20/11 - Elon Musk : les détails de son projet "radical" de réforme de l’Etat fédéral américainElon Musk, nommé conseiller spécial de Donald Trump, détaille pour la première fois ce mercredi 20 novembre dans le Wall Street Journal son projet "radical" de réforme de l’Etat fédéral, entre renvois massifs de fonctionnaires, suppressions de subventions et dérégulation.
"Le 5 novembre, les électeurs ont donné à Donald Trump un mandat clair pour un changement radical, et ils y ont droit", écrit le multi-milliardaire dans cet article co-signé avec l’homme d’affaires Vivek Ramaswamy, avec lequel il va diriger une toute nouvelle "commission à l’efficacité gouvernementale".
Le patron de Tesla, SpaceX et X, lui-même bénéficiaire de gros contrats fédéraux, s’appuie sur de récentes jurisprudences de la Cour suprême américaine, à laquelle le président élu républicain avait donné une majorité durable de juges conservateurs pendant son premier mandat (2017-2021).
Les décisions de la plus haute juridiction "suggèrent qu’une foule de régulations fédérales existantes" ne sont pas fondées légalement, car elles n’ont pas été explicitement validées par le Congrès, et qu’elles pourront être "immédiatement suspendues" par décret présidentiel, écrit Elon Musk.Des "réductions massives d’effectifs dans la bureaucratie fédérale"
Le multimilliardaire promet des "réductions massives d’effectifs dans la bureaucratie fédérale", en assurant que les fonctionnaires limogés seront "soutenus dans leur transition vers le secteur privé" ou bénéficieront de conditions de départ "décentes".
Il suggère de revenir sur le principe du télétravail, ce qui...
20/11 - Israël - Hezbollah : pourquoi les discussions autour d’un cessez-le-feu patinentIsraël "ne peut pas nous imposer ses conditions", a prévenu le chef du Hezbollah libanais Naïm Qassem dans un discours préenregistré. Il a affirmé ce mercredi 20 novembre qu’il n’accepterait aucun accord de cessez-le-feu tant qu’Israël viole "la souveraineté" du Liban, alors que l’envoyé américain Amos Hochstein mène actuellement des négociations sur place.
Les Etats-Unis et la France multiplient depuis quelques semaines les efforts, visant à obtenir une trêve dans ce conflit entre le puissant mouvement pro-iranien et Israël. Le mouvement islamiste libanais (soutien du Hamas à Gaza) et l’armée israélienne sont entrés en guerre ouverte le 23 septembre, et Tsahal mène des incursions dans le sud du Liban depuis le 30 septembre.La fermeté des dirigeants du Hezbollah et d’Israël
Arrivé mardi à Beyrouth, le diplomate américain Amos Hochstein a fait état mercredi de "progrès supplémentaires" après des discussions avec le président du Parlement libanais, Nabih Berri, qui fait la liaison avec le Hezbollah. Il était attendu plus tard dans la journée en Israël. Mais les négociations semblent mal engagées. Pour parvenir à tout cessez-le-feu, le Hezbollah exige "l’arrêt total de l’agression" au Liban. "L’ennemi israélien ne peut pas pénétrer quand il le veut" en territoire libanais en cas de cessez-le-feu, a-t-il encore dit.
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, avait averti lundi qu’Israël "mènera des opérations" militaires contre le Hezbollah même en cas de trêve. Et le ministre israélien des Affaires étrangères,...
20/11 - Parlement européen : accord politique autour de la Commission von der Leyen IILa droite, le centre et les sociaux-démocrates ont trouvé un accord politique ce mercredi soir afin d'approuver la nouvelle équipe de la Commission européenne, ont indiqué des sources au sein des trois groupes du Parlement européen.
Les chefs du PPE, de Renew et du groupe social-démocrate soutiennent l'ensemble des commissaires proposés, y compris l'Italien Raffaele Fitto, membre du parti d'extrême droite Fratelli d'Italia. Le Parlement européen se prononcera lors d'un vote le 27 novembre à Strasbourg, pour une entrée en fonction du nouvel exécutif européen, présidé par Ursula von der Leyen, le 1er décembre.
Les tractations ont été difficiles à Bruxelles. Le Parlement avait auditionné du 4 au 12 novembre les potentiels commissaires européens, mais les eurodéputés tardaient à évaluer les prestations des têtes d'affiche de la nouvelle équipe d'Ursula von der Leyen.Des tensions politiques
Trois noms suscitaient un blocage : l'Espagnole Teresa Ribera (Transition écologique et concurrence), l'Italien Raffaele Fitto (Cohésion), tous deux vice-présidents potentiels de la future Commission, et le Hongrois Oliver Varhelyi, commissaire européen à la santé et au bien-être animal.
La droite pointait du doigt la socialiste Ribera, actuelle ministre de Pedro Sanchez, l'accusant d'avoir mal géré les inondations meurtrières qui ont frappé son pays. Le PPE a attendu les explications de Teresa Ribera devant le Parlement espagnol ce mercredi, avant de sceller un accord au Parlement européen. La gauche et le centre...
20/11 - Johan Norberg : "Vu de Suède, la position de la France sur le Mercosur est très déroutante"C'est un psychodrame bien français qui se répète à chaque traité de libre-échange. Alors que des agriculteurs français sont dans la rue pour protester contre un supposé "grand-remplacement" de la viande française par des boeufs brésiliens ou de la volaille argentine, l'ensemble de la classe politique s'oppose à l'accord UE-Mercosur, devenu le bouc émissaire de tous nos maux. Au niveau européen, Emmanuel Macron, pourtant dépeint comme un "néolibéral" par ses détracteurs, mène la fronde pour faire capoter un accord négocié par la Commission.
Pour l'économiste et essayiste suédois Johan Norberg, cette attitude de la France est très "déconcertante". Selon l'auteur du récent The Capital manifesto (Atlantic Books), notre pays aime alimenter de grands discours sur la puissance européenne, mais "dès qu’il y a un accord négocié permettant de manière concrète d’augmenter cette puissance européenne, la France s’y oppose". Comme si les Français manquaient de confiance dans leurs propres atouts. Pourtant, ce partisan du libéralisme assure que l'Europe doit plus que jamais défendre le libre-échange, alors même que la Chine et les Etats-Unis risquent de nous entrainer dans une guerre commerciale dévastatrice, et qu'il s'agit de trouver à l'étranger des partenaires désireux de continuer à collaborer avec nous.
L'Express : Toute la classe politique française, y compris Emmanuel Macron et Michel Barnier, s’opposent à l’accord de libre-échange avec le Mercosur. Le comprenez-vous ?
Johan Norberg : Non, c’est très triste. Le commerce...
20/11 - Les secrets de la réouverture de Notre-Dame de Paris : Rachida Dati et l’affaire des vitraux, ces millions en suspensA quoi songeront-ils, le 7 décembre, au moment de franchir l’un des trois portails, de fouler enfin les carreaux noirs et blancs de la nef, de lever les yeux vers la pierre, claire comme elle ne l’a jamais été ? Se remémoreront-ils ce soir du 15 avril 2019 quand, depuis le parvis, ils regardaient Notre-Dame de Paris brûler ? Auront-ils une pensée pour le général Georgelin, décédé à l’été 2023 après avoir impulsé la restauration de la cathédrale en un temps record ? Ou se laisseront-ils simplement porter par le moment, unique dans leur vie de président de la République, d’archevêque de Paris ou de responsable de chantier ? Certains, déjà, se projetteront sur l’après, sur les travaux non terminés, sur les querelles non résolues.
Car il ne suffit pas d’avoir tranché les derniers réglages de la cérémonie de réouverture, en particulier le lieu de la prise de parole présidentielle, ni d’avoir garanti l’accès du public à la cathédrale, plusieurs questions agitent encore les couloirs de l’Elysée et les bureaux de la rue de Valois, les dîners de mécènes et les réunions d’amoureux du patrimoine. Pour que l’image de la réouverture de Notre-Dame soit belle, ils ont mis temporairement leurs différends en sourdine. Mais le sujet des vitraux contemporains, des sommes à trouver encore alors que 840 millions d’euros ont déjà été dépensés n’en ressurgiront qu’avec plus de fracas après le week-end de festivités. La suite de notre enquête dans les coulisses de la réouverture de Notre-Dame de Paris.3. "Il ne reste plus qu’à espérer que ce...
20/11 - Robert Kennedy Jr. : les folles théories du futur ministre de la Santé de Donald TrumpOpposant notoire aux vaccins et promoteur de théories complotistes, Robert F. Kennedy Jr. est sur le point de diriger le ministère de la Santé aux Etats-Unis. "Le Covid-19 est conçu pour attaquer les personnes caucasiennes et noires. Les personnes les plus résistantes seraient les juifs ashkénazes et les Chinois", avait-il notamment déclaré récemment.
Sa nomination, qui doit encore être confirmée par le Sénat, inquiète les experts : remise en question des politiques vaccinales, retrait du fluor de l’eau potable, licenciement massives de cadres des agences fédérales… Les annonces de Robert F. Kennedy Jr. divisent. Dans cette vidéo, notre journaliste Stéphanie Benz analyse les conséquences possibles de ce choix controversé. C’est à découvrir sur tous nos supports.
20/11 - Rupture de câbles en mer Baltique : le navire chinois qui intrigue le DanemarkLa marine danoise s’intéresse, ce mercredi 19 novembre, à un bateau chinois, le Yi Peng 3, immobilisé à proximité des côtes du Danemark, après la rupture de deux câbles de télécommunications dans la mer Baltique, les dirigeants des pays nordiques n’excluant pas l’hypothèse d’un sabotage.
Le vraquier, construit en 2001 et propriété de l’entreprise chinoise Ningbo Yipeng Shipping Co, était proche de la zone où le câble "C-Lion1" reliant la Finlande à l’Allemagne a été endommagé lundi, montre le site internet spécialisé Marinetraffic. La rupture du câble a été localisée au sud de l’île d’Öland dans les eaux suédoises, à quelque 700 kilomètres d’Helsinki.
Current location of bulk carrier Yi Peng 3 🇨🇳
Vessel boarded after possibly damaging two sea telecom cables in the Baltic Sea🚢⚓️
🗺️ by @MarineTraffic 🚢 https://t.co/uFFXZbhNWk pic.twitter.com/ngIX2QsUR8— Troels Christensen (@tc_thrane) November 20, 2024
La Défense danoise a annoncé mercredi qu’elle surveillait le bateau chinois, qui est à l’arrêt depuis mardi soir dans le Kattegat, entre le Danemark et la côte ouest de la Suède, selon Marinetraffic.Dans le sillage du Yi Peng 3
"Nous sommes présents dans la zone proche du navire chinois Yi Peng 3", a déclaré la Défense danoise dans un message à l’AFP. Le navire chinois se trouve actuellement entre 10 et 12 milles des côtes danoises, d'après les calculs de l'AFP. Jusqu'à 12 milles du rivage, n’importe quel navire peut être interpellé par la marine nationale du pays concerné. Le Yi Peng 3 avait quitté le port russe d’Oust Louga, à...
20/11 - Matthew Parris (The Spectator) : "Les libéraux n’ont pas à s’excuser pour la victoire de Donald Trump""A chaque flambée populiste, c’est la même histoire", soupire Matthew Parris, ex-député conservateur britannique et chroniqueur régulier du magazine conservateur The Spectator. Le Britannique veut parler de ce qu’il qualifie d’élans "d’auto-flagellation", qui fleurissent de la part de voix libérales dans la presse anglo-saxonne, après la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine. "On n’en finit plus de lire des tribunes postulant plus ou moins ouvertement que nous, libéraux, serions 'coupables'. Coupables de n’avoir pas su voir la frustration de ceux qui ont voté pour Donald Trump. Coupables de ne pas avoir entendu leur colère. Coupables d’avoir fait les mauvais choix politiques, d’avoir présenté la mauvaise candidate…"
Auprès de L’Express, cet ancien collaborateur de Margaret Thatcher juge que blâmer "l’élite libérale" quand le populisme embrase les urnes (aux Etats-Unis, mais aussi en France ou en Allemagne) est non seulement contreproductif, mais "condescendant" et "insultant" pour les électeurs, considérés comme des enfants incapables de prendre des décisions éclairées. Selon lui, les libéraux devraient cesser de vouloir "rivaliser" avec les voix populistes en promettant de "répondre aux préoccupations" (il déteste cette expression) des gens… "Le problème n’est pas ici : certaines des problématiques qui ont poussé un grand nombre d’Américains à voter pour Trump n’ont tout simplement pas de solution. S’il y a une leçon à tirer de cette élection pour les libéraux, ça n’est donc pas que...
20/11 - Budget de la Sécu : la volte-face du gouvernement autour d’une franchise sur les dispositifs médicauxValse hésitation du gouvernement au Sénat qui a déposé, ce mercredi 20 novembre, un amendement au projet de budget 2025 de la Sécurité sociale créant une franchise sur les dispositifs de santé (pansements, orthèses et prothèses, stimulateurs cardiaques…) avant de le retirer, sur fond de recherches d’économies tous azimuts.
Aujourd’hui, il n’existe pas de franchise sur les dispositifs médicaux, mais des franchises sur les médicaments et actes paramédicaux (1 euro par boîte ou acte) et sur les transports sanitaires (quatre euros par transport). Mesures politiquement inflammables, celles-ci avaient doublé au printemps provoquant une levée de boucliers.
Dans l’amendement initialement déposé par le gouvernement, le montant de cette nouvelle franchise n’était pas précisé, celui-ci étant à déterminer par voie réglementaire. "Les dépenses totales de dispositifs médicaux représentent un champ important des dépenses de santé", soit "20,5 milliards d’euros, dont 11 milliards d’euros remboursés par l’Assurance maladie", justifiait le gouvernement dans l’amendement.Une économie de 259 millions d’euros
Interrogé sur le dépôt de cette proposition, le ministère de la Santé a seulement indiqué que l’amendement avait été retiré, sans plus de précisions. Le Sénat, qui aurait pu examiner la proposition en fin de semaine dans le cadre du projet de budget de la Sécurité sociale, se serait sauf surprise opposé à cette nouvelle franchise : la rapporteure LR de la branche maladie, Corinne Imbert, a en effet indiqué à l’AFP y être défavorable.
Dans...
20/11 - Guerre Israël-Hezbollah : ces armes russes aux mains de la milice chiiteIsraël en était convaincu depuis l’entrée de son armée sur le territoire libanais. Tsahal le confirme désormais : une quantité importante d’armes russes sophistiquées sont utilisées dans les combats du sud Liban, renforçant considérablement la capacité militaire du Hezbollah.
Parmi elles, "des missiles antichars modernes Kornet fabriqués pas plus tard qu’en 2020, ont été envoyées au Sud Liban ces dernières années à partir de stocks russes situés dans la Syrie voisine, selon des responsables syriens de la sécurité et un responsable arabe", annonce le Wall Street Journal ce mardi 19 novembre, quotidien américain dont les reporters sur place ont pu avoir accès aux armes, marquées pour certaines d’étiquettes de suivi russes.Des armes très modernes
Celles-ci seraient donc issues de stocks militaires russes en Syrie, dont l’armée est elle-même fournie de longue date par la Russie, conservée dans des entrepôts sous contrôle russe. Ni Moscou, ni le gouvernement syrien n’ont pour l’heure confirmé ce partage de technologie militaire. L’armée israélienne soupçonnait depuis le début de sa guerre contre le Hezbollah en 2006 l’utilisation d’armes russes, mais moins sophistiquées, datant majoritairement de l’ère soviétique. Désormais présente sur le territoire sud libanais, Tsahal a découvert des armes plus avancées, et plus nombreuses.
Selon un major israélien, d’autres systèmes de missiles antichars guidés russes plus anciens, dont les Metis, Konkurs, Fagots et Saggers auraient également été trouvés à moins d’un kilomètre à...
20/11 - Climat, taxation des riches, alliance contre la faim : ce qu’il faut retenir du G20 de RioEntre crise climatique et menace nucléaire, le sommet du G20 s’est achevé mardi 19 novembre à Rio de Janeiro au Brésil, dans un climat particulièrement sombre, à quelques semaines du retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Politique climatique, lutte contre la faim et les inégalités, guerres… Voici ce qu’il faut retenir des principales prises de position adoptées lors de cette réunion des plus grandes puissances économiques mondiales.Déclarations timides sur le climat
Un "combat pour la survie". C’est ainsi que le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva a posé l’un des grands enjeux de ce sommet de deux jours : la sauvegarde du climat. Las, le conclave des dirigeants des principales économies de la planète n’a pas permis de donner une impulsion décisive dans ce domaine, alors que la conférence de l'ONU sur le climat, la COP29, est entrée dans sa dernière ligne droite à Bakou, en Azerbaïdjan.
Or, les attentes étaient grandes à Rio, le G20 (19 pays, ainsi que l’Union européenne et l’Union africaine) pesant 85 % du PIB mondial et 80 % des émissions de gaz à effet de serre. Au terme d’un an de présidence brésilienne du forum, et avant d’accueillir l’an prochain la COP30 à Belem, au cœur de l’Amazonie, Lula a exhorté à l’action. "Nous ne pouvons pas repousser à Belem la tâche de Bakou", a-t-il averti durant la dernière session plénière du sommet mardi matin.
Mais ces appels ne peuvent pas cacher les limites de la déclaration conjointe adoptée lundi soir par les dirigeants du G20. Le texte évoque "le besoin...
20/11 - Réforme des retraites : les députés approuvent l’abrogation en commissionLa gauche a remporté mercredi 20 novembre une première victoire dans son offensive pour abroger la très décriée réforme des retraites : sa proposition de ramener l’âge de départ de 64 à 62 ans a été adoptée en commission des affaires sociales, avant son arrivée dans l’hémicycle la semaine prochaine. Le texte, présenté par le groupe LFI dans le cadre de sa "niche" parlementaire, a été approuvé par 35 voix (celles de la gauche et du Rassemblement national), contre 16 (venues des rangs du centre et de la droite).
La réforme adoptée en 2023 sous le gouvernement d’Elisabeth Borne était "injuste démocratiquement et socialement, et inefficace économiquement", a plaidé le rapporteur (LFI) du texte, Ugo Bernalicis. Le Rassemblement national, qui avait présenté fin octobre une proposition similaire, mais que la gauche n’avait pas soutenue, a voté pour le texte de La France insoumise. "C’est "le même que le nôtre, et nous, nous ne sommes pas sectaires", a argumenté le député Thomas Ménagé.De 43 à 42 annuités
La proposition de loi approuvée mercredi touche non seulement à l’âge de départ (c’est-à-dire à la réforme Borne), mais également à la durée de cotisation : celle-ci est ramenée de 43 à 42 annuités, ce qui revient à abroger également la réforme portée en 2013 par la ministre socialiste Marisol Touraine pendant le quinquennat de François Hollande. Un amendement, présenté par les centristes du groupe Liot pour préserver la réforme Touraine, a été rejeté. Les socialistes, qui auraient préféré conserver cette réforme de 2013, ont décidé...
20/11 - Câbles sous-marins endommagés en mer Baltique : la Russie balaie les accusationsSans grande surprise, le Kremlin a jugé mercredi 10 novembre "risible" et "absurde" d’accuser la Russie, après que deux câbles de télécommunications ont été abîmés en mer Baltique ces derniers jours, ravivant en Europe les soupçons de sabotage, en particulier à l’égard de Moscou. "C’est risible étant donné l’absence de réaction face aux activités de sabotage de l’Ukraine dans la mer Baltique", a raillé le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, faisant référence au sabotage des gazoducs Nord Stream en septembre 2022 pour lequel Moscou a accusé Kiev.
L’Ukraine a toujours nié sa participation, mais la justice allemande a émis un mandat d’arrêt européen contre un moniteur de plongée ukrainien, soupçonné d’être impliqué dans le sabotage. L’implication de l’Etat ukrainien n’a, lui, pas été confirmée à ce stade par les multiples enquêtes en cours.
Au sujet des deux câbles de télécommunications abîmés en 48 heures en mer Baltique entre la Finlande et l’Allemagne d’une part, la Suède et la Lituanie d’autre part, Dmitri Peskov a affirmé mercredi que "c’est assez absurde de continuer à accuser la Russie de tout, sans aucun fondement"."Guerre hybride"
Le "C-Lion1", câble sous-marin de 1 172 kilomètres reliant Helsinki à Rostock, port de la mer Baltique du nord-est de l’Allemagne, a été rompu lundi, selon son opérateur, le groupe technologique finlandais Cinia. Dimanche matin, un autre câble de télécommunication, le "Arelion", reliant l’île suédoise de Gotland à la Lituanie, avait aussi été endommagé. Les yeux des Européens se...
20/11 - Avec Donald Trump, la "revanche" de la tech texane sur la Silicon ValleyLa Silicon Valley est-elle toujours le lieu de pouvoir de la tech américaine ? Le vent tourne depuis la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle. Son choix de nommer Brendan Carr à la tête de la puissante FCC, le régulateur des télécoms américains, en est un signe sans équivoque. Ce républicain qui a contribué à la rédaction d’un chapitre du polémique "Projet 2025" n’a de cesse d’étriller les stars californiennes.
"Facebook, Google, Apple, Microsoft et d’autres sont des piliers du cartel de la censure", déclarait-il avant sa nomination officielle, visant agressivement les outils de modération que les plateformes n’ont pourtant que lentement accepté afin de limiter les contenus haineux et la désinformation. Du miel aux oreilles du président qui ne digère pas que les réseaux sociaux de la "Valley" l’aient banni en 2021, après les émeutes du Capitole. A ses yeux, Brendan Carr est un "guerrier de la liberté d’expression".La "woke-tech" face à la "bro-tech"
Un fossé se creuse au sein de la tech américaine, jusqu’alors un des rares sujets transpartisans aux Etats-Unis. "D’un côté ce que Donald Trump considère comme la woke-tech californienne, explique Gilles Babinet, co-président du Conseil National du Numérique (CNnum). De l’autre la bro-tech libertarienne au Texas qui prend aujourd’hui sa revanche".
Si Donald Trump malmène la Silicon Valley, il a en effet donné un rôle de premier plan à Elon Musk, le nouveau magnat du Lone Star State. Ce dernier a pourtant, comme les autres, démarré sa carrière sous le ciel...
20/11 - Colère des agriculteurs : la Coordination rurale hausse le ton pour le troisième jour de mobilisationDes agriculteurs manifestent ce mercredi 20 novembre pour le troisième jour consécutif en France, avec la Coordination rurale à la manœuvre, le gouvernement condamnant des dégradations et des blocages "pas acceptables" dans six départements mardi soir.
Au péage du Boulou, tout près de la frontière franco-espagnole entre Barcelone et Perpignan, le blocage installé mardi midi dans le sens Espagne-France sur l’A9 tient toujours. "On est toujours bien accroché à notre action, on a le renfort de gens qui n’étaient pas là hier", a expliqué à l’AFP Philippe Maydat, président de la Coordination rurale (CR) des Pyrénées-Orientales. Pour le deuxième syndicat agricole, qui a lancé une vague d’actions mardi, le but est de bloquer "dans la durée" le trafic de poids lourds allant de l’Espagne vers la France. Selon les autorités françaises, en lien avec leurs homologues espagnoles, "des déviations ont été mises en place pour limiter les perturbations".
D’autres actions de la CR sont attendues mercredi en Occitanie, où un autre blocage est annoncé au niveau de la frontière espagnole à Fos, en Haute-Garonne. A l’autre bout de la France, à Charleville-Mézières, des agriculteurs ont passé la nuit devant la préfecture des Ardennes, à l’appel également de la CR. Ils ont installé de la paille dans des bétaillères et dormi dans des sacs de couchage, selon le responsable syndical Thierry Lebègue. Ils comptent encore rester sur place une partie de la journée et ensuite "sans doute aller bloquer les frontières et on espère que ça suive un...
20/11 - Linda McMahon, de patronne du catch à future ministre de l’Education de Donald TrumpAprès le milliardaire Elon Musk au département de "l’efficacité gouvernementale", ou bien le vaccinosceptique Robert Kennedy Jr, nommé secrétaire à la Santé, le président américain récemment élu Donald Trump, qui sera investi le 20 janvier 2025, poursuit les nominations parfois surprenantes en vue de constituer un gouvernement. Mardi 19 novembre, il a ainsi annoncé avoir choisi Linda McMahon pour prendre la tête du ministère de l’Éducation - une institution fédérale que le président élu a promis de mettre à mal, sur fond de fortes divisions aux États-Unis entre progressistes et conservateurs.
Le profil de Linda McMahon fait couler beaucoup d’encre : elle est en effet l’ancienne patronne de la fédération de catch WWE. Mariée à Vince McMahon, l’héritier de la WWE, elle en deviendra la présidente en 1993 et la directrice générale en 1997, avant de démissionner en 2009 pour tenter sa chance en politique. Son mari restera à la tête de l’entreprise jusqu’en janvier dernier, finalement poussé à la démission après le dépôt par une ancienne employée d’une plainte contre lui pour agressions sexuelles.
Femme d’affaires de 76 ans, Linda McMahon avait été entre 2017 et 2019 ministre chargée des petites entreprises lors du premier mandat du républicain. Elle fait partie de sa garde rapprochée, étant l’une des co-dirigeantes, avec le milliardaire Howard Lutnick, de l’équipe de transition du pouvoir. Celui-ci a été nommé lundi secrétaire au Commerce.Une "amie" de Donald Trump
"Avec Linda McMahon, 76 ans, Donald Trump a nommé une...
20/11 - Budget 2025 : cette "ligne rouge" qui pousserait le RN à censurer Michel BarnierLe Rassemblement national votera, avec la gauche, une motion de censure d’ici fin décembre contre le gouvernement Barnier "si le pouvoir d’achat des Français est amputé" par le budget, a déclaré ce mercredi 20 novembre Marine Le Pen. "Nous n’accepterons pas que le pouvoir d’achat des Français soit encore amputé. C’est une ligne rouge. Et si cette ligne rouge est dépassée, nous voterons la censure", a affirmé la cheffe de file des députés RN sur RTL.
Le RN votera la censure "si le pouvoir d'achat des Français est amputé" par le budget @MLP_officiel invitée de @ThomasSotto dans #RTLMatin pic.twitter.com/k9H8zNnz9A— RTL France (@RTLFrance) November 20, 2024
Les demandes du RN, "c’était de ne pas alourdir la fiscalité sur les particuliers, de ne pas alourdir sur les entrepreneurs, de ne pas faire payer les retraités, de faire des économies structurelles sur les dépenses de fonctionnement de l’Etat", a récapitulé la candidate malheureuse à la présidentielle. "Or, nous n’avons pas été entendus, nous n’avons même pas été écoutés", a-t-elle déploré.
Le RN n’entend pas déposer ou voter de motion de censure sur les autres textes (fin de gestion de 2024 et budget de la Sécurité sociale) qui pourraient être adoptés par le 49.3 avant le projet de loi de finances de l’Etat pour 2025, a-t-elle précisé."Nous n’avons pas été entendus"
Marine Le Pen, qui sera reçue lundi par Michel Barnier comme chaque chef de groupe parlementaire pour discuter du budget, a en particulier jugé "inadmissible" la hausse envisagée par le...
20/11 - Photovoltaïque : Bordeaux et le doux rêve d’une rocade routière solaire"Même un sinistre héritage peut devenir un gisement d’avenir." Pierre Hurmic voit de la lumière à la base sous-marine construite pendant l’occupation allemande. Ce noir vestige de la Seconde Guerre mondiale sera bientôt couvert de 13 200 mètres carrés de panneaux photovoltaïques. Une étape décisive pour atteindre l’objectif fixé par le maire écologiste de Bordeaux : équiper 60 000 mètres carrés de toitures municipales d’ici à 2026, afin de produire une énergie verte couvrant 41 % des besoins de la Ville.
"En 2020, l’autonomie énergétique ne dépassait pas 3 %", rappelle celui qui multiplie les poses de panneaux à l’occasion de rénovations ou de constructions neuves, sur les écoles, les gymnases ou les piscines. Quelques dizaines de mètres carrés par-ci par-là, jusqu’à cette annonce majeure concernant la base sous-marine, en septembre. Les travaux débuteront en février.
Suivront le dépôt de bus (1 000 mètres carrés), un pan de tribune du parc Lescure (1 200 mètres carrés) et des préaux solaires (1 600 mètres carrés) construits au-dessus des cours de tennis de l’enceinte sportive. "Les villes constituent une formidable ressource de foncier déjà artificialisé pour produire de l’énergie décarbonée et locale", prône Pierre Hurmic. Selon les services municipaux, la capitale girondine offre 588 600 mètres carrés de surface solarisable – y compris les parkings et les bâtiments privés. C’est pourquoi le maire a lancé au printemps l’Alliance de Bordeaux pour l’énergie solaire associant les collectivités locales, l’Etat et une...
20/11 - Agathe Demarais : "Le Mercosur est un bouc émissaire facile pour occulter les vrais problèmes de l’agriculture française"Alors que la colère gagne les campagnes, Emmanuel Macron ne cesse de répéter que la France ne signera pas le Mercosur, l’accord commercial actuellement en discussion entre l’UE et les pays d’Amérique du Sud. Reste que le président français n’a pas vraiment les soutiens suffisants au sein du Conseil européen pour faire capoter ce traité de libre-échange. Surtout, loin d’être une catastrophe annoncée pour l’Europe, il pourrait être globalement positif pour l’économie du Vieux Continent. Pour L’Express, l’économiste et chercheur au Conseil européen pour les relations internationales (ECFR) à Londres, Agathe Demarais, décortique les idées reçues et dissipe les fantasmes entourant cet accord.
L’Express : L’accord de libre-échange entre l’UE et les pays du Mercosur suscite une vive opposition en France. Cette inquiétude est-elle réellement justifiée ?
Agathe Demarais : On peut toujours pointer les insuffisances – réelles, surtout sur le volet environnemental – de ce type d’accords. Mais posons-nous une question : pourquoi la quasi-totalité de nos voisins européens de l’Allemagne, en passant par l’Italie, l’Espagne ou les Pays-Bas, sont prêts à le signer ? Pourquoi ce sujet ne fait l’objet d’aucune polémique dans les autres pays européens ? Dans tout accord, il y a toujours des gagnants et des perdants mais le résultat en net pour l’économie européenne sera positif, comme le démontrent à peu près toutes les études d’impacts qui ont été réalisées.
C’est le cas aussi dans de nombreux secteurs agricoles comme la filière porcine,...
20/11 - Ukraine : Zelensky juge les mines antipersonnel "très importantes" pour stopper l’avancée russeAlors que le tir de missiles américains ATACMs sur le territoire russe dans la nuit de lundi à mardi fait craindre une nouvelle escalade entre Moscou et Kiev, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a mis en garde, mardi 19 novembre, contre le risque d’une défaite face à la Russie en cas de fin de l’aide américaine, mesure promise par le président américain prochainement investi Donald Trump.
Moscou a pour sa part accusé les Occidentaux de vouloir l’escalade, et promis une réponse "appropriée" après l’attaque ukrainienne, annonçant que les possibilités de recours à l’arme nucléaire étaient élargies. De son côté, le président français Emmanuel Macron a dénoncé mardi une posture "escalatoire" de la Russie en Ukraine, invitant Vladimir Poutine "à la raison", tandis que l’Ukraine a appelé à "garder la tête froide" face à ces menaces.
Les infos à retenir
⇒ Menace de frappes massives mercredi : l'Ukraine évoque une opération de guerre "psychologique" russe
⇒ Les Etats-Unis vont fournir des mines antipersonnel à l’Ukraine
⇒ Zelensky inquiet d’une défaite de l’Ukraine en cas d’arrêt des subventions militaires américainesZelensky juge les mines antipersonnel "très importantes" pour stopper l'avancée russe
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé mercredi que les mines antipersonnel, que Washington a décidé de fournir à Kiev en s'attirant des critiques d'ONG, étaient "très importantes" pour stopper l'avancée de l'armée russe dans l'est du pays.
Le dirigeant s'est félicité du versement d'une nouvelle tranche d'aide...
20/11 - "Son bilan sera le nôtre" : Laurent Wauquiez, le faux ami de Michel BarnierAnnecy. Son lac, son château et… ses braqueurs. Ce 12 septembre, les députés de la Droite républicaine (DR) célèbrent dans la cité savoyarde leur retour aux affaires, quelques jours après la nomination de Michel Barnier à Matignon. Une télévision locale est venue couvrir le hold-up de la droite, auréolée de gloire malgré une énième débâcle électorale. Olivier Marleix est d’humeur taquine. Il se penche vers Laurent Wauquiez. "C’est sur cette chaîne que tu as soutenu la réforme des retraites ?"
Sa discrétion lors des débats parlementaires lui avait été reprochée en 2023. Lui ne souhaitait pas s’abîmer dans un débat éruptif. Et puis, il n’était pas député et n’a jamais considéré l’Assemblée comme une rampe de lancement présidentielle. "Personne ne regarde ce qui s’y passe", glisse-t-il avant la dissolution à un député LR. Une décision d’Emmanuel Macron et tout s’ébranle. La droite retrouve des couleurs, Bruno Retailleau sature l’espace médiatique. Et si l’Assemblée s’invitait dans les foyers ?
Chapeau l’artiste ! Le 11 novembre, Brice Hortefeux se fend d’un SMS élogieux à Laurent Wauquiez. "Je ne sais pas comment tu as fait, mais bien joué." Le patron du groupe DR vient d’annoncer au 20 Heures de TF1 une revalorisation partielle des retraites au 1er janvier 2025, à rebours du gel des pensions prévue par le projet de loi de finances. Un chèque de 500 de millions d’euros signé par un simple député, la chose n’est pas banale. La Ve République est décidément souple. L’élu a négocié cet accord avec le ministre du Budget Laurent...
20/11 - Sous les yeux de Donald Trump, le premier étage de la fusée Starship finit en merSous les yeux de Donald Trump, SpaceX a fait décoller mardi 19 novembre sa mégafusée Starship mais a dû renoncer à rattraper son premier étage avec des bras mécaniques, échouant dans cette manœuvre complexe qu’elle avait pourtant réussie le mois dernier. Le décollage du sixième vol d’essai de cette fusée géante a eu lieu à 16 heures locales (23 heures en France) depuis la base Starbase de l’entreprise, à Boca Chica au Texas.
Le président élu est arrivé coiffé de son emblématique casquette rouge, et Elon Musk s’est dit "honoré" de sa présence. Les deux milliardaires ont ainsi affiché leur proximité nouvelle - et leur intérêt pour la conquête spatiale. SpaceX ambitionne d’utiliser Starship, la plus grande et plus puissante fusée du monde, pour coloniser Mars. Le développement du vaisseau est également suivi de près par la Nasa, qui compte sur lui pour ramener ses astronautes sur la Lune.
Les objectifs de ce nouveau vol d’essai étaient en grande partie similaires au précédent, en octobre. La fusée est composée du premier étage Super Heavy (70 mètres de haut) et, au-dessus, du vaisseau Starship (50 m), qui donne par extension son nom au lanceur entier. Après avoir propulsé le vaisseau, Super Heavy s’en détache et entame sa redescente. En octobre, plutôt que de finir sa course dans la mer, il avait réussi une manoeuvre inédite. Ralenti à l’aide de rétrofusées, il était revenu sur son pas de tir et, juste avant de toucher le sol, des bras mécaniques installés sur la tour de lancement -surnommés "baguettes"- s’étaient...
20/11 - En Corée du Sud, le retour de Donald Trump alimente le désir de l’arme nucléaireAvec le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, bien des tabous pourraient sauter tant en Amérique que dans le reste du monde. A 11 000 kilomètres de Washington, les Sud-Coréens, inquiets que le prochain président américain ne les laisse tomber face à un Kim Jong-un de plus en plus belliqueux, sont désormais quelque 70 % à vouloir se doter de l’arme atomique, d'après un sondage de l'Asan institute for policy studies.
Le président Yoon Suk-yeol et son homologue Joe Biden ont certes signé en 2023 un accord confirmant à Séoul la protection du parapluie nucléaire américain en cas d’attaque par Pyongyang. Mais le pays du Matin-Calme a été échaudé par le premier mandat Trump. Estimant que les Sud-Coréens n’investissaient pas assez dans leur défense, il avait mis fin aux grands exercices militaires communs et menacé de retirer ses soldats de la péninsule. Le milliardaire, alors candidat à la présidence, s’était même dit ouvert en 2016 à ce que le Japon et la Corée du Sud acquièrent la bombe.Une possibilité déjà évoquée par le président sud-coréen
Les élites sud-coréennes sont longtemps restées prudentes face à une telle révolution. Mais le chantage nucléaire russe en Ukraine et le fait que la Corée du Nord agite à présent le spectre de recourir à l’arme atomique dans un conflit avec son ennemi du Sud ont fait changer les mentalités des décideurs, a expliqué le chercheur sud-coréen Tongfi Kim, lors d’une intervention à l’Institut français des relations internationales (Ifri).
"Bien qu’encore faible, la probabilité que Séoul...
20/11 - Culte, un making of de Loft story délicieusement scandaleux, par Christophe DonnerAu chapitre "Distribution" de la page Wikipédia consacrée à la série Culte, le nom des acteurs est suivi de celui du personnage qu’il incarne dans la série mais aussi, entre parenthèses, du nom de la personne qui a inspiré le rôle. Par exemple, pour le rôle principal : "Anaïde Rozam, dans le rôle d’Isabelle de Rochechouart, productrice de Loft Story (personnage inspiré d’Alexia Laroche-Joubert)". On trouve ainsi d’autres célébrités comme Patrick Le Lay (le patron de TF1), Nicolas de Tavernost (le patron de M6), Stéphane Courbit (le producteur de Loft story), Axel Duroux (patron de RTL), John de Mol (fondateur d’Endemol), que du beau monde !
On note aussi avec surprise que Jacques Essebag, autrement dit Arthur (le célèbre présentateur), aurait inspiré deux personnages (un honneur ?). Ces précisions quant aux sources inspirantes des personnages ne figurent pas au générique de Culte, elles seraient inutiles puisque tout au long de la série, le logo de Loft Story apparaît à maintes reprises, comme le nom des chaînes concurrentes, sans parler des extraits de Loft story – avec la vraie Loana et le vrai Jean-Edouard – et des nombreux reportages d’actualité suscités par l’événement national que fut cette téléréalité diffusée presque H24 pendant plus de deux mois, les émeutes anti-loft, les audiences de folie, les procès, les débats, la vraie vie sortant enfin du petit écran dans tous les sens du terme, toute une ambiance insurrectionnelle que la série Culte rend assez bien.Une sorte de reconstitution d’un making of
Ces...
20/11 - IA, "Big Tech" et régulation : la périlleuse mission de l’ambassadeur européen dans la Silicon ValleyMême Tom Cruise ne l’aurait peut-être pas acceptée. Gerard de Graaf a été envoyé il y a un peu plus de deux ans par l’Union européenne (UE) dans la Silicon Valley avec une mission épineuse. Expliquer aux entreprises technologiques américaines comment se mettre en conformité avec les lois sur le numérique promulguées par le Vieux continent, du règlement sur les données personnelles (RGPD) jusqu’au Digital Services Act (DSA), en passant par le récent IA Act. Une fonction inédite, à la fois technique - une connaissance parfaite de ces règlements est requise - et hautement diplomatique. Gerard de Graaf échange le plus souvent avec des firmes comme Meta, Apple ou Amazon, qui dépensent des millions de dollars en lobbying et en avocats afin d’édulcorer ces textes et échapper aux sanctions prévues en cas de manquements. Fair-play, il reconnaît leur droit à défendre leurs intérêts : "La rapidité est essentielle dans le numérique. Avec les effets de réseau, il n’y a toujours qu’un grand gagnant. Forcément, tout cela se fait au détriment du contrôle et de la sécurité."
Mais Gerard de Graaf avait jusqu’ici un puissant atout dans sa manche : une administration Biden avec qui il entretenait "une bonne relation", reconnaît le diplomate d’origine néerlandaise. Celle-ci a notamment promulgué un décret ambitieux visant à réguler le secteur de l’intelligence artificielle (IA). Tout en poursuivant, en parallèle, une politique antitrust offensive face aux "Big Tech", main dans la main avec l’UE. La Vallée s’en accommodait tant bien que...
20/11 - Bluesky : ce réseau social qui m’a fait rajeunir de dix ansC’est un petit coin de ciel bleu inespéré pour tous les internautes "modérés" du monde entier. Depuis l’élection de Donald Trump le 6 novembre, le réseau social Bluesky semble être devenu le refuge des nostalgiques de ce temps où Twitter – devenu X - n’était pas encore un ramassis d’invectives, fake news et vulgarités. Ces derniers jours, Bluesky a atteint le sommet des classements sur l’App Store d’Apple et le Play Store de Google, dépassant ce 19 novembre les 20 millions d’inscrits. Contre 4,9 millions en février dernier lorsqu’il est devenu accessible à tous. Avec un pic d’un million de nouveaux utilisateurs – dont un paquet venus des rangs de la gauche et une poignée de célébrités - enregistrés en 24 heures, a annoncé la plateforme le 14 novembre, soit le lendemain de la nomination d’Elon Musk comme "ministre de l’efficacité gouvernementale". Même si bien sûr, le dernier-né des réseaux sociaux est encore loin de ses rivaux X (plus de 600 millions d’utilisateurs) et Threads (plus de 275 millions, dont 15 millions de nouvelles inscriptions pour le seul mois de novembre), le premier ayant perdu quelque 115 000 abonnés américains le lendemain de la victoire de Donald Trump.
La majorité des nouveaux inscrits sur Bluesky ? Des Américains, des Canadiens et des Anglais. Pensé comme une alternative à X, Bluesky, - co-fondé par l’ancien patron de Twitter Jack Dorsey - qui l’a quitté en mai dernier- et dirigé depuis 2021 par la discrète Jay Graber, dont on sait peu de choses outre son expérience d’ingénieure en...
19/11 - Guerre en Ukraine : les premiers missiles américains tirés par Kiev sur le sol russeDeux jours à peine après avoir reçu le feu vert de Washington, attendu depuis des mois, Kiev a lancé lundi les premiers missiles de longue portée américains ATACMS en direction du territoire russe. Ce que le Kremlin avait présenté comme une ligne rouge. "À 03 h 25, l’ennemi a frappé un site de la région de Briansk", non loin de la frontière ukrainienne, a communiqué ce mardi 19 novembre au matin l’armée russe. Cinq projectiles ont été détruits et un autre endommagé par la défense anti-aérienne russe, selon le Kremlin. Selon CNN, néanmoins, un arsenal d’armes russes aurait été touché par ces missiles.
Les tirs ont finalement été confirmés par un responsable ukrainien s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, selon l’AFP. En conférence de presse ce mardi, Volodymyr Zelensky n’a ni confirmé ni infirmé les tirs, réitérant que son pays disposait désormais des armes longue portée et était déterminé à utiliser son arsenal.Bientôt l’utilisation de missiles à longue portée franco-britanniques ?
La décision d’autoriser l’utilisation des systèmes de missiles tactiques de l’armée américaine, ou ATACMS, à l’intérieur de la Russie a été examinée pendant des mois par les Etats-Unis, certains responsables de l’armée craignant une escalade. Avant d’être accordée ce dimanche 17 novembre. La résolution a été adoptée à un moment crucial de la guerre qui dure depuis quasiment trois ans : ces dernières semaines, les forces armées de la fédération de Russie n’ont cessé de repousser la ligne de front face à une armée ukrainienne épuisée, en bombardant...
19/11 - Peter Wohlleben, auteur de "La Vie secrète des arbres" : "Le chauffage au bois est pire que le charbon !"Il est le forestier le plus célèbre de la planète. En 2015, Peter Wohlleben publiait La Vie secrète des arbres (Les Arènes), qui a dépassé le million d’exemplaires vendus en France. L’auteur y popularisait notamment les travaux de la biologiste canadienne Suzanne Sismard sur le "Wood-Wide-Web" : des réseaux mycorhiziens à base de champignons filamentaires qui permettraient aux arbres de communiquer et s’entraider. Sans doute trop belle, la thèse fait l’objet de plus en plus de critiques de la part de la communauté scientifique.
Près de dix ans après le phénomène, Peter Wohlleben est de retour avec Notre héritage sauvage (Les Arènes), un essai qui prend de la hauteur en surplombant l’histoire de l’humanité. L’auteur entend y rappeler notre part d’animalité, mais prend aussi à rebours certains dogmes de l’écologie politique. Pour L’Express, il défend une approche plus positive de la préservation de l’environnement, déplore le tabou sur le chauffage au bois, énergie très polluante, et s’amuse au passage des tentatives françaises de retourner à une retraite à 60 ans…
L’Express : Vous soulignez dans ce livre qu’il faut qu’on renoue avec notre animalité pour faire face au réchauffement climatique. Pourquoi ?
Peter Wohlleben : On voit que trop peu d’efforts sont faits face au réchauffement climatique. Les émissions de gaz à effet de serre atteignent de nouveaux records en 2024. Alors que selon les objectifs de l’Accord de Paris, il faudra réduire les émissions de 45 % d’ici 2030. Nous disposons de toute l’information...
19/11 - Gaza : Israël offre une prime de 5 millions de dollars par otage libéréLe Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a annoncé, ce mardi 19 novembre, qu'Israël offrait une prime de cinq millions de dollars à toute personne qui ramènerait un otage détenu à Gaza.
"Toute personne qui nous ramènera un otage trouvera chez nous un moyen sûr, pour lui et sa famille, de sortir (de Gaza). Nous donnerons également une récompense de cinq millions de dollars pour chaque otage", a déclaré Benyamin Netanyahou dans une vidéo filmée à l'intérieur de la bande de Gaza, selon un communiqué de son bureau.
Portant casque militaire et gilet pare-balles, Benyamin Netanyahou s'est exprimé dos à la mer dans le corridor de Netzarim, contrôlé par l'armée israélienne dans le nord de la bande de Gaza. "Quiconque ose faire du mal à nos otages est considéré comme mort. Nous vous poursuivrons et nous vous attraperons", a-t-il dit."Nous n'y renonçons pas"
Accompagné de son ministre de la Défense, Israël Katz, le Premier ministre israélien a réaffirmé que l'un des objectifs de la guerre est que "le Hamas ne gouverne pas dans Gaza". "Nous faisons également des efforts pour localiser les otages et les ramener. Nous n'y renonçons pas. Nous continuerons à le faire jusqu'à ce que nous les ayons tous trouvés: les vivants et les morts", a-t-il ajouté.
Depuis le début de la guerre à Gaza, une seule et unique trêve a vu le jour en novembre 2023 et permis la libération de plus de 100 otages, emmenés à Gaza lors de l'attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023, en échange de prisonniers palestiniens détenus...
19/11 - Donald Trump : ce que l’on sait de son plan d’expulsion massive de migrantsC’était l’une de ses promesses de campagne les plus retentissantes : Donald Trump a promis à plusieurs reprises qu’il déclarerait, dès son investiture, l’Etat d’urgence aux Etats-Unis pour mener à bien son projet d’expulsions massives de migrants sans-papiers. Sa réponse au post du dirigeant du groupe conservateur Judicial Watch, Tom Fiston, sur le réseau Truth Social lundi 18 novembre, confirme son ambition. Le président élu "déclarera une urgence nationale et utilisera les moyens militaires pour lutter contre l’immigration illégale "par le biais d’un programme d’expulsion massive", pouvait-on lire sur le post de ce dernier. "VRAI !!!", a répondu autour de quatre heures du matin le 47e président élu des Etats-Unis.
Pas encore investi, le milliardaire a déjà rendu ce plan palpable en nommant la semaine dernière Thomas Homan, son "Tsar des frontières", à la direction du contrôle des frontières. Lors de son premier mandat, ce dernier avait été un fervent défenseur de la politique de séparation des familles pour dissuader les migrants de rester sur le territoire. En plus de lancer ce qu’il appelle "la plus grande opération d’expulsion" de l’histoire du pays, le prochain président des Etats-Unis s’est engagé à rétablir et à étendre son interdiction controversée des personnes venant de certains pays à majorité musulmane dans le cadre de sa politique d’immigration.Construire des "centres de transit"
Que sait-on exactement du plan de Donald Trump pour expulser des millions d’immigrés sans-papiers ? Dans une interview...
19/11 - Câbles sous-marins endommagés en mer Baltique : "Le but de la guerre hybride est de semer le doute"Le deuxième en deux jours. Un câble sous-marin de télécommunication reliant la Suède à la Lituanie a été endommagé au nord de l’Europe. "Il est essentiel de clarifier les raisons pour lesquelles deux câbles ne fonctionnent pas en mer Baltique", a déclaré ce 19 novembre le ministre suédois Carl-Oskar Bohlin dans un message à l’AFP. Cette annonce fait suite à la déclaration, la veille, selon laquelle un autre câble - cette fois reliant la Finlande et l’Allemagne - avait également été abîmé dans la zone. "Nous pouvons confirmer que l’interruption du trafic Internet n’a pas été causée par un défaut d’équipement mais par un dommage matériel sur le câble de fibre optique, a déclaré Audrius Stasiulaitis", porte-parole de la filiale lituanienne de l’opérateur suédois Telia. Le trafic Internet du câble sous-marin suédois, endommagé depuis dimanche matin, a été conduit vers d’autres liaisons internationales.
Si l’origine précise de ces dégâts reste encore à déterminer, le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a déclaré ce mardi qu’un "sabotage" était probablement à l’origine des dégâts constatés sur les deux câbles de télécommunication. "Personne ne croit que ces câbles ont été coupés par accident […] Je ne crois pas aux versions des ancres (de bateaux) qui auraient par hasard provoqué des dommages sur ces câbles". L’opérateur du second câble - reliant la Finlande à l’Allemagne -, le finlandais Cinia, a également pointé que "ce type de rupture ne se produit pas dans ces eaux sans impact extérieur". Dès lors, à qui la faute ?
Pour...
19/11 - Notre-Dame de Paris, nos révélations sur la réouverture : le refus du pape, la bataille entre Emmanuel Macron et le clergéDepuis peu, ils taisent leurs différends pour ne pas gâcher la fête de la réouverture de Notre-Dame de Paris, les 7 et 8 décembre prochains. Ce week-end-là, le monde entier applaudira à la renaissance d’une cathédrale qui a failli être réduite en cendres un soir d’avril 2019. L’image sera belle, le symbole fort et l’entente affichée par les pouvoirs laïcs et religieux parfaite. Oubliés les longs mois d’âpres négociations, de réunions agitées, de fâcheries d’anthologie qui ont marqué l’année 2024. Tous voulaient être au cœur de la cérémonie et ne cédaient rien. Un temps, Emmanuel Macron a rêvé d’être le premier chef d’Etat français à s’exprimer dans la cathédrale, l’archevêque de Paris a tout fait pour l’en dissuader. Un temps, le chef de l’Etat a rêvé d’accueillir le pape, François a décliné, lui préférant la Corse. Pour préparer les festivités, les équipes de l’Elysée et du diocèse ont discuté (beaucoup), se sont fâchées (souvent), ont bluffé ou menti (parfois).
Premier épisode de notre récit sur les coulisses de ce moment singulier dans la vie d’une nation.1. La nouvelle bataille entre l’Eglise et l’Etat
Longtemps, la question ne fut pas tranchée : pour la réouverture, le président parlera-t-il à l’extérieur ou à l’intérieur de la cathédrale ? A l’Elysée, l’entourage d’Emmanuel Macron est divisé. Certains ne voient rien d’inconvenant à une prise de parole dans la nef. Après tout, le chef de l’Etat n’a-t-il pas prononcé un éloge funèbre dans la cathédrale Saint-Jean à Lyon pour les obsèques de Gérard Collomb ? Les plus madrés...
19/11 - Colère agricole : comment le gouvernement Barnier tente de sortir du bourbierL’exécutif tente de déminer le terrain face à la colère agricole. Un débat suivi d’un vote sur le traité de libre-échange entre l’UE et des pays du Mercosur, que la France rejette en l’état, va se tenir à l’Assemblée nationale le 26 novembre, a annoncé ce mardi 19 novembre la présidente de la Chambre basse, Yaël Braun-Pivet.
"J’entends la colère, les tensions, l’incompréhension des agriculteurs sur le projet d’accord UE-Mercosur. La France y est fermement opposée", a rappelé sur X le Premier ministre Michel Barnier, en annonçant son intention de faire une déclaration à l’Assemblée nationale suivie d’un débat sur ce traité commercial. Michel Barnier avait consulté au préalable les présidents des groupes qui soutiennent son gouvernement, réunis comme chaque semaine à Matignon mardi matin.
En vertu de l’article 50-1 de la Constitution, le gouvernement peut, de sa propre initiative ou à la demande d’un groupe parlementaire, faire sur un sujet déterminé une déclaration donnant lieu à un débat, voire à un vote, sans engager sa responsabilité. La conférence des présidents de l’Assemblée a acté le principe de ce débat mardi matin, en l’inscrivant à l’ordre du jour pour le 10 décembre. Mais le débat a finalement été avancé au 26 novembre, a annoncé lors des Questions au gouvernement Yaël Braun-Pivet.L’alliance FNSEA-JA salue "une première victoire"
Les deux syndicats agricoles FNSEA et Jeunes Agriculteurs, engagés dans une mobilisation nationale depuis lundi, ont salué ce mardi "une première victoire". Dans un communiqué commun, sans...
19/11 - "La Russie n’aura jamais l’esprit indomptable des Ukrainiens" : l’appel à la résistance de l’ambassadeur d’Ukraine en FranceMille jours depuis le début de l'invasion russe à grande échelle en Ukraine. Mille jours de souffrances, mille jours de combat contre l'ennemi, mille jours de résilience. Le principal résultat est que, durant ces mille jours de résistance face à un ennemi qui, soyons réalistes, dispose de la supériorité dans toutes les ressources possibles, le peuple ukrainien a tenu bon. Il a défendu sa souveraineté nationale, préservé son identité, affirmé son désir de liberté et surtout – protégé la vie de ses citoyens.
Nous nous souvenons bien de ce que Poutine avait prévu pour l’Ukraine. Grâce au courage de nos défenseurs et défenseuses, nous avons réussi à déjouer ses plans diaboliques. Nous avons poursuivi notre résistance grâce à l’aide concrète de nos partenaires. Le principal avantage cynique et pervers du régime de Poutine sur le plan militaire réside dans son mépris total pour la vie humaine. Cet avantage repose sur des assauts meurtriers, une mobilisation appuyée par des primes financières – alimentées, malheureusement, par des fonds contournant les sanctions, notamment via la vente de ressources énergétiques. Il est renforcé par le soutien d’autres régimes autoritaires qui nourrissent la machine de guerre russe.Le but de Poutine reste d'anéantir l'Ukraine
Mais Poutine ne disposera jamais de deux éléments essentiels : l’esprit indomptable des Ukrainiens et des alliés et partenaires solidaires et déterminés, comme nous en trouvons, par exemple, dans le peuple français. Croyez-moi, aucun peuple au monde ne souhaite autant...
19/11 - "Donald Trump a tout d’un roi" : la Cour suprême, un garde-fou sous influenceLors de sa confirmation au Sénat en 2005, John Roberts s’était lancé dans une analogie restée célèbre : "Les juges sont comme des arbitres. Les arbitres ne font pas les règles, ils les appliquent" et "s"assurent que tout le monde les suit", avait déclaré le juge en chef des Etats-Unis, insistant sur le fait que ce serait "sa tâche" à la tête de la Cour suprême. Ces derniers mois, pourtant, ce (presque) septuagénaire affable n’a pas tenu sa promesse et a pris avec ses collègues des décisions qui ont eu un impact retentissant sur le pays. Et facilité le retour à la Maison-Blanche de Donald Trump.
John Roberts, considéré comme un des juristes les plus brillants de sa génération, a longtemps mené une carrière sans faute. Il a travaillé dans les administrations de Ronald Reagan et de George Bush père, a siégé comme magistrat dans un tribunal fédéral avant d’être nommé en 2005, à 50 ans, président de la plus haute juridiction par le président George W. Bush. Depuis vingt ans, ce catholique père de deux enfants adoptés a affiché des positions conservatrices sans toutefois jouer les idéologues intransigeants. Sa "grande priorité", a-t-il assuré dans une interview au magazine The Atlantic, est de maintenir l’institution "en dehors de toutes divisions partisanes" et d’encourager ses collègues à rendre des arrêts consensuels, obtenus par le compromis et la modération afin de "protéger la légitimité institutionnelle" de la Cour.Une institution de plus en plus politisée.
Sous sa houlette, cependant, les neuf sages ont donné de...
19/11 - Guerre en Ukraine : les points chauds du front après 1000 jours d’invasion russe"L’Ukraine ne se soumettra jamais aux occupants" jure encore et encore Kiev, au millième jour de l’invasion des forces armées de Vladimir Poutine sur son territoire. Le pays voit pourtant la ligne de front s’enfoncer dans ses terres, grignotant village par village les Oblast de l’Est, du Nord jusqu’au Sud. Dans une volonté de maintenir la détermination de ses troupes épuisées, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est lui-même rendu lundi 18 novembre sur certains des points chauds du front, à Pokrovsk (Est) et Koupiansk (Nord). "Nous devons rester forts. Nous ne pouvons nous écrouler maintenant", a-t-il martelé devant le Parlement ukrainien ce mardi, au lendemain du feu vert tant attendu des Etats-Unis, qui autorise désormais l’Ukraine à frapper le territoire russe avec des missiles à longue portée américains.
Exalté par la "libération" de nombreux villages de l’Oblast ces dernières semaines, Moscou répond aujourd’hui par la voix de son porte-parole Dmitri Peskov que "l’opération militaire se poursuivra" jusqu’à la réalisation "des objectifs fixés". C’est-à-dire jusqu’à une reddition ukrainienne, et la cession des territoires aujourd’hui occupés, et la promesse que Kiev ne rejoindra pas l’Otan. Le Kremlin assure que son armée vaincra les forces de Kiev, en difficulté dans plusieurs secteurs du front face à des troupes russes qui avancent depuis des mois.À l’Est, de nombreuses prises de villages dans le Donetsk
Octobre a marqué le mois le plus prolifique pour Moscou, dont les troupes ont progressé de 478...
19/11 - Dérapage budgétaire : le rapport accablant du Sénat contre les macronistesLe constat est sans appel. Une mission du Sénat sur le dérapage budgétaire a égratigné, ce mardi 19 novembre, les précédents gouvernements, coupables selon elle d’une "inaction" et d’un "attentisme dommageables" face à l’explosion du déficit, attendu à 6,1 % du PIB en 2024, contre 4,4 % prévus initialement.
Bruno Le Maire, Gabriel Attal, Elisabeth Borne, Emmanuel Macron… Après plusieurs auditions, la commission des finances du Sénat n’a épargné personne au moment d’attribuer des responsabilités au dérapage budgétaire majeur que connaît la France depuis plusieurs mois.
"Au sentiment général du déni collectif sur la situation des finances publiques, s’ajoute désormais un sentiment d’irresponsabilité de ceux qui étaient alors au gouvernement", a lancé lors d’une conférence de presse le rapporteur de cette mission "flash", Jean-François Husson (Les Républicains). "Le gouvernement connaissait en réalité l’état critique de nos finances publiques dès le mois de décembre 2023. Il aurait dû, selon nous, réagir vigoureusement. Mais il ne l’a pas fait", a repris le président socialiste de la commission des Finances Claude Raynal."Calculs à courte vue"
Les deux sénateurs estiment aussi que de nombreux mois ont été "perdus" dans le rétablissement des comptes, en raison des remaniements et surtout de la dissolution, prémisse d’une "trop longue attente dans la désignation du nouveau Premier ministre". Ils regrettent aussi l’absence de budget rectificatif au printemps, décidée selon eux par des "calculs à courte vue" sur fonds...
19/11 - La colère des agriculteurs français vue de l’étranger : "Ils sont à la tête de la révolte européenne""Feux de la colère", barrages… Près d’un an après une très forte mobilisation, les agriculteurs français mènent de nouveau des actions depuis ce lundi 18 novembre, notamment contre le projet d’accord de libre-échange avec des pays latino-américains du Mercosur. La presse étrangère constate que, si la France s’y oppose toujours, le projet de la Commission européenne est bien parti pour être signé.
"La France a encore en mémoire les dernières mobilisations des agriculteurs, qui ont marché jusqu’à Paris et ont bloqué les entrées de la capitale", se souvient le quotidien espagnol El Pais. Les syndicats avaient alors réussi à négocier diverses promesses de la part du gouvernement, comme la suppression de la surtaxe sur les carburants ou encore l"'arrêt du plan Ecophyto, qui visait à réduire l’utilisation des produits pharmaceutiques dans l’agriculture", rappelle le journal.
Mais cette fois-ci, c’est, au-delà des mauvaises récoltes et conditions de travail difficiles, surtout l’accord de libre-échange avec les pays du Mercosur qui cristallise la colère des agriculteurs. "Les agriculteurs sont de nouveau sur le pied de guerre", relate le quotidien italien de gauche Il Manifesto. "Les Français sont à la tête de la révolte européenne, la France étant le premier producteur agricole et le premier bénéficiaire de la PAC."Opposition au "très mauvais" traité de libre-échange avec le Mercosur
"La raison en est l’imminence de la signature du traité de libre-échange agricole UE-Mercosur, conclusion d’une négociation entamée il y a...
19/11 - Crise politique en Allemagne : Olaf Scholz de plus en plus contesté dans son campLe chancelier Olaf Scholz subit une pression accrue au sein de son parti social-démocrate (SPD) pour abandonner la course à sa réélection au scrutin anticipé de février en raison de son impopularité inédite et l’existence d’un candidat plus prometteur. Ce mardi 19 novembre, l’ancien chef du SPD Norbert Walter-Borjans a pris ses distances vis-à-vis du chancelier, actuellement au Brésil où il participe à un sommet du G20, réclamant "une clarification rapide" de la question de la candidature du SPD à la chancellerie, dans un entretien au quotidien Rheinische Post.
Sa voix s’ajoute à celles de deux députés sociaux-démocrates très influents de Rhénanie du Nord-Westphalie (ouest), Wiebke Esdar et Dirk Wiese. Dans un texte relayé par les médias allemands, ces derniers constatent que "l’image" d’Olaf Scholz "est étroitement liée" à celle de son impopulaire coalition avec les Verts et les libéraux, qui a volé en éclat le 6 novembre après des mois de disputes ouvertes sur le budget et l’économie.
Le chancelier, désormais à la tête d’un gouvernement minoritaire avec les écologistes, va se soumettre le 16 décembre à un vote de confiance au Bundestag qu’il devrait perdre, ce qui ouvrira la voie à des élections le 23 février 2025. Même si les deux députés sociaux-démocrates jugent que son bilan sera sans doute jugé "plus positivement" avec le recul, ils soulignent : "Nous entendons beaucoup d’approbation" au sein du parti en faveur de Boris Pistorius, le ministre de la Défense.Remplacé par Boris Pistorius ?
Jusqu’ici, les...
19/11 - Après la dissolution, la France perd en séduction, par Eric CholLa scène se déroule début juin 2024, en marge des cérémonies du 80e anniversaire du Débarquement en Normandie. L’amitié transatlantique bat son plein : Emmanuel Macron profite d’une réunion de grands patrons français et américains pour célébrer l’attractivité française, dans la droite ligne du 7e sommet Choose France organisé quelques semaines plus tôt à Versailles. Sourires, applaudissements nourris : quand il s’agit de vendre les mérites de la France, le chef de l’Etat sait faire le job. Et même parfois un peu trop. Car la réunion à peine achevée, il revient devant le même auditoire, pour un ultime message. "Vous pouvez compter sur moi : on ne touchera pas à la fiscalité !" Trois jours plus tard, la liste de la majorité emmenée par Valérie Hayer se prend une claque aux élections européennes, et le président annonce le soir même la dissolution. "Plus jamais, on ne pourra faire confiance à la France", soupirent les entrepreneurs américains.
Depuis, Emmanuel Macron tente par tous les moyens de justifier son pari risqué : le 25 juillet, il organisait un mini-sommet Choose France à Paris pour rassurer les patrons étrangers en amont des Jeux olympiques. Mais rien n’y fait : la confiance qu’il avait réussi à réinstiller depuis sept ans auprès de la communauté d’affaires dans le pays des 35 heures s’est en partie évaporée, comme le montre le dernier baromètre EY. Incertitude politique, fiscalité mouvante, dépenses publiques non contrôlées : les investisseurs se demandent chaque jour un peu plus de quel côté la pièce...
19/11 - Guerre en Ukraine : "Les missiles à longue portée redeviennent un outil de compétition stratégique"Cela faisait des mois que les Ukrainiens attendaient cela. La Maison-Blanche les a enfin autorisés à utiliser un missile longue portée américain, l’ATACMS, pour frapper des positions en profondeur dans le territoire russe. Mais avec un bémol : cela devra se limiter, dans un premier temps, à la zone où l’armée ukrainienne a traversé la frontière, dans la région de Koursk. L’épisode vient rappeler que l’utilisation d’armes à longue portée est une clé du conflit pour les belligérants.
Dans un rapport publié ce mardi 19 novembre, dont L’Express a eu la primeur, deux chercheurs de l’Institut français des relations internationales (IFRI), Héloïse Fayet et Léo Péria-Peigné, expliquent l’importance croissante de ces frappes en profondeur, à plusieurs dizaines de kilomètres de la ligne de front, pour lesquelles l’Europe, et en particulier la France, accumule des retards capacitaires. "[Elles] redeviennent un outil de compétition stratégique, expliquent-ils, comme à la fin de la guerre froide."
L'Express : Joe Biden vient d’autoriser l’Ukraine à utiliser des missiles américains à longue portée ATACMS pour frapper la Russie en profondeur. Quels sont ces missiles ?
Léo Péria-Peigné : L’ATACMS est un missile semi-balistique sol-sol. Il peut être lancé par un lance-roquettes multiple à roue comme le Himars ou à chenille comme le MLRS, des modèles fournis par les Occidentaux à l’Ukraine. Celle-ci a reçu des ATACMS d’une portée de 150 kilomètres avec une charge à sous-munitions et peut-être aussi une version qui porte encore plus...
19/11 - Baisse du remboursement sur les médicaments : la mesure fait l’unanimité… contre elleUn effort moindre qu’attendu demandé aux complémentaires santé et aux patients, mais un effort tout de même : la ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq a présenté lundi, en ouverture des débats sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025 au Sénat, la nouvelle équation budgétaire du gouvernement pour répondre au dérapage des dépenses de santé. Sans obtenir la satisfaction ni des usagers, ni des mutuelles, ni de l’industrie pharmaceutique.
Les consultations médicales seront remboursées à l’avenir à 65 % au lieu de 70 %. Le projet initial du gouvernement prévoyait de diminuer à 60 % leur prise en charge par l’Assurance maladie. Pour les 96 % de patients qui bénéficient d’une complémentaire santé, celle-ci prend en charge le reste de la consultation à l’exception de la "franchise" (deux euros sur chaque consultation). Le médicament sera également mis à contribution : les trois taux de remboursement existants (65 %, 30 % et 15 %) seront a priori abaissés dans la même proportion, de 5 points chacun. Le montant du transfert de charges vers les complémentaires a été ainsi ramené "de 1,1 milliard à 900 millions d’euros", a précisé la ministre.Insatisfaction des mutuelles et des patients
Les complémentaires avaient déjà prévenu que ces transferts se traduiraient par une augmentation des cotisations demandées aux assurés. Ces transferts vont menacer "l’équilibre économique de tout un secteur" et "peser avant tout sur les personnes âgées", très consommatrices de médicaments, critique dans un...
19/11 - L’Ukraine tire des ATACMS contre la Russie, Moscou promet une réponseLa Russie a promis, ce mardi 19 novembre, une réponse "appropriée" à l’attaque sur son territoire menée par Kiev avec des missiles américains ATACMS, estimant que le conflit basculait dans "une nouvelle phase" et annonçant que les possibilités de recours à l’arme nucléaire étaient ainsi élargies.
Au 1000e jour de l’invasion de l’Ukraine, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a accusé les Américains d’avoir aidé l’armée ukrainienne dans ces frappes sur la région frontalière russe de Briansk. Elles sont intervenues après le feu vert de Washington à Kiev dimanche pour tirer sur le sol russe avec ces missiles de longue portée, ce que le Kremlin avait présenté comme une ligne rouge.
Les infos à retenir
⇒ La Russie dit que l’Ukraine a frappé son territoire avec des missiles ATACMS américains
⇒ Vladimir Poutine a signé le décret élargissant les possibilités de recours à l’arme nucléaire
⇒ 2025 décidera de l’issue de la guerre, selon Volodymyr ZelenskyLa Russie dit que l’Ukraine a frappé son territoire avec des missiles ATACMS américains
Moscou a accusé l’Ukraine d’avoir tiré dans la nuit de lundi à mardi six missiles américains ATACMS de longue portée contre un site militaire de la région frontalière russe de Briansk.
"A 03h25, l’ennemi a frappé un site de la région de Briansk" avec des "missiles tactiques ATACMS", selon un communiqué du ministère de la Défense, qui assure que cinq missiles ont été détruits et un autre a été endommagé par la défense anti-aérienne russe.
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï...
19/11 - Missiles pour l’Ukraine : les fidèles de Donald Trump accusent Joe Biden "d’escalade"La garde rapprochée de Donald Trump a vivement dénoncé lundi 18 novembre la décision de Joe Biden d’autoriser l’Ukraine à frapper le territoire russe avec des missiles à longue portée de fabrication américaine. Le président démocrate a en effet accédé à une demande de longue date de Kiev, un revirement audacieux dans les dernières semaines de son mandat.
Cette décision, que l’administration Biden n’a pas publiquement confirmé, et la promesse du président sortant d’accélérer l’aide militaire à l’Ukraine, interviennent en pleine transition du pouvoir aux Etats-Unis et alors que Donald Trump et ses alliés critiquent l’aide américaine à Kiev.
Elle survient surtout alors que se murmure de plus en plus le mot négociation pour tenter de mettre fin au conflit, provoqué par l’invasion russe en février 2022. L’Ukraine redoute d’être contrainte à des négociations qui lui seraient défavorables, sur fond d’avancées de Moscou sur le terrain."Tout cela pour la politique"
En écho du Kremlin, qui a promis une réponse "appropriée" en cas de tirs de ces missiles ATACMS contre la Russie, l’entourage de Donald Trump a accusé Joe Biden de risquer une escalade "à des fins politiques". "Il s’agit d’une nouvelle étape dans l’escalade et personne ne sait où cela va nous mener", a dénoncé sur la chaîne Fox l’élu de Floride, Mike Waltz, prochain conseiller à la Sécurité nationale de Donald Trump, un poste clé. "Personne n’avait anticipé que Joe Biden serait responsable de l’escalade de la guerre en Ukraine pendant la période de transition. C’est...
19/11 - "Donald Trump ? Un éléphant dans un magasin de porcelaine" : nos lecteurs réagissent à l’actualitéPalestine : ne nous trompons pas d’ennemi
Jean-Claude Bjaï, Plan-de-Cuques (Bouches-du-Rhône)
La paix s’instaurera en Palestine quand le régime iranien islamiste cessera de considérer Israël et plus généralement l’Occident comme un ennemi civilisationnel. Accuser Israël de sauvagerie et de nettoyage sanguinaire, alors qu’il ne cherche qu’à défendre ses habitants et à récupérer ses otages, c’est conforter le régime des mollahs et ses affidés dans leur volonté d’éradiquer le seul état démocratique de la région et mettre une cible dans le dos des juifs où qu’ils soient dans le monde. L’attentat contre la synagogue de la Grande-Motte et le pogrom d’Amsterdam n’en sont, malheureusement, que deux exemples récents. ("Courrier des lecteurs", L’Express du 7 novembre.)Un trumpisme ravageur
Michel Le Grand, Thiais (Val-de-Marne)
"Aux Etats-Unis, les démocrates englués dans la panique anti-Trump". Je trouve la formule d’Abnousse Shalmani pertinente et sa chronique sur la campagne démocrate plutôt juste, quoique sévère. Cependant, ne faudrait-il pas l’élargir et dire que c’est la démocratie états-unienne dans son ensemble qui se trouve potentiellement engluée, piégée par un trumpisme ravageur ? Quant à la campagne de Kamala Harris, certes imparfaite et trop faible en termes d’incarnation et de propositions, je n’ai pas envie de l’accabler. Sa tâche relevait à peu près de l’insurmontable dans la conjoncture actuelle. ("Aux Etats-Unis, les démocrates englués dans la panique anti-Trump", par Abnousse Shalmani, L’Express du 7...
19/11 - Quimper, "la ville qui s’amuse" : sa stratégie novatrice pour conserver son image de "reine de la nuit"Il n’y a pas que Barcelone et Istanbul qui savent hypnotiser les fêtards. A Quimper, aussi, on se réapproprie la nuit. Les municipalités "ont pris conscience de la nécessité de développer une politique globale, notamment depuis le Covid", explique le géographe Luc Gwiazdzinski* qui a été associé à cette réflexion à Quimper. "On peut regretter les conflits entre "la ville qui dort" et "la ville qui s’amuse", mais rien ne sert de faire l’autruche, poursuit-il. Mieux vaut coconstruire des solutions intelligentes et définir ensemble "jusqu’où ne pas aller". "
Reste que concilier dynamisme et tranquillité n’est pas une mince affaire. Pour y parvenir, la ville a chargé le collectif Culture Bar-Bars de réaliser un diagnostic avec les différents acteurs de la nuit. 29 actions ont été retenues par le conseil de la nuit, Kemper Noz, lancé en 2022, pour une mise en application d’ici à 2026.
La priorité consiste à régler les conflits d’usages, notamment dans le centre historique. Sonomètres à l’appui, la municipalité a multiplié les médiations entre riverains et établissements et créé une commission extra-municipale sur les débits de boissons en 2023, les réunissant avec la préfecture et les forces de police. Un moyen de régler les conflits, mais également de les prévenir. Avec un premier succès dans le quartier de Locmaria, où le bar La Baleine déshydratée était en désaccord avec une vingtaine de riverains excédés par le tapage nocturne. "En réduisant le nombre de concerts et en programmant des animations théâtrales, la...
19/11 - Pourquoi le gouvernement américain veut que Google se sépare de ChromeLe gouvernement américain va demander à un juge d’obliger Google à céder son navigateur Chrome, selon Bloomberg. Une telle sanction contre le géant des technologies, reconnu coupable de pratiques anticoncurrentielles dans la gestion de son célèbre moteur de recherche, serait historique. Le ministère de la Justice compte également exiger des mesures concernant les nouveaux outils d’intelligence artificielle (IA) générative et son système d’exploitation mobile Android, d’après des sources proches du dossier anonymes citées lundi par l’agence de presse.
Google a été jugé coupable l’été dernier de pratiques illégales pour établir et maintenir son monopole dans la recherche en ligne par Amit Mehta, un juge fédéral de Washington. Ce dernier pourrait se prononcer sur la peine en août 2025, après avoir reçu la requête officielle des autorités en novembre et entendu les deux parties lors d’une audition spéciale en avril.
La possibilité d’exiger une scission de Google marque un changement profond de la part des autorités américaines de la concurrence qui ont largement laissé tranquilles les géants des technologies depuis leur échec à démanteler Microsoft il y a vingt ans.90 % du marché mondial de la recherche en ligne
Le ministère veut que Google se sépare de Chrome, le navigateur internet le plus utilisé au monde, parce qu’il constitue un point d’accès majeur au moteur de recherche, sapant ainsi les chances de potentiels concurrents. Selon le site StatCounter, Google pesait, en septembre, 90 % du marché mondial de la...
19/11 - 50 ans, toujours l’âge critique en entreprise ? Ces motifs d’espoirs pour les seniorsCompter ses trimestres en rêvant de croisières ou s’imaginer reprendre une boutique pour continuer une activité ? Ces deux attitudes sont respectables mais, si dans le passé on pouvait imaginer des préretraites précoces, l’heure de la retraite ne cesse de reculer depuis 2010 après plusieurs réformes. Le paysage des pensionnés a été modifié. Ainsi, le taux d’emploi des seniors a progressé en dix ans en France de 38 % au début de 2008 à près de 54 % fin 2019 - contre 66 % pour l’ensemble de la population active. Toutefois, s’il était comparable à celui de nos voisins européens fin 2019 pour les 55-59 ans (73 %), il reste inférieur pour les 60-64 ans : 34 % dans l'Hexagone, contre 47 % au niveau de la zone euro, 56 % au Royaume-Uni et 63 % en Allemagne (Trésor Eco, février 2022). Et parfois, le choix ne se fait pas entre exotisme et boutique à reprendre : entre 55 et 61 ans, 21 % des seniors (16 % des 55-69 ans) ne sont ni en emploi, ni à la retraite : "cette situation est souvent subie, notamment pour des raisons de santé ou de handicap" (Insee, 2023 et 2024).
Plus le temps s’égrène, plus les salariés redoutent le passage à la séniorité professionnelle et, surtout, ses conséquences. "On ne se réveille pas un matin en se disant "je suis senior". On se dit plutôt : "qu’est-ce que je vais faire aujourd’hui ?", analyse Sibylle Le Maire, fondatrice et dirigeante du Club Landoy (fondé en 2019 à l’initiative du groupe Bayard et qui réfléchit aux enjeux de la démographie dans les entreprises). D’ailleurs, cette notion de...
19/11 - Gouvernement Trump : les regrets de la communauté musulmane face à certaines nominationsDe nombreuses figures musulmanes aux Etats-Unis ont soutenu publiquement Donald Trump durant sa campagne. Une manière de protester contre le soutien de l’administration Biden à Israël, à sa guerre à Gaza et aux bombardements qui détruisent le Liban, tandis que Donald Trump répète à envi qu’il mettra fin au conflit au Moyen-Orient, sans véritablement expliquer comment. Ces mêmes dirigeants musulmans sont désormais profondément déçus du choix des secrétaires d’Etat qui composeront le futur gouvernement Trump.
"Trump a gagné grâce à nous, et nous ne sommes pas satisfaits de son choix des secrétaires d’Etat", a ainsi déclaré Rabiul Chowdhury, un investisseur de Philadelphie et cofondateur de Muslims for Trump, à l’agence de presse britannique Reuters.Des profils pro-israéliens
Alors que le vote musulman a, selon des analystes politiques, aidé le président élu à remporter certains swing states (ces Etats clés qui font basculer l’élection) comme le Michigan, Donald Trump a choisi le sénateur républicain Marco Rubio, un fervent partisan d’Israël qui s’est opposé à un cessez-le-feu au Proche-Orient, pour le poste de secrétaire d’Etat.
Parmi les nominations qui provoquent l’indignation de la communauté musulmane, on compte aussi Mike Huckabee, nommé ambassadeur de Donald Trump en Israël. L’ancien gouverneur de l’Arkansas est un fervent conservateur qui soutient l’occupation israélienne de la Cisjordanie et rejette depuis toujours l’idée d’un Etat palestinien ; il s’oppose également à une solution à deux Etats, affirmant...
19/11 - Energie : face à Donald Trump, l’Europe doit éviter le scénario catastrophe"Ne vous demandez pas ce que les Etats-Unis peuvent faire pour vous, demandez-vous ce que l’Europe peut faire pour elle-même." C’est sans doute Giorgia Meloni qui, dans une référence ouverte à Kennedy, a le mieux saisi l’air du temps après l’élection de Donald Trump. L’Europe aborde les quatre années du mandat Trump dans une situation économique préoccupante : production industrielle en chute libre, plombée par le double choc de coûts de l’énergie – électricité et gaz – beaucoup plus élevés que pour ses concurrents, et d’une Chine qui inonde les marchés internationaux de ses surcapacités industrielles. C’est peu dire qu’elle n’est pas préparée au nouveau choc qui s’annonce avec les droits de douane massifs que les Etats-Unis vont imposer aux entreprises européennes pour rééquilibrer les termes d’un échange bilatéral qui leur est structurellement défavorable.
D’ores et déjà, les Européens savent que, s’ils veulent préserver la garantie de sécurité américaine pour ne pas se retrouver seuls face à Moscou, ils vont devoir payer au bas mot 1 % de PIB supplémentaire pour leur défense. C’est le prix minimal à payer pour ne pas couper la ligne de communication avec Washington. Le reste se négociera au niveau des droits de douane.
Que peut mettre l’Europe dans le panier de négociation ? A l’évidence, l’énergie jouera un rôle central. D’abord parce que l’Europe a besoin du gaz naturel liquéfié (GNL) américain – et elle en aura d’autant plus besoin si Trump fait pression pour qu’elle renonce totalement au gaz russe qu’elle importe...
19/11 - Proche-Orient : plus de 200 enfants tués au Liban en moins de deux moisAlors que les frappes israéliennes au Liban se poursuivent, et que les échanges de tirs avec le Hezbollah continuent, un responsable libanais a déclaré lundi soir à l’AFP que le Liban était "très positif" face à la proposition américaine de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah. Les pays du G20, réunis au Brésil, soutiennent un cessez-le-feu à Gaza et au Liban, ont-ils déclaré dans leur déclaration conjointe publiée lundi soir.
Les infos à retenir
⇒ Une solution au conflit entre Hezbollah et Israël est "à portée de main" selon un émissaire américain
⇒ Le Liban "très positif" au sujet du plan américain de cessez-le-feu
⇒ Plus de 200 enfants tués au Liban en moins de deux mois, selon l’UnicefLe Hezbollah "reporte" sine die le discours de son chef Naïm Qassem
Le Hezbollah a annoncé mardi reporter sine die une allocution de son chef Naïm Qassem qu'il venait pourtant tout juste d'annoncer, le mouvement libanais étant depuis près de deux mois en guerre ouverte avec Israël. "Le discours du secrétaire général du Hezbollah, Cheikh Naim Qassem, a été reporté à une date qui sera décidée ultérieurement", selon un communiqué laconique du mouvement pro-iranien, alors que l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, était mardi à Beyrouth pour rencontrer les dirigeants du pays et négocier une fin du conflit.
Plus tôt dans la journée, Amos Hochstein a assuré depuis Beyrouth qu'il existait une "réelle opportunité" de mettre fin au conflit. "Je suis revenu (au Liban, ndlr) car nous avons une réelle opportunité de mettre...
19/11 - Langue française : les bourdes à répétition d’Emmanuel MacronIl y avait du beau monde sous l’auguste Coupole de l’Académie française, en cette fraîche journée automnale. La garde républicaine en grand apparat ; les Immortels en habits verts et jusqu’au président de la République qui, en tant que "protecteur" de la Compagnie, était présent es-qualités. L’événement, il est vrai, le méritait. Ce 14 novembre, la Compagnie lui remettait le dernier tome de la dernière édition de son célèbre dictionnaire. Sachant que la précédente parution remontait à… 1935, la journée pouvait légitimement être qualifiée d’historique.
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Pour bien mesurer la portée de cette publication, je renvoie les lecteurs à l’analyse, plutôt bienveillante, qu’a livrée à L’Express le linguiste Jean Pruvost et à celle, bien plus critique, de ses confrères du "tract des linguistes" (voir la rubrique "A lire ailleurs"). Pour ma part, c’est à quelques énormités proférées au fil des discours que j’ai décidé de consacrer cette infolettre.
A tout seigneur, tout honneur : commençons par le chef de l’Etat, qui a affirmé : "[La langue française] a été la fabrique d’une nation qui, sinon, s’échappait entre ses langues vernaculaires, ses patois, ses différentes langues régionales qui, pour nombre d’entre elles, existent encore, mais étaient un instrument, au fond, de division de la nation" (vers 55’45). Les langues régionales "instrument de division de la nation" ? Personne n’a vraiment compris pourquoi Emmanuel Macron avait décidé de se lancer dans cet...
19/11 - Jusqu’où Donald Trump est-il prêt à aller pour soutenir Israël ? Par Frédéric EncelL’élection de Donald Trump a été applaudie par le gouvernement Netanyahou et ses soutiens. Pourtant, si ce premier est (devenu) très favorable à Israël, en particulier depuis la première de ses trois campagnes présidentielles, c’est d’abord à cause du poids électoral, politique et financier sans cesse croissant des évangéliques aux Etats-Unis (40 millions de personnes en 1993, 98 millions trente ans plus tard, dont l’ancien vice-président ou l’actuel président du groupe républicain à la Chambre des représentants), ensuite du fait de la montée en puissance économique et technologique fulgurante de l’Etat juif depuis deux décennies. D’aucuns ajoutent la place de son gendre Jared Kushner, mais sans preuve tangible que cela constitue une variable explicative primordiale. Or, avant son premier mandat, c’est en Arabie saoudite, aux Emirats arabes unis et dans d’autres pétromonarchies du Golfe que l’homme d’affaires Donald Trump avait investi, absolument pas en Israël !
Par ailleurs, qu’ont coûté concrètement aux Etats-Unis ses gestes symboliques comme le transfert de (la plaque de) l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem, et la reconnaissance de la souveraineté sur le plateau du Golan ? Rien. Qu’ont coûté à Washington les accords d’Abraham de 2020 entre Israël et quatre Etats arabes ? Ce fut certes un beau cadeau diplomatique et économique pour l’Etat hébreu – d’autant que ces accords se maintiennent en dépit de la longue et destructrice guerre contre le Hamas et le Hezbollah – mais aussi un vrai plus pour...
19/11 - Ursula von der Leyen : ses manoeuvres pour régner sur la Commission européenneLe temps n’a pas la même durée des deux côtés de l’Atlantique. A peine élu et alors qu’il n’a pas encore regagné le bureau Ovale de la Maison-Blanche, Donald Trump a déjà dévoilé le casting de la future administration aux manettes du pays pour les quatre prochaines années. A Bruxelles, plus de six mois se sont écoulés depuis les élections européennes du printemps dernier et les contours de la future Commission ne sont pas encore totalement figés. A tel point que la date butoir du 1er décembre fixée par Ursula von der Leyen, sa présidente, pour une prise de fonction effective de la nouvelle équipe pourrait bien être repoussée. En cause, les chamailleries entre chancelleries et les calculs politiques entre les différentes fractions du Parlement, lequel n’a d’ailleurs jamais été aussi éclaté.
Reste que pour son deuxième mandat à Bruxelles, Ursula von der Leyen a sélectionné une équipe à sa main. Exit les fortes têtes comme Thierry Breton ou Margrethe Vestager, trop vocales ou visibles. Finis les silos, place à la collégialité, plaide-t-on dans l’entourage de la présidente. Une façon habile, en réalité, pour von der Leyen de renforcer son pouvoir. L’ancienne ministre d’Angela Merkel a volontairement entretenu le flou sur les intitulés exacts des postes et fait se chevaucher les missions des différents commissaires pour être en mesure d’arbitrer seule en bout de course. Dilution parfaite des responsabilités : plus aucun commissaire - y compris les vice-présidents exécutifs - ne contrôle un dossier donné.
Un exemple ? Le...
19/11 - L’attractivité de la France plonge… Et Londres pourrait en profiterDans un tweet orgueilleux, Emmanuel Macron publiait, jeudi dernier, son échange avec ChatGPT. "OpenAI, tes créateurs ouvrent un bureau à Paris aujourd’hui. Bienvenue ! En un mot, pourquoi avoir choisi la France ?". "L’excellence", a répondu, un brin flagorneur, l’agent conversationnel. Pas sûr que les 200 dirigeants internationaux interrogés par EY auraient choisi le même vocable. La dissolution du mois de juin, et le flou politique qui s’est ensuivi, ont ébranlé leur confiance. Pour évaluer les dégâts, le cabinet de conseil EY a exceptionnellement mené cet automne une nouvelle enquête sur l’attractivité de la France, anticipant celle conduite d’ordinaire au printemps.
Le message est cinglant. Loin de louer l’excellence française, les dirigeants sondés évoquent surtout les incertitudes législatives et réglementaires. Lors du sommet Choose France de mai dernier - il y a une éternité-, le président de la République vantait le bilan de ce 7e rendez-vous des investisseurs internationaux à Versailles : 56 projets dévoilés, 15 milliards d’euros d’investissements et 10 000 emplois créés. Le "fruit des réformes opérées en 2017", avec en tête de gondole la baisse de l’impôt sur les sociétés et des impôts de production. "Ce résultat, nous le devons à la stabilité de la politique économique", renchérissait alors le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire.Les projets d'investissement en baisse
Aujourd’hui, quand le chef de l’Etat déroule le tapis rouge au champion américain de l’intelligence artificielle, d’autres craignent de se...
18/11 - Frappes israéliennes sur l’Iran : Netanyahou dit que le "programme nucléaire a été touché"Les frappes aériennes menées par Israël fin octobre contre l’Iran ont touché "un élément du programme nucléaire" de la République islamique, a déclaré ce lundi 18 novembre le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou.
"Ce n’est pas un secret, ça été publié, un élément du plan nucléaire a été touché dans cette attaque mais le programme en soi et sa capacité à fonctionner n’ont pas encore été éliminés", a dit à la Knesset (Parlement) Benyamin Netanyahou, dont le pays est considéré par les experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient.Un centre de recherches secret sur les armes nucléaires
Vendredi, le site d'information américain Axios avait rapporté en citant des responsables américains et israéliens non identifiés que "l'attaque israélienne du 26 octobre contre l'Iran avait "détruit un centre de recherches secret sur les armes nucléaires à Parchin", à une trentaine de kilomètres au sud-est de Téhéran.
"Malgré toutes les actions que nous avons menées, tant sur le plan opérationnel que sur le plan politique, [l'Iran] a progressé dans l'enrichissement [de l'uranium]", et même s'"il a encore un long chemin à parcourir [...] nous sommes mis au défi d'agir, nous gouvernement de l'Etat d'Israël, et nos amis américains", a-t-il ajouté.
Le 26 octobre, des avions de combat israéliens ont mené des frappes sur des sites militaires en Iran, en représailles aux tirs de missiles iraniens contre Israël le 1er octobre.
En 2015, l’Iran et plusieurs pays dont les Etats-Unis avaient conclu à Vienne un accord, après 21 mois...
18/11 - Guerre en Ukraine : Olaf Scholz au centre de la colère de KievUne nouvelle pique a été envoyée en direction du chancelier allemand sur le compte Telegram de Volodymyr Zelensky, ce lundi 18 novembre. Dans un message, le président ukrainien a évoqué la frappe russe sur Odessa, qui a fait au moins dix morts trois jours à peine après la conversation téléphonique entre le chef du gouvernement allemand Olaf Scholz, et Vladimir Poutine. "Il ne s’agit pas de frappes au hasard, mais de frappes démonstratives", a écrit le président ukrainien. "Après les appels […] avec Poutine […], la Russie montre ce qui l’intéresse vraiment : la guerre. Et ce message devrait être entendu dans toutes les parties du monde, des salles où se réunissent les membres du G20 jusqu’à toutes les capitales du monde".Olaf Scholz se justifie
Dimanche, le chancelier avait défendu son entretien controversé avec Vladimir Poutine sans dissiper l’impression qu’il tentait une manœuvre électorale pour se présenter en tant que "chancelier de la paix" avant des élections périlleuses. "L’Ukraine peut compter sur nous" et "aucune décision ne sera prise par-dessus la tête de l’Ukraine", a déclaré Olaf Scholz avant de partir pour le sommet du G20 à Rio de Janeiro, auquel participent les principaux dirigeants de la planète mais pas Vladimir Poutine, ni Volodymyr Zelensky.
Une mise au point motivée par les critiques qui ont suivi sa conversation téléphonique d’une heure, vendredi, avec le chef de l’Etat russe, la première entre les deux hommes en près de deux ans. Cet échange était nécessaire pour "lui dire qu’il ne doit...
18/11 - Manifestations d’agriculteurs : les élections syndicales, enjeu caché de la colèreEn matière sociale, l’évolution d’un conflit tient parfois moins aux revendications officielles qu’aux surenchères entre organisations syndicales. La mobilisation agricole lancée ce lundi 18 novembre risque fort de ne pas déroger à cette règle. Certes, elle vise avant tout à mettre en garde le gouvernement Barnier contre l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur. Et à lui exprimer toute l’inquiétude du monde paysan un an après les manifestations et blocages du début de 2024, alors que les promesses faites par le pouvoir n’ont pas toutes été tenues et que la situation s’est encore dégradée en raison des mauvaises récoltes et des différentes maladies qui touchent les élevages. Mais l’ampleur de la "colère paysanne" sera aussi fonction d’une autre échéance passée inaperçue mais déterminante : les élections professionnelles pour les chambres d’agriculture qui doivent se tenir d’ici à la fin du mois de janvier 2025.
Ce scrutin, qui se tient tous les six ans, dessine les équilibres politiques entre les différentes organisations syndicales. Il détermine qui seront les interlocuteurs privilégiés des pouvoirs publics à tous les niveaux, à l’échelon local comme national. Il définit aussi le montant des subventions versées aux uns et aux autres. Autant d’enjeux qui conduisent la FNSEA, les Jeunes agriculteurs (JA), la Coordination rurale et la Confédération paysanne à être particulièrement attentives aux desiderata de leurs adhérents et aux colères venues du terrain. Pas question, en effet, dans ce contexte,...
18/11 - Budget de la Sécu : les médicaments et les consultations seront moins remboursés en 2025L’annonce était redoutée par les patients : la ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq a annoncé ce lundi 18 novembre au Sénat que le taux de remboursement des médicaments par la Sécurité sociale baissera de 5 % l’an prochain, tout comme la prise en charge des consultations médicales.
Le "ticket modérateur", le plus souvent à la charge des complémentaires santé, "n’évoluera que de 5 %" pour les consultations médicales alors "qu’il était potentiellement envisageable de l’augmenter de 10 %", mais "en complément, celui sur les médicaments augmentera de 5 %", a dit la ministre en ouverture des débats sur le projet de budget de la Sécurité sociale pour 2025.
Ces déremboursements, qui ne figurent pas dans le texte mais seront actés par arrêté ministériel, entraineront un "transfert vers les complémentaires santé" dont le montant "a été ramené de 1,1 milliard à 900 millions d’euros" a-t-elle précisé.
Le projet initial du gouvernement consistait à diminuer de 70 % à 60 % la prise en charge des consultations médicales, qui seront donc à l’avenir remboursées à 65 %. Pour les médicaments, les trois taux de remboursement existants (65 %, 30 % et 15 %) seraient a priori abaissés dans la même proportion.
En outre, pour atteindre un objectif d’économies "à hauteur de 5 milliards d’euros" sur les dépenses de santé, "nous envisageons aussi des baisses de prix des produits de santé pour 1,2 milliard d’euros", ainsi que "des mesures d’efficience à l’hôpital" pour 600 millions et également sur les soins de ville pour 600 millions, a...
18/11 - Traité UE-Mercosur : ce que pensent nos voisins européens du traitéL’acte II des manifestations de la colère paysanne a débuté en France ce lundi 18 novembre. Au Cannet-des-Maures dans le Var, quelque 300 agriculteurs ont déposé de la terre sur la route et planté des croix symbolisant la mort de l’agriculture française, qu’ils jugent menacée par l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays latino-américains du Mercosur. Environ 80 actions symboliques du genre sont menées par l’alliance syndicale majoritaire FNSEA-JA sur le territoire, prélude d’un nouveau cycle de mobilisation qui pourrait s’avérer aussi mouvementé que celui qui a secoué la France en février dernier sur fond de crise générale dans l’agriculture. Négocié depuis 25 ans par l’UE, cet accord pourrait être ratifié d’ici décembre, et déclenché une guerre froide entre Paris et Berlin.
Partout dans les grands pays producteurs, les organisations agricoles dénoncent elles aussi le projet d’accord. L’inquiétude est vive concernant ces produits agricoles qui seraient exportés d’Amérique du Sud - comme la viande bovine, la volaille, le porc, le miel ou le sucre. Selon les agriculteurs, ces importations vers l’UE créeraient des conditions de concurrence jugée déloyales, ces denrées ne répondant pas aux mêmes normes environnementales, sociales qu’en Europe, voire sanitaires en cas de contrôles défaillants.
Mais la réponse des gouvernements européens est plus nuancée. Pour parvenir à bloquer l’accord, la France doit rallier au moins quatre Etats membres représentant plus de 35 % de la population européenne. Depuis...
18/11 - Placements : les atouts cachés de l’épargne solidaireC’est un fait connu : les Français épargnent beaucoup. Et plus le contexte est anxiogène, plus cet effort s’accroît. Mais que visent-ils d’abord ? "Dans un contexte économique incertain, la volonté des Français d’épargner de façon sécurisée prime largement sur leur recherche d’impact positif sur la société et l’environnement", concluent France Active et Fair, dans leur dernier baromètre sur l’épargne solidaire. Les premières attentes portent sur la disponibilité de l’épargne pour 33 % des répondants, la sécurité du capital (29 %) et le rendement financier (22 %). L’impact social et écologique de leur investissement est évoqué comme critère prioritaire par seulement 12 % des personnes interrogées.Avec les foncières, des réductions d’impôt
L’épargne solidaire permet pourtant de répondre à plusieurs de ces souhaits. S’il est possible d’opter pour des livrets dont une partie des gains sont versés à un organisme solidaire, leurs taux sont rarement compétitifs. Mais vous pouvez aussi vous tourner vers des fonds, dotés de différents profils de risque, dont 5 à 10 % des encours servent à financer des entreprises sociales et solidaires.
Autre option : les foncières solidaires, comme Habitat et Humanisme ou Terre de Liens. Chaque structure a sa propre rémunération : les unes versent un rendement annuel, les autres revalorisent régulièrement la valeur de la part. Surtout, certaines de ces foncières ouvrent droit à un avantage fiscal : l’épargnant peut alors déduire 25 % des sommes placées de son impôt sur le revenu, dans la limite de...
18/11 - Dominique Reynié : "Les maires font face à une effrayante bureaucratisation"Dénigrement de l'action communale, délitement des moyens... Alors que le congrès des maires se tient du 19 au 21 novembre à Paris, les griefs sont nombreux. A tel point que l'événement risque d'être celui "de la colère" et des élus qui pourraient être "les prochains gilets jaunes", ont récemment alerté les représentants de l'Association des maires de France (AMF).
A l'occasion du congrès, L’Express publie un dossier spécial consacré aux 35 000 communes de France dans lequel le politologue Dominique Reynié met en garde contre l’effarante "bureaucratisation" par laquelle l’Etat bride et décourage ceux qui restent les plus populaires de nos élus. Entretien.
L’Express : Le maire est-il toujours l’élu le plus apprécié de la population ?
Dominique Reynié : Globalement, oui, et cela s’explique. Encore aujourd’hui, l’image politique que la France a d’elle-même passe par la petite communauté de base qu’est la commune, que l’on associe à un ensemble de représentations : les mairies, les panneaux indicateurs, les monuments aux morts… Comme les penseurs de l’Antiquité grecque l’avaient compris, la politique est une activité de tisserands et le maire est précisément celui qui tisse les liens de mille façons et fait ainsi tenir la cité.
L’autre atout du maire, c’est sa proximité avec les citoyens. Il est connu, il est accessible, on voit le résultat de ses décisions : il incarne la politique à l’œil nu, en quelque sorte. Face à lui, chacun d’entre nous est certes le gouverné, mais aussi l’interlocuteur et le témoin de l’action du...
18/11 - Missiles à longue portée pour l’Ukraine : Joe Biden a encore une fois un train de retardQue de temps perdu ! Une fois de plus, Joe Biden a fini par prendre la bonne décision, mais avec un temps de retard dramatiquement préjudiciable aux Ukrainiens, qui ploient depuis plus de deux ans et demi sous des nuées de missiles russes. A deux mois de la fin de son mandat, le président américain vient de répondre à une requête de longue date des Ukrainiens : ils ont enfin l’autorisation d’utiliser des missiles à longue portée ATACMS pour frapper des cibles clés sur le territoire russe, de façon à freiner les attaques du Kremlin.
Cette nouvelle volte-face, annoncée à la presse par des responsables américains, répond à l’internationalisation du conflit par Moscou : quelque 12 000 soldats nord-coréens ont été envoyés aux côtés des Russes pour repousser l’incursion ukrainienne dans la région de Koursk. L’objectif est d’aider Kiev à conserver ce territoire conquis en août, pour aborder d’éventuelles négociations avec Moscou en meilleure posture. L’urgence est également dictée par le retour prochain à la Maison-Blanche de Donald Trump, dont les intentions concernant le soutien à l’Ukraine restent floues.
Certes, l’administration Biden a accordé à l’Ukraine une aide militaire considérable depuis le 24 février 2022 (plus de 56 milliards de dollars). Mais en livrant systématiquement des matériels essentiels avec un temps de retard, Washington n’a jamais permis aux Ukrainiens de se battre à armes égales. Tandis qu’en face, profitant de ces tergiversations, Vladimir Poutine ne cessait de pousser son avantage.Sa peur de...
18/11 - Budget : ce nouveau dérapage que le gouvernement n’avait pas anticipéLe gouvernement a alerté d’un risque de dérapage à hauteur de 1,2 milliard d’euros sur les dépenses de médicaments initialement prévues pour 2024, ont indiqué des sources parlementaires ce lundi 18 novembre. Une annonce qui a provoqué la colère de l’industrie pharmaceutique susceptible d’être mise à contribution pour corriger cette sortie de piste budgétaire.
Selon un amendement au projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2025 déposé lundi, le gouvernement entend rectifier son objectif de dépenses de l’assurance maladie (Ondam) pour lequel il constate un écart de 1,2 milliard par rapport à sa prévision initiale comme l’avaient révélé Les Echos dimanche soir. Ces dépenses supplémentaires sont attribuées à un montant des remises sur les médicaments "nettement plus bas que prévu", précise le texte de l’amendement.
Les remises permettent de payer les médicaments moins cher que le prix officiel. En fin d’année, les laboratoires remettent ensuite à l’Etat la différence entre le prix officiel et le prix qui a été négocié."C’est de l’enfumage"
Le dérapage est aussi attribué à une "erreur d’appréciation" sur la dynamique des dépenses de médicaments, liée au vieillissement de la population et à la consommation de médicaments innovants, plus chers, a précisé à l’AFP Elisabeth Doineau, rapporteure du budget de la sécurité sociale au Sénat.
"Tout d’un coup tombe du ciel une erreur prévisionnelle majeure dans les comptes qui ont été présentés au Parlement et un dérapage des comptes du médicament ?", s’irrite le président...
18/11 - Traité UE-Mercosur : derrière un accord décrié, ces chiffres qui montrent l’importance des enjeuxCela fait plus de vingt ans que l’Union européenne travaille sur ce projet de rapprochement avec le Mercosur ("Mercado Comun del sur" en espagnol), une alliance économique qui réunit cinq Etats d’Amérique du Sud. La signature de ce traité n’a jamais été aussi proche - Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne espère le faire aboutir avant la fin de l’année - mais les agriculteurs français n’en veulent pas. Ce lundi, les principaux syndicats agricoles ont donc appelé à la mobilisation contre le projet, moins d’un an après des manifestations qui avaient vu des milliers d’engins agricoles déferler sur Bruxelles. Ils s’inquiètent de l’introduction d’une concurrence déloyale sur le marché européen.
Souvent, l’accord a été résumé par la formule "Cows versus Cars", des vaches contre des voitures. Son principe est simple : les pays d’Amérique du Sud lèveraient leurs taxes sur une partie des produits manufacturés européens, à commencer par les voitures, et en échange, les pays de l’Union retireraient leurs tarifs douaniers sur une partie des produits alimentaires brésiliens ou argentins, par exemple. Pour ses défenseurs, cet accord représente donc une opportunité d’étendre le marché commun européen ; pour ses détracteurs, il permettrait surtout à des agriculteurs extra-européens, de vendre en Europe, des produits qui ne seraient pas soumis aux mêmes standards de qualité. Lors d’un audit européen publié en juin dernier, le Brésil a expliqué qu’il était incapable de retracer l’utilisation de certaines hormones...
18/11 - Face à la menace russe, la Suède incite ses habitants à se préparer à une possible guerreLa Suède est sur le pied de guerre. Le pays nordique a commencé, ce lundi 18 novembre, à envoyer quelque cinq millions de brochures à ses habitants, les encourageant à se préparer face à l'éventualité d'un conflit. Stockholm a abandonné plusieurs décennies de non-alignement militaire et a intégré l'Otan après l'invasion par la Russie de l'Ukraine en 2022.
Depuis le début de cette guerre, la Suède n'a cessé d'exhorter sa population à se préparer, aussi bien mentalement que d'un point de vue logistique, à la possibilité d'une guerre, étant donné la proximité de la Russie. Le livret, nommé "Om krisen eller kriget kommer" ("En cas de crise ou de guerre"), envoyée par l'agence suédoise des contingences civiles (MSB) contient des conseils pratiques pour faire face à des crises telles que la guerre, les catastrophes naturelles ou les cyberattaques. Avec cette version actualisée, il a été envoyé à cinq reprises depuis la Seconde Guerre mondiale.
La version précédente, envoyée en 2018 aux ménages, avait fait les gros titres: c'était la première fois qu'elle était envoyée aux résidents de Suède depuis 1961, au plus fort de la guerre froide. "La situation sécuritaire est grave et nous avons tous besoin de renforcer notre résilience afin de pouvoir faire face à des crises, et, en fin de compte, à une guerre", a fait valoir Mikael Frisell, directeur de MSB, dans un communiqué.Carte des Etats membres de l'Otan en Europe de l'EstDes conseils pratiques
Le document de 32 pages décrit, à l'aide d'illustrations simples, les menaces...
18/11 - Etats-Unis : qui est Brendan Carr, choisi par Donald Trump pour s’attaquer aux géants de la tech ?C'est "un guerrier de la Liberté d'Expression", a affirmé Donald Trump dimanche, dans un communiqué annonçant la nomination de Brendan Carr, 45 ans, pour diriger le régulateur américain des télécoms, la FCC. Ancien avocat, Brendan Carr en était déjà l'un des commissaires depuis sept ans. S'il souhaite s'attaquer aux géants de la tech, il est aussi soutenu par Elon Musk.
Brendan Carr a sans tarder réagi sur X : "Nous devons démanteler le cartel de la censure", imposé selon lui par les géants de la tech que sont Facebook, Google, Apple ou encore Microsoft, "et restaurer le droit à la liberté d'expression des Américains", a-t-il écrit. Comme le rappelle toutefois le quotidien américain New York Times, c'est le Congrès qui gère le budget de la FCC, et il "faudrait probablement une nouvelle législation pour étendre la surveillance réglementaire de l'agence à des entreprises comme Google et Meta, qui ne sont pas définies comme des services de communication", selon des experts juridiques cités par le quotidien.Pourfendeur du "cartel de la censure"
Brendan Carr travaille à la FCC depuis 2012, et en est l'un des commissaires depuis 2017, nommé à ce poste par Donald Trump au cours de son premier mandat. Comme le rappelle l'agence de presse Associated Press, il a été confirmé à l'unanimité par le Sénat à trois reprises et a été nommé "à la fois par Donald Trump et par le président Joe Biden". Diplômé en droit de l'université catholique de Washington, il avait, auparavant, travaillé comme avocat spécialisé notamment...
18/11 - Comment tenez-vous un micro ? Ces gestes qui vous trahissent…, par Julia de FunèsSi Roland Barthes vivait encore, de nouvelles Mythologies auraient assurément vu le jour. Le micro aurait pu en faire partie, cet objet si singulier, porteur d’un langage en soi, reflétant les personnalités qu’il fait parler. Sans nous prendre pour l’indétrônable sémiologue, observons qu’il y a d’abord ceux qui s’agrippent au micro avec une ferveur presque obstinée, une poigne si ferme, si rigide que leur main transpire sous l’effort, enserrant l’objet jusqu’à l’engourdissement.
Et lorsque le hasard nous place dans la fâcheuse situation de devoir reprendre ce micro poisseux laissé par un tel acharné, il nous faut déployer un éventail de stratégies pour le récupérer. Certains, dans l’urgence, adoptent le même geste que celui qu’ils font machinalement pour une barre de métro : ils s’en emparent résolument, à pleine main, acceptant microbes et aléas de la vie avec une certaine virilité. D’autres, moins intrépides – dont je fais partie –, préfèrent le saisir du bout des doigts, paume ouverte, espérant ainsi l’assécher, comme pour effacer cette moiteur d’énergie obstinée.
A l’opposé des agrippés, il y a les étourdis. Ceux-là commencent leur discours avec le micro sagement tenu à bonne distance de la bouche, mais, peu à peu, leur bras s’abandonne, glisse lentement au gré de l’exposé. Un collègue bienveillant tente de leur rappeler, en remontant gentiment leur coude, qu’il faut (oh surprise !) parler dans le micro, mais cette évidence se dissipe malgré tout. Le bras redescend comme un pont-levis, le public, agacé, peine à saisir...
18/11 - Procès de Marine Le Pen et affaire Crépol : quand la justice est prise en otagePeut-on encore faire confiance à la justice ? Et sinon, dès lors que les responsables politiques aussi échappent à la bienveillance de leurs concitoyens, à quelle branche se raccrocher pour que notre société trouve les moyens de rester cohérente ? Le procès de Marine Le Pen n’en est qu’au stade des réquisitions et déjà la lecture idéologique balaie tout sur son passage, provoquant chez ses partisans comme chez ses adversaires une avalanche de mauvaise foi.
Il est impossible de reprocher au parquet de réclamer l’inéligibilité puisque c’est le législateur, désormais prompt par faiblesse à suivre l’opinion dans la moindre de ses embardées, qui l’a voulu ainsi ; il est légitime de s’interroger sur "l’exécution provisoire" d’une peine, contre laquelle il n’existe pas de recours possible sur le plan pénal (seulement sur le plan civil, et la question ne s’est jamais posée pour un élu).
La lecture idéologique au détriment de la réalité des faits : à Crépol, un an après le meurtre de Thomas, l’heure en est encore à l’enquête, pas à la justice. Mais déjà s’est mis en place un mécanisme comparable, qui conduit à vouloir imposer sa vérité en fonction des combats que l’on mène, quelles que soient les investigations entreprises par les gendarmes pour les deux juges d’instruction. On n’a pas juridiquement tort parce qu’on est politiquement minoritaire, pas plus qu’on n’a juridiquement raison parce qu’on serait politiquement majoritaire. C’est l’un des maîtres de L’Express, Raymond Aron, qui l’a dit : "Objectivité ne signifie pas...
18/11 - Le gouvernement Barnier bientôt censuré ? L’avertissement du RN au Premier ministreMichel Barnier "crée toutes les conditions de la censure" du gouvernement d’ici la fin de l’année, a estimé le vice-président du Rassemblement national Sébastien Chenu qui plaide en ce sens, même si c’est Marine Le Pen qui prendra la décision finale. Le Premier ministre "crée toutes les conditions de la censure et les additionne jour après jour", a déclaré Sébastien Chenu sur Europe 1 ce lundi 18 novembre.
Le vote de cette motion de cette censure pourrait intervenir avant les vacances de Noël quand le gouvernement décidera probablement de recourir au 49-3 pour tenter de faire adopter son budget. Si le RN et la gauche la votaient ensemble, celle-ci serait adoptée.
"Ce budget va impacter les Français, on ne va rien résoudre et donc c’est un très mauvais budget", a jugé Sébastien Chenu. "Les habitants, ils nous disent ça suffit, ça suffit de nous faire les poches ! Faites passer le message. Le message, c’est quoi ? C’est la censure", a-t-il affirmé.
Budget : "c'est un très mauvais budget (...) il se posera la question du dépôt d'une motion de censure par le RN" déclare @sebchenu #LaGrandeITW #Europe1 pic.twitter.com/2diBgfxpIn— Europe 1 (@Europe1) November 18, 2024
"Nous avons dit qu’il faut faire des économies, non pas sur le dos des Français mais sur des politiques publiques qui sont menées, l’immigration, etc... Il n’y a rien qui a bougé, il n’y a rien qui a été retenu", a encore expliqué Sébastien Chenu. "Moi, je plaide pour qu’on puisse censurer", a-t-il insisté, tout en renvoyant la...
18/11 - Colère des agriculteurs : à quoi faut-il s’attendre cette semaine ?Moins d’un an après un ample mouvement de colère dans les campagnes, qui avait abouti en janvier à des blocages de sections d’autoroutes dans le pays, les syndicats agricoles appellent à nouveau leurs troupes à manifester mais en ordre dispersé, à l’approche de leurs élections professionnelles qui se tiennent en janvier. La Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) et son allié Jeunes agriculteurs (JA) ont choisi de relancer la mobilisation ces lundi 18 et mardi 19 novembre.
Percutés par les mauvaises récoltes et les maladies animales émergentes, les syndicats regrettent le retard pris dans la concrétisation des 70 engagements pris l’an dernier par le gouvernement Attal, et jugent les normes toujours aussi complexes et les revenus insuffisants. Si les taxes sur le carburant agricole (GNR) avaient été un des ferments de la mobilisation l’an dernier, c’est l’aboutissement du projet d’accord de libre-échange de l’Union européenne avec les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay), que la Commission européenne souhaite signer avant la fin de l’année, qui pourrait mettre le feu aux poudres cette année. Cet accord permettrait notamment aux pays latino-américains d’écouler plus de bœuf, poulet ou sucre sans droits de douane en Europe. "Nous allons continuer de nous opposer" à l’accord, a assuré ce dimanche Emmanuel Macron, en déplacement en Argentine avant le G20, cherchant à "rassurer les agriculteurs".
Je veux rassurer tous nos agriculteurs :
Nous ne renoncerons pas à notre...
18/11 - La Méditerranée victime du réchauffement climatique : "La région a été chanceuse, mais c’est terminé"Les images des rues boueuses et dévastées de plusieurs villes de l’agglomération de Valence, en Espagne, ont fortement marqué les esprits après les violentes inondations du 29 octobre qui ont tué 210 personnes, selon un bilan toujours provisoire. L’ampleur de la catastrophe pourrait cependant s’avérer minime face aux menaces futures qui guettent le bassin méditerranéen en raison du changement climatique. Alors que la COP29 organisée à Bakou, en Azerbaïdjan, entame sa deuxième semaine, 55 experts du réseau MedECC, venant de 17 pays, publient ce lundi 18 novembre un état des lieux des risques climatiques et environnementaux affectant les zones côtières en Méditerranée.
Vagues de chaleur marine en augmentation, pollution plastique, élévation du niveau de la mer encore trop négligée… Les risques courus par les Etats riverains de cette mer intercontinentale sont nombreux et toujours plus intenses. "À mesure que le réchauffement global progresse, les écosystèmes côtiers, terrestres et d’eau douce atteindront leurs limites d’adaptation, particulièrement dans les scénarios à 3 °C au nord, et encore plus tôt au Sud et à l’Est", préviennent les auteurs. Le diplomate italien Grammenos Mastrojeni, secrétaire général adjoint de l’Union pour la Méditerranée (UpM), met lui aussi en garde : "Nous sommes au début d’un cycle qui risque de connaître une accélération exponentielle, non seulement dans la violence des événements, mais surtout dans leur imprévisibilité." Entretien.
L’Express : La Méditerranée est un point chaud du...
18/11 - L’inépuisable influence artistique des "Misérables" de Victor Hugo"Ma conviction est que ce livre sera un des principaux sommets, sinon le principal, de mon œuvre", écrivait Victor Hugo à son éditeur en 1862. Le fait est que Les Misérables, devenue histoire universelle, a traversé le temps, les frontières et les arts. Comme la comédie musicale d’Alain Boublil et Claude-Michel Schönberg créée en 1980, et vue par plus de 130 millions de spectateurs dans 53 pays et dans 27 langues. C’est ce spectacle, dans une nouvelle mise en scène de Ladislas Chollat, qui est repris aujourd’hui au théâtre du Châtelet jusqu’au 2 janvier. Las ! Les meilleures places sont parties comme des petits pains. Les déçus peuvent se reporter sur l’ouvrage J’avais rêvé… Une amitié en musique par Alain Boublil et Claude-Michel Schönberg en conversation avec Rémy Batteault (Edition du Rocher), dans lequel les deux créateurs reviennent sur leurs parcours et l’histoire de cette comédie musicale mythique.
Ou sur le Folio classique, reprenant en couverture l’affiche de la comédie, publié ces jours-ci. Un Folio qui a connu fin août un de ces mélis-mélos dont la toile se repaît. En effet, est apparue sur les sites de vente une première couverture indiquant Les Misérables d’après la comédie musicale. Et les internautes de s’enflammer. Florilège : "Que Victor Hugo s’estime heureux que les producteurs de la comédie musicale ne l’attaquent pas pour plagiat !" "Waow. Victor Hugo aurait donc écrit Les Misérables en s’inspirant de la comédie musicale Les Misérables […]" Ajoutez à cela quelques illustrations de grands...
18/11 - Face à la déferlante des fast-foods, la stratégie de Lyon pour sauver ses commerces de proximitéLa rue de la République est la grande artère commerciale de Lyon. Autant dire que les élus n’ont pas caché leur inquiétude lorsqu’un KFC a failli s’installer à la place du restaurant L’Entrecôte, véritable institution du lieu. Une catastrophe, aux yeux de Camille Augey, l’adjointe chargée de l’emploi et de l’économie durable. Et pour cause : dans les alentours immédiats du vénérable établissement trônent déjà un McDo, un Quick, sans oublier Les Burgers de papa. En termes de diversité, on a déjà vu mieux… "Heureusement, se félicite l’élue écologiste, nous sommes intervenus auprès du bailleur et avons pu négocier un accord concernant le loyer, qui a permis de maintenir L’Entrecôte."
Les Français le proclament sondage après sondage : ils plébiscitent les petits commerces de proximité. Seulement voilà : en raison de la hausse du foncier, les meilleurs emplacements sont souvent récupérés par les grandes marques. De surcroît, la restauration rapide se rapproche des centres-villes pour capter l’énorme marché de la livraison à domicile. L’évolution de la rue de la République ces dernières décennies en témoigne. L’ancien Pierre Cardin est aujourd’hui dévolu à un Prêt à manger. Le magasin de sport Sporama a été remplacé par un Starbucks ; l’ancienne pâtisserie-chocolaterie-glacerie Debeaux a laissé place à un Quick…
Il ne s’agit pas de s’opposer par principe à ces magasins. "Un centre-ville qui fonctionne a besoin à la fois de commerces locaux et de grandes enseignes, rappelle Emmanuel Le Roch, le délégué général de Procos, la Fédération du...
18/11 - Budget de la Sécu : les mesures qui pourraient enflammer les débats au SénatL’examen du budget de la Sécurité sociale au Sénat, à partir de ce lundi 18 novembre, promet des passes d’armes importantes sur plusieurs mesures clé, entre revalorisation des retraites, création d’une deuxième journée de solidarité ou allègements de charges patronales.Cotisations patronales
Soucieux de faire participer les entreprises à l’effort collectif de redressement des comptes, le gouvernement s’attaque à un dossier ultrasensible, celui des allègements de charges patronales. Il propose ainsi de limiter et répartir différemment ces exonérations, notamment pour les salaires au niveau du Smic. L’exécutif, qui voulait initialement retirer 4 milliards d’euros de cette mesure, a finalement proposé dimanche de diminuer de moitié l’effort demandé, à deux milliards.
Le Sénat, lui, a proposé en commission une voie intermédiaire, chiffrée à trois milliards, qui passerait par un rééquilibrage en faveur des allègements sur les salaires proches du Smic. La mesure ulcère en tout cas le patronat, qui craint des dizaines de milliers de suppressions d’emploi, ainsi que le camp macroniste, bien déterminé à obtenir sa suppression. Matignon, pour sa part, a fait savoir que les choses restaient "ouvertes" sur ce dossier.Retraites
Le compromis trouvé entre Les Républicains et le gouvernement pour indexer les retraites sur la moitié de l’inflation dès le 1er janvier - avec un complément au 1er juillet pour les retraites sous le Smic - devrait être intégré au texte lors des débats au Sénat, où la majorité soutient le gouvernement....
18/11 - Jérôme Durain : "En travaillant sur le narcotrafic, j’ai compris que tout le monde avait un prix"Création d’une DEA à la française, refonte du statut du repenti, lutte contre le blanchiment d’argent et la corruption dite "de basse intensité"… Telles sont les mesures inscrites dans la proposition de loi "visant à sortir la France du piège du narcotrafic". L’ambition est grande, au moins autant que le spectre politique qu’elle couvre est large. Cosignée par le socialiste Jérôme Durain et le sénateur Les Républicains Etienne Blanc, la "PPL" a été choisie par le gouvernement actuel pour servir de véhicule législatif et sera examinée dans l’hémicycle du Palais du Luxembourg en janvier prochain.
C’est notamment en compagnie de Jérôme Durain, président de la commission sénatoriale sur l’impact du narcotrafic en France que le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, et le Garde des Sceaux, Didier Migaud, se sont rendus dans la cité phocéenne vendredi 8 novembre pour y dérouler une salve de mesures visant à tordre le cou au narcotrafiquants. Des réseaux "dont les moyens d’action se sont considérablement développés ces quatre dernières années", confirme Jérôme Durain. Entretien.
L’Express : À quand datez-vous l’apparition d’un réseau tentaculaire de trafic de stupéfiants en France ?
Jérôme Durain : Les réseaux de trafiquants ont pris de l’ampleur ces quatre cinq dernières années. C’est en tout cas depuis environ 2020 qu’ils existent sous cette forme-là - c’est-à-dire ces réseaux extrêmement offensifs, agressifs, avec des méthodes d’une violence complètement décomplexée et qui a progressé en quelques années d’une façon...
18/11 - La Russie promet une réponse "appropriée" en cas d’usage par Kiev des missiles américainsLe réseau énergétique ukrainien, déjà très fragile, a fait face dimanche à l’une des plus importantes attaques russes de ces derniers mois, des frappes faisant neuf morts et une vingtaine de blessés à travers le pays, selon les autorités. Washington a ensuite donné l’autorisation à l’Ukraine de frapper le territoire russe avec des missiles à longue portée fournis par les Etats-Unis, a dit dimanche à l’AFP un responsable américain, une nouvelle accueillie avec prudence par le président ukrainien Volodymyr Zelensky : "Les frappes ne se conduisent pas à l’aide de mots. Les choses comme cela ne sont pas annoncées", a-t-il déclaré dans son adresse quotidienne dimanche, ajoutant : "Les missiles parleront d’eux-mêmes".
Les infos à retenir
⇒ Les Etats-Unis ont autorisé l’Ukraine à utiliser des missiles à longue portée en Russie
⇒ Joe Biden jette "de l’huile sur le feu", a réagi le Kremlin
⇒ L’UE renforce ses sanctions contre l’Iran pour son soutien à la RussieLa Russie promet une réponse "appropriée" en cas d’usage par Kiev des missiles américains contre son territoire
La Russie a promis ce lundi une réponse "appropriée" sur le champ de bataille en cas de tir par l’Ukraine de missiles de longue portée américains contre son territoire, après le feu vert de Washington à ce sujet. "L’utilisation par Kiev de missiles de longue portée pour attaquer notre territoire signifierait la participation directe des Etats-Unis et de leurs satellites […], ainsi qu’un changement radical dans l’essence et la nature même du conflit", a déclaré la...
18/11 - Pierre Hurmic : "La société est plus violente, il faut être d’une grande candeur pour l’ignorer""Certains disent que j’ai changé… Mais c’est le contexte qui a changé !" Élu de la vague verte de 2020, Pierre Hurmic assume son revirement dans un contexte sécuritaire "aggravé". Opposé depuis le début de son mandat à l’armement de sa police municipale, à l’instar des maires des grandes villes écologistes et de gauche (Paris, Lille, Rennes, Grenoble, Nantes), le maire de Bordeaux a finalement changé d’avis. Désormais, une cinquantaine d’agents seront armés de pistolets semi-automatiques.
D’un côté, la mesure sème le trouble dans la majorité municipale bordelaise (EELV, PS, PCF, société civile). De l’autre, l’édile est érigé en modèle de pragmatisme par les opposants de droite des exécutifs municipaux de gauche, dont certaines demeurent opposées à la mesure. "À l’instar du dérèglement climatique, les premières victimes de l’insécurité sont les populations les plus défavorisées. Cette donnée devrait bousculer et interpeller les élus de gauche", répond-il à L’Express.
L’Express : Vous êtes le premier maire écologiste d’une métropole à décider d’armer une partie de votre police municipale. Avez-vous brisé un tabou ?
Pierre Hurmic : Un maire ne doit pas avoir de sujet tabou. Aux manettes, on conjugue en permanence son éthique de conviction avec son éthique de responsabilité. C’est donc en responsabilité que j’ai pris la décision d’armer partiellement la police municipale. Mon opposition m’a reproché d’avoir trop tardé et ils ont raison, mais eux-mêmes ne l’ont jamais arbitrée lorsqu’ils étaient au pouvoir. J’ai passé des mois à...
18/11 - Kamala Harris, le destin contrarié d’une pionnière en politiqueKamala Harris n’entrera pas à la Maison-Blanche. Elle rejoint la liste des "losers" légendaires, comme l’Amérique en a déjà connu de nombreux dans son histoire. Le récit d’Axel Gyldén, journaliste à L’Express, spécialiste des Etats-Unis.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture), Solène Alifat (écriture), Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : CNN, France 24, Guardian News, INA, Ouest France
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Nous sommes le 5 novembre au cœur de la prestigieuse Université Howard à Washington. Dans l’après-midi, ils sont des milliers à se rassembler sur les grandes pelouses devant le bâtiment principal. Certains dansent, en attendant les résultats, espérant apercevoir leur candidate dans la soirée. Mais peu avant minuit, l’ambiance dans le QG de campagne de Kamala Harris change radicalement. Donald Trump vient de remporter la Caroline du Nord, puis la Géorgie : les visages se ferment, le silence s’installe. Le directeur de campagne prend alors la parole.
Petit à petit, les militants rentrent chez eux. Les portes de l’université se ferment alors que l’écran géant continue de diffuser les résultats. Le QG est désormais désert. Il ne reste que les chaises blanches, les...
18/11 - Jean-Luc Mélenchon et la fin de la "bordélisation" ? Les hésitations stratégiques de LFIÉtait-ce un simple conseil ? Le précepte d’un aîné rompu à l’exercice politique ? Ou plus : un virage stratégique ? À la rentrée, les députés de la France insoumise écoutent doctement Jean-Luc Mélenchon lors d’une réunion où il s’agit de préparer les premières batailles dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Le leader livre son analyse sur la situation politique inédite, née de la dissolution, sur "l’illégitimité" du gouvernement de Michel Barnier, élu d’une droite qui est loin d’avoir gagné les élections. Et cette apostille du leader de la France insoumise au milieu de la réunion : "On peut être radicaux sans faire de coups d’éclat personnels." Les mots du chef font mouche. "C’est assez clair, non ? Il faut qu’on se calme. Enfin… Plutôt que certains se calment, que personne n’essaie de faire la star. Le collectif prime", résume un député à mots couverts. Il ne s’agit pas d’abandonner cette radicalité, de ton et de forme, qui a fait ce que les Insoumis sont aujourd’hui : la force motrice à gauche.
Une radicalité assumée, théorisée – "pour faire rentrer la colère du peuple dans l’hémicycle", défendent depuis longtemps les lieutenants de Jean-Luc Mélenchon –, qui a fait leur succès auprès d’un certain électorat de gauche à regarder les dernières élections législatives, autant qu’elle leur a coûté auprès d’autres. La campagne des législatives du mois de juin a été a été, pour certains candidats insoumis, plus âpre que prévu. Dans certaines circonscriptions, on n’a pas affiché la figure de Jean-Luc Mélenchon sur les tracts et on a...
17/11 - Ce comportement pourrait priver vos enfants de leur confiance en eux : la mise en garde de Russell Shaw"Trop de bonté dans les parents cause la perte des enfants", disait Charles Perrault. Sans aller jusque-là, il suffit de se balader sur un groupe WhatsApp de parents d’élèves ou de faire quelques sorties scolaires pour constater que le stress parental a de beaux jours devant lui. Et comment leur jeter la pierre alors que le harcèlement scolaire est un fléau, que la violence ne s’arrête plus aux portes de l’école et que le niveau des élèves est à la baisse. Pourtant, réagir sur-le-champ et de manière excessive au moindre souci n’est pas toujours le meilleur service à rendre, prévient Russell Shaw, directeur de la Georgetown Day School de Washington, une école privée mixte, de la maternelle à la terminale, non confessionnelle, située dans la capitale américaine et qui a notamment compté parmi ses élèves Ruth Bader Ginsburg, deuxième femme de l’histoire des Etats-Unis à avoir siégé au sein de la Cour suprême. "J’ai passé les trente dernières années à travailler dans des écoles, et j’ai observé des milliers de parents interagir avec les éducateurs et avec leurs enfants. Trop souvent, je vois des parents en faire trop - privant leurs enfants de la confiance qui naît de l’effort et de la persévérance, et s’épuisant eux-mêmes dans ce processus", confie à L’Express ce diplômé de Yale, qui publie régulièrement des analyses dans The Atlantic.
Avec trente ans de métier au compteur et la paternité de trois enfants - "deux sont à l’université, mais la plus jeune est encore à la maison" -, Russell Shaw en est arrivé à la conclusion...
17/11 - Pourquoi l’administration Trump 2.0 pourrait devenir la plus anti-Chine de l’HistoireC’est une première dans l’histoire des Etats-Unis : Marco Rubio, le futur secrétaire d’Etat, ne pourra en théorie pas poser le pied en Chine. Le sénateur républicain de Floride est en effet visé par des sanctions imposées par Pékin pour avoir soutenu les manifestations pro-démocratie à Hongkong en 2019 et critiqué la répression des musulmans au Xinjiang. Viscéralement anticommuniste, le dirigeant d’origine cubaine est persuadé, comme beaucoup de responsables à Washington, que la Chine représente une menace existentielle pour les Etats-Unis. Il n’a d’ailleurs pas manqué une occasion, ces dernières années, de proposer des mesures pour punir des officiels chinois ou bloquer l’importation de produits chinois suspectés d’être issus du travail forcé.
Le prochain ministre des Affaires étrangères est loin d’être le seul à mener ce combat, dans une administration Trump 2.0 qui apparaît sur le papier comme la plus antichinoise de tous les temps. Le prochain conseiller à la sécurité nationale, Mike Waltz, considère lui aussi que Pékin est l’ennemi public n°1. Comme Rubio, c’est aussi un grand défenseur de la "souveraineté" de l’île de Taïwan – considérée par la Chine comme l’une de ses provinces. A ce duo de faucons, il faut ajouter John Ratcliffe, nommé à la tête de la CIA, qui écrivait fin 2020 : "Les renseignements sont clairs : Pékin a l’intention de dominer les Etats-Unis et le reste de la planète sur les plans économique, militaire et technologique." Mais aussi Elise Stefanik, qui sera la représentante des Etats-Unis aux...
17/11 - Budget : quand le gouvernement multiplie les gestes d’apaisementLes gestes d’apaisement de la part du gouvernement se multiplient, quelques semaines après avoir dévoilé un budget 2025 annonçant de nombreuses réductions de dépenses. Ce dimanche 17 novembre, le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, s’est dit "prêt" à réduire de moitié l’effort demandé aux entreprises concernant l’allègement des charges patronales, soit "2 milliards d’euros" au lieu des 4 initialement présentés. Et ce "pour ne pas pénaliser les salariés au Smic" dont les employeurs verraient alors "le coût de ce travail-là augmenter", a poursuivi le ministre sur LCI.
Pour résorber le déficit public, le gouvernement avait notamment annoncé une réduction à venir des exonérations de cotisations patronales, qui ont doublé en 10 ans. Début novembre déjà, le ministre de l’Économie et des Finances, Antoine Armand, s’était dit prêt à "atténuer" la hausse prévue des cotisations patronales sur les bas salaires, en échange "d’autres efforts" comme un allongement du temps de travail. Le gouvernement s’est notamment dit en faveur de la proposition du Sénat des 7 heures de travail supplémentaires par an sans rémunération demandées aux actifs pour financer la Sécurité sociale.Michel Barnier veut "réduire l’effort" des départements
Quelques jours plus tôt, le Premier ministre Michel Barnier a lui aussi fait un geste, cette fois envers les collectivités locales, lors de la clôture des assises de l’association Départements de France. Alors que le projet de loi de finances prévoit 5 milliards d’euros d’économies pour les collectivités,...
17/11 - Azar Nafisi : "Que vous viviez à Téhéran ou à Washington, le totalitarisme commence par des mensonges"Pendant des années, Azar Nafisi a abrité un îlot de transgression au coeur même de la République islamique. Dans son salon, à Téhéran, elle recevait des jeunes femmes passionnées de littérature à qui elle faisait découvrir les grands auteurs occidentaux après avoir été interdite d'enseigner à l'université pour avoir refusé le port du voile obligatoire en Iran en 1981. Elle relate ses heures précieuses dans Lire Lolita à Téhéran, best-seller mondial paru en 2004. Vingt ans plus tard, les éditions Zulma rééditent l'ouvrage, qui sera bientôt adapté au cinéma avec les actrices franco-iraniennes Golshifteh Farahani et Zar Amir Ebrahimi.
Azar Nafisi, 69 ans, vient également de publier chez Zulma Lire dangereusement, un roman épistolaire où elle s'adresse à son père décédé. Ecrit sous le premier mandat de Donald Trump, l'ouvrage raconte les craintes qui l'envahissent alors que son pays d'adoption, où elle vit depuis 1997, est le théâtre d'un radicalisme croissant, et d'une "mentalité de plus en plus totalitaire". De la République islamique aux Etats-Unis, elle dénonce les censures pernicieuses qui mettent à mal la démocratie. Entretien.
L'Express : Votre dernier ouvrage, Lire dangereusement, est un appel à ne pas se laisser endormir l'esprit, à raviver la démocratie et à dialoguer avec ceux qui ont des opinions opposées. A quel point les Etats-Unis sont-ils devenus une société où personne ne peut plus se parler ?
Azar Nafisi : Dans tous mes livres, j'ai exprimé mon inquiétude non seulement à propos des sociétés...
17/11 - Le casting explosif de Donald Trump : ces nominations qui vont faire couler beaucoup d’encreDonald Trump égraine, depuis le 13 novembre, les nominations pour les postes clés au sein de son gouvernement. Climatosceptique, antivaccin, ultra-conservateur accusé de trafic sexuel, pro russe, star de télévision pro arme… Le casting explosif du président élu pour sa future administration confirme son intention de bousculer l’establishment américain.Elon Musk pour "l’efficacité gouvernementale"
C’est une alliance dont on a encore du mal à mesurer la portée idéologique, économique, géopolitique et même militaire. Le 13 novembre, le président élu Donald Trump a confirmé, à l’issue d’une série de nominations fracassantes, sa promesse de campagne : il nomme l’homme le plus riche de la planète, Elon Musk, à la tête d’un nouveau ministère, celui de l'"efficacité gouvernementale", qu’il dirigera conjointement avec l’homme d’affaires républicain Vivek Ramaswamy. Cette commission sera chargée de la réduction de la dépense publique et de dérégulation.
Elon Musk a annoncé ensuite sur X, réseau social qu’il possède, que les actions du ministère seraient listées en ligne "pour une transparence maximale", accompagnée d’un "classement des dépenses les plus terriblement stupides". "Nous ne ferons pas les choses en douceur", a de son côté prévenu Vivek Ramaswamy, qui a proposé par le passé une série de réformes radicales, dont la suppression du Federal Bureau of Investigation (FBI).
Après avoir investi son temps et plus de 200 millions de dollars dans la campagne du républicain, signant des apparitions parfois hystériques, Elon Musk...
17/11 - "Le Splendid par le Splendid" : l’histoire d’une saga populaire racontée par ses protagonistesIls s’étaient juré de se revoir plus souvent tous ensemble, sinon la prochaine fois ce serait au cimetière. Après une séance photo pour les 75 ans de Paris Match en avril, ce livre devait en être l’occasion. Mais l’électron libre Michel Blanc est mort au moment même où l’ouvrage venait d’être achevé. Après ce choc, Le Splendid par le Splendid prend une dimension encore plus émouvante. "On avait signé le BAT trois jours avant sa mort, du coup, on se parlait beaucoup avec Michel, alors que d’habitude, c’était deux ou trois fois par an", se souvient, ému, Thierry Lhermitte. "Etant incapable de dormir la première nuit après son décès, j’ai relu tout ce qu’il a écrit pour ce livre. C’est merveilleux et chaleureux."
Ce dernier est à l’origine du projet, et les bénéfices seront reversés à une cause qui lui est chère : la Fondation pour la recherche médicale. L’idée est de raconter la saga du Splendid à travers des photos, souvent inédites, commentées par les protagonistes eux-mêmes. Comme dans Nous nous sommes tant aimés, défile l’histoire d’une bande de potes qui, malgré les aléas du temps, ne se sera jamais totalement dispersée. Fait unique, tous réussiront en solo, chacun dans son registre. Mais le Splendid, c’est aussi l’histoire de la société française : Mai 68, Club Med, démocratisation des vacances au ski, mémoire de la Résistance…
Au départ, il y a les bancs du lycée Pasteur à Neuilly. Michel Blanc sympathise avec Gérard Jugnot qui connaît Christian Clavier, grand ami de Thierry Lhermitte. Marie-Anne Chazel puis Josiane...
17/11 - Immobilier : votre employeur peut vous aider à acheter votre logement, voici commentDevenir propriétaire avec l’aide de son employeur ? C’est la solution originale proposée par Sofiap, une filiale de La Banque Postale et de la SNCF. Celle-ci propose aux entreprises un montage qui leur permet de financer une partie du crédit immobilier de leurs collaborateurs. Quelque 600 000 salariés d’une quarantaine de sociétés sont aujourd’hui concernés, parmi lesquels ceux des deux partenaires, mais aussi d’EDF, Enedis ou de plusieurs PME. Pour l’employeur, ce coup de pouce est une façon de fidéliser ses troupes en les aidant à acheter à proximité de leur lieu de travail. L’entreprise prend alors en charge entre 25 % et 75 % des intérêts du crédit, sur une enveloppe allant de 50 000 euros à 150 000 euros selon les accords.
Ce prêt subventionné constitue une partie du financement, en complément des prêts aidés (prêt à taux zéro, prêt action logement…) pour les salariés éligibles, et d’un prêt classique également financé par Sofiap, aux conditions de marché. L’entité, qui est une banque à part entière, affiche actuellement des taux compris entre 3,40 % et 3,60 % - hors subvention par l’entreprise -, en fonction de la durée du crédit. Un niveau en ligne avec la concurrence, le taux moyen des crédits immobiliers s’établissant à 3,54 % en septembre 2024, toutes durées confondues, d’après l’Observatoire Crédit Logement/CSA.Une économie substantielle
L’implication de l’employeur permet d’abaisser le coût total du crédit. Démonstration chiffrée pour un appartement de 220 000 euros, frais inclus, financé par un apport de 20...
17/11 - La Royal Navy en souffrance, symbole d’une défense britannique à la dériveD’une cinquantaine de mètres de hauteur pour une longueur de 260 mètres, le "Devonshire Dock Hall" fait la fierté des habitants du port de Barrow-in-Furness, dans le nord-ouest de l’Angleterre. De ce grand hangar de couleur beige sortent, depuis des décennies, les sous-marins à propulsion nucléaire fabriqués par BAE Systems pour le Royaume-Uni. Dans la nuit du 29 au 30 octobre, l’emblématique bâtiment provoque cependant l’effroi des riverains. Alertés par des sirènes, ils voient de grandes flammes émerger de ses vastes portes coulissantes entrouvertes.
Qu’est-ce qui a provoqué ce feu spectaculaire, rapidement maîtrisé ? Aucune information n’a été donnée sur son origine, ni sur les dégâts occasionnés – deux personnes ont été blessées. L’épisode vient toutefois compléter la série noire que subissent les submersibles britanniques depuis plusieurs mois, symbole des déboires que rencontre la marine du roi Charles III et, plus largement, ses forces armées. Des difficultés d’autant plus dommageables qu’elles interviennent alors que les tensions avec la Russie s’accroissent et que la relation transatlantique pourrait être mise à l’épreuve par le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche.Un manque de disponibilité opérationnelle
Cet été, les médias anglais se sont alarmés du manque de disponibilité opérationnelle des sous-marins nucléaires d’attaque (SNA) : aucun des cinq modèles de classe Astute, la plus moderne, n’avait pu réaliser la moindre mission depuis le début de l’année. Un de ces SNA, le HMS Hanson, poursuivait sa...
17/11 - Un espion nommé Lionel Jospin, l’inspiration de Jean-Luc Mélenchon... La fascinante histoire du "Parrain rouge"Il est des livres politiques qui se lisent comme des romans. Le Parrain rouge (Plon) du journaliste François Bazin tient de celui d’espionnage, avec ses mille et un soubresauts, temps de guerre ou de paix, de la Russie à Paris, avec ses agents secrets, agent double, triple, taupe, indic ou encore sous-marin. Trahisons, éliminations, prison… Ici, tout est vrai. L’histoire, ou plutôt l’épopée, de Pierre Boussel, dit Lambert, décédé en 2008, figure méconnue de la gauche française – dont il a dirigé l’une des franges les plus extrêmes, l’Organisation communiste internationaliste (OCI). Méconnue, mais influente jusque dans les arcanes du parti socialiste.
Lambert a formé toute une génération de militants de gauche, syndicalistes ou politiques, idéologiquement structurés et rompus au combat politique, mais aussi et surtout plus d’un socialiste, et pas des moindres : l’un deviendra Premier ministre (Lionel Jospin), l’autre Premier secrétaire du PS (Jean-Christophe Cambadélis) ou encore celui-ci qui dirige aujourd’hui la France insoumise, force motrice du Nouveau Front populaire, un certain Jean-Luc Mélenchon."Pierrot de Montreuil"
Pierre Boussel, c’est l’histoire d’un nom. De plusieurs, à vrai dire. Il préférait son autre "blase", plus passe-partout, "Lambert", quand ses premiers amis ne l’appelaient pas "Pierrot de Montreuil". Et pour échapper à ses adversaires ou aux policiers de la Sûreté nationale du ministère de l’Intérieur d’avant-guerre qui traquaient les communistes et surveillaient les syndicalistes, il...
17/11 - Les Etats-Unis autorisent l’Ukraine à utiliser des missiles à longue portée en RussieL’hiver s’annonce rude en Ukraine. Des dizaines de missiles et drones ont été lancées dans la nuit de samedi à dimanche sur le réseau énergétique du pays, désormais à moitié inutilisable, dans "la plus grande attaque aérienne" lancée depuis le début de la guerre. Plusieurs oblasts, les régions ukrainiennes, sont désormais sans électricité. La Pologne, qui craint pour la sécurité de son propre territoire à l’Ouest, a placé son armée aérienne en état d’alerte. Volodymyr Zelensky appelle, lui, ses alliés à l’aider à reconstruire le réseau électrique, au commencement d’un hiver qui s’annonce encore plus difficile à surmonter que les précédents.
Les infos à retenir
⇒ Les Etats-Unis autorisent l'Ukraine à utiliser des missiles à longue portée en Russie
⇒ Une attaque massive a eu lieu dans la nuit sur le réseau énergétique ukrainien
⇒ Pour Donald Tusk, la dernière attaque russe montre l’échec de "la diplomatie par téléphone"Les Etats-Unis autorisent l'Ukraine à utiliser des missiles à longue portée en Russie
Washington a donné l'autorisation à l'Ukraine de frapper le territoire russe avec des missiles à longue portée fournis par les Etats-Unis, a indiqué ce dimanche à l'AFP un responsable américain. Les Etats-Unis "ont donné le feu vert à l'utilisation de missiles à longue portée", a-t-il déclaré, sous couvert de l'anonymat.
Le président Joe Biden accède ainsi à une demande de longue date de Kiev peu avant son départ de la Maison-Blanche et le retour de Donald Trump, très critique sur l'aide américaine à l'Ukraine. Les missiles devraient...
17/11 - Liban : l’armée israélienne dit avoir frappé plus de 200 cibles en 36 heuresPas de fumée blanche autour de la proposition américaine de trêve dans le conflit entre le Hezbollah et Israël, alors que les responsables libanais ont dit étudier l’option présentée. Pendant ce temps, les affrontements et les frappes se poursuivent de part et d’autre de la frontière, de même qu’à Gaza, où l’armée israélienne est en guerre contre le Hamas palestinien depuis l’attaque sanglante déclenchée par le mouvement terroriste le 7 octobre 2023
Les infos à retenir
⇒ L’armée israélienne dit avoir frappé plus de 200 cibles au Liban en 36 heures
⇒ Liban : un responsable du Hezbollah tué dans le raid israélien à Beyrouth
⇒ Tir de fusées éclairantes près du domicile de Benyamin NetanyahouL’armée israélienne dit avoir frappé plus de 200 cibles au Liban en 36 heures
L’armée israélienne a indiqué ce dimanche à l’AFP qu’elle avait frappé depuis samedi matin "plus de 200" cibles au Liban, où elle bombarde notamment des fiefs du mouvement pro-iranien Hezbollah. Au cours des dernières 36 heures, l’armée a notamment frappé Tyr, ville du sud-ouest du Liban, la banlieue sud de Beyrouth à de multiples reprises, ainsi que le centre de la capitale libanaise où elle a tué, selon une source de sécurité libanaise, le responsable média du Hezbollah, Mohammad Afif. L’armée a refusé de commenter cette information.Liban : un responsable du Hezbollah tué dans le raid israélien à Beyrouth
Le responsable média du Hezbollah libanais, Mohammad Afif, a été tué ce dimanche dans la frappe israélienne qui a visé dans le centre de Beyrouth les bureaux de...
17/11 - Kyutai, le surdoué français de l’IA qui rêve de concurrencer OpenAI : "Leur rapidité est exceptionnelle"Lorsque Rodolphe Saadé (CMA-CGM), Xavier Niel (Iliad) et Eric Schmidt (ex-Google) montent sur la scène de Station F le 17 novembre 2023, le secteur français de l’intelligence artificielle retient son souffle. Le résultat est à la hauteur des espérances : les trois entrepreneurs annoncent la création de Kyutai, un laboratoire de recherche en IA à but non lucratif doté de 300 millions d'euros. Sa mission ? Devenir une référence du domaine. Un an plus tard, le directeur général de Kyutai, Patrick Pérez, est tout sourire lorsqu’il rencontre L’Express. A raison : en un an, le laboratoire a déjà signé quelques prouesses, dont la plus importante est sans conteste Moshi. Le chatbot vocal, dont une démo a été dévoilée en juillet et le code source publié en septembre, est impressionnant de rapidité.Un acteur européen face à OpenAI
Dès le départ, Kyutai a cherché à révolutionner le domaine des assistants vocaux tristement connus jusque-là pour leur lenteur et leur rigidité verbale. "Quand ChatGPT est sorti, cela nous a tous impressionné de pouvoir parler à une IA. Mais dès qu’on passait en vocal, il y avait un décalage. L’interaction n’était pas bonne, la latence trop longue, cela n’était ni fluide ni expressif. Rien à voir avec une vraie conversation", détaille le directeur général. Kyutai s’est donc mis au travail, avec succès. Au point qu'un audacieux Moshi a parfois coupé la parole à ses interlocuteurs lors de sa présentation en juillet,. La "démo" publique en ligne a depuis été utilisée près de 500 000 fois. "Les gens ont...
17/11 - Comment l’Italie est devenue le quatrième exportateur mondial : ces recettes qui pourraient inspirer la FranceTout un symbole. Début septembre, le rapport sur la compétitivité rédigé par Mario Draghi - prédécesseur de Giorgia Meloni à la tête du gouvernement italien - était rendu public. Quelques semaines plus tard, l’Italie devenait le quatrième exportateur mondial, devant le Japon, sur les six premiers mois de l’année. Seuls la Chine, les Etats-Unis et l’Allemagne la devancent désormais. La France, elle, n’en finit plus de reculer au classement et pointe à la septième place. Pire, elle a vu son déficit commercial se creuser de 8,1 milliards d’euros sur le seul mois de septembre, quand son voisin transalpin affichait un insolent excédent de 2,5 milliards d’euros. "Il y a eu une certaine continuité dans la volonté du pays de conquérir cette quatrième place", assure l’entrepreneur Edoardo Secchi, président fondateur du Club Italie-France.
Une petite victoire pour la présidente du Conseil des ministres. Le 21 octobre 2022, près d’un mois après sa victoire, elle présentait son premier gouvernement. La première femme de l’histoire à diriger la Botte rebaptise alors le portefeuille du Développement économique en ministère des Entreprises et… du "Made in Italy". Un parti pris qui ne doit rien au hasard : l’économie transalpine repose beaucoup sur ses exportations en raison, notamment, d’une demande domestique faible. Des échanges destinés en premier lieu à l’Allemagne, aux Etats-Unis, ainsi qu’à deux voisins, la France et la Suisse.Un modèle dans l’ombre de l’Allemagne
Le modèle italien a été longtemps sous-estimé, voire...
17/11 - Joe Biden et Xi Jinping : le contenu de leur dernier tête-à-tête avant le retour de Donald TrumpÀ Lima (Pérou), ce samedi 16 novembre, Joe Biden et Xi Jinping se sont vus pour un ultime tête-à-tête officiel avant l’arrivée au pouvoir de la nouvelle administration de Donald Trump, avec lequel le président chinois a assuré qu’il œuvrerait à une "transition en douceur".
Washington et Pékin devraient "continuer à explorer la bonne voie" pour s’entendre et "parvenir à une coexistence pacifique à long terme", a déclaré Xi Jinping, cité par l’agence d’Etat Chine nouvelle, au début de leur rencontre dans la capitale péruvienne. Il a assuré que la Chine était "prête à travailler avec la nouvelle administration américaine pour maintenir la communication, élargir la coopération et gérer les différences".
En écho, Joe Biden a dit que les deux pays devaient tout faire pour éviter que la concurrence entre eux ne "dérive en conflit", lors du tête-à-tête de 1 h 40, selon la présidence américaine, qui s’est tenu dans l’hôtel où loge depuis jeudi le président chinois. "Nos deux pays ne peuvent pas laisser cette concurrence dériver en conflit. C’est notre responsabilité et, au cours des quatre dernières années, je pense que nous avons prouvé qu’il était possible d’entretenir cette relation", a-t-il ajouté.
Cette rencontre entre les dirigeants des deux superpuissances était la dernière avant le retour à la Maison-Blanche en janvier de Donald Trump, dont le premier mandat (2017-2021) a été marqué par des tensions et une confrontation commerciale avec la Chine. Et pendant sa campagne, le milliardaire a promis de protéger l’industrie...
17/11 - Déchets, eau, végétalisation… Carcassonne, un modèle en matière d’écologie ?"Il faut mettre le paquet !" Régis Banquet, le président (socialiste) de Carcassonne Agglo, est bien décidé à passer à la vitesse supérieure en matière d’écologie. En témoigne le pacte vert, doté de 100 millions d’euros sur quatre ans, qu’a fait voter l’élu en décembre 2022. Au programme ? Renouvellement de la flotte de bus au profit de modèles plus propres ; installation de panneaux solaires ; mesures de préservation de l’eau ou encore végétalisation des rues. Et ce afin de réduire les consommations énergétiques de moitié et de multiplier par six la production d’énergie renouvelable d’ici à 2050.
Il faut dire qu’il y a urgence : l’agglomération languedocienne et ses 114 000 habitants subissent de plein fouet les effets du dérèglement climatique. Inondations dévastatrices en 2018 et 2020 ; incendies de forêt ; épisodes inédits de sécheresse depuis deux ans sans oublier les vagues de canicule. On a enregistré ici 43,2 °C en août 2023, un record absolu…
"Ces questions ne m’avaient jamais interpellé par le passé, reconnaît ouvertement Gérard Larrat, (divers droite), le maire octogénaire de Carcassonne. Mais on m’a convaincu qu’il fallait passer un cap et surtout ne pas reproduire ce qui se faisait à une certaine époque." Pour lutter contre l’étalement urbain et l’artificialisation des sols, il a par exemple interdit la création de nouvelles zones commerciales et sanctuarisé des corridors verts.
Dans la revue Urbanisme, Jean-Marc Jancovici, le fondateur du cabinet de conseil Carbone 4, cite d’ailleurs la préfecture audoise...
17/11 - La tyrannie de la liberté d’expression selon Donald Trump, par Gérald Bronner"Tyrannie de la liberté d’expression" : la formule semblera oxymorale. Pourtant, il est difficile d’employer un autre terme en regardant cette vidéo de Donald Trump, datant de 2022, mais repartagée, il y a quelques jours, avec enthousiasme par Elon Musk à ses 204 millions de followers sur X. "Sans liberté d’expression il n’y a pas de pays libre, c’est aussi simple que cela", affirme Donald Trump. Il accuse les médias, l'"Etat profond", les tyrans de la Silicon Valley… d’avoir censuré des informations importantes concernant les élections ou la santé publique. Ce cartel doit être démantelé et détruit, poursuit-il.
Et pour cela, son plan est très clair : à la minute même où il sera aux commandes, il signera l’ordre de bannir de l’administration tous ceux qui auront collaboré à ce type d’actions et d’assécher tous les financements qui contribuent à labelliser les contenus en les stigmatisant par l’appellation de "fausses informations". Il menace notamment les universités impliquées dans la recherche sur les infox d’être privées de ressources fédérales, y compris pour les bourses étudiantes.La régulation de la fausse information sur les réseaux sociaux
Le terme de "censure" dissimule, dans la bouche du futur président des Etats-Unis, la question de la régulation de la fausse information sur les réseaux sociaux. Lui qui a diffusé à longueur de journée des mensonges, notamment concernant le trucage imaginaire de l’élection de 2020, n’a pas envie que la question de la possibilité de débattre loyalement en démocratie se...
17/11 - Du Covid au VIH en passant par Donald Trump... L’indispensable biographie du Docteur FauciLe docteur Anthony (Tony) Fauci est un médecin interniste, spécialiste des maladies infectieuses qui fit toute sa carrière au NIH (National Institute of Health) à Washington en tant que clinicien et chercheur. Il fut responsable pendant près de quarante ans, à partir de 1984, du département chargé de la recherche sur les maladies infectieuses et immunologiques. Mais Tony Fauci est surtout connu comme conseiller pour les questions de santé de sept présidents des Etats Unis, sans discontinuité depuis Reagan jusqu’à Biden, de façon transpartisane. Il travailla également avec les administrations républicaines et démocrates. Il eut à gérer l’émergence de maladies infectieuses dans un monde où l’on pensait que celles-ci étaient en voie de disparition. Sa notoriété est de ce fait immense, héros pour beaucoup, démon pour d’autres. Anthony Fauci relate cette expérience dans un livre de mémoire intitulé On call ("De garde"), paru récemment (édition Viking, non traduit).
Un ouvrage passionnant, qui se lit comme un livre d’aventure. Il y est pourtant question des risques majeurs pour notre santé. Fauci a connu l’émergence du sida en 1981, les menaces d’épidémie grippale (1997, 2003 et 2009), le bioterrorisme avec l’épisode de l’anthrax en 2001, l’émergence de Zika et bien sûr la pandémie de Covid à partir de 2020. Autant d’expériences appelant des réactions rapides et coordonnées des autorités de santé publique, qu’il sut impulser. Ce livre est un témoignage essentiel sur l’importance de l’expertise scientifique - ce qui est...
16/11 - Kennedy Jr à la Santé : du catastrophique, du très inquiétant… et quelques idées intéressantesBeaucoup ont pensé mal comprendre. Ont imaginé que Donald Trump changerait d’avis. Ou qu’il anticiperait sur un refus du Congrès. Et pourtant, les faits sont là : le futur 47e président des Etats-Unis a confirmé son intention de nommer Robert Kennedy Jr à la tête du ministère de la Santé américain. Ce sulfureux personnage, avocat spécialiste de l’environnement mais surtout antivax et complotiste notoire, aurait ainsi tous pouvoirs sur des institutions aussi importantes que la FDA (food and drug administration, l’agence responsable des médicaments et de la sécurité sanitaire des aliments), le NIH (National institutes of Health, en charge de la recherche biomédicale, à l’instar de l’Inserm en France), ou encore les CDC (Centers for Disease Control, équivalent des agences régionales de santé).
Il faut comprendre l’ampleur de la déflagration suscitée par cette annonce : en 2021, le neveu de John F. Kennedy a été classé parmi les 12 plus grands propagateurs de fausses informations en ligne sur le Covid par le Countering digital hate, ONG spécialisée dans la lutte contre l’obscurantisme digital. Il n’a eu de cesse de piétiner la science tout au long de sa campagne. "RFK" considère que les vaccins rendent autiste, que donner des antidépresseurs aux adolescents augmente le risque qu’ils s’adonnent à des tueries de masse, ou encore que la CIA a tué son oncle.
Une fois le choc passé, il faut s’interroger : quels seraient les effets concrets de cette nomination si elle devait être validée par le Congrès ? Pour répondre...
16/11 - En Russie, les dénonciations contre les "ennemis" du pays se multiplientC’est une affaire parmi d’autres en Russie, mais elle a fait plus de bruit que les précédentes. Mi-novembre, une médecin chevronnée a été accusée par la mère d’un patient d’avoir tenu des propos favorables à l’Ukraine. Résultat : la pédiatre a été condamnée à cinq ans et demi de prison par la justice russe. Elle est loin d’être la seule. En septembre, c’est une coiffeuse de 46 ans qui a été accusée par son voisin de diffusion de fausses informations sur l’armée russe. D’autres peuvent être poursuivis pour avoir "discrédité l’utilisation des forces armées russes".
Ces cas reflètent un climat de plus en plus tendu en Russie : les dénonciations se multiplient parmi la population pour démasquer les opposants à la guerre en Ukraine, ou des adversaires politiques en désaccord avec le discours de propagande alimentée par le président Vladimir Poutine. Certains vont chercher des bénéfices personnels en échange de leurs services, quand d’autres pensent que leurs actes de surveillance vont contribuer au bien public. Cette vague de dénonciations aide le gouvernement à réprimer la dissidence et à mieux identifier les "ennemis" du pays. À noter que les milieux culturels sont particulièrement visés, selon Le Monde : théâtres et opéras se retrouvent obligés de se censurer "pour respecter le moule narratif du Kremlin".
Le groupe russe de défense des droits OVD-Info a enregistré 21 poursuites pénales dans des affaires à motivation politique basées sur des dénonciations depuis l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie en 2022,...
16/11 - Après la victoire de Donald Trump, quelles opportunités pour les investisseurs ?Les sondeurs prévoyaient une élection serrée, mais le résultat est sans équivoque : Donald Trump a remporté haut la main la présidence américaine, avec le vote populaire. Quant aux républicains, ils reprennent largement la majorité au Sénat mais ne la conservent que d’une courte tête à la Chambre des représentants. Un quasi grand chelem.
Contrairement à sa première victoire en 2016, les acteurs de marché savent cette fois à quoi s’attendre. "Trump est un personnage bien connu des investisseurs qui gardent un souvenir favorable de son premier mandat, lequel avait apporté des résultats économiques positifs", résume Andrea Tueni, responsable des activités de marchés chez Saxo Banque France. L’ampleur inattendue de ce succès a d’ailleurs été bien accueillie par Wall Street, avec un bond du S & P 500 et du dollar au lendemain de l’élection.Des risques inflationnistes
L’administration Trump semble orienter son programme autour de quatre axes majeurs : protectionnisme, réductions d’impôt, soutien aux énergies fossiles et dérégulation. Dans ce contexte, les secteurs de l’énergie, de la défense, de l’industrie manufacturière ainsi que les PME américaines devraient en bénéficier. Le secteur technologique pourrait également profiter de ce climat probusiness, soutenu par des figures comme Elon Musk, allié de Trump et nouveau ministre de "l’efficacité gouvernementale", ainsi que par l’essor de l’intelligence artificielle et les opportunités économiques qu’elle suscite. Enfin, les valeurs bancaires ont tout à gagner des projets...
16/11 - Pourquoi Valenciennes est devenu la référence en matière de rénovation énergétiqueDans la cour de l’ancien hôpital général, en plein cœur de Valenciennes, une élégante colonne de verre se dresse discrètement. Valises à roulettes en main, touristes aisés et cadres réunis pour des déjeuners d’affaires se dirigent vers le hall de l’hôtel Royal Hainaut, sous le soleil du matin. Difficile d’imaginer qu’ici se trouvait voilà vingt ans un Ehpad vétuste. "Cela a été l’un de nos premiers grands projets de rénovation", rappelle Marie Choquet, chargée de mission habitat à la ville. Aujourd’hui, cette ville moyenne du Nord rénove dix fois plus vite que la moyenne nationale. En quatre ans, 2 137 logements de son parc social ont été restaurés et près de 1 300 parcelles privées modernisées.
Pour atteindre de tels résultats, la municipalité a "mis les moyens", reconnaît David Hugoo, directeur de cabinet du maire Laurent Degallaix (Horizons). Plusieurs dizaines de millions d’euros ont été investis au cours des dix dernières années, destinés à renforcer les dispositifs nationaux aux sigles barbares (Anah, CEE, Cite…). "Quand les aides de l’Etat n’existent pas ou sont insuffisantes, nous intervenons ", soutient Marie Choquet. La ville a notamment lancé un fonds pour financer l’installation d’ascenseurs, créé un dispositif pour soutenir les démolitions suivies de reconstructions, et mis en place une aide visant à remettre sur le marché les biens vacants.
Mais la mairie n’a pas seulement sorti le carnet de chèques. Elle a également constitué une équipe dédiée à l’étude et à l’accompagnement des travaux, avec cinq...
16/11 - Ukraine : Zelensky dit vouloir la fin de la guerre en 2025 par "des moyens diplomatiques"2025, l’année de la paix en Ukraine ? C’est en tout cas le chemin qu’aimerait prendre son président, Volodymyr Zelensky, qui a répété, ce samedi 16 novembre, vouloir "tout faire" pour obtenir la fin de la guerre dans son pays d’ici là. La victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine ainsi que les récentes avancées des soldats russes dans l’est du pays remettent à l’agenda les négociations entre l’Ukraine et la Russie.
Les infos à retenir
⇒ Volodymyr Zelensky dit vouloir la fin de la guerre en 2025 par "des moyens diplomatiques"
⇒ Les troupes coréennes en Ukraine vont avoir un impact "extrêmement significatif" sur la sécurité de l’Est de l’Asie
⇒ La Russie est "l’unique obstacle à une paix juste" pour l’Ukraine, selon le G7Volodymyr Zelensky dit vouloir la fin de la guerre en 2025 par "des moyens diplomatiques"
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a martelé vouloir "tout faire" pour obtenir la fin de la guerre dans son pays en 2025, par "des moyens diplomatiques", la récente victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine ayant relancé le débat sur les négociations. Dans une interview diffusée ce samedi, Volodymyr Zelensky a aussi évoqué une situation "vraiment compliquée" sur le front est, où l’armée russe progresse rapidement face à des troupes ukrainiennes moins nombreuses et moins bien armées.
"Nous devons tout faire pour que cette guerre prenne fin l’année prochaine. Nous devons y mettre fin par des moyens diplomatiques", a-t-il assuré dans un entretien avec la radio ukrainienne. Il a...
16/11 - "Sapiens", "La Route", "Grégory"... Le roman graphique fait rêver le monde de l’éditionIl est en matière d’édition des emportements soudains presque aussi marqués que dans le monde de la mode, avec des succès inattendus, des "must have", des copies plus ou moins réussies et de cruels flops. Un temps, ce furent les romans policiers suédois, un autre les "feel good books" ou les romances plus ou moins "dark" à destination d’un public de jeunes lectrices. Désormais, dans un marché global du livre qui marque le pas, alors que celui de la BD classique est grignoté par les achats d’occasion, un segment fait rêver tous les éditeurs : celui du roman graphique. Si Riad Sattouf a, depuis plus d’une décennie déjà, renouvelé le genre entre reportage et autobiographie et squatté les premières places des classements de meilleures ventes, l’engouement est aujourd'hui général.
A l’approche de Noël, les romans graphiques, qui n’ont parfois de romanesque que le nom, envahissent les rayons des librairies avec leurs contours carrés, leur format plus épais, leur narration plus déstructurée que la traditionnelle BD. On y trouve des adaptations de grands classiques comme La Route, de Cormac McCarthy, mise en images par Manu Larcenet (Dargaud) ; des enquêtes comme Grégory aux Arènes ; des documentaires originaux comme Smoking, sur la vie d’Yves Saint Laurent, chez Albin Michel ; ou des créations comme Moi ce que j’aime, c’est les monstres, d’Emil Ferris (Monsieur Toussaint Louverture), dont le premier volume avait, malgré ses 416 pages, connu un gros succès en 2018 et dont la suite vient de paraître. Certains...
16/11 - Argentine : ce qu’espère Emmanuel Macron de sa visite à Javier MileiLe tapis rouge sera-t-il de sortie ? Emmanuel Macron est attendu ce samedi 16 novembre en Argentine pour rencontrer le président ultralibéral Javier Milei, admirateur de Donald Trump. Le président français espère "raccrocher" son homologue au "consensus international" à la veille du G20, au Brésil. Son arrivée est prévue en fin de journée à Buenos Aires, où il sera reçu pour un dîner en tête-à-tête avec Javier Milei. Ils s’entretiendront de nouveau dimanche.
Le moment n’est pas choisi au hasard. Javier Milei sera tout juste de retour de Mar-a-Lago, en Floride, où il a rencontré le président élu des Etats-Unis. Les deux hommes ont en commun une politique de coupes claires dans les dépenses publiques, que Donald Trump veut mettre en œuvre lorsqu’il retournera à la Maison-Blanche en janvier, et que l’Argentin, qui se décrit comme un "anarcho-capitaliste", pratique depuis son arrivée au pouvoir il y a onze mois. Tous les deux caressent aussi l’idée de tourner le dos aux grands accords et objectifs climatiques multilatéraux. "Macron va exhorter Milei à ne pas adopter la vision du monde de Trump", écrit le quotidien anglophone le Buenos Aires Times.
Dans ce contexte, Emmanuel Macron se présente comme un émissaire de l’Europe, espérant "surmonter" les "divergences", notamment environnementales, pour "convaincre l’Argentine de continuer de participer au consensus international", souligne l’Elysée. Et donc "raccrocher le président Milei aux priorités du G20", auquel ils participeront lundi et mardi à Rio de Janeiro,...
16/11 - Il y a dans la victoire de Donald Trump une fatalité rageante, et pourtant... Par Abnousse ShalmaniEn 2016, dix jours après la victoire de Donald Trump, l’historien des idées et professeur à Columbia Mark Lilla publiait une tribune dans le New York Times : "Ces dernières années, la gauche américaine a cédé, à propos des identités ethniques, de genre et de sexualité, à une sorte d’hystérie collective qui a faussé son message au point de l’empêcher de devenir une force fédératrice capable de gouverner." S’il se désolait de la victoire de Donald Trump, il espérait y voir la fin de la "gauche diversitaire".
Il aura fallu près de dix ans et une seconde victoire pour que… rien ! Mark Lilla, né à Détroit en 1956, père ouvrier, mère infirmière, étudiant boursier à Harvard, centre gauche assumé, plume acérée au vitriol - "la politique identitaire, c’est du reaganisme pour gauchiste" - a certainement passé ces dix dernières années à se demander pourquoi les démocrates se sont enfoncés chaque jour davantage dans la stérile synthèse identitaire qui les a emmenés vers une défaite encore plus cuisante que la première (Donald Trump ayant cette fois aussi gagné le vote populaire). Et comment les commentateurs, aux Etats-Unis comme en France, peuvent continuer à broder sans ciller sur le racisme et la misogynie qui a empêché la victoire de Kamala Harris – qui s’est juste contentée de faire une très mauvaise campagne – sans remarquer le pourcentage d’Afro-Américains, de latinos, d’Asiatiques, de jeunes et de femmes qui ont voté pour le républicain outrancier, grossier et très certainement dangereux pour la démocratie libérale.La bascule...
16/11 - Liban : ce plan américain de cessez-le-feu qui est à l’étudeQui appuiera sur le bouton d’arrêt ? Le Liban étudie une proposition américaine de trêve dans le conflit entre le Hezbollah et Israël, ont indiqué, vendredi 15 novembre, des responsables libanais, au moment où le Hamas palestinien s’est dit prêt à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza avec l’armée israélienne. Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque d’une ampleur inédite du Hamas sur le sol israélien, les multiples initiatives diplomatiques n’ont pas abouti à un cessez-le-feu. A chaque fois, le même schéma : le mouvement islamiste palestinien et l’État hébreu s’accusent mutuellement de bloquer tout accord.
Pendant ce temps, le conflit a fait tache d’huile dans la région. Le Hezbollah a ouvert un front en octobre 2023 contre Israël en soutien à son allié palestinien, et après un an d’échanges de tirs transfrontaliers dans le sud du Liban, le puissant mouvement islamiste et l’armée israélienne sont entrés en guerre le 23 septembre.
Depuis mardi 12 novembre, l’armée israélienne a enchaîné, de jour, plusieurs séries de bombardements contre les quartiers de la banlieue sud de Beyrouth, vidée en grande partie de ses habitants. Ce samedi 16 novembre, de nouvelles frappes aériennes ont atteint le bastion du Hezbollah. Au total, plus de 3 440 personnes ont péri au Liban depuis le 23 septembre, en majorité des civils selon le ministère de la Santé. Israël n’a qu’un seul objectif : neutraliser le mouvement pro-iranien dans les régions frontalières du sud du Liban pour permettre le retour...
16/11 - Donald Trump veut asseoir "la domination énergétique des Etats-Unis", mais cette désignation inquièteLe président élu des Etats-Unis, Donald Trump, a annoncé ce vendredi 16 novembre la création d’un Conseil national de l’énergie (CNE), dont la mission sera de "superviser le chemin vers la domination énergétique des Etats-Unis". Il a nommé le gouverneur du Dakota du Nord, Doug Burgum, à sa tête. Ce même Doug Burgum qui a également été désigné jeudi ministre de l’Intérieur, chargé non pas de la police mais de la gestion des terres fédérales.
Cette double casquette suscite l’inquiétude d’organisations de protection de l’environnement, qui craignent que le gouvernement Burgum, connu pour sa proximité avec l’industrie pétrolière et gazière, n’ouvre à la prospection des terres dont le ministère de l’Intérieur a la charge, comme les parcs nationaux. Sa mission sera de "réduire les formalités administratives, renforcer les investissements du secteur privé et se concentrer sur l’innovation en lieu et place des régulations de long terme absolument pas nécessaires", est-il précisé dans un communiqué du républicain.Double casquette
"Avec la domination énergétique des Etats-Unis, nous réduirons l’inflation, remporterons la course aux armes de l’intelligence artificielle face à la Chine (et les autres), renforcerons le pouvoir diplomatique américain et mettrons fin aux guerres dans le monde", a ajouté Donald Trump, cité dans le texte.
Candidat à la primaire républicaine, Doug Burgum s’était rapidement retiré pour aussitôt soutenir l’ex-président, et avait même un temps été envisagé comme potentiel candidat à la vice-présidence. Devenu...
16/11 - Peinture : la double vie d’Hilma af Klint au coeur d’une exposition à BilbaoQuand, à l’automne 1944, Erik af Klint, vice-amiral de la marine royale suédoise, prend connaissance des dernières volontés de sa tante Hilma qui vient de mourir, il se retrouve en possession de caisses scellées. Avec une consigne posthume stricte : attendre au moins vingt ans pour les ouvrir. Ce n’est donc qu’à la fin des années 1960 que plus de 1 200 tableaux sortent de l’ombre. Tous abstraits et accompagnés de 150 cahiers de notes complexes. Mais il faudra compter encore deux décennies supplémentaires pour que la production secrète de la peintre suédoise soit montrée au grand public, à Los Angeles, en 1986, dans l’exposition "Spiritual in Art : Abstract paintings 1890-1895". Ce seront les prémices d’une reconnaissance internationale et la découverte progressive d’une pionnière, dont l’œuvre précède largement la naissance historique de l’abstraction datée par l’histoire de l’art en 1912 avec d’illustres représentants nommés Kandisky, Mondrian ou Kupka.
Pendant près de quarante ans, Hilma af Klint a mené une double vie. Née en 1862 dans une famille d’officiers anoblis, férus d’astronomie et de mathématiques, elle se forme aux Beaux-Arts de Stockholm, l’une des rares institutions artistiques à accueillir des femmes. Ses premiers paysages montrent un talent précoce, à l’instar de la toile qu’un Corot aurait pu signer que l’on retrouve en ouverture de la rétrospective proposée à la Fondation Guggenheim de Bilbao. De cette peinture naturaliste maîtrisée, l’artiste fera d’ailleurs son activité "officielle" et son...
16/11 - Ce rapport explosif que l’université d’Aix-Marseille a enterré pendant deux ansLe 30 juin 2022, Eric Berton, président de l’université d’Aix-Marseille (AMU), décide d’ouvrir une enquête sur huit études scientifiques émanant de son institution. Cela fait des mois que ces travaux réalisés avec l’IHUm Méditerranée infection (IHUm) - et toutes liées à Didier Raoult - sont au centre d’une intense polémique. Les études sont suspectées par d’autres chercheurs de graves manquements éthiques, d’erreurs multiples, voire de non-conformité avec la loi française. L’université mandate alors un groupe d’experts internationaux indépendants et spécialistes de l’éthique afin de faire la lumière sur ces affaires. Ces derniers présentent leurs conclusions sept mois plus tard, le 27 janvier 2023. Mais leur enquête ne sera jamais publiée. Le rapport est enterré et son existence cachée au grand public.
C’était sans compter sur l’obstination de Fabrice Frank, un chercheur indépendant qui s’implique depuis des années dans la lutte contre la fraude scientifique et qui a obtenu le document après un impressionnant parcours du combattant. L’Express a pu consulter le rapport de 18 pages. Ses conclusions sont édifiantes. Pour chacune des huit études analysées, les auteurs de l’enquête confirment, au mieux, des manquements éthiques majeurs, au pire le non-respect de la loi française. Mais plus que son contenu, ce sont surtout les difficultés à obtenir ce document qui étonnent.Des auteurs toujours en poste, dont l’actuel directeur de l’IHUm
"Après une évaluation minutieuse de tous les documents qui nous ont été fournis et de ceux...
16/11 - Comment font nos voisins ? Ces réformes dont la France pourrait s’inspirerAlors que la réforme des retraites semble toujours revenir sur la table et qu’on parle déjà d’une nouvelle loi immigration, L'Express s'est demandé : comment font nos voisins européens sur ces sujets ? Dans cette série, la Loupe explore les réformes qui ont fonctionné dans d'autres pays du Vieux Continent.EPISODE 1 : Au Portugal, la réforme de l’éducation qui pourrait servir de modèle
Et si la France copiait sur son voisin ? Amandine Hirou, grand reporter et spécialiste éducation à L’Express, nous explique comment le Portugal a radicalement changé son système d’enseignement.EPISODE 2 : En Suède, la réforme des retraites que la France pourrait appliquer
Direction le nord de l’Europe pour explorer un sujet plus qu’inflammable en France : les retraites. Dans ce deuxième épisode, Béatrice Mathieu, grand reporter spécialiste des questions d’économie, décrypte le système suédois.EPISODE 3 : Immigration : la fermeté du Danemark inspire la droite et l’extrême droite
Au Danemark, le nombre de statuts de réfugiés accordés a chuté de 6 200 en 2001 à 1 400 en 2022. Pour ce dernier épisode, on s’intéresse au système migratoire danois avec Axel Gyldén, journaliste au service Monde de L’Express.
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16/11 - En France, l’impossible hommage national aux victimes du Covid-19Quelques fleurs, une poignée d’élus locaux, et une inscription en lettres d’or gravée dans le marbre : "Pour les victimes du Covid-19, nous ne les oublions pas". Le 26 octobre dernier, Patrice Barrier, maire de la commune de Taissy (Marne), a solennellement inauguré une plaque commémorative pour les victimes de la pandémie, installée dans le jardin du souvenir du cimetière local. "C’est avant tout symbolique : on a vite fait d’oublier les dizaines de milliers de morts du Covid, et la manière dont certains sont partis", avance l’élu, près de cinq ans après l’annonce du premier mort du virus, en Chine. Dans cette commune d’un peu plus de 2000 habitants, située à une dizaine de kilomètres de Reims, peu d’administrés ont fait le déplacement en ce samedi d’octobre. Mais au premier rang, un septuagénaire se félicite de l'initiative du jour : Lionel Petitpas, résident de la ville voisine de Cormontreuil, évoque une "petite victoire".
Depuis plus de quatre ans, l’homme se bat pour convaincre l’exécutif d’organiser une journée d’hommage national en l’honneur des morts du Covid et des soignants - jusqu’à présent sans grand succès. En parallèle, son association, baptisée "Victimes du Covid-19", a démarché "une dizaine" de municipalités à travers la France afin de réaliser des commémorations locales. À Cormontreuil, Châlons-en-Champagne (Marne), Troyes (Aube) ou Talant (Côte d’Or), des stèles ont ainsi été érigées, des arbres plantés, des plaques gravées, des cérémonies organisées. Mais au niveau national, toujours rien.
"Ce...
16/11 - Donald Trump, le "coup de grâce" pour les bourses européennes ?La grisaille semble s’être installée à Paris pour un bout temps. Dans le rouge en 2024, l’indice CAC 40 évolue ces jours-ci à plus de 1 000 points - soit environ 12 % - de son sommet historique de mai dernier. Pendant ce temps, les records continuent de pleuvoir à Wall Street. Cherchez l’erreur. Cette "sous-performance", comme disent les professionnels des marchés, n’est pas nouvelle, l’appétit pour les actions est historiquement bien plus fort de l’autre côté de l’Atlantique. Elle n’est pas non plus le propre de la capitale tricolore. A l’échelle européenne, la décollecte sur les fonds d’actions, Londres y compris, a atteint 50 milliards d’euros sur les douze derniers mois, quand leurs équivalents américains attiraient 62 milliards d’euros, chiffre Morningstar. Et les coups de boutoir se font plus insistants.
A Paris, la polémique remontée au plus haut niveau de l’Etat autour d’une deuxième cotation de TotalEnergies à Wall Street a laissé des traces. La perspective de voir Vivendi, autre fleuron du CAC 40, dispersé entre Paris, Londres et Amsterdam, ébranle un peu plus les certitudes. Sans compter les rêves d’Amérique des licornes européennes. Dans ce contexte, le retour de Donald Trump sonne comme un tocsin. La séance du 6 novembre a traduit à elle seule cette fuite d’Est en Ouest : alors que l’Euro Stoxx 50 – l’indice des champions de la zone euro - reculait de 1,4 % le jour de la victoire du candidat républicain, le S&P 500 bondissait de 2,5 %.Baisse de l’impôt sur les sociétés
Les marchés ne s’y...
16/11 - TikTok peut-il être rendu responsable du suicide d’adolescents ?La première fois que Gaëlle a entendu parler de TikTok, elle ne s’en est pas vraiment méfiée. Tout juste a-t-elle pensé que les défis de danse que relevaient la fille d’une collègue sur la plateforme étaient "surprenants" pour une enfant de son âge. Lorsque sa propre adolescente obtient son premier téléphone portable, à son entrée en cinquième, Gaëlle ne fait donc "pas tellement attention" à l’installation de l’application chinoise sur son smartphone - même si elle instaure un contrôle parental et veille à ce que le Wi-Fi du domicile familial soit éteint "dès 21 heures". Quelques mois plus tard, la mère de famille est contactée par la professeure de danse de sa fille, qui l’alerte sur les "scarifications impressionnantes" qui strient les bras de la collégienne. En quelques mois, sa santé mentale se dégrade violemment : l’année suivante, la jeune fille fait une tentative de suicide en ingérant une quantité quasi létale de paracétamol. Puis perd "plus de 15 kilos en trois mois", passant de 50 à 35 kilos en 2023 - au point d’être hospitalisée pendant plus d’un an.
"On s’est rendu compte qu’elle rapportait beaucoup d’histoires de gens qui n’allaient vraiment pas bien. On s’est demandé où elle les rencontrait, puis comment elle avait appris que le paracétamol pouvait être létal, ou comment elle avait eu l’idée de se scarifier", raconte Gaëlle. Soupçonnant un lien avec les réseaux sociaux, elle décide finalement de couper l’accès de sa fille à TikTok, et observe un "changement net" dans le comportement de son enfant. "On lui...
15/11 - COP29 : la partie de poker menteur entre pays industrialisés et pays émergentsLe sujet empoisonne les discussions entre Etats à l’occasion de la COP29 : qui doit payer davantage pour le climat ? Après des négociations interminables, et deux ans de retard dans son application, un financement de 100 milliards de dollars par an émanant des pays industrialisés a fini par voir le jour. Mais les besoins réels - notamment pour aider les pays les plus pauvres qui sont également les plus exposés au changement climatique - sont bien supérieurs. Il faudrait récolter au moins 1 000 milliards de dollars par an pour être dans les clous. Qui paiera la facture ?
Les pays industrialisés, qui sont obligés de consacrer une partie de leurs ressources aux questions climatiques en vertu de l’article 9.1 de l’accord de Paris, demandent un élargissement de la liste des contributeurs, ainsi qu’une implication plus forte du secteur privé. Leur argument ? Le monde a changé depuis la convention-cadre des Nations unies (CCNUCC) établie en 1992, qui sert de vade-mecum à l’action contre le réchauffement de la planète. Aujourd’hui, certains des pays en développement, notamment la Chine, le Brésil ou l’Arabie saoudite, possèdent un PIB bien plus élevé. Ils sont par ailleurs de grands émetteurs de gaz à effet de serre. Or ces nations échappent, pour l’instant, à toute contribution obligatoire.De la mauvaise foi dans les deux camps
Les pays émergents, de leur côté, ne veulent pas négocier. Ils rappellent qu’ils ne sont pas à l’origine de l’essentiel des émissions historiques. Et que l’accord de Paris est clair : ils...
15/11 - Dérapage du déficit : Borne confrontée devant le Sénat à la note d’avertissement de BercyElisabeth Borne a répondu face au feu roulant des questions des sénateurs. L'ancienne Première ministre a reconnu, ce vendredi 15 novembre, avoir été "alertée" fin 2023 par une note de Bercy sur le "caractère critique" de la situation budgétaire, mais a estimé avoir "pris (sa) part" dans la maîtrise des comptes publics.
Auditionnée au Sénat dans le cadre d'une mission d'information sur la dérive des comptes publics, l'ancienne locataire de Matignon a notamment été appelée à s'expliquer sur l'explosion du déficit, qui atteindra 6,1 % du PIB en 2024, contre les 4,4 % initialement prévus dans le budget de l'Etat qu'elle avait elle-même présenté à l'automne 2023.
"Traditionnellement, ce qu'on attend du gouvernement, c'est qu'il prenne des mesures pour maîtriser les dépenses. Je pense en avoir pris largement ma part", a lancé la députée Renaissance du Calvados. "Ce n'est pas par plaisir qu'on mène trois réformes de l'assurance chômage. Ce n'est pas par plaisir qu'on mène une réforme des retraites dont on ne peut pas dire qu'elle ait été extrêmement populaire", a-t-elle ajouté.La note embarrassante
Les sénateurs l'ont également interrogée sur une note interne transmise par son ministre de l'Economie Bruno Le Maire le 13 décembre 2023, qui lui recommandait de "partager largement le caractère critique de (la) situation budgétaire, à la fois au sein du gouvernement mais également dans l'opinion publique".
Elisabeth Borne a confirmé l'existence et le contenu de ce courrier, qu'elle a qualifié "d'alerte". Il s'agissait de...
15/11 - Bluesky, le réseau social qui profite de l’élection de Donald Trump"C’est officiel - 1 000 000 de personnes ont rejoint Bluesky au cours de la dernière journée ! Bienvenue et merci d’être ici". Dans un message publié, ce vendredi 15 novembre, sur le nouveau réseau social et sur X, l’équipe de Bluesky savoure sa récente victoire. En 24 heures, la plateforme a accueilli un million de nouveaux utilisateurs, principalement originaires d’Amérique du Nord et du Royaume-Uni, lui permettant ainsi d’atteindre près de 16 millions de membres.
Un nombre record qui résonne avec la nomination mardi d’Elon Musk, propriétaire de X depuis octobre 2022, à la tête d’une nouvelle "Commission à l’efficacité gouvernementale" auprès de Donald Trump. "La communauté plus libérale de X s’est vraiment échappée de là [de X, NDLR] et semble s’être déplacée en masse vers Bluesky", a commenté Axel Bruns, chercheur australien, au quotidien britannique The Gardian. Dix jours après l’élection américaine, les utilisateurs fuient la désinformation et l’activisme d’extrême droite.Un système de blocage de comptes plus efficace
Elon Musk n’a jamais caché soutenir Donald Trump dans la course à la Maison-Blanche. Ni même, financer sa campagne. Depuis son rachat de Twitter, le milliardaire à la tête de Tesla et de Space X a largement assoupli les règles de modération de la plateforme, autorisant notamment le retour des comptes liés à des mouvements d’extrême droite sur le réseau. Revendiqué comme une alternative à X, Bluesky est donc rapidement "devenu un refuge pour les personnes souhaitant avoir le même type d’expérience des...
15/11 - Jordan Bardella contre Philippe de Villiers, un duel en librairiesPrès de 25 000 exemplaires en une journée. Sans conteste, le Ce que je cherche du président du Rassemblement national, Jordan Bardella, publié chez Fayard le samedi 9 novembre, a effectué un très beau décollage, notamment grâce aux préventes (et à un 1er tirage de 155 000 exemplaires). Il se susurre que le royaliste Philippe de Villiers, dont le dernier ouvrage, Mémoricide, est publié par cette même maison d’édition, ne serait pas ravi de cette concurrence "déloyale". En tête jusque-là, le voilà rétrogradé à la 2e place (avec près de 77 000 exemplaires tout de même au compteur). Il y a pire situation…
Derrière ces deux ténors de la droite extrême, Salomé Saqué fait de la résistance. Résister (Payot), c’est le titre de son livre qui traite justement de cette droite extrême "aux portes du pouvoir". La journaliste de 29 ans, auteure en 2023 de Sois jeune et tais-toi : Réponse à ceux qui critiquent la jeunesse, alerte sur la montée de l’extrême droite et sur son vocabulaire et ses thèmes qui s’imposent dans les esprits. "Il est encore temps d’inverser cette tendance, dit-elle, à condition de comprendre les rouages de cette progression et de réagir rapidement."3829-TABLEAUX-PALMARES
Autre auteure en prise avec la politique, l’ancienne ministre et animatrice télé Roselyne Bachelot, qui dresse chez Plon une série de portraits avec Sacrés monstres ! Macron, Le Pen, Mélenchon, Chirac, Sarkozy… et qui passe du 11e au 17e rang de notre palmarès des essais. Mais il n’y a pas que la politique dans la vie, il y a aussi l’argent....
15/11 - Guerre en Ukraine : ce que se sont dit Vladimir Poutine et Olaf ScholzIls ne s’étaient pas parlé depuis deux ans. Le chancelier allemand Olaf Scholz a eu, ce vendredi 15 novembre, un entretien téléphonique avec Vladimir Poutine, au cours duquel il a exhorté le président russe à retirer ses troupes d’Ukraine et à négocier avec Kiev.
Lors de cet échange qui a duré une heure, selon Berlin, le chancelier a demandé à la Russie de faire preuve de "volonté d’entamer des négociations avec l’Ukraine en vue d’une paix juste et durable" et a souligné "l’engagement indéfectible de l’UE à l’égard de l’Ukraine", selon un communiqué du gouvernement allemand.
"De potentiels accords doivent tenir compte des intérêts de la Fédération de Russie concernant la sécurité, se fonder sur les nouvelles réalités territoriales et, surtout, s’attaquer aux causes profondes du conflit", a indiqué de son côté un communiqué du Kremlin, évoquant un échange "franc" entre Vladimir Poutine et Olaf Scholz.
La chancellerie précise qu’Olaf Scholz s’était au préalable entretenu avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky et qu’elle "le fera également à la suite de l’entretien avec le président russe". Le chancelier allemand a également redit à Vladimir Poutine "la détermination de l’Allemagne à soutenir l’Ukraine aussi longtemps que nécessaire dans sa lutte défensive contre l’agression russe".
Le dernier appel entre les dirigeants allemand et russe remonte au 2 décembre 2022, quelque 9 mois après le début de l’offensive des troupes de Moscou en Ukraine le 24 février 2022. La colère de Kiev
Cet échange téléphonique entre Berlin et...
15/11 - Un candidat unique du socle commun en 2027 ? Derrière la nécessité arithmétique, l’impasse politiqueLa première pièce a été posée le 10 avril 2022. Ce soir-là, au premier tour de l’élection présidentielle, Valérie Pécresse est pulvérisée. Avec 4,78 % des suffrages, la candidate des Républicains (LR) est siphonnée par Emmanuel Macron. La perspective d’un duel entre Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon a déclenché l’irréversible mécanique du vote utile, tombeau de la droite. Deux ans ont passé. Et si cette "union" des électeurs trouvait un débouché politique ? A première vue, l’hypothèse a la force de l’évidence. La porosité des électorats LR et macroniste est manifeste. La droite et le bloc central sont engagés dans une coalition, baptisée "socle commun" par Michel Barnier.
Alors, le Premier ministre peut regarder l’horizon. Le mercredi 13 novembre, il évoque l’échéance présidentielle devant des députés de la Commission des affaires économiques. "Si nous n’avons pas un seul candidat issu de nos groupes, on se retrouvera avec l’extrême droite et l’extrême gauche au second tour", glisse-t-il aux convives. L’ascension continue du Rassemblement national et la poussée de la gauche exigent l’union. Cette stratégie relève presque d’une obligation arithmétique. "On n’a pas d’autre choix que de prolonger le socle commun en 2027", juge un ministre de droite, avec un brin de fatalisme. Au printemps, le président du Sénat Gérard Larcher glisse au ministre de la Santé Frédéric Valletoux, proche d’Edouard Philippe : "En 2027, on sera derrière le même candidat." Sans prononcer le nom de l’heureux élu.Rancoeurs et divergences
Il y a du chemin....
15/11 - Mohammed VI ou le culte du mystère : ce que révèle la stratégie de communication du roi du MarocLe 28 octobre 2024, Emmanuel Macron arrive au Maroc pour une visite d’État, accueilli par le roi Mohammed VI, marquant ainsi la fin de plusieurs années de tensions diplomatiques. Derrière les gestes protocolaires et les discours, c’est la manière dont le roi communique qui attire l’attention. Dans un monde où l’immédiateté est la norme, Mohammed VI choisit de rester discret et de limiter ses apparitions. Cette approche, loin de le rendre absent, renforce son image et lui permet de garder un certain contrôle sur son message. À la tête d’un Maroc oscillant entre traditions millénaires et ambitions modernes, Mohammed VI adopte une posture singulière qui défie les conventions de la communication moderne. Tandis que le royaume déploie une stratégie active de nation branding – avec un accent sur le tourisme, le sport et l’ouverture culturelle – le roi, lui, choisit le mystère et la retenue. Contrairement à d’autres chefs d’État qui inondent les réseaux sociaux, multipliant interviews et déclarations instantanées, il préfère une approche rare et minutieusement contrôlée, où chaque mot posé dans un discours, chaque silence même, résonne avec gravité.
Dans les rares occasions où il s’adresse à la nation – la Fête du Trône, la Marche Verte – le roi n’offre pas seulement un discours, il impose un rythme, une vision qui contraste avec le rythme médiatique, comme pour mieux affirmer son ancrage au cœur de la vie des Marocains. Il est tentant de voir dans cette stratégie une "communication zéro risque" un rempart contre les...
15/11 - Alzheimer : feu vert du régulateur européen pour un traitement très attenduL’Agence européenne des médicaments (EMA) a approuvé, jeudi 15 novembre, pour certains patients un traitement très attendu destiné à réduire le déclin cognitif des personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer, après l’avoir initialement bloqué en juillet.
Le traitement, commercialisé sous le nom de Leqembi, est désormais recommandé par l’EMA pour des patients n’ayant pas encore atteint un stade avancé de la maladie, a expliqué le régulateur européen.
"Après avoir réexaminé son avis initial, le comité des médicaments à usage humain (CHMP) de l’EMA a recommandé d’accorder une autorisation de mise sur le marché du Leqembi (lécanemab) pour le traitement des troubles cognitifs légers (troubles de la mémoire et de la pensée) ou de la démence légère dus à la maladie d’Alzheimer (maladie d’Alzheimer au stade précoce)", et ce que pour certains groupes de patients, a expliqué l’EMA. "Un réexamen a permis de conclure que les bénéfices l’emportent sur les risques dans une population restreinte de patients", a-t-elle ajouté.
En juillet, l’EMA s’était prononcée contre la mise sur le marché du Leqembi dans l’UE, estimant que l’effet observé du traitement ne contrebalançait pas le risque d’effets secondaires graves, dont des saignements potentiels dans le cerveau.
Elle a approuvé le traitement jeudi uniquement pour les patients présentant un risque plus faible d’hémorragie cérébrale potentielle, c’est-à-dire ceux qui n’ont "qu’une ou aucune copie du gène ApoE4 - un type de gène connu comme un facteur de risque important pour la maladie...
15/11 - Guerre en Ukraine : quand Poutine fait des économies sur le dos des soldats blessésRéforme fiscale, augmentation des impôts sur les hauts revenus : la Russie tente par tous les moyens de combler le trou budgétaire, creusé par le financement de la guerre en Ukraine. Depuis 2022, le gouvernement russe est confronté à l’explosion des coûts et à de colossales pertes humaines. Selon le président Vladimir Poutine, en 2024, le budget militaire national a explosé de près de 70 % par rapport à 2023, représentant 8,7 % du PIB avec les investissements de sécurité. Une première dans l’histoire moderne de la Russie.
Si jusqu’alors les soldats russes blessés au combat recevaient chacun une indemnité unique de 3 millions de roubles (environ 28 300 euros), une décision du gouvernement a introduit de nouvelles restrictions. Depuis ce mercredi 13 novembre, un décret du Kremlin, signé par le président russe, réduit les indemnités versées aux soldats blessés.Entre 28 000 et 950 euros
Désormais, les soldats ne recevront une indemnisation complète, c’est-à-dire environ 28 300 euros, que s’ils souffrent d’une mutilation relevant de la "section I". Par définition, cette catégorie regroupe les blessures qui mettent en danger ou causent des dommages irréversibles aux organes, comme des lésions cérébrales, de la colonne vertébrale ou de la moelle épinière. Les fractures des côtes ou des membres font également partie de la "section I".
Les blessures d’une moindre importance appartiennent, quant à elles, à la "section II", qui donne droit au versement d’une indemnisation estimée entre un million de roubles (environ 9 500...
15/11 - L’IA générale sera là plus vite que prévu : les incroyables perspectives de Sam AltmanLe jour où l’IA sera aussi intelligente que l’homme arrive, selon Sam Altman. Et même plus vite que prévu. Alors que des voix critiques commencent à anticiper une stagnation de l’IA, OpenAI qui fêtait dans la soirée du 14 novembre l’ouverture de son bureau parisien est plus confiant que jamais. "Les progrès de l’IA continuent de s’accélérer", assure Romain Huet, responsable de l’expérience développeur. Grâce à notre dernier modèle o1, une nouvelle ère va s’ouvrir." En moins d’un an, OpenAI s’est d’ailleurs métamorphosé, passant d’un siège à San Francisco à un réseau de neuf bureaux dans le monde. "ChatGPT recense 250 millions d’utilisateurs hebdomadaires actifs", précise OpenAI. Et en France, le groupe compte déjà des acteurs d’envergure parmi ses partenaires et clients notamment Sanofi, Publicis Groupe, l’ESCP ou encore les licornes Pigment et Mirakl.
Sam Altman n’a de toute manière pas pour habitude d’écouter les pessimistes. Dans un récent podcast de Y Combinator, il révèle l’hostilité qu’OpenAI a suscitée à ses débuts : "Notre postulat de départ était que le deep learning marchait et que plus on le pratiquait à grande échelle, meilleurs seraient les résultats. Mais ce pari était presque hérétique à l’époque. Des profils chevronnés de l’industrie pensaient que ce serait un gaspillage monstre de ressources, que cela déclencherait un hiver de l’IA." L’équipe OpenAI s’est entêtée. A raison. En "scalant" ses modèles, elle a fait réaliser des bonds de géant au secteur de l’IA.
Cette recette continuera-t-elle de fonctionner ?...
15/11 - Natalité en France : la lente décrue de la courbe des naissancesLa tendance, amorcée au début des années 2010, se confirme année après année. Le recul des naissances en France en 2023 a été plus important que la moyenne des pays européens, selon une étude comparative de l’Insee publiée jeudi 14 novembre.
Le nombre de naissances a reculé de 6,6 % en France en 2023, passant sous la barre symbolique des 700 000 pour la première fois depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, rappelle l’Institut national de la statistique, qui confirme les chiffres annoncés en janvier.
En France, la baisse est liée à plusieurs facteurs : le nombre de femmes de 20 à 40 ans, soit en âge de procréer, a diminué et ces générations de femmes moins nombreuses procréent moins. L’Insee relève notamment qu’en 2023, la baisse des naissances concerne pour la première fois depuis 2010 les femmes de tous les âges, y compris les plus âgées. "Dans les zones rurales, épargnées pendant la période de crise sanitaire, les naissances reculent à nouveau", ajoute l’Institut national de la statistique.
#Naissances | En France, les naissances reculent de 6,6 % entre 2022 et 2023 : c’est la baisse la plus forte depuis la fin du baby-boom. 👉https://t.co/v9GiIiCX2C pic.twitter.com/SPhhdMLSTN— Insee (@InseeFr) November 14, 2024Une baisse qui touche l’ensemble du Vieux continent
Dans l’ensemble de l’Union européenne, 3,7 millions de bébés sont nés en 2023, soit seulement 5,5 % de moins que l’année précédente. "Le nombre de naissances recule dans la plupart des pays de l’UE (22 sur 27) avec une ampleur plus ou moins forte...
15/11 - Gaza : "prêt" à un cessez-le-feu, le Hamas appelle Donald Trump à "faire pression" sur IsraëlLe Hamas est "prêt" à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et appelle Donald Trump à "faire pression" sur Israël pour qu’il mette fin à ses opérations militaires, a déclaré ce vendredi 15 novembre un haut responsable du mouvement islamiste palestinien.
"Le Hamas est prêt à parvenir à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza au cas où une proposition de cessez-le-feu est présentée et à condition que (Israël) le respecte", a dit un membre de son bureau politique, Bassem Naïm, en appelant "l’administration américaine et Trump à faire pression sur le gouvernement israélien pour arrêter l’agression" à Gaza. "Le Hamas a informé les médiateurs qu’il était en faveur de toute proposition qui lui est soumise, qui aboutirait à un cessez-le-feu définitif et au retrait militaire de la bande de Gaza, permettant le retour des déplacés, un accord sérieux pour un échange de prisonniers, l’entrée de l’aide humanitaire et la reconstruction", a ajouté Bassem Naïm. Un effet Trump ?
La proposition du Hamas intervient aussi près d'une semaine après que le Qatar a annoncé la suspension de son rôle de médiateur dans la guerre, exhortant toutes les parties à faire preuve de "sérieux". La récente élection de Donald Trump à la Maison-Blanche pourrait insuffler une nouvelle dynamique au conflit, le républicain ayant promis de ramener la paix dans la région.
Lors de l’attaque sans précédent des commandos du mouvement islamiste palestinien Hamas, le 7 octobre 2023, 251 personnes ont été enlevées sur le sol israélien. Au total, 97 restent otages à...
15/11 - Allemagne : Olaf Scholz, le "mauvais candidat" ? La grogne qui monte contre le chancelier"Scholz est le mauvais candidat". Le journal allemand Der Spiegel ne mâche pas ses mots. Si l’actuel chancelier n’a pas eu d’autre choix que de convoquer de nouvelles élections législatives après l’explosion de la coalition qu’il menait depuis 2021 avec les Verts et les Libéraux, sa candidature à sa réélection soulève des interrogations jusqu’au cœur du parti social-démocrate. Qui commence à se demander s’il représente bien la meilleure chance de remporter le scrutin du 23 février prochain - ou au moins de sauver les meubles, au vu de sa forte impopularité. "Il est fini, tout le monde le sait maintenant", cinglait déjà le journal populaire Bild dans un éditorial ce mercredi. "Qui va le dire au chancelier ?" se demande de son côté l’hebdomadaire Die Zeit.
Jusqu’ici, les cadors du SPD serrent pourtant les rangs derrière leur chef, dont l’alliance avec les Verts et les libéraux du FDP a volé en éclat pour cause de différends devenus insurmontables en matière de politique économique et budgétaire. "Olaf Scholz est notre candidat à la chancellerie et c’est avec lui que nous allons aux élections", a ainsi assuré ce jeudi Saskia Esken, vice-présidente du parti social-démocrate, auprès de Politico.Un "lourd fardeau"
Le chef du groupe parlementaire du SPD Rolf Mützenich a reconnu quelques "grognements" de sociaux-démocrates locaux réclamant qu’Olaf Scholz cède la place à son ministre de la Défense Boris Pistorius. Mais la grogne est plus prononcée : "les cadres du SPD sont aussi inquiets", assure Die Zeit. Le chancelier,...
15/11 - Que ferait Elon Musk aux manettes de la SNCF ? Par Nicolas BouzouAinsi donc, fidèles à leurs habitudes, les syndicats de la SNCF nous gratifient d’un préavis de grève reconductible à partir du 11 décembre, histoire de bien pourrir les vacances de Noël de nos concitoyens déjà nombreux à avoir acheté leurs billets de TGV à des prix défiants, non pas toute concurrence, mais tout monopole.
L’ironie de l’histoire, c’est que, parmi les revendications des syndicats, il y a justement le refus de la concurrence des lignes régionales. Ils ne voient pas que leur grèvo-militantisme ajoute une pièce au dossier déjà solide des proconcurrence. Ces syndicats sont aussi les meilleurs avocats d’une évolution de l’encadrement du droit de grève en France vers une législation à l’italienne qui empêche l’arrêt du travail dans les périodes où la population se déplace beaucoup.Les fonctionnaires travaillent moins de 34 heures par semaine
Une telle évolution est parfaitement justifiée sur le plan des principes, étant donné que la SNCF est une entreprise détenue à 100 % par l’Etat et qu'elle fournit un service public. Il est logique que la grève soit plus encadrée pour la SNCF que dans les usines. Il est logique que des salariés de l’Etat et des services publics, qui servent l’intérêt général, ne puissent pas cesser le travail n’importe quand.
Ce sujet de la grève est lié à celui, plus général et plus crucial, de la place du travail dans le secteur public et dans notre société. Aux Rencontres de l’Avenir de Saint-Raphaël, dont L’Express est partenaire, l’ancien président Nicolas Sarkozy a souligné que les...
15/11 - Budget 2025 : Michel Barnier promet de "réduire très significativement" l’effort demandé aux départementsL’effort budgétaire demandé aux départements dans le cadre du budget 2025 sera réduit "très significativement" pour tenir compte de leur situation "très spécifique", a annoncé vendredi 15 novembre le Premier ministre Michel Barnier en clôture des assises de l’association Départements de France. "Je suis là pour vous dire, que, tenant compte de votre situation très spécifique, nous allons réduire très significativement l’effort qui vous est demandé par le projet de loi de finances", a déclaré Michel Barnier, dressant le constat d’un "'modèle départemental' tel que connu depuis 30 ans" arrivé "jusqu’à ses limites". Il n’a toutefois pas avancé de chiffres sur la baisse de cette contribution, qui "dépendra de la discussion au Sénat", a précisé Matignon.
Les départements font face à une explosion de leurs dépenses sociales en matière de protection de l’enfance, d’aide aux personnes âgées dépendantes et aux personnes porteuses de handicap mais voient dans le même temps fondre leurs recettes issues des transactions immobilières et enregistrent moins de TVA qu’attendu. Le projet de loi de finances pour 2025 prévoit des économies de 5 milliards d’euros pour les collectivités, mais selon Départements de France, les départements sont la strate de collectivités la plus impactée, avec 44 % de l’effort, soit 2,2 milliards d’euros, alors même que leur situation économique est reconnue comme fragile.
Plus tôt dans la journée, la porte-parole de l’exécutif Maud Bregeon avait fait savoir que le gouvernement était prêt à diminuer l’effort...
15/11 - Marine Le Pen et son procès, le cirque de Jordan Bardella : la tragi-comédie en trois actes qui secoue le RNPersonnages :Jordan Bardella : jeune premier désireux de sortir de l’ostracisme. Il veut laisser derrière lui le cordon sanitaire et séduire la frange conservatrice de la droite pour la rallier à sa cause.Marine Le Pen : figure historique du Front national devenu Rassemblement national, elle défend son honneur et le parti fondé par son père devant la justice et « face au système », elle risque une peine d’inéligibilité.Les médiasLes courtisansActe I. Une entrée dans la bonne société
Côté jardin. Mardi 12 novembre, un hôtel de luxe près de la place Vendôme, à Paris.
19h30. Endimanchés pour l’occasion, députés, conseillers, assistants et militants du Rassemblement national trépignent devant les portes closes. C’est jour de fête. La prestigieuse maison d’édition Fayard (propriété depuis 2023 du milliardaire réactionnaire Vincent Bolloré) présente son nouveau talent à la bonne société. Il s’appelle Jordan Bardella et vient de publier son premier ouvrage, Ce que je cherche. Un objet littéraire non identifié, sorte de confession politique pas vraiment autobiographique ni trop programmatique.
Au parti, personne, ou presque, ne l’a encore lu. Ce qui n’empêche pas d’en dire le plus grand bien. Désormais, il est de bon ton de se balader, plusieurs exemplaires fraîchement achetés calés sous le coude. Sur les réseaux sociaux, les cadres rivalisent de flagorneries, posant, en famille, entre amis, dans les gares et les librairies avec la nouvelle bible frontiste, à deux doigts de la placer sous verre. Dans le salon privé du très...
15/11 - Déficit public de la France : Bruxelles moins optimiste que le gouvernementLa Commission européenne a publié vendredi 15 novembre des prévisions de déficits publics pour la France jusqu'en 2026 plus élevées que celles communiquées par Paris, en soulignant l'impact négatif des économies budgétaires sur la croissance économique. Bruxelles table sur un déficit public français à 6,2% du produit intérieur brut (PIB) cette année, puis à 5,3% en 2025 et 5,4% en 2026. Le ministre de l'Economie Antoine Armand avait lui présenté un plan budgétaire à moyen terme qui prévoit un déficit à 6,1% du PIB en 2024, puis à 5% en 2025 et 4,6% en 2026.
Interrogé sur la divergence entre les deux trajectoires, lors d'une conférence de presse, le commissaire européen à l'Economie Paolo Gentiloni, a reconnu qu'il y avait un "petit écart" de 0,3 point dans les prévisions pour l'an prochain. "La raison de cette différence réside dans notre évaluation d'un impact plus marqué des mesures prises pour réduire le niveau du déficit", a-t-il déclaré, laissant entendre que les mesures d'économie réduiraient la croissance et par ricochet les recettes fiscales. "Mais bien sûr, nous comprenons et soutenons pleinement cette démarche" de consolidation budgétaire, a-t-il souligné. Il a aussi expliqué l'écart de prévision par une estimation moins favorable de la Commission sur "le coût des taux d'intérêt" de la dette française.Risque de sanctions financières
La Commission européenne doit présenter le 26 novembre son évaluation des plans budgétaires à moyen terme des pays de l'Union européenne. La France fait l'objet depuis fin...
15/11 - Russie, Syrie… Les positions inquiétantes de Tulsi Gabbard, future cheffe du renseignement américainUne nomination controversée de plus pour un casting gouvernemental bâti à son image. Donald Trump a annoncé ce jeudi 14 novembre que Tulsi Gabbard prendrait la tête du renseignement américain à partir de janvier prochain. Un poste très stratégique créé au lendemain des attentats du 11 septembre, visant à chapeauter les 17 agences d’espionnage américaines, de la CIA au FBI en passant par la NSA. Problème : Tulsi Gabbard s’est davantage distinguée par ses prises de position pro-russes ou son soutien récurrent au dictateur syrien Bachar el-Assad que par sa maîtrise des rouages du renseignement.
Âgée de 43 ans et originaire des Samoa américaines, Tulsi Gabbard a d’abord mené son ascension au sein du parti démocrate, où elle a toujours défendu une vision isolationniste en matière de politique étrangère. Élue à Hawaï au sein de la Chambre des représentants entre 2013 et 2021, soutenant Bernie Sanders en 2016 notamment pour ses positions internationales, elle avait même tenté de briguer l’investiture démocrate pour l’élection présidentielle de 2020, avant de devoir rapidement abandonner la course dans les primaires.La guerre en Ukraine, la faute de l’Otan
Mais c’est surtout à partir du début de l’invasion russe en Ukraine que Tulsi Gabbard a gagné une certaine notoriété outre-Atlantique, avec des prises de position controversées reprenant ouvertement le narratif du Kremlin. Ainsi, dès le 24 février 2022, au lendemain du début de la guerre déclenchée par Vladimir Poutine, elle avait écrit sur X (ex-Twitter) : "Cette guerre...
15/11 - Assurance chômage : ce que contient le projet d’accord entre syndicats et patronatA l’issue d’une négociation "flash" de quelques semaines, tenue dans un contexte de recherche d’économies, le patronat et plusieurs syndicats sont parvenus dans la nuit du jeudi 14 au vendredi 15 novembre à s’entendre sur de nouvelles règles d’indemnisations sur l’assurance chômage et sur l’emploi des seniors. Ils ont également convenu d’un troisième accord sur le dialogue social. La délégation CFDT a "donné un avis favorable sur les trois textes", comme la CFTC, tandis que la CGT s’est montrée plus réticente, dénonçant un accord sur l’assurance chômage qui "tape dur" et regrettant de "petits" gains concernant les seniors. La CFE-CGC a précisé qu’elle ne signerait pas l’accord sur l’assurance chômage mais les deux autres, tandis que FO réserve son appréciation. Les syndicats doivent encore formellement consulter leurs instances.
Le gouvernement a "salué" ce vendredi ces accords : "Cela démontre que la méthode, qui est celle du Premier ministre de laisser la place au dialogue social, porte ses fruits", a déclaré la porte-parole de l’exécutif Maud Bregeon sur franceinfo, excluant donc que le gouvernement reprenne la main sur ce dossier.
Les nouvelles règles doivent permettre d’économiser quelque 2,3 milliards d’euros sur quatre ans pour le régime de l’assurance chômage, selon un calcul de l’Unédic. Conditions d’ouverture de droits un peu assouplies, baisse des cotisations patronales, indemnisation revue pour les frontaliers… Voici les principaux points de l’accord sur l’assurance chômage pour les quatre prochaines...
15/11 - Dengue : la Guadeloupe passe "en phase épidémique", un nombre élevé de cas redoutéLa Guadeloupe est passée "en phase épidémique pour la dengue" avec un sérotype rare qui pourrait provoquer "un nombre élevé de cas", selon un communiqué officiel diffusé dans la soirée du jeudi 14 novembre appelant à tout mettre en œuvre pour "minimiser" l’impact de la maladie. Réuni dans la journée, le comité de gestion présidé par le préfet de région a acté "le passage en phase épidémique pour la dengue", précise ce communiqué commun de la préfecture, de l’association des maires de Guadeloupe et de l’Agence Régionale de Santé de Guadeloupe et des îles du Nord.
Les autorités lancent "un appel à la mobilisation de tous les acteurs impliqués" dans la lutte "pour tenter de minimiser l’impact de cette maladie" dans les semaines à venir. Cette année, "un sérotype du virus de la dengue qui a peu circulé ces vingt dernières années", le DENV3, fait redouter aux autorités des "risques de forme grave" et "un nombre élevé de cas" si des "actions résolues de lutte ou de prévention ne sont pas mises en œuvre", selon le communiqué. Parmi 62 échantillons analysés entre fin septembre et mi-octobre, "97 % sont DENV3", selon le dernier bulletin de Santé Publique France.Le nombre de cas cliniques a doublé en octobre
Le seuil saisonnier des cas cliniques (80 cas hebdomadaires) est très largement dépassé. Fin octobre, il était estimé à 540 en médecine de ville, soit plus du double qu’en septembre. A l’hôpital, Santé Publique France a relevé le mois dernier "en moyenne 40 passages hebdomadaires aux urgences pour suspicion de dengue, contre...
15/11 - Corée du Nord : cet ordre de Kim Jong-un qui pourrait inquiéter l’UkraineLe dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a ordonné de donner la priorité à la "production massive" de drones explosifs, a rapporté un média d’Etat ce vendredi 15 novembre, au moment où son pays est accusé d’envoyer des soldats et des armes en Russie pour l’aider dans sa guerre contre l’Ukraine. Kim Jong-un a assisté jeudi à un test de performance de ce type d’engins dans une usine, selon l’agence de presse nord-coréenne KCNA. "Il a souligné la nécessité de construire un système de production en série le plus tôt possible et de passer à une production de masse" de drones explosifs, a relaté KCNA.
Ces drones porteurs d’explosifs, que Pyongyang a dévoilés pour la première fois en août, sont conçus pour s’écraser délibérément sur des cibles ennemies, agissant comme des missiles guidés. Des experts estiment que ces drones peuvent être issus du renforcement de l’alliance du pays avec la Russie, et qu’ils pourraient être utilisés dans le cadre du conflit en Ukraine.
Moscou et Pyongyang, alliés communistes tout au long de la guerre froide, se sont considérablement rapprochés depuis le début de l’attaque russe de l’Ukraine en février 2022. La Russie a notamment conclu un traité de défense mutuelle avec la Corée du Nord au cours d’une rare visite de son président Vladimir Poutine à Pyongyang en juin, qui prévoit "une aide militaire immédiate" réciproque en cas d’attaque contre l’un des deux pays.Des similitudes avec les drones israéliens
Lors de l’essai de jeudi, les drones ont atteint "avec précision" des cibles après avoir suivi des...
15/11 - Bourse : nos conseils pour se bâtir un portefeuille bien diversifiéLa retraite se prépare jeune. Bonne nouvelle : avec un horizon d’investissement compris entre quinze et vingt-cinq ans, les actions sont des produits financiers adaptés pour dynamiser les performances de votre patrimoine. Jugez vous-mêmes. Entre le 30 septembre 2009 et le 30 septembre 2024, le CAC 40, à condition que les dividendes versés chaque année par les entreprises aient été réinvestis dans l’achat d’actions, a affiché un bon de 232 %. Ce qui représente un rendement moyen annuel plutôt généreux de 8,3 %. Sur la même période, le livret A a progressé de 22,3 %, soit un gain annualisé de 1,35 %. Un résultat guère enthousiasmant qui n’aura même pas permis à son détenteur de compenser l’érosion monétaire liée à l’inflation.
Bien évidemment, il ne s’agit là que de statistiques. Et, malheureusement, il ne suffit pas d’appuyer sur un bouton pour obtenir le résultat escompté. Pour réussir en Bourse, il faut être bien préparé mentalement, bien conseillé et poursuivre une stratégie d’investissement cohérente. Car, à la différence du livret A, où le détenteur ne supporte aucune fluctuation, les marchés financiers sont des organisations mouvantes avec, ponctuellement, des baisses sensibles et des bonds tangibles. Il faut en avoir conscience et garder le cap.
Vous pouvez sélectionner vous-mêmes vos titres. Un conseil : pour mutualiser le risque, vous devez avoir une vingtaine de titres différents logés dans votre plan d’épargne en actions (PEA) ou votre compte-titres. "Il ne faut pas s’enfermer dans un style de gestion en ne...
15/11 - "Génocide", "crime contre l’humanité" : les accusations de l’ONU et d’Human Rights Watch contre IsraëlDeux rapports dans la même journée, qui viennent attaquer frontalement Israël et la guerre menée dans la bande de Gaza depuis maintenant plus d’un an. Un comité spécial de l'ONU a jugé ce jeudi 14 novembre que les méthodes de guerre employées par Israël dans l’enclave palestinienne présentaient les "caractéristiques d’un génocide". Un peu plus tôt, Human Rights Watch avait de son côté estimé que le déplacement forcé à répétition des Gazaouis constituait un "crime contre l’humanité".
Dans un rapport couvrant la période allant du 7 octobre 2023, date du début de la guerre déclenchée par l’attaque meurtrière du mouvement islamiste palestinien du Hamas contre Israël, à juillet 2024, le comité spécial de l'ONU s’alarme des "pertes civiles massives" et de l’emploi de "la famine comme arme de guerre".Les Etats-Unis désapprouvent "sans équivoque"
"A travers son siège de Gaza, son obstruction de l’aide humanitaire, ses attaques ciblées et en tuant des civils et des travailleurs humanitaires, malgré les appels répétés de l'ONU, les ordonnances contraignantes de la Cour internationale de justice et les résolutions du Conseil de sécurité, Israël cause intentionnellement la mort, la famine et des blessures graves", estime le comité dans un communiqué. Les méthodes de guerre employées par Israël "correspondent aux caractéristiques d’un génocide", selon ce comité spécial de l'ONU, créé en 1968 et chargé d’enquêter sur les pratiques israéliennes dans les Territoires palestiniens occupés, conquis l’année précédente par Israël (Cisjordanie...
15/11 - Sexualité des Français : et si on allait au-delà des chiffres ? Par le Pr Gilles PialouxC’est peu dire que ce miroir tendu par la recherche française à la sexualité d’un panel représentatif de la population française de 15 à 89 ans était très attendu. Les données préliminaires de l’enquête Contexte des Sexualités en France (CSF), un travail titanesque financé par l’Agence nationale de recherche sur le sida, les hépatites et les maladies émergentes (ANRS-MIE) et mené avec l’Inserm et Santé Publique France, viennent d’être rendues publiques. Les précédentes enquêtes de ce type dataient de 1992 et 2006. Autant dire une éternité : depuis 2006, il s’est passé bien des choses - les mauvais chiffres du vih/sida, l’augmentation des infections sexuellement transmissibles (IST) mais aussi l’apparition de nouveaux outils de prévention, plus de visibilité des violences sexuelles, l’intrusion du sexe sur les réseaux sociaux, la vague #metoo, la crise sanitaire…
Au total, cette enquête porte sur cinq années, 31 500 personnes, dans l'Hexagone et en outre-mer, ont répondu à un questionnaire téléphonique (34 % d’acceptation), 12 906 autres ont complété un questionnaire en ligne (61 %), et 4 872 ont participé au dépistage des IST bactériennes. La sélection des individus repose sur la génération de numéros de téléphone aléatoires pour participer à une recherche par questionnaire et/ou des focus groupes et ce n’est que dans un deuxième temps, une fois retenues, que les personnes découvraient le thème, évitant ainsi des biais majeurs. Voilà pour la méthode.
Que retenir de la masse de données ainsi dévoilées ? Est-ce l’égalité des...
15/11 - L’actu à La Loupe : l’octroi de mer à l’origine de la colère en MartiniqueL’octroi de mer, qui est une taxe sur les produits importés dans les cinq départements et régions d’Outre-mer, alimente la colère en Martinique. Alexandra Saviana, journaliste au service société de L’Express, nous explique ce qui est reproché à ce système d’imposition.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Solène Alifat (écriture et montage), Jules Krot (réalisation)
Crédits : France 24, INA
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Chers auditeurs, lorsque vous faites vos courses, vous utilisez peut-être un comparateur pour savoir où il est plus intéressant d'acheter certains produits. Et aujourd'hui je vous propose d'utiliser le site Kipri - qui signifie quel prix en créole. L'application indique donc les prix mais surtout elle les compare : entre l’Hexagone, et la Martinique. Je vois par exemple : 8 yaourts nature à 1€ 65 en France métropolitaine contre 4€ 82 en Martinique, un paquet d’1kg de riz à 1€ 99 contre 5€ 84. Et là un kg de sucre à 1€ 89 contre 5€ 20 sur l’île.
Cet écart de prix, il est justement à l’origine du mouvement de contestation né dans ce département d’Outre-mer début septembre. Mais comment expliquer que la vie y soit aussi chère ? Parmi les éléments de réponse, il y a l’octroi de...
15/11 - Donald Trump et Robert Kennedy Jr, un duo antiscience : comment la France pourrait en profiterIl est des lieux plus élégants que l’ambassade de France aux Etats-Unis pour organiser un anniversaire. Bien que grande - 1 000 mètres carrés de murs blancs dans leur jus depuis les années 1980 - la demeure reste un brin austère. Elle manque peut-être, aussi, un peu d’histoire. Surtout pour des Français, habitués, à Paris, au raffinement des palaces ou à la beauté ancienne des bâtiments universitaires.
C’est pourtant ici, à Washington, entre les pianos à queue, les sculptures contemporaines et les baies vitrées de la "Maison France", que l’Inserm, une des principales institutions scientifiques françaises, a choisi de fêter ses 60 ans. Plus d’une centaine de femmes et d’hommes de science ont fait le déplacement, de part et d’autre de l’Atlantique, pour y trinquer, le 29 octobre. Que l’Institut national de la santé et de la recherche médicale, de son nom complet, soit tombé sous le charme américain des lieux paraît peu probable. Qu’il ait été convaincu de l’intérêt stratégique de célébrer la recherche française au cœur de capitale américaine, une semaine avant l’élection présidentielle, semble une explication bien plus cohérente. Surtout lorsqu’on sait que l’un des candidats, désormais élu, provoque des réactions épidermiques chez les scientifiques outre-Atlantique.De nombreux départs en 2017
En 2017, après la première élection de Donald Trump, pourfendeur de la méthode scientifique, des chercheurs ont décidé de quitter les Etats-Unis. La France, qui convoite depuis longtemps les talents américains, avait alors mis en place...
14/11 - Budget 2025 : les départements de droite menacent de suspendre le versement du RSALes départements dirigés par la droite et le centre ont annoncé, ce jeudi 14 novembre, leur intention de suspendre le versement du revenu de solidarité active (RSA) et d'arrêter de prendre en charge les nouveaux mineurs non accompagnés (MNA) si le gouvernement ne revient pas sur les ponctions budgétaires prévues en 2025.
"Dès le 1er janvier, tous les départements de la droite et du centre vont suspendre leurs versements" de RSA aux caisses d'allocations familiales et "on ne prendra plus en charge les nouveaux mineurs non accompagnés", a déclaré lors d'un point presse Nicolas Lacroix (LR), président du groupe des départements de la droite, du centre et des indépendants (DCI) au sein de l'association Départements de France, en congrès à Angers.
Dans son projet de budget, Michel Barnier a promis ce jeudi soir dans une interview à Ouest-France des "ajustements significatifs" en faveur des collectivités. Les départements, devant lesquels il doit s'exprimer vendredi matin à Angers, ont appelé le gouvernement à revoir sa copie budgétaire, qui les menace selon eux "d'asphyxie".
Le Premier ministre a assuré qu'il n'allait "pas recréer" une taxe d'habitation, qui avait été supprimée par Emmanuel Macron et dont le retour est réclamé par certains maires, ni "créer de nouveaux impôts" locaux, alors que la ministre du Partenariat avec les territoires Catherine Vautrin s'était dite "ouverte à un débat sur la fiscalité...
14/11 - Budget 2025 : Michel Barnier va "probablement" recourir au 49.3On s’en rapproche de jour en jour. Michel Barnier a annoncé, ce jeudi 14 novembre, auprès de Ouest-France qu’il engagera "probablement" la responsabilité de son gouvernement sur le budget par l’article 49.3 de la Constitution, permettant une adoption du texte sans vote.
"Quand je vois ce qu’il s’est passé à l’Assemblée", où ses soutiens de la droite et du centre ont rejeté le projet de budget pour 2025 qui avait été profondément modifié par la gauche, "il me semble difficile de faire autrement au bout de la discussion", a affirmé le Premier ministre dans un entretien au quotidien régional mis en ligne ce jeudi soir. "Mais vous observerez que nous avons fait le choix de laisser le débat s’y dérouler", a-t-il ajouté.
Alors que le 49.3 peut être suivi par le dépôt d’une motion de censure, il estime que "les Français ne souhaitent pas" le renversement du gouvernement. "Ce que j’entends le plus, c’est 'courage, tenez bon'. Croyez-moi, je n’en manque pas", ajoute-t-il.Des "ajustements significatifs" pour les collectivités
Dans ce projet de budget, le chef du gouvernement promet des "ajustements significatifs" en faveur des collectivités. Les départements, devant lesquels il doit s’exprimer ce vendredi matin à Angers, ont appelé le gouvernement à revoir sa copie budgétaire, qui les menace selon eux "d’asphyxie".
Le Premier ministre assure qu’il ne va "pas recréer" une taxe d’habitation, qui avait été supprimée par Emmanuel Macron et dont le retour est réclamé par certains maires, ni "créer de nouveaux impôts" locaux,...
14/11 - Impôts, comment améliorer les prévisions ? Cette piste préconisée par un expertIl aura fallu deux dérapages majeurs pour que Bercy décide de solliciter une aide extérieure. En 2023 comme en 2024, les services du Trésor n’ont pas vu venir des baisses substantielles de recettes. A l’arrivée, un trou béant de plus de 40 milliards d’euros dans les caisses de l’Etat, se traduisant par un déficit attendu à 6,1 % du PIB cette année, au lieu des 4,4 % prévus par la loi de finances. Ce jeudi 14 novembre, neuf experts "issus du monde de la recherche, des organismes de contrôle et de prévision et du secteur privé" se sont réunis pour la première fois à Bercy, à l’invitation des ministres Antoine Armand et Laurent Saint-Martin.
Un casting de spécialistes, s'exprimant régulièrement sur ces sujets : l’ancien magistrat de la Cour des comptes et fondateur de Fipeco, François Ecalle, le président-délégué du Conseil d’analyse économique (CAE), Camille Landais, ou encore l’économiste Xavier Ragot, à la tête de l’OFCE. Ce "comité scientifique" devra plancher dans les prochaines semaines sur l’amélioration de la précision et du pilotage des prévisions. Leurs travaux serviront à élaborer un plan d’action qui sera présenté à la mi-décembre. "Ils n’ont pas de rôles institutionnels et vont apporter chacun leur vision et leurs éléments de proposition", précise le cabinet du ministre de l’Economie.L’impôt sur les sociétés, un prélèvement obligatoire imprévisible
Des pistes, Laurent Bach, en a plusieurs en tête. Ce professeur de finances à l’Essec, coresponsable du pôle entreprises de l’Institut des Politiques Publiques (IPP),...
14/11 - Guerre en Ukraine : la Russie poursuit son avancée dans l’EstSigne d’une avancée russe qui se poursuit dans l’est de l’Ukraine, l’un des secteurs du front où ses troupes progressent face à une armée ukrainienne sur le recul depuis plusieurs mois, la Russie a revendiqué ce jeudi 14 novembre la prise d’un village près de la ville de Kourakhové. L’infanterie russe a également brièvement réussi à pénétrer dans la ville de Koupiansk, aussi à l’est de l’Ukraine et ayant déjà été occupée au début de l’invasion russe en 2022, avant d’être repoussée par l’armée ukrainienne, ont indiqué ce jeudi à l’AFP les autorités locales.
Les infos à retenir :
⇒ Moscou revendique la prise d’un village dans l’est de l’Ukraine
⇒ L’UE finance pour la première fois des achats conjoints d’armes
⇒ Biden a plaidé auprès de Trump pour le "soutien" à l’UkraineMoscou revendique la prise d’un village dans l’est de l’Ukraine
La Russie a revendiqué ce jeudi la prise d’un village près de Kourakhové, dans l’est de l’Ukraine, l’un des secteurs du front où ses troupes avancent face à une armée ukrainienne sur le recul depuis plusieurs mois. Les forces russes "ont continué à avancer profondément dans les défenses de l’ennemi et ont libéré la localité de Voznessenka", dans la région orientale de Donetsk, a affirmé le ministère russe de la Défense dans son rapport quotidien des combats.
Voznessenka se trouve à moins de 10 kilomètres au nord de Kourakhové, une cité qui comptait environ 18 000 habitants avant le conflit, et qui abrite notamment à proximité un important gisement de lithium, un minerai rare. L’armée russe se trouve actuellement...
14/11 - Matt Gaetz, futur ministre de la Justice, plus trumpiste que Donald TrumpDans l’avion, certains regardent des films tandis que d’autres constituent leur administration. Ce mercredi 13 novembre, durant le vol Washington-West Palm Beach, Donald Trump a annoncé nommer Marco Rubio au poste de secrétaire d’Etat et Matt Gaetz comme procureur général des Etats-Unis, l’équivalent du ministre de la Justice. "Matt va mettre fin au gouvernement armé, protéger nos frontières, démanteler les organisations criminelles et restaurer la foi et la confiance brisées des Américains dans le ministère de la Justice", a justifié Donald Trump dans un communiqué publié sur sa plateforme Truth Social, précisant que le futur ministre mettra "fin à l’instrumentalisation de notre administration" ainsi qu’à la "corruption au sein du département de la Justice".
Si le nom de Marco Rubio circulait depuis quelques jours, celui de Matt Gaetz en a fait réagir plus d’un. En cause : son idéologie extrémiste et ses nombreuses casseroles traînées devant la justice. Un comble pour celui qui s’apprête à prendre la tête de ce ministère.Une onde de choc républicaine
Le communiqué de Donald Trump était à peine publié qu’une vague de protestations a déferlé dans le pays. L’équipe de campagne de Kamala Harris n’a pas tardé à réagir, déclarant dans un communiqué que Donald Trump et Matt Gaetz "feront du ministère de la Justice une arme pour se protéger et protéger leurs alliés". Même ambiance électrique lors d’une réunion privée des républicains de la Chambre des représentants. D’après Associated Press, des cris de surprise ont été...
14/11 - L’homosexualité, toujours un tabou ? Une étude pointe le manque d’acceptation des FrançaisMercredi 13 novembre, a été publiée la nouvelle édition de l’étude "Contexte des sexualités en France" réalisée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et une centaine d’enquêteurs de l’institut Ipsos. Sa dernière édition datait de 2006 et bien des choses ont changé en dix-huit ans : on y apprend entre autres que les hommes français ont en moyenne deux fois plus de partenaires sexuelles que les femmes françaises au cours de leur vie et que plus d’un tiers des répondants de moins de 40 ans ont déjà rencontré un de ses partenaires en ligne.
Une autre donnée attire l’attention : elle concerne l’acceptation de l’homosexualité en France. Dans la première étude, publiée en 2007 - soit six ans avant l’adoption de la loi autorisant le mariage entre personnes de même sexe - seulement 47 % des hommes et 59 % des femmes estimaient que l’homosexualité était une sexualité comme les autres. Leur nombre a progressé d’environ dix points chacun, mais reste étonnamment faible. Dit autrement, presque un homme sur deux et une femme sur trois ne considèrent pas que l’homosexualité est une sexualité comme les autres aujourd’hui.
Ces chiffres sont d’autant plus étonnants qu’en parallèle, le nombre de relations sexuelles entre personnes de même sexe a fortement augmenté. Ainsi, en 2023, 8,4 % des femmes et 7,5 % des hommes interrogés déclarent avoir eu au moins un partenaire du même sexe (contre 4 et 4,1 % respectivement en 2006). Ces proportions augmentent à 14,8 % pour les femmes et à 9,3 % pour les hommes si...
14/11 - Un cessez-le-feu au Liban en janvier ? Ce "cadeau" qu’Israël pourrait offrir à Donald TrumpDonald Trump n’est même pas encore de retour à la Maison-Blanche que les tractations diplomatiques ont bel et bien déjà commencé. Et en premier lieu au Proche-Orient, où la guerre sanglante que mène Israël dans la bande de Gaza et au Liban semble toujours aussi loin d’arriver à sa fin.
Selon le Washington Post, le futur président américain serait déjà en pleines négociations avec son allié israélien pour parvenir à un accord de paix dès son retour dans le bureau Ovale, en janvier prochain. Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques d’Israël, s’est ainsi rendu à la résidence floridienne de Donald Trump dimanche dernier, à Mar-a-Lago, pour y discuter de la situation au Liban. Et ce, avant même son déplacement officiel à la Maison-Blanche afin d’y rencontrer l’administration Biden. "Il y a un arrangement selon lequel Israël souhaiterait offrir un cadeau à Donald Trump […] et qu’en janvier, il y aura un accord sur le Liban", assure un responsable israélien au journal américain sous couvert d’anonymat. Une information qui n’a été ni démentie ni confirmée par le porte-parole de Ron Dermer, ni par les administrations Trump et Netanyahou.S’attirer les bonnes grâces des Etats-Unis
Alors qu’il est de notoriété publique que les relations entre Benyamin Netanyahou et Joe Biden étaient devenues exécrables ces derniers mois, ces discussions témoignent du basculement très prématuré d’interlocuteur du côté israélien. "Netanyahou n’a aucune loyauté envers Biden et se concentrera entièrement sur l’obtention de faveurs de la part de...
14/11 - La phrase de Borne sur Emmanuel Macron qu’elle n’a pas publiée, Darmanin parie sur le prochain Premier ministreC'est fou comme la dissolution a vraiment tout clarifié ! Ce second quinquennat est décidément à nul autre pareil. Le gouvernement Attal est déjà tombé, les élections européennes sont à peine terminées que le président décide de convoquer des élections législatives. Avec le résultat qu’on connaît… Et quelque soixante jours plus tard, voici Michel Barnier à Matignon. Pour combien de temps ?Kasbarian, cet inconnu…
Guillaume Kasbarian, dont le tweet sur Elon Musk a suscité des remous - "Saluer la nomination d’un homologue, dont l'exécutif a été élu démocratiquement, ne vaut pas adhésion", a dû préciser son entourage - fait partie de ces membres du gouvernement que Michel Barnier ne connaissait pas du tout lorsqu’il a formé son équipe. Précédemment chargé du Logement dans le gouvernement Attal, il avait simplement envoyé une note sur son action dans le domaine au moment de la nomination du Savoyard à Matignon - avant de recevoir, quelques jours plus tard, un coup de téléphone du nouveau Premier ministre lui annonçant son portefeuille.Borne : la phrase sur Macron qu’elle n’a pas publiée
C’est la phrase que vous ne lirez pas dans Vingt mois à Matignon (Flammarion). Elisabeth Borne a longtemps hésité mais n’a finalement pas publié une formule qu’elle avait rédigée en plagiant François Fillon ("Qui imagine le général de Gaulle mis en examen ?") et qui s’inscrit dans sa réflexion sur le bon fonctionnement de l’exécutif : "Imagine-t-on le général de Gaulle annoncer la gratuité des préservatifs ?" Le 8 décembre 2022, Emmanuel...
14/11 - Procès Samuel Paty : "Pour les djihadistes, l’école est vue comme un détonateur"Le 4 novembre 2024 s’est ouvert à Paris le procès de l’assassinat de Samuel Paty, tué à Conflans-Saint-Honorine le 16 octobre 2020. L’enseignant d’histoire-géographie a été la victime d’un attentat perpétré par Abdoullakh Anzorov, Tchétchène de 18 ans, coupable à ses yeux d’avoir insulté l’islam en diffusant des caricatures du prophète Mahomet lors d’un cours sur Charlie Hebdo. Ils sont cinq dans le box des accusés, et trois autres comparaissent libres. Parmi eux, deux figures attirent l’attention : ceux que le parquet national antiterroriste surnomme le "duo infernal", deux hommes qui seraient à l’origine du harcèlement de Samuel Paty sur les réseaux sociaux.
D’abord, Brahim Chnina, père de la collégienne condamnée pour dénonciation calomnieuse. Ensuite Abdelhakim Sefrioui, prédicateur bien connu des services de renseignement, qui a accompagné Brahim Chnina chez la proviseure du collège où travaillait Samuel Paty - et réalisé une vidéo dénonçant son enseignement. Auteure du livre Géopolitique des islamismes (PUF), Anne-Clémentine Larroque est historienne de formation, spécialiste de l’islamisme, et a versé des rapports au dossier judiciaire dans le cadre de son travail au parquet général antiterroriste jusqu’en 2023. Elle s’est exprimée ce 12 novembre au procès en tant que témoin.
Aujourd’hui sort la quatrième réédition de votre livre. Pourquoi le mettre à jour ? Qu’est-ce qui a changé depuis sa dernière version ?
Anne-Clémentine Larroque J’ai écrit la première édition de ce livre en 2014, il y a donc dix ans. Cette...
14/11 - Meta : l’UE inflige une amende de 798 millions d’euros au géant américainLa Commission européenne a annoncé, ce jeudi 14 novembre, avoir infligé une amende de 798 millions d’euros à Meta pour avoir enfreint les règles de concurrence en liant son service d’annonces publicitaires en ligne, Facebook Marketplace, à son réseau social Facebook.
Bruxelles estime que le géant américain a ainsi imposé des "conditions commerciales déloyales" à d’autres fournisseurs de services d’annonces publicitaires en ligne. Meta a aussitôt réagi en annonçant que le groupe ferait appel de cette décision qui "ignore les réalités du marché européen".
L’amende annoncée jeudi est la septième plus grosse jamais prononcée par l’UE pour pratiques anticoncurrentielles (hors cas de cartels), dans un classement dominé par Google, Apple et Intel.
Le géant des réseaux sociaux (qui possède aussi WhatsApp et Instagram) "a cherché à conférer à son service Facebook Marketplace des avantages que d’autres fournisseurs de services d’annonces publicitaires en ligne ne pouvaient égaler", a expliqué la commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, dans un communiqué."Cette pratique est illégale. Meta doit à présent mettre un terme à ce comportement", a-t-elle réclamé.
L’exécutif européen, gendarme de la concurrence dans l’UE, avait ouvert une enquête formelle à ce sujet en juin 2021. Il avait communiqué ses griefs en décembre 2022, laissant à Meta la possibilité de se défendre. La Commission affirme que Facebook a abusé de sa position dominante. "Tous les utilisateurs de Facebook ont automatiquement accès à Facebook...
14/11 - Immigration : des "niveaux records" dans l’Occident en 2023… mais une insertion en hausseDes flux migratoires qui atteignent des "niveaux record" pour la deuxième année consécutive, mais qui "ne sont pas hors de contrôle". L’OCDE a publié ce jeudi 14 novembre son rapport annuel sur les "perspectives des migrations internationales", visant à fournir une "analyse des évolutions récentes des mouvements migratoires et de l’insertion des immigrés". Et l’une des principales conclusions est assez nette : les immigrés qui répondent à un besoin de main-d’œuvre n’ont ainsi jamais été aussi bien insérés sur le marché du travail.
En 2023, les 38 pays de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) ont ainsi enregistré 6,5 millions de nouveaux immigrés "permanents" (comprenant les personnes dotées d’un titre de séjour et ressortissants européens), soit une augmentation de 10 % par rapport à 2022, année déjà sans précédent.
Les Etats-Unis, dont le nouveau président élu Donald Trump a promis des expulsions massives, restent le premier pays de destination avec 1,2 million de nouveaux résidents permanents légaux, soit le plus haut niveau depuis 2006. Près d’un tiers des pays de l’OCDE a connu des niveaux d’immigration record, en particulier le Royaume-Uni (747 000), mais aussi le Canada (472 000), la France (298 000), le Japon (155 000) et la Suisse (144 500). L’immigration a en revanche baissé dans un autre tiers des pays de la zone, notamment au Danemark, en Estonie, Israël, Italie, Lituanie ou en Nouvelle-Zélande.
La majeure partie de l’augmentation est due à la migration familiale (+ 16 %) qui...
14/11 - Pilotes de ligne, SNCF, agriculteurs… Les mouvements sociaux à venir pour cette fin d’annéeUne fin d’année sous le signe de la mobilisation sociale : déjà confronté aux plans sociaux chez Michelin et Auchan, le gouvernement doit désormais faire face à une multiplication d’appels à la grève pour novembre et décembre en France, dans un contexte économique peu porteur et sur fond d’austérité budgétaire pour 2025.Grève des pilotes de ligne ce jeudi
Après le vote par les députés d’un alourdissement de la fiscalité sur le transport aérien, le syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), soutenu par cinq organisations dont le syndicat des personnels de cabine, a appelé tous les salariés du secteur aérien à cesser le travail et à manifester ce jeudi 14 novembre devant l’Assemblée nationale.
Quatre vols de Transavia, soit 2 % du programme, sont annulés ce jeudi, a-t-on appris auprès de la compagnie low-cost du groupe Air France-KLM. Corsair, Air Caraïbes et French Bee, mais aussi easyJet et Air Austral, n’ont pas fait état d’annulations de vol.
Tous les acteurs de l’aérien, des syndicats de salariés à la principale organisation patronale, la Fédération nationale de l’aviation et de ses métiers (Fnam), et jusqu’à l’IATA, qui réunit la grande majorité des compagnies aériennes dans le monde, ont dénoncé les visées du gouvernement français. Celui-ci, en quête de fonds pour limiter le déficit budgétaire, veut alourdir d’un milliard d’euros par an la fiscalité du transport aérien au départ de France, via le triplement de la taxe de solidarité sur les billets d’avion (TSBA) et une contribution plus élevée des passagers de...
14/11 - En 2025, les augmentations de salaire devraient nettement ralentirAprès des prévisions d’augmentations salariales de 3,63 % en 2024, déjà en diminution par rapport aux 4,05 % en 2023, les résultats de l’enquête pour 2025 du cabinet de conseil People Base CBM annoncent un net ralentissement : les entreprises prévoient une augmentation salariale globale moyenne de 2,43 % seulement pour l’an prochain. Le cabinet, lui, est même encore plus prudent que les entreprises, avec une estimation moyenne de 2,15 %, venant confirmer les prévisions de la rentrée d’un autre cabinet de recrutement.Le retour à un contexte plus stable
L’enquête a été réalisée auprès de 582 entreprises représentant plus de 650 000 salariés. Selon le cabinet, "cette modération marque une rupture après trois ans de hausses conséquentes", liées d’une part "aux rattrapages post-pandémie" et d’autre part à l’inflation, "exacerbée par les tensions géopolitiques et économiques", notamment la guerre en Ukraine.
"Il semble que les tensions observées au cours des exercices 2021, 2022 et 2023 (guerre en Ukraine, inflation, pression des organisations syndicales, difficultés de recrutement, départs de collaborateurs, évolution des attentes des salariés, …) tendent à s’estomper", note ainsi le cabinet dans son rapport.
Ce contexte plus stable mais aussi marqué par des "perspectives politiques et économiques plutôt 'sombres' pour les prochains mois" devrait continuer à pousser les entreprises à la prudence, avec pour conséquence la poursuite d’une décrue des augmentations. C’est pourquoi le cabinet People Base CBM envisage une...
14/11 - "Arcane", la série réalisée par un studio français qui réussit l’exploit d’adapter un jeu vidéoElle était attendue comme le messie par les fans : la saison 2 de la série évènement Arcane est diffusée depuis le 9 novembre sur Netflix. Elle devrait à nouveau battre de nombreux records, que ce soit en termes d’heures de visionnage (des dizaines de millions d’heures pour la première saison) ou de récompenses (22 victoires aux Emmy et Annie Awards en 2021 et 2022). Surtout, cette deuxième et dernière saison apparaît encore une fois comme une révolution dans le monde audiovisuel, pour un simple fait : il s’agit d’une adaptation du jeu vidéo le plus populaire du monde, League of Legends. Et elle est excellente.
Les adaptations de jeux vidéo ont longtemps eu la réputation d’être maudites, des désastres courus d’avance. Parmi les catastrophes les plus emblématiques, on pense notamment à la série Princesse Zelda de 1989, ou encore aux films Mortal Kombat de 1997 et Assassin’s Creed de 2016. La faute a souvent été attribuée au format du jeu vidéo. Les histoires ne sont pas racontées de la même manière que dans d’autres médias - de longues phases d’action ou des quêtes annexes s’intègrent au récit, rendant complexes une adaptation linéaire.
Mais Arcane, produite par le studio français Fortiche et dont la première saison est sortie en 2021, a été un bouleversement. Univers tentaculaire, personnages d’une profondeur rare, intrigue haletante… La série Netflix a réussi un tour de force, le tout, en se basant sur un jeu vidéo multijoueurs en ligne difficilement adaptable : League of Legends, ou LoL pour les initiés. Les...
14/11 - Titre-restaurant au supermarché : la proposition de loi qui fait bondir les restaurateursL’un des principaux syndicats patronaux de l’hôtellerie-restauration, le GHR, s’est élevé mercredi 13 novembre contre une proposition de loi visant à pérenniser l’utilisation du titre-restaurant pour faire toutes ses courses en supermarché, plutôt que de la prolonger d’un an. Examinée mercredi en commission des affaires économiques de l’Assemblée, la proposition de loi, adoptée par 19 voix contre 18, sera débattue mardi prochain dans l’hémicycle, alors que la dérogation permettant d’acheter des produits non directement consommables (farine, pâtes, riz, viande, etc.) avec les titres-restaurant se termine fin décembre.
Si l’objet initial du texte était de prolonger d’un an cette dérogation, un amendement de l’ancienne ministre déléguée au Tourisme et à la Consommation Olivia Grégoire proposant de pérenniser cette mesure sans limite de temps a été adopté. Il prévoit également qu’un décret précise les produits qu’il sera impossible d’acheter via un titre-restaurant.
Dans des discussions parfois tendues, la rapporteure Anne-Laure Blin (Droite républicaine) s’est opposée à cette mesure, estimant qu’il fallait se cantonner à la prolongation d’un an, et envisager une refonte plus globale du dispositif titre-restaurant. Olivia Grégoire a rétorqué que son adoption n’empêchait en aucun cas une "réforme globale" par la suite au Parlement sur l’encadrement de son utilisation, et a assuré qu’elle serait "force de proposition" dans l’hémicycle pour des sanctions contre les grandes surfaces qui ne respectent pas les interdictions. La...
14/11 - Liban : près de 100 000 logements endommagés en un anAlors qu’au moins six séries de frappes israéliennes ont visé la banlieue sud de Beyrouth depuis mardi, un nouveau bombardement a eu lieu ce jeudi 14 novembre au matin environ une heure après un nouvel appel à évacuer publié par l’armée israélienne. Mercredi, une frappe israélienne menée à l’aube dans ce même secteur a fait 8 morts, selon le ministère de la santé libanais. A Gaza, l’ONG Human Rights Watch estime qu’Israël est responsable de "crimes de guerre" et de "transfert forcé de civils".
Les infos à retenir :
⇒ Les méthodes de guerre d’Israël "correspondent aux caractéristiques d’un génocide", selon un Comité de l'ONU
⇒ Liban : l’armée israélienne poursuit ses frappes sur le sud de Beyrouth
⇒ Au moins 20 morts dans des raids israéliens en Syrie
19h30Au moins 20 morts dans des raids israéliens en Syrie
Au moins 20 personnes, dont des combattants palestiniens et pro-iraniens, ont été tuées jeudi dans des raids israéliens visant des immeubles résidentiels à Damas et dans sa banlieue, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Dans le quartier huppé de Mazzé à Damas, abritant le quartier général de l'ONU, ambassades et institutions sécuritaires syriennes, les frappes ont détruit trois immeubles, tuant 10 personnes, selon l'ONG qui dispose d'un vaste réseau de sources en Syrie. Parmi les victimes figurent trois civils, mais aussi deux combattants de factions armées pro-iraniennes, a précisé l'OSDH.
Un autre raid israélien a visé "un complexe résidentiel habité par des Palestiniens" dans la localité de...
14/11 - Retraites : nos quatre conseils pour investir (sereinement) dans la pierreAnticiper sa retraite en achetant de l’immobilier, l’idée est loin d’être nouvelle. Reste à choisir entre les différentes solutions, en tenant compte des conséquences fiscales, qui pèsent lourd dans l’équation.Investir en direct dans la pierre en privilégiant le meublé
Dans la configuration idéale, l’épargnant achète un bien à crédit pour le mettre en location. Les loyers perçus lui servent à payer une partie des mensualités de l’emprunt. Une fois à la retraite et le crédit intégralement remboursé, le propriétaire bénéficie à plein d’un complément financier. L’idée est belle sur le papier, mais sa rentabilité faible, notamment en raison de la fiscalité : les revenus fonciers nets des charges déductibles sont imposés au barème progressif de l’impôt sur le revenu, aux prélèvements sociaux de 17,2 %. "Un contribuable imposé dans la tranche marginale à 30 % voit quasiment la moitié de ses revenus fonciers disparaître, note Guillaume Eyssette, fondateur du cabinet en gestion de patrimoine indépendant Gefinéo. L’opération apparaît donc comme peu lucrative, d’autant que les loyers sont plafonnés dans de nombreuses communes." On peut certes espérer réaliser une plus-value sur le bien, à défaut d’en tirer un rendement avantageux, mais il reste hasardeux de baser sa future retraite sur l’hypothétique augmentation des prix de l’immobilier à un horizon de quinze ou vingt ans.
L’autre solution, que les épargnants choisissent de plus, consiste à acheter un bien pour le louer meublé. Le régime du loueur en meublé non professionnel (LMNP)...
14/11 - Jean Pruvost : "Le Dictionnaire de l’Académie française est à l’égal d’un service public"Jean Pruvost est notre grand spécialiste du dictionnaire. C’est bien simple, dans son charmant pavillon de la banlieue parisienne où il a coutume d’inviter tous ceux qui s’intéressent à la langue française, on en trouve partout, du sous-sol au grenier. Des Larousse, bien sûr. Des Robert, évidemment. Des Littré, encore. Mais aussi des ouvrages consacrés à la cuisine, à la religion, au sport, à la morale et à tous les sujets imaginables, pourvu qu’ils soient composés d’un "ensemble d’articles rangés dans un ordre déterminé, le plus souvent alphabétique". Une passion dont ce professeur d’université à l’érudition joyeuse a fait sa spécialité.
Celui qui se qualifie lui-même de "dicopathe" était donc tout indiqué pour commenter et analyser l’événement éditorial que constitue, ce 14 novembre, la présentation à Emmanuel Macron, "protecteur" de l’institution en tant que président de la République, de la 9ᵉ édition du Dictionnaire de l’Académie française. Il était temps. La précédente remontait à… 1935. Un dictionnaire auquel Jean Pruvost rêverait de participer.
L’Express : La parution de cette nouvelle édition du Dictionnaire de l’Académie représente-t-elle un événement important ?
Jean Pruvost : C’est un événement important, parce qu’un dictionnaire dont la première édition date de 1694 et la dernière de 2024 illustre un parcours sur cinq siècles qu’aucun autre dictionnaire français n’a accompli. Que les neuf éditions soient disponibles gratuitement sur Internet relève aussi d’un service rendu unique au monde pour la population partageant...
14/11 - Marine Le Pen menacée d’inéligibilité : l’extrême droite dénonce un "acharnement""Acharnement" contre Marine Le Pen et "atteinte à la démocratie" : les réquisitions du parquet dans le procès des assistants parlementaires du RN ont suscité mercredi 13 novembre une vague de protestations à droite de l’échiquier politique, jusqu’à l’ex-ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
La cheffe de file du Rassemblement national, triple candidate à la présidentielle (2012, 2017 et 2022), voit dans l’appel à son inéligibilité une intention de stopper son ascension politique. "La seule chose qui intéressait le parquet c’était Marine Le Pen pour pouvoir demander son exclusion de la vie politique (...) et puis le Rassemblement national pour pouvoir ruiner le parti", a affirmé la cheffe des députés RN au sortir des réquisitions. A deux ans et demi de la présidentielle de 2027, le parquet manifeste "une volonté de priver les Français de la capacité de voter pour qui ils souhaitent", a-t-elle asséné.
L’accusation a requis cinq ans de prison, dont deux ans de prison ferme aménageables, 300 000 euros d’amende et cinq ans d’inéligibilité contre Marine Le Pen, la jugeant au "centre" d’un "système organisé" visant à faire du Parlement européen la "vache à lait" du RN. Si le tribunal suit le parquet, la peine d’inéligibilité, assortie d’une exécution provisoire, serait applicable dès la condamnation, y compris en cas d’appel."#JeSoutiensMarine"
"Le parquet n’est pas dans la justice : il est dans l’acharnement et la vengeance à l’égard de Marine Le Pen", renchérit le président du RN, Jordan Bardella, sur le réseau social X....
14/11 - États-Unis : les républicains conservent la majorité absolue à la Chambre des représentantsLes élections législatives américaines qui se sont déroulées en parallèle de l’élection présidentielle ont conforté le Parti républicain américain : avec une victoire à la Chambre des représentants annoncée par les médias américains, Donald Trump dispose d’une maîtrise confortable des leviers du pouvoir pour son retour à Washington. Le milliardaire de 78 ans et le camp conservateur réussissent ainsi un tiercé gagnant avec la présidence et les deux chambres du Congrès.
Selon les projections de CNN et NBC News, les républicains ont obtenu au moins 218 sièges sur les 435 en jeu et gardent leur majorité à la Chambre des représentants. C’est la victoire de Juan Ciscomani, dans l’Arizona, qui permet au Parti d’obtenir son 218e siège à la Chambre. Il reste neuf sièges à pourvoir : pas assez pour que les démocrates (208 élus actuellement) n’inversent la tendance.
"Ce fut une victoire décisive à travers la nation. Les gens veulent nous voir mettre en œuvre et appliquer notre programme l’Amérique d’abord", a salué le représentant républicain Mike Johnson, qui devrait, sauf grande surprise, continuer à présider la Chambre.Le républicain John Thune à la tête du Sénat
Côté Sénat, les républicains l’ont aussi emporté face aux démocrates, qui étaient en faible majorité depuis 2021, lors des élections la semaine dernière (pour l’instant 52 sièges contre 47 pour les démocrates et apparentés, avec un siège restant à attribuer). Ils ont élu mercredi John Thune, issu d’une ligne républicaine plutôt traditionnelle, comme chef. L’élu du Dakota du...
14/11 - Nous nous demanderons un jour pourquoi les populistes ont gagné, par Chloé MorinDepuis les démocrates américains, qui viennent de se voir infliger une déculottée électorale (que laissait pourtant présager la défaite d'Hillary Clinton en 2016, les mêmes causes produisant rarement des effets différents), jusqu’au sein de la gauche française, on retrouve les mêmes doutes et les mêmes questionnements. Comment redevenir audibles auprès de catégories populaires qui semblent plus sensibles au contrôle de l’immigration et de l’insécurité qu’à la protection de leur pouvoir d’achat et aux dépenses publiques (notamment sociales) pharaoniques que leur promettent les progressistes ? Comment combattre les populismes conservateurs et réactionnaires qui ne cessent de gagner du terrain grâce à leur capacité à retourner le mépris et les leçons de morale des élites contre elles ?
En vérité, ceux qui se revendiquent du progressisme sont tombés dans un piège dont il leur est de plus en plus difficile de s’extirper. Car plus ils cèdent à la tentation de censurer les populismes, faute de savoir combattre leurs idées et convaincre de leur inefficacité, plus ces derniers sont jugés crédibles quand ils dénoncent le politiquement correct, et font passer leurs idées les plus odieuses pour la forme la plus vertueuse (car la plus sulfureuse) de la liberté d’expression.
L’observation du débat public français a de quoi déprimer les plus optimistes : les opposants médiatiques et politiques du Rassemblement national semblent désormais se diviser entre ceux (souvent de droite) qui, de peur de se voit reprocher d’être...
14/11 - Manuels scolaires labellisés : "Beaucoup d’ouvrages ne sont pas conformes aux connaissances scientifiques"Le "choc des savoirs", acte II. Mardi 12 novembre, la ministre de l’Education nationale Anne Genetet a déroulé sa feuille de route dans un entretien à l’AFP et listé les nouvelles mesures à venir visant à "relancer l’ascenseur scolaire". Des réformes qui, pour la plupart, avaient été amorcées par Gabriel Attal en 2023. Parmi les annonces : l’extension progressive des groupes de besoins au collège ; dès juin 2026, une nouvelle épreuve de mathématiques en première sur le modèle du bac de français ; à partir de juin 2027, l’obtention du brevet deviendra obligatoire pour entrer directement en seconde.
"Nous allons également labelliser des manuels pour les CP et CE1 en français et en mathématiques pour accompagner les professeurs, notamment les plus jeunes, tout en leur laissant la liberté de choix", a aussi annoncé Anne Genetet, tout en précisant que le ministère prendrait en charge leur financement pour les réseaux d’éducation prioritaire et les petites communes rurales. Dans une lettre ouverte envoyée à Nicole Belloubet, l’ancienne ministre, en avril dernier, une intersyndicale (FSU, Unsa Education, Sgen CFDT, CGT Educ-action, SUD Education) avait prévenu : "Labellisation des manuels : c’est non !", dénonçant "une volonté politique de reprendre en main les contenus et les pratiques enseignantes".
Pour Franck Ramus, directeur de recherches au CNRS, la labellisation de manuels représente, au contraire, une mesure de soutien et d’accompagnement pour les professeurs. Celui qui est également membre du conseil...
14/11 - Immigration : la fermeté du Danemark inspire la droite et l’extrême droiteToute la semaine, La Loupe passe en revue toutes les réformes réussies chez nos voisins, dont la France pourrait s’inspirer. Dans ce dernier épisode, on s’intéresse au système migratoire au Danemark, avec Axel Gyldén, journaliste au service Monde de L’Express.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture), Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : Africanews, France 24, BFMTV
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Pour ce dernier épisode de notre série sur les réformes qui marchent à l’étranger, nous aurions pu aller voir ce qui se fait en Italie concernant l’immigration. Car depuis l’arrivée de Giorgia Meloni à la tête du gouvernement en 2022, les Italiens, en première ligne face aux vagues migratoires, ont pris des mesures drastiques : renforcement des peines pour les passeurs, facilitation des refoulements, restriction du droit de travailler pour certains migrants, et encadrement de l’activité des ONG de sauvetage.
Tout cela s’accompagne également d’accords avec plusieurs pays. D’abord, ceux dont est issue une grande partie de l’immigration, situés au bord de la Méditerranée. Cette coopération doit permettre de renvoyer plus facilement les clandestins. Mais aussi avec l’Albanie : des...
14/11 - Emmanuel Combe : "Répondre à Donald Trump en faisant du Trump ne fera pas avancer l’Europe"Alors que Donald Trump a confirmé que Robert Lighthizer, défenseur acharné d’un protectionnisme dur, sera le représentant au Commerce de sa future administration, l’Europe est en ébullition. Cette guerre commerciale divise déjà les 27 : l’Allemagne cherche toujours à sauver son industrie et ses exportateurs, et tique à l’idée de se jeter dans la bataille. Quant à la France, elle milite pour une réponse musclée. Pour l’économiste Emmanuel Combe, ancien vice-président de l’Autorité de la concurrence, l’issue pour l’Europe n’est pas de se lancer dans une surenchère de hausse généralisée des droits de douane. Mais de pratiquer un "protectionnisme tactique", à la chinoise.
L’Express : Depuis la réélection de Donald Trump, on parle beaucoup de guerre commerciale. En réalité, ce tournant protectionniste n’est pas nouveau. Peut-on déjà en tirer des leçons pour l’économie américaine ?
Emmanuel Combe : C’est vrai que le tournant protectionniste des Etats-Unis est antérieur à Donald Trump. En réalité, il a commencé sous Barack Obama, s’est amplifié sous le premier mandat de Donald Trump et Joe Biden n’est pas vraiment revenu en arrière. Cela fait plus de quinze ans que les Etats-Unis ont pris ce virage.
Nous pouvons tirer un premier bilan de la vague protectionniste mise en place depuis 2018. De nombreuses études empiriques ont été publiées sur le sujet et les résultats sont éloquents : les premières victimes des droits de douane américains, ce sont d’abord les 330 millions de consommateurs américains ! Cela peut sembler paradoxal,...
13/11 - Procès du RN : le parquet réclame cinq ans de prison et d’inéligibilité contre Marine Le PenComme attendu, Marine Le Pen pourrait risquer gros. L’accusation a requis, ce mercredi 13 novembre, cinq ans de prison dont deux ans ferme aménageables, et une peine d’inéligibilité de cinq ans à l’encontre de la triple candidate à l’élection présidentielle, dans l’affaire des assistants parlementaires du Rassemblement national, pour laquelle elle est jugée devant le tribunal de Paris au côté de son parti et de 24 autres prévenus.
Le parquet a demandé à ce que cette peine soit assortie d’une "exécution provisoire", c’est-à-dire qu’elle s’applique immédiatement, même s’ils font appel. Une telle peine "viendrait interdire aux prévenus de se présenter à des futures élections locales ou nationales", a précisé le procureur devant Marine Le Pen assise au premier rang des prévenus. Mais "nous sommes ici dans une enceinte judiciaire et le droit s’applique à tous".
Marine Le Pen a dénoncé à la sortie de l'audience la "violence" et "l'outrance" de ces réquisitions. "Je pense que la volonté du parquet est de priver les Français de la capacité de voter pour ceux qu'ils souhaitent", et de "ruiner le parti", a ajouté la patronne des députés RN.Un "système organisé" de détournement de fonds publics
Des "contrats artificiels" d’assistants parlementaires afin de "faire économiser" de l’argent au Rassemblement national : l’accusation avait dépeint plus tôt ce mercredi dans son réquisitoire un "système organisé" de détournement de fonds publics au préjudice du Parlement européen.
Après un mois et demi d’audience, la triple candidate à la...
13/11 - Proche-Orient : un agent de la CIA arrêté pour avoir fait fuiter des documents "top secret"Un agent de la CIA, la principale agence de renseignement américaine, a été arrêté dans l’enquête sur la publication en octobre de documents classés confidentiel sur Telegram concernant les plans de frappes israéliennes contre l’Iran, a rapporté ce mercredi 13 novembre le New York Times.
Asif Rahman, en poste pour la CIA à l’étranger, a été arrêté ce mardi au Cambodge par le FBI, la police fédérale américaine, et doit comparaître ce jeudi devant un juge fédéral de l’île américaine de Guam, précise le quotidien, citant des documents judiciaires et des sources proches du dossier.Une habilitation "top secret"
Le 17 octobre dernier, deux documents particulièrement sensibles attribués à la National Geospatial Intelligence Agency (l’Agence Nationale de Renseignement Géospatial), une agence du ministère de la Défense des Etats-Unis, avaient ainsi été partagés sur un canal Telegram pro-Iran. Selon la BBC, le premier s’intitulait : "Israël : l’armée de l’air poursuit ses préparatifs en vue d’une attaque contre l’Iran et mène un deuxième exercice d’emploi de forces importantes", et décrivait l’utilisation de missiles balistiques et air-sol. Le second, "Israël : les forces de défense poursuivent les préparatifs de munitions clés et l’activité secrète de drones presque assurément en vue d’une frappe sur l’Iran", traitait de mouvements de drones israéliens.
"Le FBI enquête sur la présumée fuite de documents classés confidentiels et nous travaillons en coordination avec nos partenaires du ministère de la Défense et de la communauté du...
13/11 - En Suisse, les secrets de l’impressionnante réussite des écoles polytechniquesNe demandez pas aux savants de l’Ecole polytechnique fédérale de Zurich (ETHZ) de parler des classements universitaires, ils vous tourneraient le dos, agacés. Les chercheurs de cette cathédrale des sciences, bâtie il y a deux siècles au cœur de la capitale économique suisse, ont pour coutume de ne pas commenter les comparaisons internationales. Les mentionner aurait même, à les croire, quelque chose du blasphème.
La structure, aussi connue sous son ancien nom, "Polytechnikum", figure pourtant systématiquement en haut de ces tableaux, basés sur le nombre de publications ou d’étudiants internationaux. Elle se positionne souvent dans les 10 premières, juste derrière les grandes institutions anglo-saxonnes que sont les MIT, Harvard, Oxford, ou encore Stanford. Un succès fou pour un pays qui compte moins de 9 millions d’habitants.
Mais, ici, on ne s’en vante pas. L’histoire des lieux, dit-on, parle d’elle-même : les pères de la physique, de l’informatique ou de la chimie ont déambulé sous la nef de ce sanctuaire de la recherche, agencé comme une église et coiffé d’une coupole. Parmi les icônes qui y ont enseigné depuis son inauguration, en 1854, 21 ont décroché un prix Nobel, récompense scientifique suprême. Albert Einstein y a encore son casier, au fond d’un couloir.Albert Einstein y a encore son casier
C’est à ce palmarès, et seulement à lui, que les polytechniciens se réfèrent pour parler de leur succès. Il n’en est pas moins impressionnant : créée pour nourrir le tissu industriel helvétique et doter les...
13/11 - Donald Trump et sa nouvelle équipe : "Quiconque lui résistera sera limogé"A peine élu, mais déjà bien organisé. Contrairement à 2016, le futur président des Etats-Unis ne s’est pas trouvé dépourvu lors de l’annonce de son élection. Susie Wiles. Thomas Homan. Elise Stefanik. Mike Huckabee. Lee Zeldin. Tant de noms de fidèles républicains figuraient déjà sur sa liste, prêts à être nommés pour rejoindre son administration. Quelques jours seulement après l’élection de Donald Trump, les nominations commençaient ainsi à pleuvoir. Pour Nicole Bacharan, politologue et spécialiste des Etats-Unis, la galaxie Trump n’a pas de temps à perdre pour espérer répondre à ses promesses électorales… quitte à bafouer certaines lois. Gare, donc, à celui qui osera défier le chantre du MAGA (Make America Great Again).
Pourquoi ces annonces ont-elles été aussi rapides ?
Nicole Bacharan Parce que cette fois-ci, les républicains sont prêts. Cela fait longtemps que les équipes de Donald Trump et les fondations qui ont travaillé sur le fameux "Projet 2025" - qu’il a désavoué mais qu’il prévoit en réalité d’appliquer - ont préparé ces nominations. En 2016, ils ne pensaient jamais gagner donc ils étaient dans une parfaite improvisation. Là, tout est prêt. Tout est en ordre de bataille. Ils foncent. Ils veulent être efficaces et ne pas attendre la confirmation du Sénat. Donald Trump veut imposer sa volonté très vite pour ne pas être entravé. Il est volontairement en train de confondre entre avoir une majorité au Sénat et être à la fois l’exécutif et le législatif. Puisque même s’il possède la majorité au Sénat, certains profils...
13/11 - Pete Hegseth, le choix fracassant de Donald Trump : une star de Fox News pour purger le PentagoneAu début de son premier mandat, Donald Trump ne cachait pas sa fascination pour les généraux. Après sa victoire en 2016, il avait choisi comme secrétaire à la Défense, l’un des plus capés des Etats-Unis : le général Jim Mattis, issu du Corps des Marines, qui avait occupé plusieurs grands commandements au sein des forces armées américaines et dirigé diverses opérations en Irak et en Afghanistan.
Mais depuis, le président élu, qui va faire son grand "come-back" à la Maison-Blanche, en est revenu, des hauts gradés. Ceux-ci avaient la fâcheuse tendance d’être plus loyaux à la Constitution, sur laquelle ils prêtent serment en tant que soldat, qu’à sa personne. Il tient cependant encore à cette touche "kaki" pour le Pentagone. A la surprise générale, il a nommé un ancien capitaine pour occuper le poste stratégique de secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, 44 ans. "Sans aucun doute le candidat le moins qualifié pour le poste de secrétaire à la Défense de l’histoire américaine, s’est ému Paul Rieckhoff, fondateur de l’association des vétérans d’Irak et d’Afghanistan, qui l’a côtoyé. Et le plus ouvertement politique."
Pour les téléspectateurs de Fox News, chaîné d’information conservatrice acquise à la cause trumpiste, Pete Hegseth est une figure familière. Voilà plusieurs années qu’il y officie comme présentateur, en particulier dans la matinale du week-end, Fox & Friends. Tout au long de la campagne, il n’a pas eu de mots assez durs pour dénigrer la candidate démocrate Kamala Harris et son colistier Tim Walz, dont il mettait en...
13/11 - "Macron ne plaisantait pas..." : les extraits exclusifs des Mémoires de Boris JohnsonL’Union européenne, un "rêve freudien"
"J’en suis arrivé à penser que la quête de l’Union européenne était au fond un rêve freudien d’accomplissement du désir, une tentative permanente de redécouvrir l’enfance perdue de notre continent – la grande unité paisible de l’Empire romain, lorsque les biens, les personnes, les services et les capitaux circulaient librement sans nul doute, et qu’une citoyenneté unique liait les peuples du Portugal à l’Irak, du Danemark à l’Algérie.
Des années plus tard, j’ai écrit un livre sur les diverses tentatives de recréation de ce que j’ai appelé le "rêve de Rome". Je concluais que ce rêve peut certainement se réaliser, mais à la seule condition de disposer d’une autorité centrale toute-puissante. Le succès de Rome a reposé, entre autres facteurs, sur l’usage de la violence militaire systématique, sur une taxation commune, sur des langues communes et sur le culte de l’empereur.
L’Union européenne était de toute évidence très différente et bien moins féroce. Mais elle s’appliquait encore à créer une identité politique unique d’une façon, m’est-il apparu, qui n’était pas pour nous. Et cette opinion a en réalité été celle de tous les Premiers ministres britanniques qui ont succédé à Mme Thatcher. John Major s’est battu bec et ongles pour maintenir le pays en dehors de la zone euro, et il s’est montré très fier d’avoir évité au Royaume-Uni de participer au "chapitre social" des droits des travailleurs.
Nous avons toujours été des Européens réticents,...
13/11 - Guerre en Ukraine : cette forte baisse des dons pour l’armée qui pourrait compterUne baisse qui s’avère plus que symbolique. De nombreuses ONG ukrainiennes soutenant l’armée rapportent en cette fin d’année 2024 une diminution importante des donations qu’elles ont reçues de la part de la population. La fondation Serhiy Prytula, fondée par l’animateur de télévision et acteur éponyme, affirme ainsi que le niveau de donations a chuté de près de 20 % cette année par rapport à 2023. "Pour collecter le même montant de dons, nous devons travailler trois fois plus dur que les années précédentes", ajoute auprès de Bloomberg celui dont la popularité a pris des proportions très importantes depuis le début de l’invasion russe en Ukraine, notamment pour certaines levées de fonds spectaculaires.
Il en va de même pour l’ONG Come Back Alive, créée en 2014 après l’invasion du Donbass par la Russie et devenue l’une des plus importantes dans le pays, qui rapporte avoir enregistré une baisse de 15 % des dons reçus cette année. Pour certaines plus petites organisations, la situation est encore plus critique. L’ONG Reactive Post, qui fournit notamment du matériel aux unités d’artillerie ukrainiennes, rapporte une baisse de 40 % de ses donations. Et pour l’association Army SOS, qui collecte des fonds pour l’achat de logiciels de défense destinés aux unités militaires, on constate même une diminution par dix des contributions reçues. De quoi forcément affecter leurs capacités à soutenir les troupes dans la durée.Des contributions complémentaires
Bien sûr, l’argent levé par ces organisations n’est pas vital pour faire...
13/11 - Donald Trump candidat en 2028 ? Le président élu laisse planer le douteDonald Trump a évoqué, ce mercredi 13 novembre, l’hypothèse de se représenter à la Maison-Blanche, ce qui est interdit par la Constitution américaine, lors d’un discours devant des républicains à Washington.
"Je pense que je ne me représenterai pas, à moins que vous ne vous disiez 'il est bon, nous devons envisager autre chose'", a déclaré le président élu devant une foule qui a rigolé. Donald Trump avait exclu pendant sa campagne de se représenter en 2028 en cas de défaite le 5 novembre.
Selon l’article 1 du 22e amendement de la Constitution américaine, adopté en mars 1947, "nul ne pourra être élu à la présidence plus de deux fois".Trump, reçu par Biden, évoque une transition "fluide"
Le président élu, qui a déclaré ce mercredi que la transition avec Joe Biden serait "la plus fluide qui soit" au début d’une réunion à la Maison-Blanche avec le président sortant, a serré la main de son ennemi juré dans le Bureau ovale. "La politique c’est dur, et souvent ce n’est pas un monde très agréable. Mais c’est un monde agréable aujourd’hui et je suis reconnaissant", a dit le 45ème et bientôt 47e président américain.
Les deux hommes, assis auprès d'un feu de cheminée, ont fait de très courtes déclarations avant d'entamer leur réunion, à laquelle ont assisté leurs chefs de cabinet respectifs (Jeff Zients pour Joe Biden, Susie Wiles pour Donald Trump). "Nous ferons tout ce qui est possible pour être sûrs que vous ayez tout ce dont vous avez besoin", a dit Joe Biden, qui ces dernières années a très souvent qualifié Donald Trump de danger...
13/11 - John B. Judis : "Pour battre Donald Trump, les démocrates auraient eu intérêt à présenter un homme"En 2002, le journaliste John B. Judis et le politologue Ruy Teixeira postulaient dans un ouvrage intitulé The Emerging Democratic Majority que l’avenir des Etats-Unis appartenait aux démocrates. Six ans après, Barack Obama remportait la course à la Maison-Blanche, validant l’avènement que décrivaient les auteurs d’une coalition démographique croissante d’électeurs diplômés et issus des minorités. "On nous a pris pour des prophètes", se rappelle John B. Judis auprès de L’Express, amusé. Car ensuite, il y a eu le bulldozer Donald Trump qui, après une première victoire en 2016, vient de remporter pour la deuxième fois l’élection présidentielle américaine. Coup de chance ou suite logique ? Un début de réponse se situe dans le nouveau livre du duo paru en 2023 (classé par le Financial Times parmi les dix ouvrages à lire en amont du scrutin présidentiel), Where Have All the Democrats Gone?. Où les auteurs affirmaient cette fois que les démocrates "doivent se regarder dans le miroir et examiner dans quelle mesure leurs propres échecs ont contribué à l’essor des tendances les plus toxiques à droite". "Cette élection est la preuve que cette introspection n’a pas eu lieu, analyse le journaliste John B. Judis. Les démocrates ne se sont pas redéfinis de façon à être identifiés comme un parti proche du peuple."
Pour L’Express, ce fin observateur de la vie politique américaine, rédacteur en chef à Talking Points Memo (un site d’information indépendant orienté à gauche) revient en profondeur sur les raisons de l’échec de Kamala...
13/11 - Tensions France-Azerbaïdjan : Agnès Pannier-Runacher ne se rendra pas à la COP29La France opte pour la politique de la chaise vide. La ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher a annoncé, ce mercredi 13 novembre, qu’elle ne se rendrait pas à la COP29 à Bakou après les attaques "inacceptables" du président azerbaïdjanais Ilham Aliev "contre la France et l’Europe".
"Les attaques directes contre notre pays, ses institutions et ses territoires sont injustifiables", a dénoncé la ministre devant le Sénat lors de la séance de questions au gouvernement, accusant l’Azerbaïdjan d’instrumentaliser "la lutte contre le dérèglement climatique pour un agenda personnel indigne". "Je ne me rendrai pas à Bakou la semaine prochaine", a annoncé Agnès Pannier-Runacher.
COP 29 : « Les propos tenus par le président Aliyev à l’occasion de l’ouverture de la COP 29 à Bakou contre la France et l’Europe sont inacceptables (...), je ne me rendrai pas à Bakou la semaine prochaine », annonce @AgnesRunacher. #QAG pic.twitter.com/6FcyeVgwSy— Public Sénat (@publicsenat) November 13, 2024
Dans un discours à la COP29 à Bakou, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a réitéré mercredi ses attaques contre la France, citant l’histoire coloniale du pays et parlant de "crimes" du "régime du président (Emmanuel) Macron" dans ses territoires d’outre-mer, dont la Nouvelle-Calédonie.
Ces attaques constituent de plus une "violation flagrante du code de conduite" de la convention cadre des Nations unies sur le changement climatique, a affirmé Agnès Pannier-Runacher, dans une lourde charge contre le dirigeant...
13/11 - Agriculteurs : pourquoi la colère couve à nouveau dans les campagnesLa colère du monde agricole est-elle en train de repartir de plus belle ? C’est en tout cas la menace que laisse de plus en plus planer les organisations syndicales, près d’un an après le mouvement qui avait secoué toute l’Europe. La FNSEA et les Jeunes agriculteurs (JA), qui constituent l’alliance syndicale majoritaire en France, ont lancé ce mercredi 13 novembre un appel à une mobilisation nationale des agriculteurs "à partir de lundi", et afin d'"attirer l’attention des pouvoirs publics" sur leurs revendications. Celle-ci devrait durer "jusque mi-décembre", a complété le patron de la FNSEA Arnaud Rousseau plus tard dans la journée.
La cause de cette colère se trouve, une fois n’est pas coutume, du côté de Bruxelles. Et plus précisément à propos de l’accord de libre-échange du Mercosur entre l’Amérique latine et l’UE, que la Commission européenne semble déterminée à faire signer d’ici la fin de l’année après plus de vingt ans de négociations infructueuses. Un traité que les organisations agricoles rejettent à l’unisson. "On sera dans tous les départements à partir de lundi pour quelques jours, pour faire entendre, au moment du G20 au Brésil, la voix de la France", a affirmé Arnaud Rousseau au micro de France Inter ce mercredi matin. "Cette mobilisation est là pour exprimer la colère des agriculteurs", a abondé Pierrick Horel, à la tête des JA.La France mise en minorité à Bruxelles ?
Cet accord prévoit de réduire massivement les droits de douane entre les pays latino-américains du Mercosur (Brésil, Argentine,...
13/11 - "Les marxistes, les maniaques et les fous" : comment Trump compte s’attaquer à l’EducationDans une vidéo de campagne intitulée "Protéger nos étudiants de la gauche radicale, et des maniaques marxistes qui ont infecté les institutions éducatives", repartagée récemment par Elon Musk, qu’il a nommé ministre de l'"efficacité gouvernementale", Donald Trump, récemment réélu président des Etats-Unis, exprime tout son mécontentement vis-à-vis de la politique éducative américaine. Il vise notamment les universités qui "endoctrineraient" les élèves, et en particulier son souhait de supprimer le département de l’Education des Etats-Unis (le ministère de l’Education américain).
pic.twitter.com/d6BiayAjwy— Elon Musk (@elonmusk) November 11, 2024
"Je le dis tout le temps, je meurs d’envie de revenir juste pour le faire. Nous finirons par éliminer le ministère fédéral de l’Education", a-t-il encore récemment déclaré lors d’un meeting de campagne en septembre."Gauche radicale" et "marxistes" : que reproche Trump à l’Education ?
"Depuis de nombreuses années, les frais de scolarité dans les collèges et les universités ont explosé, et je veux dire absolument explosé, alors que les universitaires sont obsédés par l’endoctrinement de la jeunesse américaine. Le temps est venu de reprendre à la gauche radicale nos grandes institutions éducatives d’antan, et nous y parviendrons", plaidait l’an dernier Donald Trump dans une vidéo de campagne. "Lorsque je retournerai à la Maison-Blanche, je licencierai les organismes d’accréditation de la gauche radicale qui ont permis à nos universités d’être dominées par des maniaques, des marxistes...
13/11 - Un traitement français contre la myopathie de Duchenne ? Les coulisses d’une folle aventure scientifiqueL’espoir, contre la myopathie de Duchenne, a désormais un prénom, Sacha. Petite bouille ronde, cheveux ondulés, gigantesque sourire quand le petit Alsacien accepte de venir s’asseoir à côté de sa maman, devant l’écran à travers lequel nous discutons depuis déjà une heure. Hélène a évoqué la découverte de la maladie de Sacha, par hasard, quand il avait seulement deux ans, sa dégradation dans les années qui ont suivi, les chutes, ses difficultés pour monter des marches, sa faiblesse musculaire, les balades impossibles, la conviction que le seul espoir de le sauver serait une thérapie génique alors que celle-ci n’était encore que de la "science-fiction", le combat pour que Sacha soit inclus dans le premier essai clinique ouvert en France, et son bonheur indescriptible quand le petit garçon, 6 ans à l’époque, a reçu l’injection, le 7 décembre 2022. La suite, c’est Sacha qui la raconte. Avec son "sérum de super soldat, comme dans Captain America", maintenant, il fait tout ce qu’il aime : "Jouer au foot avec Papa, faire du vélo, des grandes promenades à pied. Tout ça, c’est plus facile maintenant". Les petites bêtises aussi, grimper les escaliers en courant, sauter sur le canapé, qui font tellement plaisir à ses parents.
Sacha est le tout premier enfant à avoir reçu une dose thérapeutique d’un produit développé par Généthon, le laboratoire financé par l’Association française contre les myopathies (AFM) grâce aux dons du Téléthon, dont la 38e édition se tiendra les 29 et 30 novembre. Deux ans après l’injection, sa...
13/11 - Un "super défi" : le ministre de la Fonction publique critiqué après ses félicitations à Elon MuskLe ministre de la Fonction publique, Guillaume Kasbarian, a félicité mercredi 13 novembre sur la plateforme X l’homme le plus riche de la planète, Elon Musk, après sa nomination par Donald Trump à la tête d’un ministère de l'"efficacité gouvernementale" pour "démanteler la bureaucratie gouvernementale". Le richissime patron de Tesla, Space X et X, soutien inconditionnel de Trump pendant la campagne, a été désigné par le président élu des Etats-Unis à la tête de ce ministère nouvellement créé pour "démanteler la bureaucratie gouvernementale, sabrer les régulations excessives, couper dans les dépenses inutiles, et restructurer les agences fédérales", a déclaré le président élu dans un communiqué.
Sur X, Guillaume Kasbarian a commenté, en anglais : "Félicitations pour avoir accepté ce super défi @elonmusk ! J’ai hâte de partager avec vous les meilleures pratiques pour lutter contre l’excès de bureaucratie, réduire la paperasse, et repenser les organisations publiques pour améliorer l’efficacité des agents publics".
Congratulations on accepting this great challenge @elonmusk ! I look forward to sharing best practices for dealing with excess bureaucracy, cutting red tape and rethinking public organisations to benefit the efficiency of public employees. https://t.co/CgHsNSxqRj— Guillaume Kasbarian (@guillaumekasba) November 13, 2024"Le Elon Musk français sans l’électricité"
Elon Musk occupera la tête de ce ministère conjointement avec l’homme d’affaires républicain Vivek Ramaswamy. L’entrepreneur de 53 ans s’est jeté à...
13/11 - Notre-Dame : ce qui est prévu pour la réouverture de la cathédraleEmmanuel Macron prononcera un discours sur le parvis de Notre-Dame le 7 décembre, juste avant d’assister dans la cathédrale à la cérémonie liturgique de réouverture, puis sera présent le 8 décembre pour la première messe en public depuis l’incendie de 2019, a annoncé ce mercredi 13 novembre l’Elysée.
Le 29 novembre, le chef de l’Etat fera auparavant une ultime visite du chantier de restauration, mené à bien comme promis en cinq ans, et prononcera un discours, cette fois à l’intérieur de la cathédrale parisienne, pour remercier notamment tous ceux qui y ont contribué, a ajouté la présidence. Il s’agira de sa septième visite de chantier, la dernière remontant au 8 décembre 2023. Il doit se rendre dans la charpente et "déambulera dans la cathédrale rebâtie dont la splendeur sera dévoilée dans son intégralité à cette occasion", offrant "une image inédite […] inconnue jusqu’à présent, de mémoire d’homme", a dit à la presse un conseiller présidentiel.
L’entourage d’Emmanuel Macron a estimé que l’exploit d’une reconstruction en cinq ans était "un succès français pour lequel tous les Français sont appelés à se réjouir", "dans la continuité de la réussite qu’ont été les Jeux olympiques", allant à l’encontre des discours "sur le déclin français".Séparation de l’Eglise et de l’Etat
L’archevêque de Paris Laurent Ulrich avait dit fin octobre à l’AFP que le chef de l’Etat prendrait la parole "dans la cathédrale" lors de la cérémonie du 7 décembre, à l’issue de laquelle, vers 21 heures, Notre-Dame sera considérée rouverte. Mais l’Elysée a assuré...
13/11 - Tensions France-Azerbaïdjan : la charge d’Ilham Aliev contre le "régime Macron" en Outre-merLe président azerbaïdjanais Ilham Aliev a réitéré mercredi 13 novembre ses attaques contre la France, dénonçant l’histoire coloniale du pays et les "crimes" du "régime du président Macron" dans ses territoires d’outre-mer, dont la Nouvelle-Calédonie, lors d’un discours à la COP29. "Les leçons des crimes de la France dans ces prétendus territoires d’outre-mer ne seraient pas complètes sans mentionner les récentes violations des droits humains par le régime", a déclaré Ilham Aliev, qui s’exprimait devant des représentants d’Etats insulaires à la conférence de l'ONU sur le changement climatique, présidée cette année par son pays. "Le régime du président Macron a tué 13 personnes et blessé 169 personnes […] pendant les légitimes protestations du peuple kanak en Nouvelle-Calédonie", a-t-il dit, très applaudi au terme de son discours par une partie des représentants des îles.
L’Azerbaïdjan, dont les relations avec la France sont très tendues en raison du soutien français à son ennemi historique arménien, a été accusé par Paris d’ingérence pendant les récentes émeutes en Nouvelle-Calédonie, des allégations rejetées par Bakou. "Après tout ça, la France n’a pas été dénoncée, ni par la Commission européenne, ni par le Parlement européen", a tonné le président de l’Azerbaïdjan."Férule coloniale"
Avant la COP, des ONG et des pays ont critiqué la tenue de la conférence en Azerbaïdjan, dénonçant sa répression de l’opposition et les atteintes aux droits humains. Emmanuel Macron n’est pas venu à Bakou pour cette COP.
Ilham Aliev a aussi attaqué le...
13/11 - Notes de frais : l’article qui pourrait vous faire regretter d’avoir invité votre équipe à déjeunerUn épluchage frénétique de dizaines de factures, tickets, ou papiers jaunis et chiffonnés, qui commencent à s’effacer : mais où est donc caché ce bout de papier qui confirme la note payée il y a trois mois ? Les plus distraits et désorganisés fonctionnent ainsi, se promettant de devenir de meilleurs élèves – un jour - pour la compta : ranger méticuleusement ses facturettes en les agrafant proprement. Ils étaient 89 % des cadres français à réaliser des notes de frais avant la crise sanitaire, 80 % en 2022 (Ifop/Mooncard). Si moins d’un tiers des cadres concernés ont peur de ne pas être remboursés, 60 % évoquent leur crainte de perdre les justificatifs. C’est surtout le cas des femmes (63 % contre 59 % les hommes), des moins de 35 ans (69 %, soit 13 points de plus que leurs aînés), des Franciliens (64 %, soit 6 points de plus que les habitants de province) et des foyers avec enfants (65 %, contre 55 % pour les salariés sans enfant).
Derrière ce processus délirant pour les phobiques administratifs se cache un système qui lie le salarié à son entreprise sous le contrôle de l’Urssaf : "les notes de frais sont des documents soumis par un salarié à son employeur pour justifier des dépenses engagées dans le cadre de ses fonctions et en obtenir le remboursement", décrit Alexandra Dabrowiecki, avocate au cabinet Voltaire. Mais quelle est la moyenne de ces avances, constituent-elles une rémunération et le manager peut-il se faire rembourser en frais professionnels le déjeuner qu’il a offert à son équipe à la brasserie en...
13/11 - Des soldats nord-coréens combattent en Russie : les Etats-Unis promettent une "réponse ferme"Corroborant les accusations de Kiev, les Etats-Unis ont confirmé mardi que des troupes nord-coréennes étaient "engagées dans des opérations de combat" aux côtés des soldats russes dans la région russe de Koursk, dont une petite partie est occupée par les forces ukrainiennes. Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, dont les jours sont comptés à la tête de la diplomatie américaine, a rencontré ce mercredi 13 novembre à Bruxelles les responsables de l’Otan et de l’Union européenne afin d’accélérer l’aide à l’Ukraine, potentiellement menacée par le retour de Donald Trump au pouvoir.
Les infos à retenir :
⇒ Des troupes nord-coréennes sont engagées dans des opérations de combat sur le front
⇒ A Bruxelles, Antony Blinken a promis une "réponse ferme" à cette implication dans le conflit
⇒ La Russie intensifie ses attaques aériennes sur KievWashington promet une réponse "ferme" à l’engagement nord-coréen dans la guerre en Ukraine
Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a promis ce mercredi à Bruxelles une réponse "ferme" à l’engagement nord-coréen aux côtés de la Russie dans la guerre en Ukraine. "Les forces nord-coréennes engagées dans la bataille et, maintenant, littéralement dans les combats : ce nouvel élément exige une réponse ferme et elle le sera", a-t-il déclaré devant la presse, aux côtés du secrétaire général de l’Otan Mark Rutte.
Les Etats-Unis ont confirmé que des troupes nord-coréennes étaient engagées dans des opérations de combat dans la région russe de Koursk, dont une petite partie est occupée par les...
13/11 - L’armée israélienne annonce la mort de six soldats, tués dans le sud du LibanDes raids aériens ont visé ce mercredi 13 novembre, pour la troisième fois en 24 heures, la banlieue sud de Beyrouth, alors qu'une frappe séparée contre une localité densément peuplée au sud de la capitale a fait huit morts, selon le ministère libanais de la Santé. Ces frappes israéliennes sont intervenues après un appel de l'armée israélienne sur le réseau social X à évacuer plusieurs zones de cette banlieue. La banlieue sud avait déjà été visée par des frappes dans la nuit ainsi que mardi.
Les infos à retenir :
⇒ Gaza : le Djihad islamique publie une nouvelle vidéo d'un otage israélien
⇒ Israël : le ministre de la Défense promet de ne "pas lever le pied" contre le Hezbollah
⇒ Antony Blinken appelle Israël à des "pauses" humanitaires "prolongées" à Gaza
19h50L'armée israélienne annonce la mort de six soldats, tués dans le sud du Liban
L'armée israélienne a annoncé ce mercredi la mort de six soldats, tués dans le sud du Liban, ce qui porte à 47 le nombre de ses militaires tombés dans les combats avec le Hezbollah depuis le début de son offensive au sol en territoire libanais le 30 septembre. L'armée a publié les noms de cinq des soldats tués, celui du sixième étant encore soumis à autorisation, selon un communiqué militaire. Il s'agit du nombre de morts le plus élevé pour l'armée israélienne dans un même incident au Liban depuis le 30 septembre.
19h00Israël exige de "conserver la capacité à frapper" le Liban "à tout moment"
Israël exige de "conserver la capacité à frapper" le Liban "à tout moment" dans le cadre d'un...
13/11 - L’économie russe en surchauffe : jusqu’à quand peut tenir la machine folle lancée par Vladimir Poutine ?La scène se déroule à Ekaterinbourg, quatrième plus grande ville de Russie. Filmés par une caméra de surveillance, deux individus masqués font irruption dans un magasin pour y dérober… du beurre. Un butin précieux, quand on sait que son prix a bondi de plus de 25 % en un an. Pour une partie de la population russe, acheter des produits de première nécessité devient de plus en plus compliqué. Même la gouverneure de la Banque de Russie, Elvira Nabiullina, l’a reconnu : l’inflation, a-t-elle déclaré le 25 octobre, devrait atteindre 8 à 8,5 % en fin d’année, soit "deux fois plus que l’objectif". Pis, elle ne voit "aucun signe de ralentissement". La raison ? L’économie de guerre mise en place par Vladimir Poutine pour écraser l’Ukraine. Alors que 40 % du budget national est consacré à la défense et à la sécurité, le président russe va encore augmenter d’un quart les dépenses militaires en 2025, soit 129 milliards d’euros.
Cette frénésie guerrière a des conséquences. La main-d’œuvre se raréfiant, les salaires bondissent, comme les coûts de production. Résultat, la demande "en surchauffe" augmente plus vite que l’offre, d’où la hausse des prix, constate la gouverneure russe. Une configuration sociale dangereuse, d’autant que les dépenses sociales devraient baisser drastiquement en 2025. Pour une grande partie de la population russe, qui peine à boucler les fins de mois, la situation pourrait se tendre. Rappelons qu'un Russe sur trois n'a aucune épargne, selon une enquête récente de l'institut Levada.Machine folle
D’où cette...
13/11 - Assurance-vie ou PER : le "match" des placements qu’il faut privilégier avant la retraiteDeux produits semblables, mais différents. Le match commence ainsi : plan d’épargne retraite (PER) et assurance-vie sont aux mains des mêmes sociétés - les assureurs -, à l’exception des rares PER adossés à un compte-titres. Voilà pourquoi tout PER est un contrat d’assurance-vie. De quoi s’y perdre ? Levons la confusion. Malgré des emballages juridiques similaires, ces deux placements se différencient.
Une fois le contrat ouvert, les fonctionnements des deux enveloppes semblent similaires. On y réalise des versements libres, éventuellement récurrents et automatiques, en respectant les montants minimaux fixés par la compagnie. Mais il existe une nuance de taille : si vos économies sont récupérables à tout moment avec l’assurance-vie, il faudra attendre d’avoir pris votre retraite avec le PER. D’où son qualificatif de "placement tunnel", malgré quelques cas de déblocage anticipé (accidents de la vie, financement de la résidence principale, etc.). Avec sa liquidité permanente, l’assurance-vie reste donc prioritaire sur le PER pour se constituer un matelas financier. Et, s’il vous protège contre la tentation de vider votre épargne retraite avant l’heure, le blocage des fonds inhérents au PER est très contraignant. Une fois à la retraite, ce verrou saute, et les deux produits financiers font alors quasiment jeu égal. Dernier élément notable : l’âge de souscription, plus encadré dans le PER, car réservé aux personnes majeures et avec une souscription limitée à 70, voire 80 ans au mieux, selon les assureurs....
13/11 - Le taux de chômage en France a légèrement augmenté au troisième trimestreLe taux de chômage en France est très légèrement remonté au troisième trimestre 2024, pour atteindre 7,4% de la population active, soit 2,3 millions de personnes, a annoncé mercredi l'Insee. Ce taux, calculé au sens du Bureau international du Travail et harmonisé au niveau européen, était au même niveau un an auparavant et de 7,3% au deuxième trimestre, a précisé l'Institut national de la statistique.
Cet été, ce sont ainsi 35 000 personnes supplémentaires qui ont été frappées par le chômage, une très faible évolution qui fait dire à l'institut que le taux de chômage est "quasi stable".Forte hausse chez les jeunes
Le point bas de la courbe du chômage depuis 1982 avait été atteint fin 2022 début 2023 avec un taux de 7,1%, et le taux du troisième trimestre 2024 reste 3,1 points en-dessous de son pic de mi-2015. Mais il augmente fortement chez les jeunes de 15 à 24 ans, de 1,8 point sur un trimestre pour atteindre 19,7%, tandis qu'il diminue de 0,3 point chez les 50 ans et plus et de 0,1 point chez les 25 - 49 ans.
Le taux de chômage est en progression chez les hommes, gagnant 0,3 point à 7,6% sur un trimestre, tandis qu'il diminue de 0,2 point à 7,2% chez les femmes. Le taux d'emploi des 50-64 ans, que le gouvernement veut voir monter avec la réforme des retraites, atteint son plus haut niveau depuis que l'Insee a commencé à le mesurer en 1975, à 68,8%.
Enfin, le halo autour du chômage, constitué par les personnes qui n'ont pas d'emploi parce qu'elles n'en recherchent pas ou ne sont pas disponibles, diminue...
13/11 - Etats-Unis : Donald Trump confie un ministère et une mission à Elon MuskDonald Trump, en pleine nomination de son équipe gouvernementale, a confirmé mardi 12 novembre sa promesse de campagne en annonçant nommer l'homme le plus riche de la planète, patron de Tesla et X, Elon Musk, à la tête d'un ministère nouvellement créé de l'"efficacité gouvernementale", conjointement avec l'homme d'affaires républicain Vivek Ramaswamy. Et il prévient : ces deux alliés vont "envoyer des ondes de choc dans le système".Quel sera le but de ce ministère ?
"Ensemble, ces deux Américains formidables traceront un chemin pour mon administration afin de démanteler la bureaucratie gouvernementale, sabrer les réglementations excessives, couper dans les dépenses inutiles et restructurer les agences fédérales", a déclaré Donald Trump dans un communiqué. Il l'a même comparé au "Projet Manhattan de notre temps", du nom du programme de recherche et développement américain pendant la Seconde Guerre mondiale pour créer la bombe atomique.
pic.twitter.com/Vnk4MCAofY— Elon Musk (@elonmusk) November 13, 2024
Si les trois richissimes hommes d'affaires s'entendent durablement, ils pourraient procéder à 2 000 milliards de dollars de coupes claires dans un budget du gouvernement fédéral de 6 500 à 7 000 milliards. "J'ai hâte qu'Elon et Vivek fassent des changements dans la bureaucratie fédérale, avec une vision en matière d'efficacité et, en même temps, pour améliorer la vie des tous les Américains", a vanté Donald Trump.
"Il est important que nous apurions le gâchis et la fraude de masse dans les dépenses...
13/11 - Retraite : débloquer un PER pour se loger, une bonne idée ?Les sommes placées sur un plan d’épargne retraite (PER) sont bloquées jusqu’à la cessation d’activité. Il ne faut donc y placer que l’argent dont on est certain de ne pas avoir besoin. La réglementation autorise cependant le déblocage exceptionnel du plan en cas d’accident de la vie ou d’achat de la résidence principale.
Mais attention : cette faculté ne concerne que les versements volontaires et les sommes issues de l’épargne salariale. "L’achat de la résidence principale ne constitue pas un motif de déblocage autorisé pour les versements réalisés sur le compartiment obligatoire du PER", précise Maxime Chipoy, président de MoneyVox. Et de toute manière, "c’est une souplesse à laquelle il vaut mieux éviter d’avoir recours", tranche Gilles Belloir, le directeur général de Placement-direct.fr.
Les conséquences fiscales de l’opération sont en effet clairement défavorables. Si l’épargnant a bénéficié de l’avantage fiscal à l’entrée du PER sur ses versements volontaires, les sommes débloquées pour acheter son logement, elles, sont soumises au barème de l’impôt sur le revenu pour la part correspondant aux versements, et au prélèvement forfaitaire unique de 30 % pour la part correspondant aux plus-values.Le PER est une enveloppe de long terme
L’avantage fiscal initial est donc réduit à néant. Un contribuable dans la tranche marginale à 30 % ayant investi 10 000 euros sur son PER a bénéficié d’une économie d’impôt sur le revenu de 3 000 euros (30 % de 10 000 euros) ? S’il liquide son contrat pour acquérir une maison ou un...
13/11 - "No other land" : ayez le courage de regarder ce film, par Christophe DonnerNo other land est entièrement tourné à Masafer Yatta, une sorte de canton situé dans le district de Hébron, en Cisjordanie, qui compte une vingtaine de villages, répartis sur environ 3 000 kilomètres carrés où vivent 2 500 Palestiniens, agriculteurs ou éleveurs de moutons, pour la plupart. Les autres sont artisans, commerçants, instituteurs, médecins. Il y a des femmes sans autre profession que de s’occuper des enfants et de leurs hommes, comme dans le temps. Il y a aussi un pompiste, c’est le père de Basel Adra qui, avec Hamdan Ballal, filme depuis dix ans tout ce qui se passe à Masafer Yatta.
Ils sont devenus les journalistes de leur bled. Je ne connais pas exactement l’âge de Basel et de Hamdan, mais ils n’ont pas beaucoup plus de 25 ans. Ils ont longtemps envoyé leurs articles et leurs images sur le Net, jusqu’à ce qu’un beau jour, en 2019, deux Israéliens, Yuval Abraham et Rachel Szor, eux aussi journalistes, découvrent ces articles et ces images et décident de se rendre à Masafer Yatta pour rencontrer Basel et Hamdan et voir par eux-mêmes ce qui se passe. C’est courageux, même si pour les Israéliens, c’est plus facile, car ils ont une voiture avec une plaque d’immatriculation jaune qui leur permet de circuler librement partout, tandis que les Palestiniens ont des plaques vertes, ce qui leur interdit de sortir de la Cisjordanie. Vert, jaune… ce choix des couleurs, je ne le trouve pas de très bon goût de la part des autorités ; à Neuengamme [NDLR : camp de concentration en Allemagne], mon grand-père...
13/11 - Trafic de drogue à Nice : "Le point de deal près de chez moi générait entre 15 000 et 20 000 euros par jour"Au printemps 2023, Siam Spencer, journaliste indépendante, emménage à Nice pour une opportunité professionnelle. Face aux prix élevés des loyers en centre-ville, la jeune femme décide de louer un appartement en colocation dans le quartier des Moulins, connu pour héberger "La Laverie", l’un des plus gros points de deal des Alpes-Maritimes. La réputation du lieu, considéré comme un "quartier sensible", ne l’impressionne pas. Pendant plusieurs mois, la journaliste assiste, en direct, au fonctionnement du point de deal situé à quelques mètres de chez elle. En allant faire ses courses, elle passe devant ces "petites mains" du réseau, parfois âgées de 12, 13 ou 14 ans, qui guettent la police ou servent des clients "de tous âges et de toutes catégories socioprofessionnelles".
Depuis son appartement, elle observe le jeu "du chat et de la souris" entre les forces de l’ordre et les trafiquants, la lassitude des habitants, l’insalubrité du quartier, la violence du quotidien. Puis décide d’écrire un livre, qui paraît ce 14 novembre aux éditions Robert Laffont. Dans La Laverie, Siam Spencer décrit ainsi ses réveils au son des rafales de kalachnikov, le deal devenu banal, l’abandon des politiques publiques, le piège du recrutement par les trafiquants et l’influence, omniprésente et exponentielle, "du réseau". Entretien.
L’Express : Dès le premier chapitre de votre livre, vous évoquez le quotidien teinté de violence que vous avez observé aux Moulins, en décrivant notamment les rafales qui vous réveillent dès votre...
13/11 - En Suède, la réforme des retraites que la France pourrait appliquerToute la semaine, La Loupe passe en revue toutes les réformes réussies chez nos voisins, dont la France pourrait s’inspirer. Dans ce deuxième épisode, Béatrice Mathieu, grand reporter spécialiste des questions d’économie, décrypte le système de retraite de la Suède.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture), Solène Alifat (montage) Jules Krot (réalisation)
Crédits : France Info, Huffpost, INA
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : On le sait, s’il y a bien un sujet inflammable en France, sur lequel faire des réformes n’est jamais sans conséquences, ce sont les retraites. Après la mise en place de ce système, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, jusqu’aux années 80, les acquis se multiplient : instauration d’un revenu minimum, abaissement de l’âge de départ à 60 ans pour de nombreuses catégories, généralisation de la retraite complémentaire.
Mais en 1991, le gouvernement de Michel Rocard publie son "Livre Blanc", pour assurer l’avenir du système de retraite. A partir de là, les réformes controversées vont se multiplier. En 1993, la durée de cotisation s’allonge. En 1995, Alain Juppé tente de s’attaquer aux régimes spéciaux, mais c’est un tollé : le pays est paralysé par des grèves...
13/11 - Iran : les méthodes glaçantes du régime pour faire passer les opposants pour des "fous"Grimer le courage en folie. Pour s’être déshabillée au milieu du campus de l’université Azad de Téhéran, le 2 novembre, après avoir été harcelée sur sa tenue, Ahou Daryaei, une étudiante en littérature française et mère de deux enfants, a été transférée dans un "centre de soins spécialisés", selon un communiqué de l’ambassade iranienne à Paris. Les images de cette femme de trente ans, défiant le régime en sous-vêtements, pieds nus, ses longs cheveux sombres dégringolant dans son dos ont fait le tour du monde. Deux ans après la mort de la jeune kurde iranienne Mahsa Amini, tuée en détention pour un voile mal porté, elle est devenue l’un des nouveaux visages du mouvement "Femme, Vie, Liberté". Mais pour le régime islamique et ses relais, son geste s’expliquerait par une "fragilité psychologique".
Avant elle, il y a eu l’actrice Afsaneh Bayegan, condamnée à deux ans de prison avec sursis en juillet 2023 et forcée de se rendre dans un "centre psychologique" une fois par semaine pour "traiter son trouble mental de la personnalité antifamiliale". Elle s’était montrée en public sans se couvrir la tête. La comédienne Azadeh Samadi, quant à elle, s’est vue attribuer par les juges un "trouble de la personnalité antisociale", contrainte de suivre une "thérapie". Elle avait arboré un chapeau plutôt qu’un voile lors d’un enterrement. Malgré les appels de professionnels de la santé internationaux dénonçant l’instrumentalisation faite par le régime du champ de la psychiatrie, il y en a eu d’autres. Roya Zakeri, Azam Jangravi… Des...
12/11 - Paul Audi : "La cause palestinienne, longtemps laïque, est aujourd’hui engloutie par l’islamisme"Né au Liban en 1963, Paul Audi est arrivé en France en 1975 pour fuir la guerre civile. Dans Tenir Tête, récompensé la semaine dernière par le prix Femina essai, le philosophe s’alarme de la recrudescence de la judéophobie suite au 7 octobre 2023. Pour évoquer ce sujet brûlant, l’auteur passe par le roman épistolaire, avec des échanges de lettres entre deux amis, l’un juif, l’autre non, qui n’auraient jamais imaginé une telle remontée de l’antisémitisme partout dans le monde.
Dans un entretien accordé à L’Express, Paul Audi analyse les racines de l’antijudaïsme. Reprenant la thèse du psychanalyste Daniel Sibony, il estime que l’antériorité du judaïsme sur les deux autres monothéismes - christianisme et islam - est l’une des causes d’une "haine ancestrale" ciblant les juifs. Pour lui, cette dimension religieuse continue à alimenter le conflit au Proche-Orient ("Si le conflit avait été purement politique, il aurait été résolu. S’il n’était que territorial, il serait également résolu"). D’autant que la cause palestinienne, longtemps laïque et nationaliste, serait "aujourd’hui engloutie par l’islamisme, qui n’a jamais voulu d’une solution à deux Etats".
L’Express : Pourquoi avoir voulu écrire ce livre s’inquiétant de la recrudescence de l’antisémitisme à la suite du 7 Octobre, alors que vous êtes franco-libanais et que vous n’êtes pas juif ?
Paul Audi : J’ai beau être né au Moyen-Orient et y séjourner de temps en temps, je reste un philosophe français horrifié par la montée exponentielle de ce fléau. L’augmentation de 300 %...
12/11 - Guerre en Ukraine : l’inquiétude de Kiev face à un assaut russe sur le front sudVers la (ré) ouverture d’un nouveau front en Ukraine ? La Russie a renforcé son contingent militaire et intensifié ses bombardements en prévision d’un assaut dans le sud du pays, où les positions sont restées globalement inchangées ces derniers mois, a assuré ce mardi 12 novembre un porte-parole militaire ukrainien.
Une offensive russe dans la région méridionale de Zaporijia constituerait un défi pour l’armée ukrainienne, déjà à la peine sur le front de l’est et qui est toujours engagée dans une incursion dans la région russe de Koursk, à la frontière nord. "Les Russes se préparent depuis un certain temps, depuis plusieurs semaines, à mener des opérations d’assaut dans plusieurs directions, en particulier dans la direction de Zaporijia", a déclaré à l’AFP Vladyslav Volochyne, porte-parole de l’armée ukrainienne dans le secteur sud.
Il a précisé que l’armée russe renforçait ses effectifs notamment dans les secteurs de Vremivka, Gouliaïpolé et Robotyné. "Chaque jour, elle y effectue des reconnaissances aériennes et techniques, et se réapprovisionne en munitions. Depuis plusieurs semaines, l’ennemi se prépare à utiliser des véhicules blindés", a-t-il poursuivi. Vladyslav Volochyne a refusé de donner le nombre de soldats russes rassemblés dans ce secteur du front, mais selon lui, des petits groupes lancent déjà plusieurs attaques chaque jour.Un assaut "d’un jour à l’autre" ?
Auprès de l’agence de presse Reuters, ce même porte-parole de l’armée ukrainienne a affirmé que le nombre de frappes aériennes avait grimpé d’environ...
12/11 - "La souveraineté énergétique est plus cruciale que jamais pour l’Europe" : l’alerte de la patronne d’EngieL’énergie restera à n’en pas douter la priorité de la nouvelle Commission européenne. Le Vieux Continent voit sa compétitivité vaciller et subit encore les effets collatéraux de la guerre en Ukraine. Dans ce tableau peu réjouissant, il est encore possible de réussir la transition énergétique, assure pourtant Catherine MacGregor, directrice générale d’Engie. Certes, le chemin est semé d’embûches et la future administration Trump ajoute une dose d’incertitude. Mais l’Europe a les moyens de développer son indépendance, grâce notamment au stockage de l’électricité et aux énergies renouvelables, assure celle qui tient la barre, depuis 2021, du géant énergéticien français. Entretien.
L'Express : L’Union européenne renouvelle sa Commission. Au même moment, les Etats-Unis héritent d’un président moins coopératif. Dans ce monde changeant, l’Europe saura-t-elle tirer son épingle du jeu tout en réussissant sa transition énergétique ?
Catherine MacGregor : L’Europe est face à ses responsabilités ! Sa souveraineté énergétique est un enjeu plus crucial que jamais. On l’avait un peu oublié ces dix-huit derniers mois. Le gaz russe a été remplacé par du GNL en provenance d’autres pays, mais nous devons être attentifs à ne pas créer de nouvelles dépendances. Accélérer la transition énergétique vers une énergie renouvelable, produite en France et en Europe, permettra d’éviter ce piège.
En matière d’environnement, l’Europe n’a pas forcément besoin de se fixer des objectifs plus sévères ou plus contraignants : nous avons déjà une feuille de route...
12/11 - Friedrich Merz, futur chancelier en Allemagne ? Pourquoi ce n’est pas une bonne nouvelle pour la FranceSoyons honnêtes : rares sont ceux qui, en France, regretteront la coalition d’Olaf Scholz, dont les derniers jours semblent comptés. A commencer par Emmanuel Macron, dont la relation "professionnelle" avec le Chancelier allemand n’a jamais pu masquer leurs nombreux désaccords - qu’il s’agisse de sécurité, de plan d’investissement européen ou, encore, de nucléaire.
Largement favori, le conservateur Friedrich Merz (CDU) pourrait, à la suite des élections anticipées, qui auront lieu le 23 février 2025, diriger une coalition avec les sociaux-démocrates - c’est en tout cas l’un des scénarios les plus plausibles. Est-ce une bonne nouvelle pour la France ? Ce n’est pas sûr. "Même si Friedrich Merz, d’origine rhénane, est plutôt francophile, il va rapidement mettre Paris sous pression, à cause de la situation budgétaire de l’Hexagone, tempère Eric-André Martin, ancien diplomate et spécialiste de l’Allemagne. Vu de Berlin, la fragilité française fait en effet courir un risque systémique à l’Europe, surtout dans un contexte géopolitique très mouvant - par exemple une crise pétrolière, suite à une intensification de la guerre entre Israël et l’Iran."Pressions sur Paris
D’autres sujets de discorde sont à prévoir, comme l’aide à l’Ukraine. Berlin voudrait que la France participe davantage à "l’effort de guerre", surtout si Donald Trump réduit l’aide américaine, ce qui est probable. Il y a, aussi, l’épineux sujet de la défense européenne. La France, comme l’Estonie, pousse pour lancer un grand emprunt, qui permettrait aux Vingt-Sept...
12/11 - CAC 40 : ce que les grands patrons ont gagné en 2023Un nouveau cap est franchi. Selon un rapport publié, ce mardi 12 novembre, par l’agence de conseil Proxinvest, la rémunération moyenne des grands patrons du CAC 40 a dépassé les 7 millions d’euros en 2023, s’établissant à 7,115 millions, soit 6 % de plus qu’en 2022. Une rémunération qui ressort en hausse de 37 % en comparaison à l’année 2019, année jugée comme plus représentative que 2021 et 2020, où la pandémie de Covid-19 avait poussé certains dirigeants à renoncer à une partie de leurs revenus. Selon Les Echos, cela représenterait près de 95 fois la rémunération de leurs salariés ou l’équivalent de 304 SMIC (en base de 39 heures).
Même constat du côté SBF 120, l’indice élargi qui regroupe les 120 plus grosses entreprises cotées à Paris y compris celle du CAC 40. Ici aussi, la rémunération moyenne des présidents exécutifs est en hausse, atteignant 4,3 millions d’euros en 2023, soit une augmentation de 2 % par rapport à 2022 et de 17 % au regard de 2019.Bernard Charlès en tête du classement
La rémunération fixe moyenne des dirigeants a atteint des records historiques au sein du CAC 40 comme du SBF 120, indique le cabinet, tandis que le montant moyen des bonus annuels est en petite baisse comparé aux niveaux records de 2022. En haut du podium des dirigeants les mieux payés en 2023 : Bernard Charlès, directeur général de Dassault Systèmes, avec 46,8 millions d’euros. Ilham Kadri de Solvay occupe la deuxième place avec 23 millions d’euros, tandis que Carlos Tavares de Stellantis monte sur la dernière marche avec une...
12/11 - EXCLUSIF. Boris Johnson : "Vous pensez sincèrement que Donald Trump va laisser la Russie humilier son pays ?""Je suis un peu inquiet du titre français." D’emblée, Boris Johnson nous demande si Indomptable (Stock) ne trahit pas le titre anglais de ses Mémoires, Unleashed, autrement dit "déchaîné" - référence à sa personnalité ainsi qu’à son pays, qu’il aurait contribué à faire sortir des carcans de l’Union européenne. En voyant le profil de l’ancien Premier ministre britannique s’afficher dans la petite fenêtre de visioconférence de notre ordinateur, on ne peut s’empêcher de noter, néanmoins, que la référence à sa crinière savamment indomptée pour "choquer le bourgeois", est bien vue.
Après un long silence, Boris Johnson fait son grand retour. Si, au Royaume-Uni, la presse de gauche l’a étrillée ("les mémoires d’un clown", pour le Guardian), son autobiographie a largement dépassé les ventes de celles de David Cameron ou de Liz Truss. Loin de l’exercice compassé que représentent parfois les souvenirs d’anciens dirigeants, Boris Johnson enchaîne les scènes et anecdotes savoureuses sur Emmanuel Macron, Joe Biden ou Elizabeth II. Mais le livre donne aussi à voir des aspects plus idéologiques. L’ancien Premier ministre y développe sa philosophie politique, entre libéralisme économique et interventionnisme de l’Etat en matière d’infrastructures. L’homme, qui a longtemps hésité avant de se positionner sur le Brexit pour finir par en devenir le héraut, persiste et signe : "C’était la bonne chose à faire." Le premier leader occidental à s’être rendu à Kiev après l’invasion russe maintient également que l’Ukraine est la clé dans la...
12/11 - "Israël is Forever" : le gala pro-israélien qui concentre les tensions en FranceC’est un événement qui s’annonce déjà sous très haute tension. Ce mercredi soir doit se tenir à Paris un gala en soutien à Israël, organisé par l’organisation "Israël is Forever". Cette dernière explique que celui-ci vise "la mobilisation des forces francophones sionistes au service de la puissance et de l’histoire d’Israël". A la veille du match de football France-Israël, jugé à "haut risque" par les autorités françaises après les violences survenues à Amsterdam la semaine passée, cette soirée présente également déjà le profil d’un événement à risque, au vu du contexte. Mais c’est surtout l’invité phare de ce gala qui a suscité de nombreuses réactions et condamnations : Bezalel Smotrich, ministre israélien des Finances et figure d’extrême droite du gouvernement de Benyamin Netanyahou.
Partisan d’une recolonisation de la bande de Gaza, celui-ci est également responsable au sein du gouvernement israélien des "activités civiles" des colonies israéliennes en Cisjordanie, un rôle inédit dans l’exécutif israélien. Ce lundi, ce dernier a ainsi affirmé que 2025 serait "l’année de la souveraineté en Judée et Samarie", le terme utilisé par les autorités israéliennes pour la Cisjordanie occupée, affirmant que l’élection de Donald Trump était "une occasion" de parvenir à cette annexion.
Bezalel Smotrich s’était déjà distingué de nombreuses autres déclarations polémiques, régulièrement condamnées par la communauté internationale, dont la France. En août dernier, à propos des civils à Gaza, celui-ci avait déclaré que "personne dans le monde...
12/11 - Budget 2025 : l’Assemblée nationale rejette largement le projet de loiL’Assemblée nationale a nettement rejeté, ce mardi 12 novembre, en première lecture le projet de loi de finances pour 2025, seule la gauche votant pour un texte qu’elle a largement contribué à réécrire, et qui a été "dénaturé" selon la majorité.
La partie "recettes" du texte a été approuvée par 192 députés, issus du Nouveau Front populaire, contre 362, membres des quatre groupes de la coalition gouvernementale, du Rassemblement national et de l’UDR présidée par Eric Ciotti. Une douzaine de députés du groupe centriste Liot, soit environ la moitié de ses effectifs, s’est également opposée au texte.
L’ensemble du texte est donc considéré comme rejeté, mettant fin à son examen. Cela permet au gouvernement de repartir au Sénat de sa propre copie, alors que celle-ci a été profondément réécrite dans l’hémicycle de la chambre basse par des coups de boutoir des oppositions, mais aussi des députés soutenant le gouvernement."Un barbouillis budgétaire"
"Ce budget est le budget du Nouveau Front populaire, il est le budget que le peuple français a choisi le 7 juillet dernier", a commenté le député LFI Aurélien Le Coq, en estimant à "75 milliards" les "recettes nouvelles proposées par le Nouveau Front populaire et La France insoumise, pour un excédent positif de 58 milliards d’euros".
Chiffre contesté par le rapporteur général du Budget, le centriste Charles de Courson, qui a estimé que les amendements votés ces dernières semaines aboutissaient "apparemment" à 65 milliards de recettes supplémentaires, mais en réalité à une "perte sèche...
12/11 - "Croyez-moi, cela va mal finir entre eux" : Elon Musk et Donald Trump, nouveaux maîtres du mondeIls n’ont presque pas changé… Sur la nouvelle photo de famille des Trump, prise dans sa fastueuse résidence de Mar-a-Lago après le triomphe électoral du patriarche, on voit cinq de ses dix petits-enfants et le "petit" Barron, fils unique de Melania et Donald, âgé de 18 ans, qui dépasse tout le monde du haut de ses 2,06 mètres. Il y a aussi sa demi-sœur Tiffany qui s’est mariée voilà deux ans avec le milliardaire libano-américain Michael Boulos, à gauche de l’image. Un autre nouveau venu s’est invité sur le cliché, même si lui n’est pas de la famille : c’est le "serial entrepreneur" Elon Musk, PDG de Tesla (voitures électriques), SpaceX (lancement de fusées), X (ex-Twitter), Neuralink (neurotechnologies) ou xAI (intelligence artificielle).
The whole squad pic.twitter.com/5yQVkFiney— Kai Trump (@KaiTrump) November 6, 2024
Sa présence incongrue témoigne de la récente "bromance" entre le président de la première puissance mondiale et l’homme le plus riche de la planète (il pèse plus de 300 milliards de dollars). "Une étoile est née : Elon !", s’est exclamé Donald Trump lors de son discours de victoire, dans la nuit du 5 novembre. "De son côté, Musk considère Trump comme une figure paternelle", suppose Jacob Heilbrunn, le directeur de la revue The National Interest, à propos du milliardaire américano-sud-africain. Seule certitude : les deux nouveaux "maîtres du monde" sont sur le point de constituer une alliance dont on mesure encore mal la portée idéologique, économique, technologique, politique, géopolitique et...
12/11 - Donald Trump : un rejet idéologique du wokisme qui a rassemblé les classes moyennes, par Jean-François CopéC’est finalement sans polémique ni contestation que cette campagne présidentielle américaine s’est achevée. Donald Trump et les républicains accèdent non seulement à la Maison-Blanche, mais reprennent également le contrôle du Sénat et renforcent leur présence à la Chambre des représentants. Depuis le 5 novembre, les analyses se multiplient en Europe pour tenter de comprendre les raisons de l’écrasante victoire du milliardaire.
Le contexte économique, marqué par une inflation qui a lourdement entamé le pouvoir d’achat de millions d’Américains, occupe une place importante dans la motivation des 5 millions de voix d’avance obtenues par le républicain. Comme les promesses de l’"America First" (notamment sur l’immigration) portées par un Donald Trump réincarnant le chef charismatique après les errements du tandem Biden-Harris, ont su mobiliser l’électorat populaire. Mais au-delà des préoccupations matérielles, c’est en réalité un rejet idéologique qui a rassemblé les classes moyennes : celui du wokisme.La permissivité des démocrates
Un wokisme qui a pu compter depuis de nombreuses années sur la permissivité des démocrates et de toute une élite intellectuelle, dont le soutien aux minorités a progressivement glissé vers un communautarisme exacerbé. Si la thématique a été soigneusement éludée lors de la campagne de Kamala Harris, cette dernière a pourtant longtemps été une fervente soutien de ces combats.
Quelques semaines avant de rejoindre officiellement la campagne de Joe Biden...
12/11 - En Russie, la promotion de la vie "sans enfants" interdite par les députésUn tour de vis de plus contre les libertés individuelles en Russie. Les députés russes ont adopté, ce mardi 12 novembre, une loi bannissant la promotion d’un mode de vie sans enfants, sur fond de crise démographique dans le pays amplifiée par le conflit en Ukraine. Ce texte, voté à l’unanimité et qui doit encore être adopté par la chambre haute le 20 novembre, s’inscrit également pleinement dans le virage ultraconservateur du pouvoir russe sur les questions de société, pris sous l’impulsion de Vladimir Poutine depuis l’assaut de grande ampleur sur l’Ukraine en février 2022.
Selon la loi, les personnes physiques qui se livreraient à la promotion d’un mode de vie sans enfant risqueraient 400 000 roubles d’amende (environ 4 000 euros) et les fonctionnaires le double. Pour les personnes morales, la sanction pourrait être portée à cinq millions de roubles (près de 48 000 euros).
Responsables politiques et religieux voient dans la défense des valeurs dites "traditionnelles" une extension de la lutte de la Russie contre les Occidentaux, taxés de "décadence" morale. Les droits de la communauté LGBT se sont notamment réduits comme peau de chagrin. "Une famille forte a été proclamée comme une valeur traditionnelle" en Russie en 2022, soulignent dans une note explicative les auteurs du texte. Or, "l’une des menaces pour les valeurs traditionnelles est la promotion dans la société russe de l’idéologie du'sans enfant', qui aboutit à une dégradation des institutions sociales […] et crée des circonstances pour une...
12/11 - "Face à Donald Trump, l’Europe doit se prendre en main" : nos lecteurs réagissent à l’actualitéFace à Trump, l’Europe doit se prendre en main
Bruno Lonchampt, Dole (Jura)
Enfin, l’hystérie autour des élections américaines trouve son issue. Le résultat est salvateur pour rappeler à l’Europe que, face à Trump, elle doit se prendre en main, exister avec ses propres choix. Les Brics proposent un nouvel ordre mondial, les enjeux sont multipolaires, le droit international est battu en brèche constamment. L’Union européenne est à la croisée des chemins : soit elle affirme sa singularité et s’engage résolument dans cette voie, soit elle subit les événements en se lamentant sur son impuissance. Le vrai danger serait qu’elle se balkanise, ballottée entre les grandes puissances, sans avoir conscience qu’elle en est une. Le sursaut est urgent, notre destin est entre nos mains. (Donald Trump élu : comment l’Europe se prépare à revivre le cauchemar de 2016, sur Lexpress.fr.)Macron au Maroc : quelle gabegie !
Claude Gisselbrecht, Metz (Moselle)
Pour son déplacement de trois jours au Maroc, le chef de l’Etat n’a pas lésiné sur le nombre d’invités du monde culturel : BHL, Arielle Dombasle, Jack Lang, Gérard Darmon, Jamel Debbouze, ainsi que l'"humoriste", Yassine Belattar, condamné à quatre mois de prison avec sursis après des menaces de mort visant des personnalités du spectacle ! Au moment où le budget 2025 est marqué par de nombreuses restrictions, il est choquant d’assister à une telle gabegie. Malgré un rapprochement avec le royaume chérifien et la signature d’importants contrats, Emmanuel Macron a-t-il perdu le...
12/11 - Budget 2025 : ce que les députés ont modifié dans la partie "recettes"Les députés sont appelés ce mardi 12 novembre à partir de 16h30 à voter la partie "recettes" du projet de loi de finances pour 2025. Le budget a été très largement remanié dans l’hémicycle, et le texte pourrait encore être rejeté, avant de poursuivre sa route au Sénat. Voici les propositions principales qui ont été ajoutées et celles qui ont été supprimées par rapport au texte initial déposé par Michel Barnier en octobre, qui prévoyait 60 milliards d’euros d’économies par rapport à 2024. Au total, plus de 3 500 modifications du texte ont été proposées par les députés.Ce qui a été ajouté
L’alliance de gauche du Nouveau Front populaire (NFP) a assorti le projet de loi de finances (PLF) de nouvelles taxes sur les superprofits, les superdividendes des grands groupes, les rachats d’actions, d’un impôt sur le patrimoine des milliardaires, ou encore sur les "grandes sociétés du numérique" avec un renforcement de la "taxe Gafam" de 3 à 5 %. La taxe sur les transactions financières a aussi vu son assiette élargie et son taux augmenté par un amendement présenté par Eric Coquerel (LFI), le président de la commission des Finances.
Autre mesure ajoutée, un malus écologique sur les deux-roues et trois-roues bruyants, ou encore une taxe représentant 3 % de la masse salariale pour les entreprises ne respectant pas la loi Copé-Zimmerman sur la féminisation des directions d’entreprise. Les députés ont aussi voté pour la suppression de l’avantage fiscal qui bénéficie au parent qui verse une pension alimentaire au parent ayant la charge de...
12/11 - Crise politique en Allemagne : les élections législatives anticipées auront lieu le 23 févrierL’Allemagne se dirige vers des élections législatives anticipées le 23 février prochain pour se doter d’un nouveau gouvernement après l’éclatement de la coalition d’Olaf Scholz minée par les désaccords. La date du scrutin, qui a fait l’objet de plusieurs jours de bras de fer, a été approuvée par le principal parti d’opposition, les conservateurs de la CDU/CSU, ont indiqué à l’AFP des sources proches du parti social-démocrate du chancelier Scholz.
Auparavant, le 16 décembre, le chancelier se soumettra au vote de confiance des députés du Bundestag, la chambre basse du parlement où il n'a plus de majorité, a annoncé le chef du groupe SPD au parlement Rolf Mützenich
Ce calendrier offre un peu de visibilité au pays qui se débat dans une grave crise industrielle et s’inquiète des répercussions pour son commerce et sa sécurité de l’élection du républicain Donald Trump comme président aux Etats-Unis. La rupture brutale, mercredi dernier, de la coalition tripartite dirigée depuis trois ans par Olaf Scholz a plongé la première économie européenne dans une crise inédite.
Le chancelier, désormais à la tête d’un gouvernement minoritaire avec les écologistes, avait dans un premier temps fixé le vote de confiance le 15 janvier en vue d’un scrutin en mars. Mais pressé de toutes parts d’accélérer la cadence, l’impopulaire dirigeant avait alors fait marche arrière et confié le soin de fixer la date aux groupes parlementaires des conservateurs de la CDU/CSU, premier parti d’opposition largement en tête dans les sondages d’opinion, et de...
12/11 - "Pour l’UE, l’Afrique ne doit pas être un problème, mais une solution" : le conseil d’un grand banquier marocainAu Maroc, impossible de rater le logo jaune et orange d’Attijariwafa Bank. On le retrouve aussi de plus en plus sur tout le continent, car la première banque du Maroc ne cesse d’ouvrir des succursales dans les pays africains délaissés par les grands établissements bancaires internationaux. Président-directeur général de la plus ancienne banque du pays, Mohamed el-Kettani est aussi coprésident du club des chefs d’entreprise France-Maroc, au côté de Ross McInnes, président de Safran. En marge de la visite d’Etat d’Emmanuel Macron au Maroc, fin octobre, devant une salle comble du Forum des entrepreneurs franco-marocains, ils ont raconté le travail effectué ensemble depuis plusieurs années pour le rapprochement entre la France et le Maroc, concrétisé par la signature d’accords bilatéraux. Il en est convaincu, l’Europe a intérêt à ne pas se désengager du continent africain, afin de créer les conditions de la prospérité. Pour L’Express, lors d’une rencontre à Rabat, il dessine les contours d’un avenir pour le continent africain.
L’Express : Le président français, Emmanuel Macron, s’est récemment rendu en visite d’Etat au Maroc, une visite qui a été l’occasion de nombreux accords entre la France et le royaume. Avez-vous le sentiment que nous sommes entrés dans une nouvelle ère ?
Mohamed el-Kettani : Cette visite d’Etat vient confirmer la profondeur de la relation entre le Maroc et la France. Je suis convaincu qu’elle donnera une nouvelle impulsion à cette coopération historique, tout en la rénovant. Au club des chefs...
12/11 - "Ses intentions sont floues" : après la victoire de Donald Trump, l’Otan retient son souffleDe mémoire otanienne, on n’a jamais connu sommet si tendu. En ce matin du 12 juillet 2018, les dirigeants des Etats membres sont réunis dans la salle du Conseil du siège flambant neuf de l’Alliance atlantique, à Bruxelles, lorsque Donald Trump prend la parole. "Vous ne dépensez pas assez" pour vos forces armées, loin de l’objectif de 2 % de PIB, et vous comptez trop sur les Etats-Unis, leur reproche-t-il, en les pointant du doigt, l’un après l’autre, avant de menacer de retirer le soutien américain.
Consciente qu’une crise couve, Angela Merkel obtient que la salle se vide au profit d’un format resserré pour trouver une voie d’apaisement. "La chancelière allemande fait partie des gens qui ont permis que tout se termine bien, se souvient Camille Grand, alors secrétaire général adjoint de l’Otan, qui a assisté à la séquence. Mark Rutte également." Le Premier ministre néerlandais sauve la situation en affirmant au républicain que les dépenses européennes sont déjà en hausse et que le mérite lui en revient – satisfait, le milliardaire s’en gargarise ensuite devant la presse.
"Avec lui, il est difficile de parier que tout va bien se passer automatiquement", en retient Camille Grand, aujourd’hui chercheur auprès du Conseil européen pour les relations internationales. Plus de six ans après avoir subi cette "soufflante", les membres de l’Otan tentent de se rassurer sur le retour de Donald Trump. La tempête est déjà passée une fois et rien de dommageable n’est arrivé. Si elle repasse, nous saurons lui faire face. Tel...
12/11 - Tramway incendié, fusillade… Amsterdam secoué par une nouvelle nuit de violencesL’impression de revivre un cauchemar. Ce lundi 11 novembre, l’ouest d’Amsterdam a une nouvelle fois été au cœur de violences. Dans la soirée, un groupe "de jeunes gens vêtus de noir" et pour la plupart "masqués" s’en est pris aux forces de l’ordre et aux infrastructures publiques.
Selon De Telegraaf, "la raison de l’agitation est probablement liée aux violences précédentes à Amsterdam autour de l’arrivée de milliers de supporters israéliens en raison du match de Maccabi Tel-Aviv contre l’Ajax". Quatre jours plus tôt, 25 personnes avaient été blessées dans des heurts qui avaient éclaté à la fin de la rencontre sportive.Un tramway incendié
19h15 ce lundi. Des explosions retentissent. "Il y a de l’agitation [sur la place] Plein 40-45", relate la police néerlandaise sur le réseau social X. "Un grand groupe de personnes a causé des nuisances en lançant des feux d’artifice", explique-t-elle en faisant état de l’incendie d’un tramway. Selon les médias locaux comme De Telegraaf, aucun blessé n’est à déplorer parmi les passagers ou le conducteur, mais de nombreux dégâts matériels sont recensés. Des voitures et vélos ont également été incendiés ou détruits à coups de bâtons et de pétards, blessant légèrement une personne.
“Kanker Joden” schreeuwend gooien ze met bommen naar een tram, die nu in brand staat. #Amsterdam Plein 40 45 pic.twitter.com/Pg3NyyuO3j— Free mind (@LoneWolfRA) November 11, 2024
Des policiers ont également été pris pour cible, pendant que des slogans "Palestine libre" ou "Juifs cancer" étaient entonnés. Pour le...
12/11 - SNCF, pilotes de ligne, fonctionnaires… La saison de la grève est ouverte !, par Eric CholLe 11 novembre, ont surgi, épinglés sur les vestons, les bleuets de France et, devant les monuments aux morts, on a pu entendre La Marseillaise pour célébrer cette journée de cohésion nationale. Court moment d’unité, avant de renouer avec cette tradition de la gréviculture, qu’il pleuve (des déficits) ou qu’il vente (des dépenses publiques). Qu’importe la météo budgétaire : la saison de la grève est ouverte et, à tout seigneur tout honneur, nos cheminots montrent le chemin, dans lequel s’engouffrent déjà les pilotes de ligne, les fonctionnaires ou les agriculteurs.
Il serait de mauvais goût de publier la facture des conflits passés, dans un pays où le "quoi qu’il en coûte" a longtemps servi de boussole à nos dirigeants. Le coût de la grève des cheminots de Noël 2022 ? Une centaine de millions d’euros. Celui de février, qui a laissé à quai plus de 150 000 passagers ? Plusieurs dizaines de millions d’euros.Un coup de canif dans la réforme des retraites
A la SNCF, la peur d’un mouvement social est telle que la direction préfère prendre les devants. Comme lorsqu’elle signe en avril avec les syndicats un accord sur la cessation progressive d’activité, un coup de canif dans la réforme des retraites, sous la forme d’un dispositif très généreux… Et très coûteux (481 millions d’euros). Jamais rassasiés, les syndicats de cheminots obtiennent au printemps la prime pour les Jeux olympiques (environ 50 millions d’euros). Ils réclament désormais une nouvelle gratification - pour les remercier du bon déroulement des JO, cette...
12/11 - Pensions de retraite : un rétropédalage politique au mépris du bon sensLe bon sens économique s'arrête là où commence la tactique politique. Voilà pourquoi nos dirigeants semblent incapables de toucher au totem de l'indexation des pensions de retraite. Laurent Wauquiez l’a encore prouvé ce lundi soir. Le président du groupe Droite républicaine à l’Assemblée nationale a annoncé, au 20H de TF1, qu’il avait obtenu un compromis de Michel Barnier sur ce sujet explosif : il y aura bien une revalorisation de toutes les retraites au 1er janvier 2025, pour un montant correspondant à la moitié de l’inflation. Au 1er juillet, un nouveau coup de pouce concernera cette fois-ci uniquement les retraités touchant moins que le Smic.
Un détricotage en règle de l'ambition initiale. Dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, le gouvernement avait intégré un gel des pensions de base pendant six mois, qui promettait une économie de 4 milliards d’euros. En ces temps de diète budgétaire, s’asseoir sur une partie de cette manne relève de l’irresponsabilité. L’exécutif disposait là d’un moyen simple et efficace - déjà éprouvé par le passé - pour réduire rapidement le déficit public. Mais les considérations électorales ont une nouvelle fois pris le dessus.Manque à gagner d'environ un milliard d'euros
Le ministre des Comptes publics, Laurent Saint-Martin, estime le manque à gagner à près d'un milliard d'euros. Pour le contrebalancer, l’ancien président de la région Auvergne-Rhône-Alpes propose de se plonger dans le maquis administratif en s’attaquant à cette "centaine d’organismes qui se sont...
12/11 - Pour son retour à la Maison-Blanche, Donald Trump s’entoure de ses fidèlesPour constituer son cabinet et son équipe gouvernementale, le président américain récemment réélu Donald Trump semble privilégier avant tout la loyauté. Plusieurs postes ont déjà été attribués à des républicains qui ont soutenu sa campagne et ses actions depuis 2016, comme celui de secrétaire générale de la Maison-Blanche, conseiller à la sécurité nationale ou directeur de l’Agence de protection de l’environnement. L’objectif du milliardaire, selon plusieurs médias américains, est de pouvoir mettre en œuvre son programme sans les mêmes contraintes qu’au cours de son premier mandat, lors duquel ses conseillers l’avaient parfois contredit voire forcé à faire marche arrière.Marco Rubio secrétaire d’Etat ?
Selon les informations du New York Times et du Wall Street Journal, Donald Trump envisage de nommer au poste de secrétaire d’Etat l’influent sénateur de Floride Marco Rubio, qui avait un temps été pressenti pour devenir le candidat républicain à la vice-présidence, avant que Donald Trump ne lui préfère J.D. Vance. Si cette nomination se confirme, elle marquerait un spectaculaire retournement de veste de la part de Marco Rubio, qui en 2016, alors qu’il affrontait Donald Trump aux primaires républicaines, avait qualifié le milliardaire d'"arnaqueur" et de "personne la plus vulgaire qui ait jamais aspiré à la présidence".
Donald Trump a d’ores et déjà annoncé aaoir choisi Susie Wiles comme secrétaire générale de la Maison-Blanche. Selon le WSJ, "la discipline qu’elle a apportée à la campagne lui a valu le crédit de Trump,...
12/11 - Budget 2025 : les retraites seront finalement bien revalorisées au 1er janvierLe ministre du budget Laurent Saint-Martin a confirmé ce mardi 12 novembre la revalorisation de toutes les retraites de la moitié de l’inflation au 1er janvier 2025, puis des plus petites pensions en juillet, précisant qu’elle coûterait jusqu’à 800 millions d’euros. "Au 1er janvier, l’ensemble des retraites sera revalorisé à hauteur de 0,9 (%) probablement, c’est-à-dire la moitié de l’inflation - on verra exactement quelle sera l’estimation sur l’inflation. […] Et au 1er juillet 2025, il y aura un rattrapage pour toutes les retraites qui sont en dessous du niveau du Smic pour qu’il n’y ait pas justement de perte de pouvoir d’achat", a détaillé Laurent Saint-Martin sur France 2. "En fonction de la réalité de l’inflation, cela peut varier et nous serons effectivement entre 500 et 800 millions d’euros de rendus aux petites retraites", réduisant les économies espérées à 3 milliards, a-t-il précisé.
Laurent Saint-Martin a également promis d’aboutir "dans les tout prochains jours", avec le groupe EPR au Parlement, à "un compromis" pour "qu’il y ait moins d’économies faites sur les allégements de charges (des entreprises) que ce qui est proposé dans la copie initiale du gouvernement" pour le budget 2025.
🗣️ "Je confirme qu'il n'y aura aucune perte de pouvoir d'achat pour toutes les retraites qui sont en dessous de l'équivalent du SMIC."
🔴 @LaurentSMartin, réaffirme les annonces de Laurent Wauquiez sur les retraites et assure qu'il était au courant de ces déclarations. #Les4V...
12/11 - Retraites : voici les meilleurs PER actuellement sur le marché150. C’est a minima le nombre de PER individuels aujourd’hui commercialisés. Vous en trouverez partout où il est question de finances personnelles, avec cette même accroche : "Préparez votre retraite en baissant vos impôts." Ce slogan vous renseigne sur l’emballage, commun à tous les PER. Mais il ne vous dit rien du contenu, très inégal d’une enveloppe à l’autre. Dès lors, quels PER souscrire ? Lesquels éviter ? Pour répondre à ces questions, il faut mener quelques investigations. Voici les six points clés à valider avant de souscrire.1. Intéressez-vous d’abord à la gestion de vos deniers
Tout placement, PER compris, devrait se jauger principalement à l’aune de solutions financières qu’il intègre. Quel carburant pour votre épargne ? Loi oblige, tout PER inclut une gestion dite "à horizon", qui va sécuriser progressivement le capital investi. L’horizon en question est celui de la retraite (votre âge prévisionnel de départ), et nul autre. N’espérez pas trop récupérer votre épargne avant cette date fatidique.
Qui est aux manettes de cette gestion ? Et avec quels supports ("unités de compte" dans le jargon) ? Tels sont les autres préalables à connaître, à défaut d’obtenir un historique des performances passées.
Intéressez-vous aussi à la sécurisation du capital. Alors que certains PER désensibilisent le capital année après année, en réduisant la part accordée à des placements risqués, d’autres le font seulement tous les trois ou cinq ans.
Demandez-vous également quel est le support réceptacle. Le fonds en euros garantis ou...
12/11 - Israël : deux personnes tuées après des tirs de roquettesIsraël a annoncé l’ouverture d’un nouveau point de passage pour l’aide humanitaire dans la bande de Gaza ce mardi 12 novembre, juste avant une date-butoir fixée par les Etats-Unis pour l’augmentation de cette aide que des ONG jugent toujours insuffisante.
Alors que la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas qui dure depuis plus d’un an a plongé Gaza dans une grave crise humanitaire, les Etats-Unis avaient donné aux autorités israéliennes jusqu’à la mi-novembre pour qu’elles permettent l’augmentation de l’aide aux Palestiniens.
Les infos à retenir :
⇒ Israël : deux personnes tuées après des tirs de roquettes
⇒ Liban : cinq morts dans une frappe israélienne sur une maison à l’est de Beyrouth
⇒ Israël ouvre un nouveau point de passage pour l’aide humanitaire à Gaza
19h30Liban : au moins 11 morts dans des frappes israéliennes à travers le pays
Au moins 11 personnes ont été tuées ce mardi selon le ministère de la Santé dans des frappes israéliennes qui ont visé plusieurs régions à travers le Liban, notamment la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah. La formation pro-iranienne, en guerre ouverte contre Israël, a de son côté annoncé avoir lancé des missiles sur une base militaire aérienne au sud de Tel-Aviv, dans le centre du pays.
Les frappes israéliennes mardi ont visé des fiefs du Hezbollah mais également des régions rarement touchées. Cinq personnes ont ainsi été tuées et plusieurs autres blessées, selon le ministère de la Santé, dans une frappe sur la région montagneuse de Aley, à l'est...
12/11 - Brevet obligatoire, groupes de besoin… Comment le gouvernement compte relever le niveau au collège et au lycéeElle veut "relancer l’ascenseur scolaire" : dans un entretien à l’AFP, la ministre de l’Education Anne Genetet a dévoilé ce mardi 12 novembre l'"acte II" du choc des savoirs, mis en place l’an dernier par son prédécesseur Gabriel Attal. "Il s’agit d’un ensemble très cohérent pour élever le niveau du primaire jusqu’au lycée, avec deux composantes : une pédagogique et une sur le climat scolaire", explique la ministre, qui souhaite donner "un coup d’accélérateur au collège".Les groupes de besoin partiellement étendus
Parmi les annonces : les groupes de besoins au collège, mis en place cette année en classe de 6e et 5e, ne seront que partiellement étendus l’an prochain en 4e et 3e, avec "une heure par semaine, soit en maths, soit en français". En 4e et 3e, les groupes de besoins seront maintenus, mais "de manière différente car les besoins ne sont pas les mêmes", a souligné Anne Genetet. Cet ensemble de mesures avait été annoncé en décembre dernier par Gabriel Attal, alors ministre de l’Education pour "élever le niveau" de l’école. Parmi les mesures phares figurait le dispositif controversé des "groupes de niveau" - rebaptisés depuis "groupes de besoins" - entré en vigueur en cette rentrée en 6e et 5e en français et mathématiques, qui devaient être étendus l’an prochain en 4e et 3e.
En septembre 2025, en 4e et 3e, les groupes "se tiendront une heure par semaine, en alternance entre mathématiques et français. Les élèves les plus en difficulté seront dans des effectifs réduits", a expliqué la ministre à l’AFP. Cette...
12/11 - Les Européens n’ont qu’un choix face à Donald Trump : le réveil en mode survolté ou la dislocationCela fait des lustres que l’éléphant était dans la pièce et que les autruches regardaient ailleurs. Le 6 novembre 2024, les Européens ont soudain sorti la tête qu’ils gardaient plongée dans le bon sable chaud et ils se sont écriés : "Oh ! Mais nous sommes tout seuls !" Autour d’eux, le désert. Les démocraties ont décliné sur la planète. L’Occident a perdu son hégémonie et ses monopoles face au Sud global. Les Brics représentent 45 % de la population mondiale et leur part dans le PIB mondial est supérieure à celle des pays du G7. L’architecture du monde construite après 1945 se dissout, le droit international s’efface. La désastreuse guerre en Irak de 2003 sans feu vert de l’ONU a décrédibilisé les Etats-Unis sur la scène mondiale, fourni les arguments à Vladimir Poutine pour s’emparer d’une partie de la Géorgie et envahir l’Ukraine, et traumatisé les Américains qui, depuis, se replient progressivement dans l’isolationnisme.
Qu’il s’appelle Barack Obama, Donald Trump numéro 1 ou même Joe Biden, l’éléphant que les Européens ne voulaient pas voir a pourtant barri depuis longtemps pour les prévenir : malgré le tout dernier sursaut d’un vieux président démocrate forgé à l’école de la guerre froide, Biden, face à la guerre d’agression russe en Ukraine, l’Europe n’est plus la priorité des Etats-Unis. Obama avait déjà annoncé le "pivot vers l’Asie." Avec la réélection de Donald Trump, le gourou mondial des nationalistes-populistes qui déclare que "l’Union européenne est un ennemi", qui compte négocier avec Poutine sur le dos de...
12/11 - Temps de travail : Nicolas Sarkozy relance le débat là où la droite peine à le faire, par Nicolas BouzouLes crises d’hystérie politico-médiatiques participent au charme du débat hexagonal. Les Rencontres de l’Avenir de Saint-Raphaël, que j’organise chaque année à l’invitation de son maire Frédéric Masquelier, et dont L’Express est partenaire, recevaient le 8 novembre le président Nicolas Sarkozy. La conversation entre l’ancien chef de l’Etat et l’auteur de ces lignes s’est déroulée devant plus de 1 000 personnes dans le Palais des Congrès et a été retransmise en direct sur le site de BFMTV. La discussion a roulé sur la peste antisémite, trop souvent combattue avec une faiblesse coupable, sur l’élection de Donald Trump qui, selon l’ancien président, a gagné "parce qu’il a parlé à la nation américaine de la nation, quand Kamala Harris a parlé aux communautés américaines des communautés", ou sur l’avenir du couple franco-allemand, au regard de son fonctionnement pendant la crise financière et économique de 2008.
Lors d’un échange sur le contrôle difficile, mais nécessaire, de nos dépenses publiques, l’ancien chef de l’Etat a défendu, avec son franc-parler habituel, l’idée selon laquelle les enseignants étaient trop nombreux - 1 million - avec un temps de travail insuffisant - 24 heures par semaine et de longues vacances. Il n’en fallait pas plus pour faire s’étrangler la gauche avec, en tête, le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, sans doute plus à l’aise sur ce sujet que sur celui de l’antisémitisme de certains de ses alliés politiques et, dans le peloton, des syndicats d’enseignants, des communistes et...
12/11 - Dégradation du déficit public : erreur technique ou faute politique ?Comment sommes-nous passés d’une prévision de déficit public à 4,4 % du PIB en 2024 aux 6,1 % désormais attendus d’ici la fin de l’année ? C’est la question cruciale à laquelle la commission des Finances du Sénat souhaitait une réponse. Tour à tour, elle a auditionné, en fin de semaine dernière, Bruno Le Maire, Thomas Cazenave et Gabriel Attal, dans le cadre d’une mission d’information consacrée à la dérive des finances publiques.
S’il a d’abord chargé Michel Barnier, estimant qu’il n’avait pas pris les mesures nécessaires pour contenir ce dérapage, l’ancien ministre de l’Economie - qui a bûché cinq semaines pour préparer ce grand oral - a ensuite pointé du doigt "une grave erreur technique d’évaluation des recettes dont nous payons le prix".
Tel est le nœud du problème. Cumulé entre 2023 et 2024, le manque à gagner pour l’Etat, en raison de cet écart, se chiffre à plus de 40 milliards d’euros. Bruno Le Maire, qui réfute toute "faute", pointe sans les nommer les services du Trésor et leurs modèles, visiblement déréglés par les crises successives du Covid et de l’inflation. Surtout, l’ex-ministre insiste sur "l’étanchéité" qui le séparait des prévisionnistes de Bercy, "pour éviter toute manipulation".Le politique aura toujours la main
La veille, devant la commission des Affaires sociales du Sénat, Pierre Moscovici, le premier président de la Cour des comptes, jouait la mouche du coche en proposant qu’une instance impartiale, comme le Haut Conseil des finances publiques - qu’il préside… -, prenne en main les futures projections...
12/11 - Festival Montreux Comedy : l’humour francophone peut-il s’exporter ?La Suisse est ce pays étonnant qui, sur un territoire étroit, dispose de quatre langues nationales : l’allemand, l’italien, le français et le romanche. La Suisse est aussi l’un des pays les plus riches du monde et cette coïncidence n’en est peut-être pas forcément une. "Notre multilinguisme nous oblige en permanence à prendre en compte les points de vue des autres. Cela retarde un peu les décisions, mais, in fine, c’est ce qui nous permet de trouver collectivement de meilleures solutions", explique Grégoire Furrer.
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Grégoire Furrer ? Ce nom ne vous dit peut-être rien. Pourtant, ce Suisse pur souche est à l’origine du festival Montreux Comedy, un événement qui rassemble des humoristes francophones de la planète entière et dont la 35e édition aura lieu du 13 au 23 novembre. A la clé : des salles pleines, de multiples diffusions à la télévision et plus de deux millions d’abonnés sur YouTube ! Et pourtant…
"Quand je me suis lancé, on me disait : 'Les Suisses ne comprendront pas l’humour des Québécois ni celui des Français.' J’ai toujours pensé l’inverse. Pour moi, il n’existe pas un humour suisse, un humour québécois et un humour français. Il existe des artistes talentueux et d’autres qui le sont moins. Si vous êtes drôle, vous faites rire tout le monde." La suite a prouvé qu’il avait raison, grâce en particulier à Internet. A Paris, à Bamako, à Montréal, à Genève, à Tournai et ailleurs, les internautes plébiscitent les vidéos des artistes...
12/11 - Au Portugal, la réforme de l’éducation qui pourrait inspirer la FranceToute la semaine, La Loupe passe en revue toutes les réformes réussies chez nos voisins, dont la France pourrait s'inspirer. Pour ce premier épisode, Amandine Hirou, grand reporter et spécialiste éducation à L’Express, nous explique comment le Portugal a radicalement changé son système d’enseignement.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture), Solène Alifat (montage) Jules Krot (réalisation)
Crédits : France Info, INA
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : En France, vous le savez, on aime se comparer : dans le sport évidemment ; on se demande aussi souvent quels sont les pays où l'on vit le mieux, ou qui a la meilleure gastronomie. Et sur ce point, nous ne sommes pas très objectifs. On aime également mettre en avant notre littérature, notre cinéma, nos performances dans l’industrie de la mode, surtout le luxe, ou encore dans certaines industries comme le nucléaire.
Dans ces classements, nous nous plaçons plutôt bien par rapport à nos voisins. Mais s’il y a bien une note que la France aimerait augmenter, c’est celle de ses élèves. Depuis les années 2000, la Chine et Singapour caracolent en tête des résultats concernant le niveau de leur système éducatif. La France, quant à elle, ne cesse...
12/11 - Avec la victoire de Donald Trump, la Silicon Valley ne sera plus jamais la mêmeA première vue, rien d’anormal. Si le décompte des bulletins se poursuit dans le comté de Santa Clara et ses voisins en Californie, la candidate démocrate Kamala Harris devrait nettement vaincre le républicain Donald Trump. Un vote "bleu" classique dans cette région qui abrite la célèbre Silicon Valley et ses travailleurs. Comme cela est le cas "depuis une trentaine d’années", indique le sociologue Olivier Alexandre, auteur de La Tech : quand la Silicon Valley refait le monde. "C’est à ce moment que l’industrie s’est alignée sur l’agenda démocrate." Sur la même notion de progrès, matérialisée par l’avènement d’Internet et une diffusion accrue de l’information et des connaissances, au bénéfice de l’humanité. Sur des valeurs libérales, surtout sociétales, en faveur de l’immigration dont a grandement bénéficié la tech - beaucoup de ses hauts dirigeants sont aujourd’hui d’origine étrangère. Sans surprise, en 2016, Hillary Clinton - déjà face à Trump - avait ainsi concentré 99 % du soutien financier de la zone, selon Crowdpac, une plateforme de suivi des dons politiques. Pourtant, huit ans plus tard, une partie de l’échec de Kamala Harris peut être attribuée à un revirement au sein de cette même Silicon Valley. Celle de ses élites, qui ont viré au rouge vif.
Parmi eux, Elon Musk bien sûr, ancien votant démocrate (Obama, en 2008). L’entrepreneur s’est progressivement transformé en "colistier caché" de Trump, tant son soutien médiatique, annoncé juste après la tentative d’assassinat contre le candidat, et financier, semble...
11/11 - Etienne Ollion : "Le nationalisme actuel du RN est devenu woke"L'arrivée de l'extrême droite au pouvoir est-elle inéluctable en France ? Dans Une étrange victoire, le sociologue Etienne Ollion et le philosophe Michael Foessel reviennent sur la séquence qui a vu le RN aux portes de Matignon, avant d'être bloqué par un front républicain au second tour des législatives. Pour L'Express, le directeur de recherche en sociologie au CNRS et professeur à l’école Polytechnique explique pourquoi le parti de Marine Le Pen, loin d'avoir gagné la bataille des idées, s'est plutôt aligné sur les positions des Français en matière sociale et sociétales, tout en bénéficiant d'une dédiabolisation alimentée par le brouillage du clivage gauche-droite. Selon Etienne Ollion, l'extrême droite deviendrait même de plus en plus "woke". "Le discours de l’extrême droite est passé d’une rhétorique historiquement puissante, conquérante et viriliste à un discours bien plus victimaire" note-t-il. Entretien.
L’Express : Face au RN, le "sursaut n’est qu’un sursis" avertissez-vous…
Etienne Ollion : Il y a eu entre les deux tours des législatives une "semaine sainte" où s’est reconstitué, difficilement, le front républicain. Mais ce n’est probablement que le dernier soubresaut d’un mode d’action politique qui a permis de maintenir le RN/FN à distance pendant plus de trente ans. Cela ne fonctionnera sans doute plus à l’avenir, déjà parce que ce modèle était déjà largement usé, mais aussi parce que les événements politiques qui ont suivi ce vote en faveur du front républicain, représentant plus de 65 %, ne peuvent...
11/11 - Rana Foroohar (Financial Times) : "Ce conflit démographique qui guette les Etats-Unis si les élites ne réagissent pas..."Après sa victoire écrasante face à Kamala Harris, Donald Trump reposera officiellement ses valises à la Maison-Blanche le 20 janvier. Joe Biden, celui qu’il considère comme "le pire président" de l’histoire des Etats-Unis, lui remettra les clés du pouvoir. Mais quel est réellement l’état de la première puissance mondiale sur le plan économique après quatre années de présidence démocrate ? Le candidat républicain pourra-t-il vraiment mettre en application ses promesses et celles-ci feront-elles plus de bien que de mal ? Enfin, Donald Trump, déjà visé par deux tentatives d’assassinat pendant la campagne, va-t-il pouvoir gouverner sereinement dans un pays aussi polarisé ? Dans un entretien accordé à L’Express, la journaliste américano-britannique Rana Foroohar, dont les chroniques publiées dans le Financial Times sont des bijoux d’analyse, estime que les électeurs pauvres des Etats-clés qui ont voté pour Trump en pensant que celui-ci améliorera le coût de la vie risquent de tomber de haut. Selon elle, le programme économique du nouveau président des Etats-Unis, s’il est mis en oeuvre, risque en effet d’aggraver l’inflation. Tout comme le fait que les Etats-Unis soient si riches - "Il y a tellement d’argent ici que les gens continuent de le dépenser, ce qui est inflationniste". Plus grave sur le plan démocratique, cette richesse est trop concentrée entre les mains "des riches baby-boomers", ce qui, dans un pays où les jeunes ont du mal à accéder au même niveau de vie que leurs aînés, risque selon l’experte de...
11/11 - Ces millions d’Américains qui craignent de perdre leur assurance santé à cause de Donald TrumpVa-t-on assister à l’acte 3 de la bataille acharnée que mène Donald Trump contre l’Obamacare ? Après s’être efforcé de le démanteler à de multiples reprises sans succès lors de son premier mandat, avoir promis sa suppression lors de sa campagne présidentielle perdue de 2020, le président américain pourrait bien avoir les clés en main pour cette fois-ci enfin mettre un terme à l’une des réformes les plus emblématiques du mandat de Barack Obama.
De son nom officiel l’Affordable Care Act, ce système mis en place à partir de 2010 est celui permettant à des millions d’Américains, qui n’étaient jusqu’ici pas assurés, d’accéder à une couverture sociale à des tarifs abordables. Après un lancement laborieux, ce projet fut un succès : de plus de 20 % d’Américains sans assurance santé en 2013, ce nombre chuta à 10,2 % en 2016. Après plusieurs tentatives infructueuses de Donald Trump pour le supprimer lors de son premier passage à la Maison-Blanche, Joe Biden fit au contraire le choix d’encore élargir son accès. Et ce, par le biais de son grand plan de relance lancé en 2021, augmentant le niveau de subventions et le quota de personnes éligibles pour l’Obamacare. Si bien qu’en 2024, plus de 20 millions de personnes disposaient d’une couverture sociale grâce à l’Affordable Care Act, selon l’agence fédérale du département de Santé américain.
Durant sa campagne, le candidat républicain s’est montré très flou quant à l’avenir qu’il souhaitait donner à l’Obamacare. Promettant toujours en novembre 2023 que les républicains "ne devraient...
11/11 - Budget 2025 : ces quatre questions qui se posent avant cette semaine crucialeSemaine chargée pour les finances publiques au Parlement : l'Assemblée nationale passe au vote mardi sur le volet "recettes" du budget de l'Etat pour 2025 et pourrait le rejeter, avant une reprise en main attendue dès mercredi par le Sénat, allié du gouvernement Barnier.Un épilogue à l'Assemblée ?
Après de longues heures de débats au Palais Bourbon, le projet de loi de finances entre sans doute dans son dernier chapitre. Vers 16H30 mardi, les députés sont appelés à un vote solennel sur la première partie du budget de l'Etat, dédié aux recettes.
Mais la version soumise au vote n'a plus rien à voir avec le texte déposé par Michel Barnier début octobre : au fil des victoires glanées par les oppositions, notamment la gauche, des milliards de recettes supplémentaires ont été votés, et plusieurs mesures phares rejetées (malus automobile, taxe sur les dividendes, surtaxe sur l'électricité...).
Au point de rendre cette première partie "NFP-compatible", selon le président de la commission des Finances Eric Coquerel (LFI). Mais si la gauche s'apprête à voter pour, ce n'est pas le cas du camp gouvernemental (LR-macronistes), qui s'indigne face à un "n'importe quoi fiscal".
En théorie, les troupes de la coalition Barnier sont plus nombreuses que celles du Nouveau Front populaire, laissant entrevoir un rejet en cas de bonne mobilisation dans l'hémicycle, où chaque député présent pourra voter pour un absent. Et ce, même si le Rassemblement national décide à la dernière minute de s'abstenir.
En cas de rejet des...
11/11 - Procès Samuel Paty : nos révélations sur le passé ultra-violent de son assassin, Abdoullakh AnzorovAvant de tuer Samuel Paty, Abdoullakh Anzorov a-t-il nourri le projet d’un autre assassinat ? Trois captures d’écran retrouvées dans le téléphone du jeune homme, jamais rendu publiques jusqu’à présent et que L’Express a pu consulter, ont intrigué les enquêteurs. Il y est question d’une conseillère principale d’éducation (CPE), dans un collège de Seine-et-Marne ; le terroriste a cherché son nom et son établissement sur Google. Il a aussi enregistré le commentaire d’un internaute, publié le 23 avril 2020, un peu moins de six mois avant l’attentat du 16 octobre : "Elle habite dans ma ville et je la vois h24 faire son sport." Auditionnée, la CPE raconte avoir fait l’objet de contestations à la suite de l’exclusion de deux élèves musulmans pour harcèlement. Elle ne sera pas inquiétée : entre-temps, Abdoullakh Anzorov s’est fixé un autre projet, celui de tuer le professeur d’histoire-géographie Samuel Paty, coupable à ses yeux d’avoir insulté l’islam en diffusant des caricatures du prophète Mahomet lors d’un cours sur Charlie Hebdo.
Près de trois ans d’investigations ont abouti à la comparution, depuis ce lundi 4 novembre, de huit personnes devant la cour d’assises spéciale de Paris pour avoir participé, à différents degrés, à la préparation du meurtre. Abdoullakh Anzorov, tué par la police quelques minutes après son attentat, n’en est pas, mais son ombre plane déjà sur le tribunal. Les actes d’enquête racontent un jeune Tchétchène de 18 ans hautement radicalisé, obsédé par le djihad et à la recherche constante de...
11/11 - Proche-Orient : le prince héritier saoudien appelle Israël à respecter la souveraineté de l’IranLe Premier ministre libanais, Najib Mikati, a affirmé ce lundi qu’une crise "sans précédent" menaçait l’existence de son pays et appelé la communauté internationale à "continuer d’envoyer de l’aide au Liban", depuis un sommet de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique à Riyad, en Arabie saoudite. Un événement où le prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, a affirmé qu’Israël devait "respecter la souveraineté territoriale de la République islamique d’Iran" et "s’abstenir d’attaquer son territoire", appelant à un cessez-le-feu immédiat au Liban et à Gaza.
Les infos à retenir :
⇒ Le prince héritier saoudien appelle Israël à respecter la souveraineté de l’Iran
⇒ Le Premier ministre du Liban affirme qu’une crise "sans précédent" menace l’existence de son pays
⇒ De potentielles nouvelles sanctions de l’UE "bientôt" contre les colons israéliens, dit la FranceLe prince héritier saoudien appelle Israël à respecter la souveraineté de l’Iran
Le prince héritier de l’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a déclaré qu’Israël devait "respecter la souveraineté territoriale de la République islamique d’Iran" et "s’abstenir d’attaquer son territoire", à l’ouverture du sommet de la Ligue arabe et de l’Organisation de la coopération islamique à Riyad. Le prince héritier, dirigeant de facto de l’Arabie saoudite, a qualifié l’Iran de "République soeur", signe du réchauffement des relations entre les deux pays qui ont mis fin en mars 2023 à sept ans de brouille diplomatique grâce à un rapprochement négocié sous l’égide de...
11/11 - Allemagne : Olaf Scholz remplacé avant Noël ? La pression monte sur le chancelierPourrait-on avoir un nouveau gouvernement allemand avant 2025 ? Le chancelier Olaf Scholz s’est dit prêt, sous conditions, à se soumettre d’ici la fin d’année au vote de confiance des députés en vue d’accélérer l’organisation d’élections législatives anticipées, après la rupture de sa coalition gouvernementale.
"Ce n’est pour moi pas un problème de poser la question de confiance avant Noël" au Bundestag, si le parti social-démocrate au pouvoir et l’opposition conservatrice s’accordent en ce sens, a dit Olaf Scholz ce dimanche dans un entretien à la télévision publique ARD. Mercredi dernier, il avait évoqué la date du 15 janvier pour poser la question de confiance avec des élections législatives fin mars. "Je veux aussi que cela aille vite", a-t-il déclaré. "L’Allemagne a besoin rapidement d’un nouveau gouvernement démocratiquement légitime", a-t-il ajouté.
Après le vote de confiance, qu’Olaf Scholz devrait perdre, n’ayant plus de majorité suffisante au Parlement, le président Frank-Walter Steinmeier aura 21 jours pour dissoudre le Bundestag et de nouvelles élections devront avoir lieu dans un délai de 60 jours.
Les chances d’avoir un nouveau gouvernement allemand d’ici la fin d’année paraissent donc faibles. Mais depuis l’explosion ce mercredi de la coalition gouvernementale formée initialement des sociaux-démocrates d’Olaf Scholz, des écologistes et des libéraux, en raison de profonds désaccords sur la politique économique, la pression monte sur le chancelier pour l’organisation rapide d’élections. Les appels se sont...
11/11 - Les scientifiques face à Donald Trump : "Les budgets ont augmenté au cours de son premier mandat"Retrait de l’accord de Paris ou de l’OMS, déni de la pandémie lors de son premier mandat, critiques contre les universités et les grandes institutions scientifiques pendant la campagne… Le retour de Donald Trump au pouvoir a de quoi inquiéter la communauté scientifique. Spécialiste des politiques de recherche depuis plus de trente ans et journaliste au sein de la rédaction de la prestigieuse revue Science, Jeffrey Mervis a eu besoin de vingt-quatre heures pour se remettre du "choc" de cette élection avant d’accepter de répondre à L’Express. Fin connaisseur des arcanes de Washington, il relativise toutefois les conséquences de ce deuxième mandat, notamment en matière budgétaire : "Chez nous, le président propose, mais le Congrès dispose." Entretien.
L’Express : Vous côtoyez de nombreux scientifiques. Quelle est l’ambiance dans les laboratoires, quelques jours après l’élection de Donald Trump ?
Jeffrey Mervis : La plupart des chercheurs sont très inquiets. Ils n’ont pas soutenu les politiques du président Trump lors de son premier mandat, et ils craignent que certaines des mêmes politiques soient répétées lors de ce nouveau mandat, voire que davantage de politiques qu’ils considèrent comme extrêmes soient adoptées. Ils sont également préoccupés par la rhétorique de la campagne. Donald Trump et le vice-président élus J.D. Vance ont sévèrement critiqué l’enseignement supérieur en général. Dans la mesure où les chercheurs sont affiliés à des institutions académiques, ces attaques contre les universités les...
11/11 - Guerre en Ukraine : Donald Trump multiplie les échanges, dont un avec… Vladimir Poutine ?Déjà un premier échange entre Vladimir Poutine et Donald Trump ? Depuis sa victoire à l’élection présidentielle américaine, le milliardaire multiplie les appels concernant la guerre en Ukraine. Y compris avec le président russe, affirme le Washington Post. Selon des sources anonymes citées par le journal américain, le républicain se serait entretenu dès ce jeudi avec le chef du Kremlin, et lui aurait demandé de ne pas provoquer d’escalade en Ukraine. Un porte-parole de l’équipe de transition du président américain élu a indiqué dans un communiqué à l’AFP ne pas "commenter les appels privés entre le président Trump et d’autres dirigeants".
Ce lundi, le Kremlin a cependant démenti l’information du Washington Post, la qualifiant "d’invention". "Cela ne correspond absolument pas à la réalité, c’est une pure invention", "c’est tout simplement une information fausse", a déclaré aux journalistes le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. "Pour l’instant, il n’y a pas de plans concrets" pour une telle discussion, a-t-il dit. La semaine dernière, les deux hommes s’étaient dits prêts à se parler."Pour l’instant, aucun signal n’est arrivé"
Le Kremlin avait estimé ce dimanche que le républicain avait envoyé pendant la campagne des "signaux positifs" concernant le conflit, puisqu’il a évoqué une possible "paix" et n’a pas montré de "volonté d’infliger une défaite stratégique à la Russie". Selon le Washington Post, Donald Trump et Vladimir Poutine ont discuté de l’objectif de paix sur le continent européen, et le nouveau président...
11/11 - L’IA, nouvel eldorado pour les investisseurs... jusqu’à quand ?Croissance accélérée, gains de productivité à deux chiffres, bénéfices en milliards : l’intelligence artificielle (IA) suscite des attentes considérables dans tous les pans de l’économie. Depuis novembre 2022 et l’avènement du robot conversationnel ChatGPT, l’IA est devenue un enjeu central pour les investisseurs, au point de se demander s’il n’est pas déjà trop tard pour se positionner. "Ce thème domine nos échanges avec les clients, explique Raphaël Thuin, responsable des stratégies de marchés de capitaux chez Tikehau Capital. Comment investir et tirer parti de cette tendance ? Est-elle durable ? Ces questions sont au cœur de leurs préoccupations."
L’augmentation des mentions du terme lors des discussions d’entreprises avec leurs investisseurs illustre bien cet engouement. Selon la société de gestion de données FactSet, au deuxième trimestre 2024, 210 des 500 entreprises du S & P 500 ont évoqué l’IA lors de la présentation de leurs résultats financiers, après un record de 211 en début d’année. Elles n’étaient en moyenne que 88 à en parler ces cinq dernières années.Une révolution pour une kyrielle de métiers
Pour tirer parti de cette révolution, les investisseurs ont deux options : se tourner vers des spécialistes comme Nvidia, dont les puces sont cruciales pour fournir la puissance de calcul nécessaire à l’IA, opter pour des entreprises où l’IA est un levier de croissance, sans être une dépendance, comme Google et Microsoft, ou encore des sociétés plus traditionnelles qui jouent un rôle clé dans son déploiement....
11/11 - Tom Homan : le "Tsar des frontières", tenant de la ligne dure de Donald Trump sur l’immigration"Le Tsar des frontières", comme le surnomme Donald Trump, est de retour aux manettes. Le futur président américain a annoncé, ce dimanche 10 novembre, le retour de Tom Homan à la tête de l’agence responsable du contrôle des frontières et de l’immigration, l’ICE. "J’ai le plaisir de vous annoncer que l’ancien directeur de l’ICE et pilier du contrôle des frontières, Tom Homan, rejoindra l’administration Trump où il sera chargé des frontières de notre pays. […] Je connais Tom depuis longtemps, et il n’y a personne de meilleur que lui pour surveiller et contrôler nos frontières", a écrit le milliardaire républicain sur son réseau Truth Social.
De son vrai nom Thomas Homan, l’homme de 62 ans avait déjà été à la tête de l’agence des frontières et de l’immigration sous la première présidence de Donald Trump, entre 2017 et 2018. Il aura cette fois-ci la tâche de mener la plus grande opération d’expulsion de migrants illégaux de l’histoire des Etats-Unis, telle que l’a promis le candidat républicain durant sa campagne. Et ainsi d’incarner dans les faits et les actes la rhétorique raciste et xénophobe de Donald Trump envers les immigrés qui "empoisonnent le sang" des Etats-Unis et "envahissent" le pays.Une implication dans les milieux ultra-conservateurs
Après avoir débuté comme policier dans l’État de New York, Tom Homan avait rejoint l’ICE en 1989. Une agence au sein de laquelle il aura gravi tous les échelons, devenant notamment son directeur exécutif adjoint en 2013, soit sous la présidence de Barack Obama. Déjà à l’époque,...
11/11 - Placements durables : les fonds ISR sur la selletteLe 1er mars dernier, le label ISR – investissement socialement responsable – attribué aux placements durables a connu une profonde refonte. Parmi les points marquants, le nouveau référentiel impose désormais aux gérants de procéder à des exclusions dans leurs fonds, notamment des entreprises opérant dans les énergies fossiles. Or, 1 produit sur 2 détient de tels acteurs en portefeuille. D’autres éléments ont aussi un impact. Ainsi, les supports labellisés ISR doivent désormais analyser les plans de transition climatique des sociétés qu’ils détiennent. "La plupart des acteurs financiers passent par des fournisseurs de données privées, qui ne possèdent pas l’intégralité des informations nécessaires. Ils doivent ainsi procéder à des audits internes pour pouvoir jauger les plans en question : un casse-tête, à la fois logistique et méthodologique", pointe-t-on à la société WeeFin.
Jusqu’à présent, seules les nouvelles demandes de labélisation devaient satisfaire à ces critères. Mais à partir du 1er janvier 2025, tous les fonds devront s’y conformer pour conserver le label. A date, 1 278 supports le possèdent, mais une part non négligeable d’entre eux pourrait décider de s’en passer pour s’éviter ces nouvelles contraintes. C’est particulièrement vrai dans les petites sociétés de gestion où ces dernières représentent des coûts supplémentaires importants. Autre problème : la réduction de l’univers d’investissement, qui risque de bouleverser la stratégie mise en œuvre par les gérants. Les plus gros acteurs pourraient ne conserver...
11/11 - Livres : quand Philippe Delerm ou Daniel Pennac font valser les motsIl y a les lettres, bien sûr, mais l’aventure du Dictionnaire de l’Académie française est aussi une histoire de dates et de chiffres. Alors que sa première édition remonte à 1694, aujourd’hui s’achève la neuvième édition avec la parution de son quatrième tome (de R à ZZZ, 800 pages, 2 k 517 g, 100 euros), aboutissement d’un édifice entamé il y a environ quarante ans. Maurice Druon, alors secrétaire perpétuel, le rappelait lui-même dans sa préface, en 1992, du premier tome (de A à Enzyme) élaboré à partir de 1986 : "Les doléances et les plaisanteries que suscitent les lenteurs du Dictionnaire sont presque aussi anciennes que l’Académie elle-même, mais, expliquait-il, notre dictionnaire n’est ni encyclopédique, ni historique, ni analogique, ni même étymologique", il est celui de l’usage !
Or, "l’usage demande du temps à s’établir, et du temps encore à se constater", poursuivait Maurice Druon se faisant poète pour l’occasion : "Des expressions nées de la dernière pluie s’en iront avec la sécheresse suivante." C’est ainsi que 52 000 définitions ont survécu à la sagacité de la Commission du Dictionnaire, soit environ 20 000 mots supplémentaires par rapport à la huitième édition.Philippe Delerm et sa nouvelle livraison d’instantanés légers
Lui aussi connaît l’usage des mots et des expressions, il en fait même son miel depuis des lustres. Après La Première Gorgée de bière… (1997), La Sieste assassinée (2001), Ma grand-mère avait les mêmes (2008), Et vous avez eu beau temps ? La perfidie ordinaire des petites phrases (2018),...
11/11 - Les avantages du PER pour préparer sa retraite sereinementLe plan d’épargne retraite (PER) fête ses cinq ans. Certes, du haut de ses 108,8 milliards d’euros d’encours, il est loin de faire ombrage aux près de 2 000 milliards placés par les épargnants sur l’assurance-vie. Mais il s’est peu à peu imposé dans le paysage des placements en remplaçant l’ensemble des dispositifs existants dédiés à la retraite comme le Perp (plan d’épargne retraite populaire), le Madelin, le Perco (plan d’épargne retraite collectif) ou les anciens contrats "article 83".
Cette enveloppe est proposée dans sa version collective par les entreprises à leurs salariés, et dans sa version individuelle - ouverte à tous - par les banques, les compagnies d’assurance, les mutuelles et les instituts de prévoyance. Cette dernière comporte trois compartiments : l’un pour recueillir les versements volontaires de l’épargnant, l’autre pour des transferts d’épargne salariale et le dernier pour les transferts issus d’un PER d’entreprise obligatoire. "Ces différentes poches ont chacune leur mode de fonctionnement avec une fiscalité, voire des conditions de sortie, spécifiques", rappelle Gilles Belloir, le directeur général de Placement-direct.fr.
Point commun à tous les plans : il s’agit d’un produit "tunnel", dont il n’est pas possible de sortir avant la retraite, sauf cas exceptionnels. "Il s’agit là d’une contrainte vertueuse : le blocage des fonds protège l’épargnant contre la tentation de récupérer ses capitaux prématurément", estime Guillaume Eyssette, fondateur du cabinet de gestion de patrimoine indépendant...
11/11 - UE-Mercosur, l’accord qui enflamme les campagnes françaises : manipulations, bras de fer et menacesC’est une bataille sourde, sophistiquée, arithmétique qui se joue ces derniers temps à Bruxelles. Comme souvent dans ce genre d’affaires, il faut savoir sceller des alliances, tordre des bras, lâcher quelques concessions. Claquer des portes aussi, pour les rouvrir à bas bruit un peu plus tard, histoire de ne pas perdre la face. Cette bataille, c’est celle du Mercosur, ce traité de libre-échange négocié depuis plus de vingt ans entre l’Union européenne et cinq pays d’Amérique Latine, dont le Brésil et l’Argentine. Le plus large accord commercial jamais signé par les Européens. Un ovni ces temps-ci tellement le monde se barricade.
Donald Trump, bientôt de retour à la Maison-Blanche, promet de manier les droits de douane comme le cow-boy son lasso. La Chine, furieuse de s’être vue imposée de nouvelles taxes par Bruxelles sur ses voitures électriques, s’est lancée dans des enquêtes antidumping sur le cognac français, les produits laitiers ou le jambon espagnol. Avec le Mercosur, l’Europe ne doit pas seulement négocier avec l’impétueux président argentin Milei ou son comparse brésilien, le stratégique Lula : elle doit aussi montrer un front uni. Or, les 27 s’entredéchirent, l’affaire tournant même à l’affrontement entre l’Allemagne et la France. En l’état du texte peaufiné par la Commission, Berlin est pour. Mais Paris est contre : "Les contreparties sont encore insuffisantes, notamment en matière de protection de l’environnement", souffle un ministre.
Onze Etats membres auraient déjà envoyé une lettre à la présidente...
11/11 - COP29 : entre le retour de Donald Trump et l’organisateur pétrolier, sale temps pour le climatAprès une COP28 décevante, une COP29 pour rien ? Comment pourrait-il en être autrement dans un monde aussi fracturé et avec un pays organisateur dans lequel le pétrole et le gaz représentent environ la moitié de l’économie et plus de 90 % des exportations ? Le premier risque porte sur la sémantique utilisée dans le texte final, qui sera rendu fin novembre.
La COP28 de Dubaï nous a déjà montré à quel point le choix des mots peut vider un compromis de sa substance en optant par exemple pour un "éloignement" des énergies fossiles au lieu d’une "sortie" pure et simple assortie d’un échéancier. Il y a fort à parier que Bakou utilisera le même stratagème, seule façon pour elle de réaliser ses plans sans encombre (+ 14 % d’investissement dans les hydrocarbures d’ici à 2035).
Le second risque porte sur l’incapacité des pays participants à se mettre d’accord sur le financement destiné à aider les nations les plus vulnérables au changement climatique (le cœur des négociations cette année). Il a fallu près de dix ans pour atteindre, en 2022, le seuil de 100 milliards de dollars d’aide internationale. Or il en faudrait au moins dix fois plus aujourd’hui pour faire face aux besoins.
Qui paiera ? Sous quelle forme ? Les désaccords sont trop nombreux pour envisager un compromis satisfaisant. Difficulté supplémentaire, Donald Trump revient au pouvoir. Si les Etats-Unis sortent à nouveau des accords de Paris, cela incitera sans doute les gros émetteurs de CO2 - comme la Chine - à faire moins d’efforts. Sale temps pour le climat....
11/11 - Donald Trump 2024, pire que celui de 2016 ? "Cette fois, il pourra laisser libre cours à ses instincts"Et si Joe Biden était l’artisan du retour en grande pompe de Donald Trump en 2024 ? En s’accrochant à sa candidature malgré les supplications de son propre camp qui le pressait de se retirer de la course, en échouant à juguler une inflation galopante - depuis le début de son mandat, les prix ont augmenté en moyenne de 20 % aux Etats-Unis - et en lambinant à s’attaquer à la crise migratoire - qui figure parmi les premières préoccupations des Américains - le président démocrate pourrait bien avoir pavé le chemin du milliardaire républicain vers la Maison-Blanche.
D’autant que l’ancien magnat de l’immobilier, lui, s’est forgé la réputation "de faire ce qu’il dit". Et lorsque ce qu’il "dit" n’est pas "fait", Donald Trump déporte la faute sur le soi-disant mille-feuille bureaucratique qui scléroserait l’administration outre-Atlantique. À partir du bilan de son premier mandat, Lauric Henneton, maître de conférences à l’université de Versailles Saint-Quentin et auteur de l’ouvrage Le rêve américain à l’épreuve de Donald Trump (ed. Vendémiaire, 2020) se projette dans les quatre prochaines années pendant lesquelles le chantre du MAGA (Make America Great Again) pourrait laisser bien davantage libre cours à son instinct.
L’Express : Tout au long de la campagne, Donald Trump a martelé l’idée selon laquelle il était le seul à "faire ce qu’il dit". Ses promesses de campagne ont-elles été satisfaites lors de son premier mandat (2017-2021) ?
Lauric Henneton : Je dirais plutôt qu’il dit qu’il fait ce qu’il dit. La réalité est en...
10/11 - Nadia Schadlow, ex-conseillère de Donald Trump : "Ce n’est pas à lui de résoudre les problèmes de l’Europe"Donald Trump et l’Europe, une histoire tourmentée… Qui s’apprête à vivre son deuxième round. Depuis l’annonce de la victoire du candidat républicain à la présidentielle américaine, diplomates et commentateurs inquiets se pressent pour alerter sur les risques que le désormais 47e président des Etats-Unis pourrait faire peser sur l’Europe, notamment sur les États membres de l’Otan accusés par le milliardaire de ne pas investir suffisamment dans leur défense. De la finance à l’énergie, en passant par le commerce, sans oublier la protection de l’Europe face à la Russie de Vladimir Poutine, les points de tensions sont multiples.
Pour comprendre ce que le nouveau président des Etats-Unis a en tête, L’Express a interrogé Nadia Schadlow, ex-conseillère adjointe à la Sécurité des Etats-Unis sous la première administration Trump (entre 2017 et 2018) et chercheuse principale au Hudson Institute, un think tank conservateur. Celle qui a été l’architecte de la stratégie de sécurité nationale des Etats-Unis de 2017, dont on a pu lire les analyses dans les magazines Foreign affairs ou The Economist, le martèle : "Les États-Unis ne sont pas les protecteurs de l’Europe : nous sommes des partenaires. Et Donald Trump veut que l’Europe soit un meilleur partenaire." Car, assure-t-elle, "nous partageons plus d’intérêts que nous n’avons de divergences." Même lorsque le président de la première puissance économique du monde promet d’augmenter la taxation des produits européens ? Même quand le chef du principal bailleur de fonds de l’Otan...
10/11 - Places de prison : l’ambitieux objectif du gouvernement ne sera pas atteintLe "programme immobilier pénitentiaire le plus ambitieux depuis 30 ans". Voilà comment le ministère de la Justice présente sur son site le plan 15 000 places de prison. Celui-ci "doit permettre de résorber la surpopulation carcérale pour une meilleure prise en charge des détenus par l’administration pénitentiaire", annonce fièrement le ministère. Mais ce plan sur dix ans, lancé en 2017 par Emmanuel Macron, connaît un sérieux retard. Pire : l’objectif ne sera pas atteint, a annoncé ce dimanche 10 novembre le ministre de la Justice Didier Migaud. "Il y a des projets qui sont complètement bloqués", a concédé le garde des Sceaux, invité de France Inter, France Télévision et du Monde.
Seulement 4 500 nouvelles places ont été livrées, indique la chancellerie à l’AFP. Alors que 7 000 places auraient dû être livrées d’ici à la fin de l’année 2022, seules 2 441 avaient été construites, dont "un certain nombre relevait de programmes de constructions annoncés en 2012 ou 2014", soulignait Patrick Hetzel dans un rapport de la commission des finances de l’Assemblée nationale déposé sur ce sujet en 2023, comme L’Express l’a détaillé dans ses colonnes en octobre dernier.
L’actuel ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche précisait que "seules environ 400 places ouvertes sont imputables à des projets lancés à compter de la fin de l’année 2018". Sur les 8 000 places censées être construites entre 2022 et 2027, le rapporteur n’était pas plus optimiste. "Tout porte donc à croire que ce délai ne sera pas tenu et qu’un...
10/11 - COP29 : quand la Chine mène la danse de la transition énergétiqueLorsqu’il est question de transition énergétique, les Etats ne sont pas à une contradiction près. Encore moins la Chine, sorte de docteur Jekyll et Mr. Hyde en la matière. Evacuons d’emblée le côté Mr. Hyde, la part sombre : elle demeure le plus grand émetteur de CO2 de la planète, quasiment un tiers des rejets mondiaux annuels. Son électricité reste profondément carbonée, sous perfusion au charbon à près de 60 %, et des centrales continuent de sortir de terre. Mais de récents signaux font dire à certains experts que le pays pourrait avoir atteint son pic de rejets de gaz à effet de serre. Cette lueur d’espoir, qu’il faudra confirmer, permet d’aborder la face docteur Jekyll : la Chine est à la pointe dans de nombreux secteurs clés pour la transition vers le bas carbone, allant jusqu’à phagocyter toute concurrence mondiale. Nul doute que Pékin affichera davantage son bon profil pour peser lors de la COP29, qui s’ouvre ce lundi 11 novembre à Bakou, en Azerbaïdjan.
Dans ces négociations climatiques, la Chine occupe un rôle de premier plan. "En 2022, elle a représenté 55 % des investissements mondiaux dans les énergies renouvelables (EnR), soit 495 milliards de dollars. En 2023, c’était 600 milliards, le double de l’Europe", rappelle Alisée Pornet, économiste à l’Agence française de développement (AFD). Ces montants ne s’arrêtent pas aux frontières du pays. En deux ans, selon un rapport du Climate Energy Finance, un think tank australien, les entreprises chinoises ont annoncé 100 milliards de dollars...
10/11 - France-Israël, un match à haut risque : les détails d’une sécurité "extrêmement renforcée"C’est une rencontre particulièrement à risque. Une semaine après les violences en marge du match de football de Ligue Europa opposant l’Ajax Amsterdam au club du Maccabi Tel-Aviv, qui ont suscité des condamnations internationales, l’équipe de France affrontera Israël jeudi 14 novembre au Stade de France.
Malgré ces heurts aux Pays-Bas, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a refusé de délocaliser cette rencontre comptant pour la Ligue des nations. "La France ne recule pas car cela reviendrait à abdiquer face aux menaces de violence et face à l’antisémitisme", a-t-il écrit vendredi sur X. "À ma demande, le préfet de police Laurent Nuñez prend les dispositions de sécurité nécessaires pour que ce match ait lieu au stade de France, comme habituellement.", a-t-il ajouté.
Certains demandent la délocalisation du match France-Israel. Je ne l’accepte pas: la France ne recule pas car cela reviendrait à abdiquer face aux menaces de violence et face à l’antisemitisme. À ma demande, le Préfet de police, @NunezLaurent prend les dispositions de sécurité…— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) November 8, 2024Un dispositif "très inhabituel"
Ce dimanche 10 novembre, sur BFMTV, le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a détaillé les contours de ce dispositif de sécurité. Au total, 4 000 policiers et gendarmes seront mobilisés pour ce match à Saint-Denis, a-t-il annoncé. Un tel déploiement de forces de l’ordre correspond à un "dispositif extrêmement renforcé", "très inhabituel" pour un match international, a indiqué le...
10/11 - Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine signe l’accord de défense mutuelle avec la Corée du NordAlors que le conflit entre Kiev et Moscou fait toujours rage, la Russie a dit voir des "signaux positifs" venant du président élu américain Donald Trump. "Il parle de paix, pas de confrontation, pas de volonté d’infliger une défaite stratégique à la Russie, ce qui le distingue favorablement de l’administration actuelle", a indiqué le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, dans une interview diffusée ce dimanche 10 novembre. Reste à voir s’il "s’en tiendra à ses déclarations" de campagne, a-t-il ajouté.
Avec la victoire mardi à la présidentielle américaine de Donald Trump se pose la question de la pérennité du soutien américain, qui a permis à l’Ukraine de résister aux troupes russes depuis février 2022. Le milliardaire a promis à plusieurs reprises de trouver rapidement une issue à ce conflit dévastateur, sans expliquer comment il procéderait.
Les infos à retenir
⇒ Poutine signe l’accord de défense mutuelle avec la Corée du Nord
⇒ La position de Trump sur l’Ukraine comporte des "signaux positifs", selon le Kremlin
⇒ Attaques de drones sur Moscou et en UkrainePoutine signe l’accord de défense mutuelle avec la Corée du Nord
Le président russe Vladimir Poutine a signé le traité de défense mutuelle avec la Corée du Nord, dont des soldats sont déjà, selon Kiev et Washington, sur le point de rejoindre les Russes combattant les forces ukrainiennes. Conclu au cours d’une rare visite de Vladimir Poutine à Pyongyang, en juin, ce traité entre deux bêtes noires des Etats-Unis prévoit notamment "une aide militaire...
10/11 - Les démocrates règlent (déjà) leurs comptes : "La plus grande responsabilité de la défaite incombe à…"Une défaite au goût particulièrement amer. Non seulement Kamala Harris a échoué à devenir la première femme à diriger les Etats-Unis, mais la vice-présidente démocrate a été nettement battue par Donald Trump. Les républicains ont repris le contrôle du Sénat, dépassant leurs attentes, et sont très bien partis pour garder celui de la Chambre des représentants. L’hémorragie est donc totale pour les démocrates, qui disposaient pourtant des pleins pouvoirs à Washington il y a quatre ans seulement.
Certains d’entre eux ont déjà commencé à régler leurs comptes. À gauche comme au centre, plusieurs élus se sont emportés contre un parti qu’ils accusent d’être trop déconnecté des classes populaires et qui n’aurait rien tiré des leçons de son premier échec face à Donald Trump, en 2016. "Cela ne devrait surprendre personne qu’un parti démocrate qui a abandonné la classe ouvrière se retrouve lui-même abandonné par la classe ouvrière", a tonné le sénateur socialiste indépendant du Vermont, Bernie Sanders, au lendemain du triomphe de Donald Trump. Selon cette figure de la gauche américaine, l’hémorragie de "la classe ouvrière blanche", qui avait stupéfié lors de la première victoire du milliardaire en 2016 contre Hillary Clinton, s’est propagée en 2024 aux "travailleurs latino-américains et noirs américains"."Beaucoup d’élus sont durs et cyniques"
Comme le relève l’AFP, un sondage de sortie des urnes d’Edison Research montre que le président élu Donald Trump a séduit 56 % des "non-diplômés de l’université", contre 42 % pour Kamala Harris....
10/11 - D. H. Lawrence, l’enfant de la "working class" qui a révolutionné la littérature érotiqueVirginia Woolf, qui avait la condescendance facile (elle méprisait jusqu’à Dickens et son "style très banal"), ne tenait pas D. H. Lawrence en haute estime. Quand ce fils d’un mineur, pur produit de la working class, commence à faire parler de lui en 1913, il est de bon ton chez les gens chics de lui jeter des tomates pourries. On se moque de son accent du Derbyshire. Bien qu’elle reconnaisse des qualités à son roman Amants et fils, Woolf juge qu’il y a chez Lawrence "quelque chose qui cloche". C’est-à-dire ? Selon elle, il est obsédé par le sexe, sans doute à cause de ses origines modestes ; de surcroît, il ne s’inscrit dans aucune tradition littéraire. En un mot, c’est un plouc – et des plus embarrassants.
James Joyce se joint quelques années plus tard à ce concert de lazzis, déclarant que Lawrence écrit "vraiment très mal". Notons que, n’étant pas du genre à se laisser insulter, l’ombrageux Lawrence trouvait "dégoûtant" le monologue de Molly Bloom à la fin d’Ulysse : "Ce roman m’a épuisé. Typiquement le livre d’un maître d’école qui n’a en tête que saletés et autres ordures ; quelquefois bon, cependant, mais beaucoup trop cérébral." C’est en partie à cause d’Ulysse (publié en 1922) que Lawrence s’est lancé dans l’écriture de L’Amant de Lady Chatterley (édité pour la première fois à compte d’auteur en 1928). Près d’un siècle plus tard, on parle encore de ce chef-d’œuvre, qui avait été adapté par Netflix il y a deux ans et vient d’entrer dans la Pléiade.
On demande au responsable de cette nouvelle édition, Marc Porée,...
10/11 - Score de Donald Trump, nombre d’ouragans en 2024... Sur Polymarket, la blockchain au service des parieursEn novembre, la Fed baissera-t-elle ses taux d’intérêt de 0,75 % ou plus ? Combien d’ouragans seront comptabilisés dans l’océan Atlantique en 2024 ? Ferrari sera-t-il sacré champion du monde des constructeurs de F1 cette année ? Autant de questions qui, sur polymarket.com, donnent lieu à des paris en ligne. Cette plateforme s’est d’ailleurs fait connaître en annonçant, plusieurs jours avant le scrutin, la victoire de Donald Trump. Son originalité est d’utiliser la technologie de la blockchain (Polygone PoS). Les paiements s’effectuent uniquement en stablecoin USDC, une cryptomonnaie dont le cours est fixé à 1 dollar. Grâce à cette architecture, les transactions se font de manière automatique, décentralisée, sécurisée et transparente.
Le parieur en herbe doit créer sur le site un compte personnel pour y loger ses USDC. Le transfert en USDC peut se faire via un wallet - un portefeuille électronique créé sur la blockchain -, un virement depuis une plateforme d’achat-vente de cryptomonnaies de type Coinbase, ou par carte bancaire. Une fois les USDC en poche, vous pouvez miser. Le site s’organise en rubriques : sport, politique, économie, culture, science…La valeur des parts fluctue au fil du temps
Pour parier, vous achetez des parts. Leur prix varie au fil du temps entre 0,01 USDC et 1 USDC, en fonction de l’opinion des parieurs sur la réalisation ou non de l’événement. Si à la question "y aura-t-il un cessez-le-feu entre l’Ukraine et la Russie en 2024 ?", la part "oui" se négocie à 0,18 USDC, cela signifie...
10/11 - Chine, Europe, Taïwan… Comment Donald Trump va bouleverser la tech mondiale"Ils ont volé notre industrie et ils veulent notre protection." Le commentaire acerbe de Donald Trump à l’égard des Taiwanais lors de son passage sur le podcast de Joe Rogan est passé inaperçu du grand public. Mais il n’a pas échappé aux dirigeants de la tech. Des tensions avec l’île qui a ravi - à la loyale - la couronne des Américains dans le domaine des semi-conducteurs provoqueraient des remous dans les marchés numériques du monde entier. Tout comme les barrières douanières que Donald Trump réélu pour un deuxième mandat présidentiel envisage de rehausser dans de nombreux domaines.
A quoi doivent se préparer les entreprises technologiques en Asie et en Europe ? En ce qui concerne Taïwan, il est peu probable que Washington abandonne cet allié en rase campagne. Mais un bras de fer s’engage. "Donald Trump va sans doute conditionner le maintien du parapluie militaire au-dessus de Taïwan à une relocalisation plus grande de l’outil de production du géant des semi-conducteurs TSMC. Marchander plus énergiquement la sécurité contre des dividendes économiques", pointe Julien Nocetti, spécialiste de la diplomatie du numérique de l’Institut français des relations internationales (Ifri).
La réélection de Donald Trump assombrit également l’horizon de la tech chinoise. Le républicain affiche une ligne dure face à la deuxième puissance mondiale, qui talonne les Etats-Unis dans nombre de technologies de pointe (IA, robots, mobilité verte…). C’est d’ailleurs lui qui a mis le géant Huawei, fierté de la Chine, sur liste noire en...
10/11 - Inondations en Espagne : ces leçons que la France peut tirer de la catastropheLes données sur les reliefs, les quantités de pluies et le nombre de victimes des crues ces dernières décennies ne sauraient mentir. L’Espagne a davantage souffert que la France en matière d’inondations à caractère exceptionnel. "Historiquement, le nombre de victimes de crues est plus important en Espagne qu’en France. Et même si le drame de ces derniers jours a fait de nombreuses victimes, les inondations de 2024 ont eu des précédents de l’autre côté des Pyrénées, confirme l’hydrologue Eric Gaume, directeur du département de géosciences de l’université Gustave-Eiffel à Nantes. 815 morts à Barcelone le 25 septembre 1962, 300 morts en Andalousie le 19 octobre 1973… A titre de comparaison, la grande crue de 1940 dans les Pyrénées-Orientales a fait 43 victimes et environ 90 côté espagnol, alors que l’épicentre des pluies était situé en France. La crue de l’Aude, en 1999, a fait 26 victimes ; celle du Gard, en 2002, 22 victimes ; celle du Var en 2010, 26 victimes ; et enfin celle de Nîmes, en 1988, 9 victimes".
L’Espagne n’a pourtant pas le monopole des épisodes les plus violents. Certaines crues européennes et singulièrement françaises (Nîmes en 1988, le Gard en 2002 ou encore l’Ardèche en 1958) ont généré des débits très proches voire supérieurs à celui qui a été observé dans la région de Valence. "Le nord-ouest de la Méditerranée, et particulièrement la région Cévennes-Vivarais, constitue un point chaud mondial pour les crues soudaines", rappelle le scientifique. Le sud de la France devra donc faire face à de nouveaux...
10/11 - Explosions de bipeurs au Liban : Benyamin Netanyahou reconnaît avoir donné son feu vertLe Qatar a confirmé samedi avoir suspendu sa médiation entre Israël et le Hamas en vue d’un accord de cessez-le-feu à Gaza associé à une libération d’otages, jusqu’à ce que les belligérants fassent preuve de "sérieux" dans les négociations. Fin octobre, "lors des dernières (négociations) pour tenter de parvenir à un accord, le Qatar a informé les parties qu’il comptait suspendre ses efforts de médiation entre le Hamas et Israël si un accord n’était pas trouvé lors de ce round", a déclaré le porte-parole des Affaires étrangères du Qatar, Majed Al Ansari, dans un communiqué. "Le Qatar les reprendra lorsque les parties feront preuve de volonté et de sérieux" pour mettre fin aux hostilités, a-t-il ajouté, alors que le Hamas et Israël s’accusent mutuellement de bloquer tout accord.
Avec les Etats-Unis et l’Egypte, le Qatar avait participé pendant des mois à des efforts de médiation pour mettre fin à la guerre dévastatrice dans la bande de Gaza, déclenchée le 7 octobre 2023 par une attaque du Hamas palestinien contre Israël. En vain. L’unique trêve dans cette guerre a vu le jour fin novembre 2023. Elle avait duré une semaine et avait permis la libération d’otages enlevés pendant l’attaque du 7 octobre et emmenés à Gaza en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël.
Les infos à retenir
⇒ Benyamin Netanyahou reconnaît avoir donné son feu vert à l’attaque des bipeurs contre le Hezbollah
⇒ Au moins 33 personnes tuées dans des frappes israéliennes sur le sud et l’est du Liban
⇒ L’armée israélienne désavoue des soldats...
10/11 - Bruno Chrétien : "L’âge d’or de la retraite par répartition est derrière nous"L'Express : Les jeunes actifs tendent à penser que le système actuel par répartition aura disparu lorsqu’ils arriveront à l’âge de la retraite. Est-ce envisageable ?
Bruno Chrétien : Il y a trente ans, on entendait déjà ces craintes, mais elles sont infondées. Toutefois, l’âge d’or de la retraite par répartition est derrière nous. En France, le niveau de vie des retraités dépasse aujourd’hui celui des actifs. Le niveau des pensions est trop élevé par rapport à celui des cotisations ! Par exemple, en janvier 2024, les pensions ont été revalorisées de 5,3 % pour le régime de base et de 4,9 % pour l’Agirc-Arrco, tandis que les salaires des actifs n’ont augmenté que de 3,8 %. Le financement des régimes repose en grande partie sur les actifs et il devient difficile à maintenir, ce qui a conduit au report de l’âge de départ.
Pourquoi les réformes précédentes n’ont-elles pas résolu le problème ?
La rupture est survenue en 1982, lorsque François Mitterrand a abaissé l’âge de la retraite de 65 à 60 ans. Des contrats de solidarité ont aussi permis de partir dès 56 ans avec 90 % du salaire net. Les Français ont massivement saisi cette opportunité. Depuis, les réformes n’ont fait que tenter de rattraper le coup. Le fond du problème réside dans l’équilibre entre cotisants et retraités. Il faut alléger les cotisations des actifs et réduire les pensions si l’on veut que la solution soit tenable pour les actifs.
Quels points de la dernière réforme pourraient-ils être améliorés ?
Le Premier ministre a assuré qu’il ne reviendrait pas sur...
10/11 - Donald Trump président : nos 10 articles pour tout comprendre à cette élection qui va changer le mondeQuatre ans après avoir perdu face à Joe Biden sans jamais reconnaître sa défaite, Donald Trump a été élu 47e président des Etats-Unis face à la démocrate Kamala Harris. Avec son retour à la Maison-Blanche, le monde s’apprête à vivre de nouvelles turbulences. L’Express vous propose une sélection d’articles, de vidéo et de podcast pour mieux appréhender les ressorts de l’historique come-back électoral du magnat de l’immobilier, et les tournants que pourraient prendre les Etats-Unis sous son administration ces prochaines années.Comment Donald Trump a fait exploser les bastions démocrates : radioscopie d’un incroyable succès
Le candidat républicain a réussi à élargir sa base, en parvenant à séduire des électorats jusqu’alors considérés comme des "terres démocrates". Lire notre décryptage.Vincent Pons : "Les 120 millions de dollars d’Elon Musk en faveur de Donald Trump ont été déterminants"
Déni sur la réalité de la situation économique, conséquences très inégalitaires de la future politique de Donald Trump… L’économiste et professeur à la Harvard business school tire les leçons du scrutin. Lire notre entretien.Comment notre détestation de Donald Trump nous a (une nouvelle fois) rendus aveugles
Nombre de commentateurs ont longtemps refusé de regarder, sans jugement moral, les réelles motivations du vote Trump. Le come-back historique du candidat républicain va peut-être les y obliger… Lire notre analyse.Automobile, luxe, cognac… Face à Donald Trump, le sort incertain des entreprises européennes
Si le programme choc du nouveau...
10/11 - L’IA ne vous intéresse pas ? Dommage, car elle s’intéresse à vous, par Benjamin SireVous connaissez forcément la célèbre maxime de Montalembert : "Vous avez beau ne pas vous occuper de politique, la politique s'occupe de vous tout de même". Autrement dit, votre désintérêt pour la chose publique ou votre tendance au déni n'ont aucune chance de vous faire échapper aux conséquences des décisions prises par les autorités. Pire, ce renoncement, quelle qu'en soient les motivations, aggrave votre situation. Vous perdez alors la capacité de peser sur les choix qui vous seront imposés, et encore plus celle de les anticiper.
Indiscutable, la sentence de Montalembert sort désormais largement du champ politique et s'applique avec force à d'autres sujets, à commencer par l'intelligence artificielle (IA). Ironie du sort, cette fois, outre les individus qui feignent d'ignorer que les vents forts qui giflent déjà leurs joues sont annonciateurs d'une tornade aux conséquences incalculables, les politiques – ceux qui sont donc censés s'occuper "de vous tout de même" - semblent eux aussi adopter vis-à-vis de l'IA la disgracieuse posture de l'autruche, se montrant incapables d'en déceler les enjeux et d'y adapter la société, après avoir déjà faillis à les prévoir. Particulièrement si l'on pense à la totale remise en cause du système éducatif qu'elle devrait impliquée et qui n'est même pas encore vraiment envisagée.
Logique. En souhaitant écrire sur ce sujet, effrayé par le tsunami qu'il représente, bien des confrères m'ont alerté sur l'indifférence coupable de leurs lecteurs à son sujet, les conduisant à...
10/11 - Présidentielle américaine : Donald Trump fait carton plein dans les Etats-clésDonald Trump reçu sept sur sept. L'ampleur de la victoire du président élu s'est confirmée ce samedi 9 novembre avec le gain de l'Arizona, qui permet au milliardaire républicain de faire carton plein dans les fameux swing states. Après quatre jours de décompte, les chaînes CNN et NBC l'ont déclaré vainqueur dans cet Etat du sud-ouest, traditionnellement républicain mais qui avait basculé de justesse en 2020 en faveur de Joe Biden. Donald Trump avait déjà remporté les six autres Etats-clés : la Géorgie, la Caroline du Nord, la Pennsylvanie, le Wisconsin, le Michigan et le Nevada.
S'ils ne changent pas l'issue du scrutin, les 11 grands électeurs décrochés dans le dernier swing state en jeu apportent une nouvelle preuve de la victoire incontestable de Donald Trump face à Kamala Harris. Il est aussi désormais quasiment assuré de remporter le vote populaire contre la démocrate, et sera alors le premier président républicain depuis 20 ans à réussir cet exploit, donnant tort aux sondeurs qui prédisaient le contraire. De plus, le magnat de l'immobilier pourra s'appuyer sur le Sénat, que son parti a repris aux démocrates, et possiblement sur la Chambre des représentants, où les républicains sont en bonne voie pour conserver la majorité.Transition "pacifique"
Les premiers pas de la transition, promise "pacifique" par Joe Biden, se préparent. Le président sortant recevra mercredi dans le Bureau ovale son pire ennemi politique, qui commence à s'exprimer sur la composition de son futur gouvernement, pour préparer son...
10/11 - Starbucks broie du noir : comment le géant du café tente de retrouver ses clients perdusLe 22 octobre, Brian Niccol se livre à un exercice inédit en présentant les résultats trimestriels de l’entreprise qu’il dirige depuis quelques semaines. Alors que des baristas préparent des cafés en arrière-plan, le quinquagénaire se tient face caméra, un sourire serein aux lèvres. "Les gens adorent Starbucks", assure-t-il. Avant d’embrayer sur un constat amer : "Mais j’ai entendu des clients me dire que nous nous sommes éloignés de ce qui fait notre âme."
Il faut dire que la marque à la sirène verte traverse une période délicate. Pour le troisième trimestre consécutif, ses performances financières déçoivent. Sur la période de juillet à septembre, les cafés nord-américains ont vu leurs ventes reculer de 6 %, à nombre de magasins comparables. En Chine, son deuxième marché, elles ont chuté de 14 %. Même le retour de son iconique création, le Pumpkin Spice Latte, n’a pas suffi à inverser la tendance.
Grâce à ses boissons fantasques et ses intérieurs feutrés, Starbucks a bâti un véritable empire : plus de 40 000 cafés dans le monde et 36 milliards de dollars de chiffre d’affaires. Mais la multinationale est aujourd’hui empêtrée dans une série de dilemmes. Personnalisation ou rapidité ? Expérience locale ou digitalisation ? Haut de gamme ou clientèle de masse ? Le patron historique du groupe, Howard Schultz, ne mâche pas ses mots : au détour d’un post LinkedIn en mai dernier, il affirme que Starbucks est "tombé en disgrâce".Inspiration italienne
Si l’ancien PDG se permet d’être si critique, c’est qu’il a consacré quatre...
10/11 - "Made in China 2025" : face à Donald Trump, Pékin peut compter sur son plan décennalL’élection de Donald Trump suscite sans doute une certaine appréhension en Chine. A la Maison-Blanche, il ne sera ni le premier, ni le seul, à prôner une ligne dure face à la deuxième puissance mondiale. Pour faire face à ce deuxième mandat Trump, Pékin peut cependant compter sur son plan Made in China 2025 dont le pays soufflera bientôt les dix bougies. Présenté par le Premier ministre Li Keqiang en mars 2015, il avait été décliné en multiples objectifs, notamment à travers le Livre vert publié par l’Académie chinoise des ingénieurs, puis intégré dans le 14e plan quinquennal.
Le contexte dans lequel ce plan a été pensé est celui d’une inflexion de la pensée stratégique de la part des Etats-Unis. Le pourcentage de sondés américains ayant une opinion favorable de la Chine tombe à 35 % en 2014, contre 51 % en 2011. L’année suivante, Graham Allison publie un article fondateur sur le piège de Thucydide dans The Atlantic. C’est aussi le moment où plusieurs pays développés annoncent leurs plans de réindustrialisation, notamment le plan allemand Industrie 4.0 de 2013.
Reposant sur le constat d’une dépendance critique de larges pans de l’économie chinoise à l’égard de l’étranger et d’un manque d’innovation endogène, le plan Made in China 2025 était conçu pour soutenir la transformation et la mise à niveau de l’industrie manufacturière dans dix secteurs prioritaires. Il devait conduire la Chine à l’autosuffisance, avec un objectif de part nationale de composants et matériaux clés de 40 % en 2020, et 70 % en 2025. La Chine...
09/11 - "Cela ressemble à un ’game over’" : l’avenir indéterminé de Kamala Harris après sa défaite"Continuer à se battre." C’est ainsi que Kamala Harris a tenu à remobiliser son camp, mercredi, au lendemain de sa défaite écrasante contre Donald Trump. Si ces mots s’adressaient notamment à ses électeurs, les motivant à poursuivre leur engagement, la candidate démocrate semble elle-même vouloir montrer l’exemple : "je n’abandonne pas le combat."
Il faut dire que jusqu’ici, la carrière de Kamala Harris avait surtout été celle d’une ascension constante et de plafonds de verre explosés tour à tour. Première procureure noire du district de San Francisco en 2003, elle est aussi la première femme à devenir procureure générale d’un Etat, la Californie, en 2010. Lorsqu’elle se lance en politique, le succès est similaire, s’imposant dans son camp dès sa première candidature pour devenir sénatrice de Californie - en 2017, elle est seulement la seconde femme noire à accéder à ce poste. Puis en devenant la première vice-présidente des États-Unis en 2021, après une défaite à la primaire démocrate. Mais cette fois-ci, la pièce a rebondi de l’autre côté. Kamala Harris a échoué face à Donald Trump, ce qui interroge sur son futur.Une candidature en 2028 ?
Âgée de 60 ans, Kamala Harris est encore loin des 78 ans de Donald Trump ou de Joe Biden à son investiture en 2021. Elle pourrait ainsi être tentée de se représenter, alors que son investiture en août a été actée dans l’urgence du retrait du président Biden. Cette option semble néanmoins improbable : les États-Unis ne sont un pays guère compatissant avec les perdants.
S’il est commun,...
09/11 - Retraite : ces avantages non-négligeables d’épargner 100 euros par moisPréparer sa retraite est un chantier de longue haleine, qu’il faut anticiper au maximum, et cela d’autant plus que les nombreuses décisions prises au cours de votre vie active vont avoir des conséquences dont il faut mesurer l’ampleur. "Il faut connaître les règles du jeu le plus tôt possible, même avant d’entrer dans la vie active, pour éviter de passer à côté d’opportunités, estime Valérie Batigne, présidente de Sapiendo. Par exemple, opter pour un stage ou une alternance n’a pas les mêmes effets."
Le temps est l’allié le plus précieux de l’épargnant désireux de se constituer un capital retraite. Ainsi, pour disposer de 100 000 euros à 65 ans, il faut mettre de côté 100 euros par mois si l’on commence à 30 ans, 200 euros à 40 ans et 400 euros à 50 ans. Non seulement vous accumulerez davantage en épargnant de petites sommes chaque mois dès l’entrée dans la vie active mais, en plus, vous profiterez des effets des intérêts cumulés : chaque euro placé fructifie et les intérêts engendrés une année créeront à leur tour des intérêts l’année suivante, et ainsi de suite. "Moins vous avez de pouvoir d’achat et plus vous devez commencer tôt car les petits ruisseaux font les grandes rivières", souligne Georges Valente Monteiro, directeur général adjoint de Groupama Gan Vie.De fortes contraintes financières
Voilà pour la théorie. En pratique, il faut composer avec des contraintes financières et une multiplicité de projets de vie à financer. Traditionnellement c’est vers 50-55 ans que les épargnants se préoccupent du sujet. Toutefois,...
09/11 - Atlanta, l’étrange "village gaulois" où Donald Trump a sous-performéLorsqu’on regarde une carte de l’évolution du vote Trump entre 2020 et 2024, la sanction est sans appel pour l’administration sortante : Kamala Harris a fait relativement moins bien que Joe Biden dans la quasi-totalité des comtés américains. Ce recul est particulièrement notable dans certains territoires traditionnellement acquis aux démocrates. C’est notamment le cas dans le Bronx, où Donald Trump a multiplié par trois son score de 2016 où encore le comté texan de Starr, à la frontière mexicaine que le républicain a conquis pour la première fois depuis 1912. Là-bas, 98 % de la population appartient à la communauté latino, un soutien historique des démocrates qui a joué un rôle déterminant dans la déroute de la vice-présidente sortante.
Dans les Etats-clés, que les deux candidats ont arpentés pendant des mois, le résultat est le même : Donald Trump a amélioré sa marge à peu près partout. Mais une région détonne dans cet océan républicain. Dans le nord de la Géorgie, ce swing state du "Sud profond" américain qui a offert ses 16 grands électeurs à Donald Trump, une douzaine de comtés ont voté à contre-courant. Ils encerclent la ville d’Atlanta et si Kamala Harris y a réalisé de meilleurs résultats que Joe Biden en 2020, ce n’est pas un hasard.
La métropole d’Atlanta est une des zones urbaines les plus dynamiques de tout le pays. Depuis le début des années 2000, elle a connu un taux de croissance annuel d’environ 2,5 %. Celui-ci a baissé à 1,5 % depuis la pandémie de Covid-19, mais il reste tout de même deux fois supérieur...
09/11 - Entre Charles Dickens et Prince, de bien étranges similitudes relatées dans un livreJusqu’à présent, on n’avait jamais vu chez Nick Hornby un disciple de Plutarque. On le savait surtout fan de foot et de culture pop. Et voici que, à l’âge de 67 ans (ça ne nous rajeunit pas), le supporter d’Arsenal s’inscrit dans le sillage de l’auteur des Vies parallèles. A cette différence près qu’il rapproche non pas un Grec et un Romain, mais un Britannique (Charles Dickens) et un Américain (Prince Rogers Nelson, dit "Prince"). Sur le papier, on rit sous cape. Et pourquoi pas un livre interrogeant une hypothétique gémellité entre sainte Thérèse d’Avila et Madonna ? Laissons nos sarcasmes de côté : dès les premières pages de Dickens & Prince, Nick Hornby tisse une parenté passionnante entre les deux hommes.
Respectivement nés en 1812 et en 1958, ils ont souffert de la pauvreté. A l’âge de 12 ans, le jeune Dickens est séparé de ses parents (incarcérés dans une prison pour débiteurs) et placé dans une pension de famille. On l’envoie ensuite travailler dans une manufacture de cirage et teintures – un traumatisme qui l’inspirera durablement. L’enfance de Prince est plus floue : s’étant inventé lui-même, comme tout dandy, il a toujours dissimulé les années ayant précédé sa célébrité. On pense qu’il a été épileptique et maltraité par son beau-père, puis qu’il a vécu chez une tante, avant de retourner chez son père, qui le mettra à la porte après une dispute. Prince, 12 ans, trouve refuge chez les parents d’un ami, qui l’hébergent dans un sous-sol. Une adolescence dickensienne…
Revanchards après ces jeunesses difficiles,...
09/11 - Etudiante iranienne dévêtue : la "mollahrchie" ne peut plus tenir un peuple éduqué, par Abnousse ShalmaniLa jeune étudiante en sous-vêtements qui arpente le parvis de l’université Azad de Téhéran restera dans l’Histoire. Parce que son geste d’une transgression inouïe dit non seulement l’étouffement d’un peuple, mais aussi la voie de sortie de la mollahrchie comme sa fin inéluctable. La marche solitaire et têtue de cette jeune femme dit l’impossibilité de poursuivre une vie seulement intérieure, une vie cachée. La mollahrchie a installé une schizophrénie généralisée qu’illustrait si justement l’ouverture du film Syriana (2005, Stephen Gaghan) : une jeune femme maquillée, en robe et talons hauts, retire son maquillage et recouvre ses cheveux d’un voile et son corps d’un jogging informe puis d’un long tchador noir avant de quitter une maison où retentit encore le son d’une musique festive.
Durant de trop longues années, le peuple iranien a vécu une vie libre à l’intérieur (non sans graisser quelques pattes corrompues) où l’alcool, la drogue, la danse, la musique et le sexe circulaient abondamment et une vie sous cloche faussement vertueuse à l’extérieur, espérant à chaque arrivée d’un pseudo-réformateur un peu plus de liberté, un peu plus d’air, un peu moins de l’obscurité qui présidait à leurs vies coupées en deux, des vies à moitié. La première conséquence de l’assassinat de Mahsa Amini fut un électrochoc : la liberté ne se négocie pas, elle n’est pas donnée comme compensation, elle doit être prise comme un trophée. La marche altière de l’étudiante dit que la mollahrchie ne peut plus tenir un peuple éduqué - par ses soins,...
09/11 - Fermetures de sites industriels en France : les mauvais présages de Marc FerracciMarc Ferracci n’est pas vraiment porteur de bonnes nouvelles. Le ministre de l’Industrie a dit s’attendre à d’autres annonces de fermetures de sites industriels en France "dans les semaines et les mois qui viennent", après celles concernant deux sites de Michelin cette semaine. Il a estimé, sur France Inter ce samedi 9 novembre, que le bilan social "va se compter en milliers d’emplois", et préconisé une réponse européenne, notamment pour soutenir le secteur automobile.
Le ministre, qui s’est rendu cette semaine à Cholet (Maine-et-Loire) sur le site d’une des deux usines Michelin promises à la fermeture, où il s’est fait huer par les salariés, a critiqué la manière dont l’annonce a été faite par le groupe. "Les salariés sont bouleversés, en colère, on peut le comprendre car la manière dont a été faite l’annonce à destination des salariés n’était pas une manière digne", a-t-il déclaré lors de l’émission "On n’arrête pas l’Eco". "Les salariés ont été prévenus très tard, la direction de Michelin ne s’est pas déplacée pour leur faire l’annonce en direct, les yeux dans les yeux, et ça, je pense que c’est regrettable", a ajouté Marc Ferracci.Protection commerciale à concevoir au niveau européen
Le géant français du pneu a annoncé le 5 novembre aux salariés la fermeture, avant 2026, de ses sites de Cholet et Vannes (Morbihan), qui comptent 1 254 salariés. Au-delà de l’annonce, il a qualifié de "très constructifs" les contacts avec les élus locaux et organisations syndicales du groupe. "L’engagement de Michelin, c’est que personne ne...
09/11 - Guerre Israël - Hamas : le Qatar dit retirer sa médiationLe Qatar a retiré sa médiation entre Israël et le Hamas palestinien après des mois d’efforts infructueux pour mettre fin à la guerre dévastatrice dans la bande de Gaza, a indiqué ce samedi une source diplomatique auprès de l’AFP, sous le couvert de l’anonymat. "Les Qataris ont fait savoir à l’administration américaine qu’ils seraient prêts à s’engager à nouveau dans la médiation lorsque les deux parties […] démontreront une volonté sincère de revenir à la table des négociations", a-t-elle ajouté.
La même source diplomatique a aussi indiqué que le bureau politique du Hamas à Doha "n’a plus de raison d’être", sans dire explicitement si le bureau serait fermé. Un responsable du mouvement islamiste a indiqué que ce dernier n’avait reçu "aucune demande de quitter le Qatar". "Nous n’avons rien pour confirmer ou infirmer ce qui a été publié par une source diplomatique non identifiée", a déclaré depuis Doha ce responsable du Hamas joint au téléphone par l’AFP.
Les infos à retenir
⇒ Guerre à Gaza : le Qatar dit retirer sa médiation
⇒ L’Iran met en garde contre un risque de "propagation" de la guerre hors du Moyen-Orient
⇒ Echange entre Donald Trump et Mahmoud Abbas, selon la présidence palestinienneGuerre à Gaza : le Qatar retire sa médiation
Le Qatar a retiré sa médiation entre Israël et le Hamas palestinien après des mois d’efforts infructueux pour mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza, a fait savoir ce samedi une source diplomatique. "Les Qataris ont informé les Israéliens et le Hamas que tant que les deux camps refusent de...
09/11 - SNCF : les syndicats appellent à une grève illimitée à partir du 11 décembreTous les syndicats de la SNCF ont appelé à une grève illimitée à partir du mercredi 11 décembre pour réclamer un moratoire contre le démantèlement annoncé de Fret SNCF. Dans un communiqué commun transmis à l’AFP, ce samedi 9 novembre, la CGT-Cheminots, l’Unsa-Ferroviaire, Sud-Rail et la CFDT-Cheminots expliquent que face au manque "d’inflexion" de la direction du groupe, la grève sera illimitée et reconductible par période de 24 heures à compter du mercredi 11 décembre, à 19 heures. Les syndicats réitèrent aussi leur appel à une grève du mercredi 20 novembre, 19 heures, au vendredi 22 novembre, 8 heures.
Fret SNCF, le leader du transport de marchandises sur rails en France, sera remplacé par deux nouvelles sociétés en 2025, avec 10 % d’effectifs en moins. C’est l’aboutissement de près de deux ans de crise au sein de l’entreprise publique, visée par une procédure de la Commission européenne depuis début 2023. Dès l’année prochaine, Hexafret s’occupera du transport de marchandises, et Technis de la maintenance des locomotives."Balkanisation du réseau"
Les fédérations syndicales "réaffirment que la mise en place d’un moratoire est possible et nécessaire pour permettre aux différents acteurs de se remettre autour de la table, et trouver les voies permettant de garantir non seulement la continuité de Fret SNCF, mais aussi son développement sur le plus long terme". "Ce moratoire est indispensable face à la souffrance de nos collègues du Fret", font-ils valoir.
Les syndicats dénoncent plus largement, dans leur communiqué,...
09/11 - Donald Trump ciblé par un "agent de l’Iran" ? Ce que l’on sait de l’accusation des Etats-UnisUne nouvelle tentative d’assassinat contre Donald Trump déjouée ? Les autorités judiciaires américaines ont annoncé, ce vendredi 8 novembre, l’inculpation d’un "agent de l’Iran", accusé d’avoir reçu l’ordre de Téhéran - qui dément - d’organiser des projets d’assassinat aux Etats-Unis… Dont l’un visant notamment celui qui redeviendra président des Etats-Unis en janvier prochain.
Farhad Shakeri, un Afghan de 51 ans qui se trouverait désormais en Iran après avoir purgé 14 ans en prison aux Etats-Unis pour braquage, est accusé d’avoir recruté des criminels de droit commun pour le compte des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique, selon des documents judiciaires. "Peu d’acteurs dans le monde représentent une aussi grave menace pour la sécurité nationale des Etats-Unis que l’Iran", a déclaré le ministre de la Justice, Merrick Garland, dans un communiqué de ses services. "Cet agent du régime iranien a été chargé par le régime de diriger un réseau de complices criminels pour mener à bien les projets d’assassinat de l’Iran contre ses cibles, y compris le président élu Donald Trump", a-t-il ajouté.
Rendues publiques trois jours après la présidentielle remportée par le milliardaire républicain, ces accusations ont été rejetées par la diplomatie iranienne. Elle a qualifié, ce samedi, de "totalement infondées […] les allégations selon lesquelles l’Iran est impliqué dans une tentative d’assassinat visant d’anciens ou d’actuels responsables américains"."L’argent n’est pas un problème"
Les conclusions de...
09/11 - Supporters israéliens agressés à Amsterdam : "Le Hamas avait appelé à globaliser l’Intifada, nous y voilà"Cinq personnes hospitalisées, 62 arrestations et des images de lynchage qui, selon Emmanuel Macron, "rappellent les heures les plus indignes de l’Histoire". Après un match de football de Ligue Europa entre l’Ajax et le Maccabi Tel-Aviv jeudi soir à Amsterdam, des hommes en scooter, notamment, ont poursuivi des supporters israéliens dans les rues de la capitale hollandaise, les frappant lors d’attaques que la maire Femke Halsema a qualifiées de "nuit noire" pour sa ville. Le président israélien Isaac Herzog dénonçant, lui, "un pogrom antisémite". Des images chocs qui montrent une véritable "chasse aux juifs" dans la ville d’Anne Frank, dont la statue a été profanée à deux reprises cet été avec des inscriptions propalestiniennes. Tout cela un peu plus d’un an après les massacres du 7 octobre. Et alors que le continent européen connaît un peu partout une flambée d’actes antisémites, poussant par exemple une ville comme Londres à mettre en place en septembre dernier une ligne de bus pour la sécurité des juifs. Pour Simone Rodan-Benzaquen, directrice Europe de l’American Jewish Committee, "les Pays-Bas, comme en réalité toute l’Europe de l’Ouest, font face à un antisémitisme assez virulent". Mais avec les événements d’Amsterdam, la violence antisémite en Europe "vient de franchir un cap supplémentaire", estime-t-elle.
Avez-vous été surprise par les violences commises contre des supporters israéliens à Amsterdam ?
Simone Rodan-Benzaquen Comment être surpris ? Depuis le 7 octobre 2023, une passion antisémite se...
09/11 - L’exposition à voir : Raphaël en dessins, le "Divino" à l’œuvreGrâce au legs du "chevalier" Jean-Baptiste Wicar à sa ville natale de Lille, le palais des Beaux-Arts conserve près de 40 feuilles attribuées à Raphaël. Fragilité oblige, les précieux dessins avaient été jusqu’à présent très rarement montrés au public et jamais ensemble. C’est dire l’événement que constitue aujourd’hui leur réunion sur les cimaises, sublimée par un subtil éclairage pour les préserver d’une lumière trop forte. De Pérouse à Rome, en passant par Florence, ce corpus exceptionnel couvre une quinzaine d’années de création de l’artiste disparu, au sommet de sa gloire, à l’âge de 37 ans, et constitue, pour une bonne part, la matrice première de ses chefs-d’œuvre. Quelques peintures emblématiques du maître ponctuent d’ailleurs le parcours graphique, comme le Portrait de l’artiste avec un ami, prêté par le Louvre, ou l’iconique Vierge à l’enfant avec l’enfant Baptiste, conservée à la National Gallery de Londres.
De la période à Pérouse, quand le jeune peintre natif d’Urbino travaille dans l’atelier du Pérugin et ne tarde pas à répondre à des commandes prestigieuses, restent plusieurs études préparatoires, comme celles pour la Pala degli Oddi ou La Vierge à l’enfant tenant un livre. D’autres esquisses gardent encore leurs secrets, à l’image de la Tête de jeune homme à la barrette (renvoyant à la coiffe portée par les hommes à la Renaissance). S’agit-il d’un autoportrait ou d’une préparation à l’un des anges de la Pala degli Oddi dont les traits auraient été idéalisés sur la version peinte ? "Ce dessin peut être rapproché de...
09/11 - "L’Ukraine au pied du mur" : à quoi pourrait ressembler la suite de la guerre ?Que pourrait-il se passer dans la guerre lancée par la Russie il y a presque trois ans ? Dans cette série, la Loupe explore les suites possibles du conflit alors que l’Ukraine est au pied du mur politiquement et militairement.EPISODE 1 : Les conséquences du choix des Américains
Donald Trump est officiellement le nouveau président des Etats-Unis. Dans ce premier épisode, Charles Haquet et Charlotte Lalanne, du service Monde de L’Express, s’intéressent à ce qui se joue à Washington pour l'Ukraine.EPISODE 2 : En coulisses, les négociations s'intensifient
Après presque trois ans de guerre, la paix est-elle en train de se dessiner ? Dans ce deuxième épisode, on retrouve Charles Haquet et Charlotte Lalanne, journalistes au service Monde de L’Express, pour évoquer les négociations en cours dans le plus grand secret.EPISODE 3 : Zelensky pourrait être en difficulté sur le plan intérieur
"Au moment de l’invasion russe, la nation s’est rassemblée autour de Zelensky. Mais après presque trois ans de guerre totale, les critiques s’accumulent." Dans ce troisième épisode, retrouvez le récit de Clara Marchaud, correspondante de L'Express en Ukraine.EPISODE 4 : Sur le front, les difficultés s’accumulent pour Kiev
Malgré son incursion en Russie au mois d’août, l'Ukraine est en difficulté sur le front et cet automne pourrait être déterminant. Dans ce dernier épisode, on se penche sur les cartes militaires avec Paul Véronique, spécialiste Défense à L’Express.
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09/11 - Budget : la copie du gouvernement largement remaniée après la fin de l’examen de la première partieLes députés sont venus à bout, dans la nuit de vendredi à samedi, de la première partie du budget de l’Etat. Le texte initial du gouvernement a été largement remanié, avec de nombreuses nouvelles taxes, que l’Assemblée doit encore valider par un vote d’ensemble mardi.
Au bout du compte, la prévision de déficit de l’Etat pour 2025 est ramenée de 142 à 85 milliards d’euros, au prix notamment d’une "hausse d’impôts de 35 milliards", a calculé en fin de séance le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, jugeant cette amélioration "largement artificielle" car découlant aussi pour 23 milliards de la suppression de l’enveloppe destinée à l’Union européenne.
"On n’a rien supprimé du tout, nous sommes toujours dans l’UE", a acquiescé le député centriste Charles de Courson, rapporteur général du budget, qui a pour sa part estimé les nouvelles recettes à "12 milliards en comptant large", le reste étant "probablement euro-incompatible, ou inconstitutionnel". Chiffrage logiquement contesté par le président de la commission des Finances, l’Insoumis Éric Coquerel, qui retient la "satisfaction" d’avoir "trouvé des dizaines de milliards de recettes nouvelles" et ainsi "baissé le déficit à moins de 3 %" du PIB.Actes de rébellion
De fait, la gauche a déroulé une bonne partie de son programme des dernières législatives. A grand renfort de nouvelles taxes sur les "superprofits", les "super dividendes", les rachats d’actions, les "grandes sociétés du numérique", les multinationales ou encore le patrimoine de milliardaires. Le gouvernement...
09/11 - "Personne ne veut revenir en arrière" : les codeurs en première ligne de la révolution IA"Laissez les vannes de la culture nerd s’ouvrir en grand." C’est un des slogans derrière le nouvel outil de GitHub présenté mardi 29 octobre, "Spark", l’étincelle en français. Le principe : pouvoir donner vie à n’importe quelle idée d’application ou de programme grâce à l’intelligence artificielle générative. Pour piloter une soirée karaoké, par exemple, ou pour générer des QR codes, liste Thomas Dohmke, le patron de GitHub, sur la scène de l’événement "Universe", organisé la semaine dernière par l’entreprise depuis l’ancienne caserne militaire de Fort Mason, à San Francisco. Il suffit de lancer le "prompt" - la commande - et Spark s’exécute. Dohmke tente, lui, une idée de jeu de morpion avec, en lieu et place des ronds et des croix, des canards et des hippopotames. Rien de très utile, certes, mais le résultat a le mérite de s’afficher illico (Dohmke gagne sa partie en direct). Le code, des "hiéroglyphes" pour les non-initiés, est invisible à la présentation. GitHub, service d’hébergement et de gestion de logiciel, espère susciter des vocations : elle vise d’ici plusieurs années un milliard de développeurs sur sa plateforme, soit dix fois plus qu’aujourd’hui.
Un humain sur huit, le pari peut paraître osé. A Fort Mason, un ingénieur de la société rachetée par Microsoft en 2018, indique être quelque peu "surpris" par ce projet peu ébruité en interne. Parmi les développeurs présents, certains se montrent carrément dubitatifs. "Bon courage pour installer ces programmes…", souffle un confrère, soulignant la difficulté de...
09/11 - Automobile, luxe, cognac… Face à Donald Trump, le sort incertain des entreprises européennesBis repetita. Les entreprises européennes tournées vers l’export aux Etats-Unis ou implantées outre-Atlantique devront à nouveau composer avec le "facteur Trump". Les discussions autour des barrières douanières ces derniers mois sont venues raviver une plaie encore sensible pour l’Europe, qui n’a pas oublié les mesures protectionnistes prises durant son premier mandat, comme les taxes sur l’acier et l’aluminium, ou encore sur le vin. Or cette fois les secousses pourraient gagner en intensité : les entreprises se retrouvent face à un "Trump au carré", qui assume une politique potentiellement plus radicale, analyse François Rimeu, stratégiste pour la Française AM (Crédit mutuel).
Les tarifs douaniers sur les importations constituent le principal ingrédient de sa politique commerciale. Ils s’élèveraient à 60 % pour les produits chinois et à 10 % au moins pour le reste du monde. Et leur mise en place pourrait être relativement rapide, puisque certaines dispositions législatives lui permettent de se passer a priori d'une validation du Congrès.Les exportateurs à l’épreuve
Le président élu n’aime pas les déséquilibres commerciaux, surtout s’ils sont en sa défaveur. Pas de chance, l’Union européenne exporte bien plus de marchandises vers les Etats-Unis qu’elle n’en importe. En 2023, le pays comptait pour 20 % des exportations extra-européennes, souligne Pierre Bossuet, économiste à la salle des marchés du Crédit mutuel Arkéa. Ces derniers mois, Donald Trump a multiplié les invectives contre le Vieux Continent, qu’il n’a...
09/11 - Taxe d’habitation : ouvrons un grand débat sur le financement des collectivités, par Nicolas BouzouLa plupart des économistes et des personnalités politiques s’accordent à penser que la suppression de la taxe d’habitation était une erreur. Pour être précis, c’était une erreur économique mais pas politique. Je revois les conseillers d’Emmanuel Macron, pendant la campagne présidentielle de 2017, m’expliquer qu’il fallait proposer aux Français une mesure populaire, simple et identifiable. Personne ne parlait de ses conséquences économiques et financières, c’eût été presque incongru. L’actuel président avait alors rejoint l’étiage de François Fillon dans les intentions de vote. La suppression de la taxe d’habitation était destinée à "tuer le match", ce qui fut le cas. Cette décision consacra le triomphe de la tactique politique sur l’intérêt général.
La suppression de la taxe d’habitation était une erreur économique à deux titres, et non des moindres. D’abord, cette taxe constituait un revenu important pour nos communes, l’équivalent de 15 milliards d’euros par an environ. Elle a certes été compensée, en grande partie, par des dotations de l’Etat, mais on a substitué une ressource locale avec des taux de prélèvements décidés au plus près du terrain à des financements étatiques distribués selon des clés de répartition élaborées à Paris. En somme, il s’agit d’une opération de recentralisation là où, au contraire, nos collectivités locales, qui financent les trois quarts de l’investissement public en France, ont besoin d’autonomie et de responsabilité. Cette mesure illustre une tare majeure de notre système institutionnel : la...
08/11 - Comment Donald Trump a fait exploser les bastions démocrates : radioscopie d’un incroyable succèsDe toutes les surprises qui ont émaillé cette folle nuit électorale, il faut en retenir deux. D'abord, le fait que Donald Trump ait obtenu le vote populaire - une première pour un républicain depuis George W. Bush, il y a vingt ans. Et, ensuite, le score réalisé par Donald Trump dans des franges de l’électorat jusqu’alors considérées comme la chasse gardée des démocrates.
"Donald Trump a fait d’énormes progrès auprès des électeurs noirs et latinos, en particulier chez ceux de la classe ouvrière, confirme Julian Zelizer, professeur d’histoire politique à l’université de Princeton. Cette croissance élargit un peu plus la coalition MAGA (Make America Great Again) et pourrait même continuer à se développer à l’avenir." Le milliardaire s’en est d'ailleurs auto-congratulé. "Personne n’a jamais rien vu de tel, a-t-il lancé dès le soir de sa victoire. Syndiqués ou non, Afro-américains, Hispano-américains, Asiatiques, Arabes, Musulmans, tout le monde était là, c’était magnifique." S’il n’a, en réalité, pas obtenu la majorité des votes auprès de toutes les minorités, le républicain peut toutefois se targuer d’avoir largement amélioré sa cote depuis la précédente élection.L’économie, sujet majeur
Selon des sondages de sortie des urnes, Donald Trump a ainsi doublé son score chez les hommes afro-américains en décrochant 24 % de leurs voix au niveau national, contre 12 % en 2020. Dans l’Etat-clé du Wisconsin - perdu par Kamala Harris mais gagné par Joe Biden en 2020 -, le candidat républicain a progressé de 14 points au sein de cette...
08/11 - COP29 : l’affaire qui fragilise un peu plus les organisateurs du sommet de BakouLa vidéo risque d’accentuer encore la défiance vis-à-vis de la COP29. Elnur Soltanov, le directeur général de cette nouvelle édition du sommet mondial sur le climat, qui doit se tenir à Bakou, en Azerbaïdjan, du 11 au 22 novembre prochains, a été filmé en train de proposer de potentiels investissements pétroliers et gaziers dans le pays. L’affaire, révélée par la BBC, intervient au pire moment pour les organisateurs, à seulement quelques jours du lancement de la grand-messe mondiale de lutte contre le changement climatique, déjà très contestée par ailleurs.Promotion du pétrole et du gaz
D’après la chaîne britannique, l’enregistrement du responsable a été obtenu par l’intermédiaire de l’ONG Global Witness, une structure qui lutte pour la défense des droits humains dans le monde. Un des membres de l’association se serait fait passer pour l’émissaire d’un fonds d’investissement hongkongais, qui aurait pu constituer un sponsor potentiel de la COP29, afin de prendre rendez-vous avec Elnur Soltanov. Le représentant de cette fausse entreprise a demandé à discuter des opportunités d’investissement dans la compagnie énergétique nationale Socar, en échange d’un partenariat du sommet climatique.
Lors de cette rencontre en visioconférence, Elnur Soltanov propose d’abord à son interlocuteur de s’intéresser à des projets de Socar liés à la transition écologique et aux énergies renouvelables. Mais, comme le raconte toujours la BBC, la conversation dérive rapidement vers les énergies fossiles, dont le responsable n’hésite pas à faire...
08/11 - Meilleures ventes : les grands prix littéraires aussi couronnés en librairie ?Evidemment, il est encore trop tôt pour constater la répercussion des prix qui viennent de tomber cette semaine. Il nous faut attendre au moins le palmarès de la semaine prochaine (actant des ventes du 4 au 9 novembre) pour en savoir un peu plus. Pour autant, il ne devrait pas y avoir de révolution puisque trois des grands prix sont venus couronner des auteurs qui avaient déjà le vent en poupe. Ainsi du prix Goncourt, Kamel Daoud, dont le roman Kouris (Gallimard) demeure dans le Top 20 des fictions depuis sa parution mi-août. De même, le prix Renaudot a-t-il consacré l’un des plus grands succès de cette rentrée, Jacaranda (Grasset) de Gaël Faye.
Et le Femina ? Eh bien, il vient de couronner Le Rêve du jaguar (Rivages), de Miguel Bonnefoy, déjà récipiendaire du Grand prix de l’Académie française décerné le 24 octobre, prix qui lui a déjà permis d’opérer une superbe remontée dans le classement. A ce propos, il est probable que les libraires, qui ne sont pas fans des doublés (un titre à bandeau en moins à placer en majesté), auraient préféré voir primé le roman Le Mal joli (Albin Michel) d’Emma Becker, battu par quatre voix contre cinq à l’auteur franco vénézuélien. Reste le prix Médicis qui a été remis ce mercredi 6 novembre au roman de Julia Deck, Ann d’Angleterre, publié au Seuil. Il devrait, évidemment, bénéficier d’un joli regain de ventes.
Un petit coup d’œil aux étrangers qu’on aimerait tellement voir intégrer notre liste des meilleures ventes (les temps sont durs ces mois-ci pour la littérature étrangère)....
08/11 - Supporteurs israéliens agressés à Amsterdam : la nuit qui a fait basculer la ville dans l’ultra-violenceDans la nuit de jeudi à vendredi 8 novembre, des heurts ont éclaté à Amsterdam en marge d’un match de football entre l’Ajax d’Amsterdam et le club israélien du Maccabi Tel-Aviv. Des violences qui ont suscité des réactions d’indignation. Voici ce que l’on sait.Cinq personnes hospitalisées et une soixantaine d’arrestations
Nous sommes au beau milieu de la nuit du 7 au 8 novembre lorsque des affrontements éclatent dans le centre d’Amsterdam. Des supporters israéliens sont agressés à la suite du match de football opposant l’Ajax au Maccabi Tel-Aviv, remporté par le club néerlandais (5-0). A une heure du matin, un grand groupe de supporters du Maccabi s’était rassemblé sur la place du Dam, où ils ont été pris à partie. Les autorités ont fait état de personnes qui ont frappé des supporters israéliens avant de prendre la fuite, évoquant des "hooligans sur des scooters". "Un grand nombre de véhicules de l’unité mobile sont présents et des renforts ont également été appelés. Des jeunes auraient également provoqué la police", a décrit le média local AT5. La police a fait état de cinq personnes brièvement hospitalisées et de 62 arrestations après les heurts de la nuit.
Dans l’après-midi, une centaine de supporters israéliens s’étaient rassemblés, entourés d’un grand dispositif policier, avant de se rendre au stade Johan Cruyff, au sud-ouest de la capitale néerlandaise. Un rassemblement pro-palestinien condamnant la venue du club israélien était initialement prévu aux abords du stade, mais avait été déplacé un peu plus loin dans le...
08/11 - Misson "Clemenceau 25" : le Charles-de-Gaulle bientôt dans les eaux stratégiques du PacifiqueLe porte-avions français Charles-de-Gaulle prépare une nouvelle mission. Le groupe aéronaval dont il fait partie doit prochainement appareiller pour un déploiement de plusieurs mois qui le mènera dans le Pacifique, a annoncé ce vendredi 8 novembre le ministère des Armées.
La mission baptisée "Clemenceau 25" doit débuter dans les prochaines semaines et vise à "promouvoir un espace indo-pacifique libre, ouvert et stable avec nos partenaires régionaux dans le cadre du droit international et à contribuer à la protection de nos populations et de nos intérêts", selon le contre-amiral Jacques Mallard, commandant le groupe aéronaval.
Celui-ci comprend, outre le porte-avions et ses plus de 20 avions de combat Rafale, un bâtiment-ravitailleur, plusieurs frégates et un sous-marin nucléaire d’attaque pour son escorte. Elle sera "régulièrement renforcée par des frégates ou sous-marins étrangers", a-t-il expliqué, citant des "bâtiments de combat américains, grecs, portugais, italiens, marocains, britanniques, australiens, canadiens et japonais".Des opérations avec la VIIe flotte américaine
Après un transit en Méditerranée, le groupe aéronaval "contribuera aux opérations nationale et européenne en mer Rouge", selon lui. La Marine nationale déploie en permanence depuis plusieurs mois une frégate dans le cadre de la mission européenne Aspides afin de sécuriser le passage des navires de commerce régulièrement ciblés par les missiles et drones lancés par les rebelles yéménites houthis, alliés de l’Iran. Le passage par la mer...
08/11 - Bientôt un 49.3 sur le budget ? Entre Elisabeth Borne et Michel Barnier, deux stratégies différentesÉlisabeth Borne est en colère. L’ancienne Première ministre n’apprécie guère la stratégie déployée par Michel Barnier dans l’examen du budget. La députée du Calvados avait vite dégainé en 2022 et 2023 l’article 49.3 de la Constitution, faute de majorité à l’Assemblée. Son successeur est du genre patient. Lui prend son temps, laisse vivre le débat. Il est pourtant condamné au même destin. Encore un instant monsieur le bourreau !
Existe-t-il un bon usage du 49.3 ? Dans son ouvrage "Vingt mois à Matignon" (Flammarion), Elisabeth Borne réhabilite "l’un des outils les plus forts du contrôle du pouvoir législatif sur le pouvoir exécutif", susceptible d’entraîner la chute d’un gouvernement. Qu’importe cette réalité constitutionnelle, seule compte la perception. L’outil est impopulaire. Il génère un procès en autoritarisme et illégitimité politique. Tout juste un Premier ministre peut-il espérer limiter la casse en le déclenchant au bon moment. L’art du 49.3 est celui du "timing".Barnier et la "rupture"
Le 5 septembre, Michel Barnier annonce des "ruptures" lors de la passation de pouvoir avec Gabriel Attal. Elles sont de méthode, tant le Savoyard et ses alliés partagent les mêmes orientations idéologiques. Ainsi, il promet du "respect entre le gouvernement et le Parlement", loin de la verticalité macronienne. L’examen du budget traduit cet engagement. "Déclencher tôt le 49.3 mettrait en danger la cohérence de Michel Barnier", note une ministre. Là, il nourrit son credo de l’écoute." Qui imagine le patient négociateur du...
08/11 - Donald Trump élu président : ces Etats démocrates qui préparent la résistance"Je gouvernerai selon une devise simple : promesses faites, promesses tenues." Devant ses partisans venus se rassembler en Floride pour célébrer sa victoire, Donald Trump donne le ton. Dès janvier prochain, celui qui vient d’être élu 47e président des Etats-Unis entend bien appliquer l’ensemble des mesures au sommaire de son programme. Une obstination préoccupante pour les Etats démocrates, qui peinent à digérer la défaite de leur candidate Kamala Harris.
Dans l’Etat de Californie, de l’Illinois, de Washington ou de New York, une seule ligne de conduite : se préparer à une bataille judiciaire. Alors que le républicain savoure sa large victoire dans la course à la Maison-Blanche, les démocrates se mobilisent pour contrer la mise en place de futures politiques nationales. Entre autres, les mesures d’expulsions massives d’immigrés clandestins, le désengagement des énergies renouvelables au profit du secteur pétrolier et l’interdiction de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) sont redoutés. Puisqu’en cas de majorité républicaine au Sénat et à la Chambre des représentants, Donald Trump pourrait avoir les mains libres.La Californie, cœur battant de la résistance
En première ligne de ce combat : la Californie, un Etat qui s’était imposé en tant que chef de file de l’opposition lors du premier mandat du républicain. Et après la réélection du magnat de l’immobilier ce mercredi 6 novembre, le "Golden State" compte bien reprendre le combat. "Les libertés qui nous sont chères en Californie sont attaquées et nous ne...
08/11 - Erik Lin-Greenberg : "Même un chef autoritaire comme Poutine ne veut pas quitter son bureau dans un sac mortuaire"Quelques heures avant que le Pentagone ne confirme la présence de 10 000 soldats nord-coréens sur le territoire russe, le 28 octobre, le nouveau secrétaire général de l’Otan, Mark Rutte, s’inquiétait lui d’une "escalade significative" de la guerre en Ukraine. Alors que le spectre de l’élargissement de plusieurs points chauds du globe fait dire à certains spécialistes, à l’instar du chercheur Robert A. Manning, que "le monde est aujourd’hui une poudrière extrêmement instable", d’autres experts non moins prestigieux postulent qu’il existe des outils à la portée des décideurs pour désamorcer la plupart des crises… C’est en tout cas la thèse portée par Erik Lin-Greenberg, professeur associé de sciences politiques au Massachusetts Institute of Technology (MIT). Auprès de L’Express, celui-ci dévoile les différentes stratégies ayant fait leurs preuves, mais également les plus risquées. Car Erik Lin-Greenberg en est certain : "La plupart des dirigeants rationnels essaient d’empêcher l’escalade." Même Vladimir Poutine ? Entretien.
L’Express : Entre l’envoi de troupes nord-coréennes en Russie et les frappes mutuelles entre Israël et l’Iran, de nombreux observateurs s’inquiètent d’une escalade incontrôlable des conflits dans le monde. Mais, selon vous, il existe des moyens concrets à la portée des décideurs pour désamorcer la plupart des crises…
Erik Lin-Greenberg : Absolument. Il va de soi que cela demande un calibrage subtil de la part des décideurs, qui doivent à la fois envoyer suffisamment de signaux pour faire comprendre à...
08/11 - Narcotrafic : les détails du plan de lutte de Bruno Retailleau et Didier Migaud"Faire front commun" contre le trafic de drogue. Depuis Marseille, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, et le garde des Sceaux, Didier Migaud, ont affiché leur unité, lors d’une conférence de presse organisée ce vendredi 8 novembre, pour présenter leur plan de lutte contre le commerce illégal de stupéfiants. Dans une ville touchée de longue date par la problématique de la lutte contre les stupéfiants, où 17 personnes ont déjà été tuées depuis le début de l’année en lien avec le narcotrafic, la lutte contre ce fléau a été érigée en "cause nationale" par les deux responsables. Toute une batterie de mesures a été annoncée pour agir "vite" contre ce genre de trafic, notamment dans la cité phocéenne.Cellule de coordination nationale et magistrats professionnels
Sur le plan judiciaire, Didier Migaud a réitéré l’idée de la création d’un nouveau "parquet national" pour lutter contre la criminalité organisée, au-delà même du trafic de stupéfiants. Le garde des Sceaux a indiqué qu’une "cellule de coordination nationale" rattachée au parquet de Paris, "chargée de dresser un état de la menace, fixer une stratégie opérationnelle et de la mettre en œuvre", serait mise en place "dans les prochaines semaines". Celle-ci sera composée "de magistrats et de représentants des autres ministères concernés, Intérieur, Finances notamment, et d’analystes criminels", a-t-il détaillé.
Autre annonce importante : le garde des Sceaux a dit envisager le jugement des "crimes en bande organisée", tels que ceux liés au trafic de drogue, par des...
08/11 - Chine : son plan de relance de l’économie face à la menace de TrumpLa Chine a dévoilé, ce vendredi 8 novembre, l’un des plans les plus ambitieux de ces dernières années pour alléger la dette des collectivités locales et relancer son économie, dans la perspective également de potentielles tensions commerciales avec Donald Trump.
L’annonce a été faite à l’issue d’une importante réunion parlementaire qui avait lieu à Pékin, au moment où le pays est aux prises avec une relance post-Covid laborieuse, lestée par une consommation atone et une crise dans l’immobilier. La victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine a été suivie de près par les responsables chinois, au moment où les principaux responsables du Parlement étaient rassemblés cette semaine pour une réunion cruciale.
A l’issue de ce rassemblement, la télévision étatique CCTV a annoncé vendredi qu’ils avaient approuvé la "plus puissante mesure de réduction de la dette de ces dernières années" en décidant de relever "le plafond de la dette des gouvernements locaux de 6 000 milliards de yuans" (environ 780 milliards d’euros).
Cette décision servira à "remplacer les dettes cachées existantes" et permettre à ces collectivités de "mieux développer l’économie et d’assurer les moyens de subsistance de la population", a souligné la chaîne. La dette cachée est un emprunt dont un gouvernement national ou local est redevable, mais qui n’est pas divulgué à ses citoyens ou aux autres créanciers, selon le FMI.Menace de Trump
Le ministre chinois des Finances, Lan Fo’an, a précisé à Pékin lors d’une conférence de presse que ce...
08/11 - Amsterdam : Macron condamne des violences qui rappellent "les heures les plus indignes de l’Histoire"Deux jours après le limogeage surprise de son prédécesseur, le nouveau ministre israélien de la Défense Israël Katz a prêté serment dans la nuit de jeudi à vendredi devant le Parlement. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a limogé mardi son ministre de la Défense Yoav Gallant, après des divergences sur la conduite de la guerre à Gaza, et l’a remplacé par son homologue des Affaires étrangères Israël Katz qui a promis de vaincre les "ennemis" du pays.
Gideon Saar, actuel ministre sans portefeuille, succède à Israël Katz comme chef de la diplomatie. La dernière journée d’Israël Katz aux Affaires étrangères a été émaillée par un incident diplomatique avec la France, quand des gendarmes français ont été brièvement interpellés par des policiers israéliens sur un site que devait visiter à Jérusalem le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot.
Les infos à retenir :
⇒ Amsterdam : Macron condamne des violences qui rappellent "les heures les plus indignes de l’Histoire"
⇒ L’Iran doit éviter de réagir "instinctivement" après l’attaque d’Israël
⇒ Femmes et enfants représentaient 70 % des morts à Gaza entre novembre 2023 et avril 2024Amsterdam : Macron condamne des violences qui rappellent "les heures les plus indignes de l’Histoire"
Emmanuel Macron a "fermement condamné" ce vendredi les "violences contre des citoyens israéliens à Amsterdam" qui rappellent selon lui "les heures les plus indignes de l’Histoire". "J'adresse mon soutien aux blessés. La France continuera de lutter contre l’odieux antisémitisme sans...
08/11 - Dérapage des finances publiques : Gabriel Attal défend ses "décisions fortes" devant le SénatIl défend son bilan. L’ex-Premier ministre, Gabriel Attal, a assuré ce vendredi 8 novembre devant le Sénat avoir pris des "décisions fortes" lorsqu’il était à la tête du gouvernement pour juguler le dérapage du budget. "Nous avons eu des alertes (sur la dégradation des finances publiques de la France, ndlr) et nous avons pris, je crois, des décisions fortes", a assuré l’ancien chef de gouvernement, entendu par les sénateurs dans le cadre d’une mission d’information sur la dérive des comptes publics, avant une commission d’enquête à l’Assemblée nationale.
"Nous avons révisé la prévision de croissance, nous avons rehaussé la cible de déficit, nous avons décidé de faire 20 milliards d’euros d’économies en cours d’année et nous avons préparé un budget de l’État avec 15 milliards d’euros d’économies", a fait valoir l’ancien locataire de Matignon (janvier-septembre 2024), devenu depuis chef de file des députés macronistes Ensemble pour la République (EPR, ex-Renaissance). "Je ne crois pas que dans le passé, sur un temps aussi court, un gouvernement ait identifié et a osé réaliser autant d’économies", a-t-il appuyé. Gabriel Attal estime ainsi avoir eu "une haute conscience de la tension sur nos finances publiques" quand il était en poste rue de Varenne.Un "procès politique" fait à Bruno Le Maire, selon Attal
Son intervention devant la Chambre haute suit celle de l’ancien ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, interrogé jeudi par les sénateurs sur la question des finances publiques. Les élus du Palais du Luxembourg, dont la...
08/11 - Qui est Susie Wiles, la très discrète stratège de Donald Trump choisie pour être sa cheffe de cabinet ?Elu mais pas encore investi, Donald Trump a (déjà) procédé à sa première grande nomination, jeudi 7 novembre. Susie Wiles, architecte de sa campagne, sera sa cheffe de cabinet à la Maison-Blanche. "Susie Wiles vient de m’aider à remporter l’une des plus grandes victoires politiques de l’histoire américaine", a salué le président élu dans un communiqué. Elle "continuera à travailler sans relâche pour rendre à l’Amérique sa grandeur", a assuré Donald Trump, en référence au célèbre slogan de ses campagnes.
Le milliardaire républicain a souligné que Susie Wiles serait la première femme à occuper ce prestigieux poste, un "honneur" selon lui "bien mérité". Dans son communiqué, Donald Trump a également déclaré que Susie Wiles était "dure, intelligente, innovante et qu’elle était universellement admirée et respectée". Ces qualités ne seront pas de trop à ce poste exigeant et complexe. "Chief of staff", en anglais, est un poste qui s’apparente en France à celui de secrétaire général de l’Elysée, indique l'AFP. Il est peut-être le plus stratégique de l’exécutif américain. Sous le premier mandat de Donald Trump, pas moins de quatre chefs de cabinets avaient défilé.Une femme discrète et méthodique
Susie Wiles, 67 ans, donne rarement des interviews télévisées et évite de prendre la parole en public. Lors du discours de victoire de Donald Trump mercredi matin, elle a presque semblé reculer devant l’invitation du président élu à dire quelques mots. "Susie préfère rester dans l’ombre, je vous le dis. La demoiselle de glace ("Ice Maiden"). Nous...
08/11 - Retour de Donald Trump : "La principale différence par rapport à 2016 ? La réponse de la Chine"Durant son premier mandat, la politique économique de Donald Trump a rimé avec des tensions commerciales grandissantes et une remise en question du multilatéralisme. Huit ans plus tard, le président élu agite à nouveau la menace des droits de douane, qu'il n'hésite pas à qualifier de "plus beau mot du dictionnaire". Ces barrières douanières pourraient servir de levier pour obtenir des concessions commerciales et susciter une réponse plus ferme de la part de la Chine, analyse Marcus Noland, économiste et vice-président du Peterson Institute for International Economics. Dans un entretien à L’Express, il envisage les répercussions possibles de cette politique pour l’Amérique et pour le reste du monde.
L’Express : À quoi pourraient ressembler les relations des Etats-Unis avec l'Union européenne, l'un de ses principaux partenaires commerciaux, compte tenu des droits de douane que Donald Trump prévoit de mettre en œuvre ?
Marcus Noland : Donald Trump a fait campagne sur la question des droits de douane, presque jusqu'à l'obsession. Le problème est qu'il a déclaré beaucoup de choses différentes : il a d'abord annoncé qu'il imposerait des droits de douane de 10 % sur toutes les importations, puis il est passé à 20 %, et il a également dit qu'il imposerait des droits de douane de 60 % à la Chine. Quoi qu'il en soit, ces taxes auraient un effet négatif sur l'économie américaine et sur le reste du monde. Ces actions sont tout simplement incompatibles avec les obligations des États-Unis dans le cadre de l'OMC. La...
08/11 - Fonction publique : le gouvernement renonce à supprimer les catégories de fonctionnairesAu lendemain d’une réunion tendue avec les syndicats, le ministre de la Fonction publique Guillaume Kasbarian a annoncé vendredi 8 novembre l’abandon d’un projet de fusion des catégories A, B et C, reculant sur cette idée controversée, mais a confirmé le gel du point d’indice en 2024. "Ce projet-là, cette fusion des catégories A, B et C, a été mis de côté", a-t-il déclaré sur RMC, après l’avoir annoncé la veille aux syndicats.
Elément structurant des carrières des 5,7 millions d’agents publics, le système de catégories classe les fonctionnaires selon leur niveau de diplôme. Leur suppression était l’une des mesures phares d’une réforme du prédécesseur de Guillaume Kasbarian, Stanislas Guérini, qui souhaitait la présenter à l’automne, avant que la dissolution de l’Assemblée nationale ne mette un terme à ce projet.
La catégorie C, la moins bien rémunérée, est accessible sans diplôme, avec un CAP, un BEP ou un brevet des collèges, la catégorie B avec un baccalauréat et la catégorie A avec un niveau Bac + 2 ou Bac + 3 selon les branches de la fonction publique. Mais de nombreux agents sont aujourd’hui trop diplômés par rapport à la catégorie dans laquelle ils exercent.
Guillaume Kasbarian a également confirmé le gel de la valeur du point d’indice en 2024, le mécanisme qui sert à calculer le salaire de base des fonctionnaires, et annoncé la suspension d’une prime pour le pouvoir d’achat des agents publics. "Le contexte budgétaire ne nous permet pas cette année d’augmenter le point d’indice. Il ne nous permet pas non plus...
08/11 - Ce que l’on sait de l’incident diplomatique entre la France et Israël survenu à JérusalemC’est un incident qui survient dans une phase de tension diplomatique entre la France et Israël, liée à la guerre à Gaza. Jeudi 7 novembre, la visite à Jérusalem du ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a été perturbée quand des policiers israéliens sont entrés "armés" et "sans autorisation", selon lui, sur un site religieux appartenant à la France. Deux gendarmes français ont également été arrêtés.Des policiers israéliens entrent dans une propriété de la France
Selon une journaliste de l’AFP sur place, des policiers israéliens sont entrés dans l’enceinte du domaine national de l’Eléona. Il s’agit d’une propriété de la France depuis le XIXe siècle située sur le mont des Oliviers à Jérusalem-Est, partie palestinienne de la ville occupée et annexée par Israël depuis 1967. Critiquant une "situation inacceptable", Jean-Noël Barrot a finalement décidé de ne pas entrer sur ce site de pèlerinage. "Sans y avoir été autorisée, la sécurité israélienne est entrée armée dans ce lieu. Le ministre n’a pas souhaité se rendre dans le domaine dans ces conditions", a précisé le Quai d’Orsay dans un communiqué après cet incident.
"Cette atteinte à l’intégrité d’un domaine placé sous la responsabilité de la France est de nature à fragiliser les liens que j’étais pourtant venu cultiver avec Israël, dans un moment où nous avons tous besoin de faire progresser la région sur le chemin de la paix", a par ailleurs dénoncé Jean-Noël Barrot devant la presse. "Le domaine de l’Eléona […] est un domaine qui non seulement appartient à la France...
08/11 - "Une attaque antisémite préméditée" : des supporters israéliens pris pour cible après un match à AmsterdamDes heurts ont éclaté dans la nuit du jeudi 7 au vendredi 8 novembre à Amsterdam à la suite d’un match de Ligue Europa entre l’Ajax et le Maccabi Tel-Aviv, Israël dénonçant des violences "effroyables" contre ses supporters et envoyant des avions pour leur porter assistance. Déployée massivement dans la journée pour cette rencontre, la police néerlandaise a fait état vendredi matin de cinq personnes hospitalisées et de 62 arrestations.
Les autorités israéliennes ont réagi très vivement, le Premier ministre, Benyamin Netanyahou, disant considérer "l’effroyable incident avec la plus grande gravité" et "exiger (des autorités néerlandaises) d’agir vigoureusement et rapidement contre les émeutiers". "Les images difficiles de l’agression contre nos citoyens à Amsterdam ne seront pas ignorées", a-t-il assuré. Il a annoncé l'"envoi immédiat de deux avions de secours" pour porter assistance aux supporters israéliens, tandis que l’armée israélienne a indiqué de son côté préparer "une mission de secours" comprenant un avion cargo ainsi que des équipes médicales.
I’m so disgusted by what I just witnessed. In Amsterdam, Israelis & Jews leaving a soccer match were beaten unconscious by mobs, thrown in the river, and forced to say “free Palestine.” This is the direct result of normalizing antisemitism post Oct. 7, where the most flagrant… pic.twitter.com/NslFO5Kmje— Elica Le Bon الیکا ل بن (@elicalebon) November 8, 2024
Lors d’un entretien téléphonique avec son homologue néerlandais, Dick Schoof, Benyamin Netanyahou a...
08/11 - Après la victoire de Donald Trump, les émissions mondiales de CO2 vont-elles s’affoler ?Un revers, un danger voire une catastrophe absolue. Les défenseurs de l’environnement n’ont pas de mots assez durs à l’encontre de Donald Trump, vainqueur incontesté des élections présidentielles américaines du 5 novembre. Il faut dire que son premier mandat (2017-2021) leur a laissé de très mauvais souvenirs. Au-delà de ses déclarations à l’emporte-pièce – "Le changement climatique est un canular" ou bien "Tout le monde se fiche de la montée des océans" –, le chef de file des républicains n’a eu de cesse de saper la politique verte de ses prédécesseurs. Sous sa présidence, quelque 125 réglementations et politiques environnementales américaines ont été annulées. Les Etats-Unis ont été le premier pays à se retirer de l’accord de Paris, des forages ont été autorisés dans des zones protégées de l’Alaska, les règles visant à réduire la pollution des centrales à gaz, des véhicules à moteur thermique et des puits de pétrole ont été assouplies…
Arrivé au pouvoir quatre ans plus tard, Joe Biden a remis le pays sur le droit chemin, rétablissant une grande partie des règles qui avait été supprimées par l’administration Trump. Mais la victoire éclatante du magnat de l’immobilier signifie à coup sûr un nouveau retour en arrière. Les médias américains font déjà les comptes : les Etats-Unis ne tarderont pas à sortir de nouveau de l’accord de Paris et à reconsidérer leur implication dans la convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique. Un changement majeur de politique. Une fois libérés de ces "entraves", Trump et ses alliés...
08/11 - Donald Trump président : les réformes économiques dans l’UE sont "encore plus urgentes"Joe Biden s’est engagé jeudi à assurer un transfert de pouvoir "pacifique et ordonné" avec Donald Trump, son prédécesseur et bientôt successeur à la Maison Blanche. "J’espère que nous pourrons, peu importe pour qui nous votons, nous considérer comme des concitoyens et pas comme des adversaires", a déclaré Joe Biden lors de son premier discours depuis la victoire éclatante du milliardaire républicain à l’élection présidentielle.
Les infos à retenir :
⇒ Donald Trump à propos de Vladimir Poutine : "Je pense que nous allons nous parler"
⇒ Susie Wiles sera la cheffe de cabinet de Donald Trump
⇒ Le patron de la Fed ne démissionnera pas, même si Donald Trump le lui demandeLes réformes économiques dans l'UE "encore plus urgentes" après l'élection de Donald Trump
Les réformes économiques dans l'Union européenne sont devenues "encore plus urgentes" après l'élection de Donald Trump aux Etats-Unis, a averti ce vendredi l'ancien Premier ministre italien Mario Draghi venu présenter ses propositions aux dirigeants des Vingt-Sept réunis en sommet à Budapest. Mario Draghi a publié début septembre un rapport pour relancer la croissance dans une Europe qui décroche par rapport aux Etats-Unis. "Les recommandations de ce rapport étaient déjà urgentes, compte tenu de la situation économique dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui. Elles sont devenues encore plus urgentes après les élections américaines", a-t-il déclaré à son arrivée. "Il ne fait aucun doute que la présidence de Trump marquera une grande différence dans les...
08/11 - Donald Trump élu président : à quoi pourraient ressembler les 100 premiers jours de son mandat ?Le programme des cent premiers jours de Donald Trump à la Maison-Blanche semble ambitieux. Lors de la campagne, mi-août, il avait notamment annoncé mettre en place dans l’immédiat des "déportations" massives, la fin de l’inflation, de nouveaux tarifs douaniers plus sévères, des baisses d’impôt "historiques" pour les travailleurs et les petites entreprises et la fin de la guerre en Ukraine. Compte tenu de ses déclarations et de l’analyse de son précédent mandat, les cent premiers jours du président élu devraient ressembler à "une série de décrets qui renforcent l’image de marque de Trump, axée sur les questions de viande rouge et qui s’adressent directement à sa base électorale", pointe le site Truthout."Sceller" la frontière sud
Lors de la course à la Maison-Blanche, Donald Trump a déclaré à plusieurs reprises qu’il allait "sceller" la frontière sud dès le premier jour et lancer ce qu’il appelle "le plus grand programme d’expulsion de l’histoire américaine", invoquant pour cela l’Alien Enemies Act de 1798 - utilisé pour la dernière fois pendant la Seconde Guerre mondiale. Selon la chaîne NBC News, expulser les plus de 11 millions d’immigrés sans papiers vivant aux Etats-Unis coûterait des milliards de dollars aux Etats-Unis et nécessiterait des augmentations de personnel de l’ordre de plusieurs dizaines de milliers de personnes. Et gare aux forces de l’ordre qui s’y refuseraient, car son administration pourrait envisager de suspendre les subventions fédérales aux policiers qui refusent de participer aux expulsions...
08/11 - "On savait sans savoir" : au coeur de la campagne angevine, une florissante "PME de la drogue"L’image a tout d’une carte postale. Sous le soleil radieux de ce début d’automne, un retraité remonte doucement les rues pavées du May-sur-Evre, une baguette fraîche sous le bras. Plus bas, quelques rares badauds traversent la place principale de la commune, se pressant à la boucherie avant l’heure du déjeuner ou au bureau de poste avant qu’il ne ferme ses portes, à 12h15 précises. A première vue, ce bourg rural de 3 800 âmes situé en plein cœur des Mauges, dans le Maine-et-Loire, ressemble à des centaines d’autres à travers la France : une mairie bien entretenue, un petit monument aux morts, une église datant du XVe siècle et un bistrot-PMU accueillant inlassablement une poignée d’habitués. Le 9 avril dernier, à 6 heures du matin, cette tranquillité rassurante a été ébranlée par la visite inattendue de plusieurs fourgons de gendarmes, dans le cadre d’une opération d’envergure lancée par la brigade de recherches de Cholet.
Après une longue enquête, plus de 120 gendarmes ont effectué une descente simultanée au May-sur-Evre et dans les départements voisins, afin d’interpeller 16 personnes soupçonnées de participer à un trafic de stupéfiants d’ampleur internationale. Depuis des mois, le cœur de ce réseau était implanté dans la petite commune angevine, et fonctionnait comme une entreprise d’import-export "classique" – à ceci près que son stock était principalement constitué de cocaïne et de cannabis. Ces produits stupéfiants, importés au May-sur-Evre depuis la région parisienne, les Pays-Bas, l’Espagne ou le Maroc, étaient...
08/11 - L’actu à La Loupe : les pro-Trump, angle mort des sondagesAlors que beaucoup prédisaient des résultats tardifs et très serrés, la victoire haut la main du candidat républicain a été confirmée très rapidement. Mais comment les sondages ont-ils pu passer à côté du vote pour l’ancien président ? La réponse avec Mathias Penguilly, data-journaliste à L’Express.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture), Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : CNN, France 24
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Evidemment, il était impossible de passer à côté de la réélection de Donald Trump, qui fera donc son retour à la Maison-Blanche en janvier. Et je me permets de vous raconter quelques coulisses d’une rédaction. Avant le vote de mardi, L’Express se préparait à plusieurs jours d’attente, de recours, de discours virulents et même de possibles violences, jusqu’à l’annonce du vainqueur.
Les journalistes s’étaient organisés pour être disponibles sur des plus larges plages horaires et s’interrogeaient déjà sur les éventuels entretiens à réaliser. Pourtant, vers 7 heure du matin, heure de Paris, alors que le résultat final n’est pas encore annoncé...
Journaliste France 24 : Un membre de la campagne de Kamala Harris vient de s'exprimer pour dire qu'elle ne parlera pas ce soir....
08/11 - "On se sent coincé" : face à Michel Barnier, la crise existentielle des députés macronistesUne ode à l’indépendance. Le 10 septembre, Gabriel Attal réunit les siens pour un séminaire à Rosny-sur-Seine (Yvelines). Michel Barnier vient d’entrer à Matignon, les macronistes sont sceptiques sur cette coalition en germe avec la droite. Le patron des députés Ensemble pour la République (EPR) montre les muscles pour mobiliser ses troupes. Il rappelle, certes, le "devoir de construction" du bloc central, mais insiste sur son "droit d’exigence". "Pas un vote ne peut se gagner sans nous", "notre soutien ne peut pas être tenu pour acquis"… L’ancien Premier ministre multiplie les déclarations d’autonomie envers le nouvel exécutif.
Il la théorise en privé : "On se sent totalement libre, d’autant qu’on n’a pas négocié un programme commun. Laurent Wauquiez est plus contraint que nous." Le raisonnement claque comme une évidence. Les députés macronistes ne sont-ils pas la première force du socle commun ? Ils ne doivent rien à Michel Barnier, nommé par le fait du prince. L’ex-majorité a perdu le pouvoir le 7 juillet, la liberté retrouvée la consolera.Ils doivent avaler plusieurs couleuvres idéologiques
Deux mois ont passé. La "liberté" a un goût amer. N’était-elle qu’une illusion ? Elle est en tout cas pétrie d’ambiguïtés. Les macronistes participent à un gouvernement dirigé par un adversaire politique, guère sensible à l’héritage du chef de l’Etat. Ils doivent avaler plusieurs couleuvres idéologiques lors de l’examen du budget. Ici, une hausse de la fiscalité. Là, un gel des pensions de retraite. Et demain, peut-être,...
08/11 - La stratégie de Volodymyr Zelensky pour convaincre Donald Trump de ne pas abandonner l’Ukraine"Bombes planantes sur Soumy" ; "les démocrates perdent la Géorgie" ; "envoi de missiles depuis Koursk" ; "Trump gagne la Pennsylvanie " : la nuit du 5 novembre a été agitée pour les Ukrainiens, alors que les journaux égrenaient les bombardements russes et les États remportés par Donald Trump, une double réalité étroitement liée. Car dans les couloirs de Bankova - la "Maison-Blanche ukrainienne" -, on se prépare depuis longtemps à un changement de présidence aux États-Unis. Volodymyr Zelensky s’est d’ailleurs empressé de féliciter le futur président des Etats-Unis, le premier allié de l’Ukraine avec 175 milliards de dollars versés depuis 2022.
"Donald Trump peut, de manière vraiment imprévisible, nous donner tout ce dont nous avons besoin si nous acceptons de négocier. Il peut aussi interrompre les livraisons s’il oublie soudainement où nous sommes", analyse Oleksandr Kraïev, directeur du programme Amérique du Nord au think-tank "Ukrainian Prism", à Kiev. À de multiples reprises, Donald Trump a ainsi répété qu’il mettrait fin à la guerre "en 24 heures", en poussant notamment Kiev à céder des territoires occupés par la Russie depuis 2014. S’il n’a pas donné les détails de son plan, deux anciens conseillers ont toutefois proposé d’arrêter l’aide militaire si l’Ukraine n’acceptait pas de mener des négociations de paix. Ses partisans au Congrès ont déjà réussi à bloquer un paquet d’aide de 61 milliards de dollars d’octobre 2023 à avril 2024.Flegme à tous les étages
Pourtant, à Kiev, dans les couloirs des ministères et de...
07/11 - Algérie - France : Alger dément avoir gelé ses relations commerciales avec ParisL'Algérie a démenti ce jeudi 7 novembre des informations "erronées et totalement infondées" selon lesquelles elle aurait décidé des mesures "restrictives" aux échanges avec la France, réagissant à une déclaration d'un ancien ambassadeur français à Alger, Xavier Driencourt.
La cellule communication du Premier ministre a apporté "un démenti catégorique" à des "informations totalement erronées", suite "aux allégations mensongères colportées par l'ancien ambassadeur de France à Alger, dans son délire haineux et coutumier à l'égard de l'Algérie, au sujet de prétendues mesures restrictives au commerce", a indiqué un communiqué officiel publié par les médias publics.
Le communiqué fait référence à une publication sur X de l'ancien ambassadeur de France en Algérie Xavier Driencourt qui affirmait : "pour remercier la France, l'Algérie décide de bloquer toutes les importations françaises et les exportations vers la France. Nous sommes décidément aveugles".Des tensions entre Alger et Paris
Les échanges commerciaux franco-algériens ont affiché une hausse de 5,3 % en 2023 sur un an, s'établissant à 11,8 milliards (mds) d'euros contre 11,2 milliards d'euros en 2022. Les exportations françaises vers l'Algérie se sont établies à 4,49 milliards d'euros 2023 alors que les importations de biens algériens en France ont atteint 7,3 milliards d'euros. L'Algérie a conservé en 2023 sa place de second marché de destination des ventes françaises en Afrique.
Les relations entre Alger et Paris traversent actuellement une nouvelle phase de...
07/11 - Guerre en Ukraine : des "concessions" à Poutine seraient "inacceptables", prévient ZelenskyFace aux diverses options présentées dans la presse occidentale comme étant des pistes de résolution de la guerre en Ukraine, Volodymyr Zelensky a tenu à mettre en garde, ce jeudi 7 novembre, les dirigeants européens que toute concession sur l’Ukraine faite à Vladimir Poutine serait "inacceptable" pour Kiev et "suicidaire" pour l’Europe, a-t-il asséné, alors que quelques heures plus tôt Moscou intimait aux Occidentaux de négocier sous peine de "destruction de la population ukrainienne".
Plus de deux ans et demi après avoir commencé à envahir l’Ukraine, la Russie est en position de force sur le front oriental, où son armée progresse de plus en plus vite face à des soldats ukrainiens moins nombreux et moins bien équipés.
Les infos à retenir
⇒ Des "concessions" à Poutine sur l’Ukraine seraient "inacceptables" pour l’Europe, prévient Zelensky
⇒ Ukraine : quatre morts dans des frappes sur un hôpital dans la ville de Zaporijia
⇒ Des soldats nord-coréens en Russie ont "pris part aux hostilités" et subi des "pertes", selon ZelenskyDes soldats nord-coréens en Russie ont "pris part aux hostilités" et subi des "pertes"
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré ce jeudi que des soldats nord-coréens, qui se trouvent dans la région russe de Koursk selon Kiev et les Occidentaux, ont "pris part aux hostilités" aux côtés de la Russie et ont subi des "pertes". Selon Volodymyr Zelensky, "11 000 soldats de la Corée du Nord se trouvent actuellement dans la région de Koursk". "Certains d’entre eux ont déjà pris part aux...
07/11 - Après l’élection de Donald Trump, l’Europe divisée et seule au mondeRéunis, ce 7 novembre, sur les bords du Danube, pour un somptueux dîner au Parlement de Budapest, les dirigeants des Vingt-Sept risquent de trouver le repas un peu indigeste. Au menu : comment l’Union européenne doit-elle se préparer au retour de Donald Trump ? En prime, ils vont devoir supporter les sourires ravis du maître de cérémonie, Viktor Orban. Et peut-être même trinquer avec lui à la victoire trumpienne…
La veille, le Premier ministre hongrois avait été le premier à célébrer la victoire de son "ami". Car le triomphe du candidat républicain, c’est un peu le sien. Les deux hommes affichent la même aversion pour les "élites occidentales", ils évoquent tous les deux dans les discours la lutte contre l’immigration et veulent mettre fin aussi vite que possible au conflit russo-ukrainien. Et n’oublions pas leur estime commune – qui vire parfois à la fascination – pour le président russe, Vladimir Poutine.
Ce soir, en évoquant le cataclysme géopolitique à venir, les Vingt-Sept mesureront sans doute à quel point l’Europe risque de se retrouver "seule au monde".Avec un ami comme Trump, pas besoin d’ennemis
Car avec des "alliés" comme Donald Trump, les États membres n’ont pas besoin d’ennemis. Pourfendeur du multilatéralisme, celui qui a fait du slogan de Ronald Reagan ("Make America great again") son étendard, ne va pas faire de cadeaux aux Européens. De toute évidence, il se comportera avec eux – comme avec ses ennemis – de façon purement transactionnelle. À Bruxelles, on s’attend ainsi à un terrible bras de...
07/11 - Donald Trump, une menace pour les femmes ? "Avec sa victoire, la guerre culturelle risque de s’amplifier"Le 24 juin 2022, les femmes américaines perdaient la garantie fédérale de pouvoir avorter, après la nomination par Donald Trump quelques années plus tôt de trois juges conservateurs à la Cour suprême. Un an après, ce même Donald Trump a été reconnu responsable, par un tribunal civil, d’agression sexuelle sur l’ex-chroniqueuse au magazine Elle, E. Jean Carroll pour des faits remontant à 1996. En 2024, année électorale, l’homme fort des républicains s’est aussi fendu d’un commentaire (de plus) aux accents misogynes à l’endroit des femmes, promettant qu’il les "protégerait", "qu’elles le veuillent ou non". Cela, alors même que son programme et ses idées, qu’il n’a jamais cachés, ont fait craindre, pendant la campagne présidentielle qui s’achève, que les droits des femmes ne ressortent affectés par un second mandat du businessman. Ce qui n’a pas empêché Donald Trump d’être élu le 6 novembre, 44 % des électrices lui ayant même apporté leur confiance…
A L’Express, Linda Robinson, chercheuse émérite spécialisée sur les femmes et la politique étrangère au prestigieux Council on foreign relations (CFR), partage ses inquiétudes quant à l’avenir des droits des américaines, mais aussi pour la démocratie de son pays. Celle qui faisait partie des optimistes quant aux chances de victoire de Kamala Harris revient sur ce nébuleux "vote des femmes", qui n’a pas suffi à porter la candidate démocrate, et sur les préjugés sexistes qui persistent dans la société américaine. Selon Linda Robinson, l’heure n’est plus à "disséquer" l’échec personnel...
07/11 - Donald Trump et la justice : pourquoi le président élu n’est pas sorti d’affaireCe mercredi 6 novembre, la satisfaction se lit sur le visage du républicain. Donald Trump s’apprête à signer son retour à la Maison Blanche. Une victoire d’autant plus savoureuse qu’en devenant le 47e président des Etats-Unis, le milliardaire espère bien se retrouver à l’abri de poursuites judiciaires pour les quatre prochaines années.
Visé par 88 chefs d’accusation, le président élu aurait dû comparaître quatre fois au tribunal en 2024. Mais en raison d’innombrables recours déposés par ses avocats et d’une immunité partielle accordée par la Cour suprême, seul l’un de ces procès s’est ouvert. Au lendemain de son élection, celui de l’affaire dite Stormy Daniels lui fait encore obstacle.L’affaire Stormy Daniels
La nouvelle est tombée le 30 mai 2024. Le républicain Donald Trump est reconnu coupable de 34 chefs d’accusation de falsification de documents par la justice de l’Etat de New York. Une première pour un ancien président américain qui encourt jusqu’à quatre ans de prison. En cause : l’orchestration d’un paiement de 130 000 dollars effectué par son ex-avocat Michael D. Cohen, à l’actrice de films pornographiques Stormy Daniels dans les jours précédant l’élection présidentielle de 2016. Si cet accord officieux était bien autorisé et visait à acheter le silence de l’actrice sur une relation extraconjugale remontant à 2006, le maquillage de ce paiement en frais juridiques pour l’entreprise Trump Organization était, lui, illégal.
La peine, qui devait être prononcée le 11 juillet, avait été reportée au 18 septembre, en...
07/11 - Donald Trump élu : les trois ingrédients d’un raz-de-maréeMobilisation exceptionnelle des hommes, renversement du vote latino, prépondérance de l’économie… au lendemain de l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, chacun y va de son explication pour analyser cette large victoire, que bon nombre d’instituts de sondage n’avaient pas vu venir. Une fois encore.
Que disent réellement les chiffres ? Quels sont les ingrédients de cette campagne victorieuse du désormais 45e et 47e président des Etats-Unis ? A l’aide de cartes animées, d’infographies, et des analyses de l’historienne Françoise Coste, L’Express fait le point dans une nouvelle vidéo, à retrouver aussi sur tous nos réseaux sociaux.
07/11 - Emmanuel Macron, Vincent Bolloré, l’élection de Donald Trump… Alain Minc règle ses comptesEn 1977, un jeune énarque sorti major de sa promotion se fait connaître avec le rapport "Nora-Minc", phénomène d’édition sur l’informatisation de la société. Près de cinquante ans (et cinquante livres) plus tard, Alain Minc fait un bilan dans le savoureux Somme toute (Grasset). Le conseiller des puissants y évoque des figures qui ont compté (de Fernand Braudel à Bernard Tapie), des moments clés de l’histoire de notre pays, des concepts qui ont fait sa gloire médiatique ("mondialisation heureuse", "cercle de la raison") ou des grands ratés (le populisme, l’immigration, l’environnement).
Voix douce, sourire espiègle, l’essayiste règle ses comptes avec Emmanuel Macron ("si quelqu’un doit quelque chose à l’autre, c’est plutôt lui à moi que l’inverse") ou Vincent Bolloré ("il s’est passé quelque chose entre lui et lui qui est très étonnant…"). Mais ce fervent européen défend aussi la rationalité économique ("toutes les personnes qui veulent par exemple abroger la réforme des retraites échappent totalement au cercle de la raison") et explique son évolution sur la question de l’immigration.
L’Express : Cinq mois après la dissolution, estimez-vous toujours qu’il s’agissait d’un coup de folie d’Emmanuel Macron ?
Alain Minc : Quand je vois les conséquences, cela me pousserait à être encore plus sévère. Cette dissolution est un acte impardonnable et destructeur, dont je ne sais pas comment nous nous remettrons. Les institutions françaises retrouveront-elles leur équilibre ? La France est un pays très politique, qui doit être...
07/11 - Jérusalem : la visite du ministre Jean-Noël Barrot vire à l’incident diplomatiqueSituation tendue à Jérusalem. La visite dans la ville sainte du ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a été marquée, ce jeudi 7 novembre, par un incident diplomatique quand la police israélienne est entrée "armée" et "sans autorisation", selon le ministre, sur un site géré par la France.
Jean-Noël Barrot a dénoncé une "situation inacceptable" et refusé de pénétrer dans l’Eleona, un site de pèlerinage, tandis que la police israélienne a arrêté deux gendarmes français sur place. "Je ne vais pas entrer […] aujourd’hui, parce que les forces de sécurité israéliennes y sont entrées de manière armée, sans obtenir auparavant l’autorisation de la France et sans accepter d’en sortir", a-t-il affirmé devant la presse. A la suite de cet incident, le ministère français des Affaires étrangères a indiqué que l’ambassadeur d’Israël à Paris allait être convoqué.
"Cette atteinte à l’intégrité d’un domaine placé sous la responsabilité de la France est de nature à fragiliser les liens que j’étais pourtant venu cultiver avec Israël, dans un moment où nous avons tous besoin de faire progresser la région sur le chemin de la paix", a souligné Jean-Noël Barrot. Les deux gendarmes ont été ensuite relâchés et il n’a pas été précisé pourquoi les policiers israéliens étaient entrés sur le site.
Le ministère israélien des Affaires étrangères a assuré de son côté, dans un communiqué, que "les procédures ont été clarifiées à l'avance lors de discussions préparatoires avec l'ambassade de France en Israël".
La police israélienne arrête 2...
07/11 - La question très cash d’Elisabeth Borne à Gabriel Attal, quand le PS ne voulait pas de Lucie CastetsC'est fou comme la dissolution a vraiment tout clarifié ! Ce second quinquennat est décidément à nul autre pareil. Le gouvernement Attal est déjà tombé, les élections européennes sont à peine terminées que le président décide de convoquer des élections législatives. Avec le résultat qu’on connaît… Et quelque soixante jours plus tard, voici Michel Barnier à Matignon. Pour combien de temps ?Le RN nourrit des rêves de propriété
Le XVIe arrondissement de Paris aurait-il déjà lassé le parti d’extrême droite ? Locataire, pour l’heure, de ses locaux situés rue Michel-Ange, le Rassemblement national réfléchit en tout cas à investir dans un nouveau siège bien à lui. Maintenant que les finances se portent mieux, les cadres du parti aimeraient retrouver un peu d’espace. Le projet d’achat a donc été mis en haut de la pile de dossiers, une fois que l’intégralité de sa dette - qui s’élève toujours à 15 millions d’euros - sera remboursée.Immigration : comment Retailleau tente de convaincre Barnier
Bruno Retailleau est bien décidé à défendre deux textes législatifs sur l’immigration au Parlement. Le premier transpose le pacte européen sur la migration et l’asile. Le ministre de l’Intérieur compte surtout pousser une proposition de loi sénatoriale recyclant les dispositions censurées en janvier 2024 par le Conseil constitutionnel pour des raisons procédurales. Il tente de convaincre le Premier ministre de l’utilité de deux véhicules législatifs. Avec deux arguments. Le premier texte est trop dense pour accueillir d’autres dispositions. Un...
07/11 - Guerre en Ukraine : le plan de Donald Trump pour arrêter le conflitLa nouvelle administration Trump devrait être en rupture sur de nombreux points avec celle du président sortant Joe Biden, à commencer par la guerre en Ukraine. Ces derniers mois, en campagne, le magnat de 78 ans n'a cessé de marteler qu'il était capable d'imposer une paix en Ukraine en "24 heures". Il a décrié, tout comme le vice-président élu J.D. Vance, l'ampleur des dizaines de milliards de dollars d'aide versée à Kiev.
Selon des informations du Wall Street Journal (WSJ), les équipes du nouveau président élu sont d'ores et déjà à l'œuvre pour lui proposer plusieurs options viables pour sortir du conflit. Des options qui restent pour le moins secrètes. "Quiconque - peu importe la position de haut rang dans le cercle de Trump - qui prétend avoir une vision différente ou une fenêtre plus détaillée sur ses plans sur l’Ukraine ne sait tout simplement pas de quoi il parle ou ne comprend pas qu’il fait ses propres appels sur les questions de sécurité nationale, très régulièrement, particulièrement sur une question aussi centrale que celle-ci", a déclaré un ancien conseiller du Conseil de sécurité nationale du républicain. Des visions divergentes
Toujours selon les informations du WSJ, différents camps sont en concurrence pour influencer la politique étrangère des républicains. Des alliés plus traditionnels comme Mike Pompeo, l’ancien secrétaire d’Etat, actuellement en lice pour diriger le Pentagone, sont susceptibles de pousser pour un règlement qui ne semble pas donner une victoire majeure à Moscou. D’autres...
07/11 - Musk, Kennedy Jr… Les hommes qui vont gouverner avec Donald TrumpDonald Trump aura-t-il les pleins pouvoirs ? Le nouveau président américain pourra s’appuyer sur le Sénat, que les républicains ont repris aux démocrates. Son parti est aussi en bonne posture pour conserver le contrôle de la Chambre des représentants. En signant un retour fracassant à la tête des Etats-Unis, Donald Trump s’apprête par la même occasion à faire entrer une galerie de personnages hauts en couleur à la Maison-Blanche.
Comme le rapporte Politico, l’équipe de campagne de Donald Trump s’est déjà lancée dans la transition à peine 12 heures après la fermeture des bureaux de vote. The Washington Post indique de son côté que l’équipe du milliardaire a déjà examiné des milliers de candidatures à des postes durant la campagne. Tour d’horizon des personnalités qui devraient l’accompagner dans sa future administration.J.D. Vance, futur vice-président et figure de "la Nouvelle Droite"
J.D. Vance a secondé Donald Trump durant la campagne et il sait déjà où il va s’installer à la Maison-Blanche : en tant que vice-président. Cet ex-militaire de 40 ans va devenir le troisième plus jeune vice-président de l’histoire des Etats-Unis. Ce poste est d’autant plus exposé que le républicain de 78 ans sera le plus vieux dirigeant américain à prêter serment, le 20 janvier prochain.
Durant cette campagne, J.D. Vance, atypique sénateur de l’Ohio, a été englué dans une série de polémiques avec la résurgence de vieilles vidéos. Dans l’une d’entre elles, l’auteur à succès a accusé les démocrates au pouvoir d’être une bande de "femmes à...
07/11 - Liban : cinq Casques bleus blessés dans une frappe israélienneLa campagne de frappes intensives que mène Israël contre le Hezbollah au Liban se poursuit. Ce jeudi 7 novembre, des fiefs dans le sud du pays et dans la banlieue sud de Beyrouth, où un secteur proche du seul aéroport international du Liban a été touché, ont été visés. Dans la ville de Saïda, l’une de ces frappes a tué trois personnes et blessé cinq Casques bleus, dont la patrouille passait dans un secteur ciblé par Israël.
Les infos à retenir :
⇒ Cinq Casques bleus blessés dans une frappe au Liban
⇒ Election de Donald Trump : la France voit une "perspective" pour arrêter les guerres à Gaza et au Liban
⇒ Israël mène de nouvelles frappes contre les bastions du Hezbollah au LibanLe Liban demande à l’Unesco de protéger ses sites historiques des frappes israéliennes
Plus de 100 députés libanais ont appelé jeudi l’Unesco à protéger les sites historiques du pays des frappes intensives d’Israël, et l’organisation onusienne a décidé de tenir une réunion à ce sujet le 18 novembre. Les frappes d’Israël, en guerre ouverte depuis le 23 septembre contre le Hezbollah pro-iranien, visent notamment les cités de Baalbek (est) et Tyr (sud), dont les sites antiques sont classés au patrimoine mondial de l’Unesco. "A la demande des autorités libanaises, une session extraordinaire du Comité pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé sera organisée le 18 novembre" au siège parisien de l’Unesco, a fait savoir l’organisation à l’AFP.Incident diplomatique : la France va convoquer l’ambassadeur d’Israël à Paris
La France va...
07/11 - Sophia Aram : "Mon message aux laïcs qui se taisent : arrêtez de nous laisser seuls et parlez !"Sophia Aram a l’habitude de croiser le fer avec ses détracteurs, généralement issus des rangs de l’extrême gauche. "Ils ne me font pas peur, confiait la chroniqueuse et humoriste à L’Express le 1er novembre. En revanche, s’ils pouvaient arrêter de me désigner comme une cible auprès des islamistes, cela me ferait des vacances et je pense qu’ils y gagneraient en dignité." C’est pour cette liberté de ton et son engagement sans faille que la comédienne recevra le prix national de la laïcité, organisé par le "Comité Laïcité République", le 7 novembre. La 18eme édition de cet événement, organisé comme à l’accoutumée dans les salons de l’Hôtel de Ville de Paris, sera présidée par l’avocat Richard Malka.
Quelques jours avant de recevoir son prix et alors qu’elle poursuit la tournée de son spectacle Le Monde d’Après – pour lequel elle a reçu le Molière de l’humour en 2024 –, Sophia Aram est revenue sur la genèse de son engagement, qui remonte à ses années d’étudiante, et sur son combat actuel en faveur de la liberté d’expression. Sans jamais se départir du franc-parler qui la caractérise.
L’Express : D’où vous vient votre attachement à la laïcité ? Ces convictions étaient-elles présentes dès votre enfance, votre jeunesse, ou bien se sont-elles forgées avec le temps ?
Sophia Aram : Non, sur ce plan-là au moins, j’ai eu une enfance "normale", c’est-à-dire sans avoir à me préoccuper de laïcité. Ensuite, si les années "lycée" m’ont marquée, c’est plutôt parce que j’y ai découvert l’improvisation théâtrale, les mouvements étudiants, et c’est...
07/11 - Elon Musk, la "caution jeune" qui a aidé Donald Trump à toucher de nouveaux électeurs"Laissez-moi vous le dire : nous avons une nouvelle star. Une étoile est née : Elon !" Sous les cris d’une foule en délire, lors de son discours de victoire, Donald Trump a rendu un hommage particulièrement appuyé au milliardaire Elon Musk. Les compliments et les superlatifs n’en finissent pas concernant son action. "C’est un homme incroyable", "il a sauvé beaucoup de vies", "c’est un super génie". Le nouveau président élu est allé jusqu’à dire à l’homme d’affaires que "personne d’autre" ne pouvait faire ce qu’il faisait, et que c’est pour cela qu’il "l’adorait".
Il faut dire que Donald Trump doit beaucoup à Elon Musk. Alors que l’homme le plus riche du monde ne s’était jusque-là guère impliqué en politique, l’élection de 2024 a constitué un tournant. Elon Musk est devenu un supporter tonitruant de l’ancien président. Création du comité d’action politique America, mise en place d’une loterie d’un million de dollars par jour pour les signataires d’une pétition pro-Trump… En tout, Elon Musk a fait don de 120 millions de dollars à la campagne du candidat républicain. Autant d’atouts qui ont aidé Donald Trump à retrouver le chemin de la Maison-Blanche.Elon Musk, plus qu’un financier de la campagne républicaine
Mais plus que d’argentier, Elon Musk a servi de porte-voix à Donald Trump. "Il a régulièrement diffusé à très grande échelle, via sa plateforme X, des messages abondant dans le sens de l’argumentaire du camp MAGA", souligne Iris Boyer, la responsable de l’observatoire du Forum Information et Démocratie. Depuis son...
07/11 - Donald Trump élu président : "Pour Boeing, son profil guerrier est une bonne nouvelle"La victoire de Donald Trump à l’élection américaine, un bol d’air pour Boeing ? Les activités militaires de l’avionneur américain pourraient tirer profit du retour du républicain à la Maison-Blanche, selon Paul Chiambaretto, professeur à la Montpellier Business School et directeur de la chaire Pégase sur l’économie et le management du transport aérien. Pour le reste du secteur aéronautique, les perspectives sont plus contrastées, entre la flambée attendue des droits de douane et le risque d’une remise en cause des subventions accordées à la filière des carburants durables.
L’Express : Que change la réélection de Donald Trump aux affaires du secteur aéronautique ?
Paul Chiambaretto : A peine quelques heures après son élection, il est difficile de faire des pronostics. Néanmoins, on peut essayer de tirer quelques leçons de sa campagne. Pour Airbus, les barrières tarifaires évoquées ces derniers mois par Donald Trump ne devraient pas avoir un impact négatif, car le groupe possède une usine aux Etats-Unis, à Mobile, en Alabama. Une usine construite à l’époque [NDLR : en 2015] pour lui permettre de remporter des contrats auprès des compagnies locales et dire qu’acheter Airbus, c’était acheter américain.
Pour les fournisseurs, qu’ils servent Airbus, Boeing ou encore SpaceX, tout dépend de leur implantation. Si les pièces - moteurs, sièges, toboggans - sont produites aux Etats-Unis, les fournisseurs auront tendance à être protégés de cette guerre commerciale. Mais si elles sont fabriquées en dehors des Etats-Unis, elles...
07/11 - Yascha Mounk : "Après l’élection de Donald Trump, Marine Le Pen a toutes ses chances en 2027"Professeur à l’université Johns-Hopkins et auteur d’essais essentiels comme Le Piège de l’identité ou La Grande expérience (L’Observatoire), Yascha Mounk est l’un des meilleurs spécialistes des nouvelles radicalités, à droite comme à gauche. Pour le politologue américain, cette victoire éclatante de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine prouve que nous sommes bien aujourd’hui dans une nouvelle ère de la vie politique, là où son arrivée au pouvoir en 2016 pouvait encore paraître comme une "aberration temporaire".
Dans un grand entretien pour L’Express, Yascha Mounk analyse les risques démocratiques comme géopolitiques que pose ce "Trump II", plus imprévisible que jamais. Mais il fustige aussi l’aveuglement des démocrates sur les minorités ethniques, la question de l’immigration ou l’impopularité de Kamala Harris, marquée par sa campagne "woke" de 2019. "La gauche et l’establishment médiatique sont dans une crise épistémologique profonde. Ils ont mal compris leur propre pays", estime-t-il. Aux progressistes et libéraux européens d’en tirer les conclusions. "Pour l’Europe, le piège serait de se dire que les Américains sont tous racistes, sexistes et stupides", avertit le politologue.
L’Express : En 2016, on pouvait selon vous imputer la victoire de Donald Trump au système électoral américain, à un coup de folie ou à l’influence russe. Mais aujourd’hui, le message est très clair : les Américains l’ont majoritairement réélu en parfaite connaissance de cause…
Yascha Mounk : Jusque-là, il était possible...
07/11 - Robert Kennedy Jr. à la tête de la Santé américaine ? La nouvelle qui va ravir les complotistes et les antivax"Robert F. Kennedy Jr. va aider l’Amérique à être de nouveau en bonne santé. C’est un super gars. Il veut faire certaines choses et nous allons le laisser faire. Je lui dis seulement : laisse le pétrole Bobby […], reste loin de l’or liquide et, à part ça, amuse-toi bien". Quelques heures après avoir pris acte de sa victoire à l’élection présidentielle américaine, Donald Trump a confirmé devant ses supporters qu’il allait donner à Robert Francis Kennedy Junior "un rôle important" en matière de santé. Après avoir voulu participer à la primaire démocrate, puis s’être présenté en tant que candidat indépendant, Robert F. Kennedy Jr. a finalement stoppé sa campagne et appelé à voter Donald Trump. L’héritier de l’une des plus grandes dynasties politiques des Etats-Unis - il est le neveu du président John F. Kennedy (assassiné en 1963) et fils de l’ex-ministre de la Justice, Robert Kennedy (assassiné en 1968), "Bobby" s’apprête à mettre un pied à la Maison-Blanche.
La mission de l’ex-démocrate et avocat spécialisé dans le droit de l’environnement n’est pas encore définie avec précision. Mais Robert Kennedy Jr. a indiqué à ses proches que Donald Trump lui a promis de le nommer secrétaire à la Santé avec un contrôle total du Department of Health and Human Services (le ministère fédéral de la Santé et des Services aux personnes) et des agences de santé publique, dont les Centers for Disease Control (centres de contrôle des maladies), la Food and Drug Administration (agence de contrôle de l’alimentation et des médicaments) et le National...
07/11 - Une défaite concédée "avec dignité" : la presse américaine salue le discours de Kamala HarrisScène démontée, drapeaux remballés, chaises vides devant un immense écran géant… La désillusion régnait au QG de Kamala Harris lors de la soirée électorale organisée mardi soir, au fur et à mesure que les résultats tombaient. La candidate démocrate avait prévu de fêter sa potentielle victoire à l’université Howard de Washington. Mais les célébrations prévues par Kamala Harris, sèchement défaite par le candidat républicain Donald Trump, ont tourné court, donnant lieu à un grand désarroi pour ses supporters.
Plus d’une douzaine d’heures plus tard, mercredi, Kamala Harris a pris la parole devant ses soutiens. Elle a reconnu sa défaite, tout en promettant à ses partisans de "continuer à se battre". "Nous aiderons (Donald Trump) et son équipe dans la transition et nous nous engagerons dans un transfert pacifique du pouvoir", a assuré la vice-présidente sortante, dans le décor imposant de son ancienne université, l’institution historiquement noire de Howard. "Nous devons accepter les résultats de cette élection", a encore affirmé la candidate démocrate malheureuse.
Pour CNN, en faisant ces remarques, Kamala Harris "a fait quelque chose que son adversaire a refusé de faire après l’élection présidentielle 2020 : accepter ses résultats". De son côté, The Washington Post estime dans un éditorial qu’en faisant cette promesse "d’aider à une transition pacifique du pouvoir" d’une "manière si convaincante", Kamala Harris signe la "marque" d’une personnalité attachée à la démocratie. "C’était un contraste rafraîchissant avec 2020,...
07/11 - Dérapage du déficit public : Bruno Le Maire se défend de toute "dissimulation"L’ancien ministre de l’Economie et des Finances, Bruno Le Maire, a estimé ce jeudi 7 novembre que le dérapage du déficit public de la France à 6,1 % du PIB en 2024 était "le choix du gouvernement actuel", réfutant toute "faute" ou "dissimulation" sur la situation des comptes publics. "Quand on me dit que le déficit en 2024 sera à 6,1 %, c’est le choix du gouvernement actuel. Et j’apporterai toutes les preuves que nous pourrions avoir en 2024, avec des mesures de redressement plus rigoureuses, un déficit autour de 5,5 %. Je conteste donc formellement ce chiffre de 6,1 %", a déclaré Bruno Le Maire, s’expliquant devant la commission des Finances du Sénat dans le cadre d’une mission d’information sur la dérive des finances publiques, avant une commission d'enquête à l'Assemblée nationale.
Selon le projet de loi de finances de fin de gestion présenté mercredi en Conseil des ministres, le déficit public va déraper à 6,1 % du PIB en 2024. Il était prévu à 4,4 % dans le projet de loi de finances initiale présenté à l’automne 2023, puis relevé à 5,1 % au printemps par le gouvernement précédent, dans lequel Bruno Le Maire a dirigé Bercy durant plus de sept ans.
Début janvier, "j'indique clairement (...) que le plus dur est devant nous", tout en maintenant l'objectif de déficit à 4,4%, a expliqué Bruno Le Maire. "Il n’y a eu ni faute, ni dissimulation, ni volonté de tromperie. Il y a eu fondamentalement une grave erreur technique d’évaluation des recettes dont nous payons le prix", a développé l’ex-grand argentier,...
07/11 - Allemagne : après l’éclatement de la coalition Scholz, le début d’une ère d’incertitudeC’est une crise politique majeure et très rare. En Allemagne, la fragile coalition gouvernementale du chancelier social-démocrate Olaf Scholz a explosé en plein vol. La coalition gouvernementale allemande hétéroclite, qui unissait à gauche sociaux-démocrates et écologistes aux libéraux du FDP à droite, a volé en éclats à la suite du limogeage mercredi 6 novembre du ministre des Finances et chef de file des libéraux, Christian Lindner. La fin du gouvernement du chancelier a été actée de facto mercredi soir par le départ de presque tous les ministres libéraux. Seul le ministre des Transports, Volker Wissing, a annoncé ce jeudi qu'il restait dans l'équipe au pouvoir et quittait son parti avec lequel il est en désaccord après sa décision de rompre avec le chancelier Olaf Scholz.
La cause de cet éclatement réside notamment dans les profondes divergences entre les deux camps sur la politique budgétaire et économique à suivre. Si les responsables de gauche sont partisans d’une relance de l’économie nationale en panne par les dépenses, les Libéraux prônent quant à eux des coupes sociales et une stricte discipline budgétaire. La première économie européenne est aux prises avec une grave crise industrielle et s’inquiète des répercussions pour son commerce et sa sécurité de l’élection de Donald Trump comme président aux Etats-Unis.
"Nous avons besoin d’un gouvernement capable d’agir et qui ait la force de prendre les décisions nécessaires pour notre pays", a plaidé le chancelier social-démocrate. Face aux "ultimatums" de son...
07/11 - Donald Trump : la cravate de l’apprenti facho, par Christophe DonnerA l’heure où j’écris cette chronique, à trois jours de l'élection présidentielle aux Etats-Unis, c’est l’anxiété planétaire. Et aussi le suspense, la curiosité morbide des milliards de spectateurs que nous sommes, fascinés par la montée de ce fascisme new-look que les intelligences artificielles ont rendue irrésistible.
A l’heure où vous lisez cette chronique, les résultats étant sans doute tombés, ce qui se déroulait sur les écrans des news est descendu dans la vie, submergeant tout. Nous voilà dans l’eau de ce bain dont nous ne sommes plus que les bébés jetables. Impuissants que nous avons été à empêcher quoi que ce soit.
Je sais qu’il suffit d’imaginer une chose pour qu’elle n’arrive jamais. Sur ce précepte j’ai fondé mon écriture : éviter à tout prix, tant que cela est encore possible, d’imaginer des choses. Maîtresse d’erreur et de fausseté, l’imagination nous trahit sans cesse, flatte notre vanité, elle n’est que le bouche-trou, la béquille, le cache-misère de nos enquêtes bâclées, de nos analyses superficielles, elle sert de faux alibi à notre lâcheté devant le réel. Le plus méprisable dans l’imagination c’est que tout le monde a la même ; il suffit d’en avoir un peu pour se croire le créateur de quelque chose de neuf, quand on n’a fait que régurgiter les fantasmes les plus ordinaires, les délires les plus communs. La fierté éprouvée devant les œuvres de notre imagination, c’est celle du mouton rejoignant son troupeau de bêlants.Elle peut nous porter secours
Cependant, dans les cas désespérés, l’imagination peut nous porter...
07/11 - Des soldats nord-coréens en Ukraine : comment la Corée du Sud envisage de s’impliquer à son tourLa Corée du Sud n’exclut pas de livrer directement de l’armement à l’Ukraine, a annoncé le président sud-coréen ce jeudi 7 novembre, évoquant un possible ajustement de la politique de Séoul en la matière. Le gouvernement de ce pays, un important exportateur d’armes, avait déjà fait savoir qu’il étudiait la possibilité d’envoyer de l’armement directement à Kiev, en réponse au déploiement de soldats par Pyongyang pour soutenir Moscou dans sa guerre contre l’Ukraine.
Il s’y opposait jusqu’à présent en raison d’une politique nationale de longue date qui l’empêche de fournir des armes à des pays engagés dans des conflits actifs. "Maintenant, en fonction du niveau de l’implication nord-coréenne, nous allons ajuster progressivement notre stratégie de soutien en plusieurs étapes", a déclaré le président sud-coréen, Yoon Suk Yeol, lors d’une conférence de presse à Séoul. "Cela signifie que nous n’excluons pas la possibilité de fournir des armes", a-t-il ajouté, précisant, sans en dire davantage, que "si nous engageons un soutien en matière d’armement, nous considérons en priorité des armes défensives".Les sénateurs russes ratifient le traité de défense avec Pyongyang
D’après le président ukrainien Volodymyr Zelensky, 11 000 soldats nord-coréens ont été déployés dans la région russe de Koursk, frontalière de l’Ukraine, pour soutenir les forces du Kremlin. Mercredi, la chambre haute du Parlement russe a ratifié un traité de défense mutuelle avec la Corée du Nord, conclu au cours d’une rare visite de Vladimir Poutine à Pyongyang en juin,...
07/11 - Victoire de Trump, Ukraine, démocraties européennes… L’appel au sursaut de Raphaël GlucksmannÀ gauche, il était l’un des rares à marteler que la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine face à Kamala Harris était loin d’être une illusion. Tout au long de sa campagne européenne, avant l’été, il exhortait déjà les dirigeants européens à se préparer à cette éventualité, mortifère pour l’Union européenne, l’Ukraine et les démocraties occidentales. La réalité advenue, Raphaël Glucksmann tire les leçons du scrutin outre-atlantique et ses conséquences vertigineuses sur l’Europe et la France.
L’Express : Malgré l’invasion du Capitole par ses partisans, malgré ses outrances, malgré les fake news, Donald Trump l’emporte, avec le vote populaire en prime. Quelle leçon en tirez-vous ?
Raphaël Glucksmann : Pourquoi dites-vous "malgré" ? Ce n’est pas "malgré", c’est notamment grâce à ses outrances, ses fake news, grâce à tout ce qui vous et nous déplaît et que l’on combat, qu’il l’a emporté. Il faut prendre la mesure de la faille vertigineuse qui déchire nos démocraties, toutes nos démocraties, pas uniquement l’américaine. Il y a une perte de sens, un effacement du rapport à la vérité, une telle défiance dans les discours politiques et policés. La radicalité de Donald Trump est perçue par ses électeurs comme une forme de leadership révolutionnaire. Ces dernières semaines de la campagne américaine, les commentateurs se rassuraient à bon compte en se disant qu’il avait enchaîné les pseudo-erreurs depuis le meeting du Madison Square Garden, qu’il aurait dû se recentrer, se focaliser sur la seule thématique économique. Ils...
07/11 - Vladimir Poutine se dit "prêt à reprendre le contact" avec Donald TrumpDonald Trump, 45e et bientôt 47e président des Etats-Unis, a été félicité mercredi par Joe Biden qui l’avait défait en novembre 2020, par Barack Obama à qui il avait succédé et par Kamala Harris. Joe Biden, accusé dans son camp d’avoir permis le retour fracassant de Donald Trump s’accrochant trop longtemps à une candidature sans espoir, a invité le républicain à la Maison-Blanche à une date non précisée, s’engageant ce jeudi 7 novembre à assurer une transition "pacifique et ordonnée" avec le président élu.
Les infos à retenir :
⇒ Joe Biden s’engage à une transition "pacifique et ordonnée" avec Trump
⇒ Vladimir Poutine se dit "prêt à reprendre le contact" avec Donald Trump
⇒ Pour Emmanuel Macron, l’élection de Donald Trump est un moment "décisif" pour les EuropéensVladimir Poutine se dit "prêt à reprendre le contact" avec Donald Trump
Le président russe Vladimir Poutine s’est dit ce jeudi "prêt à reprendre le contact" avec Donald Trump après la victoire du républicain à la présidentielle américaine, pour laquelle il l’a félicité. "Si quelqu’un veut reprendre contact, cela ne me dérange pas. Je suis prêt", a déclaré Vladimir Poutine lors d’un forum, à propos de Donald Trump. "Je voudrais profiter de cette occasion pour le féliciter pour son élection à la présidence des Etats-Unis."Joe Biden s’engage à une transition "pacifique et ordonnée" avec Trump
Dans une courte allocution au ton solennel, Joe Biden s’est engagé ce jeudi à assurer une transition "pacifique et ordonnée" avec Donald Trump, son prédécesseur et bientôt successeur à...
07/11 - "Ce n’est pas un échec" : de Nicolas Sarkozy à Ségolène Royal, l’art délicat de la défaite en politiqueQue celui qui n’a jamais perdu lève le doigt, et surtout les croise – la défaite est pour bientôt. Prenez Emmanuel Macron, cas unique, parcours sans blessure, jusqu’à une dissolution aux allures de suicide. En politique, on commence ou on finit toujours par perdre, et c’est donc en soi-même un art, que décryptent les journalistes Elizabeth Martichoux et Catherine Mangin dans un livre publié chez Stock : L'art de perdre en politique.
Ce sont les affaires de l’Etat, serait-ce aussi un sport, qui ne peut être que la somme de victoires et d’échecs ? Le champion de la défaite s’appelle Nicolas Sarkozy, devenu meilleur perdant de France, pas tout à fait le rôle qu’il pensait vivre un jour mais qui a su faire avec. "Je suis défait, les gens regardent Sarkozy, ma personne. Alors qu’en 2007 ils regardaient le président élu, le Roi-soleil. Dans l’échec les gens vous regardent vraiment, alors que dans le succès, ils regardent la lumière, l’astre. (…) Il est beaucoup plus difficile de perdre comme un seigneur que de gagner comme un roi."
Il y a ceux qui ont la défaite muette, Jacques Chirac en est le modèle, qui fait la connaissance de Christian Jacob dans la foulée de sa déroute de la présidentielle de 1988 et se comporte comme si de rien n’était. "Il me raconte qu’il vient d’arrêter de fumer – il me fait croire que sa femme et ses filles ne s’en sont même pas rendu compte", se souvient l’ancien ministre.
Certains ont la défaite violente, ils ne la croyaient pas possible eu égard à l’étendue de leurs qualités, alors ils...
07/11 - Vincent Pons : "Les 120 millions de dollars d’Elon Musk en faveur de Donald Trump ont été déterminants"Cette élection n’est pas à un paradoxe près. Alors que Donald Trump a promis des baisses d’impôts pour les plus riches, ce sont les classes populaires qui ont massivement voté pour le candidat républicain. De même, les plus défavorisés devraient être les grands perdants de la politique commerciale agressive de Donald Trump, fondée sur une augmentation des droits de douane. Une politique inflationniste qui touchera d’abord les moins aisés. Pour L’Express, Vincent Pons, professeur à la Harvard business school, décrypte les ressorts de la victoire de Donald Trump, le déni de réalité sur la situation économique réelle des Etats-Unis… Et le soutien essentiel d’Elon Musk dans la victoire du candidat républicain.
L’Express : Les sentiments de perte de pouvoir d’achat et de déclassement ont été au cœur de la campagne de Trump, alors même que la situation de l’économie américaine est plutôt florissante. Comment expliquer les effets de ce décalage dans la victoire du candidat républicain ?
Vincent Pons : L’économie a effectivement été au cœur de cette campagne, largement devant les questions sociétales défendues par Kamala Harris, comme l’avortement. Lorsqu’on demandait aux électeurs quelle était leur préoccupation principale, les sujets économiques, et notamment l’inflation, arrivaient largement en tête, devant l’immigration ou l’avenir de la démocratie américaine. 45 % des électeurs estiment que leur situation financière s’est détériorée durant les années Biden. Et parmi eux, 80 % ont voté pour Donald Trump.
Ceux qui, au...
07/11 - Guerre en Ukraine : sur le front, les difficultés s’accumulent pour KievToute la semaine, on fait le point sur la suite possible de la guerre en Ukraine. Pour ce dernier épisode, on se penche sur les cartes militaires avec Paul Véronique, spécialiste Défense à L’Express.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture), Solène Alifat (montage), Jules Krot (réalisation)
Crédits : France Info
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Après ces trois épisodes consacrés à l’Ukraine, vous attendez certainement, chers auditeurs, le volet militaire. Et logiquement j'ai encore une fois demandé au service Monde de L’Express de me prêter ses cartes. On y trouve les zones de combats, les régions sous contrôle russe, et même les points de tensions en pleine mer.
Notre dernière mise à jour de ces cartes militaires date de début septembre. On avait évoqué avec Paul Véronique, journaliste spécialiste des questions de Défense à la rédaction, l’oblast de Koursk, une région de l'ouest de la Russie. Les Ukrainiens étaient parvenus à prendre plus de 1000 km carrés dans cette zone, espérant perturber l’armée russe et faire basculer la guerre.
Mais à l’approche de l’hiver, la situation sur le terrain est en réalité de plus en plus difficile pour l’armée de Volodymyr Zelensky. On vous explique tout...
07/11 - Donald Trump élu : comment l’Europe se prépare à revivre le cauchemar de 2016C’est un cauchemar qui recommence. Seule différence par rapport à 2016, les Européens ne sont, cette fois, pas vraiment surpris par la victoire de Donald Trump. Les institutions européennes et les capitales l’ont même anticipée depuis des mois. "Pas d’état de choc, pas de réveil avec la gueule de bois", assure-t-on à Bruxelles. "Ce n’est pas notre premier rodéo", résume un diplomate de haut rang. L’ampleur et la rapidité du triomphe du candidat républicain ne laissent d’ailleurs pas le choix. Il va falloir faire avec. "Dès 10 heures ce matin, tout le monde était concentré sur l’après. Avec cinq millions de voix d’avance, il a un mandat clair, on ne va pas épiloguer", raconte un participant à la réunion des ambassadeurs des 27 pays de l’Union européenne qui s’est tenue ce mercredi 6 novembre.
Les principaux dirigeants de l’Union ont donc très rapidement aligné les messages de félicitations sur le réseau social X. "Prêt à travailler ensemble avec vos convictions et les miennes", écrit Emmanuel Macron, l’un des premiers à dégainer. "Depuis longtemps, l’Allemagne et les Etats-Unis travaillent ensemble. Nous allons continuer pour le bien-être de nos citoyens", assure le chancelier allemand Olaf Scholz. "Nous sommes liés par un véritable partenariat entre nos peuples, renchérit la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Œuvrons pour un agenda transatlantique fort !" Des formules qui sonnent comme des vœux pieux, tant le lien privilégié entre les Etats-Unis et l’Europe semble désormais fragile. "C’est...
06/11 - Crise politique en Allemagne : le chancelier Scholz limoge le ministre des FinancesLe chancelier allemand social-démocrate Olaf Scholz a décidé de limoger son ministre libéral des Finances Christian Lindner ce mercredi 6 novembre, a indiqué son porte-parole, alors que la coalition gouvernementale est minée par les dissensions.
Il a pris cette décision alors que Christian Lindner, également président du parti libéral (droite), a proposé, selon plusieurs médias, lors d’une réunion de crise la convocation d’élections législatives anticipées début 2025 face aux blocages sur la politique économique à mener entre son mouvement, les sociaux-démocrates et les écologistes, tous membres de la coalition gouvernementale tripartite.
Le sort de la coalition composée des sociaux-démocrates (SPD) d’Olaf Scholz, des écologistes et des libéraux (FDP) ne tient qu’à un fil après des mois de querelles sur le cap économique et budgétaire à donner à l’Allemagne, au bord de la récession.
Signe que l’enjeu est important, le président allemand Frank-Walter Steinmeier s’est entretenu, séparément, avec Olaf Scholz et avec le chef de l’opposition conservatrice Friedrich Merz, affirme le quotidien Bild. Les ruptures de coalition sont très rares en Allemagne et Olaf Scholz veut mener la sienne jusqu’aux prochaines législatives prévues pour le 28 septembre...
06/11 - Liban : des frappes israéliennes sur la banlieue sud de BeyrouthAprès plus d’un an de guerre à Gaza, et un conflit étendu au Liban depuis plusieurs semaines, l’élection de Donald Trump à la tête des Etats-Unis ce mercredi 6 novembre pourrait changer la donne. Le Premier ministre israélien Benyamin Netayahou et Donald Trump ont déjà échangé par téléphone et convenu de coopérer pour la sécurité d’Israël. Benyamin Netanyahou, a par ailleurs salué sa victoire, le félicitant d’avoir réussi "le plus grand retour de l’Histoire". Le Hamas a de son côté déclaré qu’il jugera le nouveau président américain Donald Trump en fonction de sa politique à l’égard des Palestiniens.
Les infos à retenir
⇒ Netanyahou et Trump ont discuté de la "menace iranienne"
⇒ Le chef de l’UNRWA plaide le sauvetage de l’agence devant l’Assemblée générale de l'ONU
⇒ L’Irak dit que son territoire ne servira pas à lancer des attaquesFrappes israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth
Une série de frappes israéliennes a visé mercredi la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah libanais, peu après un ordre d’évacuation de l’armée israélienne. Les frappes ont été entendues dans la capitale, et des colonnes de fumée noires s’élevaient des zones touchées, selon des images de l’AFPTV.
Au nombre de neuf et visant six quartiers, selon l’Agence nationale d’information Ani, les frappes ont débuté peu après la diffusion d’un discours préenregistré du nouveau chef du Hezbollah, Naïm Qassem. L’armée israélienne avait auparavant lancé aux habitants de deux secteurs de la banlieue sud un appel à évacuer, affirmant qu’ils se trouvaient "à...
06/11 - Victoire de Donald Trump : pourquoi les Ukrainiens ont des raisons d’être inquietsDans son discours victorieux mercredi 6 novembre, en Floride, Donald Trump a d’abord remercié "le peuple américain pour l’honneur extraordinaire d’avoir été élu 47e président". Puis, il a promis qu’il allait "mettre fin aux guerres". Une déclaration jugée inquiétante vue de Kiev, où l’armée recule déjà, jour après jour, face aux forces russes de Vladimir Poutine.
Si les Ukrainiens sont inquiets, c’est parce que tout au long de sa campagne, le candidat républicain et son colistier, JD Vance, ont émis de sérieux doutes sur la poursuite de l’engagement américain à Kiev, souligne la chaîne CNN. Depuis des mois, Donald Trump répète en outre qu’il pourrait faire pression sur l’Ukraine pour qu’elle signe une trêve avec la Russie, et ainsi mettre un terme à la guerre "en moins de 24 heures". JD Vance, le futur vice-président, a quant à lui déclaré qu’il "ne se soucie pas vraiment de ce qui va arriver à l’Ukraine, d’une manière ou d’une autre", relate The Guardian.Négociations avec Moscou
Et ce qui inquiète d’autant plus les Ukrainiens, c’est que durant la campagne, Donald Trump a laissé échapper des bribes de son "plan", et il ne serait pas forcément en leur faveur. Certains rapports et déclarations de l’entourage proche du milliardaire ont indiqué que cela pourrait impliquer de faire pression sur l’Ukraine pour qu’elle cède des territoires actuellement occupés par la Russie, soit 20 % du territoire national, ou renonce à ses aspirations à l’Otan, rappelle The Kiev Independant. Or cela va à l’encontre du "plan de victoire" voulu...
06/11 - Election de Donald Trump : l’inflation, le sujet qui a fait basculer la campagneDurant sa campagne, Donald Trump a adopté un principe vieux comme le monde, bien connu des publicitaires : la répétition. Sans relâche, le futur président des Etats-Unis a accusé - le plus souvent sans développer d’argumentaire - Joe Biden, puis Kamala Harris d’être responsables de l’inflation. "La pire de l’histoire de notre pays", osa même le milliardaire lors du seul et unique débat qui l’opposa à son adversaire. Un discours qui a bien imprimé dans l’esprit de la population. Ce qui pourrait expliquer le choix des Américains de sanctionner dans les urnes le bilan en la matière de l’actuel locataire de la Maison-Blanche - et par ricochet, celui de sa vice-présidente.
Durant le mandat de Joe Biden, la hausse des prix cumulée a atteint 20 %. "Les Etats-Unis n’avaient pas connu cela depuis une génération. Les démocrates et les économistes n’ont pas pris la mesure d’une chose : à quel point les Américains abhorrent l’inflation", note Raphaël Gallardo, chef économiste de la société de gestion française Carmignac. Elle a pourtant reflué à 2,4 % sur un an en octobre, contre 9 % en juin 2022, à son pic. Dans le même temps, les salaires réels ont progressé plus vite que la hausse des prix. "L’inflation reste perçue par le salarié comme une forme d’injustice et comme une illégitime ponction sur son pouvoir d’achat, tandis que la hausse de son salaire serait entièrement légitimée par la hausse de sa productivité", poursuit l’expert. Les mesures prises par Joe Biden, comme le retour de l’immigration après la politique...
06/11 - Général Thierry Burkhard : "On aurait dû prendre peut-être plus de risques pour éviter ce conflit en Ukraine""Gagner la guerre avant la guerre." Le général Thierry Burkhard en a fait son mantra à sa prise de fonction comme chef d’état-major des armées, en juillet 2021. Trois années plus tard, l’invasion russe, les ingérences informationnelles et l’accélération des innovations sur le champ de bataille sont venues conforter l’approche stratégique de ce "terrien" passé par la Légion, considéré comme un chef efficace et charismatique par ses troupes. Avant le 11 Novembre, anniversaire de l’armistice de 1918 et jour d’hommage à tous les morts pour la France, ce soldat à la parole rare a accordé un entretien à L’Express, où il tire les leçons de la guerre en Ukraine et expose les différents défis des forces françaises.
L’Express : La journée du 11 Novembre vient rendre hommage à tous les morts pour la France. Alors que la guerre fait rage en Ukraine, à quoi doit se préparer la nation ?
Général Thierry Burkhard : Le 11 Novembre est d’abord la commémoration de l’armistice de la guerre de 1914-1918, puis celle de la victoire. Depuis un décret de 2012, c’est également le jour de la mémoire pour tous ceux qui sont morts pour la France, aussi bien civils que militaires, quel que soit le conflit. Aujourd’hui, le mot d’ordre qui est donné aux armées, c’est de les honorer partout où c’est possible, dans chaque commune, aux monuments aux morts, avec un détachement militaire. Mais il ne faut pas se satisfaire de cela, et inclure aussi les associations d’anciens combattants, des élèves avec leurs professeurs, les maires, etc. C’est vraiment...
06/11 - "Un désastre existentiel" : la victoire de Donald Trump vue par la presse étrangèreIl est peu après 2h30 du matin à West Palm Beach, en Floride, ce mercredi 6 novembre, lorsque Donald Trump foule la scène de la salle du centre de convention, son quartier général. Fort de son succès dans les Etats-clés de Pennsylvanie, de Caroline du Nord et de Géorgie, le candidat républicain se hâte de revendiquer ce que tant redoutaient : sa victoire à l’élection présidentielle américaine. "Merci de m’avoir élu 47e président des Etats-Unis. Nous avons écrit l’Histoire", a-t-il clamé devant ses partisans, disposant pourtant que de 267 grands électeurs sur les 270 requis pour l’emporter.
Mais deux heures plus tard, aux alentours de 4h40 (10h40 heure française), le résultat est sans appel : Donald Trump cumule un total de 276 grands électeurs, entérinant sa victoire. Un triomphe qui n’a pas manqué de faire réagir à l’international. Alors que les yeux du monde entier sont rivés sur les Etats-Unis depuis plusieurs mois, la presse étrangère s’est empressée de commenter cet épisode historique."Un jour de désespoir"
À l’image des discours mordants du New-yorkais, les médias n’ont pas manqué de métaphores pour qualifier cette victoire. "Un jour de désespoir" où "la vulgarité, la corruption, la mesquinerie, le narcissisme et le sectarisme ont été récompensés à nos dépens", écrit le quotidien anglais The Guardian, avant d’ajouter "qu’un homme violemment et grossièrement misogyne a été élevé à une position de pouvoir au détriment d’une femme imparfaite mais compétente et travailleuse". Le quotidien économique britannique The...
06/11 - Comment notre détestation de Donald Trump nous a (une nouvelle fois) rendus aveuglesPendant que certains se drapaient hier soir dans un rêve bleu, c’est une vague rouge qui a déferlé outre-Atlantique ce 6 novembre au matin, emportant avec elle la "Kamalamania". Non seulement Donald Trump va revenir à la Maison-Blanche, en remportant contre toute attente le vote populaire, mais les républicains reprennent le contrôle du Sénat et pourraient rester majoritaires à la Chambre des représentants. Qu’il semble déjà loin, ce sondage inattendu et (trop ?) largement commenté qui donnait il y a encore quarante-huit heures Kamala Harris en tête dans l’Iowa grâce au vote des femmes. L’Etat a finalement été remporté par le candidat républicain. Loin aussi, ces révélations fracassantes d’anciens lieutenants de Trump sur sa supposée fascination pour Hitler, lesquelles auraient pu convaincre les derniers électeurs indécis de ne pas voter pour le "fasciste" milliardaire. Loin, la tornade annoncée Taylor Swift, dont on avait dit (à L’Express aussi) qu’elle pouvait faire basculer l’élection. Pourtant, quiconque a pris le temps de scruter ces derniers mois les motivations des électeurs américains et creusé les enquêtes d’opinion ne sera guère surpris par le résultat de cette présidentielle.
Déjà, une semaine avant le scrutin, dans les colonnes du New European, le journaliste britannique Matthew d’Ancona appelait à "réfléchir aux leçons de cette campagne très longue, riche en action et éprouvante pour les nerfs, et à ce que les progressistes d’Amérique et d’ailleurs peuvent en tirer". Et l’éditorialiste d’appuyer là où...
06/11 - Présidentielle américaine : Kamala Harris s’engage à "aider" Donald Trump dans la transitionDonald Trump a réussi, mercredi 6 novembre, son pari de revenir à la Maison-Blanche, une victoire sans appel, qui provoque une onde de choc aux Etats-Unis et à travers le monde. Il cumule à ce stade un total de 276 grands électeurs contre 219 pour sa rivale démocrate Kamala Harris, au-delà donc du seuil de 270 requis pour remporter ce scrutin au suffrage indirect.
Le come-back du républicain est d’autant plus extraordinaire que sa troisième campagne a été marquée par deux tentatives d’assassinat, quatre inculpations et une condamnation au pénal.
00h00Le récap' des principales infos à retenir
Ce live est désormais terminé. Merci à vous de l'avoir suivi. Voici les principaux éléments à retenir de cette journée historique :
⇒ Le retour fracassant de Donald Trump est d'autant plus extraordinaire que sa troisième campagne a été marquée par deux tentatives d'assassinat, quatre inculpations et une condamnation au pénal. Le pays s'attendait à une longue attente tant les sondages donnaient les deux candidats au coude-à-coude. Au final, l'affaire a été pliée en quelques heures. L'ancien président a fait tomber un à un les Etats les plus disputés, enterrant les espoirs des démocrates.
⇒ Dans son discours de victoire, Donald Trump, qui prêtera serment le 20 janvier, a lancé un appel à l'"unité" après avoir lui-même agoni sa rivale d'injures durant la campagne. Le républicain ne s'est pas exprimé publiquement depuis, mais il a d'après son équipe réitéré la nécessité "d'unifier le pays" lors d'un échange téléphonique avec...
06/11 - Derrière l’assassinat de Samuel Paty, l’ombre d’un prédicateur islamiste proche des dirigeants du HamasLa première fois qu'ils se sont appelés, Abdelakhim Sefrioui et Brahim Chnina ont parlé de la Palestine. Nous sommes dix-neuf jours avant que Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie à Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines, ne soit assassiné. La justice soupçonne les deux hommes d'avoir orchestré une large campagne de haine contre l'enseignant en s'appuyant sur les mensonges de la fille collégienne de Chnina. A l'époque, l'adolescente affirme que Samuel Paty a projeté des caricatures de Mahomet nu, demandant aux élèves musulmans de sortir de la classe. Un double mensonge - elle n'a jamais assisté aux cours en question - raconté dans une vidéo filmée par Sefrioui devant le collège. Quatre ans plus tard, le père et le militant islamiste comparaissent depuis le 4 novembre devant la cour d'assises spéciale de Paris pour "association de malfaiteurs terroriste" avec six autres accusés.
Ce 25 septembre 2020, dans une conversation longue de près de 35 minutes - qui en précède beaucoup d'autres - Chnina et Sefrioui évoquent la situation au Proche-Orient. C'est en tout cas ce qu'a déclaré le prédicateur lors de ses gardes à vue : "La première fois, Mohamed (alias Brahim China), m'avait posé des questions sur la Palestine, comme les 2500, 3000 contacts que j'ai. Les gens viennent de toute l'Europe, et m'appellent pour la Palestine". Sefrioui, expert de l'agit-prop, dévoue une grande partie de sa vie à la cause palestinienne. L'enquête ouverte après l'attentat de Conflans-Saint-Honorine dévoile un...
06/11 - Lenny Bronner, du Washington Post : "Kamala Harris représentait la continuité quand Barack Obama incarnait la rupture"Pendant la nuit, une vague rouge a colorié la carte électorale des Etats-Unis. La Géorgie et la Caroline du Nord d’abord. Puis, quelques heures plus tard, la Pennsylvanie. Un à un, les Etats clés remportés par Joe Biden en 2020 tombent comme des dominos entre les mains des républicains. En fin de matinée, tout se confirme : Donald Trump sera bien le prochain locataire de la Maison-Blanche. Rien de très surprenant selon Lenny Bronner, datajournaliste au Washington Post.
L’Express : Les résultats ne sont pas encore définitifs, mais annoncent un raz-de-marée républicain. Vous attendiez-vous à un tel scénario ?
Lenny Bronner : Nous n’avions pas misé sur le fait que ce scénario soit le plus probable, mais nous étions préparés à cette éventualité. L’écart entre les deux candidats dans les sondages étant très faible, nous avions anticipé que des erreurs puissent conduire à une situation où l’un des deux candidats aurait la possibilité de remporter les sept Etats clés, ce qui semble se profiler. Les erreurs de sondage sont souvent corrélées. C’est-à-dire que si elles surviennent dans un Etat en faveur d’un candidat, elles ont de fortes chances de se dupliquer dans d’autres.Inscrivez-vous à la Newsletter Géopolitique.
Les résultats des élections semblent bien moins serrés que prévu. Les sondeurs se sont-ils trompés ?
Dans la plupart des Etats clés, les résultats définitifs ne s’éloigneront probablement pas beaucoup de ce qu’avaient anticipé les sondages. En Géorgie et en Caroline du Nord, les sondages devraient être assez...
06/11 - Donald Trump élu président des Etats-Unis : les grandes étapes avant son arrivée à la Maison-BlancheDonald Trump a remporté l’élection présidentielle américaine dans les urnes ce mardi 5 novembre, mais son retour à la Maison-Blanche ne sera acté qu’en janvier. Comme à l’accoutumée, un certain nombre d’étapes attendent les équipes du 47e président américain. L’Express fait le point.Le brief du président
Une période de transition de deux mois et demi s’ouvre, jusqu’à l’investiture le 20 janvier 2025, durant laquelle les responsables de l’administration Biden, sur le départ, sont censés transmettre aux nouveaux arrivants une quantité de dossiers et d’informations confidentielles. La transition peut être plus ou moins rapide. En 2016, Donald Trump avait été reçu par Barack Obama à la Maison-Blanche dès le 10 novembre. Tandis qu’en 2020, Joe Biden avait eu droit à une transition plus tardive et mouvementée, le 23 novembre, et sans réception par Donald Trump.
En outre, à partir du 11 novembre, les principales agences fédérales sont censées commencer à préparer la transition gouvernementale avec Donald Trump et ses équipes. Il est à noter que si un gagnant clair ne s’était pas dégagé d’ici au 11 novembre, les deux candidats auraient été briefés. Ce dernier point est issu d’une réforme électorale votée en 2022 par les membres du Congrès pour éviter qu’un président récalcitrant n’obstrue le processus de transition. Lorsqu’il avait refusé de concéder sa défaite en 2020, Donald Trump, alors président sortant, avait empêché Joe Biden de participer à ces briefings.La certification des votes d’ici début décembre
Une fois les bulletins...
06/11 - L’incroyable come-back de Donald Trump : ce scénario que les démocrates n’ont pas vu venirComme Sylvester Stallone dans Rocky III, le président élu Donald Trump – lui-même organisateur de combats de boxe dans les années 1980 et 1990 – accomplit aujourd’hui ce dont les scénaristes de Hollywood raffolent par-dessus tout : un incroyable come-back. Donné pour mort politiquement après sa défaite contre Joe Biden voilà quatre ans, il triomphe dans les urnes en écrasant Kamala Harris.
Le 20 janvier, il deviendra le 47e président des Etats-Unis après avoir été le 45e (de 2016 à 2020.) Dans l’histoire des Etats-Unis, ce cas de figure ne s’est présenté qu’une seule fois, à la fin du XIXe siècle, avec le démocrate Grover Cleveland qui fut à la fois le 22e et le 24e locataire de la Maison-Blanche. "Les démocrates ont commis une erreur majeure : ils ont manqué d’imagination, remarque l’historien Patrick Weil. Après la victoire de Joe Biden en 2020, ils n’ont pas cru une seconde que Donald Trump serait capable de se relever et de remonter sur le ring politique", ajoute l’auteur d’Un fou à la Maison-Blanche (Odile Jacob). Ils le croyaient K.-O. alors qu’il était simplement sonné. @lexpress
🔴 A l'issue d'une soirée électorale à sens unique, Donald Trump remporte la présidentielle américaine face à Kamala Harris. 🔗 Lien en bio #trump #usa #electionday ♬ son original - L’Express <script async src="https://www.tiktok.com/embed.js"></script>Un homme dans les cordes
En novembre 2020, Donald Trump est un homme dans les cordes. Alors que la fin de son mandat a été marquée par une procédure de...
06/11 - Derrière la victoire de Donald Trump, ces autres résultats qui vont compterDes élections nationales… Et de nombreux scrutins locaux. Les électeurs américains ont reçu des bulletins de vote variant d’un Etat à l’autre. Sénatoriales, Chambre des représentants, nouveaux gouverneurs, référendums en faveur du droit à l’avortement et sur toutes sortes de questions selon les Etats. Sans parler du renouvellement des élus locaux, des juges ou des shérifs… Les Américains n’étaient pas seulement appelés à voter pour élire leur nouveau président le 5 novembre : ils ont aussi déposé un bulletin pour d’autres scrutins décisifs.
En parallèle de la victoire de Donald Trump annoncée officiellement ce mercredi 6 novembre par les médias américains face à son adversaire démocrate Kamala Harris, les républicains ont enregistré une autre bonne nouvelle : ils ont repris le contrôle du Sénat.
Cette victoire électorale, survenue à l’occasion du renouvellement d’un tiers du Sénat, permet au parti de Donald Trump de dominer au moins l’une des deux chambres du Congrès. La seconde chambre, celle des représentants, renouvelée quant à elle dans sa totalité, est toujours en jeu, aucun des deux partis ne semblant à ce stade avoir un avantage décisif.Deux victoires républicaines au Sénat
Le basculement du Sénat a été rendu possible grâce à deux succès électoraux, en Virginie-Occidentale et dans l’Ohio. Dans le premier Etat, le gouverneur Jim Justice, soutenu par Donald Trump, est arrivé en tête face au démocrate Glenn Elliott. Dans le second Etat, le républicain Bernie Moreno, 57 ans, lui aussi soutenu par le milliardaire...
06/11 - Françoise Coste : "Aucun démocrate n’aurait pu battre Donald Trump"Donald Trump a réussi son incroyable pari. A 78 ans, le milliardaire va faire un retour historique à la Maison-Blanche en janvier prochain, quatre ans après l’avoir quitté. Au terme d’une campagne d’une rare violence, le candidat républicain a remporté l’élection présidentielle, ce mercredi 6 novembre. Une victoire bien moins serrée qu’initialement prévu par les sondages, après son arrivée en tête dans les Etats-clés de Caroline du Nord, Géorgie, Pennsylvanie et Wisconsin. "Il semble y avoir eu un vote caché d’hommes que l’on pensait démocrates en faveur de Donald Trump", pointe l’historienne Françoise Coste, spécialiste du Parti républicain et auteure de Reagan (Perrin), une biographie consacrée à l’ex-locataire de la Maison-Blanche (1981-1988).Inscrivez-vous à la Newsletter Géopolitique.
L’Express : Comment expliquer ce retour de Donald Trump à la Maison-Blanche ?
Françoise Coste : Il va falloir attendre d’avoir le détail des résultats. Mais la première hypothèse est que les hommes blancs, noirs et latinos, ont basculé vers Trump. Le pays pourrait ne pas être prêt pour élire une femme. Par ailleurs, la leçon est probablement que les Américains ont été traumatisés par l’inflation des dernières années et ont voulu punir les démocrates. On peut ajouter le fait que la question de l’immigration a eu plus de poids que celle du droit à l’avortement. Les démocrates avaient fait le pari inverse, mais ils pourraient avoir fait une erreur.
Par ailleurs, les républicains enregistrent aussi de bons résultats aux élections qui se...
06/11 - Donald Trump remporte l’élection et devient le 47e président des Etats-UnisDonald Trump retrouve la Maison-Blanche. Grâce à sa victoire dans le Wisconsin, lui faisant atteindre le seuil des 270 grands électeurs, le candidat républicain est assuré de remporter l’élection présidentielle américaine, ce mercredi 6 novembre. L’ex-chef d’Etat (2017-2021), qui le sera de nouveau en janvier prochain, a déjà revendiqué une "victoire politique jamais vue dans notre pays", sans attendre le décompte final, après sa victoire dans plusieurs swing states, dont la cruciale Pennsylvanie.
La chaîne Fox News l’avait aussi déclaré plus tôt dans la matinée. Le chef des républicains à la Chambre des représentants, Mike Johnson, a d’ores et déjà félicité le "président élu" Donald Trump, ce dernier ayant promis, devant ses partisans réunis en Floride, de "guérir" l’Amérique.Géorgie, Caroline du Nord et Pennsylvanie
Le dépouillement est encore en cours dans de nombreux bureaux de vote, mais une défaite de sa rivale démocrate Kamala Harris est désormais assurée, depuis que plusieurs Etats décisifs sont tombés dans l’escarcelle du tribun de 78 ans. Ce dernier a été donné vainqueur en Géorgie, en Caroline du Nord et surtout en Pennsylvanie, face à la vice-présidente démocrate, selon des projections de médias américains. Une question demeure encore : Donald Trump va-t-il, comme il l’assure déjà, gagner la majorité des voix à l’échelle nationale, ce que n’a jamais fait un candidat républicain depuis vingt ans ?
Les deux candidats ont engrangé d’après les médias, une série d’Etats qui leur étaient promis : le Texas, le...
06/11 - Macron, Netanyahou, Orban… Ces dirigeants étrangers qui ont déjà félicité Donald TrumpEmmanuel Macron n’a pas tardé. Sans même attendre l’officialisation de la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine, le chef de l’Etat français a été le premier dirigeant d’un grand pays occidental à féliciter, ce mercredi 6 novembre, le candidat républicain qui devrait retrouver la Maison-Blanche en janvier prochain.
Félicitations Président Donald Trump. Prêt à travailler ensemble comme nous avons su le faire durant quatre années. Avec vos convictions et avec les miennes. Avec respect et ambition. Pour plus de paix et de prospérité.— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) November 6, 2024
Juste après que le candidat républicain a revendiqué une "victoire politique jamais vue dans notre pays", également annoncée par la chaîne Fox News, Emmanuel Macron a adressé sur le réseau social X ses "félicitations" au "président Donald Trump". Il s’est dit "prêt à travailler ensemble comme nous avons su le faire durant quatre années" lors du premier mandat du républicain. "Avec vos convictions et avec les miennes. Avec respect et ambition. Pour plus de paix et de prospérité", a ajouté le président français.
Quelques minutes plus tard, Emmanuel Macron a indiqué sur X avoir "échangé" avec le chancelier allemand Olaf Scholz au sujet de la situation américaine. "Nous allons œuvrer pour une Europe plus unie, plus forte, plus souveraine dans ce nouveau contexte. En coopérant avec les Etats-Unis d’Amérique et en défendant nos intérêts et nos valeurs", a déclaré le président français."Le plus grand retour de l’Histoire"...
06/11 - Trump nouveau président des Etats-Unis : ces motivations qui ont guidé le vote des AméricainsQu’est-ce qui a poussé les électeurs américains à voter pour Donald Trump ou pour Kamala Harris à l’élection présidentielle ? Des enquêtes nationales menées par plusieurs médias donnent des premières indications. Invités à choisir entre cinq questions, 35 % des électeurs interrogés à l’occasion d’une enquête nationale réalisée pour la chaîne NBC News ont déclaré que l’état de la démocratie américaine était le principal facteur de leur vote, tandis que 31 % ont cité l’économie. L’avortement (14 %) et l’immigration (11 %) sont arrivés en troisième et quatrième position, tandis que seulement 4 % ont cité la politique étrangère, selon les résultats préliminaires de ce sondage de sortie des urnes.
NBC Exit Poll Top Issue: Democracy 35% Economy 31% Abortion 14% Immigration 11% Foreign Policy 4%— Political Polls (@PpollingNumbers) November 5, 2024
Si la campagne de la vice-présidente démocrate de 60 ans s’est focalisée sur la défense des institutions démocratiques, des droits des femmes et des minorités, côté républicain, la campagne de l’ancien président de 78 ans s’est concentrée sur l’économie, l’inflation et l’immigration.Economie pour Trump, démocratie pour Harris
Ces choix de thèmes de campagne étaient adaptés à leur électorat. Les électeurs de Kamala Harris et de Donald Trump n’affichent en effet pas les mêmes priorités, indique la chaîne NBC News. Pour les partisans de l’ancien président républicain, c’est l’économie (51 %) qui représente le premier motif de vote. Pour ceux de la vice-présidente démocrate, c’est en revanche...
06/11 - Face à la Chine et aux Etats-Unis, une Europe de plus en plus seule, par Eric CholSe souvient-on encore des élections européennes de juin dernier, en dehors de la dissolution qu’elles ont provoquée en France ? Cinq mois plus tard, la nouvelle Commission bruxelloise se met enfin en place : une fois les grands oraux de ses membres terminés, sa patronne, Ursula von der Leyen, espère démarrer les travaux du nouvel exécutif en décembre.
Entre-temps, les scrutins se sont enchaînés, que ce soit en Géorgie ou en Moldavie, Joe Biden a rendu son tablier de candidat, les Etats-Unis ont élu son successeur, les Ukrainiens ont tenté au mois d’août une incursion en Russie, des milliers de soldats nord-coréens sont venus crapahuter aux côtés de leurs camarades russes, le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, est allé encourager le gouvernement prorusse en Géorgie, tandis que les Vingt-Sept ont toutes les difficultés du monde à accorder leurs violons tarifaires pour contrer l’afflux de véhicules électriques chinois sur le Vieux Continent…L’Europe ne répond plus au téléphone
La planète tourne, et l’Europe regarde. Certes, elle n’est pas restée totalement immobile pendant ces longs mois, mais sa voix est peu audible. Où sont donc les grands dirigeants d’hier, qui, de Helmut Kohl à François Mitterrand, de Gordon Brown à Nicolas Sarkozy, de François Hollande à Angela Merkel, tentaient, sinon d’incarner ce dessein européen, du moins de lui assurer une place de choix dans le concert des nations ? Depuis que ce concert a viré à la foire d’empoigne, l’Europe ne répond plus au téléphone....
06/11 - Kamala Harris : son impressionnante déroute chez les Latinos et les jeunes en chiffresA la fin du mois de septembre, la publication d'un sondage commandé par NBC News et la chaîne hispanophone Telemundo donnait des sueurs froides à l'état-major démocrate. Kamala Harris y obtenait 54 % des voix contre 40 % pour son adversaire Donald Trump, soit une avance de 14 points. Une bonne nouvelle ? Pas vraiment... Quatre ans auparavant, l'avance de Joe Biden était de plus de 36 points. Aux Etats-Unis, le dépouillement n'est pas tout à fait terminé mais déjà, les enseignements de ce sondage ont des allures de prophétie : la candidate démocrate a réalisé une contre-performance au sein de l'électorat latino.
Les enquêtes d'opinion réalisées à la sortie des urnes et largement relayées par les principaux sites d'information américains confirment cette tendance. Harris aurait obtenu 61 % du vote des femmes latinas (contre 69 % pour Joe Biden en 2020) et seulement 44 % du vote des hommes latinos (15 points de moins que Biden en 2020). Si ces données se confirment, c'est une véritable déroute pour la candidate démocrate qui courtisait cet électorat depuis plusieurs mois.
Et ce n'est pas le seul segment électoral sur lequel la vice-présidente sortante est en recul par rapport à 2020 : elle ferait moins bien chez les jeunes de 18 à 29 ans - beaucoup moins bien parmi les primo-votants notamment. Même chez les femmes, elle n'aurait obtenu que 54 % des suffrages contre 57 % pour son prédécesseur en 2020.Défense de l'avortement vs lutte contre l'inflation
La candidate a tout de même grappillé du terrain sur...
06/11 - Comment l’élection de Donald Trump a provoqué l’envolée du dollar et du bitcoinLes conséquences économiques sont déjà très concrètes. Le dollar s'est envolé, mercredi 6 novembre, tandis que le bitcoin se hissait à un record historique, dopés par l'élection de Donald Trump aux Etats-Unis, la chute du yen contribuant également à revigorer la Bourse de Tokyo.Le dollar flambe, anticipant l'impact budgétaire américain
Vers 06H30 GMT, le billet vert grimpait de 1,54% face à la devise nippone, à 153,95 yens pour un dollar et s'appréciait de 1,9% face à la monnaie commune européenne, à 0,9324 euro pour un dollar. Cette nuit, le marché des changes a vigoureusement réagi aux annonces des premiers Etats remportés par l'ex-président républicain Donald Trump.
Economistes et investisseurs s'attendent à ce que celui-ci mette en place de nouvelles barrières douanières, allège les impôts et dérégule l'économie - de quoi provoquer un creusement du déficit public, puis une remontée des taux obligataires et en conséquence une remontée du dollar.
Après la Floride, le dollar avait déjà conforté ses gains après l'annonce d'une victoire du candidat républicain dans les Etats-clé de Géorgie et de Caroline du Nord, très disputés et convoités par sa rivale démocrate Kamala Harris.Record du bitcoin
Le bitcoin a dépassé pour la toute première fois la barre des 75 000 dollars, dopé par la perspective d'un assouplissement réglementaire voulu par Donald Trump. Après avoir dépassé son dernier sommet absolu remontant à mars dernier (73.797,98 dollars), la première devise numérique par la capitalisation s'est élevée à 75 371 dollars...
06/11 - "Je suis sidéré" : à Washington, récit de la nuit qui a vu Donald Trump reconquérir la Maison-BlancheCela a commencé dès l’ascenseur qui monte à la soirée électorale démocrate, au 4e étage de The Park, un bar à deux pas de la Maison-Blanche. "Je suis très nerveuse", glisse une dame aux cheveux grisonnant. Dans la salle tapissée d’écrans tous allumés sur la chaîne de gauche MSNBC, l’humeur en début de soirée était encore à l’optimisme prudent. "Je trouve excitant l’idée d’avoir la première femme présidente, je suis fier que Kamala Harris soit arrivée jusque-là et elle va défendre le droit à l’avortement. Mais je suis anxieux", reconnaît Chris, un jeune homme noir aux longues tresses.Inscrivez-vous à la Newsletter Géopolitique.
"Elle est qualifiée mais j’aurais aimé qu’elle se montre moins guindée, qu’elle fasse une meilleure campagne." Il est interrompu par les acclamations. La télévision annonce que Kamala Harris a remporté le Maryland. Sa compagne Sanan dans une robe rouge vif, employée dans l’immobilier, se dit à cette heure-là confiante dans la victoire de la vice-présidente. "Mais je l’étais aussi pour Hillary Clinton en 2020", confie-t-elle. A cet instant, Lauri Watzman, une sexagénaire coiffée d’une magnifique casquette décorée de mini-figurines de Kamala Harris et d’un badge "C’est Harris ou l’enfer", veut elle aussi croire en la victoire démocrate. "J’ai vendu plein de casquettes, donc c’est bon signe. J’en avais vendu plein quand Barack Obama a gagné."
A mesure que la soirée avance et que de plus en plus d’Etats basculent dans le camp républicain, les visages se tendent. Kennetra, une dame élégante fixe intensément...
06/11 - Sûreté nucléaire : Pierre-Marie Abadie officiellement nommé à la tête de la future autoritéSon nom avait été proposé en mai par l'Elysée, puis validé fin octobre - non sans quelques réserves - par les parlementaires : selon un décret paru ce mercredi au Journal officiel, Pierre-Marie Abadie a été officiellement nommé par Emmanuel Macron à la présidence de l'autorité de sûreté nucléaire (ASN), puis la future Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection (ASNR), autorité unique qui remplacera l'ASN à partir du 1er janvier 2025.
L'actuel directeur général de l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) prendra ses fonctions à compter du 13 novembre. Il remplacera ainsi Bernard Doroszczuk, dont le mandat, non renouvelable, s'achève la veille. Il devra alors s'atteler aux dernières étapes du processus de création au 1er janvier de l'ASNR, issue de la fusion contestée entre l'ASN, gendarme des centrales nucléaires, et l'IRSN, l'institut expert du secteur, tous deux nés au début des années 2000 des leçons de l'accident de Tchernobyl.Calendrier "tendu"
La création en janvier 2025 de l'ASNR, décidée à l'Elysée, a été approuvée au Parlement début avril au terme d'une bataille parlementaire et d'une vive opposition tant des syndicats que d'associations, inquiets de voir reculer l'information du public et la séparation entre expertise et décision. La loi, qui vise à "fluidifier" les décisions pour relancer le nucléaire, a été promulguée le 22 mai. Entendu le 24 septembre, le président en exercice de l'ASN Bernard Doroszczuk a toutefois indiqué que le calendrier de l'entrée en vigueur de la...
06/11 - Donald Trump fait la course en tête, alertes à la bombe, Sénat… Le point sur les élections américainesPour remporter l’élection présidentielle américaine, un candidat doit cumuler 270 grands électeurs. Il s’agit du seuil à dépasser pour l’emporter dans ce scrutin au suffrage indirect. Si Donald Trump n’a pas encore franchi cette barre fatidique, le candidat républicain fait à ce stade nettement la course en tête avec 262 grands électeurs, contre 194 pour Kamala Harris, selon le décompte de l’AFP. L’Express fait le point sur le scrutin du 5 novembre.Trump enlève la Caroline du Nord…
Donald Trump a enlevé l’Etat clé de Caroline du Nord, selon les médias NBC, ABC et CNN, de quoi nourrir l’optimisme qui gagne son camp. C’est le premier des sept Etats décisifs de cette élection sous tension à être adjugé par les médias américains. La Caroline du Nord fait tomber 16 grands électeurs supplémentaires dans l’escarcelle du tribun républicain de 78 ans.
La Caroline du Nord n’est pas un "swing state" à proprement parler, un Etat qui change de camp d’une élection à l’autre, puisque Donald Trump l’avait remporté en 2016 et 2020, mais sa rivale démocrate espérait le lui ravir. L’attente continue dans d’autres Etats susceptibles de faire basculer le résultat de l’élection, ces Etats dit pivots.Et remporte l’Etat-clé de Géorgie
Donald Trump a remporté l’Etat de Géorgie, l’un des plus disputés de la course à la Maison Blanche, selon les médias NBC et CNN. La Géorgie, qui compte une importante population afro-américaine, avait été remportée de peu par Joe Biden en 2020. Cet Etat apporte 16 grands électeurs à Donald Trump. Le républicain...
06/11 - Prix de l’énergie, rénovation des logements : deux leviers clés pour le pouvoir d’achat et le climatDans quelques jours s’ouvrira la COP29 Climat en Azerbaïdjan. Les voyants sont loin d’être au vert. Les émissions de gaz à effet de serre ont encore augmenté au niveau mondial. Le climat et l’écologie sont largement passés au second plan des priorités politiques du moment. Les conflits armés en Ukraine et au Proche Orient y ont largement contribué. En France, l’intérêt pour le sujet du climat est à la peine. Dans ce contexte, que le Premier ministre ait mis la dette écologique en avant alors que personne ne le lui demandait fait, a minima, montre de conviction personnelle et c’est à saluer en soi. Il faut dire que la question n’est pas qu’un sujet d’opinion publique, c’est aussi une réalité alarmante. Les inondations actuelles dont on sait qu’elles alternent avec des canicules et sécheresses sont les effets tangibles et dramatiques de ce climat que nous déréglons.
Que dira la COP29 ? Toujours le même message : le monde n’est pas à la hauteur des objectifs que nous nous sommes donnés à Paris en 2015 lors de la COP21. En France, les travaux de planification écologique ont "chiffré" les efforts à faire secteur par secteur, mais ils n’ont pas, pour l’heure, donné le mode d’emploi pour y parvenir. Deux des mesures les plus efficaces et qui ont fait consensus ces dernières années sont en panne : L’électrification des usages et la rénovation énergétique du bâtiment. Une fatalité ? Non !
L’électrification des usages dans la mobilité, l’industrie et le logement ne peut se faire avec un prix de l’électricité aussi élevé....
06/11 - Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky pourrait être en difficulté sur le plan intérieurToute la semaine, on fait le point sur la suite possible de la guerre en Ukraine. Dans ce troisième épisode, Clara Marchaud, correspondante de L’Express en Ukraine, nous raconte comment Volodymyr Zelensky est aujourd’hui en difficulté, malgré le soutien d'une grande partie de la population.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture), Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : Arte, Le HuffPost, INA
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Cette année, Volodymyr Zelensky a fêté ses cinq ans en tant que président de l’Ukraine. L’occasion de vous rappeler le parcours d'un dirigeant devenu connu dans le monde entier en quelques mois. Avant de se lancer en politique, Zelensky était acteur et parmi ses rôles notables, il a incarné le personnage principal dans la série Serviteur du peuple. Il interprète un professeur d'histoire élu à l'improviste président de l'Ukraine. Un rôle qu’il a fini par réellement endosser en mars 2019. Et Volodymyr Zelensky a été largement élu : plus de 70 % des voix.
Les Ukrainiens avaient vu en lui un candidat du peuple et ses promesses les ont séduits : mettre fin à la corruption et à la pauvreté, stopper la guerre dans le Donbass à l’est et récupérer les territoires...
06/11 - Donald Trump est officiellement élu président des Etats-UnisDonald Trump revient à la Maison-Blanche. Hier encore, nul ne savait s’il faudrait attendre des heures ou des semaines pour connaître le résultat de l’élection présidentielle américaine. Mais ce mercredi 6 novembre, sur la carte électorale des Etats-Unis, la couleur rouge, celle des républicains, a pris le dessus sur le bleu des démocrates. Donald Trump a dépassé la barre des 270 grands électeurs lui garantissant la victoire. Il est officiellement élu 47e président des Etats-Unis.
L’ex-chef d’Etat avait déjà revendiqué la victoire quelques heures plus tôt, après avoir gagné trois premiers Etats-clés cruciaux : la Caroline du Nord, la Géorgie et la Pennsylvanie. L’Express vous fait vivre l’épilogue d’une campagne émaillée de coups de théâtre, dont deux tentatives d’assassinat visant Donald Trump.
Les infos à retenir :
⇒ Donald Trump est officiellement élu président des Etats-Unis
⇒ Vainqueur dans trois premiers Etats-clés, Donald Trump annonce sa victoire
⇒ Les républicains ont réussi leur pari de reprendre le contrôle du Sénat
16h00Fin de ce direct
C’est la fin de ce live, merci de l’avoir suivi. Pour suivre l’épilogue de l’élection présidentielle américaine sur le site de L’Express, c’est ici. Bonne journée !
15h47Les Bourses européennes réévaluent la victoire de Trump et basculent dans le rouge
Les Bourses européennes réévaluent la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine, basculant dans le rouge mercredi en milieu d’après-midi. Francfort lâche 0,16 % et Milan 0,91 %, vers 14 h 40 GMT. Le CAC 40,...
06/11 - Donald Trump élu président : la carte des résultats, Etat par EtatSi l’élection présidentielle américaine était annoncée très disputée, le résultat semble finalement plus important que prévu entre Donald Trump et Kamala Harris. Le républicain a remporté l’élection présidentielle aux Etats-Unis face à la démocrate Kamala Harris, ont annoncé ce mercredi 6 novembre les médias américains, après avoir remporté l’Etat du Wisconsin, lui permettant de dépasser la barre des 270 grands électeurs.
Contrairement aux Etats acquis à la cause de la vice-présidente démocrate, comme la Californie ou New York, ou à celle de l’ancien président républicain, tels que le Kentucky ou l’Oklahoma, sept territoires (Pennsylvanie, Michigan, Wisconsin, Caroline du Nord, Géorgie, Arizona, Nevada) ne penchaient pas nettement pour un parti ou pour l’autre. Les Américains les qualifient de "swing states", Etats "clés" ou "pivots" en français. Et ceux dont le vote a déjà annoncé ont viré en faveur de Donald Trump. La Caroline du Nord, la Géorgie et la Pennsylvanie ont notamment été remportés par le républicain. Voici les résultats provisoires, Etat par Etat.
05/11 - Election américaine : ces fausses vidéos qui ont fleuri pendant la campagneDes bureaux de vote mués en forteresses, certains surveillés par drones et avec des tireurs d’élite sur les toits, des dizaines d’actions en justice déjà engagées, la crainte d’une éruption de violence après le scrutin… L’élection présidentielle américaine se déroule sous haute tension. Comme attendu, cette élection a apporté son lot de "fake news" pendant toute la campagne et jusqu’au jour du vote. Ce mardi 5 novembre au matin, le FBI, la police fédérale a, une nouvelle fois, mis en garde les Américains contre des fausses vidéos qui circulent et mettent en doute l’intégrité des opérations de vote.
En cause, deux nouvelles vidéos mensongères évoquant à tort des menaces terroristes et des fraudes électorales. Comme l’explique Reuters, une vidéo fabriquée prétendant provenir du FBI cite à tort une menace terroriste élevée et exhorte les Américains à "voter à distance". Une autre vidéo comprend quant à elle un faux communiqué de presse prétendant provenir de cette agence fédérale et affirme que des votes truqués ont été enregistrés parmi les détenus de cinq prisons. "Ces deux informations ne sont pas authentiques", a prévenu le FBI dans un communiqué publié ce mardi. Pour le FBI, "les tentatives visant à tromper le public avec de faux contenus sur les évaluations et les activités des menaces du FBI visent à saper notre processus démocratique et à éroder la confiance dans le système électoral"."La Russie est la menace la plus active"
Lundi 4 novembre, les agences de renseignement américaines avaient déclaré qu’elles s’attendaient...
05/11 - Israël : Netanyahou limoge le ministre de la Défense Yoav GallantLe Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a limogé ce mardi 5 novembre son ministre de la Défense Yoav Gallant, avec qui les relations étaient devenues tendues durant la guerre à Gaza, et a nommé à sa place l’actuel chef de la diplomatie Israël Katz.
"En pleine guerre, la confiance est plus que jamais requise entre le Premier ministre et son ministre de la Défense" mais "ces derniers mois, cette confiance s’est érodée, a affirmé Benyamin Netanyahou dans une lettre adressée à Yoav Gallant, ajoutant avoir "choisi de nommer le ministre Israël Katz pour le remplacer".
Yoav Gallant a répondu sur X que "la sécurité d’Israël a été et restera la mission de (sa) vie".
L’actuel chef de la diplomatie, Israël Katz, "a déjà démontré ses capacités et ses contributions à la sécurité nationale", a écrit Benyamin Netanyahou pour expliquer son choix. Israël Katz a été ministre des Finances, ministre du renseignement et siège "depuis longtemps" au cabinet de sécurité, a-t-il dit. Surnommé le "bulldozer", Israël Katz "allie la responsabilité et les qualités de résolution des problèmes avec calme qui sont essentielles pour diriger cette campagne".Un "faucon" au sein du gouvernement
Ancien général devenu homme politique, Yoav Gallant était pourtant considéré comme un "faucon" au sein du gouvernement dans la conduite des opérations depuis l’attaque sanglante du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sud d’Israël, qui a déclenché la guerre à Gaza.
Après plus d’un an de guerre sur plusieurs fronts, les effectifs de l’armée sont sous pression et...
05/11 - Election américaine : tentatives d’assassinat, débats... Les dix moments clés de la campagneÀ chaque campagne présidentielle, ses coups de théâtre. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’élection américaine 2024 n’a pas manqué de rebondissements. De la candidature de Donald Trump aux tentatives d’assassinat dont il a été la cible, et du renoncement de Joe Biden au réquisitoire final de Kamala Harris, la course à la Maison-Blanche n’a pas été de tout repos pour les candidats.15 novembre 2022 : Donald Trump annonce sa candidature
Tout a commencé il y a deux ans. Le 15 novembre 2022, le républicain révèle se lancer dans la présidentielle. "Pour rendre à l’Amérique sa gloire et sa grandeur, j’annonce ma candidature à la présidence des Etats-Unis", a-t-il déclaré devant un parterre de militants depuis sa résidence de Mar-a-Lago à Palm Beach, en Floride. Après avoir postulé auprès des autorités électorales américaines, le septuagénaire a officialisé sa troisième candidature après celles de 2016 et de 2020.25 avril 2023 : Joe Biden se lance dans la course à la Maison-Blanche
"Chaque génération a connu un moment où elle a dû défendre la démocratie. Pour défendre ses libertés fondamentales. Je crois que c’est le nôtre. C’est pourquoi je suis candidat à ma réélection." C’est par la publication de ce message sur le réseau social X, accompagné d’une vidéo, que Joe Biden a rejoint Donald Trump dans la course à la présidence des Etats-Unis le mardi 25 avril 2023. Une vidéo dans laquelle le président sortant a également appelé ses partisans à l’aider à "finir le travail", quatre ans jour pour jour après sa dernière entrée en...
05/11 - Présidentielle américaine : Kamala Harris remporte New York, Donald Trump le TexasJamais l’issue d’un duel présidentiel aux Etats-Unis n’avait été aussi imprévisible, entre deux candidats que tout oppose. Ce mardi, lorsque les bureaux de vote de la première puissance mondiale fermeront, une période d’attente fébrile commencera. Nul ne sait s’il faudra des heures ou des jours pour que les médias américains, dont c’est traditionnellement la prérogative, attribuent la victoire à Donald Trump ou Kamala Harris. L’ancien président républicain a déjà posé les jalons d’une contestation en cas de défaite.
Emaillée de coups de théâtre, dont deux tentatives d’assassinat visant Donald Trump, cette course à la Maison-Blanche a aussi été marquée par toutes les surenchères dans un pays fracturé. L’Express suit pour vous cette nuit américaine.
Les infos à retenir :
⇒ Les premiers résultats commencent à tomber
⇒ Trump dénonce des "tricheries massives" en Pennsylvanie, sans apporter de preuves
⇒ Kamala Harris exhorte les Américains "à sortir voter"
04h05Qui de Donald Trump ou de Kamala Harris l'emportera ?
Merci d'avoir suivi ce live. Restez avec nous : on continue évidemment à suivre les résultats de cette élection présidentielle historique, dans ce nouveau live.
03h55Le dollar bondit de 1,5% face au yen et à l'euro
Le dollar a bondi de presque 1,5% face au yen et à l'euro en cours d'échanges asiatiques mercredi matin, dopé par la perspective des politiques budgétaires des Etats-Unis en cas de victoire de Donald Trump à l'élection présidentielle américaine. Vers 03h45 heure française, le billet vert grimpait de 1,51%...
05/11 - Présidentielle américaine : faut-il craindre un "mirage de votes" lors des premiers résultats ?Le jour J est arrivé : après des mois d’une campagne d’une rare violence, les Américains se rendent aux urnes ce mardi 5 novembre 2024. Si les premiers résultats commenceront à tomber dans la nuit du 6 novembre (heure française), après la fermeture des premiers bureaux de vote outre-Atlantique, l’issue du scrutin pourrait prendre plusieurs jours avant d’être connue. Et, durant ce temps, largement évoluer au fil du dépouillement - jusqu’à, dans l’absolu, contredire les tendances initiales. En cause : un phénomène de "mirage de votes", bien identifié ces dernières années.
Lors de la présidentielle de 2020, un "mirage rouge" (la couleur des républicains), également appelé "changement bleu" (celle des démocrates), s’était produit entre le moment du dépouillement des premiers bulletins et le résultat final. Dans certains Etats-clés comme l’Arizona, la Géorgie, le Michigan, le Nevada ou la Pennsylvanie, l’avance initiale dont semblait bénéficier Donald Trump avait ainsi fondu au fil du décompte des voix, avant que Joe Biden ne reprenne la tête dans les heures et jours qui avaient suivi. Un phénomène que le milliardaire et ses partisans avaient largement instrumentalisé pour hurler, sans preuve, à la fraude électorale.Illusion d’optique
"Le mirage rouge est une illusion d’optique dans laquelle les résultats initiaux sont favorables aux républicains, parce que certains votes - par anticipation ou par correspondance - sont dépouillés plus tard, et sont structurellement plus favorables aux démocrates qui utilisent davantage...
05/11 - Présidentielle américaine : les premiers signaux qu’il faudra surveiller cette nuitLe compte à rebours est enclenché. Les chaînes d’informations en continu tournent en boucle sur le duel Kamala Harris-Donald Trump. Dans les rédactions, les journalistes du monde entier s’affairent, tandis que d’autres se préparent à faire nuit blanche pour ne rien manquer de cette élection, annoncée de toutes parts comme étant aussi "historique" qu’incertaine.
Les enjeux nationaux et internationaux de l’élection sont immenses. Au moins autant que l’écart entre les candidats est résiduel. Un contraste qui renforce le suspens qui entoure l’issue de cette campagne, empreinte d’acrimonie et émaillée de rebondissements. À quelques heures de la clôture des urnes, L’Express passe en revue ce qu’il faudra surveiller de près.Les pièges derrière les premiers résultats
Prudence… Les premiers résultats, qui devraient arriver en France à l’heure des croissants mercredi 6 novembre, ne révéleront pas nécessairement qui de Kamala Harris ou de Donald Trump occupera le bureau Ovale pour les quatre prochaines années. Comme en 2000 et en 2020, le monde pourrait bien devoir attendre plusieurs jours voire plusieurs semaines pour connaître le nom du successeur de Joe Biden. La faute en grande partie au très faible écart qui sépare les deux candidats, dans les fameux swing states, notamment. Une proximité dans les sondages qui s’ajoute à d’autres facteurs qui pourraient retarder l’obtention des résultats définitifs.
Outre-Atlantique, les électeurs disposent de divers moyens de voter. Le vote par voie postale en fait partie. Problème :...
05/11 - Dans les coulisses du contre-espionnage : Matthieu Ghadiri, son incroyable vie d’agent double entre France et IranTout a commencé par un chantage. Au milieu des années 1980, Matthieu Ghadiri, né Mohamad, étudiant iranien à Paris, voit débarquer dans le vidéoclub où il travaille un policier de la Direction de la surveillance du territoire (DST), le contre-espionnage français. Il veut des informations, sans quoi sa demande de naturalisation sera refusée. Le début d’un jeu de poker menteur long… de près de quarante ans, que Ghadiri détaille dans Notre espion iranien (Nouveau Monde), un récit renversant - et parfois tragi-comique - dans les coulisses très secrètes du renseignement français, coécrit avec le journaliste Stéphane Johany, à paraître ce mercredi 6 novembre.
Animé du désir de rester en France, le jeune homme se révèle un bluffeur de talent. Il démarche les services secrets irakiens, glane quelques tuyaux, puis s’attaque à sa mère patrie, jamais revue depuis son départ à 17 ans, en 1977. Les espions iraniens le convoquent à Bonn puis à Téhéran, lui donnent plusieurs missions d’infiltration, dans la diaspora et au sein du Parti socialiste que Ghadiri a intégré quelques années auparavant. Certaines de leurs cibles, membres de l’opposition monarchiste, finiront assassinées. Comme tout agent secret, l’étudiant dispose alors d’une couverture pour justifier ses démarches : il exerce comme avocat – en fait, il n’a pas le diplôme – spécialisé dans l’aide aux étrangers.
A chaque mission iranienne, Matthieu Ghadiri rend compte au renseignement français. Il est devenu agent double. Deux inspecteurs de la DST clairvoyants ont succédé...
05/11 - De Jean-Luc Mélenchon à Eric Ciotti : entre Donald Trump et Kamala Harris, qui est leur candidat favori ?Donald Trump et Kamala Harris sont au coude-à-coude dans les sondages. Mais, en France, une personnalité politique a largement les faveurs de l’opinion : Kamala Harris. Selon une enquête d'opinion Elabe publiée le 30 octobre, 64 % des Français souhaitent une victoire de la candidate démocrate à l’élection présidentielle américaine, contre seulement 13 % pour son adversaire républicain Donald Trump. Même parmi les électeurs RN, ils ne sont que 30 % à être favorables à l'ex-président contre 46 % pour la vice-présidente démocrate.
Les avis sont plus partagés du côté des responsables politiques. A gauche, Jean-Luc Mélenchon a indiqué ce mardi 5 novembre que s’il avait à voter à l’élection américaine, son choix se porterait sur l’écologiste Jill Stein ou sur la démocrate Kamala Harris en fonction de s’il vivait dans un "swing state", un Etat pivot, ou pas.
Pour le leader insoumis, Kamala Harris et Donald Trump sont "similaires mais pas identiques" : "les deux couvrent le génocide" à Gaza, "sont d’accord sur le capitalisme", "sur le fait qu’il ne faut pas taxer les super-bénéfices" et "pour ne rien faire dans le domaine de la santé publique". "Le moindre mal c’est toujours le mal", a-t-il résumé. Mais "il y a une différence fondamentale" entre les deux candidats : "Donald Trump est contre le droit à l’interruption volontaire de grossesse" alors que "Kamala Harris défend cette idée", a fait observer le triple candidat malheureux à la présidentielle dans une vidéo publiée sur YouTube. Ainsi, s’il votait dans un "swing...
05/11 - Pourquoi le programme de Donald Trump sera un désastre pour l’économie américaine, par Adam PosenDe nombreux observateurs bien informés et une part importante des électeurs américains sont sereins, voire enthousiastes, quant au programme économique que Donald Trump entend mettre en œuvre au cours de son second mandat présidentiel. Certains se concentrent sur ses promesses de prolonger les réductions d’impôts et la déréglementation, y voyant une continuation des politiques républicaines passées. D’autres soulignent la faible inflation et les rendements boursiers élevés qui ont caractérisé son premier mandat avant le début de la pandémie de Covid-19 et affirment que les politiques de Trump - y compris son approche peu orthodoxe des tarifs douaniers et de l’immigration - ont été couronnées de succès, ou du moins n’ont pas été néfastes.
De nombreux investisseurs et initiés insistent sur le fait que les menaces les plus extrêmes de Trump concernant les expulsions [d’immigrés], le commerce, la Chine et la Réserve fédérale sont en réalité des stratégies judicieuses pour obtenir un effet de levier sur les acteurs étrangers, les technocrates nationaux ou une majorité démocrate potentielle à la Chambre des représentants. De plus, il est généralement admis que si l’une des politiques économiques agressives de Donald Trump devait imposer des coûts élevés, en particulier aux investisseurs ou aux grandes entreprises, il reviendrait sur sa décision.
Ce sentiment de confiance est toutefois ancré dans une incapacité à comprendre le véritable danger que représentent les projets économiques actuels de Donald Trump. Aucun président...
05/11 - Présidentielle américaine : les méthodes de Moscou pour perturber la campagne"La Russie est la menace la plus active" dans les États pivots, où va se jouer l’élection américaine du mardi 5 novembre. Des services de renseignement américains ont accusé lundi Moscou d’être "activement" impliqué dans des opérations de désinformation dans ces localités. Ces sept Etats dits clés (Arizona, Nevada, Géorgie, Caroline du Nord, Pennsylvanie, Michigan et Wisconsin), car ils peuvent basculer d’un côté politique comme de l’autre, sont déjà la cible d’allégations par des républicains de "triches" et de "fraudes" qui seraient menées par des démocrates. Pour rappel, Donald Trump refuse toujours de reconnaître sa défaite à l’élection de 2020, répétant régulièrement qu’elle a été "volée" par le président Joe Biden.
La crainte des services américains est que ces tentatives de désinformation n’incitent à la violence, "y compris contre des responsables électoraux", s’alarment dans un communiqué commun la police fédérale (FBI), le bureau de la directrice du renseignement national (ODNI) et l’Agence de cybersécurité et de sécurité des infrastructures (CISA). Selon l’ODNI, une vidéo a par exemple récemment circulé sur les réseaux sociaux avec une interview d’une personne affirmant qu’une fraude avec des faux bulletins et des altérations de listes électorales devait favoriser Kamala Harris en Arizona.Rémunération d’influenceurs
Le secrétaire d’Etat de l’Arizona, Adrian Fontes, a qualifié cette vidéo de "complètement bidon" et son Etat, considéré comme un bastion du complotisme électoral, a pris des mesures pour protéger ses agents...
05/11 - Kamala Harris ou Donald Trump ? Le grand saut dans l’inconnu qui inquiète le mondeDans L’Age global, paru voilà quelques années, l’historien britannique Ian Kershaw – par ailleurs auteur d’une biographie de Hitler qui fait référence – expliquait que le XXIe siècle commencerait réellement autour de l’année 2020 (en raison des bouleversements de la tech et l’émergence de nouveaux pays), et non pas à partir du 11 septembre 2001 comme il est souvent dit. L’invasion de l’Ukraine par la Russie lui a donné raison. Depuis le 24 février 2022, un nouvel ordre mondial – ou plutôt un désordre – se dessine, avec une cascade d’effets incalculables en Europe, au Moyen-Orient, en Asie. L’élection 2024 est donc la première présidentielle américaine du XXIe siècle.
Le scrutin et la période de transition qui durera jusqu’au 20 janvier se déroulent dans une ère entièrement nouvelle, avec beaucoup d’incertitudes, de nouveaux acteurs et des réseaux sociaux qui – comme le sait Elon Musk, le propriétaire de X – modifient nos perceptions. Le tout, sur fond de recul du leadership des Etats-Unis. Le spectacle lamentable offert par la campagne 2024 a encore écorné le soft power américain. D’un côté, lors d’un de ses derniers meetings, Donald Trump a terminé sa campagne en utilisant son micro pour mimer une fellation ; de l’autre, Kamala Harris, fragile candidate de dernière minute, n’a présenté ni vision ni programme autre que sa volonté de tourner la page Trump. "We are not going back !" (Nous ne retournerons pas en arrière), assure son slogan principal.Le match est frontal
Les dépenses des deux campagnes cumulées dépassent…...
05/11 - Comment retrouver l’intérêt du débat ? Ces cinq obstacles à dépasser, par Julia de FunèsGaston Bachelard, philosophe des sciences, introduit en 1938 dans La Formation de l’esprit scientifique le concept d’obstacle épistémologique. Selon lui, les obstacles à la connaissance ne viennent pas seulement des contraintes externes (le manque de données, la limite des techniques), mais aussi d’habitudes intellectuelles profondément ancrées. Si Bachelard identifie les freins à l’évolution de la pensée scientifique, nous pourrions aujourd’hui tenter d’identifier les freins à la pensée tout court. Car le sentiment est général : la teneur des échanges notamment sur les réseaux sociaux ou lors des algarades de l’Assemblée nationale nous obligent à admettre que le niveau de réflexion est devenu préoccupant. Quels obstacles faut-il surmonter pour retrouver l’intérêt d’un débat et les promesses d’une pensée ?
Le premier obstacle me semble être l’hypnose manichéenne dans laquelle nous barbotons constamment. Notre système de pensée reste trop souvent dualiste. Chaque sujet tombe dans le piège de la simplification des opposés, du pour ou du contre, du combat militant. On préfère, par loyauté idéologique, avoir tort avec son camp que raison avec l’autre, comme le dit Raymond Aron. Mais avancer dans les idées suppose un dépassement des oppositions dans un mouvement dialectique qui les réconcilie en les surmontant.
Le deuxième obstacle serait celui du "globalisme". Critiquer un des aspects d’une réalité est pris pour une contestation intégrale de cette même réalité. Remettre en question certaines dérives du wokisme vous fait...
05/11 - 1979, un tournant historique ? Pourquoi cette année continue de nous hanter à bien des égards"Comme pour le vin, il y a des millésimes en histoire. Or 1979 est un château-margaux en la matière", nous confiait récemment l’éditorialiste du New York Times Thomas L. Friedman. Si les années charnières sont à la mode dans l’édition (on ne compte plus les ouvrages consacrés à 1789, 1914, 1917, 1968 ou 1989), force est de reconnaître que le crépuscule des seventies a tout d’un tournant. Dans un livre passionnant mêlant grande histoire et analyses culturelles, 1979, Le grand basculement du monde*, le journaliste et essayiste Brice Couturier revient sur cette année qui continue de nous hanter à bien des égards.
1979, c’est le deuxième choc pétrolier, soit la fin définitive des Trente Glorieuses, terme popularisé par Jean Fourastié dans un best-seller publié cette année-là. C’est aussi le lancement du système monétaire européen, premier pas vers la monnaie unique. Pour le Royaume-Uni, c’est surtout l’arrivée au 10 Downing Street de Margaret Thatcher, qui secoue l’économie déclinante de l’ancien empire et devient la figure de proue de la vague "néolibérale".
1979, c’est également la fin du régime génocidaire des Khmers rouges au Cambodge et les boat people vietnamiens fuyant le communisme, ce qui provoque une mobilisation humanitaire dans les pays occidentaux (jusqu’à réunir Jean-Paul Sartre et Raymond Aron sur le perron de l’Elysée). "La défense des droits de l’homme – une idéologie défensive – allait prendre la place du mythe révolutionnaire", note Brice Couturier. 1979 donne le coup d’envoi des réformes économiques...
05/11 - "Bande de tricheurs" : comment le camp de Donald Trump s’est organisé pour contester le résultatL’élection n’a pas encore eu lieu mais les républicains contestent déjà le résultat. Depuis des mois, Donald Trump ne cesse d’attaquer les démocrates, qu’il qualifie de "bande de tricheurs". "Ils vont tricher. Ils trichent. Tout ce qu’ils veulent c’est tricher, a-t-il déclaré lors d’un meeting dans le Wisconsin. C’est la seule façon dont ils vont gagner. Et on ne peut pas laisser faire ça." Il clame partout qu’il va gagner haut la main en citant certains sondages, beaucoup commandités par des conservateurs, qui le donnent en tête, pour montrer que sa victoire est inéluctable. S’il perd, c’est à cause d’une fraude massive, assure-t-il.Plus de 130 actions en justice
L’ancien président reprend les tactiques de 2020. Voilà quatre ans, il a refusé d’admettre sa défaite et a accusé les démocrates d’avoir truqué le scrutin pour l’empêcher de rester au pouvoir. Dans la foulée, avec ses alliés, il a lancé plus de 60 recours en justice pour essayer de changer les résultats. Ils ont tous, sauf un sur une question mineure, été rejetés par les tribunaux, qui ont estimé irrecevables les accusations de fraude électorale. Plusieurs des avocats de Donald Trump derrière cette offensive ont été par la suite été rayés du barreau ou ont fait l’objet de poursuites judiciaires pour leurs tentatives de manipulation. Aujourd’hui encore, une majorité d’électeurs républicains demeure persuadée que l’élection de Joe Biden était usurpée…
La nouveauté, c’est que l’ancien président n’a pas attendu le lendemain du scrutin pour se mobiliser. Lui et ses...
05/11 - Câbles sous-marins : derrière le rachat d’une filiale de Nokia, le revirement d’Emmanuel MacronIl n’est jamais trop tard pour reconnaître ses torts. Le ministre de l’Economie, Antoine Armand, se rend ce mardi 5 novembre à Calais, pour signer le contrat d’acquisition de 80 % du capital d’Alcatel Submarine Networks (ASN) auprès de Nokia. Les temps changent. Ce spécialiste de la pose et de l’entretien de câbles sous-marins, par lesquels transitent une partie de nos données entre les continents, est désormais considéré comme un actif stratégique par l’Etat actionnaire.
"Maîtriser cette technologie et les infrastructures qui en dépendent est un enjeu de souveraineté et d’indépendance technologique", indique aujourd’hui Bercy. Cette opération menée par l’Agence des participations de l’Etat apparaît judicieuse à l’heure où l’appétit pour les données au sein de l’Internet mondial n’en finit plus de grossir, à la faveur, notamment, de l’explosion de l’usage de l’intelligence artificielle.Le rêve envolé d'un "Airbus des télécoms"
Mais cette prise de conscience intervient avec près de dix ans de retard. En 2016, le géant des télécoms finlandais mettait la main sur Alcatel-Lucent pour 15,6 milliards d’euros avec la bénédiction d’un certain… Emmanuel Macron, alors ministre de l’Economie. Le locataire de Bercy de l’époque avait beau jeu de qualifier de "rapprochement", voire de "fusion" cette opération. Un an plus tard, le nom de la multinationale tricolore disparaissait au profit de Nokia Networks, laissant le doux rêve d’un "Airbus des télécoms" s’envoler.
Dans le rétroviseur, cette transaction apparaît comme un échec cuisant...
05/11 - Le géant du pneu Michelin annonce la fermeture de deux usines en France, 1 200 emplois menacés1 254 salariés ont appris la mauvaise nouvelle, mardi 5 novembre : le fabricant de pneumatiques Michelin va fermer ses usines de Cholet (Maine-et-Loire) et Vannes (Morbihan), une décision déjà pressentie depuis plusieurs semaines, le géant français mettant en avant "l’effondrement" des ventes des pneus pour camions et camionnettes.
Michelin traverse une année difficile avec le ralentissement du marché des véhicules neufs et la concurrence asiatique. La marque avait déjà fortement réduit son empreinte en France, son premier pays : avec Poitiers, Toul, Joué-lès-Tours et La-Roche-sur-Yon, il aura fermé six usines en vingt ans. Le groupe avait également annoncé un plan de 2 300 suppressions de postes dans l’Hexagone en 2021 : il n’y comptera plus que 18 000 salariés après la fermeture de Cholet et Vannes, dont 8 000 dans l’industrie.
"C’est l’effondrement de l’activité qui a provoqué cette situation, et je veux dire à tous ces salariés que nous ne laisserons personne au bord du chemin", a déclaré le PDG de Michelin Florent Menegaux dans un entretien avec l’AFP. Le géant du pneu n’est pas le seul à tousser : le fort ralentissement du marché automobile provoque de graves difficultés chez les équipementiers européens, petits et grands, et les fermetures de sites s’enchaînent, comme chez le fabricant de jantes Impériales Wheels et les boîtes de vitesses Dumarey Powerglide.
"Les circonstances du marché européen du pneumatique - poids lourds d’un côté, et camionnettes - font que nous ne voyons pas comment nous pourrions...
05/11 - "Sur la retraite, les promesses du RN et du NFP sont délirantes" : nos lecteurs réagissent à l’actualitéLe grand vide du vocabulaire politique
Lionel Dollot, Paris
"Porter" est apparemment devenu le verbe le plus utilisé par la classe politique. Désormais, on porte tout : les ambitions, les projets, les candidatures, les visions, les idées, les missions, les démarches, les propositions, les travaux, les convictions, les débats, les réflexions, on en passe… La langue française ainsi s’appauvrit quand on ne veut plus manier des verbes plus précis et variés. D’où sans doute le gloubi-boulga des discours de nos politiques et autres syndicats… Toujours porter, c’est lourd. ("Dissolution, les vingt jours qui ont fait basculer la France", L’Express du 24 octobre.)
Finances publiques : tous coupables
Laurent Neulat, La Motte-Servolex (Savoie)
Je suis d’accord avec l’analyse de Nicolas Bouzou. Les promesses du Nouveau Front populaire et du Rassemblement national concernant la baisse de l’âge de départ à la retraite sont délirantes et à rebours de ce qui se fait partout ailleurs. Les premiers coupables de cette situation et de cet état d’esprit sont les hommes et femmes politiques qui font toujours croire aux lendemains qui chantent en faisant des promesses irréalistes. C’est aussi à cause de leur manque de courage : leurs actions ne visent que le court terme. ("Dérapage des finances publiques : tous coupables !", par Nicolas Bouzou, L’Express du 24 octobre.)
Le goût de la dépense publique
Claude Le Bellac, Paris
L’article de la page 57 de votre numéro du 24 octobre se termine par "Cessons de faire appel à la...
05/11 - Proche-Orient : l’Iran assure ne pas "chercher" l’escaladeLe chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot se rendra mercredi 6 novembre en Israël et dans les territoires palestiniens pour demander un cessez-le-feu à Gaza et "le respect du droit international humanitaire", a-t-il annoncé sur France 2. Ce déplacement intervient alors qu’Israël poursuit ses raids aériens et son offensive au sol au Liban, contre le mouvement pro-iranien Hezbollah. Tsahal a d’ailleurs affirmé avoir frappé lundi des cibles du renseignement du Hezbollah en Syrie. En parallèle, la guerre fait toujours rage dans la bande de Gaza, où le Hamas accuse Israël d’avoir frappé un hôpital de manière indiscriminée. L'ONU se réunira mercredi pour évoquer la situation humanitaire catastrophique dans le territoire, après l’interdiction par Israël des activités de l’Unrwa.
Les infos à retenir
⇒ Des groupes irakiens pro-iraniens revendiquent une attaque de drone sur le sud d'Israël
⇒ Nouvelles attaques israéliennes sur Gaza, le Liban et la Syrie
⇒ Le chef de la diplomatie française se rendra au Proche-Orient mercredi pour demander un cessez-le-feu
13h35Liban : frappe sur un immeuble d'habitation au sud de Beyrouth
Un raid a visé ce mardi un immeuble d'habitation dans la localité côtière de Jiyeh, à une vingtaine de kilomètres au sud de la capitale libanaise, a rapporté l'agence officielle libanaise Ani, alors qu'Israël est en guerre ouverte contre le Hezbollah depuis plus d'un mois. "Une frappe a visé un appartement dans un immeuble de la localité de Jiyeh", a dit l'Ani. Un correspondant de l'AFP a...
05/11 - Budget de la Sécu : la partie "recettes" approuvée grâce à la gauche, un nouveau revers pour l’exécutifCoup de théâtre au Palais Bourbon : l’Assemblée nationale a approuvé lundi 4 novembre, avec les voix de la gauche, une version profondément remaniée de la partie "recettes" du budget 2025 de la Sécurité sociale, les députés macronistes et de droite ayant voté contre. Le texte amendé, qui prévoit notamment 17 à 20 milliards de cotisations supplémentaires selon les députés, a été adopté en première lecture avec 126 voix "pour" et 98 "contre". "Incroyable !" s’est félicité dans un communiqué le groupe LFI, voyant dans ce vote le "nouvel échec d’Emmanuel Macron et Michel Barnier".
Le Rassemblement national, qui s’est dit opposé sur le fond à la copie du gouvernement comme aux "dingueries fiscales" imposées par la gauche, s’est abstenu afin de ne pas mettre un terme prématuré aux débats. Le rejet de la partie "recettes" aurait en effet entraîné celui de l’ensemble du texte.
En soirée, les députés ont pu poursuivre leurs travaux en entamant l’examen de la partie "dépenses" du texte. Ils ont notamment décidé que les tests Covid ne pourront plus être remboursés sans prescription médicale, et ont supprimé un dispositif proposé par le gouvernement visant à subordonner le remboursement de certains actes, médicaments ou transports sanitaires à un document établi par le professionnel de santé établissant le "caractère raisonnable" de la prescription.Encore 530 amendements à examiner
Du fait des délais fixés par la Constitution - l’examen du Projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) doit s’achever au plus tard à minuit...
05/11 - Donald Trump président : le risque de chaos est bien plus élevé qu’on ne le croitDans la dernière ligne droite de l’élection présidentielle américaine, la campagne de Donald Trump a continué de s’enfoncer dans les ténèbres. Lors de ses ultimes meetings, l’ex-président républicain, qui affirme toujours, sans aucune preuve, que la victoire lui a été volée en 2020, a multiplié les allégations de fraudes concernant le scrutin en cours ("La Pennsylvanie triche et se fait prendre, à une échelle rarement atteinte auparavant") ; et promis de "foutre dehors aussi vite que possible" des millions de migrants en situation irrégulière (ceux là même qui "empoisonnent le sang" du pays). Il a par ailleurs continué à se déchaîner contre ses adversaires : en martelant à l’envi que Kamala Harris n’était "respectée par personne" et qu’elle avait "un faible QI" ; ou en proposant par exemple, dans une formule ambiguë, de mettre Liz Cheney - ex-cadre du parti républicain devenue soutien de Harris - qu’il accuse d’être un "faucon radical", face à des "canons qui lui tirent dessus". Dans cette escalade de violence, il a déclaré lors d'un meeting qu’il faudrait "tirer au travers des fake news", sous-entendu les journalistes, pour l’atteindre. "Cela ne me dérange pas", a-t-il ajouté.
Ces derniers mois, il a aussi assimilé ses opposants politiques à des "ennemis de l’intérieur" jugés plus dangereux que le dictateur nord-coréen Kim Jong-un ; menacé de se "venger" d’eux en les poursuivant en justice, d’envoyer l’armée contre des manifestants de gauche. Pour compléter ce sombre tableau, Mark Milley, ex-chef d’état-major des...
05/11 - Election américaine : le mode d’emploi pour suivre les résultatsCe 5 novembre, le monde entier aura les yeux rivés sur les Etats-Unis, où quelque 244 millions d’Américains sont appelés à se rendre aux urnes. Qui de la démocrate Kamala Harris ou du républicain Donald Trump s’emparera du Bureau ovale et succédera au président Joe Biden ? Si cette question restera en suspens jusqu’à l’annonce des résultats définitifs au vu des sondages extrêmement serrés, d’autres ont d’ores et déjà trouvé leur réponse.
Comment fonctionne le système électoral américain ? Quand le vainqueur sera-t-il proclamé ? Pourquoi existe-t-il des votes anticipés ? L’Express revient sur l’organisation de cette journée, qui promet d’être historique.Comment se déroule l’élection présidentielle américaine ?
À la différence de la France, le président des Etats-Unis est élu tous les quatre ans au suffrage universel indirect à un tour depuis 1787. Et plus précisément par 538 grands électeurs qui composent le collège électoral. Ce mardi 5 novembre, les électeurs américains ne voteront donc pas directement pour Kamala Harris ou Donald Trump mais pour ces représentants du parti démocrate ou républicain, qui éliront eux-mêmes le président et le vice-président lors d’un vote se déroulant le 17 décembre prochain. Pour être élu 47e président des Etats-Unis, le vainqueur devra obtenir les voix de la moitié de ces grands électeurs répartis dans chacun des Etats, soit 270 d’entre eux. Un système unique en son genre.
Et pour complexifier la chose, chaque Etat ne dispose pas du même nombre de grands électeurs. Cette quantité est déterminée...
05/11 - Contrat de travail : ces points à ne surtout pas négliger avant de signerIl existe deux catégories de salariés : ceux qui vérifient chaque ligne de leur contrat de travail, et ceux qui se contentent de regarder si la rémunération indiquée est bien celle convenue lors de l’engagement. Du côté des entreprises, c’est pareil : il y a celles qui embauchent sans écrit. "Pour le CDI [contrat à durée indéterminée], il n’y a aucune obligation légale qu’il soit écrit. En revanche, le CDD [contrat à durée déterminée] doit être écrit, car, si ce n’est pas le cas, il peut être requalifié en CDI", indique Christine Artus, avocate associée en droit social au sein du cabinet K & L Gates. Ce sont les bulletins de salaire qui montrent la relation de travail. "Par ailleurs, une offre d’embauche signée et acceptée vaut contrat de travail", note l’experte. Il y a aussi des entreprises au comportement hasardeux. "Beaucoup d’employeurs pensent que lorsqu’ils téléchargent un modèle de contrat de travail, cela suffit. Or la rédaction d’un contrat de travail nécessite beaucoup de réflexion et on constate une réelle évolution : il faisait deux pages il y a vingt ans, il en fait 10 aujourd’hui", indique l’experte. En réalité, c’est un allié pour les deux parties : en décrivant précisément la réalité du travail, il évite ou circonscrit un contentieux.Les différents leviers de rémunération
Dans le contrat de travail, on fait référence à la convention collective nationale, qui s’ajoute à la loi et aux éventuels accords d’entreprise. En outre, il faut indiquer le poste, la position, le coefficient. Il ne faut pas oublier...
05/11 - Présidentielle américaine : Kamala Harris exhorte les Américains "à sortir voter"Des dizaines de millions d'Américains votent ce mardi 5 novembre pour décider qui de Kamala Harris ou Donald Trump entrera à la Maison-Blanche, une élection sous haute tension et aux enjeux historiques pour les Etats-Unis et le reste du monde. Les bureaux de vote ont ouvert à 6 heures locales sur la côte est des Etats-Unis (midi en France), tandis que plus de 82 millions d'Américains ont déjà exprimé leur suffrage de manière anticipée.
Il est impossible de savoir s'il faudra des heures ou des jours de dépouillement pour départager la vice-présidente démocrate de 60 ans et l'ancien dirigeant républicain de 78 ans, dont les personnalités et les visions ne pourraient être plus différentes. A leurs meetings, ce sont deux Amérique apparemment irréconciliables qui ont afflué ces dernières semaines, chaque camp étant convaincu que l'autre va mener le pays au désastre. Kamala Harris a qualifié son rival de "fasciste". Donald Trump a martelé qu'elle était "bête comme ses pieds" et qu'elle allait "détruire" le pays. Le verdict des urnes sera de toute façon historique.
Les infos à retenir
⇒ Les bureaux de vote ont ouvert à 6 heures locales (midi en France) sur la côte est des Etats-Unis
⇒ Les derniers sondages donnent les deux adversaires à égalité dans les sept Etats cruciaux
⇒ Plus de 82 millions d'Américains ont déjà exprimé leur suffrage de manière anticipée.Donald Trump dit qu'il reconnaîtra sa défaite "si l'élection est juste"
Le candidat républicain à la Maison-Blanche s'est dit "très confiant" après avoir voté en...
05/11 - Election américaine : quand connaîtra-t-on le nom du prochain président ?Après des semaines de campagne très polarisée, l’élection présidentielle américaine va connaître son dénouement ce mardi 5 novembre. Quelque 244 millions d’Américains sont appelés aux urnes. Qui du candidat républicain et ancien président Donald Trump ou de la démocrate et vice-présidente Kamala Harris sera le 47e président des Etats-Unis ? Les premiers résultats, vers lequel les yeux du monde entier sont tournés, pourraient être connus dès le lendemain et s’étaler jusqu’au 8 ou 9 novembre pour le Nevada et la Pennsylvanie. Si recomptage il y a, cela pourrait prendre plusieurs semaines…
Cette année, les deux scénarios sont envisageables étant donné l’intensité de la course à la Maison-Blanche, rapporte The New York Times. Si le résultat se résume à quelques milliers de voix dans une poignée d’États, l’attente vécue en 2020 pourrait se renouveler. Mais si un candidat fait mieux que les sondages actuels, qui montrent l’élection la plus serrée depuis de nombreuses années, le résultat pourrait être clair beaucoup plus tôt. Il peut néanmoins être difficile de comprendre les tendances des États le soir même des élections, en raison des "mirages" rouges et bleus : certains comptent les bulletins de vote par correspondance avant les bulletins de vote en personne, quand d’autres font l’inverse.L’enjeu des "swing states"
Comme à chaque élection, les sept swing states que sont l’Arizona, la Géorgie, le Michigan, le Nevada, la Caroline du Nord, la Pennsylvanie et le Wisconsin, devraient faire pencher l’élection vers un des deux...
05/11 - Naïf et natif, cheptel et capital… Ces mots qui sont cousins sans en avoir l’airConnaissez-vous les doublets ? Non ? Pour simplifier, on pourrait affirmer que ce sont un peu les faux jumeaux de la langue française. Autrement dit, deux mots qui ont exactement la même origine, mais dont la forme et le sens diffèrent, au point qu’il est parfois difficile de deviner leur parenté.
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Pour éclaircir cet apparent mystère, il faut savoir que chaque terme composant ces paires est issu de deux processus très différents. Dans le premier cas, le mot latin, transmis de génération en génération, a connu une évolution naturelle de l’Antiquité à nos jours. Auscultare, par exemple, a fini par donner "écouter" ; coagulare, "cailler" ; fugere, "fuir" ; rigidu, "raide" et ainsi de suite.
Dans le deuxième cas, les choses ne sont pas du tout déroulées de la même manière et, pour le comprendre, il faut remonter au Moyen Age. A cette époque, certains concepts n’ont pas encore d’équivalents en français. Pour pallier cette difficulté, on a alors choisi de repartir du mot latin d’origine (on parle d’étymon), que l’on s’est contenté de franciser à la marge. Reprenons les exemples précédents : à partir d’auscultare, on a créé "ausculter" ; à partir de coagulare, "coaguler" ; à partir de fugere, "fuguer" ; à partir de rigidu, "rigide".
Résultat ? Le français s’est alors retrouvé avec deux termes différents ayant une même origine. A ma droite : le mot populaire, qui avait évolué spontanément depuis l’époque gallo-romaine. A ma gauche, la création...
05/11 - Fin de la grève chez Boeing : les ouvriers ont accepté un nouvel accordLes ouvriers grévistes de Boeing ont accepté dans la soirée lundi 4 novembre un nouveau projet d’accord social, mettant ainsi fin à un débrayage de plus de sept semaines, qui a coûté plus de dix milliards de dollars à l’entreprise et ses fournisseurs.Après avoir rejeté deux offres, l’IAM-District 751, branche du syndicat des machinistes (IAM), a indiqué avoir approuvé à 59 % l’accord prévoyant une hausse salariale très proche de ses revendications, mais pas le rétablissement de l’ancien dispositif de retraite.
Plus de 33 000 employés de la région de Seattle, dans le nord-ouest des Etats-Unis, vont ainsi retourner dans deux usines d'assemblage majeures. "La grève va prendre fin et il nous appartient maintenant de reprendre le travail et de commencer à construire les avions, d'augmenter les tarifs et de ramener cette entreprise sur la voie de la réussite financière", a déclaré Jon Holden, le président de l'IAM-District 751, lors d'une conférence de presse. "Je suis fier de nos membres", a-t-il ajouté. "Ils ont accompli beaucoup de choses et nous sommes prêts à aller de l'avant".Une hausse des salaires de 38% sur quatre ans
Le projet annoncé jeudi soir comporte une hausse salariale de 38% sur les quatre ans de l'accord social. Le syndicat réclamait 40%. De nombreux employés espéraient aussi le rétablissement du dispositif avec pension de retraite à montant garanti - 42% des syndiqués actuels en disposaient -, supprimé par un accord social en 2014 au profit d'un dispositif par capitalisation. "Je pense que...
05/11 - Guerre en Ukraine : nos révélations sur les négociations secrètes qui ont lieu en coulissesC’est un sublime château du XVIIIe siècle bâti près d’une abbaye cistercienne, au cœur d’un parc d’arbres centenaires. Vue sur le Lac Léman et le mont Blanc. Piscine, sauna, hammam, golf 18 trous. "Le Château de Bonmont offre le raffinement d’un hôtel historique et l’esprit d’une maison de famille", affiche l’établissement sur son site Internet. Le cadre idéal pour une détente assurée. Dans cet écrin de verdure situé à une demi-heure en voiture de l’aéroport international de Genève, des invités triés sur le volet se rencontrent régulièrement, dans le plus grand secret. Pour s’atteler à un défi de taille : mettre autour de la table Russes, Ukrainiens, Américains et Européens dans l’espoir de faire taire les armes, un jour.Inscrivez-vous à la Newsletter Géopolitique.
"Il s’agit de rencontres informelles avec des experts, parfois des officiels, lorsque l’on atteint une maturité suffisante dans le dialogue", glisse Thomas Greminger, ancien secrétaire général de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe, et aujourd’hui à la tête du Geneva Centre for Security Policy, l’organisme suisse qui chapeaute ces rendez-vous. D’autres, à Genève, Istanbul ou Doha, tentent la même périlleuse entreprise. A huis clos, il est question des lignes rouges des deux camps, des modalités d’un éventuel cessez-le-feu, des garanties de sécurité pour l’Ukraine et des relations futures avec Moscou. Dans le jargon, on parle de "track 2", littéralement une "voie n° 2", parallèle à la diplomatie officielle, quand celle-ci fait défaut. "C’est...
05/11 - Guerre en Ukraine : en coulisses, les négociations s’intensifientToute la semaine, on fait le point sur la suite possible de la guerre en Ukraine. Dans ce deuxième épisode, on retrouve Charles Haquet et Charlotte Lalanne, journalistes au service Monde de L’Express, pour évoquer les négociations en cours dans le plus grand secret.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture), Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : Le Figaro, France 24, France Info
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Au printemps 2022, quelques semaines après l’invasion russe de l’Ukraine, la guerre aurait pu s’arrêter. En avril de cette année-là, à Istanbul, des délégations de chacun des deux pays sont réunies, sous la houlette du dirigeant turc, Recep Tayyip Erdogan. Des rencontres ont eu lieu en amont, et un texte est élaboré.
Il est écrit que l’Ukraine doit renoncer à intégrer toute alliance militaire, notamment l’Otan, qu’elle ne doit jamais "recevoir, produire ou acquérir" d’armes nucléaires, ni avoir des armes ou des troupes étrangères sur son territoire. En contrepartie, les Ukrainiens bénéficieraient d’un mécanisme de sécurité, prévoyant l’intervention d’autres États en cas d’attaque armée. La Crimée est exclue de ce potentiel accord, restant dans le giron de Moscou. Le sort...
04/11 - Auchan : le plan social qui menace 2 300 emplois en FranceLe distributeur alimentaire Auchan qui connaît depuis plusieurs années des difficultés économiques et commerciales, s’apprête à présenter, mardi 5 novembre, aux représentants de ses quelque 54 000 salariés français un projet de plan social d’ampleur, qui pourrait menacer environ 2 300 emplois. Les représentants du personnel de plusieurs entités de ce groupe de la galaxie Mulliez ont été convoqués mardi à 9 heures à des CSE (comité social et économique) en région lilloise pour un "point sur la situation de l’entreprise et ses projets", suscitant l’inquiétude.
Selon une source proche du dossier, ce sont aux alentours de 2 300 emplois qui pourraient être menacés par des plans sociaux menés à différents niveaux de l’entreprise. Une partie des emplois seraient menacés au niveau des fonctions support au sein des différents sièges, une autre partie dans les magasins. Sollicitée, la direction d’Auchan n’a pas souhaité faire de commentaire.
"Je sais qu’on est dans une période économique pas facile, mais de là à avoir des chiffres comme ça…", a réagi auprès de l’AFP Fabien Alliata, délégué syndical CFDT services centraux. Il restait toutefois prudent dans la mesure où "il n’y a aucune information officielle" avant la tenue des CSE mardi. "On a beaucoup de signaux qui nous alarment mais c’est dur d’aller plus loin" dans le commentaire dans l’attente d’informations officielles, a aussi déclaré Franck Martinaud délégué syndical Retail, FO. Il a toutefois observé que "si c’est ce chiffre-là, c’est énorme".Les activités en Russie ne...
04/11 - Ahou Daryaei, l’étudiante iranienne dévêtue : le symbole d’une rébellion qui ne s’éteint pasUne image forte fait le tour des réseaux sociaux depuis le 2 novembre, celle d’une jeune fille défiant le régime islamique. Harcelée sur sa tenue, Ahou Daryaei décide de se dévêtir et de camper en sous-vêtements au milieu de l’université. A travers son geste puissant s’exprime le ras-le-bol de toute une génération, confrontée à des restrictions toujours plus fortes. La vidéo de son geste circule depuis deux jours sur les réseaux sociaux, diffusée notamment par Amnesty Iran, sans qu’on sache quel a été son sort après avoir été frappée et emmenée par les autorités.
Iran’s authorities must immediately & unconditionally release the university student who was violently arrested on 2 Nov after she removed her clothes in protest against abusive enforcement of compulsory veiling by security officials at Tehran's Islamic Azad University. 1/2 pic.twitter.com/lI1JXYsgtm— Amnesty Iran (@AmnestyIran) November 2, 2024
Que cette scène-là se passe aujourd’hui dans une université n’est pas anodin. A l’automne 2022, après la mort de la jeune Mahsa Amini, de nombreuses universités s’étaient soulevées, des sit-ins et des boycotts y avaient été organisés. Ces lieux sont aussi les premiers ciblés lors des nouvelles lois imposant des restrictions vestimentaires toujours plus importantes. Pourtant, cette université précise - une branche de l’université islamique d’Azad, consacrée à la "science et à la recherche"- un établissement privé éloigné du centre de la ville, n’est pas une des zones les plus rebelles. Elle s’y trouvait...
04/11 - Présidentielle américaine : Howard Lutnick, le recruteur qui prépare le retour de l’administration TrumpLes élections n’ont pas encore eu lieu, mais Donald Trump prépare déjà la suite. Et c’est Howard Lutnick qui doit rechercher des milliers d’employés potentiels pour sa nouvelle administration. Après avoir reconstruit son entreprise Cantor Fitzgerald dont les rangs ont été décimés par l’attentat du 11 septembre 2001, l’homme d’affaires jette toutes ses forces dans la campagne du candidat républicain. Son rôle : examiner les nominations politiques potentielles et travailler sur les propositions de Donald Trump. Parmi les sujets qui lui tiennent à cœur : une répression radicale de l’immigration et une augmentation des tarifs douaniers sur les marchandises importées. Aux côtés d’Howard Lutnick, on retrouve également Elon Musk, ainsi que les investisseurs John Paulson et Scott Bessent qui dispensent des conseils économiques et se battent pour l’éventuel poste de secrétaire au Trésor.
Sur la liste des amis du magnat de l’immobilier, Howard Lutnick est bien placé. Alors qu’il s’assoit au premier rang lors du rassemblement de Trump au Madison Square Garden, le sexagénaire escorte également le candidat républicain dans ces déplacements. Que ce soit à un événement dans le Michigan ou lors d’une visite sur la tombe d’un dirigeant juif orthodoxe. Le week-end, les deux hommes jouent au golf, leur passion commune. "Lutnick est le principal émissaire de "Make America Great Again" à Wall Street, un endroit où certains dirigeants ont adopté la politique fiscale de l’ancien président Donald Trump, mais se méfient du ton de ses...
04/11 - Election américaine : entre Trump et Harris, les sondages "les plus serrés de l’histoire"Le monde entier retient son souffle jusqu’au scrutin du 5 novembre. Alors que les dernières heures de la campagne présidentielle sont comptées, Kamala Harris et Donald Trump s’affrontent ce lundi dans d’ultimes meetings électoraux. Chacun des deux rivaux se dit confiant dans sa victoire. Mais, en réalité, la compétition est tellement serrée que quelques dizaines de milliers de voix seulement pourraient décider du nouveau visage que prendront les Etats-Unis. Ces suffrages sont à arracher dans sept Etats-clés bien identifiés, que les deux prétendants à la Maison-Blanche sillonnent sans s’arrêter depuis des mois, y dépensant des centaines de millions de dollars. De ces sept Etats, celui qui offre le plus de grands électeurs est la Pennsylvanie.
L’élection américaine cru 2024 fait perdre la tête aux sondages qui restent "les plus serrés de l’histoire politique américaine", selon le quotidien américain, The New York Times. Aucun des deux candidats ne détient un avantage significatif dans suffisamment d’Etats pour remporter 270 voix électorales. "Sur les principaux champs de bataille, collectivement ou à l’échelle nationale, ni Kamala Harris ni Donald Trump ne mènent de plus d’un point", poursuit le média pro-démocrate. Tout en mettant timidement une pièce sur Kamala Harris : "Si les moyennes des sondages sont exactement à la décimale près (elles ne le seront pas), Kamala Harris n’aurait guère besoin de surpasser les sondages pour l’emporter."
Si l’on doit remonter dans l’histoire, l’élection de 2004 opposant John...
04/11 - Venki Ramakrishnan, prix Nobel : "On sait maintenant ce qui permet de retarder le vieillissement"Dans la liste des auteurs de best-sellers promettant de faire reculer la mort, Venki Ramakrishnan a deux atouts majeurs. D’abord, ce professeur à Cambridge, ancien président de la prestigieuse Royal Society et lauréat du prix Nobel de chimie en 2009 pour ses recherches sur les ribosomes, les structures cellulaires responsables de la production des protéines, est l’un des plus éminents biologistes au monde. Ensuite, contrairement à nombre de ses confrères, il n’a "aucun argent investi dans le secteur" et peut donc se permettre un regard objectif et critique sur les découvertes récentes en matière de longévité, qui font souvent l’objet d’annonces sensationnalistes.
Dans le remarquable Why we die (Hodder Press, non traduit), salué cette année par la critique anglo-saxonne, Venki Ramakrishnan retrace l’histoire des avancées scientifiques sur la compréhension du vieillissement et fait un point sur les principales pistes pour retarder les effets de l’âge : restriction calorique, sénolytiques, reprogrammation cellulaire, transfusions de sang plus jeune… Si le prix Nobel estime que nous sommes à la veille d’avancées majeures, il remet aussi à leur place les scientifiques bien trop arrogants, à l’image d’Aubrey de Grey qui a déclaré que les premiers humains qui atteindront 1 000 ans sont déjà nés. En exclusivité pour L’Express, Venki Ramakrishnan fait le tri entre recherches sérieuses et fausses promesses, tout en rappelant que le triptyque "bien manger, dormir et faire de l’exercice" demeure aujourd’hui le meilleur...
04/11 - Gaz à effet de serre, éolien… La France dévoile son plan sur le climatCombien de nucléaire, d’éoliennes et de panneaux solaires ? Combien de voitures électriques ? Comment s’adapter aux inondations à répétition ? Après des mois de retard et juste avant la COP29 à Bakou, la France a présenté, ce lundi 4 novembre, ses feuilles de route pour l’énergie et le climat d’ici à 2030 et à 2050. Le Haut conseil pour le climat (HCC) a plusieurs fois pressé le gouvernement, au printemps puis plus récemment, d’adopter ces textes pour donner de la "visibilité".Réduire de 50 % les émissions brutes de gaz à effet de serre d’ici 2030
La France a confirmé son objectif de réduire de 50 % ses émissions brutes de gaz à effet de serre d’ici 2030 par rapport à 1990, tout gardant comme cap de réduire fortement la part d’énergies fossiles dans sa consommation finale d’ici 2030, a annoncé le ministère de la Transition écologique ce lundi.
La part des fossiles (pétrole, gaz…) passera dans sa consommation finale de 60 % en 2022 à 42 % en 2030, selon la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), feuille de route de la politique énergétique française sur les dix années à venir, et de la Stratégie nationale bas-carbone (SNBC), qui confirment le lancement d’un programme de construction de réacteurs nucléaires de nouvelle génération (EPR2) et une forte augmentation des capacités des énergies renouvelables. La France devra réduire la part d’énergie fossile dans sa consommation de 60 % en 2022 à 42 % en 2030 (gouvernement)Deux tiers de ventes de voitures électriques et 15 % dans le parc roulant d’ici 2030
Le gouvernement...
04/11 - Kamel Daoud : les secrets d’un prix Goncourt 2024 qui fait consensusMidi quarante, Philippe Claudel, le président du jury Goncourt, descend les escaliers de chez Drouant, place Gaillon, à Paris. Et annonce le 122e prix Goncourt, remporté par… Kamel Daoud au premier tour par six voix contre deux à Hélène Gaudy, une à Sandrine Collette et une à Gaël Faye. Il y a quelques jours encore, la rumeur voulait que les "Dix" de chez Drouant soient parfaitement partagés, cinq contre cinq pour Houris (Gallimard) du journaliste et écrivain franco-algérien Kamel Daoud et pour Jacaranda (Grasset) du rappeur franco-rwandais Gaël Faye. On aurait pu alors s’attendre à un final aussi fou qu’en 2023 avec un Jean-Baptiste Andrea (Veiller sur elle) sacré au 14e tour grâce à la double voix du président Didier Decoin, et qu’en 2022 avec Brigitte Giraud (Vivre vite) selon un scénario identique. Soit un combat excitant entre deux auteurs francophones (ayant chacun connu de près ou de loin les horreurs et les massacres de la guerre civile) publiés par deux grandes maisons d’édition littéraires et dont les romans connaissent un beau succès en librairie -plus de 160 000 exemplaires pour Gaël Faye selon Edistat et plus de 75 000 pour Kamel Daoud (hors Suisse, Belgique, Québec…). Mais entre-temps, plusieurs membres du jury ont "viré de bord" et préféré sacrer le courageux natif de Mesra, prix Goncourt du premier roman 2015 pour Meursault, contre-enquête.
Mais avant de grimper à l’étage du restaurant pour "cuisiner" les membres du jury, rappelons que les Goncourt ont eu chaud cette année. Grâce à un...
04/11 - Immigration : entre Bruno Retailleau et le Conseil constitutionnel, une odeur de match retourC’est le propre de toute cérémonie d’obsèques. Des larmes y sont versées en mémoire du défunt. Des éclats de rire parsèment les discussions des vieilles connaissances, parfois réunies après de longues années. Ce 20 mars 2024, Bruno Retailleau croise Alain Juppé lors de l’hommage national pour l’amiral Philippe de Gaulle aux Invalides. Nulle hilarité, mais on refait le monde. Le match, aussi. Voilà deux mois que le Conseil constitutionnel a dépecé la loi immigration, largement réécrite sous la dictée du patron des sénateurs LR. Soixante jours n’effacent pas l’amertume. Le Vendéen digère mal la censure de 32 articles, fusillés car sans "lien direct ou indirect" avec le texte initial du gouvernement. A une maudite voix près.
Sa victoire politique s’est évaporée dans les limbes du droit. Lui tempête contre cette décision, entrave supposée au droit d’amendement des parlementaires. Il évoque auprès du "sage" Juppé une réécriture de l’article 45 de la loi fondamentale sur ces fameux "cavaliers législatifs". "Il est difficile de clarifier un texte déjà clair", glisse l’ancien maire de Bordeaux. Bruno Retailleau a le sentiment de trouver un allié. A un interlocuteur, Alain Juppé a pourtant raillé quelques semaines plus tôt des amendements "non soumis à l’analyse préalable du Conseil d’Etat" et une mauvaise "manière de faire la loi". Le technicien Retailleau est renvoyé à ses études de droit.Un combat idéologique
Le Conseil constitutionnel lui administre une seconde leçon un mois plus tard, en balayant la proposition d’un...
04/11 - Trois ans après l’invasion de Vladimir Poutine en Ukraine, la démocratie version "Zelensky" mise à l’épreuveEn temps de guerre, est-il plus simple de diriger une dictature ou une démocratie ? Volodymyr Zelensky a certainement son idée sur la question. Après quasiment trois ans d’une guerre totale, le président ukrainien doit composer avec une opinion publique critique et une opposition qui ne lui fait pas de cadeaux, l’accusant même d’autoritarisme. "A un moment donné, nous ne serons plus différents de la Russie, où tout dépend des caprices d’un seul homme", avait déclaré, l’an dernier, Vitali Klitschko, le maire de Kiev.
Si les experts s’accordent à dire que l’Ukraine reste très loin d’un pays autoritaire, la guerre a indéniablement poussé à une concentration des pouvoirs autour du président et de son puissant et controversé chef de l’administration, Andriy Yermak. Aucune élection - présidentielle ou législative - n’a pu se tenir depuis le début du conflit, en raison de la loi martiale. En septembre, Volodymyr Zelensky a annoncé un remaniement-surprise, avec neuf nouveaux ministres, un moyen d’insuffler, selon lui, une "nouvelle énergie" à l’exécutif. Une façon, surtout, de resserrer les rangs autour de lui. Le ministre des Affaires étrangères Dmytro Kouleba en a fait les frais. Jugé trop autonome, il a été remplacé par Andrii Sybiha, un ancien diplomate proche du patron de l’administration présidentielle Andriy Yermak, qui chapeaute - officieusement - la politique étrangère du pays.Garde-fous
Dès l’éviction du populaire général Valeri Zaloujny en février 2024, le président laisse entendre qu’un remaniement est dans les...
04/11 - Michel Barnier demande à ses ministres de "veiller à l’esprit d’équipe"Michel Barnier a réuni, ce lundi 4 novembre, ses ministres en séminaire dans le but de faire émerger d’ici la fin de l’année des propositions à mettre en œuvre sur trois ans, lui permettant ainsi de se projeter au-delà du marathon budgétaire en cours qui éprouve durement sa coalition. "Travailler" était le mot d’ordre des ministres en arrivant à Matignon peu avant 9 heures. La réunion a été suivie d’un déjeuner qui s’est terminé vers 14 heures.
A l’issue du séminaire, le Premier ministre a invité ses ministres de la droite et du centre à "veiller à l’esprit d’équipe et au collectif", selon les services de la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon, alors que les désaccords se multiplient autour du budget. "Nous allons faire des progrès pour décider mieux ensemble et s’écouter avant de prendre des décisions, malgré les circonstances d’extrême urgence", a promis Michel Barnier.
Accaparé depuis sa nomination il y a deux mois par l’urgence de la préparation du budget 2025, le Premier ministre voulait montrer qu’il était là pour longtemps. Et ce, sans se soucier de l’épée de Damoclès du vote d’une motion de censure en décembre quand il engagera vraisemblablement la responsabilité de son gouvernement pour faire adopter définitivement ces périlleux projets de loi de finances.
"Vision à 5 ans, action à 3 ans", tel est le nouveau leitmotiv à Matignon, en référence à 2029, date fixée pour le retour de la France dans les clous budgétaires européens et à 2027, prochaine présidentielle.
Après un premier séminaire en septembre pour...
04/11 - Donald Trump vs Kamala Harris : que disent les sondages à moins de 24 heures du scrutin ?Donald Trump et Kamala Harris ne relâchent pas leurs efforts de campagne, à moins de 24 heures de l’élection présidentielle américaine du 5 novembre. L’objectif : faire la différence dans une poignée d’États particulièrement disputés où, comme en 2020, l’élection présidentielle pourrait se jouer à quelques dizaines de milliers de voix près. Pour l’heure, aucun candidat ne se distingue en effet de manière significative parmi les sondages au niveau national, les résultats variants d’une agence à l’autre. Selon le site FiveThirtyEight, qui compile plusieurs études, Kamala Harris concentrerait 47,9 % d’intentions de vote, contre 47 % pour Donald Trump.
Tous les regards sont donc tournés vers les "swing states" (États "clés" ou "pivots" en français), qui ne penchent pas traditionnellement pour un parti ou pour l’autre. Les analystes s’écharpent pour tenter d’y voir le signe d’une victoire d’un candidat plutôt que d’un autre, pesant ainsi sur le scrutin à l’échelle fédérale.Au coude à coude dans les États pivots
Les vainqueurs de l’élection de 2016 et 2020 y avaient triomphé : l’État le plus convoité est celui de la Pennsylvanie, avec ses 19 grands électeurs. Les deux candidats y sont au coude-à-coude : 47,9 % pour Donald Trump, contre 47,7 % pour Kamala Harris. Dans cet État traditionnellement industriel, bien qu’en déclin, cette dernière espère que le soutien affiché des syndicats lui sera favorable à la fin, tout comme dans le Michigan, où l’actuelle vice-présidente est en tête d’un petit point (47,9 % contre 47,1 %). Les...
04/11 - "Les Espions de la terreur" : quand les séries s’emparent des attentats du 13-NovembreUn refus net et glacial. C’est ainsi qu’en 2017 les associations de victimes du 13 novembre 2015 avaient accueilli la nouvelle du tournage d’un téléfilm sur les attaques à destination de France Télévisions. "Ils jugeaient l’initiative précipitée. La fiction a attendu deux ans pour être diffusée", raconte Christian Delage, historien et réalisateur d’un documentaire sur les victimes des attentats. Neuf ans plus tard, les choses ont bien changé. Après la fiction de France 2, ces événements tragiques ont été abondamment racontés en films (dans une allusion à peine voilée dans Revoir Paris d’Alice Winocur, ou dans Novembre de Cédric Jimenez) et en séries (En Thérapie, sur Arte, ou encore Une amie dévouée, sur Max).
Une petite dernière arrive sur M6. Dans Les Espions de la terreur, diffusé à partir du 12 novembre, Franck Philippon, son créateur, retrace la traque des coupables des attentats du 13 novembre 2015. Les agents de la DGSI et de la DGSE doivent s’allier pour percer à jour l’Amniyat, l’appareil de renseignement bien huilé de l’Etat islamique. Entre enquête policière, procédure judiciaire et guéguerres de services, la série livre une transcription convaincante de l’enquête éponyme dont elle est adaptée. Difficile de ne pas voir dans les espions perclus de fêlures du feuilleton la tentation de reproduire la recette du Bureau des légendes. Avec un but en plus : comme la plupart des auteurs de fictions et documents traitant de ce jour fatidique, Philippon met en avant l’objectif "cathartique" de son...
04/11 - Goncourt 2024 : le prix attribué à Kamel Daoud pour son roman "Houris"Le prix Goncourt a été attribué ce lundi 4 novembre au romancier franco-algérien Kamel Daoud pour son roman "Houris" (éd. Gallimard), sur "la décennie noire" en Algérie. Il a été choisi par le jury au premier tour, récoltant six voix, contre deux pour Hélène Gaudy, une pour Gaël Faye, et une pour Sandrine Collette, a annoncé le président de l'Académie Goncourt, l'écrivain Philippe Claudel. "Je suis très heureux, c'est cliché, mais pas d'autres mots", a réagi l'écrivain de 54 ans au restaurant Drouant, à Paris, où sont annoncés les prix Goncourt et Renaudot.
"L'Académie Goncourt couronne un livre où le lyrisme le dispute au tragique, et qui donne voix aux souffrances liées à une période noire de l'Algérie, celle des femmes en particulier. Ce roman montre combien la littérature, dans sa haute liberté d'auscultation du réel, sa densité émotionnelle, trace aux côtés du récit historique d'un peuple, un autre chemin de mémoire", a salué Philippe Claudel.Interdit en Algérie
"Houris", qui désigne dans la foi musulmane les jeunes filles promises au paradis, est un roman sombre sur le destin d'Aube, jeune femme muette depuis qu'un islamiste lui a tranché la gorge le 31 décembre 1999. Choisissant comme narratrice une femme, Kamel Daoud situe l'intrigue d'abord à Oran, la ville où il a été journaliste lors de la "décennie noire", puis dans le désert algérien, où Aube part retrouver son village.
C'est le troisième roman de cet auteur, le premier édité par Gallimard. Il avait déjà obtenu le prix Landerneau des lecteurs, en...
04/11 - Claire Meynial : "C’est simple, Donald Trump ne peut pas perdre..."Lauréate du prix Albert-Londres et grand reporter du Point, Claire Meynial était à Washington le 6 janvier 2021, quand la démocratie américaine a vacillé. Depuis, la journaliste n'a cessé de tenter de comprendre comme les Etats-Unis ont pu se diviser à ce point. La guerre des Amériques (Plon) est le palpitant carnet de bord d'un pays sous haute tension : procès de Donald Trump, guerres culturelles autour de la question du genre, nationalisme chrétien, mouvements indépendantistes au Texas... Pour L'Express, Claire Meynial analyse le trumpisme ("un univers parallèle total") comme les erreurs des démocrates qui ont pris trop de temps à réagir sur l'immigration ou l'inflation, et paient sans doute le prix des excès du progressisme des années 2020-21. Cette observatrice avertie se montre pessimiste sur le déroulement de l'élection présidentielle : "Je ne vois pas comment ça peut très bien se passer, dans la mesure où Trump ne peut pas se permettre de perdre".
L'Express : Vous avez couvert le 6 janvier 2021, mais aussi suivi des groupes radicaux comme les Proud Boys. Quels sont les risques que l’élection américaine bascule dans la violence ?
Claire Meynial : Il y a une certitude : Trump veut gagner à tout prix, pour plusieurs raisons. S’il l’emporte, cela prouverait sa théorie selon laquelle il n’a pas perdu en 2020 face à Joe Biden. Il est animé par un très fort esprit de revanche. Mais s’il perd, il a aussi de fortes chances d’aller en prison. Le prononcé de la peine dans l’affaire Stormy Daniels à New...
04/11 - Interdiction du cumul des mandats : une réforme aux résultats désastreux, par Denys de BéchillonDans la famille des fausses bonnes idées, la prohibition du cumul des mandats applicable aux parlementaires occupe une place de choix. Nombreux sont ceux qui y voyaient une quasi-panacée : en interdisant l’exercice simultané d’une fonction exécutive locale, on allait enfin fabriquer une classe de professionnels de la loi et du contrôle du gouvernement, libérés des tentations de l’absentéisme et ainsi rendus dignes de s’élever à la noblesse et au niveau de performance attendus. Mais l’on découvre – pour autant que l’on accepte d’aller y voir – que cette réforme a produit des résultats assez désastreux parce qu’elle a refermé encore un peu plus le bocal dans lequel vivent nos représentants et élevé le niveau de déréalisation ambiant. Pile ce dont nous n’avons pas besoin.
Observons la condition personnelle d’un député moderne – le cas des sénateurs est un peu différent – et demandons-nous ce qu’il trouve sur le marché des raisons de vivre. En vérité, pas grand-chose. A titre individuel, il ne dispose d’aucun pouvoir – et surtout plus de celui de se rendre prosaïquement utile aux ressortissants de sa commune en faisant réparer les trottoirs ou en s’occupant de faire respecter l’ordre public. Il n’exerce aucune responsabilité, mis à part la gestion de ses collaborateurs, et n’en a d’ailleurs presque jamais exercé lorsqu’il s’est fait élire jeune. La perception qu’il a de l’importance de sa tâche se trouve ainsi étalonnée par la seule idée qu’il s’en fait et par l’énergie qu’il va mettre dans le projet d’exister tout à la...
04/11 - Israël dit avoir mené une frappe à Damas sur des cibles du renseignement du Hezbollah pour la SyrieIsraël a informé officiellement l'ONU, ce lundi 4 novembre, de l’annulation de l’accord avec l’Agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), voté par le Parlement israélien. Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, l’agence onusienne est devenue la bête noire d’Israël qui l’accuse d’être infiltrée par le mouvement terroriste Hamas.
En parallèle, l'armée israélienne a affirmé ce lundi avoir mené une frappe à Damas sur des cibles du renseignement du Hezbollah pour la Syrie.
Les infos à retenir
⇒ Israël a officiellement informé l'ONU de l’annulation de son accord avec l’UNRWA
⇒ Israël dit avoir mené une frappe à Damas sur des cibles du renseignement du Hezbollah pour la Syrie
⇒ L’Iran dénonce la "présence déstabilisatrice" des Etats-Unis au Moyen-Orient
19h50Israël dit avoir mené une frappe à Damas sur des cibles du renseignement du Hezbollah pour la Syrie
L'armée israélienne a affirmé ce lundi avoir mené une frappe à Damas sur des cibles du renseignement du Hezbollah pour la Syrie, où le mouvement islamiste libanais pro-iranien dispose d'une présence importante.
L'armée "a mené une opération aérienne et a frappé (...) des cibles appartenant au quartier général du renseignement du Hezbollah en Syrie", a-t-elle dit dans un communiqué, ajoutant que celui-ci possédait "un réseau indépendant de collecte d'informations, de coordination et d'examen sous le commandement direct du chef des services du renseignement du Hezbollah".
18h20Syrie : deux membres du Hezbollah tués dans une frappe israélienne au sud de...
04/11 - États-Unis : Kamala Harris a voté, Donald Trump fait dans la surenchèreLa vice-présidente démocrate Kamala Harris et l'ancien président républicain Donald Trump ont continué, dimanche 3 novembre, à sillonner les États-clés, qui vont décider si l'Amérique va ouvrir pour la première fois les portes de la Maison-Blanche à une femme, ou au contraire y renvoyer le milliardaire. L'élection présidentielle américaine de ce mardi 5 novembre est en effet la plus incertaine de l'Histoire des États-Unis, aucun sondage n'étant en mesure, à la veille du scrutin, de prédire qui en sortira vainqueur. Les meetings de ces dernières heures ont été l'occasion pour Donald Trump de faire dans la surenchère, en contestant encore le résultat de l'élection de 2020, ou en déclarant qu'il ne serait pas dérangé si quelqu'un tirait sur des journalistes.
Les infos à retenir
⇒ Donald Trump ne serait pas "dérangé" si quelqu'un tirait sur la presse
⇒ Kamala Harris a voté de manière anticipée
⇒ La candidate démocrate tente de séduire les électeurs d'origine arabeDernière ligne droite pour les candidats
Pour ce dernier jour de campagne, Kamala Harris sera toute la journée en Pennsylvanie, un Etat-clé dont les 19 grands électeurs sont particulièrement convoités. La candidate démocrate doit visiter des quartiers populaires, rapporte l'agence Associated Press, avant de terminer sa campagne par un rassemblement nocturne à Philadelphie, auquel participeront Lady Gaga et Oprah Winfrey.
Donald Trump, lui, prévoit quatre meetings dans trois États, en commençant par Raleigh, en Caroline du Nord, et en s'arrêtant deux fois en...
04/11 - Election présidentielle en Moldavie : la pro-européenne Maia Sandu réélueDeux semaines après la victoire sur le fil du "oui" au référendum sur l’UE, la Moldavie a confirmé dimanche 3 novembre sa trajectoire européenne en reconduisant sa présidente Maia Sandu à l’issue d’une élection tendue sur fond de soupçons d’ingérences russes. "Aujourd’hui, chers Moldaves, vous avez donné une leçon de démocratie digne de figurer dans les livres d’histoire", a-t-elle lancé à son quartier général de campagne, dans une ambiance survoltée.
La candidate de 52 ans a recueilli 54,9 % des voix, contre 45 % pour Alexandr Stoianoglo, ex-procureur de 57 ans soutenu par les socialistes prorusses, selon les résultats quasi-définitifs publiés par la Commission électorale. S’il a mené dans un premier temps, la tendance s’est inversée au fur et à mesure du comptage des voix. Celui que ses adversaires traitent "d’homme de Moscou" ne s’est pas exprimé dans la nuit mais avait appelé un peu plus tôt "au calme".Soulagement à Bruxelles
Comme lors des récentes législatives en Géorgie, autre ex-république soviétique, la Russie a été accusée d’ingérence dans le processus électoral, des allégations catégoriquement rejetées par le Kremlin. Mais le dénouement a cette fois été favorable au camp pro-UE. Bruxelles a réagi très vite, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, se disant "heureuse de continuer à travailler" avec Maia Sandu pour un "avenir européen". Le président français Emmanuel Macron s’est lui réjoui que la "démocratie" ait "triomphé de toutes les interférences et de toutes les manœuvres". "Seule une...
04/11 - Présidentielle américaine, J-1 : les articles à lire absolument pour cerner tous les enjeuxLe monde a les yeux rivés sur les Etats-Unis. Plus de 240 millions d’électeurs ont jusqu’à mardi pour choisir le 47e président américain. Dans cette campagne haletante, démocrates et républicains se sont livrés une âpre bataille pour conquérir le Bureau ovale de la Maison-Blanche. Qui de Donald Trump, rescapé d’une tentative d’assassinat, ou de Kamala Harris, sortie du chapeau pour pallier le forfait de Joe Biden, va remporter l’élection présidentielle ? Les derniers sondages les donnent encore au coude-à-coude… En Ukraine, au Moyen-Orient, mais aussi en Europe, le monde attend de savoir qui va diriger la première puissance mondiale pour les quatre prochaines années. A J-1 du scrutin, L’Express vous propose ses meilleurs articles pour mieux analyser cette élection déjà historique.Donald Trump ou Kamala Harris, qui l’emportera ? Les cinq scénarios de l’élection américaine
Le scrutin du 5 novembre se jouera dans une poignée d’Etats où les deux candidats sont au coude-à-coude. L’Express a évalué les chances de victoire de Kamala Harris et de Donald Trump dans chacun des "Swing States".
>> Voici les cinq scénarios possiblesL’inquiétante analyse de David Frum, ex-plume de Bush : "Si Trump l’emporte, ce sera la fin…"
Le néoconservateur, éditorialiste au magazine The Atlantic, en est convaincu : en cas de victoire, l’ancien président sera beaucoup plus dangereux que lors de son premier mandat. Son objectif ? "Se venger. Et il sera entouré de personnes qui voudront l’aider."
>> Lire notre grand entretienRussie,...
04/11 - Les arrêts maladie explosent : alléger la facture, le grand défi des entreprises"Vous accédez à un espace sécurisé." Au cinquième niveau de cet immeuble du XIIIe arrondissement de Paris, la discrétion est de mise. Une porte en verre trempé sépare le hall d’accès aux ascenseurs de cette partie de l’étage où seuls les employés habilités peuvent pénétrer. C’est ici que le groupe de protection sociale Malakoff Humanis s’attaque à la fraude depuis une dizaine d’années. Une quinzaine d’experts enquêtent sur les nombreux cas suspects qui leur sont remontés. Aucun document ne sort d’ici, de manière physique ou numérique. Les données personnelles et de santé constituent un actif sensible à manier avec précaution.
Parmi les multiples fraudes possibles dans le domaine de la couverture santé - frais médicaux et soins - et de la prévoyance - incapacité de travail, invalidité ou encore dépendance -, les abus et les falsifications d’arrêts de travail connaissent un bond significatif. "Le sujet prend de l’ampleur en ce moment", confirme Anthony Jabre, directeur médical et maîtrise de la sinistralité au sein de la mutuelle. Sur les neuf premiers mois de l’année, 757 refus d’indemnisation ont été adressés à des assurés, en raison d’une fraude ou d’une incohérence constatée. Un chiffre en hausse de 57 % par rapport à la même période en 2023. Le nombre de demandes est passé, lui, de 37 000 en 2022 à 42 000 en 2024. Et l’année n’est pas terminée. Le thème agite aussi les débats autour du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), alors que le gouvernement prévoit d’aligner le secteur public sur le privé en...
04/11 - Face à Trump, les manuels d’histoire retiendront la panique démocrate, par Abnousse ShalmaniLa campagne présidentielle américaine est habitée par la dépression, un sentiment de bis repetita inquiétant qui dit la quasi-impossibilité de vaincre Donald Trump. Car même s’il perd l’élection, il aura tant abîmé la politique, par ses outrances, ses insultes, son indécence, que ni l’Amérique ni l’Occident n’en sortiront indemnes. Le spectacle est d’autant plus désolant que le républicain et la démocrate ne se concurrencent pas sur leurs programmes, leurs visions de l’avenir, leurs réponses aux ruptures américaines et internationales. Ils s’écharpent à coups d’invectives, de propositions sans débouchés, d’injures. Si le coupable, "celui qui a commencé le premier", est bien Donald Trump, Kamala Harris a commis l’erreur de surenchérir et de jouer sur le même terrain que l’incontrôlable et grossier républicain.
Que retiendront les manuels d’histoire de l’arrivée de Donald Trump dans l’arène politique ? La panique. Une panique qui s’est installée durablement dans le camp démocrate quand le retrait bienvenu de Joe Biden ne suffisait plus à masquer la mauvaise campagne de Kamala Harris. Une panique qui a fait oublier la chose la plus importante d’une campagne : l’incarnation. Kamala Harris aurait dû, aurait pu endosser le costume de l’avenir, raconter une histoire qui dit le cosmopolitisme de l’Amérique, l’égalité érigée en superbe, la réussite pour tous, sans distinctions raciales. Parce que justement, elle est l’enfant de l’exil, de parents universitaires issus d’Inde et de Jamaïque, parce qu’elle a été procureure de...
04/11 - Trump ou Harris ? Pour l’Ukraine, le résultat de l’élection américaine est décisifToute la semaine, on fait le point sur la suite possible de la guerre en Ukraine. Dans ce premier épisode, Charles Haquet et Charlotte Lalanne, du service Monde de L’Express, s’intéressent à ce qui se joue en ce moment à Washington.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture), Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : Brut, Euronews, Forbes Breaking News
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Nous sommes le vendredi 27 septembre, en pleine campagne pour l’élection américaine. Ce jour-là, il y a encore plus d’agitation que d’habitude dans la Trump Tower, à New York. L’ancien président Donald Trump reçoit Volodymyr Zelensky. Le président ukrainien est en visite quelques jours aux Etats-Unis et il tenait à rencontrer le candidat républicain.
Avant d’échanger pendant quelques heures, les deux hommes s’expriment devant les journalistes dans un couloir. Trump est dans son habituel costume bleu, Zelensky porte un pantalon kaki et un pull noir. Mais l’ambiance devient soudainement étrange.
Devant le président ukrainien, Trump décide de parler de ses bonnes relations avec Vladimir Poutine. Zelensky semble figé. Avant d’ajouter : "J’espère que nous avons tous les deux une meilleure relation." Le...
04/11 - Procès Samuel Paty : quand les défenseurs de la laïcité sont stigmatisés en salle des professeurs"Dans mon établissement, les enseignants qui, comme moi, sont attachés au respect de la laïcité ou des valeurs de la République, ont l’impression d’être sous la surveillance d’inquisiteurs prêts à nous tomber dessus", lâche Thomas* qui, justement, par crainte d’éventuelles représailles tient à garder l’anonymat. Dans ce lycée de banlieue parisienne, situé dans l’académie de Versailles, un petit groupe de quatre enseignants, membres ou proches du syndicat SUD-Education mettraient régulièrement la pression sur des collègues qui, par exemple, se risqueraient à rappeler à une jeune fille que le port du voile est interdit dans la cour. "Ce qui se traduit par des remarques intempestives pas très sympathiques lors de réunions et peut même aller jusqu’à des insultes ou des propos diffamatoires, comme "untel est raciste ou islamophobe", tenus auprès d’autres membres de l’équipe pédagogique", explique Thomas qui, comme beaucoup, a en tête l’engrenage fatal ayant mené à l’assassinat de Samuel Paty. "Que se passera-t-il si ce type de discours aussi faux que dangereux est tenu devant les élèves et arrive aux oreilles de certaines familles qui pourraient se retourner contre nous ?", interroge-t-il.
Ce témoignage, recueilli quelques jours avant l’ouverture du procès lié à l’assassinat du professeur d’histoire de Conflans-Sainte-Honorine, a une résonance particulière. A partir de ce lundi 4 novembre, la cour d’assises spéciale de Paris examinera les responsabilités des huit personnes impliquées dans l’assassinat ou dans la...
03/11 - Patrick Weil : "Donald Trump imprévisible ? Woodrow Wilson l’était tout autant"Un fou à la Maison-Blanche ? Oui mais ce n’est pas celui que l’on croit. Dans un livre enquête ébouriffant, l’historien Patrick Weil évoque la personnalité borderline du président démocrate Woodrow Wilson (1913-1921) qui n’est pas sans rappeler celle d’un certain candidat à la présidentielle de 2024. Voilà un siècle, l’inspirateur de la Société de nations (SDN) qui était venu à Paris pour négocier en personne le traité – de Versailles – censé garantir au monde une paix perpétuelle terminait son mandat dans une atmosphère de dérive populiste et de confrontation avec ses adversaires. Récipiendaire du prix Nobel de la Paix, certains, dans son pays, le décrivaient alors comme "un fou", sinon "un déséquilibré".
Sa personnalité était si contradictoire – d’un côté, un idéaliste faiseur de paix ; de l’autre, un névrosé ne supportant pas l’once d’une critique – qu’elle inspira une étude "psy" au fondateur de la psychanalyse Sigmund Freud. Longtemps oublié, ce travail a été retrouvé en 2014 dans les archives de l’université de Yale par Patrick Weil. Un scoop dont il a tiré un thriller intellectuel passionnant, Un fou à la Maison-Blanche (Odile Jacob, poches). Pour L’Express, Patrick Weil évoque les points de ressemblance entre le démocrate Woodrow Wilson et le républicain Donald Trump. Ils sont nombreux, à commencer par leur relation compliquée avec leur père.
L’Express : Votre dernier livre, Un fou à la Maison-Blanche, n’est pas consacré à celui que l’on pourrait croire…
Patrick Weil : Mon livre parle effectivement de Woodrow Wilson,...
03/11 - Inondations en Espagne : nouvelle "alerte rouge" dans la région de ValenceLes habitants de la région de Valence (sud-est de l’Espagne), dévastée en début de semaine par des inondations meurtrières, sont appelés ce dimanche 3 novembre à rentrer chez eux en raison d’un danger de nouvelles précipitations intenses dans la soirée. L’Agence nationale de Météorologie (Aemet) a lancé une nouvelle "alerte rouge" pour le littoral sud de Valence entre 18 et 23 heures, avec de possibles précipitations de 90 litres/m2, soit 9 cm, en une heure, évoquant la possibilité de tempêtes "de grande intensité".
Alors que les premières gouttes de pluie tombaient sur le sud de la ville et que le ciel se faisait de plus en plus menaçant, la police avisait par mégaphone les habitants de cette nouvelle alerte et du risque de fortes pluies et leur demandait de rentrer chez eux, a constaté une journaliste de l’AFP. La même scène se déroulait dans d’autres zones de la ville, comme le quartier de la Torre de Valence.
Plus tôt dans la journée, le roi et la reine d’Espagne, ainsi que le Premier ministre Pedro Sánchez, ont dû écourter leur visite dans les zones affectées par les dramatiques inondations qui ont fait au moins 217 morts - selon un dernier bilan. Arrivé à la mi-journée à Paiporta, commune de la banlieue de Valence parmi les plus touchées par la tragédie du début de semaine, le cortège royal a été accueilli par des habitants furieux qui s’en sont pris à Pedro Sánchez et au président de droite de la région, Carlos Mazón."Assassins !" et jet de boue
"Assassins ! Assassins !", a hurlé la foule à leur encontre,...
03/11 - Karen DeSalvo (Google Health) : "Comme les antibiotiques, l’IA obligera à repenser la pratique médicale"Finance, développement informatique, environnement, commerce… L’intelligence artificielle (IA) a d’ores et déjà bouleversé de nombreux pans de l’économie. Mais un des domaines où les experts ont le plus d’espoir quant à son application est la santé. Découverte de nouvelles molécules, prévention, aide à la prescription, assistance aux médecins et aux soignants : le champ des possibles paraît immense. Avec ses intelligences artificielles et ses nombreux produits grand public, comme ses téléphones Pixel ou ses montres connectées Fitbit, Google se positionne au centre de ce secteur très stratégique.
Surtout, avec AlphaFold, le logiciel permettant de prédire la structure des protéines grâce à l’intelligence artificielle, dont les créateurs viennent d’être récompensés par le prix Nobel de chimie, Google a fait rentrer l’IA dans la recherche de manière retentissante. L’Express a rencontré Karen DeSalvo, ancienne secrétaire adjointe à la Santé dans le gouvernement Obama, aujourd’hui vice-présidente chargée de la santé chez Google, pour une plongée fascinante dans la révolution de l’IA en médecine.
Vous avez un parcours passionnant. En quoi se révèle-t-il utile pour vos missions au sein de Google ?
J’ai toujours voulu devenir médecin, car je voyais dans ce métier une bonne combinaison entre la science, que j’aimais, et quelque chose que ma mère m’avait inculqué, aider les gens. J’ai exercé pendant vingt ans à la Nouvelle-Orléans, en Louisiane, tout en enseignant et en faisant de la recherche. Mes travaux portaient sur l’accès aux...
03/11 - Classer ses embryons en fonction du QI ? Derrière la polémique, une tendance inéluctableUne start-up américaine, Heliospect Genomics et son PDG Michael Christensen, ancien trader danois, ont récemment fait les gros titres en proposant aux couples de classer leurs embryons en fonction du quotient intellectuel, de la taille adulte, du risque d’obésité ou encore du risque de maladie mentale. L’entreprise affirme avoir travaillé avec plus d’une douzaine de couples ayant recours à la fécondation in vitro. Pour 4 000 dollars, les clients peuvent tester quelques embryons, un forfait de 50 000 dollars pour une centaine d’embryons étant également proposé. Les responsables promettent que leurs méthodes produisent un gain moyen de six points de quotient intellectuel. Cette affirmation est hautement spéculative selon plusieurs scientifiques.
La polémique a été forte au Royaume-Uni car la start-up affirme que ses outils de prédiction ont été construits à partir de données fournies par UK Biobank, une banque de données de matériel génétique pilotée par le ministère de la Santé et constituée par un demi-million de bénévoles britanniques, qui vise à ne partager des données que pour des projets d’intérêt général. Le responsable scientifique de Heliospect Genomics, Jonathan Anomaly, qui se décrit comme un eugéniste libéral, a eu accès à UK Biobank dans le cadre d’un programme de recherche. La sélection d’embryons sur la base d’un quotient intellectuel plus élevé est interdite par la loi britannique mais elle est légale aux Etats-Unis.Détecter les risques de maladies, mais pas seulement
Une étude publiée dans Nature en...
03/11 - Le choix de Terminator, le dernier show de Trump, les femmes marchent pour HarrisJ-2 avant le grand jour de l’élection présidentielle américaine. Kamala Harris et Donald Trump jettent, ce 3 novembre, leurs dernières forces dans une fin de campagne anxiogène pour les Etats-Unis et le reste du monde.
Pour son dernier dimanche de campagne, la vice-présidente démocrate Kamala Harris retourne dans le Michigan, Etat pivot industriel au bord des Grands lacs, berceau de l’automobile et fort d’un électorat de cols-bleus à convaincre : des hommes ouvriers blancs, afro-américains ou arabo-musulmans. Le candidat républicain Donald Trump retourne, lui, dans les Etats cruciaux de Pennsylvanie, de Caroline du Nord et de Géorgie. Au fil des apparitions ces derniers jours, il a multiplié les allégations de "triches". Pour prévenir toute répétition des violences sans précédents de l’assaut du Capitole en 2020, la capitale fédérale Washington est sous haute sécurité avec présence policière importante, ainsi que l’installation de barrières et de planches pour protéger les magasins.L’image de la semaine : Donald Trump à bord d'un camion-poubelle
C’est à bord d’un camion-poubelle, arborant une chasuble orange fluo, que Donald Trump est apparu à un meeting dans l’État du Wisconsin, mercredi 30 octobre. L’ex-locataire de la Maison-Blanche a tenté d’exploiter une gaffe du président démocrate Joe Biden, lequel a qualifié les partisans de Donald Trump d''ordures".
"Qu’est-ce que vous pensez de mon camion poubelle ?", a alors lancé le candidat républicain en arrivant à son meeting. Une polémique très embarrassante pour...
03/11 - Stéphane Séjourné à la Commission européenne : ce grand oral qu’il ne faut surtout pas raterPour bachoter avant un grand oral, rien ne vaut la fiche cartonnée format A5, 14,8 cm x 21 cm. Il en a fallu plus d’une centaine pour synthétiser les enjeux du portefeuille promis à Stéphane Séjourné, le candidat de la France pour la Commission européenne. Mots et chiffres clés sur le marché intérieur, la politique industrielle, le numérique ou encore les législations sur les produits chimiques… tout doit rentrer sur la face recto des fameuses fiches.
Depuis la mi-septembre, celui qui doit devenir le vice-président exécutif de la Commission chargé de la Prospérité et de la Stratégie industrielle planche plus de douze heures chaque jour. L’éphémère ministre des Affaires étrangères d’Emmanuel Macron prépare un examen de passage sans équivalent dans l’Hexagone - rien de tel pour entrer au gouvernement. A Bruxelles, tous les aspirants désignés par leur pays doivent passer sur le gril des commissions du Parlement européen. Sans leur feu vert, ils ne peuvent pas entrer en fonction. Et ce n’est pas une formalité : en 2019, trois candidats ont échoué lors de leur audition, dont la centriste Sylvie Goulard, choisie au départ par le président français, et finalement remplacée par Thierry Breton.Moscovici ne révisa que la veille
"Quand vous êtes soumis à cet exercice de plus de trois heures, en direct, sans collaborateur, mais avec les caméras braquées sur vous, vous êtes obligés de démontrer votre compétence. Il faut pouvoir réagir et ne pas être mis le dos au mur", avait raconté à L’Express Michel Barnier, qui a passé le...
03/11 - Son regard sur Donald Trump, son ami Vincent Bolloré… Les confessions de Philippe LabroRien à faire : en 2024, Philippe Labro continue de prolonger l’année 1954. Elvis Presley commence alors à faire des siennes à Memphis et le jeune Français finit avec tristesse son programme d’échange à l’université Washington and Lee, en Virginie. Va-t-il devoir plier bagage ? "Je m’éclatais sur ce campus, je voulais rester mais je devais repartir. Un soir, après la cérémonie des diplômes, j’étais un peu bourré – ça picolait sec, là-bas. Je me suis plaint devant des anciens élèves du fait qu’on ne me renouvellerait pas ma bourse. Je travaillais pour le journal, j’aimais l’endroit, et ces salauds ne voulaient pas me garder ! J’interpellai presque un vieux monsieur. J’ai fini par rentrer ivre au dortoir… Le lendemain, le doyen me réclame. Je mets mon costume et ma cravate et j’arrive dans son bureau pétrifié de trouille. Il me demande si je connais un certain Bland Terry – le vieux monsieur de la veille. Ce dernier, un des plus fortunés alumni de Washington and Lee, dirigeait une entreprise de chaussures en Floride. M’ayant entendu, il venait de demander mon dossier et, au vu de mes notes et de mon classement, il avait décidé de créer une bourse spécialement pour moi. Je dois tout à la générosité de cet homme qui m’a permis de faire un an de plus."
Sept décennies ont filé et, nous racontant l’anecdote dans un salon de la maison Gallimard, Philippe Labro est ému. A sa main gauche, il a toujours la chevalière de Washington and Lee, jamais enlevée depuis : "La plupart des Américains la délaissent au bout de quelques...
03/11 - Mémoire, conscience, perception... Les dix résultats les plus importants de la psychologie scientifiqueComme tous les scientifiques, les chercheurs en psychologie ont tendance à être très spécialisés et à mener des recherches sur des phénomènes étroits, comme le fait de savoir si les mots les plus fréquents dans la langue sont reconnus plus rapidement (oui), ou encore si lire un paragraphe sur la vieillesse conduit à marcher plus lentement (non, ce résultat n’a pas été reproduit). Si l’on n’a pas connaissance de tous les résultats antérieurs qui ont amené à formuler ces hypothèses, on peut se demander à quoi bon faire de telles expériences et douter de l’intérêt de la recherche en psychologie.
De fait, les chercheurs eux-mêmes se posent régulièrement la question. Certes, cent cinquante ans de recherche scientifique en psychologie ont produit suffisamment d’articles pour remplir une bibliothèque entière, mais qu’avons-nous appris en chemin de réellement important sur la psychologie humaine ? Le psychologue américain Adam Mastroianni a souligné qu’une partie des résultats de la psychologie s’étaient récemment avérés impossibles à reproduire, et avaient donc été retirés de la liste des résultats établis. Pour autant, cela n’a pas eu de conséquence significative sur notre compréhension de l’être humain, comme si le fait que ces résultats soient vrais ou faux n’avait en fait aucune importance. Mastroianni en conclut que contrairement à la physique et à la biologie, la psychologie n’a produit aucun résultat qui change vraiment notre compréhension du monde.
Aiguillonné par ce défi, l’éminent professeur de psychologie Paul Bloom...
03/11 - Moyen-Orient : un cessez-le-feu pourrait influer sur la riposte de l’Iran à Israël, selon TéhéranLa guerre entre le Liban et Israël, ouverte le 23 septembre, se poursuit après la capture, samedi, d’un agent du Hezbollah par l’armée israélienne. Selon l’Agence nationale d’information libanaise, citant des habitants, "une force militaire" a effectué un "débarquement depuis la mer sur la côte de Batroun". Elle "s’est rendue avec tout son armement vers un bungalow près de la plage, kidnappant un Libanais avant de s’éloigner en pleine mer à bord d’un hors-bord". C’est la première fois qu’une telle opération se produit depuis le début des violences entre le mouvement islamiste libanais Hezbollah et Israël.
Les infos à retenir
⇒ Un cessez-le-feu pourrait influer sur la riposte de l'Iran à Israël
⇒ Israël confirme avoir capturé au Liban un "agent" du Hezbollah lors d’une opération commando
⇒ Liban-Syrie : nouvelle frappe israélienne sur un poste-frontière
17h39Un cessez-le-feu pourrait influer sur la riposte de l'Iran à Israël
Le président iranien Massoud Pezeshkian a déclaré ce dimanche qu'un éventuel cessez-le-feu entre les alliés de Téhéran et Israël pourrait influer sur la riposte de son pays aux frappes israéliennes menées le 26 octobre contre l'Iran. Si Israël "accepte un cessez-le-feu et cesse de massacrer les populations opprimées et innocentes de la région, cela pourrait influer sur l'intensité et la nature de notre réponse", a-t-il déclaré, cité par l'agence de presse officielle Irna.
16h55Benyamin Netanyahou s’est rendu à la frontière avec le Liban
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou s’est rendu...
03/11 - Derrière la folle valorisation boursière de RELX, la révolution IA des revues scientifiquesLa banque la plus redoutée au monde peut aussi se planter lamentablement. En février 2023, Goldman Sachs communiquait à ses gros clients une liste de dix entreprises menacées par l’intelligence artificielle (IA). Parmi elles, l’éditeur britannique RELX. La "Firme" s’inquiétait que ses contenus soient pillés par ChatGPT et consorts, et son modèle économique mis à terre. Erreur de diagnostic ! Quelques semaines plus tard, le groupe basé à Londres présentait aux analystes financiers son robot conversationnel Lexis + AI destiné aux juristes, et démontrait par A + B que l’IA, loin d’être un handicap, l’aidait à renforcer ses offres. Le cours de l’action RELX a bondi de 30 % depuis l’avertissement de Goldman Sachs… qui, entre-temps, a revu son jugement.
L’éditeur anglais, dont l’offre va des solutions d’analyse du risque aux revues scientifiques comme The Lancet ou Cell, en passant par des logiciels pour juristes, pèse l'équivalent de 80 milliards d’euros à la Bourse de Londres. Davantage que BNP Paribas ou Axa ! La performance de son action a dépassé celle du Footsie 100, l’indice des 100 plus grandes entreprises britanniques, sur 12 des 13 dernières années. Et l’IA n’a fait qu’accélérer son ascension. "Les produits de RELX utilisant l’IA sont vendus 15 % à 20 % plus cher que ses autres solutions, décrypte l’analyste financier Konrad Zomer du courtier Oddo BHF, qui suit le titre depuis près de vingt ans. Malgré ce surcoût, les clients migrent vers ces applications qui leur font économiser beaucoup d’heures de travail"....
03/11 - Hélène Gaudy, Edouard Louis, le carnet de bord de "L’Amour ouf"… Les 10 livres à lire en novembreArchipels
Par Hélène Gaudy.
Éditions de l’Olivier, 288 p., 20 €.
Jean-Charles n’a ni souvenirs d’enfance, ni carte bleue, ni téléphone portable, mais, depuis 1998, un atelier, entre Bastille et gare de Lyon, composé de mille strates : ici des livres, là des objets, des bibelots, des fétiches, là encore des tableaux, des pinceaux, des sacs en plastique, des sculptures telle cette tour formée par des enclumettes en fer forgé… "Un monde à son image, écrit l’auteure, mais un monde inhabitable, une seule pièce sans toilettes, sans cuisine, réduite aux seules fonctions vitales qui semblent l’intéresser : garder et regarder." C’est ce père, accumulateur en chef, un rien hors du temps, qui est le centre du doux et beau roman d’Hélène Gaudy partie à la recherche du passé de ce collectionneur si atypique, ex-professeur dans une école d’art et, par la même occasion, de son propre passé.
Ses souvenirs affluent, les voyages au bout du monde de ses parents, le service militaire en Algérie de Jean-Charles, son éternelle affabilité, et les délires de persécution de son grand-père. Terrible portrait que celui de ce minuscule homme, ancien résistant et directeur d’école communiste, héros en son temps (il a participé à l’évasion de 407 détenus du camp de Voves), mû par une hargne permanente envers l’ensemble du monde. Et Hélène Gaudy de se demander : comment l’acrimonie de cet homme froid et obsessionnel avait-elle pu à ce point glisser sur son père ? Le secret dans lequel ce dernier, enfant, était tenu en raison des activités de...
03/11 - Bourse : les ETF, ces supports d’investissement qui ont la coteLa part de marché des ETF (exchange traded funds) ne cesse de croître. Simples à comprendre, bon marché et de plus en plus accessibles, ces supports d’investissement ont d’abord séduit les investisseurs professionnels. Selon la dernière publication de Morningstar, les flux de collecte sur les différentes catégories d’actifs cotés en Europe sont éloquents. Depuis le début de l’année, au total, les placements en actions ont attiré 88 milliards d’euros. Mais dans le détail, les produits indiciels ont capté 144 milliards d’euros quand les fonds activement gérés ont connu une décollecte de plus de 56 milliards. La divergence est moins marquée dans les autres classes d’actifs, mais la tendance est nette. Toutes catégories confondues, la gestion passive a gagné 195 milliards sur les neuf premiers mois de l’année, plus du double de la gestion active.
Et ce n’est sans doute pas fini : selon une enquête du gérant WisdomTree auprès des professionnels, 30 % des sondés pensent accroître la part qu’ils consacrent à ces placements dans les douze prochains mois. Les particuliers pourraient ensuite prendre le relais : 22 % des répondants estiment que "l’adoption par le grand public sera un facteur clé de la croissance des ETF en Europe dans les dix années à venir". Timidement, les ETF percent dans les contrats d’assurance-vie et dans la banque privée ou chez les conseillers en gestion de patrimoine. Selon le gestionnaire d’actifs BlackRock, très dynamique sur ce marché, la croissance proviendra surtout des jeunes, qui...
03/11 - Les malaises des enfants de Fère-Champenoise : enquête sur une énigme sanitaireLes poules de Mme Tennevin ont perdu leurs couleurs. C’est arrivé comme ça, un jour, ou peut-être une semaine avant les "évènements" qui se sont produits à Fère-Champenoise. Mme Tennevin n’a plus la date en tête, mais elle a tout de même poussé un "Mais si, bien sûr !" en s’en souvenant. Comme si elle tenait là, au milieu de son poulailler, de quoi résoudre l’"affaire" qui agite la ville : "Mes petites poules, vaccinées, vermifugées, qui dépérissent, et dont la crête devient blanche, c’est forcément lié, vous ne croyez pas ?"
Voilà des mois que cette travailleuse sociale d’une cinquantaine d’années fait et défait les quelques jours où un mystérieux "mal" s’est emparé de sa commune, bourgade agricole du sud-est de la Marne, lieu de nombreuses batailles historiques. "On est beaucoup ici à s’interroger", affirme l’habitante. L’affaire en question a tout d’un cauchemar : un midi, fin mai, un enfant, un autre, puis toute une dizaine se sont effondrés. Pris d’un coup, et sans raison apparente, de maux de tête, de crampes abdominales, d’irritations, ou encore de curieuses démangeaisons.
Le lendemain, puis le lundi d’après, d’autres enfants se sont écroulés, encore et encore, six jours durant. Au total, une quarantaine de personnes ont été affectées, et une trentaine hospitalisées. Quelques membres du personnel scolaire, des adultes donc, ont aussi été touchés. A chaque fois, ces incidents sont survenus à la même heure : juste après manger, avant de reprendre les cours. Sans que nul ne sache l’origine de ces étranges...
03/11 - "Un besoin pathologique d’être vu" : les barreaux confrontés aux outrances de leurs avocatsSes interventions font régulièrement polémique, au point de faire l’objet de compilations sur les réseaux sociaux. Dans les émissions auxquelles elle participe, l’avocate Sarah Saldmann teste régulièrement les limites de la liberté d’expression de sa profession. "Ce sont des gens excessivement chiants, […] c’est boring d’aller dîner avec un végétarien, il n’y a rien de pire, ils broutent de l’herbe, ils bouffent des graines… C’est l’enfer les végans, l’enfer sur terre !", déclarait cette trentenaire le 10 mai 2022 dans Les Grandes Gueules, sur RMC. Voire, parfois, de l’insulte : "Ils commencent à nous emmerder ces écolos", s’étouffait-elle le 16 décembre 2022. Elle fustige régulièrement les "assistés", les "personnes qui vivent sous perfusion d’allocs, sous perfusion d’aides, qui sont vautrées sur leur canapé à bouffer des chips devant la télé toute la journée".
Un avocat peut-il vraiment dire ça ? Dans un arrêté rendu le 22 décembre 2023, le conseil de discipline de l’ordre des avocats de Paris a prononcé un blâme à son encontre, accompagné d’une privation de faire partie du conseil de l’ordre pendant cinq ans. "La liberté d’expression de l’avocat ne l’autorise pas à donner de sa profession une image violente, vulgaire ou cynique", est-il expliqué. Cet arrêté, qui liste un florilège des déclarations les plus fleuries de Me Saldmann, est disponible sur le site du barreau de Paris depuis juin. Les procédures disciplinaires, jusqu’ici très discrètes, sont assumées de plus en plus publiquement par le conseil de l’ordre. Confrontés...
02/11 - COP16 biodiversité, ce qu’il faut en retenir : financements, ressources génétiques…La COP16 biodiversité s’est terminée, ce samedi 2 novembre, avec un goût amer. L’objectif était de rapprocher les pays riches et ceux en développement, dont les positions sur les questions financières sont à peu près immuables depuis l’ouverture du sommet le 21 octobre. Un bras de fer Nord-Sud reléguant au second plan la feuille de route mondiale pour stopper la destruction du vivant d’ici 2030. Et sur ce volet, la COP16 a échoué. Les négociations ont été suspendues au matin par la présidente colombienne du sommet des Nations unies, Susana Muhamad, quand elle a constaté avoir perdu le quorum des délégués, partis attraper leur avion après une nuit blanche en plénière.
La COP16, deux ans après l’accord de Kunming-Montréal, avait pour mission de rehausser les timides efforts du monde pour appliquer cette feuille de route destinée à sauver la planète et les êtres vivants de la déforestation, la surexploitation, le changement climatique et la pollution, tous causés par l’humanité. L’accord comprend 23 objectifs à réaliser d’ici 2030, comme placer 30 % des terres et des mers dans des aires protégées, réduire de moitié les risques des pesticides et l’introduction des espèces invasives, réduire les subventions néfastes à l’agriculture intensive ou aux énergies fossiles de 500 milliards de dollars par an…
L’accord prévoit aussi de porter à 200 milliards de dollars les dépenses annuelles mondiales pour la nature. Sur ce montant, les pays développés se sont engagés à dégager une aide annuelle de 30 milliards de dollars en 2030 -...
02/11 - "Le vrai vice-président" : entre Elon Musk et Donald Trump, récit d’une campagne poussée à l’extrêmeL’un veut reprendre les commandes des Etats-Unis. L’autre souhaite conquérir l’espace. La bromance entre Donald Trump et Elon Musk semble écrite d’avance : tous les deux sont riches et peu connus pour leur humilité. Oublié le temps où le premier qualifiait l’entrepreneur d’"artiste de la connerie", en 2022, ou quand le second se rangeait plutôt derrière le gouverneur Ron DeSantis. "Je soutiens totalement le président Trump et lui souhaite un prompt rétablissement", déclare le milliardaire americano-sud-africain sur le réseau social X, dont il est le patron, dans un message en réaction à la tentative d’assassinat de l’ancien président des États-Unis en meeting à Butler (Pennsylvanie), le 13 juillet dernier.
Sur le plan idéologique, l’homme d’affaires et l’animal politique sont en phase. Celui qui a bâti sa réussite dans la très progressiste Californie, a glissé vers une idéologie ultra-conservatrice matinée de théories du complot. Il n’y a qu’à voir leur conversation partagée sur X le 12 août : ils évoquent leurs doctrines racistes, en comparant les immigrés clandestins à des "zombies" ou parlent de "coup d’Etat" contre le président américain Joe Biden. Derrière cet échange faussement décontracté, Elon Musk permet à l’ex-magnat de l’immobilier de recycler ses thèmes de campagne sur une plateforme dont il avait été banni après l’invasion du Capitole, le 6 janvier 2021. Quelques jours plus tard, le milliardaire New Yorkais lui renvoie la pareille. Auprès de Reuters, il se dit alors prêt à offrir un poste de ministre, ou...
02/11 - Elections au Congrès, avortement... Derrière le duel Trump-Harris, ces autres scrutins décisifsA Macon en Géorgie, le temps est radieux ce mardi 5 novembre 2024. Un jeune électeur américain se rend au travail et s'arrête devant son ancien lycée où est installé le bureau de vote du quartier où il a grandit. Il gare son pick-up sur le parking de l'établissement, enfile sa chemise et rejoint la file d'attente qui s'est formée à l'entrée du gymnase. Plus d'une vingtaine d'électeurs sont déjà massés là. Quand vient son tour, un volontaire vérifie son identité et lui indique une machine qui ressemble à un distributeur de billets. La manière dont se déroule le scrutin présidentiel aux Etats-Unis a de quoi rendre perplexe plus d'un électeur français. Devant sa machine-isoloir, notre citoyen américain ne glisse pas de bulletin dans une enveloppe, comme en France : il coche des cases. Beaucoup de cases. Il vérifie son vote une dernière fois et imprime son bulletin. Puis se rend devant une autre machine chargée de scanner et de récupérer son bulletin. "A voté !"
Cette scène ressemble à celle que vont vivre des millions d'Américains appelés aux urnes ce mardi. Lors de ce scrutin, ils ne voteront pas seulement pour élire leur président, mais aussi, souvent, pour leurs sénateurs, leurs élus à la Chambre des représentants, leurs élus locaux... Ils éliront certains membres de l'administration de leur Etat - leur shérif, leurs collecteurs d'impôts, leur procureur - et devront parfois se prononcer pour des mesures soumises à référendum par la législature locale. Tous ces scrutins ont un impact direct sur leur vie...
02/11 - Royaume-Uni : avec Kemi Badenoch à sa tête, le virage à droite du parti conservateurKemi Badenoch est devenue, ce samedi 2 novembre, la nouvelle cheffe du parti conservateur britannique, désormais dans l’opposition au Royaume-Uni. Après trois mois de campagne, cette farouche "anti-woke", qui était considérée comme la favorite du scrutin, a été élue avec près de 57 % des suffrages face à Robert Jenrick, lui aussi positionné à la droite du parti. Elle devient ainsi la première femme noire à diriger une des principales formations politiques du pays.
L’élection avait été convoquée après l’annonce de la démission de l’ancien Premier ministre, Rishi Sunak, dans la foulée de la défaite électorale historique des conservateurs aux législatives du 4 juillet. "Le temps est venu de dire la vérité, de défendre nos principes, de planifier notre avenir, de repenser notre politique et notre façon de penser et de donner à notre parti et à notre pays le nouveau départ qu’ils méritent", a déclaré Kemi Badenoch juste après l’annonce de sa victoire.
Cette ingénieure de formation de 44 ans, qui avait déjà tenté, sans succès, de prendre la tête du parti conservateur en 2022, va désormais avoir fort à faire pour relancer des Tories largement affaiblis après leur dernière débâcle électorale. Avec 121 élus, le parti a perdu au début de l’été les deux tiers de ses députés à la chambre des Communes.
Les électeurs l’ont sanctionné après 14 années au pouvoir, marquées par le Brexit, dont beaucoup estiment qu’il n’a pas été le succès promis, et une politique d’austérité qui a paupérisé les services publics et les scandales de l’ère de...
02/11 - Election américaine : et si les "expats" faisaient basculer le vote en faveur de Kamala Harris ?A quelques jours d’un scrutin plus incertain que jamais, c’est par une lettre signée de sa main que Kamala Harris enjoint les Américains de l’étranger à se rallier à sa candidature en vue du 5 novembre prochain. "Cette élection définira l’avenir de notre pays pour des générations, et il est essentiel que chaque électeur américain, où qu’il se trouve dans le monde, ait la possibilité de participer", écrit la vice-présidente le 24 octobre en appelant à s’enregistrer sur la plateforme Vote From Abroad, qui aide les expatriés dans leurs démarches pour voter. La démocrate le sait : dans cette élection qui se jouera sur le fil du rasoir, chaque voix compte. Celles des expatriés américains peuvent se révéler décisives.
Habituellement snobé par les campagnes des candidats, ce vivier électoral d’environ 2,8 millions de personnes aiguise aujourd’hui tous les appétits. D’autant plus que parmi elles, 1,6 million sont éligibles à voter dans l’un des sept Etats-clés (Pennsylvanie, Michigan, Wisconsin, Caroline du Nord, Géorgie, Arizona, Nevada), selon le Comité national démocrate. "Dans une élection aussi serrée, toutes les voix sont importantes, souligne Amanda Klekowski von Koppenfels, chercheuse en migration et politique à l’Université de Kent. Les Américains de l’étranger pourraient représenter les 10 000 ou 20 000 voix susceptibles de faire la différence dans certains Etats."Niche électorale décisive
Avec son système de collège électoral, dans lequel le candidat doit remporter la victoire dans un nombre suffisant d’Etats pour...
02/11 - Vendée Globe : au musée de la Marine, une immersion spectaculaire"Le défi sportif ultime." C’est ainsi qu’en 2012 Robin Knox-Johnston résumait le tour du monde à la voile en solitaire, sans escale et sans assistance, plus de quarante ans après avoir ouvert la voie aux futurs marins de l’extrême. En 1968, lors de la première édition du Golden Globe, le navigateur britannique était devenu le premier homme à accomplir cet exploit, le seul alors à boucler la course, cet ancêtre du Vendée Globe qui allait naître à la fin des années 1980, sous la houlette de Philippe Jeantot, et tenir en haleine la planète.
Ce 10 novembre 2024, 40 skippers, dont douze internationaux, six femmes et deux concurrents handisport, s’élanceront à nouveau depuis les Sables-d’Olonne pour tenter de vaincre l’Everest des mers. A l’occasion de cette édition anniversaire, la dixième de son histoire, le musée de la Marine, à Paris, présente une exposition à la fois chronologique et scientifique, qui suit le tracé de la plus célèbre des courses, du golfe de Gascogne à la remontée de l’Atlantique. Entre les deux, douze étapes mythiques, éclairées par des objets de navigation, des maquettes, des œuvres d’art, des installations interactives et des témoignages vidéo, embarquent le visiteur au plus près des réalités humaines, technologiques ou météorologiques de l’aventure.A la pointe de l’ingénierie
Il est loin le temps des pionniers qui prenaient la ligne de départ avec des embarcations approximatives. "En 1968, nous ne savions pas si un bateau et un homme pouvaient supporter ensemble un si long voyage", raconte Robin...
02/11 - Avec son polar "Leo", le Sud-Africain Deon Meyer pleure sa nation arc-en-cielDeon Meyer fait partie des valeurs sûres du polar, de ceux dont on attend la nouvelle production, partagé entre envie d’un rituel réconfortant et espoir d’une surprise narrative. En 2017, L’Année du lion, dystopie postapocalyptique, avait déstabilisé certains lecteurs. En 2021, La femme au manteau bleu, court roman destiné à faire patienter ses aficionados plus qu’à enrichir sa bibliographie, avait déçu. Pas de mauvaise surprise, cette fois, avec Leo, sorti au début du mois d’octobre. S’y croisent deux histoires : une enquête menée par ses héros traditionnels, Benny Griessel et Vaughn Cupido, sur un avocat tué à coups de mousse expansive propulsée dans sa gorge et la préparation d’un braquage visant à intercepter une énorme quantité d’argent et d’or sur un aérodrome. Deon Meyer y déploie le savoir-faire qui a fait son succès dès ses premiers titres, Jusqu’au dernier et Les soldats de l’aube.
Une nouvelle fois, il imprime à Leo son formidable sens du rythme et sa capacité à bâtir des scénarios haletants. Le livre, comme souvent chez Meyer, est un pavé, mais ses 600 pages se lisent en quelques jours. Dans la première partie du roman, l’auteur joue d’incessants allers-retours entre le présent et le passé, obligeant le lecteur à s’interroger sur la temporalité de l’action en cours. Puis il termine sur les chapeaux de roues. Les cent dernières pages, occupées par une mémorable scène de braquage quasi cinématographique, reprennent un procédé déjà utilisé – et apprécié – dans 13 heures, d’une narration très resserrée dans le...
02/11 - Inondations en Espagne : quand l’aveuglement politique conduit à la catastrophePassés la stupeur, l’effroi et la consternation, passés les trois jours de deuil national, arrive le temps de l’analyse de l’apocalypse survenue en Espagne, dans la nuit du 29 au 30 octobre. L’heure est venue, comme en France, en Belgique et en Allemagne où des épisodes météorologiques cataclysmiques se sont aussi produits ces derniers mois et dernières années, de regarder en face ce que l’orgueil, la cupidité et la vanité peuvent avoir pour conséquences. A eux seuls, les amoncellements invraisemblables de voitures encastrées dans les villages des environs de Valence désignent, par une scabreuse ironie, le principal responsable de cette tragédie, la consommation abusive d’énergies fossiles et les émissions de CO2 dans des quantités délirantes. La "goutte froide", cette dépression de très haute altitude qui vient de tuer plus de deux cents personnes - 211 selon un dernier bilan, encore provisoire, de Pedro Sánchez ce samedi - et en a fait disparaître des dizaines, voire des centaines d’autres, au sud-est de la péninsule ibérique, a sonné le tocsin. Désormais, en Europe occidentale, des précipitations dantesques, l’équivalent d’une année de pluie en quelques heures, peuvent s’abattre sur les têtes à tout moment.
Nier cet état de fait en adoptant encore aujourd’hui la posture de l’autruche relève au mieux de la provocation, au pire du cynisme le plus absolu. C’est pourtant ce qu’ont fait les dirigeants de la région de Valence, chargés de la prévention des risques en vertu des pouvoirs décentralisés dont jouissent...
02/11 - Thierry Wolton : "Benyamin Netanyahou use des codes du terrorisme intellectuel"Le terrorisme intellectuel peut s’avérer une arme de dissuasion massive capable d’anéantir l’esprit critique, d’avoir raison de l’intelligence nécessaire à la compréhension du monde qui nous entoure. Pour être efficace, ce terrorisme a besoin d’être martelé dans le but de devenir un réflexe quasi conditionné afin de finir en mantra concernant un fait, un sujet, plus largement l’Histoire. Dès lors, tout autre récit, interprétation, réflexion deviennent inaudibles, voire interdits. Le substrat du terrorisme intellectuel est toujours une idéologie, c’est elle qui fixe les cadres dans lesquels il faut penser, s’exprimer.
Le totalitarisme né avec le XXe siècle, sous ses formes communiste, fasciste, nazie (par ordre d’entrée en scène), n’a pas inventé le procédé mais il en a usé et abusé. Pour parvenir à leurs fins, les idéologies d’hier avaient recours à des porte-voix chargés d’imposer la doxa, en premier lieu les militants de la cause, soutenus par des élites (intellectuelles le plus souvent) subjuguées ou terrorisées selon les cas, jouant le rôle de caisses de résonance pour diffuser la bonne parole et dénoncer les voix discordantes. Sans ces soutiens, ces idéologies totalitaires auraient eu plus de difficultés à imposer leur discours. D’une manière générale, des locuteurs nombreux sont indispensables pour instaurer un rapport de forces, pour faire advenir et pour entretenir le climat terroriste souhaité.
La violence et la force pratiquées par les régimes totalitaires du XXe siècle pour imposer leur vision du monde ne...
02/11 - L’ayatollah Khamenei promet une "réponse cinglante" à toute attaque contre l’Iran ou ses alliésAu moins 19 personnes ont été blessées dans la nuit de vendredi 1er à samedi 2 novembre à Tira, dans le centre d’Israël, par la chute d’une roquette sur un immeuble. "Voici le résultat d’une frappe directe d’une roquette du Hezbollah dans la ville arabe israélienne de Tira, blessant 19 civils", a écrit le ministère israélien des Affaires étrangères sur son compte X, montrant des images d’une explosion et d’un immeuble partiellement éventré dans la nuit.
Un peu plus tard, le Hezbollah libanais a revendiqué des tirs de roquettes sur une base du renseignement militaire près de Tel-Aviv. Après un an d’échanges de tirs transfrontaliers dans le sud du Liban, "front de soutien" ouvert par le Hezbollah en solidarité avec le Hamas palestinien à Gaza, le conflit entre Israël et le mouvement libanais s’est transformé en guerre ouverte le 23 septembre.
Les infos à retenir
⇒ Le guide iranien menace de riposter à toute attaque menée contre l’Iran ou ses groupes alliés
⇒ Le Hezbollah affirme avoir tiré des roquettes sur une base du renseignement près de Tel-Aviv
⇒ Le Pentagone annonce de nouveaux déploiements militaires au Moyen-Orient
17h20Frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth : un mort et 15 blessés
Une personne a été tuée et 15 autres ont été blessées, ce samedi, dans une nouvelle frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, un fief du Hezbollah, selon un bilan provisoire du ministère de la Santé libanais. "L’ennemi israélien a mené un raid" près d’un carrefour "dans la banlieue sud" de Beyrouth, a annoncé...
02/11 - Un an après l’arrivée de Javier Milei, le grand chamboulement de l’économie argentine"No hay plata" - il n’y a pas d’argent. En décembre 2023, en bas des marches du Congrès, le nouveau président argentin est lucide sur l’état du pays dont il hérite. Pas question de faire des détours de langage pour celui qui se présente comme un économiste avant d’être politicien. Après plusieurs décennies de péronisme [NDLR : mouvement politique inspiré par Juan Perón], l’Argentine est rongée par une inflation chronique, minée par une dette gigantesque et boudée par les investisseurs internationaux. Pourtant, l’ampleur du chantier ne donne pas le vertige à Javier Milei, adepte de "l’anarcho-capitalisme", qui est convaincu de la voie à prendre : "il n’y a pas d’alternative au choc", martèle-t-il. Le ton de sa politique est donné : elle sera agressive et sans concessions.
Près d’un an après avoir pris place à la Casa Rosada, le siège de l’exécutif argentin, le président bénéficie d’un taux de soutien qui oscille entre 45 et 50 %. Score remarquable pour celui qui a fait avaler une potion amère de réformes dont les conséquences ont, à court terme, fragilisé le pays.Eteindre l’incendie
Dès le premier jour de son mandat, la priorité de Javier Milei est d’assécher le déficit budgétaire. Et, s’il le faut, à l’aide de son outil préféré : la tronçonneuse. "Le système politique argentin s’est habitué à l’excès de dépenses. Sous Cristina Kirchner, elles se sont envolées à 45 % du PIB", déplore auprès de L’Express Emilio Ocampo, l’ancien conseiller économique de Milei. "Le pays était bloqué dans une spirale où la Banque centrale...
02/11 - "Opération Maison-Blanche" : les entourages si cruciaux de Kamala Harris et Donald TrumpDonald Trump et Kamala Harris n’avancent pas seuls. Pour entrer à la Maison-Blanche, ils s’appuient sur tout un clan composé de personnalités politiques, mais aussi de proches ou de célébrités. Les journalistes de L’Express spécialistes des Etats-Unis vous emmènent à la rencontre de ces soutiens stratégiques, évidents ou inattendus.EPISODE 1 : Les Trump, une nouvelle dynastie politique
La famille Trump serait-elle en train de devenir aussi célèbre que les Kennedy ? Dans ce premier épisode, Hélène Vissière, correspondante aux Etats-Unis, nous explique comment le candidat républicain crée une nouvelle dynastie politique.EPISODE 2 : La famille de Kamala Harris au coeur de son récit politique
Un mari qui s’efface au profit de la réussite de sa femme, une belle-famille soudée et une sœur comme plus fidèle conseillère. Dans ce deuxième épisode, les journalistes Corentin Pennarguear et Axel Gyldén nous racontent comment Kamala Harris place son modèle familial au cœur de son récit politique.EPISODE 3 : J.D. Vance versus Tim Walz
Qui des deux candidats à la vice-présidence l’emportera ? Dans ce troisième épisode, Axel Gyldén et Paul Véronique nous entraînent dans le face-à-face entre J.D. Vance et Tim Walz qui pourrait changer la donne dans les urnes.EPISODE 4 : Taylor Swift, Elon Musk et les républicains modérés
Voir une star de la musique dans un meeting politique n’a plus rien d’étonnant aux Etats-Unis. Pour ce quatrième épisode, les journalistes Corentin Pennarguear et Axel Gyldèn s'intéressent aux soutiens en dehors...
02/11 - Acheter un logement en centre-ville à moitié prix ? Les avantages (et les inconvénients) du bail réel solidaireEncore peu connu, le bail réel solidaire (BRS) permet d’acheter sa résidence principale à prix décoté en zone tendue. Pour atteindre cet objectif, le dispositif repose sur la séparation entre le foncier et le bâti. L’acquéreur ne paye que les murs et loue le terrain à loyer réduit à un organisme foncier solidaire en signant un bail, d’une durée comprise entre dix-huit et quatre-vingt-dix-neuf ans. "A Lyon, les classes moyennes peuvent ainsi acheter un appartement à la Croix-Rousse avec vue sur le parc de la Tête d’or ou à proximité immédiate de la gare de la Part-Dieu à moitié prix par rapport au tarif du marché", annonce Renaud Payre, vice-président de la métropole Grand Lyon. Ces ménages accèdent ainsi à des logements neufs et bien isolés, situés dans des quartiers prisés, qu’ils peuvent financer avec un prêt à taux zéro, mais aussi grâce à des crédits complémentaires de certaines banques. "Nous avons beaucoup de demandes", affirme l’élu délégué à l’habitat, qui espère tenir le rythme de 1 000 logements par an.Une décote de 20 à 50 %
Mais attention, tout le monde ne peut y prétendre car le bail réel solidaire est réservé aux ménages ne dépassant pas certains plafonds de ressources, variables selon la localisation et la composition du foyer (37 581 euros pour une personne seule en zones A et ABis par exemple). En outre, le patrimoine immobilier sera pris en compte à partir de l’an prochain. Tous les programmes ne se valent pas non plus. "La décote sur le prix va de 50 % pour les ventes les plus attractives à 20 %, surtout à...
02/11 - Donald Trump vs Kamala Harris : le vote chrétien, objet de toutes les convoitisesLundi 21 octobre, Caroline du Nord. Responsables religieux et fidèles de ce swing state sont légion à être venus assister à "la rencontre des leaders religieux de la 11e heure". Smartphone en main et casquette Maga (Make America Great Again) sur la tête, la foule scande énergiquement le nom du candidat républicain. Sourire pincé aux lèvres, Donald Trump savoure quelques instants, avant d’interrompre les chœurs et d’entonner son discours.
Celui-ci a été pensé, fabriqué, emballé par la sphère trumpiste. L’objectif ? Faire du candidat républicain à la présidentielle un messie envoyé pour sauver les Etats-Unis. "J’aime à penser que Dieu m’a sauvé dans un but précis, celui de rendre notre pays plus grand que jamais", lâche Donald Trump. Une référence à la tentative d’assassinat qui, à quelques millimètres près, aurait pu coûter sa vie à l’ancien magnat de l’immobilier.Donald Trump, choix de raison pour l’électorat chrétien ?
Cette date historique du 13 juillet dernier, Donald Trump en a fait un argument de campagne à part entière, notamment auprès des électeurs chrétiens. Une manne électorale qui couvre à elle seule près de deux tiers du bassin électoral américain et sur laquelle le Grand Old Party compte depuis les années 1980. La stratégie électorale part d’un constat : dans ses travaux, le chercheur Robert Wuthnow, cité dans un rapport de l’Ifri, a observé qu’une ligne de démarcation s’était instaurée à l’arrivée au pouvoir de Ronald Reagan, entre le vote prorépublicain des chrétiens pratiquants d’une part, et celui...
01/11 - Algérie : Emmanuel Macron reconnaît la responsabilité de la France dans "l’assassinat" de Larbi Ben M’hidiEmmanuel Macron a reconnu, ce vendredi 1er novembre, à l’occasion du 70e anniversaire du début de la guerre d’Algérie, la responsabilité de la France dans "l’assassinat" du dirigeant du Front de libération nationale (FLN), Larbi Ben M'hidi. Le président de la République "reconnaît ce jour que Larbi Ben M'hidi, héros national pour l’Algérie et l’un des six dirigeants du FLN qui lancèrent l’insurrection du 1er novembre 1954, a été assassiné par des militaires français placés sous le commandement du général Aussaresses", indique l’Elysée dans un communiqué.
Souvent présenté par ses compatriotes comme le "Jean Moulin algérien", le dirigeant du FLN a été assassiné en 1957 par le général Paul Aussaresses, qui l’a avoué au début des années 2000, démentant la version officielle qui avait maquillé son décès en tentative de suicide. Emmanuel Macron reconnaît l’exécution de l’un des six dirigeants du FLN qui lancèrent l’insurrection du 1er novembre 1954 à un moment où les tensions sont vives entre la France et l’Algérie, notamment après une importante visite d’Etat au Maroc.Un "travail de vérité historique"
"La reconnaissance de cet assassinat atteste que le travail de vérité historique, que le président de la République a initié avec le président Abdelmadjid Tebboune se poursuivra", souligne le communiqué, précisant que le but d’Emmanuel Macron est "d’aboutir à la constitution d’une mémoire apaisée et partagée". "C’est aussi en pensant aux générations futures que le chef de l’Etat se fait devoir, encore et toujours, de chercher les voies...
01/11 - Trump-Harris vu par Philip Bump, du "Washington Post" : "Pour la seconde fois, cela pourrait lui coûter son élection…"Plus que quelques mètres à parcourir avant la ligne d’arrivée. Ce mardi 5 novembre viendra clôturer une campagne présidentielle américaine émaillée de rebondissements. Scandales politico-judiciaires, conflits internationaux, retrait de Joe Biden, double tentative d’assassinat contre Donald Trump… Philip Bump, chroniqueur au quotidien américain The Washington Post, est revenu pour L’Express sur cette folle course à la Maison-Blanche, dont l’issue demeure toujours très incertaine.
L’Express : Kamala Harris n’a eu que quatre mois de campagne. Donald Trump, deux années complètes. Pourtant, à quelques jours de la clôture des urnes, les deux candidats sont au coude-à-coude. Peut-on en déduire que Kamala Harris, très impopulaire avant le retrait de Joe Biden, a réussi en quelques mois à séduire l’électorat démocrate, et même peut-être au-delà ?
Philip Bump : Lorsque Joe Biden faisait face à de vives critiques après le débat avec Donald Trump, les sondages montraient une faible popularité de Kamala Harris, probablement influencée par son rôle de vice-présidente auprès de Biden, lui-même peu apprécié. Les analyses semblaient indiquer qu’elle ne ferait pas nécessairement mieux que Biden face à Trump. Cependant, en devenant la candidate officielle, sa cote de popularité a rapidement grimpé. Mais les premiers sondages ont fini par se révéler justes, puisqu’elle est aujourd’hui un peu au-dessus de Biden dans les intentions de vote, surtout car elle apparaît plus jeune et dynamique. Au-delà de cela, une grande partie de son soutien...
01/11 - L’humanité perd une partie importante de ses génies, par Gérald BronnerFondé en 1901, le prix Nobel est décerné chaque année à des personnalités "ayant apporté le plus grand bénéfice à l’humanité" – comme l’indique le testament d’Alfred Nobel. Il n’est qu’à citer Albert Einstein, prix Nobel de physique en 1921, ou Marie Curie, qui fut couronnée en physique et en chimie, pour donner une idée du prestige qui s’attache à ce prix. Mais tout le monde peut-il vraiment participer ? En d’autres termes, cette rareté statistique qu’est l’excellence intellectuelle est dispatchée parmi 8 milliards d’humains, mais est-elle équirépartie comme le seraient quelques aiguilles cachées au hasard dans une botte de foin ? C’est à cette question qu’un article de quatre économistes, Paul Novosad, Sam Asher, Catriona Farquharson et Eni Iljazi, qui ont analysé le parcours et les origines de 739 lauréats de 1901 à 2023, tente de répondre. Ils n’ont retenu que les profils des chimistes, physiciens, médecins et économistes, en excluant les prix Nobel de littérature et de la paix (dans la mesure où les choix dans ces "disciplines" se font parfois sur des critères politiques ou économiques bien différents). Dans le domaine des sciences, aucun doute, c’est bien l’excellence qui prétend être récompensée.
Etant donné que la population étudiée se déploie sur plus d’un siècle, il a paru sage aux auteurs, pour identifier l’origine sociale des lauréats, de ne retenir que le niveau d’études et de revenus du père (attendu que les femmes n’ont rejoint le marché de l’éducation et de l’emploi que progressivement au cours des...
01/11 - Bernard Pivot : une vie de panache immortalisée dans un albumElles savaient que Bernard, leur père, était un impatient, alors elles ont fait vite, Agnès et Cécile Pivot, très vite pour nous offrir ce superbe album. Six petits mois après la mort, à 89 ans, du célèbre journaliste, voici Le Goût des autres (Calmann-Lévy), récit tout en illustrations (la plupart inédites) du destin exceptionnel d’un gone de la Croix-Rousse curieux de tout. Qui ravira ceux qui l’ont connu comme ceux qui ne l’ont pas approché, tant le maître des grands-messes cathodiques et des dictées semble appartenir au patrimoine national. Avec Agnès à la photo et Cécile au texte (légendes riches en citations, témoignages, interviews…), des années de guerre passées à l’école communale de Quincié-en-Beaujolais à ses 180 représentations théâtrales dans toute la France, se dessine le beau portrait, autant intime que public, du détenteur de la carte de presse 17 316.Le gratin mondial toujours reçu avec la même simplicité
Le CFJ à Paris, les dix ans de courriériste au Figaro littéraire, les lancements du magazine Lire et d’Apostrophes en 1975, Bouillon de culture, le jury Goncourt… les années défilent, une douce nostalgie surgit. Nabokov, Soljenitsyne (quatre émissions) et Bukowski bien sûr, mais aussi Walesa (interview clandestine en janvier 1987), Burgess, Moravia, Douglas (Kirk), Miller (Arthur), Davis (Angela), Fonda (Jane), Le Carré, Spielberg, Manguel… le gratin mondial, toujours reçu avec la même simplicité malicieuse, ressuscite. A l’instar de tous les auteurs français, romanciers comme essayistes, dont Pierre...
01/11 - L’Union européenne et le Japon signent un nouveau pacte de sécurité : ce qu’il contientBruxelles regarde vers le Pacifique. Le Japon et l’Union européenne ont dévoilé, ce vendredi 1er novembre à Tokyo, un nouveau pacte de sécurité et de défense. L’accord est qualifié d'"étape historique" par le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, dans une vidéo diffusée par l’AFP. Sécurité maritime, spatial, cybersécurité, exercices militaires conjoints… Ce partenariat prévoit un dialogue au plus haut niveau et une coopération dans les domaines de l’industrie de la défense. "Je suis extrêmement content d’être ici avec le ministre des Affaires étrangères Takeshi Iwaya pour annoncer la conclusion de ce partenariat sur la sécurité et la défense entre l’Union européenne et le Japon", s’est félicité Josep Borrell.
In Tokyo to co-chair the 1st EU-Japan Strategic Dialogue with @MofaJapan_en
During the past years, EU - Japan bilateral relations have grown stronger than ever before
Today, we will open a new chapter as I will sign the 1st EU Security & Defence Partnership in the #Indo-Pacific pic.twitter.com/Lx1G0yj5Sr— Josep Borrell Fontelles (@JosepBorrellF) November 1, 2024
Derrière cette volonté de rapprochement, il y a la crainte d’une extension du conflit ukrainien en Asie, notamment avec l’envoi de troupes nord-coréennes en Russie. "Nous vivons dans un monde très dangereux", a commenté devant des journalistes le chef de la diplomatie européenne, qui juge que ce pacte "approfondit notre capacité à nous attaquer ensemble à des menaces émergentes". Il n’a pas mentionné la menace sécuritaire de la Chine...
01/11 - Soldats en Ukraine, arsenal nucléaire… La Russie et la Corée du Nord font encore monter la tensionLa guerre en Ukraine se joue à l’Est désormais. Et la Corée du Nord sera aux côtés de la Russie jusqu’à "sa victoire", assure la ministre des Affaires étrangères, Choe Son Hui. De quoi faire sourire son homologue russe, Sergueï Lavrov, lors de leur rencontre à Moscou ce vendredi 1er novembre. Le chef de la diplomatie en a profité pour saluer "les contacts très étroits" entre les militaires des deux pays. L’objectif affiché est clair : renforcer l’axe Moscou-Pyongyang au moment où l’Ukraine et l’Occident dénoncent le déploiement de milliers de soldats nord-coréens près du Donbass, y voyant une dangereuse "escalade" du conflit.
Au total, 8 000 hommes ont été déployés dans la région frontalière russe de Koursk et sont prêts à combattre les forces ukrainiennes, selon Washington. "Nous n’avons pas encore vu ces troupes se déployer au combat contre les forces ukrainiennes, mais nous nous attendons à ce que cela se produise dans les prochains jours", a ajouté le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken. Dans une vidéo diffusée par la chaîne CNN, des militaires nord-coréens faisaient la queue pour recevoir des équipements dans un camp d’entraînement russe.
"Pyongyang possède l’une des plus grandes armées du monde, avec 1,2 million de soldats, mais elle n’a pas combattu dans un conflit majeur depuis la guerre de Corée de 1950-1953", rappelle le New York Times. En plus des troupes pour...
01/11 - Fouzi Lekjaa, ministre marocain du Budget : "Rabat et Paris vont partir à la conquête de l’Afrique"Sous le plafond boisé du Palais des hôtes, à Rabat, les ministres et les patrons français se sont succédé, sous l’œil du roi du Maroc Mohammed VI et du président français Emmanuel Macron, pour sceller solennellement 22 accords dans divers domaines. Fouzi Lekjaa, ministre du Budget marocain, était l’un des signataires, actant avec Rémy Rioux, directeur général de l’Agence française de développement, un protocole d’entente dans le domaine de l’eau. Egalement président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) depuis 2014, Fouzi Lekjaa est le principal artisan de la candidature conjointe du Maroc, avec l’Espagne et le Portugal, pour l’organisation du Mondial 2030, qui doit être confirmée le 11 décembre au Congrès de la Fifa. Pour L’Express, il revient sur la visite historique ainsi que les perspectives de partenariat économique, notamment dans le champ des infrastructures.
L’Express : Quel est votre regard sur la signature des accords économiques et la visite d’Etat du président Macron à Rabat ?
Fouzal Lekjaa : Au-delà des accords, la visite du président Macron au Maroc, à l’invitation de Sa Majesté le roi, marque une nouvelle étape, et la suite logique de relations exceptionnelles qui ont toujours lié nos pays. A travers l’Histoire, cette relation n’était pas seulement commerciale mais aussi culturelle, civilisationnelle. La dimension économique est déjà présente aujourd’hui : le Maroc est le premier partenaire africain de la France. Avec l’élan donné par ces signatures, l’objectif est d’encourager la...
01/11 - "Tout le monde voulait un bob" : des fans aux revendeurs, le succès fou des braderies des JOA 9h30 précises, les notes si reconnaissables de la musique officielle des Jeux olympiques 2024 retentissent dans le hall du gymnase Saint-Exupéry de Blagnac, en périphérie de Toulouse. Après d’interminables heures d’attente, les portes vitrées du bâtiment s’ouvrent enfin aux centaines de passionnés, brocanteurs, revendeurs et autres curieux venus participer à la dernière grande braderie organisée par le Comité d’organisation des Jeux olympiques (Cojo) en ce dimanche 27 octobre. Xavier, Marie, Simone et Stanislas sont prêts – depuis quelques minutes déjà, le groupe d’amis a rangé les chaises de camping, plaids et couvertures de survie dans lesquels ils viennent de passer la nuit. Venus spécialement de Paris, ces collectionneurs n’ont pas hésité à sacrifier quelques heures de sommeil pour camper devant le centre sportif, et ainsi éviter de se faire "piquer" les objets les plus convoités. Leur plan a fonctionné : ils seront parmi les premiers à entrer dans le gymnase, où des centaines de cartons ont été déballés la veille par des équipes de bénévoles.
Les Franciliens savent très bien ce qu’ils recherchent. D’un regard, ils balaient les tables sobrement disposées en forme de U, recouvertes de toutes sortes de goodies, vêtements, accessoires et objets de décoration issus de l’organisation. Sans s’arrêter devant les pin’s, gourdes, crèmes solaires ou tours de cou vendus pour un à deux euros, le groupe se dirige directement vers les panoplies complètes de bénévoles, porteurs de flamme et officiels, dont les tee-shirts,...
01/11 - Donald Trump-Kamala Harris : qui sera le pire pour la compétitivité européenne ?D’un côté, des barrières douanières d’au moins 10% évoquées par Donald Trump. De l’autre, la continuité du régime des subventions de l’Inflation Reduction Act (IRA) voulue par Kamala Harris. Les deux candidats déclinent en réalité deux versions d’un même protectionnisme. Avec des conséquences variables selon les pays. "Quand Donald Trump parle d’un déséquilibre, où l'Europe est bénéficiaire des échanges commerciaux avec les Etats-Unis, il s’adresse en particulier à l’Allemagne", pointe Stéphanie Villers, conseillère économique à PwC France et Maghreb. Le modèle économique allemand, déjà en perte de vitesse, pourrait se retrouver davantage en difficulté, en particulier son secteur automobile. Alors même que les tensions commerciales s’intensifient avec les Etats-Unis et la Chine, "les Allemands croient encore que l'avenir de leur pays dépend des exportations hors zone euro", remarque Stéphanie Villers.
Par ricochet, la France, bien que moins exposée à l’export vers les Etats-Unis, subirait, elle aussi, l’impact de la hausse des droits de douane. Notre filière viticole, surtout, pourrait en pâtir, si l’ex-locataire de la Maison blanche décide d’instaurer des tarifs douaniers sur le vin, comme il l’avait fait en 2019. De quoi nous obliger à réfléchir, en tant qu’Européens, à une politique commerciale commune.
Pourtant, à plus long terme, le plan de Kamala Harris pourrait avoir un effet plus déstructurant sur l’économie européenne. "Il vaut mieux que l’on ait des barrières douanières, qui pourront toujours être annulées par...
01/11 - Au nord de Gaza, la situation est "apocalyptique", alertent des responsables de l’ONULa banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah pro-iranien, a été visée par une série de frappes aériennes israéliennes ce vendredi 1er novembre, alors que les Etats-Unis essaient de progresser vers un cessez-le-feu au Liban. À quelques jours de l’élection présidentielle américaine, la visite à Jérusalem des émissaires Amos Hochstein et Brett McGurk vise en particulier à trouver une issue à plus d’un mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste libanais, soutenu par l’Iran.
Les infos à retenir
⇒ Israël : le gouvernement adopte un budget 2025 de "guerres"
⇒ Des frappes sur la banlieue sud de Beyrouth après un appel à évacuer israélien
⇒ La situation au nord de Gaza est "apocalyptique", alertent les responsables des grandes agences humanitaires de l'ONU
17h12La situation au nord de Gaza est "apocalyptique"
La situation dans le nord de Gaza est "apocalyptique" font savoir les responsables des grandes agences humanitaires de l'ONU. "L’ensemble de la population palestinienne du nord de Gaza est exposée à un risque imminent de mourir de maladie, de famine et de violence", écrivent les 15 signataires, qui exigent que "l’Etat d’Israël cesse son assaut contre Gaza et contre les humanitaires".
16h51Israël dit avoir intercepté sept drones en approche dans la nuit depuis "plusieurs fronts"
L’armée israélienne a annoncé ce vendredi avoir intercepté dans la nuit sept drones approchant son territoire et lancés depuis "plusieurs fronts". "La nuit dernière, des groupes terroristes ont lancé sept drones depuis...
01/11 - "Un marché prometteur" : ces actifs non cotés proposés dans l’assurance-vieFinancer l’économie réelle : tel est le mantra qui a poussé les pouvoirs publics à introduire du non coté dans l’enveloppe préférée des Français. Depuis le 24 octobre, en vertu de l’application de la loi industrie verte, les contrats d’assurance-vie et les plans d’épargne retraite (PER) doivent proposer aux épargnants en gestion pilotée une part minimum d’actifs non cotés, que ce soit du capital investissement (private equity) ou de la dette privée. Les PER d’entreprise disposent d’un délai, jusqu’au 30 juin 2026, pour se conformer à cette nouvelle obligation. La mesure ne concerne que les nouvelles souscriptions mais les assureurs peuvent l’intégrer dans les anciens PER pour enrichir leur offre. Détenteur d’un contrat individuel, ne soyez toutefois pas surpris si votre intermédiaire ne vous le propose pas immédiatement : du fait d’une publication tardive des décrets mais aussi d’une réticence de certains assureurs, tous les contrats sont loin d’être prêts.
Autre explication : la rareté des produits éligibles. En effet, les assureurs privilégient les fonds ouverts (dit evergreen), à appel de fonds unique, qui peuvent être souscrits en permanence et permettent aussi de sortir son épargne à échéance régulière. Ils ont pu faire leur marché parmi les quelques fonds existants, déjà référencés en assurance-vie, à l’instar de NextStage Croissance (NextStage AM), d’Apeo (Seven2), Eiffel Infrastructures Vertes (Eiffel IG) ou encore Eurazeo Private Value Europe 3 (Eurazeo). Créé en 2018 avec une stratégie consistant à investir à...
01/11 - Syndrome de La Havane : quand le mystère médical nourrit tous les fantasmesQuand le département d’Etat américain est venu chercher James Giordano, en 2017, "l’affaire" de La Havane était encore gardée secrète. Le neurologue chevronné, professeur à l’université de Georgetown (Washington) n’a pas été surpris : des diplomates qui tombent malades, comme ça, par dizaines et sans raison, "le ministère des Affaires étrangères a de quoi vouloir être discret", s’était dit le spécialiste, avant d’accepter d’enquêter sur ce sujet.
Les victimes qu’il rencontre souffrent de migraines, de nausées. Elles disent perdre la vue, l’ouïe, la mémoire et l’équilibre, jusqu’à ne plus pouvoir marcher. Toutes œuvrent alors pour la représentation américaine à Cuba, vieil ennemi des Etats-Unis et allié de Moscou pendant la guerre froide. Que les yeux et les oreilles de l’Oncle Sam dépérissent subitement là-bas, à partir de 2016, semble alors bien étrange aux yeux du scientifique.
James Giordano n’est pas le seul scientifique à avoir été contacté : des dizaines d’études ont été lancées. Aucune cause n’a été trouvée. Rien d’anormal, a priori : des patients qui présentent ce genre de symptômes, voire des maux beaucoup plus singuliers, il y en a en réalité partout dans le monde, sans que jamais leur cas ne soit expliqué. L’histoire aurait donc pu être reléguée à ces énigmes sanitaires qui peuplent les manuels médicaux. Elle a pris une tout autre tournure.Une arme sonique, vraiment ?
Faute de poison, de toxine, d’infection, de radiation ou de pathologies particulières, James Giordano et son équipe spéculent, dans leur rapport, sur de...
01/11 - Gaël Faye, Kamel Daoud… Notre palmarès des ventes de livres avant le Goncourt et le RenaudotC’est l’heure, c’est l’heure de faire un petit bilan avant la déferlante des prix de la semaine à venir qui débute le 4 novembre avec les Goncourt et Renaudot. A regarder notre Top 20 des fictions, l’on s’aperçoit qu’ils sont peu nombreux, les romans de la rentrée littéraire (c’est-à-dire publiés avant le 30 août et éligibles à un "grand" prix d’automne), à figurer dans cette liste des meilleures ventes. Si l’on met de côté les livres de Michel Bussi, Valérie Perrin, Mazarine M. Pingeot, Freida McFadden, Mélissa Da Costa, Fabrice Caro, Sophie Jomain (Secret Santa, Auzou) et Han Kang (Impossibles adieux, Grasset) - ces deux dernières étant tout juste entrées dans le palmarès - qui ne cochent pas ces cases, on ne trouve en effet que sept romans : à savoir, ceux d’Olivier Norek, de Gaël Faye, de Kamel Daoud, de Sandrine Collette, d’Amélie Nothomb, de Miguel Bonnefoy et de Maylis de Kerangal.
Passons-les en revue. Deux auteures, Amélie Nothomb et Maylis de Kerangal, ne figurent pas ou plus sur les listes des prix de la semaine, elles continueront donc tranquillement leur bonhomme de chemin. Olivier Norek, la sensation et l’un des best-sellers de la rentrée avec ses Guerriers de l’hiver (Michel Lafon), éjecté de la 2e liste du Goncourt, demeure sur celles du Renaudot et de l’Interallié (dont la dernière sélection a lieu le 7 novembre) ainsi que sur celle du prix Giono. Tous les espoirs lui sont permis. Tout comme pour Gaël Faye (Jacaranda, Grasset), présent sur les listes de l’académie Goncourt et du Renaudot. Quant...
01/11 - Donald Trump disséqué par une sondeuse américaine : "L’économie est l’une de ses plus grandes forces""It’s the economy, stupid", lançait James Carville, conseiller de Bill Clinton, pour résumer la stratégie de son candidat face à George H. W. Bush, lors de la présidentielle de 1992. A l’époque, le démocrate s’impose contre son rival républicain, qui avait, lui, concentré sa campagne sur son bilan en matière de politique étrangère. Plus de trente ans plus tard, cette maxime, passée à la postérité, n’a pas pris une ride, alors que l’économie s’impose comme l’une des premières préoccupations des électeurs américains avant l’élection du 5 novembre.
A une semaine d’un scrutin qui s’annonce plus serré que jamais entre Donald Trump et Kamala Harris, le sujet pourrait à nouveau être décisif. Et favoriser le candidat républicain. "L’image de marque de Donald Trump reste fortement liée à son passé d’homme d’affaires, souligne Lydia Saad, directrice des recherches sociales au sein de l’institut de sondage américain Gallup, le thème de l’économie est donc l’une "de ses plus grandes forces" dans cette campagne. Entretien.
Les questions économiques sont-elles un enjeu clé de cette élection ?
Lydia Saad Traditionnellement, l’économie constitue un enjeu important lors des élections aux Etats-Unis. Mais on constate que c’est particulièrement le cas lors de cette campagne, puisqu’il s’agit de la première préoccupation des électeurs au niveau national. La forte hausse de l’inflation subie à la suite de la guerre en Ukraine semble avoir été un facteur déterminant. A l’inverse de beaucoup de questions économiques, qui sont souvent relativement...
31/10 - Zone à trafic limité à Paris : ce qui va changer dès lundi pour la circulationLa capitale poursuit sa mue. La mairie de Paris a publié, ce jeudi 31 octobre, un arrêté instaurant une zone à trafic limité (ZTL) dans les quatre premiers arrondissements. Objectif : interdire la circulation aux véhicules qui ne feraient que les traverser afin de réduire la pollution. Cette mesure entrera en vigueur dès lundi 4 novembre, a indiqué à l’AFP David Belliard, l’adjoint écologiste chargé des transports de la mairie de Paris.
Cette zone d’environ 5,5 km² sera alors autorisée uniquement qu’aux véhicules de secours, autobus, taxis, personnes à mobilité réduite, automobilistes y résidant ou y travaillant, ainsi qu’au trafic "de destination", à savoir ceux dont le point de départ et d’arrivée se trouve dans le secteur (pour un rendez-vous médical, aller faire des courses, au cinéma…). À noter que la mairie de Paris a également accepté de maintenir l’accès aux cars de tourisme dans le périmètre, craignant la colère des professionnels du secteur.
Repoussée plusieurs fois, la mise en place de la ZTL est un engagement de campagne de la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, pour "libérer de l’espace public" occupé par les voitures et réduire la pollution, comme l’ont fait plusieurs grandes villes européennes (Madrid, Milan, Rome…) dans leurs quartiers centraux.Objectif : une diminution de la circulation
Depuis l’annonce du projet en mai 2021, son périmètre a fait l’objet de difficiles tractations avec la préfecture de police. Le dialogue s’est accéléré en juillet 2022 avec l’arrivée de Laurent Nuñez à la tête de...
31/10 - Les petits calculs du RN pour séduire l’électorat bourgeoisJordan Bardella l'affirme souvent : "La politique, c’est l’art de la répétition." Cela tombe bien, en 1984, déjà, Jean-Marie Le Pen l’assurait : "Pour reconstruire la France, il faut réduire le domaine de l’Etat, le nombre de fonctionnaires, les dépenses publiques." C’était il y a quarante ans. Aujourd’hui, la sentence lepéniste résonne agréablement aux oreilles du jeune président du RN, signataire, le 20 octobre, d’une tribune dans Le Figaro, dans laquelle il appelle à "déverrouiller les contraintes qui pèsent sur notre économie". Après des années d’errement sur les terres du social-populisme, le Rassemblement national semble mûr pour renouer avec ses racines libérales.
A l’Assemblée, les troupes marinistes se pressent désormais pour proposer un "contre budget", qui permettrait une économie de 13,7 milliards d’euros en "dégraissant l’Etat" tout en défendant les entrepreneurs, et en égalisant les jours de carence entre le public et le privé. En hémicycle, lors de l’examen du budget, les voici donc soutiens de la "flat tax", alors même que le projet de Marine Le Pen en 2022 envisageait une quasi-suppression du dispositif ; votant contre le rétablissement de l’ISF (Impôt sur la fortune), contre la surtaxe sur les grandes entreprises, ou s’abstenant sur la pérennisation de la contribution sur les hauts revenus. Bref, voici le RN en pleine parade nuptiale pour séduire les plus aisés.Inclinaison naturelle de Jordan Bardella
L’occasion, pour la gauche, de pointer du doigt une duplicité des lepénistes, ce jeudi 31...
31/10 - ChatGPT Search : OpenAI lance son moteur de recherche pour concurrencer GoogleLe géant OpenAI a annoncé ce jeudi 31 octobre le lancement d’un moteur de recherche Internet, ChatGPT Search, une extension de son interface d’intelligence artificielle (IA) générative du même nom - ou presque. Cette nouvelle fonctionnalité permet au groupe dirigé par Sam Altman de concurrencer directement la référence en la matière : Google.
A la différence de ChatGPT, qui s’appuie sur une quantité finie de données accumulées au sein d’une base, le nouveau service d’OpenAI ira aussi puiser en ligne des éléments pour répondre aux requêtes. "Vous pouvez obtenir des réponses rapides et pertinentes avec des liens vers des sources Internet appropriées, ce qui aurait nécessité auparavant d’utiliser un moteur de recherche", a indiqué OpenAI dans un communiqué. L’entreprise propose également à l’utilisateur de faire directement une recherche sur Internet sans s’en remettre à l’interface ChatGPT.
"Nous nous appuyons sur notre modèle (d’IA) pour déterminer si une source apporte une bonne réponse à une requête de l’utilisateur", a expliqué à l’AFP une porte-parole. ChatGPT Search est désormais disponible aux abonnés payants aux formules ChatGPT Plus et ChatGPT Team. OpenAI indique que le moteur de recherche deviendra accessible gratuitement dans les mois à venir."Pas de plans" prévoyant l’arrivée de la publicité
Dans le cadre de cette évolution, OpenAI a conclu des partenariats avec des éditeurs et des fournisseurs de données "pour ajouter des informations à jour", et proposer une présentation spécifique pour certaines...
31/10 - Guerre en Ukraine : comment l’armée russe a multiplié les gains territoriaux en octobreLes lignes bougent dans l’est de l’Ukraine. Et notamment dans la région du Donbass, considérée comme la "priorité" du président russe Vladimir Poutine. Ce jeudi 31 octobre, c’est le village de Iasna Poliana qui est tombé aux mains de l’armée du Kremlin, le ministère russe de l’Intérieur parlant - sans surprise - d’une "libération". Quelques jours plus tôt, à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest, la ville de Vougledar a subi le même sort. Et toujours dans l’Est de l’Ukraine, la cité industrielle de Kourakhové, 3 000 habitants, observe désormais l’armée russe à ses portes.
Toutes ces villes et villages constituaient des points d’ancrage stratégiques des défenses ukrainiennes dans la région. "Ces gains, parmi les plus rapides de la guerre, aideront l’armée russe à sécuriser ses flancs avant de lancer un assaut sur la ville de Pokrovsk, une plaque tournante logistique clef pour les forces ukrainiennes dans le Donbass", souligne le quotidien américain, The New York Times. Les troupes russes se situent désormais à environ 6 kilomètres de ce centre urbain.Malgré les avancées russes, les soldats ukrainiens continuent de tenir la ligne de front.
Depuis le début du mois d’octobre, l’armée de Vladimir Poutine a progressé de 478 km² en territoire ukrainien. Il s’agit de son gain territorial le plus important sur un mois depuis mars 2022 et les premières semaines de la guerre, selon une analyse de l’AFP publiée lundi 28 octobre, à partir de données de l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW). Les deux tiers de ces...
31/10 - La France à l’offensive sur les drones militaires : notre reportage vidéoDans l'Essonne, un matin d'octobre, huit drones décollent simultanément pour effectuer une mission de reconnaissance. En moins de trois minutes, une cartographie précise des lieux est transmise aux opérateurs. Un atout précieux, sur un théâtre d'opérations. La démonstration, pilotée par Thales, témoigne de l'intérêt de l'armée française et des industriels du secteur pour le vol de drones en essaim. "Ces drones, semblables à des moustiques, sont la terreur du fantassin" résume le général Bernard Barrera, conseiller du groupe.
Dans cette nouvelle vidéo, Céline Delbecque, journaliste à L'Express, raconte les coulisses de son reportage, et met en perspective cette démonstration de Thales avec le retard pris depuis plusieurs années par l'armée française sur les drones. Sans oublier l'épineuse question du permis de tuer pour ces drones militaires, de plus en plus gorgés d'intelligence artificielle.
31/10 - Donald Trump vs Kamala Harris : ce dernier sondage donne une légère avance à…Derniers discours. Ultimes bains de foule. La ligne d’arrivée n’a jamais été aussi proche. À quelques jours de l’élection présidentielle américaine, les sondages s’accumulent sans qu’aucun gagnant ne se dessine réellement. Mais selon une modélisation statistique de The Economist, les chances de victoire de Kamala Harris ne cessent d’augmenter. Avec une hausse de six points, la candidate démocrate aurait désormais une légère avance sur le Donald Trump, remportant respectivement 270 et 268 grands électeurs.
La raison de ce revirement soudain : l’ajout de 65 nouveaux sondages aux prévisions de l’hebdomadaire britannique. "La course étant très serrée, même d’infimes changements dans les estimations de votes peuvent entraîner d’importants bouleversements dans les probabilités de victoire", écrit The Economist."Nous le saurons au moment du décompte"
Depuis la mi-octobre, les candidats sont au coude-à-coude. Et ce ne sont pas les nombreux sondages qui diront le contraire. Selon FiveThirtyEight, un agrégateur des intentions de vote, au 31 octobre, la candidate Kamala Harris est en tête avec 48 % des voix contre 46,7 % pour son rival républicain. Même conclusion pour le New York Times. D’après les estimations du quotidien américain, la démocrate deviendrait la prochaine présidente des États-Unis le 5 novembre prochain avec 49 % des votes, contre 48 % pour Donald Trump. Malgré la légère avance de Kamala Harris dans les sondages nationaux, l’élection s’annonce donc particulièrement serrée.
Par conséquent, selon le sondeur...
31/10 - Vladimir Poutine : ce que pensent vraiment les Russes de sa politiqueLa courbe est diablement ennuyeuse. Sur le site du Centre Levada, le seul grand institut de sondage indépendant et fiable en Russie, le graphique représentant l’évolution du soutien des Russes à Vladimir Poutine figure en première page. Quelques creux, quelques remontada… Mais en moyenne, depuis 1999, les opinions positives à l’endroit du maître du Kremlin ont rarement chuté (pour ne pas dire jamais) en dessous de 60 %, et souvent côtoyé les 80 %… Comme en septembre dernier : 84 %. De quoi nourrir l’un des serpents de mer qui colle à la peau des Russes, selon lequel en dépit de la fraude électorale, la répression de la dissidence et la propagande, Vladimir Poutine serait toujours largement soutenu par sa population.
La dernière enquête menée par le Chronicles research project, un groupe de sondages indépendant porté par l’opposant russe Alexey Minyaylo ainsi qu’une équipe de sociologues, révèle pourtant une réalité bien moins flatteuse pour le maître du Kremlin : à savoir que derrière ces taux d’approbation outrageusement élevés, se cache en fait un rejet de tout ce que propose, ou presque, Vladimir Poutine… "Notre objectif n’est pas de mettre les points sur les i, mais de démontrer que la cote d’approbation du travail de Poutine est une caractéristique beaucoup moins univoque que ne le croient certains sociologues et citoyens, écrivent ainsi les sociologues en préambule. Et qu’exprimer son approbation ne signifie pas du tout soutenir un certain nombre d’actions clés de Poutine".La politique de Poutine en trois...
31/10 - Donald Trump : les quatre clichés historiques d’une campagne de tous les excèsElles sont partout. Imprimées dans la presse, montrées à la télévision, diffusées sur Internet, publiées sur les réseaux sociaux. Les images percutent, sont partageables à l’infini. Donc restent. En show runner averti, Donald Trump l’a bien compris. Le désormais triple candidat à la fonction suprême bouillonne d’inventivité lorsqu’il s’agit d’exploiter la puissance d’Internet.
Ainsi, à six jours du scrutin, voilà le milliardaire républicain tout sourire, un gilet de signalisation orange sur le dos, grimpant dans un camion-poubelle siglé "Trump 2024". "Ce camion est en l’honneur de Kamala et Joe Biden", raille Donald Trump, accoudé fièrement à la fenêtre de son "garbage truck". Un pied de nez du milliardaire au locataire de la Maison-Blanche, qui a maladroitement traité les électeurs républicains "d’ordures" en début de semaine.
Opération de communication réussie ? "Les commentateurs politiques martèlent que non. Reste que toutes les chaînes d’info ont interrompu leur programme pour montrer Trump dans son camion", note Françoise Coste, professeure de civilisation américaine à l’Université Toulouse-Jean Jaurès. Des mises en scènes burlesques aux clichés à prétention historique, l’homme de 78 ans est passé maître du personal branding. Alors que la course à la Maison-Blanche entre dans sa dernière ligne droite, L’Express revient sur quatre clichés qui ont fait la campagne du candidat républicain.La "photo de l’année" : le MugshotLa photo d'identité judiciaire de l'ancien président américain Donald Trump, publiée le 24 août...
31/10 - Yassine Belattar invité par Emmanuel Macron en personne, ces rendez-vous discrets sur l’AMEC'est fou comme la dissolution a vraiment tout clarifié ! Ce second quinquennat est décidément à nul autre pareil. Le gouvernement Attal est déjà tombé, les élections européennes sont à peine terminées que le président décide de convoquer des élections législatives. Avec le résultat qu’on connaît… Et quelque soixante jours plus tard, voici Michel Barnier à Matignon. Pour combien de temps ?Bernard Cazeneuve de retour à l’Assemblée…
Vous cherchiez Bernard Cazeneuve ? Sachez qu’il sera en salle 6 217, à l’Assemblée nationale le 13 novembre prochain (une date qui ne tenait qu’à la disponibilité des lieux), à partir de 18h30. L’un de ses soutiens, le député Liot Harold Huwart, en a fait le protagoniste principal de sa soirée-débat, autour du thème “Problèmes modernes, solutions radicales”, une référence au Front républicain de 1956, porté par Pierre Mendes France. L’organisateur de l'événement assure attendre près de 200 personnes, dont "30 à 40 parlementaires", des députés Liot, MoDem et autres macronistes désabusés - pour l’heure, aucun socialiste n’a encore confirmé sa présence.AME : les rendez-vous discrets de Geneviève Darrieussecq
Le serpent de mer vogue encore. La ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq a reçu la semaine dernière Patrick Stefanini et Claude Evin, auteurs en décembre 2023 d’un rapport sur l’aide médicale d’Etat (AME). La ministre a rencontré les deux hommes séparément, pour des raisons d’agenda. Le rapport sur ce dispositif d’accès aux soins des étrangers en situation irrégulière avait été commandé par...
31/10 - Royaume-Uni : le budget de Keir Starmer unanimement vu comme un "pari risqué"40 milliards de livres de hausses d’impôts assumées, pour des investissements dans des services publics à bout de souffle comme "les écoles, les hôpitaux et les routes"… Le gouvernement travailliste de Keir Starmer a présenté mercredi 30 octobre, après un record de 117 jours de confection, son premier budget depuis son accession au pouvoir au Royaume-Uni en juillet. Et ce dernier est déjà vertement critiqué par les conservateurs.
La mesure la plus décriée : le gros de la hausse d’impôt sera tiré d’une augmentation des cotisations patronales, qui devrait rapporter 25 milliards par an. Une proposition qui fait le pain bénit de l’opposition, qui crie au scandale en rappelant au Labour sa promesse d’épargner "les gens qui travaillent". Car à cause de cette mesure, "des millions de travailleurs vont être confrontés à deux années de stagnation des salaires" affirme le quotidien conservateur The Daily Telegraph, selon qui le budget des travaillistes "met sous pression les travailleurs et les entreprises". Même le quotidien de gauche The Guardian le reconnaît : cette hausse de cotisation est un "pari risqué", car "l’Office for Budget Responsibility (OBR) estime que les entreprises répercuteront l’impact par une baisse des salaires", rappelle le média."Rupture radicale"
Lors de la présentation du budget, les députées du Labour ont mis l’accent sur la souffrance chronique du NHS, le système de santé britannique, largement sous-financé. Celui-ci recevra donc des ressources supplémentaires à hauteur de 22,6 milliards...
31/10 - Elsa Faucillon, députée communiste : "Sur la laïcité ou les OQTF, Fabien Roussel navigue sur la mer réactionnaire du RN"Le leader communiste Fabien Roussel chemine… Ou rumine-t-il ? Sa défaite lors des législatives lui reste encore en travers de la gorge. "Si je n’avais pas fait cette alliance, j’aurais conservé mon poste", a-t-il récemment déclaré au Parisien. Le secrétaire national du PCF l’assure, s’il devait se représenter, hors de question de se rallier à nouveau aux Insoumis. Exactement pareil pour Elsa Faucillon, sauf que c’est parfaitement l’inverse… Fervente défenseure du Nouveau Front populaire (NFP), la députée des Hauts-de-Seine appelle les partis de gauche à plus de preuves d’amour. Mais le veulent-ils vraiment ?
L’Express : "Si je devais me représenter, ce ne serait pas dans une alliance avec LFI", a affirmé Fabien Roussel dans les colonnes du Parisien. Cette déclaration, sans compter les tensions entre LFI et les socialistes, signe-t-elle la fin du NFP ?
Fabien Roussel varie beaucoup sur le sujet. Je me souviens de déclarations récentes où il expliquait l’inverse. "C’est une vague brune qui nous emporte", a-t-il même dit après sa défaite aux législatives. Et assurait que reprocher à Jean-Luc Mélenchon et les Insoumis sa propre défaite, c’était ne pas regarder la montée de l’extrême droite en face… Et puis Fabien préempte un débat que nous devons avoir au sein du parti. Comment peut-on imaginer que le dirigeant national d’un parti qui a fait moins de 3 % aux européennes pâtisse de l’alliance de toute la gauche avec le Nouveau Front populaire ? D’autant qu’il gagne 4 000 voix de plus dans sa circonscription. Pourquoi le...
31/10 - Police et gendarmerie : les nouveaux patrons enfin nommésC’est la fin (très tardive) d’un feuilleton de l’été. L’Elysée et le gouvernement se sont accordés, ce jeudi 31 octobre, sur les nominations des patrons de la police et de la gendarmerie. Le préfet Louis Laugier dirigera les 155 000 policiers du pays ; le général Hubert Bonneau commandera les 150 000 gendarmes français. Le report de ces nominations extrêmement stratégiques d’un Conseil des ministres à l’autre avait fini par susciter des sarcasmes et exacerber la guerre de succession autour de ces deux postes, qui avait débuté bien avant la constitution du gouvernement de Michel Barnier.
"Enfin !", se sont exclamés en chœur auprès de l’AFP un haut responsable de la gendarmerie et un important chef de la police. La semaine dernière, un autre responsable de la police s’inquiétait que la série de l’été puisse se transformer "en feuilleton de l’automne". L’affaire commençait à être délicate, outre qu’elle traduisait des tensions entre l’Elysée et le gouvernement en cette période de cohabitation : elle bloquait toute une série de nominations importantes, comme celle du patron de l’Ofast, l’office dédié à la lutte contre la drogue, et celles de préfets.
Il y avait une date butoir, fin septembre, date à laquelle les deux titulaires, Frédéric Veaux (police) et Christian Rodriguez (gendarmerie), ont quitté leur poste pour partir à la retraite après avoir été prolongés pour cause de Jeux olympiques et paralympiques de Paris. Il aura fallu un mois de plus pour que l’Elysée et le gouvernement arrêtent leur choix sur Louis Laugier,...
31/10 - SNU, bientôt la fin ? L’Assemblée et le Sénat n’en veulent plus, le gouvernement s’y accrocheAu sommet de l’Etat, deux visions s’affrontent. D’un côté le gouvernement, qui a réaffirmé ce jeudi 31 octobre ne pas "souhaiter supprimer le Service national universel (SNU)". De l’autre l’Assemblée et le Sénat, qui s’en prennent au dispositif expérimental voulu par Emmanuel Macron, dont ils jugent l’efficacité relative par rapport au tarif estimé. À l’Assemblée, c’est la gauche qui a eu le scalp du SNU, avec des mots durs. "Il est temps d’abandonner" ce "gadget présidentiel" qui "ne marche pas" et "coûte cher", a jugé le député écologiste Jean-Claude Raux. Des propos approuvés par le socialiste Pierrick Courbon, pour qui cette "hérésie budgétaire" a "raté sa cible".
Présents en nombre, les députés du Nouveau Front populaire ont fait adopter mercredi soir en commissions des Finances un amendement réaffectant au secteur du sport amateur la totalité des 128 millions d’euros fléchés vers le SNU en 2025. Une victoire symbolique due à la très faible présence des élus macronistes et de droite, comme l’a relevé le président LFI de la commission, Éric Coquerel. "Si ça passe aussi facilement (et) pas à une ou deux voix près, c’est parce qu’il y a une partie de la commission qui n’est pas là."
Le Sénat a enfoncé le clou quelques heures plus tard. Réunie à huis clos, sa commission des Finances a en effet voté une baisse de 100 millions d’euros des crédits du SNU. Une décision prise à l’unanimité moins deux abstentions, a précisé à l’AFP le sénateur socialiste Éric Jeansannetas, rapporteur des crédits de la Jeunesse. Cet amendement...
31/10 - Législatives en Géorgie : la victoire du parti au pouvoir confirmée après recomptageLe débat est clos ? La commission électorale a confirmé ce jeudi 31 octobre la victoire aux législatives du parti au pouvoir en Géorgie, le Rêve géorgien. Un résultat contesté par l’opposition pro-européenne et la présidente, qui a rejeté une convocation du parquet pour y détailler ses accusations de fraude. Ce recomptage d’environ 12 % des bureaux de vote et 14 % des bulletins "n’a pas entraîné de modification significative des résultats officiels précédemment annoncés", a déclaré la commission électorale, confirmant ainsi la large avance du Rêve géorgien aux affaires depuis 2012, face à une coalition d’opposition. Selon les résultats officiels quasi définitifs, le premier est crédité de 53,9 % des voix, contre 37,7 % pour la seconde.
La coalition d’opposition accuse le Rêve géorgien d’avoir "volé" le scrutin, de vouloir remettre en cause l’adhésion à l’Union européenne de cette ex-République soviétique caucasienne et de s’être engagé dans une dérive autoritaire pro-russe. Après avoir initialement annoncé la victoire de l’opposition pro-européenne sur la foi de sondages sortie des urnes, la présidente Salomé Zourabichvili, en rupture avec le gouvernement, a refusé de reconnaître celle du Rêve géorgien, et dénoncé un système "sophistiqué" de fraudes suivant "une méthodologie russe". Des milliers de personnes ont également manifesté leur mécontentement lundi à Tbilissi pour dénoncer un scrutin, selon elles, "volé".
Convoquée par le parquet dans le cadre de l’investigation lancée sur cette "falsification présumée" du scrutin,...
31/10 - Espagne : pourquoi les inondations ont-elles été si meurtrières ?Localiser d’éventuels survivants. Désobstruer les zones sinistrées. Telles sont les missions des milliers de pompiers, secouristes et forces de l’ordre en ce jeudi 31 octobre, premier jour de deuil national décrété par le gouvernement espagnol. Mardi et mercredi, l’Espagne a été le théâtre d’inondations meurtrières. Une gravité sans égale dans le pays depuis les inondations d’octobre 1973, qui avaient fait 300 morts.
Selon le dernier bilan établi ce jeudi après-midi, 158 personnes ont péri dans le sud-est du pays, dont 155 dans la seule région de Valence. Dans le village de Chiva, dans l’arrière-pays de Valence, près de 491 litres d’eau par m2 sont tombés en huit heures, soit l’équivalent d’une année de précipitations. Un bilan dramatique qui a soulevé une interrogation majeure : comment expliquer un tel nombre de victimes ?Une alerte tardive ?
Première piste étudiée : le retard du gouvernement régional à alerter la population. Il est 07h31 ce mardi 29 octobre lorsque l’Agence de l’Etat de Météorologie (Aemet) émet une alerte rouge pour la région de Valence. "Grande prudence ! Le danger est extrême", annonce l’agence. Le signal semble ne laisser aucun doute : de violentes inondations sont attendues. Mais ce n’est qu’à 17 heures, alors que la situation s’est dégradée au fil de la journée, que le Centre de coordination opérationnelle intégrée (Cecopi), chargé de coordonner l’action des organismes de secours en cas d’urgence, se met en place à Valence.
Le gouvernement finira par envoyer un message d’alerte aux habitants...
31/10 - Déficit de l’Assurance maladie : et si on se posait enfin les vraies questions ?Les chiffres sont énormes, affolants. Sans mesures correctives, le déficit de la Sécurité sociale atteindra 28,4 milliards d’euros l’an prochain, après déjà 18,5 milliards cette année et 10,8 milliards en 2023. Un déficit largement alimenté par la branche maladie, dont les comptes devraient s’afficher en négatif de 14,7 milliards en 2024 et 18,7 milliards l’an prochain. Ce dérapage d’une ampleur jamais vue appelle à l’évidence des dispositions fortes.
Il appelle aussi à une nécessaire explication sur ses causes réelles. Explications que l’on a peiné à entendre ces dernières semaines. Pour en savoir plus, rien ne vaut une plongée dans les écrits de la Commission des comptes de la Sécurité sociale. D’une lecture austère, pour ne pas dire rébarbative, ses rapports se révèlent pourtant éclairants. Qu’y apprend-on ? D’abord qu’il convient de "rapprocher le déficit de la branche maladie pour les années 2023 et suivantes des financements accordés au titre du Ségur de la santé" – 13,2 milliards de dépenses rien qu’au titre de 2023. Des dépenses pérennes qui "n’ont pas été couvertes par l’affectation de ressources supplémentaires", constatent les experts de la Commission.
Ces spécialistes se sont aussi attachés à distinguer l’effet des crises récentes – pandémie, choc inflationniste… – dans l’évolution des dépenses de santé. Leurs conclusions ? Hors "événements exceptionnels", entre 2019 et 2023, les dépenses dans le champ de l’ONDAM, l’objectif voté chaque année par le Parlement, ont progressé de 2,9 % par an, "se rapprochant ainsi...
31/10 - La méthode Keir Starmer : quand le leader travailliste s’inspire de Giorgia Meloni, Emmanuel Macron et… du TexasL’arrivée de Keir Starmer au 10 Downing street au Royaume-Uni, en juillet, après 14 ans de pouvoir conservateur dominé par le traumatisme du Brexit, annonçait non seulement le retour de la stabilité politique mais également d’une action politique ancrée dans la réalité des faits, plutôt que menée par l’idéologie. Pendant toute sa campagne, Keir Starmer avait promis le retour du légendaire pragmatisme britannique. Et dans ce domaine, l’ancien procureur général devenu Premier Ministre, qui s’intéresse avant tout "aux politiques publiques qui fonctionnent, au-delà des idées préconçues", a tenu ses promesses. Au risque de déplaire jusqu’au sein même de son parti.
Depuis la rentrée de septembre, le gouvernement travailliste de Keir Starmer a déjà présenté quatre nouvelles initiatives et projets de loi, inspirés par ce qui se fait ailleurs, en Italie, aux Etats-Unis et en France. Et ce n’est que le début. Keir Starmer regarde "ce qui marche chez ses alliés" sans préjugés. Bref, il fait son marché.L’aile gauche "perturbée"
Début septembre, la visite de Keir Starmer à Rome pour parler avec Giorgia Meloni de ses recettes pour brider l’immigration illégale, a frappé les consciences outre-Manche et "perturbé" son aile gauche, à l’instar de Kim Johnson, député travailliste de Liverpool. Si Keir Starmer avait prévenu qu’il mettrait fin au projet conservateur d’envoyer les demandeurs d’asile arrivés illégalement au Royaume-Uni dans des camps de triage au Rwanda, il avait également promis qu’il lutterait avec sévérité contre l’afflux...
31/10 - Présidentielle américaine : la nouvelle gaffe de Joe Biden qui embarrasse les démocrates"Les seules ordures que je vois flottant autour d’ici, ce sont ses partisans", a déclaré Joe Biden à propos des supporters de Donald Trump, suscitant la consternation dans le camp démocrate. Avec cette nouvelle gaffe, "papi Joe" confirme qu’il est un handicap pour Kamala Harris, qui ne cesse de tenter de l’éloigner de sa campagne pour la présidentielle du 5 novembre.
Le président octogénaire a commis cet impair mardi, dans un appel vidéo au cours duquel il a critiqué les propos, dénoncés comme racistes, de l’humoriste Tony Hinchcliffe, qui lors d’un meeting de Donald Trump dimanche avait comparé Porto Rico à une "île flottante d’ordures". La Maison-Blanche et l’impopulaire président lui-même ont très vite enclenché la marche arrière, en affirmant que seule était visée la "rhétorique odieuse" de l’humoriste, et non les soutiens de Donald Trump. Mais le mal était fait et les républicains n’ont pas perdu une minute pour exploiter la gaffe."Vous n’aimez pas les Américains"
"Joe Biden a enfin dit ce que lui et Kamala pensent vraiment de nos supporters", a réagi Donald Trump, en meeting mercredi en Caroline du Nord. "Ma réponse à Joe et Kamala est simple : vous ne pouvez pas diriger l’Amérique si vous n’aimez pas les Américains". Quelques heures plus tard, cette fois dans le Wisconsin, le républicain s’est mis en scène dans la cabine d’un camion poubelle, "en l’honneur de Kamala et Joe Biden".
Karoline Leavitt, porte-parole du candidat républicain, a elle dénoncé une "attaque honteuse visant des dizaines de millions...
31/10 - Sahara occidental : la France réaffirme la souveraineté du Maroc en modifiant la carte du paysLes actes se joignent désormais aux mots. Alors qu’Emmanuel Macron a réaffirmé, en plein voyage diplomatique au Maroc, la reconnaissance et le soutien français à la "souveraineté marocaine" sur le Sahara occidental, le ministère des Affaires étrangères a mis à jour la carte du Maroc sur son site. Désormais agrandie, elle inclut au Sud la zone contestée du Sahara occidental. Jusqu'à présent, cette partie du pays était représentée avec des hachures, pour marquer une distinction. Comme le rappellent Les Echos, la plupart des cartes du monde (y compris sur Google Maps) font apparaître une petite ligne en pointillés, pour séparer ce territoire du reste. Ce n'est donc plus le cas maintenant des cartes françaises.
Cette modification est loin d'être un détail pour le Maroc. "La France confirme par les actes sa position confortant la marocanité du Sahara", salue ainsi Maroc Hebdo, tandis que le quotidien marocain Aujourd’hui le Maroc souligne que cette révision "s’inscrit en droite ligne de la dynamique positive que connait la question du Sahara sur la scène internationale". "Le ministère des Affaires étrangères de France actualise la carte du Maroc en préservant l’intégralité de son territoire", se félicite aussi le site Maroc Diplomatique, estimant qu'"en intégrant le Sahara au sein de la carte du Maroc, la France réaffirme son engagement envers l’intégrité territoriale du Royaume et ouvre la voie à une relation bilatérale renforcée". Et d'ajouter : "Cette mise à jour de la carte symbolise non seulement un acte...
31/10 - Une grande loi de simplification, et vite ! Par Nicolas BouzouL’effort de simplification de la vie économique n’est pas mort avec la dissolution. Tant mieux ! Le choc fiscal mis en musique par Bercy, brutal et mal préparé, aura nécessairement des conséquences négatives sur l’activité des entreprises. Le moyen de contrebalancer, au moins partiellement, cette mauvaise politique passe par un choc de simplification, mais en restant lucide. Un choc fiscal a un impact négatif immédiat. Un choc de simplification a un impact positif étalé dans le temps.Derrière chaque norme, des fonctionnaires
C’est la raison pour laquelle les différents gouvernements ont rarement été motivés pour simplifier et débureaucratiser. Cette politique n’est, en outre, pas dans l’intérêt d’une administration qui gagne en pouvoir par le contrôle normatif de l’économie. Les modèles de Bercy, d’inspiration plutôt keynésienne, ont du mal à démontrer un avantage macroéconomique significatif lié à la simplification. Mais cet argument ne doit pas être une justification au conservatisme car il prend mal en compte le gain potentiel d’une simplification. Celle-ci permet de diminuer les coûts des entreprises, de faciliter la réindustrialisation, de rendre la France plus attractive aux yeux des investisseurs étrangers et aussi de réguler la dépense publique.
Il faut rappeler que derrière chaque norme se trouvent des fonctionnaires chargés de la mettre en musique, la faire appliquer et la contrôler. Tous ces coûts existent mais ils sont difficiles à objectiver. Par ailleurs, l’expérience a montré que les "chocs" de...
31/10 - Soldats nord-coréens en Russie : l’avertissement sans détour des Etats-Unis à PyongyangLe ton est monté aux Nations unies mercredi 30 octobre, l’ambassadeur américain adjoint à l'ONU mettant en garde la Corée du Nord contre le sort qui attendait ses soldats s’ils entraient en Ukraine pour soutenir la Russie. Ces troupes "repartiront forcément dans des sacs mortuaires", a prévenu Robert Wood devant le Conseil de sécurité de l'ONU. "Alors je conseillerais au président Kim de réfléchir à deux fois avant de s’engager dans un comportement aussi irréfléchi et dangereux", a-t-il ajouté.
Plus tôt dans la journée, le ministre américain de la Défense Lloyd Austin avait tenu avec son homologue sud-coréen Kim Yong-hyun une conférence au cours de laquelle ils ont appelé la Corée du Nord à "retirer ses troupes de Russie". Selon Washington et Séoul, quelque 10 000 soldats nord-coréens se trouvent en Russie, sans que leur mission soit clairement identifiée. Mais le Pentagone a indiqué mardi avoir décelé un "petit nombre" de soldats nord-coréens dans la région russe de Koursk, frontalière avec l’Ukraine.
Pour le ministre sud-coréen de la Défense, le déploiement nord-coréen pourrait "entraîner une escalade des menaces pour la sécurité de la péninsule coréenne". Les Etats-Unis "continueront à travailler avec leurs alliés et partenaires pour décourager la Russie d’employer ces troupes au combat", a ajouté de son côté Lloyd Austin, tout en soulignant qu’il y avait de "fortes chances" que cela soit déjà le cas. Le ministre américain a encore relevé que les soldats nord-coréens se voyaient distribuer des "uniformes et...
31/10 - EN DIRECT. Proche-Orient : le Hamas refuse une "trêve temporaire" à GazaL’espoir d’un cessez-le-feu au Liban grandit, tandis que le Premier ministre libanais affirme avoir reçu des gages par l’envoyé spécial américain Amos Hochstein qu’une trêve pourrait débuter avant l’élection américaine, qui se déroule le 5 novembre. Les frappes israéliennes continuent pourtant de pleuvoir : Tsahal affirme avoir tué plusieurs commandants du groupe islamiste dans de nouvelles frappes à Nabatiyeh. Des raids dans des villages du sud et à l’est ont fait au moins 30 morts civils, selon le ministère de la santé libanais. Le nouveau chef du Hezbollah, Naïm Qassem, a quant à lui affirmé être prêt à négocier comme à continuer le combat "pendant des mois". A Gaza, le Hamas a de son côté fait savoir qu’il ne voulait pas d’une trêve "temporaire".
Les infos à retenir
⇒ Le Hamas refuse une "trêve temporaire" à Gaza
⇒ La France va envoyer 30 tonnes d’aide humanitaire au Liban
⇒ Le chef de la diplomatie française se dit "choqué" par les appels à recoloniser Gaza
19h07L’Iran avertit que sa réponse à l’attaque israélienne sera "brutale"
L’Iran a averti ce jeudi qu’il apporterait une réponse "brutale" à l’attaque israélienne menée samedi contre des installations militaires iraniennes, affirmant qu’Israël allait le "regretter", ont rapporté des médias locaux. "L’action récente du régime sioniste, qui a attaqué des parties de notre pays, était un acte désespéré, et la République islamique d’Iran y répondra de manière brutale qui fera regretter" Israël, a dit Mohammad Mohammadi Golpayegani, le chef de cabinet du guide suprême...
31/10 - Start-up : la licorne, symbole en décrépitude de la French TechLa langueur de l’hiver, sans les vertiges. Dans la French Tech, les hautes cimes des années 2020-2022 ont quitté l’horizon. L’euphorie des levées de fonds s’est envolée, victime des turbulences géopolitiques et de la hausse des taux d’intérêt. L’Etat, en quête de coupes budgétaires, apporte son lot de mauvaises nouvelles : certaines aides publiques, telles que les exonérations de charges pour les jeunes entreprises innovantes, pourraient être rabotées dans le prochain budget. Aucune start-up n’échappe à la morosité. Pas même les licornes. Ces bêtes fantasmagoriques désignent, selon un concept formulé en 2013 par l’investisseuse américaine Aileen Lee, les sociétés valorisées plus de 1 milliard de dollars par leurs bailleurs de fonds. Les plus prometteuses.
Ynsect, spécialisée dans l’élevage de scarabées pour l’alimentation animale et humaine, est la dernière victime en date. La licorne tricolore a entamé fin septembre une procédure de sauvegarde. Sa dégringolade a rencontré un large écho médiatique. Créée en 2011, elle cochait toutes les cases de la pépite du XXIe siècle : industrielle - donc bonne pour l’emploi et la souveraineté -, écolo dans sa finalité, à haute valeur ajoutée scientifique. L’entreprise a levé 650 millions de dollars auprès de prestigieux investisseurs dont la Banque publique d’investissement (Bpifrance). L’objectif : grandir vite pour devenir un leader mondial. Comme tous ses camarades du cheptel, devenus les parangons de la "start-up nation" d’Emmanuel Macron. Le président de la République avait fixé à...
31/10 - Kamala Harris : ses cinq mesures phares pour battre Donald TrumpLorsque Joe Biden a annoncé son retrait de la campagne pour l’élection présidentielle le 21 juillet dernier, il laissait un camp démocrate apathique et déconfit face au scrutin présidentiel qui arrivait moins de quatre mois après. Mais, investie presque dans la foulée et sans aucune contestation en interne, sa vice-présidente Kamala Harris aura su en quelques semaines renverser la tendance, avec un net gain de popularité dans les sondages et le retour de l’optimisme dans son camp.
Pourtant, la "Kamalamania" semble s'être quelque peu enlisée ces dernières semaines, laissant place à un scrutin qui s’annonce une nouvelle fois extrêmement serré. Pour tenter de remporter la course à la Maison-Blanche, Kamala Harris a volontairement maintenu le flou sur une grande partie de son programme, à l'exception de quelques propositions phares. Retour sur cinq mesures clés voulues par la démocrate.Pour contrer l’inflation, relancer la consommation
Kamala Harris l’assure : elle est la candidate des classes moyennes. Sa promesse est celle de créer une "économie des possibles", comme elle l’a répété durant sa campagne. Pour cela, elle compte notamment relancer la consommation et stimuler la demande, que ce soit par le biais d’un crédit d’impôt à la naissance, ou encore des aides à l’accession à la propriété immobilière ou à la création d’entreprise.
Pour lutter contre l’inflation, la candidate démocrate veut également lutter contre les pratiques "anticompétitives" de certaines entreprises, accusées de monter les prix pour...
31/10 - Retraites : avec la dernière réforme, l’âge moyen de départ devrait être décalé de six moisLe sujet des retraites va revenir dans l'actualité ce jeudi 31 octobre, à l'occasion de la niche parlementaire du Rassemblement national. Un débat sans fin, et un horizon qui ne cesse de s’éloigner pour les actifs. Fin 2022, 17 millions de personnes étaient retraitées de droit direct des régimes français. Soit 175 000 personnes de plus par rapport à fin 2021. Mais sous l’effet des réformes, l’âge moyen de départ ne cesse de reculer.
Selon la dernière édition du panorama des retraites publié ce mercredi 30 octobre par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), cet âge était de 62 ans et 8 mois fin 2022. Une progression de deux ans et deux mois depuis 2010. Et d’après la Drees, l’âge moyen de départ ne devrait pas aller en diminuant. Au contraire, celui-ci devrait continuer d’augmenter, contraignant bientôt les travailleurs à partir en moyenne six mois plus tard.L’impact des réformes de 2010 et 2023
En cause : les réformes des retraites de 2010 et 2023. D’après la direction statistique des ministères sociaux, les relèvements des âges légaux de 60 à 62 ans issus de la réforme de 2010 expliqueraient cette hausse de deux ans et deux mois de l’âge moyen de départ. Mais contrairement aux idées reçues, celle de 2023 ne devrait pas avoir autant d'effet, et devrait engendrer un report de six mois. En effet, contrairement à la réforme de 2010 qui avait fixé l’âge de départ sans décote (sans réduction de la pension en cas de trimestres manquant) à 67 ans, au lieu de 65, celle de 2023 a...
31/10 - De Taylor Swift à Elon Musk : le poids des célébrités dans la présidentielle américaineCette semaine, La Loupe vous emmène à la rencontre de ceux qui ont pleinement pris part à la campagne de Kamala Harris et de Donald Trump. Pour ce quatrième épisode, Corentin Pennarguear et Axel Gyldèn s'intéressent aux soutiens en dehors des rangs des candidats et à l’influence des célébrités sur l’élection.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Agathe Hernier (écriture), Solène Alifat (montage), Jules Krot (réalisation)
Crédits : 77 WABC, ABC News, ABS – CBS News, CNN, Forbes Breaking News, Le HuffPost, The Independent, Instagram, Le Monde, Le Parisien
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Je ne sais pas, chers auditeurs, si vous avez reconnu cette voix, mais elle compte beaucoup aux Etats-Unis. Il s’agit de Bruce Springsteen, qui appelle ses fans à voter comme lui dans une récente vidéo publiée sur les réseaux sociaux. Le rockeur de 75 ans a la mine grave, il insiste sur l’enjeu du scrutin du 5 novembre. Imaginez-le, accoudé au comptoir d’un diner, un décor typiquement américain, le drapeau étoilé derrière lui ; le "Boss" apporte son soutien à Kamala Harris et son colistier, Tim Walz.
Un soutien qui n’a pas manqué de mettre Donald Trump en colère. Et Springsteen n'est pas la seule personnalité...
30/10 - Espagne : "l’octobre noir" du Premier ministre Pedro SánchezC’est un drame dont les conséquences sont pour l’instant bien incertaines. Des inondations dévastatrices dans le sud-est de l’Espagne depuis ce mardi soir ont jusqu’ici causé 95 morts, dont 92 dans la seule région de Valence. Un bilan qui pourrait continuer à grimper dans les prochaines heures, alors que de nombreuses personnes restent toujours portées disparues.
"Nous ne vous laisserons pas seuls", a assuré ce mercredi le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez, appelant les habitants des régions concernées à rester vigilants, car "nous ne pouvons pas considérer que cet épisode dévastateur est terminé". Si sa responsabilité ne peut évidemment pas être engagée dans cette catastrophe naturelle, la réaction de son gouvernement, quant à elle, sera particulièrement surveillée dans les prochains jours. Surtout alors que le chef du gouvernement ibérique vient de traverser un tel "octobre noir", comme le résume le journal espagnol La Vanguardia.
Les polémiques et les scandales s'accumulent ces dernières semaines. Mais celle qui a peut-être eu le plus de retentissement est assurément la démission fracassante d’Iñigo Errejón, porte-parole au Parlement de la coalition de partis de gauche radicale Sumar, le principal allié de Pedro Sánchez. La cause ? Des accusations d’agression sexuelle de plusieurs femmes sur les réseaux sociaux envers celui qui fut le cofondateur du parti Podemos en 2014. L’actrice et animatrice de télévision Elisa Mouliaá, qui a d’abord témoigné anonymement sur les réseaux sociaux, a ensuite porté...
30/10 - Whit Ayres, sondeur républicain : "Kamala Harris a fait une énorme erreur qui pourrait lui coûter l’élection"Surtout, ne lui demandez pas de se mouiller. Le sondeur et consultant Whit Ayres a bien trop d’expérience pour tomber dans le piège des prédictions, surtout à quelques jours d’une présidentielle américaine indécise à l’extrême. A la tête de North Star Opinion Research, il prodigue ses conseils et analyses à des candidats républicains aux quatre coins des Etats-Unis, où il a eu son lot de clients réputés : les sénateurs Marco Rubio et Lindsey Graham, ou encore le gouverneur de Floride Ron DeSantis.
Pour L’Express, Whit Ayres dit ce qu’il pense de la fiabilité des sondages actuels après les énormes ratés de 2016 et 2020. Et énumère les sujets qui feront la différence dans les urnes, le 5 novembre.
A une semaine de la présidentielle, les sondages donnent les candidats à égalité. Lors des campagnes précédentes, le vote pour Donald Trump était à chaque fois sous-estimé. Cela fait-il du républicain le grand favori ?
Je ne pense pas, non. Quand nous prédisons une élection aussi serrée, personne n’est favori. Bien sûr, les sondages peuvent de nouveau sous-estimer le vote en faveur de Donald Trump, mais nous ne le saurons qu’au moment du décompte, pas avant.
En 2020, Joe Biden avait huit points d’avance dans les études d’opinion mais l’a finalement emporté par une très courte marge. Les instituts de sondage ont-ils progressé en quatre ans ?
Tout à fait. Nous avons travaillé très dur pour corriger ce qui n’allait pas. Mais nous saurons si nos efforts ont payé seulement au moment des résultats. Nous avons surtout fait attention...
30/10 - Abrogation de la réforme des retraites : le rétablissement du cœur de la proposition RN jugé irrecevableLa présidente de l’Assemblée nationale a déclaré irrecevables les amendements du groupe Rassemblement national (RN) visant à rétablir son texte d’abrogation de la réforme des retraites. Un texte qui devait être étudié lors de la niche parlementaire du parti frontiste jeudi 31 octobre, et qui a été détricoté en commission. Le motif ? La proposition ferait peser une charge pour les finances publiques, font valoir des sources parlementaires. Une décision qui n’a rien d’une surprise.
En 2023, la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, avait pris exactement la même décision sur une proposition approchante émanant de Liot. L’an dernier, le groupe indépendant avait déjà vu leur tentative d’abroger la réforme des retraites tomber à l’eau après que l’amendement de suppression des 64 ans a été supprimé en commission.
Ainsi, dans l’entourage de Yaël Braun-Pivet invoque-t-on sa "constance" et son "strict respect des règles, à commencer par l’article 40 de la Constitution", qui dispose que les députés n’ont théoriquement pas le droit de faire des propositions qui auraient pour conséquence d’alourdir les finances publiques.Mélenchon vent debout
Ce qui n’a toutefois pas empêché les critiques du parti à la flamme. "Yaël Braun-Pivet se voyait présidente indépendante et garante de l’institution. Elle n’est finalement que la clef de voûte du parti unique qui va de Jean-Luc Mélenchon à Laurent Wauquiez", a grincé sur X le député RN Thomas Ménagé qui porte le texte. Mais également de Jean-Luc Mélenchon, qui s’est empressé de...
30/10 - Au Club Med, le supplice chinois d’Henri Giscard d’Estaing : enquête sur une révolution de palaisC’est une victoire au goût de cendres. De celles qui donnent le sentiment d’avoir été trahi par l’histoire. Une victoire tourmentée. Incomplète. Fugitive. Tête-à-queue inattendu, l’avenir en pointillé. Henri Giscard d’Estaing est arrivé un peu en avance au rendez-vous qu’il nous avait fixé. Eternel pull à col roulé sombre ; la pochette en soie savamment glissée au revers du veston. En apparence rien n’a changé. Le sourire est toujours aussi large, mais les traits peut-être plus crispés que d’ordinaire. Une ombre noire dans le regard. Le président du Club Med a soigneusement posé sur la table une simple feuille blanche sur laquelle un graphique attire l’œil.
Trois courbes sont dessinées : deux sont ascendantes, celles des revenus de l’entreprise et du résultat net. Une autre plonge, la dette. Et dans un coin, un tableau retrace année après année la remontée du taux de marge du Club, jusqu’aux 9,5 % affichés en 2023. Une performance historique dans un secteur où la concurrence est endiablée. Cette petite feuille A4 est le gage de sa survie à la tête de l’entreprise. Du moins, le croit-il. Le climat est tellement changeant, ces temps-ci.En millions d'euros.
L’année 2024 aurait dû être celle du triomphe pour Henri Giscard d’Estaing. Mieux, de la revanche. Les succès financiers de l’entreprise sont la preuve que le chemin emprunté depuis plus de 20 ans était le bon. Que sa vision défendue contre vents et marées était juste. Son pari – la montée en gamme du Club Med – s’est enfin révélé gagnant. Fini les villages de cases....
30/10 - Christian Lindner, le ministre qui veut faire tomber Olaf ScholzDeux "sommets de l’industrie" concurrents, organisés sans concertation le même jour, ce mardi 29 octobre, par le Chancelier d’un côté et par le ministre des Finances de l’autre. Tout un symbole de la cacophonie qui règne depuis plusieurs mois au sein du gouvernement d’Olaf Scholz, entre le Chancelier et son ministre libéral des Finances, Christian Lindner, qui menace de quitter le gouvernement avant la fin de la législature. Chantre de la discipline budgétaire, dont il a fait son credo, Christian Lindner se comporte dans ce "gouvernement de progrès" comme un empêcheur de tourner en rond. Le chef du petit parti libéral (FDP) est un fervent défenseur du moteur thermique, de la vitesse illimitée sur les autoroutes, du maintien de l’énergie nucléaire, de l’argent liquide et de la réduction des dépenses sociales.
En substance, Lindner est en désaccord permanent avec le chancelier Scholz, mais aussi avec ses alliés écologistes. "Il se comporte depuis le début comme un leader d’opposition au sein du gouvernement auquel il appartient", résume Markus Linden, politologue à l’Université de Trèves. "Sa tactique est d’affûter son profil libéral en faisant des propositions qui ne sont pas celles de ses alliés", ajoute-t-il. Pour lui, la fin de la coalition a toujours été une option. Et elle devient de plus en plus sérieuse.Une stratégie de sortie du gouvernement avant Noël
À moins d’un an des élections générales, prévues pour le 28 septembre 2025, les libéraux étudient en effet, en coulisses, une stratégie de sortie du...
30/10 - Emmanuel Macron au Maroc : ligne de train, hydrogène vert... Ces nombreux accords signésUne visite particulièrement prolifique : le déplacement officiel d’Emmanuel Macron au Maroc, les 28 et 29 octobre, a permis de conclure plusieurs contrats et accords d’investissements, dont le montant atteint "plus de 10 milliards d’euros" selon l’Elysée. Des contrats qui, entre autres, font la part belle à l’énergie.Transports
Coté transports, le groupe Egis participera à la réalisation du second tronçon de la ligne de train à grande vitesse Tanger-Marrakech, dont le premier tronçon avait été inauguré en 2018. Alstom va y prendre part en négociant la fourniture de 12 à 18 rames de TGV.
L’équipementier aéronautique Safran va aussi mettre en place au Maroc un site de maintenance et de réparation de son moteur vedette LEAP. Cet atelier de 25 000 m2 sera situé dans la zone aéroportuaire de Casablanca et devrait être opérationnel "d’ici 2026", selon Safran. Il sera accompagné de la création d’environ 600 emplois directs à horizon 2030.
Le transporteur maritime CMA CGM va également s’associer avec Marsa Maroc pour "équiper et exploiter" pendant 25 ans la moitié du terminal à conteneurs de "Nador West Med", dans le nord du Maroc. CMA CGM et l’entreprise marocaine vont créer une co-entreprise pour équiper 35 hectares du terminal à conteneurs ainsi que 750 mètres de quai. Les investissements doivent s’élever à 280 millions de dollars sur 25 ans.Gestion et traitement des déchets et de l’eau
Le spécialiste du traitement des déchets Suez construira et exploitera prochainement avec ses partenaires Somagec et Jet Contractors...
30/10 - Donald Trump - Kamala Harris : la guerre des sexes fait rage, par Eric CholLa femme est l’avenir de l’homme, chantait Jean Ferrat. Les Américaines écriront-elles, le 5 novembre, une nouvelle page des Etats-Unis en faisant entrer à la Maison-Blanche la première femme présidente ? Au moment où les experts s’écharpent sur l’interprétation des sondages dans les Etats pivots, où les milieux d’affaires donnent l’avantage à Donald Trump, où les grandes stars du showbiz défilent en faveur de Kamala Harris, il y a une première leçon à tirer de cette campagne électorale hors norme : jamais, la guerre des sexes n’a été aussi rude, et peut-être aussi décisive.
Car le fameux "gender gap" s’est transformé en abîme, et cette fois, les femmes pourraient faire la différence. Leur mobilisation n’est pas nouvelle : en 2020, on comptait 82,2 millions d’électrices contre 72,2 millions d’électeurs. De même, la lecture des scrutins passés montre qu’elles soutiennent plus les candidats démocrates que républicains. En 2016, Hillary Clinton a recueilli 54 % de leurs bulletins, et Joe Biden 55 % en 2020.Le sexisme affiché de Donald Trump
La nouveauté, en 2024, pourrait venir de l’amplification de ce vote féminin, motivé par d’innombrables facteurs parmi lesquels le sexisme affiché de Donald Trump et une sensibilisation accrue aux droits des femmes depuis l’émergence du mouvement #MeToo. Surtout, il s’agira du premier scrutin présidentiel depuis la décision en 2022 de la Cour suprême de renverser l’arrêt Roe vs Wade, ouvrant la voie à une remise en cause du droit à l’avortement. Autant d’alertes qui justifient le...
30/10 - "Il luttait à tout prix contre la peur qui tétanise" : Simon Fieschi, combattant de la libertéFace aux lycéens réunis devant lui, Simon Fieschi n’a jamais cessé de témoigner. Malgré la fatigue physique, la lassitude ou le comportement parfois méfiant des élèves, il continuait de défendre coûte que coûte la laïcité, la liberté d’expression, le droit à l’humour par la caricature - ces sujets sur lesquels des terroristes avaient précisément tenté de le faire taire, en lui tirant dessus à la kalachnikov, le 7 janvier 2015. Webmaster de Charlie Hebdo, le jeune homme a été la première personne sur laquelle les frères Kouachi ont tiré en entrant dans les locaux du journal, il y a près de dix ans.
Malgré de très sévères blessures et d’importantes séquelles, Simon Fieschi survit. Et part au combat. Comme lorsqu’il adapte son discours à une jeune élève d’un lycée de Courbevoie dans lequel il intervenait, qui lui demande comment il avait accepté de travailler pour Charlie Hebdo, journal qu’elle trouvait "si offensant". "Il lui a répondu qu’au XIXe siècle, les mineurs de charbons amenaient avec eux un canari au fond des mines. Si l’air se chargeait trop de gaz, l’oiseau mourrait, alertant les mineurs du danger imminent. Charlie, c’était ce canari : et s’il mourrait, c’est que la liberté d’expression était en danger", retrace Sophie Davieau, professeure d’histoire-géographie au sein de l’établissement.
Devant des étudiants, à la barre des tribunaux ou dans la presse, inlassablement, Simon Fieschi a raconté les conséquences concrètes du terrorisme sur un corps humain, plaidé pour l’urgence de sauvegarder le droit d’exercer...
30/10 - Google : les résultats d’Alphabet explosent grâce à l’IA et au cloudPortée par la croissance effrénée de son activité d’informatique à distance (cloud) et l’appétit pour l’intelligence artificielle (IA), la maison mère de Google, Alphabet, a largement dépassé les attentes du marché au troisième trimestre 2024. Le bénéfice net ressort à 26,3 milliards de dollars, soit un bond de 34 % sur un an, selon un communiqué publié mardi 29 octobre. Rapporté par action, indicateur de référence pour Wall Street, il atteint 2,12 dollars, soit sensiblement au-delà des 1,84 dollars anticipés par les analystes.Le boom du cloud
La progression du bénéfice est nettement plus rapide que celle du chiffre d’affaires (+ 15 %), notamment grâce à une amélioration de la rentabilité du "cloud", dont le résultat opérationnel a été multiplié par plus de sept. Cette performance exceptionnelle rassure le marché, après deux ans d’investissements massifs de Google dans le cloud et l’IA. "Dans le cloud, nos solutions d’IA favorisent l’adoption de l’intelligence artificielle par nos clients existants, en attirent de nouveau et permettent de décrocher de plus gros contrats", a précise le directeur général Sundar Pichai. En quatre ans seulement, le poids du "cloud" dans le chiffre d’affaires d’Alphabet est passé de 7 % à 13 %.
Google s’est affirmé, aux côtés d’Amazon et Microsoft, comme l’un des tout premiers acteurs de l’informatique à distance, offrant aux entreprises clients des capacités d’hébergement et de traitement des données considérables. C’est un nouveau moteur de croissance pour le groupe californien, qui a bâti...
30/10 - "Des produits dangereux" : les sachets de nicotine bientôt interdits en FranceLes sachets de nicotine, produits qui cible particulièrement les jeunes, vont être prochainement interdits, a annoncé mardi 29 octobre la ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq, à quelques jours du début du "mois sans tabac", en novembre. "Le gouvernement a décidé d’interdire ces produits, qu’il s’agisse des sachets contenant de la nicotine à placer dans la bouche, contre la gencive ou sous la langue, qu’on appelle pouches, mais aussi des produits similaires qui sont tout aussi problématiques, sous la forme de gommes ou de billes", explique-t-elle dans un entretien au Parisien.
"Le marketing de ces produits est directement ciblé vers les jeunes et je souhaite que nous puissions protéger notre jeunesse", ajoute-t-elle en précisant qu’un "texte d’interdiction sera publié dans les prochaines semaines". "Je suis très préoccupée car les centres anti-poisons reçoivent de plus en plus d’appels d’adolescents pour des syndromes nicotiniques aigus parfois sévères, en lien avec la consommation des pouches. Ils se traduisent par des vomissements, des convulsions, des hypotensions voire des troubles de la conscience", décrit la ministre. "Ce sont des produits dangereux car ils contiennent des fortes doses de nicotine. C’est de notre devoir d’en interdire la commercialisation", conclut-elle.De plus en plus d’intoxications
Apparus récemment, les sachets de nicotine sans tabac renferment, dans un tissu perméable, des fibres de polymères imprégnées de nicotine et d’arômes et se glissent entre la lèvre et la...
30/10 - Etats-Unis : ce qu’il faut retenir du "réquisitoire final" de Kamala Harris à WashingtonÀ une semaine de ce qui pourrait être l’élection la plus indécise et tendue de l’histoire des États-Unis, la vice-présidente démocrate a délivré ce qu’elle a elle-même appelé son "réquisitoire final" mardi 29 octobre au soir. Le tout devant les colonnes illuminées de la Maison-Blanche, à l’endroit même où Donald Trump avait harangué ses partisans avant l’assaut du Capitole, le 6 janvier 2021.
Devant 75 000 personnes et encadrée d’un dispositif de sécurité particulièrement important, Kamala Harris a réitéré le message d’unité qui a été un thème croissant de la dernière ligne droite de sa campagne. Alors que les programmes des deux candidats sont largement passés au second plan durant cette campagne, Kamala Harris a tenté dans ce discours de lier "les dangers que Trump pose selon elle à la démocratie […] aux angoisses quotidiennes des gens - y compris l’économie, les soins de santé et l’immigration - en reconnaissant que de nombreux électeurs pourraient ne pas être émus par les avertissements théoriques sur l’autoritarisme", détaille le Washington Post.Trump, le "fasciste" responsable de l’assaut du Capitole
Depuis une scène flanquée de deux très grands panneaux portant le mot "Liberté", et ornée d’une rangée de drapeaux américains, la candidate démocrate s’est immédiatement placée en opposition d’un Donald Trump "instable, obsédé par la vengeance, rongé par le ressentiment et en quête d’un pouvoir sans limites". Elle a juré de gouverner dans un climat apaisé et de façon pragmatique, promettant de travailler pour "parvenir à un...
30/10 - Voitures électriques surtaxées : le bras de fer se poursuit entre la Chine et l’UELa Chine a indiqué ce mercredi 30 octobre avoir saisi l’Organisation mondiale du commerce (OMC) après la décision jugée "protectionniste" de l’Union européenne (UE) d’imposer des surtaxes douanières sur les voitures électriques importées du pays asiatique. La Commission européenne a adopté mardi le règlement instituant ces droits de douane supplémentaires contre ces véhicules, qu’elle accuse de créer une concurrence déloyale. Malgré l’hostilité de l’Allemagne, Bruxelles a décidé d’ajouter aux 10 % de taxe déjà en place une surtaxe allant jusqu’à 35 % sur les voitures à batterie de fabrication chinoise. La décision, qui s’applique pour cinq ans, a été publiée mardi soir au Journal officiel de l’UE et doit entrer en vigueur mercredi.
"La Chine n’approuve pas et n’accepte pas cette décision. Elle a intenté une action dans le cadre du mécanisme de règlement des différends de l’Organisation mondiale du commerce (OMC)", a indiqué mercredi un porte-parole du ministère chinois du Commerce dans un communiqué. "La Chine continuera à prendre toutes les mesures nécessaires pour sauvegarder avec fermeté les droits et intérêts légitimes des entreprises chinoises", a-t-il souligné, dénonçant "l’approche protectionniste" de l’UE.
L’objectif affiché de l’UE est de rétablir des conditions de concurrence équitables avec des constructeurs qu’elle accuse de profiter de subventions publiques chinoises. Il s’agit de défendre la filière automobile européenne et ses quelque 14 millions d’emplois contre des pratiques jugées déloyales par une longue...
30/10 - Xi Jinping, Vladimir Poutine, Kim Jong-un… Leur plan pour affaiblir les Etats-UnisSur le sentier de la guerre, des milliers de soldats nord-coréens des forces spéciales sont entrés en Russie pour être déployés dans la région de Koursk. Là, leur mission sera, aux côtés de l’armée de Poutine, de reprendre le petit territoire occupé par les Ukrainiens depuis le mois d’août. Confirmée par les services américains, la présence inédite de ces mercenaires d’Extrême-Orient en Europe n’augure rien de bon. Pyongyang, qui a fourni des millions d’obus à l’artillerie russe, franchit en effet un seuil psychologique qui donne au conflit une nouvelle dimension… Dans sa guerre d’agression, Vladimir Poutine compte aussi sur l’appui de l’Iran dont les drones kamikazes Shahed-136 pleuvent sur les civils de Karkhiv, d’Odessa et d’ailleurs. Après près de trois ans de combats, il s’est même offert le luxe, lors du récent sommet des Brics, sur les rives de la Volga, de réunir une vingtaine de chefs d’Etat du "Sud", dont le Chinois Xi Jinping, son partenaire stratégique.
Au Moyen-Orient aussi, où le conflit oppose Israël, armé par Washington, à l’Iran et ses alliés (le Hamas à Gaza, le Hezbollah au Liban et, au Yémen, les houthistes), la situation est explosive. Alors que les frappes de représailles s’enchaînent entre Tel-Aviv et Téhéran, l’Amérique tente d’éviter une escalade dans laquelle elle serait entraînée. A ce sombre tableau du monde, il faut ajouter l’Asie, également au bord du précipice. La Chine harcèle les alliés des Etats-Unis dans les eaux des Philippines et de Taïwan. Dernièrement, Pékin a lancé un immense...
30/10 - Proche-Orient : le nouveau chef du Hezbollah se dit prêt à un cessez-le-feu avec IsraëlIsraël multiplie les attaques meurtrières sur tous les fronts. Une frappe unique a fait une centaine de morts à Gaza, tandis que d’autres au sud du Liban ont fait une quinzaine de victimes dans la journée de mardi. A peine annoncé à la tête du Hezbollah, Naïm Qassem a quant à lui été immédiatement menacé par le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant. Le nouveau chef du mouvement islamiste libanais s'est cependant dit prêt à un cessez-le-feu avec Israël ce mercredi.
Les condamnations se multiplient après l’annulation de la nouvelle loi interdisant en Israël les activités de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), considérée comme un fief terroriste par Israël et comme la colonne vertébrale de l’aide humanitaire par la communauté internationale.
Les infos à retenir
⇒ Frappes à Gaza : Israël "n'en fait pas assez" pour répondre aux inquiétudes américaines
⇒ Les médiateurs vont proposer au Hamas une trêve de "moins d’un mois" à Gaza
⇒ Le Hezbollah annonce pouvoir continuer à combattre "pendant des mois"
19h30Le Hezbollah affirme avoir visé une position militaire israélienne près de Tel-Aviv
Le Hezbollah libanais a affirmé ce mercredi avoir tiré des roquettes sur une position militaire israélienne près de Tel-Aviv, dans le contexte de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste pro-iranien. Dans un communiqué, le Hezbollah a indiqué avoir lancé des roquettes sur un "camp d'entraînement d'unités spéciales" au sud-est de la ville côtière.
18h50Frappes à Gaza : Israël "n'en fait pas assez"...
30/10 - Kamala Harris et le Pr Baulieu : son extraordinaire amitié avec l’inventeur de la "pilule du lendemain"Fille d’une femme née en Inde et d’un père jamaïcain ; native elle-même de Californie où elle a passé l’essentiel de sa vie, il n’est guère étonnant que Kamala Harris – une Américaine de la côte Ouest pour qui New York est déjà une destination exotique – connaisse mal la France. Elle y compte cependant un ami, un seul, qui n’est pas Emmanuel Macron, même si elle apprécie le président français qu’elle a rencontré plusieurs fois. Cet ami de cœur n’est ni un politique ni une diplomate mais un scientifique. C’est Etienne-Emile Baulieu, l’inventeur du contraceptif RU 486, ou mifépristone, plus connu nous le nom de "pilule du lendemain" car elle peut s’utiliser plusieurs jours ou semaine après un rapport sexuel. Mais quel lien mystérieux unit donc la candidate de 60 ans et le professeur – toujours en forme – de 97 ans ?
Pour le comprendre, il faut remonter à l’automne 2021. Survient alors une crise diplomatique inédite entre Paris et Washington. La raison : l’Australie annule abruptement une commande de sous-marins français pour les remplacer par des submersibles américains. Non contents d’avoir raflé ce marché, les Etats-Unis annoncent – vexation supplémentaire – la création d’une alliance stratégique dans la région du Pacifique avec le Royaume-Uni et l’Australie, mais sans la France qui y possède pourtant des territoires (Nouvelle-Calédonie, Polynésie, Wallis-et-Futuna). Furieux, Macron rappelle à Paris son ambassadeur en poste à Washington. Pour calmer le jeu, Joe Biden, en fonction depuis moins d’un an, dépêche Kamala...
30/10 - "Monstres", une série sur un fait divers glaçant à mettre entre toutes les mainsRaconter comment se termine une série policière tirée d’une histoire vraie qui a déjà donné lieu à pas moins de 17 documentaires, trois téléfilms, deux mini-séries et trois podcasts, est-ce encore spoiler ? C’est la question que je me pose au moment de vous parler de Monstres. L’histoire de Lyle et Erik Menendez, minisérie de neuf épisodes réalisée par Ryan Murphy, diffusée en ce moment sur Netflix. Si vous ne savez pas encore que les deux frères Menendez ont assassiné leur père et leur mère à coups de carabine, le 20 août 1989, dans le salon télé de leur luxueuse villa de Beverley Hills, alors qu’ils étaient respectivement âgés de 21 et 22 ans, sachez que vous êtes, comme moi, passé à côté d’une des affaires criminelles les plus passionnantes de l’histoire des Etats-Unis, qui en compte pourtant un sacré nombre.
Il est donc temps de vous y mettre. Mais, si je peux me permettre de vous donner un conseil d’utilisation, regardez cette série en résistant le plus longtemps possible à l’envie de filer sur Wikipédia pour savoir comment les deux frangins ont fini. Pour ma part, j’ai tenu jusqu’à la fin du cinquième épisode, je voulais savoir si ces frères Menendez avaient vraiment existé, je finissais par en douter, comme je doutais qu’il existe des scénaristes capables d’inventer de tels personnages, embringués dans des mensonges aussi énormes. Le doute aiguisant ma nervosité de cinéphage, j’aurais pu continuer à souffrir délicieusement devant cette famille de très riches immigrés cubains (José, le père, est devenu directeur...
30/10 - Au Caucase ou aux Etats-Unis, la démocratie menacée dans les deux GéorgieA priori, elles n’ont rien en commun, à part leur nom. Et pourtant, les deux Géorgie symbolisent dramatiquement les menaces pesant sur les démocraties occidentales. En Europe, dans ce petit Etat du Caucase (4 millions d’habitants), le parti au pouvoir "Rêve géorgien", fondé et financé par un richissime oligarque à la solde de Moscou, Bidzina Ivanichvili, vient de remporter des élections législatives accusées de fraudes et d’ingérences. Au point que la présidente Salomé Zourabichvili, à l’unisson de l’opposition pro européenne, dénonce une "prise de contrôle par la Russie".
Ce pays, où le gouvernement sape méthodiquement l’Etat de droit malgré des manifestations massives, revêt une importance stratégique pour le chef du Kremlin, Vladimir Poutine, qui occupe 20 % du territoire depuis son offensive militaire de 2008. Son but : tout faire pour éviter que la Géorgie ne rejoigne l’Union européenne - le processus d’adhésion a été gelé après l’instauration dans ce pays d’une loi sur les "agents de l’étranger" inspirée de Moscou.La contestation avait déjà démarré en Géorgie en 2020
A 10 000 kilomètres, une autre Géorgie, presque trois fois plus peuplée, inquiète tout autant. Située au sud-est des Etats-Unis, et devant son nom au roi George II de Grande-Bretagne, elle fait partie des sept Etats pivots qui risquent de faire basculer l’élection présidentielle du 5 novembre.
Prêtes à tout pour gagner quoi qu’il arrive, les troupes de Donald Trump, qui contrôlent les instances électorales en Géorgie, se préparent à contester le résultat...
30/10 - Tim Walz vs J.D. Vance : derrière Kamala Harris et Donald Trump, le combat des colistiersCette semaine, La Loupe vous emmène à la rencontre de ceux qui ont pleinement pris part à la campagne de Kamala Harris et de Donald Trump. Pour ce troisième épisode, Axel Gyldén et Paul Véronique nous entraînent dans le face-à-face entre les deux candidats à la vice-présidence des Etats-Unis.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Agathe Hernier (écriture), Solène Alifat (montage), Jules Krot (réalisation)
Crédits : CBS News, France 24, Le Figaro, Le Monde, MSNBC, WCNC, YouTube
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Chers auditeurs, je vous propose un petit jeu pour commencer cet épisode. Attention il faut être rapide.
Il s’agit de politique étrangère et vous devez retrouver une personnalité… top : saurez-vous retrouver cette personnalité originaire du Midwest aux Etats-Unis… Un homme politique qui a été élu au Congrès après une expérience militaire… Il est amateur de Diet Mountain Dew, un soda caféiné...
Ah, j'ai entendu deux réponses ! Vous avez dit Tim Walz ou J.D. Vance ? Eh bien, les deux ! Ce sont là les rares points communs entre les deux candidats à la vice-présidence, que tout oppose sur le plan idéologique. John Nance Garner, vice-président de Franklin Roosevelt entre 1933 et 1941, a dit un...
30/10 - Robert A. Manning : "La Corée du Nord pourrait être l’allumette qui déclenche un chaos mondial"A quoi joue Kim Jong-un ? A l’heure où le Pentagone vient de confirmer que plusieurs milliers de militaires nord-coréens seraient partis s’entraîner aux côtés des troupes russes, renforçant la crainte de l’Otan ainsi que de l’Union européenne d’une escalade du conflit en Ukraine, les doutes concernant la stratégie du leader nord-coréen se multiplient. Mais, selon Robert A. Manning, chercheur émérite au Stimson Center (Etats-Unis) et ex-conseiller au sein du département d’Etat, cette intervention nord-coréenne est non seulement inquiétante pour l’Ukraine, mais pour la stabilité mondiale. "Nous sommes actuellement dans un moment d’interrègne entre un ancien ordre qui s’érode et un nouvel ordre à venir dont les contours ne sont pas encore totalement définis. Qui plus est, à un moment où l’aggravation de la compétition entre grandes puissances pourrait déboucher, comme en 1914, sur une guerre mondiale", alerte-t-il, décrivant l’émergence d’un bloc composé de la Russie, de la Corée du Nord et de la Chine, et un autre incluant les Etats-Unis, la Corée du Sud et le Japon. "Dans cette perspective, la Corée du Nord pourrait bien être l’allumette qui déclenche un chaos mondial." Auprès de L’Express, Robert A. Manning décrit des scénarios d’escalade potentiels, dont une guerre à deux fronts en Asie dans laquelle non pas deux, mais trois puissances nucléaires seraient impliquées. Entretien.
Le déploiement de troupes nord-coréennes sur le territoire russe a été confirmé par l’Otan et le Pentagone. Comment comprenez-vous la...
29/10 - Elisabeth Borne retire sa candidature à la tête de Renaissance pour rallier Gabriel AttalIl n’y aura pas de duel d’anciens Premiers ministres pour s’emparer du parti du président : Elisabeth Borne s’est retirée ce mardi de la course à la tête de Renaissance pour une "candidature d’union" avec Gabriel Attal, qui conforte sa position de premier héritier, quoique rebelle, d’Emmanuel Macron. Un peu plus de deux mois après l’annonce de sa candidature, l’ancienne Première ministre se rallie à son successeur à Matignon, dont la grande majorité des cadres du parti considéraient la victoire comme acquise.
L’élection du successeur de Stéphane Séjourné, récemment nommé commissaire européen, se tiendra le 7 décembre. Les candidats ont jusqu’à lundi pour déposer une liste pour l’élection du Conseil national. En plus du secrétaire général seront élus les présidents d’assemblées départementales, les membres du bureau exécutif du parti et ceux de l’Assemblée des territoires.
Il semble peu probable qu’une seconde liste vienne concurrencer celle du nouveau président du groupe macroniste à l’Assemblée. "Gabriel Attal a fait savoir qu’il souhaitait être candidat au poste de secrétaire général. Dans cette période déterminante pour notre pays et pour notre famille politiques, des discussions se sont engagées pour rechercher une solution de complémentarité plutôt que de division", écrivent les deux "camps" dans un communiqué commun. "Gabriel Attal et Elisabeth Borne ont ainsi fait le choix d’une candidature d’union et de rassemblement. Ni la situation de notre pays, ni celle de notre parti ne supporteraient la division",...
29/10 - Le cri d’alarme de Nicolas Baverez : "Pour la première fois depuis les années 1950, l’Europe se construit sans la France"En 2003, le best-seller La France qui tombe avait valu à Nicolas Baverez une solide réputation de prophète de malheur. Rétrospectivement, alors qu’il est de plus en plus difficile de nier le déclassement de notre pays dans de multiples domaines, on le qualifiera plutôt de lanceur d’alerte. Dans Sursaut (L’Observatoire), l’avocat et essayiste fait une mise à jour de ce déclin français qui a, selon lui, atteint un point de rupture sous Emmanuel Macron. Mais il avance aussi des pistes pour relancer la France. Entretien.
L’Express : Il y a vingt ans, vous publiiez le best-seller La France qui tombe. Beaucoup vous ont accusé, alors, d’être "décliniste"…
Nicolas Baverez : La notion de déclinisme a été créée pour entretenir une confusion vicieuse. Elle laisse entendre qu’il existerait une science du déclin et qu’il y aurait une sorte de jouissance à le dénoncer, le tout avec pour objectif de soutenir l’extrême droite. Ceci relève de la tromperie. Le déclin est une notion objective, historique, qu’il ne faut pas confondre avec la décadence qui, elle, implique une dimension morale. Tous les pays développés ont connu et connaissent des phases de déclin : le Royaume-Uni après la Seconde Guerre mondiale, les Etats-Unis dans les années 1970, l’Allemagne après la réunification… Ces Etats l’ont conjuré avec Margaret Thatcher, Ronald Reagan et Gerhard Schröder, ce qui montre qu’il n’a rien de fatal et qu’il ne dépend que des dirigeants et des citoyens de l’infirmer. La Suède a elle aussi surmonté une grave crise financière au...
29/10 - Guerre en Ukraine : le nouveau plan de Kiev pour regarnir son arméeL’armée de Kiev manque d’hommes à l’Est. Alors que les forces ukrainiennes s’empêtrent chaque jour un peu plus dans l’oblast du Donetsk, l'exécutif de Volodymyr Zelensky a annoncé qu’il allait prochainement déclencher la mobilisation de 160 000 nouvelles personnes, pour regarnir les rangs de son armée. Une annonce faite par le secrétaire du Conseil de sécurité et de défense nationale ukrainien devant les députés, selon une vidéo de son discours publiée par un parlementaire.
Cette dernière vague de mobilisation sera organisée au cours des trois prochains mois, période pour laquelle l’Ukraine vient de prolonger la loi martiale et la mobilisation, selon une source de l’AFP au sein du secteur de sécurité. Depuis le début de l’invasion russe en février 2022, "un total de 1,050 million de citoyens ont été enrôlés", a indiqué Oleksandre Lytvynenko s’exprimant devant les élus à huis clos. Cette nouvelle arrivée de recrues permettra de regarnir les rangs de l’armée à hauteur de 85 %, a-t-il poursuivi.Une armée ukrainienne très réduite
Car les pertes subies depuis le début de la guerre ont été très lourdes. Fin février, le président Volodymyr Zelensky avait affirmé que 31 000 militaires ukrainiens avaient été tués. Ce chiffre n’inclut pas les soldats portés disparus dont le nombre est estimé à plusieurs dizaines de milliers. Le nombre de blessés, en règle générale un multiple de celui des morts dans un conflit armé, n’a jamais été dévoilé. L’armée ukrainienne peine à regarnir ses rangs après bientôt trois ans d’invasion alors que la...
29/10 - Donald Trump vs Kamala Harris : ce que disent les sondages à une semaine de la présidentielleLe 5 novembre prochain pourrait bien être l’élection présidentielle la plus serrée de l’histoire américaine. A une semaine jour pour jour de la date fatidique, aucun vainqueur ne semble se dessiner dans les sondages. Au contraire, selon l’agrégateur des intentions de vote, FiveThirtyEight, la course à la Maison-Blanche deviendrait même de plus en plus serrée. Au 29 octobre, la candidate démocrate Kamala Harris figure en tête des sondages, avec un timide score de 48,1 % contre 46,7 % pour son rival républicain. La semaine passée, l’actuelle vice-présidente des Etats-Unis bénéficiait de 48,2 % de soutien, tandis que Donald Trump était légèrement distancé avec 46,4 %.
La démocrate disposait pourtant d’une avance décisive jusqu’au débat du 10 septembre opposant les deux candidats, avant que celle-ci ne commence à s'effriter à la mi-octobre. Aujourd’hui, Kamala Harris concède sa plus faible avance depuis mi-août. Selon un sondage du New York Times, Donald Trump serait même monté à 48 % dans les intentions de vote, contre 49 % pour la démocrate.Une marge d’erreur
Alors que les sondages nationaux tendent à s’équilibrer, ceux des Etats clés pourraient bien ajouter une dose d’incertitude. D’après FiveThirtEight, la vice-présidente serait en tête dans le Michigan avec une avance de 0,7 point. Le Wisconsin, le Nevada et la Pennsylvanie seraient, quant à eux, le théâtre d’un véritable coude-à-coude entre les candidats, les plaçant à égalité dans les sondages. Enfin, le milliardaire serait toujours désigné 47e président des...
29/10 - Budget : combien rapporterait la suppression d’un jour férié ?"Il faudra travailler plus !", avait promis le nouveau ministre de l’Economie Antoine Armand, après que le gouvernement a annoncé devoir réaliser 60 milliards d’euros d’économies pour réduire le déficit public, et alors que les débats sur le Budget 2025 battent leur plein à l’Assemblée nationale.
Au-delà des solutions permettant de dépenser moins - 40 milliards de réductions des dépenses publiques notamment, via le non-renouvellement de certains fonctionnaires, le report de l’indexation des retraites ou encore la baisse du budget des collectivités - d’autres mesures doivent permettre au gouvernement de dégager davantage de recettes. En plus des 20 milliards que devraient rapporter de potentielles hausses d’impôts pour les particuliers et les entreprises les plus fortunés, la suppression d’un deuxième jour férié, et sa transformation en journée de solidarité, est désormais étudiée. Une proposition formulée par le député du Nord et ancien locataire de la place Beauvau Gérald Darmanin, et encouragée par le nouveau ministre du Budget et des Comptes publics Laurent Saint-Martin, qui estime que "tout ce qui permet à notre pays de montrer qu’on peut travailler davantage pour participer à l’effort de redressement va dans le bon sens".
En France, il existe 11 jours fériés. Si en principe seule la fête du travail, le 1er mai, est obligatoirement chômée, en réalité les autres jours le sont également beaucoup, grâce aux conventions collectives ou aux accords avec les employeurs. En 2004 déjà, Jacques Chirac avait fait appel...
29/10 - En Afrique, cette nouvelle guerre de l’ombre entre l’Ukraine et la RussieC’est une guerre de l’ombre qui se joue à des milliers de kilomètres de la Crimée ou du Donbass. Pourtant, les acteurs sont peu ou prou les mêmes. En Afrique, où la Russie de Vladimir Poutine opère un grand retour depuis une dizaine d’années, des incidents ont récemment opposé des milices prorusses à des Ukrainiens. Des bombardements de drones au Soudan, une aide logistique à des Touaregs dans le nord du Mali… Les exemples s’additionnent depuis quelques mois.
"La Russie a deux objectifs en Afrique : gagner de l’influence auprès d’Etats-clients, notamment au Sahel, et ensuite de financer la guerre en Ukraine, en exploitant des ressources minières" raconte Charlotte Lalanne, journaliste au service Monde de L’Express. Dans cette vidéo, elle présente les coulisses de son enquête, et la façon dont l’Ukraine de Volodymyr Zelensky s’y prend pour perturber le jeu russe.
29/10 - Trump trop vieux pour être président ? "Si Poutine commence à le voir comme un homme faible…"C’est l’une des questions qui a secoué la course à la Maison-Blanche : avec ses trous de mémoire, sa démarche incertaine et ses incohérences verbales, Joe Biden était-il sénile ? Pendant de longues semaines, professionnels de santé et commentateurs en tous genres ont tenté de diagnostiquer le président sortant de 81 ans à l’aune de ses interventions télévisées. En face, Donald Trump, 78 ans, n’a pas subi le même traitement. C’était avant que Joe Biden ne cède sa place à Kamala Harris, sa vice-présidente. Depuis, l’éternel businessman fait lui aussi l’objet de soupçons, nourris par ses digressions et accès de colère...
Tactiques politiciennes, ou inquiétudes légitimes compte tenu de la hauteur de la tâche pour qui remporterait la course à la Maison-Blanche ? Quoi qu’il en soit, "l’image que l’on retient d’un leader en raison de son âge, qu’elle soit fidèle à la réalité ou non, a des conséquences politiques", alerte Joshua Byun, professeur assistant en sciences politiques au Boston College et co-auteur avec Austin Carson (Université de Chicago) d’une riche étude intitulée "More than a Number: Aging Leaders in International Politics" (International Studies Quarterly).
Auprès de L’Express, Joshua Byun explique pourquoi spéculer sur l’âge d’un leader à partir de quelques secondes de performance télévisée, "c’est prendre le risque de vraiment changer le cours des choses sur le plan diplomatique, dans un sens comme dans l’autre". Et analyse comment pourraient réagir les alliés et partenaires des Etats-Unis, mais également ses...
29/10 - "Dans l’ombre", d’après Edouard Philippe : pourquoi les coulisses du pouvoir fascinent tant les scénaristes"J’ai compris que j’allais te perdre, que tu ne seras plus le Paul que j’ai connu. Je sais que tu vas m’échapper." César Casalonga (Swann Arlaud), fidèle collaborateur de Paul Francœur (Melvil Poupaud) – candidat de droite d’une fictive élection présidentielle en 2025 – compte les jours avant de perdre l’oreille de son patron. Le spin doctor, fin tacticien lucide et distant, ne le sait que trop bien : la conquête du pouvoir est une chose bien différente à son exercice. Pour la campagne, "ce guerrier qui sert un maître", tantôt "mécanicien", tantôt "organisateur", assumant la part de cynisme inhérente à ses fonctions, est un rouage essentiel à l’espoir d’une victoire. D’autant plus quand une rumeur de fraude lors de la primaire du parti de droite (dont on ignore à qui elle a profité) menace d’affaiblir la candidature de son patron.
Après avoir exploré les arcanes des cabinets ministériels avec L’Exercice de l’Etat (2011), Pierre Schoeller présente ici sa première série politique. Dans l’ombre* – déjà disponible sur la plateforme de France Télévisions avant la diffusion des six épisodes à partir du 30 octobre sur France 2 – est le récit d’une présidentielle haletante, librement inspirée du roman éponyme d’Edouard Philippe et de son fidèle Gilles Boyer. Un thriller filmé depuis les coulisses d’une campagne, dévoilant la mise en branle des "entourages" politiques, composé entre autres de Marylin (Evelyne Brochu), la conseillère en communication, et du jeune aspirant conseiller "Caligny" (Baptiste Carrion-Weiss)."Entre Laurent...
29/10 - Comment un contrat signé avec Trump a fait perdre des milliards à BoeingL’avionneur américain Boeing, plombé par des problèmes de production et par une grève majeure - prolongée en fin de semaine dernière et qui dure depuis mi-septembre - va lever 21 milliards de dollars en Bourse pour renflouer ses caisses, a-t-il indiqué ce mardi 29 octobre. Quelque 112,5 millions de nouvelles actions sont proposées par le constructeur, alors que ce dernier a récemment enregistré plus de 6 milliards de dollars de perte, son pire trimestre depuis quatre ans.
De manière générale depuis quelques années, la trésorerie de Boeing est au plus mal, plombée par les deux crashs de son nouveau moyen-courrier 737 MAX, en octobre 2018 et mars 2019 (346 morts au total) et par la pandémie de Covid-19. Mais Boeing a aussi enregistré des pertes à cause de retards de production de la nouvelle flotte d’Air Force One, l’avion présidentiel américain, dont le contrat avait été signé avec le gouvernement Trump.Un contrat renégocié après des critiques de Trump
Tout remonte à 2016 : Donald Trump, tout juste élu président, avait critiqué le prix trop élevé, à ses yeux, du contrat initialement conclu entre Boeing et le gouvernement américain, à plus de 4 milliards de dollars, pour la construction d’un nouvel avion Air Force One. Après ces critiques et des mois de négociations, l’entreprise avait finalement conclu un nouvel accord avec le Pentagone, annoncé et décembre 2017 et signé en février 2018, pour un "contrat à prix fixe" de 3,9 milliards de dollars (3,7 milliards d’euros) pour deux Boeing 747-8.
Problème : la...
29/10 - Qui est Naïm Qassem, le nouveau chef du Hezbollah ?Après des décennies passées dans l’ombre, le vétéran du Hezbollah Naïm Qassem, 71 ans, prend ce mardi 29 octobre la tête du mouvement islamiste libanais. Il est l’un de ses fondateurs en 1982, lorsque le Hezbollah a été créé sous l’impulsion de l’Iran, dans la foulée de l’invasion israélienne du Liban.
Le parcours de cet homme à la barbe blanche et au crâne enserré par le turban blanc du clergé chiite est étroitement lié à celui d’Hassan Nasrallah, chef historique du mouvement, assassiné le 27 septembre lors d’une frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth. Après des années à jouer le rôle d’adjoint, il se retrouve aujourd’hui propulsé en première ligne, au moment où qu’Israël multiplie les offensives dévastatrices et jure de neutraliser la formation islamiste chiite.L’éternel numéro deux projeté au-devant de la scène
Au début des années 1990, alors que le Liban sort d’une période de guerre civile (1975-1990), Naïm Qassem devient secrétaire général adjoint du mouvement. Lorsque le chef du Hezbollah Abbas Moussaoui est assassiné dans un raid israélien en 1992, c’est Hassan Nasrallah qui prend les rênes du Hezbollah. Nasrallah et Qassem vont alors gérer côte à côte l’organisation armée, qui de décennie en décennie gagne en influence, jusqu’à devenir un acteur incontournable de la géopolitique au Moyen-Orient.
Alors que de nombreux hauts dirigeants de l’organisation ont été assassinés ces dernières semaines lors des bombardements israéliens sur Beyrouth, Naïm Qassem - également membre du Conseil de la Choura, organe...
29/10 - En Géorgie, trente euros contre un vote ? Le prix de notre de la démocratie, et de notre passivitéIl y a quelque chose de dérangeant à voir, d’un côté, ces dizaines de milliers de Géorgiens dénoncer ce 29 octobre sur l’avenue Roustavéli, à Tbilissi, des élections législatives "volées" et, de l’autre, d’entendre les molles protestations des Occidentaux, tout juste capables d’exprimer leurs inquiétudes et d’appeler à recompter les voix. Quelque chose d’indécent, aussi, à voir l’illibéral Viktor Orban, parti en Géorgie soutenir le gouvernement prorusse, alors même que le dirigeant hongrois préside le Conseil de l’Union européenne – cette même UE que les Géorgiens rêvent d’intégrer.
Oui, la Russie a certainement eu recours à des méthodes de fraudes "sophistiquées", comme l’affirme la présidente géorgienne, Salomé Zourabichvili. Oui, elle a su effrayer la population en brandissant le spectre d’une intervention militaire, alors que les Occidentaux ont les yeux rivés sur l’Ukraine et le Proche-Orient. Mais un jour, il faudra se poser la question : qu’avons-nous fait pour assurer un avenir européen à cette ex-république soviétique ? Pourquoi l’oligarque au pouvoir Bidzina Ivanichvili, qui a violemment réprimé des manifestations contre une loi sur les ONG en mai dernier, ne fait-il toujours pas l’objet de sanctions ?
Au Kremlin, un homme se frotte les mains : le "domino géorgien" est en train de tomber dans son escarcelle. Dimanche 3 novembre, un autre pourrait suivre. En Moldavie a lieu le second tour de l’élection présidentielle. Des fraudes massives vont, on le sait déjà, favoriser le candidat prorusse, en toute impunité. A...
29/10 - Trente euros contre un vote ? En Moldavie et en Géorgie, le prix de la démocratie et de notre passivitéIl y a quelque chose de dérangeant à voir, d’un côté, ces dizaines de milliers de Géorgiens dénoncer ce 29 octobre sur l’avenue Roustavéli, à Tbilissi, des élections législatives "volées" et, de l’autre, d’entendre les molles protestations des Occidentaux, tout juste capables d’exprimer leurs inquiétudes et d’appeler à recompter les voix. Quelque chose d’indécent, aussi, à voir l’illibéral Viktor Orban, parti en Géorgie soutenir le gouvernement prorusse, alors même que le dirigeant hongrois préside le Conseil de l’Union européenne – cette même UE que les Géorgiens rêvent d’intégrer.
Oui, la Russie a certainement eu recours à des méthodes de fraudes "sophistiquées", comme l’affirme la présidente géorgienne, Salomé Zourabichvili. Oui, elle a su effrayer la population en brandissant le spectre d’une intervention militaire, alors que les Occidentaux ont les yeux rivés sur l’Ukraine et le Proche-Orient. Mais un jour, il faudra se poser la question : qu’avons-nous fait pour assurer un avenir européen à cette ex-république soviétique ? Pourquoi l’oligarque au pouvoir Bidzina Ivanichvili, qui a violemment réprimé des manifestations contre une loi sur les ONG en mai dernier, ne fait-il toujours pas l’objet de sanctions ?
Au Kremlin, un homme se frotte les mains : le "domino géorgien" est en train de tomber dans son escarcelle. Dimanche 3 novembre, un autre pourrait suivre. En Moldavie a lieu le second tour de l’élection présidentielle. Des fraudes massives vont, on le sait déjà, favoriser le candidat prorusse, en toute impunité. A...
29/10 - Emmanuel Macron au Maroc : les "cadeaux" de la réconciliation pour oublier les brouilles"S’il n’annonce pas de geste fort sur le Sahara occidental, il sera venu pour rien", indiquait déjà une source marocaine, à la veille de l’allocution très attendue du président de la République français en visite d’Etat au Maroc depuis lundi 28 octobre. Pour les Marocains, cette question est consubstantielle à leur identité. Pour Pierre Vermeren, auteur du Maroc en 100 questions (Ed. Tallandier, 2020), "les Marocains attendaient un geste symbolique mais aussi des engagements de la part de la France".
C’est chose faite. Le président français a clarifié et réaffirmé sa position du 30 juillet où il soutenait la solution marocaine dans cette zone disputée. Ce 29 octobre, devant un Parlement comble et conquis, Emmanuel Macron a assuré que "le présent et l’avenir de ce territoire s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine". Une déclaration complétée par l’engagement d’investissements dans cette région, où le Maroc a réalisé d’importants efforts de développement ces dernières années. De cette étendue désertique, située dans le sud du pays, le royaume contrôle aujourd’hui 80 %, les 20 % restants étant aux mains du Front Polisario, soutenu par Alger. Un conflit resté sans solution depuis un demi-siècle. Reste le souhait d’un consulat sur place, que le président français n’a pour le moment pas évoqué. Mais peut-être souhaite-t-il garder des billes pour la suite ? Emmanuel Macron a proposé à Mohammed VI de signer un nouveau "cadre stratégique" bilatéral en 2025 à Paris à l’occasion du 70e anniversaire de la...
29/10 - Présidentielle américaine : cette allusion de Donald Trump à "un petit secret" inquiète les démocratesUn costume bleu ajusté. Une cravate rouge à la couleur de son parti. Donald Trump foule la scène du Madison Square Garden de New York. Face à lui, une armée de casquettes rouges "Make America great again" venue assister à son meeting de clôture ce dimanche 27 octobre. Les slogans fusent. Pendant quatre heures, les invités parmi lesquels Elon Musk, Hulk Hogan, Robert Francis Kennedy Jr, ou encore Tony Hinchcliffe, ont déchaîné la foule de 20 000 personnes. L’heure est maintenant au discours du candidat républicain.
Le sourire en coin, Donald Trump s’adresse à la foule. "Nous devons faire élire les membres du Congrès et les Sénateurs", lance-t-il en faisant référence aux élections législatives qui se tiendront la semaine prochaine. Le milliardaire se tourne vers Mike Johnson, président de la Chambre des représentants des États-Unis. "Nous pouvons prendre le Sénat assez facilement, et je pense qu’avec notre petit secret, nous allons obtenir de très bons résultats à la Chambre des représentants. Notre petit secret a un grand impact. Lui et moi avons un petit secret. Nous vous le dirons quand la course sera terminée", conclut l’ancien président d’un rire étouffé.
Trump: I think with our little secret we are gonna do really well with the house, our little secret is having a big impact, he and I have a little secret, we will tell you what it is when the race is over pic.twitter.com/sKXCLblyLO— Acyn (@Acyn) October 28, 2024"Je n’ai pas l’intention de le partager"
Les nombreuses remarques racistes entendues lors de...
29/10 - Accord UE-Mercosur : le traité de la discorde entre Paris et BerlinVoilà un nouvel épisode dans la longue histoire des escarmouches entre Paris et Berlin : le projet de traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur, qui regroupe plusieurs pays d’Amérique du Sud. Des discussions marathon qui ont débuté au début des années 2000 et qu’Ursula von der Leyen aimerait bien voir aboutir d’ici la fin de l’année. Fait rare ces temps-ci en France, le traité fait l’unanimité contre lui. Tous les syndicats agricoles, de la FNSEA jusqu’à la Confédération paysanne, mais également Matignon et l’Elysée s’opposent à la ratification du texte tel qu’il est écrit. Problème : de l’autre côté du Rhin, l’Allemagne pousse à une adoption rapide.
Cette nouvelle bataille est un peu le match retour d’un autre affrontement qui s’est joué ces derniers mois, celui relatif à l’augmentation des droits de douane sur les importations de véhicules électriques chinois. Paris était pour, Berlin contre. La France, qui avait réussi à fédérer une coalition de pays européens autour d’elle, dont l’Italie de Giorgia Meloni, avait eu gain de cause. Cette fois, avec le Mercosur, les forces penchent plutôt du côté de l’Allemagne. Pour que le traité soit rejeté, il faut une majorité qualifiée au Conseil européen - le cénacle qui regroupe les chefs d’Etat et de gouvernement des 27 pays membres de l’UE -, soit 15 pays qui représentent au moins 65 % de la population européenne. Or, dans le camp de l’Allemagne pointent l’Espagne, l’Italie, les Pays-Bas, l’Autriche et une bonne partie des pays du nord de l’Europe.Deux visions...
29/10 - Sahara occidental : Emmanuel Macron réaffirme le soutien à la "souveraineté marocaine"Emmanuel Macron a solennellement réaffirmé ce mardi 29 octobre, devant le Parlement du Maroc à Rabat, que "le présent et l'avenir" du Sahara occidental "s'inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine", suscitant les applaudissements nourris des élus. "Cette position n'est hostile à personne", a assuré le président français dans une réponse aux critiques de l'Algérie, qui soutient les indépendantistes sahraouis du Front Polisario dans ce territoire disputé. "Et je le dis ici aussi avec beaucoup de force, nos opérateurs et nos entreprises accompagneront le développement de ces territoires au travers d'investissements, d'initiatives durables et solidaires au bénéfice des populations locales", a-t-il ajouté.
Cette ex-colonie espagnole, considérée comme un "territoire non autonome" par l'ONU, oppose depuis un demi-siècle le Maroc au Front Polisario. Après la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté du Maroc sur ce territoire, Rabat a multiplié les pressions sur la France pour qu'elle en fasse autant. Le 30 juillet, Emmanuel Macron a fini par considérer dans une lettre adressée au roi Mohammed VI que l'avenir du Sahara occidental s'inscrivait "dans le cadre de la souveraineté marocaine", ouvrant la voie à un réchauffement avec Rabat et par ricochet à une nouvelle crise avec Alger. Ce réalignement de la position française avait ouvert la voie à cette visite d'Etat, maintes fois repoussée jusque-là."Nouvelle page"
"L'autonomie sous souveraineté marocaine est le cadre dans lequel cette...
29/10 - Face à "l’ouragan Trump", Kamala Harris a-t-elle raté sa campagne ?Kamala Harris aurait déjà perdu. Pourquoi ? Parce que les sondages la placent à égalité avec Trump : 47 % des voix chacun. Compte tenu du système électoral américain, cela équivaut à une défaite. En 2016, Hillary Clinton devançait Trump de deux points dans les urnes et… elle avait perdu. En 2020, Biden en avait quatre de plus que son opposant et… il avait gagné. En somme, il faudrait donc 3 points d’avance à la candidate pour battre son adversaire. A moins que les sondeurs se trompent…Le soutien des Obama, une arme à double tranchant
Mais déjà apparaît une question : Kamala Harris a-t-elle raté sa campagne ? Initialement, c’est-à-dire fin juillet, sa tâche semblait insurmontable. Il s’agissait de succéder à un candidat président très impopulaire, Joe Biden, et de mener une campagne éclair pour l’emporter le 5 novembre, au finish. Or, à peine entrée en campagne, Harris accomplit une remontada et, dans l’euphorie, dépasse son adversaire. Mi-août, elle triomphe à la convention du Parti démocrate. Un instant, elle paraît irrésistible. Mais ses interventions télévisées sont inégales. Et le soutien du couple Obama est à double tranchant. La présence de Barack et Michelle rappelle surtout qu’en dépit de ses mérites, Kamala Harris ne possède pas leur talent.
Surgit une autre question : rétrospectivement, le choix du colistier Tim Walz était-il vraiment pertinent ? Sympathique, le gouverneur du Minnesota – un Etat acquis par avance aux démocrates – n’est peut-être pas, au fond, si génial. Choisir l’hyperpopulaire gouverneur de...
29/10 - Fonctionnaires : ces propositions polémiques que Guillaume Kasbarian ne veut pas "jeter à la poubelle"Le ministre de la Fonction publique a affirmé mardi 29 octobre ne pas souhaiter "jeter à la poubelle" l’idée lancée par son prédécesseur de supprimer les catégories A, B et C, qui régissent la grille de rémunération des fonctionnaires. "C’est un sujet qui est éruptif pour beaucoup de syndicats", mais "on continue à en discuter", a assuré Guillaume Kasbarian, interrogé sur RTL.
Élément structurant des carrières des 5,7 millions d’agents publics, le système de catégories classe les fonctionnaires selon leur niveau de diplôme. La catégorie C, la moins bien rémunérée, est accessible sans diplôme, avec un CAP, un BEP ou un brevet des collèges, la catégorie B avec un baccalauréat et la catégorie A avec un niveau Bac + 2 ou Bac + 3 selon les branches de la fonction publique. Mais de nombreux agents sont aujourd’hui trop diplômés par rapport à la catégorie dans laquelle ils exercent.
"Les catégories enferment souvent les agents publics, elles créent des plafonds de verre qu’il est très difficile de casser", justifiait en mai le précédent ministre de la Fonction publique, Stanislas Guerini, trois semaines avant la dissolution surprise de l’Assemblée nationale. Sept des huit syndicats de la fonction publique avaient alors réagi en marquant leur refus d'"une remise en cause des garanties statutaires qui permettent la reconnaissance des qualifications et le droit à la carrière : catégories, grade, échelon". "Ce projet […] ne répond pas aux besoins de la Fonction publique, de ses personnels, et emprunte des directions, qui, au...
29/10 - Notre-Dame de Paris payante ? Derrière l’idée de Rachida Dati, l’Etat désargentéFaire payer l’entrée des touristes à Notre-Dame de Paris ? Personne ne le conteste, Rachida Dati a un talent certain pour créer le débat (faire naître les polémiques en vue des élections municipales de 2026, diront ses opposants). Avec cette idée, elle a surtout mis en lumière les difficultés des pouvoirs publics à assumer l’entretien d’un patrimoine religieux qui, depuis la loi de 1905 et pour tout le bâti antérieur, revient à l’Etat pour les cathédrales et aux municipalités pour les églises. "En faisant payer 5 euros par visiteur, on récolterait 75 millions d’euros par an", a argué la ministre de la Culture. Pas négligeable, mais très en deçà des besoins pour des biens qui, pour la plupart, n’ont pas bénéficié d’un entretien régulier faute d’être jugés prioritaires.
La Fondation du patrimoine, très active en ce domaine, estime à 763 millions d’euros la somme nécessaire pour remettre en état les 1 604 édifices pour lesquels ses services ont été sollicités. Or le nombre total de lieux ayant besoin de travaux est bien plus élevé : environ 5 000, dont 500 fermés au public, selon l’Observatoire du patrimoine religieux. Ce qui porterait les fonds attendus à plus d’un milliard d’euros. On est loin des moyens mobilisés par les pouvoirs publics. Les mairies peinent à contribuer, et la collecte annoncée en septembre 2023 par Emmanuel Macron pour le patrimoine religieux en milieu rural n’a permis de recueillir "que" 12 millions d’euros en un an auprès de 40 000 donateurs. D’où la convoitise suscitée par le "trésor" Notre-Dame de...
29/10 - Israël interdit l’UNRWA sur son territoire : les raisons d’un choix très critiquéUn texte interdisant les activités en Israël de l’agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a été approuvé lundi 28 octobre à la Knesset, le Parlement israélien, par 92 voix contre 10, et doit prendre effet 90 jours après son adoption. Depuis longtemps très critique à l’égard de l’agence onusienne, Israël a accusé certains employés de l’UNRWA d’avoir participé à l’attaque du Hamas dans le sud du pays le 7 octobre 2023 et d’être des combattants du mouvement islamiste palestinien.Qu’est-ce que l’UNRWA ?
L’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) fournit depuis plus de sept décennies une aide et une assistance indispensables aux réfugiés palestiniens, que ce soit à Gaza en guerre, en Cisjordanie occupée, au Liban, en Syrie ou en Jordanie. Elle est "une bouée de sauvetage" pour des millions de personnes, a résumé récemment le Suisse Philippe Lazzarini, vieux routier de l’humanitaire qui dirige l’agence depuis 2020.
L’agence a été créée en décembre 1949 par l’Assemblée générale des Nations unies dans le sillage du premier conflit israélo-arabe, peu après la création d’Israël en mai 1948. L’UNRWA avait alors pour mission d’aider quelque 750 000 Palestiniens expulsés pendant la guerre le temps de trouver une solution durable. Mais en l’absence de règlement du conflit israélo-palestinien, l’UNRWA a vu son mandat renouvelé pour poursuivre sa mission. Depuis, le nombre de réfugiés a lui été multiplié par huit pour atteindre actuellement presque 6 millions...
29/10 - "Je suis le contraire d’un nazi" : la réponse de Donald Trump aux polémiques"Je ne suis pas un nazi" : après plusieurs jours de polémiques autour de ses penchants potentiellement autoritaires, Donald Trump a affirmé lundi 28 octobre être "le contraire d’un nazi". A une semaine d’un scrutin particulièrement incertain entre la candidate démocrate Kamala Harris et le candidat républicain à la Maison-Blanche, ce dernier est sous le feu des critiques pour d’anciennes déclarations qu’il aurait tenues et après un meeting à New York marqué par des propos racistes.
"La nouvelle ligne de Kamala est que tous ceux qui ne votent pas pour elle sont des nazis. Nous sommes des nazis", a lancé Donald Trump à ses partisans lors d’un meeting à Atlanta dans l’Etat clé de Géorgie. "Je ne suis pas un nazi, je suis le contraire d’un nazi", a-t-il ensuite martelé.
JUST IN - “I’m not a Nazi. I’m the opposite of a Nazi,” Trump says in Atlanta
pic.twitter.com/l0Ru8KJZoo— Insider Paper (@TheInsiderPaper) October 28, 2024
La semaine dernière, John Kelly, son ancien chef de cabinet à la Maison-Blanche, avait estimé que son ex-patron répondait à la définition d’un fasciste, une accusation reprise par Kamala Harris. Selon John Kelly, l’ex-président aurait également dit qu’Adolf Hitler avait "fait de bonnes choses"."Plaisanterie" raciste
Dimanche, c’est son meeting au Madison Square Garden de New York qui avait créé la polémique, après les déclarations d’un humoriste partout dénoncées comme racistes. Porto Rico, territoire américain des Caraïbes, est "une île flottante d’ordures au milieu de l’océan", a lancé Tony...
29/10 - Présidentielle américaine : aux Etats-Unis, on vote en anglais, mais pas seulement...Que les membres du Conseil constitutionnel et du Conseil d’Etat sujets à des fragilités cardiaques ne lisent surtout pas cet article : ils risqueraient d’être pris d’un malaise. Et pourtant, ce qui suit est l’exacte vérité. Aux Etats-Unis, le 5 novembre prochain, au moment de choisir entre Kamala Harris et Donald Trump, les électeurs disposeront bien sûr de bulletins de vote en anglais, mais ils en trouveront d’autres en espagnol et d’autres encore en mandarin ou en arabe. Pourquoi ? Tout simplement parce que, outre-Atlantique, le vote est considéré comme un pilier de la démocratie. Le matériel électoral est donc traduit en plusieurs langues afin que les citoyens mal à l’aise avec la langue nationale puissent choisir leurs dirigeants en toute connaissance de cause.
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Et ne croyez pas que seules les "grandes langues" soient privilégiées. En Californie, en 2020, les bulletins et les professions de foi étaient disponibles en arménien, en coréen, en hmong (Chine), en persan, en syriaque ou encore en tagalog, la principale langue des Philippines. Entre autres ! Quant au comté de Cook, dans l’Illinois, où 35 % de la population est d’origine étrangère, on pouvait y voter en arabe, en polonais ou en ourdou (pratiqué en Inde et au Pakistan)… Les langues amérindiennes sont elles aussi autorisées dans certains Etats. Ne croyez pas non plus que la "grande" présidentielle ait droit à un traitement de faveur. La règle vaut également pour...
29/10 - Législatives en Géorgie : pourquoi certains votes vont être recomptésUn recomptage des votes va débuter ce mardi 29 octobre dans 14 % des bureaux de vote en Géorgie, où l’opposition pro-européenne accuse le parti au pouvoir de fraude et d’avoir "volé" les législatives, a annoncé la commission électorale. Les autorités "vont mener un recomptage des voix dans cinq bureaux de vote de chaque circonscription", selon un communiqué de la commission.
Bruxelles et Washington ont demandé à Tbilissi d’ouvrir des enquêtes sur les allégations d’irrégularités. Voix discordante au sein de l’Union européenne, le dirigeant hongrois Viktor Orban est toutefois en Géorgie où il est arrivé lundi soir pour afficher son soutien au gouvernement face à ces accusations. Ce mardi matin, il s'est ainsi félicité de la victoire de Rêve géorgien lors d'élections qu'il a qualifiées de "libres et démocratiques". Je vous "félicite d'avoir voté pour la paix" et de "ne pas avoir permis que votre pays devienne une seconde Ukraine", s'est-il réjoui. "Si les libéraux avaient gagné", Bruxelles "dirait que c'est démocratique", a-t-il lancé, provocateur. Samedi, il avait évoqué une "écrasante victoire" du parti au pouvoir."Méthodologie russe"
A l’appel de l’opposition et de la présidente Salomé Zourabichvili, des dizaines de milliers de Géorgiens ont manifesté lundi soir dans le calme pour dénoncer le résultat des législatives remportées par le parti au pouvoir depuis 2012.
Rêve géorgien est accusé par ses opposants d’orienter le pays vers Moscou. Salomé Zourabichvili a dénoncé des méthodes de fraudes "sophistiquées",...
29/10 - La Silicon Valley, un atout tech considérable pour le PentagoneUne coupe mulet, une barbichette, un bermuda, une chemisette hawaïenne et des tongs. Palmer Luckey, à peine 32 ans, ne correspond pas à l’image qu’on se fait d’un marchand d’armes. Après avoir bricolé des prototypes prometteurs dans le garage de ses parents, ce petit génie de l’électronique a fondé Oculus, entreprise pionnière des masques de réalité virtuelle. Sa revente pour 2 milliards de dollars à Facebook lui a permis de lancer en 2017 une nouvelle start-up spécialisée dans l’armement, baptisée Anduril.
Palmer Luckey et sa société sont aujourd’hui le symbole des fiançailles entre la Silicon Valley et la défense américaine. A l’heure des promesses offertes par l’intelligence artificielle (IA), le Pentagone compte sur les innovateurs de la tech américaine, leurs logiciels et leur agilité pour rester à l’avant-garde des forces militaires de la planète. Et de plus en plus, ces sociétés voient d’un bon œil une coopération qui leur rapporte des milliards de dollars, au-delà de leurs activités civiles, et participe à renforcer la sécurité nationale.
Anduril ambitionne ainsi de faire avec les armes autonomes, en particulier les drones, ce que Tesla a fait avec les voitures : révolutionner les habitudes industrielles pour produire vite, en bousculant des poids lourds de l’armement établis de longue date (Lockheed Martin, Boeing, RTX, Northrop Grumman et General Dynamics), et ceci grâce à des logiciels mis à jour en permanence. "Certaines technologies américaines sont très mauvaises, elles sont également extrêmement...
29/10 - Le QG de la Finul au Liban touché par une roquetteL'émissaire de l'ONU dans la région a dénoncé mardi 29 octobre le moment "le plus dangereux" depuis "des décennies" pour le Moyen-Orient. Les frappes israéliennes se poursuivent à Gaza, en Syrie et dans l’est du Liban. Une frappe, attribuée par l'ONU au Hezbollah ou à ses alliés, a visé le même jour le QG de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul).
Au lendemain du vote, par le Parlement israélien, d'un projet de loi interdisant les activités de l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) en Israël, les condamnations se poursuivent à l’international. "Si elles étaient mises en œuvre, les lois adoptées aujourd’hui par la Knesset d’Israël empêcheraient probablement l’UNRWA de poursuivre son travail essentiel dans le territoire palestinien occupé, avec des conséquences dévastatrices pour les réfugiés palestiniens", a déploré ce mardi son secrétaire général, Antonio Guterres.
Les infos à retenir
⇒ Le Hezbollah a choisi son numéro deux Naïm Qassem pour succéder à Hassan Nasrallah
⇒ Le vote par Israël d’un projet de loi interdisant l’UNRWA provoque un tollé international
⇒ Benyamin Netanyahou affirme ne pas avoir reçu la proposition de l’Egypte sur une trêve de deux jours
15h45Une roquette touche le QG de la Finul au Liban
La Force des Nations unies au Liban (Finul) a déclaré qu'une roquette qui a visé mardi son QG et légèrement blessé des Casques bleus dans le sud du pays avait "probablement" été tirée par le Hezbollah ou ses alliés.
"Cet après-midi, une roquette a touché le quartier général de la...
29/10 - Comment vos publications LinkedIn peuvent se retourner contre vous aux prud’hommesBeaucoup de témoignages. Ici, un avocat à la barre du conseil des prud’hommes brandit le profil LinkedIn de son contradicteur : "Il a monté une société pendant qu’il était encore salarié". Un autre : "Moins de dix jours après son départ, il était en poste chez le concurrent, et il parle de préjudice ?". La plateforme est le reflet d’une carrière. Certains minimisent ou suppriment même certaines expériences. Arnaud*, en procédure avec son ex-employeur déplore que ce dernier continue à investiguer sur son profil. "Qu’est-ce qu’il cherche exactement ?" s’interroge-t-il. Il se sent surveillé et même oppressé.
De son côté Benoît* a reçu pendant des années des "visites" sur son profil, stigmates d’un passé qu’il estimait révolu… jusqu’à sa période d’essai rompue chez un employeur après l’appel de son ancien patron. "Quid de la légitimité de l’utilisation des informations par l’employeur trouvées sur les réseaux sociaux contre un salarié ?", interroge Jacques Perotto, avocat associé en droit social au sein du cabinet Alerion."Nous récupérons beaucoup d’informations utiles"
"On a, du côté des salariés, le sentiment d’être parfois traqués lorsque l’employeur fouille les réseaux sociaux pour obtenir les informations qu’il cherche, notamment pour vérifier des assertions ou nourrir un contentieux. Sauf que ces informations sont publiques lorsqu’elles sont diffusées à l’extérieur de la sphère privée donc, par définition, exploitables par tous", poursuit maître Perotto. Et les détectives, aussi, officient aussi sur le numérique. "En tant...
29/10 - Donald Trump : son programme pour les Etats-Unis en cinq mesures pharesQue retiendra-t-on de la troisième campagne présidentielle consécutive de Donald Trump ? La balle ayant frôlé sa tempe lors de la tentative d’assassinat à son encontre lors d’un meeting en Pennsylvanie, le 13 juillet dernier ? Sa condamnation pénale historique dans le procès Stormy Daniels ? Ou bien sa rhétorique toujours plus violente contre tous ses adversaires, que ce soit Kamala Harris et le camp démocrate, ses anciens alliés devenus ennemis, ou encore les immigrés accusés de tous les maux du pays ?
Pourtant, si le candidat républicain reste autant apprécié d’une large partie de l’électorat américain, c’est parce que son programme protectionniste, défendant "l’Amérique d’abord", convainc également. Tour d’horizon des cinq mesures parmi les plus importantes de Donald Trump pour espérer briguer un deuxième mandat à la tête des Etats-Unis.Contre l’immigration, "le plus grand programme de déportation de l’histoire américaine"
Une "invasion" migratoire, avec des "hordes" qui "empoisonnent le sang de l’Amérique". Comme en 2016 et en 2020, Donald Trump a fait de la lutte contre l’immigration la clé de voûte de toute sa campagne. Et ce, que ce soit par un vocabulaire toujours plus déshumanisant et xénophobe qu’avec des mesures plus fermes que jamais.
Le candidat républicain veut tout d’abord réintroduire des mesures qu’il avait mises en place lors de son premier mandat, comme le "Muslim ban", qui interdit l’entrée sur le territoire américain à des citoyens venant de certains pays à majorité musulmane, ou le programme...
29/10 - Présidentielle américaine : la famille de Kamala Harris au cœur de son récit politiqueCette semaine, La Loupe vous emmène à la rencontre de ceux qui ont pleinement pris part à la campagne de Kamala Harris et de Donald Trump. Pour ce deuxième épisode, Corentin Pennarguear et Axel Gyldèn nous racontent comment Kamala Harris place son modèle familial au cœur de son récit politique.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Agathe Hernier (écriture), Solène Alifat (montage), Jules Krot (réalisation)
Crédits : 77 WABC, ABC News, Le HuffPost, The Independent, Instagram, Jimmy Kimmel Live, Le Monde, PBS NewsHour
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Peut-être que vous reconnaissez, chers auditeurs, ce générique. C’est celui de la série Modern Family. Cette sitcom montre à merveille la famille américaine des années 2010, en nous plongeant dans le quotidien de plusieurs foyers. On suit particulièrement une famille recomposée qui doit gérer, entre autres, les différences culturelles et l’intégration avec la belle-famille. L’objectif est clair : moderniser l’image des familles à la télévision et remettre en question le modèle traditionnel. Une certaine vision de l’Amérique et de sa famille idéale, que l’on voit aussi bien à la télé et au cinéma qu’en politique. Depuis la campagne d'Eisenhower en...
29/10 - Donald Trump ou Kamala Harris, qui l’emportera ? Les cinq scénarios de l’élection américaineTous les quatre ans, le monde entier se passionne pour la campagne présidentielle américaine, ses candidats souvent rocambolesques et ses rebondissements à foison. Cette édition 2024 ne fait pas exception. Elle est d’ailleurs historique à plusieurs égards : jamais un candidat n’avait renoncé à la course si près du scrutin, jamais un candidat n’avait fait l’objet de plusieurs tentatives d’assassinat en pleine campagne… et rarement le résultat avait semblé si incertain. Dans les derniers sondages, l’écart séparant Kamala Harris de Donald Trump est presque systématiquement dans la marge d’erreur.
Les électeurs américains sont appelés aux urnes le mardi 5 novembre et, la seule chose certaine, c’est que le dénouement se jouera dans une poignée d’Etats indécis, que les médias américains surnomment les "Swing States". Dans le reste du pays, l’élection semble jouée d’avance. Concrètement, cela signifie que la vice-présidente démocrate est quasiment certaine de remporter 226 des 538 grands électeurs et l’ancien président républicain, 219. Comme le seuil à dépasser pour l’emporter est de 270 voix au collège électoral, le camp Harris bénéficie d’un léger avantage numérique pour le moment.
Mais la partie est loin d’être jouée. L’avenir des Etats-Unis est actuellement entre les mains des citoyens d’Arizona, de Caroline du Nord, de Géorgie, du Michigan, du Nevada, de la Pennsylvanie et du Wisconsin. Aucun analyste ne peut prédire avec certitude quel candidat chacun de ces Etats pivots va plébisciter. En s’appuyant sur les derniers...
28/10 - Guerre en Ukraine : la percée spectaculaire de l’armée russe en octobreL’armée russe a progressé de 478 km² en territoire ukrainien depuis le début du mois d’octobre. Il s'agit de son gain territorial le plus important sur un mois depuis mars 2022 et les premières semaines de la guerre, selon une analyse de l’AFP ce lundi 28 octobre à partir de données de l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW).
Au 27 octobre, les forces russes avaient gagné plus de terrain que lors des mois d’août et de septembre (477 et 459 km²), déjà marqués par d’importants mouvements de la ligne de front, en particulier dans l’est de l’Ukraine autour de la ville de Pokrovsk.
La région de Donetsk, dans laquelle se trouve cet important noeud logistique, concentre à elle seule les deux tiers des progressions russes d’octobre (324 km²). Les forces de Moscou ne sont plus qu’à quelques kilomètres de la ville, qu’elles approchent par le sud et l’est.
Cette avancée illustre les difficultés rencontrées par l’armée ukrainienne dans l’est du pays, face à des soldats russes plus nombreux et mieux armés. Ceux-ci regagnent aussi du terrain plus au nord de la ligne de front : en octobre, ils ont pris plus de 40 km² en direction de Koupiansk, ville capturée par les troupes russes au début du conflit puis reprise par l’Ukraine en septembre 2022.Au 27 octobre, les forces russes avaient gagné plus de terrain que lors des mois d'août et de septembre (477 et 459 km²).Plus de 2 660 km² conquis depuis le début de l’année
La dernière fois que les troupes du Kremlin avaient réalisé de tels gains territoriaux, c’était en mars...
28/10 - Le stratège américain H.R. McMaster : "D’une certaine façon, Joe Biden a donné son feu vert à Vladimir Poutine"Stratège, historien militaire, enseignant à Stanford, commandant en Irak et en Afghanistan, le général Herbert Raymond (dit H. R.) McMaster a passé trente-quatre ans au service de l’U.S. Army avant d’entrer à la Maison-Blanche au poste clef de conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump. Avec ce dernier, les relations furent fraîches dès le départ. C’est ce qui apparaît dans En guerre contre nous-mêmes (en mission dans la Maison-Blanche de Trump)*, le dernier ouvrage du "général intello" qui s’est fait connaître par ses écrits autant que par ses faits d’armes. En 1997, il avait publié Dereliction of Duty ("Manquement au devoir"), l’un des ouvrages les plus lus par les officiers du Pentagone. Il y expliquait que la guerre du Vietnam n’avait pas été perdue au combat ni dans la presse mais à Washington, par les mauvaises décisions du président Lyndon B. Johnson, de son cabinet et de l’état-major militaire.
Spécialiste du "red teaming", qui consiste à "penser comme l’ennemi", et inventeur du concept de "narcissisme stratégique" – la propension des Etats-Unis à ne voir le monde qu’à travers son propre prisme –, le jovial McMaster a la réputation de dire les vérités qui dérangent. Recruté par Trump en 2017, l’apolitique "H. R." n’a pas tardé à agacer son nouveau boss, qui le trouvait "condescendant". Avec les généraux Jim Mattis (ministre de la Défense) et John Kelly (chef de cabinet), McMaster faisait partie de ceux que l’on a appelés les "adults in the room" et qui servaient de garde-fous au président républicain....
28/10 - Arrêts maladie : ces deux leviers sur lesquels le gouvernement peut agir rapidementAllongement du délai de carence et baisse de la rémunération dans la fonction publique, diminution du plafond d’indemnisation et "jour de carence d’ordre public" dans le privé… En plein débat sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, les propositions et amendements visant à faire des économies pour combler le déficit public béant se multiplient. Dans le viseur de certains ministres et parlementaires : l’envolée des dépenses d’arrêts maladie. Depuis 2015, hors période Covid, elles ont grimpé de 52 %. En 2024, elles devraient dépasser 17 milliards d’euros, contre 10,4 milliards il y a moins de dix ans.
La première explication est simplement démographique : la population active vieillit, puisque nous travaillons de plus en plus tard, au fil des réformes des retraites successives. Il y a ensuite un facteur prix : le smic, indexé sur l’inflation, a été revalorisé à plusieurs reprises ces dernières années et les salaires ont suivi en partie la hausse du coût de la vie. Ces deux éléments comptent pour environ 58 % de l’augmentation constatée depuis 2015. Le reste – 42 % – relève de causes multifactorielles que l’Assurance maladie peine pour l’instant à totalement discerner : le rapport à l’emploi, l’augmentation des maladies professionnelles, la dégradation des conditions de travail… Mais aussi les abus et la fraude. Pour pérenniser notre système de santé, c’est sur ces deux derniers leviers que le gouvernement peut agir à court et moyen terme.Sévir sans stigmatiser
Il s’agit de ne pas traîner. Le déficit...
28/10 - Le plan de Kamala Harris pour faire face à toute contestation de Donald TrumpPrès d’une semaine avant le scrutin fatidique, les candidats sont dans les starting-blocks. Au départ, la démocrate Kamala Harris et le républicain Donald Trump. Pour les soutenir, des millions d’électeurs… et des milliers d’avocats. Selon un sondage du Pew Research Center du 10 octobre dernier, les électeurs interrogés estiment à 72 % que Kamala Harris reconnaîtra son échec en cas de défaite le 5 novembre prochain.
Mais à l’inverse, 74 % des Américains pensent que le milliardaire contestera la victoire de sa rivale. Une situation dont cherchent à se prémunir les démocrates en étoffant leur équipe juridique. Avec plus de 10 000 avocats mobilisés sur l’ensemble du pays, les partisans de la vice-présidente se préparent à répondre à toute tentative d’intimidation des électeurs ainsi qu’à une avalanche de procès post-électoraux en cas de défaite de Donald Trump. Une bataille judiciaire sans précédent pour le camp démocrate, "prêt à tout" pour l’emporter.22 millions de dollars de frais d’avocats
"Dès qu’ils [les républicains, NDLR] déposeront un dossier, dès qu’ils commenceront à dire que les résultats des élections ne sont pas fiables, nous seront prêts à réagir", a affirmé auprès du Wall Street Journal (WSJ) Dana Remus, ancienne conseillère de Joe Biden à la Maison-Blanche à la tête de l’opération juridique de Kamala Harris. Si l’avocate est aussi sereine, c’est que les démocrates élaborent depuis de nombreux mois une stratégie bien précise. Leur ligne de conduite : une coordination implacable entre des avocats locaux qui...
28/10 - Edouard Philippe-Giuliano da Empoli, le débat : "Une parenthèse se referme pour nous Occidentaux"L’un est ancien Premier ministre et candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle. L’autre l’auteur d’un roman phénomène, Le Mage du Kremlin (Gallimard) vendu à 700 000 exemplaires, tout comme d’un essai, Les Ingénieurs du chaos (JC Lattès), que tous les responsables politiques se sont arrachés. L’Express a réuni Edouard Philippe et Giuliano da Empoli pour évoquer les grands défis auxquels sont aujourd’hui confrontées les démocraties occidentales. Crise politique, conflit israélo-palestinien, Poutine, déclin démographique, IA… La liste des sujets n’incitait pas à l’optimisme, et le maire du Havre et l’ancien conseiller de Matteo Renzi ont même fini par aborder leurs apocalypses "préférées". Mais cette rencontre, féconde, a au moins démontré qu’en France, on pouvait encore se projeter dans l’avenir et débattre sur des thèmes clivants sans céder aux simplifications outrancières.
L’Express : Les récentes législatives, donnant à chaque camp le sentiment d’être le vainqueur, ont semblé marquer l’apogée d’un phénomène enclenché depuis plusieurs années : les élections ne sont plus le juge de paix. Comment sortir de cette situation ?
Edouard Philippe : La contestation de la légitimité issue de l’élection n’a rien d’un phénomène récent. Je dirais même qu’il s’agit là d’un mouvement très ancien : souvenez-vous de l’élection de François Mitterrand en 1981 ! En 1995 également, beaucoup considèrent que Jacques Chirac n’est pas légitime parce qu’il a fait campagne sur la fracture sociale et qu’il met en œuvre, presque immédiatement...
28/10 - Les élections en Géorgie, comme un avant-goût de la poudrière américaineLe rêve européen de la Géorgie s’est fracassé sur Rêve géorgien, le parti prorusse qui, en proclamant avoir remporté les élections législatives du 26 octobre avec 54,08 % des voix, remet en question l’adhésion programmée de la Géorgie à l’Union européenne. Quels que soient les résultats de l’enquête, demandée par l’Union européenne et les Etats-Unis, sur l’ampleur des fraudes, bourrages d’urnes et soudoiement d'électeurs déjà largement observés, Vladimir Poutine sort vainqueur de cette élection à couteaux tirés, orchestrée par son homme de paille : le milliardaire Bidzina Ivanichvili, fondateur de Rêve géorgien et envoyé spécial du président russe pour briser l’élan amorcé d’une adhésion de la Géorgie à l’Union européenne.
La contestation de l’élection et la manifestation contre le résultat du scrutin appelée par les partis d’opposition et par la présidente Salomé Zourabichvili, qui dénonce sa "falsification totale", sont de nature à provoquer des violences et un chaos dont Poutine sort vainqueur en toutes circonstances et dont il a fait un élément de reconquête de son empire perdu et de guerre contre l’Occident.Répétition générale de l’élection américaine
Cette victoire de Moscou ne s’arrête pas à ce petit pays du Caucase hautement stratégique et symbolique, aux confins orientaux de la zone Otan. Elle s’inscrit dans la bataille à la vie à la mort qui est en train de se jouer entre "the West and the rest" – entre l’Ouest et le reste, entre les démocraties occidentales et les pays qui s’y opposent sous l’égide de la Chine et de la...
28/10 - "Emmanuel Macron est revenu de ses illusions algériennes" : la presse marocaine jubile avec sa visite à Mohammed VIUne éternité diplomatique. Emmanuel Macron n’avait plus mis les pieds au Maroc depuis 2018, après une première visite réalisée dans la foulée de son arrivée à l’Elysée dès juin 2017. Le marqueur, à l’époque, de l’importance du royaume pour Paris et sa diplomatie. Le président français aura donc attendu sept ans pour revenir de l’autre côté de la Méditerranée, ce 28 octobre. "Ce retard significatif trahissait à lui seul une grande dégradation dans les relations entre la France et le Maroc sous l’ère Macron, note Aujourd’hui Le Maroc. Le jeune et fougueux président qui venait d’arriver au pouvoir en France avait nourri un tropisme algérien suffisamment prononcé pour que sa relation avec le Maroc n’en soit durablement et lourdement atteinte. Des divergences politiques majeures entre Paris et Rabat avaient maintenu leurs rapports dans une dangereuse congélation."
Au-delà des différends personnels avec le roi Mohammed VI, la question de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, disputé à l’Algérie, constituait le principal point de friction entre Paris et Rabat. Mais le 30 juillet, l’Elysée s’est aligné sur la position marocaine, reconnaissant le principe d’autonomie du Sahara occidental. "Le président Emmanuel Macron est revenu de ses illusions algériennes, estime Aujourd’hui Le Maroc. Réalisme politique oblige, les intérêts économiques et stratégiques de son pays se trouvent plus du côté du royaume." Après cette décision, le Maroc a sabré le champagne et relancé son invitation au président français. "Rabat et...
28/10 - Guerre en Ukraine : la Corée du Nord a envoyé 10 000 soldats en Russie, selon le PentagoneLe secrétaire général de l’Otan Mark Rutte a déclaré, ce lundi 28 octobre, que le déploiement de troupes nord-coréennes dans la région russe de Koursk, à la frontière de l’Ukraine, prouve le "désarroi croissant" de Vladimir Poutine dans sa guerre contre l’Ukraine.
Volodymyr Zelensky avait affirmé ce vendredi que des soldats nord-coréens allaient commencer à combattre avec les Russes contre les troupes ukrainiennes à partir de dimanche dans la région frontalière russe de Koursk, faisant craindre une nouvelle escalade dans la guerre.
Les infos à retenir :
⇒ Le déploiement de soldats nord-coréens montre le désarroi de Poutine, dit le chef de l’Otan
⇒ La Corée du Nord a envoyé 10 000 soldats en Russie pour s’entraîner, selon le Pentagone
⇒ Moscou revendique une nouvelle avancée dans la région ukrainienne de DonetskLe déploiement de soldats nord-coréens montre le "désarroi" de Poutine, dit le chef de l’Otan
Le déploiement de troupes nord-coréennes dans la région russe de Koursk, à la frontière de l’Ukraine, prouve le "désarroi croissant" du président russe Vladimir Poutine, a estimé ce lundi le secrétaire général de l’Otan Mark Rutte.
"Je peux confirmer que des troupes nord-coréennes ont été envoyées en Russie et que des unités militaires nord-coréennes ont été déployées dans la région de Koursk", a dit Mark Rutte lors d’une brève déclaration depuis Bruxelles. Il s’agit d’une "escalade significative" et d’une "expansion dangereuse" de la guerre, a souligné le chef de l’Alliance atlantique.
Mais ce recours à des troupes...
28/10 - Budget 2025 : les points chauds du projet de loi de financement de la Sécurité socialeAprès l’examen inabouti du budget de l’État, les députés entament ce lundi 28 octobre à partir de 16 heures celui du budget de la Sécurité sociale, avec les mêmes risques d’inachèvement, voire de rejet. La commission des Affaires sociales a en effet rejeté, symboliquement, le texte du gouvernement la semaine dernière à l’unanimité. Plusieurs points chauds font particulièrement l’objet de débats.Exonérations de cotisations patronales versus jours de carence
D’abord, les exonérations de cotisations patronales, que le gouvernement veut réviser pour récupérer au passage 4 milliards d’euros. Si la gauche a voté pour, les macronistes, la droite et l’extrême droite se sont alliés contre cette mesure décriée par le patronat. Désavoué par son propre camp, l’exécutif se dit prêt à bouger sur ce point mais "il faut des gages en face, il faut des contre-propositions", a déclaré dimanche le ministre du Budget Laurent Saint-Martin.
L’une des propositions de Bercy consiste justement à passer d’un à trois jours de carence et à moins bien rémunérer les arrêts maladie des fonctionnaires, pour récupérer un peu plus d’un milliard d’euros. Cette proposition a été accueillie lundi plutôt favorablement au RN, "à condition", a dit son président Jordan Bardella, que les économies réalisées financent "des mesures en faveur du pouvoir d’achat", comme les heures supplémentaires non payées des policiers et des agents de la pénitentiaire.
Une mesure "scandaleuse", a tonné à l’inverse le député Insoumis Manuel Bompard, rappelant que dans le privé, "dans à...
28/10 - Budget : la France livrée à une bande d’idéologues et de calculateurs, par Jean-François CopéIl est certaines circonstances dans lesquelles les politiciens peuvent devenir fous. Telle "La Parabole des aveugles", ce tableau de Brueghel, le spectacle auquel nous assistons impuissants à l’Assemblée nationale en constitue une triste illustration. Nous avions prédit que la décision de dissolution de l’Assemblée prise par Emmanuel Macron le 9 juin aurait des conséquences catastrophiques sur le fonctionnement régulier de nos institutions et la stabilité politique de notre pays. Les garde-fous prévus il y a soixante-six ans par les constituants ont ainsi sauté les uns après les autres dès les premières heures de l’examen de la loi de finances pour 2025.
D’abord cette dissolution a offert sur un plateau le pouvoir de destruction totale aux deux partis extrémistes. 319 députés RN et NFP déchaînés offrent sans états d’âme un festival de démagogie ahurissant avec des hausses d’impôts exclusivement réservées à leurs boucs émissaires favoris, les riches et les patrons. Et bien sûr, aucune proposition sérieuse de baisse de dépense publique n’est proposée dans leurs amendements.Empêcher le voisin de gagner des points dans les sondages
Ensuite la fragile coalition gouvernementale née de ce qu’il restait des partis de gouvernement, au lieu de faire bloc face à la gravité de la situation, se fourvoie dans des divisions politiciennes inimaginables. Obsédés par la présidentielle de 2027, les chefs de file des différentes écuries n’ont qu’une idée en tête, empêcher le voisin de gagner des points dans les sondages. Ils se...
28/10 - Dans la tourmente, Boeing lance une augmentation de capital d’environ 19 milliards de dollarsBoeing, qui accumule les pertes et est actuellement paralysé par une grève, a annoncé ce lundi 28 octobre le lancement d'une augmentation de capital d'environ 19 milliards de dollars pour renforcer sa trésorerie. L'avionneur américain vient d'enregistrer sa pire perte trimestrielle en quatre ans, plus de 6 milliards de dollars, sur fond d'accidents et d'incidents à répétition touchant ses appareils. Il pâtit en outre d'une grève de plus de 33 000 ouvriers, qui paralyse depuis le 13 septembre ses deux usines principales.
Boeing va proposer sur le marché 90 millions d'actions ordinaires - valorisées autour de 13,9 milliards de dollars au cours actuel - en plus de 5 milliards de dollars de certificats de dépôt.Réduction des effectifs
Le groupe a annoncé ces dernières semaines des mesures pour préserver sa trésorerie, dont une réduction de 10 % de ses effectifs mondiaux (presque 171 000 employés fin 2023). Il envisage par ailleurs la cession de ses activités spatiales pour recentrer le groupe et renforcer sa situation financière, rapportait vendredi le Wall Street Journal.
Le groupe est toujours affecté par un mouvement social d'ampleur. Les salariés dans la région de Seattle ont rejeté le dernier projet d'accord social proposé par l'avionneur américain et reconduit la semaine dernière la grève qui paralyse deux usines cruciales depuis plus d'un mois.
Le géant de l'aéronautique peinait déjà à récupérer après les crashes de 737 MAX 8 en 2018 et 2019, qui ont fait 346 morts, et la pandémie de Covid-19....
28/10 - Législatives en Géorgie : le Premier ministre assure qu’intégrer l’UE est la "priorité"Le parti au pouvoir en Géorgie, vainqueur des législatives, a affirmé ce lundi 28 octobre que l’intégration européenne demeurait sa "priorité", en réponse à l’opposition pro-occidentale, qui l’accuse de dérive autoritaire prorusse et a appelé à des manifestations en fin de journée.
L’Union européenne s’est inquiétée de la victoire du parti Rêve géorgien au scrutin de samedi, appelant à enquêter sur des "irrégularités électorales". Mais, voix discordante, le Premier ministre hongrois Viktor Orban, proche de Moscou, est lui attendu lundi et mardi en Géorgie, un pied de nez à l’UE dont la Hongrie assure la présidence tournante. Cette visite imprévue a provoqué la colère de Bruxelles. Le dirigeant hongrois "ne représente pas l’Union européenne", a taclé lundi le chef de la diplomatie européenne, Josep Borell.
Face à la polémique naissante, le Premier ministre géorgien, Irakli Kobakhidzé a répété que la "principale priorité" de Tbilissi "en matière de politique étrangère est, naturellement, l’intégration européenne". "Tout sera mis en œuvre pour que la Géorgie soit pleinement intégrée à l’UE d’ici 2030", a-t-il promis face à des journalistes, disant "s’attendre à un redémarrage des relations" avec Bruxelles, après de vives tensions ces derniers mois, sur fond de dérive autoritaire prorusse selon l’opposition.La coalition d’opposition refuse de reconnaître sa défaite
D’après des résultats quasi définitifs, le Rêve géorgien, aux affaires depuis 2012, était crédité lundi matin de 53,92 % des voix, contre 37,78 % à la coalition...
28/10 - Budget 2025 : les prochaines étapes après l’examen inachevé du texteLes députés entameront ce lundi 28 octobre après-midi l’examen du budget de la Sécurité sociale, après s’être quittés samedi soir sans être venus à bout de la partie "recettes" du projet de loi de finances de l’État pour 2025. Ce dernier a déjà subi de nombreuses modifications, le gouvernement ne disposant pas d’une majorité à l’Assemblée. Le débat reprendra le 5 novembre, avec quelque 1 500 amendements qui restent à discuter. En parallèle, l’Assemblée va attaquer en commission des Finances l’examen de la partie "dépenses" du budget de l’État, avec l’Éducation, l’Écologie ou la Justice cette semaine.
Comme le rappelle le site du ministère de l’Économie et des Finances, le projet de loi de finances (PLF) propose l’ensemble des recettes et dépenses de l’État pour l’année suivante (autrement dit, le budget de l’État.) Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (ou budget de la Sécurité sociale) a de son côté pour vocation de maîtriser les dépenses de la Sécurité sociale en fonction des prévisions des recettes de l’État.Du retard dans l’examen du PLF
Le 21 octobre a débuté à l’Assemblée nationale l’examen du projet de loi de finances 2025, avec la première partie consacrée aux recettes. Cet examen, censé se terminer vendredi 25 octobre, a été prolongé d’une journée samedi, mais s’est interrompu, faute d’avoir pu examiner les 1 500 amendements restants. Ces derniers amendements seront débattus à partir du 5 novembre, date à laquelle débutera l’examen de la seconde partie du PLF, consacrée aux dépenses - mais seulement si la...
28/10 - Après les "Brèves de comptoir", Jean-Marie Gourio déclare sa flamme aux cafés françaisLes plus jeunes ne s’en souviennent peut-être pas, mais les Brèves de comptoir de Jean-Marie Gourio (une quinzaine de tomes de 1987 à 2015) furent un immense succès en librairies (ainsi qu’à la télévision et au théâtre grâce à Jean-Michel Ribes). Cet ancien de Charlie Hebdo et de Hara-Kiri avait eu la bonne idée de récolter les perles lancées par les habitués des zincs des bistrots, lieu de catharsis par excellence, traits d’esprit pleins de bon sens ou répliques un rien vulgaires. "La Chine, elle est millénaire, et ils nous vendent des chaussettes qui durent même pas une journée !", "Vous savez, la mort, ça va, ça vient", "Léonard de Vinci, le téléphone, la télé, la radio, il a rien vu venir !". Bref, cet observateur épicurien était tout désigné pour nous offrir son Dictionnaire amoureux des cafés (Plon).
Soit près de 700 pages vaguement nostalgiques sur la France des PMU, des ballons de blanc matinaux, du menu "ouvrier", du baby-foot, du flipper, du juke-box, du 421 et des "un-dernier-pour-la-route". C’est que de 200 000 estaminets en 1954, on est passé à 30 000 aujourd’hui, s’émeut l’auteur qui pointe les vertus d’intégration du café de quartier ou du village. Comme dans tout bon dictionnaire, on apprend du vocabulaire : "Pousse tes abats !" signifie "Tire-toi !" ; "rhabiller les mômes", "en remettre une" ; "se faire la cerise", "se tirer sans payer ou sans remettre sa tournée"; "être en apnée", "passer des heures accrochés au zinc"; " être réchaud", "rallumer sa cuite de la veille"… Certaines entrées...
28/10 - Immobilier : les SCPI se renouvellent, une bonne raison d’investir ?Qui a dit que le marché immobilier était morose ? Depuis le début de l’année, on dénombre pas moins de dix nouvelles sociétés civiles de placement immobilier (SCPI), "et d’autres devraient suivre", indique Pierre Garin, directeur du pôle immobilier de Linxea.
Ces véhicules permettant d’investir de manière diversifiée dans l’immobilier professionnel sont pourtant englués dans la crise depuis dix-huit mois. Certains acteurs y voient l’opportunité d’acquérir des biens à prix bradés et de profiter d’une vague d’intérêt pour les jeunes SCPI. Ces dernières n’ayant pas à supporter un patrimoine acquis par le passé, elles n’ont pas souffert de la hausse des taux d’intérêt et de la baisse des prix de l’immobilier qui en a résulté.
Ainsi, sur les cinq produits ayant le plus attiré d’argent au cours du premier semestre, quatre d’entre eux ont moins de 5 ans : Transitions Europe d’Arkea REIM, Iroko Zen d’Iroko, Remake Live de Remake AM et Epargne Pierre Europe de Atland Voisin. Leur collecte cumulée représente le tiers du marché. Difficile de prédire autant de succès aux nouveaux venus car les épargnants restent méfiants.La baisse des taux est enclenchée.
Par ailleurs, les biens les plus prisés restent chers. Et tous ces supports fraîchement lancés adoptent des stratégies similaires, rendant la concurrence féroce. Enfin, pour investir, les sociétés de gestion vont devoir convaincre en priorité les réseaux de distribution, lesquels préfèrent actuellement accorder leur confiance aux produits qui ont fait leurs preuves. D’où une guerre...
28/10 - Budget : comment le gouvernement veut mettre les fonctionnaires à contributionLe gouvernement a détaillé dimanche 27 octobre 5 milliards d’euros d’économies additionnelles visant notamment l’aide au développement, la culture, les dispositifs de soutien au verdissement des véhicules ou encore les congés maladie dans la fonction publique. Ces mesures détaillées par les cabinets des ministres du Budget et de la Fonction publique seront prises par voie d’amendements au projet de loi de finances 2025 et font partie de l’effort de 60 milliards d’euros décidé dans le cadre du budget pour redresser les comptes et ramener le déficit à 5 % du PIB.
Sur ces 60 milliards d’euros, 20 milliards proviennent de hausses d’impôts et 40 milliards de réduction des dépenses, dont 20 milliards pour l’Etat. Sur ces 20 milliards d’euros, 15 milliards étaient déjà fléchés dans les projets de budget 2025 de l’Etat et de la sécurité sociale, mais il restait 5 milliards d’euros à détailler.
Sur ce dernier total, la fonction publique est mise à contribution avec 1,2 milliard d’euros d’économies attendues via l’augmentation des jours de carence, qui passeraient à 3 jours, contre un jour actuellement, et par le plafonnement à 90 % de la rémunération les trois premiers mois d’un congé maladie ordinaire, contre 100 % à l’heure actuelle.
"Il s’agit d’un alignement sur les pratiques du privé", a souligné le cabinet du ministre de la Fonction publique lors d’un échange avec la presse. "Nous nous basons sur un constat qui est la forte augmentation de l’absentéisme dans la fonction publique depuis une dizaine d’années. En dix ans, le...
28/10 - Nucléaire : l’Allemagne a tourné le dos à l’atome… mais jusqu’à quand ?L’événement avait marqué les esprits. Il y a deux ans, à l’occasion d’une enquête parlementaire haute en couleur, les Français découvraient avec effarement les mensonges, les oublis et les choix désastreux ayant guidé notre politique énergétique. En point d’orgue des dizaines d’auditions réalisées, l’ancien commissaire à l’énergie atomique, Yves Bréchet, pestait contre l’inculture scientifique et technique de la classe politique, dont la France aurait selon lui bien du mal à se remettre. Deux ans plus tard, l’Allemagne entame, elle aussi, son introspection.
En enchaînant les auditions de personnalités du monde politique et industriel, le Bundestag cherche à déterminer si la fermeture des dernières centrales nucléaires du pays, achevée en avril 2023, a bien été menée sans préjugés et en tenant compte de toutes les informations disponibles, comme l’avait promis le ministre de l’Economie et de l’Energie Robert Habeck. Pour tirer la question au clair, les parlementaires ont vu large. La liste des témoins compte plusieurs centaines de personnes. Les conclusions tirées de ces échanges ne seront sans doute pas connues avant la mi-2025. Et il n’est pas dit que le nucléaire en sorte gagnant, tant l’opposition à l’atome demeure forte outre-Rhin. Reste le parallèle avec la France, particulièrement frappant. Dans les deux cas, l’idéologie est soupçonnée d’avoir pris le pas sur la rationalité, avec, à chaque fois, une même victime : la filière nucléaire.
Outre-Rhin, le journal Cicero a fait de ce sujet son cheval de bataille. "Les...
28/10 - Israël : le Parlement approuve un texte interdisant les activités de l’UNRWAIsraël a mené ce lundi des frappes meurtrières au Liban et sur la bande de Gaza, où la guerre se poursuit sur deux fronts contre le Hezbollah et le Hamas, après que le président égyptien a proposé une trêve de deux jours dans le territoire palestinien.
Les infos à retenir
⇒ Israël : le Parlement approuve un texte interdisant les activités de l’UNRWA
⇒ Netanyahou affirme que l’Iran cherche à fabriquer des "stocks" de bombes nucléaires pour détruire Israël
⇒ Le ministère iranien des Affaires étrangères a promis une "réponse ferme" à l’attaque israélienne
20h35Israël : le Parlement approuve un texte interdisant les activités de l’UNRWA
Le Parlement israélien a voté ce lundi à une écrasante majorité en faveur d’un projet de loi interdisant les activités de l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) en Israël, malgré les objections des Etats-Unis et de l'ONU.
Le texte a été approuvé par 92 des 120 membres de la Knesset (10 contre) alors qu’Israël, depuis longtemps très critique à l’égard de l’agence onusienne, a accusé certains employés de l’UNRWA d’avoir participé à l’attaque du Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre 2023. L’UNRWA a qualifié ce vote de "scandaleux".
19h40Washington appelle Israël à ne pas approuver un projet de loi interdisant les activités de l’Unrwa
Les Etats-Unis se sont déclarés ce lundi "très préoccupés" par un projet de loi à l’examen devant le parlement israélien qui prévoit d’interdire les activités de l’agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa) en Israël. "Nous avons clairement fait...
28/10 - Macron au Maroc : pourquoi la France n’a pas le droit à l’erreurL’heure est aux grandes ambitions : les trois jours de visite d’Etat d’Emmanuel Macron, à l'invitation du souverain Mohammed VI, concentrent un programme chargé, scellant la coopération dans de multiples domaines, de l’immigration… au gaming. La France se déplace avec ses meilleurs ambassadeurs, d’abord du monde économique, dont 50 grands patrons, mais aussi, capitalisant sur l’après-JO, avec ses plus belles stars, comme le champion olympique de judo Teddy Riner. L’opération de charme doit être totale et la visite sans accroc.
D’autant qu’elle arrive après une séquence marquée par la mort de la jeune Philippine, tuée le 20 septembre par un migrant marocain sous le coup d’un OQTF, et où les responsables politiques français ont pu prendre le risque de froisser le royaume en regrettant un manque de coopération. Nul doute néanmoins que les Marocains voudront afficher leur volonté d’obtenir des résultats dans le domaine. L’Elysée ne manque pas de faire valoir que l’immigration illégale constitue un "défi global et commun", avec le besoin de construire un agenda dans la durée. Le sujet demeure hautement inflammable et il ne faudrait pas qu’une déclaration malheureuse vienne gâcher la fête. Dans les discussions, chaque terme comptera. Comme celui d’immigration "choisie", qui laisse entendre que la relation n’est pas d’égal à égal et que la France pourrait faire son marché parmi les diplômés, sans vraie contrepartie pour le Maroc.
Eviter tous les impairs, car "la France n’a pas vraiment de plan B", résume Pierre...
28/10 - Présidentielle américaine : les Trump, une nouvelle dynastie politiqueCette semaine, La Loupe vous emmène à la rencontre de ceux qui ont pleinement pris part à la campagne de Kamala Harris et de Donald Trump. Dans ce premier épisode, Hélène Vissière nous explique comment la famille Trump est devenue la nouvelle dynastie politique des Etats-Unis.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Agathe Hernier (écriture), Solène Alifat (montage), Jules Krot (réalisation)
Crédits : 77 WABC, ABC News, France 24, Le HuffPost, The Independent, Instagram, Le Monde, X
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Samedi 13 juillet 2024. Donald Trump est en meeting à Butler, en Pennsylvanie, au nord-est des Etats-Unis. Il se prépare à prendre la parole devant des milliers de supporters. Sous un soleil de plomb, la foule l’attend depuis le début de la journée. 18h03, il monte sur scène. Il commence son discours et aborde un de ses sujets préférés : l’immigration. 18h11, il est seul sur scène. Soudain, un bruit éclate. Trois détonations.
Trump, avec sa casquette rouge Make America Great Again, porte la main à son oreille droite et se penche sous son pupitre. Les agents du Secret Service se précipitent vers lui, mais avant d’évacuer, le candidat républicain se redresse, et lève le poing vers...
28/10 - Wall Street sous surveillance : comment la technologie contrôle les conversations des tradersPersonne n’échappe au coup de règle. Depuis deux ans, le gratin de la finance mondiale se fait taper sur les doigts par les régulateurs américains pour avoir parlé business là où il ne devait pas. En septembre, Stifel Nicolaus & Co, Invesco ou encore la Banque canadienne impériale de commerce, accusés d’avoir laissé des échanges professionnels se dérouler sur des messageries telles que WhatsApp, ont accepté de verser 100 millions de dollars pour régler l’affaire.
Un mois plus tôt, la Securities and Exchange Commission (SEC) avait déjà collé près de 400 millions de dollars d’amendes à 26 institutions bancaires et financières pour le même motif. Depuis que le "scandale WhatsApp" a éclaté, en 2022, tout le monde en a pris pour son grade - Wells Fargo, BNP Paribas, Morgan Stanley, la Société générale, Citigroup… – et des milliards de dollars de sanctions ont été infligés.
"Les entreprises ont mis du temps à comprendre que les messageries privées étaient une zone grise problématique", observe la spécialiste des technologies et de la protection des données Sonia Cissé, avocate associée au cabinet Linklaters. Dans la sphère financière, comme ailleurs, leur usage s’est lentement mais sûrement répandu. "Le Covid a accentué le phénomène, car tous les salariés n’étaient pas logés à la même enseigne pendant les confinements. Certains ont pu travailler à domicile avec le terminal Bloomberg, plusieurs écrans, une connexion haut débit. D’autre non. Et, quand les clients les ont sollicités, ils ont dû trouver des alternatives",...
27/10 - David Khalfa : "La posture de Macron sur le Proche-Orient est moralement problématique et politiquement inefficace"Et soudain, le bruit des bombes et de la haine se fait moins oppressant. Brièvement, l’espace de 300 pages. Dans Israël-Palestine, Année zéro (paru le 18 octobre aux éditions Le Bord de l’Eau), David Khalfa, codirecteur de l’Observatoire de l’Afrique du Nord et du Moyen-Orient de la Fondation Jean-Jaurès, rassemble des penseurs israéliens et palestiniens pour réfléchir aux bouleversements vécus depuis le 7 octobre 2023, et surtout penser l’après. De l’ancien ambassadeur d’Israël Elie Barnavi au négociateur palestinien Gaith Al-Omari, en passant par des militants de la paix des deux peuples, tous esquissent des solutions concrètes, porteuses d’un mince espoir.
Leurs textes nuancés laissent le lecteur sur un optimisme mesuré au regard des tragédies sans fin du Proche-Orient. "Même si la guerre en cours produira ses effets destructeurs sur les générations à venir, il faudra tout faire pour que ce soit la dernière", résume dans le livre Ahmed Fouad Alkhatib, lui qui a quitté Gaza à l’âge de 15 ans pour rejoindre les Etats-Unis. Là-bas, écrit-il, l’adolescent palestinien a rencontré pour la première fois des juifs qui n’étaient "ni des soldats ni des colons", ce qui lui a permis de sortir de son antisémitisme. Comme une ode au dialogue.
Pour L’Express, David Khalfa raconte ce travail indispensable de communication entre les peuples et dessine les contours d’un avenir plus stable pour le Proche-Orient. Le chercheur critique aussi durement la diplomatie d’Emmanuel Macron dans la région, difficilement lisible et qui...
27/10 - Michel Barnier a-t-il toujours été raisonnable ? Ses soirées rock, ses ambitions... et ses rancunesMichel Barnier se couche de bonne heure. Dans la salle à manger du château de Canisy, merveille de la Manche construite dès le XIIIe siècle, ils sont en ce début des années 1980, 40, 50 invités, dînant autour d’une unique table entourée de tableaux de chasse, certains signés Jean-Baptiste Oudry, le peintre des battues royales de Louis XV, et que leurs week-ends sont gais parmi les 70 pièces de la demeure, où pétillent les conversations, s’éternisent les danses et se vident les bouteilles de calva, sous l’œil amusé du maître des lieux, Denis de Kergorlay, descendant de Guillaume le Conquérant et ancien trésorier de Médecins sans frontières. Autrefois dormaient entre ces murs de granit Henri IV ou le philosophe politique Alexis de Tocqueville, désormais y festoient avocats, ministres, patrons d’entreprise, hauts fonctionnaires, écrivains, musiciens, quelques artistes, tous soit de gauche, soit de droite – à l’époque l’affaire est binaire –, conversant avec brio puis jouant au tennis, au bridge, au billard, comme le raconte Jean Bothorel dans son livre Nous avons fait l’amour, vous allez faire la guerre (Albin Michel, 2017).
L’ambassadeur Philippe Coste arrive au volant d’une camionnette Citroën en tôle ondulée, l’ancien Premier ministre Raymond Barre peut croiser le futur patron de Renault Louis Schweitzer, ou l’énarque et bientôt député européen MoDem Jean-Louis Bourlanges, le ministre socialiste Laurent Fabius, la productrice de cinéma Fabienne Servan-Schreiber et son mari, le socialiste Henri Weber, le...
27/10 - Cette révolution démographique qui s’annonce : "Aucun auteur de science-fiction n’aurait imaginé ce qui nous attend""Pour la première fois depuis la peste noire dans les années 1300, la population mondiale va diminuer." Le dernier article publié dans Foreign Affairs par l’économiste américain Nicholas Eberstadt, chercheur à l’American Enterprise Institute, commence comme un ouvrage de science-fiction. Pourtant, le monde de demain qu’il nous décrit, celui de "la dépopulation", n’a rien de fictif. Comprenez un monde dans lequel l’excès de décès par rapport aux naissances deviendra la norme. Avec comme conséquence le non-renouvellement des populations. Ce spécialiste de démographie sait de quoi il parle, lui qui étudie le sujet depuis près de cinquante ans et qui a publié nombre d’ouvrages sur la question. Si, observe Nicholas Eberstadt, la fécondité mondiale a chuté depuis l’explosion démographique des années 1960, l’accélération de ce phénomène ces dix dernières années est spectaculaire. Et n’épargne quasiment plus aucune région du monde. Peu importe le niveau d’éducation ou de richesse des pays. Ainsi, l’année dernière, la France a enregistré moins de naissances qu’en 1806. L’ensemble des pays de l’Asie du Sud-Est a lui basculé dans la dépopulation en 2021. Une chute massive de la natalité qui touche aussi Cuba, la Tunisie, la Russie, etc. Même dans l’Afrique subsaharienne, qui "reste le dernier grand bastion à résister à cette vague mondiale de dépeuplement", les taux de fécondité ont chuté de plus de 35 % depuis la fin des années 1970, selon le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Là où la dépopulation observée...
27/10 - Budget : la colère de Bayrou contre les députés absents lors des débatsFrançois Bayrou n'a pas apprécié, c'est peu dire, de voir un hémicycle si clairsemé lors des débats budgétaires à l'Assemblée nationale. Surtout quand cet absentéisme concerne les député du camp gouvernemental... "Avoir des parlementaires qui considèrent (...) qu'ils ont mieux à faire qu'être présents à leurs bancs à l'Assemblée nationale, c'est purement et simplement inadmissible", a dénoncé le patron du MoDem ce dimanche 27 octobre sur BFMTV.
Le président du Mouvement démocrate a notamment jugé "criminelle" et "indéfendable" la faible présence des élus qui siègent avec la majorité lors du vote sur l'enveloppe allouée à l'Union européenne, d'abord rabotée par le Rassemblement national, puis rejetée par la gauche. "On n'a pas seulement des droits lorsqu'on est parlementaire. On a des devoirs et le devoir d'un parlementaire est de siéger sur ces bancs à l'Assemblée. Et il n'y a pas d'excuses à invoquer", a insisté François Bayrou.Chaque député "est libre de son activité"
Au même moment, le député macroniste Roland Lescure (EPR) a expliqué au Grand Jury RTL-M6-Le Figaro-Public Sénat que le fait de "siéger face à une alliance des contraires qui vous défait régulièrement" rend "plus difficile d'être complètement mobilisé". Et la présidente de l'Assemblée, Yaël Braun-Pivet, a souligné sur France 3 que chaque député "est libre de son vote (et) de son activité", et que "beaucoup de députés ne sont pas dans l'hémicycle parce qu'ils sont simplement en commissions", où d'autres textes sont examinés en parallèle.
Faute de majorité...
27/10 - Donald au McDrive, Harris rejoue la carte du "fasciste", les machines à voter encore cibléesJ-9 avant le grand jour de l’élection présidentielle américaine. Kamala Harris et Donald Trump jettent leurs dernières forces dans ces derniers jours de campagne, multipliant chacun les événements grandiloquents et les déclarations chocs.
Donald Trump va tenter de remplir le légendaire Madison Square Garden de New York ce dimanche, alors que son réquisitoire contre Kamala Harris - une "droguée", une "idiote" qui devrait "passer un test cognitif", ou encore une "vice-présidente de merde" - s’avère toujours plus violent. De son côté, la candidate démocrate n’a pas hésité à qualifier son rival de "fasciste" cette semaine, tout en faisant le plein de stars à ses meetings cette semaine, de Bruce Springsteen à Beyoncé en passant par Eminem. Suffisant pour faire basculer l’élection dans un camp ou l’autre ? Une question à laquelle les sondages, toujours aussi serrés, sont jusqu’ici bien incapables de répondre.L’accusation de la semaine : Harris traite Trump de "fasciste"
"Pensez-vous que Donald Trump est un fasciste ?" Lorsqu’un journaliste de CNN pose cette question à Kamala Harris jeudi 24 octobre, la candidate démocrate n’a pas hésité longtemps. "Oui, je le pense", lui rétorque-t-elle alors.
Elle n’est pas la première à avoir utilisé ce terme à l’encontre de l’ex-président. Il vient d’ailleurs même de l’ancien directeur de cabinet de Donald Trump de 2017 à 2019, John Kelly, qui a affirmé que le candidat républicain avait le profil d’un "fasciste qui pourrait gouverner comme un dictateur s’il était élu". Assurant par...
27/10 - De la géobiologie sur les chantiers éoliens : enquête sur une pseudoscience encouragée par l’EtatAux abords d’Ercé-en-Lamée, petite bourgade du sud de l’Ille-et-Vilaine, les éoliennes ont bougé. De quelques mètres chacune, trois fois rien à l’échelle d’une parcelle de terre. Les plans du projet, deux mâts de 180 mètres de hauteur qui domineront bientôt cette commune et son église classée pour la protection des chauves-souris, ont été modifiés quelque temps avant leur remise aux autorités, pour des raisons étonnantes. Ce n’est pas un ingénieur qui en a décidé ainsi, du moins au départ : ce léger changement a été acté après le passage d’un géobiologue, le représentant d’une discipline faite de croyances ésotériques.
"Selon lui, ces nouveaux emplacements éviteraient des failles dans le sous-sol facilitant la circulation de courants vagabonds et électromagnétiques des éoliennes vers les fermes et habitations", indique David Clausse, directeur général d’Energ’iV, une des deux sociétés qui portent le projet, en cours d’examen. Le responsable est conscient de la réalité qui entoure cette pratique : ces "failles" et "courants telluriques" que la profession prétend trouver, qui nuiraient à la santé humaine et à celle des animaux d’élevage, n’ont jamais été prouvés scientifiquement. L’entreprise a tout de même décidé de suivre ces préconisations.
Ces interventions sont loin d’être isolées. Depuis plusieurs d’années, la géobiologie prolifère dans les chantiers éoliens de l’ouest de la France. "Cela fait partie de nos mesures si la demande locale est forte", confirme un géant international du secteur. "C’est vu comme un principe de...
27/10 - Sur les réseaux sociaux, parler à des humains va devenir mission impossibleInternet devait être l’agora du XXIe siècle, un espace universel de partage des connaissances où chaque voix pourrait s’exprimer librement. Cette utopie des pionniers, comme Tim Berners-Lee, a connu un succès spectaculaire si l’on en juge par les chiffres : aujourd’hui, 5 milliards d’utilisateurs passent quotidiennement près de deux heures et demie sur les réseaux sociaux. Cependant, cette promesse initiale se heurte désormais à une invasion massive de "bots" [NDLR : des agents logiciels] qui menace l’authenticité même des échanges en ligne. Le phénomène a pris une ampleur vertigineuse. L’effondrement des coûts d’inférence des modèles d’intelligence artificielle a démocratisé la création de faux comptes à une échelle industrielle. Gérer un bot sophistiqué capable d’envoyer un million de tweets ne coûte plus que de 5 à 10 dollars mensuels. Et même si X a introduit une limite de 2 400 tweets par jour, il est aisé de créer de multiples comptes.
Une campagne de désinformation peut de ce fait être déployée pour moins de 10 000 dollars par mois, une somme dérisoire pour des acteurs étatiques ou de grands groupes d’influence. Selon le rapport 2024 Bad Bot Report d’Imperva, 32 % du trafic sur les réseaux sociaux serait désormais généré par des bots, un taux en augmentation chaque année depuis cinq ans. Rappelons que 0,1 % des comptes utilisateurs - qu’ils soient ou non tenus par un humain - sont à l’origine de 80 % du partage des fausses nouvelles, créant un effet d’amplification dévastateur.Des trafics de billets aidés par...
27/10 - Budget : à l’Assemblée, ces nombreux revers du gouvernement qui plombent sa copie initialePas de 49.3 à ce stade, pas de vote solennel mardi. Après six jours d’échanges houleux sur la partie recettes du budget 2025, les députés ont interrompu ce samedi soir leurs débats sans être allés au bout de son examen, puisqu’il restait encore plus de 1 500 amendements à étudier à minuit, heure de la clôture de la séance. Les discussions reprendront le 5 novembre à l’Assemblée nationale, a confirmé ce dimanche Laurent Saint-Martin, le ministre du Budget, car les députés seront mobilisés la semaine prochaine sur le budget de la "Sécu", le PLFSS.
En six jours, ils ont "adopté près de 40 milliards d’euros d’impôts supplémentaires" qui s’ajoutent aux "30 milliards de la copie initiale du gouvernement", a déploré le député macroniste Charles Sitzenstuhl. "Il est vraiment temps que tout ceci s’arrête", a-t-il ajouté, fustigeant un "délire fiscal". "La coalition gouvernementale sombre" et "il n’y a même pas de chaloupes pour ceux qui restent, […], j’ai beaucoup de peine pour notre pays", a lancé Jean-Philippe Tanguy, le chef de file du RN dans cette bataille budgétaire.Le "malus" écologique pour les voitures essence et diesel rejeté
Samedi, comme les jours précédents, le gouvernement a enchaîné les revers. La gauche a ainsi fait adopter une taxe exceptionnelle de 10 % sur les dividendes distribués par les entreprises du CAC40. Les députés ont étendu à l’ensemble du territoire les prêts à taux zéro pour l’immobilier, dans le neuf (comme le proposait le gouvernement), mais aussi dans l’ancien. Ils ont également rendu pérenne la...
27/10 - Votre aspirateur est-il un espion ? Quand les objets connectés deviennent des mouchardsC’était une journée classique pour l’avocat américain Daniel Swenson, jusqu’à ce que son aspirateur semble prendre vie. Alors qu’il regarde paisiblement la télé, révèle le média australien ABC, son robot Ecovacs se met à produire d’étranges bruits, similaires aux grésillements d’une radio. En examinant la machine, l’Américain s’aperçoit que le problème est plus grave qu’il n’y paraît. Quelqu’un est en train d’accéder au flux vidéo en direct de son aspirateur et aux fonctions de contrôle à distance. Il pense régler le problème en changeant son mot de passe et en redémarrant le robot. Mais peu de temps après, l’aspirateur se remet à bouger et commence à diffuser des insultes racistes via ses haut-parleurs.
Sous le choc, Daniel Swenson raconte à ABC avoir totalement désactivé son aspirateur, avant de le remiser au garage, où il est encore aujourd’hui. Il n’est pas le seul à avoir vécu pareille mésaventure. Plusieurs autres propriétaires de robots Ecovacs aux Etats-Unis ont rapporté des faits similaires. La machine de l’un aurait pourchassé son chien. Celle de l’autre aurait insulté le propriétaire.
Ces incidents spectaculaires ont fait couler beaucoup d’encre en octobre, mais ce n’est pas la première fois que des objets connectés sèment la zizanie. En juin 2019, un robot de cuisine vendu par Lidl avait créé la polémique lorsqu’un micro avait été découvert dans ses rouages. Un composant inactif mais que des utilisateurs à l’aise en informatique avaient réussi à faire fonctionner et dont la présence n’était pas précisée par le...
27/10 - L’Iran promet une "réponse appropriée" aux frappes israéliennesL’Iran a affirmé son droit à se défendre après des frappes contre ses sites militaires menées samedi par Israël, le dernier épisode en date des hostilités entre les deux pays ennemis qui a suscité des appels à la retenue face au risque d’une escalade militaire au Moyen-Orient. Après cette attaque israélienne, Téhéran a fait état de "dégâts limités", et de quatre militaires tués. Israël a ensuite menacé l’Iran de lui faire "payer un prix élevé" s’il ripostait.
Les infos à retenir
⇒ L'Iran promet une "réponse appropriée" aux frappes israéliennes
⇒ L’attaque "précise et puissante" contre l’Iran a "atteint tous ses objectifs", affirme Benyamin Netanyahou
⇒ Il faudra faire "des concessions douloureuses" pour libérer les otages, dit un ministre israélien
18h39Le président égyptien propose une trêve de deux jours à Gaza pour libérer quatre otages
Le président égyptien Abdel al-Sissi, dont le pays est l'un des médiateurs dans la guerre entre le Hamas et Israël à Gaza, a proposé ce dimanche "un cessez-le-feu de deux jours durant lequel quatre otages seraient échangés contre des prisonniers" détenus par Israël avant d'engager "sous dix jours des négociations" en vue d'un "cessez-le-feu complet et de l'entrée de l'aide humanitaire", a-t-il déclaré au Caire.
17h43L'Iran promet une "réponse appropriée" aux frappes israéliennes
Le président iranien Massoud Pezeshkian a affirmé ce dimanche que la République islamique ne cherchait pas la guerre, mais a promis une "réponse appropriée" aux frappes israéliennes de la veille sur des sites...
27/10 - Législatives en Géorgie : le parti prorusse au pouvoir donné vainqueur, l’opposition contesteFin du suspens en Géorgie. La commission électorale a annoncé ce dimanche 27 octobre la victoire aux élections législatives du parti pro-russe au pouvoir, le Rêve géorgien. Il a remporté 54,08 % des voix, contre 37,58 % pour la coalition pro-européenne, selon le dépouillement réalisé dans plus de 99 % des circonscriptions.
Surveillé par des observateurs internationaux, le scrutin a été marqué par plusieurs incidents, largement relayés en ligne, comme cette vidéo d’une bagarre dans un bureau de vote à Tbilissi ou des échauffourées au siège du Mouvement national uni. Des images semblant montrer un bourrage d’urnes à Sadakhlo, un village de l’est, ont aussi été très partagées par l’opposition. La commission électorale a annulé les bulletins dans ce bureau.
Dans la nuit, avant l’annonce de la commission électorale, l’opposition a refusé de concéder sa défaite. "Nous ne reconnaissons pas les résultats faussés d’élections volées", a déclaré lors d’une conférence de presse, Tina Bokoutchava, cheffe du Mouvement national uni (MNU), un des quatre partis de la coalition pro-européenne. Plus tôt dans la journée, elle avait accusé les "voyous" du Rêve géorgien de "s’accrocher au pouvoir" et de "miner le processus électoral", des propos rejetés par ce parti dirigé par le milliardaire Bidzina Ivanichvili."Coup d’Etat constitutionnel"
Dénonçant "une usurpation de pouvoir et un coup d’Etat constitutionnel", Nika Gvaramia, leader du parti Akhali, a assuré que l’opposition avait "décrypté le schéma de falsification" du scrutin. L’opposition...
27/10 - Les portraits miniatures, ces "selfies à l’ancienne" qui ont la cote chez les collectionneursAu Royaume-Uni, les portraits peints en format miniature du XVIe au XIXe siècle sont très recherchés, les collectionneurs y sont passionnés et les antiquaires spécialisés fort nombreux. A Londres, de célèbres musées comme la Wallace Collection et la National Portrait Gallery en exposent de très beaux exemplaires.
Cet engouement est moindre en France où ce secteur du marché de l’art reste encore assez confidentiel, même si l’on constate ces dernières années un net regain d’intérêt pour ces œuvres, comme, à l’inverse, pour les grands portraits sur toile ou sur bois. Ces derniers étant difficiles à installer dans un intérieur moderne en raison de leur taille, les portraits miniatures séduisent plus facilement, d’autant que les amateurs les considèrent un peu comme des "selfies à l’ancienne".
C’est ainsi que Thierry Jaegy, de la galerie Jaegy-Theoleyre, voit arriver une nouvelle catégorie d’acheteurs, plus jeunes et sans notion d’histoire de l’art. Ils cherchent avant tout de jolis portraits susceptibles de nourrir leur imaginaire ou de les replonger dans l’atmosphère des textes littéraires étudiés au lycée, telles les représentations de bourgeois balzaciens ou de nobles croqués dans Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos.De jolies pièces à moins de 1 000 euros
Les meilleurs peintres miniaturistes ne sont pas connus du grand public. On peut citer les Anglais Nicholas Hilliard, Richard Cosway et Isaac Oliver, les Français Jean-Baptiste Isabey, François Meuret et Daniel Saint ou encore le Suédois Peter Adolf...
27/10 - La Chine à l’assaut du dollar : pourquoi Pékin rêve de faire jeu égal avec les Etats-UnisIl y a d’abord le lieu. Symbolique. Kazan, la capitale du Tatarstan, vitrine de la Russie poutinienne, les eaux glacées de la Volga en toile de fond. Et puis la liste des invités de Vladimir Poutine : le président chinois Xi Jinping, l’Indien Narendra Modi, le Turc Recep Tayyip Erdogan, l’Iranien Massoud Pezeshkian. En tout, une vingtaine de chefs d’Etat, réunis l’espace de trois jours – du 22 au 24 octobre – pour le traditionnel sommet des Brics.
Une photo de famille clinquante pour immortaliser cette rencontre informelle entre des dirigeants de pays que l’on peut de moins en moins qualifier d'"émergents". A eux tous, ils pèsent près de 30 % du PIB mondial. Leur point commun ? Au mieux, un agacement face à "l’impérialisme occidental". Au pire, une détestation de la démocratie. Leur guerre n’est pas seulement géopolitique ou militaire. Elle est aussi économique avec pour cible le dollar, instrument de la puissance américaine.
L’angle d’attaque n’est pas nouveau. Depuis 1971 et l’enterrement des accords de Bretton Woods, qui marque la fin de la convertibilité en or du dollar, les pythies se sont succédé pour prédire la chute du billet vert. Après tout, la forteresse américaine allait bien finir par tomber, puisque au fil des décennies le poids de l’Amérique dans la production mondiale s’érodait, passant de près de 27 % au début des années 1970 à un peu moins de 16 % aujourd’hui. Dans les années 1980, le yen a été vu, un temps, comme un challenger possible alors que le Japon achetait tout Hollywood.
Puis, au...
27/10 - Enfants et écrans : la petite entreprise lucrative d’Anne-Lise Ducanda, "lanceuse d’alertes" farfelues26 juin 2024, dans un amphithéâtre de l’université de Poitiers. Le Dr Anne-Lise Ducanda termine sa conférence. Invitée par l’Adpen-86, une association de psychologues de l’Education nationale, elle vient de dénoncer, pendant plus de deux heures, les "dangers" de l’exposition des enfants aux écrans. A l’appui de sa démonstration, le cas de ce garçon "qui a tenté de poignarder ses parents après que ces derniers ont arrêté son jeu vidéo". Ou encore celui d’une jeune femme qui a pratiqué 33 opérations de chirurgie esthétique "à cause des réseaux sociaux". Elle a présenté une diapositive répertoriant toutes les études montrant un lien entre autisme et écran. Et une autre décrivant le syndrome d’exposition précoce et excessive aux écrans (Epee), selon lequel les écrans provoqueraient des symptômes similaires à ceux du trouble du spectre de l’autisme – une invention de son cru, qui lui a valu de nombreuses critiques ces dernières années.
Tonnerre d’applaudissements, l’amphithéâtre est conquis. Ou presque : Séverine Erhel, maître de conférences en psychologie cognitive à l’université de Rennes II (et chroniqueuse à L’Express) prend la parole. "J’ai tenté de faire un contrepoint, de montrer certaines manipulations de chiffres et de citations", raconte-t-elle. Pourquoi l’hypothèse d’un trouble psychologique préexistant n’est pas envisagée pour le jeune garçon violent ? Quid d’un possible trouble de la dysmorphophobie pour la jeune femme ? Et surtout, où sont les preuves scientifiques à l’appui du syndrome Epee qui n’est reconnu dans...
27/10 - Kamala Harris sur la voie de Hillary Clinton ? "Ce que les démocrates n’ont toujours pas compris…"Rien de tel qu’une discussion avec un journaliste américain de gauche pour mesurer la fébrilité du camp démocrate à quelques jours de la présidentielle la plus importante peut-être de l’histoire des Etats-Unis. Dans un article publié récemment dans le magazine The New Republic et intitulé Kamala Harris commet les mêmes erreurs qu’en 2019, Alex Shepard explique pourquoi selon lui, la candidate démocrate, malgré son charisme et son talent oratoire, n’a pas vraiment comblé les lacunes qui l’ont contrainte à jeter l’éponge il y a cinq ans lors de la primaire qui l’opposait notamment à Joe Biden. S’il note que depuis trois mois, Kamala Harris, une candidate "solide", a défié les sceptiques - dont il "fait partie" - et "apaisé les inquiétudes quant à son pouvoir d’attraction", Alex Shepard juge l’ancienne sénatrice de Californie trop "prudente" et toujours aussi "floue" sur le fond. Regrettant au passage que les démocrates n’aient toujours pas compris comment combattre le redoutable Donald Trump sur le plan politique.
Si elle a au moins l’avantage de ne pas être détestée par une partie des électeurs comme l’était Hillary Clinton en 2016, Kamala Harris mène une campagne qui en bien des points reproduit les mêmes erreurs que l’ancienne candidate démocrate, constate le jeune journaliste qui couvrait déjà l’élection à l’époque. Et qui croit encore malgré tout que la victoire de Kamala Harris est possible. Un vœu pieux ? Entretien.
L’Express : Selon vous, Kamala Harris est une meilleure candidate aujourd’hui qu’elle ne...
27/10 - Un temple juif à la place de la mosquée al-Aqsa, ce projet qui fait trembler le mondeComme chaque matin, après s’être immergé dans un bain rituel, le rabbin Elisha Wolfson se rend au mont du Temple, l’esplanade des Mosquées. Comme tout non-musulman, il y accède par la porte des Maghrébins, qui surplombe le Mur des Lamentations, dans le quartier juif de la vieille ville de Jérusalem. Autour de ce vigoureux trentenaire aux yeux clairs et à la barbe fournie se pressent une dizaine d’Israéliens. Une majorité de sionistes religieux identifiables à leur kippa tricotée, mais aussi deux orthodoxes en redingote noire et un traditionaliste sépharade accompagné de son fils. "Le petit va bientôt être bar-mitsva [NDLR : 13 ans, la majorité religieuse]. Je voulais qu’il grimpe sur le mont du Temple avant qu’il ne soit reconstruit", glisse malicieusement ce père de famille venu de Sdérot, une ville populaire proche de la bande de Gaza.
Avant d’emprunter la passerelle de bois qui mène à l’esplanade, le groupe doit écouter les consignes du policier encadrant la visite. "Interdiction de vous éloigner du groupe. Interdiction de brandir un drapeau d’Israël et, surtout, interdiction de prier", prévient l’agent. Ces consignes s’inscrivent dans le statu quo en vigueur depuis la conquête de l’esplanade des Mosquées par Israël lors de la guerre des Six-Jours, en juin 1967. Le lieu saint musulman se trouvait jusqu’alors sous contrôle jordanien. Soucieux d’éviter toute confrontation avec le monde islamique, les Israéliens confient l’esplanade au Waqf, une fondation musulmane chargée d’administrer les mosquées. Le statu...
26/10 - Géorgie : le pouvoir et l’opposition revendiquent la victoire aux législativesEn Géorgie, ce samedi 26 octobre au soir, les deux camps revendiquent la victoire lors d’élections législatives cruciales pour l’avenir du pays. "La Géorgie européenne l’emporte avec 52 %, en dépit des tentatives pour truquer le scrutin", a affirmé la présidente Salomé Zourabichvili, en rupture avec le gouvernement du Rêve géorgien, accusé de dérive autoritaire prorusse par l’opposition. Mais selon la chaîne pro-gouvernementale Imedi, c’est le Rêve géorgien, parti dirigé par le milliardaire Bidzina Ivanichvili, qui l’aurait emporté avec 56,1 % des suffrages, contre 35,2 % pour la coalition pro-européenne. Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, unique dirigeant de l’Union européenne resté proche de Moscou, a également salué la victoire "écrasante" du parti au pouvoir.
Autre institut, autre résultat. D’après un sondage d’Edison Research, réalisé pour une chaîne de télévision favorable à l’opposition, la victoire irait aux quatre partis pro-européens, qui se sont mis d’accord pour former une coalition. Ils totaliseraient 51,9 % des suffrages, contre 40,9 % pour le parti au pouvoir. "Rêve géorgien a perdu, le peuple géorgien et l’Europe ont gagné", a affirmé Tina Bokoutchava, cheffe du Mouvement national uni, l’un des quatre partis de la coalition d’opposition, et qui est celui de l’ex-président emprisonné Mikheïl Saakachvili, ennemi juré de Bidzina Ivanichvili.
Bruxelles a averti que de l’issue de ces élections dépendraient les chances d’entrer dans l’UE de cette ancienne république soviétique du Caucase d’environ...
26/10 - Présidentielle américaine : ces médias qui prennent parti… et ceux qui ne se mouillent pasLa campagne présidentielle aura connu de nombreux rebondissements. Le dernier en date est venu… de la rédaction du Washington Post, qui a déclaré ne soutenir aucun candidat lors du scrutin du 5 novembre, contrairement à son habitude. William Lewis, son directeur général, a fait savoir dans un billet en ligne que le prestigieux quotidien, célèbre pour avoir révélé le Watergate, s’abstiendrait également lors des scrutins futurs. Une décision qui a suscité de nombreuses réactions de lecteurs, pour la plupart indignées.
Dans les rangs du Washington Post, la pilule ne passe pas plus pour certains journalistes. La chroniqueuse Ruth Marcus considère qu’il s’agit d’un "mauvais choix arrivant au pire moment possible", à onze jours du scrutin. "Je n’ai jamais été aussi déçue du journal que je le suis aujourd’hui, après l’erreur tragique qui a été commise de ne pas soutenir de candidat à l’élection présidentielle", écrit-elle. L’annonce a également secoué le syndicat des journalistes, qui a accusé le propriétaire, Jeff Bezos, d’avoir bloqué un soutien à Kamala Harris.
Une source proche de la direction du journal a assuré que la décision avait été prise par le quotidien lui-même et qu’il était "faux" de l’imputer à son propriétaire. "Nous sommes conscients que cette décision donnera lieu à de nombreuses interprétations, qu’elle sera vue comme un soutien implicite à l’un des candidats, ou au rejet d’un autre, ou comme une fuite devant nos responsabilités", écrit William Lewis, alors que les sondages placent la vice-présidente démocrate...
26/10 - Gaspard Koenig : "Il est cohérent d’être opposé à la bureaucratie et au jardin à la française"Il y a un an, Gaspard Koenig publiait le formidable roman Humus, récompensé par le prix Interallié. Agrophilosophie* est son pendant en essai, tout aussi réussi. Le philosophe, néorural qui depuis plusieurs années cultive son jardin et verger dans l’Orne, retrace les liens entre grands penseurs et nature : les poires de Saint-Augustin (qui ont sans doute changé la sexualité occidentale…), les haricots de Thoreau, le chèvrefeuille de Rousseau, les haies de Hegel… C’est aussi l’occasion pour lui de développer une philosophie politique, une sorte de libéralisme écologique qui plaide pour un découplage entre capitalisme et croissance, tout en déplorant que les discours écologistes actuels soient bien trop anglés sur la culpabilité, les contraintes ou un illusoire retour en arrière plutôt que sur le plaisir. Entretien.
Pourquoi les philosophes se sont-ils si peu intéressés à la nature, à la terre ou au jardinage ?
Gaspard Koenig : Par rapport à d’autres sujets comme la beauté ou l’expérience divine, il y a très peu de descriptions précises et concrètes, chez les philosophes, du rapport à la terre, de l’interaction avec la nature. Parce que la philosophie est essentiellement urbaine, même si les Grecs avaient la tradition des jardins philosophiques. Mais après eux, le rapport à la terre est plutôt passé du côté des poètes et des romanciers comme Giono.
Dans ce livre, j’ai essayé de retrouver chez les philosophes des références concrètes à la nature et surtout à l’interaction entre l’homme et la nature, qui ne...
26/10 - "Il y a 50 000 ans, quelque chose d’énorme s’est passé" : un archéologue lève les mystères d’Homo SapiensHomo Sapiens, l’espèce à laquelle l’homme moderne appartient, existe depuis au moins 300 000 ans. Peut-être même plus encore. Pendant des millénaires, rien n’a changé ou presque. Comme si Homo Sapiens était suspendu dans le temps. Les silex retrouvés il y a 300 000 ans sont quasiment identiques à ceux datant d’il y a 200 000 ou 80 000 ans. Et puis, il y a environ 70 000 à 50 000 ans, un déclic se produit presque partout sur Terre. Sapiens change. Il évolue. C’est alors une explosion de nouvelles technologies, parures, peintures, armes, dans un mouvement qui a progressé à un rythme de plus en plus rapide, jusqu’à aboutir à nos sociétés modernes. Alors qu’Homo Sapiens s’était voué, pendant des centaines de milliers d’années, à reproduire à l’identique ce que les anciens faisaient, il a radicalement opté pour le changement.
Mais qu’a-t-il pu bien se passer ? C’est la question à laquelle Ludovic Slimak, archéologue et chercheur du CNRS au laboratoire du Centre d’anthropobiologie et de génomique de Toulouse, a tenté de répondre à travers une trilogie, dont le dernier tome, Sapiens nu : le premier âge du rêve (Odile Jacob) vient de paraître. "Le bouleversement est venu de ce qui s’est passé dans la tête de l’Homme : il y a eu une révolution de l’imaginaire", postule-t-il. Pour appuyer sa thèse, le "chercheur penseur" déroule une fresque passionnante qui nous invite à une réflexion philosophique sur nous-mêmes.
L’Express : Pendant des années, c’est la thèse d’un bouleversement biologique ou d’une mutation génétique qui a été...
26/10 - Free victime d’une cyberattaque : les données personnelles de clients dérobéesFree a été "victime d’une cyberattaque ciblant un outil de gestion", entraînant "un accès non autorisé à une partie des données personnelles associées aux comptes de certains abonnés", a confirmé, ce samedi 26 octobre, le deuxième opérateur de téléphonie en France à l’AFP.
"Aucun mot de passe", "aucune carte bancaire", "aucun contenu des communications (emails, SMS, messages vocaux…)" ne sont concernés par cette attaque, dont ni la date ni l’ampleur n’ont été précisées, a ajouté l’entreprise. "Aucun impact opérationnel n’a été constaté sur (ses) activités et (ses) services".
"Une plainte pénale a été déposée auprès du Procureur de la République", indique Free. La Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) et à l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi) ont été notifiées, comme le prévoit la loi."Les abonnés informés par email d’ici peu"
"Les abonnés concernés ont été ou seront informés par email d’ici peu", a fait savoir l’opérateur mobile fondé par Xavier Niel, qui assure que "toutes les mesures nécessaires ont été prises immédiatement pour mettre fin à cette attaque et renforcer la protection de nos systèmes d’information".
Le 22 octobre, le "hacker rennais éthique", SaxX, avait publié à ce sujet sur le réseau social X. Selon le spécialiste en cybersécurité, la fuite remonterait au 17 octobre et concernerait deux bases de données distinctes : les fiches clients et les IBAN.
L’internaute assurait qu’un premier fichier de plus de 43 gigaoctets concernait près de 19 millions de comptes clients....
26/10 - Les téléphones de Trump et Vance hackés par la Chine ? Les accusations de WashingtonLa campagne américaine est scrutée de près. Voire de l’intérieur, puisque des pirates informatiques chinois sont accusés par Washington d’avoir ciblé les données des téléphones utilisés par l’ancien président Donald Trump et son colistier, le sénateur de l’Ohio J.D. Vance, a rapporté, vendredi 25 octobre, le quotidien The New York Times. D’autres personnes, à l’extérieur ou faisant partie du gouvernement, sont également concernées par ces intrusions.
"Le gouvernement américain enquête sur l’accès, sans autorisation, à des infrastructures commerciales de télécommunications par des acteurs liés à la République populaire de Chine", ont réagi le FBI et l’Agence de cybersécurité et de sécurité des infrastructures (CISA) dans un communiqué commun. Les services de renseignements se sont empressés de préciser qu’une fois "l’activité malveillante" identifiée, ils "ont immédiatement informé les entreprises concernées et ont rapidement partagé des informations pour aider d’autres victimes potentielles".
Si les responsables de la sécurité nationale ont confié être profondément inquiets, ils n’ont pas encore su déterminer le type de contenu qui avait été dévoilé. Mais une chose est sûre : les éléments issus des téléphones du candidat à la présidentielle et de son colistier feraient office de mine d’or, à quelques jours du scrutin.Fréquence des appels, durée de communication
Concrètement, les hackers chinois pourraient avoir accès à une part non négligeable du quotidien des deux hommes politiques républicains. Comme voir les contacts qu’ils...
26/10 - Visite de Macron à Mohammed VI : "Une bonne relation entre la France et le Maroc est vitale"Après avoir évité tout faux pas protocolaire ces derniers mois, Emmanuel Macron se rend à Rabat dans un geste d’amitié qui clôt deux années de tensions. La relation entre la France et le Maroc est jalonnée par des périodes de proximité ponctuées, de temps à autre, de parenthèses glaciales. Les récents échanges amicaux entre le président français et le roi du Maroc constituent un nouveau rebondissement qui illustre parfaitement les hauts et les bas d’un lien bilatéral singulier. La relation entre les deux pays est profondément ancrée dans l’Histoire et les symboles. Si le sultan du Maroc est aujourd’hui un roi et que le roi de France est aujourd’hui un président, certaines choses sont demeurées intactes de part et d’autre.
La présidence de la République française a préservé certains fastes hérités de la royauté quand la monarchie marocaine, elle, s’est maintenue dans une continuité plus profonde, demeurant non seulement attachée à l’apparat, mais également au strict respect du protocole ancestral du sultanat. Ce dernier, enraciné dans des siècles d’histoire et de tradition, infuse encore aujourd’hui le quotidien du royaume chérifien, réaffirmant constamment la singularité d’une monarchie qui, tout en s’adaptant aux réalités modernes, n’a jamais renoncé à l’essence de son héritage.Au Maroc, le respect des codes monarchiques reste impératif
La brouille entre la France et le Maroc aurait été ainsi scellée lors d’un échange téléphonique entre Emmanuel Macron et Mohammed VI qui aurait viré...
26/10 - Frappes israéliennes : la détermination de l’Iran à se défendre "n’a pas de limites"Nouvelle escalade au Moyen-Orient. Israël a annoncé avoir mené, tôt ce samedi 26 octobre, des frappes "précises et ciblées" en Iran, en riposte à l’attaque du 1er octobre. Téhéran a fait état de "dégâts limités". Ces bombardements surviennent dans un contexte de tensions régionales exacerbées depuis un an par la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas palestinien, et son débordement au Liban voisin, où l’armée israélienne affronte le Hezbollah. Ces deux mouvements islamistes sont des alliés de l’Iran, qui les arme et les finance.
Les infos à retenir
⇒ Frappes israéliennes : la détermination de l'Iran à se défendre "n'a pas de limites"
⇒ L’UE appelle à "la plus grande retenue"
⇒ La Turquie appelle à "mettre fin à la terreur" créée par Israël
18h15L'Iran affirme que sa détermination à se défendre "n'a pas de limites"
La détermination de l'Iran à se défendre "n'a pas de limites", a déclaré ce samedi le ministre iranien des Affaires étrangères, lors d'un entretien accordé au site du guide suprême iranien. Il s'agit de la première réaction d'un haut responsable iranien après les frappes aériennes israéliennes menées dans la nuit de samedi contre des installations militaires en Iran. "Nous défendrons notre sol et notre patrie. Je pense que le monde entier l'a déjà vu", a assuré Abbas Araghchi.
17h12Le chef de l'ONU "profondément inquiet" de l’escalade au Moyen-Orient
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, est "profondément inquiet de la poursuite de l’escalade au Moyen-Orient", après les frappes israéliennes en Iran, a...
26/10 - Bruno Karsenti : "Cessons de considérer le conflit israélo-palestinien comme colonial ou civilisationnel"Depuis le 7 octobre 2023, la revue K, fondée par des universitaires désireux d’analyser le fait juif en Europe comme la remontée de l’antisémitisme sur notre continent, propose des lectures passionnantes sur les conséquences du massacre commis par le Hamas. Dirigée par le philosophe Bruno Karsenti, directeur d’études à l’EHESS, La Fin d’une illusion compile une quinzaine de textes écrits par des sociologues (Danny Trom, Eva Illouz) des historiens (Tal Bruttmann, Jacques Ehrenfreund) ou des philosophes (Jean-Claude Milner, Julia Christ).
A L’Express, Bruno Karsenti exprime ses craintes qu’en dépit des victoires militaires, le piège se soit refermé sur Israël du fait des bombardements massifs à Gaza comme au Liban, qui unifient les opinions arabes contre l’Etat hébreu. "L’idée de penser pouvoir imposer un nouvel ordre au Moyen-Orient uniquement par la force est un leurre. En vérité, c’est le contraire de ce qu’ont fait tous les dirigeants, même les plus durs et les plus intransigeants, dans l’histoire d’Israël", prévient-il. Mais l’intellectuel pointe aussi les responsabilités palestiniennes dans l’échec d’une solution à deux Etats, tout en fustigeant une gauche décoloniale occidentale qui remet en question la légitimité même d’Israël. Selon lui, on ne pourra s’en sortir qu’en revenant à la nature même d’un conflit qui dure depuis près de quatre-vingts ans, à savoir la confrontation entre deux prétentions nationales concurrentes. Entretien.
L’Express : En dépit de la mort de son chef Yahya Sinouar, le piège tendu par...
26/10 - Placements sans risque : les dernières opportunités à saisirLe livret A rapporte 3 %, profitez-en ! Le rendement du placement réglementé préféré des Français est garanti jusqu’au 31 janvier 2025, date de sa prochaine révision. "Il devrait alors baisser à 2,75 % voire 2,5 %, compte tenu du recul de l’inflation ces derniers mois", prédit Maxime Chipoy, le président de MoneyVox. La rémunération du livret A et du livret de développement durable et solidaire (LDDS), tous deux exonérés d’impôts et de prélèvements sociaux, dépend en effet d’une formule de calcul reposant sur l’inflation et les taux d’intérêt à court terme. Mais Bruno Le Maire, alors ministre de l’Economie et des Finances, avait annoncé en août 2023 le gel du rendement à 3 % jusqu’à début 2025.
Un statu quo défavorable aux épargnants à l’époque – ils auraient dû être mieux rémunérés – mais qui les protège aujourd’hui. Car les autres placements sans risque font déjà les frais de la baisse des taux directeurs engagée par la Banque centrale européenne (BCE) depuis quelques mois. Le taux de dépôt de l’institution s’établit actuellement à 3,25 %, contre 4 % début 2024 et il devrait progressivement se diriger vers 2,5 % dans le courant de l’année 2025. La rémunération des livrets fiscalisés, des comptes à terme et des fonds monétaires risque donc de continuer à s’effriter, comme c’est déjà le cas depuis quelques mois.Encore quelques promos sur les livrets bancaires
"Quel que soit le niveau des taux d’intérêt, il est recommandé de placer l’équivalent de trois à six mois de salaire sur des placements sans risque et liquides", précise Marc...
26/10 - Dette : la France échappe (pour l’instant) à la rétrogradation de Moody’sMoody’s a maintenu, vendredi 25 octobre, la note de la France à Aa2, mais a dégradé la perspective, qui passe de stable à négative. Cette décision "reflète le risque croissant que le gouvernement français soit peu susceptible de mettre en œuvre des mesures qui empêcheraient des déficits budgétaires plus importants que prévu", a souligné l’agence de notation dans son communiqué.
La décision de Moody’s intervient en plein débat à l’Assemblée nationale sur l’effort de 60 milliards d’euros envisagé par le gouvernement dans son projet de budget pour 2025 afin de ramener le déficit public à 5 % du PIB et tenter de reprendre le contrôle d’une dette colossale. Le ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, Antoine Armand, a indiqué qu’il "prend note" de cette décision, et a affirmé, dans une réaction transmise à l’AFP, que "la France dispose de forces économiques réelles" et est "capable de mener des réformes d’ampleur".
"Certaines (réformes) ont déjà produit des résultats probants en matière d’emploi ou d’attractivité économique pour notre pays. C’est avec cette même énergie que le gouvernement agira pour le redressement de nos finances publiques", a assuré le ministre.Risques accrus
Moody’s a pourtant déploré une détérioration budgétaire, qui "dépasse (ses) attentes et contraste avec celle des gouvernements de pays de notation similaire". Elle a relevé en outre des risques "accrus par un environnement politique et institutionnel qui n’est pas propice à une coalition autour de mesures politiques susceptibles d’améliorer...
26/10 - La dernière banqueroute, la dévaluation du franc… Tout savoir sur l’histoire de la dette françaiseLa dette n’est pas née au XXIe siècle. Depuis le Moyen-Age, en passant par la Révolution française, l’Etat français a dû gérer ses finances publiques. Jean-Marc Daniel, spécialiste de l’histoire de la pensée économique, nous éclaire sur cette passion française pour la dette à travers les siècles.EPISODE 1 : La dette, une passion française depuis le Moyen-Âge
L’Etat français découvre la dette et ses conséquences dès le XIIIe siècle. Dans ce premier épisode, la Loupe vous raconte la création du Trésor du roi et comment le royaume doit déjà s’endetter pour faire la guerre.EPISODE 2 : Face à la dette, comment renflouer les caisses ?
Pour renflouer ses caisses, la première solution n’est-elle pas de céder ce que l’on possède ? Dans ce deuxième épisode, la Loupe revient sur cette solution utilisée par l’Etat, depuis plusieurs siècles déjà.EPISODE 3 : La dernière banqueroute de l’Etat
Annuler une partie de sa dette par une simple déclaration, la France l’a expérimenté plus d’une fois. Dans ce troisième épisode, retrouvez l’incroyable histoire de la dernière banqueroute de l’Etat, dans un contexte révolutionnaire.EPISODE 4 : La solution de la dévaluation
Dans ce dernier épisode, on parle de dévaluation du franc. Le choix qu’a fait l’Etat français pour répondre à la crise économique dans l’entre-deux guerres.
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26/10 - Attaque d’Israël en Iran : la "barrière de la peur" a sautéAprès plus de trois semaines de suspens, Israël a fini par dévoiler son jeu. Le 26 octobre, à l’aube, Tsahal a frappé l’armée iranienne sur son propre territoire à l’aide de "missiles de précision" selon Tel-Aviv. Les cibles : des bases militaires, des sites de production de missiles et des systèmes de défense antiaérienne. Des explosions ont été entendues près de Téhéran mais aussi à Ispahan plus au sud et à Mashhad dans le Nord, même si aucun bilan des destructions n’a été établi pour l’instant. "Cette fois-ci, il s’agit d’une attaque large, forte et significative à travers l’ensemble du territoire iranien, menée par des centaines d’avions de chasse et sur plusieurs vagues", réagit l’analyste israélien Danny Citrinowicz sur le site de l’Atlantic Council.
Cette attaque israélienne se veut une réponse à l’offensive iranienne du 1er octobre, lors de laquelle Téhéran avait tiré près de 200 missiles balistiques sur Israël. "L’Iran paiera le prix de son erreur", avait d’emblée promis le Premier ministre Benyamin Netanyahou, avant de jouer la montre. Trois options étaient sur la table : des frappes sur les sites nucléaires, des frappes sur les sites pétroliers et des frappes sur des sites militaires. Israël a choisi cette dernière voie, la moins susceptible d’entraîner une guerre totale dans la région.
"Se contenter de toucher des cibles militaires est aussi l’option privilégiée par les Etats-Unis et par d’autres alliés occidentaux, mais si rien d’important n’est touché alors rien ne changera en Iran", avait prévenu une source...
26/10 - Israël - Iran : ce que l’on sait de la riposte de Tel-Aviv contre TéhéranBenyamin Netanyahou avait promis, le 1er octobre dernier, de faire "payer le prix" à l'Iran de son attaque sur Israël. La réplique de l'Etat hébreu a eu lieu tôt ce samedi 26 octobre : Israël a annoncé avoir mené des frappes "précises et ciblées" contre le régime de Téhéran.
Les avions militaires "ont frappé des sites de fabrication de missiles (...) que l'Iran tire sur l'Etat d'Israël depuis un an. Ces missiles étaient une menace directe et immédiate pour les citoyens d'Israël", a indiqué l'armée dans un communiqué. Les frappes ont aussi visé "des batteries de missiles sol-air et d'autres systèmes aériens qui avaient pour but de restreindre la liberté d'Israël d'opérer en Iran", a-t-elle expliqué, en précisant que ces raids avaient pris fin. "Notre message est clair : tous ceux qui menacent l'Etat d'Israël et tentent de plonger la région dans une escalade plus large paiera un prix élevé", a affirmé le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée.
Les premières détonations ont retenti vers 2 h 15, heure locale, principalement à l'ouest de Téhéran, selon l'agence de presse officielle Irna. Israël "a attaqué des centres militaires dans les provinces de Téhéran et celles du Khouzestan (sud-ouest) et d'Ilam (ouest)", limitrophes de l'Irak, "dans le cadre d'une opération génératrice de tensions", ont indiqué dans un communiqué les forces de défenses aériennes iraniennes. Elles ont précisé que l'attaque avait causé "à certains endroits des dégâts limités"."Manœuvres d'autodéfense"
La télévision d'Etat...
26/10 - En Bretagne, les dégâts sans fin de la prolifération des sangliers"Je l’ai vu passer à 20 mètres. Il était juste derrière le camion, je n’ai pas pu tirer !", s’exaspère Christine. Voilà plus de trois heures que la chasseuse attend, sagement installée à son emplacement de la forêt de la Corbière, en Ille-et-Vilaine. Ce mardi 16 octobre, la jeune retraitée participe à l’une des sept battues annuelles autorisées dans le massif par le conseil départemental. Pour le moment, les animaux lui échappent. "Ils ne veulent pas que j’utilise ma nouvelle carabine !", s’impatiente-t-elle auprès de cinq de ses camarades.
Accompagné d’une trentaine d’autres chasseurs, le petit groupe traque méthodiquement les sangliers disséminés dans le sous-bois. Râlant contre la bruine, Christine reste immobile, prête à tirer. D’autres, flanqués de leurs chiens et de leur talkie-walkie, sillonnent la forêt. Les aboiements des chiens résonnent au loin, et le talkie-walkie grésille. Le silence se fait. "Ils en ont vu un, il repart vers la queue de l’étang !", s’exclame Patrick. Aussitôt, chacun repart dans sa voiture pour prendre en tenaille l’animal.800 000 sangliers tués
Ce jour-là, les chasseurs abattront deux sangliers, le premier de 68 kilos, le second de 38. Butin modeste, en comparaison du record d’une autre battue du département, effectuée quatre jours plus tôt. Le samedi précédent, plus au nord, un sanglier de 180 kilos a été tiré. Une bête énorme, témoignage de leur insolente santé dans la zone. En Ille-et-Vilaine, 5 800 sangliers ont été tués lors de la dernière saison, contre environ 2 000 il y a dix...
26/10 - Les CRS et gendarmes mobiles, "rustines" de l’Etat en sous-effectifTout un symbole : mardi 19 mars, Emmanuel Macron lançait l’opération Place nette, au sein de la cité de la Castellane, à Marseille. Une campagne XXL pour lutter contre les trafics de drogue très installés dans les quartiers nord de la ville. Ce 16 octobre, une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux a montré deux policiers de la brigade spécialisée de terrain (BST) nord agressés lors d’une interpellation dans un immeuble de la cité. Sept mois après son lancement par le chef de l’Etat, policiers et experts constatent l’impossibilité de définitivement régler le trafic de drogue par le seul biais de Place nette.
Et ce, même dans le très médiatique quartier de la Castellane, cible des efforts des forces de l’ordre. C’est ce que montre un rapport de la Cour des comptes rendu public le 20 octobre, qui, tout en louant les efforts des policiers, s’inquiète de la capacité de l’Etat à lutter contre la criminalité organisée dans la ville. La question des effectifs est soulignée par les magistrats. Alors qu’il était encore ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin avait annoncé des renforts en août 2023, avec l’arrivée à Marseille de la CRS 8, une unité spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines. Déjà déployée à Mayotte, à Dijon, ou encore à Colmar, la jeune brigade est une "expérience qui a vocation à être généralisée" sur le territoire. "Finalement, les CRS viennent remplacer des missions de sécurisation habituellement dévolues aux polices secours, observe un policier syndicaliste marseillais. Dans la police,...
26/10 - Changement d’heure : pourquoi sa suppression n’est pas pour demainModifier son heure de coucher, faire le plein de soleil, limiter son temps d’écran. Chaque année, tous les conseils sont bons pour se préparer au changement d’heure. Mais pourquoi la France changera-t-elle une nouvelle fois d’heure ce dimanche 27 octobre, alors qu’un projet visant sa suppression avait été adopté en 2019 ? Si gagner une heure de sommeil ce week-end en réjouira certains, les raisons de ce report en désespéreront d’autres. On vous explique.Une mesure instaurée en 1975
Pour comprendre la situation actuelle, il faut remonter en 1975. Après le choc pétrolier de 1973, l’Hexagone connaît une envolée des prix du pétrole. L’heure est donc à l’économie d’énergie. Et quoi de mieux pour réduire nos besoins d’éclairage que de bénéficier d’une heure d’ensoleillement supplémentaire ? Le changement d’heure s’est donc tout naturellement imposé comme étant la meilleure solution provisoire et sera finalement mis en œuvre par décret en septembre 1975. Mais après un demi-siècle d’application, cette mesure ne revêt plus d’un caractère provisoire.
Pourtant, cette mesure a de nombreux contempteurs. En cause : sa corrélation avec l’augmentation des accidents de voitures. Après le passage à l’heure d’hiver, les aiguilles reculent et la nuit est donc avancée. Et qui dit baisse de luminosité, dit baisse de visibilité des piétons et des cyclistes. Au-delà de menacer notre sécurité, le changement d’heure, que certains scientifiques qualifient de contresens chronobiologique, engendrerait également des troubles du sommeil. De quoi motiver...
26/10 - Aldo Cazzullo : "L’empire américain est l’héritier direct de la Rome antique"Il existe, aujourd’hui, une nouvelle Rome. Elle se trouve de l’autre côté de l’Atlantique. Les Etats-Unis n’ont pas seulement trois siècles d’histoire, mais 3 000 ans, car ils sont les héritiers directs de l’Empire romain. La continuité est évidente. Commençons par les symboles. Quel est l’emblème des Etats-Unis ? L’aigle, comme Rome. La devise américaine ? Elle vient du latin, E pluribus unum (Un, à partir de plusieurs). Comme le Capitole romain, le Sénat américain est bâti sur une colline – Capitol Hill. Et que voit-on sur la statue d’Abraham Lincoln, à Washington, dans le bureau Ovale et sur les pièces de dix cents ? Des faisceaux, symbole de l’autorité de la République dans la Rome antique.
Comme les Romains, les Américains ont construit un empire. Ils ont unifié les colonies anglaises en les libérant de la tutelle de Londres, ont pris des territoires aux Mexicains et en ont racheté d’autres aux Français. Mais pour les Américains, l’influence – militaire, politique, culturelle, économique – a toujours été plus importante que l’occupation de territoires, tout comme Rome, en son temps, cherchait à conclure des alliances avec les rois étrangers sans occuper leurs terres. Les légions romaines ne surveillaient pas les frontières. Elles s’appuyaient sur des royaumes satellites (Mauritanie, Thrace, Cappadoce, Judée), qui fournissaient des soldats en échange de subsides. Ce potentiel militaire constituait une redoutable arme diplomatique.
C’est en suivant cette stratégie que l’empire américain s’est étendu au cours du...
25/10 - Guadeloupe : distribution de l’eau, hôpitaux... Les conséquences du black-outLa "coupure généralisée d’électricité" qui affecte, ce vendredi 25 octobre, l’ensemble de la Guadeloupe a été provoquée par "des salariés grévistes" de la centrale qui fournit la quasi-totalité de l’archipel, a dénoncé le préfet, qui ne prévoit pas de retour à la normale avant 15 heures heure locale.
"Des salariés grévistes de la centrale thermique […] se sont introduits à 8h30 dans la salle des commandes et ont provoqué l’arrêt d’urgence de l’ensemble des moteurs" de la centrale Jarry, a indiqué la préfecture de la Guadeloupe dans un communiqué. Le retour à la normale sur le réseau électrique ne sera pas effectif, "dans le meilleur des cas", avant 15 heures (21 heures à Paris), a-t-elle prévenu.
Cet "arrêt complet de la centrale a conduit à l’effondrement de l’ensemble du système électrique", a souligné le préfet Xavier Lefort lors d’un point presse, s’insurgeant contre un acte qui met "gravement" en danger la population.
Après l’arrêt des moteurs, le préfet a fait appel à la gendarmerie nationale "pour sécuriser la salle des commandes" de la centrale et a décidé de "réquisitionner" les salariés nécessaires à son fonctionnement. Un conflit social oppose depuis plusieurs semaines la branche énergie de la CGT et la direction d’EDF Production électrique insulaire (PEI) dans ce territoire des Antilles françaises de près de 380 000 habitants."Autonomie de 72 heures"
En Guadeloupe, l’annonce de cette coupure généralisée a provoqué une certaine inquiétude, concernant notamment la distribution de l’eau et le fonctionnement de...
25/10 - Changement climatique : le plan d’adaptation de la France dévoilé par BarnierDes catastrophes naturelles de plus en plus fréquentes et une facture qui s’alourdit : le Premier ministre Michel Barnier a dévoilé le troisième Plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC-3), lors d’un déplacement dans le Rhône, ce vendredi 25 octobre, accompagné de la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher.
La présentation de ce plan, lancé en 2023 par le précédent ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, a été sans cesse repoussée, bousculée par des crises jugées plus urgentes par l’exécutif, puis par les élections européennes et la dissolution de l’Assemblée nationale en juin. Conçu à partir de l’hypothèse d’un réchauffement de 4°C en France d’ici à la fin du siècle (contre 1,7°C à ce stade), ce plan contient 51 mesures concrètes destinées à préparer le pays aux inondations, à l’érosion des côtes, la canicule… L'Express résume les principaux points du plan :Renforcement du fonds Barnier
La première mesure consiste à renforcer dès 2025 ce fonds, crée en 1995 par l’actuel locataire de Matignon, destiné à financer des projets pour prévenir les risques liés au changement climatique.
En moyenne chaque année entre 2009 et 2020, il a financé environ 700 opérations de prévention pour un montant de plus de 170 millions d’euros, soit au total plus de deux milliards d’euros, selon un rapport de 2023 de la Caisse centrale de réassurance (CCR).
Ce renforcement sera destiné à des "mesures de prévention des collectivités" et "pour mieux protéger la population face à l’intensification des...
25/10 - Livres : qui vend le plus entre Salomé Saqué, Maryse Burgot et Julia de Funès ?Du côté des essais, moult changements, comme d’habitude, avec pas moins de sept entrées cette semaine. Avec, en premier lieu, Salomé Saqué et son Résister (Payot). La journaliste de 29 ans, auteure en 2023 de Sois jeune et tais-toi : Réponse à ceux qui critiquent la jeunesse, alerte sur la montée de l’extrême droite et ses thèmes qui s’imposent dans les esprits. "Il est encore temps d’inverser cette tendance, dit-elle, à condition de comprendre les rouages de cette progression et de réagir rapidement."
Puis vient Mickaëlle Paty, aidée par Emilie Frèche, qui publie Le Cours de Monsieur Paty (Albin Michel, 3e rang). Quatre ans après le drame, la sœur du professeur entend "rétablir la vérité sur les failles de l’administration et les manquements politiques".
Maryse Burgot, elle, bien connue des téléspectateurs de France Télévision pour ses reportages dans les zones de guerre publie Loin de chez moi. Grand reporter et fille de paysans (Fayard), ouvrage dans lequel la journaliste de 60 ans revient notamment sur la prise d’otage dont elle a été victime en 2000, dans la jungle de l’île de Jolo, aux Philippines.
Au 10e rang, apparaît le livre de Baptiste Morizot et Suzanne Husky Rendre l’eau à la terre. Alliances dans les rivières face au désert qui vient (Actes Sud). L’écrivain et maître de conférences en philosophie à l’université d’Aix-Marseille y explique que pour ramener l’eau à la vie, il faut enquêter sur le temps profond des rivières. Il est suivi par notre chroniqueuse, Julia de Funès, auteure de La Vertu...
25/10 - Une hausse des frais de notaire ? Quand Attal proposait... l’exact inverse de BarnierDans l’univers délicieusement absurde des Shadoks, chef-d’œuvre animé de la fin des années 1960, de drôles d’oiseaux passent leur temps à concevoir des machines invraisemblables qui ne fonctionnent jamais. Et pour cause : dès qu’ils se lancent dans une nouvelle invention, ils oublient le jour même ce qu’ils professaient la veille. "En essayant continuellement, on finit par réussir, se convainquent-ils. Donc plus ça rate, plus on a de chances que ça marche."
On ignore si Michel Barnier était fan de la série, diffusée sur l’ORTF. Mais la dernière trouvaille de Matignon pour combler une partie du déficit public vaut son pesant de "shadokisme". Comme l’a révélé L'Opinion, les services du Premier ministre étudieraient une augmentation des droits de mutation à titre onéreux (DMTO), ces taxes payées par l’acquéreur d’un bien immobilier, appelées improprement "frais de notaire", et dont l’essentiel tombe dans l’escarcelle des départements. A chaque transaction, ces derniers touchent 4,5 % du prix. Ils réclament 1 point de plus, pour étoffer leurs recettes, durement affectées par la baisse des ventes : d’après la dernière note de conjoncture de Notaires de France, seuls 793 000 logements ont changé de main en un an, soit presque 400 000 de moins qu’en avril 2022.Attal sur la ligne inverse
Au début de l’été pourtant, dans cette campagne expresse des législatives précipitée par la dissolution, le prédécesseur de Michel Barnier proposait… l’exact l’inverse. En cas de victoire de son camp, Gabriel Attal avait promis d’exonérer...
25/10 - Crise démographique en Chine : "Xi Jinping n’a rien compris à la vie des femmes"La chute semble aussi vertigineuse qu’inarrêtable. D’année en année, les chiffres n’ont cessé de confirmer la gravité de la crise démographique que connaît la Chine, au point de se faire devancer par l’Inde en 2023 sur son nombre d’habitants. D’ici à 2050, la population active du pays dirigé par Xi Jinping devrait drastiquement diminuer, là où la proportion de Chinois âgés de 65 ans et au delà devrait plus que doubler. Coût de l’éducation, méfiance envers l’institution du mariage, manque de confiance en l’avenir : la descente aux enfers démographique du géant aux pieds d’argile a souvent été analysée. Moins connu est l’impact du sexisme visant les femmes, tant au sein du PCC que dans la société…
Pour L’Express, Ye Liu, maître de conférences au King’s College de Londres, dont les recherches se concentrent sur les systèmes d’inégalités, explique pourquoi, en Chine, les femmes en âge de procréer "ne se sentent pas écoutées et ont le sentiment qu’on ne leur donne pas les moyens d’avoir plus d’enfants" malgré les (multiples) mesures prises par l’appareil d’Etat. Ye Liu décrit ainsi un système mêlant pratiques discriminatoires et misogynie sur le lieu de travail, décourageant les femmes d’avoir plusieurs enfants, mais également des politiques insuffisantes, dont l’élaboration reste dominée par des hommes. Entretien.
Ces sept dernières années, le nombre de naissances a été quasiment divisé par deux en Chine, passant de 18 millions à 9,6 millions en 2022. A peine un an plus tard, la population de l’Inde a officiellement dépassé celle...
25/10 - "Muslim d’apparence", Andy Kerbrat et Nicolas Bedos : l’enveloppe tue l’être, par Abnousse Shalmani"Muslim d’apparence.*" Que cette infamie soit apparue sous la plume d’un "chercheur" régulièrement invité sur les radios et télévisions publiques dépasse la simple polémique. "Muslim d’apparence", c’est dire et assumer que celui qui naît muslim doit souscrire à une série d’idées, de revendications, de manières de vivre qui correspondent à ce qu’est censé être un muslim. "Muslim d’apparence", c’est la version arabe du "bounty", noir à l’extérieur, blanc à l’intérieur – en même temps, on ne sait plus trop, puisqu’il circule dans la boue des réseaux sociaux que je serais une bounty, tout comme Sophia Aram et Rachel Khan.
Mais qui définit l’être, le comportement, les idées du muslim ou du bounty ? Est-ce qu’il suffit de pleurer les victimes des pogroms du 7 octobre et refuser de considérer le Hamas comme un groupe de résistance pour sortir de sa "musulmanie" ? Est-ce qu’il suffit de refuser le communautarisme, un racisme institutionnalisé qui refuse le partage au nom de l’ethnie cadenassée dans l’entre-soi, pour être un traître à la musulmanie ? La musulmanie est une enveloppe qui réduit à ce qui paraît.L’enveloppe est autant une excuse qu’une cause aggravante.
Force est de constater à quel point aujourd’hui tout se réduit à l’enveloppe. Enveloppe qui résume drastiquement l’identité, tue l’individu, réduit l’homme a ce qu’il paraît et seulement ce qu’il paraît. L’enveloppe, c’est ce qui est visible en premier et qui doit être dépassé pour faire lien, pour faire débat. L’enveloppe, c’est la couleur, la religion, le sexe,...
25/10 - Présidentielle américaine : la chasse aux "non-citoyens" des observateurs pro-TrumpLeur présence rassure le camp républicain et préoccupe les démocrates. Le 5 novembre prochain, des dizaines de milliers d’observateurs seront envoyées par le parti de Donald Trump dans les bureaux de vote américains pour "protéger l’élection". Une sollicitation qui, selon l’agence de presse britannique Reuters, inquiète les responsables électoraux et défenseurs des droits des électeurs. En outre, certains observateurs pourraient bien être tentés de perturber et saper la confiance dans l’élection. Pire, d’inverser le résultat de la présidentielle en cas de victoire de la candidate démocrate, Kamala Harris.Miser sur l’agressivité
"Soyez agressifs. Plus vous [le] serez dans l’observation et le compte rendu, meilleure sera la qualité de l’élection". Voici la directive donnée par Jim Womack, président du parti républicain en Caroline du Nord, aux nombreux observateurs du 5 novembre prochain venus se former sur la plateforme de visioconférence Zoom. En arrière-plan de la vidéo : des photos de Donald Trump et un fusil AR-15. Une agressivité assumée et justifiée par le principal concerné lors d’une interview accordée à Reuters. "La grande majorité des opérations visant à influencer les élections, ou plutôt exploiter les failles de la loi et à commettre des fraudes, viennent de la gauche", a affirmé Jim Womack, sans avancer de preuves.
Après ces séances de formation de deux heures, le Comité national républicain (RNC) s’est vanté d’avoir formé des dizaines de milliers de bénévoles chargés de surveiller les bureaux de vote. Et...
25/10 - Guerre en Ukraine : le patron de l’ONU n’est plus le bienvenu à KievVolodymyr Zelensky ne décolère pas. Le président ukrainien a refusé de recevoir à Kiev le secrétaire général des Nations unies en raison de la visite jeudi d’Antonio Guterres à Kazan, en Russie, pour le sommet des Brics. La rencontre du chef de l'ONU avec Vladimir Poutine a été vivement critiquée en Ukraine.
Les infos à retenir :
⇒ Le patron de l’ONU persona non grata à Kiev
⇒ Séoul "inquiet" du rapprochement Russie-Corée du Nord
⇒ Le Kremlin dément des informations selon lesquelles Poutine et Musk étaient en contact secret depuis 2022Le patron de l’ONU persona non grata à Kiev
"Après Kazan, il (Guterres, NDLR) voulait venir en Ukraine mais le président (Zelensky, NDLR) n’a pas confirmé sa visite", en raison de "l’humiliation" infligée au droit international à Kazan, a déclaré ce vendredi un haut responsable de la présidence ukrainienne, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat.
Antonio Guterres s’est déplacé en Russie jeudi pour rencontrer le président russe Vladimir Poutine en marge du sommet de Brics auquel ont notamment participé les dirigeants de l’Inde et de la Chine. Le secrétaire général de l'ONU s’est entretenu avec Vladimir Poutine, lui réitérant "sa position selon laquelle l’invasion russe de l’Ukraine" était une "violation" du droit international, selon un communiqué du bureau de son porte-parole. Le Kremlin n’a à pour l’instant pas encore fourni d’informations sur le contenu de leurs discussions en tête-à-tête.Frappe de drone sur un immeuble résidentiel à Kiev
Un drone a frappé une tour résidentielle de...
25/10 - S’attaquer à l’alcool russe, la nouvelle stratégie de l’Ukraine pour déstabiliser MoscouCe sont des cibles militaires pour le moins étonnantes. Dans la nuit du lundi 21 octobre au mardi 22 octobre, les autorités russes ont affirmé que trois distilleries et une installation industrielle d’éthanol avaient été ciblées et sévèrement endommagées par des attaques de drones ukrainiennes. Des explosions et des feux auraient démarré dans plusieurs d’entre elles, dans ce qui semble être la plus importante attaque contre les lignes de production d’alcool russes depuis le début de la guerre.
Dans cette opération contre ces quatre sites se trouvant dans les régions de Tula, Tambov et Voronezh, soit relativement loin du front, le mode opératoire correspond parfaitement à celui de l’armée ukrainienne : des attaques de drones loin de la frontière, afin d’importer la guerre sur le sol russe et affecter les lignes de production de l’ennemi.
C’est surtout la nature des infrastructures ciblées qui étonne ici. L’armée ukrainienne chercherait-elle à désorienter et déstabiliser la Russie en privant sa population d’alcool ? Si cette piste semble tentante, la réponse semble en réalité toute autre. En effet, les manufactures d’alcool représentent une cible stratégique de choix pour l’Ukraine, peut-être autant que des installations militaires ou des dépôts de carburant, tout en présentent l’avantage d’être bien moins bien défendues."Des sites militaires"
Car si les quatre sites visés produisent bel et bien de l’alcool, rien ne dit que celui-ci était destiné à la consommation. Sur Telegram, Andrii Kovalenko, à la tête du centre...
25/10 - Quand Elias d’Imzalène vante sa drôle d’intifada "pacifiste", par Omar Youssef SouleimaneDevant la 17e chambre du tribunal de Paris, porte de Clichy, il n’est pas difficile de distinguer les visages des soutiens d’Elias d’Imzalène. Ce sont les mêmes que l’on croise lors des manifestations pour la Palestine. Arborant leur keffieh, ils se rassemblent ce mercredi 23 octobre devant la salle 422. Il est 13h30, la salle est presque pleine. Les policiers nous font entrer. Fondateur du site Islam & Info, l’influenceur islamiste, de son vrai nom El Yess Zareli, se retrouve au tribunal du fait de ses déclarations lors de la manifestation du 8 septembre à Paris. J’avais filmé son appel à l’intifada dans Paris et diffusé la vidéo sur X.
L’association LEA (Lutte pour l’égalité dans l’antiracisme), une organisation universaliste et laïque, a porté plainte pour incitation à la haine et à l’antisémitisme. D’Imzalène a été placé en garde à vue le 22 septembre. Le lendemain, le tribunal de Paris m’a contacté ; je m’y suis rendu pour remettre l’ensemble des vidéos et témoigner. J’ignorais alors qu’un mois tard, j’allais recevoir tant de menaces de la part de son entourage.
L’angle de défense principal de d’Imzalène s’est concentré sur le caractère pacifique d’Urgence Palestine. Conseiller politique de ce mouvement, il a assuré qu’aucune violence n’a été constatée depuis la création de l’association, qui appelle régulièrement à manifester depuis le 7 octobre 2023. Cela prouve, selon lui, le pacifisme de ses propos, ainsi que le caractère non belliqueux du terme"intifada". Plusieurs appels à la haine ont pourtant été...
25/10 - Michel Barnier : entre le gouvernement et l’Assemblée, deux salles, deux ambiancesMichel Barnier n’en finit plus de téléphoner. Le mercredi 23 octobre, le Premier ministre appelle dans la matinée la députée La Droite républicaine (DR) Virginie Duby-Muller, candidate malheureuse à la vice-présidence de l’Assemblée nationale. Des bisbilles au sein du "socle commun" - la coalition de la droite et du centre - ont provoqué la veille la victoire de l’écologiste Jérémie Iordanoff. Le Savoyard exprime ses regrets à la députée, lui rappelle ses efforts pour éviter ce couac. Le jour du scrutin, n’a-t-il pas appelé les présidents de groupe de la coalition à travailler en bonne intelligence ?
Cela n’a pas suffi. Les rancœurs entre alliés étaient trop fortes, après l’élection surprise de l’insoumise Aurélie Trouvé à la tête de la Commission des affaires économiques quelques jours plus tôt. Provoquée, déjà, par une brouille entre Laurent Wauquiez et Gabriel Attal. "Je ne suis pas ta force d’appoint", avait lâché le patron des députés DR à son homologue Ensemble pour la République (EPR), soupçonné d’hégémonisme. Déjà, le Premier ministre avait décroché son téléphone pour exprimer ses regrets à son prédécesseur. Michel Barnier, ou l’art de pleurer sur le lait renversé."Ils n’ont rien appris, ni rien oublié"
Le négociateur du Brexit revendique la paternité du concept de "socle commun". Il en constate chaque jour la fragilité, entre ressentiments personnels et divergences idéologiques. Un gouffre culturel sépare la droite et le bloc central, opposants irréductibles pendant sept ans. Cela laisse des traces. LR dresse l’inventaire...
25/10 - Budget 2025 : les députés votent pour un nouvel impôt sur le patrimoine des milliardairesContre l’avis du gouvernement, les députés ont adopté vendredi 25 octobre dans l’hémicycle un amendement LFI au budget de l’État pour créer un nouvel impôt sur le patrimoine des milliardaires, après avoir repoussé des tentatives de rétablissement de l’ISF. Ce nouvel impôt irait taxer 2 % de la fraction supérieure de patrimoine d’un foyer qui dépasserait le milliard d’euros. Pour espérer entrer en vigueur, la mesure devra toutefois survivre à la navette parlementaire et à un éventuel recours au 49.3.
"Dans ce budget, on demande des efforts pour à peu près tout le monde sur à peu près tout", mais pas "sur le patrimoine des plus riches", a avancé le député LFI Aurélien Le Coq. Ce nouvel impôt irait "ponctionner à hauteur de 13 milliards d’euros le patrimoine des concitoyens concernés", a critiqué le ministre du Budget Laurent Saint-Martin. "C’est tout simplement un impôt qui, je pense, n’existe dans aucun autre pays", a-t-il ajouté, avant d’avertir : "le meilleur moyen de faire fuir ceux qui peuvent investir dans notre pays, c’est exactement celui-là".
"Un argument difficilement audible pour 95 % de nos concitoyens", a répliqué le président de la commission des Finances Eric Coquerel (LFI). "Les personnes dont nous parlons, en 20 ans, ont accumulé mille milliards de plus de patrimoine", a-t-il ajouté, fustigeant les "chantages au départ". Le RN a interpellé les élus du bloc central, leur reprochant de ne pas être venus assez nombreux dans l’hémicycle pour repousser l’amendement.Pas de rétablissement de l’ISF
Peu de...
25/10 - Réseaux, lobbying… Comment Orbán murmure à l’oreille de TrumpCe 13 mai 2019, la fierté se lit sur le visage de Viktor Orbán, reçu chaleureusement à la Maison-Blanche. Dans le Bureau ovale, le président Donald Trump salue le "travail formidable" du Hongrois, "respecté à travers toute l’Europe". Une consécration pour le dirigeant illibéral, seul leader européen à avoir sabré le champagne après la victoire de Donald Trump en 2016.
Huit ans plus tard, Orbán voit le candidat républicain comme "la dernière chance de maintenir la suprématie mondiale américaine" et compte sur cet "homme de paix" pour clore la guerre en Ukraine et au Moyen-Orient. Au fil du temps, les deux hommes n’ont cessé de se rapprocher sur fond d’hostilité aux migrants, d’exaltation des valeurs traditionnelles, de haine envers les progressistes et de lutte anti-"wokisme".
Cette année encore, Trump a reçu deux fois Orbán dans sa résidence de Mar-a-Lago en Floride. Lors de sa seconde visite, le 11 juillet, Orbán lui résumait sa critiquée "mission de paix" à Kiev, Moscou puis Pékin. Durant l’été 2022, Orbán était allé voir Trump dans son golf du New Jersey avant de s’envoler vers Dallas pour le CPAC, la grande réunion politique des républicains américains créée en 1974. Un forum désormais phagocyté par les trumpistes."Dieu, Patrie, Famille"
C’est en 2020, après la défaite du candidat républicain contre Joe Biden, que la formation Fidesz d’Orbán et des think tanks favorables au leader hongrois se rapprochèrent de la galaxie Trump. Objectif : unir les conservateurs du Danube au Potomac. La déclinaison européenne du...
25/10 - Mer Rouge : comment la Russie a aidé les Houthis à attaquer des navires occidentauxUn élément à charge de plus contre la Russie de Vladimir Poutine dans l’entreprise de déstabilisation qu’elle tente de mener à travers le globe. Selon des révélations du Wall Street Journal, le Kremlin aurait activement aidé les rebelles houthistes du Yémen dans leurs attaques contre le commerce international en mer Rouge. Moscou aurait en effet transmis des données satellites pour aider le groupe pro-iranien à cibler les navires occidentaux dans la région.
Une assistance qui est la bienvenue pour les Houthis. Car depuis octobre 2023 et leurs premières attaques au nom de leur soutien au Hamas contre Israël, la grande majorité des navires commerciaux faisant le choix de continuer à emprunter le détroit de Bab el-Mandeb, au large du Yémen, désactivent leur signal radio sur ce passage. De quoi rendre indétectables leurs déplacements… sauf avec l’aide d’un système satellite de haute qualité. Du matériel dont ne disposent pas les houthistes, contrairement à la Russie, qui leur a donc fourni ces informations par l’intermédiaire de l’Iran, comme l'ont affirmé une "personne au fait du dossier" et "deux responsables européens de la défense" auprès du WSJ.Détourner l’attention et multiplier les fronts
Pour la Russie, cette aide logistique aux houthistes présente un double avantage. Tout d’abord, elle a permis d’attirer l’attention occidentale et notamment américaine loin de la guerre en Ukraine. Alors que les États-Unis ont mis en place une coalition maritime pour protéger le commerce international et ont frappé des...
25/10 - "Un 49.3 silencieux" : la droite et la Macronie accusées de faire obstruction à l’examen du budgetLes échanges ont été vifs, dans la soirée du jeudi 24 octobre à l’Assemblée, la gauche et le RN accusant les groupes gouvernementaux de faire de "l’obstruction" en ayant déposé de nombreux amendements sur le budget 2025. Une situation qui pourrait in fine conduire à une transmission du texte au Sénat sans que l’Assemblée ait pu se prononcer.
"Il ne s’est jamais vu dans un budget que les députés soutiens du gouvernement déposent 45 % des amendements", a attaqué la présidente du groupe LFI Mathilde Panot. "Monsieur le ministre, vous devez avoir des liens avec les groupes parlementaires qui vous soutiennent, et vous devez au moins leur demander d’enlever ces amendements (pour) terminer cette discussion", a-t-elle lancé au ministre du Budget Laurent Saint-Martin. Le député Jean-Philippe Tanguy (RN) a lui reproché aux députés du camp gouvernemental de "faire en permanence de l’obstruction".
Une des craintes des députés est que les groupes gouvernementaux laissent délibérément se prolonger les débats, afin d’entrer dans le champ de l’article 47 de la Constitution, selon lequel si l’Assemblée n’arrive pas à se prononcer en première lecture sur un projet de loi de finances au bout de 40 jours (le 21 novembre), le gouvernement saisit le Sénat - où Michel Barnier dispose d’une majorité, ce qui lui permettrait ainsi d’éviter un rejet de son texte à l’Assemblée, et même d’utiliser le 49.3.Circonstances "exceptionnelles"
En utilisant l’article 47, le gouvernement est en train "d’utiliser l’équivalent d’un 49.3 silencieux", a...
25/10 - Comment le "néolibéralisme" a réduit la pauvreté dans le mondeDans le monde moderne, la pauvreté reste une question complexe, souvent définie et mesurée de différentes manières selon les contextes sociaux et politiques. Alors que certains la perçoivent comme une réalité financière absolue, d’autres considèrent la pauvreté en termes de qualité de vie globale. Parallèlement, le libéralisme économique, et particulièrement sa version néolibérale, est souvent accusé de creuser les inégalités. Mais si l’on observe les tendances globales, ce modèle économique a surtout permis à des millions de personnes de sortir de la pauvreté, en particulier dans des pays auparavant considérés comme en voie de développement.
La pauvreté est un terme omniprésent, mais dont la définition varie largement. On parle parfois de pauvreté absolue lorsque les individus ne disposent pas des ressources nécessaires pour satisfaire leurs besoins de base en alimentation, santé, et logement. À l’échelle mondiale, cette définition se traduit par le seuil de pauvreté fixé à 1,90 dollar par jour par la Banque mondiale. Cependant, de nombreux pays adoptent aussi des définitions de pauvreté relative, en prenant en compte des indicateurs comme l’accès à l’éducation, les conditions de logement et les inégalités locales de revenus. En Europe, par exemple, on considère comme pauvres les ménages dont les revenus sont inférieurs à 60 % du revenu médian de la population.
Deux personnes vivant avec le même revenu dans deux contextes différents peuvent connaître des conditions de vie radicalement distinctes. La pauvreté, doit être...
25/10 - Design : en Bretagne, la bonne vague de la récup’Voilà quelques années que design et récupération font bon ménage chez les artistes comme les grandes enseignes de déco, qui surfent sur cette vague durable. C’est économique, écolo, en phase avec les questions de pouvoir d’achat et de réchauffement climatique qui agitent l’époque. Sur la Côte d’Emeraude, en Bretagne, la tendance s’installe durablement dans le paysage. Christophe Ballan, un ex-pilote d’hélicoptère bourlingueur reconverti en dénicheur de talents, en réunit quelques-uns au cœur de la presqu’île de Saint-Jacut-de-la-Mer, dans sa galerie des Marins, un ancien garage et un café attenant qu’il a transformés en lieu d’exposition et résidence d’artistes. L’endroit, pensé comme un comptoir maritime, se signale par la fresque colorée du calligraphe urbain SG Goom, qui recouvre une façade voisine. Adepte du "rien ne se perd, tout se transforme", le graffeur rennais est pile poil dans la thématique du parcours orchestré par le galeriste, opportunément intitulé Déc’Art’Boné (jusqu’au 31 décembre).
Cinq créateurs de la péninsule y présentent des objets et du mobilier détournés de leur usage premier. Anne-Sophie Beaupied récupère rames, pare-battages, bouées ou vieilles armoires du cru pour les métamorphoser en plateaux de table et suspensions peuplés de "Louisette", ainsi qu’elle a baptisé, en clin d’œil à une grand-mère haute en couleurs, ses poissons "à tendance punk" et ses gallinacés "humanisés", pas loin de l’héritage surréaliste et de la figuration libre.Les créations peuplées de "Louisette" d'Anne-Sophie Beaupied....
25/10 - Gaza : l’annonce de la reprise des discussions ravive l’espoir d’un cessez-le-feuUn cessez-le-feu à Gaza pourrait-il enfin être déclaré ? Plus de deux mois après l’échec des dernières négociations, les États-Unis et le Qatar ont annoncé ce jeudi 24 octobre une reprise des discussions en vue d’une trêve dans l’enclave palestinienne dévastée par plus d’un an de guerre.
En visite à Doha, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a confirmé la reprise de ces négociations. Après sa rencontre avec le Premier ministre qatari, dont le pays figure parmi les médiateurs et abrite le bureau politique du mouvement islamiste palestinien, le secrétaire d’Etat américain a affirmé que les négociateurs se réuniraient "dans les prochains jours". "Nous avons discuté des options pour capitaliser sur ce moment et des prochaines étapes pour faire avancer le processus" et obtenir la libération des otages détenus à Gaza, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse.
Les Etats-Unis et le Qatar cherchent un plan "pour qu’Israël puisse se retirer (du territoire palestinien), que le Hamas ne puisse pas se reconstituer et que les Palestiniens puissent reconstruire leurs vies et leur avenir. […] C’est le moment de travailler pour mettre fin à cette guerre, s’assurer que tous les otages rentrent chez eux et construire un avenir meilleur pour la population de Gaza", a martelé le chef de la diplomatie américaine.Israël et le Hamas ouverts aux discussions
Pour qu’il y ait une trêve, encore faut-il que les parties prenantes du conflit s’engagent en ce sens. En l’occurrence, les déclarations venues d’Israël et du Hamas...
25/10 - Guerre en Ukraine : ce que le chef de l’ONU a dit à Vladimir PoutineIls ne s’étaient pas rencontrés depuis plus de deux ans : ce jeudi 24 octobre, le secrétaire général de l'ONU s’est entretenu avec Vladimir Poutine à l’occasion du sommet des Brics à Kazan, en Russie. Lors de leur entretien, Antonio Guterres "a répété sa position selon laquelle l’invasion russe de l’Ukraine était en violation de la Charte des Nations unies et du droit international", selon un communiqué du bureau du porte-parole du secrétaire général diffusé à New York.
Comme il l’avait fait devant les participants au sommet, le chef de l'ONU a également redit son soutien à une "paix juste" en accord avec la charte et le droit international. "Le secrétaire général a dit que nous devrions tous vivre comme une grande famille", "malheureusement, dans les familles, il y a souvent des disputes, des scandales, des litiges de propriété, et parfois il y a même des bagarres", avait déclaré Vladimir Poutine un peu plus tôt, lors de sa conférence de presse de clôture du sommet.
Antonio Guterres a d’autre part souligné au président russe son attachement à "la liberté de navigation en mer Noire", capitale pour l’Ukraine et la sécurité alimentaire et énergétique mondiale. "Il soutient totalement la poursuite des négociations à cet égard", a ajouté le communiqué, saluant notamment les efforts de la Turquie sur ce dossier.
La mer Noire est une voie commerciale cruciale pour l’Ukraine, un des plus gros producteurs et exportateurs de céréales du monde, mais elle est devenue un champ de bataille depuis le début de l’invasion russe en...
25/10 - Deux morts dans le nord d’Israël après une salve de roquettes du HezbollahLe secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a terminé, ce vendredi, à Londres sa 11e navette diplomatique depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre 2023, sans parvenir à un accord de cessez-le-feu à Gaza. Mais après ces déceptions répétées, Blinken tente désormais une nouvelle approche, qui consiste à déterminer l’après-guerre.
Dans le même temps, le Liban a accusé Israël de "crime de guerre" après la mort de trois journalistes tués en pleine nuit dans une frappe qu’il a qualifiée de "délibérée".
Les infos à retenir :
⇒ L’armée israélienne annonce la mort au combat de trois soldats dans le nord de la bande de Gaza
⇒ Liban : les Casques bleus affirment que des tirs israéliens ont visé un de leur poste cette semaine
⇒ Le nord de Gaza vit "les heures les plus sombres" de la guerre, dénonce le Haut-commissaire des droits de l’homme de l'ONU
20h50Nouvel appel de l'armée israélienne à évacuer des quartiers de la banlieue sud de Beyrouth
L'armée israélienne a appelé ce vendredi soir les habitants de deux quartiers de la banlieue sud de Beyrouth à évacuer immédiatement leurs logements avant de mener de nouvelles frappes contre le mouvement islamiste libanais Hezbollah. "Vous êtes situés à proximité d'installations et de sites appartenant au Hezbollah, contre lesquels les forces israéliennes vont opérer dans un avenir proche. Vous devez immédiatement évacuer ces bâtiments et ceux qui leur sont adjacents et rester à distance d'au moins 500 mètres", a écrit le porte-parole de l'armée, Avichay Adraee, dans...
25/10 - Michel Barnier : ce que le Premier ministre a en tête… au-delà du budgetAu premier semestre 2024, Michel Barnier avait une idée en tête : comme il désespérait de ce que la droite était en train de devenir, toute à ses dérives, il voulait œuvrer à la construction, ou la reconstruction, d’un centre-droit fidèle à ses valeurs et à son histoire. Puis, au cœur de l’été, le Savoyard a mis la touche finale à un autre projet : la rédaction d’un livre tirant les leçons de sa longue expérience de la vie publique. The End : une conclusion, en quelque sorte, pour celui qui fut élu pour la première fois en 1973.
Adieu, veau, vache, cochon, couvée… Une nomination à Matignon et voilà deux édifices qui tombent à l’eau. Ou pas. Autant la parution de l’ouvrage est reportée sine die, autant la tentative de recomposition du paysage politique tourne à "un exercice grandeur nature". Il aura d’abord fallu au nouveau Premier ministre expédier les urgences – la composition du gouvernement et le budget, excusez du peu. Mais c’est après qu’il aimerait que les Athéniens s’atteignirent. Le temps qu’il n’a pas eu, par exemple, pour établir un programme de gouvernement susceptible de mettre d’accord macronistes d’hier et droite d’aujourd’hui, il veut le trouver demain. L’oxygène que le Parlement ne lui a pas donné, par son attitude lors de l’examen du projet de loi de finances, il veut le trouver ailleurs. Quand on regarde les soubresauts de l’actualité ces jours-ci, jusqu’à l’incapacité du socle commun à s’accorder sur des postes à l’Assemblée nationale, on se dit que c’est mal parti. Alors le Premier ministre préfère...
25/10 - L’actu à La Loupe : la Géorgie doit choisir entre l’UE et la RussieDans cette épisode, Emma Collet, correspondante de L’Express dans le Caucase, nous explique les enjeux autour du renouvellement du Parlement de l’ancienne république soviétique. La Géorgie doit décider si elle reste dans le giron de la Russie ou si elle préfère se tourner vers l’Europe.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture), Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : France 24
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : En janvier dernier, vous vous souvenez peut-être qu’on s’était intéressés à la super année électorale qui s’annonçait en 2024. 3,7 milliards de votants, dans 72 pays, appelés aux urnes avec souvent des défis pour la démocratie. Parmi les plus connues, les élections européennes, la présidentielle américaine mais aussi d’importants votes en Inde, à Taïwan ou encore au Mexique.
Ces derniers jours, l’Europe a regardé de très près le référendum qui avait lieu en Moldavie, où le "oui" à l’adhésion à l’UE l’a emporté d’une courte tête. Et désormais ce sont les Géorgiens qui doivent voter. Le Parlement va être renouvelé pour quatre ans, et dans cette ancienne république soviétique, c’est un scrutin décisif qui se joue.
Pour aller plus loin
Géorgie : Bidzina Ivanichvili, ce milliardaire...
25/10 - Finances publiques : la folle remontée du Portugal, un exemple pour Michel Barnier ?Deux, trois, voire quatre crans… Depuis la crise financière de 2008, Moody’s a pris l’habitude de diminuer en une seule fois, et de façon drastique, la note souveraine de plusieurs pays lorsque les signaux d’alerte sur leur dette viraient au rouge. La Grèce, l’Espagne, Chypre ou plus récemment l’Ukraine… La liste des victimes du courroux de l’agence de notation américaine est longue. Le cas inverse s’avère nettement plus rare. Il y a tout juste un an, Moody’s relevait pourtant la note du Portugal de Baa2 à A3, soit deux crans. Une reconnaissance du travail effectué depuis plus de dix ans pour redresser avec constance les comptes de l’État ibérique. Ce vendredi 25 octobre, l’agence de notation se penche de nouveau sur le cas de la France, qui, à l’opposé de son voisin lusitanien, a vu ses finances publiques se dégrader fortement.
Beaucoup d’observateurs utilisent le mot "miracle" pour décrire cette remontée spectaculaire, engagée après la crise des dettes souveraines. Les chiffres relatifs aux dépenses et recettes du pays sont de ce point de vue implacables. En 2010, le déficit public portugais culminait à 11,4 % du PIB, quand la dette publique atteignait, en 2014, son plus haut niveau à 132,5 % du PIB. L’hémorragie financière n’est plus qu’un lointain souvenir : en 2023, l’Etat lusitanien affichait un insolent solde budgétaire positif de 1,2 %, tandis que la dette publique était repassée sous la barre des 100 %. A ses côtés, la France fait pâle figure : son déficit est attendu à 6,1 % cette année et sa dette...
24/10 - Guerre en Ukraine : ce que l’on sait de la présence de soldats nord-coréens sur le front russeDes milliers de soldats nord-coréens ont pénétré sur le territoire russe ces dernières semaines pour aider Vladimir Poutine à poursuivre son projet de conquête de l’Ukraine. D’après des informations rassemblées par les Etats-Unis, l’Otan et les renseignements sud-coréens des soldats d’élite auraient quitté le territoire nord-coréen début octobre pour se rendre à Vladivostok, avant d’être rejoints par 3 000 Nord-Coréens, aperçus en train de s’entraîner dans quelques bases militaires de l’Extrême-Orient russe et vêtus d’uniformes russes. 12 000 autres hommes sont attendus pour leur prêter main forte. Explications.
Les députés russes ont voté ce jeudi 24 octobre la ratification d’un traité entre Moscou et Pyongyang prévoyant notamment "une aide militaire immédiate" en cas d’agression armée de pays tiers. "Les premières unités de l’armée de la Corée du Nord, qui ont été formées sur des terrains d’entraînement de l’est de la Russie, sont déjà arrivées dans la zone de combat" entre l’Ukraine et la Russie, ont indiqué les services ukrainiens de renseignement militaire dans un communiqué. Mercredi, leur présence a été détectée dans la région de Koursk. L’Ukraine a appelé mercredi à la reddition des combattants nord-coréens qui seraient déjà sur son territoire.Des "soldats-mercenaires"
La signature de ce traité peut s’expliquer par le manque de personnel sur le front dont souffre la Russie. Des Nord-Coréens vont ainsi prendre en charge des fonctions à l’arrière du front, afin de libérer des soldats russes, jusqu’ici en charge de la...
24/10 - Zion Lights : "Être antinucléaire aujourd’hui, cela revient à haïr davantage l’atome que Poutine"La revanche de l’atome. Après avoir été décriée pendant des décennies par les groupes environnementaux, boudée par l’Allemagne et son programme de transition énergétique (Energiewende), l’énergie nucléaire fait son retour en grâce. Aujourd’hui, de nombreux pays tels la France ou les Etats-Unis prolongent la durée de vie de leurs réacteurs (et envisagent même d’en construire de nouveaux). A l’échelle de l’Hexagone, 1 Français sur 2 est favorable à la construction de centrales nucléaires, d’après le dernier baromètre annuel de l’Autorité de sûreté. Et en mars 2024, Bruxelles a même accueilli le tout premier Sommet mondial sur l’énergie nucléaire, qui a réuni les dirigeants d’une trentaine de pays…
Mais l’atome a encore ses détracteurs. La Britannique Zion Lights, activiste engagée pour l’environnement depuis de nombreuses années et ancienne porte-parole d’Extinction Rebellion, a fait partie de ceux-là avant d’opérer un virage à 180 degrés. Pour L’Express, cette communicante scientifique analyse ce qu’elle qualifie de "basculement" concernant le soutien au nucléaire, tant du côté de l’opinion publique que des décideurs (le "contexte géopolitique" a sans doute été déterminant, selon elle, mais pas seulement). Mais la Britannique ne se cantonne pas à louer les atouts de l’atome pour lutter contre le changement climatique. Elle répond également, arguments scientifiques à l’appui, aux critiques qui lui sont adressées. Et propose une explication à la question de savoir pourquoi le nucléaire suscite encore tant de passions, notamment au...
24/10 - Budget 2025 : comment la taxe d’habitation revient dans le débatElle a été supprimée en 2023 par Emmanuel Macron, et voilà que des élus réclament son retour : alors que l’Assemblée nationale étudie ces jours-ci des pistes d’économies budgétaires pour l’année 2025, parlementaires et élus locaux ont proposé à Michel Barnier de rétablir la taxe d’habitation.
Ressusciter cet impôt local dont s’acquittaient autrefois tous les habitants d’une commune pourrait permettre, selon certaines modalités, de générer en recettes fiscales les économies que le Premier ministre demande aux villes et collectivités françaises, soit plus de cinq milliards d’euros. La proposition rassemble des personnalités de tous bords politiques, même si tous ne souhaitent pas voir revenir exactement la version initiale de la taxe d’habitation.
À gauche, certains élus ont plaidé pour une taxe d’habitation remaniée, afin d’y introduire davantage de justice fiscale. Pour le député LFI David Guiraud, la mesure ne serait pertinente qu’à condition de cibler 20 % des contribuables les plus riches. "On estime que dans cette période de crise ils peuvent se le permettre", a précisé sur FranceInfo le parlementaire, dont l’amendement déposé à l’Assemblée nationale prévoit que la mesure permettrait de renflouer les caisses à hauteur de 8 milliards d’euros.
Pour le président de la commission des Finances et député insoumis Eric Coquerel, la suppression de la taxe d’habitation par Emmanuel Macron a signé "la fin de l’autonomie fiscale" des communes, a-t-il expliqué ce jeudi sur BFMTV, avant de se déclarer favorable à son...
24/10 - Trump "fasciste" : l’accusation de Kamala Harris qui risque de lui revenir en pleine figureVous vous êtes réveillé ce 24 octobre en cherchant la définition du mot "fascisme" dans le dictionnaire ? Aucun doute, vous avez suivi la dernière polémique qui secoue la présidentielle américaine. Pour les autres, séance de rattrapage : dans une interview au New York Times ce 22 octobre, l’ex-chef de cabinet de Donald Trump de 2017 à 2019, John Kelly, a révélé que l’ancien président aurait encensé Hitler en privé lors de son premier mandat, ajoutant que le candidat républicain "avait le profil d’un fasciste qui pourrait gouverner comme un dictateur s’il était élu". "J’ai besoin du genre de généraux qu’avait Hitler […] "Des gens qui lui étaient totalement loyaux, qui suivaient les ordres", aurait également lâché Donald Trump lors d’une conversation privée à la Maison-Blanche lorsqu’il était président, a rapporté le magazine The Atlantic.
Des propos démentis par l’actuel porte-parole du candidat républicain. Mais que n’a pas manqué de commenter Kamala Harris, à la peine dans les sondages à dix jours du scrutin. "Pensez-vous que Donald Trump soit fasciste ?". "Oui, je le crois", a lâché sans détour la candidate démocrate qui répondait mercredi aux questions du journaliste star de CNN Anderson Cooper. Laquelle citait une semaine plus tôt en campagne en Pennsylvanie Mark Milley, "le meilleur général de Donald Trump" qui, affirmait-elle, a qualifié l’ancien président de "fasciste jusqu’au bout des ongles".
De fait, le candidat de 78 ans a enchaîné les déclarations pour le moins ambiguës ces derniers mois. Mentionnons, entre...
24/10 - Conférence internationale à Paris : ce qu’a obtenu le LibanUne initiative française concluante. Ce jeudi 24 octobre, près de 70 pays dont les chefs de la diplomatie allemande, canadienne ou le vice-ministre saoudien, et 15 organisations internationales étaient réunis à Paris à l’occasion de la conférence internationale sur le Liban. Une opportunité de faire avancer plusieurs dossiers brûlants à l’heure où le conflit au Proche-Orient menace de prendre de l’ampleur. L’Express revient sur les annonces et déclarations marquantes.Un milliard de dollars d’aide
"La conférence internationale sur le Liban à Paris a permis de récolter plus de 800 millions de dollars d’aide humanitaire et 200 millions d’aide pour l’armée", a annoncé le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot. Une fierté pour la communauté internationale qui n’en espérait que la moitié. Pour rappel, le 1er octobre dernier, un appel de fonds avait été lancé par l'ONU pour obtenir une aide de plus de 400 millions de dollars pour le Liban. L’objectif : aider les personnes déplacées par le conflit au Proche-Orient.
Et c’est la France qui a ouvert la marche ce jeudi en annonçant dès le début de la conférence débloquer 100 millions d’euros. S’en sont suivis le gouvernement allemand, "engagé à fournir un total de 96 millions d’euros supplémentaires pour faire face à la crise au Liban" et Londres avec plus de 15 millions de livres, soit 18 millions d’euros. "L’objectif est d’atteindre les personnes déplacées à l’intérieur du pays et d’assurer la stabilité sociale, économique et institutionnelle au Liban", peut-on lire...
24/10 - Présidentielle américaine : ces nouvelles théories complotistes autour des machines à voterC’est une histoire qui s’est répandue à travers l’Etat de Géorgie comme une traînée de poudre : dans le comté de Whitfield, une électrice qui utilisait une machine à voter avec un écran tactile a sélectionné par erreur le nom d’un candidat qu’elle ne souhaitait pas élire. Si l’incident a été évité - l’électrice a pu instantanément corriger son erreur et voter pour le bon candidat -, l’affaire a pris d’énormes proportions sur les réseaux sociaux. Dans tout le pays circule désormais une fake news selon laquelle les machines à voter du fabricant Dominion Voting Systems serviraient en réalité à orchestrer une fraude électorale de grande ampleur, rapporte le New York Times. A moins de deux semaines du résultat des élections américaines, qui opposent la vice-présidente démocrate Kamala Harris à l’ex-président républicain Donald Trump, ces fausses accusations de fraude électorale se multiplient dans tout le pays.
A chaque scrutin aux Etats-Unis, des théories complotistes accusent, avec une régularité de métronome, les machines de modifier les votes. En 2020, c’est Donald Trump qui a lui-même colporté ces rumeurs après sa défaite contre Joe Biden, accusant l’entreprise Dominion d’avoir permis une fraude en sa défaveur lors du scrutin. Selon lui et ses conseillers, l’ancien maire de New York Rudy Giuliani et l’avocate Sidney Powell, l’entreprise était même liée au régime d’Hugo Chavez au Venezuela.Deux Etats, une théorie du complot
En 2024, des rumeurs de fraude semblables à celles de 2020 font leur grand retour sur les réseaux...
24/10 - Ce qui inquiète Barnier chez Macron, les excuses de Lucie CastetsC'est fou comme la dissolution a vraiment tout clarifié ! Ce second quinquennat est décidément à nul autre pareil. Le gouvernement Attal est déjà tombé, les élections européennes sont à peine terminées que le président décide de convoquer des élections législatives. Avec le résultat qu’on connaît… Et quelque soixante jours plus tard, voici Michel Barnier à Matignon. Pour combien de temps ?La proportionnelle ou comment gagner du temps
La politique est aussi un art de gagner du temps. Michel Barnier sait à quel point la proportionnelle est tout sauf une évidence, notamment au sein du bloc central. "Sur ce sujet, des élus de la droite républicaine peuvent aller jusqu’à voter la censure", prévient ainsi un ami du Premier ministre. D’où l’idée d’un calendrier lent. On aura déjà gagné un an quand on continuera d'en parler. Parallèlement au sujet du cumul des mandats.Bardella et les "teenagers"
Une chose à la fois ! On a attendu son livre pendant des mois, il faut bien laisser encore un peu de suspense. Voilà des semaines que Jordan Bardella promet l’arrivée d’un nouveau directeur de cabinet dans ses rangs. Pour l’heure, le rôle est toujours occupé par François Paradol, élu RN à la région Île-de-France, ami de longue date de l’eurodéputé, peu friand des flashes et des caméras. Au parti, on dresse le portrait d’une figure plus capée, ajustée au nouveau costume que s’est taillé le politique de 29 ans. Car l’entourage du président du RN est sujet à railleries. "Son équipe est très teenager, persifle un proche de Marine Le Pen. Il...
24/10 - Notre-Dame de Paris payante : les petits arrangements de Rachida Dati avec la laïcitéQuelle mouche a donc piqué Rachida Dati à moins d’un mois de la réouverture en grande pompe de Notre-Dame de Paris, le 7 décembre prochain ? Dans un entretien au Figaro ce 24 octobre, la ministre de la Culture suggère de "mettre en place un tarif symbolique pour toutes les visites touristiques de Notre-Dame et consacrer totalement cet argent à un grand plan de sauvegarde du patrimoine religieux". Ajoutant : "Avec 5 euros seulement par visiteur, on récolterait 75 millions d’euros par an. Ainsi, Notre-Dame de Paris sauverait toutes les églises de Paris et de France. Ce serait un magnifique symbole."
Sur le papier, l’idée peut paraître séduisante. Ne paie-t-on pas en Italie pour admirer la plupart des cathédrales et des églises ? Ne paie-t-on pas pour visiter les lieux culturels remarquables et les musées partout en France ? Mais Notre-Dame de Paris n’est pas un monument comme les autres, elle est d’abord et avant tout une cathédrale. Vouloir y instaurer un billet payant est une provocation à l’égard du clergé et se heurte à au moins trois obstacles.
Le premier est politique et touche les relations entre l’Eglise et l’Etat. La loi de 1905 de séparation de l’une et de l’autre prévoit que les cathédrales sont propriétés de l’Etat, mais surtout, dans son article 17 que "la visite des édifices et l’exposition des objets mobiliers classés seront publiques : elles ne pourront donner lieu à aucune taxe ni redevance". S’il n’est évidemment pas impossible de réviser la loi de 1905, l’Etat prend le risque de créer un...
24/10 - Comment écouter un podcast depuis votre smartphone ou votre ordinateurVous souhaitez découvrir La Loupe, le nouveau podcast quotidien de décryptage de L'Express, mais vous n'êtes pas familier du format ? Pas de panique, suivez notre guide pour trouver la meilleure manière d'écouter des podcasts, et de vous abonner pour ne rater aucun numéro.Avant tout, qu'est-ce qu'un podcast ?
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24/10 - Dengue : les raisons derrière l’explosion des contaminations dans le mondeFatigue intense, forte fièvre, douleurs musculaires pour les symptômes les plus légers. Hémorragies, chute de la pression artérielle entraînant le décès pour la forme la plus grave. En 2024, près de 12,5 millions de personnes ont contracté le virus de la dengue, une maladie transmise par les moustiques de type Aedes. Un nombre record, venant détrôner 2023, où 6,5 millions de cas avaient été signalés dans le monde. "La propagation rapide observée ces dernières années est une tendance alarmante", a déclaré le Docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).Une énième conséquence du réchauffement climatique
Si la dengue sévissait initialement dans les zones tropicales et subtropicales du monde, les années 2000 ont changé la donne. Entre 2000 et 2019, le nombre de personnes infectées à l’échelle mondiale est passé de 500 000 à 5,2 millions. Et en 2010, l’Europe recensait ses deux premiers cas autochtones. Due à la globalisation de l’économie, à l’urbanisation et au réchauffement climatique, la dengue a pu atteindre de nouvelles zones géographiques au fil des années. Selon la professeure Sophie Yacoub, responsable du groupe de recherche sur la dengue à l’Université d’Oxford, interrogée par The Guardian, ces facteurs "sont à l’origine de la transmission en Europe, en Chine ainsi que dans tous les Etats du sud de l’Amérique".
D’autant plus que le réchauffement de la Terre est loin de déplaire aux moustiques. Parmi les espèces pouvant transmettre la dengue se trouve l’Aedes...
24/10 - Guerre en Ukraine : la réponse de la Corée du Sud à l’envoi de soldats nord-coréensLes Etats-Unis et l’Otan ont fait part pour la première fois de preuves de la présence de "milliers" de soldats nord-coréens sur le territoire de la Russie, qui selon Séoul veut en faire de la "chair à canon" pour son invasion de l’Ukraine. Ce qui fait craindre une escalade majeure dans le conflit entre Moscou et Kiev. Mais qu’en est-il de la Corée du Sud ? Alors que les relations entre Pyongyang et Séoul sont au plus bas depuis des décennies, les autorités sud-coréennes ont réagi avec force et prévenu qu’elles ne resteraient pas "les bras croisés".
La Corée du Sud, en vertu d’une doctrine de longue date, suit rationnellement une politique consistant à ne pas fournir d’armes vers des zones de conflit actifs. Bien qu’ayant condamné l’invasion russe de l’Ukraine, elle refusait ainsi jusqu’ici de livrer directement des armes à Kiev, contrairement aux pays occidentaux. Mais le contexte a changé. Outre l’envoi de soldats sur le front russe, la Corée du Nord a commencé à exporter des armes et des munitions vers la Russie en échange de technologies spatiales et militaires. "Nous pourrions revoir cette question avec plus de souplesse en fonction des actions des forces nord-coréennes", a déclaré ce jeudi 24 octobre le président Yoon Suk Yeol, qui a ainsi ouvert la voie à la possibilité de fournir des armes à l’Ukraine.
"Vu la transparence avec laquelle le renseignement (sud-coréen) a rendu publiques ses informations sur le déploiement nord-coréen, il semble que le gouvernement ait décidé de s’engager à soutenir...
24/10 - Présidentielle américaine : comment la Russie inonde la campagne de fausses informationsC’est une vidéo qui a fait plusieurs millions de vues sur les réseaux sociaux. Un homme, se présentant comme Matthew Metro, y livre un témoignage de nature à bouleverser la campagne présidentielle américaine. Il accuse le colistier de Kamala Harris, Tim Walz, de l’avoir agressé sexuellement lorsqu’il était lycéen dans le Minnesota. Problème, et non des moindres : cette vidéo est générée par IA, et le vrai Matthew Metro n’a jamais prononcé ces mots.
Si certains indices laissent déjà présumer de la fausseté de la vidéo, comme la tonalité robotique de la voix, c’est Matthew Metro lui-même qui a démenti ces accusations auprès du Washington Post. Âgé de 45 ans, cet habitant d’Hawaï l’assure : Tim Walz ne lui a jamais donné cours, et il ne l’a d’ailleurs jamais rencontré. Certains éléments de sa biographie sont justes, comme le fait qu’il ait bien étudié dans le lycée où le colistier de Kamala Harris enseignait à l’époque, mais Matthew Metro dit ignorer pourquoi et comment son identité a ainsi été usurpée. Auprès du média américain, il s’est dit profondément irrité que son nom soit utilisé pour porter de fausses accusations, auxquelles il risque d’être associé à jamais. "C’est une atteinte à ma vie privée et à ma vie personnelle", a-t-il déploré.L’ombre de la Russie
Au cœur de cette campagne de désinformation, les chercheurs et experts n’ont aucun doute : on retrouve bel et bien tous les signes d’une manœuvre de déstabilisation venue de Russie. Plus particulièrement, un réseau de propagande opaque répondant au nom de Storm-1516,...
24/10 - De Clinton à Trump : pourquoi les présidents américains ont une passion pour les burgersCette chronique raconte la petite et la grande histoire derrière nos aliments, plats ou chefs. Puissante arme de soft power, marqueur sociétal et culturel, l’alimentation est l’élément fondateur de nos civilisations. Conflits, diplomatie, traditions, la cuisine a toujours eu une dimension politique. Car, comme le disait déjà Bossuet au XVIIᵉ siècle, "c’est à table qu’on gouverne".
Depuis toujours, Donald Trump applique sans relâche une règle simple : occuper tout l’espace, à n’importe quel prix. Son équipe de campagne a mis en scène, dimanche 20 octobre, le candidat républicain dans un restaurant McDonald’s de Pennsylvanie, fermé pour l’occasion, tablier autour du cou, servant des frites à des clients triés sur le volet par le Secret Service. Ce grand consommateur de fast-food - et aussi de Diet Coke -, qui donne des sueurs froides à tous les diététiciens américains, accuse Kamala Harris de mentir sur son passé d’employée au sein de cette chaîne de restauration rapide. Dans les médias américains, personne n’a jusqu’ici pu établir la véracité des faits…
Mais ce n’est pas ce qui intéresse Donald Trump. Pour lui, l’objectif de ce coup de com’ est atteint : s’afficher aux côtés de l’Amérique populaire qui travaille, dans un Etat-clé de la Rust Belt [NDLR : ceinture industrielle du nord du pays], indispensable à sa victoire le 5 novembre. Le candidat républicain reprend aussi à son compte l’emblème de l’American way of life (le McDo) et son plus célèbre sandwich (le hamburger).300 hamburgers servis dans des assiettes en...
24/10 - Atos : le plan de sauvegarde accélérée validé par le tribunal de commerceLe tribunal de commerce a validé jeudi 24 octobre le plan de sauvegarde accélérée d’Atos, offrant une bouée de sauvetage au groupe informatique français, dont l’activité s’est fortement dégradée au troisième trimestre et qui entend boucler sa restructuration d’ici janvier 2025. "Cette étape importante garantit la pérennité des activités d’Atos dans le meilleur intérêt de nos employés et de nos clients, et permet de projeter le groupe sereinement vers une nouvelle page de son histoire", a réagi le nouveau président du conseil d’administration du groupe, Philippe Salle, cité dans un communiqué.
Cette décision est tombée quelques minutes après qu’Atos a fait état d’une activité en berne avec un chiffre d’affaires à 2,3 milliards d’euros au troisième trimestre, en chute de 10,5 % sur un an. Cette baisse a concerné aussi bien le pôle Eviden, qui regroupe la cybersécurité, le numérique et le "big data" et dont les revenus ont baissé de 9 % à 1,1 milliard d’euros, que la branche Tech Foundations (infogérance), qui a connu un recul de ses ventes de 11,7 % à 1,2 milliard d’euros.
En cause pour l’activité numérique : un "ralentissement général du marché en Amérique, des réductions de périmètres de contrats au Royaume-Uni et en Europe centrale (lorsqu’un client décide de ne pas renouveler 100 % des services fournis par Atos, NDLR), et des fins de contrats", a indiqué Jacques-François de Prest, directeur financier du groupe, lors d’un échange avec la presse. Atos a notamment perdu l’énorme contrat des Jeux olympiques, dont il a été le...
24/10 - "Fasciste", "menace pour la démocratie" : les insultes pleuvent entre Harris et TrumpLa démocratie avec elle, la dictature avec son rival : ce mercredi 23 octobre, Kamala Harris a accusé publiquement Donald Trump d’être un "fasciste", augurant d’une fin de campagne très âpre entre les deux candidats à la Maison-Blanche, qu’aucun sondage ne parvient à départager.
Les Américains ne veulent pas d’un "président des Etats-Unis qui admire les dictateurs et qui est un fasciste", a lancé la vice-présidente lors d’une réunion publique avec des électeurs, en Pennsylvanie, organisée par CNN. "Pensez-vous que Donald Trump est un fasciste ?" lui avait demandé peu auparavant un journaliste de la chaîne. "Oui, je le pense", a répondu la candidate démocrate à l’élection du 5 novembre, dans une déclaration forte tranchant avec ses réponses plus vagues à des questions sur d’autres sujets, notamment l’économie et l’immigration.
Cooper: Do you think that Donald Trump is a fascist ?
Kamala Harris: Yes I do pic.twitter.com/MrNyoJf4Qc— Acyn (@Acyn) October 24, 2024
Cette question lui a été posée en référence cette semaine aux propos de l’ancien chef de cabinet du républicain à la Maison-Blanche, John Kelly. Cet ancien haut gradé de l’armée américaine a estimé que le candidat républicain répondait à la définition d’un fasciste, et a assuré que l’ex-président aurait dit que le dictateur nazi Adolf Hitler avait "fait de bonnes choses". Kamala Harris a estimé que John Kelly avait "sonné l’alarme", à l’approche d’un scrutin qui se jouera certainement à quelques dizaines de milliers de voix d’écart dans une poignée d’Etats...
24/10 - Liban : que faut-il attendre de la conférence internationale à Paris ?Le président français Emmanuel Macron organise ce jeudi 24 octobre à Paris une conférence sur le Liban, avec l’objectif de mobiliser la communauté internationale et de réunir quelque 500 millions d’euros pour venir en aide aux personnes déplacées par le conflit entre Israël et le Hezbollah.
"Ce pays, ami de la France, est aujourd’hui au bord du gouffre", résume le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot, dans un message posté sur X. "Son peuple est entraîné dans une guerre qu’il n’a pas choisie. Agir est un devoir et c’est la raison pour laquelle la France a pris cette initiative", dit-il.
Demain, à l’initiative de la France, la communauté internationale se réunira à Paris pour une conférence de soutien à la population et à la souveraineté du Liban. pic.twitter.com/6uLcp2Uh3F— Jean-Noël Barrot (@jnbarrot) October 23, 2024
En présence notamment du Premier ministre libanais Najib Mikati, des ministres des Affaires étrangères libanais Abdallah Bou Habib, allemande Annalena Baerbock, canadienne Mélanie Joly, et pour l’Union européenne Josep Borrell, cette conférence réunira plus de 70 participants dont une quinzaine d’organisations internationales. Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres prononcera, lui, un discours à distance.
Paralysé depuis près de deux ans par une crise politique qui l’a plongé dans le chaos économique, le Liban est depuis un mois le théâtre d’une guerre entre le mouvement islamiste libanais soutenu par l’Iran, et Israël. Les affrontements, qui se déroulent notamment dans...
24/10 - Proche-Orient : Netanyahou se dit "extrêmement déçu" par MacronEntre Emmanuel Macron et Benyamin Netanyahou, la rupture semble bel et bien consommée. Dans un entretien à la chaîne de télévision CNews ce mercredi soir, le Premier ministre israélien a de nouveau chargé le chef d’Etat français. "J’ai été extrêmement déçu par Emmanuel Macron. Il nous a soutenus au début de la guerre mais, petit à petit, j’ai vu qu’il changeait de position et qu’il prenait des positions qui sont contre nos intérêts communs. Il a mis un embargo sur Israël, alors que l’Iran n’a pas fait un embargo sur le Hezbollah ou sur le Hamas", a ainsi déclaré le dirigeant de l’Etat hébreu.
Benjamin Netanyahou : «J’ai parlé avec Emmanuel Macron et j’ai été extrêmement déçu, il prend des décisions contre nos intérêts communs» pic.twitter.com/PJLLwVqTLe— CNEWS (@CNEWS) October 23, 2024
Entre les deux dirigeants, les tensions ne font que monter ces dernières semaines. Il y avait tout d’abord eu les propos d’Emmanuel Macron le 5 octobre, à deux jours du premier anniversaire des attaques terroristes du Hamas. Le président français avait appelé à stopper les exportations d’armes à Israël servant à Gaza, alors que Paris tente de peser de tout son poids pour stopper les combats au Proche-Orient. "Si on appelle à un cessez-le-feu, la cohérence c’est de ne pas fournir les armes de la guerre", avait-il déclaré au micro de Franceinter. Des propos très mal reçus en Israël, qualifiés de "honte" par Netanyahou, malgré la volonté de Paris d’atténuer les tensions en publiant dans la soirée un communiqué affirmant que la France "est l’amie...
24/10 - YouTube a un nouvel algorithme pour les 13-17 ans : pourquoi c’est une excellente nouvelleLes réseaux sociaux sont-ils nocifs pour la santé mentale ? Si YouTube ne répondra probablement pas "oui" à cette question, la plateforme a en tout cas ajusté son algorithme de recommandation pour les adolescents de 13 à 17 ans après avoir été alertée par son comité consultatif d’experts en santé, ainsi que de nombreux chercheurs depuis plus de trois ans. YouTube a donc décidé de limiter l’exposition à des contenus potentiellement délétères, tels que ceux valorisant des idéaux corporels irréalistes ou montrant des scènes de violence, d’agression ou d’intimidation. Cette mesure de prévention, mise en place en septembre au Royaume-Uni puis progressivement étendue au reste du monde, est une bonne nouvelle car elle devrait réduire le risque d’effet spiral de l’algorithme chez les jeunes.
Pour saisir l’importance de cette décision, il est essentiel de comprendre le fonctionnement de l’algorithme de YouTube. Celui-ci s’appuie sur cinq indicateurs pour recommander des vidéos aux utilisateurs. Le premier est l’historique des recherches et des vidéos visionnées. Le deuxième se fonde sur la pertinence du contenu vidéo par rapport aux mots-clés utilisés dans la recherche, incluant le titre, les tags, les descriptions et le contenu lui-même. Le troisième repose sur l’engagement des utilisateurs avec les vidéos précédentes, comme la durée de visionnage et le nombre de "j’aime". Le quatrième concerne les signaux indiquant la qualité d’une chaîne pour évaluer son expertise et sa fiabilité sur un sujet donné. Le dernier englobe...
24/10 - Boeing : la grève se poursuit après le rejet de l’accord social par les salariésLes salariés de Boeing dans la région américaine de Seattle ont largement rejeté mercredi 22 octobre le dernier projet d’accord social proposé par l’avionneur et reconduit la grève qui paralyse deux usines cruciales depuis mi-septembre, a indiqué un syndicat. Près de deux tiers (64 %) des membres de la branche locale du syndicat des machinistes (IAM) se sont prononcés contre le projet, a communiqué IAM sur le réseau social X. La dernière offre de Boeing envisageait une hausse salariale de 35 % sur quatre ans mais sans rétablir le système de retraite supprimé en 2008 que réclamaient de nombreux salariés.
Quelque 33 000 ouvriers autour de Seattle, dans le nord-ouest des Etats-Unis, où Boeing est né en juillet 1916, sont en grève depuis le 13 septembre dans les deux principales usines du groupe, produisant le 737 (son avion le plus vendu), le 777, le 767 et plusieurs programmes militaires. Cette grève avait été votée à la suite du rejet d’un projet d’accord d’entreprise présenté le 8 septembre et jugé insuffisant.Lourde perte trimestrielle
L’IAM réclamait une hausse salariale de 40 % pour rattraper le retard pris par les salaires par rapport à l’inflation de ces dernières années, ne permettant pas aux salariés, expliquent-ils, d’être en mesure de vivre correctement dans cette région parmi les plus chères des Etats-Unis. "Après 10 années de sacrifices, nous avons encore des raisons de rattraper" ce retard, a déclaré Jon Holden, président de la branche locale IAM-District 751, disant espérer "reprendre les...
24/10 - Le chef du Mossad dimanche à Doha pour discuter de la libération des otages à GazaLa communauté internationale "a été à la hauteur de l’enjeu". La conférence pour le Liban, initiée par le président Emmanuel Macron, a permis ce jeudi de récolter un milliard de dollars pour les Libanais et son armée, à défaut d’avancées sur le volet diplomatique. "Nous avons répondu à l’appel lancé par les Nations unies en annonçant des contributions substantielles, 800 millions de dollars auxquels s’ajoutent d’importantes contributions en nature", a déclaré le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot.
Concernant la situation à Gaza, les Etats-Unis, le Qatar et Israël ont annoncé qu’une réunion devait se tenir entre négociateurs américains et israéliens à Doha ce dimanche, tandis que les médiateurs ont "repris contact" avec le Hamas après la mort de son chef, Yahya Sinouar, tué par des soldats israéliens le 16 octobre.
Les infos à retenir :
⇒ La communauté internationale réunit 800 millions de dollars d’aide pour le Liban
⇒ Le Qatar dit avoir "repris contact" avec le Hamas après la mort de son chef
⇒ L'armée israélienne annonce la mort de quatre soldats dans le sud du Liban
20h00L'armée israélienne annonce la mort de quatre soldats dans le sud du Liban
L'armée israélienne a annoncé jeudi la mort de quatre soldats tués dans des combats dans le sud du Liban où elle mène depuis plusieurs semaines une offensive terrestre contre le Hezbollah. L'armée a indiqué dans un communiqué que les militaires, tous réservistes, étaient "tombés au combat dans le sud du Liban" mercredi, portant à 26 le nombre de soldats tués depuis...
24/10 - Budget : quand la France faisait le choix de dévaluer sa monnaieLa dette n’est pas l’apanage des gouvernements récents. Depuis le Moyen-Âge en passant par la Révolution, l’Etat français a dû gérer cette ardoise et ses conséquences sur le pays. Avec Jean-Marc Daniel, spécialiste de l’histoire de la pensée économique, on retrace l’épopée de la dette française. Et dans ce dernier épisode, on plonge dans la dévaluation du franc, en plein entre-deux-guerres.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture), Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : Boursorama, France Info, INA, Public Sénat, Studio Canal, Warner Bros Pictures
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : 1992, c’est une année qui doit, quand on parle de dette, vous rappeler quelque chose. C’est l’année du traité de Maastricht, fondateur pour l’Union européenne. Il y est notamment question d’économie, et surtout de critères que doivent respecter tous les membres de la communauté, pour réduire l’inflation, les taux d’intérêt ou les fluctuations des changes. Y figurent aussi des chiffres qui pèsent aujourd’hui encore sur les pays de l’UE : le déficit public ne doit pas excéder 3 % du PIB et la dette publique doit être inférieure à 60 %.
Malgré sa signature, certains pays rejettent le traité de Maastricht durant...
24/10 - Budget : en coulisses, Attal et Wauquiez poussent leurs pions face à BarnierLoin des regards indiscrets. Le mercredi 16 octobre, Laurent Wauquiez et Véronique Louwagie ont rendez-vous à Matignon. Les députés La Droite républicains (DR) rencontrent Jérôme Fournel, le directeur de cabinet de Michel Barnier, et quelques hauts fonctionnaires de Bercy. Le binôme vient soumettre à l’exécutif une série de propositions d’économies afin d’alléger la hausse des impôts prévue dans le projet de budget 2025. Le bras droit du Savoyard prend acte de leurs arguments, sans s’étendre davantage. Pas plus qu’il n’avait formulé de réponse précise aux suggestions du député DR Jean-Didier Berger lors d’un échange au ministère des Relations avec le Parlement.
Le même jour, le théâtre parlementaire s’ouvre avec l’examen du texte en commission des Finances. Ce folklore ne trompe personne. Le budget, promis à une adoption par 49.3 faute de majorité à l’Assemblée, s’écrit en coulisses. Dans une sourde lutte d’influences entre Michel Barnier et ses alliés "du socle commun". Une guerre de contraintes, aussi. Chaque camp doit avaler des couleuvres idéologiques au vu de la dégradation des comptes publics. "C’est un budget technique, pas politique", note un conseiller DR. Mais chacun tente en parallèle d’obtenir quelques victoires à exhiber en trophées.
Peut-être ce budget est-il né au mois d’août. Michel Barnier n’est pas encore à Matignon. A peine son nom circule-t-il dans la liste des prétendants envisagés par le chef de l’Etat. L’élu a pourtant quelques idées sur la teinte du projet de loi de finances. "Il y a un enjeu de...
23/10 - Présidentielle américaine : Harris accuse Trump d’être "de plus en plus dérangé"Le candidat républicain à la Maison-Blanche Donald Trump est "de plus en plus dérangé et instable" et à la recherche d’un "pouvoir absolu", a estimé ce mercredi 23 octobre Kamala Harris, sa rivale démocrate dans la course à l’élection présidentielle américaine du 5 novembre, lors d’une courte allocution à l’Observatoire naval de Washington.
"Il est profondément troublant et incroyablement dangereux que Donald Trump invoque Adolf Hitler", a-t-elle ajouté, faisant référence à des propos de John Kelly, ancien chef de cabinet du républicain à la Maison-Blanche entre 2017 et 2019. Selon ce dernier, l’ex-président aurait dit que le dictateur nazi avait "fait de bonnes choses", et a déclaré dans une série d’interviews publiées mardi que l’ancien président correspondait "à la définition générale du fasciste", comme le rapporte notamment le quotidien américain New York Times.
Vice President Harris: Donald Trump is increasingly unhinged and unstable. And in a second term, people like John Kelly would not be there to be the guardrails against his actions. We know Trump wants unchecked power. The question is, what do the American people want? pic.twitter.com/Pek3nOC0HS— Kamala HQ (@KamalaHQ) October 23, 2024
Pour la vice-présidente, qui n’a pas mâché ses mots lors de cette prise de parole ajoutée à son agenda à la dernière minute avant de partir pour la Pennsylvanie, "tout ceci est une preuve supplémentaire pour le peuple américain de qui est vraiment Donald Trump". "Dans un second mandat, des gens comme John Kelly ne...
23/10 - Maroc - Algérie : pourquoi le projet de l’ONU sur le Sahara occidental ne convainc personneÉvoquée par Staffan de Mistura, envoyé des Nations unies chargé de la question du Sahara occidental, l’éventualité d’une partition de ce territoire africain dont le statut postcolonial n’est toujours pas réglé, a été rejetée par les indépendantistes du Front Polisario, soutenu par l’Algérie, et par le Maroc."Inacceptable" pour le Maroc
L’envoyé de l'ONU a déclaré lors d’un Conseil des Nations unies qui s’est tenu à huis clos mercredi 16 octobre, selon l’Agence France Presse (AFP), avoir "en toute discrétion, repris et réactivé avec toutes les parties concernées le concept de partition du territoire". Ce concept de partition du territoire avait déjà été mis sur la table par son prédécesseur en 2002. Concrètement, il propose de "permettre la création d’un Etat indépendant dans la partie sud et, d’une autre part, l’intégration du reste du territoire au sein du Maroc, dont la souveraineté sur celui-ci serait reconnue internationalement". Le 18 octobre, Farhan Haq, porte-parole adjoint du secrétaire général, Antonio Guterres, a toutefois tenu à nuancer devant la presse qu’il ne s’agissait pas d’une "soumission d’une proposition", mais que Staffan de Mistura ne faisait qu’informer le Conseil de son travail.
Lors d’un point presse ce lundi 21 octobre, le ministre des affaires étrangères marocain, Nasser Bourita, a réagi à cette éventualité de partage territorial, la qualifiant d’inacceptable". Il s’agit selon lui d’une "fausse nouveauté" qui ne sera pas écoutée car elle "entre en conflit avec la position de principe du royaume...
23/10 - Derrière le soutien d’Elon Musk à Donald Trump, des intérêts économiques indéniablesPourquoi Elon Musk soutient-il à ce point Donald Trump ? Depuis la tentative d’assassinat contre le candidat républicain à la présidence américaine, en juillet, l’entrepreneur se donne corps et âme. Donateur assidu, appui médiatique et idéologique à travers son réseau social X, Musk a également promis un million de dollars chaque jour à un nouvel inscrit sur les listes électorales - un appel aux trumpistes encore en sommeil.
La réponse peut sembler simple : il s’agit à l'évidence du candidat dont il est le plus proche. A la fois sur les sujets de liberté d’expression, de droit à l’avortement ou bien de géopolitique. Mais cette question en masque une autre : pourquoi Musk s’intéresse-t-il tant à la course à la Maison-Blanche ? Dans une enquête publiée en début de semaine, le New York Times y apporte une réponse, en démêlant les très nombreuses relations d’intérêts entre l’homme d’affaires et l’Etat fédéral américain.
Il y a d'abord les contrats en or massif, tels ceux qui lient la pépite du spatial Space X à la Nasa ou à la Défense, pour plus de 15 milliards de dollars, chiffre le journal. Son entreprise automobile Tesla, elle, est moins bien lotie, avec "seulement" 352 000 dollars. Mais elle bénéficie, malgré tout, de précieuses connexions avec les agences du Commerce, de l’Agriculture, du Transport, de la Sécurité intérieure, ou même, de l’Energie. Rien que l’année dernière, pas moins de 17 entités fédérales ont signé avec des entreprises d’Elon Musk. La centaine de contrats rapportant environ 3 milliards de dollars....
23/10 - Présidentielle américaine : "Trump part en guerre contre le Labour britannique"La liste de ses opposants s’allonge à mesure que les élections approchent. Cette semaine, le candidat à la présidentielle américaine Donald Trump, est même allé jusqu’à semer la discorde outre-Atlantique. D’après le milliardaire, le Parti travailliste britannique (Labour) est coupable "d’une longue série d’ingérences électorales anti-américaines". Une accusation qui n’a pas manqué de faire réagir la presse des pays concernés.
Le 16 octobre dernier, la responsable des opérations du Parti travailliste Sofia Patel, a attisé la colère du milliardaire en faisant ce que l’hebdomadaire conservateur britannique The Spectator a qualifié d'"irresponsable et alarmant" : publier un post sur le réseau social LinkedIn, invitant les militants du parti à faire campagne pour Kamala Harris. "J’ai près de 100 membres du personnel du Parti travailliste qui se rendront aux Etats-Unis dans les prochaines semaines, en Caroline du Nord, au Nevada, en Pennsylvanie et en Virginie. J’ai 10 places disponibles pour toutes personnes souhaitant se rendre dans l’Etat-clé de la Caroline du Nord - nous nous occuperons de votre logement", a-t-elle écrit sur son compte supprimé depuis. Une suppression qui, selon le journal américain le New York Post, "ne remédie pas à l’acte répréhensible", ajoutant que si les "travaillistes s’efforcent prétendument de tuer twitter […], ils ont des projets similaires pour les espoirs de Trump à la Maison-Blanche".Une plainte "exceptionnelle"
Pour le camp républicain, ce message a donné le coup de grâce, provoquant...
23/10 - Benjamin Haddad : "Lorsqu’il se lève le matin, le président américain ne pense pas à l’Europe"En regardant, ce 13 octobre, les images hypnotiques de la récupération de Starship, la fusée d’Elon Musk, Benjamin Haddad a ressenti un petit pincement. "Comme les Américains découvrant en 1957 leur retard, après que l’URSS a envoyé un satellite en orbite, les Européens vivent aujourd’hui leur moment Spoutnik", soupire-t-il. A deux semaines de l’élection américaine, L’Express est allé sonder le nouveau ministre délégué chargé de l’Europe. Comment ce bon connaisseur des Etats-Unis, qui a travaillé longtemps à Washington, voit-il évoluer la relation transatlantique ? Et à quoi l’Europe doit-elle s’attendre après le 5 novembre ?
Tout d’abord, un constat – sévère. Notre continent ne cesse de décrocher par rapport aux Etats-Unis. Les chiffres sont implacables. En un quart de siècle, nous avons perdu 15 points de croissance de PIB par rapport aux Américains. "Le rapport Draghi montre bien notre perte de productivité et de compétitivité, que ce soit dans le nombre de brevets déposés ou dans notre capacité à créer des start-up dans l’intelligence artificielle, l’espace ou le quantique, souligne Benjamin Haddad. La question est celle-ci : pouvons-nous encore peser dans les grands équilibres du monde ?"Montrer les dents
Rien n’est perdu, mais la bataille sera rude. Avec les Chinois, bien sûr, mais aussi avec "l’ami américain", qui, quelle que soit l’issue de l’élection présidentielle du 5 novembre, ne nous fera pas de cadeau – en témoigne la loi américaine de réduction de l’inflation (2022), qui porte préjudice à l’industrie...
23/10 - Ramdane Touhami, multimillionnaire décolonial et pro-MélenchonOn le sollicite, mais c’est lui qui commande, Ramdane Touhami est un vrai patron. "Si pas de couv’, je ne donne pas d’interview", négocie-t-il en réponse au SMS que nous lui envoyons pour son portrait. "J’ai eu la couverture du New York Times Style Magazine cette année, et du Financial Times à Londres… Faudrait que la presse française se mette au diapason à mon sujet", argue-t-il. Quand on lui explique qu’on aime prendre ces décisions nous-mêmes, sans tenir compte des marchandages, il décline donc, avec une dernière sommation : "Faites un article pour une fois intelligent dans la presse française", qu’on a pourtant connue plus féroce, puisque Le Monde s’enthousiasme pour son "réel talent pour repérer les tendances", Le Nouvel Obs salue son rôle de mentor "de la jeune génération issue de l’immigration", Libération le juge "très attachant" et Les Echos foncièrement "prescripteur".
Toujours pas suffisant, manifestement, pour apaiser cette "espèce de Rastignac", décrit avec tendresse le styliste Jean-Charles de Castelbajac, un de ses premiers parrains. Quand on questionne Stéphanie Hussonnois-Bouhayati, la directrice des relations extérieures du Louvre et une de ses meilleures amies, sur le qualificatif qui lui correspond, homme d’affaires ou artiste, sa réponse fuse, comme une évidence : "C’est un mastermind". Littéralement, un esprit supérieur. Rien de moins, lui dont le "mythe fondateur", dixit son complice de toujours Artus de Lavilléon, veut qu’il ait commencé clochard jusqu’à vendre sa société de...
23/10 - "Une alliance contre nature" : Eric Coquerel et Charles de Courson, un duo qui agaceL’habitus les distingue jusqu’à la caricature. Si l’Insoumis Eric Coquerel, passé par le trotskisme, salue au micro d’un très contemporain "bonjour à toutes et à tous", le centriste Charles de Courson (Liot) décline, lui, la litanie protocolaire de "Mesdames, Messieurs, mesdames les députés, messieurs les députés…". Si Eric Coquerel est décoiffé d’un tourbillon de mèches grises, Charles de Courson présente la raie impeccable seyant au hobereau marnais. Les apparences toutefois égarent ; il faut les observer, assis côte à côte, le 21 octobre, au deuxième sous-sol de l’Assemblée nationale, le président de la commission des Finances Coquerel, col de chemise ouvert, se frottant les yeux, se touchant le nez, regardant son portable quand le rapporteur général du budget encravaté, veste marine, mouchoir en tissu, mains posées, se tient hiératique, et soudain, Coquerel posant une main sur l’épaule de Courson, Coquerel glissant un mot à l’oreille de Courson, Courson écartant la chaise pour Coquerel, Courson servant d’eau Coquerel. Tango fluide.
Ce matin-là, à quelques heures de l’examen en séance publique de la partie "recettes" du projet de loi de finances, qui fait trembler le gouvernement et hérisse la Macronie, les inséparables ont pris l’initiative de poser sur la table le dossier des retraites, au cœur du programme du Nouveau Front populaire. Tout à trac, ils ont invité une palanquée d’économistes et de syndicalistes, exposant chacun des alternatives au financement du système. Il s’agit de démontrer - avec force...
23/10 - Dérapage des finances publiques de la France : l’alerte du FMILe Fonds monétaire international (FMI) a alerté, ce mercredi 23 octobre, sur un risque de large dérapage budgétaire de la France sans efforts de consolidation, au moment où l’assemblée nationale examine le projet de loi de finances pour 2025 prévoyant "60 milliards d’euros" d’effort budgétaire.
Après une glissade à 6 % du PIB pour 2024, le déficit public pourrait légèrement redescendre à 5,9 % l’année prochaine, avant de passer à 5,8 % en 2026 et stagner à 5,9 % en 2027, 2028 et 2029, selon un rapport budgétaire de l’institution de Washington publié mercredi. Sans efforts supplémentaires, la dette publique pourrait aussi grimper un peu plus au fil des années et culminer à 124,1 % du PIB en 2029, estime le FMI qui la voit à 112,3 % à la fin de cette année.
La France a vu son déficit public dépasser largement ses prévisions pour 2024, initialement prévu à 4,4 % du PIB mais qui devrait finalement culminer au-dessus de 6 %. Selon le rapport du FMI citant spécifiquement le cas de la France, "dans les économies avancées où la charge fiscale est déjà élevée, les ajustements devraient reposer davantage sur une redéfinition des priorités en matière de dépenses (par exemple, par le biais d’un examen général des dépenses) dans le cadre d’une réduction globale des dépenses publiques".Le FMI attend "plus de clarté" du gouvernement
Les estimations sur le déficit et la dette ne tiennent toutefois pas compte des 60 milliards d’euros que le gouvernement veut dégager. "Le gouvernement a présenté des idées, des propositions qui vont dans...
23/10 - Natalité : pourquoi les Allemands font de moins en moins d’enfantsLe nombre des naissances en Allemagne a chuté de près de 13 % en deux ans : alors que 795 500 enfants sont nés en 2021, ils n’étaient plus que 693 000 en 2023, note l’institut de conjoncture allemand Ifo, dans un article paru ce mercredi 23 octobre. Le recul est particulièrement marqué dans l’est du pays, avec une chute du nombre de nouveaux-nés de 17,5 %. Parmi les explications relevées par l’auteur, une baisse du nombre de femmes en âge de procréer, mais aussi la crise sanitaire, la guerre en Ukraine et l’inflation, qui auraient poussé les familles à retarder leurs projets d’enfants.Des explications démographiques
Le taux de natalité en Allemagne est passé en 2023 à 1,35 enfant par femme, alors qu’il était d’1,58 en 2021. A l’Est comme à l’Ouest, la forte diminution du nombre des femmes âgées de 27 à 36 ans, qui représentent environ deux tiers de tous les enfants nés, est en partie à l’origine de cette évolution.
La planification des naissances est un autre facteur : une légère hausse des naissances (29 000 enfants de plus que prévu) a été observée en 2021, après le confinement dû à la pandémie de Covid-19. Or en Allemagne, l’écart de natalité pour le deuxième enfant est de de 3,1 ans, et de 3,6 ans pour un troisième enfant. "Les femmes qui ont eu un enfant en 2021 n’ont donc généralement pas encore donné naissance à un autre enfant en 2022 ou 2023", pointe Joachim Ragnitz, l’auteur de l’étude de l’institut Ifo. Par conséquent, le nombre de naissances en 2022 et 2023 est resté en-dessous de ce qui était attendu (21...
23/10 - Guerre en Ukraine : des milliers de soldats nord-coréens ? L’Otan a des preuvesLa Corée du nord a bien fourni à la Russie des troupes qui pourraient être mobilisées dans le conflit en Ukraine, ont confirmé ce mercredi 23 octobre l’Otan et les Etats-Unis.
Les pays de l’Alliance atlantique "ont confirmé les preuves du déploiement de troupes de la Corée du Nord en Russie", a indiqué une porte-parole de l’organisation. "Si ces troupes étaient destinées à combattre en Ukraine, cela marquerait une escalade significative du soutien de la Corée du Nord à la guerre illégale de la Russie", a-t-elle ajouté. Les Etats-Unis ont fait part également, pour la première fois, de "preuves" de la présence de ces soldats. "Nous avons la preuve que des troupes nord-coréennes se sont rendues en (..) Russie", a déclaré à des journalistes le ministre américain de la Défense Lloyd Austin, selon une vidéo de ses déclarations diffusée par le Washington Post. Ils sont en Russie "pour s'entraîner", a renchéri un haut responsable américain, qui a requis l'anonymat, ajoutant que les Etats-Unis "ne savaient pas ce que serait leur mission ni s'ils iraient se battre en Ukraine."
L’Ukraine a appelé par ailleurs, ce mercredi, à la reddition tout combattant nord-coréen qui se trouverait sur son territoire, Séoul faisant état de l’envoi par Pyongyang de 1 500 soldats supplémentaires en Russie pour lui prêter main forte dans la guerre contre Kiev. D’après Séoul, une partie de ces militaires sont actuellement en Russie et doivent aller sur le front par la suite.
"Vous ne devez pas mourir sans raison dans un pays étranger", écrit...
23/10 - Assemblée nationale : entre macronistes et LR, nouvelles divisions et nouveau ratéCe sont des moments qui, s’ils peuvent paraître à première vue plutôt négligeables pour l’intérêt général, peuvent fracturer durablement une alliance. Ce mardi 22 octobre au soir se tenait l’élection pour le poste de vice-président de l’Assemblée nationale laissé vacant par la députée LR Annie Genevard, entrée au gouvernement de Michel Barnier comme ministre de l’Agriculture. Pour ce scrutin, une règle claire : si au troisième tour, aucun candidat n’a obtenu de majorité absolue, alors celui arrivé en tête est élu.
De quoi donc laisser le champ libre pour Virginie Duby-Muller, la candidate LR du "socle commun" entre le camp présidentiel et la droite, qui disposait d’un réservoir de voix en principe supérieur à n’importe quel autre groupe ou alliance. Sauf que rien ne s’est passé comme prévu. Et c’est finalement le député écologiste Jérémie Iordanoff qui a été élu hier soir, devançant de 14 voix la candidate de la droite. Avec un constat évident : de nombreuses voix de l’alliance entre macronistes et LR ont manqué pour faire élire la députée de Haute-Savoie, permettant donc au député du Nouveau Front populaire de l’emporter."C’est la défaite du socle commun"
Du côté des élus de gauche, cette victoire est évidemment une grande satisfaction, alors que le NFP contrôle désormais trois des six vice-présidences de l’Assemblée nationale, avec celles des députées insoumises Clémence Guetté et Nadège Abomangoli. "C’est la défaite du socle commun. On voit qu’ils ne sont plus majoritaires dans cet hémicycle, leur division leur a coûté une...
23/10 - "Résister à Bruxelles" : la dernière attaque de Viktor Orban contre l’UEViktor Orban a appelé mercredi 23 octobre les Hongrois à "résister à Bruxelles" comme ils l’ont fait en 1956 contre l’armée soviétique, dans une nouvelle attaque contre l’UE à l’occasion de la commémoration du soulèvement. "Devons-nous céder à la volonté d’une puissance étrangère, cette fois-ci de Bruxelles, ou devons-nous lui résister ? Telle est la grave décision qui attend désormais la Hongrie : je propose que notre réponse soit aussi claire et sans équivoque qu’en 1956", a déclaré le Premier ministre hongrois devant des milliers de personnes, réunies dans un parc de Budapest.
Depuis son retour à la tête du pays en 2010, Viktor Orban a renforcé son emprise tout en mettant au pas les contre-pouvoirs, une dérive autoritaire condamnée à plusieurs reprises par la Commission européenne et sanctionnée par la justice. Les tensions se sont accentuées ces derniers mois, après une "mission de paix" en Russie décidée sans concertation avec les autres pays européens, alors même que la Hongrie occupe la présidence tournante de l’UE."Ils veulent nous forcer à entrer en guerre"
Selon le dirigeant souverainiste, Bruxelles veut faire de son pays "un Etat fantoche, un vassal". Mais si les "héros de 1956" n’ont pu réussir, victimes d’une répression dans le sang par l’Union soviétique, "nous gagnerons" aujourd’hui, a-t-il insisté. "Nous savons qu’ils veulent nous forcer à entrer en guerre. Nous savons qu’ils veulent nous imposer leurs migrants. Nous savons qu’ils veulent confier nos enfants à des idéologues du genre", a poursuivi...
23/10 - Gaz : la France est prête pour l’hiver, "quelle que soit sa rigueur"Bonne nouvelle alors que les mois les plus froids se profilent : la France a les infrastructures gazières nécessaires pour se chauffer et être solidaire avec ses voisins "quelle que soit la rigueur de l’hiver prochain", ont estimé ce mercredi 23 octobre les gestionnaires du réseau de transport de gaz GRTgaz et Teréga. "Le réseau français est en mesure d’assurer les approvisionnements nécessaires pour couvrir les besoins en consommation et en transit vers l’Europe, même en cas de forte baisse des températures", estiment les deux principaux gestionnaires dans leurs "perspectives gazières" pour 2024-2025, très loin des craintes de pénuries suscitées par le bras de fer gazier avec la Russie à l’hiver 2022-2023.
Pour établir ce constat, les deux entreprises ont pris en compte des facteurs comme "les flux d’approvisionnement, la baisse de la consommation observée en 2023, la consommation des centrales électriques à gaz, la production de gaz renouvelable, ainsi que le niveau de remplissage important des stockages". Celui-ci était lundi de 95 %, un niveau comparable aux hivers précédents "afin de pouvoir couvrir les consommations d’un hiver froid et tardif", notent les deux transporteurs.
Cet équilibre, notent-ils, "repose sur des importations soutenues depuis la Norvège, les Pays-Bas et l’Espagne, sur des approvisionnements en GNL dans les terminaux méthaniers, sur une gestion rigoureuse des stocks, ainsi que sur le maintien de la sobriété énergétique à des niveaux comparables à ceux observés l’hiver...
23/10 - En Ukraine, des faux certificats pour échapper à l’armée : le scandale de corruption qui secoue le paysC’est un nouveau scandale de corruption qui aura finalement eu raison d’Andriy Kostine, le procureur général ukrainien. Ce dernier a annoncé sa démission dans la soirée ce mardi 22 octobre, après la révélation d’un système permettant à certains privilégiés d’échapper à la mobilisation militaire, illustrant à lui seul beaucoup des maux de l’Ukraine.
Le 16 octobre 2024, le journaliste ukrainien Yurii Butusov, rédacteur en chef du média en ligne Censor.net, a ainsi révélé que 50 procureurs de la région de Khmelnytskyï, à l’ouest du pays, avaient faussement été déclarés handicapés et donc inaptes à être mobilisés sur le front. Le tout, en touchant évidemment des pensions extrêmement avantageuses. Au cœur de ce système, la présidente de la commission médico-sociale de la région et députée au conseil régional pour le parti "Serviteur du peuple" - celui de Volodymyr Zelensky -, Tatiana Krupa, qui aurait délivré de faux certificats de handicap en échange de juteux pots-de-vin.
A la suite de ces révélations, le procureur général Andriy Kostine avait ordonné l’ouverture d’une enquête. Celle-ci avait révélé que le nombre de procureurs handicapés dans la région était de 61, dont 50 avaient été enregistrés comme tels avant même le début de la guerre. "Il est très important de déterminer pourquoi ils ont obtenu le statut de personne handicapée, car la proportion de ces employés dans la région de Khmelnytskyi est très élevée", avait-il alors déclaré.
Lors des perquisitions menées par les autorités locales dans l’appartement de Tatiana Krupa, près...
23/10 - Le budget 2025 adopté sans vote ? Barnier prépare la possibilité de recourir au 49.3Le Conseil des ministres devrait entériner ce mercredi 23 octobre la possibilité pour le gouvernement d'utiliser l'article 49.3 de la Constitution pour faire passer le budget 2025 à l'Assemblée nationale, même si Michel Barnier souhaite à ce stade la poursuite des débats, a indiqué la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon. "On en discutera, comme c'est la règle, c'est une possibilité constitutionnelle qui s'offre au gouvernement", a affirmé Maud Bregeon sur France 2. Pour autant, l'utilisation du 49.3, c'est-à-dire une adoption du texte sans vote, "n'est pas la volonté du Premier ministre, et on laissera les débats se tenir autant que nécessaire" à l'Assemblée nationale, a précisé la porte-parole du gouvernement.
La règle veut que l'usage du 49.3 soit précédé d'une délibération en Conseil des ministres. "Mais ça ne préjuge pas de la décision finale de l'utilisation ou non du 49.3", a précisé la porte-parole du gouvernement. Maud Bregeon a insisté sur "la volonté du Premier ministre de respecter le vote des parlementaires quand bien même il ne va pas dans le sens du gouvernement", ajoutant qu'"à la fin, il faudra évidemment un budget pour le pays".
🔴 Recours au 49.3 pour le budget :
🗣️"Ce sera sur la table du Conseil des ministres tout à l'heure. On aura cette discussion au sein du gouvernement, c'est normal qu'on l'ait" annonce @MaudBregeon, porte-parole du Gouvernement. #Les4V pic.twitter.com/iBTwH09WXc— Telematin (@telematin) October 23, 2024"Les pires heures des gouvernements...
23/10 - Abroger la réforme des retraites avec le RN : à gauche, chronique d’un cas de conscienceUn combat électoralement consensuel vaut-il mieux qu’un principe moral et identitaire - potentiellement - incompris ? Rien à dire : en ce début de semaine, la gauche a l’air bien "embêtée" - dixit le député écologiste Benjamin Lucas. Voilà un peu plus d’un mois qu’elle voit débouler le problème, avec l’enregistrement en septembre par le Rassemblement national, dans le cadre de leur niche parlementaire du 31 octobre, d’une proposition de loi visant à abroger la réforme des retraites. Le temps file, si vite… Il presse désormais en vue de son examen en commission des affaires sociales, ce mercredi. Si le Nouveau Front populaire n’a eu de cesse de dénoncer la "manœuvre grossière" des frontistes, les parlementaires se seraient franchement passés de ce cas de conscience.
Car la difficulté à appréhender la contradiction entre ce double totem, ciment de l’union des gauches - le barrage républicain d’un côté, et l’abrogation de la réforme des retraites de l’autre - reste entière, et continue de traverser les groupes parlementaires. "Nous, députés de gauche, sommes tiraillés entre deux injonctions contradictoires", souffle Benjamin Lucas, pas très emballé à l’idée de voter ce texte. Son collègue Emmanuel Maurel, assumant de longue date de soutenir la PPL synthétise le débat : "Chez nous, il y a ceux qui considèrent que le contenu est plus important que l’émetteur, et ceux qui considèrent que l’émetteur est plus important que le contenu."
Jusqu’au bout, la gauche aura tenté de doubler le Rassemblement national dans sa quête...
23/10 - Budget : les députés élargissent et pérennisent la surtaxe sur les hauts revenusUn vote qui illustre toutes les difficultés que va rencontrer le gouvernement à l’Assemblée nationale. Les députés ont approuvé dans la soirée du mardi 22 octobre la nouvelle contribution fiscale des foyers à hauts revenus proposée par l’exécutif dans son projet de budget 2025, mais avec une assiette élargie par rapport à la proposition de l’exécutif, et sans limite de temps. Le texte ainsi amendé a été adopté avec principalement les voix de la gauche et du RN, la coalition gouvernementale à l’Assemblée se divisant entre votes pour, contre et abstentions.
Cette disposition, censée rapporter 2 milliards d’euros en 2025, revient à mettre en place un taux minimal d’imposition de 20 % pour les foyers déclarant plus de 250 000 euros de revenus annuels pour une personne seule, et 500 000 euros pour un couple.
Le gouvernement voulait l’instaurer de manière "exceptionnelle" pour trois ans, mais l’Assemblée nationale a adopté des amendements déposés par la gauche et par le MoDem, membre de la coalition gouvernementale, pour supprimer cette limite de temps. Sur ce point, le RN s’est abstenu. "Vous demandez de faire des efforts à tout le monde […] de manière pérenne. Et les seuls à qui vous dites 'rassurez-vous, c’est exceptionnel', c’est ceux qui ont très largement de quoi vivre", a asséné le président de la commission des Finances, l’insoumis Eric Coquerel à l’adresse du gouvernement."Des signaux totalement contradictoires"
Pour le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, "en ne sachant pas gager dans le temps des mesures...
23/10 - Ehpad privés, crèches… Comment mettre fin aux pratiques destructrices, par Pascal DemurgerA quelles conditions confier les plus vulnérables d’entre nous au marché ? C’est la question qui vient tout de suite à l’esprit lorsqu’on lit les enquêtes du journaliste Victor Castanet révélant des scandales à répétition dans des crèches et Ehpad privés. Jusqu’à quel point la maximisation du profit et la quête du low-cost de certains acteurs sont-elles compatibles avec l’attention due à des personnes par essence fragiles ? Visiblement, la limite a été atteinte.
Pour permettre un sursaut, ni nationalisation ni main invisible du marché, mais simple bon sens : conditionnons les aides publiques versées à ces secteurs à des critères de qualité. C’est un enjeu civilisationnel : le niveau de négligence collective atteint est sans précédent. Un enjeu budgétaire aussi - l’argent public est trop précieux pour qu’on le dépense sans contreparties -, et même concurrentiel : sans rétablissement de la confiance il n’y aura à terme ni clients, ni employés, ni rentabilité des crèches et Ehpad privés.
Débutée au tournant du siècle face à une demande sociétale croissante, l’ouverture de ces secteurs à des entreprises a conduit à ce qu’environ un tiers des crèches et des Ehpad du pays soient aujourd’hui privés, soit plus de 250 000 places au total. Il ne s’agit nullement de dire que cela a entraîné une maltraitance généralisée. Ce serait mal connaître la diversité des structures, le sens des responsabilités de nombreux dirigeants et l’engagement de salariés qui se soucient bien plus du sort des personnes dont ils ont la charge que de la forme...
23/10 - Liban : le Hezbollah préparait une attaque "encore plus grande" que le 7 octobre, selon NetanyahouLe chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a affirmé ce mercredi que "le moment" était venu de mettre fin à la guerre à Gaza et appelé Israël à éviter "une plus grande escalade" dans sa riposte attendue à l’attaque de missiles iranienne. Après Israël, Antony Blinken a poursuivi à Ryad sa tournée visant à contenir l’escalade militaire dans la région, un mois après le début de la guerre au Liban entre Israël et le Hezbollah.
Les infos à retenir :
⇒ Le Hezbollah préparait au Liban une attaque contre Israël "encore plus grande" que le 7 octobre, affirme Netanyahou
⇒ Le Hezbollah confirme la mort de Safieddine, successeur pressenti de Nasrallah
⇒ Conférence de Paris sur le Liban : la France veut aider à rassembler 400 millions de dollars demandés par l'ONU20h45L'agence de presse libanaise fait état de frappes israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth
L'agence de presse libanaise Ani a fait état mercredi soir de frappes israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth, un fief du mouvement islamiste Hezbollah, dont l'une a visé un appartement dans le quartier de Jnah. "Un drone ennemi a visé un appartement à Jnah, près de l'ancien emplacement de l'ambassade d'Iran", a déclaré l'Ani, faisant état d'autres frappes sur les quartiers d'Ouzaï et de Haret Hreik.20h30Le Hezbollah préparait au Liban une attaque contre Israël "encore plus grande" que le 7 octobre, affirme Netanyahou
Le Hezbollah préparait au Liban une attaque contre Israël "encore plus grande que celle du 7 octobre" 2023 perpétrée par le Hamas depuis...
23/10 - "Miséricorde" : ce que les films de Guiraudie ont de jubilatoire, par Christophe DonnerAlain Guiraudie me rassure. Ses livres, ses films, on peut faire les deux, et on peut raconter dans les uns et les autres deux fois, trois fois autant de fois qu’on veut la même histoire. A condition que l’on respecte le réel, qu’on n’aille jamais chercher dans l’imagination les artifices que la paresse prétend imposer au créateur. D’une œuvre à l’autre, cinématographiques ou littéraires, plus on raconte la même chose, plus les récits diffèrent et nous éclairent en éclairant le sujet. Ils ne sont pas seulement enrichis ou épurés, ces récits, ils sont radicalement autres. Et pourtant l’histoire réelle, ce qui est arrivé, est toujours là, immanente, insaisissable. Et le temps n’arrange pas les choses, la mémoire fuit.
Le héros du dernier film de Guiraudie n’est pas Jérémie, interprété par Félix Kysyl, c’est l’aura qui enveloppe tous les personnages, littéraires ou cinématographiques, de Guiraudie. Une forme d’amour que l’auteur décide de nommer, en même temps que son film, Miséricorde.
Il y a une intrigue, elle est très légère, fluide, ne cherche pas à être crue, le crime arrive sans crier gare, simplement, sans effroi, le cadavre est traîné là où il faut qu’il soit traîné et enseveli de façon très étrange, comme pour être bientôt retrouvé. Tout est fait main dans ce film, jusqu’au trou creusé pour le cadavre. Dans tous les polars, il faut enterrer le cadavre, c’est un "mème" cinématographique ; dans le genre, on n’aura jamais vu un trou aussi peu profond. Le cadavre est traîné avec respect, recouvert d’une fine couverture de...
23/10 - Italie : quand un clou fait dérailler le réseau ferréUn simple clou a plongé l’Italie dans un véritable chaos ferroviaire. A l’aube du 2 octobre, le poste électrique qui alimente le système de circulation du nœud de Rome tombe en panne. Les retards s’accumulent, frôlant parfois les quatre heures. Plus de 250 trains sont annulés, des TGV aux Intercity en passant par les convois régionaux. La capitale, dont les transports publics sont déjà engorgés en temps normal, est complètement paralysée. Des répercussions en cascade sur de nombreuses liaisons affectent l’ensemble du réseau, coupant la péninsule en deux.
La circulation est finalement rétablie trois heures après l’intervention des ouvriers de Rete Ferroviaria Italiana (RFI) et de Trenitalia, mais le trafic ne reprendra que très progressivement jusqu’au soir. L’hypothèse d’une cyberattaque ou d’un incident technique est rapidement écartée. "Une entreprise privée chargée de la maintenance a enfoncé un clou dans un câble, explique alors Matteo Salvini, le ministre des Infrastructures et des Transports. Il n’est pas possible d’investir des milliards dans de nouveaux trains et dans le réseau pour permettre ensuite qu’une erreur insignifiante précipite la moitié de l’Italie dans une chute libre."700 chantiers en cours, ou en passe de l’être
Si les "désagréments occasionnés" lors de cette journée noire sont exceptionnels, la situation structurelle du réseau ferré italien n’en demeure pas moins préoccupante. Dans son dernier rapport annuel, l’Autorité de régulation des transports (ART) dit enregistrer chaque année quelque...
23/10 - Dette : l’incroyable histoire de la dernière banqueroute de l’EtatLa dette n’est pas l’apanage des gouvernements récents. Depuis le Moyen-Âge en passant par la Révolution, l’Etat français a dû gérer cette ardoise et ses conséquences sur le pays. Avec Jean-Marc Daniel, spécialiste de l’histoire de la pensée économique, on retrace l’épopée de la dette française. Dans ce troisième épisode, on vous raconte la dernière banqueroute de la France, en pleine Révolution.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture), Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : Boursorama, INA, France Info, LCP Public Sénat, Studio Canal, Warner Bros Pictures
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Cet après-midi-là, Michel Barnier, le Premier ministre, se dirige fébrilement au pupitre de l’Assemblée nationale. Il sait que l’annonce qu’il va faire va provoquer le chaos dans l’hémicycle. Malgré les multiples réformes menées par son gouvernement depuis des mois, la France ne parvient pas à redresser ses comptes. Les 5 % de déficit sont encore loin. Et la colère monte dans le pays. Alors le Premier ministre a pris une décision forte, loin de faire l'unanimité.
Devant les députés, Michel Barnier prend une grande respiration et annonce : "nous allons consolider un tiers de la dette française". A ces...
23/10 - Guerre en Ukraine : la stratégie de Poutine pour faire geler la populationC’est avec onze jours d’avance sur le calendrier que l’opérateur ukrainien Energoatom annonce fièrement la remise en état de son dernier réacteur, à la centrale nucléaire de Rivne, dans le nord-ouest de l’Ukraine. "Nous sommes prêts. Le programme de réparation a été achevé et toutes les unités sont chargées", se félicite Petro Kotin, le président du groupe, interrogé par la télévision ukrainienne ce 15 octobre. Quelques semaines plus tôt, le 26 août, une vague de frappes russes avait entraîné la déconnexion de trois d’entre elles. Lors de cette attaque aérienne - la plus massive depuis le début du conflit - Moscou avait lancé une salve de 236 missiles et drones aux quatre coins du pays contre les infrastructures énergétiques, privant plus de 8 millions de personnes d’électricité, dont les habitants de Kiev. Une panne de cette ampleur n’avait pas été enregistrée dans la capitale ukrainienne depuis novembre 2022…
A l’heure où le thermomètre entame sa chute vers des températures négatives, une grande crainte traverse aujourd’hui le pays : revivre une telle crise en plein cœur de l’hiver. "Notre système énergétique affiche un déficit inédit en ce début de saison de chauffage, atteste Oksana Ishchuk, spécialiste de l’énergie et directrice exécutive de l’institut ukrainien Centre for Global Studies Strategy XXI. L’hiver à venir s’annonce comme le plus difficile depuis le début de la guerre." Pour la troisième année consécutive, les autorités ukrainiennes s’attendent à une nouvelle campagne de frappes hivernales, visant à briser la...
22/10 - Les nominations des patrons de la police et de la gendarmerie (encore) retardéesCela ne sera pas encore pour tout de suite. Les nominations des directeurs généraux de la police nationale (DGPN) et de la gendarmerie nationale (DGGN), vacants depuis la fin septembre 2024, sont une nouvelle fois différées. Les successeurs de Frédéric Veaux (DGPN) et Christian Rodriguez (DGGN), partis tous deux en retraite, étaient d’abord attendus la semaine dernière, puis l’annonce a été différée au Conseil des ministres du mercredi 23 octobre. Mais les nominations "interviendront sans doute au Conseil des ministres suivant", indique à Ouest-France une source dans l’entourage du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, soulignant que les "consultations se poursuivent".
Selon Le Monde, ce deuxième report a été décidé lundi 21 octobre à l’issue d’une entrevue entre le président de la République Emmanuel Macron et le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau. Un nom achoppe pour le poste de DGPN : celui d’Alexandre Brugère, désormais ex-directeur du cabinet du précédent locataire de la Place Beauvau, Gérald Darmanin, dont ce profil politique est très proche. Le nouveau ministre de l’Intérieur rechigne à avaliser le nom choisi par son prédécesseur.
Depuis la dissolution et la longue quête d’un nouveau gouvernement en l’absence d’une majorité à l’Assemblée nationale, ces nominations sont devenues compliquées politiquement. Dans cette configuration nouvelle, Emmanuel Macron ne décide plus seul des nominations. Pour des postes comme ceux des patrons de la police et de la gendarmerie, hautement sensibles, le chef de...
22/10 - Les secrets du prix Goncourt 2024 : influence de Gallimard, nouveau président et petits psychodramesAlors qui ? Qui ? Un des deux que le bruit de la ville donne gagnant depuis l’été, Kamel Daoud et son Houris, Gaël Faye et son Jacaranda ? Gallimard, deux fois défait ces dernières années, Grasset qui ne l’a plus remporté depuis 2005 ? Ou un outsider capable de réunir le jury autour de son nom ? Il se murmure qu’en cas d’égalité entre les deux favoris, une femme, Sandrine Collette et son Madelaine avant l’aube (JC Lattès) ou Hélène Gaudy et son Archipels (L’Olivier), pourrait s’imposer. Mais non, voyons, cette année, c’est sûr, le prix ne peut échapper à la maison Gallimard… A l’approche de la révélation du prix Goncourt le 4 novembre, les esprits s’enfièvrent, les éditeurs font et refont les comptes de voix que pourraient obtenir leurs poulains, les commentateurs tentent de deviner les critères qui prévaudront au choix, les auteurs prient pour ne pas avoir un autre "grand" prix de l’automne qui leur barrerait la voie du plus couru d’entre eux. Depuis ce mardi, ils ne sont plus que quatre en lice. Sandrine Collette, Kamel Daoud, Gaël Faye et Hélène Gaudy. Quatre, et un choix ultime qui ne manquera pas de susciter critiques, déception, soupçons. Il en va ainsi dans la vie du Goncourt et le cru 2024 ne dérogera pas à la règle. Un Goncourt sans polémique en est-il vraiment un ?
En 2021, Camille Laurens avait été soupçonnée de conflit d’intérêts après une critique acerbe contre un livre de la sélection concurrent de celui de son compagnon. En 2022, le jury s’était déchiré autour d’un voyage controversé au Liban. En...
22/10 - Jérôme Fourquet : "Culturellement, nous sommes devenus des poke bowls"Depuis la publication en 2019 de L’Archipel français – dont le titre a tant percolé le débat public qu’il en est devenu une expression courante –, Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion et stratégies d’entreprise de l’Ifop, fouille les transformations de la société française. Son originalité : mettre au jour nos bouleversements culturels, géographiques, ou politiques à travers une myriade d’indicateurs – parfois classiques, parfois insolites – qui permettent d’appréhender concrètement les tectoniques à l’œuvre en profondeur.
Son dernier ouvrage Métamorphoses françaises (Seuil) revient par le biais de l’infographie sur ces transformations. Au fil des courbes, des cartes et des camemberts, se dessine la grande bascule des quarante dernières années. Nous en publions, avec l’interview de l’auteur, des extraits exclusifs.
L'Express : Ce livre synthétise, avec des infographies, vos travaux depuis L’Archipel français. Qu’est-ce qui vous a le plus marqué dans cette œuvre d’observation du pays ?
Jérôme Fourquet : L’ampleur et la vitesse des transformations. Tout n’était pas figé avant, bien sûr, mais depuis les années 1980, les mutations sont spectaculaires : c’est ce qui saute aux yeux. En une ou deux générations, les différents compartiments de la vie sociale ont été bouleversés : les croyances (la part des baptisés dans les naissances est passée de 70 % en 1980 à 27 % en 2018) ; le rapport au corps (42 % des 25-34 ans sont tatoués aujourd’hui, contre 20 % en 2010) ; la structure familiale (la part des familles...
22/10 - Mer Baltique : ce commandement naval inauguré en Allemagne qui inquiète la RussieLa Russie voit rouge. Moscou a convoqué ce mardi 22 octobre l’ambassadeur allemand afin de protester contre l’ouverture d’une nouvelle base en mer Baltique. "Washington, Bruxelles et Berlin doivent savoir que l’expansion de l’infrastructure militaire de l’Otan sur le territoire de l’ancienne RDA aura les conséquences les plus négatives et ne restera pas sans réponse", a sermonné la diplomatie russe dans un communiqué.
L’objet du courroux de la Russie ? L’inauguration par Berlin, lundi, d’un nouveau centre de commandement naval en mer Baltique, qui emploiera 180 personnes. L’objectif déclaré est de coordonner les forces des Etats membres de la zone face à la Russie et de défendre "le flanc oriental de l’Otan". Cette base sera située à Rostock, l’une des grandes villes portuaires de la côte nord-est de l’Allemagne. La Force opérationnelle de commandement Baltic (CTF Baltic) sera dirigée par un amiral allemand et composée d’un état-major de militaires venus de 11 autres pays de l’Alliance atlantique : il y aura ainsi des représentants du Danemark, de l’Estonie, de la Finlande, de la France, de la Grande-Bretagne, de l’Italie, de la Lettonie, de la Lituanie, des Pays-Bas, de la Pologne et de la Suède.Une "initiative allemande"
Le centre aura pour objectif de "coordonner les activités navales" et de donner à l’Otan "un tableau actuel de la situation maritime" dans la zone, selon l’armée allemande. "L’importance de la région est devenue encore plus évidente dans le contexte de l’agression russe en cours" en...
22/10 - Pas de déclin des insectes ? Enquête sur une base de données truffée d’erreursLes insectes sont précieux. Ils vont pourtant mal. Depuis plusieurs années, des dizaines d’études scientifiques alertent sur l’inquiétant déclin de leurs populations. Il s’agit d’ailleurs de l’un des sujets centraux de la COP16 sur la biodiversité, qui se déroule depuis le lundi 21 octobre en Colombie. Néanmoins, le nombre d’espèces d’insectes - plus d’un million - et des données encore lacunaires ne permettent pas de chiffrer précisément l’ampleur des dégâts. Et récemment, quelques travaux ont même suggéré que la situation ne serait pas si catastrophique que cela.
C’est le cas d’une étude publiée en 2020 dans la prestigieuse revue scientifique Science. Cette méta-analyse - l’un des plus hauts niveaux de preuve en matière scientifique -, regroupe les résultats de 166 études et compile les relevés de 1 676 sites de comptage d’insectes répartis dans le monde entier. Ces travaux ont connu une importante médiatisation qui a contribué à diffuser un message rassurant pour le grand public. De quoi pousser un "ouf" de soulagement ? Pas pour des dizaines de spécialistes dubitatifs qui ont étudié la méta-analyse sous toutes ses coutures, avant de découvrir de nombreuses irrégularités. Ils ont alors signalé ces problèmes aux auteurs de la méta-analyse et à la revue Science. Mais seul un erratum minimaliste a été publié, laissant les résultats de l’étude inchangés.Un "travail de fourmis"
L’histoire aurait pu s’arrêter là. Mais un an plus tard, les auteurs de la méta-analyse ont publié dans Ecology, l’une des revues les plus réputées...
22/10 - Israël : ces hommes d’affaires qui offrent des récompenses pour faire libérer les otages du HamasUne chemise noire. Un ton solennel. Face caméra, l’ancien PDG de SodaStream, Daniel Birnbaum, s’adresse aux internautes. "Quiconque de Gaza livre un otage israélien vivant recevra 100 000 dollars", affirme-t-il dans une vidéo publiée sur X le samedi 19 octobre. Avant d’ajouter : "Il est temps pour vous de prendre le contrôle de votre vie et de construire un avenir pour vous-même, pour votre famille et pour votre communauté. Faites-le aujourd’hui."
Si l’homme d’affaires insiste tant sur la temporalité, c’est que l’offre présentée est valable uniquement jusqu’au mercredi 23 octobre. Minuit pile. Jusqu’à cette date, les Gazaouis en mesure de libérer des otages israéliens sont invités à joindre le principal intéressé sur Telegram ou WhatsApp. Et ce, "en toute confidentialité".10 millions de dollars promis
"Depuis plus d’un an, je me demande ce que je peux faire pour ces familles, pour les otages […], alors j’ai décidé de chercher moi-même les détenteurs d’otages et de leur faire une offre qu’ils ne peuvent pas refuser. […] On verra si ça marche. De toute façon, tout ce qu’on a tenté jusqu’ici n’a pas marché", a expliqué l’entrepreneur sur N12, la chaîne publique la plus regardée en Israël. En tout, près de dix millions de dollars ont été promis aux habitants de Gaza en échange de la libération de dizaines de personnes retenues dans le territoire palestinien.
Avec une offre aussi alléchante, nombreux sont les opportunistes. Dans les 12 heures suivant le message vidéo, Daniel Birnbaum affirmait avoir été contacté plus de 50...
22/10 - Donald Trump élu : comment l’insurrection du Capitole a fait évoluer la loi électorale américaineC'était il y a quatre ans. En 2020, Donald Trump avait refusé de reconnaître les résultats de l’élection présidentielle, "truquée" selon lui, et avait appelé ses partisans à protester contre le dépouillement du collège électoral, le 6 janvier 2021 au Congrès. Le résultat est encore dans toutes les mémoires : des milliers de partisans pro-Trump prennent d’assaut le Capitole. Le 5 novembre prochain, les Etats-Unis connaîtront le nom de leur nouveau président : Kamala Harris ou Donald Trump. Mais ce dernier n'a pas oublié l'épisode de 2020 et laisse encore planer le doute sur son intention de reconnaître ou non la légitimité du scrutin. Lors du premier débat présidentiel face à Joe Biden, le 27 juin dernier, il ne s’engage à le faire qu’à condition que l’élection soit "juste et légale".
Pour Richard Pildes, professeur de droit à l’Université de New York, "si l’élection est serrée et qu’elle se joue dans un ou deux Etats, nous pourrions entrer dans une situation dangereuse." Au point de vivre un nouveau 6 janvier 2021 ? Depuis, une nouvelle loi sur le décompte des voix a été adoptée en 2022, mais avec Donald Trump dans la course, le pire est encore et toujours à craindre. D'autant que les résultats s'annoncent, encore une fois, très serré. On vous explique tout dans notre nouveau long format vidéo, disponible sur notre site, et tous nos réseaux...
22/10 - EXCLUSIF. Familles monoparentales, déchristianisation… La grande bascule de la France vue par Jérôme FourquetIl est l’un des meilleurs observateurs de notre société. Après L’Archipel français et La France sous nos yeux (avec Jean-Laurent Cassely), Jérôme Fourquet revient avec Métamorphoses françaises (Seuil). Le politologue, directeur du département Opinion et stratégies d’entreprise de l’Ifop, dissèque par le biais d’infographies les transformations que notre pays traverse depuis plusieurs décennies. Au fil des courbes, des cartes et des camemberts, se dessine la grande bascule des quarante dernières années. Nous en publions, avec l’interview de l’auteur, des extraits exclusifs.Evolution du nombre de familles monoparentales
Alors que, jusqu’au milieu des années 1980, la proportion de familles monoparentales était demeurée stable, elle a commencé à augmenter très rapidement à partir des années 1990. En 2018, 24 % des familles avec enfant(s) étaient désormais monoparentales, soit une proportion deux fois supérieure à celle de 1990. Cette situation, qui touche majoritairement les femmes – 85 % des familles monoparentales sont composées de femmes vivant seules avec leur(s) enfant(s) –, constitue une donnée majeure du paysage démographique et sociologique contemporain.Naissances hors mariage
En moins de quarante ans, une situation hors norme s’est complètement banalisée et est devenue largement majoritaire. Cette échelle de temps correspond peu ou prou à la durée de la carrière d’un enseignant : commençant à travailler au début des années 1980, un instituteur a ainsi enseigné à des classes dont quasiment tous les enfants...
22/10 - Trump vs Harris : ce que disent les sondages, à deux semaines de la présidentielle américaineDeux semaines pour convaincre : Donald Trump et Kamala Harris mènent la fin de la campagne au pas de charge. L’élection présidentielle américaine, le 5 novembre prochain, s’annonce aussi indécise que trépidante. A 14 jours du scrutin, aucun vainqueur évident ne se démarque, mais la candidate démocrate Kamala Harris semble dans une mauvaise dynamique. Selon la moyenne de sondages tenue par The New York Times, Kamala Harris est créditée de 49 % des intentions de vote contre 48 % pour Donald Trump. Une semaine plus tôt, selon la même moyenne de sondages, Kamala Harris était créditée de 50 % des intentions de vote contre 47 % pour son rival républicain.
D’après le dernier sondage hebdomadaire de la société de conseil Morning Consult, publié ce mardi 22 octobre, Kamala Harris devance toujours Donald Trump de quatre points, avec 50 % contre 46 % pour l’ancien président républicain. Ce chiffre est inchangé par rapport à la dernière mise à jour, le 15 octobre. En prenant en compte la marge d’erreur d’échantillonnage d’un point de pourcentage du sondage, son avance pourrait être aussi faible que 49 % à 47 %, ou aussi large que 51 % à 45 %, indique Morning Consult. La moyenne des sondages effectuée par FiveThirtyEight montre que la candidate démocrate devance là encore (48,2 %) son adversaire républicain (46,4 %), mais ce chiffre est en baisse constante depuis plusieurs jours.La vision négative des électeurs
Selon un sondage Reuters/Ipsos, la vice-présidente démocrate devance là encore de justesse l’ancien président...
22/10 - Bercy à la sauce "espion" : le Sisse, ce discret service qui veille sur nos entreprises stratégiquesEn haut de la pile des dossiers brûlants posée sur le bureau d’Antoine Armand, il y a bien sûr le budget. Mais ces derniers jours, le potentiel rachat d’Opella, la branche grand public de Sanofi qui fabrique le Doliprane, par un fonds d’investissement américain a enflammé lui aussi le débat public. Le nouveau ministre de l’Economie a assuré les députés de "son plein engagement" sur cette affaire, lâchant d’un ton martial : "La stratégie industrielle et de souveraineté que nous avons construite ces dernières années ne se négocie pas."
Où s’arrête la vie normale des affaires ? Où commence la prédation ? Quelles sont les entreprises à garder à tout prix au bercail ? A Bercy, un service méconnu, logé dans les entrailles de la direction générale des Entreprises (DGE), planche chaque jour sur ces sujets. Dans les couloirs du bâtiment Colbert, le profil atypique de ses membres, mélange de compétences économiques de haut niveau teintées d’une dose de géopolitique, détonne.
La direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI) et surtout la direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE) - popularisée par la série Le Bureau des légendes -, les deux principaux services de renseignement français, sont généralement bien identifiées. En revanche, rares sont ceux qui connaissent l’existence du Sisse, le service de l’Information stratégique et de la Sécurité économiques. Composé d’une soixantaine de personnes, il veille à protéger nos actifs les plus sensibles d’une prise de contrôle étrangère motivée par leurs savoir-faire...
22/10 - Chine, Russie, Iran… Les craintes du Service de renseignement suisseLa Suisse est devenue considérablement moins sûre qu’il y a quelques années, indique ce mardi 22 octobre le Service de renseignement suisse. En cause, la coopération militaire accrue entre la Chine, la Russie, l’Iran et la Corée du Nord, qui est "l’un des schémas stratégiques les plus préoccupants".
"Nous nous trouvons dans une période de transition dangereuse et instable qui amènera un réordonnancement des relations de pouvoir à l’échelle planétaire", souligne le Service de renseignement de la Confédération (SRC) dans son rapport annuel.
Le rapport fait un constat : la Chine, la Russie, l’Iran et la Corée du Nord coopèrent désormais plus étroitement, sur le plan militaire également, "ce qui implique une plus grande incidence sur les guerres et crises régionales". "Mus par une volonté de faire régresser l’influence des Etats-Unis, ces pays luttent contre les conceptions relevant de la démocratie libérale. Ils cherchent à modifier le statu quo dans leur région respective et à établir leurs propres sphères d’influence", expliquent les services de renseignement suisses. "La collaboration militaire plus étroite entre ces autocraties est l’un des schémas stratégiques les plus préoccupants parmi ceux qui se dessinent actuellement", indique le SRC.Des antennes clandestines chinoises
"Les relations d’ordre politique, économique, technologique et militaire entre ces pays aux intentions révisionnistes sont plus étroites et plus fortes que jamais, et ils exercent sur les Etats-Unis ainsi que leurs alliés une pression...
22/10 - Comment la candidature de Kamala Harris a relancé l’engouement pour la série "Veep"A l’intérieur de sa résidence du Number One Observatory Circle, une vice-présidente fait les cent pas, les yeux rivés sur la Maison-Blanche, de l’autre côté de la rue. Le président vient de lui fournir une nouvelle mission : le plan national de lutte contre l’obésité. "C’est un sale coup, c’est personnel, le président sait à quel point je suis mal à l’aise avec les gros… Un secret pour ne pas prendre de poids ? Fermez votre put*** de bouche !", s’emporte la "VP" Selina Meyer, incarnée par le tourbillon Julia Louis-Dreyfus. Ainsi va Veep : cruel, cynique et sans langue de bois sur les coulisses de Washington.
En 2012, en pleine présidence Obama, cette satire diffusée par la chaîne HBO déboule sur les écrans des Américains. Des millions de téléspectateurs se délectent des mesquineries des bureaucrates de Washington, aussi avides de pouvoir qu’incompétents. "Dans le milieu politique, on dit souvent que la série The West Wing correspond à ce que les Américains aimeraient que la politique soit, que House of Cards est ce qu’ils en pensent vraiment et que Veep ressemble le plus à la réalité", sourit Meredith Conroy, spécialiste de communication politique à l’université de l’Etat de Californie.Avec Trump, la réalité dépasse la fiction
En sept saisons, le show rafle 17 Emmy Awards, mais ne résiste pas à l'arrivée de Donald Trump. Avec le milliardaire à la Maison-Blanche, les dérapages et les scandales de corruption éclaboussent à peine les sondages. Les magouilles racontées à l’écran semblent bien ternes et la série s’arrête...
22/10 - Guerre en Ukraine : Zelensky assure que Kiev ne demande pas d’armes nucléaires à l’OccidentLes combats se poursuivent en Ukraine, et le nombre de victimes continue d’augmenter : encore cinq civils, dont un enfant, ont été tués dans des attaques russes dans la nuit du lundi 21 au mardi 22 octobre. Revenant sur des déclarations de la semaine passée, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a par ailleurs assuré que son pays ne demandait pas d’armes nucléaires à ses alliés occidentaux pour faire face à la Russie.
Les infos à retenir
⇒ Zelensky assure que Kiev ne demande pas d’armes nucléaires à l’Occident
⇒ La population en Ukraine a diminué de 8 millions depuis le début de la guerre
⇒ La Corée du Nord dément fournir des troupes à MoscouL’Ukraine ne demande pas d’armes nucléaires à l’Occident, assure Zelensky
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré que son pays ne demandait pas d'"armes nucléaires" à ses alliés occidentaux pour combattre l’invasion russe, après des déclarations ambiguës sur la question la semaine dernière. "Nous ne demandons pas à ce que des armes nucléaires nous soient données", a-t-il affirmé à des journalistes lundi, ses propos étant placés sous embargo jusqu’à mardi.
La semaine dernière, Volodymyr Zelensky avait laissé entendre dans un discours à Bruxelles que l’Ukraine devrait disposer "d’armes nucléaires" si elle ne pouvait pas faire partie de l’Otan. "Soit l’Ukraine dispose d’armes nucléaires, qui lui serviront de protection, soit elle doit faire partie d’une sorte d’alliance", avait-il dit jeudi, ajoutant ne pas connaître d’alliance "plus efficace" que l’Otan.
Le président russe...
22/10 - Moldavie : Ilan Shor, "l’homme du Kremlin" qui déstabilise le paysCe dimanche 20 octobre, la course aurait dû être gagnée d’avance. Mais jusqu’à la dernière minute, le camp de la présidente moldave Maia Sandu a tremblé. Les citoyens appelés aux urnes à l’occasion du référendum sur l’adhésion à l’Union européenne (UE) ont tenu la candidate à l’élection présidentielle en suspens. Après avoir obtenu l’ouverture des négociations avec l’UE en juin dernier, le référendum semblait pourtant n’être plus qu’une formalité pour la présidente pro-européenne, tant le "oui" concourait en tête des sondages depuis de nombreux mois.
Mais au terme du dépouillement, seulement 50,45 % des voix étaient en faveur de l’adhésion du pays. Un coup de théâtre dénoncé le soir même par Maia Sandu : "Des groupes criminels agissant avec des forces étrangères hostiles à nos intérêts nationaux ont attaqué notre pays à coups de dizaines de millions d’euros, de mensonges et de propagande", a-t-elle écrit sur le réseau social X, dénonçant "une attaque sans précédent contre la démocratie" en Moldavie. Derrière cette déstabilisation, un nom résonne : celui d’Ilan Shor, le roi de la corruption.À la tête d’un réseau de corruption
Celui que les renseignements occidentaux surnomment "l’homme du Kremlin" aurait orchestré un système d’achat de votes, corrompant 300 000 électeurs moldaves, selon les chiffres de la présidente Maia Sandu, soit 12 % des suffrages exprimés. Et ce, à l’aide d’un mécanisme bien rodé. Avec un chatbot, l’organisation proposait un vote moyennant rétribution. L’électeur se voyait ainsi offrir entre 50 et 100 euros pour un...
22/10 - Vente du Doliprane : qui se cache derrière le fonds CD&R, nouveau propriétaire d’Opella ?Après d’importantes négociations entre Sanofi et l’Etat, le médicament français le plus consommé va passer sous le contrôle d’un fonds américain. Lundi 21 octobre, le groupe pharmaceutique français Sanofi a formalisé son choix de céder 50 % d’Opella, sa filiale de médicaments grand public sans ordonnance, maison mère du Doliprane mais aussi de vitamines et compléments alimentaires, au fonds américain CD&R.
Présent en France en toute discrétion depuis 2004, ce spécialiste de l’investissement dans des entreprises non cotées sera désormais le propriétaire de l’entreprise française Opella, dont la valeur atteint quelque 16 milliards d’euros et qui détient 115 marques dans le monde. Sanofi en restera actionnaire à hauteur d’environ 48 %, tandis que la banque publique française d’investissement Bpifrance devrait entrer au capital d’Opella à hauteur de 1 à 2 %, "pour assurer l’ancrage français d’actifs stratégiques" et garder une voie à la table du conseil d’administration, comme l'a précisé son directeur Nicolas Dufourcq.
Suite à des grèves lancées par les employés d’Opella sur plusieurs sites de production, un "compromis" a été atteint par Sanofi et l’Etat afin d’aboutir à des engagements assortis de pénalités, pour garantir l’approvisionnement du marché français et la préservation des emplois sur les sites nationaux, mais aussi le maintien des deux sites français de production d’Opella à Lisieux (Calvados) et Compiègne (Oise), pendant cinq ans au moins.
CD&R a tout de même de grands projets internationaux pour...
22/10 - Troubles en Martinique : l’histoire sans fin de la vie chère en outre-merLa relation qui lie Paris à ses douze collectivités d’Outre-mer est celle d’un recommencement sans fin. Après les émeutes qui ont frappé la Nouvelle-Calédonie en mai, douloureuses réminiscences des "événements" qui avaient déchiré l’archipel dans les années 1980, la Martinique est à son tour touchée par des troubles. Comme à Nouméa, difficile de ne pas voir dans les heurts qui secouent l’île depuis un mois l’écho d’un autre conflit social. En 2009, une grève générale en Guadeloupe s’est étendue en Martinique et en Guyane. La vie chère était déjà le moteur de la colère. Quinze ans plus tard, rien n’a changé.
D’après un calcul de l’Insee datant de 2022, les prix de l’alimentation sont plus élevés de 28 % à la Réunion, 40 % en Martinique et 42 % en Guadeloupe. Un rapport de la Cour des comptes explique ce décalage par des marges élevées, une concurrence limitée, mais aussi par l’octroi de mer, impôt hérité de l’Ancien Régime taxant les produits arrivant par l’océan.80% des aliments importés de métropole
Un facteur "parmi de nombreux autres" expliquant la cherté de la vie en Martinique, dont 80 % des aliments sont importés de métropole. Pour améliorer la situation, les magistrats préconisent notamment une "réforme profonde" de cette taxe représentant une manne équivalant quasiment à un tiers des recettes des communes ultra-marines.
Là encore flotte un air de déjà-vu : un an avant les grèves qui allaient paralyser les Antilles, le secrétaire d’Etat à l’Outre-mer de l’époque, Yves Jégo, proposait de supprimer l’octroi de mer sur les...
22/10 - Lucie Castets en Isère, l’histoire d’un renoncement : comment elle a été lâchée par le NFPLucie Castets en a de la chance. La semaine dernière, son téléphone n’a pas arrêté de sonner. Ils l’ont tous appelée : Pierre Jouvet, l’un des chaouchs du Parti socialiste, Manuel Bompard, celui de La France insoumise (LFI), l’eurodéputée insoumise Manon Aubry et Marine Tondelier, la cheffe des écologistes. Enfin, c’est ce qu’ils aiment tous faire savoir. L’une jure être "sa meilleure alliée", l’autre "son confident", et celui-ci assure l’avoir "quatre fois par jour au tel", rien que ça. Socialistes, insoumis, écologistes et communistes chérissent Lucie Castets – disent-ils – puisqu'elle est l’allégorie du Nouveau Front populaire (NFP), l’incarnation la plus pure de l’entente estivale des partis de gauche, et qui masque les nombreux désaccords de fond, de ligne et de stratégie.
Cela n’a pourtant pas suffi à l’intéressée, qui a jeté l’éponge en Isère. Elle ne sera pas la candidate du NFP dans cette circonscription. Ceux qui ne jurent que par son nom lui ont rendu la tâche impossible. Les insoumis, qui lui ont d’abord proposé de porter les couleurs du NFP là-bas, ont ensuite imposé leur condition : puisque la circonscription leur été allouée dans l’accord du NFP, Castets n’avait d’autre choix que de siéger dans leur groupe parlementaire à l’Assemblée si elle était élue, ce qu’elle ne souhaitait pas.
Choisir, c’est renoncer, et elle n’envisageait pas de préférer LFI plutôt que le PS, les écologistes ou les insoumis. Elle proposait plutôt de siéger dans les trois groupes, alternativement. Inimaginable pour Manuel Bompard,...
22/10 - Demander une augmentation de salaire, la fin d’un tabou ? Comment (et quand) sauter le pasEn France, il est vulgaire de parler d’argent. Le cliché tient bon. Pourtant, en entreprise, le "combien gagne-t-il ?" est le sport préféré de radio moquette. "Non ? ! Ce n’est pas possible ! Mais moi…" Les générations passent, la question de son salaire et de celui des autres reste à la fois le tabou absolu et le dernier argument pour prendre un poste. Ou le quitter. "Les entreprises doivent veiller à offrir des salaires attractifs et des avantages compétitifs, afin d’attirer et retenir leurs employés", indiquait en mai 2024 une enquête du cabinet Randstad, leader mondial des ressources humaines. Car, selon cette même étude, le salaire reste le premier critère pour choisir un employeur, 43 % des salariés déclarant qu’une rémunération trop faible face au coût de la vie reste la principale raison pour changer d’entreprise. Tout tourne donc autour de l’argent, avec son corollaire lorsqu’on est en poste : l’augmentation de salaire. Quel est le meilleur moment pour aborder la question avec son N + 1 ? "C’est d’abord au salarié de connaître la santé de l’entreprise", répond Clotilde Mérillon, directrice des ressources humaines France de Tellent, le leader européen de la RH tech.
Car, pour la professionnelle, aucune augmentation n’est acquise et l’employé a le devoir de s’informer pour ne pas être en décalage vis-à-vis de son entreprise, qui peut connaître une mauvaise passe. "Du point de vue RH, il est important que les entretiens dédiés aux augmentations soient clairs", poursuit Clotilde Mérillon. L’entretien...
22/10 - Italie : 40 ans plus tard, le nucléaire pourrait faire son grand retourPrès de quarante ans après la sortie de l’Italie du nucléaire, le gouvernement de Giorgia Meloni met les bouchées doubles pour faciliter un retour à l’atome civil, tentant de surmonter les résistances d’une opinion publique qu’il reste encore à convaincre. L’Italie compte fixer "un cadre législatif d’ici la fin de l’année" visant à permettre la future installation dans la péninsule de réacteurs nucléaires "de troisième et quatrième générations", a annoncé lundi 21 octobre le ministre des Entreprises Adolfo Urso.
L’annonce de ce projet d’un possible retour au nucléaire fait fi de deux référendums qui avaient signé l’abandon du nucléaire en Italie. Le premier, organisé en novembre 1987, dans la foulée de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, avait banni l’atome et mené à la fermeture de la dernière centrale nucléaire en 1990. Puis, une écrasante majorité de 94 % d’Italiens s’était opposée au retour à cette énergie controversée lors d’un second référendum organisé par le gouvernement de Silvio Berlusconi en juin 2011, trois mois après la catastrophe de Fukushima.
"Nous ne voulons pas importer des réacteurs nucléaires d’autres pays. Nous voulons les construire en Italie en utilisant la technologie italienne, la science italienne, pour les exporter dans d’autres pays", a assuré Adolfo Urso. Dans cette optique, il compte "présenter une entité industrielle capable de construire dans notre pays des réacteurs nucléaires avancés de troisième génération, puis de quatrième génération"."Made in Italy"
Le gouvernement de droite et...
22/10 - Budget : que fabrique l’Etat au capital de la Française des jeux ? Par Nicolas BouzouFormidable, le débat sur les privatisations revient ! Jusqu’à ce qu’un groupe de députés bien inspirés – Olivia Grégoire, Gérald Darmanin, Mathieu Lefèvre… – ne propose que l’Etat cède un certain nombre de ses participations, la contribution des parlementaires au débat budgétaire se limitait à vouloir augmenter les impôts partout où c’est possible, et à taxer le peu de choses qui, dans notre pays, ne l’était pas encore.
La commission des Finances dirigée par l’Insoumis Eric Coquerel s’est particulièrement distinguée dans cette folie fiscale qui, si on ne l’arrête pas, ne s’éteindra que lorsque la dernière entreprise française aura mis la clé sous la porte. Ne soyons pas injustes : cette fièvre a frappé le centre et la droite presque autant que la gauche.
Preuve qu’il est un dénominateur commun à la classe politique : la faible connaissance du fonctionnement des entreprises. Les profits et les dividendes ne sont pas perçus comme la source des investissements et des emplois, mais comme des mauvaises herbes à éradiquer. Quand un député comme Philippe Juvin (LR) fait remarquer que, dans le pays qui détient le record mondial de dépense publique, le Parlement pourrait consacrer son énergie à rechercher des économies, il est regardé comme un fauteur de troubles venu gâcher l’orgie taxatrice.Un portefeuille de 180 milliards
Quelle joie, donc, de lire dans La Tribune Dimanche des députés qui font preuve d’un peu d’imagination et qui relancent un débat légitime. Rappelons tout de même que l’Etat détient un portefeuille de parts...
22/10 - "Muslim d’apparence" : cet odieux colonialisme de l’extrême gauche, par Omar Youssef SouleimanePas un jour ne passe sans que nous soyons rappelés, par LFI ou par leurs soutiens, à nos origines "arabes" ou "musulmanes" dès lors que nous ne sommes pas d’accord avec eux. Avant, on nous accusait de "jouer les agents de l’extrême droite" quand nous critiquions l’islam politique en France. Mais depuis le 7 octobre 2023, nous voilà devenus des "agents d’Israël" ou des "Arabes de service". Après son passage dans l’émission Quelle époque sur France 2, Karim Bouamrane, maire de Saint-Ouen et membre du Parti socialiste, s’est ainsi vu qualifier de "muslim d’apparence" par le géopolitologue Pascal Boniface, directeur de l’Iris.
Aujourd’hui, quand on est d’origine arabe, il suffit de prouver avec des citations et des chiffres que le projet du Hamas n’est pas la défense des Palestiniens contre une colonisation, mais la création d’une nouvelle colonisation islamique inspirée des Frères musulmans, pour être traité de "traître" de la part de l’extrême gauche française. Je reçois régulièrement des messages ou des commentaires me qualifiant d'"agent d’Israël jouant l’Arabe de service", d'"idiot utile des sionistes", sans parler des "j’espère qu’ils te paient bien" ou "ils ont trouvé un nouveau Chalghoumi", en référence à l’imam de Drancy. Cette dernière "accusation" a d’ailleurs été reprise par Rima Hassan contre Karim Bouamrane, qui s’en est pris au discours communautaire de LFI par rapport à Israël. "Un Chalghoumi qui parle bien reste un Chalghoumi", a commenté l’égérie pro-palestinienne, reprochant à l’élu socialiste d’avoir...
22/10 - Proche-Orient : comment Israël s’attaque aux finances du HezbollahSon identité reste pour l’heure inconnue, mais son rôle était crucial dans le financement et le fonctionnement du mouvement islamiste libanais. Un haut responsable du Hezbollah, commandant de la renommée Unité 4400, a été abattu par l’armée israélienne ce lundi 21 octobre en Syrie. Cette attaque est le dernier coup de force de l’armée israélienne, dans une nouvelle stratégie lancée il y a quelques jours consistant à s’attaquer aux intérêts financiers du Hezbollah.
L’unité 4400 est notamment responsable des transferts de fonds du Hezbollah, obtenus en grande partie grâce au transport et à la vente du pétrole iranien déchargé en Syrie pour être revendu au Liban. "On parle de dizaines de millions de dollars", a affirmé l’amiral Hagari, porte-parole de l’armée israélienne, en annonçant la mort du responsable. Ça n’est pas la première fois que la 4400 est neutralisée par Israël : elle était commandée auparavant par Mohammed Jafar Ksir, aussi connu comme Cheikh Salah, qui "a géré pendant des années la principale source de revenus de l’organisation", et qui a été éliminé par Israël "dans une attaque ciblée" à Beyrouth début octobre.Attaque ciblée contre les organes de financement du Hezbollah
Dimanche, l’armée avait indiqué avoir lancé une offensive globale contre les ressources financières du Hezbollah à travers le Liban. Trente cibles liées à la société financière Al-Qard al-Hassan ("le prêt vertueux", en arabe), proche du Hezbollah, ont été frappées simultanément. Soumise à des sanctions américaines, cette institution fait...
22/10 - Blinken exhorte Netanyahou à "tirer parti" de la mort de Sinouar pour conclure une trêve à GazaLe secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, a rencontré ce mardi le Premier ministre israélien au début d'une tournée au Proche-Orient, où il espère encourager un cessez-le-feu à Gaza. Au moment où Antony Blinken rencontrait Benyamin Netanyahou à Jérusalem, l'aviation israélienne a mené plusieurs frappes sur la banlieue sud de Beyrouth, un fief du mouvement islamiste libanais, après avoir appelé la population à évacuer.
Les infos à retenir
⇒ Blinken exhorte Netanyahou à "tirer parti" de la mort de Sinouar pour conclure une trêve à Gaza
⇒ Le Hezbollah revendique l’attaque contre le domicile de Netanyahou
⇒ Au moins 1 552 morts dans les frappes israéliennes au Liban en près d’un mois
19h30Le Hezbollah libanais dit avoir visé une base militaire israélienne près de Haïfa avec des drones
Le Hezbollah libanais a dit avoir lancé ce mardi des drones sur une base militaire près de Haïfa, principale ville du nord d'Israël, et avoir détruit sept chars israéliens à la frontière, où de violents combats l'opposent à l'armée israélienne. Dans un communiqué, le Hezbollah a indiqué que ses combattants avaient "mené une attaque aérienne avec un escadron de drones" visant une base militaire israélienne au sud de Haïfa. Dans des communiqués distincts, le mouvement, soutenu par l'Iran, a dit avoir ciblé sept chars israéliens, dont cinq dans le sud du Liban.
18h30Netanyahou et Blinken ont discuté d'une union des forces entre Washington et Israël contre l'Iran
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et le secrétaire d'Etat...
22/10 - Impôt sur les milliardaires : une idée stupide, par Emmanuelle MignonDans une tribune publiée récemment, l’économiste Thomas Piketty a proposé une taxation exceptionnelle des 500 Français les plus riches dont la fortune globale est passée de 200 à 1 200 milliards d'euros depuis 2010. A hauteur de 10 % de cet accroissement de patrimoine, cet "impôt des milliardaires", comme il l’a habilement désigné, rapporterait 100 milliards à la France, soit les deux tiers du déficit : une aubaine pour un Premier ministre bien en peine de faire voter sa loi de finances.
Cette idée est fondamentalement stupide. D’une part, parce que ces fameux 1 000 milliards ne sont pas liquides, mais investis dans le capital d’entreprises. "Qu’à cela ne tienne", répond l’économiste, "que chacun paye son impôt en actions" : une idée assurément brillante qui ferait de l’Etat, mondialement connu pour ses éclatantes capacités de gestionnaire, un immense propriétaire de valeurs mobilières. D’autre part, parce qu’il s’agit d’une mesure à un coup, laissant la question inchangée l’année prochaine.Les inégalités de revenus ne s’aggravent pas
S’il est un point que l’on peut toutefois concéder à Piketty, c’est que l’impôt des milliardaires relève effectivement d’un débat politique. Et cela sous trois aspects. Le premier porte sur le rôle de l’impôt comme critère de la justice sociale et celui de la justice sociale comme objectif de l’impôt. Contrairement au matraquage oratoire de la gauche, les inégalités de revenus ne s’aggravent pas dans notre pays.
Après redistribution, l’écart de niveau de vie entre le décile le plus...
22/10 - Guerre en Ukraine : la Corée du Nord dément fournir des troupes à MoscouDes "rumeurs sans fondement", selon Pyongyang : la Corée du Nord a nié lundi 21 octobre fournir des troupes à la Russie qui pourraient être mobilisées dans le conflit en Ukraine. "En ce qui concerne la soi-disant coopération militaire avec la Russie, ma délégation ne ressent pas le besoin de commenter ces rumeurs stéréotypées sans fondement", a déclaré un représentant nord-coréen lors d’une session de l’Assemblée générale de l'ONU qui s’est tenue lundi en fin de journée à New York. Les affirmations de Séoul "visent à salir l’image de la République populaire démocratique de Corée et à saper les relations légitimes, amicales et coopératives entre deux Etats souverains", a-t-il ajouté.
La Corée du Sud a convoqué plus tôt dans la journée l’ambassadeur russe à Séoul pour demander le retrait "immédiat" des soldats envoyés, selon Séoul, par Pyongyang pour soutenir Moscou dans sa guerre contre l’Ukraine, selon le ministère sud-coréen des Affaires étrangères. Ce dernier a "souligné que la coopération entre la Russie et la Corée du Nord […] n’est pas dirigée contre les intérêts de la sécurité de la Corée du Sud".
Ni l’OTAN ni les Etats-Unis n’ont confirmé le déploiement, mais les deux ont estimé que si les informations étaient avérées il s’agirait d’une escalade potentiellement dangereuse dans le conflit ukrainien. Quelque 1 500 soldats des forces spéciales nord-coréennes se trouvent déjà en Russie pour s’acclimater et devraient bientôt se rendre sur le front, a déclaré vendredi l’agence sud-coréenne du renseignement, qui s’attend à l’envoi...
22/10 - Budget 2025 : les débats musclés ont débuté à l’AssembléeLes députés ont entamé lundi 21 octobre l’examen de la partie "recettes" du budget de l’Etat pour 2025, qui prévoit le chiffre faramineux de 60 milliards d’économies, avec pour horizon une adoption sans vote via l’article 49.3 de la Constitution, faute de majorité pour le gouvernement à l’Assemblée. Le démarrage de ces discussions budgétaires, qui s’annoncent très musclées, lance pour de bon les semaines les plus importantes du jeune gouvernement du Premier ministre Michel Barnier, soutenu par une fragile majorité Les Républicains-macronie et toujours sous la menace d’une censure du Rassemblement national.
Les infos à retenir
⇒ Les députés ont entamé lundi soir l’examen de la partie "recettes" du budget 2025
⇒ Le NFP veut augmenter la pression fiscale sur les riches
⇒ L’examen du budget de la Sécurité sociale a commencé en parallèle en commissionSécu : les acteurs du grand âge jugent le budget "insuffisant" face au "tsunami démographique"
Le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2025 ne répond pas à l'urgence des défis du grand âge et au "tsunami démographique" du vieillissement de la population, a déploré ce mardi le Synerpa. "Les enjeux du secteur sont trop faiblement traités par le PLFSS 2025", en cours d'examen en commission à l'Assemblée nationale, estime Jean-Christophe Amarantinis, président du principal syndicat des Ehpad privés dans un communiqué. "Le texte démontre un manque de considération du secteur qui pourtant traverse une période de précarité économique et sociale majeure",...
22/10 - Trump vs Harris : Jill Stein, la troisième candidate qui pourrait faire perdre les démocratesOutre-Atlantique, la presse ne fait guère cas de sa troisième candidature à l’élection suprême. Côté électorat, la majorité des citoyens, accoutumés à l’historique bipolarisation de la vie politique américaine, se bornent au duel Kamala Harris-Donald Trump. Mais au sein des appareils du Grand Old Party (GOP) et du parti démocrate, les faits et gestes de Jill Stein sont scrutés, épiés, décortiqués. Classée à l’extrême gauche de l’échiquier politique, la candidate écologiste laisse poindre le scénario du pire pour la campagne de Kamala Harris : le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche.
Ainsi, depuis plusieurs semaines, les deux camps brûlent de connaître la réponse définitive à la question : Jill Stein finira-t-elle par retirer sa candidature ? Les démocrates l’espèrent, appelant tous azimuts l’ancienne médecin de 74 ans "à la responsabilité". Les républicains, eux, comptent sur son maintien pour délester de quelques centaines de milliers de voix le score de Kamala Harris. Lors de la présidentielle de 2016, Jill Stein avait recueilli près de 1,5 million de votes. Une goutte d’eau dans l’océan des 230 millions électeurs américains, qui peut néanmoins faire la différence, davantage encore à l’heure où l’écart entre les deux rivaux semble ne jamais avoir été aussi serré.Stein, le meilleur atout de Donald Trump ?
Ce n’est pas pour rien si Donald Trump déclare en juin dernier, "beaucoup aimé Jill Stein". Plusieurs sondages nationaux ont récemment placé la candidate indépendante autour de 1 %. Autrement dit, un score qui...
22/10 - Langues régionales : comment la Catalogne sauve… l’occitanConnaissez-vous le val d’Aran ? Sans doute, pour peu que vous habitiez dans la région de Toulouse. Peut-être pas, si vous résidez loin de la Ville rose. Quoi qu’il en soit, si je vous en parle aujourd’hui, c’est pour illustrer cette idée simple, mais vigoureusement contestée en France : on peut tout à fait sauver une langue régionale pour peu que l’on s’en donne les moyens. La preuve, donc, par le val d’Aran.
Commençons par le début en présentant ce territoire tout à fait singulier. C’est à la suite d’une bizarrerie historico-géographique que le val d’Aran est aujourd’hui intégré à l’Espagne. En effet, la frontière pyrénéenne suit généralement la ligne du partage des eaux. De ce fait, cette vallée, qui appartient pour l’essentiel au cours supérieur de la Garonne, devrait logiquement dépendre de la France. Or, tel n’est pas le cas, mais peu importe car, comme souvent, d’un mal est né un bien.
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Passons maintenant à la question qui nous occupe. La langue historique du val d’Aran, l’aranais, est une variante de l’occitan. Chez nous, hélas, cette langue millénaire perd des locuteurs, et beaucoup croient sincèrement que l’on n’y peut rien. Or, tel n’est pas du tout le cas dans cette vallée qui a échappé au centralisme parisien.
Du temps du dictateur Franco, l’aranais était interdit, comme l’étaient toutes les langues régionales d’Espagne. Seul le castillan avait droit de cité. Tout a changé avec le retour de la démocratie. En 1990, l’aranais a...
22/10 - Budget 2025 : l’heure du sursaut est-elle (enfin) arrivée ? Par Eric Chol"La vérité ne devient pas fausse parce qu’on refuse de la voir", rappelle l’essayiste Nicolas Baverez dans son essai intitulé Sursaut (éditions de l’Observatoire). Cette vérité, nos dirigeants, à commencer par le premier d’entre eux, se sont pourtant évertués à l’occulter le plus longtemps possible. Jusqu’à se faire rattraper par le mur de la dette et l’impasse budgétaire, dans laquelle s’est engouffré le pays.
Il reviendra à la commission d’enquête de l’Assemblée nationale de dire comment on en est arrivé là. Un exercice démocratique indispensable, mais qui ne doit pas faire oublier l’essentiel : il est temps d’en finir avec ce mal qui ronge notre pays, que l’on peut résumer en trois chiffres. Un : nos dépenses publiques, devenues incontrôlables (57,3 % du PIB en 2023), dépassent de 9,2 % la moyenne des autres pays de la zone euro. Soit un écart de 260 milliards d’euros avec nos voisins. Deux : la charge de la dette, qui va passer de 55 à 80 milliards d’euros entre 2025 et 2027. Trois : notre crédibilité internationale, déjà largement entamée, comme l’atteste l’écart des taux d’intérêt entre Paris et Berlin. Voilà l’état de la France dont a hérité Michel Barnier en arrivant à Matignon.Un budget d’urgence
Logiquement, le Premier ministre a bidouillé en l’espace de quelques jours un budget d’urgence. Un projet critiqué de toute part, démoli en Commission des finances, mais non exempt de qualités, et pas des moindres : il est courageux, et il fait (en partie) le job, en réclamant un effort budgétaire évalué à une soixantaine de...
22/10 - Sommet des Brics : comment Poutine a orchestré sa victoire diplomatiqueQuel contraste en un an ! Lors du précédent sommet des Brics, en Afrique du Sud, Vladimir Poutine, visé par un mandat de la Cour pénale internationale, n’était apparu qu’en vidéo car il n’avait pas osé se déplacer, de peur d’être arrêté. L’édition 2024, à domicile, du 22 au 24 octobre, à Kazan, sur les bords de la Volga, lui offre une revanche éclatante : la photo de famille va lui permettre de mettre en scène le fait qu’il est tout sauf isolé.
Près de trois ans après avoir provoqué le début de la guerre en Ukraine en envahissant son voisin, le président russe est parvenu à réunir une vingtaine de chefs d’Etats, membres des Brics ou proches de ce club de pays émergents créé il y a quinze ans - et qui représente désormais près de la moitié de la population de la planète et un tiers de son PIB. Comprenant au départ le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine ; puis l’Afrique du Sud en 2011, il s’est étendu l’année dernière à quatre nouveaux pays (Iran, Egypte, Ethiopie, Emirats arabes unis), et la liste des candidats frappant à sa porte (comme la Turquie) ne cesse de s’allonger.
Parmi les invités de marque, le maître des cérémonies russe accueille le chinois Xi Jinping, son principal partenaire stratégique, ainsi que l'indien Narendra Modi ou l'iranien Massoud Pezeshkian - le Brésilien Lula n’interviendra qu’à distance, ses médecins lui ayant interdit le voyage pour des raisons de santé. Plus surprenant, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, participera aussi au sommet, lui donnant de fait une forme de...
22/10 - Face à la dette, comment renflouer les caisses ? Ce que nous apprend l’histoire de FranceLa dette n’est pas l’apanage des gouvernements récents. Depuis le Moyen-Âge en passant par la Révolution, l’Etat français a dû gérer cette ardoise et ses conséquences sur le pays. Avec Jean-Marc Daniel, spécialiste de l’histoire de la pensée économique, on retrace l’épopée de la dette française. Dans ce deuxième épisode, on vous explique comment la France doit parfois vendre ses biens les plus surprenants…
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture), Jules Krot (réalisation)
Crédits : INA, Public Sénat, France Info, Boursorama, Studio Canal, Warner Bros Pictures, Brut, France 2, France 24, Europe 1
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Nouvelles taxes, suppression de dépenses… On l’entend depuis des mois : tous les moyens sont bons pour renflouer les caisses de l’Etat.
Mais la France dispose d’une autre solution. Comme un ménage, elle peut tout simplement céder ce qu’elle possède. Et l’an dernier, l’Etat français a décidé de vendre certains biens de grande valeur. Par exemple un château du 19e siècle donnant sur le lac Leman pour 4 millions d’euros. Un hôtel particulier à Rennes, vendu 3 millions. Au total, 645 bâtiments ont été cédés en 2023 pour une valeur de 280 millions d’euros.
Mais la méthode...
22/10 - IA générative : la Silicon Valley a-t-elle toujours raison de s’emballer ?Quand un prix Nobel d’économie sonne le tocsin, il est prudent de l’écouter. Ce qui préoccupe Daron Acemoglu, récent lauréat du prestigieux titre, tient en deux lettres : IA. Non pas qu’il voit d’un mauvais œil le développement de cette technologie. Mais le fol engouement qu’elle suscite auprès des investisseurs l’inquiète. Seule une petite portion – 5 % – d’emplois est largement automatisable et donc remplaçable par une IA, affirmait-il en octobre dans les colonnes de Bloomberg. Pas de quoi donc justifier à ses yeux les investissements colossaux qui sont faits dedans.
Rien qu’au second trimestre de l’année, Microsoft, Alphabet, Amazon et Meta ont réalisé 50 milliards de dépenses d’investissement, en grande partie à cause de l’IA générative, tant celle-ci est gourmande en coûteuses capacités de calcul. A tel point qu’à peine deux ans après avoir reçu 10 milliards de Microsoft, OpenAI, qui enregistrera 5 milliards de pertes cette année, a dû mener une nouvelle levée de fonds d’envergure (6,6 milliards de dollars).
Daron Acemoglu n’est pas le seul à redouter qu’une bulle de l’IA ne se forme. Dans un billet remarqué, David Cahn, un associé de Sequoia Capital, met en garde contre "l’illusion selon laquelle l’IAG [NDLR : intelligence artificielle générale] arrivera demain et qu’en attendant, nous devrions tous amasser la seule ressource qui compte : des processeurs graphiques".
Les déclarations des professionnels de l’IA entretiennent, il est vrai, allègrement la confusion sur ce que l’IA générative peut – ou pourra bientôt...
21/10 - Migrants : comment Meloni contourne la justice pour sauver son accord avec l’AlbanieGiorgia Meloni contre-attaque. Le gouvernement italien alliant la droite et l’extrême droite s’est réuni ce lundi 21 octobre en fin de journée. L’objectif : adopter un décret visant à contourner l’opposition des tribunaux à un accord controversé sur les migrants conclu avec l’Albanie.
Le gouvernement dirigé par la cheffe du parti d’extrême droite Fratelli d'Italia (FDI) a signé fin 2023 avec Tirana un accord prévoyant la création de deux centres en Albanie, d’où les migrants secourus en Méditerranée pourront effectuer une demande d’asile. L’accord entre Rome et Tirana, d’une durée de cinq ans, concerne les hommes adultes interceptés par la marine ou les garde-côtes italiens dans leur zone de recherche et de sauvetage dans les eaux internationales.Coup de théâtre judiciaire
Mais coup de théâtre judiciaire vendredi 18 octobre : les juges du tribunal de Rome ont décidé que les 12 premiers migrants originaires d’Egypte et du Bangladesh envoyés en Albanie devaient être reconduits en Italie. Un camouflet pour la dirigeante d’extrême droite qui entend donner son "plan Albanie" en "exemple" à l’Europe, et dans lequel l’Italie avait prévu d’investir 600 millions d’euros en cinq ans.
Le décret ministériel visant à contourner cet obstacle juridique, discuté lors d’un Conseil des ministres ce lundi soir, inscrit dans la loi la liste de 22 pays considérés comme "sûrs" par le gouvernement, pour toutes les catégories de personnes et tous les territoires. Ce décret doit entrer en vigueur immédiatement, puis être promulgué par le...
21/10 - Christopher Clark : "Si une nouvelle révolution se profile, elle ressemblera peut-être à 1848"Il y a onze ans, Christopher Clark publiait le magistral Les Somnambules sur les origines de la Première Guerre mondiale. 1848. Le Printemps des peuples est tout aussi ambitieux, ample et réussi. L'historien australien y montre comment la vague révolutionnaire dans toute l’Europe a rapidement été suivie par un ressac contre-révolutionnaire. Toujours visionnaire, Tocqueville avait, dès le 27 janvier 1848, ressenti un "vent de révolution" dans l’air. Aujourd’hui, selon Christopher Clark on peut se demander si ce vent ne souffle pas à nouveau… Dans un grand entretien accordé à L'Express, le professeur à Cambridge contredit également tous ceux qui se sont référés aux Somnambules pour dresser un parallèle entre l'engrenage ayant mené en 1914 à la Première Guerre mondiale et l'actuelle guerre en Ukraine. "L’escalade est déjà là, et c’est bien la Russie qui ne cesse de faire des provocations" assure-t-il.
L'Express : Les révolutions de 1848 sont, dites-vous, uniques dans l’histoire européenne par le fait qu’elles aient éclaté de manière presque simultanée sur tout le continent…
Christopher Clark : C’est la seule révolution véritablement européenne dans toute l’Histoire. Si l’on considère l’Europe comme un ensemble d’Etats séparés, il est difficile de comprendre que tant de révolutions aient éclaté en même temps, de Paris à la Moldavie, de la Sicile à la Norvège. Mais si l’on pense l’Europe en tant que société avec des courants et idéologies transnationaux, des histoires croisées et des mouvements sans cesse en communication,...
21/10 - "Marseille en grand" : la Cour des comptes étrille le plan de MacronLe rapport a dû faire grincer des dents à l’Elysée. Ce lundi 21 octobre, la présidente de la chambre régionale des comptes Provence-Alpes-Côte-d’Azur, Nathalie Gervais, a présenté le premier bilan réalisé par la Cour des comptes sur la mise en œuvre du plan "Marseille en grand". Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la juridiction financière n’a pas hésité à adopter un ton critique, montrant que "la réalité du caractère exceptionnel et global du plan mérite d’être nuancée".Un bilan plus que mitigé
"Conçu de manière précipitée" et "sans concertation préalable avec les acteurs", le plan présente "un défaut de cohérence d’ensemble" et un "suivi indigent […] qui n’est pas à la hauteur des enjeux". Tels sont les mots choisis par la Cour des comptes pour définir "Marseille en grand", regrettant le "défaut de cohérence" et les "insuffisances intrinsèques" qui "pèsent sur sa mise en œuvre". Les auteurs du rapport ne s’arrêtent pas là et pointent également l’absence de "calendrier d’ensemble" ainsi que le "caractère insuffisant de la gouvernance et des moyens de pilotage" entre l’Etat, la ville de Marseille du divers gauche Benoît Payan et la métropole dirigée par la divers droite Martine Vassal. Résultat : le plan avance très lentement. Fin 2023, seulement 1,31 % des 5 milliards d’euros annoncés avaient été décaissés par l’Etat.
Dans leurs réponses à la Cour, Etat, mairie et métropole se renvoient la balle, les services du Premier ministre soulignant une "absence de consensus entre acteurs locaux" et l’incapacité "des...
21/10 - Une "menace pour la sécurité nationale" : des Israéliens accusés d’espionnage au profit de l’Iran"L’une des affaires les plus graves de ces dernières années" en matière d’espionnage. Voilà comment le ministère de la Justice israélien décrit une opération d’espionnage présumée pour le compte de l’Iran. La police israélienne a annoncé ce lundi 21 octobre avoir arrêté sept Israéliens accusés d’espionnage au profit de Téhéran, ayant rassemblé des informations "sensibles" sur des bases militaires et des sites énergétiques. lls ont été arrêtés lors d’une opération conjointe de la police, des services de renseignements intérieurs (Shin Bet) et de l’armée après plus de deux ans d’enquête.
Selon cette enquête, cinq adultes et deux mineurs ont été recrutés par des agents des services de renseignement iraniens et les informations qu’ils ont rassemblées ont "causé des dommages en matière de sécurité", a indiqué la police dans un communiqué. Les sept suspects, des Juifs israéliens d’origine azérie originaires de Haïfa et de sa banlieue, ont été placés en détention depuis environ 35 jours, précise The Jerusalem Post.Quelque 600 missions pour l’Iran
"Ce réseau était chargé de recueillir des informations sensibles sur les bases (militaires) des Forces de défense israéliennes et les infrastructures énergétiques", a précisé la police. Selon les enquêteurs, ce réseau a mené des missions de reconnaissance approfondies sur des bases militaires dans tout le pays en se concentrant sur des sites de l’aviation et de la marine, des ports, des bases du système de défense antimissiles Dôme de fer et des infrastructures énergétiques comme la centrale...
21/10 - Macron, ses 20 jours jusqu’à la dissolution : nos révélations sur l’éviction d’Attal, l’influence de Darmanin, le rôle de KohlerLe président ne peut pas se comporter ainsi. Il ne répond déjà pas aux SMS de ses amis qui lui suggèrent d’informer Gabriel Attal. Depuis ce matin, il ne répond pas non plus aux messages de son Premier ministre, qui voudrait caler l’organisation de la soirée des européennes. Trop, c’est trop. Même Alexis Kohler le pense. Lui aussi a tenté, en vain, de convaincre Emmanuel Macron. Alors le secrétaire général de l’Elysée décide, ce dimanche 9 juin, jour des élections européennes, de son propre chef de téléphoner à son alter ego à Matignon, Emmanuel Moulin. Vertige. A-t-il déjà accompli un tel geste sans en avertir le président ? Faut-il que la volonté de dissimulation d’Emmanuel Macron soit excessive et inconvenante pour que Kohler se pique ainsi d’autonomie ?
La veille au soir, après le dîner d’Etat en l’honneur de Joe Biden, lui et Moulin ont partagé un whisky. Avec des glaçons mais sans un mot sur ce qui est en train de se tramer. Cette fois, il est 18h40, l’annonce de la dissolution n’est plus qu’une affaire d’une paire d’heures. Et le Premier ministre qui ne se doute toujours de rien. "Je t’appelle, cela fait plusieurs jours que je dis au président qu’il faut qu’il parle à Gabriel, confesse Kohler. Moi je ne travaille pas comme ça donc je te le dis : il va dissoudre."
A quoi reconnaît-on les grands fonctionnaires de l’Etat à qui le ciel tombe sur la tête ? Ils réussissent à articuler quelques mots, et pas les premiers qui viendraient à l’esprit d’un être normal : "Tu vas voir l’état des marchés demain." Réplique...
21/10 - Iran : ces documents américains qui dévoilent les plans de riposte d’IsraëlNous sommes le vendredi 18 octobre lorsque le canal Telegram pro-iranien "Middle East Spectator", aux plus de 160 000 abonnés, publie un post inattendu : un message contenant deux rapports des services de renseignement américains sur les préparatifs de riposte de l’armée israélienne contre l’Iran, attendue après l'envoi de près de 200 missiles balistiques iraniens en direction de l'Etat hébreu le 1er octobre dernier. Dès leur mise en ligne, les documents "top secret" n’ont pas manqué de faire parler d’eux.
Et pour cause, le compte "Middle East Spectator" a affirmé avoir reçu ces rapports d’une source au sein des renseignements américains. Selon le quotidien israélien Haaretz, l’institut Nimsat (National Incident Management Systems and Advanced Technologies) du ministère américain de la Défense serait à l’origine de cette divulgation. CNN, qui a révélé la fuite avec le média Axios, informe, elle, que les documents proviendraient de l’Agence nationale pour le renseignement géospatial pour l’un et de l’Agence de sécurité nationale pour l’autre. Le premier aurait d’ailleurs été distribué au sein de la communauté du renseignement des Etats-Unis plus tôt dans la semaine. Une chose est sûre : ces informations recueillies les 15 et 16 octobre n’avaient aucunement vocation à être rendues publiques et pourraient bien mettre sous pression les relations américano-israéliennes.Des missiles aérobalistiques
Leur origine reste floue, mais leur contenu est, lui, bien plus identifiable. Si les Etats-Unis avaient restreint l’accès...
21/10 - Israël-Hezbollah : "ligne bleue", fleuve Litani... Ce que dit la résolution 1701 de l’ONU"Cessez-le-feu", "règlement au plus vite" du conflit entre Israël et le Hezbollah… Les appels à mettre fin à la guerre entre les deux parties au Proche-Orient se multiplient. L’émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, a affirmé ce lundi 21 octobre à Beyrouth que Washington œuvrait pour un règlement "au plus vite" du conflit sur la base de la résolution 1701 de l’Organisation des nations unies (ONU).
"L’engagement que nous avons est de résoudre ce conflit sur la base de la résolution 1701 de l'ONU, c’est à cela que la solution va devoir ressembler", a-t-il déclaré. Cette résolution du Conseil de sécurité de l'ONU, adoptée à l’unanimité le 11 août 2006, a acté la fin de la précédente guerre entre Israël et le Hezbollah. Celle-ci, survenue en juillet 2006 pour une durée de 33 jours, avait déjà conduit l’armée israélienne à mener une offensive terrestre dans le sud du Liban, accompagnée d’intenses bombardements partout dans le pays."Solution à long terme"
La résolution 1701 stipule notamment que seuls les Casques bleus (la Finul) et l’armée libanaise doivent être déployés dans le sud du Liban frontalier d’Israël. Comme le rappellent les Nations unies sur leur site, cette résolution "appelle Israël et le Liban à soutenir un cessez-le-feu permanent et une solution à long terme", notamment "le respect total par les deux parties de la 'ligne bleue' et des dispositions de sécurité visant à empêcher la reprise des hostilités".
S’étendant sur 120 kilomètres le long de la frontière sud du Liban et de la frontière nord...
21/10 - L’Occident et la civilisation du fauteuil tout confort : il est urgent de se réveiller, par Anne RosencherIl était une fois une civilisation qui s’était confortablement installée dans un fauteuil. L’Occident. A l’orée du XXIe siècle, elle vivait dans la certitude douillette de "la fin de l’Histoire" : c’était écrit, nos principes allaient diffuser partout dans le monde du fait de l’attractivité de l’Etat de droit d’une part, et de la société de consommation d’autre part. Mais depuis quelques années, l’Histoire semble de nouveau souffler par rafales à nos fenêtres.
Bourrasques géopolitiques, d’abord : l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le pogrom du Hamas en Israël, la spectaculaire montée en puissance de la Chine - dont on n’a pas encore mesuré la bascule qu’elle constituait -, les rodomontades du "Sud Global" etc. Ces pressions multiformes exercées "du dehors" attestent que les sociétés libérales avaient pris leurs rêves pour des réalités. A l’échelle globale, la démocratie ne va pas bien et n’a pas le vent en poupe : l’attrait incontestable que nous offrons d’un point de vue matériel est désormais contrebalancé, dans la propagande anti-Occident, par la mise en avant de nos faiblesses politiques et des effets repoussoir de la "postmodernité".
A la menace exogène s’ajoute une menace endogène : depuis quatre décennies, l’essor de la mondialisation - qui impose ses contraintes de l’extérieur - combiné à l’avènement de l’individualisme - dont les aspirations sans limite brouillent les repères depuis l’intérieur - mettent nos sociétés sous fortes tensions.
L’Occident dans son intégralité traverse une crise de la démocratie,...
21/10 - Maroc : Macron va rencontrer le roi Mohamed VI pour tourner la page de trois ans de criseAprès trois années de crise aiguë, Emmanuel Macron va effectuer du 28 au 30 octobre une visite d’Etat au Maroc, a annoncé ce lundi 21 octobre un communiqué du cabinet royal marocain
Cette visite, qui fait suite à une invitation fin septembre du roi du Maroc, Mohamed VI, "reflète la profondeur des relations bilatérales, fondées sur un partenariat enraciné et solide" avec une "volonté commune" de "raffermir les liens multidimensionnels unissant les deux pays", a assuré le cabinet royal.
La France a ouvert la voie à un réchauffement bilatéral en faisant un geste sur le Sahara occidental, une ex-colonie espagnole contrôlée en majeure partie par le Maroc mais revendiquée par les indépendantistes sahraouis du Front Polisario.
Le 30 juillet, Paris a renforcé son soutien au plan marocain - qui propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté - le considérant désormais comme "la seule base" permettant de résoudre un conflit vieux de près de 50 ans. Le geste était attendu par le Maroc qui avait déjà franchi une étape majeure en obtenant la reconnaissance par l’administration américaine de Donald Trump fin 2020 de sa souveraineté sur ce territoire, en contrepartie d’un rapprochement avec Israël. Sous la pression de Rabat, la France, ancienne puissance coloniale où vit une importante diaspora marocaine, a finalement fait évoluer sa position après Berlin et Madrid.La colère d’Alger
Sans reconnaître expressément la "marocanité" du Sahara, Emmanuel Macron a alors convenu que "le présent et l’avenir (de ce territoire)...
21/10 - Pourquoi Washington offre 10 millions de dollars pour des informations sur le blog russe RybarLes autorités américaines ont annoncé, samedi 19 octobre, offrir une prime de 10 millions de dollars pour toute information sur le blog russe Rybar. Pourquoi une telle urgence ? Washington estime que la plateforme tente de déstabiliser les Etats-Unis à l’approche des élections américaines prévues le 5 novembre. Neuf personnes sont identifiées dans un communiqué de Rewards for Justice, un programme antiterroriste de collecte d’informations dépendant du département d’Etat.
Parmi ces suspects accusés d’avoir oeuvré aux "opérations d’influence néfaste de Rybar" figure Mikhaïl Zvintchouk, le fondateur de Rybar, une chaîne Telegram populaire proche de l’armée russe. Sur ce réseau suivi par plus d’1,3 million d’abonnés, des commentateurs et pseudo-analystes russes fournissent des informations sur le conflit armé en Ukraine. A noter que de nombreux blogueurs russes ont un public important dans la société russe, certains comptant des centaines de milliers d’abonnés sur Telegram, et d’autres plus d’un million.
Et depuis le 7 octobre 2023, le regard des experts sur Rybar s’est tourné vers le Moyen-Orient. Notamment sur Israël et les Territoires occupés. Forts de leur expérience en Ukraine, ils scrutent désormais de près l’attaque du Hamas en Israël "en essayant, non sans peine, de rester impartiaux", rapportent nos confrères de Courrier international. De son côté, la BBC parle clairement de "chaîne de propagande".
Un exemple de ce que l’on peut lire sur Rybar : "Alors que les forces de défense israéliennes s’efforcent de...
21/10 - Les "bombes humaines" de Kim Jong-un : ces soldats d’élite qui menacent l’UkraineUne nouvelle menace plane sur l’Ukraine. A en croire Kiev mais aussi Séoul, 12 000 militaires nord-coréens s’apprêtent à converger vers le front en appui des troupes russes. Moscou dément mais, selon le Service national de renseignements sud-coréen (NIS), les soldats du Nord seraient déjà à l’entraînement dans les bases militaires de l’Extrême-Orient russe, à Vladivostok, Ussuriysk, Khabarovsk et Blagoveshchensk.
En guise de confirmation, les services ukrainiens ont dévoilé une vidéo montrant les Nord-Coréens recevant leur paquetage. Ils sont équipés d’uniformes et d’armes russes, ainsi que de fausses cartes d’identité les faisant passer pour des habitants de la région extrême-orientale de Iakoutie-Bouriatie. "Les Bouriates ressemblent aux Coréens", précise le NIS.
Difficile de mesurer l’impact qu’auront ces forces nord-coréennes. Sur le papier, elles ont toutefois fière allure. Toujours selon le NIS, Pyongyang a mobilisé quatre brigades du fameux 11e corps, baptisé le "Corps des tempêtes", une unité d’élite stationnée à Deokcheon, dans la province de Pyongan du Nord (au nord-ouest du pays).
Ce corps est un lointain héritier de l’unité 124, un commando de 31 soldats formé dans les années 1960 pour assassiner le président sud-coréen, Park Chung-hee (1961-1979). Le 21 janvier 1968, le commando a réussi à s’infiltrer au Sud et atteindre la Maison Bleue, la présidence sud-coréenne. Les forces sud-coréennes l’ont éliminé mais l’expérience a servi de fondement aux forces spéciales du Nord.Les "torpilles humaines"
En 1983,...
21/10 - Contribution exceptionnelle : la mise en garde d’Amazon sur la perte d’attractivité françaiseLe directeur général d’Amazon France Frédéric Duval a déclaré lundi 21 octobre que l’entreprise "paierait" la contribution exceptionnelle visant les grandes entreprises si elle était votée, mais a alerté sur la perte d’attractivité fiscale que cela représenterait pour la France. "Oui, nous paierons - si elle est décidée - la taxe, on est une entreprise légaliste, on applique la loi", a affirmé Frédéric Duval lundi sur RTL.
Le patron d’Amazon France a en revanche refusé de s’exprimer sur le bien-fondé d’un tel dispositif. "Je n’ai pas à dire si c’est normal ou si ce n’est pas normal, ce que je sais, c’est que quand on regarde l’attractivité d’un pays, on regarde aussi la fiscalité", a-t-il commenté. Interrogé sur la pérennité éventuelle de cette contribution exceptionnelle, Frédéric Duval a répété qu’il fallait "que l’attractivité de la France (reste) importante".
Les hausses d’impôts concerneront les #entreprises qui font plus d’un milliard de chiffre d’affaires : "Nous paierons la taxe mais il faut que l'attractivité de la France reste importante"
Frédéric Duval, DG d'Amazon France, invité de @amandine_begot dans #RTLMatin pic.twitter.com/Kgd36xWXeB— RTL France (@RTLFrance) October 21, 2024500 millions d’euros de taxes
Sur ce que représenterait financièrement une telle contribution, il a dit n’avoir "pas regardé". Frédéric Duval a indiqué que le géant américain de la vente en ligne payait en France "un peu plus de 500 millions d’euros de taxes" pour "10 milliards à peu près de chiffre d’affaires". Amazon...
21/10 - Macron sur le Moyen-Orient : la malédiction des mots ditsJacques Chirac avait coutume de dire que sur certains sujets – il songeait au mémoriel, mais la diplomatie devrait obéir aux mêmes règles ou réflexes –, un président ne devait jamais improviser. Emmanuel Macron a eu la parole malheureuse ces derniers temps, comme si, après avoir perdu la maîtrise des horloges, il perdait aussi celle des mots.
Il a rendu les autres responsables. Jamais depuis sept ans, souligne l’Elysée, une fuite n’avait eu lieu sur les affaires internationales, de celles qui engagent la parole de la France. L’auteur de la fuite sur les propos tenus en conseil des ministres concernant la création d’Israël a été identifié par les conseillers du président : non, il ne s’agirait pas d’un membre du gouvernement venu de la droite ; oui, la malveillance était la principale motivation de celui, macroniste donc, qui a rapporté. A-t-il dit que Benyamin Netanyahou ne devait pas oublier que son pays a été "créé" par une décision de l'ONU ou qu’il a "bénéficié" d’une décision de l’ONU ? L’Elysée ne l’a jamais précisé.
Il est un point sur lequel le chef de l’Etat, dans son courroux, a raison : une déclaration rapportée et non confirmée ne peut être traitée exactement comme un propos officiel. Mais il a tort de s’exonérer de toute responsabilité. Sa sortie sur l’arrêt des livraisons d’armes à Israël, deux jours avant la première commémoration des massacres terroristes du 7 octobre, ne devait rien à personne sauf à lui (même si l’émission avait été enregistrée plus tôt). Elle a créé un contexte. Pire, une...
21/10 - Les collectivités face à la transition écologique : "2025, l’année du massacre à la tronçonneuse"Le maire Patrick Campagne voulait bien faire. Dans sa commune de Villeneuve-de-Marsan (Landes), peuplée de 2 500 âmes, il avait lancé deux projets en faveur de la transition écologique : un premier de géothermie afin d’alimenter un réseau de chaleur, et un second de récupération des eaux de pluie. Mais pour mettre en place ce type d’innovation, il faut suivre un processus lourd, lancer des études au coût prohibitif que l’élu n’a pas pu assumer, faute de moyens financiers. Comment mener une politique environnementale au niveau des territoires alors que les cordons de la bourse se resserrent ? Pour les élus locaux, la transition écologique vire au cauchemar. Nombre d'entre eux préviennent : les projets verts pourraient se raréfier dans les mois et les années qui viennent car le gouvernement prévoit de ramener en 2025 le déficit public à 5 % du PIB, contre 6,1 % attendus cette année.
Pour atteindre cet objectif très ambitieux, Michel Barnier et ses équipes prévoient 60 milliards d’euros d’économies, dont 40 milliards d’euros de baisses de dépenses. Les départements, les régions et les communes seront mis à contribution à hauteur de 5 milliards d’euros, au minimum. Une diète qui tranche avec les ambitions fixées au début du second quinquennat Macron. "Nous comprenons la nécessité de remettre les finances publiques d’aplomb, mais nous sommes surpris par ce décalage entre la volonté affichée il y a un an et demi d’entraîner les collectivités dans la planification écologique, et la réalité", déplore-t-on du côté de...
21/10 - Budget 2025 : les points chauds qui pourraient embraser l’AssembléeLes prochains jours s’annoncent agités au Palais Bourbon. Les budgets de l’Etat et de la Sécurité sociale seront débattus en parallèle à l’Assemblée, le premier dans l’hémicycle, le second en commission. Un double exercice périlleux pour le gouvernement, en danger sur de nombreux points cruciaux.Hauts revenus
L’équipe de Michel Barnier aura bien du mal à maintenir le caractère "temporaire" de la "contribution" demandée aux plus riches. En commission, la gauche et le MoDem se sont accordés pour rendre pérenne ce taux minimal d’imposition de 20 % sur les plus hauts revenus, même si tous les votes en commission sont à refaire dans l’hémicycle.
Les centristes, pourtant soutiens de l’exécutif, ont aussi eu gain de cause pour relever la "flat tax" sur les revenus du capital, emblème des baisses d’impôts du premier mandat d’Emmanuel Macron. La position du MoDem sur la "flat tax" pourrait toutefois être revue en fonction des garanties reçues du gouvernement sur le rendement de la taxe sur les hauts revenus. Autre totem, autre tour de vis : l'"exit tax" contre l’exil fiscal, rétablie à l’initiative de la droite dans sa version initiale - plus dissuasive - instaurée sous Nicolas Sarkozy.
Un autre sujet scruté avec intérêt sera la possible réduction des avantages fiscaux de transmission des assurance vie, en alignant le régime avec celui des successions en ligne directe. Une "attaque fiscale", pour Eric Ciotti (UDR), une "tempête dans un verre d’eau", rétorque l’auteur de l’amendement Jean-Paul Mattei (MoDem), qui précise...
21/10 - Un million de dollars pour une signature : la promesse d’Elon Musk fait débatPoing levé en l’air, casquette jaune floquée du slogan "Make America Great Again" et regard déterminé… Le milliardaire Elon Musk a tout d’un supporter de Donald Trump. Sauf que loin d’être un fidèle soutien ordinaire, il est aussi l’un des plus grands bailleurs de fonds du candidat républicain. En effet, le patron de Tesla et de SpaceX s’est lancé dans une tournée éclair de la Pennsylvanie afin de rallier les électeurs à la cause de son poulain septuagénaire. Et rien n’est trop cher si l’on veut faire flancher les Etats-Unis.
Samedi 19 octobre, Elon Musk a remis un chèque d’un million de dollars à un habitant de Harrisburg, promettant de faire un tel cadeau à une personne différente tous les jours jusqu’à l’élection prévue le 5 novembre. Seul critère : avoir signé sa pétition de l’"America PAC", le comité d’action politique soutenant la campagne de Donald Trump. Le texte porte sur la défense de la liberté d’expression et le droit de posséder une arme, garantis par la Constitution américaine. Le premier gagnant est un homme nommé John Dreher, qui à en croire Musk n’était pas au courant de cette récompense. "Quoi qu’il en soit, de rien", a lancé l’ex-ingénieur aéronautique en lui remettant son chèque.
Avec ce tirage au sport, Elon Musk espère booster les inscriptions des électeurs en Pennsylvanie - un Etat qui peut aussi bien être remporté par les républicains que par les démocrates. "Cela me semble une bonne façon de dépenser de l’argent", a assumé le patron du réseau social X, qu’il utilise comme mégaphone pour les idées...
21/10 - BoursoBank : une nouvelle offre pour les prosAvec plus de 6,5 millions de clients, la première des banques françaises en ligne, BoursoBank, est bien implantée auprès des particuliers. Elle vise maintenant à les équiper dans leur sphère professionnelle. Adieu "Bourso Pro", bonjour "Bourso Business". La filiale de la Société générale lance un compte pro gratuit, assorti d’une carte business premium, de comptes à terme et de services dédiés. Cette offre est ouverte aux indépendants, professions libérales, commerçants, artisans ou free-lances exerçant en tant que personnes morales unipersonnelles ou entrepreneurs individuels. Autre prérequis : être déjà client à titre personnel.
Côté placements, les comptes à terme, accessibles à partir de 1 000 euros, sont proposés sur quatre durées allant de un à douze mois, pour une rémunération annuelle comprise entre 3 et 3,3 % brut. Le compte-titres, permettant de placer sa trésorerie sur différents supports, tels que des fonds monétaires ou des produits structurés, sera prochainement disponible.
Ce package peut être complété par deux options payantes. La première consiste en un terminal de paiement assorti de commissions – à partir de 0,7 % par transaction – et de modules de paiement en ligne. La seconde est une offre d’assurance, de recouvrement et d’accompagnement juridique, proposée à 9,99 euros par mois. Avec cette proposition agressive, la banque en ligne attaque frontalement les acteurs spécialisés que sont Qonto ou Shine, et dont les tarifs démarrent, respectivement, à 9 et 7,90 euros hors taxes par...
21/10 - "C’est Trump qui régale" : pourquoi l’ex-président a joué les employés chez McDonald’sDonald Trump s’est mis en scène dimanche 20 octobre dans un fast-food de McDonald’s en Pennsylvanie, jouant le rôle d’un employé à la friteuse, une opération visant à dénoncer selon lui un mensonge de Kamala Harris. Le candidat républicain a protégé sa chemise blanche et sa cravate en enfilant un tablier puis s’est fait expliquer comment se préparent les frites. Il a ensuite assumé cette tâche, égouttant le panier à friture, salant généreusement les frites et les mettant en sachet.
A perfectly executed order of fries from President Trump. 🔥 pic.twitter.com/WsugOMDAcx— Trump War Room (@TrumpWarRoom) October 20, 2024
Le septuagénaire, connu pour aimer les hamburgers et la restauration rapide, est ensuite passé au guichet servant les conducteurs. "C’est Trump qui régale", a-t-il dit à une famille de clients du restaurant situé à Feasterville, près de Philadelphie. "J’ai désormais travaillé 15 minutes de plus que Kamala, elle n’a jamais travaillé ici", a-t-il asséné au bout d’un quart d’heure.Trump accuse Harris de mentir
Kamala Harris affirme avoir eu un job d’été chez McDonald’s, en 1983, quand elle était étudiante. Elle aurait alterné entre la caisse enregistreuse, la friteuse et la machine à glaces d’un restaurant d’Alameda, près d’Oakland en Californie. Donald Trump affirme que cela est un mensonge, par pur opportunisme électoral. Le petit boulot au fast-food est en effet une réalité à laquelle peuvent s’identifier des millions d’Américains. L’équipe de campagne du républicain n’a apporté aucune preuve de la thèse du...
21/10 - Livres : ces belles plumes du polar qui vont ressusciter le "Poulpe"C’était en 1995, Jean-Bernard Pouy créait le personnage de Gabriel Lecouvreur, dit "Le Poulpe", aux éditions Baleine. Le Poulpe ? Un anti-SAS, ni flic ni détective privé, franchouillard bon gars et au grand cœur qui passe une partie de ses journées à siroter de la bière dans un bistrot parisien, voué à être décliné par les plus grandes plumes du polar – une première que cette appropriation d’un personnage par plusieurs auteurs.
A l’époque, Pouy présentait ainsi sa collection de romans policiers populaires : "Un titre à la con, une couverture en couleurs, un prix qui ne dépasse pas 40 francs : le Poulpe, c’est ça." Et c’est tout dire. La petite écuyère a cafté, Arrêtez le carrelage, Un travelo nommé désir, Parkinson le glas, Les Pieds de la dame aux clebs… Il y eut jusqu’au début des années 2010 quelque 250 titres puisant dans l’actualité politique et sociétale signés Patrick Raynal, Serge Quadrupani, Didier Daeninckx, Franck Pavloff, Maurice G. Dantec, Gérard Delteil, Marc Villard, Thierry Jonquet…Une jeune femme engagée
Et voilà que Lecouvreur ressuscite par l’intermédiaire de sa "fille", Gabriella, 24 ans cette année – une fille à la sauce poulpienne, chapeautée depuis sa sortie des geôles boliviennes par son deuxième "père adoptif", Gabriel ! A la manœuvre de cette nouvelle collection, intitulée "La Fille du Poulpe" et coordonnée par Serguei Dounovetz, Antoine de Kerversau, un ancien de feu les éditons Baleine, et Jean-Christophe Lopez, créateurs des éditions Moby Dick (pour le clin d’œil) qui vont également rééditer...
21/10 - En Moldavie, le "oui" l’emporte de peu au référendum sur l’Union européenneDe justesse, les Moldaves ont approuvé dimanche 20 octobre le principe d'une adhésion à l'UE, mais le résultat extrêmement serré sonne comme un camouflet pour la présidente pro-européenne Maia Sandu qui a répliqué en fustigeant des ingérences étrangères. Le Kremlin a aussitôt exigé des "preuves" concernant ces "graves accusations", tout en dénonçant des "anomalies" dans le comptage des voix du référendum.
Après une longue course en tête du "non", le "oui" a finalement pris le dessus ce lundi matin (50,28 %), à quelques milliers de voix près, grâce au vote de la diaspora, après dépouillement de près de 99% des bulletins. Dans sa première réaction officielle en pleine nuit, Maia Sandu a dénoncé "une attaque sans précédent contre la démocratie" et promis de "ne pas plier". "Des groupes criminels, agissant de concert avec des forces étrangères hostiles à nos intérêts nationaux, ont attaqué notre pays à coups de dizaines de millions d'euros, de mensonges et de propagande" pour "piéger notre pays dans l'incertitude et l'instabilité", a déclaré la cheffe d'Etat à la presse, le visage grave.
La présidente du Parlement européen Roberta Metsola a félicité lundi la Moldavie pour son "courage" après la courte victoire du "oui", tandis que le Premier ministre polonais Donald Tusk a salué le vote d'"une nation courageuse".
Selon le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, "il est difficile d'expliquer l'augmentation des voix en faveur de (Maia) Sandu et de l'adhésion à l'UE" lundi matin. "Quiconque connaît les processus...
21/10 - Liban : l’armée israélienne dit avoir atteint près de 300 cibles du Hezbollah en 24 heuresLes Etats-Unis ont affirmé ce lundi vouloir mettre fin "au plus vite" à la guerre ouverte au Liban depuis près d’un mois entre Israël et le Hezbollah, sur la base d’une résolution de l'ONU prévoyant le retrait de tout groupe armé de la frontière israélo-libanaise. Environ 300 cibles du Hezbollah ont été atteintes en 24 heures, a annoncé dans un communiqué l’armée israélienne.
Les infos à retenir
⇒ Le Liban fait état de six morts dont un enfant dans une frappe israélienne sur la ville de Baalbeck
⇒ Les Etats-Unis veulent mettre fin "au plus vite" à la guerre entre Israël et le Hezbollah
⇒ L'ONU condamne "les dégâts considérables" causés aux installations civiles lors des frappes d’Israël
20h50Israël dit avoir frappé un bunker du Hezbollah contenant "des dizaines de millions de dollars"
L’armée israélienne a affirmé lundi avoir frappé un bunker du Hezbollah contenant "des dizaines de millions de dollars" dans le cadre de son offensive au Liban contre les intérêts financiers du mouvement islamiste libanais. "L’aviation israélienne a mené une série de frappes de précision contre les intérêts financiers du Hezbollah", a déclaré le porte-parole de l’armée, le contre-amiral Daniel Hagari. "L’une de nos cibles prioritaires était un coffre-fort souterrain contenant des dizaines de millions de dollars en espèces et en or. L’argent servait à financer les attaques du Hezbollah contre Israël", a-t-il ajouté sans préciser où il se trouvait exactement.
"Nous allons continuer dans les heures à venir à attaquer les cibles du Hezbollah...
21/10 - L’alerte du patron des Casques bleus sur le Liban : "On a besoin de l’unité du Conseil de sécurité"A quoi servent les Casques bleus ? Plus d’une fois, Jean-Pierre Lacroix s’est vu poser la question. Depuis 2017, le diplomate français est le secrétaire général adjoint des Nations unies chargé des opérations de maintien de la paix. En sept ans de mandat, les polémiques sur l’impuissance des missions onusiennes se sont additionnées, sans parler des scandales d’abus sexuels présumés commis par des soldats de ces forces en République centrafricaine.
Au Liban, c’est aujourd’hui la Finul, l’une des 11 opérations de maintien de la paix de l'ONU dans le monde, qui est mise en cause par le gouvernement israélien. Cette force de 10 400 hommes, déployée depuis la première invasion du sud du Liban par Israël en 1978, est prise entre les feux du Hezbollah et de l’armée israélienne. En quelques jours, cinq Casques bleus ont été blessés par des tirs de Tsahal, et plusieurs bases ont fait l’objet d’incursion.
Son mandat a-t-il encore un sens dans la guerre actuelle ? Quid des autres opérations onusiennes, si décriées ? "Les Nations Unies n’ont d’espace pour agir efficacement que dans la mesure où les Etats membres leur donnent ce pouvoir, rappelle Jean-Pierre Lacroix. Malheureusement, la plupart des crises font aujourd’hui l’objet d’une compétition entre puissances. Dans ces cas-là, l’espace pour une solution multilatérale et collective est très limité, voire inexistant." Entretien.
L’Express : L’armée israélienne dénonce l’existence de tunnels creusés par le Hamas à proximité d’un avant-poste de la Finul. Comment est-ce...
21/10 - Budget : la dette, une passion française depuis le Moyen-ÂgeÀ son arrivée à l’Elysée, Emmanuel Macron l’assurait : "fini l’argent magique". Force est de constater que la situation s’est aggravée. Mais le poids de la dette n’est pas une nouveauté en France : elle colle à la peau de nos gouvernants depuis plusieurs siècles.
Avec Jean-Marc Daniel, spécialiste de l’histoire de la pensée économique, on retrace l’épopée de la dette française. Et on commence par le début : la création de la dette de l’Etat avec le Trésor public.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture), Jules Krot (réalisation)
Crédits : INA, Public Sénat, France Info, Boursorama, StudioCanal, Warner Bros Pictures, Europe 1
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Imaginez, chers auditeurs, qu’en déplacement avec sa famille, Emmanuel Macron aille au restaurant. Puis qu’après il s’accorde une virée shopping, avant de prendre un taxi pour revenir à la capitale. Imaginez surtout que toutes ces dépenses privées soient réglées avec le budget de l’Etat, donc avec nos impôts.
Avouons-le, une telle situation ferait scandale. Mais c’est pourtant de cette manière qu’étaient utilisés les deniers de la France pendant longtemps, notamment au Moyen-Âge. Le portefeuille personnel du roi était le même que celui de...
21/10 - Menaces sur le pétrole iranien : la fin de l’or noir bon marché pour la Chine ?Après chaque épisode d’escalade entre Tel-Aviv et Téhéran ces derniers mois, le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi s’est entretenu par téléphone avec son homologue iranien. Une sorte de rituel, pour rappeler la force des liens entre les deux pays et réaffirmer un soutien mutuel. Leur dernier appel, le 14 octobre, intervenait dans un contexte particulier : quelques jours plus tôt, l’embrasement du conflit avait alimenté des discussions sur de possibles frappes contre les installations pétrolières iraniennes.
L’or noir iranien – contre lequel les Etats-Unis ont réinstauré des sanctions en 2018 – est au cœur de la coopération entre les deux pays, Pékin absorbant aujourd’hui la quasi-totalité des volumes exportés. La Chine se garde de communiquer sur les chiffres, mais l’Iran représenterait entre 10 et 15 % de ses importations de pétrole, d’après les données des sociétés d’analyse de fret Vortexa et Kpler. Ces flux sont allés crescendo depuis la mise en place des restrictions. Pour cause, Téhéran propose des prix bon marché, espérant attirer ainsi les quelques pays qui osent défier les règles imposées par Washington. Une aubaine pour Pékin, qui cherche des prix bas pour assouvir ses immenses besoins énergétiques.
Ce commerce ne s’est pas toujours fait dans l’impunité. En témoigne la sanction de l’entreprise chinoise Zhuhai Zhenrong en 2019, pour avoir importé du pétrole iranien. Ou encore la saisie par les Etats-Unis de près d’un million de barils iraniens transportés par le navire Suez Rajan en 2023. Pour...
20/10 - Doliprane va passer sous contrôle américain : l’Etat a obtenu des garanties et sera actionnaireLe feuilleton de la cession du Doliprane pourrait bientôt prendre fin. "Un accord tripartite" a été trouvé entre l’Etat, le groupe pharmaceutique Sanofi et le fonds américain CD & R pour la cession de la filiale du groupe pharmaceutique de produits sans ordonnance Opella, qui commercialise le Doliprane, a indiqué Bercy ce dimanche 20 octobre.
"On a atteint le plus haut niveau de garanties possible dans les discussions" sur ce dossier, ont précisé les cabinets des ministres de l’Economie et de l’Industrie, alors que "l’Etat, via Bpifrance, sera actionnaire pour y veiller". "Nos exigences sur l’emploi, la production et l’investissement seront respectées. Pour le Doliprane et les autres médicaments essentiels au pays", avait indiqué sur X, peu avant, le ministre de l’Economie, Antoine Armand, annonçant l’entrée au capital de Bpifrance - à hauteur de 1 %, selon Les Echos."Sanofi a consenti à des exigences élevées"
Le fait d’avoir "un représentant de l’Etat au sein du conseil d’administration" d’Opella est un "point de contrôle supplémentaire" pour suivre le respect de ces engagements qui sont "associés à des sanctions pécuniaires lourdes", ont ajouté les deux cabinets ministériels. "Sanofi a consenti à des exigences élevées", selon eux.
L’offre améliorée, annoncée jeudi, d’un autre candidat au rachat, le fonds d’investissement français PAI Partners, adossé à des investisseurs internationaux, n’a donc pas abouti. Sanofi avait annoncé le 11 octobre négocier avec CD & R, un gros fonds américain qui investit en...
20/10 - La mode de l’empathie et ses dérives vues par un scientifique : "C’est si facile de vendre l’émotion…"L’empathie. Pléthore d’ouvrages nous disent qu’elle "s’apprend", "se cultive", "se développe". Il y a aussi l’hyperempathie, "un pouvoir extraordinaire" selon le livre d’une psychanalyste. Un cabinet de coaching à destination des dirigeants promet, lui, de former à "l’empathie 2.0" pour "développer l’une des compétences les plus recherchées d’ici 2025 : l’intelligence émotionnelle". Même le sommet de l’Etat s’est laissé gagner cette année par la fièvre de l’empathie en mettant à disposition des enseignants du primaire des "kits pédagogiques" pour lutter contre le fléau du harcèlement scolaire.
De l’école à l’entreprise en passant par le monde de l’édition, l’empathie est partout. "Et alors ?" répondront certains, alors que nous vivons dans un monde de plus en plus individualiste et que les conflits géopolitiques se bousculent au portillon. Le neuroscientifique franco-américain Jean Decety n’a évidemment rien contre l’empathie en tant que telle, mais cette "inflation" de littérature sur le sujet l’interpelle à plus d’un titre. D’abord, parce que l’empathie est un mot devenu "un peu fourre-tout", qui fait fi de la recherche scientifique, estime ce professeur de psychologie et de psychiatrie à l’université de Chicago.
La faute, selon lui, à ces personnes "qui veulent absolument que nous soyons empathiques dans toutes les occasions comme si cela était une valeur indispensable, une injonction à la bienveillance". Notamment dans le monde du travail. Car, souligne ce spécialiste en neurosciences comportementales, non...
20/10 - L’étrange pause musicale de Trump, le gros chèque de Musk, la note salée du Secret ServiceLa campagne pour l’élection présidentielle de 2024 aux États-Unis est entrée dans sa dernière ligne droite. Kamala Harris devient sexagénaire ce dimanche 20 octobre, mais c’est l’âge de Donald Trump dont elle veut surtout parler, son rival pour la Maison-Blanche étant selon elle "instable" et trop usé pour diriger à nouveau le pays. Après avoir empoisonné la campagne du président sortant Joe Biden, jusqu’à provoquer son retrait prématuré de la compétition en juillet dernier, la question de l’âge place désormais le candidat républicain sur la défensive.
À 16 jours du scrutin présidentiel, la vice-présidente démocrate et le milliardaire républicain de 78 ans mettent les bouchées doubles dans une course trépidante et de plus en plus tendue. L’Express vous résume les principales informations de la semaine.Le moment bizarre de la semaine : Trump interrompt un meeting… pour écouter de la musique pendant 30 minutes
Lundi 14 octobre, Donald Trump a interrompu une séance publique de questions-réponses avec des électeurs, préférant rester sur scène à écouter de la musique pendant plus de 30 minutes. Cette scène étrange, tournée en dérision par les démocrates, s’est déroulée à Oaks, en Pennsylvanie. L’événement, dans une salle apparemment mal climatisée, a été interrompu quand deux spectateurs ont fait un malaise, nécessitant l’intervention de secouristes. C’est à ce moment-là que le candidat républicain a écouté de la musique.
Donald Trump est souvent décrit comme très attaché à ses listes de chansons favorites, qu’il aime diffuser...
20/10 - "Le régime sinistre de Poutine est condamné" : le déchirant testament d’Alexeï Navalny"Mon histoire continuera, mais quoi qu’il m’arrive, quoi qu’il arrive à mes amis et à mes alliés de l’opposition, la Russie a tout ce qu’il faut pour devenir un pays prospère, démocratique. Ce régime sinistre, fondé sur les mensonges et la corruption, est condamné. Les rêves peuvent se réaliser. L’avenir nous appartient." L’histoire d’Alexeï Navalny s’est achevée tragiquement le 16 février, à l’âge de 47 ans. Le principal opposant à Vladimir Poutine est mort dans une colonie pénitentiaire de l’Arctique, officiellement de "causes naturelles". Mais le site d’investigation The Insider a révélé le 1er octobre que ce décès serait dû à un nouvel empoisonnement. Ces dernières années, très lucide sur son destin, Navalny savait qu’il ne sortirait plus vivant des geôles russes tant que Poutine serait au pouvoir. Lui restait donc l’écriture comme ultime arme.
Commencée en 2020, lors de sa convalescence en Allemagne, puis poursuivie sous forme d’un journal de prison fragmentaire, son autobiographie posthume Patriote paraît le 22 octobre pour une sortie mondiale. En France, l’éditeur est Robert Laffont. "S’ils finissent par me liquider, ce livre sera mon testament", écrivait Navalny le 21 octobre 2021. L’Express a pu lire en intégralité ce poignant message d’outre-tombe, à la fois réquisitoire politique contre tous ceux qui ont empêché la Russie de devenir un pays européen "normal", manuel de survie en dictature et déclaration d’amour à son pays comme à sa femme, Ioulia Navalnaïa."En réalité, mourir ne faisait pas mal"
Avec l’ironie...
20/10 - Budget : 49.3 ou examen complet ? Comment Michel Barnier se positionne à la veille des débatsLes regards seront tous tournés vers l’Assemblée nationale la semaine prochaine. A partir du lundi 21 octobre, et jusqu’au vendredi 25, les députés vont débattre dans l’hémicycle des recettes de l’Etat. Ce débat promet d’être inflammable. Le Premier ministre Michel Barnier a déjà prévenu, dans un entretien accordé au Journal du Dimanche (JDD) : les députés ne doivent pas céder à la tentation d’un "concours Lépine fiscal" lors de l’examen du budget 2025, après une première semaine de débats animés en commission des Finances.
Samedi, les députés qui la composent ont rejeté la partie "recettes" du budget, après l’avoir largement modifiée par rapport à la copie du gouvernement. Passé à la moulinette, le projet de loi présenté la semaine dernière était devenu méconnaissable : articles clés supprimés, amendements à plusieurs milliards d’euros adoptés, nouvelles taxes ou exonérations à foison…
En tout, près de 200 amendements avaient été adoptés, bouleversant considérablement l’équilibre financier du texte. Ces modifications ont cependant été toutes balayées lors du vote final : 29 députés l’ont rejeté, tandis que 22 l’ont approuvé. Si la gauche a voté pour le texte, tous les autres groupes - le RN et ses alliés, le camp présidentiel et les centristes du groupe Liot - ont voté contre en raison d’une augmentation excessive des recettes fiscales par rapport au texte initial, de 60 milliards d’euros environ selon le président de la commission, Éric Coquerel (La France insoumise).
"Avec l’adoption des amendements du Nouveau Front populaire (NFP)...
20/10 - Salaires : ce mythe tenace qui freine l’égalité hommes-femmesNous sommes en 2015. L’actrice Jennifer Lawrence, révélée par la saga Hunger Games et interprète de l’imprévisible Rosalyn dans le film American Bluff (2013), prend la plume pour la newsletter féministe branchée de Lena Dunham, créatrice de la série Girls. L’actrice y revient sur la découverte, à la faveur du piratage historique des données de Sony Pictures en 2014, du fait que ses camarades de jeu masculins dans American Bluff, Bradley Cooper et Christian Bale, étaient en fait largement mieux payés qu’elle. "Je n’étais pas en colère contre Sony, écrit-elle. J’étais en colère contre moi-même. J’avais échoué en tant que négociatrice parce que j’avais abandonné trop tôt". A l’époque, certains commentateurs interprètent l’épisode comme l’illustration flagrante de ce que nombre d’ouvrages répètent inlassablement depuis des décennies : à savoir que les inégalités salariales entre les hommes et les femmes s’expliqueraient notamment par le fait que ces dernières "n’oseraient pas demander".
A rebours du best-seller Women don’t ask : Negotiation and the gender divide (2003) ou du non moins connu Lean In, de la businesswoman Sheryl Sandberg (2013), trois chercheuses postulent dans une étude intitulée "Now, women do ask : a call to update beliefs about the gender pay gap" (publiée dans la revue Academy of Management Discoveries, 2023) que cette idée ne serait tout simplement plus d’actualité… Du moins, dans les faits. Car dans l’imaginaire collectif, la croyance demeure. Laura J. Kray, Margaret Lee (Université de Californie) et...
20/10 - Liban : Israël dit avoir mené une frappe sur un "centre de commandement" du HezbollahLes craintes d’une escalade militaire au Moyen-Orient s’amplifient. Samedi 19 octobre, un drone a été lancé vers la résidence privée de Benyamin Netanyahou à Césarée, dans le centre d’Israël, mais ni le Premier ministre ni son épouse ne s’y trouvaient, a indiqué son bureau. "Le Hezbollah, allié de l’Iran qui a tenté de m’assassiner, moi et ma femme, a fait une grave erreur", a déclaré le Premier ministre dans un communiqué. "Je dis aux Iraniens et à leurs partenaires de l’axe du Mal : quiconque essaie de faire du mal aux citoyens d’Israël paiera un prix élevé", a-t-il ajouté.
Les infos à retenir
⇒ L’armée israélienne dit avoir mené une frappe sur un "centre de commandement" du Hezbollah à Beyrouth
⇒ Une frappe israélienne a fait au moins 73 morts dans la bande de Gaza, bilan contesté par Tsahal
⇒ L’agence d’Etat libanaise rapporte "14 frappes" israéliennes en 15 minutes sur un village frontalier
17h55Liban : selon l’agence d’Etat, l’armée israélienne dynamite des maisons dans trois villages frontaliers
L’agence nationale d’information Ani a rapporté que l’armée israélienne, qui mène des incursions contre le Hezbollah dans le sud du Liban, avait dynamité ce dimanche plusieurs maisons dans trois villages près de la frontière avec Israël. L’armée israélienne "mène des opérations à grande échelle pour faire exploser des maisons" dans les localités frontalières voisines d’Adaisseh, Markaba et Rab Talatine, selon l’Ani, à la suite de violents raids aériens qui ont visé des dizaines de localités et villages du sud du Liban.
17h24Le...
20/10 - H.P. Lovecraft à la Pléiade : pourquoi l’auteur a gagné sa place au panthéon des lettresIl est amusant de rouvrir aujourd’hui H. P. Lovecraft : contre le monde, contre la vie, l’essai que Houellebecq avait publié en 1991, alors qu’il n’était encore qu’un inconnu de 35 ans. On y glane des phrases comme celles-ci : "Quand on aime la vie, on ne lit pas. On ne va guère au cinéma non plus, d’ailleurs. Quoi qu’on en dise, l’accès à l’univers artistique est plus ou moins réservé à ceux qui en ont un peu marre." Ou comme celles-là : "Howard Phillips Lovecraft constitue un exemple pour tous ceux qui souhaitent apprendre à rater leur vie, et, éventuellement, à réussir leur œuvre. Encore que, sur ce dernier point, le résultat ne soit pas garanti."
On y trouve surtout ce paragraphe, qui paraît prémonitoire à la relecture : "Le XXe siècle restera peut-être comme un âge d’or de la littérature épique et fantastique, une fois que se seront dissipées les brumes morbides des avant-gardes molles. Il a déjà permis l’émergence de Howard, Lovecraft et Tolkien. Trois univers radicalement différents. Trois piliers d’une littérature du rêve, aussi méprisée de la critique qu’elle est plébiscitée par le public. Cela ne fait rien. La critique finit toujours par reconnaître ses torts ; ou, plus exactement, les critiques finissent par mourir, et sont remplacés par d’autres."
En attendant notre mort et notre inévitable remplacement, disons un mot de Lovecraft (1890-1937). Le volume que lui consacre la Pléiade, où ses nouvelles sont magnifiées par des traductions revues, est le prétexte idéal pour redécouvrir "une gigantesque machine à...
20/10 - La dernière trouvaille de Donald Trump pour séduire l’électorat fémininLa campagne présidentielle s’est transformée en guerre des sexes. Avec une ligne de front qui oppose les femmes démocrates et les hommes conservateurs. Depuis la criminalisation de l’avortement dans 21 Etats – consécutive à l’annulation de l’arrêt Roe vs Wade par la Cour suprême en 2022 –, les premières sont surmobilisées en faveur de Kamala Harris tandis que de plus en plus d’électeurs masculins de tous âges sont séduits par la posture "virile" et "masculiniste" de Donald Trump. Selon un sondage du Wall Street Journal, ce dernier possède 10 points d’avance dans l’électorat masculin (contre cinq en 2020), tandis que son adversaire bénéficie d’un avantage de 13 points parmi les femmes.
Pour limiter la casse auprès de la gent féminine, voire reconquérir des voix, l’ancien président met en œuvre deux stratégies. La première, peu glorieuse, consiste à éluder le sujet de l’avortement. Lors de la convention du Parti républicain, en juillet à Milwaukee (Wisconsin), le mot "avortement" n’a pas été prononcé une seule fois en quatre jours ! La seconde est contre-intuitive. Elle consiste à présenter Trump comme le champion des Américaines. Là encore, le visionnage in extenso de la convention de Milwaukee – peu couverte par les médias français, mais très suivie aux Etats-Unis – est édifiant. Force est d’admettre que beaucoup de femmes se sont succédé à la tribune. Des élues républicaines bien sûr (les gouverneures Sarah Huckabee et Kristi Noem), mais aussi des collaboratrices de Trump à la Maison-Blanche (Kellyanne Conway), des...
20/10 - Les arrêts maladie, sources de tensions dans les cabinets médicaux : "On m’a écrit comme à une fraudeuse"La reconversion d’Annaëlle Balon, 38 ans, s’est jouée en quelques heures. C’était un soir d’octobre, l’an dernier. La jeune médecin se souvient très bien : elle enchaînait les consultations à son cabinet, un local partagé à Frossay (Loire-Atlantique), quand un agent de l’Assurance maladie y a fait irruption. Sous le bras : une notification officielle l’avertissant qu’une procédure avait été déclenchée contre elle. D’un coup, tous les arrêts maladie qu’elle prescrivait allaient devoir être vérifiés et, s’ils n’étaient pas justifiés, la praticienne serait sanctionnée. "J’ai été sidérée", se rappelle la généraliste.
Le représentant de l’institution s’est présenté à l’accueil sans prévenir, alors qu’Annaëlle Balon tentait de calmer une patiente dépressive. Au moins l’échange fut courtois, s’est-elle alors dit, pour se rassurer : les autres missives qu’elle avait reçues ne s’étaient embarrassées d’aucune formule de politesse. A la place, ses statistiques en matière d’arrêts de travail avaient été inscrites en gras accompagnées d’une menace de sanction. "Je travaillais à mille à l’heure, j’étais totalement dévouée au soin et à mes patients. On m’a écrit comme à une fraudeuse, j’ai trouvé cela très violent, j’espérais que ce soit une erreur", se désole la jeune femme.
Après cette visite impromptue – le résultat d’une vaste opération de contrôle lancée par l’institution l’année dernière –, la généraliste a arrêté son activité libérale : "Je devais justifier chaque jour de repos. J’en venais à les compter, et à espérer que des patients renoncent à...
20/10 - Trump vs Harris : une "surprise d’octobre" pourrait-elle tout bouleverser ?L’électrocardiogramme de la campagne présidentielle américaine aura montré de nombreux pics de fréquence. Mais aucun n’aura été suffisamment important pour plier l’élection. Voilà la moitié du mois passée, et toujours pas de "surprise d’octobre", ces événements qui essoufflent les candidats sur les derniers mètres de la course à la Maison-Blanche. Affaires de corruption, mensonges d’Etat, prises d’otages, attentats, catastrophes climatiques, crises financières, et scandales en tout genre, la "surprise d’octobre" peut revêtir pléthore de formes.
L’expression remonte au début des années 80, et a été pour la première fois utilisée publiquement par William Casey, le directeur de campagne de Ronald Reagan alors candidat du Grand Old Party (GOP). "J’ai bien peur que Jimmy Carter nous réserve une surprise d’octobre", lâche à la presse William Casey. Nous sommes à l’été 1979. Le camp républicain craint que le président des Etats-Unis, candidat à sa réélection, attende la toute fin de la campagne pour libérer les 52 otages retenus depuis un an par l’Iran. Un succès diplomatique qui aurait été perçu par l’opinion publique comme un coup de maître, et aurait pu créer autour du président sortant un effet d’halo susceptible d’assurer sa victoire.
Mais la libération n’ayant été acceptée par le régime des mollahs qu’au début de l’année 1980, Jimmy Carter n’a pas pu bénéficier d’un tel état de grâce aux derniers instants de la campagne. In fine, c’est donc Ronald Reagan qui a pris ses quartiers dans le bureau Ovale. Il faut toutefois attendre...
20/10 - Votre PER liquidé d’office à 70 ans ? Cette mesure qui inquiète les épargnantsInterdit aux mineurs depuis le début de l’année, le plan d’épargne retraite (PER) le sera-t-il bientôt aux seniors ? C’est la recommandation choc du rapport d’information sur la fiscalité de l’épargne retraite par capitalisation présenté fin septembre par les députés Félicie Gérard (Horizons) et Charles de Courson (Liot). Les parlementaires préconisent d’instaurer une double borne d’âge, avec l’impossibilité de souscrire un PER passé 67 ans, et surtout, son dénouement automatique à 70 ans. La sortie du produit - fiscalisée s’entend - se ferait par défaut en rente viagère, avec toutefois le maintien d’une option de sortie en capital. Cette mesure, sur laquelle le Trésor travaille depuis plusieurs mois, constituerait une perte de liberté pour les épargnants, rien n’indiquant qu’ils aient besoin de recourir à leur argent à ce moment-là. Ils seraient alors contraints de le replacer, avec tracas et frais à la clé."Une niche fiscale qui ne dit pas son nom"
Le but est clairement affiché : éviter la banalisation du PER en un « simple produit d’épargne » et faire la chasse aux stratégies d’optimisation fiscale. Est notamment visé le décès du détenteur avec non reprise, par l’héritier bénéficiaire, de l’économie d’impôt réalisée à l’entrée. "Il existe une niche fiscale liée à la transmission du PER qui ne dit pas son nom", lit-on dans le rapport, qui peine néanmoins à en évaluer le montant, du fait du jeune âge de ce dispositif.
A contrario, les rapporteurs proposent de reculer de trois à cinq ans le plafond de déduction fiscale...
20/10 - Les guerres secrètes de Kiev et Moscou en Afrique : Wagner, les insurgés touaregs et… Benalla ?Le drapeau bleu et jaune de l’Ukraine flambe au beau milieu d’une route de latérite. Ouagadougou, 31 août 2024. La mise en scène, point d’orgue d’un rassemblement de "militants panafricanistes" dans la capitale burkinabè, rappelle d’autres autodafés, antifrançais. Cette fois, Paris est désigné comme complice de l’Ukraine, taxé de "pays terroriste" sur une banderole 4x3. Une autre scande "A bas !" Emmanuel Macron, représenté avec un corps de coq derrière un porc affublé des traits de Volodymyr Zelensky. Depuis quelques semaines, le président ukrainien est dans le collimateur du Burkina Faso, du Mali et du Niger, trois Etats aux mains de juntes inféodées au même parrain : Vladimir Poutine.
C’est que l’ombre de Kiev plane sur les intérêts du Kremlin en Afrique, théâtre d’une bataille d’influence digne de la guerre froide. Sur ce terrain, où Moscou use et abuse de son soutien passé aux mouvements de décolonisation pour avancer ses pions, l’Ukraine ne se contente plus d’une contre-offensive diplomatique. "Depuis le début de l’année 2024, l’état-major mène sur le continent des opérations contre Wagner et son successeur, Africa Corps, affirme Sean McFate, professeur de stratégie à l’université de Georgetown, à Washington. Kiev entend perturber les opérations russes dans cette région, qui visent deux objectifs : gagner de l’influence politique (en éloignant les Occidentaux et en transformant des Etats en clients de Moscou) ; et financer la guerre en Ukraine grâce à l’extraction illicite d’or et de diamants dans tout le...
20/10 - Voitures électriques et autonomes : ces failles béantes de sécurité qui attirent les hackeursSoudainement, les portières se déverrouillent. Les clignotants papillotent. Le klaxon retentit. Personne dans l’habitacle. Une voiture autonome ? Non, juste une bande de hackeurs américains qui s’amuse avec un modèle dernier cri du constructeur automobile sud-coréen Kia. Ces derniers viennent de découvrir une faille béante de sécurité, en exploitant simplement… le numéro de la plaque d’immatriculation du véhicule. Il leur aura fallu à peine 30 secondes pour en prendre le contrôle, à l’aide d’une application sur mesure. Ces exploits ont été mis en ligne sur YouTube, début septembre, et savamment détaillés sur le site d’un des pirates, Sam Curry. Bien entendu, les hackeurs - ici des gentils, "éthiques" - avaient prévenu Kia du problème. Ce n’était pas leur premier fait d’armes. En 2023, Sam Curry et quelques compères avaient ciblé des Honda, Nissan, Mercedes-Benz et autres Hyundai, exhumant là aussi de nombreuses brèches. Sans avoir besoin d’être à proximité de leur cible. "L’attaquant peut se trouver à l’autre bout du monde", indiquait alors Sam Curry. Merci Internet !
Métamorphosées depuis une dizaine d’années par la présence massive de composants électroniques, de capteurs et de logiciels de divertissement connectés, les voitures sont devenues le terrain de chasse privilégié des hackeurs. George Hotz, premier "pirate" de l’iPhone ou encore de la console de jeux PlayStation 3 - ce qui lui valut de jolis ennuis judiciaires - avait ouvert les hostilités. Il est aujourd’hui à la tête d’une compagnie développant un logiciel...
19/10 - Inondations : la demande d’élus de zones sinistrées pour échapper aux coupes budgétairesDeux jours après les nouvelles crues exceptionnelles dans le centre-est de la France, la question de l’indemnisation se fait de plus en plus pressante. Face à ce problème d’ampleur, des parlementaires PS de l’Ardèche et de la Loire ont demandé au gouvernement d’épargner les collectivités territoriales, et en particulier leur département, les plus affectés par les inondations, de "la ponction" envisagée dans le projet de budget 2025. "A la suite de la catastrophe vécue par les Ardéchois, cette ponction, si elle devait avoir lieu, apparaîtra comme totalement injuste", a écrit Hervé Saulignac, député PS de l’Ardèche, dans une lettre adressée au Premier ministre Michel Barnier, et dont l’AFP a obtenu copie ce samedi.
Les débats sur le budget à l’Assemblée nationale évoquent régulièrement un possible "effort" - de plusieurs milliards d’euros - des collectivités locales. "J’ai demandé au Premier ministre de ne pas opérer la ponction qu’il a prévu d’opérer sur les collectivités à hauteur de cinq milliards d’euros", a expliqué l’élu, interrogé vendredi soir sur Franceinfo. Selon le député Hervé Saulignac, la contribution de l’Ardèche devrait "avoisiner les 8 millions d’euros", écrit-il dans sa lettre à Michel Barnier. Or "les dégâts, impossibles à évaluer à ce stade, se monteront à plusieurs millions d’euros pour des communes modestes puisque 70 % d’entre elles comptent moins de 1 000 habitants".
Ces dernières vont donc se tourner vers le département, qui aura déjà à financer le coût des importantes opérations de secours effectuées...
19/10 - Budget 2025 : les députés rejettent en commission la partie "recettes" très remaniéeLes députés ont rejeté en commission des Finances, ce samedi 19 octobre, la première partie du budget 2025 consacrée aux recettes de l’Etat, après l’avoir largement réécrite en adoptant près de 200 amendements modifiant profondément l’équilibre financier du texte. Un quart des 41 articles examinés ont été supprimés ou rejetés, dont certains emblématiques comme les hausses de taxe sur l’électricité ou le gel des ressources des collectivités locales. Sans conséquence à ce stade, puisque le débat dans l’hémicycle la semaine prochaine repartira du texte initial.
La gauche a voté pour le texte, tous les autres groupes, le RN et ses alliés, le camp présidentiel et les centristes de Liot votant contre en raison d’une augmentation excessive de la charge fiscale par rapport au texte initial, de 60 milliards d’euros selon Eric Coquerel, le président de la commission.
Les députés ont notamment accru la fiscalité sur les superprofits, les superdividendes, renforcé la taxe sur les rachats d’action, doublé la contribution exceptionnelle des grandes entreprises de transport maritime ou réduit le périmètre du Crédit impôt recherche. En revanche, ils ont notamment rejeté l’alourdissement du malus automobile proposé par le gouvernement, et la possibilité donnée à l’exécutif d’augmenter les taxes sur l’électricité au-delà de leur niveau d’avant Covid."Carnaval fiscal"
Dans son explication de vote, le député RN Jean-Philippe Tanguy a déclaré ne pouvoir voter pour le budget, alors que celui-ci se conçoit comme un "ensemble", avec la partie...
19/10 - Moldavie : ces ingérences russes "sans précédent" pour perturber des élections crucialesS’ancrer durablement dans l’UE ou retisser des liens avec Moscou ? La Moldavie, longtemps tiraillée, organise ce dimanche 20 octobre un double vote : le choix de son futur président, avec comme favorite la dirigeante pro-occidentale sortante Maia Sandu, mais aussi un référendum pour ou contre le principe d’une future adhésion à l’Union européenne. Des enjeux très importants pour cette ancienne république soviétique, voisine de l’Ukraine en guerre.
Or le pays se révèle être un terrain de jeu particulièrement fertile pour la Russie, qui a investi des sommes colossales pour influer sur le cours de ce double scrutin. Les autorités moldaves estiment ainsi que le Kremlin aurait dépensé près de 100 millions de dollars (92 millions d’euros) depuis le début de l’année 2024 pour diverses opérations de corruption ou de désinformation sur les réseaux sociaux.
Un système massif d’achat de votes a été mis au jour ces dernières semaines, impliquant des dizaines de milliers de Moldaves payés pour glisser des bulletins anti-Sandu et anti-UE dans l’urne. Par son ampleur et la complexité du mécanisme, il s’agit d’un "phénomène sans précédent", a déclaré à l’AFP le chef de la police, Viorel Cernauteanu. Avant on échangeait des enveloppes de billets, maintenant on parle de transferts bancaires de millions de dollars "destinés à corrompre 150 000 personnes, voire 300 000 en incluant leur famille", a-t-il détaillé, soit environ un quart des électeurs qui devraient se déplacer pour voter dans ce pays de 2,6 millions d’habitants.
Un constat...
19/10 - "Vous préférez avoir un cancer ou perdre vos dents ?" Enquête sur l’inquiétante mode des sachets de nicotine sans tabacSur la scène de son meeting à Las Vegas le 14 septembre dernier, Donald Trump fait monter deux stars des réseaux sociaux. Kyle Forgeard et Salim Sirur appartiennent aux Nelk Boys, un groupe de youtubeurs américano-canadiens qui compte plus de 8 millions de followers. A l’origine, les deux amis se sont fait connaître pour leurs canulars vidéo. Ils mènent aujourd’hui une promotion très assumée de leur idéologie conservatrice, masculiniste… et pro-Trump.
La prise de parole de Forgeard ne dure qu’une dizaine de secondes : "En tant que gouverneur, Tim Walz [NDLR : le colistier de Kamala Harris, candidat démocrate à la vice-présidence] a imposé une taxe de 95 % sur le Zyn, déclare-t-il en brandissant une petite boîte ronde au-dessus du pupitre. Il faut qu’on s’en débarrasse." Derrière lui, l’ex-président applaudit.
Dans la boîte, une quinzaine de petits sachets de nicotine de synthèse. On les appelle "nicopouches" (contraction de nicotine et de pouch, sachet) ou "snus sans tabac", en référence à cette poudre de tabac humide très en vogue dans les pays scandinaves – et interdite dans le reste de l’Union européenne depuis 1992. Comme le snus, le nicopouch se consomme en insérant un sachet entre la gencive et la lèvre supérieure. La nicotine est distribuée directement dans le sang par capillarité avec les vaisseaux de la muqueuse buccale.
Depuis leur apparition en 2016, ils ont connu une croissance exponentielle aux Etats-Unis. Au premier trimestre 2022, plus de 808 millions de sachets ont été vendus, contre 126...
19/10 - Vous croyez tout savoir sur Tintin ou Astérix ? Ces deux livres pourraient vous surprendrePeu de chance qu’il y ait eu concertation. Mais le fait est là : les deux figures les plus emblématiques de la planète BD font l’objet d’un retour aux sources de façon quasi concomitante. Avec pour Tintin, la publication dûment étayée par le grand tintinologue Philippe Goddin des premières aventures du célèbre reporter belge imaginé par Hergé, Tintin au pays des Soviets, par les éditions Moulinsart et Prisma en librairies le 16 octobre mais aussi en kiosques – ce premier opus inaugurant la collection Les coulisses d’une œuvre qui sera composée de 23 volumes édités dans un ordre chronologique (soit Tintin au Congo, programmé le 4 décembre, Tintin en Amérique, etc.) Et pour Astérix, la sortie, le 23 octobre, par les éditions Albert René d’un superbe coffret bleu anniversaire d’Astérix le Gaulois, sorte d’artist’s edition à l’anglo-saxonne, comprenant, à gauche, l’intégralité du scénario tapuscrit (synopsis et découpage) de René Goscinny et, à droite, les 44 planches originales dessinées et encrées par Albert Uderzo.
Faudra-t-il choisir ? Pas sûr qu’il y ait de guerre franco-belge à l’horizon, les "astérixophiles" pouvant être aussi "tintinophiles" et inversement, même si Astérix serait, d’après un récent sondage, le héros de BD préféré de 49 % des Français versus les 42 % qui plébiscitent Tintin – les mangeurs de grenouilles (et de sangliers) ayant tendance à se reconnaître dans ces Gaulois "irréductibles, courageux, teigneux, têtus, ripailleurs, bagarreurs et rigolards". Du côté des ventes, Astérix prendrait également...
19/10 - 2049 : quand la Chine deviendra l’Arabie saoudite de l’électricitéBienvenue dans l’ère de l’électricité ! Le dernier rapport annuel de l’Agence internationale de l’énergie, publié le 17 octobre, le démontre : l’économie mondiale s’électrifie de plus en plus vite. Depuis 2010, quand la demande globale d’énergie a augmenté de 1,4 % par an, celle d’électricité a augmenté en moyenne de 2,7 % par an. Et ce n’est que le début. Prévoir l’évolution de la demande d’électricité est, certes, une gageure. Pour autant, la part de l’électricité dans la consommation finale d’énergie augmente plus rapidement que par le passé dans tous les scénarios de l’agence.
Les marchés émergents et les économies en développement devraient contribuer à près de 80 % de la croissance de la demande d’électricité jusqu’en 2030, la Chine en représentant à elle seule plus de 45 % ! L’électrification du système énergétique s’y développe à une vitesse stupéfiante, notamment du fait de l’explosion de la consommation d’électricité dans le secteur du bâtiment. De même, l’adoption rapide des véhicules n’émettant pas de CO2 devrait considérablement accélérer l’électrification chinoise.Maîtriser la chaîne de valeur
Ces chiffres ne doivent rien au hasard, mais tout à la constance de la Chine dans la poursuite d’un objectif : célébrer, en 2049, le centenaire de l’avènement de l’Etat communiste en devenant l’Arabie saoudite de l’électricité. Pékin veut maîtriser l’ensemble de la chaîne de valeur de l’industrie électrique, de la production et du raffinage des métaux et autres terres rares utilisés dans la fabrication de ces convertisseurs énergétiques que...
19/10 - Donald Trump : ces nouveaux documents publiés par la justice qui l’ont fait enragerLa passe d’armes de Donald Trump avec la justice américaine continue. A un peu plus de deux semaines d’un scrutin présidentiel qui s’annonce toujours aussi indécis, le tribunal fédéral en charge de l’affaire de l’assaut du Capitole et de la tentative de l’ex-président d’inverser illégalement le résultat de l’élection de 2020 a rendu public, ce vendredi 18 octobre, près de 1 900 pages du dossier de l’accusation contre le candidat républicain.
La grande majorité des preuves publiées dans ce dossier ne sont pas nouvelles, et une partie des pages ont été masquées et mises sous scellés. On y retrouve notamment la transcription d’entretiens menés dans le cadre de l’enquête, comme celui de l’ancien procureur général William Barr. Ce dernier explique avoir été convoqué à la Maison-Blanche après avoir affirmé dans une interview que l’élection n’avait pas été volée par le camp démocrate, et comment il s’attendait à être renvoyé de son poste - ce qui fut le cas le 23 décembre 2020, soit un mois avant la prise de fonction de Joe Biden.
Figurent également dans ce volumineux dossier des extraits de la biographie de l’ancien vice-président, Mike Pence, et de la nette détérioration de ses relations avec l’ex-président. Ou encore l’appel de Donald Trump avec le secrétaire d’État de Géorgie dans lequel le président sortant lui avait demandé de "trouver" des votes. @lexpress
🇺🇸 A quelques semaines de la présidentielle américaine, une question brûle toutes les lèvres : où est passée Melania Trump ? On vous explique ⬆️...
19/10 - Ilia Iachine : "Tout le monde est fatigué de la guerre en Ukraine, à part les fous"En 2022, il a publié sur son compte YouTube – suivi par 1,5 million d’abonnés - une vidéo dénonçant les massacres de l’armée russe perpétrés à Boutcha. Pour ce "crime", Ilia Iachine a été condamné à huit ans et demi de prison, dont une grande partie à l’isolement. Arrêté en juillet 2022, accusé de "diffusion de fausses informations" sur les forces russes, il a purgé deux ans de sa peine avant sa libération, le 1er août 2024, lors du plus grand échange de prisonniers depuis la guerre froide. De passage à Paris, il confie à L’Express ses craintes pour l’avenir de son pays, mais aussi l’espoir de le voir libéré du joug poutinien.
Comment avez-vous vécu votre libération ?
Ilia Iachine Très honnêtement, j’ai été abasourdi. Je savais qu’il pourrait y avoir un échange de grande ampleur entre prisonniers russes et ukrainiens, mais je n’avais aucune idée que je figurais sur la liste. Inlassablement, j’ai répété ma position à savoir que, sous aucun prétexte, je ne serais prêt à quitter la Russie. Je voyais mon séjour en prison comme un combat pour mon droit à vivre et à résister en Russie. Quand je me suis retrouvé en liberté, un tourbillon d’émotions très contradictoires m’a traversé et déchiré de l’intérieur.
D’un côté, j’étais heureux d’être libre. J’ai vécu vingt-cinq mois en prison dans des conditions difficiles. Au cours des derniers mois de ma détention, on m’a privé de la possibilité de parler avec mes parents. Je suis maintenant en liberté, je peux voir mes amis, retrouver une vie normale, respirer l’air frais. Rendez-vous compte,...
19/10 - Liban : le mandat de la Finul devrait être renforcé, selon le chef de la diplomatie européenneLa résidence privée du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou à Césarée, dans le centre d’Israël, a été ciblée par une attaque de drone ce samedi 19 octobre, sans faire "aucune victime". Le symbole de tensions qui ne sont pas près de redescendre au Proche-Orient malgré la mort du chef du Hamas Yahya Sinouar, jeudi. Les ministres de la Défense du G7 se réunissent aujourd’hui à Naples : les opérations militaires d’Israël à Gaza et au Liban ainsi que le risque d’une guerre régionale plus large seront au cœur des discussions.
Les infos à retenir
⇒ Un drone lancé vers la résidence de Benyamin Netanyahou, au centre d’Israël
⇒ Le mandat de la Finul devrait être renforcé, affirme le chef de la diplomatie européenne
⇒ Israël dit qu’au moins 115 projectiles ont été tirés depuis le Liban samedi
16h45Frappes israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth après des appels à évacuer
L’aviation israélienne a mené ce samedi des frappes sur la banlieue sud de Beyrouth après avoir appelé à l’évacuation des habitants de ce bastion du mouvement islamiste Hezbollah, pour la première fois depuis trois jours. Des images de l’AFPTV montrent des nuages de fumée grise et noire s’élevant au-dessus des quartiers visés. L’agence nationale d’information (ANI, officielle) a indiqué que deux "frappes ennemies" avaient visé un immeuble du quartier de Haret Hreik.
L’armée israélienne avait appelé les habitants de ce quartier à évacuer la zone. "Avertissement urgent aux résidents de la banlieue sud, spécialement ceux […] du quartier de Haret Hreik : vous...
19/10 - Cuba en "urgence énergétique" : l’île toujours privée d’électricité après une panne géanteCuba faisait toujours face, ce samedi 19 octobre, à la paralysie de son système électrique au lendemain d’une panne géante qui prive de courant ses 10 millions d’habitants. "Il n’y aura pas de répit" tant que le service ne sera pas "totalement rétabli", a déclaré vendredi soir le président Miguel Diaz-Canel, lors d’une réunion de crise, retransmise par la télévision d’Etat.
"Le système est sans électricité dans tout le pays", après l’arrêt de la centrale thermique Antonio Guiteras, dans le centre-ouest du pays, avait annoncé à la mi-journée à la télévision d’Etat Lazaro Guerra, directeur général de l’électricité au ministère de l’Energie et des mines. Il a précisé que, quand la centrale électrique s’est arrêtée, "le système s’est effondré", provoquant une panne géante.
A la nuit tombée, les larges avenues de La Havane étaient plongées dans le noir, à l’exception de points de lumière fournis par certains hôtels, hôpitaux et quelques restaurants ou bars privés pouvant faire fonctionner des générateurs, a constaté l’AFP. Jeudi, le président cubain avait annoncé que Cuba se trouvait en situation d'"urgence énergétique" face aux difficultés pour acheter le combustible nécessaire à l’alimentation de ses centrales, à cause du renforcement de l’embargo que Washington impose à l’île communiste depuis 1962. "C’est une démonstration de plus de tous les problèmes que le blocus nous cause", a-t-il martelé vendredi soir."Aberrant"
En début de soirée, la compagnie électrique nationale (UNE) a indiqué avoir généré grâce à des "microsystèmes" annexes...
19/10 - Fabiola Gianotti (Cern) : "En sciences, nous sommes entrés dans une période de compétition"Elle est la prima donna des particules élémentaires. Première femme à diriger l’Organisation européenne de recherche nucléaire (Cern), Fabiola Gianotti, 63 ans, fait partie des scientifiques qui ont découvert le boson de Higgs en 2012. Un événement qui lui vaut de figurer parmi les six personnalités de l’année du prestigieux magazine Time. Renouvelée pour un second mandat en 2019, la directrice générale fête cette année les 70 ans du Cern. Dans le cadre du grand colloque de L’Express, elle a reçu le "prix de la Science". Entretien.
L’Express : Cette année, le Cern fête ses 70 ans. La vocation de cette institution a-t-elle évolué ?
Fabiola Gianotti Pour comprendre ce qu’est le Cern aujourd’hui, il faut revenir en 1954, à la création du laboratoire, lorsqu’une poignée de scientifiques et d’hommes politiques visionnaires, comme François de Rose, Louis de Broglie et Pierre Auger en France, en ont posé les bases. Il s’agissait d’abord de ramener l’excellence scientifique en Europe dans un contexte d’après-guerre où de nombreux cerveaux avaient émigré, avec l’idée que cela se fasse à travers des investissements importants dans la recherche fondamentale.
Ensuite, il y avait une volonté, à travers la science, de promouvoir la paix entre les pays d’un même continent qui restait fracturé. Enfin, était inscrite, la volonté de faire en sorte que tous les résultats soient mis à la disposition de l’humanité. De nos jours, on parle d’"open science" ou de "science ouverte" : c’était à l’époque une vision très avant-gardiste. Le Cern...
19/10 - Lucie Castets renonce à une candidature aux législatives partielles à Grenoble"Je n’y vais pas." La candidate du Nouveau Front populaire pour Matignon, Lucie Castets, ne se présentera finalement pas à l’élection législative partielle dans l’Isère. "Je considère que les conditions de ma candidature n’ont pas été réunies pour cette partielle", a-t-elle déclaré ce vendredi 18 octobre à l’AFP, estimant néanmoins que "la personne importe peu et (qu’il) faut tout faire pour que la gauche gagne de nouveau cette circonscription" à cheval sur Grenoble et une partie de sa banlieue nord, où La France insoumise envisageait de la soutenir.
"Ce qui m’a été proposé ne me permettait pas, selon moi, de continuer à agir comme trait d’union de la gauche", a expliqué la haute fonctionnaire de 37 ans, qui ne souhaitait pas siéger au sein du groupe LFI à l’Assemblée. Le parti de Jean-Luc Mélenchon en faisait au contraire une condition non négociable pour lui accorder l’investiture et briguer le siège laissé vacant par la démission d’Hugo Prévost.
Le jeune Insoumis de 25 ans, qui avait ravi en juillet la place de l’ancien ministre macroniste Olivier Véran, a remis son mandat la semaine dernière après des accusations de "faits graves à caractère sexuel", commis notamment lorsqu’il dirigeait le syndicat Union étudiante, proche de LFI.
Son départ a enclenché le compte à rebours de l’élection partielle, qui doit se tenir d’ici trois mois, et le jeu des tractations au sein des partis. A commencer par LFI, qui avait obtenu cette circonscription dans le cadre de l’accord fondateur du NFP juste après la dissolution de...
19/10 - Décapité, le Hamas peut-il se relever après la mort de Yahya Sinouar ?Considéré comme l’architecte du massacre du 7 octobre, son nom figurait en tête de la kill list israélienne des personnalités à abattre. Au terme d’un an de traque, l’Etat hébreu a annoncé le 17 octobre la mort de Yahya Sinouar, le chef du Hamas, lors d’une opération à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Deux mois après l’assassinat de son prédécesseur, Ismaïl Haniyeh, dans une frappe israélienne à Téhéran, cette élimination constitue un nouveau séisme pour le groupe terroriste, déjà décimé par des mois de combats contre les forces de Tsahal dans l’enclave palestinienne.
"C’est un revers cuisant pour le Hamas, résume Hugh Lovatt, spécialiste du Moyen-Orient à l’European Council on Foreign Relations. Cela va avoir un impact majeur sur les dynamiques internes du mouvement, mais aussi sur sa stratégie dans les mois à venir."
Bien que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou ait annoncé quelques heures plus tard que la mort de Yahya Sinouar marquait "le début de la fin" de la guerre menée à Gaza, le mouvement a affirmé dès le lendemain, ce vendredi 18 octobre, qu’il ne pouvait "pas être éliminé" malgré la mort de ses dirigeants.Affaibli sur le plan militaire
En dépit de ce succès indéniable des forces israéliennes, la disparition du Hamas est encore loin d’être acquise. "Son emprise sur la bande de Gaza reste majeure, reprend Hugh Lovatt. Le mouvement dispose d’autres leaders potentiels, comme Khalil al-Hayya, le vice-président du bureau politique." Basé au Qatar, ce haut responsable de 62 ans, devenu ces...
19/10 - SOS Racisme fait son bilan à 40 ans : "Franchement, qu’a-t-on fait de mal ?"SOS Racisme a fêté ses 40 ans le 15 octobre dernier… dans l’indifférence générale. Pas un entrefilet dans les journaux ni même un communiqué de presse de l’association qui s’est contentée d’un post Facebook reprenant des archives de l’INA. Quelques jours plus tard, les militants devaient se retrouver à Dourdan, dans l’Essonne, pour leur université d’automne annuelle. Là encore, pas vraiment de retour vers le passé prévu. "Les événements grand public auront lieu au printemps prochain dans le cadre de l’anniversaire du concert de la Concorde", précise Dominique Sopo, aujourd’hui à la tête de SOS Racisme. Une discrétion étonnante de la part d’un mouvement qui révolutionna la lutte contre le racisme en ralliant à sa cause une bonne partie de la jeunesse des années 1980-1990. Avant de revenir à un relatif anonymat.
La plupart des adolescents ignorent désormais l’histoire de cette aventure ; leur faire remarquer que le titre de l’émission de Cyril Hanouna, Touche pas à mon poste, est un pastiche de "Touche pas à mon pote", le slogan historique de "SOS", c’est prendre le risque d’affronter une kyrielle de regards interloqués. Et pourtant. Au milieu des années 1980, les badges en forme de main, édités en jaune et dans bien d’autres couleurs, s’arrachent ; le concert gigantesque de la Concorde attire entre 200 000 et 500 000 personnes, le 15 juin 1985 ; Coluche, Daniel Balavoine ou Simone Signoret se rallient ; Harlem Désir participe, le 19 août 1987, à l’émission L’Heure de vérité - sous le regard attentif de son ami et...
19/10 - Dans l’ombre de Donald Trump, l’effrayante vision de l’Amérique portée par le "Projet 2025"Il est rare qu’un rapport publié par un cercle de réflexion de Washington suscite une telle levée de boucliers. Il a même réussi à déclencher l’ire de l’industrie du porno. Une vingtaine d’acteurs de films X vient de lancer une campagne en ligne dénonçant les dangers du "Projet 2025". Ce document rédigé par The Heritage Foundation, un think tank conservateur, comprend un ensemble de recommandations qui visent à servir de programme à Donald Trump, une fois réélu. Parmi elles, l’interdiction de la pornographie et l’emprisonnement des producteurs de vidéos. L’industrie du film X n’est pas la seule à s’attaquer au Projet 2025. Ce pavé de 922 pages est la cible de tellement de critiques qu’il a tourné au casse-tête politique pour les républicains et qu’il fait du tort à la campagne de Donald Trump.
Le fait qu’un cercle de réflexion planche sur les réformes de la prochaine administration n’a rien d’inhabituel. Depuis un demi-siècle, ces laboratoires d’idées à Washington – la seule industrie locale, plaisante-t-on – ont fourni aux décideurs des analyses destinées à façonner la politique publique des Etats-Unis. Après la Seconde Guerre mondiale, Brookings Institution a aidé à concocter le plan Marshall pour relancer l’Europe. Au début de la guerre froide, Rand a contribué à l’élaboration de la doctrine nucléaire américaine, AEI a œuvré à l’augmentation des troupes en Irak en 2007… "Les partis politiques américains sont plus informels, moins organisés que dans les autres démocraties. Ils sous-traitent beaucoup de fonctions à des...
19/10 - Acheter un château au prix d’un studio parisien ? Un rêve à la portée de (presque) tousSelon les estimations les plus récentes, la France compterait environ 45 000 châteaux. Ce chiffre important mais non officiel cache de grandes disparités car la notion même de château est fluctuante. Il n’y a rien de commun entre Chambord, un château fort du XIVe siècle et un manoir normand à colombages. Cette diversité de styles, d’époques, de tailles mais également d’états est un atout car chacun peut trouver son bonheur, selon ses moyens. Toutefois, acquérir un château n’est pas de tout repos puisqu’il faudra en assurer l’entretien dans la durée. Mieux vaut donc mûrir son projet et ne pas craquer pour des machicoulis, des douves en eau ou des boiseries peintes sans peser le pour et le contre.
Tous les agents immobiliers spécialistes de la vente de châteaux, comme Patrice Besse, Le Nail Immobilier ou Mercure Forbes Global Properties l’affirment : nul besoin d’être multimillionnaire pour devenir châtelain. Si certaines grandes demeures historiques sont proposées à plus de 5 millions d’euros, le gros du marché reste relativement accessible. La plupart des biens se situent dans une fourchette comprise entre 400 000 et 1,6 million d’euros, soit le prix d’un grand studio ou d’un bel appartement familial à Paris.Proche des villes mais loin des voisins
La situation géographique est un critère essentiel. A qualités architecturales égales, un château facilement accessible par la route et peu éloigné des grands centres urbains se vendra beaucoup plus cher que celui - pourtant plein de charme - situé loin de tout....
18/10 - Réforme des retraites : le coût d’une abrogationAbroger le recul progressif de l’âge de la retraite prévu par la réforme des retraites de 2023 coûterait 3,4 milliards d’euros en 2025, et près de 16 milliards en 2032, selon le quotidien Les Echos, qui s’appuie sur des chiffres de la Caisse nationale d’assurance vieillesse. Interrogée par l’AFP, la Cnav a indiqué qu’elle "confirmait l’ordre de grandeur" de ces chiffres, sans donner plus de détails.
Le scénario retenu dans la simulation présentée serait un retour à l’âge légal de 62 ans, et un retour aux dispositions de la précédente réforme Touraine, en ce qui concerne la durée de cotisations. Le scénario en revanche maintient les mesures de revalorisation des petites retraites, décidées par le gouvernement Borne pour faciliter le passage d’une réforme très contestée dans la rue en 2023.
Selon les Echos, l’abrogation "risquerait donc de faire plonger le déficit du système encore plus sérieusement dans le rouge, à - 15 milliards d’euros environ dès 2025 et à - 32 milliards d’euros en 2032".Une abrogation proposée par la gauche et le RN
Ces chiffres sont publiés alors que l’Assemblée nationale s’apprête à examiner des propositions d’abrogation de la réforme. Les groupes de gauche et certains indépendants du groupe Liot ont déposé des amendements d’abrogation de la réforme dans le cadre du projet de budget de la Sécurité sociale pour 2025, qui sera discuté en commission des Affaires sociale la semaine prochaine avant d’arriver dans l’hémicycle la semaine d’après. Le Rassemblement national a également déposé une proposition...
18/10 - Budget : les grandes entreprises commencent à trouver la potion amèreVoilà qui n’est pas de nature à rassurer les dirigeants qui se préparaient à deux années de ponction – et pas plus. En Commission des finances de l’Assemblée nationale mercredi 16 octobre, les députés ont supprimé du texte présenté par le gouvernement le caractère temporaire de la taxation des ménages à hauts revenus. L’exécutif avait voulu introduire une "sunset clause" ou clause d’extinction, avec un horizon jugé raisonnable de trois ans qui devait inciter les gros contribuables à faire le dos rond plutôt que de fuir à Bruxelles ou ailleurs.
La contribution réclamée aux grandes entreprises demeurera-t-elle "exceptionnelle" ou subira-t-elle le même sort ? Le projet de loi de finances sera examiné à partir de lundi à l’Assemblée nationale. En commission là encore, les députés de gauche ont tenté de la pérenniser au-delà de deux ans. Sans succès. Mais le jeu parlementaire reste ouvert. Cette hausse temporaire de l’impôt sur les sociétés (IS) doit s’appliquer aux quelque 440 groupes réalisant plus d’un milliard de chiffre d’affaires en France en 2025 et 2026. "Les mesures annoncées par Michel Barnier correspondent à une augmentation de l’impôt sur les sociétés pour les deux prochaines années de 31 % pour les entreprises réalisant plus de 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires en France et de 15,5 % pour celles dont le chiffre d’affaires se situe entre 1 et 3 milliards d’euros", précise le bureau d’analyse d’Oddo BHF. A la clé, une recette espérée de 8 milliards d’euros en 2025 et de 4 milliards en 2026, censée contribuer à...
18/10 - Ventes de livres : quand les combats féminins investissent le palmarèsFéminines, les entrées dans notre palmarès des essais le sont assurément. Femmes en deuil, femmes au combat, femmes à la mode, femmes "réconfortrices"… C'est le cas d’Anne-Dauphine Julliand, 7e du classement avec Ajouter de la vie aux jours (Les Arènes). Le sort s’acharne sur cette femme et son mari, parents de quatre enfants, dont trois sont maintenant décédés. Elle avait relaté en 2011 la maladie de sa fille Thaïs, morte à 3 ans emportée par une maladie génétique incurable, dans le poignant Deux petits pas sur le sable mouillé, puis sa seconde fille est morte, atteinte de la même maladie, enfin, son fils aîné, Gaspard, s’est suicidé dans la nuit du 20 au 21 janvier 2022, à la veille de son vingtième anniversaire. Comment vivre ?
Anne-Dauphine Julliand raconte les gestes, les paroles et les liens qui sont autant de lumières dans la nuit. Clémentine Vergnaud n’est plus là pour raconter sa lutte contre le "crabe" mais la journaliste de franceinfo a décrit son combat dans un podcast (Ma vie face au cancer) avant de décéder en décembre 2023, la veille de Noël, à l’âge de 31 ans. Un douloureux récit que l’on peut lire aujourd’hui dans Le Journal de Clémentine (Seuil/France Info), 19e du palmarès.
La journaliste et auteure Laure Adler a vécu des drames elle aussi (relatés dans A ce soir Gallimard, 2003) et a toujours bataillé pour aller de l’avant. Avec La Voix des femmes (Grasset), 15e du palmarès, la célèbre biographe et productrice de radio et de télévision vagabonde, de ses rencontres avec des femmes de toutes...
18/10 - Ukraine : l’inquiétude face au renforcement du soutien militaire nord-coréen à la RussieL’intensification du soutien militaire de la Corée du nord à la Russie concentre toutes les inquiétudes de la communauté internationale, alors que l’Ukraine de Volodymyr Zelensky cherche à obtenir un renforcement de l’aide de ses alliés face à l’avancée des troupes de Vladimir Poutine.
Les services de renseignement sud-coréens ont assuré ce vendredi 18 octobre que la Corée du Nord avait déployé un premier contingent de 1 500 soldats de ses forces spéciales à Vladivostok, dans l’Extrême-orient russe, et en enverrait d’autres prochainement.
Si l’Otan a dit ne pas être en mesure de confirmer "à ce stade" ce déploiement présumé, un haut responsable de la présidence ukrainienne a estimé auprès de l’AFP qu’il montrait une volonté de Moscou de chercher une "guerre plus grande et plus longue" en Ukraine, en essayant "d’y entraîner ses alliés". "Cela peut compliquer la situation" sur le champ de bataille, a ajouté ce responsable. "Nous exigeons une réaction immédiate et forte de la communauté euro-atlantique et du monde", a écrit pour sa part sur X le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Andriï Sybiga, en appelant notamment l'Occident à lever les restrictions sur l'emploi d'armes longue portée et à "intercepter" des attaques de missiles et drones russes sur le territoire ukrainien. La Chine, alliée de Pyongyang et de Moscou, a elle réitéré son espoir d’une "désescalade" en Ukraine.
"L’accroissement de la coopération croisée et du soutien militaire de la Corée du Nord à l’effort de guerre russe en Ukraine est très...
18/10 - Face aux inondations, le désarroi des maires : "On ne peut plus compter que sur nous-mêmes"Il y a des matins où l’écharpe de maire est soudainement un peu plus lourde à porter. Karine Accassat, élue de Saint-Cirgues-en-Montagne, en plein cœur de l’Ardèche, restera longtemps marquée par cette journée du 17 octobre 2024. Dans cette petite commune d’un peu plus de 200 habitants, les cours d’eau ont débordé d’un seul coup, gorgés par les pluies diluviennes qui se sont abattues dans le département en quelques heures. "Tout est allé très vite : une route a été complètement arrachée, un pont a cédé, une canalisation a été détruite, privant la moitié des habitants d’eau courante… Il a fallu réagir très vite", résume l’édile.
Elle-même victime d’inondations à son domicile, cette infirmière libérale décide de remettre ses propres soucis à plus tard : très vite, il faut gérer la fermeture et l’évacuation du collège et de l’école de la commune, s’assurer que les élèves puissent être récupérés par leurs parents malgré les routes arrachées ou inondées, penser à la sécurité des plus vulnérables ou des plus isolés, se faire remplacer pour sa tournée chez plusieurs patients… "Je pensais à tous ceux qui seraient privés de soins en cas d’urgence à cause des routes bloquées, à ceux sous oxygène qui risquaient gros quand l’électricité a sauté… Dans ces cas-là, il faut garder son sang-froid, et trouver des solutions", commente la jeune élue, en poste depuis 2020.
Mais alors qu’elle pensait avoir réglé la majorité des urgences, une nouvelle plus qu’inquiétante lui est notifiée par les pompiers locaux en fin de journée : des éboulements venus d’une...
18/10 - Voitures électriques : "L’Europe s’est sans doute montrée trop ambitieuse"Il fabrique des conteneurs permettant de stocker de l’électricité et de recharger les véhicules équipés de batteries. Jean-Christophe Kerdelhué, fondateur et dirigeant de NW, la seule licorne française du secteur de l’énergie, jette un regard objectif sur la transition écologique : sur le déploiement des modèles électriques, l’Europe a sans doute fait preuve d’un peu trop d’ambition, estime l’entrepreneur dont le modèle économique semble résister à tous les aléas. La décarbonation des transports aura bien lieu, car c’est le sens de l’histoire. Mais alors que les constructeurs chinois mettent la pression sur leurs concurrents en présentant leurs nouveaux modèles électriques à l’occasion du salon de l’auto, mieux vaut favoriser l’innovation plutôt que les taxes, juge celui qui vient de lever 430 millions d’euros sous forme de prêts bancaires.
L'Express : A l’image de Luca de Meo, les constructeurs européens invitent Bruxelles à lever le pied sur le déploiement des véhicules électriques. Va-t-on vraiment trop vite en n’autorisant à la vente que des modèles n’émettant aucun CO2 dès 2035 ?
Jean-Christophe Kerdelhué : Je dirais plutôt que nos objectifs sont peut-être trop ambitieux. Dire que l’on va commercialiser 100 % de véhicules électriques à partir de 2035, c’est un engagement fort. En 2020, cela pouvait paraître réalisable. Mais à mesure que l’horizon de temps rétrécit, on se rend compte des difficultés. Entendons-nous bien : je pense que l’électrification se fera. Elle va dans le sens de l’histoire. Le secteur des...
18/10 - Immigration en Italie : un premier revers judiciaire pour MeloniCoup dur pour la Première ministre Giorgia Meloni, qui veut faire de l’Italie un modèle de lutte contre l’immigration illégale. Un tribunal italien a invalidé la rétention dans des centres albanais des 12 premiers demandeurs d’asile que Rome y a transférés cette semaine, ont indiqué ce vendredi 18 octobre des sources concordantes.
Le tribunal a invoqué un récent arrêt de la Cour européenne de justice sur les pays d’origine considérés "sûrs" par les pays d’accueil, en vertu duquel les 12 migrants concernés, originaires du Bangladesh et d’Egypte, ne remplissent pas les critères de rétention prévus par l’accord entre Rome et Tirana.
La Première ministre italienne a aussitôt réagi en promettant de "surmonter cet obstacle". Le gouvernement de Giorgia Meloni, cheffe du parti d’extrême droite Fratelli d'Italia (FDI), a signé fin 2023 avec Tirana un accord prévoyant la création de deux centres en Albanie, d’où les migrants secourus en Méditerranée pourront effectuer une demande d’asile. D’autres dirigeants européens suivent de près cet accord, notamment en France et en Allemagne.
Ce contrat d’une durée de cinq ans, dont le coût pour l’Italie est estimé à 160 millions d’euros par an, concerne les hommes adultes interceptés par la marine ou les garde-côtes italiens dans leur zone de recherche et de sauvetage dans les eaux internationales. La procédure prévoit un premier contrôle sur un navire militaire, avant un transfert dans un centre du nord de l’Albanie, au port de Shengjin, pour une identification, puis vers un second...
18/10 - Allemagne : le "paquet sécurité" de Scholz qui met fin à la politique migratoire de l’ère MerkelBerlin durcit à son tour sa politique migratoire. Les députés allemands ont adopté, ce vendredi 18 octobre, un projet de loi qui referme un peu plus l’ère d’accueil généreux ouverte en 2015 par l’ex-chancelière Angela Merkel.
Le vote est intervenu en parallèle à un sommet de l’Union européenne, où les dirigeants des 27 ont haussé le ton contre l’immigration irrégulière et réclamé une accélération des expulsions. Le projet de loi doit encore être validé vendredi par la chambre haute du parlement pour entrer en vigueur : il s’inscrit dans une tendance restrictive croissante en Europe.
Berlin veut notamment supprimer des aides pour les demandeurs d’asile entrés d’abord dans un autre pays de l’UE, faciliter les expulsions pour les réfugiés ayant fait usage d’armes, limiter le port d’armes blanches ou encore accorder des pouvoirs supplémentaires aux forces de l’ordre. Les réfugiés qui retourneront temporairement dans leur pays d’origine n’auront "en règle générale" plus de protection en Allemagne, de même que ceux qui commettront des crimes à caractère antisémite ou homophobe, selon le texte.Lutte contre le "terrorisme"
Ce "paquet Sécurité" doit permettre d'"améliorer la sécurité intérieure et le système d’asile" mais aussi "la lutte contre le terrorisme", a affirmé la ministre de l’Intérieur Nancy Faeser.
Sous la pression de l’aile gauche de son propre parti, la ministre social-démocrate a dû néanmoins atténuer la mesure la plus controversée de suppression des aides pour les demandeurs d’asile entrés dans un autre pays de l’UE...
18/10 - Inondations et crues : pourquoi les prévisions des modèles météo ont sous-estimé les pluies ?L’heure est au nettoyage et à la décrue vendredi 18 octobre, après les dégâts causés la veille dans de nombreuses communes du Centre-Est par des pluies intenses et inattendues. En tout, trois blessés légers et plus d’un millier de personnes évacuées ont été recensés depuis jeudi.
La vigilance rouge "crue" ou "pluie-inondation" a été levée dans les six départements touchés (Rhône, Loire, Haute-Loire, Ardèche, Lozère et Alpes-Maritimes), mais 10 départements de la moitié sud restent concernés par une vigilance orange, a indiqué Météo-France ce vendredi matin.
Un épisode pluvieux exceptionnel "du fait de son intensité et de sa durée", précise le service météorologique : en Ardèche, le volume des cumuls de pluie a atteint jusqu’à 700 mm dans les Cévennes, soit le double de ce qui avait été annoncé par les modèles de prévision. En cause : le fonctionnement des prévisions météorologiques informatiques, inadaptées face à des épisodes de pluies aussi extrêmes.De fortes pluies pourtant bien anticipées
Pour comprendre comment les modèles météo ont pu se tromper à ce point, il faut regarder en coulisses. Actuellement, les prévisions météorologiques sont basées sur des simulations "produites grâce à des supercalculateurs […] pouvant réaliser jusqu’à plusieurs milliards de milliards d’opérations par seconde" sur la base d’énormes quantités de données liés aux événements météo passés et présents, explique l’ingénieur Alexis Vandevoorde pour La Chaîne Météo. Le résultat de ces calculs mathématiques complexes passe ensuite "par l’expertise des...
18/10 - Les nouveaux drones militaires de Thales, un espoir pour l’armée française : "C’est un game changer"Leur bourdonnement ressemble à celui d’un essaim de frelons, dont la puissance sonore aurait été multipliée par dix. Sur la base aérienne militaire de Brétigny-sur-Orge, en plein coeur de l’Essonne, huit drones - ornementés pour l’occasion de scotch rose fluo - s’élèvent un à un dans les airs, sous la commande d’une équipe mobile restée au sol. Une fois la zone de recherche et les éventuelles interdictions de survol délimitées par les opérateurs, les appareils se lancent en mode automatique : le système d’intelligence artificielle (IA) et les capteurs haute définition installés à bord des drones leur permettront, en quelques minutes seulement, de réaliser de manière autonome une cartographie 3D extrêmement détaillée de cette zone boisée de plusieurs hectares - élévations réelles des bâtiments et de la flore, détails du relief et chemins accessibles compris.
En ce mercredi 16 octobre, le groupe Thales présente à la presse ses nouvelles solutions technologiques permettant aux drones de voler en essaim, avec différents degrés d’autonomie débloqués par l’intelligence artificielle. Le programme, baptisé "Cohésion", permet notamment aux appareils de percevoir et d’analyser leur environnement, de partager entre eux des informations sur les cibles potentielles, d’analyser l’intention de l’ennemi, de mettre en oeuvre des tactiques militaires collaboratives ou d’optimiser leur trajectoire. Sous les yeux des spectateurs, trois drones décollent ainsi en essaim dans le but d’infiltrer et d’analyser plusieurs zones de guerre...
18/10 - Guerre en Ukraine : Pyongyang va envoyer 12 000 soldats en Russie, selon les renseignements sud-coréensLa Corée du Nord a déployé un premier contingent de 1 500 soldats de ses forces spéciales à Vladivostok, dans l’Extrême-Orient russe, et en enverra d’autres prochainement, a déclaré ce vendredi 18 octobre le service de renseignements sud-coréen. Celui-ci "a détecté du 8 au 13 (octobre) que la Corée du Nord a transporté ses forces spéciales en Russie dans un navire de transport de la marine russe, confirmant le début de la participation militaire de la Corée du Nord", a-t-il indiqué dans un communiqué, en publiant des images satellites détaillées.
Toujours selon cette source, les troupes nord-coréennes déployées en Russie ont été cantonnées dans des bases militaires de l’Extrême-Orient russe, notamment "à Vladivostok, Oussouriisk, Khabarovsk et Blagovechtchensk. Ces soldats devraient être "déployés sur les lignes de front dès qu’ils auront achevé leur entraînement" d’acclimatation.
"Le Service national de renseignements (NIS) a déclaré avoir appris que le Nord avait récemment décidé d’envoyer quatre brigades de 12 000 soldats, y compris des forces spéciales, pour la guerre en Ukraine", avait indiqué un peu plus tôt l’agence de presse sud-coréenne Yonhap, citant les renseignements du pays.
A mesure que les relations entre Pyongyang et Séoul se sont dégradées ces derniers mois, la Corée du Nord, dotée de l’arme nucléaire, s’est rapprochée de la Russie, alliée de longue date du régime nord-coréen. Le président russe Vladimir Poutine a effectué une visite exceptionnelle à Pyongyang en juin cette année, à l’occasion de...
18/10 - De la crise de Cuba au 11-Septembre : L’Express, un magazine au cœur des conflits mondiauxLa géopolitique a toujours fait partie de l’ADN du journal. En 1958, L'Express accompagne le général de Gaulle en Afrique lorsqu’il relève le défi de la décolonisation. En 1962, il scrute le bras de fer entre les présidents Kennedy et Khrouchtchev, au bord de l’affrontement nucléaire à Cuba. Dix ans plus tard, Jean-Jacques Servan-Schreiber interpelle l’Amérique, enlisée au Vietnam. Et, à l’heure du premier choc pétrolier, L’Express dissèque la stratégie arabe face à l’Occident…1958 - L’Afrique maîtresse de son destinL'Express du 28 août 1958
Extrait de "La bombe de Brazzaville", de Claude Krief
"'Tananarive, Brazzaville, Abidjan, Conakry, Dakar, chaque étape du périple africain du général de Gaulle a été le théâtre d’un grand spectacle. Nous n’avons jamais vu ça', devait dire M. Houphouët-Boigny.
Le général de Gaulle déclarait déjà à Tananarive : "S’il suffisait de sentiments pour produire de grandes choses, nous réussirions ensemble une œuvre magnifique…" C’était reconnaître que les "passions" des masses ne réglaient pas tout. Aussi les conversations, les discussions, les échanges de vues se sont multipliés pendant tout le voyage entre le président du Conseil et les hommes politiques qui ont pris en charge depuis la loi-cadre les destinées des territoires d’outre-mer.
En face des projets constitutionnels, il y avait les "oui-oui", les "oui-mais", les "oui-si", les "non-car…", et, chacun faisant évoluer l’autre, il en résulte aujourd’hui une impressionnante évolution des intentions du général de Gaulle. Pour le président du...
18/10 - L’école de la République, symbole de tout ce que détestent les islamistes, par Abnousse ShalmaniA chaque hommage, minute de silence, commémoration, j’ai la gorge qui se serre, le cœur en berne. Les massacres terroristes de militaires à Toulouse, l'école Ozar Hatorah, Charlie Hebdo, l’Hyper Casher, Clarissa Jean-Philippe, le stade de France, les terrasses parisiennes, le Bataclan, la promenade des Anglais à Nice. Chaque année, les mêmes souvenirs, les mêmes visages, les mêmes noms égrenés, les "tu étais où, toi ?" et le choc encore, comme au jour même, le choc de la mort violente au cœur de la cité, dans des lieux de vie, de sociabilité.
Et puis Samuel Paty et Dominique Bernard. Peut-être parce que nous connaissons leurs traits, la littérature qu’ils aimaient, l’ambition pédagogique qui les animait, leurs familles, leurs passions, les derniers jours qui ont précédé leurs assassinats, peut-être parce qu’ils étaient professeurs, nous avons tous ressenti un sentiment de proximité, une insupportable attaque à nos intimités, à nos passés scolaires, à nos souvenirs d’école. Chaque année, quelque chose qui relève de l’inconscient collectif d’un peuple qui a en commun d’avoir fréquenté les mêmes établissements républicains, gratuits et laïques nous fait verser une larme en plus, une larme peut-être même égoïste, sur un temps que, l’âge s’accumulant, nous valorisons.
Le temps de l’apprentissage, de la découverte, le temps où un mot du professeur, un encouragement, des félicitations ont bouleversé, accompagné, porté nos destins de mômes pas encore finis, qui ne savaient pas encore de quoi demain sera fait. Mais aucun de nous...
18/10 - Mort de Yahya Sinouar : comment Israël a éliminé le chef du Hamas par hasard ou presqueL’un des objectifs principaux de l’offensive israélienne a été atteint. Israël a annoncé jeudi 17 octobre que le chef du Hamas, Yahya Sinouar, avait été tué lors d’une opération à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, sans confirmation officielle du mouvement islamiste jusqu’ici. Dans un message vidéo diffusé dans la nuit, le Premier ministre Benyamin Netanyahou a assuré que cette mort marquait "le début de la fin" la guerre à Gaza.
Présenté par Israël comme l’architecte de l’attaque du 7 octobre 2023 sur son sol, cet activiste radical de 61 ans dirigeait depuis 2017 le mouvement islamiste palestinien dans la bande de Gaza, avant d’être nommé début août chef politique du Hamas après la mort d’Ismaïl Haniyeh fin juillet.
L’armée et les services du renseignement intérieur israéliens "confirment, qu’après une traque d’un an", des soldats "ont éliminé Yahya Sinouar" mercredi, a indiqué Tsahal. Si les actions militaires d’Israël ont poussé le chef du Hamas dans ses retranchements, l’opération qui lui a coûté la vie s’est pourtant déroulée un peu par hasard.Le chef du Hamas poursuivi dans un bâtiment détruit
Dans la soirée, le porte-parole de l’armée et contre-amiral Daniel Hagari a précisé les conditions de cette élimination. Selon ses dires, Yahya Sinouar aurait été repéré mercredi par des soldats en compagnie de deux autres combattants dans le quartier Tel Sultan de Rafah, à l’extrême sud du territoire. Une localisation corroborée jeudi soir par la chaîne de télévision saoudienne Al-Arabiya.
Les soldats auraient alors tiré sur...
18/10 - "Le compte n’y est pas" : l’avertissement de la ministre de la Transition écologique sur le budgetMenace-t-elle, comme Didier Migaud, de démissionner ? En des termes moins explicites que son collègue de la Justice, la ministre de la Transition écologique et de l’Energie Agnès Pannier-Runacher a averti vendredi 18 octobre que si son ministère n’avait pas "les moyens de [son] action" dans le budget 2025, elle "en [tirerait] les conclusions". "Il faut un budget qui soit à la hauteur de la situation et ce n’est pas le cas aujourd’hui", a-t-elle déclaré, interrogée sur BFMTV/RMC. "Je veux surtout travailler à avoir les moyens de mon action […] si je ne les ai pas, j’en tirerai les conclusions."
Dans le projet de loi des finances (PLF) pour 2025, actuellement en examen à l’Assemblée nationale, le ministère de la Transition écologique, de l’Energie, du Climat et de la Prévention des risques voit ses autorisations d’engagement augmenter, à 16,8 milliards d’euros, avait indiqué la ministre mercredi à l’Assemblée nationale. Dans le même temps, le projet prévoit un rabotage des aides à la rénovation thermique (MaPrimeRénov) ou du Fonds vert. Ce dispositif, qui finance les projets écologiques des collectivités depuis 2022, passe de 2,5 milliards d’euros à un milliard.
Prévisions des inondations: "Il faut un budget qui soit à la hauteur de la situation et ce n'est pas le cas aujourd'hui", souligne Agnès Pannier-Runacher pic.twitter.com/vMYg9pdXnc— BFMTV (@BFMTV) October 18, 2024"Je ne sais pas s’il faut encore attendre des drames…"
Agnès Pannier-Runacher a estimé vendredi qu'"aujourd’hui, en matière...
18/10 - Guerre en Ukraine : Trump blâme Biden et critique encore ZelenskyLe président ukrainien Volodymyr Zelensky, dont le pays a été envahi par la Russie le 24 février 2022, "n’aurait jamais dû laisser cette guerre débuter", a déclaré jeudi 17 octobre Donald Trump, à 19 jours d’une élection qui pourrait le renvoyer à la Maison-Blanche. Joe Biden est "l’instigateur de cette guerre", a également affirmé le candidat républicain, alors que les Ukrainiens et de nombreux Européens redoutent qu’une éventuelle victoire du septuagénaire débouche sur un abandon de l’aide militaire américaine à Kiev.
"L’Ukraine, notez-le bien, n’est plus l’Ukraine", a ajouté l’ancien président, dans une discussion avec Patrick Bet-David, un homme d’affaires qui diffuse une émission en ligne baptisée "PBD Podcast". "Chaque ville est pratiquement rasée. Tous ces magnifiques dômes dorés sont à terre, réduits en miettes", a poursuivi Donald Trump. Il a ajouté, à propos de Volodymyr Zelensky : "Cela ne signifie pas que je ne veux pas l’aider, car j’ai de la peine pour ces gens". Il s’agit des propos les plus sévères de Donald Trump visant le président ukrainien depuis la rencontre entre les deux hommes fin septembre à New York."Il a dit exactement le contraire de ce qu’il aurait fallu"
Joe Biden porte, selon le républicain, la responsabilité de ne pas avoir su éviter ce conflit. "Si nous avions un président doté de la moitié d’un cerveau, cela aurait été facile à régler", a-t-il assuré. "Je le blâme en grande partie. Il a dit exactement le contraire de ce qu’il aurait fallu. Il a été l’instigateur de cette guerre".
Le...
18/10 - Dérapage des finances publiques : tous coupables !, par Nicolas BouzouLe déficit de nos comptes publics cette année, supérieur à 6 % du PIB, est gigantesque, à tel point que les marchés s’en inquiètent et nous font payer des taux d’intérêt supérieurs au Portugal ou à l’Espagne. Ce déficit est tellement élevé qu’on peut se demander comment, sans crise économique et sociale majeure, on a pu en arriver là. Il est de bon ton d’ironiser sur Bruno Le Maire, qui vient de quitter Bercy.
Cet acharnement de la meute sur l’ancien ministre de l’Economie offre un point de fixation à un débat public désormais hystérique sur tous les sujets, mais il passe à côté de l’essentiel.
La vérité est la suivante : ce déficit public, qui fait de nous un pays sous surveillance des marchés et donc de moins en moins souverain, nous en sommes tous responsables, et tous coupables. Nous payons près de cinquante ans de lâcheté financière et macroéconomique collective.Bercy, une Rolls en panne
Coupable, l’exécutif, bien au-delà du ministre de l’Economie. Le président de la République n’a jamais semblé très concerné par la soutenabilité des comptes publics, c’est le moins que l’on puisse dire. Depuis sept ans, des gilets jaunes à la crise énergétique, il a plutôt contribué à entretenir la nation dans l’idée que, face à un problème quel qu’il soit, une nouvelle dépense publique constituait la meilleure des réponses. Coupables aussi l’Elysée et Matignon qui ont refusé au printemps 2024 une loi de finances rectificative devant les premiers symptômes du dérapage des comptes, pour ne pas polluer la campagne des élections européennes...
18/10 - Polémique sur la création d’Israël : Macron charge ses ministres et les journalistes"Manque de professionnalisme" des ministres et des journalistes, "délitement du débat public"… Pressé de répondre aux critiques après des propos rapportés sur la création de l’Etat d’Israël qui lui ont valu des réprimandes du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et du président du Sénat Gérard Larcher, Emmanuel Macron a violemment riposté jeudi 17 octobre.
"Je voudrais me permettre de rappeler quelques règles", a lancé le chef de l’Etat, très remonté, en préambule de sa conférence de presse à l’issue d’un sommet européen à Bruxelles. "Je dois vous dire combien j’ai été stupéfait de lire tant de commentaires, de commentaires de commentaires, de réactions, y compris de responsables politiques, étrangers ou français, devant des propos que j’aurais tenus sans se poser la question de savoir […] ce que j’aurais exactement dit", a-t-il dit.Des propos rapportés par des "ventriloques"
Cette polémique trouve son origine dans les déclarations du chef de l’Etat rapportées par des participants au Conseil des ministres, mardi 15 octobre. Alors qu’était abordée la guerre à Gaza et au Liban, Emmanuel Macron aurait ainsi déclaré que "Monsieur Netanyahou ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision de l'ONU", selon ces sources, en réponse au non-respect israélien des résolutions des Nations unies. Il exhortait ainsi le Premier ministre israélien, avec lequel il a multiplié les passes d’armes ces derniers jours, à ne pas "s’affranchir des décisions de l'ONU", selon ces mêmes participants.
Au-delà de la réponse...
18/10 - Biden, Macron, Scholz et Starmer appellent à une fin "immédiate" de la guerre à GazaLe Hamas a affirmé ce vendredi que les otages retenus dans la bande de Gaza ne seraient pas libérés tant que Israël ne mettrait pas fin à son offensive, malgré la mort de son chef, Yahya Sinouar, qui a porté un coup sévère au mouvement islamiste palestinien.
En guerre sur un double front, Israël a annoncé jeudi la mort de Yahya Sinouar, tué la veille dans une opération de ses soldats dans le sud de la bande de Gaza, pendant que se poursuit au Liban son offensive contre le Hezbollah, allié du Hamas et lui aussi soutenu par l’Iran.
Les infos à retenir
⇒ Biden, Macron, Scholz et Starmer appellent à une fin "immédiate" de la guerre à Gaza
⇒ Le Hamas confirme la mort de Yahya Sinouar
⇒ Israël mobilise des troupes supplémentaires près de la frontière libanaise
20h30L’Organisation de libération de la Palestine "pleure" la mort du chef du Hamas Yahya Sinouar
L’Organisation de libération de la Palestine (OLP), considérée comme l’instance représentative du peuple palestinien, "pleure" la mort à Gaza du chef du Hamas, Yahya Sinouar, a-t-elle annoncé ce vendredi dans un communiqué, appelant à "l’unité" des factions palestiniennes.
L’organisation "présente ses condoléances les plus profondes aux dirigeants et aux membres du Hamas" et "appelle à faire avancer notre unité nationale dans le cadre de notre seul représentant légitime, l’OLP". L’instance a également appelé à l’unité contre Israël afin de "regagner la totalité de nos droits, qui incluent le droit au retour (des réfugiés), la fin de l’occupation et l’établissement de...
18/10 - Yahya Sinouar : pourquoi la mort du chef du Hamas ne mettra pas fin aux guerres de NetanyahouCette fois-ci, Israël n’a eu recours ni à une infiltration du Mossad digne des meilleurs films d’espions, ni à un plan machiavélique comparable à l’attaque des bipeurs du Hezbollah. Le 16 octobre, après un an de traque, c’est une simple patrouille de routine qui a éliminé Yahya Sinouar, le leader du Hamas et architecte des massacres du 7 octobre, dans le sud de la bande de Gaza.
Dans la foulée de l’entrée dans l’enclave palestinienne, en octobre 2023, l’état-major israélien avait distribué un jeu de cartes aux soldats de Tsahal, avec les portraits des cibles de l’organisation terroriste à éliminer. Sinouar était le joker, la carte la plus puissante du Hamas. La plus imprévisible aussi. Partout et nulle part à la fois, insaisissable pendant plus d’un an : caché dans les kilomètres des tunnels de Gaza, bourreau des otages israéliens, la rumeur l’emmenait parfois en Egypte, en Syrie ou en Iran. Avec à chaque fois plusieurs coups d’avance sur ces Israéliens dont il maîtrisait à la perfection la langue, la culture et l’histoire, grâce à ses vingt-trois années passées dans leurs geôles.Une opportunité pour Israël de mettre fin à la guerre à Gaza la tête haute
Après un an d’une guerre terrible sur tous les fronts, et face au risque d’un conflit global avec l’Iran, les dirigeants occidentaux ont poussé un ouf de soulagement à la vue du corps sans vie du leader terroriste, entouré de soldats de Tsahal. "L’opportunité existe désormais pour un 'jour d'après' à Gaza, sans le Hamas au pouvoir, avec un accord politique offrant un...
18/10 - A Reims, la métamorphose de la Maison RuinartAu 4 rue des Crayères, à Reims, où Ruinart révèle son nouvel écrin après trois années de travaux, plane l’ombre de dom Thierry Ruinart. Dans la cour d’honneur, deux interprétations du savant bénédictin se font face dans un dialogue entre passé et présent, à l’image d’une rénovation qui associe bâtiments restés dans leur jus et espaces entièrement repensés par l’architecte Sou Fujimoto, le designer Gwenael Nicolas et le paysagiste Christophe Gautrand. D’un côté, Daphné Du Barry, déjà connue des Rémois pour son Baptême de Clovis sur le parvis de la basilique Saint-Remi, a façonné l’érudit du XVIIe siècle en jeune moine de facture classique, auquel les contours épurés confèrent une aura intemporelle. De l’autre, le Catalan Jaume Plensa livre une pièce futuriste en fonte entremêlant la matière et les mots. Il a ainsi soudé entre eux des caractères issus de huit alphabets – arabe, chinois, hébreu, latin ou encore russe – jusqu’à leur donner forme humaine et faire écho à la culture littéraire universaliste de son sujet.
Ici, dom Thierry a valeur de symbole. C’est sans doute lui, rappelle Fabien Vallérian, à la tête du département Arts et culture de Ruinart, qui suggéra à son neveu Nicolas de créer la célèbre maison de champagne en 1729. Trois siècles plus tard, celle-ci continue d’associer la création artistique à son activité effervescente, perpétuant une lignée d’esthètes pluri-centenaire. En 1896, déjà, elle fut la première enseigne de champagne à passer commande à un artiste pour réaliser une affiche promotionnelle. Alphonse Mucha,...
18/10 - L’actu à La Loupe : le décret Montebourg peut-il sauver le Doliprane ?Dans cet épisode, Béatrice Mathieu, grand reporter, spécialiste des questions économiques, nous explique tout sur ce dossier majeur pour la souveraineté sanitaire de la France.
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L'équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture), Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : Elysée, LCP, Brut, RTL, France Culture
Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : En juin 2020, en pleine pandémie de Covid et alors que les restrictions sont encore importantes, Emmanuel Macron l'assure : "Nous devons continuer à produire dans notre pays et sur notre continent."
Face à l’urgence de mettre au point des vaccins, face aux difficultés d’approvisionnement en masques ou en gel hydroalcoolique, la France a montré sa dépendance aux entreprises étrangères. Alors, dans les locaux du laboratoire pharmaceutique Sanofi près de Lyon, le président de la République assure que la France s’engage à retrouver une souveraineté sanitaire.
Quatre ans plus tard, Sanofi annonce négocier avec un fonds d’investissement américain, pour céder sa branche qui produit notamment le Doliprane. Et à nouveau l’inquiétude au sujet de l’indépendance de nos médicaments monte...
Pour aller plus loin
Doliprane bientôt vendu par Sanofi ? Les coulisses...
18/10 - Jacques de Larosière : "Le bilan de Bruno Le Maire à Bercy est déplorable"Le CV de Jacques de Larosière est incontestablement un des plus beaux de la planète finance. Directeur du Trésor sous la présidence de Valéry Giscard d'Estaing, il part en 1978 diriger le Fonds monétaire international en 1978, avant de devenir gouverneur de la Banque de France en 1987, puis président de la Banque européenne de reconstruction et de développement en 1993. Depuis, il ne cesse de dénoncer la financiarisation à outrance de nos économies, le déni de réalité et les fausses promesses des magiciens de la finance qui ont amené la dette française à des sommets inédits. Dans son nouveau livre, Le déclin français est-il réversible ?, paru chez Odile Jacob, cet observateur infatigable de la vie économique et politique française tire à boulets rouges sur l’ex-ministre de l’Economie Bruno Le Maire. Et défend une politique de baisse des dépenses publiques sur au moins une décennie. Rien d’intolérable pour l’ancien patron du FMI…
L’Express : Avec une dette publique à près de 3 200 milliards d’euros, la France est-elle le Portugal, l’Italie ou la Grèce du début des années 2010 ?
Jacques de Larosière : Le Portugal a fait ce qu’il fallait pour améliorer sa crédibilité sur les marchés financiers. La France, non. C’est la raison pour laquelle le fameux spread - l’écart de taux auxquels les Etats empruntent – a crû depuis quelques mois en notre défaveur. Si le déclin français se poursuit, le pire est à envisager. Mais je vois dans les débats récents autour du budget une petite source d’espoir. Pour la première fois, un...
17/10 - Les inégalités de patrimoine se sont nettement creusées en vingt ansEn vingt ans, les inégalités de patrimoine se sont accrues, constate l’Insee, dans une étude publiée jeudi 17 octobre. Elle affirme qu’en 2021, l’essentiel (92 %) de la masse totale du patrimoine était détenu par la moitié des ménages. Et plusieurs éléments sont englobés : des biens immobiliers (à 62 %), financiers, professionnels (entreprises), durables (voitures, équipement de maison) ou d’autres objets de valeur… Les moins dotés (43 %) possèdent des livrets d’épargne, ceux ayant un niveau intermédiaire ont une résidence principale et les plus riches détiennent des actifs très diversifiés.
Alors comment expliquer que le fossé se creuse ? La hausse des prix de l’immobilier, en particulier au début des années 2000, a accentué l’écart entre les ménages riches en patrimoine et les autres. Entre 1998 et 2021, "alors que les prix de l’immobilier" ont été multipliés par 2,5, "le patrimoine brut moyen des 10 % des ménages les moins dotés a baissé en moyenne de 2 % par an, tandis que celui des 10 % des ménages les mieux dotés augmentait de 4 %", a détaillé l’étude de l’Insee.
Autre conclusion de l’étude : le niveau moyen de patrimoine détenu varie fortement en fonction de l’âge. En 2021, l’Insee indique qu’il croît avec l’âge jusqu’à 50 ans environ, se stabilise, puis diminue au-delà de 75 ans pour les personnes vivant à leur domicile. Or, l’âge auquel le patrimoine atteint son maximum s’est allongé dans le temps, alors que le pic arrivait à 55 ans en 1998, puis vers 60 ans en 2010. Un décalage qui s’explique par l’allongement de...
17/10 - "L’Occident a de quoi s’inquiéter" : le rapprochement Chine-Russie vu par un ex-conseiller à la Maison-BlancheAncien conseiller du président Barack Obama sur la Chine et Taïwan, de 2013 à 2017, Ryan Hass est l’un des meilleurs experts américains des questions géopolitiques asiatiques. Alors que les Etats-Unis sont déjà occupés par la guerre en Ukraine et le conflit au Moyen-Orient, il analyse les risques posés par la Chine et la Corée du Nord en Asie, et les possibilités d’escalade. "Le rapprochement entre la Chine et la Russie est très important, et il a de quoi inquiéter les Etats-Unis et ses alliés occidentaux. De même que les relations entre la Russie et la Corée du Nord", alerte ce spécialiste de politique étrangère à l’Institut Brookings, à Washington. Entretien.
L’Express : Si Donald Trump arrive au pouvoir, comment évolueront les relations des Etats-Unis avec la Chine ? Il a déjà promis une hausse spectaculaire des droits de douane sur les produits chinois…
Ryan Hass. Alors que Kamala Harris est plutôt une penseuse systémique et conceptuelle, Donald Trump a tendance à se concentrer sur des questions spécifiques - et à chercher des leviers pour obtenir un avantage dans la négociation. Au début de son mandat, il s’est focalisé sur la Corée du Nord. Comme cela n’a pas fonctionné, il s’est ensuite concentré sur le déficit commercial avec la Chine. Et c’est devenu en quelque sorte le problème unique autour duquel tout le reste a tourné.
Cette question du déficit commercial devrait redevenir son cheval de bataille dans ses rapports avec la Chine. Et il pourrait dans le même temps adopter la même attitude qu’au début de...
17/10 - Yahya Sinouar, le chef du Hamas, a été tué par l’armée israélienneL’armée israélienne a confirmé jeudi 17 octobre la mort du chef du Hamas, Yahya Sinouar, considéré comme l’un des architectes de l’attaque sans précédent menée par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023 sur le sol israélien. L’armée et les services du renseignement intérieur "confirment qu’après une traque d’un an, hier (mercredi), le 16 octobre 2024, des soldats de l’armée israélienne ont éliminé Yahya Sinouar, le chef de l’organisation terroriste Hamas lors d’une opération dans le sud de la bande de Gaza", a indiqué l’armée dans un communiqué.
Yahya Sinouar, militant radical et homme de l’ombre, est considéré comme l’un des cerveaux de l’attaque d’une ampleur sans précédent menée par le Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, qui a déclenché la guerre dans le territoire palestinien et mis le feu aux poudres dans la région.
"Le meurtrier de masse Yahya Sinouar, responsable du massacre et des atrocités le 7 octobre, a été éliminé par les soldats (des forces israéliennes)", a déclaré M. Katz dans un communiqué à la presse. "Lors des opérations de l’armée dans la bande de Gaza, trois terroristes ont été éliminés", avait indiqué plus tôt l’armée dans un communiqué, une source de sécurité israélienne ayant précisé que des analyses ADN étaient réalisées sur un corps pour confirmer s’il s’agit bien de Sinouar. Le président israélien, Isaac Herzog, a déclaré que Yahya Sinouar était "responsable d'actes de terrorisme odieux"
Agé de 61 ans et chef depuis 2017 du mouvement islamiste palestinien à Gaza, il a été nommé...
17/10 - Israël, Russie, Otan… Quand Macron accumule les bourdes diplomatiquesLe pompier pyromane a encore frappé. Mardi 15 octobre, Emmanuel Macron a soufflé sur les braises du conflit au Moyen-Orient. "Benyamin Netanyahou ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision de l'ONU", a fustigé le président de la République lors du Conseil des ministres, selon des propos rapportés par des participants, alors qu’était abordés les sujets de la guerre à Gaza et au Liban. Mais ce n’est pas tout. Le chef de l’Etat s’adresse également, de manière indirecte, au Premier ministre israélien : "Et par conséquent ce n’est pas le moment de s’affranchir des décisions de l'ONU."
Si ces dires font suite aux tirs d’Israël contre des Casques bleus au Sud-Liban, ils ont provoqué une levée de boucliers au sein du groupe des députés Renaissance et de la communauté juive. "Une faute à la fois historique et politique", a écrit Yonathan Arfi, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) sur X. Même agacement en Israël. D’ailleurs, ce n’est pas la première fois que le président français boit la tasse sur la scène diplomatique.Envoi de troupes en Ukraine : Emmanuel Macron désavoué par ses alliés
Le 26 février 2024, le président français estime que l’envoi de troupes au sol en Ukraine ne doit pas "être exclu" à l’avenir, tout en précisant qu’il n’y a "pas de consensus" à ce stade sur le sujet. Et le mot est faible puisque ses propos ne trouvent aucun soutien chez ses alliés. En effet, de nombreux pays européens affichent leur réticence, voire leur agacement à la suite de ce tollé...
17/10 - Jordan Bardella, les coulisses autour de son livre : la guerre chez Fayard, la mainmise de Bolloré"Il aura été l’instrument d’une lutte intestine." Personne ne l’a jamais vu dans les locaux et pourtant on ne parle que de lui. Dans les couloirs de Fayard (filiale de la maison mère Hachette Livre, propriété de Vincent Bolloré), voilà 72 heures que le nom de Jordan Bardella résonne sans discontinuer. Un an après la prise de contrôle de Vincent Bolloré, la maison d’édition s’apprête à publier, le 9 novembre, le premier ouvrage du président du Rassemblement national, intitulé Ce que je cherche, mettant fin à de longs mois de quiproquos, de négociations, de manœuvres internes, et laissant place à une quasi-guerre civile au sein de la maison d’édition.
Reprenons. L’information, secret de polichinelle, est délivrée, le 15 octobre, via un on ne peut plus sobre communiqué de presse. "La maison Fayard, une des grandes maisons d’édition du groupe Hachette Livre, se réjouit d’annoncer la sortie du livre de Jordan Bardella Ce que je cherche, le samedi 9 novembre en librairie." Saut dans le temps. En février dernier, Le Nouvel Obs révèle l’arrivée chez Fayard de Lise Boëll, fidèle de Vincent Bolloré et éditrice d’Eric Zemmour. Cette dernière se serait déjà vantée dans plusieurs cercles parisiens d’emmener "Jordan Bardella dans ses bagages". Le projet de livre du jeune prodige de l’extrême droite éveille l’intérêt, au-delà du milieu de l’édition.Rupture avec Lise Boëll
En avril, un premier article du Monde évoque la genèse particulière de l’ouvrage. Sont mêlés à l’histoire Jean-François Achilli, journaliste et éditorialiste sur...
17/10 - Patrick Pouyanné, patron de TotalEnergies : "Croire au grand soir en arrêtant les fossiles, c’est dangereux"Dans cette tour qu’on imagine d’ivoire, siège de TotalEnergies, 44e étage, vue plongeante sur le quartier de la Défense, Patrick Pouyanné déjoue les pronostics. On le dit hermétique à la critique, fort de ses 237 milliards de dollars de chiffre d’affaires l’an dernier. L’œil sur le réseau X, le PDG du 5e pétrolier mondial fait défiler les commentaires. A la REF, l’université d’été du Medef, un journaliste l’a entrepris sur le smic à 1 600 euros net. Préambule sur le fait qu’aucune rémunération, chez lui, n’est inférieure à 2 000 euros net. Réponse en direct, étayée. Résultat prévisible : une volée de bois vert d’internautes excédés par ce patron "trop payé". A aucun moment, il n’a pourtant jeté aux orties l’idée de relever le salaire minimum… L’anecdote le laisse songeur. "Notre entreprise est un peu plus exposée, c’est la vie", philosophe ce fan de rugby que les ONG rêvent de plaquer.
Patrick Pouyanné, 61 ans, baigne dans le pétrole depuis 1997. Diplômé de Polytechnique et de l’Ecole des mines de Paris, il a succédé en 2014 à Christophe de Margerie, disparu tragiquement dans un accident d’avion. TotalEnergies figure au 4e rang des plus grosses capitalisations du CAC 40. Le groupe a réalisé l’an dernier 21 milliards de dollars de bénéfices. Pour L’Express, ce patron incisif livre sans filtre ses réflexions sur la déliquescence d’une conversation publique où l’émotion, selon lui, l’emporte trop souvent sur la raison.
L'Express : En 2018, lors d’un colloque à la Sorbonne célébrant le centenaire de la naissance d’Alexandre...
17/10 - Doliprane : le fonds d’investissement français PAI améliore son offre sur OpellaNouveau coup de théâtre dans la cession du Doliprane : le fonds français PAI, dont l’offre n’avait pas été retenue par Sanofi la semaine passée aurait renchéri pour racheter la filiale du groupe pharmaceutique qui commercialise le médicament, sur fond de gronde sociale. "Une offre améliorée a été remise à hauteur de 200 millions d’euros supplémentaires" par rapport à l’offre présentée il y a une semaine en appui des fonds d’Abou Dhabi Avia, singapourien GIC, et le canadien BCI, a déclaré une source de l’entourage du fonds d’investissement français à l'AFP. Cette source n’a cependant précisé ni le montant de l’offre concurrente ni la sienne. Sanofi, de son côté, ne souhaite pas commenter.
La semaine dernière, le géant pharmaceutique avait provoqué un coup de tonnerre en négociant avec le fonds d’investissement américain CD & R afin de lui céder potentiellement 50 % d’Opella. A noter que cette filiale abrite une centaine de marques de produits sans ordonnance dans le monde, dont le Doliprane. Ce projet stratégique, nouvel exemple du recentrage de la "Big Pharma" sur l’innovation, a rapidement pris une tournure politique étant donné la popularité de ce médicament utilisé pour soulager la douleur et la fièvre au sein de la société française.
De leurs côtés, les syndicats sont vent debout et craignent une "casse sociale" dans les 1 700 emplois que compte Opella sur le sol français, dont 480 sur son site de Compiègne (Oise) et 250 dans son usine de Lisieux (Calvados). "On sacrifie le Doliprane et la souveraineté sanitaire...
17/10 - Général Philippe Sidos : "Si la Finul n’était pas là, ce serait la jungle au Sud-Liban"La Finul prise pour cible. La force de l'ONU déployée au Liban a déploré mercredi 16 octobre des "tirs directs et visiblement délibérés" d’un char de l’armée israélienne sur une de ses tours de guets dans le sud du Liban. En quelques jours, cinq militaires de la force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), ont été blessés par des tirs israéliens, en lisière des combats contre le Hezbollah. Le quartier général des Casques bleus a été "secoué par des explosions". Quelques jours plus tôt, dans la nuit du samedi 12 au dimanche 13 octobre, deux chars israéliens sont entrés sur une autre base, celle de Ramyah, après avoir "détruit le portail principal", avant d’en repartir 45 minutes plus tard. Chargés de veiller à l’application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies - c’est-à-dire de contrôler la fin des hostilités et de permettre un accès humanitaire aux civils -, les 10 400 soldats de la Finul ont rarement été aussi malmenés.
Au point, selon certains observateurs, de voir dans le conflit qui se déroule les dernières heures de la force onusienne. Mais d’autres y croient encore. Parmi eux, le général Philippe Sidos, à la tête du bureau de liaison de la Finul de 2016 à 2018. Chargée d’établir et de maintenir des contacts réguliers entre les autorités israéliennes et libanaises, cette instance est dirigée par un colonel français depuis 2003. Intégrée à l’état-major de commandement de la Finul, elle effectue un travail de dentelle, sur le terrain, pour apaiser la situation. Entretien.
L’Express :...
17/10 - Le conseil de Barnier, le coup de griffe de Hollande, la paix armée Wauquiez-AttalC'est fou comme la dissolution a vraiment tout clarifié ! Ce second quinquennat est décidément à nul autre pareil. Le gouvernement Attal est déjà tombé, les élections européennes sont à peine terminées que le président décide de convoquer des élections législatives. Avec le résultat qu’on connaît… Et quelque soixante jours plus tard, voici Michel Barnier à Matignon. Pour combien de temps ?Hollande griffe Bayrou
Depuis 2017, François Hollande porte un regard plein d’ironie sur son successeur, qui le lui rend bien. Et ses moqueries éclaboussent souvent tous ceux qui ont eu le malheur de soutenir Emmanuel Macron. Exemple quand, devant les siens, l’ancien président déclare, placide : "Il y a des martyrs du macronisme, François Bayrou en est un : il a participé mais n’a jamais été récompensé." L’intéressé ne doit pas tout à fait être en désaccord avec cette analyse.Attal-Wauquiez, la paix armée
L’élection d’une députée LFI à la présidence de la commission de l'Economie ne laissera pas un cadavre dans le placard des nouvelles relations entre Laurent Wauquiez et Gabriel Attal. C’est en tout cas la volonté du président du groupe La Droite républicaine : "Il ne peut rien me reprocher et je ne peux rien lui reprocher, on ne s’est pas entendu, c’est tout, il n’y a pas eu de trahison." L’idylle peut continuer…Barnier parle le bruxellois : "Tu arrives à l'heure"
Le Premier ministre, qui participe ce jeudi 17 octobre à une réunion des dirigeants du Parti populaire européen, a une expérience quasi inégalée en France des us et coutumes...
17/10 - Migrants, expulsions... La France en fait-elle plus que ses voisins européens ?Ce jeudi 17 octobre s'ouvre à Bruxelles le deuxième Sommet européen depuis les élections du mois de juin dernier et déjà, la nouvelle donne politique européenne se fait sentir. La droite conservatrice et la droite radicale sont sorties renforcées du scrutin, tandis que les libéraux de Renew et les écologistes ont perdu du terrain. Résultat : le sujet de l'immigration s'invite déjà dans les discussions.
Les Vingt-Sept étaient pourtant parvenus à un accord le 14 mai dernier, après cinq ans d'âpres négociations sur le Pacte asile et migration. Celui-ci prévoit un mécanisme de solidarité entre pays européens, pour que la charge migratoire repose plus équitablement sur les pays membres, ainsi qu'une nouvelle procédure de filtrage aux frontières de l’Union, pour que les demandeurs d'asile qui ont peu de chances de voir leur demande aboutir soient déboutés plus rapidement.
Mais une partie des Etats membres voudrait aller plus loin, à commencer par l'Italie de Giorgia Meloni qui vient d'inaugurer un centre de rétention des migrants à Shëngjin en Albanie (donc en dehors des frontières de l'Union). L'accord controversé pourrait faire des émules, puisqu'il a déjà obtenu le soutien de Viktor Orban, le Premier ministre hongrois. Ursula Von der Leyen plaide elle aussi pour que les Etats-membres considèrent des "solutions innovantes" comme celle introduite par Rome.
En 2023, plus de 435 000 personnes déboutées du droit d'asile dans un des pays de l'Union européenne ont fait l'objet d'une obligation administrative de...
17/10 - Rassurée par la baisse de l’inflation, la BCE abaisse une nouvelle fois son principal taux directeurUn nouvel assouplissement d’affilée. Après une décision similaire en septembre, la Banque centrale européenne (BCE) a décidé jeudi 17 octobre d’une nouvelle baisse de ses taux directeurs. Cette nouvelle de réduction de 0,25 point de pourcentage fait passer à 3,25 % le taux de dépôt, qui sert de référence pour les conditions de crédit dans l’économie. La BCE a été rassurée par l’inflation tombée au plus bas depuis trois ans dans la zone euro, où c’est désormais la croissance qui est jugée préoccupante. Les perspectives de croissance sont "orientées à la baisse", a déclaré jeudi la présidente de la BCE, Christine Lagarde.
Le processus de désinflation "est en bonne voie", nourri par une économie atone, estiment dans un communiqué les 25 membres du Conseil des gouverneurs réunis à Ljubljana, la capitale de la Slovénie, pour cette rencontre annuelle délocalisée. Ils prennent le contre-pied de la prudence affichée il y a un mois : ils avaient alors donné le sentiment de vouloir attendre décembre pour desserrer à nouveau la vis monétaire.
Mais depuis, l’évolution des prix à la consommation a conforté les partisans des baisses de taux : l’inflation en zone euro a même ralenti plus que prévu en septembre, à 1,7 % sur un an, contre une première estimation à 1,8 %, a annoncé Eurostat jeudi. Parallèlement, les signaux inquiétants se sont accumulés pour l’économie du Vieux Continent, encourageant à réduire les taux afin de relancer la consommation et l’investissement.Bol d’air pour les ménages et les entreprises
Même les défenseurs de...
17/10 - Macron-Netanyahou : retour sur une semaine d’escalade verbaleDéjà enflammé, le ton est encore monté mardi 15 octobre entre le président français, Emmanuel Macron, et le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, avec un nouvel échange très ferme qui a porté cette fois sur le rôle des Nations unies dans la création de l’Etat d’Israël.
"Monsieur Netanyahou ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision de l'ONU", a lancé Emmanuel Macron lors du Conseil des ministres, selon des propos rapportés par des participants. Une référence à la résolution 181 adoptée en novembre 1947 par l’Assemblée générale des Nations Unies, prévoyant le partage de la Palestine en un État juif et un État arabe.
Cette nouvelle déclaration marque un point culminant dans la lente désunion entre les deux chefs d’Etat, à la suite de plusieurs échanges houleux par médias interposés concernant l’action israélienne au Proche-Orient. Retour sur deux semaines de tensions diplomatiques.Faute de trêves, une critique sur les livraisons des armes
Remontons aux origines de cette escalade verbale. Après les multiples appels de Paris à un cessez-le-feu à la fois à Gaza et au Liban, systématiquement refusés par Israël, la principale passe d’armes entre Emmanuel Macron et Benyamin Netanyahou s’est concentrée sur les livraisons d’armes à l’armée israélienne.
Le 5 octobre, le président français a ainsi appelé à "cesser de fournir les armes pour mener les combats à Gaza", dans un message adressé essentiellement aux Etats-Unis, tout en affirmant que "la France n’en livre pas". "Cesser les exportations d’armes"...
17/10 - Budget 2025 : quel avenir pour la recherche scientifique française ? Par le Pr Alain FischerLe projet de loi de finances pour 2025 prévoit une augmentation de 89 millions d’euros du budget du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Soit une hausse de 0,33 %, bien inférieure à l’inflation prévue de 1,8 %. Cette baisse en euros constants des moyens ne permettra pas d’honorer plusieurs des mesures prévues dans la loi de programmation de la recherche adoptée en 2020, comme les revalorisations des primes qui devraient être assurées par les employeurs (universités et organismes de recherche), ni le dispositif des chaires de professeurs juniors. L’Agence nationale de la recherche voit ses crédits augmentés de 120 millions d’euros "d’autorisation d’engagement", ce qui est moins que prévu - et surtout ne garantit pas leur traduction en "crédits de paiement". Bref un mauvais budget, qui survient après une année 2024 où les crédits avaient déjà été amputés de près de 3 % en début de période.
Bien sûr, le contexte financier de l’Etat nécessite des mesures de rigueur. Mais en ce qui concerne la recherche, cette rigueur perdure depuis de nombreuses années avec des dépenses publiques ne dépassant pas 0,8 % du produit intérieur brut (PIB), alors qu’en parallèle, les dépenses privées stagnent autour de 1,4 % du PIB. Bien loin de l’objectif de l’Union européenne, affiché à Lisbonne en 2000, d’atteindre au moins 3 % du PIB de dépenses publiques et privées. Nos voisins du nord de l’Europe en sont très proches (Grande-Bretagne, Danemark) ou ont dépassé cet objectif (Allemagne, Suède, Suisse, Belgique). Seuls...
17/10 - Vente du Doliprane : les promesses de la présidente de Sanofi FranceLa présidente de Sanofi France, Audrey Duval, a garanti ce jeudi 17 octobre sur RTL la "pérennité" des emplois, des sites de production et du Doliprane, avant le début d’un mouvement de grève de plusieurs syndicats du groupe pour s’opposer à la cession de sa filiale Opella.
Interrogée sur les craintes des syndicats concernant la cession pressentie de cette entité de produits grand public sans ordonnance, qui commercialise une centaine de marques dont le Doliprane, au fonds d’investissement américain CD & R, Fanny Duval a dit "comprendre les inquiétudes". "On les entend et après, c’est normal qu’ils aient ces interrogations puisque en fait, on est au cours d’une opération qui n’est pas finalisée. Donc, en fait, le dialogue social et le processus de négociation n’a pas commencé", a déclaré Audrey Duval.
Sanofi : "Je les entends"
Audrey Duval, présidente de Sanofi France, invitée de @amandine_begot dans #RTLMatin, répond aux appels à la grève des salariés de Sanofi. pic.twitter.com/T2yfvxt6j3— RTL France (@RTLFrance) October 17, 2024
"Je garantis pour les Français du Doliprane en pharmacies" ainsi que la "pérennité des emplois et des sites" de production en France sur "plusieurs années", a-t-elle affirmé, tandis que les syndicats CFDT et CGT de Sanofi ont appelé mercredi à une grève reconductible à partir de ce jeudi. Les syndicats craignent une "casse sociale" dans les 1 700 emplois que compte Opella sur le sol français, dont 500 sur son site de Compiègne (Oise) et 250 dans son usine de Lisieux...
17/10 - Nouvelle loi immigration en Europe : pourquoi ce projet s’annonce compliquéLes discussions s’annoncent tendues entre les Etats membres de l’Union européenne ces deux prochains jours. Un nouveau sommet des chefs d’État et de gouvernement européens s’ouvre ce jeudi 17 octobre à Bruxelles, jusqu’à vendredi. Outre le soutien à l’Ukraine et l’appel à la désescalade au Proche-Orient, l’immigration sera l’un des dossiers majeurs de cette réunion de l’UE.
Cinq mois seulement après l’adoption d’un pacte sur l’immigration, dans un contexte de montée de l’extrême droite en Europe, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a en effet proposé lundi une nouvelle loi pour faciliter l’expulsion de migrants en situation irrégulière. La cheffe de l’exécutif européen signe ainsi l’un des premiers actes politiques majeurs depuis sa reconduction pour un second mandat.
Le sommet qui s’ouvre ce jeudi ne devrait toutefois pas donner lieu à de grandes annonces. Et pour cause : le parcours pour faire aboutir une telle législation est semé d’embûches.Quels Etats souhaitent réviser la loi, et pourquoi ?
Derrière cette proposition d’Ursula von der Leyen, plusieurs pays sont à la manœuvre. Quinze États membres, dont la France et l’Allemagne, ont en effet signé récemment une note de travail initiée par l’Autriche et les Pays-Bas pour durcir les règles d’immigration dans l’UE. En France, le nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, accuse la réglementation européenne actuelle sur l’immigration de rendre "quasiment impossibles les retours" des étrangers dans leur pays d’origine, jugeant la...
17/10 - Etats-Unis : ce qu’il faut retenir de l’interview "houleuse" de Kamala Harris sur Fox NewsC’est peu dire qu’elle n’était pas en terrain conquis : à moins de trois semaines de l’élection présidentielle américaine, Kamala Harris a accordé mercredi 16 octobre une interview à Fox News, chaîne préférée des conservateurs américains. "Puis-je terminer, s’il vous plaît ? Vous devez me laisser finir, s’il vous plaît", a-t-elle notamment lancé au cours d’un échange plusieurs fois tendu avec Bret Baier, journaliste chevronné de la chaîne. La candidate démocrate et le présentateur ont parfois parlé en même temps, lors de cet entretien d’une trentaine de minutes. De quoi faire dire au New York Times que "Kamala Harris n’aura peut-être pas de nouveau débat avec l’ancien président Donald Trump, mais elle en a eu un avec Bret Baier".
The ending of the Fox News interview typifies how the whole thing went.
Bret Baier: "We're talking over each other, and I apologize."
Harris: "I would like that we had a conversation that was grounded in the full assessment of the facts."
Baier: "Madam Vice President, they are… pic.twitter.com/gjJe9qf8Io— Justin Baragona (@justinbaragona) October 16, 2024
Sur le fond, l’actuelle vice-présidente de 59 ans a promis que sa présidence ne serait pas "une continuation" de celle de Joe Biden. "Comme chaque nouveau dirigeant qui prend ses fonctions, j’apporterai mon vécu, mes expériences professionnelles et des idées nouvelles", a-t-elle affirmé à 20 jours du scrutin. Kamala Harris, qui a remplacé Joe Biden mi-juillet dans son duel face à Donald Trump, fait face à...
17/10 - Kétamine, visioconférence et slam : la troublante évolution du "chemsex" depuis quinze ansDu sexe, des partenaires multiples, des drogues traditionnelles (cocaïne, kétamine, GHB) et des nouveaux produits de synthèse (3MMC, GBL). Ce sont les ingrédients du chemsex, une pratique apparue au début des années 2000 et qui s’est depuis développée principalement dans la communauté homosexuelle masculine, dont 15 % la pratiqueraient. Soulevant curiosité et inquiétudes, le chemsex est suivi et documenté par des professionnels de la santé et des sociologues.
La nouvelle étude de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT), publiée ce jeudi 17 octobre, devrait particulièrement les intéresser. Elle devrait aussi se révéler une précieuse ressource d’informations pour les "chemsexers" eux-mêmes sur les risques de cette pratique, en particulier les plus jeunes et les moins expérimentés. Le document, qui dresse un bilan complet de l’évolution du chemsex ces 15 dernières années, était très attendu. Les derniers travaux de l’OFDT sur le sujet remontent en effet à 2017. Il devrait aussi apporter un éclairage nouveau sur ces pratiques, alors que le procès de Pierre Palmade, jugé pour l’accident de la route qu’il a provoqué en 2023 en Seine-et-Marne, est prévu à partir du 20 novembre. L’acteur et humoriste avait été interpellé avec une importante quantité de cocaïne et de 3MMC, renforçant l’image négative du chemsex.Jeunes, vieux, cadres, ouvriers et étudiants
"Notre travail repose sur le dispositif Trend, qui collecte de données qualitatives grâce à des entretiens détaillés réalisés auprès de...
17/10 - Budget 2025 : les députés veulent pérenniser la contribution des plus aisésAnnoncée comme "temporaire" par le gouvernement, la contribution des plus aisés le sera-t-elle vraiment ? Les députés ont profité de leur première journée d’examen du budget 2025, mercredi 16 octobre, pour remanier en commission la copie du gouvernement, en étendant la contribution des foyers à hauts revenus, l’une des mesures-phares de ce texte avec lequel le gouvernement Barnier joue déjà son avenir.
Censée aider au rééquilibrage des finances publiques en rapportant 2 milliards d’euros en 2025, la disposition contenue dans le projet de loi finances 2025 (PLF) revient à mettre en place un taux minimal d’imposition de 20 %, et ce pendant trois ans. Mais la commission a fait retirer toute limite de temps. Tous les votes en commission devront toutefois être renouvelés dans l’hémicycle, où les députés repartiront de la version initiale du projet de loi.
Dans le détail, le gouvernement propose que les ménages les plus aisés, dont le revenu fiscal dépasse 250 000 euros pour les célibataires, veufs, divorcés, et 500 000 euros pour les couples, payent davantage que la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus déjà en place. 62 500 foyers entraient théoriquement dans le champ, mais une étude préalable publiée sur le site du ministère du Budget estime que 24 300 foyers en seraient effectivement redevables.
Mais des députés d’opposition, le rapporteur général du budget Charles de Courson (groupe Liot) en tête, ont accueilli avec circonspection l’article, et son dispositif jugé trop complexe. A l’initiative de...
17/10 - Kamala Harris touchée par le syndrome Hillary Clinton ? Les démocrates en mode paniqueLe 8 novembre 2016 aurait pu être un mémorable jour de triomphe pour Kamala Harris. A 52 ans, la procureure générale de Californie remporte ce jour-là son premier siège de sénatrice des États-Unis : elle est élue haut la main avec 62 % des voix face à son rival républicain. L’étoile montante du parti démocrate démarre alors sa carrière au niveau national. Hélas, la fête est de courte durée à son QG : quelques heures après l’annonce de sa victoire en Californie, Hillary Clinton reconnaît, elle, sa défaite face à Donald Trump. La toute fraîche sénatrice jette son discours optimiste à la poubelle pour le remplacer par une allocution de huit minutes dans lequel elle répète l’expression "se battre" vingt-six fois.
Huit ans plus tard, Kamala Harris se bat cette fois pour la Maison-Blanche face au même Donald Trump. A deux semaines du vote, le traumatisme Hillary Clinton occupe à nouveau les esprits à mesure que les sondages se resserrent. "Les électeurs indécis ne sont pas encore convaincus par ce que propose Kamala Harris ; il y a pourtant urgence", pointe William Galston, chercheur à la Brookings Institution. De fait, un vent de panique semble souffler sur les rangs démocrates. Dans les colonnes de The Hill, le stratège démocrate Jamal Simmons, un proche de Kamala Harris, alerte : "Si vous n’êtes pas sur les dents, c’est que vous n’êtes pas attentifs."Une campagne presque invisible pendant des semaines
Il y a à peine un mois pourtant, mi-septembre, un grand soleil éclairait la campagne démocrate. La Convention...
17/10 - EN DIRECT. Israël annonce la mort du chef du Hamas Yahya SinouarLe chef de la diplomatie israélienne a annoncé, jeudi 17 octobre, la mort du numéro un du Hamas, Yahya Sinouar, "éliminé" lors d'une opération dans la bande de Gaza. Le ministre de La Défense, Yoav Gallant, a assuré qu'Israël "atteindra chaque terroriste et les éliminera".
La nuit avait déjà été mouvementée au Proche-Orient. Après des dizaines de frappes aériennes menées hier par l’armée israélienne au Liban, tuant 16 personnes et provoquant d’importantes destructions, la Syrie dit avoir été visée à son tour par Israël, dans la nuit du mercredi 16 au jeudi 17 octobre. Israël accuse fréquemment le Hezbollah, contre qui il est en guerre ouverte depuis le 23 septembre au Liban, d’acheminer des armes depuis la Syrie, un pays soutenu par l’Iran au même titre que le mouvement islamiste libanais. Dans le même temps, dans la bande de Gaza, une grande partie des habitants du territoire palestinien bombardé par Israël font face à un risque élevé de famine cet hiver, selon l'ONU.
Les infos à retenir
⇒ L'armée israélienne annonce la mort du chef du Hamas Yahya Sinouar
⇒ Gérard Larcher dénonce "une méconnaissance de l’Histoire" après les propos de Macron sur Israël
⇒ La Syrie dénonce une "agression" israélienne sur la ville côtière de LattaquiéIsraël annonce la mort du chef du Hamas Yahya Sinouar
Le chef de la diplomatie israélienne a annoncé ce jeudi 17 octobre la mort du chef du Hamas, Yahya Sinouar. Le sexagénaire était en pôle position sur la liste noire des renseignements israéliens, puisqu'il était considéré comme l'un des...
17/10 - Affaire Mazan : "Il existe un vide juridique sur la notion de consentement""Pour moi, elle était d’accord". C’est par ces mots qu’Andy R. a tenté, fin septembre, de justifier son acte devant la cour criminelle du Vaucluse. L’homme, accusé avec cinquante autres personnes d’avoir violé Gisèle Pélicot alors qu’elle avait été préalablement droguée par son époux Dominique, évoque pour se justifier un supposé "délire de couple", comme le rapporte France Info. La "permission" de Dominique Pélicot, présent dans la pièce lors des viols, lui aurait suffi à faire fi des ronflements de la septuagénaire, de son corps inanimé et, bien sûr, de son absence de consentement clair. Le trentenaire n’est pas le seul à tenter ainsi de se dédouaner. "J’ai cru qu’elle était complice" ; "Le consentement, je l’ai pris de son mari" ; "Je ne me suis pas posé la question une seule fois", ont admis d’autres accusés, plaçant cette question du consentement au coeur de ce procès historique.
Selon la magistrate honoraire Marie-Pierre Porchy, ancienne juge d’instruction, juge pour enfant et vice-présidente du tribunal de grande instance de Lyon, cette affaire, devenue "le symbole du passage à l’acte arbitraire des hommes sur une femme", pourrait faire durablement évoluer les consciences sur le traitement judiciaire de la notion de consentement. Dans son ouvrage Consentements, les vérités d’une magistrate, qui sera publié le 24 octobre prochain aux éditions Mareuil, la magistrate évoque largement cette notion et son application dans les affaires criminelles, l’absence de définition claire dans le Code pénal, les...
17/10 - Martinique : un accord trouvé pour baisser les prix de l’alimentaireUn accord, mais une crise qui se poursuit : l’Etat a annoncé dans la soirée du mercredi 16 octobre avoir signé un accord, notamment avec les distributeurs, pour baisser de "20 % en moyenne" les prix de l’alimentaire en Martinique, théâtre depuis septembre d’une mobilisation contre la vie chère. Cet accord, arraché mercredi soir à Fort-de-France au terme d’un septième volet de négociations et annoncé par le préfet de Martinique, n’a toutefois pas été signé par le collectif Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens (RPPRAC), à l’origine de la mobilisation depuis le 1er septembre, qui a claqué la porte et appelé à "poursuivre le mouvement".
"L’accumulation des efforts collectifs prévus dans le protocole permettra aux hypermarchés de procéder à une réduction de 20 % en moyenne des prix de vente actuellement pratiqués sur une liste de 54 familles de produits correspondant aux produits alimentaires les plus consommés en Martinique", a écrit le préfet dans un communiqué.
Le "protocole d’objectifs et de moyens de lutte contre la vie chère", sur ce territoire où les prix de l’alimentaire sont actuellement 40 % plus élevés que dans l’Hexagone, a été signé entre la préfecture locale, la Collectivité territoriale de la Martinique et une batterie d’acteurs locaux, allant des distributeurs (hypermarchés et supermarchés notamment) aux parlementaires, en passant par le Grand Port maritime et le transporteur CMA-CGM.Une "urgence" pour l’économie martiniquaise
"La baisse durable des prix de...
17/10 - Les Américains sont-ils beaucoup plus riches que les Français ? Les Etats-Unis en dix chiffresDepuis la fin de la Première Guerre mondiale, l’Amérique reste de loin la première puissance planétaire. Les divisions politiques n’ont pas réduit son rayonnement, même si la Chine a entamé son grand rattrapage.26 % de la richesse mondiale
En 1820, le pays ne représentait que 2 % du PIB mondial : sa part dépasse aujourd’hui un quart de la richesse du globe. Le montant, en 2023, du PIB américain – 27 360 milliards en dollars courants – place ainsi les Etats-Unis en tête des puissances économiques. C’est 10 000 milliards de plus que le PIB chinois et neuf fois celui de la France.+ 130 % pour les logements
D’après la Federal Housing Finance Agency, le prix de l’immobilier a plus que doublé en vingt ans, pour finir par devenir un point noir de l’économie. Faute d’une offre de biens suffisante, l’accessibilité au logement s’est invitée dans la bataille électorale entre Kamala Harris et Donald Trump.81 695 dollars par habitant
Les Américains sont beaucoup plus riches que les Français : alors qu’en 2012, le Produit intérieur brut par habitant des Etats-Unis (en parité de pouvoir d’achat, selon la Banque mondiale) était supérieur de 10 000 dollars à celui de la France, l’écart se monte à plus de 20 000 dollars en 2023. En vingt ans, le revenu par habitant aux Etats-Unis a doublé. Le niveau de vie des Chinois a beau avoir été multiplié par huit sur la même période (24500 dollars en 2023), il reste dans un rapport de un à trois avec celui des Américains.126 médailles
Les Etats-Unis sont montés sur la première marche aux...
17/10 - Les JO, une parenthèse enchantée ? Le témoignage de Tony EstanguetDans le dernier épisode de cette série, Tony Estanguet souligne l’importance de moments collectifs comme les Jeux olympiques, alors que la société française semble plus polarisée que jamais.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture), Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : TF1, France 24, Canal +, Le Parisien, Sud Radio, Public Sénat
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Si vous êtes un amateur de séries, vous avez peut-être regardé l’une des dernières créations de Canal + : La Fièvre. Pour ceux qui ne l’ont pas vue, je vous résume rapidement le scénario. Alors que la société française est extrêmement polarisée, une étincelle vient embraser le pays. Le coup de boule d’un footballeur star à son entraîneur, et une insulte, vont faire exploser les tensions, et deux camps vont s’affronter notamment sur les réseaux sociaux. Durant 6 épisodes, on suit une équipe de communicants face à cette crise, tout en se demandant si la guerre civile est proche…
Alors on s’est demandé si, dans la réalité aussi, un évènement pouvait nous aider à faire face à la polarisation de plus en plus forte de la société. Vous me voyez venir : je pense là aux JO de Paris. Et qui de mieux pour répondre que l’organisateur de...
17/10 - "Si cette lutte entre l’Iran et Israël se poursuit…" : les sombres prévisions d’un expert du Moyen-OrientLe Hezbollah considérablement affaibli, le Hamas mal en point… Un an après les attaques du 7 octobre menées par le groupe terroriste contre Israël, la configuration régionale semble jouer en défaveur de la République islamique iranienne et de ses alliés. La stratégie de défense sur laquelle Téhéran capitalise depuis quatre décennies (notamment miser sur son réseau de proxys et développer des missiles balistiques) semble elle-même bien en peine de remplir sa mission de dissuader d’éventuelles attaques sur son sol. Pis : selon Ali Vaez, directeur du projet Iran de l’International Crisis Group [NDLR : une ONG dont la mission est de prévenir et d’aider à résoudre les conflits dans le monde], les politiques mises en place pour décourager les ennemis de l’Iran se seraient même retournées contre lui-même…
Mais selon cet analyste, les revers subis par Téhéran pourraient pousser ce pays "allergique aux marques de faiblesse" à prendre davantage de risques, à savoir mettre pleinement en œuvre l’option de la dissuasion nucléaire. Entre le débordement du conflit en Syrie, la potentielle entrée sur l’échiquier de la Chine, si Israël frappe le pétrole iranien (dont Pékin est très dépendant), et le scénario d’un coup d’État militaire par les Gardiens de la révolution… Ali Vaez dresse un inquiétant état des lieux de l’Iran, un pays "enfermé dans un cycle d’escalade dans lequel il ne parvient pas à dominer l’escalade". Entretien.
L’Express : Entre l’assassinat à Téhéran du leader du Hamas Ismaïl Haniyeh et la récente élimination du chef...
17/10 - Budget 2025 : la bataille de chiffres qui rappelle le feuilleton houleux des retraitesChaque année depuis 2013, l’exercice est particulièrement redouté du côté de Bercy. Avant de présenter son projet de loi de finances pour l’année suivante, comme le veut la loi découlant du traité européen de 2012, le gouvernement saisit le Haut conseil des finances publiques (HCFP) afin qu’il rende un avis sur la nouvelle mouture. Habituellement, le rapport est publié fin septembre. Dissolution et nouvel exécutif nommé tardivement oblige, ce n’est que le 10 octobre dernier que cet organe indépendant s’est prononcé sur la première proposition de budget de Michel Barnier.
Dans ses remarques détaillées, le HCFP se montre pour le moins sévère avec le scénario gouvernemental. Il juge d’abord sa prévision de croissance de 1,1 % pour 2025 "un peu élevée compte tenu de l’orientation restrictive du scénario de finances publiques associé". Surtout, il démonte la présentation faite de l’effort budgétaire qui doit être consenti l’année prochaine pour ramener le déficit public à 5 % du PIB - contre les quelque 7 % envisagé en cas d’inaction.
Chiffré à 60 milliards, celui-ci se décompose en 40 milliards d’euros de baisses de dépenses et 20 milliards d’euros de hausses d’impôts. Mais le HCFP ne parvient pas au même résultat, estimant que l’effort se situera plutôt autour de 42 milliards d’euros, avec 70 % de hausses de prélèvements obligatoires et 30 % de baisses de dépenses.
Pourquoi une telle différence ? En réalité, le gouvernement et l’organisme dépendant de la Cour des comptes n’utilisent pas la même méthode. Le premier se fonde...
16/10 - Guerre en Ukraine : Biden annonce à Zelensky une aide militaire de 425 millions de dollarsLe président américain Joe Biden a annoncé à son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky, lors d’un appel ce mercredi 16 octobre, une nouvelle aide militaire de Washington à Kiev évaluée à 425 millions de dollars et qui comprend notamment "des capacités de défense antiaérienne supplémentaires".
"Pour répondre aux besoins urgents de l’Ukraine" dans sa guerre contre la Russie, les Etats-Unis fourniront à l’Ukraine dans les prochains mois "des centaines d’intercepteurs de défense antiaérienne, des dizaines de systèmes tactiques de défense antiaérienne, des systèmes supplémentaires d’artillerie, d’importantes quantités de munitions, des centaines de véhicules blindés de transport de troupes, et des véhicules de combat d’infanterie, et des milliers de véhicules blindés supplémentaires", indique la Maison-Blanche dans un communiqué.
Selon Washington, Joe Biden a parlé avec Volodymyr Zelensky de "ses efforts pour accroître l'aide militaire à l'Ukraine jusqu'à la fin de son mandat" en janvier 2025. Le président ukrainien a déclaré sur X avoir échangé avec Joe Biden et l'avoir remercié pour cette aide qui comprend "des armes de longue portée".
L'Ukraine, en manque critique d'hommes et de ressources pour tenir sur le front de l'Est où la Russie grignote progressivement du terrain, espère une fin de la guerre dans le courant de l'année 2025, mais continue de voir ses villes et ses infrastructures énergétiques pilonnées par Moscou.Le "plan de victoire" de Zelensky
Cette annonce intervient alors que le "plan de victoire", dévoilé...
16/10 - Guerre en Ukraine : ces "drones kamikazes" que la France va livrer à KievUne nouvelle arme made in France. C’est par une vidéo postée sur son compte X que le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a annoncé ce mercredi 16 octobre la mise sur le marché des munitions télé opérées, aussi appelée "drones kamikazes". Sur une image, en noir et blanc et au ralenti, un drone se dirige vers un objet au sol, lequel, à peine effleuré, subit l’explosion de l’engin.
Il s’agit de "la première munition télé opérée française", s’est réjoui le ministre, annonçant dans la foulée de premières livraisons à l’Ukraine et "à nos forces", après des essais qui se sont révélés être des "succès". "Reconquête de souveraineté sur ce segment clé pour nos armées, en moins de deux ans", s’est félicité le ministre, commentant la vidéo montrant l’explosion d’un drone.
Succès des essais de la première munition télé opérée - aussi appelée drone kamikaze - française.
Reconquête de souveraineté sur ce segment clé pour nos armées, en moins de deux ans.
Livraisons à l'Ukraine et à nos forces dans les prochaines semaines. pic.twitter.com/QfewB0gIAm— Sébastien Lecornu (@SebLecornu) October 16, 20242 000 drones pour l’armée française et l’armée ukrainienne
La Direction générale de l’armement (DGA) a réussi les tests concernant son nouveau drone "kamikaze". Il serait l’aboutissement du projet COLIBRI, lancé en 2022 et développé par la holding franco-allemande KNDS, spécialiste de l’industrie de la défense, en partenariat avec Delair, leader dans la fabrication de drones, rapporte le quotidien La Voix du Nord. "Cette munition télé opérée, d’une...
16/10 - La reine des échecs qui tient tête aux mollahs : l’incroyable destin de Mitra Hejazipour, par François-Henri DésérableElle m’a donné rendez-vous au Select, "maison fondée en 1923", nous renseigne la carte. La célèbre brasserie de Montparnasse est à deux pas de chez elle, ou du moins elle était à deux pas de chez elle – "mais quand vous m’avez demandé où nous pouvions nous retrouver, j’ai oublié que j’avais déménagé". Qu’une tête aussi bien faite que la sienne puisse être parfois dans la lune, voilà qui au fond nous rassure.
Nous voici donc au Select, loin du XIIe arrondissement où elle vit aujourd’hui, mais à l’endroit même où il arrivait à Scott Fitzgerald et Ernest Hemingway de s’enquiller des godets, au temps de Paris est une fête. S’ils étaient avec nous, Fitzgerald prendrait sûrement un gin fizz – sa boisson préférée, le lubrifiant de son esprit comme de ses phrases –, Hemingway, je ne sais pas, un daïquiri je dirais, avec double dose de rhum en souvenir de ses années à Cuba. Et si nous étions en Iran, ils seraient aussitôt condamnés à quatre-vingts coups de fouet pour avoir consommé de l’alcool. Mais nous ne sommes pas en Iran, et d’ailleurs, en Iran, ni elle ni moi ne pouvons plus nous y rendre.Une figure de la dissidence iranienne
C’est presque du jour au lendemain que Mitra Hejazipour est devenue une figure de la dissidence iranienne, très exactement depuis le 29 décembre 2019 : ce jour-là, à Moscou, aux championnats du monde de blitz – une partie d’échecs où chaque adversaire dispose de seulement trois minutes pour jouer l’ensemble de ses coups –, elle refuse de se couvrir les cheveux du voile islamique. Elle n’en a parlé à...
16/10 - Antisémitisme : pourquoi le mal réside d’abord dans le mot, par Christophe DonnerPour en finir avec l’antisémitisme, il faudrait commencer par supprimer le mot. Ça n’est pas une blague juive. Ça n’est pas la version douloureuse de l’œuf qui fait la poule. Si on pense, comme moi, que les mots ont une certaine importance, qu’ils jouent un rôle non négligeable dans la structure de la pensée, un rôle bénéfique la plupart du temps, mais dans le cas de ce mot antisémite et de son dérivé antisémitisme, il joue un rôle maléfique. Il est d’ailleurs aujourd’hui utilisé comme insulte, à tort et travers, ce qui est logique puisque c’est un mot tordu, fautif et pervers. Une sorte de couteau sans manche fabriqué par l’intellectuel autrichien Moritz Steinschneider en 1860 qui voulut avec ce mot "antisemitische" dénoncer les thèses de l’intellectuel français Ernest Renan qui, dans son Histoire générale des langues sémitiques, parue en 1855, s’en prenait grossièrement aux prétendues tares des peuples de langues sémites, à l’exception très paradoxale de l’hébreu et des juifs qui le parlent pour lesquels il avait la plus grande admiration ; "l’esprit sémitique est surtout représenté par l’islam", écrivait-il. Allons bon.
Le mot "antisemitische" n’intéresse pas grand monde, dès lors qu’il ne concerne pas les juifs. Jusqu’à ce qu’un petit journaliste français, Edouard Drumont, à la recherche d’un scandale qui le rendrait célèbre, s’empare du mot, le traduise en français – "antisémite" – et réussisse cet exploit d’en faire, en 1886, le synonyme d’antijuifs. Ce n’est plus un glissement sémantique, c’est un effondrement....
16/10 - Israël interdit de stand au salon de défense Euronaval : la colère de Tel-Aviv contre la FranceC’est un événement qui pourrait encore refroidir les relations entre la France et Israël, dans un contexte de tensions déjà croissantes depuis plusieurs semaines. Ce mercredi 16 octobre, les organisateurs du salon de défense Euronaval, prévu début novembre à Paris, ont annoncé qu’il n’y aurait finalement pas de stands, ni de matériel de défense israélien. Une annonce faite à la demande du gouvernement français. Paris "a fait part le mardi 15 octobre à Euronaval de sa décision de valider la participation des délégations israéliennes au salon Euronaval 2024, sans stands ni exposition de matériels", a précisé dans un communiqué l’organisation du salon, selon laquelle "sept entreprises israéliennes sont concernées par cette décision". Les délégations israéliennes pourront tout de même assister à l’événement.
Israël n’a pas tardé de réagir par la voix de son sulfureux ministre de la Défense, Yoav Gallant. Sur son compte X, il a accusé le président Emmanuel Macron de faire "honte" à la France après cette décision d’interdiction prise par les autorités françaises. "La décision de faire une seconde fois de la discrimination à l’encontre de l’industrie de défense israélienne en France aide les ennemis d’Israël en temps de guerre", a-t-il affirmé, estimant que l’Etat français "a adopté et applique une politique hostile envers" Israël.Un précédent au salon de la Défense
"Euronaval se prépare à accueillir chaque entreprise et chaque visiteur dans le respect des directives internationales et gouvernementales. Près de 500 entreprises et 22...
16/10 - Jérémie Gallon : "En cas de victoire de Trump, l’Europe n’est pas mieux préparée qu’en 2016"A l’époque jeune diplomate aux Etats-Unis, Jérémie Gallon s’est retrouvé aux premières loges de l’ascension de Donald Trump avant l’élection de 2016, années passionnantes qu’il a racontées dans Journal d’un jeune diplomate dans l’Amérique de Trump (Ed. Gallimard, 2018). Depuis 2020, c’est à Bruxelles qu’il observe les relations entre l’Union européenne et les Etats-Unis, au sein du cabinet McLarty Associates dont il est directeur général pour l’Europe. Chercheur associé à l’Atlantic Council, il est également l’auteur de Henry Kissinger. L’Européen (Ed. Gallimard, 2021). Relations transatlantiques, guerre commerciale, couple franco-allemand… Il revient pour L’Express sur les principaux sujets de tensions auxquels sera confronté le - ou la - futur locataire de la Maison-Blanche et sur la situation de l’Europe face au duel Chine-Etats-Unis.
Le 5 novembre, les Américains votent pour élire le successeur de Joe Biden à la Maison-Blanche. Pour nous Européens, qu’attendre d’une présidence Donald Trump ou Kamala Harris ?
Jérémie Gallon Il y a une vraie différence. La candidate démocrate pense que le réseau d’alliances que les Etats-Unis se sont construit dans le monde depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale constitue son atout principal. De l’autre, son rival républicain est dans une approche plus unilatérale. Comme l’écrivait Henry Kissinger dans Foreign Affairs en 1963, le lien de confiance est fondamental dans la relation transatlantique. Si Trump est élu, il n’y aura pas ce lien de confiance. Avec Kamala Harris, la...
16/10 - Budget : une cure de désintoxication plus qu’une "cure d’austérité", par Jean-François Copé"Faire beaucoup avec peu" : tel est le cap que s’est fixé Michel Barnier lors de sa déclaration de politique générale, à quelques jours de la présentation du projet de loi de finances. Une formule qui tranche avec ce que le macronisme est devenu sur le plan économique depuis maintenant cinq ans : le "faire trop avec pas assez", autrement dit, multiplier les dépenses malgré des moyens limités.
Depuis 2018, les dépenses se sont empilées les unes aux autres. Faute de solutions durables, le président de la République a répondu à chaque problème à coups de milliards. L’engrenage a débuté fin 2018 avec les 10 milliards d’euros accordés pour mettre un terme à la crise des gilets jaunes et se poursuit depuis lors. Par facilité, les "réformes Macron" ont été peu à peu enterrées. Celle de la fonction publique promise en 2017 n’a jamais vu le jour alors que celle des retraites, en 2023, a été vidée de sa substance. Elles ont laissé place aux "chèques Macron" dégainés à la moindre agitation sociale : 20 milliards pour lutter contre l’augmentation du prix de l’énergie, 11 milliards pour augmenter le point d’indice des fonctionnaires, 7,5 milliards pour réduire le prix de l’essence à la pompe, 3,8 milliards pour lutter contre l’inflation…. Entre 2017 et 2025, les dépenses publiques se seront envolées, mais pas les problèmes qu’elles devaient résoudre. Preuve supplémentaire que les solutions ne sont pas toujours dans l’augmentation des dépenses.
Les mises en garde répétées de l’ancien ministre de l’Economie ont été ignorées par le...
16/10 - Donald Trump vs Kamala Harris : qui est en tête dans les sondages ?Il ne reste désormais plus que trois semaines aux deux candidats à la présidentielle pour convaincre les Américains de voter pour eux le 5 novembre prochain. Peu de certitudes se dégagent pour le moment alors que la candidate démocrate Kamala Harris, comme l’ancien président républicain Donald Trump, peine à creuser l’écart dans les sondages. Selon la moyenne de sondages tenue par The New York Times, Kamala Harris est créditée de 50 % des intentions de vote contre 47 % pour son rival républicain. Dans le dernier sondage hebdomadaire de la société de conseil Morning Consult, publié ce mardi 15 octobre, Harris mène de quatre points, soit un point de moins que dans ses deux études précédentes.
Tous les sondages ne sont pas aussi optimistes quant aux chances de la vice-présidente de l’emporter. La dernière étude d’opinion de la chaîne NBC News, parue dimanche, place les deux prétendants à la Maison-Blanche à 48 % d’intentions de vote. Par rapport au précédent sondage de la chaîne, Donald Trump gagne quatre points tandis que Kamala Harris recule d’un point.
Que se passe-t-il dans les swing states ? Ces Etats clés qui pourraient faire pencher le résultat de l’élection. La plupart des sondages montrent que Harris est en tête dans le Michigan, en Pennsylvanie, dans le Wisconsin et le Nevada, tandis que Donald Trump a un avantage en Arizona, en Caroline du Nord et en Géorgie, selon la moyenne des sondages de FiveThirtyEight. Une tendance également observée par le quotidien The New York Times.A la poursuite des voix des...
16/10 - Aide médicale d’Etat : le grand flou du gouvernement BarnierLe gouvernement Barnier continue de patiner autour du dossier explosif de l’Aide médicale d’Etat (AME), avec de nouveaux signaux contradictoires envoyés cette semaine par ses ministres. Dernier exemple en date : Bercy s’est dit favorable mardi 15 octobre à un gel des crédits consacrés au dispositif, après avoir prévu initialement de les augmenter dans le budget 2025.
Le ministre du Budget Laurent Saint-Martin a confirmé une information de RMC selon laquelle le gouvernement déposera un amendement dans le cadre de l’examen au Parlement du budget 2025 pour que les dépenses de l’AME ne progressent plus l’année prochaine.
Le projet de budget présenté jeudi dernier prévoyait une hausse des crédits de l’AME de 8 %, à 1,3 milliard d’euros, contre 1,2 en 2024, ce qui avait suscité des protestations chez certains élus du Rassemblement national, opposés à cette augmentation. Interrogé sur BFMTV, Laurent Saint-Martin a expliqué "qu’on avait besoin comme toutes les dépenses de savoir mieux les maîtriser". Tout en assurant que l’AME, "enjeu de santé publique et d’humanité", "serait préservée"."Sa modification peut se faire à la marge"
A plusieurs reprises, le nouveau ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau a dit qu’il souhaitait réformer l’AME et la remplacer par une aide médicale d’urgence aux contours drastiquement réduits. Une volonté que ne partage visiblement pas sa collègue de la Santé. Ce mercredi, au micro de France Inter, la ministre Geneviève Darrieussecq a indiqué que le "cadre général" de l’aide médicale d’Etat ne...
16/10 - Dérapage budgétaire : trois questions sur la commission d’enquête en passe de voir le jourL’heure des comptes approche. La commission des Finances de l’Assemblée nationale - chargée du suivi du budget de l’Etat - a officiellement demandé, ce mercredi 16 octobre, à être dotée des pouvoirs d’une commission d’enquête pour déterminer les raisons du dérapage du déficit public Réclamée par les oppositions de droite comme de gauche et adoubée par le Premier ministre Michel Barnier qui a dit souhaiter qu’il en sorte "la vérité", elle devrait permettre de comprendre quelles sont les causes de la dégradation inattendue des finances publiques.Qui réclame cette commission d’enquête ?
Le président du groupe parlementaire de l’Union des droites pour la République (UDR), Éric Ciotti, avait annoncé la semaine dernière son souhait d’utiliser le "droit de tirage" de son groupe pour créer une commission d’enquête sur la "dérive des finances publiques".
Dans la foulée, l’Insoumis Éric Coquerel a fait connaître son intention de solliciter pour la commission des Finances - qu’il préside - des pouvoirs d’enquête "afin d’étudier les causes de la variabilité des prévisions fiscales et budgétaires et de l’évolution des déficits publics ces dernières années". Deux initiatives concurrentes que la Conférence des présidents de l’Assemblée a décidées mardi matin de "joindre", avec l’accord de l’UDR moyennant un poste de co-rapporteur.
Le vice-président de la commission des finances, le député socialiste Philippe Brun, avait également formulé cette demande, vendredi 11 octobre, accusant l’ancien gouvernement d’avoir voulu "volontairement...
16/10 - Ukraine : Zelensky exclut de céder du "territoire" pour mettre fin à la guerreAprès des mois de préparation en secret et une tournée européenne expresse, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dévoilé mercredi 16 octobre son "plan de victoire" au Parlement, à l'occasion d'un discours très attendu dans lequel il a exclu toute concession territoriale à la Russie et appelé l'Occident à renforcer son aide.
Ce plan figure à l'agenda de la réunion ministérielle de l'Otan qui débute jeudi à Bruxelles, a annoncé par la suite son secrétaire général Mark Rutte.
Malgré un manque critique d'hommes et de ressources, le chef d'Etat a rejeté l'idée de céder des territoires à Moscou en échange de la paix : "La Russie doit perdre la guerre contre l’Ukraine. Il ne peut y avoir de 'gel' (du front). Il ne peut y avoir d’échange concernant le territoire de l’Ukraine ou sa souveraineté", a-t-il martelé.
Kiev et ses alliés doivent "forcer la Russie à participer à un sommet de la paix", a-t-il aussi insisté, en référence à un sommet qu'il aimerait organiser en novembre, mais dont la date reste incertaine. Moscou serait invitée, contrairement à une première édition en juin. Pour Zelensky, il s'agit de donner à Moscou le choix entre "un processus diplomatique honnête", ou faire face aux moyens de dissuasion militaire qu'aura l'Ukraine grâce à l'Occident.Une invitation de l'Otan "dès maintenant"
Pour cela, il réclame à ses alliés occidentaux des moyens de dissuasion non-nucléaires, la capacité de frapper en profondeur le territoire russe et une invitation à rejoindre l'Otan. "L'Ukraine propose de déployer sur son...
16/10 - "Toi le musulman tu ne dois pas aller chez le juif" : la fin du dialogue, par Abnousse ShalmaniL’image devient banale : des étudiants décérébrés qui arrachent rageusement des affiches comme on refuse la réalité. Hier, c’étaient les visages des otages israéliens, au nom de la cause palestinienne, au nom du décolonialisme, pour certains au nom d’un complotisme qui réfute l’existence d’otages ou même d’exactions, de meurtres, de viols, de massacres du 7 octobre – ne parlons même pas de pogroms, ils n’entendent pas – quand bien même les terroristes du Hamas les ont filmés et s’en sont largement vantés.
Aujourd’hui, c’est le visage de Philippine, étudiante de 20 ans, qui est arraché dans le même hall de Sciences Po, ce sont les mêmes manifestants qui perturbent des minutes de silence en sa mémoire. Au nom de quoi ? Au nom du catholicisme pratiquant de la jeune femme. Pour ne pas faire le jeu de la récupération de l’extrême droite. Parce que son assassin était d’origine étrangère. Ne pas faire le jeu de l’extrême droite revient dorénavant à nier la mort violente, à nier l’horreur d’un crime, revient à choisir ses morts, à calfeutrer son empathie dans un militantisme obtus. Chacun ses morts, chacun ses larmes.
Les commentaires, indignations, prises de position deviennent prévisibles, dis-moi où tu vis, où tu pries, où tu milites, où tu votes et je te murmurerai ton texte. Vous allez me rétorquer que cela a toujours été comme ça. Oui et non. Oui, les communistes qui niaient autant les ravages sanglants du stalinisme qu’ils répétaient en boucle "fascistes" à chaque contradiction en attaquant brutalement un authentique...
16/10 - Italie : pour boucler un budget très serré, Meloni met banques et assurances à contributionLe gouvernement italien de Giorgia Meloni a mis le secteur financier à contribution pour boucler mardi 15 octobre un projet de budget 2025 extrêmement serré, à la recherche d’un délicat équilibre entre promesses électorales et nécessité de juguler les déficits. Le conseil des ministres a adopté une feuille de route esquissant les grandes lignes du budget que Rome doit adresser à Bruxelles, contenant des mesures pour environ 30 milliards d’euros, dont une partie financée par les banques et assurances.
"3,5 milliards d’euros provenant des banques et des compagnies d’assurance seront affectés aux soins de santé et aux personnes les plus fragiles afin d’assurer de meilleurs services au plus près des besoins de chacun", a annoncé sur X la cheffe du gouvernement mardi soir. Pour parvenir à cette somme, le gouvernement compte sur des recettes fiscales d'un milliard d'euros grâce à un impôt auquel seront soumises les compagnies d'assurance, a précisé ce mercredi devant la presse le ministre de l'Economie Giancarlo Giorgetti. "Le droit de timbre à payer par les compagnies d'assurance est prévu avec un mécanisme temporel, nous le modulons année par année", a expliqué le vice-ministre de l'Economie Maurizio Leo, précisant que les polices d'assurance-vie en étaient exemptées.
"Il y a une intervention importante sur les banques et les compagnies d'assurance, certains parlent de taxe sur les surprofits, d'autres de contribution, moi j'appelle cela un sacrifice", a fait valoir Giancarlo Giorgetti. "Concernant les crédits...
16/10 - Le Niger rompt encore un peu plus avec la France en rebaptisant plusieurs lieuxAdieu l’avenue de Gaulle et la place de la Francophonie : le régime militaire au pouvoir au Niger a débaptisé, mardi 15 octobre, plusieurs endroits historiques de la capitale Niamey, portant jusqu’ici des noms évoquant la France, ancienne puissance coloniale à laquelle ils ont tourné le dos. Au pas de charge, sur fond de musique militaire, plusieurs cadres de la junte ont arpenté les artères de la ville pour inaugurer les nouveaux noms.
"La plupart de nos avenues, boulevards, rues […] portent des noms qui rappellent tout simplement les souffrances et les brimades subies par notre peuple par l’épreuve de la colonisation", a dénoncé le colonel-major Abdramane Amadou, le ministre de la Jeunesse et porte-parole du régime. "Cette avenue qui portait le nom du général Charles de Gaulle est désormais baptisée Avenue Djibo Bakary", a-t-il lancé, lors d’une cérémonie. Figure politique nigérienne, Djibo Bakary (1922-1998) a été un partisan de l’indépendance obtenue en 1960.
Quelques centaines de mètres plus loin, le monument dédié aux morts des deux guerres mondiales devient "Bubandey Batama" ("A nos morts" en langue djerma) et rend désormais "hommage à toutes les victimes civiles et militaires de la colonisation à nos jours". Le régime nigérien franchit ainsi une nouvelle étape dans la rupture avec la France, entamée depuis le coup d’État qui l’a porté au pouvoir le 26 juillet 2023.
Les militaires français engagés dans la lutte antijihadiste ont été chassés, l’ambassadeur expulsé et le centre culturel franco-nigérien...
16/10 - Vente du Doliprane : pourquoi Sanofi et sa filiale Opella ont déjà un pied aux Etats-UnisIl aura suffi d’un week-end pour que l’affaire Sanofi et la possible cession de plus de 50 % du capital d’Opella, la branche grand public du géant français, au fonds d’investissement américain CD&R se métamorphose en bourbier politique pour le gouvernement Barnier. Depuis la fin de semaine dernière, parlementaires et chefs de partis de tous bords se relaient pour dénoncer une vente qui menacerait directement notre sécurité nationale. "Une honte" et "encore un symbole de notre perte de souveraineté", a déclaré Fabien Roussel (PCF). "La vente à la découpe de la France se poursuit", a lancé Jordan Bardella (RN). Le spectre de la vente d’Alstom à l’américain General Electric ou celle des aciéries de Florange à ArcelorMittal flotte sur la petite boite jaune. Comme un nouveau traumatisme national, symbole d’une désindustrialisation sans fin du pays.
Certes, le sujet de la souveraineté sanitaire est stratégique. Mais se résume-t-il à la question de la nationalité de l’actionnariat ? Alors que la vente à CD&R – si elle est confirmée par Sanofi – devra être avalisée par Bercy dans le cadre de la procédure du contrôle des investissements étrangers, des engagements de maintien de la production, des emplois, de la localisation en France du centre de décision, ont d'ores et déjà été exigés par l'Etat aux acheteurs américains.
Par ailleurs, un accord tripartite entre l’Etat, Sanofi, et CD&R devrait également être signé, gravant dans le marbre les engagements mais également les sanctions en cas de manquement à ces...
16/10 - Liban : 16 morts dans les frappes israéliennes sur NabatiyehL'armée israélienne a mené ce mercredi un raid aérien sur la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah pro-iranien, et des frappes meurtrières sur une ville dans le sud du Liban, après que le Premier ministre israélien a dit être opposé à tout cessez-le-feu "unilatéral".
Les infos à retenir
⇒ Liban : 16 morts, 52 blessés dans les frappes israéliennes sur Nabatiyeh, selon un nouveau
⇒ Les pays européens contributeurs "resteront engagés dans la Finul", selon Paris
⇒ L’Iran "répondra" à toute attaque israélienne, prévient Téhéran20h00Liban : la Finul affirme qu'un char israélien a tiré sur une de ses positions dans le Sud
La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a affirmé ce mercredi qu'un char israélien avait ouvert le feu sur l'une de ses tours de guet dans le sud du Liban, où ses Casques bleus sont déployés. Des Casques bleus "postés près de Kfar Kila ont observé un char israélien de type Merkava tirer sur leur tour de guet. Deux caméras ont été détruites et la tour endommagée", a déclaré la Finul dans un communiqué, en déplorant des "tirs directs et visiblement délibérés" sur l'une de ses positions.19h20L'ONU dénonce l'"attaque désastreuse" sur la mairie de Nabatiyeh
Le coordinateur de la branche humanitaire de l'ONU, missionné sur le Liban, Imran Riza, a dénoncé "l'attaque désastreuse" mercredi contre la mairie de la ville méridionale de Nabatiyeh, visée par des frappes israéliennes qui ont fait au moins 16 morts selon les autorités. "Ce matin, une attaque dévastatrice a coûté la vie à de nouveaux...
16/10 - Rima Hassan, nouvelle égérie des médias islamistes au Proche-Orient, par Omar Youssef SouleimaneLa séquence a largement tourné sur les réseaux sociaux. Mardi 8 octobre, Rima Hassan est interrogée par BFMTV sur les sifflets ayant visé Emmanuel Macron lors d’une cérémonie du Crif en hommage aux victimes du 7 octobre, alors que le président de la République avait appelé deux jours plus tôt à arrêter de livrer à Israël des armes utilisées à Gaza. En duplex, la militante pro-palestinienne botte en touche, préférant dénoncer en direct le fait que BFMTV a été "félicité" sur cette même chaîne par Olivier Rafowicz, "qui est un porte-parole de l’armée israélienne, une armée génocidaire". "C’est très, très important pour moi de dénoncer cela à l’occasion de cette interview, parce que cela en dit beaucoup sur votre ligne éditoriale sur le sujet", lance l’eurodéputée LFI à l’encontre des deux journalistes en plateau. Oubliant un peu vite au passage qu’elle-même est portée aux nues depuis un an dans le monde arabe par, pêle-mêle : les "porte-parole" de la République islamique d’Iran, du Hamas, du Hezbollah et des médias proches des Frères musulmans au Qatar (NDLR : dans un communiqué publié le lendemain, la chaîne "regrette qu’une phrase prononcée par Olivier Rafowicz ait été sortie de son contexte et instrumentalisée pour prendre à partie BFMTV")."La victoire de Rima"
Ainsi, au lendemain de l’élection de Rima Hassan comme eurodéputée en juin dernier, Al Alam, une chaîne de télévision créée en 2003 par la République islamique d’Iran pour s’adresser aux populations arabes, publie un reportage saluant "la première Française palestinienne à...
16/10 - "J’espère qu’il va bien" : l’étrange épisode musical de Trump n’a pas échappé à HarrisKamala Harris a de nouveau mis en doute mardi 15 octobre la santé mentale de Donald Trump, après que son rival a écourté la veille au soir une réunion de campagne, restant longuement sur scène à écouter ses chansons préférées. "Trump semble perdu, confus et comme figé sur scène", a commenté l’équipe de campagne de la démocrate, candidate à la présidentielle, en diffusant une vidéo de l’incident.
Donald Trump, qui serait à 78 ans le plus vieux président américain à prêter serment en cas de victoire le 5 novembre, a répliqué aux interrogations par un message sur son réseau social, affirmant avoir obtenu des résultats "exceptionnels" à deux examens cognitifs distincts. "Je suis en bien meilleure santé que Clinton, Bush, Obama, Biden et, surtout, Kamala", a assuré l’ancien président républicain, à trois semaines du scrutin.
Trump holds a town hall and instead of answering questions, he stands on stage with boring music playing. Over and over and over again. 🤷♀️😳 So cringe and so weird 😬 #Trump #TrumpIsALaughingStock pic.twitter.com/Y5nAYgShLk— Change The System 🪷💙 (@ChangeTheSyst14) October 15, 2024
La scène étrange, tournée en dérision par les démocrates, s’est déroulée lors d’une séance publique de questions-réponses avec des électeurs organisée par le candidat à Oaks, en Pennsylvanie. L’événement, dans une salle apparemment mal climatisée, a été interrompu quand deux spectateurs ont successivement fait un malaise, nécessitant l’intervention de secouristes. "Est-ce que quelqu’un d’autre souhaite tomber dans les pommes ? Levez...
16/10 - Jean-Denis Combrexelle, ancien dircab de Borne : "A force de multiplier les lois immigration…"Alors députée Renaissance des Hauts-de-Seine, elle l’avait décrit à l’antenne de BFMTV comme "probablement le texte le plus ferme étudié au Parlement ces vingt dernières années". Onze mois plus tard sur le même plateau, la même Maud Bregeon, désormais porte-parole du gouvernement de Michel Barnier, l’assure : la France a besoin d’une nouvelle loi immigration. Un texte qui devrait être présenté début 2025 par le nouveau locataire de Beauvau, Bruno Retailleau, un an pile après l’entrée en vigueur de la loi Darmanin.
Mais alors, que s’est-il passé en quelques mois, pour que la loi ayant provoqué l’aigreur de la gauche et satisfait les réclamations du Rassemblement national (RN) qui fanfaronnait de voir le gouvernement d’alors valider ses idées, ait déjà atteint sa date de péremption ? D’aucuns y voient la réaction au meurtre de Philippine par un migrant sous OQTF, tandis que d’autres, une simple manœuvre politicienne visant à s’assurer la faveur du groupe dirigé par Marine Le Pen au Palais-Bourbon. Qu’importe, le sujet ne doit pas consister à s’interroger sur le "pourquoi", mais davantage sur le "pour quoi" ?
Le premier texte sur l’immigration remonte à la sortie de la Seconde Guerre mondiale. Depuis, plus d’une centaine d’autres ont été adoptés. Dès lors, il n’y a rien de prophétique à affirmer que la loi qui pourrait être votée dans les prochains mois aura tout autant de successeurs. Et ce, pour une raison simple : "Tant que l’on s’entêtera à essayer de juguler le problème migratoire par des lois, le problème ne se...
16/10 - Quel rôle pour la science dans un monde en transformation ? Le défi de Fabiola GianottiDans ce troisième épisode, Fabiola Gianotti, physicienne et directrice du Cern, rappelle que tous les défis du monde actuel ont besoin de la science.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture), Jules Krot (montage et réalisation)
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Pour commencer cet épisode, je voudrais vous présenter la personnalité qui va nous accompagner aujourd’hui. Elle s’appelle Fabiola Gianotti. Vous ne la connaissez peut-être pas, pourtant c’est l’une des scientifiques les plus reconnus en ce moment. Fabiola Gianotti fait partie des ceux qui ont découvert le boson de Higgs.
Je ne vais pas rentrer dans les détails de ce mécanisme, pour cela il me manque quelques connaissances en physique, mais sachez qu’il est majeur : cette particule permet d’expliquer pourquoi certains éléments ont une masse et d’autres n’en n’ont pas. Et donc de comprendre comment les étoiles, les planètes et la vie ont pu émerger.
Tout cela, c’était de la théorie jusqu’en 2012 et l’observation du boson de Higgs au Cern, l’Organisation européenne pour la recherche nucléaire. Et Fabiola Gianotti est justement la première femme à diriger ce laboratoire.
Maintenant je sais ce que vous allez me demander : quel est le...
16/10 - Gitanas Nauséda, le président lituanien devenu la sentinelle de l’Europe contre PoutineAvec son allure distinguée et sa silhouette longiligne – près de 2 mètres –, le président Gitanas Nauséda a des airs de grand-duc. Ce qui revient à dire qu’il a… la gueule de l’emploi ! Son pays, la Lituanie, fut en effet longtemps un Grand-Duché qui, du XIIIe au XVe siècle, connut une expansion territoriale considérable, jusqu’à couvrir une vaste superficie, de la mer Baltique à la mer Noire. Alors pays le plus peuplé d’Europe, il englobait les territoires de la Biélorussie et la moitié de l’actuelle Ukraine, y compris Kiev. Aujourd’hui, l’identité nationale repose encore sur cette époque glorieuse qui connut son apogée à la bataille d’Orcha en 1514 : les armées de Lituanie, de Pologne et d’Ukraine triomphent de l’armée russe et stoppent son expansion en Europe centrale.
Connaître cet épisode est indispensable pour comprendre la plus méridionale des républiques baltes et les liens qui l’unissent toujours à la Pologne et l’Ukraine. "Notre histoire est profondément enracinée en Europe et tourne le dos à la Russie, explique la politologue Emilija Pundzuite-Gallois. Nous ne sommes aucunement un "pays de l’Est" appartenant à une quelconque "sphère d’influence russe." Petit conseil en passant : ne dites jamais à un Lituanien que son pays est "postsoviétique" – c’est comme dire à un Autrichien ou un Français que son pays est "post-nazi". Née en 1918, la première république de Lituanie a pris fin en 1940 avec l’occupation soviétique qui a duré cinquante ans jusqu’en 1990. La seconde république est proclamée le 11 mars de...
15/10 - Proche-Orient : entre Macron et Netanyahou, la tension monte encore d’un cranD’un bout à l’autre de la Méditerranée, les échanges vifs fusent entre la France et Israël. Allié discret jusqu’à présent, il semblerait qu’Emmanuel Macron ait retrouvé de la voix face au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, alors qu’Israël mène une offensive terrestre contre le mouvement pro-iranien Hezbollah dans le sud du Liban où sont déployés des Casques bleus.
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou ne doit pas "s’affranchir des décisions de l'ONU", a averti ce mardi 15 octobre Emmanuel Macron selon des participants au Conseil des ministres, rappelant que c’est une résolution onusienne qui a "créé" l’Etat d’Israël. "Netanyahou ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision de l'ONU", a lancé le chef de l’Etat, en allusion au vote en novembre 1947 par l’Assemblée générale des Nations unies du plan de partage de la Palestine en un Etat juif et un Etat arabe.
La déclaration du chef de l’Etat français intervient dans un contexte où Benyamin Netanyahou somme depuis plusieurs jours les effectifs de la mission de paix de l'ONU (Finul), au nombre de 10 000 dont 700 Français, de quitter la zone, accusant le Hezbollah d’utiliser "les positions de la Finul comme couverture afin de mener ses attaques" contre Israël. Or, la résolution 1 701 du Conseil de sécurité des Nations unies affirme que seules l’armée libanaise et cette mission de paix de l'ONU doivent être déployées dans le sud du Liban et stipule la cessation des hostilités des deux côtés de la frontière. "Un rappel au président de...
15/10 - Entre Macron et Netanyahou, la tension encore monte d’un cranD’un bout à l’autre de la Méditerranée, les échanges vifs fusent entre la France et Israël. Allié discret jusqu’à présent, il semblerait qu’Emmanuel Macron ait retrouvé de la voix face au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, alors qu’Israël mène une offensive terrestre contre le mouvement pro-iranien Hezbollah dans le sud du Liban où sont déployés des Casques bleus.
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou ne doit pas "s’affranchir des décisions de l'ONU", a averti ce mardi 15 octobre Emmanuel Macron selon des participants au Conseil des ministres, rappelant que c’est une résolution onusienne qui a "créé" l’Etat d’Israël. "Netanyahou ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision de l'ONU", a lancé le chef de l’Etat, en allusion au vote en novembre 1947 par l’Assemblée générale des Nations unies du plan de partage de la Palestine en un Etat juif et un Etat arabe.
La déclaration du chef de l’Etat français intervient dans un contexte où Benyamin Netanyahou somme depuis plusieurs jours les effectifs de la mission de paix de l'ONU (Finul), au nombre de 10 000 dont 700 Français, de quitter la zone, accusant le Hezbollah d’utiliser "les positions de la Finul comme couverture afin de mener ses attaques" contre Israël. Or, la résolution 1 701 du Conseil de sécurité des Nations unies affirme que seules l’armée libanaise et cette mission de paix de l'ONU doivent être déployées dans le sud du Liban et stipule la cessation des hostilités des deux côtés de la frontière. "Un rappel au président de...
15/10 - Tony Estanguet, ses confidences sur les JO de Paris : "C’était le défi de ma vie !"A la tête du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, Tony Estanguet vient de consacrer dix ans de sa vie à faire de cet événement une réussite. Pari tenu pour le triple champion olympique de canoë. Loué pour son sang-froid, son écoute, sa persévérance, l’athlète s’est imposé comme le leader incontesté de cette grande fête. Grand entretien avec le lauréat du Grand Prix de L’Express.
L’Express : Quelles ont été les clés du succès de ces Jeux ?
Tony Estanguet Nous avions conscience du défi historique : cent ans après la dernière édition parisienne, comment faire rayonner ces JO ? Comment faire rayonner la France, en montrant son plus beau visage ? On se disait : soyons les plus rêveurs pour s’autoriser à faire des choses qui n’ont jamais été faites ! Cette audace ne nous a jamais quittés, au contraire. La réussite de ce projet est aussi venue de notre capacité collective à le mettre en œuvre : les Jeux olympiques et paralympiques, c’est une aventure humaine.
En interne, nous avons recruté des compétences fortes, des créatifs, des pros de l’organisation : il ne suffit pas d’avoir un projet et des idées, il faut aussi des personnes pour concevoir et concrétiser cette magie-là. La grande force de ces Jeux, c’est qu’ils n’appartenaient à personne. C’était le projet de la France, et tout le monde y a trouvé sa place : le mouvement sportif, les acteurs publics, du président à la maire de Paris… A titre personnel, c’était passionnant de trouver ces équilibres politiques, sportifs, économiques,...
15/10 - L’intensification de l’espionnage chinois vue par les services secrets occidentauxLa Chine espionne-t-elle plus l’Occident ? C’est ce que suggère un article du Wall Street Journal (WSJ) du lundi 14 octobre, rapportant des faits décrits par plusieurs gouvernements occidentaux comme sans précédent. Selon le journal américain, ces dernières années, Pékin a mobilisé en nombre des agences de sécurité, des entreprises privées ainsi que des civils chinois pour l’offensive "dans le but d’affaiblir les Etats rivaux et de renforcer l’économie du pays".
Comme le souligne le quotidien économique, il ne se passe rarement une semaine sans qu’une alerte d’agence de renseignement occidentale sur la menace que représente la Chine ne soit donnée. Pas plus tard que le mois dernier, le FBI a déclaré qu’une entreprise chinoise liée à l’Etat avait piraté 260 000 appareils connectés à Internet, y compris des caméras et des routeurs, aux Etats-Unis, mais aussi en Grande-Bretagne, en France, en Roumanie et ailleurs. Début septembre, Linda Sun, une ancienne collaboratrice de premier plan de la gouverneure de New York Kathy Hochul, a en outre été arrêtée, accusée d’être un agent de la République populaire de Chine, comme le rapporte l’agence AP.Opérations d’espionnage et d’influence
Mais ces opérations secrètes de la Chine sur le sol américain ne seraient pas toujours de l’espionnage avéré selon Matthew Brazil, expert de longue date du renseignement chinois et chercheur principal à la Jamestown Foundation. Interrogé par The New York Sun, il a expliqué que Linda Sun était accusée d’activités "qui ressemblent davantage à...
15/10 - Lucie Castets parachutée à Grenoble ? Les coulisses d’un choix qui fait grincer des dentsSauter en parachute, c’est savoir comment atterrir et surtout où l’on posera les pieds. C’est encore plus vrai en politique. Lucie Castets, qui n’a pu se poser à Matignon, ainsi l’a voulu Emmanuel Macron, ne comptait pas en rester là et cherchait depuis lors une piste, un lopin de terre, un bout d’herbe sur lequel se poser et poursuivre sa jeune carrière politique. La démission du député LFI Hugo Prevost, visé par des accusations de violences sexuelles et sexistes, a ouvert la voie à l’aspirante Première ministre du Nouveau Front populaire dans la première circonscription de l’Isère où une législative partielle doit se tenir prochainement.
Beaucoup poussent cette Normande d’origine à être candidate et à gonfler ainsi les bancs de la gauche à l’Assemblée nationale, mais l’affaire apparaît plus ardue pour l’égérie estivale du NFP. Autre problème, et pas des moindres : l’idée d’une candidature "Castets" sur ces terres grenobloise est loin de faire l’unanimité au sein des appareils politiques de la coalition de gauche.
Chez les insoumis, seul Eric Coquerel, président de la commission des finances, ne cache pas son enthousiasme à l’idée. "Je suis pour cette solution, oui, ce serait positif, mais il faut, dans le cas où elle remplacerait un député France insoumise, qu’elle rejoigne le groupe France insoumise", a-t-il lancé à la hâte sur le plateau de Dimanche en politique, sur France 3. Un engouement que Manuel Bompard, coordinateur de LFI, s’est empressé de modérer lundi au micro de LCP : "Ça fait partie des scénarios....
15/10 - Shany Mor : "Quelle est la solution de Macron pour vaincre le Hamas ? J’attends sa proposition…"Le 5 octobre, Emmanuel Macron appelait à arrêter la livraison d’armes à Israël. Suscitant l’ire de Benyamin Netanyahou et l’incompréhension d’une partie de la classe politique française quant au timing de cette déclaration, à deux jours des commémorations des massacres du 7 octobre, l’attaque terroriste la plus meurtrière de l’histoire de l’Etat hébreu. Lorsque nous interrogeons le chercheur israélien Shany Mor ce 8 octobre pour avoir son regard d’universitaire mais aussi de citoyen sur l’évolution du conflit à Gaza et ses implications, c’est naturellement que nous lui demandons son ressenti après cette déclaration du président français. "Si Emmanuel Macron considère que le prix à payer pour qu’Israël gagne cette guerre, c’est d’accepter un cessez-le-feu qui reviendrait à maintenir le Hamas en place, en laissant ainsi à quelqu’un d’autre le soin de régler ce problème dans cinq ans, je ne pense pas que quiconque en Israël puisse accepter cela", répond sans détour ce maître de conférence en théorie politique à la Reichman University, située près de Tel-Aviv.
Des propos d’autant plus "préjudiciables" selon lui qu’ils "renforcent la petite musique qui voudrait criminaliser Israël à tout prix". Et alors que selon Shany Mor, les événements du 7 octobre ont révélé au grand jour "une offensive généralisée contre les juifs, sous couvert de combattre le gouvernement d’Israël". Un gouvernement qu’il n’épargne pas au passage, le jugeant "néfaste" et appelant à le remplacer si Israël veut avoir une chance de remporter cette guerre....
15/10 - Comment le conflit au Moyen-Orient provoque des remous sur les marchés pétroliersEn l’espace de quelques heures, le prix du pétrole s’enfonce. Vers 11 heures 55 (heure de Paris), ce mardi 15 octobre, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, a chuté de 5,02 % à 73,57 dollars. Tandis que son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en novembre, a dérapé de 5,19 %, à 70,00 dollars.
La baisse des prix de la veille s’est accélérée après la publication d’un article du Washington Post, qui avance que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a déclaré à l’administration Biden qu’il était prêt à frapper des installations militaires plutôt que pétrolières ou nucléaires en Iran, selon deux responsables proches du dossier, suggérant une contre-attaque plus limitée visant à empêcher une guerre à grande échelle.Des cours fluctuants en fonction des discours politiques
L’évolution des prix du pétrole "dépendra à présent de la mesure dans laquelle le marché croira à ce nouveau discours politique conciliant", a estimé auprès de l’AFP John Evans, analyste chez PVM Energy. Une frappe israélienne sur les installations pétrolières iraniennes pourrait faire grimper les prix de l’énergie, selon divers analystes cités par le Washington Post. Néanmoins, une attaque contre le programme de recherche nucléaire du pays pourrait effacer toutes les lignes rouges restantes dans le conflit entre Israël et Téhéran, déclenchant une nouvelle escalade et risquant d’entraîner un rôle militaire plus direct des Etats-Unis, analyse le quotidien américain.
Début...
15/10 - Impôts : la flambée spectaculaire de la taxe foncière depuis dix ansLes montants de taxes foncières payées par les propriétaires ont bondi de 20 % en moyenne en France entre 2018 et 2023, et de 32,9 % depuis 2013, principalement à cause de l’inflation des valeurs locatives selon un rapport publié ce mardi 15 octobre.
L’observatoire des taxes foncières, qui dépend de l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI), calcule ces chiffres à partir des données du gouvernement sur la période 2013-2023 et affirme que les propriétaires sont soumis à un taux moyen de taxe foncière de 40,36 % en 2023, au-dessus des 40 % pour la première fois.
Si cette envolée est liée à "la suppression de la taxe d’habitation sur les résidences principales", qui a poussé beaucoup de communes à augmenter les prélèvements de taxes foncières, et à "la multiplication des taxes additionnelles", elle est surtout due à la hausse des valeurs locatives, qui sert de base au calcul de la taxe foncière. La valeur locative correspond au niveau de loyer annuel théorique si un bien était loué, et son montant est revalorisé chaque année pour suivre l’inflation. Ainsi, les valeurs locatives ont progressé de 14,8 % en moyenne entre 2018 et 2023 et portent trois quarts de la hausse des taxes foncières sur cette période. Pour la période 2013-2023, les valeurs locatives représentent deux tiers de la hausse de la taxe foncière.Paris, ville la plus touchée par la hausse
Dans le détail, Paris affiche la plus forte hausse, parmi les 50 villes françaises les plus peuplées, de son taux de taxe foncière en cinq ans (+ 71,6 %...
15/10 - Pourquoi Google va acheter de l’énergie nucléaire produite par de petits réacteursNon, vous ne rêvez pas ! Google va acheter de l’énergie nucléaire à la start-up américaine Kairos Power, qui sera produite par de petits réacteurs de nouvelle génération, appelés SMR (small modular reactor), a annoncé, lundi 14 octobre, le géant technologique américain. Le contrat prévoit une mise en service du premier SMR de Kairos d’ici à 2030, avec une montée en régime jusqu’en 2035. L’objectif : apporter une réponse supplémentaire aux énormes besoins en électricité de la filiale d’Alphabet.
"Google a accepté d’acheter un total de 500 mégawatts d’électricité à Kairos", précise le quotidien britannique The Guardian. De quoi réjouir la start-up américaine fondée en 2016 : "Notre partenariat avec Google permettra à Kairos Power de progresser rapidement dans la courbe d’apprentissage alors que nous nous dirigeons vers une certitude en matière de coûts et de calendrier pour notre produit commercial", s’est félicité Mike Laufer, PDG et co-fondateur de Kairos Power, dans un communiqué. Cependant, pas un mot des deux côtés sur le montant d’une telle transaction.
As part of our commitment to clean energy, we’re signing the world’s first corporate agreement to purchase nuclear energy from multiple small modular reactors to be developed by @KairosPower. Learn more → https://t.co/K9nv7J9L4Q pic.twitter.com/GNuLs1dNA5— Google (@Google) October 14, 2024Des besoins énergétiques de plus en plus importants pour l’IA
Plusieurs raisons expliquent que les Gafam soient de plus en plus gourmands en électricité. L’émergence de...
15/10 - Budget : face aux critiques, l’Elysée, l’Assemblée et le Sénat vont "participer à l’effort"L’Elysée ne demandera pas une hausse de sa dotation pour 2025, a fait savoir ce mardi 15 octobre la présidence après la polémique suscitée par l’augmentation de son budget de 2,5 % prévue dans le projet de loi de finances. Alors que "le gouvernement a annoncé de nombreuses économies", "le chef de l’Etat souhaite que la présidence de la République donne l’exemple", a ajouté l’Elysée dans un communiqué. Les crédits de la présidence devaient passer de 122,6 millions d’euros à 125,7 millions, soit une augmentation supérieure à la hausse globale des prix prévue en 2025 par le projet de budget (1,8 % d’inflation moyenne). L’économie proposée par la présidence sera donc d’environ trois millions d’euros pour le budget de l’Etat.
Dans la foulée, les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat ont également annoncé qu’ils proposeraient, lors des débats budgétaires de l’automne, de renoncer à l’augmentation de la dotation de l’Etat aux deux chambres du Parlement dans le budget 2025, avec l’ambition de "participer à l’effort" de redressement des comptes publics. Dans un communiqué commun, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher estiment "normal et indispensable que les deux assemblées participent à l’effort demandé à tous pour redresser les finances publiques de notre pays".16 millions d’économies en cumulé
Les deux chambres avaient approuvé ces derniers mois l’augmentation de leur dotation de 1,7 % pour 2025, la faisant passer à environ 618 millions d’euros pour l’Assemblée nationale et à 359 millions pour le Sénat. La décision de leurs...
15/10 - Matteo Renzi : "Dans dix ans, les populistes seront les premiers à demander plus de migrants"Comment rester optimiste dans un monde où les crises et les violences se multiplient ? C’est la question à laquelle ont tenté de répondre les intervenants du colloque World in Progress, organisé du 14 au 15 octobre par le groupe Prisa (le quotidien El Pais, la radio Cadena Ser…) à Barcelone. Après avoir une nouvelle fois condamné les propos de son homologue israélien Benyamin Netanyahou demandant un retrait des troupes de l'ONU déployées au Liban (la Finul) - alors qu’au moins cinq Casques bleus ont été blessés en marge des combats entre Israël et le Hezbollah - et appelé à "suspendre immédiatement les livraisons d’armes" à l’Etat hébreu, le Premier ministre Pedro Sanchez, l’un des dirigeants européens les plus sévères à l’encontre de Tel-Aviv, s’est aussi distingué sur le sujet de l’immigration.
Dans un contexte où la plupart des pays du Vieux continent durcissent leurs positions, il a plaidé pour que son pays reste "ouvert et accueillant". " Nous, les Espagnols, nous sommes des enfants de l’immigration. Nous n’allons pas être les parents de la xénophobie", avait-il lancé quelques jours plus tôt aux députés, arguant que la "contribution" des migrants "devrait être maintenue dans les décennies à venir", pour "surmonter [le] défi démographique et garantir la prospérité et le progrès de [la] société."
La question était plus que jamais d’actualité, le jour même où le gouvernement de Giorgia Meloni envoyait un premier groupe de migrants vers les centres gérés par ce pays en Albanie pour externaliser les demandes d’asile,...
15/10 - Les comptes de l’Etat encore rejetés... dans l’indifférence généraleLe scrutin s’est, une nouvelle fois, déroulé dans l’indifférence. Lundi 14 octobre, dans l’après-midi, une Assemblée nationale clairsemée a voté en faveur d’une motion de rejet préalable - 108 voix pour et 50 contre - sur le projet de loi "de règlement du budget et d’approbation des comptes pour 2023", déposée par La France insoumise. Ce mécanisme permet d’écarter un texte avant même son passage en revue. Une motion votée conjointement par les insoumis, le Rassemblement national et les autres partis du Nouveau Front populaire, tandis que le groupe Droite républicaine avait prévu de voter contre ce projet de loi après l’examen qui n’a finalement pas eu lieu.
Pour la troisième année consécutive, les comptes de l’Etat français ne seront donc pas approuvés. Une anomalie qui n’a pourtant aucune conséquence juridique. En 2022 et 2023, il y avait eu un débat autour de ce projet qui permet d’arrêter le montant définitif des recettes et des dépenses du budget pour l’année précédente - ce qui n’avait pas empêché son rejet. Avec la motion déposée par La France insoumise, les députés n’ont même pas pu discuter du texte. A l’heure où le déficit public n’en finit plus de dériver - 5,5 % du PIB en 2023 et autour de 6 % attendu en 2024 - le peu d’importance accordé à cet exercice interroge."Remettre la reddition des comptes au cœur du débat public"
Il y a un peu plus d’un mois, dans les colonnes de L’Express, l’ancien ministre de l’Economie, Jean Arthuis, appelait à une prise de conscience sur le sujet : "J’observe que dans les entreprises et...
15/10 - Les "donneurs de leçons", impossibles à manager ? Les conseils d’experts pour exploiter leur potentielL’équipe idéale n’existe pas. Fabriquée avec des personnalités diverses, des genres et des âges différents, elle constitue un collectif de travail, dans lequel l’humain s’exprime parfois haut et fort. Retrouvant sa personnalité en dépit d’une communauté professionnelle une et indivisible, le spécialiste de tout, celui qui explique même avant qu’on l’ait sollicité, fait sourire au début. Agace ensuite. Et si rien n’est réglé, la guerre peut être déclarée, soit avec ses collègues qui ne supportent pas cette prise de pouvoir, soit par le manager qui peut se sentir contesté.
Prises de paroles impromptues, mails au monde entier, grands discours en mode grand colloque à la machine à café. "on pense à deux modèles de "je-sais-tout". Celui en mode "Tontons Flingueurs", c’est l’ancien, unique mémoire des lieux, qui fait la leçon au manager parachuté. A l’autre extrémité, le néophyte surdiplômé qui se prend pour l’Elu, alias Thomas Anderson dans "Matrix". "Evidemment qu’il faut challenger le statu quo. La question est : comment exploiter le potentiel de ces collaborateurs-là ?" analyse Alexandre Imbeaux, directeur produit chez Lucca (éditeur de solutions RH et finances). "Hier on respectait la pyramide, mais les salariés veulent de moins en moins rester à leur place", poursuit l’expert."Le manager aurait tort d’enfermer les intelligences"
Un Français sur deux envisage en effet de changer de métier, 60 % chez les 26-34 ans (enquête de Lucca/Augmented Talent sur l’employabilité et l’avenir professionnel, octobre 2024). "73 % des...
15/10 - A défaut de Matignon, Lucie Castets bientôt à l’Assemblée ?Lucie Castets bientôt sur les bancs de l’Assemblée ? La France insoumise envisage d’investir la candidate du Nouveau Front populaire pour Matignon dans l’Isère, où aura lieu une élection législative partielle après la démission du député LFI Hugo Prevost. "Ça fait partie des scénarios. On en discute avec elle", a fait savoir le coordinateur de LFI, Manuel Bompard, sur LCP.
Mercredi 9 octobre, le député de la première circonscription de l’Isère Hugo Prevost, 25 ans, a annoncé sa démission après des accusations de violence sexuelle à son encontre. Il a aussi été exclu de La France insoumise et du groupe parlementaire du mouvement de gauche radicale. De quoi offrir un tremplin vers le Palais-Bourbon à celle qui a quitté la mairie de Paris ? Une chose est sûre : cette circonscription est plus "gagnable" que celle laissée libre dans les Ardennes par la démission du député RN, Flavien Termet, pour "des raisons personnelles, d’ordre médical".
Législative partielle dans l'Isère : "Je ne sais pas si @LucieCastets souhaite être candidate" mais "ça fait partie des scénarios", dit @mbompard.#LCPol pic.twitter.com/ihUADUgMF0— LCP (@LCP) October 14, 2024
De son côté, la députée EELV dans la 2ᵉ circonscription de l’Isère, Cyrielle Chatelain, se réjouit d’avance au micro de Franceinfo : "Si elle se présente, j’irais avec grand plaisir faire sa campagne !" Dans l’émission Dimanche en politique, sur France 3, l’élu LFI Éric Coquerel a également commenté la situation en Isère. Invité à réagir à la rumeur d’une...
15/10 - Automobile : la lente électrification des flottes d’entreprisesAvec un marché en berne, après une année 2023 exceptionnelle, le secteur automobile s’installe Porte de Versailles à Paris (du 15 au 20 octobre). Dans ce contexte morose, les constructeurs doivent relever de nombreux défis : lancer de nouveaux modèles, faire face à l’implantation des concurrents étrangers en France, répondre au succès des véhicules électriques qui ne se dément pas, surtout au sein des flottes automobiles, inventer des transports alternatifs avec la multiplication incontestable des voitures sans permis pour le marché des particuliers ou encore d’adapter à l’explosion des enseignes en faveur du vélotaf. Les professionnels de l’automobile doivent s’adapter à de nouveaux modes de mobilité.
Tout un symbole. Dès la Saint-Sylvestre, plus aucun VTC Uber ne pourra effectuer de course à bord d’un véhicule diesel, y compris en version mixte hybride. L’objectif affiché est d’atteindre 50 % de véhicules électriques en 2025. En septembre dernier, la plateforme de transport à la demande Allocab a annoncé le déploiement en Ile-de-France de 500 Tesla Model Y fabriquées en Allemagne et compte passer progressivement à 2 000 voitures dans l’Hexagone. L’offre aux conducteurs inclut la location, l’assurance, la maintenance et une extension de la garantie de la batterie jusqu’à 300 000 kilomètres.
"Le déploiement des automobiles à zéro émission s’effectue à un rythme plus lent que prévu, mais il va se poursuivre, estime Guillaume Maureau, directeur général adjoint au commerce d’Ayvens. L’atonie enregistrée cette...
15/10 - Réparer sa voiture : l’économie circulaire, une solution à explorerAvec un marché en berne, après une année 2023 exceptionnelle, le secteur automobile s’installe Porte de Versailles à Paris (du 15 au 20 octobre). Dans ce contexte morose, les constructeurs doivent relever de nombreux défis : lancer de nouveaux modèles, faire face à l’implantation des concurrents étrangers en France, répondre au succès des véhicules électriques qui ne se dément pas, surtout au sein des flottes automobiles, inventer des transports alternatifs avec la multiplication incontestable des voitures sans permis pour le marché des particuliers ou encore d’adapter à l’explosion des enseignes en faveur du vélotaf. Les professionnels de l’automobile doivent s’adapter à de nouveaux modes de mobilité.
C’est une pratique encore peu répandue et pourtant source d’économies importantes. La réparation plutôt que le remplacement par du neuf et le recours à des organes mécaniques reconditionnés contribuent à limiter l’inflation qui n’épargne pas l’entretien des parcs automobiles. "Tous les prétextes sont bons pour augmenter les prix : le Covid, la guerre en Ukraine, les interruptions de fabrication. En 2022, les pièces enregistraient une hausse de 6,8 % et la main-d’œuvre de 4 %. En 2023, les augmentations s’élevaient respectivement à 13 % et à 10 %", s’agace Franck Keller, fondateur d’Autogriff, spécialiste de la carrosserie.
Fort d’une expérience de vingt ans en tant que réparateur agréé, le dirigeant a pu constater l’opacité des tarifs et les écarts pratiqués d’un garage à l’autre. Sans compter les délais pour obtenir...
15/10 - France : à 1,1 % sur un an, l’inflation a nettement ralenti en septembreL’indice des prix à la consommation a augmenté de 1,1 % sur un an en France au mois de septembre, marquant un net ralentissement par rapport à la hausse de 1,8 % enregistrée en août grâce au repli de l’énergie, a indiqué l’Insee ce mardi 15 octobre. L’évolution de l’indice des prix à la consommation a été révisée en baisse de 0,1 point par rapport à une première estimation publiée fin septembre, qui l’établissait à 1,2 %, a précisé l’Institut national de la statistique dans un communiqué.
L’inflation a été tirée à la baisse en septembre par le recul de 3,3 % des prix de l’énergie (après + 0,4 %) et le ralentissement de ceux des services (+ 2,4 % après + 3,0 %). Les prix des produits manufacturés (-0,3 %), de l’alimentation (+ 0,5 %) et du tabac (+ 8,7 %) sont restés relativement stables sur un an en septembre. Calculé sur un mois, l’indice des prix à la consommation a même reculé de 1,2 % (après + 0,5 % en août), "soit la plus forte baisse mensuelle" depuis 1990, a précisé l’Institut national de la statistique dans un communiqué.Fin des vacances et des JO
Cette baisse mensuelle s’explique par la baisse des prix des services (-2,2 %), notamment ceux de l’hébergement touristique et du secteur aérien avec la fin des vacances ainsi que des Jeux olympiques et paralympiques. Les prix de l’énergie et de l’alimentation sont en recul également, tandis que ceux des produits manufacturés augmentent moins fortement.
Indicateur de référence au niveau européen, l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) a progressé de 1,4 % sur...
15/10 - Impôts : les mesures explosives proposées par la Cour des comptesLa liste est longue : moins d’avantages fiscaux pour les retraités les plus aisés, une meilleure prise en compte des charges familiales…..Voilà ce qui pourrait renforcer l’égalité des Français devant l’impôt sur le revenu (IR), d’après le Conseil des prélèvements obligatoires (CPO). Et ces recommandations - qui visent à récupérer plus d’un milliard d’euros par an - tombent à pic, puisque jeudi 17 octobre, le projet de loi de finances 2025 sera examiné à l’Assemblée nationale. Alors que les débats s’annoncent âpres tant la copie de Michel Barnier a suscité les critiques, cet organisme rattaché à la Cour des comptes a bien l’intention de s’en mêler. D’autant que le contexte budgétaire est tendu.
"Le rapport […] se fixe comme objectif de conforter l’égalité des citoyens devant l’imposition des revenus" dans un souci de "justice et de cohérence fiscales", a assuré lundi le président du CPO, Pierre Moscovici, lors d’une conférence de presse. "Pour garantir l’acceptabilité des économies, il est essentiel de conforter l’égalité devant l’impôt, parce que c’est la clé du consentement à l’impôt", a-t-il ajouté. Mais "il ne faut pas s’interdire l’usage du levier fiscal" à condition que les mesures soient "mesurées, ciblées", a-t-il souligné. Des propos que l’ex-ministre socialiste tenait déjà dans les colonnes de L’Express en septembre 2023.
Invité du Grand Jury la veille, Pierre Moscovici avait alors déclaré ne pas "partager" l’avis de Gérald Darmanin ou Gabriel Attal, pour lesquels la question de la fiscalité fait partie des lignes rouges à...
15/10 - Montée des eaux : l’apocalypse climatique dans le Maryland, par le photographe Greg KahnA l’heure où les Etats-Unis s’apprêtent à voter pour élire leur 47e président, l’exigence démocratique flirte avec l’urgence climatique. Sur la côte orientale du Maryland, dans l’est des Etats-Unis, se produit une petite apocalypse. Une montée des eaux de trois millimètres fait déjà sentir ses effets, porteuse d’enjeux écologiques, économiques et humains.La carte du Maryland
Trois millimètres : c’est le niveau d’élévation de la mer, chaque année. Une quantité en apparence dérisoire, mais qui menace à moyen terme des terres et des villages entiers d’une lente noyade.L’eau de la mer pénètre dans ce marais, sur la côte est du Maryland, tuant les arbres et noyant les terres sur son passage.
C’est aussi le nom de ce reportage photographique, produit sur une dizaine d’années par l’Américain Greg Kahn, cofondateur du collectif GRAIN. Son projet "3 Millimeters" explore l’épuisement silencieux des terres, mettant en lumière ces transformations. Kahn révèle l’impact de la montée des eaux sur les communautés locales. Les rivages, jadis solides, s’effritent, menaçant des écosystèmes déjà fragiles."S'adapter au raz de marée"
Les infrastructures côtières, vitales pour le commerce et le tourisme, sont mises à rude épreuve, affectant pêcheurs, restaurateurs et artisans. "Ces photographies décrivent les derniers souffles d’une communauté forcée de s’adapter au raz-de-marée le plus petit mais le plus dévastateur", selon Greg Kahn.Le matin de Pâques, lors de l’office du lever du soleil. Les fidèles craignent pour la survie de leur...
15/10 - Immigration : Bruxelles va proposer une nouvelle loi favorisant les expulsionsLa Commission européenne va proposer une nouvelle législation pour favoriser les expulsions de migrants en situation irrégulière, a annoncé la présidente de la Commission Ursula von der Leyen dans une lettre aux 27 publiée lundi 14 octobre au soir. "La Commission présentera une nouvelle proposition de législation" avec "des obligations claires de coopération pour les personnes renvoyées" et la volonté de "rationaliser efficacement le processus de retour", a indiqué Ursula von der Leyen, répondant ainsi à la demande de plusieurs Etats membres de l’UE. "Nous avons besoin d’un nouveau cadre législatif pour renforcer notre capacité d’agir", a encore expliqué la présidente de la Commission dans cette lettre adressée aux pays de l’UE, avant un sommet européen jeudi et vendredi à Bruxelles, en partie consacré aux questions migratoires.
Pour ce faire, Bruxelles propose de faciliter les expulsions des personnes en situation irrégulière, en établissant notamment une reconnaissance mutuelle des décisions prises par tel ou tel Etat membre. "Nous devons construire un niveau d’harmonisation et de confiance qui permettra de s’assurer que les migrants, objets d’une décision de retour dans un pays, ne puissent pas utiliser les lacunes du système pour éviter ce retour ailleurs", a expliqué Ursula von der Leyen.
Moins de 20 % des décisions d’expulsion de migrants en situation irrégulière sont suivies d’effet, a-t-elle encore souligné, promettant une coopération renforcée avec les pays tiers concernés, en durcissant par exemple...
15/10 - Le numéro 2 du Hezbollah promet des attaques "partout" en IsraëlLe Hezbollah a défié, mardi 15 octobre, Israël malgré les coups durs qu'il a reçus, menaçant de l'attaquer "partout" sur son territoire, au moment où l'armée israélienne intensifie ses frappes au Liban sur les fiefs du mouvement pro-iranien et au-delà.
Les infos à retenir
⇒ Le numéro 2 du Hezbollah promet des attaques "partout" en Israël
⇒ Netanyahou dit à Macron que la victoire de la guerre de 1948 a créé Israël, et non une décision de l'ONU
⇒ Giorgia Meloni annonce qu'elle se rendra au Liban
19h30L'armée israélienne dit avoir capturé trois combattants du Hezbollah au Liban
L'armée israélienne a annoncé ce mardi avoir capturé trois combattants du Hezbollah dans le sud du Liban, la deuxième annonce de ce type depuis l'escalade des violences avec le mouvement islamiste libanais le mois dernier. "Un conduit souterrain se trouvait à l'intérieur d'un bâtiment utilisé par le Hezbollah. Les forces ont encerclé le bâtiment, où trois terroristes de la force Radwan étaient retranchés", a déclaré l'armée dans un communiqué. "Ils ont été trouvés à côté de nombreuses armes", a-t-elle ajouté.
19h15Netanyahou dit à Macron que la victoire de la guerre de 1948 a créé Israël, et non une décision de l'ONU
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a riposté mercredi aux commentaires d'Emmanuel Macron, affirmant que la création de son pays émanait de la "guerre d'indépendance" de 1948, et non d'une décision de l'ONU. "Un rappel au président de la France : ce n'est pas la résolution de l'ONU qui a établi l'Etat d'Israël, mais plutôt...
15/10 - Langue française : pourquoi préfère-t-on la droite à la gauche ?Il est sans doute des injustices plus graves à travers le monde. Il n’empêche : je veux ici m’élever contre l’une des plus grandes iniquités de la langue française, celle qui, depuis la nuit des temps, nous conduit à valoriser de manière on ne peut plus arbitraire tout ce qui se rapporte à notre côté "droit" et défavorise systématiquement notre infortuné côté "gauche". Car c’est un fait : en matière de latéralité, la hiérarchie est immuable, invariable, implacable. Jugez plutôt.
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A droite, c’est bien simple : tout semble bel et bon. Vous faites preuve d’habileté ? Vous êtes donc "adroit". Vous avez besoin d’aide ? Appuyez-vous sur votre "bras droit". Votre conduite est "conforme aux lois de la morale et du devoir" ? Vous faites preuve de "droiture". Vous menez une vie honnête ? Vous suivez "le droit chemin"… Même la religion s’en mêle : Jésus n’est-il pas "assis à la droite du Père" ? Et que les anticléricaux ne s’esclaffent pas trop bruyamment : à ma connaissance, les Révolutionnaires ont écrit la "Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen et non la "Déclaration des Gauches de l’Homme et du Citoyen"…
A gauche, précisément, tout est négatif, ou presque. Si l’on est de mauvaise humeur, c’est que l’on s’est "levé du pied gauche". Lorsque l’on meurt, on passe "l’arme à gauche". Une pièce de bois est‑elle ondulée ? Recourez à une "dégauchisseuse". Celui qui fait preuve de balourdise est "gauche". D’ailleurs, c’est bien simple, si un quidam...
15/10 - Grippe et Covid-19 : à quoi va ressembler la campagne de vaccination ?L’hiver arrive et avec lui son lot de virus. C’est ainsi que le gouvernement lance simultanément, dès ce mardi 15 octobre, une campagne de vaccination nationale contre la grippe et le Covid-19, jusqu’au 31 janvier 2025. Comme la saison précédente, "les campagnes sont menées conjointement afin de mieux prévenir et protéger les personnes à risque de formes graves", indiquent les autorités sanitaires. En moyenne, Santé publique France estime qu’environ 9 000 à 10 000 décès par an en France sont attribuables directement ou indirectement (surinfections, décompensation de maladies chroniques) à la grippe.
Lors de l’hiver 2023-2024, l’épidémie de grippe "a généré 1,5 million de consultations et 14 000 hospitalisations après passage aux urgences", indique le site de l’Assurance maladie. Tandis que le Covid provoque lui aussi encore des hospitalisations en France, avec des regains de circulation du virus, comme fin septembre avec près de 1 000 hospitalisations. Les Français de plus de 65 ans et les personnes présentant des facteurs de fragilité sont ainsi particulièrement invités à se faire vacciner.
La vaccination est également recommandée pour les femmes enceintes, les personnes souffrant d’obésité ou encore les personnes séjournant dans un établissement de soins de suite ou dans un établissement médico-social d’hébergement. Les personnes atteintes de troubles psychiatriques, de démence ou de trisomie 21 sont également ciblées pour la vaccination contre le Covid-19 uniquement. Les professionnels de santé et tout...
15/10 - Ubisoft racheté par le chinois Tencent ? Ce qui attend le fleuron français du jeu vidéoUne terre hostile emplie d’ennemis et de chausse-trappes. Voilà à quoi ressemble le "monde d’après" pour le cador du jeu vidéo Ubisoft. Depuis la parenthèse Covid, le groupe, dont les syndicats appellent à une grève de trois jours à partir du mardi 15 octobre, a vu son cours s’effondrer : une chute de -84 % depuis février 2021. La situation est telle que les rumeurs bruissent désormais autour d’un possible rachat par le chinois Tencent de ce français devenu un grand nom du jeu vidéo. Selon Bloomberg, des discussions sont en cours. Et Ubisoft s’est gardé de démentir fermement l’information, se contentant d’indiquer évasivement qu’il étudiait "toutes ses options".
Quel avenir se dessine pour l’entreprise des frères Guillemot ? Pour s’en faire une idée, il faut comprendre les raisons de ses déboires. "Au premier chef, l’accumulation de jeux n’ayant pas rencontré le succès escompté", pointe Charles-Louis Planade, directeur des opérations internationales de la banque d’affaires TP ICAP Midcap. Star Wars Outlaws, sur lequel Ubisoft misait gros, n’atteint pas ses objectifs de vente. Une vraie déception vu la célébrité de la franchise, son potentiel ludique (mondes, bestiaire, etc.) sans oublier… le prix des licences Disney.
Les pirates de Skull and Bones (2024) n’ont pas non plus rempli de pièces d’or les coffres d’Ubisoft. Et au cours de la décennie, le groupe n’a jamais réussi à imposer sa licence Watch Dogs sortie en 2014. "Ubisoft a suscité beaucoup trop d’attentes autour de ce jeu, faisant miroiter une révolution....
15/10 - Au Proche-Orient, la "guerre du pire" : l’analyse de Thomas FriedmanVoilà désormais plus d’un an que le Proche-Orient s’embrase de nouveau. Mais ces dernières semaines, la multiplication des fronts et l’escalade des tensions entre d’un côté Israël, de l’autre, l’Iran et ses proxys, rendent de plus en plus réel le spectre d’une guerre totale. Dans cet épisode, Thomas Friedman, journaliste américain et connaisseur du Proche-Orient, dévoile les enjeux du conflit en cours.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture), Jules Krot (montage et réalisation)
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Au début de l’année, on vous exposait les risques qui pesaient sur 2024. La guerre en Ukraine approchait les deux ans, celle au Proche-Orient venait de commencer. Et les mois promettaient d’être chargés avec des élections dans plus de 70 pays.
Sans surprise, les tensions et les divisions dans le monde ont continué de croitre durant l’année. Mais alors que peut-on imaginer pour la période à venir ? Pour répondre, L’Express a interrogé Thomas Friedman, journaliste américain spécialiste des relations internationales, trois fois lauréat du prestigieux prix Pulitzer. Et sa vision n’a pas forcément de quoi rassurer...
Pour aller plus loin
Ami Ayalon, ex-chef des services secrets...
15/10 - Les produits laitiers européens dans le viseur de la Chine : "On risque une guerre commerciale"Le ton est encore monté d’un cran dans la querelle commerciale entre la Chine et l’Union européenne. Répliquant à l’annonce de taxes sur les véhicules électriques par Bruxelles, Pékin a lancé fin août une enquête sur les subventions accordées à certains produits laitiers en provenance d’Europe. L’enjeu est de taille : le secteur laitier représentait 12 % des exportations agroalimentaires européennes vers la Chine en 2023.
La Commission européenne a alors contesté l’enquête auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) fin septembre. Mais cette escalade ne serait sûrement pas suffisante pour faire fléchir la Chine, qui peut se permettre de restreindre ses importations de produits laitiers sans subir de conséquences majeures, explique à L’Express Jean-Christophe Bureau, professeur d’économie à AgroParisTech et chercheur associé au Centre d’études prospectives et d'informations internationales (Cepii).
L’Express : La Chine vient d’instaurer une caution de douane sur le cognac en provenance d’Europe en représailles aux taxes sur ses véhicules électriques. Peut-on envisager qu’elle mette en place une taxe douanière sur les produits laitiers à l’issue de son enquête anti-subventions ?
Jean-Christophe Bureau : C’est effectivement une menace sérieuse, l’enquête a été lancée pour justifier de prendre des mesures de rétorsion par la suite. Et ce n’est pas un hasard si la Chine a choisi certains produits laitiers en particulier, comme les fromages ou crèmes à plus de 10 % de matière grasse : par ce biais, elle fait...
14/10 - Personnalités de L’Express 2024 : découvrez les cinq lauréatsL’Express a décerné ce lundi 14 octobre les Prix des Personnalités 2024, destinés à récompenser celles et ceux qui ont marqué l’année par leurs prises de position, leur influence ou leurs actions dans différents domaines. A l’invitation d’Alain Weill, président-directeur général de L’Express, et d’Eric Chol, directeur de la rédaction, des figures du monde sportif, littéraire, des sciences et de la Tech ont remis cinq prix dont le Grand prix des personnalités de L’Express lors d’une soirée prestigieuse. Parmi les remettants : Marie-José Pérec, championne d’athlétisme triple médaillée d’or ; Sébastien Missoffe, Directeur général de Google France ; François-Henri Désérable, écrivain et auteur de L’Usure d’un monde…
Pour revivre le Grand colloque de L’Express 2024, c’est ici :Grand Prix de L’Express
Lauréat : Tony Estanguet, Président du Comité d’organisation des Jeux olympiques de Paris 2024
Il est l’homme de l’année. A la tête du Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, il vient de consacrer dix ans à faire de cet événement une réussite, "le défi de sa vie", comme il le dit lui-même. Pari tenu, pour ce triple champion olympique. Né le 6 mai 1978 à Pau, Tony Estanguet se met très tôt au canoë, en compagnie de son père et de ses deux frères. Il excelle très rapidement, devient champion de France à 18 ans, décroche sa première médaille d’or à Sydney, en 2000, puis une deuxième quatre ans plus tard à Athènes. Porte-drapeau de la délégation française aux Jeux de Pékin en 2008, il décroche à nouveau l’or...
14/10 - Migrants : les principales mesures de l’accord controversé entre l’Albanie et l’ItalieSigné en 2023, l’accord est entré en vigueur ce lundi 14 octobre. Porté par la Première ministre italienne ultraconservatrice Giorgia Meloni, il prévoit la création de deux centres en Albanie, d’où les migrants pourront effectuer une demande d’asile en Italie. Mais pour Rome, les personnes originaires de pays considérés comme "sûrs" doivent être rapidement rapatriées. Il ressemble grandement à l’accord sur les camps de rétention que voulait mettre en place le Royaume-Uni avec le Rwanda, abandonné depuis. L’Express fait le tour des principales mesures de cet accord, dénoncé par certains comme contraire au droit européen.
L’Italie est depuis de longues années en première ligne des arrivées de migrants en Europe, malgré d’intenses efforts visant à répartir les demandeurs d’asile au sein de l’Union européenne (UE). Giorgia Meloni, qui a promis lors de son élection en 2022 de mettre fin aux arrivées de migrants par voie maritime, a signé avec son homologue albanais Edi Rama en novembre dernier un accord prévoyant l’envoi de migrants en Albanie. L’accord est valable pour une durée de cinq ans et renouvelable automatiquement. En transférant les migrants vers un pays non-membre de l’UE, Giorgia Meloni espère provoquer un effet dissuasif et réduire le nombre de débarquements en Italie, qui s’élevait en 2023 à environ 158 000.65 millions d’euros pour les centres de rétention
Concrètement, les migrants interceptés par la marine ou les garde-côtes italiens dans les eaux internationales au sein de la zone de recherche et de...
14/10 - Bill Gates, l’entretien exclusif : "On peut sauver une vie pour moins de 1 000 dollars"C’est l’un des grands visionnaires de notre temps : en quittant Harvard, en 1975, pour lancer Microsoft, Bill Gates allait révolutionner notre façon de travailler, de vivre, de penser. Depuis vingt-quatre ans, au travers de la Fondation Bill & Melinda Gates, il met sa fortune au service des causes qui lui sont chères. Engagé notamment pour le développement de l’Afrique, la diffusion des vaccins et la lutte contre la malnutrition, Bill Gates est aussi un ardent défenseur de la rationalité scientifique. Il observe aujourd’hui avec intérêt l’essor de l’intelligence artificielle et investit massivement dans les innovations qui pourraient atténuer les effets du changement climatique.
Votre fondation se concentre sur la lutte contre la malnutrition, en particulier chez les mères et les jeunes enfants. Pourquoi cette question est-elle si importante ?
Bill Gates Un enfant a 50 fois plus de risques de mourir au Nigeria qu’en France ou aux Etats-Unis. Depuis l’année de création de la Fondation, en 2000, de grands progrès ont été réalisés, grâce à la générosité des gouvernements, y compris ceux de la France, et à la mise en place de programmes tels que le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose, le paludisme ou Gavi, l’alliance mondiale des vaccins. Ils ont permis de réduire de moitié le nombre d’enfants morts de maladies infectieuses.
Nous sommes passés de 10 millions d’enfants morts avant l’âge de 5 ans à 5 millions. Pouvons-nous encore réduire de moitié cette mortalité ? Nous affrontons de...
14/10 - L’Otan menacée par Poutine : l’inquiétante prévision des services secrets allemandsBerlin met en garde l’Occident. Les services secrets allemands ont averti, ce lundi 14 octobre, que la Russie sera "probablement" en mesure d’attaquer l’Alliance nord-atlantique (Otan) à partir de la fin de l’actuelle décennie.
"En termes humains et matériels, les forces armées russes seront probablement en mesure de mener une attaque contre l’Otan dès la fin de cette décennie", a estimé le patron des services d’espionnage et contre-espionnage allemands (BND), Bruno Kahl, lors d’une audition publique à la chambre des députés. Selon lui, "un conflit militaire direct avec l’Otan devient une option pour la Russie".
Les trois services de renseignement allemands, qui étaient auditionnés, ont tous mis en garde contre le danger croissant, selon eux, représenté par les activités des services secrets russes dans le pays."Un véritable ouragan"
La présidente du service de contre-espionnage militaire, Martina Rosenberg, a fait état d’une "augmentation significative des actes d’espionnage et de sabotage" visant l’armée allemande. "L’espionnage et le sabotage russes augmentent en Allemagne, tant quantitativement que qualitativement", a abondé le chef du Renseignement intérieur, Thomas Haldenwang.
Thomas Haldenwang a accusé Moscou d’être derrière le cas d’un colis qui a pris feu dans un centre du transporteur DHL à Leipzig (est) en juillet. Si le colis "avait explosé à bord pendant le vol, il y aurait eu un crash", a-t-il dit, mentionnant aussi des campagnes de désinformation et des cas d’utilisation de drones espions. De...
14/10 - Nouvelle loi immigration : ces mesures censurées qui pourraient faire leur retourMoins d’un an après le vote d’une loi immigration controversée, le gouvernement de Michel Barnier a annoncé dimanche 13 octobre vouloir porter un nouveau texte sur le sujet. "Il y aura besoin d’une nouvelle loi", notamment pour permettre "la prolongation" de "la rétention administrative" des étrangers clandestins jugés dangereux, a déclaré sur BFMTV la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon. Une proposition déjà annoncée par Michel Barnier lors de son discours de politique générale début octobre.
Dans la précédente loi, portée par l’ex-ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et adoptée en janvier 2024, un certain nombre de dispositions du texte avaient été censurées par le Conseil constitutionnel. Les Sages avaient ainsi retoqué les principaux ajouts que le camp macroniste avait concédés à la droite, notamment à Bruno Retailleau alors puissant patron des sénateurs LR et grand artisan du durcissement du texte, aujourd’hui ministre de l’Intérieur.Une base pour le nouveau projet de loi
Au total, 32 des 35 dispositions rejetées avaient été considérées comme des cavaliers législatifs, c’est-à-dire sans lien suffisant avec le projet de loi initial. Un motif de forme qui ne préjuge pas de leur conformité sur le fond avec la Constitution. Rien n’exclut donc qu’elles soient proposées dans le nouveau texte. Ni qu’elles puissent être rejetées sur le fond. Les mesures censurées par le Conseil constitutionnel "serviront de bases pour le nouveau projet de loi sur l’immigration", a assuré à l’AFP une source gouvernementale....
14/10 - Tania Branigan : "Donald Trump est plus maoïste que Xi Jinping"On pensait connaître les horreurs de la Révolution culturelle, cette décennie meurtrière (1966-1976) lancée par Mao Zedong qui a fait plusieurs millions de morts et semé le chaos en Chine. Mais c’était avant de lire le magistral Fantômes rouges de Tania Branigan. La journaliste du Guardian, ancienne correspondante en Chine de 2008 à 2015, revient sur les meurtres, les tortures, les humiliations et les dénonciations qui ont touché la société entière, brisant des familles. A l’époque, personne n’était à l’abri, sauf le Grand Timonier lui-même. Surtout, le livre montre aussi à quel point les fantômes de la Révolution culturelle continuent de hanter le pays. "On ne peut pas comprendre la Chine d’aujourd’hui sans comprendre la Révolution culturelle" écrit la journaliste. D’autant plus que son maître actuel, Xi Jinping, est un enfant de cette Révolution. Paradoxalement, il entretient le culte de Mao alors que sa famille et lui en ont été victimes. Entretien.
Pourquoi la Révolution culturelle est-elle une clé indispensable pour comprendre la Chine d’aujourd’hui ?
Tania Branigan C’est un traumatisme énorme et un point de rupture fondamental dans l’histoire du pays. A l’échelle économique, politique, sociale, humaine : tout a basculé. La Chine avait déjà subi une série de grands traumatismes : l’occupation japonaise (1937-1945), la grande famine (1959-1961) et si l’on remonte plus loin dans le temps, son dépeçage par les puissances impériales au XIXe siècle. Mais ce qui est vraiment frappant dans la Révolution culturelle,...
14/10 - Vente du Doliprane par Sanofi : les conditions posées par le gouvernementL’Etat est à la manoeuvre pour éviter que le dossier Sanofi ne devienne explosif. Le ministre de l’Economie Antoine Armand et son homologue à l’Industrie, Marc Ferracci, étaient ce lundi 14 octobre, sur le site du géant pharmaceutique qui produit le Doliprane à Lisieux (Calvados), pour entendre les préoccupations des salariés et des syndicats face à l’arrivée pressentie d’un nouvel actionnaire américain.
Le groupe pharmaceutique français a annoncé en fin de semaine dernière avoir choisi le fonds d’investissement américain CD & R pour lui céder potentiellement le contrôle de son entité de santé grand public, Opella, qui commercialise le médicament grand public Doliprane. Depuis, les syndicats et une grande partie de la classe politique s’inquiètent des conséquences d’une telle vente pour la souveraineté sanitaire et les 250 emplois du site.
Marc Ferracci et Antoine Armand ont pu visiter ce lundi l’usine de Lisieux et échanger avec le personnel. L’avenir du Doliprane a mobilisé aussi le maire de Lisieux et plusieurs parlementaires, soit une trentaine de personnes, dont des syndicalistes."Un peu comme une trahison"
L’option d’un repreneur américain est perçue "un peu comme une trahison envers la France et envers tous les salariés", a affirmé Johann Nicolas délégué syndical CGT Lisieux. "Notre première requête, c’est restons Sanofi !" a-t-il lancé, selon un correspondant de l’AFP.
"Nous avons entamé des discussions avec Sanofi et avec Opella" au sujet "des conditions qui seraient indispensables et d’un accord...
14/10 - Avec le Starship, SpaceX creuse l’écart avec la Chine et l’EuropeCe sont quelques minutes qui ont changé l’histoire de l’industrie spatiale à tout jamais. Le dimanche 13 octobre, SpaceX a accompli un exploit : après avoir lancé dans l’espace Starship, la fusée la plus puissante jamais construite, l’entreprise d’Elon Musk a réussi à en récupérer le premier étage. Les images, partagées en direct sur les réseaux sociaux, sont impressionnantes. On peut voir un gigantesque tube de métal de 70 m de haut, dont d’immenses flammes s’échappent, arriver à toute vitesse vers le sol dans un angle périlleux, avant de finalement se stabiliser et d’être attrapé par de gigantesques bras en métal, conçus spécifiquement dans ce but.
Ce succès confirme l’avancée technologique de SpaceX sur les autres acteurs mondiaux de l’industrie spatiale. En réussissant à rattraper les lanceurs, y compris celui du gigantesque Starship, l’entreprise réalise d’importantes économies, et fait donc drastiquement chuter les prix des mises en orbites de satellites ou les ravitaillements de stations spatiales. Plus important encore : SpaceX est pour l’instant la seule à pouvoir accomplir un tel exploit.
La Chine ne maîtrise pas encore totalement cette technologie. Certes, une entreprise privée a récemment réussi à faire réatterrir sans dommage deux fusées lors de vols tests. Et d’autres sont prévus en 2025 et 2026. Mais les spécialistes les plus optimistes estiment qu’il faudra encore cinq ans pour que le pays réussisse à fabriquer une fusée réutilisable viable. Les plus prudents évaluent même le temps nécessaire à...
14/10 - Budget 2025 : gaz, enseignants, justice... les changements souhaités par certains ministresRevalorisation des pensions de retraite reportée, baisse du remboursement de l’assurance maladie, postes de fonctionnaires supprimés, exonérations de charges patronales abaissées… Le budget 2025, porté par le nouveau gouvernement de Michel Barnier, a été dévoilé jeudi dernier. Il doit être examiné dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale à partir du lundi 21 octobre et rencontre une certaine hostilité.
Si l’opposition, surtout à gauche, est vent debout contre le texte, certains ministres tout juste nommés, ont également manifesté leur désaccord. A commencer par le garde des Sceaux Didier Migaud, qui a prévenu lundi qu’il ne resterait pas au gouvernement si le budget de la justice n’était pas amélioré. Son ministère ayant subi un coup de rabot de près de 500 millions d’euros dans le projet de loi de finances présenté jeudi. "Si on en reste à la lettre plafond, oui, je ne vois pas ce que je ferais encore au gouvernement", a répondu sur RTL le ministre de la Justice. "Je suis mobilisé pour que des ajustements à la hausse puissent être proposés", a insisté le garde des Sceaux, ajoutant que Michel Barnier a indiqué qu’un amendement serait "déposé par le gouvernement dans le cadre de la discussion parlementaire pour rehausser un certain nombre de budgets".Le gaz, sujet de discorde
Ce week-end, différents membres du gouvernement ont par ailleurs affiché leur désaccord concernant l’augmentation de la fiscalité sur le gaz, engendrant une certaine cacophonie. Tout a commencé vendredi après que la ministre de l’Ecologie Agnès...
14/10 - VIDÉO. Revivez le Grand Colloque de L’ExpressCe lundi 14 octobre, L’Express organisait un colloque exceptionnel au Théâtre Marigny consacré au choc des puissances et au défi des intelligences. Face à un Occident chamboulé, à des démocraties fragilisées, à une révolution technologique sans précédent, L’Express a rassemblé le temps d’un après-midi des invités prestigieux, français et internationaux, pour vous livrer leur regard sur le monde de demain.
Plusieurs grands témoins de L'Express étaient présents lors de cet événement exceptionnel : Edouard Philippe, Bill Gates, Julia de Funès, Giuliano da Empoli, Eric Benzekri, Eleni Diamanti, Fabiola Gianotti, Morgane Suquart, Madeg Ciret-Le Cosquer et bien d'autres ! Vous pouvez revivre en vidéo ces échanges.
🌎 Le choc des puissances, le défi des intelligences
Face aux défis actuels, L’Express rassemble le temps d’un après-midi des invités prestigieux pour vous livrer leur regard sur le monde de demain.
🔴 Suivez #legrandcolloquedelexpress en direct ⤵️ https://t.co/1L7CWt8LwI— L'Express (@LEXPRESS) October 14, 2024
14/10 - Menacée il y a quelques semaines, la biotech Inventiva réalise l’une des plus grosses levées de fonds en FranceBonne nouvelle pour Inventiva : l’entreprise bourguignonne vient de décrocher, lundi 14 octobre, un financement de 348 millions d’euros. "Elle signe au passage l’une des plus grosses levées de fonds enregistrées par une biotech spécialisée dans l’élaboration de médicaments en France", soulignent nos confrères du Monde.
À court d’argent, cette jeune pousse fondée en 2012 - qui embauche 115 salariés - traversait une période difficile et redoutait un scénario catastrophe ces derniers mois. Une période sombre qui se glisse désormais derrière elle. Alors que la levée de fonds a été réalisée auprès d’investisseurs américains spécialisés dans les sciences de la vie, la petite biotech française cotée en Bourse (à la fois en Europe et aux Etats-Unis) aura été obligée de batailler pour décrocher le financement. "Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est un miracle, mais ça a été extrêmement difficile. Puis un jour, nous sommes parvenus à convaincre deux grands noms du capital-risque et tout a changé", rembobine auprès du Monde Frédéric Cren, cofondateur et président-directeur général d’Inventiva.
"Le produit du financement sera principalement utilisé pour réaliser l’essai clinique de phase 3, NATiV3, évaluant le lanifibranor chez les patients atteints de la stéatose hépatique non alcoolique (MASH)", indique la biotech dans son communiqué de presse. Le lanifirabnor est une molécule que l’on administre par voie orale et qui s’est révélée efficace dans le traitement des patients atteints de ce qu’on appelle communément le "foie gras non...
14/10 - Agression d’une professeure à Tourcoing : "Renoncer à nos principes ne nous apportera pas la paix"C’était un lundi comme un autre au lycée Sévigné de Tourcoing, un établissement comme la France en compte des centaines. Le 7 octobre dernier, la parenthèse du week-end refermée, la fourmilière scolaire pouvait reprendre sa frénésie quotidienne : la course aux dernières photocopies en salle des professeurs, et celle des élèves se pressant vers les classes. Les interpellations, rires et discussions chuchotés animent ce petit théâtre de la comédie humaine. Un théâtre unique cependant. Car ce lycée, comme ses semblables, accueille en ses murs un public pour partie contraint, qui ne nous le cachons pas, rêverait d’être ailleurs. Il l’accueille car c’est là que s’y déroule la plus noble des missions : transmettre le savoir, éduquer, former des citoyens libres et éclairés, capables de faire leurs propres choix.
Ce lundi 7 octobre, au lycée Sévigné comme partout en France, des professeurs ont rappelé, par le dialogue ou la fermeté, les règles qui régissent notre école. Certaines qui concernent le civisme et la bienséance : "Enlève ton manteau". "Sors tes affaires". "Jette ton chewing-gum". D’autres qui touchent à la philosophie-même qui fonde l’école : la laïcité des enseignements, des personnels et des élèves.
Cette laïcité qui, par son essence-même et son exigence, demande à chacun de laisser de côté son identité héritée, interdit tout prosélytisme, pour se mettre à disposition de la connaissance. "Non, ce que je vous enseigne n’est pas ce que je crois, mais du savoir scientifiquement prouvé" ; "Non, tu ne peux pas refuser de...
14/10 - Le prix Nobel d’économie récompense des travaux sur les inégalités de richesse entre les nationsLe prix Nobel d’économie, qui clôt la saison 2024, a récompensé lundi 14 octobre l’Américano-turc Daron Acemoglu et les Britanno-américains Simon Johnson et James A. Robinson pour leurs recherches sur la compréhension des différences de prospérité entre les nations.
Les chercheurs, tous les trois basés aux Etats-Unis, ont été distingués "pour leurs études sur les institutions et la façon dont elles affectent la prospérité", a exposé le jury dans ses attendus. "Réduire les énormes différences de revenus entre les pays est l’un des plus grands défis de notre époque. Les lauréats ont montré l’importance des institutions pour y parvenir", a déclaré Jakob Svensson, président du comité du prix en sciences économiques, cité dans un communiqué. "Les lauréats de cette année ont été les pionniers de nouvelles approches, à la fois empiriques et théoriques, qui ont fait progresser de manière significative notre compréhension des inégalités mondiales", a précisé Jakob Svensson devant la presse.Le dernier né des prix Nobel
En examinant les différents systèmes politiques et économiques introduits par les colonisateurs européens, les trois économistes ont pu mettre en évidence un lien entre les institutions et la prospérité, indique le comité dans son communiqué.
Daron Acemoglu, 57 ans, est professeur au Massachusetts Institute of Technology (MIT), tout comme Simon Johnson, 61 ans. James A. Robinson, 64 ans, est professeur à l’université de Chicago. "C’est un véritable choc et une nouvelle extraordinaire. Je vous remercie", a réagi Daron...
14/10 - Places de prison : enquête sur les retards et les ratés du ministère de la JusticeTout était prêt, ou presque. En ce début d’automne 2018, les 7 700 habitants de La Couronne, petite commune de Charente, s’étaient habitués à l’idée d’accueillir une nouvelle prison de 400 places sur leur territoire. Le bâtiment devait être construit sur l’ancienne exploitation industrielle de Lafarge, promettant de nouveaux emplois dans la région et un regain d’activité pour la ville, située à quinze minutes d’Angoulême et de son tribunal de grande instance (TGI). Deux ans plus tôt, le 6 octobre 2016, lors d’une visite à l’Ecole nationale de l’administration pénitentiaire, le Premier ministre Manuel Valls promettait un ambitieux plan afin de lutter contre la surpopulation carcérale, évoquant la création de "33 nouveaux établissements pénitentiaires" en France, soit "10 000 à 16 000 cellules supplémentaires". Concrétisation directe de cette promesse, le chantier de La Couronne avait même été officialisé par le ministre de la Justice Jean-Jacques Urvoas en février 2017, dans un document présentant les 33 terrains choisis pour bâtir ces nouvelles prisons. L’engagement semblait solide – mais cette maison d’arrêt ne verra jamais le jour.
En octobre 2018, le maire (PS) de la commune Jean-François Dauré apprend par la presse que son projet n’est finalement pas retenu par le nouveau gouvernement. La ministre de la Justice Nicole Belloubet, nommée depuis un an, vient de lancer son propre programme immobilier pénitentiaire, baptisé "plan 15 000" – pour 15 000 places de prison supplémentaires sur dix ans –, avec sa propre carte...
14/10 - Qu’est-ce que le système de défense antimissiles THAAD, que les Etats-Unis vont déployer en Israël ?Le Pentagone a annoncé, dimanche 13 octobre, le déploiement en Israël d’un système américain de défense antimissiles à haute altitude THAAD (Theater High Altitude Area Defense). "C’est l’une des armes antimissiles les plus puissantes de l’armée américaine, capable d’intercepter des missiles balistiques à des distances de 150 à 200 kilomètres (93 à 124 miles) et avec un taux de réussite presque parfait lors des tests", rapporte le média américain CNN. Alors que la guerre au Liban et celle de Gaza se doublent d’une escalade entre l’Iran et Israël, les Etats-Unis restent aux côtés de leurs alliés.
Le ministre de la Défense Lloyd Austin "a donc autorisé le déploiement d’une batterie THAAD et d’une équipe de militaires américains en Israël" pour aider à renforcer les défenses aériennes du pays hébreu "à la suite des attaques sans précédent de l’Iran contre Israël le 13 avril et à nouveau le 1er octobre", a justifié dans un communiqué le porte-parole du Pentagone, le général Pat Ryder. Car les tensions ne retombent pas : dimanche 13 octobre, l’Iran s’est dit "prêt à faire face à une situation de guerre", d’après son chef de la diplomatie, Abbas Araghchi.
Le général Pat Ryder précise qu’une batterie THAAD avait déjà été déployée en Israël à la suite des attaques du Hamas du 7 octobre 2023, et avant cela en 2019. Afin de les faire fonctionner sur le terrain, l’armée américaine enverra environ 100 soldats en Israël, promet le Pentagone.
"De façon générale, chaque batterie se compose de six lanceurs montés sur des camions, de 48...
14/10 - Immigration : Attal juge qu’une nouvelle loi n’est "pas totalement prioritaire"Le chef de file des députés macronistes Gabriel Attal a affirmé lundi 14 octobre qu’une nouvelle loi sur l’immigration, annoncée par le gouvernement pour début 2025, ne lui semblait "pas totalement prioritaire". "Faire une loi pour une loi, sans nous expliquer ce qu’il y aurait dedans, ne me semble pas totalement prioritaire", a déclaré l’ancien Premier ministre sur France inter. "Faire une loi pour une loi, ça n’a pas de sens", a-t-il insisté.
"On a adopté une loi il y a moins d’un an sur l’immigration, avec des mesures dont certaines ne sont pas encore en vigueur puisque les décrets ne sont pas encore sortis", a fait remarquer le président du groupe Ensemble pour la république (EPR)."Début 2025"
Le gouvernement a annoncé dimanche une nouvelle loi sur l’immigration, dont l’examen pourrait démarrer dès "début 2025" au Parlement, un an seulement après le précédent texte sur le sujet qui avait fracturé la majorité à l’Assemblée nationale. "Il y aura besoin d’une nouvelle loi", notamment pour permettre "la prolongation" de "la rétention administrative" des étrangers clandestins jugés dangereux, a expliqué la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon.
Une des pistes envisagées est de faire passer la durée maximale de rétention de 90 à 210 jours, ce qui n’est possible pour le moment qu’en matière d’infractions terroristes. "Allonger la durée de rétention, on l’a fait. On l’a fait passer de 45 à 90 jours" par une loi de 2018, a répondu Gabriel Attal. "Ce qui est prioritaire, c’est d’agir pour que l’Etat puisse...
14/10 - Liban : comment la tension est encore montée d’un cran entre Israël et la FinulLa tension ne retombe pas entre la Force intérimaire des Nations unies dans le sud du Liban (Finul) et Israël. Les Casques bleus déployés dans le sud du Liban, où Israël et le Hezbollah sont en guerre ouverte, ont annoncé que deux chars israéliens étaient "entrés de force", dimanche 13 octobre, dans leur périmètre.
"Vers 04h30, alors que des Casques bleus se trouvaient dans des abris, deux chars Merkava de l’armée israélienne ont détruit le portail principal et sont entrés de force dans la position", y restant "environ 45 minutes", rapporte la Finul. Deux heures plus tard, ajoute-t-elle, "des tirs ont provoqué une fumée" qui a déclenché "des irritations cutanées et des réactions gastro-intestinales chez quinze Casques bleus qui reçoivent des soins".
La version des faits diffère du côté de l’armée israélienne, qui a expliqué qu’un de ses chars avait percuté dimanche un poste des Casques bleus de l'ONU au Liban (Finul), alors qu’il subissait des tirs nourris dans le sud du pays, où elle affronte le Hezbollah. Selon un communiqué de l’armée, "un char qui tentait d’évacuer des soldats blessés en essuyant des tirs de l’ennemi a reculé de plusieurs mètres et a percuté un poste de la Finul".Un tollé diplomatique
Voici le dernier épisode de plusieurs jours d’escalade entre les Casques bleus et le pays hébreu. La force onusienne qui compte plus de 9 500 soldats est prise sous les feux croisés d’Israël et du Hezbollah depuis que le mouvement pro-iranien a ouvert un front contre Israël en octobre 2023. Elle avait accusé, jeudi...
14/10 - Paris 2024 : les derniers secrets de "Zeus", le cheval d’acier de la cérémonie d’ouvertureLa chevauchée a commencé en plein été, à Quiberon (Morbihan). Madeg Ciret-Le Cosquer a fondé MM Process, un cabinet d’ingénierie spécialisé dans les bateaux de course, François Chesnot est chef de projet à l’atelier Blam, expert du design. Les deux trentenaires donnent des cours ensemble à l’Ecole nationale d’architecture de Nantes. En secret, Blam vient d’être engagé pour dessiner la vasque olympique qui émerveillera les Français un an plus tard. L’agence pense refuser un autre projet, un cheval qu’on aimerait faire galoper sur la Seine, mais, ce 8 juillet 2023, on demande quand même à Madeg Ciret-Le Cosquer s’il serait capable de construire un flotteur déplaçant plus d’une tonne à vitesse élevée. Chiche, répond l’ingénieur, un contrat de confidentialité est signé deux jours plus tard, une étude de faisabilité lancée.
29 août 2023, Madeg est reçu avec Morgane Suquart, son associée et compagne, par les équipes de Paris 2024. Thierry Reboul, le directeur de l’évènementiel, refuse un catamaran - "le pédalo, ça ne va pas le faire !" - et le projet d’un avion sous-marin, trop cher. Il faut un bateau discret, pas plus de 150 millimètres hors de l’eau, impose le cahier des charges, pour donner une impression de galop. Madeg et Morgane imaginent un trimaran furtif. Banco, fin janvier 2024, la cavalcade s’accélère. Trois mois de construction, recrutement de vingt prestataires, travail seize heures par jour, juste une pause sommeil de 22 heures à 6 heures.
27 juin, le bateau mouille dans la baie de Quiberon, pari réussi, Morgane,...
14/10 - Le terrorisme tchétchène toujours aussi vivace en France, un an après l’attentat d’ArrasLe 13 octobre 2023, Dominique Bernard, professeur de Français dans un collège à Arras, est assassiné à coups de couteau. Le profil de l’auteur présumé de l’attaque, Mohammed Mogouchkov, interpelle. Le jeune homme, qui a prêté allégeance à l’Etat islamique, est d’origine ingouche, une région jouxtant la Tchétchénie. Trois ans plus tôt, le 16 octobre, Abdoullakh Anzorov, 18 ans, russe d’origine tchétchène, décapitait le professeur d’histoire Samuel Paty près de son collège de Conflans-Sainte-Honorine. Le 12 mai 2018, Khamzat Azimov, 20 ans, agressait des passants au couteau à Paris, dans le quartier de l’Opéra. Un mort et quatre blessés à déplorer. Cet été, enfin, un attentat déjoué a occupé un temps la Une des médias. Un jeune homme de 18 ans, originaire de Tchétchénie, a été interpellé le vendredi 31 mai. Il envisageait une attaque aux alentours du stade Geoffroy-Guichard de Saint-Etienne (Loire), pendant les Jeux olympiques. Le suspect a été mis en examen pour association de malfaiteurs terroristes et incarcéré.
Entre 2018 et 2023, au moins six projets d’attentats fomentés au moins en partie par des Nord-Caucasiens ont été déjoués par les services de renseignement. Plus de 180 membres de cette communauté seraient considérés comme radicalisés. Pire : d’après les informations de L’Express, entre 2012 et 2023, 17 procédures antiterroristes ont impliqué des individus de la communauté nord-caucasienne en France, une quarantaine de personnes en tout. Parmi eux, certains sont partis en zone djihadiste, notamment en Syrie....
14/10 - Un "sérieux avertissement" aux "séparatistes" : Pékin mène de nouvelles manoeuvres militaires autour de TaïwanLa Chine a déployé ce lundi 14 octobre avions et navires pour encercler Taïwan dans le cadre d’une opération militaire se voulant un "sérieux avertissement" aux "séparatistes" sur l’île et qui suscite l’inquiétude de Washington. Les Etats-Unis, qui avaient dès vendredi mis en garde contre toute "provocation" de Pékin à l’égard de Taipei après des échanges acrimonieux entre les deux voisins, ont dénoncé des opérations "injustifiées" qui représentent un "risque d’escalade". Washington reconnaît Pékin au détriment de Taipei comme pouvoir légitime depuis 1979, mais reste l’allié le plus puissant de Taïwan et son principal fournisseur d’armes.
La Chine a qualifié ces nouveaux exercices de "sérieux avertissements" face aux "actions séparatistes des forces de'l’indépendance de Taïwan'". "Il s’agit d’une opération légitime et nécessaire pour sauvegarder la souveraineté de l’Etat et l’unité nationale", a estimé le capitaine Li Xi, porte-parole du commandement oriental de l’armée chinoise. "Des chasseurs, des bombardiers" et d’autres avions d’attaque ont été déployés, ainsi que "plusieurs destroyers et frégates", a précisé la télévision publique chinoise CCTV.
Le président taïwanais Lai Ching-te a convoqué une réunion de sécurité face à ces manœuvres qui entrent "en contradiction avec le droit" international, selon le chef de la sécurité Joseph Wu. "Face aux menaces extérieures, je voudrais assurer à mes compatriotes que le gouvernement continuera à défendre le système constitutionnel démocratique et libre, à protéger un Taïwan démocratique...
14/10 - Netanyahou affirme qu’Israël continuera "à frapper sans pitié le Hezbollah"Le Hezbollah libanais a menacé, ce lundi 14 octobre, Israël d’autres attaques en cas de poursuite de son offensive au Liban, tandis que le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a affirmé que Tsahal continuerait "à frapper sans pitié" le mouvement chiite.
Les infos à retenir
⇒ Le Hezbollah menace Israël de nouvelles attaques après une frappe de drones meurtrière
⇒ Netanyahou affirme qu’Israël continuera "à frapper sans pitié le Hezbollah y compris à Beyrouth"
⇒ Au moins 21 morts dans une frappe israélienne sur un village du nord du Liban
20h30Israël dit que les sanctions de l'UE montrent que le monde s'oppose aux "actions dangereuses" de l'Iran
Israël a salué lundi l'annonce de sanctions imposées par l'UE et la Grande-Bretagne contre l'Iran pour avoir transféré des missiles et drones à la Russie, affirmant que ces sanctions montrent que le monde s'oppose aux "actions dangereuses" de Téhéran. "Ces sanctions envoient un message clair démontrant que la communauté internationale ne tolérera pas les actions dangereuses de l'Iran, son soutien au terrorisme et sa déstabilisation de la région", a écrit le ministre des Affaires étrangères, Israël Katz, dans un communiqué publié sur X.
20h15La Finul a "vocation à rester", estime le ministre français des Armées
Les Casques bleus de la Force intérimaire des Nations unies au Liban ont "vocation à rester", a estimé ce lundi soir le ministre français des Armées Sébastien Lecornu, à deux jours d'une réunion des contributeurs européens à la mission.
"Le jour où les...
14/10 - Automobile : pourquoi les microvoitures connaissent un succès croissantAvec un marché en berne, après une année 2023 exceptionnelle, le secteur automobile s’installe Porte de Versailles à Paris (du 15 au 20 octobre). Dans ce contexte morose, les constructeurs doivent relever de nombreux défis : lancer de nouveaux modèles, faire face à l’implantation des concurrents étrangers en France, répondre au succès des véhicules électriques qui ne se dément pas, surtout au sein des flottes automobiles, inventer des transports alternatifs avec la multiplication incontestable des voitures sans permis pour le marché des particuliers. Les professionnels de l’automobile doivent s’adapter à de nouveaux modes de mobilité.
La voiturette prend un sacré coup de jeune. Remise au goût du jour par la Citroën Ami, elle séduit toujours plus, notamment les jeunes. "Le marché a doublé en quatre ans pour atteindre 60 000 immatriculations en Europe, dont 30 000 en France", relève François Ligier, PDG éponyme de l’entreprise. A la clientèle traditionnelle des personnes âgées en milieu rural, ou handicapées, s’ajoutent désormais les adolescents. "Ils y voient une alternative au scooter, plus sûre et confortable. Le public de 14 ans représente 40 % de nos ventes en France, 90 % en Italie et 100 % en Suède. Ils veulent des modèles moins discrets, dont ils sont fiers", précise François Ligier.Des modèles qui plaisent aux lycéens
Deux catégories existent. La première dite L6 n’offre que deux places et sa vitesse reste bridée à 45 kilomètres/heure. "Elle plaît dans les campagnes mal desservies par les transports,...
14/10 - Bill Gates : son entretien exclusif pour le Grand Colloque de L’ExpressDans ce premier épisode de la série du Grand Colloque de L’Express, Eric Chol directeur de la rédaction, nous détaille les moments forts de son entretien avec Bill Gates, fondateur de Microsoft et président de la fondation Gates.
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Charlotte Baris : Si vous nous suivez depuis quelque temps, vous savez que l’an dernier, L’Express a fêté ses 70 ans. Un anniversaire à l’occasion duquel nous avions retracé l’histoire du magazine, et de ses combats : le droit à l’avortement, l’opposition à la colonisation, ou encore sa lutte contre la peine de mort. En 2024, L’Express continue de s’engager : pour la démocratie, contre l’invasion de l’Ukraine, pour la rationalité scientifique…
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14/10 - Marietje Schaake : "La Tech essaye de prendre le contrôle de la démocratie américaine"Dans notre poche, notre voiture, au travail ou bien dans nos loisirs : les grandes entreprises technologiques s’immiscent dans chaque aspect de nos vies. Et si elles allaient plus loin ? Aux Etats-Unis, un entrepreneur de la Tech, Elon Musk, ne cache pas vouloir défendre ses propres intérêts en soutenant corps et âme Donald Trump à l’élection présidentielle américaine qui se jouera le 5 novembre. L’homme à la tête de Tesla, Space X et le réseau social X (anciennement Twitter), est lui-même épaulé par l’influent investisseur Peter Thiel et toute une partie de la Silicon Valley dont l’industrie des cryptomonnaies ; un collectif emballé à l’idée de pouvoir influer davantage sur le cours des lois et des décisions publiques.
Dans un entretien donné à L’Express, l’ex-députée européenne Marietje Schaake, désormais directrice de la politique internationale au Cyber Policy Center de l’université de Stanford, également éditorialiste au Financial Times, analyse cette pression sans précédent et très dangereuse de la Tech, sur les démocraties américaines mais aussi européennes, à coups d’OPA sur des secteurs stratégiques et de lobbying massif. La Néerlandaise a récemment publié l’ouvrage "The Tech Coup : How to save Democraty from Silicon Valley" (Comment sauver la démocratie de la Silicon Valley, Princeton University Press), dans lequel elle pense la manière dont les démocraties peuvent reprendre le contrôle de leurs destinées.
Aux Etats-Unis, dans la course à la Maison-Blanche, un journaliste américain a récemment estimé que le...
13/10 - Yuval Noah Harari : "Nos connaissances sont mises au service de mythologies parfois délirantes"Des médias français ont un peu rapidement présenté Nexus (Albin Michel) comme un livre sur l’intelligence artificielle. C’est comme réduire le Nouveau Testament au Livre de l'Apocalypse. Car dans cette fresque vertigineuse, dix ans après Sapiens, Yuval Noah Harari revient une nouvelle fois sur l’histoire de l’humanité, mais à travers les réseaux d’information. Des mythes anciens jusqu’à l’IA en passant par la Bible, l’imprimerie et les médias de masse, l’historien israélien, professeur à l'université hébraïque de Jérusalem, montre comment chaque révolution technologique a entraîné de profonds bouleversements politiques, économiques et sociaux, pour le meilleur comme le pire.
Considéré comme l'un des intellectuels les plus influents de la planète, l'homme aux 45 millions d’ouvrages vendus livre à L’Express ses analyses percutantes sur la technologie, les religions, les mythes nationaux et le monde de demain. Un an après le 7 octobre, il se confie aussi comme jamais sur le conflit au Moyen-Orient, et exprime le désarroi des progressistes israéliens laïcs qui doivent aujourd'hui se battre "sur trois fronts" : contre le Hamas et le Hezbollah, contre le Premier ministre Benyamin Netanyahou et contre une partie des progressistes occidentaux qui appellent à boycotter tout ce qui vient d'Israël...
L'Express : Pourquoi vouliez-vous retracer l’histoire des réseaux d’information ?
Yuval Noah Harari : En tant qu’historien, je pense que vous ne pouvez vraiment comprendre une révolution, surtout si vous êtes en plein dedans,...
13/10 - Ses fils cachés, ses liaisons amoureuses… Comment la vie privée de Poutine est devenue un secret d’EtatA qui pense Vladimir Poutine, ce 2 septembre, lorsqu’il mentionne devant des écoliers de Sibérie ces "jeunes membres" de sa famille qui parleraient couramment le chinois ? Serait-ce à Maria Vorontsova et Katerina Tikhonova, les deux filles nées de son mariage avec son ex-épouse Lyudmila Otcheretnaïa (anciennement Lyudmila Putina), aujourd’hui âgées de 39 et 38 ans ? A ses petits-enfants ? Ou bien à Vladimir et Ivan, ces deux fils qu’il aurait eus dans le plus grand secret avec l’ancienne championne olympique de gymnastique Alina Kabaeva ? Ce jour-là, le mystère est encore entier. C’était avant qu’une enquête fracassante menée par Dossier Center (un média d’investigation fondé par l’oligarque et opposant au chef du Kremlin Mikhaïl Khodorkovski) ne soit publiée deux jours plus tard.
"Hourra ! Enfin un garçon !"… C’est ainsi que Vladimir Poutine aurait accueilli la naissance, dans une clinique suisse, d’Ivan – le plus âgé des deux enfants de 5 et 9 ans. La suite des événements relatés par Dossier Center donne à voir à quel point le dirigeant russe tiendrait à ce que cette partie de sa vie reste dans l’ombre : aucune trace des deux garçons dans les bases de données étatiques – ils vivraient sous couverture. Même leur date de naissance est une information que seuls les très proches détiendraient. Quant à leur quotidien, difficile d’imaginer plus "poutinien". Si les voyages se font en yacht ou avion privé (voire en train blindé), Vladimir et Ivan vivraient essentiellement reclus dans le gigantesque complexe présidentiel...
13/10 - SpaceX réussit à rattraper en vol une partie de sa mégafusée StarshipMission accomplie : SpaceX est parvenu, ce dimanche 13 octobre, lors d’une manœuvre spectaculaire, à rattraper le premier étage de sa mégafusée Starship pendant un vol d’essai, une première qui pourrait représenter un pas décisif vers la réutilisation de ce lanceur lourd. "Mechazilla a attrapé le booster Super Heavy !", s’est enthousiasmée l’entreprise sur son compte X après un vol d’environ neuf minutes, en référence au surnom de sa tour de lancement. Les deux étages de la fusée - la plus grande et la plus puissante du monde - doivent au terme de son développement être récupérés et réutilisés après chaque vol. Une stratégie visant à pouvoir lancer davantage d’engins plus rapidement, et pour beaucoup moins cher.
L’entreprise du milliardaire Elon Musk ambitionne d’utiliser Starship pour coloniser la planète Mars. Le développement du vaisseau est également suivi de près par la Nasa, qui compte sur lui pour ramener ses astronautes sur la surface de la Lune. Le décollage de ce 5e vol test de Starship s’est déroulé à 7 h 25 (heure locale) depuis la base spatiale Starbase de l’entreprise, à l’extrême sud du Texas, aux Etats-Unis. La fusée est composée du premier étage Super Heavy et, au-dessus, du vaisseau Starship, qui donne par extension son nom au lanceur entier. Super Heavy mesure à lui seul quelque 70 mètres de haut - la fusée complète en fait 120.
Lors de chaque vol, Super Heavy se détache du vaisseau après l’avoir propulsé à l’aide de ses 33 puissants moteurs. Jusqu’ici, il allait finir sa course dans la mer. Mais...
13/10 - En Tunisie, Kaïs Saïed, "un Trump sans le sou, un Poutine sans bouton rouge"Les Tunisiens sont-ils "déjà" fatigués de la démocratie ?
Il y a une semaine, les Tunisiens - et les Tunisiennes - se sont abstenus de voter. Nous avons ainsi réélu triomphalement "Monsieur K" à la tête du pays pour un second mandat.
Je me trouvais par hasard au pays après quatre ans d’absence. Je n’envisageais pas cette visite au pays natal jusqu’au moment où j’ai reçu un SMS de la famille : mère malade, etc. Le prix du billet d’avion hors saison - moins cher qu’un voyage avec la SNCF - m’encouragea à prendre la gazelle par les cornes. J’atterris donc à Tunis et comme d’habitude je ne suis pas très à l’aise au passage de la douane ; j’ai le privilège d’être fiché dans mon pays à la suite d’une vieille aventure mal comprise. Accueilli donc et interrogé par la police. La conjoncture est sensible : les élections présidentielles sont en cours.
"Je ne le savais pas."
"Ah bon, vous ne regardez pas les actualités ?"
"Surtout pas, je tiens à conserver ma santé mentale."
Mon manque de nationalisme exaspère et au bout de quatre heures, je suis libre de circuler.
Mais revenons à Monsieur K, le même que nous avions élu, le plus démocratiquement du monde, nouveau président de la République, il y a cinq ans, et qui avait alors élégamment écarté un oligarque tunisien un peu louche. Aujourd’hui, vu d’ici, alors qu’il vient de décrocher son deuxième quinquennat avec un score poutinien, on dirait que Monsieur K met un point d’honneur à abattre cette même démocratie. Mais notre Poutine aux petits pieds n’empoisonne pas, il emprisonne...
13/10 - Quand Trump imagine Gaza comme Monaco, le bilan de santé dévoilé, les tests anti-Covid de PoutineL’échéance du 5 novembre se rapproche, ce qui n’empêche pas la campagne présidentielle américaine d’offrir son lot de surprises. Alors que le candidat républicain Donald Trump multiplie les discours confus - au point que la presse se demande s’il n’est pas trop vieux pour être président -, il continue sur sa lancée en affirmant que la bande de Gaza pourrait être "encore mieux que Monaco". Lors de cette dernière ligne droite, les soutiens sortent également de leur cachette. À droite, le patron de Tesla, Elon Musk, n’a d’yeux que pour Donald Trump ; à gauche, Barack Obama met son aura politique au service de Kamala Harris.La déclaration de la semaine : pour Trump, Gaza pourrait être "encore mieux que Monaco"
Donald Trump a estimé, lundi 7 octobre, que la bande de Gaza, bombardée depuis un an par l’armée israélienne, avait le potentiel d’être "encore mieux que Monaco" à sa reconstruction. "Cela pourrait être le plus bel endroit, avec sa météo, l’eau, tout, le climat pourrait être magnifique", a lancé le candidat républicain à la Maison-Blanche lors d’une interview accordée au premier anniversaire du 7-Octobre. "Je pense que ça pourrait être encore mieux que Monaco", richissime principauté sur la Côte d’Azur, a renchéri l’ancien président républicain, sans évoquer la crise humanitaire dans le territoire ou le bilan de victimes civiles palestiniennes.La question de la semaine : Trump est-il trop âgé ?
C’est une arme qu’il a longtemps utilisée contre son ex-adversaire Joe Biden...
13/10 - Immigration : le gouvernement annonce une nouvelle loi pour "début 2025"Le gouvernement a annoncé ce dimanche 13 octobre une nouvelle loi sur l’immigration, dont l’examen pourrait démarrer "début 2025" au Parlement, un an seulement après le précédent texte sur le sujet qui avait fracturé la majorité à l’Assemblée nationale. "Il y aura besoin d’une nouvelle loi", notamment pour permettre "la prolongation de la durée de détention dans des centres de rétention administrative" des étrangers clandestins jugés dangereux, a indiqué sur BFMTV la porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon.
Une des pistes envisagées est de faire passer la durée maximale de rétention de 90 à 210 jours, ce qui n’est possible pour le moment qu’en matière d’infractions terroristes. "On ne s’interdit pas de réfléchir à d’autres dispositions", a ajouté la porte-parole, jugeant qu’il ne devait y avoir "aucun tabou en matière de protection des Français". L’exécutif souhaite que ce texte arrive au Parlement "début 2025".
La précédente loi, promulguée le 26 janvier, avait fait l’objet de débats très tendus au Parlement et au sein de l’ex-majorité présidentielle. Le camp macroniste avait pu faire voter le texte grâce à l’abstention des députés du Rassemblement national. "Quotas" migratoires fixés par le Parlement, rétablissement du délit de séjour irrégulier, caution demandée aux étudiants étrangers en France pour prévoir leur retour, mesures de restriction du regroupement familial : le Conseil constitutionnel avait censuré de larges pans du texte.
Les Sages avaient ainsi retoqué les principaux ajouts que l’ex-majorité...
13/10 - Comment le Hamas voulait que l’Iran participe au 7 octobre : les révélations de documents secretsDans quelle mesure les alliés du Hamas étaient-ils au courant des plans du 7 octobre ? Des documents confidentiels lèvent le voile sur cette question primordiale. Une trentaine de pages montrent que l’organisation islamiste, responsable de la mort de 1 200 personnes ce jour-là, a tenté de persuader l’Iran de participer à ce massacre programmé depuis des années.
Les procès-verbaux de dix réunions du Hamas - saisis par l’armée israélienne et obtenus par le New York Times - fournissent un compte rendu détaillé de la planification de l’attaque terroriste du 7 octobre. Ils ont été découverts sur un ordinateur trouvé fin janvier 2024 par des soldats israéliens dans la ville de Khan Younès, dans le sud de Gaza, d’où les dirigeants du groupe s’étaient récemment évadés.
À l’origine, ce que le Hamas avait baptisé "le grand projet" était prévu pour l’automne 2022. Sauf que le groupe islamiste palestinien a préféré retarder l’exécution du plan alors que son chef, Yahya Sinwar, tentait de convaincre l’Iran et le Hezbollah, milice paramilitaire libanaise au service de Téhéran, de se joindre à l’assaut. Ou du moins de s’engager dans une alliance plus large contre Israël. Objectif : monter une agression combinée contre l'Etat hébreu depuis le nord, le sud et l’est."Un soutien général de ses alliés"
D’après le procès-verbal du mois d’août 2023, Khalil al-Hayya, haut responsable du Hamas, avait informé Mohammed Said Izadi, du Corps des Gardiens de la révolution islamique iraniens, que ses hommes auraient besoin d’aide pour frapper des...
13/10 - "Plus ils sont près, plus je les vois" : comment Faure pense avoir la peau de Glucksmann, Cazeneuve…Au PS, les éternelles inimitiés n’entraveront jamais le plaisir d’un bon repas. La preuve lundi dernier à Strasbourg, en cette semaine de plénière. L’eurodéputé Pierre Jouvet, cadre du parti à la rose, rompt le pain avec l’ancienne tête de liste PS-Place publique, Raphaël Glucksmann. Le troisième homme des européennes n’a jamais pardonné l’appareil qui l’a investi d’avoir passé son score par pertes et profits, au soir de la dissolution. Lui et Olivier Faure, à qui il reproche sa "soumission" à Jean-Luc Mélenchon, ne se sont plus adressé la parole depuis l’université d’été du PS à Blois.
Mais ce soir, entre deux coups de fourchette, les deux membres du même groupe parlementaire papotent politicaillerie et stratégie. Glucksmann cache de moins en moins ses débordantes ambitions, et s’affiche depuis quelques semaines aux côtés des opposants internes à la direction socialiste. Jouvet, lui, est au service des aspirations de son patron. Le premier a fait sa rentrée à La Réole. Il souhaite renforcer sa mouture et affirme que la gauche sociale-démocrate doit "travailler". Bernard Cazeneuve, qui n’est plus au PS, n’a de cesse de le répéter. L’Occitane Carole Delga aussi. Et Karim Bouamrane, un nouveau venu dans la galaxie des narcisses au PS, qui a renchéri lors d’un événement à Saint-Ouen. Ils assènent tous la même chose : la ligne, la ligne, la ligne ! Des mots doux qui déguisent leur envie de faire la peau à Olivier Faure au prochain congrès. Face à Glucksmann, Jouvet sourit : "On va gagner le congrès, tu le sais très bien....
13/10 - Covoiturage, vélo, applications : ces initiatives qui ont la cote dans les entreprisesAvec un marché en berne, après une année 2023 exceptionnelle, le secteur automobile s’installe Porte de Versailles à Paris (du 15 au 20 octobre). Dans ce contexte morose, les constructeurs doivent relever de nombreux défis : lancer de nouveaux modèles, faire face à l’implantation des concurrents étrangers en France, répondre au succès des véhicules électriques qui ne se dément pas, surtout au sein des flottes automobiles, inventer des transports alternatifs avec la multiplication incontestable des voitures sans permis pour le marché des particuliers ou encore d’adapter à l’explosion des enseignes en faveur du vélotaf. Les professionnels de l’automobile doivent s’adapter à de nouveaux modes de mobilité.
Gagner des points à pied ou à bicyclette, les transformer en espèces et en bons de réduction chez des partenaires engagés dans l’écodéveloppement ? Voilà de quoi allécher nombre de salariés et les motiver à trotter même les jours de grand froid.
En un seul clic, il leur suffit d’enregistrer leur trajet sur Moovance, une application gratuite. "Valoriser nos efforts individuels pour le climat auprès de la communauté, recevoir une récompense, découvrir des associations qui œuvrent à préserver la nature… autant d’incitations qui concourent aux changements de comportement de façon positive", souligne Anas Mbasso, son concepteur. Destinée initialement au grand public, Moovance intéresse les entreprises qui déploient de nouvelles mobilités.Des locations de vélos avec option d’achat
A Bordeaux, Nemea, groupe spécialiste des...
13/10 - Liban : la Finul réclame à Israël "des explications" après "des violations choquantes"La Force intérimaire des Nations unies déployée dans le sud du Liban (Finul) a alerté, samedi 12 octobre, face à la menace d’un conflit régional "catastrophique", alors que l’armée israélienne combat le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien, alliés de l’Iran. Au moins 40 pays ont exhorté à protéger les Casques bleus, dont cinq ont été blessés en 48 heures. La guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, et celle au Liban s’accompagnent d’une escalade entre Israël et l’Iran, les dirigeants israéliens menaçant de riposter à une attaque iranienne de missiles le 1er octobre.
Les infos à retenir
⇒ Liban : la Finul réclame à Israël "des explications" après "des violations choquantes
⇒ Liban : 40 pays exhortent à protéger les Casques bleus de la force de l'ONU
⇒ La Croix-Rouge rapporte une frappe ayant blessé des secouristes en mission dans le sud du LibanLes Etats-Unis vont déployer en Israël un système antimissiles face à l’Iran
Le Pentagone a annoncé ce dimanche le déploiement en Israël d’un système américain de défense antimissiles à haute altitude THAAD, qui sera manoeuvré par des militaires des Etats-Unis, après des attaques de missiles par l’Iran. Le ministre de la Défense Lloyd Austin "a autorisé le déploiement d’une batterie THAAD et d’une équipe de militaires américains en Israël pour aider à renforcer les défenses aériennes d’Israël à la suite des attaques sans précédent de l’Iran contre Israël le 13 avril et à nouveau le 1er octobre", a déclaré dans un...
13/10 - Miguel Bonnefoy, Fabrice Caro, Gabriella Zalapi : les dix livres à lire cet automneL’Express vous présente sa sélection littéraire de l’automne. Au programme : une odyssée baudelairienne, un roman délicat, ou encore un recueil de textes sur les féminismes polonais.Le Rêve du jaguar
Par Miguel Bonnefoy.
Rivages, 295 p., 20,90 €.
"Au troisième jour de sa vie, Antonio Borjas Romero fut abandonné sur les marches d’une église dans une rue qui aujourd’hui porte son nom." A-t-on lu meilleure première phrase dans les autres romans de la dernière rentrée ? Ainsi s’ouvre Le Rêve du jaguar de Miguel Bonnefoy, qui nous fait voyager au Venezuela. Après avoir raconté l’épopée de la famille de son père du Jura au Chili dans Héritage, ce conteur bondissant qui aime réenchanter le passé se penche cette fois-ci sur la branche maternelle de son arbre généalogique. Il est question de deux enfants pauvres de Maracaibo qui vont devenir deux grands médecins et donner naissance à une femme extravagante, mère du narrateur, Cristóbal (dans lequel on reconnaît Miguel). Ce n’est pas pour rien que ce dernier porte le même patronyme qu’Yves Bonnefoy : s’ils n’ont pas de lien de parenté, Bonnefoy junior est lui aussi habité par la poésie.
Il y a deux types d’écrivains : ceux qui ne cessent de laver laborieusement leur linge sale, et ceux qui chantent leurs parents, comme Romain Gary ou les deux Albert (Cohen et Camus). Miguel Bonnefoy s’inscrit dans cette filiation. Autre singularité : son style riche, fleuri, parfois limite baroque, qui tranche avec l’appauvrissement progressif en cours chez les écrivains contemporains. Ayant...
13/10 - Wegovy, la molécule "miracle", vraiment ? Les doutes et les espoirs des scientifiquesIl n’y a rien de pire, en science, que les sentiments intempestifs. Quelques pincées de peur ou de passion, glissées au mauvais endroit, au mauvais moment, suffisent à transformer tout un discours rationnel en une soupe d’interprétations erronées. Le Pr Harlan Krumholz, éminent cardiologue à l’université de Yale aux Etats-Unis, le sait bien. Le spécialiste, quarante ans de carrière, jamais une photo officielle sans cravate, s’est pourtant rendu coupable cet été d’un petit excès d’enthousiasme qui a pris, bien malgré lui, des proportions démesurées.
A la fin de son intervention au Congrès européen de cardiologie, l’expert est approché par quelques journalistes. Ils lui demandent, entre deux applaudissements, si les nouveaux médicaments anti-obésité dont tout le monde parle en ce moment pourraient s’avérer des "fontaines de jouvence". Pris par l’euphorie du moment, et alors qu’une dizaine de résultats de recherche portant sur ces substances venaient d’être présentés, le chercheur reprend la formule à son compte, avant de vite la nuancer.
Trop tard : la plupart des médias qui couvraient l’événement s’approprient la comparaison, souvent sans mentionner la suite de son propos, bien moins biblique. Une douzaine de journaux anglo-saxons en font même leur gros titre, propageant ainsi l’idée que ces médicaments, déjà très appréciés du grand public pour leur effet minceur, soient aussi des pourvoyeurs de "miracles". En une phrase malheureuse, Harlan Krumholz a ainsi contribué à diffuser l'image de "panacée" qui colle...
13/10 - Laïcité à l’école : les incidents en baisse "très nette" à la rentrée 2024En septembre 2023, mois où était entrée en vigueur l’interdiction de l’abaya, "on recensait au total 838 faits d’atteintes à la laïcité dans les écoles, collèges et lycées. En septembre 2024, c’était 110 : la baisse est très nette", détaillé Anne Genetet, la ministre de l’Éducation nationale, dans un entretien à La Tribune Dimanche, alors que dimanche marque le premier anniversaire de l’assassinat du professeur de français Dominique Bernard à Arras.
La ministre, aux côtés d’autres membres du gouvernement, participera dans cette ville à une cérémonie en hommage à cet enseignant tué de plusieurs coups de couteau par un ancien élève, fiché pour radicalisation islamiste. Même si la "laïcité est menacée" et a "des ennemis", la ministre se félicite que "la formation aux enjeux de la laïcité […] se déploie de plus en plus : sur la seule année scolaire 2023-2024, ce sont 267 000 agents du ministère qui ont été formés".Vers une augmentation des heures consacrées à la laïcité ?
Anne Genetet souhaite aussi "augmenter le volume d’heures consacrées à la laïcité et aux valeurs de la République (36 heures aujourd’hui)" dans la formation initiale des professeurs, en assurant que c’est "une demande du terrain". Interrogée à propos de la professeure giflée à Tourcoing (Nord) par une élève à laquelle elle avait demandé de retirer le voile, en début de semaine, la ministre confirme l’envoi de "renforts humains" dans le lycée "pour y rétablir un climat scolaire serein".
"Désormais, un professeur menacé obtient la protection fonctionnelle dans 100 % des...
13/10 - Trump ou Harris : la guerre des "prophètes" de la prédiction politiqueQuand on parle de Nate Silver aux observateurs de la politique américaine, ils sont nombreux à se pincer le nez. Mais l’ancienne star de la "data politique" n’a pas toujours été aussi honnie. En 2008, alors qu’il écrivait encore sous le pseudo "Poblano", cet expert du championnat de baseball américain a décidé d’appliquer son modèle de prédictions statistiques sportives à l’élection présidentielle. Le résultat est retentissant : il prévoit avec succès la victoire de Barack Obama et donne des résultats corrects dans 49 des 50 Etats américains. Quatre ans plus tard, il réalise un homerun - 50 sur 50 - alors que de nombreux spécialistes annonçaient un scrutin très serré entre Obama et Mitt Romney. Son blog, intitulé "FiveThirtyEight.com" (en référence aux 538 grands électeurs chargés d’élire le président des Etats-Unis), est alors hébergé par le New York Times. Et c’est un carton d’audience.
Silver n’a jamais publié le fonctionnement exact de son algorithme. On sait en revanche qu’il agrège la totalité des sondages réalisés lors de la campagne, qu’il pondère en fonction de leur récence, de la taille des échantillons et des biais partisans de certains instituts. Le modèle a fait des émules : depuis 2008 de nombreux médias se sont dotés de leurs propres agrégateurs de sondages à l’image de The Economist, Politico ou même plus récemment du Parisien. Tous misent sur le fait que les enquêtes d’opinions donnent suffisamment d’informations pour annoncer les chances de victoire de chacun des candidats, même si ça n’a pas toujours été...
13/10 - Budget 2025 : la pique de Bayrou contre certains ex-ministres macronistes trop critiquesCeux qui sont visés se reconnaîtront sûrement. Dans un entretien au JDD mis en ligne samedi soir, François Bayrou, le président du MoDem, allier de la fragile coalition Barnier, estime qu’il "serait singulier que l’ex-majorité critique le nouveau gouvernement sur l’effort à accomplir pour corriger un bilan qui est en réalité le sien".
Une pique lancée notamment à Gabriel Attal, président du groupe macroniste Ensemble pour la République (EPR) à l’Assemblée nationale, et à l’ex-ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui se sont à plusieurs reprises opposés à toute hausse d’impôts. "Le Parlement doit redevenir le lieu des discussions, des négociations et de l’élaboration de compromis. Que ceux qui ne sont pas d’accord proposent des amendements", a-t-il ajouté. "Je ne suis pas pour qu’on organise la guérilla, surtout quand on appartient au courant principal à partir duquel ce gouvernement a été formé", a encore déclaré François Bayrou.
Le projet de budget 2025, présenté le 10 octobre en Conseil des ministres, prévoit 60 milliards d’euros d’efforts budgétaires, avec un tiers d’augmentations d’impôts et deux tiers d’économies. Mais cette répartition ne fait pas consensus : le Haut Conseil des finances publiques retient une lecture différente, où l’effort fiscal représenterait en réalité 70 % de la charge."Un budget de crise", "un budget d’urgence"
Report de la revalorisation des pensions de retraite, taxe sur l’électricité et l’aérien, baisse du remboursement des consultations médicales : les oppositions, Nouveau Front populaire...
13/10 - Gaza, le 7 octobre et l’Occident : les dessous de la guerre mondiale informationnelle, par Hugo MicheronLes attaques du 7 octobre 2023 ont incontestablement ouvert un nouveau cycle au Proche-Orient et dans le monde, à l’heure où l’escalade militaire israélienne menace d’engloutir le Liban. Par leur ampleur, leur gravité et leurs conséquences, les attaques du 7 octobre 2023 représentent, avec le 11-Septembre, un bouleversement majeur de la géopolitique internationale. Elles rappellent le rôle de premier plan que jouent toujours les organisations islamistes sur la scène moyen-orientale, plus de vingt ans après l’attentat contre les tours jumelles.
Au-delà de la question islamiste, elles nous révèlent la réalité du monde de 2024 qui évolue dans une guerre mondiale informationnelle qui ne dit pas son nom et dont, à bien des égards, Gaza est l’épicentre.Guerre mondiale informationnelle et climat d’insurrection intellectuelle en Europe
Le 7 octobre 2023, le Hamas postait sur les réseaux sociaux les atrocités du raid du Soukkot et lui donnait une visibilité planétaire. Paradoxalement, pour discréditer préventivement la réponse israélienne, les brigades du Hamas n’ont eu qu’à imiter un modus operandi rodé par Daech : diffuser leurs atrocités en ligne et les justifier au nom d’un impératif moral supérieur. Dans la jungle des plateformes en ligne, la médiatisation de l’ultraviolence est devenue un vecteur d’interpellation efficace : les terroristes atteignent par ce biais l’attention des masses planétaires. Le Hamas a ainsi présenté son raid sous l’angle de la vengeance légitime, de la défense des habitants de Gaza, ou des...
12/10 - Comment Kamala Harris tente de relancer le débat sur les facultés de Donald TrumpComme une provocation. Ce samedi 12 octobre, la vice-présidente et candidate démocrate à la Maison-Blanche Kamala Harris a publié un rapport contenant des détails sur sa santé et ses antécédents médicaux. Une publication loin d’être d’anodine : si le dossier de la candidate de 59 ans expose une bonne santé, ses équipes de campagnes voudraient en réalité que le débat se déplace vers le candidat républicain, Donald Trump, âgé de 78 ans. Kamala Harris publierait ainsi son rapport médical pour convoquer un nouvel examen de la santé et de l’âge avancé de Trump, avance la chaîne américaine ABC News.
Harris "reste en excellente santé", a déclaré son médecin, le Dr Joshua Simmons, dans une lettre publiée ce samedi. "Elle possède la résilience physique et mentale nécessaire pour s’acquitter avec succès des devoirs de la présidence, notamment ceux de chef de l’exécutif, de chef d’État et de commandant en chef." Il y a quelques mois, les questions sur l’âge, la robustesse et l’acuité mentale de Joe Biden ont dominé sa campagne, jusqu’à ce que le président âgé de 81 ans jette l’éponge en juillet après un débat calamiteux face à l’ancien président républicain. Depuis, le sujet est resté relativement peu abordé dans les médias. Et n’a pas d’influence notable sur les sondages, toujours aussi serrés, en dépit de la forte différence d’âge entre Kamala Harris et Donald Trump. C’était sans compter sur les équipes de campagnes de la candidate démocrate.
Un haut conseiller de Harris a ainsi déclaré auprès d’ABC qu’ils considéraient la publication du...
12/10 - Doliprane : cet article du code monétaire et financier qui pourrait bloquer la venteEt si, finalement, Doliprane ne passait pas sous pavillon américain ? C’est en tout cas le souhait exprimé par de nombreux parlementaires et chef de partis, qui ont exhorté vendredi le gouvernement à bloquer, au nom de la souveraineté sanitaire française, la vente à un fonds américain d’Opella, filiale de Sanofi responsable de la fabrication du Doliprane. Selon Les Echos, le potentiel repreneur américain a offert plus de 15 milliards d’euros pour mettre la main sur cette entité qui chapeaute une centaine de marques dont Doliprane, mais aussi Mucosolvan, Maalox ou Novanuit.
"La vente à la découpe de la France se poursuit", a tancé Jordan Bardella (RN) sur X. "Aucune leçon n’aura été tirée du Covid", a pointé Marine Tondelier (EELV). C’est "une honte" et "encore un symbole de notre perte de souveraineté", a jugé Fabien Roussel (PCF). Des parlementaires de tous bords, de la gauche à des élus soutenant le gouvernement, ont aussi appelé l’exécutif à s’y opposer.
"Le Doliprane est un médicament essentiel pour la santé de millions de Français", un "succès pour le groupe Sanofi", et l’opération irait à l’encontre du "rétablissement de la souveraineté française en matière de santé", alertent une soixantaine de députés issus des groupes Ensemble pour la République, Horizons, MoDem, Droite républicaine (ex-LR), et Liot (indépendants) dans un courrier commun adressé ministre de l’Économie, Antoine Armand. Ils demandent expressément au gouvernement d’invoquer un article du code monétaire et financier lui permettant de soumettre à...
12/10 - Gaz : le ministre du Budget "pas favorable" à une augmentation de la fiscalitéEvoquée puis déjà balayée ? Le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, a dit ce samedi sur TF1 n’être "pas favorable" à une augmentation de la fiscalité sur le gaz, alors que la ministre de la Transition écologique et de l’Energie, Agnès Pannier-Runacher, avait fait savoir la veille que le gouvernement allait le proposer via un amendement au projet de loi de finances.
Agnès Pannier-Runacher "a dit qu’il y aurait peut-être des amendements sur la hausse de la fiscalité du gaz", a affirmé Laurent Saint-Martin. Il a observé que le projet de loi de finances présenté cette semaine "ne contient pas de hausse de fiscalité sur le gaz" et a déclaré n’être "pas favorable" à cette éventualité.
Vendredi, lors d’un point presse, la ministre de la Transition écologique avait indiqué que "l’enjeu est également de travailler sur les niches brunes au travers de l’augmentation du malus automobile, au travers de la suppression du taux réduit de TVA à 5,5 % sur l’installation de chaudières à énergies fossiles et enfin par voie d’amendement gouvernemental, au travers d’une hausse de la fiscalité sur les billets d’avion et sur le gaz". "Il est important de donner des signaux de prix cohérents entre solutions carbonées et solutions décarbonées", avait-elle justifié.Hausse de la fiscalité de l’électricité
"Il est surtout important d’éviter que des politiques publiques et de l’argent public rendent les solutions carbonées moins chères que les solutions décarbonées", a ajouté Agnès Pannier-Runacher, en référence notamment à la hausse de la...
12/10 - Au congrès Renaissance, l’électrochoc ou la disparition : l’alerte d’un ex-conseiller ministérielChez Renaissance, il est minuit moins le quart. Pour empêcher la victoire des extrêmes et éviter la disparition de l’édifice idéologique et partisan bâti depuis la naissance d’En Marche, notre mouvement doit profiter de cette période de "coexistence" et de son congrès à l’automne pour faire sa mue.
Renaissance doit d’abord assumer son rôle de gardien du temple, garant des engagements électoraux et de l’espoir né en 2017. À l’origine, le macronisme est la promesse de gouverner en dépassant les clivages. Mais si le "en-même temps" fut une expression de conquête redoutable, elle s’est heurtée depuis à l’exercice du pouvoir et a généré beaucoup d’incompréhensions. Pour nos concitoyens, c’est devenu un chewing-gum indigeste, toujours trop à gauche pour les gens de droite et trop à droite pour les gens de gauche. En interne, elle fragilise régulièrement notre maison commune. Qui a oublié le psychodrame lié à la loi immigration ?
À l’avenir, le parti, avec à sa tête une personnalité de poids, capable d’imposer un rapport de forces, devra être la vigie de ces principes et refuser la godille. Notre objectif n’est ni d’effacer les sensibilités, ni de convertir des personnes de droite ou de gauche à l’idée venue du bord d’en face, mais de concevoir une troisième voie plus efficiente avec toutes les personnes de bonne volonté.La nécessité d’intensifier le maillage local
Cela suppose ensuite de renforcer Renaissance dans sa capacité à agir. Le parti doit être un thermomètre du réel et une...
12/10 - Automobile : pourquoi le marché des voitures d’occasion ne connaît pas la criseAvec un marché en berne, après une année 2023 exceptionnelle, le secteur automobile s’installe Porte de Versailles à Paris (du 15 au 20 octobre). Dans ce contexte morose, les constructeurs doivent relever de nombreux défis : lancer de nouveaux modèles, faire face à l’implantation des concurrents étrangers en France, répondre au succès des véhicules électriques qui ne se dément pas, surtout au sein des flottes automobiles, inventer des transports alternatifs avec la multiplication incontestable des voitures sans permis pour le marché des particuliers. Les professionnels de l’automobile doivent s’adapter à de nouveaux modes de mobilité.
Le marché du véhicule d’occasion ne connaît pas la crise. "Il reste dynamique, du fait des reports des ménages dont les contraintes budgétaires ne leur permettent pas d’acheter du neuf. Si bien que, depuis le début 2024, il affiche une croissance de 3,6 %", indique Marie-Laure Nivot, directrice d’analyses du secteur automobile chez AAA Data. Un soulagement pour les acteurs qui craignaient un effet boomerang après les excellentes années passées.
"Un record de 6 millions de ventes avait été atteint, porté par la pénurie de fabrication dans les usines. Les tarifs s’étaient envolés, notamment sur les modèles récents car les loueurs de longue durée qui alimentent ce canal avaient été contraints de prolonger leurs contrats, renonçant à renouveler leurs parcs", rappelle Flavien Neuvy, économiste et directeur de l’Observatoire Cetelem.Les voitures de plus de dix ans dominent ce marché...
12/10 - "L’état-major du Hezbollah n’existe plus" : comment la stratégie d’Israël au Liban a évolué depuis 2006Un hôtel, une salle de séminaire, un restaurant, un terrain de football, une aire de paintball, des espaces de jeux pour les enfants et plus d’une trentaine de paillotes où se retrouver pour un moment chaleureux en famille, à partager des grillades, avec une vue plongeante sur la Galilée. Sur la colline du village de Maroun al-Ras, les Libanais pouvaient profiter depuis une quinzaine d’années de ce lieu de villégiature atypique. Son nom ? "Le Jardin d’Iran".
Il ne doit rien au hasard : son propriétaire n’est autre que le Hezbollah. La milice chiite a fait sortir de terre, grâce aux millions de dollars fournis par la République islamique, ce centre à sa gloire et à celle de son parrain. On pouvait également y visiter une réplique du Dôme du Rocher de Jérusalem, mais ornée du monogramme emblématique du drapeau iranien. Plusieurs officiels venus de Téhéran s’y sont rendus depuis son inauguration en 2010 par l’ex-président Mahmoud Ahmadinejad avec ces mots : "Le monde doit savoir que les sionistes vont disparaître".
C’est sur les ruines d’une des paillotes que des soldats israéliens ont planté leur drapeau, le 8 octobre, une semaine après le lancement d’une opération terrestre d’ampleur au sud du Liban contre le Hezbollah, baptisée "Flèche du Nord". Le monument rendant hommage à l’ancien chef des pasdarans iraniens, Qassem Souleimani (tué dans une frappe américaine en 2020), a été détruit, tandis que des bulldozers ont rasé les installations du "Jardin d’Iran".
A quelques centaines de mètres d’Israël, Maroun...
12/10 - Antisémitisme, fractures politiques, diplomatie... Les conséquences du 7 octobre en FranceLes attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 ont provoqué une véritable secousse au Moyen-Orient... mais aussi en France. Durant 4 épisodes, La Loupe, accompagnée des journalistes de L'Express, analyse les répercussions qui traversent notre pays, et qui se font encore ressentir un an plus tard.ÉPISODE 1 : Et l'antisémitisme flamba
Dans les mois qui suivent les attaques du 7 octobre, les agressions antisémites explosent en France. Depuis, l'inquiétude dans la communauté juive ne cesse de croitre, poussant certains à se protéger eux-mêmes... voire à quitter le pays.ÉPISODE 2 : Et la classe politique se fractura
D'un côté LFI, de l'autre le RN. Sur le sujet de l'antisémitisme, les rôles s'inversent depuis le 7 octobre. Quand Marine Le Pen se pose désormais en défenseure de juifs de France, le parti de Jean-Luc Mélenchon fait campagne sur la guerre à Gaza, et déstabilise toute la gauche.ÉPISODE 3 : Et les universités s'embrasèrent
Amphis occupés, face bloquées, et même étudiants juifs exclus... Les universités françaises et notamment Sciences Po sont devenus l'épicentre du mouvement pro-palestinien.ÉPISODE 4 : Et Paris brandit l'arme diplomatique
Malgré un soutien important à l'Etat hébreu, Emmanuel Macron plaide largement pour un cessez-le-feu. Alors depuis le début de la guerre d'Israël contre le Hamas, les liens entre Tel-Aviv et Paris ont été fortement mis à mal. Et la situation s'est encore dégradée avec l'extension du conflit au...
12/10 - Liban : un nouveau Casque bleu blessé dans le sud du pays, le cinquième en deux joursIsraël, qui fête ce samedi Yom Kippour, fait face à une salve de critiques internationales sur son offensive militaire au Liban et les tirs de ses soldats sur les forces de maintien de la paix. Israël a expliqué, vendredi, avoir tiré en direction d’une "menace" près d’une position de la Force intérimaire des Nations unies (Finul) dans le sud du Liban, où son armée mène une vaste offensive aérienne et terrestre contre le Hezbollah, allié du Hamas palestinien.
Les infos à retenir
⇒ Un nouveau Casque bleu blessé dans le sud du pays, le cinquième en deux jours
⇒ Le Hezbollah dit avoir tiré des missiles sur une base israélienne près d’Haïfa
⇒ Au Liban, l’émissaire américain dit travailler "sans relâche" pour un cessez-le-feu
17h14Le Liban fait état de neuf morts dans des raids israéliens sur deux villages
Le ministère de la Santé libanais a indiqué que neuf personnes avaient été tuées ce samedi dans des raids israéliens visant deux villages au nord et au sud de Beyrouth, hors des fiefs du Hezbollah pro-iranien. Une "frappe ennemie israélienne sur Maaysra", village chiite de la montagne à majorité chrétienne au nord de Beyrouth, a tué "cinq personnes et en a blessé 14 autres", a indiqué le ministère dans un communiqué. "Quatre personnes ont été tuées et 14 autres blessées" par ailleurs dans une "frappe ennemie israélienne" sur Barja, village sunnite situé dans la région du Chouf au sud de la capitale.
15h35Un nouveau Casque bleu blessé dans le sud du Liban
Un nouveau Casque bleu a été blessé dans le sud du Liban, a annoncé...
12/10 - Défense européenne : ce nouveau leadership qui pourrait changer la donneAlors que la nouvelle Commission européenne prend ses marques, l’actualité géopolitique nourrie impose une diplomatie européenne proactive, capable de renforcer des compromis ambitieux entre les Etats membres. A cet égard, le bal des nominations qui se joue encore ce moment à Bruxelles représente une réelle opportunité de renforcer la voix du bloc à l’international.
Le choix de Kaja Kallas, ancienne Première ministre d’Estonie et véritable "Dame de fer", pour incarner la diplomatie européenne comme Haute représentante de l’UE, témoigne de cette dynamique. Tenante de la première heure d’une ligne dure face à la Russie, elle doit répondre à de nombreux défis. Elle sera amenée à collaborer étroitement avec le futur Commissaire européen pour la Défense et l’Espace, et ancien Premier ministre lituanien, Andrius Kubilius, partisan d’un soutien ferme à l’Ukraine. Ces nominations font basculer le centre de gravité des questions de sécurité européennes en Europe de l’Est.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a été reconduite à son poste. Son premier mandat aura été marqué par bon nombre de défis majeurs – Brexit, Covid, l’invasion russe en Ukraine – qu’elle aura, en partie, contribué à résorber par son activisme diplomatique. Quant à la présidence du Conseil, elle revient à Antonio Costa, ancien Premier ministre du Portugal pendant près d’une décennie et véritable routier de la vie politique. Malgré une carrière marquée par des déboires, il est connu pour ses compétences en matière de négociation et de...
12/10 - Postes d’enseignants supprimés : "Il aurait été plus judicieux de faire des économies dans le second degré"L’Education nationale devait être la "priorité absolue" du gouvernement. Or le projet de loi de finances de 2025, présenté le 10 octobre en Conseil des ministres, prévoit la suppression de 4 000 postes d’enseignants. Le premier degré (écoles) est le plus touché avec une baisse de 3 155 postes dans le public et de 660 postes dans le privé sous contrat. Tandis que le second degré (collèges et lycées) perd 180 postes dans le public et 40 dans le privé sous contrat. La FSU-SNUipp, principal syndicat d’enseignants du primaire, a immédiatement fait part de sa "colère" et de sa "consternation" face à ce qu’elle estime être un "sabordage de l’école publique". "Alors que tous les signaux sont au rouge et que l’école a déjà atteint un point de rupture, la première mesure du gouvernement est de lui imposer une nouvelle suppression de moyens" dénonçait-elle, le 11 octobre, dans un communiqué.
Pour le ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, il serait totalement faux de dire que l’Education nationale s’apprête à subir une "cure d’austérité". Le locataire de Bercy assure que la baisse d’effectifs d’enseignants sera compensée par la baisse démographique en cours. "A la rentrée 2025, on estime qu’il y aura à peu près 100 000 élèves en moins. Qu’est-ce que la bonne gestion de l’argent des contribuables ? Est-ce que c’est de considérer qu’un budget d’un ministère doit être systématiquement en hausse à la fois en moyens et en effectifs, ou est-ce que c’est celui de s’adapter à la réalité du besoin du service public ?", a-t-il déclaré...
12/10 - Boeing en grande difficulté : cette coupe massive annoncée dans les effectifs de l’avionneurBoeing a annoncé vendredi une réduction dans les prochains mois d’environ 10 % de ses effectifs mondiaux. Celle-ci devrait concerner quelque 17 000 emplois, ainsi qu’une série de mesures touchant son catalogue d’avions, pour tenter de surmonter ses difficultés financières. Dans deux messages distincts, l’avionneur a également annoncé un report supplémentaire des livraisons de son nouveau gros porteur 777X et l’arrêt de la production du 767 cargo en 2027. Il a aussi prévenu que ses résultats du troisième trimestre allaient être plombés par de lourdes charges du fait, notamment, de la grève de plus de 33 000 ouvriers depuis mi-septembre. L’action Boeing a terminé la séance en hausse de 3 % à la Bourse de New York.
La réduction du personnel va affecter toutes les catégories - direction, encadrement, employés -, a affirmé Kelly Ortberg, patron de Boeing depuis deux mois, dans un message adressé aux 170 000 employés du groupe. Il a ajouté que des détails seraient fournis la semaine prochaine par les responsables hiérarchiques, indiquant que les mesures de chômage technique partiel en place depuis le 20 septembre pour préserver la trésorerie du groupe pendant la grève étaient suspendues. Elles concernaient également toutes les catégories de personnel - hormis les grévistes - et affectaient, par roulement, plusieurs dizaines de milliers de personnes. Elles faisaient partie d’un programme d’économies plus vaste, le temps du débrayage.
La grève des adhérents du syndicat des machinistes IAM de la région de Seattle...
12/10 - Ukraine, Moyen-Orient, Afrique... Les 7 points chauds de la planète analysés par Thomas GomartSamedi 7 octobre 2023. L’horreur absolue en Israël. Plus d’un millier de morts, 250 otages, des images de terreur qui font le tour du monde : le pays connaît sa journée la plus sanglante depuis sa création. L’engrenage de la violence est enclenché, une nouvelle guerre éclate au Moyen-Orient. Un an plus tard, presque un millier de jours après l’invasion de l’Ukraine par Poutine et à moins de trois semaines du vote le plus important de la décennie, l’élection présidentielle américaine, notre monde est plus fracturé que jamais. Pour comprendre ce regain de tensions internationales, nous avons interrogé Thomas Gomart, l’un des meilleurs spécialistes de géopolitique.
Directeur de l’Institut français des relations internationales, Thomas Gomart a publié en début d’année L’accélération de l’histoire (Tallandier). Pour L’Express, l’expert balaie sept points de tensions de la planète, en s’interrogeant sur les mobiles des différents acteurs et les enjeux à moyen terme. Avec une mise en perspective historique, indispensable pour comprendre les évolutions des rapports de force entre l’Occident et le reste du monde. "Avec l’invasion à grande échelle de l’Ukraine, on voit des éléments de transformation profonds, explique Thomas Gomart. Le fait que la Chine soutient la Russie dans sa guerre contre l’Ukraine ; le fait, aussi, que les pays du Sud transactionnel [NDLR : qui prônent une émergence économique sans contrepartie politique] sont de plus en plus convaincus que ce n’est pas l’Occident qui est en perte de vitesse, mais...
12/10 - Dette : l’avertissement de l’agence Fitch à la FranceL’agence de notation Fitch a maintenu la note de la France, vendredi, mais en la plaçant sous "perspective négative", au lendemain de la présentation du projet de budget 2025 qui prévoit un effort de "60 milliards d’euros" selon le gouvernement pour contenir l’envolée du déficit public. Le ministre de l’Economie et des Finances, Antoine Armand, a réagi aussitôt, en disant "prendre acte" de la décision de Fitch. Il a toutefois ajouté que "l’agence souligne la force de notre économie, vaste et diversifiée, l’efficacité de nos institutions et notre historique de stabilité macro-financière".
Fitch accorde toujours un "AA-" à la France, soit l’équivalent d’un 17/20 (c’est-à-dire un 17 sur une échelle de 20 niveaux de notation). Mais l’agence l’assortit d’une "perspective négative", ce qui veut dire qu’il envisage à l’avenir de dégrader cette note. "Les risques liés à la politique budgétaire se sont accrus depuis notre dernier examen", explique Fitch, dont la note précédente sur la France remonte à avril.
"Le dérapage budgétaire prévu cette année place la France dans une situation plus défavorable, et nous prévoyons désormais des déficits budgétaires plus importants, ce qui entraînera une forte augmentation de la dette publique pour atteindre 118,5 % du PIB d’ici 2028", écrit-elle dans son communiqué. Et alors que le gouvernement compte ramener le déficit public français à 5 % du PIB dès 2025, puis sous les 3 % en 2029, l’agence Fitch n’y croit pas : elle a relevé ses prévisions de déficit public pour la France en 2025 et 2026...
12/10 - Budget 2025 : ces étranges erreurs de prévision de BercyFaute avouée à moitié pardonnée ? "Je souhaite (…) que nous puissions améliorer la qualité de nos prévisions et de suivi de nos comptes. Il y a eu beaucoup d'interrogations concernant les écarts de prévision, tant en dépenses qu’en recettes sur le budget de l’Etat en 2023 et 2024. Je souhaite que toute la transparence soit faite sur ce sujet", a lancé avec emphase Antoine Armand, le nouveau ministre de l’Economie lors de la présentation à la presse du projet de budget pour 2025.
Beaucoup "d’interrogations" ? Un joli euphémisme pour parler d’une grosse bourde, et d’une erreur majeure de prévision. Cette année, le dérapage des finances publiques a non seulement été spectaculaire, et inédit hors période de récession, mais surtout il est très éloigné de ce qui avait été gravé dans le marbre du PLF l’an passé, à la même époque. Le 27 septembre 2023, Bruno Le Maire, l’ancien patron de Bercy, promettait pour l’année 2024 un déficit public ramené à 4,4 % du PIB, après 5,5 % en 2023. On sait aujourd’hui que le trou dans les comptes publics devrait approcher les 6,1 % du PIB. Déjà en 2023, entre la prévision inscrite dans le projet de loi et la réalisation, un écart de 0,6 point de PIB était apparu.
Dans une note parue en juillet, les experts de l’Inspection générale des finances (IGF) affirment que l’écart de l’an passé est "essentiellement du à une surestimation, en prévision, des recettes de prélèvements obligatoires à hauteur de 21 milliards d’euros" par rapport au budget voté à la fin 2023. Problème, ces erreurs de prévisions...
12/10 - Stéphane Troussel : "Je dis à Bernard Cazeneuve et Benoît Hamon : revenez à la maison !"L’heure n’est pas (encore) aux règlements de comptes au PS mais le congrès approche à grand pas. Après des élections européennes et des législatives surprises qui ont profité à la maison rose, hier décimée, beaucoup de socialistes cherchent la recette pour reprendre à Jean-Luc Mélenchon et ses Insoumis les clefs du camion à gauche, sans pour autant revenir sur l’union des gauches en vogue depuis 2022. Pour Stéphane Troussel, président du département de la Seine-Saint-Denis, cadre du PS de longue date, un changement d’époque est en train de s’opérer pour la gauche. Le PS peut en être le moteur avant 2027, à condition de mettre les ego de côté et de travailler au programme dont il tisse quelques grands axes.
L’Express : François Hollande veut "une nouvelle figure pour le PS". Le congrès socialiste, qui doit se tenir lieu début 2025, a-t-il de fait démarré ?
Stéphane Troussel : François Hollande veut reprendre le cours interrompu de son quinquennat. C’est son droit. Mais ce n’est pas mon sujet. Nous entrons dans une nouvelle période, le PS redevient le lieu du débat à gauche. Beaucoup, on les voit, se disent aujourd’hui qu’il y a un intérêt à diriger le PS quand il y a sept ans, il était dans les limbes et isolé. C’est autour du Parti socialiste que l’avenir de la gauche est en train de se jouer. Une nouvelle période démarre mais il faut que tous soient responsables face au risque de l’émiettement de la gauche. La fragmentation et les réunions aux quatre coins de la France, ça ne construit ni projet ni leader. Il faut une...
12/10 - L’élection américaine vue du ranch de "Dallas" : "Trump et JR Ewing, deux milliardaires dont les ouvriers raffolent"C’est un spot publicitaire inconnu en France mais qui, aux Etats-Unis, en a amusé plus d’un. Donald Trump, à genoux, cirant les chaussures du comédien Larry Hagman alias "JR" Ewing, le méchant baron du pétrole de la série Dallas. C’était en 2012, quatre ans avant l’élection du candidat républicain à la Maison-Blanche, dans un clip promo diffusé à l’occasion du reboot du mythique feuilleton des années 1980 ? Riches, cupides, volages, un certain franc-parler… JR et le milliardaire new-yorkais ont bien des choses en commun. Comme JR, Trump a survécu à deux tentatives d’assassinat. Comme lui, il est l’un des deux visages que l’Amérique adore détester.
A la différence de Larry Hagman, décédé en 2012, Donald Trump n’est pas né au Texas. Mais il y est un peu comme chez lui… Dans le comté très rural de Collin, bastion républicain situé à 40 kilomètres au nord-est de Dallas où se trouve le ranch Southfork de la famille Ewing, 56,2 % des électeurs ont en effet glissé un bulletin Trump face à Clinton en 2016. Quatre ans plus tard, malgré une nette baisse, ils étaient encore 51,4 % à lui apporter leur confiance face à Biden. Et en 2024 ?
On ne dispose pas de sondages pour le seul comté de Collin mais selon plusieurs indicateurs (dans la ville de Dallas, les démocrates ont largement l’avantage), Donald Trump pourrait perdre sa couronne de roi du pétrole. D’abord, entre la présidentielle de 2012 (Mitt Romney était le candidat républicain) et celle de 2020, les conservateurs ont vu leur avance sur les démocrates fondre comme neige...
11/10 - Liban : quatre questions après les tirs israéliens contre des Casques bleusDepuis jeudi 10 octobre, Israël est sous le feu des critiques. Pour cause : son armée, Tsahal, a tiré plusieurs fois sur des positions des Casques bleus de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) dans le sud du pays, blessant quatre soldats. L’Express fait le point.Que s’est-il passé jeudi et vendredi ?
Jeudi, deux Casques bleus indonésiens ont été blessés après des tirs d’un char israélien Merkava sur une tour d’observation du QG de la Finul à Naqoura. Les forces de l'ONU ont accusé les troupes israéliennes de tirer "de façon répétée" sur ses positions, rapportant qu’elles avaient "délibérément tiré sur les caméras de la position, les mettant hors d’usage" et "sur une position où des réunions tripartites se tenaient régulièrement avant ce conflit".
L’armée israélienne, qui mène depuis le 30 septembre des incursions terrestres contre le Hezbollah dans le sud du Liban, a affirmé avoir tiré jeudi "à côté" du QG de la Finul après en avoir prévenu le personnel. D’après l’Agence France Presse, ce raid visait "le chef de l’appareil sécuritaire du Hezbollah Wafic Safa".
La Finul a annoncé vendredi que deux autres Casques bleus, sri-lankais cette fois-ci, avaient été blessés près de la frontière avec Israël, estimant que les tirs de l’armée israélienne posaient un "très grand risque" pour ses soldats. D’après l'ONU, qui a 10 000 hommes déployés dans le sud du Liban, ce QG a "subi des explosions pour la deuxième fois en 48 heures" près d’une "tour d’observation".
En outre, des "chars israéliens se sont avancés" et...
11/10 - Ventes de livres : qui parmi les sélectionnés des grands prix est en tête ?Les deuxièmes listes des grands prix de l’automne étant tombées – l’Académie française, le dernier à la manœuvre, ayant concocté la sienne jeudi après-midi -, c’est l’occasion, pour nous, de faire un petit bilan des auteurs les plus plébiscités par les jurys littéraires et par le grand public. Ainsi, trois romanciers sont encore en lice pour trois des prix, soit Gaël Faye (Goncourt, Renaudot, Femina), Kamel Daoud (Goncourt, Renaudot, Interallié) et Miguel Bonnefoy (Académie française, Femina, Médicis). A noter qu’il s’agit là de trois romanciers francophones !
En termes de vente, Gaël Faye et Kamel Daoud se distinguent, et sont d’ailleurs (si l’on en croit les pronostiqueurs germanopratins) donnés favoris pour décrocher le Graal, c’est-à-dire le Goncourt (décerné le 4 novembre). Avec quelque 120 000 ventes, selon Edistat, Jacaranda (Grasset) du rappeur franco-rwandais fait largement la course en tête, tandis que Houris (Gallimard) du journaliste algérien Kamel Daoud compte quelque 55 000 exemplaires écoulés. Derrière eux, Le Rêve du jaguar (Rivages) de l’écrivain franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy emmagasine environ 15 000 exemplaires. Un score tout à fait honorable en ces temps difficiles (pour la librairie).
Parmi les huit auteurs toujours présents sur au moins deux listes, on signalera de grands écarts. Avec, dans le haut du panier, Olivier Norek (Renaudot et Interallié), qui récolte quelque 64 000 exemplaires avec ses Guerriers de l’hiver (Michel Lafon), Abel Quentin (Académie française et Interallié), qui ne...
11/10 - Séduire les agences de notation, l’autre défi du gouvernement BarnierA peine présenté le projet de loi de finances pour 2025, le gouvernement Barnier se confronte dès ce vendredi soir à un premier test. Fitch a communiqué, après clôture de Wall Street, la mise à jour de son opinion sur la capacité de la France à honorer sa dette. L’agence américaine avait procédé à une dégradation en avril 2023, attribuant une note AA- aux obligations tricolores, avec une perspective stable. Elle a maintenu cette note tout en plaçant Paris sous perspective négative, au regard de la dérive des finances publiques – le déficit pourrait atteindre 6,1 % en 2024, contre une estimation de 4,4 % en janvier dernier.
Les experts interrogés par L’Express sont plus pessimistes concernant la décision de Moody’s, attendue le 25 octobre. Celle-ci attribue à ce jour la note de Aa2 à la dette française, l’équivalent d’un cran supérieur au AA- de Fitch, mais aussi de Standard & Poor’s. Même si la perspective associée est jusqu’ici "stable", sa prochaine annonce pourrait être l’occasion de s’aligner à la baisse, à Aa3. "A fortiori si le budget a du mal à passer !", note Léa Dauphas, chez TAC Economics.
Ce vendredi matin, le ministre de l’Economie Antoine Armand l’a reconnu sur France 2, l’exécutif a pris en compte, dans l’élaboration du budget 2025, le "regard attentif" des agences de notation. Quoi qu’il advienne, une dégradation ne serait que la résultante d’une situation bien connue des investisseurs. "La France reste une très bonne signature, les émissions récentes du Trésor le prouvent, même si le coût de notre...
11/10 - Chine : les mystérieuses arrestations qui touchent le fabricant taïwanais d’iPhones FoxconnQuatre employés du géant technologique taïwanais Foxconn - dont certaines usines, qui produisent des composants utilisés dans la fabrication des iPhones, sont implantées en Chine pour des raisons économiques -, ont été arrêtés par la police chinoise pour "abus de confiance". Les autorités taïwanaises, qui se sont penchées sur le dossier ce vendredi 10 octobre, ont qualifié "d’étranges" les circonstances de cette arrestation.
Ces quatre employés ont été arrêtés dans la commune chinoise de Zhengzhou, capitale de la province du Henan, située au centre du pays. Le Conseil des affaires continentales de Taïwan, chargé d’examiner les dossiers entre les deux rives du détroit, a déclaré dans un communiqué que les travailleurs avaient été interpellés puis arrêtés pour "abus de confiance".Des "circonstances étranges"
"Les circonstances autour de cette affaire sont assez étranges", a souligné cet organe, qui n’a pas fourni de détails sur l’identité des employés ni sur leur position. L’affaire pourrait être liée à de "la corruption et à de l’abus de pouvoir de la part d’un petit nombre d’agents de la sécurité publique, ce qui a gravement entamé la confiance dans les affaires", a encore déclaré le Conseil. "Nous demandons instamment aux autorités compétentes de l’autre côté du détroit d’enquêter sur cette affaire et de la traiter rapidement", a-t-il ajouté.
Leur employeur, Foxconn, a quant à lui souligné que les quatre salariés "n’avaient en rien nui aux intérêts de l’entreprise", et que celle-ci n’avait "enregistré aucune perte". Selon...
11/10 - Ukraine : Zelensky souhaite mettre fin à la guerre avec la Russie en 2025Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a dit, ce vendredi 11 octobre, souhaiter voir la fin de la guerre avec la Russie en 2025, et a donc appelé depuis Berlin l’Allemagne à ne pas réduire son aide à Kiev comme elle l’a prévu.
"L’Ukraine […] veut une fin juste et rapide de cette guerre […] je voudrais voir cela pas plus tard que l’année prochaine, 2025", a-t-il dit au côté du chancelier allemand Olaf Scholz, soulignant qu’il est "très important pour nous que l’assistance ne baisse pas l’année prochaine"."Jouer la montre ne fonctionnera pas"
Le chancelier, dont le gouvernement a prévu, au grand dam de Kiev, de réduire de moitié en 2025, à 4 milliards d’euros, la somme allouée aux aides militaires bilatérales destinées à l’Ukraine, s’est voulu rassurant. "Notre soutien pour l’Ukraine ne faiblira pas", a-t-il dit. L’engagement allemand et européen en faveur de l’Ukraine est aussi un message "clair à Poutine : jouer la montre ne fonctionnera pas". La recherche "d’une paix juste et durable pour l’Ukraine reste la ligne directrice de notre action commune", a encore souligné le chancelier, prévenant toutefois que les alliés n’accepteraient "pas une paix dictée par la Russie".
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky était à Berlin pour y rencontrer le chancelier Olaf Scholz dans le cadre d’une mini-tournée européenne destinée à obtenir davantage de soutien face à l’invasion russe et présenter son "plan de...
11/10 - Budget 2025 : hausses d’impôts, coup de rabot... Toutes les mesures détailléesPour arrêter la dérive des finances publiques de la France, le gouvernement a détaillé, jeudi 10 octobre, comment il prévoyait de trouver des dizaines de milliards d'euros en 2025. Malgré des crispations sur les hausses d'impôts jusque dans le camp présidentiel censé le soutenir, le Premier ministre Michel Barnier vise un effort partagé pour préserver la crédibilité française auprès des marchés financiers et de l'UE, qui a épinglé Paris pour ses déficits excessifs. Voici les principales mesures prévues dans le projet de loi de finances (PLF), qui devraient être âprement discutées au Parlement.Méthode de calcul
Les économies pour l'an prochain sont calculées par le gouvernement par rapport à l'évolution "tendancielle" des dépenses, c'est-à-dire la progression que ces dépenses auraient connue si aucune mesure n'avait été prise pour les freiner. Ainsi, le PLF et le projet de financement de la sécurité sociale (PLFSS) prévoient un effort budgétaire de 60,6 milliards d'euros au total par rapport à ce "tendanciel", porté selon le gouvernement à 68 % par une baisse des dépenses et 32 % par des hausses d'impôts.Des ministères à la diète
L'Etat est le principal contributeur aux réductions de dépenses, à hauteur de 20 milliards d'euros, selon la présentation officielle, un montant auquel s'ajoute un effort de 1,5 milliard d'euros sur les opérateurs de l'Etat.
Les ministères devront se serrer la ceinture, notamment le Travail, la Santé ou l'Aide au développement. Leur plafond de dépenses pour 2025 est identique à celui de 2024...
11/10 - Guerre en Ukraine : pourquoi le mois de septembre a été le plus sanglant pour les troupes de PoutineIl s’agirait de l’un des plus importants revers pour Moscou depuis le début de l’invasion russe en Ukraine en février 2022. Le Pentagone a récemment estimé que le mois de septembre a été le mois le plus sanglant pour la Russie, indique le journal américain The New York Times. "Les forces russes ont subi plus de pertes en termes de tués et de blessés au combat que pendant n’importe quel autre mois de la guerre", a déclaré un responsable américain à propos du bilan des morts de ce mois-ci. Ajoutant que "les pertes russes, tant tuées que blessées au combat, au cours de la première année de la guerre, ont dépassé le total de toutes les pertes russes ou soviétiques dans tous les conflits depuis la Seconde Guerre mondiale."
Depuis le début de la guerre, les troupes de Vladimir Poutine auraient subi 600 000 pertes, parmi lesquelles 115 000 tués et 500 000 blessés. Rien que pour le mois de septembre, des estimations récentes du ministère britannique de la Défense évaluent les pertes russes à plus de 38 000, avec une moyenne quotidienne de 1271, rapporte le quotidien britannique The Daily Telegraph. Les pertes ont été en moyenne de 172 à 559 par jour en 2022, avant de culminer à 967 en 2023 et désormais à plus de 1 000, depuis le mois de mai, soit cinq mois.Guerre d’usure acharnée
"L’augmentation du nombre de pertes humaines depuis mai 2024 est presque certainement due à l’extension de la zone de combat pour inclure les opérations militaires de Kharkiv et de Koursk, et à l’intensité accrue le long de la ligne de...
11/10 - "Agressif et austère" : le budget français vu par la presse étrangèreLe gouvernement de Michel Barnier a présenté jeudi 10 octobre, avec plusieurs jours de retard, la première version de son projet de loi de finance pour 2025. Une feuille de route qui doit permettre à l’Etat français, dont les finances sont déficitaires à hauteur de 6,1 % (deux fois plus que ce que prévoient les normes européennes), de réaliser 60,6 milliards d’euros d’économies l’année prochaine.
Si l’exécutif français se défend de toute cure d’austérité, la presse étrangère n’hésite pas à souligner l’ampleur des économies prévues par le gouvernement français. C’est le cas du New York Times, qui décrit "un programme d’austérité", dont les contours actuels impliquent "de fortes réductions des dépenses et de lourds impôts ponctuels", notamment pour les plus riches et les entreprises. Autant de mesures destinées à endiguer "l’un des pires déficits européens", selon le quotidien new-yorkais."Un programme d’austérité"
Il s’agit aussi d’un budget "de rigueur" pour le quotidien suisse Le Temps, qui relève dans les mesures proposées par le gouvernement français de sévères coups de rabot sur les dépenses publiques (40 milliards d’euros d’économies). La feuille de route de Michel Barnier se distingue par "les énormes économies" qu’il demande aux collectivités locales (5 milliards d’euros) ainsi qu’à de nombreux ministères et opérateurs de l’État (21,5 milliards d’euros), note le journal suisse.
"La France scrute son gouffre budgétaire abyssal", titre même The Economist. Pour le magazine britannique, les économiques budgétaires...
11/10 - Le prix Nobel de la paix attribué à des rescapés d’Hiroshima opposés à l’arme nucléaireLe Nobel de la paix a récompensé ce vendredi 11 octobre l’organisation japonaise anti-armes atomiques Nihon Hidankyo, qui regroupe des survivants des bombardements nucléaires sur Hiroshima et Nagasaki en 1945, à un moment où des pays comme la Russie menacent de briser ce tabou. Nihon Hidankyo "reçoit le prix de la paix pour ses efforts en faveur d’un monde sans armes nucléaires et pour avoir démontré, par des témoignages, que les armes nucléaires ne doivent plus jamais être utilisées", a déclaré le président du comité Nobel norvégien, Jørgen Watne Frydnes.
En octroyant ce prix, le comité Nobel a mis en garde contre un affaiblissement du tabou de l’utilisation de l’arme nucléaire. "Aucune arme nucléaire n’a été utilisée dans une guerre depuis près de 80 ans", a constaté le président du comité Nobel. "Il est donc alarmant de constater qu’aujourd’hui, ce tabou contre l’utilisation des armes nucléaires est soumis à des pressions", a-t-il souligné."Maintenir le tabou nucléaire"
Les discours autour de la guerre en Ukraine ont récemment réveillé les inquiétudes sur une fragilisation de ce tabou, en particulier avec la menace du président russe Vladimir Poutine de revoir sa doctrine sur l’utilisation de l’arme suprême. "Le prix cette année est un prix qui met l’accent sur la nécessité de maintenir le tabou nucléaire. Et nous avons tous une responsabilité (pour le faire), en particulier les puissances nucléaires", a ajouté le président du comité Nobel.
La planète s'apprête à commémorer l'an prochain le 80e anniversaire des deux...
11/10 - Budget 2025 : de nombreux perdants et quelques gagnantsLe gouvernement de Michel Barnier, tout juste constitué, a détaillé jeudi 10 octobre son projet de loi de finances et de financement de la Sécurité sociale pour l’année 2025, qui doit être débattu à l’Assemblée nationale. Le texte porté par le Premier ministre et adopté en conseil des ministres, confirme, au nom de la rigueur budgétaire, sa volonté d’économiser 60 milliards d’euros dès 2025 (40 milliards d’euros de réductions de dépenses et 20 milliards de hausses d’impôts). Des mesures drastiques pour pouvoir être en mesure de contenir le déficit public, établi à 6,1 % du PIB en 2024, avec la promesse de revenir à 5 % du PIB en 2025, puis à 3 % à l’horizon 2029.
Les crédits budgétaires alloués aux différents ministères devraient ainsi atteindre 336,7 milliards d’euros en 2025 contre 340,1 milliards en 2024. Une baisse nette. Si le gouvernement se défend de toute austérité, de nombreux ministères et "missions" sont perdants (7 sur 33 seulement ont un budget en hausse ou équivalent). Et de nombreux Français vont voir certaines de leurs factures et autres impôts s’alourdir. L’Express dresse une liste non exhaustive des potentiels gagnants, mais surtout des perdants face à ce projet de loi de finances, s’il était adopté en l’état.Les Armées et la sécurité épargnées par les coupes budgétaires
Le ministère des Armées est une nouvelle fois épargné par la politique d’efforts de réduction du déficit public, avec un budget conforme à la Loi de programmation militaire (LPM). Comme l’an passé, le budget des Armées doit progresser...
11/10 - Automobile : les raisons du déclin du marché françaisAvec un marché en berne, après une année 2023 exceptionnelle, le secteur automobile s’installe Porte de Versailles à Paris (du 15 au 20 octobre). Dans ce contexte morose, les constructeurs doivent relever de nombreux défis : lancer de nouveaux modèles, faire face à l’implantation des concurrents étrangers en France, répondre au succès des véhicules électriques qui ne se dément pas, surtout au sein des flottes automobiles, inventer des transports alternatifs avec la multiplication incontestable des voitures sans permis pour le marché des particuliers ou encore d’adapter à l’explosion des enseignes en faveur du vélotaf. Les professionnels de l’automobile doivent s’adapter à de nouveaux modes de mobilité.
La rentrée avait un goût d’amertume pour les concessionnaires. Le mois d’août a enregistré un recul des ventes de 24 % par rapport à celui de l’an dernier. "L’été 2023 avait été exceptionnel grâce au rattrapage des livraisons qui n’avaient pas pu être effectuées en 2021 et 2022 à la suite de la pénurie de semi-conducteurs. Le jeu des vases communicants a joué à plein", précise Marie-Laure Nivot, directrice d’analyses du marché automobile chez AAA Data.
Après l’euphorie du début d’année, due aux commandes passées avant que le bonus écologique ne soit supprimé sur certains modèles et au dopage du leasing social, les immatriculations se sont étiolées au fil des mois pour atteindre un repli de 0,5 %. "Nous restons dans une période perturbée. Les prix ont continué à augmenter, notamment sous la pression de la réglementation...
11/10 - Cession du Doliprane : Sanofi confirme des négociations avec un fonds américainLe groupe pharmaceutique français Sanofi a confirmé ce vendredi 11 octobre être en négociations exclusives avec le fonds américain CD & R pour lui céder une participation majoritaire dans Opella, entité qui commercialise la très populaire marque de paracétamol Doliprane. Sanofi annonce dans un communiqué "avoir entamé des négociations avec CD & R pour la cession potentielle d’une participation de contrôle de 50 % dans Opella, son activité de santé grand public", qui compte une centaine de marques vendues sans ordonnance, confirmant des informations en ce sens rapportées jeudi soir par des médias.
"Si les discussions devaient aboutir positivement, tout accord serait conclu après consultation des instances représentatives du personnel", ajoute le groupe qui communiquera "en temps voulu, lorsqu’une décision aura été prise" sur cette opération de grande envergure.5,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2023
Selon le journal économique Les Echos, le potentiel repreneur américain a offert plus de 15 milliards d’euros pour mettre la main sur l’activité de santé grand public de Sanofi, centrée sur les produits sans ordonnance et les vitamines/minéraux. Cette filiale, présente dans 100 pays, comprend plus d’une centaine de marques, dont le Doliprane, le Dulcolax, la Lysopaïne, ou encore le Maalox. Elle a réalisé un chiffre d’affaires de 5,2 milliards d’euros en 2023.
Le projet de séparation avait été annoncé il y a presque un an pour permettre à Sanofi d’accélérer dans l’innovation et de se positionner...
11/10 - Budget 2025 : le gouvernement va proposer d’augmenter la fiscalité sur le gazMoins de fonctionnaires, plus d’impôts pour les grandes entreprises et les plus riches : le gouvernement de Michel Barnier a drastiquement freiné les dépenses tout en renouant avec les hausses d’impôts dans son projet de budget pour 2025 qui vise à assainir les finances publiques, dans un climat politique très instable.
L’exécutif a détaillé, ce jeudi 10 octobre, comment il comptait trouver "60 milliards d’euros", un montant inédit sous la Ve République, dans les projets de loi de finances (PLF) et de financement de la sécurité sociale (PLFSS) qui seront âprement débattus à l’Assemblée nationale où il est minoritaire.
Les infos à retenir
⇒ Le gouvernement se défend de toute "austérité"
⇒ Vers une augmentation de la fiscalité sur le gaz
⇒ Sitôt le budget 2025 présenté, l’agence de notation Fitch pourrait rétrograder la notation de la France19h00Budget de la Sécu : les mutuelles préviennent qu'elles devront augmenter leurs cotisations
Les mutuelles devront augmenter leurs cotisations pour financer les nouvelles dépenses qu'elles vont devoir assumer à la place de l'Assurance maladie, a prévenu vendredi la fédération de la Mutualité française. Les mutuelles "ont des résultats économiques chaque année à peine à l'équilibre" et "devront répercuter ce transfert sur les cotisations", a indiqué dans un communiqué cet organisme qui regroupe les complémentaires santé à statut mutualiste. Les complémentaires santé ont déjà augmenté l'an dernier leurs cotisations d'environ 8 % en moyenne.
Le projet de budget de la Sécu (PLFSS) 2025...
11/10 - Carlos Tavares partira à la retraite en 2026, Stellantis cherche son successeurLe constructeur automobile Stellantis a annoncé dans la nuit du jeudi 10 au vendredi 11 octobre le départ à la retraite début 2026 de son patron Carlos Tavares, ainsi que des changements à effet immédiat de plusieurs responsables du groupe. Le groupe a notamment nommé Doug Ostermann, jusqu’à présent directeur des opérations en Chine, au poste de directeur financier où il va remplacer Natalie Knight. Cette dernière, précise Stellantis dans un communiqué, va quitter le groupe.
"Afin de simplifier et d’améliorer la performance de son organisation dans un environnement mondial turbulent", le groupe franco-italo-américain a décidé d’opérer "des changements organisationnels ciblés qui entrent en vigueur immédiatement au sein de son équipe managériale", précise le communiqué. Il s’agit, poursuit-il, de "recentrer la société sur ses principales priorités opérationnelles et de s’attaquer avec détermination aux défis mondiaux auxquels le secteur automobile est confronté".
Lors d’une visite de l’usine historique de Peugeot à Sochaux (Est de la France), Carlos Tavares avait indiqué il y a une semaine qu’il pourrait prendre sa retraite en janvier 2026. "En 2026, la personne qui vous répond aura 68 ans, c’est un âge raisonnable pour prendre sa retraite. C’est l’option", avait déclaré le patron portugais à des journalistes.
Le groupe a indiqué dans son communiqué que le processus d’identification de son successeur dès la fin de son mandat, en janvier 2026, était désormais formellement lancé. Il a été confié à un comité spécial du...
11/10 - Liban : la France "ne tolérera pas" que Tsahal vise à nouveau "délibérément" les Casques bleus, selon MacronIsraël a annoncé, ce vendredi 11 octobre, mener un examen après des critiques internationales suscitées par des tirs israéliens contre des Casques bleus au Liban, où le Premier ministre a appelé à un cessez-le-feu "immédiat" après des bombardements meurtriers sur Beyrouth.
Les infos à retenir
⇒ Attaques contre la Finul au Liban : Paris convoque l’ambassadeur d’Israël en France
⇒ Nouveaux tirs israéliens sur la Finul, des Casques bleus blessés
⇒ Washington sanctionne le secteur pétrolier iranien en réponse aux frappes contre Israël
20h55Washington sanctionne le secteur pétrolier iranien en réponse aux frappes contre Israël
Les Etats-Unis ont annoncé vendredi une série de sanctions visant l’industrie pétrochimique iranienne en "réponse à l’attaque du 1er octobre contre Israël, la seconde attaque directe cette année". Les sanctions visent l’ensemble du secteur, selon un communiqué du département du Trésor, mais également une vingtaine de navires ainsi que des entreprises installées à l’étranger, tous accusés d’être impliqués dans le transport de pétrole et matériaux pétrochimiques iraniens.
20h30Liban : le corps du général iranien tué par Israël avec Nasrallah retrouvé
L’Iran a annoncé vendredi avoir retrouvé le corps du général Abbas Nilforoushan, tué au Liban par Israël fin septembre avec le dirigeant du Hezbollah libanais pro-iranien Hassan Nasrallah.
"Le corps du martyr Abbas Nilforoushan a été retrouvé grâce à des efforts continus", ont annoncé dans un communiqué les Gardiens de la Révolution, armée idéologique de l’Iran,...
11/10 - "Elle ne représente qu’elle-même" : Marion Maréchal, la nièce qui agace le RN"Parfois je me demande si Marion Maréchal ne prend pas ses rêves pour des réalités…". Ce député du Rassemblement national peine à masquer un rictus moqueur lorsqu’il évoque la nièce de Marine Le Pen et sa dernière initiative politique. A savoir, le lancement d’un parti, annoncé lundi 7 octobre dans les colonnes du Figaro. Ou plutôt l’annexion du parti de Laurence Trochu, le Mouvement conservateur (émanation de Sens commun, né après La Manif pour Tous), rebaptisé Identité-Liberté, dont Marion Maréchal prend aujourd’hui la tête, et qu’elle envisage comme un mouvement allié du RN.
Un temps partie voir si l’herbe n’était pas plus verte du côté d’Eric Zemmour, la petite fille de Jean-Marie Le Pen, maltraitée par les amis de l’ancien journaliste du Figaro, est finalement rentrée au bercail au moment des élections législatives. Dépouillant, au passage, Reconquête de ses deux vice-présidents, Nicolas Bay et Guillaume Peltier, élus eurodéputés avec elle le 9 juin dernier, et qui ont aussi choisi de mettre les voiles. Il n’est de bonne compagnie qui ne se quitte. La crise d’adolescence loin du parti familial aura été de courte durée. Voici Marion Maréchal de nouveau vassalisée, qui assure aujourd’hui : "Marine Le Pen est la candidate légitime du camp national.""Elle crée juste une maison d’accueil pour héberger ses amis, et elle-même"
Côté frontistes, l’évaluation bénéfices-risques a été de courte durée : la mort politique d’Eric Zemmour valait bien quelques sacrifices. Le groupe RN a donc consenti à rouvrir la porte à d’anciens...
11/10 - Bruno Mettling : "Il faudra reparler un jour du système universel de retraite à points"Inspecteur des Finances et ancien DRH d’Orange, Bruno Mettling a fondé en 2018 le cabinet de conseil Topics. Il livre son analyse à L’Express sur les failles de notre système de retraite, que la précédente réforme n’a, selon lui, pas comblées.
L’Express : Le Premier ministre Michel Barnier souhaite rouvrir le dossier des retraites. Est-ce le bon moment de revenir sur ce sujet explosif ?
Bruno Mettling : Avant d’étudier les pistes, il faut au préalable établir un consensus sur l’état de santé du système et ses perspectives. Or, ce qui n’a pas bien fonctionné dans la précédente réforme, c’est d’abord le diagnostic gravement défaillant du Conseil d’orientation des retraites. Sans entrer dans tous les détails, la multiplication des scénarios, dont une majorité était excessivement optimiste comme le fait de ne pas avoir intégré le financement des déficits des retraites du secteur public dans la réflexion globale sur l’équilibre du régime de retraite, conduit à une sous-estimation de la gravité de la situation. Conséquence, l’acceptabilité des efforts s’en est trouvée gravement attachée. C’est ce que j’appellerai l’erreur originelle et elle n’est pas réglée. Il faut reprendre une analyse approfondie de la réalité des déficits du régime.
Le deuxième point est d’ordre plus systémique. L’existence même du régime actuel de répartition serait menacé en cas d’immobilisme. Et c’est au regard de ce risque qu’il faut accepter de revisiter certains paramètres du système. En cela, la proposition de décaler de six mois la revalorisation des...
11/10 - Prix de l’électricité : la tarification dynamique peut-elle permettre des économies ?Dans cet épisode de La Loupe, Sébastien Julian, rédacteur en chef du service Climat de L’Express, explique comment la tarification dynamique pourrait permettre aux ménages français de faire des économies sur leur facture d’électricité.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation, écriture), Jules Krot (réalisation)
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Source : BFMTV
Crédits image : AFP
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : On en a déjà parlé dans La Loupe : le nouveau gouvernement veut réduire le déficit et cherche comment faire des économies. Michel Barnier doit présenter ses réformes très bientôt, avant des débats qui s’annoncent tendus. Et quelques pistes ont déjà été distillées…
Parmi elles, une option pourrait peser sur notre facture d’électricité. L’idée serait d’augmenter une taxe, ou plutôt de la faire revenir proche de son niveau d’avant la guerre en Ukraine. Ce, alors même que la promesse a été faite cet été de baisser les prix de l’énergie. Mais malgré la hausse de cette taxe, il y a peut-être un moyen de diminuer le poids de l’électricité dans le portefeuille des Français…
Pour aller plus loin
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11/10 - Guerre en Ukraine : la lente érosion de la forteresse du DonbassPendant deux ans et demi, la ville avait tenu sous un déluge de feu et les assauts répétés des Russes. Le 2 octobre, Vouhledar, bastion ukrainien dans le sud de l’oblast de Donetsk, a fini par tomber. Après d’ultimes combats, la 72e brigade mécanisée ukrainienne, chargée de défendre la zone, s’est repliée à environ sept kilomètres plus au nord pour éviter un encerclement. Bien que difficile, cette décision était devenue inévitable. La veille, les images de soldats russes agitant leur drapeau sur le toit du conseil municipal avaient commencé à circuler sur les réseaux sociaux - marquant l’épilogue de l’une des batailles les plus longues et sanglantes de cette guerre.
A l’heure où l’armée russe continue inlassablement son grignotage des territoires ukrainiens dans l’Est, ce retrait illustre surtout les difficultés croissantes rencontrées dans le Donbass par les forces de Kiev. "La tendance n’est pas bonne actuellement pour les Ukrainiens, confirme le général Nicolas Richoux. Ils apparaissent en position de faiblesse depuis plusieurs mois et ne parviennent pas à reprendre l’initiative." La chute de Vouhledar ne va pas les y aider. Au-delà de son caractère symbolique, cette ville forteresse était devenue l’un des points durs de la défense ukrainienne dans ce secteur se trouvant à la jonction entre les fronts est du Donbass et sud de Zaporijia.Défense plus délicate
Moscou s’y était cassé les dents plus d’une fois. En février 2023, une offensive lancée par la 155e brigade de marine russe s’était soldée par un fiasco...
10/10 - Budget 2025 : ces trouvailles originales de Matignon pour ne pas fâcher les riches (et Bruxelles)De ses allers-retours entre Londres et Bruxelles durant quatre intenses années, en tant que négociateur en chef du Brexit pour l’Union européenne, Michel Barnier semble avoir conservé quelques anglicismes dans ses bagages. Dans les prochaines semaines, les parlementaires entendront les proches du Premier ministre et certains membres du gouvernement s’exprimer à coups de front loading et de sunset clause. En particulier lors de l’examen du projet de loi de finances (PLF) pour 2025, présenté en Conseil des ministres ce jeudi 10 octobre.
Inconnus des néophytes, ces mécanismes doivent permettre de mener à bien la mission périlleuse que s’est fixée le locataire de Matignon : redresser les comptes publics. La sunset clause, appelée plus communément clause d’extinction, a pour fonction première de rassurer les ménages aisés. Donc, de les dissuader de fuir à l’étranger si le projet de taux minimal d’imposition sur les hauts revenus est adopté. En l’assortissant d’une clause de cet ordre dans le PLF 2025, l’exécutif prévoit explicitement de mettre un terme à cette contribution "exceptionnelle" sous 3 ans. La surtaxe de l’impôt sur les sociétés serait elle aussi concernée, mais sur 2 ans.
"Dans d’autres démocraties, les impôts temporaires sont assez fréquents et accompagnés de ce type de clause", expose Pierre Boyer, économiste à l’Ecole Polytechnique et auteur de Peut-on être heureux de payer des impôts ? (PUF). Ce fut par exemple le cas aux Etats-Unis avec le Tax Cuts and Jobs Act, une loi signée par Donald Trump en...
10/10 - Tirs israéliens contre la Finul au Liban : l’incident qui provoque un tollé diplomatiqueLa tension montre encore d’un cran à la frontière entre le Liban et Israël. Ce jeudi 10 octobre, la Finul, mission de maintien de la paix de l’ONU au Liban, a accusé Israël d’avoir "délibérément" tiré sur plusieurs positions de son quartier général de Naqoura, dans le sud-ouest du pays où deux casques bleus de nationalité indonésienne ont été blessés.
Les deux soldats se trouvaient dans une tour d’observation du QG de la Finul visée par un char Merkava de l’armée israélienne, précise le communiqué de la mission onusienne. Le tir "la touchant directement et provoquant la chute" des deux hommes, toujours hospitalisés selon le même communiqué.Les tirs "pourraient constituer des crimes de guerre"
"Les soldats israéliens ont également tiré sur une position de l'ONU à Naqoura, touchant l’entrée du bunker où des Casques bleus avaient trouvé abri et endommageant des véhicules et des systèmes de communication", précise également la Finul. Tandis que la veille, mercredi, "des soldats israéliens ont délibérément tiré sur les caméras de la position, les mettant hors d’usage et ont également tiré délibérément sur une position où des réunions tripartites se tenaient régulièrement avant que ce conflit n’éclate", selon la même source.
L’armée israélienne a reconnu avoir tiré près du QG de la Finul dans le sud du Liban, précisant avoir demandé aux soldats de l'ONU de rester "dans des espaces protégés". "Les forces de l’armée opéraient dans la région de Naqoura, à côté d’une base de la Finul. Les soldats ont alors ordonné aux forces de l'ONU...
10/10 - Budget 2025 : quand Wauquiez veut soutenir Barnier mais attaquer MacronSa patte est d’un blanc immaculé. Le mardi 24 septembre, Laurent Wauquiez exhibe toute sa bienveillance envers Michel Barnier lors d’une réunion des députés La Droite républicaine (DR). Oubliées, en apparence, les tensions avec le Savoyard autour de la composition du gouvernement. Le député de Haute-Loire appelle ses troupes à être "irréprochables" avec le Premier ministre.
Au cours de l'échange, une interrogation est soulevée : la droite ne devrait-elle pas dégainer ses propositions d’économies budgétaires avant la Déclaration de politique générale (DPG), prévue le 1er octobre ? "Cela ne serait pas poli envers Barnier", évacue Laurent Wauquiez. Il attendra le 2 octobre pour présenter son plan de 50 milliards d’euros de coupes. De hausse de la fiscalité, il n’est jamais question dans ce programme. La mesure a été érigée en "ligne rouge" dans le pacte législatif de LR dévoilé en juillet.
Michel Barnier a pourtant levé ce tabou la veille, en annonçant une hausse ciblée de certains prélèvements pour enrayer la dégradation des finances publiques dans sa DPG. Face à ce conflit de loyauté, Laurent Wauquiez opère un repli stratégique. Il accepte du bout des lèvres une hausse "temporaire, contrôlée, limitée et juste" de la fiscalité pour répondre à la "situation budgétaire cachée". Voilà la droite engagée dans une curieuse bataille. Sur la défensive, car contraint d’avaler des couleuvres idéologiques par solidarité envers "son" Premier ministre. A l’offensive contre la Macronie, qu’elle rend responsable de ces mesures."On la...
10/10 - Abel Quentin : "Le climat est une question de vie ou de mort, pas les toilettes non genrées"Après Le Voyant d’Etampes, grand roman du "wokisme" récompensé par le prix de Flore, Cabane confirme tout le talent de son auteur, Abel Quentin, pour se saisir des questions brûlantes de notre époque. L’auteur réussit l’exploit de construire une fiction haletante autour d’un austère document basé sur la dynamique des systèmes : le rapport Meadows. Paru en 1972, ce texte commandé par le Club de Rome à quatre jeunes scientifiques alertait sur "les limites à la croissance", avec un risque d’effondrement.
Le roman, l’un des plus salués de la rentrée littéraire, nous a donné envie de prolonger le débat avec Abel Quentin. Toujours en lice pour le prix Interallié et le Grand Prix de l'Académie française, l’écrivain et avocat se confie à L’Express sur sa vision de la crise environnementale, de l’écologie politique, de l’écoterrorisme, mais aussi de Michel Houellebecq, dont il est un disciple sur le plan littéraire, moins idéologique… Entretien.
L'Express : On a l’impression que peu de personnes aujourd’hui ont lu le rapport Meadows. Ni les critiques simplistes qui le résument à un pic pétrolier qu’il n’annonce pas, ni ceux qui l’encensent au nom de la décroissance…
Abel Quentin : Un ami me l’avait prêté il y a trois ans. Après quelques semaines, j’avais tellement "stabyloté" son exemplaire que j’en ai acheté un autre pour ne pas lui rendre le sien trop abîmé. Mais n’oublions pas que le rapport Meadows avait été un best-seller à son époque. Un ancien de la promo de Sciences Po de 1972, année de sa publication, m’avait raconté...
10/10 - Présidentielle américaine : le trésor de guerre de Kamala HarrisLa campagne démocrate a encore franchi un cap début octobre. Selon plusieurs médias américains et le site Open Secrets, qui suit les dépenses en politique, la campagne de la candidate Kamala Harris a désormais levé près d’un milliard de dollars. Un record historique, 80 jours seulement après sa déclaration officielle de campagne le 6 août dernier et alors que la course aux dons se poursuit en attendant l’élection présidentielle du 5 novembre prochain.
Dans la campagne présidentielle, le calcul des dons se fait sur la base de deux entrées de fonds principales : l’argent reçu par le comité des candidats et l’argent provenant de ressources extérieures. Selon les dernières données disponibles, le comité de campagne de Kamala Harris, a ainsi récolté 678,2 millions de dollars, contre 309,2 millions de dollars pour Donald Trump entre janvier 2023 et le 31 août 2024. Tandis que Harris a également terminé le mois d’août avec plus d’argent extérieur disponible que Trump (235,5 millions de dollars contre 134,6 millions), confirmant son avance en termes de trésorerie.
Cependant, les républicains rattrapent leur retard grâce aux comités d’action politique appelés Super PACs. Il s’agit d’organisations qui peuvent réunir des fonds illimités pour les candidats sans se coordonner directement avec leurs équipes de campagne. Ainsi, selon le site Open Secrets, les dix principaux Super PACs soutenant Trump ont collectivement levé environ 329,4 millions de dollars depuis le début de l’année, contre 256,6 millions levés par les dix...
10/10 - Edouard Philippe "méchant", psychodrame au NFP, l’hypothèse Barnier 2027...C’est fou comme la dissolution a vraiment tout clarifié ! Ce second quinquennat est décidément à nul autre pareil. Le gouvernement Attal est déjà tombé, les élections européennes sont à peine terminées que le président décide de convoquer des élections législatives. Avec le résultat qu’on connaît… Et quelque soixante jours plus tard, voici Michel Barnier à Matignon. Pour combien de temps ?Comment on s’appelle, déjà ?
Le parti présidentiel doit tenir son congrès prochainement, et renouveler. Mais au fait, quel est son nom ? En marche, La République en marche, Renaissance, Ensemble pour la République… "On ne sait même plus comment on s’appelle, pointe l’ancienne ministre Aurore Bergé. Quand on change de noms tous les ans, ça dit quelque chose sur notre problème d’identité."Barnier 2027
On compte, dans l’entourage de Michel Barnier, quelques optimistes éhontés. Parmi eux, un député Droite républicaine et visiteur du soir de Matignon qui, manifestement, suit assez peu l’actualité et les tensions qui vont grandissantes entre le Premier ministre et l’ancienne majorité.
Ainsi, cet heureux homme déclare : "Michel ouvre le chemin vers une candidature commune droite et centre. Il pourra dire ‘Regardez, nous avons travaillé ensemble pendant deux ans !’" Certes, mais il ne pourra pas ajouter : "Et cela s’est très bien passé !" Qu’importe pour ce proche de Barnier qui conclut : "Je pense que dans la tête de Michel, il n’y a pas l’option 2027… Sauf s’il réussit."Edouard Philippe est "méchant"
De l’aveu de ses proches, les débuts...
10/10 - Un "désastre" à Taïwan : la dernière menace de la ChineLe président taïwanais Lai Ching-te s'est engagé, ce jeudi 10 octobre, à "résister à l'annexion" de l'île, des propos condamnés par la Chine qui revendique Taïwan comme une partie de son territoire à réunifier un jour.
Lai Ching-te, investi en mai, prononçait un discours à l'occasion de la fête nationale, un événement qui fait craindre des manœuvres militaires de Pékin autour de Taïwan. "Je maintiendrai aussi l'engagement de résister à l'annexion ou l'empiètement de notre souveraineté", a déclaré le président Lai devant le palais présidentiel de Taipei. Les relations entre Pékin et Taipei sont exécrables depuis 2016 et l'arrivée à la présidence taïwanaise de Tsai Ing-wen, puis de son successeur Lai Ching-te.
Pékin, qui qualifie Lai Ching-te de "séparatiste", a prévenu que les "provocations" du président taïwanais entraîneront un "désastre" pour son peuple. "Les provocations de Lai, qui cherche à obtenir 'l'indépendance', sont à l'origine de problèmes pour la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan et entraîneront un désastre pour le peuple de Taïwan", a déclaré Chen Binhua, porte-parole du bureau des affaires taïwanaises de la Chine, dans un message diffusé sur les réseaux sociaux par le bureau. Plus tôt dans la journée, la porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères, Mao Ning, avait condamné le discours de Lai Ching-te, estimant qu'il "révélait (...) sa sinistre intention d'aggraver les tensions dans le détroit de Taïwan en raison d'intérêts personnels d'ordre politique".
"Notre détermination à défendre...
10/10 - Affaire Gérard Miller : le mode opératoire du psychiatre décortiqué dans un livre-enquêteGérard Miller est célèbre, Gérard Miller passe à la télé, Gérard Miller enseigne à l’université, Gérard Miller aime l’hypnose. Prise séparément, aucune de ces constatations n’attire l’attention. Dans le livre que la journaliste Chloé Vienne consacre au psychanalyste, Serial Miller (Stock), tout s’emboîte et prend sens. L’universitaire approche de très jeunes étudiantes sur les bancs de la faculté, il les invite à son émission de télévision, On a tout essayé, où il repère aussi des proies dans le public, puis il les convie dans son hôtel particulier parisien, avec un mode opératoire presque toujours identique : visite de la grande demeure, proposition d’hypnose ou de massage dans la "pièce japonisante", attouchements sur une jeune fille pétrifiée. Plusieurs victimes décrivent aussi des viols. Quelques-unes des pertes de mémoire, des "black-out". Devant les réseaux du psy et l’enchaînement insidieux des événements, aucune d’entre elles ne songe même à porter plainte. Pourtant, des dizaines de témoignages semblables se multiplient depuis les premières révélations du magazine Elle, en janvier dernier.
Dans l’attente des résultats de l’enquête, il faut rappeler que Gérard Miller reste présumé innocent. Il a nié toute contrainte dans les rapports sexuels qu’il a eus. Dans son enquête, moins biographique que focalisée sur les méthodes d’un prédateur, Chloé Vienne montre comment il a pu prospérer durant tant d’années. Ses collègues télévisuels voyaient bien les cohortes de jeunes femmes défiler dans les coulisses - Isabelle Mergault...
10/10 - Affaire Gérard Miller : le mode opératoire du psychanalyste décortiqué dans un livre-enquêteGérard Miller est célèbre, Gérard Miller passe à la télé, Gérard Miller enseigne à l’université, Gérard Miller aime l’hypnose. Prise séparément, aucune de ces constatations n’attire l’attention. Dans le livre que la journaliste Chloé Vienne consacre au psychanalyste, Serial Miller (Stock), tout s’emboîte et prend sens. L’universitaire approche de très jeunes étudiantes sur les bancs de la faculté, il les invite à son émission de télévision, On a tout essayé, où il repère aussi des proies dans le public, puis il les convie dans son hôtel particulier parisien, avec un mode opératoire presque toujours identique : visite de la grande demeure, proposition d’hypnose ou de massage dans la "pièce japonisante", attouchements sur une jeune fille pétrifiée. Plusieurs victimes décrivent aussi des viols. Quelques-unes des pertes de mémoire, des "black-out". Devant les réseaux du psy et l’enchaînement insidieux des événements, aucune d’entre elles ne songe même à porter plainte. Pourtant, des dizaines de témoignages semblables se multiplient depuis les premières révélations du magazine Elle, en janvier dernier.
Dans l’attente des résultats de l’enquête, il faut rappeler que Gérard Miller reste présumé innocent. Il a nié toute contrainte dans les rapports sexuels qu’il a eus. Dans son enquête, moins biographique que focalisée sur les méthodes d’un prédateur, Chloé Vienne montre comment il a pu prospérer durant tant d’années. Ses collègues télévisuels voyaient bien les cohortes de jeunes femmes défiler dans les coulisses - Isabelle Mergault...
10/10 - Le Nobel de littérature décerné à la romancière sud-coréenne Han KangLa littérature sud-coréenne est mise à l’honneur. Le prix Nobel de littérature a été décerné, ce jeudi 10 octobre, à l’autrice sud-coréenne Han Kang, 53 ans. L'écrivaine, qui écrit poèmes et romans en coréen, a été récompensée "pour sa prose poétique intense qui affronte les traumatismes historiques et expose la fragilité de la vie humaine", a expliqué le jury dans un communiqué.
BREAKING NEWS The 2024 #NobelPrize in Literature is awarded to the South Korean author Han Kang “for her intense poetic prose that confronts historical traumas and exposes the fragility of human life.” pic.twitter.com/dAQiXnm11z— The Nobel Prize (@NobelPrize) October 10, 2024
Son dernier roman traduit en français et édité par Grasset, Impossibles Adieux, a été récompensé en 2023 en France par le prix Médicis de la littérature étrangère. L’auteure faisait voyager le lecteur entre la Corée du Sud contemporaine et son passé douloureux. Entre rêve et réalité, un puissant roman sur quelques massacres de la Corée d’hier, commentait la journaliste de L’Express Marianne Payot après sa lecture. "L’œuvre de Han Kang se caractérise par cette double exposition de la douleur, une correspondance entre le tourment mental et le tourment physique, en lien étroit avec la pensée orientale", a précisé l’Académie suédoise.Conscience unique des liens entre le corps et l’âme
L’autrice, née le 27 novembre 1970 à Gwangju en Corée du Sud, a "une conscience unique des liens entre le corps et l’âme, les vivants et les morts, et, par son style poétique et expérimental, elle...
10/10 - Guerre en Ukraine : "Avant l’hiver, on a besoin de votre soutien", dit Zelensky à MacronAprès une première étape à Londres, le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est arrêté ce jeudi après-midi à Paris dans le cadre d’une mini-tournée chez ses principaux alliés européens destinée à recueillir davantage de soutien face à l’invasion russe, sans évoquer selon lui un quelconque cessez-le-feu. Le chef de l’Etat français Emmanuel Macron et son homologue ukrainien ont échangé une longue et chaleureuse poignée de mains avant leur entretien bilatéral.
Les infos à retenir
⇒ "Avant l’hiver, on a besoin de votre soutien", dit Zelensky à Macron
⇒ L’Ukraine augmente ses impôts, une première depuis l’invasion russe
⇒ Le Kremlin affirme que l’armée russe n’accueille pas de soldats nord-coréens"Avant l’hiver, on a besoin de votre soutien", dit Zelensky à Macron
Le cessez-le-feu "n’est pas un sujet de nos discussions […] avec nos alliés", a déclaré le président ukrainien à l’issue de cette rencontre, attribuant les informations sur ce sujet à la "désinformation" russe. Il a aussi, comme partout ailleurs, réclamé un accroissement rapide de l’aide occidentale. "Avant l’hiver, on a besoin de votre soutien", a-t-il martelé.
Emmanuel Macron a pour sa part assuré que l’aide de la France se poursuivait "conformément à ses engagements", et a souligné "l’avancée de la formation et de l’équipement d’une brigade. "C’est aussi un modèle très unique de coopération", a-t-il fait valoir.
Volodymyr Zelensky devait se rendre ensuite à Rome pour échanger dans la soirée avec la cheffe du gouvernement italien Giorgia Meloni, puis vendredi matin...
10/10 - "Je n’ai pas peur" : le cri du cœur de la proviseure Mahi Traoré après l’agression d’une enseignante à Tourcoing"Menacer un professeur, c’est menacer la République. Frapper un professeur, c’est frapper la République", déclarait la ministre de l’Education nationale, Anne Genetet, le 7 octobre. La veille, une élève du lycée Sévigné de Tourcoing (Nord) avait été placée en garde à vue, soupçonnée d’avoir giflé une enseignante. Motif ? La professeure aurait demandé à la jeune fille de retirer son voile dans la cour du lycée. "Dans tous nos établissements, la loi de 2004 doit s’appliquer, toute la loi de 2004 [interdisant le port des signes religieux ostensibles à l’école]", a également réagi Alexandre Portier, ministre délégué chargé de la Réussite scolaire. Cette nouvelle agression intervient à quelques jours des cérémonies d’hommage aux professeurs Samuel Paty et Dominique Bernard, prévues dans les établissements scolaires les lundi 14 et mardi 15 octobre.
Dans son livre Moi, proviseure…, qui vient de paraître chez Robert Laffont, Mahi Traoré, cheffe d’établissement à la tête du lycée polyvalent parisien Lucas-de-Nehou, qui prépare aux métiers du verre et du vitrail, évoque sans détour son quotidien : les relations parfois difficiles avec les parents d’élèves, les subtilités d’organisation lorsqu’il s’agit de construire les emplois du temps, les âpres négociations budgétaires, la lutte contre le harcèlement, qui demande une vigilance de chaque instant, la question centrale de l’égalité femmes-hommes, mais aussi l’importance de ne rien lâcher sur le respect de la laïcité à l’école. Sujet au centre de son projet d’établissement. Entretien....
10/10 - Pendant que l’Iran tirait des missiles sur Israël, un vol Air France a survolé l’IrakLes passagers du vol Paris-Dubaï AF662 sont passés entre les bombes. Comme l’a révélé LCI, un Boeing 777 de la compagnie Air France a survolé l’Irak mardi 1er octobre, alors que 200 missiles iraniens traversaient à ce moment-là l’espace aérien irakien pour aller frapper Israël. "Bonne chance !" aurait alors souhaité le contrôle aérien irakien. Le Boeing a bel et bien eu de la chance, puisqu’il s’est posé sain et sauf à Dubaï à 22h35, après avoir emprunté le corridor qui longeait la frontière irakienne en même temps qu’une nuée de missiles.
Malgré l’absence de catastrophe, l’affaire provoque l’émoi chez Air France qui a annoncé ce mercredi 9 octobre l’ouverture d’une enquête interne. Car l’équipage du vol n’aurait reçu aucun ordre de la compagnie aérienne lui demandant de se détourner avant d’entrer dans la zone aérienne irakienne, alors qu’au même moment, un autre vol Air France qui pénétrait dans le ciel irakien était détourné par la compagnie : le vol Paris-Bombay AF218, qui a immédiatement fait demi-tour. Un autre vol AF257, parti de Singapour pour Paris, s’est posé à Delhi, afin de charger le carburant nécessaire à un détour par le Sud. D’autres vols des compagnies Lufthansa, British Airways et KLM s’étaient déjà déroutés dans l’heure d’avant.L’attaque connue plus d’une heure à l’avance
Dans un communiqué transmis à l’AFP, Air France défend ses choix, invoquant le timing et un corridor aérien spécifique. "Le 1er octobre, des informations ont permis d’identifier une attaque à venir d’Israël par l’Iran avec l’envoi de missiles...
10/10 - Coaching, LinkedIn, formations : comment le neuromanagement nous trompe"Révéler son leadership". "Encourager une communication ouverte et empathique". "Aider les individus à surmonter les blocages mentaux qui les empêchent de réussir". Sur le papier, les promesses du neuromanagement sont belles. Le principe ? "Utiliser le fonctionnement et les aspects clés du cerveau pour renforcer l’épanouissement des employés", ainsi que le définit le site d’un cabinet de coaching qui compte parmi ses clients des groupes comme la SNCF ou Nespresso.
LinkedIn, cabinets de recrutement, conférences… dans le petit monde enchanté du coaching, le neuromanagement a en effet pignon sur rue. Une approche qui laisse sceptiques les scientifiques. "A partir du moment où on prétend pouvoir parfaitement expliquer et influencer un comportement sur la base de mécanismes cérébraux, on est déjà dans une fausse promesse", pointe Audric Mazzietti, docteur en psychologie cognitive.
De là à parler de charlatanisme, il n’y a qu’un pas, qu’il ne faut pas nécessairement franchir. "En réalité, il y a deux catégories de personnes qui véhiculent ces contre-vérités", expose cet enseignant-chercheur. D’un côté, "des personnes mal intentionnées qui surfent sur la vague du neuro pour vendre leur formation ou leur coaching. Elles partent de vrais résultats donnés par la science mais les enjolivent sciemment dans le but de prescrire un comportement". Et de l’autre, explique-t-il, "des gens de bonne foi, mais qui n’ont pas les formations nécessaires pour interpréter et comprendre les résultats suggérés par la science"."On fait...
10/10 - Budget 2025 : impôts, postes supprimés… Le détail des mesures du gouvernement BarnierMoins de fonctionnaires, plus d’impôts pour les grandes entreprises et les plus riches : le gouvernement de Michel Barnier a drastiquement freiné les dépenses tout en renouant avec les hausses d’impôts dans son projet de budget pour 2025 qui vise à assainir les finances publiques, dans un climat politique très instable.
L’exécutif a détaillé, ce jeudi 10 octobre, comment il comptait trouver "60 milliards d’euros", un montant inédit sous la Ve République, dans les projets de loi de finances (PLF) et de financement de la sécurité sociale (PLFSS) qui seront âprement débattus à l’Assemblée nationale où il est minoritaire.
Les infos à retenir
⇒ Une contribution "temporaire et exceptionnelle" instaurée pour les ménages les plus aisés
⇒ Une revalorisation de 2 % des tranches de l’impôt sur le revenu pour limiter les effets de l’inflation
⇒ 4 000 postes d’enseignants en moins dans le budget 2025 de l’Education nationale
20h50Barnier veut "prévenir une crise dont les premières victimes seraient les plus faibles d’entre nous"
Michel Barnier a souhaité, en présentant ce jeudi son projet de budget en Conseil des ministres, "prévenir une crise dont les premières victimes seraient les plus faibles d’entre nous", et redit qu’il s’agissait d’un "effort nécessaire, partagé et ciblé", selon la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon.
Le Premier ministre a "rappelé" sa "volonté d’être responsable plutôt que populaire". Il a défendu un "effort nécessaire", "partagé" et "ciblé […] réparti de la manière la plus équitable possible", a...
10/10 - Budget 2025 : hausses d’impôts, baisse des dépenses… Ce que l’on sait des annonces à venirRevalorisation des pensions reportée, postes de fonctionnaires supprimés, exonérations de charges patronales abaissées… Le gouvernement français dévoile ce jeudi 10 octobre son très délicat projet de budget pour 2025. L’objectif : trouver 60 milliards d’euros — soit 2 % du PIB — sur la seule année 2025, dans le projet de loi de finances (PLF) et de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour redresser des finances publiques à la dérive. À titre de comparaison, le plan de rigueur annoncé en 2011 par le gouvernement de François Fillon prévoyait une réduction du déficit de 65 milliards d’euros sur cinq ans.
Ce projet inédit s’appuiera sur un effort partagé : coté dépenses sur une réduction des dépenses publiques, et coté recette une augmentation des impôts. "Ce freinage il est indispensable, sinon on va droit vers une crise financière", a averti vendredi Michel Barnier. Se défendant de tout "choc fiscal", le Premier ministre Michel Barnier a promis d’épargner "les plus fragiles" et "ceux qui travaillent". Un exercice à haut risque tant l’effort prévu pour réduire le vertigineux déficit français est massif, et que l’Assemblée nationale fragmentée lui est hostile. Voici ce que l’on sait déjà des mesures qui seront proposées par le gouvernement.Les services publics, principaux contributeurs
Préparé "en extrême urgence" et présenté avec un retard inédit dans un calendrier bousculé par les législatives anticipées, le projet de budget prévoit de réaliser deux tiers de l’effort, soit quelque 40 milliards d’euros, grâce à des...
10/10 - Livres : quand Maylis de Kerangal raconte Le Havre, son "Stalingrad-sur-Seine"D’elle, de ses livres, le lecteur retient surtout qu’elle projette en littérature un métier, une technique qui n’y font que rarement irruption. La transplantation cardiaque dans Réparer les vivants, le génie de la construction dans Naissance d’un pont ou l’art du trompe-l’œil dans Un monde à portée de main. Jour de ressac, son dernier roman publié chez Verticales, met en lumière un autre visage de l’œuvre de Maylis de Kerangal : son goût pour les lieux. Quand d’autres se concentrent sur les rapports sociaux, les sentiments humains pour réveiller leurs imaginaires, la géographie est chez elle première. "J’ai besoin d’un ancrage physique, sensoriel, les lieux font naître les fictions", revendique la romancière, convaincue que l’endroit où l’on grandit détermine la relation au monde.
Maylis de Kerangal est née à Toulon, mais elle a fait du Havre son port d’attache affectif et littéraire. Plus que jamais, dans Jour de ressac, qui lui vaut de figurer sur la deuxième liste du Goncourt, la ville normande est un personnage. Parce que le corps d’un homme a été retrouvé sur la plage avec son numéro de téléphone sur un ticket de cinéma, la narratrice revient sur les traces de sa jeunesse pour une enquête moins policière que mélancolique et intérieure. Maylis de Kerangal n’a d’autres attaches familiales en Seine-Maritime que le hasard de la vie qui a mené son père, pilote de navire, à y poser sa maisonnée. Elle a quitté la ville à 18 ans, son bac en poche et sans regret. Pourtant, elle continue de dire "nous" quand elle en...
10/10 - La Santé mentale, grande cause nationale : "Il faut que la société prenne le problème à bras-le-corps"Tabou, effrayant, honteux ? La santé mentale reste un sujet difficile à aborder, aussi bien en société que dans les cercles familiaux. Et la stigmatisation perdure, même si la parole se libère peu à peu. En particulier depuis la pandémie de Covid qui, si elle a accentué la dégradation de la santé mentale - notamment chez les jeunes -, a aussi eu le mérite de mettre en lumière ce sujet. Et tant mieux, car il y a urgence. Chaque année, près de treize millions de Français sont concernés par un trouble psychique et 9 000 personnes se suicident. Mardi 8 octobre, un nouveau sondage, réalisé cette fois-ci par Ipsos pour AXA Prévention, confirme l’ampleur du problème. Selon ces travaux, 36 % des 2 000 participants sont en état de détresse psychologique - dont 54 % des moins de 35 ans et 56 % des moins de 25 ans. Et 60 % des participants estiment qu’il est préférable de ne pas révéler leur problème de santé mentale afin de ne pas être mis à l’écart.
Mardi 1er octobre, le Premier ministre Michel Barnier a annoncé que la santé mentale sera la "grande cause nationale" de l’année 2025. Ce dispositif permet de mettre en avant une cause grâce à la diffusion gratuite de spots sur les télévisions et radios publiques au profit d’organismes à but non lucratif et d’associations. Une décision réclamée depuis des mois par le collectif "santé mentale grande cause nationale 2025", qui regroupe 23 acteurs représentant plus de 3 000 structures travaillant dans le champ de la santé mentale (psychiatrie, médico-social, recherche, etc.). Mais...
10/10 - Régularisation "au compte-goutte", pays tiers… Bruno Retailleau veut durcir les règles pour les sans-papiersLes règles de régularisation de personnes sans papiers en France pourraient être rapidement durcies. Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a annoncé mercredi 9 octobre dans un entretien au Parisien vouloir revenir sur la circulaire en vigueur depuis 2012 par Manuel Valls. Il avance désormais une régularisation "au compte-goutte, sur la base de la réalité du travail et de vrais critères d’intégration", dans un contexte ou de nombreux pays européens vont vers un contrôle bien plus fort de leurs frontières.
"Je vais envoyer dans les semaines prochaines deux circulaires aux préfets", a promis le ministre qui les a reçus mardi, autour d’une rencontre qui mettait l’accent sur l’immigration. "Une première qui précisera leur rôle de pilotage et la seconde qui remplacera la circulaire Valls", a-t-il détaillé. En vigueur depuis 2012, cette circulaire Valls permet aux préfets de régulariser à titre exceptionnel des personnes pour des motifs de "vie privée et familiale", selon plusieurs critères : enfants scolarisés et présence en France depuis plusieurs années. Ou bien au titre du travail, en justifiant notamment une présence sur le territoire depuis plusieurs années et un certain nombre de fiches de salaire.Vers un recours à des pays de transit ?
En réalité, cette loi a vocation à venir étoffer la loi immigration très mal reçue de janvier 2024. "Il faudra une loi pour compléter la loi Immigration de janvier, en grande partie censurée par le Conseil constitutionnel, pour des raisons de forme", a assumé Bruno...
10/10 - Nouvelle-Calédonie : les coulisses du plan de Michel Barnier pour sauver l’archipelMardi 1er octobre, Nicolas Metzdorf déjeune à l’Elysée avec Emmanuel Macron. Le président tente de calmer les inquiétudes du député (Ensemble) de Nouvelle-Calédonie, lui assure que le territoire est au cœur des préoccupations. La preuve : Michel Barnier va parler du territoire dans sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale cet après-midi-là. Une fois encore, Emmanuel Macron rassure l’élu de son groupe. Le Premier ministre insistera sur la nécessité de reconstruire un territoire ravagé depuis cinq mois par les émeutes. Matignon n’évoquera pas l’abandon du projet de réforme constitutionnelle sur le dégel du corps électoral - celui qui a justement mis le feu aux poudres dans l’archipel en mai. La déclaration du Premier ministre serait perçue par le camp loyaliste comme une victoire des indépendantistes. Main sur l’épaule, les yeux dans les yeux, le président insiste. Rassuré, Metzdorf saute sur un scooter et file à l’Assemblée. Quelques minutes plus tard, patatra : "en accord avec le président de la République", Michel Barnier annonce que le projet de loi constitutionnelle adopté en mai ne sera pas soumis au Congrès.
"Emmanuel Macron avait déjà annoncé la suspension du projet de loi en mai, observe Milakulo Tukumuli, co-fondateur de l’Eveil océanien, présent ce jour-là à l’Assemblée nationale dans le cadre d’une délégation calédonienne venue à Paris. Il n’y a rien de mal à dire qu’un cadavre est mort". Sur son banc, Nicolas Metzdorf fulmine. A la sortie, il menace de voter la motion de censure du...
10/10 - Deux frappes israéliennes au coeur de Beyrouth font au moins 18 mortsCe jeudi soir, deux raids aériens israéliens ont visé Beyrouth, faisant au moins 18 morts. Un peu plus tôt, la force de l'ONU déployée entre le Liban et Israël a accusé les troupes israéliennes de tirer "de façon répétée" sur ses positions, faisant état de deux Casques bleus indonésiens blessés, ce qui a déclenché une levée de boucliers diplomatique. La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), dont 10 000 soldats sont déployés dans le sud du pays, appelle depuis le début de l’escalade entre l’armée israélienne et le Hezbollah à l’arrêt des hostilités.
Les infos à retenir
⇒ Deux frappes israéliennes ont visé un quartier au coeur de Beyrouth
⇒ La Finul accuse l’armée israélienne d’avoir visé son QG dans le sud du Liban
⇒ Tirs contre la Finul : Rome accuse Israël de possibles "crimes de guerre"
21h00Le bilan des frappes sur Beyrouth grimpe à 18 morts
Dix-huit personnes ont été tuées et 92 blessées dans deux frappes israéliennes sur Beyrouth jeudi soir, indique un nouveau bilan du ministère libanais de la Santé, le plus meurtrier dans la capitale depuis qu’Israël et le Hezbollah sont entrés en guerre ouverte.
20h25Au moins 11 morts dans les frappes sur Beyrouth
Onze personnes ont été tuées et 48 autres blessées dans les frappes israéliennes sur des quartiers densément peuplés de Beyrouth jeudi soir, indique le ministère libanais de la Santé, précisant qu’il s’agit d’un "premier bilan".19h00Deux frappes israéliennes visent un quartier au coeur de Beyrouth
Deux raids aériens israéliens ont visé jeudi soir Beyrouth,...
10/10 - Vents extrêmes et inondations soudaines : le puissant ouragan Milton frappe la FlorideL'ouragan Milton parcourt ce jeudi 10 octobre la Floride, affaibli mais toujours très dangereux, privant de courant plus de 2,5 millions de foyers et provoquant des inondations, deux semaines après le passage dévastateur de Helene. Milton a touché terre sur la côte ouest de la Floride "près de Siesta Key dans le comté de Sarasota", a écrit le Centre américain des ouragans (NHC) dans son bulletin de 20h30 (02h30 heure française). Des vents atteignant 165 km/h ont été enregistrés dans la soirée, a relevé cette source, mettant en garde contre des risques de submersion. Plus de 2,5 millions de foyers ont été privés de courant, selon le site spécialisé poweroutage.us.
This is absolutely WILD. Hurricane Milton has blown the roof off of Tropicana Field, home of the Tampa Bay Rays
This was meant to be a shelter for THOUSANDS of victims and first responders.
Real Katrina vibes here. pic.twitter.com/Wqwmco8tft— Nick Sortor (@nicksortor) October 10, 2024
Rétrogradé en fin de journée en catégorie 3 (sur 5), il a encore diminué jeudi matin en puissance (catégorie 1), selon le NHC. Milton était attendu comme "un des ouragans les plus destructeurs depuis plus d'un siècle en Floride", a prévenu Joe Biden mercredi soir. Accompagné de "vents extrêmes" et de fortes pluies, Milton a provoqué dès son arrivée des inondations "soudaines", précise le bulletin du NHC. "La tempête est là. Il est temps pour chacun de se confiner (...) Restez à l'intérieur et ne prenez pas la route", a déclaré le gouverneur de l'Etat de Floride...
10/10 - La France après le 7 octobre : Paris et Tel-Aviv ne s’accordent plusDans ce dernier épisode, Etienne Girard, rédacteur en chef du service Société et Corentin Pennarguear, grand reporter au service Monde, nous expliquent l’évolution des relations de la France avec Israël, et ses alliés au Proche-Orient, depuis l’attaque du Hamas.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture), Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : BFMTV, BBC, TF1, France 24
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Le cadre est propice à la fête. Ce mardi 21 mai, Stéphane Séjourné, ministre des Affaires étrangères, est reçu par son homologue israélien, Israël Katz, pour célébrer le 76e anniversaire des relations entre les deux pays. Le rendez-vous est donné dans le très chic VIIIe arrondissement de Paris, aux abords du parc Monceau, dans un grand hôtel. Mais cette soirée d’amitié diplomatique ne se déroule pas comme prévu…
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Stéphane Séjourné interpellé par un ministre israélien : dans les coulisses d'une soirée très agitée
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Israël-Hamas : "La France est sur les nerfs", s’inquiète la presse étrang
10/10 - Ces entreprises qui veulent prédire le climat du futur : "Au lieu d’avoir approximativement raison…"Un coup de fil peut en cacher un autre. Celui de Michel Barnier à Marine Le Pen pour désamorcer les propos de son nouveau ministre de l’Economie, Antoine Armand, a fait grand bruit. Il a surtout éclipsé l’autre appel de câlinothérapie passé le même jour, le 24 septembre, par le locataire de Matignon à David Lisnard. Le maire (LR) de Cannes tempêtait contre les "propos d’une incompétence crasse" d’Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition écologique. La veille, sur France 5, elle était revenue sur les fortes précipitations qui touchaient le matin même la cité méditerranéenne : 50 millimètres de pluie en une demi-heure, causant l’inondation de plusieurs artères. Si la ministre a fait preuve de maladresse – "Ce ne sont pas les chutes du Niagara non plus" -, elle a pointé avec justesse l’effet de l’imperméabilisation des sols lors de ces événements extrêmes. Alors que l’édile fulminait, lui, contre le manque d’anticipation de Météo-France. Ce qui a fait réagir dans le monde scientifique. "Quand on est maire d’une ville dont on sait qu’elle peut et va être touchée par davantage d’événements extrêmes, on a deux solutions, dit l’un d’eux. Soit on agit, soit on tire sur l’ambulance." Sous-entendu, ici : Météo-France.
La vigie française avait pourtant bien annoncé "des pluies intenses" accompagnant "des orages violents mais peu durables" dans les Alpes-Maritimes, et émit une vigilance jaune. Elle ne l’a pas relevée puisque les seuils des précipitations définis pour les niveaux supérieurs, orange ou rouge, n’étaient pas...
09/10 - Pour Donald Trump, "Macron vous dépouillerait si vous ne faisiez pas attention""Macron est un type intelligent […] il vous dépouillerait si vous ne faisiez pas attention", a assuré Donald Trump au sujet du président français, dans un podcast diffusé ce mercredi 9 octobre. Ces propos ont été tenus alors que le candidat républicain à la Maison-Blanche moquait l’âge et l’état de santé de l’actuel président américain Joe Biden, qu’il a qualifié de "clown" et d'"idiot".
"Nous n’avons pas un vrai président. Nous avons un homme qui est fondamentalement inepte et c’est très dangereux parce que les autres gars (dirigeants, NDLR) sont au top de leur forme", a lancé le milliardaire de 78 ans, qui émet des critiques régulières sur les capacités cognitives de Joe Biden."Un type à fond pour la France"
Il a appelé à élire un dirigeant capable de composer avec des leaders "durs" et "intelligents", évoquant le cas du dirigeant chinois Xi Jinping avant de mentionner le président français. "Macron, c’est un type intelligent, il est à fond pour la France, il vous dépouillerait si vous ne faisiez pas attention", a affirmé Donald Trump, sans donner davantage de détails.
Dans ses meetings de campagne pour la présidentielle américaine du 5 novembre, Donald Trump se livre fréquemment à des imitations d’Emmanuel Macron. Il prend alors un faux accent français et relate une conversation qu’il affirme avoir eue avec le président de la République sur une affaire de taxes douanières et où il se targue de l’avoir fait plier. En 2023, Donald Trump avait aussi accusé Emmanuel Macron de "lécher le cul" de son homologue chinois...
09/10 - Attal - Wauquiez : après la lune de miel, déjà les premières disputesIls se connaissent peu… mais se détestent déjà. Le mariage de raison conclu entre Les Républicains (LR) et le bloc central bat de l’aile. Il a suffi, ce mercredi 9 octobre, d’un obscur vote interne à l’Assemblée nationale pour que l’attelage connaisse sa première grosse secousse. La gauche a ravi la présidence de la Commission des affaires économiques, vacante après l’entrée d’Antoine Armand au gouvernement, en raison d’un désaccord entre la Macronie et les troupes de Laurent Wauquiez. D’apparence anecdotique, l’épisode illustre le gouffre séparant les partis de la coalition.
A première vue, tout était cousu de fil blanc. Trois présidences de commission étaient soumises aux votes, après l’entrée de leurs chefs dans l’exécutif de Michel Barnier. Toutes étaient occupées par des membres du bloc central, au terme d’un accord noué cet été entre l’ex-majorité et le patron du groupe Droite Républicaine (LR) Laurent Wauquiez. A l’époque, ils s’étaient entendus à merveille. Mais l’esprit JO n’a pas duré.
La nomination du Savoyard à Matignon a aiguisé l’appétit de l’ex-ministre sarkozyste. Puisque la droite est de retour aux affaires, n’est-il pas légitime qu’elle récupère une commission ? Et qu’importe si le groupe DR ne compte que 47 députés. Ce week-end, Laurent Wauquiez échange avec son homologue Ensemble pour la République (EPR) Gabriel Attal. Il se heurte à l’intransigeance de l’ancien Premier ministre. Et bien, jouons alors. La droite a laissé mercredi l’insoumise Aurélie Trouvé succéder à Antoine Armand, n’apportant pas ses...
09/10 - Guerre en Ukraine : la tournée européenne de Volodymyr ZelenskyVolodymyr Zelensky multiplie cette semaine les déplacements auprès de dirigeants européens. Jeudi 10 octobre, il est reçu à Paris par le président Emmanuel Macron. Il est ensuite attendu vendredi au Vatican, où il rencontrera le pape, puis à Berlin, où il sera reçu par le chancelier allemand Olaf Scholz.
Mercredi, le président ukrainien s’est également rendu en Croatie pour un troisième sommet Ukraine-Europe de l’Est réunissant les chefs d’Etat, de gouvernement ou de la diplomatie de treize pays, destiné à montrer "le soutien de la région au peuple ukrainien". Il y a notamment appelé à l’intégration rapide des "pays démocratiques" de la région à l’Union européenne.
Ces déplacements interviennent à un moment difficile pour l’Ukraine plus de deux ans et demi après l’invasion russe. En parallèle, les combats se poursuivent contre la Russie. Cette dernière a revendiqué mercredi la reprise aux Ukrainiens de deux villages dans la région frontalière russe de Koursk, où les forces de Kiev se sont engouffrées début août, occupant des centaines de km2 et des dizaines de localités.
Les infos à retenir
⇒ Le président ukrainien Volodymyr Zelensky reçu par Macron jeudi
⇒ Vendredi, Zelensky sera également en visite au Vatican puis à Berlin
⇒ La Russie revendique la reprise de villages dans la région de KourskMacron reçoit Zelensy jeudi à Paris
Selon une information du service de presse de l’Elysée, Emmanuel Macron accueillera le président ukrainien, jeudi à 15 heures. Cette cinquième visite de Volodymyr Zelensky à Paris "sera...
09/10 - Bitcoin : le mystère Satoshi Nakamoto, une incertitude qui rassure la communauté cryptoLe plus grand secret d’Internet tient toujours. La bande-annonce du documentaire HBO Money Electric : The Bitcoin Mystery promettait de nouvelles révélations concernant Satoshi Nakamoto, le pseudonyme utilisé par le créateur du bitcoin, la reine des cryptomonnaies. Diffusé mardi 8 octobre, dans la soirée, aux Etats-Unis, le programme a bien accouché d’un nom : Peter Todd. Le problème, c’est que ce dernier a immédiatement démenti, et qu’aucune preuve irréfutable n’étaye cette découverte. Cette thèse se base entre autres sur des publications postées sur le forum Bitcoin Talk, où la communauté "crypto" a pris forme. Peter Todd est non seulement très impliqué auprès de Satoshi Nakamoto, mais un jour de décembre 2010, il répond directement à l’un des messages de l’insaisissable codeur… comme s’il complétait un oubli, en y apportant une précision. Assez, d’après l’auteur du reportage, Cullen Hoback, pour confronter le développeur canadien sur une possible gaffe de sa part. Aurait-il tout simplement oublié de changer de pseudo ? Des similitudes de styles d’écriture entre les deux personnes ont aussi interrogé. Quelques jours après cet échange, Nakamoto cessait sa participation publique sur Bitcoin Talk. Avant de s’effacer définitivement, au cours de l’année 2011.
Peter Todd, 39 ans, s’est amusé de la situation mardi soir, sur X (ex-Twitter) où il est suivi par pas moins de 180 000 personnes. "Je suppose que je dois me présenter à la présidence maintenant…". Faut-il toutefois croire en ses dénégations ? De plus grands...
09/10 - Julia de Funès : "En entreprise, osons dire stop aux pratiques absurdes"Les lecteurs de L’Express, qui font un triomphe à sa chronique, le savent bien : Julia de Funès est une des plus fines observatrices des travers de notre société, et plus particulièrement du monde de l’entreprise. Contrairement à nombre d’intellectuels français, cette ancienne "chasseuse de têtes" connaît bien l’univers des open spaces, et ne bondit pas quand elle entend le mot "capitalisme". Mais la philosophe aime traquer les absurdités du management, des process ou du coaching… Après ses best-sellers La Comédie (in)humaine (coécrit avec Nicolas Bouzou) et Développement (im)personnel, son nouvel essai, La Vertu dangereuse, toujours aux Editions de l’Observatoire, montre comment les entreprises sont tombées dans le "piège de la bien-pensance". Sous couvert de promotion des "soft skills", de l'"intelligence collective" et des "talents", les dirigeants et les responsables des ressources humaines font souvent plus de mal que de bien. En primeur pour L’Express, Julia de Funès défend une vision vraiment libérale et adulte du management, et explique pourquoi l’enfer professionnel est pavé de "bienveillantes" intentions. Entretien.
L’Express : La thèse principale de votre livre est que la moralisation gagne du terrain en entreprise. En quoi est-ce problématique ?
Julia de Funès : Dans notre pays en général, et dans les entreprises en particulier, au nom de la moralisation, on s’est aujourd’hui enlisé dans certaines notions qui se retournent contre elles-mêmes. L’intention première est toujours bonne, mais elle...
09/10 - Trump vs Harris : ce que disent les sondages, à un mois de la présidentielle américaineÀ 27 jours de l’élection présidentielle américaine, que disent les instituts de sondages du duel entre Kamala Harrris et son rival Donald Trump ? Mardi 8 octobre, une enquête Ipsos réalisée pour Reuters indiquait que l’écart entre l’actuelle vice-présidente démocrate et le républicain se resserrait, cette dernière obtenant 46 % des intentions de vote, contre 43 % pour le milliardaire, quand ce dernier affichait six points de retard dans une étude publiée deux semaines plus tôt.
Cet écart de trois points, que l’on retrouve également dans le dernier sondage du 6 octobre du Siena College pour le New York Times (NYT), correspond cependant à la marge d’erreur, si bien qu’il est difficile d’avoir une certitude sur l’issue de l’élection du 5 novembre. Le quotidien new-yorkais révèle néanmoins que, pour la première fois, une majorité d’électeurs considère que la marque du changement serait plutôt incarnée par Kamala Harris que par Donald Trump.Les questions économiques au cœur de la campagne
Quels thèmes pourraient faire pencher la balance en faveur d’un côté ou de l’autre ? Pour les sondés, le principal problème auquel les Etats-Unis sont confrontés à l’heure actuelle est celui de l’économie, et un plus grand nombre d’électeurs (44 %) pensent que Donald Trump est plus crédible au sujet de l’amélioration du pouvoir d’achat que Kamala Harris, qui n’obtient que 38 % d’opinions favorables dans l’enquête de Reuters. D’ailleurs, 42 % des personnes interrogées par le Siena Collège ont déclaré "que les politiques de Donald Trump les...
09/10 - Hausse des tarifs de l’électricité : "La volatilité des prix va tout changer pour les Français"A l’avenir, quel élément influencera le plus les factures d’électricité des Français ? La hausse des prix ou bien la volatilité accrue sur les marchés ? Alors que le gouvernement s’apprête à présenter, ce jeudi 10 octobre, ses arbitrages budgétaires destinés à combler le déficit de la France, de nombreux ménages craignent un relèvement de la fiscalité sur l’énergie. Un sujet particulièrement sensible alors que les prix de l’électricité ont augmenté de 40 % ces deux dernières années.
"Cependant, une autre tendance, tout aussi importante pour les consommateurs, est à l’œuvre : avec l’intégration grandissante des panneaux solaires et des éoliennes dans le réseau national, les variations de prix dans la journée vont s’amplifier sur les marchés", prévient Mathieu Horn, le dirigeant de triPica, une société française dont le but est d'accélérer le développement de nouveaux modèles économiques dans le secteur de l'énergie, grâce à une plateforme reposant sur l’intelligence artificielle. La bonne nouvelle ? Les ménages peuvent en profiter pour réaliser des économies substantielles. A condition que les contrats de tarification dynamique se développent suffisamment en France.
L'Express : Pourquoi la volatilité des prix va-t-elle devenir un élément clé ?
Mathieu Horn : Nous entrons dans un monde où la production d’énergie est décentralisée avec de plus en plus d’énergies renouvelables, des panneaux solaires sur les toits, des batteries personnelles de voitures permettant de restituer de l’énergie dans le réseau électrique… Cela crée de...
09/10 - William Ripple : "Une grande partie de la structure même de la vie sur Terre est en péril""Nous sommes au bord d’une catastrophe climatique irréversible. Il s’agit sans aucun doute d’une urgence mondiale. Une grande partie de la structure même de la vie sur Terre est en péril". La conclusion d’une étude internationale publiée le 8 octobre dans la revue BioScience est sans appel… et fait froid dans le dos. Dans ce rapport intitulé "2024 State of the Climate Report", un groupe réunissant certains des plus grands experts mondiaux du climat soulignent que 25 des 35 "signes vitaux" de notre planète qu’ils suivent depuis plusieurs années ont désormais atteint des niveaux records. La liste des alertes est sans précédent : l’année écoulée a été la plus chaude jamais enregistrée. Les températures et les niveaux des océans, tout comme leur acidité, sont à des sommets. Les glaces de l’Arctique, de l’Antarctique et des glaciers du monde entier fondent, eux, 31 % plus rapidement qu’il y a quinze ans. Les auteurs ajoutent que la fonte des calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique pourrait être irréversible à l’échelle de plusieurs siècles, même si les émissions de CO2 étaient réduites.
La déforestation a également progressé, passant de 23 millions d’hectares détruits en 2022 à 28 millions en 2023 (l’équivalent d’un pays comme l’Equateur). Résultat : l’Amazonie, autrefois puits de carbone, s’est transformée en émetteur net de CO2. Et notre consommation de combustibles fossiles a, elle aussi, encore augmenté de 1,5 %. Il n’y a, de mémoire humaine, jamais eu autant de dioxyde de carbone (CO2) et de méthane (CH4)...
09/10 - Assemblée : la "préoccupation" de Barnier face aux tensions entre macronistes et LRLe Premier ministre est en terrain miné à l’Assemblée nationale. Michel Barnier a exprimé, ce mercredi 9 octobre, sa "préoccupation" quant au manque de "solidarité" des "différentes entités" de sa coalition, qui ont entraîné l’élection surprise d’une députée insoumise Aurélie Trouvé à la présidence de la commission des Affaires économiques.
L’entourage du chef du gouvernement a "indiqué sa préoccupation concernant la solidarité des différentes entités du socle commun qui n’a finalement pas été au rendez-vous", alors que EPR (ex-Renaissance) et DR (ex-LR), alliés au sein du gouvernement, ont présenté chacun un candidat, Stéphane Travert et Julien Dive.
"Le Premier ministre continuera de travailler avec le gouvernement à la cohésion et à l’action du socle commun à l’Assemblée nationale et au Sénat pour faire face aux enjeux du pays", a ajouté son entourage, précisant que Michel Barnier avait félicité Bruno Fuchs (MoDem) pour son élection à la présidence de la commission des Affaires étrangères et Frédéric Valletoux (Horizons) à celle des Affaires sociales.Bataille autour des présidences de commission
La tension était montée ces derniers jours entre le groupe Ensemble pour la République (EPR), présidé par Gabriel Attal, et celui de la Droite républicaine (DR), dirigé par Laurent Wauquiez. La droite exigeait une présidence de commission au même titre que ses nouveaux alliés au sein de la coalition et a laissé planer la menace de présenter trois candidats face à ceux de la Macronie, pour leur barrer la route. Finalement ils n’ont...
09/10 - On peut critiquer Netanyahou, mais pas remettre en cause l’existence d’Israël, par Frédéric EncelCritiquer la politique d’un gouvernement à un moment M ou sur un dossier D, voire sur sa composition intrinsèque, est parfaitement légitime. On peut même étendre la critique à toute politique gouvernementale pluriannuelle par-delà les équipes successives. En démocratie, le regard critique du citoyen face au pouvoir politique est non seulement légal mais nécessaire.
La coalition israélienne issue du scrutin du 1er novembre 2022 est, justement, hautement critiquable : remise en cause partielle des prérogatives de la Cour suprême, coupes budgétaires dans les budgets sociaux (sauf pour le milieu ultraorthodoxe dont les députés siègent dans la coalition !), absence de volonté de négocier avec l’Autorité palestinienne, impunité accordée à des activistes antipalestiniens violents, propos racistes et incendiaires de deux éminents ministres d’extrême droite, nature de la riposte au massacre du 7 octobre, etc. Au passage, on rappellera aux contempteurs compulsifs d’Israël que ses citoyens ne les ont pas attendus pour protester dans la rue par centaines de milliers ou à travers les sondages et les réseaux sociaux. Une réalité qui illustre un haut niveau de conscience civique et une liberté d’expression qui ne prévalent que très exceptionnellement dans la région…
Mais depuis quand la politique d’un gouvernement délégitime-t-elle le droit à l’existence de l’Etat aux destinées duquel il préside ? Depuis quand remet-on en cause les fondements philosophiques ou spirituels de cet Etat sous prétexte d’une politique, si exécrable...
09/10 - Budget 2025 : les conseils malvenus d’Attal et DarmaninUne certaine audace a gagné dernièrement les rangs des anciens membres du gouvernement. A l’approche de la présentation du crucial budget 2025, Gabriel Attal et Gérald Darmanin sont tour à tour montés au créneau, le week-end dernier, pour critiquer le projet de hausses d’impôts de Michel Barnier. Surtout, ils ont égrené, respectivement au 20 heures de TF1 et dans Les Echos, leurs propres propositions pour réduire le déficit public, qui pourrait exploser à 7 % du PIB en 2025 en cas d’inaction.
L’ex-locataire de Matignon milite par exemple pour un serrage de vis sur les 35 heures chez les fonctionnaires, quand son collègue de l’Assemblée préconise la fin de cette mesure dans le privé et un passage aux "36 ou 37 heures" dans le secteur public. Chacun se positionne sur un retour de la réforme de l’assurance chômage. Gérald Darmanin défend de son côté une réforme de l’audiovisuel public, qui pourrait permettre, selon ses calculs, d’économiser 4 milliards d’euros soit… l’équivalent du budget de l’ensemble des chaînes de télévision et des stations de radio publiques pour 2024.
Dans ce qui ressemble tout bonnement à un concours Lépine des mesures budgétaires, il a fallu mettre de l’ordre. A la veille de la présentation du projet de loi de finances, Gabriel Attal, patron des députés Ensemble pour la république (EPR) et plusieurs de ses collègues, dont l’ancien rapporteur général du Budget, Jean-René Cazeneuve et l’ex-membre du gouvernement Thomas Cazenave, ont ainsi présenté, mercredi 9 octobre, une série de mesures portées...
09/10 - Ouragan Milton : comment le changement climatique rend les tempêtes plus violentesUne dizaine de jours seulement après avoir été frappé par Hélène, l’Etat de Floride se prépare à l’arrivée, prévue dans la nuit de mercredi à jeudi, d’un nouvel ouragan majeur, Milton. Repassée en catégorie maximale mardi, la tempête pourrait être "la pire" à frapper cette péninsule "en un siècle" selon le président Joe Biden. Avec des vents pouvant aller jusqu’à 270 km/h, des "fluctuations d’intensité" sont probables avant que l’ouragan ne touche la côte ouest de la Floride. "Vous devez évacuer maintenant, c’est une question de vie ou de mort", a lancé le président américain à l’intention des habitants du troisième Etat le plus peuplé du pays.
Quel rôle joue le changement climatique dans l’intensification rapide des tempêtes ? Selon les scientifiques, il augmente le risque d’ouragans plus puissants en réchauffant les eaux des mers et des océans. Les températures de l’Atlantique nord évoluent sans discontinuer depuis plus d’un an à des niveaux de chaleur record, selon des données de l’observatoire météorologique américain (NOAA).
Selon un rapport publié ce mercredi 9 octobre par le groupe World Weather Attribution (WWA), les pluies torrentielles et les vents puissants de l’ouragan Hélène ont été ainsi rendus 10 % plus intenses par le changement climatique. Même si ce chiffre de 10 % "peut paraître relativement bas, il est très important de souligner […] qu’un petit changement en termes de danger peut vraiment conduire à un gros changement en termes d’impact et de dégâts", a souligné Friederike Otto, à la tête du réseau World...
09/10 - Temps de travail : les Français sont-ils vraiment aux 35 heures ?C’est le genre de déclarations susceptibles d’inquiéter de nombreux travailleurs français. Dans une interview au journal Les Echos ce 6 octobre, Gérald Darmanin a pourtant mis le sujet sur la table : "On peut mettre fin définitivement aux 35 heures dans le privé", a proposé celui qui fut ministre de l’Action et des Comptes publics entre 2017 et 2020, plutôt que d’augmenter les impôts. Renvoyant l'organisation du temps de travail "au dialogue dans l’entreprise", l’ex-ministre de l’Intérieur préconise de compenser un allongement des horaires travaillés par de la participation et de l’intéressement.
Si le débat n’est pas nouveau, une chose est certaine : la plupart des travailleurs français ne travaillent pas exactement 35 heures. D’après les chiffres de l’Insee qui agrègent les travailleurs à temps complets et à temps partiels, les agriculteurs et exploitants consacrent ainsi plus de 50 heures par semaine à leur activité (jusqu’à 56,5 heures pour ceux qui travaillent à temps complet), tandis que les employés travaillent 20 heures de moins en moyenne.
Depuis les lois Aubry de 1998 et 2000, la loi a été adaptée à plusieurs reprises. Des régimes dérogatoires ont notamment été introduits, avec par exemple l’introduction des heures supplémentaires exonérées de certaines cotisations salariales dès 2007.Dans le service public, un manque à gagner
L’exercice du budget 2025 est périlleux pour le gouvernement, qui doit réaliser 60 milliards d’euros d’économies pour ramener le déficit public en dessous des 5 % de PIB. D’après...
09/10 - Vers une scission de Google ? Ces changements "structurels" que recommande le gouvernement américainGoogle va-t-il devoir se scinder en plusieurs entités ? Cette hypothèse radicale préoccupe Wall Street. C’est l’une des pistes que semble envisager le gouvernement américain qui enjoint le géant du numérique à modifier son modèle pour ouvrir son moteur de recherche à la concurrence. Dans un document d’une trentaine de pages transmis au juge fédéral de Washington Amit Mehta, mis en ligne par The Verge, le ministère de la Justice (DOJ) évoque de possibles changements "structurels", un terme que beaucoup d’observateurs traduisent par une scission.
Le gouvernement américain suggère ainsi d’empêcher le géant technologique d’utiliser son navigateur Chrome, sa boutique d’application Google Play Store et son système d’exploitation mobile Android pour conférer un avantage à son moteur de recherche. "Depuis plus d’une décennie, Google contrôle les canaux de distribution les plus populaires", indique le DOJ. "Il faut non seulement mettre fin au contrôle de la distribution de Google aujourd’hui, mais aussi veiller à ce que Google ne puisse pas contrôler la distribution de demain", estime-t-il.
Le 5 août 2024, Amit Mehta avait reconnu Google coupable de pratiques anticoncurentielles dans la gestion et la promotion de son célèbre moteur de recherche. "Google est un monopole et il a agi de manière à maintenir ce monopole", avait tranché ce juge à la suite d’un retentissant procès qui a opposé pendant plusieurs mois le gouvernement et l’entreprise. Ce procès avait notamment mis en avant les sommes mirobolantes versées par...
09/10 - "Chaos" en Europe : la mise en garde des services de renseignement britanniquesOutre-Manche, les services de renseignement tirent la sonnette d’alarme sur les risques de multiples ingérences étrangères malveillantes. Ce mardi 9 octobre en fin de journée, le patron du MI5 Ken McCallum a en effet accusé Moscou de vouloir causer le "chaos" au Royaume-Uni et dans le reste de l’Europe via son agence de renseignement militaire GRU.
L’an dernier, le nombre d’enquêtes sur des actes perpétrés par des Etats hostiles, parfois par l’intermédiaire de groupes criminels ou d’officines de renseignement privées, a augmenté de 48 %. "Nous sommes désormais confrontés à des complots soutenus par des Etats pour commettre des assassinats ou des actes de sabotage, sur fond de guerre sur le sol européen", a déclaré Ken McCallum lors d’un discours au Centre des opérations antiterroristes.L’Iran, sous haute surveillance
En outre, le chef des services de renseignement intérieur a mis en garde sur l’intensification des "complots" soutenus par l’Iran. Ce, "à un rythme et avec une ampleur sans précédent" sur le sol britannique depuis 2022, constituant des "menaces potentiellement mortelles" pour ses citoyens et les résidents. Des "accusations" balayées d’un revers de la main par Téhéran ce mercredi.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a notamment dénoncé dans un communiqué des "accusations répétitives" portées ces deux dernières années par le responsable britannique de la sécurité, qu’il n’a pas nommé, reprochant en parallèle à Londres d’accueillir des groupes "terroristes" qui profitent de...
09/10 - Rendez-vous Attal-Borne : et s’ils se présentaient "en duo" à la tête de Renaissance ?Les lecteurs les plus hypermnésiques et férus de politique gardent un souvenir ému de la médiation Juppé après l’épisode aussi fou que délétère pour la droite de la guerre Copé-Fillon pour la présidence de l’UMP, quelques mois à peine après la défaite de Nicolas Sarkozy à la présidentielle de 2012. Malgré son flegme, Alain Juppé n’avait pas su apaiser les esprits échauffés par un scrutin ambigu. Il faut croire qu’en Macronie, certains ont révisé leurs classiques et retenu des leçons de ce feuilleton.
Plutôt que de laisser la tempête faire rage entre Elisabeth Borne, candidate déclarée pour le poste de secrétaire général de Renaissance, et Gabriel Attal, candidat pas encore déclaré mais déjà en campagne, Philippe Grangeon a, selon les informations de Politico, décidé d’intervenir. Se coiffant de sa casquette d’"ancien chef d’entreprise très opérationnel", il a réuni à son domicile parisien, mardi 8 octobre, les deux prétendants et tenté de jouer à son tour le médiateur.
"Je suis un fervent défenseur de l’unité", aime rappeler celui qui a cofondé En Marche ! en 2017. A ses yeux, la présence de plusieurs candidats dans la course à la succession de Stéphane Séjourné serait tout à fait démocratique, à condition que chacun porte un projet singulier. Mais le parti d’Emmanuel Macron ne peut se payer le luxe d’un conflit fratricide entre deux ex-Premiers ministres que rien n’oppose sur le fond. Et les observations acides de Gabriel Attal devant les siens n’annoncent pas une joute à fleurets mouchetés : "Elisabeth a commis une erreur de...
09/10 - Le prix Nobel de chimie récompense des travaux sur la conception et la prédiction de protéinesLe prix Nobel de chimie a été décerné mercredi 9 octobre à l’Américain David Baker et à un tandem formé du Britannique Demis Hassabis et de l’Américain John Jumper, pour avoir percé les secrets des protéines, en s’appuyant sur l’intelligence artificielle et l’informatique. Le jury a salué ces chercheurs qui ont réussi "à déchiffrer le code des structures étonnantes de protéines" et dont les découvertes "offrent un potentiel énorme".
David Baker, biochimiste de 62 ans, a été récompensé "pour la conception computationnelle de protéines", tandis que Demis Hassabis et John Jumper l’ont été pour leurs travaux sur "la prédiction de la structure des protéines" via l’intelligence artificielle (IA), selon le communiqué. "L’une des découvertes récompensées cette année concerne la construction spectaculaire de protéines. L’autre consiste à réaliser un rêve vieux de 50 ans : prédire la structure des protéines à partir des séquences d’acide aminé. Ces deux découvertes ouvrent de vastes perspectives", a résumé Heiner Linke, président du comité Nobel.
David Baker "a réussi l’exploit presque impossible de construire des protéines entièrement nouvelles", explique le jury. Les protéines sont généralement constituées de 20 différents acides aminés. En 2003, il a réussi, "à partir de ces éléments constitutifs de la vie" à former une nouvelle protéine différente de toutes celles existantes. Interrogé par le jury Nobel, David Baker s’est dit "très enthousiaste et très honoré". "Je dormais quand le téléphone a sonné, j’ai décroché et j’ai entendu...
09/10 - L’Etat doit-il vendre ses parts chez Orange, FDJ ou Stellantis ? La réponse de Maroun Eddé à DarmaninMaintenant qu’il n'est plus au gouvernement, Gérald Darmanin déborde d’imagination pour redresser la barre des comptes publics. Réformer l’audiovisuel public, supprimer un jour férié, sonner le glas des 35 heures dans le privé, faire payer plus cher aux étudiants étrangers leurs droits d’inscription… L’ancien ministre de l’Intérieur a égrainé dans une interview au journal Les Echos ses nombreuses propositions. Il conclut ainsi son catalogue de préconisations : "Un travail doit être mené sur les participations de l’Etat dans les entreprises. L’Etat a des participations évaluées à 150 milliards d’euros, dont 50 milliards dans les sociétés cotées comme Orange, la FDJ, Stellantis ou Engie. Il vaudrait mieux vendre ces participations qu’augmenter l’impôt sur les sociétés. L’Etat n’a rien à faire là".
Le député du Nord vient remettre dans le débat un sujet qui était passé de mode. Solder les bijoux de famille, est-ce bien raisonnable ? Pour l’essayiste Maroun Eddé, auteur de La Destruction de l’Etat (Bouquins, 2023), cela traduit une "logique purement financière et de court terme". Pas forcément bien inspirée si l’on prend un peu de recul.
L’Express : Êtes-vous surpris de voir ressurgir ce débat autour de l’opportunité de céder des participations de l’Etat ?
Maroun Eddé : Depuis plus de trente ans, la vente de participations de l’Etat dans les entreprises a été un moyen de générer des recettes budgétaires. C’est un poncif qui revient assez souvent, émanant de la droite comme de la gauche. Au tournant des années 1990, il y avait...
09/10 - Qui est Hachem Safieddine, pressenti pour remplacer Hassan Nasrallah et "probablement" tué par Israël ?Hachem Safieddine a-t-il été tué ? "Nous avons éliminé des milliers de terroristes dont Hassan Nasrallah (NDLR : le chef du Hezbollah tué le 27 septembre dernier dans une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth) et le remplaçant d’Hassan Nasrallah et le remplaçant de son remplaçant", a affirmé le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou mardi 8 octobre dans une vidéo en anglais à l’attention des Libanais, sans toutefois fournir de noms. Un peu plus tôt, c'est le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, qui avait déclaré que le "remplaçant" de Nasrallah avait "probablement" été abattu.
Samedi 5 octobre, un responsable du Hezbollah avait déclaré à l’AFP que le contact avec Hachem Safieddine, pressenti pour succéder à Hassan Nasrallah à la tête du Hezbollah, avait été "perdu" depuis des frappes israéliennes près de Beyrouth survenues la veille. S’exprimant à la télévision après la publication de la vidéo de Benyamin Netanyahou, le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne, n’a toutefois pas confirmé la mort de Hachem Safieddine. "Nous avons attaqué un quartier général (du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth) et nous savons que Hachem Safieddine y était", a-t-il dit. "Les résultats de cette attaque font encore actuellement l’objet d’un examen. Le Hezbollah essaye de dissimuler les faits", a-t-il indiqué, mais "dès que nous saurons nous en informerons l’opinion".Des liens étroits avec l’Iran
Barbe grise, lunettes et turban noir des Sayyed - les descendants du prophète...
09/10 - Fonction publique : la fin de l’Etat obèse ? Par Eric CholIl y a surpoids et obésité. Quand votre médecin vous indique que votre poids de forme se situe autour de 60 kilos et que vous vous évertuez à dépasser les 110 kilos, vous frôlez certainement l’obésité sévère : il est urgent d’agir. Notre Etat, aussi dispendieux qu’adipeux, entre cette semaine en salle de consultation à l’Assemblée nationale, avec une dette dépassant les 110 %. Il n’y a pas 36 remèdes pour le faire maigrir : les docteurs budgétaires, du moins les sérieux, le savent. L’heure est à la diète, après des décennies d’excès.
Le Pr Laurent Saint-Martin, chargé de présenter aux parlementaires le breuvage amer qui sera administré au pays, en est bien conscient : l’aiguille sur la balance ne bougera pas tant que les dépenses publiques ne fléchiront pas. Au mieux, les quelque 20 milliards d’euros d’impôts envisagés apporteront un peu de "fraîche" à notre Etat glouton, mais c’est bien cet appétit insatiable qu’il faut calmer.Un actif sur cinq travaille pour la fonction publique
Moins d’Etat, moins d’argent public, moins de fonctionnaires. Avec 5,7 millions d’agents publics, la France se situe ainsi juste derrière les Etats scandinaves dans le classement de l’OCDE : plus de 1 actif sur 5 travaille aujourd’hui pour la fonction publique en France, avec des rémunérations s’élevant à 12,4 % du PIB. Est-ce raisonnable ? Non, pas d’un point de vue financier. Est-ce utile ? Non, vu le faible niveau de confiance des Français dans leurs services publics. Est-ce réversible ? Oui, à voir les exemples du Canada ou du Portugal....
09/10 - Entreprises : voici les profils qui ont le plus de chances d’être augmentésUn salaire à la hausse : telle est l’espérance du jeune embauché qui compare son contrat de travail à celui des alumni des années précédentes, le rêve de tout travailleur, la quête de celui qui est convié à l’entretien annuel d’évaluation. Ils sont toutefois 64 % de salariés à penser qu’il sera plus difficile d’obtenir une augmentation en 2025 par rapport à l’an passé ("Guide des salaires 2025", cabinet Robert Half). Sauf pour certains, grâce à leur profil.
"Nous constatons une hausse de salaire de 2 % à 3 % sur l’ensemble des métiers que nous suivons", indique Matthieu Imbert-Bouchard, directeur général du cabinet de recrutement Robert Half International France. A savoir, les domaines de la finance et de la comptabilité, les technologies de l’information (IT) et le digital, les fonctions support, le secteur juridique et les ressources humaines. Il y a même des surprises : "Les offices managers ont le vent en poupe." Un retour gagnant à deux chiffres : "Une augmentation de salaire de 15 à 20 % en moyenne sur leurs postes."Les conséquences du retour au bureau
Comment l’expliquer ? "Ces fonctions avaient diminué à cause du télétravail. Mais nous constatons un retour au bureau et une réorganisation accélérée. Pour que tout puisse se faire rapidement, réorganiser le desk, prévoir la cantine, vérifier que tout fonctionne, leurs compétences sont très recherchées, explique Matthieu Imbert-Bouchard. 62 % des employeurs estiment que la présence au bureau a un impact sur la promotion des collaborateurs, ainsi qu’un effet...
09/10 - Budget : la nouvelle mise en garde du gouverneur de la Banque de FranceLe gouverneur de la Banque de France a invité ce mercredi 9 octobre tous ceux qui refusent les économies qu’on pourrait leur demander dans le projet de budget 2025 à "éviter de jouer au chamboule-tout" avec les économies proposées, sous peine d’aggraver la dette.
"Chacun a tendance à avoir des idées d’économies chez les autres et à les refuser chez lui : il faut que chacun arrête de jouer au chamboule-tout avec toutes les pistes d’économies qui sont sur la table", sinon, "à la fin, nous continuerons cette spirale infernale de la dette", a mis en garde François Villeroy de Galhau sur franceinfo.
🔴 Budget 2025 ➡️ "Pour que l’effort soit juste et efficace, il faut qu’il soit partagé. Donc il faut un effort d’un peu tout le monde. Sinon, nous allons continuer cette tendance qui affaiblit la France", dit François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France. pic.twitter.com/SZPxtdA3Rd— franceinfo (@franceinfo) October 9, 2024Un "laisser-aller collectif"
Alors que des élus macronistes, comme Gérald Darmanin ou Gabriel Attal, s’insurgent contre les hausses d’impôts de 20 milliards d’euros annoncées dans le budget qui sera présenté jeudi en conseil des ministres, que le RN dénonce la non-indexation des retraites sur l’inflation, envisagée au premier semestre, ou que les PME, et les collectivités locales, sont vent debout contre les mesures qui les attendent, le gouverneur a jugé que l’effort devait être "partagé". "Il faut un effort d’un peu tout le monde", selon le gouverneur. Le pays "est dans la...
09/10 - Brésil : la Cour suprême ordonne la levée de la suspension de XLes Brésiliens vont à nouveau pouvoir utiliser le réseau social X, après la levée mardi 9 octobre de la suspension infligée par un juge de la Cour suprême fin août au nom de la lutte contre la désinformation. "J’ordonne la levée de la suspension et j’autorise la reprise immédiate des activités de X sur le territoire national", peut-on lire dans l’arrêt signé par le juge Alexandre de Moraes. Ce dernier a autorisé la réactivation de la plateforme d’Elon Musk dans le plus grand pays d’Amérique latine, considérant que toutes les exigences judiciaires avaient été remplies. Parmi celles-ci, le paiement d’amendes d’un montant total de 28,6 millions de réais (environ 4,8 millions d’euros) et la suppression de comptes soupçonnés de disséminer de fausses informations. L’ancien Twitter a également dû nommer un nouveau représentant légal au Brésil.
"X est fier de revenir au Brésil […] Nous continuerons à défendre la liberté d’expression, dans les limites de la loi, partout où nous opérons", a déclaré la plateforme sur son compte X dédié aux affaires gouvernementales mondiales. Alexandre de Moraes a donné 24 heures à l’agence régulatrice des télécommunications, Anatel, pour rétablir l’accès à la plateforme utilisée par 22 millions de Brésiliens. "Une fois que nous aurons reçu les instructions" d’Anatel, X "pourra être de nouveau opérationnel dans certains endroits en quelques heures", a indiqué à l’AFP Basilio Rodriguez Perez, de l’Association brésilienne des fournisseurs d’accès internet (Abrint)."Les lois doivent être respectées ici"
Elon...
09/10 - "Ne le racontez à personne" : quand Trump envoyait des tests anti-Covid à PoutineNouveau livre de Bob Woodward… Et nouvelles révélations. Dans son livre War, à paraître le 15 octobre, la légende américaine du journalisme révèle que Donald Trump a envoyé en secret des tests de dépistage du Covid-19 au président russe Vladimir Poutine lorsqu’il était à la Maison-Blanche, en pleine pandémie de coronavirus et alors que les Etats-Unis en manquaient.
D’après le récit des médias américains qui ont eu accès au livre, dont les bonnes feuilles ont été révélées ce mardi 8 octobre, Vladimir Poutine a bien reçu les tests anti-Covid et a conjuré Donald Trump de ne rien dire : "Je veux que vous ne le racontiez à personne, les gens seront en colère contre vous, pas contre moi", lui aurait dit le président russe.
Le journaliste chevronné Bob Woodward écrit aussi que Donald Trump a maintenu une relation personnelle avec Vladimir Poutine, malgré l’invasion russe de l’Ukraine et alors qu’il ambitionne de revenir à la Maison-Blanche. Selon un conseiller gardant l’anonymat, l’ex-président américain a parlé en secret à son homologue russe jusqu’à sept fois depuis qu’il a quitté le pouvoir en 2021. Début 2024, il aurait demandé à un collaborateur de sortir de son bureau de la résidence Mar-a-Lago en Floride, pour avoir une conversation téléphonique avec le président russe. Cette affirmation a été démentie ce mercredi matin par le porte-parole du Kremlin : "Non, ce n'est pas le cas", a assuré Dmitri Peskov au site d'information russe RBK."Un homme dément et déséquilibré"
"Aucune de ces histoires fabriquées de toutes pièces par...
09/10 - Doliprane bientôt vendu par Sanofi ? Les coulisses d’une opération politiquement explosiveC’est une affaire qui a tous les ingrédients d’une bombe politique. Une marque mythique, une pépite tricolore qui pourrait tomber dans des mains étrangères et la crainte de voir notre souveraineté sanitaire encore un peu plus écornée. Aux premières heures du Covid, les Français découvraient éberlués qu’il n’y avait quasiment plus une seule usine de masques chirurgicaux dans l’Hexagone et que la quasi-totalité des principes actifs entrant dans la composition de nos médicaments étaient fabriqués à l’autre bout de la planète, essentiellement en Inde et en Chine.
Que se passerait-il, si un jour, le Doliprane n’était plus fabriqué en France ? Alors que le géant pharmaceutique français Sanofi a annoncé il y a tout juste un an son souhait de se débarrasser de sa filiale grand public, Opella, l’avenir de la petite boîte jaune devrait être scellé dans les prochains jours. Sans doute avant la publication fin octobre des résultats financiers de Sanofi pour le troisième trimestre. Une vente à l’issue économiquement, socialement et politiquement explosive alors qu’Emmanuel Macron a fait du paracétamol le fer de la lance de sa reconquête industrielle dans le secteur de la santé.
L’entreprise est valorisée autour de 15 milliards d’euros et la cession de plus de 50 % du capital pourrait en faire la plus grosse opération financière de ces dernières années. Ce "deal", qui occupe jour et nuit une armada de conseils, banquiers d’affaires et avocats spécialisés, trône tout en haut de la pile des dossiers brûlants du tout nouveau ministre...
09/10 - L’armée israélienne promet de continuer de frapper le Hezbollah "sans répit"Le président américain Joe Biden et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou ont eu un entretien téléphonique ce mercredi pour évoquer notamment la guerre entre Israël et le Hezbollah, au moment où l'armée israélienne élargit son offensive contre le mouvement pro-iranien dans le sud du Liban.
Des tirs de roquettes ont fait deux morts mercredi dans le nord d'Israël, frontalier du Liban, selon les services de secours israéliens, tandis que le Hezbollah a fait état de combats et assuré avoir repoussé à deux reprises à l'aube des incursions israéliennes dans le sud du Liban.
Les infos à retenir
⇒ L'attaque contre l'Iran sera "mortelle, précise et surprenante", affirme le ministre israélien de la Défense
⇒ Washington met Israël en garde contre toute offensive au Liban qui ressemblerait à Gaza
⇒ Nord d’Israël : deux personnes tuées par des roquettes à Kyriat Shmona
20h30L'attaque contre l'Iran sera "mortelle, précise et surprenante", affirme le ministre israélien de la Défense
"Notre attaque contre l'Iran sera mortelle, précise et surprenante", a déclaré le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant selon un communiqué publié sur les réseaux sociaux, ajoutant que "ceux qui tentent de nuire à l'Etat d'Israël en paieront le prix". Le 1er octobre, la République islamique a lancé 200 missiles en direction d'Israël, disant avoir agi en représailles aux assassinats du chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et d'un de ses commandants.
20h15Washington met Israël en garde...
09/10 - "Pour sauver l’hôpital, osons des réformes courageuses" : l’ordonnance du Dr Mathias WargonOnze milliards d’euros, c’est le déficit de la branche maladie de la sécurité sociale. Deux milliards d’euros, c’est le déficit estimé des hôpitaux publics en 2024. Il n’était "que" de 569 millions en 2019 avant le Covid et de 1 milliard en 2022. La pandémie, les augmentations nécessaires de salaires, l’évolution des activités (et oui, l’hôpital de jour est moins rentable que l’hospitalisation complète), l’inflation, le prix de l’énergie, les rénovations sont une charge que l’hôpital public, aidé après le Covid et le Ségur de la santé, supporte désormais seul sans que son financement n’ait changé.
Au-delà de ses missions techniques particulières de consultations spécialisées et d’hospitalisation, l’hôpital public reste un recours au quotidien dans un environnement où le tissu médical de ville se raréfie et où la stratégie des établissements privés, de toute façon très minoritaires, est également de survivre. Il est indispensable en cas de crise, on l’a vu avec le Covid ou d’autres événements majeurs comme les Jeux olympiques, sans que personne ne se demande s’il est en état de répondre ou ne s’interroge sur l’impact de ces événements sur ce système déjà fragilisé. Il doit répondre.
Il est peu probable que la première décision de la nouvelle ministre de la Santé sera de combler le déficit des hôpitaux. Il est également peu probable que dans ce contexte, les hôpitaux arrivent à renforcer leur attractivité médicale ou paramédicale. Le temps des aides du Covid et du "quoi qu’il en coûte" est désormais révolu.
On peut se lamenter,...
09/10 - Le budget de la Justice "ne sera pas satisfaisant", estime Didier MigaudLe budget de la Justice, qui sera présenté ce jeudi 10 octobre, "ne sera pas satisfaisant", a déclaré le garde des Sceaux Didier Migaud mardi soir devant la commission des Lois de l’Assemblée nationale. "Je ne peux pas vous en dire plus", a poursuivi le ministre de la Justice, affirmant cependant être "mobilisé" pour que "les engagements principaux soient tenus, notamment au niveau des effectifs" de magistrats ou encore de greffiers.
"Nous avons un problème d’exécution du budget 2024 et nous avons un problème aussi sur le budget 2025 à partir du moment où la lettre plafond qui a été adressée et qui va être reprise, au moins dans un premier temps, par le gouvernement actuel et qui vous sera présenté, représente -487 millions pour le budget de la justice pour 2025", a précisé le ministre. "Je pense que le Premier ministre est tout à fait conscient de la priorité qu’il faut conserver au régalien et je pense que ses arbitrages iront tout à fait dans ce sens", a cependant ajouté Didier Migaud en réponse aux questions des députés.Des finances publiques "plus dégradées que prévu"
Le chef du gouvernement doit présenter jeudi en Conseil des ministres le budget de l’Etat pour 2025. Michel Barnier a souhaité une réduction du déficit public à 5 % l’an prochain, avant de passer sous le seuil maximal européen de 3 % à l’horizon 2029, deux ans plus tard que ce qui était promis par le précédent gouvernement.
Dans son discours de passation de pouvoirs à Didier Migaud le 23 septembre, Eric Dupond-Moretti avait souligné qu’il...
09/10 - Cinéma : "L’Histoire de Souleymane", douloureuse illustration de la domination socialeD’abord il est beau, puissant, athlétique, mais son sport, le vélo dans ce Paris olympique, n’est pas un jeu : il est livreur. De ceux qui prennent tous les risques pour apporter des pizzas de merde à des abrutis qui n’ont pas la patience de se faire une bonne omelette aux oignons, champignons de Paris, et trois rondelles de chorizo puisqu’ils aiment tant le chorizo. Pas eu le temps d’acheter deux tomates au Carrefour du coin qu’ils auraient coupées en quatre, trois grains de sel, une goutte d’huile d’olive, c’est si compliqué ? Non, c’est le coup de se faire livrer, avoir cette joie infantile de recevoir comme un cadeau cette boîte en carton avec cette dînette tiédasse et mollassonne. Et peut-être de s’être montré poli, éventuellement généreux avec le livreur, Souleymane, ou odieux, c’est le même pouvoir, la même domination sociale.
Les courses de Souleymane à vélo dans Paris, la nuit, sous la pluie, au milieu des bagnoles, tous les risques qu’il prend pour livrer à l’heure, le plus de pizzas dégueulasses possible, pour gagner de quoi payer le salopard qui lui a vendu une pseudo combine devant lui permettre d’obtenir un droit d’asile, le graal, quand je vois ça, au cinéma, dans le film de Boris Lojkine, L’Histoire de Souleymane, et alors que je ne supporte pas ces vélos qui grimpent sur les trottoirs, passent au rouge, que je peux même me prendre le chou avec eux dès que l’occasion se présente, eh bien je me félicite d’avoir toujours eu de l’indulgence, et même une forme de colère compassionnelle envers ces...
09/10 - Wegovy lancé en France : l’étrange stratégie de Novo NordiskLes patients l’attendaient depuis longtemps. Wegovy, le traitement contre l’obésité du danois Novo Nordisk, vient d’être lancé sur le marché français. Autorisé dans l’Union européenne depuis janvier 2022, il présente des résultats impressionnants, avec des pertes de poids de l’ordre de 15 % en moyenne. Jusqu’ici, seuls un peu moins de 10 000 Français y avaient accès à titre gracieux, dans le cadre d’un dispositif dérogatoire. Désormais, il sera accessible à tous les patients, sous réserve qu’ils entrent dans les critères définis par les autorités sanitaires : moins de 65 ans, indice de masse corporelle (IMC) supérieur ou égal à 35 (soit par exemple 110 kilos pour 1,75 mètre), prescription par un médecin spécialiste. Et sous réserve, surtout, qu’ils financent eux-mêmes leur traitement.
Une stratégie étonnante, et qui ne manquera pas de susciter des critiques, alors que l’obésité touche surtout les populations les plus précaires. Le prix du médicament en France est maintenant connu, et il s’avère très coûteux : entre 9 et 12 euros par jour, en fonction des marges appliquées par les grossistes et les pharmaciens, soit entre 274 et 365 euros par mois. Moins qu’aux Etats-Unis (environ 1300 euros par mois), mais très loin de la portée de toutes les bourses.
Officiellement il s’agit pour le laboratoire de répondre à la forte demande, en attendant que le remboursement soit accordé. Jusqu’ici confronté à des problèmes de production qui bloquaient de toute façon son lancement, il assure être désormais en mesure de fournir le...
09/10 - Le 7 octobre et ses conséquences : comment l’enseignement supérieur a été secouéDans le troisième épisode de notre série, Amandine Hirou, grand reporter au service société de L’Express et spécialiste des questions éducatives, nous explique comment l’activisme propalestinien s’est infiltré dans l’enseignement supérieur.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture), Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : BFMTV, France Info, Europe 1, France 2, HuffPost, CLPress
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Ce devait être un moment de célébration, mais la fête a tourné au cauchemar… Ce vendredi 14 juin, Sciences Po organise sa célèbre Garden party annuelle pour accueillir ses anciens élèves. Pourtant devant les portes, ce n’est pas un tapis rouge qui les attend… mais une flaque de peinture rappelant la couleur du sang.
Le Comité Palestine, un mouvement étudiant en soutien aux Palestiniens, a dressé une "haie du déshonneur" pour accueillir les 600 invités attendus. Ses membres leur jettent de la peinture, les traitent de "fascistes" et fustigent la présence de Coca-Cola en sponsor, accusé de soutenir Israël…
Exaspéré, Pascal Perrineau, le président des Alumni et organisateur de l’événement, finit par leur donner le micro. "Vous buvez du champagne pendant que des enfants meurent à...
09/10 - "Le régime des mollahs est inquiet" : derrière la mort de Nasrallah, les fragilités de l’IranL’ayatollah Khamenei doit se sentir bien seul. Les temps ont changé et ses plus proches hommes de confiance ne sont plus à ses côtés. Sur un cliché datant de septembre 2019, on le voit, souriant et décontracté. Près de lui, Hassan Nasrallah, son fils spirituel à la tête du Hezbollah libanais, et Qassem Soleimani, le n° 1 des Gardiens de la révolution, la garde rapprochée du Guide. "Nasrallah avait une relation très proche avec les hiérarques iraniens. Dans les années 1990, il était le représentant du Hezbollah dans le pays. Il y a vécu, il a été formé dans leurs écoles théologiques et il parlait couramment persan", rappelle Ray Takeyh, spécialiste de l’Iran auprès du think tank américain Council on Foreign Relations.
Nasrallah et Soleimani étaient au centre du système de sécurité imaginé par le Guide suprême pour sauvegarder le régime. L’un est mort le 27 septembre, tué par des frappes israéliennes à Beyrouth, l’autre avait été tué par une frappe américaine à Bagdad, le 2 janvier 2020. Et comme aucun commandant n’a atteint le même degré de proximité avec lui, le Guide suprême, Ali Khamenei, ne retrouvera sans doute pas d’allié aussi fidèle que Nasrallah, capable de mobiliser ses troupes pour aller sauver Bachar el-Assad à sa demande ou d’envoyer des membres du Hezbollah effrayer la population iranienne pendant le soulèvement "Femme, vie, liberté".
Un an après le 7 Octobre, Khamenei doit se demander comment la situation s’est dégradée si vite. Sur le plan militaire, la République islamique ne sort pas indemne des derniers...
08/10 - Marcel Gauchet : "La vie politique démocratique a perdu tout sens"Que nous arrive-t-il ? Question simple, réponse compliquée. "Tenons le constat pour acquis : il y a bien quelque chose comme "une crise de la démocratie", annonce le philosophe Marcel Gauchet en première phrase de son nouveau livre. Mais quelle crise ?" S’ensuivent 256 pages qui prennent la hauteur nécessaire pour trier ce qui relève du trompe-l’œil de ce qui travaille vraiment nos sociétés libérales. Le Nœud démocratique paraît ces jours-ci chez Gallimard. C’est un ouvrage qui assume d'"aller aux concepts", mais on est frappés, plusieurs jours ou semaines après l’avoir lu, de constater à quel point l'actualité nous y renvoie sans cesse.
Pour L'Express, Marcel Gauchet revient sur quelques unes des clefs de lecture essentielles qu'il développe dans son livre, et les applique aux soubresauts récents de l'actualité. La popularité du scrutin proportionnel ? "Le moyen de faire passer l’expression des minorités avant le dégagement de majorités capables de mener une politique cohérente à grande échelle". Autrement dit, "le renoncement à la politique avec un grand P". La polémique sur "l'Etat de droit" ? Si l'on parle de "la protection des citoyens contre les abus de pouvoir, cette fonction-là est "intangible et sacrée". Mais dans son acception plus récente de "primauté des droits individuels sur l’autorité collective", alors là, il devient "litigieux". "Et la discussion, promet-il, ne fait que commencer."
Votre livre fouille la dislocation de deux éléments, dont l’harmonie est pourtant essentielle au bon...
08/10 - Présidentielle américaine : Elon Musk s’implique "à fond" dans la campagne de Donald Trump"Combattez ! Combattez ! Combattez !" S’adressant au public en sautillant sur le podium, casquette "Make America great again" vissée sur la tête et portant une boucle de ceinture au logo de son entreprise Tesla, le milliardaire Elon Musk a fait une irruption remarquée au meeting de Donald Trump à Butler (Pennsylvanie), samedi 5 octobre. Exhortant les spectateurs à vérifier leur inscription sur les listes électorales et à s’assurer de celle de leur proche, quitte à être "casse-pieds", le patron de Tesla et Space X a multiplié les déclarations sur le danger que représenterait "pour la démocratie" la réélection des Démocrates, raconte le quotidien progressiste New York Times.
Si le soutien du milliardaire, dont la fortune est estimée à 264 milliards de dollars en 2024, n’est pas nouveau, c’était en revanche la première fois qu’il s’exprimait lors d’un meeting du Républicain. Et pour cause, Elon Musk redouble d’efforts ces dernières semaines pour faire revenir Donald Trump à la Maison-Blanche. "Je suis à fond [avec lui]" a-t-il assuré lors d’une interview diffusée lundi avec le présentateur conservateur Tucker Carlson, rappelle l’Agence France Presse. "Mon opinion est que si Trump ne gagne pas cette élection, c’est la dernière élection que nous aurons", a-t-il déclaré à l’ex-présentateur vedette de Fox News, la chaîne préférée des conservateurs américains. Dans la même séquence, il a également déclaré de manière provocatrice que personne n’avait tenté d’assassiner Kamala Harris (contrairement à Trump), car cela...
08/10 - Ouragan Milton : Joe Biden annonce la "pire tempête en Floride en un siècle"Sécurité nationale oblige, les deux prochains déplacements à l'étranger du président américain sont passées à la trappe. Prévues en fin de semaine, les visites de Joe Biden en Allemagne puis en Angola ont été reportées sine die en raison de la trajectoire et de la puissance prévues pour l’ouragan Milton", a fait savoir mardi la Maison-Blanche. En marge d’une réunion avec ses conseillers pour faire le point sur les préparatifs, Joe Biden avait averti : Milton bien pourrait être "la pire tempête en Floride en un siècle".
L’occupant du bureau ovale a enjoint aux habitants de l’Etat du sud-est d’évacuer "maintenant". "C’est une question de vie ou de mort", a-t-il insisté alors que l’ouragan jugé "extrêmement dangereux" doit arriver ce mercredi 10 août. Joe Biden a néanmoins indiqué qu’il avait "toujours l’intention" d’aller en Angola, et a fait savoir qu’il entendait s’entretenir dans la journée avec le chancelier allemand Olaf Scholz.Les catastrophes naturelles, un sujet explosif outre-Atlantique
A moins d’un mois de l’élection présidentielle qui opposera la vice-présidente Kamala Harris à l’ancien président républicain Donald Trump, le sujet des catastrophes naturelles est devenu politiquement explosif. Ainsi, Joe Biden et la candidate démocrate sont-ils la cible de féroces critiques du camp trumpiste qui les accuse, y compris en avançant de fausses informations, de n’avoir pas engagé suffisamment de moyens pour répondre à un autre ouragan, Hélène. Fin septembre, ce dernier a ravagé certaines zones du sud-est des...
08/10 - Ami Ayalon, ex-chef des services secrets israéliens : "Nous savons qui les Iraniens rencontrent à chaque instant"Directeur du Shin Bet (service de renseignement intérieur israélien) entre 1996 et 2000, ancien commandant en chef de la marine, député travailliste à la Knesset (Parlement) entre 2006 et 2009, Ami Ayalon est l’auteur de Friendly Fire : How Israel Became Its Own Worst Enemy – Tir ami : comment Israël est devenu son pire ennemi – (Steerforth, 2020, non traduit). Pour lui, la stratégie "tout-militaire" d’Israël ne lui permettra pas de garantir sa sécurité à long terme. Entretien.
L'Express : Comment analysez-vous la décision iranienne d’attaquer Israël ?
Ami Ayalon : En envoyant ses missiles sur Israël, Téhéran a fait voler en éclats toutes nos certitudes. Jusqu’à présent, la stratégie iranienne consistait à créer un axe de violence et d’instabilité, destiné à prendre le contrôle politique du Moyen-Orient. Pour cela, les Iraniens s’appuient sur des groupes armés - les Houthi (Yémen) et le Hezbollah. Pour s’assurer que l’instabilité et la terreur prévaudront, Téhéran est allé jusqu’à soutenir une organisation sunnite – le Hamas. Avoir ces "proxys" leur permettait de ne pas s’engager dans une campagne militaire directe.
Mais lorsque les Iraniens se sont rendu compte que le Hezbollah s’affaiblissait au Liban et qu’il était de plus en plus décrié, ils ont changé de stratégie – d’où l’attaque du 1er octobre. Que se passera-t-il maintenant ? Il est très difficile de prévoir la réaction iranienne, une fois que Tsahal [l’armée israélienne] aura riposté. Certains, en Israël, pensent que Téhéran pourrait provoquer une escalade et...
08/10 - Barnier, Attal, Retailleau : quand Emmanuel Macron prêche dans le désertComment ne plus l’inviter ? Une fois, deux fois, Emmanuel Macron et Michel Barnier ont déjeuné ensemble, dans les jours qui ont suivi la nomination du nouveau Premier ministre. C’est une vieille tradition de voir les chefs de l’Etat et du gouvernement partager une fois par semaine des agapes, mais évidemment pas une obligation constitutionnelle… Alors Emmanuel Macron et Michel Barnier ont trouvé d’autres moyens de travailler. Peut-être certains talents cachés du Savoyard – "On a tous quelque chose en nous de Michel Blanc", a écrit le Premier ministre après la mort de l’acteur – ont-ils échappé au président… Autant recevoir, comme l’a raconté La Tribune Dimanche, Gérald Darmanin, en passe de devenir le meilleur ennemi de Michel Barnier.
Emmanuel Macron ne mange pas, mais il boit le calice, et jusqu’à la lie. Le vendredi 4 octobre, une interview exclusive annoncée en grande pompe par TV5 Monde, RFI et France 24 est annulée à la dernière minute, pour un problème d’agenda. Le sujet prévu est le sommet de la Francophonie, qui réunit près de 50 dirigeants internationaux à Villers-Cotterêts, où se trouve la cité internationale de la langue française, grande œuvre de ce président. "Cet événement, personne n’en a parlé, l’actualité est ailleurs", lâche un proche du chef de l’Etat.
Le lendemain, le président est sur France Inter, pour une émission de près d’une heure enregistrée quelques jours plus tôt. Cette fois, il sort l’arme lourde et pas contre n’importe qui, le ministre de l’Intérieur. Bruno Retailleau a estimé que...
08/10 - "Qu’est-ce qu’on a pu s’engueuler sur Pétain" : l’histoire de la "promo 93", berceau des avocats de Le Pen2023 touche à sa fin. Un drôle d’attelage surgit sur la place Dauphine à Paris. Il s’engouffre à l’intérieur du Caveau du Palais, restaurant préféré du Barreau. Autour de la table, l’ancien ministre de l’Economie Arnaud Montebourg, l’avocat et eurodéputé Rassemblement national Alexandre Varaut, Basile Ader, ancien vice-bâtonnier de Paris, Me Rodolphe Bosselut, avocat attitré de Marine Le Pen, Maître Pascale Lalère, spécialiste du droit de la famille, ou Nicolay Fakiroff, avocat, lui aussi, du parti d’extrême droite.
Ce jour-là, le petit groupe célèbre un anniversaire. Il y a 30 ans, ils intégraient la même promotion de la Conférence du stage, célèbre concours d’éloquence, Graal absolu pour tout avocat débutant. Depuis, ils ont pris l’habitude de se retrouver, une à deux fois par an. L’ambiance est chaleureuse, la table animée. On plaisante. "Pour ma légion d’honneur, tu t’adresseras à Marine !", s’esclaffe un convive. "Marine", c’est Marine Le Pen.
Tous ont fait du chemin en trois décennies. Certains l’ont fait côte à côte. Aujourd’hui Alexandre Varaut, Rodolphe Bosselut et Nicolay Fakiroff assistent Marine Le Pen pour l’affaire dite des "assistants parlementaires" dont le procès s’est ouvert le 30 septembre au Tribunal correctionnel de Paris. "C’est la mafia des secrétaires de la conférence", s’amuse Alexandre Varaut. L’affaire ne fait pas rire tout le monde. "Je ne viendrai pas à ce dîner, c’est tous des fachos", a lâché devant Arnaud Montebourg, l’un des anciens camarades de promo. Le socialiste déçu, lui, considère que...
08/10 - Immobilier : le gouvernement a-t-il les moyens de mettre fin à une crise sans précédent ?Elle est la sixième préposée au logement en sept ans de présidence Macron. Valérie Létard a dit oui à Michel Barnier, elle qui avait refusé le même portefeuille sous l’ère Edouard Philippe, en mai 2017. Contrairement à ses prédécesseurs, l’ex-sénatrice du Nord est ministre de plein exercice. En prise directe avec Matignon, elle sera de la partie tous les mercredis, en Conseil des ministres. Rien à redire sur ce casting, les professionnels de l’immobilier sont unanimes. Cette proche de Jean-Louis Borloo, femme de terrain, connaît parfaitement leurs problématiques. "Au moins, on n’aura pas besoin de lui expliquer ce qu’est un permis de construire, comme avec certains autres", sourit Olivier Salleron, président de la Fédération française du bâtiment.
Valérie Létard a pris la parole au congrès HLM dès fin septembre, quelques jours avant le discours de politique générale du chef du gouvernement. Un signe de la confiance qu’on lui accorde et de la priorité redonnée au logement au plus haut niveau de l’Etat, veulent croire les optimistes. "Si elle a pris le poste, c’est qu’elle a la garantie qu’elle pourra avancer", juge le député Lionel Causse (Ensemble pour la République). L’allocution du Premier ministre à l’Assemblée nationale le 1er octobre a conforté cet espoir. "Revitaliser la construction de logements", "relancer l’investissement locatif et l’accession à la propriété", "simplifier au maximum les normes"… Du miel pour les oreilles des promoteurs et autres acteurs de la construction, embourbés dans la crise. "La bonne...
08/10 - L’Assemblée nationale rejette la motion de censure du Nouveau Front populaireRépit pour le Premier ministre Michel Barnier, qui affrontait ce mardi 8 octobre sa première motion de censure depuis sa prise de fonction. La motion de censure déposée par les députés du Nouveau Front Populaire n'a recueilli que 197 voix, au lieu des 289 nécessaires. Les élus de gauche entendaient ainsi protester contre "la négation du résultat des législatives". Pour la gauche, "le président de la République aurait dû nommer à Matignon la personnalité proposée par le Nouveau Front populaire, coalition ayant recueilli le plus grand nombre de sièges (193) à l’Assemblée nationale.
"Second motif de censure" avancé, "les orientations politiques du gouvernement Barnier", notamment le refus de l’exécutif de revenir sur la réforme des retraites et des textes budgétaires parmi "les plus austéritaires de ces vingt-cinq années". Les députés dénonçaient également "un gouvernement qui reprend les concepts et le vocabulaire de l’extrême droite".
La motion avait cependant peu de chances d’être adoptée, le Rassemblement national ayant fait savoir qu’il ne la voterait pas.
Les infos à retenir
⇒ L’Assemblée nationale rejette la motion de censure de la gauche contre Michel Barnier
⇒ Michel Barnier a défendu sa "majorité relative" devant les députés
⇒ Olivier Faure a accusé le Premier ministre de "hold-up électoral"
19h45L'Assemblée nationale rejette la motion de censure
La motion déposée par le NFP n'a obtenu que 197 voix sur les 289 qui auraient été nécessaires à son adoption. Cette motion a été signée par 192 des 193 députés du...
08/10 - Comment la guerre au Proche-Orient bouscule la campagne présidentielle américaineDonald Trump le répète depuis un an : lui au pouvoir, il n’y aurait jamais eu de 7 octobre en Israël, veut croire le candidat républicain à l’élection présidentielle. L’ancien président l’a bien compris : les conflits au Proche-Orient devraient jouer un rôle majeur lors de l’élection présidentielle, alors que Washington est l’allié le plus proche d’Israël.
Joe Biden, Kamala Harris et Donald Trump ont marqué lundi le premier anniversaire de l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël. "Je reste totalement engagé pour la sécurité du peuple juif, la sécurité d’Israël et pour son droit d’exister", a fait savoir le président américain dans un communiqué. "Je suis dévastée par la douleur et le deuil provoqués le 7 octobre", a pour sa part déclaré la vice-présidente Kamala Harris, candidate démocrate à la Maison-Blanche. "Nous n’abandonnons pas. Nous faisons tout notre possible pour un accord de cessez-le-feu et de libération des otages à Gaza", a-t-elle encore affirmé.
Son rival Donald Trump s’est quant à lui rendu lundi sur la tombe d’un rabbin ultra-orthodoxe à New York, avant d’organiser une cérémonie, aux accents de meeting de campagne, dans l’une de ses propriétés en Floride. "Nous ne devons jamais oublier le cauchemar" du 7 Octobre, a lancé le candidat républicain. L’ancien président, qui avait déplacé l’ambassade américaine à Jérusalem sous son mandat, s’est engagé à ce que "l’Etat hébreu ne soit plus menacé de destruction" s’il était élu le 5 novembre.Le numéro d’équilibriste de Kamala Harris
Depuis l’attaque du Hamas...
08/10 - Moyen-Orient : pourquoi Netanyahou n’éradiquera pas le Hamas à GazaAu lendemain du 7 octobre 2023, la rhétorique vengeresse de Benyamin Netanyahou se déploie contre le Hamas, responsable du sanglant pogrom qui ôta la vie à 1 200 personnes. "En nous attaquant, ils ont fait une erreur historique", assure le Premier ministre israélien, qui promet l’éradication complète de l’organisation islamiste. "De la pensée magique", pour Frédéric Encel, professeur en géopolitique et chroniqueur à L’Express, qui rappelle que le Hamas n’est pas qu’une somme de combattants, mais aussi "un mouvement qui a fait du social, qui a distribué la soupe populaire, et scolarisé des enfants gratuitement".
Un an après, le serment de Benyamin Netanyahou se heurte à une réalité politique : le Hamas, décimé militairement, demeure malgré les bombardements et l’offensive terrestre. "Israël présente des victoires tactiques, mais pas de victoire stratégique", poursuit Hugh Lovatt, chercheur au Conseil européen pour les relations internationales (ECFR). L’avenir du Hamas, et l’impossible promesse du Premier ministre de l’Etat hébreu, c’est l’objet de ce nouveau long format vidéo de L’Express, à retrouver sur notre site, et tous nos réseaux sociaux.
08/10 - Le Nobel de physique attribué à un duo pour des avancées fondamentales pour le développement de l’IALe prix Nobel de physique a été décerné mardi 8 octobre à l’Américain John Hopfield et au Britanno-canadien Geoffrey Hinton Geoffrey Hinton pour leurs travaux respectifs dans "l’apprentissage automatique", utilisé dans le développement de l’intelligence artificielle. "Les deux lauréats du prix Nobel de physique de cette année ont utilisé des outils de la physique pour développer des méthodes qui sont à la base des puissants systèmes d’apprentissage automatique d’aujourd’hui", a indiqué le jury dans son communiqué.
John Hopfield, 91 ans et professeur à la prestigieuse université Princeton, et Geoffrey Hinton, 76 ans et professeur à l’université de Toronto au Canada, ont été récompensés "pour leurs découvertes et inventions fondamentales qui permettent l’apprentissage automatique grâce aux réseaux neuronaux artificiels". Ils travaillent sur le sujet depuis les années 1980.Des neurones artificiels inspirés du cerveau humain
Les réseaux de neurones artificiels s’inspirent du réseau de neurones dans notre cerveau. "Les lauréats 2024 ont utilisé des concepts fondamentaux de la physique statistique pour concevoir des réseaux de neurones artificiels qui fonctionnent comme des mémoires associatives et trouvent des modèles dans de grands ensembles de données", a précisé Ellen Moons, présidente du comité Nobel de physique, devant la presse. Ces réseaux neuronaux artificiels ont été utilisés pour faire avancer la recherche dans des domaines aussi divers que la physique des particules, la science des matériaux et...
08/10 - Milliardaires : le mensonge du gouvernement sur leur trésor fiscal cachéLe débat sur les finances publiques loge en son sein un mensonge dont il est temps de se débarrasser : il existerait, en France, un trésor fiscal caché, et ce trésor serait détenu et dissimulé par les personnes les plus riches de notre pays. Ce mensonge est largement entretenu par la gauche radicale qui, comme à son habitude, excite les esprits à coups de contre-vérités.
Ainsi, il suffirait "d’aller chercher l’argent là où il est", c’est-à-dire "chez les riches". Il est plus triste que la droite, par la voix de notre nouveau Premier ministre, dise à demi-mot la même chose : il faut davantage de "justice fiscale" et il est nécessaire de "demander un effort exceptionnel aux plus fortunés." Comprendre : prenons l’argent là où il est car il y en a.Taxer les revenus au-delà de 75 % est confiscatoire
Pour le nouveau gouvernement, cet effort passe par l’augmentation de la "contribution exceptionnelle sur les hauts revenus", contribution à l’exceptionnalité opiniâtre puisqu’elle a été créée par François Fillon - décidément, la droite et les impôts… - en 2012. Cette contribution bis vise à instaurer jusqu’à 4 % de prélèvement supplémentaire sur les revenus supérieurs à 500 000 euros pour une personne seule ou à 1 million d’euros pour un couple. Elle vient en sus de la taxation maximum de l’impôt sur le revenu (45 %) et des prélèvements sociaux (9,7 %). Si l’on ajoute les impôts indirects et les impôts locaux, la taxation marginale des plus fortunés - celle qui frappe le dernier euro gagné - peut dépasser les 70 %.
Rappelons que...
08/10 - Guerre en Ukraine : des soldats nord-coréens ont très probablement été tués sur le front, d’après SéoulDes soldats nord-coréens ont très probablement été tués en Ukraine après y avoir été envoyés pour prêter main forte à la Russie, a affirmé le nouveau ministre sud-coréen de la Défense mardi 8 octobre. Un média ukrainien a soutenu ce week-end que six officiers nord-coréens étaient morts lors d’une attaque de missile ukrainienne survenue jeudi près de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine occupé par la Russie. Le ministre sud-coréen de la Défense, Kim Yong-hyun, a déclaré mardi lors d’une audition parlementaire que cela était "très probable". "Nous évaluons comme très probable qu’il y ait eu des victimes parmi des officiers nord-coréens et soldats en Ukraine, étant donné diverses circonstances", a affirmé le ministre.
Séoul s’attend de plus à ce que Pyongyang achemine davantage de soldats sur le front ukrainien pour épauler son allié russe, qui a déclenché une opération militaire le 24 février 2022. "La question du déploiement de troupes régulières est très probable en raison des accords mutuels (passés entre Moscou et Pyongyang) qui ressemblent à une alliance militaire entre la Russie et la Corée du Nord", a estimé Kim Yong-hyun.
Des experts affirment depuis plusieurs mois que des missiles nord-coréens sont déployés en Ukraine par les forces russes, malgré les démentis de Moscou et Pyongyang. D’après Séoul, la Corée du Nord a envoyé des milliers de conteneurs d’armement à la Russie, destinés à être utilisés en Ukraine.Un "entraînement" pour les soldats nord-coréens ?
L’Ukraine et la Russie comptent toutes les deux des combattants...
08/10 - Destitution de Macron : l’Assemblée n’examinera pas la proposition de LFILa proposition de résolution sur la destitution d’Emmanuel Macron, engagée par LFI à l’Assemblée, ne sera pas examinée dans l’hémicycle après une décision de la conférence des présidents ce mardi 8 octobre, ce qui met de fait fin à la procédure, ont annoncé la cheffe du groupe Mathilde Panot et une source parlementaire. "Emmanuel Macron n’aura pas à subir un débat dans l’hémicycle sur (son) comportement dangereux et erratique" après les législatives, a dénoncé la première lors d'une conférence de presse à l'Assemblée nationale.
Le texte, largement rejeté mercredi en commission, devait être inscrit au plus tard le 13e jour suivant dans l'hémicycle, soit le 15 octobre au plus tard. Mais les présidents des trois groupes de l'ex-majorité (EPR, MoDem, Horizons), Droite républicaine (ex-LR), et UDR (ciottistes) s'y sont opposés, quand Marine Le Pen (RN) s'est abstenue, selon des sources parlementaires."Marine Le Pen a sauvé Emmanuel Macron de la procédure de destitution"
Les quatre groupes de gauche s'étant à l'inverse "prononcés pour" ce débat dans l'hémicycle, "c'est donc Marine Le Pen qui, en quelque sorte, a sauvé Emmanuel Macron de la procédure de destitution", a estimé Mathilde Panot. La cheffe des députés Insoumis y a vu la confirmation que "le Rassemblement national n'est pas une opposition au gouvernement de Michel Barnier et à Emmanuel Macron, mais bien l'assurance vie du système".
Cette décision met un coup d'arrêt à la procédure enclenchée début septembre par LFI, qui a "terminé son parcours", a-t-elle reconnu....
08/10 - Cancers, Covid-19, maladies respiratoires… Les principales causes de mortalité en France en 2022Des morts dues au Covid-19 en baisse mais des décès liés aux autres maladies respiratoires en hausse. Si, après deux années de circulation intense, le Covid-19 a pris moins de place en 2022, la France a, alors, connu un fort regain d’autres maladies respiratoires, devenues la troisième cause de décès derrière les cancers et les maladies cardiovasculaires. C’est que révèle une étude de référence sur les décès enregistrés en France, portant sur l’année 2022, dévoilée ce mardi 8 octobre par l’agence Santé publique France, l’Inserm et la direction des statistiques du ministère de la Santé (Drees). Tous les ans, ces scientifiques dressent en effet un bilan des principales causes de mortalité avec un peu de décalage.
Au total, plus de 673 000 décès ont été enregistrés parmi la population résidant en France en 2022, "un nombre plus élevé qu’en 2020 et 2021, deux années pourtant très fortement marquées par l’épidémie de Covid-19", a observé auprès de l’AFP Manon Cadillac de la Drees. Le taux de mortalité a notamment augmenté à cause d'"une progression des maladies respiratoires en lien avec les épidémies hivernales, au Covid-19, toujours présent malgré son recul, à une hausse des causes externes (accidents, chutes, etc.)", a résumé à l’AFP Anne Fouillet de Santé publique France.Une mortalité des cancers à la baisse
"Les tumeurs et les maladies de l’appareil circulatoire (cardiopathies ischémiques, maladies cérébrovasculaires) restent les deux premières causes de décès, mais les maladies de l’appareil respiratoire […] deviennent la...
08/10 - A l’Assemblée nationale, Michel Barnier face à une première motion de censureUne première motion de censure avant une possible longue série ? Le Premier ministre Michel Barnier affrontera ce mardi 8 octobre, dans l’après-midi, une motion de censure déposée par la gauche pour protester contre la "négation du résultat" des dernières élections législatives. Signée par les 192 députés du Nouveau Front populaire, elle sera défendue par le socialiste Olivier Faure.
Le premier secrétaire du Parti socialiste montera à la tribune, a priori autour de 16h30, pour défendre le texte co-signé par la quasi-intégralité de l’alliance de gauche. "Ce sera le moment de vérité. On verra qui s’oppose au gouvernement et qui ne s’oppose pas", a déclaré à l’AFP Olivier Faure. Le député PS compte pointer dans son discours un "gouvernement tournant le dos au Front populaire mais surtout au Front républicain, et au vote des électeurs".Le RN dans un rôle de faiseur de roi
Michel Barnier lui répondra, puis viendra une longue série d’interventions des groupes politiques, avant un vote dont le résultat ne devrait être connu qu’en fin de journée. Il s’agira, selon le décompte de l’Assemblée nationale, de la 35e motion de censure du second quinquennat d’Emmanuel Macron. Michel Barnier devrait y survivre sans trop de difficultés, car cette motion n’a que très peu de chances d’être adoptée. En effet, même si les 192 députés signataires votaient pour, avec certains indépendants du groupe Liot, la barre des 289 voix semble inatteignable sans celles des 141 députés de l’alliance Rassemblement national-Eric Ciotti. Car les cadres du...
08/10 - Elon Musk et les taxis autonomes : les zones d’ombre d’un business prometteurElon Musk est habitué aux annonces en grande pompe. Celle du 10 octobre ne devrait pas déroger à la règle. Tesla tient son évènement "We, Robot" dans les studios de Warner Bros, à Los Angeles, où se sont édifiés, au gré des tournages, fausses routes et villes factices. La voiture que Tesla devrait présenter aura un aspect hollywoodien à n’en pas douter. Il s’agit du "Cybertaxi", le robotaxi d’Elon Musk. Un coup d’accélérateur vers sa vision grandiose, celle d’un futur empli de véhicules complètement autonomes. Un monde où les propriétaires de Tesla pourraient même sous-louer leur bolide quand ils ne s’en servent pas, tels des Airbnb sur roues.
Comme les superproductions, le véhicule d’Elon Musk aura peut-être besoin de quelques effets spéciaux pour convaincre. Car Tesla s’apprête à se lancer dans une industrie sauvage, où l’attendent d’innombrables défis, tant sur le plan technique que juridique.Une technologie encore balbutiante
Les taxis autonomes sont encore loin d’être entièrement indépendants. Les principaux opérateurs américains de robotaxis, Waymo (Alphabet) et Cruise (General Motors), sont équipés de voitures dont les volants tournent tout seuls et dont les clignotants s’allument automatiquement. Mais ces véhicules ne peuvent rouler que dans des conditions très précises. Il faut que la météo soit clémente, qu’il y ait peu de vélos et de piétons à proximité des routes empruntées, et que le trafic soit fluide. Les rues en ligne droite et aux croisements simples sont privilégiées.
Les villes où ces véhicules...
08/10 - Santé mentale : plus d’un Français sur trois est en état de souffrance psychologiqueLe 22 septembre, sur France 2, Michel Barnier évoquait son souhait de faire de la "santé mentale" la "grande cause nationale" de l’année 2025. Le Premier ministre devrait être conforté dans son choix en prenant connaissance d’une étude réalisée par Ipsos pour AXA Prévention sur l’état de la santé mentale des Français. Selon cette étude dévoilée ce mardi 8 octobre, deux jours avant la Journée mondiale de la santé mentale, et réalisée grâce à un test clinique, le GHQ-12, les problèmes de santé mentale touchent désormais une large proportion de la population française.
Plus d’une personne sur trois (36 %) fait en effet l’objet d’une suspicion de souffrance psychologique. Certaines populations semblent particulièrement fragiles, comme les jeunes : 54 % des moins de 35 ans et 56 % des moins de 25 ans sont en état de souffrance psychologique, selon cette étude. D’autres populations sont également plus touchées, comme les parents (43 %) et les femmes (39 %).Problèmes de sommeil, de concentration…
Dans le détail, 37 % des 2 000 Français interrogés pour cette étude ont, récemment, un peu ou beaucoup plus souffert que d’habitude de problèmes de sommeil, 34 % ont été un peu ou beaucoup plus que d’habitude malheureux et déprimés, 29 % ont eu plus que d’habitude le sentiment de ne pas pouvoir surmonter leurs difficultés et 22 % ont un peu ou beaucoup plus que d’habitude perdu confiance en eux. En outre, 26 % des Français ont été un peu ou beaucoup moins que d’habitude capables de se concentrer sur ce qu’ils font, tandis que 19 % des...
08/10 - Israël-Hezbollah : Netanyahou menace le Liban du même sort que GazaMardi, Benyamin Netanyahou a menacé dans une vidéo le Liban du même sort que la bande de Gaza, si le pays du Cèdre ne se débarassait pas du mouvement islamiste Hezbollah. Ce dernier, engagé dans des affrontements avec l’armée israélienne dans le sud du Liban a indiqué dans l’après-midi avoir repoussé une incursion de Tsahal dans un village où interviennent des Casques bleus. En fin de journée, on apprend également qu’une frappe israélienne sur la ville de Damas en Syrie a fait quatre morts.
Les infos à retenir
⇒ Le Hezbollah affirme avoir repoussé une incursion israélienne dans le Sud Liban
⇒ Une frappe israélienne sur un immeuble résidentiel à Damas fait quatre morts
⇒ Netanyahou menace le Liban du même sort que Gaza s’il "ne se libère pas du Hezbollah"
19h44Frappe israélienne sur un immeuble résidentiel en Syrie
L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a indiqué qu’une frappe israélienne à Damas sur un immeuble "fréquenté par des Gardiens de la Révolution iraniens et des membres du Hezbollah" libanais avait fait mardi quatre morts.
L’agence officielle syrienne Sana a de son côté rapporté une "agression israélienne ayant visé un immeuble résidentiel dans le quartier de Mazzé", abritant notamment des missions diplomatiques et des bureaux de l'ONU.
18h56Israël menace le Liban des mêmes souffrances qu’à Gaza s’il ne se libère pas du Hezbollah
"Vous avez une occasion de sauver le Liban avant qu’il ne sombre de l’abîme d’une longue guerre qui provoquera des destructions et des souffrances comme celles que nous...
08/10 - Médicaments anti-obésité : le Wegovy débarque en FranceLe laboratoire pharmaceutique danois Novo Nordisk a annoncé mardi 8 octobre la commercialisation en France de son médicament vedette contre l’obésité, le Wegovy, mais sans remboursement à ce stade et dans un cadre restreint par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM).
Ce lancement intervient dans un contexte d’explosion de la demande pour une nouvelle génération de traitements efficaces pour perdre du poids : les analogues du GLP-1, dont fait partie le Wegovy. Cette classe de médicaments mime une hormone intestinale qui stimule la sécrétion d’insuline et procure une sensation de satiété.
Dans un message transmis à l’AFP, le directeur général de la filiale France de Novo Nordisk, Etienne Tichit, exprime "la fierté d’avoir réouvert la voie de la recherche dans la maladie chronique complexe et récidivante qu’est l’obésité". Il "espère que cette arrivée permettra à de nombreux patients français de rentrer dans un parcours de soins comprenant un régime hypocalorique et une activité physique renforcée qui reste incontournable".Uniquement après l'échec d'une prise en charge nutritionnelle
Mais l'ANSM indique dans un communiqué séparé "restreindre les conditions de prescription et délivrance de l’ensemble des aGLP-1 indiqués dans le traitement de l’obésité". Ainsi, les prescriptions d'initiation au traitement doivent être fournies par des spécialistes en endocrinologie-diabétologie-nutrition. Les renouvellements peuvent en revanche être réalisés par des généralistes.
L’agence demande également aux médecins de se...
08/10 - Langues : l’incroyable histoire du français "petit nègre""Y’a bon Banania" ; "Toi y en a méchant Blanc". Que ce soit dans la publicité ou dans Tintin au Congo, nous avons tous été confrontés un jour ou l’autre à ce que l’on appelle le "français petit nègre". Et pour ma part, j’ai longtemps été persuadé qu’il s’agissait d’une sorte de sabir déformé par des Africains tentant de parler notre langue. Je me trompais lourdement, comme me l’a appris la lecture d’un ouvrage que je vous recommande (1). En réalité, ce parler singulier a été mis au point par… l’armée française.
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Tout remonte en fait au XIXe siècle. A cette époque, la France recrute dans ses colonies des soldats qu’elle dénomme "tirailleurs sénégalais" (qu’ils soient issus ou non du Sénégal, mais passons). Une question se pose rapidement : quelle langue employer au sein de ces unités ? Le français classique ? Vous n’y pensez pas ! "Comment voudrait-on qu’un Noir, dont la langue est d’une simplicité rudimentaire […], assimile rapidement un idiome aussi raffiné […] que le nôtre ?", écrit sans fard l’administrateur et linguiste Maurice Delafosse.
Aussi décide-t-on de créer de toutes pièces un français simplifié, conforme au niveau intellectuel supposé de la soldatesque locale. Une novlangue qui, c’est certain, permettra aux gradés francophones de "se faire comprendre en peu de temps de leurs hommes, de donner à leurs théories une forme intelligible pour tous et d’intensifier ainsi la marche de l’instruction", comme l’indique en 1916 un manuel...
08/10 - Un an après le 7 octobre : l’inversion des rôles dans les partis politiquesDans ce deuxième épisode de notre série, Mattias Corrasco, journaliste au service Politique de L’Express, nous raconte la bascule qui s’opère dans nos partis politiques depuis l’attaque du Hamas.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture), Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : TF1, BFMTV, France Inter, Blast, France 5, Line Press
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Nous sommes le dimanche 12 novembre 2023, la pluie vient de cesser et la foule commence à affluer sur l’esplanade des Invalides, à Paris. Depuis l’Assemblée nationale jusqu’au Sénat, une marche s’organise contre la montée de l’antisémitisme en France. Certains manifestants tiennent des drapeaux français à la main, mais aucun drapeau israélien.
Bientôt, ils sont 105 000 à défiler dans les rues de la capitale. Les deux organisateurs, Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, les présidents des deux chambres, sont là. A leurs côtés, Nicolas Sarkozy et François Hollande, des anciens Premiers ministres et plusieurs élus. Mais il y a un grand absent. Après quelques hésitations, Emmanuel Macron a décidé de ne pas se rendre au rassemblement.
Le président de la République considère que sa place est ailleurs : il préfère écrire une lettre aux...
08/10 - La France menacée par une "crise financière" ? Pourquoi nous ne sommes pas l’Italie de 2011Depuis son arrivée à Matignon, Michel Barnier affiche une mine des mauvais jours. A chacune de ses prises de parole sur l’épineux sujet des finances publiques, le registre se fait dramatique. Dès le 18 septembre, le Premier ministre déclarait : "La situation budgétaire du pays que je découvre est très grave". Rebelote dix jours plus tard, à l’occasion d’un discours au congrès national des sapeurs-pompiers.
Le chef du gouvernement le sait, il doit donner de sérieux gages à Bruxelles et aux marchés financiers. Lors de sa déclaration de politique générale, il a dévoilé les grandes lignes de son plan pour redresser les comptes du pays. La tâche est ardue : trouver 60 milliards d’euros pour ramener le déficit public à 5 % du PIB en 2025. Pour justifier cette cure d’austérité budgétaire, le Premier ministre agite désormais un chiffon rouge : le risque d’une crise financière. "Elle est devant nous, il faut la prévenir", a averti Michel Barnier le vendredi 4 octobre, en marge d’un déplacement dans le Puy-de-Dôme.
Le cas français n’est pas sans rappeler celui de l’Italie en 2011. A l’époque, l’ancien commissaire européen Mario Monti avait formé en urgence un gouvernement et imposé un plan de rigueur pour remettre le pays sur le droit chemin. "J’ai mis beaucoup de soin à introduire des mesures impopulaires aux yeux de la gauche, comme la réforme des retraites, et d’autres très mal perçues par la droite, comme celles sur le patrimoine des plus riches", racontait-il, en juillet dernier, lors des Rencontres économiques...
07/10 - Changement climatique : "l’eau est soit trop abondante, soit insuffisante", alerte l’ONUCrues, sécheresses, pénuries d’eau…"les signaux d’alerte se multiplient", prévient Celeste Saulo, secrétaire générale de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), une agence de l'ONU, dans un communiqué publié lundi 7 octobre, et "pourtant, nous ne prenons pas les mesures urgentes qui s’imposent". Selon le nouveau rapport de l’OMM sur l’état mondial des ressources en eau, l’année 2023 a été marquée par des sécheresses prolongées et des inondations généralisées, "dues à la fois à la transition de La Niña à El Niño (des facteurs climatiques naturels) et au changement climatique induit par l’homme".
Des données récoltées dans quarante pays de la planète montrent que les cours d’eau ont atteint un niveau de sécheresse sans précédent depuis trente-trois ans, annonçant des "perturbations inquiétantes des ressources en eau, alors que la demande ne cesse d’augmenter."Un cycle de l’eau irrégulier et imprévisible
Encore récemment en Bosnie-Herzégovine, en Thaïlande, au Népal ou au Mexique, la fin septembre et le début du mois d’octobre ont été ponctués d’inondations meurtrières. Des phénomènes extrêmes, amenés à se multiplier en raison du changement climatique, et qui s’expliquent en partie, selon l’Organisation météorologique mondiale, par une irrégularité du cycle de l’eau.
📢 The 2023 State of Global Water Resources Report is now available!
The facts are clear. We need better monitoring & data sharing for effective water management, and we need #EarlyWarningsforAll to tackle water-related hazards.
Full...
07/10 - "Même sur la Shoah, les verrous ont sauté" : l’amer constat de Sophie Nahum sur l’antisémitismeDepuis huit ans, la réalisatrice de documentaires Sophie Nahum rencontre les derniers survivants de la Shoah, afin de recueillir en vidéo leur précieux témoignage. Dans de courtes séquences diffusées sur les réseaux sociaux, ces anciens déportés retracent leur histoire, reviennent sur les mécanismes qui ont permis à ce génocide d’exister, et racontent leur vision de la société actuelle. Après le 7 octobre et la montée impressionnante des actes antisémites en France, la réalisatrice a continué de leur donner la parole, comme "un cri d’alerte" envoyé à la société tout entière. Entretien.
L’Express : Depuis le 7 octobre, vous continuez à recueillir le témoignage de survivants de la Shoah et de leurs familles. Pourquoi ce travail est-il selon vous plus nécessaire que jamais ?
Sophie Nahum : Depuis longtemps, j’ai remarqué que l’on parle généralement de la Shoah à la télévision ou dans les cours d’histoire comme d’un événement appartenant purement au passé, en racontant les faits, les lieux, les chiffres… Et en se refusant de parler de ce qu’il en reste aujourd’hui dans nos sociétés. Je me suis rendu compte en rencontrant les survivants qu’ils étaient des exemples salutaires pour la jeunesse, pas seulement parce qu’ils avaient survécu aux camps, mais parce qu’ils avaient avancé dans la vie après ça, en repartant de moins que rien, et avec un courage, une élégance, une dignité absolue. Mais il y a souvent un malentendu sur la raison pour laquelle ils témoignent. Ce n’est pas pour qu’on pleure avec eux, ou qu’on ait de...
07/10 - "Combien de temps dure la vie ?" Cette controverse scientifique sur le point d’être résolueQu’il a l’air triomphant, S. Jay Olshansky, assis comme ça, la tête enfoncée dans les bourrelets de son siège en molleton, du soleil plein les yeux. Un voisin tond la pelouse, et lui, tout sociologue qu’il est malgré ces faux airs de retraité en itinérance, parle de ses travaux académiques sans broncher. Comme si c’était là, de son jardin pavillonnaire en banlieue de Chicago, dans cette position, qu’il avait "résolu" l’une des principales controverses démographiques de ces trente dernières années.
Le démographe américain, très réputé dans son domaine, a de quoi s’enorgueillir : il vient de publier ce lundi 7 octobre dans Nature Aging des nouveaux travaux où il réfute, chiffres à l’appui, l’hypothèse selon laquelle il serait possible d’étendre à l’infini la durée de vie moyenne humaine. Une idée d’apparence naïve mais très sérieusement débattue sur le plan scientifique : depuis les années 1990 de multiples expériences ont permis d’allonger l’espérance de vie de certains animaux de laboratoires, parfois jusqu’à la quadrupler. Beaucoup y ont vu le signe qu’il pourrait en être de même chez l’Homme.
Depuis, deux camps quasiment irréconciliables s’affrontent : celui de la "vie limitée", guidé par S. Jay Olshansky, pour qui l’organisme est "programmé génétiquement" pour dépérir et mourir. Et celui de la "longévité extensible" mené par James Vaupel, fondateur de l’Institut Max Planck de démographie (Allemagne), "sans-frontiériste" convaincu. La controverse n’a jamais vraiment dépassé le cadre scientifique, mais elle a donné lieu à de...
07/10 - Donald Trump est-il trop âgé ? Quand ses discours décousus rappellent... Joe BidenDonald Trump s’est longtemps moqué de son ancien adversaire dans la course à l’élection présidentielle américaine, Joe Biden, en raison de son âge. Mais il semblerait, selon une enquête publiée dimanche 6 octobre par le quotidien américain The New York Times, que l’ancien président républicain soit aussi rattrapé par le sien - 78 ans.
Ses propos parfois décousus lors de ses meetings, ses digressions, ses propos confus et tournés vers le passé montreraient une certaine forme de déclin cognitif, qu’il soit lié à l’âge ou à autre chose, relève le journal qui a réalisé une analyse statistique de ses derniers discours. Et si ce n’est pas la première fois que ses confusions soulèvent des questions, elles atteignent désormais de "nouveaux niveaux d’absurdité", déplore The Guardian.Des signaux inquiétants par rapport à 2016
D’après l’analyse informatique réalisée par le New York Times, les discours de Donald Trump lors de ses meetings se sont allongés, environ 82 minutes contre 45 minutes en 2016. Il utilise 13 % de plus de termes absolus (comme "toujours" et "jamais") qu’il y a huit ans, ce que certains experts considèrent comme un signe de vieillissement, écrit l’auteur de l’article. Il utilise également 32 % de mots négatifs de plus que de mots positifs, contre 21 % en 2016, "ce qui peut être un autre indicateur de changement cognitif", selon le quotidien, et 69 % de plus d’insultes qu’en 2016. Ce phénomène serait lié à de la désinhibition.
Enfin, il se réfère de plus en plus souvent au passé dans ses discours, avec...
07/10 - OQTF : la bataille des laissez-passer consulaires entre la France, l’Algérie et le MarocC’est l’histoire cachée d’un revirement diplomatique majeur. Le 30 juillet, Emmanuel Macron reconnaît dans une lettre adressée au roi du Maroc que "le présent et l’avenir du Sahara occidental s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine". Virage spectaculaire. La prudente diplomatie française avait, jusqu’ici, toujours veillé à ménager autant Alger que Rabat dans ce conflit vieux de soixante-dix ans. C’est dire si les négociations ayant précédé la déclaration du président français ont été nombreuses, précises, intenses. Depuis six mois, le Quai d’Orsay et le ministère de l’Intérieur se réunissent avec leurs homologues marocains. Au centre de ces pourparlers, les Marocains interdits de séjour en France, mais toujours sur le territoire. "Dans le deal secret qu’on a fait avec les autorités marocaines sur le Sahara occidental, on a notamment négocié qu’elles devraient reprendre plus de personnes sous obligation de quitter le territoire français [OQTF] – et donc donner davantage de laissez-passer consulaires [LPC]", indique un ex-haut responsable du ministère de l’Intérieur présent à ces réunions.
Ce "deal" est essentiel pour la France : Rabat, en froid avec Paris, rechigne à accorder les précieux laissez-passer. Ce document de voyage est indispensable pour renvoyer tout étranger dans son pays d’origine quand il n’a pas de passeport. Sans accord, impossible d’exécuter les OQTF, la personne se verra opposer une interdiction de pénétrer dans le pays, la France devra la reprendre. "Cela faisait partie du...
07/10 - Drapeaux palestiniens : comment Mélenchon divise encore un peu plus la gaucheIl est tout juste dix-neuf heures ce vendredi 4 octobre lorsque Jean-Luc Mélenchon s’apprête, une fois de plus, à fracturer l'union de la gauche. Sa méthode : évoquer le conflit au Proche-Orient, un sujet qui semble autant polariser la gauche que la société française. Invité par l’association Action populaire - antenne de La France insoumise (LFI) - dans le cadre de son format baptisé "sur le moment politique", le leader insoumis monte sur l’estrade, se glisse derrière le pupitre.
Détaché de ses notes, il déroule son discours, ponctué des vivats d’une centaine de jeunes visages venus l’acclamer. Au premier rang, les députés LFI Manuel Bompard, Louis Boyard et Antoine Léaument, qui comptent parmi ses plus fidèles lieutenants, l’écoutent religieusement. A neuf heures moins quart, les mêmes applaudissent lorsque celui-ci émet sa "recommandation" pour les prochains jours. Celle de mettre "partout où l’on peut", des drapeaux palestiniens. Ce, dès le 8 octobre, soit le lendemain du premier anniversaire du pogrom du 7 octobre 2023, qui marque le point de départ de la résurgence du conflit entre l'Etat hébreu et l'organisation terroriste palestinienne.Les fidèles insoumis font bloc derrière leur chef
Une idée qui lui serait venue à la suite d’une "lettre" de Patrick Hetzel, fraîchement nommé ministre de l’Enseignement supérieur en septembre dernier. Une référence directe au communiqué de presse du ministère de l’Enseignement supérieur qui "condamne fermement" les "manifestations et prises de position de nature...
07/10 - Macron et le conflit au Moyen-Orient : une nouvelle bourde qui tombe malUne bourde de plus. En affirmant, samedi 5 octobre, que la "priorité" était désormais de cesser "de livrer les armes [à Israël] pour mener les combats sur Gaza", afin de revenir à une "solution politique", Emmanuel Macron a allumé un feu diplomatique, à un moment particulièrement mal choisi - deux jours avant l’anniversaire des massacres du 7 octobre. "Honte !", a, sans surprise, répliqué le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, pour qui "tous les pays civilisés devraient se tenir fermement aux côtés d’Israël".
Le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, a eu beau rappeler ce lundi 7 octobre, lors d’une cérémonie d’hommage sur le site du festival de musique Nova, où 370 personnes ont été tuées il y a un an par le Hamas, que "la France est indéfectiblement attachée" à la sécurité d’Israël, cette sortie macronienne n’est pas la première du genre à susciter l’incompréhension - loin de là.
"La crise de Gaza a été mal gérée dès le départ, déplore Bertrand Besancenot, ancien ambassadeur au Qatar et en Arabie saoudite. D’abord, le président Emmanuel Macron ne s’est pas tout de suite rendu en Israël après le 7 octobre 2023. Et quand il y est allé, il a fait une déclaration sur la nécessité de créer une coalition internationale contre le Hamas, qui a été mal interprétée dans toutes les capitales arabes. Cela donnait en effet le sentiment que nous appelions la communauté internationale à s’associer aux frappes sur Gaza : c’était très maladroit."Moment particulièrement mal choisi
Plus récemment, le 19...
07/10 - Comment le monde arabe réagit à l’anniversaire du 7 octobre, par Omar Youssef SouleimaneUn an après le massacre du 7 octobre 2023, l’atmosphère est plus tendue que jamais au Proche-Orient, alors que le conflit s’étend au Liban, à l’Iran et à l’Irak. Des manifestations ont célébré le "Déluge d’Al-Aqsa", nom donné par le Hamas à leur opération sanglante ayant coûté la vie à 1200 Israéliens. Certains saluent une victoire de la "résistance islamique" qui a bouleversé la région, et dénoncent les crimes israéliens à Gaza. Mais d’autres voix condamnent les milices islamiques, et en particulier le Hezbollah pour avoir impliqué le Liban dans cette guerre.
Pour le journal Al-Quds Al-Arabi, financé par le Qatar, le 7 octobre "a révélé que le projet sioniste est fragile et susceptible d'être brisé et démantelé. Le système de sécurité, de l'armée et du renseignement s'est effondré face à la surprise du Déluge". Pour la chaîne Al Jazeera, "Israël a payé un prix très élevé à cause du boycott, ainsi que sur le plan judiciaire, après la plainte déposée par l'Afrique du Sud. Sur le plan militaire, l'image de Tsahal est détruite : il a échoué à assurer la sécurité de la population israélienne". Ces deux médias en arabe, très suivis dans la région, n’hésitent pas exalter la gloire du Hamas, qui selon eux a accru sa popularité dans le monde et a dopé les forces opposées à l'hégémonie américaine. Cette fierté s'est manifestée dans la rue lors d’un grand rassemblement à Amman, en Jordanie, où les militants ont brandi des photos de Yahia Sinouar, rendant hommage aux "martyrs" du Hamas et célébrant l'attaque du 7 octobre. À Gaza, des jeunes...
07/10 - "Milo", de Laurent Combalbert : plongée dans l’antre d’un négociateurIl est toujours instructif d’aller voir les écrivains chez eux et d’explorer leur bureau, qu’il soit baroque, comme le bunker près de Locarno, en Suisse, de Patricia Highsmith, où elle vivait entourée de ses chats, ou la maison londonienne de la baronne P. D. James, à Holland Park Avenue ; calfeutré, tel l’appartement parisien d’une Françoise Sagan pressée d’en finir avec nous, nous montrant du doigt le divan sur lequel elle travaillait, "mollement allongée" ("Tous les médecins vous le diront d’ailleurs, c’est une très bonne chose, le sang irrigue la tête….") ; sportif, à l’instar du chalet savoyard de Jean-Christophe Rufin ; silencieux, tels le presbytère de Michel Tournier à Choisel ou l’ancien clos du couvent des Ursulines de Jules Roy face à la basilique de Vézelay. Mais restons-en là des souvenirs, de l’action !
Justement, il est question d’action, avec Laurent Combalbert, ex-policier d’élite du Raid, négociateur de son état, "réfugié" à 2 heures de Paris. Pas d’yeux bandés pour rejoindre à partir de Joigny (Yonne) le repaire du patron de The Trusted Agency de 53 ans qui publie Milo après Négo (prix Sang pour Sang Dard) et L’Organisation (tous chez Calmann-Lévy), autant de thrillers qui lui permettent d’appliquer les ficelles du métier tout en s’inspirant de ses 3 000 négociations en tous genres (kidnapping, extorsion de fonds, tensions sociales). Dans son camp retranché qui cache bien son jeu avec ses allures de tranquille campus lodge, niché dans 12 hectares de forêt, mais dont on s’aperçoit vite qu’il est...
07/10 - Décès de Michel Blanc : le secret médical et le respect de la vie privée portés disparusLa mort de Michel Blanc nous attriste tous, et forcément, à l’annonce de la disparition brutale de l’un des acteurs préférés des Français, nous nous posons tous la même question : que lui est-il arrivé ? Il n’en fallait pas plus pour que la machine à rumeurs se mette en route, s’emballant durant tout le week-end à partir de quelques éléments lâchés par des proches. Éléments eux-mêmes contredits par la suite, des médecins ayant divulgué ce qui semblent être les causes réelles du décès.
Mais voulions-nous vraiment avoir tous les détails de l’enchaînement qui a conduit à la mort de l’artiste ? Fallait-il les révéler ? La question se pose d’autant plus dans le cas présent que ces "informations" étaient susceptibles de générer des craintes infondées dans le grand public, vis-à-vis d’examens médicaux et de soins courants. Craintes qui n’ont pas lieu d’être, les réactions allergiques fatales étant à la fois rarissimes et totalement imprévisibles.
Faut-il le rappeler ? Le secret médical reste un principe qui s’impose aux médecins comme à l’ensemble des soignants (infirmiers, kinés...), et il ne cesse pas à la mort du patient. Les médias, eux, sont tenus au respect de la vie privée. Dans ces conditions, les causes de la maladie ou du décès de people ne devraient pas être traitées comme n’importe quelle autre information. La réponse aux interrogations du public ne devrait sans doute pas justifier de rompre avec ces principes, encore moins d’épiloguer sans fin sur des faits, qui plus est non...
07/10 - Comment nous sommes entrés dans l’ère de la "nowstalgie", par Gérald BronnerNous n’aimons plus l’avenir. Nous l’avons beaucoup aimé jadis, il n’est qu’à voir la façon dont nos ascendants du début du XXe siècle imaginaient l’an 2000 : tout n’était que progrès réjouissant. On imaginait alors un futur radieux qui faisait envie. Mais l’idée même de progrès est en berne : dans un article du philosophe français Georges Canguilhem, dès 1987, il était annoncé "la décadence de l’idée de progrès". L’étude même de l’usage du terme "progrès" dans de nombreuses langues (français, italien, espagnol, allemand…) montre le déclin de ses occurrences dans la littérature à partir des années 1960.
Cette dévitalisation du futur peut être approchée de bien des façons. Elle est tangible notamment lorsqu’on interroge nos concitoyens pour savoir s’ils souhaiteraient vivre dans l’avenir : la réponse est non. Ainsi, dans son livre L’Economie du bonheur, Claudia Senik nous apprend que seulement 3 % des Français déclarent avoir envie de futur, quand 30 % choisiraient de vivre dans le présent, et les deux tiers dans un passé récent, avec une préférence pour les années 1980. Le plus curieux est que cette décennie est choisie y compris par ceux qui ne l’ont pas vécue et sont nés même après les années 2000 ! Cette nostalgie du passé immédiat relève peut-être de l’impression que cette période, à portée de main, proposait un monde plus lisible, moins multipolaire, où la souveraineté des nations n’avait pas encore été affaiblie par la mondialisation… un monde plus maîtrisable où les choses allaient moins vite.
Les Français sont loin...
07/10 - Budget : le texte sera "pleinement" inscrit dans les règles européennes, affirme Antoine ArmandLe projet de budget français pour 2025 doit être présenté jeudi 10 octobre. Et ce projet de loi de finances "s’inscrira pleinement dans les nouvelles règles budgétaires européennes", a assuré ce lundi 7 octobre le ministre de l’Economie et des Finances Antoine Armand, quelques heures avant une réunion avec ses homologues de l’UE à Luxembourg. "Nous avons fait le budget pour renforcer la souveraineté financière et nationale du pays", a déclaré le ministre lors d’un briefing presse. Respecter les règles européennes, qui sont des "engagements que nous avons nous-mêmes formulés et inspirés, est une question de crédibilité internationale et de souveraineté", a-t-il affirmé.
Chef d’un gouvernement minoritaire, le Premier ministre Michel Barnier est attendu au tournant sur cette question du budget, après avoir annoncé un effort considérable de 60 milliards d’euros pour reprendre le contrôle d’un déficit public à la dérive et d’une dette atteignant des sommets. Après un dérapage attendu à 6,1 % cette année, le gouvernement entend ramener le déficit public à 5 % dès 2025 pour revenir en 2029 sous la limite de 3 % tolérée par Bruxelles - 2,8 % selon des documents consultés par l’AFP -, soit deux ans plus tard que ce qu’avait promis le précédent gouvernement.
La dette, à 3 228,4 milliards d’euros fin juin (112 % du PIB), a gonflé d’un millier de milliards depuis 2017, quand Emmanuel Macron est devenu président. Elle frôlera 115 % l’an prochain, presque le double du maximum fixé à 60 % par Bruxelles, avant de décroître...
07/10 - "Chaque jour, je me réveille le 7 octobre" : en Israël, le long combat des familles d’otages"Voir mon neveu Almog fêter son troisième anniversaire sans ses parents a été l’un des moments les plus tristes de ma vie." Invité à prendre la parole lors d’une conférence économique à Londres, Michael Levy, responsable des ventes chez TikTok, aurait préféré s’exprimer sur ses sujets habituels. Mais ce matin de septembre, un ruban jaune, symbole de soutien aux otages du Hamas, épinglé au revers de sa veste, il est venu évoquer le sort tragique de son frère Or et de son épouse, Eynav. Le 7 octobre 2023, le jeune couple, originaire de Givatayim (banlieue de Tel-Aviv), fait garder son bambin pour assister au festival de musique Nova, près de Réïm, un kibboutz en bordure de la bande de Gaza. Arrivés sur les lieux à l’aube, ils ne sont jamais rentrés chez eux. Les terroristes du Hamas ont d’abord tué Eynav, 32 ans, et 17 autres festivaliers dans un abri antimissile situé dans un champ, où seuls quelques-uns, cachés sous une pile de cadavres, ont survécu. Puis ils ont embarqué Or, 33 ans, à l’arrière d’une camionnette, avec deux compagnons d’infortune.
Fin juin, le pays entier a pu découvrir la vidéo effrayante de leur route vers l’enfer : des images qui passent des otages blessés aux ravisseurs armés de kalachnikovs en liesse, tandis que le pick-up fonce sur une route étroite. Les familles des trois kidnappés les avaient visionnées pour la première fois en début d’année. En désespoir de cause, elles ont décidé de les rendre publiques, afin de pousser le projet d’accord sur les otages proposé au printemps par le...
07/10 - Le Nobel de médecine attribué aux Américains Victor Ambros et Gary RuvkunLe prix Nobel de médecine a été décerné ce lundi 7 octobre aux Américains Victor Ambros et Gary Ruvkun pour leur découverte des microARN, nouvelle classe de molécule ARN minuscule jouant un rôle crucial dans la régulation de l’activité des gènes.
"Le prix Nobel de cette année récompense deux scientifiques pour leur découverte d’un principe fondamental régissant la régulation de l’activité des gènes", a indiqué le jury dans un communiqué. Les microARN "sont d’une importance fondamentale pour le développement et le fonctionnement des organismes".Des recherches sur un ver rond d’un millimètre
Ambros, 70 ans, et Ruvkun, 72 ans, ont publié en 1993 dans deux articles séparés leurs découvertes sur "un nouveau niveau de régulation des gènes" qui s’est avéré décisif. En collaboration, mais travaillant séparément, ils ont mené des recherches sur un ver rond d’un millimètre, C. elegans, afin de déterminer pourquoi et quand les mutations cellulaires se produisaient. "Un dérèglement de la régulation des gènes peut entraîner des maladies graves telles que le cancer, le diabète ou l’auto-immunité. C’est pourquoi la compréhension de la régulation de l’activité des gènes est un objectif important depuis plusieurs décennies", souligne le communiqué.
L’an dernier, le prix Nobel de médecine avait consacré les avancées de la chercheuse hongroise Katalin Kariko et de son collègue américain Drew Weissman dans le développement de vaccins à ARN messager, décisifs dans la lutte contre le Covid-19. Le prix s’accompagne d’une récompense de onze millions...
07/10 - Budget 2025 : la hausse d’une taxe sur l’électricité plus importante que prévu ?Le ministère du Budget et des Comptes publics a confirmé dimanche 6 octobre des informations du journal Le Parisien selon lesquelles Bercy envisagerait de remonter une taxe sur l'électricité "au-delà" de 32 euros par mégawattheure. Selon le quotidien, "Bercy travaille à une augmentation de la Taxe intérieure de consommation finale sur l'électricité (TICFE) au-delà des 32,44 euros par mégawattheure, qui était le niveau de taxation d'avant la crise inflationniste".
La taxe est question est actuellement fixée à 22 euros par mégawattheure. Interrogé par l'AFP, le ministère a reconnu que l'hypothèse évoquée par Le Parisien était à l'étude : "Il est envisagé d'aller plus loin mais pour l'instant il n'y a rien de définitif, ce sera soumis au débat parlementaire", a-t-on indiqué.
Le gouvernement précédent a organisé la fin progressive du bouclier tarifaire - qui coûte très cher à l'État, évalué à 110 milliards d'euros de 2021 à 2023. Il a ainsi remonté le montant de la TICFE en février de 1 à 21 euros par MWh et comptait la porter à 32,44 euros par MWh en février 2025, soit son niveau d'avant la flambée de l'inflation, alors que cette taxe avait été abaissée au minimum pour soulager les factures des Français pendant la crise énergétique. La remonter à 32,44 MWh devait permettre à l'État de récupérer 5 milliards d'euros.Tout le monde est concerné
Malgré la fin du bouclier tarifaire, les Français au tarif réglementé devraient néanmoins s'attendre à une baisse d'au moins 10% de leurs factures à cette même échéance, avait indiqué en...
07/10 - iPhone 16 : l’Europe privée de "l’intelligence" d’Apple, et alors ?"Faut-il l’acheter ?". D’une année sur l’autre, l’accroche est toujours la même dans les vidéos de test d’iPhone. Mais la question n’a jamais été aussi pertinente pour le dernier modèle. Surtout en Europe. Car la particularité de l’iPhone 16 réside dans sa compatibilité avec de nouvelles fonctionnalités d’IA générative : traduction, retouche photo, assistance à l’écriture… Or, cette "intelligence", comme l’a sobrement baptisée Apple, est accessible partout dans le monde depuis la mise à jour du système d’exploitation iOS18.1 cette semaine, mais pas dans l’Union européenne (UE). L’entreprise affirme que le Digital Markets Act (DMA), la réglementation sur les marchés numériques censée lutter notamment contre les pratiques anticoncurrentielles sur le Vieux continent, la plonge dans une situation floue. Pour s’éviter, pense-t-elle, le risque d’une amende salée - jusqu’à 10 % de son chiffre d’affaires mondial -, elle laisse donc les utilisateurs français, allemands, ou encore italiens avec un iPhone moins "intelligent" qu’ailleurs.
Attention à ne pas se tromper : il s’agit d’une décision unilatérale d’Apple. Si débat il peut y avoir autour du risque de "surréglementation" européenne en matière de technologie, ces textes n’ont pas empêché Google ou encore Samsung de lancer leurs propres smartphones dopés à l’intelligence artificielle. Derrière l’argumentaire d’Apple, se trouve du lobbying pur et dur afin d’infléchir des lois ébréchant son écosystème fermé.Marché stratégique
La seule question à se poser est celle-ci : les...
07/10 - Financement participatif : ce secteur à la peine... et celui qui tire son épingle du jeuLes fonds collectés par les plateformes de financement participatif ont chuté de 25 % sur un an au premier semestre 2024, selon le dernier baromètre du crowdfunding en France publié par Forvis Mazars et France FinTech. L’immobilier est le principal segment dans ce domaine mais, depuis l’an dernier, il subit la crise du secteur. Déjà, les chiffres de l’an dernier montraient un recul : "Si le crowdfunding immobilier obligataire reste la locomotive du financement participatif en France, il enregistre en 2023 un net repli (-28 %) et ne pèse plus "que" 55,6 % de la collecte globale (contre 68,2 % l’an passé)", indiquait le précédent rapport.
Cette contraction s’accentue donc sur le premier semestre, avec, en parallèle, des difficultés de paiement qui s’installent. Le crowdfunding immobilier fonctionne en effet sous la forme d’obligations de durée courte, avec une rentabilité approchant les 11 %. En théorie du moins. Car le baromètre de Mazars révèle que sur le stock des dossiers en cours, "on atteint la tranche des 15 à 20 % pour les retards de plus de six mois".
Pire, "une quote-part des projets en retard de plus de six mois à fin 2023 a basculé en procédure collective, cette catégorie représentant désormais 4 à 6 % des projets en cours". Enfin, les pertes définitives sont également en progression : elles touchent entre 2 et 4 % des projets.
A l’autre bout du spectre, le financement de projets liés à la transition énergétique se montre "très résilient". Avec une collecte de 122 millions d’euros sur les six...
07/10 - Attaque du 7 octobre : un an après, encore 63 otages présumés vivants détenus à GazaSa mort est annoncée un an jour pour jour après son enlèvement au festival de musique Nova pendant l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas sur le sud d’Israël : Idan Shtivi, un otage israélien de 28 ans, est décédé, a annoncé ce lundi 7 octobre Le Forum des familles. "Le Forum des familles d’otages pleure le meurtre d’Idan Shtivi" dont le "corps est toujours" à Gaza, a écrit le Forum dans un communiqué, alors qu’Israël commémore le premier anniversaire du jour le plus meurtrier de son histoire.
Après une année de captivité dans la bande de Gaza, le sort des 63 otages présumés vivants, principale monnaie d’échange du Hamas pour obtenir un cessez-le-feu et des libérations de prisonniers palestiniens, est incertain. Le 7 octobre 2023, au cours de l’attaque sans précédent du Hamas sur le sud d’Israël, les commandos du mouvement islamiste palestinien ont emmené à Gaza 251 personnes ou dépouilles capturées. Sur ce total, 117 personnes, essentiellement des femmes, des enfants et des travailleurs étrangers, ont retrouvé la liberté, principalement pendant l’unique trêve du conflit, qui a duré une semaine fin novembre.
Au 7 octobre 2024, 96 personnes y sont toujours retenues en captivité, dont 63 présumées vivantes, 33 ayant été déclarées mortes par l’armée israélienne, et une par le Forum des familles. Parmi les otages encore présumés vivants, 56 sont des Israéliens, dont au moins 20 binationaux, six sont Thaïlandais et un est Népalais. Parmi eux, 51 sont des hommes et 10 des femmes, dont cinq soldates. Onze...
07/10 - Du wok chinois au moteur américain : l’étonnant périple de l’huile de cuissonC’est un voyage inattendu, d’un point du monde à l’autre. Quelques litres d’huile, rebuts des copieuses fondues chinoises si populaires dans la province du Sichuan, sont collectés dans la cuisine d’un restaurant par une société spécialisée. Le produit est ensuite versé dans des silos, traité dans une usine locale, puis transporté à travers le Pacifique jusqu’en Californie. Là-bas, il rejoint une autre usine, qui fabrique des biocarburants destinés au moteur d’un avion américain. Let gutter oil fly (laissons voler l’huile d’égout) résume le slogan de Sichuan Jinshang Environmental Protection Technology, une entreprise de collecte active dans la ville de Chengdu.
Ce n’est pas un hasard si la Chine s’est hissée au rang de premier exportateur mondial d’huile de cuisson usagée. La ressource y est abondante : les experts estiment qu’au moins 3 millions de tonnes d’huile sont récupérées chaque année dans les restaurants, cantines et autres fabriques de nouilles. "Les infrastructures de collecte se sont développées ces dernières années à mesure que la demande et le prix de l’huile de cuisson augmentaient, mais le secteur reste très opaque", prévient Ryan Standard, analyste du marché des biocarburants chez Fastmarkets.
Marginales avant 2022, les importations américaines d’huile de cuisson usagée ont bondi avec la mise en place de l’Inflation Reduction Act (IRA) par le président Joe Biden, qui a alloué une enveloppe de 3,3 milliards de dollars à l’accroissement de la production de carburants durables et fixé l’objectif de...
07/10 - Moyen-Orient : nouvelles frappes israéliennes sur le sud de BeyrouthEncore traumatisé, combattant sur plusieurs fronts, Israël commémore ce lundi l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas sur son territoire le 7 octobre 2023 qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza. L'Etat hébreu a dans le même temps bombardé le sud du Liban et annoncé une "attaque ciblée" dans la banlieue sud de Beyrouth. La branche armée du Hamas a pour sa part juré lundi après-midi de poursuivre "une guerre d'usure longue" contre Israël, et affirmé que les otages à Gaza étaient dans une situation "très difficile".
La veille, des milliers de personnes se sont rassemblées à Londres, Paris, Berlin ou encore Genève lors d’un hommage aux victimes du 7-Octobre. Parallèlement, à Londres, Paris, Caracas, Washington, Rabat ou au Cap, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi et dimanche leur soutien aux Palestiniens de Gaza mais aussi au Liban. Le président turc a affirmé qu'Israël "paiera[it]" pour le "génocide" qu'il commet dans la bande de Gaza.
Les infos à retenir
⇒ Israël commémore l'attaque terroriste du 7 octobre 2023
⇒ L'armée israélienne bombarde le sud du Liban
⇒ La branche armée du Hamas jure de poursuivre "une guerre d'usure longue" contre Israël
20h10L'armée israélienne établit quatre "zones militaires fermées" dans le nord du Liban
L'armée israélienne a annoncé lundi l'établissement de quatre "zones militaires fermées" dans le nord-ouest du pays, peu après avoir averti qu'elle s'apprêtait à étendre ses opérations contre le Hezbollah dans la "zone côtière" du...
07/10 - Présidentielle en Tunisie : Kaïs Saïed se poutinise et l’Europe ferme les yeuxUne présidentielle sans opposition, sans observateurs ni arbitre est-elle encore une "élection" ? À la rigueur, un plébiscite ? Mais qu’est-ce qu’un plébiscite quand moins de 28 % des votants se sont rendus aux urnes ? En Tunisie, berceau des printemps arabes, unique pays où l’expérience démocratique survécut un temps - après la chute de Ben Ali -, le vote se trouve de nouveau réduit à l’état de formalité. Comme en Algérie voisine, où le président Abdelmadjid Tebboune vient d’être réélu, les deux candidats concurrents de Kaïs Saïed, seuls rescapés de la purge orchestrée par les autorités, n’avaient aucune chance face au sortant. Sans surprise, Kaïs Saïed rempile donc pour un second mandat, avec plus de 89 % des suffrages, d’après un sondage de sortie des urnes réalisé par l’institut Sigma Conseil et diffusé par la télévision nationale Wataniya. Le président, ancien professeur de droit constitutionnel, emprunte la trajectoire d’un autocrate confirmé qu’il tient en haute estime : Vladimir Poutine.
L’Instance supérieure indépendante pour les élections, chargée de l’organisation des scrutins en Tunisie, a d’ailleurs signé en mars dernier un mémorandum de coopération avec la Commission électorale centrale de la fédération de Russie. Quel modèle ! Dans la Tunisie poutinisante de Kaïs Saïed, le manuel est respecté à la lettre. Les opposants ? "La moitié sont en prison, l’autre en exil. Ceux qui restent sont des lièvres", estime Kader Abderrahim, maître de conférences à Sciences Po. La justice ? Aux ordres. Non content d’avoir...
07/10 - 7 octobre 2023-7 octobre 2024 : un an de flambée antisémite en FranceParfois, le tumulte est tel qu’on en oublie l’essentiel. Les otages israéliens, les morts de Gaza, l’inflexibilité de Benyamin Netanyahou, la détermination des responsables du Hamas, les victimes des uns contre la douleur des autres… Depuis le 7 octobre, la société française s’invective et se déchire à coups de "oui, c’est vrai mais…", de "mais tu penses à… ?" Parfois, il faut en revenir aux chiffres pour rappeler les faits incontestables que le tumulte occulte. L’inédite flambée d’antisémitisme depuis le 7 octobre et l’attaque du Hamas est de ceux-là. Depuis un an, les données témoignent de l’ampleur d’un phénomène alimenté par un conflit qui se déroule à 3 500 kilomètres, mais qui n’épargne aucun recoin de l’Hexagone.
Le soir même du 7 octobre, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin anticipe une poussée de violences antijuives : il sait que les images des massacres vont galvaniser certains ; il renforce la sécurité devant les lieux communautaires. Dès la première semaine, des actes sont signalés. Ils ne cesseront plus. Entre le 7 octobre et le 31 décembre 2023, 1 397 faits antisémites sont enregistrés par le ministère de l’Intérieur et le Service de protection de la communauté juive (SPCJ), soit autant que le cumul des trois années précédentes. Le début de l’année 2024 se poursuit sur un rythme élevé, avec 887 faits recensés au premier semestre, en hausse de 192 % par rapport à 2023. Désormais, alors que les juifs pèsent moins de 1 % de la population, les attaques à la personne à caractère antisémite représentent 57 %...
07/10 - Jérôme Guedj : "C’est un drame à gauche d’avoir perdu cette sensibilité à la question de l’antisémitisme"Il a retenu ces phrases par cœur, lues un 29 avril 2023. “L’ambiguïté du propos est un signe dans son milieu de fanatisme. L’intéressant est de le voir s’agiter autour du piquet où le retient la laisse de ses adhésions.” Les lignes émanent d’un texte au vitriol signé de la main de son ancien père spirituel, Jean-Luc Mélenchon. Qui accuse Jérôme Guedj, par la même occasion, d’avoir “renié les principes (...) de la gauche du judaïsme en France”. Lui, député PS de l'Essonne, républicain convaincu, renvoyé pour la première fois de sa carrière politique à ses origines juives. Ce jour-là, il retient également ses jambes flageolantes, à la lecture du brûlot. "Qu'est-ce que j'ai loupé pendant toutes ces années...?"
À lui seul, Jérôme Guedj a incarné les fractures qui ont traversé la gauche, au lendemain du 7 octobre 2023. De la tournure délétère qu'ont prise les débats à bâbord, pendant près de six mois. Et d'une certaine façon, à la tenaille identitaire qu'ont subie les malheureux tentant d'apporter quelques nuances aux débats. "Je suis sioniste, et pro-palestinien", sourit-il. D'unioniste convaincu, il est le premier, le 8 octobre dernier, à signer l'arrêt de mort de la Nupes. Il refusera également l'étiquette du Nouveau Front Populaire, lors des précédentes élections législatives. Un an après l’attaque terroriste du 7 octobre en Israël, le député PS de l’Essonne revient sur les conséquences délétères de ce drame sur la gauche française. "Rien n’aurait dû conduire la gauche à se fracturer après l’attaque terroriste du 7 octobre",...
06/10 - Thomas L. Friedman : "Au Moyen-Orient, nous assistons aujourd’hui à un bûcher de la paix"En 1989, Thomas L. Friedman publiait le classique De Beyrouth à Jérusalem. Le natif du Minnesota y revenait sur ses dix années de correspondance au Liban et en Israël, entre anecdotes personnelles, rappels historiques et analyses géopolitiques. Aujourd’hui, l’éditorialiste du New York Times et triple lauréat du prix Pulitzer signe une nouvelle préface à son livre, déplorant qu’il soit, hélas, toujours d’actualité. Un an après le 7 octobre, l’un des meilleurs connaisseurs du Moyen-Orient décrypte pour L’Express la situation apparemment désespérée entre Israéliens et Palestiniens, mais évoque aussi les espoirs engendrés par l’évolution de l’Arabie saoudite, tout comme les enjeux cruciaux de l’élection américaine.
Le processus de paix entre Israéliens et Palestiniens, qui a culminé dans les années 1990, a-t-il été complètement effacé par l’attaque du 7 octobre ? Vous expliquez que la solution à deux Etats est même plus compliquée aujourd’hui qu’à l’époque de la publication de votre livre, du fait des 360 000 colons juifs présents en Cisjordanie…
Thomas L. Friedman Pourquoi cette guerre actuelle est-elle pire que les précédentes ? Chaque conflit entre les Israéliens et les Arabes a eu un nom : guerre des Six-Jours, guerre du Kippour… Mais comment nommer celle-ci ? Selon moi, il faudrait la baptiser la "guerre du pire". On n’a jamais eu de conflit au Moyen-Orient dans lequel le pire du pire mène le jeu dans chaque camp. Du côté palestinien, c’est l’aile militaire du Hamas. Du côté israélien, des suprémacistes juifs dictent à...
06/10 - Hyperloop ou entourloupe ? L’Europe s’entête avec son projet de train à 1 000 km/hVoyagerons-nous un jour à l’intérieur de capsules filant à 1 000 kilomètres-heure dans des tubes souterrains maintenus sous vide ? Plus de dix ans après le lancement du concept d’hyperloop par Elon Musk, l’Europe n’a pas abandonné l’idée. Dans sa lettre de mission de sept pages, le nouveau commissaire européen en charge des Transports, le Grec Apostolos Tzitzikostas, est prié de mettre au point une stratégie pour développer ce mode de transport futuriste. Certains y verront les effets du rapport Draghi, qui exhorte l’Europe à rattraper son retard sur la Chine et les Etats-Unis en matière d’innovation. Mais élaborer un plan de financement, ainsi qu’un calendrier de déploiement, pour un train ultrarapide réputé impossible à réaliser est-il vraiment raisonnable ?
"Effectivement, on peut se demander pourquoi insister, vu le nombre de start-up qui se sont cassé les dents sur le sujet", confirme Julien Joly, spécialiste des transports au cabinet de conseil Wavestone. La société californienne Hyperloop One, qui était sans doute la plus avancée dans la réflexion sur l’hyperloop, a mis la clé sous la porte fin 2023 après avoir englouti 400 millions de dollars et usé la patience de son investisseur star, le milliardaire britannique Richard Branson.
Installée pendant quatre ans dans la banlieue de Toulouse, sur une ancienne base militaire, la start-up Hyperloop TT a fini elle aussi par jeter l’éponge sans avoir mis au point la piste d’essai promise. Enfin, au nord de Limoges, la commune de Droux attend toujours son bout...
06/10 - Royaume-Uni : pourquoi les conservateurs fulminent après la cession d’un archipelAprès plus d’un demi-siècle de litige, le Royaume-Uni a annoncé, jeudi 3 octobre, reconnaître la souveraineté de l’île Maurice sur l’archipel des Chagos (détenu par Londres depuis 1814), dans l’océan Indien : un accord "historique" qui permet néanmoins à Londres de conserver sa base militaire commune avec les États-Unis sur l’île principale de Diego Garcia.
La décision de Keir Starmer, nouveau Premier ministre du Royaume-Uni, relance le débat sur la future souveraineté d’autres territoires britanniques d’outre-mer, telles que Les Malouines (ou îles Falklands) dans l’Atlantique Sud, revendiquées historiquement par l’Argentine, ou encore Gibraltar, dans le sud de la Péninsule ibérique, que l’Espagne souhaiterait récupérer.
La décision des Travaillistes de mener à bien l’accord avec l’Ile Maurice a suscité l’ire des conservateurs, qui y voient "une menace pour les intérêts fondamentaux de sécurité britanniques, et ceux des principaux alliés, notamment les États-Unis", fustige ainsi le Daily News. "Les îles occupent une position stratégique clef au milieu de l’océan Indien, un lieu de concurrence croissante entre les nations occidentales, l’Inde et la Chine", rappelle Sam Bidwell du Telegraph. "On craint que l’île Maurice ne loue certaines îles des Chagos à la Chine", glisse même The Times.Possible litige avec l’Espagne ?
Les conservateurs redoutent désormais qu’une brèche favorable à la cession d’autres territoires ultramarins ne s’ouvre. "Il ne fait aucun doute que les Espagnols se frottent les mains en attendant que...
06/10 - "Pour que l’Ukraine survive…" : l’appel de deux diplomates américains à changer de stratégie face à PoutineOn les a taxés de défaitistes et même d’idiots utiles de Moscou. Richard Haass et Charles Kupchan ont défrayé la chronique l’année dernière quand NBC News a révélé les négociations que ces deux diplomates américains chevronnés menaient dans le plus grand secret avec Moscou… Jusqu’à rencontrer le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov à New York, en avril 2023.
A Washington, Richard Haass et Charles Kupchan sont des visages connus de la politique étrangère : le premier a été l’assistant spécial de George Bush père en pleine guerre du Golfe, conseiller du secrétaire d’Etat Colin Powell et "coordinateur pour le futur de l’Afghanistan" auprès de George W. Bush. Le second a murmuré à l’oreille de Barack Obama au sein du Conseil national de sécurité entre 2014 et 2017, après avoir officié dans l’administration de Bill Clinton.
Depuis des mois, ils appellent en chœur la Maison-Blanche et ses alliés à changer de stratégie vis-à-vis de l’Ukraine, tout en poursuivant le soutien militaire et financier indispensable à la survie de cet Etat agressé par la Russie. "Certains nous voient comme des vendus à la cause de Poutine. En réalité, nous sommes les vrais amis de l’Ukraine", se défendent ces deux experts, pour qui il est temps d’admettre "l’inconfortable réalité" : l’Ukraine est en train de perdre la bataille. Entretien croisé.
L’Express : Comment décririez-vous la situation actuelle de l’Ukraine ?
Charles Kupchan : Soyons clairs, elle n’est pas bonne. Le discours que l’on entend aux Etats-Unis et dans de nombreux pays...
06/10 - Comment les Français juifs se protègent face à la montée de l’antisémitismeL’événement était prévu depuis des semaines. Le 8 septembre, les prestigieux salons Hoche, situés dans le VIIIe arrondissement de Paris, ont accueilli dans leurs locaux le 87e Salon israélien de l’investissement et de l’immobilier. Le rendez-vous, public et ouvert à tous, a été placé sous haute protection : des portiques de sécurité ont été installés dans le hall, tandis qu’une dizaine de camions de CRS étaient stationnés dans les rues adjacentes, afin d’éviter tout attroupement intempestif. Plus discrets, généralement habillés en civil, "une quinzaine de membres" du Service de protection de la communauté juive (SPCJ) étaient également mobilisés aux abords du lieu, selon un représentant de la communauté présent sur place. En appui des forces de l’ordre, ces bénévoles ont notamment pour mission de sécuriser les abords des bâtiments communautaires juifs, en repérant d’éventuels fauteurs de troubles ou comportements suspects.
Depuis le 7 octobre, cette organisation privée qui se définit comme "apolitique et à but non lucratif", est plus mobilisée que jamais dans la communauté juive. "Il y a eu un réel changement d’échelle sur l’intensité de la menace. Nous n’avons pas d’autres choix que d’être acteurs de notre propre sécurité", lâche Yonathan Arfi, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). Alors que plus d’un millier d’actes antisémites ont été décomptés par le ministère de l’Intérieur et le SPCJ entre janvier et juillet 2024, le contexte sécuritaire angoisse la communauté juive dans son...
06/10 - Trump revient sur les lieux du crime, ce film d’horreur qui l’inspire, le pas de côté de MelaniaÀ moins d’un mois de l’élection présidentielle américaine du 5 novembre, l’ancien président républicain Donald Trump et sa rivale démocrate Kamala Harris tentent de convaincre les indécis. La semaine a été marquée par le débat entre leurs potentiels vice-présidents : le démocrate Tim Walz et le républicain J.D. Vance, qui se sont affrontés dans un débat cordial autour des principales propositions des deux partis.
Kamala Harris, qui est parvenue à s’assurer le soutien d’une partie des Républicains modérés, s’est notamment affichée cette semaine aux côtés de Liz Cheney à Ripon, en terre républicaine, espérant attirer les électeurs de centre droit. De son côté, Donald Trump multiplie encore les propositions populistes chocs : en meeting en Pennsylvanie, il a suggéré qu’une journée de déchaînement de violences pourrait être la solution pour éradiquer la criminalité. L’Express vous récapitule les événements de la semaine outre-atlantique.Le duel de la semaine : Walz contre Vance
Le démocrate Tim Walz et le républicain J.D. Vance, colistiers respectifs de Kamala Harris et de Donald Trump, se sont affrontés mardi 1er octobre à New York sur les propositions phares de leur candidat. Contrastant avec les invectives lancées par les candidats à la présidence lors de leur propre duel, le débat s’est déroulé de manière ferme, mais courtoise, avec pour objectif de convaincre les électeurs indécis. L’avortement, l’économie et la crise au Moyen-Orient ont notamment dominé la confrontation.
L’une des séquences les plus tendues de cette...
06/10 - Pourquoi il faut lire l’essai décalé de Loïc Prigent sur les extravagances de la modePrétendre interviewer Loïc Prigent pendant la Fashion Week de Paris est à peu près aussi illusoire que de vouloir arracher les confessions d’un cycliste du Tour de France en pleine ascension de l’Alpe d’Huez. Entre 12 défilés, le Hercule des backstages nous propose un coup de téléphone un samedi matin. Même au bout du rouleau, il garde son humour : "Vous parlez à des ruines… La Fashion Week, c’est parfois Kafka en froufrous. Hier, au défilé Mugler, ils ont mis pendant une heure trente une musique d’attente composée de trois notes – une véritable torture auditive. Juste après, au défilé Schiaparelli, on nous a annoncé un crescendo musical : vingt minutes d’une musique trop forte, saturée, insupportable. Ils avaient invité trop de monde, il faisait hyper chaud, j’avais la place d’une demi-fesse pour asseoir les deux miennes… Il faut une bonne résistance mentale dans ce milieu ! Heureusement, de temps en temps, vous êtes récompensé en voyant de belles choses – ou des choses tellement épouvantables que ça vous conforte dans votre système de valeurs."
Cela fait déjà trois décennies que Prigent, 51 ans, écume ce monde abracadabrant et le raconte sur différents supports – articles, documentaires, réseaux sociaux. Il avait déjà publié deux livres hilarants, "J’adore la mode mais c’est tout ce que je déteste" et "Passe-moi le champagne, j’ai un chat dans la gorge", des recueils des phrases les plus étonnantes entendues chez les fashionistas qui auraient enchanté Proust, Truman Capote ou le Bret Easton Ellis de Glamorama. Avec...
06/10 - Trois livres pour mieux comprendre comment investirCalculer les intérêts capitalisés sur un livret A pendant plusieurs années, mesurer l’impact de l’inflation sur ses placements, maîtriser les notions de risque et de rendement… Des compétences essentielles mais pas à la portée de tous, d’après une enquête internationale réalisée par l’OCDE sur la culture financière des adultes parue en décembre 2023. La France y a obtenu la note de 12,45/20 et se place à la 14e position sur 39 pays ayant participé à l’étude. Quant aux jeunes interrogés, la moitié seulement des 15-17 ans considère que les cryptomonnaies sont des placements risqués.
Le moment est venu de se mettre à la page avec trois ouvrages sortis ces dernières semaines. Le Petit manuel d’éducation financière d’Anne-Claire Bennevault (éditions Deboeck Supérieur) revient sur les basiques en matière de finance et d’économie, pour déjouer notamment les arnaques des influenceurs. L’auteure connaît bien le sujet puisqu’elle a fondé la plateforme d’éducation financière Spak.
L’ouvrage fourmille d’anecdotes éclairantes - le miracle de Wörgl, le Bonheur intérieur brut…- et de quiz permettant de vérifier ses connaissances. Par exemple, combien de mois de salaire est-il recommandé de consacrer à son épargne de précaution ?*Croquis ludiques ou roman initiatique
De son côté, Guillaume Simonin, le créateur de la plateforme Wizify, publie Le Guide visuel d’éducation financière (éditions Maxima). Il y décortique les principaux placements et livre ses conseils en matière de budget, de fiscalité et d’investissement, le tout agrémenté de...
06/10 - Macron à Netanyahou : "Le temps du cessez-le-feu est désormais venu"Najib Mikati, le Premier ministre libanais, appelle ce dimanche 6 octobre le monde à "faire pression sur Israël" pour qu’il "s’engage à un cessez-le-feu", après une nuit d’intenses bombardements sur la banlieue sud de Beyrouth, qui a fait d’importants dégâts. De son côté, le Hezbollah dit avoir repoussé dans la nuit de samedi à dimanche une "tentative" d’infiltration de l’armée israélienne à la frontière libanaise.
Les infos à retenir
⇒ L’armée israélienne dit déployer des troupes supplémentaires près de Gaza à l’approche du 7 octobre
⇒ Macron à Netanyahou : "Le temps du cessez-le-feu est venu"
⇒ Le Premier ministre libanais appelle à faire pression sur Israël pour un cessez-le-feu
18h51Netanyahou à Macron : Israël attend un soutien et "non des restrictions"
"On attend des amis d’Israël qu’ils le soutiennent et ne lui imposent pas de restrictions qui ne feront que renforcer l’axe du mal iranien", a déclaré le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou à Emmanuel Macron lors d’une conversation téléphonique. Il a également présenté l’offensive de son pays contre le Hezbollah comme "une opportunité pour changer la réalité au Liban au profit de la stabilité, de la sécurité et de la paix dans toute la région", a rapporté son bureau.
18h24Macron à Netanyahou : "Le temps du cessez-le-feu est venu"
Le président français Emmanuel Macron a réaffirmé ce dimanche, lors d’un entretien téléphonique avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, "l’engagement indéfectible" de la France pour la sécurité d’Israël. Mais il a aussi...
06/10 - Etats-Unis : le retour symbolique de Donald Trump sur les lieux du (presque) crimeTout un symbole. Le 13 juillet dernier, Donald Trump était victime d’une tentative d’assassinat en plein meeting, à Butler, en Pennsylvanie. Un jeune homme avait tiré sur l’ex-président, le blessant à l’oreille, tuant un sympathisant présent dans les gradins et en blessant deux autres - avant d’être lui-même tué par les services de sécurité. Ce samedi 5 octobre, le candidat républicain à la présidentielle était de retour sur les lieux du (presque) crime.
"Il y a 12 semaines, ici même, un assassin a tenté de me réduire au silence, ainsi que notre mouvement. Ce monstre vicieux […] était proche d’y parvenir mais la main de la Providence l’en a empêché", a déclaré Donald Trump, devant une foule acquise. Mais "je n’abandonnerai jamais, ne plierai jamais, ne me briserai jamais", a assuré l’ex-président, qui s’adressait à plusieurs milliers de personnes rassemblées dans cette bourgade d’un l’Etat crucial, un mois jour pour jour avant l’élection présidentielle du 5 novembre où il affrontera la vice-présidente démocrate Kamala Harris.
Dans la foulée, le candidat républicain a marqué une minute de silence, à l’heure précise où les tirs ont retenti le 13 juillet dernier, avec un hommage appuyé à la seule victime, Corey Comperatore, avant de reprendre son discours à l’endroit exact où il avait alors été interrompu. Il a également dénoncé ceux qu’il désigne comme "les ennemis de l’intérieur, bien plus dangereux que ceux de l’extérieur".
"Ces huit dernières années, ceux qui veulent nous arrêter m’ont calomnié, ont tenté de me destituer,...
06/10 - Cancer du sein : pourquoi l’IA ne sauvera pas le dépistage (enfin, pas tout de suite)Ce samedi 5 octobre salle Wagram, à Paris, c’était paillettes, flonflons et cotillons. La communauté de la radiologie française fêtait les 20 ans du dépistage organisé du cancer du sein, avec célébration des pionniers à l’origine de ce programme, témoignages de femmes et remerciements au ministre (Philippe Douste-Blazy) qui, à l’époque, avait permis son démarrage. Mais derrière les sourires et les congratulations, cet anniversaire laisse un goût amer.
Si les radiologues n’ont pas à rougir de leurs résultats, avec une baisse de 20 % de la mortalité liée à ces tumeurs, les difficultés ne peuvent être éludées. Trop faible participation des femmes concernées (47 % seulement des 50-74 ans), manque d’implication d’une partie des radiologues, délais à rallonge dans certains territoires, que ce soit pour obtenir un rendez-vous ou recevoir le rendu de l’examen… Beaucoup reste encore à faire pour améliorer ce dispositif de prévention, et certains imaginent déjà que la solution viendra de l’intelligence artificielle (IA).
Les promesses sont là. "La majorité des études montrent qu’un radiologue assisté d’une IA présente de meilleures performances qu’un radiologue seul", rappelle Guillaume Herpe, radiologue au CHU de Poitiers et directeur médical d’Incepto, une start-up spécialisée dans le déploiement de solutions d’IA pour l’imagerie médicale. De là à imaginer que les algorithmes remplacent l’une ou l’autre des étapes du dépistage, il n’y a qu’un pas… qui s’annonce long à franchir. De nombreux obstacles s’opposent en effet encore à...
06/10 - Du 7 octobre à la décapitation du Hezbollah : comment le Mossad est redevenu tout-puissantRarement les chefs des services de renseignement israéliens avaient été si bavards. En septembre 2023, il y a un an, les leaders du Mossad, du Shin Bet et de Tsahal se bousculent à la tribune pour commémorer les 50 ans de la guerre du Kippour et tirer les leçons de ce qui constitue alors la plus grande faillite sécuritaire de l’histoire d’Israël. A l’époque, en 1973, l’armée israélienne avait été surprise dans son sommeil par une attaque conjointe de l’Egypte et de la Syrie, dont les armées avaient pu avancer presque sans résistance pendant deux jours. Une humiliation historique pour les services de renseignement de l’Etat hébreu.
Mais, cinquante ans plus tard, l’atmosphère a changé. "L’armée israélienne se tient désormais sur ses gardes, prête à affronter n’importe quelle menace", triomphait ainsi Herzi Halevi, le chef d’état-major de Tsahal, dans un discours du 28 septembre 2023. Le directeur du Mossad, David Barnea, soulignait, lui, à quel point Israël s’était doté d’un "appareil de renseignement compétent et d’une puissance remarquable", avec comme maîtres mots "humilité et scepticisme". Une semaine plus tard, des centaines de terroristes du Hamas surgissaient de la bande de Gaza pour assassiner près de 1 200 Israéliens et en capturer plus de 200. @
♬ - <script async src="https://www.tiktok.com/embed.js"></script>Le 7 octobre, comme Pearl Harbor ou le 11 Septembre
Comme en 1973, les renseignements israéliens ont été aveuglés par leur ennemi, ou plutôt ont commis l’erreur de rester...
06/10 - Livraisons d’armes à Israël utilisées à Gaza : quand Netanyahou s’emporte contre Macron"Si on appelle à un cessez-le-feu, la cohérence c’est de ne pas fournir les armes de la guerre." En demandant, samedi 6 octobre, l’arrêt des livraisons à Israël d’armes servant dans la bande de Gaza, Emmanuel Macron a suscité la colère du Premier ministre israélien, juste avant l’anniversaire des attaques du 7 octobre.
Les échanges ont rapidement pris des allures de crise entre les deux pays. A tel point que l’Elysée a publié dans la soirée une mise au point assurant que la France "est l’amie indéfectible d’Israël", et déplorant les mots "excessifs" de Benyamin Netanyahou. "Honte", s’était emporté le dirigeant israélien à l’adresse du président français et des autres Occidentaux appelant à des embargos d’armes contre son pays.
Le Qatar, un médiateur clef dans les pourparlers sur un cessez-le-feu à Gaza, a jugé de son côté que la déclaration d’Emmanuel Macron était "un pas important et apprécié vers l’arrêt de la guerre". Un appel aussi salué par la Jordanie. "Je pense qu’aujourd’hui, la priorité, c’est qu’on revienne à une solution politique, qu’on cesse de livrer les armes pour mener les combats sur Gaza", a affirmé le chef d’Etat français lors d’un entretien à France Inter, enregistré lundi et diffusé samedi. "La France n’en livre pas", a-t-il précisé, visant directement les Etats-Unis.Critique de la stratégie de Netanyahou au Liban
"Je pense que ceux qui (les) fournissent ne peuvent pas chaque jour appeler à nos côtés au cessez-le-feu et continuer de les approvisionner", a-t-il ensuite martelé lors d’une conférence de...
06/10 - Finances publiques : et si la technologie était la solution à la crise ?La technologie peut-elle aider l’Etat à dépenser moins ? Alors que la France plonge vers un déficit public abyssal de plus de 6 %, la question de la modernisation des services publics est sur toutes les lèvres. Sur l’année écoulée, 54 % des créations nettes d’emploi sont imputables à la sphère publique. La qualité de service perçue a-t-elle pour autant augmenté ? Non, le ressenti est même plutôt inverse. Il est donc urgent de questionner la productivité de cette sphère. La production publique directe englobe des domaines aussi variés qu’importants. Près de 40 % recouvrent la fourniture de services régaliens - défense, sécurité, justice, administration générale. Un quart, l’enseignement dans les établissements publics. Et 16 %, les soins dans les hôpitaux publics.
Mais comment est calculée la valeur de cette production non marchande ? Par définition, elle ne peut pas être déterminée par le produit des ventes. Elle est, en fait, évaluée par la somme des coûts de production, c’est-à-dire les salaires versés aux personnels publics ainsi que les coûts des autres intrants et l’amortissement du capital. Sans ventes, la productivité doit être mesurée par rapport à des éléments non financiers, à savoir le temps de traitement et les volumes de dossiers traités. Alors comment augmenter cette productivité ? Un management plus efficace peut certes aider. Mais le gros des gains de productivité repose en réalité sur de meilleurs logiciels.
C’est là que le bât blesse. L’équipement software de l’administration française n’est pas à la...
06/10 - Peter Turchin : "Il y a un vrai risque d’effondrement des Etats-Unis"Difficile de ne pas penser à Isaac Asimov quand on échange avec Peter Turchin. Dans Fondation, l’auteur de science-fiction mettait en scène une discipline fictive, la psychohistoire, censée prévoir l’Histoire et l’effondrement de civilisations à partir de l’analyse statistique. Professeur à l’université du Connecticut, Peter Turchin est, dans la vraie vie, l’initiateur de la cliodynamique, discipline qui tente de modéliser le passé pour mieux expliquer l’avenir.
Né en Union soviétique en 1957, Turchin s’est installé aux Etats-Unis en 1977, quand son père Valentin Tourtchine, brillant physicien et pionnier de l’IA, a pris le chemin de l’exil. Ayant d’abord étudié, en tant que biologiste, la dynamique des populations chez les coléoptères, papillons ou rongeurs, le chercheur s’est, à la fin des années 1990, tourné vers les humains. En 2010, dans un article publié dans Nature, Turchin a annoncé qu’aux alentours de 2020, les Etats-Unis devraient connaître une période d’instabilité politique importante. Coup de chance ou de génie ? Le Chaos qui vient, qui paraît en français le 10 octobre au Cherche-Midi, synthétise en tout cas ses travaux à destination du grand public.
Pour L’Express, Peter Turchin explique pourquoi les Etats-Unis se situent, selon lui, dans une phase pré-révolutionnaire qui pourrait bien déboucher sur un effondrement de l’Etat. Pour lui, les sociétés démocratiques occidentales ne sont pas à l’abri d’un "moment Néron", la faute notamment à une surproduction d’élites. Entretien.
Quelles sont les tendances...
05/10 - Réseau de tunnels du Hamas : après un an de guerre à Gaza, Israël en vient-il à bout ?C’est un énième appel à l’évacuation auquel est confrontée la population de Gaza : ce samedi 5 octobre, l’armée israélienne a dit se préparer à agir "avec force" contre le Hamas dans une partie du centre de l’enclave. Une annonce qui intervient alors que Tsahal, bien que poursuivant ses frappes aériennes quotidiennes sur la bande de Gaza, n’avait pas lancé de raid majeur depuis plusieurs semaines, se concentrant sur les affrontements avec le Hezbollah à la frontière libanaise, et sur la sécurisation du corridor de Philadelphie, à la frontière avec l’Egypte.
Un an après les attaques terroristes du 7 octobre et le début d’un conflit qui a fait près de 42 000 morts à Gaza (selon le dernier bilan du ministère de la Santé du Hamas), l’armée israélienne poursuit inlassablement l’un de ses principaux objectifs : la destruction des installations militaires du Hamas, cachées au sein d’un large et complexe réseau souterrain de tunnels. Mais fait-elle des progrès ? Des mois après le début de l’offensive terrestre, et à mesure que l’enquête des services israéliens avance, on en sait un peu plus sur la manière dont le Hamas s’est attelé, pendant des années de clandestinité, à la construction de ses installations souterraines. Et aussi à quel point il sera difficile, pour Tsahal, d’en venir totalement à bout."Le métro de Gaza", toujours largement opérationnel
En janvier 2024, les responsables de la défense israélienne ont estimé que la longueur du réseau de tunnels du Hamas, aussi appelé "le métro de Gaza", était comprise entre 500...
05/10 - Amy Greene : "Aux Etats-Unis, certaines électrices de droite sont prêtes à voter démocrate"Dans L’Amérique face à ses fractures (Tallandier), Amy Greene dresse le portrait d’un pays cabossé – et qui se cherche. Les Etats-Unis sont-ils toujours le leader du monde libre et le garant du mode de vie occidental ? Le rêve américain fait-il toujours rêver ? Pourquoi le vainqueur de la Seconde Guerre mondiale se replie-t-il sur lui-même ? La réponse à ces questions est d’autant plus ardue que les "U.S. of A."sont une mosaïque culturelle et géographique ainsi qu’un pays fédéral "éclaté" en 50 Etats qui abritent autant de réalités différentes.
Pour y voir clair, la Franco-Américaine, enseignante à Sciences Po et directrice exécutive du collège sciences, humanités et société de l’université Paris Sciences & Lettres, examine les différentes composantes de l’électorat : les hommes noirs, les femmes blanches des banlieues, les jeunes de la "génération Z", etc. Et l’on comprend mieux pourquoi l’issue du scrutin présidentiel du 5 novembre demeure encore incertaine.L'Amérique face à ses fractures, par Amy Greene. 2024
Pourquoi les Etats-Unis sont-ils un pays plus difficile à comprendre qu’on ne l’imagine ?
Cela tient à la fausse proximité que nous entretenons avec l’Amérique. Celle-ci est tellement présente dans nos imaginaires à travers la culture populaire (cinéma, musique…) et les actualités, que l’on a l’impression de bien la connaître. Cela conduit à des idées reçues et nous empêche de saisir la complexité des choses. Car oui, les Etats-Unis sont une nation complexe.
Il s’agit en outre d’un pays géographiquement...
05/10 - Livres : Alaa El Aswany, le combat au bout de la plumeLongtemps, Alaa El Aswany a alterné travaux d’écriture et soins dans son cabinet dentaire du Caire. Bien après le succès retentissant de son Immeuble Yacoubian, adapté au cinéma par Marwan Hamed et vendu à plus de 2 millions d’exemplaires dans le monde, dont près de 500 000 en France depuis 2006, l’homme à la carrure impressionnante a manié la fraise et la plume, juste interrompu par une année de poing levé pour cause de révolution, à partir du 20 janvier 2011. Fils d’une famille de la haute bourgeoise intellectuelle – son père était écrivain et avocat, notamment du fameux Automobile Club -, le Dr Alaa El Aswany, diplômé au Caire et à Chicago, n’a eu en effet de cesse de perpétuer les idées humanistes paternelles, bataillant contre Hosni Moubarak, Mohamed Morsi, puis le général Al-Sissi et "ses dérives dictatoriales". Jusqu’à ce qu’il écrive J’ai couru vers le Nil, publié en 2018. "Dès que j’ai fini le premier chapitre de ce roman consacré au Printemps arabe, j’ai dit à ma femme, il va falloir partir", nous confie-t-il, lors de son séjour parisien à l’occasion de la sortie de son tout nouveau (et enchanteur) roman, Au soir d’Alexandrie.
C’est que la censure a fini par tomber dru sur le plus célèbre des écrivains égyptiens : "Dès que M. Sissi est arrivé au pouvoir, j’ai été interdit d’écrire, de publier, de passer à la télévision, de faire des rencontres éditoriales. Tous ceux dont on savait qu’ils avaient joué un rôle dans la révolution ont été ou bien emprisonnés ou bien chassés d’Egypte. Et j’étais sur cette liste...
05/10 - L’exposition à voir : dans les secrets du mythe "Sakountala" de Camille ClaudelAu printemps 1888, dans les colonnes de L’Art, Léon Gauchez couvre d’éloges le plâtre signé d’une inconnue qu’il tient pour "l’œuvre la plus extraordinaire" présentée au Salon cette année-là. Le critique vante les "délicatesses de création de Mlle Camille Claudel", louant "l’exquis mouvement d’abandon inconscient de tout l’être de la jeune aimée".
La sculptrice ne le sait pas encore mais Sakountala, qui la fera connaître au public, restera l’unique création récompensée au Salon de sa carrière bientôt entachée de drames. Las, en dépit de la mention honorable décernée par la grand-messe artistique de la capitale, elle n’obtient pas la commande d’Etat qui lui aurait permis de tailler un marbre monumental. En 1895, Camille Claudel fera don du plâtre au musée de Châteauroux, où la bourgeoisie locale lui réservera un accueil glacial : trop érotique.
Pour ériger son premier groupe ambitieux, la jeune fille de 21 ans, petite main et amante de Rodin en cette année 1886, s’inspire d’une légende indienne transcrite par le poète hindou Kalidasa entre le IVe et le Ve siècle. Elle y représente les retrouvailles du roi Dushyanta et de son épouse Sakountala qu’une malédiction avait longuement séparés. Rarement revisité par la peinture ou la statuaire, le mythe fait alors l’objet de spectacles orientalistes, dont l’exotisme surchargé tranche avec la sobriété de la sculpture " dépouillée et hors du temps ", souligne Cécile Bertran, la commissaire de l’exposition que le musée Camille-Claudel de Nogent-sur-Marne (Aube) consacre à Sakountala...
05/10 - L’entretien sans fard du patron du guide Michelin : "Notre indépendance peut parfois en irriter certains..."Il est à la gastronomie ce que Standard & Poor's est aux finances publiques. Aussi redouté que l’agence américaine de notation, c’est toutefois dans l’intention de distribuer des bons points que le guide Michelin a fait le déplacement au Texas du 10 au 14 septembre dernier. Son Directeur général, le très élancé quadragénaire Gwendal Poullennec, aux manettes du guide depuis six ans, est venu dévoiler en personne l’intégralité de la première sélection des Clefs Michelin pour le Canada, le Mexique et les États-Unis (le groupe avait déjà révélé une partie des Clefs pour les Etats-Unis en avril dernier). A savoir, l’équivalent des étoiles pour l’hôtellerie. Une déclinaison lancée en France il y a à peine un an, où 136 hôtels ont été récompensés.
A Austin, ville choisie par le groupe auvergnat pour dévoiler son palmarès, "tout le monde ne parle que de cela depuis des semaines", jure sur place un journaliste local. A l’annonce des Clefs, lors d’une cérémonie organisée le 12 septembre, les hôteliers distingués se succèdent sur scène pour remercier et faire l’éloge du célèbre guide rouge et de son patron. Les sourires sont de sortie pour une photo de famille qui immortalise l’évènement. Le puissant guide Michelin, objet récurrent de polémiques en France, aurait-il meilleure presse à l’international ? "Les Français n’ont pas forcément conscience de sa notoriété et de son impact à l’étranger", nous confie Gwendal Poullennec. Qui depuis le "Lone Star State", nous a accordé un entretien dans lequel il revient sur les ambitions du...
05/10 - Le private equity s’ouvre au grand public : "Les particuliers sont au rendez-vous"La plateforme Altaroc crée des fonds de fonds de private equity pour les particuliers, afin de leur permettre d’investir au capital d’entreprises non cotées. Son dirigeant, Frédéric Stolar, revient sur les défis liés à la démocratisation de ces produits.
L'Express : Vous avez monté Altaroc il y a trois ans. Quels obstacles avez-vous rencontrés ?
Frédéric Stolar : Lorsque nous avons lancé la plateforme, avec Maurice Tchenio, le marché du private equity pour les particuliers était quasiment inexistant. C’était essentiellement un problème d’offre. Pour accéder à un fonds de qualité, il faut apporter 20 millions d’euros minimum. Or, très peu de conseillers en gestion de patrimoine ou de banques privées peuvent réunir un tel montant auprès de leurs clients.
Dans ce contexte, nous avons voulu créer un produit digne des grands investisseurs institutionnels, en agrégeant la demande et en redécoupant l’offre derrière. Cela passe notamment par la technologie : nous avons recruté 23 personnes qui créent les tuyaux nécessaires pour fluidifier les transactions. Nous avons également beaucoup investi sur la formation : nous réalisons 300 webinaires et 100 événements par an. Enfin, nous avons bâti un écosystème de services - centre d’appels, portail digital… - afin d’accompagner les distributeurs et leurs clients.
Comment est constituée votre offre ?
Le fonds Odyssey en est le cœur. Il s’agit d’un fonds fermé, d’une durée de dix ans, accessible à partir de 100 000 euros. L’édition 2024 est notre 4e millésime. Ce produit est composé...
05/10 - Emmanuel Macron se prononce pour l’arrêt des livraisons d’armes à Israël utilisées à GazaL’armée israélienne a mené, ce samedi 5 octobre, de nouvelles frappes aériennes au Liban, notamment dans la banlieue sud de Beyrouth, un fief du mouvement armé du Hezbollah, qui a affirmé être engagé dans des affrontements avec les troupes israéliennes à la frontière libanaise.
Les infos à retenir
⇒ Un commandant du Hamas tué dans une frappe près de Tripoli
⇒ Israël "prépare une réponse" à l’attaque iranienne de mardi
⇒ Emmanuel Macron se prononce pour l’arrêt des livraisons d’armes à Israël utilisées à Gaza
17h42Le Hezbollah annonce avoir visé une entreprise militaire dans le nord d’Israël
Le Hezbollah libanais a annoncé ce samedi avoir visé une entreprise industrielle militaire près de la ville d’Acre, dans le nord d’Israël, dernière attaque en date depuis l’intensification des bombardements israéliens au Liban. Dans un communiqué, le Hezbollah a déclaré que ses combattants avaient lancé une "salve de roquettes" sur une "entreprise industrielle militaire" dans le nord d’Israël, à une vingtaine de kilomètres de la ville d’Acre.
16h47Le contact avec le haut dirigeant Safieddine a été "perdu" depuis vendredi, selon un responsable du Hezbollah
Un responsable du Hezbollah a affirmé que le contact avec Hachem Safieddine, dont le nom circulait comme potentiel successeur du chef du mouvement pro-iranien Hassan Nasrallah, avait été "perdu" depuis les frappes israéliennes ayant visé le fief du Hezbollah près de Beyrouth vendredi. La source a déclaré à l’AFP que "le contact avec Sayyed Safieddine a été perdu depuis les violents...
05/10 - Guerre israélienne contre l’Iran : l’idée n’est plus taboue pour les Occidentaux"Lorsque l’Iran sera enfin libre, et ce moment arrivera bien plus tôt qu’on ne le pense, tout sera différent", a déclaré, dans une menace à peine voilée, Benyamin Netanyahou, dans une vidéo adressée le 30 septembre aux Iraniens, dans laquelle il fustigeait les "théocrates fanatiques" à la tête du pays. Enhardi par ses succès militaires contre le Hamas (à Gaza) et le Hezbollah (au Liban), le Premier ministre israélien voudra-t-il poursuivre sur sa lancée en attaquant son ennemi le plus puissant, l’Iran, quitte à risquer une guerre régionale ?
Après l’élimination du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et l’offensive israélienne au Liban pour affaiblir encore davantage la milice libanaise, une telle opération, qui paraissait encore impensable il y a quelques semaines, fait désormais partie des scénarios possibles. "Pour Netanyahou, le vrai problème, c’est l’Iran. Cela fait des années qu’il alerte sur la menace nucléaire que représente ce pays. Aujourd’hui, il estime qu’il existe une fenêtre d’opportunité pour régler la question du régime de Téhéran et annihiler son programme nucléaire", souligne Amélie Ferey, chercheuse à l’Institut français des relations internationales (Ifri).
Pour l’heure, Israël prépare sa riposte, après avoir subi l’envoi par l’Iran de quelque 180 missiles balistiques, le 1er octobre. Et les Etats-Unis se sont clairement affichés à ses côtés. "Cette attaque [de missiles iraniens] aura des conséquences graves et nous travaillerons avec Israël pour que ce soit le cas", a martelé Jake Sullivan, le...
05/10 - AME : la France est-elle vraiment une terre d’exception ?A chaque fois que l’aide médicale d’État (AME) revient dans le débat public, un argument est systématiquement mobilisé par ses détracteurs : la France serait une terre d’exception en Europe. Avec ce dispositif, elle offrirait ainsi bien plus de soins aux personnes en situation irrégulière que le reste du Vieux Continent. Une idée notamment défendue par le ministre de l’Intérieur lui-même : "Nous sommes un des pays qui donnent le plus d’avantages. Je ne veux pas que la France soit le pays le plus attractif d’Europe", avait ainsi indiqué Bruno Retailleau au 20 heures de TF1, en septembre, rappelant qu’il était pour sa suppression.
Interrogée ce vendredi 4 octobre sur le sujet, la ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq, a exclu toute réforme pour le moment. "Il n’est pas question d’y toucher", a-t-elle balayé. A défaut de fournir des certitudes sur l’avenir du dispositif, de plus en plus attaqué, la passe d’armes a de nouveau attiré l’attention sur la "générosité" supposée de la France.
Si l’AME ne contribue que peu à l’immigration illégale - c’est ce que disent les rapports sur la question - elle serait, selon les défenseurs de cet argument, tout de même plus "attirante" qu’ailleurs. Quand est-il vraiment ? Comme le rappelle le rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) de 2019 et celui dit "Evin-Stefanini", remis fin 2023, l’Hexagone se situe bien dans le haut du tableau. Mais les données disponibles ne permettent pas d’établir une forme d’exception française. Et ce panorama général est à...
05/10 - Universités : l’appel de Mélenchon à "mettre des drapeaux palestiniens" (et libanais) partoutJean-Luc Mélenchon face à Patrick Hetzel. Le leader de La France insoumise a appelé, vendredi, à "mettre des drapeaux palestiniens partout où c’est possible", en réaction à une circulaire du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche sur le "maintien de l’ordre" dans les universités à la veille du 7 octobre, date anniversaire de l’attaque du Hamas en Israël.
Patrick Hetzel a justifié cette mise en garde par une série de manifestations pro-palestiniennes cette semaine à Paris devant Sciences po et l’Institut des langues orientales. Des actions qui, selon lui, vont "à l’encontre des principes de neutralité et de laïcité". "C’est un abus de pouvoir", a répliqué Jean-Luc Mélenchon lors d’une réunion politique à Paris. Le ministre "dit que comme l’université est laïque, il ne faut pas parler de Gaza", mais "parler de géopolitique n’est pas attentatoire à la laïcité", a-t-il développé.
"Je demande à la jeunesse étudiante de s’insoumettre, de ne pas accepter cet interdit", a poursuivi le patriarche insoumis, objectant qu'"à l’université, on parle d’adultes majeurs citoyens […] donc ils disent ce qu’ils veulent, parce qu’on est dans un pays libre". Et d’ajouter : "Alors je recommande qu’à partir du 8 (octobre) on mette des drapeaux palestiniens partout où on peut, de manière que cette personne n’ait pas le dernier mot."Drapeaux libanais aussi
Quelques minutes après, Jean-Luc Mélenchon a également suggéré qu'"un drapeau qu’on pourrait mettre avec celui des Palestiniens, c’est celui du Liban", où les bombardements de...
05/10 - Retraites, dissolution, gilets jaunes... Ces évènements qui ont transformé le macronismeDes premiers espoirs de changement démocratique à la dissolution, le macronisme touche peut-être aujourd’hui à sa fin. A travers 4 moments fondateurs des années de présidence d’Emmanuel Macron, La Loupe retrace l’histoire inédite de son mouvement politique, avec Laureline Dupont, directrice adjointe de L’Express, et Eric Mandonnet, rédacteur en chef du service Politique.EPISODE 1 : Au commencement, le Louvre et Jupiter
Dès le lancement de son mouvement en 2016, Emmanuel Macron fait espérer un nouvel élan démocratique. Il veut marquer la différence avec ses prédécesseurs. Formation du gouvernement, députés venus de la société civile : nos journalistes se demandent comment définir le macronisme des débuts.EPISODE 2 : Les gilets jaunes et la confrontation au réel
Des premières mesures qu'il prend à sa personnalité, Emmanuel Macron est rapidement contesté. Jusqu’au point culminant des gilets jaunes, qui vont marquer le président et provoquer un changement de méthode dans tout son entourage.EPISODE 3 : Les retraites et le changement de cap
Après la réélection de 2022, le camp présidentiel, sans majorité absolue, est en difficulté. Il multiplie les passages en force avec le 49.3. Et la réforme des retraites en est l'illustration.EPISODE 4 : La dissolution et la marche en arrière
Peu de société civile, des ministres rodés à la politique, moins diversité de partis : le macronisme de 2024 n’est plus celui des débuts. Mais peut-il survivre jusqu’en 2027 et encore après sans Emmanuel Macron ?
RETROUVEZ TOUS LES EPISODES...
05/10 - "Nous sommes irréconciliables" : ces Français juifs qui se déchirent depuis le 7 octobreLa rupture s’est faite brusquement, sans possibilité de retour en arrière. Pour cesser les débats permanents et les désaccords politiques irréconciliables, Sylvie* et son compagnon ont décidé de se quitter en avril dernier, après la "dispute de trop". Les tensions se cristallisent notamment à partir du 7 octobre 2023, alors que le Hamas vient d’attaquer Israël, tuant 1 200 personnes et enlevant plus de 250 otages - dont plusieurs membres de la famille de Sylvie. "Dès le départ, j’ai compris qu’il ne voulait pas vraiment admettre que c’était un attentat terroriste. Il a attendu de voir des images des kibboutz massacrés à la télévision pour utiliser ce terme", se souvient la quinquagénaire, issue d’une famille juive et elle-même non-pratiquante. Perplexe, elle décide de ne plus évoquer le sujet avec son compagnon, qu’elle ne prévient pas lorsqu’elle participe à des manifestations pour la libération des otages ou contre l’antisémitisme.
Mais au fil des mois, un certain nombre de réflexions continuent de heurter Sylvie. "Il ne comprenait pas mon soudain attachement à Israël, m’a demandé si je souhaitais me marier pour changer mon nom juif, était plutôt d’accord avec la phrase de Jean-Luc Mélenchon sur l’antisémitisme 'résiduel'", illustre-t-elle. Alors même que la mère de famille se définit comme une "anti-Netanyahou", elle comprend que son conjoint l’associe désormais aux décisions politiques israéliennes. "Clairement, ça lui posait un problème", relate-t-elle. Après plusieurs mois de tensions, le lien se rompt...
05/10 - Avec Trump, le scrutin du 5 novembre sera-t-il "pacifique" ? Ce qui inquiète BidenA un mois de la présidentielle américaine, Joe Biden s’est inquiété, vendredi 4 octobre, du risque que le scrutin ne soit pas "pacifique", en raison du comportement du candidat républicain Donald Trump. "Les choses qu’il a dites la dernière fois lorsqu’il n’aimait pas le résultat de l’élection étaient très dangereuses", a alerté le président américain. "Je suis inquiet de ce qu’ils vont faire" lors du vote, a-t-il affirmé lors d’un échange impromptu avec des journalistes.
A l’approche du scrutin du 5 novembre, opposant la vice-présidente démocrate Kamala Harris à Donald Trump, les illustrations d’une société américaine à cran sont omniprésentes. Les centres électoraux des comtés les plus disputés, cibles il y a quatre ans de vives tensions, se sont mués en forteresses, protégées par des clôtures en fer forgé et des détecteurs de métaux. La certification des résultats de la présidentielle au Capitole, théâtre le 6 janvier 2021 d’une attaque de trumpistes déchaînés, sera cette fois encadrée par le plus haut niveau de sécurité possible pour un événement officiel."Tricher comme des diables"
La crainte est qu’une fois encore, le vote soit si serré qu’il faille non pas des heures, mais des jours entiers pour déclarer un vainqueur. Donald Trump, qui n’a jamais reconnu sa défaite en 2020, a déjà posé les premiers jalons d’une nouvelle contestation, accusant vendredi les démocrates de "tricher comme des diables", lors d’une réunion publique avec des électeurs. Le candidat républicain a aussi imputé la seconde tentative d’assassinat dont...
05/10 - Jean Charest : "Si la France et l’Europe veulent avoir du poids face à Trump…"Observateur privilégié de la superpuissance voisine, Jean Charest comprend les tendances de fond qui se jouent aux Etats-Unis depuis trois décennies. L'avocat, ancien chef du parti progressiste-conservateur du Canada et du Parti libéral du Québec, a été vice-Premier ministre du Canada et Premier ministre du Québec de 2003 à 2012. Il est aujourd'hui associé au bureau d'avocats Therrien, Couture, Jolicoeur (TCJ). Pour L'Express, il commente la campagne pour la présidentielle américaine.
L'Express : La campagne de Donald Trump tourne à nouveau autour de l'idée de faire revivre la grandeur perdue des Etats-Unis. Kamala Harris reprend la thématique de l'espoir de l'époque d'Obama. Comment expliquez-vous ces visions un peu nostalgiques du pays ?
Jean Charest : Une phrase a marqué l’histoire des Etats-Unis : "The shining city on the hill" [la ville qui brille sur la colline], régulièrement utilisée par le président Reagan lors de sa présidence dans les années 1980 (1981-1989). Les Américains croient, à tort ou à raison, qu’ils sont le pays "élu". Les Etats-Unis sont une superpuissance, le savent et se comportent comme telle. Ils édictent les règles et ont le réflexe de ne pas tenir compte des intérêts de ceux qui les entourent. Nous, les Canadiens, en tant que voisins, avons un poste d’observation privilégié : nous voyons comment ces Américains, biberonnés à cette idée de leur exceptionnalisme, ont souffert de la grande récession de 2007-2008. Douze millions d’Américains ont perdu leur maison, leur travail, leur...
05/10 - Bertrand Besancenot : "L’influence de la France au Moyen-Orient est devenue marginale"Ancien ambassadeur de France au Qatar (1998-2002) et en Arabie saoudite (2007-2016), Bertrand Besancenot, est l’un des meilleurs spécialistes du Moyen-Orient. Celui qui fut conseiller diplomatique d’Emmanuel Macron dresse un bilan sans concession de la faible l’influence de la France dans la région, liée notamment à la gestion peu lisible de la crise à Gaza. D’après ce diplomate, Paris et ses partenaires du Vieux Continent devraient malgré tout s’atteler à contenir l’hubris d’Israël qui, incité par ses succès contre le Hamas et le Hezbollah, pourrait être tenté de pousser trop loin son avantage. Quant à la France, elle aura selon lui à l’avenir, "des arguments à faire valoir pour jouer un rôle" dans une sortie de crise. Entretien.
L’Express : Malgré ses efforts diplomatiques, qu’est devenue l’influence de la France au Moyen-Orient ?
Bertrand Besancenot : Aujourd’hui, il faut bien reconnaître que le rôle de la France au Moyen-Orient (y compris au Liban) est marginal. Notre influence s’est considérablement réduite. La France a certes demandé, le 25 septembre, une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation dans ce pays, et pris l’initiative – avec Washington – de faire une déclaration, appuyée par divers pays de la région, pour demander un cessez-le-feu immédiat au Liban. Mais ce genre d’appels, Benyamin Netanyahou s’en moque.
Aux yeux du Premier ministre israélien, les seuls qui comptent et qui peuvent faire pression sur Israël sont les Américains. Or il estime qu’ils ne s’interposeront pas à ses...
05/10 - "Marine Le Pen n’est sûre de rien" : le pénible dilemme du RN face au gouvernement BarnierMarine Le Pen a de la mémoire. Elle garde d’ailleurs un souvenir amer de l’élection présidentielle de 2007. En empruntant ses marottes et son verbe, Nicolas Sarkozy avait siphonné l’électorat de Jean-Marie Le Pen pour prendre l’Élysée. Dix-sept printemps plus tard, l’histoire bégaye. Voici Bruno Retailleau réincarné en ombre sarkozyste.
Le nouveau ministre de l’Intérieur a débuté un défilé médiatique dans lequel il affirme tour à tour sa volonté de réduire "l’immigration légale et illégale", assure que celle-ci "n’est pas une chance", réclame d’ailleurs un référendum sur la question et entame une offensive contre l’État de droit. Le parti d’extrême droite en pâlirait presque.
Marine Le Pen a même passé le mot à ses troupes : "Vous devez donner les clés de lecture aux gens." En clair : bien rappeler que l’offensive droitière de Bruno Retailleau n’est qu’une fade copie du programme frontiste. En s’appropriant la dialectique RN, le ministre de l’Intérieur pourrait participer à vider le parti d’extrême droite de sa singularité contestataire, et détourner certains de ses électeurs du droit chemin. Car la multiple candidate à la présidentielle nourrit toujours une grande peur : celle de voir émerger une figure populiste, issue de la droite, à même de la concurrencer. Dans ses rangs, on se rassure. "Les gens ne sont pas dupes, Bruno Retailleau représentera toujours cette droite moisie et hypocrite qui se planque derrière le système", estime un proche de la cheffe.Bruno Retailleau, soutenu mais craint
Pour l’heure, Bruno Retailleau...
04/10 - Livres : Yuval Noah Harari ou Xavier Niel, qui vend le plus en librairies ?Branle-bas de combat dans les essais avec pas moins de huit nouveaux arrivants. Ça dépote sec ! A commencer par Yuval Noah Harari, l’historien et philosophe israélien, auteur, notamment, de Sapiens, de Homo Deus et de la série pour enfants Nous, les indomptables, tous traduits chez Albin Michel. Ce professeur à l’Université hébraïque de Jérusalem et cofondateur de l’organisation "Sapienship" publie aujourd’hui un essai détonant sous forme de cri d’alarme, Nexus. Une brève histoire des réseaux d’information, de l’âge de pierre à l’IA, situé à la 3e place de notre classement.
Il nous aide à comprendre comment les réseaux d’information ont fait et défait notre monde et comment l’IA révolutionne la médecine, la guerre, les démocraties, et menace notre existence même. A sa suite, à la 10e place, la journaliste Anne Fulda et Olivier Goy ont écrit un ouvrage aussi poignant qu’impressionnant, Invincible. Derrière le sourire, le combat d’une vie (Editions de l’Observatoire). En 2020, Olivier Goy apprend, à 46 ans, qu’il est atteint de la maladie de Charcot. Cette maladie neurodégénérative se traduit par une paralysie progressive des muscles, mais laisse au malade ses pleines capacités intellectuelles. Olivier a décidé de se battre avec détermination pour lever des fonds en faveur de la recherche, mieux faire accepter le handicap et profiter des siens au maximum.Niel, l’enfant de Créteil qui a fait de la prison
Autre auteur détonant, le milliardaire Xavier Niel qui publie chez Flammarion Une sacrée envie de foutre le bordel....
04/10 - Sanction contre Didier Raoult : Trop peu, trop tard ?Didier Raoult a été interdit d’exercer la médecine pendant deux ans à compter du 1er février 2025. La sanction a été prononcée par la chambre disciplinaire nationale de l’Ordre des médecins, jeudi 3 octobre. Elle est bien plus lourde que le simple blâme infligé en première instance, en décembre 2021. Une décision trop indulgente selon le Conseil national de l’Ordre des médecins, qui avait alors fait appel.
Cette fois, l’ex-directeur de l’IHU Méditerranée est reconnu coupable d’avoir enfreint pas moins de 11 articles du Code la santé publique. La liste est longue : "promotion d’un traitement (l’hydroxychloroquine contre le Covid-19) insuffisamment éprouvé" sans disposer de données scientifiques fiables ni "faire preuve de la prudence nécessaire, avoir "nui par des propos dénués de pondération (sur les vaccins et le confinement) aux mesures prises par les autorités sanitaires", absence de confraternité à la suite de ses propos outranciers envers les confrères qui l’ont critiqué, etc.Une sanction trop tardive et légère ?
Bien sûr, la sanction constitue une victoire pour les membres de la communauté médicale et scientifique qui n’ont eu cesse de démonter la gravité des agissements de Didier Raoult. Elle n’est pourtant pas du goût de tous. Ses fans, bien sûr, fulminent sur les réseaux sociaux. Et de nombreux chercheurs, médecins et défenseurs de l’éthique et de l’intégrité scientifique estiment la sanction trop tardive. Car les premiers dérapages - qui sont sanctionnés dans ce jugement - se sont déroulés il y a quatre ans...
04/10 - Jeux vidéo : la rumeur de rachat qui fait bondir l’action en bourse d’UbisoftLes spéculations autour de l'avenir d'Ubisoft ont repris. Ce vendredi 4 octobre, des informations de presse évoquant un éventuel rachat par le géant chinois de la tech Tencent et la famille Guillemot, fondatrice et actionnaire principal du groupe, ont fait bondir l'action de plus de 30 % à la Bourse de Paris.
Selon l'agence financière Bloomberg, Tencent et la famille Guillemot explorent plusieurs options, dont un rachat et une sortie d'Ubisoft de la Bourse.
Contactés par l'AFP, Ubisoft n'a pas souhaité commenter et Tencent n'avait pas répondu dans l'immédiat. Le géant chinois, avec qui les frères Guillemot ont scellé une union en 2022 pour garder la main sur l'entreprise, détient près de 10 % du capital, tandis que la famille Guillemot en possède autour de 15 % et le Crédit Agricole près de 12 %.
Le cours de Bourse d'Ubisoft avait lourdement chuté depuis le début de l'année, alors que le géant français des jeux vidéo accumule les déconvenues. "La performance de notre deuxième trimestre n'a pas été à la hauteur de nos attentes", avait déclaré son PDG Yves Guillemot fin septembre, après des premières ventes "plus faibles que prévues" de son dernier blockbuster, "Star Wars Outlaws", forçant l'entreprise à revoir à la baisse ses objectifs financiers. Il avait également annoncé le report du 15 novembre 2024 au 14 février 2025 de "Assassin's Creed Shadows", prochain jeu de sa série phare, pour permettre à ses équipes de peaufiner le titre, sur lequel Ubisoft mise pour se relancer.
Pour maximiser ses chances de...
04/10 - Moyen-Orient : Ma nuit dans Beyrouth bombardée, par la romancière libanaise Hyam YaredPar une nuit tranquille au cours de laquelle Beyrouth s’habitue à dormir noyée dans un bruit d’obus que nous avons appris à banaliser depuis le début des offensives, une quintuple, sextuple, septuple déflagration a enfanté l’écho. Ou était-ce l’écho de la réalité dans nos lits : dans le mien où dormait ma fille, Inès (10 ans), et pas loin, sur un matelas de fortune posé dans le walk-in closet, Alexandra, sa puînée (8 ans) ? Depuis l’extension du conflit sudiste sur Beyrouth, elles ont pris l’habitude de se blottir dans le cocon de ma chambre au prétexte illusoire qu’une mère peut les protéger de la guerre. J’alimente cette croyance. Je leur fais croire qu’il y a dans chaque mère des toits et des charpentes plus solides que la colère des hommes.
Juste avant de nous coucher, nous avions échangé sur leur sécurité, sur la logique des guerres. Inès, 10 ans, me parle de l’animalité des humains qui les provoquent. Je lui dis de veiller à bien choisir les mots : les animaux ne tuent que pour survivre, pas les humains. L’inhumanité sied mieux aux guerres que la notion d’animalité. Sans transition, elle m’explique que pour elle, contrairement à sa sœur, ce n’est pas mon affection qui la sécurise mais le fait de se savoir rationnellement en sécurité. Je la rassure, lui dis qu’elle l’est, malgré notre maison perchée sur une colline résidentielle à 2 kilomètres à vol d’oiseau de la banlieue sud bombardée sans relâche depuis le début des affrontements sur Beyrouth. Sa petite sœur l’interrompt, comme à son habitude : "Moi, c’est...
04/10 - Il y a dans la musique de DJ Mehdi une certaine idée de la France, par Abnousse ShalmaniDJ Mehdi : made in France est le documentaire à voir d’urgence. Je sais, cher lecteur, que tu n’en crois pas tes yeux. Comment ça ? DJ ? Made in France ? Anglicisme, musique électro, clubbing, rap ? A défaut d’avoir une oreille musicale, j’ai toujours l’oreille à l’affût. Par frustration et fascination, aucune musique ne me rebute, aucun son ne me dégoûte. Des amis m’ont parlé de ce documentaire et je m’y suis plongée. Et j’en suis sortie aussi émue qu’hypnotisée par un gamin de Colombes devenu prince de la ville puis roi du monde, avant de mourir dans un accident en 2011 à l’âge de 34 ans.
Par quoi commencer ? Par un gamin élevé dans la première famille noire tunisienne de Gennevilliers, dont l’administration transforme tous les prénoms du pays d’origine en prénoms Frenchy ? Par un gamin qui dès 11 ans bidule, triture, fabrique de quoi faire office de sampler ? Qui se nourrit de toutes les musiques du monde pour créer la sienne ? "Il n’y avait pas de geek en banlieue", dit sa cousine. Mehdi Faveris-Essadi est de banlieue et déjà du monde. Il produit du son pour les rappeurs et devient une référence avant la puberté. Intransigeant, "radical" dixit Kery James, il refuse de se plier aux diktats commerciaux de sa première maison de disques et préfère attendre la rupture du contrat. Et c’est le succès.
Avec le groupe Ideal J qu’il forme avec Kery James depuis l’enfance, puis avec le collectif hip-hop la Mafia K’1 Fry, enfin, c’est l’album Les Princes de la ville de 113. L’album qui fait entrer le rap dans les...
04/10 - Sahara occidental : le Maroc en colère contre un jugement de la Cour de justice de l’UELa Cour de justice de l'Union européenne a donné raison, ce vendredi 4 octobre, aux indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par l’Algérie au Sahara occidental, en invalidant définitivement deux accords commerciaux conclus entre le Maroc et l'UE. Une décision de justice non reconnue par Rabat. Ces accords de 2019 sur la pêche et l'agriculture ont été conclus en "méconnaissance des principes de l'autodétermination" du peuple sahraoui, a estimé dans un arrêt la haute juridiction établie à Luxembourg.
La Commission européenne a réagi en soulignant l'"amitié profonde" et la "coopération solide et multiforme " entre l'UE et le Maroc, soulignant que celle-ci serait portée "à un niveau supérieur dans les semaines et les mois à venir". En d'autres termes, la Commission va devoir renégocier un accord commercial avec le Maroc, pour tenir compte de son annulation par la Cour de justice de l'UE. L'UE "entend préserver et continuer à renforcer ses relations étroites avec le Maroc dans tous les domaines de ce partenariat, conformément au principe 'pacta sunt servanda'", une locution latine signifiant que les conventions doivent être respectées, ont affirmé la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
Rabat a critiqué avec force le contenu de cette décision de la Cour de justice de l'Union européenne, qui contient, à ses yeux, des "errements juridiques évidents" et des "erreurs de fait suspectes". "Le Maroc ne se considère aucunement...
04/10 - Attaques contre Michaël Delafosse : "Une stratégie partagée entre Insoumis et islamistes""Delafosse dévoilé", "islamophobe", "policier du vêtement"… Le maire de Montpellier, Michaël Delafosse, est visé, depuis plusieurs mois, par de graves accusations. Ce qui lui vaut aujourd’hui d’être placé sous protection policière, comme le révèle un article de L’Opinion, publié le 2 octobre dernier. L’enquête dévoile le mode d’action (tracts accusateurs, pétition en ligne…) mis en place par un collectif citoyen qui prétend défendre "la dignité des musulmans de Montpellier et sa métropole". Les opposants de l’élu socialiste lui reprochent certaines prises de position et actions dont le but est pourtant de faire respecter le principe de laïcité dans sa ville comme son opposition au port de l’abaya à l’école ou du burkini dans les piscines municipales ou encore la mise en place d’une offre de soutien scolaire "public, laïque et gratuite".
Sur une boucle WhatsApp intitulée "Oumma Montpellier", les arrêtés d’interdiction des rassemblements pro-Gaza ont suscité l’ire de la communauté. Toujours selon L’Opinion, l’administrateur du groupe applaudit la politique déterminée d’Alenka Doulain, élue municipale d’opposition (LFI), et qualifie Michaël Delafosse de "maire le plus sioniste de l’histoire". Tandis que Nathalie Oziol, députée LFI de l’Hérault, aurait accusé le premier magistrat de la commune d’avoir "dévoyé la laïcité pour jeter la suspicion sur les musulmans". Iannis Roder, professeur d’histoire-géographie et directeur de l’Observatoire de l’éducation de la Fondation Jean-Jaurès, dénonce une alliance dangereuse entre des...
04/10 - Tabac : les gains spectaculaires des buralistes français"A l’opposé du discours qu’ils souhaitent véhiculer, les buralistes représentent une profession particulièrement lucrative", dénonce dans un rapport publié jeudi 3 octobre, l’Alliance contre le tabac (ACT), qui regroupe une vingtaine d’associations de lutte contre le tabagisme. Sur l’année 2023, la vente de cigarettes et de tabac à rouler aurait permis de dégager un chiffre d’affaires de deux milliards d’euros, soit environ 90 000 euros par buraliste, avant impôts. L’ACT s’inquiète de ces résultats : "En 2007, un buraliste retirait en moyenne 30 000 euros de ces ventes. C’était trois fois moins qu’aujourd’hui."
En cause notamment : l’augmentation continue des prix du tabac qui accroît mécaniquement les recettes des détaillants. Ces derniers sont rémunérés via une remise de 8,25 % en France métropolitaine et de 10,19 % en Corse. "La hausse de la fiscalité́ sur les produits du tabac bénéficie donc aux buralistes", analyse l’Alliance. Et pendant ce temps, le nombre de fumeurs ne baisse pas de manière drastique. D’après Santé Publique France, la proportion de consommateurs quotidiens oscille entre 24 et 25,5 % depuis 2018.Des aides publiques "mortifères"
Chez les représentants des buralistes, on déplore régulièrement la disparition de presque un tiers des bureaux de tabac entre 2000 et 2020. La France comptait 23 300 buralistes en 2021 (contre 33 000 vingt ans plus tôt), ce qui correspond toujours à un vivier de 80 000 emplois. L’ACT, elle, dénonce un "discours victimaire", qui mettrait en scène "le risque que font...
04/10 - Michel Barnier : "La crise financière est devant nous, il faut la prévenir"Michel Barnier agite le risque d'une possible future crise financière. Elle "est devant nous, il faut la prévenir", a affirmé ce vendredi 4 octobre le Premier ministre pour justifier ses mesures de 60 milliards d'économies dans le prochain budget 2025, dont 40 milliards de réductions de dépenses et 20 milliards d'impôts supplémentaires.
"Ce freinage, il est indispensable, sinon on va droit vers une crise financière. (...) Elle est devant nous, il faut la prévenir", a affirmé le Premier ministre en marge d'un déplacement au Sommet de l'élevage à Cournon-sur-Auvergne (Puy-de-Dôme)."On va essayer de faire mieux ou bien avec moins d'argent"
"Je veux l'empêcher pour protéger les plus faibles et notamment les épargnants", a-t-il ajouté. "Donc on va essayer de faire mieux ou bien avec moins d'argent, et je pense que c'est possible". "Il y a beaucoup de collectivités, ici-même, dans les régions, les départements, les communes qui ont fait des efforts de meilleure gestion des fonds publics. Et cela, c'est l'intérêt aussi des contribuables", a-t-il souligné.
"Nous avons trouvé beaucoup d'engagements, beaucoup de promesses" mais "moins d'argent", a souligné le Premier ministre en ciblant à nouveau le bilan de ses prédécesseurs macronistes qui sont aussi ses alliés au sein d'une fragile coalition gouvernementale.
De ce fait "le budget va être très contraint parce que nous sommes dans une situation financière extrêmement grave" qui remet en cause "la crédibilité de la France et sa capacité d'emprunter à des taux...
04/10 - Voitures électriques : l’UE frappe la Chine au portefeuilleLes Etats membres de l’Union européenne ont confirmé lors d’un vote, ce vendredi 4 octobre, l’imposition de droits de douane sur les voitures électriques importées de Chine, malgré l’opposition des Allemands qui redoutent une guerre commerciale avec Pékin.
La Commission européenne a désormais les mains libres pour ajouter aux 10 % de taxe déjà en place une surtaxe allant jusqu’à 35 % sur les véhicules à batterie de fabrication chinoise. Ces droits compensateurs doivent entrer en vigueur fin octobre. L’objectif est de rétablir des conditions de concurrence équitables avec des constructeurs accusés de profiter de subventions publiques massives. Il s’agit de défendre la filière automobile européenne et ses quelque 14 millions d’emplois contre des pratiques jugées déloyales identifiées au cours d’une longue enquête de la Commission.
Les représentants des pays membres de l’UE, réunis à Bruxelles, ont voté en fin de matinée. Ils étaient, comme prévu, très divisés. L’Allemagne, avec quatre autres pays (Hongrie, Slovaquie, Slovénie, Malte) s’est exprimée contre, mais a largement échoué à rassembler la majorité nécessaire pour renverser la décision de la Commission, selon des résultats transmis à l’AFP par des diplomates européens. Le projet de taxes a reçu le soutien de dix Etats membres dont la France, l’Italie et la Pologne. Douze autres se sont abstenus, dont l’Espagne et la Suède qui avaient pourtant exprimé leur hostilité.La colère de Pékin
Cette décision de l'UE a déclenché la colère de la Chine qui dénonce des "pratiques...
04/10 - Après l’attaque iranienne, les options dont dispose Israël pour répliquer"Je ne crois pas qu’il y aura une guerre totale. Je pense que nous pouvons l’éviter. Mais il y a encore beaucoup à faire", déclarait jeudi 3 octobre dans la soirée le président américain Joe Biden, au moment où la communauté internationale craint un conflit de grande ampleur au Moyen-Orient. La région est en effet suspendue à la réponse d’Israël, après l’attaque d’envergure mardi menée par l’Iran, impliquant 200 missiles, qui ont largement été interceptés par l’État hébreu et la coalition de défense dirigée par les États-Unis.
L’Iran a qualifié cette attaque de juste vengeance après l’assassinat, attribué à Israël, du chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, le 31 juillet à Téhéran, et celui, revendiqué par Israël, du chef du Hezbollah libanais Hassan Nasrallah, le 27 septembre à Beyrouth, le mouvement islamiste libanais étant largement soutenu par le régime des mollahs. Une attaque avant tout "symbolique", comme l’analyse K. Campbell, vétéran du renseignement militaire américain, auprès de l’AFP : "Tous les systèmes de défense aérienne ont un point de saturation, et l’Iran semble être resté délibérément en dessous du point de saturation de la défense aérienne israélienne".La crainte d’un conflit de haute intensité
Toujours est-il que l’attaque iranienne pourrait avoir des conséquences régionales. Dès mardi soir, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou avertissait : "L’Iran a commis une grave erreur […] et en paiera le prix". Les Israéliens "sont obligés de riposter à cause de l’ampleur de l’attaque et le fait qu’il y ait un...
04/10 - Erreur de méthode ou enfumage ? Pourquoi l’impôt sur les riches risque de faire pschittC’est une idée neuve qui tranche avec les vieilles recettes jusqu’alors utilisées pour taxer les grandes fortunes et faire rentrer de l’argent dans les caisses. D’une pierre deux coups, c’est aussi une solution futée pour satisfaire la promesse de justice fiscale faite par le Premier ministre lors de son installation à Matignon. Alors qu’une contribution exceptionnelle et transitoire des Français les plus riches au redressement des comptes a été annoncée lors de la déclaration de politique générale de Michel Barnier ce mardi, le secret avait été jalousement gardé sur la méthode choisie. Tout juste a-t-on appris hier que la mesure toucherait 0,3 % des foyers fiscaux, soit près de 65 000 ménages.
Par le passé, lorsqu’il s’agissait de faire payer les riches, les gouvernements successifs jouaient soit avec l’ISF, soit avec une nouvelle tranche d’impôt sur le revenu ou une surtaxe sur la dernière tranche existante à l’instar de la CEHR - la contribution exceptionnelle sur les hauts revenus - créée en 2011 par Nicolas Sarkozy, et qui n’a jamais disparu.
L’imagination fiscale n’ayant pas de limite, le gouvernement Barnier aurait cette fois choisi de prendre l’affaire par l’autre bout : imposer un taux minimum d’impôt sur le revenu sur les grandes fortunes. Sur le papier, ce seuil minimal gravé dans la loi éviterait que, par le jeu des multiples abattements et niches fiscales dont regorge le système français, un ménage échappe en partie à l’impôt.
Depuis plus de dix ans, les experts de l’OCDE se sont attachés à traiter...
04/10 - Mpox : l’OMS donne son feu vert à un test pour diagnostiquer la maladieL’OMS a donné son feu vert au premier diagnostic in vitro (DIV) pour le mpox, qui doit permettre de mieux lutter contre l’épidémie actuelle, selon un communiqué de l’organisation vendredi 4 octobre. "Un diagnostic précoce du mpox permet un traitement et des soins rapides, ainsi qu’un contrôle du virus", souligne le communiqué, alors que la maladie a déjà fait près de 900 morts en Afrique depuis le début de l’année.
En le mettant sur sa liste d’utilisation d’urgence, l’OMS permet à d’autres agences de l'ONU de le distribuer, et assure les autorités sanitaires des pays touchés de son efficacité et permet donc d’en accélérer la diffusion. "En Afrique, les capacités de dépistage sont limitées et les retards dans la confirmation des cas de mpox persistent, contribuant à la propagation continue du virus", explique l’Organisation mondiale de la santé.
Le mpox, appelé auparavant variole du singe, est une maladie virale qui se propage de l’animal à l’homme mais se transmet aussi entre humains, provoquant fièvre, douleurs musculaires et lésions cutanées. En 2024, plus de 30 000 cas suspects ont été signalés en Afrique, les chiffres les plus élevés se trouvant en République démocratique du Congo, au Burundi et au Nigeria. En République démocratique du Congo, seuls 37 % des cas suspects ont été testés cette année.Un test PCR en temps réel
Le test approuvé par l’OMS - l’Alinity mMPXV fabriqué par les laboratoires Abbott Molecular- est un test PCR en temps réel qui permet de détecter l’ADN du virus, aussi bien le clade (le variant)...
04/10 - L’Iran sur le point de disposer de l’arme nucléaire ? Face à Israël, le risque du basculementInterrogés sur leur volonté de développer une arme nucléaire, les officiels iraniens répondent toujours la même chose : non, une fatwa datant d’une vingtaine d’années du Guide suprême, Ali Khamenei, l’interdit. "La nation iranienne […] ressent plus que les autres nations le danger de produire et d’accumuler de telles armes", a réaffirmé le dirigeant de la République islamique, en 2010, à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), chargée de surveiller le programme iranien.
Il suffit d’une décision du Guide suprême pour changer la donne. Le moment est-il venu ? La question est en suspens, alors que la guerre larvée qui oppose depuis des années Israël et l’Iran se trouve dans une phase ouverte. Les forces armées israéliennes viennent de reprendre pied au sud du Liban pour y détruire les capacités militaires du principal allié de l’Iran, le Hezbollah, dont le leader historique, Hassan Nasrallah, a été éliminé dans une frappe. Téhéran a répondu par une salve de près de 200 missiles sur le territoire d’Israël, qui a promis qu’elle "en paiera le prix".
Il n’est pas à exclure que le régime iranien opte pour un autre type de réponse : le développement d’armes nucléaires. Voilà plusieurs années qu’il mène un programme d’enrichissement d’uranium le rapprochant un peu plus, chaque jour, du seuil permettant un tel objectif. Au point qu’il semble impossible, à présent, de l’empêcher de mettre au point une arme nucléaire s’il en fait le choix.
L’Iran dispose déjà sur son sol des mines d’uranium, des réacteurs et des ingénieurs...
04/10 - Corée du Nord : la dernière menace de Kim Jong-un en cas d’attaqueLa Corée du Nord utilisera "sans hésiter" l’arme atomique en cas d’attaque par la Corée du Sud et les Etats-Unis, a annoncé son dirigeant Kim Jong-un dans des propos rapportés ce vendredi 4 octobre par l’agence officielle KCNA. Pyongyang "utilisera sans hésiter tous les moyens offensifs à sa disposition, y compris l’arme nucléaire" si "l’ennemi" attaque le pays au moyen de "forces armées", a souligné mercredi le dirigeant, dans un contexte de tensions avec Séoul.
Kim Jong-un a dans sa déclaration fait référence à l’alliance entre Séoul et Washington, principal allié militaire de la Corée du Sud. Cette dernière ne possède pas d’armes atomiques et compte sur la force de dissuasion de son partenaire américain.Regain de tensions entre Pyongyang et Séoul
Les propos de Kim Jong-un interviennent alors que la Corée du Sud vient de célébrer mardi sa Journée des forces armées. Le président Yoon Suk Yeol a affirmé à cette occasion que Kim Jong-un s’exposerait à la "fin de son régime" en cas d’utilisation de l’arme nucléaire. Il a menacé d’une "réponse résolue et écrasante" de son armée et de l’alliance Séoul-Washington. Des dizaines de milliers de militaires américains sont stationnés en Corée du Sud. Kim Jong Un a, en réponse, qualifié Yoon Suk Yeol de "marionnette" et d'"homme anormal", selon KCNA.
Mi-septembre, la Corée du Nord a publié pour la première fois des images de ses installations d’enrichissement d’uranium, Kim Jong-un appelant une nouvelle fois à développer l’arsenal nucléaire du pays. Les relations entre les deux Corées...
04/10 - Israël : après un an de guerre, l’économie encaisse le choc... pour le momentLe lendemain du 7 octobre 2023, les employés du port d’Ashdod sont retournés à leur poste, comme chaque matin. Situé au sud d’Israël et à quelques dizaines de kilomètres de la bande de Gaza, Ashdod accueillait 40 % du commerce maritime du pays. Alors que plusieurs compagnies de fret maritime ont déclaré des cas de "force majeure", limitant leurs dessertes, le port a vu ses volumes s’effondrer de près de la moitié sur le dernier trimestre 2023. Un an plus tard, "l’activité est presque revenue à la normale", observe Shaul Schneider, président exécutif d’Ashdod Port Company. "Les entreprises qui avaient suspendu leurs livraisons sont revenues en mars et nous avons assisté à une augmentation progressive des échanges, à mesure que les compagnies de fret s’adaptaient à la situation", ajoute-t-il.
Le port d’Ashdod est une illustration parmi d’autres de l’étonnante résilience de l’économie israélienne. A la situation sécuritaire dans le pays s’ajoute un tableau économique peu réjouissant : la croissance est en berne, le déficit budgétaire s’est creusé et la dégradation de la note de crédit par l’agence de notation Moody’s, le 27 septembre, sonne comme un nouveau revers pour l’État hébreu. A en croire, pourtant, le ministre israélien de l’Economie et de l’Industrie, Nir Barkat, ce bilan est à relativiser. "Au fil des guerres et des épisodes de violence dans notre région, nous avons appris qu’il y a généralement un léger déclin pendant la guerre, mais qu’un rebond économique se produit dès sa fin", confie-t-il à L’Express.Des...
04/10 - Etats-Unis : les dockers reprennent le travail après trois jours de grèveUn accord a finalement été trouvé : les dockers américains vont reprendre le travail après trois jours de grève, ont annoncé jeudi 3 octobre syndicat et employeurs dans un communiqué commun. "Dès maintenant, toutes les actions en cours cesseront et tous les postes couverts par le contrat-cadre reprendront", indiquent le syndicat des dockers (ILA) et l’Alliance maritime des Etats-Unis (USMX), qui représente leurs employeurs. Ils déclarent avoir "conclu une entente de principe sur les salaires", sans plus de précision. Mais, selon le Wall Street Journal qui cite des personnes proches du dossier, les employeurs ont proposé une augmentation des salaires de 62 % sur six ans, qui a été acceptée par le syndicat.
Les deux parties vont toutefois devoir reprendre les discussions, car elles "ont convenu de prolonger le contrat-cadre jusqu’au 15 janvier 2025 afin de revenir à la table de négociation pour négocier toutes les autres questions en suspens". "Ils ont les prochains 90 jours pour tout mettre en place", a déclaré Joe Biden à des journalistes jeudi soir, de retour à la Maison-Blanche. Le président américain avait, peu avant, salué dans un communiqué cet accord, qui va permettre de "rouvrir les ports de la côte Est et du Golfe", et "représente un progrès crucial vers un contrat solide". Il avait aussi remercié "les travailleurs syndiqués, les transporteurs et les opérateurs portuaires qui agissent avec patriotisme pour rouvrir nos ports et assurer la disponibilité de fournitures essentielles au...
04/10 - Biden dit qu’Israël devrait "envisager d’autres options" que de frapper des sites pétroliers en IranLe guide suprême d'Iran, Ali Khamenei, a prévenu ce vendredi que ses alliés, principalement le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien, poursuivraient le combat contre Israël, qui a mené de nouvelles frappes les visant au Liban et à Gaza, sur fond de craintes redoublées d'un embrasement au Moyen-Orient.
Les alliés de l'Iran "ne reculeront pas", a lancé l'ayatollah Khamenei dans une grande mosquée de Téhéran, dans un rare discours à l'occasion de la prière hebdomadaire, après l'attaque de missiles lancée mardi par l'Iran contre Israël.
Les infos à retenir
⇒ Des secouristes du Hezbollah disent que 11 de leurs membres ont été tués dans le sud du Liban
⇒ Le guide suprême iranien qualifie de "totalement légitime" l’attaque iranienne sur Israël
⇒ Deux soldats israéliens tués par un drone "venant de l'est"20h50Les Etats-Unis ont frappé 15 cibles houthies au Yémen
Les Etats-Unis ont frappé ce vendredi 15 cibles houthies au Yémen, a annoncé le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom).
U.S. Central Command (CENTCOM) forces conducted strikes on 15 Houthi targets in Iranian-backed Houthi-controlled areas of Yemen today at about 5 p.m. (Sanaa time). These targets included Houthi offensive military capabilities. These actions were taken to protect freedom of… pic.twitter.com/w8dC2lacpP— U.S. Central Command (@CENTCOM) October 4, 202420h35Biden dit qu'Israël devrait "envisager d'autres options" que de frapper des sites pétroliers en Iran
Le président américain, Joe Biden, a estimé vendredi...
04/10 - Impôts : comment les plus fortunés sont taxés chez nos voisins européensLa contribution des plus fortunés se précise. Interrogé jeudi soir sur France 2, le Premier ministre Michel Barnier a indiqué que cet "effort" pour redresser les finances publiques permettra "de récupérer 2 milliards d’euros". Sans en détailler les modalités, le ministre du Budget Laurent Saint-Martin a indiqué de son côté dans la matinée, toujours sur France 2, que cette contribution "exceptionnelle" et "temporaire" des plus riches devrait concerner environ 65 000 foyers en France, sur les 20 millions de foyers s’acquittant de l’impôt sur le revenu. Soit "0,3 % des ménages", a précisé le locataire de Bercy. Les niveaux de revenus concernés dépendront quant à eux de la composition du foyer fiscal.
Une taxation des plus riches qui pourrait s’inspirer de ce qui se fait chez nos voisins européens. Retour sur les différentes formes et niveau d’imposition des plus hauts revenus dans le reste de l’Europe.Les impôts dédiés aux plus fortunés se font rares
On peut d’abord se pencher sur l’existence ou non dans les pays d’Europe d’un prélèvement dédié aux plus fortunés : un impôt sur la fortune (ISF). Dans une publication en février dernier, le cercle de réflexion américain Tax Foundation classe ainsi les pays concernés selon deux catégories : les Etats qui taxent seulement une partie de la fortune des plus aisés, comme l’immobilier ou les actions en bourse, et les Etats qui taxent l’ensemble de leur fortune.
Résultats des comptes : seuls trois pays d’Europe taxent la richesse dans son ensemble aujourd’hui. Ainsi, la Norvège...
04/10 - "On va y passer des jours et des nuits" : Laurent Saint-Martin, un ministre en mission commando"Novice en matière de finances publiques." Voilà comment Laurent Saint-Martin se décrivait, lorsqu’il débarqua en 2017 à l’Assemblée nationale, après son élection, sous l’étiquette LREM, dans la troisième circonscription du Val-de-Marne. Malgré son manque d’expérience, c’est vers la commission des Finances qu’il se dirige pour en prendre la vice-présidence. "Un mot, peut-être, pour expliquer ce choix, qui, à première vue, peut sembler surprenant. Les raffinements techniques des finances publiques sont certes alors autant de nouveautés pour moi, mais j’ai pleinement conscience de l’enjeu démocratique que représente le budget", écrivait-il en 2020 dans son livre La Fabrique de l’impôt. Pour un consentement citoyen (Alma Editeur). Il sera ensuite élu rapporteur général de cette même commission, l’un des postes les plus convoités du Palais-Bourbon.
Sept ans plus tard, le voici désormais ministre du Budget et des Comptes publics, dans le tout jeune gouvernement Barnier. Un plongeon dans le grand bain. "En 2017, il s’est coulé très vite dans cette matière ardue. Il a une immense capacité d’absorption", loue son ancienne cheffe de cabinet, Florence Grognard. Et sans doute plus qu’aucun autre de ses prédécesseurs, il s’apprête à vivre un intense baptême du feu, lié à l’examen du projet de loi de finances. Un budget concocté dans l’urgence et sous la pression.
L’an prochain, Bercy va devoir trouver 60 milliards d’euros d’économies pour ramener le déficit public à 5 % du PIB. Sans quoi, si rien n’est fait, il pourrait dépasser...
04/10 - L’actu à La Loupe : au Liban, le fleuve Litani comme limite pour IsraëlDans cet épisode de l’actu à La Loupe, Hamdam Mostafavi, directrice adjointe de la rédaction et spécialiste du Moyen-Orient, explique les raisons pour lesquelles cette zone est au cœur des tensions depuis plus de 70 ans.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation, écriture), Jules Krot (réalisation)
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : AFP
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Depuis le début de la guerre au Proche-Orient, il y a presque un an, vous avez certainement découvert de nouvelles zones sur la carte de la région. Je suis allée fouiller dans le placard du service Monde, pour emprunter l’une d’elles, très détaillée. On y voit par exemple Rafah et son poste frontière, au sud de la bande de Gaza. Mais également le Golan, ce plateau à l’ouest de la Syrie, ou encore tout le complexe découpage de la ville de Jérusalem…
Aujourd’hui, nous allons regarder du côté du Liban, précisément au sud du pays, à la frontière avec Israël. Ce qui nous intéresse, c’est ce fleuve, le Litani, qui se retrouve à nouveau au cœur de la guerre… Pour tout nous expliquer, j’ai fait appel à Hamdam Mostafavi, directrice adjointe de la rédaction, spécialiste de la région.
Pour aller plus loin
Moyen-Orient : un conflit désinhibé aux airs de guerre froide,...
04/10 - 7 octobre. L’antisémitisme à l’école : l’histoire secrète de l’audit demandé par Macron… qui n’a jamais vu le jourCe soir de février 2019, ils sont un millier à se presser au Carrousel du Louvre pour le traditionnel dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). Il y a les dignitaires communautaires, des ministres, d’anciens Premiers ministres, des personnalités des arts et quelques autres. 200 gendarmes et policiers sécurisent les lieux, l’inquiétude est perceptible : récemment, à Paris, des portraits de Simone Veil ont été tagués de croix gammées, le philosophe Alain Finkielkraut a été bousculé dans une manifestation de gilets jaunes et les arbres plantés en mémoire d’Ilan Halimi sciés.
Dans un discours d’une trentaine de minutes, Emmanuel Macron affiche sa détermination. Il promet l’adoption par la France d’une définition de l’antisémitisme élargie à l’antisionisme comme le souhaite le Crif, il annonce le vote d’une proposition de loi contre la haine sur Internet et lance l’idée d’un audit sur la déscolarisation des enfants juifs des écoles publiques.
En politique, il est parfois des mots et des phrases qu’il vaut mieux ne pas prononcer. Cinq ans ont passé, presque une éternité. Les deux premières mesures sont entrées en vigueur, mais d’audit, point. Des ministres l’ont évoqué, des promesses ont été faites, mais aujourd’hui encore, nul ne sait combien d’enfants juifs ont quitté l’école de la République par sentiment d’insécurité. Excès de communication, négligence, difficultés légales ? L’Express retrace l’histoire de cet audit maintes fois annoncé, jamais réalisé.Le transfert d’élèves juifs...
04/10 - Législatives, sondages… D’où Bruno Retailleau tire-t-il sa légitimité ?Il est arrivé le vent de face, des yeux étonnés observant ses premiers pas à Beauvau. Aucun élan populaire n’a porté Bruno Retailleau au gouvernement. Le ministre de l’Intérieur n’est pas député, Les Républicains (LR) ont subi une nouvelle déroute aux élections législatives. L’ex-patron de la majorité sénatoriale ne s’est pas frotté au suffrage universel direct depuis son élection en 2015 à la présidence du Conseil régional des Pays de La Loire.
Illégitime, Bruno Retailleau ? N’y pensez pas ! Le Vendéen pose son empreinte idéologique dans ses nouvelles fonctions, au moyen de déclarations chocs. Lui s’érige en dépositaire du dernier vote des Français. "Il faut entendre le message qu’ils nous ont envoyé au premier tour des législatives. Qu’est-ce qu’ils veulent ? Plus de sécurité, moins d’immigration, eh bien moi je suis un démocrate, respectueux du peuple souverain", lançait-il le 24 septembre sur Cnews.
Dès sa passation de pouvoir avec Gérald Darmanin, il évoquait cette aspiration à "plus d’ordre dans la rue et aux frontières" exprimée le 30 juin. Ce jour-là, le Rassemblement national et ses alliés récoltaient plus de 33 % des suffrages, loin devant le bloc central."Deux lectures possibles du scrutin"
Par cette interprétation, Bruno Retailleau s’enduit de légitimité électorale. Elle se veut plus solide qu’une simple légitimité sondagière, même s’il arrive au ministre de citer des enquêtes d’opinion favorables à ses thèses. Plus digne, aussi. Un homme d’Etat ne saurait gouverner sur la simple base d’échantillons de Français....
03/10 - Michel Barnier sur France 2 : impôts, immigration, agriculture… Ce qu’il faut retenirInvité de l’émission L’Evénement sur France 2 ce jeudi soir, le Premier ministre Michel Barnier a détaillé plusieurs mesures présentes dans son programme gouvernemental. Sujet ô combien sensible, la question d’une hausse des impôts pour les plus fortunés ainsi que pour certaines entreprises a été abordée, alors que l’exécutif doit dévoiler la semaine prochaine son projet de budget pour 2025. Ces hausses d’impôts permettront selon lui "de récupérer 2 milliards d’euros". Michel Barnier a également promis de "faire une pause" sur les normes dans l’agriculture avant de s’attarder sur la fonction publique, indiquant sa volonté de "fusionner des services publics" et "ne pas remplacer tous les fonctionnaires".
Le chef du gouvernement a par ailleurs tenu à préciser que c’était bien lui qui "fixait la ligne" sur l’immigration après des propos controversés du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, notamment sur l’Etat de droit.Ces entreprises concernées par des hausses d’impôts
Quelque "300 entreprises" seront concernées par des hausses d’impôts, pendant un an ou deux, a affirmé Michel Barnier, réfutant tout "choc fiscal". "Nous allons demander un effort aux plus grandes entreprises qui font plus de 1 milliard (NDLR : d’euros de chiffre d’affaires) et un effort exceptionnel temporaire", a développé le Premier ministre. Le "temps" de cette contribution supplémentaire "sera fixé dans la loi", et "ce sera un an et peut-être deux ans", a-t-il précisé. "Mais il n’y aura pas d’impôts nouveaux sur la quasi-totalité des 4 millions...
03/10 - Guerre Israël-Hezbollah : ces pays qui évacuent leurs ressortissants du LibanLa situation humanitaire s’aggrave au Liban. Ce jeudi 3 octobre, la France a annoncé avoir évacué un nombre inconnu de Français résidant sur le sol libanais, pour la plupart des personnes vulnérables. Ceux-ci ont quitté le Liban à destination de Paris à bord de vols commerciaux supplémentaires mis en place par la compagnie libanaise Middle East Airlines, a précisé jeudi la diplomatie française.
Cette décision fait suite à l’escalade militaire en cours dans le pays, où quelque 24 000 Français ou Franco-Libanais résident. L’armée israélienne a poursuivi jeudi sa campagne de bombardements aériens massifs au Liban contre le Hezbollah, ainsi que plusieurs invasions terrestres dans le sud du pays. Des opérations ayant fait des centaines de morts à travers le Liban.
Comme la France, plusieurs pays ont organisé cette semaine des évacuations de leurs ressortissants dans le pays. Panorama des différentes opérations de d’évacuation annoncées par pays.France : un total de 200 sièges réservés
Concernant l’évacuation française de ce jeudi, le ministère des Affaires étrangères a précisé que cette opération a été organisée "à la demande du ministre […] Jean-Noël Barrot, lors d’un déplacement lundi au Liban".
Le porte-parole du Quai d’Orsay, Christophe Lemoine, a déclaré que la compagnie "Middle East Airlines a mis en place ce jour […] deux vols supplémentaires qui ont permis à certains de nos compatriotes qui le souhaitaient – en particulier ceux qui se trouvent dans une situation de vulnérabilité particulière – de regagner la France"....
03/10 - Moyen-Orient : "L’Iran n’a jamais été aussi proche de la bombe nucléaire qu’aujourd’hui"Ce 1er octobre, 180 missiles iraniens ont émaillé le ciel d’Israël. Mais alertées par des responsables américains de l"imminence de l’attaque, les autorités israéliennes ont pu appeler quelque dix millions de personnes à se rendre dans des abris antiaériens. De quoi inspirer à certains le constat d’un "échec" pour Téhéran... "Beaucoup de commentateurs minimisent la gravité de cette attaque car il y a eu très peu de victimes. Mais ça n’était pas l’intention de l’Iran", juge pourtant Matthew Levitt, directeur du programme Reinhard sur la lutte contre le terrorisme et le renseignement de l’Institut de Washington pour la politique au Proche-Orient. "Cette attaque marque une énorme escalade en matière de provocation dans cette guerre". Riposte israélienne, implication du Hezbollah, possible arrivée de la Russie dans l’équation, scénario d’une guerre totale… Le spécialiste passe en revue les questions brûlantes du moment. Et répond à celle de savoir si Téhéran irait jusqu’à jouer la carte de la menace nucléaire… Entretien.
L’Express : Le 1er octobre, une pluie de missiles ont été lancés depuis l’Iran sur Israël, près de six mois après une première attaque de la part de Téhéran. Comment interprétez-vous cette nouvelle offensive ?
Matthew Levitt : La principale différence entre l’attaque lancée par l’Iran en avril et celle du 1er octobre tient à la nature de l’opération. En avril, l’attaque comprenait plus de drones, de missiles de croisières et de missiles balistiques (quelque 300 au total contre 180 cette fois), mais l’Iran avait...
03/10 - Bernard Cazeneuve : ce que cache vraiment sa fameuse veste rouge"On ne voit que toi !" Est-ce un soupçon de jalousie que l’on entend poindre dans la voix de François Hollande quand il apostrophe Bernard Cazeneuve ? Costume sombre, cravate bleu foncé, l’ancien président presque invisible à côté de l’ami majestueux qui, ce presque dernier jour de septembre, rougeoie dans sa veste autrichienne. A Bram, autour de Carole Delga, il y a les personnalités de gauche tendance social-démocrate. Et il y a Bernard Cazeneuve. Même le fringant Raphaël Glucksmann a opté pour un insipide costume sombre, quelle aubaine.
Cravate rouge sous veste rouge : que la parka de la même teinte arborée quelques années plus tôt par Laurent Wauquiez paraît sage, soudain. Que la tenue nouvelle de Gérald Darmanin, débarrassé de sa cravate, paraît négligée, en vain ? Pour obtenir les suffrages du peuple, se présenter à lui dans une tenue soignée, gage de respect, n’était-ce pas le pari gaullien ?
Et que dire des tailleurs craintifs des macronistes… "C’est sûr que ça nous change agréablement de leurs costumes pour videurs de boîtes de nuit, veste bleue ras les fesses et cravate de la même couleur", persifle un proche du président. Il a beau avoir été pressenti pour Matignon, Bernard Cazeneuve, lui, est "un opposant", qu’on se le tienne pour dit. "Macron savait que ce serait dur avec moi ", répète-t-il à ceux qui le questionnent sur les raisons de sa non-nomination. Fidélité au "janker" de chasse bavarois plutôt qu’au costard start-up nation. "Bernard a une élégance singulière faite de raffinement et de...
03/10 - Les secrets de la dissolution : "Macron était furieux des articles qui sont sortis sur ses conseillers"Dans le très haletant La surprise du chef (éditions Denoël, 272 p.) à paraître le 9 octobre, soit quatre mois jour pour jour après l’annonce de la dissolution par Emmanuel Macron, la rédaction de Politico décortique l’une des séquences les plus hallucinantes de la Ve République. "En revenant sur la période avec ce livre, une des surprises pour moi, ç’a été Edouard Philippe", confie la cheffe du service politique Pauline de Saint Remy. Un feuilleton dont les protagonistes ne sortent pas tous grandis. Entretien.
L’Express : Pourquoi revenir sur la dissolution ? Y avait-il encore des choses à raconter sur cette période folle ?
Pauline de Saint Remy : La période a été tellement intense, tout est allé si vite, que nous avons eu envie de nous replonger à tête reposée dans ce feuilleton et de décortiquer certains épisodes. Je dois d’ailleurs avouer que de ma carrière de journaliste politique, je n’avais jamais aussi peu vu venir une annonce.
On avait bien entendu parler de la rumeur. D’abord, on a appris qu’Emmanuel Macron allait prendre la parole, alors que cela devait être Gabriel Attal. On savait donc qu’il allait se passer quelque chose. Mais personne ne croyait à cette dissolution, pas ce soir-là, le soir des élections européennes, parce que cela ne nous semblait pas rationnel, la majorité présidentielle étant promise à une raclée en cas de législatives anticipées. Encore aujourd’hui, je cherche la part de rationalité dans cette décision…
Qu’est-ce qui, selon vous, a pu le conduire à prendre une telle décision ?...
03/10 - Patrick Hetzel, un ministre bien peu scientifique : enquête sur le discret nettoyage de sa page WikipédiaMais qui se cache donc derrière le compte Sj87420 ? C’est la question qui a agité les modérateurs de l’encyclopédie libre Wikipédia pendant plusieurs jours. Tout commence le vendredi 27 septembre 2024, jour de la création du fameux compte. Immédiatement après, Sj87420 multiplie les tentatives de modification de la page Wikipédia de Patrick Hetzel, le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Il tente de supprimer des passages détaillant comment Patrick Hetzel a eu "des prises de position éloignées de la rationalité scientifique".
La ferveur de Sj87420 est telle qu’elle déclenche, entre 10h01 – heure de la création du compte – et 10h08, pas moins de six alertes automatiques "anti-abus" et "anti-erreur" de Wikipédia. Les algorithmes bloquent les modifications après avoir détecté de "potentiels caviardages récurrents", des "suppressions de section" et des "suppressions massives par un nouvel utilisateur", comme le montre le journal des filtrages. Contacté par L’Express, un "patrouilleur Wikipédia" explique : "Ces filtres ont pour but d’empêcher que des personnes créent de nouveaux comptes dans l’unique but de modifier des pages, ils servent à éviter des erreurs de débutant ou des vandalismes grossiers". Et pour cause. "Lorsqu’un compte n’intervient que sur un sujet précis, la probabilité pour qu’il existe un conflit d’intérêts entre le sujet et le compte est grande", poursuit-il.Des paragraphes jugés "injurieux" et "diffamatoires"
A force d’effort, Sj87420 parvient tout de même à supprimer...
03/10 - "Désmicardiser la France" : les propositions chocs de deux économistes pour "redynamiser les salaires"Pour que les salariés les moins bien payés puissent être augmentés plus facilement, un rapport très attendu rendu public, ce jeudi 3 octobre, propose de répartir différemment les allègements de cotisations aujourd’hui fortement concentrés au niveau du Smic.
"Nous proposons de casser la dynamique consistant à sans cesse renforcer les exonérations sur les bas salaires", indiquent les économistes Antoine Bozio et Etienne Wasmer dans la version finale de leurs travaux, remise au gouvernement qui les avait missionnés en novembre. Afin de supprimer les effets de seuil et de diminuer le coût pour les employeurs des augmentations de salaire, ils proposent dans leur scénario central de relever les cotisations entre 1 et 1,2 Smic, de les alléger entre 1,2 et 1,9 Smic et de les alourdir entre 1,9 et 3,5 Smic. Les allègements s’arrêteraient à 2,5 Smic, contre 3,5 Smic aujourd’hui.
Le système d’exonérations qui s’est progressivement mis en place en France depuis trois décennies a abouti à ce que le taux de cotisations qui pèse sur un Smic ne soit plus que de 6,9 % contre 45 % en 1993, plaçant la France dans le bas du tableau au niveau des pays de l’OCDE. Le nombre de salariés payés au Smic a fortement augmenté en France. Au 1er janvier 2023, 17,3 % des salariés étaient concernés. Dans certains cas avec le système actuel, le salarié n’est lui-même pas incité à demander une augmentation, parce qu’il peut perdre tout ou partie de sa prime d’activité s’il est augmenté.Hausse du coût du travail
Pour une personne seule sans...
03/10 - Arthrose, arthrite : voici le régime qui soulage vraiment selon la scienceContre les douleurs articulaires, faut-il se mettre au "sans gluten" ? Ou plutôt éviter le lait de vache ? Jeûner ? A moins que le soulagement ne vienne du régime du Dr Seignalet ? De l’alimentation cétogène ? Peut-être faudrait-il sinon se nourrir comme les chasseurs-cueilleurs ? Et pourquoi pas prendre des capsules de curcuma ? De l’extrait d’ail ? Des probiotiques ? Dans les pathologies comme l’arthrose ou l’arthrite, des maladies très fréquentes, les avancées médicales des dernières années ont apporté des progrès importants, mais sans toutefois réussir à soulager totalement les patients. Comme souvent quand la médecine n’a pas réponse à tout, les propositions pseudo-thérapeutiques font florès sur les réseaux sociaux et sur Internet, et les malades peuvent être tentés d’essayer l’une ou l’autre de ces solutions soi-disant "miracle", sans forcément en parler à leur médecin.
Pour répondre aux interrogations des patients, mais aussi les alerter sur les dangers de ces préconisations souvent farfelues, deux professeurs de médecine, le rhumatologue Jérémie Sellam et le nutritionniste Sébastien Czernichow publient ces jours-ci un ouvrage à la fois passionnant et didactique : Arthrose, arthrite, je me soigne en mangeant (Solar). Car oui, si elle ne fait pas tout, et ne peut remplacer les médicaments, l’alimentation joue un rôle important dans les douleurs articulaires. A priori contre-intuitifs, les liens entre nutrition et articulations s’expliquent pourtant aisément. "A l’intérieur des articulations, la membrane...
03/10 - L’incroyable échange Barnier-Le Pen, l’étonnant hommage de Hollande... à DarmaninC'est fou comme la dissolution a vraiment tout clarifié ! Ce second quinquennat est décidément à nul autre pareil. Le gouvernement Attal est déjà tombé, les élections européennes sont à peine terminées que le président décide de convoquer des élections législatives. Avec le résultat qu’on connaît… Et quelque soixante jours plus tard, voici Michel Barnier à Matignon. Pour combien de temps ?Hollande optimiste pour Le Pen
L’ancien président de la République n’est pas du genre à se bercer d’illusions. A tous ceux qui pensent que le procès des assistants parlementaires du FN pourrait nuire à Marine Le Pen, François Hollande rétorque : "Ce n’est pas un problème pour elle ! C’est une tribune : elle pourra crier qu’elle est victime du système. Bien sûr, c’est coûteux, ça va la mobiliser mais elle va essayer d’en faire un procès de rupture." Quelle conclusion en tirer concernant son attitude dans l’hémicycle ? Pour l’ex-chef de l’Etat, qui vient de publier Le défi de gouverner (Perrin), il est peu probable que la patronne des députés du Rassemblement national censure le gouvernement. "Elle préférera rompre quand une nouvelle dissolution sera possible." Ce qui laisse craindre le pire : qu’elle devienne, à son tour, maître des horloges.Barnier à Le Pen : "Je sais qui vous êtes !"
Une scène a retenu l’attention des participants à la conférence des présidents le mardi 24 septembre. Alors que Michel Barnier vient de prendre place dans la salle pour une rencontre avec les présidents des groupes de l’Assemblée nationale, Marine Le Pen se...
03/10 - Joe Biden fait état de "discussions" avec Israël sur les installations pétrolières iraniennesIsraël a dit ce jeudi avoir bombardé le quartier général du renseignement du Hezbollah près de Beyrouth, pendant que les combats au sol accompagnés de frappes aériennes se poursuivent contre le mouvement armé dans le sud du Liban.
L’escalade militaire entre Israël d’une part, l’Iran et le Hezbollah de l’autre, fait craindre une situation incontrôlable au Moyen-Orient, un an après l’attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 par le Hamas palestinien sur le sol israélien, qui a déclenché la guerre à Gaza.
Les infos à retenir
⇒ Biden fait état de "discussions" avec Israël sur les installations pétrolières iraniennes
⇒ Israël dit avoir visé "le QG du renseignement" du Hezbollah à Beyrouth
⇒ L’armée libanaise dit avoir riposté à des tirs israéliens pour la première fois depuis un an
20h00Une frappe israélienne a visé un entrepôt près de l'aéroport de Beyrouth
Une source proche du Hezbollah libanais a annoncé qu'une frappe aérienne israélienne avait visé jeudi un entrepôt à proximité de l'aéroport de Beyrouth, alors qu'Israël mène une campagne de raids intenses contre le mouvement armé pro-iranien. "Une frappe aérienne israélienne a ciblé un entrepôt adjacent à l'aéroport de Beyrouth", a indiqué cette source à l'AFP, sous couvert d'anonymat. On ignorait dans l'immédiat ce que contenait l'entrepôt.
19h45Neuf soldats israéliens tués en trois jours dans le sud du Liban, selon l'armée israélienne
L'armée israélienne a annoncé ce jeudi soir la mort d'un nouveau soldat dans des combats dans le sud du Liban, ce qui porte à neuf le nombre...
03/10 - Guerre en Ukraine : Zelensky hausse le ton face aux OccidentauxVolodymyr Zelensky perd patience face à ses alliés. Le président ukrainien a, ce jeudi 3 octobre, pointé les griefs qu’il nourrit depuis des mois contre les Occidentaux, les accusant de faire "traîner" les livraisons de missiles à longue portée pour son pays.
"Nous continuerons à convaincre nos partenaires de la nécessité d’abattre les missiles et les drones russes", a déclaré Volodymyr Zelensky, lors d’une rencontre à Kiev au côté du nouveau secrétaire général de l’Otan Mark Rutte. "Nous sommes conscients qu’il s’agit d’une décision difficile" et qu'"ils ne sont pas encore prêts", a-t-il ajouté. "Nous avons besoin d’une quantité et d’une qualité suffisantes d’armes, y compris d’armes à longue portée, avec lesquelles, à mon avis, nos partenaires traînent déjà", a déclaré le président ukrainien lors d’une conférence de presse."Abattre des missiles iraniens n’est pas différent d’abattre des missiles russes"
Volodymyr Zelensky a cité l’exemple d’Israël, aidé par ses alliés occidentaux à intercepter les missiles iraniens qui l’ont frappé et rappelé que la Russie utilise des drones explosifs de type Shaded de conception iranienne pour frapper l’Ukraine.
"Nous voyons comment, notamment au Moyen-Orient, il est possible de protéger les vies humaines grâce à l’unité des alliés", a relevé le président ukrainien. "Abattre conjointement des missiles iraniens n’est pas différent d’abattre des missiles russes, d’abattre des Shaheds iraniens, qui lient les régimes russe et iranien", a-t-il estimé en réclamant "plus de détermination de la part"...
03/10 - Après la mort de Nasrallah, l’Iran craint l’infiltration de taupes israéliennesLe Hezbollah libanais et le régime des mollahs iraniens, alliés de longue date, sont-ils infiltrés dans leurs hauts rangs par des agents du Mossad, les services secrets israéliens ? C’est en tout cas ce que redoute l’ayatollah Ali Khamenei, exfiltré dans un lieu tenu secret hors de Téhéran depuis près d’une semaine. C’est ainsi isolé que le guide suprême de la révolution iranienne, qui garde le dernier mot sur la politique étrangère et le domaine militaire, a ordonné l’attaque des 200 missiles tirés mardi contre Israël, en représailles à la mort du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah.
Peu avant la mort de ce dernier dans une frappe israélienne, l’ayatollah Ali Khamenei avait conseillé à Hassan Nasrallah, par la voix d’un émissaire, de fuir le Liban et de rejoindre l’Iran, soupçonnant des taupes du Mossad de savoir où il se trouvait. Ali Khamenei a cité des renseignements selon lesquels Israël disposait d’agents au sein du Hezbollah et prévoyait d’abattre l’emblématique dirigeant du mouvement chiite armé.
D’après un article de Reuters publié mercredi 2 octobre, la mort du leader du Hezbollah a incité les autorités iraniennes à enquêter de manière approfondie sur d’éventuelles infiltrations au sein même du régime, des puissants Gardiens de la révolution aux hauts responsables de la sécurité, a déclaré un haut responsable iranien à l’agence de presse britannique.
Les autorités se concentrent en particulier sur ceux qui voyagent à l’étranger ou qui ont des proches vivant hors d’Iran, a précisé le même haut responsable. Il a...
03/10 - Covid-19 : Didier Raoult interdit d’exercer la médecine pendant deux ansLa sanction en appel contre Didier Raoult est plus lourde. L'Ordre des médecins lui interdit d'exercer la médecine deux ans, à partir du 1er février, principalement pour sa promotion infondée de l'hydroxychloroquine contre le Covid, selon une décision révélée ce jeudi 3 octobre par Le Parisien et consultée par l'AFP. Il est reproché au scientifique marseillais d'avoir enfreint plusieurs articles du code de la santé publique, surtout en promouvant un traitement à base d'hydroxychloroquine contre le Covid-19 sans donnée scientifique fiable.
En décembre 2021, cela lui avait valu un simple blâme de la chambre disciplinaire nationale. Le blâme infligé en première instance était une sanction "trop indulgente au regard des manquements retenus", estimait le Dr Gilles Munier, représentant de l’Ordre des médecins, lors de l’audience d’appel qui s’est tenue en juin dernier à Paris. En appel, la chambre disciplinaire nationale de l'ordre des médecins a jugé que "le Pr Raoult ne s'est pas fondé dans ses prises de position publiques sur des données confirmées, n'a pas fait preuve de prudence et a promu un traitement insuffisamment éprouvé", dans sa décision datée du 2 octobre.Manque de rigueur scientifique
Mais, comme en première instance, elle a considéré que le Pr Raoult n'a pas fait courir à ses patients "un risque injustifié", entre autres car la prescription d'hydroxychloroquine respectait les doses habituellement préconisées et car "il a sciemment écarté (...) les patients qui présentaient les facteurs de risque les...
03/10 - Jean-Marc Daniel : "C’est la France qui provoque le drame économique en Europe"Alors que le gouvernement Barnier peaufine le projet de budget pour 2025 qui sera rendu la semaine prochaine, une grande partie de la gauche rêve encore d’une relance par la dépense publique, dénonçant le virage de la rigueur. Les "alchimistes de l’économie" sont toujours présents, déplore l’économiste et professeur émérite à l’ESCP, Jean-Marc Daniel. Dans Les nouvelles leçons d’histoire économique (Odile Jacob), ce libéral démonte une à une les idées folles, les vieilles lunes et les propositions idéologiques qui gangrènent, selon lui, le débat économique hexagonal. Et suggère en passant quelques idées à rebours de la pensée dominante, comme le rachat d’une partie de la dette par la Banque centrale en échange d’un véritable rétablissement des comptes. Décoiffant.
L’Express : Dans le livre, vous citez plusieurs fois Michel Chevalier, fervent défenseur du libre-échange et professeur d’économie au Collège de France au milieu du XIXe siècle. "La nation française brille par l’éclat et la fécondité de son imagination" écrivait-il, soulignant que si c’est une qualité dans les arts, c’est beaucoup moins le cas en économie. La pensée magique domine-t-elle toujours cette discipline aujourd’hui ?
Jean-Marc Daniel : Il faut relire Michel Chevalier car ses écrits sont d’une modernité folle ! Dans sa leçon inaugurale au Collège de France, en 1849 et alors que le pays s’est laissé aller au romantisme et à l’illusion du socialisme, il explique que les Français ont commis deux erreurs. La première : confondre économie et alchimie. Selon...
03/10 - Présidentielle américaine : à rebours de son mari, Melania Trump défend l’avortement dans ses mémoiresLes défenseurs du droit à l'avortement aux Etats-Unis ont une nouvelle alliée : dans ses mémoires à paraître mardi 8 octobre, l'ex-Première dame Melania Trump n'hésite pas à se démarquer de son époux Donald Trump sur cette question clé de l'élection présidentielle américaine. "Il est impératif de garantir aux femmes l'autonomie de décider de leur préférence quant au fait d'avoir des enfants, en fonction de leurs convictions personnelles", écrit-elle dans des bonnes feuilles révélées ce mercredi par le Guardian. Les femmes doivent être "libres de toute intervention ou pression de la part du gouvernement", insiste l’épouse du candidat républicain.
Son opinion, telle que rapportée par le quotidien britannique, diverge de celle de Donald Trump, qui considère que chaque Etat doit être libre de décider lui-même d'éventuelles restrictions concernant l'avortement. La question du droit à l'avortement est centrale dans le duel du 5 novembre opposant le républicain à la vice-présidente démocrate Kamala Harris, qui ne cesse de dénoncer ses volte-face.
"Pourquoi quelqu'un d'autre que la femme elle-même aurait le pouvoir de déterminer ce qu'elle fait de son corps ? Le droit fondamental à la liberté individuelle dont dispose une femme (...) lui donne l'autorité d'interrompre sa grossesse si elle le souhaite", écrit Melania Trump dans son ouvrage, d'après le Guardian. "Restreindre le droit d'une femme à choisir d'interrompre une grossesse non désirée est identique au fait de lui interdire de contrôler son propre corps. J'ai eu...
03/10 - Budget : comment les retraités vont participer à l’effort de redressementLe gouvernement de Michel Barnier va finalement faire participer les retraités à l’effort de redressement budgétaire à hauteur de 4 milliards, en reportant de 6 mois l’indexation des pensions sur l’inflation, un sujet politiquement sensible. Le projet de budget pour 2025, qui sera dévoilé le 10 octobre, prévoit ce report dans le cadre d’un effort massif de 60 milliards d’euros d’économies. Les pensionnés n’auront pas de réévaluation le 1er janvier comme prévu, mais le 1er juillet, un report de six mois qui doit permettre de dégager "environ 4 milliards d’économies", a précisé à l’AFP le ministère du Travail.
L’idée de jouer sur l’indexation des retraites pour ralentir les dépenses était dans l’air depuis le printemps. L’ex-ministre du Budget Thomas Cazenave y avait fait allusion dès février, mais le président de la République avait immédiatement signifié son opposition. En juin, après la dissolution de l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron avait insisté. "Les retraites seront bien indexées sur l’inflation, le pouvoir d’achat des retraités, ce n’est pas une variable d’ajustement", avait-il assuré. La solution retenue par Michel Barnier permet de faire contribuer les retraités, sans contredire totalement l’engagement du président de la République.Les syndicats protestent
La CGT a rapidement dénoncé, dans un communiqué, une "mesure d’austérité" pour les retraités, alors que "les petites et moyennes retraites ne permettent déjà pas de maintenir le niveau de vie face aux dépenses d’énergie, d’alimentation ou aux frais de...
03/10 - Etats-Unis : ce nouveau rapport qui menace l’immunité présidentielle de Donald TrumpDe nouveaux éléments à charge ont été dévoilés mercredi 2 octobre dans l’affaire électorale contre Donald Trump et l’attaque du Capitole américain du 6 janvier. Le procureur spécial qui instruit le dossier contre l’ancien président pour tentatives d’inverser illégalement les résultats de l’élection de 2020 affirme que le républicain agissait en tant que candidat et ne peut donc bénéficier d’une immunité présidentielle.
Dans un volumineux argumentaire écrit de 165 pages, largement caviardé pour préserver l’anonymat des témoins, présenté la semaine dernière à la juge Tanya Chutkan, le procureur Jack Smith entend démontrer le caractère privé des actes pour lesquels l’ex-président républicain est poursuivi. Selon lui, ces actes ne sont par conséquent pas couverts par la large immunité pénale reconnue au président des Etats-Unis par la Cour suprême dans une décision inédite le 1er juillet. Il pourrait s’agir du point d’inflexion final dans cette affaire d’ici la présidentielle du 5 novembre, souligne le site Politico.
Ce document inclut des éléments du dossier jusqu’à présent non divulgués, comme un témoignage d’un haut responsable de la Maison-Blanche à l’époque, faisant état d’une conversation surprise entre Donald Trump, sa femme, sa fille et son gendre à bord de l’hélicoptère présidentiel. "Peu importe que vous ayez gagné ou perdu l’élection, il faut se battre comme un chien", leur aurait dit Donald Trump, selon ce témoignage que l’accusation compte présenter lors d’un futur procès. Selon CNN, ce dossier constituera probablement la...
03/10 - Budget 2025 : la contribution "exceptionnelle" des Français les plus fortunés concernera "0,3 %" des foyersLa contribution "exceptionnelle" au redressement des finances publiques qui sera demandée par le gouvernement aux Français "les plus fortunés" dans le cadre du projet de budget 2025 ne concernera que "0,3 %" des ménages, a indiqué ce jeudi 3 octobre le ministre du Budget sur France 2.
Laurent Saint-Martin a cité l’exemple d'"un ménage sans enfant qui touche à peu près des revenus de 500 000 euros par an", soulignant que "nous parlons vraiment des plus fortunés". Interrogé par l’AFP, son ministère a précisé que la mesure concernerait environ 65 000 ménages en France, qui en comptait 30,6 millions en 2021 selon l’Insee.
🔴 Hausse des impôts, qui est concerné ?
"Prenez un ménage sans enfant qui touche 500 000 €/an, nous pouvons leur demander légitimement de participer à cet effort de redressement" annonce @LaurentSMartin ministre chargé du Budget et des Comptes publics. #Les4V pic.twitter.com/8HXWv32jeZ— Telematin (@telematin) October 3, 2024Participation temporaire
"Après les années de protection de l’emploi, des revenus, de la croissance que nous avons eues ces dernières années, nous pouvons demander légitimement aux contribuables les plus fortunés de participer exceptionnellement, temporairement à cet effort de redressement", a ajouté le ministre du Budget et des Comptes publics, rattaché à Matignon. A la question de savoir si cette contribution, dont il n’a pas précisé les modalités, porterait sur une période d’un an, il a répondu : "Nous verrons cela dans le débat, mais il faut que ce soit...
03/10 - OpenAI : sa colossale levée de fonds ne cache pas l’éléphant dans la pièceDes milliards comme s’ils en pleuvaient. Le bulletin météo ne change pas depuis deux ans chez OpenAI. L’entité cofondée par Sam Altman vient de boucler une colossale levée de fonds de 6,6 milliards de dollars. Un tour de table qui peut surprendre bien que les participants soient les "usual suspects" du secteur : Thrive Capital, Microsoft, Nvidia, SoftBank ou encore le fonds d’Abu Dhabi MGX.
Microsoft n’avait-il pas déjà investi 10 milliards de dollars dans OpenAI il y a moins de deux ans ? La valorisation de l’entité cofondée par Sam Altman a grimpé à un rythme affolant, en passant de 20 milliards en octobre 2022 à 157 milliards aujourd’hui. Même la comète SpaceX avait mis trois fois plus de temps à monter à cette altitude. "En levant de tels montants, le message qu’OpenAI envoie à ses concurrents, c’est : 'Vous n’arriverez jamais à nous rattraper'", analyse un investisseur parisien focalisé sur la technologie.
Si l’équipe d’OpenAI a de bonnes raisons de sabrer le champagne, cette levée met tout de même sous les projecteurs une question qui fâche. L’éléphant dans la pièce que beaucoup font mine d’ignorer : l’IA générative est un business dispendieux. Pour ne pas dire ruineux. OpenAI peut se targuer d’avoir attiré des utilisateurs et généré des revenus en un temps record. Plus de 250 millions de personnes utilisent désormais ChatGPT chaque semaine. Parmi eux, onze millions sont abonnés à des versions payantes (10 millions à ChatGPT Plus et 1 million aux versions "Entreprise"). Grâce à quoi, la start-up génère dès à...
03/10 - Sommet de la francophonie : quand le président Macron contredit... le candidat MacronC’est une idée généreuse que défend régulièrement Emmanuel Macron : il ne s’agit pas de défendre le français contre l’anglais par simple nationalisme, mais au nom d’une valeur supérieure, la diversité culturelle. "La francophonie doit faire droit […] à toutes les langues que la mondialisation fragilise ou isole", déclarait-il ainsi en 2018. Noble ambition !
On ne pourrait donc qu’applaudir cette orientation si… son action ne contredisait ce beau discours. Difficile en effet d’exhorter des pays étrangers à accorder des droits à leurs langues minoritaires en refusant d’appliquer ces mêmes droits aux langues régionales de France. Or, non seulement le chef de l’Etat n’a pas pris une seule mesure en leur faveur, mais il s’est opposé en 2021 à la loi du député Paul Molac, la seule jamais votée sur ce thème sous la Ve République ! Il a refusé également d’instaurer la co-officialité du créole en Martinique ou du corse en Corse. Des dispositifs semblables sont pourtant en usage dans de très nombreuses démocraties, et pour cause : il s’agit de la meilleure méthode connue pour assurer la survie des langues minoritaires.
Pendant sa campagne présidentielle de 2017, Emmanuel Macron avait assuré : "Le respect et la valorisation de sa propre diversité linguistique permettront à la France sur le plan international de mieux faire respecter celle du monde et ainsi contribueront à son retentissement international."
Si l’on osait, on conseillerait au président Macron de relire le candidat...
03/10 - Technologies quantiques : pour la France, une avance à ne pas gâcherA l’inverse de l’intelligence artificielle, dont les récents progrès sont tangibles, les technologies quantiques souffrent d’un manque de visibilité. Elles sont difficiles à appréhender, étant basées sur des principes scientifiques pointus comme la superposition et l’intrication d’atomes, de spins et de photons. Et bien qu’elles soient promises à révolutionner le calcul intensif utilisé entre autres dans la chimie, la santé, ou bien l’énergie, leurs applications concrètes pour le grand public ne verront probablement pas le jour avant plusieurs décennies. "L’aventure que nous vivons en ce moment dans le quantique est comparable à celle des pionniers de l’informatique dans les années 1950", imageait il y a un an à L’Express Georges-Olivier Reymond, le patron de l’entreprise française Pasqal, spécialisée dans le domaine. De la même manière, il semble crucial de s’y positionner le plus tôt possible.
Dans l’Hexagone, le message a été compris, indique une note de l’Institut Montaigne, publiée ce jeudi 3 octobre. La France "est bien positionnée tant sur le plan scientifique qu’en matière d’exportation de ses infrastructures et de son matériel quantique", observe le think tank, par rapport à des compétiteurs mondiaux, les Etats-Unis en premier lieu. Le pays a su "faire émerger quatre des six technologies quantiques les plus prometteuses : les atomes froids [NDLR : parfois évoqués sous l’expression "atomes neutres"], les photons intriqués, les supraconducteurs et les systèmes spin-silicium".
Pasqal, donc, cofondée par le prix...
03/10 - EN DIRECT. Nouvelles frappes israéliennes sur la banlieue sud de BeyrouthL'escalade militaire entre Israël d'une part, l'Iran et le Hezbollah de l'autre, fait craindre une situation incontrôlable au Moyen-Orient, un an après l'attaque sans précédent menée le 7 octobre 2023 par le Hamas palestinien sur le sol israélien, qui a déclenché la guerre à Gaza.
Face à un risque de conflit généralisé dans la région après les frappes iraniennes de mardi sur Israël, le président américain Joe Biden s’est dit mercredi opposé à l’idée de frappes israéliennes contre des installations nucléaires iraniennes.
Les infos à retenir
⇒ Israël dit avoir "éliminé" trois hauts dirigeants du Hamas à Gaza il y a trois mois
⇒ Le gendre de Nasrallah tué dans une frappe israélienne à Damas
⇒ Nouvelle frappe mortelle en plein centre de Beyrouth
14h45L'armée libanaise dit avoir riposté à des tirs israéliens pour la première fois depuis un an
L'armée libanaise a annoncé jeudi avoir riposté pour la première fois depuis un an à des tirs israéliens, après la mort d'un deuxième de ses soldats dans le sud du Liban. "Un soldat a été tué après que l'ennemi israélien a visé un poste militaire dans la région de Bint Jbeil dans le sud, et le personnel militaire a répondu aux tirs", a indiqué l'armée dans un communiqué.
14h30Nouvelles frappes israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth
Trois nouvelles frappes israéliennes ont touché ce jeudi la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah libanais, après une intense nuit de bombardements, a rapporté l'agence nationale de presse libanaise.
"Des avions ennemis ont lancé trois frappes sur la...
03/10 - "Pourquoi tant de gens soutiennent encore Trump ?" : le mystère qui hante une partie de l’AmériqueOutre-Atlantique, la question brûle les lèvres de ses nombreux détracteurs. "Après tout cela, comment peut-on encore voter pour Trump ?" Par "tout cela", comprenez les nombreuses polémiques et casseroles qui n’ont cessé de jalonner la campagne de l’ancien locataire de la Maison-Blanche : des migrants "mangeurs de chiens", des insultes contre Kamala Harris - "handicapée mentale", "folle", etc. -, des déclarations ambiguës sur l’avenir de la démocratie, des menaces contre l’Otan. Sans compter quelques coups durs, comme sa condamnation dans l’affaire Stormy Daniels, un débat télévisé qui n’a pas tourné à son avantage et la puissante Taylor Swift qui est venue gonfler les rangs de la Kamalamania. Avec, en toile de fond, le souvenir encore marquant de l’assaut du Capitole en janvier 2021.
"Je ne comprends même pas comment il a pu être élu la première fois", nous confie Jim, fervent démocrate. Le sexagénaire, originaire du Kansas, n’est guère tendre avec ses concitoyens : "Si vous être prêt à soutenir un homme qui n’a pas de programme, pas de vision pour l’Amérique et qui ne cherche qu’à s’enrichir, c’est révélateur de votre personnalité", lâche-t-il, un brin désabusé. Car les derniers sondages ne donnent qu’une légère avance au niveau national à l’actuelle vice-présidente. Les deux candidats sont même au coude-à-coude dans les Etats-clés (Trump est donné favori en Caroline du Nord, en Géorgie et dans l’Arizona). Environ 46 % des Américains prêts à retenter l’aventure Trump ? Une situation surréaliste aux yeux de ses...
03/10 - La dissolution et la marche en arrière : Emmanuel Macron, la fin du macronisme ?Dans ce dernier épisode de notre série, Laureline Dupont, directrice adjointe de L’Express, et Eric Mandonnet, rédacteur en chef du service Politique, s’interrogent sur l’avenir du mouvement et celui du président de la République.
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Charlotte Baris : Dimanche 9 juin 2024, 21h02, Emmanuel Macron prend la parole à l’issue des élections européennes, alors que la liste de Jordan Bardella est arrivée largement en tête, avec plus de 30 % des voix. Et que le camp présidentiel est, lui, désavoué.
A la surprise générale, le président de la République convoque des élections législatives anticipées. Il espère alors reprendre la main. D’autant que, depuis des mois, les accords à l’Assemblée avec l’une ou l’autre des oppositions sont impossibles. Passé le choc, il faut retourner voter. Les dates sont donc fixées : les Français sont rappelés aux urnes les 30 juin et 7 juillet. Une campagne éclair, mais surtout sous tension, où les agressions de candidats se multiplient.
Le Nouveau Front Populaire arrive en...
03/10 - La France après le 7 octobre : comment l’antisémitisme est devenu un enjeu de sécurité nationaleUn an après les attaques du Hamas en Israël, les secousses se font encore sentir aux quatre coins du monde, y compris en France. A travers quatre épisodes, La Loupe vous propose de comprendre comment le conflit a encore des conséquences dans notre pays. Dans ce premier épisode, Agnès Laurent, grand reporter à L’Express, nous raconte comment la communauté juive s’organise face à la montée de l’antisémitisme.
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Charlotte Baris : C’était il y a un an. Le 7 octobre 2023, le Hamas lançait un assaut sans précédent sur Israël tuant plus de 1 160 personnes, en majorité des civils. En quelques heures, les images font le tour du monde. Ce jour-là, 251 personnes sont également prises en otage et emmenées dans la bande de Gaza. Avant qu’Israël ne renchérisse en bombardant la région. C’est un nouveau tournant dans le conflit israélo-palestinien, qui dure depuis plus de 70 ans…
Quatre mois plus tard, le 7 février, Emmanuel Macron rend un hommage national aux victimes françaises de l’attaque. Il promet d’assurer la sécurité au Proche-Orient, devant leurs portraits...
03/10 - EXCLUSIF. L’antisémitisme au plus haut en France, un an après le 7 octobreCe sont des chiffres collectés par la Direction nationale du renseignement territorial (DNRT) au ministère de l’Intérieur, que L’Express a pu consulter en exclusivité. Ces relevés, portants sur les agressions racistes et antireligieuses en France entre janvier et juin 2024, attestent de l’ampleur de l’antisémitisme dans l’expression de la haine. Alors que les juifs comptent pour moins de 1 % de la population française, les agressions antisémites représentent désormais 57 % de l’ensemble des agressions racistes et antireligieuses dans le pays. Une disproportion effarante, connue des statisticiens policiers, mais souvent tue par crainte d’alimenter des concurrences victimaires. Un an après le 7 octobre, elle atteint un niveau inédit. Il convient de la regarder en face.
Le thermomètre français de la haine se situe à Beauvau. Au premier semestre 2024, 887 faits antisémites ont été relevés, dont 563 atteintes aux personnes, en hausse de 192 % par rapport au premier semestre 2023. Près de cinq par jour, regroupant des atteintes physiques, des insultes, des menaces ou des dégradations ayant entraîné une procédure policière, comme une plainte, ou judiciaire.
Les faits racistes, liés à l’origine d’une personne ou d’une communauté, augmentent également légèrement, de 10 % ; Beauvau en dénombre 573 en six mois, soit trois par jour. Idem pour les faits antimusulmans, en hausse de 5 % ; on en recense 101, à cette précision près que lorsqu’une agression présente un caractère arabophobe, mais qu’il n’est pas question...
03/10 - Nouvelle-Calédonie : les leçons d’une faillite d’Etat, par Nicolas BouzouTout à nos difficultés politiques et financières, bien réelles, nous oublions qu’un territoire français a sombré il y a déjà quatre mois dans une violence endémique qui empêche la levée d’un couvre-feu. La Nouvelle-Calédonie est en proie à des pénuries de médicaments, de nourriture et de carburant. La visite présidentielle au début des émeutes du mois de mai n’a absolument rien changé à la situation. L’équivalent de 15 % du PIB calédonien a été détruit par les violences. Concrètement, un grand nombre de bureaux, d’usines et de commerces ont été brûlés, et pas seulement à Nouméa.
Comme pendant le Covid, pour éviter une faillite économique générale, l’Etat distribue des aides et finance du chômage partiel. Nous en sommes déjà à 400 millions d’euros. Mais il y a une différence entre le "quoi qu’il en coûte" de 2020 et le "quoi qu’il en coûte" calédonien. Le premier était une réponse, dispendieuse mais rationnelle, à l’expansion d’un virus en provenance de Chine. Le second est la conséquence de l’incapacité de l’Etat à faire régner l’ordre dans l’un de ses territoires. Cette fois, la France est responsable de ce qui arrive. Alors même que nous cherchons à faire des économies à tous les étages, l’Etat distribue des centaines de millions d’euros parce qu’il échoue à assurer ses fonctions régaliennes élémentaires. Ubuesque et navrant.Un potentiel écologique et géopolitique
Faut-il tirer des enseignements généraux du drame calédonien sur la situation de nos territoires ultramarins ? Sans doute, mais en comprenant que ces derniers pourraient...
02/10 - Assemblée : le député RN Chenu élu à la tête d’une commission grâce aux macronistesDepuis le départ vers le gouvernement Barnier de plusieurs élus de l’Assemblée nationale, la bataille pour les postes clés du Palais Bourbon a repris. Ce mercredi 2 octobre, les députés socialistes ont dénoncé l'élection du député RN Sébastien Chenu à la tête d'une commission, grâce à l'apport de voix du camp présidentiel, en contradiction selon eux avec le front républicain intervenu entre les deux tours des législatives.
"Quelle honte ! Préférer le RN à un socialiste après le front républicain de juillet ? Vous êtes nés avant la honte, collègues", a réagi sur X le député Arthur Delaporte, porte-parole du groupe.
Sébastien Chenu a été élu mercredi président de la commission chargée d'apurer les comptes de l'Assemblée, face au socialiste Philippe Brun. Après avoir bénéficié du vote en sa faveur du député MoDem Philippe Vigier et de la députée Horizons Félicie Girard, Sébastien Chenu a obtenu cinq voix, comme Philippe Brun, et a été élu au bénéfice de l'âge. "J'ai choisi le plus expérimenté. Il est normal que tous les groupes politiques aient des représentants à l'Assemblée", a justifié Philippe Vigier auprès de l'AFP. Au groupe Horizons, "on assume d'avoir donné une voix au RN". En juillet "nous avions déploré que le RN n'ait aucun poste à responsabilité (au palais Bourbon, NDLR). C'est une chose d'écarter le RN de la gouvernance du pays, c'en est une autre de rejeter le RN du fonctionnement démocratique de l'Assemblée", a souligné l'entourage du président du groupe Laurent Marcangeli."Il y en a marre d'excommunier des gens"...
02/10 - Iran - Israël : l’engrenage infernal au Moyen-Orient est enclenchéSon ombre planait sur le Moyen-Orient depuis le 7 octobre 2023. A chaque intervention militaire brutale, à chaque prise de parole enflammée. On redoutait sans cesse "l’escalade", voici venir la guerre régionale. Celle-ci pourrait avoir commencé pour de bon le 1er octobre quand, dès l’aube, l’armée israélienne a lancé des incursions au sol dans le sud du Liban pour un mano a mano imprévisible avec le Hezbollah, dans lequel Israël a, dès le lendemain, perdu ses premiers soldats. Puis, ce même mardi, deux Palestiniens ont ouvert le feu sur la foule à Tel-Aviv, tuant huit personnes, comme un douloureux rappel de la menace intérieure qui hante l’Etat hébreu.
La nouvelle dimension de cette guerre s’est confirmée dans la soirée, durant laquelle l’Iran a tiré, depuis son territoire, près de 200 missiles balistiques vers Israël. L’heure n’est plus seulement à l’escalade. "En Israël, le sentiment domine que l’Iran ne nous laisse d’autre choix que de l’attaquer sur son territoire, souligne Yonatan Freeman, spécialiste des relations internationales à l’Université hébraïque de Jérusalem. L’Iran apparaît affaibli par les lourdes pertes au sein du Hezbollah et du Hamas, le moment est judicieux pour l’enfoncer un peu plus avant qu’il ne reprenne des forces et puisse reconstruire ses milices." L’establishment militaire et politique israélien ne promet pas autre chose.Une riposte israélienne à venir "probablement dévastatrice"
En avril, Téhéran avait franchi un premier cap en envoyant des centaines de missiles et de drones depuis...
02/10 - Antonio Guterres "indésirable" en Israël : aux origines du divorce diplomatiqueUn point de rupture est atteint, entre l'ONU et l’Etat d’Israël. Ce mercredi 2 octobre, le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, a annoncé avoir déclaré le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, "persona non grata en Israël". Pour justifier cette décision, le représentant du gouvernement de Benyamin Netanyahou lui reproche de ne pas avoir condamné nommément l’Iran pour son attaque massive contre Israël mardi soir.
Si Israël était déjà très critique vis-à-vis des Nations unies, cette décision marque une nouvelle étape dans la lente détérioration des liens entre l’organisation internationale et le gouvernement israélien. Une relation conflictuelle née de l’occupation israélienne des territoires palestiniens et qui s’est rapidement envenimée depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023.Une condamnation de l’escalade sans mentionner l’Iran
Pour le gouvernement israélien, la rupture de ce mercredi trouve son origine dans une déclaration mardi du secrétaire général de l'ONU. Après l’attaque de l’Iran qui a tiré dans la soirée près de 200 missiles sur Israël, Antonio Guterres a condamné "l’élargissement du conflit au Moyen-Orient", en déplorant "l’escalade après escalade". Estimant qu’une "guerre totale au Liban doit être évitée à tout prix", il a ainsi réclamé "un cessez-le-feu" entre l’armée israélienne et le Hezbollah.
I condemn the broadening of the Middle East conflict with escalation after escalation.
This must stop.
We absolutely need a ceasefire.— António Guterres (@antonioguterres) October...
02/10 - La folle histoire des trois jours où Thierry Beaudet a été Premier ministre (ou presque)C’est l’heure de se quitter, mais pas pour longtemps. Le dimanche 1er septembre, Thierry Beaudet sort du palais de l’Elysée avec deux informations qui ne sont pas minces : le président s’exprimera le mardi à la télévision ; il annoncera sa nomination à Matignon. Il le tient de la bouche du cheval, il vient de voir Emmanuel Macron pour la seconde fois en quarante-huit heures. Il s’est aussi entretenu avec le secrétaire général Alexis Kohler, qu’il tutoie.
L’histoire est folle, qui commence par un coup de fil, raconté par L’Opinion. Le jeudi 29 août, Emmanuel Macron est en Serbie, mais une partie de lui est restée à Paris, où la tension politique est maximale. Quelque cinquante jours après le second tour des élections législatives, la France n’a toujours pas de nouveau Premier ministre. En un instant, la vie de Thierry Beaudet bascule. Quel est le bon mot ? Il n’est pas surpris, il est abasourdi, estomaqué, sidéré. Le président du Cese se voit proposer d’étudier l’hypothèse de son arrivée rue de Varenne, à la tête du gouvernement.
Rendez-vous est pris pour le vendredi. Thierry Beaudet, 62 ans, instituteur de formation, a présidé le groupe Mutuelle générale de l’Education nationale de juillet 2009 à juillet 2017, il a aussi dirigé la Fédération nationale de la mutualité française. Dit autrement : il n’a jamais eu un parcours politique partisan, il ne s’est mêlé ni de près ni de loin à la campagne des législatives, il n’est porteur d’aucun programme. La feuille est blanche.Obtenir des garanties
Alors, dans le feu de...
02/10 - Fabrice Balanche : "Bachar el-Assad peut être emporté par ce grand nettoyage d’Israël"Après Ismaïl Haniyeh et Hassan Nasrallah, au tour de Bachar el-Assad ? Alors qu’Israël poursuit son opération au Liban et que l’Iran a mené, mardi 1er octobre, une attaque massive de missiles sur l’Etat hébreu "en réponse" à la mort des chefs du Hamas et du Hezbollah, Tsahal a confirmé la tenue d’opérations militaires au sol dans le sud du Liban contre la milice chiite. Rien ne semble donc arrêter Benyamin Netanyahou et sa volonté d’imposer un "nouvel ordre régional" face à "l’axe de résistance" de Téhéran. Si les factions chiites en Irak et les rebelles houthis pro-iraniens au Yémen sont déjà engagés dans le conflit avec Israël, l’inquiétude gagne aussi le camp de Bachar el-Assad, les Alaouites, une branche hétérodoxe du chiisme en Syrie.
Dans cette nouvelle guerre froide au Moyen-Orient, entre l’Occident et l’axe "eurasiatique", l’autocrate syrien pourrait faire partie du "grand nettoyage" souhaité par Israël, analyse l’arabophone et spécialiste de la région, Fabrice Balanche, auteur de l’ouvrage de référence Les leçons de la crise syrienne (Odile Jacob). Bachar el-Assad se retrouve pris en tenaille entre, d’un côté, les "faucons israéliens" et, de l’autre, les Gardiens de la révolution iraniens. Entretien.
L’Express : Israël ne risque-t-il pas de tomber dans un bourbier en effectuant des "incursions" sur le territoire libanais ?
Fabrice Balanche : Dès le départ, j’ai dit que c’était inéluctable d’envoyer des troupes au sol. Cela faisait vraiment partie des buts de guerre israéliens. Dans la stratégie d’éradication...
02/10 - Un contrat entre les collectivités et l’Etat ? La proposition inflammable de BarnierCe passage est passé relativement inaperçu, dans un discours de 33 pages émaillé d’improvisations. Lors de sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale, mardi 1er octobre, Michel Barnier a mis sur la table la nécessité, "quarante ans après les grandes lois de décentralisation, [de] bâtir un nouveau contrat de responsabilité entre les collectivités locales et l’Etat." Responsabilité, le terme est lourd de sens. Ces derniers mois, les départements, les régions et les communes, ont été pointés du doigt par Bercy en raison de l’augmentation significative de leurs dépenses. En juillet dernier, une note de la Direction générale des finances publiques anticipait que cette dérive allait aggraver le déficit de la France de 16 milliards d’euros en 2024.
A plusieurs reprises, Bruno Le Maire a cherché à enjoindre les collectivités à participer à l’effort de redressement. Ces griefs ont eu du mal à passer auprès des élus locaux. "On laisse penser que le déficit public serait de la responsabilité des collectivités, alors qu’il est du fait de l’Etat", soutient Jean-Léonce Dupont, président du conseil départemental du Calvados. "On était dans un langage infantilisant qui ne faisait qu’amplifier le problème. L’exécutif après avoir creusé des trous dans la coque du bateau 'Etat', voulait s’en prendre aux canots de sauvetage que sont les collectivités", traduit en image David Lisnard, le maire de Cannes et président de l’association des maires de France.
Le ton devrait changer avec le nouveau gouvernement. "Il faut...
02/10 - Violences en Martinique : quand la Russie s’en mêleMoscou continue son entreprise de déstabilisation en Outre-mer. La Russie a estimé, ce mercredi 2 octobre, que les émeutes et la réponse policière en Martinique en septembre et en Nouvelle-Calédonie au printemps démontraient que la France n’avait pas achevé la "décolonisation" de ces territoires.
"L’aggravation des problèmes sociaux et économiques, l’émergence de crises politiques aiguës dans les territoires français d’outre-mer sont, de toute évidence, une conséquence directe d’un processus de décolonisation inachevé", a estimé la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères Maria Zakharova. "Ce n’est pas la première fois ces derniers temps que Paris n’est pas prêt à un dialogue mutuellement respectueux avec la population autochtone de ses territoires d’outre-mer, préférant s’appuyer sur la force", a-t-elle ajouté, interrogée au cours d’un briefing hebdomadaire sur les violences de septembre en Martinique, une île française des Caraïbes.Manipuler les opinions publiques
Depuis qu’elle s’est lancée à l’assaut de l’Ukraine pour occuper et annexer une partie de son territoire, la Russie essaye de se poser en défenseur des peuples qu’elle juge opprimés par les Occidentaux. Elle a ainsi, avec succès, déclenché une offensive diplomatique en Afrique francophone et supplanté la France dans des pays du Sahel, notamment en y déployant son groupe paramilitaire Wagner.
La Russie est aussi accusée depuis des années par la France et d’autres pays Occidentaux de tenter de manipuler leurs opinions publiques en menant des...
02/10 - Budget : 40 milliards d’économies, 20 milliards de hausses d’impôts... La potion choc du gouvernement BarnierLes détails du budget 2025 souhaité par le Premier ministre se précisent, ce mercredi 2 octobre. Après avoir donné les grandes lignes du prochain projet de loi de finances lors de sa déclaration de politique générale mardi, une source gouvernementale révèle ce mercredi 2 octobre quelques détails sur le contenu du texte que portera Michel Barnier.
Citée par l’AFP, cette source avance d’abord une date pour la présentation du budget 2025 : le 10 octobre prochain, en Conseil des ministres. Cette date confirme ainsi le retard inédit de ce projet de loi de finances, plus d’une semaine par rapport à la date butoir fixée au 1er octobre.
Certaines mesures du projet de loi de finances seront d’ailleurs introduites par amendements du gouvernement lors du débat parlementaire, afin de permettre au Parlement de disposer des 70 jours habituels pour débattre du budget, en vue d’une promulgation de la loi avant le 1er janvier 2025. Un débat qui s’annonce houleux, alors que les détails du texte révèlent plus d’économies que de recettes pour redresser les comptes publics.40 milliards d’économies et 20 milliards de recettes
En effet, cette source gouvernementale confirme à l’AFP la stratégie dévoilée mardi par Michel Barnier : trouver de nouvelles recettes fiscales et, principalement, baisser les dépenses publiques. Le projet de loi prévoirait ainsi un effort de 60 milliards d’euros, en incluant notamment un peu moins de 20 milliards de recettes nouvelles.
Dans le détail, ce montant devrait comprendre des mesures fiscales...
02/10 - Attaque sur Israël : la soirée où l’Iran a voulu "tuer des milliers de civils"Il est à peine 17 heures ce mardi 1er octobre lorsque les Etats-Unis alertent l’Etat hébreu : une attaque iranienne est "imminente". Quelques minutes plus tard, l’armée israélienne confirme et prépare sa population. L’offensive du régime des mollahs pourrait bien être "de grande ampleur", indique Tsahal, dont le porte-parole assure dans un message télévisé suivre "la menace sérieusement". Au même moment, l’ambassade des Etats-Unis en Israël enjoint ses salariés et les membres de leurs familles à se rendre dans les abris. Rapidement, les sirènes d’alertes se déclenchent. D’abord dans le centre du pays, avant de s’étendre à l’ensemble du territoire hébreu et en Cisjordanie.
Sur leur smartphone, les Israéliens reçoivent un message. Celui-ci provient du commandement du front intérieur israélien et indique : "Alerte d’urgence : Extrême. Vous devez immédiatement entrer dans la zone protégée et y rester jusqu’à ce que vous receviez un nouveau message." C’est ainsi que la boule au ventre et sous le bruit assourdissant des premières explosions, les civils israéliens se pressent pour trouver un abri. Les plus chanceux, s’enferment dans les bunkers. Les autres se cachent derrière tout ce qui pourrait les protéger d’éclats de projectiles.Aucune victime israélienne
Tandis qu’une pluie de missiles s’apprête à s’abattre sur l’Etat hébreu, Joe Biden ordonne à l’armée américaine "d’aider Israël à se défendre". En fin de journée, les premiers missiles iraniens sont tirés en direction d’Israël. À Jérusalem et Tel-Aviv, plusieurs...
02/10 - Guerre en Ukraine : l’armée ukrainienne perd Vougledar, ville stratégique et symboliqueL'armé ukrainienne a indiqué ce mercredi 2 octobre se retirer de la ville de Vougledar dans l'est du pays, cédant aux Russes cette localité stratégique après deux ans et demi de combats meurtriers. "Le Haut commandement a donné son autorisation à la manoeuvre de retraite de Vougledar pour permettre de sauver les hommes et l'équipement militaire, et de prendre de nouvelles positions pour la suite des opérations", a indiqué sur Telegram le groupement de forces Khortytsia, en charge des opérations dans la zone.
La chute de cette ville met fin à la stabilité de ce secteur du front depuis deux ans et soulève la question de la solidité des positions ukrainiennes dans cette zone, située à la jonction des fronts est (régions de Lougansk et de Donetsk) et sud (régions de Zaporijjia et de Kherson). La ville a aussi une valeur symbolique pour les deux camps du fait de la durée de la bataille et du nombre de pertes qui y ont été enregistrées. Sa chute s'ajoute aux difficultés des Ukrainiens dans la partie orientale de leur pays, les troupes russes se rapprochant notamment de Pokrovsk, une ville-clé pour la logistique ukrainienne.
Cette annonce vient confirmer celles de divers sites internet spécialisés qui analysent les sources ouvertes concernant le conflit ukrainien. Et plusieurs responsables ukrainiens avaient laissé entendre ces dernières semaines que la prise de cette cité était imminente. Mardi, des images de soldats brandissant le drapeau russe sur le toit de l'administration municipale avaient commencé à...
02/10 - Israël-Hezbollah : au Liban, la mission de l’ONU renvoyée à son impuissanceLes villages du sud du Liban ne peuvent plus compter sur la venue des véhicules blancs aux passagers à casques bleus pour profiter d’un temps d’accalmie dans la guerre que se livre depuis des mois le Hezbollah et Israël. Celle-ci est entrée, le 30 septembre au soir, dans une nouvelle phase avec le lancement d’opérations terrestres "limitées, localisées et ciblées", selon l’Etat hébreu, contre des "cibles et des infrastructures" de la milice chiite. Alors que les combats s’intensifient, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), déployée le long de sa frontière, a renoncé à ses patrouilles et reste cantonnée dans ses bases et postes d’observations.
Aux premières loges de cette escalade entre les forces israéliennes et celle du Hezbollah, voilà la Finul, installée en 1978 pour faire tampon avec Israël, à nouveau renvoyée à son impuissance. A l’issue du conflit de 2006 entre Israël et le Hezbollah, la résolution 1701 des Nations unies fixait qu’elle était la seule force à être déployée, avec l’armée libanaise, dans le sud du Liban. Cela n’a jamais été le cas, le Hezbollah n’ayant cessé de s’y renforcer militairement, au fil des années. Et à présent, pour éviter tout accrochage fatal pour eux avec les forces israéliennes, les militaires libanais se sont repliés vers le Nord.
"L’armée libanaise est incapable de faire quoi ce soit et n’était pas de taille, tandis que la Finul n’est pas dimensionnée pour faire tampon, explique Héloïse Fayet, chercheuse à l’Institut français des relations internationales (Ifri)....
02/10 - Liban : ce que l’on sait de l’offensive au sol lancée par IsraëlCe mercredi 2 octobre, le Hezbollah a affirmé combattre des forces israéliennes "infiltrées" dans le village frontalier de Maroun al-Ras, dans le sud du Liban. Un peu plus tôt dans la journée, le mouvement islamiste avait affirmé, par communiqué, avoir affronté "une force d’infanterie de l’ennemi israélien qui tentait de s’infiltrer dans le village d’Adaysseh", disant alors l'avoir contraint à se retirer. Le mouvement pro-iranien a aussi affirmé avoir visé avec des roquettes et de l’artillerie "une importante force d’infanterie" israélienne à Misgav Am, dans le nord d’Israël. D’autres troupes auraient été repoussées dans trois autres zones en Israël le long de la frontière.
De son côté, l'armée libanaise a annoncé que des soldats israéliens avaient effectué une brève incursion mercredi en deux points du sud du Liban. "Une force de l'ennemi israélien a franchi la Ligne bleue (séparant les deux pays, NDLR) sur une distance de 400 mètres environ en territoire libanais (...)" dans deux secteurs, "avant de s'en retirer", a indiqué cette source sur X.Des opérations "limitées, localisées et ciblées"
Quelques heures avant que l'Iran ne tire des dizaines de missiles sur Israël, l'armée israélienne avait annoncé mardi matin le lancement d’opérations terrestres "limitées, localisées et ciblées " dans le sud du Liban, où Tsahal dit vouloir détruire les capacités du Hezbollah. Sans révéler le nombre de soldats impliqués dans l'offensive, l'armée israélienne indiquait que sa 98e division, comprenant des parachutistes et des unités...
02/10 - Destitution de Macron : la proposition de LFI massivement rejetée par la commission des loisSans surprise, la commission des lois de l’Assemblée nationale a massivement rejeté ce mercredi 2 octobre, par 54 voix contre 15, la proposition de destitution d’Emmanuel Macron. Elle avait été déposée par La France Insoumise grâce à l’article 68 de la Constitution, le parti reprochant au chef de l’Etat de n’avoir pas respecté le résultat des législatives en nommant Michel Barnier Premier ministre.
Ce texte vise à traduire le président devant les deux chambres réunies du Parlement en vue d’une destitution pour "manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat". Seuls les élus des groupes insoumis, communistes et écologistes se sont prononcés pour.
L’étape suivante, l’examen du texte dans l’hémicycle, doit commencer au plus tard le 13e jour qui suit le vote de mercredi, selon la loi. Il reviendra toutefois à la conférence des présidents de l’Assemblée nationale de trancher sur la date de cet examen."Faire respecter la voix du peuple"
En ouverture des débats, le député LFI Antoine Léaument a appelé ses collègues à "faire respecter la voix du peuple" en "mettant un terme prématuré à l’autoritarisme du président (Emmanuel Macron)". "En démocratie, on ne respecte pas les élections seulement quand on est satisfait du résultat. On les respecte, point barre. Mais M. Macron n’aime pas la démocratie", a-t-il fustigé.
Plusieurs orateurs, dans les rangs centristes, de la droite, du RN ou des socialistes, ont cependant souligné que cette proposition n’avait que très peu de chances d’être adoptée in...
02/10 - Moyen-Orient : un conflit désinhibé aux airs de guerre froide, par Eric Chol"La Palestine devrait inciter à la prudence en ce qui concerne les promesses : terre promise ou terre conquise ? En tout cas, terrain de bataille", disait Ben Gourion, père fondateur de l’Etat d’Israël (1). Trois quarts de siècle après, la bataille se poursuit, en toute désinhibition. Le conflit israélo-palestinien est revenu au cœur de l’actualité, depuis l’attaque atroce du 7 octobre 2023 par les terroristes du Hamas, infligeant aux Israéliens la marque la plus sanglante depuis la Shoah.
Sans retenue, le gouvernement de Netanyahou a répondu par la guerre. Une réponse frontale. Une réponse surtout existentielle de la part d’une démocratie dont le Hezbollah et le Hamas ont juré la destruction. Les représailles massives de la part de l’Etat hébreu ne devraient surprendre personne. Netanyahou ou un autre, le réflexe de survie aurait été semblable.
Les prudes diplomates évoquent la disproportion dans la réplique israélienne, pour ne pas heurter des opinions occidentales désorientées par la violence des images. Faut-il rappeler la liste des actes terroristes commis par le Hezbollah ou le Hamas ? Faut-il oublier les bras armés qui ont téléguidé ces fous de Dieu ? Car loin de se limiter à un nouvel affrontement entre Israéliens et Palestiniens, la bataille à laquelle on assiste ressemble à s’y méprendre à une resucée de la guerre froide, ou plutôt, comme l’écrit l’éditorialiste du New York Times Thomas Friedman, de "l’après-après-guerre froide".Où se situer dans cette bataille mondiale ?
Exit Staline, exit Truman....
02/10 - Jean-François Husson : "Nous devons la vérité aux Français sur les finances publiques"Ces derniers mois, il est devenu l’un des adversaires les plus redoutés de Bercy, à mesure que les prévisions de déficit étaient revues à la hausse. Descente au ministère de l'Economie pour obtenir des documents, rapport d’information sur les finances publiques… Le rapporteur général du budget du Sénat, Jean-François Husson (LR), a usé de tous les moyens pour obtenir les réponses à ses questions.
Aujourd’hui, il n’en démord pas : Emmanuel Macron et Bruno Le Maire n’ont pas été honnêtes avec les Français, qui méritent qu’on leur dise "la vérité". Auprès de L’Express, il dit attendre du nouveau gouvernement et du Premier ministre, Michel Barnier, un véritable exercice de transparence où la baisse des dépenses publiques doit devenir une priorité, au risque de voir la France sombrer et de perdre définitivement la confiance de nos concitoyens. Après le discours de politique générale prononcé mardi 1er octobre, où le locataire de Matignon a mis l’accent sur le rétablissement des comptes de l’Etat, il espère désormais que le prochain budget sera ambitieux et à la hauteur des enjeux.
L’Express : Michel Barnier a commencé son discours en insistant sur l’urgence de redresser nos finances publiques. Est-ce un bon signal ?
Jean-François Husson : Oui parce que cela s’inscrit dans la droite ligne de ce que Michel Barnier a déclaré : nous devons la vérité aux Français. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que tout n’a pas été dit s’agissant de la situation des comptes publics de la France. La grande et continuelle dégradation des...
02/10 - Déficit public : la Cour des comptes suggère de supprimer 100 000 emplois dans les collectivitésLa Cour des comptes, chargée d’identifier des pistes d’économies pour ramener le déficit public dans les clous européens, a dégainé mercredi 2 octobre une mesure choc : rétablir à leur niveau de 2010 les effectifs des collectivités, ce qui équivaudrait à une réduction de 100 000 emplois.
"Les dépenses de personnel, qui représentent un quart des dépenses des collectivités, connaissent une croissance soutenue, majoritairement portée par le 'bloc communal'", à savoir les communes et les intercommunalités, observe la Cour dans un rapport, à l’heure où le déficit public de la France devrait dépasser les 6 % du PIB en 2024. "Alors que les effectifs ont beaucoup augmenté jusqu’à récemment, malgré l’absence de nouveaux transferts de compétences, la maîtrise de leur évolution est un enjeu central", soulignent les magistrats.
Les Sages de la rue Cambon précisent que la "hausse des effectifs (depuis 2011) a concerné principalement les intercommunalités", qui se sont développées sur cette période, et "n’a pas été compensée par une baisse équivalente dans les communes". Ils préconisent un "retour progressif des effectifs des collectivités", qui emploient environ 2 millions de personnes, "à leur niveau du début des années 2010", soit une "réduction de 100 000 emplois", ce qui permettrait d’économiser 4,1 milliards d’euros par an dès 2030.
Cette proposition potentiellement explosive, dont les associations d’élus locaux contestent les motivations, fait écho à celle d’Emmanuel Macron qui envisageait en 2017 de supprimer 120 000 postes...
02/10 - "Quand vient l’automne" : François Ozon, tout le contraire de Coppola, par Christophe DonnerElles se baladent toutes les deux dans les bois avec leur panier d’osier, anse en bois, bottes en caoutchouc, doudoune matelassée mauve pour l’une (Hélène Vincent), parka molletonnée, doublure panthère, pour l’autre (Josiane Balasko)*, deux vieilles copines à la chasse aux champignons. Elles jouent aux paysannes. Tout est faux chez elles. On voit tout de suite qu’elles ne sont pas du coin. La forêt autour d’elles, le village où elles habitent, les gens qu’elles croisent, le temps qu’il fait, tout les repousse, les contredit, les dénonce comme des usurpatrices. Même les champignons qu’elles ramassent leur sont hostiles… à mort.
Depuis près de vingt ans qu’elles vivent à la campagne, elles n’ont pas réussi à véritablement prendre racine, elles n’y arriveront jamais, car, le spectateur l’apprend assez vite pour ne pas se cabrer devant ce défilé d’anachronismes, de décalages socioculturels, en réalité, Michèle et Marie-Claude sont des Parisiennes. Elles le seront toujours. Il n’y a pas plus parisiennes que ces deux-là. Aussi meilleures copines que l’île Saint-Louis et l’île de la Cité, aussi complices que deux agarics des trottoirs… Après avoir bien déroulé du câble, l’âge aidant, elles en ont eu marre de Paname, elles ont largué les amarres et sont parties à la recherche de la petite maison dans la prairie, histoire de refaire leur vie. Une vie saine, de préférence, une vie dans le droit chemin, pour une fois, et à l’abri de leur lourd passif. Sauf que nos deux compagnes de misère ont un point faible en commun : elles ont...
02/10 - "L’Iran n’avait jamais pris un tel risque" : l’attaque sur Israël vue par la presse étrangère"Le Moyen-Orient se trouve dans sa phase la plus dangereuse depuis une décennie", s’alarme le quotidien allemand Die Zeit ce mercredi 2 octobre, au lendemain de l’attaque massive lancée par l’Iran sur Israël, au cours de laquelle entre 180 et 200 missiles balistiques ont été tirés. Une soirée de terreur à travers le pays, "qui a envoyé près de 10 millions de personnes dans des abris antiaériens, tandis que des projectiles et des intercepteurs explosaient dans le ciel au-dessus d’eux. Des explosions ont pu être entendues dans une grande partie d’Israël, depuis Jérusalem et la vallée du Jourdain. À la télévision, les reporters se sont allongés sur le sol pendant les directs" raconte le Times of Israël. "Nous sommes de nouveau en octobre", pointe Die Zeit, en référence à l’attaque terroriste du Hamas du 7 octobre 2023.Épuiser les défenses aériennes d’Israël ?
Contrairement à "l’attaque de drone et de missile bien télégraphiée en avril", "la décision de l’Iran de lancer des dizaines de missiles balistiques à grande vitesse sur Israël indique que Téhéran a cherché à infliger de graves dommages" pointe le journal anglais The Guardian, qui qualifie en même temps l’opération d'"échec militaire". Car selon l’armée israélienne, "un grand nombre" de missiles ont été interceptés par le dôme de fer. Mais pour le média britannique, l’attaque pourrait avoir eu un autre but que celui de causer des dégâts structurels ou civils. "Tirer autant de missiles balistiques en quelques minutes représente également un effort sérieux pour submerger...
02/10 - Yaakov Amidror : "Il faut empêcher le Hezbollah d’être en mesure de lancer son propre 7 octobre"Quatre jours après avoir éliminé Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah, Israël a annoncé, ce mardi 1er octobre, avoir lancé une offensive au sol visant les positions de la milice islamiste dans le sud du Liban. Cette action entérine l’ouverture d’un nouveau front pour Tsahal, onze mois après le début de son offensive lancée dans la bande de Gaza.
"Nous n’avons pas été suffisamment actifs pour lutter contre le Hezbollah, ce qui lui a permis de se renforcer au fil des années et de se doter d’armes plus sophistiquées", estime l’ancien général Yaakov Amidror, qui fut le conseiller à la sécurité nationale de Benyamin Netanyahou de 2011 à 2013. "Après la guerre, il nous faudra être plus vigilants au Liban", ajoute ce chercheur au Jerusalem Institute for Strategy and Security, un think-tank conservateur.
L’Express : Quels sont les objectifs d’Israël avec les opérations terrestres lancées dans le sud du Liban ?
Yaakov Amidror : Israël veut repousser le Hezbollah loin de sa frontière, afin de sécuriser la zone. Potentiellement jusqu’au nord du fleuve Litani, dans le sud du Liban, ou a minima, le long de la frontière nord, sur une bande d’une dizaine de kilomètres de profondeur. Il y a deux raisons à cela : la première est d’empêcher le Hezbollah d’envoyer des missiles et des roquettes sur les communautés israéliennes qui vivent à proximité de la frontière. Et, la seconde, est d’éviter que cette milice ne soit en mesure de lancer son propre 7 octobre depuis la frontière libanaise. Car si nous parvenons à les repousser...
02/10 - Antisémitisme : 130 ans après Dreyfus, la France a-t-elle toujours quelque chose à dire au monde ?Il y a cent trente ans, le 15 octobre 1894, le capitaine Alfred Dreyfus, officier stagiaire à l’état-major, est arrêté au ministère de la Guerre, rue Saint-Dominique, à Paris. Cet homme mince, aux traits anguleux, ce polytechnicien, juif alsacien, est soupçonné, sur la foi douteuse d’un fameux "bordereau", d’avoir espionné au profit de l’Allemagne. S’ensuivent trois procès, la naissance des intellectuels, l’exil d’Emile Zola, des dizaines de débats à la Chambre des députés, 100 000 articles dans la presse française, la création de ligues antisémites, des batailles d’experts, des confrontations d’arguments – la raison d’Etat contre l’état de droit ; l’armée contre l’individu – et des millions d’accrochages à table. A l’issue de quoi, le 12 juillet 1906, Alfred Dreyfus, plus vieux de douze ans, est réhabilité par la Cour de cassation, et réintégré dans l’armée au grade de chef d’escadron.
Il y a une chose que l’on oublie parfois avec l’affaire Dreyfus : c’est qu’elle dure longtemps. Divisant la France à l’orée du XXe siècle, elle survit à trois présidents de la République, et une dizaine de présidences du Conseil. Ce n’est pas une "polémique" qui vient et qui s’en va, comme une démangeaison, mais un épisode long et fondateur, qui se joue sous les yeux du monde, tant la presse étrangère en est friande. "Un pays qui se déchire pour sauver l’honneur d’un petit officier juif est un pays où il faut aller rapidement", avait coutume de dire le grand-père d’Emmanuel Levinas, en roulant les r depuis sa Lituanie natale.
Pour beaucoup de...
02/10 - Biden opposé à des frappes israéliennes sur les installations nucléaires iraniennesLes troupes israéliennes ont engagé ce mercredi des combats contre le Hezbollah dans le sud du Liban, où Israël a annoncé la mort de huit soldats, les premiers tués depuis le début de ses opérations terrestres.
Après une semaine d’intenses bombardements israéliens à travers le Liban contre le mouvement islamiste soutenu par Téhéran, l’Iran a lancé mardi sa deuxième attaque directe contre Israël, affirmant vouloir venger la mort du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et celle du chef du Hamas palestinien, Ismaïl Haniyeh.
Les infos à retenir
⇒ L’armée israélienne annonce la mort de huit soldats dans des combats au Liban
⇒ Le président iranien promet une réponse plus forte en cas de représailles
⇒ Selon un bilan révisé de l’armée israélienne, l’Iran a tiré "environ 200 missiles" ce mardi20h30Washington dit faciliter le départ d'Américains du Liban
Les Etats-Unis ont organisé un vol ce mercredi entre Beyrouth et Istanbul afin de permettre aux citoyens américains qui le souhaitent de quitter le Liban, en pleine escalade du conflit entre Israël et le Hezbollah, a annoncé le département d'Etat.
Au total, quelque 7 000 Américains ont pris contact avec le département d'Etat à la recherche d'informations sur les moyens de quitter le Liban même si tous ne partiront pas, a précisé devant la presse le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller. Le vol de mercredi a permis de transporter une centaine d'Américains et membres de leurs familles, a-t-il affirmé, en soulignant que Washington travaillait depuis plusieurs jours...
02/10 - Le français, une arme puissante et sous-estimée dans le monde des affairesAu moment d’évoquer la langue française, Hugo, Molière, Proust et autres grands écrivains s’invitent rapidement dans la conversation. Les concepts de "commerce extérieur", de "création d’emplois" ou d'"économie" émergent plus rarement – à moins d’appartenir à l’Alliance des patronats francophones.
Pourtant, le français est aujourd’hui la troisième langue la plus utilisée dans les affaires, avec 16 % du PIB mondial et 20 % des échanges recensés sur la planète, selon Business France, l’établissement public chargé d’aider les PME à se projeter à l’international. Il est aussi la deuxième langue la plus enseignée dans le monde et la quatrième pour ce qui concerne les usages sur Internet. Quant au nombre de francophones, il est estimé à 310 millions aujourd’hui. Ces chiffres sont à considérer avec prudence, dans la mesure où il est impossible de dire à partir de quel moment un individu "maîtrise" une langue. En revanche, la forte progression à venir du nombre de francophones est un fait acquis. Il va doubler dans les prochaines décennies, porté notamment par la démographie africaine.Un climat de confiance
L’influence de l’usage du français dans les affaires ne fait aucun doute, comme l’a constaté Jean-Lou Blachier, président du Groupement des entrepreneurs francophones. "En 2019, j’ai organisé le Forum international des entreprises francophones au Sénégal, se souvient l’auteur d’un récent rapport sur le sujet pour le Conseil économique, social et environnemental. J’y ai croisé le patron d’une petite entreprise de cinq...
02/10 - Carte Pokémon et hamburger, comment initier les écoliers à l’économie ?Au tableau, l’image d’une carte Pokémon et la photo d’une bouteille d’eau. "Qu’est-ce qui coûte le plus cher ?" lance Anthony Benhamou à une classe de CM1. Les doigts se lèvent, les réponses fusent : "La carte Dracaufeu !" Bien joué. Cette édition unique a été vendue aux enchères à Londres pour 418 000 euros, leur raconte l’économiste, qui intervient ce matin-là face aux élèves du Petit Cours du Rocher, une école privée du VIIIe arrondissement de Paris. "Tout ce qui est rare est cher. Mais est-ce que cette carte est utile ?"
Une petite fille devine où ce prof d’un jour veut en venir : "On n’en a pas besoin autant que l’eau. L’eau nous permet de survivre." Bien vu : la diapositive suivante met en scène une bouteille dans un désert aride. Aucune carte Pokémon au monde ne permet d’étancher sa soif. "Ce qui fait le prix d’une chose, c’est à la fois sa rareté et son utilité", conclut Anthony Benhamou, économiste au Medef dans le civil, avant d’éveiller ces jeunes esprits à d’autres notions sur la formation des prix. Le tout en trois quarts d’heure chrono. Les enfants apprennent le concept de la marge, en évaluant le prix de vente d’un hamburger, et saisissent vite pourquoi le tarif fixé doit être supérieur au coût des ingrédients.
Certains ont visiblement le sens inné du business. Comme cette petite brune à sweat Mickey, qui a bien cerné qu’on pouvait choisir de vendre beaucoup de marchandises à petit prix ou peu au prix fort, selon que l’on joue sur les volumes ou la valeur. Et pourquoi pas faire de la publicité pour...
02/10 - Walz vs Vance : ce qu’il faut retenir du débat entre les candidats à la vice-présidence américaineL’un de ces deux hommes deviendra vice-président à l’issue de l’élection américaine de novembre : les colistiers de Kamala Harris et Donald Trump se sont affrontés mardi 1er octobre à New York sur les propositions phares de leur candidat lors d’un débat ferme mais courtois, contrastant avec les invectives lancées par les candidats à la présidence lors de leur propre duel. L’avortement, l’économie et la crise au Moyen-Orient ont dominé la confrontation entre le démocrate Tim Walz et le républicain J.D. Vance - particulièrement civilisée dans une campagne jusqu’ici marquée par une rhétorique très violente. J.D. Vance s'est par exemple dit "désolé" d'apprendre que le fils de Tim Walz avait été témoin d'une fusillade. Ce dernier l'a remercié. Le micro des candidats n'a été coupé qu'à un seul moment.
L’une des séquences les plus tendues de cette émission de 90 minutes a été consacrée à l’immigration. Tim Walz, bras droit de Kamala Harris dans la course à la Maison Blanche, a accusé son rival républicain de "déshumaniser" les migrants en relayant la théorie mensongère selon laquelle des migrants haïtiens mangeraient des chats et des chiens, reprise ensuite par Donald Trump.
Le colistier du milliardaire républicain a quant à lui reproché aux démocrates d’avoir des positions "radicales" sur les interruptions volontaires de grossesse, lui qui est connu pour avoir défendu une interdiction fédérale de l’avortement. "Nous sommes pro-femmes. Nous sommes pour la liberté de faire ses propres choix", a rétorqué Tim Walz, 60 ans.
Gov....
02/10 - Emmanuel Macron, la mue du macronisme : les retraites et le changement de capDans ce troisième épisode de notre série, Laureline Dupont, directrice adjointe de L’Express, et Eric Mandonnet, rédacteur en chef du service Politique, s’intéressent à la marque que va laisser la réforme des retraites dès le début du deuxième quinquennat.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture), Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : Public Sénat, AFP, TF1, LCP, TV5 Monde, RTL, INA, Euronews, France Info, Elysée, Radio J, BFMTV
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Quand Emmanuel Macron prend la parole depuis l’Elysée le 17 avril 2023, il tente de tourner la page et de répondre à la colère qui s’exprime depuis le passage par 49.3 de la réforme des retraites.
Après des mois de tergiversations et des débats en accéléré, les différentes forces politiques ne sont pas parvenues à un accord sur le report de l’âge de départ. Le gouvernement d’Elisabeth Borne a donc engagé sa responsabilité, puis promulgué le texte. Et la tension ne redescend pas. À chaque déplacement du président, c’est désormais par un concert de casseroles qu’il est accueilli.
Même pendant son allocution des 100 jours, certains préfèrent faire du bruit que l’écouter. Ils n’entendent donc pas qu’Emmanuel Macron prévoit un bilan...
01/10 - Attaque de l’Iran sur Israël : missiles, riposte… Ce que l’on saitL’Iran a tiré, ce mardi 1er octobre, des dizaines de missiles sur Israël en riposte à l’assassinat de ses alliés, les chefs du Hezbollah libanais et du Hamas palestinien, la deuxième attaque du genre en près de six mois.L’attaque de l’Iran
"Les systèmes de (l’armée) ont identifié environ 180 missiles tirés vers le territoire israélien depuis l’Iran", a déclaré dans la soirée l’armée israélienne dans un communiqué. Des dizaines de détonations ont été entendues et des explosions étaient visibles dans le ciel. Les sirènes d’alerte ont retenti à travers le territoire israélien. Le trafic a été totalement interrompu à l’aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv et l’espace aérien israélien fermé pendant deux heures.
Il y a eu deux blessés légers en Israël, selon les secours. Un Palestinien a été tué à Jéricho en Cisjordanie occupée par des éclats de missile, selon un responsable palestinien.
Environ une heure après l’attaque, l’armée a indiqué qu’il n’y avait plus de menace iranienne "pour le moment" et affirmé que la population pouvait sortir des abris.
NEW footage by Israel’s public news channel on Iranian missiles
pic.twitter.com/OUJIMTfZCL— Ragıp Soylu (@ragipsoylu) October 1, 2024La défense d’Israël
C’est un responsable américain qui a déclenché l’alerte en fin d’après-midi sur une attaque imminente de l’Iran. L’armée israélienne a indiqué avoir intercepté un grand nombre de missiles tirés par l’Iran sur le pays, ajoutant avoir détecté quelques "impacts" lors de l’attaque. "Nous avons effectué un grand nombre d’interceptions. Il y a eu...
01/10 - Débat Walz-Vance : ce que disent les sondages avant l’autre duel de l’élection américaineAlors que Donald Trump a récemment refusé de débattre à nouveau avec Kamala Harris, c’est au tour de leurs colistiers de monter au front. Trois semaines exactement après le débat tendu entre les deux candidats à la présidence des Etats-Unis, le sénateur républicain J.D. Vance et le gouverneur démocrate Tim Walz doivent se retrouver ce mardi 1er octobre pour leur premier (et vraisemblablement dernier) débat télévisé.
Pendant 90 minutes, les aspirants à la vice-présidence américaine ferrailleront sur la chaîne américaine CBS sans autre public que les dizaines de millions de téléspectateurs attendus. Les règles du duel sont fixées : ils n’auront pas le droit de se munir de notes écrites et, à l’inverse du dernier débat entre Trump et Harris, les micros resteront ouverts, permettant aux adversaires de se couper la parole. Cette joute verbale sera l’occasion pour ces lieutenants de combler leur manque de notoriété avant le scrutin du 5 novembre, bien que Tim Walz soit déjà plus populaire que son J.D. Vance dans les sondages.Deux élus du Midwest encore peu connus
Sur le papier, tous deux ont pourtant un profil similaire. En effet, les deux élus ont été choisis pour séduire un électorat plutôt blanc et populaire du nord et du centre des Etats-Unis, d’où ils viennent. D’un côté, Tim Walz, ancien enseignant aux origines rurales, natif du Nebraska et gouverneur du Minnesota. De l’autre, J.D. Vance, qui a relaté dans un livre à succès son enfance difficile dans une Amérique meurtrie par la désindustrialisation.
Surtout, tous...
01/10 - "L’argent liquide, c’est moyenâgeux" : faut-il en finir avec le cash ?Pour payer une baguette de pain ou au marché, l’argent liquide est un réflexe. Pour rembourser ses proches, aussi. Mais cela pourrait changer. Lancé en France le 30 septembre, le service européen Wero amorce une petite révolution dans le domaine. Cette solution de paiement créée par 14 grandes banques va permettre aux particuliers de réaliser des virements instantanés complètement gratuits. Une option si pratique qu’elle est déjà demandée sur 6 % des virements. Mais les utilisateurs devaient jusqu’à présent payer pour en profiter. De quoi rendre l’argent liquide superflu ?
La solution proposée par Wero est indéniablement dans l’air du temps. De plus en plus d’Européens se détournent du cash. Seulement 20 % des dépenses sont désormais réglées en billets ou en pièces, contre 34 % en 2012, souligne une étude de la banque de France de fin 2023. La carte bancaire s’est affirmée comme le moyen de paiement "central" pour les dépenses du quotidien. Les Français ont ainsi réglé "plus de 69 % de leurs dépenses" dans des points de vente en "monnaie scripturale" – comprendre, sans utiliser d’argent liquide.
L’arrivée de nouvelles technologies de paiement comme les virements instantanés développés par des fintech ou des consortiums de banques, les paiements mobiles ou même les cryptoactifs rendent toujours plus accessoires les espèces. Le Covid a également fait planer la menace d’un risque de contamination par les billets et les pièces. Durant la pandémie, les retraits de billets ont diminué de 40 %, et certains commerces...
01/10 - L’attaque de l’Iran "aura des conséquences", prévient l’armée israélienneL'Iran a tiré, ce mardi soir, des dizaines de missiles sur Israël en riposte à l'assassinat de ses alliés, les chefs du Hezbollah libanais et du Hamas palestinien, la deuxième attaque du genre en près de six mois.
"Cette attaque aura des conséquences. Nous avons des plans et nous agirons à l'endroit et au moment que nous aurons décidés", a averti le porte-parole de l'armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari. Des missiles d'interception ont été tirés par l'armée israélienne au-dessus de Jérusalem contre des projectiles venant de l'est visibles à leurs traces lumineuses. Il y a eu deux blessés légers en Israël, selon les secours.
Les infos à retenir
⇒ L'Iran a tiré des missiles sur Israël
⇒ Un "grand nombre" de missiles ont été interceptés lors de l'attaque de l'Iran
⇒ Les Etats-Unis prêts à apporter un "soutien défensif supplémentaire" à Israël
20h35Le Hamas salue l'attaque "héroïque" de l'Iran contre Israël
Le mouvement islamiste palestinien Hamas a salué ce mardi l'attaque de l'Iran contre Israël et assuré qu'il s'agissait d'une "vengeance" après les assassinats par Israël du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh et du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah. Le Hamas "salue les tirs de missiles héroïques menés par le corps des Gardiens de la révolution islamique en Iran contre de larges pans des territoires occupés" (Israël), a indiqué le mouvement palestinien dans un communiqué, précisant que ces frappes étaient "une vengeance pour nos martyrs héroïques".
20h25 Cisjordanie : un Palestinien tué par des éclats de...
01/10 - Michel Barnier à l’Assemblée : la Vénus de Milo a remplacé le Premier ministrePour préparer un débat de la primaire de la droite en 2021, Michel Barnier avait accepté de forcer sa nature. "Il faut que tu t’entraînes en te confrontant avec Nadine Morano", lui avaient conseillé ses amis. L’ancienne ministre sarkozyste à la gouaille légendaire n’est pas exactement la tasse de thé du Savoyard, il avait pourtant écouté et s’était entraîné avec elle.
Forcer sa nature. Le Premier ministre n’avait pas mis les pieds dans l’hémicycle depuis quinze ans, un hémicycle dans lequel lui-même n’a pas siégé depuis trente-et-un ans. L’insoumis Louis Boyard était âgé de 5 ans, la bordélisation n’avait pas valeur de stratégie politique. Un proche du chef du gouvernement a alerté Matignon, quelques jours avant sa déclaration de politique générale : "Il ne doit pas parler aux députés mais aux Français. Il ne faut surtout pas qu’il s’arrête, sinon les autres vont se déchaîner." Michel Barnier le savait sans doute déjà, mais cela va mieux en le disant.
Il fut un temps où Michel Barnier parlait de "ruptures". C’était au premier jour de sa vie de chef de gouvernement, sur le perron de Matignon. Mardi 1er octobre, devant les députés, il a évité de répéter le même terme et a plutôt dû souligner qu’il n’était là qu’"aussi longtemps que vous le déciderez", puis de répéter, à la fin de son propos, en évoquant son sort : "C’est vous qui avez la clé dans vos mains."Pas de virage idéologique trop raide
A situation inédite, attitude inédite. Un Premier ministre pas applaudi au moment de prendre pour la première fois la parole devant...
01/10 - Barnier à l’Assemblée : impôts, lignes rouges… Ce qu’il faut retenir du discours du Premier ministreLe grand oral est passé. Imperturbable malgré le chahut dans l’hémicycle, Michel Barnier a égrené ses priorités mardi 1er octobre lors de sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale.
Dans un discours long de près d’une heure et demie, le nouveau Premier ministre, issu des Républicains (LR) a exposé ses "cinq chantiers prioritaires" : "Niveau de vie", "services publics", école et santé en tête, "sécurité", "immigration" et "fraternité". Avec un accent mis notamment sur le redressement des finances publiques et la réduction de la dette "colossale" de la France. Retour sur les principales déclarations de Michel Barnier à l’Assemblée nationale.L’objectif de réduction des comptes publics
Premier engagement concret formulé par Michel Barnier : ramener le déficit à 5 % du PIB en 2025, avec l’objectif de revenir sous les 3 % en 2029, alors que le déficit devrait atteindre 6 % cette année. "Le premier remède de la dette, c’est la réduction des dépenses" et "en 2025, les deux tiers de l’effort de redressement viendront de là", a-t-il ajouté. Michel Barnier appelle notamment à "renoncer à l’argent magique".
Deuxième "remède" cité : "L’efficacité des dépenses publique." Le Premier ministre appelle notamment à faire la "chasse aux doublons, aux inefficacités, aux fraudes, aux abus du système et aux rentes injustifiés", tout en développant "partout une culture de l’évaluation" de cette efficacité.Un effort fiscal demandé aux plus riches
Le troisième remède sera le plus douloureux : le levier fiscal. "Nos impôts...
01/10 - Israël-Hezbollah : "Nos silences, autant que nos mots de trop, ont abîmé l’image de la France"Le 27 septembre, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, trouvait la mort dans une frappe israélienne survenue sur le QG du mouvement islamiste. Un coup de tonnerre dans la région et le point de départ d’une polémique visant plusieurs titres de presse - du New York Times au Guardian, en passant par Le Monde – auxquels a été reprochée une présentation biaisée de la vie du chef du Hezbollah, omettant ses faits d’armes les plus sanguinaires.
François Zimeray, avocat de familles de victimes du 7 octobre et ancien ambassadeur de France pour les droits de l’Homme est de ceux qui s’en sont émus. Pour L’Express, ce dernier revient sobrement sur cet épisode - "il manque à notre époque ce mélange de lucidité et de clarté morale qu’on appelle le discernement" - avant d’analyser le silence d’Emmanuel Macron sur l’annonce de la mort du leader chiite. "Au regard de l’Histoire, ce sont nos silences qui, autant que nos mots de trop, ont abîmé l’image de la France, comme sur le génocide des Tutsis au Rwanda par exemple. Les propos se rectifient, mais les silences restent", juge-t-il. Fin observateur de ce conflit, François Zimeray dresse également, à quelques jours de la commémoration de la date du 7 octobre, un douloureux bilan de cette année écoulée. "Ce qui me frappe, c'est l'illisibilité de la ligne européenne, son manque de constance". Entretien.
L’Express : Vous vous faites d’ordinaire plutôt rare sur les réseaux sociaux. Mais après la publication d’un article du journal Le Monde concernant la mort de Hassan Nasrallah,...
01/10 - Budget 2025 : Barnier veut faire contribuer les grandes entreprises et les Français fortunésMichel Barnier veut faire participer les plus riches au redressement des finances publiques. Le Premier ministre s’est engagé, ce mardi 1er octobre, à réduire le déficit public de la France à 5 % du PIB en 2025 en mettant à contribution des "grandes entreprises" et les "Français les plus fortunés", prévenant que la dette "colossale" du pays risquait de le conduire "au bord du précipice".
"La véritable épée de Damoclès, c’est notre dette financière colossale […] qui, si l’on n’y prend garde, placera notre pays au bord du précipice", a affirmé Michel Barnier devant les députés, s’engageant à un discours de "vérité" sur les comptes publics lors de sa déclaration de politique générale.
La dette publique de la France a continué de gonfler à la fin juin, atteignait 3 228,4 milliards d’euros - soit 112 % du produit intérieur brut (PIB) - à la fin juin, alors que le déficit public devrait dépasser 6 % en 2024.Ramener le déficit public à 5 % du PIB en 2025
C’est très loin du maximum de 60 % du PIB fixé par les règles budgétaires européennes, lesquelles fixent aussi un déficit public de maximum 3 % du PIB. Pour redresser les finances publiques très dégradées, et ramener le déficit public à 5 % du PIB en 2025 puis "sous le plafond de 3 %" en 2029, deux ans plus tard que l’échéance fixée par le précédent gouvernement, Michel Barnier compte réduire les dépenses tout en jouant sur le levier fiscal.
"Le premier remède à la dette, c’est la réduction des dépenses. En 2025, les deux tiers de l’effort de redressement viendra donc de la...
01/10 - Présidentielle américaine : l’ouragan Hélène s’invite dans la campagneAvec un bilan provisoire de 130 morts et des ravages dans le sud-est des Etats-Unis, l'ouragan Hélène a pris lundi un tour politique, Donald Trump attaquant la gestion de la catastrophe par l'administration Biden.
L'étendue des dégâts de l'ouragan, qui s'est abattu jeudi soir sur la Floride avant de traverser d'autres Etats, reste difficile à établir. Plusieurs zones restent inaccessibles et dépourvues de réseau téléphonique et d'électricité. "Il y a 600 personnes dont nous n'avons pas de nouvelles", avait précisé lundi Liz Sherwood-Randall, conseillère à la sécurité intérieure du président américain Joe Biden, disant espérer que certaines de ces personnes soient "en vie".
La Géorgie et la Caroline du Nord, deux Etats particulièrement touchés par cette catastrophe naturelle, font partie des sept Etats pivot qui pourraient faire basculer l'élection présidentielle du 5 novembre. Donald Trump s'est rendu lundi à Valdosta, une commune sinistrée de Géorgie. Le candidat républicain à la présidentielle de novembre s'est engagé à "apporter beaucoup de matériel de secours, notamment du carburant, des équipements et de l'eau" à ceux dans le besoin.Biden accuse Trump de mentir
Il a aussi annoncé qu'il avait demandé à Elon Musk, le patron de SpaceX dont il est proche, de déployer son service d'internet par satellite Starlink dans la région. "L'Etat fédéral n'est pas réactif", a fustigé sur place l'ancien président, après avoir accusé plus tôt le gouvernement et les autorités démocrates de Caroline du Nord de "ne pas aider...
01/10 - Nouveau gouvernement Barnier : survivre à tout prix, par Jean-François CopéFin du suspense, la France a enfin un nouveau gouvernement. Editorialistes et responsables politiques ressortent les concepts de sciences politiques pour définir la situation nouvelle au sein de l’exécutif : cohabitation, coalition, ou un mélange des deux ? Certains macronistes, toujours fidèles au "en même temps", ont même inventé le néologisme de "coalitation" pour qualifier cet équilibre inédit. Pourtant, le mot juste pour décrire ce nouvel exécutif est bien plus simple : un gouvernement de survie.
En effet, c’est l’obligation de survivre qui occupera tous les esprits dans les mois à venir. Celle du gouvernement bien sûr mais aussi celle d’un régime institutionnel auquel de Gaulle avait donné une remarquable solidité et que l’incurie des présidents successifs a progressivement déconstruit pour satisfaire les effets de mode.Un avis de tempête parlementaire
Si la fin septembre aura été dédiée à éteindre les départs d’incendies au sein de son propre gouvernement, c’est bien un avis de tempête parlementaire qui attend Michel Barnier dès octobre à l’Assemblée nationale avec le vote du budget. Dans un contexte politique inflammable, extrême gauche comme extrême droite n’ont pas caché leurs intentions. Jean-Luc Mélenchon prétend se "débarrasser aussitôt que possible" de ce gouvernement sans "légitimité ni futur". Avant même le discours de politique générale, le choix est fait par le Nouveau Front populaire de déposer une motion de censure. Fidèle aux pratiques de La France insoumise, l’hémicycle sera comme depuis 2022...
01/10 - Barnier exhorte les partis à "dépasser" leurs "divisions" et "querelles""Nous sommes collectivement sur une ligne de crête". Le Premier ministre Michel Barnier s’est pour la première fois exprimé ce mardi devant l’Assemblée nationale, en prononçant une déclaration de politique générale largement tournée vers le redressement des finances publiques.
Les infos à retenir
⇒ Barnier annonce "une contribution exceptionnelle" des "Français les plus fortunés"
⇒ Le Premier ministre veut "réfléchir à des aménagements raisonnables" de la réforme des retraites
⇒ Barnier veut "limiter" les "possibilités" d’aménagement de peines
17h30Les priorités de LFI, "censurer (le) gouvernement", "destituer le président" et "le remplacer", assure Panot
La présidente du groupe LFI à l'Assemblée, Mathilde Panot, a assuré ce mardi à l'occasion de la déclaration de politique générale de Michel Barnier que son groupe aurait "trois priorités" face au "chaos" laissé par Emmanuel Macron : "censurer (son) gouvernement", le "destituer" et le "remplacer". "Vous n'avez plus aucune légitimité pour imposer votre politique de malheur", alors que "vous rampez devant l'extrême droite", et "il ne vous reste qu'à partir", a lancé Mathilde Panot dans l'hémicycle, s'adressant au président de la République, au-delà de Michel Barnier. Elle s'en est aussi prise au RN, qualifié de "larbin" pour s'être engagé à ne pas censurer le gouvernement a priori.
16h45Le Pen exige face à Barnier une nouvelle loi immigration début 2025
Marine Le Pen veut imposer ses conditions à Michel Barnier. La patronne des députés RN a exigé que le gouvernement...
01/10 - Etats-Unis : les dockers de 14 grands ports commencent une grève massiveLes dockers de 14 grands ports américains ont commencé à débrayer tôt ce mardi 1er octobre après l'échec des négociations de dernière minute entre leur syndicat et l'Alliance maritime. La grève au sein du port de Virginie, l'une des installations touchées, "a commencé à 00h01" mardi, a indiqué le port sur son site internet, en ajoutant que les discussions entre l'Alliance maritime des Etats-Unis (USMX), qui représente les employeurs, et le syndicat ILA "sont dans l'impasse". Lundi soir, les deux parties avaient annoncé avoir repris leurs négociations qui, commencées en mai, achoppent sur les salaires et l'automatisation.
"Au cours des dernières 24 heures, l'USMX et l'ILA ont échangé des contre-offres au sujet des salaires", a indiqué l'Alliance maritime dans un communiqué lundi soir, précisant avoir "amélioré" sa proposition et avoir demandé une prolongation de l'accord social pour continuer à négocier. Selon une source proche des discussions, la proposition détaillée par l'Alliance correspond à celle rejetée lundi matin par le syndicat.
Le syndicat ILA projetait de faire grève dès l'expiration de l'accord social de six ans à 23h59 lundi (05h59 heure française mardi) dans les ports de la côte est et du golfe du Mexique. Sollicités par l'AFP, l'Alliance et le syndicat n'avaient pas réagi dans l'immédiat. L'USMX représente les employeurs de 36 ports disséminés le long des côtes entre le Maine (nord-est) et le Texas (sud), sur le Golfe du Mexique, en passant par la Floride (sud-est). En face, le syndicat des...
01/10 - Formations en management : voyage au bout de l’enfer (et de l’ennui)Un pavé dans la mare qui ne date pas d’hier : "les entreprises américaines dépensent des sommes énormes pour la formation de leurs employés — 160 milliards de dollars rien qu’aux Etats-Unis et près de 356 milliards dans le monde en 2015 — mais elles ne tirent pas un bon rendement de leur investissement", alertaient déjà il y a six ans trois experts dans un article publié dans la Harvard Business Review. Une spécificité américaine ? En 2022, en France, un peu plus de 4,1 millions de salariés ont été formés pour un total de près de 31 milliards d’euros. Le coût unitaire par participant formé s’élève à 622 euros (22 heures en moyenne) et à 28 706 euros pour les parcours de reconversion longs (962 heures en moyenne) qui ont bénéficié à 19 000 salariés (France Compétence, rapport 2023). 77 % des Français font confiance à la formation professionnelle pour sécuriser leur avenir (Afpa/Ipsos, 2017).
Pourtant, première distorsion : 21 % des nouveaux managers français trouvent leur formation ennuyeuse, 14 % la jugent ni claire, ni bien structurée (enquête 2023 de la plateforme de formation collaborative 360learning.com).Trop de théorie, pas assez de pratique
De leur côté, "les employeurs font de moins en moins confiance aux méthodes de formation actuelles. Pourquoi ? Parce que les formations actuelles sont lacunaires et le retour sur investissement qu’elles génèrent reste minime", pointe le cabinet de conseil en formations Microdoing dans un article publié en 2021. Deux problèmes sont avancés : le manque de montée en...
01/10 - "On est dans l’attente" : à l’Assemblée, le Nouveau Front populaire peine à trouver son rôle"Disons que le temps est comme qui dirait… suspendu. On est dans l’attente". La députée écologiste Lisa Belluco est au diapason de ses collègues de gauche. Tous sont spectateurs impuissants des premiers pas de Michel Barnier, entre formation chaotique du gouvernement et premiers couacs au sein de l'exécutif. "On est condamnés à être en réaction", souffle le député du Parti socialiste Dominique Potier. "Il y a du spleen à gauche", résume son homologue PS Philippe Brun.
Est-ce une phase de décompression ? La gauche a particulièrement été sujette à l’ascenseur émotionnel, ces trois derniers mois. De l’improbable première place aux législatives, à l’apparition furtive - mais source d’espoir - de Lucie Castets, en passant par les tentatives infructueuses de prendre la tête du gouvernement… Et puis le sentiment de trahison, les procès en "illégitimité" du nouvel exécutif. La coalition a d’ailleurs, et contrairement au Rassemblement national, dévoilé ses cartes : les députés du NFP seront de farouches opposants au gouvernement de Michel Barnier, en le censurant d’entrée de jeu.
Au risque de l’invisibilisation ? "La visibilité du RN dans la séquence du discours de politique générale nous permettra surtout de montrer que Marine Le Pen tient en laisse le gouvernement. Et que nous sommes la seule opposition", nuance Danielle Simonnet, l’ancienne Insoumise désormais dans le groupe "écologiste et social". "On clarifie les choses, contrairement à l’extrême droite. Ce qui ne nous empêchera pas de participer à la construction de...
01/10 - EN DIRECT. Alerte de l’armée israélienne : "Des missiles ont été tirés d’Iran vers Israël"Les Etats-Unis, impuissants jusqu'ici à empêcher une escalade militaire au Moyen-Orient, ont mis en garde ce mardi 1er octobre contre une attaque "imminente" de l'Iran contre Israël, avertissant qu'elle entraînerait de graves "conséquences" pour Téhéran. "Les Etats-Unis ont des indications selon lesquelles l'Iran se prépare à lancer une attaque imminente par missile balistique" contre Israël, a déclaré un haut responsable américain dans une déclaration à l'AFP, sous couvert d'anonymat. L'armée israélienne a quant à elle annoncé n'avoir détecté aucune "menace aérienne" en provenance d'Iran "pour l'instant", mais être prête "à se défendre et à attaquer" en cas d'attaque iranienne.
Les infos à retenir
⇒ Israël dit avoir lancé des opérations terrestres dans le sud du Liban
⇒ Le Hezbollah dément toute incursion au sol
⇒ Washington met en garde contre une attaque "imminente" de l'Iran contre Israël
18h55Le média d'Etat iranien confirme que le régime tire des missiles sur Israël
18h45Alerte de l'armée israélienne : "Des missiles ont été tirés d'Iran vers Israël"
"Il y a peu de temps, des missiles ont été lancés depuis l’Iran sur le territoire de l’Etat d’Israël", a annoncé l’armée israélienne dans un communiqué.
Des missiles d'interceptions ont été tirés au-dessus de Jérusalem ce mardi soir contre des projectiles venant de l'est visibles à leur traces lumineuses, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Des dizaines de détonations ont été entendues et des explosions visibles dans le ciel avant que les sirènes ne retentissent de...
01/10 - Pourquoi autant de mots anglais dans les pubs ?Ce pourrait être un gag. Ou un poisson d’avril. Mais non : c’est la réalité. Depuis 1994, la loi Toubon, dont les 30 ans seront célébrés lors du Sommet de la francophonie qui se tient en France ces 4 et 5 octobre, fixe une règle simple. Une publicité peut certes recourir à une langue étrangère, mais, dans ce cas, "la présentation en français doit être aussi lisible, audible ou intelligible que la présentation en langues étrangères", indique-t-elle dans son article 4. La phrase vous paraît claire ? Elle l’est, en effet. Et pourtant, elle n’empêche en rien de voir des slogans énormes en anglais, tandis que leur traduction française, pour être repérée, nécessite une loupe dernier cri.
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L’astuce ? Elle est double. Un : la loi autorise l’emploi de "marques" en langue étrangère. Logique, a priori : difficile d’empêcher McDonald’s de continuer à s’appeler McDonald’s ; Apple, Apple ; Disney, Disney, et ainsi de suite. A ceci près que des entreprises bien de chez nous se sont engouffrées dans la brèche pour créer de nouvelles marques - en globish, bien sûr. "Ma French Bank", lancée par La Poste, vous choque ? Vous n’avez rien compris, voyons, c’est une marque ! "Carrefour city" ? Une marque ! "CNews" ? Une marque, vous dis-je !
Le second stratagème concerne les textes des publicités qui, eux, n’ont en théorie aucune possibilité d’échapper aux rigueurs de la loi. Or, vous le constaterez avec moi, cela n’empêche en rien le Club Med de communiquer avec That’s...
01/10 - Kamala Harris : sa soeur Maya, si secrète et pourtant si influenteCe soir-là, la conseillère de l’ombre a pris toute la lumière. Tailleur rose bonbon, menton haut, verbe tranchant. Une légère émotion dans la voix – juste ce qu’il faut – au moment d’évoquer l’histoire "si américaine" de sa mère, Shyamala, jeune immigrante indienne devenue docteure en biologie et spécialiste des cancers du sein, décédée en 2009. Ce soir-là, Maya Harris, 57 ans, chauffe une foule de 50 000 personnes à la Convention démocrate de Chicago, avant de donner la parole à sa grande sœur, Kamala, pour son discours d’intronisation de candidate à la présidentielle américaine. Ce soir-là, le duo inséparable Maya et Kamala se lance officiellement à l’assaut de la Maison-Blanche. Enfin.
Depuis leur entrée en politique, il y a près de trente ans, Maya Harris reste en coulisses et prend des notes, pendant que son aînée est sur le devant de la scène. A la sortie, elle est toujours la première à enrouler son bras autour de la candidate pour partager ses critiques (constructives) à chaud, sans prendre de gants. La seule capable de sermonner Kamala Harris, la seule capable de résister à son caractère en titane, c’est elle. "Depuis la mort de leur mère, Maya est devenue la première conseillère de Kamala, sa première confidente, son alter ego, assure Olivier Piton, avocat français basé à Washington et auteur de Kamala Harris, la conquérante (sorti le 26 septembre chez Plon). La candidate garde autour d’elle une tribu dans laquelle Maya tient une place extrêmement importante." Tous leurs combats, intimes comme politiques,...
01/10 - Emmanuel Macron, le grand récit du macronisme : les gilets jaunes et la confrontation au réelDans ce deuxième épisode de la série, Laureline Dupont, directrice adjointe de L’Express, et Eric Mandonnet, rédacteur en chef du service Politique, racontent comment le mouvement a changé la trajectoire du quinquennat.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture), Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : BFMTV, France 3, Le Monde, Euronews, INA, France Info, Facebook, Charente Libre, Elysée, Radio J, AFP, Public Sénat
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : AFP
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Le 24 janvier 2019, en fin de journée, Bourg de Péage dans la Drôme reçoit un invité surprise : Emmanuel Macron. En déplacement dans le département, il vient participer à un débat citoyen, comme ceux qui sont organisés partout en France. Il y a une semaine, le président avait lancé cette grande consultation en Normandie, entouré d’élus, pour apaiser les tensions qui durent depuis près de deux mois. Cette fois, il se retrouve face aux Français, sans intermédiaire.
Le président de la République s’installe sur l’une des chaises installées en cercle au milieu de 200 personnes. A côté de lui, un des participants porte même son gilet jaune. Pendant plus de 3 heures, il va écouter et répondre à toutes les questions.
Avec les...
01/10 - "Il veut renverser la table socialiste" : Boris Vallaud, de sa permanence des Landes jusqu’à l’ElyséeSeptembre, jour grisâtre à Saint-Sever. Un ballet de parapluies anime la petite place de Verdun, centre géographique de la ville landaise aux 5 000 âmes. Quelques-uns s’arrêtent devant une porte d’une maison aux volets rouges. Les anciens du village se souviennent que les murs abritaient autrefois un restaurant de bonne facture. Boris Vallaud et sa famille y ont déjeuné après les obsèques du grand-père. Le tenancier a fini par mettre la clef sous la porte, laissant là quelques meubles à l’abandon, alors Vallaud en a fait sa permanence en 2017 lorsqu’il a été élu député du coin – la 3e circonscription des Landes. Sur la devanture, aucune immense photo avec son visage tout sourire en gros plan siglée "Votre député Boris Vallaud", mais son nom sur un écriteau d’une pâleur anonyme au coin de la sonnette qui annonce les visiteurs. Ils viennent toujours le jeudi et le vendredi, toujours nombreux, toujours des drames plein les poches. Ces gens se connaissent, se sont forcément croisés à l’une des 800 fêtes landaises annuelles. Des multirécidivistes des problèmes, travailleurs précaires interdits bancaires, chômeurs à la pelle, des agriculteurs, colosses de ce pays de rugby, qui se présentent comme "petits paysans" le regard baissé et la gorge nouée par les larmes tant ils sont noyés sous les dettes, des femmes battues et rebattues par leurs maris… Boris Vallaud en a vu passer autour de la petite table ronde. Il écoute les longs cortèges de problèmes, les pas si graves et les terribles, les affaires de voisinage et de...
30/09 - Telegram : les dessous du revirement de Pavel Durov face à la justiceLes juges français n’ont jamais été aussi populaires qu’à la réunion d’Eurojust, à La Haye, jeudi 19 septembre. Plusieurs collègues européens s’approchent des membres de la section J3 du parquet de Paris, chargée de la cybercriminalité, pour les remercier et les prévenir… que l’entreprise Telegram coopère désormais avec leurs services, alors que ce n’était jamais le cas jusqu’au mois d’août 2024. Un magistrat indique même que la société administrée depuis Dubaï vient de répondre à sa sollicitation sur un dossier d’assassinats commandités sur l’application cryptée. J3 ? C’est au sein de cette petite section de cinq magistrats qu’a été prise la décision d’interpeller Pavel Durov, le directeur général de la plateforme, le 24 août 2024. Le fondateur de l’application a depuis été mis en examen pour une kyrielle d’infractions, parmi lesquelles le blanchiment de crimes en bande organisée, la complicité de diffusion d’images pédopornographiques ou de trafic de stupéfiants.
Cette arrestation a tout changé, disent de nombreux magistrats confrontés à la criminalité organisée. Traditionnellement, Telegram ne répondait jamais aux réquisitions judiciaires, - sauf en de très rares cas liés au terrorisme -, se retranchant derrière le respect de la confidentialité des échanges, son principal argument marketing. "La mission de Telegram est de préserver la vie privée et la liberté d’expression dans le monde entier. Lorsque les lois locales vont à l’encontre de cette mission ou imposent des exigences technologiquement irréalisables, nous devons...
30/09 - Au procès du RN, la "sérénité" de Marine Le Pen, la légèreté de Bruno Gollnisch"C’est une reconstitution de ligue dissoute !" Bruno Gollnisch a l’air ravi, ce lundi 30 septembre, sur le parvis du Tribunal correctionnel de Paris. L’ancien eurodéputé Front national claque la bise à ses ex-camarades venus assister, comme lui, à leur procès dans l’affaire des assistants parlementaires du Rassemblement national. Vingt-sept prévenus sont accusés d’avoir détourné des fonds alloués par le Parlement européen pour rémunérer des salariés du parti. Les magistrats soupçonnent les représentants du RN d’avoir "de manière concertée et délibérée" mis en place, entre 2004 et 2016, un "système de détournement", validé par Marine Le Pen, des enveloppes (21 000 euros mensuels) allouées par l’Union européenne à chaque député pour rémunérer des assistants parlementaires. Le Parlement européen, qui s’est constitué partie civile, avait estimé son préjudice à 6,8 millions d’euros sur les périodes 2009-2017.
Au deuxième étage du Tribunal, la salle d’audience est pleine à craquer tandis que les prévenus frontistes arrivent au compte-goutte et se pressent au premier rang, où Marine Le Pen est déjà installée, entre son amie Catherine Griset, eurodéputée, et Nicolas Crochet, expert-comptable du parti et homme-clé dans cette affaire, dont le procès doit durer jusqu’au 27 novembre. La patronne des députés RN est renvoyée devant le tribunal pour détournement et complicité de détournement de bien public. Elle encourt jusqu’à dix ans d’emprisonnement, 150 000 euros d’amende, et, surtout, entre cinq et dix ans d’inéligibilité.Julien Odoul,...
30/09 - Présidentielle américaine : comment l’équipe de Harris drague les opposants républicains19 août 2024. La convention démocrate s’ouvre à Chicago. Près d’un mois après le retrait de Joe Biden, Kamala Harris est officiellement intronisée comme la candidate du camp démocrate. Mais au-delà des discours du couple Obama, de Joe Biden, du nouveau colistier Tim Walz et évidemment de la vice-présidente elle-même, une prise de parole a détonné. Adam Kinzinger, ancien député républicain ; Stephanie Grishim, ancienne attachée de presse à la Maison Blanche pour Donald Trump et principale conseillère pour Melania Trump, ou encore Olivia Troye, ancienne conseillère de Donald Trump en matière de sécurité nationale, font une apparition remarquée sur la scène principale. La teneur de leur discours est assez claire : non, ils ne rejoignent pas Kamala Harris sur l’intégralité de son bilan et de son projet. Mais le danger qu'incarne Donald Trump pour les Etats-Unis est à leurs yeux bien plus important que ces désaccords programmatiques.
C’est sur cette lignée qu’est né le mouvement "Républicains pour Harris", qui cherche à convaincre les élus et électeurs plus modérés du Grand Old Party (GOP) à renoncer à voter pour Donald Trump et à soutenir la candidate démocrate, même en se pinçant le nez. Et si les premières figures républicaines à lâcher l’ex-président américain l’ont d’abord fait de leur plein gré, l’équipe de campagne de Kamala Harris semble avoir pleinement intégré l’intérêt stratégique de convaincre et intégrer d’autres anciens membres du GOP dans leur camp.Des soutiens en hausse…
C’est notamment le cas de l’ancienne...
30/09 - La kétamine, drogue ou thérapie ? Les coulisses de notre enquêteAvec une augmentation par cinq de la consommation en dix ans en France, la kétamine est sur les radars des addictologues et de l'Office anti-stupéfiants. Les dangers sont connus : atteinte aux cloisons nasales, risques d'accidents vasculaires cérébraux, complications urinaires... sans oublier les épisodes hallucinogènes, qui s'étendent parfois sur plusieurs jours.
Mais la molécule est aussi prisée des praticiens soucieux de soigner les dépressions et les épisodes suicidaires de leurs patients. "Dans un traitement qui inclut la kétamine, les chercheurs ont constaté que ces patients vont être plus réceptifs aux suggestions positives, et que cela peut permettre de désamorcer une crise suicidaire" précise Victor Garcia, journaliste à L'Express, dans cette vidéo où il raconte les coulisses de son enquête.
30/09 - Mort de Nasrallah : après le Hezbollah, l’Iran dans le viseur d’Israël"Il n’y a pas d’endroit au Moyen-Orient qu’Israël ne puisse atteindre". L’avertissement de Benyamin Netanyahou ce 30 septembre est sans ambiguïté adressé à Téhéran. "Le régime plonge notre région plus profondément dans l’obscurité et plus profondément dans la guerre", a insisté le Premier ministre israélien.
Si Israël veut en finir avec la menace existentielle qui pèse sur son Etat, c’est à Téhéran que se trouve sa réponse. Netanyahou le sait. Biden, le président américain, le sait. Khamenei, le numéro un iranien, le sait. A vrai dire, tout le monde le sait. Mohammed ben Salmane, le leader saoudien, ne s’y était pas trompé. Avant le 7 octobre, le prince voulait dans son élan modernisateur, couper la chique à Khamenei, et assurer sa domination régionale en négociant une paix fondamentalement révolutionnaire avec l’Etat hébreu.
Le Hamas le sentait aussi. Avant le 7 octobre, cette paix menaçait tout l’équilibre des forces qui était au service de l’organisation. L’accord entre l’Arabie saoudite et Israël aurait ouvert la voie au règlement de la question palestinienne. Il était inconcevable que le leader du monde musulman, qui abrite les lieux saints de l’islam, laisse tant de ses frères dans une situation intenable. Et Israël peut-être plus que jamais aurait cédé. Parce qu’entrevoir une fin à la lutte existentielle de l’Etat hébreu, même pour un leader cynique comme Netanyahou, aurait été une victoire politique d’une portée historique.Il n’y a pas de paix possible avec le régime des mollahs
Cette paix-là a été enterrée par...
30/09 - Allemagne : derrière le ralentissement de l’inflation, le spectre de la récessionC’est un chiffre qui n’en finit plus de baisser : en Allemagne, l’inflation continue de refluer en septembre, jusqu’à atteindre son plus bas niveau depuis février 2021. Avec un indice des prix à la consommation de 1,6 % sur un an, le pays a vu pour la première fois depuis trois ans et demi cet indice passer sous la très symbolique barre des 2 % – soit l’objectif fixé par la banque centrale européenne (BCE) en 2021.
Une bonne nouvelle en principe, donc, permise par une importante baisse (6,9 %) des prix du carburant et de ceux de l’énergie (3,8 %), par rapport à l’an dernier.
En dépit de ces indicateurs positifs, l’économie allemande s’enfonce dans une dynamique morose. Ce contexte économique pourrait se traduire en 2024 par une deuxième année de récession : d’après les cinq grands instituts de conjoncture du pays (Berlin, Munich, Kiel, Halle et Essen), le pays devrait voir son activité économique encore se contracter de 0,1 % en 2024, après une récession de 0,3 % en 2023.Une industrie en difficulté
Plusieurs facteurs viennent expliquer ce phénomène. L’état de l’industrie allemande – autrefois puissante et exportatrice –, qui peine à se relever des débuts de la guerre en Ukraine (et donc de la fin du gaz russe bon marché) et de la montée du protectionnisme chinois, qui a coupé court à ses exportations. Jusqu’ici, les chiffres du chômage sont stables (6 % environ), mais l’industrie automobile allemande pourrait bientôt se voir amputée de milliers d’emplois après la fermeture probable des sites de production...
30/09 - Grève du 1er octobre pour les salaires et retraites : à quoi faut-il s’attendre ?Le gouvernement Barnier fait face à sa première mobilisation syndicale, mardi 1er octobre. La CGT, Solidaires et FSU, rejointes par des organisations de jeunesse, appellent à faire la grève et à manifester pour réclamer l'abrogation de la réforme des retraites et l'augmentation des salaires.
"C'est le match retour contre la réforme des retraites", assurait cette semaine la numéro un de la CGT Sophie Binet. "Nous pouvons obtenir son abrogation, c'est ce que montre la déclaration de Michel Barnier, le rapport de force est de notre côté", jugeait-elle au micro de Franceinfo. La CGT, deuxième syndicat en France, avait appelé dès la fin août à rejoindre la mobilisation initiée par l'intersyndicale des retraités pour réclamer notamment "l'abrogation de la réforme des retraites, l'augmentation des salaires et des pensions, l'égalité entre les femmes et les hommes, le financement de nos services publics".
Au cours de sa première interview télévisée il y a une semaine, le Premier ministre s'était dit prêt à "améliorer" la très controversée réforme qui a porté l'âge de départ à la retraite à 64 ans.
La manifestation parisienne, qui s'élancera de la place Denfert-Rochereau à 14 heures vers la Bastille, devait initialement coïncider avec la présentation du budget à l'Assemblée, finalement reportée. Elle interviendra juste avant le discours de politique générale du Premier ministre, à 15 heures, qui donnera le cap de sa politique alors que de nombreux sujets sociaux (assurance chômage, emploi des seniors, notamment) sont...
30/09 - Finances publiques : les économistes nous ont-ils menti ?Forcément, l’atterrissage est brutal. Avec l’arrivée de l’automne, la France entre dans un sevrage douloureux, après des années d’irréalisme économique et financier. Comment retrouver la valeur des milliards quand le "quoi qu’il en coûte" a noyé le sens du chiffre ? De l’aveu du nouveau ministre du Budget, Laurent Saint-Martin, le déficit public dépasserait les 6 % du PIB cette année, contre 4,9 % en 2023. Un dérapage de 14 % par rapport à ce qui avait été projeté et gravé dans le marbre du projet de budget pour 2024.
Jamais, hors période de récession grave comme en 1993, en 2008 ou en 2020 lors du Covid, les finances n’avaient autant dérivé. Le feu couve au Trésor, l’institution chargée de vendre la dette française aux investisseurs, notamment étrangers. Pour continuer à payer les enseignants, les policiers, les juges, faire tourner l’hôpital, et régler ses créanciers, l’Etat français va devoir emprunter un peu plus de 315 milliards d’euros l’an prochain. Un montant historique. Or, depuis quelques jours, la France s’endette à des taux supérieurs à ceux du Portugal, de l’Espagne ou de la Grèce, les anciens cancres de la classe européenne. Imposé par les marchés financiers ou par la Commission de Bruxelles qui a placé la France sous surveillance, le rétablissement des finances est impératif. Priorité à la baisse de la dépense publique, martèle Laurent Saint-Martin, quand le Premier ministre Michel Barnier évoque, lui, quelques hausses d’impôts ciblées, au nom de la sacro-sainte "justice fiscale".
Ces choix vont...
30/09 - Mark Rutte à la tête de l’Otan : une bonne nouvelle pour l’UEDans les couloirs de l’immense quartier général de l’Otan, à Bruxelles, certains comptaient les jours : enfin, Jens Stoltenberg plie bagage ! Après dix années de bons et loyaux services, le Norvégien cède la place de secrétaire général, ce mardi 1er octobre, à Mark Rutte, désigné fin juin par les 32 Etats membres de l’Alliance atlantique. Le Néerlandais prend ainsi possession du bureau dont le seul véritable élément de décoration est une grande moquette bleue avec l’étoile à quatre branches du drapeau de l’Otan.
Incarnation de l’unité otanienne, le secrétaire général n’en est pas le dirigeant. Les décisions politiques relèvent du Conseil de l’Atlantique Nord, qui regroupe l'ensemble des Etats membres et nécessite leur unanimité. Il n’empêche qu’il joue un rôle crucial dans la bonne tenue des travaux et discussions entre les représentants des nations. Sur ce point, en interne, le leadership de Stoltenberg, dont la fin de mandat a été repoussée de deux ans avec l’invasion russe de l’Ukraine, était critiqué pour une approche trop verticale des thématiques de travail.
Surtout, il lui était reproché, et en particulier à ses plus proches conseillers, une indifférence, si ce n’est, dans certains cas, une forme d’aversion, pour ce qu’est et ce que fait l’Union européenne, dont les principales institutions se trouvent également dans la capitale belge. "Ils ne tenaient pas compte de ce que l’UE pouvait faire en complémentarité de l’Otan", regrette un bon connaisseur des arcanes de l'Alliance. Entre autres sujets concernés : l’aide à...
30/09 - Gaza : qu’est-ce que le FPLP, accusé de détenir des otages israéliens ?Le FPLP, ou Front populaire de libération de la Palestine. Si son nom retentit un peu moins fort que par le passé en Europe, le FPLP est en réalité un mouvement palestinien historique responsable d’attentats spectaculaires dans les années 1970, et classé organisation terroriste en occident. Peu à peu devenu minoritaire dans la bande de Gaza, il revient sur le devant de la scène depuis le 7 octobre 2023, pour son rôle présumé dans la détention d’otages israéliens… Et pour la polémique qu’il a récemment créée sur la scène politique française.
Ces derniers jours, le FPLP est même devenu une cible privilégiée pour Israël : trois des membres de sa branche libanaise ont été abattus dans une frappe de missile de l’armée israélienne lancée au cœur de Beyrouth, ce lundi 30 septembre au matin. Pour cause : le groupe appuie le Hezbollah libanais dans ses opérations menées sur le nord d’Israël "en soutien" au Hamas.
A Gaza aussi, le FPLP est un allié direct du Hamas. Parmi ses actions de soutien : l’organisation marxiste-léniniste est accusée par les autorités israéliennes de détenir en otage la famille Bibas, enlevée lors des attaques du 7 octobre 2023.Un mouvement historiquement connu pour ses attentats
Classée comme une organisation terroriste par l’Union européenne, les Etats-Unis, Israël, le Japon, le Canada et l’Australie, le Front populaire de libération de la Palestine est l’un des premiers mouvements palestiniens, créé en 1967 par Georges Habache. Lié à une forme de nationalisme arabe radical, le FPLP a hérité d’une...
30/09 - Israël - Hezbollah : ces menaces sans précédent qui pèsent sur l’Etat hébreuVertigineux. En dix jours, Israël a réussi ce que l’on pensait impossible : éliminer la totalité du commandement du Hezbollah, une milice aux dizaines de milliers d'hommes et aux 150 000 roquettes, massée à sa frontière nord. Le tout sans perdre un seul soldat. A coup sûr, cet exploit israélien entrera dans les livres d’histoire militaire, de l’attaque des bipeurs explosifs à la frappe qui a débarrassé le monde du leader terroriste Hassan Nasrallah. "C’est le renseignement israélien à son meilleur niveau, il devient difficile d’imaginer mieux, assure Chuck Freilich, ancien conseiller à la sécurité nationale d’Israël. Mais nous avons déjà vu ce film par le passé, et les problèmes sur le long terme ne sont en aucun cas résolus."
L’Etat hébreu n’a en effet pas le temps de savourer. Les commémorations du 7 octobre rappelleront à tout un pays la terrible réalité du continent sur lequel il se trouve, un Moyen-Orient dans lequel le destin d’une nation bascule avec une poignée de missiles ou une mission suicide de fous de Dieu. Les succès d’hier créent l’hubris d’aujourd’hui et les catastrophes de demain. Avec son choix de l’escalade militaire sur tous les fronts - contre le Hamas à Gaza, le Hezbollah au Liban et les houthistes au Yémen - le gouvernement Netanyahou choisit aussi le risque maximum pour son pays, pourtant isolé comme rarement sur la scène internationale, en raison des dizaines de milliers de morts civiles causées par ses opérations.
Certes, l’Iran et son "axe de la résistance" sont humiliés. Téhéran n’a été...
30/09 - Wero, le nouveau service de paiement instantané qui va remplacer PaylibUn groupe de quatorze grandes banques européennes, comptant toutes les banques françaises, lance dès ce lundi 30 septembre en France un nouveau service de paiement instantané, baptisé Wero. Il succède à Paylib, qui disparaîtra en début d’année prochaine. Avec cette nouvelle application, les banques vont permettre aux particuliers d’envoyer et de recevoir de l’argent par virements instantanés de compte à compte, en utilisant simplement un numéro de téléphone, une adresse e-mail ou un QR code généré par l’application. Ce mode de fonctionnement, simple d’utilisation, doit permettre aux utilisateurs de l’utiliser pour leurs transactions du quotidien : rembourser un ami, envoyer de l’argent à un proche ou payer un service. D’abord inauguré en Allemagne, le service a vocation à remplacer les chèques et les espèces.
Les banques européennes s’introduisent dans un marché dominé par PayPal et son concurrent chez les plus jeunes, Lydia. Wero ambitionne cependant d’être plus rapide que les deux banques en ligne : reliée directement à des comptes bancaires (plutôt qu’à des cartes bleues), la solution de paiement permet de réaliser des transferts d'argent sans délai, contre 1 à 2 jours habituellement. À terme, il sera possible d’envoyer de l’argent aux détenteurs d’un compte courant dans quatre pays étrangers : l’Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg. Le service est accessible depuis toutes les applications bancaires — sauf pour La Banque postale, qui a créé une application dédiée. Il sera gratuit pour tous les...
30/09 - Conflit au Proche-Orient : pourquoi Israël cible aussi le YémenGaza, le Liban, et… le Yémen. Le pays, séparé d’Israël par l’Arabie saoudite, a été touché dimanche 29 septembre par de nouvelles frappes aériennes israéliennes qui ont fait quatre morts et 33 blessés à l’Ouest du territoire. Cible de la frappe : des bases et infrastructures exploitées par les Houthis, ces rebelles islamistes chiites contrôlant la majorité du Yémen, alliés de l’Iran et donc par extension du Hezbollah libanais et du Hamas palestinien.Les Houthis, puissant bras armé de "l’Axe de résistance"
Ces tirs étaient une réponse à un missile envoyé, samedi, par les Houthis vers l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv. Alors que l’armée israélienne affirme qu’il est tombé dans une zone non habitée sans faire de victime, une vidéo du porte-parole des Houthis Yahya Saree indique que le "nouveau missile balistique hypersonique" a touché sa cible, une position militaire à Jaffa près de l’aéroport. Une agression qui survient malgré les mises en garde du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, qui prévenait encore mi-septembre : "Les Houthis devraient savoir que nous faisons payer un lourd tribut à toute tentative de nous nuire".
Les Houthis n’en sont de fait pas à leur première attaque sur Israël. Eux qui comptent parmi leurs slogans "Mort à Israël", "Mort à l’Amérique" et "Malédiction sur les juifs" sont un puissant bras armé de ce que l’Iran appelle "l’axe de la résistance". Depuis le 7 octobre 2023, ils affirment avoir ouvert un front avec Israël en "solidarité" avec les Palestiniens de la bande de Gaza. En juillet...
30/09 - Quand la pleine conscience nous éloigne de nous-mêmes, par Julia de FunèsAguerrir l’attention, diminuer le stress, stimuler notre cerveau, favoriser l’oxygénation du corps, renforcer notre système immunitaire, améliorer la qualité de notre sommeil, on ne compte plus les prétendus nombreux bienfaits sur la santé mentale et physique de la méditation de pleine conscience (ou mindfulness), vantée et accueillie par un nombre croissant de personnes et d’entreprises. La pleine conscience, a-t-on besoin de le rappeler, consiste à ramener notre attention sur l’instant présent et à observer, sans jugement, les sensations et les pensées telles qu’elles apparaissent ou disparaissent. Si la méditation de pleine conscience provient des traditions ancestrales bouddhiste et hindouiste, elle demeure une tendance significative au sein de notre société contemporaine.
Ses thuriféraires estiment sa pratique d’autant plus incontournable à l’heure où la dispersion permanente liée aux outils digitaux, entre autres, laisse de moins en moins d’accalmie à l’esprit. L’engouement actuel pour la pleine conscience semble toutefois moins conjoncturel que structurel. Il n’est qu’un symptôme, celui d’un mouvement plus global d’individualisation, cette lame de fond qui traverse notre société faisant du "moi" de chacun l’intérêt suprême et de la coïncidence avec soi l’objectif de soins, d’attentions et de pratiques toujours plus nombreuses. Pleine conscience, visualisation positive, body scan, reiki, méditation, développement personnel, sophrologie, EFT… La diversité de ces multiples approches ne doit cependant pas...
30/09 - Surtaxe sur les entreprises : vous avez dit "temporaire" ?A l’approche de la présentation du budget 2025 au Parlement, Michel Barnier dévoile ses cartes pour tenter de résorber un déficit public devenu hors de contrôle et qui devrait dépasser, au dernier pointage, les 6 % du PIB cette année. L’étiage n’est pas sans rappeler ceux de 2009 (7,4 %) et de 2021 (6,6 %).
Deux années de crises aiguës, financière pour la première, sanitaire pour la seconde, pendant lesquelles la France fit le choix d’augmenter massivement ses dépenses publiques pour éviter la récession. En 2024, ni subprimes ni Covid pour justifier la dérive des comptes nationaux. Alors quoi ? Dans un entretien le 27 septembre au Journal de Saône-et-Loire, le Premier ministre a esquissé un début d’explication : "J’ai trouvé une situation très dégradée, beaucoup plus dégradée que cela a été dit." Parti enseigner à Lausanne après un septennat à Bercy, Bruno Le Maire a dû apprécier la carte postale…L’exceptionnel qui dure, une tradition française
Poussant son droit d’inventaire, le chef du gouvernement amorce, dans le même temps, un virage à gauche et préconise de revenir sur certaines baisses d’impôts mises en œuvre depuis 2017 par Emmanuel Macron et ses troupes. "Nous allons faire appel, de manière exceptionnelle et temporaire, à ceux qui peuvent contribuer à cet effort", souffle-t-il. Sa cible ? Les grandes entreprises qui réalisent plus de 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires. En leur imposant une surtaxe d’impôt sur les sociétés, lequel repasserait de 25 % à 33 %, ce sont 8 milliards d’euros de recettes...
30/09 - Livres : "Le Vieux Monde derrière nous", brillant roman sur l’épopée d’un pèreIl faut toujours écouter les Québécois, surtout lorsqu’ils parlent de la France. Certes, Olivier Kemeid est atypique, tant il impressionne par son imposante culture historique du Vieux Continent, héritage de son père, syro-libanais maronite passé par l’Egypte et émigré au Canada en 1952.
Codirecteur général et directeur artistique du Théâtre de Quat’Sous de Montréal jusqu’en 2023, Olivier Kemeid est réputé pour ses pièces L’Enéide (2007), Moi, dans les ruines rouges du siècle (2012), etc., et ses romans (Tangvald, 2017), effectuant des parallèles audacieux entre les mythologies d’hier et les maux contemporains, et creusant les relations père-fils.
Rebelote aujourd’hui avec un roman aussi spirituel qu’enrichissant, Le Vieux Monde derrière nous (Arthaud). La trame ? Cent cartes postales envoyées par son père, Gil, à sa "blonde" Carole (une Rochefort pure souche, elle), rencontrée lors de l’Expo 1967 de Montréal. Nous sommes en 1968, l’étudiant en architecture a décidé, à 22 ans, de rallier le Levant en scooter depuis la France. C’est cette quête identitaire, ce périple étonnant, que nous suivons via les missives de Gil et la plume instruite de son fils.D'auberge de jeunesse en auberge de jeunesse
17 mai 1968, Gil Kemeid débarque à Dieppe, là où près de mille Canadiens périrent un certain 19 août 1942 (brouillon du Jour J). "Les Français sont parmi les gens les plus stupides de la Terre. Tout est bloqué", écrit Gil, exaspéré de ne pouvoir poursuivre son chemin mais surtout ému de voir conspué son héros, le général de...
30/09 - Cannabis : dans certains Etats américains, la légalisation a de surprenants effetsRégulation d’un marché contrôlé par les réseaux mafieux, création d’emplois, nouvelles recettes fiscales permettant de financer des campagnes d’information et de prévention, voire le système de santé. La légalisation du cannabis est toujours accompagnée de son lot de promesses, qui se heurtent à des craintes bien réelles de dégâts potentiels sur la santé publique.
En France, la question de la légalisation du cannabis est au point mort. L’idée n’est pas un sujet majeur pour les grands partis politiques du pays. Dans le reste de l’Europe, les positions évoluent doucement. En avril dernier, l’Allemagne est ainsi devenu le troisième pays européen, à partiellement légaliser le cannabis récréatif, après Malte et le Luxembourg. Mais ces décisions, encore récentes, n’ont pas encore livré tous leurs enseignements.
Aux Etats-Unis, la légalisation de la marijuana remonte à plus de dix ans dans certains Etats. L’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) s’est donc penché sur les impacts de ces politiques dans trois Etats (Californie, Washington, Oregon). Cette analyse, proposée dans l’enquête Astracan (Analyse stratégique des politiques de régulation du cannabis) parue ce lundi 30 septembre, est riche en enseignements. "Nous avons mené un travail de plusieurs années, sur le terrain, afin d’obtenir une vue transversale de ce que recouvre la régulation du marché du cannabis dans ces trois Etats, ainsi que ses impacts économiques et sur la santé publique", explique Ivana Obradovic, directrice adjointe de...
30/09 - Le RN devant la justice : tout comprendre au procès des "assistants parlementaires"Un procès aux lourds enjeux politiques pour la cheffe de l’extrême droite et son parti s’ouvre ce lundi matin devant le tribunal correctionnel de Paris. Marine Le Pen et plusieurs membres de l’ancien Front National sont soupçonnés d’avoir détourné des fonds du Parlement européen pour payer des salariés du parti entre 2004 et 2016, en faisant passer leurs postes pour ceux d’assistants parlementaires. Au-delà d’une amende très salée, la cheffe de file risque une peine d’inéligibilité qui pourrait venir freiner sa course fulgurante vers l’élection présidentielle de 2027.Qui est jugé ?
Marine Le Pen ainsi que 24 membres et ex-membres du Front National (devenu Rassemblement National) sont sur le banc des accusés. Parmi les figures les plus connues du grand public vont notamment comparaître neuf anciens eurodéputés dont Louis Aliot, aujourd’hui vice-président du RN, l’ex-numéro 2 du parti Bruno Gollnisch, ou encore le député et porte-parole du RN Julien Odoul. À leurs côtés, 12 personnes ayant été leurs assistants parlementaires et quatre collaborateurs du parti seront aussi jugés dans ce procès prévu sur trois demi-journées par semaine jusqu’au 27 novembre.
Jean-Marie Le Pen, 96 ans, concerné par les accusations, ne comparaîtra pas, une expertise ayant déterminé qu’il n’était pas "en état" d’être jugé pour des raisons de santé, comme l’ex-eurodéputé Jean-François Jalkh.En quoi consiste l’affaire ?
L’affaire des "assistants parlementaires" a été ouverte en 2015 par un signalement du président du Parlement européen Martin...
30/09 - Guerre en Ukraine : Poutine assure que "tous les objectifs fixés seront atteints"Le président russe Vladimir Poutine a assuré lundi 30 septembre que "tous les objectifs fixés seront atteints" en Ukraine, en plein conflit armé, à l’occasion du deuxième anniversaire de l’annexion par la Russie des quatre régions ukrainiennes.
"La vérité est de notre côté. Tous les objectifs fixés seront atteints", a déclaré le président russe dans une adresse vidéo, en félicitant le peuple russe pour "la Journée de la réunification" avec les régions ukrainiennes de Lougansk, de Donetsk, de Zaporijjia et de Kherson, célébrée en Russie le 30 septembre."Nous n’avons pas abandonné nos frères et nos sœurs"
Il a salué un "événement fatidique" qui s’est imposé selon lui pour protéger les habitants russophones de ces régions ukrainiennes contre une "dictature néonazie" et un "nationalisme radical". "Nous n’avons pas abandonné nos frères et nos sœurs", a-t-il souligné, en défendant une nouvelle fois "la nécessité et la légitimité de l’opération militaire spéciale" russe - le terme qui désigne en Russie l’assaut lancé contre l’Ukraine le 24 février 2022, officiellement pour "démilitariser" et "dénazifier" ce voisin russe. "Aujourd’hui, nous luttons tous pour un avenir sécurisé et florissant de nos enfants et de nos petits-enfants", a affirmé le maître du Kremlin.
Le 30 septembre 2022, Vladimir Poutine a signé et officialisé l’annexion des régions ukrainiennes de Donetsk et de Lougansk (est), ainsi que des celles de Zaporijjia et de Kherson (sud). Ces régions que Moscou ne contrôle que partiellement avaient voté pour leur rattachement à...
30/09 - Immobilier : dernière ligne droite pour investir en PinelLe dispositif Pinel permettant d’investir dans l’immobilier neuf en bénéficiant d’une réduction d’impôt sur le revenu prend fin le 31 décembre 2024. Dans la pratique, une course contre la montre est maintenant engagée pour boucler l’opération dans les délais. "L’acte de vente doit être signé avant la fin de l’année, ce qui implique de réserver le bien au plus tard dans les jours qui viennent pour être certain de tenir les délais", précise Stéphane van Huffel, cofondateur de Net Investissement. Les derniers investisseurs pourront réduire leur impôt sur le revenu de 9 % en cas d’engagement de location sur six ans, 12 % sur neuf ans et 14 % sur douze ans.
Pour mémoire, le bien doit être situé dans une zone tendue, et respecter des conditions de loyer et de ressources du locataire. La réduction d’impôt est plafonnée à un investissement de 300 000 euros, et 5 500 euros le mètre carré. Par ailleurs, le régime Pinel + ouvre droit à un avantage fiscal supérieur : la réduction d’impôt s’élève à 12 % sur six ans, 18 % sur neuf ans et 21 % sur douze ans. Il est réservé aux biens situés dans des quartiers prioritaires de la politique de la ville ou respectant certaines normes de qualité.
Le dispositif Pinel s’apprête donc à rejoindre la longue liste des régimes de défiscalisation immobilière qui se sont succédé depuis une quarantaine d’années, comme le Duflot, le Scellier ou le Robien. Reste à savoir quelle sera la politique du logement du nouveau gouvernement, et si une nouvelle incitation fiscale verra le jour pour convaincre les...
30/09 - Un référendum sur l’immigration ? Retailleau dit "oui, mille fois oui"Le nouveau ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a exprimé dimanche 29 septembre son "regret" qu’on ne puisse pas faire de référendum sur l’immigration en France, jugeant aussi qu'"il n’y aura de maîtrise de l’immigration que si on a un plan d’ensemble". "On ne peut pas faire en France […] malheureusement pour des raisons constitutionnelles […] de référendum sur l’immigration. Moi, je le regrette", a dit Bruno Retailleau sur LCI. Interrogé sur son souhait personnel d’un tel référendum, il a répondu : "Oui, mille fois oui", notant qu'"il faudrait d’abord réviser la Constitution" pour "permettre une extension du périmètre, du champ sur lesquels on peut consulter par référendum".
L’immigration n’est pas une chance, ni pour les migrants qu’on ne peut pas accueillir décemment, ni pour les Français. pic.twitter.com/Cgk7Uv3BJq— Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau) September 29, 2024
Interviewé de son bureau, place Beauvau, Bruno Retailleau a justifié ce souhait d’un référendum par le fait que "l’immigration est un des phénomènes qui a le plus bouleversé la société française depuis 50 ans, depuis un demi-siècle, sans que jamais les Français n’aient eu à se prononcer". Jugeant que "l’immigration n’est pas une chance", le ministre a estimé qu'"il n’y aura (it) de maîtrise de l’immigration que si on a un plan d’ensemble".
Pointant "un maquis de règles juridiques", il s’est dit prêt à utiliser "tous les leviers", tout en se disant "respectueux" du Premier ministre Michel Barnier qui doit faire sa déclaration de politique générale...
30/09 - EN DIRECT. Israël informe Washington d’opérations terrestres "limitées" au LibanAlors que le chef de la diplomatie française a atterri à Beyrouth dimanche soir, l’armée israélienne a annoncé ce lundi 30 septembre avoir mené à l’aube, pour la première fois depuis le début de la guerre, une frappe au centre de la capitale du Liban contre un groupe islamiste, le Front populaire pour la libération de la Palestine. En parallèle, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a indiqué dans un message adressé au peuple iranien qu'il n'y avait "pas d'endroit au Moyen-Orient" qui ne puisse être atteint par Israël.
Quelques heures plus tard, le Hamas a annoncé la mort de son chef au Liban, Fatah Charif Abou al-Amine, au sud du pays, qu’Israël bombarde sans relâche depuis dimanche et ce lundi matin. Dans un discours télévisé, le numéro deux du Hezbollah a assuré que le mouvement continuerait sa lutte contre Israël, malgré la mort de son chef.
Les infos à retenir
⇒ Israël informe Washington d'opérations terrestres "limitées" au Liban
⇒ Le chef de la diplomatie française "exhorte" Israël à ne pas lancer d'incursion terrestre au Liban
⇒ "Il n'y a pas d'endroit au Moyen-Orient qu'Israël ne puisse atteindre", déclare Netanyahou
20h00Israël informe Washington d'opérations terrestres "limitées" au Liban
Israël a informé les Etats-Unis qu'il entendait mener des opérations terrestres "limitées" visant le Hezbollah à la frontière avec le Liban, a indiqué lundi le département d'Etat américain.
"Ils nous ont informé d'un certain nombre d'opérations. Ils nous ont dit pour l'instant qu'il s'agit d'opérations...
30/09 - Obésité : inspirons-nous du Royaume-Uni et adoptons une loi Evin contre la malbouffeLe Royaume-Uni a récemment annoncé qu'à partir du 1er octobre 2025, des restrictions seront mises en place sur la publicité pour les aliments et boissons jugés moins sains, tant à la télévision qu'en ligne. Ces mesures incluent un couvre-feu publicitaire après 21h à la télévision et une interdiction totale des publicités payantes en ligne pour ces produits. Pendant ce temps, en France, la situation reste tout aussi préoccupante. Les projections concernant l’obésité à l’horizon 2030 indiquent qu'entre un quart et un tiers des adultes pourraient être touchés. Si en 1997, cette maladie concernait 8,5 % des adultes, en 2020, ce taux a doublé pour atteindre 17 %[1]. Ces chiffres soulignent l’urgence d’agir. Face aux mesures adoptées outre-Manche, il est pertinent de s'interroger sur la situation en France. Retour sur un problème grandissant.
Le nombre croissant de personnes malades s'inscrit dans une véritable "épidémie de maladies non transmissibles chroniques", qui représentent désormais plus de la moitié de la charge de morbidité mondiale. L'obésité, en particulier, est étroitement liée à l'évolution de nos habitudes alimentaires, marquées par une consommation excessive d'aliments trop gras, trop salés, trop sucrés[2] et ultratransformés.
C'est dans ce contexte qu'ont émergé diverses étiquettes nutritionnelles sur les emballages alimentaires, dont le Nutri-Score [3]. Ce système synthétise les informations nutritionnelles en cinq catégories, de A à E (A étant associé à une meilleure qualité nutritionnelle, et E à...
30/09 - Réindustrialisation : pourquoi la France est à un moment charnièreTrou d’air ponctuel ou signe que le vent tourne ? En mal d’argent, la start-up Ynsect, porte-drapeau tricolore de la réindustrialisation, a annoncé le 26 septembre son placement en procédure de sauvegarde. Le coup est rude pour ce fleuron de la production de protéines et d’engrais à base d’insectes, gonflé aux levées de fonds - plus de 600 millions d’euros récoltés depuis sa création - et érigé en modèle au sein de la French Tech.
Quelques jours plus tôt, Trendeo montrait, dans sa dernière étude, que la réindustrialisation avait connu un coup de mou sur les six premiers mois de l’année. De janvier à juin, le cabinet d’études a dénombré 61 annonces de fermetures d’usines ou d’ateliers de plus de dix salariés, chiffre en hausse de 9 % sur un an. Côté ouvertures, le compteur affiche 79, soit une baisse de 4 %. Le solde net reste donc positif, mais la dynamique marque le pas. "J’ai vu les derniers chiffres de Trendeo et l'interprétation qui en est faite, mais je trouve qu'il est trop tôt pour affirmer que la réindustrialisation patine. Cela manifeste une espèce d'impatience sur le sujet, alors qu'on est sur un mouvement de long terme. On peut difficilement piloter une évolution aussi complexe en fonction de chiffres de court terme", s'agace Nicolas Dufourcq, directeur général de Bpifrance, qui organise un grand rassemblement d’entrepreneurs, Big, le 10 octobre prochain à Paris. D’après lui, la tendance est plus à la stabilité qu’au repli.Un tournant
La réindustrialisation n’en demeure pas moins à un moment...
30/09 - Barnier face à Attal et Darmanin : les coulisses de leur guérilla avant le discours de politique générale"Je ne dispose pas des moyens que j’estime nécessaires pour assumer efficacement les fonctions de Premier ministre et, dans ces conditions, j’ai décidé d’y mettre fin." Michel Barnier connaît l’histoire de la Ve République et la manière dont Jacques Chirac claqua la porte de Matignon en 1976. Il y a dix jours, il n’a pas seulement préparé une lettre de démission, comme Le Monde l’a indiqué. Il a surtout travaillé à une allocution qui prendrait le pays à témoin. Dans son accord de départ avec Emmanuel Macron figuraient deux points : une vraie liberté pour le choix des ministres ; un soutien des partis qui appartenaient à l’ancienne majorité.
Or plus les jours passaient, plus ce soutien devenait conditionnel. Notamment de la part de deux personnes. Son prédécesseur, Gabriel Attal, aujourd’hui président des députés EPR, n’en faisait qu’à sa guise. "Ça a été un peu compliqué avec lui", constate un ami du Savoyard qui a le sens de la litote. Le désormais ex-ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, vient, comme le chef du gouvernement, de la droite. Ils avaient tout pour s’entendre, sauf que politique rime rarement avec logique.
Les proches de Michel Barnier le présentent comme "un animal à sang froid" : "En cinquante ans de carrière, il ne s’est pas fait un ennemi !" Le moment est-il arrivé de s’en faire un, et même deux ? Il y a ce qui s’est vu. Une passation de pouvoirs n’est pas le lieu le plus discret pour un règlement de comptes. Et il y a tout le reste. Dès le lendemain, loin des caméras, Michel Barnier retrouve...
30/09 - Emmanuel Macron, aux origines du macronisme : l’élection de 2017 et le président jupitérienDans ce premier épisode de notre série, Laureline Dupont, directrice adjointe de L’Express, et Eric Mandonnet, rédacteur en chef du service Politique, analysent les débuts du mouvement.
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L'équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture), Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : Renaissance, INA, France Inter, CNews, France Info, France 5, Euronews, Elysée, Radio J, BFMTV, Public Sénat, AFP
Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent
Crédits image : AFP
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Nous sommes le 7 mai 2017. Il est un peu plus de 23h. Dans la cour Napoléon du Louvre, l'Ode à la joie de Ludwig van Beethoven résonne. Au loin, on entend la foule crier et applaudir. Pendant plus de trois minutes, Emmanuel Macron avance seul. Le regard solennel, il longe longuement les fontaines et les immenses allées du palais pour rejoindre l’estrade. Et l’image est impressionnante : il s’installe derrière un pupitre bleu-blanc-rouge. En arrière-plan, l’immense pyramide du Louvre. La musique s’interrompt. Puis il salue ses centaines de supporters, qui l’attendent depuis l’annonce des résultats, il y a trois heures
Ce soir-là, Emmanuel Macron vient de remporter l’élection présidentielle face à Marine Le Pen, avec 66 % des voix. Le quinquennat...
30/09 - Nathalie Loiseau : "On ne pleurera pas la mort de Hassan Nasrallah"On ne pleurera pas la mort de Hassan Nasrallah et d’une partie de son état-major. Pas nous. Pas la France, visée à de multiples reprises par le Hezbollah. Explosion du Drakkar à Beyrouth, attentats dans Paris, prises d’otages au Liban, mort de Michel Seurat, de Louis Delamarre… Le Hezbollah a du sang français sur les mains. On ne la pleurera pas davantage en Syrie, où le Parti de Dieu participe sans relâche aux basses œuvres de Bachar el-Assad.
Au Liban, on n’oublie pas la litanie des assassinats commis par le Hezbollah, ou auxquels il a prêté main-forte. On se souvient que la mort de Rafic Hariri comme l’explosion du port de Beyrouth sont restées impunies. On est pleinement conscient que depuis plusieurs années, les institutions libanaises sont bloquées et prises en otage par le parti chiite, qui s’attelle à ce qu’il n’y ait pas de Président et presque plus d’Etat. On n’ignore pas par quels trafics le Hezbollah se finance et combien il contribue au risque que le Liban tout entier ne vire au narco-Etat. On fait la fête en Israël, visé depuis des décennies par les attentats et les attaques de la milice chiite, dans le Nord du pays comme à travers le monde.
La cause est entendue, ou devrait l’être : lorsque les Etats-Unis ont éliminé Oussama Ben Laden, personne ne s’est lamenté. Le Conseil de Sécurité des Nations unies a sobrement rappelé que le chef d’Al-Qaeda ne serait "plus jamais en capacité de commettre des attentats terroristes". Le secrétaire général de l’ONU d’alors, Ban Ki-moon, était allé plus loin...
29/09 - Gouvernement Barnier : la menace de Darmanin face au scénario d’une hausse des impôts"Je soutiens le gouvernement de Michel Barnier nommé par le président de la République", a déclaré ce dimanche 29 septembre à Tourcoing l’ancien ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, devant quelque 500 personnes, dont Edouard Philippe et Elisabeth Borne, à deux jours de la déclaration de politique générale de Michel Barnier à l’Assemblée nationale.
Mais "je sais que nous serons nombreux à ne pas pouvoir soutenir un gouvernement qui augmenterait les impôts : cela serait contraire à tout ce que nous avons fait de positif pour les Français", a-t-il mis en garde, réitérant son opposition aux hausses d’impôts formulées avant l’annonce de la composition du gouvernement.
"J’entends qu’elle ne concernerait, cette hausse d’impôts, que les plus aisés des Français, mais l’argent des plus aisés doit aller dans la création d’emplois, pas dans les caisses publiques", a plaidé l’ancien ministre.Lancement d’un "lieu de réflexion" baptisé "Populaires"
Gérald Darmanin a par ailleurs annoncé la création d’un "lieu de réflexion, que tout le monde peut rejoindre", baptisé "Populaires". Mais il ne s’agit pas d’un parti politique ou d’un courant au sein du parti présidentiel Renaissance, a précisé son entourage.
"Notre immense responsabilité est d’écrire, pour l’avenir, le récit social du bloc central", a expliqué l’élu du Nord, qui avait déjà consacré sa rentrée l’an dernier aux classes populaires. "Le bloc central que nous représentons est en rupture avec les personnes modestes, les Français populaires, les travailleurs". Or "personne ne...
29/09 - Les réseaux sociaux sont devenus affreux, voici comment les guérirSur TikTok, Donald Trump danse avec des chiens sous les stroboscopes. They’re eating the dogs ! Le refrain entraînant reprend la dernière théorie fumeuse du candidat républicain aux élections américaines de 2024. Pendant ce temps, sur X (ex-Twitter), des clips générés par intelligence artificielle (IA) mettent en scène une fausse Kamala Harris enceinte dudit Trump. "Les démocrates veulent prendre vos enfants", affirme un peu plus loin un post - authentique, celui-ci - d’Elon Musk, qui demande, faussement ingénu, pourquoi "personne n’a tenté d’assassiner Biden et Kamala". Quelques minutes suffisent à s’en convaincre : les réseaux sociaux sont devenus affreux.
Vantés il y a quinze ans comme des agoras où l’on pouvait interpeller les puissants, ils tiennent aujourd’hui du dixième cercle de l’enfer. "C’est le seul endroit où deux personnes qui ne se sont jamais rencontrées se disputent à propos d’un sujet qu’elles ne connaissent pas", plaisante Tariq Krim, fondateur du think tank Cybernetica. Etait-ce couru d’avance ? Inévitable ? L’homme a ses défauts : un appétit pour le spectaculaire, un talent inné pour ronchonner, une bonne dose de flemmardise… Comme les plateformes gardent jalousement leurs secrets de fabrication, on peut vite croire que leur décadence est la conséquence inévitable de nos travers.
L’ingéniosité de plusieurs experts a heureusement permis de percer une partie de leurs mystères. "Nous avons créé des programmes qui simulent le comportement de différents types d’utilisateurs - par exemple, un...
29/09 - Mort de Hassan Nasrallah : comment Israël a piégé le HezbollahLe Hezbollah était déjà sur ses gardes depuis les explosions simultanées de centaines de bipeurs piégés ayant fait 37 morts et plus de 2900 blessés, une semaine auparavant. Mais l’assassinat de Hassan Nasrallah, leader du Hezbollah, dans une frappe vendredi 27 septembre, est un coup de tonnerre pour le mouvement chiite libanais, dont le commandement a été en grande partie décimé depuis une série de frappes israéliennes débutées lundi dernier. Selon trois hauts responsables de la défense israélienne interrogés par le New York Times, "les dirigeants israéliens savaient depuis des mois où se trouvait Hassan Nasrallah" et ont décidé de le frapper avant qu’il ne change d’endroit.La diversion de Netanyahou à l'ONU
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, et son cercle étroit de ministres ont autorisé l’attaque mercredi, ont déclaré deux responsables israéliens à l’agence de presse Reuters, alors que le premier s’était envolé à New York pour un discours à l’ONU. "Une brillante manœuvre de tromperie", selon le journal israélien Jerusalem Post, visant à "endormir" les dirigeants du Hezbollah.
Le quotidien rapporte aussi que des consultations de sécurité ont eu lieu tout au long du vol vers les Etats-Unis, "avec des mises à jour des renseignements sur l’évolution de la situation au Liban". Jeudi soir, "le Premier ministre a géré les préparatifs depuis sa chambre d’hôtel aux Etats-Unis, après avoir consulté le ministre de la défense Yoav Gallant, le chef d’état-major de Tsahal Herzi Halevi et le chef du Mossad David...
29/09 - "Rien ne fera reculer Poutine…" : l’issue de la guerre en Ukraine vue par un ancien de la CIALire dans les pensées de Poutine. Depuis le 24 février 2022, beaucoup ont essayé. Mais combien ont visé juste ? Deux ans et demi après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les motivations et les objectifs du maître du Kremlin restent sujets à débat et à spéculations. Et bien malin qui pourrait affirmer avec certitude quelle sera l’issue du conflit et quand celui-ci prendra fin. Dans un entretien accordé à L’Express, l’ancien analyste de premier plan à la CIA Peter Schroeder, expert de la politique étrangère et de sécurité de la Russie, plaide pour une approche "réaliste". Il invite les Occidentaux à en finir avec "les vœux pieux" comme avec "les perceptions et les récits erronés". Ainsi cet ex-conseiller à l’ambassade des Etats-Unis à Moscou ne "croit pas à l’approche américaine selon laquelle en augmentant le coût de la guerre pour la Russie, on parviendra à convaincre Poutine qu’il a intérêt à retirer ses troupes et à négocier". Et détaille pourquoi, selon lui, "il n’est pas possible de faire changer d’avis" l’autocrate russe.
Ne croyant guère à une victoire militaire côté ukrainien ou russe, le chercheur au Center for a New American Security, un puissant think tank, estime que le mieux à faire, à ce stade, est de jouer la montre : continuer à soutenir les Ukrainiens sur le front en attendant que l’actuel président russe "meure ou quitte le pouvoir". Et révèle ce qui constitue peut-être la plus grande menace pour le pouvoir de Poutine. Une menace qui vient de l’intérieur. Entretien.
L’Express : Selon vous, Poutine ne...
29/09 - Législatives en Autriche : vers une victoire historique de l’extrême droiteL'extrême droite apparaît en tête des législatives ce dimanche 29 septembre en Autriche, s'acheminant, si ce résultat se confirme, vers une victoire historique, selon les projections publiées à la clôture du vote par la télévision publique ORF.
Le Parti de la Liberté (FPÖ) de Herbert Kickl obtient 29,1 % des suffrages, contre 26,2 % pour les conservateurs (ÖVP) menés par le chancelier Karl Nehammer, selon ces premières estimations fondées sur le décompte d'une partie des votes par correspondance et des bulletins dépouillés dans les bureaux fermés plus tôt.
Dans un contexte de montée des partis radicaux en Europe, cette formation fondée par d'anciens nazis fait encore mieux que ce qu'avaient prédit les sondages. "J'ai un bon pressentiment. L'atmosphère est positive et je crois qu'on va transformer l'essai dans les urnes", avait déclaré plus tôt le chef du FPÖ Herbert Kickl après avoir voté à Purkersdorf, dans les environs de Vienne. Statu quo ou "cinq bonnes années, voilà la question", a-t-il lancé, reprenant son slogan de campagne.Instrumentalisation des peurs sociales
Cette première place pour l'extrême droite fait figure de séisme dans le pays alpin car si elle a déjà goûté au pouvoir, elle n'a encore jamais fini en tête d'un scrutin national. Laminé en 2019 par le retentissant scandale de l'Ibizagate, le FPÖ a remonté la pente sous l'impulsion d'un Herbert Kickl peu prédestiné pourtant à être dans la lumière et qui a prospéré sur les peurs sociales et économiques traversant le continent.
Proche de certains...
29/09 - La mouche de Trump, les confidences de l’ex-Première dame, les ratés du Secret ServiceLa campagne pour l’élection présidentielle du 5 novembre se poursuit aux Etats-Unis. À bientôt un mois du scrutin, la course reste serrée : les intentions de vote prêtées à la candidate démocrate Kamala Harris se sont stabilisées.
En moyenne, la vice-présidente est créditée à 49,9 % dans les enquêtes d’opinion, contre 46,2 % pour l’ex-président républicain Donald Trump, selon les calculs indiqués ce dimanche 29 septembre par le média britannique The Economist. Et chacun redouble d’efforts dans les médias pour faire pencher la balance.
Petites phrases, soutiens politiques ou attaques par médias interposés… Avec une actualité internationale dominée par les tensions au Moyen-Orient, il peut être difficile de suivre la course à la Maison-Blanche. L’Express vous résume les principales informations de la semaine.La phrase de la semaine : Trump ne se "voit pas" se représenter en 2028
La semaine a commencé fort. Dimanche 22 septembre, l’ex-président Donald Trump a fait part de ses doutes quant à sa participation à une nouvelle campagne présidentielle en 2028. De passage dans l’émission politique dominicale Full Measure, le candidat républicain de 78 ans a exclu de se représenter à la présidentielle américaine de 2028 en cas de défaite à l’élection de novembre.
Une décision formulée plusieurs fois en fin d’émission : "Non, je ne m’y vois pas, je ne m’y vois pas. Je pense que ça sera tout. Je n’imagine pas ça du tout", a renchérit l’ancien président. Donald Trump a toutefois conclu sa réponse en précisant espérer "un succès"...
29/09 - "La mort de Nasrallah est un séisme" : l’élimination du chef du Hezbollah vue par la presse étrangèreLe Moyen-Orient plonge dans l’inconnu. Israël a tué le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, dans une frappe près de Beyrouth vendredi, a confirmé samedi 28 septembre le Hezbollah. Un échec diplomatique pour les Etats-Unis, selon la presse étrangère, qui s’interroge sur une escalade en cas de réaction iranienne.
Si l’assassinat de Hassan Nasrallah est "une mesure de justice", selon le président américain Joe Biden, ce dernier continue toutefois à demander un "cessez-le-feu" au Liban. Les Etats-Unis et plusieurs de leurs alliés avaient déjà présenté une demande de cessez-le-feu temporaire de 21 jours cette semaine, qui avait été rejetée par Israël. A ce premier couac diplomatique s’est ajoutée vendredi une frappe dont les conséquences sont particulièrement craintes. "Les responsables israéliens n’ont pas prévenu leurs homologues américains de la frappe de vendredi, qui étaient déjà mécontents que Netanyahou ait balayé une proposition de cessez-le-feu de 21 jours faite par les Etats-Unis et la France", relate ainsi le New York Times. "Aujourd’hui, les responsables américains craignent d’être confrontés à une guerre plus large qui pourrait engloutir la région, après près d’un an d’efforts de la part de Joe Biden pour éviter une telle escalade."
"Pour Washington, il s’agit d’une humiliation diplomatique et d’une démonstration de son incapacité, ou de son refus, de contrôler son allié gênant", écrit le quotidien britannique The Guardian. "D’une certaine manière, c’est l’aboutissement de près de 12 mois d’une stratégie...
29/09 - Chasse aux "taupes", "mentalité de gang"… Les dérives des groupes "Are we dating the same guy ?"Les photos défilent. Jonas à la plage, Jonas dans un bar, Jonas fait du parapente. Jonas fait 1m85, est Sagittaire et veut des enfants. Ces données*, ce Parisien d’une trentaine d’années les destinait à l’application de rencontre sur laquelle il était inscrit avant de faire la connaissance de sa compagne, hasard de la vie, dans un bar de la capitale. Mais un jour, une amie lui écrit : ces informations (photos comprises) viennent d’être diffusées sur un groupe Facebook privé dont elle taie le nom. Elle lui partage toutefois la teneur des commentaires postés sous la publication. "Des femmes disaient me connaître mais je n’avais aucune idée de qui elles étaient, on commentait mon physique pour dire que j’avais une tête de “mec de droite”", s’emporte-t-il au téléphone. Jonas est d’autant plus à vif que ces informations auraient été postées par sa compagne de l’époque, avec laquelle il avait "des projets", insiste-t-il.
Alertée par des amies de l’existence du profil de Jonas sur une application de rencontre, celle-ci aurait voulu s’assurer de la fidélité de son compagnon en demandant conseil auprès d’un groupe de femmes basées en France dont elle est membre, intitulé "Are we dating the same guy ?". Le principe : soumettre le profil d’un homme pour recueillir d’éventuels retours d’expérience à son sujet et ainsi éviter les mauvaises surprises. "Je lui ai évidemment demandé de supprimer cette publication. De quoi étais-je accusé ? D’avoir fréquenté des applications de rencontre avant de la connaître ? Je n’avais...
29/09 - Hausse des impôts : vingt-sept députés macronistes mettent la pression sur BarnierVingt-sept députés du groupe macroniste Ensemble pour la République (EPR) s’opposent, dans un texte publié par La Tribune samedi soir, à toute augmentation des impôts, alors que le Premier ministre Michel Barnier envisage de faire contribuer davantage ceux qui le peuvent, "de manière exceptionnelle et temporaire".
"Il nous paraît […] impensable qu’après sept années de baisse d’impôts ce soit l’alliance du bloc central qui finisse par renoncer à la stabilité fiscale pour les augmenter", écrivent Mathieu Lefèvre et Charles Rodwell, rejoints par les anciennes ministres Aurore Bergé et Marie Lebec, ou par l’ancien président du groupe Sylvain Maillard. Les auteurs estiment également "impensable" de remettre en question le "cap clair défini par les trois lois de programmation budgétaires des ministères de l’Intérieur, de l’Armée et de la Justice". Pour eux, "le rétablissement des comptes passe avant tout par la baisse de la dépense publique" et, pour y parvenir, ils préconisent "le culte de la performance de nos politiques publiques", la "suppression de dizaines d’agences et de comités Théodule", "la simplification de l’action publique et la baisse du nombre de fonctionnaires en préservant nos services publics de proximité".
Arguant que "le rétablissement des comptes publics passe avant tout par la création de richesses et le plein-emploi", ils appellent à "mener des réformes courageuses - notamment celle de l’assurance chômage". Et ils appellent à poursuivre la "lutte sans merci contre la fraude sociale et...
29/09 - Ve République : gare à l’illusion de la réforme institutionnelle, par Denys de BéchillonLa situation politique et le désarroi national étant ce qu’ils sont, la tentation va renaître d’en finir avec la Ve République. Les circonstances feront que cette idée aboutira ou pas, mais elle reviendra bientôt. Mieux vaut donc s’y préparer et, si possible, se prémunir contre les nombreuses illusions qui l’accompagneront. A commencer par le fantasme selon lequel un "bon" système constitutionnel protège contre les catastrophes et les décisions imbéciles.
Prenons l’Allemagne. Sur le papier, rien de mieux : une loi électorale très respectueuse du pluralisme ; un pouvoir exécutif modelé par l’exigence du compromis ; l’absence d’élection du président de la République au suffrage universel et l’évitement corrélatif de la trop grande personnalisation/concentration du pouvoir ; une organisation territoriale favorable à l’essor des énergies locales… La quasi-perfection… Sauf que ça ne suffit pas. Ça suffit même de moins en moins : une extrême droite bien plus effroyable que "notre" Rassemblement national y gagne vertigineusement en popularité alors que tout – et d’abord le mode de scrutin – avait été pensé depuis la fin de la guerre pour que ce genre de choses ne puisse plus jamais arriver ; des résultats économiques et budgétaires qui n’ont plus rien de mirobolant ; une des pires décisions du demi-siècle – l’abandon de l’énergie nucléaire – prise en trois minutes, aux lendemains de Fukushima, avec pour effet direct une aggravation délirante de la dépendance au gaz russe et un bilan environnemental calamiteux puisqu’il a...
29/09 - "Comme si on était avant le krach" : l’ombre d’une "crise des subprimes" de l’édition scientifiqueLe mot "bulle", Paolo Crosetto n’a pas voulu l’écrire dans son étude. Mais c’est bien ce vocabulaire emprunté aux crises financières que choisit cet économiste quand on lui demande ce que veulent dire toutes ces courbes qu’il nous a envoyées par mail, début septembre. Avec trois de ses confrères, il vient de signer une analyse portant sur la santé du secteur de l’édition scientifique, publiée dans Quantitative science studies.
Celle-ci a, en apparence, l’air positive : obtenues en analysant les registres en ligne des principaux acteurs du secteur, ses données montrent une envolée du nombre d’articles scientifiques publiés entre 2016 et 2022, de l’ordre de + 47 %. Mais à en croire l’exposé du chercheur, affilié à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), cet apparent dynamisme masque en réalité un sérieux risque de crise dans le secteur.
Car, en auscultant de plus près ses données, une large partie de cette croissance semble reposer sur la prolifération de produits particulièrement à risque sur le plan scientifique, menaçant, en plus de l’économie de l’édition, la qualité de la connaissance accumulée. Paolo Crosetto file la métaphore : "C’est comme si on était au printemps 2007, juste avant le krach. Sauf qu’au lieu du système financier et du pouvoir d’achat, c’est la confiance dans la recherche qui pourrait être affectée."La ruée vers les "hors-séries"
Sur la période étudiée, de nombreux journaux scientifiques se sont rués dans la fabrication de numéros d’un genre...
29/09 - Gilles Kepel : "Le Hamas a entraîné Nasrallah et l’Iran dans une spirale dont ils ont perdu le contrôle"En décidant de frapper brutalement Israël le 7 octobre 2023, Yahya Sinouar, chef du Hamas à Gaza, réalisait-il l’ampleur de ce qu’il allait déclencher ? La mort de Hassan Nasrallah, charismatique dirigeant du Hezbollah depuis trois décennies, éliminé par Israël au cœur de la Dahieh, banlieue sud de Beyrouth, est un nouveau tournant majeur au Moyen-Orient en moins d’un an.
Professeur des universités et politiste, Gilles Kepel vient de publier Le Bouleversement du monde (Plon), dans lequel il analyse comment la "razzia pogromiste" suivie de "l’hécatombe des Palestiniens à Gaza" a fait basculer l’ordre du monde instauré après la Seconde Guerre mondiale, bien plus encore que le 11 Septembre 2001. Pour L’Express, le grand arabisant décrypte la mécanique qui a mené à la disparition de Nasrallah, ainsi que les conséquences vertigineuses pour la région. "Du bouleversement du monde que le 7 octobre 2023 a enclenché, nous ne voyons encore un an plus tard que les prodromes", assure-t-il. Pour lui, derrière ses opérations spectaculaires contre le Hezbollah, c’est tout le régime iranien et "l’axe de la résistance" qu’Israël est en train de faire vaciller, avec peut-être des complicités en interne… Jusqu’à imaginer une chute de la République islamique ? Entretien.
Nasrallah était le leader du Hezbollah depuis plus de trois décennies, et la principale figure arabe de "l’axe de la résistance". A quel point son élimination par Israël représente-t-elle un bouleversement au Moyen-Orient ?
Gilles Kepel : Le 3 novembre 2023, c’était...
29/09 - Pour Faure, Mélenchon "ne peut pas être le candidat de toute la gauche" en 2027Olivier Faure prend ses distances avec Jean-Luc Mélenchon. Le chef de file des Insoumis "a l’intention d’être candidat à la présidentielle" en 2027, "mais il ne peut pas être le candidat de toute la gauche", a affirmé ce samedi dans une interview à Ouest-France le premier secrétaire du PS.
"Pour être au deuxième tour en 2027, nous devrons présenter une personnalité qui rassemble toutes les sensibilités de la gauche écologique et sociale. Et Jean-Luc Mélenchon a tout fait pour ne pas être ce candidat-là", ajoute le député de Seine-et-Marne.
Olivier Faure plaide pour "un candidat commun de la gauche et des écologistes", qui pourrait être choisi via "une primaire, un conseil des sages, une convention citoyenne, un mélange de plusieurs procédés". Car "partir à l’élection présidentielle avec deux, trois, quatre ou cinq candidats de gauche au premier tour, c’est l’assurance d’avoir un deuxième tour qui opposera la droite à l’extrême droite", et "si la gauche était absente du second tour en 2027, pour la quatrième fois en 25 ans, il n’est pas inimaginable qu’elle vive alors sa propre disparition", dramatise-t-il.
Si le PS, le PCF et les écologistes ont fait alliance avec LFI pour les législatives anticipées, les trois partis s’étaient opposés à ce que Jean-Luc Mélenchon soit leur candidat pour...
29/09 - Pourquoi la Silicon Valley scrute les ratés du Royaume-Uni, par Robin RivatonPourquoi les Britanniques stagnent-ils ? C’est la question qui a agité la communauté tech ces derniers jours. Trois chercheurs indépendants, Ben Southwood, Samuel Hughes et Sam Bowman, ont publié un très remarqué rapport sur le sujet qui a cumulé plus de 5 millions de vues sur le réseau social X. Marc Andreessen, fondateur du géant du capital-risque à son nom, Patrick Collison, cofondateur de Stripe, Matthew Clifford, cofondateur de l’incubateur Entrepreneur First et sherpa du sommet sur l’IA de Bletchley Park ou encore l’économiste Tyler Cowen, très écouté dans la Silicon Valley, l’ont partagé et commenté. Le rapport est remarquable sur la forme, déjà, parce qu’il montre que la production de contenus influents se fait de plus en plus par des individus en dehors du cadre institutionnel traditionnel des think tanks, partis politiques ou laboratoires de recherche.
Sur le fond, il débute par un rappel de faits assez spectaculaires. Avec des tailles de population presque identiques, le Royaume-Uni compte moins de 30 millions de foyers, tandis que la France en compte environ 37 millions. Seules 800 000 familles britanniques possèdent une résidence secondaire, contre 3,4 millions de familles françaises, un écart révélateur d’un manque criant de logements. La production d’électricité par habitant représente, quant à elle, à peine les deux tiers de celle de la France - 4 800 kilowattheures par an contre 7 300 chez nous - et à peine plus d’un tiers de celle des Etats-Unis, ce qui rapproche notre voisin de pays en...
29/09 - Liban : au moins 49 morts dans des frappes israéliennes ce dimancheL’armée israélienne a annoncé, ce dimanche 29 septembre, avoir mené des dizaines de nouveaux raids contre le Hezbollah au Liban, deux jours après avoir tué le puissant chef du mouvement pro-iranien Hassan Nasrallah en bombardant la banlieue sud de la capitale Beyrouth.
Au moins 49 personnes ont été tuées dans ces violentes frappes israéliennes dans le sud et l’est du pays, selon des chiffres du ministère de la Santé libanais compilés par l’AFP.
Les infos à retenir
⇒ Le chef de la diplomatie française au Liban ce dimanche soir
⇒ Au moins 49 morts dans des frappes israéliennes au Liban ce dimanche
⇒ Yémen : raids israéliens sur des ports et des centrales électriques de Hodeida
19h10Liban : au moins 49 morts dans des frappes israéliennes
Au moins 49 personnes ont été tuées ce dimanche dans de violentes frappes israéliennes dans le sud et l’est du Liban, selon des chiffres du ministère de la Santé libanais compilés par l’AFP.
"Les raids de l’ennemi israélien sur Baalbeck-Hermel ont fait 21 morts et 47 blessés", indique le ministère dans un bilan provisoire. Un journaliste de l’AFP a constaté de violents raids dans la région de Baalbeck dimanche. L’Agence de presse libanaise Ani a rapporté que les quartiers de la ville de Baalbeck, principale ville de la Bekaa, et ses villages environnants dans l’est ont été soumis à "une quinzaine de raids" dimanche.
Dans la plaine de la Bekaa également, quatre personnes ont été tuées lors d’un raid israélien visant Joub Jenin, a indiqué le ministère. Toujours selon la même source, 24...
29/09 - Jérôme Garcin face aux fantômes littéraires de l’OccupationDans notre époque de clichés, il est souvent bénéfique d’être un personnage haut en couleur pour passer à la postérité. Comment se fait-il, dès lors, que Jean Prévost (1901-1944) ne soit pas devenu un mythe national ? Sa vie est un roman. Pilier de la NRF, mais aussi animateur de la revue Le Navire d’argent sous la direction d’Adrienne Monnier, il y publie un inconnu nommé Saint-Exupéry. Doué d’une âme sensible, il signe avec La Création chez Stendhal un essai qui fait référence sur le sujet. Ce grand esprit est aussi sportif : il pratique le rugby et possède un punching-ball dans son bureau. Il faut croire qu’il s’en sert. Sylvia Beach, qui aime organiser des combats de boxe dans sa librairie de la rue de l’Odéon, lui propose un jour ce défi : affronter Ernest Hemingway.
L’Américain, cette chiffe molle, ne fait pas le poids : il se casse un pouce contre le poing de Prévost. Ce dernier prend plus tard le maquis, combat les Allemands (tout en préparant la nuit, sous sa tente, un livre sur Baudelaire) et tombe dans le Vercors en 1944 sous le feu des mitrailleuses. Il meurt à 43 ans (soit plus jeune que Fitzgerald). C’est à lui que Jérôme Garcin avait consacré son tout premier livre, Pour Jean Prévost, en 1994. Trente ans plus tard, Garcin sort Des mots et des actes, un essai passionnant sur les ombres (Céline, Chardonne ou Morand) et les rares lumières (Jean Paulhan ou Jacques Lusseyran) de l’Occupation. Les pages les plus acides (tordantes) sont consacrées à ce mondain sans colonne vertébrale de Cocteau...
29/09 - Placements : l’art africain contemporain, un marché à explorerSelon la doxa en vigueur, l’art contemporain est essentiellement occidental avec une surreprésentation américaine mise à mal par la montée en puissance de la Chine. C’est une image faussée de la réalité car des scènes artistiques émergent dans la plupart des pays du monde. C’est le cas de l’Afrique, immense continent à la création foisonnante. Si les artistes africains sont aujourd’hui à la mode, leurs œuvres restent encore accessibles.
En France, l’intérêt pour l’art africain contemporain a débuté en 2015 grâce à l’exposition Beauté Congo à la Fondation Cartier. A la même date, le salon AKAA (Also Known As Africa) tint sa première édition. Des galeries françaises réputées, comme Daniel Templon ou Anne de Villepoix, se mirent à présenter de jeunes artistes, et des maisons établies, comme Artcurial ou Sotheby’s, organisèrent des ventes spécialisées. Le public fut au rendez-vous et le demeure aujourd’hui.
La principale difficulté, pour l’amateur, est de faire son choix tant les modes d’expression sont divers et variés. Toutefois, comme le souligne Margot Denis-Lutard du département art contemporain africain d’Artcurial, "cet art est surtout figuratif. Les artistes s’éloignent de l’imagerie coloniale et offrent une lecture nouvelle du corps noir tout en utilisant les archétypes de l’art occidental". Autre tendance, souligne-t-elle, "ils utilisent les textiles, les matériaux de récupération, brodent leurs toiles et mélangent diverses techniques comme le collage, la peinture, le dessin".Un rendez-vous incontournable
On...
29/09 - Amiral Rob Bauer : "Peu importe l’issue de la guerre en Ukraine, nous aurons un problème russe"En tant que chef du comité militaire de l’Otan, qui rassemble les 32 chefs d’état-major de pays membres de l’organisation, l’amiral néerlandais Rob Bauer se trouve à un poste d’observation privilégié du conflit en Ukraine. L’Express a pu l’interroger sur la situation actuelle à l’occasion de la prise en commandement de l’amiral français Pierre Vandier, à Norfolk, aux Etats-Unis, en tant que commandant suprême allié pour la transformation de l’Otan. "Il y a des progrès sur le champ de bataille pour les Russes, mais pas autant qu’ils le voudraient", fait valoir l’ancien chef d’état-major des Pays-Bas, qui revient également sur les menaces nucléaires à répétition de Vladimir Poutine.
L’Express : La Russie progresse dans le Donbass et semble dans une position plus favorable dans sa guerre contre l’Ukraine…
Amiral Rob Bauer : Je ne suis pas d’accord. Les Russes ne sont pas du tout dans une position favorable. Ils n’ont atteint aucun de leurs buts stratégiques en deux ans et demi de guerre. Ensuite, les Ukrainiens leur posent un dilemme stratégique avec leur invasion du territoire russe [NDLR : dans l’oblast de Koursk].
Pour la première fois depuis 1941, il y a des troupes étrangères sur le sol russe. Poutine a dit qu’il défendait la mère patrie, mais ce n’est pas le cas. Les Ukrainiens obligent aussi les Russes à repousser leurs nœuds logistiques et leurs dépôts de munitions toujours plus loin [du front] en territoire russe, grâce à leurs drones. Les Russes ont ainsi perdu de grandes quantités de munitions et de...
29/09 - La kétamine, drogue, placebo ou thérapie prometteuse ? Les dessous d’une bataille scientifiqueDocteur Jekyll et Mister Hyde. La kétamine a deux visages. D’un côté, l’augmentation de sa consommation à usage récréatif pour ses effets dissociatifs, stimulants et euphorisants inquiète les autorités. D’autant que ses conséquences sur la santé restent moins connues que ceux d’autres drogues plus populaires. De l’autre, la kétamine suscite de nombreux espoirs chez les chercheurs et les médecins pour le traitement de la dépression, des crises suicidaires aiguës, voire d’autres troubles cognitifs.
Son mauvais visage a connu une médiatisation inédite fin 2023 lorsque Matthew Perry, qui incarnait Chandler dans la série Friends, est mort noyé dans son jacuzzi après une trop forte dose. L’acteur en faisait d’ailleurs un double usage. La kétamine lui était prescrite de manière supervisée dans le cadre de sessions de thérapie pour dépression. Mais lorsqu’une augmentation de dosage lui a été refusée, il s’est tourné vers des dealeurs et des médecins peu regardants. Plus récemment, la kétamine a fait parler d’elle à l’occasion de saisies records. 224 kilos interceptés le 9 septembre dernier par la police belge lors d’un contrôle de routine sur une autoroute. 212 kilos confisqués le lendemain à Ibiza, l’île espagnole connue pour sa vie nocturne. Des chiffres qui suggèrent une augmentation des volumes afin de satisfaire une demande en hausse.Consommation plus fréquente et à plus haute dose : danger
La dernière enquête Oppidum, un dispositif de surveillance de l’usage de substances psychoactives du Réseau français d’addictovigilance,...
28/09 - David Rigoulet-Roze : "L’Iran n’est pas en situation de se confronter militairement à Israël"L’annonce secoue une fois de plus la géopolitique du Moyen-Orient. Peu après l’annonce israélienne, le Hezbollah libanais a confirmé samedi 28 septembre la mort de Hassan Nasrallah chef du mouvement chiite depuis 1992. Cette élimination fait suite à une frappe de l’armée israélienne vendredi sur son quartier général, dans la banlieue sud de la capitale Beyrouth.
La mort de Hassan Nasrallah, alors considéré comme l’homme le plus puissant du Liban à la tête d’une milice lourdement armée par l’Iran, fragilise un peu plus le mouvement islamiste et la stratégie de dissuasion iranienne. Pour le moment, l’Iran a réagi à cet assassinat en réitérant sa menace d’une "destruction" d’Israël. Mais selon David Rigoulet-Roze, chercheur associé à l’Iris et spécialiste de la géopolitique du Moyen-Orient, ce nouveau coup dur va obliger Téhéran à changer sa stratégie de dissuasion… Sans pour autant risquer l’escalade militaire.
L’Express : Après la mort de Hassan Nasrallah, quelle réaction peut-on attendre de la part de l’Iran ?
C’est le gros point d’interrogation. Parce qu’effectivement, il y a un lien intime entre le Hezbollah et Téhéran. Le Hezbollah, c’est une création de l’Iran dans les années 1980. Cependant, à l’exception de la réplique sans précédent en avril dernier, où pour la première fois, l’Iran avait été contraint de répliquer directement contre Israël, le pouvoir iranien n’a eu de cesse ces derniers mois d’éviter par-dessus tout de rentrer dans une logique escalatoire qui mettrait le pays directement en confrontation, non...
28/09 - Mort de Hassan Nasrallah : le conflit Israël-Hezbollah entre dans une nouvelle èreLa date du 27 septembre 2024 marquera l’un des chocs les plus brutaux de l’histoire du Liban - pourtant jalonnée de nombreux épisodes très violents. L’armée israélienne a annoncé avoir "éliminé" Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah qui fait figure depuis des années d’ennemi numéro un de l’Etat hébreu. Le parti libanais de la résistance islamique a mis près de 24 heures à confirmer l’information qui représente un séisme géopolitique, tant le leader chiite était devenu un acteur incontournable sur la scène libanaise et régionale.
Tout autant que l’événement lui-même, dont les répliques sont impossibles à mesurer à ce stade, ce sont les modalités de l’opération qui ont fortement ébranlé les Libanais de toutes obédiences. Pour atteindre sa cible, située dans des fortifications souterraines de la banlieue sud de Beyrouth, l’aviation israélienne a largué sur plusieurs immeubles résidentiels des centaines de kilos d’explosifs. L’éclat des multiples explosions a créé une onde de panique dans tout le pays. La terreur a ensuite laissé la place à la stupeur lorsqu’il est apparu que les immeubles avaient été réduits en cendres, comme ses habitants. Pour preuve, malgré l’ampleur des destructions, les urgences des hôpitaux, sollicitées comme jamais depuis qu’Israël concentre ses attaques sur le Liban - après Gaza -, n’ont pratiquement pas accueilli de blessés.
Tandis qu’à la tribune des Nations unies, Benyamin Netanyahou rejetait ouvertement la perspective d’un cessez-le-feu dont Washington (avec Paris) venait d’entamer la négociation, le...
28/09 - Mort de Philippine : entre la gauche et la droite, la bataille des récitsDeux drames similaires, deux réactions divergentes. Le 14 octobre 2022, Lola, une fillette de 12 ans, est assassinée à Paris. La principale suspecte dans l’affaire, Dahbia B., est une Algérienne visée par une obligation de quitter le territoire français (OQTF). La droite épingle l’inexécution de cette mesure d’éloignement, Fabien Roussel, lui, reste plus discret. Le patron des communistes évoque alors un "infanticide", et un acte "pédocriminel", comparable à ceux commis par Michel Fourniret ou Nordahl Lelandais.
La mort de Philippine, jeune femme de 19 ans, marque alors une évolution dans l’analyse du secrétaire national du PCF. Ici aussi, le suspect - Taha O., un Marocain de 22 ans - était visé par une OQTF. Il avait aussi été condamné pour un viol commis en 2019 dans le Val-d’Oise. Sur X, Roussel se livre à une explication dense de l’engrenage tragique : "La loi existe et n’est pas appliquée. Un violeur est un criminel. Il aurait dû être surveillé. Ça n’a pas été fait. Il aurait dû être expulsé. Ça n’a pas été fait. L’Etat est défaillant. Plus on le prive de ses moyens, plus il recule." Par ce message, publié dans la foulée du drame, le patron du Parti communiste français entend "briser un tabou à gauche", dixit l’un de ses très proches. Il l’affirme, sans circonvolutions - et détonne à bâbord : la mort de Philippine est aussi liée à la gestion de l’immigration en France."Pourquoi on ne pourrait pas articuler les deux explications ?"
La gauche n’est pas restée mutique après ce drame. D’aventure timide quand il s’agit...
28/09 - Après la mort de Nasrallah, Israël peut-il l’emporter dans une guerre contre le Hezbollah ?En treillis, fusil d’assaut à l’épaule, le chef d’état-major de l’armée israélienne, Herzi Halevi, rend visite à ses troupes stationnées à proximité de la frontière nord, ce 25 septembre. Depuis plusieurs jours, l’aviation de Tsahal pilonne sans relâche les positions des forces du Hezbollah, au Liban voisin. "Vous pouvez entendre les avions ici, nous attaquons toute la journée, à la fois pour préparer la zone à la possibilité de votre entrée, mais aussi pour continuer à frapper le Hezbollah", lance le général, aux soldats d’une unité de blindés rassemblés devant lui.
A l’heure où le Hezbollah a confirmé la mort du chef de la milice libanaise, Hassan Nasrallah, dans une frappe survenue le 27 septembre sur le QG du mouvement islamiste, et où les forces israéliennes amassent des troupes le long de leur frontière nord, le scénario d’une guerre ouverte entre les deux adversaires n’a jamais semblé aussi proche. "On se trouve aujourd’hui clairement sur cette trajectoire, jauge Hugh Lovatt, spécialiste du Moyen-Orient à l'European Council on Foreign Relations. La question est maintenant de savoir si l’on se dirige vers une offensive terrestre israélienne." La poursuite de l’escalade et le rejet des appels au cessez-le-feu par l’Etat hébreu ne laissent guère place à l’optimisme.
Si elle se confirmait, cette offensive représenterait un défi nettement plus périlleux pour l’armée israélienne que celle conduite depuis onze mois à Gaza. Car l’adversaire est d’un tout autre calibre. En 2006, Tsahal et le Hezbollah s’étaient déjà...
28/09 - Mort de Hassan Nasrallah : la chute de l’homme le plus puissant du LibanDepuis la dernière guerre en 2006 entre Israël et sa formation, le puissant chef du Hezbollah vivait dans la clandestinité pour échapper à l'armée israélienne. Mais elle a réussi vendredi à localiser Hassan Nasrallah et le tuer. Le puissant groupe islamiste pro-iranien a confirmé, ce samedi 28 septembre, que son secrétaire général avait été tué la veille dans une violente frappe israélienne sur la banlieue sud de Beyrouth, bastion du mouvement.
Ennemi juré d'Israël, il n'était plus apparu que rarement en public depuis la guerre de 2006, et son lieu de résidence était tenu secret. Il recevait cependant des visiteurs dont les chefs de formations palestiniennes alliées à son mouvement, qui publiait les photos des rencontres. Les journalistes et personnalités qui le rencontraient affirment avoir été conduits par le Hezbollah dans des voitures aux rideaux épais, et avec des mesures de sécurité renforcées, dans un endroit non identifiable.
Hassan Nasrallah prononçait toutefois régulièrement des discours retransmis en direct, auquel tout le pays était suspendu. Il était l'homme le plus puissant du Liban, décidant de la guerre ou de la paix dans le pays, à la tête d'une impressionnante milice lourdement armée. Cet homme de religion, âgé de 64 ans, faisait l'objet d'un véritable culte de la personnalité parmi ses partisans, notamment au sein de la communauté musulmane chiite dont il est issu. Il était le chef charismatique du Hezbollah depuis 1992, lorsqu'il a succédé à Abbas Moussaoui, déjà lui aussi assassiné par...
28/09 - Elias d’Imzalène : ce qui a vraiment été dit en arabe le jour où il a dérapé, par Omar Youssef SouleimaneDepuis la manifestation du 8 septembre, organisée par plusieurs associations pro-palestiniennes, une polémique circule à propos de l'appel d’Elias d’Imzalène, placé en garde à vue mardi 24 septembre pour provocation à la haine et incitation à des crimes en raison de son appel à "mener l’intifada". L’activiste néo-salafiste sera jugé devant le tribunal correctionnel de Paris le 23 octobre. D’autres déclarations, plus graves encore, ont été lancées lors de cette manifestation.
Ce jour-là, entouré par Rima Hassan et Thomas Portes, deux parlementaires de LFI, Elias d’Imzalène arrive à la manifestation, place de la République à Paris. A la tribune, les déclarations s'enchaînent. Omar Alsoumi, figure du collectif Urgence Palestine et d’une association affiliée au FPLP (Front populaire de libération de la Palestine), une organisation classée terroriste par l’Union européenne, distribue la parole. Après plusieurs discours, des slogans en français, tels que "Israël assassin, Macron complice", et en arabe, comme "du fleuve à la mer, la Palestine est arabe", - et non "sera libre" - sont scandés. Cela ne signifie pas seulement la destruction d’Israël, mais aussi l’exclusion des autres ethnies non arabes de cette région.
Vient le tour de parole de Ramy Shaath, militant palestino-égyptien et membre du mouvement BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions). Entre 2019 et 2022, il a été emprisonné en Egypte, accusé de financer des actes terroristes et de mener des "troubles contre l’Etat". Il s'est ensuite réfugié en France. Il...
28/09 - L’exposition à voir : à Lyon, les instantanés humanistes d’Henriette Ponchon de Saint André"On ne peut bien photographier que seul", affirme cette baroudeuse de l’image, qui, paradoxalement, ne cesse de célébrer l’altérité dans ses clichés en noir et blanc, fruits de voyages en solitaire à travers le monde. Des processions de la Vierge noire de Guadalupe, en Espagne, aux chantiers de démolition navale d’Alang, en Inde, des villages du Burkina Faso jusqu’à l’ombre des pyramides aztèques de Teotihuacan, la "cité des dieux" du Mexique central, Henriette Ponchon de Saint André a capté les visages, les instantanés de vie, qu’ils soient faits d’épisodes rituels ou d’histoires personnelles.
Le caractère ethnologique de ses photos se fond ainsi dans les rencontres humaines – son véritable "centre", comme elle appelle sa quête des regards. Bientôt six décennies qu’elle manie la petite boîte noire dans un parcours atypique, plusieurs fois distingué, comme en 1977 quand elle a reçu le prestigieux prix Ilford pour son travail aux îles Hébrides, en Ecosse, ou plus récemment, en 2019, le prix Coline-Rafer, dédié aux femmes."Jeux sur les ghats", Varanasi, Uttar Pradesh, Inde, 1994.
Celle qui fêtera ses 95 ans le soir de Noël est aujourd’hui au centre d’une exposition à la Bibliothèque municipale de Lyon (BmL), visible jusqu’au 31 décembre. L’occasion de célébrer l’enfant du pays car Henriette Ponchon de Saint André, native de Saint-Didier-au-Mont-d’Or (Rhône), a grandi dans la capitale des Gaules où elle œuvre toujours dans son laboratoire de l’Atelier d’images, un lieu de transmission et de conservation...
28/09 - Hassan Nasrallah "éliminé" par Israël à Beyrouth : ce que l’on saitIsraël a annoncé, ce samedi matin, la mort du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, "éliminé" dans une frappe massive la veille sur la banlieue sud de Beyrouth. Le mouvement chiite libanais a confirmé quelques heures plus tard la mort de son leader. L’Express fait le point sur ce que l’on sait.Comment a été tué Nasrallah ?
"Hassan Nasrallah est mort", a déclaré ce samedi matin sur X un porte-parole de l’armée israélienne, le lieutenant-colonel Nadav Shoshani. Un autre porte-parole de l’armée, le capitaine David Avraham, a confirmé à l’AFP que le chef du Hezbollah avait été "éliminé" dans la frappe qui a visé vendredi une zone de la banlieue sud de Beyrouth, présentée par Israël comme le QG du mouvement.
Peu après cette frappe, une source proche du Hezbollah avait assuré que son chef "allait bien". Mais samedi, à la mi-journée, le mouvement libanais a confirmé la mort d’Hassan Nasrallah. "Sayed Hassan Nasrallah a rejoint ses compagnons martyrs (..) dont il a conduit la marche pendant près de trente ans", a annoncé un communiqué de la formation pro-iranienne. Le texte a affirmé que le secrétaire général de la puissante formation avait été tué avec d’autres membres du groupe "dans un raid sioniste perfide sur la banlieue sud de Beyrouth". Le Hezbollah n’a pas précisé les noms des autres membres de la formation tués dans cette violente frappe qui a fait au moins six morts selon les autorités et provoqué l’effondrement de sept immeubles d’après la chaîne al-Manar du mouvement.
Le chef du Hezbollah, 64 ans, était...
28/09 - Education : arrêtons de parler d’intelligences multiples, par Franck RamusLa théorie des intelligences multiples fait partie des mythes les plus populaires et les plus résilients à la réfutation. Bien qu’elle figure en bonne place dans la liste des "légendes pédagogiques" compilée par le philosophe Normand Baillargeon, tout comme dans la série des "neuromythes" dénombrés par la fondation La Main à la pâte, elle n’en finit pas d’être invoquée et de revenir, notamment dans le monde de l’éducation.
Cette théorie a été inventée par le professeur de psychologie Howard Gardner en 1983, puis développée dans plusieurs livres successifs. Elle postulait qu’il existait sept formes distinctes d’intelligence : logico-mathématique, linguistique, musicale, spatiale, corporelle-kinesthésique, interpersonnelle et intrapersonnelle. En postulant de plus que ces intelligences étaient "largement indépendantes" les unes des autres, elle visait à s’opposer à la théorie dominante de "l’intelligence générale", définie comme la part commune à toutes les capacités cognitives. Elle visait également à dénoncer les tests d’intelligence comme étant trop restrictifs.Un abus de langage
Il est vrai que les tests d’intelligence usuels ne sondent pas toutes les habiletés humaines, négligeant par exemple de mesurer les compétences sociales ou artistiques. Malheureusement, Gardner n’a jamais comblé cette lacune en proposant des tests permettant de mesurer ces différentes intelligences. Non seulement il n’a pas amélioré la mesure de l’intelligence, mais il n’a même fourni aucun moyen de tester empiriquement sa théorie. D’autres...
28/09 - Barnier : comment le Premier ministre prépare sa déclaration de politique généraleMichel Barnier a réuni, vendredi 28 septembre, son gouvernement pour s’accorder sur la feuille de route qu’il présentera mardi à l’Assemblée nationale, puis a tenté de rassurer, dans une interview à un journal régional, sur les options fiscales qu’il retiendra dans le budget 2025 afin d’endiguer le dérapage des finances publiques.
Le séminaire du gouvernement a duré près de quatre heures à l’hôtel Matignon. L’objectif était de préparer la déclaration de politique générale que le Premier ministre prononcera mardi prochain et aussi de s’efforcer d’asseoir son autorité déjà mise à mal par certains ministres. Mais l’échéance la plus délicate se profilera la semaine suivante avec la présentation le 9 octobre du prochain budget, alors que le gouvernement prévoit désormais un déficit dépassant 6 % du PIB cette année. "La situation de la France est très grave sur le plan budgétaire et financier", elle est "beaucoup plus dégradée que cela n’a été dit", a-t-il observé dans une interview au Journal de Saône-et-Loire, à la veille d’un déplacement à Mâcon.
Avant d’ajouter : "Sur la question de la fiscalité, j’ai dit que je protégerais de toute augmentation fiscale ceux qui sont sur le terrain, qui travaillent, qui produisent". Puis d’envisager de "faire appel, de manière exceptionnelle et temporaire, à ceux qui peuvent contribuer" à l’effort de redressement des finances publiques.Un contexte inédit de "multicohabitation"
A Matignon lors de leur séminaire, les ministres avaient travaillé par tables de huit sur plusieurs thématiques (niveau de...
28/09 - Immobilier : la baisse des taux va-t-elle se poursuivre ?Les banques prêtaient en moyenne à 3,6 % sur vingt ans en septembre, contre 4,3 % en décembre 2023. Cette bonne nouvelle se traduit en espèces sonnantes et trébuchantes pour les emprunteurs. Une mensualité de 1 000 euros permet d’emprunter aujourd’hui 171 000 euros hors assurance, contre 162 000 euros fin 2023. Dans le même temps, les acheteurs profitent de la contraction des prix de l’immobilier, avec des reculs de 4,8 % sur un an à Paris et de 1,9 % en moyenne dans les dix principales villes de France, d’après le dernier baromètre SeLoger Meilleurs Agents. "La situation est favorable aux emprunteurs qui peuvent négocier à la fois le prix du bien qu’ils convoitent et les conditions de leur crédit", résume Maël Bernier, la porte-parole de Meilleurtaux.
Les meilleurs dossiers obtiennent déjà 3,4 % sur vingt ans, d’après Cafpi. "Les banques devraient continuer à baisser le taux de leurs crédits immobiliers dans les prochains mois dans un contexte de détente des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE)", indique Caroline Arnould, la directrice générale de Cafpi, qui anticipe des prêts sur vingt ans à 3 % d’ici la fin de l’année. En effet, la BCE a une nouvelle fois réduit son taux directeur à 3,5 % le 12 septembre, après un premier pas en juin, dans un contexte de réduction de l’inflation et de croissance atone.Calme plat sur le marché
De plus, le taux de l’emprunt d’Etat à dix ans sur le marché français, l’OAT 10 ans, est lui aussi sur la pente descendante, aux environs de 2,8 % actuellement,...
28/09 - L’assassinat de Nasrallah par Israël est une "mesure de justice", déclare BidenL’armée israélienne a affirmé, ce samedi 28 septembre, que "la plupart" des hauts dirigeants du Hezbollah libanais avaient été "éliminés", après l’annonce de la mort de son chef Hassan Nasrallah, dans une frappe israélienne la veille sur le QG du mouvement islamiste à Beyrouth, un coup très dur qui pousse le Liban et le Moyen-Orient vers l’inconnu.
Hassan Nasrallah, ennemi juré d’Israël, a été tué lors d’un raid aérien d’une violence inouïe survenu vendredi dans un quartier densément peuplé de la banlieue sud de Beyrouth.
Les infos à retenir
⇒ Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a été tué par l’armée israélienne dans une frappe à Beyrouth
⇒ Tsahal dit que l’élimination du leader libanais "rend le monde plus sûr"
⇒ L’assassinat d'Hassan Nasrallah entraînera la "destruction" d’Israël, prévient Téhéran
21h30Netanyahou : avec l'élimination de Nasrallah "nous avons réglé nos comptes"
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a déclaré samedi qu'Israël avait "réglé ses comptes" en éliminant le chef du Hezbollah libanais, Hassan Nasrallah, tué dans une frappe aérienne la veille à Beyrouth.
"Nous avons réglé nos comptes avec le responsable du meurtre d'innombrables Israéliens et de nombreux citoyens d'autres pays parmi lesquels des centaines d'Américains et des dizaines de Français", a-t-il dit dans une déclaration télévisée, en référence à des attentats commis en 1983 contre les contingents français et américains stationnés à Beyrouth en pleine guerre du Liban. "Nasrallah n'était pas un terroriste comme les autres. Il était LE...
28/09 - George Orwell analysé par des femmes : de Big Brother à Big Sister ?George Orwell (1903-1950) n’a pas toujours été la référence qu’il est aujourd’hui. Le Prix Nobel Claude Simon l’avait ainsi tourné en dérision dans un livre. Ce qui avait fait bondir le grand Simon Leys, qui corrige ce drôle dans son indispensable Orwell ou l’horreur de la politique : "Notons qu’un de ses tardifs calomniateurs fut l’illisible Claude Simon. Dans ses Géorgiques (1981), la calomnie bête et basse n’est tempérée que par l’inintelligibilité de sa prose. Mais, à moins d’être un académicien suédois, qui donc voudrait lire Simon ?" Cet essai clair et très informé est l’occasion pour Leys de battre en brèche les "psychanalystes sagaces et autres profonds crétins" qui ont raconté n’importe quoi sur Orwell. On se demande comment il aurait réagi en ouvrant L’Invisible Madame Orwell d’Anna Funder qui, dans le registre, atteint des sommets.
Anna Funder a longtemps vénéré Orwell pour son œuvre. Un jour, elle a découvert sa vie en lisant dans la foulée sept biographies. Parce que leurs auteurs minimisaient l’importance de sa première épouse, Eileen O’Shaughnessy, elle s’est interrogée : et si son héros cachait en vérité un "connard" ? Ni une ni deux, elle s’est lancée dans l’écriture d’une "fiction inclusive" ayant pour but de réhabiliter Eileen. Fille de son siècle, Anna Funder tombe dès l’introduction de son pensum dans trois des panneaux de l’époque : la victimisation, le charabia et le narcissisme. On imagine qu’elle a aimé Les Heures de Michael Cunningham sur Virginia Woolf, et qu’elle a voulu comme lui mélanger les...
28/09 - François Heisbourg : "Un deal entre Trump et Poutine est malheureusement vraisemblable…"Pour tous ceux, nombreux en France et en Europe, qui nourrissent de grands espoirs dans une victoire de Kamala Harris à l’élection présidentielle du 5 novembre, on ne saurait trop recommander le nouvel essai de François Heisbourg. Dans Un monde sans l’Amérique (Odile Jacob), le conseiller spécial à la Fondation pour la recherche stratégique (FRS) et conseiller principal pour l’Europe de l’International Institute for Strategic Studies (IISS) montre que quelle que soit l’identité du prochain locataire de la Maison-Blanche, les Etats-Unis poursuivront leur retrait, notamment en Europe, tout en se focalisant sur la Chine.
Pour L’Express, François Heisbourg imagine à quoi pourrait ressembler le monde de 2025 avec Donald Trump ou Kamala Harris président. Dans les deux cas, l’Europe devra apprendre à faire face seule face à la menace russe…
L’Express : Selon vous, l’identité du prochain président américain ne changera pas une tendance de fond : le retrait américain. Seule la forme sera très différente…
François Heisbourg : Dans les deux cas, pour l’Europe, ça va être rock’n’roll, mais de façon effectivement différente. Avec Donald Trump, il y aura un bouleversement dans la brutalité, alors que dans le cas de Kamala Harris, l’effacement américain se fera plus dans la durée. Mais n’oublions pas qu’il y a un troisième candidat : le bordel. C’est-à-dire l’absence d’une victoire claire. On a déjà connu ça lors de l’élection de 2000 entre George W. Bush et Al Gore.
A l’époque, ça s’était passé sans drame, car les...
28/09 - Yasser Arafat, Golda Meir... Ces figures qui ont marqué le conflit israélo-palestinienDepuis l’attaque du 7 octobre 2023, de nombreuses personnalités du Proche-Orient se retrouvent au cœur du conflit : le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, ou encore Hassan Nasrallah, le secrétaire général du Hezbollah libanais. A chaque étape de son histoire depuis le milieu du XXe siècle, le conflit israélo-palestinien a basculé sous l'influence d’importants personnages. La Loupe dresse leurs portraits dans cette série de podcasts avec Frédéric Encel, géopolitologue et chroniqueur à L’Express, et Corentin Pennarguear, grand reporter au service Monde.EPISODE 1 : Golda Meir et la guerre du Kippour
Méconnue aujourd’hui, Golda Meir est la seule femme à avoir occupé le poste de Premier ministre en Israël. Dans ce premier épisode, on revient notamment sur son rôle dans la guerre du Kippour et les parallèles existants avec Benyamin Netanyahou et l'attaque du 7 octobre.EPISODE 2 : Anouar el-Sadate et ce qu’il reste des accords de Camp David
Fin stratège, ce dirigeant égyptien a fait la guerre pour obtenir la paix. Dans cet épisode, La Loupe raconte comment l'action d'Anouar el-Sadate a conduit à la signature des accords de Camp David en 1978, et ce qu'ils sont devenus aujourd'hui.EPISODE 3 : De Yasser Arafat à l’émergence du Hamas
Devenu le "Che Guevara du Moyen-Orient", le fondateur de l’Organisation de Libération de la Palestine est resté célèbre pour sa poignée de main avec l’Israélien Yitzhak Rabin. Dans ce troisième épisode, on vous raconte le...
28/09 - Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur qui se croyait encore en majorité absolueNe parlez pas de "recadrage." Plutôt de "réunion de travail". Une rhétorique autoritaire serait malvenue, moins d’une semaine après la formation du gouvernement. Ce jeudi 26 septembre, Michel Barnier reçoit à l’heure du petit-déjeuner Bruno Retailleau et Didier Migaud à Matignon. Les ministres de l’Intérieur et de la Justice ferraillent par médias interposés depuis leur nomination. Le locataire de Beauvau raille un "droit à l’inexécution des peines", quand le garde des Sceaux défend "l’indépendance de la justice". Du classique entre ces deux maisons. Michel Barnier veut calmer le jeu et préparer avec eux sa Déclaration de politique générale (DPG). Dans ce huis clos, Bruno Retailleau évoque une évolution de notre architecture pénale, son obsession. Pourquoi diable un ministre de l’Intérieur s’interdirait-il de parler de justice ? Comment continuer à demander à des policiers et à des gendarmes de prendre des risques chaque jour plus grands si la sanction qui succède l'arrestation est incertaine ? La chaîne pénale est indivisible ! L’homme sort satisfait de l’entretien, convaincu de sa prestation.
Il est un trait de personnalité unanimement reconnu à Bruno Retailleau. Il ne transige pas sur ses convictions. La droite loue cette rigidité, la gauche la redoute. Elle a en tête sa dénonciation d’une "régression vers les origines ethniques" de certains Français lors des émeutes urbaines. Le camp présidentiel n’a, lui, pas oublié la raideur du Vendéen lors de l’examen du projet de loi immigration. Le patron des...
28/09 - TDAH : quand la Haute autorité de santé désavoue Caroline Goldman (et les psychanalystes)Oui, le TDAH existe. Non, ce n’est pas une invention des laboratoires pharmaceutiques pour vendre des médicaments. Dans un rapport qui fera date, la Haute autorité de santé (HAS) vient de ramener de la rationalité dans le débat français autour des troubles de l’attention avec ou sans hyperactivité. Le 23 septembre, cette institution indépendante, chargée de promouvoir les bonnes pratiques médicales et la qualité des soins, a publié des recommandations très attendues sur ce handicap. Etrillant au passage tous ceux qui, dans notre pays, niaient sa réalité, à l’encontre de toutes les évidences. A commencer par la très médiatique, et très controversée, Caroline Goldman, et au-delà, par une partie des acteurs du champ de la psychologie et de la psychiatrie encore sous influence de la psychanalyse.
Podcasts, interviews, émissions de radio, livres… La fille du chanteur à succès, elle-même psychologue d’obédience psychanalytique, n’a eu de cesse de le répéter : selon elle, le "véritable TDAH" toucherait 0,5 % des enfants diagnostiqués. Un chiffre jamais documenté, mais peu importe : les autres seraient victimes de "surdiagnostic". Leur agitation, leur impulsivité, leurs difficultés de concentration ? Dues à des "raisons psychoaffectives […], des désordres de l’attachement ou des dysfonctionnements éducatifs", comme elle l’écrit encore dans son récent Guide des parents d’aujourd’hui (Flammarion). En toute logique, le surdiagnostic entraînerait aussi la "surprescription" de méthylphénidate, plus connue sous le nom de...
27/09 - Victor Castanet, Mona Chollet ou Caroline Fourest : qui vend le plus de livres ?On n’avait rien de particulier contre Philippe Boxho, le fameux médecin légiste belge qui truste les premières places de notre palmarès des essais depuis des semaines avec deux (puis trois) de ses titres, La Mort en face, Les morts ont la parole et Entretien avec un cadavre, tous publiés par Keynes, mais l’on n’est tout de même pas mécontent de voir d’autres auteurs s’infiltrer sur le podium du Top 20. Ainsi en est-il de Victor Castanet qui s’empare de la première marche avec son nouvel ouvrage coup de poing, Les Ogres (Flammarion). Encore une enquête au long cours du journaliste qui a bouleversé en 2022 le paysage éditorial et surtout celui des Ehpad avec Les Fossoyeurs (Fayard, J’ai lu). Cette fois-ci, le lauréat du prix Albert Londres 2022 traite de l’univers de la petite enfance et des dysfonctionnements de certaines crèches, notamment celles de People & Baby. Tiré à 42 000 exemplaires et publié le 18 septembre, Les Ogres s’est écoulé à quelque 10 000 exemplaires en quatre jours selon Edistat.
D’autres auteurs surgissent dans le palmarès de la semaine (du 16 au 22 septembre) : Mona Chollet, la journaliste et essayiste franco-suisse qui accumule les succès depuis Sorcières : La puissance invaincue des femmes en 2018, prend directement la 2e place avec son nouvel ouvrage, Résister à la culpabilisation. Sur quelques empêchements d’exister, toujours chez Zones. Un livre qui propose de braquer le projecteur sur l’ennemi intérieur. Et qui étudie ces attitudes (disqualification, culpabilisation des...
27/09 - Gouvernement : deux nouveaux ministres délégués nommés par l’ElyséeL’annonce était attendue cette semaine. L’Elysée a annoncé ce vendredi 27 septembre la nomination de deux nouveaux ministres délégués pour compléter le gouvernement. Charlotte Parmentier-Lecocq, députée du camp présidentiel depuis 2017 et qui a rejoint le parti Horizons ce mois-ci, a été nommée ministre déléguée aux personnes en situation de handicap, alors que le secteur avait exprimé sa colère à la suite de la disparition d’un portefeuille propre à cette cause.
Le député Les Républicains Jean-Louis Thiériot a de son côté été nommé ministre délégué auprès du ministre des Armées et des Anciens combattants, Sébastien Lecornu. "Je sais pouvoir compter sur vous pour accompagner nos Anciens combattants, faire vivre la Mémoire, et participer au rayonnement territorial et international du ministère", a réagi sur X ce dernier.
Nommés six jours après l’équipe gouvernementale de Michel Barnier, "les deux nouveaux ministres vont rejoindre le séminaire gouvernemental" en cours ce vendredi autour du Premier ministre, a précisé Matignon. Avec ces deux nominations, le gouvernement de Michel Barnier compte 41 membres.
27/09 - Robert Bourgi et la Françafrique : "Sous Jacques Chirac, j’ai vu du cash arriver à l’Elysée par millions"On a l’impression d’être dans Les Tontons flingueurs avec Lino Ventura et Francis Blanche lorsqu’on écoute Robert Bourgi. Pendant deux heures, attablé au Flandrin – une brasserie chic dont il connaît chaque serveur par le prénom – ça dézingue, ça "ventile", ça "éparpille façon puzzle". Dans Ils savent que je sais tout*, ses mémoires coécrits avec Frédéric Lejeal et publiés chez Max Milo, l’homme des missions discrètes pour le compte de la droite française et des hauts dignitaires africains se met à table. Et c’est du brutal.
C’est que le dauphin de Jacques Foccart, l’inventeur de la Françafrique, affirme connaître beaucoup de secrets, petits et grands, notamment le montant de valises de grisbi qui parvenaient à flux continu au RPR de Jacques Chirac, puis à l’Elysée, le goût de Dominique de Villepin – surnommé "Mamadou" par Omar Bongo – pour les cadeaux, la passion de Chirac et de Mitterrand pour les marabouts, l’avion mis à la disposition de Jacques Toubon par Mobutu, les bonnes affaires de Roland Dumas en Afrique (la gauche est aussi concernée), les vins préférés de chaque ténor de la droite, leurs restaurants favoris, leur psychologie. Sans oublier, évidemment, le prix des costumes de François Fillon qu’il a pulvérisé politiquement en 2017, en révélant que le "candidat de la transparence et de la probité" se faisait offrir des ensembles par ses soins. Eh oui, c’est en partie à ce "tonton flingueur" qu’Emmanuel Macron doit sa place à l’Elysée !
Pendant plus de trente ans, Robert Bourgi, Franco-libanais né au Sénégal,...
27/09 - "Personne ne veut de cette guerre" : les Libanais sont-ils en train de lâcher le Hezbollah ?"La solidarité nationale est un devoir moral et politique à ce stade de l’histoire du Liban. L’appui à notre peuple du Sud, de la Békaa et de la banlieue [de Beyrouth] est la responsabilité de tous les Libanais, au-dessus de toute autre considération". Ce message, publié sur X le 24 septembre, n’a pas été écrit par un allié politique du Hezbollah. Mais par l’ancien Premier ministre libanais Saad Hariri, dont l’assassinat du père, Rafic Hariri, en 2005, a été attribué à des membres du groupe paramilitaire chiite libanais.
Il témoigne de la gravité des pertes humaines infligées par Israël aux civils libanais depuis que son gouvernement a déplacé le "centre de gravité" de la guerre "vers le Nord" et lancé une campagne meurtrière de bombardements sur le Liban. Une nouvelle phase qui fait suite à onze mois d’échanges de tirs transfrontaliers avec le Hezbollah depuis que ce dernier a unilatéralement ouvert, le lendemain des massacres du 7 octobre en Israël, un "front de soutien" au Hamas, son allié à Gaza. Le déluge de commentaires qui ont accueilli ce tweet résume la complexité du sentiment des Libanais à l’égard du Hezbollah, oscillant entre hostilité commune envers Israël et dénonciation de la milice chiite alliée de l’Iran, sur fond de fractures politiques internes.
"La société libanaise est extrêmement polarisée sur la question du Hezbollah", explique Karim Bitar, professeur de relations internationales. Face à la violence de l’offensive israélienne, qui frappe une grande majorité de civils, on observe une réelle...
27/09 - Au Liban, l’offensive israélienne affaiblit le soutien au Hezbollah"La solidarité nationale est un devoir moral et politique à ce stade de l’histoire du Liban. L’appui à notre peuple du Sud, de la Békaa et de la banlieue [de Beyrouth] est la responsabilité de tous les Libanais, au-dessus de toute autre considération". Ce message, publié sur X le 24 septembre, n’a pas été écrit par un allié politique du Hezbollah. Mais par l’ancien Premier ministre libanais Saad Hariri, dont l’assassinat du père, Rafic Hariri, en 2005, a été attribué à des membres du groupe paramilitaire chiite libanais.
Il témoigne de la gravité des pertes humaines infligées par Israël aux civils libanais depuis que son gouvernement a déplacé le "centre de gravité" de la guerre "vers le Nord" et lancé une campagne meurtrière de bombardements sur le Liban. Une nouvelle phase qui fait suite à onze mois d’échanges de tirs transfrontaliers avec le Hezbollah depuis que ce dernier a unilatéralement ouvert, le lendemain des massacres du 7 octobre en Israël, un "front de soutien" au Hamas, son allié à Gaza. Le déluge de commentaires qui ont accueilli ce tweet résume la complexité du sentiment des Libanais à l’égard du Hezbollah, oscillant entre hostilité commune envers Israël et dénonciation de la milice chiite alliée de l’Iran, sur fond de fractures politiques internes.
"La société libanaise est extrêmement polarisée sur la question du Hezbollah", explique Karim Bitar, professeur de relations internationales. Face à la violence de l’offensive israélienne, qui frappe une grande majorité de civils, on observe une réelle...
27/09 - Liban : ces hauts responsables du Hezbollah tués ou ciblés par IsraëlCes derniers mois, et plus en particulier ces derniers jours, Israël a porté des coups très durs au Hezbollah libanais en éliminant plusieurs de ses hauts commandants, affaiblissant considérablement la structure militaire du mouvement chiite pro-iranien.
Tour d’horizon des principales figures du Hezbollah visées par Israël depuis la reprise des affrontements transfrontaliers il y a près d’un an, lorsque le Hezbollah a ouvert un "front de soutien" au Hamas à Gaza.Fouad Chokr
Le chef militaire du Hezbollah, tué le 30 juillet dans une frappe sur la banlieue sud de Beyrouth, est l’une des cibles les plus importantes abattues par une attaque attribuée à Israël. Cet homme de l’ombre, un des fondateurs du Hezbollah et bras droit du chef du mouvement Hassan Nasrallah, jouait "un rôle de premier plan dans les opérations du Hezbollah contre Israël depuis le sud du Liban", selon une source proche de la puissante formation libanaise.
Selon Israël, Fouad Chokr était notamment responsable d’une attaque qui a tué 12 enfants et adolescents le 27 juillet sur la partie du Golan syrien occupée et annexée par Israël. Le Hezbollah avait nié toute implication, et a depuis promis de venger la mort de son chef militaire.
Dans un communiqué publié à sa mort, le Hezbollah a salué "une grande figure de la résistance" et Hassan Nasrallah a déclaré qu’ils étaient en contact quotidien depuis l’ouverture du front contre Israël, après l’attaque terroriste sans précédent menée le 7 octobre par son allié, le Hamas palestinien....
27/09 - Comment réduire la dette ? Ces exemples inspirants chez nos voisins européensLa dette publique de la France a continué de gonfler à la fin juin, flirtant avec les 3230 milliards d'euros, à 112 % du PIB, en hausse par rapport à la fin mars (110,5 % du PIB), a annoncé ce vendredi 27 septembre l'Institut national de la statistique (Insee). Il s'agit d'une nouvelle indication de la forte détérioration des finances publiques à deux semaines de la présentation d'un projet de budget 2025 à haut risque pour le gouvernement.
Dans le détail, la dette s'est alourdie de 175,2 milliards d'euros en un an et de 842,3 milliards d'euros depuis fin 2019, quand elle pesait encore moins de 100 % du PIB. C'est très loin du maximum de 60 % du PIB fixé par les règles budgétaires européennes. D'autres pays du continent ont pourtant réussi à mieux maîtriser leur endettement.La France, mauvaise élève en Europe
Dans la zone euro au premier trimestre 2024, la dette publique était en moyenne de 88,7 % du PIB, selon les dernières données Eurostat, et de 82 % dans l'ensemble de l'Union européenne. Avec 112 %, la France est donc largement au-dessus. Seules la Grèce et l'Italie sont en plus mauvaise posture, avec un endettement qui atteignait respectivement 159,8 % et 137,7 % du PIB au premier trimestre (110,8 % en France au même moment).
Mais ces deux pays ont, comparativement, bien mieux réussi à réduire leur endettement que la France ces dernières années. L'endettement de la Grèce était ainsi de 190,5 % au premier trimestre de 2022, et celui de l'Italie de 148,3 %. La dette française s'établissait quant à...
27/09 - Japon : qui est Shigeru Ishiba, nouveau chef du parti au pouvoir et prochain Premier ministre ?La persévérance de Shigeru Ishiba a fini par payer ce vendredi 27 septembre, permettant à cette figure discrète mais influente de la politique japonaise de prendre la tête du Parti Libéral-Démocrate (PLD) pour succéder au Premier ministre Fumio Kishida.
Âgé de 67 ans, Ishiba, connu pour sa maîtrise en matière de politique de sécurité et de défense, se présentait pour la cinquième fois à cette course pour la tête du parti au pouvoir. Il a battu Sanae Takaichi, qui ambitionnait d’être la première femme à occuper ce poste, en finale de cette élection, à laquelle Fumio Kishida a décidé de renoncer, abandonnant de facto son poste de chef du gouvernement.Favorable à un Otan asiatique
Au niveau international, Shigeru Ishiba appelle à la création d’une version asiatique de l’Otan, ce qui pourrait irriter la Chine mais il reste toutefois prudent dans ses propos sur Pékin. Ishiba, qui va diriger la quatrième économie mondiale, soutient simplement que l’armée japonaise devrait être en mesure de réagir plus vigoureusement en cas de violation de son espace aérien ou de ses eaux territoriales. Actuellement, un coup de semonce est la seule option, et la Chine en a "bien conscience", a-t-il déclaré. Il plaide pour que l’alliance américano-japonaise sur la sécurité soit plus égalitaire. Sur le plan intérieur, celui qui fut longtemps considéré comme l’éternel N.2 dit souhaiter s’attaquer à des problèmes sociaux difficiles tels que les réformes politiques et agricoles et les questions de sécurité nationale.
En 2012, ce père de deux...
27/09 - L’inflation ralentit, la dette grimpe… Les derniers chiffres de l’Insee sur l’économie françaiseDeux bonnes nouvelles, et une mauvaise. D’après les derniers chiffres de l’Insee, publiés ce vendredi 27 septembre, l’inflation a nettement ralenti ce mois-ci, et la consommation des ménages a augmenté. La dette publique en revanche a encore grimpé, pour atteindre 112 % du PIB à la fin du deuxième trimestre. L’Express fait le point.L’inflation a nettement ralenti en septembre
Les prix ont augmenté de 1,2 % sur un an en France au mois de septembre, en net recul par rapport à l’inflation de 1,8 % enregistrée en août, a indiqué ce vendredi l’Insee dans une première estimation. Ce ralentissement de l’inflation s’explique à la fois par le ralentissement de la hausse des prix des services (2,5 % sur un an en septembre après 3 % en août) et la diminution des prix de l’énergie (-3,3 %) et des produits manufacturés (-0,3 %), détaille l’Institut national de la statistique et des études économiques. Le coût des produits alimentaires (+ 0,5 % sur un an) et du tabac (+ 8,7 %) a quant à lui évolué au même rythme qu’au mois d’août, selon cette estimation provisoire qui devra être confirmée mi-octobre.
L’indice des prix à la consommation (IPC) se maintient donc pour le deuxième mois de suite sous l’objectif d’inflation de la Banque centrale européenne, fixé à 2 %. Indicateur de référence au niveau européen, l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) est également passé sous la barre symbolique des 2 %, à 1,5 % sur un an en septembre contre 2,2 % en août.
Sur un mois, l’indice des prix à la consommation est en recul de 1,2...
27/09 - Peggy Sastre secoue le néoféminisme condescendant, par Abnousse ShalmaniIl existe des livres qui vous transpercent le cœur, vous ravivent les neurones, d’autres qui sont relus au gré de la vie qui passe. Il existe aussi des livres qui touchent au del. Le del est un mot persan qui dit et le ventre et la maison de l’âme - le centre névralgique de la vérité de tout Homme. Le del est niché dans le ventre et réagit aux nerfs et au cœur. Quand on a simplement mal au ventre, on a mal au del, mais on a aussi le del en lambeaux après un chagrin d’amour. Ce que je veux sauver de Peggy Sastre, qui vient de paraître aux éditions Anne Carrière, est un livre qui cause directement au del.
Cher lecteur, je ne vais pas te mentir : Peggy Sastre est aussi indispensable à mon équilibre émotionnel qu’à mon hygiène mentale. Sastre est une chasseuse de confort intellectuel, une chienne de garde des vicissitudes tribales, une non-conformiste salutaire. Alors quand Peggy Sastre se trouve nez à nez avec les pogroms du 7 octobre et dévisse, l’heure est grave : "Depuis le 7 octobre, toutes ces briques de mon identité intellectuelle, ce que je suis tout court, me donnent l’impression de croiser la piste d’atterrissage d’une enclume. Je ne sais pas quel terrain d’entente, même en creusant d’un côté de la planète à l’autre, je pourrais trouver avec un type qui appelle ses parents pour leur dire d’être fiers de lui car il vient de tuer dix juifs à mains nues."Peggy Sastre veut sauver le libéralisme né des Lumières
Après le 7 octobre, doit-on accepter que "le tribalisme est effectivement le mode de...
27/09 - Poutine et sa doctrine nucléaire : ce que cache le réajustement de la RussieAvec la Russie, les discours sur un recours possible de l’arme nucléaire sont de deux ordres. Il y a ceux qui se résument à de la pure communication et ceux qui relèvent du signalement stratégique. Dans le second cas, il s’agit toujours d’un message à grande portée, pensé et conçu au plus haut niveau d’un Etat nucléaire, à destination des autres puissances dotées de la bombe atomique. Alors que la guerre en Ukraine dure depuis plus deux ans et demi, la prise de parole de Vladimir Poutine, en ouverture de son conseil de sécurité, le 25 septembre, appartient à cette catégorie.
Lisant des fiches cartonnées préparées pour l’occasion, le maître du Kremlin a exposé à la télévision ce qui est présenté comme des "clarifications" quant à la politique nucléaire russe. Elles sont de trois ordres. Premièrement, il a expliqué que "l’agression de la Russie par un pays non-nucléaire, mais avec la participation ou le soutien d’un pays nucléaire" sera considérée "comme une attaque conjointe contre la Fédération de Russie". Soit, en filigrane, une agression par l’Ukraine, avec le concours des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de la France - l'objectif étant que les Occidentaux s'"autodissuadent".
Il précise, deuxièmement, que le recours à l’arme nucléaire pourrait avoir lieu à la détection d’un "lancement massif" de missiles, d’avions – "stratégique et tactique" ou de drones. "Il s’agit là d’un élargissement par rapport à la doctrine de 2020, qui parlait de missiles balistiques", pointe Héloïse Fayet, chercheuse à l’Institut français des...
27/09 - Guerre en Ukraine : que prévoit le "plan de la victoire" de Zelensky pour la suite ?Le président américain Joe Biden l’a promis jeudi 26 septembre à Volodymyr Zelensky, lors d’une visite du dirigeant ukrainien à Washington : "la Russie ne l’emportera pas" dans la guerre qui l’oppose à l’Ukraine. "Mon soutien au peuple ukrainien est inébranlable", a pour sa part déclaré la vice-présidente et candidate démocrate à la Maison-Blanche Kamala Harris. Lors de ces deux rencontres distinctes, Volodomyr Zelensky a pu présenter son "plan de victoire" aux deux démocrates, avant de le présenter ce vendredi au candidat républicain Donald Trump, souvent critique à son égard."Renforcer le plan"
"Lors de ma rencontre avec le président Biden, je lui ai présenté le plan de la victoire. Nous avons discuté des détails pour renforcer le plan, coordonner nos positions, nos points de vue et nos approches. Nous avons demandé à nos équipes de se consulter sur les prochaines étapes", a ainsi déclaré sur ses réseaux sociaux le président ukrainien. "J’ai (aussi) partagé les détails du plan de victoire avec la vice-présidente Kamala Harris. Il est très important pour nous d’être parfaitement compris et de travailler en totale coordination avec les États-Unis. Nous devons mettre fin à cette guerre, nous avons besoin d’une paix juste", a-t-il ajouté.
I shared the details of the Victory Plan with Vice President @KamalaHarris. It is very important for us to be fully understandable and work in full coordination with the United States.
We must end this war and achieve a just peace. We must protect our people – Ukrainian…...
27/09 - Définition pénale du viol : Didier Migaud se dit pour une inscription du consentement dans la loiVers une évolution du droit français ? Le nouveau ministre de la Justice Didier Migaud a déclaré ce vendredi 27 septembre sur France Inter qu'il était favorable à l'idée de faire évoluer la définition du viol en droit français en y intégrant la notion de consentement. A la question de savoir s'il était favorable, comme le président Emmanuel Macron, à l'inscription du consentement dans le droit français, Didier Migaud a répondu : "Oui".
Le débat sur la redéfinition du viol dans le code pénal pour que soit prise en compte l'absence de consentement a ressurgi en France à l'occasion du procès des viols de Mazan. A l'heure actuelle, l'article 222-23 du code pénal définit le viol comme "tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit, ou tout acte bucco-génital commis sur la personne d'autrui ou sur la personne de l'auteur par violence, contrainte, menace ou surprise". La notion de consentement, qui a refait surface dans les années 2010 avec l'onde de choc #MeToo, n'y est, elle, pas mentionnée explicitement.En Espagne, "seul un oui est un oui"
En mars dernier, Emmanuel Macron s'est dit favorable à une évolution de la définition du viol. Le chef de l'Etat a par la suite souhaité qu'une proposition de texte puisse voir le jour "d'ici la fin de l'année", une perspective devenue incertaine avec l'annonce surprise de la dissolution de l'Assemblée nationale début juin qui a mis un terme aux travaux en cours sur ce sujet.
Plusieurs pays européens ont fait évoluer ces dernières années leur définition...
27/09 - Paris 2024 : retirés de la tour Eiffel, que vont devenir les anneaux olympiques ?Les anneaux olympiques accrochés sur la tour Eiffel depuis juin ont été retirés, en attendant en principe d'être remplacés par une structure plus pérenne pour y rester jusqu'en 2028 comme le veut la mairie de Paris, a constaté un photographe de l'AFP. Les anneaux aux cinq couleurs - 29 mètres de long, 15 mètres de haut - trônaient entre le premier et le deuxième étage de la Dame de fer.
La maire de Paris Anne Hidalgo souhaite que ce symbole de l'olympisme reste sur le monument emblématique de la capitale jusqu'aux Jeux olympiques de Los Angeles en 2028. Mais la structure de trente tonnes confectionnée par le sidérurgiste Arcelor Mittal n'a pas été conçue pour résister aux conditions météorologiques hivernales.Désaccord avec les descendants d'Eiffel
La Ville de Paris, propriétaire de la tour Eiffel, et le CIO, propriétaire du logo olympique, ont dit travailler à la construction de nouveaux anneaux pérennes, plus légers, tandis que les anciens seront fondus. En attendant que les nouveaux soient installés, des anneaux plus petits ont été accrochés sur le pont d'Iéna, juste en face, pour "faire une continuité", selon la mairie.
Le projet de la maire socialiste de garder les anneaux jusqu'en 2028 sur la tour Eiffel a soulevé de vives critiques chez les défenseurs du patrimoine et les descendants de Gustave Eiffel. Ces derniers estiment que leur maintien porterait atteinte à l'oeuvre de leur ancêtre érigée il y a 135 ans, qui n'a pas vocation à leurs yeux à afficher une "enseigne publicitaire", les anneaux étant...
27/09 - Gouvernement Barnier : ministre ou maire ? Quand le cœur - et les intérêts - balanceJanvier 2024. A peine a-t-elle déballé ses cartons rue de Valois, que Rachida Dati annonce conserver son écharpe de maire du VIIe arrondissement de la capitale. Quelques jours plus tard, la nouvelle ministre de la Culture dévoile même son ambition de briguer pour la seconde fois la mairie de Paris en 2026. A vif, d’aucuns étrillent l’inélégance de la sortie. D’autres, au contraire, saluent la liberté de ton de la nouvelle star de l’équipe remaniée. Reste qu’au sein du gouvernement Attal, l’ancienne garde des Sceaux est la seule à s’être octroyée le privilège de cumuler fonction ministérielle et mandat exécutif local.
Neuf mois et une dissolution de l’Assemblée plus tard, les voilà désormais trois. Peut-être même quatre. Et pour cause, Gil Avérous, qui souhaitait initialement se mettre en retrait, pourrait in fine rester maire de Châteauroux en parallèle de sa nouvelle vie de ministre des Sports. Pour des raisons personnelles, sa première adjointe, à qui il a demandé d’assurer l’intérim, tarde à accepter l’offre. "Si elle refuse, il restera maire afin de ne pas perturber sa majorité", explique l’entourage du successeur d’Amélie Oudéa-Castera. Qu’il se soumette ou se démette, qu’importe : son indemnité municipale sera suspendue. De même que celle de ses nouveaux collègues, qui ont pour certains, déjà tranché sur l’avenir de leur mandat local.
Nommé au ministère de la Sécurité du quotidien le 21 septembre dernier, le maire de Valence, Nicolas Daragon, n’a quant à lui pas tergiversé longtemps. Aussitôt son entrée dans...
27/09 - EN DIRECT. Liban : Israël dit avoir frappé le "quartier général" du Hezbollah dans la banlieue de BeyrouthIsraël a annoncé ce vendredi avoir mené une frappe sur le "quartier général" du Hezbollah à Beyrouth, peu après que son Premier ministre, Benyamin Netanyahou, s'est engagé devant l'ONU à continuer à frapper le mouvement pro-iranien.
Quelques instants après la fin du discours de Benyamin Netanyahou, l'armée israélienne a annoncé de nouvelles frappes contre le Hezbollah dans le sud du Liban, puis une "frappe précise" sur le "quartier général" du Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth.
Selon une source proche du Hezbollah, six immeubles ont été totalement détruits dans le secteur pris pour cible dans la banlieue sud, d'où s'élevaient des colonnes de fumée, tandis que les sirènes des ambulances retentissaient dans la capitale.
Les infos à retenir
- L'armée israélienne annonce une frappe sur le QG du Hezbollah dans la banlieue de Beyrouth
- A l'ONU, Benyamin Netanyahou dénonce les "calomnies" contre son pays
- Pour Emmanuel Macron, Netanyahou ferait "une faute" en refusant le cessez-le-feu
19h45Frappe israélienne à Beyrouth : deux morts et 76 blessés, selon un premier bilan officiel
Deux personnes ont été tuées vendredi et 76 blessées dans des frappes israéliennes particulièrement violentes sur la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah, a annoncé le ministère de la Santé libanais.
Le ministère a précisé qu'il s'agissait d'un premier bilan et que les secouristes étaient à la recherche d'éventuels survivants sous les décombres. Six immeubles ont été totalement détruits par ces frappes, selon une source...
27/09 - "Qui est cet homme qui ne dit rien ?" : Frédéric Veaux, les secrets du dernier seigneur de la policeA quoi ressemble un seigneur de la police, passé par tous les postes les plus sensibles de la République ? A quelqu’un qui peut tout entendre, sauf qu’on lui réclame de l’argent. Un des adjoints de Frédéric Veaux à la division nationale antiterroriste, au milieu des années 2000, s’était risqué à le démarcher. La DST, le renseignement intérieur, bénéficiait d’équipements de meilleure qualité, de plus de voitures, il fallait rivaliser. Le chef s’était levé de son fauteuil, avait hurlé : "Regarder dans la gamelle des autres ? J’en ai marre, tu me fais chier !". Épisode mémorable puisqu’il s’agit là de la seule colère connue de l’actuel directeur général de la police nationale (DGPN), en quarante ans de carrière, à tel point que le "premier flic de France", nommé en février 2020, en a récemment reparlé à son collaborateur : "Tu m’avais fait sortir de mes gonds, hein ?"
Le policier en activité le plus âgé de France, à 68 ans et presque trois mois, avant sa retraite ce dimanche 29 septembre, aura détonné jusqu’au bout dans l’univers parfois pittoresque des "grands flics". Avec son visage d’acier, impassible en toutes circonstances, et sa voix grave, il aurait pu jouer un haut gradé péremptoire dans un film d’Olivier Marchal. Mais surprise, l’homme qui a tenu la police pendant quatre ans, jouant les médiateurs entre Gérald Darmanin, les syndicats et la base, assurant une réforme d’ampleur de la police judiciaire, sécurisant avec succès les JO, protégeant avec ferveur ses agents des accusations de bavure, est du genre introverti,...
27/09 - L’actu à La Loupe : les 40 milliards de Michel BarnierDans cet épisode de La Loupe, Thibault Marotte, journaliste au service Economie de L’Express, a sorti sa calculette pour voir combien les pistes étudiées par Michel Barnier pourraient rapporter.
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L'équipe : Charlotte Baris (présentation, écriture), Jules Krot (réalisation)
Crédits : France 2
Musique et habillage : Emmanuel Herschon / Studio Torrent
Crédits image : AFP
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Au début de l’été dernier, juste après les élections législatives, on s’intéressait aux dossiers compliqués qui attendaient sur le bureau du futur Premier ministre. Et le grand sujet de ce podcast c’était le budget.
L’automne est arrivé, et avec lui le nouveau chef du gouvernement, Michel Barnier. Alors, avec cette nomination tardive, le délai pour déposer un projet de loi de finances à l'Assemblée nationale a été décalé, du 1er au 9 octobre. Mais le temps presse : il faut absolument que tout soit bouclé au 31 décembre à minuit. Et compte tenu des tensions entre groupes parlementaires, ça risque d’être compliqué.
Michel Barnier l’a bien compris, alors il a déjà donné quelques pistes pour renflouer les caisses. Un texte devrait être présenté dans deux semaines. Mais est-ce que cela peut suffire ? La réponse dans cet épisode de La Loupe.
Pour aller plus loin
Michel...
26/09 - Propos de Zelensky sur Trump : une bourde diplomatique qui pourrait coûter cher à l’UkraineFinalement, la rencontre aura bien lieu. Après Joe Biden, Volodymyr Zelensky, actuellement en visite aux Etats-Unis, va s’entretenir avec Donald Trump ce vendredi 27 septembre. "Comme vous le savez, il a réclamé de me rencontrer", a annoncé le candidat à la présidentielle lors d'une allocution à la presse, jeudi. A Trump aussi, le président ukrainien compte présenter son "plan de la victoire", une série de mesures qui permettraient, selon Kiev, de mettre fin à la guerre russo-ukrainienne. Mais le rendez-vous a bien failli capoter. En cause, une interview du président ukrainien dans le New Yorker, le 22 septembre, qui a soulevé l’ire du parti républicain et, en premier lieu, de son leader.
Questionné sur l’ambiguïté de Donald Trump vis-à-vis d’une victoire de l’Ukraine et sur sa capacité à "régler le conflit en vingt-quatre heures", Zelensky a répondu : "Trump ne sait pas vraiment comment mettre fin à la guerre, même s’il pense le savoir. Dans ce genre de guerre, plus on y regarde de près, moins on comprend. J’ai vu de nombreux dirigeants convaincus de savoir comment y mettre fin demain, et en s’y plongeant, ils se sont rendu compte que ce n’était pas si simple".
Mais c’est surtout son colistier, J.D. Vance, qui en a pris pour son grade. "Il est trop radical", a critiqué Zelensky, avant de descendre en flammes son projet pour ramener la paix en Ukraine – en substance, que Kiev cède aux Russes les territoires qu’ils ont envahis (Crimée, Donbass) et se retranche derrière une zone démilitarisée pour éviter...
26/09 - Nouvelle-Calédonie : révélations sur les ingérences de l’Azerbaïdjan et de la RussieUne image vaut parfois tout un programme politique. Ces 17 et 18 juillet 2024, Abbas Abbasov, ancien vice-Premier ministre de l’Azerbaïdjan (de 1992 à 2006), préside le "premier congrès des colonies françaises". A sa gauche, Jean-Jacob Bicep, ancien eurodéputé et membre de l’Union populaire pour la libération de la Guadeloupe. A sa droite, Mickaël Forrest, membre du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, chargé des relations extérieures, appartenant au Front de libération kanak et socialiste (FLNKS). Le gratin des indépendantistes des Outre-Mer français – des Antilles à la Corse, en passant par la Nouvelle-Calédonie – s’est donné rendez-vous à Bakou, la capitale azérie. L’événement a été organisé par le Groupe d’initiative de Bakou (GIB), une ONG créée en juillet 2023, qui a voué son existence à la "lutte contre le colonialisme".
Depuis sa création, le GIB tisse sa toile auprès de tout ce que la France compte d’indépendantistes. Très attentif aux mobilisations contre la vie chère en Martinique, il tente d’instrumentaliser les troubles qui secouent la Nouvelle-Calédonie depuis quatre mois. Au point d’en inquiéter l’exécutif français. Dès le mois de mai, le ministre de l’Intérieur de l’époque a mis en garde contre les ingérences azerbaïdjanaises à Nouméa. Gérald Darmanin a ainsi regretté "qu’une partie des indépendantistes aient fait un deal avec l’Azerbaïdjan". Le dossier d’instruction de l’enquête menée par le parquet de Nouméa sur les émeutes démarrées le 13 mai lève un peu plus le voile sur les relations entre certains...
26/09 - Algérie - Maroc : Alger impose un visa aux MarocainsNouvelles tensions diplomatiques entre Alger et Rabat. Le gouvernement algérien a décidé de "rétablir immédiatement" le visa pour "tous les étrangers détenteurs d’un passeport marocain", a indiqué ce jeudi 26 septembre le ministère algérien des Affaires étrangères, cité par l’agence officielle APS, accusant son voisin de déployer des "agents de renseignements sionistes".
L’Algérie accuse le Maroc de profiter du régime d’exemption des visas pour déployer des "agents de renseignements sionistes (….) pour accéder librement au territoire national" et mener "diverses actions attentatoires à la stabilité de l’Algérie et à sa sécurité nationale".Un rapprochement entre le Maroc et Israël
Le 1er septembre, le parquet de Tlemcen (ouest) avait annoncé l’arrestation de plusieurs personnes, dont quatre Marocains, accusées de faire partie d'"un réseau d’espionnage". Les frontières entre les deux pays sont fermées depuis 1994 mais la liberté de circulation n’avait pas été remise en cause. Le récent rapprochement entre le Maroc et Israël suscite la défiance de l’Algérie, rivale régionale de Rabat et soutien de la cause palestinienne.
Alger a rompu ses relations diplomatiques avec Rabat en août 2021, dénonçant une série d'"actes hostiles" de son voisin, concernant aussi le territoire contesté du Sahara occidental et le soutien aux indépendantistes du Mouvement d’autonomie de la Kabylie (MAK), qu’Alger a classé comme organisation...
26/09 - La place de choix réservée par Attal à Darmanin, Marine Le Pen bientôt reçue à Matignon ?C’est fou comme la dissolution a vraiment tout clarifié ! Ce second quinquennat est décidément à nul autre pareil. Le gouvernement Attal est déjà tombé, les élections européennes sont à peine terminées que le président décide de convoquer des élections législatives. Avec le résultat qu’on connaît… Et quelque soixante jours plus tard, voici Michel Barnier à Matignon. Pour combien de temps ?La revanche d’HEC
Plus qu’une victoire, un triomphe : pour la première fois dans l’histoire de la Ve République, HEC, la fameuse business school, devance, et pas qu’un peu, l’ENA et autres grandes écoles avec sept ministres dans le gouvernement Barnier : Agnès Pannier-Runacher, Astrid Panosyan-Bouvet, Jean-Noël Barrot, Nicolas Daragon, Othman Nasrou, Benjamin Haddad et Marc Ferracci.Attal-Darmanin, voisins copains
Gabriel Attal et Gérald Darmanin sont les meilleurs amis du monde… en ce moment. Lors de la formation du gouvernement, le Premier ministre sortant a plaidé pour que son ministre de l’Intérieur soit nommé à la Défense, voyant que Michel Barnier n’en voulait pas au Quai d’Orsay. En vain. Du coup, il lui a réservé une place juste à côté de lui dans l’hémicycle. En attendant la photo du duo dans la nouvelle Assemblée mardi, Gabriel Attal se rendra dimanche à Tourcoing pour la journée politique organisée par Gérald Darmanin.Copé, ce modèle !
Gabriel Attal a réuni ce jeudi tous les membres du gouvernement adhérents à Renaissance et s’il ne veut pas organiser de conseil des ministres clandestins, il a l’intention de le faire assez...
26/09 - Médecine de ville : pourquoi l’Allemagne s’en sort mieux que la FranceLe fatalisme, un travers bien de chez nous : un Français sur trois considère le déclin du pays comme irréversible, selon l’étude Fractures françaises de la fondation Jean-Jaurès publiée en octobre 2023. Quoi de surprenant dans une société où le président de la République en personne, à l’époque François Mitterrand, prétendait en juillet 1993 que "dans la lutte contre le chômage, on a tout essayé" ? L’idée que la politique ne peut peser sur le réel a continué à se diffuser, comme un venin paralysant l’action publique. Et pourtant, à quelques kilomètres de chez nous, des peuples d’irréductibles réformateurs résistent encore et toujours à l’impuissance.
L’effort suppose d’abord un diagnostic clair, à long terme : en Italie, en Suède ou au Canada, c’est au bord du gouffre que les gouvernants ont élaboré des réformes d’ampleur, appelées à faire passer leur pays de malade à modèle. Surtout, il implique une volonté politique sans faille, outre la bureaucratie, les lobbys et ceux qui pensent que tout changement des pratiques est impossible. A l’heure où le nouveau gouvernement dirigé par Michel Barnier met en avant, jusque dans les intitulés de ses ministres, la "simplification", le "partenariat avec les territoires", la "souveraineté alimentaire" ou la "réussite scolaire", comme autant de promesses, on ne peut que leur conseiller d’aller jeter un œil à ce qui marche ailleurs.
Le chiffre interpelle. Les Français consomment 12 fois plus d’hypnotiques et de sédatifs que leurs voisins allemands, et 15 fois plus d’anxiolytiques....
26/09 - Tentative d’assassinat contre Trump : ce nouveau rapport qui pointe les ratés du Secret ServiceDes défaillances qui ont "directement contribué" à la tentative d’assassinat contre Donald Trump, le 14 juillet dernier. Le Sénat américain a publié ce mercredi 25 septembre un rapport très critique sur les échecs du Secret Service américain durant ce désormais tristement célèbre meeting à Butler, en Pennsylvanie, au cours duquel le candidat républicain a frôlé la mort et un spectateur a été tué.
Selon les 93 pages du document, le fruit d’un travail bipartisan entre six sénateurs démocrates et sept sénateurs républicains, les circonstances ayant permis au tireur, Matthew Crooks, d’ouvrir le feu depuis un toit voisin au meeting de Donald Trump, étaient "prévisibles, évitables, et directement liées aux événements qui ont abouti à la tentative d’assassinat ce jour-là"."Une accumulation d’erreurs"
Les sénateurs américains mettent en avant des défaillances variées qui, accumulées, ont ouvert la possibilité au tireur de tirer à huit reprises au fusil d’assaut et de toucher l’oreille de Donald Trump. "Ce qui s’est passé est une accumulation d’erreurs qui ont produit cet échec stupéfiant", a assené le sénateur du Connecticut Richard Blumenthal, membre démocrate de la commission.
A commencer par un net problème de communication sur place. Plusieurs membres du Secret Service auraient ainsi connu d’importants dysfonctionnements au niveau de leurs radios. Un sniper de l’agence se serait vu proposer une radio sur place pour l’aider à communiquer pendant la journée, mais il n’a pas eu le temps de la prendre, trop occupé à essayer de...
26/09 - Covid-19 : ces indicateurs qui montrent que le virus est de retourLe Covid-19 refait progressivement surface au début de l'automne. Une intensification de la circulation du virus a été observée, a rapporté Santé publique France (SpF), qui pointe une augmentation plus marquée chez les seniors.
La semaine du 16 au 22 septembre, "l'ensemble des indicateurs tous âges confondus était en augmentation en ville et à l'hôpital", a indiqué ce mercredi 25 septembre l'agence dans son bulletin hebdomadaire. Et "cette hausse éta(i)t portée par les adultes, et plus particulièrement ceux de 65 ans et plus", a précisé SpF.
Chez les 65 ans et plus, il y a ainsi eu 1 013 hospitalisations après passage aux urgences pour Covid ou suspicion de Covid, soit 2,9 % des hospitalisations après passage aux urgences dans cette classe d'âge, contre 1,7 % une semaine plus tôt.Une intensification de la circulation du Covid-19 semble s’amorcer
Outre les consultations de médecins et les hospitalisations, les eaux usées -où la présence du SARS-CoV-2 est surveillée dans 12 stations à travers la France - montrent une hausse de la détection du virus "pour la quatrième semaine consécutive". "Une intensification de la circulation du SARS-CoV-2 semble s'amorcer, dont l’évolution sera à suivre avec vigilance au cours des prochaines semaines", a résumé SpF.Une nouvelle campagne de vaccination
Dans ce contexte, l'agence sanitaire insiste sur "l'adoption systématique des gestes barrières par tous", notamment sur le port du masque en cas de symptômes, dans les lieux fréquentés et en présence de personnes fragiles....
26/09 - En France, le cancer du poumon reste le cancer le plus meurtrierCes vingt dernières années, l’incidence des cancers en France a globalement augmenté en raison de l’augmentation et du vieillissement de la population, mais aussi de différents facteurs de risques, indique un rapport publié ce jeudi 26 septembre par l’Institut national du cancer. Les cancers représentent la première cause de décès chez l’homme, et la deuxième chez la femme, et au global, le cancer du poumon est le plus meurtrier.Le poumon, première cause de décès par cancer en France
Le taux de mortalité standardisé, c’est-à-dire indépendant des évolutions démographiques, a diminué sur la période 2011-2021, en particulier pour les hommes (-2,1 %, contre -0,6 % pour les femmes). Cette baisse s’explique par des diagnostics "plus précoces et des avancées thérapeutiques importantes", note l’Inca.
Mais certains cancers restent plus mortels que d’autres. Chez les hommes, les cancers les plus mortels sont celui du poumon (plus de 20 000 décès en 2021), le cancer colorectal (9 000) et celui la prostate (9 200) ; chez les femmes, celui du sein (12 600 décès), du poumon (près de 10 000) et le cancer colorectal également (8 000 décès) sont les plus mortels. Au total, le cancer du poumon est donc responsable à lui seul de 30 400 décès recensés en 2021, sur un total de 162 400 décès liés au cancer.Une incidence en augmentation chez la femme pour le poumon et le pancréas
D’après les dernières données 2023, le nombre total de cancers en France a fortement augmenté entre 1990 et 2023. Le cancer de la prostate (59 885 cas) arrive...
26/09 - Guerre en Ukraine : Biden annonce une "augmentation" de l’aide militaire à KievVolodymyr Zelensky sera reçu ce jeudi 26 septembre par Joe Biden et Kamala Harris, au moment où la guerre en Ukraine s’invite à nouveau dans la campagne présidentielle américaine, avec de violentes critiques de Donald Trump contre le président ukrainien. Mercredi, Washington a annoncé l’envoi de 375 millions de dollars d’aide militaire Kiev. Et les Etats-Unis ne s’arrêteront pas là : Joe Biden, lors d’une brève entrevue avec le président ukrainien mercredi en marge de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, lui a en effet promis d’augmenter le flux d’aide américaine pour "aider l’Ukraine à gagner".
Les infos à retenir
⇒ Biden annonce une "augmentation" de l’aide militaire à Kiev
⇒ L’UE "rejette avec force" les menaces de Poutine
⇒ Trump s’en prend à ZelenskyBiden annonce une "augmentation" de l’aide militaire à Kiev
Le président américain Joe Biden a annoncé ce jeudi 26 septembre une "augmentation" de l’aide militaire à l’Ukraine, avec une enveloppe de près de 8 milliards de dollars et de nouvelles munitions de longue portée, avant une rencontre avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky. "Aujourd’hui, j’annonce une augmentation de l’aide à la sécurité pour l’Ukraine et une série d’actions supplémentaires pour aider l’Ukraine à gagner cette guerre", a déclaré Joe Biden dans un communiqué, qui ne mentionne toutefois pas le feu vert espéré par Kiev pour tirer vers la Russie des missiles de longue portée fabriqués aux Etats-Unis.
Volodymyr Zelensky a salué cette annonce, qui favorisera selon lui la "victoire"...
26/09 - Poutine et la bombe nucléaire : le changement de doctrine russe est un "signal" destiné aux OccidentauxLe Kremlin a déclaré jeudi 26 septembre que le changement de doctrine russe concernant le recours à l’arme nucléaire, annoncé la veille par Vladimir Poutine, devait être considéré comme un "signal" pour les Occidentaux, avec qui les tensions sont au plus haut depuis l’offensive en Ukraine en février 2022.
Le président russe Vladimir Poutine a prévenu mercredi que son pays pourrait utiliser l’arme nucléaire en cas de "lancement massif" d’attaques aériennes et que tout assaut mené par un pays non-nucléaire mais soutenu par une puissance disposant de l’arme atomique pourrait être considéré comme une agression "conjointe". Cela intervient au moment où l’Ukraine tente de convaincre ses alliés de la laisser utiliser des missiles de longue portée contre le territoire russe, une perspective qui a déjà conduit des responsables russes à menacer l’Occident de frappes nucléaires.
Le changement "doit être considéré comme un signal spécifique", a déclaré le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov, interrogé par des journalistes. "C’est un signal qui met en garde ces pays contre les conséquences d’une participation à une attaque contre notre pays avec divers moyens, pas nécessairement nucléaires", a-t-il ajouté.
Il répondait à une question sur la façon dont les pays "inamicaux" devraient voir ce changement, terme notamment souvent utilisé pour désigner les nations occidentales. "Bien sûr, la dissuasion nucléaire est ajustée pour prendre en compte les éléments de tensions qui se développent à nos frontières", a ajouté Dmitri...
26/09 - Quand Barnier était un (discret) "salopard" de la droite : "Il savait passer entre les gouttes"Le surnom, ce sont eux qui l’ont trouvé, qui l’ont choisi. Les douze salopards est un film de Robert Aldrich sorti en 1967, avec notamment Lee Marvin, Charles Bronson et John Cassavetes. Pendant la Seconde Guerre mondiale, douze criminels, tous condamnés à mort, aux travaux forcés ou à de longues peines de réclusion, se voient proposer une mission suicide qui pourra leur valoir une amnistie : attaquer un château près de Rennes. En l’occurrence, ce n’est pas le sujet.
Simplement, ils sont douze. Ils ? Oui, que des hommes, à l’époque on pouvait encore lancer une aventure politique en laissant la parité au placard. Nous sommes en 1989. Un an plus tôt, à l’élection présidentielle, François Mitterrand a écrasé Jacques Chirac. Le socialiste a ainsi renvoyé la droite à ses chères études. Or certains en son sein voudraient bien enfin passer et si possible réussir un examen. Les européennes se profilent, mais ce sont les vieux de la vieille qui veulent encore tenir le haut de l’affiche. L’ancien président Valéry Giscard d’Estaing serait à la tête d’une liste commune, avec en numéro 2 Edouard Balladur, poussé par Jacques Chirac. Evidemment, le casting ne plaît pas à tout le monde, et il se trouve une bande de quadras à ironiser sur une "liste Louis XV-Louis XVI".
Comment, en même temps, sortir de la guerre des chefs et de la naphtaline ? C’est là qu’interviennent nos douze salopards. Certains ont déjà fait parler d’eux, comme Michel Noir, Alain Carignon ou Philippe de Villiers, ministres médiatiques de la première...
26/09 - "Justice fiscale" : cette question taboue qui va se poser à Michel BarnierDès sa première intervention télévisée, Michel Barnier a affirmé qu’il ne s’interdisait pas de mettre en œuvre davantage de "justice fiscale". Cette assertion pose deux questions. Que signifie-t-elle ? Est-elle justifiée ? La réponse à la première de ces questions est facile. Il s’agit d’augmenter les impôts de nos concitoyens qui ont les revenus et/ou les patrimoines les plus élevés. De qui s’agit-il concrètement ? Il n’existe pas de définition absolue de la richesse, laquelle, dans une société, est un concept relatif. On est riche quand on l’est plus que les autres. Aussi, François Hollande pouvait-il placer le seuil de richesse à un revenu de l’ordre de 4 000 euros nets mensuels, puisque ce chiffre borne les 15 % de Français les plus aisés.
Michel Barnier n’a sans doute pas une définition aussi large, visant peut-être les 1 %, voire les 0,1 % de Français les plus riches. Si le gouvernement attend de ce genre de "justice fiscale" des recettes publiques supplémentaires, il sera déçu. Comme je l’ai rappelé dans ces colonnes, la France a déjà dépassé, pour ce qui est de la taxation des revenus et du patrimoine, le "point Laffer" au-delà duquel tout alourdissement fiscal a des conséquences financières marginales, voire négatives."Milliardaire", une insulte dans les rangs de la gauche
Plus complexe est de savoir si notre pays souffre d’une absence de justice fiscale, entendue comme une insuffisance de redistribution. Le cas échéant, il ne s’agirait pas d’augmenter les impôts des plus riches pour récupérer des recettes...
26/09 - Pierre-Henri Tavoillot : "Macron exerce une forme de maltraitance sur la logique électorale"Il aura fallu plus de deux mois, suite aux dernières élections législatives, pour accoucher un nouveau gouvernement. Qui, dès sa nomination, a vu sa légitimité questionnée par la gauche, mais également par certaines personnalités de droite. "C'est la première fois dans l'histoire de notre République qu'un gouvernement n'a aucune légitimité démocratique", s’est inquiété Henri Guaino, conseiller spécial de Nicolas Sarkozy à l’Élysée. Quelques jours plus tôt, le malaise devenait une donnée sondagière, quand 74% des Français jugeaient qu’en désignant Michel Barnier à Matignon, Emmanuel Macron avait fait fi des résultats des législatives. Déni démocratique ? Confusion ambiante.
Au lendemain des élections, chacune des formations politiques a apporté sa lecture du scrutin. Voici le Nouveau Front populaire se déclarant vainqueur, car arrivé en tête au décompte des sièges. L’Élysée parlant, de son côté, d’un "barycentre" du pays à droite - la victoire "supposée" des premiers n’étant que le produit du barrage républicain - quand le Rassemblement national, lui, continue de raisonner en nombre de voix obtenues. Et cette question, entre les lignes, révélatrice de ces différences majeures d’appréciation et des règles du jeu : en France, les élections sont-elles toujours le juge de paix ? Permettent-elles encore d'apaiser les conflits démocratiques ? Pour le philosophe Pierre-Henri Tavoillot, ce cafouillage analytique est le produit d’une lame de fond, elle-même accentuée par la décorrélation de ces élections législatives de leur but...
26/09 - EXCLUSIF. Tensions au gouvernement : Michel Barnier convoque Bruno Retailleau et Didier MigaudDécidément, le "en même temps" a du plomb dans l’aile. Qu’il semble loin le temps où ministres venus de la droite et ministres venus de la gauche apprenaient, bonhommes et optimistes, à cohabiter sous l’œil attendri du jeune président Emmanuel Macron. La dissolution a tout fait voler en éclats à commencer par le dépassement remplacé, avec le gouvernement Barnier, par le traditionnel et toujours vivace clivage droite-gauche. Finalement, la politique est un éternel recommencement. Voici donc Bruno Retailleau, ancien patron des sénateurs de droite, devenu effervescent ministre de l’Intérieur, bien décidé à avoir le dernier mot dans la passe d’armes qui l’oppose à Didier Migaud, ex-président de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique, nommé ministre de la Justice. Et entre les deux, Michel Barnier, déjà contraint d’intervenir ; déjà obligé de choisir ?
Le Premier ministre a reçu jeudi 26 septembre à l’heure du petit-déjeuner les deux ministres à Matignon afin d’apaiser la rivalité entre la Place Beauvau et Vendôme. "C’est normal qu’il y ait des débats et des visions qui s’affrontent mais c’est moi qui tranche à la fin", leur a rappelé en substance Michel Barnier.
Puis, les deux ministres ont exprimé chacun leur vision dans le but, selon les participants, de nourrir le discours de politique générale. Le locataire de Matignon, attentif, prenait parfois des notes. Bruno Retailleau a insisté sur la nécessité, selon lui, de ne pas rester dans le cadre pénal actuel, plaidant aussi pour s’extraire un peu de...
26/09 - L’affaire de corruption qui place le maire de New York sur la selletteLe maire démocrate de New York, Eric Adams, a été inculpé cor du parquet fédéral de Manhattan sur le financement de sa campagne victorieuse en 2021, a révélé mercredi soir le New York Times. Le grand quotidien new-yorkais n'a pas précisé les motifs de l'inculpation, mais a indiqué que plus de détails devraient être révélés ce jeudi par le parquet fédéral de Manhattan. Deux sources ont également confirmé son inculpation auprès de l'agence de presse américaine AP. Il s'agirait d'une première dans l'histoire de la plus grande ville des Etats-Unis, qui compte 8,5 millions d'habitants.
Cette annonce vient ajouter aux difficultés du deuxième maire afro-américain de New York, un ancien capitaine de police élu en 2021 sur des promesses de sécurité, mais dont le taux de popularité a chuté tandis que les affaires visant la mairie se sont multipliées. Son inculpation risque aussi d'embarrasser le parti démocrate, à quarante jours de l'élection présidentielle américaine entre Kamala Harris et son opposant républicain Donald Trump."Je suis devenu une cible"
Eric Adams, 64 ans, s'est défendu mercredi soir dans un message vidéo dans lequel il se dit innocent et exclut de démissionner. Il a déclaré que s'il était inculpé, "ces accusations seraient entièrement fausses, basées sur des mensonges". "J'ai toujours su que si je défendais les intérêts des New-Yorkais, je serais une cible - et je suis devenu une cible", a-t-il ajouté. "Si je suis inculpé, je suis innocent et je me battrai avec toute ma force et mon esprit".
NEW: Mayor Eric...
26/09 - Guerre en Ukraine : Donald Trump charge Volodymyr Zelensky, "le meilleur commercial de la planète"Le président ukrainien risque bien de ne pas apprécier. Lors d’un meeting de campagne mercredi 25 septembre, Donald Trump a vivement critiqué Volodymyr Zelensky, l’accusant de "refuser de conclure un accord" avec la Russie. "Nous continuons de donner des milliards de dollars à un homme qui refuse de conclure un accord, Zelensky", a dénoncé le candidat républicain à la présidentielle américaine. "Chaque fois qu’il est venu dans notre pays, il est reparti avec 60 milliards de dollars, je pense que c’est le meilleur commercial de la planète", a ironisé l’ancien président en Caroline du Nord.
Une rencontre entre Donald Trump, très critique des montants déboursés par Washington pour Kiev, et le dirigeant ukrainien avait été évoquée en marge de l’Assemblée générale des Nations unies. Mais cette entrevue risque probablement d’être annulée selon la presse américaine.Entrevue annulée ?
Celle-ci assure que Donald Trump n’a pas apprécié une interview donnée par Volodymyr Zelensky au magazine New Yorker - dans laquelle le dirigeant ukrainien affirme que le candidat républicain "ne sait pas vraiment comment arrêter cette guerre".
Le septuagénaire a en effet affirmé début septembre qu’il avait un "plan précis" pour mettre fin à la guerre en Ukraine, mais qu’il ne le dévoilerait pas afin de garder l’effet de "surprise". "Si je gagne, en tant que président élu, je ferai en sorte qu’un accord soit conclu, c’est garanti", a déclaré le candidat républicain à la Maison-Blanche.
Donald Trump a maintes fois prétendu qu’il réglerait la...
26/09 - Voitures électriques : le calendrier de tous les dangers, par Eric CholEtes-vous plutôt fin de mois ou fin du monde ? Voiture à essence ou véhicule électrique ? A moins que, partisan du juste milieu, vous n’ayez opté pour un moteur hybride ? Raté, à partir de 2035, les voitures neuves dotées d’un moteur thermique seront interdites à la vente en Europe, idem pour les véhicules hybrides. Ainsi en a décidé le Parlement européen en 2022. Cette marche forcée vers le zéro émission s’inscrit dans le Pacte vert de l’Europe : l’urgence climatique vaut bien l’arrêt des moteurs thermiques.
Pourtant, la trajectoire pose question. Certes, un calendrier sans échéance, c’est comme une voiture sans moteur : ça ne sert à rien. C’est pourquoi les eurodéputés, poussés par un lobby écolo puissant, ont imposé cette date de 2035. Pour y arriver, des temps de parcours ont été fixés. Ce grand bazar technocratique a valu à l’Europe les applaudissements du monde entier, le Vieux Continent remportant la palme du reverdissement. Tant mieux, on ne pourra plus accuser les Européens de regarder ailleurs quand la maison brûle.
Hélas, ce sont aujourd’hui les maisons automobiles qui brûlent, et nos bons eurocrates regardent ailleurs. La réalité est pourtant sous leurs yeux : les fameux temps de parcours sont trop courts pour permettre aux constructeurs automobiles de s’adapter, d’autant que le Covid, la guerre en Ukraine, le bouleversement des chaînes logistiques et l’inflation sont passés par là.De premières amendes dès 2025 ?
Il y a donc urgence à revoir le calendrier, à moins de vouloir mourir guéris. Car...
26/09 - L’armée israélienne a tué un chef du Hezbollah lors d’une frappe à BeyrouthIsraël a promis ce jeudi de combattre le Hezbollah au Liban "jusqu'à la victoire", rejetant un appel international à un cessez-le-feu de 21 jours pendant que les frappes aériennes massives se poursuivent sur l'est et le sud du pays.
Pour la quatrième journée consécutive, l'armée israélienne a mené des dizaines de frappes contre le puissant mouvement islamiste soutenu par l'Iran, qui a annoncé avoir visé des installations de production militaire près de Haïfa, le grand port du nord d'Israël.
Les infos à retenir
⇒ Une frappe israélienne a tué un commandant du Hezbollah à Beyrouth
⇒ L'armée israélienne poursuivra son combat "avec toute la force nécessaire"
⇒ Décès d'une Française de 87 ans après une "forte explosion" dans le sud du LibanUne frappe israélienne a tué un commandant du Hezbollah à Beyrouth
L'armée israélienne a affirmé avoir tué le chef de l'unité de drones du Hezbollah, Mohammed Srour, dans une frappe à Beyrouth ce jeudi. "Des avions de chasse ont ciblé et éliminé (Mohammed Srour, NDLR), le commandant de l'unité aérienne du Hezbollah, à Beyrouth", a déclaré l'armée dans un communiqué.
Une source proche de la formation libanaise avait affirmé auparavant que ce commandant du Hezbollah avait bien été visé par une frappe israélienne ce jour.Israël annonce qu'il va recevoir des milliards des Etats-Unis pour un "système laser de pointe"
Le ministère de la Défense israélien a annoncé jeudi avoir obtenu un nouveau train d'aide militaire américaine, d'une valeur de 8,7 millions de dollars "en soutien à l'effort...
26/09 - Dépenses publiques : pourquoi la France devrait s’inspirer du pragmatisme britanniqueChaque année, le rendez-vous est inscrit dans l’agenda du gouvernement britannique non sans une certaine appréhension. Au Royaume-Uni, quelques jours avant la présentation du projet de loi de finances de l’année suivante, l’Institute for fiscal studies (IFS), le centre de recherche de référence sur les questions budgétaires et fiscales, publie son "green budget" et ce, depuis 1988. Ce document de 400 pages, épluché intégralement par les politiques et les économistes du pays, présente "une analyse approfondie des défis économiques et des compromis auxquels le chancelier est confronté".
Ses auteurs y présentent des pistes d’amélioration des finances publiques et tracent les lignes rouges à ne pas franchir. Cette année, la nouvelle version sera publiée le 10 octobre, un peu plus de deux semaines avant que la nouvelle ministre de l’Economie, Rachel Reeves, ne présente le premier budget du gouvernement de Keir Starmer. Une première mouture attendue de pied ferme, alors que le Labour a fait campagne sur le thème de la rigueur budgétaire.
L’exercice mené par l’IFS, devenu traditionnel outre-Manche, serait pour le moment difficilement réplicable en France, tant l’évaluation des politiques publiques et de l’efficacité des dépenses de l’Etat demeure un angle mort. "Pendant longtemps, nous avons eu une culture d’évaluation embryonnaire, mais on ne peut pas dire aujourd’hui que nous n’en avons pas. Malheureusement, on ne s’en saisit pas assez", regrette un ancien haut dirigeant de la Cour des comptes.
Pour sa première...
26/09 - Le scénario catastrophe d’une France sous les eaux en 2872Simuler un futur lointain pour alerter sur les effets du changement climatique. Les scientifiques du GIEC l’ont déjà fait en présentant pas moins de cinq scénarios pour 2100. Dans leur ouvrage Le monde de l’anthropocène (Ed HumenSciences) qui paraît ce mercredi 25 septembre, Telmo Pievani Mauro, professeur de philosophie des sciences biologiques à l’université de Padoue et Mauro Varotto, professeur de géographie à l’université de Padoue, poussent l’exercice plus loin encore, en développant le scénario du pire - celui dans lequel l’humanité ne fait rien pour enrayer la crise climatique - jusqu’à la fin du XXIXe siècle.
Nous voici donc en 2872. A cette époque, les océans se sont élevés de 65 mètres et 92 % de la biodiversité a disparu. Les courants océaniques sont tellement altérés et intensifiés que naviguer au large du Cap - le point de départ du livre - est devenu un véritable suicide, à moins de le faire sur un porte-conteneurs de la taille d’une île.
"Nous avons choisi de démarrer le propos du livre mille ans après la parution du Tour du monde en quatre-vingts jours de Jules Verne. L’ensemble du récit suit ironiquement l’histoire d’un explorateur, en l’adaptant à un futur lointain dont nous sommes le passé archéologique", indique Telmo Pievani.La nouvelle Europe, en cas de montée des eaux de 65 mètres.Des tendances poussées à l’extrême
Dans cet avenir imaginaire, les platistes existent toujours, les fake news aussi. Elles sont même considérées comme de vraies informations à partir du moment où elles recueillent...
26/09 - Nucléaire : comment la France pourrait s’inspirer de l’efficacité chinoiseLe fatalisme, un travers bien de chez nous : un Français sur trois considère le déclin du pays comme irréversible, selon l’étude Fractures françaises de la fondation Jean-Jaurès publiée en octobre 2023. Quoi de surprenant dans une société où le président de la République en personne, à l’époque François Mitterrand, prétendait en juillet 1993 que "dans la lutte contre le chômage, on a tout essayé" ? L’idée que la politique ne peut peser sur le réel a continué à se diffuser, comme un venin paralysant l’action publique. Et pourtant, à quelques kilomètres de chez nous, des peuples d’irréductibles réformateurs résistent encore et toujours à l’impuissance.
L’effort suppose d’abord un diagnostic clair, à long terme : en Italie, en Suède ou au Canada, c’est au bord du gouffre que les gouvernants ont élaboré des réformes d’ampleur, appelées à faire passer leur pays de malade à modèle. Surtout, il implique une volonté politique sans faille, outre la bureaucratie, les lobbys et ceux qui pensent que tout changement des pratiques est impossible. A l’heure où le nouveau gouvernement dirigé par Michel Barnier met en avant, jusque dans les intitulés de ses ministres, la "simplification", le "partenariat avec les territoires", la "souveraineté alimentaire" ou la "réussite scolaire", comme autant de promesses, on ne peut que leur conseiller d’aller jeter un œil à ce qui marche ailleurs.
"A qui sait attendre, le temps ouvre ses portes", dit un proverbe chinois. En matière de nucléaire, la Chine a su faire preuve de patience. Au point qu’elle...
26/09 - Israël-Palestine : l’ombre d’Hafez el-Assad règne encore au LibanDepuis la moitié du XXe siècle, d’importants personnages ont fait basculer le conflit israélo-palestinien. Cette semaine, la Loupe dresse leur portrait avec Frédéric Encel, géopolitologue et chroniqueur à L’Express, et Corentin Pennarguear, journaliste au service Monde. Ce dernier épisode est consacré à l’ancien président syrien Hafez el-Assad.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture) et Jules Krot (montage et réalisation).
Crédits : INA, i24 News, Arte
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : AMR NABIL/AFP
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Charlotte Baris : Le 13 avril 1975, Beyrouth va connaitre un dimanche tragique qui va plonger le Liban dans une très longue crise. Tout commence dans la matinée, par une fusillade dans une église de la ville, menée par des membres d’une milice palestinienne. Quelques heures plus tard, c’est un autobus palestinien qui est attaqué dans un faubourg de Beyrouth par des phalangistes, majoritairement chrétiens. Depuis des années, les tensions politiques, économiques et religieuses montent dans le pays. Mais cet évènement va déclencher une guerre civile opposant d’un côté les chrétiens, et de l’autre, les musulmans et les Palestiniens.
Les affrontements s’étendent à tout le Liban, faisant des...
25/09 - Ukraine, Liban… Ce qu’il faut retenir du discours de Macron devant l’ONUDeux ans après son précédent discours à la prestigieuse tribune des Nations unies, quand il avait mis en garde contre la "fracture du monde", Emmanuel Macron s’est exprimé, ce mercredi 25 septembre, devant l’Assemblée générale de l'ONU à New York pour afficher son soutien à l’Ukraine, et appeler Tel-Aviv à cesser "l’escalade au Liban" et le Hezbollah libanais à cesser ses tirs vers Israël.Paris continuera à tout faire pour que Kiev "tienne bon
La France mettra tout en oeuvre pour que l’Ukraine puisse résister à la Russie, a déclaré le président français Emmanuel Macron à la tribune de l'ONU. "La France continuera de faire tout ce qui est en son pouvoir pour que l’Ukraine tienne bon, se mette hors de danger et obtienne justice", a-t-il dit, ajoutant que Paris continuerait "de lui fournir des équipements indispensables à sa défense".Macron appelle Israël à "cesser l’escalade au Liban" et le Hezbollah les tirs vers Israël
Sur le risque d’embrassement au Moyen-Orient, Emmanuel Macron a appelé Israël à cesser "l’escalade au Liban" et le Hezbollah libanais à cesser ses tirs vers Israël. "Nous appelons avec force Israël à cesser l’escalade au Liban et le Hezbollah à cesser les tirs", a-t-il déclaré, estimant qu’Israël ne pouvait pas "sans conséquence étendre ses opérations au Liban".
A la demande de la France, le Conseil de sécurité doit se pencher en urgence mercredi soir sur cette crise, le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres ayant déclaré que le "Liban est au bord du gouffre".La guerre à Gaza "n’a que trop duré"...
25/09 - Poutine et la bombe nucléaire : la nouvelle doctrine du président russeVladimir Poutine agite de nouveau la menace nucléaire. Le président russe a déclaré, ce mercredi 25 septembre, que des changements avaient été proposés concernant la doctrine de recours à l’arme atomique de son pays, au moment où l’Ukraine tente de convaincre ses alliés de la laisser utiliser des missiles de longue portée contre le territoire russe.
"Il est proposé de considérer l’agression de la Russie par un pays non-nucléaire mais avec la participation ou le soutien d’un pays nucléaire comme une attaque conjointe contre la Fédération de Russie", a-t-il dit au cours d’une réunion télévisée avec des membres du Conseil de sécurité de la Russie.
Vladimir Poutine semble faire référence à l’Ukraine et à ses alliés occidentaux, qui fournissent armements et financements. Kiev cherche à obtenir leur autorisation d’utiliser des missiles de longue portée contre la Russie. Vladimir Poutine avait prévenu mi-septembre qu’une telle décision signifierait que "les pays de l’Otan sont en guerre contre la Russie".La Russie envisagera le recours à l’arme nucléaire en cas d’attaque aérienne "massive"
Le président a prévenu mercredi que son pays pourrait avoir recours à l’arme nucléaire en cas de "lancement massif" d’avions, missiles ou drones contre son territoire. "Nous envisagerons une telle possibilité si nous recevons des informations fiables sur le lancement massif de moyens d’attaque aérospatiaux et leur franchissement de la frontière de notre Etat", a-t-il mis en garde.
Vladimir Poutine a assuré que la Russie avait toujours eu "une...
25/09 - Annie Jacobsen et le scénario d’une guerre nucléaire : "L’issue serait l’anéantissement"Parmi les facteurs qui ont épargné à l’humanité les horreurs d’une guerre nucléaire, on peut citer la chance. "Personne n’a pris de mauvaises décisions aux moments critiques et les erreurs et les défaillances ont pu être rectifiées à temps" : c’est ce qu’on peut lire dans un rapport de l'ONU sur le désarmement nucléaire. Dans Guerre nucléaire, un scénario, publié le 2 octobre aux éditions Denoël, la journaliste américaine Annie Jacobsen, plusieurs fois finaliste du prix Pulitzer, part du principe que la chance peut échouer. Spécialisée dans le renseignement et la sécurité intérieure, la journaliste d’investigation au New York Times a interrogé une centaine de sources de haut vol, comme Leon Panetta, ancien secrétaire à la Défense et patron de la CIA sous Obama, ou le général Kehler, à la tête du commandement stratégique des Etats-Unis de 2011 à 2013.
"Des gens qui savent" ce qui se passerait dans le cas où les Etats-Unis seraient attaqués par un missile nucléaire. La stratégie de dissuasion nucléaire n’est pas du tout conçue pour le cas de figure d’une seule bombe lancée par un acteur pas raisonnable, un "roi fou". Annie Jacobsen, explique, seconde par seconde, minute par minute ce qui se passerait si un missile balistique intercontinental porteur d’une tête nucléaire était lancé depuis la Corée du Nord vers les Etats-Unis. Un seul missile, "et tout se détricote", résume l’auteure. Un seul missile, et la guerre nucléaire devient inarrêtable. Un scénario jugé parfaitement plausible par les généraux qui ont lu le livre....
25/09 - Budget : face au dérapage du déficit, le gouvernement demande "des efforts collectifs importants"Avec du retard sur le calendrier, le gouvernement présentera le projet de budget pour 2025 "la semaine du 9 octobre", misant "prioritairement" sur de moindres dépenses pour résorber le lourd déficit public de la France, qui pourrait dépasser les 6 % du PIB cette année, pire qu'attendu et très loin des attentes de Bruxelles.
"Je vous confirme que la semaine du 9 octobre sera la semaine du dépôt du projet de loi de finances pour 2025", a déclaré, ce mercredi 20 septembre, le nouveau ministre du Budget Laurent Saint-Martin devant la commission des Finances de l'Assemblée nationale. Le projet de budget pour la sécurité sociale sera présenté la même semaine. Retardée par la dissolution de l'Assemblée nationale en juin puis la nomination tardive d'un Premier ministre par le président Emmanuel Macron en septembre, l'élaboration du prochain budget s'annonce particulièrement complexe cette année au vu de la mauvaise santé des finances publiques.
"Oui, la situation de nos finances publiques est grave, et je n'irai pas par quatre chemins : en 2024, le déficit public risque de dépasser les 6 % du PIB, selon les dernières estimations dont nous disposons", a affirmé Laurent Saint-Martin. C'est bien pire que le déficit de 5,1 % du PIB sur lequel tablait le gouvernement sortant et bien supérieur au seuil de 3 % fixé par l'Union européenne. Pour redresser la barre, "il nous faudra faire des efforts collectifs importants", a prévenu le ministre issu du camp présidentiel, s'engageant à "tenir un discours de vérité" et à...
25/09 - Michel Barnier et les couacs gouvernementaux : de l’art délicat du recadrageAu temps béni de la majorité absolue. Qu’il était simple pour un Premier ministre de diriger son gouvernement, lui-même soutenu par une armée de députés dociles. Cela filait droit et mouftait peu ! Jean-Pierre Chevènement avait théorisé cette verticalité, propre à la Ve République. "Un ministre, ça ferme ça gueule ou ça démissionne."
Mais c’était avant cette coalition gouvernementale précaire, où cohabitent des personnalités aux accointances idéologiques bien relatives. Où des ministres ne comptent pas sacrifier leurs idées au nom de la sacro-sainte solidarité gouvernementale. Pourquoi diable faudrait-il être solidaire de collègues qu’on défiera bientôt dans les urnes ? Pour Michel Barnier, le management va décidément être élevé au rang d’art.
Les premières leçons n’ont pas tardé. Celui qui demandait lundi à ses ouailles "d’agir plus que de communiquer" et éviter "l’esbroufe" n’a pas été vraiment écouté. Voilà le ministre de l'Economie Antoine Armand décrétant mardi sur France Inter son refus de recevoir le Rassemblement national à Bercy pour discuter des finances publiques. S’ensuit un coup de fil réglementaire de Michel Barnier au ministre, suivi d’un communiqué de rétropédalage de l’intéressé. Du classique. La suite sort de l’ordinaire. Plusieurs députés Ensemble pour la République (EPR) volent au secours d’Antoine Armand, coupable d’avoir rejeté le RN hors de l’arc républicain."L’autorité de Barnier sera remise en cause"
L’agacement vire à la fronde quand est révélé un coup de téléphone de Michel Barnier à Marine Le Pen pour...
25/09 - Trafic de drogue : le modèle italien, un exemple à suivre pour la France ?Le fatalisme, un travers bien de chez nous : un Français sur trois considère le déclin du pays comme irréversible, selon l’étude Fractures françaises de la fondation Jean-Jaurès publiée en octobre 2023. Quoi de surprenant dans une société où le président de la République en personne, à l’époque François Mitterrand, prétendait en juillet 1993 que "dans la lutte contre le chômage, on a tout essayé" ? L’idée que la politique ne peut peser sur le réel a continué à se diffuser, comme un venin paralysant l’action publique. Et pourtant, à quelques kilomètres de chez nous, des peuples d’irréductibles réformateurs résistent encore et toujours à l’impuissance.
L’effort suppose d’abord un diagnostic clair, à long terme : en Italie, en Suède ou au Canada, c’est au bord du gouffre que les gouvernants ont élaboré des réformes d’ampleur, appelées à faire passer leur pays de malade à modèle. Surtout, il implique une volonté politique sans faille, outre la bureaucratie, les lobbys et ceux qui pensent que tout changement des pratiques est impossible. A l’heure où le nouveau gouvernement dirigé par Michel Barnier met en avant, jusque dans les intitulés de ses ministres, la "simplification", le "partenariat avec les territoires", la "souveraineté alimentaire" ou la "réussite scolaire", comme autant de promesses, on ne peut que leur conseiller d’aller jeter un œil à ce qui marche ailleurs.
La scène s’est reproduite de multiples fois ce printemps : souvent sous l’œil des caméras, des forces de l’ordre mènent des interventions coup de poing...
25/09 - Israël-Liban : comment Netanyahou se rachète une popularitéIl y a la scène internationale. Une exaspération de plus en plus prononcée à l’égard de Benyamin Netanyahou. De cette guerre qui semble sans fin à Gaza, de la crainte de (re)transformer le Liban en un théâtre de guerre sanglant, d’un conflit généralisé contre l’Iran qui ferait basculer le Proche-Orient et le monde entier dans un avenir bien sombre. "Gaza est un cauchemar permanent qui menace d’emporter toute la région dans le chaos", a répété le patron de l'ONU Antonio Guterres à la tribune ce mardi. "Une guerre généralisée n’est dans l’intérêt de personne", a affirmé le président américain Joe Biden. "Rien, aucune aventure régionale, aucun intérêt privé, aucune fidélité à quelque cause que ce soit ne mérite de déclencher un conflit au Liban", a quant à lui voulu prévenir Emmanuel Macron.
En Israël aussi, c’est peu dire que la chute de la confiance envers le Premier ministre israélien avait été forte après les attentats du 7 octobre, et cet échec patent du gouvernement et des renseignements israélien à anticiper et se prévenir de la plus importante attaque terroriste de l’histoire contre l’Etat hébreu. Cette déroute s’était traduite très concrètement dans les sondages : disposant de 32 des 120 sièges dans la Knesset actuelle, le parti de "Bibi", le Likoud, avait chuté à un peu plus d’une quinzaine d’élus si des élections législatives étaient organisées. Une rupture totale envers Netanyahou qui suivait déjà sa réforme tant controversée de la justice israélienne, et qui semblait définitivement enterrer le Premier ministre...
25/09 - L’armée israélienne évoque une "possible entrée" au LibanL'armée israélienne a dit, ce mercredi, préparer "une possible entrée" au Liban pour y frapper le Hezbollah, contre lequel son aviation mène de nouvelles frappes meurtrières, après l'interception d'un missile tiré sur Tel-Aviv, au moment où la communauté internationale redoute un embrasement du Moyen-Orient.
Les infos à retenir
⇒ Le chef de l'armée israélienne dit à des soldats de se préparer à "une possible entrée" au Liban
⇒ Des frappes israéliennes de "grande envergure" dans le sud du Liban
⇒ Un missile balistique tiré depuis le Liban intercepté par la défense aérienne israélienneLe chef de l'armée israélienne dit à des soldats de se préparer à "une possible entrée" au Liban
Le chef d'état-major de l'armée israélienne a dit à des soldats lors d'un exercice à la frontière nord de se préparer à une possible "entrée" au Liban où l'armée multiple les frappes après les tirs de roquettes du Hezbollah sur le territoire israélien. "Vous pouvez entendre les avions ici, nous attaquons toute la journée, à la fois pour préparer la zone à la possibilité de votre entrée, mais aussi pour continuer à frapper le Hezbollah", a déclaré le général Herzi Halevi à des soldats d'une unité de blindés, selon un communiqué de l'armée.
Dans une vidéo diffusée par l'armée, le général Halevi a déclaré aux soldats que l'objectif était "très clair : ramener les habitants du Nord en toute sécurité. Pour ce faire, nous préparons le déroulement de la manœuvre (...), votre entrée là-bas avec de la puissance, la confrontation avec les hommes du Hezbollah qui...
25/09 - Luca de Meo, patron de Renault : "Nous n’arriverons qu’à 50 % d’électrique en 2035, à moins que..."Le calme règne dans les bureaux rénovés du bâtiment X, vestige des anciennes usines de Billancourt occupé par la direction du groupe Renault. Blazer bleu marine et pochette à quatre pointes, un croquis de voiture entre les mains, Luca de Meo affiche une placidité à toute épreuve. Mais sous le capot, le moteur chauffe. A l’approche de la date butoir du 1er janvier 2025, les objectifs fixés par Bruxelles pour réduire les émissions de CO2 du secteur apparaissent bien trop ambitieux aux yeux du directeur général de Renault depuis 2020. Le Milanais s’agace des décisions rigides de l’Europe face à la demande atone de véhicules électriques. Président de l’ACEA, l’Association des constructeurs européens d’automobiles, il s’emploie à mobiliser ses partenaires pour demander plus de flexibilité. Décarboner la voiture, oui, mais avec pragmatisme, pour ne pas casser la machine, plaide-t-il en substance.
L’Express : Le marché de la voiture électrique se tasse en Europe, alors que dans trois mois, la réglementation européenne va se durcir, obligeant les constructeurs à réduire de 15 % en 2025 les émissions de CO2 moyennes des véhicules légers neufs immatriculés. Votre mission devient-elle impossible ?
Luca de Meo : Il n’y a rien d’impossible. Renault devrait se situer parmi les constructeurs capables d’y arriver, pour deux raisons. Nous sommes le numéro 2 européen des véhicules hybrides, un moteur à combustion qui consomme moins de CO2. Et nous allons lancer une série de nouveaux produits, notamment la Renault 4 et la Renault...
25/09 - Anne Genetet : le SNU, "patate chaude" de la nouvelle ministre de l’EducationLe service national universel qui, depuis son lancement en 2019, a bien du mal à convaincre, pourrait bien connaître un nouveau souffle. Anne Genetet, la nouvelle ministre de l’Education nationale, et Gil Avérous, son homologue aux Sports, à la Jeunesse et à la Vie associative, ont au moins un point commun : ces deux nouveaux membres du gouvernement sont de fervents défenseurs de ce dispositif dédié aux jeunes de 15 à 17 ans volontaires pour participer à un "séjour de cohésion" de deux semaines, puis à une "mission d’intérêt général" dans une association, un service public ou encore une entreprise solidaire d’utilité sociale. Si la nouvelle hôte de la rue de Grenelle s’est gardée d’aborder ce sujet explosif lors de la cérémonie de la passation de pouvoirs avec sa prédécesseure Nicole Belloubet, le 23 septembre dernier, ses déclarations passées indiquent un intérêt pour le SNU.
En mai 2024, l’ancienne députée (Ensemble pour la République), alors membre de la commission de défense nationale et des forces armées, louait ce "projet de société destiné à favoriser le sentiment d’unité nationale grâce aux valeurs communes de citoyenneté, d’engagement et de cohésion". "Anne Genetet connaît très bien ce sujet sur lequel nous avons été amenés à travailler ensemble", confirme le député (Les Démocrates) Christophe Blanchet. "Reste à savoir quelle sera sa ligne de route car, depuis 2019, la mission initiale du SNU a fortement évolué", poursuit l’élu. Surtout, la nouvelle ministre s’aventurera-t-elle sur ce terrain hautement glissant...
25/09 - L’entreprise de 2024 est-elle de gauche ou de droite ? Par Pascal DemurgerLa France est-elle plus à gauche ou plus à droite ? A l’ombre des joutes politiques d’automne se déroule une controverse plus feutrée mais non moins structurante : au-delà des votes exprimés lors des dernières élections, de quel côté notre société penche-t-elle ? Incarné par le sociologue Vincent Tiberj, auteur de l’essai La Droitisation française. Mythe et réalités et le politologue Jérôme Fourquet, auteur de L’Archipel français, ce différend intellectuel donne à voir la vitesse et la richesse des transformations opérées ces dernières décennies dans notre pays.
S’il fallait tenter une synthèse de leurs analyses, il apparaîtrait qu’une forte demande d’autorité et de sécurité en matière régalienne n’a rien d’incompatible avec un puissant attachement à la redistribution, à l’intervention de la puissance publique ainsi qu’aux services publics en matière économique. Sur le plan sociétal, l’observation du temps long révèle une France - à force de mobilisations contre les comportements et préjugés sexistes, racistes ou homophobes - progressivement plus ouverte, tolérante et attentive aux différences.
Pour moi, l’intérêt de ce débat n’est pas de savoir si la France se droitise ou se gauchise. Il offre surtout l’occasion de considérer les évolutions profondes de notre société, et ce faisant de nos entreprises. Et très concrètement, se pose la question de l’exercice adéquat du pouvoir dans le monde moderne. Quel équilibre atteindre entre verticalité et horizontalité lorsque de tels changements et une telle diversité d’attentes coexistent ?...
25/09 - UE : Google engage un bras de fer avec MicrosoftGoogle a déposé une plainte devant la Commission européenne contre Microsoft qu’il accuse de pratiques anticoncurrentielles en poussant ses clients à utiliser sa plateforme cloud (l’informatique à distance) au détriment de ses concurrents, a annoncé ce mercredi 25 septembre le géant américain.
"Nous pensons que cette action auprès du régulateur est la seule façon de mettre un terme au verrouillage pratiqué par Microsoft, de permettre aux clients d’avoir un choix et de créer des conditions de marché équitables pour les concurrents", a indiqué Amit Zavery, directeur général et vice-président de la plateforme Google Cloud, lors d’une conférence de presse. "Les conditions de licence logicielle de Microsoft empêchent les organisations européennes de déplacer leurs charges de travail actuelles d’Azure (la plateforme cloud de Microsoft, NDLR) vers des ’clouds’ concurrents", a précisé Google dans un communiqué.
Dans le détail, les entreprises qui disposent du logiciel d’exploitation Windows Server de Microsoft et qui souhaitent le faire fonctionner sur une autre plateforme "cloud" que celle de Microsoft comme Google Cloud ou AWS, le "cloud" d’Amazon, doivent faire face à des coûts exorbitants, qui peuvent atteindre une majoration de prix de 400 %, et à "une limitation des correctifs de sécurité", selon Google qui a déposé sa plainte formellement mardi soir. Selon le géant américain, Microsoft a commencé à mettre en place des restrictions de plus en plus fortes sur l’utilisation de ses logiciels à partir de 2019,...
25/09 - Bernard Jomier : "Nos cotisations sociales financent les bénéfices de grands groupes étrangers"Est-il légitime que des grands groupes financiers internationaux investissent dans le secteur de la santé en France ? A cette question, les auteurs d’un rapport parlementaire sur la financiarisation de l’offre de soins ont répondu oui, sans aucune hésitation. Mais pas à n’importe quelles conditions. Car, on l’a vu ces dernières années, l’arrivée de ces nouveaux acteurs a pu dans un certain nombre de cas s’accompagner de dérives - surfacturations, pratiques déconnectées des besoins réels de la population, actes inutiles, pressions sur les soignants…
"La jurisprudence européenne admet des limitations à la libre concurrence et aux droits des sociétés au regard des objectifs de santé publique", rappelle un des co-rapporteurs de ce travail, le sénateur Bernard Jomier (apparenté au groupe Socialiste, écologiste et républicain). Dans le secteur de la santé en effet, la demande est largement solvabilisée par les cotisations sociales et les impôts. Alors que l’heure est aux économies dans ce domaine comme dans d’autres, beaucoup s’interrogent sur le fait qu’une partie de nos prélèvements serve à financer les bénéfices, souvent très élevés, affichés par ces acteurs. Bernard Jomier détaille pour L’Express les recommandations de la mission sénatoriale pour que "la logique du soin l’emporte sur la logique de gain". Entretien.
L’Express : Vous venez de remettre le rapport de la mission d’information que vous avez codirigée avec deux autres sénateurs sur la financiarisation de l’offre de soins. Pouvez-vous nous expliquer de quoi il...
25/09 - Trump vs Harris : les sondages trompeurs, ce cauchemar des démocratesLes sondages n’ont rien d’une science exacte. L’exemple de la présidentielle américaine de 2016 en a laissé une amère démonstration aux démocrates. Alors qu’Hillary Clinton distançait de plusieurs points Donald Trump dans les swing states - ces fameux Etats susceptibles de basculer dans un camp ou un autre - c’est finalement le candidat républicain qui s’est installé dans le bureau Ovale début 2017. Huit ans plus tard, et à seulement quelques semaines de la prochaine présidentielle, la crainte que l’Histoire ne se répète préoccupe plus que jamais le parti démocrate. Davantage encore à l’heure où, contrairement à sa prédécesseure, Kamala Harris ne devance que de quelques points son adversaire dans les Etats- clés.
Dans le Michigan et le Wisconsin par exemple, l’écart entre la vice-présidente et Donald Trump n’est que de 1 ou 2 points, selon une moyenne de plusieurs sondages. Autre mauvais présage pour le camp démocrate : une enquête du New York Times/Siena révèle que le "rebond post-débat" de Kamala Harris - considérée quasi unanimement par les observateurs comme la victorieuse de la séquence - est le plus faible jamais enregistré par un candidat ayant gagné un débat au 21e siècle. Pis, au cours de ces trois dernières semaines, le soutien au chantre du MAGA (pour Make America Great Again, slogan de campagne utilisé par Ronald Reagan lors de la campagne présidentielle de 1980 et repris par Donald Trump) a progressé dans trois Etats de la Sun Belt - l’Arizona, la Géorgie et la Caroline du Nord.
Ainsi, devance-t-il sa...
25/09 - La Chine teste un missile balistique intercontinental dans le Pacifique, le Japon "préoccupé"La Chine a effectué mercredi 25 septembre dans le Pacifique un rare essai de missile balistique intercontinental, équipé d’une "ogive factice", a annoncé son ministère de la Défense, lequel communique rarement ouvertement sur ce type de lancements.
Le test d’un tel missile dans le Pacifique par l’armée chinoise n’a semble-t-il pas été effectué depuis plusieurs décennies. Ce lancement survient dans un contexte de rivalité sino-américaine dans le Pacifique, de tensions Pékin-Manille en mer de Chine méridionale et d’hostilité entre les autorités chinoises et celles de Taïwan - île qu’elles revendiquent. Aucun détail sur le lieu de la chute du missile n’a été apporté. Le ministère n’a pas précisé s’il avait été lancé depuis un sous-marin ou depuis la terre.
La Nouvelle-Zélande a déclaré mercredi que cet essai chinois dans le Pacifique Sud était "malvenu et préoccupant", et s’est engagée à consulter ses alliés au fur et à mesure que les détails se précisent. "Les dirigeants du Pacifique ont clairement exprimé leur attente d’une région pacifique, stable, prospère et sûre", a développé auprès de l’AFP un porte-parole du ministère néo-zélandais des Affaires étrangères. L'Australie a demandé de son côté une "explication à la Chine", a affirmé à l'AFP un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, en dénonçant toute action "déstabilisante" qui "accroît le risque d'une erreur dans la région".
Le porte-parole du gouvernement japonais Yoshimasa Hayashi a pour sa part annoncé qu’il n’y avait eu "aucun préavis de la part de la Chine"...
25/09 - Cibles visées, objectifs… Ce que l’on sait des frappes israéliennes au LibanLes tensions entre le Hezbollah libanais et Israël redoublent d’intensité depuis plusieurs jours. Depuis lundi 23 septembre, d’intenses frappes israéliennes visent les bastions du mouvement chiite pro-iranien dans le sud et l’est du Liban ainsi que dans la banlieue sud de Beyrouth. Elles ont fait des centaines de morts, tandis que le nombre de Libanais déplacés approche le demi-million, a indiqué mardi 24 septembre le ministre libanais des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib.
Ces attaques sont survenues après plusieurs coups durs pour le Hezbollah la semaine dernière : des explosions meurtrières ont touché les appareils de transmission du mouvement tandis qu’une frappe israélienne a fait 55 morts, décapitant sa force d’élite, al-Radwan, dont le chef Ibrahim Aqil. Le Hezbollah riposte en tirant vers le nord d’Israël : le mouvement islamiste a annoncé ce mercredi 25 septembre avoir visé, avec un missile balistique, le quartier général du Mossad, les services de renseignements extérieurs israéliens, près de Tel-Aviv. L’armée israélienne a dit avoir intercepté le projectile.Les cibles visées
L’armée israélienne a indiqué ce mercredi matin qu’elle menait des frappes de "grande envergure dans le sud du Liban et dans la région de la Békaa (est)". Elle a précisé dans un communiqué avoir frappé des cibles du Hezbollah et des installations de stockage d’armes. Dans la nuit de mardi à mercredi, des avions de chasse israéliens ont mené une série de frappes sur des cibles du Hezbollah sur le territoire libanais, a...
25/09 - Croissance en France : l’OCDE relève nettement sa prévision à 1,1 % pour 2024Bonne nouvelle pour l’économie française : l’OCDE a nettement relevé ce mercredi 25 septembre sa prévision de croissance en 2024 pour la France à 1,1 %, contre une précédente estimation de 0,7 % en mai, à mesure que l’inflation ralentit en zone euro et permet à la Banque centrale européenne d’abaisser ses taux. L’anticipation de croissance de l’organisation internationale basée à Paris se place désormais au même niveau que les chiffres de l’Insee et de la Banque de France, dont les données ont été influencées par une révision de données comptables françaises plus tôt dans l’année. Cette prévision est légèrement meilleure que l’anticipation du gouvernement démissionnaire, qui table sur 1 %.
Pour l’Organisation de coopération et de développement économiques, le ralentissement de l’inflation en France ainsi qu’en zone euro permet à la Banque centrale européenne (BCE) de baisser ses taux d’intérêt, ce qui favorise le financement de l’économie et la croissance sur le continent. L’institution de Francfort a abaissé mi-septembre ses taux pour la deuxième fois en trois mois, et pourrait récidiver en décembre.
Selon l’OCDE, hors prix volatils, l’inflation devrait atteindre cette année 2,4 % en 2024 et 1,9 % l’an prochain, bien loin des 5,7 % enregistrés en 2023. Bien qu’elle ait revu en hausse la croissance française pour 2024, l’OCDE a toutefois légèrement abaissé sa prévision pour 2025, la faisant passer à 1,2 % soit un recul de 0,1 point par rapport aux précédentes prévisions.Augmenter la fiscalité sur le patrimoine pour maîtriser...
25/09 - Interview de l’abbé Pierre par Frédéric Lenoir : histoire d’une opération enfumageC’était en octobre 2005, je tenais alors la chronique littéraire du Monde 2, supplément magazine du Monde. Allait paraître un petit ouvrage intitulé Mon Dieu… pourquoi ? Petites méditations sur la foi chrétienne et le sens de la vie. Il s’agissait d’une interview de l’abbé Pierre par Frédéric Lenoir. Je me demandais bien pourquoi le service de presse des éditions Plon me l’avait fait parvenir, à moi qui ne cachais pas n’être point baptisé, avoir été élevé dans l’irréligion la plus farouche, avoir bouffé du curé depuis ma plus tendre enfance, en famille et joyeusement, et m’être, depuis ma plus sauvage préadolescence, gobergé des caricatures anticléricales d’Hara Kiri… Pourquoi m’avait-on adressé ce livre ? Je n’allais pas tarder à le comprendre.
La curiosité ironique avec laquelle j’ouvris l’ouvrage pieu fut très vite récompensée, il y avait matière et je ne m’en suis pas privé. A la suite des récentes révélations sur l’abbé Pierre, je me suis dit Chic, je vais ressortir mon article. On n’y verra que du feu pour la bonne raison que l’article… mais revenons à Mon Dieu… pourquoi ? que je n’ai malheureusement pas retrouvé dans ma bibliothèque. Pas plus que mon article dans mon ordinateur. Tant pis, je me souviens de l’essentiel : le détail qui avait suffi à allumer ma descente en flamme. Dans le portrait introductif que Lenoir faisait de l’abbé Pierre, il évoquait la modeste demeure du saint homme : "une petite studette", écrivait-il.
Le petit-fils d’instituteurs laïcs que je suis explosa de joie, et le fils de psychanalyste que je...
25/09 - Le déficit public "risque de dépasser" les 6 % du PIB en 2024, selon le ministre du BudgetLe Premier ministre, Michel Barnier, a réuni ce mercredi en fin d'après-midi à Matignon les présidents des groupes parlementaires qui ont des membres au sein de son gouvernement, afin de préparer sa déclaration de politique générale mardi.
Moins d'une semaine après les avoir reçus à Matignon le 19 septembre alors qu'il composait son gouvernement, Michel Barnier a donné à nouveau rendez-vous aux ténors des partis qui le soutiennent, de Gabriel Attal (Ensemble pour la République) à Laurent Wauquiez (Les Républicains), en passant par le MoDem Marc Fesneau, Laurent Marcangeli (Horizons) ou l'UDI Hervé Marseille.
Les infos à retenir
⇒ Le déficit public "risque de dépasser" les 6 % du PIB en 2024, selon le ministre du Budget
⇒ François Hollande dénonce le recadrage du nouveau ministre de l’Economie Antoine Armand par Michel Barnier
⇒ Pour Agnès Pannier-Runacher, répondre "aux questions" du RN, "c’est le travail d’un ministre", même si "les idées du RN sont dangereuses"Michel Barnier et les couacs gouvernementaux : de l’art délicat du recadrage
Le Premier ministre Michel Barnier doit imposer son autorité, sous peine d’éroder sa propre légitimité. Mais il doit le faire avec doigté, au risque de mettre le feu à sa coalition. Lire l'analyse de notre journaliste Paul Chaulet. Le déficit public "risque de dépasser" les 6 % du PIB en 2024, selon le ministre du Budget
Le déficit public français "risque de dépasser" 6 % du PIB cette année, contre 5,1 % initialement attendus, a déclaré le ministre du Budget Laurent Saint-Martin...
25/09 - Poutine propose une révision des règles d’utilisation de l’arme nucléaireLe président ukrainien Volodymyr Zelensky, a pris la parole, ce mercredi 25 septembre, devant l'ONU, cherchant à s’assurer le soutien continu de la communauté internationale, qui a les yeux rivés sur les craintes d’un embrasement au Proche-Orient.
Les infos à retenir
⇒ Poutine propose une révision des règles d'utilisation de l'arme nucléaire
⇒ Zelensky accuse Poutine de planifier des attaques sur les installations nucléaires ukrainiennes
⇒ Moscou met en garde contre une "erreur absolument fatale"Poutine propose une révision des règles d'utilisation de l'arme nucléaire
Le président russe Vladimir Poutine a déclaré ce mercredi que des "clarifications" avaient été proposées concernant la doctrine d'utilisation de l'arme nucléaire de son pays, menace agitée à plusieurs reprises depuis le début de l'offensive russe en Ukraine.
"Il est proposé de considérer l'agression de la Russie par un pays non-nucléaire mais avec la participation ou le soutien d'un pays nucléaire, comme une attaque conjointe contre la Fédération de Russie", a-t-il dit, référence claire à l'Ukraine, lors d'une réunion télévisée avec ses conseillers.Zelensky accuse Poutine de planifier des attaques sur les installations nucléaires ukrainiennes
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé ce mercredi son homologue russe Vladimir Poutine de planifier des attaques contre les infrastructures nucléaires de l’Ukraine. "J’ai reçu récemment d’autres informations alarmantes de nos services de renseignement. Poutine semble dorénavant planifier des...
25/09 - Etats-Unis : ce que l’on sait des "menaces concrètes" d’assassinat de Donald Trump par l’IranDonald Trump est particulièrement exposé. Au cours des derniers mois, le candidat républicain à l’élection présidentielle de novembre a été la cible de deux tentatives d’assassinat présumées. Mi-juillet 2024, il a été visé par des tirs et blessé à l’oreille droite lors d’un meeting de campagne en Pennsylvanie. Le 15 septembre 2024, un homme de 58 ans, Ryan Routh, a été arrêté après avoir été mis en fuite par les agents du Secret Service qui l’avaient repéré avec une arme à proximité du parcours de golf sur lequel jouait Donald Trump.
Dans un livre auto-édité publié en février 2023, sur la guerre en Ukraine, Ryan Routh, inculpé mardi 24 septembre de tentative d’assassinat, évoquait un projet "d’assassiner Donald Trump", ont indiqué les procureurs. Dans cet écrit, le suspect déclarait à l'attention de l’Iran : "Vous êtes libre d’assassiner Donald Trump." Les menaces de Téhéran à l’égard de l’ancien président semblent réelles, selon l’équipe de campagne de l’ancien président.Des menaces "concrètes" d’assassinat
L’équipe de campagne de Donald Trump a en effet indiqué mardi 24 septembre avoir été informée par les renseignements américains de menaces "concrètes" d’assassinat contre le candidat républicain, émanant de l’Iran. "Le président Trump a été informé plus tôt dans la journée par le bureau de la directrice du renseignement de menaces réelles et concrètes de l’Iran visant à l’assassiner", a affirmé son porte-parole Steven Cheung dans un communiqué. Selon ce responsable de campagne, citant les renseignements américains, ces "attaques...
25/09 - Meloni - Musk : l’alliance de deux conservateurs aux ambitions démesuréesCe lundi soir à New York, "love was in the air". Empruntée à Politico, la formule respire la fin des années 1970. Mais ce 23 septembre au gala de l'Atlantic Council, ce n’est pas John Paul Young qui jouait l’air de son emblématique tube sorti en 1977, mais bien les deux stars de la soirée : la présidente du Conseil italien et le patron de Tesla et de Space X. Assis côte à côte autour d’une table ronde drapée d’une nappe mordorée, Giorgia Meloni et Elon Musk discutent, phosphorent, s’esclaffent, semblent ne prêter aucune attention au vacarme qui les entoure.
Ainsi, la soirée est déjà bien entamée lorsque le quinquagénaire se lève, fonce à la tribune et débute, ému, un discours. Dès les premières secondes, le phrasé est riche en formules laudatives. "Giorgia Meloni est quelqu’un que j’admire, et qui a fait un travail incroyable en sa qualité de Première ministre de l’Italie", fait valoir Elon Musk. Et le milliardaire en nœud papillon d’égrainer une série de qualités prêtées à sa voisine de table : "authentique", "honnête, "consciencieuse" avant de railler, sourire au coin des lèvres, "ce qui ne peut pas être dit de tous les politiques". Ainsi l'homme d'affaires remet-il à "un prix" à cette femme "qui est encore plus belle de l’intérieur que de l’extérieur".
Le "prix" auquel fait référence l’homme le plus riche du monde, n’est autre que l’Atlantic Council Global Citizen Award. Une distinction remise chaque année par l’Atlantic Council - un think tank influent, axé sur les affaires internationales et la sécurité - à une...
25/09 - Le chef de l’armée israélienne dit à des soldats de se préparer à "une possible entrée" au LibanLe conflit avec le Hezbollah s’intensifie encore. Israël a mené des frappes aériennes sur le sud du Liban ce mercredi 25 septembre pour le troisième jour consécutif, tandis qu’un missile visant le QG du Mossad, près de Tel-Aviv, a été intercepté par la défense aérienne israélienne.
Les infos à retenir
⇒ Des frappes israéliennes de "grande envergure" dans le sud du Liban
⇒ Un missile balistique tiré depuis le Liban intercepté par la défense aérienne israélienne
⇒ Près de 500 000 déplacés au Liban, selon le ministre des Affaires étrangèresLe chef de l'armée israélienne dit à des soldats de se préparer à "une possible entrée" au Liban
Le chef d'état-major de l'armée israélienne a dit à des soldats lors d'un exercice à la frontière nord de se préparer à une possible "entrée" au Liban où l'armée multiple les frappes après les tirs de roquettes du Hezbollah sur le territoire israélien. "Vous pouvez entendre les avions ici, nous attaquons toute la journée, à la fois pour préparer la zone à la possibilité de votre entrée, mais aussi pour continuer à frapper le Hezbollah", a déclaré le général Herzi Halevi à des soldats d'une unité de blindés, selon un communiqué de l'armée.
Dans une vidéo diffusée par l'armée, le général Halevi a déclaré aux soldats que l'objectif était "très clair : ramener les habitants du Nord en toute sécurité. Pour ce faire, nous préparons le déroulement de la manœuvre (...), votre entrée là-bas avec de la puissance, la confrontation avec les hommes du Hezbollah qui verront ce que c'est que des combattants...
25/09 - Les Trump, une famille en campagne : ceux qui s’activent dans l’ombre, ceux qui cherchent la lumièreIl y a d’abord eu Lara Trump. La belle-fille de l’ancien président et épouse d’Eric, son fils cadet, a été la première de la famille à s’exprimer à la Convention républicaine, à la mi-juillet. En pantalon blanc et chemisier noir égayé d’une broche scintillante aux couleurs du drapeau américain, cette grande blonde de 41 ans aux biceps bodybuildés et aux lèvres botoxées s’est lancé pendant vingt minutes dans l’éloge de ce "père, beau-père et grand-père merveilleux" qui a fait "des sacrifices pour sa famille… et son pays". A sa suite, quatre autres Trump, tout aussi dithyrambiques, ont pris la parole.
La tribune officielle était occupée par le reste du clan, y compris l’ex-femme et la nouvelle fiancée de Don Jr., le fils aîné, assises cependant à des coins opposés. Le dernier soir, la tribu presque au grand complet a rejoint Donald Trump sur scène pour célébrer sa nomination officielle comme candidat à la Maison-Blanche. Bref, la campagne du républicain a tout d’une affaire familiale. "Les enfants de président œuvrent souvent en coulisse lors des élections", observe Joshua Kendall, auteur d’un livre sur le style parental des locataires de la Maison-Blanche. Mais pas les Trump.
A l’image des parrains de la mafia, Donald Trump a toujours inclus sa famille dans ses entreprises, son groupe immobilier, son émission de télé réalité et ses aventures politiques. "On a appris au fil des années que parfois les seules personnes sur lesquelles on peut vraiment compter sont les gens de votre famille", a résumé Lara Trump. Elle en...
25/09 - Assaf Orion, ex-stratège de Tsahal : "Israël ne se trouve pas encore dans la logique d’une guerre à grande échelle"Des bombardements massifs dans le sud et l’est du Liban, des centaines de morts et des milliers de personnes sur les routes. Depuis le 17 septembre et sa spectaculaire opération visant les bipeurs du Hezbollah, l’armée israélienne a choisi l’escalade militaire contre la milice chiite, déterminée à repousser ses troupes et ses roquettes loin de sa frontière nord.
La situation n’en est toutefois pas à la guerre à grande échelle, d’après l’ancien chef de la division stratégique de Tsahal, Assaf Orion. Aujourd’hui brigadier général de réserve et chercheur au Washington for Near East Policy, il analyse la situation mouvante et explosive au Liban.
L’Express : Ces derniers jours, l’affrontement entre l’armée israélienne et le Hezbollah semble être entré dans une nouvelle phase, bien plus agressive. Sommes-nous face à une guerre totale ?
Assaf Orion : Non, pas encore. Depuis plus de onze mois, le Hezbollah attaque Israël sans relâche et répète qu’il continuera d’attaquer jusqu’à la résolution du conflit à Gaza. Pour nous, le casus belli vient du Hezbollah, ce sont eux qui décident de la tournure des événements.
Jusqu’à récemment, même en menant des attaques, Israël restait sur la défensive et le Liban ne constituait qu’un théâtre d'opérations secondaire. Ces dernières semaines, nos dirigeants ont décidé qu’il fallait porter nos efforts principaux vers le nord du pays, comme la souligné le ministre de la Défense Yoav Gallant alors que les opérations à Gaza se rapprochent du statut de "mission accomplie". Le 16 septembre, le...
25/09 - Retraites : le modèle suédois qui pourrait révolutionner le système françaisLe fatalisme, un travers bien de chez nous : un Français sur trois considère le déclin du pays comme irréversible, selon l’étude Fractures françaises de la fondation Jean-Jaurès publiée en octobre 2023. Quoi de surprenant dans une société où le président de la République en personne, à l’époque François Mitterrand, prétendait en juillet 1993 que "dans la lutte contre le chômage, on a tout essayé" ? L’idée que la politique ne peut peser sur le réel a continué à se diffuser, comme un venin paralysant l’action publique. Et pourtant, à quelques kilomètres de chez nous, des peuples d’irréductibles réformateurs résistent encore et toujours à l’impuissance.
L’effort suppose d’abord un diagnostic clair, à long terme : en Italie, en Suède ou au Canada, c’est au bord du gouffre que les gouvernants ont élaboré des réformes d’ampleur, appelées à faire passer leur pays de malade à modèle. Surtout, il implique une volonté politique sans faille, outre la bureaucratie, les lobbys et ceux qui pensent que tout changement des pratiques est impossible. A l’heure où le nouveau gouvernement dirigé par Michel Barnier met en avant, jusque dans les intitulés de ses ministres, la "simplification", le "partenariat avec les territoires", la "souveraineté alimentaire" ou la "réussite scolaire", comme autant de promesses, on ne peut que leur conseiller d’aller jeter un œil à ce qui marche ailleurs.
C’est un secret de Polichinelle : la dernière réforme des retraites, adoptée au forceps à l’Assemblée nationale en 2023 et qui porte l’âge de départ à 64...
25/09 - Israël-Palestine : de Yasser Arafat à l’émergence du HamasDepuis la moitié du XXe siècle, d’importants personnages ont fait basculer le conflit israélo-palestinien. Cette semaine, la Loupe dresse leur portrait avec Frédéric Encel, géopolitologue et chroniqueur à L’Express, et Corentin Pennarguear, journaliste au service Monde. Dans ce troisième épisode, La Loupe retrace le parcours du Palestinien Yasser Arafat.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture) et Jules Krot (montage et réalisation).
Crédits : INA, Reportage Palestine, RTS
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : EPA/AFP
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : A la fin des années 80, la Norvège va être le théâtre de réunions très secrètes. Depuis le soulèvement palestinien, la première intifada en 1987, les tensions sont au plus fort entre Israéliens et Palestiniens, et les discussions restent au point mort. Le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin et le leader palestinien, Yasser Arafat, cherchent à mettre fin à cette crise. Ils négocient alors à l’abri des regards dans ce pays du nord de l’Europe, considéré comme neutre.
Quelques mois plus tard, nous sommes de retour à la Maison-Blanche. C’est désormais Bill Clinton qui est président des Etats Unis. Cette fois-ci, ce n’est pas une accolade, mais une poignée de...
24/09 - Guerre en Ukraine : "Rien ne permet de dire que Poutine a l’intention d’envahir d’autres pays"Vladimir Poutine reste-t-il aujourd’hui un dirigeant pragmatique, comme il aime l’affirmer, ou est-il devenu un autocrate rongé par une idéologie de plus en plus nationaliste et impérialiste ? La question divise les spécialistes. Dans Les nationalismes russes, Jules Sergei Fediunin, chercheur à l’université d’Oslo, analyse avec finesse les courants nationalistes en Russie, divisés entre ceux qui se focalisent sur une supposée ethnie russe, et ceux qui rêvent de restaurer la grandeur impériale d’un pays multiculturel. Au sommet, le maître du Kremlin n’hésite pas à se poser en arbitre et à puiser dans la rhétorique de ces différents nationalismes, tout en écartant des figures quand elles deviennent trop critiques du régime, à l’image de l’ultra-nationaliste Strelkov et bien sûr d’Evgueni Prigojine. Pour Jules Sergei Fediunin, même s’il ne faut pas sous-estimer le rôle d’une idéologie de plus en plus conservatrice et anti-occidentale, "Poutine n’a jamais véritablement abandonné une logique managériale, y compris vis-à-vis des radicalités. C’est un calcul assez machiavélien". Entretien.
L’Express : Vous divisez les nationalismes russes en deux grands courants sur le plan idéologique : l’un centré sur l’idée d’empire et de civilisation, l’autre focalisé sur la notion d’ethnie russe. Pourquoi cette distinction ?
Jules Sergei Fediunin : Sur le plan idéologique, il y a en effet deux grands courants, l’un ethnonationaliste, l’autre stato-impérial. Ces nationalismes russes ont commencé à se former au XIXe siècle à l’époque...
24/09 - De petit berger à père de la bombe H, le destin fou et méconnu de Robert DautrayLe 20 août 2023, un homme qui s’appelait Robert Dautray est mort dans un appartement du centre de Paris. Pommettes hautes, nez busqué et impressionnante moustache brosse, il fut un physicien éminemment respecté, une silhouette mystérieuse de l’Académie des sciences, et l’un des premiers chercheurs à avoir alerté quant au dérèglement climatique ; il fut surtout l’homme qui "découvrit " la bombe H pour la France. Mais vous ne trouverez pas une ligne sur sa disparition dans les journaux ; pas une photo in memoriam. Dans une lettre manuscrite envoyée à une académicienne de ses amies, le grand physicien avait donné consigne d’anonymat : "Le mot de souffrance est ridiculement trop faible pour exprimer ce que fut de devoir survivre à la négation de la dignité humaine de mon père depuis le convoi qui le menait vers le camp d’Auschwitz jusqu’à son sort de fumée et de cendres anonymes. C’est pourquoi je souhaite qu’à ma mort, il n’y ait aucune annonce, ni aucune cérémonie de la part de l’Académie de sciences. "L’Institut s’est exécuté. Rien ne fut écrit sur Robert Dautray, né Kouchelevitz, fils d’immigrés de l’Est, rescapé du Vél'd’Hiv, protégé pendant la Seconde Guerre mondiale par un berger gardois, devenu berger lui-même, et qui, de retour à Paris, mit ses neurones et son énergie au service de la France.
Il va falloir ici que le "je" fasse irruption et pour cause : bien que je ne l’aie jamais connu, cet homme est mon grand-oncle. Précisément, le frère de ma grand-mère, Denise Kouchelevitz, devenue Rosencher par le mariage. Je...
24/09 - Immigration : le Danemark a-t-il trouvé la parade pour faire baisser l’extrême droite ?Le fatalisme, un travers bien de chez nous : un Français sur trois considère le déclin du pays comme irréversible, selon l’étude Fractures françaises de la fondation Jean-Jaurès publiée en octobre 2023. Quoi de surprenant dans une société où le président de la République en personne, à l’époque François Mitterrand, prétendait en juillet 1993 que "dans la lutte contre le chômage, on a tout essayé" ? L’idée que la politique ne peut peser sur le réel a continué à se diffuser, comme un venin paralysant l’action publique. Et pourtant, à quelques kilomètres de chez nous, des peuples d’irréductibles réformateurs résistent encore et toujours à l’impuissance.
L’effort suppose d’abord un diagnostic clair, à long terme : en Italie, en Suède ou au Canada, c’est au bord du gouffre que les gouvernants ont élaboré des réformes d’ampleur, appelées à faire passer leur pays de malade à modèle. Surtout, il implique une volonté politique sans faille, outre la bureaucratie, les lobbys et ceux qui pensent que tout changement des pratiques est impossible. A l’heure où le nouveau gouvernement dirigé par Michel Barnier met en avant, jusque dans les intitulés de ses ministres, la "simplification", le "partenariat avec les territoires", la "souveraineté alimentaire" ou la "réussite scolaire", comme autant de promesses, on ne peut que leur conseiller d’aller jeter un œil à ce qui marche ailleurs.
Le Danemark – 5,8 millions d’âmes – déploie depuis vingt ans une politique d’immigration qui se distingue par une réduction drastique des flux migratoires...
24/09 - Susan Neiman : "Dans le milieu universitaire, le wokisme est loin d’être fini"Encore un livre sur les woke ? Si les essais contre la mouvance "éveillée" ont pullulé ces derniers mois en France - alors même que dans les pays anglo-saxons, des observateurs avertis évoquent déjà un recul de la question identitaire -, l’ouvrage de Susan Neiman se distingue par la finesse de son approche philosophique, tout comme par le fait qu’on ne peut nullement soupçonner son auteure d’avoir basculé du côté des réactionnaires. Directrice du Einstein Forum à Potsdam après avoir enseigné à Yale et à l’université de Tel-Aviv, cette spécialiste des Lumières avertit, dans La gauche n'est pas woke, contre les penchants "tribalistes" de son camp politique, qui sapent ses fondements universalistes et progressistes. Susan Neiman nous explique comment on peut avoir une position universaliste sur le conflit israélo-palestinien, pourquoi il est important pour un progressiste de croire au progrès, et pourquoi Kamala Harris fait bien de se tenir loin des politiques identitaires face à un adversaire dénué de tous scrupules moraux.
L’Express : On peut selon vous être anti-woke sans forcément être réactionnaire, ou même de droite…
Susan Neiman : Mon livre va même plus loin. Le mouvement woke s’appuie sur des émotions traditionnellement de gauche : empathie pour les opprimés et les marginalisés, indignation face au sort des opprimées, volonté de corriger les erreurs de l’Histoire… Mais pour cela, il applique des idées basées sur l’identité qui sont en réalité très réactionnaires. Les militants woke sont plein de bonnes...
24/09 - Immigration : le retour du délit de séjour irrégulier, la promesse impossible de Bruno RetailleauJanvier 2024. Après l’âpre vote du projet de loi immigration un mois plus tôt, le Conseil constitutionnel censure 32 articles sur la forme et trois articles sur le fond, sur les 86 que comprenait le texte. Parmi les propositions retoquées par les Sages, on retrouve certaines des mesures les plus strictes du texte introduites par les Républicains au cours de la navette parlementaire, comme la caution retour pour les étudiants étrangers, la mise en place de quotas migratoires annuels ou encore le durcissement de l’accès aux prestations sociales pour les étrangers. Bruno Retailleau, à l’époque président du groupe LR au Sénat, avait alors vivement fait pression sur le gouvernement : "Il faut reprendre au plus vite dans un texte législatif spécifique l’ensemble des dispositions invalidées."
Neuf mois plus tard, voilà le Vendéen à la tête du ministère de l’Intérieur, et avec la volonté affichée de "prendre tous les moyens pour baisser l’immigration en France". Et parmi les premières mesures envisagées par le nouveau patron de la Place Beauvau figure une des mesures également censurées par le Conseil constitutionnel, sur la forme et non le fond : le "rétablissement du délit de séjour irrégulier", comme il l’a affirmé sur le plateau de TF1 ce lundi soir.Une directive européenne limpide
Le délit de séjour irrégulier correspond au fait de rendre passible d’une amende ou d’une peine de prison le fait de se trouver sur le territoire français sans autorisation légale. Cette mesure existait dans le droit français jusqu’en...
24/09 - Michel Barnier et les impôts : pourquoi la justice fiscale attendra encoreA chaque semaine, son dérapage. D’après les dernières estimations de Bercy, le déficit public frôlerait finalement les 6 % du PIB cette année, contre 4,4 % prévu dans le projet de loi de finances présenté il y a un an à la même époque, bien davantage que ce que redoutaient les experts du Trésor au cœur de l’été. Au bas mot, il faudrait trouver entre 30 et 40 milliards d’euros l’an prochain pour espérer ramener le déficit vers les 5 % du PIB en 2025.
Entre les lignes rouges politiques imposées par les différentes factions de l’Assemblée nationale, Michel Barnier slalome. En matière d’impôts, une surtaxe exceptionnelle sur les bénéfices des grands groupes – le Medef ne s’y oppose plus frontalement mais impose ses conditions – et un gel du barème de l’impôt sur le revenu pour les tranches les plus élevées, seraient dans les tuyaux. Pourraient s’y ajouter quelques rabotages de niches fiscales, comme celle du Pacte Dutreil. Le tout pour une dizaine de milliards d’euros. Un énième rafistolage.Les deux maux dont souffre la France
La France mériterait pourtant une remise à plat totale de son système fiscal. Le pays souffre de deux maux, a priori contradictoires : un taux de prélèvements record et un gâteau fiscal mité. Au fil des décennies, exonérations, allègements, taux réduits, crédits d’impôts, niches fiscales en tous genres ont troué la base taxable. Certaines de ces mesures sont justifiées. D’autres s’expliquent seulement par les grognements des chiens qui dorment dans les niches. Le résultat ? 1 foyer fiscal sur 2...
24/09 - Antoine Armand, le RN et "l’arc républicain" : le premier couac du gouvernement BarnierA peine nommé, et déjà dans le viseur du Rassemblement national. Le nouveau ministre de l’Economie, Antoine Armand, a provoqué la colère du mouvement d’extrême droite, et l’embarras de Matignon, en affirmant, ce mardi matin sur France Inter, que le RN n’appartenait pas à "l’arc républicain".
Interrogé à propos de sa volonté de travailler avec l’ensemble des autres groupes politiques, de La France insoumise au Rassemblement national, Antoine Armand s’est dit ouvert à collaborer avec tous les partis, "pour peu qu’ils soient dans l’arc républicain", auquel n’appartient pas le RN selon lui. "C’est-à-dire que le Rassemblement national contre lequel nous avons été élus, face auquel nous avons fait un front républicain, n’y appartient pas (à "l’arc républicain", NDLR), il faut être très clair dessus", a-t-il ajouté.
Peu après les propos du nouveau locataire de Bercy, la patronne des députés RN Marine Le Pen a haussé le ton, exhortant le Premier ministre Michel Barnier à ce que la "philosophie" qu’il a exprimée "soit partagée par l’ensemble des ministres". Un avertissement partagé par le patron des députés Union des droites pour la République (UDR) Eric Ciotti, lequel a fustigé "les déclarations belliqueuses" d’Antoine Armand.La mise au point de Michel Barnier
Alors que le RN fait peser la menace d’une motion de censure sur le gouvernement Barnier, Bercy n’a pas tardé à rétropédaler. A la mi-journée, le ministère de l’Economie et des Finances a fait savoir qu’Antoine Armand allait finalement recevoir "toutes les forces politiques...
24/09 - Frappes israéliennes au Liban : après Gaza, le risque d’une nouvelle guerre sans finComme "Beyrouth" ou "Vietnam", le mot "Gaza" est désormais chargé d’un sens qui symbolise l’horreur. Reflétant les craintes de nombreux observateurs, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres s’est ainsi inquiété le dimanche 22 septembre du risque que le Liban devienne "un autre Gaza".
A l’heure où les bombardements israéliens s’intensifient contre des cibles du Hezbollah dans le sud et l’est du pays, sur fond d’appels à la population à évacuer les zones concernées, les ressemblances avec le début des opérations dans la bande de Gaza - après les massacres perpétrés par le Hamas le 7 octobre -, sont troublantes. Et font craindre le pire. D’ores et déjà, les frappes du 23 septembre ont fait plus de 550 morts (dont 50 enfants) en une seule journée, en "grande majorité des personnes non armées", selon le gouvernement libanais, et plus de 1 800 blessés.Bilan humain effrayant
Il reste à espérer que l’Etat hébreu, dix-huit ans après la dernière guerre sanglante contre le pays du Cèdre, ne se lance pas au nord dans une offensive aussi désastreuse qu’au sud-ouest pour éradiquer un autre ennemi ayant juré sa perte : la milice libanaise pro-iranienne.
Car outre la perspective de reproduire le cauchemar - un bilan humain effrayant démontrant un mépris total pour le sort des civils -, un "autre Gaza" au Liban signifierait une nouvelle guerre sans fin, faute de stratégie claire et de perspective diplomatique, devant une communauté internationale impuissante. Un tel scénario, qui fait planer la menace d’un embrasement...
24/09 - "C’est la guerre" : la presse étrangère craint "l’escalade mortifère" au LibanL’armée israélienne a annoncé ce mardi 24 septembre de nouvelles frappes visant des infrastructures et des armements du mouvement islamiste Hezbollah au Liban. La veille, à l’issue d’une journée de bombardements de grande ampleur, Israël avait indiqué avoir touché environ 1600 cibles. Ces bombardements ont fait plus de 550 morts, tandis que des dizaines de milliers de personnes ont été forcées de quitter leurs maisons, selon un porte-parole de l’agence de l'ONU pour les réfugiés (HCR), Matthew Saltmarsh.
La presse internationale s’inquiète de cette "escalade mortifère", comme le décrit le quotidien belge La Libre, qui fait craindre un embrasement de la région près d’un an après le début de la guerre à Gaza. "La question ne se pose plus […] : ce n’est plus une escalade, ni un conflit de basse intensité, c’est la guerre", s’exclame de son côté le quotidien libanais L’Orient-Le Jour à Beyrouth. "Une guerre multidimensionnelle qui n’est pas encore totale - ni dans son étendue ni dans l’ampleur des moyens employés, à commencer par l’envoi de troupes au sol -, mais qui pourrait rapidement le devenir", craint ce média, pour qui "le cauchemar devient réalité".
🗞 À la une de L'Orient-Le Jour :
📌 Le cauchemar devient réalité
Abonnez-vous 👉 https://t.co/AZxWXYsrdM pic.twitter.com/v5FHyvweac— L'Orient-Le Jour (@LOrientLeJour) September 24, 2024
"Le Liban dans le tunnel noir", constate pour sa part Annahar. Comme l’a repéré France 24, ce quotidien libanais arabophone évoque "une journée sanglante et destructrice". Côté...
24/09 - A la SNCF et la RATP, la grosse boulette des caméras-piétonsÇa gronde dans les rangs du personnel de la SNCF, de la RATP, et chez les agents des réseaux de transports publics de 23 villes, telles que Lille, Lyon, Bordeaux ou Amiens, où les syndicats ont découvert l’impéritie de leur direction. Dès la fin de la semaine en effet, tous les agents équipés d’une caméra-piéton devront la décrocher de leur tenue, et la ranger illico dans un carton, le port de l’équipement, fabriqué aux Etats-Unis par la société Axon, n’étant plus autorisé par la loi.
Rocambolesque boulette qui devrait occuper dès cette semaine le nouveau ministre délégué aux transports, François Durovray, président LR du conseil départemental de l’Essonne.
En 2019, dans le cadre de la loi orientation des mobilités, il est décidé, sur la proposition du sénateur Philippe Tabarot, d’équiper les agents volontaires de ce dispositif, soit une caméra portée sur le torse qui capte son et image. La caméra-piéton était jusqu'alors l'apanage des agents de police, des militaires de la gendarmerie ou des policiers municipaux. Les débuts sont délicats, le personnel navigant inquiet, aussi est-il décidé de lancer l’expérimentation, en juillet 2020, pour quatre années.
La SNCF équipe ainsi 3000 de ses agents. En doter les contrôleurs n’a pas posé de difficultés, cette catégorie de personnel étant assermentée, en revanche pour les agents du sol, sur la base du volontariat, la direction de la SNCF dut organiser leur assermentation devant les tribunaux. Machinerie lourde.Des résultats concluants
Quatre ans plus tard, les résultats de...
24/09 - Sécurité du quotidien : le ministère ovni du gouvernement BarnierLa tendance date d’une douzaine d’années, on la doit à François Hollande. A la nomination du premier gouvernement Ayrault, les intitulés de certains ministères créent la surprise. Arnaud Montebourg se charge du Redressement productif, George Pau-Langevin de la Réussite éducative. Dépassée la description des missions, il s’agit de formuler une promesse.
A ce titre, le gouvernement Barnier fait très fort. On y trouve un ministre de la Simplification, engagement devenu classique mais jamais mené à bien, ou, plus original, du Partenariat avec les territoires, - vive la République girondine -, de la Souveraineté alimentaire, rencontre de Jean-Pierre Chevènement et de Jean-Pierre Coffe, et de la Réussite scolaire, réminiscence donc de l’époque George Pau-Langevin.
Encore plus inattendu, Nicolas Daragon est nommé ministre délégué de la Sécurité du quotidien. Kézako ? L’installation d’un couple complémentaire à Beauvau rappelle des souvenirs. En 1986, Charles Pasqua devient ministre de l’Intérieur. Au secours, la droite des coups tordus revient !, se récrie la gauche. Jacques Chirac lui adjoint un coéquipier chevronné : Robert Pandraud, énarque, ancien directeur de la police nationale et ancien directeur de cabinet du Corrézien, est nommé ministre délégué à la Sécurité. Une pierre, trois coups, se dit alors Matignon : un proche pour accompagner le très opaque Pasqua, un technicien pour rassurer les sceptiques, et un adjoint à la sécurité pour marquer la priorité du gouvernement.
Plus près de nous, le gouvernement d’Edouard...
24/09 - Explosions de bipeurs au Liban : la menace mondiale des "supply chain attacks"Les explosions des bipeurs et des talkies-walkies des membres du Hezbollah, les 17 et 18 septembre, ont choqué le Liban. Mais le mode opératoire de l’attaque remet en lumière un risque auxquelles sont exposées les entreprises du monde entier. Car tout laisse à penser que les services israéliens sont parvenus à infiltrer la chaîne d’approvisionnement du Hezbollah, afin de leur fournir des bipeurs piégés. Ce que l’on appelle, dans le secteur, une "supply chain attack".
Un rappel frappant que la sécurité des chaînes d’approvisionnement n’est plus une question logistique mais un sujet très politique. L’ennui, pointe Lewis Sage-Passant, professionnel du renseignement dans le secteur privé et enseignant à Sciences Po Paris est que "les entreprises ont aujourd’hui de grandes difficultés à cartographier exactement leurs chaînes d’approvisionnement". Utiliser des pièces fabriquées à l’autre bout du monde dans différents ateliers avant qu’elles ne soient renvoyées dans un autre pays est devenu on ne peut plus banal. Or, pour maîtriser sa chaîne, il ne faut pas seulement contrôler ses fournisseurs. "Il faut aussi connaître les fournisseurs de vos fournisseurs", rappelle l’expert. Un fil sans fin.
Les constructeurs d’ordinateurs ont, par exemple, souvent une sécurité de haut vol et peu de failles à exploiter. "Mais peut-être que l’entreprise qui fabrique un bout de caoutchouc qui va sous l’ordinateur n’est pas aussi bien sécurisée", illustre Lewis Sage-Passant. C’est là que des attaquants peuvent s’engouffrer.
L’explosion...
24/09 - La Chine dévoile de nouvelles mesures pour relancer son économie à la peineLa Banque centrale chinoise a annoncé mardi 24 septembre des mesures de soutien à la consommation et à l’immobilier sans précédent depuis la sortie du Covid, dans l’espoir de revigorer une activité à la peine dans la deuxième économie mondiale. Plus d’un an et demi après la levée des restrictions sanitaires qui pénalisaient l’économie du géant asiatique, la reprise post-Covid tant espérée a été brève et moins robuste qu’escompté. Le pays reste notamment pénalisé par la crise de l’immobilier, un chômage élevé chez les jeunes et une consommation des ménages atone, tandis que la menace de déflation pèse aussi.
Les autorités chinoises visent une croissance du PIB d’environ 5% en 2024, un objectif jugé bien optimiste par nombre d’économistes en raison des difficultés actuelles. Pékin va réduire le taux de réserve obligatoire (RRR) des banques ainsi que ses taux directeurs, a annoncé Pan Gongsheng, le gouverneur de la Banque centrale, lors d’une conférence de presse à Pékin. Le RRR est un ratio qui détermine la part des dépôts que les banques sont tenues de garder dans leurs coffres. Sa réduction doit leur permettre de prêter davantage aux entreprises pour soutenir l’économie réelle. "Le taux de réserve obligatoire sera très prochainement réduit de 0,5 point de pourcentage afin de fournir aux marchés financiers des liquidités à long terme pour environ 1 000 milliards de yuans" (128 milliards d’euros), a précisé Pan Gongsheng.
La Chine va également "abaisser les taux d’intérêt des prêts hypothécaires existants" dans l’immobilier,...
24/09 - "L’Europe court à l’abîme" : nos lecteurs réagissent à l’actualitéLes oublis de "l’historien" Hollande
Jean-François Capéran, Fouras (Charente-Maritime)
Hollande historien ? Lui qui souhaite se pencher sur les heurs et malheurs de la gauche en France aurait dû avoir le courage de dresser le bilan de son propre quinquennat. Selon lui, tout serait la faute des attentats de 2015 et de la situation au Mali en 2013. En quoi ces événements expliquent-ils la situation financière de la France et la montée du chômage durant son mandat ?
Quant au portrait de Lucie Castets, plein d’anecdotes aimables, on en retire une impression générale d’improvisation, de solitude, d’absence de véritable solidarité dans l’équipe chargée de mettre en place et en action le programme de gouvernement. On y trouve aussi beaucoup d’amateurisme et la crainte, pour l’avenir de notre pays, que cette équipe ne soit pas à la hauteur des enjeux économiques, politiques, diplomatiques, environnementaux qui nous attendent. ("Les préceptes de l’historien Hollande", L’Express du 12 septembre.)L’effondrement de l’Europe n’est pas seulement économique
Michel Cohen, Nantes (Loire-Atlantique)
Un rapport de Mario Draghi l’affirme sans détour : l’Europe court à l’abîme. Outre l’échec prévisible des politiques néolibérales, la privation d’un gaz russe à bon marché accentue ce déclin ou plutôt cet effondrement économique. Plus généralement, la chute économique de l’Europe de l’Ouest n’est rien comparée à son effondrement civilisationnel : innombrables atteintes à la liberté d’expression ; nouvelles idéologies obscurantistes ;...
24/09 - Médicaments anti-obésité : entre progrès médical et défi économique, par le Pr Alain FischerQui doit prendre en charge les nouveaux traitements de l’obésité ? Cette question peut paraître étrange, voire choquante. Pourtant elle se pose lorsqu’un progrès médical se heurte à des contraintes économiques. De quoi s’agit-il ? L’obésité, définie par un indice masse corporelle supérieur à 30 kg/m² [NDLR : par exemple 77,5 kilos pour une taille de 1 mètre 60], concerne près d’un cinquième des Français adultes, soit plus de 8 millions de personnes. On parle d’obésité sévère ou massive lorsque cet indice atteint 35 ou 40 kg/m². Au-delà des inconforts physique et psychique, l’obésité est un facteur de risque pour les maladies cardiovasculaires, les cancers et le diabète, et l’obésité sévère réduit l’espérance de vie d’environ dix ans.
Jusqu’ici, il n’existait pas de traitement acceptable et la pratique d’un régime hypocalorique s’avère très difficile. Les personnes concernées, souvent issues de catégories sociales défavorisées, se trouvaient donc dans une situation délicate. Il s’agit d’une question importante de santé publique, d’autant que la prévalence a doublé en vingt-cinq ans. La prévention par l’éducation, une meilleure alimentation des enfants, l’interdiction de la promotion d’aliments et boissons riches en sucres sont indispensables. Mais comment aider les personnes déjà atteintes ?
Une nouvelle classe de médicaments, le sémaglutide et ses dérivés, permet une perte de 10 % à 25 % du poids selon les études, avec des effets indésirables limités. Une injection sous-cutanée hebdomadaire est pour l’instant nécessaire. La molécule...
24/09 - Barnier a appelé le ministre Armand "pour lui rappeler les règles" de son gouvernementPositionnement à l’égard du Rassemblement national, passe d’armes entre l’Intérieur et la Justice… Le gouvernement de Michel Barnier s’est déjà pris les pieds ce mardi dans les multiples contradictions de cette coalition bancale entre la droite et le centre.
Les infos à retenir
⇒ Barnier a appelé le ministre Armand "pour lui rappeler les règles" de son gouvernement
⇒ Les dirigeants syndicaux et patronaux reçus à Matignon
⇒ Didier Migaud a "hésité" à entrer au gouvernement mais défendra ses "convictions"Barnier a appelé le ministre Armand "pour lui rappeler les règles" de son gouvernement
Michel Barnier a appelé ce mardi le ministre de l’Economie Antoine Armand, qui avait exclu de travailler avec le Rassemblement national avant de rétropédaler, pour lui rappeler "les règles fixées" concernant les relations avec les autres partis, a indiqué l’entourage du Premier ministre. Lors de cette conversation, le chef du gouvernement a rappelé à Antoine Armand "les règles fixées depuis la nomination de Michel Barnier, à savoir le respect des électeurs et le respect des responsables politiques représentés à l’Assemblée nationale et au Sénat", a indiqué cette même source.
Les propos d’Antoine Armand, ce mardi matin sur France Inter, ont provoqué une réaction outrée de la cheffe des députés du parti d’extrême droite, Marine Le Pen, qui en a appelé publiquement à Michel Barnier. Ce dernier a été nommé par Emmanuel Macron après avoir eu l’assurance que le RN n’additionnerait pas ses voix à la gauche pour le censurer immédiatement....
24/09 - Allemagne : Olaf Scholz, capitaine d’un bateau à la dériveIl a évité de peu la catastrophe. La victoire de son parti (SPD, social-démocrate) dans l’élection du Brandebourg, ce 22 septembre, d’une courte tête sur l’extrême droite (AfD), a donné un peu d’air à Olaf Scholz. Mais pour le chancelier le plus impopulaire que l’Allemagne ait connu, le soulagement risque d’être de courte durée.
Car le gouvernement qu’il dirige, enkysté dans ses querelles et ses contradictions, paraît de moins en moins capable de tenir la barre. Elevant l’orthodoxie financière au rang de dogme, le parti libéral, l’un de ses partenaires de coalition, bloque la plupart des mesures sociales prises par le SPD, tandis que les Verts, tenus responsables du déclin économique du pays en raison de leurs choix énergétiques, sont totalement démonétisés. On peut douter qu’un tel attelage tienne jusqu’aux prochaines élections fédérales, dans un an.
Pour l’opposition conservatrice, et son candidat récemment intronisé, Friedrich Merz, la voie vers la Chancellerie semble donc dégagée. Encore devra-t-il clarifier ses positions dans de nombreux domaines, comme l’énergie et, surtout, l’immigration. Ces derniers mois, les conservateurs n’ont cessé d’exhorter Olaf Scholz à durcir sa politique d’asile. Soit un virage total pour le parti d’Angela Merkel qui, en 2015, avait, au contraire, ouvert les frontières aux réfugiés. Une politique que ses adversaires, à l’approche du scrutin, ne manqueront pas de lui rappeler. A commencer par l’AfD, qui a réuni environ 30 % des voix lors des récents scrutins...
24/09 - Tentative d’assassinat de Trump : ce que révèle l’enquête sur Ryan RouthCe sont des documents rendus publics lundi 23 septembre par l’accusation. Ils indiquent que Ryan Routh, l’homme suspecté d’avoir essayé de tuer Donald Trump en Floride, avait manifesté par écrit depuis des mois son intention d’assassiner l’ancien président américain. Ryan Routh, 58 ans, a été arrêté le 15 septembre après avoir été mis en fuite par les agents du Secret Service qui l’avaient repéré avec une arme à proximité du parcours de golf sur lequel se trouvait le candidat républicain à la Maison-Blanche, en Floride.
Un juge du tribunal de West Palm Beach, où il a de nouveau comparu lundi 23 septembre, a décidé son maintien en détention. Il est inculpé à ce stade de détention illégale d’arme et de possession d’une arme au numéro de série effacé. Mais l’accusation a annoncé à l’audience lundi qu’elle allait demander qu’il soit également inculpé de "tentative d’assassinat", passible de la réclusion à perpétuité."Il vous appartient maintenant de finir le travail"
L’accusation a indiqué avoir reçu d’une connaissance de Ryan Routh une boîte en carton laissée par le suspect au domicile de cette personne il y a plusieurs mois. Après avoir pris connaissance de la tentative d’assassinat présumée, ce témoin a ouvert le carton, selon le dossier. Celui-ci contenait "des munitions, un tuyau en métal, divers matériaux de construction, des outils, quatre téléphones et diverses lettres", notamment une lettre manuscrite sur laquelle on peut lire : "Ceci était une tentative d’assassinat contre Donald Trump mais je suis désolé j’ai failli à ma...
24/09 - Rupture conventionnelle : ces points à ne surtout pas négliger avant de signerLa prise d’un poste est souvent un moment heureux, synonyme d’une reconnaissance par le recruteur et d’une autonomie financière, en échange du temps donné pour le travail. Pourtant, le contrat à durée indéterminée (CDI) ne signifie pas "relation éternelle" car il peut être rompu des deux côtés. Pour l’employeur, c’est le licenciement. Pour le salarié, c’est la démission. Puis vint la rupture conventionnelle : un "au revoir" commun, comme un couple qui n’aurait plus rien à vivre ensemble et prendrait des chemins séparés. Ce mécanisme progresse depuis son introduction par la loi du 25 juin 2008 : la barre des 200 000 est largement dépassée en 2010, celle des 400 000 en 2020 et le cap des 500 000 ruptures conventionnelles annuelles a été franchi en 2022 et 2023 – un chiffre 12 fois supérieur à celui de 2008 (40 360).
La tendance haussière ne faiblit pas : quelque 132 500 ruptures conventionnelles en France métropolitaine au premier trimestre 2024, en progression de 2,3 % par rapport au trimestre précédent (Dares), du jamais vu. Comment expliquer cet essor ?
"Les réponses sont multiples : le souhait pour l’employeur de bénéficier de la sécurité juridique [NDLR : peu de contentieux aux prud’hommes], pour le salarié de toucher l’assurance chômage, l’intérêt commun de terminer un litige au plus tôt", répond François Taquet, professeur de droit social et auteur de Départs négociés et ruptures conventionnelles (Gereso, 2024), qui souligne que les cadres sont aujourd’hui largement concernés : "En période de crise, cela...
24/09 - Déficit public : ce que la France pourrait apprendre du CanadaLe fatalisme, un travers bien de chez nous : un Français sur trois considère le déclin du pays comme irréversible, selon l’étude Fractures françaises de la fondation Jean-Jaurès publiée en octobre 2023. Quoi de surprenant dans une société où le président de la République en personne, à l’époque François Mitterrand, prétendait en juillet 1993 que "dans la lutte contre le chômage, on a tout essayé" ? L’idée que la politique ne peut peser sur le réel a continué à se diffuser, comme un venin paralysant l’action publique. Et pourtant, à quelques kilomètres de chez nous, des peuples d’irréductibles réformateurs résistent encore et toujours à l’impuissance.
L’effort suppose d’abord un diagnostic clair, à long terme : en Italie, en Suède ou au Canada, c’est au bord du gouffre que les gouvernants ont élaboré des réformes d’ampleur, appelées à faire passer leur pays de malade à modèle. Surtout, il implique une volonté politique sans faille, outre la bureaucratie, les lobbys et ceux qui pensent que tout changement des pratiques est impossible. A l’heure où le nouveau gouvernement dirigé par Michel Barnier met en avant, jusque dans les intitulés de ses ministres, la "simplification", le "partenariat avec les territoires", la "souveraineté alimentaire" ou la "réussite scolaire", comme autant de promesses, on ne peut que leur conseiller d’aller jeter un œil à ce qui marche ailleurs.
Au moment des élections fédérales de 1993, les Canadiens sont préoccupés par l’explosion de la dette. Il y a de quoi : le pays a perdu son triple A une...
24/09 - Pénuries de médicaments : une dizaine de laboratoires sanctionnésLes autorités sanitaires viennent de condamner une dizaine de laboratoires pharmaceutiques à payer un total de huit millions d’euros pour ne pas avoir maintenu de stocks suffisants de médicaments jugés essentiels, ont-elles annoncé ce mardi 24 septembre, dans un contexte persistant de pénuries. "L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) prononce 8 millions d’euros de sanctions financières à l’encontre des laboratoires pharmaceutiques qui n’ont pas respecté leurs 4 mois de stock de sécurité", a-t-elle déclaré dans un communiqué.
Ces sanctions s’inscrivent dans un contexte où la loi a été durcie ces dernières années envers les groupes pharmaceutiques afin de renforcer leurs obligations en matière de stocks de médicaments. Ces mesures, prises alors que les pénuries de médicaments s’aggravent d’année en année, forcent les entreprises à maintenir des stocks de deux mois, voire dans certains cas de quatre mois, de médicaments dits d’intérêt thérapeutique majeur. Ces médicaments sont ceux pour lesquels une interruption de traitement peut mettre en danger la vie du patient à court ou moyen terme.Sanctions inédites
Les sanctions annoncées mardi, et qui correspondent à des manquements constatés en 2023, sont sans précédent. Au titre de 2022, à peine plus de 500 000 euros de sanctions avaient été décrétés. Cette fois, une trentaine de références sont concernées et couvrent un large spectre thérapeutique. "Les manquements identifiés concernent par exemple les anti-hypertenseurs, des anti-cancéreux, des anti-microbiens,...
24/09 - Israël dit avoir "éliminé" un chef du Hezbollah lors d’une frappe à BeyrouthIsraël a mené ce mardi de nouvelles frappes contre le Hezbollah au Liban, dont l’une a tué un responsable militaire du mouvement, au lendemain de bombardements qui ont fait plus de 550 morts, attisant la crainte d’une escalade régionale près d’un an après le début de la guerre à Gaza.
Les infos à retenir
⇒ Israël dit avoir "éliminé" un haut responsable du Hezbollah dans la frappe à Beyrouth
⇒ Netanyahou annonce qu’Israël continuera de frapper le Hezbollah au Liban
⇒ Au moins 558 morts dans les frappes israéliennes depuis lundiIsraël dit avoir "éliminé" un haut responsable du Hezbollah dans la frappe à Beyrouth
L’armée israélienne a affirmé ce mardi avoir "éliminé" un haut responsable du mouvement islamiste libanais Hezbollah dans la frappe à Beyrouth qu’elle avait annoncée un peu plus tôt dans la journée. "Des avions de chasse de l’armée de l’air ont éliminé mardi à Beyrouth Ibrahim Mohammed Kobeissi, le commandant du système de missiles et de roquettes de l’organisation terroriste Hezbollah", a précisé l’armée israélienne dans un communiqué. Une source proche du Hezbollah a confirmé le décès du "commandant militaire".
Le raid, dans la banlieue sud de la capitale, un des bastions du Hezbollah, a tué six personnes selon le ministère de la Santé, détruisant deux étages d’un immeuble situé dans une zone densément peuplée, selon un photographe de l’AFP.Le Hezbollah dit avoir tiré 90 roquettes vers une base militaire dans le nord d’Israël
Le Hezbollah a dit ce mardi avoir visé une base militaire israélienne à proximité de Safed,...
24/09 - Pourquoi tous les bébés du monde disent "mama" et "papa"C’est un apparent mystère. Alors que l’on compte 6 000 à 7 000 langues dans le monde, les bébés, sous toutes les latitudes ou presque, désignent de manière affective leur père et leur mère avec les deux mêmes mots : "mama" et "papa". Et ce à quelques nuances près.
Jugez plutôt. En italien ? Mamma et papà. En espagnol ? Mamá et papaá. En roumain ? Mama et tata. En occitan ? Mamà et papà. Oh, j’entends déjà l’objection : "Rien d’étonnant à cela : ce sont toutes des langues latines." Très bien, alors voyons ce qu’il en est d’une langue germanique comme l’allemand : mama et papa ; du polonais, langue slave : mama et tata ; du gallois, langue celtique : mam et dad… Les fortes têtes vont encore répliquer que j’ai choisi uniquement des langues indo-européennes ? Très bien, alors passons au swahili, parlé en Afrique de l’Est : mama et baba. Ou au mandarin : mama et bàba. A ce stade de mon article, logiquement, les fortes têtes ont dû rentrer dans le rang…
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Soyons honnêtes : on observe bien de temps en temps de petites différences. "Maman" et "papa" se disent mom et bav en kurde ; mamma et babbu en corse ; mãe et pai en portugais. Mais cela ne change pas le constat général. A moins que votre mauvaise foi ne rivalise avec la mienne lorsque je regarde un match de rugby de la Section Paloise, il faut bien admettre qu’il se passe quelque chose. D’autant que l’on n’observe pas du tout la même équivalence pour un mot comme "chien", qui se dit hund en allemand, mbwa en...
24/09 - Voitures électriques : le véritable crash-test de l’Union européenne"Le marché de la voiture électrique en Europe est sur une trajectoire baissière et continue." Dans un communiqué publié le 19 septembre, l’Association des constructeurs européens d’automobiles (ACEA), qui regroupe les 15 plus gros d’entre eux, à l’exception notable de Stellantis, a allumé les warnings. Ce lobby réclame urgemment aux institutions européennes des mesures de soutien avant le durcissement, au 1er janvier 2025, des règles auxquelles sont soumis les industriels sur les émissions de CO2 de leur parc.
Le patron de Renault et président de l’ACEA, Luca de Meo, s’en inquiète. Fustigeant les lourdes amendes qui guettent les fabricants en Europe, au moment où la concurrence fait rage avec Tesla et les marques chinoises, il plaide pour davantage de "flexibilité" dans l’application de ce calendrier.
Une demande "absurde", rétorque l’ONG Transport & Environnement, qui estime que "ce sont bien ces normes qui tirent les investissements aujourd’hui et qui donnent de la visibilité aux acteurs économiques". Dialogue de sourds ? Mandaté par la Commission européenne pour réfléchir au futur de la compétitivité en Europe, Mario Draghi s’est invité au débat. Au cœur d’un volumineux rapport dévoilé le 9 septembre, l’ancien patron de la Banque centrale européenne souligne que le secteur automobile "est l’exemple parfait du manque de planification de l’Union européenne, par la mise en œuvre d’une politique climatique sans politique industrielle". Et de rappeler que "la Commission n’a lancé l’Alliance européenne pour les...
24/09 - Guerre en Ukraine : ce que pourraient changer (ou non) les missiles à longue portéeVoilà des mois qu’ils la réclament. Les Ukrainiens vont-ils enfin obtenir des Etats-Unis la levée des restrictions à l’utilisation des missiles longue portée que leur livrent déjà les Occidentaux ? C’est ce qu’espère Volodymyr Zelensky avec la présentation au président américain Joe Biden de son "plan pour la victoire de l’Ukraine" le 26 septembre - il rencontrera également la candidate démocrate Kamala Harris et celui des républicains, Donald Trump - alors qu’il sera en déplacement aux Etats-Unis pour l’Assemblée générale des Nations Unies.
Jusqu’alors, ils ne pouvaient les utiliser que contre des cibles russes sur le territoire officiel ukrainien, comme la Crimée occupée ; ou sur des batteries d’artillerie situées de l’autre côté de la frontière, près de Kharkiv. Désormais, ils pourront attaquer, plus en profondeur, des nœuds logistiques, des aérodromes d’où partent les bombardiers russes, et d’autres cibles d’intérêt militaire.
Les munitions concernées ont leur importance. Il s’agit des Storm Shadow britanniques et des Scalp français – en fait le même missile avec deux noms différents –, d’une portée de 500 km pour une charge d’explosive de près d’une demi-tonne. Tirés depuis des avions de combats ukrainiens, les Sukhoï SU-24, ces missiles ont l’avantage de mieux résister que d’autres au brouillage. Ils ont déjà permis aux Ukrainiens de détruire le quartier général de la flotte de la mer Noire à Sébastopol. Mais ils nécessitent, selon les spécialistes, le concours d’opérateurs occidentaux, ce qui pourrait être utilisé par...
24/09 - Israël-Palestine : Anouar el-Sadate et ce qu’il reste des accords de Camp DavidDepuis la moitié du XXe siècle, d’importants personnages ont fait basculer le conflit israélo-palestinien. Cette semaine, la Loupe dresse leur portrait avec Frédéric Encel, géopolitologue et chroniqueur à L’Express, et Corentin Pennarguear, journaliste au service Monde. Pour ce deuxième épisode, direction l’Egypte d’Anouar el-Sadate.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture) et Jules Krot (montage et réalisation).
Crédits : INA, TV5 Monde
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : CONSOLIDATED NEWS/AFP
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : C’est une accolade qui figure dans de nombreux livres d’Histoire. Le 17 septembre 1978, Anouar el-Sadate, le président égyptien, et Menahem Begin, le Premier ministre israélien, se serrent dans les bras sous d’intenses applaudissements. Dans une fastueuse salle de la Maison-Blanche, à côté du président américain Jimmy Carter, ils viennent de signer les accords de Camp David.
Alors que la guerre entre les deux pays dure depuis près de 30 ans, Sadate est le premier chef d’Etat arabe à signer un accord de paix avec Israël après des jours de négociations dans le lieu de villégiature du président. En dehors des relations entre Egyptiens et Israéliens, le texte doit permettre de se...
23/09 - Périphérique de Paris à 50 km/h : le nouveau ministre des Transports rejette le projet d’HidalgoLe tout nouveau ministre délégué aux Transports François Durovray a déclaré ce lundi 23 septembre n’être "pas convaincu" par la décision de la maire de Paris Anne Hidalgo d’abaisser la vitesse maximale à 50 km/h sur le périphérique parisien à partir du 1er octobre.
"Je pense que ce n’est pas une décision que la maire de Paris peut prendre seule", a dit le ministre, dans sa première interview au quotidien Le Parisien. "J’ai l’intention d’échanger avec la maire de Paris sur le sujet parce que le périphérique n’est pas uniquement l’infrastructure des Parisiens", a insisté François Durovray, qui présidait le conseil départemental de l’Essonne, au sud de Paris, jusqu’à sa nomination samedi.Poser des enrobés sonores, une alternative ?
Anne Hidalgo souhaite faire passer la vitesse maximale de 70 km/h à 50 km/h sur cette autoroute urbaine de 35 km qui fait tout le tour de la capitale, pour réduire les nuisances sonores et la pollution de l’air. Elle assure être en mesure de prendre cette décision seule et n’a pas attendu l’avis de l’Etat, qui affirme avoir son mot à dire. La présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse a elle aussi exprimé son désaccord quant à cette mesure, appelant à privilégier la pose d’enrobés sonores autour du périphérique pour limiter le bruit.
C’est un procédé "qui apporte des réponses très positives", a soutenu François Durovray, proche de Valérie Pécresse et qui siégeait au conseil d’administration d’Ile-de-France Mobilités (IDFM), le syndicat des transports franciliens. "Il faut aussi, sans...
23/09 - Patrick Hetzel, un ministre de la Recherche fâché avec la scienceErreur de casting, ou nouvelle preuve de l’inculture scientifique d’une bonne partie du personnel politique ? La nomination de Patrick Hetzel comme ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche suscite en tout cas l’inquiétude parmi les chercheurs. Que ce soit sur l’hydroxychloroquine, sur les vaccins anti-Covid, sur la protection des patients face aux charlatans, ou encore sur le déremboursement de l’homéopathie, l’élu alsacien s’est distingué par le passé par des positions peu conformes aux données de la science. Allant dans un certain nombre de cas jusqu’à défendre des thèses en vogue dans les milieux complotistes…
C’est pendant la crise sanitaire que l’ancien député a commencé à se faire remarquer, d’abord pour sa défense du traitement promu par le professeur Raoult. En avril 2020, Patrick Hetzel envoie un courrier au président de la République Emmanuel Macron, pour lui demander de laisser les médecins généralistes prescrire de l’hydroxychloroquine à leurs patients. A ce moment-là, une large part de la communauté scientifique avait pourtant déjà fait part de ses inquiétudes à propos du manque de preuves de l’efficacité de ce médicament contre le nouveau virus. En réaction, Olivier Véran, le ministre de la Santé de l’époque, avait d’ailleurs décidé d’en encadrer très strictement l’utilisation, en attendant le résultat des essais cliniques en cours.
Patrick Hetzel, lui, choisit de s’élever contre ce "préalable d’un gold standard du niveau de preuve", qui lui paraît alors "incompatible avec la déferlante"...
23/09 - Au Liban, les frappes israéliennes les plus meurtrières depuis près d’un anLa terreur régnait, ce lundi 23 septembre, dans le sud du Liban sur lequel l’aviation israélienne a lâché un tapis de bombes, faisant au moins 356 morts, dont 24 enfants, le bilan le plus lourd en près d’un an de violences. L’inquiétude a même gagné la capitale, Beyrouth, jusque-là épargnée par le conflit entre le Hezbollah pro-iranien et Israël, des habitants recevant des avertissements israéliens sur leurs portables et leurs lignes fixes.
Le bilan humain n’a cessé de s’alourdir au cours de la journée. Le ministère libanais de la Santé a annoncé que 356 personnes, dont 24 enfants, avaient été tuées et plus de 1 240 blessées dans les frappes israéliennes sur le sud et l’est du Liban, le plus lourd bilan en près d’un an de violences. Parmi les morts figurent "42 femmes", a aussi précisé le ministère, qui avait fourni un précédent bilan de 270 morts et plus de 1 000 blessés.
Depuis ce lundi matin, l’armée israélienne a frappé "plus de 1 100 cibles" du Hezbollah au Liban, a-t-elle indiqué dans un communiqué, précisant qu’il s’agissait de "bâtiments, véhicules et infrastructures où les fusées, les missiles, les rampes de lancement (de roquettes) et les drones constituent une menace" pour Israël. "Nous visons essentiellement les infrastructures de combat que le Hezbollah construit depuis vingt ans", a ajouté le chef d’état-major de l’armée, le général Herzi Halevi, ajoutant que l’armée "se préparait pour les prochaines phases" de l’opération, selon un communiqué de l’armée.
L’armée a annoncé élargir l’étendue de ses...
23/09 - Présidentielle américaine : "Divine Nine", le réseau qui pousse fort derrière Kamala HarrisFévrier 2021. La nouvelle vice-présidente fait la Une de Vogue Magazine. Devant un fond vert pomme drapé d’une toile de soie rose, Kamala Harris pose en jean slim converse. Le style décontracté de la tenue est nuancé par un collier de perles ocres qui habille son cou. Le profane se borne à y voir une mise en scène léchée, typique des couvertures du célèbre titre de mode. L’averti y décèle le message politique.
Et pour cause, le choix des couleurs et des accessoires n’est autre qu’un clin d’œil à l’Alpha Kappa Alpha (AKA), une association de soutien aux femmes afro-américaines. Née en 1908 sur les bancs de l’université Howard - l’alma mater de Kamala Harris - l’association fait partie d’un réseau de neuf mouvements de sororité afro-américaine baptisée "Divine Nine" et compte parmi ses membres des figures éminentes de la lutte pour les droits civiques. À l’instar de Martin Luther King Jr., ou encore de Shirley Chisholm, la première femme noire à se présenter à l’élection suprême en 1972.
Dans le sillage de sa tante Christine Simmons, élève à Howard dans le milieu du XXe siècle, Kamala Harris, alors étudiante en sciences politiques entre dans l’association à la fin des années 80, et ne la quittera plus. "Vous prenez l’engagement de rester impliqué toute votre vie […] c’est un engagement qui dépasse largement la vie universitaire", expliquait notamment à nos confrères du Wall Street Journal Glenda Glover, ancienne présidente internationale d’Alpha Kappa Alpha."Une famille" à vie pour Kamala Harris
Aussi, le 10 juillet...
23/09 - Viols de Mazan : "Il y a une différence majeure entre faire honte et faire prendre conscience"Début septembre s’ouvrait à Avignon le procès des viols de Mazan. Une affaire tentaculaire impliquant pas moins de 51 hommes, à commencer par Dominique Pelicot, accusé d’avoir drogué sa femme Gisèle pendant dix ans pour la soumettre sexuellement à des dizaines d’hommes qu’il recrutait sur Internet. Entre des faits d’une violence rare et le courage de Gisèle Pelicot, qui a refusé le huis clos pour que "la honte change de camp" (le président de la cour a finalement décidé de passer à un huis clos partiel), ce procès a acquis pour beaucoup (en France, comme vu de la presse étrangère) le statut de "procès de la culture du viol" ou du "patriarcat". Parfois, jusqu’à inspirer à certains l’idée d’une responsabilité collective des hommes, "coupables de ne pas prendre part à nos combats, coupables de ne pas avoir honte, d’être restés, jusque-là, des indifférents ordinaires", comme l’a écrit la philosophe Camille Froidevaux-Metterie dans une tribune au Monde.
Pour L’Express, Valérie Kokoszka, docteure en philosophie et maître de conférences, s’est interrogée sur le sens de ces réactions. Si cette dernière salue le courage et la dignité de Gisèle Pelicot, et juge "non seulement normale mais nécessaire" la mise en abîme des travers, abus et violence que subissent les femmes, elle considère toutefois que faire de ce procès celui de la masculinité, de la culture du viol ou du patriarcat, c’est "croire qu’on peut faire le procès de généralités, là où le long combat des femmes pour l’égalité en liberté, en dignité et en droits, gagne à...
23/09 - Géraldine Woessner - Erwan Seznec : "L’écologie politique est l’idiot utile de lobbys puissants"C’est une enquête qui rappelle à quel point écologie politique et écologie scientifique peuvent être deux choses bien distinctes. Dans Les Illusionnistes, Géraldine Woessner et Erwan Seznec, journalistes au Point, montrent comment une idéologie a fait main basse sur les sujets environnementaux, poussant au nom de motivations mystiques ou anticapitalistes à la décroissance sans que les gains pour la planète ne soient évidents. L’opposition au nucléaire, matrice de l’écologie politique, en est le cas le plus emblématique. En 1998, la ministre de l’Environnement Dominique Voynet pouvait ainsi en appeler au remplacement des centrales nucléaires par le gaz naturel ou le charbon. "J’entends dire que le charbon c’est forcément mauvais. Je ne suis pas d’accord", ose même cette figure historique des Verts. Mais l’agriculture, les OGM, les ondes, les bassines, "les pisseurs de glyphosate" ou la question de la surpopulation offrent de nombreux autres exemples de dérives.
Nul déni environnemental chez les auteurs, qui ont parfaitement conscience que le réchauffement climatique est le défi majeur du XXIe siècle. Mais Géraldine Woessner et Erwan Seznec plaident pour une écologie rationnelle, sans présupposés religieux ou gauchistes. Ils alertent aussi sur le sous-texte antidémocratique que véhiculent aujourd’hui certaines figures de l’écologie politique. Entretien.
L’Express : Vous qualifiez l’écologie politique de "courant de pensée faisant courir le plus de risques à notre pays". N’est-ce pas exagéré ?
Géraldine...
23/09 - Russie : une spectaculaire explosion lors d’un test du missile intercontinental Satan 2Le 20 avril 2022, la Russie annonçait en grande pompe le succès d’un test pour son missile intercontinental (ICBM) RS-28 Sarmat, surnommé Satan 2 par les Occidentaux. Une des "super armes" présentées par Vladimir Poutine en 2018, supposées pouvoir emporter avec elle 15 têtes nucléaires et atteindre Londres en moins de six minutes, le tout pour toujours davantage renforcer la dissuasion nucléaire agressive de Moscou. Mais depuis, peu d’informations avaient filtré du Kremlin sur la capacité d’opérer de ces missiles.
Et pour cause : ces derniers jours, les tests de ce Satan 2 auraient connu un troisième échec consécutif, et non des moindres. Le site d’essai de Plesetsk, au nord-ouest de la Russie, aurait été totalement rasé à la suite d’une explosion retentissante, vraisemblablement celle du missile Sarmat. C’est en tout cas ce qu’affirment plusieurs experts sur le réseau social X, qui ont publié des images assez éloquentes pour étayer leurs propos.
Maxar collected new high-resolution satellite imagery yesterday (September 21st) that reveals the aftermath of a dramatic launch failure of a Russian RS-28 ICBM at a launch site in the Plesetsk cosmodrome. 📷@Maxar
Launch site before vs after pic.twitter.com/ikel3UBii6— George Barros (@georgewbarros) September 22, 2024
"Maxar - un réseau de satellites spatiaux - a recueilli hier (21 septembre, NDLR) de nouvelles images satellites à haute résolution qui révèlent les conséquences de l’échec spectaculaire du lancement d’un ICBM RS-28 russe sur un site de lancement...
23/09 - Innovation numérique : la Darpa, ce modèle américain que Macron rêve de copier en EuropeMario Draghi n’a pas eu de mal à le démontrer : face aux Etats-Unis, l’Europe est à la traîne dans l’innovation, en particulier numérique, a souligné l’économiste dans son retentissant rapport sur la compétitivité de l'UE. Il lui a suffi de jeter un oeil aux cinq premières capitalisations boursières au monde : Microsoft, Apple, Nvidia, Google et Amazon. Toutes dans la tech, toutes américaines.
Cette domination absolue, bien que challengée par la Chine, n’est pas récente. Il est souvent pointé que les investissements privés sont deux fois moins élevés en Europe qu’aux Etats-Unis. Par ailleurs, l’Union européenne peine à dépenser plus de 2 % de son PIB dans la recherche et le développement, quand bien même elle s’était fixée l’objectif de 3 %, à Lisbonne, en 2000 - les Etats-Unis sont à environ 3,5 %. Certains pointent également le manque d’une organisation dédiée aux technologies les plus avant-gardistes, de "rupture". Sur le Vieux continent revient donc une idée : copier la Defense Advanced Research Projects Agency américaine, plus connue sous son acronyme "Darpa". "Cette agence est de tous les rapports sur la compétitivité de l’Europe depuis une vingtaine d’années", souffle Valérie Mérindol, professeure à la Paris School of Business, et auteure de plusieurs travaux sur l’innovation dans la défense avec son confrère David Versailles. Emmanuel Macron, par deux fois, à la Sorbonne en 2017 puis en 2024, en avait émis le souhait. L’ex-Premier ministre italien, lui non plus, n’a pu s’empêcher de l’ajouter à ses 170...
23/09 - Gouvernement Barnier : derrière un casting droitier, le flou idéologiqueLe camouflet restera dans les annales du macronisme. Le 11 décembre 2023, l’Assemblée nationale adopte une motion de rejet contre le projet de loi sur l’immigration, sommant Gérald Darmanin de revoir sa copie. La gauche ne veut pas d’un texte répressif, la droite ne digère pas la régularisation de clandestins exerçant un métier en tension. Le "en même temps" est mis en échec. Des deux "radicalités" vantées par l’exécutif, chaque opposition retient celle qui lui déplaît. Une cadre Renaissance en tire alors une leçon : ce mantra macroniste est incompatible avec la majorité relative. "On met des coups de barre à gauche puis à droite, et on perd une partie de l’équipage", note-t-elle. Seule la majorité absolue permet un tel exercice intellectuel.
Le "en même temps" était à l’agonie. La nouvelle Assemblée nationale lui donne l’extrême-onction. L’heure est aux "compromis", comme l’a promis dimanche 22 septembre Michel Barnier sur France 2. La quête de dénominateurs communs l’emporte sur la triangulation, essence du macronisme. Lesquels sont-ils dans une Assemblée si fragmentée ? Le Premier ministre n’a pas présenté de programme, en public comme à ses interlocuteurs. Tout juste des grandes orientations, aussi vagues que consensuelles."Filet d’eau tiède"
"Ce gouvernement sera républicain, progressiste et européen", a lancé ce lundi 23 septembre Michel Barnier à ses ministres lors d’une réunion à Matignon. Les priorités affichées - "service public", "sécurité", "dette écologique"… - couvrent tous les champs de l’action...
23/09 - Aux Pays-Bas, la ruée des étudiants internationaux qui irrite le gouvernementLe fatalisme, un travers bien de chez nous : un Français sur trois considère le déclin du pays comme irréversible, selon l’étude Fractures françaises de la fondation Jean-Jaurès publiée en octobre 2023. Quoi de surprenant dans une société où le président de la République en personne, à l’époque François Mitterrand, prétendait en juillet 1993 que "dans la lutte contre le chômage, on a tout essayé" ? L’idée que la politique ne peut peser sur le réel a continué à se diffuser, comme un venin paralysant l’action publique. Et pourtant, à quelques kilomètres de chez nous, des peuples d’irréductibles réformateurs résistent encore et toujours à l’impuissance.
L’effort suppose d’abord un diagnostic clair, à long terme : en Italie, en Suède ou au Canada, c’est au bord du gouffre que les gouvernants ont élaboré des réformes d’ampleur, appelées à faire passer leur pays de malade à modèle. Surtout, il implique une volonté politique sans faille, outre la bureaucratie, les lobbys et ceux qui pensent que tout changement des pratiques est impossible. A l’heure où le nouveau gouvernement dirigé par Michel Barnier met en avant, jusque dans les intitulés de ses ministres, la "simplification", le "partenariat avec les territoires", la "souveraineté alimentaire" ou la "réussite scolaire", comme autant de promesses, on ne peut que leur conseiller d’aller jeter un œil à ce qui marche ailleurs.
En France, le bouche-à-oreille tourne à plein. "De plus en plus de familles dirigent leurs regards vers les universités aux Pays-Bas, séduites dans un...
23/09 - Assurance chômage, retraites… Ces dossiers brûlants dont le gouvernement Barnier hériteLes nouveaux ministres de Michel Barnier ont pris leurs fonctions ce lundi 23 septembre, à l’issue d’une série de passations de pouvoirs.
Que ce soit par les retraités, les agriculteurs, les enseignants ou encore les habitants des Outre-Mer, les membres de ce nouveau gouvernement sont attendus de pied ferme. Ils devront plancher sans tarder sur plusieurs dossiers particulièrement chauds.Assurance chômage : "urgence"
Suspendue in extremis au soir du 1er tour des législatives, la réforme de l’Assurance chômage, qui prévoit de durcir les conditions d’accès et les règles d’indemnisation, est en haut de la pile. Les règles actuellement en vigueur ont été prolongées deux fois, mais arrivent à échéance le 31 octobre.
La nouvelle ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, qui s’était prononcée contre la réforme, avait estimé que "l’urgence" n’était pas de "réformer l’assurance chômage" mais de "rendre attractifs les métiers qui ne le sont pas" et de "lever les freins centraux à l’emploi - formation, transport, logement, garde d’enfants". Va-t-elle garder cette ligne ?Retraites : abrogation ou aménagement ?
Des milliers de personnes étaient descendues dans la rue contre la réforme des retraites l’année dernière sans empêcher l’entrée en vigueur du texte faisant progressivement passer l’âge légal à 64 ans. Dimanche soir, Michel Barnier a promis de "prendre le temps d’améliorer" la réforme tout en "préservant le cadre financier" de la loi. Le Premier ministre a ajouté qu’il ferait "confiance aux partenaires sociaux pour...
23/09 - Liban : des frappes israéliennes font au moins 274 morts, dont 21 enfantsLe spectre d’un conflit régionalisé se précise à mesure que l’escalade entre Tel Aviv et le Hezbollah progresse. Les frappes israéliennes contre le Hezbollah ont fait au moins 274 morts, dont 21 enfants, ce lundi au Liban, ont annoncé les autorités de ce pays, où les bombardements de cette journée sont les plus intenses en près d’un an d’échanges de tirs de part et d’autre de la frontière.
Les infos à retenir
⇒ Au moins 274 morts dans des frappes israéliennes au sud du Liban
⇒ Netanyahou : Israël est en train d’inverser le "rapport de forces" dans le nord du Liban
⇒ Le Premier ministre libanais dénonce un "plan de destruction" israélienL'armée israélienne dit avoir mené "une frappe ciblée" à Beyrouth
L'armée israélienne a indiqué lundi avoir mené "une frappe ciblée" à Beyrouth, sans donner plus de détails dans l'immédiat, après de multiples frappes dans la journée visant des cibles du mouvement islamiste Hezbollah au Liban.
"L'armée a mené une frappe ciblée à Beyrouth", précise-t-elle dans un communiqué, après avoir dit plus tôt dans la journée avoir touché lundi "environ 800 cibles" du Hezbollah au Liban. Une source proche du Hezbollah a déclaré à l'AFP qu'un raid israélien sur la banlieue sud de Beyrouth avait visé un responsable du mouvement. Ali Karaké est le numéro trois militaire du Hezbollah, a ajouté la source sans pouvoir préciser son sort.L'aviation israélienne mène une vague de frappes sur l'est du Liban
L'aviation israélienne mène lundi en début de soirée une vague de raids sur la plaine de la Békaa, dans l'est...
23/09 - Allemagne : les cinq plaies d’un modèle à bout de souffleOlaf Scholz a évité la crise majeure. Ce week-end, le parti du chancelier, les sociaux-démocrates du SPD, est arrivé en tête dans l’élection régionale du Brandebourg, talonné par le parti d’extrême droite Alternative für Deutschland (AfD). La classe politique allemande va maintenant se préparer à la prochaine échéance, cruciale : les élections fédérales, qui auront lieu dans un an et s’annoncent déjà de tous les dangers. D’autant que Berlin, enlisé dans une crise de gouvernance majeure, doit gérer des dossiers urgents. Spécialiste de l’Allemagne, Eric-André Martin les détaille pour L’Express.1 - Une coalition paralysée par ses désaccords
On l’a bien vu cet été lors du débat sur le budget. Rien que pour trouver un compromis sur les recettes et les dépenses, il a fallu des mois de discussion, et l’on a même frôlé la rupture ! On peut donc penser que l’actuelle coalition se contente d’expédier les affaires courantes, car les partis qui la composent - Verts, libéraux (FDP) et socio-démocrates (SPD) - s’entendent de moins en moins. Et plus le scrutin approche, plus ils auront intérêt politiquement à montrer leurs désaccords.
Si l’on entre dans les détails, on a, d’abord, un parti libéral (FDP) qui s’enferre dans une orthodoxie financière de plus en plus marquée et dogmatique, et qui empêche toute avancée sur de nombreux sujets, notamment sur le programme social du SPD. Celui-ci a un problème majeur d’autorité, car le chancelier Olaf Scholz, issu de ses rangs, est devenu très faible. La question va se poser de savoir s’il faut le...
23/09 - Impôts : les Français paient-ils vraiment plus que "tous les Européens" ?Pas de hausses d’impôts pour les classes moyennes et populaires : c’est en somme ce que promet le nouveau gouvernement de Michel Barnier, à l’approche de la présentation du budget 2025 qui devrait avoir lieu le 9 octobre. Le chef du gouvernement a détaillé, dimanche 22 septembre sur le plateau de France 2, ce qu’il entendait par la "justice fiscale" qu’il met en avant depuis sa nomination. La nouvelle fiscalité ne pèsera ainsi "ni sur les gens les plus modestes, ni sur les gens qui travaillent, ni sur les classes moyennes", a-t-il promis.
Car selon Michel Barnier, rien ne sert d’alourdir "encore l’impôt sur l’ensemble des Français qui payent déjà le plus d’impôts de tous les partenaires européens". Comment se place donc la France, connue à l’international pour ses services publics et ses aides sociales particulièrement développés, mais aussi pour être l’un des pays qui taxent le plus au monde ?
Les chiffres de l’Insee confirment en vérité ce cliché. Selon l’Institut national de statistiques, le poids des prélèvements obligatoires — c’est-à-dire, des impôts (sur le revenu, taxe foncière…), cotisations sociales (CSG) et taxes (TVA ou taxe carburant) payées à l’administration publique par les citoyens et les entreprises — pèse davantage en France que chez n’importe lequel de ses voisins. Idem comparé à ce qu’il en est outre Atlantique. Ces prélèvements obligatoires représentaient ainsi 48 % du PIB français en 2022, soit environ 14 points au-dessus de la moyenne des pays de l’OCDE, qui se situe autour de 34 %. Cela...
23/09 - Immobilier : trois pistes alternatives pour investir malgré un contexte moroseMalgré une amélioration des conditions d’accès au crédit immobilier, les investisseurs hésitent à remettre de la pierre dans leur portefeuille. Pourtant, "en moyenne à la mi-juillet, les taux d’intérêt des prêts oscillaient autour de 3,65 % sur vingt ans et ils devraient atteindre 3,3 % d’ici la fin de l’année", affirme Caroline Arnould, directrice générale du courtier en crédit Cafpi.
Même si la conjoncture est toujours vacillante, cet actif conserve ses atouts dans un patrimoine diversifié car il assure des rendements intéressants et une certaine stabilité. Trois pistes alternatives à explorer en ce moment.L’immobilier démembré temporaire
Si votre pression fiscale reste importante et que vous êtes, en plus, redevable de l’impôt sur la fortune immobilière (IFI), il n’est pas judicieux de rajouter de l’immobilier dans votre patrimoine. A moins de miser sur l’immobilier démembré temporairement ! Techniquement, il s’agit d’acheter la nue-propriété d’un bien, à savoir les murs, tandis que son usufruit – le droit de le louer - est cédé à un organisme social qui le proposera à des locataires modestes et encaissera les loyers. Durant la période de démembrement, prévue en général pour quinze à vingt ans, vous ne touchez aucun revenu et ne subissez aucune charge (travaux, IFI, taxes foncières…), puisque l’usufruitier les règle. A la fin du démembrement, l’usufruit s’éteint automatiquement et vous récupérez, sans frais, la pleine propriété du logement vide et remis en état par l’opérateur social. Avantage supplémentaire : au...
23/09 - Conseil des ministres, discours de politique générale... Les prochaines étapes pour le gouvernementL’emploi du temps des nouveaux ministres du gouvernement Barnier s’annonce serré : dans les deux semaines à venir, les 39 nouveaux membres enchaîneront les étapes cruciales à sa mise en place, du discours de politique générale à la présentation du budget, qui a déjà pris un retard inédit. Un départ qui pourrait néanmoins être ralenti par la motion de censure que le bloc de gauche a déjà annoncé présenter dès le discours de Michel Barnier, prévu devant l’Assemblée le 1er octobre.Conseil des ministres à 15 heures
Emmanuel Macron réunira le nouveau gouvernement de Michel Barnier au complet, c’est-à-dire ses 39 membres ce lundi à 15 heures pour un Conseil des ministres, a annoncé samedi l’Elysée. C’est lors de ce conseil que seront discutés pour la première fois à huis clos les grands axes politiques et les premières décisions du gouvernement de Michel Barnier, qui a lui même clarifié les positions de son gouvernement fraîchement formé sur le plateau de France 2 dimanche soir.
Ce Conseil des ministres aura été précédé d’un "petit-déjeuner gouvernemental" d’accueil des ministres à Matignon à 8 heures, investis ensuite à partir de 10 heures dans leurs ministères respectifs, lors des traditionnelles cérémonies de passation de pouvoir.Discours de politique générale le 1er octobre
Michel Barnier prononcera son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale, le mardi 1er octobre. Prochaine étape cruciale pour le nouveau gouvernement, ce discours permet à chaque nouveau locataire de Matignon de donner les grandes...
23/09 - Livres : quand la France célèbre les classiques américains et les autres…On avait adoré en janvier le tome 1 d’Il était une fois l’Amérique. Une histoire de la littérature américaine (Les Arènes BD), consacré au XIXe siècle et parrainé par les deux éditeurs Olivier Gallmeister et François Guérif. On trouvait dans cette anthologie de Catherine Mory dessinée par Jean-Baptiste Hostache moult anecdotes sur James Fenimore Cooper, Edgar Allan Poe, Henry David Thoreau, Walt Whitman, Herman Melville, Emily Dickinson, Mark Twain, Henry James, Jack London, etc. Même plaisir avec ce volumineux tome II au casting similaire, tout juste publié. Cette fois-ci, les grands auteurs américains se font témoins des guerres, de la crise économique, de la croisade anticommuniste et de la Beat generation…
De Dashiell Hammett et l’invention du roman noir à la Sudiste Flannery O’Connor et ses petits Blancs hargneux, en passant par Henry Miller, Francis Scott Fitzgerald, William Faulkner, Ernest Hemingway, John Steinbeck, Tennessee Williams, Jack Kerouac et Truman Capote, on savoure le défilé de ces monstres sacrés au fil des planches et des cartouches tout en humour. Si l’on excepte la dame O’Connor, on leur reconnaît de nombreux points communs en plus des familles dysfonctionnelles : l’alcool, le sexe, l’engagement militaire, le voyage en Europe… Avec, pour tous, telle une rengaine, cette réflexion des proches : "Si tu es écrivain il fallait écrire Autant en emporte le vent, au moins on gagne de l’argent". De l’argent, ils finiront par en gagner (notamment Faulkner, prix Nobel de littérature 1949,...
23/09 - Retailleau veut "prendre tous les moyens" pour "baisser l’immigration en France"Un premier Conseil des ministres après plus de deux mois de crise politique : les 39 membres du gouvernement de Michel Barnier, très majoritairement issus de la Macronie et de la droite, se sont brièvement réunis ce lundi pour la première fois à l'Elysée autour d'Emmanuel Macron.
Les infos à retenir
⇒ Michel Barnier présidera un séminaire gouvernemental vendredi
⇒ Un premier Conseil des ministres autour d'Emmanuel Macron
⇒ Les passations de pouvoirs ont lieu ce lundi matinRetailleau veut "prendre tous les moyens" pour "baisser l'immigration en France"
Le nouveau ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a déclaré lundi soir qu'il voulait "prendre tous les moyens" pour faire "baisser l'immigration en France". "J'ai un objectif, parce que comme des millions de Français, je pense que l'immigration massive ça n'est pas une chance pour la France et ça n'est même pas une chance pour ces migrants qu'on envoie parfois périr en pleine mer", a déclaré le nouveau locataire de la place Beauvau au JT de TF1. "Donc je veux prendre tous les moyens justement, pour baisser l'immigration en France", a-t-il déclaré.
🗣️ Immigration : "Je vais réunir les 10 préfets des départements où il y a le plus de désordre migratoire pour leur demander d'expulser plus et régulariser moins."
Bruno Retailleau (@BrunoRetailleau), ministre de l’Intérieur, invité de @GillesBouleau sur TF1 ⤵️ pic.twitter.com/bZaM96S8h1— TF1Info (@TF1Info) September 23, 2024Le Medef "prêt à discuter" sous conditions d'une hausse d'impôts des...
23/09 - Comment investir sur les marchés d’ici à la fin de l’année ? Ces cinq stratégies à suivreLes sociétés technologiques américaines sont devenues tellement incontournables qu’elles font la pluie et le beau temps sur les marchés. Ainsi, le 28 août, les Bourses mondiales ont retenu leur souffle dans l’attente des résultats trimestriels du fabricant de semi-conducteurs Nvidia. Lorsque la publication est tombée, la sanction a été immédiate. Le géant californien n’ayant réussi qu’à doubler ses résultats trimestriels alors qu’il les triplait au cours des périodes précédentes, le titre a reculé de 6,38 % dès le lendemain. Les investisseurs se sont sentis néanmoins soulagés car l’entreprise ne montre aucun signe de fort ralentissement.
Oui mais voilà, huit jours plus tard, un rebondissement ébranle la planète finance : la valeur fétiche des épargnants est désormais dans le collimateur du département américain de la Justice pour des pratiques anticoncurrentielles. Nvidia dévisse alors de 9,5 % et les marchés mondiaux passent dans le rouge. Une correction toute relative : le cours de l’action a explosé de 2 180 % en cinq ans et de 108 % depuis le début de l’année. Dans ce contexte de forte volatilité, les investisseurs particuliers sont soumis à rude épreuve, d’autant que les échéances politiques et monétaires brouillent un peu plus les cartes. Voici néanmoins cinq pistes à explorer, avec un potentiel de hausse bien réel à long terme.Les techs américaines, envers et contre tout
Malgré les déboires récents de Nvidia, les "sept magnifiques" règnent sans partage sur les Bourses mondiales. Leur capitalisation pèse à...
23/09 - Taylor Swift : le meilleur atout narratif de Kamala HarrisLe 10 septembre, après le débat télévisé entre Donald Trump à Kamala Harris, la chanteuse Taylor Swift a déclaré sur Instagram soutenir la candidate démocrate. Le message, qui a été liké par 11 millions de personnes, a été traité comme une information politique majeure et relayé par la presse mondiale. Certes, la chanteuse est une star et elle est suivie par près de 300 millions d’abonnés sur ce réseau, mais est-il bien raisonnable d’imaginer que le résultat de l’élection pourrait être influencé par le soutien d’une personnalité du show-business, aussi talentueuse soit-elle ? Il y a quelque chose de heurtant à imaginer cette possibilité pour un démocrate sincère. Tentons de mettre un instant nos a priori de côté pour approcher la question analytiquement.
Il faut rappeler quelques chiffres pour avoir en tête que Taylor Swift est un phénomène sans commune mesure : 200 millions d’albums vendus à ce jour, un effet économique identifié à chacune de ses tournées par le patron de la Fed de New York… et même un tremblement de terre d’une magnitude de 2,3 provoqué par l’enthousiasme de ses fans lors d’un concert de Seattle ! Cela peut-il se transmuer en pouvoir politique ? Cette question est difficile à trancher mais notons que son soutien a multiplié par dix le nombre de visites sur le site gouvernemental dédié aux inscriptions électorales. Ce n’est pas rien, mais cela ne signifie pas non plus que cette mobilisation se transformera en votes.Le "biais de popularité"
Nous n’aimons guère l’admettre, mais le fait est qu’un certain...
23/09 - Nouveau gouvernement : ces ministères qui ne cessent de changer de visageUn petit tour et puis s’en va. La plupart des ministres du gouvernement de Gabriel Attal, nommés en janvier 2024, n’ont pas été reconduits dans le nouveau gouvernement de Michel Barnier, dévoilé samedi 21 septembre en fin de journée.
Ce gouvernement - "fragile" et "sans poids lourds", selon François Hollande - fait la part belle à la formation présidentielle Renaissance, et donne une bonne place au parti Les Républicains, deux formations pourtant sorties en net recul des élections législatives provoquées par la dissolution de l’Assemblée nationale.
Chez les entrants, la principale surprise est la nomination de la députée Renaissance Anne Genetet à l’Education nationale, plutôt connue sur les questions de défense. Les syndicats enseignants tirent déjà à boulets rouges sur la nouvelle ministre. Il s’agit d’"une erreur de casting au regard des enjeux pour l’école", estime Sophie Vénétitay, secrétaire générale du Snes-FSU. En "colère", Guislaine David, secrétaire générale de la FSU-Snuipp, déplore la nomination d’un "clone de Gabriel Attal pour continuer la politique engagée". A l’Education nationale, Anne Genetet est la cinquième ministre en l’espace d’un peu plus de deux ans, après Pap Ndiaye, Gabriel Attal, Amélie Oudéa-Castéra et Nicole Belloubet. View this post on Instagram
A post shared by L'Express (@lexpressfr)Six ministres de la Santé en deux ans
Au ministère du Logement, où la centriste Valérie Létard a été nommée, quatre ministres se sont succédé à ce poste dans un horizon de temps tout...
23/09 - Israël-Palestine : Golda Meir et la guerre du Kippour, un parallèle avec Benyamin NetanyahouDepuis la moitié du XXe siècle, d’importants personnages ont fait basculer le conflit israélo-palestinien. Cette semaine, la Loupe dresse leur portrait avec Frédéric Encel, géopolitologue et chroniqueur à L’Express, et Corentin Pennarguear, journaliste au service Monde. Dans ce premier épisode on s’intéresse à Golda Meir, la seule femme à avoir été Première ministre d’Israël.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture) et Jules Krot (montage et réalisation).
Crédits : i24 News, INA
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Crédits image : IPPA/AFP
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : En cet après-midi du 14 mai 1948, David Ben Gourion, alors à la tête de l’Agence juive, une organisation sioniste, se dépêche d’entrer dans le musée des Beaux-Arts de Tel-Aviv. Ce jour-là, le mandat britannique sur la Palestine connait ses dernières heures : le partage de la région a été voté à l’ONU il y a quelques mois. Malgré la demande de garder l’évènement secret, une large foule s’est massée autour du musée. A l’intérieur, de nombreux invités sont réunis. Il y a notamment les 37 membres du conseil général sioniste, représentants tout le spectre politique. A 16h, le silence se fait.
David Ben Gourion prononce un discours dans lequel il proclame l’indépendance de...
22/09 - Pierre Charbonnier : "L’épreuve climatique peut redistribuer les cartes géopolitiques"Le pétrole c’est la paix, l’écologie c’est la guerre. La thèse, dans un monde chamboulé par l’urgence de la crise climatique, peut sembler provocatrice. Dans son essai Vers l’écologie de guerre : une histoire environnementale de la paix (Ed. La Découverte, 2024), Pierre Charbonnier, chargé de recherche CNRS à Sciences Po, remonte aux origines du discours pacifiste post-Seconde Guerre mondiale, construit sur l’exploitation à très grande échelle des énergies fossiles - "utilisées comme une arme antifasciste", écrit le philosophe - et dont découle l’impasse climatique actuelle. Il explique comment la décarbonation de nos sociétés finit par poser des questions de sécurité aux Etats. Et comment cette problématique pourrait réorganiser l’ordre mondial.
L’Express : La transition écologique mondiale est-elle compatible avec la paix ?
Pierre Charbonnier : Les nations, pour ne pas se livrer à des agressions les unes contre les autres, doivent avoir suffisamment d’intérêts communs. Généralement, ce sont des liens commerciaux, et en particulier les échanges de ressources qui jouent ce rôle. Ainsi, le pétrole a servi jusqu’ici de pilier principal aux politiques mondiales : il détermine la paix, la stabilité, mais aussi la guerre. Une conscience collective existe sur le fait que l’ordre international et l’énergie sont très profondément liés, mais à présent que le pétrole est un facteur de destruction autant que de production, ce lien change totalement. L’épreuve climatique oblige à une réorganisation des rapports internationaux...
22/09 - Présidentielle américaine : le coup des hackers iraniens, le carnet d’adresses d’Oprah, le refus de TrumpLa campagne pour l’élection présidentielle de 2024 aux Etats-Unis est entrée dans une nouvelle phase cette semaine. Vendredi 20 septembre, les premiers bureaux de vote anticipé ont ouvert dans trois Etats du pays (Virginie, Minnesota et Dakota du Sud).
Un signe de plus que l’élection du 5 novembre se rapproche à grand pas. L’ex-président républicain Donald Trump et la vice-présidente démocrate sortante Kamala Harris restent au coude-à-coude dans les sondages, et le moindre événement peut faire pencher la balance. L’Express vous résume les principales informations de la semaine.Le moment de la semaine : nouvelle tentative d’assassinat contre Trump
Dimanche 15 septembre, Donald Trump joue au golf dans son club de West Palm Beach, en Floride, lorsqu’un agent du Secret Service chargé de sa protection repère un suspect armé et ouvre le feu. Ryan Wesley Routh, un Américain de 58 ans, réussi d’abord à fuir avant d’être finalement arrêté trois quarts d’heure plus tard sur une autoroute.
Cette deuxième tentative d’assassinat contre Donald Trump bouscule à nouveau la campagne et fait les affaires du candidat républicain. Malgré les opinions politiques changeantes du suspect, Donald Trump a accusé le président sortant Joe Biden et sa vice-présidente Kamala Harris d’en être responsable, affirmant que "leur rhétorique fait que l’on me tire dessus", dans une déclaration lundi sur la chaîne de télévision conservatrice Fox News.La vidéo de la semaine : Trump est-il en train de perdre ?
Depuis l’annonce du retrait du président...
22/09 - Didier Migaud garde des Sceaux, la "fausse prise" de gauche : "Comment imagine-t-il influer…"Est-ce le prix de l’audace ? L’ordre protocolaire des membres du gouvernement est avant tout un choix discrétionnaire du président de la République et du Premier ministre. Et une donnée symbolique non négligeable. Il n’y a donc rien d’anodin à ce que le nom de Didier Migaud, nouveau garde des Sceaux, émane en deuxième position, le premier des 39 ministres annoncés par Alexis Kohler samedi soir à l’Elysée. Son prédécesseur à la Chancellerie, Eric Dupond-Moretti, pointait, lui, à la huitième place. "C’est un message entre les lignes", sourit un conseiller ministériel.
La Justice sera donc le ministère régalien le plus important de l’architecture gouvernementale ? Le symbole sonne désormais comme une reconnaissance, pour l’unique personnalité issue de la gauche ayant accepté de rejoindre l’équipe droitière de Michel Barnier. Comme un totem, il revêt également des allures de paravent, alors que l’exécutif bicéphale planchait sur l’avènement d’un gouvernement d’union nationale.
Au gré de laborieuses tractations, Michel Barnier a finalement échoué à élargir à gauche. Sans surprise, les quatre formations du Nouveau Front populaire avaient opposé une fin de non-recevoir à une éventuelle participation au gouvernement. Matignon s’était finalement tourné, notamment, vers d’anciennes gloires socialistes, sans succès à nouveau. Certains avaient clairement fait valoir leur refus, à l’instar du maire rose du Mans, Stéphane Le Foll, ou de l’ancien ministre de l’Economie sous François Hollande, Arnaud Montebourg. D’autres, comme Karima...
22/09 - Le Hezbollah, touché mais pas coulé ? "Le coup d’épée d’Israël lui a transpercé les entrailles"Le son des ambulances n’a cessé de résonner à Beyrouth la semaine dernière, semant la panique et le chaos dans la capitale libanaise. Le bilan des attaques inédites qui ont fait exploser simultanément des milliers de bipeurs piégés, puis le lendemain des talkies-walkies utilisés par le Hezbollah, est de 39 morts, dont deux enfants, et plus de 2 900 blessés. Le choc est brutal pour la milice chiite libanaise, armée par l’Iran, et considérée comme l’une des plus puissantes organisations para-étatiques au monde. Israël a fait preuve en quelques jours de sa supériorité technologique et militaire, et de ses percées en matière de renseignement, sans épargner les civils.
A peine remis du premier choc, le Hezbollah était dans la foulée, le vendredi 20 septembre, l’objet d’une nouvelle opération - aérienne cette fois - destinée à éliminer l’un de ses hauts commandants. Elle s’est traduite par la destruction d’un immeuble entier de la banlieue sud de Beyrouth, densément peuplée, faisant au moins 45 morts, dont 21 civils (une vingtaine de personnes sont encore portées disparues) selon un dernier bilan. Deux commandants, Ibrahim Akil et Ahmad Wehbé, ainsi que 14 combattants ont été tués. Ibrahim Akil succédait à la tête de l’unité d’élite al-Radwan à Fouad Chokr, assassiné par une attaque ciblée à la fin du mois de juillet. Il figurait sur la liste des terroristes recherchés par les Etats-Unis pour sa participation à des attentats meurtriers au Liban en 1983, quarante ans plus tôt, jour pour jour."Un coup d’épée qui lui a...
22/09 - Education : ces recettes miracles du Portugal dont la France ferait bien de s’inspirerLe fatalisme, un travers bien de chez nous : un Français sur trois considère le déclin du pays comme irréversible, selon l’étude Fractures françaises de la fondation Jean-Jaurès publiée en octobre 2023. Quoi de surprenant dans une société où le président de la République en personne, à l’époque François Mitterrand, prétendait en juillet 1993 que "dans la lutte contre le chômage, on a tout essayé" ? L’idée que la politique ne peut peser sur le réel a continué à se diffuser, comme un venin paralysant l’action publique. Et pourtant, à quelques kilomètres de chez nous, des peuples d’irréductibles réformateurs résistent encore et toujours à l’impuissance.
L’effort suppose d’abord un diagnostic clair, à long terme : en Italie, en Suède ou au Canada, c’est au bord du gouffre que les gouvernants ont élaboré des réformes d’ampleur, appelées à faire passer leur pays de malade à modèle. Surtout, il implique une volonté politique sans faille, outre la bureaucratie, les lobbys et ceux qui pensent que tout changement des pratiques est impossible. A l’heure où le nouveau gouvernement dirigé par Michel Barnier met en avant, jusque dans les intitulés de ses ministres, la "simplification", le "partenariat avec les territoires", la "souveraineté alimentaire" ou la "réussite scolaire", comme autant de promesses, on ne peut que leur conseiller d’aller jeter un œil à ce qui marche ailleurs.
Un véritable choc ! Lorsque les résultats de la première édition Pisa (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) tombent, en 2000, le...
22/09 - "Le gouvernement le plus fragile de la Ve République" : Barnier et ses ministres vus de l’étrangerLe gouvernement "le plus à droite de la Ve République". C’est ce qu’a estimé, ce dimanche sur France 3, le premier secrétaire du PS, Olivier Faure. Michel Barnier va tenter de répondre aux critiques ce dimanche soir sur France 2 alors que son gouvernement, à peine marqué, est déjà marqué par des tensions avec les députés du bloc central et sous la menace d’une censure de la gauche et du Rassemblement national (RN)
Sans reprendre les mêmes mots qu’Olivier Faure, le quotidien espagnol El Mundo estime que le nouveau gouvernement est "marqué à droite", "plus que le précédent" conduit par Gabriel Attal. La nouvelle équipe autour de Michel Barnier a "marqué un fort virage à droite", indique pour sa part The New York Times. "Emmanuel Macron souhaitait une coalition aussi large que possible pour garantir la stabilité, mais Michel Barnier a eu du mal à attirer les socialistes modérés dans le gouvernement", rappelle le quotidien américain."Satisfaire beaucoup d’appétits"
Pour sa part, le quotidien suisse Blick indique qu’un "gouvernement restreint, frugal, d’une vingtaine de ministres, avec pour priorité de faire fonctionner l’État en période annoncée d’austérité, aurait été vu comme la preuve d’une prise de conscience des difficultés à venir". "Mais non ! Michel Barnier a dû satisfaire beaucoup d’appétits", analyse ce média. Blick rappelle que ce gouvernement "ne représente pas les suffrages sortis des urnes lors des législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet", où la gauche était arrivée en tête.
"Il a été difficile de...
22/09 - Gouvernement Barnier : une équipe plus large, plus vieille et plus à droite que celle d’AttalFumée blanche à Matignon. Samedi 21 septembre, Emmanuel Macron a officiellement nommé les 39 membres du gouvernement du Premier ministre Michel Barnier. Une composition marquée à droite, fruit d’une fragile coalition entre le bloc central et Les Républicains, afin de tenter de clore la plus grave crise politique de la Ve République.
Bien que le camp présidentiel reste majoritaire dans la liste des membres de ce gouvernement, leur nombre, leur âge, leur sexe ou leur passé politique marquent une différence notable avec l’équipe sortante.Le plus gros gouvernement depuis dix ans
Premier fait notable : ce gouvernement est plus large que celui de Gabriel Attal. On dénombre 39 ministres et secrétaires d’Etat, contre 35 pour l’équipe précédente. C’est même le plus large depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017. Comme le note la revue géopolitique Le Grand Continent, "il faut aller jusqu’au deuxième gouvernement Ayrault (2012-2014) pour trouver un exécutif avec plus de membres".
Plus précisément, l’équipe de Michel Barnier compte 19 ministres de plein exercice, en comptant les ministères du Budget et des Outre-mer rattachés au Premier ministre, contre 14 pour le gouvernement Attal. Cette nouvelle équipe se démarque donc par le nombre de portefeuilles qui ne sont pas placés sous l’autorité d’un autre ministre. Pour le reste, les nombres de ministres délégués (15) et de secrétaires d’Etat (5) sont presque identiques au gouvernement précédent (16 et 5 membres,...
22/09 - Adam Kirsch : "Dans l’esprit des anticolonialistes, imaginer la suppression d’Israël est plausible"Il y a presque un an, le Hamas menait une attaque terroriste sans précédent contre Israël, faisant environ 1200 morts. Comme beaucoup, Adam Kirsch, rédacteur en chef de la Weekend Review du Wall Street journal, a été frappé par la propension d’individus célébrant les actions meurtrières du groupe terroriste – certains y voyant un acte de "résistance" face au "colon" israélien. Pourquoi ? C’est la question que s’est posée l’auteur de On Settler Colonialism : Ideology, Violence, and Justice, un ouvrage qui vient de paraître (W.W. Norton, non traduit). "La réponse est assez simple : bien avant le 7 octobre, la cause palestinienne était déjà perçue dans les milieux universitaires occidentaux comme un combat contre le 'colonialisme de peuplement' (…) - un terme désignant la découverte par les colons européens d'une terre considérée comme 'terra nullius' (qui n’appartient légalement à personne), une volonté d'expansion et, pour ce faire, la destruction des peuples et des cultures autochtones", détaille-t-il auprès de L’Express, non sans réserves concernant l’application de ce concept à l’Etat hébreu.
Le journaliste et critique culturel explique ainsi pourquoi, bien qu’il existe des similitudes, "concevoir la formation de l’Etat d’Israël comme un cas patent de 'colonialisme de peuplement' n’est pas honnête". Notamment car l’Etat hébreu n’est pas issu de l’impérialisme européen. Alors pourquoi une telle obsession pour celui-ci et non pas d’autres Etats ? "Israël offre aux théoriciens et aux militants anticolonialistes une...
22/09 - Comment profiter de la folle hausse du cours de l’orElle pèse 28,35 grammes et n’a jamais valu aussi cher que cette année : l’once d’or se négocie 2 500 dollars, un niveau proche de son record historique de 2 531 dollars atteint en août 2024. Soit 1 000 dollars de plus qu’il y a cinq ans ! La principale explication de cette récente envolée est à chercher du côté de la demande d’or physique. "Les banques centrales émergentes, notamment chinoise, procèdent à des achats massifs depuis trois ans, ce qui contribue à faire grimper les cours. Pékin cherche en effet à réduire sa dépendance au dollar, alors que ses réserves sont aujourd’hui largement investies en bons du Trésor américain", indique Arnaud du Plessis, gérant du fonds CPR Invest Global Gold Mines chez CPR Asset Management.
Les clignotants restent au vert pour les prochains mois, cette fois dans un contexte de baisse des taux directeurs aux Etats-Unis. En effet, l’or ne procurant pas de rendement (contrairement aux actions et aux obligations), il est traditionnellement moins recherché quand les taux d’intérêt sont élevés, et, inversement, il enregistre un regain d’intérêt lorsque ceux-ci diminuent. Or, la Réserve fédérale américaine devrait commencer à baisser ses taux d’ici à la fin de l’année si l’inflation entame son reflux. "L’once pourrait se diriger vers un nouveau record à 2 800, voire 3 000 dollars, d’ici à douze mois", anticipe Alexandre Baradez, analyste marchés chez IG.
Le métal jaune conserve également son statut de valeur refuge vers laquelle les investisseurs se tournent lorsque tout va mal. La...
22/09 - Le Hezbollah annonce "une nouvelle phase" dans la bataille contre IsraëlDes dizaines d’avions de combat israéliens ont mené des bombardements intenses samedi contre le sud du Liban, fief du Hezbollah, au lendemain d’une frappe d’Israël qui a décapité l’unité d’élite du mouvement libanais et fait au total 45 morts. Cette escalade, qui fait craindre une guerre à grande échelle, a poussé le Premier ministre libanais Najib Mikati à annuler son déplacement à l'ONU, à New York, en appelant "à la fin des terribles massacres israéliens".
Le Hezbollah, puissant acteur politique et militaire au Liban, a ouvert un front avec le voisin israélien en "soutien" au Hamas, son allié, au lendemain du début de la guerre à Gaza déclenchée par une attaque d’une ampleur inédite du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023.
Les infos à retenir
⇒ La frappe israélienne près de Beyrouth a fait 45 morts, selon un nouveau bilan officiel
⇒ Le Hezbollah affirme avoir ciblé des complexes industriels militaires israéliens
⇒ Le mouvement islamiste libanais annonce "une nouvelle phase" dans la bataille contre IsraëlLe chef de l'ONU s’inquiète que le Liban devienne un "autre Gaza"
Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s’est déclaré ce dimanche "inquiet" que le Liban se "transforme [en] un autre Gaza", en raison du conflit armé entre Israël et l’organisation chiite libanaise pro-iranienne Hezbollah. Une déclaration faite lors d’une interview pour la chaîne de télévision américaine CNN, en prélude à la semaine de l’Assemblée générale de l'ONU à New York. Au cours de cet entretien, Antonio Guterres a...
22/09 - Union européenne : et Ursula von der Leyen inventa la Commission version "Tontons flingueurs""Fragmentation" : c’est le dernier mot à la mode en Europe depuis la publication du rapport de Mario Draghi sur l’avenir de l’Union européenne, dont le constat sans concession tranche avec le style feutré de la bulle bruxelloise. Fragmentés, le marché des capitaux et la base industrielle de défense pourtant nécessaire à notre sécurité. Fragmentée, la politique industrielle où chaque Etat veut ses usines de batteries, ses champions, ses financements pour ses innovations technologiques plutôt que traiter le sujet à la seule échelle qui vaille pour faire pièce aux mastodontes chinois et américain : celle du continent. Fragmentées, la stratégie de décarbonation et la politique commerciale qui ont donné à la Chine la clé de l’industrie automobile européenne. Ce qui est en jeu ? "La lente agonie" de l’économie européenne, pour reprendre les mots de Draghi, et, avec elle, de notre liberté de choisir notre destin.
Mario le sage a parlé. Et maintenant ? Comment les responsables politiques européens, à Bruxelles et dans les Etats membres, vont-ils se saisir de cette "âpre vérité" et proposer les nécessaires réformes ? La gouvernance européenne impose à trois entités – les Etats membres, le Parlement européen et la Commission, garante des traités, donc de l’intérêt commun européen – de s’entendre sur les décisions à prendre. Qu’attendre de chacun ? Par définition, les Etats membres incarnent la fragmentation européenne : ils défendent leurs intérêts nationaux. Dans le passé, certains leaders ont su articuler priorités...
22/09 - Zweig, Hemingway et Pavese : ces démons qui ont hanté leurs derniers joursLe 23 février 1942, à Petrópolis, au Brésil, deux jours après avoir envoyé à ses éditeurs le manuscrit du Joueur d’échecs, Stefan Zweig s’empoisonne avec un barbiturique auprès de Lotte, sa seconde épouse. Le 2 juillet 1961, de bon matin, dans son chalet de l’Idaho, Ernest Hemingway se tire une balle dans la tête avec son fusil de chasse à double canon. Entre ces deux drames, le 27 août 1950, dans un hôtel de Turin, Cesare Pavese se donne la mort en avalant une dose létale de somnifères. Il laisse un mot disant : "Je pardonne à tous et à tous je demande pardon. Ça va ? Pas trop de bavardages."
Quelques décennies après ces brefs adieux, trois écrivains français se chargent de raconter la fin de ces légendes de la littérature du XXe siècle. Ecrire n’est pas une fête. Animé par "le besoin d’aller réveiller de vieux fossiles", Pierre Adrian s’était fait connaître avec La Piste Pasolini, où il partait sur les traces du maître à penser de sa vingtaine. Désormais trentenaire, il enquête sur Pavese. Hotel Roma est un éloge jamais hagiographique au "Piémontais ténébreux, dur, laconique, sentencieux", en qui il a trouvé un "compagnon lucide". "L’amour des femmes aura été la grande tragédie de Pavese", note Adrian, qui y voit l’une des clefs de sa noirceur. On le disait impuissant, il n’aura en tout cas jamais réussi à construire une relation apaisée avec quelqu’un. Ses carnets, son journal intime et ses recueils servaient à éponger la mélancolie de ce grand taiseux qui écrivait comme pour se consoler : "Mon rôle public, je l’ai...
22/09 - Audrey Azoulay : "En Afghanistan, une génération de femmes est en train d’être sacrifiée"L’Express : Vous êtes intervenue en ouverture des Rencontres géopolitiques de Trouville, dont le thème cette année est "les femmes et le pouvoir", un pouvoir qui leur est souvent dénié, dans beaucoup de lieux de la planète. Comment favoriser l’accès des femmes aux différentes formes de pouvoirs ?
Audrey Azoulay - Le nombre de femmes cheffes d’Etat ou de gouvernement a presque doublé en dix ans. Elles ne sont toutefois qu’une trentaine aujourd’hui à l’échelle du monde ! Cette situation vaut pour toutes les formes de pouvoir : des fonctions dirigeantes dans les entreprises à celles dans les administrations, en passant par la place accordée aux femmes dans les médias. A l’UNESCO, nous le voyons aussi dans le domaine des sciences : aujourd’hui, seul un quart des postes scientifiques de haut niveau en Europe sont occupés par des femmes.
Pour y remédier, des dispositifs concrets sont nécessaires, telles que les mesures de parité politiques mises en place dans plus de quatre-vingt-dix pays du monde pour assurer un nombre égal de femmes candidates ou élues. Mais ces dispositifs ne suffisent pas pour changer les mentalités, ce que Gisèle Halimi décrivait comme la "grande bataille" dans un entretien à l’UNESCO en 1975. L’éducation, l’un des piliers du mandat de notre Organisation, est en mesure de le faire.
Quels sont les points d’attention dans le domaine de l’éducation ?
Depuis 2013, la proportion de filles scolarisées en fin de lycée est désormais la même que celle des garçons dans le monde. Les filles étudient...
22/09 - Amazon enterre le télétravail : "On peut s’attendre à voir partir les employés les plus performants"Le télétravail, c’est bientôt fini. Du moins chez Amazon. Après avoir déjà exigé en février 2023 une présence de trois jours par semaine, le PDG Andy Jassy a annoncé ce 16 septembre aux employés du géant de la technologie qu’ils ne seraient plus autorisés à travailler à distance. Ce retour à temps plein au bureau, prévu pour le 2 janvier 2025, vise, selon la firme, à ce que les employés soient "mieux préparés à inventer, à collaborer et à être suffisamment connectés les uns aux autres". La mesure, qui ne concerne que les services administratifs d’Amazon et ses quelque 300 000 employés, a été largement commentée aux Etats-Unis. Mais également de ce côté-ci de l’Atlantique, où certaines entreprises sont, elles aussi, tentées de revenir, au moins en partie, sur le télétravail. Si vous faites partie de ceux qui s’inquiètent d’un retour au bureau généralisé dans les années à venir, soyez rassurés, Prithwiraj Choudhury, professeur à la Harvard Business School et spécialiste du travail à distance et de ses effets sur la productivité, en est convaincu : le télétravail est parti pour durer : "Le monde n’est pas prêt à revenir en 2019." Entretien.
L’Express : Avez-vous été surpris par l’annonce d’Andy Jassy ?
Prithwiraj Choudhury : Je n’ai pas été surpris parce que je suis un universitaire et non un journaliste (rires). J’aborde toujours ce genre d’information comme une donnée parmi d’autres. Car à côté de la décision d’Amazon de revenir sur le télétravail, on voit aussi des grandes entreprises comme Dropbox ou Glassdoor doubler la mise en...
22/09 - Vies brisées et décès précoces : comment la solitude est devenue une urgence sanitaireDemandez à Patrick Bernard, 64 ans, sa recette pour vaincre la solitude, et il vous répondra : "Il faut faire de l’ingénierie sociale". La vérité, c’est qu’au début, la feuille de route de cet ancien journaliste devenu une icône du combat contre l’isolement, ressemblait plutôt au plan de travail d’un artiste plasticien qu’à un manuel industriel : "Je n’avais aucun plan, j’ai appris en faisant", avoue-t-il innocemment.
Un soir, attristé par la rudesse des rapports de voisinage à Paris, il réunit des compagnons de palier et les convainc de l’importance de resserrer les liens dans son quartier. Le petit groupe monte une association qu’ils nomment "La République des Hypervoisins". Puis ils fomentent un banquet, en pleine rue. Un franc succès : "Il a suffi d’une impulsion aussi bête qu’un repas partagé, pour que tout le monde se parle à nouveau", se réjouit-il.
Des dizaines de projets collectifs, de l’apéro au bricolage en passant par le tri des déchets, sont nés de l’évènement, organisé en 2017 et annualisée depuis. Mille convives viennent à chaque édition. Les journaux français ont parlé de lui, même le New York Times lui a rendu visite. L’initiative a été copiée aux Etats-Unis, en Italie, en Espagne. Intrigués, la mairie de Paris, l’OCDE, et même l’Elysée ont fini par le convoquer, pour connaître son secret.La grande prise de conscience
Rendue particulièrement prégnante par la crise sanitaire, la question de la solitude intéresse désormais de plus en plus les décideurs. Longtemps oubliée, reléguée à un problème...
22/09 - Nouveau gouvernement : "Nous ne sommes pas en cohabitation", assure Michel BarnierA peine né pour tenter de clore une longue crise politique, le gouvernement de Michel Barnier, attelage fragile entre les macronistes et la droite, est déjà sous le feu des critiques de la gauche et du Rassemblement national, qui tiennent sa survie entre leurs mains. Les premiers pas officiels des 39 nouveaux ministres n’auront lieu que lundi. Un petit déjeuner d’accueil se tiendra à 8 heures à Matignon, avant des passations de pouvoir prévues entre 10 et 13 heures. Puis un Conseil des ministres est prévu à 15 heures à l’Elysée autour d’Emmanuel Macron.
Les infos à retenir
⇒ "Nous ne sommes pas en cohabitation", assure Michel Barnier
⇒ Ce gouvernement est "le plus à droite de la Ve République", selon Olivier Faure
⇒ Gabriel Attal ne veut "pas de retour en arrière sur la PMA, le droit à l’IVG, les droits LGBT"Gouvernement, impôt, retraites… Ce qu’il faut retenir du 20 heures de Michel Barnier
Au lendemain de la nomination de ses ministres, le locataire de Matignon s’est rendu au 20 heures de France 2. Lors de son interview, Michel Barnier a appelé à "la cohésion" et à "la fraternité" au sein du gouvernement. "Je savais que [le composer] serait difficile, a-t-il reconnu. Moi ce qui m’intéresse, c’est de créer une ambiance qui permettra à toutes les énergies de s’exprimer." Le Savoyard a affirmé qu’il ne s’agissait pas d’une cohabitation, "parce que l’essentiel du socle parlementaire qui va accompagner le gouvernement est constitué de députés, de sénateurs, qui ont pour beaucoup soutenu, accompagné, le président...
22/09 - Nouveau gouvernement : "L’Outre-mer est écrabouillé entre Bercy et le Conseil d’Etat"Loin des yeux, loin du cœur ? Dans la nuit du 18 au 19 septembre, deux personnes sont mortes en Nouvelle-Calédonie, dans des affrontements avec les forces de l’ordre. De l’autre côté de l'Atlantique, un couvre-feu a été instauré après des émeutes contre la vie chère en Martinique. Mayotte continue de s’enfoncer dans la crise. Du Pacifique aux Antilles, en passant par l’océan Indien, les territoires ultramarins français enchaînent les difficultés, dans l’impuissance de la classe politique française. Les yeux rivés sur Matignon, rares sont ceux qui, à Paris, alertent sur une situation de plus en plus difficile.
Le nouveau Premier ministre, Michel Barnier, a bien envoyé une lettre au sénateur calédonien Georges Naturel ce 18 septembre, assurant qu’il "mesurait la gravité de la situation actuelle et des enjeux". Sept unités de forces mobiles supplémentaires devraient s’ajouter aux 34 déjà présentes d’ici au 24 septembre, d’après une information de L’Opinion. Face à des forces politiques locales divisées, la sortie de crise peine à se dessiner. En Martinique, difficile de ne pas voir dans les protestations actuelles contre la vie chère les mêmes germes que ceux ayant provoqué les mobilisations de 2009 sur le territoire et en Guadeloupe. Comme si, depuis plus de quinze ans, rien n’avait changé. Entretien avec le haut fonctionnaire Jean-Jacques Brot, ancien préfet de Mayotte, de Guadeloupe, et haut-commissaire en Nouvelle-Calédonie.
Une crise à Mayotte, une autre en Nouvelle-Calédonie, désormais des mobilisations en...
22/09 - Laurence Nardon : "Les Etats-Unis souffrent du syndrome de la fatigue de l’Empire"Si les années 1990 ont marqué, avec l’éclatement de l’Union soviétique, le triomphe - peu modeste - des Etats-Unis et de l’ordre libéral occidental, la première puissance mondiale a été continuellement défiée depuis le début du millénaire. Par les attentats islamistes de 2001, la montée en puissance de la Chine, et désormais par l’agressivité de la Russie. Malgré les avancées chinoises et ses faiblesses internes, l’Amérique a cependant les moyens de conserver son leadership sur les plans économique, militaire, économique et technologique, estime Laurence Nardon, auteur de Géopolitique de la puissance américaine (ed. Presses universitaires de France). A condition toutefois qu’elle le veuille. "Le gros problème de l’Amérique, c’est qu’une partie d’elle-même partage les doutes du "Sud Global" sur sa légitimité à agir à l’international, tandis qu’une autre partie n’a tout simplement plus envie d’être le gendarme du monde", estime la chercheuse à l’Institut français des relations internationales.
L’avenir du pays dépendra en grande partie du choix que feront les Américains lors de l’élection présidentielle du 5 novembre. Si les candidats ont annoncé les grandes lignes de leur programme en politique étrangère, l’incertitude demeure. Selon Laurence Nardon, que Donald Trump ou Kamala Harris accède à la Maison-Blanche, la tendance du pays semble être au repli sur lui-même. Pas de quoi rassurer les Ukrainiens…
L’Express : A quelques semaines d’une élection déterminante, quelles directions peut prendre la politique étrangère...
21/09 - "La continuation du macronisme… en pire" : les principales réactions au gouvernement BarnierLe gouvernement de Michel Barnier a été dévoilé ce samedi 21 septembre au soir par Alexis Kohler, le secrétaire général de l’Elysée. Bruno Retailleau à l’Intérieur, Didier Migaud à la Justice, Agnès Pannier-Runacher à la Transition écologique, Jean-Noël Barrot aux Affaires étrangères, Antoine Armand à Bercy… A peine connue, la nouvelle composition gouvernementale a fait réagir de tous les côtés de l’échiquier politique.
"Ce nouveau gouvernement signe le retour du macronisme par une porte dérobée. Ce que les Français ont démocratiquement sanctionné, à deux reprises, ne peut revenir par de lamentables jeux d’appareils et calculs politiciens. C’est donc un gouvernement qui n’a aucun avenir", a estimé sur X le président du Rassemblement national, Jordan Bardella, dont le parti détient à l’Assemblée le pouvoir de censurer cette équipe, alors qu’un peu plus de la moitié des membres du gouvernement sont issus du camp présidentiel.
"La grande alternance que nous appelons de nos vœux, nous allons continuer de la préparer pour permettre à la France de se relever", a ajouté la cheffe des députés RN, Marine Le Pen. Elle a fustigé "un gouvernement remanié, éloigné du désir de changement et d’alternance exprimé en juin dernier"."Cette combinaison n’a ni légitimité ni futur"
Le leader de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a, lui, dénoncé la création d’un "gouvernement des perdants des élections législatives", qui "est dans la main de l’inquiétant ministre de l’Intérieur" Bruno Retailleau, "président du groupe dominant du Sénat où se...
21/09 - Agnès Pannier-Runacher à la Transition écologique : ses trois dossiers brûlants sur l’énergieRetour à l’envoyeur. Les dossiers énergétiques, passés sous le giron de Bercy lors du dernier remaniement, en janvier, reviennent au ministère de la Transition écologique, au sein d’un portefeuille qui comprend également le Climat et la Prévention des risques. Et une figure connue - et appréciée - du secteur va les reprendre en main : Agnès Pannier-Runacher, déjà chargée de la Transition énergétique entre 2022 et le début d’année 2024, succède à Christophe Béchu à l’hôtel de Roquelaure.
Pour démêler les sujets épineux qui l’attendent, elle sera accompagnée d’Olga Givernet, ingénieure et députée Renaissance de l’Ain, nouvelle secrétaire d’Etat chargée de l’Energie. Toutes deux auront pour mission de s’assurer que les prix de l’énergie ne plombent ni les factures des ménages, ni la compétitivité des entreprises. Elles devront aussi regarder à plus long terme et faire en sorte que la politique énergétique de la France réponde aux besoins d’un pays en pleine électrification. L’Express passe en revue trois dossiers prioritaires, auxquels le duo devra très vite s’atteler.La "taxe EDF"
En partant, le gouvernement sortant s’est permis de laisser sur la table un gros dossier, potentiellement explosif. La proposition de Bruno Le Maire, faite devant la Commission des finances lors de son ultime audition le 9 septembre, prévoit la mise en place d’une nouvelle taxe sur la "puissance électrique installée". Autrement dit : un impôt sur la rente des énergéticiens, dans un contexte de restrictions budgétaires. Concrètement, le projet...
21/09 - Retailleau-Wauquiez, les secrets du duel pour Beauvau : la requête de Macron, l’appel à Kohler…En politique, c’est important le sens du sacrifice. Laurent Wauquiez l’a bien saisi, lui qui, mercredi 18 septembre, dans un ultime coup de poker, appelle Alexis Kohler, le secrétaire général de l’Elysée : "Il faut qu’il y ait un équilibre, on ne peut pas avoir tous les grands ministères : vous me prenez à l’Intérieur et on vous laisse Bercy." En politique, c’est important le sens de la hiérarchie. Michel Barnier est Premier ministre, chargé de composer un gouvernement, Laurent Wauquiez l’aurait-il oublié ?
Si les hésitations tenaillaient encore le nouveau locataire de Matignon, voilà de quoi faciliter son choix : à Beauvau, il faut un homme de confiance, et celui qui appelle dans son dos l’Elysée ne paraît pas correspondre au portrait-robot. François Fillon comme Valérie Pécresse, avec lesquels Barnier a échangé par téléphone, n’ont-ils pas insisté sur "la fiabilité" de Bruno Retailleau ? Depuis les premières heures de cette singulière cohabitation, le patron des sénateurs LR a montré un calme et une solidité qui rassurent. "Si Laurent veut Beauvau, je m’efface", a-t-il aussi répété au chef du gouvernement. Oui, en politique c’est important le sens du sacrifice : voici Bruno Retailleau ministre de l’Intérieur.Un SMS sans réponse et une photo
Tant pis pour les conseils de Nicolas Sarkozy. Selon lui, le véritable pouvoir politique se situe à la Justice. Place Vendôme, on se confronte aux vrais sujets, aux blocages… L’ancien président l’a dit à Bruno Retailleau lors d’une conversation téléphonique une dizaine de jours...
21/09 - Explosions de bipeurs au Liban : le spectre de la puissante unité 8200, la "NSA israélienne"Silence radio. Officiellement, Israël n’a pas commenté l’opération qui a provoqué, cette semaine, l’explosion quasi simultanée de milliers de bipeurs et autres appareils de communication utilisés par des agents du Hezbollah au Liban. Officieusement, une mystérieuse et secrète unité israélienne est suspectée d’être liée à cette attaque faisant au moins 37 morts et près de 3 000 blessés : l’unité 8200.
Dans l’opération destinée à neutraliser le parti chiite pro-iranien, cette unité avait les "compétences pour monter toute la partie déclenchement des explosions", juge auprès du Parisien Gérôme Billois, expert en cybersécurité au cabinet Wavestone. D’abord, dans la "conception du logiciel piégé", qui aurait été placé dans chacun des appareils de transmission. Puis au moment de "l’émission du message pour déclencher les explosions". "C’est la marque de cette unité", assure auprès du même quotidien David Rigoulet-Roze, chercheur associé à l’Iris.L’équivalent de la NSA
Cette unité spécialisée dans la cyberguerre et le renseignement des Forces de défense israéliennes fait partie de la Direction du renseignement militaire israélien. L’unité 8200 (prononcer 8-200, shmoné matayim en hébreu), issue des premières unités de décryptage et de renseignement formées à la naissance de l’État d’Israël en 1948, est notamment chargée de décoder et d’analyser les informations obtenues par le service de renseignement. C’est la plus grande unité militaire des forces de défense israéliennes. La Croix indique que ce service, né en 1952, compte plusieurs...
21/09 - Russie : Zelensky attend encore la "permission" pour utiliser des armes à longue portéeAlors que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé vendredi envisager d’accorder un prêt de 35 milliards d’euros à Kiev, financé par les avoirs gelés russes, le président ukrainien regrette encore attendre la "permission" pour utiliser des armes à longue portée sur le territoire russe. Volodymyr Zelensky a affirmé qu’une décision rapide était nécessaire, car la Russie "déplace" ses avions vers des bases plus lointaines.
Les infos à retenir
⇒ Russie : incendie et évacuations dans la région de Krasnodar après une attaque ukrainienne
⇒ Volodymyr Zelensky attend encore la "permission" pour utiliser des armes à longue portée utilisée en Russie
⇒ Le président ukrainien rencontrera probablement Donald Trump le 26 ou 27 septembreRussie : incendie et évacuations dans la région de Krasnodar
Une attaque de drones nocturnes ukrainiens a déclenché un incendie dans la région de Krasnodar, dans le sud-ouest de la Russie, forçant les autorités à évacuer "temporairement" plus d’un millier d’habitants même si aucun blessé n’est pour l’heure à déplorer, a indiqué ce samedi 21 septembre le gouverneur local. L’armée de Kiev a confirmé que des frappes ont visé deux entrepôts militaires en Russie, utilisés notamment pour stocker des munitions, dans la nuit de vendredi à samedi. Il s’agit d’un site de Tikhoretsk, dans la région de Krasnodar (sud-ouest), et un deuxième entrepôt situé dans la région de Tver (ouest), a précisé la même source.
L’attaque de drones "n’a pas fait de victimes", a selon le gouverneur...
21/09 - L’exposition à voir : Wolinski, les planches de vie d’un virtuose de la bulleEn juin dernier, il aurait eu les 90 ans qu’il n’atteindra jamais. Si le doyen des victimes de l’attentat à Charlie Hebdo du 7 janvier 2015 a tiré sa révérence trop tôt, il laisse d’innombrables dessins qui en racontent autant sur lui que sur le monde, déroutant, qu’il a scruté sans relâche, entre poilade et désolation. "L’humoriste est rarement un salaud. C’est un homme sans illusions", martelait Georges Wolinski de son inséparable feutre parmi d’autres saillies émaillant ses cinquante ans de carrière.
De l’ère de Gaulle aux années Hollande, il raille les soubresauts de la politique française et l’évolution des mœurs. La condition féminine, notamment, le chatouille quand, dans la vraie vie, il se mobilise très tôt pour le droit à l’avortement et l’égalité salariale, tandis que sur le papier il endosse, avec jubilation, les habits du "sale phallocrate". C’est tout le paradoxe du bonhomme, à la fois macho jouisseur et amoureux transi, faux méchant et vrai bougon, le gars qui va à la Fête de l’Huma en Jag’ mais qui est resté locataire toute sa vie. "Bref, un timide qui se soigne et qui fait rire les femmes", résume Ronan Lancelot, à la tête de la galerie Huberty & Breyne, à Paris."C'est pas sorcier".
Wolinski, qui a grandi à Tunis, a très jeune donné du crayon, sans doute pour conjurer une enfance jalonnée de drames : un père assassiné – sinistre présage – quand il n’a pas trois ans, une mère absente partie au loin soigner sa tuberculose, une guerre mondiale dont il perçoit au loin le bruit et la fureur. D’abord...
21/09 - Revaloriser le travail : un impératif politique, par Nicolas BouzouLes LR menés par Laurent Wauquiez veulent placer le travail au cœur de l’action gouvernementale de Michel Barnier. Ils ont raison philosophiquement, politiquement et économiquement. Philosophiquement car, dans les sociétés façonnées, d’abord par le christianisme, ensuite par les Lumières puis par la République, le travail est la colonne vertébrale de l’ordre social. Plus ces sociétés sont bousculées par la guerre, la technologie, le terrorisme, les crises diverses, plus il est nécessaire de renforcer cette colonne vertébrale.
Politiquement, car les sondages d’opinion montrent qu’une immense majorité de nos concitoyens aiment leur travail et même leur entreprise. Ils n’aiment pas leur manager et se trouvent insuffisamment payés, mais ces revendications légitimes ne signifient pas que c’est le travail en lui-même qui ferait l’objet d’une défiance générale.
Economiquement, enfin, car, comme l’a montré Marx dans des pages lumineuses, toute valeur émane au bout du compte du travail humain. Par conséquent, l’enrichissement d’une société procède du nombre de personnes qui travaillent, de leurs temps de travail, de leur motivation et de leur efficacité.L’écueil du revenu universel
Robin Rivaton a chroniqué en ces pages les résultats d’une grande étude financée par Sam Altman sur le revenu universel, lubie des écolos décroissants pour lesquels le travail est une hérésie, et des technophiles californiens pour lesquels l’intelligence artificielle va faire disparaître le travail humain. Cette étude, réalisée selon des critères...
21/09 - Guerre en Ukraine : Kiev peut-il tenir la région de Koursk face aux forces russes ?En 1943, la bataille de Koursk avait vu se dérouler le plus grand combat de chars de l’Histoire, opposant les troupes allemandes à l’Armée rouge. Un peu plus de 80 ans plus tard, dans la torpeur de l’été, c’est dans cette même région que les forces ukrainiennes ont donné l’assaut, le 6 août, marquant la première incursion d’une armée étrangère sur le sol russe depuis la Seconde Guerre mondiale. Un camouflet inédit pour Vladimir Poutine et l’une des manœuvres les plus audacieuses de l’armée ukrainienne, qui, rapidement, a capturé une centaine de localités et pris le contrôle de 1200 km² de territoire. Plus d’un mois après le début de cette action spectaculaire se pose maintenant un nouveau défi pour les forces de Kiev : tenir leurs gains dans la durée, face à la contre-offensive russe lancée dans la région mi-septembre.
Aux quelque 11 000 soldats russes présents sur place initialement pour assurer la défense - dont de nombreux gardes-frontières et conscrits -, se seraient récemment ajoutés environ 40 000 hommes, a indiqué Volodymyr Zelensky le 19 septembre. En face, lors de son assaut début août, l’Ukraine avait aligné une force de 10 000 à 15 000 militaires comptant parmi ses unités les plus expérimentées, avant de renforcer progressivement sa présence dans la zone. "Aujourd’hui, il y aurait entre 20 000 et 30 000 soldats ukrainiens mobilisés dans ce secteur du front", note Thibault Fouillet, directeur scientifique de l’Institut d’études de stratégie et de défense (IESD) de l’université Lyon III. Le délai mis par Moscou...
21/09 - Liban : l’armée israélienne annonce de nouvelles frappes sur des sites du HezbollahC’est un nouveau coup au mouvement islamiste libanais après les explosions de ses appareils de transmission. Le Hezbollah a annoncé ce samedi 21 septembre la mort de deux de ses chefs dans la frappe israélienne de la veille près de Beyrouth, qui a tué 16 membres de sa force d’élite. "Très inquiète", l'ONU a appelé vendredi à la "désescalade" et à la "retenue maximale", au moment où le front de la guerre dans la bande de Gaza se déplace vers le Liban.
Les infos à retenir
⇒ L’armée israélienne continue de bombarder des sites du Hezbollah au Liban
⇒ Le Hezbollah annonce la mort d’un deuxième commandant dans la frappe israélienne de la veille
⇒ Bipeurs piégés : à l'ONU, le Liban accuse Israël de "terrorisme"Le Hezbollah affirme avoir tiré des roquettes en direction de deux sites militaires israéliens
Dans deux communiqués distincts, le Hezbollah a déclaré ce samedi que ses combattants avaient "tiré une salve de roquettes Katioucha" sur deux sites militaires du nord d’Israël, ajoutant qu’il s’agissait d’une "réponse aux attaques de l’ennemi" sur le sud du Liban. Des correspondants de l’AFP ont rapporté d’intenses bombardements dans différentes zones du sud du Liban. L'armée israélienne a ensuite indiqué dans un communiqué transmis à l'AFP que le Hezbollah avait tiré ce samedi environ 90 roquettes vers Israël, depuis le Liban.Liban : l'armée israélienne annonce de nouvelles frappes sur des sites du Hezbollah
"L’armée israélienne frappe actuellement des sites appartenant à l’organisation terroriste du Hezbollah au Liban",...
21/09 - Travailler en famille, mode d’emploi : "Sa force et sa faiblesse, c’est l’affect""Les entreprises familiales représentent 50 % des emplois français, ce qui est considérable". Philippe Grodner, président du Family Business Network (FBN) plante le décor. Pour ce chef d’entreprise familiale de la deuxième génération, "leur pérennité est essentielle" puisqu’elles représentent 83 % des entreprises françaises (75 % des PME et 50 % des ETI d’après une étude FBN Adrien Stratégie et le METI, 2023). Pour y arriver, ces entreprises doivent faire attention à plusieurs points essentiels.Qualité relationnelle
Le premier ? Leur capital social et humain. "La qualité relationnelle entre les dirigeants et leurs collaborateurs et entre les collaborateurs eux-mêmes est une des caractéristiques principales de l’entreprise familiale, détaille Philippe Grodner. Celle-ci est incarnée et marquée par l’ADN de la famille dirigeante." Nicolas Desforges, 30 ans, le constate dans son quotidien aux côtés de ses frères. Il travaille depuis 2019 pour Maison Caulières, une société de cosmétiques créée par son aîné Xavier. "On sait comment l’autre fonctionne, explique le trentenaire. On ose se dire les choses franchement."
Mais atteindre cette relation équilibrée entre vie familiale et vie professionnelle prend du temps. "Ce qui a été complexe, c’est d’apprendre à bien distinguer les moments où on se parlait en tant qu’époux ou en tant que collègues", témoigne Elisabeth Couëtoux. Avec son mari Erwan, elle a lancé une ferme spécialisée dans la spiruline - micro-algue aux nombreuses vertus - il y a 5 ans. Elle invite tous ceux qui...
21/09 - Investir dans l’art : les oeuvres à privilégier selon votre profilInvestir à bon escient dans l’art en espérant une solide plus-value à la revente oblige à déterminer les domaines dans lesquels vous achèterez. Tout dépend de la stratégie envisagée : placer dans des valeurs sûres dégageant une rentabilité régulière à moindre risque ; s’intéresser à des modes d’expression artistique qui séduisent de plus en plus et dégageront à terme une plus-value raisonnable ou rechercher des artefacts spéculatifs pouvant se valoriser fortement… mais aussi ne plus rien valoir. Il est donc question de goût, mais aussi de caractère. Selon la tactique envisagée, voici trois secteurs à prospecter.Les estampes de grands maîtres, un placement de bon père de famille
Selon la base de données Artprice, le taux de rendement annuel des peintures s’élève à 6,82 % en moyenne depuis six ans. Mais les tableaux de grands noms acquis plus de 100 000 euros rapportent, eux, 12 % par an. Un écart logique : la renommée de l’artiste donne à l’œuvre une partie de sa valeur. Si vous ne souhaitez pas prendre de risques, il faut donc avoir les moyens d’acquérir la toile d’un peintre connu.
Si tel n’est pas le cas, tournez-vous vers un autre secteur, plus accessible, dont la rentabilité annuelle est de l’ordre de 8 % : les estampes de grands maîtres. La valorisation de ces œuvres se calque sur la progression de la cote de leurs plus beaux tableaux. Cette fois, nul besoin de se ruiner pour s’en procurer. Les prix démarrent à 2 000-4 000 euros pour des noms aussi connus que Miro, Zao Wou-Ki, Léger, Dali, Calder, Magritte,...
21/09 - Féminisme et #MeToo : faut-il brûler le marquis de Sade ?C’était en l’an 2000 : sortait sur les écrans le Sade de Benoît Jacquot, avec Isild Le Besco (encore mineure) dans le rôle de la jeune fille à initier, et Daniel Auteuil dans celui du divin marquis. L’écrivain vit alors l’apogée de sa réhabilitation, comme nous le confirme Michel Delon, qui fut chargé de l’édition de Sade en Pléiade (trois tomes publiés en 1990, 1995 et 1998) dans la foulée de Sade vivant, la monumentale trilogie biographique de Jean-Jacques Pauvert parue à la fin des années 1980 : "En 1990, nous restions dans une euphorie post-soixante-huitarde. L’interdiction de certains textes de Sade à l’affichage était tombée en désuétude, et la publication des volumes de la Pléiade semblait une reconnaissance irréversible. C’était ne pas tenir compte des mouvements de balancier de l’Histoire…"
La récente affaire Jacquot, pendant laquelle furent révélés les sévices qu’il infligeait à ses différentes compagnes, en a amené certains à se poser cette question : les admirateurs de Sade (comme de Casanova) cachent-ils forcément des pervers polymorphes bien heureux de pouvoir masquer leurs travers sous des paravents esthétiques ? Depuis peu, le nom de Sade n’est plus en odeur de sainteté, ainsi que nous le raconte encore Michel Delon : "Quand on visite l’exposition Surréalisme au Centre Pompidou, on constate que des deux figures tutélaires du mouvement, Lautréamont et Sade, la première reste mise à l’honneur et la seconde disparaît, réduite à quelques éditions, à un objet désagréable de Giacometti et à quelque autre...
21/09 - Retailleau, Armand, Migaud, Dati, Barrot… La composition complète du nouveau gouvernementLa formation du gouvernement, attendue depuis 75 jours, connaît enfin son épilogue ce samedi soir. La nouvelle équipe a été dévoilée par Alexis Kohler, le secrétaire général de l’Elysée. Après de "derniers ajustements", Michel Barnier avait transmis vendredi soir une liste de noms "finalisée" au chef de l’Etat. Le locataire de Matignon avait commencé à appeler ses futurs ministres dans l’après-midi.Le nouveau gouvernement dévoilé par Alexis Kohler
Tensions avec les macronistes, ambitions des LR, fin de non-recevoir de la gauche : deux semaines après sa nomination à Matignon, Michel Barnier tient enfin son gouvernement. Alexis Kohler, le secrétaire général de l’Elysée, a annoncé ce samedi 21 septembre la composition de cette nouvelle équipe.
Découvrez la liste des nouveaux ministres
Ministre de l’Intérieur : Bruno Retailleau
Ministre de la Justice : Didier Migaud
Ministre des Armées et des Anciens combattants : Sébastien Lecornu
Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères : Jean-Noël Barrot
Ministre du partenariat avec les Territoires et de la Décentralisation : Catherine Vautrin
Ministre de la Santé et de l’Accès aux soins : Geneviève Darrieussecq
Ministre de la Transition écologique, de l’Energie, du Climat et de la prévention des risques : Agnès Pannier-Runacher
Ministre du Travail et de l’Emploi : Astrid Panosyan-Bouvet
Ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie : Antoine Armand
Ministre de l’Education nationale : Anne Genetet
Ministre de la Culture : Rachida Dati
Ministre du Budget et des Comptes...
21/09 - La maladie d’Alzheimer n’est pas inéluctable : les conseils des scientifiques pour s’en protégerAvis négatif. Deux mots en forme de couperet pour les malades d’Alzheimer. Au cœur de l’été, les experts de l’Agence européenne du médicament ont fermé la porte à l’arrivée sur le marché de la nouvelle génération de traitements disponibles depuis quelques mois aux Etats-Unis. Trop risqués, pour un bénéfice trop faible. Malgré les promesses et les milliards investis, cette maladie, qui ronge les cerveaux et efface les souvenirs, continue de résister aux efforts des scientifiques et des laboratoires pharmaceutiques. La plupart des informations concernant Alzheimer s’avèrent plus déprimantes les unes que les autres. Raison de plus de se réjouir d’une autre nouvelle, qui se confirme étude après étude : la démence sénile, qui comprend la maladie d’Alzheimer et quelques autres pathologies, peut très largement être prévenue. Presque la moitié des cas, 45 % plus précisément, pourraient être évités dans les années à venir, selon les derniers calculs d’un groupe de 27 experts internationaux mandatés par la revue scientifique The Lancet.
Un enjeu massif, car au rythme actuel, on comptera 153 millions de malades dans le monde en 2050, contre 57 millions en 2019. "Quand je démarre une conférence, j’ai l’habitude de dire qu’à l’âge de 90 ans, une personne sur trois dans l’assistance développera une démence", rappelle le Pr Philippe Amouyel, épidémiologiste et directeur général de la Fondation Alzheimer. De sombres prédictions, mais qui n’ont donc rien d’inéluctable. Mieux encore, même avec un parent ou un grand-parent atteint, même...
21/09 - Controverses, théories fondatrices, bilan scientifique : la psychanalyse mise sur le divanPeut-être avez-vous déjà songé à consulter "quelqu'un” ? Alors que la santé mentale est devenue un enjeu de santé publique majeur depuis la pandémie de Covid, l’efficacité de la “thérapie par la parole”, la psychanalyse, est aujourd’hui remise en question. Discipline incomprise ou pratique désuète ? C’est ce qu'on cherche à déterminer dans cette série de quatre épisodes.EPISODE 1 : La psychanalyse, une passion française
Alors que la pratique est devenue marginale dans la plupart des pays, la psychanalyse reste bien implantée en France. D'où vient cette exception française ? La réponse dans ce premier épisode avec Victor Garcia, journaliste au service Sciences et Santé, et Etienne Girard, rédacteur en chef du service Société.EPISODE 2 : Les erreurs des pères fondateurs
Freud, Lacan, Dolto… Dans ce deuxième épisode, on explore les failles des théories des pères fondateurs avec Jacques Van Rillaer, ancien psychanalyste devenu critique de la discipline.EPISODE 3 : Une pratique controversée
La psychanalyse compte des milliers de praticiens en France. Pourtant, les formations sont quasiment inexistantes et la régulation insuffisante. Dans ce troisième épisode, on passe en revue les dérives de la discipline avec Stéphanie Benz, rédactrice en chef adjointe Sciences et Santé, et le journaliste Alexis Da Silva qui collabore régulièrement avec L’Express.EPISODE 4 : Ce qu'en dit la science
Les études scientifiques ne laissent pas de place au doute. Dans ce dernier épisode, Victor Garcia, journaliste au service Sciences et...
21/09 - Michel Barnier et les JO d’Albertville, une surprenante obsession"Et puis, vous savez, on pourrait faire comme quand on reçoit des amis à la maison et ne passer qu’un coup d’aspirateur pour faire semblant que tout soit propre. Moi, je veux que nous enlevions tous les meubles pour enlever tout et refaire à neuf." Quand il prononce cette métaphore ménagère destinée à galvaniser ses auditeurs – maires montagnards de la Savoie –, Michel Barnier a 35 ans et la raie blonde sur le côté. Elu plus jeune député de l’Assemblée nationale aux législatives de 1978, le tout nouveau – et derechef – plus jeune patron du conseil départemental conduit à l’époque une folle entreprise : organiser à Albertville, 17 000 habitants, les Jeux olympiques de 1992. De fait, il va, comme promis, retirer les meubles pour en installer de nouveaux, dotant le département de sept gares, dix stations d’épuration et moult infrastructures routières. Le succès dont il aime réveiller – et flatter – le souvenir, l’exposant dans ses livres, le citant dans les couloirs de Bruxelles, l’a toujours habité.
Depuis qu’il fut chargé, au terme d’un slalom interminable et pentu, de former un gouvernement, il exhume les grandes heures d’Albertville au rythme du canon à neige. En rafale. Le 5 septembre, sur le perron de Matignon, quelques tacles à son prédécesseur, rapide hommage à son épouse, et le voici rappelant avoir consacré "dix ans de sa vie à organiser des Jeux olympiques". Le lendemain, 20 heures de TF1, même schéma : deux précisions biographiques et déjà surgissent sur le plateau les flocons radieux. La constante...
21/09 - Google dans le collimateur de la justice : ces menaces qui pèsent sur le géant du WebDepuis plus de vingt ans, la grande majorité des internautes ne cherche pas une information sur le Web, elle la "googlise". Un détournement lexical entré dans le Petit Larousse en 2014, symbolique du poids dont dispose le géant du numérique sur cette activité. Plus tôt, en 2009, l’American Dialect Society l’avait désigné, dans sa version anglo-saxonne, "mot de la décennie". Il existe pourtant d’autres moteurs de recherche que Google : Bing, DuckDuckGo ou encore le français Qwant. Certains sont d’ailleurs nés avant lui, comme Yahoo ou Lycos. Mais quand ils n’ont pas disparu, ils se partagent, à eux tous, entre 5 et 10 % de parts de marché, tandis que Google contrôle le reste, s’arrogeant au passage des dizaines de milliards de dollars de bénéfices.
Pour le juge fédéral Amit Mehta, aux Etats-Unis, nous ne devrions pas "googliser" autant. "Google est un groupe monopoliste, et il a agi comme tel pour maintenir son monopole", a-t-il tranché, mi-août, à la suite d’un retentissant procès qui a opposé pendant plusieurs mois le gouvernement et l’entreprise. Les "remèdes" de Google afin d’atténuer sa position dominante sont attendus au printemps 2025. La séparation des activités, autrement dit le démantèlement, est une option. Mais de multiples appels et recours laissent à penser que l’affaire va encore durer des années.
Un caillou de plus dans la chaussure du géant. Au rang des défaites, en décembre dernier, l’entreprise californienne a perdu face à Epic Games, l’éditeur du jeu à succès Fortnite, qui contestait les...
19/09 - Travail : le vendredi, dernier jour de la semaine ou premier jour du week-end ?Travaille-t-on moins le vendredi ? Pour certains employés, la réponse est oui, d'après les résultats d’une étude réalisée par Flashs (organisme d’enquêtes statistiques) pour la société d’hébergement Internet Hostinger et publiée ce jeudi 19 septembre. La moitié des salariés interrogés perçoivent le vendredi comme une journée moins dense que les autres jours de la semaine, et plus d’un quart (28 %) travaillent moins le vendredi que les autres jours. A l'inverse, ceux qui estiment en faire plus le vendredi sont bien rares (9 % seulement).
Le rapport souligne aussi que la tentation de reporter les tâches au lundi est présente pour 67 % des salariés. Et certains y cèdent : un quart des répondants avouent repousser systématiquement ou régulièrement les tâches du vendredi au début de la semaine suivante. Fait surprenant, "ce comportement est encore plus marqué chez les dirigeants", observe l’étude. 81 % d’entre eux admettent décaler certaines tâches, contre 67 % des salariés.Des écarts générationnels
L'étude fait ressortir des différences selon l’âge des répondants. Les plus jeunes sont par exemple deux fois plus nombreux que leurs aînés à admettre un relâchement en fin de semaine : 35 % des 18-24 ans contre 17% des plus de 50 ans. L’écart se creuse encore lorsqu’il s’agit de se procurer de faux arrêts maladies. Si en moyenne un salarié sur cinq a déjà simulé une maladie pour éviter de travailler un vendredi, cette pratique est plus répandue chez les jeunes.
Un tiers des 18-24 ans avouent ainsi avoir déjà fait semblant d’être...