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20/02 - Ukraine : Donald Trump affirme que la Russie "a les cartes en main" dans les pourparlers
Donald Trump continue d’acculer Kiev et ses partenaires européens, après avoir lancé des négociations bilatérales en direct avec Moscou sur le sort de l’Ukraine depuis l’Arabie saoudite mardi 18 février. Il estime désormais que c’est la Russie qui a "les cartes en main" concernant l’issue de l’invasion ukrainienne. Emmanuel Macron, qui réunira les chefs de partis français ce jeudi 20 février pour débattre de la "menace existentielle" que représente la Russie pour les Européens, pourrait se rendre à Washington dès lundi prochain pour faire entendre la voix de l’Europe à la Maison-Blanche.
Les infos à retenir
⇒ Donald Trump estime que la Russie "a les cartes en main" dans les négociations sur l’avenir de l’Ukraine
⇒ Emmanuel Macron réunit les chefs de parti face à la "menace" russe ce jeudi
⇒ Le président français pourrait se rendre à Washington lundi prochain, selon Donald Trump
07h40Donald Trump accuse l'Ukraine d'avoir malmené son secrétaire au Trésor en visite à Kiev
Le président américain a accusé mercredi l'Ukraine d'avoir malmené le secrétaire au Trésor Scott Bessent la semaine dernière lors de sa visite à Kiev pour y rencontrer le président Volodymyr Zelensky. "Scott Bessent en fait est allé là-bas et a été traité assez impoliment, parce qu'en substance, ils lui ont dit 'non'. Et Zelensky dormait et était indisponible pour le rencontrer", a déclaré Donald Trump à la presse, bien que les deux hommes se soient effectivement rencontrés le 12 février.
Le déplacement de Scott Bessent à Kiev était la première visite d'un...
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20/02 - Emmanuel Macron et la diplomatie : pourquoi il préfère Bayrou à Barnier ou Attal
Emmanuel Macron a oublié les vacances. Alors que la situation en Ukraine et le rôle joué par Donald Trump lui donnent l’occasion d’être en première ligne, il voulait que le gouvernement fasse, dès la semaine prochaine, une déclaration donnant lieu à un débat, éventuellement suivi d’un vote, à l’Assemblée nationale sur la politique étrangère, selon l’article 50-1 de la Constitution. Il a dû refreiner ses ardeurs : il lui a été rappelé que les députés ne siégeaient pas pendant la dernière semaine de février. Le débat n'aura lieu qu’au début du mois de mars.
Impatient, le président est aussi loquace. Lors du conseil des ministres ce mercredi 19 février, il est intervenu plus longuement qu’à l’accoutumée pour évoquer les Etats-Unis, ces "alliés imprévisibles", et la Russie, dont la montée en puissance peut inquiéter. "Le Poutine d’aujourd’hui n’est pas celui qui traitait avec Jacques Chirac", a-t-il remarqué. Jeudi 20 février, Emmanuel Macron évoque avec les chefs de partis l’actualité internationale, notamment la question de la sécurité en Europe, dans le format dit des rencontres de Saint-Denis. Il vient d’organiser deux mini-sommets avec des dirigeants internationaux et se sera ainsi entretenu avec l’ensemble des Vingt-Sept de l’Union européenne, précise-t-il dans une interview accordée à la presse quotidienne régionale. "Ne pensez pas que l’impensable ne peut pas arriver, y compris le pire", ajoute le chef de l’Etat à propos de la menace russe. Il sera à Washington au début de la semaine prochaine et rencontrera Donald...
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20/02 - "Si Emmanuel Macron reconnaît la Palestine..." : nos révélations sur le contre-plan français pour Gaza
"Tu sais comment ouvrir Zoom ?" Ofer Bronchtein a une maîtrise perfectible de l’informatique et le tutoiement rapide. C’est ainsi, à l’ancienne, que le chargé de mission d’Emmanuel Macron pour le rapprochement israélo-palestinien tente d’œuvrer à la reconstruction de Gaza. Ce mercredi 12 février après-midi, depuis son appartement parisien du XIe arrondissement, il enchaîne, barbe hirsute et épaisse chevelure blanche à l’écran, une visio en hébreu sur la chaîne parlementaire israélienne, outrée qu’il ait pu, dans un entretien de la veille, révéler que le chef d’Etat français échange avec l’Iran au sujet des otages du Hamas ; puis une vidéo en anglais avec des associations palestiniennes désireuses de parler à l’envoyé de l’Elysée. "Combien ? Je veux proposer au président Macron des projets concrets", presse-t-il ses interlocuteurs qui lui décrivent leurs besoins en caravanes, en tentes et en panneaux solaires à Gaza. Va pour 10 000 panneaux et 60 000 caravanes.
Aux Etats-Unis, on qualifierait Ofer Bronchtein, 67 ans, de "maverick", leur mot pour désigner ces fortes têtes agissant en dehors des structures. Militant pacifiste de toujours, il connaît depuis quarante ans Benyamin Netanyahou, Mahmoud Abbas et les autres. Détenteur d’un triple passeport franco-israélo-palestinien, ce dernier obtenu en remerciement de ses efforts pour la paix, il conseilla Yitzhak Rabin au moment des accords d’Oslo. Fort du soutien d’Emmanuel Macron, qui apprécie ce franc-tireur et l’a nommé en 2020, il agit en marge du Quai d’Orsay,...
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19/02 - François Bayrou échappe à une sixième motion de censure à l’Assemblée nationale
L’Assemblée nationale a sans surprise rejeté, ce mercredi 19 février, la motion de censure déposée par les députés PS, qui visait à protester contre un gouvernement ayant "cédé aux passions tristes de l’extrême droite", mais n’a recueilli que 181 votes pour, loin des 289 voix nécessaires pour le renverser.
L’issue du scrutin ne faisait pas de doute, les députés du Rassemblement national ayant par avance fait savoir qu’ils ne soutiendraient pas cette motion. C’est la sixième fois que le Premier ministre François Bayrou échappe à une motion de censure de la gauche. Le texte, qui reproche au gouvernement de "céder aux passions tristes de l’extrême droite", avait été signé par les 66 députés du groupe socialiste."La motion de censure la plus cousue de fil blanc de toute l’histoire parlementaire"
L’examen de la motion de censure a été marqué le départ de l’hémicycle de la majorité des députés du groupe socialiste au moment où le Premier ministre François Bayrou se livrait à la tribune à une charge sévère contre eux. "C’est la première fois que je vois un parti qui dépose une motion de censure, quitter l’Assemblée pendant la discussion de sa motion de censure", a réagi François Bayrou, suscitant des applaudissements à droite et sur les bancs du RN. "Mais bon, l’innovation est la marque des peuples vivants", a-t-il ajouté, amusé.
"C’est la sixième que nous examinons en cinq semaines. Et voilà la motion de censure la plus cousue de fil blanc de toute l’histoire parlementaire", a fustigé François Bayrou, qualifiant également...
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19/02 - Yves Agid, neurologue : "Il y aura bientôt un énorme boom pour soigner les maladies psychiatriques"
Que savons-nous de la conscience, et de l’inconscient ? Les progrès réalisés par les neuroscientifiques peuvent-ils nous aider à mieux nous comprendre nous-mêmes ? Dans L’homme cérébral, Yves Agid, professeur émérite de neurologie, fondateur de l’Institut du cerveau à Paris, répond à toutes ces questions, et bien d’autres encore. Entretien.
L'Express : Qu’est-ce que la conscience selon la science ?
Yves Agid : La plupart des spécialistes s’accordent sur l’idée que c’est la fonction mentale la plus élevée et la plus importante pour Homo Sapiens. En revanche, scientifiques, psychologues et philosophes ne sont toujours pas d’accord pour définir ce qu’on appelle la conscience, l’inconscient et la métaconscience. La conscience, c’est se rapporter à soi, comme une représentation mentale interne de ce que l’on perçoit. Pour bien comprendre ce dont il s’agit, il faut avoir une certaine connaissance de la machine étonnante qu’est un cerveau. Cette machine, évidemment plus complexe qu’une machine à café, présente deux particularités : elle est vivante, biologique et donc adaptable, et elle est capable de produire des pensées et des émotions. Il reste à définir ce qu’on appelle une pensée. Une pensée, c’est une information, mais une information qui est chargée de sens. Ces informations entrent dans le cerveau à l’aide des cinq sens (vision, audition, etc.). Dès lors, elles sont codées en son sein pour produire un comportement, lequel ne s’exprime que par du mouvement.
La conscience peut se définir comme une pensée sur ce que l’on...
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19/02 - Une lune de miel entre Merz et Macron ? Ces sujets de friction à venir entre la France et l’Allemagne
A Saint-Ingbert, grosse bourgade de la Sarre, on vote chrétien-démocrate dès le berceau. Ici, les conservateurs allemands jouent à domicile ; ils y ont fait leur nid. Alors, ce dimanche 9 février, la salle de fêtes de cette ville de 36 000 habitants est pleine à craquer. Sur l’estrade, leur champion, Friedrich Merz, le leader de la CDU, en tête dans les sondages pour les élections du 23 février. Le sexagénaire n’est pas un tribun, mais il sait chauffer la salle quand il le faut.
"L’interdiction du moteur à combustion, les citoyens n’en veulent pas !", s’époumone-t-il. Tonnerre d’applaudissements. Il faut dire que les sous-traitants de la région traversent un hiver glacial et que certains d’entre eux ont dû réduire la voilure. Soudain, Merz tire sur un fil plutôt inattendu pour galvaniser son auditoire. Osé dans une campagne électorale allemande, mais après tout, Saint-Ingbert n’est qu’à une trentaine de kilomètres de la frontière française. Oui, il faut prendre modèle sur la France et le souverainisme économique de son président en disgrâce, plaide le candidat conservateur. "Il fut une époque où l’Allemagne était la pharmacie de la planète. BioNTech est aujourd’hui cotée en Bourse à New York. Ses activités de recherche sont délocalisées au Royaume-Uni. Cela ne serait pas arrivé avec Emmanuel Macron. Ils seraient allés en Bourse à Paris. Une entreprise comme celle-là doit rester ici." Et de poursuivre : "Il faut que l’on s’y prenne autrement avec nos voisins. Quand Emmanuel Macron a tenu ses discours proeuropéens à la...
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19/02 - Les Français sont-ils "satisfaits" de leur vie ? Cette étude qui dévoile les ressorts du bien-être
Une note de 7,2 sur 10. C’est, en 2023, le chiffre que les Français âgés de 16 ans et plus ont attribué à la vie qu’ils mènent, selon une étude publiée ce mercredi 19 février par l’Institut national de la statistique (Insee). La "satisfaction" des Français dans leur vie est quasiment la même qu’il y a dix ans : la note était de 7,1 en 2014. Cette note des Français est très proche de la moyenne européenne, à savoir 7,3. Au niveau européen, la note la plus basse concerne la Bulgarie (5,9). C’est en Finlande (7,8), Belgique, Autriche et Slovénie (7,7) qu’elle est en revanche la plus élevée.
En France, plus de 17 000 ménages, soit environ 38 000 personnes, ont répondu à l’enquête en 2023, selon l’Insee. Les ménages interrogés résident en "logement ordinaire", précise l’institut dans l’enquête Statistiques sur les ressources et conditions de vie des ménages (SRCV). Ne sont donc pas concernées les personnes résidant en communauté (établissements pour personnes âgées, foyers de travailleurs, etc.), en habitation mobile ou sans-abri.La santé, un paramètre déterminant
La moitié des Français interrogés attribuent une note de 7 ou 8 sur 10 à la vie qu’ils mènent. Près d’un sur cinq (19 %) en est particulièrement satisfait (note 9 ou 10) quand 6 % sont insatisfaits (4 ou moins). Cette mesure du bien-être est stable depuis dix ans en France, à l’exception de l’année 2021, où elle est descendue à 6,8 à la suite de l’épidémie de Covid-19 et des restrictions sanitaires.
Les personnes en mauvaise santé ressentent moins de bien-être (5,6),...
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19/02 - Camille Grand : "Un mauvais deal sur l’Ukraine serait une tache sur le mandat de Donald Trump"
Un cauchemar de soixante-douze heures s’est déroulé du 14 et 16 février à Munich. Le scénario catastrophe pour l’Ukraine et l’Europe se confirme : le lâchage en règle de l’allié américain, prêt à négocier une "paix" dans leur dos… en les reléguant au rôle d’exécutants. L’ancien secrétaire général adjoint de l’Otan Camille Grand, désormais chercheur au Conseil européen pour les relations internationales, a assisté à ce séisme en direct. Très inquiet pour l’avenir du Vieux Continent, il estime toutefois que l’Europe a des cartes à jouer face à Donald Trump et Vladimir Poutine.
L’Express : La conférence de Munich laisse les Européens KO debout. Quels enseignements en tirez-vous ?
Camille Grand : Nous assistons à un double divorce. Idéologique, d’abord : c’est la fin d’une vision partagée de la démocratie libérale entre Américains et Européens. Dans son discours, le vice-président des Etats-Unis J.D. Vance critique les démocraties européennes et s’aligne sur la rhétorique des partis de la droite populiste. La rupture est aussi stratégique, puisque Donald Trump fait cavalier seul dans la négociation avec Vladimir Poutine. Ce faisant, il laisse tomber l’approche transatlantique coordonnée qui a prévalu depuis le début de la guerre. Surtout, Washington cède d’emblée à de nombreuses demandes de Moscou (concessions territoriales, non-entrée dans l’Otan…), aux dépens des vues de la majorité de ses alliés européens, cantonnés à un simple rôle d’exécutant d’un accord négocié dans leur dos.
Vue du Kremlin, la semaine écoulée est une...
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19/02 - Guerre en Ukraine : entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky, la rupture est consommée
Rien ne va plus entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky. Le président américain a lancé, ce mercredi 19 février, une seconde salve d’attaques contre son homologue ukrainien, qui l’accuse de son côté de vivre dans "un espace de désinformation" russe, des invectives qui laissent craindre une rupture américano-ukrainienne.
De Floride, le président américain a réitéré mercredi ses violentes critiques de la veille, accusant Volodymyr Zelensky d’être un "dictateur sans élections", reprenant à son compte le discours du Kremlin, l’Ukraine n’ayant pas organisé de scrutin présidentiel en 2024 à cause de la guerre.
Plus tôt, Volodymyr Zelensky avait estimé devant la presse que Donald Trump vivait "dans un espace de désinformation" russe, car celui-ci reprend la rhétorique du Kremlin. Il aussi a accusé l’administration américaine d’aider Vladimir Poutine à "sortir d’années d’isolement", le président russe ayant été traité en paria par les Occidentaux depuis février 2022."Volodymyr Zelensky a fait un boulot épouvantable"
"Un dictateur sans élections, Zelensky devrait se dépêcher ou il ne va pas lui rester de pays", a déclaré Donald Trump sur sa plateforme Truth Social. "J’adore l’Ukraine, mais Zelensky a fait un boulot épouvantable", a-t-il ajouté.
Et Donald Trump a continué ainsi la joute verbale sur Truth Social. "Réfléchissez-y, un comédien au succès modeste, Volodymyr Zelensky, a persuadé les Etats-Unis d’Amérique de dépenser 350 milliards de dollars pour s’engager dans une guerre qui ne pouvait pas être gagnée, qui n’aurait...
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19/02 - Ukraine : de McKinsey au Kremlin, l’étonnant parcours de Kirill Dmitriev, le négociateur de Vladimir Poutine
"Un pas important" dans l’optique du "règlement pacifique" du conflit ukrainien a été effectué mardi 18 février. C’est ce qu’a jugé le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov ce mercredi à propos des pourparlers organisés la veille avec les Etats-Unis à Riyad, en Arabie saoudite. Des négociations auxquelles l’Ukraine, qui subit depuis trois ans un assaut russe, n’a pas été conviée, au grand dam de Volodymyr Zelensky.
L’émissaire spécial de Donald Trump pour les affaires internationales sensibles, Steve Witkoff, aussi chargé du Moyen-Orient, a indiqué aux journalistes que son contact en Russie était "un monsieur appelé Kirill", dont le rôle a été "important". Il s’agit de Kirill Dmitriev, le patron du Fonds russe d’investissement direct (RFPI) et un des négociateurs russes dans ces pourparlers russo-américains.
Kirill Dmitriev n’était pas présent dans la salle, mais faisait partie de la délégation russe à Riyad menée par le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. L’homme de l’ombre a déclaré aux journalistes qu’il se concentrerait sur les futures relations économiques avec les Etats-Unis, rapporte la BBC : "Nous devons réaliser des projets communs, notamment dans la région arctique et dans d’autres régions." "Il est très important de construire des ponts" entre les deux pays, a affirmé Kirill Dmitriev, rapporte l’AFP, estimant que "les relations entre les Etats-Unis et la Russie sont très importantes pour la paix".Un grand connaisseur des Etats-Unis
La présence de Kirill Dmitriev au plus haut niveau de ces...
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19/02 - Ukraine : révélations sur ces milliards des entreprises occidentales qui financent la guerre de Poutine
Il y a celles qui ont choisi de rester. Et celles qui ont préféré se séparer d’une filiale. Celles qui ont voulu faire le dos rond comme Lactalis, Sanofi, L’Oréal ou Bonduelle. Et celles qui ont inscrit une grosse dépréciation d’actifs dans leurs comptes en quittant définitivement la Russie dès les premiers mois de la guerre au printemps 2022, comme la Société Générale ou encore Renault. Près de 60 % des multinationales occidentales présentes en Russie au début du conflit ont encore aujourd’hui une activité dans le pays, d’après les derniers relevés réalisés par les experts de la Kyiv School of economics (KSE). Même si une forme de "cordon sanitaire financier" entoure désormais leurs affaires, 1 776 groupes internationaux opèrent toujours en Russie et n’ont pas changé leur plan, 141 ont mis sur pause tous les nouveaux investissements et 364 ont réduit la voilure, en fermant certains magasins par exemple. De l’autre côté, 786 multinationales ont suspendu leur activité et 1 033 ont carrément tiré un trait sur le pays.
Alors que le conflit entre dans sa quatrième année et que des discussions entre les Etats-Unis et la Russie ont débuté sur un possible cessez-le-feu en Ukraine, les arguments moraux avancés par certains groupes l’ont-ils emporté sur les intérêts financiers de long terme ? « Ceux qui ont tardé à partir ou n’ont pas voulu quitter le pays sont clairement les perdants de l’histoire. Non seulement, ils ne peuvent plus rapatrier une très large partie des bénéfices qu’ils réalisent dans le pays mais surtout...
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19/02 - Affaire Bétharram : vers la création d’une commission d’enquête parlementaire sur les violences dans les écoles
Les membres de la commission des Affaires culturelles et de l'Education de l'Assemblée nationale ont voté, ce mercredi 19 février, unanimement pour se constituer en commission d'enquête sur le "contrôle par l'Etat" des violences dans les établissements scolaires, une démarche entamée dans le sillage de l'affaire Bétharram.
Plusieurs étapes subsistent encore avant que la création de cette commission d'enquête ne soit officiellement actée, mais elle pourrait commencer ses travaux d'ici deux semaines, selon la présidente de la commission, Fatiha Keloua Hachi (PS). L'intitulé retenu porte sur "les modalités du contrôle par l'Etat et de la prévention des violences dans les établissements scolaires", y compris dans les établissements publics.
Le député LFI Paul Vannier, à l'origine de cette initiative, a fait part de sa "très grande satisfaction" et estimé qu'il s'agissait d'une "victoire pour les victimes". "Le cas de Bétharram entre dans le périmètre de cette commission d'enquête", a-t-il ajouté devant des journalistes, en souhaitant qu'Alain Esquerre, le porte-parole d'un collectif d'une centaine de plaignants dénonçant des violences, viols et agressions sexuelles subis pendant plusieurs décennies au sein de cet établissement des Pyrénées-Atlantiques, soit le premier à être auditionné. Le mélenchoniste a en outre estimé que l'objet de la commission était "parfaitement distinct" de la procédure judiciaire en cours" contre l'établissement, alors qu’une commission d'enquête parlementaire ne peut porter sur "des...
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19/02 - Voiture électrique : pourquoi le verdissement des flottes marque le pas
Voilà une décennie, la France s’engageait à atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. A commencer par celle des industries qui doivent faire baisser drastiquement leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). Transports, énergie, BTP, usines : largement aidés par l’État, tous les grands secteurs de l’économie se sont lancés dans la bataille et la marche en avant semble irréversible dans notre pays. Un volontarisme qui contraste avec ce que l’on observe à l’étranger. Aux Etats-Unis, Donald Trump a regagné la Maison-Blanche et sort des accords de Paris. En Chine, les émissions de GES repartent à la hausse. Même l’Union européenne s’apprête à alléger son Pacte Vert, pourtant adopté en 2019. Autant dire que le mouvement général se ralentit et inquiète.
Sans surprise, l’année 2024 s’est achevée sur un recul du marché automobile français avec une énorme déception : la stagnation des ventes des versions électriques. "Les entreprises ne jouent pas le jeu", fustigeait Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique, sur RTL, fin décembre.
De fait, alors qu’en 2023 les immatriculations de voitures et de véhicules utilitaires légers fonctionnant uniquement sur batteries avaient bondi de 71,6 % dans les flottes, "le soufflé est nettement retombé avec une hausse de 2,1 %", note l’Observatoire de la mobilité d’Arval, dans son bilan annuel, publié le 6 janvier. Un coup de frein dû essentiellement aux petits fourgons, en recul 6,7 %, contre une progression de 89,1 % un an plus tôt. La fin du bonus de 3 000 euros a...
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19/02 - Dérapage des finances publiques : l’Assemblée menace Alexis Kohler de poursuites pénales
La commission des Finances de l’Assemblée, chargée d’enquêter sur le dérapage des finances publiques, a donné mercredi 19 février son feu vert à son président Eric Coquerel pour qu’il engage une procédure pénale contre le secrétaire général de l’Elysée Alexis Kohler s’il refuse à nouveau d’être auditionné, a indiqué Eric Coquerel à la presse.
Par 40 voix contre 21, les députés "ont approuvé ma décision d’écrire une dernière fois à Alexis Kohler pour lui demander de se rendre à la convocation de la commission, en lui rappelant les peines encourues", a déclaré à la presse Eric Coquerel, dans la salle des quatre colonnes à l’Assemblée. "S’il ne répond pas très rapidement, c’est-à-dire début mars, ou répond par la négative, alors j’en appellerai au procureur pour engager un recours pénal", a-t-il ajouté, précisant que, par ce vote, les députés de la commission lui avaient donné leur aval.
La commission des Finances a obtenu pour six mois les pouvoirs d’une commission d’enquête et lancé ses travaux début décembre pour enquêter sur "les causes" de "la variation" et des "écarts des prévisions fiscales et budgétaires" constatés sur les années 2023 et 2024.Alexis Kohler brandit le principe de la séparation des pouvoirs
Alexis Kohler, plus proche collaborateur du président Emmanuel Macron, n’a pas répondu à la convocation de la commission le 11 février, invoquant des problèmes d’agenda, puis "le principe de séparation des pouvoirs", selon deux courriers adressés au président de la commission, consultés par l’AFP. "Des questions destinées à...
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19/02 - Donald Trump : son grand rapprochement avec Vladimir Poutine vu par la presse américaine
"Il semblait que la situation ne pouvait pas être plus sombre pour l’Ukraine. Puis Donald Trump a pris la parole". CNN le résume clairement : la conférence de presse du président américain ce mardi 18 février ne fait que renforcer les inquiétudes pour Kiev à l’amorce du projet du président américain pour mettre fin aux combats en Ukraine.
A la suite d’une réunion entre des représentants de Washington et Moscou à Riyad ce mardi, Donald Trump a ainsi de nouveau tenu des propos très virulents à l’égard de Volodymyr Zelensky et de l’Ukraine. En reprochant à Kiev d’avoir "commencé" le conflit, mais également en se déclarant "très déçu" par les déclarations du président ukrainien qui reprochait à l’administration américaine de vouloir mener des pourparlers "sur l’Ukraine sans l’Ukraine", le locataire de la Maison-Blanche l’assume désormais pleinement : c’est à ses yeux l’Ukraine qui est aujourd’hui un frein à l’arrêt des combats sur son propre sol. CNN décrit ainsi un "signe flagrant de la façon dont la nouvelle administration américaine a inversé la position de Washington, qui soutenait la victime de l’invasion, et récompense désormais l’agresseur". @lexpress
🇺🇦🇷🇺 Entre l'Ukraine et la Russie, un accord de paix représente des défis majeurs. Explications avec le général Nicolas Richoux, ancien commandant de la 7e brigade blindée. #trump #poutine #ukraine #russie #sinformersurtiktok #apprendreavectiktok #newsattiktok ♬ son original - L’Express <script async src="https://www.tiktok.com/embed.js"></script>"Un...
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19/02 - Conseil constitutionnel : les parlementaires approuvent de justesse la nomination de Richard Ferrand
Richard Ferrand va bien faire son entrée au Conseil constitutionnel. Le Parlement a approuvé de justesse ce mercredi 19 février la nomination de ce proche d’Emmanuel Macron en tant que président de cette institution, à une voix près. Les parlementaires des commissions des deux chambres ont voté à bulletin secret, renforçant l’incertitude autour du scrutin.
A l’issue du vote, 39 parlementaires ont voté pour la nomination de l’ancien président de l’Assemblée nationale et 58 contre, alors que 59 voix auraient été nécessaires pour bloquer la nomination au Conseil constitutionnel. Le Rassemblement national a décidé de ne pas lui faire obstacle en s’abstenant à l’Assemblée nationale. La gauche comme les députés de droite avaient assuré avant le scrutin qu’ils voteraient contre. C’est plutôt au Sénat, où les sénateurs LR n’avaient pas d’intention de vote commune, que se jouait sa nomination. Celle-ci était menacée si une quinzaine de sénateurs de droite votait contre.
Auditionné successivement à l’Assemblée puis au Sénat ce mercredi dans la matinée, Richard Ferrand, fidèle soutien d’Emmanuel Macron qui l’a proposé à ce poste, aurait vu sa route barrée si trois cinquièmes des suffrages exprimés dans les deux commissions s’opposaient à sa nomination."Un serviteur de la République"
"Je ne suis pas un professionnel du droit c’est vrai, mais comme vous un serviteur de la République", a déclaré ce mercredi matin dans son propos introductif l’ancien député socialiste puis macroniste (2012-2022). Et pour répondre d’emblée aux critiques...
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19/02 - Règles budgétaires européennes : le cavalier seul d’Emmanuel Macron
Le procédé est toujours le même. Le message aussi, à quelques mots près. Une fois de plus, Emmanuel Macron a pris la parole dans un grand média anglo-saxon pour s’en prendre frontalement au pacte de stabilité et de croissance. Créé en 1997, ce mécanisme impose à chaque Etat de la zone euro un double plafonnement de 3 % du PIB pour le déficit public et de 60 % pour la dette publique. Déjà, en 2019, le président de la République déclarait, dans un entretien à The Economist, que ces règles relevaient d'"un débat d’un autre siècle".
Rebelote deux ans plus tard. Il cosignait alors, avec l’ancien Premier ministre italien Mario Draghi, une tribune dans le Financial Times pour dénoncer des obligations "obscures et excessivement complexes". Le 14 février dernier, Emmanuel Macron, interrogé cette fois directement par le quotidien économique, a remis une pièce dans la machine, affirmant que le "cadre financier et monétaire dans lequel nous vivons est caduc". A cette offensive a succédé le même jour la proposition de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, d’alléger les règles budgétaires pour permettre aux Etats membres d’investir dans la défense. De l’eau au moulin du chef de l’Etat, qui milite aussi pour le soutien des secteurs d’avenir comme l’intelligence artificielle et la transition énergétique.Une sortie calculée
Cette attaque en règle paraît d’autant plus programmée qu’elle est intervenue au lendemain de la publication par la Cour des comptes d’un sévère rapport dans lequel les magistrats...
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19/02 - Emploi : cette pratique de recrutement encore plus risquée que les tests de personnalité
Les tests de personnalité et autres profils comportementaux ont envahi le management, en particulier les ressources humaines. Proposés comme des béquilles décisionnelles, notamment lors de recrutements, les MBTI, DISC et autres ennéagrammes sont des gadgets ne reposant sur aucun fondement solide, et s’avèrent, de surcroît peu efficaces. Il faut s’en débarrasser au plus vite. Car toutes les méta-études le confirment, ces tests figurent au rang des plus faibles prédicteurs de performance parmi les outils mobilisés dans un processus de recrutement. Non seulement les modèles théoriques qui les sous-tendent sont friables (C.G. Jung pour le MBTI et Marston pour le DISC), voire délirants (Gurdjieff et son ésotérisme pour l’ennéagramme), mais n’étant pas sérieusement calibrés, ils ne disent à peu près rien de sérieux de la personne qui les subit. Décontextualisés, ils reposent sur des biais cognitifs bien connus, notamment l’effet Barnum.
Leurs défenseurs avancent qu’ils ne sont qu’un élément parmi d’autres dans la prise de décision et qu’ils servent avant tout à "entamer une discussion" avec un candidat. Si tel est l’objectif, pourquoi ne pas recourir dans ce cas à l’astrologie, à l'"oomancie" (divination par le blanc d’œuf) ou à la lecture du marc de café ? Pas sûr que l’on obtiendrait de moins bons résultats…
Comme l’explique en détail Marie-Sophie Zambeaux dans son dernier livre (Recrutement sous influence. Libérez-vous des biais cognitifs, Dunod, 2025), le recrutement est déjà suffisamment sous l’influence des biais...
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19/02 - Prix de l’électricité : pourquoi se contenter d’une baisse de 15 % des factures ?
Depuis le 1er février, plus de 20 millions de foyers français ont constaté une baisse moyenne de 15 % sur leur facture d’électricité. Si cette diminution peut sembler significative, elle masque une réalité plus complexe. Après une augmentation de plus de 40 % en deux ans, cette réduction apparaît davantage comme un ajustement que comme une véritable avancée pour le pouvoir d’achat des ménages et la transition énergétique.
Bien que cette baisse soit appréciable, elle aurait pu être plus conséquente sans les hausses concomitantes de taxes et de redevances. Par exemple, au 1er février, deux augmentations notables ont limité l’impact de la réduction du tarif réglementé : le Turpe (Tarif d’utilisation des réseaux publics d'électricité), la redevance finançant le réseau électrique, a augmenté de 7,7% . La CSPE (Contribution au service public de l'électricité), une taxe destinée à soutenir la transition énergétique, a bondi de 57 %.
En conséquence, sur 100 euros dépensés en électricité par un ménage, 65 euros sont constitués de taxes et de redevances. Cette situation réduit considérablement la marge de manœuvre pour proposer des offres véritablement avantageuses. De plus, cette fiscalité alourdie rend le passage au chauffage électrique ou à la voiture électrique moins attractif par rapport aux énergies fossiles, freinant ainsi la transition énergétique.
Face à leurs factures, les ménages avouent leur incompréhension et leur frustration. Une enquête OpinionWay réalisée en novembre 2024 révèle que 73 % des Français estiment payer...
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19/02 - Droits de douane : l’auto, les semi-conducteurs et la pharmacie dans le viseur de Donald Trump
Donald Trump poursuit sa vaste offensive contre les partenaires commerciaux des Etats-Unis. Le président américain a annoncé mardi 18 février qu’il pourrait établir dès avril d’importants droits de douanes sur les voitures importées, mais aussi sur les semi-conducteurs et le secteur pharmaceutique, provoquant des premières réactions prudentes en Asie.
Depuis son investiture fin janvier, le président des Etats-Unis a fait des droits de douanes le principal outil de sa politique de réduction de l’important déficit commercial américain, en les imposant à tous ses partenaires sur l’acier et l’aluminium importé et en annonçant la mise en place de droits de douanes réciproques.
Il s’attaque désormais à trois secteurs manufacturiers stratégiques, pour lesquels il avait déjà dit qu’ils seraient sans doute soumis à des droits de douane. Interrogé mardi lors d’une conférence de presse à Mar-a-Lago (Floride) sur ce qu’il prévoyait pour le secteur automobile, il a répondu : "Je vous dirai probablement cela le 2 avril, mais ce sera d’environ 25 %". Puis interrogé sur les semi-conducteurs et l’industrie pharmaceutique, il a répondu : "Ce sera 25 % et plus, et cela augmentera considérablement au cours d’une année"."Donner une chance" aux partenaires commerciaux
Dans tous les cas, Donald Trump a insisté sur le fait que les partenaires commerciaux de Washington pouvaient éviter de se...
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19/02 - Richard Ferrand : pourquoi sa nomination à la tête du Conseil constitutionnel est en sursis
Jour J hautement indécis pour Richard Ferrand : proposé par Emmanuel Macron pour présider le Conseil constitutionnel, il devra convaincre les parlementaires de ne pas entraver une candidature fragilisée par l’accueil froid, si ce n’est glacial chez LR.
"Le Conseil constitutionnel doit juger à nouveau en droit et non pas être le bras armé juridique d’une idéologie de gauche […] Ce qu’il serait sans nul doute demain si Richard Ferrand était nommé", a lancé ce mardi 18 février dans l’hémicycle Ian Boucard (député Droite républicaine). Une lourde charge qui augure des heures d’auditions compliquées pour l’ancien président de l’Assemblée. @lexpress
🇫🇷 Le lundi 10 février, Emmanuel Macron a proposé Richard Ferrand pour prendre la présidence du Conseil constitutionnel. Laureline Dupont, directrice ajointe de la rédaction de L'Express, nous plonge dans les coulisses de cette nomination. #politique #france #richardferrand #conseilconstitutionnel #emmanuelmacron #édouardphilippe #news #actualité #apprendresurtiktok #tiktokacademie #Sinformersurtiktok #newsattiktok ♬ original sound - L’Express <script async src="https://www.tiktok.com/embed.js"></script>
Les règles du jeu sont clémentes : il faudrait que trois cinquièmes des suffrages exprimés dans les commissions des Lois de l’Assemblée et du Sénat s’opposent à sa nomination pour y faire obstacle. Le scrutin, à bulletin secret, ce qui favorise les émancipations, s’annonce pourtant très indécis. En raison de l’incertitude sur le vote des...
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19/02 - Guerre en Ukraine : la nouvelle charge de Donald Trump contre Volodymyr Zelensky
La guerre en Ukraine, provoquée par l’Ukraine ? C’est ce qu’a sous-entendu mardi 18 février Donald Trump, lors d’une conférence de presse au cours de laquelle il a lancé plusieurs piques à Volodymyr Zelensky. Depuis sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride, le président américain s’est notamment dit "très déçu" des propos tenus par son homologue ukrainien, qui avait dénoncé un peu plus tôt dans la journée les discussions russo-américaines en Arabie saoudite en déplorant des pourparlers "sur l’Ukraine sans l’Ukraine".
"J’entends qu’ils sont fâchés de ne pas avoir de siège (à la table des négociations), alors qu’ils ont eu un siège pendant trois ans, et même bien avant cela", a déclaré Donald Trump. Avant d’ajouter quelques minutes plus tard : "Aujourd’hui j’ai entendu 'oh nous n’étions pas invités'. Et bien, vous avez été là depuis trois ans". "Vous auriez dû y mettre un terme il y a trois ans. Vous n’auriez jamais dû la commencer", a-t-il également lancé à propos de la guerre, déclenchée par l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022. @lexpress
🇺🇦 Le Royaume-Unis et la Suède se sont dits prêts à envoyer des soldats en Ukraine. "Pour Poutine et pour sa propagande, ce sera du pain béni de voir des soldats occidentaux sur le terrain", explique Nicolas Richoux. #ukraine #russie #sinformersurtiktok #apprendreavectiktok #newsattiktok ♬ son original - L’Express <script async src="https://www.tiktok.com/embed.js"></script>"Il est à 4 % d’opinions favorables"
Le milliardaire a aussi accusé...
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19/02 - Ece Kamar (Microsoft) : "Les modèles d’IA génératives ne savent pas faire une addition"
Comment créer des IA plus utiles ? Et plus fiables ? Ces questions sont deux des grands défis de notre siècle. Et celles qu’Ece Kamar, directrice générale du laboratoire AI Frontiers du géant Microsoft, travaille au quotidien avec son équipe. Pour cette experte, la mémoire sera une brique déterminante à ajouter à l’intelligence artificielle pour la faire progresser. Mais il reste aussi beaucoup à apprendre sur la manière dont les récents modèles IA de raisonnement (o3 d’OpenAI, r1 de Deepseek, etc.) fonctionnent. Entretien.
L’Express : En quoi doter les IA de mémoire peut-il les aider à progresser ?
Ece Kamar : Mon laboratoire s’intéresse beaucoup aux pièces du puzzle à ajouter pour créer des IA en mesure de résoudre nos problèmes. Des IA capables de nous comprendre, d’alléger nos tâches quotidiennes de manière fiable. Et il devient évident que la mémoire est une brique importante, car l’une des limites des grands modèles de langage (large langage model ou LLM) est qu’ils n’apprennent pas, ils sont statiques. Même si nous leur signalons leurs erreurs ou leur donnons des détails sur nous, ils n’adaptent pas leurs réponses à notre profil et à nos besoins. Sans mémoire, les LLM ne se souviennent pas de ce qu’on leur dit, ce qui les rend statiques, ennuyeux et bien moins utiles. Donner aux IA de la "mémoire" nous évite d’avoir à leur répéter sans cesse la même chose.
Par définition, la réponse d’une IA générative à une même question varie. Cela fait le sel de l’échange, mais cela ne complique-t-il pas grandement...
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19/02 - Brésil : Jair Bolsonaro inculpé pour un projet présumé de coup d’Etat
L’étau judiciaire s’est encore resserré autour de l’ex-président brésilien Jair Bolsonaro, inculpé ce mardi 18 février pour un projet présumé de "coup d’Etat" visant à empêcher le retour au pouvoir de son successeur Lula après le scrutin de 2022. L’annonce est tombée dans la soirée, le parquet ayant détaillé dans un communiqué l’inculpation de l’ancien dirigeant d’extrême droite (2019-2022) et de 33 autres suspects "accusés d’avoir incité et exécuté des actes contraires aux trois pouvoirs et à l’Etat de droit démocratique".
L’acte d’accusation justifiant les inculpations a été remis à la Cour suprême, qui doit à présent décider de l’ouverture ou non d’un procès. Il précise que l’ancien chef d’Etat a été inculpé pour projet présumé de "coup d’Etat", "tentative d’abolition violente de l’Etat de droit démocratique" et "organisation criminelle armée". Si un procès est ouvert, Jair Bolsonaro encourra une peine de 12 à 40 ans d’emprisonnement.Un plan de triple assassinat
Selon le parquet, cette conspiration présumée "avait pour leaders le président (Bolsonaro) et son candidat à la vice-présidence (Walter Braga Netto) qui, alliés à d’autres individus, civils et militaires, ont tenté d’empêcher, de façon coordonnée, que le résultat de l’élection présidentielle de 2022 soit appliqué".
"Les investigations ont révélé (que le projet de coup d’Etat) envisageait jusqu’à la mort du président et du vice-président élus, ainsi que (celle) d’un juge de la Cour suprême. Ce plan avait le consentement du président" Bolsonaro, a précisé le parquet. Une...
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19/02 - Ukraine : Donald Trump qualifie Volodymyr Zelensky de "dictateur sans élections"
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a jugé, ce mercredi 19 février, que son homologue américain vivait "dans un espace de désinformation" russe, au lendemain de critiques acerbes de Donald Trump reprenant la rhétorique du Kremlin, dans un contexte de rapprochement russo-américain.
Cette joute verbale se déroule alors que l’émissaire du président américain pour l’Ukraine, Keith Kellogg, est arrivé mercredi à Kiev avec l’intention d'"écouter les préoccupations" des Ukrainiens. Elle fait craindre une rupture entre Kiev et Washington, au moment où les Etats-Unis ont entamé des pourparlers directs avec Moscou, les chefs de la diplomatie des deux puissances s’étant rencontrés mardi pour la première fois depuis le début de la guerre, en Arabie saoudite.
Les infos à retenir
⇒ Donald Trump qualifie Volodymyr Zelensky de "dictateur sans élections"
⇒ Donald Trump "vit dans un espace de désinformation" russe, estime Volodymyr Zelensky
⇒ Vladimir Poutine dit "évaluer positivement" les pourparlers avec les Américains
20h20Emmanuel Macron attendu à la Maison-Blanche "en début de semaine prochaine"
Emmanuel Macron est attendu à la Maison-Blanche "en début de semaine prochaine", a déclaré mercredi un responsable américain. Le président français avait rencontré Donald Trump à Paris début décembre, avant l'investiture du président américain, lors d'une réunion tripartite au palais de l'Elysée avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. La guerre en Ukraine devrait de nouveau être au menu des discussions à Washington, au...
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19/02 - Pourquoi il faut voir "Maman déchire", documentaire déjanté et bouleversant
Dix ans après Pauline s’arrache, Emilie Brisavoine réalise Maman déchire. Deux films qui ne méritent pas l’infamante étiquette de "documentaire" et que je définirais comme des CQCD (C’est Quoi Cette Dinguerie) catégorie plus exigeante que celle des films WTF (What The Fuck), dans laquelle s’engouffrent trop de films de genres : science-fiction, gore, etc. Exemple de film labélisé CQCD : Riverboom.
Si vous ne faites pas partie des 9 480 spectateurs (honte à vous, public chéri !) qui sont allés voir Pauline s’arrache en 2015, je vous briefe. Pendant deux ans, Emilie Brisavoine introduit sa caméra pas cachée dans sa propre famille. Pauline, sa demi-sœur, a 15 ans, elle habite encore chez ses parents, deux reines de la nuit sur le retour qui se sont connus dans une boîte gay parisienne où il faisait des numéros de transformiste (Marilyn Monroe, Mylène Farmer, etc.). Il avait 20 ans, elle en avait 28. Elle avait perdu la garde de ses deux premiers enfants, à savoir Emilie (la réalisatrice) et son petit frère. A la suite de quoi, la Maman qui déchire s’était convertie au punk, histoire d’envoyer chier les mecs. Elle a donc flashé sur le trav' : "Celui-là, je le veux et je l’aurai". L’improbable s’est produit, elle l’a eu. Il faut dire qu’elle était encore très jolie sur les images tournées à l’époque. Elle ne l’est plus du tout, quinze ans plus tard, avec trente kilos de plus, ses cheveux rouges et ses dents pourries. Les punks ne vont pas chez le dentiste, ils sont trop douillets. On ne comprend pas bien de quoi...
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19/02 - Hamas, déplacement des Palestiniens, paix avec Israël… Que pensent vraiment les Gazaouis ?
Une Côte d'Azur du Moyen-Orient ou l’enfer sur Terre ? Depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu dans la bande de Gaza, le 19 janvier, le sort des 2,1 millions de Palestiniens qui peuplent cette enclave palestinienne agite le monde entier. Chacun avance son plan, des propositions extrêmes de Donald Trump aux promesses en dents de scie des pays arabes. Mais personne, ou presque, ne s’intéresse à l’avis des premiers concernés : les Gazaouis.
Evidemment, recueillir cette opinion ressemble à une mission impossible, puisque la bande de Gaza reste fermée aux journalistes internationaux et que ses habitants vivent dans une précarité absolue, au milieu d’un territoire détruit à plus de 70 % par quinze mois de guerre. Mais début janvier, avant le cessez-le-feu, l’université d’Oxford a réussi à conduire, avec Artis International et l’institut de sondage palestinien PSR, une étude inédite sur l’état d’esprit des Gazaouis.
Au milieu des ruines, les chercheurs ont sondé en tête-à-tête un échantillon représentatif de 500 Gazaouis, pour un exercice riche en enseignements. "Les observateurs extérieurs pourraient penser qu’après autant d’épreuves, les Gazaouis seraient prêts à accepter des compromis sur les questions politiques afin d’avoir accès à leurs besoins humains les plus urgents, écrivent les auteurs de l’étude dans Foreign Affairs. Notre sondage raconte une histoire plus complexe."Le Hamas impopulaire
Trois points se dégagent de cette étude inédite. Un : le Hamas n’incarne plus l’avenir. Après un bond de popularité...
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18/02 - Gaza : le Hamas va rendre quatre corps d’otages à Israël jeudi, dont ceux de la famille Bibas
Le Hamas et Israël ont annoncé, mardi 18 février, un accord pour la libération samedi de six otages israéliens détenus à Gaza après la restitution jeudi des corps de quatre captifs, parmi lesquels figureraient selon le mouvement islamiste, les deux derniers enfants otages.
La famille des deux enfants, Ariel et Kfir, âgés de cinq et deux ans, et de leur mère Shiri Bibas, a déclaré être ébranlée par l'annonce du Hamas mais n'avoir reçu aucune "confirmation officielle" de leur mort. Le mouvement islamiste palestinien a annoncé avoir "décidé de remettre quatre corps jeudi, parmi lesquels (ceux de) la famille Bibas", en échange de la libération samedi par Israël de détenus palestiniens, comme prévu par l'accord de cessez-le-feu. Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a confirmé que quatre corps d’otages seront remis jeudi à Israël, avant la libération de six otages vivants samedi.
Le Forum des familles d’otages a dans la foulée publié ce mardi les noms des six Israéliens qui doivent être libérés samedi de la bande de Gaza. "Le Forum des familles d’otages salue avec une joie profonde le retour d’Eliya Cohen, Tal Shoham, Omer Shem Tov, Omer Wenkert, Hicham al-Sayed et Avera Mengistu ce samedi", indique le collectif dans un communiqué.Dix-neuf otages israéliens déjà libérés
Le cessez-le-feu précaire a fait taire les armes à Gaza le 19 janvier, après 15 mois d’une guerre dévastatrice déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre 2023 contre Israël, lors de laquelle 251 personnes ont...
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18/02 - "La Russie menace toute l’Europe" : le Danemark sur le pied de guerre
La Russie de Vladimir Poutine inquiète au-delà des anciens pays satellites de l’URSS. Les pays scandinaves craignent particulièrement une extension du conflit ukrainien en mer Baltique. C’est notamment le cas de la Suède, ou encore de la Finlande. Face à la menace croissante que représente Moscou, le Danemark va annoncer un plan de réarmement "massif" pour son armée mercredi 19 février, a annoncé ce mardi la Première ministre Mette Frederiksen. "Nous devons nous renforcer massivement pour protéger le Danemark. Et nous devons nous réarmer massivement pour éviter la guerre", a déclaré la cheffe du gouvernement devant le Parlement.
Aucun détail sur la somme n’a été divulgué ce mardi par la Première ministre danoise, en poste depuis juin 2019. Toutefois, selon la chaîne publique danoise DR, le gouvernement devrait annoncer la création d’un fonds de 50 milliards de couronnes (6,8 milliards d’euros) pour des dépenses de défense supplémentaires en 2025-2026. Le gouvernement voulait initialement doubler la taille du fonds, mais il n’existe pas suffisamment d’équipements de défense disponibles permettant d’en acheter pour un montant plus important, selon DR. Des systèmes de défense anti-aériens figurent parmi les besoins de l’armée qui n’en possède pas actuellement, a ajouté la chaîne.
Si le fonds danois annoncé mercredi est bien 50 milliards de couronnes, cela portera à 3 % du PIB l’effort de défense du Danemark, l’un des principaux soutiens de l’Ukraine. Depuis le début de l’invasion russe en février 2022, le soutien...
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18/02 - Conseil constitutionnel : la nomination de Richard Ferrand menacée par le blocage de LR
Proche parmi les proches d’Emmanuel Macron, Richard Ferrand défendra ce mercredi 19 février une candidature critiquée pour présider le Conseil constitutionnel, avant un vote parlementaire au suspense inhabituel. Le scrutin se déroule à bulletin secret, renforçant l’incertitude. D’autant que personne ne sait combien de voix seront nécessaires. Seule certitude à ce stade, les députés du groupe LR à l’Assemblée (Droite républicaine) qui sont membres de la commission des Lois voteront contre la nomination de l’ancien socialiste.
Au cours d’une réunion du groupe ce mardi, les députés "ont décidé à l’unanimité de s’opposer à la nomination de Richard Ferrand à la tête du Conseil constitutionnel", a déclaré Laurent Wauquiez à la presse. "C’est une personnalité qui pose un problème d’éthique, qui pose un problème d’impartialité et qui pose un problème parce qu’il n’a pas d’expertise juridique", a-t-il ajouté. "Le risque, c’est qu’avec Richard Ferrand ne se reproduise ce qu’on a connu avec Laurent Fabius, c’est-à-dire un Conseil constitutionnel qui ne juge plus en droit mais avec une dérive idéologique", a accusé Laurent Wauquiez citant la loi sur l’immigration "vidée de sa portée".
Les sénateurs Les Républicains ont aussi évoqué le sujet ce mardi sans arrêter de décision commune, a-t-on appris auprès de leur groupe, mais plusieurs d’entre eux ont annoncé publiquement qu’ils entendaient voter contre la nomination proposée par le chef de l’Etat. La décision des parlementaires LR, notamment au Sénat, sera potentiellement décisive pour...
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18/02 - "Donald Trump normalise Vladimir Poutine" : cette semaine qui risque de faire basculer le destin de l’Ukraine
Moscou, 9 novembre 2016. En pleine séance parlementaire, Viatcheslav Nikonov, député à la Douma, prend soudain la parole et annonce, sourire aux lèvres, la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine. Tonnerre d’applaudissements. Dans la capitale russe, on le sait depuis longtemps : Donald Trump est le meilleur allié de Vladimir Poutine. Visé par des sanctions occidentales depuis son annexion de la Crimée deux ans plus tôt, le chef du Kremlin, qui a multiplié les ingérences dans l’élection américaine pour faire élire l’ex-roi de l’immobilier new-yorkais, savoure le moment. Qui pourrait mieux servir ses intérêts que ce trublion égomaniaque qui veut dévitaliser l’Otan, affaiblir l’Union européenne… et apaiser les tensions avec Moscou ?
Ce que Poutine ne savait pas à l’époque, c’est qu’il lui faudrait attendre huit ans, et la réélection d’un Trump débarrassé de tout contre-pouvoir, pour que les étoiles s’alignent complètement en sa faveur. Signe des temps : après l’annonce par le 47e président des Etats-Unis de discussions "immédiates" avec son homologue Vladimir Poutine pour mettre fin à la guerre en Ukraine, le 12 février, la bourse moscovite bondissait de 5,8 %. Tout le monde l’a bien compris - avec bonheur en Russie, et effroi en Ukraine et dans nombre de capitales européennes : l’agenda de Trump 2 est compatible avec celui de Poutine. "Trump normalise Poutine, et c'est exactement ce que veut ce dernier", soupire Tymofiy Mylovanov, ancien ministre de l’Economie ukrainien (2019-2020), et président de...
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18/02 - Guerre en Ukraine : ce que se sont dit les Russes et les Américains à Riyad
Le rendez-vous était particulièrement attendu. Il vise à engager un processus permettant de mettre fin à la guerre en Ukraine… Mais sans l’Ukraine, qui n’a pas été conviée à cette rencontre. Les pourparlers américano-russes organisés à Riyad, en Arabie saoudite, se sont achevés ce mardi 18 février après environ quatre heures et demie de discussions. Les échanges ont réuni les chefs de la diplomatie américaine Marco Rubio et russe Sergueï Lavrov, ainsi que leurs conseillers.
Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio s’est dit à l’issue des pourparlers "convaincu" que la Russie voudrait s’engager dans un "processus sérieux" pour mettre fin à la guerre et affirmé que tout le monde devra avoir une place à la table des négociations sur l’Ukraine, y compris l’Union européenne. "Il y a d’autres parties qui ont des sanctions (contre la Russie), l’Union européenne devra être à la table à un moment donné parce qu’ils ont aussi des sanctions", a-t-il déclaré à la presse.
Marco Rubio a également dit qu’il fallait qu’un accord sur l’Ukraine soit "acceptable" pour tous. Selon Marco Rubio, les Etats-Unis visent une fin "juste et durable" au conflit lancé par l’invasion russe de l’Ukraine le 24 février 2022. Le chef de la diplomatie américaine a estimé qu'"un important pas en avant" avait été fait, a indiqué la porte-parole du département d’Etat, Tammy Bruce, rendant compte des discussions dans un communiqué.Des équipes "de haut niveau" pour négocier
Marco Rubio et Sergueï Lavrov ont décidé à l’issue de leur rencontre à Riyad de nommer des...
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18/02 - Expulsion de l’influenceur algérien Doualemn : cette commission qui fait débat chez les magistrats
Gérald Darmanin aurait-il quelques difficultés à quitter ses habits de ministre de l’Intérieur ? Dans un entretien accordé dimanche 9 février à BFM TV, le garde des Sceaux a expliqué souhaiter la suppression des commissions départementales d’expulsion des étrangers (Comex). Une instance composée de magistrats, certes, mais saisie par le préfet, après une décision prise par le représentant du ministère de l’Intérieur d’expulser un étranger en situation régulière hors du territoire.
Ses observations ont été formulées après l’annulation par le tribunal administratif de l’expulsion de l’influenceur Doualemn. Ce ressortissant algérien qui avait tenu des propos menaçants à l’encontre de la France, avait été renvoyé vers son pays d’origine via une procédure d’urgence. "Quand vous passez par la procédure d’urgence, c’est plus rapide, vous ne passez pas devant la Comex, une commission de magistrats qui décident si vous avez raison ou pas", a-t-il développé, avant de s’interroger à haute voix. "Faut-il supprimer la Comex ? Oui". Selon lui, l’avis "consultatif" de cette commission "prend beaucoup de temps". "Les Français se demandent pourquoi perdre autant de temps" dans le processus d’expulsion, a-t-il poursuivi.
L’existence de cette instance, dont l’avis n’est pas toujours suivi par le préfet, fait débat jusque dans la sphère judiciaire. Quand des avocats des droits de la défense s’inquiètent du risque qu’une telle suppression ferait peser sur le contradictoire, les magistrats semblent divisés. A Beauvau, l’entourage de Bruno...
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18/02 - Affaire Bétharram : François Bayrou affirme que le gouvernement Jospin était au courant des violences
François Bayrou continue d’être empêtré dans l’affaire Bétharram. Le Premier ministre a déclaré, mardi 18 février, devant l’Assemblée nationale n’être "jamais" intervenu, "ni de près ni de loin", auprès des enquêteurs ou de la justice au sujet des violences au sein de l’établissement catholique du Béarn.
Le Premier ministre a par ailleurs affirmé qu’en 1998, le procureur général avait "tenu informé" le ministère de la Justice, dont la titulaire était à l’époque Elisabeth Guigou au sein du gouvernement du socialiste Lionel Jospin. Et il a jugé inimaginable que le ministre de l’Education nationale Claude Allègre et la ministre de l’Enseignement scolaire Ségolène Royal n’aient pas été "avertis" d’un "signalement aussi important". Selon des documents que l'AFP s'est procurés, trois signalements écrits entre 1998 et 2000, adressés à Elisabeth Guigou, prévenaient d'une possible affaire de grande ampleur au sein de Notre-Dame-de-Bétharram.
Affaire Bétharram : "J'affirme que le procureur général a tenu informée la Chancellerie sur ces affaires à quatre reprises dans l'année 1998", déclare François @Bayrou. Le Premier ministre rappelle que le gouvernement était alors socialiste.#DirectAN #QAG pic.twitter.com/VrNubP5fwm— LCP (@LCP) February 18, 2025"Si je ne savais pas, d’autres savaient"
Le chef du gouvernement, ministre de l’Education jusqu’en 1997, est accusé, notamment par le député de La France insoumise Paul Vannier, d’avoir menti devant l’Assemblée nationale en assurant qu’il "n’était pas au courant" des...
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18/02 - Législatives en Allemagne : qui est en tête dans les sondages ?
Y aura-t-il une majorité au Bundestag allemand ce dimanche ? Rien n’est moins sûr. L’Allemagne organise des élections législatives anticipées ce 23 février, après la chute, le 6 novembre dernier, de la coalition menée par le chancelier Olaf Scholz (SPD, Parti social-démocrate d’Allemagne) qui unissait le SPD aux Verts et aux libéraux du FDP. Ces élections fédérales, qui visent à renouveler les 630 sièges du Bundestag (736 avant une réforme en 2023), sont particulières : elles s’inscrivent dans un contexte de crise économique, d’instabilité politique et de forte polarisation sur la question de l’immigration après plusieurs attaques liées à des suspects étrangers et le soutien affiché de l’administration Trump ainsi que d’Elon Musk à l’extrême droite.La CDU/CSU en tête devant l’AfD et le SPD
A moins d’une semaine du scrutin, les compilations de sondages placent le groupe CDU/CSU (droite démocrate chrétienne et conservatrice) toujours bien en tête devant le parti d’extrême-droite AfD, qui signe une forte progression. Les Verts, eux aussi en progression, et le SPD seraient au coude à coude en troisième position. Des estimations à prendre avec des pincettes car, comme le souligne l’agence de presse Reuters, "les analystes affirment que les sondages peuvent évoluer rapidement, car les électeurs sont moins fidèles aux partis qu’ils ne l’étaient autrefois."
Dans le détail, l’alliance CSU/CDU est devant, comme dans la plupart des élections depuis deux ans, avec 30 % des voix selon le dernier sondage publié par l’institut...
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18/02 - Ces obstacles qui freinent la décarbonation de Dunkerque
Voilà une décennie, la France s’engageait à atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. A commencer par celle des industries qui doivent faire baisser drastiquement leurs émissions de gaz à effet de serre (Ges). Transports, énergie, BTP, sites industriels à l’instar de Dunkerque : largement aidés par l’État, tous les grands secteurs de l’économie se sont lancés dans la bataille et la marche en avant semble irréversible dans notre pays. Un volontarisme qui contraste avec ce que l’on observe à l’étranger. Aux Etats-Unis, Donald Trump a regagné la Maison-Blanche et sort des accords de Paris. En Chine, les émissions de Ges repartent à la hausse. Même l’Union européenne s’apprête à alléger son Pacte Vert, pourtant adopté en 2019. Autant dire que le mouvement général se ralentit et inquiète.
Autour du port, les grues dominent l’horizon. Les projets de constructions se multiplient : logements, HLM, infrastructures de transport. Avec 12 000 emplois prévus d’ici à 2030, la ville doit anticiper l’accueil de nouveaux travailleurs. La réhabilitation de la zone portuaire, amorcée il y a dix ans, a revitalisé un territoire durement marqué par la désindustrialisation. En 2013, la commune enregistrait la plus forte perte démographique du pays, selon les calculs de la mairie. "Il fallait basculer vers l’industrie du XXIe siècle", résume Patrice Vergriete, le maire (DVG) de Dunkerque.Les implantations s’enchaînent
Et les pouvoirs publics ont misé sur la décarbonation. Première étape : deux nouveaux réacteurs nucléaires à...
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18/02 - Elon Musk dirige-t-il officiellement la Doge ? La mise au point de la Maison-Blanche
"Le grand Elon Musk, en lien avec le patriote américain Vivek Ramaswamy, dirigera le Département de l’efficacité gouvernementale". Ces propos de Donald Trump datent du 12 novembre 2024. Plus de trois mois plus tard, ce mardi 18 février, la Maison-Blanche a fait une mise au point : Elon Musk ne dirige pas officiellement la Commission américaine pour l’efficacité gouvernementale mais travaille comme conseiller du président Trump. C’est ce qu’a déclaré Joshua Fisher.
La Doge "est séparée du Bureau de la Maison-Blanche" a indiqué à la justice ce directeur du bureau de l’administration du siège de la présidence américaine. "Elon Musk est employé par le Bureau de la Maison-Blanche. Il n’est pas un employé de Doge" et il "n’est pas l’administrateur de Doge", a précisé Joshua Fisher, alors que le milliardaire semblait jusqu’ici être le principal responsable de la Doge. Comme le précise Politico, Joshua Fisher n’a toutefois pas indiqué qui est réellement l’administrateur.
Créée par un décret présidentiel de Donald Trump le 20 janvier, jour de son investiture, la Doge a pour mission de "moderniser la technologie et les logiciels fédéraux afin de maximiser l’efficacité et la productivité du gouvernement", selon le texte. La Doge est largement considérée comme un projet dirigé par Elon Musk visant à réduire et à démanteler des aspects clés du gouvernement fédéral.Un rôle de "conseiller spécial" du président
Depuis ses débuts, le milliardaire américain a semblé être à l’initiative de toutes les actions de la Doge, dont le nom...
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18/02 - "Crypto-scandale" : visé par plusieurs plaintes, Javier Milei se défend
Le président argentin Javier Milei, visé par plusieurs plaintes après avoir relayé sur X une cryptomonnaie qui s’est ensuite effondrée, a démenti lundi 17 février avoir "promu" quoi que ce soit, assurant avoir "agi de bonne foi". "Je n’ai pas recommandé, je n’ai pas promu, j’ai diffusé" un message sur une devise numérique, a martelé sur la chaîne TN le président argentin. Il a été accusé de "crypto-arnaque" par l’opposition péroniste (centre-gauche) qui entend déposer au Parlement une procédure menant éventuellement à une destitution.
Javier Milei, qui s’est défini sur TN comme "techno-optimiste fanatique", a expliqué avoir voulu donner de la visibilité à un projet susceptible de financer des PME de la tech. Les transactions puis l’effondrement de la cryptomonnaie vendredi soir "sont un problème entre (personnes) privées", a estimé le chef de l’Etat, affirmant "n’avoir rien à cacher", ni craindre une enquête.
Il a affirmé que les opérateurs -pas plus de 5 000 selon lui, mais "beaucoup de bots"-, qui ont réalisé ce soir-là des transactions sur la cryptomonnaie $LIBRA sont "des traders" misant sur des produits spéculatifs, qui "savaient très bien quel était le risque".Plus de 4 milliards de dollars de pertes
L’ultralibéral Milei, au pouvoir depuis 14 mois, affronte depuis trois jours un épisode délicat de sa présidence. Après avoir vendredi soir mis en avant une cryptomonnaie, il s’est rétracté. Entretemps la $LIBRA avait fait l’objet de dizaines de milliers de transactions, avant de s’effondrer, générant pour une...
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18/02 - Mon ancien N-1 est devenu mon nouveau N+1 : comment gérer la douche froide
"Tu quoque mi fili" (Toi aussi, mon fils). Cette phrase, attribuée selon la légende à Jules César peu avant qu'il ne soit poignardé par Brutus résonne en quiconque a déjà vécu une trahison dans le domaine professionnel. Mais cette douleur est ressentie au plus profond de son être lorsque c’est un collègue de travail qui, dans la dernière ligne droite, ravit ce fameux poste tant convoité, là où tel un imperator, on avait déjà posé ses chaussons. La douleur vexatoire, fille de l’orgueil et de la vanité, passe en mode XXL lorsque le nouvel élu est un collaborateur que l’on a soi-même recruté et formé, ou pire, son propre subordonné. Est-ce vraiment être nombriliste que d’y voir une triple peine : digérer l’affront, être dirigé par le félon qui nous a doublé et affronter le regard des autres ? Le coup de grâce est asséné par David Guillocheau, directeur général de Zestmeup (cabinet d’expertise en management et RH) : "On rencontre tous, à un moment de sa carrière, une incompétence, un principe de Peter". Selon cette loi développée par Laurence J. Peter et Raymond Hull dans leur ouvrage The Peter Principle (1969), tout employé trouvera dans sa vie professionnelle un poste qui marquera son incompétence.
Cependant, sans qu’un déclassement hypothétique n’entrave l’action, il faut garder en tête que nul n’est propriétaire de son poste et qu’une telle décision de la part de l’employeur fait aussi partie des aléas d’une carrière et du "pouvoir de direction". C’est brutal, certes. "Il faut regarder la situation, faire son...
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18/02 - Tensions Paris-Alger : Bruno Retailleau accuse l’Algérie d’"enfreindre le droit"
"L'Algérie ne respecte pas le droit" en n'acceptant pas sur son sol un de ses ressortissants expulsés de France, a accusé ce mardi 18 février sur TF1 le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau, qui envisage des sanctions contre la compagnie Air Algérie. Selon des sources judiciaires françaises, Alger a refusé d'admettre sur son sol un de ses ressortissants âgé de 30 ans, condamné en mai par le tribunal de Thonon-les-Bains (Haute-Savoie) à six mois de prison et à une interdiction de territoire pour plusieurs faits dont vol, recel et port d'arme blanche.
"Si l'Algérien n'avait pas de carte d'identité ou de passeport bionumérique, je comprends qu'il faille un laissez-passer consulaire", a expliqué le ministre. "Mais là, le document est reconnu. Il est Algérien. Donc l'Algérie enfreint le droit. J'ai demandé à mes services de voir dans quelles conditions on pouvait sanctionner" la compagnie nationale Air Algérie, a-t-il ajouté. "On est en train de voir toute l'échelle de la riposte possible."
A l'approche du délai maximal de rétention, le ressortissant algérien a été embarqué, escorté par des policiers, à bord d'un vol pour l'Algérie, qui s'est posé à Oran dans la nuit du 10 au 11 février. Bien qu'il ait une carte d'identité en cours de validité, les autorités algériennes ont refusé de l'admettre au motif qu'il n'avait pas de laissez-passer consulaire, et il a été immédiatement renvoyé vers la France, selon ces documents judiciaires.
"On a un accord avec l'Algérie de 1994. L'Algérie ne le...
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18/02 - "La Mesias" sur Arte : pourquoi le phénomène sectaire nous fascine tant
La détresse, la folie, la tristesse, la solitude, la faiblesse, parfois le pur hasard… Quelles sont les raisons qui poussent des hommes et des femmes à intégrer des sectes ? Le prix à payer est souvent lourd : faire une croix sur sa vie passée en s’isolant de ses proches ; vider son compte en banque pour remplir les poches d’un gourou à qui l’on se donne corps et âme ; perdre tous ses repères à la fois physiques et mentaux. Cette mécanique de l’emprise, les réalisateurs espagnols Javier Ambrossi et Javier Calvo la décortiquent dans la série La Mesias, disponible sur plateforme d’Arte.
Dans les montagnes catalanes, un frère et une sœur âgés d’une quarantaine d’années sont chacun rattrapés par leur passé lorsqu’ils tombent sur le clip viral de Stella Maris, un groupe musical de jeunes filles catholiques. Dans leur enfance, ils ont vécu au rythme des excès de leur mère, Montserrat - du nom d’un massif près de Barcelone connu pour sa vierge noire. Son quotidien tourne autour de l’alcool et des drogues pour oublier l’instant présent, et de la prostitution pour survivre, avant qu’elle ne sombre dans le fanatisme religieux. L’extravagance de la jeune femme laisse alors place au délire sectaire. Les épisodes se succèdent en alternant les flash-back sur plusieurs décennies, rythmés par une bande-son pop et rock des années 1980 très réussie. L’ambiance tranche intelligemment avec le sentiment d’abandon vécu par les enfants, dont les vies seront brisées.Attrait pour le complot
Ces dernières années, plusieurs plateformes de...
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18/02 - "Mistral paraît la seule à pouvoir se distinguer dans le monde de l’IA" : nos lecteurs réagissent à l’actualité
Eric Lombard, un article tout en finesse…
Maurice Trap, La Maxe (Moselle)
L’enquête consacrée à Eric Lombard nous permet de découvrir notre ministre des Finances, un homme comme la France en possède encore. Un homme qui pour le public sort de nulle part, côtoie l’extraordinaire et, je l’espère, va nous faire profiter de ses compétences. Un article de dentelle qui nous est proposé par Laureline Dupont et Emilie Lanez. Une description tout en finesse et découverte comme je les aime, et je ne suis probablement pas le seul. Merci aux dentellières de nous avoir livré cet article, et longue vie à celui qui a, pour le moment, la charge de redonner un peu d’air à la France ! (Eric Lombard, les secrets d’un itinéraire, L’Express du 6 février.)… mais à compléter ?
Frédéric Bergero, Bordeaux (Gironde)
Votre article sur le riche socialiste de Bercy oublie de parler de sa politique sociale lorsqu’il était à la tête de la Caisse des dépôts et consignations, et notamment de la suppression d’avantages dont le personnel bénéficiait depuis quatre-vingts ans. Dans un futur article peut-être ? (Eric Lombard, les secrets d’un itinéraire, L’Express du 6 février.)Thomson hier, Mistral demain ?
Bertrand Caladois, Limas (Rhône)
Serons-nous en mesure de nous faire une place dans l’intelligence artificielle ? En 1985, Laurent Fabius avait lancé un ambitieux plan Informatique pour tous qui aurait pu rendre notre pays pionnier dans ce domaine. Les classes étaient équipées de matériel français Thomson, mais notre entreprise nationale s’est...
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18/02 - Crise politique à New York : pourquoi le maire Eric Adams est dans la tourmente
New York s’enfonce un peu plus dans la crise : le conseil municipal a appelé lundi 17 février à la "démission" du maire de la ville américaine, le démocrate Eric Adams, empêtré depuis plusieurs jours dans une saga politico-judiciaire sur fond de rapprochement avec l’administration Trump au sujet de l’immigration.
Ovni dans son propre camp dont il est issu de l’aile droite, Eric Adams est sous pression sur deux fronts. D’abord, un feuilleton judiciaire avec des poursuites pour corruption qui rebondissent quasi quotidiennement depuis que le gouvernement du président Donald Trump tente de faire classer l’affaire. A cela s’ajoute une crise politique locale, l’aile gauche de la plus grande ville américaine lui reprochant sa connivence avec le nouveau pouvoir sur la question de l’immigration.Des démissions en cascade
Lundi, quatre influents adjoints au maire de New York ont indiqué qu’ils allaient démissionner. "En raison des événements extraordinaires des dernières semaines, et pour rester fidèles aux serments que nous avons prêtés aux New-Yorkais et à nos familles, nous avons pris la décision difficile de démissionner de nos fonctions", ont écrit deux des quatre adjoints démissionnaires dans un courriel à leur équipe, consulté par le New York Times.
"Ces démissions sont l’aboutissement des actions et des décisions du maire, qui ont conduit à des mois d’instabilité et compromettent désormais la souveraineté de la ville", menacée "de chaos", a estimé lundi dans un communiqué la présidente du conseil municipal de...
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18/02 - Airbags défectueux : Citroën lance une vague d’immobilisation massive
Quelque 236 900 propriétaires de Citroën C3 et DS 3 dans le nord de la France ont été appelés lundi 17 février à ne plus rouler le temps que soient changés leurs airbags, dans le cadre d'une nouvelle vague d'immobilisation liée au scandale Takata. Ces airbags sont susceptibles de causer de graves blessures et ont déjà provoqué au moins un décès en métropole et onze en Outre-mer, où le climat dégrade plus vite un de leurs composants, selon le ministère des Transports.
Volkswagen, Nissan, BMW ou Toyota, entre autres, ont rappelé des millions de véhicules équipés de ces airbags dangereux, avec des campagnes de rappels encore en cours aujourd'hui.
Suite à plusieurs accidents mortels, une première campagne d'immobilisation — appelée "stop drive" — avait déjà été lancée par Citroën et DS début 2024 dans le sud de l'Europe et au Maghreb, immobilisant des milliers d'automobilistes pendant des semaines. En France, elle concernait le sud du pays et surtout l'Outre-mer. La décision de commencer les rappels par ces régions avait été prise "sur la base de critères de chaleur et d'humidité des climats sur le long terme", soit les deux facteurs qui endommagent ces airbags, selon Stellantis, la maison-mère de Citroën et DS.
Toyota et Volkswagen ont d'ailleurs demandé en janvier à des milliers de clients d'outremer de ne plus conduire non plus.Des véhicules immatriculés entre 2008 et 2013
Les véhicules concernés par le rappel de lundi sont situés au nord d'une ligne Lyon-Clermont-Ferrand et ont été immatriculés entre 2008 et...
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18/02 - IA : Grok 3, l’arme d’Elon Musk pour rivaliser avec ChatGPT et DeepSeek
Le multimilliardaire américain Elon Musk, proche conseiller de Donald Trump, a présenté lundi 17 février la troisième version du logiciel Grok 3 de l’entreprise xAI, qu’il possède. Son objectif : rivaliser avec l’Américain ChatGPT et le Chinois DeepSeek.
Ce lancement intervient au moment où Elon Musk, également patron de Tesla, SpaceX et propriétaire du réseau social X, se voit propulsé par le président républicain à la tête d’un vaste chantier de coupes franches dans les dépenses de l’Etat fédéral, qui inquiète démocrates et syndicats notamment. Sa fonction à la tête du Doge, la commission chargée de "l’efficacité" gouvernementale, soulève des interrogations sur les risques de conflits d’intérêts, l’homme le plus riche du monde ayant de très gros contrats publics."L’IA la plus intelligente sur Terre" ?
"Grok, c’est comprendre l’univers", a déclaré le milliardaire américain lors de la présentation de la dernière version de Grok 3. "Nous sommes guidés par la recherche de la nature de l’univers. C’est aussi ce qui nous pousse à être une IA qui recherche au maximum la vérité, même si cette vérité est parfois en désaccord avec ce qui est politiquement correct", a-t-il affirmé.
Grok 3 sera d’abord gratuitement fourni aux abonnés de X Premium +, avant d’être mis à disposition d’autres publics.
En annonçant dimanche la sortie de Grok 3, Elon Musk s’était targué de présenter "l’IA la plus intelligente sur Terre". "Nous pensons qu’il sera meilleur que tout le reste", avait-il dit aussi la semaine dernière, lors d’une intervention vidéo...
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18/02 - Guerre en Ukraine : en finir avec l’esprit munichois, par Eric Chol
"L’Europe, quel numéro de téléphone ?" s’exclamait Henry Kissinger, futur secrétaire d’Etat américain, en 1970. Un demi-siècle plus tard, Donald Trump n’a pas réussi à mettre la main sur le "06" d’Ursula von der Leyen. Mais il lui aura suffi d’un coup de fil d’une heure trente avec son vieux camarade Vladimir Poutine pour sceller le sort de l’Ukraine, renvoyant au passage l’Europe aux abonnés absents. Parmi les 27 dirigeants de l’Union, certains – dont Emmanuel Macron – peuvent aujourd’hui sauter sur leur chaise comme des cabris en disant "L’Europe ! L’Europe ! L'Europe !", rien n’y fait : l’électrochoc tant attendu ne s’est pas produit, et le Vieux Continent, de reculade en renoncement, n’a hélas toujours pas pris la mesure du rouleau compresseur russe, en quête d’une nouvelle sphère d’influence en Europe centrale. "L’objectif, c’est de restaurer nos frontières", clamait Volodymyr Zelensky dans L’Express en août 2022, après six mois de guerre. Téméraire et convaincu, en tenant tête à la Russie, de défendre les couleurs de l’Europe, l’ancien clown métamorphosé en chef de guerre nous avait confié à demi-mot sa crainte principale : voir s’étendre une "fatigue" de l’Occident face à un conflit qui risquait de durer longtemps.
Trois ans plus tard, la fatigue est là, et l’Oncle Sam – ou plutôt l’Oncle Trump – est sur le départ. Le président des Etats-Unis avait prévenu bien avant son élection, en novembre : celui qui rêve de décrocher le prix Nobel de la paix jurait de régler le conflit ukrainien en vingt-quatre heures. Il lui...
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18/02 - Budget de la Sécu : mutuelles, taxe lapin... Ce que contient le texte adopté par le Parlement
Le budget de la Sécu 2025, qui avait fait tomber le gouvernement de Michel Barnier, a été adopté définitivement par le Parlement lundi 17 février, après un ultime vote du Sénat. Voici les principaux points du texte qui a été approuvé par la chambre haute par 225 voix contre 104, dans les mêmes termes qu'à l'Assemblée nationale, où le Premier ministre François Bayrou a résisté à plusieurs motions de censure.Des dépenses de santé en hausse
Le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) augmente les dépenses d'Assurance maladie - l'objectif national de dépenses de l'Assurance maladie (Ondam) - de 3,4% en 2025, pour les porter à 265,9 milliards d'euros. C'est plus que la hausse qu'avait prévu l'ex-Premier ministre Michel Barnier (+2,8%), notamment parce que le gouvernement Bayrou a rallongé d'un milliard d'euros l'enveloppe de l'hôpital. Le gouvernement Bayrou a également porté à 300 millions d'euros le fonds d'urgence pour les Ehpad, contre 100 millions d'euros initialement prévus.
Pour parvenir à ne pas dépasser cet objectif de +3,4%, l'Assurance maladie va devoir trouver 4,3 milliards d'euros d'économies.Les cotisations patronales relevées
L'ex-gouvernement Barnier voulait réduire globalement de 4 milliards d'euros les exonérations de cotisations patronales dont bénéficient les entreprises, pour les faire participer à l'effort de redressement des comptes. Le gouvernement Bayrou a finalement décidé que cette réduction ne serait que de 1,6 milliard d'euros.Les mutuelles mises à contribution
Le...
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18/02 - Comment la Chine a fait main basse sur l’industrie de la Hongrie
"Nous naviguons sous pavillon occidental, mais le vent souffle de l’Est dans l’économie mondiale." Peu après les élections qui l’ont porté au pouvoir en 2010, le Premier ministre hongrois Viktor Orban annonçait l’"ouverture à l’Est" de son pays, pour réduire sa dépendance économique avec l’Ouest. Le rapprochement de Budapest avec Pékin a pris naissance fin 2014, avec la signature d’un accord de coopération dans le cadre des nouvelles routes de la soie. Ce gigantesque plan d’investissements, qui visait à développer l’influence de l’empire du Milieu à travers le monde, s’est alors trouvé un point de chute idéal en Europe.
Au cœur de l’alliance sino-magyare, la modernisation de la ligne ferroviaire Belgrade-Budapest, à l’horizon 2026, permettra d’accélérer l’acheminement en Europe centrale des marchandises arrivant du port grec du Pirée, lui-même sous pavillon chinois. Pékin assume 85 % du projet, estimé à près de 2 milliards d’euros. La Hongrie, de son côté, s’est endettée sur vingt ans auprès de la banque d’import-export de Chine pour financer les 150 kilomètres de portion locale."Un pont entre l’Est et l’Ouest"
"C’est avec l’arrivée de Viktor Orban que la Hongrie a commencé à considérer la Chine comme un partenaire essentiel de son développement économique", souligne Nathan Quentric, économiste au Crédit agricole. Depuis la fin de la pandémie de Covid, les investissements chinois dans le pays ont explosé – le gouvernement évoque 16 milliards d’euros au total. Les échanges sont plus que cordiaux entre les deux dirigeants, le...
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18/02 - Ukraine : Emmanuel Macron assure que "la France ne s’apprête pas à envoyer des troupes au sol belligérantes"
Russes et Américains sont convenus, ce mardi 18 février, à Riad d’établir un "mécanisme de consultation" pour régler leurs contentieux et vont nommer des négociateurs pour le règlement de la guerre en Ukraine.
Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio s’est dit à l’issue des pourparlers "convaincu" que la Russie voudrait s’engager dans un "processus sérieux" pour mettre fin à la guerre et affirmé que les Européens devraient également prendre part aux discussions et qu’il fallait qu’un accord sur l’Ukraine soit "acceptable" pour tous.
Les infos à retenir
⇒ Emmanuel Macron assure que "la France ne s'apprête pas à envoyer des troupes au sol belligérantes"
⇒ Washington et Moscou vont nommer des équipes "de haut niveau" pour négocier la fin du conflit en Ukraine
⇒ Vladimir Poutine est "prêt" à négocier avec Volodymyr Zelensky "si nécessaire", selon le Kremlin
20h10Emmanuel Macron assure que "la France ne s'apprête pas à envoyer des troupes au sol belligérantes"
Emmanuel Macron a assuré que "la France ne s'apprête pas à envoyer des troupes au sol, belligérantes dans un conflit, sur le front" en Ukraine, dans un entretien publié mardi soir par la presse quotidienne régionale.
Parmi les solutions pour apporter des garanties de sécurité à Kiev dans le cadre d'un éventuel accord de paix avec Moscou, il serait en revanche possible d'"envoyer des experts voire des troupes en termes limités, hors de toute zone de conflit, pour conforter les Ukrainiens et signer une solidarité. C'est ce à quoi nous réfléchissons avec les...
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18/02 - Bru, pouacre, smaragdin… Les mots les plus moches de la langue française
Il est des êtres qui, dans la vie, n’ont pas de chance. Eh bien, il en est de même pour les mots. J’entends par là qu’il existe des termes dont la prononciation nous déplaît : pour leur malheur, nous trouvons qu’ils sonnent "mal", sans que l’on puisse toujours justifier notre appréciation. Mais assez théorisé. Passons à la pratique avec ce petit tour de table de nos têtes de Turcs lexicographiques.
Imaginons par exemple que votre fils se marie. Voilà un heureux événement en première approche, à ceci près qu’il va vous falloir qualifier son épouse qui, désormais, est entrée dans votre famille. Or, rares sont ceux qui diront spontanément : "Voici ma bru". Pourquoi ? Parce que "bru", c’est laid, un point c’est tout ! Il est vrai que, pour ce drôle de vocable, les choses se sont mal emmanchées dès le départ. Il a en effet été introduit dans le latin tardif par les Goths, au IIIe siècle après Jésus-Christ, sous la forme brutis (brutis ! quand je vous dis qu’il y a des mots nés sous une mauvaise étoile…) en supplantant le terme latin originel, nurus. Résultat ? "Belle-fille", oui ; mais "bru", non. C’est peut-être injuste, mais c’est comme ça.
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Dans son malheur, notre pauvre "bru" pourra toujours se consoler en constatant qu’elle n’est pas la seule à faire les frais des caprices de nos oreilles. Car il est bien d’autres termes plus ou moins sacrifiés sur l’autel de la "biensonnance", surtout lorsque leur sens nous est mal connu. Au demeurant,...
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18/02 - Guerre en Ukraine : tout savoir sur la rencontre entre Russes et Américains en Arabie saoudite
Son atterrissage à l’aéroport de Riyad a concrétisé le cauchemar des Ukrainiens : être absent des négociations avec la Russie. Ce lundi, le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio, a fait ses premiers pas sur le territoire saoudien, confirmant une réunion avec une délégation russe ce mardi 18 février dans la capitale de l’Arabie saoudite.
Peu après son arrivée, son homologue Fayçal ben Farhane est venu à sa rencontre. Plus tard dans la journée, Marco Rubio s’est entretenu avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane (MBS). Selon un responsable du département d’Etat, le secrétaire d’Etat a rencontré MBS en début de soirée. Loin de la résolution de la guerre en Ukraine, leur tête-à-tête devait notamment aborder la situation dans la bande de Gaza, après la proposition du président américain d’en prendre le contrôle.Quels membres des délégations russe et américaine seront présents ?
Du côté des Etats-Unis, le chef de la diplomatie assistera donc mardi à la rencontre russo-américaine. En avril 2024, l’actuel secrétaire d’Etat, équivalent du ministre des Affaires étrangères français, avait fait partie des 15 sénateurs républicains à avoir voté contre un programme d’aide militaire de 95 milliards de dollars pour l’Ukraine. Depuis sa nomination au sein de l’administration Trump, Marco Rubio s’est on ne peut plus rapprocher des idées de Donald Trump.
Présent avec lui à Riyad ce mardi : Mike Waltz, conseiller à la Sécurité nationale de la Maison-Blanche. Un responsable politique au discours contradictoire. Au début de...
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18/02 - Défense : l’Europe doit acheter du matériel européen ! Par Nicolas Bouzou
L’Islamisme nous agresse, la Russie nous menace, les Etats-Unis nous lâchent. L’Europe est donc seule, ce en quoi elle porte une responsabilité historique, pour elle et pour le monde. Pour le monde, l’Union européenne est désormais le plus grand ensemble politique de la planète fondé sur l’Etat de droit, c’est-à-dire la protection des plus faibles, pratiquant la liberté économique - pas assez malheureusement - et luttant contre le réchauffement climatique. Elle partage ces caractéristiques avec le Royaume-Uni et le Canada, ce qui doit amener ces trois ensembles à approfondir et multiplier leurs coopérations dans tous les domaines.
L’Union européenne porte aussi une responsabilité pour elle-même puisqu’elle est menacée dans son existence même. On ne peut plus exclure que, demain, la Russie mène une incursion dans un pays balte ou nordique, menaçant, non pas simplement un territoire mais une civilisation, une façon de voir le monde et une manière de vivre. Or la civilisation européenne existe. C’est celle du droit, de la justice, de la solidarité, de la distance par rapport aux religions, de la liberté d’expression, de la liberté sexuelle. Il faut lire Stefan Zweig ou Sandor Marai pour s’en convaincre. Pour les autres et pour elle, l’Europe a le devoir impérieux de se protéger.Dépenser plus est possible
La principale façon de le faire est d’opérer un réarmement militaire massif. Les pays de l’Union européenne ont dépensé, en 2024, 1,9 % de leur PIB en équipements militaires. Ce n’est même pas le seuil de 2 %...
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18/02 - Donald Trump, J.-D. Vance et Elon Musk : les Danton, Marat et Robespierre de la Maison-Blanche
A quoi reconnaît-on une révolution ? A l’écroulement d’un ancien régime et à l’avènement de nouveaux dirigeants déterminés à faire table rase du passé en promettant un "New Golden Age", comme dit Donald Trump. Cela, en réduisant à néant les voix discordantes et en écrasant les opposants. Ce genre de mouvement est toujours porté par un orateur charismatique et intransigeant dont la voix puissante électrise les foules. Cette "grammaire" de la révolution est aujourd’hui à l’œuvre aux Etats-Unis, comme elle le fut en Russie (1917), à Cuba (1959) ou au Venezuela (1999).
C’est toujours la même histoire. Les révolutions commencent par une crise de système, comme dans le cas des monarchies finissantes de Louis XVI et de Nicolas II ou encore dans celui de la présidence corrompue du Cubain Batista. La présidence "fin de règne" de l’octogénaire Joe Biden répond au même schéma. Avec Trump 2, nous voici au "point de rupture", généralement porté par une foule mécontente. La populace américaine s’était déjà illustrée le 6 janvier 2021 avec l’assaut du Capitole, dont la ressemblance avec la prise de la Bastille n’est pas exagérée.
La mise en place de nouvelles institutions est une autre figure de style de l’abécédaire révolutionnaire. Hugo Chavez en son temps en avait usé et abusé en remplaçant les ministères par des "missions" censées réinventer la manière de faire de la politique, plus proche du peuple. A Washington, le Doge d’Elon Musk, institution chargée de "l’efficacité", doit "tailler dans les dépenses inutiles". Autre classique du...
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17/02 - John Bolton, ex-stratège de Donald Trump : "Si vous ne lui tenez pas tête, il continuera de vous écraser"
John Bolton a tenu dix-sept mois aux côtés de Donald Trump à la Maison-Blanche avant d’être éjecté, comme tant d’autres, par son patron. 27e conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis, il dit aujourd’hui pis que pendre du président américain. Un danger pour les Etats-Unis et pour le monde, affirme-t-il. Et une proie facile pour Vladimir Poutine. "Il n’est pas difficile de mettre fin à une guerre rapidement quand on capitule. Voilà ce que fait Donald Trump : il capitule, au nom de l’Ukraine", estime John Bolton. Entretien.
L'Express : Il est désormais clair que l’administration Trump n’a pas l’intention d’inviter l’Europe à la table des négociations sur la guerre en Ukraine. Êtes-vous surpris ?
John Bolton : Non, car Donald Trump veut négocier directement avec Poutine, qui, lui aussi, rêve de ce tête-à-tête. C’est la façon dont Trump fonctionne. Il préfère traiter avec Xi Jinping ou Vladimir Poutine qu’avec des amis ou des alliés.
Les dirigeants européens s’indignent, mais Trump s’en contrefiche ?
S’indigner ne changera rien, l’Europe et l’Ukraine doivent passer à l’acte. S’il existait une alternative crédible pour l’Ukraine en termes d’assistance militaire et économique, qui permettrait de résister à l’abandon des Etats-Unis, Volodymyr Zelensky n’aurait pas à accepter quoi que ce soit, car les Russes ne pourraient pas l’emporter sur le champ de bataille.
Si vous ne tenez pas tête à Trump, il continuera à vous écraser.
C’est bien ce qui a pêché, dans la gestion de Joe Biden et de l’Otan de l’assistance à l’Ukraine...
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17/02 - Maroc : pourquoi la visite de Rachida Dati au Sahara occidental est "historique"
Un déplacement "historique". Voilà comment la ministre française de la Culture Rachida Dati a qualifié sa visite ce lundi 17 février dans le territoire non autonome et disputé du Sahara occidental. "C’est la première fois qu’un ministre français vient dans les provinces du Sud", a déclaré à l’AFP Rachida Dati peu après son arrivée à Laayoune pour lancer un centre culturel français. La ministre, en visite officielle au Maroc ce lundi et mardi, a ainsi utilisé la terminologie employée par Rabat pour désigner ce territoire au statut non défini à l'ONU.
Selon Rachida Dati, ce déplacement "démontre que le présent et l’avenir de cette région s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine". Le Sahara occidental, vaste zone désertique, est une ex-colonie espagnole, contrôlée à environ 80 % par le Maroc mais revendiquée depuis 50 ans par les indépendantistes du Front Polisario, soutenus par l’Algérie.
✈️ Arrivée à Rabat pour un déplacement placé sous le signe de la création artistique et des industries culturelles, trois mois après la visite d’État du Président @EmmanuelMacron. L’enjeu est la mise en œuvre de l’ambitieuse feuille de route entre nos deux pays dans le domaine… pic.twitter.com/AMHgdEadj1— Rachida Dati ن (@datirachida) February 17, 2025
Fin juillet 2024, Emmanuel Macron a apporté un soutien appuyé à un plan d’autonomie du territoire "sous souveraineté marocaine" proposé par Rabat, rompant avec la position traditionnelle française favorable au processus de l'ONU, et provoquant une grave crise avec Alger. Lors...
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17/02 - VIDÉO. Législatives en Allemagne : la troublante résurrection de l’extrême droite
Un coup d'oeil sur les sondages outre-Rhin suffit à comprendre l'ampleur de la droitisation politique que semble prendre le pays. A quelques jours des élections fédérales du 23 février, le parti d'extrême droite Alternative pour l'Allemagne (AfD) se hisse en deuxième force politique, autour de 20 %. Bref rappel : au précédent scrutin de 2021, l'AfD est arrivée 5e, avec 10 % des suffrages. Si ces projections dans les enquêtes d'opinion se confirment, il s'agirait d'une percée historique pour ce parti à la stratégie ultra-radicale. "C'est l'exact opposé de celle adoptée par le Rassemblement national en France, à savoir la normalisation, note l'historienne Elisa Goudin-Steinmann. Et ce qui est terrible, c'est que ça fonctionne".
Mais l'AfD a-t-elle réellement des chances de gouverner ? Et le renvoi aux souvenirs des années 1930 en Allemagne est-il toujours pertinent ? "Je pense qu'il faut garder à l'esprit que l'Allemagne dispose encore d'institutions très solides, contrairement à la République de Weimar", relève Michelle Lynn Kahn, professeure à l'Université de Richmond (Virginie). Les analyses de ces deux expertes sont à retrouver dans notre nouveau long format vidéo, à retrouver sur notre site, et tous nos réseaux...
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17/02 - Envoi de troupes en Ukraine : Royaume-Uni, Allemagne… Qui dit quoi ?
Des pays européens vont-ils déployer des troupes en Ukraine ? Le sujet sensible revient régulièrement dans les débats. Il a sûrement alimenté les discussions à Paris ce lundi après-midi, à l’occasion d’une réunion informelle sur l’Ukraine et la sécurité en Europe présidée par Emmanuel Macron. Une dizaine de dirigeants de pays européens, de l’UE et le chef de l’Otan sont présents à l’Elysée pour cette réunion d’urgence alors que Donald Trump entend négocier directement avec Vladimir Poutine la paix en Ukraine.
La veille, Keir Starmer a lancé les hostilités sur le déploiement des troupes. Le Premier ministre britannique s’est dit prêt à envoyer des soldats en Ukraine si cela s’avérait nécessaire pour assurer la sécurité de la Grande-Bretagne et de l’Europe. Le Royaume-Uni joue un rôle de premier plan en soutenant Kiev dans la guerre contre la Russie, ce qui "signifie également que nous sommes prêts et disposés à contribuer aux garanties de sécurité pour l’Ukraine en envoyant nos propres troupes sur le terrain si nécessaire", a écrit dimanche Keir Starmer dans le quotidien Daily Telegraph.
"Je ne dis pas cela à la légère", a ajouté Keir Starmer. Le Premier ministre a affirmé mesurer "la responsabilité qu’implique le fait de mettre potentiellement en danger" les hommes et femmes de l’armée britannique. Mais "aider à garantir la sécurité de l’Ukraine, c’est aider à garantir la sécurité de notre continent et la sécurité du pays", a-t-il expliqué.Des discussions "prématurées" pour Berlin
Londres paraît pour le moment isolé sur...
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17/02 - Antoine Pellion quitte le secrétariat général à la planification écologique pour rejoindre le privé
L’exécutif perd son éminence verte. Antoine Pellion a décidé de quitter la direction du secrétariat général à la planification écologique (SGPE), organisme rattaché au Premier ministre pour coordonner la politique et les ambitions environnementales du gouvernement, a-t-il annoncé ce lundi 17 février à l’AFP.
"Je vous confirme que j’ai décidé de quitter mes fonctions de secrétaire général à la planification écologique pour rejoindre à partir de la fin mars le groupe Idex en tant que directeur général adjoint chargé du développement", a déclaré Antoine Pellion, après plusieurs informations de presse annonçant son départ.
Nommé à la tête du SGPE à l’été 2022 par l’ex-Première ministre Elisabeth Borne, Antoine Pellion dirigeait une petite équipe d’une vingtaine de personnes, composée d’ingénieurs, de conseillers techniques, et de communicants. Sa mission ? Construire la feuille de route de la transition écologique et coordonner l’ensemble de la politique gouvernementale sur le sujet.
Ce départ intervient dans un contexte d’inquiétudes autour d’un possible recul de la place de la transition écologique dans la politique gouvernementale. Pour Antoine Pellion, "un certain nombre d’étapes ont été franchies", comme la mise en place d’un plan de transition pour 2030, le recul des émissions de gaz à effet de serre de la France en 2024 ou la déclinaison territoriale des mesures via les COP régionales. "J’estime que sur un certain nombre de sujets, on a été jusqu’au bout. J’ai donc voulu regarder là où j’aurai le plus d’impact" et agir...
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17/02 - Laurent Wauquiez, les vieux démons d’un conquérant : "On a tous vécu un moment dur avec lui"
Laurent Wauquiez ? "Je ne le connais pas." Fin juin 2023, le quotidien Le Parisien pose une colle à Yaël Braun-Pivet. La présidente de l’Assemblée nationale peine à décrire le patron de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle ne l’a jamais rencontré. Elle siège au Palais-Bourbon, lui se tient à distance de la vie politique nationale. Il est temps de corriger cette anomalie. Un présidentiable ne saurait être ignoré du quatrième personnage de l’Etat. Quelques heures après la publication de l’article, l’élue des Yvelines reçoit un SMS du mystérieux inconnu. "Votre réponse m’amuse, voyons-nous pour que la prochaine fois, vous répondiez autre chose." Le déjeuner est honoré quelques mois plus tard. Et il se passe… très bien. La macroniste historique devise avec plaisir avec l’opposant irréductible au chef de l’Etat. "Il est fiable", glisse-t-elle à son sujet. "Avec lui, pas de coup de Trafalgar", abonde le patron des députés Ensemble pour la République Gabriel Attal.
Puisqu’on vous dit qu’il a changé. L’éternel "bad boy" de la droite a gagné en sagesse. Sa traversée du désert l’a transformé. Oublié le brutal Wauquiez, qui promettait au milieu des années 2010 de "couler dans du béton armé" sa rivale Nathalie Kosciusko-Morizet. On ne reverra plus cet arrogant jeune loup, capable de lâcher début 2019 à l’élu parisien Pierre-Yves Bournazel : "Tu penses devenir maire de Paris sans passer dans mon bureau ?" Lui-même théorise sa mue en mai 2023 dans Le Point. "Oui, j’ai pris des cicatrices. J’ai appris ce qu’est la solitude de l’échec....
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17/02 - En Chine, le grand come-back du milliardaire Jack Ma
Le message politique adressé par Pékin est fort. Au moment où la tech américaine, de Mark Zuckerberg à Elon Musk, prête allégeance au président Donald Trump, la Chine rassemble elle aussi ses fleurons de la tech. Le président chinois Xi Jinping a tenu ce lundi 17 février une réunion avec plusieurs chefs d’entreprises privées. Les patrons de BYD, Tencent, Huawei, Xiaomi, Geely, Meituan et DeepSeek ont participé à cette réunion. Selon la télévision publique CCTV, la rencontre s’est déroulée au Palais du Peuple, un lieu traditionnel de grandes réunions politiques et diplomatiques situé au cœur de Pékin.
Parmi les participants à ce rendez-vous figure Jack Ma, cofondateur du mastodonte du e-commerce Alibaba. Une vidéo montre Jack Ma debout, en train d’applaudir avec d’autres participants lorsque Xi Jinping entre dans une grande salle.
L’invitation du fondateur d’Alibaba à cette réunion semble indiquer qu’il bénéficie désormais d’une réhabilitation après une longue période durant laquelle il a semblé avoir été contraint par les autorités à faire profil bas. Le milliardaire de 60 ans avait tenu le 24 octobre 2020, en public, des propos critiquant ouvertement les régulateurs financiers. Jack Ma avait mis en doute la santé du système financier chinois, système qu’il jugeait obsolète. Le dirigeant avait comparé les banques chinoises à des "prêteurs sur gages" délivrant des crédits aux grosses entreprises, au détriment des plus petites, rappelle Les Echos. Jack Ma avait également étrillé les régulateurs qui "aiment produire...
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17/02 - Brice Lalonde, ex-ministre de l’Environnement : "Sans électrification, la transition climatique échouera"
Voilà une décennie, la France s’engageait à atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. A commencer par celle des industries qui doivent faire baisser drastiquement leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). Transports, énergie, BTP, usines : largement aidés par l’État, tous les grands secteurs de l’économie se sont lancés dans la bataille et la marche en avant semble irréversible dans notre pays. Un volontarisme qui contraste avec ce que l’on observe à l’étranger. Aux Etats-Unis, Donald Trump a regagné la Maison-Blanche et sort des accords de Paris. En Chine, les émissions de GES repartent à la hausse. Même l’Union européenne s’apprête à alléger son Pacte Vert, pourtant adopté en 2019. Autant dire que le mouvement général se ralentit et inquiète. L’électricité et son prix jouent un rôle central dans les politiques de décarbonation.
L'Express : En France, l’électricité représente un quart de la consommation finale d’énergie. Quel bilan tirez-vous des orientations en matière de mix énergétique ?
Brice Lalonde : L’orientation prise a été la bonne. Grâce à son parc nucléaire, la France bénéficie d’une ressource décarbonée. L’Etat a joué un rôle clef, dans les années 1970, en développant un réseau fiable avec des réacteurs implantés sur tout le territoire. Je n’étais pas favorable à ce choix au départ, mais aujourd’hui je reconnais qu’il constitue un atout considérable pour réussir la transition énergétique et industrielle. Cependant, force est de constater qu’à l’heure actuelle, l’Etat ne défend plus suffisamment...
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17/02 - Elon Musk et la "Doge" bientôt dans les données du fisc ? La polémique enfle aux Etats-Unis
La commission pour l’efficacité du gouvernement américain (Doge), dirigée par Elon Musk, est en train de se préparer un accès à un système ultra sensible du fisc où se trouvent des données financières détaillées des contribuables et entreprises, affirment lundi 17 février plusieurs médias américains.
Le Washington Post avance avoir eu accès au projet d’accord pour permettre à un employé de la Doge de travailler pendant cent vingt jours à l’Internal Revenue Service (IRS), avec un accès possible aux différents systèmes et bases de données, notamment l’IDRS, particulièrement sécurisé et restreint. Suscitant des inquiétudes au sein de l’administration fiscale américaine, cet accord donnerait la possibilité aux employés d’avoir un "accès visuel instantané à certains dossiers de contribuables", selon un document de l’IRS cité par le média Axios.
Un responsable de l’administration Trump, dont les propos ont été rapportés par le journal, a déclaré que la Doge avait besoin d’accéder à l’IDRS pour "éliminer les gaspillages, fraudes, abus, et améliorer les performances du gouvernement", assurant que cela était fait dans un cadre "légal et avec les accréditation de sécurité appropriées".
Un porte-parole de la Maison-Blanche, Harrison Fields, interrogé par NBC, a également affirmé qu’il fallait "un accès direct au système pour identifier et régler" les problèmes, ajoutant que la Doge continuerait de "mettre en lumière les fraudes qu’ils découvrent, car le peuple américain mérite de savoir à quoi son gouvernement a dépensé l’argent durement...
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17/02 - Guerre en Ukraine : pour la presse étrangère, l’Europe face à une "mission impossible"
Moscou et Washington se rapprochent. L’Ukraine et l’Union européenne les observent. Le temps est compté : les dirigeants européens l’ont compris depuis la Conférence de Munich, organisée du 14 au 16 février. Un sommet qui n’a fait qu’accroître "l’ampleur de l’anxiété en Europe face aux efforts des Etats-Unis pour contrôler le processus et exclure les Européens de toute négociation", selon The Guardian.
Ces inquiétudes se sont notamment intensifiées samedi, lorsque l’envoyé spécial de Donald Trump pour l’Ukraine, Keith Kellogg, a déclaré qu’il n’était pas réaliste que les dirigeants européens s’impliquent. "C’est comme de la craie sur un tableau noir. Cela peut être un peu désagréable", a-t-il affirmé avant d’ajouter : "Participez au débat, non pas en vous plaignant d’être, oui ou non, à la table [des négociations, NDLR], mais en présentant des propositions concrètes, des idées, en augmentant les dépenses [de défense, NDLR]". Les craintes sont doubles pour l’Europe : ne plus pouvoir compter sur la protection militaire des Etats-Unis et voir Donald Trump signer à la hâte un accord de paix avec son homologue russe, qui compromettrait la sécurité de Kiev et de l’ensemble du continent.
Depuis ces annonces, "les dirigeants européens s’agitent", souligne la BBC. Qui note que "le sommet sur la sécurité organisé à la hâte lundi à Paris en est la preuve". Dimanche, Emmanuel Macron a convoqué une réunion d’urgence de chefs d’Etat européens. Dans leur ligne de mire, deux dates : celle du 20 avril et du 9 mai. "De hauts responsables...
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17/02 - Israël - Hamas : quelles sont les prochaines étapes du cessez-le-feu à Gaza ?
L’accord de cessez-le-feu à Gaza, fruit de laborieuses négociations, a été conclu en janvier avant le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Il prévoit une trêve dans la bande de Gaza pour une durée initiale de 42 jours, entrée en vigueur le 19
janvier. Ce lundi 17 février, le cabinet de sécurité israélien doit se réunir pour discuter des modalités de la suite de son application, au moment où le chef de la diplomatie américaine s’entretient en Arabie saoudite du projet de Donald Trump de prendre le contrôle du territoire palestinien.Poursuite de la première phase de l’accord
La première phase se poursuit et s’achèvera le 1er mars. Elle comprend de premières libérations d’otages, un retrait israélien des zones densément peuplées, une augmentation de l’aide humanitaire et des négociations concernant les modalités de la deuxième phase. Israël a annoncé dimanche l’envoi d’une équipe de négociateurs lundi au Caire, afin de discuter de la poursuite de la première phase de l’accord, après 15 mois de guerre.
La trêve a failli voler en éclats la semaine dernière après des menaces du Hamas de suspendre les libérations d’otages et celles d’Israël de reprendre la guerre, les deux camps s’accusant mutuellement de violations de l’accord. Après une médiation menée par le Qatar et l’Egypte, le Hamas a finalement libéré samedi trois otages israéliens et Israël 369 prisonniers palestiniens, lors du sixième échange depuis le début de la trêve.
Ces échanges ont déjà permis la libération de 19 otages israéliens et 1134 Palestiniens. Au...
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17/02 - "Il se faisait passer pour un saint…" : sur LinkedIn, la face cachée des managers toxiques
LinkedIn, un monde enchanté peuplé de cadres brillants, d’autopromotions en tous genres, d'émojis fusée en mode "j’ai explosé les scores" et de conseils inspirants. On like, on applaudit, on félicite. Ici, tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Comment deviner que, derrière certaines photos de profil façon premiers de la classe - on sourit un peu, mais pas trop -, et ces posts au vernis bienveillant, se cachent parfois de véritables bourreaux du management. Ceux qui, au quotidien, subissent ou ont subi leur foudre, ne sont pas dupes. Combien de fois ont-ils été tentés, à la lecture de ces publications déconnectées de la réalité, de laisser un émoji Pinocchio en guise de commentaire ? Mais sur le plus grand réseau social professionnel au monde, mieux vaut ranger son indignation dans sa poche.
"LinkedIn, c’est le royaume du positif. Être seul à dénoncer un comportement dans un lieu positif, c’est compliqué", analyse Véronique Reille-Soult, experte en stratégie de réputation et en communication de crise. Car LinkedIn est aussi un lieu hautement réputationnel, le terrain de jeu par excellence des chasseurs de têtes et des recruteurs. Ne jamais insulter l’avenir. "Il est préférable de régler cela en interne", conseille la présidente de Backbone Consulting. Un manager qui tient un double discours sur LinkedIn et en interne, "cela finit un jour ou l’autre par se savoir".
Damien* peut en témoigner. Au sortir de la pandémie de Covid, ce jeune Parisien intègre avec enthousiasme le pôle digital d’une...
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17/02 - L’administration Trump veut réembaucher des experts de la sécurité nucléaire… qu’elle vient juste de renvoyer
Selon plusieurs médias américains, l’administration de Donald Trump tente de réembaucher des employés licenciés massivement jeudi dernier de l’Administration nationale de la sécurité nucléaire (NNSA), l’organisme chargé de la surveillance de la sûreté des installations nucléaires.
Mais l’annulation des licenciements s’annonce laborieuse, selon NBC News, car les personnes licenciées ont été bloquées sur leurs comptes de messagerie fédéraux, et l’administration ne dispose pas de leurs coordonnées personnelles. Un courriel envoyé aux employés de la NNSA vendredi et obtenu par la chaîne de télévision précise que "les lettres de licenciement de certains employés stagiaires de la NNSA sont annulées, mais nous ne disposons pas d’un bon moyen de contacter ces personnes."Des licenciements en masse
Selon des informations de l’agence de presse Reuters et du quotidien américain New York Times, environ 300 personnes travaillant dans le domaine de la sécurité nucléaire à la NNSA ont été licenciées. "Un porte-parole du département de l’énergie a contesté ces chiffres, affirmant que moins de 50 personnes avaient été licenciées", précise le New York Times.
La sénatrice démocrate Patty Murray a alerté sur le licenciement "aléatoire" et irréfléchi", dans l’État de Washington, d’au moins une douzaine de personnes travaillant sur le site nucléaire de Hanford, parmi lesquels "des ingénieurs de sécurité" chargés de nettoyer et de surveiller le site. "L’administration Trump a licencié le personnel nucléaire américain sans se rendre compte qu’ils...
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17/02 - L’appel d’Alain Minc à Emmanuel Macron sur l’Ukraine : "La France doit abattre son atout nucléaire"
Munich est un nom maudit pour les démocraties européennes. Après la capitulation de 1938, voilà le diktat de 2025, énoncé par le vice-président Vance, exégète des pulsions trumpiennes, reformatées suivant les canons de Yale. C’est à nouveau le moment de vérité pour les Européens, et en particulier pour les Français. Pourquoi y a-t-il dans ce contexte une spécificité française ?
Nous nous comportons, en apparence, à l’instar des autres grands pays européens : Allemagne, Pologne, Italie et même s’il n’appartient pas à l’Union européenne, le Royaume-Uni. Nous décomptons nos faibles forces militaires, les additionnons et mesurons que, sans participation américaine, nous sommes hors d’état de donner une garantie crédible à l’Ukraine.La seule puissance nucléaire de l’Union
Mais la France n’est pas une puissance militaire conventionnelle ; c’est la seule puissance nucléaire de l’Union et, qui plus est, totalement autonome vis-à-vis des Etats-Unis. Indépendamment du fait, secondaire en matière stratégique, que le Royaume-Uni n’appartient pas à l’UE, celui-ci dispose certes, lui aussi, d’une force de dissuasion, mais celle-ci, depuis l’époque d’Harold Macmillan, est soumise à une double clé américaine. Nous sommes, donc, sur le plan nucléaire, uniques. Depuis qu’elle existe, notre arme nucléaire est supposée couvrir nos "intérêts vitaux". Du temps du général de Gaulle, ceux-ci se limitaient à notre territoire national. Au fil du temps, ses successeurs ont rendu plus floue la notion des "intérêts vitaux" et ont progressivement affirmé...
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17/02 - "Toutes les vies de Théo" : le regard sagace de Nathalie Azoulai sur le conflit israélo-palestinien
Nous vous avons quittés la semaine dernière en Israël au lendemain du 7 octobre 2023 à l’occasion de la sortie de L’Annonce (Gallimard) de Pierre Assouline. C’est aussi cette date, celle du massacre opéré par le Hamas, qui va ébranler durablement le destin de Théo, l’un des héros du passionnant et subtil roman de Nathalie Azoulai, Toutes les vies de Théo (P.O.L.), riche de bien des thèmes brûlants de l’époque, judéité, guerre israélo-palestinienne, antisémitisme, communautarisme…
Mais il nous faut commencer par le début, qui s’annonce sous les meilleurs auspices. Théo Ravier, 25 ans, bientôt historien de l’art, s’enflamme pour Léa Woks, côtoyée à une séance de tir initiatrice. Elle est juive, et c’est tant mieux. La mère de Théo, franco-allemande, n’ayant cessé de l’élever dans le "plus jamais ça", voit dans cette bru idéale une façon "d’assainir enfin sa généalogie". Avec Rose, la jeune sœur de Léa et son "mensch" de prétendant breton, Benjamin Le Gallec, ils forment bientôt un joli quatuor, adoubé par le clan, parents, grand-mère, cousins, et tous les morts dans les pogroms ou dans les camps. Une harmonie que vient compléter la naissance de leurs filles respectives, Noémie et Lou. Léa est maintenant avocate, Théo, critique d’art spécialiste de la Shoah…
Arrive l’anniversaire des 50 ans de Théo, un certain 7 octobre 2023, une fête d'anniversaire dont il sera privé pour toujours. Léa qui, en rentrant d’Israël il y a peu déclarait "Si je n’étais pas juive, je serais antisémite", glisse dans un long puits de silence, sauf à...
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17/02 - Intelligence artificielle : ces pays qui interdisent DeepSeek
L’irruption du robot conversationnel R1 de la start-up chinoise DeepSeek a stupéfié l’industrie de la tech par sa capacité à égaler ses concurrents américains pour un coût moindre, rebattant les cartes de l’intelligence artificielle (IA). Mais ce chatbot à peine lancé, plusieurs gouvernements ont déjà restreint son utilisation, invoquant des menaces pour la sécurité nationale ou de potentielles fuites d’informations sensibles.Qui a interdit DeepSeek ?
L’ talie est le premier pays à avoir ouvert une enquête sur DeepSeek, à qui elle a interdit de traiter les données d’utilisateurs italiens. En 2023, l’organisme de surveillance italien avait déjà temporairement bloqué le chatbot d’OpenAI dans le pays, ChatGPT, pour des raisons de confidentialité.
Après l’Italie, les autorités taïwanaises ont interdit à leurs fonctionnaires et à des infrastructures-clés d’utiliser les applications de la start-up chinoise, invoquant des risques pour "la sécurité nationale de l’information". Cette décision a été suivie quelques jours plus tard par l’Australie. "Après une analyse des risques et des menaces, j’ai considéré que l’utilisation des produits, des applications et des services internet de DeepSeek représentait un niveau de risque inacceptable en matière de sécurité pour le gouvernement australien", a écrit la ministre de l’Intérieur, Stephanie Foster, dans une directive publiée le 4 février.
En Corée du Sud, plusieurs ministères, dont celui qui supervise les relations avec la Corée du Nord, ont bloqué l’accès à DeepSeek sur leurs...
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17/02 - Les guerres de demain ne se gagneront pas sans IA : pour l’armée française, tout se joue maintenant
La guerre en Ukraine n’est pas qu’une confrontation à base d’obus et de drones. C’est aussi une bataille d’IA. Pour détecter plus vite les cibles russes et les neutraliser, les Ukrainiens ont entraîné des IA sur ce qui s’est révélé être un gisement précieux d’informations : les millions d’heures de séquences filmées par leurs drones. De quoi repérer 12 000 équipements russes par semaine, a revendiqué le ministère ukrainien de la Défense, grâce à ce système baptisé "Avengers", comme les superhéros hollywoodiens de l’univers Marvel.
Les guerres actuelles ne se passent plus d’IA. Celles de demain ne se gagneront pas sans elle. C’est ce qu’il ressort du sommet de Paris sur l’IA, au cours duquel le ministre français des Armées a souligné que cette technologie était une "rupture dans la manière de faire la guerre". Dans la compétition en cours, il serait donc dommageable pour la France d’accumuler du retard, face aux mastodontes américains et chinois. Les succès futurs se jouent maintenant. "Comme l’atome en son temps, la maîtrise de l’IA de défense est un outil indispensable de souveraineté", a insisté Sébastien Lecornu, à l’occasion de la conférence organisée à l’Ecole militaire, en marge de celles du Grand Palais. La même semaine, le ministère a donné accès à sa propre solution d'IA générative, GenIAI, accessible sur son réseau Intradef."Ecosystème très dynamique"
L’Agence ministérielle pour l’intelligence artificielle de défense (Amiad), lancée en mai dernier, est à la pointe de cette ambition. Et, bonne nouvelle, elle est...
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17/02 - Volodymyr Zelensky déplore que les Etats-Unis veuillent "faire plaisir à Vladimir Poutine"
Une dizaine de dirigeants de pays de l’Union européenne et de l’Otan se sont réunis ce lundi 17 février à Paris avec l’objectif de définir une réponse commune pour la sécurité du Vieux continent et faire face à l'"accélération" de l’administration américaine sur l’Ukraine.
Cette réunion est intervenue à la veille de pourparlers prévus mardi en Arabie saoudite entre hauts responsables russes et américains. Ils visent au "rétablissement" des relations entre Moscou et Washington et concerneront aussi "de possibles négociations sur l’Ukraine", a fait savoir le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov. Une rencontre pourrait intervenir "très bientôt" entre Vladimir Poutine et Donald Trump, a affirmé dimanche soir ce dernier, quelques jours après s’être entretenu avec son homologue russe.
Les infos à retenir
⇒ Les principaux dirigeants européens étaient ce lundi à Paris pour une réunion sur l’Ukraine
⇒ L’Arabie saoudite accueillera mardi une réunion américano-russe pour préparer le sommet Trump-Poutine
⇒ Volodymyr Zelensky déplore que les Etats-Unis veuillent "faire plaisir à Poutine"
21h00"La Russie menace toute l’Europe maintenant", dit la cheffe du gouvernement danois après la réunion de Paris
"La Russie menace malheureusement toute l'Europe maintenant", a commenté la Première ministre danoise Mette Frederiksen après la réunion de chefs de gouvernement européens à Paris sur l'Ukraine, convoquée après le changement de stratégie américain vis-à-vis de Moscou. Questionnée sur ce qu'était la plus grosse menace pour le Vieux...
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17/02 - En finir avec "l’effet Thalys" : pourquoi le Medef se renforce à Bruxelles
La faute à "l’effet Thalys" ! Quand vous tentez de comprendre pourquoi, à Bruxelles, les entreprises françaises traînent la réputation d’être peu affûtées en affaires européennes, les doigts se pointent invariablement vers le train à grande vitesse qui relie Paris à la Belgique. "Si vous êtes un cadre supérieur qui vit à 1h20 des institutions communautaires, vous n’avez aucune envie de quitter Paris pour vous installer dans une ville de province", résume crûment un lobbyiste européen en vue. Au risque pourtant de rater l’essentiel. "Avec des allers-retours dans la journée, vous n’aurez que la Pravda, car à Bruxelles, les informations s’obtiennent dans la convivialité, le soir autour d’une bière", reconnaît volontiers Fabrice le Saché, vice-président chargé de l’Europe au Medef.
En ouvrant la "Maison des entreprises de France" ce 17 février, l’organisation patronale entend donc lutter contre les clichés et montrer qu’avec ses membres, elle a saisi l’importance d’avoir pignon sur rue dans le quartier européen afin de s’ancrer davantage. Air liquide, l’Oréal ou encore la Fédération française des banques sont parmi ceux qui regroupent leurs forces dans cet espace de 1 000 mètres carrés, qui proposera aussi des bureaux flexibles à ceux qui envisagent une présence plus légère. "C’est le bon moment parce que l’Europe joue son avenir économique face aux Etats-Unis et à la Chine, plaide Fabrice le Saché. Des décisions cruciales sur la simplification des législations ou les investissements vont arriver, il faut peser sur les...
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17/02 - Chez Amazon, la chaotique fin du télétravail dénoncée par ses salariés
Retour en arrière difficile chez Amazon. Alors que les ingénieurs et employés administratifs ont été sommés de revenir au bureau cinq jours par semaine à partir de janvier 2025, la transition s’effectue dans la douleur. Les employés se heurtent à des difficultés logistiques à cause d’un manque d’espaces et d’infrastructures, raconte le quotidien américain Wall Street Journal. Pas de quoi convaincre ces professionnels qui regagnaient déjà leurs locaux en traînant des pieds. En effet, plus de 90 % d’entre eux se disaient mécontents, selon un sondage du réseau social professionnel Blind en septembre 2024, dans la foulée de l’annonce choc d’Amazon. Au total, ce sont 350 000 employés qui étaient appelés à revenir en présentiel, soit environ un quart de son effectif total, comprenant également les employés d’entrepôt.
Sauf que la mise en œuvre de cette politique chez ce géant du commerce en ligne, qui compte de nombreux sites, s’est heurtée à divers problèmes. Toujours selon le Wall Street Journal, les employés disent peiner à trouver une place de parking, un endroit ou s’asseoir et errent dans les couloirs à la recherche de salles privées pour passer des appels vidéos. Certains se retrouvent également seuls dans leur open space et donc obligés de maintenir des réunions en visio avec leurs collègues. Tant pis s’ils ont parfois avalé plusieurs centaines de kilomètres pour faire acte de présence.
D’autres travailleurs, affectés à certains endroits, attendent toujours de savoir quand ils pourront réellement se rendre au...
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17/02 - "Nos économies vont être bousculées" : les prédictions vertigineuses de McKinsey
On ne mesure pas encore l’ampleur de cette lame de fond, qui va bouleverser nos sociétés et nos économies dans quelques dizaines d’années. D’ici la fin du siècle, certains pays vont voir leur population se contracter de 20 à 50 %. La faiblesse de la natalité dans la plupart des régions du monde va recomposer les équilibres internationaux. Consommation, marché du travail, implantation des sites de production des entreprises, modèle social… Le bureau de recherche McKinsey Global Institute a récemment publié un rapport balayant les répercussions de ce déclin démographique mondial. Clarisse Magnin, directrice générale du cabinet de conseil en stratégie McKinsey en France, en décrypte les grands constats pour L’Express.
L’Express : Quels chiffres vous ont le plus marquée dans ce rapport ?
Clarisse Magnin : Les deux tiers des êtres humains vivent dans des pays où le taux de fécondité est inférieur au seuil de remplacement de 2,1 enfants par femme. Ce phénomène est d’autant plus frappant qu’il ne se cantonne pas aux pays développés, il est universel. Même la France dont la natalité a longtemps été dynamique, se trouve aujourd’hui loin de ce seuil. L’Amérique latine est à 1,8, l’Inde à 2… Ce sont des données dont on n’a pas forcément conscience. En Corée et à Singapour, la situation est davantage connue, mais notons que le taux est particulièrement faible, inférieur à 1. Au total, à l’horizon 2100, certains pays, à l’instar de la Chine du Japon ou de l’Italie, vont connaître une chute de leur population de 20 à 50 %, ce qui est...
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16/02 - Trump, Poutine et la stratégie du "fou" : les secrets d’une arme à double tranchant
Paraître suffisamment fou pour effrayer votre adversaire, mais pas au point de perdre toute crédibilité. Difficile à manier, la théorie du "fou" consiste, dans les relations internationales, à brandir une menace dans l’espoir d’obtenir gain de cause. Une théorie qui a été popularisée par le président américain Richard Nixon, qui en aurait usé lors de la guerre du Vietnam, jouant avec l’arme nucléaire pour contraindre les Nord-Vietnamiens à se rendre – avec le succès que l’on connaît. Car, souligne Roseanne McManus, professeure associée au sein du département de science politique de l’université d’Etat de Pennsylvanie dans un récent article publié dans Foreign Affairs, "la théorie du fou a beau être populaire, elle n’a pas fait grand-chose pour ses adeptes dans l’Histoire". Elle a cependant parfois porté ses fruits.
En la matière, Donald Trump est un fascinant objet d’étude. Moins d’un mois après son accession à la Maison-Blanche, il avait déjà menacé le Mexique, le Canada, le Groenland et le Panama, tout en exerçant des pressions sur Israël pour conclure un accord de paix avec le Hamas. "Trump est, comme le diraient aussi bien ses détracteurs que ses partisans, imprévisible. Il est extrêmement conscient de cette perception et, sans révéler de secrets d’Etat, je suis absolument certain que cette imprévisibilité a profité aux Etats-Unis [lors de son premier mandat]", affirmait en juin dernier dans le New York Times, J.D. Vance, son colistier durant la campagne et actuel vice-président. "Donald Trump est le président...
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16/02 - Javier Milei et le "crypto-scandale" : l’histoire d’une promotion qui tourne à la "tempête politique"
"Une tempête politique", résume le quotidien argentin La Nación. Le président Javier Milei affronte un épisode délicat de son mandat après avoir fait, vendredi 14 février, la promotion d’une cryptomonnaie qui s’est ensuite effondrée, suscitant des accusations "d’escroc", des appels à une commission d’enquête, voire à un procès. Après 24 heures de vives réactions à ce que la presse locale a déjà qualifié de "crypto-scandale", la présidence tente d’éteindre le feu. Elle a annoncé, samedi dans un communiqué, saisir le bureau anticorruption pour identifier une éventuelle "conduite inappropriée d’un membre du gouvernement, y compris le président".
Tout en assurant que Javier Milei "n’a en aucun cas participé au développement" de la cryptomonnaie en question, la présidence a aussi dévoilé "une enquête urgente sur son lancement, et toutes les sociétés ou personnes impliquées", par une unité d’enquête placée "dans l’orbite de la présidence".
L’affaire a donc débuté vendredi soir. Dans un message publié sur les réseaux sociaux, Javier Milei a assuré que la cryptomonnaie en question, appelée $LIBRA, "stimulerait la croissance de l’économie argentine, en finançant les petites entreprises et les entrepreneurs argentins". Le message comportait un lien vers un projet, le tout flanqué d’un des slogans fétiches de l’ultralibéral Milei : "Viva la libertad, carajo !" ("Vive la liberté, bordel !"). "Le monde veut investir en Argentine. $LIBRA", concluait le tweet en nommant la cryptomonnaie, basée sur la technologie blockchain, qui n’est pas...
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16/02 - La révolution sous tension du Musée de l’Homme : "On se croyait dans un parc d’attractions"
C’est un lieu riche d’histoire, qui a vu passer les plus grands spécialistes du genre humain, de Claude Lévi-Strauss à André Leroi-Gourhan, préhistorien ayant bousculé les méthodes des fouilles archéologiques. Le Musée de l’Homme, composante du prestigieux Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), est depuis sa création en 1937 un acteur incontournable de la connaissance et de sa diffusion, qui emploie 150 enseignants-chercheurs en préhistoire, ethnologie ou anthropologie biologique. Alors, quand l’institution scientifique a noué un partenariat avec le magazine féminin ELLE, et a été rebaptisée pour l’occasion "Musée de la femme" les 11, 12 et 13 décembre dernier, plusieurs chercheurs se sont étranglés.
"Ce changement de nom, placardé en grand dès l’entrée du musée, est un contresens. Il donne l’impression que nous faisons un travail genré ou sexiste, alors que l’Homme, avec un grand H, désigne l’ensemble de l’espèce humaine présente et passée étudiée dans ces murs", explique Arnaud Hurel, historien et ingénieur de recherche au MNHN. Mais le plus grave, selon lui, réside dans le contenu de ces trois soirées : aux côtés d’ateliers maquillage et musculation du périnée, le public a assisté à des conférences d’une "coach spirituelle et maître Reiki", une médecine alternative jamais démontrée scientifiquement, ou d’un astrologue, une pseudoscience très prisée par la presse féminine, mais non sans danger.
Très vite, les syndicats du personnel, qui ont découvert la programmation sur le tard, ont condamné cet "événement...
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16/02 - Conférence de Munich, ce qu’il faut en retenir : la leçon de J.D. Vance, l’appel à une armée européenne…
Surnommée "le Davos de la défense", la Conférence de Munich était perçue comme cruciale pour l’avenir de l’Ukraine. Or, ce grand raout de leaders mondiaux, étalé sur deux jours, a surtout été marqué par un discours hostile du vice-président américain J.D. Vance à l’encontre de l’Union européenne et par la confirmation que les Américains envisageaient des négociations sur l’Ukraine sans leurs alliés. Le bras droit de Donald Trump a cependant répété que "seuls les Ukrainiens pouvaient décider d’arrêter de combattre, et nous les soutiendrons tant qu’ils n’auront pas pris cette décision".
Volodymyr Zelensky a, lui, appelé l’Europe à renforcer ses forces armées et l’a exhorté à prendre son indépendance vis-à-vis des Etats-Unis. Le président ukrainien aura sûrement l’occasion d’appuyer à nouveau son message, ce lundi 17 février, puisque le marathon diplomatique n’est pas terminé. Le chef d’Etat français Emmanuel Macron réunira en effet à Paris "les principaux pays européens" pour des discussions portant sur "la sécurité européenne", a confirmé le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot.La démocratie selon J.D. Vance sidère les Européens
Le vice-président américain, J.D. Vance, s’est permis de donner une leçon de démocratie aux Européens, épousant les vues des partis extrémistes et creusant un peu plus le fossé entre Washington et les capitales du Vieux continent. L’ex-sénateur de l’Ohio a prononcé, lors de la Conférence de Munich, un discours à charge contre les alliés historiques de son pays au sein de l’Otan, à propos du...
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16/02 - Industrie : Fos-sur-Mer face à l’immense chantier de la décarbonation
Voilà une décennie, la France s’engageait à atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. A commencer par celle des industries qui doivent faire baisser drastiquement leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). Transports, énergie, BTP, sites industriels à l’instar du bassin de Fos-sur-Mer : largement aidés par l’État, tous les grands secteurs de l’économie se sont lancés dans la bataille et la marche en avant semble irréversible dans notre pays. Un volontarisme qui contraste avec ce que l’on observe à l’étranger. Aux Etats-Unis, Donald Trump a regagné la Maison-Blanche et sort des accords de Paris. En Chine, les émissions de GES repartent à la hausse. Même l’Union européenne s’apprête à alléger son Pacte Vert, pourtant adopté en 2019. Autant dire que le mouvement général se ralentit et inquiète.
Leur usine n’a pas encore de client mais sa construction est quasiment actée. Porté par Elyse Energy, NeoCarb, offrira à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) sa première plateforme de production de carburants durables. "Cet outil va contribuer à décarboner localement le transport maritime et aéronautique, explique Jérôme Giraud, directeur territorial délégué de la jeune société, spécialiste des molécules bas-carbone. C’est une tendance de fond qui emporte notre confiance." Et pas que la leur puisque Elyse Energy vient de lever 120 millions d’euros pour affiner son projet.
Le projet (1,5 milliard d’euros) est ambitieux : il prévoit l’implantation d’une puissante électrolyse capable de produire 40 000 tonnes d’hydrogène par an. Ce...
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16/02 - Le Parti socialiste choisira son chef en juin… Et Olivier Faure compte bien garder son poste
La continuité ou le renouveau ? Les socialistes choisiront leur nouveau chef en juin, lors d’un congrès, a annoncé ce dimanche 16 février le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure. Il sera lui-même candidat à sa succession, après déjà sept ans à la tête de sa formation politique.
"Je souhaite qu’au premier semestre, nous puissions en terminer avec ce congrès et que nous puissions bien trancher la ligne", a-t-il déclaré sur le plateau de France 3, assurant avoir informé les "chefs" des différentes sensibilités du parti que "ce sera en juin"."Aller jusqu’au bout de ce que nous avons entrepris"
"Je serai candidat à ma propre succession parce que je souhaite aller jusqu’au bout de ce que nous avons entrepris et permettre de retrouver la gauche, retrouver les électrices et les électeurs qui nous ont fait défaut", a ajouté celui qui est contesté en interne par une ligne souhaitant la rupture définitive avec La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon.
Interrogé sur la demande de l’ancien président François Hollande de laisser la place, il a répondu que ce dernier souhaitait "le renouvellement en revenant lui-même, se proposant pour être la nouvelle tête du Parti socialiste", qu’il a déjà dirigé pendant dix ans. "Je crois que ce n’est pas tout à fait ce que nous avons entrepris depuis sept ans et je ne crois pas que ce soit aussi la volonté des socialistes", a ajouté Olivier Faure.
Lors du dernier congrès, à Marseille début 2023, les résultats de son élection comme Premier secrétaire avaient été contestés par son...
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16/02 - IA : ce que la France et l’Europe doivent faire pour rester dans la course
Alors que le président de la République vient d'annoncer 109 milliards d'euros d'investissements privés dans des data centers dédiés à l'intelligence artificielle en France, certaines réactions se sont montrées sceptiques. On entend hélas trop souvent dire que l’Europe devrait éviter de copier la folie des grandeurs américaine et privilégier une logique "small is beautiful" : une intelligence artificielle frugale, exclusivement fondée sur de petits modèles, sans gros investissements.
L'intention est louable, mais la solution nous paraît erronée. Ce n'est pas en abandonnant aux États-Unis et à la Chine les moyens d'entraîner et d'utiliser les modèles d'IA les plus puissants que nous parviendrons à imposer nos propres valeurs. Si nous voulons garder notre indépendance politique et économique pour les décennies à venir, il nous faut un effort d'investissement massif dans les infrastructures de l'IA.
Rappelons quelques chiffres. Les meilleurs des grands modèles de langage (LLM), à la frontière technologique, voient chaque année doubler leur coût d'entraînement. Ce coût implique principalement la mobilisation de grands jeux de données et de processeurs graphiques toujours plus nombreux et puissants. Or, tandis que les Etats-Unis détiennent 70 % de la puissance de calcul mondiale disponible pour l'intelligence artificielle, la part de l'Europe s'élève à seulement... 4 %. D'après nos calculs développés dans la revue Le Grand Continent, se mettre au niveau des capacités américaines, en proportion de nos PIB...
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16/02 - "Brûler un Coran est stupide, mais cela ne doit pas être un crime" : Richard Malka, le grand entretien
Pour L’Express, Richard Malka, infatigable défenseur de la laïcité, évoque la nécessité de débattre sans se laisser intimider par les tabous de la conversation publique, parle des sujets sur lesquels il a lui-même évolué, revient sur l’assassinat de Salwan Momika, en Suède, exécuté parce qu’il avait brûlé le Coran, et pointe les responsabilités de ceux qui, à gauche, sont devenus des "anti-voltairiens primaires", "collaborateurs du fanatisme religieux".
L’Express : Vous faites de ce dialogue imaginaire avec Voltaire un livre de réflexions sur la place de la religion dans la cité. Et l’on sent, dans ces pages, une certaine angoisse - voire une urgence…
Richard Malka : Cette urgence me motive depuis déjà plusieurs années. Notre génération a vécu comme par surprise le retour du fanatisme religieux, qui avait jusque-là largement disparu. Et disons les choses clairement : s’il existe encore quelques chapelles chrétiennes ou juives intégristes - j’en ai affronté devant les tribunaux, avec Charlie –, c’est surtout le fanatisme islamiste qui s’est exprimé, ces dernières années, de manière ô combien violente. Nous avons assisté au retour d’un fait religieux qui exprime chaque jour davantage son ambition politique, qui empiète sur l’espace public, remet en cause la laïcité, veut imposer des dogmes, d’abord à ceux qu’il considère comme ses propres "adhérents", mais aussi au reste de la société. Face à cela, je ressens le besoin de renouveler mon discours, de trouver de nouveaux angles, parce que j’ai le souci, la volonté, la...
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16/02 - "Appartements témoins", le livre qui bouscule l’histoire de la spoliation des juifs
En histoire, il est des assertions populaires entendues dans l’enfance que l’on perpétue devenu adulte sans jamais les interroger. C’est à l’une d’entre elles, et non des moindres, que s’attaque Appartements témoins, fruit d’un travail de recherche de plus de dix ans, publié à La Découverte le 20 février. Qui n’a pas en tête l’image de ces appartements parisiens occupés par des "collaborateurs", que les juifs ne peuvent récupérer à la fin de la Seconde Guerre mondiale ? L’idée que ces logements ont été investis par des Parisiens compromis avec l’occupant, grâce à la complicité d’une concierge bien informée ? La représentation, enfin, d’une "spoliation" identique à celles ayant frappé les commerces, les meubles ou les œuvres d’art dans le cadre de la politique d’aryanisation menée par les Allemands et le régime de Vichy ? Dans Appartements témoins, Isabelle Backouche, Sarah Gensburger et Eric le Bourhis, tous trois chercheurs, démontent une à une ces croyances. Et relatent dans un raisonnement implacable, fondé sur des documents inédits, une spoliation d’un genre différent : celle des baux locatifs juifs.
Lorsqu’ils quittent la capitale pour la zone libre, la province ou, plus tard, qu’ils sont déportés, la très grande majorité des 200 000 juifs de la région parisienne laissent derrière eux des appartements dont ils sont locataires. Comme la plupart des Parisiens : "En 1941, seulement 7 % des immeubles abritent des propriétaires occupants et eux uniquement. Tous les autres abritent pour l’essentiel des locataires",...
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16/02 - Benyamin Netanyahou promet d’ouvrir les "portes de l’enfer" à Gaza si tous les otages ne sont pas libérés
Le secrétaire d’Etat américain, Marco Rubio, est arrivé, samedi 15 février en Israël, première étape d’une tournée au Moyen-Orient qui le mènera également en Arabie saoudite et aux Emirats arabes unis. Il rencontre ce dimanche le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou à Jérusalem, au lendemain de l’échange de trois otages du Hamas. L’ex-sénateur de Floride mettra en avant la proposition du président Donald Trump de prendre le contrôle de la bande de Gaza, dévastée par plus de 15 mois de guerre.
Les infos à retenir
⇒ Benyamin Netanyahou promet d’ouvrir les "portes de l’enfer" à Gaza si tous les otages ne sont pas libérés
⇒ Le Hamas doit être "éliminé", dit Marco Rubio
⇒ Une cargaison d’armes lourdes américaines arrivée en Israël dans la nuitLiban : trois frappes israéliennes dans l’est, selon un média officiel
"Des avions de combat ennemis ont mené deux frappes à la périphérie du village de Harbata et une troisième frappe sur le village", situé dans le nord de la Békaa, a indiqué ce dimanche l’agence de presse nationale libanaise, accusant Israël.Trêve à Gaza : Israël envoie une équipe de négociateurs au Caire pour la poursuite des discussions
Benyamin Netanyahou a ordonné l’envoi d’une délégation de négociateurs au Caire lundi pour discuter de "la poursuite de la mise en œuvre de la première phase de l’accord" de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, a indiqué ce dimanche le bureau du Premier ministre israélien. "Après la réunion du cabinet (de sécurité israélien) prévue demain, l’équipe recevra des instructions pour la...
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16/02 - Comment Donald Trump peut-il rester l’idole des complotistes ? Par Gérald Bronner
Ils sont nombreux à avoir tenté de capitaliser cyniquement ou sincèrement – comment savoir ? – sur la "démocratie des crédules" qui commençait à pointer son nez dans les années 2010. Des candidatures aussi diverses que celle d’un François Asselineau ou d’un Florian Philippot ont lamentablement échoué dès lors qu’elles ont cherché à fédérer les voix du complotisme en France. D’autres figures ont buté de la même manière sur la difficulté de donner un corps électoral à des représentations du monde pourtant courantes sur les réseaux sociaux.
A ce titre, le parcours de Martine Wonner, qui fut d’abord députée La République en marche et sombra à l’occasion de la pandémie de Covid, est exemplaire. Elue facilement, en 2017, de la 4ᵉ circonscription du Bas-Rhin, elle fut balayée avec seulement 5,38 % lors de l’élection suivante dès lors qu’elle fit son coming out complotiste. Le cas d’Olivier Rohaut n’est pas moins inintéressant car il ne put rassembler plus de 4 % des électeurs alors qu’il avait été une des figures historiques des gilets jaunes. Un mouvement social remarqué mais dont l’une des caractéristiques était d’être autophage : tous les leaders qui en émergeaient se trouvaient discrédités presque immédiatement, et parfois de façon violente, par ceux-là même qui les avaient propulsés vers les sommets de la notoriété. Ces gens s’y sont cassé les dents car ces publics sont rétifs – par nature – à l’ambition en général et à ceux qui briguent le pouvoir en particulier.Elite plus ou moins imaginaire
Pourtant, on tirerait une leçon...
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16/02 - Du barbecue texan au "Tesla diner", Elon Musk va-t-il aussi chambouler l’assiette des Américains ?
Sur les réseaux sociaux, cette trumpiste convertie et auteure de best-sellers le défend toujours bec et ongles. Mais qu’a pu penser Maye Musk, diététicienne et mère de l’homme le plus riche de la planète, en ouvrant X, le réseau social de son fils, en novembre dernier ? Elon Musk, hilare, futur patron d’une commission pour l’efficacité gouvernementale, accompagné du prochain ministre de la Santé vaccinosceptique Robert Kennedy Jr, le patron des républicains de la Chambre des représentants Mike Johnson et Donald Trump, se goinfrant de burgers et de frites à bord de l’avion du président, coutumier des dérapages gastronomiques… La légende de la photo tourne en dérision un engagement de la nouvelle administration : "Rendre l’Amérique saine à nouveau commence DEMAIN".
Make America Healthy Again starts TOMORROW. 🇺🇸🇺🇸🇺🇸 pic.twitter.com/LLzr5S9ugf— Donald Trump Jr. (@DonaldJTrumpJr) November 17, 2024
Cette image d’Elon Musk en 2024 tranche avec celle de son enfance en Afrique du Sud. Sa mère, devenue célèbre mannequin sur le tard, a toujours eu une attention particulière pour l’assiette de ses enfants : "Vous ne verrez jamais de chips et de biscuits chez moi. Quand j’ai divorcé [NDLR : en 1979, du père d’Elon Musk], je n’avais pas les moyens d’acheter de la viande, du poisson ou du poulet. J’ai donc dû nourrir mes enfants avec du ragoût de haricots", allusion à peine voilée à l’un des plats les plus savoureux du pays, le chakalaka, où se côtoient poivrons, tomates, pois chiches, ail, et haricots blancs.
Cette éducation...
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16/02 - Audrey Tang, ambassadrice de Taïwan : "Il ne faut pas laisser les machines gagner la course à l’IA"
Taïwan, que Pékin revendique comme l’une de ses provinces, fait face à une pression permanente de la part de la Chine. En plus des incursions quasi quotidiennes d’avions chinois dans sa zone d’identification aérienne ou de bateaux à proximité de ses côtes, l’île, qui mène de facto une politique autonome, est également l’un des pays au monde les plus ciblés par les cyberattaques.
De passage à Paris à l’occasion du sommet pour l’IA, Audrey Tang, cyber-ambassadrice itinérante de Taïwan et ancienne ministre du Numérique, est en première ligne de ce conflit hybride. Son expérience sur la façon de lutter contre une désinformation accélérée par l’IA est précieuse. L’Express l’a rencontrée.
L'Express : Selon vous, quelle est l’IA la plus dangereuse pour l’avenir : l’IA américaine ou l’IA chinoise ?
Audrey Tang : La plus dangereuse serait une IA guidée par son ego, qui se considère comme une espèce à part, avec un instinct de survie. Cela ressemble à de la science-fiction, mais de nombreuses personnes pensent qu’il y a une possibilité non négligeable pour que quelque chose de ce genre se produise d’ici une dizaine d’années. Bien sûr, le consensus n’est pas à une probabilité très élevée. Mais prendre ce risque revient à jouer à la roulette russe. C’est très dangereux.
Il y a en réalité deux courses différentes à l'IA en cours. La première est verticale : on cherche à augmenter les capacités, à obtenir plus de données et à développer des modèles de langage plus grands, plus performants. Mais il y a aussi une autre course, horizontale,...
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16/02 - Donald Trump nous rappelle avec brutalité la complexité du réel, par Cécile Maisonneuve
Le 9 février, la Suisse a parlé d’une seule voix. Tous les cantons ont refusé d’inscrire dans la Constitution le concept de "limites planétaires", cette classification dynamique qui permet, dans neuf domaines, de quantifier et suivre les impacts environnementaux de l’activité humaine. Une analyse paresseuse du résultat de cette votation y verra la patte d’un trumpisme insidieux : même en Suisse, la lutte contre le changement climatique ne ferait donc plus recette ? L’unanimité suisse nous dit autre chose : et si ce vote était un rejet de la simplification outrancière qui prévaut depuis la signature de l’accord de Paris sur les questions environnementales ? Une simplification, voire un simplisme, qui a transformé un slogan, "Ecoutez la science !", en une injonction à réagir par une solution politique unique, en l’occurrence une potion indigeste faite d’anticapitalisme, de malthusianisme et d’antilibéralisme.Le changement climatique n’est pas l’alpha et l’oméga
"Quand on n’a qu’un marteau, tout ressemble à un clou", dit l’adage. Depuis dix ans, l’écologisation des questions humaines, en postulant que le changement climatique serait l’alpha et l’oméga de nos problèmes et que tout – le droit, nos modes de vie, la politique, les relations internationales, etc. – devrait être réécrit à cette aune, nous a rendus aveugles sur le monde. Daniel Sarewitz, professeur à l’Arizona State University et spécialiste des relations entre science et société, l’avait brillamment exprimé dès 2014 : "Le changement climatique pourrait...
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16/02 - Alissa Ganieva, romancière russe : "Vladimir Poutine a transformé ce pays en un monstre"
D’une auteure russe qui s’affiche sur les réseaux sociaux avec un sweat-shirt sur lequel figure un cœur aux couleurs de l’Ukraine, on peut déduire deux choses : qu’elle est particulièrement courageuse ; et qu’elle ne vit plus en Russie. Alissa Ganieva a pris la route de l’exil au lendemain de l’invasion de l’Ukraine, en février 2022, certaine qu’elle ne pourrait plus jamais prendre la parole librement dans son pays. Originaire du Daghestan, une région du Caucase, l’écrivaine de 39 ans a travaillé comme journaliste littéraire à Moscou avant de publier plusieurs romans ayant pour décor la région dans laquelle elle a grandi. Ce n’est pas le cas de Sentiments offensés, qui paraît aujourd’hui en France, une satire féroce de la société russe publiée dans le pays de Poutine en 2018. Dans une ville de province, un ministre s’effondre par une nuit de pluie en pleine rue, comme foudroyé. Sa maitresse est aux abois, de même que sa femme et tous les notables de la ville, tandis que chacun spécule sur l’identité du corbeau qui menaçait le potentat d’embarassantes révélations. L’intrigue est le prétexte à un jeu de massacre. Ganieva dissèque avec une ironie ravageuse les turpitudes d’une société phagocytée par la corruption, le népotisme, les dénonciations, le culte du chef jusqu’à l’absurde, l’instrumentalisation de l’histoire, de l’Eglise, et le déni collectif – lequel continue de faire son œuvre aujourd’hui.
Désormais journaliste freelance basée dans un pays d’Asie centrale, la romancière revient sur la genèse, la réception et la...
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15/02 - Etats-Unis : Donald Trump et Elon Musk déplument les agences qui surveillent les épidémies
Aux Etats-Unis, les coupes drastiques de personnels n’en finissent plus. Et les agences sanitaires ne sont pas épargnées. Sur décision de Donald Trump, environ 1 300 employés du Centre de prévention et de lutte contre les maladies (CDC), l’organisme chargé de répondre aux maladies infectieuses et aux urgences de santé publique comme le Covid, ont été licenciés vendredi 14 février, a indiqué chaîne américaine CBS. Soit environ 10 % des effectifs. Ces licenciements massifs surviennent alors qu’Elon Musk mène avec la bénédiction du président une vaste offensive pour réduire les dépenses publiques.
D’après une source de la National Public Radio (NPR) des Etats-Unis, pas moins de 1 500 employés de l’Institut National de Santé (NIH) ont aussi été licenciés vendredi. "Le budget du CDC était de 9,7 milliards de dollars au cours de l’exercice 2025. Le NIH, le plus grand bailleur de fonds public mondial de la recherche biomédicale, emploie plus de 18 000 travailleurs et finance près de 48 milliards de dollars de recherche scientifique en dehors de l’agence", détaille la radio américaine.
Dans les deux institutions, les licenciements concerneraient principalement "des employés en probation" — "une large catégorie qui comprend les embauches récentes et les membres du personnel de longue date qui ont récemment été transférés à un nouveau poste", précise la NPR.Ces suppressions "auront un impact sur la sécurité nationale"
Parmi les congédiés au sein des CDC, près de la moitié des 140 chercheurs surnommés les "détectives des...
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15/02 - Immobilier : "Dans le neuf, la crise que traverse le secteur est cataclysmique"
Délais de vente, évolution des taux, marges de négociation… Thomas Lefebvre, le directeur scientifique de Se Loger-Meilleurs Agents, dresse l’état des lieux d’un marché immobilier fortement chahuté l’an dernier. Si le pire semble passé, l’avenir n’est pas encore au beau fixe.Le directeur scientifique de Se Loger-Meilleurs Agents.
L’Express : Comment s’est comporté le marché immobilier en 2024 ?
Thomas Lefebvre : Il est très compliqué de faire un bilan univoque, car la conjoncture immobilière a été mouvante et elle a changé tout au long de l’année. Une chose est sûre : l’année dernière a été la pire depuis longtemps. Le point bas du cycle baissier, en termes de volume et de prix, a été enregistré au premier semestre. Depuis septembre, en revanche, nous constatons un retour des acquéreurs et un léger accroissement du nombre de ventes.
Comme le marché immobilier reprend un peu de vigueur, les prix sont entrés dans une phase de stabilisation. Cette bonne nouvelle est surtout due à une meilleure conjoncture financière, car les particuliers empruntaient autour de 4,30 % sur vingt ans début 2024, contre 3,50 % en moyenne à la fin de l’année. La baisse des taux de crédit leur a permis de retrouver du pouvoir d’achat et, mécaniquement, le nombre de ménages solvables a augmenté. Les banques ont alors distribué davantage de crédits, ce qui a contribué à faire repartir les transactions.
Pour autant, si le marché immobilier se porte mieux au niveau global, il existe une forte hétérogénéité à l’échelon local. Dans les villes où...
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15/02 - "Quand on avait un peu réussi, on venait ici" : le dernier Macumba de France ferme ses portes
Décembre 1982. François Mitterrand est élu depuis un peu plus d’un an et demi, le Minitel vient de débarquer en France, Jean-Jacques Goldman sort son deuxième album. Christine, elle, passe régulièrement ses samedis soirs sur la piste de danse du Macumba d’Englos, dans le Nord. Dans ce vaste complexe de 1 500 mètres carrés, la jeune femme chante sur les tubes d’Indochine, danse sur Michael Jackson, fête ses anniversaires. Le soir de ses 25 ans, elle y rencontre celui qui deviendra son époux. Un quart de siècle plus tard, après son divorce, c’est au même endroit qu’elle retournera danser "quasi toutes les semaines", faisant du club et de ses clients "une deuxième famille". "Quand j’y pense, Le Macumba a rythmé une bonne partie de ma vie, raconte cette ancienne fonctionnaire. C’est le seul endroit où j’arrive seule mais où je sais que je vais retrouver mes repères. C’est un vrai lieu de sociabilité."
Christine devra bientôt faire ses adieux au bâtiment à l’architecture ronde si reconnaissable. Après près de cinquante ans d’existence, le Macumba d’Englos va fermer ses portes le 23 février. Il était le dernier établissement de la chaîne en France. "Ce n’est pas pour des raisons financières, mais parce que notre grand patron souhaite prendre une retraite bien méritée", assure Dimitri Derepas, directeur d’exploitation du club. Agé de 84 ans, Henri Souque, ledit "grand patron", signe ainsi la fin d’une aventure commencée dans les années 1960, à Oran, en Algérie. Avec son beau-frère Jean Calvo, le jeune homme fréquente un...
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15/02 - En Russie, cette unité très secrète qui mène la charge contre les pays occidentaux
On l’appelle le "département des tâches spéciales". Spéciales, les missions de ce département d’espions le sont bel et bien : tentative de meurtre à l’étranger, sabotage logistique ou attaques aux dispositifs incendiaires… Dans une enquête, le Wall Street Journal (WSJ) révèle l’histoire de cette unité secrète des renseignements russes qui mènerait, dans l’ombre, la charge contre l’Occident.
Mis en place en 2023 "en réponse au soutien occidental à l’Ukraine", c’est depuis "l’aquarium", le quartier général du renseignement militaire russe, que ce département opère. Selon les sources européennes et américaines du quotidien, "il comprend des vétérans de certaines des opérations clandestines les plus audacieuses de Russie ces dernières années". Devenu depuis particulièrement puissant au sein des services d’espionnages, ce département, dont l’acronyme russe est SSD, dirige désormais une partie du FSB et aurait complètement absorbé l’Unité 29155, identifiée par les renseignements européens comme responsable de l’empoisonnement en 2018 de l’agent double Sergei Skripal.
Le SSD se concentrerait sur trois grandes tâches : "effectuer des missions de sabotage à l’étranger, infiltrer des entreprises et universités occidentales, et recruter et former des agents étrangers", comme en Ukraine ou encore en Serbie, liste le WSJ.Spécialité : attaques aux dispositifs incendiaires
Cette unité serait ainsi à l’origine d’une série d’attaques contre les pays occidentaux ces deux dernières années. Parmi elles, détaille le journal, "la tentative de...
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15/02 - La difficile décarbonation de l’industrie française
Voilà une décennie, la France s’engageait à atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2050. A commencer par celle des industries qui doivent faire baisser drastiquement leurs émissions de gaz à effet de serre (GES). Transports, énergie, BTP, usines : largement aidés par l’Etat, tous les grands secteurs de l’économie se sont lancés dans la bataille et la marche en avant semble irréversible dans notre pays. Un volontarisme qui contraste avec ce que l’on observe à l’étranger. Aux Etats-Unis, Donald Trump a regagné la Maison-Blanche et sort des accords de Paris. En Chine, les émissions de GES repartent à la hausse. Même l’Union européenne s’apprête à alléger son Pacte Vert, pourtant adopté en 2019. Autant dire que le mouvement général se ralentit et inquiète.
L’année 2024 s’est achevée sur une bien mauvaise note pour ceux qui croient au verdissement de notre industrie. Le géant sidérurgique ArcelorMittal a décidé de retarder le vaste projet de décarbonation de son site de Dunkerque, dans le Nord, invoquant une demande insuffisante d’acier en Europe. Le groupe franco-indien s’était engagé à remplacer progressivement par des fours électriques ses hauts fourneaux alimentés en coke (charbon). Une transformation XXL qui se chiffre à 1,8 milliard d’euros. En France, les industriels génèrent 17,5 % des émissions de gaz à effet de serre, ce qui fait d’eux le troisième secteur le plus polluant du pays, derrière les transports et l’agriculture. Le gouvernement s’est engagé, dans le cadre de France 2030, à investir 5,6 milliards...
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15/02 - L’exposition à voir : Laia Abril explore avec brio le phénomène de l’"hystérie féminine de masse"
En 2007, à Chalco, au Mexique, dans un pensionnat dirigé par l’Eglise catholique de Corée, 600 jeunes filles – la plupart d’origine indigène – perdirent l’usage de leurs jambes pendant plusieurs mois, sans qu’aucune cause physiologique à cette paralysie ne soit détectée. Quatre siècles plus tôt, en Espagne, 27 religieuses du couvent de San Placido troublaient le silence des lieux par des transes, des cris et des "comportements obscènes" inexpliqués. Au Royaume-Uni, en 1787, et aux Etats-Unis, en 1886, ce furent des crises épileptiques qui frappèrent simultanément une communauté d’ouvrières. Du Moyen Age à nos jours, de la chasse aux sorcières à l’épidémie de tics chez des usagères du réseau social TikTok, ces phénomènes touchant des groupes de femmes abondent partout dans le monde, décrits tour à tour par les médias et les études scientifiques comme une "possession", un "mal mystérieux" ou une "hystérie collective".
Depuis 2016, Laia Abril travaille sur le sujet. Dans sa pratique fondée sur la recherche, l’artiste espagnole explore des thématiques opaques liées au féminisme, au deuil et à la biopolitique par le biais de la photographie, de la vidéo, du son, de la matière textuelle et des archives. Au BAL, le lieu parisien dédié à l’image contemporaine créé en 2010 par l’éditrice Diane Dufour et le photographe Raymond Depardon, la Barcelonaise de 38 ans présente le troisième volet de son vaste projet, Une histoire de la misogynie, dont les deux premiers chapitres étaient consacrés à l’avortement et au viol.Laia Abril,...
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15/02 - Dimitri Minic : "Donald Trump est indifférent au sort de l’Ukraine et de l’Europe"
Quelques jours après l’appel entre Donald Trump et Vladimir Poutine, l’onde de choc continue à se faire ressentir en Ukraine et en Europe. Une crainte ne cesse de grandir : que le nouveau président américain - avide d’un "deal" pour mettre fin à la guerre - ne cède aux exigences de son homologue russe. D’ores et déjà, la nouvelle administration a exclu toute adhésion de l’Ukraine à l’Otan, tout comme un retour du pays à ses frontières de 2014 - deux demandes fondamentales pour Kiev. "Les négociations n’ont même pas encore commencé qu’une partie des objectifs maximalistes russes ont déjà été théoriquement atteints", souligne Dimitri Minic, chercheur au centre Russie-Eurasie de l’Institut français des relations internationales et auteur de Pensée et culture stratégiques russes : du contournement de la lutte armée à la guerre en Ukraine (Ed. Maison des sciences de l’homme, 2023). Ce spécialiste insiste aussi sur le fait que de fortes concessions ukrainiennes pourraient entraîner un vif ressentiment envers l’Occident. Avec le risque de l’arrivée au pouvoir à Kiev d’un gouvernement prorusse, voire d’un "coup d’Etat militaire". Entretien.
L'Express : Quels sont les principaux objectifs de Vladimir Poutine dans ces négociations ?
Dimitri Minic : Poutine n’est pas pressé de négocier sur l’Ukraine, à la fois parce que le rapport de force lui est objectivement favorable – d’autant plus avec une administration américaine néo-isolationniste – et parce que la guerre a reconfiguré les équilibres internes en Russie. Or une...
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15/02 - "L’Europe doit agir pour son propre bien" face à la Russie : la nouvelle alerte de Volodymyr Zelensky
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a appelé, ce samedi 15 février, l’Europe "à agir pour son propre bien" et à avoir "ses propres forces armées" pour se défendre face à la Russie, au moment où l’administration Trump entretient le doute sur l’implication des Etats-Unis dans la sécurité du continent.
"A partir de maintenant, les choses seront différentes et l’Europe a besoin de s’adapter à cela […] Je crois en l’Europe […] et je vous exhorte à agir pour votre propre bien", a-t-il déclaré lors de la Conférence sur la Sécurité de Munich. "L’Amérique n’offrira pas de garanties (de sécurité) à moins que les propres garanties de l’Europe ne soient solides", a-t-il insisté dans un discours en anglais, avant un échange de questions et de réponses.
Le président ukrainien a aussi enjoint l’Europe à avoir "une politique étrangère unifiée" et "coordonnée" pour que "la fin de la guerre (en Ukraine) soit notre premier succès commun". "Pas de décisions sur l’Ukraine sans l’Ukraine, pas de décisions sur l’Europe sans l’Europe", a poursuivi Volodymyr Zelensky, estimant que "si nous sommes exclus des négociations concernant notre propre avenir, alors nous perdons tous".La Russie "ne veut pas la paix"
Il a de nouveau accusé la Russie d’avoir frappé vendredi avec un drone l’arche de la centrale nucléaire de Tchernobyl. Une attaque qui montre, selon lui, que la Russie "ne veut pas la paix" et "ne se prépare pas au dialogue". Le président russe Vladimir "Poutine ne peut pas offrir de réelles garanties de sécurité, pas seulement parce que...
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15/02 - "Apartheid", "colonialisme"... Bruno Tertrais met à mal quelques idées reçues sur Israël
Il n’est, dit-il, pas un "supporter inconditionnel" d’Israël, plutôt un "ami inquiet". Dans La Question israélienne, Bruno Tertrais, directeur adjoint à la Fondation pour la recherche stratégique, s’interroge : comment un Etat plus petit que la Bretagne peut-il susciter autant de passions ? Le spécialiste de géopolitique traite le sujet à sa façon, dépassionnée et froide. L’occasion de démentir qu’Israël serait un Etat exceptionnel au niveau international, et de contredire quelques idées reçues.Non, le sionisme n’est pas un "colonialisme"
Inspiré des mouvements d’émancipation nationale du XIXe siècle tout en étant une réaction aux pogroms en Europe de l’Est, le sionisme historique est, selon Bruno Tertrais, à l’opposé du colonialisme traditionnel : "Non pas expansionniste et prédateur, mais défensif et libérateur ; non pas imposé par la force, mais soucieux de respectabilité juridique nationale (l’achat de terres) et internationale (la légitimation par l’ONU ; non pas appliqué à une terra nullius, mais à une entité sous mandat) ; surtout, non pas sur des territoires lointains sans lien avec le peuple concerné, mais sur les terres de leurs ancêtres." L’auteur rejoint l’analyse du professeur de sciences politiques Denis Charbit, qui estime que la création d’Israël en 1948 s’inscrit même dans la vague des décolonisations.Non, il n’y a pas d’ "apartheid" en Israël
Un cinquième des citoyens d’Israël ne sont pas juifs. Sur les papiers, tous ont les mêmes droits, mais pas les mêmes devoirs, les Arabes (mais par les Druzes)...
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15/02 - A Gaza, trois nouveaux otages israéliens libérés par le Hamas
Après des jours de tension qui remettaient en question l’intégrité de la trêve en vigueur depuis le 19 janvier à Gaza, le Hamas a finalement accepté de libérer trois nouveaux otages israéliens binationaux ce samedi 15 février, conformément aux termes du cessez-le-feu. L’enclenchement de la deuxième phase des négociations semble, elle, prendre du retard. Mais pourrait débuter "la semaine prochaine", selon des sources au sein du Hamas.
Les infos à retenir
⇒ Le Hamas a libéré trois nouveaux otages israéliens à Gaza
⇒ La deuxième phase de la trêve pourrait commencer "la semaine prochaine"
⇒ Une voiture de la Finul incendiée au LibanLiban : l’agence de presse officielle rapporte une frappe de drone israélien dans le sud
"Un drone ennemi israélien a effectué ce samedi une frappe" sur les environs de la localité d’Ainata, a indiqué l’Agence nationale d’information (ANI), précisant qu'"aucune victime n’était à déplorer" et que "des drones et des avions de surveillance continuent de survoler la région à basse altitude". Le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah est entré en vigueur le 27 novembre, après deux mois de guerre ouverte.Trêve à Gaza : le Hamas appelle Washington à "contraindre" Israël à honorer ses engagements
"Les Etats-Unis doivent contraindre l’occupation [Israël, NDLR] à honorer l’accord s’ils se soucient vraiment de la vie des prisonniers", a affirmé Hazem Qassem, porte-parole du Hamas, dans un communiqué publié ce samedi. Le Hamas a reçu des "garanties sur l’entrée de maisons préfabriquées et d’équipement...
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15/02 - "J’écris l’Iliade" de Pierre Michon : un fourre-tout égotiste et érotique
Il est sans doute l’écrivain vivant le plus vénéré, notamment chez les trentenaires comme François-Henri Désérable, qui le tiennent pour le dieu des lettres. Lauréat du prix Décembre en 2002 pour Corps du roi, puis du Grand prix du roman de l’Académie française en 2009 pour Les Onze, Pierre Michon fait partie de ces rares auteurs que plus personne n’ose critiquer de peur de passer pour un analphabète. Il y a pourtant beaucoup à redire sur sa prose ampoulée et son statut usurpé de grantécrivain national.
Principalement publié chez Verdier, rare en librairie et vivant reclus au fin fond de la Creuse, il était jusque-là notre Julien Gracq contemporain. Une sorte de moine copiste égaré dans la post-modernité. Ce fin stratège avait bien calculé son coup. Avec Corps du roi, où il reprenait la célèbre théorie d’Ernst Kantorowicz pour l’appliquer à quelques écrivains qu’il aime (Dante, Shakespeare et autres), Michon, volontiers mégalomane, ne parlait-il que de sa personne ? Il y aurait en lui un Michon mortel mais surtout un Michon éternel, voué à la postérité. Ainsi a-t-il sculpté sa propre statue, devant laquelle s’inclinent ses disciples, épatés par ses phrases alambiquées dans lesquelles ils croient distinguer un grand style. On plaint ces derniers : comment pourront-ils défendre sérieusement un texte aussi débraillé que J’écris l’Iliade ?Une sorte de labyrinthe composite
Ce livre maintes fois annoncé et repoussé devait être le testament de Michon, qui fête cette année ses 80 ans. Au vrai, c’est une sorte de labyrinthe...
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15/02 - Comment l’Allemagne est passée du modèle à suivre en Europe à pays en proie aux crises
Une coalition impossible qui provoque une crise politique, des élections anticipées, la montée de l’extrême droite, le tout accompagné d’une économie qui patine... Il ne s’agit pas là de la France mais de l’Allemagne ! Alors que notre voisin était vu comme le bon élève de l’Europe, le modèle allemand perd aujourd'hui de sa superbe. A tel point que le pays pourrait ne plus soutenir la comparaison... Les explications d'Eric-André Martin, ancien diplomate, spécialiste de l’Allemagne.Episode 1 : La fin d'un modèle économique
Longtemps première de la classe en matière économique, l’Allemagne serait-elle devenue l’homme malade de l’Europe ? Dans ce premier épisode, on s'interroge sur la fin d'un modèle.Episode 2 : Immigration et montée de l'extrême droite
A l'approche des élections législatives anticipées, l'extrême droite allemande monte dans les sondages. Dans ce deuxième épisode, on décortique le sujet de l'immigration qui s'invite au coeur des débats chez notre voisin.Episode 3 : Nucléaire, la marche arrière ?
Miser sur le renouvelable et abandonner le nucléaire. Dans ce troisième épisode, on s'intéresse à la politique climatique de l’Allemagne qui semble aujourd’hui à bout de souffle.Episode 4 : Une défense fragile
Pendant longtemps, l’Allemagne a peu investi dans l'armée, en misant sur la paix en Europe. Ce dernier épisode explique comment le contexte géopolitique a changé la donne.
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15/02 - Concurrence de la SNCF : le pari prometteur de la start-up Proxima
L’ouverture à la concurrence du transport ferroviaire est un combat de géants. L’italien Trenitalia, le français Transdev et, prochainement, l’espagnol Renfe ont entrepris de se frotter à la SNCF sur ses propres terres. Mais de jeunes pousses tricolores rêvent aussi de monter sur le ring, et l’une d’elles sort clairement du lot. Financé par le fonds Antin Infrastructure Partners qui a mis au pot la bagatelle d’un milliard d’euros, Proxima se présente comme "la première compagnie française indépendante de train à grande vitesse". L’entreprise, dont le nom - temporaire - fait référence à l’étoile la plus proche du Soleil, se positionne sur l’ouest du territoire. Elle compte relier Bordeaux, Nantes, Rennes et Angers à Paris, "en mettant à disposition des voyageurs plus de 10 millions de nouvelles places par an". Ses premiers trains devraient circuler en 2028.Une commande de 850 millions à Alstom
Le marché du ferroviaire exige de lourds investissements, peu compatibles avec les ressources souvent frugales d’une start-up. Les françaises Midnight Trains et Railcoop peuvent en témoigner. Elles ont jeté l’éponge avant d’avoir pu faire circuler le moindre wagon. La compagnie Le Train a, certes, levé 350 millions d’euros, "mais il faut plutôt un milliard pour se lancer. Seule Proxima est parvenue à collecter une telle somme", observe Patricia Perennes, du cabinet de conseil Trans-Missions.
Sortie du bois en juin dernier, la société a passé une commande de 850 millions d’euros à Alstom pour 12 rames de TGV à deux...
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15/02 - Intelligence artificielle : OpenAI rejette l’offre de rachat d’Elon Musk
"OpenAI n’est pas à vendre et le conseil d’administration a rejeté à l’unanimité la dernière tentative d’Elon Musk de perturber sa concurrence", a déclaré le président du conseil d’administration, Bret Taylor, dans un message publié vendredi 14 février sur le réseau social X, propriété du patron de Tesla et de SpaceX. La décision du conseil d’administration fait écho à la déclaration de Sam Altman, directeur général d’OpenAI, qui a affirmé en début de semaine que la société n’était "pas à vendre".
Elon Musk, qui a proposé de racheter l’entreprise pour 97,4 milliards de dollars, avait déposé mercredi des documents judiciaires spécifiant qu’il retirerait son offre si la start-up gardait un modèle d’organisation à but non lucratif. OpenAI fonctionne actuellement à travers une structure hybride, en tant qu’organisation à but non lucratif avec une branche à but lucratif.
Le passage à un modèle à but lucratif, que Sam Altman considère comme crucial pour le développement de l’entreprise, a exacerbé les tensions avec Elon Musk. Tous les deux faisaient tous les deux partie de l’équipe de 11 personnes qui a fondé OpenAI en 2015, le multimilliardaire ayant apporté un financement initial de 45 millions de dollars.Passage à but lucratif
Trois ans plus tard, il a quitté l’entreprise, OpenAI évoquant "un futur conflit potentiel pour Elon […] alors que Tesla", dont Elon Musk est le patron, "continue à se focaliser sur l’IA." Les coûts considérables liés à la conception, à l’entraînement et au déploiement des modèles d’IA ont contraint...
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15/02 - Loi immigration : mais où sont passés les décrets d’application ?
Ce fut le texte de toutes les tempêtes : une préparation douloureuse de près de quinze mois, un passage au Parlement émaillé d’incidents, jusqu’à l’adoption d’une motion de rejet préalable à l’Assemblée nationale, des ministres qui menacent de démissionner, un recours au Conseil constitutionnel tout aussi tumultueux. Le 26 janvier 2024, au terme de cette bataille homérique, la loi "pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration" est promulguée au Journal officiel.
Fin de l’histoire ? Pas du tout. Un an a passé. Cette loi nécessite 30 mesures d’application, or à ce jour, d’après les informations du gouvernement, 16 décrets seulement ont été publiés, soit 53 %. Certains, par exemple sur "le seuil de rémunération sous réserve duquel un étranger se voit délivrer une carte de séjour pluriannuelle portant la mention 'talent-salarié qualifié' d’une durée maximale de quatre ans", sur "le seuil de rémunération que doit justifier l’étranger qui bénéficie d’une décision d’affectation" ou sur la durée du mandat des membres de la Cour nationale du droit d’asile, devaient être publiés en mai ou en juillet 2024 : on les attend toujours…
Leur nom exact est décret d’exécution : ils sont indispensables pour qu’une loi entre en application réelle et modifie ainsi la vie des gens. Le vote par le Parlement et l’examen de validité par le Conseil constitutionnel ne sont que des étapes intermédiaires. Le gouvernement est, d’après une jurisprudence du Conseil d’Etat, censé prendre ces décrets dans des "délais raisonnables" : six mois en moyenne,...
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15/02 - L’Afrique face à la révolution IA : "Il s’agit probablement de la région la plus laissée-pour-compte"
A l’instar d’autres technologies ascendantes, l’intelligence artificielle cultive l'ambivalence. Celle d’être tout à la fois concentrée autour d’une poignée de pays et d’acteurs privés - Open AI, DeepSeek, Mistral AI - et d’aspirer à devenir universelle. Si la simplicité avec laquelle l’IA se manipule la rapproche de cette ambition, la route n’est toutefois pas dénuée d’obstacles.
Le grand raout organisé par Emmanuel Macron les 10 et 11 février à Paris aura été l’occasion de le rappeler : l’IA incarne une opportunité inédite pour les pays du Sud global, à condition de favoriser l’implantation de cette technologie dans les pays en voie de développement. Depuis bientôt deux ans, la Fondation Gates s’en fait la vigie, en particulier en Afrique, "qui reste aujourd’hui le continent le plus délaissé" alerte Zameer Brey, directeur adjoint de l’organisation philanthropique fondée par le patron de Microsoft. Mais alors, comment s’assurer que certaines régions du monde ne soient pas exclues de cette nouvelle révolution numérique ? Entretien.
L’Express : A l’occasion du Sommet pour l’action sur l’IA, la Fondation Gates s’est engagée aux côtés des gouvernements du Canada et du Royaume-Uni à investir jusqu’à 10 millions de dollars pour soutenir des initiatives visant à rendre les modèles d’intelligence artificielle plus "inclusifs". Qu’entendez-vous par là ?
Zameer Brey : Quand on parle de rendre les modèles d’IA plus inclusifs, il s'agit de s’assurer que ces technologies reflètent la diversité des langues et des cultures à travers le...
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15/02 - Aldebaran et son robot Nao : pourquoi l’ex-star française de la tech est au bord du gouffre
C’est une histoire - hélas - trop française, au scénario presque connu d’avance : une start-up née du génie tricolore, rachetée par des investisseurs étrangers et qui, asphyxiée financièrement, finit par se retrouver à la barre du tribunal. Le 17 février, Aldebaran devrait être placée en redressement judiciaire, première étape avant une possible liquidation. Un curieux télescopage, alors que sous les voûtes du Grand Palais, lors du récent sommet sur l’IA, des milliards d’euros d’investissements ont été annoncés par le président de la République.
Pendant longtemps, l’entreprise a été présentée comme un champion national de la robotique et de l’intelligence artificielle. Nao, le premier robot humanoïde développé par ses équipes à la fin des années 2000, avait tout pour être le porte-étendard d’une réussite bleu, blanc, rouge : 5 kilos, 58 centimètres de haut, deux bras, deux jambes, une bouille sympathique et deux yeux ronds comme des billes. Dès ses premiers pas, on le voit se déhancher sur du Michael Jackson. L’animateur Thierry Ardisson en fait la mascotte de son émission Salut les Terriens sur Canal +. Certains modèles entrent dans les écoles, les Ehpad ou les hôpitaux où des soignants les utilisent pour la prise en charge d’enfants atteints de troubles autistiques. Quelques années plus tard, son cousin Pepper, capable de détecter les émotions sera, lui, surtout vendu au Japon comme "hôtesse d’accueil" dans des magasins.
Sauf que derrière la vitrine, les résultats commerciaux d’Aldebaran ne décollent pas. Quelque 30 000...
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14/02 - Ukraine : ce que l’on sait de l’attaque spectaculaire de la centrale nucléaire de Tchernobyl
S’agit-il d’une nouvelle entrave à de futures négociations. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé, ce vendredi 14 février, la Russie d’avoir endommagé avec un drone explosif l’arche de confinement de la centrale nucléaire accidentée de Tchernobyl, sans qu’une hausse des radiations soit constatée. Le chef de l’Etat, rejoint sur ce point par la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas, y a vu une preuve que selon lui le président russe Vladimir Poutine "ne veut pas la paix".
L’incident intervient en pleine effervescence diplomatique autour de la guerre en Ukraine. Le président américain Donald Trump a rompu le statu quo et l’isolement par l’Occident de Vladimir Poutine en l’appelant mercredi et en proclamant le début de négociations de paix, une initiative qui fait craindre un abandon de l’Ukraine par Washington ou du moins un affaiblissement de sa position. Retour sur le déroulé de la nuit.Ce qu’il s’est passé
"La nuit dernière, un drone d’attaque russe équipé d’une ogive hautement explosive a frappé l’enceinte protégeant le monde des radiations du réacteur n° 4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl", a indiqué Volodymyr Zelensky sur X, indiquant qu’un incendie avait été "éteint" et que "le niveau de radiations n’a pas augmenté". L’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA) a indiqué sur X que son équipe sur place avait entendu "une explosion provenant de l’arche de confinement" et avoir été informé qu’il s’agissait d’un drone. Les efforts de surveillance se poursuivent pour évaluer les...
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14/02 - Meilleures ventes : David Foenkinos ou Roberto Saviano sont-ils sur le podium ?
Elle est bien calme cette semaine du 3 au 9 février avec trois arrivants dans le palmarès des fictions et deux seules entrées dans celui des essais -il en est toujours ainsi après la frénésie de janvier. Attaquons-nous dans un premier temps aux romans. A commencer par l’irruption, avec tambour et trompettes, de Tout le monde aime Clara (Gallimard) de David Foenkinos, dûment commenté par la presse.
Le 20e roman du sympathique auteur et réalisateur s’installe derechef au 4e rang, juste derrière le trio gagnant, Pierre Lemaitre, Leïla Slimani et Freida McFadden. Il y entremêle les vies de plusieurs personnages, dont celle de Clara, victime d’un accident à 16 ans et qui se réveille, après huit mois de coma, avec un don de voyance. Il y est aussi question d’un écrivain, auteur d’un premier roman en 1982 et n’a plus rien publié depuis (l’antithèse de Foenkinos), et, plus généralement, de renaissance, de seconde chance, de retour à la vie, autant de thèmes chers à David Foenkinos. A la 5e place, on voit surgir un autre écrivain de la maison Gallimard en la personne du courageux Roberto Saviano, l’auteur italien célébré de Gomorra (2007).3842 palmares v2Gallimard en force aussi dans la catégorie "essai"
Dans Giovanni Falcone, il romance la vie du juge sicilien qui batailla longuement contre la mafia et Cosa nostra et fut assassiné le 23 mai 1992 après avoir organisé le maxi-procès de Palerme. Puis vient, au 10e rang, L’Orpheline d’Auschwitz (City), de l’Américaine Anna Stuart, la fameuse romancière septuagénaire...
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14/02 - Jacob Heilbrunn : "L’Ukraine va subir le même sort que la Tchécoslovaquie en 1938"
Dans un ouvrage prémonitoire paru l’année dernière, America Last (L’Amérique en dernier, non traduit), Jacob Heilbrunn mettait en évidence la fascination de la "Right Wing" américaine pour les dictateurs et homme forts du Vieux Continent, depuis le Kaiser Guillaume II jusqu’à Vladimir Poutine, en passant par Mussolini, Franco et le Premier ministre hongrois Viktor Orban. "Donald Trump considère la démocratie comme fondamentalement faible et corrompue, donc inférieure à l’autoritarisme", y explique l’auteur.
Précision utile : Heilbrunn, qui n’a pas voté Trump, n’a rien d’un militant gauchiste. Au contraire, il dirige, à Washington, la revue de géopolitique The National Interest lancée en 1985 par Irving Kristol, considéré comme le fondateur du néoconservatisme américain. A l’heure où Donald Trump prétend imposer la paix en Ukraine et découper le monde en "sphères d’influence", le géopoliticien estime que seule une récession pourra déciller les supporters du président américain et stopper ce dernier dans sa dérive autoritaire. Entretien.
L’Express : Comment interprétez-vous la position de Donald Trump sur l’Ukraine et son dialogue avec Vladimir Poutine ?
Jacob Heibrunn. Donald Trump veut faire un deal sur le dos des Ukrainiens. Leur pays va subir le même sort que la Tchécoslovaquie à la Conférence de Munich en 1938. Lors de sa rencontre prévue en Arabie saoudite avec Poutine, il va entériner le découpage de l’Ukraine. Au-delà du cas ukrainien, il est en train de dire "Arrivederci" aux Européens – "bye-bye", "auf...
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14/02 - Conférence de Munich : la charge de J.D. Vance contre ses alliés européens
Un discours américain musclé a ouvert la Conférence de Munich sur la sécurité. Le vice-président J.D. Vance a tancé, ce vendredi 14 février, à plusieurs reprises ses alliés européens, déclarant notamment que la liberté d’expression "recule" en Europe. Il a affirmé que l’administration de Donald Trump "se battra" pour "défendre" la liberté d’expression, résumant ainsi son "offre" : "À Washington, il y a un nouveau shérif en ville."
Très attendu sur l’initiative de Donald Trump vis-à-vis du conflit en Ukraine, le vice-président américain a à peine effleuré le sujet, surprenant son auditoire en consacrant l’essentiel de son allocution à critiquer les pays européens sur le "recul" de la "liberté d’expression".
Plus que "la Russie", "la Chine" ou "un autre acteur externe", a-t-il dit, "ce qui m’inquiète, c’est la menace de l’intérieur, le recul de l’Europe par rapport à certaines de ses valeurs les plus fondamentales, valeurs partagées avec les Etats-Unis d’Amérique".
Il a notamment évoqué le cas de la Roumanie, où le premier tour de la présidentielle a été annulé par la Cour constitutionnelle. Le candidat d’extrême droite Calin Georgescu était arrivé contre toute attente en tête du scrutin avec plus de 20 % des voix, en faisant campagne principalement sur la plateforme chinoise TikTok. La décision d’annuler cette élection s’est faite "sur la base des faibles soupçons d’une agence de renseignement", a estimé J.D. Vance, dénonçant "une énorme pression (sur la Roumanie) de ses voisins continentaux". Si "votre démocratie peut être...
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14/02 - Guerre en Ukraine : ces effets collatéraux sur le secteur aérien… et le climat
L’impact de la guerre en Ukraine n’est pas seulement économique et sociétal, il est aussi écologique. Une étude, publiée par Communications Earth & Environment mercredi 12 février a mesuré les conséquences climatiques dues à la modification du trafic aérien engendrée par le conflit. Il en résulte une augmentation, évaluée à 1 %, des émissions mondiales de dioxyde de carbone provenant du secteur aérien sur l’année 2023.
A la suite de l’invasion russe en Ukraine, déclenchée le 24 février 2022, les compagnies aériennes n’ont plus eu le droit de survoler l’espace aérien russe, soucieuses de ne pas revivre le sort du vol MH17, abattu au-dessus de l’Ukraine en juillet 2014. Dans ce contexte, les avions ont été contraints d’emprunter des itinéraires plus longs, entre l’Europe ou l’Amérique du Nord et l’Asie de l’Est, les poussant à consommer davantage de carburant. Selon l’étude, "ces détours causés par la guerre en Ukraine ont conduit les avions à consommer en moyenne 13 % de carburant supplémentaire par rapport à leurs itinéraires initiaux".
Une hausse de la consommation de carburant qui, pour autant, diffère selon les itinéraires suivis. Selon les chercheurs de l’Institut Pierre-Simon Laplace (Sorbonne Université/École Polytechnique/UVSQ) l’augmentation de la consommation est estimée à 14,8 % pour les vols entre l’Europe et l’Asie tandis que ceux reliant l’Amérique du Nord à l’Asie ont connu une hausse, certes plus faible, mais toujours significative, de 9,8 %.L’impact des autres zones de conflit dans le monde
Pour...
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14/02 - Calogena, futur champion des mini-réacteurs nucléaires ? "Le meilleur projet en France, c’est nous !"
Et si les difficultés rencontrées par EDF sur le segment des small modular reactor (SMR) mettaient en lumière d’autres acteurs aux perspectives prometteuses ? Alors qu’un rapport récent épingle un manque général de maturité technologique au sein des start-up du nucléaire, Calogena veut incarner l’exception. D’abord parce qu’elle vise à produire de la chaleur basse température et pas de l’électricité. Un secteur dans lequel il existe peu de concurrence. Ensuite parce que ce spin-off du groupe Gorgé pourrait profiter dès l’an prochain d’un appel d’offres important en Finlande. De quoi accélérer fortement son développement. Entretien avec Raphaël Gorgé, le PDG de Calogena.
L’Express : Le projet Nuward a récemment essuyé un revers. Ce réacteur était pourtant développé par un consortium de plusieurs entreprises de premier plan. Qu’est ce qui vous fait dire que votre projet est mieux parti ?
Raphaël Gorgé : Je souhaite bien sûr le meilleur à tous les projets nucléaires innovants en France. Cependant, nous sommes objectivement le meilleur projet que l’on regarde la maturité ou bien les coûts. Ce bon positionnement tient avant tout au segment que nous avons choisi : celui de la production de chaleur basse température pour chauffer la population des grandes villes. Par rapport à la production d’électricité, la concurrence y est beaucoup moins forte. Le développement est aussi plus simple. Car si vous voulez produire des électrons, il vous faut ajouter une turbine et accepter au passage une perte de rendement importante par...
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14/02 - Guerre en Ukraine : pourquoi l’Arabie saoudite pourrait accueillir le sommet Trump - Poutine
L’un à Washington. L’autre à Moscou. Près de 8 000 kilomètres les séparent. Pourtant, ce mercredi 12 février, tout semblait les réunir. Durant une heure et demie, le président américain et son homologue russe se sont entretenus par téléphone pour mettre fin à la guerre en Ukraine. 90 minutes durant lesquelles le monde entier a retenu son souffle. Quels mots Donald Trump et Vladimir Poutine ont-ils bien pu échanger ? Quels accords les deux dirigeants ont-ils conclus ? Peu après l’entretien téléphonique, le président américain a égrainé des éléments de réponse, affirmant qu’ils avaient convenu d’engager "immédiatement" des négociations. Plus encore, Donald Trump a déclaré devant des journalistes à la Maison-Blanche : "Il viendra ici, j’irai là-bas, et nous nous verrons probablement en Arabie saoudite la première fois."
Mais au Kremlin, la prudence reste de mise. Jeudi, Dmitri Peskov, porte-parole de la présidence russe, a tempéré les ardeurs américaines, précisant qu'"aucune décision" n’avait été prise dans l’immédiat quant à la date de la rencontre des deux chefs d’Etat. "Il faudra du temps pour préparer une telle réunion", a-t-il affirmé dans un entretien à la chaîne russe Pervy Kanal. Mais que cela soit dans "quelques semaines", ou "plusieurs mois", la rencontre devrait bel et bien avoir lieu en Arabie saoudite. Un choix loin d’être anodin.Le précieux rôle de médiateur
Ce ne serait pas la première fois que l’Arabie saoudite deviendrait le théâtre de négociations. Le 5 et 6 août 2023 déjà, le port saoudien de Djeddah...
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14/02 - Affaire Le Scouarnec : "Personne n’imaginait qu’un prédateur puisse se cacher derrière une blouse blanche"
"Le journal intime de Le Scouarnec ne se lit pas. Il se subit." Le journaliste indépendant Hugo Lemonier évoque ainsi ses heures passées à étudier les centaines de pages de textes pédophiles écrites par le Dr Joël Le Scouarnec, conservées dans des fichiers informatiques pendant plus de trente ans. Ce chirurgien, arrêté et mis en examen en 2017, y a scrupuleusement relaté les viols et agressions sexuelles qu’il a fait subir à plusieurs membres de son entourage, et à des centaines de patients au cours des années. Selon la justice, plus de 300 personnes auraient ainsi été abusées par ce prédateur, pourtant interpellé dès 2004 pour détention d’images pédopornographiques. Son procès s’ouvre ce 24 février à Vannes (Morbihan).
Durant trois ans, Hugo Lemonier s’est plongé dans cette affaire tentaculaire. Il a disséqué les rapports judiciaires et les nombreux "journaux intimes" du chirurgien, interviewé certaines de ses victimes et de ses proches, pour tenter de comprendre comment cet homme a pu commettre des abus sexuels pendant plusieurs décennies, tout en continuant d’exercer la médecine et sans que les autorités ne soient jamais mises au courant de ses agissements. Dans son livre Piégés. Dans le "journal intime" du Dr Le Scouarnec (Nouveau Monde Editions), à paraître le 19 février, le journaliste dévoile au fil d’un récit méticuleux l’effarante série de dysfonctionnements qui a permis à Joël Le Scouarnec de bénéficier d’une totale impunité. Entretien.
L’Express : Votre livre s’ouvre sur l’histoire de celle que vous...
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14/02 - Conférence de Munich : le "Davos de la défense", événement crucial pour l’avenir de l’Ukraine ?
C’est un événement qui ne pouvait pas tomber à un moment plus critique. La Conférence de Munich sur la Sécurité (MSC) s’ouvre ce vendredi 14 février en Allemagne. Surnommé le "Davos de la défense", ce grand rendez-vous annuel du gotha international de la diplomatie devrait cette année être largement centré autour de la guerre en Ukraine. Les déclarations fracassantes cette semaine de Donald Trump, qui s’est entretenu au téléphone avec Vladimir Poutine et souhaite mettre un terme au plus vite au conflit - quitte à sacrifier nombre des revendications de Kiev -, plongent en effet l’Ukraine dans un grand flou.
Entre représentants américains venus en nombre, dirigeants ukrainiens chargés de défendre leur position et responsables européens cherchant désespérément à faire entendre leur voix, L’Express fait le point sur ce qu’il faut attendre de ces trois jours de ce sommet.Les Etats-Unis en contrôle
Ils viennent en nombre, comme un signe de leur volonté de montrer qui contrôle la situation. De nombreux membres de la nouvelle administration américaine se déplacent à Munich ce week-end. A commencer par le vice-président américain J.D. Vance, qui sera accompagné par le chef de la diplomatie Marco Rubio, mais également l’envoyé américain de la Maison-Blanche pour l’Ukraine, Keith Kellogg.
Lui-même ouvertement hostile au soutien américain à l’Ukraine, J.D. Vance a tenu à tempérer la position américaine après le coup de tonnerre déclenché par Donald Trump et son appel avec Vladimir Poutine. Dans une interview au Wall Street...
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14/02 - Le suprémacisme hindou de Modi n’émeut visiblement personne, par Abnousse Shalmani
Le raout autour de l’IA qui s’est tenu au Grand palais - et qui a fourni l’occasion à Emmanuel Macron de déployer son rôle préféré de copain tactile des grands de ce monde sur la scène internationale - avait pour coprésident le Premier ministre indien, Narendra Modi. Le pays - dorénavant, le plus peuplé du monde et la cinquième économie mondiale - est passé maître du "multi-alignement", un concept résumé par le ministre des Affaires étrangères, Jaishankar Subrahmanyam : "S’impliquer aux côtés des Etats-Unis, gérer la relation avec la Chine, cultiver les liens avec l’Europe, rassurer la Russie, inclure le Japon et nos voisins dans le jeu diplomatique, tout en élargissant l’espace traditionnel de nos soutiens." Autrement dit l’Inde est partout. G20, Organisation de coopération de Shanghai (OCS), Brics et enfin Dialogue quadrilatéral pour la sécurité (Quad) avec l’Australie, les Etats-Unis et le Japon.
Et s’il est évident qu’il faut traiter - courtiser, même - l’incontournable géant indien, qui possède l’arme nucléaire depuis 1998, y a-t-il quelqu’un dans la salle pour s’émouvoir de "l’hindutva" appliqué par Narendra Modi et son bras droit Amit Shah ? L’hindutva, c’est le suprémacisme hindou. Dans les faits, c’est la cancel culture, sauce indienne : l’uniformisation par l’indianité, la domination de l’hindouisme. C’est la réécriture des manuels scolaires où l’assassin de Gandhi, Nathuram Godse, n’est plus présenté comme le nationaliste hindou qu’il était, où la période moghole des empereurs musulmans entre le XVIe et le...
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14/02 - Déficit public à 3 % : pour Emmanuel Macron, la règle européenne est "caduque"
Les règles de la zone euro, qui limitent le déficit public d'un pays à 3 % du PIB, sont "caduques" pour une Europe qui doit "accélérer" si elle veut éviter "la sortie d'autoroute", a déclaré Emmanuel Macron dans un entretien publié vendredi 14 février par le Financial Times.
"Ce cadre financier et monétaire dans lequel nous vivons est caduc", a dit le président français au quotidien des affaires britannique. "L'Europe, c'est son moment d'accélération et d'exécution. Parce qu'il n'y a plus le choix. Parce que c'est le dernier péage. Après, c'est la sortie d'autoroute", a-t-il insisté.
Le Pacte de stabilité et de croissance qui lie les pays qui ont l'euro comme monnaie unique impose aux Etats de limiter le déficit public à 3 %, sauf circonstances exceptionnelles. La France peine chroniquement à le respecter, et fait l'objet d'une procédure pour déficits excessifs, qui peut mener à des sanctions européennes si elle ne revient pas dans les clous dans les délais impartis.Opposition allemande
Dans cet entretien, Emmanuel Macron plaide une fois de plus pour que l'Union européenne se dote de solutions de financement "innovantes", par exemple avec de nouveaux emprunts communs comme durant la pandémie de Covid-19, pour investir dans la défense, l'intelligence artificielle ou la transition énergétique.
Alors que l'Allemagne s'y oppose fermement, le président français dit espérer que cette position évolue après les élections législatives allemandes du 23 février, selon le journal.
Le chef de l'Etat appelle...
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14/02 - Gaza : Israël attend la libération samedi de trois otages
Israël a annoncé, ce vendredi 14 février, avoir reçu les identités de trois otages israéliens, tous binationaux, devant être libérés samedi de la bande de Gaza, conformément aux termes de l’accord de cessez-le-feu, après plusieurs jours d’incertitude quant à la poursuite de la trêve.
Les infos à retenir
⇒ Israël confirme avoir reçu les identités des otages devant être libérés samedi
⇒ Plan de Donald Trump pour Gaza : un sommet arabe prévu à Ryad
⇒ L’armée israélienne se prépare à se retirer du LibanIsraël confirme avoir reçu les identités des otages devant être libérés samedi
Le mouvement islamiste palestinien Hamas a confirmé que trois otages allaient être libérés, dont l’un aux mains de son allié du Djihad islamique, lors du sixième échange contre des prisonniers palestiniens depuis que les armes se sont tues le 19 janvier. Ces annonces lèvent dans l’immédiat l’hypothèque qui pesait depuis plusieurs jours sur le maintien de la trêve, fragilisée par des échanges de menaces entre le Hamas et Israël et des accusations réciproques de violations de ses termes.
Les trois hommes devant être libérés samedi après 16 mois de détention sont Sacha Trupanov, un Israélo-Russe de 29 ans, Sagui Dekel-Chen, Israélo-Américain de 36 ans, et Yair Horn, Israélo-Argentin de 46 ans, selon le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Tous ont été enlevés au kibboutz Nir Oz lors de l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre à Gaza. Sur 251 personnes alors emmenées à Gaza, 73 s’y trouvent toujours, dont au...
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14/02 - Donald Trump : son grand plan de licenciements dans l’administration passe à la vitesse supérieure
Le grand projet de Donald Trump et Elon Musk pour couper dans les effectifs de l’administration fédérale peut démarrer. Le Washington Post a rapporté ce jeudi 13 février que l’administration américaine avait enjoint les directions d’agences gouvernementales à se séparer de la plupart de leurs effectifs en période d’essai. Le département des Anciens combattants des Etats-Unis a été l’un des premiers à confirmer ces licenciements, indiquant dans un communiqué publié jeudi avoir limogé plus de 1 000 employés en période probatoire. "Les licenciements annoncés aujourd’hui font partie d’un effort de l’administration Trump à l’échelle du gouvernement pour rendre les agences plus efficaces", précise le communiqué.
Selon le Washington Post, qui a pu s’entretenir avec plusieurs dizaines d’employés fédéraux et obtenir plusieurs documents, les agences fédérales ont agi très rapidement pour mettre en œuvre la directive. Ainsi, des milliers de travailleurs ont été licenciés dans des messages diffusés par le biais de vidéos préenregistrées et lors d’appels collectifs. Certains ont reçu l’ordre de quitter le bâtiment dans les 30 minutes. D’autres ont été informés qu’ils seraient officiellement licenciés par des courriers électroniques, qui ne sont jamais arrivés.
Une employée du bureau chargé des fonctionnaires fédéraux (OPM) a confirmé à l’AFP - sous condition d’anonymat - avoir été licenciée ce jeudi, après avoir été prévenue au cours d’une visioconférence à laquelle près de 100 personnes avaient été conviées. Cette salariée, ainsi que...
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14/02 - YouTube a 20 ans : quand Jacques Attali découvrait la plateforme dans L’Express
Un an après sa création par trois anciens collaborateurs de Paypal, la plate-forme d'hébergement de vidéos amateurs YouTube est en plein essor. Dans L'Express, Jacques Attali vante ce modèle de partage coopératif en l'opposant au site institutionnel de l'INA qui délivre un savoir que l'Etat détient, contrôle et choisit. Derrière ces deux logiques, deux conceptions radicalement différentes du pouvoir.
Au moment où Google met gratuitement à la disposition des internautes des millions de livres numérisés - ridiculisant ceux qui, dans les bibliothèques de France et d'ailleurs, n'ont pas su prendre les devants - deux autres projets viennent bouleverser ce qui se joue dans l'univers Internet. En France, le magnifique site de l'Institut national de l'audiovisuel (INA) met en ligne tous les trésors de l'audiovisuel français. Dans le monde anglo-saxon, l'extraordinaire site YouTube permet à chacun de mettre ses vidéos personnelles et tous les spectacles dont il a un enregistrement à la disposition de tous.
Deux logiques s'opposent ainsi clairement, dans le monde virtuel comme dans le monde réel : chez les Anglo-Saxons, des médias coopératifs proposent au public de partager gratuitement des trésors du monde entier ; en France, des médias d'Etat mettent leurs propres trésors à la disposition du public, pour que celui-ci se nourrisse des bienfaits du Prince. Les premiers seront financés par la publicité. Les seconds par l'impôt. Pour faire court, YouTube contre INA. Cela renvoie à deux conceptions radicalement...
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14/02 - Allemagne : ce que l’on sait de l’attentat à la voiture-bélier à Munich
Un jeune Afghan a blessé 36 personnes ce jeudi 13 février lors d’un attentat à la voiture-bélier visant une manifestation à Munich, une attaque au nom de motifs "religieux" et "islamistes", ont annoncé ce vendredi les autorités. Ce drame survient à dix jours d’une élection législative dans le pays, le 23 février, pour laquelle les sondages promettent au parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) une spectaculaire percée. L’Express fait le point sur cette attaque.Ce qu’il s’est passé
Ce jeudi matin, un homme a foncé à bord d’une Mini Cooper sur l’arrière du cortège d’une manifestation organisée par le syndicat des services Verdi, fauchant des dizaines de personnes, selon la police. La police a stoppé le véhicule en tirant au moins un coup de feu, avant d’interpeller le jeune homme.
Le syndicat s’est dit "bouleversé et choqué" par cet acte, condamnant aussi un "attentat" contre le cortège de manifestants. Selon le ministre de l’Intérieur de Bavière, Joachim Herrmann, l’attaque présumée n’aurait pas de lien avec la conférence de Munich sur la sécurité, qui rassemble le gotha de la diplomatie mondiale de vendredi à dimanche dans la capitale bavaroise. Alexa Graef, une étudiante d’une vingtaine d’années, se trouvait non loin de là, et se dit auprès de l’AFP "en état de choc" au milieu des objets éparpillés sur la chaussée par la course de la voiture. Une poussette gît renversée sur le bitume. "C’est la première fois que je vois quelque chose comme cela et j’espère bien la dernière", ajoute-t-elle.
Le dernier...
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14/02 - "Ghettossori" : loin du phénomène TikTok, la science a de vrais conseils pour éduquer son enfant
"Attention aux écrans, aux jeux vidéo, aux réseaux sociaux". "Vous êtes trop laxistes, il faut être plus sévère". "Non, ne dites pas non, ne punissez pas vos enfants, soyez attentifs et bienveillants". Sur Internet, à la télévision, dans les libraires ou les réseaux sociaux et même au sein des familles ou des groupes d’amis, les injonctions éducatives, bien souvent contradictoires, pullulent. Une avalanche que certains n’hésitent pas à tourner en dérision.
Ces dernières semaines, une nouvelle tendance a émergé sur les réseaux sociaux après une vidéo humoristique de la tiktokeuse "Jessica French Riviera" : la méthode "Ghettossori". Cette plaisanterie vise à caricaturer les tenants de la méthode Montessori : des mamans supposément aisées qui accueillent avec bienveillance tous les caprices de leurs enfants, préparent toujours des plats bios et n’oublient pas de s’en vanter, tout en propageant les injonctions à l’éducation positive. Derrière la moquerie, la volonté de déculpabiliser les mamans imparfaites qui font "comme elles peuvent". Les vidéos sur le thème se sont rapidement multipliées. Et la quête de vues et likes supplémentaires a conduit à certains dérapages, comme des propos ou des actes banalisant les violences éducatives ordinaires. Ce qui n’a pas manqué de provoquer de nouvelles vidéos anti-Ghettossori.
"Je vois ce phénomène comme un parallèle de la psychanalyste Caroline Goldman [NDLR : dont le 'time-out' et son opposition à l’éducation positive lui ont valu une certaine célébrité], soit un nouveau retour...
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14/02 - Guerre en Ukraine : Volodymyr Zelensky réclame un plan de règlement du conflit
Volodymyr Zelensky a rencontré, ce vendredi 14 février en Allemagne, la nouvelle administration américaine pressée d’ouvrir des discussions sur un plan de paix en Ukraine dont les contours sont très différents pour Kiev, ses alliés européens et Moscou. Une succession de déclarations fracassantes de Donald Trump a marqué une accélération spectaculaire des initiatives pour mettre un terme au conflit déclenché par la Russie il y a presque trois ans.
Sous pression maximale, le président ukrainien est présent à la Conférence de Munich sur la sécurité, rendez-vous annuel d’une élite diplomatique sonnée par la volonté de Washington de forcer des négociations avec la Russie de Vladimir Poutine. En marge de la conférence, Volodymyr Zelensky a rencontré le vice-président américain J.D. Vance.
Les infos à retenir
⇒ J.D. Vance assure à Volodymyr Zelensky chercher "une paix durable" en Ukraine
⇒ Volodymyr Zelensky n’est "prêt" à rencontrer Poutine que si un "plan commun" est fixé au préalable avec les alliés
⇒ "Tout sera sur la table" lors des négociations, assure le vice-président américainJ.D. Vance assure à Volodymyr Zelensky chercher "une paix durable" en Ukraine
Le vice-président américain J.D. Vance a assuré ce vendredi que Washington cherchait une paix "durable" en Ukraine au cours de sa première rencontre avec Volodymyr Zelensky, qui réclame "un plan" de règlement du conflit avant toute négociation avec la Russie.
Ces discussions entre le chef de l’Etat ukrainien et l’envoyé de Donald Trump étaient très attendues par Kiev...
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14/02 - Budget : après le laxisme, le masochisme, par Nicolas Bouzou
Le budget 2025 possède un seul mérite : celui d’exister. C’est peu, et cela traduit l’immaturité économique de l’Assemblée nationale. L’actualité passe et l’on omet de demander des comptes à celles et ceux qui prennent des décisions délétères pour notre pays. On oublie donc que le gouvernement Barnier a été censuré sur l’autel d’un budget imparfait, mais quand même meilleur pour l’avenir de la France que le budget Bayrou.
Il n’est pas question ici de jeter l’opprobre sur notre nouveau Premier ministre, parfaitement conscient du problème. François Bayrou réussit à rester en selle sur un cheval fou et ne peut guère faire mieux. Sur les questions budgétaires, le RN et le PS sont irresponsables. Le RN avait fait ôter à Michel Barnier une partie des mesures - par exemple, la sous-indexation provisoire des retraites - nécessaires à l’effort urgent de réduction des déficits, avant de le censurer quand même ! Les socialistes, eux, ont fait retirer à François Bayrou tout ce que le budget Barnier contenait de bon - notamment l’instauration de trois jours de carence dans la fonction publique - et cela ne pesait pourtant pas lourd. RN et PS sacrifient les intérêts supérieurs du pays au service de leur clientèle électorale : c’est bon à savoir.
On ne parle évidemment pas des parlementaires insoumis, puisque leur projet est celui du communautarisme, de la division et de la révolution, ce qui les situe non seulement en dehors du cadre de l’intérêt général mais en dehors même du cercle républicain de la démocratie libérale...
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14/02 - L’actu à La Loupe : au sommet sur l’IA, la France vante un nouveau modèle
Cette semaine à La Loupe, une actualité a retenu notre attention : le sommet international sur l’intelligence artificielle organisé à Paris.
Lundi soir, sous la voûte du Grand Palais à Paris, Emmanuel Macron est seul sur scène... Tout autour de lui, des entrepreneurs et des dirigeants du monde entier venus assister au sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle. Après quelques mots d’introduction en français, le président poursuit en anglais. Son objectif : montrer que la France compte bien avoir sa place dans la course à l’IA. Il multiplie les formules pour retenir l’attention.
"Nous allons utiliser la stratégie de Notre Dame". La ligne est claire : la France et l’Europe veulent rattraper leur retard. Mais attention, pas de n’importe quelle façon. Emmanuel Macron veut un modèle différent des Américains et des Chinois. Mais quelles valeurs veut-il défendre avec cette IA à la française. Et peut-on vraiment faire le poids ?
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Solène Alifat (écriture), Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : France 24, Le Parisien
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Sasha Luccioni : "Les géants de l’IA restent silencieux sur leur consommation réelle d’énergie"...
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14/02 - Svetlana Tikhanovskaya : "La Biélorussie ne doit pas servir de lot de consolation pour Poutine"
Près de cinq ans après les grandes manifestations qui ont secoué la Biélorussie en 2020, Alexandre Loukachenko, à la tête du pays depuis plus de trente ans, a été réélu pour un septième mandat fin janvier lors d’un scrutin verrouillé. Cette fois, cependant, sans protestation majeure dans les rues. Et pour cause : depuis ce mouvement de contestation inédit, son régime a impitoyablement étouffé toute dissidence. "Un simulacre d’élection", dénonce la cheffe de l’opposition en exil, Svetlana Tikhanovskaya, qui, à l’heure où les négociations autour de la guerre en Ukraine concentrent l’attention internationale, appelle les Européens à ne pas abandonner les forces démocratiques biélorusses. "Nos deux pays sont confrontés à une problématique commune : l’ambition impérialiste de la Russie. Moscou ne veut pas que la Biélorussie et l’Ukraine soient libres de pouvoir choisir eux-mêmes leur avenir. C’est pourquoi les destins de nos deux pays sont liés", martèle l’ancienne candidate à la présidentielle biélorusse, qui avait revendiqué la victoire en 2020. Aujourd’hui, elle espère que la question de l’avenir de son pays sera intégrée aux pourparlers sur la fin du conflit en Ukraine. Interview.
L’Express : Alexandre Loukachenko a été réélu président de la Biélorussie fin janvier avec 87 % des voix. Quelle a été votre réaction à ce résultat ?
Svetlana Tikhanovskaya : Ce qu’il s’est passé en Biélorussie pendant cet événement n’a rien à voir avec la démocratie. Il ne s’agit pas d’une "élection présidentielle" lors de laquelle Loukachenko...
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13/02 - Ukraine : l’offensive politique de Volodymyr Zelensky contre son rival Petro Porochenko
Trois ans après le début de l’invasion russe de l’Ukraine, les luttes politiques internes connaissent une nouvelle escalade. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a adopté, jeudi 13 février, des sanctions contre son prédécesseur et rival politique Petro Porochenko, provoquant une cession houleuse au Parlement où les alliés de ce dernier ont pris d’assaut la tribune.
Ces sanctions interdisent notamment à l’ex-chef d’Etat (de 2014 à 2019), de quitter le pays et d’avoir accès à ses biens. Il lui est également interdit d’apparaître dans des émissions publiques ou d’utiliser internet. "Nous défendons notre pays et rétablissons la justice : tous ceux qui ont détruit la sécurité nationale de l’Ukraine et aidé la Russie doivent être tenus responsables", a justifié Volodymyr Zelensky la veille au soir en annonçant ces mesures qui visent aussi plusieurs autres hauts responsables et hommes d’affaires.
Petro Porochenko a de son côté qualifié ces sanctions de "politiquement motivées" et d'"illégales", accusant son successeur d’avoir "porté un coup énorme à l’unité interne" des élites politiques ukrainiennes. Lors de la session de jeudi au Parlement, les alliés de Petro Porochenko ont pris d’assaut la tribune de la Rada, scandant "honte !" et forçant la fin prématurée des délibérations en signe de protestation, ont rapporté les médias ukrainiens."Accusé de haute trahison"
Ancien comédien et humoriste, Volodymyr Zelensky avait remporté l’élection présidentielle de 2019 face à Petro Porochenko, obtenant 73,22 % des voix contre...
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13/02 - EXCLUSIF. Guerre en Ukraine : le témoignage glaçant d’une ex-prisonnière de l’armée russe
"Je peux te fusiller maintenant si je veux, il ne se passera rien pour moi." Ces mots glaçants résonnent dans le témoignage d'Olena Yahoupova, une Ukrainienne qui a vécu l'enfer de la détention sous l'occupation russe.
Dans sa ville natale de Kamianka Dniprovska, qui borde le Dniepr, la vie d'Olena a basculé le 6 octobre 2022. Ce jour-là, le FSB perquisitionne son domicile, l'accusant d'être une "citoyenne suspecte" en raison du service militaire de son mari. S'ensuivront cinq mois de détention dans des conditions inhumaines : privation de nourriture, absence d'hygiène, tortures systématiques. Les prisonniers, forcés de chanter l'hymne russe pendant des heures, dorment à même le sol glacé, sans chauffage ni lumière.
Le 18 janvier 2023, son histoire prend un tournant surréaliste lorsqu'un soldat se présentant sous le nom de "Batman" organise une mise en scène macabre : une fausse "expulsion" filmée par la propagande russe. Mais au lieu d'être libérée, Olena est envoyée dans un camp de travail forcé où elle et d'autres prisonniers sont contraints de creuser des tranchées sous les bombardements pendant des mois.
Aujourd'hui libre, Olena a mené l'enquête avec des journalistes ukrainiens pour identifier son bourreau. Elle témoigne pour briser le silence sur ces crimes qui continuent dans les 18 % de l’Ukraine occupée, un territoire grand comme deux régions françaises, où des civils disparaissent sans laisser de trace.
Son récit, documenté par des images satellites et des vidéos de propagande russe, lève le...
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13/02 - Jaroslaw Kuisz : "Attendez-vous à ce qu’une vague de ’mini Trump’ déferle bientôt sur l’Europe"
Ne lui parlez pas de pays "postcommunistes", du groupe de Visegrad ("cette alliance est morte") ni même du triangle de Weimar ("un triangle de déception"). Face aux multiples défis auxquels l’Europe est confrontée, et alors que les pays de l’Est "partagent une peur existentielle d’être rayés de la carte par la Russie", "le temps est venu de dépasser les clichés post-guerre froide", plaide Jaroslaw Kuisz, fondateur de l’hebdomadaire polonais Kultura Liberalna, senior fellow au Zentrum Liberale Moderne de Berlin et chercheur associé au CNRS. Si l’arrivée du Premier ministre polonais Donald Tusk à la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne suscite un espoir renouvelé après celle du Hongrois Viktor Orbán, l’auteur de The New Politics of Poland (livre de l’année 2024 selon Foreign Affairs) et du best-seller Post-traumatic Sovereignty explique pourquoi, selon lui, Varsovie "ne peut pas se permettre une politique de confrontation avec Washington". "En cas de besoin, Donald Tusk restera dans l’ombre de Donald Trump, comme les autres pays de petite et moyenne taille", prévient-il.
A L’Express, le politiste décrit une Europe oscillant entre la logique du "sauve-qui-peut" et celle du "plus d’Europe", face à un triangle "néo-impérialiste" composé de la Russie de Vladimir Poutine, de la Chine de Xi Jinping et des Etats-Unis de Donald Trump. Convaincu que "le style et le contenu des politiques de Washington affecteront les démocraties européennes", Jaroslaw Kuisz prédit "une vague de mimétisme...
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13/02 - Droits de douane réciproques : la nouvelle arme commerciale de Donald Trump
Le locataire de la Maison-Blanche monte d’un cran dans sa guerre commerciale. Le président américain Donald Trump a annoncé, jeudi 13 février qu'il allait mettre en place des droits de douane réciproques à l'encontre des alliés comme aux rivaux des Etats-Unis, pour supprimer les disparités dans les échanges commerciaux. "S'ils nous imposent un droit de douane ou une taxe, on leur impose exactement le même niveau de droit de douane ou de taxe, c'est aussi simple que ça", a martelé Donald Trump depuis la Maison-Blanche, ajoutant que les alliés de la première puissance mondiale se "comportaient souvent pires que nos ennemis" sur le plan commercial.
Les droits de douane réciproques font partie des promesses de campagne de l’ex-milliardaire. En effet, il y avait fait rapidement allusion, en reprenant la loi du Talion pour la réadapter à sa manière : "Œil pour œil, droit de douane pour droit de douane, exactement le même montant." À travers cette croisade économique, Donald Trump souhaite rendre le commerce plus "équitable" et contribuer à mettre un terme à des années d’"escroquerie" des Etats-Unis par des pays étrangers. Interrogé sur CNBC, le principal conseiller économique de la Maison-Blanche, Kevin Hesset, a confirmé l’idée, soulignant que "si on nous taxe à 20 %, on devrait pouvoir le faire, et si les droits de douane baissent, nous les baissons".
Mais quelle sera l’étendue de cette mesure ? Le président républicain de la Chambre des représentants des Etats-Unis, Mike Johnson, a insinué qu’il pensait que...
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13/02 - Budget 2025 : le Conseil constitutionnel censure dix articles
Le Conseil constitutionnel a censuré, ce jeudi 13 février, dix articles du budget de l’Etat pour 2025, mais aucun élément clé n’est retoqué dans cette décision qui constituait la dernière étape avant la promulgation du texte.
Les Sages, qui avaient été saisis de recours émanant des députés RN et LFI, ont également estimé que le projet de loi de finances a été adopté selon "une procédure conforme". Le retard de la présentation du texte au Parlement ne portait "pas d’atteinte substantielle aux exigences de clarté et de sincérité du débat parlementaire", ont-ils indiqué dans un communiqué.
Sur les dix articles censurés, neuf sont des "cavaliers budgétaires", c’est-à-dire des dispositions ne relevant pas des lois de finances, a souligné le Conseil constitutionnel dans un communiqué.
L’un d’eux prévoyait la création d'"un établissement public national à caractère industriel et commercial chargé notamment de gérer le patrimoine immobilier de l’État" et d’autres la remise au Parlement, par le gouvernement, d’un rapport sur la politique de l’économie sociale et solidaire ou sur le régime d’assurance-chômage des travailleurs frontaliers.
Le dernier article censuré ne répondait pas à la règle dite de l’entonnoir, qui interdit d’introduire dans un texte des mesures nouvelles sans relation directe avec les dispositions restant en discussion, alors que le gouvernement de François Bayrou a bâti le budget sur la base du projet de loi de son prédécesseur Michel Barnier.Un parcours tumultueux
Présenté au Parlement le 10 octobre, avec 10 jours...
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13/02 - Les retrouvailles entre Emmanuel Macron et Bruno Le Maire, les désagréments de Jordan Bardella
C'est fou comme la dissolution a vraiment tout clarifié ! Ce second quinquennat est décidément à nul autre pareil. Le gouvernement Attal n’avait déjà pas duré longtemps, et voilà que Michel Barnier est renversé par une motion de censure trois mois après sa nomination. François Bayrou se retrouve à Matignon, mais la crise n’en finit plus, la vie politique entre dans l’inédit.Matignon amuse la galerie
François Bayrou appelle cela la refondation démocratique et c’est un sujet qui lui tient à cœur. Matignon y voit aussi un moyen d’occuper les parlementaires. Trois textes devraient donc leur être soumis rapidement: le mode de scrutin pour les municipales à Paris, Marseille et Lyon ; le statut de l’élu ; la parité dans les communes de moins de 1 000 habitants.Les dîners de Michel Barnier
Michel Barnier a dîné avec une dizaine de députés mardi et tous sont arrivés à une conclusion : "Son héritage, c’est le socle commun, qui doit amener à une candidature unique (droite et macronistes) en 2027." L’ancien Premier ministre a prévu d’organiser un autre repas en mars et, dans l’attente, participera à un dîner militant dans la Loire la semaine prochaine - 350 personnes sont déjà inscrites.Jordan Bardella, le choix difficile de la politique
Jordan Bardella, comme nombre de responsables politiques aujourd’hui, le constate : le durcissement de l’opinion à l’encontre du personnel politique rend moins évident le fait de s’engager. "Je le vois dans les dîners avec des chefs d’entreprises auxquels je participe, quand je demande 'Qui...
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13/02 - Dette publique : le dérapage de la France illustré en deux graphiques
"Le dérapage du déficit public depuis deux ans place la France au pied du mur", s’inquiète la Cour des comptes dans son premier rapport de l’année 2025 dédié à l’ensemble des dépenses publiques et rendu public ce jeudi 13 février. Depuis 2022, l’écart entre ces dépenses et les sommes collectées par l’Etat via des prélèvements obligatoires se creuse. Il atteindrait ainsi 6 % en 2024 contre "seulement" 4,8 % deux ans plus tôt.
Plusieurs phénomènes expliquent cette dégradation du solde public. D’abord, la révision à la baisse de la croissance : à chaque fois, le budget voté à l’automne surestimait l’augmentation du PIB et donc le montant des recettes fiscales finales. Par ailleurs, la Cour met en évidence une augmentation "du cœur de la dépense publique" qui progresse "nettement plus rapidement que la croissance".
A l’origine de cette dérive ? Le rapport pointe une explosion des dépenses de protection sociale - le "dépassement de l’objectif national des dépenses d’assurance maladie", "une dégradation des comptes de l’Unédic due à la détérioration du marché du travail" mais aussi la "revalorisation des retraites" pour compenser une période d’inflation passée. Il met également en cause les collectivités locales, dont les dépenses de fonctionnement ont augmenté de 2,6 % entre 2023 et 2024.
A elles seules, ces dérives des dépenses par rapport aux prévisions budgétaires seraient à l’origine d’un accroissement du déficit de quasiment 1 % de PIB entre 2022 et 2024, le reste étant en partie provoqué par des dépenses exceptionnelles...
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13/02 - EXCLUSIF. Quand le patron de Google visite l’Institut Curie : "Cela donne du sens à ce que nous faisons"
Berline sombre, gardes du corps, entrée dérobée, organisation millimétrée. Ce mardi 11 février, ce n’est pas un chef d’Etat qui s’apprête à découvrir l’Institut Curie, mais c’est tout comme. De passage à Paris pour le sommet sur l’intelligence artificielle, Sundar Pichai, le grand patron de Google, un des maîtres du monde de la tech, fait un détour par la montagne Sainte-Geneviève, à l’endroit même où Marie Curie créa son institut pour appliquer les résultats de ses recherches scientifiques au traitement des malades du cancer. Il est attendu au troisième étage de l’hôpital, là où arrivent toutes les biopsies et les tumeurs extraites des malades pour être analysées. Avec cette visite, que L’Express a pu suivre en exclusivité, il s’agit de concrétiser un partenariat, inédit en France, entre le géant du numérique et le centre de lutte contre le cancer. L’ambition : accélérer la recherche contre certaines tumeurs difficiles à traiter, pour sauver des malades aujourd’hui souvent condamnés.
L’enjeu est de taille pour les Français comme pour les Américains – et explique la venue de Sundar Pichai lui-même, pour la deuxième fois en quelques mois, malgré un emploi du temps surchargé par l’actualité du sommet. "Nous avons ici des quantités invraisemblables de données, issues de l’analyse des tissus, de l’imagerie, de la médecine nucléaire, de l’analyse génomique et d’autres technologies. L’intelligence artificielle va nous aider à les combiner, afin de mieux comprendre les tumeurs", espère Anne Vincent-Salomon, cheffe du service...
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13/02 - Présidence de LR : Wauquiez annonce sa candidature face à Bruno Retailleau
Les prétendants se mettent sur la ligne de départ. Le patron des députés LR Laurent Wauquiez a annoncé à son tour, ce jeudi 13 février, sa candidature à la tête des Républicains et taclé son rival Bruno Retailleau en affirmant que "la France a besoin d’un ministre de l’Intérieur à temps plein", dans un entretien au Figaro. "Le parti a besoin de tout sauf d’une guerre de chefs et j’ai tout fait pour l’éviter", assure le président de groupe à l’Assemblée nationale, dont l’entourage a accusé la veille le ministre de l’Intérieur d’avoir pris la "lourde responsabilité" d’un conflit interne en lançant sa propre candidature à la tête du mouvement.
"Je ne dois rien à François Bayrou. J’ai donc la liberté de porter la parole de la droite sans être lié par la solidarité gouvernementale", a ajouté le patron des députés pour se différencier de son adversaire, avant une réunion publique à Valence, sur ses terres d’Auvergne-Rhône-Alpes, qui prend l’allure d’un premier meeting de campagne. À l’issue d’un conseil stratégique de LR, qui s’est tenu au petit matin au siège du parti, Bruno Retailleau a rejeté les accusations de l’entourage du député de Haute-Loire qui lui reproche de ne pas avoir respecté un accord sur la distribution des rôles passé entre les deux hommes, l’un prenant le parti et l’autre entrant au gouvernement."Une coalition de la droite large"
"Voter ce n’est pas diviser. La démocratie a été inventée pour éviter la guerre, avec des règles", s’est défendu l’ex-sénateur de Vendée à l’issue de la réunion, rappelant que Laurent...
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13/02 - Déficit : la Cour des comptes met en garde contre une dépense publique "en roue libre"
C’est désormais une petite musique que l’on connaît bien. La Cour des comptes a mis, jeudi 13 février, la France en garde face à une dépense publique "en roue libre" : la trajectoire de réduction du déficit public doit être respectée au risque sinon de "durablement décrocher" des autres pays européens. Après deux dérapages du déficit public, à 5,5 % du PIB en 2023 et environ 6 % attendus en 2024, le gouvernement souhaite le ramener à 5,4 % cette année et passer sous le plafond maximal européen de 3 % en 2029, avec deux ans de retard sur les prévisions initiales et bien après les autres pays de la zone euro. "Le dérapage du déficit public depuis deux ans place la France au pied du mur", a martelé la Cour des comptes dans un rapport.
"En dépit de ses faiblesses, il est crucial de respecter cette trajectoire sous peine de voir la France décrocher de ses partenaires européens", a-t-elle ajouté : "Tout retard supplémentaire rendrait les ajustements indispensables encore plus importants et difficiles". La réduction du déficit en 2025 "repose exclusivement sur des prélèvements obligatoires plutôt que sur des efforts globaux d’économies, le cœur de la dépense continuant de progresser à un rythme proche de sa tendance d’avant-crise", a relevé la Cour.
En outre, près de la moitié des hausses de prélèvements prévues dans le budget ont un caractère "temporaire", comme la surtaxe sur les entreprises. En 2024 déjà, la progression de la dépense publique s’est révélée problématique, selon elle.Dépense "en roue libre"
Le dérapage...
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13/02 - Allemagne : une voiture percute la foule à Munich, "probable attentat" selon les autorités
Une voiture a percuté ce jeudi 13 février un groupe de personnes, faisant 28 blessés, dont certains grièvement, à Munich, en Allemagne, où doit s'ouvrir le lendemain la conférence sur la sécurité réunissant le gotha de la diplomatie mondiale. La police de cette ville, dont d'importants effectifs ont été déployés sur place, n'a pu dans l'immédiat dire si le conducteur du véhicule, qui a été interpellé, avait agi de manière volontaire ou non. Mais le gouvernement de Bavière a parlé peu après d'un "probable attentat", la police précisant que le conducteur était un demandeur d'asile afghan de 24 ans.
Cet acte intervient intervient quelques semaines après une attaque meurtrière à la voiture-bélier à Magdebourg, qui a ébranlé l'Allemagne, et en pleine campagne électorale en vue des législatives du 23 février, dans laquelle les questions de sécurité intérieure jouent un rôle de premier plan.Manifestation
"Une enquête est en cours pour déterminer le contexte et la manière dont cela a pu se produire", a déclaré un porte-parole la police présent sur les lieux Thomas Schelshorn. "Le conducteur de la voiture a pu être neutralisé sur place, il n'y a actuellement plus de violences à craindre de sa part", a ajouté la police.
Le chancelier Olaf Scholz a dénoncé un acte "horrible" et promis l'expulsion d'Allemagne du demandeur d'asile afghan.
Selon les forces de l'ordre, une manifestation à l'appel du syndicat des services Verdi se déroulait au moment où le groupe a été percuté Le conducteur était au volant d'une Mini Cooper, ont...
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13/02 - En Belgique, les réformes d’austérité du nouveau Premier ministre provoquent la colère
Les syndicats belges ont promis ce jeudi 13 février une démonstration de force au nouveau gouvernement du conservateur flamand Bart De Wever, accusé de planifier des économies drastiques au détriment des travailleurs en rognant sur les acquis sociaux, notamment les régimes spéciaux de retraite.
Conséquence de l’appel à la grève : les avions seront cloués au sol toute la journée dans le pays, faute de contrôle aérien opérationnel, tandis qu’administrations et transports urbains fonctionneront partout au ralenti. Les cheminots de la SNCB, l’opérateur public du rail, assureront en revanche leur service pour faire converger un maximum de monde vers Bruxelles, où des dizaines de milliers de personnes étaient attendues dans la matinée pour une manifestation nationale.Des accusations de "brutalité sociale"
Ce jeudi marque la première journée de mobilisation syndicale depuis l’entrée en fonction le 3 février du gouvernement De Wever, qui hérite d’un pays ciblé par une procédure de l’UE pour déficit excessif et entend tailler dans les dépenses publiques. "Le voyage qui nous attend n’a rien d’une promenade de santé, il est plutôt de l’ordre d’un col hors catégorie", a lancé la semaine dernière devant les députés un Premier ministre adepte des métaphores sportives.
A la tête d’une coalition avec la droite francophone en principal allié, le Flamand a présenté la situation budgétaire belge commef "la pire du monde occidental". Le déficit public est attendu pour 2024 à 4,6 % du PIB. Il s’est dit convaincu que ses réformes...
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13/02 - "L’Ukraine est foutue" : les négociations entre Donald Trump et Vladimir Poutine vues de l’étranger
Le 12 février 2025 restera certainement l’une des dates marquantes du conflit russo-ukrainien. Comme le jour où Donald Trump a annoncé le début "immédiat" de négociations pour la paix en Ukraine avec la Russie, sans même consulter au préalable l’un des principaux intéressés, le président ukrainien Volodymyr Zelensky, ni ses alliés de l’Otan ou de l’Union européenne. Une déclaration en revanche accueillie chaleureusement par Vladimir Poutine, qui s’est empressé d’inviter son homologue américain à Moscou.
Pourtant, depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche le 20 janvier dernier, une certaine forme d’optimisme semblait commencer à gagner les capitales européennes quant à l’issue du conflit en Ukraine, que le président américain avait promis de régler "en vingt-quatre heures" durant sa campagne. Cette temporalité était passée à "cent jours" depuis, et les menaces commerciales qu’assenait Donald Trump envers Vladimir Poutine pouvaient laisser croire que le président américain allait forcer le bras de fer contre son homologue russe. Mais c’était avant le "rappel à la réalité" de ce mercredi, affirme Politico. "La nouvelle position publique de Donald Trump à l’égard de Vladimir Poutine semble être tout ce que les partisans de l’Ukraine craignaient : une volte-face brutale de la politique étrangère américaine qui est effectivement à l’opposé de l’approche adoptée par le président Joe Biden", poursuit le média américain. Une vision partagée par The Economist, qui souligne le "changement soudain de cap" par Donald...
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13/02 - Gaza : Israël attend du Hamas qu’il libère samedi trois otages vivants pour sauver la trêve
Alors que mercredi, Israël menaçait d’un retour de la guerre à Gaza si les otages n’étaient pas libérés, le Hamas a annoncé ce jeudi 13 février qu’il était prêt à respecter son accord avec l’Etat hébreu. Cette déclaration survient alors que le mouvement islamiste palestinien avait assuré plus tôt qu’il "n’accepterait pas" les "menaces" d’Israël et des Etats-Unis.
De son côté, Donald Trump n’a, lui, pas changé de position et maintient qu’un déplacement des Palestiniens hors de la bande de Gaza serait "majestueux". De quoi irriter encore davantage les pays arabes, fermement opposés au plan du président américain.
Les infos à retenir
⇒ Israël attend du Hamas qu’il libère samedi trois otages vivants pour sauver la trêve
⇒ Le président américain juge "majestueux" de déplacer les Palestiniens
⇒ Le CICR appelle Israël et le Hamas à "préserver le cessez-le-feu"Israël attend du Hamas qu’il libère samedi trois otages vivants pour sauver la trêve
Israël a déclaré ce jeudi attendre du Hamas qu’il libère trois otages "vivants" samedi pour garantir la poursuite du cessez-le-feu à Gaza, après que le mouvement islamiste palestinien s’est dit prêt à respecter ce calendrier convenu dans l’accord de trêve.
Après plusieurs jours d’incertitude, l’annonce du Hamas disant être prêt à appliquer l’accord de trêve et libérer des otages israéliens "selon le calendrier", laisse présager un nouvel échange d’otages contre des prisonniers palestiniens samedi. Le cadre de l’accord "stipule clairement que trois otages vivants doivent être relâchés samedi par les...
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13/02 - Un plan à 100 milliards : comment RTE compte adapter son réseau électrique au changement climatique
Renouveler, raccorder, renforcer : RTE a dévoilé mercredi 12 février son plan de développement du réseau électrique français à haute tension, un investissement de 100 milliards d'euros d'ici 2040 destiné à accompagner la décarbonation de l'économie et préparer le pays aux défis climatiques de demain.
Le Schéma Directeur de Développement du Réseau (SDDR) constitue la "stratégie opérationnelle pour réussir la sortie des énergies fossiles" de la France d'ici à 2050, explique RTE. Il décrit "comment, où et à quel rythme le réseau doit évoluer pour permettre à la France d'électrifier son économie, de construire de nouvelles industries et de développer son parc de production nucléaire et renouvelable". Ce SDDR, dont le calendrier s'étale jusqu'en 2040, envisage par ailleurs "la réindustrialisation du pays comme une priorité pour le réseau national".
"L'histoire, c'est la grande bascule, la décarbonation par l'électrification", résume Xavier Piechaczyk, le président du directoire du Réseau de Transport d'Electricité, auprès de l'AFP. Ce plan de transformation du réseau est aussi un "plan d'aménagement du territoire" pour "desservir les territoires et permettre leur croissance, mais une croissance décarbonée", remarque-t-il.Redimensionner le réseau français
RTE s'appuie sur les atouts actuels du réseau français, notamment sa capacité à accueillir la production issue des centrales françaises, parmi les plus grosses d'Europe, et le fait qu'il est peu congestionné, contrairement à des pays comme l'Allemagne. Le réseau français...
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13/02 - Guerre en Ukraine : l’erreur fatale de Donald Trump face à Vladimir Poutine
Il n’était alors que sénateur, mais son intervention n’était pas passée inaperçue. "Je ne pense pas que Vladimir Poutine soit une menace existentielle pour l’Europe", avait lâché J.D. Vance, en février 2024, lors de la 60e conférence sur la sécurité de Munich. Aujourd'hui, ce même J.D. Vance revient en fanfare dans ce grand raout diplomatico-militaire, qui a lieu du 14 au 16 février, mais cette fois comme vice-président des Etats-Unis. Autant dire que les Européens l'accueillent avec circonspection - et en premier lieu le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, avec qui il devrait s’entretenir ce jeudi 13 février.
Les discussions entre les deux hommes s’annoncent difficiles, alors même que les négociations en vue d’un cessez-le-feu s’accélèrent. Mercredi 12 février, les présidents américain et russe se sont longuement entretenus sur la guerre en Ukraine. Dans le compte rendu qu’il en a fait sur son réseau social Truth, Donald Trump dit souhaiter que les deux dirigeants travaillent de façon "très étroite" sur la résolution du conflit, qui pourrait survenir "dans un avenir pas trop éloigné". Mais les commentaires du secrétaire à la Défense, ce même jour, à Bruxelles, laissent craindre le pire.L'Otan, objectif "irréaliste"
Dans une brève allocution, Pete Hegseth a en effet déjà annoncé la couleur des positions américaines. Il juge ainsi "irréaliste" un retour de l'Ukraine à ses frontières de 2014, une adhésion de Kiev à l’Otan ou encore la présence de troupes américaines en Ukraine. Ce dernier point s’adresse...
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13/02 - Automobile : la fusion Nissan-Honda officiellement abandonnée
Les constructeurs automobiles Honda, géant japonais de l’automobile, et Nissan, son rival en sérieuses difficultés financières, ont officialisé jeudi 13 février l’abandon de leurs discussions en vue d’une fusion, entamées en décembre en vue d’unir leurs forces dans l’électrique. S’il avait abouti, leur projet aurait donné naissance au troisième constructeur mondial.
Mais à l’issue de discussions, "les deux groupes ont conclu que, pour privilégier la rapidité des prises de décision et de leur exécution dans un environnement de marché de plus en plus volatil […], il serait plus approprié de cesser les pourparlers et de résilier le protocole d’accord", ont-ils indiqué dans un communiqué commun.
L’objectif était d’associer les forces de Honda et Nissan, respectivement deuxième et troisième constructeurs japonais derrière le leader mondial Toyota, et même d’y associer un troisième constructeur, Mitsubishi, pour mieux négocier le virage coûteux et stratégique de l’électrique. Un créneau dominé par l’américain Tesla et les constructeurs chinois, et où les constructeurs nippons, focalisés jusqu’ici sur les hybrides (associant motorisation thermique et électrique), ont pris un retard considérable.Honda voulait faire de Nissan une simple filiale
Un mariage de Nissan et Honda aurait permis de dégager des économies d’échelles pour financer à la fois la recherche et l’évolution de l’outil industriel. La perspective initiale était de regrouper les deux groupes au sein d’une holding unique. Mais Honda, en position de force et dont la...
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13/02 - "Nous pouvons devenir un leader en Europe" : les vérités d’un dirigeant du Medef espagnol
Tourisme, économie diversifiée, croissance de la population… L’Espagne dispose de solides atouts. Mais pour maintenir le rythme, elle a besoin d’un secteur privé capable d’investir, ce qui suppose moins de paperasse et d’impôts, plaide Iñigo Fernández de Mesa, le vice-président de la Confederación Española de Organizaciones Empresariales (CEOE), l’équivalent du Medef de l’autre côté des Pyrénées, également président de la banque d’affaires Rothschild & Co à Madrid.
L’Express : Les excellents chiffres de croissance de l’Espagne vous ont-ils surpris ?
Iñigo Fernández de Mesa : A la CEOE et à l’Institut d’études économiques, nous avons toujours été réalistes concernant la croissance de l’Espagne. Nous ne pensons pas que l’économie fonctionne comme une machine parfaitement huilée, mais nous ne croyons pas non plus qu’elle rencontre de graves difficultés. Depuis un certain temps, il est vrai que le secteur extérieur espagnol se porte très bien. Nous enregistrons des chiffres historiques dans le tourisme, avec 95 millions de visiteurs, soit pratiquement deux touristes par habitant. Une tendance qui s’observe depuis la crise du Covid. Les exportations de services non touristiques enregistrent également de bonnes performances. Des domaines comme l’ingénierie, par exemple, ont connu un grand succès. Nous ne pouvons ignorer que les dépenses publiques ont représenté 60 % de la croissance économique de l’Espagne au cours des quatre dernières années. Autre facteur majeur : la croissance de la population, à hauteur de 1,3...
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13/02 - X va verser 10 millions de dollars à Donald Trump pour avoir suspendu son compte en 2021
Le réseau social d’Elon Musk X (ex-Twitter) s’est entendu avec le président américain Donald Trump, qu’il va dédommager de dix millions de dollars pour avoir suspendu son compte en 2021, a rapporté mercredi 12 février le Wall Street Journal.
Twitter avait gelé le compte du milliardaire républicain quelques heures après l’attaque du Capitole à Washington, le 6 janvier, considérant que Donald Trump avait incité les manifestants à passer à l’action. "Après avoir examiné de près les récents tweets du compte @realDonaldTrump et le contexte qui les entoure - en particulier la façon dont ils sont reçus et interprétés sur Twitter et en dehors - nous avons suspendu définitivement le compte en raison du risque d’incitation supplémentaire à la violence", avait justifié alors l’entreprise.
Cette suspension aura duré près de deux ans, avant qu’Elon Musk, devenu actionnaire majoritaire de Twitter, ne la lève, en novembre 2022. Entre-temps, Donald Trump avait assigné en justice Twitter ainsi que son dirigeant de l’époque, Jack Dorsey, qui a depuis quitté le groupe. Débouté en première instance, il avait fait appel en 2022.
Lors de la dernière campagne présidentielle, Elon Musk s’est considérablement rapproché du candidat républicain, consacrant 277 millions de dollars de sa fortune personnelle à soutenir l’ancien promoteur immobilier.Donald Trump aussi dédommagé par Meta
Selon le Wall Street Journal, les avocats de Trump ont initialement envisagé d’abandonner la procédure sans contrepartie, avant de décider finalement de passer un...
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13/02 - Sam Altman vs Elon Musk : comment les deux ex-associés sont devenus ennemis jurés
"Escroc". Sur son réseau social, Elon Musk a le don de savoir flatter ses vieux amis. Surtout lorsque ceux-ci jouent sur le terrain de la provocation. Lundi, le Wall Street Journal et le New York Times ont révélé que le consortium mené par le milliardaire avait proposé 97,4 milliards de dollars pour l’acquisition d’OpenAI. Une offre à laquelle Sam Altman, PDG de la start-up californienne et ancien ami d’Elon Musk, a répondu plein d’ironie sur le réseau social X : "Non merci, mais nous achèterons Twitter pour 9,74 milliards de dollars si vous le souhaitez". Répartie qui lui a valu le qualificatif d'"escroc".
Pourtant, il y a quelques années encore, Sam Altman comptait parmi l’entourage proche d’Elon Musk. Rien ne semblait pouvoir les éloigner. Si ce n’est l’entreprise qu’ils ont co-fondée : OpenAI.La naissance d’une amitié… et d’OpenAI
D’après le Wall Street Journal, les anciens amis se sont rencontrés en 2012, par le biais de Geoff Ralston, associé chez Y Combinator, l’accélérateur de start-ups. Sam Altman a alors la vingtaine et est associé à temps partiel de l’entreprise depuis 2011. Elon Musk ne tarde pas à entrer en contact avec lui. Les deux hommes partagent un centre d’intérêt commun : l’intelligence artificielle (IA). Mieux, tous deux s’inquiètent des dangers de la technologie. En février 2015, Sam Altman, désormais président de l’entreprise, a même écrit que l’IA était "probablement la plus grande menace pour l’existence continue de l’humanité".
Trois mois plus tard, celui-ci envoie un mail à Elon Musk,...
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13/02 - Guerre en Ukraine : pour battre Vladimir Poutine, la Suède mise sur les paris en ligne
En Suède, tout le monde peut aider l’Ukraine en un clic. Comment ? En se connectant à Glimt.nu, une plate-forme de paris en ligne financée par le ministère de la Défense dont l’objectif est d’aider Kiev dans sa prise de décision. Pour battre Poutine, l’intelligence collective de milliers de parieurs suédois (ou français ou anglais…) peut se révéler plus efficace que les meilleures analyses d’experts. D’où l’idée de solliciter les avis de la société civile dans son ensemble. Depuis fin janvier, les Suédois qui le souhaitent peuvent donc répondre à une batterie de questions sur le conflit en cours : "Combien de soldats nord-coréens combattront en juin 2025 ?"; "Combien d’attaques de missiles russes en février 2025 ?"; "Quand la Russie poussera-t-elle l’Ukraine hors de Koursk ?" ou encore : "La Russie sera-t-elle à cours de liquidité d’ici octobre ?" Le site trilingue existe aussi en français et en anglais.
Les résultats exprimés sous forme de pourcentages (77 % de chances que la population russe manifeste dans la rue contre la guerre en 2025) ou de dates (l’année 2026 marquera la fin de l’agression russe pour 35 % des parieurs) permettent de déterminer des probabilités pour que tel ou tel scénario se concrétise. A partir de ces données, qui sont ensuite transmises par les militaires suédois à leurs homologues ukrainiens, les stratèges de Kiev disposent d’éléments qui nourrissent leur réflexion avant leurs prises de décisions.
Selon Försvarets Forskningsinstitut (FOI), le très réputé institut de recherche du...
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13/02 - Volodymyr Zelensky veut un plan pour "arrêter Poutine" avant toute négociation avec Moscou
Rebattant complètement les cartes après trois années de guerre, Donald Trump a convenu avec Vladimir Poutine de lancer des négociations "immédiates" sur l’Ukraine, et promis une rencontre en personne avec son homologue russe. "Il viendra ici, et j’irai là-bas, et nous nous verrons probablement en Arabie saoudite la première fois", a-t-il affirmé mercredi 12 février lors d’un échange avec des journalistes à la Maison-Blanche, sans donner de date, en prévoyant aussi un cessez-le-feu "dans un futur pas si lointain" en Ukraine.
Donald Trump a par ailleurs jugé qu’une adhésion de l’Ukraine à l’Otan, voulue par Kiev mais absolument rejetée par Moscou, ne serait "pas réaliste". Il a également dit qu’il "faudrait des élections à un moment ou un autre" en Ukraine.
Les infos à retenir :
⇒ Volodymyr Zelensky veut s’entendre avec Washington sur un plan pour "arrêter Poutine" avant toute négociation avec Moscou
⇒ Tout accord sur l’Ukraine "dans notre dos" sera voué à l’échec, prévient Kaja Kallas
⇒ "Aucune décision" sur la date de la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine, selon le KremlinVolodymyr Zelensky veut s’entendre avec Washington sur un plan pour "arrêter Poutine" avant toute négociation avec Moscou
Volodymyr Zelensky a jugé jeudi que l’Ukraine et les Etats-Unis devaient convenir d’un plan pour "arrêter Poutine" avant tous pourparlers avec Moscou. "Les réunions entre l’Ukraine et l’Amérique sont la priorité pour nous. Et ce n’est qu’après ces réunions, après l’élaboration d’un plan pour arrêter Poutine, que...
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13/02 - Torture, meurtre, démence : comment démontrer qu’un médicament s’est emparé de notre libre arbitre
Ces derniers mois, de curieuses affaires médicales ont fait l’actualité, suscitant de vives inquiétudes chez les patients. Il faut dire que les récits rapportés sortent de l’ordinaire. Du jour au lendemain, un patient s’est rué sur les jeux d’argent, jusqu’à voler des milliers d’euros à son fils. Un autre malade, plutôt puritain, est devenu d’un coup accro au sexe, insistant auprès de son partenaire plusieurs fois par jour. Un troisième s'est mis, sans plus de raisons que cela, à torturer des chats. Comme ça, pour le plaisir.
Tous accusent le Requip, un médicament prescrit contre Parkinson, de leur avoir déclenché ces pulsions, de s'être emparé de leur libre arbitre. Deux plaintes ont été déposées. Ces cas, révélés par le Canard enchaîné et Radio France, n’ont pas encore été instruits. Mais ils posent une épineuse question : comment démontrer qu’on est victime d’un médicament ? Comment prouver que c’est bien la substance, et uniquement elle, qui cause l’effet que l’on dénonce, lorsqu’il est aussi subtile qu’un changement de comportement ?
La plainte sur le Requip fait penser à d’autres affaires, toutes aussi stupéfiantes. Comme celle de la Paroxétine, toujours d’actualité elle aussi. En 2021, deux proches de malades ont enclenché une procédure judiciaire, là encore contre GSK. Ils accusent le laboratoire de ne pas avoir suffisamment alerté sur les effets indésirables de ce médicament, un antidépresseur. Les plaignants estiment que la molécule a empiré l’état mental de leur enfant, déjà dépressif. Il s’est jeté sous un train...
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13/02 - En Ukraine, les terres rares suffiront-elles pour obtenir le soutien de Donald Trump ?
Le Donbass recèle depuis toujours d’importantes richesses minérales, et le modeste village de Chevtchenko ne fait pas exception. En 1982, lors d’une campagne de cartographie des ressources, les géologues soviétiques y découvrent un gisement de 40 hectares regorgeant de lithium, de césium, de tantale, de niobium, de béryllium et d’autres terres rares. Si ces minerais suscitent alors moins d’engouement que le charbon, véritable or noir de la région, le lithium incarne aujourd’hui un enjeu stratégique crucial. Ce site figure parmi les quatre gisements ukrainiens riches de cet "or blanc", ces minerais devenus essentiels pour les batteries des véhicules électriques et le stockage des énergies renouvelables.
Depuis plusieurs années, Kiev tente de vendre aux enchères en ligne les droits d’exploitation de plusieurs de ces gisements. Mais Chevtchenko, autrefois située à 60 kilomètres de la ligne de front, s’en trouve maintenant à 10 kilomètres. Quant au bassin de Krouta Balka, proche de Marioupol, également exploitable, il est contrôlé depuis 2022 par les Russes.Une approche transactionnelle initiée par Kiev
Les richesses minérales ukrainiennes ont fait irruption dans le débat public lorsque Donald Trump, qui se plaint que les Etats-Unis déversent "des centaines de milliards de dollars" dans le pays, a proposé, le 5 février, un marché à Kiev : un accès aux terres rares contre la poursuite de l’aide militaire américaine.
Si la nature exacte de la proposition reste floue, des sources ukrainiennes évoquent un accord...
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13/02 - Guerre en Ukraine, retour de Donald Trump : comment l’Allemagne a dû changer sa défense
S’il y a bien un sujet de tensions au sein du couple franco-allemand ces derniers temps, c’est l’aide à l’Ukraine. Souvent unis pour soutenir leur allié face à l’invasion russe, les deux pays affichent aussi leurs désaccords.
Quand Emmanuel Macron accepte d'envoyer des chars en Ukraine, Olaf Scholz ne cède pas tout de suite les fameux Leopard 2. Le président français fourni des canons Caesar, le chancelier allemand hésite à envoyer des missiles Taurus. Paris dit être prêt à mobiliser des troupes sur le front, Berlin estime que la guerre ne doit pas être dirigée vers l’Otan.
Deux politiques très différentes en matière de défense. Et l’un des deux acteurs semble faire machine arrière.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture), Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : Euronews, Europe 1, France 24, France 5, Youtube SPD
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
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12/02 - François Bayrou et les violences sexuelles à Bétharram : tout comprendre à l’affaire
C’est une affaire portant sur des faits d’il y a plus d’une trentaine d’années dans les Pyrénées-Atlantiques, mais qui est en train de fragiliser jusqu’au sommet de l’Etat. François Bayrou est accusé par la gauche d’avoir menti à propos d’une affaire de violences physiques, d’agressions sexuelles et de viols sur mineurs au collège-lycée Notre-Dame-de-Bétharram, dans le Béarn. Alors que le parquet de Pau mène l’enquête depuis près d’un an sur plus d’une centaine de plaintes, le Premier ministre assure n’avoir jamais été mis au courant, à une époque où il occupait les postes de ministre de l’Education nationale ou de député des Pyrénées-Atlantiques. Des affirmations contredites par des révélations de la presse, ainsi que des témoignages de témoins et victimes. L’Express fait le point.Le résumé de l’affaire
Le parquet de Pau mène l’enquête depuis plus d’un an sur plus d’une centaine de plaintes visant des violences physiques, agressions sexuelles et viols qui auraient été commis au collège-lycée Notre-Dame-de-Bétharram entre les années 1970 et 1990. Le chef du gouvernement, originaire de la région, a scolarisé plusieurs de ses enfants dans cette institution et son épouse y a enseigné le catéchisme. Mais il affirme ne jamais avoir eu connaissance de telles accusations, affirmant auprès du Parisien en mars 2024 que "la rumeur, il y a 25 ans, laissait entendre qu’il y avait eu des claques à l’internat", ajoutant n’avoir "jamais entendu parler […] de risques sexuels".
La semaine dernière, une enquête de Mediapart, corroborée par des...
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12/02 - Meurtre de Louise : la faute aux jeux vidéo, vraiment ?
C’est la faute des jeux vidéo, épisode 150. Dans l’affaire du meurtre de la petite Louise, 11 ans, dont le corps a été retrouvé samedi 8 février dans un bois de l’Essonne, à Longjumeau, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a fait une sortie remarquée. "Peut-on tuer un enfant de 11 ans parce qu’on a perdu, été contrarié, frustré à force d’addiction à des jeux vidéo ? Ce qui montre bien que les écrans, les jeux vidéo, il faut y faire très attention", a-t-il déclaré ce mercredi 12 février au micro de France Inter. Le ministre évoquait ainsi une potentielle explication du passage à l’acte du principal suspect, Owen L. Âgé de 23 ans, cet homme qui présente des marques de griffures aux bras et dont l’ADN a été retrouvé sur les mains de la jeune fille, a reconnu les faits, a annoncé le procureur de la République.
Le ministre de l’Intérieur interprète ainsi une piste avancée par les enquêteurs : le jeune homme aurait eu une violente colère à l’issue d’une défaite au jeu en ligne Fortnite et serait sorti pour se calmer, avant de croiser Louise. "Cela repose à ce stade sur des déclarations qu’il faut prendre avec prudence, on ne peut pas s’avancer encore sur le mobile", nuance néanmoins une source proche du dossier auprès du Parisien.Breivik, Merah, émeutes : le bouc émissaire
La rengaine n’est pas nouvelle. A chaque événement violent qui secoue l’actualité, les jeux vidéo finissent tôt ou tard par figurer sur le banc des accusés. Les exemples sont légion : de Breivik à Merah en passant par les attentats du 13 novembre 2015,...
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12/02 - Guerre en Ukraine : vers une rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine ?
Donald Trump et Vladimir Poutine ont convenu de lancer des négociations "immédiates" pour mettre fin au conflit en Ukraine, lors d’un spectaculaire échange téléphonique ce mercredi 12 février qui rebat les cartes après trois années de guerre.
La Russie et les Etats-Unis vont commencer "immédiatement" à négocier sur l’Ukraine, a affirmé le président américain sur son réseau Truth Social, ajoutant avoir eu une "conversation prolongée et très productive" avec son homologue russe. Dans la foulée, le président américain en a informé son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky. "La conversation s'est très bien passée. Lui, comme le président Poutine, veut faire la PAIX", a-t-il écrit dans une autre publication, ajoutant que le président ukrainien échangerait vendredi à Munich, en Allemagne, avec son vice-président J.D. Vance et le secrétaire d'Etat Marco Rubio, en marge d'une conférence sur la sécurité. Pour sa part, Volodymyr Zelensky a souligné qu'ils avaient "longuement parlé des possibilités de parvenir à la paix".
Donald Trump, qui jusque-là a laissé planer une grande incertitude sur ce qu'il comptait faire à propos de l'Ukraine, s'est engagé à mettre rapidement fin au "carnage" de la guerre, y compris en faisant pression sur Kiev, qui a reçu des milliards de dollars d'aide militaire de Washington sous son prédécesseur démocrate Joe Biden.
"Nous voulons mettre fin aux millions de morts liées à la guerre Russie/Ukraine. Le président Poutine a même utilisé mon très percutant slogan de campagne : 'BON SENS'. Nous y...
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12/02 - "Donald Trump croit vraiment à la loi de la jungle" : les risques géopolitiques à venir analysés par Ian Bremmer
Il est l’un des Cassandre les plus écoutés du moment. Depuis 1998, le politologue Ian Bremmer possède une firme de recherche et de consultation sur le risque politique, Eurasia Group. Avec ses bureaux à New York, Londres, Tokyo ou encore São Paulo, son expertise intéresse aux quatre coins du monde. Reçu en octobre dernier par Wang Yi, ministre chinois des Affaires étrangères, il était il y a une semaine sur l’une des scènes du Forum économique de Davos. Chaque année, son groupe publie une liste des dangers les plus importants qui guettent notre monde. Et 2025 ne fait pas exception, loin de là. Bremmer ausculte, entre autres, l’impact du retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, la tension inédite entre les Etats-Unis et la Chine, l’effondrement possible du régime iranien, les risques d’une intelligence artificielle dérégulée, ou encore les conséquences d’une Russie toujours plus agressive. Au milieu de ce chaos, l’Europe semble plus que jamais destinée à endosser le rôle du figurant.
L’Express : La plupart des risques que vous recensez dans l’édition 2025 des grands risques auxquels est confrontée la planète sont relatifs aux Etats-Unis, voire à Donald Trump. Est-ce votre prisme américain qui parle ?
Ian Bremmer : Il est vrai que je suis américain et que notre siège est à New York. Mais nous sommes une entreprise globale, qui emploie plus de 250 personnes dans le monde. La plupart d’entre elles ne sont pas américaines. Et surtout, lorsque j’ai commencé cette entreprise, les Etats-Unis n’étaient absolument...
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12/02 - Bertrand Martinot : "Sur les retraites, seule une dose de capitalisation peut réparer les injustices"
Un conclave de trois mois entre les partenaires sociaux pour accoucher de propositions qui amenderont la réforme des retraites votée au forceps en 2023. Qu’en sortira-t-il réellement ? Des mesures sur les carrières longues et la pénibilité, sans doute, quelques toilettages cosmétiques, aussi. Mais ceux qui rêvent d’un grand soir sur les retraites – une bascule vers un régime à points ou l’injection d’une dose de capitalisation – resteront probablement sur leur faim. L’économiste Bertrand Martinot, ancien conseiller social de Nicolas Sarkozy et auteur d’une étude pour la Fondapol sur le sujet, défend pourtant la création d’un grand fonds de pension à la française au nom de la justice sociale. Un écueil cependant : la durée que prendrait la bascule dans un tel régime… Pas certain que le projet résiste aux alternances politiques.
L'Express : En matière de retraite par capitalisation, la France fait presque figure d’exception. Comment expliquez-vous ce rejet quasi systématique et épidermique des fonds de pension. Le mot est même devenu tabou…
Bertrand Martinot J’y vois deux raisons. La première est idéologique. A la gauche du spectre politique, et je dirai même à l’extrême gauche, l’idée selon laquelle les salariés seraient liés au capital et non pas uniquement aux fruits de leur travail, c’est-à-dire les salaires, pose un problème doctrinal. On trouve même des débats féroces sur le sujet au début du XXᵉ siècle, au moment de la discussion parlementaire sur la mise en place d’un système par capitalisation pour la retraite...
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12/02 - Bruno Retailleau, comment devenir grand : la remarque d’Emmanuel Macron, le conseil de Nicolas Sarkozy
Candidat. Il pourrait être candidat… en Algérie. Il sourit : on lui a fait remonter ces dernières semaines les innombrables Unes des journaux sur lesquelles figure le ministre de l’Intérieur, depuis qu’il multiplie les bras de fer avec Alger.
A star is born. Et le premier surpris s’appelle Bruno Retailleau, ex-mister Nobody lors de la compétition de 2022 pour la présidence de LR - il avait néanmoins atteint le second tour, s’inclinant face à Eric Ciotti. Il ne s’attendait pas à devenir le phénomène d’opinion principal de l’après-dissolution, il veut éviter toute griserie mais "l’adhésion soudaine", selon son expression, ne peut échapper à l’homme le mieux informé de France.
La notoriété peut être un piège. Lundi 10 février, le député de la Loire Antoine Vermorel, qui l’avait déjà soutenu il y a cinq ans, reçoit quatre SMS l’invitant à se mobiliser pour le meeting que Laurent Wauquiez doit tenir jeudi 13 février dans sa région, à Valence. Voilà qui sent fort l’annonce de candidature. Il alerte aussitôt la place Beauvau, les proches de Bruno Retailleau veulent dégainer en premier. Un ministre de l’Intérieur peut s’inviter au journal de 20 Heures quand il veut, mais est-ce le lieu propice pour dévoiler ses ambitions pour la conquête de LR ? Après réflexion, l’ancien sénateur décide d’être "militant parmi les militants" : c’est par un courrier interne envoyé aux militants qu’il se déclare, ce mercredi matin.
Longtemps, dans l’équipe de Bruno Retailleau, on a murmuré qu’un obstacle insurmontable se dresserait sur sa route...
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12/02 - Narendra Modi à Washington : ce que le Premier ministre indien espère obtenir de Donald Trump
Plaire à Donald Trump. C’est avec cette ambition que le Premier ministre indien, Narendra Modi, doit poser ses valises à Washington, mercredi 12 février, à l’occasion d’une rencontre avec le président américain sur fond de tensions commerciales mondiales. Une opportunité, pour les deux pays, de renforcer leur collaboration dans des secteurs stratégiques tels que le commerce, les technologies et la défense, mais aussi pour relancer des liens diplomatiques freinés sous le mandat de Joe Biden.
Selon Olivier Da Lage, chercheur associé à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris) et journaliste spécialiste de l’Inde, "Modi et ses partisans voient plutôt d’un bon œil le retour de Trump aux affaires. La relation avec l’administration Biden était correcte, mais Antony Blinken avait à plusieurs reprises fait des déclarations sur les droits humains en Inde qui n’avaient pas plu aux dirigeants indiens." L’ancien secrétaire d’Etat avait notamment critiqué dès 2021 la politique de l’hindutva, qui vise à assurer la prédominance de l’Hindouisme au détriment des autres minorités religieuses.Une économie en baisse de régime
Une entrevue déterminante pour l’Inde, qui accumule les difficultés économiques. Avec une demande intérieure en berne, le pays devrait voir sa croissance économique ralentir : le Fonds monétaire international l’évalue à 6,5 % cette année, après 7 % l’an dernier et 8,2 % en 2023. Un affaiblissement aussi constaté du côté des investissements étrangers, qui ont chuté de 43 % entre 2022 et 2023,...
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12/02 - Ukraine : un "traître" à la solde de la Russie démasqué par Kiev au coeur des services secrets
"Le chef d’état-major du centre antiterroriste du SBU travaillait pour l’ennemi". C’est par ce communiqué publié ce mercredi 12 février que les services de renseignement ukrainiens, le SBU, ont annoncé avoir arrêté un responsable de haut rang de son administration pour avoir tenté de transmettre des informations confidentielles à la Russie.
L’opération "rat", comme l’ont surnommé les renseignements ukrainiens, a été conduite ce mercredi. Si le SBU n’a pas communiqué le nom de l’agent dans son communiqué, le média ukrainien The Kyiv Independant assure qu’il s’agit du colonel Dmytro Koziura, selon des sources au sein des services secrets ukrainiens. Ces derniers affirment avoir recensé 14 épisodes de l’activité illégale du "traître", qui est poursuivi pour "haute trahison", un crime passible d’une très lourde peine de prison.
"La neutralisation d’un tel traître est, sans exagération, une opération spéciale historique, compte tenu du niveau de l’agent, de sa formation professionnelle et de l’ampleur des dommages qu’il pouvait potentiellement causer à la sécurité de l’Etat pendant la guerre", a déclaré Vassyl Maliouk, chef du SBU. C’est ce dernier en personne qui affirme avoir dirigé l’arrestation du "rat", comme désigné. Dans le communiqué publié ce mercredi, on le voit photographié en treillis militaire en train d’agripper le cou du prévenu, ce dernier ayant les mains attachées dans le dos.Un agent dormant depuis 2018
Selon l’enquête du SBU, Dmytro Koziura aurait été recruté dès 2018 à Vienne par les services secrets...
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12/02 - Droits de douane : l’acier et l’aluminium du Canada et du Mexique pourraient être taxés jusqu’à 50 %
Les droits de douane de 25 % sur l’acier et l’aluminium entrant aux Etats-Unis annoncés lundi par le président Donald Trump viendront se cumuler aux 25 % déjà imposés, mais actuellement en pause, sur les produits mexicains et canadiens, a confirmé ce mercredi 12 février la Maison-Blanche à l’AFP.
Si les droits de douane imposés au Canada et au Mexique, pour les inciter à mieux contrôler leur frontière avec les Etats-Unis, deviennent effectifs au 1er mars, l’acier et l’aluminium produits par les deux pays, parmi les premiers fournisseurs des entreprises américaines, seront alors taxés à 50 % à compter du 12 mars, date d’entrée en vigueur des droits de douane sur les deux métaux, a-t-on précisé de même source.
Le président américain a signé lundi soir deux décrets instituant des droits de douane de 25 % sur l’acier et l’aluminium à compter du 12 mars prochain, "sans exception ou exemption", utilisant de manière désormais concrète le principal levier de sa politique économique contre ses partenaires commerciaux. Le Canada en est la première victime, en tant que principal fournisseur d’acier et d’aluminium des Etats-Unis.Un "nouvel âge d’or"
Donald Trump s’est fait élire fin 2024 en promettant aux Américains un "nouvel âge d’or" et entend réduire le déficit commercial américain qui s’est creusé de 133 milliards de dollars en 2024 pour atteindre près de 920 milliards de dollars, soit une hausse de 17 % sur un an. Les nouvelles règles toucheront l’acier et l’aluminium d’où qu’ils viennent, y compris de partenaires...
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12/02 - Dyslexie, TDAH... L’Education nationale face aux troubles des apprentissages
De l’avis général, les diagnostics de troubles neurodéveloppementaux (dyslexie, dyspraxie, autisme, TDAH…) ne cessent d’augmenter. Ils mettent en difficulté croissante les enseignants et le système scolaire, tout comme les capacités de prise en charge de la politique du handicap et du système de santé. Alors que certains s’alarment et spéculent sur les causes de cette augmentation vertigineuse, d’autres au contraire ironisent et estiment qu’il s’agit d’un effet de mode, une tentative de "médicaliser l'échec scolaire" de la part des classes aisées qui préféreraient expliquer les difficultés de leur progéniture par un trouble médical que par des aptitudes faibles. Qu’en est-il vraiment ?
Il est incontestable que le nombre de diagnostics de troubles neurodéveloppementaux n’a cessé de progresser au cours des dernières décennies. Mais cela n’implique pas que le nombre d’individus concernés ait réellement augmenté. Les enfants qui n’arrivent pas à apprendre à lire ou à compter ont toujours existé. Simplement, ils étaient considérés comme idiots, incapables ou paresseux, relégués au fond de la classe et vite évacués du système scolaire. Le fait que les classifications médicales internationales aient reconnu l’existence de troubles spécifiques des apprentissages (depuis 1975 pour l’Organisation Mondiale de la Santé) et en aient fourni des critères diagnostiques officiels a conduit à une reconnaissance croissante de ces cas par les professionnels de santé.
La diffusion plus large des connaissances sur ces troubles, aussi bien...
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12/02 - Augmenter les dépenses militaires à 5 % du PIB en Europe ? L’exigence "inatteignable" de Donald Trump
Des dépenses "inatteignables à l’heure actuelle". Si les dépenses militaires des Européens ont augmenté en 2024, la volonté du président américain Donald Trump de les voir être portées à 5 % du PIB serait irréaliste, a estimé ce mercredi 12 février un institut britannique spécialisé.
Selon le rapport annuel de l’Institut international pour les études stratégiques (IISS), les dépenses militaires en Europe ont ainsi progressé de 11,4 % en 2024, propulsées par le soutien apporté à Kiev. Elles sont "50 % plus élevées qu’il y a dix ans", sans considérer l’inflation. Mais "avec la persistance des pressions budgétaires dans la plupart des pays européens, il sera probablement difficile de maintenir une telle augmentation", estime l’institut basé à Londres dans ce rapport sur "l’équilibre militaire" qui porte sur plus de 170 pays.Faire "beaucoup plus"
Le budget de l’Otan augmenterait de 250 milliards de dollars (241 milliards d’euros) si la contribution des alliés européens était portée à 3 % du PIB, et de 750 milliards de dollars (723 milliards d’euros) si elle grimpait à 5 %. Cette augmentation correspond à celle qui est réclamée par le président américain Donald Trump de la part des membres de l’Otan, soit plus du double de l’objectif annuel de l’Alliance. "Mais de tels chiffres sont inatteignables à l’heure actuelle, certains pays ayant déjà recours à des instruments hors budget" pour investir dans la défense, indique l’IISS.
Les pays européens de l’Otan doivent dépenser "beaucoup plus" pour leur défense, a de nouveau répété...
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12/02 - Aux Etats-Unis, cette "erreur" qui a donné les clés du Trésor à un membre de l’équipe d’Elon Musk
C'est une "erreur technico-légale", qui a permis à Marko Elez, un ancien employé de X âgé de 25 ans, et à Tom Krause, un dirigeant de la Silicon Valley, d'accéder au système de paiement sécurisé (SPS) du département américain du Trésor, chargé de distribuer chaque année plus de 5 000 milliards de dollars de fonds fédéraux. Le bureau du service budgétaire du Trésor (BFS) a annoncé avoir ouvert une enquête pour comprendre comment ces proches d'Elon Musk ont pu accéder à ces fonctionnalités, alors que la Justice américaine bloque l'accès de la commission sur l'efficacité gouvernementale (Doge), au système de paiement sécurisé du Trésor.
Alors que Marko Elez devait recevoir la possibilité d'étudier une base de données sous la supervision du bureau du service budgétaire, il a eu accès par erreur à des fonctionnalités lui permettant de la modifier. Ces données sensibles comprennent notamment les numéros de compte bancaire et de Sécurité sociale de millions d'Américains. "Il a été découvert que l'accès à la base de données du SPS donné le 5 février avait été configuré par erreur avec une permission de lecture/écriture au lieu de lecture uniquement", a déclaré Joseph Gioeli, responsable du BFS, dans sa déclaration sous serment déposée mardi 11 février auprès d'un juge fédéral.Pas d'opérations anormales réalisées
"Une enquête technico-légale a été immédiatement menée concernant l'ensemble des actions réalisées. Les premiers éléments ont permis de conclure que les interactions se sont inscrites dans le cadre de sessions supervisées et...
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12/02 - Immigration : l’Allemagne prolonge de six mois ses contrôles aux frontières
Les contrôles temporaires aux frontières allemandes, mis en place en septembre 2024 pour lutter contre l’immigration illégale, vont être prolongés de six mois, a décidé mercredi 12 février le chancelier Olaf Scholz. Ces contrôles "réduisent efficacement la migration irrégulière", a fait valoir le dirigeant social-démocrate dans cette annonce faite avant les élections législatives du 23 février où l’immigration s’est imposée comme un sujet politique central.
Au nom de la "sécurité intérieure" et de la lutte contre l’immigration clandestine, l’Allemagne avait rétabli des contrôles temporaires à toutes ses frontières le 16 septembre 2024, pour une durée de six mois. La Commission européenne avait alors rappelé que des mesures de ce type "doivent rester strictement exceptionnelles" et plaidé pour qu’elles soient "proportionnées".
En principe, de tels contrôles aux frontières intérieures sont proscrits au sein de l’Espace Schengen, mais en cas de menaces pour l’ordre public ou la sécurité, ils sont possibles pour une durée de six mois, avec prolongation pour une durée totale n’excédant pas deux ans. Berlin a "notifié la Commission européenne" de la reconduction de la mesure de mi-mars à mi-septembre 2025, indique Olaf Scholz, cité dans un court communiqué.47 000 refoulements aux frontières
Le chef de gouvernement met en avant l’efficacité de la mesure avec "47 000 refoulements aux frontières, un tiers de demandes d’asile en moins de 2023 à 2024 et l’arrestation de 1 900 passeurs".
Son rival Friedrich Merz, chef des...
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12/02 - Lila Ibrahim (Google DeepMind) : "L’IA montre désormais la manière dont elle pense"
Une usine à prix Nobel. L’an dernier, pas moins de deux scientifiques du sérail Google DeepMind ont décroché ce prestigieux prix : Demis Hassabis ainsi que John Jumper en chimie. Ce n’est pas le seul fait d’armes de ce laboratoire prestigieux. On lui doit aussi une publication de recherche qui a posé les fondements de l’IA générative (Attention is all you need, 2017). Et l’incroyable AlphaFold qui révolutionne les recherches en biologie moléculaire. Alors que les percées s’accélèrent dans l’IA générative, Lila Ibrahim, directrice de l’exploitation de Google DeepMind, analyse pour L’Express les bouleversements induits.
L’Express : L’IA générative progresse très rapidement. Quelles sont les avancées majeures de ces derniers mois ?
Lila Ibrahim : Les derniers progrès sont incroyables. Notre modèle Gemini 2.0 a été lancé récemment. La capacité de réflexion de l’IA s’est nettement améliorée. Et les grands modèles de langage démontrent chaque jour un peu plus ce dont ils sont capables. Nous travaillons depuis longtemps sur l’IA à destination des scientifiques. Notre outil de prévision météorologique offre par exemple des prévisions très précises. Et nous avons porté AlphaFold à sa troisième version, qui étudie comment les protéines interagissent avec les molécules. Ceci ouvre de nouvelles perspectives pour la compréhension et les découvertes scientifiques.
Quelles méthodes ont permis ses récents progrès ?
Google DeepMind est un laboratoire qui investit toujours beaucoup dans la recherche fondamentale. Cet ancrage est primordial....
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12/02 - La Pologne, nouveau point d’ancrage d’une Europe menacée, par Marion van Renterghem
En feuilletant l’album de famille de l’Union européenne, même les photos récentes ont pris un solide coup de vieux. Prenons 2014, l’année de l’annexion de la Crimée par Vladimir Poutine, prélude à sa guerre d’invasion de 2022. La France et l’Allemagne étaient les piliers évidents de l’UE. Onze ans plus tard, leurs dirigeants respectifs sont à bout de souffle. L’influence française est abîmée par la crise politique et le spectre de son décrochage, l’Allemagne est déstabilisée par la montée des extrêmes et la remise en question de son modèle économique.
La Pologne, elle, gagne en puissance à tous égards. Politiquement, avec un Premier ministre compétent et pro-européen, Donald Tusk, qui a expérience et autorité dans les institutions de Bruxelles. Economiquement, avec une croissance qui dépasse la moyenne européenne depuis plus de vingt ans. Militairement, la Pologne s’apprête à devenir la première puissance militaire conventionnelle du continent.
En 2014, les forces polonaises étaient les neuvièmes de l’Otan. Elles sont aujourd’hui au troisième rang après les Etats-Unis et la Turquie. Leurs effectifs de militaires d’active ont doublé et dépassent 200 000 hommes – autant que la France et plus que l’Allemagne. Le budget de défense a triplé pour atteindre 35 milliards de dollars, devant l’Italie – en Europe, seules la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne dépensent davantage. En pourcentage du PIB, la Pologne est le seul pays de l’Otan à dépasser les 4 % (Tusk annonce 4,7 % pour 2025).
La Pologne, si attachée à la sécurité...
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12/02 - En Allemagne, cette révolution économique qui se prépare, par Eric Chol
Comprendre la paralysie de l’Allemagne en un mot : le terme Schulden, qui signifie dette. Il partage sa racine avec le mot schuldig, qui se traduit par coupable (1). Tout est résumé, et pourtant après plus de deux ans de débats politiques, la chute de la coalition du chancelier Scholz au pouvoir, une économie à l’arrêt, le futur gouvernement allemand qui sortira des urnes le 23 février s’apprête à faire l’impensable : desserrer le fameux frein à l’endettement, inscrit en lettres d’or dans la Constitution.
Longtemps, nos voisins ont juré urbi et orbi qu’il ne fallait pas s’endetter. Car, comme le précise encore aujourd’hui le manifeste électoral de la CDU, le parti largement en tête dans les sondages, "les dettes d’aujourd’hui sont les augmentations d’impôts de demain". Une logique qui se vérifie tous les jours en France, mais côté allemand, l’urgence a changé de camp. Patronat, banquiers, industriels, tous en sont désormais convaincus, il faut desserrer le frein à l’endettement, qui, depuis 2009, plafonne le déficit structurel à 0,35 % du PIB. Plus de 1 Allemand sur 2 est désormais favorable à cet assouplissement. Le très probable futur chancelier, Friedrich Merz, candidat chrétien-démocrate, a lui-même admis du bout des lèvres qu’il était "possible de parler" d’une réforme de cette règle d’airain.
Tant mieux pour l’économie allemande, en pleine récession. Il faut dire que contrairement à Paris, Berlin dispose de marges considérables : son taux d’endettement n’excède pas 62,4 % du PIB, soit la moitié seulement du...
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12/02 - Justice des mineurs : ce que contient le texte de Gabriel Attal, décrié par la gauche
Comparution immédiate, sanction des parents, dérogations à l’excuse de minorité : l’Assemblée nationale examinera à partir de ce mercredi 12 février un texte risqué de Gabriel Attal visant à durcir la justice des mineurs, soutenu par le gouvernement mais honni par la gauche.
Cette proposition de loi visant à "restaurer l’autorité" de la justice à l’égard des "mineurs délinquants" et de "leurs parents" reprend une série de mesures annoncées au printemps par Gabriel Attal, alors Premier ministre. Le texte se veut une réponse aux violences urbaines de l’été 2023 - après la mort du jeune Nahel, tué par un policier à Nanterre - selon l’ex-chef du gouvernement qui, après être redevenu député, a décidé de le porter dans l’hémicycle.
"Je propose qu’on soit plus ferme dans la réponse pénale face à un certain nombre d’actes de délinquance, à des délits, à des crimes qui viennent des mineurs", a résumé Gabriel Attal mercredi matin sur RTL. Il bénéficie de l’appui de la coalition de François Bayrou, qui a manifesté son soutien au texte dans la foulée du meurtre d’Elias - un adolescent de 14 ans mortellement poignardé à Paris pour son téléphone portable le 24 janvier.
"Je propose que l'excuse de minorité ne soit plus automatique à partir de 16 ans et pour des faits particulièrement graves"@GabrielAttal dans #RTLMatin avec @ThomasSotto pic.twitter.com/km14cvG9li— RTL France (@RTLFrance) February 12, 2025La gauche vent debout, le RN "plutôt favorable"
Mais son adoption est loin d’être assurée. La gauche est vent debout contre ce...
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12/02 - "Sauver l’Amérique de la faillite" : Elon Musk défend son plan de coupes budgétaires brutal
Il fera des "erreurs", diffusera des informations "fausses", mais sauvera l’Amérique de la "faillite". Elon Musk, son petit garçon sur les épaules, a défendu depuis le Bureau ovale son action visant à tailler dans les dépenses de l’État, mardi 11 février, à l’occasion d’une scène surréaliste devant les journalistes.
Nommés par Donald Trump à la tête d’un "Department of government efficiency" (DOGE), chargé de réduire considérablement les dépenses publiques, Elon Musk et son équipe bouleversent depuis quelques semaines l’appareil fédéral. "Nous avons un déficit de 2 000 milliards de dollars et si nous ne faisons pas quelque chose, le pays ira vers la faillite", a-t-il argumenté.
Coiffé d’une casquette noire avec le slogan "Make America Great Again", un pendentif orné d’une fusée autour du cou, le patron de Tesla et SpaceX, propriétaire du réseau social X, s’est lancé dans une explication, parfois assez technique, du travail réalisé par cette commission.
Il s’est ainsi défendu des critiques de l’opposition démocrate, qui lui reproche de mener un braquage illégal de l’État fédéral, ou sur les risques de conflits d’intérêts avec ses entreprises. Ses équipes ont notamment eu accès au très sensible système de paiements du ministère américain des Finances, avant qu’un juge fédéral ne leur suspende cet accès samedi.
Depuis la prise de fonction d’Elon Musk, des magistrats contestent en effet la légalité de nombre de mesures prises par le DOGE, et critiquent plus largement l’avarie politique de l’équipe de Donald Trump, qui s’arroge...
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12/02 - Présidence de LR : Bruno Retailleau annonce qu’il est candidat
Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a annoncé mercredi 12 février sa candidature à la présidence de LR dans un courrier adressé aux militants, un premier pas qui pourrait le propulser dans la course à l'Elysée et déclencher une guerre des chefs à droite. "Aujourd’hui, je veux faire pour mon parti ce que je fais à la tête de mon ministère : parler vrai et agir vite", a indiqué le ministre dans ce courrier dont l'AFP a obtenu une copie, confirmant une information du Figaro.
Bruno Retailleau, dont la cote est montée dans les sondages depuis son arrivée à Beauvau en septembre au sein du gouvernement de l'ex-Premier ministre Michel Barnier, a envoyé son message avant une réunion cruciale lundi du bureau politique de LR qui doit fixer la date du congrès pour désigner son président, poste auquel pourrait aussi se présenter Laurent Wauquiez.
Le patron des députés de droite avait mis en garde il y a une semaine lors d'un dîner en tête à tête avec le ministre de l'Intérieur sur une "guerre des chefs dévastatrice" s'il présentait sa candidature à la présidence du parti, poste qui pourrait lui servir de tremplin pour candidater à la présidentielle. Lors de cet entretien, Laurent Wauquiez, qui vise la tête du parti LR pour se mettre lui aussi sur les rails pour 2027, a demandé au ministre le respect d'un "accord" passé entre eux : "A toi d'incarner la droite au gouvernement, à moi de reconstruire notre famille politique", a-t-il souligné."Je ne veux pas de nouvelles déchirures"
Dans son courrier, Bruno Retailleau a...
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12/02 - Donald Trump contre la justice : vers une crise constitutionnelle aux Etats-Unis ?
Trois semaines seulement après son investiture, l’administration de Donald Trump continue de bousculer un peu plus l’équilibre des pouvoirs aux Etats-Unis, en s’attaquant frontalement au pouvoir judiciaire. Mardi 11 février, le président des Etats-Unis a déclaré sur son réseau social Truth Social, qu’il ne se laisserait pas arrêter par des "juges politisés".
Une référence à la quarantaine de décisions de justice émises contre certains de ses décrets et ordonnances, jugés illégaux. Face à cette confrontation accrue entre pouvoir exécutif et judiciaire, certains experts n’hésitent pas à parler de "crise constitutionnelle", comme l’indique le New York Times.
Lundi, un juge fédéral a ainsi dénoncé le refus de la Maison-Blanche d’appliquer son mandat judiciaire demandant le rétablissement de milliards de dollars d’aides fédérales, invalidant ainsi l’ordre présidentiel de geler des milliards en subventions. La décision du juge John J. McConnell Jr., du tribunal fédéral de Rhode Island, exigeait à l’administration de ne pas entraver les financements déjà approuvés par le Congrès pour payer [la couverture santé] Medicaid, des repas scolaires, des subventions au logement pour les personnes à faibles revenus et d’autres services essentiels", détaille le quotidien new-yorkais, dans un autre article. Le juge fédéral s’abstient en revanche de conclure à un outrage de l’administration envers le tribunal, ou de prévoir des sanctions.Mesures bloquées en justice
Comme lui, plusieurs magistrats, ont intenté une quarantaine de poursuites,...
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12/02 - Gaza : Israël menace d’un retour à la guerre si le Hamas ne libère pas les otages
La tension monte au Proche-Orient, où la trêve entre Israël et le Hamas, en vigueur depuis le 19 janvier pour six semaines, est plus fragile que jamais. Après que Donald Trump a promis "l’enfer" au Hamas s’il ne relâchait pas "tous les otages" retenus à Gaza avant samedi "à 12 heures", Israël a menacé ce mercredi d’un retour de la guerre dans la bande de Gaza si les otages n’étaient pas libérés d’ici cette date. Le Hamas, de son côté, affirme rester "attaché" à l’accord de cessez-le-feu, et assuré qu’il "n’acceptera pas" les "menaces" d’Israël et des Etats-Unis.
En toile de fond, le plan de Donald Trump pour un contrôle américain de la bande de Gaza, vidée de ses habitants, n’en finit pas de causer des remous. Reçu à la Maison-Blanche, le roi Abdallah II de Jordanie a de nouveau fait part hier de sa "ferme opposition" à tout déplacement des Palestiniens.
Les infos à retenir
⇒ Israël menace d’un retour à la guerre si le Hamas ne libère pas les otages
⇒ Le Qatar et l’Egypte travaillent à sauver le cessez-le-feu à Gaza
⇒ Le Hamas dit qu’il "n’accepte pas" les "menaces" d’Israël et des Etats-UnisIsraël menace d’un retour à la guerre si le Hamas ne libère pas les otages
Le ministre de la Défense israélien a menacé ce mercredi d’un retour à la guerre si le Hamas ne libérait pas les otages enlevés en Israël et retenus dans la bande de Gaza d’ici à samedi. "Si le Hamas ne libère pas les otages israéliens d’ici à samedi, les portes de l’enfer s’ouvriront […], comme l’a promis le président américain", a déclaré Israël Katz à l’issue...
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12/02 - La chimie en crise : l’inquiétant effet de contagion qui pèse sur l’Europe
A Trosly-Breuil, près de Compiègne (Oise), l’usine de WeylChem Lamotte tourne à la moitié de sa capacité. Ce producteur d’acide glyoxylique – utilisé dans la fabrication d’antibiotiques – est le dernier de son genre en Europe. "Si on tombe, toute notre chaîne de valeur deviendra à 100 % dépendante de la Chine", prévient son patron, Alix Deschamps. Depuis plusieurs mois, l’entreprise souffre de l’offensive chinoise sur son produit phare. Le départ d’un client clé sur un autre composé a accentué ses difficultés. "Nous perdons plus de 40 % de chiffre d’affaires, poursuit le dirigeant. Il n’y a pas d’autre choix que la restructuration pour assurer la pérennité du site."
Le cas de WeylChem Lamotte est symptomatique de la crise que traverse la chimie en Europe. En 2023 et 2024, les capacités de production du continent ont chuté de 11 millions de tonnes. Outre-Rhin, le géant BASF se sépare de plusieurs unités de production à Ludwigshafen, berceau de la chimie allemande. Les belges Solvay et Syensqo réduisent la voilure dans l’Hexagone. Le syndicat France Chimie tire la sonnette d’alarme : la menace plane sur près de 15 000 emplois. Cette filière irrigue de nombreux pans de notre quotidien. Automobile, plastique, textile, médicaments… La "mère de toutes les industries" était le quatrième secteur européen à l’exportation en 2023. Que s’est-il passé ? " On voit aujourd’hui les effets d’un processus à l’œuvre depuis des années, avec la politique industrielle de la Chine, la mise en place de l’Inflation Reduction Act aux...
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12/02 - L’Ukraine prête à "un échange" de territoires avec la Russie, "impossible" répond Moscou
Si le président américain Donald Trump parvient à amener l’Ukraine et la Russie à la table des négociations, alors "nous échangerons un territoire contre un autre", a déclaré, mardi 11 février, Volodymyr Zelensky au quotidien britannique The Guardian. Il a toutefois précisé qu’il ne savait pas quel territoire Kiev demanderait en retour. "Je ne sais pas, nous verrons. Mais tous nos territoires sont importants, il n’y a pas de priorité", a-t-il en effet confié.
Le chef de l’État ukrainien a précisé au Guardian qu’il pourrait échanger avec le président russe Vladimir Poutine la partie de la région frontalière russe de Koursk dont l’armée ukrainienne s’est emparée il y a six mois. La Russie revendique pour sa part l’annexion en Ukraine en 2014 de la péninsule de Crimée et en 2022 de quatre régions, celles de Donetsk, de Kherson, de Lougansk et de Zaporijjia, bien qu’elle n’en ait pas le contrôle total.
Moscou, justement, a balayé ce mercredi l'idée d'un échange de territoires occupés. "C'est impossible. La Russie n'a jamais discuté et ne discutera jamais d'un échange impliquant son territoire", a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, en assurant que les forces ukrainiennes occupant une partie de la région de Koursk seront "anéanties" ou "chassées".Négocier "en position de force"
Le président ukrainien a par ailleurs estimé auprès du Guardian que l’Europe seule ne pourrait garantir la sécurité de son pays. "Les garanties de sécurité sans l’Amérique ne sont pas de vraies garanties de sécurité",...
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12/02 - Donald Trump, une annonce choc par jour : sa méthode montre déjà ses limites
Ceux qui se voulaient rassurants en sont pour leurs frais. En moins de trois semaines, Donald Trump, tel un monarque absolu, a esquissé une feuille de route sidérante : s’emparer du Groenland et du canal de Panama ; faire du Canada le 51e Etat américain ; et prendre possession de la bande de Gaza pour la transformer en "Côte d’Azur" du Moyen-Orient.
Parallèlement, il a retiré les Etats-Unis des accords de Paris sur le climat et de l'Organisation mondiale de la santé, lancé le démantèlement de l’agence d’aide au développement international USAID (plus de 10 000 employés) et laissé son conseiller Elon Musk, chargé de tailler dans les dépenses publiques, prendre le contrôle du système de paiement du Trésor. Le milliardaire a aussi amorcé une guerre commerciale avec la Chine, brandi des droits de douane contre ses voisins canadien et mexicain, et relevé les taxes sur l’acier et l’aluminium importés aux Etats-Unis. A qui le tour ? Chaque jour, le monde se réveille en se demandant ce que Trump lui réserve. Menacés, l’Union européenne et Taïwan tremblent.
Avec des objectifs clairs en politique intérieure - réduire l’Etat fédéral, freiner l’immigration, mettre fin au "wokisme" -, le 47e président, qui a eu quatre ans pour préparer son projet et composer ses équipes, a démarré son second mandat pied au plancher : quelque 80 décrets signés en deux semaines, contre une moyenne annuelle de 55 entre 2017 et 2021, a calculé Bloomberg. A ce rythme, il pourrait dépasser Franklin D. Roosevelt (1933-1945), qui en a paraphé plus...
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12/02 - "Les Damnés" et "Mates" : vivent les hommes au cinéma ! Par Christophe Donner
Si vous en avez marre des films de femmes, avec trop de femmes qui parlent de leurs problèmes de femmes, et, vu le déchaînement des réseaux sociaux contre Toutes pour une, c’est une tendance forte, alors, pour vous laver la tête, vous irez voir deux films avec que des hommes, comme au bon vieux temps. Le premier, Les Damnés, est un film de guerre qui se passe en Amérique pendant la guerre de Sécession (1861-1865), une époque où les femmes n’étaient pas appelées sur les champs de bataille. Réalisé par Roberto Minervini, cinéaste italo-américain "considéré comme un des auteurs de documentaires narratifs les plus importants en activité", le film a été tourné en hiver, sous la neige, donc c’est beau.
Minervini fait partie des cinéastes qui ont compris que les intempéries sont leurs meilleures alliées. Il se passe toujours quelque chose dans un film tourné dans des conditions météo extrêmes. Les philosophes qui ont glosé sur la temporalité dans le 7e art n’ont guère tenu compte du temps qu’il fait sur les tournages. Le beau temps ne sert à rien, au cinéma, mais le vent, le froid, la pluie, et si on a la chance de tourner pendant un tremblement de terre, ma parole, ça ne garantit pas le succès mais l’intérêt du film s’en trouve haussé.
Un principe que Jean-Luc Godard avait théorisé : "Le bon cinéma, disait-il (de mémoire) n’est jamais autre chose qu’un documentaire sur le cinéma." Hollywood l’avait compris bien avant lui (A travers l’orage, David W. Griffith), quitte à reconstituer les intempéries en studio (Chantons...
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12/02 - Nucléaire : l’Allemagne fera-t-elle machine arrière ?
Une coalition impossible qui provoque une crise politique, des élections anticipées, la montée de l’extrême droite, le tout accompagné d’une économie qui patine… Il ne s’agit pas là de la France mais de l’Allemagne !
La relance du nucléaire, c’est l’un des grands objectifs de la France des dernières années. L’exemple majeur étant le réacteur de Flamanville, dont la mise en service a pris plus de temps que prévu mais a débuté en mai dernier. En 2023 était même promulguée une loi relative à l’accélération du nucléaire. Emmanuel Macron lui-même assure régulièrement que de nouveaux réacteurs seront construits dans les prochaines décennies, créant de nombreux emplois dans le secteur.
Outre-Rhin, on nous regarde avec des yeux écarquillés. Car au même moment, en avril 2023, les trois dernières centrales nucléaires allemandes étaient définitivement arrêtées. Alors, sur l’énergie et plus largement les questions climatiques, faut-il prendre exemple sur l’Allemagne ?
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture), Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : Euronews, Phoenix
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
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Pour aller plus loin
Le nucléaire, cette réussite française que l’Europe veut miner en 2025, par Arnaud Lacheret
Hans-Werner Sinn : "L’Allemagne...
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11/02 - George Lee (Goldman Sachs) : "Nous sommes très impressionnés par Mistral"
La Chine était sur toutes les lèvres au sommet IA de Paris, ces 10 et 11 février. Il est vrai que la start-up DeepSeek avait habilement choisi sa fenêtre de lancement, quelques semaines avant cet évènement mondial. L’américain OpenAI aussi a multiplié les annonces, tout comme le Français Mistral qui a lancé son chatbot IA baptisé Le Chat. Mais sur l’échiquier mondial de l’IA, qui court réellement en tête ? Et quels pays avancent discrètement mais sûrement ? Réponses avec George Lee, co-directeur du Goldman Sachs Global Institute.
L’Express : Où se situe la Chine dans la course à l’IA ?
George Lee : Tout le monde est impressionné par les avancées de la Chine dans l’IA, en particulier Alibaba avec Qwen et le modèle DeepSeek. Nous disposons d’assez bonnes informations sur l’IA chinoise, mais nous n’avons pas tous les détails. DeepSeek imite des modèles frontières et semble les rattraper plutôt bien. Et ce, malgré les limites de la Chine en matière d’accès aux GPU haute performance. Ils semblent aussi avoir réduit les coûts de la phase d’entraînement. Cela rappelle une leçon importante : la nécessité est mère de l’invention. La Chine, privée de certaines ressources, a été contrainte de se concentrer sur des approches alternatives spécifiques. Les informations disponibles sur DeepSeek sont imparfaites mais néanmoins frappantes. Elles nous rappellent qu’il ne faut jamais sous-estimer la Chine. D’autant plus qu’elle dispose d’énormes ressources et de la volonté de les utiliser pour améliorer sa technologie.
Quel sera l’impact...
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11/02 - Face à Vladimir Poutine, comment l’Otan est redevenue une machine de guerre
Située à une quinzaine de kilomètres de la frontière française, la ville belge de Mons est marquée d’une grosse étoile sur les cartes de l’Otan. C’est ici, en Wallonie, que se trouve le "Shape", le quartier général des opérations de l’Alliance atlantique. Cette base internationale ne se limite pas aux immeubles de bureaux et au grand bunker où travaillent les militaires des 32 pays membres. Elle accueille une vraie petite ville, avec des résidences familiales, une église, une clinique, un bar, un cinéma, un supermarché, des écoles et des installations sportives comprenant un terrain de baseball pour les Américains, un autre, de pétanque, pour les Français ; et un gymnase.
Mais en cette fin d’hiver 2024, les basketteurs s’en voient privés d’accès. Car un autre jeu - de guerre - s’y déroule. Une vaste carte de l’Europe recouvre le sol. Tous les regards pointent vers un général quatre étoiles américain, de petite taille, mais dont la voix résolue porte loin. "Mon objectif est de neutraliser les forces russes qui attaquent l’Otan", tonne Christopher Cavoli, alias "Saceur", le commandant suprême des forces alliées en Europe. Commence alors la mise en œuvre, fictive, des plans de défense du continent, avec des dizaines d’officiers figurant les nombreux états-majors régionaux et spécialisés. Ils décrivent tour à tour leur manœuvre, ce qui permet d’identifier des difficultés face à la Russie.
Pour retrouver un exercice de simulation de cette taille ("rehearsal" dans le jargon militaire), il faut remonter à la guerre...
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11/02 - Aux Etats-Unis, la fermeture par Donald Trump de l’USAID met la recherche scientifique en péril
Ils se préparaient depuis des mois, voire des années. Fin janvier, le Brilliant Consortium, un consortium de chercheurs de huit pays africains aurait dû lancer un essai clinique de deux vaccins expérimentaux contre le VIH. Pour leur expérimentation figurent des volontaires d’Afrique du Sud, du Kenya et d’Ouganda prêts à donner de leur temps, et de leur corps, pour la science. Le projet était lancé. Il était sur le point d’aboutir.
Mais peu après le 20 janvier, un décret signé par Donald Trump, a gelé toute aide internationale de l’agence de développement. Pire, le 3 février dernier, Elon Musk a annoncé la fermeture officielle de l’USAID, mettant définitivement en péril la recherche scientifique internationale et laissant les volontaires de dizaines d’essais cliniques coupés des chercheurs qui les surveillaient. "Il serait contraire à l’éthique de commencer une étude que vous n’êtes pas certain de pouvoir poursuivre", s’est désolée Glenda Gray, médecin sud-africaine qui dirige le Brilliant Consortium, auprès de Science.Plus de 30 essais cliniques gelés
Ce consortium de chercheurs n’est pas le seul à être touché. Bien au contraire. Le quotidien The New York Times a identifié plus de 30 essais cliniques qui ont été gelés, et dont les volontaires avaient déjà été pris en charge par des chercheurs. Parmi eux : le traitement du paludisme chez les enfants de moins de cinq ans au Mozambique, une méthode de dépistage et de traitement du cancer du col de l’utérus au Malawi, ou encore, le traitement du choléra au Bangladesh et...
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11/02 - Intelligence artificielle : les six choses à retenir du sommet de Paris
Le Sommet pour l'action sur l'intelligence artificielle de Paris s’est terminé mardi 11 février sous la voûte vitrée du Grand Palais avec une grande photo de famille, réunissant chefs d’Etats et leaders de la tech. Après plusieurs jours de discussion, d’annonces et de négociations, ce sommet a "révélé une chose : nous sommes unis dans notre vision et dans notre ambition", a affirmé Narendra Modi, le Premier ministre indien coprésident du sommet, dans son discours de clôture.
Mais plus que cette ambition planétaire, le sommet sur l’IA a surtout été marqué par plusieurs promesses et annonces phares — ainsi que par des absences remarquées.109 milliards d’euros d’investissements en France
C'est une somme "historique", révélée par Emmanuel Macron la veille de l’ouverture du sommet : un plan d’investissement de 109 milliards d’euros de capitaux étrangers privés en France. Les fonds promis, venant en premier lieu des Emirats arabes unis, du Canada et des Etats-Unis, vont permettre la construction de nombreux data centers et doivent aussi permettre l’amélioration des infrastructures énergétiques françaises.
A ces investissements étrangers se rajoutent des promesses de financements de grands groupes français, tels qu’Iliad et Thalès, ou encore de Mistral, la star française de l’IA pendant le sommet.
La première annonce marquante de cette semaine a également permis de rappeler l’un des atouts majeurs de l’Europe et de la France : la disponibilité d’une énergie bas carbone. Un fait dont Emmanuel Macron n’a pas manqué de se...
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11/02 - Luc Ferry : "Ceux qui maîtriseront l’IA domineront le monde, y compris sur le plan militaire…"
Les philosophes français passionnés de science tout en s’informant sérieusement sur les grandes avancées technologiques ne sont guère nombreux. Dans IA, grand remplacement ou complémentarité*, Luc Ferry résume avec brio les grandes interrogations philosophiques, éthiques et politiques que pose l’intelligence artificielle. L’ancien ministre de l’Education nationale fait entendre une voix modérée, entre d’un côté les intellectuels qui crient à la catastrophe, et de l’autre les techno-optimistes qui assurent que l’IA sauvera le monde.
Alors que Paris accueille un sommet sur le sujet, Luc Ferry explique pourquoi l’IA aura des conséquences majeures sur le marché du travail, mais aussi pourquoi la perspective de télécharger son cerveau quand on sera mort, comme le souhaite Sam Altman, est illusoire.
L’Express : Au sujet de l’intelligence artificielle, les intellectuels français pèchent souvent, dites-vous, par déni ("l’IA ne nous remplacera jamais, nous sommes trop indispensables") ou par progressophobie ("l’IA menace l’humanité, il faut l’arrêter"). Que reprochez-vous à ces deux courants ?
Luc Ferry : Je reproche au premier d’ignorer les progrès fulgurants des IA multimodales, faute d’accéder aux dernières versions, et au second de nager en pleine utopie régulatrice. Dans le premier chapitre de mon livre, j’analyse les performances actuelles des IA génératives. Si on prend la peine de s’abonner aux dernières versions, elles dépassent de très loin les humains dans de nombreux domaines : en médecine, dans l’analyse...
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11/02 - Retraites : ce qu’on ne vous a pas dit résumé en dix chiffres
Pour un conclave, il fallait bien une chapelle Sixtine. C’est non loin de l’Ecole militaire, en plein cœur de Paris, dans un immeuble qui abrita autrefois le ministère des Postes et celui de la Marine marchande, que les représentants du patronat et des principaux syndicats vont plancher pendant plus de trois mois sur l’avenir des retraites. Avec un livret de messe rédigé par François Bayrou : trouver des pistes pour améliorer la réforme de 2023 sans dégrader davantage les comptes du régime.
Rue de Ségur, donc, chacun a son bureau. Jean-Jacques Marette, l’homme nommé par Matignon pour encadrer les débats, sera accompagné de deux hauts fonctionnaires, l’un de l’Inspection générale des affaires sociales et l’autre de l’Inspection générale des finances. Une équipe restreinte, façon commando. "On a eu le village olympique, là c’est le village des retraites", plaisante Yvan Ricordeau, le négociateur de la CFDT. Jamais une négociation sociale ne se sera déroulée dans un tel cadre.
La consigne a été donnée à tous les participants : pas de ligne rouge, pas de tabou non plus. Le premier écueil sera de mettre tout le monde d’accord sur la photographie de départ. Le rapport flash, une trentaine de pages tout au plus, commandé par le Premier ministre à la Cour des comptes, doit baliser le terrain. "C’est une étape capitale. On ne peut pas commencer à réparer la machine si on n’est pas au clair sur ce qui cloche", poursuit un autre négociateur. Les termes de l’équation sont connus mais certains responsables ont eu, par le...
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11/02 - "Projet 2025" : quand Donald Trump applique scrupuleusement ce plan ultra-conservateur
S’affranchir de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, abandonner tout organisme de coopération internationale, abolir les droits des LGBT et des personnes migrantes ou encore, mettre fin aux politiques de lutte contre le réchauffement climatique… Voici un aperçu de l’agenda politique que l’extrême droite américaine espère faire appliquer sous Donald Trump, et qui a déjà largement influencé les premières mesures du nouveau président américain.
Derrière les annonces et décrets exécutifs pris dès le début de son mandat, on distingue la patte du "Projet 2025", un programme de 900 pages élaboré par le think tank extrémiste Heritage Fondation. Le club de réflexion décrit lui-même sa mission par "la promotion de politiques publiques fondées sur la libre entreprise, une intervention étatique limitée, les valeurs américaines traditionnelles et une défense nationale forte". Soutenu par une centaine d’organisations conservatrices, il entend "sauver l’Amérique" du "wokisme" et défendre les valeurs chrétiennes nationalistes.Défiance totale envers l’Etat
L’Heritage Fondation prône une réduction drastique de l’Etat providence (tout en renforçant les pouvoirs exécutifs et coercitifs). Parmi les mesures prises par Donald Trump qui s’inspirent largement de leurs idées, on retrouve le "gel" à l’embauche de tout employé civil fédéral. Selon "Projet 2025", une telle mesure "impose une discipline financière" concernant les coûts du personnel des agences administratives, et "réduit la boursouflure" de ces agences.
Le décret...
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11/02 - Le moral des Européens en hausse (sauf en France)
Le moral des Européens "continue à lentement se redresser en 2025, pour la seconde année consécutive", sauf en France où l’incertitude politique et économique pèse sur des consommateurs déjà peu optimistes, selon l’Observatoire Cetelem publié ce mardi 11 février par la banque française BNP Paribas.
Il y a une "tendance historique des Français à être moins optimistes que la moyenne européenne", rappelle l’Observatoire, qui a sondé en ligne 10 792 personnes dans 10 pays, sélectionnés selon la méthode des quotas, du 4 au 14 novembre 2024. Mais il a observé cette fois une "cassure nette" en France quant à la perception de la situation du pays. Alors que cette perception est légèrement plus positive en moyenne dans les autres pays d’Europe, elle l’est beaucoup moins en France qu’un an plus tôt.
Cela peut "s’expliquer par le contexte politique incertain dans lequel le pays a navigué l’an dernier", estime dans un communiqué l’Observatoire, qui réalise cette étude chaque année.Une hausse du taux d’épargne en France
Les dix pays sondés sont la France, l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne, l’Italie, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, le Royaume-Uni et la Suède.
Le pessimisme français porte sur la situation du pays plutôt que sur les situations personnelles. "Les Français estiment que leur situation ne s’est pas dégradée par rapport à l’année précédente, ils jugent en revanche que la situation du pays est moins bonne", explique à l’AFP Flavien Neuvy, économiste et directeur de l’Observatoire Cetelem. De manière générale,...
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11/02 - "Le Dry January en France ? Quelle idée !" : quand les médias anglais s’étonnent de notre sobriété
Voici une habitude anglo-saxonne adoptée par les Français, mais qui exaspère les médias britanniques : le Dry January, ou l’absence de consommation d’alcool lors du premier mois de l’année. "L’abstinence peut se comprendre dans la sphère anglo-saxonne, où nous ne sommes jamais loin d’un article de magazine qui nous détaille les bienfaits de la sobriété, écrit un chroniqueur du Daily Telegraph. Mais les Français ? Quelle idée ! Et pourtant, ils sont en train de perdre pied, puisque 4,5 millions d’entre eux ont pratiqué le Dry January en 2024 et encore davantage cette année. Jamais je n’aurais pensé que cette mode atteindrait les héritiers de Rabelais…"
Cette baisse de la consommation dépasse le seul mois de janvier. Le vin rouge français affronte "une crise existentielle", avertit le Financial Times, constatant que chaque génération boit moins que la précédente. "Et le déclin s’accélère, souligne le journal. La génération Z [moins de 30 ans] achète moitié moins de vin que celle des millenials [30-40 ans]." Le Telegraph y voit "un sabotage économique", mais surtout la perte d’un élément clé de notre culture : "le vin a tissé les liens de cette nation et son histoire. Quand vous buvez une gorgée, vous vous connectez à ce qui a toujours fait de la France ce qu’elle est." En toute...
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11/02 - Sommet de Paris : sans les Etats-Unis, 61 pays s’accordent pour une IA "ouverte" et "éthique"
Les Etats-Unis et le Royaume-Uni ne figurent pas parmi les 61 premiers pays signataires de la déclaration pour une intelligence artificielle (IA) "ouverte", "inclusive" et "éthique" publiée mardi 11 février à l’issue du Sommet pour l’action sur l’IA à Paris. Les signataires, qui incluent la Chine, la France et l’Inde (les deux co-organisateurs de l’événement), se sont aussi prononcés pour une coordination renforcée de la gouvernance de l’IA nécessitant un "dialogue mondial" et ont appelé à éviter "une concentration du marché" afin que cette technologie soit plus accessible.
"Rendre l’intelligence artificielle durable pour les populations et la planète" est aussi cité comme l’une de leurs priorités. A cette fin, la création d’un observatoire de l’impact énergétique de l’intelligence artificielle piloté par l’Agence internationale de l’énergie a été officialisée lors du sommet, comme une coalition pour une IA durable qui entend réunir les entreprises leaders dans le secteur.Divisions
"Nous posons là les bases, à côté de l’innovation et de l’accélération, de ce qui va permettre à l’IA d’advenir et de tenir, c’est-à-dire les clés de la confiance", a commenté le président français Emmanuel Macron, en conclusion du sommet qui se tenait au Grand Palais. "Nous avons besoin de continuer à faire avancer une gouvernance internationale de l’intelligence artificielle", a-t-il lancé. "Celle qui va nous permettre de consolider les éléments de confiance de l’intelligence artificielle, au côté de ce moment d’accélération et d’innovation, et va...
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11/02 - Elon Musk - Xavier Niel : l’affrontement que l’on n’attendait pas
Les noms d’oiseaux se croisent au-dessus de l’Atlantique, entre le directeur du Département de l’efficacité gouvernementale américain Elon Musk et l’homme d’affaires français Xavier Niel. "Je pense que c’est le plus grand entrepreneur du monde, et à côté de ça un garçon qu’on va qualifier au minimum de complexe, et je vais utiliser un mot difficile, peut-être parfois un connard, voilà", a ainsi lâché ce dernier sur Télématin lundi 10 février. L’extrait a été relayé des dizaines de fois sur X, entraînant évidemment une réponse corsée d’Elon Musk."Ce type est un proxénète"
"Ce type a été envoyé en prison pour avoir été un véritable proxénète avec un groupe de prostituées ! Laissez-moi rire", s’est esclaffé virtuellement le patron de Tesla et SpaceX, propriétaire de X et investisseur dans l’intelligence artificielle. Xavier Niel, propriétaire du groupe Iliad, fondateur de l’opérateur Free et de Station F (plus grand incubateur de start-up au monde), et fondateur du laboratoire de recherche en IA Kyutai, avait effectivement été mis en examen pour proxénétisme en 2005, et avait passé un mois en détention avant qu’un non-lieu ne soit rendu en sa faveur. Il avait néanmoins été condamné à deux ans de prison avec sursis et 250 000 euros d’amende pour recel d’abus de biens sociaux en 2006.
This guy was sent to prison for being a literal pimp with a cadre of prostitutes! Lmao— Harry Bōlz (@elonmusk) February 10, 2025
La joute verbale ne s’arrête pas là. "On va régler ça au Lidl", a fini par répondre sur le ton de la dérision et de la...
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11/02 - Sasha Luccioni : "Les géants de l’IA restent silencieux sur leur consommation réelle d’énergie"
Sous la nef du Grand Palais, les longs discours se perdent dans un écho infini. Les formules chocs, elles, claquent sous l’immense verrière. "Plug, baby, plug !" - Branche, bébé, branche ! - a lâché Emmanuel Macron, lundi 10 février, à l’occasion de la clôture de la première journée du Sommet sur l’intelligence artificielle (IA). Une référence à Donald Trump et son slogan "Drill, baby, drill !", sur le blanc-seing donné au forage de pétrole. Mais brancher quoi au juste ? Des data centers.
La France, qui mise beaucoup sur l’IA, a besoin de ces infrastructures numériques afin d’entraîner et exécuter les modèles de langage qui alimentent ChatGPT, ou Le Chat de Mistral. Car ces applications sont particulièrement gourmandes en énergie. Cette trajectoire est-elle soutenable et compatible avec la lutte contre le réchauffement climatique ? Sasha Luccioni, chercheuse en IA pour Hugging Face, une entreprise franco-américaine de pointe dans le domaine, en doute. Non seulement les besoins augmentent énormément, mais les grandes compagnies s’avèrent bien peu transparentes sur leur consommation. Cette scientifique de haut vol, qui figure parmi les 100 personnalités les plus influentes dans l’IA selon le magazine Time, livre elle aussi ses formules chocs. Débranche, bébé ?
L’Express : Une grande coalition sur le climat et l’IA a été lancée durant le Sommet. Qu’en attendez-vous ?
Sasha Luccioni : Rassembler ceux qui veulent s’impliquer sur le sujet. Une fois la masse critique atteinte, nous pourrons peut-être exiger des...
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11/02 - Aux Etats-Unis, le Golfe du Mexique officiellement renommé "Golfe d’Amérique" sur Google Maps
Il l'avait promis, il l'a fait. Google Maps affiche désormais "Golfe d'Amérique", à la place de "Golfe du Mexique", pour les usagers situés aux Etats-Unis. Les utilisateurs basés au Mexique ont eux conservés le "Golfo de México", conformément à la volonté de leur gouvernement. Dans d'autres pays, comme en France ou en Colombie, le nom "Golfe du Mexique (Golfe d'Amérique)" apparaît, comme c'est habituellement le cas pour les lieux contestés.Depuis lundi 10 février, les utilisateurs de Google Maps situés en France peuvent lire "Golfe du Mexique (Golfe d'Amérique)".
"GULF OF AMERICA!", s'est exclamé Donald Trump sur son réseau social Truth Social, avec une photo de la carte modifiée de Google Maps et un lien renvoyant vers sa proclamation de dimanche, faisant du 9 février la "journée du Golfe d'Amérique". Le compte officiel de la Maison-Blanche sur X a de son côté publié le message suivant : "GULF of AMERICA on @GoogleMaps".
GULF OF AMERICA on @GoogleMaps 🇺🇸 pic.twitter.com/w6KbXOEh5H— The White House (@WhiteHouse) February 10, 2025
Google avait expliqué fin janvier que les changements de nom étaient appliqués suivant les sources gouvernementales officielles, en l'occurrence le Geographic Names Information System (GNIS) aux Etats-Unis. Sur l'application concurrente d'Apple, "Maps", le nom est resté "Golfe du Mexique".
Quelques heures après son retour à la Maison-Blanche le 20 janvier, le président américain a qualifié le golfe de "partie indélébile de l'Amérique". Il le juge essentiel à la production...
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11/02 - Gaza : pourquoi la trêve entre le Hamas et Israël est menacée
"On annule tout et on déchaîne un enfer" sur Gaza, a promis le président des Etats Unis Donald Trump lundi 10 février, si le Hamas ne libérait pas "d’ici samedi" tous les otages israéliens encore détenus. Ces menaces "ne feront que compliquer les choses", a rapidement réagi ce mardi Sami Abou Zouhri, un chef du mouvement islamiste palestinien. "Donald Trump doit se rappeler qu’il y a un accord qui doit être respecté par les deux parties et que c’est le seul moyen de faire revenir les prisonniers", a-t-il souligné.
Depuis plusieurs jours, la trêve fragile entre le Hamas et Israël, entrée en vigueur le 19 janvier et dont la première phase est censée se terminer le 1er mars, est rudement mise à l’épreuve. Négocié par le Qatar avec l’aide des Etats-Unis et de l’Egypte, ce cessez-le-feu devait offrir une pause après 15 mois d’affrontements sanglants et meurtriers à Gaza. Il a déjà permis la libération de 16 otages israéliens, enlevés le 7 octobre 2023 lors de l’attaque du Hamas ayant déclenché les hostilités - en échange de quelque 700 Palestiniens détenus par Israël. Au total, 33 otages israéliens sont censés être libérés pendant la première phase de la trêve, dont huit annoncés comme morts.
Mais lundi, le Hamas a annoncé qu’il reportait sine die le prochain échange d’otages devant avoir lieu samedi. La raison de ce blocage : Israël multiplie, selon le groupe palestinien, les violations de la trêve depuis le premier jour. Mais ça n’est pas tout. Les conditions dans lesquelles se déroulent ces opérations attisent les...
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11/02 - "Les relations sociales les épuisent" : comment manager un introverti ?
Tellement discret qu’on en oublie parfois qu’il est là, l’introverti est, par nature, celui qui n’attire l’attention sur lui que pour être comparé aux autres, et parfois même durement dévalorisé. Dans un monde où, comme le soulignait Jean de la Fontaine, "la raison du plus fort est toujours la meilleure", cela rassure d’avoir un collègue effacé, qui n’a pas un avis sur tout. Incapable de se mettre en avant, il ne représente pas de danger pour la carrière des autres. Une déconsidération qui, à l’opposé, n’affecte pas les extravertis, car on les redoute tout en admirant leur aplomb et leur faconde. "Les introvertis comme les extravertis ont des traits de personnalité situés dans un continuum d’énergie, vers l’intérieur pour les premiers, vers l’extérieur pour les seconds. Toutefois, dans le monde de l’entreprise, l’extraversion est très valorisante. Son côté visible et expansif semble exprimer toutes les qualités du leadership. Les extravertis se rechargent au contact des autres et s’épanouissent notamment dans les métiers de commerciaux. A l’inverse, l’introverti, lui, va s’épuiser", analyse Marie-Victoire Chopin, docteure en psychologie.
L’introverti, souvent relégué au rôle de suppléant ou de doublure, est généralement perçu comme la "petite main". A tort. "Une étude menée aux Etats-Unis a démontré que les leaders introvertis obtenaient de meilleurs résultats financiers lorsque leur équipe était proactive", souligne l’experte. "Ces personnalités, ajoute-t-elle, privilégient les petits groupes, les relations...
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11/02 - Droits de douane : pourquoi Donald Trump cible l’acier et l’aluminium
Depuis l’investiture de Donald Trump, c’est devenu une habitude. À chaque nouvelle journée de mandat, son annonce fracassante. À chaque nouvelle journée de mandat aussi, ses sanctions commerciales imposées. Ce lundi 10 février, c’était au tour de l’acier et de l’aluminium d’être pris pour cible par le président américain. "Aujourd’hui je simplifie nos droits de douane sur l’acier et l’aluminium afin que tout le monde comprenne ce que cela signifie", a déclaré Donald Trump à la Maison-Blanche après avoir signé des décrets imposant des droits de douane de 25 % sur ces métaux importés aux Etats-Unis.
À compter du 12 mars, date à laquelle ces droits de douane seront effectifs, seule l’Australie sera épargnée. "Le président américain a accepté qu’une exemption soit envisagée dans l’intérêt de nos deux pays", a déclaré le Premier ministre Anthony Albanese à la presse. Après l’entrée en vigueur des droits de douane à l’encontre de la Chine (déjà sanctionnés par Pékin), cette décision marque une nouvelle escalade de la politique commerciale de Donald Trump.Résorber le déficit des Etats-Unis
Pourquoi l’acier et l’aluminium sont-ils dans la ligne de mire du président américain ? Tout d’abord parce que la production d’acier aux Etats-Unis est fortement politisée. Certains politiques soutiennent que le pays doit être capable de produire suffisamment d’acier de haute qualité pour approvisionner son armée en cas d’urgence nationale, sans avoir à compter sur les importations. Donald Trump, lui, perçoit ces droits de douane comme une façon de...
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11/02 - "La France est encore une terre d’excellence scientifique" : nos lecteurs réagissent à l’actualité
La vision court-termiste de Trump
Yannick Girardeau, Marsilly (Charente-Maritime)
A la suite de l’élection de Donald Trump, je m’interroge sur la réflexion pertinente de Marion Van Renterghem concernant l’état de notre Occident, dans "sa définition politico-culturelle". Il me semble que les alliances géopolitiques se font et se défont sur le long terme. Dès lors, est-il pertinent de s’interroger sur la séparation de l’Europe et des Etats-Unis parce que Trump est arrivé au pouvoir il y a quelques jours et cela pour quatre ans seulement ? Ceux qui répondent "oui" pensent qu’une majorité d’Etats-Uniens ne pensent désormais qu’à leur propre sort. Personnellement, je n’en suis pas sûr. A mon sens, Trump est doué d’une vision court-termiste. A quel point son discours n’est-il pas principalement électoraliste ? Comment les stratèges politiques américains pourraient-ils négliger le scénario dressé par Marion Van Renterghem ? En effet, avec 60 % du PIB mondial, l’Occident se situe toujours en position de leader géopolitique mondial face aux Brics. La scission trumpienne pousserait l’Europe à se rapprocher de pays ayant des valeurs et des économies voisines comme le Japon, la Corée du Sud, le Royaume-Uni, le Canada ou l’Australie. Les Etats-Unis perdraient ainsi leur leadership ! (La solitude de l’Europe, dernier pilier de l’Occident et de l’ordre international, par Marion Van Renterghem, L’Express du 30 janvier.)Quand la gauche se fait moralisatrice
Jean-Marie Bourry, Jonzac (Charente)
Le rejet du discours vertueux...
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11/02 - IA : Elon Musk a proposé 97 milliards de dollars pour prendre le contrôle d’OpenAI
Un groupe d’investisseurs dirigé par Elon Musk essaie de racheter l’organisation à but non lucratif qui contrôle OpenAI, d’après plusieurs médias américains. Selon le Wall Street Journal et le New York Times, le consortium emmené par le patron de Tesla a proposé 97,4 milliards de dollars lundi 10 février au conseil d’administration pour l’acquisition de l’entité. Cette offre non sollicitée arrive alors que Sam Altman, le patron d’OpenAI, essaie de lever des fonds et de transformer sa start-up en société à but lucratif.
Cette offre vient mettre de l’huile sur le feu dans le conflit ouvert qui oppose le bras droit de Donald Trump au créateur de ChatGPT, Sam Altman. "Non merci mais nous rachèterons Twitter pour 9,74 milliards de dollars si tu veux", a donc répondu Sam Altman lundi sur X, anciennement Twitter, le réseau social qu’Elon Musk a ainsi rebaptisé après l’avoir acheté pour 44 milliards. La réaction en interne a aussi été immédiate, rapporte le Wall Street Journal. Dans un message Slack adressé aux employés, Sam Altman a écrit : "Notre structure garantit qu’aucun individu ne peut prendre le contrôle d’OpenAI… Ce sont des tactiques visant à nous affaiblir parce que nous progressons énormément".
"Escroc", lui a répondu sur X l’homme le plus riche du monde. "Il est temps qu’OpenAI redevienne la force du bien axée sur l’open-source et la sécurité qu’elle était autrefois", a-t-il développé dans les colonnes du WSJ. Elon Musk, qui fait partie des cofondateurs d’OpenAI en 2015, s’en prend régulièrement à Sam Altman. Il...
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11/02 - Une "partie significative" de l’Ukraine veut "être russe", dit Moscou après les propos de Donald Trump
Près de trois ans après le début de l’offensive russe en Ukraine, le retour au pouvoir de Donald Trump, qui s’est engagé à mettre fin rapidement au "carnage", a relancé les conjectures autour de pourparlers de paix. Volodymyr Zelensky a longtemps rejeté l’idée de négociations, affirmant vouloir battre la Russie sur le champ de bataille. Mais l’Ukraine est à la peine face à l’armée russe, qui avance dans l’est de son territoire. Et Kiev craint de voir tarir l’aide américaine. Lundi, Donald Trump a de nouveau réclamé une compensation en échange de cette aide, demandant un accès aux terres rares ukrainiennes, face aux incertitudes sur l’issue du conflit. Incertitudes qu’il a lui-même alimentées, en suggérant que l’Ukraine "pourrait être russe un jour".
Les infos à retenir
⇒ Donald Trump a évoqué la possibilité que l’Ukraine devienne russe "un jour"
⇒ Une "partie significative" du pays veut "être russe", a commenté le Kremlin
⇒ L’émissaire américain Keith Kellogg se rendra prochainement en UkraineUne "partie significative" de l’Ukraine veut "être russe", dit le Kremlin après les propos de Donald Trump
Une "partie significative" de l'Ukraine veut "être russe", a affirmé ce mardi matin le Kremlin. "Le fait qu'une partie significative de l'Ukraine veuille devenir russe et soit déjà devenue russe est une réalité", a déclaré le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov en référence aux annexions de quatre régions ukrainiennes, estimant que "cela correspondait largement aux propos du président Trump".
Le président...
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11/02 - Un contrat à 120 000 euros au-dessus de la tête : aux Baumettes, les "coups de pression" des narcotrafiquants
Combien vaut, selon les narcotrafiquants, une vie humaine ? Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux au début du mois de décembre dernier, celle d’un chef de détention adjoint de la prison marseillaise des Baumettes a été mise à prix pour "120 000 euros". Selon plusieurs sources syndicales, le nom de ce surveillant et l’adresse exacte de son domicile y ont été diffusés, à l’attention de tout exécutant susceptible d’honorer ce "contrat". "On monte d’un cran dans la violence. Il y a toujours eu des menaces, mais là, il n’y a plus de limites", soupire Catherine Forzi, surveillante aux Baumettes depuis plus de vingt ans et secrétaire locale pour le syndicat FO Justice.
Dans le huis clos de la prison, les faits semblent s’être enchaînés à une vitesse impressionnante. Tout remonte à la fin du mois de novembre, alors qu’un détenu, soupçonné d’appartenir au "haut du spectre" de la DZ Mafia – l’un des plus importants clans de trafiquants de drogue marseillais – conteste ses conditions de détention au quartier d’isolement, et obtient de s’entretenir avec la cheffe d’établissement, Karine Lagier. "C’était surtout à propos des fouilles et de sa vie en cellule. Il y a eu un échange houleux entre les deux, il lui a tenu des propos désobligeants et déplacés", raconte Jean-Charles Allen, surveillant au centre pénitentiaire et secrétaire local de l’Ufap-Unsa Justice. A la suite de cet échange, la cheffe d’établissement dépose plainte. Le vendredi 29 novembre, le détenu comparaît en commission de discipline, présidée par le...
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11/02 - Benyamin Netanyahou menace le Hamas de "combats intenses" si les otages ne sont pas libérés samedi
Après avoir annoncé un projet pour prendre le contrôle de Gaza et transformer le territoire, Donald Trump menace l’Égypte et la Jordanie de leur couper l’accès aux aides internationales, si les deux pays entravent son plan en refusant de déplacer sur leurs terres la population de la bande de Gaza. L’Égypte tient bon pourtant, et a de nouveau rejeté lundi 10 février "tout compromis" qui porterait atteinte aux droits des Palestiniens et à leur liberté de disposer de leur terre. Dans le même temps, le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas est au bord de l’implosion. Alors que le mouvement islamiste a annoncé reporter "jusqu’à nouvel ordre" la prochaine libération de prisonniers israéliens, le président américain vole au secours de son allié et promet de "déchaîner un véritable enfer" sur le Hamas et Gaza "si tous les otages ne sont pas ramenés d’ici samedi midi".
Les infos à retenir
⇒ Benyamin Netanyahou affirme que "si le Hamas ne rend pas [les] otages d’ici samedi midi, le cessez-le-feu prendra fin"
⇒ Plus de 53 milliards de dollars nécessaires pour reconstruire Gaza, selon l'ONU
⇒ Donald Trump promet un "enfer" si le Hamas ne relâche pas tous les otages israéliens d’ici samediBenyamin Netanyahou affirme que "si le Hamas ne rend pas [les] otages d’ici samedi midi, le cessez-le-feu prendra fin"
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a menacé ce mardi de reprendre "des combats intenses" dans la bande de Gaza "jusqu’à ce que le Hamas soit définitivement vaincu" s’il ne libère pas "nos otages" d’ici à...
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11/02 - Les néolocuteurs vont-ils sauver les langues régionales ?
Et si, demain ou après-demain, il n’y avait quasiment plus de locuteurs natifs du breton, du corse ou de l’auvergnat ? Et si, néanmoins, ces langues ne disparaissaient pas complètement, mais étaient parlées quasi-exclusivement par des "néolocuteurs", autrement dit des personnes qui les auraient apprises après le français, de manière souvent appauvrie ? C’est là une idée un peu dérangeante, bien sûr, mais, quand on est comme moi viscéralement attaché à les préserver, il convient de l’aborder de front si l’on ne veut pas se bercer d’illusions.
Qu’il existe des écarts entre la langue parlée par ceux qui l’ont connue dès l’enfance et celle des "néo" est en soi inévitable. Ceux d’entre vous qui ont acquis un autre idiome, quel qu’il soit, le savent : il est très difficile, voire impossible, d’accéder au niveau d’un "natif". Et cela est encore plus compliqué lorsqu’il s’agit d’une langue régionale, que l’on n’entend quasiment plus dans les cafés, les commerces et les rues de nos villes – à la notable exception des outre-mer. Vous souhaitez perfectionner votre anglais ? Il vous suffit de passer quelque temps à Londres ou à New York : vous serez aussitôt plongé dans un bain linguistique anglophone. Vous souhaitez apprendre l’alsacien ou le provençal ? Inutile de vous rendre à Strasbourg ou à Marseille : le français est désormais partout.
Cette situation entraîne des conséquences majeures sur la langue des apprenants, comme le montrent ces exemples concrets analysés par l’universitaire Jean Sibille à propos de l’occitan...
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11/02 - Raphaël Doan : "Elon Musk jouera un rôle de premier plan dans l’histoire du XXIe siècle"
Depuis plusieurs mois, une petite musique se joue sur l’échiquier international : les pays du Vieux Continent, empêtrés dans de sempiternelles considérations éthiques, auraient décroché de la course à l’intelligence artificielle (IA). Un sentiment qui se renforce avec le coup d’envoi du projet américain Stargate à 500 milliards de dollars et l'annonce des performances du chinois DeepSeek. A la veille du forum international sur l’IA qui s’est ouvert à Paris ce lundi 10 février, Emmanuel Macron s’est ainsi empressé d’annoncer un investissement de 109 milliards de dollars "dans les prochaines années".
Preuve que les lignes bougent, se réjouit Raphaël Doan, auteur de Si Rome n’avait pas chuté (Humensis), premier livre d’histoire écrit avec l’IA générative. Mais pour le cofondateur de Vestigia - un laboratoire qui explore les potentialités des nouvelles technologies pour l’histoire – les investissements seuls ne suffiront pas. Pour rivaliser avec leurs concurrents, c’est un véritable changement de paradigme que les Européens doivent amorcer. Entretien.
L’Express : Vous l’écriviez sur X, le projet Stargate à 500 milliards de dollars annoncé par Donald Trump est deux fois plus important en termes d’investissements que le programme Apollo des années 1960. Emmanuel Macron a annoncé dimanche un investissement de 109 milliards d’euros. Est-ce suffisant pour rivaliser avec nos concurrents ?
Raphaël Doan : Ces annonces vont dans le bon sens : c’est déjà un pas significatif, même si ce n’est pas encore assez pour se mettre à...
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11/02 - Sanctions de Trump, mandats d’arrêt contre Netanyahou et Poutine… La CPI à un tournant
La Cour pénale internationale, installée à La Haye, aux Pays-Bas, est dans le viseur de Donald Trump. Moins d’un mois après son retour à la Maison-Blanche, le républicain a signé un décret présidentiel dans lequel il annonce des sanctions contre le personnel de la CPI et contre ceux ayant apporté leur aide à ses travaux d’enquêtes. La raison ? L’émission d'un mandat d'arrêt, en novembre 2024, contre Benjamin Netanyahou, un très proche du président américain.
Le Premier ministre israélien n’est pas le seul dirigeant de premier plan à être ainsi visé par la CPI. C’est également le cas, depuis mars 2023, du président russe Vladimir Poutine.
Créée en 2002, la Cour pénale internationale juge les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et les génocides. On lui a longtemps reproché de ne s’intéresser qu’aux pays africains. Force est de constater que c’est moins le cas depuis deux ans. La justice internationale, qui joue un rôle géopolitique de plus en plus important, se trouve à un tournant.
Pour en parler, Clément Daniez reçoit Mathilde Philip-Gay. Professeure à l’université Jean-Moulin-Lyon-III, elle est co-directrice du Centre de droit constitutionnel. Elle est l’auteure de Peut-on juger Poutine ? publié aux éditions Albin Michel, en mai 2023.
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11/02 - En Allemagne, l’immigration au cœur de la campagne des législatives
Une coalition impossible qui provoque une crise politique, des élections anticipées, la montée de l’extrême droite, le tout accompagné d’une économie qui patine… Il ne s’agit pas là de la France mais de l’Allemagne !
Depuis longtemps, notre voisin allemand est habitué aux alliances gouvernementales. La coalition à l’allemande semblait être un modèle à suivre pour nos personnalités politiques… Mais ça c’était jusqu’à il y a peu…
Comme en France, les divisions politiques s’installent en Allemagne. Comme en France, l’immigration concentre les tensions. Comme en France, l’extrême droite en profite… Dans dans cet épisode, on décrypte la politique allemande avec Eric-André Martin, ancien diplomate, spécialiste de l’Allemagne.
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Friedrich Merz et l’extrême droite allemande : un pacte fou avec le...
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11/02 - "C’est une mission idéologique" : Russell Vought, le vrai "cost killer" de l’administration Trump
Russell Vought a un petit faible pour le langage guerrier. Il évoque ses "plans de bataille", encourage ses alliés à se montrer "intrépides quand ils attaquent" et entend vaincre "le feu de l’ennemi", en d’autres termes l’opposition politique. Sa bête noire, ce sont les fonctionnaires de carrière qu’il veut "traumatiser", a-t-il clamé dans un discours en 2023. "Quand ils se réveillent le matin, on veut qu’ils n’aient pas envie d’aller travailler parce qu’ils sont de plus en plus vus comme une sale engeance." Ce barbu de 48 ans vient d’être nommé directeur du Bureau de la gestion et du budget (OMB), un département peu connu du grand public mais extrêmement puissant puisqu’il représente le "centre névralgique" de l’administration fédérale. C’est par lui que tout transite, des orientations budgétaires à la supervision des réglementations.
Avec ses montures en écailles et son crâne chauve, Russell Vought ressemble davantage à un chercheur universitaire qu’à un militant trumpiste virulent. Mais ne vous fiez pas aux apparences. Ceux qui l’ont fréquenté le décrivent comme un idéologue extrémiste doublé d’un chrétien nationaliste, farouchement dévoué à la cause Maga (Make America Great Again). "Le Thomas Cromwell de Trump" qui dans l’ombre "aide à réaliser les buts de son maître", selon la formule de Donald Moynihan, professeur à l’université du Michigan. A en juger par ses déclarations, ce serait plutôt Attila. "Il poursuit une mission idéologique : démanteler l’Etat fédéral", résume E.J. Fagan, professeur de Sciences...
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10/02 - Conseil constitutionnel : Richard Ferrand proposé comme futur président par Emmanuel Macron
Un fidèle parmi les fidèles. Emmanuel Macron a proposé ce lundi 10 février de nommer l’ex-président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand comme président du Conseil constitutionnel en remplacement de Laurent Fabius, a annoncé l’Elysée dans un communiqué.
Le président du Sénat Gérard Larcher a lui désigné le sénateur Les Républicains Philippe Bas comme membre du Conseil, tandis que la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a désigné l’ex-députée MoDem et ancienne magistrate Laurence Vichnievsky, selon des communiqués distincts de leurs institutions. Ces trois noms devront être validés, après audition le 19 février, par les commissions des Lois du Parlement.Une nomination très importante
Pour l’ancien président de l’Assemblée nationale, cette délicate épreuve des auditions parlementaires s’annonce cependant bien incertaine dans le contexte politique actuel. Car si les noms de Philippe Bas et Laurence Vichnievsky doivent aussi être approuvés respectivement par le Sénat et l’Assemblée nationale, c’est bien le choix présidentiel qui recouvre le plus d’enjeux. La décision d’Emmanuel Macron apparaît comme un premier héritage pour le chef de l’État, puisque le futur président du Conseil constitutionnel sera en poste jusqu’en 2034, bien après la fin de son propre bail à l’Élysée.
Cette nomination est d’autant plus sensible que personne dans la classe politique française ne se hasarde plus à exclure la possibilité de l’accession au pouvoir de Marine Le Pen dans les prochaines années.
Or, le Rassemblement national -...
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10/02 - IA : la stratégie à la "Notre-Dame" voulue par Emmanuel Macron pour combler le retard de l’UE
C’est un événement qui doit lui permettre de replacer la France au centre du jeu sur l’intelligence artificielle. Au premier jour du sommet mondial sur l’IA à Paris ce lundi 10 février, Emmanuel Macron a appelé les Européens à un "sursaut" pour combler leur retard dans l’intelligence artificielle, suggérant d’avoir recours à une stratégie à la "Notre-Dame", en référence à la reconstruction en un temps record de la cathédrale détruite partiellement par un incendie.
"Il est temps de se réveiller et (d’avoir) une stratégie européenne", a-t-il lancé en anglais, depuis une estrade placée sous la coupole du Grand palais. "Nous avons montré au reste du monde qu’avec un calendrier clair, nous pouvons y arriver", a-t-il ajouté en référence à Notre-Dame, en plaidant aussi pour une "rationalisation des procédures" et un pilotage simplifié. Cette "approche Notre-Dame sera adoptée pour les centres de données, les autorisations de mise sur le marché, l’IA et l’attractivité", a-t-il également détaillé devant un parterre de journalistes et d’entrepreneurs du monde de la tech.
"L’IA est avant tout une incroyable révolution technologique et scientifique au service du progrès", a ajouté le chef de l’Etat, affirmant que cette révolution doit se faire "au service de l’humanité, afin de vivre mieux"."Besoin de plus d’Europe"
Emmanuel Macron a également indiqué que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, présentera ce mardi 11 février "la Stratégie européenne sur l’IA", qui devrait permettre à l’UE "d’accélérer, de...
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10/02 - Sommet IA : ce qui se cache derrière les 109 milliards d’investissements annoncés par Emmanuel Macron
C’est un montant "historique", se félicite l’Elysée. Les 109 milliards d’euros d’investissements étrangers dans l’IA en France, dont le détail vient d’être dévoilé ce lundi 10 février, pourraient relancer le pays et l’Europe dans la course à l’intelligence artificielle. Alors que Deepseek, le prodige chinois, vient de secouer les géants américains avec son intelligence artificielle ultra-performante et frugale, la France entend bien en faire de même.
Ces investissements confirment l’attractivité de la France se réjouit l’Elysée, et notamment l’intérêt pour son énergie décarbonée. Les investissements sont en effet concentrés dans le domaine des data centers, de plus en plus nombreux en France. Ces centres de calculs sont indispensables au fonctionnement de l’intelligence artificielle.
"On pourrait comparer les data centers aux moteurs de la voiture IA, et les logiciels à son essence, explique Chadi Hantouche, spécialiste de l’intelligence artificielle du cabinet de conseil Wavestone. Les deux sont essentiels pour faire fonctionner les intelligences artificielles". Des moteurs, la France s’apprête à en accueillir beaucoup sous son capot : la grande majorité des 109 milliards de dollars annoncés portent sur la construction de data centers et les infrastructures énergétiques. Il y a déjà les 50 milliards d’euros engagés par les Emirats arabes unis pour la construction d’un "campus IA", qui hébergera un data center de pointe d’1 GW. Il y a ensuite les six milliards d’euros promis par Amazon pour le développement de...
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10/02 - Le grand historien Timothy Snyder : "Elon Musk est le dominant et Donald Trump le soumis"
En 2017, l’historien Timothy Snyder avait écrit le best-seller De la tyrannie en réaction à l’élection de Donald Trump. L’année dernière, le professeur à l’université Yale a publié De la liberté, dans lequel ce grand spécialiste de l’Europe de l’Est analyse une valeur essentielle aux yeux de ses compatriotes américains, mais aujourd’hui selon lui détournée par les Etats-Unis. De passage à Paris, il a accordé un entretien à L’Express pour dénoncer "le coup d’Etat" d’Elon Musk, tout comme la diplomatie erratique d’un Donald Trump qui ne viserait que le prix Nobel de la paix, avant de laisser le champ libre à Vladimir Poutine.
L’Express : Dans De la liberté, vous exposez les concepts de liberté positive et de liberté négative. Comment les distinguez-vous ? Et en quoi Donald Trump serait-il un héros de la liberté négative ?
Timothy Snyder : La liberté doit se concentrer sur les personnes, ce que nous sommes, ce que nous pouvons faire, ce que nous pouvons devenir. La liberté négative, elle, ne se concentre que sur les barrières qui nous limitent, les murs, les barbelés, le gouvernement. Bien sûr, il est parfois nécessaire d’abattre des murs ou de couper des barbelés. Parfois, nous devons nous rebeller contre les gouvernements. Mais si vous perdez de vue la partie humaine et que vous vous concentrez uniquement sur les barrières à abattre, cela peut déboucher sur des choses très sombres. On peut s’opposer non seulement à un gouvernement, mais aussi à d’autres personnes, ou même aux faits et à la science, comme le font...
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10/02 - VIDÉO. Droits de douane : "Les contradictions de Donald Trump ne vont pas tenir longtemps"
Il l’a répété à maintes reprises : "tariffs" est le mot préféré de Donald Trump. Et le 47e président américain semble vouloir dégainer de nouvelles hausses de droits de douane à chaque nouvelle contrariété diplomatique. De quoi créer une certaine confusion. Car pour justifier ces mesures, Washington mêle un peu tout : la lutte contre le trafic de Fentanyl, la sécurisation des frontières pour empêcher l’immigration incontrôlée… mais aussi et surtout les balances commerciales qui lui sont défavorables.
Par ailleurs, après avoir annoncé une hausse de 25 % sur les produits venus du Mexique et du Canada, Donald Trump est revenu sur sa décision en promettant un délai supplémentaire d’un mois. Au risque de dévoiler un peu trop sa tactique de négociation. "Il a promis beaucoup de choses, mais qui sont contradictoires", note Raphaël Gallardo, le chef économiste du fonds d’investissement français Carmignac. Son analyse est à retrouver dans notre long format, à regarder sur notre site, et tous nos réseaux sociaux.
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10/02 - "Elon Musk viendra-t-il ?" : le choix astucieux de l’Elysée face à ce dossier piégé
La question qui fâche revient inlassablement. "Elon Musk viendra-t-il au sommet de l’IA à Paris ?" On ne compte plus le nombre de fois où elle a été posée lors de "briefs off" ou dans la boucle WhatsApp élyséenne dédiée à l’évènement mondial que la France organise ces 10 et 11 février. Le Palais répète la même rengaine : "Oui, Monsieur Musk a été invité" ; "Non, il n’a pour le moment pas confirmé sa venue."
Une visite impromptue semble désormais hautement improbable. L’Elysée avait préparé le terrain, essayant tant bien que mal de faire comprendre aux médias qu’Elon Musk ne serait pas la star du sommet. On pourrait voir là le discours d’un prétendant éconduit par l’homme le plus riche du monde, qui avait été la sensation du sommet mondial de l’IA londonien l’an dernier. On aurait tort.
L’Elysée a en fait habilement géré ce dossier piégé en mettant à l’honneur un homme bien plus utile aux ambitions de la France et de l’Europe dans l’IA : Narendra Modi. Mi-janvier, la France a révélé que le Premier ministre indien coprésiderait la grand-messe à laquelle elle a convié des stars de l’IA tels que Sam Altman (OpenAI), Fei-Fei Li (Stanford) ou le prix Turing Yann LeCun (Meta) ainsi que des politiques de premier plan, du vice-président américain J.D. Vance au vice-Premier ministre chinois Zhang Guoqing. Emmanuel Macron a également fait le choix, dimanche, d’accorder une interview exclusive à un duo de journalistes français et indien : Laurent Delahousse de France 2 et Palki Sharma Upadhyay de First Post.
Une stratégie astucieuse car...
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10/02 - Ukraine : comment Donald Trump mobilise toute son administration pour lancer son plan de paix
Assiste-t-on à une semaine décisive pour l’Ukraine ? Dans un entretien donné au New York Post, Donald Trump a confirmé pour la première fois depuis sa réélection avoir eu un appel téléphonique avec son homologue russe Vladimir Poutine concernant l’avenir de la guerre en Ukraine. Le président américain a assuré que son homologue russe "veut que les gens arrêtent de mourir", affirmant que le conflit "n’aurait jamais eu lieu" s’il avait été à la tête des Etats-Unis en 2022. A la suite de ce premier appel officiellement confirmé entre la Maison-Blanche et le Kremlin depuis début 2022, Donald Trump a de nouveau affirmé avoir un plan concret pour mettre un terme à la guerre, disant "espérer que ce soit rapide".
Ce fameux plan, que Trump répète avoir depuis le début du conflit sans en avoir jamais détaillé les contours, pourrait cependant bien être étayé cette semaine. Car se tient du 14 au 16 février la conférence sur la sécurité de Munich, sorte de "Davos de la défense" et plus grand rendez-vous annuel du monde diplomatico-militaire. Un événement où se rendra Volodymyr Zelensky du côté ukrainien.
Mais c’est surtout du côté américain qu’il faut regarder la liste des invités, avec un déplacement en masse de la nouvelle administration Trump. Se trouvera ainsi en Allemagne le vice-président J.D. Vance, fervent critique du soutien américain pour l’Ukraine et qui doit rencontrer le chef d’Etat ukrainien durant le week-end. Mais aussi l’envoyé spécial des Etats-Unis pour l’Ukraine Keith Kellogg, le chef du Pentagone Pete Hegseth ou...
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10/02 - Emmanuel Macron : nos révélations sur ces 10 jours où il a imaginé Sébastien Lecornu à Matignon
Heureusement que ces deux-là ont en commun un rythme circadien. Coucher au cœur de la nuit… lever à l’aube. Minuit a-t-il sonné quand Emmanuel Macron et Sébastien Lecornu interrompent leur conversation, jeudi 12 décembre 2024 ? Qu’importe l’horaire, pourvu qu’on ait un Premier ministre. Le président de la République veut nommer dès le lendemain le remplaçant de Michel Barnier et son choix, enfin, est arrêté. Il l’a d’ailleurs annoncé à son cabinet en fin de journée : ce sera lui, Lecornu, qui prendra la tête du gouvernement. "Et François Bayrou ?" questionne un téméraire. "Je vais le traiter, je le connais, j’ai l’habitude", balaie le président. C’est qui le patron ?
Le ministre de la Défense avec le temps a appris à ne pas dormir, les conflits, les morts, depuis plus de deux ans, le hantent ; mais cette nuit, son monde paraît s’éloigner, Matignon devant lui se dessine et dans ce clair-obscur surgissent des tourments nouveaux. Puis vint le fracas. Vers 7 heures le vendredi 13 décembre, Emmanuel Macron joint de nouveau Sébastien Lecornu. Le président s’adresse à son prochain Premier ministre. Le temps est venu de changer de costume, organiser son cabinet, préparer la passation de pouvoirs… Sa prise de parole, le presque nommé l’a déjà ciselée dans son esprit : elle sera courte, deux phrases, "Merci Michel Barnier, au travail à présent". Pendant que le futur Premier ministre s’affaire, Emmanuel Macron, de son côté, va recevoir François Bayrou, il n’est jamais trop tard pour annoncer les mauvaises nouvelles. L’entrevue...
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10/02 - Budget de la Sécurité sociale : la motion de censure de LFI rejetée à l’Assemblée
Sans surprise, l’Assemblée nationale a rejeté ce lundi 10 février une nouvelle motion de censure, déposée par LFI contre le recours de François Bayrou à l’article 49 alinéa 3 de la Constitution pour faire adopter sans vote la partie "recettes" du budget de la Sécurité sociale pour 2025. La motion n’a recueilli que 115 voix sur 289 nécessaires, en l’absence du soutien du RN et du groupe PS.
Face à un hémicycle fortement clairsemé, François Bayrou a défendu le besoin d’un budget "adopté dans les plus brefs délais". La vice-présidente LFI de l’Assemblée Nadège Abomangoli ayant appelé à censurer un budget qui "multiplie les trompe-l’oeil" et un gouvernement qui "parle et agit comme le Rassemblement national".
Chahuté par les Insoumis, le socialiste Jérôme Guedj a assumé la non-censure et appelé à "un Grenelle du financement" de la Sécu, mettant notamment sur la table le financement par "les successions", "le patrimoine" ou encore une "participation des retraités".
Dans la foulée le Premier ministre a engagé un autre 49.3, sur la dernière partie du texte, concernant les "dépenses" pour 2025. Les Insoumis répondant par l’annonce d’une nouvelle motion de censure, qui devrait être examinée probablement mercredi.Un déficit de la Sécu autour de 23 milliards d’euros en 2025
Une fois adopté à l’Assemblée, le texte ira au Sénat, où le gouvernement espère une validation sans modification par la chambre haute, a priori les 17 et 18 février, qui vaudrait adoption définitive au Parlement et viendrait clore la séquence budgétaire.
Le...
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10/02 - Chine : les raisons derrière la chute drastique du nombre de mariages
La Chine a connu une chute de plus de 20 % du nombre de mariages en 2024, symptôme du défi démographique qu’affronte le pays, beaucoup de Chinois hésitant à avoir des enfants pour des raisons économiques. Ainsi, un total de 6,1 millions de couples ont convolé l’an passé, contre 7,7 millions en 2023, selon des données du ministère des Affaires civiles.
Cette baisse de 20,5 % a coïncidé avec la troisième année consécutive de déclin de la population chinoise. La Chine a été dépassée en 2023 par l’Inde en tant que nation la plus peuplée du monde. Le géant asiatique comptait 1,408 milliard d’habitants fin 2024, contre 1,410 milliard un an auparavant. Cette tendance est un sérieux problème pour un pays qui s’est longtemps appuyé sur son abondante main-d’œuvre pour assurer sa croissance.De très rares naissances hors mariages
Cette baisse du nombre de mariages intervient malgré diverses campagnes incitatives des autorités chinoises, qui accordent des subventions et encouragent les couples à avoir davantage d’enfants. Mais beaucoup hésitent à avoir des bébés. Parmi les principales raisons figurent le coût élevé de l’éducation, entre les frais de garderie et les cours privés, souvent jugés indispensables pour garantir la réussite scolaire de l’enfant.
Le mariage est un passage quasi-obligé en Chine avant d’avoir un enfant. Les naissances hors mariages sont extrêmement rares car elles sont mal vues et n’offrent pas le même niveau de reconnaissance et de protection.
Sur le réseau social Weibo, la plupart des internautes se...
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10/02 - Comment les Français utilisent ChatGPT : quatre infographies sur la place prise par l’IA dans nos vies
"J’ai vraiment l’impression que ChatGPT a démocratisé le savoir", s’enthousiasme Pierre*, un juriste de 31 ans qui utilise l’application quotidiennement. "Je m’en sers pour des recherches moins précises, plus conceptuelles, commente-t-il, si j’ai besoin de trouver la date de naissance de Beyoncé par exemple, je vais utiliser Google, mais quand j’ai besoin de comprendre quelque chose de plus complexe, c’est vers ChatGPT que je me tourne." En parcourant ses dernières recherches sur l'outil d'intelligence artificielle, le jeune homme évoque un échange sur le fonctionnement d’une pompe à eau, une demande de traduction d’une chanson américaine et même une discussion philosophique sur… "la conscience humaine". Ironique, s’il en est.
Comme lui, de très nombreux utilisateurs ont fait du "chatbot" développé par la start-up OpenAI, un de leurs outils favoris. Début décembre, lors d’une rencontre organisée par le New York Times, son dirigeant Sam Altman a annoncé que ChatGPT comptait désormais plus de 300 millions d’utilisateurs par semaine (soit plus de quatre fois la population d’un pays comme la France).
Pour le moment, c’est dans la sphère privée que ChatGPT s’est inséré avec le plus de réussite. Dans son dernier baromètre sur "les Français et les IA génératives", l’Ifop explique ainsi que 25 % des personnes interrogées avaient recours à ces outils et que parmi elles, plus de 8 sur 10 les utilisent dans le cadre personnel. C’est le cas de Pierre mais aussi d’Alice*, 30 ans, qui lance l’application entre 10 et 20 fois...
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10/02 - Elections agricoles : une nouvelle alerte ! Par Jean-François Copé
Les élections professionnelles aux chambres d’agriculture attirent rarement l’attention des médias. Pourtant, celles qui viennent de se tenir en janvier mériteraient plus d’attention. Pour la première fois, la FNSEA – plutôt proche de la droite de gouvernement – voit son hégémonie contestée. Face à elle, la Coordination rurale, filiale assumée du RN, sans parvenir à devenir le premier syndicat du secteur, s’impose comme une force incontournable en devenant majoritaire dans 14 départements. Des territoires où les crises sanitaire et climatique pèsent lourdement sur les productions et viennent aggraver les nombreux maux auxquels doivent faire face les agriculteurs : faibles revenus, raréfaction des services publics, normes souvent absurdes, contraintes environnementales imposées par la PAC… mais aussi – reconnaissons-le – fortes réticences au changement et à la modernisation de beaucoup d’entre eux !
En réalité, ce scrutin, bien plus qu’un simple rapport de force syndical, est surtout le reflet d’une colère exponentielle qui se focalise sur un seul homme : le président de la République. Ces élections se sont tenues un an après les grandes manifestations agricoles qui avaient paralysé une partie du pays. A l’époque, la FNSEA avait mené les négociations avec le gouvernement, obtenant de premières avancées très concrètes pour la profession. Mais douze mois plus tard, rien ou presque n’a été mis en œuvre.Des initiatives irresponsables du RN
Parmi les principaux responsables de cette situation, les députés du RN qui...
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10/02 - Comment Vladimir Poutine veut contrer sa perte d’influence dans les ex-pays de l’Union soviétique
L’inquiétude grandit à Moscou, qui observe ses liens avec les anciennes nations soviétiques s’affaiblir sous la pression des sanctions occidentales liées à l’invasion de l’Ukraine. Un rapport gouvernemental qui a fuité, rapporté par le quotidien économique britannique le Financial Times, révèle que des hauts responsables russes se préoccupent des effets de la pression économique imposée par l’Europe et les Etats-Unis sur ses relations avec ses alliés, notamment son ancienne sphère soviétique. Les auteurs du rapport craignent aussi que les sanctions l’empêchent de renforcer ses liens avec le Sud Global.
Cette présentation interne, dévoilée lors d’une session stratégique dirigée par le Premier ministre Mikhaïl Michoustine en avril 2024 et consultée par le média, offre un aperçu rare de la manière dont la guerre en Ukraine a nui aux relations entre la Russie et certains de ses alliés les plus proches.Les alliés de la Russie profitent des sanctions
Notamment parce que, selon le rapport, les Etats d’Asie centrale sont contraints de respecter les sanctions grâce à l’approche "du bâton et de la carotte", qui consiste à leur offrir un accès aux marchés mondiaux, aux corridors de transport et aux chaînes d’approvisionnement qui contournent Moscou. Ces derniers en ont profité pour exiger en parallèle auprès de Moscou des commissions supplémentaires pour compenser les risques liés à la violation des sanctions.
Les alliés soviétiques de la Russie ont eux aussi profité des sanctions, au grand dam de la Russie : elles leur ont...
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10/02 - Argent, réussite, grands patrons : cette aigreur bien française, par Julia de Funès
Il est saisissant d’observer l’abîme qui sépare la France, ce vieux théâtre de l’égalitarisme patenté, de l’Amérique triomphante, où l’on érige au rang d’icônes des entrepreneurs tels qu’Elon Musk. Là-bas, le succès est un spectacle permanent, où l’argent se pavane sans honte ; ici, il déclenche convulsions morales et lamentations publiques. Car enfin, chez nous, la réussite est toujours suspecte, la richesse nécessairement frauduleuse, et l’ambition, une faute de goût. D’où vient cette acrimonie typiquement française à l’égard des grands capitaines d’industrie et de tous ceux qui osent encore créer de la valeur et de la richesse ?
Si nous nous hasardons à en faire la généalogie, nous découvrons plusieurs contournements de la pensée ayant perverti notre rapport à la réussite et au succès. Depuis la Révolution, la France a exalté l’égalité, tout en développant une méfiance inflexible envers toute inégalité, supériorité, élite ou hiérarchie. Tocqueville l’avait pressenti : le noble idéal d’égalité s’est mué en un égalitarisme où l’égalité en droits s’est confondue avec une exigence d’équivalence en faits. Parce que nous sommes égaux devant la loi, nous devrions être équivalents en tout, comme si l’indifférenciation juridique devait abolir toute disparité sociale. La Révolution et ses lendemains ont instillé cette idée fallacieuse selon laquelle toute hiérarchie serait une oppression déguisée, et tout ce qui s’élève devrait être ramené au sol. Mais à force de vouloir éradiquer toute inégalité, on en est venu à réprouver toute distinction,...
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10/02 - Taxes de Donald Trump : "L’Europe doit être prête à réagir", prévient Emmanuel Macron
L’Union européenne "doit être prête à défendre ce qu’elle veut et ce dont elle a besoin" face aux Etats-Unis, a plaidé Emmanuel Macron avec véhémence auprès de Richard Quest, célèbre intervieweur politique de CNN, dans un entretien diffusé par la chaîne américaine dimanche 9 février. Il s’exprimait sur le sujet de l’augmentation spectaculaire des taxes sur l'importation de produits étrangers aux Etats-Unis, annoncée par Donald Trump ces dernières semaines. "Je pense que nous devons être prêts à réagir" et à répondre à ces augmentations, a-t-il affirmé.
Si les deux dirigeants sont en communication directe et régulière, comme le répète Emmanuel Macron, cette interview était tout de même l’occasion pour le président français de s’adresser à son homologue. "Quand je me penche sur la situation, ma première question aux Etats-Unis est la suivante : quel est votre premier problème ? Est-ce l’UE ? Je ne pense pas. Votre premier problème, c’est la Chine", a-t-il souligné, rappelant que l’UE était "l’alliée" des Etats-Unis.25 % sur l’acier et l’aluminium européen
Le nouveau président américain Donald Trump agite depuis plusieurs semaines le spectre de guerres commerciales et a laissé entendre que l’Union européenne devrait être bientôt concernée par des droits de douane. "L’UE nous a très mal traités", a-t-il déclaré à des journalistes fin janvier. S’il a accordé au Canada et au Mexique un sursis d’un mois, il a maintenu l’application de 10 % de droits de douane additionnels sur les importations chinoises aux Etats-Unis et a annoncé...
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10/02 - Dépression : 10 signes clés à ne pas ignorer
La dépression est l’un des troubles psychologiques les plus courants à l’échelle mondiale. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 5% des adultes en souffrent, un chiffre en constante augmentation depuis plusieurs années. En France, près de 12,5% des adultes connaissent un épisode dépressif au cours de leur vie, et ce phénomène touche particulièrement les jeunes adultes. Malgré sa prévalence élevée, il reste souvent difficile de distinguer les signes d'une dépression d’un simple passage à vide. Pour vous aider à repérer ce trouble avant qu'il n'affecte gravement votre quotidien, voici les dix symptômes les plus caractéristiques.1. Une tristesse profonde et persistante
Contrairement à un simple coup de blues, la dépression s'installe durablement. Elle se traduit par une tristesse profonde et omniprésente, qui n'est pas simplement passagère. Cette forme de mal-être finit par envahir chaque aspect de la vie quotidienne et rendre toute activité, même les plus simples, lourdes à accomplir.Dépression : quand la tristesse devient un poids du quotidien.2. Une perte d’intérêt pour les plaisirs quotidiens
Les petites joies de la vie, qui apportaient autrefois satisfaction, semblent désormais insignifiantes. Ce qui était un loisir agréable devient une corvée insipide, et l’incapacité à retrouver du plaisir dans les activités habituellement appréciées est un signe précurseur de la dépression.3. Troubles alimentaires
La dépression impacte également l'alimentation : certains perdent leur appétit, tandis que...
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10/02 - Placements : 2025, l’année de la ruée vers l’argent ?
Malgré une belle progression de 20 % l’an dernier, le cours de l’once d’or ne cesse de grimper. Il a atteint un nouveau record de 2 798 dollars le 3 février, après une hausse de 7 % depuis le début de l’année. "Son cours a été stimulé par les inquiétudes des investisseurs que le président Trump pourrait imposer des droits de douane sur le métal jaune. Par anticipation, d’énormes réserves d’or ont été transférées aux Etats-Unis", analyse la société Cashbee. Les tensions géopolitiques jouent aussi en faveur d’une appréciation.
Selon Benjamin Louvet, directeur des gestions matières premières d’Ofi Invest AM, la "relique barbare" pourrait continuer sa hausse jusqu’à atteindre le niveau des 3 000 dollars l’once. Mais, selon cet expert, un autre métal précieux pourrait encore davantage se valoriser cette année : l’argent. Son marché connaît une évolution profonde depuis quelques années car ce métal est très utilisé dans les technologies bas-carbone, en particulier le solaire et la mobilité électrique.
Les activités industrielles, en croissance, représentent désormais 55 % de la demande totale, selon OFI Invest AM. Or, côté offre, la production est très contrainte et stagne depuis dix ans. "Offre minière limitée, stocks en baisse et demande industrielle qui devrait continuer de croître : tous les ingrédients sont réunis pour que l’argent poursuive sa progression en 2025. Une hausse de l’ordre de 20 %, portant les cours entre 36 et 38 dollars l’once, semble tout à fait plausible", estime Benjamin...
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10/02 - Droit du sol, droit du sang... Comment devient-on Français aujourd’hui ?
Le ministre de la Justice Gérald Darmanin est revenu dimanche 9 février sur BFMTV sur sa proposition de remettre en question le droit du sol. "Je souhaite qu’un enfant né en France de parents étrangers, lorsqu’il aura 16, 18, 20, 21 ans (on peut discuter de cet âge) puisse exprimer une volonté pour devenir Français", a-t-il affirmé. En d’autres termes : que le droit d’un enfant né sur le sol français de parents étrangers à disposer de la nationalité française à partir de 13 ans — à condition d’avoir résidé dans le pays depuis au moins cinq ans — n’en soit plus un.
"Ce n’est pas une révolution, c’est une évolution radicale, j’assume de la porter", a clamé le ministre. "Il faut vouloir être Français, il faut parler sa langue, connaître son histoire, il ne s’agit pas de distinguer les gens par leur religion, origine ou couleur de peau, il faut que quelqu’un veuille devenir Français", a-t-il insisté, refusant l'"automaticité". Une proposition soutenue par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui a estimé vendredi lors d’un déplacement en Seine-et-Marne que pour être français il fallait "respecter le mode de vie" et "les principes républicains" du pays. Et de rappeler que "l’accès à la naturalisation, c’est le Code civil", et que "le Code civil, dans les articles 21 notamment, parle d’assimilation".Jus Sanguinis, Jus Soli
Droits issus du Moyen Âge puis des guerres du XIXe siècle, le droit du sol et le droit du sang sont les deux grands principes qui régissent aujourd’hui les différentes manières de jouir de la...
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10/02 - Olaf Groth (Berkeley) : "Elon Musk n’a aucune expérience de Washington, c’est son talon d’Achille"
Elon Musk roule des mécaniques à Washington. Le président Donald Trump a donné à son département de l’Efficacité gouvernementale (Doge) un accès étendu aux données des services de l’Etat. L’homme le plus riche du monde fanfaronne désormais sur X, en laissant planer l’idée qu’il pourrait non seulement scruter mais aussi contrôler les paiements du Trésor américain. Ses méthodes brusques l’ont peut-être aidé à réussir dans le spatial et l’automobile. Mais Washington est un tout autre univers dont il ne connaît guère les codes.
Aux Etats-Unis, la grogne monte autant que l’inquiétude autour des méthodes du Doge. Saisis par des syndicats de fonctionnaires, deux juges fédéraux ont bloqué temporairement les protocoles mis en place par le département d’Elon Musk. Entrepreneurs tech, politiques aguerris… Dans l’ombre, d’autres personnages fortifient leurs positions autour de cette nouvelle administration. Plongée dans ce labyrinthe mouvant avec Olaf Groth, professeur à l’université de Berkeley, spécialiste de l’économie numérique et des politiques publiques associées, fondateur du think tank Cambrian Futures et auteur de The AI Generation (Pegasus, 2021).
L’Express : De nombreux PDG de la tech se rapprochent de Donald Trump. Défendent-ils la même ligne qu’Elon Musk ?
Olaf Groth : Il existe essentiellement deux camps : les Big Tech et les Small Tech. Les Big Tech sont les personnes qui dirigent ou investissent dans les hyperscalers bien connus : Google, Amazon, Microsoft… Les Small Tech gagnent parfois des milliards de dollars,...
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10/02 - Gaza : le Hamas dit reporter "jusqu’à nouvel ordre" le prochain échange de prisonniers avec Israël
Alors que se multiplient les condamnations de dirigeants étrangers du plan de Donald Trump de prendre le contrôle de la bande de Gaza, le Premier ministre israélien a jugé pour sa part dimanche 9 février l’idée "révolutionnaire". Dans le même temps, le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas se fragilise déjà : alors que le mouvement islamiste a libéré trois otages israéliens ce week-end, il a annoncé reporter "jusqu'à nouvel ordre" la prochaine libération de captifs. La situation reste par ailleurs très tendue en Cisjordanie, où de nouvelles attaques de l’armée israélienne ont fait trois morts.
Les infos à retenir
⇒ Le Hamas dit reporter "jusqu'à nouvel ordre" le prochain échange de prisonniers avec Israël
⇒ Israël accuse le Hamas de "violation totale" de la trêve
⇒ Donald Trump dit que les Palestiniens n’auraient pas de droit au retour dans le cadre de son plan pour GazaLe Hamas dit reporter "jusqu'à nouvel ordre" le prochain échange de prisonniers avec Israël
La branche armée du Hamas a annoncé reporter "jusqu'à nouvel ordre" la prochaine libération d'otages israéliens captifs à Gaza devant se faire en échange de celle de Palestiniens détenus par Israël dans le cadre de la trêve entrée en vigueur le 19 janvier.
"La libération des prisonniers qui était prévue pour samedi prochain, 15 février 2025, est reportée jusqu'à nouvel ordre en attendant que l'occupation [Israël, NDLR] s'acquitte de ses obligations", déclare Abou Obeida, porte-parole des Brigades Ezzedine al-Qassam, dans un communiqué.Israël accuse le Hamas de...
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10/02 - Invités, programme... Ce qu’il faut savoir du Sommet sur l’IA à Paris
Deux ans après que le grand public a découvert ChatGPT, le robot conversationnel de l’entreprise américaine OpenAI, le président Emmanuel Macron souhaite réaffirmer la place de la France sur la carte mondiale de l’intelligence artificielle. C’est pour cela qu’il accueille, ce lundi 10 février au Grand Palais, le Sommet de Paris sur cette technologie qui doit réunir dirigeants politiques et chefs d’entreprise. Face à la concurrence accrue des Etats-Unis et de la Chine, à la pointe dans ce secteur, la France et l’UE veulent jouer leur partition.
Pour cet événement organisé par la France et coprésidé par l’Inde, des conférences et de tables-rondes mettant en avant les solutions permises par l’IA sont au programme de la première journée. Une session plénière rassemblera, le lendemain, les chefs d’Etat et de gouvernement ainsi que des personnalités internationales. Objectif : débattre de multiples questions relatives aux intelligences artificielles, qu’elles soient diplomatiques, politiques, économiques, éthiques ou encore juridiques.J.D. Vance, Narendra Modi, Sam Altman…
Parmi les hommes et femmes politiques présents, il y aura, par exemple, le Premier ministre indien Narendra Modi, le vice-président des Etats-Unis J.D. Vance, le vice-Premier ministre chinois Zhang Guoqing, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et le chancelier allemand Olaf Scholz. Sur le plan diplomatique, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres ou encore le président de la commission de l’Union...
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10/02 - Allemagne : la fin d’un modèle économique
Une coalition impossible qui provoque une crise politique, des élections anticipées, la montée de l’extrême droite, le tout accompagné d’une économie qui patine… Il ne s’agit pas là de la France mais de l’Allemagne !
Après la crise de 2008, le modèle allemand semble être un bouclier face à la récession. Son taux de chômage baisse, ses exportations augmentent, sa croissance bondit. De quoi faire rêver le reste de l’Europe. Mais depuis quelques années, le doute s’installe…
Comment s’est installée la crise du modèle économique allemand ? Et la France s’en sort-elle mieux ? La réponse dans cet épisode avec Eric-André Martin, ancien diplomate, spécialiste de l’Allemagne.
Pour aller plus loin
"Elon Musk a raison, l’Allemagne a atteint un point critique" : le regard choc de l’historienne Katja Hoyer
Allemagne : les cinq plaies d’un modèle à bout de souffle
Malgré la crise économique, l’Allemagne a un avantage par rapport à la France, par Jean-François Copé
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Solène Alifat (écriture) Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : France 2, France 24, BFMTV, 20 Minutes, BFM Business, Euronews, Europe 1, LCI, Arte,
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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10/02 - En Turquie, les raisons du soutien prudent de Recep Tayyip Erdogan au Hamas
Mercredi 29 janvier, dans son palais présidentiel aux mille pièces, sur une colline d’Ankara, la capitale, le président islamo-nationaliste turc Recep Tayyip Erdogan reçoit une délégation de représentants du Hamas. Deux personnages clés du pouvoir turc, le chef des services secrets, Ibrahim Kalin, et son prédécesseur et actuel ministre des Affaires étrangères, Hakan Fidan, assistent également à la rencontre. Lors de cette première visite en Turquie depuis le récent accord de cessez-le-feu entre l’organisation islamiste palestinienne et Israël, le président turc a à nouveau salué la "résistance" de ceux qu’il qualifie régulièrement de "libérateurs" ou même de "moudjahidine" (combattants pour la foi).
Avec son allié qatari et son voisin et rival iranien, la Turquie est un des rares pays à soutenir ouvertement le groupe terroriste. Ismaïl Haniyeh, le chef politique du Hamas, tué à Téhéran en juillet dernier, avait été filmé le 7 octobre 2023, réagissant à l’attaque de son groupe contre les militaires et les civils israéliens depuis un hôtel de luxe en Turquie, où il vivait une grande partie du temps. Les massacres du 7 octobre ont cependant pris la Turquie de court, alors qu’elle était engagée dans un processus de rapprochement avec Israël.
Inquiète des répercussions, Ankara a discrètement prié la hiérarchie de l’organisation de quitter le territoire. Depuis, les dirigeants de premier plan du Hamas se contentent de venir en visite, seuls certains cadres intermédiaires continuant de vivre dans le pays. Sans bénéficier de...
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09/02 - IA : Emmanuel Macron annonce un investissement de "109 milliards d’euros dans les prochaines années"
Emmanuel Macron a annoncé dimanche soir des investissements en France dans l'intelligence artificielle de "109 milliards d'euros dans les prochaines années".
"C'est l'équivalent pour la France de ce que les Etats-Unis ont annoncé avec Stargate. C'est le même rapport", a ajouté le chef de l'Etat à la veille de l'ouverture du sommet international sur l'IA de Paris. Mi-janvier, le président américain Donald Trump avait annoncé 500 milliards de dollars d'investissement dans l'IA dans le cadre du plan "Stargate".
Il a précisé que ce sont "des investissements que les Émirats arabes unis vont faire", "des grands fonds d'investissement américains, canadiens", mais aussi "des entreprises françaises", citant les opérateurs télécoms Illiad et Orange, ainsi que le groupe d'électronique Thales. Ce montant inclut plusieurs annonces d'investissements faites ces derniers jours autour des centres de données, de gigantesques bâtiments qui stockent les données et fournissent les énormes capacités de calcul requises par l'IA.Un investissement des Emirats arabes unis
Jeudi, l'Elysée avait annoncé que les Emirats arabes unis allaient investir entre "30 et 50 milliards d'euros" dans la construction d'un data center géant - avec une capacité de calcul pouvant aller jusqu'à un gigawatt - faisant partie d'un "campus" axé sur l'IA, le plus grand en Europe.
Le fonds canadien Brookfield a également indiqué vendredi vouloir investir 20 milliards d'euros en France d'ici 2030, dont 15 milliards pour de nouveaux centres de données,...
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09/02 - Jusqu’à quel âge vivra-t-on ? Les limites de la longévité humaine analysées par S. Jay Olshansky
Professeur à l’université de l’Illinois, à Chicago, le démographe S. Jay Olshansky est l’un des plus grands spécialistes mondiaux de la longévité. Le chercheur américain est notamment devenu célèbre pour sa bataille scientifique l’ayant opposé à James Vaupel, fondateur de l’Institut Max Planck de démographie (Allemagne) et longtemps figure de proue de ceux pour qui il serait possible d’étendre la durée de la vie humaine à l’infini. Pour Olshansky, le ralentissement de la croissance de l’espérance de vie dans les pays riches confirme au contraire l’existence d’une limite biologique, qui ne pourra être franchie que grâce à des innovations scientifiques majeures.
Mais S. Jay Olshansky est aussi le cofondateur de Lapetus Solutions, une société qui propose de déterminer l’âge biologique des personnes à travers la reconnaissance faciale. Le scientifique sera l’un des invités vedettes du colloque "Bien vieillir : les promesses de la science" organisé par L’Express le 10 mars au théâtre du Rond-Point (Paris VIIIe). Les participants pourront ainsi mesurer leur âge biologique grâce à l’IA. "Le visage sert de biomarqueur, à partir duquel on peut mesurer un taux de vieillissement. On peut aussi savoir si la personne fume ou est un ancien fumeur, calculer son indice de masse corporelle, etc. Ces informations, complétées par quelques autres, comme les traitements en cours, le niveau d’éducation, le fait de vivre seul ou en couple, surtout pour les hommes, permettent de donner une estimation individuelle de l’espérance de vie",...
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09/02 - Keir Giles : "Le compte à rebours est lancé avant que Vladimir Poutine ne frappe ailleurs en Europe"
Imaginez un pays de l’Otan comme le Royaume-Uni, la France ou même l’Allemagne, soit pris pour cible par Vladimir Poutine, alors que les combats ont cessé en Ukraine. Imaginez maintenant une Alliance tétanisée, ses pays membres pris en tenaille entre leur engagement à aider tout pays allié attaqué et leurs opinions publiques, potentiellement réticentes à s’engager dans un conflit extérieur… D’ici un an, peut-être cinq. Ou même plus tôt encore : dans les mois à venir, une campagne d’assassinats, de sabotages et d’incendies criminels s’intensifiant à travers l’Europe.
Cet alarmant scénario est celui de Keir Giles, chercheur britannique de premier plan sur la défense européenne et la Russie à la prestigieuse Chatham House, et auteur du récent Who will Defend Europe ? An Awakened Russia and a Sleeping Continent (non-traduit), classé par le Financial Times parmi les meilleurs livres politiques de l’année 2024. Auprès de L’Express, ce dernier explique pourquoi, selon lui, la question n’est pas de savoir si, après l’Ukraine, Vladimir Poutine lancera une nouvelle offensive en Europe mais "quand". "Le compte-à-rebours est lancé avant que [Vladimir Poutine] soit prêt à passer à l’acte ailleurs en Europe", prévient-il. Quel pays pourrait-il cibler ? Difficile de le savoir avec précision ; l’équation de ce choix étant fonction de nombreuses variables. Mais à l’heure où le "rapport de force est globalement favorable à la Russie quel que soit le cas de figure", Keir Giles se montre pessimiste : "la plupart des pays européens...
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09/02 - Le budget de 2025 adopté, Eric Lombard prêt à s’attaquer à celui de 2026
"On va commencer à préparer [le budget 2026] dès demain, dès lundi", a affirmé ce dimanche 9 février le ministre de l’Économie Éric Lombard. Le locataire de Bercy souhaite préparer ce budget "avec le temps qui nous a manqué pour le budget 2025", a-t-il souligné lors d’un entretien au Grand Jury, émission organisée par RTL/M6/Le Figaro/Public Sénat.
Objectif notamment : ajuster des dispositifs qui pèsent sur les entreprises ou les hauts revenus. "Les industriels, par exemple, nous disent que le 1,6 milliard d’augmentation de charges (prévu dans le budget 2025) pèse beaucoup plus sur l’industrie que sur les autres activités. On va y travailler", a déclaré Eric Lombard. "Dans le texte dont nous avons hérité, il y avait aussi une augmentation de ce qu’on appelle la 'flat tax' sur les plus-values et sur les dividendes qui, pour les personnes ayant les revenus les plus élevés, était montée à 37,2 %. Je souhaite la ramener à 30 %", a-t-il aussi indiqué.
Le ministre a par ailleurs confirmé que la surtaxe sur les grandes entreprises instaurée dans le budget 2025, qui a suscité les critiques de nombreux patrons y voyant un trop-plein fiscal, "ne s’appliquerait pas l’année prochaine". L’impôt sur les sociétés en tant que tel "me paraît à un niveau concurrentiel", a-t-il en revanche indiqué.
🗣️🔴"Il n'y aura pas de surtaxe sur les grandes entreprises en 2026."
Le ministre de l'Économie et des Finances @Eric_R_Lombard...
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09/02 - Affamés, battus… Le calvaire vécu par les otages israéliens du Hamas
Après le soulagement, l’inquiétude domine à la vue des visages amaigris des otages israéliens. Sur un écran géant ce samedi 8 février, Ohad Ben-Ami, Eli Sharabi et Or Levy marchent encadrés par des hommes de la branche armée du Hamas vers une estrade. Après 500 jours de captivité, les silhouettes sont décharnées et les traits tirés. Pour la première fois depuis la trêve négociée, les otages relâchés arrivent marqués physiquement, leurs regards traversés par la douleur ou une sorte d’absence. Dans la presse israélienne, des photos d’eux "avant/après" tournent depuis en boucle, comme pour rappeler l’urgence de libérer celles et ceux encore prisonniers des geôles du mouvement islamiste palestinien.
Un peu plus tard, on apprendra qu’Ohad Ben Ami, un Israélo-Allemand de 56 ans, est en état de "détresse nutritionnelle", d’après l’hôpital Ichilov de Tel-Aviv. "Ohad a perdu beaucoup de masse corporelle" mais "son esprit a du ressort et il est source d’inspiration", a voulu rassurer le Pr. Gil Fire, directeur adjoint de l’hôpital.
L’état de santé des deux autres hommes libérés ce week-end est "mauvais", ont aussi indiqué les autorités. Selon la chaîne d’information israélienne N12, Or Levy, âgé de 34 ans, a passé l’essentiel de sa captivité à Gaza dans les tunnels du groupe terroriste. "Il ne prenait une douche que tous les deux mois et il est resté pieds nus pendant 491 jours, portant des chaussures pour la toute première fois ce matin", rapporte le Time of Israël, dont le live est alimenté par les témoignages douloureux...
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09/02 - "Je n’ai pas fait d’offre" : Elon Musk affirme ne pas vouloir racheter TikTok
Donald Trump lui-même avait placé le patron de Tesla et SpaceX sur la liste des entrepreneurs pressentis pour racheter l’application TikTok, en sursis aux Etats-Unis. Mais l’homme le plus riche du monde et propriétaire du réseau social X, Elon Musk, a déclaré fin janvier qu’il n’avait pas fait d’offre. "Je n’ai pas fait d’offre pour TikTok. Et je ne sais même pas ce que je ferais si j’avais TikTok", a-t-il déclaré le 28 janvier, lors d’une intervention à distance à un événement en Allemagne, dont la vidéo a été publiée samedi 8 février par les organisateurs.
Le 21 janvier, Donald Trump avait déclaré qu’il serait favorable à l’opération si son allié "voulait l’acheter". TikTok est sous le coup d’une loi américaine qui lui impose de couper les ponts avec son propriétaire chinois ByteDance, sous peine d’être interdit aux Etats-Unis. Les élus américains avaient justifié ce texte par la nécessité d’empêcher les autorités chinoises d’accéder aux données d’utilisateurs américains ou de manipuler l’opinion aux Etats-Unis. Donald Trump a donné à TikTok jusqu’au début du mois d’avril pour vendre ses activités américaines.Elon Musk préfère partir "de zéro"
Par le passé, Elon Musk s’est prononcé contre l’interdiction de l’application, jugeant qu'"il ne s’agit pas simplement de TikTok mais de la censure et du contrôle gouvernemental". Sa proximité avec Donald Trump a contribué à nourrir les spéculations sur un rachat, mais TikTok a fermement rejeté cette possibilité.
Lors de son intervention fin janvier, Elon Musk a indiqué qu’il n’utilisait pas...
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09/02 - Que lire en attendant le printemps ? Notre sélection à dévorer au chaud pour s’évader
Jean Rolin
Tous passaient sans effroi
C’est qu’il a des fourmis dans les jambes cet écrivain. Après avoir arpenté la banlieue (Zones) et les chemins de France (Traverses, tout juste réédité dans la Petite Vermillon), relaté ses correspondances de guerre (Campagnes) et une bataille oubliée (Peleliu), revisité ses années mao (L’Organisation), poursuivi le traquet kurde dans les montagnes du Kurdistan irakien et sur le mont Nemrut (Le Traquet kurde) ou encore les papillons du genre Morpho, en Guyane (Les Papillons du bagne), le voilà dans les Pyrénées sur la trace des "évadés de France". Il ne se hausse pas du col, Jean Rolin, à son âge, ses franchissements de la chaîne montagneuse ne sont plus si aisés. Mais n’écoutant que son devoir (d’écrivain intrépide), il s’est mis dans les pas de ceux qui, durant la Seconde Guerre mondiale, aviateurs alliés, réfractaires au STO, résistants ou juifs, ont rejoint (ou tenté) l’Espagne par divers cols – ils furent ainsi 30 000 à fuir le joug nazi.
Comme à son habitude, Jean Rolin a longuement enquêté sur les filières d’évasion, ses héros (Philippe Raichlen, Bud Owens, Olof Ballinger, Raymond Couraud, Walter Benjamin, Théodore Fraenkel, Jean-Pierre Grumbach (Melville)) et ses félons, à l’instar de nombre de passeurs à la motivation financière exclusive. Saint-Girons, Suc, Port de Rat, Port de Lers, Port d’Arinsal, Banyuls, col de Rumpissar, passage du Pas-de-Bouc au fil des pages et des pérégrinations de l’homme aux semelles de vent, on se familiarise avec tous ces lieux de passage,...
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09/02 - Les recettes de la réussite économique de l’Espagne : "La mentalité est plus conquérante qu’en France"
Lorsqu’en 2006, Emmanuel Deleau traverse la frontière franco-espagnole pour aller s’installer à Barcelone, le contraste se révèle saisissant. Des routes vétustes, et beaucoup de vieilles guimbardes croisées sur le chemin… "Nous avions l’impression de remonter 30 ans en arrière", se souvient cet investisseur d’origine parisienne, cofondateur des Forces françaises de l’industrie et créateur, dans la ville catalane, de La Peña Business Club, une communauté d’entrepreneurs. Le secteur du BTP est alors en plein boom : les projets de rénovation et de construction se multiplient, tirant la croissance vers le haut. Quand vient la crise des subprimes, deux ans plus tard, la bulle immobilière explose. S’ensuit la crise des dettes souveraines qui étouffera le pays jusqu’en 2015.
Près de 20 ans plus tard, après avoir souffert comme la Grèce ou le Portugal, l’Espagne renaît. Au point que certains la surnomment "la Floride de l’Europe" et Madrid, sa capitale, "le Miami du Vieux Continent". Les liaisons routières sont dans un excellent état et feraient pâlir plus d’une portion française. Le tout avec peu de péages. Des aéroports couvrent tout le territoire, tandis que le pays possède l’un des meilleurs réseaux ferroviaires en Europe. "Il fut un temps où les dirigeants espagnols étaient très critiqués, beaucoup estimant qu’ils dépensaient l’argent de manière inconsidérée. Lorsqu’ils ont rejoint la Communauté européenne, ils ont su parfaitement utiliser les fonds. L’Espagne dispose aujourd’hui de l’une des meilleures...
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09/02 - Un Etat palestinien en territoire saoudien ? Colère des pays arabes après des propos de Netanyahou
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a annoncé samedi 8 février l’envoi de négociateurs au Qatar pour discuter de la suite du fragile cessez-le-feu dans la bande de Gaza, après la libération de trois otages très éprouvés physiquement. L’un d’eux, Ohad Ben Ami, un Israélo-Allemand de 56 ans, se trouve en état de "détresse nutritionnelle", a annoncé samedi soir l’hôpital Ichilov de Tel-Aviv, où il a été admis. L’état de santé des deux autres, Or Levy, 34 ans, et Eli Sharabi, 52 ans, est "mauvais" après 491 jours de captivité. Les trois hommes ont été libérés contre 183 Palestiniens détenus par Israël, lors du cinquième échange prévu par l’accord de cessez-le-feu.
L’avenir de celui-ci reste incertain au-delà de la première phase de six semaines, qui a commencé le 19 janvier et doit s’achever le 1er mars. La deuxième phase est censée aboutir à la libération de tous les otages et à la fin définitive de la guerre, avant une étape finale dédiée à la reconstruction de Gaza.
Les infos à retenir
⇒ Des pays arabes dénoncent les propos de Netanyahou sur un Etat palestinien en territoire saoudien
⇒ Netanyahou est prêt à "faire le travail" pour appliquer le plan de Trump pour Gaza
⇒ L’armée israélienne a quitté un important couloir de circulation à GazaDes pays arabes dénoncent les propos de Benyamin Netanyahou sur un Etat palestinien en territoire saoudien
Plusieurs pays arabes, dont l'Arabie saoudite, ont condamné ce dimanche les déclarations du Premier ministre israélien suggérant la création d'un Etat palestinien sur le sol...
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09/02 - Placements : les Français mettent-ils vraiment trop d’argent sur les livrets A ?
Depuis le 1er février, le taux de rémunération du livret A et du livret de développement durable et solidaire est passé de 3 à 2,4 %. Un recul lié à la baisse des taux directeurs de la Banque centrale européenne et à celle de l’inflation. Ces deux indicateurs étant appelés à poursuivre leur repli dans les prochains mois, le taux des livrets devrait encore fléchir dans le courant de l’année. Une mauvaise nouvelle alors que ces deux supports ont fait carton plein l’an dernier, avec une collecte cumulée de 21,4 milliards d’euros, pour atteindre un total d’épargne de 603 milliards d’euros.Un manque à gagner ?
Il n’en fallait pas plus pour susciter la convoitise de nombreux acteurs dans l’univers des placements. Selon eux, il y aurait trop d’argent accumulé sur ces produits d’épargne, entraînant un manque à gagner considérable pour les épargnants choisissant la sécurité. La réalité est un peu plus nuancée. Certes, plus de 4 Français sur 5 détiennent un Livret A et plus de 26 millions d’entre eux possèdent un LDDS, nous rappelle le Cercle de l’épargne. Mais l’encours moyen y reste limité : 7 077 euros pour le premier et 5 800 euros pour le second, selon la Banque de France (à fin 2023). Un tiers des livrets A en circulation contiennent 150 euros au plus. Des chiffres qui n’ont rien d’excessif alors que la recommandation usuelle des professionnels du patrimoine consiste à immobiliser l’équivalent de six mois de revenus en épargne de précaution. Pour certains profils (indépendants, intérimaires…), dans la mesure du possible,...
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09/02 - Ukraine : Donald Trump assure avoir un plan pour mettre fin à la guerre
Le président américain ne perd pas de vue son objectif. Vendredi 7 février, Donald Trump a annoncé avoir eu un entretien téléphonique avec le président russe Vladimir Poutine pour discuter de la fin de la guerre en Ukraine, a rapporté le lendemain le New York Post, repris par Reuters. Le milliardaire a assuré qu’il avait "toujours eu de bonnes relations avec Poutine" et qu’il avait un plan concret pour mettre fin au conflit. Mais il n’a pas divulgué plus de détails.
Seule précision, le chef d’Etat veut aller vite. "J’espère que ce sera rapide", a martelé Donald Trump. "Cette guerre est si grave en Ukraine. Je veux mettre fin à cette foutue chose." Ajoutant : "Chaque jour, des gens meurent. De jeunes et beaux soldats sont tués. Des jeunes hommes, comme mes fils. Des deux côtés. Partout sur le champ de bataille."
Dans une interview accordée à bord d’Air Force One, Donald Trump a déclaré au New York Post : "Il (Poutine) veut voir les gens arrêter de mourir." Fin janvier, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, avait indiqué que Vladimir Poutine était prêt à avoir un appel téléphonique avec son homologue américain et que Moscou attendait que Washington lui donne son feu vert.
Selon le New York Post, Donald Trump aurait confié qu'il "ferait mieux de ne pas dire" combien de fois les deux dirigeants se sont parlé. Ce dimanche, le Kremlin a indiqué ne pas pouvoir confirmer ni infirmer cet appel avec le président américain. "Que puis-je dire à propos de cette information ? Au fur et à mesure que l'administration...
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09/02 - Elon Musk et son équipe empêchés d’accéder à des données sensibles du Trésor américain
C’est un nouvel obstacle judiciaire à l’offensive généralisée de Donald Trump contre l’administration fédérale : un juge fédéral américain a décidé samedi 8 février d’empêcher les équipes d’Elon Musk d’accéder aux données personnelles de millions d’Américains conservées par le département du Trésor.
Le juge Paul Engelmayer a suspendu l’accès à ces données personnelles et financières à "toute personne nommée par le pouvoir politique, tous les agents spéciaux du gouvernement" ainsi que "tous les employés gouvernementaux détachés par une agence extérieure au Trésor". Il a également ordonné au milliardaire Elon Musk, grand allié de Donald Trump, et à ses équipes de la commission à l’efficacité gouvernementale (DOGE) de "détruire immédiatement toutes les copies du matériel téléchargé".
Des décisions motivées par le risque de "préjudices irréparables" comme la "divulgation d’informations sensibles et confidentielles" et le "risque accru que les systèmes en question soient plus vulnérables qu’auparavant aux piratages", a-t-il écrit. La suspension vaut jusqu’au 14 février, date à laquelle se tiendra une audience sur le sujet, est-il précisé dans son ordonnance."Plus grande menace"
Cette décision fait suite à l’action en justice intentée par les procureurs généraux de 19 Etats américains pour empêcher les équipes de l’homme le plus riche du monde d’accéder à de telles informations. Selon eux, l’administration Trump a violé la loi en élargissant l’accès aux données sensibles stockées par le Trésor aux membres de cette commission créé récemment de...
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09/02 - Livres : pourquoi est-on de droite (ou de gauche) ?
Pourquoi est-on de gauche ou de droite ? Est-ce un déterminisme social, un héritage parental, une préférence morale, les hasards de la vie ou tout simplement une question d’âge ? A cette vaste question qui occupe sociologues et psychologues, Laetitia Strauch-Bonart apporte avec La Gratitude un éclairage personnel. Essayiste et journaliste férue d’idées, notre ancienne consœur à L’Express est un cas atypique. Elle se définit comme une libérale-conservatrice, soit l’association de deux courants particulièrement mal compris en France.
Elevée seule par une mère musicienne de gauche, Laetitia Strauch-Bonart a grandi près de la place de la Nation à Paris, avant de s’installer à Montpellier. Abandonnée par un père lui aussi de gauche et dont les valeurs de solidarité entraient en contradiction flagrante avec son égoïsme en tant que géniteur, la lycéenne se passionne pour la philosophie. En terminale, elle a pour professeur, et premier mentor, Jean-Claude Michéa, penseur anticapitaliste qui fustige une gauche qu’on n’appelait pas encore "bobo". Devenue normalienne, elle développe une allergie à l’élite des progressistes étudiants. "A les entendre, l’un des pays les plus libres et prospères du monde s’apparentait à l’enfer sur terre, et eux, à ses damnés", écrit-elle. En 2010, elle fait son coming out de droite. Laetitia Strauch-Bonart s’interroge avec honnêteté : ne vote-t-on pas simplement pour défendre ses propres intérêts fluctuants ? On peut être antilibérale quand on vit dans un appartement modeste, puis passer à...
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09/02 - “Imaginez la réaction des Américains…” : comment le Danemark peut faire mal à Trump sur le Groenland
Donald Trump mettra-t-il la main sur le Groenland ? Avant même d’avoir prêté serment le 20 janvier, le 47ᵉ président des Etats-Unis réaffirmait son intention d’acquérir ce territoire autonome danois. En 2019, lors de son premier mandat, ses ambitions concernant l’île la plus grande du monde n’avaient pas été prises tellement au sérieux. Cette fois-ci, la donne semble différente. Son secrétaire d’Etat, Marco Rubio, l’a récemment affirmé : "Ce n’est pas une blague." "Il ne s’agit pas d’acquérir des terres dans le but d’acquérir des terres. Il s’agit de notre intérêt national et le problème doit être résolu", a précisé, le 30 janvier, le chef de la diplomatie de Trump.
Outre son sous-sol riche en métaux rares, le Groenland occupe une position géostratégique majeure : il est la trajectoire la plus courte pour d’éventuels tirs de missiles vers la Russie et de nouvelles routes maritimes sont en train de s’ouvrir avec la fonte des glaces. De quoi attiser les convoitises, non seulement des Etats-Unis, mais aussi de la Chine et de la Russie… sous l’œil médusé des Européens. Si le Danemark a opposé une fin de non-recevoir à son allié historique, le vice-président J.D. Vance a déclaré le 2 février que Donald Trump "se moque des cris d’orfraie des Européens, sa priorité étant de défendre les intérêts des citoyens américains." Donald Trump réussira-t-il là où Andrew Johnson et Harry S. Truman ont échoué avant lui ? Les Européens doivent-ils tenter une médiation avec Trump ou adopter une ligne dure ? Jusqu’où peut aller l’escalade entre...
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08/02 - Expropriation, apartheid... Pourquoi le ton monte entre les Etats-Unis et l’Afrique du Sud
C’est une querelle qui est en train de se transformer en vraie crise diplomatique. Après le Mexique, le Canada, le Panama ou encore le Groenland, les Etats-Unis de Donald Trump s’attaquent désormais frontalement à l’Afrique du Sud. Prenant prétexte d’une loi sur l’expropriation qu’il juge discriminatoire contre la minorité blanche, le président américain a ainsi signé ce vendredi un décret gelant toute aide à Pretoria, suscitant de vives réactions dans le pays et chez ses dirigeants.
Le ministère des Affaires étrangères sud-africain s’est dit dans un communiqué "très préoccupé" par "le postulat de base de ce décret" qui "manque d’exactitude factuelle et ne reconnaît pas l’histoire profonde et douloureuse de l’Afrique du Sud en matière de colonialisme et d’apartheid", alors que la présidence sud-africaine a réfuté ces derniers jours toute intention de "confisquer des terres".
La grande majorité des terres restent détenues en Afrique du Sud par la minorité blanche, héritage d’une politique d’expropriation de la population noire pendant l’apartheid - qui a pris fin il y a une trentaine d’années - et avant, pendant la colonisation. "Nous sommes préoccupés par ce qui semble être une campagne de désinformation et de propagande visant à déformer notre grande nation", affirme le ministère des Affaires étrangères. "Il est décevant de constater que de tels récits semblent avoir la faveur des décideurs des États-Unis d’Amérique", ajoute-t-il.Washington se dit prêt à accueillir des "victimes innocentes"
Pretoria juge...
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08/02 - "Ça commence à bien faire" : Marine Le Pen veut un référendum sur le droit du sol
Au tour de Marine Le Pen de donner son avis sur la question. La cheffe de file du Rassemblement national a appelé samedi 8 février à un référendum sur la suppression du droit du sol, exhortant à "arrêter de parler, débattre, blablater", alors que François Bayrou s’est dit prêt à "entrer dans un débat" sur l’identité française incluant cette question très sensible.
"Ça fait 25 ans qu’on débat de ça, ça commence à bien faire. Il y a une chose qui est mieux que le débat, c’est le vote", a fait valoir la leader d’extrême droite en marge d’un déplacement à Madrid, enjoignant à François Bayrou de faire un référendum pour changer la loi"."On arrête de blablater"
La question posée aux Français serait : "Est-ce que vous êtes d’accord pour le projet de loi supprimant l’acquisition de la nationalité par le droit du sol ?" a-t-elle précisé. "Il fait le référendum et on arrête de parler, on arrête de débattre, on arrête de blablater, on propose aux Français de donner leur avis et on va le respecter. Moi, il n’y a que ça qui arrivera à me convaincre", a ajouté Marine Le Pen.
Interrogé vendredi sur RMC, le chef du gouvernement a jugé "trop étroit" un débat qui porterait uniquement sur le droit du sol comme suggéré par le ministre de la Justice, Gérald Darmanin. "Il faut un débat public approfondi et beaucoup plus large que ça", incluant d’autres sujets "qui fermentent depuis des années" autour des notions d’identité et de citoyenneté, a ajouté François Bayrou. Sollicité samedi par l’AFP, le Premier ministre n’a pas souhaité revenir sur le...
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08/02 - Eric Kaufmann : "Ne vous y trompez pas, le wokisme va repartir et frapper encore plus fort"
Le wokisme est mort, vive le wokisme ? Donald Trump de retour à la Maison-Blanche. Elon Musk, patron de X et chantre de l’antiwokisme au gouvernement. Mark Zuckerberg, comme nombre d’enseignes américaines avant lui, à la manœuvre d’un virage à 180 degrés sur les politiques de diversité au sein de Meta. Autant de raisons pour lesquelles une partie du milieu intellectuel américain, mais pas seulement, en arrive à la même conclusion : "woke is dead" ("le wokisme est mort").
Eric Kaufmann n’est pas de ceux-là. Ce professeur de sciences politiques canadien, qui lance un cours dédié au sein de l’université de Buckingham et publie The third awokening : A 12-Point Plan for Rolling Back Progressive Extremism, est formel : "bien que le wokisme ait subi un recul, il pourrait ressurgir fortement dans une génération. Il faudra sans doute attendre vingt ans pour voir s'il a vraiment reculé..."
Auprès de L’Express, le chercheur décrit une "idéologie fonctionn[ant] par vagues" et juge que "la dernière en date, dont le pic a sans doute été atteint aux alentours de 2021, est simplement en train de retomber en intensité. Mais, comme cela s’est vérifié par le passé, elle repartira encore plus fort que les précédentes". A l’heure où l’idée d’un "wokisme de droite" semble gagner du terrain, y compris parmi les cercles conservateurs, Eric Kaufmann explique pourquoi, à la différence de la gauche woke qui "fait tout pour excommunier de la société tout entière celui qui a 'trahi' l’orthodoxie", la droite "ne fait pas campagne pour...
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08/02 - "Un symbole improbable" : ce directeur du FBI nommé par erreur qui résiste à Donald Trump
Il s’agit de l’une des nominations les plus symboliques de la nouvelle administration américaine. Kash Patel, fidèle parmi les fidèles de Donald Trump, a été choisi pour prendre la tête du FBI, l’agence honnie par le président républicain. Un choix ressemblant en tout point à une vengeance : Kash Patel, proche des thèses conspirationnistes QAnon et convaincu qu’un "Etat profond" de gauche complote pour renverser le camp Trump, n’avait cessé de répéter durant la campagne sa volonté de poursuivre tous ceux qui avaient voulu se mettre en travers du chemin du milliardaire, journalistes et membres de l’administration Biden compris.
Mais Kash Petel n’est pas encore à la tête du FBI. Sa nomination doit encore être approuvée par le Sénat, où il a été auditionné le jeudi 30 janvier dernier. Il fallait donc un dirigeant par intérim de l’agence fédérale, qui devait en principe être Robert Kissane, l’un des plus importants agents antiterroriste de l’agence à New York. Celui-ci devait être secondé par un certain Brian Driscoll, en charge du bureau de Newark, dans le New Jersey, depuis moins d’une semaine seulement. Mais peu après l’investiture de Donald Trump, la Maison-Blanche publie l’inverse sur son site Internet : Brian Driscoll à la tête du FBI, et Robert Kissane directeur adjoint. Une erreur qui n’a pas été corrigée par la Maison-Blanche, comme le raconte le New York Times, et voilà ainsi l’agent Driscoll propulsé à la tête de l’une des institutions les plus influentes du pays.Un refus d’obéir à l’administration Trump...
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08/02 - Au robinet ou en bouteille, quelle eau peut-on boire sans risque ? Deux experts répondent
Les alertes à la pollution dans l’eau du robinet et celle en bouteille se multiplient ces derniers mois. La qualité de cette ressource naturelle, la plus vitale pour l’être humain, inquiète. Peut-on boire de l’eau sans risque en France et si oui, laquelle ? Plusieurs études viennent en effet de démontrer la présence de métabolites de pesticides, de gaz cancérigènes et de polluants éternels, les fameux PFAS – les substances per- et polyfluoroalkylées – dans l’eau du robinet. Plus récemment, des enquêtes journalistiques ont révélé que des marques d’eau en bouteille, dont Contrex et Hépar (Nestlé), censées être de qualité supérieure à l’eau du robinet, appliquent des traitements interdits car leurs eaux présentent des contaminations bactériologiques (comme E. coli). Difficile, dès lors, de savoir à quelle eau se fier.
Interrogés par L’Express, deux scientifiques tentent de répondre aux questions que ces problématiques soulèvent. Rémy Slama est épidémiologiste environnemental, polytechnicien, ingénieur agronome, directeur de recherche à l’Inserm et professeur attaché à l’École normale supérieure de Paris. Il étudie en particulier l’influence des contaminants environnementaux – polluants atmosphériques, perturbateurs endocriniens, exposome. Xavier Coumoul est professeur de toxicologie et de biochimie à Université Paris Cité. l dirige l’unité de recherche Inserm « HealthFex » et codirige l’équipe Metatox. Il est l’un des coauteurs d’une large expertise de l’Inserm sur les pesticides (5 300 études scientifiques passées au peigne...
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08/02 - Guerre en Ukraine : les soldats nord-coréens sont de retour sur le front, selon Kiev
Volodymyr Zelensky a affirmé vendredi 7 février que des militaires nord-coréens combattaient à nouveau aux côtés du Kremlin dans la région frontalière russe de Koursk en partie occupée par l’Ukraine, Kiev ayant annoncé précédemment que les soldats du Pyongyang en avaient été retirés à cause de lourdes pertes.
"Il y a eu de nouveaux assauts dans les zones d’opération de (la région de) Koursk, l’armée russe et des soldats nord-coréens ont été à nouveau impliqués", a déclaré le président ukrainien dans son allocution quotidienne. Il a assuré qu’un "nombre significatif" de soldats russes et nord-coréens avaient été "détruits".
Le 31 janvier, Kiev avait affirmé que les militaires nord-coréens déployés dans cette zone avaient été "retirés" du fait des pertes. Le 4 février, les services de renseignement sud-coréens avaient également indiqué qu’aucun soldat envoyé par Pyongyang en Russie n’avait été "engagé dans des combats" depuis la mi-janvier. "L’une des raisons pourrait être le nombre élevé de victimes, mais les détails exacts sont encore à l’étude", ajoutait alors Séoul dans un communiqué.
Ni la Russie ni la Corée du Nord n’ont confirmé la présence de ce contingent aux côtés de l’armée russe. En décembre, Volodymyr Zelensky affirmait que 3 000 soldats nord-coréens avaient été "tués ou blessés" depuis leur engagement aux côtés de Moscou. Des pertes que Séoul chiffre aux alentours de 1 100.Plus de six mois de combats dans la région de Koursk
Les combats dans la région de Koursk font rage depuis plus de six mois, l’armée ukrainienne y ayant...
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08/02 - Placements : nos conseils pour bien diversifier son portefeuille d’actions
L’adage "évitez de mettre tous vos œufs dans le même panier" reste l’un des meilleurs conseils que l’on puisse donner en matière de placement. Pour limiter toute mauvaise surprise, il faut impérativement diversifier ses produits d’épargne. Cela passe par l’ouverture de livrets et de comptes à terme destinés à sécuriser vos économies grâce à des rendements connus à l’avance, tout en garantissant la protection du capital investi. Mais il est aussi pertinent de souscrire en parallèle des enveloppes permettant de loger des produits plus risqués, comme un plan d’épargne en actions (PEA), un compte titres ou une assurance-vie, afin de doper la performance de votre patrimoine sur le long terme.
Si vous faites le choix de gérer vous-même un portefeuille d’actions, il est fondamental d’adopter pareille sagesse de diversification en sélectionnant au minimum une quinzaine d’entreprises avec des profils différents, tant au niveau de leur activité, de leur présence géographique que de leurs caractéristiques boursières.
Pour débuter, il est bon de privilégier quelques valeurs de fonds de portefeuille, dites "de bon père de famille". Des sociétés qui présentent l’avantage d’être de grands groupes dominants dans des secteurs matures et offrent ainsi une certaine visibilité quant à leurs performances. C’est par exemple le cas de L’Oréal, Air Liquide ou encore EssilorLuxottica.
Ensuite, il faut doser ses achats entre des valeurs dites cycliques, défensives, de croissance, de rendement et décotées. Les valeurs cycliques sont par...
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08/02 - Electricité : les pays baltes mettent fin à leur dépendance envers la Russie
C’est une petite révolution dans les pays baltes. L’Estonie, la Lettonie et la Lituanie ont entamé leur déconnexion du réseau électrique russe ce samedi 8 février afin d’intégrer le système européen, un processus lancé il y a des années et devenu urgent depuis l’invasion de l’Ukraine par Moscou.
Les trois pays baltes, anciennes républiques soviétiques, intégrés à l’Union européenne et à l’Otan depuis 2004, se coupent du réseau russe, auquel ils étaient reliés depuis l’époque de l’URSS, pour empêcher Moscou d’en faire une arme contre eux. "Je peux confirmer que le processus de déconnexion a débuté à 6h" (5h, heure de Paris), a indiqué, pour la partie lituanienne, le porte-parole de l’opérateur public du réseau électrique national Litgrid, Matas Noreika, à l’AFP. "Nous ôtons à la Russie la possibilité d’utiliser le système électrique comme outil de chantage géopolitique", a résumé le ministre de l’Energie lituanien Zygimantas Vaiciunas.
Sur X, la cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas, ancienne Première ministre estonienne, a salué "une victoire pour la démocratie". Des célébrations officielles sont prévues dans les trois pays. La Lettonie va ainsi physiquement couper ce samedi un câble électrique la reliant à la Russie, et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen doit participer à une cérémonie avec les dirigeants baltes ce dimanche à Vilnius, en Lituanie. "Nous sommes prêts", a affirmé le Premier ministre lituanien Gintautas Paluckas sur X, louant "le début d’une nouvelle ère de (l')indépendance...
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08/02 - Chiharu Shiota au Grand Palais : ce qu’on a pensé de l’exposition événement
Les files d’attente n’en finissent pas de grossir devant les portes du Grand Palais, où Chiharu Shiota crée l’événement avec une rétrospective – à ce jour la plus vaste monographie lui ayant été consacrée. Deux semaines après son ouverture, le 11 décembre dernier, elle affichait déjà plus de 50 000 visiteurs au compteur. Le pari de séduire la capitale est donc largement gagnant pour l’artiste japonaise et la commissaire Mami Kataoka, directrice du Mori Art Museum à Tokyo.
Dès le grand escalier d’accès, l’envoûtement opère avec Where are we going ?, un jeté de barques métalliques tissés de fils blancs, aux allures d’ailes d’anges cotonneuses, en suspension au-dessus de nos têtes. On retrouve ces carcasses de mer, au sol cette fois, dans Uncertain Journey, d’où émergent des arches de fil de laine rouge tendues vers le ciel, qui enveloppent le spectateur dans un immense cocon pourpre. Et puis il y a In Silence.
Enfant, l’artiste japonaise a assisté, impuissante, à l’incendie de la maison de ses voisins, et vu, le lendemain, un piano calciné déposé devant leur résidence. De cette mémoire intime est née un dispositif qui voit un instrument brûlé et des rangs de chaises inoccupées pris dans un enchevêtrement de 200 kilomètres de fils noirs Alcantara, comme les vestiges d’une salle de récital désormais privée de son. Toute l’œuvre de Chiharu Shiota est faite de cette essence-là, à la fois spectaculaire, émotionnelle, onirique et méditative.Chiharu Shiota, "In Silence" (En silence), 2002-2024.
Sous l’intitulé The Soul Trembles...
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08/02 - Gaza : le cessez-le-feu avec Israël est "en danger", prévient le Hamas
Le Hamas a libéré ce samedi 8 février trois nouveaux otages israéliens, contre la libération de 183 prisonniers palestiniens. Il s’agit du cinquième échange depuis l’entrée en vigueur d’un accord de cessez-le-feu entre le mouvement islamiste et Israël après 15 mois de guerre dévastatrice à Gaza. A ce jour, 21 otages israéliens ont été libérés depuis le 19 janvier. Parmi eux figure le Franco-Israélien Ofer Kalderon, relâché le week-end dernier.
Des doutes, finalement dissipés vendredi soir, ont plané sur la tenue de l’opération ce samedi au vu de l’onde de choc provoquée par la proposition du président américain, Donald Trump, d’une prise de contrôle américaine de Gaza. Après avoir insisté jeudi sur ce projet, le président américain a affirmé vendredi qu’il n’était "absolument pas pressé". Flou sur les détails de sa mise en œuvre, son plan n’en éloigne pas moins la perspective, à terme, d’une solution à deux Etats pour régler le conflit israélo-palestinien, qui dure depuis près de 80 ans.
Les infos à retenir
⇒ Le cessez-le-feu avec Israël est "en danger", prévient le Hamas
⇒ Le mouvement palestinien a libéré trois nouveaux otages israéliens
⇒ Israël a libéré 183 prisonniers palestiniensLe cessez-le-feu avec Israël est "en danger", prévient le Hamas
Le cessez-le-feu entre Israël et le Hamas "est en danger" et "pourrait s'effondrer", a affirmé ce samedi à l'AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du mouvement islamiste palestinien, alors que les négociations sur la deuxième phase de la trêve, censées débuter lundi, ne semblent pas...
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08/02 - L’Algérie d’aujourd’hui : les ressorts d’une crise profonde en quatre épisodes
Depuis plusieurs mois, les tensions entre la France et l’Algérie sont au plus haut. Une illustration de la crise globale que traverse Alger ces dernières années, entre affaiblissement sur la scène diplomatique, difficultés économiques et contestation du pouvoir en place.Episode 1 : Macron et le dossier franco-algérien
Entre sa politique mémorielle impulsée lors de son premier mandat et le renforcement récent de son alliance avec le Maroc, le président de la République est tiraillé. Comment éviter de s’engluer dans ce qui ressemble de plus en plus à une crise sans précédent ?Episode 2 : Le déclin d’un leader diplomatique
Sur le plan régional comme international, l’Algérie n’est plus un acteur de premier plan. Zoom sur la perte d’influence d’Alger, avec Charlotte Lalanne, journaliste au service Monde de L’Express et Pierre Vermeren, historien spécialiste du Maghreb.Episode 3 : Une puissance fragile
Avec un modèle qui repose essentiellement sur la vente d’hydrocarbures, Alger peine à se diversifier et à offrir des perspectives à sa jeunesse. Mais que disent vraiment les indicateurs de l’économie algérienne ?Episode 4 : Qui gouverne vraiment le pays ?
Depuis la proclamation de l’indépendance en 1962, le régime repose essentiellement sur l’armée. Force est de constater que l’arrivée du président Tebboune n’a pas permis de rebattre les cartes. À tel point que l’on s’interroge sur les véritables détenteurs du pouvoir en Algérie…
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08/02 - IA : choisissons nos combats, par Jacques Pommeraud (Inetum)
À l’heure où le monde entier se réunit à Paris pour échanger sur les enjeux stratégiques, géopolitiques et financiers de l’IA, remettons un instant celle-ci à sa place : celle d’un outil. Et comme pour tout autre outil qui a révolutionné notre façon de produire, voire de vivre, le véritable gagnant n’est pas celui qui l’a inventé, mais celui qui l’a utilisé efficacement le premier.
L'intelligence artificielle est un outil puissant pour transformer les défis économiques et humains des entreprises et administrations en opportunités. Pourtant, en France, l'appropriation de l'IA reste encore timide, et largement l'apanage des grandes entreprises. Nos PME et ETI, qui constituent l’essentiel de notre tissu économique, tardent à se l’approprier : selon Bpifrance, environ 30 à 40 % des entreprises françaises utilisent des IA, contre près de 60 % aux États-Unis. Et alors que les collectivités locales sont prises en tenaille entre pression budgétaire et nécessité de maintenir des services publics de qualité, les débats sont encore trop souvent concentrés sur les risques ou l’usage de technologies "souveraines" alors que le champ de bataille est mondial.
Bien loin de l’affrontement géostratégique entre la Chine et les États-Unis, l'IA offre déjà des solutions très concrètes pour optimiser les dépenses publiques. Montpellier Métropole utilise par exemple une IA générative pour répondre plus rapidement aux questions simples des administrés, libérant ainsi du temps aux employés pour des tâches plus complexes. Voilà concrètement...
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08/02 - Vincent Jarousseau, dix ans sur les terres du RN : "Les électeurs ont le sentiment de revenir à la France d’avant"
C’est long, dix ans. Lorsque Vincent Jarousseau a commencé à sillonner les routes de France en 2014 pour rencontrer les électeurs du Front national (FN), Marine Le Pen venait tout juste d’être élue à Hénin-Beaumont, petite commune du Pas-de-Calais jusqu’alors dirigée par le Parti socialiste (PS). A Hayange, dans le Grand Est, la fermeture des hauts-fourneaux d’ArcelorMittal secouait la région, devenant le symbole d’une désindustrialisation subie par les habitants – dans la foulée, la ville, socialiste depuis plus de trente ans, tombait aux mains du FN. Tandis qu’à Beaucaire, ville du Gard tenue par la droite républicaine depuis les années 1980 et où le taux de pauvreté s’élevait alors à 29 %, le nouveau maire FN Julien Sanchez séduisait des habitants convaincus par son discours sur l’immigration et l’insécurité.
Pour comprendre l’impact local de ces nouveaux élus frontistes sur des territoires historiquement ancrés à gauche, Vincent Jarousseau a passé dix ans dans ces trois villes et certaines communes voisines, à discuter avec les électeurs, les interrogeant sur leurs peurs, leurs rêves, leurs regrets. Avec eux, le photojournaliste a vécu les attentats de 2015 et 2016, l’élection d’Emmanuel Macron, le mouvement des gilets jaunes, la crise du Covid, la dissolution – mais aussi les longues journées de travail, les petits boulots à la chaîne, les fins de mois difficiles. Et l’ascension, inexorable, du Rassemblement national et de ses idées dans leur vie quotidienne. Dans son livre Dans les âmes et les urnes. Dix...
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08/02 - Derrière le séisme DeepSeek, l’envol de la Chine dans les puces
Près de 600 milliards de dollars. C’est le montant de capitalisation boursière qui s’est évaporé après la publication en open source, par le chinois DeepSeek, d’un modèle d’IA capable de raisonner. Une chute expliquée de manière hâtive. Cette société créée en mai 2023 aurait réussi à entraîner son modèle avec des ressources restreintes. Plus précisément, avec 2,8 millions d’heures d’utilisation de cartes graphiques là où GPT-4 aurait requis 50 millions d’heures, sur des modèles plus puissants. Cette situation a fait paniquer les investisseurs sur les besoins en puissance de calcul réels, liés à la révolution de l’IA, envoyant au tapis toute l’industrie des semi-conducteurs.
La réaction peut sembler disproportionnée. D’une part, cette performance chinoise était attendue. En outre, les chiffres sont à prendre avec des pincettes. Les tests en amont de l’entraînement sont en réalité la phase la plus gourmande en ressources. Enfin, l’écart en nombre absolu de cartes graphiques n’est pas si important. DeepSeek aurait utilisé 2 048 cartes et OpenAI une dizaine de milliers. Une goutte d’eau quand on compare ces chiffres avec les 6,5 millions de cartes graphiques que Nvidia devrait livrer en 2025.DeepSeek a codé lui-même les puces
Il importe de comprendre qu’une fois un modèle entraîné, il entre dans un mode dit d’inférence. Il s’agit de l’étape où le modèle tire des conclusions à partir de nouvelles données – les demandes que les utilisateurs formulent, les documents ou pages Internet qu’il est autorisé à consulter. Plus les...
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07/02 - Gaza : le Hamas prépare la libération de trois otages israéliens ce samedi
Le Hamas a publié, vendredi 7 février, une liste de trois otages israéliens devant être libérés samedi contre des prisonniers palestiniens, levant les doutes qui planaient sur ce nouvel échange après la proposition de Donald Trump d’une prise de contrôle américaine de Gaza.
Israël et le Forum des familles ont confirmé qu’il s’agissait de trois hommes, enlevés lors de l’attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023 : Or Levy, 33 ans au moment de sa capture, Eli Sharabi, 51 ans, et l’Israélo-allemand Ohad Ben Ami, 55 ans. Selon le Club des prisonniers palestiniens, ils doivent être libérés contre 183 prisonniers palestiniens, le cinquième échange de ce type depuis l’entrée en vigueur de l’accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, le 19 janvier, après 15 mois de guerre.
Les Brigades Ezzedine al-Qassam, la branche armée du mouvement islamiste palestinien Hamas, "ont décidé de libérer les prisonniers sionistes demain, samedi", a indiqué sur Telegram leur porte-parole, Abou Obeida. Un peu plus tôt, un porte-parole du Hamas avait accusé Israël de retarder l’entrée à Gaza d’engins de déblaiement des décombres, affirmant que cela affectait l’extraction des corps des otages "morts, bombardés par Israël".
Le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a précisé que ce dernier suivrait le processus depuis les Etats-Unis, où il est en visite.
L’accord de trêve a déjà permis quatre séries de libérations, de 18 otages et environ 600 prisonniers Palestiniens. La première phase de l’accord, de six...
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07/02 - INFO L’EXPRESS. Sommet sur l’IA : Current AI, la nouvelle fondation portée par la France
[MAJ 9 février : des précisions ont été ajoutées sur les investisseurs et leurs rôles]. Comment éviter que les progrès de l’intelligence artificielle ne soient accaparés par une poignée d’acteurs ? La question est brûlante, à l’heure du grand Sommet sur l’IA dont le temps fort diplomatique aura lieu les 10 et 11 février, à Paris. L’une des réponses, estime la France, se trouve peut-être dans la création d’une fondation à dimension éthique, "d’intérêt général". Celle-ci a d’ores et déjà été annoncée par "l’envoyée spéciale" de l’Elysée, Anne Bouverot, mais elle ne sera officialisée que dans les prochains jours. D’après les informations de L’Express, la fondation sera baptisée Current AI. Elle recevra dans un premier temps un financement de 400 millions de dollars. Quelque 2,5 milliards de dollars, dans les cinq années à venir, sont espérés.
Les principaux mécènes ? L’Etat français, aux côtés de la fondation MacArthur ou encore de la fondation Patrick J. McGovern, a appris L’Express. Du soutien plus minoritaire de structures philanthropiques américaines est attendu, comme la fondation Ford ou celle de Bill Gates, reconnues pour leurs actions en faveur des droits humains fondamentaux, de l’accès à la santé, ou encore de la lutte contre le réchauffement climatique. Plus surprenant : la participation parmi les financeurs majeurs de deux puissantes compagnies de la tech made in USA, Google et Salesforce. Sundar Pichai, le PDG de la première, sera à Paris en début de semaine. L’apport de Google en matière de recherche dans le domaine...
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07/02 - Intelligence artificielle : Emmanuel Macron appelle au "patriotisme économique"
Utiliser l’intelligence artificielle, c’est bien. Acheter l’IA française, c’est mieux. "Il nous faut plus de patriotisme économique et européen. Il faut y aller à fond, acheter l’intelligence artificielle (IA) française et européenne à chaque fois qu’elle existe !", a exhorté ce vendredi 7 février Emmanuel Macron, dans un entretien donné à plusieurs titres de la presse régionale, dont Le Parisien.
Trois jours avant un Sommet mondial à Paris auquel doit notamment participer la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le chef de l’Etat français s’est interrogé : "Est-ce que l’on est prêt à se battre pour être pleinement autonomes, indépendants, ou est-ce qu’on laisse la compétition se réduire à une bataille entre les Etats-Unis d’Amérique et la Chine ? Si l’Europe se saisit de ce sujet, simplifie, accélère, elle a une carte à jouer."
Le président de la République a en outre estimé que "l’IA va révolutionner la manière de travailler", disant la voir "comme une manière de recréer de la compétitivité et de la productivité pour nos industries, de créer de nouveaux secteurs, de repenser le temps et l’aménagement du travail". "On ne doit pas avoir peur de l’innovation", exhorte-t-il, pointant "un risque que certains ne donnent aucune règle", "mais aussi (celui) qu’à l’inverse, l’Europe se donne trop de règles, se défasse des autres et donc ne puisse plus innover"."Une déclaration ouverte à la signature de tous les pays"
Afin que l’IA ne soit pas "le far-west", Emmanuel Macron a annoncé pour le sommet parisien...
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07/02 - En Russie, ces hauts gradés qui tombent mystérieusement des fenêtres
Un complot ou une simple coïncidence ? Difficile à déterminer. Magnats du pétrole, hommes d’affaires, ou militaires : depuis le début de la guerre en Ukraine en février 2022, de nombreuses personnalités russes de premier plan ont trouvé la mort dans de mystérieuses circonstances. Pour plusieurs d’entre eux, un point commun : ils sont décédés en tombant d’une fenêtre. Il y a quelques jours encore, une chute a coûté la vie d’un colonel russe.Un suicide déguisé ?
Il s’appelait Arthur Pryakhin, avait 56 ans et était chef d’une branche régionale du Service fédéral anti-monopole (FAS) russe en République de Carélie. Mardi 4 février, rien ne laissait présager qu’il trouverait la mort. Pourtant, cette même journée, les autorités ont constaté son décès après que celui-ci est tombé d’une fenêtre du cinquième étage d’un immeuble de bureaux, rapporte le magazine américain Newsweek. Si les circonstances du drame sont encore floues, les policiers ont déclaré qu’Arthur Pryakhin avait laissé une lettre de suicide dans son bureau, dans laquelle il s’excuse auprès de sa femme, demande pardon à ses proches et les incite à ne tenir personne responsable de sa mort.
Selon les informations du journal russe Izvestia, la victime était un colonel en début de carrière et avait été nommé à son poste en février 2014. Auparavant, Arthur Pryakhin avait été chef du département des crimes économiques du ministère de l’Intérieur de la République de Carélie de 2010 à 2011.Une série d’accidents
Si le comité d’enquête russe a d’abord confirmé l’identité de la...
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07/02 - Gaza : le plan de Donald Trump provoque des tensions au sein de l’armée israélienne
Le ministre israélien de la Défense a intimé l’ordre aux militaires de ne pas critiquer le projet de Donald Trump, sur l’avenir de Gaza, entraînant des explications embarrassées du chef du renseignement militaire israélien.
"Il est exclu que des officiers de Tsahal s’expriment contre le plan important du président américain Trump concernant Gaza et contre les directives des responsables politiques", a déclaré Israël Katz. Son communiqué précise qu’il a ordonné au chef d’état-major de réprimander le chef du renseignement militaire (AMAN), le général Shlomi Binder, "pour les propos qui lui sont attribués" sur le sujet.
Alors que le chef du gouvernement israélien, Benyamin Netanyahou, était à Washington, Donald Trump a stupéfié tout le monde mardi en proposant une prise de contrôle américaine de la bande de Gaza et un déplacement de sa population palestinienne pour pouvoir la reconstruire. Gaza sera "remise aux Etats-Unis par Israël à la fin des combats", a-t-il dit. D’ici là, les Palestiniens "auront déjà été réinstallés" ailleurs dans la région, comme l’Egypte ou la Jordanie. Ces deux pays ont rejeté cette option, qui a provoqué un tollé international et des accusations de nettoyage ethnique.
Mais Israël a dit dès jeudi préparer un plan pour un départ "volontaire" des Gazaouis. Israël Katz a précisé avoir "donné instruction" à l’armée "de se préparer à la promotion du plan de réinstallation volontaire des habitants de Gaza qui souhaitent partir vers différents endroits à travers le monde". "C’est ce qu’elle est tenue de...
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07/02 - Ventes de livres : ces essais qui se hissent en haut du classement
Il va falloir s’y habituer, il y peu de chances que le haut du palmarès des fictions bouge avant un certain temps. En effet, Pierre Lemaitre (Un avenir radieux, Calmann-Lévy), Leïla Slimani (J’emporterai le feu, Gallimard) et Freida McFadden, cette dernière, auteure chez l’heureux éditeur City, étant présente avec deux titres, La Femme de ménage (3) et La Psy (7e), semblent devoir mener la danse durablement. C’est ainsi que deux seules entrées sont à noter en cette semaine du 27 janvier au 2 février (selon Edistat) : celle de Wicked Game (4e du classement), signé Anita Rigins, une Française qui a commencé à publier sur Wattpad avant d’être remarquée par l’édition (Hugo Roman puis Addictives) et qui est déjà à la tête de plusieurs séries (Le Jeu, No Rules, Bad for Me, New Romance Magazine) ; et celle de Répondre à la nuit (Albin Michel, 13e) dans lequel Agnès Ledig raconte l’histoire d’une tatoueuse vivant en lisière de forêt vosgienne et se retrouvant mêlée à un meurtre…
Aussi allons-nous nous attarder aujourd’hui sur le palmarès des essais, qui voit surgir pas moins de six titres. A commencer par Les Filles de Birkenau (Les Arènes), en 4e position, du cinéaste David Teboul, avec Isabelle Choko, Judith Elkán-Hervé, Ginette Kolinka, Esther Sénot. Pour un documentaire, diffusé en mai 2024, il avait réuni lors de deux déjeuners ces quatre rescapées, quasi-centenaires, d’Auschwitz-Birkenau, dont il nous livre aujourd’hui la version écrite de ces témoignages à vif. Des témoignages percutants, dont on a beaucoup entendu...
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07/02 - Chine : Lu Shaye, le "faucon" de Pékin qui va négocier avec l’Europe
En poste à Paris de 2019 à début janvier 2025, Lu Shaye a été nommé par la Chine "représentant spécial du gouvernement chinois pour les Affaires européennes", a indiqué jeudi 7 février lors d’un point presse régulier Guo Jiakun, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Il "assistera et coordonnera la gestion" des dossiers relatifs à l’Europe et "mènera des consultations et des échanges avec les pays européens et les institutions de l’Union européenne" (UE), a-t-il précisé.
L’étendue exacte de ses attributions n’a pas été définie dans l’immédiat. A titre de comparaison, son prédécesseur Wu Hongbo s’était exprimé publiquement au nom de la Chine sur les affaires liées à l’Europe. Il avait également effectué de nombreuses visites dans des pays de l’UE, ou il avait par exemple défendu dans les médias les relations sino-russes dans le contexte de la guerre en Ukraine.Des déclarations controversées
Longtemps considéré comme l’une des figures d’une diplomatie chinoise offensive et parfois irrévérencieuse, dite des "loups combattants", son mandat en France a été marqué par plusieurs déclarations controversées émanant de son ambassade, éloignées du langage diplomatique habituel, notamment contre des chercheurs, journalistes et parlementaires français.
En avril 2020, l’ambassade avait critiqué la gestion de la pandémie de Covid-19 en Europe. Elle avait accusé les personnels d'"Ehpad" d’avoir "abandonné leurs postes" et laissé "mourir leurs pensionnaires de faim et de maladie". L’ambassade avait ensuite expliqué n’avoir...
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07/02 - Au PS, la pénible émancipation de Jean-Luc Mélenchon
Philippe Brun est un député fatigué, et patraque. Le corps a lâché après des jours de négociations avec le gouvernement pour parvenir à un accord de non-censure, deux semaines de discussions à l’Assemblée nationale sur le budget, cette commission mixte paritaire avec les sénateurs pour faire atterrir le texte ou encore ces heures de débats au sein du Parti socialiste sur l’intérêt de ne pas faire tomber le gouvernement Bayrou. Et il y a aussi eu ces dizaines de passages à la télé pour faire le service après-vente du choix socialiste, un désaccord avec les partenaires du Nouveau Front populaire qui ont déposé, sous l'égide de LFI, une motion de censure. Le député de l’Eure ne regrette rien, toujours plus convaincu d’avoir évité, dit-il, "le choix de l’instabilité". Depuis début janvier, il enchaîne aussi les cérémonies de vœux dans sa circonscription. En trente jours, il a assisté à quarante-quatre d’entre elles. Il raconte : "Tous ceux que j’ai rencontrés, les chefs d’entreprise comme les présidents d’associations, m’ont dit la même chose : il faut avancer, avoir un budget, ne pas censurer."
Cela n’a pas empêché les mêmes députés PS de déposer... une motion de censure. Un article 49.2 qui n'a rien à voir avec le budget et permet aux socialistes de lancer une procédure de censure "spontanée". Comprenne qui pourra. Une stratégie qu’on résume ainsi au PS : ne pas faire tomber le budget mais faire tomber le gouvernement. Une "synthèse" pour ne pas fâcher la minorité de députés socialistes qui plaidaient pour sabrer François...
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07/02 - Droit du sol : François Bayrou répond à Gérald Darmanin en proposant un débat "plus large" sur l’immigration
Après Mayotte, la France entière ? Au lendemain d’un vote pour restreindre le droit du sol dans l’archipel, François Bayrou souhaite rouvrir ce dossier explosif dans le cadre d’un débat "plus large" sur l’identité française, réclamé par la droite mais déjà dénoncé dans son propre gouvernement.
"On peut entrer dans un débat […] on ne va pas tout repousser" : interrogé sur RMC ce vendredi 7 février, le Premier ministre a ouvert la porte à une remise en question du droit du sol, proposée notamment par son ministre de la Justice Gérald Darmanin. Mais pour François Bayrou, "il faut un débat public approfondi et beaucoup plus large que ça", incluant d’autres sujets "qui fermentent depuis des années" autour des notions d’identité et de citoyenneté.
"Qu’est-ce que c’est qu’être Français ? Qu’est-ce que ça donne comme droits ? Qu’est-ce que ça impose comme devoirs ? Qu’est-ce que ça procure comme avantages ? Et en quoi ça vous engage à être membre d’une communauté nationale ? A quoi croit-on quand on est Français ?", a ainsi développé le chef du gouvernement.
Dix jours après sa phrase polémique sur le "sentiment de submersion" migratoire, ces nouveaux propos font aussi écho au vote, la veille, d’une proposition de loi portée par Les Républicains (LR) et soutenue par le gouvernement pour restreindre drastiquement le droit du sol à Mayotte. Quand "il y a des milliers et des milliers de personnes qui arrivent avec l’idée que s’ils mettent au monde des enfants là, ils seront Français, tout ça évidemment mérite d’être reconsidéré", a...
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07/02 - Paul-Loup Sulitzer, le jeune roi du gadget, en 1969 dans L’Express
A seulement 23 ans, Paul-Loup Sulitzer est "un combiné de self-made-man et de fils de famille" qui se présente volontiers comme "le plus jeune PDG d’Europe". Il a exercé plusieurs métiers : garçon de courses, chauffeur de taxi dans le Sinaï, publicitaire, avant de se lancer dans les affaires. Bientôt, il connaîtra la fortune et le succès avant une descente aux enfers entre démêlés judiciaires et divorce ruineux.
Dans L’Express du 24 novembre 1969CH23 contre Nénette
Le pactole dans une éponge. Paul-Loup Sulitzer, le petit jeune homme pâle aux yeux gris qui avait fait - entre autres choses - fortune dans le porte-clefs, a trouvé un nouveau job : il va vendre des éponges aux automobilistes.
Il les appelle CH 23. Le mystérieux sigle bleu et rouge qui est, dès cette semaine, apposé sur des mallettes de représentants ou à l’arrière des voitures apparaît comme un redoutable concurrent de la "Nénette". Et de Swipe.
Solvant, lustrant et protecteur, le détergent que dispense l’éponge grise et jaune de M. Sulitzer entend sauver les automobiles de la crasse : CH 23 assure 35 nettoyages pour le prix modique de 18 F. Et pour le plus grand bénéfice, évidemment, de M. Sulitzer.Paul-Loup Sulitzer dans L'Express du 24 novembre 1969"J’espère gagner 10 millions de francs d’ici à huit mois"
De son salon Louis XVI sur les bords de la Seine, "Paul-Loup", 23 ans, a minutieusement étudié la stratégie du détergent Swipe et évalué les bénéfices de ses promoteurs australiens. "J’espère, dit-il doucement, gagner 10 millions de francs...
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07/02 - Exactions en RDC : "le pire est peut-être encore à venir", s’inquiètent les Nations unies
Alors que les rebelles du M23 et les troupes rwandaises continuent leur offensive dans l’est de la République démocratique du Congo, l'ONU s’inquiète d’exactions commises dans la région. Réuni en session extraordinaire, le Conseil des droits de l'ONU a décidé vendredi 7 février de lancer une mission internationale chargée d’examiner ces faits de violence.
"Si rien n’est fait, le pire est peut-être encore à venir pour les habitants de l’est, mais aussi au-delà de la RDC", a alerté le chef des droits de l’homme de l'ONU, Volker Türk, devant le Conseil, affirmant que le risque d’escalade de la violence dans la région "n’a jamais été aussi élevé". Kinshasa a demandé cette réunion extraordinaire, avec le soutien de près de 30 des 47 pays membres du Conseil, dont la Belgique et la France, pour examiner la crise dans l’est du pays, où le M23 ("Mouvement du 23 mars"), soutenu par le Rwanda, a pris la semaine dernière le contrôle de la ville de Goma et poursuit son offensive vers la capitale du Sud-Kivu, Bukavu.Progression des rebelles à l’Est
"Aujourd’hui la communauté internationale regrette de ne pas être intervenue en 1994 pour stopper le génocide [NDLR : rwandais]. La RDC voudrait interpeller cette communauté internationale pour dire, attention, le même président Kagame, dont le peuple a été victime d’un génocide, est en train de faire la même chose", a affirmé Julien Paluku, ancien gouverneur du Nord-Kivu et actuel ministre du Commerce extérieur, lors d’un point avec la presse à Genève jeudi.
Après s’être emparés,...
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07/02 - On ne combat pas Donald Trump en jouant à l’autruche, par Abnousse Shalmani
Le New York Magazine a choisi pour sa couverture du 27 janvier une photo représentant des jeunes conservateurs pro-Trump sous le titre "La table des enfants cruels". Les enfants cruels en question sont blancs, très bien habillés, souriants voire carnassiers, ils sentent le fric et on se croirait dans le visuel d’un roman de Bret Easton Ellis, autrement dit dans les années 1980 à Wall Street version pro-Reagan. Seulement voilà : l’électorat de Donald Trump ne ressemble pas à ce visuel. Pire : le cadrage exclut les personnes noires que l’on retrouve sur la photo non recadrée du reportage et ne sont pourtant pas mentionnés. Le président du mouvement American Conservation Coalition (ACC) Christophe Barnard a vivement réagi sur X : "Le New York Magazine a littéralement effacé toutes les personnes noires de cette photo de couverture et s’est ensuite plaint que "toute la pièce était blanche". CJ Pearson, activiste républicain afro-américain enfonce le clou : "J’ai organisé cet évènement et le New York Magazine m’a volontairement laissé de côté car cela aurait affaibli leur récit selon lequel MAGA est une sorte de secte raciste." On ne combat pas la désinformation par la désinformation, on ne combat pas Donald Trump en jouant à l’autruche, la tête profondément enfoncée dans le sable du déni.
En 2016, Donald Trump avait gagné avec les ouvriers et les employés "petits blancs", déstabilisés économiquement et culturellement. Le narratif démocrate était alors simple, nous y avions tous souscrit : la victoire de Trump est...
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07/02 - Pourquoi il ne faut pas se réjouir trop vite de la baisse du déficit commercial
Du mieux, mais il y a encore du travail. Le déficit commercial français sur les biens s’est réduit à 81 milliards d’euros en 2024, à la faveur d’une diminution plus importante des importations que des exportations et d’un recul des importations d’énergie, selon les douanes. Un déficit qui reste élevé, à l’heure où les risques de guerre commerciale pourraient aggraver la situation. En 2023, la France avait enregistré un déficit de 100 milliards d’euros dans le sillage d’un déficit record de 162,6 milliards d’euros en 2022 dans un contexte de guerre en Ukraine et d’envolée de la facture énergétique.
Dans l’ensemble, la France a bénéficié d’une diminution plus importante des importations que des exportations et d’un recul des importations d’énergie, ont détaillé les douanes dans un bilan annuel publié vendredi. Avec les Etats-Unis, la France affiche un solde commercial déficitaire bien qu’en amélioration, à 4,1 milliards d’euros, à l’inverse de l’Allemagne qui vient de dégager un excédent record, de quoi raviver les tensions avec Donald Trump. "Dans un contexte international peu porteur, notre balance commerciale s’améliore", s’est réjoui le ministre délégué au Commerce extérieur Laurent Saint-Martin dans une déclaration, soulignant "l’excellence et le savoir-faire français reconnus internationalement".
La comparaison avec les deux années précédentes est forcément flatteuse, après le déficit record de 162,6 milliards d’euros enregistré en 2022 sur fond de guerre en Ukraine et d’envolée de la facture énergétique, suivi des 100...
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07/02 - Guerre en Ukraine : les missiles nord-coréens utilisés par la Russie sont de plus en plus précis
La nouvelle est inquiétante. Tout récemment, les autorités ukrainiennes ont annoncé avoir détecté une augmentation de la précision des missiles nord-coréens utilisés par la Russie dans ses attaques contre l’Ukraine depuis la fin du mois de décembre. Selon l’agence britannique Reuters, deux sources ukrainiennes de haut rang ont indiqué que ces missiles frappaient désormais des cibles avec une précision de 50 à 100 mètres, contre 1 à 3 kilomètres au début de la guerre. Soit une amélioration significative par rapport aux attaques précédentes.
Une source militaire ukrainienne a corroboré ces résultats, soulignant la précision notable de plus de 20 missiles balistiques nord-coréens lancés contre l’Ukraine ces dernières semaines. Ces observations ont également été confirmées par un haut fonctionnaire du gouvernement. En outre, si les frappes de missiles russes sont fréquentes et meurtrières, les autorités ukrainiennes ne divulguent pas les cibles ni les dates de celles effectuées par des missiles nord-coréens.Meilleur système de navigation
Comment expliquer de tels changements dans la précision ? Selon les sources militaires contactées par Reuters, les analyses médico-légales menées sur les débris des missiles n’ont pas permis d’identifier des changements dans la conception des missiles, même s’il restait très peu de débris à analyser. Deux explications sont alors possibles. La première serait que les missiles sont désormais équipés de meilleurs systèmes de navigation. La seconde qu’ils soient appareillés d’un mécanisme de...
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07/02 - IA : les Emirats arabes unis vont construire un data center géant en France
Les Emirats arabes unis vont construire en France un data center géant, a annoncé la présidence française jeudi 6 février, au premier jour d'un sommet mondial sur l'intelligence artificielle (IA) à Paris, alors que le pays ambitionne d'en devenir la figure de proue européenne. Ce data center d'une capacité de calcul pouvant aller jusqu'à un gigawatt fera partie d'un "campus" axé sur l'IA, le plus grand en Europe, selon l'Elysée. Cela représente "de 30 à 50 milliards d'euros" d'investissements, dans le cadre d'un accord de partenariat signé en présence du président français Emmanuel Macron et de son homologue émirati Mohamed ben Zayed Al-Nahyane.
Ce campus sera développé par "un consortium de champions franco-émiratis", notamment par le fonds d'investissements MGX, adossé aux Emirats arabes unis. Sa localisation doit encore être décidée.
Par ailleurs, la ministre française chargée de l'IA, Clara Chappaz, a annoncé que 35 sites étaient "prêts à l'emploi" pour accueillir de nouveaux centres de données sur le territoire national. Ils occuperont quelque 1.200 hectares et leur localisation sera dévoilée en début de semaine prochaine.
Le sommet, coprésidé avec l'Inde et qui se tient jusqu'au 11 février, a débuté à l'école d'ingénieurs Polytechnique avec deux journées de tables rondes. Les rencontres se poursuivront samedi et dimanche, consacrées à l'IA dans la culture. Le chef de l'Etat français donnera une interview à la télévision France 2 et au média indien Firstpost dimanche, "dans la foulée du journal de 20H00"....
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07/02 - Elections agricoles : la Coordination rurale réalise une percée "historique"
L’hégémonie de la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) vient de prendre un coup dur. Si le syndicat historiquement majoritaire sort en tête des élections agricoles, avec 80 % des suffrages, la victoire est amère. Les "bonnets jaunes" de la Coordination rurale (CR), tête de pont des récentes manifestations agricoles, sont arrivés en tête dans au moins 14 départements, selon les résultats provisoires communiqués dans la nuit du jeudi 6 au vendredi 7 février. Alors que jusqu’à présent, la FNSEA contrôlait 93 des 101 Chambres d’agriculture.
Entre le 15 et le 31 janvier, quelque 2,2 millions d’électeurs - dont près de 400 000 chefs d’exploitation mais aussi des retraités, salariés ou propriétaires fonciers - étaient appelés à élire leurs représentants par voie électronique ou postale. Organisé tous les six ans, le scrutin a vu s’opposer quatre syndicats agricoles : la FNSEA, les Jeunes Agriculteurs (JA), la Coordination rurale, la Confédération paysanne et le Mouvement de défense des exploitants familiaux (Modef)."Victoire sans triomphalisme"
Les "bonnets jaunes" de la CR, qui avaient appelé à un vote dégagiste contre la FNSEA, se sont félicités jeudi dans un communiqué d’une "victoire historique". Selon des résultats provisoires rapportés par les chambres d’agriculture, ils ont remporté une majorité des voix parmi les chefs d’exploitation dans 14 départements, dont le Cher, les Ardennes, la Lozère, la Charente, l’Indre-et-Loire et le Gers. Dans son fief du Lot-et-Garonne, la CR triomphe avec...
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07/02 - Au large du Portugal, cette menace russe qui prend forme
Le système informatique des hôpitaux perturbé, des applications de messagerie qui cessent de recevoir des communications, des entreprises sans Internet et un pays coupé du monde, ou presque. C’est le scénario catastrophique, mais pas tout à fait impensable, redouté par le Portugal, face à l’augmentation de navires russes dans ses eaux, soupçonnés d’espionner des câbles de télécommunications sous-marins.
Ces derniers mois, la marine portugaise a signalé à plusieurs reprises le nombre croissant de bateaux n’étant pas rattachés à des pays de l’Otan, au large de ses côtes. Depuis la guerre en Ukraine, elle a ainsi opéré 133 missions de surveillance, dont 73 en 2024, 46 en 2023 et 14 l’année précédente, la majorité d’entre elles concernant des navires russes.
"Certains transportent des marchandises, cherchant à détourner les sanctions, mais d’autres sont des engins de guerre", précise le Jornal de Notícias, qui mentionne le navire espion Yantar, qui a traversé en novembre la zone maritime portugaise, ou encore de la frégate russe Amiral Gorchkov, "plateforme de tir de missiles hypersoniques", signalée trois fois en un an. Début 2025, la force aérienne portugaise a également photographié le sous-marin Novorossiysk, spécialisé dans les opérations scientifiques et la collecte d’informations.
Um submarino russo da classe Novorossiysk foi monitorizado ontem pela Força Aérea durante uma missão de patrulhamento destinada a proteger o espaço marítimo sob jurisdição nacional.
Saiba mais em: https://t.co/0TJvnfFEmm...
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07/02 - Après le budget, la réforme de l’Etat : l’éternel défi auquel François Bayrou veut s’attaquer
La séquence aura duré d’interminables mois. Emportant au passage tout un gouvernement. Laissant les entreprises et les ménages dans le brouillard total. Provoquant chez les investisseurs un sentiment d’inquiétude quant à la soutenabilité de la dette française. Michel Barnier n’y était pas parvenu. François Bayrou l'a fait, au prix de quelques concessions : la France a un budget pour 2025.
Le plus dur est passé, se disent certains. En réalité, la mission du chef de l’exécutif ne fait que commencer. Car il se trouve devant un chantier à l’abandon. Depuis la dissolution, tous les projets de réforme lancés ou annoncés sont restés en suspens. Décidé à réduire les dépenses publiques, François Bayrou compte d'abord s’attaquer à un vieux serpent de mer : la réforme de l’Etat. Lors de son discours de politique générale, il avait annoncé la création d’un fonds spécial entièrement dédié à cette tâche complexe. Omettant au passage qu’un fonds pour la transformation de l’action publique avait déjà été lancé en 2017, sous l’impulsion d’un certain Emmanuel Macron. Tout un symbole que cet oubli.De multiples tentatives
L’idée n’est clairement pas nouvelle, loin s'en faut. Elle remonte même au début du siècle dernier. "Léon Blum, au lendemain de la Première Guerre mondiale, s’y est intéressé. Plus tard, en 1936, Joseph Caillaux, l’inventeur de l’impôt sur le revenu, a donné une série de conférences sur la réforme de l’État. Le diagnostic qu’il posait à l’époque était, à peu de chose près, le même que celui que l’on pourrait établir...
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07/02 - Donald Trump sanctionne la Cour pénale internationale
Elle est accusée d’avoir "engagé des actions illégales et sans fondement contre l’Amérique et notre proche allié Israël". Le président américain Donald Trump a signé jeudi 6 février un décret prévoyant des sanctions contre la Cour pénale internationale (CPI).
Dans un communiqué publié ce vendredi 7 février, l'institution judiciaire basée à La Haye "condamne" ce décret, qui vise selon elle "à imposer des sanctions à ses fonctionnaires et à nuire à son travail judiciaire indépendant et impartial". "La Cour soutient fermement son personnel et s'engage à continuer de rendre justice et de redonner espoir à des millions de victimes innocentes d'atrocités à travers le monde, dans toutes les situations dont elle est saisie", ajoute la CPI.
Le texte du décret, diffusé par la Maison-Blanche, interdit l’entrée aux Etats-Unis aux dirigeants, employés et agents de la CPI ainsi qu’aux plus proches membres de leurs familles et à quiconque considéré comme ayant apporté son aide aux travaux d’enquête de la CPI. Le décret prévoit aussi de geler tous les avoirs détenus aux Etats-Unis par ces mêmes personnes. Les noms des individus visés n’ont pas été rendus publics dans l’immédiat. De précédentes sanctions prises par le précédent gouvernement Trump en 2020 avaient visé Fatou Bensouda, alors procureure de la Cour.
Selon le texte diffusé par la Maison-Blanche, la CPI a "engagé des actions illégales et sans fondement contre l’Amérique et notre proche allié Israël", des références aux enquêtes de la CPI sur des crimes de guerre présumés de...
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07/02 - L’actu à La Loupe : la stratégie du bruit permanent de Donald Trump
Cette semaine, La Loupe a suivi de près les premiers jours du nouveau mandat de Donald Trump. De retour à la Maison-Blanche, le président américain multiplie annonces, décrets et déclarations chocs.
Dès le jour de son investiture, le nouveau locataire de la Maison-Blanche a apposé sa signature sur pas moins de 26 décrets présidentiels, dont une partie dans un stade rempli de supporters survoltés… Mais que cache réellement cette stratégie ? La réponse avec Corentin Pennarguear, journaliste au service Monde de L’Express, ancien correspondant aux Etats-Unis.
Pour aller plus loin
Frédéric Encel : "Faire de Gaza une ’Riviera' ? Donald Trump s’adresse en réalité à l’Arabie saoudite"
Etats-Unis : ce vieux manuel de sabotage qui refait surface pour résister à Donald Trump
"Le monde vu par la CIA en 2025" : comment le service secret américain avait (presque) tout prédit
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture), Jules Krot (réalisation)
Crédits : Firstpost, ABC News, CNN
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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07/02 - Droits de douane de Donald Trump : au Mexique, la diplomatie sur un fil de Claudia Sheinbaum
En l'espace de quelques jours, la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum a connu un véritable ascenseur émotionnel. Le 29 janvier, à quelques jours de l'échéance fatidique du 1er février, jour où Donald Trump planifiait d'imposer ses droits de douane, elle affichait encore son optimisme, affirmant ne pas croire à leur mise en oeuvre. Ses espoirs n’étaient pas infondés : après tout, le président américain venait d'opérer un tel virage éclair sur le dossier colombien. En 2019, déjà, ses menaces de "fermer la frontière" si le Mexique ne mettait pas fin à l'immigration illégale ne s’étaient pas concrétisées.
Cette fois, rien ne s'est passé comme prévu. Donald Trump a confirmé la mise en place de son arme protectionniste favorite… avant de faire volte-face deux jours plus tard, le 3 février, après un appel téléphonique, en accordant au Mexique un sursis d’un mois. Les barrières douanières n'ont finalement pas été érigées.
Depuis le retour du président républicain à la Maison-Blanche, le Mexique a activé le mode "gestion de crise". Et face à ses invectives sur les épineux sujets de l’immigration illégale et du trafic de drogue, Claudia Sheinbaum a joué la carte de l’apaisement. "Elle se montre ouverte au dialogue, mais surtout prudente : elle sait que cette relation peut exploser à tout moment", observe Lila Abed, directrice du département mexicain au Wilson Center. Pour autant, pas question de perdre son sang-froid ou de montrer des signes de faiblesse devant ses concitoyens. La présidente l’a martelé à plusieurs reprises :...
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06/02 - Mayotte : l’Assemblée nationale durcit les restrictions au droit du sol à Mayotte
L’Assemblée a adopté, ce jeudi 6 février, en première lecture une proposition de loi visant à renforcer les restrictions au droit du sol à Mayotte, un texte porté par la droite, soutenu par le gouvernement et le Rassemblement national, et qui a été durci à la suite de l’adoption dans la confusion d’un amendement du groupe ciottiste.
Après de multiples suspensions de séance, rappels aux règlements, et invectives, la proposition de loi portée par la droite a finalement été adoptée en début de soirée avec les voix des macronistes et du Rassemblement national. Elle a été âprement combattue par la gauche, qui à défaut d’arriver à bloquer le texte a pu afficher une certaine unité, après de fortes divergences stratégiques sur les textes budgétaires -- censurés par La France insoumise (LFI) mais négociés avec le Parti socialiste (PS).
Au banc toute la journée, le ministre de la Justice Gérald Darmanin s’est réjoui devant la presse que le texte ait pu être adopté face à "l’obstruction parlementaire" de LFI notamment. Se disant à titre personnel pour l’abrogation pure et simple du droit du sol à Mayotte, il a aussi estimé "que le débat public doit s’ouvrir sur le droit du sol dans notre pays", et qu’il faut sur le sujet une réforme de la Constitution, que ce soit via un référendum ou à l’occasion de la présidentielle de 2027.
Le président du groupe LR, Laurent Wauquiez, a lui salué un "premier pas", souhaitant aller plus loin à Mayotte et sur le reste du territoire.Le texte initial durci
Depuis 2018, une dérogation au droit du sol...
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06/02 - En Russie, le chef de l’agence spatiale démis de ses fonctions après une série de scandales
"Un besoin de rotation" : c’est ainsi que le Kremlin a présenté le limogeage, jeudi 6 février, du chef de l’agence spatiale russe Iouri Borissov, en poste depuis juillet 2022. Il est remplacé par Dmitri Bakanov, le nouveau directeur général de Roscosmos, précise le Kremlin dans un communiqué. "Il s’agit d’une rotation. La corporation a besoin de se développer de façon dynamique", a commenté le porte-parole du président russe, Dmitri Peskov.
Dmitri Bakanov, âgé de 39 ans, qui remplace Iouri Borissov, âgé de 68 ans, devient le plus jeune chef de l’agence spatiale russe depuis sa création en 1992. Avant sa nomination, ce spécialiste de l’audit bancaire, occupait depuis 2022 le poste de vice-ministre de Transports et a présidé de 2011 à 2019 une compagnie de communications satellitaires, Gonets, opérateur de Roscosmos.Retard de l’industrie spatiale
Le secteur spatial russe souffre depuis des années d’un sous-financement chronique, de scandales de corruption et d’échecs tels que la perte de la sonde lunaire Luna-25 en août 2023. Même s’il dispose d’une grande expérience remontant à l’époque soviétique, il a désormais un train de retard sur les États-Unis, notamment l’entreprise Space X, et la Chine.
En décembre 2023, le directeur adjoint de Roscosmos, Oleg Frolov, et deux autres accusés avaient été poursuivis en justice dans une affaire portant sur le détournement de plus de 4,3 millions d’euros. Ces problèmes n’ont cependant pas entamé les ambitions de la Russie, qui veut à terme construire sa propre station orbitale...
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06/02 - Eric Neuhoff : "Karl Lagerfeld avait donné une fête qui avait tourné au délire sadomasochiste…"
Eté 1978, sur la Costa Brava. Eric Neuhoff a 22 ans. L’un de ses meilleurs amis, Olivier, doit se marier dans quelques semaines. Pour fêter ça, les deux copains décident d’aller faire la bringue au Rachdingue, la féerique boîte de nuit locale. Ils ne se présenteront jamais devant le physio. Olivier perd le contrôle de sa voiture – son enterrement de vie de garçon portera bien son nom. Pour le rescapé, Eric, c’est le début d’un long chemin de croix : il frôle l’amputation et passe douze mois à l’hôpital, entre opérations et rééducation…
Neuhoff n’avait jamais pris le temps de revenir sur cet accident, pourtant fondateur dans sa vie d’homme – aujourd’hui âgé de 68 ans, il en souffre encore physiquement, bien qu’il ne s’en plaigne pas. Composé sous forme de flashes, il retrouve l’ambiance de l’année 1978 comme celle des cliniques où il passe. Mêlant spleen et humour, comme toujours chez Neuhoff, Penthotal est assurément l’un de ses meilleurs livres, peut-être même son meilleur. Il nous en parle dans cet entretien, où l’on retrouve l’esprit légendaire de l’ancien chroniqueur du Masque et la Plume.
L'Express : Connaissez-vous des grands livres ou des grands films sur l’hospitalisation ?
Eric Neuhoff : Il y avait eu L’Hôpital d’Alphonse Boudard, un bouquin marrant sur la tuberculose. Le même thème que La Montagne magique, qui se passe dans un sanatorium de Davos. A part ça… Au cinéma, je dirais Vol au-dessus d’un nid de coucou, mais il s’agit d’un hôpital psychiatrique. Il y a quand même des infirmières. J’avoue que quand...
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06/02 - Electricité : les exportations n’ont jamais autant rapporté à la France
Il s’agit d’un nouveau record. "La valorisation totale des exportations d’électricité françaises a atteint le niveau inédit de 5 milliards d’euros (contre 1 à 3 milliards d’euros/an depuis 2000)", a indiqué le gestionnaire des lignes à haute tension, RTE, dans une note publiée mercredi soir. Un chiffre qui résulte de volumes en forte hausse malgré le recul des prix.L’Italie, première importatrice
Les exportations brutes d’électricité ont atteint le niveau record de 101,3 Térawattheures (TWh) et le solde net a dépassé le record historique de 2002 (76 TWh), pour atteindre 89 TWh.
Le montant de la balance commerciale, de 5 milliards, est très proche, voire égal au montant brut des exports, car les rares périodes d’imports ont bénéficié d’une production décarbonée abondante et peu chère chez les voisins européens. Parmi les premiers importateurs d’électricité "Made in France", l’Italie est en première position (32 %), suivie de l’Allemagne (18 %) et de la Belgique (15 %).Un gain "très faible par rapport au coût des combustibles"
"Ces records interviennent deux ans seulement après l’année 2022, durant laquelle le pays avait été importateur net pour la première fois depuis 1980", a souligné l’opérateur, filial à 50,1 % d’EDF. Les problèmes de corrosion sous contrainte dans les centrales nucléaires, notamment, avaient fait plonger la production, en raison de vérifications ou réparations à mener dans de nombreux réacteurs.
"En 2024, les prix sur les marchés de gros ont poursuivi leur recul depuis la crise énergétique de 2022",...
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06/02 - L’IA, une révolution pour la santé : "Certaines maladies ne seront plus un problème dans cinq ou dix ans"
Dans le champ de la santé comme dans de nombreux autres domaines, l’intelligence artificielle, et tout particulièrement l’intelligence artificielle générative, promet d’apporter de nombreux bouleversements. Mais dans la santé plus encore que dans d’autres domaines, les questions d’éthique et de régulation se posent avec une grande acuité, tant certaines perspectives sont vertigineuses. Demain, peut-être, des algorithmes poseront des diagnostics, prédiront la survenue de maladies ou l’évolution de la pathologie d’un patient, ajusteront les traitements, donneront des conseils de prévention… Prometteur, ou effrayant, selon les points de vue.
En attendant, nous n’en sommes pas encore là. Pour que le futur devienne réalité, il y a encore beaucoup de travail à mener, de bases de données à construire, d’experts à former, mais aussi de régulations à inventer. C’est tout l’objet du grand sommet de l’IA qui se tient ces jours-ci à Paris. Le Pr Antoine Tesnière, directeur général de PariSanté Campus, qui vient de fêter ses trois ans d’existence, se trouve au cœur de ces enjeux : cet incubateur géant, qui mélange acteurs académiques, start-up et formations, doit contribuer à placer la France parmi les leaders du numérique en santé. Il décrypte pour L’Express les questions auxquelles il va falloir répondre – au cours de ce sommet, mais aussi des années à venir. Entretien.
L’Express : Quels sont les enjeux du sommet de l’IA dans le champ de la santé ?
Pr Antoine Tesnière : Ce sommet de l’IA a plusieurs objectifs : communiquer sur...
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06/02 - Emmanuel Macron tacle Gabriel Attal, Marine Tondelier la joue comme Mélenchon
C’est fou comme la dissolution a vraiment tout clarifié ! Ce second quinquennat est décidément à nul autre pareil. Le gouvernement Attal n’avait déjà pas duré longtemps, et voilà que Michel Barnier est renversé par une motion de censure trois mois après sa nomination. François Bayrou se retrouve à Matignon, mais la crise n’en finit plus, la vie politique entre dans l’inédit.Fin de vie : Bayrou et l’alibi Larcher
Parce qu’elle avait lu que c’était à la demande de Gérard Larcher que François Bayrou avait choisi de présenter deux textes sur la fin de vie et non un, Yaël Braun-Pivet a voulu en avoir le cœur net. La présidente de l’Assemblée, partisane d’un seul projet de loi sur le sujet, a donc demandé au président du Sénat s’il était bien à l’origine de cette décision. Gérard Larcher lui a assuré que ce n’était pas du tout le cas - même si la démarche lui convient. Le Premier ministre était-il en quête d’un alibi ?Jordan Bardella, son inspiration trumpiste
Contrairement à ses cousins de l’UDR (le parti d’Eric Ciotti) et de Reconquête (le parti d’Eric Zemmour), le Rassemblement national l’a joué sobrement après l’élection de Donald Trump. Les chefs frontistes ont modéré leurs déclarations élogieuses à propos du nouveau président américain. En privé, Jordan Bardella reconnaît toutefois qu’il y a une chose à apprendre de Donald Trump. "Ce qui est très intéressant chez lui, c’est sa capacité à réconcilier le vote populaire avec une forme d’élite économique, assure le président du RN. C’est la stratégie dans laquelle je crois, si on...
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06/02 - "Faire de Gaza une ’Riviera’" : comment Donald Trump a mûri son projet fou
"Les Etats-Unis prendront le contrôle de la bande de Gaza, et nous ferons du bon travail avec elle". Sa déclaration, "tout le monde l’adore", s’est vanté le président américain. Tout le monde sauf les Palestiniens. Les Nations unies. De nombreux alliés et ennemis des Etats-Unis. En réalité, pas grand monde ne "l’adore". Surtout pas la plupart des membres du gouvernement américain, qui, pour certains, ont tenté ce mercredi d’atténuer les annonces de Donald Trump.
Alors que ce dernier s’est demandé pourquoi les Palestiniens voudraient retourner à Gaza après avoir été déplacés et a imaginé que la région pourrait devenir la "Côte d'Azur du Moyen-Orient", la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a affirmé que le président américain souhaitait simplement que la Jordanie et l’Egypte accueillent "temporairement" des Palestiniens. Dans son élan, la porte-parole a également déclaré que Donald Trump ne s’était pas engagé à envoyer des troupes militaires sur place, bien que celui-ci a déclaré qu’il "ferait ce qui est nécessaire" et que si cela "est nécessaire, nous le ferons". Des propos violents qui auraient pu être évités si son administration avait été mise au courant de ses intentions.Donald Trump, seul décisionnaire
Dans son cercle privé, le magnat de l’immobilier parlait de sa volonté de s’emparer de la bande de Gaza depuis plusieurs semaines, selon les informations du New York Times. Une réflexion qui s’est accélérée, d’après deux responsables de l’administration Trump, à la suite du retour, la semaine...
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06/02 - "Cette nouvelle réglementation représente un danger considérable" : le cri d’alarme du DG de la Macif
Connaissez-vous FIDA ? N’ayez pas honte, les assureurs eux-mêmes en ont découvert l’existence fortuitement… alors qu’ils sont concernés au premier chef. Maintenant que ce projet européen ("Financial Data Access") s’apprête à passer en trilogue, réunion entre la Commission, le Parlement et le Conseil européens, en vue d’une adoption courant 2025, ils tirent la sonnette d’alarme. Car ce texte prévoit que les compagnies se dévoilent comme jamais, en partageant les précieuses données clients dont elles disposent à des utilisateurs tiers, qui pourront à leur tour les exploiter pour proposer des produits d’assurance très personnalisés. Les acteurs traditionnels, en Allemagne comme en France, sont vent debout, pointant les risques de dérive. Explications du directeur général de la Macif, Jean-Philippe Dogneton.
L’Express : Dans quel esprit la Commission européenne a-t-elle élaboré la réglementation FIDA ?
Jean-Philippe Dogneton : Il y a une douzaine d’années, des représentants de la Commission européenne m’avaient auditionné sur le secteur de l’assurance. J’avais été surpris par deux de leurs questions : pourquoi y a-t-il aussi peu de concurrence en matière d’assurance ? Et pourquoi est-il aussi difficile, pour un nouvel acteur, de s’installer sur un territoire comme la France, par exemple ? J’y voyais là une erreur sur l’appréciation de la situation. En réalité, la France est un marché hyperconcurrentiel, où se côtoient assureurs traditionnels, mutualistes, banques, assurtech, acteurs internationaux. Sur le deuxième...
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06/02 - Etats-Unis : ce vieux manuel de sabotage qui refait surface pour résister à Donald Trump
Faut-il y voir un acte de résistance ? Ou bien est-ce la traduction d’une vraie crainte face au déconcertant Donald Trump, réélu pour un second mandat en novembre dernier ? Depuis plusieurs semaines, un vieux manuel de résistance au fascisme, déclassifié par la CIA en 2008, est devenu viral sur Internet. Il s’agit d’un guide gouvernemental très sérieux daté de la Seconde Guerre mondiale.
D’après le site 404media, le guide est devenu le cinquième livre le plus consulté sur Project Gutenberg, la principale plateforme mondiale de téléchargement d’ebook gratuits et de livres de référence. Rien qu’au mois de décembre, il a été consulté près de 60 000 fois, ce qui le place en seconde position des téléchargements, juste derrière Roméo et Juliette. Et pour la seule journée du 2 février, près de 34 000 personnes se sont procuré le petit guide pratique qui compte une vingtaine de pages. Intitulé Simple sabotage field manual ("Manuel de terrain sur le sabotage facile"), le document regorge de techniques pour assister les civils à résister à leur manière contre le fascisme.
Read the CIA’s Simple Sabotage Field Manual.
A Timeless Guide to Subverting Any Organization with "Purposeful Stupidity" (1944) https://t.co/tmlpcU9Yqx pic.twitter.com/P3vlSJLPkb— Open Culture (@openculture) January 3, 2021"Méthode simple pour saboter" la société
"Le sabotage peut prendre la forme d’actes techniques de grande envergure, qui nécessitent une planification minutieuse et l’intervention d’agents spécialement formés, ou bien...
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06/02 - Vapotage de cannabis par les ados : l’alerte des autorités sanitaires
Vapoter du cannabis ou des cannabinoïdes de synthèse tels que les substances interdites PTC ("Pète ton crâne") ou Buddha Blue, populaires auprès des adolescents et sur les réseaux sociaux, fait courir des "risques graves pour la santé", alerte ce jeudi 6 février l’agence du médicament.
Troubles psychiatriques - hallucinations, idées suicidaires, attaques de panique -, mais aussi digestifs (nausées, vomissements, douleurs abdominales), cardiovasculaires (tachycardie, douleur thoracique), problèmes rénaux, addiction sévère avec syndrome de sevrage ou encore malaises, amnésies, pertes de connaissance, convulsions… la liste des "effets indésirables graves" provoqués par la consommation de ces substances psychoactives est longue.
Loin de réduire les risques liés à l’usage de ces produits illicites, le vapotage - ou cigarette électronique - "peut au contraire les augmenter, l’action des produits étant plus rapide", indique l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) dans un avis publié jeudi. "On constate la promotion persistante sur les réseaux sociaux de pratiques dangereuses, et on souhaiterait appeler à la vigilance tous les publics, mais particulièrement les plus jeunes", dit à l’AFP Agnès Laforest-Bruneaux, directrice adjointe de la direction de la surveillance de l’ANSM.
Les adolescents inhalent des e-liquides, "obtenus sur internet, dans la rue ou au lycée, auprès de camarades" tels que PTC ("Pète ton crâne"), ou Buddha Blue, "des produits très concentrés", explique-t-elle....
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06/02 - Budget 2025 : le texte définitivement adopté après un dernier vote au Sénat
Le projet de budget de l’État pour 2025 a été définitivement adopté ce jeudi 6 février au Parlement, après un ultime vote du Sénat venu achever le parcours tumultueux de ce texte suspendu en décembre par la censure du gouvernement de Michel Barnier. Repris par le nouveau Premier ministre François Bayrou, qui a résisté mercredi à deux motions de censure des Insoumis, le projet de loi de finances a été définitivement validé jeudi par la chambre haute, dominée par une alliance droite-centristes, à 219 voix contre 107.
Le texte avait fait l’objet vendredi d’un accord entre les deux chambres du Parlement, trouvé lors d’une commission mixte paritaire de quatorze heures, réunissant sept sénateurs et sept députés. C’est cette version de compromis qui a été soumise au Sénat. Une dernière étape sans suspense avant la promulgation du texte.
Si la gauche et le Rassemblement national s’y sont opposés, le choix des députés du Parti socialiste et du RN de ne pas voter la censure a permis au budget d’être adopté, via l’utilisation de l’article 49.3 à l’Assemblée nationale. @lexpress
En moins de cinquante minutes, le Premier ministre a déclenché à deux reprise l'article 49.3 ⬇️ #politique #budget #france #apprendresurtiktok #tiktokacademie #Sinformersurtiktok #newsattiktok ♬ son original - L’Express <script async src="https://www.tiktok.com/embed.js"></script>"L'idéal d'aucun parti"
Le ministre de l’Économie Éric Lombard a salué au Sénat l’adoption d’un "texte de redressement financier" qui cherche à ramener le...
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06/02 - A la Sorbonne, Gérald Bronner lance la "contre-offensive rationaliste"
Le "ruissellement" est un concept scientifique intéressant, bien que capricieux. Il voudrait que l’accumulation de richesse finisse par profiter au plus grand nombre. Ce n’est que rarement le cas. Gérald Bronner, sociologue chevronné, est bien placé pour le savoir : sa science n'a de cesse d'étudier ces questions. Et pourtant, "notre ruissellement à nous va devoir se faire, pas le choix", assure-t-il à l’estrade ce mardi, l’inscription "Pacem Summa Tenant", "les choses supérieures, les savoirs, soutiennent la paix", au dessus de lui.
L’adage, gravé sur les murs de l’amphithéâtre Richelieu à l’université de la Sorbonne à Paris, lui va si bien : devant 500 personnes, l’universitaire - également chroniqueur à L’Express - y lançait ce jour-là "Développer son esprit critique", une série de conférences sur la désinformation. Gratuit et retransmis en ligne, le séminaire a pour but de provoquer un "sursaut" collectif. "Faire ruisseler", en somme, "l’esprit critique", son objet d’étude, pour contrer fake news, ingérences, et manipulations.
Il faut lui reconnaître un bon départ. Ses quatre séances, toutes espacées d’un mois, sont déjà complètes. Pour sa première, il harangue, amuse, appelle à prendre les "armes" - mentales uniquement. Le scientifique, que l’on dit libéral, croit profondément aux pouvoirs de "l’individu", du cerveau, face aux périls des fausses informations. En témoignent ses livres, La démocratie des crédules, ou encore le best-seller Apocalypse cognitive. Il suffirait, à l’entendre, d’éduquer les...
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06/02 - Quand les professeurs se tournent vers l’IA : "Un gain de temps énorme pour préparer mes cours"
"Grâce à l’intelligence artificielle générative, je peux créer des petits quizz que je soumets en début de cours à mes élèves pour évaluer leur niveau de vocabulaire. Un gain de temps énorme ! Cela ne me prend plus que quelques minutes de préparation là où autrefois j’aurais pu y passer trois quart d’heure", raconte Jean-Louis Marin-Lamellet, professeur d’anglais au lycée Saint-Exupéry de Bourg-Saint-Maurice. L’enseignant a pu tester la nouvelle fonction IA de la plateforme Pearltrees Education avant son lancement officiel qui a eu lieu ce mardi 4 février. Un outil supplémentaire destiné à enrichir l’offre que cette entreprise proposait déjà à 150 000 utilisateurs, soit un tiers des professeurs du secondaire en France, depuis 2016. Leur vocation initiale ? Permettre à leurs abonnés de regrouper dans un "cloud pédagogique" différents contenus scolaires (pages web, exercices, consignes, conseils d’organisation, extraits de manuels….).
Désormais, l’enseignant installé face à son écran pourra recourir, en plus, à l’IA en appuyant sur le bouton "prolonger", pour l’aider à préparer ses cours. "Dans le cadre d’une leçon sur la période de la Renaissance, par exemple, il pourra ainsi accéder à une version plus "territorialisée" et mettre l’accent sur la ville de Bordeaux si c’est l’endroit où il exerce", explique Patrice Lamothe, le fondateur de Pearltrees. Un professeur de mathématiques pourra aussi demander à la machine de lui fournir quelques exercices sur les fonctions en veillant à ce qu’ils soient adaptés au niveau de ses...
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06/02 - "Emilia Pérez", les dessous du scandale avant les Oscars : "On se doutait que ça allait exploser..."
Les passionnés des Oscars le savent bien - chaque bonne cérémonie doit avoir son grand méchant. Celui de l’édition 2025 a un nom : il s’appelle Emilia Pérez. Le film de Jacques Audiard, parti pourtant grand favori de la compétition avec 13 nominations, est désormais étrillé outre-Atlantique. Dernier épisode en date : l’exhumation d’anciens messages pour le moins virulents de Karla Sofia Gascon, la star du film. L’actrice transgenre s’est défendue ce week-end d’être "raciste" dans une interview à CNN en version espagnole, pour ensuite être écartée de la campagne aux statuettes par Netflix, qui distribue Emilia Pérez aux Etats-Unis. Malgré l’onéreuse campagne menée depuis la fin de l’été par la plateforme de streaming, Emilia Pérez réunissait tous les ingrédients pour attirer les critiques. Depuis l’automne, en coulisses, les contempteurs du film s'activent.
Emilia Pérez est arrivé aux Etats-Unis auréolé de son succès critique à l’international. Le film a été primé deux fois à Cannes - le prix du jury et le prix d’interprétation féminine pour ses trois actrices principales, Karla Sofia Gascon, Zoé Saldana et Selena Gomez. En France, cette reconnaissance s'est accompagnée d’un joli succès en salle - il totalise plus d’un million cent mille entrées - et d’un regard favorable du grand public - il obtient la note 4,2 sur 5 sur Allociné. Entre la fin de l’été et décembre, le film était encore qualifié de "spectaculaire" (l’Américain The Atlantic), "d’immanquable" (par ABC News) et de "divertissement ébouriffant" (le britannique...
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06/02 - Guerre en Ukraine : les premiers Mirage 2000 français ont été livrés à Kiev
Les premiers avions de combat Mirage 2000-5 que Paris a cédé à Kiev ont été livrés à l’Ukraine pour l’aider à défendre son espace aérien contre la Russie, a annoncé jeudi 6 février le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu. "Aujourd’hui, après plusieurs mois consacrés à la formation des pilotes ukrainiens en France, les premiers avions sont arrivés en Ukraine", a-t-il affirmé sur X, sans préciser le nombre d’appareils en question. "Avec à leur bord des pilotes ukrainiens, ils participeront désormais à la défense du ciel de l’Ukraine", ajoute-t-il.
Le 6 juin 2024, @EmmanuelMacron avait annoncé la livraison à l’Ukraine de Mirage 2000 français.
Les premiers d’entre eux sont arrivés aujourd’hui en Ukraine.
Avec à leur bord les pilotes ukrainiens formés pendant plusieurs mois en France, ils participeront désormais à défendre…— Sébastien Lecornu (@SebLecornu) February 6, 2025
"La flotte aérienne de l’Ukraine continue de se développer. Les premiers Mirage 2000 français sont arrivés, renforçant nos capacités de défense aérienne", a confirmé Volodymyr Zelensky. Remerciant son homologue français Emmanuel Macron pour son "leadership et soutien", Volodymyr Zelensky a salué "une nouvelle étape dans le renforcement de la sécurité de l’Ukraine".
Sur les 26 exemplaires de Mirage 2000-5 dont dispose l’armée de l’Air et de l’Espace française, six avions doivent être cédés à l’Ukraine, selon un rapport budgétaire de l’Assemblée nationale publié à l’automne. Un chiffre que n’a ni démenti ni confirmé le ministère des Armées, qui dit...
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06/02 - Google, Meta, McDonald’s… Ces entreprises américaines qui font machine arrière sur la diversité
Google se range à son tour. "Google tue ses programmes de diversité", titre The Wall Street Journal. Après Disney, McDonald’s, Ford ou encore Meta, Alphabet, la maison mère de Google, a déclaré "abandonner certains de ses objectifs de recrutement en matière de diversité, rejoignant ainsi une longue liste d’entreprises américaines qui ont abandonné ou réduit leurs programmes de diversité, d’équité et d’inclusion", souligne le magazine The Time.
Dans son rapport annuel pour les investisseurs publié mercredi 5 février, le géant des technologies a en effet changé de ton, supprimant toute référence à sa politique de diversité menée jusqu’ici. Ainsi, cette phrase, pourtant présente depuis 2021, a disparu : "Chez Alphabet, nous nous engageons à prendre en compte la diversité, l’équité et l’inclusion dans tout ce que nous faisons et à développer une main-d’œuvre représentative des utilisateurs que nous servons". Google a confirmé auprès de l’AFP ne plus avoir d’objectifs d’embauche liés à la représentation de différents groupes de personnes.
Un revers alors que peu de temps après la mort de George Floyd, Sundar Pichai, le PDG de Google, s’était fixé comme objectif d’augmenter de 30 % d’ici 2025 la représentation des groupes sous-représentés dans les rangs de la direction de l’entreprise, rappelle l’agence Associated Press.Pressions anti-DEI de Trump
Cette décision, également expliquée dans un courriel envoyé aux employés de Google mercredi, fait en réalité suite à un décret exécutif signé par le président Donald Trump, dès son...
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06/02 - Gaza : Israël ordonne des préparatifs en vue d’un "départ volontaire" des Palestiniens
Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a ordonné jeudi 6 février à l’armée de préparer un plan en vue de permettre aux habitants de Gaza de "partir volontairement", après les déclarations de Donald Trump sur un potentiel déplacement des Palestiniens de ce territoire.
"J’ai demandé à l’armée israélienne de préparer un plan pour permettre aux habitants de Gaza de partir volontairement", a-t-il déclaré dans un communiqué. Il s’agit de "permettre à tout habitant de Gaza qui le souhaite de partir vers n’importe quel endroit du monde qui accepte de l’accueillir". Le plan comprendra "des options de sortie aux points de passage terrestres ainsi que des dispositions spéciales pour les sorties par voie maritime et aérienne", a-t-il ajouté.
"Je salue le plan audacieux du président Trump. Les habitants de Gaza devraient avoir la liberté de partir et d'émigrer, comme c'est la norme dans le monde", a-t-il aussi dit sur X.Un seul point de sortie
Le seul aéroport de Gaza a été détruit pendant la Seconde Intifada (2000-2005) et la bande de Gaza, dévastée par la guerre entre Israël le Hamas palestinien, ne dispose pas de port pour le transport de passager. Alors qu’Israël interdit aux Palestiniens de Gaza toute sortie du territoire et que le seul point de passage vers l’Egypte n’est ouvert que pour des évacuations médicales au compte-goutte, Israël Katz ne précise pas s’il a l’intention de laisser transiter par Israël les Palestiniens de Gaza qui choisiraient l’exil.
Donald Trump a lancé mardi l'idée d'une prise de...
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06/02 - Tollé sur Gaza : la Maison-Blanche nuance les propos de Donald Trump
C’est sans doute la déclaration de trop. Trop difficile à assumer pour l’administration. Après un déluge de critiques internationales sur le projet de Donald Trump de prise de contrôle américain de Gaza pour en faire la "Côte d'Azur du Moyen-Orient" et déplacer sa population, la Maison-Blanche a tenu à rectifier les propos du président, y apportant de la nuance, voire de la contradiction.
24 heures après la déclaration fracassante du dirigeant américain mardi, le secrétaire d’Etat Marco Rubio a ainsi affirmé que tout transfert des Gazaouis serait temporaire. Donald Trump veut "reconstruire les bâtiments" afin que "les gens puissent y retourner", a-t-il dit. La Maison-Blanche a quant à elle indiqué que Donald Trump ne s’était pas engagé "pour l’instant" à envoyer des troupes à Gaza."Une offre de reconstruction"
Mardi, lors d’une conférence de presse conjointe avec le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, Donald Trump avait répété que, selon lui, les habitants de la bande de Gaza, en ruines après 15 mois de guerre, pourraient aller vivre en Jordanie ou en Egypte. "Les Etats-Unis vont prendre le contrôle de la bande de Gaza et nous allons faire du bon boulot avec", a-t-il dit, parlant du territoire palestinien comme d’un "chantier de démolition". "Nous en prendrons possession et serons responsables du démantèlement de toutes les bombes dangereuses qui n’ont pas explosé et de toutes les armes", a-t-il ajouté, en soulignant que les Etats-Unis allaient "aplanir la zone et se débarrasser des bâtiments...
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06/02 - Face à Donald Trump, la France joue à contretemps, par Nicolas Bouzou
Donald Trump nous fait sortir du monde libéral du droit pour revenir dans celui, illibéral, du rapport de force. Ce recul civilisationnel aura une fin et restera comme une honte pour nos amis américains mais, pour l’heure, nous devons gérer le présent, un présent qui était d’ailleurs parfaitement prévisible pour ceux qui avaient écouté Trump pendant sa campagne présidentielle. Les Canadiens, aussi mal préparés que les Européens, ont été pris de court par l’annonce complètement folle du président américain de la mise en place de droits de douane de 25 % sur leurs exportations vers les Etats-Unis, officiellement pour lutter contre les importations de marchandises, de fentanyl et d’immigrants illégaux.
Cette décision est désormais suspendue pour un mois, à l’image de celle menée à l’égard du Mexique. Ce protectionnisme se fait au mépris des traités. Et s’il est mis en pratique, il aura un impact négatif sur l’économie américaine et sur son soft power. Et puis soyons réalistes : après le Canada, viendra le tour de l’Europe. Nous, Européens, sommes désormais seuls. Pour ne pas le rester, nous avons tout intérêt à approfondir toutes nos relations commerciales, scientifiques, environnementales, énergétiques, diplomatiques, militaires… avec les Canadiens et les Britanniques.L’Europe doit privilégier les produits européens
Trump est tout à sa folie protectionniste et nous devons nous préparer au pire : la mise en place effective de ces droits de douane. La bonne réponse à y apporter ne sera pas celle du "œil pour œil, dent pour...
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06/02 - Malgré la fin d’El Niño, le mois de janvier 2025 a été le plus chaud jamais mesuré
Les mois se suivent et, malheureusement, se ressemblent : janvier 2025 a été le mois de janvier le plus chaud jamais mesuré dans le monde, selon l’observatoire européen Copernicus, douchant l’espoir que le phénomène La Niña interrompe près de deux ans de records de températures, avant tout sous l’effet du réchauffement climatique d’origine humaine.
"Janvier 2025 est un autre mois surprenant, poursuivant les températures record observées au cours des deux dernières années, malgré le développement des conditions La Niña dans le Pacifique tropical et leur effet de refroidissement temporaire sur les températures mondiales", a déclaré Samantha Burgess, directrice adjointe du service changement climatique (C3S) de Copernicus, dans son bulletin mensuel publié jeudi 6 février.
Avec une température moyenne de 13,23°C selon Copernicus, "janvier 2025 a dépassé de 1,75°C le niveau préindustriel", avant que les humains modifient en profondeur le climat par l’utilisation massive du charbon, du pétrole et du gaz fossile."Surprenant"
Les scientifiques s’attendaient à ce que la série de records des années 2023 et 2024, les deux plus chaudes jamais mesurées, s’interrompe avec la fin du phénomène naturel réchauffant El Niño et l’arrivée de son opposé, La Niña. "C’est ce qui est un peu surprenant… On ne voit pas cet effet de refroidissement, ou du moins de frein temporaire, sur la température mondiale que l’on s’attendait à voir", a déclaré à l’AFP Julien Nicolas, un climatologue de Copernicus. Copernicus relève même des signes "d’un...
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06/02 - Donald Trump omniprésent dans les médias français : ces infographies qui en disent long
Il y a d’abord eu les tarifs douaniers prohibitifs à l’égard de ses principaux alliés : le Mexique et le Canada. Puis, ce fut autour de l’annexion du Groenland, vaste territoire appartenant au Danemark - un pays allié des Etats-Unis - et du canal de Panama. Et ce mercredi 5 février, Donald Trump a promis de transformer la bande de Gaza en "nouvelle Côte d'Azur" sous le regard médusé de Susie Wiles, son ancienne directrice de campagne récemment promue cheffe de cabinet. Chaque jour, l’Europe se réveille avec une nouvelle déclaration choc du président américain. Et à chaque fois, de nombreuses questions se posent : a-t-il vraiment conscience de ce qu’il dit et de la déstabilisation que ces sorties médiatiques impliquent ? Quelles répercussions ces bouleversements géopolitiques pourraient-ils avoir pour nous, de l’autre côté de l’Atlantique ?
Pour les journalistes européens, le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche constitue un vivier important de sujets possibles. Ces derniers jours, on ne compte plus les unes de quotidiens ou de magazines dédiées au milliardaire - et à sa nouvelle garde rapprochée. Y compris, chez nous, à L’Express. Notre dossier de Une cette semaine décrypte justement les dessous de la relation Donald Trump - Elon Musk et donne la parole à de nombreux experts qui estiment que leur idylle ne durera pas.
Nul doute que Donald Trump et ses nouveaux conseillers saturent l’espace médiatique français aujourd’hui. Dans son baromètre de l’actualité 2025, l’INA pointe que dans les quatre mois...
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06/02 - Drones : comment l’armée française tire les leçons de la guerre en Ukraine
Sur la place d’arme de la base aérienne de Chaumont-Semoutiers, en Haute-Marne, il est possible d’admirer l’une des plus belles collections de drones militaires de France. Près d’un Sperwer, employé en Afrique et en Afghanistan dans les années 2010 et retiré du service il y a cinq ans, on trouve deux aéronefs en forme de missiles. Le drone R20, inspiré des bombes nazies V1, a été utilisé jusque dans les années 1980 pour faire de la reconnaissance, avant d’être remplacé par le CL-289, capable de voler à plus de 700 km/h, selon un itinéraire préprogrammé, pour prendre des images argentiques.
Mais toutes ces machines appartiennent à une époque révolue. Une nouvelle ère s’est ouverte, dédiée aux aéronefs plus petits et moins chers, alors que la guerre en Ukraine prévoit de produire des millions de drones par an. Les forces françaises cherchent dorénavant à favoriser, pour leurs besoins, une production de masse de ces armes, tout en disposant de logiciels et de matériels performants. Cette ambition se trouvait au cœur de la deuxième édition du Forum Innovation Drone, organisé les 30 et 31 janvier par le 61e régiment d’artillerie – le seul de l’armée de terre entièrement dédié aux drones –, installé sur la base haut-marnaise.
"L’innovation militaire est actuellement portée par les drones et guide aussi bien l’innovation technique que tactique et même stratégique, a rappelé en ouverture le colonel Pierre-Yves Le Viavant, chef de corps du 61e. L’emploi des drones n’est pas nouveau, mais son ampleur actuelle est...
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06/02 - Algérie : entre le président et l’armée, qui gouverne vraiment le pays ?
Depuis plusieurs mois, les tensions entre la France et l’Algérie sont au plus haut. Une illustration de la crise globale que traverse Alger ces dernières années, entre affaiblissement sur la scène diplomatique, difficulté économique et contestation du pouvoir en place.
Nous sommes le 1er novembre 2024, dans les rues d’Alger. Pour célébrer les 70 ans de la guerre d’indépendance contre la France, un impressionnant défilé militaire est organisé. Sous des centaines de drapeaux vert et blanc au croissant de lune rouge, des chars sont alignés. Le président de la République Abdelmadjid Tebboune, 79 ans, souligne l’importance de cette parade : "un anniversaire mémorable incarnant la gloire, la dignité et la fierté." Le chef de l’Etat passe ensuite les troupes en revue, avec à ses côtés Saïd Chengriha, le chef d’état-major de l’armée, 79 ans lui aussi.
Quelques semaines plus tard, le 29 décembre, lors du traditionnel discours annuel sur l’état de la nation devant le Parlement, c’est le militaire qui est assis juste en face du président. Les liens entre les deux hommes sont indéniables, mais ces deux scènes interrogent toutes les diplomaties du monde : entre l’élu du peuple et le général, qui est le véritable détenteur du pouvoir en Algérie ?
Pour aller plus loin
Algérie : "Tous les ingrédients sont réunis pour que le Hirak reparte"
France - Algérie : "Entre Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron, la rupture est consommée"
Pierre Vermeren : "Les services français redoutent que l’Algérie bascule dans le chaos"
RETROUVEZ TOUS...
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06/02 - Entre Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau, qui sera le diviseur en chef ?
Laurent Wauquiez a de la mémoire. Il en a même fait une arme contre Bruno Retailleau. Ce mardi 4 février, le patron des députés Droite Républicaine dîne avec le ministre de l’Intérieur. Longtemps, il a perçu la conquête de la présidence des Républicains (LR) comme une simple formalité. Son parti ne l’a-t-il pas chargé cet automne d’une œuvre de refondation du parti ? Il en rendait les conclusions mercredi lors d’un Bureau politique du mouvement. La lettre de mission préfigurait d’un triomphe romain. Raté. L’ascension météorique du Vendéen, conjugué à la dégradation brutale de leurs relations, a fait volet en éclats ce scénario. La petite musique d’une candidature de Bruno Retailleau n’en finit pas de monter.
A Beauvau, Laurent Wauquiez met en garde son hôte. Gare à toi Bruno ! Il invoque un supposé "accord" entre les deux hommes. A l’un le parti, à l’autre le gouvernement. "Si tu le romps, tu porteras la responsabilité d’allumer une guerre des chefs qui sera dévastatrice", lui glisse-t-il, selon l’entourage de l’ancien ministre. La "fuite" n’est pas anodine, les propos rapportés sont minutieusement choisis.
Laurent Wauquiez touche une corde sensible. Il sait combien la droite redoute une lutte fratricide, douze ans après le duel sanglant entre François Fillon et Jean-François Copé. Et use d’une rhétorique habile pour disqualifier son concurrent. Bruno Retailleau ne serait que l’agent perturbateur d’un compromis bâti il y a des mois. La candidature de Laurent Wauquiez serait frappée du sceau de l’évidence, celle de...
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05/02 - "Ce n’est pas Bardella qui va m’empêcher de venir" : dans les coulisses du déjeuner des best-sellers de L’Express
Vendredi 31 janvier, les coups de fil pleuvent, les éditeurs s’inquiètent, Jordan Bardella serait invité lui aussi au déjeuner des best-sellers de L’Express organisé au Royal Monceau, avenue Hoche, et, "pire", présent sur "la photo de famille" traditionnelle, celle qui compte, nous disent-ils, aux yeux de leurs auteurs, celle qui vient confirmer la qualité de leur œuvre plébiscitée par le grand public. Oui, Jordan Bardella est bien convié, nous ne trafiquons pas le palmarès de l’année délivré par Edistat (que nous dévoilons toujours le jour du déjeuner), et le livre du président du Rassemblement national, Ce que je cherche (Fayard), publié le 9 novembre, se situe à la 18e place des meilleures ventes de l’année avec près de 190 000 exemplaires à ce jour (175 000 en 2024).
C’est un fait, nous ne censurons aucun best-seller, essai comme fiction. En 2015, Éric Zemmour était bel et bien présent lui aussi à nos agapes de l’édition pour Le Suicide français (Albin Michel) – faut croire qu’à l’époque, alors chroniqueur, il sentait moins le soufre. Tout comme Philippe de Villiers, invité pour Le moment est venu de dire ce que j’ai vu (Albin Michel) en 2016, Christiane Taubira en 2017 pour Murmures à la jeunesse (Philippe Rey) ou encore François Hollande en 2019 pour Les Leçons du pouvoir (Stock). Etre sur la photo avec Bardella alors que l‘élection présidentielle est dans deux ans, nos auteurs ne vont jamais l’accepter, clament en substance quelques éditeurs.
Lundi 3 février. La nouvelle tombe, le député européen sera bel...
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05/02 - Non-censure du gouvernement Bayrou : LFI prêt à acter la rupture avec le PS
"Une interruption par le Parti socialiste du Nouveau Front populaire" : c’est ainsi que La France Insoumise a qualifié, mercredi 5 février, la décision des socialistes de ne pas voter la motion de censure à l’encontre du Premier ministre François Bayrou, autour du budget 2025. Le projet de loi finances, sur lequel le gouvernement a engagé, lundi, sa responsabilité via l’article 49.3, est qualifié de "budget le plus austéritaire depuis 25 ans", par la formation politique. Face à ce qu’ils considèrent comme une trahison, les Insoumis vont convoquer "une réunion" avec le reste des partis du NFP.
Le NFP "ne peut pas réunir à la fois des forces d’opposition unies contre le gouvernement et l’un de ses soutiens", accuse LFI dans un communiqué, en ciblant par cette formule le PS. "Le mouvement insoumis proposera une rencontre à chaque parti du Nouveau Front populaire qui a voté la censure pour faire le point et poursuivre sur la base d’un rassemblement loyal et clairement dans l’opposition au macronisme", poursuit le mouvement de gauche radicale.
Le patron du Parti socialiste Olivier Faure a, quant à lui, répondu à LFI que le Nouveau Front populaire "continuera à exister tant qu’il y aura la volonté de battre l’extrême droite", qualifiant sur BFMTV de "numéro de claquettes" les déclarations du parti de Jean-Luc Mélenchon.
Olivier Faure (PS): "Jean-Luc Mélenchon n'est pas le chef du Nouveau Front populaire" pic.twitter.com/mM2QjQj61V— BFMTV (@BFMTV) February 5, 2025
Seuls 128 députés ont approuvé...
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05/02 - Censurer ou pas le gouvernement Bayrou ? Entre Marine Le Pen et Jordan Bardella, la guerre des lignes au RN
Vous avez du mal à suivre les tergiversations des membres du RN concernant le vote, ou pas, de la censure du gouvernement Bayrou ? Rassurez-vous, eux aussi. Mercredi 5 février, le parti d’extrême droite a finalement tenu sa réunion, initialement prévue lundi après-midi, pour clarifier la stratégie du groupe de Marine Le Pen à l’Assemblée vis-à-vis du budget. C’est décidé : les députés RN ne voteront pas la motion de censure déposée par La France insoumise, ni la motion "spontanée" déposée par le Parti socialiste. Si Jordan Bardella l’avait déjà annoncé dans les grandes lignes, ce mardi, au micro de CNEWS, la décision n’a pas coulé de source.
Reprenons. La semaine dernière encore, le Rassemblement national, qui jurait que ses "lignes rouges" n’avaient pas bougé depuis l’épisode du budget de Michel Barnier, ajoute soudainement plusieurs conditions à sa liste de revendications. Celle, notamment, de ne pas dépasser les 5 % de déficit, alors que le budget est construit sur une hypothèse de 5,4 %. Ou encore celle, plus floue, d’une absence de "vision politique". Vendredi, lors de la commission mixte paritaire (CMP), c’est Jean-Philippe Tanguy, député de la Somme chargé de la question du budget au RN, qui sort de son chapeau une nouvelle "ligne rouge" : le maintien de l’article 4 du projet de loi, qui réforme la tarification de l’électricité. "A ce moment-là, Marine Le Pen l’a adoubé, en assurant qu’il avait bien fait de mettre la pression au gouvernement", commente un député RN. Le ton semble donc se durcir à l’égard...
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05/02 - Guerre en Ukraine : "Vladimir Poutine souhaite que son seul interlocuteur soit Donald Trump"
Bientôt trois ans. Trois ans que les chars de l’armée du Kremlin ont envahi l’Ukraine en pleine nuit, le 24 février 2022. Vers 4 heures du matin, Vladimir Poutine annonçait le début d’une opération militaire pour "défendre les séparatistes dans l’est du pays", appelant les militaires ukrainiens à "déposer les armes". Quelques heures plus tard, des explosions retentissaient dans le pays. Depuis, les espoirs de paix n’ont cessé de s’éloigner… jusqu’à ce mardi 4 février 2025.
Interrogé par présentateur britannique Piers Morgan sur la possibilité de négocier avec son homologue russe, Volodymyr Zelensky a répondu qu'il le ferait "si c’est la seule configuration dans laquelle nous pouvons apporter la paix aux citoyens de l’Ukraine et ne plus perdre de gens". Si le président ukrainien "veut participer à des négociations", il souhaite entre autres "choisir les personnes" qui les mèneront. L’Union européenne, les Etats-Unis, ainsi que les principaux intéressés, l’Ukraine et la Russie, seraient ainsi conviés à la table des négociations. Mais pour le général Jérôme Pellistrandi, rédacteur en chef de la revue Défense nationale, le maître du Kremlin ne s’assiéra à cette table qu’a une seule condition : la capitulation de son ennemi.
L’Express : Volodymyr Zelensky a longtemps refusé les pourparlers avec Vladimir Poutine. En octobre 2022, il avait même interdit par décret toute négociation tant que son homologue russe serait au pouvoir. Comment expliquer aujourd’hui un tel revirement de situation ?
Jérôme Pellistrandi : Il n’a pas le...
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05/02 - Frédéric Encel : "Faire de Gaza une ’Riviera’ ? Donald Trump s’adresse en réalité à l’Arabie saoudite"
Faire de la bande de Gaza une "Riviera" ? Voilà un plan de résolution du conflit israélo-palestinen auquel personne ne s’attendait. Sous l’œil des caméras mardi 4 février, le Premier ministre israélien lui-même semblait décontenancé face à l’idée de Donald Trump de contraindre à l’exode quelque 2 millions de Palestiniens pour construire de "jolies maisons". Si la proposition a fait bondir les chancelleries occidentales qui, cahin-caha, tentent de réagir aux fulgurances du nouveau locataire de la Maison-Blanche, ce pourrait bien être à un autre acteur que Donald Trump s’adresse. Décryptage avec Frédéric Encel, essayiste et géopolitologue spécialiste du Moyen-Orient, également chroniqueur à L’Express.
Faut-il prendre au sérieux les propositions de Donald Trump sur la bande de Gaza ?
Frédéric Encel Le problème avec une personnalité imprévisible, c’est que par définition, on ne sait jamais exactement lorsqu’elle est sérieuse ou si elle dit vrai. Un point important en géopolitique : l’imprévisibilité, soit organisée, soit caractérielle, peut constituer un instrument intéressant de type dissuasif face aux adversaires ou aux alliés qui, ne sachant pas si c’est du lard ou du cochon, pourraient avoir tendance à infléchir leur position sur un certain nombre de dossiers. En l’espèce, Donald Trump n’avait jamais lancé cette proposition proprement hallucinante visant à faire de Gaza une "Riviera" et, ainsi, à déplacer l’essentiel de la population palestinienne - soit environ 2 millions de personnes. Donc là, on a vraiment quelque...
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05/02 - CIA : le grand ménage de Donald Trump pour réformer le service secret américain
C’est l’agence que l’on pensait à l’abri des licenciements massifs d’employés fédéraux voulus par Donald Trump, au vu de son importance pour la sécurité américaine. Et pourtant : mardi 4 février, l’ensemble des fonctionnaires de la Central Intelligence Agency (CIA), chargés des renseignements extérieurs américains, ont reçu l’annonce d’un plan de départs volontaires, annonce le Wall Street Journal. Une mesure vue comme une stratégie du nouveau président américain pour refonder le service secret américain pour l’adapter à sa nouvelle politique étrangère, axée sur la guerre commerciale avec la Chine.
Les employés qui accepteraient de partir maintiendraient leur salaire et avantages sociaux pendant huit mois. Les embauches en cours ont, quant à elles, été gelées. L’annonce intervient alors que Donald Trump entreprend de réduire les effectifs du gouvernement fédéral. Plus tôt, des milliers de fonctionnaires de l’Usaid, chargée de l’aide au développement à l’étranger, ont été informés qu’ils seraient mis à la porte dès vendredi."Une purge"
"Des responsables de l’administration Trump ont déclaré que ce plan de départs avait également pour but de signaler à ceux qui s’opposent à son programme qu’ils devraient chercher du travail ailleurs", rapporte le WSJ. Une opération qualifiée de "purge" par les opposants au président républicain, visant à remodeler l’agence pour l’adapter à ses priorités extérieures : la lutte contre les cartels de drogue et la guerre commerciale agressive envers la Chine.
Quitte à cibler des pays qui n’étaient pas,...
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05/02 - Louis XI, le stratège qui a fait basculer la France dans la modernité
Il fait partie des rois de France à la réputation la plus mauvaise. Tyrannique, vil, cruel, bigot, lâche et inculte, d'épouvantables qualificatifs pleuvent sur Louis XI, aujourd'hui encore décrit dans les manuels scolaires comme un emblème de l'obscurantisme médiéval. Doté, si l'on en croit son portrait le plus célèbre, d'un grand nez épais, d'une bouche tombante et de petits yeux enfoncés, Louis XI ne fait pas honneur à l'"élégance à la française". Pourtant, derrière cette image peu flatteuse, se cache un roi visionnaire, surnommé « l’Universelle Aragne » pour sa capacité à tisser des stratégies complexes.
Tous les historiens s'accordent à dire que "le Prudent" a été un grand roi, avec ses zones d'ombre et ses énigmes, mais un stratège qui a réussi l'impensable: réunir un royaume de France éclaté et accélérer le passage du Moyen Age à la modernité.Il achète le départ des Anglais
Quand il monte sur le trône en 1461, à 38 ans, la France sort tout juste de la guerre de Cent Ans. Le royaume est morcelé, affaibli par des conflits internes et la présence anglaise. Louis XI, lui, est prêt. Depuis des années, il rêve de succéder à son père, Charles VII, avec lequel il entretient une relation conflictuelle. À peine couronné, il se fixe un objectif clair : reconstruire l’unité du royaume et affermir le pouvoir royal.
Plutôt que de prolonger des guerres coûteuses, il préfère acheter le départ des Anglais en 1475. Pour affaiblir les grands seigneurs féodaux, il organise des procès pour crime de lèse-majesté et manipule les...
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05/02 - Compléments alimentaires : arnaque ou réel intérêt pour la santé ?
Être en meilleure forme, avoir de beaux cheveux, améliorer les défenses naturelles… Véritable allié pour combler certaines carences ou simple tendance à la mode ? Les compléments alimentaires suscitent autant d’espoirs que de débats. Quels sont leurs bienfaits réels, leurs risques potentiels, et comment bien les choisir ? L'Express fait le point.
Les compléments alimentaires connaissent un succès grandissant : en France, près d’une personne sur quatre y a recours. Entre promesses d’énergie retrouvée, de beauté sublimée ou d’immunité renforcée, ces produits sont omniprésents dans les rayons des pharmacies et sur Internet. Mais que faut-il vraiment en penser ? Sont-ils nécessaires, voire sans danger ?Qu'est-ce qu'un complément alimentaire ?
Selon la définition légale, il s'agit de "denrées alimentaires dont le but est de compléter le régime alimentaire normal et qui constituent une source concentrée de nutriments ou d'autres substances ayant un effet nutritionnel ou physiologique, seuls ou combinés". Vendus sans ordonnance, sous la forme de gélules, pastilles, comprimés, ampoules ou encore sachets de poudre, les compléments alimentaires se prennent par voie orale.Les compléments alimentaires, une source concentrée de nutriments pour compléter l’alimentation, mais sans effet thérapeutique.
Malgré certaines ressemblances - commercialisation sous forme de doses, à la pharmacie-, ces produits ne sont pas des médicaments, et ne peuvent pas revendiquer d'effet thérapeutique. D'ailleurs, ils dépendent du code de la...
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05/02 - Gaza : le projet de Donald Trump provoque un tollé international
Les projets de Donald Trump d’une prise de contrôle de Gaza par les Etats-Unis et du déplacement des Palestiniens qui y vivent relèvent pour l’heure d’un fantasme assez irréalisable, tant ils soulèvent une avalanche d’oppositions. Le président américain a fait cette annonce, mardi 4 février, après avoir reçu à la Maison-Blanche le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, selon qui cette proposition pourrait "changer l’Histoire".
Le Hamas a accusé Donald Trump de "jeter de l’huile sur le feu" et affirmé que ses déclarations ne "contribueront pas à la stabilité" du Moyen-Orient. Le président palestinien Mahmoud Abbas, rival du Hamas, ainsi que l’Egypte et plusieurs capitales occidentales ont dénoncé les déclarations américaines, "dangereuses pour la stabilité" et "le processus de paix" selon Paris. "En réponse aux appels américains au déplacement" des Palestiniens de Gaza, "nous ne permettrons pas que soient bafoués les droits de notre peuple", a affirmé Mahmoud Abbas, qui s’est rendu en Jordanie pour rencontrer le roi Abdallah II.
Donald Trump a répété mardi que les habitants de Gaza, en ruines après 15 mois de guerre, pourraient aller vivre en Jordanie ou en Egypte, malgré l’opposition de ces pays et des Palestiniens eux-mêmes. "Les Etats-Unis vont prendre le contrôle de la bande de Gaza", a-t-il dit au côté de Benyamin Netanyahou, parlant du territoire palestinien comme d’un "chantier de démolition". Le président américain a affirmé que les Etats-Unis allaient "aplanir la zone et se débarrasser des...
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05/02 - Alimentation : le pain, ami ou ennemi de votre santé ?
Pas mal d'idées reçues circulent autour de nos baguettes: le pain ferait grossir, la mie serait indigeste, la biscotte alliée des régimes, etc. Faut-il vraiment se méfier du pain ou, au contraire, est-il indispensable d'en manger tous les jours? L’Express répond à toutes vos interrogations.Le pain fait grossir
Vrai et faux. Il faut garder en tête que le pain est une source de sucre, essentielle à notre énergie quotidienne. Une baguette de pain contient l'équivalent de 25 carrés de sucre. On doit absorber 50% de glucides par jour (pour une personne ayant besoin de 2000 calories quotidiennes), le pain est donc un apport de sucres qui peut être intéressant, surtout le matin, lorsque l'on est à jeun. Il n'est cependant pas recommandé le soir, lorsque nos dépenses énergétiques baissent. La baguette classique peut faire grossir car elle est faite de farines blanches qui ont un index glycémique haut, ce qui signifie que les sucres passent très rapidement dans le sang. Le corps va devoir stocker cette surcharge de sucres sous forme de graisse.
A l'inverse, plus les sucres contenus dans le pain sont complexes, meilleur il est pour la santé. Pour cela, il faut choisir des farines contenant des fibres qui ralentissent l'absorption de sucres et évitent la prise de poids, comme le pain complet.
Ce que l'on met dessus (confiture, beurre, miel ou fromage) a bien sûr une incidence. Cela change les apports caloriques. Dans le cadre d'une alimentation minceur, on choisira du fromage de chèvre au petit déjeuner,...
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05/02 - Le plan de Donald Trump pour supprimer le ministère de l’Education
Pendant des mois, au cours de sa campagne, Donald Trump a menacé et juré de réformer, une fois réélu, la politique éducative américaine, notamment en supprimant le département de l’Education. "Je veux que les Etats gèrent les écoles", a-t-il répété mardi 4 février depuis le Bureau ovale, où il a signé une nouvelle salve de décrets dans l’après-midi.
Selon plusieurs articles de la presse américaine, dont The Washington Post, "ce travail est déjà en cours". Si à long terme, Donald Trump semble vouloir fermer définitivement le ministère de l’Education, à court terme, en attendant le feu vert du Congrès notamment, il est déjà en train de le démanteler. Plus précisément, selon le site Politico, un décret que s’apprêterait à signer Donald Trump ordonnerait au département d’élaborer un plan pour réduire ses fonctions. Ce décret devrait également lui demander de répertorier un ensemble de lois nécessaires pour déléguer ses pouvoirs à d’autres agences étatiques, en vue d'une fermeture. Un responsable de la Maison-Blanche a confirmé au Washington Post que Donald Trump "se prépare à prendre des mesures plus tard ce mois-ci qui permettront de respecter l’engagement de campagne de démanteler le ministère".Pas de suppression sans l’accord du Congrès
Interrogé mardi sur la manière dont il comptait procéder, le président américain a répondu qu'"il faudrait travailler avec le syndicat des enseignants, parce que c’est le seul à s’y opposer". Mais surtout qu’il pensait "travailler avec le Congrès". Et pour cause : sans l'accord de ce dernier, le...
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05/02 - Attaque à Örebro : au lendemain de la pire tuerie de son histoire, la Suède attend des réponses
"Le cauchemar est devenu réalité", écrivait ce mercredi 5 février le quotidien Dagens Nyheter. La Suède est sous le choc. Au lendemain de la pire tuerie de l’histoire du pays nordique, qui a fait dix morts dans un centre d’enseignement pour adultes à Örebro (à 200 km à l’ouest de Stockholm), de nombreuses questions restent en suspens.
Le drame s’est déroulé en milieu de journée dans ce centre de formation réservé aux adultes préparant l’équivalent du bac. "Je me tenais [en face du centre de formation] quand j’ai vu quelques corps allongés sur le sol. Je ne savais pas s’ils étaient morts ou blessés", a témoigné mardi soir auprès l’AFP Linn M., 16 ans, scolarisée dans une école à proximité du lieu de la tuerie. "Il y avait du sang partout, des gens paniquaient et pleuraient, des parents étaient inquiets […] c’était le chaos", a-t-elle raconté, la voix tremblante.Un homme de 35 ans au casier judiciaire vierge
Le roi Carl XVI Gustav et son épouse Sylvia sont attendus sur place, tout comme le Premier ministre Ulf Kristersson. Mercredi matin, le dernier bilan communiqué par la police d’Örebro faisait état de onze morts, dont l’assaillant qui se serait "très probablement" suicidé. Six personnes, toutes adultes, ont également été prises en charge à l’hôpital pour des blessures par balles. Cinq d’entre elles, trois femmes et deux hommes, ont été opérées. "Leur état est sérieux mais stable", ont indiqué les services de santé de la région. La sixième victime est, quant à elle, légèrement blessée.
Si l’état des blessés se précise...
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05/02 - Volodymyr Zelensky prêt à négocier avec Vladimir Poutine : la réponse du Kremlin
Le Kremlin a jugé mercredi 5 février "vides de sens" les déclarations du président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui s’était dit prêt la veille à des négociations directes avec son homologue russe Vladimir Poutine et d’autres dirigeants pour mettre fin au conflit. "Le fait d’être prêt doit reposer sur quelque chose […] Jusqu’à présent, cela ne peut être perçu que comme des paroles vides de sens", a déclaré à des journalistes le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
Il a une nouvelle fois souligné que Volodymyr Zelensky a interdit par décret en octobre 2022 toute négociation tant que Vladimir Poutine serait au pouvoir en Russie, une réplique à la décision du Kremlin de revendiquer l’annexion de quatre régions ukrainiennes. "Malgré tout, nous restons ouverts aux négociations", a poursuivi Dmitri Peskov, estimant que "la réalité sur le terrain" devrait convaincre Kiev de "faire preuve d’ouverture et d’intérêt pour de telles négociations".
Volodymyr Zelensky a longtemps été catégoriquement opposé à tout compromis avec la Russie, mais a revu certains points de sa position ces derniers mois face aux difficultés rencontrées par son armée sur le front et surtout depuis le retour à la Maison-Blanche de Donald Trump, qui affirme vouloir mettre fin rapidement au conflit."Un compromis pour l’Ukraine"
Interrogé sur la possibilité de négocier avec Vladimir Poutine dans un entretien diffusé mardi, Volodymyr Zelensky a assuré qu’il le ferait "si c’est la seule configuration dans laquelle nous pouvons apporter la paix aux...
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05/02 - Nos six astuces pour améliorer sa répartie au travail
La répartie, c’est ce talent qui semble inné chez certains, mais qui est en réalité une compétence que tout un chacun peut cultiver. Au travail, mieux vaut avoir une vue constructive des propos échangés et rester dans la bienveillance afin de ne pas dégrader les relations. Mais attention : l’objectif n’est pas de briller aux dépens des autres, mais de nourrir des interactions enrichissantes et respectueuses. Laissez-vous instruire par nos six astuces pour améliorer votre répartie au travail.1. Construisez votre répertoire de répliques
Inspirez-vous des dialogues célèbres, des échanges percutants entendus dans des films, des livres ou lors de discussions. Les œuvres de Michel Audiard, par exemple, regorgent de phrases mordantes. Notez ces répliques dans un carnet ou une application mobile. Deux types de formules se démarquent :Les phrases universelles : Elles permettent de répondre sans effort tout en surprenant. Par exemple : « Intéressant point de vue… ou pas », « Préviens-moi quand je dois rire » ou encore « Moi aussi, je t’aime ». Ces expressions, employées avec un sourire, désarment souvent l’interlocuteur.Les gimmicks : Ce sont des phrases répétitives et humoristiques, tirées de l’actualité ou des réseaux sociaux. « Ça passe crème ! » ou encore « La poudre de perlimpinpin », popularisée par Emmanuel Macron, en sont des exemples parfaits.2. Entraînez-vous sur les réseaux sociaux
Les réseaux sociaux, comme X (ex Twitter), offrent un terrain d’entraînement idéal pour aiguiser vos réparties. Prenez le temps de...
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05/02 - Automobile : la fusion Nissan-Honda ne devrait finalement pas avoir lieu
Le constructeur automobile japonais en difficulté Nissan a décidé de mettre fin aux négociations sur un projet de fusion avec son compatriote plus robuste Honda, a affirmé ce mercredi 5 février le quotidien financier japonais Nikkei, des informations qui ont entraîné un effondrement du titre Nissan à la Bourse de Tokyo.
Honda, géant japonais du secteur, et Nissan, son rival en sérieuses difficultés financières, avaient ouvert en décembre ces discussions en vue d’une fusion pouvant donner naissance en 2026 au troisième constructeur mondial. La perspective alors esquissée était de regrouper les deux groupes au sein d’une holding unique, avec une seule cotation en Bourse. Des détails étaient attendus courant février.Une filiale plutôt qu’une fusion ?
Mais plusieurs médias japonais ont rapporté dès mardi que Honda envisageait finalement d’acquérir les actions de Nissan pour le transformer en simple filiale. Un scénario inacceptable pour Nissan, soucieux de préserver son autonomie et qui a préféré interrompre les discussions, a rapporté mercredi le quotidien financier Nikkei.
"Les deux entreprises avaient discuté d’une structure de holding, mais n’ont pas pu se mettre d’accord sur des conditions telles que le ratio d’intégration", a indiqué le Nikkei. "Honda a (ensuite) approché Nissan avec une proposition visant à en faire une filiale : Nissan a décidé de mettre fin aux négociations, en raison d’une forte opposition au sein de l’entreprise", a-t-il ajouté.Nissan s’effondre en Bourse
La publication de ces...
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05/02 - Budget 2025 : les deux motions de censure rejetées par l’Assemblée nationale
François Bayrou a engrangé, ce mercredi 5 février, un premier succès, avec le vote par l’Assemblée du budget de l’Etat, puis de la première partie de celui de la Sécurité sociale pour 2025, grâce à la neutralité des socialistes et du RN qui ont décidé de ne pas voter les deux motions de censure contre son gouvernement.
En fin de journée, le Premier ministre a engagé de nouveau, par l'article 49.3 de la Constitution, la responsabilité de son gouvernement sur la partie recettes du budget de la Sécurité sociale, auquel LFI promet de répondre par une nouvelle motion de censure.
Les infos à retenir
⇒ L’Assemblée rejette les deux motions de censure déposées par LFI
⇒ LFI dénonce "l’interruption par le PS du Nouveau Front populaire"
⇒ "Le dialogue et le compromis fonctionnent", selon Eric Lombard
20h20Budget de la Sécurité sociale : l’Assemblée rejette une nouvelle motion de censure contre François Bayrou
L’Assemblée nationale a rejeté sans surprise une deuxième motion de censure ce mercredi soir, en réponse au 49.3 utilisé par François Bayrou pour faire passer sans vote la première partie du budget de la Sécurité sociale pour 2025.
La motion n’a recueilli que 122 voix, en l’absence du soutien des socialistes et du RN, loin des 289 suffrages nécessaires pour faire tomber le gouvernement. Cette première partie du budget de la Sécu est donc adoptée.
Dans la foulée le Premier ministre a engagé de nouveau, par l’article 49.3 de la Constitution, la responsabilité de son gouvernement sur la partie recettes du budget de la Sécurité...
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05/02 - Intelligence artificielle : Mistral, le dernier espoir de l’Europe face à OpenAI et DeepSeek
Un vent frais a saisi les équipes de la start-up française Mistral, fin janvier. Ce n’était pas la météo. Un nouveau concurrent chinois jusqu’ici méconnu a mis en ligne des modèles de langage dont les performances égalent ceux du leader, l’américain OpenAI, le père de ChatGPT. DeepSeek, c’est son nom, a surtout accompli cette prouesse à un coût minime. La découverte a déclenché une petite tempête dans la tech américaine, qui a effacé environ 1 000 milliards de dollars de capitalisation boursière en une journée, le 27 janvier. Elle a aussi suscité l’interrogation autour de l’Europe et de son champion Mistral. Car ce "moment DeepSeek" aurait pu être le sien.
Cette brise stimulante, la pépite française la connaît bien pour l’avoir soufflé lors de sa création, il y a dix-huit mois. Arthur Mensch, Guillaume Lample et Timothée Lacroix ont lancé Mistral AI avec l’objectif de concurrencer le leadership américain sur la taille et l’efficacité des modèles, la course à la performance pure étant plus risquée en raison d’un déficit de financement et d’accès aux meilleures puces IA.
Un pari remarqué dans le monde entier. "L’avantage initial de Mistral est de combiner de solides performances dans un modèle plus petit, ce qui permet de le déployer pour de nombreux usages", explique Daniel Castro, vice-président de l’Itif, un groupe de réflexion basé aux Etats-Unis. Mais DeepSeek est allé un cran plus loin dans l’optimisation des coûts. Un tournant majeur pour le déploiement de l’IA.
Mistral n’est plus le meilleur joueur non américain....
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05/02 - Donald Trump veut prendre possession de Gaza pour en faire la "Côte d’Azur du Moyen-Orient"
Parmi les déclarations fracassantes de Donald Trump, quotidiennes depuis son arrivée à la Maison-Blanche le 20 janvier dernier, celle-ci est sans doute l’une des plus stupéfiantes. Mardi 4 février, le président américain a proposé que les États-Unis prennent le contrôle de Gaza et que tous les Palestiniens qui y vivent — environ deux millions de personnes — quittent la zone, décrivant une relocalisation permanente vers un ou plusieurs sites financés par des "pays d’intérêt avec des cœurs humanitaires".
"Les Etats-Unis vont prendre le contrôle de la bande de Gaza et nous allons faire du bon boulot avec", a déclaré le président américain lors d’une conférence de presse au côté de Benyamin Netanyahou, parlant du territoire palestinien comme d’un "chantier de démolition". "Nous en prendrons possession et serons responsables du démantèlement de toutes les bombes dangereuses qui n’ont pas explosé et de toutes les armes", a-t-il ajouté, en soulignant que les Etats-Unis allaient "aplanir la zone et se débarrasser des bâtiments détruits", afin de développer économiquement le territoire palestinien.
Sans s’épancher sur la manière dont il comptait le mener à bien, le républicain a parlé d’un projet "à long terme", et a dit en avoir parlé à d’autres pays dans la région qui auraient, selon lui, "adoré" l’idée.
Sa suggestion ajoute Gaza à la liste croissante des endroits que Donald Trump veut saisir dans le monde, avec le Groenland, le Canada et le canal de Panama. Le président a déclaré que ce serait une "position de propriété à...
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05/02 - "L’Attachement", "Le Mohican" : de l’importance des méchants au cinéma
Dès les premières minutes de L’Attachement, c’est le drame. Alors que Sandra (Valeria Bruni Tedeschi) est chez elle, tranquille, les voisins sonnent à la porte, affolés : ils doivent aller à l’hôpital de toute urgence pour accoucher, et comme ils ne savent pas quoi faire de leur petit Elliot (César Botti) : "Tu avais dit que tu pouvais le garder… – J’ai dit ça, moi ?" Et voilà comment Sandra se retrouve avec un môme sur les bras, obligée de l’emmener au boulot (elle est libraire), car les parents ne sont toujours pas rentrés de l’hôpital. Et pour cause, elle est morte. Sans doute pris par l’émotion, je n’ai pas bien compris si c’était le bébé ou la maman qui était morte. Mais c’est peut-être la réalisatrice, Carine Tardieu, qui l’a fait exprès, pour le suspense. Quand on voit revenir Alex (Pio Marmaï) tenant le bébé dans ses bras, le doute n’est plus permis. Scènes déchirantes après scènes déchirantes, la vie reprend ses droits, une famille se reconstitue. L’orphelin s’est attaché à Sandra, c’est réciproque, et son père en pince aussi pour elle. Mais Sandra refuse de consoler le veuf dans ce qui ressemblerait par trop à une (in) version de La Fessée de Brassens… Il n’y aura donc pas de caresse au troisième coup. Dommage, on aurait vu enfin les fesses de Pio, alors que là, on le voit seulement faire l’excellent acteur qu’il est, crédible en larmes, et faire le poids en face de l’inégalable Valeria dans la chambre de qui personne n’est jamais entré.
La surprise, le deus ex machina de ce mélo de bonne facture, c’est l’arrivée...
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05/02 - Taïwan, monnaie d’échange entre Donald Trump et la Chine ? Pourquoi l’île peut s’inquiéter
Il a fini par suspendre, pour un mois, les 25 % de taxes douanières qu’il avait imposés sur les produits canadiens et mexicains. Mais le mal est fait. En ciblant des alliés de longue date de l'Oncle Sam – il dit aussi vouloir faire du Canada le "51e Etat" américain et s'emparer du Groenland aux dépens du Danemark –, Donald Trump facilite les desseins de son principal rival stratégique : la Chine.
Pékin aura beau jeu, désormais, de dénoncer "l’impérialisme américain" pour avancer ses pions dans les pays du Sud global et les organisations internationales ; et se rapprocher d’Européens paniqués par les coups de boutoir du républicain. Avec comme unique boussole la loi du plus fort et leurs seuls intérêts nationaux, au mépris du droit international, les Etats-Unis risquent de perdre le crédit moral qu’il leur restait.L'île au coeur d'un vaste "deal" avec Pékin ?
Les conséquences sont potentiellement dramatiques. Au nom de quelles "valeurs universelles" pourront-ils s’opposer demain à une attaque de la Chine contre Taïwan ? Reprenant les mots de Trump concernant le Groenland, son homologue Xi Jinping rétorquera qu’il a besoin de l’île (qu'il considère comme l'une de ses provinces) pour sa "sécurité nationale". Il n'est pas certain que l'homme d'affaires new-yorkais, qui semble peu sensible à la survie de la démocratie taïwanaise, déciderait de faire intervenir l'armée américaine, en cas d'invasion chinoise. Il pourrait aussi chercher à négocier avec l’autocrate chinois un vaste "deal" économique et géopolitique,...
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05/02 - Algérie : économie, inégalités, répression… La fragile situation intérieure du pays
Depuis plusieurs mois, les tensions entre la France et l’Algérie sont au plus haut. Une illustration de la crise globale que traverse Alger ces dernières années, entre affaiblissement sur la scène diplomatique, difficultés économiques et contestation du pouvoir en place.
Les données sur l’économie algérienne peuvent surprendre. Le pays figure dans le top 3 des puissances économiques d’Afrique en 2024, quand on regarde le produit intérieur brut. En première position, il y a l’Afrique du Sud, suivie de l’Egypte. Et l’Algérie est sur la troisième marche.
Elle est également un important producteur de pétrole, membre de l’Opep : c’est le 3e producteur en Afrique derrière le Nigeria et l’Angola, et le 11e exportateur à l’échelle mondiale On peut ajouter que l’Algérie est à la 4e place des économies les plus fortes des pays arabes en 2024, son PIB a connu une croissance de plus de 4 % en 2023, c’est aussi le premier producteur africain de gaz.
Bref les chiffres sont alléchants… mais ils cachent une réalité économique plus complexe, et surtout dans un pays où la démocratie est très fragile…
Pour aller plus loin
Qui gouverne réellement en Algérie ? Entre le président Tebboune et l’armée, enquête sur une entente instable
Pierre Vermeren : "Les services français redoutent que l’Algérie bascule dans le chaos"
Affaire Boualem Sansal : la France dans l’impasse face aux "ultras" du régime algérien
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05/02 - Guerre en Ukraine : "En 2035, les Polonais auront la première armée d’Europe et de loin"
Six divisions terrestres et près de 300 000 militaires : dans une décennie, la Pologne compte disposer d’un outil de défense sans équivalent sur le continent européen et dissuasif vis-à-vis de ses voisins russe et biélorusse. Cette ambition est auscultée avec précision dans un rapport de l’Institut français des relations internationales, dont L’Express a eu la primeur. Ses auteurs, Léo Péria-Peigné et Amélie Zima, tous deux chercheurs au Centre des études de sécurité de l’Ifri, expliquent comme les Polonais se donnent les moyens d’y arriver, mais également les écueils auxquels ils font face.
"Pour Trump, a priori, les Polonais sont l’exemple de ce qu’il faut faire en Europe", précise Léo Péria-Peigné, auteur d’une Géopolitique de l’armement (Le Cavalier Bleu). "L’inquiétude est plutôt pour le moyen et le long terme avec la perspective d’une déseuropéanisation des Etats-Unis", souligne Amélie Zima, autrice de L’Otan, dans la collection Que Sais-Je.
L'Express : Durant deux mandatures, la Pologne a été dirigée par les ultraconservateurs du PiS. Depuis deux ans, une coalition antipopuliste est au pouvoir. Leur approche de la politique de défense est-elle différente ?
Amélie Zima : Le gouvernement actuel, une coalition qui va des libéraux de la Plateforme civique (PO) du Premier ministre Donald Tusk aux sociaux-démocrates, partage certains points communs avec le PiS. La loi sur la Défense de la Nation, qui est la base du réarmement, est le résultat d’un travail transpartisan et l’un des rares cas où les deux frères...
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04/02 - Guerre en Ukraine : Zelensky dit être prêt à des négociations directes avec Poutine
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré mardi 4 février être prêt à des négociations directes avec son homologue russe Vladimir Poutine et d'autres dirigeants pour mettre fin à la guerre lancée par le Kremlin il y a bientôt trois ans. Interrogé sur la possibilité de négocier avec Vladimir Poutine par le présentateur britannique Piers Morgan, Volodymyr Zelensky a répondu qu'il le ferait "si c'est la seule configuration dans laquelle nous pouvons apporter la paix aux citoyens de l'Ukraine et ne plus perdre de gens".
Dans ce cas, "nous accepterons cette configuration, cette réunion avec quatre participants", a-t-il dit dans cet entretien diffusé mardi sur la chaîne YouTube "Piers Morgan Uncensored". Il n'a pas précisé qui seraient les autres participants mais, un peu plus tôt, Piers Morgan avait évoqué l'hypothèse de négociations entre l'Ukraine, la Russie, les Etats-Unis et l'Union européenne.
Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche en janvier a relancé les conjectures autour de pourparlers de paix pour mettre fin à l'invasion russe débutée en février 2022. Volodymyr Zelensky a longtemps rejeté l'idée de négociations, affirmant vouloir battre la Russie sur le champ de bataille.
Un décret, daté d'octobre 2022, avait même exclu toute négociation tant que Vladimir Poutine serait au pouvoir. Mais l'Ukraine est à la peine face à l'armée russe, qui avance dans l'est du pays. Et Kiev craint de voir tarir l'aide américaine, Donald Trump ayant critiqué ces dépenses durant sa campagne. Les pourparlers...
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04/02 - Impôt sur le revenu : qui sera concerné par le nouveau barème ?
La France s’apprête à avoir un budget… et les contribuables à être enfin fixés sur leur sort pour cette année 2025. L’annonce de la non-censure du gouvernement de François Bayrou par les groupes du Parti socialiste, lundi 3 février, et du Rassemblement national, mardi, devrait ainsi confirmer l’adoption du projet de loi de finances 2025. La version probablement entérinée sera donc celle issue de la Commission mixte paritaire (CMP), qui a vu 7 députés et 7 sénateurs plancher sur un texte budgétaire fin janvier.
Un budget remanié par rapport à la copie initiale du gouvernement, notamment au sujet de l’impôt sur le revenu. En effet, la CMP a abaissé à 1,8 % la revalorisation des tranches du barème de l’impôt sur le revenu pour l’année 2025. L’objectif ? Prendre compte de l’inflation, qui a progressé en moyenne à hauteur de cette valeur en 2024 - hors prix du tabac. Les différents seuils de l’impôt sur le revenu, qui permettent de déterminer dans quelle proportion imposer les différents foyers fiscaux, voient donc leurs montants augmenter pour la prochaine déclaration.
Tant que le budget n’avait pas été adopté, cette indexation sur l’inflation n’était pas possible. La loi spéciale, votée en décembre pour assurer la continuité budgétaire de l’Etat et lui permettre de prélever des impôts, n’avait pas permis de modifier ce barème. À l’époque, une partie de la gauche réclamait de voir cette mesure figurer dans ce texte exceptionnel, mais le Conseil d’Etat avait tranché en faveur de la décision inverse.619 000 contribuables non...
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04/02 - Donald Trump - Elon Musk : ces dossiers qui peuvent les mener au clash
Une couleuvre de plus à avaler. Le 30 janvier, Elon Musk entend encore plastronner son ennemi juré. Sam Altman, le patron d’OpenAI, vient de toper avec les laboratoires nationaux des Etats-Unis pour faire avancer la recherche du pays, notamment dans le nucléaire. Un superbe cadeau et une vraie marque de confiance de Washington. Dans son message, le prodige de l’intelligence artificielle chante d’ailleurs les louanges du gouvernement.
Mi-janvier déjà, Elon Musk écoutait, vert de rage, son cher ami Donald Trump faire l’article de Stargate, un colossal projet d’infrastructures IA auquel participent Oracle, SoftBank et OpenAI. "Ils n’ont pas l’argent", finit-il par lâcher sur X, au grand dam de la Maison-Blanche qui ne s’attendait pas à le voir débiner en public une des annonces phare de l’investiture.
Elon Musk a Sam Altman dans le collimateur depuis longtemps. Silhouette de colosse, amateur de punchlines, le premier avance comme un éléphant charge. Yeux clairs, ton posé, le second est un fin tacticien. Quand le patron de Tesla et de SpaceX a tenté d’étendre son influence sur OpenAI, en 2018, il s’est cassé les dents. Voir son rival si bien traité par Donald Trump a de bonnes raisons de mettre Musk en colère. N’est-ce pas lui le premier à avoir soutenu le républicain quand toute la Silicon Valley se bouchait le nez ? Si, bien sûr. Il a trop bien réussi : les autres magnats de la tech lui disputent désormais l’attention du président.
Jeff Bezos, longtemps en froid avec le résident de Mar-a-Lago (Trump le...
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04/02 - Cancer et obésité : comment la graisse en excès fait naître des tumeurs
Pendant longtemps, la France s’est crue épargnée par l’épidémie d’obésité. Immunisée, grâce à sa gastronomie, ses repas à heure fixe, ou encore un certain goût pour la marche. C’est loin d’être le cas : entre 1990 et 2020, le nombre de personnes atteintes d’obésité a doublé, passant de 8,5 à 17 %, selon une étude de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). La France ne veut pas le voir, mais elle a, à n’en pas douter, un important problème de poids.
De cette crise, qui s’aggrave d’année en année, pourrait en découler une autre. A cause du surpoids, les cas de cancer risquent eux aussi de s’envoler. Car l’obésité est un important facteur de risque de tumeur : les personnes avec un fort excès pondéral développent en moyenne beaucoup plus souvent cette pathologie que le reste de la population. D’après le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC/OMS), pas moins de 16 types de cancers différents sont concernés (prostate, sein, pancréas…).
Le sujet fait l’objet d’une attention de plus en plus vive de la part des scientifiques : avec environ une personne sur huit atteinte d’obésité dans le monde d’après l’OMS, le surpoids est désormais considéré comme la troisième cause de cancers dits "évitables", derrière l’alcool et le tabagisme. Environ 19 000 cancers dépistés chaque année sont liés à un excès de gras, selon l’Institut national du cancer.
Pendant longtemps, des facteurs connexes ont été cités - les personnes en surpoids sont souvent plus sédentaires, plus enclines à boire et à fumer, par...
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04/02 - Etats-Unis : l’Agence pour le développement international, dernière victime d’Elon Musk
Soutenue par Joe Biden. Fermée par Donald Trump et Elon Musk. Ce lundi 3 février, l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) a tiré sa révérence. Une fin imposée par le patron de Tesla et SpaceX ce week-end, après que ce dernier a ordonné aux fonctionnaires gérant les programmes d’aide de ne pas se rendre à leur bureau lundi. Le lendemain, le site Internet de l’agence ne répondait plus. Le quartier général était désert. La fermeture de l’entité indépendante était officiellement annoncée par Elon Musk. Une mesure jugée illégale par les démocrates et d’anciens membres de l’USAID, qui déclarent que le Congrès a créé l’agence en tant qu’organisme indépendant et qu’il continue de financer ses opérations.
L’annonce était tout de même attendue. Ce dimanche, le directeur du département de l’Efficacité gouvernementale s’est montré virulent à de nombreuses reprises à l’égard de l’agence américaine sur son réseau social X. Après l’avoir qualifiée d'"organisation criminelle", qui mène "les basses œuvres de la CIA" et se livre à de la "censure sur Internet", Elon Musk a affirmé sans preuve : "Saviez-vous qu’avec l’argent du contribuable, l’USAID a financé des recherches sur les armes biologiques, dont le Covid-19, qui a tué des millions de personnes ?" Des propos incisifs, soutenus par l’actuel président des Etats-Unis qui dénonçait dimanche une agence "dirigée par une bande de fous extrémistes".Traquer les programmes favorisant la diversité ou l’avortement
Crée en 1961, sous la présidence de John Fitzgerald Kennedy,...
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04/02 - Roger L. Martin, conseiller de grands PDG : "Les dirigeants control freak s’entourent de gens médiocres"
Procter & Gamble, Lego, Ford, BHP et Verizon… Au cours des quarante dernières années, Roger Martin a conseillé quelque deux cents dirigeants de grandes entreprises internationales. Considéré comme le penseur en management le plus influent au niveau mondial par Thinkers50 en 2017, cet ancien doyen de la Rotman School of Management de Toronto, au Canada, est également l’auteur de nombreux ouvrages à succès dont Un nouveau système de pensée - Petites leçons de stratégie et management (Pearson, 2022), classé par le Financial Times parmi les ouvrages incontournables de sa catégorie. Dans sa dernière analyse publiée début 2025 dans la Harvard Business Review et co-écrite avec A.G. Lafley, ancien PDG de Procter & Gamble, Roger Martin explique comment les dirigeants sans cesse "sous l’eau" peuvent gérer leurs journées de manière plus efficace.
Les deux experts s’appuient notamment sur la théorie de l’avantage comparatif élaborée il y a deux siècles par le Britannique David Ricardo, l’un des économistes libéraux les plus influents de son époque. Selon cette théorie fondatrice du commerce international, chaque pays peut participer au commerce international en se concentrant sur le secteur ou l'activité dans lequel il possède l'avantage concurrentiel le plus significatif par rapport à ses concurrents. Et en management ? "Les dirigeants ne doivent pas consacrer le peu de temps dont ils disposent à des activités simplement parce qu’elles sont très importantes. Ils ne doivent faire que les choses que personne...
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04/02 - En Allemagne, l’erreur historique du futur chancelier Friedrich Merz
Mais quelle mouche a piqué Friedrich Merz ? Favori des prochaines élections législatives, le 23 février, le chef du parti conservateur (CDU) aurait pu se contenter de gérer sa confortable avance dans les sondages. Mais en faisant voter, le 29 janvier, une motion visant à limiter l’immigration, ce député de 69 ans a provoqué un séisme politique qui pourrait le fragiliser avant même son arrivée à la Chancellerie. Rejetées par ses adversaires politiques, ses propositions (contrôles permanents aux frontières, refoulement des demandeurs d’asile sans papier) n’ont été adoptées qu’avec les voix de l’AfD (Alternative für Deutschland). Un choc absolu. Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, un texte a été voté outre-Rhin grâce à l’extrême droite. Jusqu’à présent, aucun parti n’avait encore rompu le "cordon sanitaire".
Pourquoi prendre un tel risque, à trois semaines du scrutin ? "Merz voulait reprendre la main sur la campagne, notamment sur la question migratoire, juge Paul Maurice, secrétaire général du Comité d’études des relations franco-allemandes. Le meurtre de deux Allemands par un Afghan, la semaine dernière, à Aschaffenbourg, en Bavière, a certainement joué un rôle déclencheur." En outre, Merz connaît ses électeurs, 2 sur 3 estiment qu’il ne faut pas laisser l’AfD labourer seule le terrain migratoire. En même temps, il n’ignore pas que 72 % d’entre eux veulent conserver le cordon sanitaire. Il a donc - sciemment - joué avec le feu.Un précédent fâcheux
Mais en voulant "gratter" des voix à l’extrême droite,...
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04/02 - Fonds souverain de Donald Trump : ce que le président américain a en tête
Une grande première aux Etats-Unis. Entre quelques saillies sur l’imposition de nouveaux tarifs douaniers à ses partenaires commerciaux, Donald Trump a trouvé le temps de faire une autre annonce choc. Lundi 3 février, le nouveau président américain a signé un décret permettant à Washington de lancer dans les prochains mois un fonds souverain. Ce dispositif, pour le moment surtout utilisé par des pays émergents ou dotés d’importantes ressources naturelles, pourrait participer au rachat de TikTok outre-Atlantique.
L’idée n’est pas nouvelle : l’administration Biden réfléchissait d’ailleurs déjà à mettre en place un tel fonds souverain avant la victoire de Donald Trump lors de la dernière élection présidentielle. Mais cette fois, le milliardaire semble bel et bien décidé à concrétiser l’initiative, qui pourrait selon lui financer "de grands projets nationaux" dans le pays. Quels sont les enjeux d’une telle mesure ? Pourquoi une nation peut-elle avoir recours à un fonds souverain ? Décryptage.Qu’est-ce qu’un fonds souverain ?
Ce type de système n’est pas forcément très connu en Europe. Pourtant, le fonctionnement d’un fonds souverain est assez simple. Il s’agit en fait d’un fonds d’investissement directement lié à un Etat. L’objectif ? Profiter des excédents de l’économie du pays pour placer cet argent dans divers intérêts - puis faire fructifier cet argent. Cela peut passer par des placements boursiers, des investissements dans des entreprises - y compris étrangères - ou encore via des achats intéressants dans...
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04/02 - "Nous nous dirigeons vers une période périlleuse" : les sombres prédictions du géopolitologue Hal Brands
En 1904, Halford Mackinder, fondateur de la géopolitique, annonçait une nouvelle ère succédant aux grandes conquêtes. Celle-ci serait selon lui marquée par la confrontation entre des puissances de la terre et de la mer pour le contrôle de l’Eurasie. Dans The Eurasian Century (W.W. Norton & Company), qui vient de paraître en anglais, Hal Brands met à jour cette théorie et montre comment la lutte pour la domination sur ce super-continent a marqué le XXe siècle, avec des chocs entre des puissances autoritaires expansionnistes, comme l’Allemagne, et une coalition de pays en partie démocratiques autour des Etats-Unis. "La lutte pour la masse continentale eurasienne et les mers qui l’entourent est le trait caractéristique des relations internationales dans l’ère moderne. C’est le creuset dans lequel s’est forgé le monde contemporain. Et cette lutte fait rage, une fois de plus, aujourd’hui", écrit-il. Pour le professeur à la Johns Hopkins School of advanced international studies et chercheur à l’American Enterprise Institute, les Etats-Unis et l’Europe peuvent aujourd’hui tirer de précieux enseignements du XXe siècle pour faire face à la "forteresse eurasienne" constituée par des régimes autoritaires comme la Chine, la Russie ou l’Iran.
Dans un grand entretien accordé à L’Express, il explique pourquoi les démocraties doivent se préparer à une période de confrontations extrêmement "périlleuse" face aux ambitions de Xi Jinping et Vladimir Poutine. Il analyse aussi les premiers pas tonitruants de Donald Trump et...
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04/02 - "L’Annonce" de Pierre Assouline : un récit poignant sur Israël, d’un octobre à l’autre
Il en est ainsi des biographes, prompts à fouiller le moindre détail de la vie de leur sujet, tout en restant fort discrets sur la leur. Pierre Assouline, grand spécialiste de Gaston Gallimard, Serge Dassault, Simenon, Hergé, Cartier-Bresson, etc. ne déroge pas à la règle. Aussi est-on particulièrement attiré et séduit à la lecture de L’Annonce (Gallimard), qui lève un voile sur son parcours. C’était il y a un peu plus de deux ans, le juré Goncourt s’est décidé à évoquer un pan marquant de sa jeunesse, sous les traits de son narrateur, Raphaël, 20 ans en octobre 1973.
Le 6 octobre, la guerre du Kippour éclate, l’étudiant en histoire de Nanterre, membre du Comité de liaison des étudiants sionistes socialistes, se porte volontaire pour aller aider les Israéliens, histoire de mettre en accord ses actes et ses idées. Et quitte à désoler ses parents, déjà meurtris par la mort d’un fils. Le voilà dans un village (mochav) à s’occuper des dindons d’une ferme, dont le père de famille est sur le front – une gageure pour cet urbain intellectuel, qui rêve d’aller écouter son "Dieu", Leonard Cohen, qui multiplie les concerts sauvages pour les soldats au front. Tandis qu’au sein de son groupe de volontaires, à la mentalité de frères d’armes (même désarmés), les discussions vont bon train sur le fameux hubris, "ce satané orgueil israélien" qui a poussé les Israéliens à payer cash "leur triomphalisme de la guerre des Six-Jours". Il ne rencontrera jamais Leonard, mais Esther, devant un jeu d’échecs. Esther, d’origine juive marocaine...
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04/02 - Pollution : les cours d’eau dans un état "critique" en Europe
Lacs, rivières, fleuves, sources… Les eaux de surface en Europe sont dans un état sanitaire "critique", avertit ce mardi 4 février, un rapport de la Commission européenne. "Seulement 39,5 % des masses d’eau de surface de l’UE sont en bon état écologique et 26,8 % en bon état chimique" en 2021 contre 33,5 % en 2015. Une pollution "principalement due à une large contamination par le mercure et d’autres polluants toxiques", explique la Commission.
Le rapport souligne également que les Etats membres ne parviendront pas à atteindre les objectifs européens sur la qualité de l’eau en 2027. La France figure parmi les mauvais élèves. Dans l’hexagone, "31 % des masses d’eau souterraines sont polluées par des pesticides et des nitrates", indique le rapport.
En juillet, la Commission européenne avait engagé une procédure contre la France devant la Cour de justice de l’Union européenne pour non-respect de la directive sur l’eau potable, en raison de concentrations trop élevées de nitrates."Stratégie sur la résilience de l’eau"
Chargée de l’environnement, la commissaire européenne Jessika Roswall doit dévoiler dans les mois qui viennent une "stratégie sur la résilience de l’eau". Tout en appelant à être plus innovant pour l’environnement en matière de financement, la commissaire promet également, en fin d’année, une proposition pour réviser la loi qui encadre les substances chimiques en Europe (Reach) et mieux lutter contre les PFAS, ces "polluants éternels" synthétiques quasi indestructibles et qui contaminent les eaux.
Parmi...
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04/02 - Aide à l’Ukraine : que sont les terres rares, convoitées par Donald Trump ?
Dysprosium, néodyme, cérium… Ces métaux seront-ils la prochaine monnaie d’échange pour Kiev, afin de s’assurer de l’aide militaire américaine face à Moscou ? Donald Trump a dit, lundi 3 février, vouloir négocier un "accord" avec l’Ukraine de manière à ce qu’elle offre aux États-Unis une "garantie" sur ses "terres rares". Une solution à laquelle ne s’est pas dit opposé Volodymyr Zelensky, tendant la main à son homologue américain. "Je voudrais que les entreprises américaines […] développent ce secteur ici", a assuré mardi le dirigeant ukrainien lors d’une conférence de presse.
"Nous sommes ouverts au fait que cela puisse être développé avec nos partenaires qui nous aident à protéger notre territoire", a-t-il ajouté, jugeant cela "équitable". Selon lui, l’Ukraine a "assez" de terres rares. Mais le responsable a aussi souligné toutefois qu'"une partie de nos ressources minérales" se trouvait en zone occupée par les troupes du Kremlin. La Russie contrôle environ 20 % du territoire ukrainien. Que sont ces métaux, désormais stratégiques pour le développement de plusieurs technologies, et en quoi ont-ils leur importance dans le conflit ukrainien ?Une demande mondiale en pleine croissance
Les terres rares sont composées de 17 matières premières, découvertes à la fin du XVIIIe siècle en Suède, et possédant chacune des propriétés différentes. Ces éléments ont été regroupés sous une même appellation, car ils sont souvent présents dans les mêmes sols. Une fois le minerai récupéré dans la terre, il fait l’objet d’un traitement de...
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04/02 - Hausse des expulsions et des premiers titres de séjour : les chiffres de l’immigration en France en 2024
Un nombre d’expulsions en hausse… tout comme celui des premiers titres de séjour délivrés. Dans un rapport annuel publié sur son site, le ministère de l’Intérieur a dévoilé ce mardi 4 février les chiffres de l’immigration en France sur l’année 2024. Premier enseignement : la place Beauvau indique que les reconduites à la frontière ont été bien plus nombreuses l’an dernier, avec une augmentation de 26,7 % du nombre d’expulsions par rapport à 2023. Un résultat qui représente un total de 21 601 étrangers sur l’année, dont 12 856 personnes soumises à un éloignement forcé (+ 9,7 %).
Le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, nommé à ce poste par Michel Barnier en septembre dernier puis reconduit par François Bayrou cet hiver, a annoncé il y a quelques jours un durcissement de la circulaire Valls, qui encadre les conditions de régularisation de personnes sans-papiers en France. Avant même l’instauration de ces nouvelles règles, le nombre de procédures ayant abouti à une régularisation est en baisse de 10 % en 2024, d’après les mêmes données. C’est d’ailleurs la première fois depuis 2020 que la tendance diminue pour cette "admission exceptionnelle au séjour" diminue. Le nombre de demandes d’asile s’est également réduit de 5,5 % l’an dernier et atteint désormais 157 947 dossiers.+ 1,8 % des premiers titres de séjour
Ces chiffres sont à regarder en miroir avec une autre donnée : celle de l’accès à des titres de séjour. 336 700 primo-délivrances de ce document ont été délivrées en 2024, soit une hausse de 1,8 % par rapport à...
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04/02 - L’échec, la clé du succès de la tech américaine : pourquoi l’Europe doit s’en inspirer, par Eric Chol
En Europe, on sait bien faire de la science avec de l’argent, mais on ne sait pas bien faire de l’argent avec la science. Ce constat, formulé par l’un des meilleurs observateurs de l’Europe, explique bien le fossé qui ne cesse de se creuser entre les deux rives de l’Atlantique en matière d’innovation. L’iPhone, ChatGPT, WhatsApp portent le drapeau américain. Et pourtant, nous susurre-t-on, l’Europe s’y connaît en matière d’intelligence artificielle. Mais que fait-elle de son gisement de talents, sinon le laisser partir dans les grandes écuries de la Silicon Valley ? Faudrait-il les retenir ? Multiplier les soutiens publics aux start-up ? Accélérer les cursus de formation dans la tech ? Trouver des nouveaux milliards d’euros pour la recherche ? Sans doute, mais ces mesures ne résolvent pas le constat d’échec rappelé plus haut : en Europe, on ne sait pas bien faire de l’argent avec la science.
Comment font donc les Etats-Unis ? Deux Français, l’entrepreneur Olivier Coste et l’économiste Yann Coatanlem, apportent une réponse, via leur étude publiée fin 2024 par l’université de Bocconi. "Aux Etats-Unis, souligne Olivier Coste, le taux d’échec des projets lancés dans les grandes boîtes de tech américaine approche les 80 %. Quatre projets sur cinq se plantent, mais de temps en temps, il y en a un profondément disruptif qui va rencontrer le succès tant sur le plan technologique que du côté des consommateurs." L’échec, la clé du succès de la tech américaine ? Oui, à condition de se le permettre. "Quand vous faites...
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04/02 - Accueillir des prisonniers détenus aux Etats-Unis : la surprenante proposition du Salvador
Le président salvadorien Nayib Bukele a proposé lundi 3 février de recevoir dans son pays des prisonniers détenus aux Etats-Unis, une démarche saluée par le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio en visite sur place.
"Nous avons proposé aux Etats-Unis de délocaliser une partie de leur système carcéral", a indiqué sur X le chef d’Etat, réputé pour sa fermeté dans sa lutte anti-criminalité. "Le tarif serait assez modeste pour les Etats-Unis mais serait significatif pour nous et nous permettrait de financer tout notre système carcéral", a-t-il ajouté.
We have offered the United States of America the opportunity to outsource part of its prison system.
We are willing to take in only convicted criminals (including convicted U.S. citizens) into our mega-prison (CECOT) in exchange for a fee.
The fee would be relatively low for… pic.twitter.com/HTNwtp35Aq— Nayib Bukele (@nayibbukele) February 4, 2025
Selon Marco Rubio, l’offre salvadorienne est sans précédent et vaut "y compris (pour les) citoyens américains et ceux avec un permis de résidence". "Aucun pays n’a jamais fait de telle offre amicale", a souligné le chef de la diplomatie américaine après un entretien à San Salvador avec Nayib Bukele. "Nous lui en sommes profondément reconnaissants. J’en ai parlé au président Trump", a-t-il ajouté, citant notamment les gangs latino-américains MS-13 du Salvador ou Tren de Aragua du Venezuela, qui opèrent aussi aux Etat-Unis, et dont certains des membres ont la nationalité.
Selon le New York Times, en 2019, le Salvador...
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04/02 - "Goma a été un test terrible..." : en RDC, la revanche de Paul Kagame
Dans le Donbass de 2014, on les appelait les "petits hommes verts". Des "gens polis", disaient les médias russes pour qualifier ces soldats masqués de Poutine à l’assaut de l’est de l’Ukraine, riche en fer, charbon et lithium. Une décennie plus tard, une flopée d’autres "petits hommes verts" sévit en République démocratique du Congo, un Etat grand comme quatre fois la France, qui abrite 60 à 80 % des réserves mondiales de coltan, un minerai indispensable à la fabrication des smartphones. Des combattants sponsorisés par un Etat voisin qui nie tout, exactement comme la Russie avant lui. Toutes les preuves de l’implication du Rwanda auprès des rebelles du "M23" sont pourtant là, documentées par six rapports de l'ONU : "La conquête de nouveaux territoires n’aurait pas pu se faire sans l’appui de la RDF [NDLR : l’armée rwandaise], qui a dirigé des opérations ciblées et utilisé des armes de haute technologie", précise le dernier en date, publié fin décembre 2024.
C’était avant que le M23 ne prenne Goma, la plus grande ville de l’est de la République démocratique du Congo. Depuis des mois, les rebelles grignotent le territoire de la province du Nord-Kivu, épaulés par 3 000 à 4 000 soldats rwandais, venus avec leurs missiles sol-air et des dispositifs de brouillage capables de neutraliser les moyens aériens de l’ennemi. Face à eux, une armée congolaise en déroute, incapable de reprendre le moindre centimètre carré de terre.Sphère d'influence
26 janvier 2025 : après des semaines d’encerclement, les guérilleros entrent...
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04/02 - "Elon Musk ne roule que pour Elon Musk" : nos lecteurs réagissent à l’actualité
Musk ne roule que pour Musk
Denis Malgrange, Limay (Yvelines)
On sent souvent pointer, chez des personnes dont les convictions démocratiques et laïques ne font pourtant pas de doute, une certaine admiration pour Elon Musk. Elle est due, bien sûr, à son image de visionnaire et à son extraordinaire réussite, mais aussi à sa volonté affichée de dégraisser radicalement le mammouth étatique. C’est ce dernier point que je souhaiterais aborder. Il ne faut pas se bercer d’illusions : malgré son étymologie, l’idéologie "libertarienne" dont il se réclame se résume en peu de mots : pas d’impôts, pas d’Etat, le moins possible de lois, chacun seul maître chez soi. Dans le monde tel qu’il est, un tel programme se résume, pour reprendre la formule célèbre, à "la liberté du renard libre dans le poulailler libre", c’est-à-dire au droit du plus fort. Et donc, très largement, au droit du plus riche. Ne soyons pas naïfs : Elon Musk ne roule que pour Elon Musk. (Larry Diamond : "Il y aura rupture entre Elon Musk et Donald Trump lorsque…", L’Express du 23 janvier.)Ne parlons pas de "génocide" à Gaza
Louis Causero, Essey-Lès-Nancy (Meurthe et Moselle)
Avec un groupe d’élus, j’ai visité voilà quelques années le site d’Auschwitz-Birkenau dont nous venons de célébrer le 80e anniversaire de la libération. Moi qui ne suis pas de culture juive, je crois alors avoir compris ce qu’est un génocide. J’avais été impressionné -et bouleversé- par cette visite : l’étendue du site, le système perfectionné et mécanique de l’extermination ; en d’autres...
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04/02 - Communication, marketing, commerce : les profils les plus recherchés en 2025 (et leurs salaires)
Le nombre de demandeurs d’emploi sans activité inscrits à France Travail a augmenté de 3,9 % au quatrième trimestre 2024 par rapport au trimestre précédent, soit une hausse de 3,5 % sur un an. Il s’agit de la plus forte progression du chômage en France (hors Mayotte) depuis une décennie, en dehors de la crise du Covid. L’Ile-de-France est la région la plus touchée avec une hausse de 2,7 % du nombre de chômeurs (Dares, 27 janvier 2025). Contrairement aux années 2021 et 2022, où l’emploi était dynamique, on pourrait assister à nouveau à des pénuries sectorielles, limitant les marges de négociation et les exigences des candidats. Catastrophe en vue ? Pas dans tous les domaines.
"Le début de l’année 2025 est bon, il y a beaucoup de postes à pouvoir en CDI, CDD et intérim", analyse Victor Gacon, consultant coach chez Fed Business, l’entité de Fed Group spécialisée dans le recrutement en commercial, marketing et communication. "En revanche, le secteur de la communication connaît un vrai ralentissement. En temps de crise, ce secteur parfois considéré comme 'fourre-tout', subit des coupes budgétaires". Certaines agences de conseil connaissent des baisses drastiques de budget.
Qu’en est-il des fonctions commerciales et marketing ? Pour ce professionnel qui scrute en direct les évolutions du marché, "les fonctions marketing sont elles aussi affectées par le ralentissement. Néanmoins, les profils marketing plus techniques, tels que les traffic managers et les growth managers, tirent leur épingle du jeu". Dans ces...
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04/02 - Censure du gouvernement : qu’est-ce que l’article 49.2, que le PS va utiliser ?
Le PS l’a annoncé : ses députés ne voteront pas la motion de censure déposée par La France insoumise (LFI) à l’encontre du Premier ministre, après que le gouvernement a engagé sa responsabilité, lundi 3 février, sur les projets de loi finance (PLF) et de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Les socialistes, qui ont promis de ne pas faire tomber le gouvernement autour de la procédure budgétaire, vont néanmoins présenter leur propre motion de censure "spontanée" (article 49.2), condamnant les propos de François Bayrou sur la "submersion migratoire".
"Ce que nous disons, c’est : oui à un budget pour les Français, mais non à ce gouvernement", a expliqué dans une interview à Libération le premier secrétaire du PS, Olivier Faure. En quoi cette procédure diffère-t-elle, et a-t-elle des chances d’aboutir ?Exprimer un désaccord
L’article 49.2 de la Constitution permet aux députés de déposer une motion de censure "spontanée", à savoir, en dehors de l’adoption de tout texte, à condition d’être signée par au moins un dixième des députés (58 sur 577). C’est la principale différence avec les motions "provoquées" par l’article 49.3, qui permettent à l’Assemblée de censurer un gouvernement, après l’adoption par ce dernier d’un texte sans vote.
Une motion spontanée a ainsi surtout pour objectif d’exprimer un désaccord des parlementaires avec la politique du gouvernement. Le bureau du Parti socialiste a indiqué qu’il s’agissait, plus précisément, d’une censure sur les "valeurs de la République", après les propos de François Bayrou sur...
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04/02 - "A l’amour, à la mort" : une comédie romantique hispanisante pour la Saint-Valentin
Décrire un scénario de comédie romantique ressemble souvent à la loterie d’un générateur automatique. Coup de foudre à Notting Hill ? L’histoire d’un libraire qui tombe amoureux d’une star de cinéma. Pretty Woman ? Celle d’un homme d’affaires qui tombe amoureux d’une prostituée. La Proposition ? Une éditrice se fiance avec son assistant pour ne pas être expulsée des Etats-Unis (Oui, elle en tombe amoureuse). A l’amour, à la mort, la nouvelle série espagnole d’Apple TV +, ne déroge pas à la règle. Cette fois, un jeune homme venant d’apprendre qu’il est atteint d’un cancer du cœur rencontre sa dulcinée, enceinte, lors d’un enterrement. Déprimant ? Détrompez-vous : cette série espagnole est un bijou de drôlerie et de légèreté. L’objet ne révolutionne pas le genre, tant les ingrédients habituels d’une bonne "romcom" sont là. Un personnage principal prudent et mal dégrossi, sorte de Hugh Grant à la sauce espagnole ; sa partenaire de jeu, indomptable mais charmée malgré elle ; pour décor, la chaleur du soleil espagnol. Mais l’alchimie entre les deux acteurs fonctionne, appuyée par de solides rôles secondaires et un humour décalé.
Au cinéma, la comédie romantique a atteint son zénith au début des années 2000. Ce n’est pas une affirmation péremptoire, mais la réalité des chiffres. Mariage à la grecque, sorti en 2002, est le plus grand succès au box-office accompli par le genre (241 millions de dollars de recettes) suivi par Ce que veulent les femmes (183 millions de dollars), en 2000. Une seule comédie sortie après 2010, Crazy Rich...
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04/02 - Budget : le RN ne devrait pas voter la censure, selon Jordan Bardella
La France aura bien un budget et un gouvernement mercredi soir : après le PS, le RN a définitivement mis fin au suspense en laissant entendre qu’il ne votera pas la censure, donnant à François Bayrou la possibilité de se projeter, un peu, dans l’avenir.
Faute de majorité à l’Assemblée, le Premier ministre a dégainé lundi ses deux premiers 49.3 pour faire adopter sans vote le budget de l’Etat et une partie de celui de la Sécurité sociale. En retour, les Insoumis ont déposé deux motions de censure qui seront défendues mercredi après-midi mais ne seront soutenues que par les écologistes et les communistes.
Les infos à retenir
⇒ Le Rassemblement national ne devrait pas voter la censure
⇒ Olivier Faure défend le choix du PS de ne pas censurer
⇒ LFI dénonce la "trahison" des socialistesLa CGT dénonce un "passage en force"
Au lendemain du recours au 49.3 par François Bayrou pour faire adopter le budget, la CGT dénonce dans un communiqué "un passage en force pour contourner la démocratie". "La remise en cause des cadeaux exorbitants aux entreprises n’est toujours pas à l’ordre du jour : pas question de toucher aux 100 milliards de dividendes versés en 2024", déplore le syndicat. @lexpress
En moins de cinquante minutes, le Premier ministre a déclenché à deux reprise l'article 49.3 ⬇️ #politique #budget #france #apprendresurtiktok #tiktokacademie #Sinformersurtiktok #newsattiktok ♬ son original - L’Express <script async...
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04/02 - Bruno Bonnell : "L’Europe doit soutenir Mistral, ce n’est même pas un débat"
Il répète à l’envi qu’il a un des meilleurs postes au sein de la République. Bruno Bonnell a la responsabilité d’un maxi-portefeuille de 54 milliards d’euros réservé à l’innovation. Le secrétaire général dédié à l’investissement en charge du plan "France 2030" traverse également depuis janvier 2022 les législatures et les gouvernements sans trembler. Mais tout n’est pas si rose. Le déficit budgétaire l’oblige en ce moment à jouer les équilibristes dans ses comptes. Les critiques sont enfin nombreuses sur ses choix d’avenir : seront-ils efficaces ? Saupoudre-t-il trop l’argent à disposition ? Ses résultats à lui ne feront peut-être effet que dans plusieurs années. Et il faut sans cesse ajuster la mire. Dans l’intelligence artificielle, le "moment DeepSeek" - du nom de cette start-up chinoise qui bouleverse actuellement le marché - vient remettre en question la politique d’investissement. Bruno Bonnell doit donner le cap. Entretien.
L'Express : Dans la course à l’intelligence artificielle, le cas de la start-up chinoise DeepSeek semble indiquer que l’argent est peut-être moins déterminant qu’on ne l’imaginait pour être compétitif. Quelles leçons en tirez-vous ?
Bruno Bonnell : Un enseignement, c’est que la réponse stratégique pour la France et l’Europe est probablement d’accélérer sur l’open source. Ce socle ouvert est une bonne stratégie de réponse aux licences payantes américaines, afin de contrer leur domination. Le numérique moderne est d’ailleurs basé sur une multitude de logiciels open source, comme Linux. Il faut,...
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04/02 - Droits de douane : la réalité des chiffres derrière les menaces de Donald Trump contre l’Europe
Chacune de ses déclarations a de quoi inquiéter les Européens. Le président américain Donald Trump, lancé dans sa guerre commerciale après l’imposition de nouveaux droits de douane contre le Canada, le Mexique (finalement annoncés comme suspendus pour "un mois" par la Maison-Blanche ce lundi 3 février) et la Chine, ne compte pas épargner l’Union européenne. Fidèle à sa doctrine protectionniste et à son slogan de campagne - America first -, il compte enclencher dans les prochaines semaines une nouvelle offensive tarifaire dans les prochaines semaines contre les 27.
Dimanche, en déplacement dans le Maryland, il a en tout cas répété cette volonté, qualifiant d’"atrocité" la position de l’UE à l’égard de Washington. "Ils ne prennent pas nos voitures, ils ne prennent pas nos produits agroalimentaires, ils ne nous prennent presque rien, alors que nous prenons tout d’eux. Des millions de voitures, d’énormes quantités de nourriture et de produits alimentaires…" Le milliardaire dit "ne pas avoir" de calendrier quant à la mise en place de droits de douane envers l’UE, mais a assuré réservé des annonces sur le sujet pour "très bientôt".Excédent commercial favorable à l’UE
Concrètement, à quoi peut s’attendre l’Union européenne ? Difficile de le savoir, les mouvements de Donald Trump étant parfois imprévisibles. L’ampleur de l’augmentation de ces taxes sera aussi à surveiller pour se faire une idée plus précise de leurs conséquences sur l’économie européenne. Dans tous les cas, de telles mesures pourraient produire une nouvelle...
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04/02 - Taxe sur les hydrocarbures, enquête contre Google... La riposte de la Chine face à Donald Trump
La Chine a annoncé mardi 4 février qu’elle allait imposer des droits de douane de 15 % sur les importations de charbon et de gaz naturel liquéfié (GNL) américains, durcissant sa position dans le bras de fer commercial engagé par Donald Trump.
Par ailleurs, des taxes douanières de 10 % seront infligées aux importations de pétrole américain et à d’autres catégories de biens venant des Etats-Unis : machines agricoles, véhicules de sports de grosse cylindrée et camionnettes, a ajouté le ministère des Finances. Les nouveaux droits de douane doivent entrer en vigueur le 10 février, a-t-il annoncé.
Ces annonces de Pékin sont une réplique immédiate à l’entrée en vigueur, ce mardi à 03h00 heure française, d’une augmentation de 10 % par les Etats-Unis des droits de douane américains sur l’ensemble des produits importés de Chine. Ces taxes américaines promulguées par Donald Trump "violent gravement les règles de l’Organisation mondiale du commerce, ne font rien pour résoudre les propres problèmes (des Etats-Unis) et perturbe la coopération économique et commerciale normale" entre les deux pays, a insisté le ministère chinois.
Dans un communiqué, le ministère chinois du Commerce a pour sa part annoncé qu’une plainte avait été déposée auprès de l’OMC : "La Chine, pour défendre ses droits légitimes, a déposé une plainte sur les droits de douane américains devant le mécanisme de règlement des différends de l’Organisation mondiale du commerce".
Ces annonces chinoises interviennent par ailleurs en amont d’une possible discussion...
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04/02 - Bleu, blanc, rouge… D’où viennent les noms de nos couleurs ?
C’est peu dire que notre honneur national l’a échappé belle. Il s’en est fallu de peu en effet que les trois couleurs de notre drapeau n'eussent pour origine... l'actuelle Allemagne, qui fut longtemps notre ennemi héréditaire ! Et pour cause. Lorsque les amis de Clovis, qui parlaient francique, se sont installés dans le territoire qui allait devenir la France (d’ailleurs, francique, Franc et France, hein, cela a un petit air de famille…), ils ont très fortement influencé le latin tardif que pratiquaient les "Gaulois" de l’époque. Voyez plutôt.
Commençons par bleu, qui nous vient d’un mot de ce fameux francique, blao – on le retrouve d’ailleurs presque tel quel dans l’allemand moderne blau. Il en va de même pour blanc, issu de blank. Tous deux se sont substitués aux anciens adjectifs alors en usage, venus du latin, qui ne subsistent généralement que dans le registre soutenu. Cæruleus ("bleu ciel") nous a fourni le poétique céruléen (de la couleur du ciel). Albus ("blanc") a donné albâtre et albumine et transparaît dans certains noms de lieux comme Montauban (étymologiquement : la montagne blanche). Quant à l’ancien candidus ("d’un blanc éclatant"), devenu candide, il a trouvé refuge dans le domaine moral, au sens de "pur", "probe", avant de désigner à partir du XVIIe siècle une personne naïve. Et, bien sûr, il est également en lien direct avec "candidat". Dans la Rome impériale en effet, celui qui briguait une fonction devait impérativement revêtir une toge blanche…
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04/02 - Droits de douane : les Etats-Unis accordent un sursis au Canada
Après le Mexique, au tour du Canada de bénéficier d'un répit. Les États-Unis ont suspendu, lundi 3 février, l’imposition de droits de douane à l’encontre du Canada pour 30 jours, a annoncé le Premier ministre canadien Justin Trudeau, après un appel avec le président Donald Trump. "Le Canada prend de nouveaux engagements. On va nommer un Tsar responsable de la question du fentanyl, ajouter les cartels mexicains à la liste des entités terroristes […] et lancer, avec les États-Unis, une force de frappe conjointe sur le crime organisé, le trafic de fentanyl et le blanchiment d’argent", a indiqué sur X le chef du gouvernement canadien.
Cela représente un nouvel investissement de 200 millions de dollars canadien, précise-t-il. Il a par ailleurs rappelé que le Canada avait déjà annoncé ces dernières semaines un plan pour la frontière de 1,3 milliard de dollars canadiens qui comprend la mise en place "de nouveaux hélicoptères, de nouvelles technologies et plus de personnel". Finalement, "près de 10 000 agents sont et seront sur le terrain pour protéger notre frontière", a ajouté le chef du gouvernement.Donald Trump "très satisfait"
"Le Canada a accepté de garantir que nous avons une frontière nord sécurisée et de mettre enfin fin au fléau mortel de drogues comme le fentanyl, qui se déversent dans notre pays", a peu après déclaré sur sa plateforme Truth Social le président américain Donald Trump, se disant "très satisfait". Selon les chiffres officiels des services frontaliers américains, moins de 1 % du fentanyl...
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04/02 - Cancers : ces régions de France où le taux de dépistage est parmi les plus faibles
Détecté à temps, un cancer du sein, du colon ou du col de l’utérus peut être traité avant qu’il ne s’aggrave et ne devienne mortel. Voilà le message qu’essaient de faire passer les institutions de santé en ce mardi 4 février, journée mondiale de lutte contre le cancer. A elles trois, ces maladies sont responsables d’environ 30 000 décès chaque année ; décès qui bien souvent auraient pu être évités s’ils avaient fait l’objet d’un dépistage et d’une prise en charge rapide.
Plusieurs études tout juste diffusées par Santé publique France permettent de dresser un panorama du dépistage de ces trois cancers par région. Certaines inégalités sautent aux yeux immédiatement.
Dans certaines régions comme les Hauts-de-France ou la Corse, le taux de couverture du dépistage de ces trois cancers est systématiquement inférieur à la moyenne nationale. "Les facteurs d’explication sont multiples et différents d’une maladie à l’autre, observe Stéphanie Barre-Pierrel, coordinatrice Evaluation des dépistages chez Santé publique France, parfois, elles sont dues à des inégalités territoriales dans l’offre de soins, d’autres fois, elles sont le fruit d’inégalités socio-économiques." C’est notamment le cas du dépistage du cancer du col de l’utérus, une maladie "très marquée socialement" note la spécialiste, puisqu’elle touche essentiellement des femmes qui n’ont pas de suivi gynécologique régulier.
L’Organisation mondiale de la santé a fixé un objectif de 70 % de femmes dépistées avant l’âge de 35 ans et de nouveau avant l’âge de 45 ans. Le taux de...
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04/02 - D’un leader des non-alignés à l’isolement, le déclin diplomatique de l’Algérie
Depuis plusieurs mois, les tensions entre la France et l’Algérie sont au plus haut. Une illustration de la crise globale que traverse Alger ces dernières années, entre affaiblissement sur la scène diplomatique, difficulté économique et contestation du pouvoir en place.
Tout le monde connait le G7, ce groupe de sept pays parmi les plus puissants dans le monde : l’Allemagne, le Canada, les Etats-Unis, la France, l’Italie, le Japon et le Royaume-Uni. Pour rivaliser et peser face à ce septuor, certains pays ont décidé de s’allier en 2009 : les BRICS. Ils réunissent le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud.
Le groupe s’est élargi en 2023, devenant les BRICS+. Ils sont désormais dix, avec l’Iran, l’Egypte, les Emirats arabes Unis, l’Indonésie et l’Ethiopie.
Si on vous en parle, c’est parce que l’Algérie s’était vu rejoindre, elle aussi, l’organisation. Mais en août 2023, au sommet de Johannesburg, Alger n’est finalement pas invitée à rejoindre ce cercle. On reproche au pays de ne pas avoir une économie assez diversifiée et de trop dépendre des hydrocarbures. Pourtant en bonne position pour l’intégration, le dossier algérien est retiré à la dernière minute...
Un camouflet qui illustre l’isolement de l’Algérie sur la scène diplomatique. Au niveau local comme international, son poids décline petit à petit.
Pour aller plus loin
Qui gouverne réellement en Algérie ? Entre le président Tebboune et l’armée, enquête sur une entente instable
Jamel Debbouze, pâte à tartiner… Dans les médias algériens, la France en...
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04/02 - Benyamin Netanyahou à Washington : ce que Donald Trump veut obtenir au Moyen-Orient
L’avion de Benyamin Netanyahou s’est-il perdu sur la route de la Maison-Blanche ? Dimanche, le Premier ministre israélien a mis treize heures et trente minutes pour se rendre de Tel-Aviv à Washington, "soit un temps de vol significativement plus long qu’un vol commercial lambda", note la journaliste israélienne Noga Tarnopolsky sur X. Prudent, "Bibi" a sans doute voulu éviter les espaces aériens des pays susceptibles d’exécuter le mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale émis contre lui. Peut-être a-t-il aussi pris le temps de réfléchir aux dilemmes historiques qu’il doit résoudre dans les heures à venir…
Mardi 4 février, Benyamin Netanyahou sera le premier dirigeant étranger reçu par Donald Trump lors de son second mandat. Un signe d’amitié selon Bibi, une convocation par le patron selon ses opposants. Depuis sa réélection en novembre, le milliardaire républicain a une obsession géopolitique : la trêve à tout prix au Moyen-Orient, pour faire avancer ses grands plans dans la région. Il a tordu le bras de Netanyahou pour obtenir le cessez-le-feu au Liban, puis à Gaza, avant même son entrée en fonction. Prochaines étapes : un "deal" Arabie saoudite-Israël et un accord avec l’Iran. De quoi faire murmurer par ses proches ses ambitions pour le prochain prix Nobel de la paix.
Désormais aux manettes, le magnat new-yorkais entend bien maintenir le calme. "Les objectifs de Trump sont limpides et pragmatiques, souligne Ksenia Svetlova, spécialiste du Moyen-Orient, dans une note pour la Chatham House. Sa vision...
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04/02 - Alzheimer : comment les fraudes et la cupidité ont entravé la recherche
Charles Piller est un homme pointilleux. Du genre à ne rien laisser passer. Donnez-lui rendez-vous, et vous verrez. Quatre petites minutes de retard, et il relance. Exactement ce que l’on attend du personnage. Ce journaliste américain, passionné par les "histoires complexes" - vraiment complexes - est une figure de l’investigation scientifique. Son credo : les aventures pharmaceutiques qui déraillent, celles où des millions de dollars et la vie des malades sont en jeu.
L’enquêteur indépendant est à l’origine d’importantes révélations de fraudes dans la recherche contre la maladie d’Alzheimer. Les méconduites qu’il a mises au jour vont jusqu’à des résultats totalement inventés. Elles ont conduit à la chute de plusieurs pontes du domaine, et à la disparition d’entreprises à très forte valorisation. De quoi, dit-il, provoquer un important retard dans la lutte contre cette pathologie, qui touche chaque année plus de 50 millions de personnes dans le monde, et pour laquelle il n’existe aucun remède.
Plongé dans ses enquêtes - publiées dans la prestigieuse revue scientifique Science – Charles Piller s’est forgé une conviction : la recherche sur Alzheimer est "minée par la fraude, la cupidité et l’arrogance". Au point d’affaiblir la crédibilité de certaines certitudes scientifiques, et des priorités thérapeutiques qui en découlent. Une thèse qu’il défend dans son dernier livre Doctored. Fraud, Arrogance, and Tragedy in the Quest to Cure Alzheimer’s, paru le 4 février aux Etats-Unis*.Une étude "embellie"
Son récit...
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03/02 - Raphaël Enthoven : "Le désaveu de Louis Boyard est celui d’une stratégie sotte et sans avenir"
Cela devait être "le laboratoire" de la stratégie de la France insoumise pour conquérir des communes populaires en 2026. Mais au second tour des élections municipales anticipées à Villeneuve-Saint-Georges, dans le Val-de-Marne, le très médiatique Louis Boyard a échoué de manière spectaculaire - 39 % des voix - contre la candidate LR Kristell Niasme.
Pour le philosophe Raphaël Enthoven, cette défaite sanctionne "la courte échelle à l’islam politique" faite selon lui par LFI dans une commune pourtant très favorable à la gauche. Il critique aussi la réaction de Louis Boyard qui a imputé la responsabilité de sa défaite au "système" et à une "fascisation de la France". Mais pour Raphaël Enthoven, les actuelles dissensions entre Insoumis et socialistes ne signifient pas la fin de leur alliance électorale. "On n’arrête pas d’enterrer le Nouveau Front populaire, mais, tant que les élections législatives auront lieu au scrutin majoritaire, l’alliance contre-nature du hérisson insoumis et de la carpe socialiste ressuscitera chaque fois que la survie de leur groupe parlementaire sera en jeu. C’est la tragédie des socialistes". Entretien.
L’Express : Comment analysez-vous la large défaite de Louis Boyard à Villeneuve-Saint-Georges ? A-t-il notamment payé la présence sur sa liste d’un homme, Mohammed Ben Yakhlef, qui avait pris des positions pro-Hamas sur les réseaux sociaux ?
Raphaël Enthoven : Pas seulement. Vous avez raison de citer le sympathique Mohammed Ben Yakhlef, soutien de l’imam salafiste et antisémite de...
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03/02 - François Bayrou face à la censure : le Premier ministre bien parti pour sauver sa peau à Matignon
Il sauve son poste à la tête du gouvernement. Le Premier ministre François Bayrou devrait échapper à une censure immédiate. Le locataire de Matignon a eu recours, ce lundi 3 février, à ses deux premiers articles 49.3 : l’un sur le texte issu de la commission mixte paritaire sur le budget de l’Etat (PLF), l’autre sur une partie du budget de la Sécurité sociale (PLFSS). Une opération politique qui ne devrait pas lui coûter sa place à Matignon. La raison ? Le Parti socialiste, réuni en bureau national plus tôt dans la journée, a finalement choisi de voter pour la non-censure du gouvernement.
"Le projet de loi de finances pour 2025 demeure un budget de droite", a déclaré le groupe PS dans un communiqué. Dans ce texte, les socialistes invoquent l'"esprit de responsabilité" et "l’intérêt du pays" pour "ne pas censurer le gouvernement au moment où la France attend de disposer d’un budget". Les députés du groupe déposeront toutefois une motion de censure spontanée, via l’article 49.2, en réaction aux propos de François Bayrou sur le "sentiment de submersion" migratoire. Mais, selon les dires de plusieurs participants au bureau national, celle-ci n’a "aucune chance" de recueillir les voix du RN et de faire tomber le gouvernement.
Voilà donc François Bayrou sauvé… pour le moment ? La France insoumise, qui a d’emblée critiqué le choix du PS, son partenaire au sein du Nouveau Front populaire, a déposé une motion de censure après l’usage du 49-3 sur le budget de l’Etat. Mais ses chances d’aboutir sont impossibles sans le...
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03/02 - Gabriel Attal et François Bayrou contre Edouard Philippe : un avant-goût de 2027
Haro sur Edouard Philippe. François Bayrou et Gabriel Attal ont tous deux ciblé dimanche 2 février l’ancien Premier ministre, coupable de crime de lèse-Parlement. Sa faute ? Lors d’un meeting à Bordeaux le 26 janvier, il épinglait l’impossibilité d’engager des réformes structurelles d’ici à 2027 dans cette Assemblée morcelée. "Nous ne ferons rien de décisif dans les deux ans qui viennent", lançait le candidat déclaré à la prochaine présidentielle.
Ses deux "amis" du bloc central lui ont répondu avec vigueur. "Je ne partage pas ce point de vue, assure Gabriel Attal au JDD. Je vois évidemment les obstacles, notamment parlementaires, mais je ne veux pas m’y résoudre. La clé, c’est le peuple. Le président a ouvert la voie à des référendums, alors allons-y." François Bayrou s’est laissé aller à une réplique plus virulente. "L’idée que nous sommes condamnés à l’impuissance est pour moi antinationale", glisse le Premier ministre à La Tribune Dimanche, convoquant la mémoire du Général de Gaulle et de Pierre Mendès France."Il faut que Bayrou dégonfle"
Deux rhétoriques aussi jumelles qu’habiles. Le chef du gouvernement et son prédécesseur s’érigent avec emphase en adversaires de la résignation. Qu’on se le dise : Gabriel Attal et François Bayrou ne sont pas du genre à baisser les bras. "Se payer le luxe de deux ans d’immobilisme serait criminel pour les Français", s’alarme le premier. Le second oppose ceux qui se "lamentent" à ceux qui "saisissent à bras-le-corps la réalité avec la volonté et l’espoir de la changer". Edouard Philippe...
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03/02 - Droits de douane : Donald Trump pénalise les Américains, mais l’Europe peut rafler la mise
Comme promis, Donald Trump a signé samedi une série de décrets visant à taxer les importations des principaux partenaires commerciaux des Etats-Unis – Canada, Chine et Mexique [NDLR : les Etats-Unis ont finalement suspendu les droits de douane de 25% contre le Mexique et le Canada pour un mois]. Au motif, largement fallacieux, de lutter contre le narcotrafic, il entend limiter les importations pour contraindre le reste du monde à davantage acheter les exportations américaines. Voilà la vieille idée mercantiliste qui fait son retour : la richesse d’un pays tient tout entier dans sa capacité à vendre aux autres sans rien leur acheter. Produire tout, tout seul.
Et l’idée s’exporte avec une étonnante viralité. Déjà Justin Trudeau a annoncé une augmentation des taxes douanières sur les importations américaines. La Chine s’y prépare (NDLR : Pékin va taxer les importations d'hydrocarbures, de charbon et de certains véhicules en provenance des Etats-Unis, ont annoncé les autorités ce mardi 4 février). Tandis que l’Europe s’interroge. Partout, on réfléchit aux mesures de représailles. "C’est de bonne guerre" serait-on tenté de se dire. Après tout, on ne va pas se laisser punir sans rien dire. La course aux barrières douanières, c’est "l’œil pour œil dent pour dent" du commerce international. Face au protectionnisme des autres, il faut bien se protéger.Relation entre libre-échange et prospérité
Sauf qu’il y a un hic. Le libre-échange est un élément clé de la prospérité. C’est ce qu’a démontré Arvind Panagariya dans Free...
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03/02 - Derrière la "génération Musk", comment la Big Tech américaine s’est mise sur orbite
La Big Tech était dans le viseur de l’administration Biden. Elle a paré tous les coups de Lina Khan, la présidente de l’Autorité de la concurrence, la FTC. Le terme techlash, le retour de bâton contre la tech, entré dans le dictionnaire en 2019 à propos des ravages des réseaux sociaux et des accusations de surveillance massive, a disparu des conversations. Qui se souvient de la tribune dans le New York Times intitulée "Il est temps de démanteler Facebook" et signée de la main même de Chris Hughes, l’un des cofondateurs de la plateforme ?
Sous l’impulsion d’Elon Musk et de l’investisseur Peter Thiel, le secteur est devenu l’un des plus puissants groupes d’influence du second mandat Trump, faisant nommer J.D. Vance vice-président et David Sacks ministre de l’Intelligence artificielle et des cryptomonnaies. Les champions nationaux de la tech jouent désormais un rôle clé dans la stratégie America First. Même Meta, némésis de Trump pour son supposé soutien aux démocrates en 2020, a été réhabilité après que Mark Zuckerberg a annoncé la fin de ses politiques internes centrées sur la diversité et l’inclusion. S’opposer à ces géants, c’est désormais s’opposer à l’Amérique.Ces mentors ont éveillé une génération d’entrepreneurs
Il est rassurant de diaboliser ces entreprises ou leurs dirigeants en ignorant qu’ils représentent une industrie dotée de millions de talents, américains comme étrangers, et une culture entrepreneuriale façonnée depuis des décennies. En 2005, l’ex-collègue d’Elon Musk chez PayPal, Peter Thiel, lance son...
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03/02 - Vacances scolaires : les élèves français sont-ils vraiment bien lotis, comme le prétend Emmanuel Macron ?
Les élèves français verront-ils prochainement leurs vacances scolaires diminuer ? C’est en tout cas ce qu’a laissé (une nouvelle fois) sous-entendre le président de la République, Emmanuel Macron ce dimanche 2 février. Questionné sur le sujet par un enfant lors d’un déplacement pour la commémoration des 80 ans de la libération de Colmar dans le Haut-Rhin, le chef de l’Etat a annoncé vouloir "rouvrir la question du temps scolaire" pour permettre aux élèves de "mieux apprendre". "Pourquoi les emplois du temps sont-ils très chargés ? [Parce] que la France a des vacances plus longues que dans beaucoup de pays. La question que l’on peut se poser pour nos enfants est : est-ce qu’il ne faut pas revoir les vacances pour pouvoir décontraindre les semaines ?", a demandé Emmanuel Macron.
Le 15 janvier dernier, c’est Elisabeth Borne, ministre de l’Education nationale, qui s’emparait du sujet dans un entretien accordé au Parisien, jugeant que les "coupures longues [lors des vacances d’été] se traduisent par des pertes de niveau pour les élèves les plus fragiles". Mais les élèves français ont-ils réellement plus de congés que leurs voisins ? L’Express fait le point.Vacances d’été vs les autres congés
Avec près de 17 semaines par an, la France fait effectivement partie des pays où les jeunes ont le plus de vacances. Sur l’année 2023-2024, les élèves français des cycles primaires et secondaires ont bénéficié de 121 jours de congé selon Eurydice. Si certains Etats frontaliers sont loin derrière ce total avec 91 jours pour...
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03/02 - Etats-Unis - Mexique : le recul de Donald Trump sur les tarifs douaniers
C’est confirmé. Donald Trump a annoncé, ce lundi 3 février, sur son réseau Truth Social l’entrée en vigueur "immédiate" d’une "pause" d’un mois sur les droits de douane de 25 % contre le Mexique, qui devaient entrer en vigueur mardi. Le président américain a fait état d’une "conversation très cordiale avec la présidente Claudia Sheinbaum", et précisé que pendant cette pause d’un mois se dérouleraient des négociations en vue de trouver un "accord" avec le Mexique."Travailler sur la sécurité et le commerce"
Plus tôt dans la journée, la présidente de gauche nationaliste avait communiqué la nouvelle. "Le Mexique va renforcer immédiatement la frontière nord avec 10 000 membres de la Garde nationale, afin d’empêcher le trafic de drogue du Mexique vers les Etats-Unis, en particulier le fentanyl. Les Etats-Unis s’engagent à travailler pour empêcher le trafic d’armes de grande puissance vers le Mexique. Nos équipes commenceront à travailler dès aujourd’hui dans deux domaines : la sécurité et le commerce. Les tarifs douaniers sont suspendus pour un mois à partir de maintenant", a-t-elle énuméré sur son compte X.
Le président américain avait déclaré samedi 1er février imposer 25 % de droits de douane sur tous les produits provenant du Mexique, ainsi que du Canada, à l’exception des hydrocarbures venant du voisin du Nord, désormais taxés à 10 %. Interrogé le lendemain par la presse au sujet des droits de douane imposés aux deux pays, Donald Trump avait assuré qu’il allait "discuter avec le Premier ministre Trudeau demain matin"....
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03/02 - IA : l’Inesia, le nouvel instrument de surveillance de la France
La France a annoncé, vendredi 31 janvier, se doter d’un institut public de surveillance de l’intelligence artificielle (IA) chargé de "l’anticipation des possibles risques inhérents à cette nouvelle technologie".
Baptisé "Institut national pour l’évaluation et la sécurité de l’intelligence artificielle (Inesia)", il est "piloté par le secrétariat général de la défense et de la sécurité nationale au nom du Premier ministre et par la Direction générale des entreprises du ministère de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique", a précisé le gouvernement dans un communiqué publié ce lundi. Il ajoute que cet institut permettra de "fédérer un écosystème d’acteurs nationaux".
Sans créer une nouvelle structure juridique, l’Inesia fédère l’agence nationale de la sécurité des systèmes d’information, l’Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique, le Laboratoire national de métrologie et d’essais et le Pôle d’expertise de la régulation numérique. Il ne sera pas doté des pouvoirs d’un régulateur mais doit "étudier scientifiquement l’ensemble des effets de cette technologie, y compris en termes de sécurité", a expliqué le gouvernement.
Le gouvernement a affirmé créer cet institut "conformément aux priorités établies en mai 2024 par la Déclaration de Séoul pour une IA sûre, novatrice et inclusive". Celle-ci a été adoptée par l’Union européenne, trois de ses membres dont la France, et sept autres pays en pointe dans les nouvelles technologies (Australie, Canada, Corée du Sud, Etats-Unis,...
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03/02 - Des attentats libyens à l’affaire Sarkozy : "Les services secrets ont fait du hors-procédure"
170 morts, dont 54 Français. L’explosion du McDonnell Douglas DC-10 reliant Brazzaville à Paris, le 19 septembre 1989, était au cœur du procès dit libyen de Nicolas Sarkozy, vendredi 24 janvier. "Imaginez-vous devant un cercueil quasi vide, et on vous dit, 'c’est papa, chéri'. Monsieur Sarkozy, ce jour-là, j’avais l’âge qu’a votre fille aujourd’hui", a déclaré Christophe Raveneau, fils d’une des victimes. En réponse, l’ancien président de la République a tenu à clamer son innocence auprès de tous les témoins : "Quatre mots me viennent à l’esprit, a-t-il dit. La dignité, dans les témoignages, et ce n’était pas facile. La douleur, je la respecte, je la comprends. La colère, comment ne pas la comprendre ? Et le doute. Je suis là pour lever le doute, je n’ai jamais trahi les victimes".
Depuis 2012, les juges se demandent ce qu’a fait la Libye en faveur de la réhabilitation d’Abdallah Senoussi, ex-directeur du renseignement militaire libyen et beau-frère du colonel Kadhafi, condamné à la prison à perpétuité en 1999 pour avoir commandité cet attentat dit du "DC-10". Le sort judiciaire de l’officiel libyen aurait pu constituer une contrepartie majeure en échange du financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. L’Assassin qu’il fallait sauver (Robert Laffont), le livre-enquête de Karl Laske, journaliste à Mediapart, et de Vincent Nouzilles, ex-grand reporter à l’Express, explore justement cette piste. L’assassin, c’est Senoussi, des documents inédits obtenus par les auteurs auprès d’un intermédiaire...
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03/02 - Donald Trump et les droits de douane : les Etats-Unis non plus n’en sortiront pas indemnes
Il l’avait dit, il l’a fait. En instaurant des droits de douane additionnels de 10 % sur les importations en provenance de Chine, et de 25 % sur celles venues du Canada et du Mexique (bien que mis "sur pause" dans les deux pays pendant un mois), Donald Trump a mis sa menace à exécution. Le prétexte de cette guerre commerciale – punir trois pays qui ne lutteraient pas assez contre l’introduction de drogues aux Etats-Unis – ne trompe personne. L’Europe va connaître le même sort : elle n’a rien à voir avec les ravages que cause le fentanyl à New York ou Los Angeles.
Sous couvert d'"urgence nationale", le président américain revisite en fait sa propre conception du protectionnisme. Lors de son premier mandat, les taxes se voulaient défensives, pour protéger l’économie nationale de produits subventionnés dans d’autres pays, notamment en Chine. Sous Trump II, elles prennent un tour délibérément offensif : les centaines de milliards de dollars de recettes qu’en attend la Maison-Blanche sont censées tout à la fois compenser les baisses d’impôts promises par le républicain et obliger les gouvernements qui ont quoi que ce soit à négocier avec lui – autant dire, toute la planète… – à se plier à ses desiderata. Après le bouclier, le glaive. Sauf que l’arme des "tarifs" est à double tranchant.Au Mexique, cette chute atteindrait 16 %
Dans une note instructive, Eric Dor, directeur des études économiques à l’Ieseg School of Management, fait l’inventaire des dommages potentiels. La Banque du Canada estime que les droits de...
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03/02 - En Syrie, ces constructions militaires israéliennes qui préoccupent les habitants du Golan
Niché dans les hauteurs du plateau du Golan, le village de Jubata al-Khashab (près de Kuneitra, au sud-ouest de la Syrie), comptait 4 000 habitants avant la guerre civile. Située dans la zone tampon administrée par les Nations unies pour maintenir le cessez-le-feu entre la Syrie et Israël, sa population a vécu des décennies d’instabilité au gré des affrontements entre les forces rebelles opposées au régime de Bachar el-Assad, et ses alliés du Hezbollah libanais. Désormais, ses habitants craignent une occupation par les forces israéliennes, qui établissent plusieurs bases militaires dans la zone tampon du Golan, comme l’attestent des images satellite analysées par le Washington Post et la BBC.
Israël a en effet envahi une série de villages syriens dans la foulée de la chute du régime de Bachar el-Assad en décembre 2024, invoquant la nécessité de protéger les habitants du nord d’Israël et de sécuriser sa frontière, en saisissant les armes en circulation. Ses forces ont ainsi franchi "la ligne Alpha" (établie par l’accord de désengagement de 1974, à la suite de la Guerre du Kippour), pénétrant la zone contrôlée par les forces onusiennes de la FNUOD et au-delà, en territoire syrien. Israël a également déclaré qu’il considérait l’accord avec la Syrie comme nul et non avenu, au vu de l’effondrement du régime d’Assad.Plusieurs bases fortifiées
"Les images satellite examinées par le Washington Post montrent plus d’une demi-douzaine de structures et de véhicules" dans une première base israélienne fortifiée, "avec une...
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03/02 - Guerre en Ukraine : la Russie a progressé de 430 km² sur le mois de janvier
L’armée russe poursuit sa progression sur le territoire ukrainien. Les troupes de Moscou ont encore avancé de plusieurs centaines de kilomètres carrés sur la ligne de front, rien que sur le mois de janvier 2025. Bien que moins importante que lors des deux précédents mois, cette évolution montre que la tendance sur le terrain est à l’avantage de la Russie ces derniers mois. D’autre part, Kiev tente de réagir, espérant toujours pouvoir compter après l’élection de Donald Trump à Washington sur le soutien militaire américain, indispensable à ses forces armées.
En plus de l’offensive dans la région russe de Koursk, les forces ukrainiennes mènent régulièrement d’autres opérations sur des sites sensibles russes. Ce lundi 3 février, Kiev a ainsi confirmé avoir touché des installations énergétiques dans l’ouest de la Russie. Dans le détail, ces tirs de drones "ont frappé la raffinerie de pétrole de Volgograd […] et l’usine de traitement de gaz d’Astrakhan".
Les infos à retenir
⇒ La Russie a progressé de 430 km² sur le champ de bataille ukrainien en janvier
⇒ Kiev a frappé plusieurs sites liés au gaz et au pétrole dans l’ouest de la Russie
⇒ Un séparatiste ukrainien tué dans une explosion à MoscouDes installations énergétiques frappées par Kiev en Russie
Kiev a confirmé lundi avoir mené des frappes de drone contre plusieurs installations énergétiques du sud-ouest de la Russie. Les forces armées et les services de sécurité ukrainiens "ont frappé la raffinerie de pétrole de Volgograd […] et l’usine de traitement de gaz d’Astrakhan",...
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03/02 - Droits de douane : face à Donald Trump, l’UE prête à montrer les muscles
Les dirigeants de l’Union européenne ont affiché lundi 3 février unité et fermeté face aux menaces de droits de douane de Donald Trump, tout en appelant le président américain à la raison pour éviter une guerre commerciale qui ne ferait que des perdants. "Si nous étions attaqués sur les sujets commerciaux, l’Europe, comme une puissance qui se tient, devra se faire respecter et donc réagir", a déclaré le président français Emmanuel Macron, en ouverture d’une réunion informelle des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE à Bruxelles.
L’Allemagne, traditionnellement plus prudente sur la relation transatlantique et les questions commerciales, a assuré que l’Europe saurait répliquer si nécessaire à d’éventuels droits de douane américains visant ses produits. "Les États-Unis et l’Europe bénéficient des échanges de marchandises, des échanges de services. Si maintenant la politique tarifaire complique cela, ce serait mauvais pour les États-Unis, mauvais pour l’Europe", a affirmé le chancelier allemand Olaf Scholz. "Il est clair qu’en tant que grande zone économique, nous pouvons […] réagir aux politiques douanières avec des politiques douanières. Nous devons le faire et nous le ferons". "Mais l’objectif doit être de privilégier la coopération", a-t-il nuancé.Ouverture au dialogue
Cette ligne de fermeté et d’ouverture au dialogue était également incarnée par la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas. "Nous avons besoin de l’Amérique et l’Amérique a besoin de nous aussi", a-t-elle déclaré. "Les droits de douane...
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03/02 - L’IA en entreprise : comment s’éviter un fiasco, par Pascal Demurger
L’intelligence artificielle a-t-elle le temps de la démocratie ? Difficile de faire de la place pour ce processus si humain, lent et tâtonnant, au sein d’une révolution technologique aussi fulgurante que puissante. Comment prendre le temps de la délibération quand, en quelques jours, l’application chinoise DeepSeek, aussi performante que ChatGPT pour un coût dérisoire, provoque une tempête boursière et ébranle une hégémonie américaine que l’on pensait acquise ? Et pourtant, pour des raisons autant éthiques que pratiques, il faut réserver une place à la démocratie dans le déploiement de l’IA.
Entendons-nous : pour une entreprise, la question de l’opportunité ne se pose pas. L’IA est un tournant qui s’impose. Au-delà des gains d’efficacité et de confort attendus, l’IA, en particulier générative, établit un nouveau standard expérientiel qu’il est impossible d’ignorer. La question du comment reste néanmoins entière. D’un côté, les technologies ne sont pas matures et l’état de l’art évolue constamment, le rebondissement DeepSeek l’illustre parfaitement. De mauvais choix d’investissements peuvent entraîner de gigantesques gaspillages de ressources. De l’autre, le succès du déploiement de l’IA dépendra pour beaucoup de la capacité du corps social de l’entreprise à s’en saisir. Résistance, désintérêt ou frénésie brouillonne : comment éviter les réactions contre-productives et mener efficacement cette transformation globale ?Mettre en place des garde-fous
C’est là que la démocratie intervient. Sans ralentir des expérimentations...
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03/02 - Français détenus en Iran : la réponse de Téhéran à Emmanuel Macron
L’Iran a fustigé lundi 3 février des propos "non constructifs" du président français sur la détention de deux Français depuis plus de 1 000 jours et d’un troisième depuis plus de deux ans en Iran. Vendredi, Emmanuel Macron a dénoncé la "détention indigne et arbitraire" des trois ressortissants français, les qualifiant d'"otages", et exigé leur libération.
Lundi, le porte-parole de la diplomatie iranienne, Emsaïl Baghaï, a critiqué le chef d’Etat français pour cette déclaration, affirmant : "Les décisions prises dans notre système (judiciaire) étaient conformes à la loi". "Nous ne pensons pas que de tels commentaires soient utiles ou constructifs […] et ils ne contribuent pas à apaiser les relations entre les deux pays", a-t-il indiqué lors d’une conférence de presse.
Cécile Kohler, 40 ans, a été arrêtée le 7 mai 2022, au dernier jour d’un voyage touristique en Iran, où les autorités l’accusent d’espionnage. Jacques Paris, le compagnon de Cécile Kohler, a été arrêté en même temps qu’elle, tandis qu’Olivier Grondeau, détenu depuis plus de deux ans, est sorti de l’anonymat début janvier.Cécile Kohler "extrêmement affaiblie"
Un autre Français, Louis Arnaud, consultant âgé aujourd’hui de 36 ans, avait été arrêté en septembre 2022 à Téhéran, au moment où débutaient les manifestations de l’automne 2022, déclenchées par la mort en détention de Mahsa Amini, une jeune kurde iranienne arrêtée pour avoir enfreint le code vestimentaire strict imposé aux femmes. Il a été libéré en juin 2024.
La famille de Cécile Kohler a demandé vendredi au...
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03/02 - Placements : un nouveau fonds de private equity destiné au grand public
Les particuliers suscitent la convoitise des gérants d’actifs privés. Flexstone Partners, un affilié de Natixis IM (groupe BPCE), vient de sortir son premier fonds à destination de cette clientèle, pensé pour l’assurance-vie et les plans d’épargne retraite. Dénommé Flexstone Private Equity Opportunities FCPR, ce produit est un fonds de fonds "evergreen", c’est-à-dire qu’il est sans durée limitée et semi-liquide grâce une porte de sortie trimestrielle.
La stratégie d’investissement consiste à sélectionner des fonds de pur private equity, sur le marché primaire et secondaire, complétés par des co-investissements, avec une cible de 70 % sur l’Europe et 30 % sur les Etats-Unis. Cette approche lui offre une large diversification, avec une exposition à plus de 300 sociétés sous-jacentes à travers le monde. "Au démarrage, nous privilégions les opérations de secondaire qui vont permettre aux investisseurs de bénéficier immédiatement d’un portefeuille déjà constitué", explique Benoît de Kerleau, managing partner de Flexstone Partners.
Autre particularité : le véhicule a réduit la poche de trésorerie afin de ne pas éroder la performance. "C’est permis par notre stratégie de fonds de fonds car il est plus facile et rapide de vendre des parts de fonds que des participations en direct", poursuit Benoît de Kerleau. Le portefeuille comportera néanmoins 15 à 20 % de cash pour faire face aux demandes de sortie. L’objectif de performance est fixé à 12 % par an, un niveau ambitieux alors que l’Autorité des marchés financiers indique que...
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03/02 - Budget 2025 : que contient le texte présenté devant l’Assemblée nationale ?
Coupes dans le budget de plusieurs ministères, effort demandé aux collectivités locales, taxes revues à la hausse : voici les principales mesures du projet de budget de l’État, dans sa version de compromis adoptée vendredi en commission mixte paritaire et examinée ce lundi 3 février à l’Assemblée nationale. Le texte commun, validé à l’initiative de la coalition gouvernementale majoritaire au sein de cette CMP, doit être soumis aux députés dans l’après-midi, avec l’utilisation du 49.3 par le Premier ministre François Bayrou comme annoncé samedi, qui peut toujours l’amender jusqu’à la dernière minute.Impôt sur le revenu et les grandes entreprises en 2025
Le budget ayant été rejeté à l’automne par l’Assemblée nationale, la CMP a confirmé en grande partie la copie adoptée le 23 janvier au Sénat, une version globalement fidèle aux propositions initiales de l’ex-Premier ministre Michel Barnier, reprises par François Bayrou, en particulier sur les recettes.
Y figurent donc des mesures annoncées à l’automne, comme l’effort temporaire sur l’impôt sur le revenu des ménages les plus aisés (2 milliards d’euros espérés) et la "contribution exceptionnelle" sur les bénéfices des grandes entreprises (8 milliards). Cet effort a été limité à la seule année 2025, contre 2026 dans la "mouture Barnier". Le relèvement à 0,4 % de la taxe sur les transactions financières, jugé insuffisant par le Parti socialiste ces derniers jours a, lui aussi, été confirmé.Taxes sur les voitures thermiques et l’avion
Autres dispositions retenues : un malus...
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03/02 - Belgique : le conservateur Bart De Wever devient Premier ministre
Le chef des conservateurs flamands, Bart De Wever, est devenu lundi 3 février officiellement le nouveau Premier ministre belge, en prêtant serment devant le roi Philippe au palais royal avec les 14 membres de son gouvernement, a rapporté un journaliste de l’AFP. Le dirigeant de 54 ans, dont 12 ans comme maire d’Anvers (nord), est le premier indépendantiste flamand à prendre la tête du gouvernement fédéral en Belgique.
Près de huit mois après les élections législatives, marquées par la victoire de son parti (N-VA) en Flandre, il va ancrer le pays davantage à droite avec les quatre partis partenaires de sa coalition. Bart De Wever a promis d’être plus strict sur la politique de l’asile, la sécurité et de "récompenser le travail" en limitant à deux ans le droit aux allocations chômage.
Peu après 9h00, il a été le premier membre du gouvernement à s’avancer vers le roi Philippe pour prêter serment devant le souverain, l’étape institutionnelle qui marque l’entrée en fonction du nouveau gouvernement. Côté casting, cette équipe ignore le principe de la parité. Elle compte au total 11 hommes pour quatre femmes. "Je suis surpris, c’est dommage", a dit dimanche Bart De Wever, en rappelant que la désignation des ministres était la responsabilité des chefs des partis engagés dans la coalition.Un accord de coalition trouvé après sept mois
Le nouvel attelage succède à celui du libéral Alexander De Croo en place depuis octobre 2020. Il signe le retour au pouvoir de l’Alliance néoflamande (N-VA), déjà associée à un gouvernement...
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03/02 - Petro Porochenko : "Face à Poutine, Donald Trump est capable d’obtenir la paix par la force"
Après Bruxelles, Londres, Paris et Berlin, il rencontre, ce lundi 3 février à Washington, la nouvelle administration américaine. En marge de la diplomatie ukrainienne officielle, Petro Porochenko, président de l’Ukraine de 2014 à 2019, aujourd’hui député et chef du parti d’opposition Solidarité européenne, veut "renforcer la position de l’Ukraine dans les négociations", alors que Donald Trump a fixé "cent jours" à son émissaire, le général Keith Kellogg, pour mettre les belligérants autour d’une table.
Mais à quel prix ? "Pas de compromis sur la sécurité et sur notre intégrité territoriale", clame l’ancien président. Et que pense-t-il de l’idée d’organiser des élections cette année, comme l’a suggéré, ce 1er février, le général Kellogg ? Mauvaise idée ! tonne Porochenko. "Il n’y aurait qu’un seul vainqueur et il s’appelle Poutine, car il aura réussi à casser notre unité." Entretien.
L'Express : Pourquoi avoir organisé cette tournée européenne ?
Petro Porochenko : Aujourd’hui, l’essentiel de mon activité consiste, via mon organisation et mes donations, à porter assistance aux soldats. La semaine dernière, nous avons par exemple livré dix drones de nuit, à 4 000 dollars pièce, aux forces spéciales qui ont capturé des soldats nord-coréens, pour les récompenser de cet exploit. Mais en tant que parlementaire, je veux contribuer à renforcer la position ukrainienne dans les futures négociations. C’est pourquoi je suis allé à Varsovie pour rencontrer le ministre des affaires étrangères, puis à Bruxelles pour parler, notamment, à Kaja...
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03/02 - Budget 2025 : François Bayrou déclenche deux fois le 49.3, les socialistes écartent la censure
En l’absence de majorité à l’Assemblée nationale, le Premier ministre François Bayrou a engagé, ce lundi 3 février, la responsabilité du gouvernement en dégainant deux fois l’article 49.3, d’abord sur le budget de l’Etat, puis sur celui de la Sécurité sociale. Conséquence : la France insoumise a déposé des motions de censure sur les deux textes. Si la position du Rassemblement national n’est pas encore connue, les socialistes ont eux décidé de ne pas voter la censure. François Bayrou semble donc en mesure d’assurer sa survie à Matignon.
Les infos à retenir
⇒ François Bayrou déclenche deux fois le 49.3 : sur le budget de l’Etat et sur celui de la sécurité sociale
⇒ La France insoumise va déposer des motions de censure
⇒ Le PS ne votera pas la censure
20h00François Bayrou bien parti pour sauver sa place à Matignon
Le Premier ministre a eu recours par deux fois à l’article 49.3 ce lundi. Une motion de censure, déposée par LFI, ne sera pas approuvée par le groupe socialiste, sauvant de facto le gouvernement. Retour sur la journée où François Bayrou a réussi à sauver sa place à Matignon.François Bayrou à l'Assemblée nationale, à Paris, le 3 février 2025.
18h25Non-censure du PS : "Il faut un budget"
Le PS, qui assure être dans l’opposition, reste hostile au budget du gouvernement, en dépit des concessions obtenues. Mais il a décidé de ne pas censurer "par seul esprit de responsabilité et dans l’intérêt du pays", qui attend de disposer d’un budget, précise-t-il dans un communiqué.
"Ce n’est pas un bon budget pour autant il faut...
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03/02 - François Gemenne : "La Chine rit quand elle voit Donald Trump miser sur les énergies fossiles"
Donald Trump tient ses promesses, et ce n'est pas une bonne nouvelle pour la planète. Au cours de sa première semaine de retour à la Maison-Blanche, le président américain a acté, pour la seconde fois, la sortie de son pays de l’accord de Paris sur le climat. Bien que prévisible, cette décision du deuxième pollueur mondial derrière la Chine, et premier pollueur historique, va porter un coup dur aux efforts visant à infléchir la trajectoire de réchauffement climatique.
François Gemenne, professeur à HEC et président du Conseil scientifique de la Fondation pour la nature et l’homme (FNH), identifie au moins trois risques découlant de ce retrait. Surtout, le membre du GIEC estime que "suivre la même voie que Donald Trump serait une très grave erreur". L’Europe doit tracer son propre chemin et profiter de ce vide pour "négocier des partenariats avec les pays émergents".
L’Express : Les Etats-Unis ont confirmé auprès de l'ONU qu’ils se retireraient à nouveau de l’accord de Paris, une décision effective le 27 janvier 2026. Quelles peuvent être les conséquences pour la lutte mondiale contre le changement climatique ?
François Gemenne : Si on regarde l’aspect de la coopération internationale, j’identifie trois risques immédiats, que je vais ranger par ordre d’importance. Le premier : celui de l’effet "domino". On en avait déjà parlé lorsque les États-Unis étaient sortis une première fois de l’accord de Paris, en 2017. Le Brésil avait voulu leur emboîter le pas mais Jair Bolsonaro, alors président, avait été retenu...
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03/02 - Tensions avec Paris : les conditions d’Abdelmadjid Tebboune pour une reprise du dialogue
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune dénonce le "climat délétère" entre l’Algérie et la France et juge que les deux pays doivent reprendre le dialogue, une fois qu’Emmanuel Macron en aura clairement exprimé le souhait, dans un entretien au journal L’Opinion. "Le climat est délétère. Nous perdons du temps avec le président Macron", affirme le chef d’Etat, disant vouloir éviter une "séparation qui deviendrait irréparable", dans cette interview publiée en ligne dimanche. "Plus rien n’avance si ce n’est les relations commerciales. Le dialogue politique est quasiment interrompu", ajoute-t-il, regrettant des "déclarations hostiles tous les jours" de responsables politiques.
Les deux pays sont plongés dans une profonde crise diplomatique depuis l’annonce fin juillet par Paris d’un soutien au plan d’autonomie marocain au Sahara occidental, territoire au statut non défini à l'ONU et théâtre d’un conflit depuis un demi-siècle entre le Maroc et les indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par Alger. Les contentieux entre les deux pays ne cessent depuis de ressortir."La République française, c’est d’abord son président"
Face à la dégradation des relations, le président algérien se dit "totalement d’accord" avec le besoin de reprendre le dialogue, évoqué notamment par le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot. Avec des conditions : encore faudrait-il en effet selon lui des déclarations politiques fortes en ce sens, "que le président français, les intellectuels, les partisans de la relation...
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03/02 - Serge Weinberg : "En matière de défense, l’Europe ne peut plus se permettre de dépendre des Etats-Unis"
Le pari était pour le moins risqué. En 2023, Weinberg Capital Partners, la société de gestion fondée il y a 20 ans par l’ancien président du conseil d’administration de Sanofi, Serge Weinberg, lançait un fonds dédié aux PME et ETI de la défense. Un secteur en pleine mutation, mais qui peinait à convaincre les investisseurs, principalement en raison de son incompatibilité avec les objectifs ESG - environnementaux, sociaux et de gouvernance.
Un an et demi plus tard, Weinberg Capital Partners est parvenu à lever 215 millions d’euros, a révélé Les Echos. Un montant supérieur aux attentes et qui pourrait convaincre d’autres acteurs jusqu’ici frileux. Pour L’Express, Serge Weinberg analyse la portée de cette opération compte tenu des besoins des entreprises françaises et européennes. Il appelle notamment à poursuivre la dynamique enclenchée, à l’heure où l’industrie sur le Vieux continent doit se structurer pour gagner en indépendance vis-à-vis des Etats-Unis.
L’Express : Pensez-vous que votre récente levée de fonds pourrait permettre de débloquer les investissements dans le secteur de la défense ? Les banques ont été assez frileuses ces dernières années…
Serge Weinberg : Il y a eu une évolution depuis le déclenchement de l’offensive russe en Ukraine en février 2022. Avant cette date, la défense et la sécurité étaient perçues comme des thématiques assez lointaines, parfois déconnectées des préoccupations immédiates. Mais ce conflit a matérialisé les enjeux et les risques.
Nous avons ressenti ce changement lors de notre...
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03/02 - Enrico Letta : "Face à Donald Trump, nous devons être prêts à nous rapprocher de Pékin"
A l’heure où l’Union européenne cherche sa boussole, Enrico Letta est une figure très écoutée. Pendant plusieurs mois, l’ancien président du Conseil italien a sillonné l’Europe, de capitale en capitale, à la rencontre des responsables politiques et entrepreneurs du Vieux Continent. Avec un objectif : trouver les clés pour réinventer le modèle européen. En avril 2024, il a remis à la Commission européenne son rapport sur le marché intérieur.
De ses pérégrinations, l’ex-eurodéputé a sorti un livre, Des idées nouvelles pour l’Europe, publié aux éditions Odile Jacob. Et reprend son tour d’Europe pour présenter ses solutions et défendre ses idées, d’Athènes à Berlin en passant par Dublin. L’élection de Donald Trump, la réponse attendue de Bruxelles, la stratégie à adopter vis-à-vis de la Chine, le bouleversement de l’intelligence artificielle… Pour L’Express, Enrico Letta analyse les grands sujets de préoccupation du moment et expose ses solutions. Offensives.
Donald Trump vient d’annoncer qu’il imposerait des droits de douane de 25 % à ses voisins, le Mexique et le Canada. Il compte aussi relever de 10 % ceux appliqués à la Chine. L’Union européenne attend de connaître son sort… Comment doit-elle réagir pour défendre son marché et éviter un affaiblissement de ses entreprises face aux velléités protectionnistes du président américain ?
Enrico Letta Il faut entrer tout de suite dans cette nouvelle réalité, celle d’une situation d’affrontement avec les Etats-Unis en matière commerciale et industrielle, ainsi que sur les questions...
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03/02 - France-Algérie : un défi de taille pour Emmanuel Macron
Depuis plusieurs mois, les tensions entre la France et l’Algérie sont au plus haut. Une illustration de la crise globale que traverse Alger ces dernières années, entre affaiblissement sur la scène diplomatique, difficultés économiques et contestation du pouvoir en place. Dans cette série, on vous raconte les défis de l’Algérie d’aujourd’hui.
En septembre dernier, nombreux étaient ceux à la recherche d'un mystérieux produit. Ici 19€ les 700 grammes, 55€ en ligne, contre quelques euros seulement en temps normal. Mais partout, c'est la rupture de stock. Certains font même des dizaines de kilomètres pour en trouver... Un étrange buzz venu tout droit des réseaux sociaux.
Ce produit s’appelle El Mordjene. C’est une pâte à tartiner au goût de noisette fabriqué een Algérie. Et alors que la chasse pour trouver un petit pot est intense, les containers sont soudainement bloqués au port de Marseille et à l’aéroport de Roissy. Son importation vient d’être interdite en France : El Mordjene ne respecterait pas la législation européenne.
Une banale histoire commerciale me direz-vous ? Ça aurait pu le rester... Mais en Algérie, on s’insurge, pointant du doigt l’UE et surtout la France. D’autant que depuis plusieurs mois, la tension entre Paris et Alger ne fait que monter... Et pour la presse algérienne, toutes les occasions sont bonnes pour critiquer le pouvoir français.
Pour aller plus loin
EXCLUSIF. Bruno Retailleau : "Rien ne donne à l’Algérie le droit d'offenser la France"
Qui gouverne réellement en Algérie ? Entre le...
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02/02 - Dans la course à l’intelligence artificielle, le mystérieux retard de l’Inde
"Est-ce que trois ingénieurs indiens avec 10 millions de dollars pourraient bâtir quelque chose de similaire à OpenAI ?" La séquence vidéo connaît, ce mois-ci, un regain de popularité sur les réseaux sociaux. On y voit Sam Altman questionné par un parterre de chefs d’entreprise et d’investisseurs à New Delhi en 2023. Sa réponse est cinglante : "Aucun espoir de rivaliser avec nous dans l’entraînement de modèles de fondation, vous ne devriez même pas essayer."
La scène avait suscité un certain émoi dans la communauté tech du pays. "Cher Sam, d’un chef d’entreprise à l’autre… Challenge accepté", avait aussitôt rétorqué CP Gurnani, le dirigeant de Tech Mahindra, l’un des plus grands groupes de services informatiques, dans un post diffusé sur X. Et pourtant, dix-huit mois plus tard, c’est la publication d’un modèle en open source par le chinois DeepSeek qui vient titiller la domination américaine dans le secteur, jusque-là jugée absolue. La société a été créée en mai 2023 à Hangzhou et elle affirme n’avoir consacré que 5 millions de dollars en puissance de calcul pour l’entraînement de son modèle, là où OpenAI a dépensé 100 millions pour GPT-4.
Pourquoi l’Inde n’a-t-elle pas été capable de réaliser cette prouesse ? La question anime depuis quelques semaines le pays qui copréside le AI Action Summit organisé à Paris du 6 au 11 février. Exactement comme celui de DeepSeek, le modèle Sutra Dual2L de TwoAI, la start-up indienne la plus avancée du secteur, repose sur un modèle open source mis à la disposition de tous par le groupe Meta de...
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02/02 - Robert Kaplan : "La Russie post-Poutine sera sans doute la première grande puissance à s’effondrer"
"Grâce aux communications numériques, aux missiles intercontinentaux, aux voyages en avion, aux satellites spatiaux, et bien d’autres technologies, les différentes parties du globe s’influencent désormais aussi intimement que les différentes régions de l’Allemagne dans les années 1920 et 1930. […] Ce nouveau Weimar mondial connaîtra-t-il le même destin cataclysmique que l’ancien Weimar allemand ?". Le dernier ouvrage du reporter américain Robert Kaplan, Wasteland : A World in Permanent Crisis (non traduit), paru outre-Atlantique en janvier dernier, se lit comme un thriller. Il ne s’agit pourtant en rien d’une fiction. Géopolitologue et auteur de nombreux ouvrages à succès, Kaplan juge "troublantes" les similitudes entre notre époque et celle qui précipita l’Allemagne, puis le monde entier, dans le chaos des années 1930.
Selon lui, le monde est devenu une immense République de Weimar. "Ainsi, au lieu d’une Allemagne fragmentée en Länder interconnectés où une crise dans l’un pouvait rapidement se propager aux autres, nous vivons aujourd’hui dans un monde où chaque pays est lié aux autres de manière si profonde qu’une crise en un seul endroit peut déclencher un effet domino aux conséquences presque universelles", écrit l’auteur, qui n’anticipe pas l’arrivée d’un Hitler 2.0 - "le monde reste encore trop diversifié" et "chaque tyran est unique".
Autres facteurs d’instabilité : "les démons technologiques qui pulluleront" ainsi que le déclin des grandes puissances comme la Russie, la Chine et les Etats-Unis, qui...
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02/02 - La justice iranienne, cette machine à broyer : nos révélations sur l’affaire des Six d’Ekbatan
Téhéran, 3 novembre 2022. "C’est parce que c’était un bassidji qu’il devait être tué ? Pourquoi l’avez-vous poursuivi ?" La question, lancée par le chef de la police de la capitale, Hossein Rahimi, s’adresse à un jeune homme en bleu de prisonnier, les yeux bandés par un masque chirurgical. "Je ne l’ai pas poursuivi", lâche-t-il en direction des micros de la presse du régime tendus au ras de son visage. "Quand vous voyez trente personnes frapper un individu seul […] ne devriez-vous pas prendre sa défense ? Vous deviez vous aussi vous joindre à eux…", s’impatiente l’autre. "Mais je ne me suis pas joint à eux. Je n’ai pas participé !". "Eh bien vous voyez ici l’un des principaux protagonistes [du meurtre d’Arman Aliverdi]", l’interrompt le policier en s’adressant aux caméras. La version du suspect ? Pour les autorités, là n’est pas la question.
Car en cet automne 2022, depuis que la jeune Iranienne Mahsa Jina Amini a été tuée par des forces de police deux mois plus tôt, Téhéran est une poudrière. Ici, mais aussi à Machhad ou au Kurdistan iranien, des femmes retirent leur hijab publiquement. Des manifestations au cri de "mort au dictateur" essaiment à une vitesse éclair. C’est le début du mouvement Femme, Vie, Liberté, dont le quartier d’Ekbatan, situé dans l’ouest de la capitale, est l’un des principaux poumons. Chaque soir, les balcons de cette mégastructure des années 70 crachent de la musique interdite, tandis que bouillonne au pied des barres d’immeubles l’une des plus grandes failles du régime : des jeunes de la...
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02/02 - Ukraine : pourquoi l’administration Trump pousse pour de nouvelles élections
Un message clair envoyé par les Etats-Unis. L’envoyé spécial du président américain Donald Trump en Ukraine, Keith Kellogg, a indiqué souhaiter l’organisation d’une nouvelle élection présidentielle et de législatives d’ici à la fin de l’année dans le pays, surtout si Kiev parvient à trouver un accord de trêve avec la Russie. Cette proposition, rapportée en exclusivité par l’agence Reuters samedi 1er février, pourrait même participer à trouver un accord de cessez-le-feu avec Moscou, estime Washington. "La plupart des pays démocratiques ont des élections en temps de guerre. Je pense que c’est important qu’elles aient lieu. Je pense que cela est bon pour la démocratie", a justifié Keith Kellogg dans ce même entretien.
Pourquoi une telle annonce ? Le président américain Donald Trump, hyperactif sur le plan international depuis le début de son nouveau mandat, espère trouver une solution rapide au conflit ukrainien. Lors de sa campagne présidentielle, il avait maintes fois répété qu’il réglerait la guerre "en 24 heures" une fois au pouvoir, fort de sa "très bonne relation" avec le président russe, Vladimir Poutine.
S’il n’est manifestement pas parvenu à mettre en œuvre cette promesse audacieuse, le milliardaire se dit préparé à faciliter vers des négociations de paix. "Je pense, d’après ce que j’entends, que Poutine veut me rencontrer, on se rencontrera dès que possible. Je le rencontrerai immédiatement", a ainsi lancé Donald Trump le 23 janvier dernier, face à des journalistes.Une condition pour faire accepter une trêve à...
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02/02 - Cisjordanie : Israël dit avoir tué "plusieurs terroristes" lors de raids aériens
Israël mène d’importantes opérations militaires en Cisjordanie. L’État hébreu a confirmé avoir mené, samedi 1er février, plusieurs raids aériens sur la région palestinienne, tuant plusieurs "terroristes". Ce dimanche, Tsahal a poursuivi son intervention et fait état d’une "opération antiterroriste" dans la zone. Selon les autorités palestiniennes, un homme a été tué par balles dans le camp de réfugiés de Jénine, dans une région considérée comme un des bastions de la lutte palestinienne et dans lequel des groupes armés sont présents.
Cette nouvelle opération intervient en plein accord de trêve entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza. 33 otages doivent être échangés durant cette première phase du cessez-le-feu, contre des centaines de détenus palestiniens. Pour le moment, dix Israéliens et cinq Thaïlandais ont été libérés par les mouvements islamistes du Hamas et du Djihad islamique. Le prochain échange pourrait avoir lieu samedi 8 février, selon des sources du Hamas citées par l’AFP. Ce dimanche, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou se déplace par ailleurs à Washington pour rencontrer Donald Trump. Il sera le premier dirigeant étranger reçu à la Maison-Blanche depuis l’investiture du républicain.
Les infos à retenir
⇒ Plusieurs morts dans des opérations militaires israéliennes en Cisjordanie ce week-end
⇒ Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou va rencontrer Donald Trump à Washington
⇒ Vers un nouvel échange entre otages et prisonniers le 8 février ?Cisjordanie : Israël dit avoir éliminé 50...
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02/02 - Livres : avec "Alice au pays des idées", Roger-Pol Droit signe-t-il déjà l’un des succès de l’année ?
Ce fut un des événements de la dernière Foire du livre de Francfort, au mois d’octobre : Albin Michel a cédé les droits d’Alice au pays des idées de Roger-Pol Droit dans une vingtaine de pays. Un an après Les Yeux de Mona de Thomas Schlesser, vendu à plus de 300 000 exemplaires, l’éditeur va-t-il connaître le même succès en remplaçant l’histoire de l’art par celle de la philo ? Déjà auteur de La Philosophie expliquée à ma fille et L’Ethique expliquée à tout le monde, ce pédagogue reconnu présente ainsi l’héroïne de son premier roman : "C’est une jeune fille d’aujourd’hui, anxieuse du sort de la planète, de la survie des espèces animales, des bruits de guerre. Elle se demande comment vivre dans ce monde, quoi faire de son existence. Elle cherche une phrase à se faire tatouer sur le bras, comme boussole de vie." Et il précise ainsi son projet : "Depuis toujours, je suis convaincu que les questions les plus graves peuvent être abordées avec allégresse. S’ennuyer n’est pas nécessaire pour réfléchir."
Croisant Alice au pays des merveilles et Le Monde de Sophie de Jostein Gaarder, Roger-Pol Droit confronte son Alice à quelques personnages facétieux (la Fée Objection, la Souris Sage, la Souris Folle et un drôle de kangourou) qui l’embarquent dans un monde parallèle nommé le Pays des Idées, où elle va interviewer tour à tour les plus grands philosophes de l’histoire mondiale – et c’est une des qualités du livre que de ne pas être bêtement européo-centré et de nous emmener aussi en Inde, en Chine et en Perse.
Comme Les Yeux de...
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02/02 - Droits de douane de Donald Trump : la riposte du Canada, les menaces de la Chine et du Mexique
Donald Trump a tenu parole. Le président américain a signé, ce samedi 1er février, les décrets imposant de nouveaux droits de douane à plusieurs pays, en plus des taxes déjà existantes. Comme annoncé ces derniers jours, le Canada verra ses produits exportés vers les États-Unis taxés à hauteur de 25 % (sauf pour les hydrocarbures, avec un tarif limité à 10 %), tout comme ceux originaires du Mexique. Les importations chinoises seront soumises à 10 % de droits de douane supplémentaires.
"TARIFFS !", a épinglé Donald Trump sur son profil du réseau Truth Social, comme pour présager du succès de sa nouvelle politique commerciale agressive, y compris contre des nations historiquement partenaires économiques des États-Unis. "L’annonce des droits de douane ce jour est absolument nécessaire pour faire tenir à la Chine, au Mexique et au Canada leurs promesses d’arrêter le flot du poison des drogues aux États-Unis", a précisé la Maison-Blanche dans un communiqué.
Depuis sa prise de mandat le 20 janvier dernier, Donald Trump pointe du doigt le rôle des trois États dans la crise des opioïdes qui frappe durement l’Amérique. Mexico est ainsi accusé d’avoir une "alliance" avec les cartels pour laisser circuler des stupéfiants de l’autre côté de la frontière. Des produits essentiellement fabriqués, toujours selon lui, grâce à des substances fournies directement… par la Chine. Ce récit est ainsi utilisé par le milliardaire pour justifier ses mesures douanières.La riposte douanière canadienne
Le Canada et le Mexique ont tous deux...
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02/02 - "L’Internet des zombies" ? Une théorie du complot… pas si infondée que ça, par Gérald Bronner
Ce 6 février s’ouvre à Paris, et durant une semaine, le Sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle qui a pour but de mettre cette innovation technologique au service de l’intérêt général. Ce domaine est présenté comme la matrice essentielle du développement présent et futur de nos sociétés. A ce titre, il donne lieu à toutes sortes de rêveries ou des cauchemars qui ne sont pas tous fondés. Ainsi, on redoute le moment de la "singularité" que l’Américain Vernor Vinge, un professeur d’informatique et auteur de science-fiction, caractérisait par l’apparition d’une intelligence supérieure qui dépassera l’humanité et lui échappera. Des films comme Matrix ou Terminator en sont des expressions populaires.
Parmi ces fantasmes angoissés, l’un a été diffusé sous la forme d’une théorie du complot. Kaitlyn Tiffany, une journaliste de The Atlantic, s’y est intéressé et l’a repéré sous la plume d’un internaute, au pseudonyme assez révélateur : IlluminatiPirate. Pour lui, et sa communauté, passionnée par ailleurs par la magie, l’Internet serait mort en 2016 ! Il serait désormais un univers stérile proposant des contenus produits officiellement par des humains mais en réalité propagés par des IA et quelques influenceurs payés grassement pour tromper les citoyens par des entreprises malveillantes et le gouvernement. Comme souvent, avec les théories du complot, le but ultime serait de faire de nous des moutons et de contrôler nos pensées.
Cette théorie est loufoque parce qu’elle imagine une intention unifiée et malveillante derrière...
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02/02 - Assurance-vie : les fonds en euros sont-ils toujours attrayants ?
Alors que le taux du livret A a baissé à 2,4 % au 1er février, la rémunération 2024 des fonds en euros était attendue avec impatience. A ce stade, les assureurs sont au rendez-vous, avec des rémunérations stables. C’est Ampli Mutuelle qui a ouvert le bal avec un généreux 3,75 %. Mais la concurrence n’a pas tardé à se réveiller. Parmi les supports les plus rentables, on retrouve sans surprise celui de Garance, à 3,5 %, qui lui permet d’afficher une performance de 23,58 % sur sept ans.
Mais l’acteur qui domine actuellement le classement, c’est sans conteste le nouveau venu sur le marché de l’assurance-vie, Corum L’Epargne. Connu pour ses fonds immobiliers et sa gestion obligataire, la société a lancé un contrat d’assurance-vie sans frais de gestion en 2020, et un fonds en euros en 2023. Celui-ci a rapporté 4,65 % à ses détenteurs. A la différence des deux mutuelles, il n’est toutefois accessible que pour 25 % des sommes investies dans le contrat. A noter également la bonne performance de La France mutualiste, qui sert 3,60 % à ses adhérents, ainsi que celles de la Carac et de la MIF, à 3,50 % et 3,35 % respectivement sur leurs contrats multisupports, ou encore de la MACSF, à 3,10 %.3840 Infog patrimoineLes réserves sollicitées
Les bancassureurs ne sont pas en reste. Après une véritable remontada au cours des deux dernières années, leurs fonds en euros se maintiennent à des niveaux élevés. Société Générale Assurances et Crédit Agricole Assurances ont fait le choix de la stabilité avec des taux inchangés par...
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02/02 - Marietje Schaake : "Sous Donald Trump, il y aura des mélodrames dans la tech américaine"
Donald Trump renomme le golfe du Mexique en golfe des Etats-Unis ? La nouvelle peut paraître loufoque. Mais un puissant acteur va, docilement, afficher cette modification sur sa carte consultée par des dizaines de millions d’internautes chaque jour pour se déplacer aux quatre coins du monde. Son nom : Google. C’est l’un des derniers effets en date du rapprochement entre la Big Tech américaine et Donald Trump. Il y en a plusieurs par semaine actuellement, depuis son élection en novembre dernier. Et des plus importants, encore.
Du fact-checking abandonné par Meta sur ses réseaux sociaux pour être en phase avec le républicain, à l’annonce par la nouvelle administration du méga projet industriel Stargate sur l’IA, doté de plus de 500 milliards de dollars. Cette histoire d’amour avait commencé bien avant l’élection. Marietje Schaake l’avait vu venir. Dans son livre, The Tech Coup : How to Save Democracy from Silicon Valley, l’ex-députée européenne qui officie désormais au Cyber Policy Center de Stanford, a décrit comment les entreprises technologiques prenaient le pouvoir politique aux Etats-Unis. Ses inquiétudes, formulées à L’Express avant l’élection, se confirment aujourd’hui. Et elles ont des conséquences bien au-delà du pays de l’Oncle Sam. L’Europe est en première ligne. Entretien.
L’Express : L’alliance de la tech américaine avec l’administration Trump est presque complète. Des personnalités que l’on imaginait plus discrètes dans leur soutien comme Mark Zuckerberg sont finalement très démonstratives dans...
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02/02 - Marco Rubio et Donald Trump : leur plan pour redessiner l’Amérique latine
Ces deux-là n’ont pas toujours été amis. En 2016, lors du débat des primaires républicaines, le sénateur de Floride Marco Rubio et le businessman Donald Trump se balançaient des insultes à la figure en direct. A l’époque, le premier, très offensif, traite le second d’arnaqueur, critique ses faillites en série, l’accuse d’employer des travailleurs clandestins, moque ses fautes d’orthographe sur Twitter. Et affirme que, si "Donald n’était pas un héritier, il serait en train de vendre des montres à la sauvette dans les rues de Manhattan". En tête dans les sondages, Trump contre-attaque : il diminue son adversaire en l’appelant "Little Marco", en le qualifiant de "poids plume", de "menteur invétéré" et en déclarant qu’il transpire. "Cela l’oblige, en coulisses, à se maquiller à la truelle, y compris pour cacher ses grandes oreilles", raille-t-il.
A un autre moment, Rubio suggère que Donald Trump a… un petit pénis ! "Regarder la taille de ses mains, et vous savez ce qu’on dit sur les hommes qui ont des petites mains", se gausse-t-il. Trump, très premier degré, montre ses mains à la caméra : "Vous appelez ça des petites mains ? Je vous assure que je n’ai aucun problème de ce côté-là…"Les deux candidats du "Grand Old Party" lors d'un débat le 25 février 2016 à l'université à Houston, au Texas
Et voici que, neuf ans plus tard, "Little Marco" est devenu le secrétaire d’Etat (ministre des Affaires étrangères) de Trump. C’est lui que le président a chargé de conduire la politique étrangère, laquelle s’inspire de la doctrine...
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02/02 - L’obésité est-elle une maladie ? Ce débat scientifique qui n’en finit pas
Arnold Schwarzenegger et Teddy Riner ont un point commun inattendu : ils sont tous deux considérés comme obèses. A n’en pas douter, les 142 kilos du judoka français sont plutôt constitués de muscles que de graisse. Mais l’indice de masse corporelle (IMC), la référence mondiale depuis des décennies pour mesurer l’obésité, ne fait pas cette distinction. Une aberration que 58 experts internationaux proposent de corriger en donnant une nouvelle définition de l’obésité.
Dans un rapport publié mi-janvier par la prestigieuse revue médicale The Lancet, ces scientifiques estiment que l’IMC est aujourd’hui un critère insuffisant. A la place, ils recommandent un diagnostic plus précis, tenant compte notamment du tour de taille et distinguant deux formes d’obésité, selon leurs effets sur la santé. D’un côté, l’obésité préclinique, qui n’altère pas encore la santé du patient et n’est pas considérée comme une maladie. De l’autre, l’obésité clinique, un "état de maladie qui résulte directement de l’effet de l’excès d’adiposité sur la fonction des organes et des tissus".
Si cette nouvelle classification était largement adoptée, les implications seraient massives. Sur le regard de la société, mais aussi des médecins sur l’excès de poids. Sur leur façon de décider quels patients doivent être traités. Et sur les industriels de la pharmacie qui commercialisent les médicaments antiobésité comme Wegovy ou Mounjaro. La distinction entre obésité clinique et préclinique permettrait d’adapter la réponse médicale à chaque patient : soins urgents quand...
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02/02 - Immigration : derrière le budget, l’autre menace qui pèse sur François Bayrou
Le lundi 27 janvier, le ciel est encore dégagé. Rien ne semble faire obstacle à la conclusion d’un accord de non-censure entre le gouvernement et les socialistes autour du budget 2025. La paix armée est dans l’intérêt de tous. Attablé dans un café parisien, un cadre de l’ex-majorité présidentielle affiche un optimisme teinté de prudence. "Des éléments peuvent percuter la bienveillance qui semble se dessiner entre le PS et nous. Un Retailleau qui ferait trop de Retailleau par exemple…" Prophétique. Enfin, presque. Le ministre de l’Intérieur n’est pour rien dans la colère socialiste. En théorisant l’existence d’un "sentiment de submersion migratoire", François Bayrou a lui-même réveillé les envies de censure de la formation à la rose. Le budget est la première menace pesant sur l’exécutif : dans La Tribune Dimanche, le Premier ministre annonce qu’il recourra lundi au 49.3 et dit son "espoir" de voir le projet de loi de finances enfin adopté. Mais un train peut en cacher un autre.
Le thème de l’immigration est à double tranchant dans cette Assemblée morcelée. L’interrogation est lancinante. Le gouvernement doit-il s’en emparer avec vigueur pour se prémunir du risque de censure ? Ou bien embrasser le sujet l’expose-t-il aux assauts simultanés de la gauche et du Rassemblement national ? L’interrogation souffre d’un biais idéologique évident.Sujet à double tranchant
A son arrivée à Beauvau, Bruno Retailleau penche sans surprise pour la première option. Le Vendéen espère que son discours et ses projets législatifs auront...
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02/02 - Budget : François Bayrou annonce qu’il va recourir au 49.3
Le 49.3 pour une "sortie de crise" : François Bayrou abrégera dès ce lundi 3 février les débats à l’Assemblée nationale pour "passer à l’adoption" du budget de l’Etat et, rapidement, de celui de la Sécurité sociale. Dans un entretien à La Tribune Dimanche, le Premier ministre annonce qu’il fera usage de cette arme constitutionnelle, qui engage la responsabilité de son gouvernement, sur les conclusions de la Commission mixte paritaire sur le projet de budget de l’État pour 2025. Un texte toujours pas adopté au début du mois février, deux mois après la chute du gouvernement Barnier.
Après ce compromis élaboré par la coalition gouvernementale, assorti de concessions au Parti socialiste dans le but d’éviter une censure, "il faut passer sans tarder à l’adoption. Un pays comme le nôtre ne peut rester sans budget", insiste François Bayrou. Le gouvernement devrait conserver "le texte issu de la CMP", selon Amélie de Montchalin, la ministre du Budget.
L’utilisation du 49.3 - également annoncé rapidement pour le Budget de la Sécu, dont l’examen reprend aussi ce lundi au Palais Bourbon - devrait immanquablement déboucher sur une motion de censure, promise par La France insoumise et que devraient voter, sans doute mercredi, les communistes et les écologistes.
Après avoir évité la chute de son gouvernement sur sa déclaration de politique générale, François Bayrou doit la déjouer sur ces textes budgétaires pour espérer durer à Matignon. Le RN et le PS n’ont pas encore fait connaître leurs intentions. Les regards sont...
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01/02 - Au FBI, la purge de Donald Trump contre les agents ayant enquêté sur lui
Donald Trump est-il en train de mettre ses menaces à exécution ? Durant la campagne présidentielle américaine, le milliardaire n’a cessé de se positionner en victime d’un complot face aux multiples affaires judiciaires dont il fait et a fait l’objet. En septembre dernier, il avait ainsi promis de poursuivre devant les tribunaux les fonctionnaires qui avaient investigué sur sa responsabilité dans les différents dossiers le concernant, notamment au sujet de son rôle dans l’attaque du Capitole le 6 janvier 2021. "Ces gens qui ont triché seront poursuivis avec toute la rigueur de la justice, ce qui inclura de longues peines de prison", avait-il asséné à propos des enquêteurs, tout en dénonçant une prétendue "militarisation du gouvernement fédéral".
Fidèle à son propre récit, Donald Trump a donc gracié, dès son premier jour de mandat, plus de 1 500 émeutiers qui avaient participé à cet assaut historique. Près de deux semaines après son intronisation, le voilà désormais prêt à nettoyer de fond en comble le FBI, la police fédérale américaine, pour se débarrasser des agents qui ont enquêté sur lui. Plusieurs dizaines de hauts responsables de l’agence ont appris ces derniers jours qu’ils allaient faire l’objet d’une évaluation préalable à un potentiel licenciement. D’après les informations de CNN, six d’entre eux ont été sommés de "prendre leur retraite, de démissionner ou d’être virés d’ici au lundi 3 février".Une douzaine de procureurs renvoyés
Les médias américains citent différents ordres de grandeur quant à l’ampleur de...
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01/02 - Droits de douane imposés par Donald Trump : ces secteurs qui risquent de perdre gros
Cette fois, les intentions de Donald Trump sont bien claires. Comme répété à longueur de prises de parole ces derniers mois, le président des Etats-Unis veut entrer dans un véritable bras de fer commercial avec plusieurs de ses partenaires économiques, à commencer par ses voisins mexicain et canadien. Il doit signer, ce samedi 1er février, un décret imposant des droits de douane à 25 % sur les produits exportés dans son pays par Ottawa et Mexico, en plus des taxes déjà existantes. La mesure pourrait s’appliquer dès le 18 février et chambouler l’équilibre économique du continent américain.
Vendredi, Donald Trump s’est montré sûr de lui : "rien" n’empêchera la mise en application de ces nouveaux tarifs douaniers. "Nous avons un déficit important [avec le Canada, le Mexique et la Chine], et ils envoient une quantité massive de fentanyl [de notre côté de la frontière]", a-t-il justifié, en référence au présumé rôle des trois pays dans la crise des opioïdes aux États-Unis. Les modalités de ces taxations inédites restent toutefois à préciser. L’ensemble des produits des deux pays visés seront-ils concernés ? Le président américain a par exemple laissé entendre qu’il allait "sans doute" limiter à 10 % les droits de douane sur le pétrole canadien. La raison ? Cette ressource est largement importée par le secteur industriel américain.
Ce cas est emblématique de la subtilité des conséquences de la politique commerciale voulue par Donald Trump, qui aura des effets sur la totalité des économies des trois pays nord-américains....
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01/02 - Latin, gascon, verlan… "Paris a été tout au long de son histoire la capitale du multilinguisme"
C’est une question à laquelle il paraît très simple de répondre. Quelle langue parle-t-on à Paris ? Eh bien, le français, pardi ! Or, cette affirmation est, si ce n’est fausse, pour le moins incomplète car, dans la capitale, on emploie chaque jour plus d’une centaine de langues.
Si le phénomène atteint aujourd’hui des sommets, il n’a rien de nouveau. Paris est une ville multilingue au moins depuis l’arrivée des Romains, voilà deux mille ans. Latin, picard, normand, champenois, gascon, franco-provençal, breton, italien, espagnol, anglais, wolof, bambara, mandarin, arabe, turc, mais aussi argot, verlan et wesh-wesh : c’est l’incroyable histoire de cette "Paris-Babel" que retrace avec une érudition réjouissante le dernier ouvrage (Paris-Babel, histoire linguistique d’une ville-monde, Actes Sud) du linguiste Gilles Siouffi, professeur à la Sorbonne.
L’Express : Combien de langues parle-t-on à Paris aujourd’hui ?
Gilles Siouffi : Il est impossible de donner un chiffre précis car nous ne disposons pas d’enquête sur ce sujet. Mais, sur la foi d’études similaires menées à New York, on peut raisonnablement avancer qu’il se situe dans une fourchette comprise entre 100 et 150 langues.
Quelles sont les langues les plus pratiquées en dehors du français ?
L’arabe, le berbère et le mandarin y sont très présents. En revanche, l’italien, l’espagnol et le portugais, très pratiqués dans la première moitié du XXe siècle, sont aujourd’hui moins entendus, comme le sont l’ensemble des langues européennes, à l’exception évidemment...
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01/02 - Remarques déplacées, vision managériale... Le bilan contrasté des "préfets Macron"
Est-ce une erreur de casting ou un problème de recrutement plus large ? Nommée préfète déléguée à l’égalité des chances à la préfecture de Gironde il y a un peu plus d’un an, Lydia Guirous, ancienne porte-parole du parti Les Républicains, est l’objet de six signalements pour risques psychosociaux. Le compte rendu du rapport d’un médecin du travail livre un bilan signalant un "management toxique" et un "risque suicidaire avéré" parmi des agents, a appris l’AFP le 25 janvier, confirmant une information de Sud Ouest. L’éventuelle remise en cause de son statut de préfète sera soumise à une décision en conseil des ministres qui devrait intervenir "vers la mi-février", explique-t-on à Beauvau, alors qu’une procédure en vue de son licenciement a été engagée par le ministère de l’Intérieur.
Des extraits des procès-verbaux du comité social d’administration (CSA) de la préfecture de Gironde, que L’Express a pu consulter, reflètent l’arrivée compliquée de la nouvelle préfète. La question des "moyens" (recrutement d’un chef de cabinet, d’une secrétaire, d’un personnel de résidence et d’un chauffeur) dévolus à cette fonction - dont l’installation est vue comme une surprise par les personnels - est posée. Dès le mois de novembre 2023, Laurent Castagna, délégué Force Ouvrière, met en garde la préfète déléguée "qui arrive dans une maison, un monde qu’elle ne connaît pas". Selon le syndicaliste, il remonte depuis son arrivée "des comportements que nous n’avions plus eu l’habitude de connaître au sein des préfectures, depuis l’Ancien régime"....
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01/02 - L’ancien président allemand Horst Koehler est mort à l’âge de 81 ans
L’ancien président de l’Allemagne et ex-directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Horst Koehler, est mort ce samedi 1er février à l’âge de 81 ans, ont annoncé les autorités. Horst Koehler "est décédé tôt ce matin à Berlin", "après une courte et grave maladie", "entouré de sa famille", a indiqué la présidence allemande.
Ce chrétien-démocrate a été président de l’Allemagne de 2004 à 2010, une fonction essentiellement honorifique dans ce pays, après avoir été directeur général du FMI de 2000 à 2004 et président de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) de 1998 à 2000. L'ONU avait annoncé en 2019 sa démission "pour raison de santé" de ses fonctions d’émissaire de l'ONU pour le Sahara occidental, qu’il occupait depuis 2017.
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01/02 - Belgique : un accord de gouvernement enfin trouvé après sept mois de négociations
Un marathon de sept mois et demi. Alors que les élections législatives ont eu lieu en juin 2024 en Belgique, un accord de gouvernement a enfin été conclu, ce vendredi 31 janvier, autour du chef des conservateurs flamands, Bart De Wever, à qui devrait rapidement revenir le poste de Premier ministre. Il a été acté après une longue séance de discussions - près de soixante heures - quasi ininterrompues entre cinq présidents de parti, à l’Ecole royale militaire à Bruxelles.
Bart De Wever, pilote de cette négociation ardue depuis l’été dernier, avait lui-même fixé l’échéance du 31 janvier pour aboutir à un accord, prévenant qu’il risquait de renoncer définitivement à sa mission en cas d’échec. In extremis, il a été reçu peu après 22 heures par le roi Philippe, à qui il a fait part de l’accord intervenu entre les cinq partenaires, selon le Palais royal.
Celui qui est maire d’Anvers depuis 2013 pourrait prêter serment comme Premier ministre devant le souverain dès lundi, selon les médias belges, devenant le premier indépendantiste flamand à diriger un gouvernement en Belgique. Son parti, l’Alliance néoflamande (N-VA), a été une seule fois associé au gouvernement, entre 2014 et 2018. Cette fois, la N-VA va partager le pouvoir avec les partis francophones MR et Engagés (libéral et centriste), ainsi qu’avec les chrétiens-démocrates flamands (CD & V) et les socialistes flamands de Vooruit, seul partenaire de gauche. Ensemble, ces cinq formations représentent 81 des 150 députés de la Chambre élue en juin dernier.
C’est "le...
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01/02 - "Il y a un lien entre l’écriture et la voyance" : David Foenkinos s’attaque aux forces de l’esprit
Automne 2007. David Foenkinos vient de publier son sixième roman, l’excellent Qui se souvient de David Foenkinos ?, où il s’amuse à mettre en scène le passage à vide auquel il est alors confronté. A cette occasion, il est invité à parler de son livre à la Fnac de la place d’Italie, à Paris. La foule ne se presse pas : une seule personne assiste à cette rencontre littéraire. Renseignements pris, cette femme ne sait même pas qui est l’écrivain – elle a oublié les clés de chez elle et traîne dans cette Fnac en attendant que son mari rentre… Un an après cette amusante déconvenue, Foenkinos sort Nos séparations, qui n’atteint pas les 3 000 exemplaires. L’échec est-il son avenir ? Miracle : douze mois passent encore, Foenkinos insiste et revient en août 2009 avec La Délicatesse. Cette fois, c’est la gloire – le roman en est aujourd’hui à 1,5 million d’exemplaires. Depuis cet énorme tube, tout a souri à l’auteur de Charlotte (prix Renaudot 2014). En alternant drames (Deux sœurs) et comédies (La Famille Martin), et en réussissant à rajeunir son lectorat (grâce à Vers la beauté), il a vendu en tout 4 millions de livres. Ce qui n’allait pas de soi pour cet enfant d’une tour HLM de Villejuif.
Dans son appartement parisien, à la décoration plutôt dépouillée, où Foenkinos nous reçoit pour discuter de son nouveau roman, Tout le monde aime Clara, un détail nous frappe. Un portrait officiel de 1981 de François Mitterrand domine la salle à manger. Explication du maître de maison : "Au-delà du kitsch, je crois beaucoup aux forces de...
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01/02 - Tech, marchés obligataires... Nos conseils pour placer votre argent en 2025
A condition d’avoir un portefeuille diversifié à l’international, les investisseurs en actions ont enregistré deux années de performances robustes. Quels marchés offriront un relais de croissance dans les mois à venir ? En 2024, les titres américains ont tiré les Bourses vers le haut, mais cette progression a été accaparée par une poignée de valeurs technologiques, surnommées "les 7 Magnifiques" (Alphabet, Amazon, Apple, Meta, Microsoft, Nvidia et Tesla). Ces dernières ont tellement progressé qu’elles pèsent désormais pour plus du tiers du S & P 500, l’indice pourtant composé des 500 plus grandes capitalisations américaines.
"Actuellement, l’enjeu consiste à trouver l’équilibre entre les forces en présence et les facteurs défavorables, analyse Olivier Dubs, gérant sénior chez JPMorgan Banque Privée. D’un côté, nous avons une croissance mondiale solide, notamment aux Etats-Unis, l’enclenchement d’un cycle de baisse des taux d’intérêt, et des entreprises globalement en bonne santé. En face, il faut composer avec des valorisations des marchés actions élevées aux Etats-Unis, des primes de risque très basses dans l’univers obligataire et des incertitudes géopolitiques."Un rattrapage des secteurs hors tech
De nombreux gérants attaquent l’année dans la continuité de la fin 2024, en favorisant les actions américaines. Elles bénéficient d’un environnement économique porteur : une politique de Donald Trump "pro-business", une consommation des ménages dynamique et des marges élevées. De plus, l’essor de l’intelligence...
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01/02 - Voyagez dans l’atelier de Guido Reni au musée des Beaux-Arts d’Orléans
Guido Reni (1575-1642), c’est d’abord un personnage haut en couleur : fort en gueule, colérique, impulsif et… accro aux jeux d’argent – une addiction qui lui vaut, selon son ami et premier biographe Carlo Malvasia, de compenser ses pertes financières par la production effrénée de copies de ses œuvres, dont la qualité varie selon qu’elles furent exécutées par le maître ou par l’un de ses innombrables élèves. Pas facile de s’y retrouver, encore aujourd’hui, car, dans la Bologne du XVIIe siècle, la bottega de Reni est une véritable ruche où grouillent en permanence des dizaines d’étudiants, venues de toute l’Europe, parfois jusqu’à 200 personnes en même temps. C’est que le peintre de Bologne, formé dans l’académie des frères Carracci, avant que son incroyable dextérité ne soit reconnue à Rome, est alors adulé dans la Botte et au sein des cours européennes qui se disputent ses faveurs. Pour répondre à la demande, il devient notamment un forcené des ritocchi, pratique consistant à retoucher une œuvre préalablement produite par un collaborateur.
Dans une exposition flamboyante, à l’image de son sujet, visible jusqu’au 30 mars, le musée des Beaux-Arts d’Orléans décrypte le fonctionnement de l’atelier de cet acteur phare du marché de l’art naissant en Italie. Guido Reni a beau être l’un des artistes les mieux rémunérés de son temps, il est souvent à court. Ainsi fait-il de son antre bolonaise une entreprise qui tourne à plein régime jour et nuit. Projets d’exception travaillés par lui-même, créations sur mesure exécutées parfois...
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01/02 - Au coeur de l’Ukraine occupée : notre série de podcasts événement avec notre correspondante
Propagande, éducation, institutions, torture… Que se passe-t-il vraiment dans les régions ukrainiennes occupées par les russes ? La réponse avec notre correspondante Clara Marchaud et la spécialiste des sociétés post-soviétiques Anna Colin Lebedev.Episode 1 : Histoire d'un effacement
Dans les territoires ukrainiens occupés depuis février 2022, la Russie tente d'implanter de nouveaux modes de vie jusqu'à gommer toute trace du passé. Mais comment s'y prend-t-elle ?Episode 2 : L'indispensable passeport russe
Pour s’imposer dans les territoires conquis, Moscou met en place de nouvelles règles. Le passeport russe par exemple, constitue un nouveau pré-requis pour se déplacer, mais pas uniquement…Episode 3 : Conquérir les esprits
Contrôle des programmes scolaires, langue russe imposée, médias censurés : la propagande du Kremlin s'infiltre dans chaque pan de la société. Zoom sur la stratégie russe de conquête des esprits.Episode 4 : Les exactions au quotidien
Tortures, viols, travaux forcés... Pour garder le contrôle sur les territoires conquis, l’occupant russe a recours à la terreur. Des Ukrainiens qui ont fui ces régions racontent.
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01/02 - Face à la Chine de Xi Jinping, l’Inde voit sa "sphère d’influence" lui échapper
Les cartes du jeu géopolitique en Asie du Sud ont été rebattues. Et New Delhi, puissance régionale, doit désormais naviguer dans un environnement hostile. La spectaculaire et subite dégradation des relations entre l’Inde et le Bangladesh, jusque-là proches alliées, en est l’illustration la plus spectaculaire. La chute de la Première ministre Sheikh Hasina, chassée par un mouvement étudiant de masse le 5 août 2024, a changé la donne entre les deux voisins.
Forcée de prendre la fuite, la "Dame de fer asiatique" a trouvé refuge à New Delhi, où elle séjourne confortablement dans les beaux quartiers de la capitale indienne. De quoi irriter le gouvernement intérimaire bangladais, dirigé par le prix Nobel de la Paix Muhammad Yunus, qui réclame désormais son extradition. A 76 ans, l’ancienne dirigeante est poursuivie par un tribunal du Bangladesh pour crime contre l’humanité dans le cadre de l’enquête sur la sanglante répression des manifestations ayant précipité son départ. Elle est également accusée d’avoir joué un rôle dans la disparition de centaines de personnes au cours de ses 15 années à la tête du pays."Extension du capitalisme de connivence"
Mais le malaise entre Delhi et Dacca est plus profond. "Une grande partie des Bangladais semble estimer que la politique indienne depuis 2009 les a privés de leur droit de choisir librement leurs dirigeants et qu’une relation inégale a été forgée avec Hasina", écrit dans un post de blog, Ali Riaz, politologue. L’Inde a toujours porté un soutien sans faille au régime de...
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01/02 - "Le monde vu par la CIA en 2025" : comment le service secret américain avait (presque) tout prédit
Une pandémie mondiale. L’essor du terrorisme. La perte de vitesse de l’Europe, fragilisée par l’éloignement des Etats-Unis et la montée en puissance de la Chine. Ces constats géopolitiques ont été annoncés il y a bien longtemps. Tous au même endroit : dans les rapports publics rédigés par le renseignement américain. En se replongeant dans ces documents, L’Express a dénombré plusieurs scénarios qui ont bien fini par se réaliser. D’abord édités en France par les éditions Robert Laffont, commentés par le journaliste Alexandre Adler, les ouvrages "Le rapport de la CIA : comment le monde sera en 2020" et "Le rapport de la CIA : comment le monde sera en 2025", publiés en 2005 et 2009, livrent un exercice de "diagnostic prospectif" qui s’est souvent vérifié avec une efficacité surprenante.
Le futur dépeint par le Conseil national du renseignement américain - une équipe rattachée à la Maison-Blanche, qui compte plusieurs cadres de la CIA - fait écho aux défis multiples que rencontrent les Etats-Unis et l’Europe aujourd’hui. Certaines, comme l’avènement d’un monde multipolaire, la fin de l’hégémonie occidentale ou encore le vieillissement de l’Europe, sont bâties sur des tendances de fond. Mais d’autres, beaucoup plus inattendues, illustrent le talent de prospective des experts mobilisés.
La première d’entre elles, et la plus connue, a pris vie en 2020 : celle d’une pandémie causée par l’apparition "d’une nouvelle maladie respiratoire humaine virulente, extrêmement contagieuse" et "pour laquelle il n’existe pas de traitement...
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01/02 - Trêve à Gaza : trois otages libérés par le Hamas, dont le Franco-israélien Ofer Kalderon
Trois otages, le Franco-Israélien Ofer Kalderon, l’Israélien Yarden Bibas et l’Israélo-Américain Keith Siegel, ont été libérés par le Hamas ce samedi 1er février, dans le cadre du quatrième échange depuis le début de la trêve entre Israël et le mouvement islamiste palestinien. En contrepartie, Israël va libérer 183 détenus palestiniens.
Quinze otages - dix Israéliens et cinq Thaïlandais - et 400 prisonniers palestiniens ont déjà retrouvé la liberté depuis l’entrée en vigueur, le 19 janvier, de cette trêve après plus de 15 mois d’une guerre dans la bande de Gaza.
Les infos à retenir
⇒ Les otages Ofer Kalderon, Yarden Bibas et Keith Siegel ont été libérés par le Hamas
⇒ Libération du Franco-israélien Ofer Kalderon : Emmanuel Macron partage la "joie" de ses proches
⇒ Réouverture prochaine du point de passage entre Gaza et l’EgypteCinq pays arabes rejettent tout déplacement forcé de Palestiniens
Les ministres des Affaires étrangères d'Egypte, de Jordanie, des Emirats arabes unis, d'Arabie saoudite et du Qatar ont rejeté ce samedi, lors d'une réunion au Caire, tout déplacement forcé de Palestiniens. Cette réunion intervient après que Donald Trump a évoqué l'idée de transférer les Palestiniens de la bande de Gaza vers la Jordanie et l'Egypte.
Les ministres arabes ont aussi dit vouloir travailler avec le chef d'Etat américain pour une solution à deux Etats au conflit israélo-palestinien vieux de plusieurs décennies, selon une déclaration commune. Ils ont rejeté toute "atteinte aux droits inaliénables" des Palestiniens, que ce soit...
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01/02 - Le nucléaire, cette réussite française que l’Europe veut miner en 2025, par Arnaud Lacheret
C’est un atout unique au monde, un savoir-faire industriel et scientifique exceptionnel, un avantage écologique et énergétique qui devrait être le socle d’une France attractive et prospère.
Le nucléaire français est bien plus qu’une simple source d’énergie : il incarne une filière d’excellence, fruit de plusieurs décennies d’investissements et d’innovations. En 1945, le général de Gaulle charge deux éminents scientifiques, Raoul Dautry et Frédéric Joliot, de créer une organisation capable d’établir la prééminence française dans la science atomique. Ainsi naît, cette même année, le Commissariat à l’énergie atomique.
Depuis cette date, la France a su développer un modèle unique. Un choix devenu incontournable avec la crise pétrolière de 1973, qui avait mis en lumière la vulnérabilité des économies occidentales face à leur dépendance aux énergies fossiles. Sous l’impulsion de politiques publiques ambitieuses, portées notamment par Valéry Giscard d’Estaing et son ministre de l’Industrie Pierre Fourcade, notre pays a construit en quelques décennies un parc nucléaire capable de répondre à la fois aux besoins énergétiques et aux exigences environnementales, de la France et même d’une partie du continent.
Aujourd’hui, près de 70 % de notre électricité provient de cette énergie propre et fiable, plaçant la France en leader mondial, malgré les nombreuses tentatives de Bruxelles et de Berlin de saper cet atout stratégique, bien aidés par les abandons et les lâchetés de nos responsables politiques.
Car l’Union européenne, influencée par...
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01/02 - Des moteurs d’avion pour produire de l’électricité : la surprenante stratégie de la Belgique
Cela ressemble à une blague. Et pourtant. Pour produire suffisamment d’électricité en période de forte tension sur son réseau, notre voisin belge compte parfois sur… de vieux moteurs d’avions Boeing fonctionnant au kérosène ! Selon la presse bruxelloise, le gestionnaire national Elia aurait déjà utilisé cette solution à plusieurs reprises depuis le début de l’année.
Les défenseurs de l’environnement crient au scandale. Sauf qu’une précision s’impose. "Il s’agit d’un système utilisé en dernier recours. Lorsqu’Elia constate un écart trop important entre l’offre et la demande, les fameux turboréacteurs entrent en action. Concrètement, du gaz ou du kérosène modifié entraînent une turbine couplée à un générateur d’électricité.
Ces installations ont la capacité de pouvoir monter rapidement en régime. Elles permettent donc de faire l’appoint en période critique", explique Damien Ernst, professeur à l’Université de Liège et Télécom Paris.
Or, justement, le réseau belge a traversé plusieurs zones de turbulences ces dernières semaines en raison de facteurs exceptionnels. A commencer par le "Dunkelflaute". "Cette période prolongée sans vent et sans soleil dans plusieurs pays européens s’est traduite par une production d’énergies renouvelables nettement en dessous des moyennes attendues", observe Stéphane Bocqué, porte-parole de la Fédération belge des entreprises électriques et gazières (FEBEG). Elia a dû également faire face à un incident technique sur un réacteur de la centrale nucléaire Tihange 1. Celui-ci a entraîné une perte de...
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01/02 - Les illusions persistantes de Lucie Castets : sa nouvelle vie, ses obstinations…
Veille d’ouverture des Jeux olympiques. Autour d’Anne Hidalgo, tension incandescente et ultime réunion à laquelle participe Thomas Jolly, maître d’œuvre de la plus insolente et de la plus risquée cérémonie d’ouverture jamais conçue dans l’histoire de l’olympisme. Mâchoires serrées et mains crispées, le quintette vient d’apprendre l’arrivée de la pluie, les bulletins météo sont formels. A l’aune des ruissellements annoncés, la minuscule équipe passe en revue chaque scène, chaque tableau, décidant dans l’urgence lesquels déménager, supprimer. La cellule de crise planche depuis quelques minutes quand le téléphone d’un des participants, proche collaborateur d’Anne Hidalgo, affiche un appel de Lucie Castets, la directrice des finances de la Ville. Son interlocuteur lui textote ne pouvoir décrocher ; aurait-elle oublié combien l’heure est grave ? Y aurait-il une urgence extrême ? Oui, lui répond, par écrit et en substance, la maîtresse du budget parisien, oui il y a urgence. Il sort de la salle, l’appelle, pensant à un cataclysme financier, et l’écoute lui annoncer qu’elle est la candidate du NFP à Matignon, la potentielle Première ministre, l’information est sur le point de sortir, voilà, elle estime correct de le prévenir.
Au bout de la ligne, l’interlocuteur, stupéfait, lui promet de la rappeler au plus vite. De retour dans la salle, aparté chuchoté avec la maire de Paris, puis les cinq poursuivent, concentrés, leurs réglages, chaque minute compte, dehors les nuages obscurcissent le ciel. C’est peu dire que le timing de...
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31/01 - Conflit en RDC : le M23 poursuit son offensive sur un nouveau front à l’est
Après avoir conquis Goma dans l’est de la RDC, le groupe armé antigouvernemental M23 et l’armée rwandaise progressent dans la province voisine du Sud-Kivu, où de jeunes volontaires ont commencé ce vendredi 31 janvier à s’enrôler dans des milices combattant aux côtés de l’armée congolaise en difficulté.
Dans ce conflit qui dure depuis plus de trois ans, la République démocratique du Congo (RDC) accuse le Rwanda de vouloir piller ses nombreuses richesses naturelles dans la région. Le Rwanda affirme, lui, vouloir éradiquer des groupes armés, notamment créés par d’ex-responsables hutu du génocide en 1994 des Tutsi au Rwanda, qui menacent selon lui sa sécurité. L’est de la RDC est déchiré depuis des décennies par les violences de multiples groupes armés, exacerbées après le génocide de 1994 au Rwanda.
Un sommet extraordinaire de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) s’est ouvert vendredi dans la capitale zimbabwéenne, Harare, pour trouver "des solutions durables" au conflit. Le président congolais Félix Tshisekedi devait y participer, en visioconférence, mais pas le président rwandais Paul Kagame. La SADC a des troupes déployées dans l’est de la RDC (SAMIDRC), tout comme l'ONU (Monusco), et ces deux forces de maintien de la paix ont payé un lourd tribut cette semaine avec 17 tués.Le M23 progresse dans l’est vers Bukavu
Goma, capitale de la province du Nord-Kivu coincée entre le lac Kivu et la frontière rwandaise, est tombée ces derniers jours au terme d’une offensive éclair, lancée après l’échec...
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31/01 - Ventes de livres : deux prix Goncourt au sommet du classement
Après Jean-Christophe Grangé et son diptyque (Sans soleil, Albin Michel), Haruki Murakami et son livre, fleuve lui aussi (La Cité aux murs incertains, Belfond), Jean Echenoz (Bristol, Minuit), Michael Connelly (À qui sait attendre, Calmann-Lévy), Camille Laurens (Ta promesse, Gallimard) et Vanessa Springora (Patronyme, Grasset), voici, en cette semaine du 20 au 26 janvier, cinq nouveaux entrants. Dont deux appartenant à la rentrée littéraire à proprement parler, les prix Goncourt Pierre Lemaitre et Leïla Slimani, deux auteurs en lesquels leurs maisons d’édition respectives croient dur comme fer (et à juste raison) eu égard à leur premier tirage : 250 000 exemplaires pour Un avenir radieux (Calmann-Lévy) et 180 000 exemplaires pour le troisième tome de la trilogie Le Pays des autres, J’emporterai le feu (Gallimard). Auréolés par le succès de leurs opus précédents, remarqués par la presse et plébiscités par les lecteurs, ils ne sont pas près de quitter notre classement des meilleures ventes (pour l’heure, ils occupent les première et deuxième marches du podium).
Puis viennent ces dames de la romance, dark ou romantasy, désormais parties prenantes permanentes de nos palmarès. Avec la 3e place pour le 3e tome de sa série Kiara, Diamant écorché par le sang (t. III) (L’Archipel), Hazel Diaz continue sa marche triomphale entamée en mai 2024. A la 11e place surgit une habituée, l’Américaine et reine de la romantasy (qui mêle donc romance et fantasy), Rebecca Yarros, avec Onyx Storm, The Empyrean tome III (Hachette...
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31/01 - Yannick Jadot candidat à la mairie de Paris : dans les coulisses de la réunion de crise des Verts
Puisqu’on est entre nous… Jeudi 30 janvier, Yannick Jadot, lors d’une visioconférence, fait acte de contrition auprès des adhérents EELV. Ces derniers s’étaient émus de découvrir sa candidature à la mairie de Paris par voie de presse, il y a dix jours. Il a donc voulu s’adresser à eux pour leur détailler le "couac" : il pensait que son interview dans Le Parisien sortirait le 21 janvier plutôt que le 20, et comptait bien entendu prévenir les militants en amont.
Cet avant-dernier jour de janvier, il reste 24 heures avant le dépôt des candidatures à la primaire des écologistes pour les municipales de Paris, il est temps que Yannick Jadot s’explique. Partisan de l’annulation, au profit d’une union immédiate des autres prétendants derrière lui, il tente devant les militants un ultime plaidoyer. C’est la visioconférence de la dernière chance. Le tchat est ouvert et ça tombe bien car les écolos, un brin indignés par la démarche du sénateur, débordent de questions. Après de multiples critiques dans la presse, dont L’Express s’est d’ailleurs fait l’écho, il est enfin temps de laver son linge sale en famille. Ou presque : l’adresse électronique de la réunion est en libre accès sur le site Internet du prétendant à l’Hôtel de Ville. Erreur ou acte manqué ? "Des journalistes sont présents", s’inquiète une organisatrice dans la boucle WhatsApp du camp Jadot. Puisqu’on vous dit qu’on est entre nous !"Quelqu’un qui ne fait pas totalement flipper"
Ce jeudi soir, "Yannick" n’est pas seul. Sur l’écran, Marine Tondelier, emmitouflée dans...
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31/01 - Surtaxe des entreprises : la réponse sèche de Bernard Arnault à Michel-Edouard Leclerc
Deux grands patrons s'affrontent par micros interposés : "je n’ai bien entendu jamais dit que nous allions délocaliser le groupe LVMH", a déclaré son PDG Bernard Arnault ce vendredi 31 janvier sur le réseau social X, après avoir été accusé par Michel-Edouard Leclerc de faire "un chantage".
"C'est précisément parce que j'aime la France et que je souhaite que notre pays continue à rester compétitif que j'ai tenu à alerter sur des mesures qui me paraissent en tous points contre-productives", ajoute Bernard Arnault, faisant référence à la surtaxe d'impôt sur les sociétés prévue dans le projet de budget pour 2025. Mardi, en marge de la présentation des résultats annuels de LVMH, il avait dénoncé cette surtaxe - censée viser les grandes sociétés et rapporter 8 milliards d'euros à l'Etat - comme étant une "taxe du Made in France" qui "pousse à la délocalisation".
"Ce que j'ai dit, c'est que les mesures fiscales envisagées sont une incitation à la délocalisation, puisqu'elles taxent le Made in France mais pas les entreprises françaises délocalisées", insiste-t-il sur X, rappelant que LVMH emploie directement et indirectement près de 200 000 personnes en France, étant ce faisant "le premier recruteur privé de France".
Vendredi matin, le président du comité stratégique des centres E.Leclerc, Michel-Edouard Leclerc, avait évoqué "un chantage" : "ce n'est pas forcément positivement impactant d'avoir un des hommes les plus riches de France qui dit : 'si ça ne le fait pas, je quitte le pays'", ajoutant qu'aucun patron des...
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31/01 - Derrière Donald Trump, l’influence grandissante des catholiques conservateurs à Washington
Le prochain ambassadeur des Etats-Unis après du Vatican a une particularité inédite : c’est un antipape virulent. Père de 9 enfants, responsable de CatholicVote.org, un groupe pro-Trump, Brian Burch considère François comme un dangereux gauchiste. Il l’attaque sur sa décision de bénir les unions homosexuelles et lui reproche ses "tendances à la vengeance et à la punition" parce qu’il a démis de ses fonctions l’évêque du Texas Joseph Strickland, qui remettait en cause son autorité. Donald Trump justifie ainsi son choix : Brian Burch "m’a bien représenté durant la dernière élection", explique-t-il en ajoutant qu’il l’a aidé à gagner "plus de voix catholiques que n’importe quel président de l’Histoire".
"C’est un profil inhabituel pour un ambassadeur, estime Massimo Faggioli, spécialiste de l’histoire de l’Eglise à l’université Villanova (Pennsylvanie). Brian Burch est un activiste, un agitateur, qui a pris ouvertement des positions très critiques et irrévérencieuses envers le souverain pontife. Sa nomination est un affront au Vatican." Elle reflète l'importance grandissante des catholiques conservateurs dans la vie politique américaine. Certes, la droite religieuse aux Etats-Unis reste dominée par les évangéliques, un courant du protestantisme. Mais depuis des décennies, les catholiques maintiennent une forte influence alors qu'ils ne représentent que 20 % de la population et ont été longtemps vus avec méfiance. Quand John Kennedy s’est présenté à l’élection présidentielle en 1960, ses critiques l’accusaient d’être à...
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31/01 - La Russie de Vladimir Poutine s’attaque au projet de "Dôme de fer" de Donald Trump
Le "Dôme de fer" américain verra-t-il le jour ? Le bouclier anti-missile du président Donald Trump n’est encore qu’à l’état de projet qu’il est déjà fustigé par Moscou, qui y voit un plan "comparable à la guerre des étoiles" soutenu par Ronald Reagan durant la Guerre froide.
"Nous considérons qu’il s’agit là d’une nouvelle confirmation de l’intention des Etats-Unis de faire de l’espace une arène de confrontation armée et d’y déployer des armes", a dénoncé Maria Zakharova, la porte-parole de la diplomatie russe, lors d’un point-presse. "Souvenez-vous de l''initiative de défense stratégique'", a-t-elle dit, qualifiant d'"odieux" ce plan voulu par le président américain Ronald Reagan dans les années 1980.
Ce projet de défense anti-missile, surnommé "guerre des étoiles" en référence à la célèbre trilogie cinématographique, était destiné à protéger les Etats-Unis contre une potentielle frappe nucléaire stratégique en déployant notamment des moyens en orbite autour de la Terre. Il avait été rendu publique en 1983, en pleine course spatiale et à l’armement entre l’URSS et les Etats-Unis, dans le contexte de la Guerre froide.Protéger les Etats-Unis de missiles nucléaires intercontinentaux
Le plan annoncé mardi par Donald Trump "vise explicitement à dévaloriser les capacités de dissuasion stratégique de la Russie et de la Chine", alliés dénonçant l’hégémonie américaine, a déclaré Maria Zakharova aux journalistes. "En d’autres termes, ces approches américaines ne contribueront pas à réduire les tensions", a-t-elle poursuivi....
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31/01 - VIDÉO. Cinq ans après le Brexit, l’économie du Royaume-Uni s’est-elle effondrée ?
Il y a cinq ans jour pour jour, le 31 janvier 2020, le Royaume-Uni quittait officiellement l’Union européenne. Après une période de transition de onze mois, les accords de libre-échange et de libre circulation ont pris fin le 31 janvier 2021. Depuis, les relations avec l’Europe se sont affaiblies, mais l’économie britannique a-t-elle vraiment été impactée ?
Dans cette vidéo, L’Express s’est intéressé à trois indicateurs : le commerce, l’investissement des entreprises au Royaume-Uni et l’emploi. Et même si le naufrage de l’économie britannique n’a pas eu lieu, le Brexit a tout de même eu des effets négatifs. On vous explique.
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31/01 - Un "bunker de l’apocalypse" : en Chine, un centre de commandement militaire géant en construction
Plusieurs responsables américains, anciens ou actuels, ont déclaré au journal économique Financial Times que la communauté du renseignement surveillait de près un site de construction près de Pékin, en Chine, qui serait le plus grand centre de commandement militaire du monde et dont la taille serait au moins dix fois plus grande que le Pentagone.Des bunkers et des souterrains
Des images satellite, étudiées par les services de renseignement américains et obtenues par le journal, montrent un site de construction d’environ 600 hectares, situé à 30 km au sud-ouest de Pékin, dont la construction aurait commencé mi-2024. Des trous profonds sont visibles, tout comme une centaine de grues. Selon des experts militaires, ils pourraient abriter de grands bunkers blindés destiner à protéger les chefs militaires de l’armée chinoise en cas de guerre, y compris nucléaire.
L’analyse des images effectuée par un expert à la demande du Financial Times suggère la construction de plusieurs installations souterraines, reliées par de possibles passages souterrains. Bien que la construction du site s’inscrive dans le cadre d’un "réaménagement de plusieurs années de la périphérie ouest de Pékin", et qu’il n’y ait "pas de présence militaire visible sur le site", des panneaux "interdisent de faire voler des drones ou de prendre des photos", écrit encore le journal."Surpasser les États-Unis"
"S’il est confirmé, ce nouveau bunker de commandement souterrain avancé […] signale l’intention de Pékin de construire non seulement une force...
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31/01 - Budget 2025 : le gouvernement Bayrou "salue le résultat positif" de la commission mixte paritaire
La commission mixte paritaire (CMP) réunissant sept députés et sept sénateurs est parvenue, ce vendredi 31 janvier, à un compromis sur le budget de l’Etat pour 2025. Ce texte commun, validé à l’initiative de la coalition gouvernementale majoritaire au sein de cette CMP, doit être soumis à l’Assemblée lundi, avec l’utilisation probable du 49.3 par le Premier ministre François Bayrou, qui peut toujours l’amender jusqu’à la dernière minute.
Les infos à retenir
⇒ Députés et sénateurs s’accordent sur une version commune du budget de l’Etat
⇒ Aide médicale d’Etat : accord sur une baisse de 111 millions d’euros des crédits
⇒ La ministre des Comptes publics "salue le résultat positif" de la CMPDéputés et sénateurs s’accordent sur une version commune du budget de l’Etat
La version sortie de la CMP est très proche des arbitrages des deux chefs de file de la coalition gouvernementale pour ces discussions, le sénateur Jean-François Husson (LR) et le député David Amiel (Renaissance), peu de concessions ayant été arrachées par le PS. Elle doit, comme prévu, permettre de contenir le déficit budgétaire à 5,4 %, selon Renaissance.
Les travaux de ce conclave, qui avaient commencé jeudi matin, se sont déroulés sans anicroche, le camp gouvernemental, majoritaire, votant sans coup férir les propositions de rédaction de Jean-François Husson et David Amiel.
Le budget ayant été rejeté à l’automne par l’Assemblée nationale, la CMP a confirmé en grande partie la copie adoptée le 23 janvier au Sénat, une version globalement assez fidèle aux...
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31/01 - Budget 2025 : la commission mixte paritaire parvient à un accord
Une étape importante a été franchie pour le budget 2025. La commission mixte paritaire réunissant sept députés et sept sénateurs est parvenue, ce vendredi 31 janvier, à un compromis, selon des sources parlementaires. Le texte va désormais devoir être adopté par les deux chambres, avec un probable 49.3 dès lundi à l’Assemblée nationale.
La version sortie de la CMP est très proche des arbitrages des deux chefs de file de la coalition gouvernementale pour ces discussions, le sénateur Jean-François Husson (LR) et le député David Amiel, (Renaissance) peu de concessions ayant été arrachées par le PS. Elle doit, comme prévu, permettre de contenir le déficit budgétaire à 5,4 %, selon Renaissance.
Cet accord ne faisait guère de doute : le camp gouvernemental est en effet majoritaire en CMP et les deux rapporteurs, le sénateur Jean-François Husson (LR) et le député David Amiel (Renaissance), s’étaient accordés sur l’immense majorité des mesures.
Mais ce n’est qu’une étape sur un chemin escarpé pour le Premier ministre François Bayrou. Ce texte commun sera examiné dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale lundi, avec l’usage très probable de l’article 49 alinéa 3 de la Constitution pour faire adopter le texte sans vote. Une motion de censure suivra alors sans aucun doute et pourrait être examinée dès mercredi. Le gouvernement peut toujours procéder à d’ultimes arbitrages d’ici lundi et amender le texte, mais le ministre des Finances Éric Lombard a promis dans la matinée sur TF1 que le gouvernement "respecter (ait) le texte qui...
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31/01 - EXCLUSIF. La vasque olympique va faire son retour à Paris
Elle a émerveillé Parisiens et touristes le temps d’un été. Et c’est loin d’être terminé. Selon nos informations, la vasque olympique va faire son retour à Paris, toujours dans le Jardin des Tuileries. La poétique et aérienne vasque montera dans le ciel chaque été d’ici à 2028 - date des Jeux olympiques de Los Angeles – entre le 21 juin (Fête de la musique) et le 14 septembre (fête nationale du sport). "On boucle le financement", confiait ce vendredi matin un acteur du dossier.
"Elle reviendra chaque été. De la fête de la musique à la fête du sport, jusqu’aux Jeux de Los Angeles", a déclaré Emmanuel Macron, le président de la République, sur le réseau social X en début d’après-midi. "Quel bonheur !", a posté la maire de Paris Anne Hidalgo, qui souhaitait garder cet emblème fédérateur des Jeux, sur Instagram. "C’est une très très bonne nouvelle", a-t-elle ajouté.
Elle reviendra chaque été.
De la fête de la musique à la fête du sport, jusqu’aux Jeux de Los Angeles. pic.twitter.com/ofNOevdu2w— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) January 31, 2025
Ce symbole des Jeux olympiques avait été démonté en septembre, au grand dam des Parisiens. Emmanuel Macron s’était prononcé pour le maintien "le plus longtemps possible" de la vasque, en raison de l’immense engouement populaire qu’elle avait suscité. "Mon souhait c’est qu’on puisse la garder le plus longtemps possible", "en tenant compte des éléments techniques", a-t-il précisé. En août 2024, l’ancienne ministre des Sports Amélie Oudéa-Castera évoquait une contrainte juridique relative au...
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31/01 - Le parallèle entre la Shoah et Gaza est une abomination, par Abnousse Shalmani
Les mots flottent, l’Histoire s’efface, l’analogie est une l’idéologie, le savoir s’individualise jusqu’à la bêtise, les mensonges s’habillent de morale, la politique est réduite à une série de "post" sur les réseaux sociaux en passe de devenir des niches confortables où la contradiction est annihilée. Rien de bien nouveau, cher lecteur. Depuis dix ans, peut-être plus, ce sont des constats qui se vérifient, s’intensifient, se généralisent. Et devraient inquiéter davantage que de chercher à éteindre la liberté d’expression au nom d’une morale qui n’a jamais produit que des monstres.
Les mots flottent, l’Histoire s’efface, l’analogie est une idéologie. Les 80 ans de la libération d’Auschwitz, au lieu d’être source de recueillement, de réflexion et de respect vis-à-vis des 6 millions de juifs assassinés par les nazis, ont été l’occasion d’une analogie ahurissante, d’un parallèle assumé par les petits bras de l’arène médiatique, journalistes partisans, historiens fascinés par le terrorisme, politiques excités par le mal, qui n’ont rien trouvé de mieux que de reprendre l’expression inscrite sur la banderole érigée par le Hamas lors de la remise des otages israéliennes : "nazi sioniste".
Et d’entendre se déverser des "analyses" qui expliquent que ce qui se passe à Gaza était un nouvel holocauste, qu’Auschwitz se poursuit à Gaza. Le terme génocide déjà usé jusqu’à la lie avant même qu’Israël ne pénètre à Gaza quelques semaines après les pogroms du 7 octobre et répété comme un anesthésiant à chaque étape de la guerre contre le Hamas...
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31/01 - Guerre en Ukraine : les soldats nord-coréens retirés du front après de lourdes pertes
Les soldats nord-coréens, envoyés selon Kiev, Washington et Séoul pour aider les forces russes dans leur invasion de l’Ukraine, semblent s’être retirés de l’un des axes du front dans l’oblast de Koursk en Russie, selon plusieurs médias internationaux. Le New York Times, qui cite des officiels américains et ukrainiens, affirme que les troupes dépêchées par la Corée du Nord "n’ont pas été vues sur le front depuis environ deux semaines". Le colonel Oleksandr Kindratenko, porte-parole des forces d’opérations spéciales, a confirmé lundi au Kyiv Independent qu’elles semblaient s’être retirées temporairement.
Si ni Moscou ni Pyongyang n’ont reconnu que des troupes nord-coréennes avaient été déployées pour combattre les forces ukrainiennes, deux soldats nord-coréens ont été faits prisonniers par l’Ukraine le 11 janvier. Au total, 10 000 soldats auraient été envoyés par la Corée du Nord et déployés à l’automne dernier dans l’oblast de Koursk, en Russie, pour aider l’armée de Vladimir Poutine à contrer l’incursion ukrainienne lancée en août 2024 dans le but de peser dans d’éventuelles négociations de paix.Manque de préparation
Mais les pertes subies par le contingent et la désorganisation vis-à-vis des forces russes auraient conduit à leur retrait du front. "Les estimations indiquent que le nombre de victimes dans les rangs des forces nord-coréennes a dépassé 3 000, dont environ 300 morts et 2 700 blessés", avait expliqué le 13 janvier le député sud-coréen Lee Seong-kweun à des journalistes, après un briefing du service de...
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31/01 - Mexique, Canada, Brics... Donald Trump prêt à lancer ses guerres commerciales
Donald Trump mettra-t-il à exécution sa menace d’imposer le 1er février des droits de douane sur les produits canadiens et mexicains ? La question est ce vendredi dans tous les esprits, alors que les conséquences pourraient être sévères pour les trois pays nord-américains.
A peine revenu à la Maison-Blanche, le républicain a annoncé qu’il voulait imposer dès le 1er février 25 % de droits de douane sur les produits provenant du Canada et du Mexique, deux pays pourtant théoriquement protégés par l’accord de libre-échange qu’il avait signé durant son premier mandat. "Je vais mettre des droits de douane de 25 % sur le Canada et séparément, de 25 % sur le Mexique. Nous devons vraiment le faire, parce que nous avons de très grands déficits commerciaux avec ces pays", a confirmé jeudi le président américain.
Celui-ci a par ailleurs affirmé qu’il déciderait dans la nuit s’il exempterait ou non de taxe le pétrole produit dans ces deux pays. La question est loin d’être un détail : selon un rapport du Congrès américain, le Canada et le Mexique comptent pour 71 % des importations de pétrole brut des Etats-Unis, le Canada représentant 60 % à lui seul. Les Etats-Unis sont toutefois eux-mêmes un gros producteur.Des droits de douane "à 100 %" pour les Brics ?
Les produits chinois pourraient également être frappés par des droits de douane de 10 %, menace également Donald Trump, qui a aussi réitéré jeudi ses menaces d’imposer des droits de douane "à 100 %" aux Brics si ce bloc de 10 pays (dont le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine...
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31/01 - Crash à Washington : opération récupération pour Donald Trump
Les deux boîtes noires de l'avion qui s'est écrasé jeudi 30 janvier à Washington, après une collision avec un hélicoptère ayant fait 67 morts, ont été retrouvées dans la soirée par les enquêteurs, qui cherchent à comprendre les causes de la pire catastrophe aérienne aux Etats-Unis depuis qu'un avion de ligne s'était écrasé peu après son décollage à New York en novembre 2001. L'enregistreur vocal du cockpit et l'enregistreur des données de vol de l'appareil vont désormais être analysés par l'Agence américaine de sécurité des transports (NTSB), chargée de déterminer les origines de cet accident.
Si les responsables du NTSB ont insisté sur le fait qu'ils ne disposaient "pas d'assez d'éléments" à ce stade pour établir ou exclure des causes, indiquant qu'ils comptent publier un rapport préliminaire "dans les 30 jours", Donald Trump n'a pas tardé à porter ce drame sur le terrain politique, en s'attaquant notamment aux programmes promouvant la diversité au sein de la fonction publique américaine. @lexpress
🛩️ Un avion de ligne et un hélicoptère militaire se sont écrasés dans le fleuve Potomac à Washington. Sur les 60 passagers et 4 membres d'équipage à bord du vol 5342, "au moins 28 corps ont été retrouvés", sans qu'il y ait de survivants pour le moment, annonce le chef des pompiers de la ville. Les dernières informations sont à retrouver sur notre site. #étatsunis #washington #transport #aviation #accident #apprendresurtiktok #tiktokacademie...
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31/01 - Friedrich Merz et l’extrême droite allemande : un pacte fou avec le diable
Mais où va Friedrich Merz ? Les Allemands se posent ardemment la question depuis que le possible futur chancelier allemand a rompu le cordon sanitaire le 29 janvier en faisant passer une résolution sur la politique migratoire avec l’aide du parti d’extrême droite AfD (Alternative pour l’Allemagne). "Je ne regarde ni à gauche ni à droite. Je regarde devant moi", s’est-il justifié pour expliquer son revirement.
Jamais dans l’histoire du parlementarisme allemand d’après-guerre, un parti démocratique avait sciemment accepté le soutien de l’extrême droite, le jour même où l’assemblée fédérale (Bundestag) rendait hommage aux victimes du nazisme dans l’hémicycle. A la suite de ce séisme politique, plusieurs survivants de l’Holocauste ont décidé de rendre leurs décorations.
Pourquoi maintenant ? A trois semaines des élections ? Alors qu’il avait promis de respecter le "consensus démocratique", Friedrich Merz a changé son fusil d’épaule pour freiner l’érosion de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) dans les sondages. "Un coup de poker très risqué", estime Ursula Münch, directrice de l’Académie de science politique de Tutzing.
D’autant que la manœuvre ne lui a pas servi pour l’instant. Au contraire, elle a permis à l’AfD de vivre, le 29 janvier, un véritable triomphe à l’assemblée. "Vous avez copié notre programme", l’a tancé Alice Weidel, la présidente de l’AfD, qui a toujours souhaité un gouvernement d’union des droites. "Le soi-disant cordon sanitaire, qui n’est rien d’autre qu’un cartel antidémocratique visant à neutraliser la...
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31/01 - Gaza : le Franco-israélien Ofer Kalderon parmi les trois otages libérables samedi
Le cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, en vigueur depuis fin novembre, tiendra-t-il ? Hier, l’armée israélienne a dit avoir "intercepté" un drone lancé, selon elle, par le mouvement islamiste en direction du territoire israélien. Ce vendredi 31 janvier, Tsahal a indiqué avoir frappé dans la nuit plusieurs cibles du Hezbollah au Liban. L’Etat hébreu affirme toutefois rester "engagé" dans le cessez-le-feu.
Une autre trêve, avec le Hamas, a permis hier la libération de trois nouveaux otages israéliens et cinq Thaïlandais, détenus dans la bande de Gaza depuis l’attaque du 7 octobre 2023. En échange, Israël a relâché 110 prisonniers palestiniens. Retardée de quelques heures, la libération des détenus palestiniens a débuté après que le gouvernement israélien a annoncé avoir reçu la "garantie" que les prochaines libérations d’otages captifs à Gaza se feraient "en toute sécurité", alors que celles de ce jeudi ont été marquées par des scènes de chaos.
Les infos à retenir
⇒ Le Franco-israélien Ofer Kalderon parmi les trois otages libérables samedi
⇒ Israël doit libérer samedi 183 prisonniers
⇒ Donald Trump est sûr que l’Egypte et la Jordanie recevront des Palestiniens déplacésGaza : le Franco-israélien Ofer Kalderon parmi les trois otages libérables samedi
L'otage franco-israélien Ofer Kalderon doit être libéré ce samedi 1er février, a annoncé ce vendredi matin le Forum des familles. Deux autres otages, l'Américano-israélien Keith Siegel ainsi que l'Israélien Yarden Bibas, doivent être libérés par le Hamas ce même jour.
En...
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31/01 - Comment Gérald Darmanin façonne sa prison anti-narcos : "Et s’ils mettent 100 000 euros sur notre tête ?"
Il est l’un des visages du narcobanditisme en France : ce 24 janvier, Félix Bingui, chef présumé du clan Yoda, a été mis en examen à Marseille après son extradition depuis le Maroc, où il avait été arrêté en mars 2024. Pour le moment placé en détention provisoire dans un établissement tenu secret, le trentenaire pourrait bien faire partie des "cent plus gros narcotrafiquants de France" à être envoyés prochainement vers une prison unique sur le territoire, spécialisée dans l’accueil de ces profils à haut risque et annoncée par le ministre de la Justice Gérald Darmanin le 13 janvier dernier.
Lors d’un déplacement à Agen, dix jours plus tard, le garde des Sceaux précisait que la mise en service de cet établissement aurait lieu "dès le 31 juillet prochain", avec de premiers transferts prévus en mars. Le lieu bénéficiera d’un investissement de 4 millions d’euros, pour permettre "une mise à l’isolement total" des détenus, dans des cellules "inviolables". Quatre centres de détention déjà existants ont été évoqués : Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), Condé-sur-Sarthe (Orne), Saint-Maur (Indre), ou Arles (Bouches-du-Rhône). Mais pour éviter l’effet "cocotte-minute" tant redouté par le personnel pénitentiaire et assurer la sécurité des agents, de nombreux défis attendent encore Gérald Darmanin. "Cette solution est clairement à double tranchant. Il faudra que le ministre nous donne les moyens de ses ambitions", prévient David Lacroix, secrétaire local FO de la prison de Vendin-le-Vieil."Tout est à refaire"
À commencer par le challenge...
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31/01 - L’actu à La Loupe : l’influence du président rwandais en RDC
L’actualité qui a retenu l’attention de La Loupe de la semaine, c’est l’explosion du conflit entre la RDC et le Rwanda. La ville de Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo, a été prise par des rebelles soutenus par le voisin rwandais. Des affrontements qui s’inscrivent dans un conflit de plus de 30 ans. Et au cœur des tensions : Paul Kagame, le président du Rwanda. Charlotte Lalanne, journaliste au service Monde de L’Express, spécialiste de l’Afrique, nous détaille cette crise.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture) Jules Krot (montage et réalisation)
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Benjamin Chazal - Getty images - FFeller (Sketchfab)
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Charlotte Baris : Depuis plusieurs années, l’est de la République démocratique du Congo est en proie à des affrontements. D’un côté des rebelles du M23, de l’autre l’armée congolaise.
Des tensions qui ont atteint un niveau inédit il y a quelques jours. Le M23 est entré dans la ville principale de la région du Kivu. L’armée n’a pas pu tenir Goma, et désormais les rebelles en contrôlent la majeure partie. En sortant de chez eux après les combats, les habitants ont découvert des centaines de cadavres, et beaucoup ont pris la fuite.
Pour aller plus loin :
RDC : qu’est-ce que le M23, ce groupe armé entré dans la ville de Goma ?...
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31/01 - "Il ne l’aime pas, et alors ?" Face à Donald Trump, Ursula von der Leyen va devoir opérer un virage
"Il parait que c’est une négociatrice très dure, voilà une mauvaise nouvelle pour nous". Ce 20 janvier 2020, en marge du forum de Davos en Suisse, un Donald Trump souriant accueille la nouvelle présidente de la Commission européenne. Mais une fois les portes closes, le rendez-vous se passe très mal. Comme l’ex-commissaire Thierry Breton l’a raconté devant le Parlement européen, le président américain menace de ne pas venir au secours de l’Europe si elle est attaquée. "Vous les Allemands, vous me devez 400 milliards, parce que vous n’avez pas payé pour votre défense", attaque-t-il, lors de ce qui reste son unique face-à-face avec Ursula von der Leyen.
A ce jour, l’ancienne ministre de la Défense d’Angela Merkel n’a eu qu’un contact, au téléphone, avec le président réélu - début novembre, pour le féliciter —, alors que plusieurs dirigeants européens dont Emmanuel Macron, l’italienne Giorgia Meloni ou le secrétaire général de l’Otan, le néerlandais Mark Rutte, l’ont, eux, déjà rencontré en personne. De l’avis général, cela s’annonce nettement plus compliqué pour elle. "Si Donald Trump appelle, c’est potentiellement négatif ; s’il n’appelle pas, aussi", s’inquiète une source française. Allemande, femme, réputée très proche de Joe Biden et, de surcroît, dirigeante d’une institution que le Républicain exècre, Ursula von der Leyen part avec peu d’atouts dans sa manche. "Trump a été traumatisé par les leçons de morale de la chancelière Angela Merkel, cela a laissé des traces durables", soupire un diplomate européen."Quand Biden a...
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30/01 - Budget 2025 : Aide médicale d’Etat, taxe sur les billets d’avion... Un compromis sur le point d’aboutir
Les travaux parlementaires sur le budget se poursuivent. Les sept députés et les sept sénateurs réunis en commission mixte paritaire (CMP) ce jeudi 30 janvier ont tenté de trouver des compromis sur le projet de loi de finances 2025. Sans surprise, la CMP a adopté en début de soirée la partie "recettes" du PLF. Les parlementaires poursuivront vendredi leurs échanges sur le volet "dépenses".
Sur la première partie du PLF, texte qui avait été rejeté dans sa globalité à l'automne par l'Assemblée nationale, la CMP a confirmé en grande partie la copie adoptée le 23 janvier au Sénat. Cette version est globalement assez fidèle aux propositions initiales faites par l'ancien Premier ministre Michel Barnier, reprises par François Bayrou.Malus renforcé sur l'achat de voitures thermiques
Des mesures annoncées à l'automne, comme l'effort temporaire sur l'impôt sur le revenu des ménages les plus aisés (2 milliards d'euros espérés) et la "contribution exceptionnelle" sur les bénéfices des grandes entreprises (8 milliards), figurent donc bel et bien dans cette nouvelle version. Le nouveau gouvernement entend néanmoins limiter cet effort à la seule année 2025, contre 2026 dans la "mouture Barnier". La CMP a acté cet ajustement, selon des sources parlementaires.
Autres propositions inscrites dans le texte : un malus renforcé sur l'achat de voitures thermiques, une fiscalité augmentée sur les rachats d'action et les chaudières à gaz, une taxe exceptionnelle sur l'armateur CMA-CGM. Cette dernière a également été limitée par la...
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30/01 - Donald Trump : sa stratégie de saturation médiatique qui laisse les démocrates sans voix
Être là partout, tout le temps, sur tous les sujets. Depuis son investiture le 20 janvier dernier, Donald Trump ne cesse d’annoncer des mesures plus radicales les unes que les autres, dans une volonté de bouleverser la politique mise en place par son prédécesseur, Joe Biden. Une logique défendue dès le premier jour de son mandat, avec un discours d’investiture très offensif. Le républicain s’est bien éloigné des codes d’ordinaire policés de la tradition américaine lors de cette prise de parole, prédisant notamment "un nouvel âge d’or de la grandeur américaine" sous sa présidence.
Les heures qui ont suivi l’intronisation du président américain ont donné le ton. Une succession d’annonces a d’emblée été communiquées par les proches du clan Trump. Sortie de l’accord de Paris sur le climat et de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), grâce accordée aux 1600 émeutiers du Capitole le 6 janvier 2021, reconnaissance officielle de seulement deux sexes, expulsions massives de migrants vers le Guatemala ou le Brésil… Tant de mesures controversées présentées en grande pompe par le président américain, sans laisser de place au débat sur ces sujets.Un schéma qui se répète
Depuis dix jours, le même schéma se répète. L’opposition démocrate, toujours sonnée par la défaite de Kamala Harris, n’a pas le temps de s’organiser pour réagir à une décision de Donald Trump que déjà, un autre plan est annoncé. Les médias américains, eux, tournent en continu sur les nouveaux choix du milliardaire de retour au pouvoir - chaque initiative...
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30/01 - Crash aérien à Washington : Donald Trump charge Joe Biden et Barack Obama
Le président américain, Donald Trump, a mis en cause, ce jeudi 30 janvier, ses prédécesseurs démocrates et les programmes faisant la promotion de la diversité dans la catastrophe aérienne au-dessus de Washington, qui a fait 67 morts.
"Malheureusement, il n’y a pas de survivant", a-t-il déclaré lors d’un point presse, après avoir observé une minute de silence pour les victimes. Soixante-quatre personnes étaient dans l’avion civil entré en collision avec un hélicoptère de l’armée, avec trois militaires à bord, mercredi soir au-dessus du fleuve Potomac.
"Ce fut une nuit sombre et atroce dans la capitale et dans l’histoire de notre pays", a d’abord remarqué Donald Trump, promettant une enquête approfondie pour établir les causes de l’accident. Mais il s’en est très vite pris aux anciens présidents Joe Biden et Barack Obama qui ont, selon lui, affaibli les exigences en matière de sécurité aérienne.
"J’ai donné la priorité à la sécurité. Obama et Biden et les démocrates ont mis la politique en premier", a-t-il dit, s’en prenant aux programmes faisant la promotion de la diversité au sein du gouvernement américain et l’agence fédérale de l’aviation américaine (FAA) plus spécifiquement. "Ils ont même donné une directive : 'Trop blanc'. Or, nous voulons des gens compétents", a-t-il lancé."Donald Trump devrait diriger, et non mentir"
Pressé de questions pour savoir s’il mettait directement en cause les contrôleurs aériens et les programmes de diversité pour expliquer la catastrophe, il a reconnu "ne pas savoir" encore mais ajouté...
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30/01 - EXCLUSIF. Eric Lombard, secrets et confidences : le coup fil d’Emmanuel Macron, sa fortune familiale...
Calme, Eric Lombard est calme. "Je ne suis pas submergé, je prends les choses dans l’ordre", dit-il, voix égale, torse immobile et téléphone anesthésié. En arrivant ici, au sixième étage de la tour de contrôle, cernée par les flammes budgétaires de nos finances publiques, le nouveau maître de Bercy estime n’avoir "pas eu de surprises". "Comme je comprends un peu la finance" - sourire furtif derrière les cercles d’acier entourant ses yeux -, "je ne suis pas inquiet, mais il faut s’en occuper". Si La Bruyère revenait écrire ses Caractères, on se permettrait de lui suggérer de décrire le sexagénaire en écharpe marine pour personnifier l’art de la litote.
Le pince-sans-rire confesse n’avoir eu "vraiment peur" dans sa vie qu’une seule fois, en mars 2009, quand "l’économie mondiale a frôlé le collapse". A ce propos, il regrette qu’on ne rende pas assez hommage à l’action de Nicolas Sarkozy qui alors "prit le leadership européen". Oser saluer de nos jours le travail de l’ancien président de la République, comparaissant dans l’affaire de soupçons de financement libyen de sa campagne de 2007, ne manque pas de fraîcheur.En route pour Matignon ?
Sur le même ton, équanime, il poursuit par le récit de cette drôle d’après-midi d’août dernier. Navigation en compagnie de sa femme Françoise à bord de leur – "petit" – voilier au large des côtes bretonnes, soudain sur son portable le numéro d’Emmanuel Macron. Il prie son épouse de prendre la barre, elle fronce les sourcils, il lui montre l’écran, elle s’exécute. La scène est mimée. Suit...
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30/01 - Le bras d’honneur à Macron, la concurrence à la sauce Mélenchon, le déjeuner de Darmanin
C'est fou comme la dissolution a vraiment tout clarifié ! Ce second quinquennat est décidément à nul autre pareil. Le gouvernement Attal n’avait déjà pas duré longtemps, et voilà que Michel Barnier est renversé par une motion de censure trois mois après sa nomination. François Bayrou se retrouve à Matignon, mais la crise n’en finit plus, la vie politique entre dans l’inédit.Peur sur le budget 2026
Le gouvernement a bon espoir de parvenir à un accord de non-censure avec les socialistes pour faire adopter son budget pour l’année 2025. Mais tous les regards se portent déjà sur le suivant. François Hollande jugeait en décembre qu’il serait un "moment clé" pour l’avenir de François Bayrou, dans un contexte économique morose. Un ministre va plus loin : "Si on passe ce budget 2025, on passe l’été. Le nouveau juge de paix sera le budget 2026. Et cette étape sera celle qui permettra de finir le quinquennat ou pas." La France entrera alors dans une longue séquence électorale, allant des municipales à la préparation de la prochaine présidentielle.Le bras d’honneur à Macron
Depuis que le président de la République en personne a répondu à un influenceur se plaignant dans une vidéo d’avoir été verbalisé pour l’utilisation de son téléphone pour payer un péage, un malaise saisit la gendarmerie. Après avoir tenté tant bien que mal de contacter l’automobiliste via les réseaux sociaux - où il est très actif - afin de lui proposer de contester sa contravention, les gendarmes n’ont pu ni trouver sa véritable identité ni mettre la main sur...
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30/01 - Conflit en RDC : les combattants du M23 préparent une "marche de libération jusqu’à Kinshasa"
Le groupe armé antigouvernemental M23 a annoncé, ce jeudi 30 janvier, vouloir "rester" à Goma, la grande ville de l'est de la République démocratique du Congo (RDC) qu'il a conquise ces derniers jours avec les forces rwandaises, et "continuer la marche de libération" jusqu'à la capitale Kinshasa.
La veille, le président congolais Félix Tshisekedi a refusé de s'avouer vaincu alors que le M23 et ses alliés ne cessent de prendre du terrain à son armée dans l'est, assurant qu'une "riposte vigoureuse" est en cours et mettant en garde contre le risque d'une escalade régionale incontrôlée. Coincée entre le lac Kivu et la frontière rwandaise, Goma, principale ville de l'est de la RDC, est tombée ces derniers jours aux mains du M23 et des forces rwandaises, qui contrôlaient déjà de larges pans de la province du Nord-Kivu, après une offensive de plusieurs semaines.
"Nous sommes à Goma pour y rester", a déclaré jeudi Corneille Nangaa, chef de la plateforme politico-militaire dont fait partie le M23, lors d'une conférence de presse dans la capitale du Nord-Kivu. Et "nous allons continuer la marche de libération jusqu'à Kinshasa", capitale de la RDC, a-t-il ajouté.
Alors que les combats ont quasiment complètement cessé, la ville pansait ses plaies, entre chaussées crevées par des impacts de mortiers et vitrines défoncées par les pillages, ont constaté des journalistes de l'AFP. Si les combats ont peu détruit de bâtiments, la situation humanitaire reste critique et internet, l'eau courante et l'électricité sont...
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30/01 - Aliments ultra-transformés et maladies chroniques : l’Anses incite à mener des recherches plus détaillées
De nombreuses pathologies en rapport avec leur ingestion. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) alerte une nouvelle fois sur les risques liés à la consommation d’aliments ultra-transformés (AUT). L’instance, qui n’en est pas à son premier signalement sur le sujet, s’est cette fois appuyée sur la classification Nova, établie par des chercheurs brésiliens.
Comme l’explique l’Anses dans une synthèse de recherche publiée sur son site internet ce jeudi 30 janvier, ce cadre caractérise les aliments ultra-transformés par plusieurs propriétés. Les "procédés de transformation et l’ajout d’additifs dits cosmétiques" (conservateurs, colorants…) ou de "substances rarement utilisées lors de la préparation des repas à domicile" sont les critères qui permettent de qualifier le degré de transformation d’un produit sur cette échelle de classification.Obésité, diabète, cancer du sein, maladies cardiovasculaires…
L’agence française explique avoir choisi d’utiliser le cadre de la classification Nova par manque d’une "définition consensuelle" du concept d’aliment ultra-transformé au sein de la communauté scientifique. Pour mener une analyse la plus complète possible, elle a donc décidé de mener "une revue systématique des études scientifiques publiées sur ce sujet". Ainsi, au terme de ses recherches, l’Anses a pu établir quelques conclusions, "avec un poids des preuves" qui demeure toutefois "faible".
La consommation d’aliments ultra-transformés est donc "associée à un risque...
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30/01 - Surtaxe des entreprises : la grogne des grands patrons français
Bernard Arnault (LVMH), Guillaume Faury (Airbus), Florent Menegaux (Michelin)… Plusieurs grands patrons français se sont exprimés dans les médias et au Sénat ces dernières semaines pour se plaindre de la hausse temporaire des taxes sur les grandes entreprises prévue dans le budget en préparation en France pour l’année 2025, tout en affirmant qu’il ne fallait pas s’étonner si les industries décidaient de délocaliser. Ce jeudi 30 janvier, c’était au tour du président du Medef de fustiger sur RTL le système de taxation français, et de considérer que Bernard Arnault avait "raison" de menacer de partir pour les Etats-Unis : "Il a évidemment raison, comme d’autres grands chefs d’entreprise qui se sont exprimés dans le même sens sur la fiscalité", a estimé Patrick Martin. Selon lui, "la colère monte" parmi les adhérents du Medef, face aux choix économiques du gouvernement.Menaces de délocalisation
"Aux USA, les impôts vont descendre à 15 %, les ateliers sont subventionnés dans une série d’Etats et le président (Trump) encourage ça", a salué mardi Bernard Arnault lors de la présentation des résultats 2024 de LVMH. "Quand on revient en France et qu’on voit qu’on s’apprête à augmenter de 40 % les impôts des entreprises qui fabriquent en France, c’est incroyable. Pour pousser à la délocalisation, c’est idéal !", a dénoncé le milliardaire, fustigeant "la taxation du made in France".
Le dirigeant du géant français du luxe faisait référence à la surtaxe d’impôt temporaire sur les sociétés prévue dans le projet de loi de finances...
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30/01 - Budget 2025 : les doutes du Haut Conseil des finances publiques face à "l’optimisme" de Bercy
Le projet de budget de l’Etat pour 2025 est bâti sur des hypothèses "un peu optimistes" de croissance et, bien qu’il "amorcerait l’indispensable trajectoire de réduction du déficit", il offre "peu de marges de sécurité", a estimé le Haut Conseil des finances publiques (HCFP) dans un avis publié mercredi 29 janvier.
"Ce PLF (projet de loi de finances, ndlr) amorcerait l’indispensable trajectoire de réduction du déficit mais offre peu de marges de sécurité", estime le Haut Conseil des finances publiques dans cet avis sur le budget de l’Etat et le budget de la Sécurité sociale (PLFSS), publié mercredi. "Celle-ci repose en effet sur des mesures à confirmer dans le cadre du débat parlementaire en cours et dans des textes ultérieurs."
Dans le détail, le Haut Conseil estime que la prévision de croissance du PIB pour 2025 (+ 0,9 %), "supérieure à celle du consensus des économistes (+ 0,7 %), est atteignable mais un peu optimiste au vu des indicateurs conjoncturels les plus récents". De même, "la prévision d’inflation (+ 1,4 %) paraît un peu élevée au vu des tendances récentes et de l’atonie de la demande", estime le HCFP.Un déficit à 5,4 % du PIB en 2025 ?
La prévision de déficit, à 5,4 % du PIB en 2025, "repose aussi sur des hypothèses macroéconomiques un peu optimistes, sur un net ralentissement des dépenses des collectivités locales et une forte maîtrise des dépenses d’assurance-maladie", poursuit l’instance indépendante.
Ces hypothèses "doivent être étayées par des mesures plus efficaces que celles qui ont été...
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30/01 - Une rencontre Donald Trump - Vladimir Poutine sur l’Ukraine ? Le spectre d’un nouveau Yalta
A ce stade, rien n’indique qu’ils vont parvenir à s’entendre. Fidèle à sa stratégie de "pression maximale", Donald Trump a tancé Vladimir Poutine : s’il n’y a pas "rapidement" d’accord pour mettre fin à la guerre en Ukraine, il imposera à Moscou "des taxes, droits de douane et sanctions" très élevés, a-t-il martelé sur Truth Social. Il n’a pas échappé au président américain que l’économie russe présente des signes alarmants de surchauffe : 9 % d’inflation officielle (mais des hausses de prix plus proches des 15 % dans les supermarchés), un rouble en chute libre… Dans ce contexte dégradé, s’attaquer aux ventes de gaz et de pétrole russes – qui représente plus de la moitié des recettes d’exportation, selon les dernières données disponibles – porterait un coup sévère à la guerre de Poutine.
Pas sûr, toutefois, que cette menace suffise à le faire plier. Bien que "préoccupé" par la situation économique, le chef du Kremlin n’est pas (encore) à court de ressources. A l’initiative sur le champ de bataille, il pourrait opposer une fin de non-recevoir à Washington. En fin connaisseur de la psyché trumpienne, il pourrait aussi prendre le président américain à contre-pied. Déjà, il a commencé à le flatter en le qualifiant d'"intelligent" et de "pragmatique". Il pourrait maintenant l’inciter à traiter directement avec lui du sort de l’Ukraine. Sans Volodymyr Zelensky. Et sans les Européens.Nouveau Yalta
En septembre dernier, Poutine s’était dit prêt à négocier une paix sur la base de la "formule d’Istanbul", des pourparlers entre Kiev et...
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30/01 - Suède : un homme qui avait brûlé le Coran tué par balles
Le profanateur de Coran Salwan Momika, qui avait déclenché des manifestations de colère dans des pays musulmans en 2023, a été tué par balles en banlieue de Stockholm, ont indiqué des médias suédois jeudi 30 janvier, la police confirmant un mort par balles mercredi soir.
Un tribunal de Stockholm devait rendre son jugement jeudi sur les accusations d'incitation à la haine ethnique portées contre lui. Il a indiqué avoir reporté sa décision au 3 février "suite à la confirmation du décès de Salwan Momika".
La police a expliqué dans un communiqué avoir été appelée pour des tirs par balles mercredi soir dans un immeuble à Sodertalje, en banlieue de Stockholm, où vivait cet Irakien de confession chrétienne. A son arrivée dans l'immeuble, elle a trouvé "un homme touché par balles qui a été emmené à l'hôpital", avant d'indiquer plus tard qu'il était mort et qu'une enquête pour meurtre avait été ouverte. Dans le cadre de cette enquête, "la police a interpellé cinq personnes pendant la nuit. Le parquet les a placées en état d'arrestation", a-t-elle indiqué ensuite sur son site internet.
Selon plusieurs médias, Salwan Momika était en direct sur les réseaux sociaux et son meurtre a peut-être été filmé.Tensions avec le Moyen-Orient
En août, Salwan Momika, ainsi que son alter ego Salwan Najem, ont été renvoyés en jugement pour "agitation contre un groupe ethnique" à quatre reprises au cours de l'été 2023. Selon l'acte d'accusation, le duo a profané le Coran, y compris en le brûlant tout en faisant des remarques désobligeantes sur les...
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30/01 - Gaza : huit otages libérés en échange de 110 prisonniers palestiniens
Nouvelle salve de libérations d’otages retenus dans la bande de Gaza. Trois Israéliens et cinq Thaïlandais, capturés par le Hamas et le Djihad islamique lors de l’attaque terroriste du 7 octobre 2023 sur le sol israélien, ont été délivrés ce jeudi 30 janvier. La soldate Agam Berger, 20 ans, a été la première à être libérée dans la matinée dans le nord de la bande de Gaza. Quelques heures plus tard, deux autres otages israéliens, Gadi Moses, 80 ans, et Arbel Yehud, 29 ans, ont à leur tour été libérés à Khan Younès. Tout comme cinq ressortissants thaïlandais, eux aussi retenus dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre 2023.
À Khan Younès, des scènes de chaos ont accompagné la libération des otages. "Je vois avec effroi les scènes choquantes de la libération de nos otages. C’est une preuve supplémentaire de la cruauté inimaginable de l’organisation terroriste Hamas", a réagi Benyamin Netanyahou face à ces événements. 110 prisonniers palestiniens, dont 32 condamnés à perpétuité, ont été libérés par Israël dans le cadre de cet échange.
Les infos à retenir
⇒ Huit otages, trois Israéliens et cinq Thaïlandais, ont été libérés ce jeudi par le Hamas et le Djihad islamique
⇒ Benyamin Netanyahou a dénoncé "des scènes choquantes" entourant la libération de ces otages
⇒ Israël a relâché 110 prisonniers palestiniensIsraël a relâché 110 prisonniers palestiniens
Deux bus de détenus palestiniens libérés par Israël contre la libération d’otages à Gaza sont arrivés à Ramallah sous les ovations de centaines de personnes, ont constaté des journalistes...
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30/01 - "Je ne suis pas anti-vaccin" : Robert F. Kennedy Jr. en difficulté face au Sénat
Désigné par Donald Trump pour diriger le ministère de la Santé, Robert F. Kennedy Jr. était entendu mercredi 29 janvier au Sénat lors d’une audition préalable à un vote sur sa nomination. Les élus démocrates l’ont mis en difficulté en l’interrogeant sur ses propos vaccinosceptiques et ses positions contradictoires sur l’avortement, alors qu’il s’est emmêlé à plusieurs reprises les pinceaux au sujet des grands programmes publics de santé.
"Aujourd’hui vous niez sous serment être contre les vaccins, mais lors d’une interview à un podcast en juillet 2023, vous avez dit, je cite : 'Aucun vaccin n’est sûr et efficace'", a notamment tonné le sénateur Ron Wyden. Quelques minutes auparavant, RFK Jr. avait assuré aux membres de la commission des finances du Sénat ne pas être "antivaccin" mais "pour la sécurité", suscitant la protestation d’une femme dans l’audience, rapidement exfiltrée.
Robert F. Kennedy Jr., President Donald Trump's pick to lead the top US health agency, came under attack at a Senate confirmation hearing, with Democratic lawmakers accusing him of covering up his anti-vaccine views and embracing conspiracy theories https://t.co/16fn4YLsXB pic.twitter.com/uCCavFsTb1— Reuters (@Reuters) January 30, 2025
Héritier de la dynastie Kennedy, l’ancien démocrate rallié depuis peu à Donald Trump a promis qu’il se rangerait derrière l’avis du républicain en matière de droits reproductifs et réévaluerait "la sûreté" d’une pilule utilisée dans la majorité des avortements aux Etats-Unis. "Je suis d’accord avec le...
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30/01 - Croissance : le PIB français a progressé de 1,1 % en 2024, malgré un recul en fin d’année
Le produit intérieur brut (PIB) de la France s’est contracté de 0,1 % au quatrième trimestre, subissant le contrecoup des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, a indiqué jeudi 30 janvier l’Insee, mais il a progressé de 1,1 % en 2024, conformément à sa prévision.
Entre octobre et décembre, période marquée par la chute du gouvernement Barnier, la croissance économique a été pénalisée par le ralentissement de la consommation des ménages (+ 0,4 % après + 0,6 %), notamment en services, alors que celle-ci avait soutenu la hausse de 0,4 % du PIB observée au troisième trimestre.
Les investissements ont reculé de 0,1 %, moins fortement que durant l’été (-0,3 %) : ceux des entreprises sont restés stables tandis que du côté des ménages, ils ont reculé de -0,3 % (après -0,7 %).
Au total, la demande intérieure finale (hors stocks) a progressé de 0,3 point (après + 0,4) au quatrième trimestre. La contribution du commerce extérieur a été négative (-0,2 point après -0,1 au troisième trimestre), les importations ayant rebondi face à des exportations en baisse.Une croissance à 0,9 % prévue en 2025
Sur l’ensemble de 2024, la croissance économique française a atteint 1,1 %, comme l’avaient prévu l’Insee et le gouvernement. Elle a été tirée par le commerce extérieur (+ 0,9 point après 0,6) tandis que la demande intérieure finale a ralenti (+ 0,7 point après 0,9).
Pour 2025, le gouvernement du Premier ministre François Bayrou a abaissé sa prévision de croissance de 1,1 % à 0,9 %. De son côté, l’Insee table sur une hausse de 0,2 % du PIB...
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30/01 - 200 000 soldats européens en Ukraine ? Ce scénario vertigineux qui ressemble à un casse-tête
En février 2024, lorsque Emmanuel Macron avait évoqué la possibilité d’envoyer des troupes au sol en Ukraine, nombre de ses homologues européens s’étaient insurgés contre l’aventurisme du dirigeant français. Près d’un an plus tard, ce scénario n’a plus rien d’incongru. Il se trouve au cœur des discussions entre Européens sur le rôle qu’ils auront à jouer en Ukraine à l’avenir.
Un nouveau pavé dans la mare a été lancé le 21 janvier par Volodymyr Zelensky, lorsqu’il a évoqué pour la première fois le nombre de soldats européens nécessaires, selon lui, pour garantir la sécurité de son pays en cas de trêve avec la Russie. "200 000, c’est un minimum. Sinon, ce n’est rien", a estimé le président ukrainien, en marge du forum de Davos.
Cette sortie ne doit rien au hasard. Le calendrier s’est brusquement accéléré avec la prise de pouvoir de Donald Trump, qui, pendant sa campagne, s’était targué de pouvoir mettre fin au conflit en 24 heures. Depuis, les spéculations vont bon train sur le plan que proposera le nouveau locataire de la Maison-Blanche, désireux de rencontrer Vladimir Poutine "dès que possible" pour négocier l’arrêt des combats. En toile de fond : la question de savoir si, comme l’avaient suggéré ses équipes de campagne, il envisage la mise en place d’une "zone démilitarisée" dans le pays, dont la surveillance serait confiée aux Européens.Ressources humaines limitées
Ce scénario vertigineux est désormais étudié en urgence par les chancelleries du Vieux Continent. En ont-elles seulement les moyens ? "Sur le papier, le...
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30/01 - Envoyer 30 000 migrants illégaux à Guantanamo : la dernière annonce choc de Donald Trump
C’est l’une de ses annonces anti-immigration les plus spectaculaires à ce jour. "Je vais signer aujourd’hui un décret demandant aux ministères de la Défense et de la Sécurité intérieure de préparer un centre pour 30 000 migrants à Guantanamo Bay", a déclaré le président américain Donald Trump mercredi 29 janvier, en ajoutant qu’il s’agirait de "criminels" en situation irrégulière.
La Maison-Blanche a ensuite publié le texte, qui n’est pas un "décret" mais un "mémorandum". Il prévoit de porter à "pleine capacité" un centre de rétention de migrants déjà existant sur la base pour y enfermer "des criminels étrangers présents de manière illégale" sur le territoire américain. Donald Trump a ensuite promulgué la première loi votée depuis son investiture le 20 janvier, un texte anti-immigration prévoyant la détention automatique de personnes en situation irrégulière si elles ont été condamnées ou poursuivies pour certains crimes et délits.
Une annonce avait été effectuée un peu plus tôt par la secrétaire américaine à la Sécurité intérieure, Kristi Noem. La prison "est un atout, et nous allons continuer à chercher comment utiliser tous nos atouts pour assurer la sécurité de l’Amérique", avait-elle déclaré.
Pendant sa campagne, Donald Trump a constamment dénoncé une "invasion" de migrants, accusés d'"empoisonner le sang" des Etats-Unis et d’avoir provoqué une vague de criminalité - ce qu’aucune statistique officielle ne démontre. @lexpress
🇺🇸 Quelques jours après son investiture, Donald Trump a lancé une opération massive d'expulsion de...
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30/01 - Au lieu de se morfondre, l’Europe doit défendre son modèle face à Donald Trump et Vladimir Poutine
Depuis son entrée à la Maison-Blanche, Donald Trump ne cesse de répéter que les Etats-Unis vont enfin retrouver leur grandeur après une ère de déclin à nulle autre pareille. Economiquement, il est malaisé de voir à quelle décrépitude le président Trump fait allusion. La croissance économique est de l’ordre de 2,5 % par an depuis la sortie du Covid. Plus grand monde ne pense que le PIB chinois va rattraper prochainement le PIB américain, alors que cette théorie faisait florès il y a encore cinq ans.
Les entreprises qui dominent les technologies du XXIe siècle, dans le numérique, l’intelligence artificielle, le hardware, les robots humanoïdes, le streaming, sont toutes américaines. Malgré certaines extrémités wokistes et des droits d’inscription exorbitants, les universités du pays restent attractives. Et la puissance militaire américaine n’est contestée nulle part dans le monde. Grâce à l’Inflation Reduction Act, l’administration Biden a même enclenché un mouvement de réindustrialisation et de décarbonation spectaculaire. Comme déclin, on a vu pire.Empêtrée dans ses normes, l’UE peut corriger le tir
Certes, les inégalités de revenus ont explosé outre-Atlantique depuis vingt ans mais ce n’est pas un sujet que dénonçait particulièrement le candidat Trump. Quant au problème bien réel de l’immigration irrégulière, il démontre en creux que nombre de personnes préfèrent vivre aux Etats-Unis plutôt qu’en Amérique latine. Ce sentiment de déclassement est plus fort encore en Europe, et notamment en France. L’Union européenne,...
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30/01 - Budget 2025 : qui sont les 14 membres de la commission mixte paritaire ?
Comme un air de déjà-vu. Ce jeudi 30 janvier, sept députés et sept sénateurs se réuniront en commission mixte paritaire (CMP) pour essayer de faire émerger un compromis sur le budget 2025. Cette initiative régit par l’article 45 de la Constitution se déroulera à l’Assemblée nationale et devra être composée de huit parlementaires issus du "socle commun" réunissant la droite et les macronistes, et de six parlementaires des oppositions. À noter que les sièges sont attribués en proportion de l’importance des groupes de chaque assemblée.
Pour rappel, la CMP peut être "réunie à l’initiative du Premier ministre, ou depuis 2008 à celle des présidents des deux assemblées conjointement pour les propositions de lois, en cas de désaccord persistant entre les assemblées sur un projet ou une proposition de loi", définit le site officiel du Sénat. La mission de la CMP est donc de s’enfermer dans une pièce sur une période indéfinie et de faire naître une ultime mouture de la loi qui pourrait mettre tout le monde d’accord au Parlement. "La discussion se déroule article par article, en principe dans leur ordre numérique. Mais cet ordre est modifié sans formalité particulière s’il apparaît que cette modification est de nature à faciliter un accord"", précise le site officiel.
Dans cette commission mixte paritaire, on retrouve quatre représentants de la droite. Philippe Juvin (LR), député des Hauts-de-Seine, ainsi que trois sénateurs : Jean-François Husson (LR), pour la Meurthe-et-Moselle, Christine Lavarde (LR), élue des Hauts-de-Seine...
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30/01 - Crash à Washington : la pire catastrophe aérienne aux Etats-Unis depuis plus d’une décennie
Les autorités n’espèrent plus trouver de survivants parmi les 64 passagers de l’avion de ligne et les 3 militaires de l’hélicoptère qui sont entrés en collision mercredi soir au-dessus de Washington, la pire catastrophe aérienne aux Etats-Unis depuis plus d’une décennie.
"A ce stade nous ne pensons pas qu’il y ait de survivants", a dit le chef des pompiers de la ville de Washington, en annonçant que 28 corps avaient été récupérés. "Vingt-sept corps de passagers de l’avion et un corps d’une personne se trouvant à bord de l’hélicoptère ont été retrouvés", a déclaré John Donnelly jeudi lors d’une conférence de presse. "Nous en sommes maintenant au stade où nous passons d’une opération de sauvetage à une opération de récupération" des corps, a-t-il ajouté.
Avec ce bilan potentiel de 67 morts, il s’agit de la pire catastrophe aérienne aux Etats-Unis depuis qu’un avion de la compagnie Colgan Air s’était écrasé en 2009 dans l’Etat de New York (nord-est), faisant 49 victimes. Le régulateur américain de l’aviation (FAA) a expliqué qu’un avion du constructeur Bombardier exploité par PSA, appartenant à American Airlines, était "entré en collision à altitude moyenne" avec un hélicoptère Sikorsky H-60 au moment de l’approche de l’aéroport Ronald-Reagan de la capitale américaine, mercredi soir."Absolument" évitable
Dans un message sur sa plateforme Truth Social, le président américain, Donald Trump, a jugé que l’accident "aurait dû être évité", si l’hélicoptère avait manœuvré, sous la direction des contrôleurs aériens, pour ne pas se trouver...
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30/01 - Vivre sous l’occupation : en Ukraine, les exactions russes au quotidien
Propagande, éducation, institutions, tortures... Que se passe-t-il dans les régions ukrainiennes occupées par la Russie depuis l’invasion de février 2022 ? Accompagnée de l’analyse de la sociologue Anna Colin Lebedev, spécialiste des sociétés post-soviétiques, Clara Marchaud, correspondante de L’Express, nous embarque dans ses reportages au cœur d’une Ukraine inquiète de possible négociations.
Dans ce dernier épisode de la série, des sujets difficiles sont abordés : travail forcé, torture, viol... Ces témoignages peuvent être choquants mais sont nécessaires pour comprendre à quoi ressemble le quotidien des Ukrainiens sous occupation. Pour des raisons de sécurité, certaines voix et prénoms ont été changés.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture) Jules Krot (montage et réalisation)
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Benjamin Chazal - Getty images - FFeller (Sketchfab)
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Pour aller plus loin :
Dmitry Glukhovsky : "Vladimir Poutine souffre du syndrome de l’imposteur"
200 000 soldats européens en Ukraine ? Ce scénario vertigineux qui ressemble à un casse-tête
Anne Applebaum : "S’il arrive quelque chose à Poutine...
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30/01 - François Bayrou à l’épreuve de la censure : les dilemmes du PS, la nouvelle ligne rouge du RN
Les valeurs ou le budget ? Censurer ou ne pas censurer ? Ou bien suggérer une chose et finalement appliquer l’inverse ? En pleines négociations sur le budget avec François Bayrou, le Parti socialiste n’en a pas fini de faire monter les enchères à mesure que l’aile droite du gouvernement tire sur l’élastique. L’expression "submersion migratoire", lancée par François Bayrou, le maintien de l’interrogation autour de l’Aide Médicale d’Etat… Mais aussi la demande, par la députée EPR Maud Bregeon, de réintégration des articles sortis de la loi immigration par le Conseil constitutionnel ou l’interview offensive de Gérald Darmanin sur CNews. "Il ne faut pas être naïf, c’est une attaque coordonnée frappant les valeurs fondatrices du front républicain", s’indigne la socialiste Johanna Rolland. Cette dernière, si elle avait été députée, aurait opté pour la censure. De même que le numéro 3 du parti, Pierre Jouvet. Mais la première est maire de Nantes, et le second eurodéputé. Voilà tout le problème. Chacun parle de là où il est et les voix ne s’accordent pas. Car les députés PS, eux, ne sont pas aussi fermes. Ils sont même très indécis."Aucun moyen de réconcilier la question de l’identité de gauche avec celle de la stabilité"
Au PS, comme il y a deux semaines, l’une des urgences est de mettre en adéquation la position du groupe parlementaire avec celle du parti. La question de fond fait pourtant office de dilemme : "Dans ce cas de figure, il n’y a aucun moyen de réconcilier la question de l’identité de gauche avec celle de la...
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29/01 - Gel des dépenses publiques aux Etats-Unis : le rétropédalage de Donald Trump
Premier recul pour Donald Trump. Le bureau du budget de la Maison-Blanche a annulé, mercredi 29 janvier, un décret gelant les subventions fédérales, selon une copie d’une nouvelle note obtenue par le Washington Post, après que la décision de l’administration d’arrêter les dépenses plus tôt cette semaine a provoqué une réaction violente. L’Office du budget rattaché à l’exécutif américain a envoyé à tous les ministères et à toutes les agences fédérales un message indiquant que cette mesure était abandonnée, reproduite entre autres par CNN et le Washington Post.
Le point de départ est un mémo publié tard lundi soir par la Maison-Blanche, demandant aux ministères et agences fédérales de geler une partie des dépenses "d’assistance" - subventions et allocations notamment - et d’en faire une revue d’ensemble afin de s’assurer de leur conformité avec "les priorités présidentielles". Cela concernait potentiellement des centaines, voire des milliers de milliards de dollars irriguant tout le pays.
La porte-parole de la Maison-Blanche Karoline Leavitt a elle assuré que le projet initial du président, à savoir interrompre les financements qui ne répondent pas à ses priorités, restait "totalement en vigueur". Elle a indiqué que la marche arrière sur les instructions données lundi par l'Office du budget visait à "mettre fin à toute confusion" née d'une décision prise mardi par un juge fédéral.
L'opposition démocrate s'est immédiatement saisie de ces multiples rebondissements. "L'incompétence en pleine lumière", a dénoncé l'élue...
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29/01 - Giorgia Meloni et la Libye : l’affaire qui embarrasse la Première ministre italienne
La cheffe du gouvernement italien se retrouve de nouveau dans l’œil du cyclone. Giorgia Meloni a annoncé, mardi 28 janvier, dans une vidéo sur Facebook qu’elle et deux de ses ministres étaient visés par une enquête pour détournement de fonds et complicité, après l’expulsion d’un responsable libyen. Osama Almasri Najim, chef de la police judiciaire libyenne, fait l’objet d’un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis depuis le 15 février 2015.
Arrêté il y a dix jours dans un hôtel de Turin en vertu de ce mandat, il a été libéré sur ordre de la Cour d’appel de Rome il y a une semaine pour vice de procédure, et expulsé vers Tripoli à bord d’un avion affrété par l’Etat italien. Alors que Georgia Meloni avait déjà suscité la polémique en signant un contrat de cybersécurité à plus d’un milliard d’euros avec SpaceX, la leader d’extrême droite est désormais soupçonnée avec ses ministres de la Justice Carlo Nordio et de l’Intérieur Matteo Piantedosi d’avoir facilité la libération du Libyen ainsi que son renvoi à Tripoli.
"Il est presque certain que le dossier ouvert par le parquet de Rome ne débouchera sur aucun procès, étant donné que tout procès devrait être autorisé par le Parlement où le gouvernement dispose d’une solide majorité", assure cependant le quotidien italien Corriere della Sera. De son côté, le camp de l’opposition a lu les lettres de quatre victimes d’Osama Almasri Najim à la chambre des députés, fustigeant les actions supposées de Georgia Meloni."En...
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29/01 - Grippe : l’intensification préoccupante de l’épidémie chez les enfants
L’épidémie de grippe, déjà très marquée depuis plusieurs semaines, s’est encore accélérée ces derniers jours en France, a signalé ce mercredi 29 janvier l’agence de santé publique, soulignant que les enfants sont exceptionnellement touchés.
La semaine achevée le 26 janvier a été marquée par une "forte intensification de l’épidémie dans l’Hexagone", a résumé Santé publique France dans un bilan hebdomadaire, notant que la mortalité restait élevée chez les adultes.
La grippe circule cet hiver à un niveau sans précédent depuis plusieurs années, profitant en particulier de la circulation conjointe de plusieurs souches du virus. De nombreux hôpitaux ont déclenché des plans blancs pour mieux réagir à l’afflux de patients, et les autorités sanitaires ont prolongé la campagne de vaccination antigrippale, jugeant insuffisante la couverture vaccinale.Des hospitalisations fréquentes chez les plus petits
C’est dans ce contexte déjà lourd que l’agence de santé publique a annoncé mercredi que la situation s’aggravait encore et se montrait désormais préoccupante chez les enfants, une tranche d’âge qui risque normalement moins de complications que les plus âgés. Les derniers jours ont été marqués par une "activité exceptionnellement élevée chez les enfants", souligne Santé publique France. Chez les plus petits, surtout, les hospitalisations sont particulièrement fréquentes. Pour les plus de quatre ans, environ un dixième d’entre elles sont liées à la grippe, une proportion jamais vue ces dernières années.
Reste que l’épidémie s’accélère dans...
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29/01 - Elon Musk a-t-il vraiment fait gagner Donald Trump ? Les réponses de la science
La désinformation inquiète. Dans un sondage réalisé par Ipsos et l’Unesco en septembre 2023 dans 16 pays, 85% des répondants se déclaraient "concernés" par l’impact de la désinformation et des "fake news" sur leurs concitoyens. Rien d’étonnant à cela, puisque depuis 2016, année marquée par l’arrivée au pouvoir de Trump et la victoire du Brexit, la désinformation est devenue un sujet de premier plan dans le débat public.
On ne compte plus les Unes alarmistes, comme celle publiée par le magazine américain Wired, en novembre 2016, qui titrait avec emphase "vos bulles de filtres détruisent la démocratie". Cette affirmation est même devenue un poncif du discours politico-médiatique. Journalistes, intellectuels, politiques et citoyens reprennent en cœur le même refrain : la désinformation et les algorithmes des plateformes de réseaux sociaux joueraient un rôle déterminant dans la montée des populismes et les victoires culturelles des idées d’extrême droite.
Par sa simplicité et son apparente logique, cette thèse s’est imposée dans le débat public comme une évidence que personne ne prend le temps de vérifier. Ainsi, la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen déclarait, à l’occasion de son discours devant le Forum économique mondial en janvier 2024, que "la désinformation et la mésinformation" sont "la principale préoccupation", devant les conflits et les enjeux climatiques.Elon Musk, caricature parfaite
Plus récemment, dans le sillage de l’élection présidentielle américaine, Elon Musk, propriétaire de X,...
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29/01 - MBS, les rêves fous du prince saoudien : leader du Moyen-Orient, relation avec Donald Trump, le péril islamiste
A l’aube de son règne, en 2017, le prince héritier saoudien a fait une promesse folle, ne provoquant qu’un haussement d’épaules amusé dans les chancelleries : "Le Moyen-Orient sera l’Europe du XXIe siècle." Aujourd’hui, ses ambitions ne font plus rire personne. La perspective d’une période de paix inédite qui s’ouvre dans la région, après les cessez-le-feu au Liban, à Gaza et la chute de Bachar el-Assad, offre une opportunité en or à MBS de mettre sa promesse à exécution. Normalisation des relations avec Israël, création d’un Etat palestinien, encadrement de l’Iran, reconstruction des pays dévastés… Le chantier s’annonce immense, mais le jeune prince peut à présent compter sur le retour d'un autre ancien paria, Donald Trump.
EPISODE 1 - MBS, l'ambitieux prince saoudien : enquête sur l'homme qui peut changer le Moyen-OrientChapitre III - Trump, une relation en or (et en dollars)
Dans sa traversée du désert, MBS doit sa survie à un homme : Donald Trump. Rien de grandiloquent, mais une absence de condamnation qui valait soutien tacite. "En tant que président des Etats-Unis, Trump avait accordé un certain niveau de protection à MBS en coulisses pendant l’affaire Khashoggi, rappelle Christopher Davidson, spécialiste du Golfe à la Durham University au Royaume-Uni. Ce simple geste avait permis au prince héritier de ne pas être évincé du pouvoir malgré son isolement et des contestations de plus en plus fortes en interne." Le Saoudien ne l’a pas oublié.
Lui non plus n’a pas lâché le milliardaire républicain après sa...
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29/01 - Etats-Unis : qui sont les migrants que Donald Trump veut renvoyer chez eux ?
"En une semaine, le Mexique a reçu 4 094 migrants déportés des Etats-Unis, la grande majorité étant des Mexicains et des Mexicaines", a fait savoir ce lundi 27 janvier Claudia Sheinbaum, la présidente du pays. Il n’en fallait pas plus pour que le clan trumpiste se targue des bienfaits de l’arrivée au pouvoir de son héros. Et qu’importe si ces chiffres ne sont pas inhabituels : ils ne représentent pas une "augmentation exceptionnelle" du nombre de migrants expulsés, a en effet pointé la cheffe d’Etat mexicaine.
Reste que depuis son investiture le 20 janvier dernier, le 47e président des Etats-Unis multiplie les sorties médiatiques sur la lutte qu'il mène contre l’immigration clandestine. Une partie de ses premiers décrets ont déjà permis de déclarer l’état d’urgence à la frontière sud du pays et de supprimer CBP One, l’application mobile servant à déposer une demande d’asile, développée sous le mandat de Joe Biden. Par ailleurs, Donald Trump communique régulièrement sur les avions de migrants en situations irrégulières renvoyés vers les pays d’Amérique du Sud, et qui sont déjà à l'origine d'incidents diplomatiques : ce dimanche, la Colombie, qui avait d’abord refusé d’accueillir des centaines de migrants déportés par les Etats-Unis, a dû faire marche arrière sous la menace de sanctions douanières prohibitives.3 à 4 % de la population américaine totale
Le nombre d’immigrés clandestins dans un pays est - par nature - difficile à comptabiliser précisément. D’après les estimations réalisées par des ONG et des groupes de...
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29/01 - La pollution de l’air en France : ce double "fardeau" sanitaire et économique
Cancer du poumon, asthme ou infarctus… L’exposition au long cours à la pollution atmosphérique entraîne un "fardeau considérable", sanitaire et économique, de plusieurs dizaines de milliers de nouveaux cas de maladies respiratoires, cardiovasculaires et métaboliques chaque année dans l’Hexagone, conclut une étude publiée, ce mercredi 29 janvier, par Santé publique France. Pour la première fois, l’agence a évalué, sur la période 2016-2019, l’impact quantitatif de la pollution de l’air ambiant sur la survenue de huit maladies - que ce soit au niveau respiratoire, cardiovasculaire ou métabolitique - au lien avéré avec l’exposition aux particules fines et au dioxyde d’azote, les deux polluants de l’air les plus étudiés.
Et les conclusions de l’étude sont sans appel : l’exposition à long terme à la pollution de l’air ambiant a un" impact conséquent" sur l’apparition de nouveaux cas. D’une maladie et d’un polluant à l’autre, "entre 12 et 20 % des nouveaux cas de maladies respiratoires chez l’enfant (soit entre 7 000 et presque 40 000 cas), et entre 7 et 13 % des nouveaux cas de maladies respiratoires, cardiovasculaires ou métaboliques chez l’adulte (entre 4 000 et presque 78 000 cas)" sont attribuables chaque année à cette pollution, résume Santé publique France.
Pour l’accident cardiovasculaire (AVC) chez les 35 ans et plus, le poids total des particules fines (PM2,5) représente plus de 10 000 nouveaux cas (soit 10 %), et pour l’infarctus aigu du myocarde (IAM) chez les 30 ans et plus, les PM2,5 représentent plus de 8...
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29/01 - Face à la pression de Donald Trump, l’UE dévoile sa "boussole de compétitivité"
Choc de simplification, baisse du coût de l’énergie… Bruxelles a dévoilé, ce mercredi 29 janvier sa feuille de route pour la compétitivité qui place les entreprises au coeur du "quinquennat" d’Ursula von der Leyen après l’accent mis ces dernières années sur l’environnement. La publication de cette "boussole de compétitivité" intervient sous la pression des annonces tonitruantes de Donald Trump en matière de protectionnisme ou d’investissements géants dans l’intelligence artificielle.
"Il est temps de relancer le moteur de l’innovation" en Europe, a déclaré la présidente de la Commission européenne, en présentant son projet. Elle a cependant assuré qu’il n’était pas question de renoncer aux engagements environnementaux. "Je veux être très claire, l’Union européenne maintient le cap concernant les objectifs du Pacte Vert", a-t-elle martelé.
Champions du numérique, les Etats-Unis mais aussi la Chine ont creusé un fossé béant avec une Europe enlisée dans la stagnation. L’UE entend revenir dans la course en appliquant les recommandations formulées l’an dernier par les anciens chefs de gouvernement italiens Enrico Letta et Mario Draghi dans deux rapports très médiatisés. De premières propositions concrètes sur l’allègement du fardeau administratif des entreprises et des aides à l’industrie propre sont attendues le 26 février.Choc de simplification
Les nombreux textes environnementaux votés ces dernières années sont dans le viseur des entreprises qui multiplient les menaces de délocalisation, tandis que les écologistes...
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29/01 - Conflit en RDC : "Les civils sont coincés entre le marteau et l’enclume"
Les tirs se sont enfin calmés, ce mercredi 29 janvier au matin, dans la cité de Goma à l’extrême est de la République démocratique du Congo (RDC). Son sort est désormais scellé : les rebelles du M23 ("Mouvement du 23 mars") et leurs alliés rwandais contrôlent les points clefs de la ville. L’aéroport est tombé, le siège du gouvernement provincial a été pris, et nombre de soldats congolais ont fui après seulement deux jours de siège de la cité, coincée entre le lac Kivu et la frontière du Rwanda. Avec la prise violente de Goma, la communauté internationale ouvre les yeux sur un conflit qui gangrène la région du Kivu depuis des années, et plonge les populations locales dans une crise humanitaire d’une ampleur catastrophique. Alors qu’en sortant de leurs logements barricadés, les habitants découvrent des cadavres par centaines dans leurs rues ce mercredi matin, et que des centaines de milliers de personnes fuient dans la panique la ville et ses alentours, l'ONU s’est de nouveau réunie en urgence. La RDC, elle, réclame des sanctions contre le Rwanda.
Les hauts responsables du M23 ont prévenu qu’ils "continueront" d’avancer au-delà de Goma, selon un haut diplomate rwandais. À l’image de la médiation avortée mi-décembre par l’Angola, visant à établir un cessez-le-feu dans la région, la réunion convoquée ce mercredi par le Kenya entre les présidents congolais Félix Tshisekedi et rwandais Paul Kagame n’aura pas lieu. L’avenir du Kivu et de sa population, coincée entre le marteau et l’enclume, est incertain. Clémentine de...
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29/01 - Face à la bureaucratie, l’Europe simplifie, par Eric Chol
Ursula von der Leyen, acte 2. Nous aurait-on changé la présidente de la Commission européenne ? Celle que l’on dit enfermée dans sa bulle bruxelloise aurait-elle enfin trouvé le mode d’emploi d’une Europe moins déconnectée et plus à l’écoute de ses Etats et de ses entreprises ? Le 26 février, la dirigeante allemande s’apprête à présenter une législation – baptisée Omnibus – qui va défaire ce qu’elle avait patiemment construit pendant son premier mandat. A savoir, débarrasser une partie des textes environnementaux adoptés par le Parlement européen de leur lot d’absurdie et d’oripeaux bureaucratiques. Les écolos, qui n’ont toujours pas compris comment fonctionnent les entreprises, sont déjà en PLS. Et pourtant, cette nouvelle législation, réclamée à cor et à cri par tous les patronats européens, mais aussi par une majorité de gouvernements, est la bienvenue : il y avait urgence ! L’Europe meurt à petit feu étouffée par sa machine réglementaire, qui lui coûte, selon Mario Draghi, près de 10 % du potentiel de son PIB.
Les CSRD (reporting extra-financier) ou la CS3D (devoir de vigilance des entreprises) vont être enfin purgés d’une partie de leurs contraintes. Le président d’un groupe industriel français expliquait récemment que celles-ci étaient si élevées qu’il avait fallu mobiliser une partie de l’équipe de recherche et développement pour fournir les 1 200 indicateurs requis dans le document. L’administrateur d’un autre fleuron tricolore raconte avoir dû réclamer une synthèse de dix pages du fameux rapport CSRD, tant...
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29/01 - Yannick Jadot, candidat à la mairie de Paris : chronique d’une volée de bois vert
"Cher.es ami.es. Je me permets de répondre à une interrogation très légitime sur le processus de désignation." Yannick Jadot a pourtant horreur des tambouilles dont raffolent son parti et ses adhérents. Pour qu’il utilise les boucles internes aux écolos - leur incarnation paroxystique - concluons que l’heure est grave… Mardi 28 janvier, 15h13, dans un mail à destination des écolos franciliens consulté par L’Express, le frais candidat à la succession d’Anne Hidalgo à Paris se voit contraint d’expliquer les modalités de sa candidature. "Il ne s’agit aucunement de contourner le vote des militant.es, ni de changer le calendrier adopté le 17 décembre, ni de casser les règles comme je peux le lire ici ou là. A la fin, c’est bien les adhérent.es qui votent et qui décident !", précise-t-il dans le courrier. Et d’ajouter : "Ce que je propose à notre réflexion et décision, au regard du contexte très particulier de cette élection municipale à Paris (fin de cycle Hidalgo, droite unie…), c’est de changer l’esprit de la désignation : une équipe plutôt qu’une compétition soumise au vote. On peut être d’accord - ou pas. Je ne vois pas matière à procès."
Une clarification bienvenue ? "Personne ne comprend…", souffle un camarade écolo, lui aussi en quête de lumières. L’entourage de Yannick Jadot tente de décrypter : "Il ne veut pas outrepasser la primaire ni le vote. Il souhaite que les adhérents se prononcent sur une candidature où les candidats initialement déclarés seraient ralliés à lui." Une primaire à candidature unique : malin...
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29/01 - Face à Donald Trump, une Europe inquiète et tétanisée, par Marion Van Renterghem
Ça y est, les Etats-Unis de Donald Trump nous ont quittés. "Nous", c’est l’Occident, dans sa définition politico-culturelle et non géographique : l’attachement à la démocratie libérale, à la primauté du droit sur la force et au multilatéralisme, cet ordre international créé en 1945 pour organiser les relations entre Etats selon des règles communes. Une partie de la planète se réjouit que les cartes de ce système d’après guerre soient rebattues. Vladimir Poutine et Xi Jinping, car le "nouvel ordre mondial" est l’objectif commun auquel ils travaillent depuis toujours.
Une majorité de pays du "Sud global", car ils veulent en finir avec l’hégémonie des empires postcoloniaux. Les nationalistes d’ici et d’ailleurs, par proximité naturelle avec les chefs virils et carnivores qui usent de leurs gros muscles et de leurs mâchoires. Ce qui reste de l’Occident herbivore est inquiet et tétanisé. Nous, les alliés de l’Amérique, de ces Etats-Unis qui partageaient avec nous un même type de valeurs politiques, un même régime économique et assuraient notre sécurité au sein de l’Otan, avons le plus à perdre.
Avec le Canada, le Japon, la Corée du Sud ou l’Australie et bien sûr le Royaume-Uni, qui se mord les doigts d’être reparti de son côté de la Manche, l’UE éprouve un désagréable sentiment de solitude à la tête d’un Occident rétréci. Elle se retrouve de fait la première puissance de l’Occident par sa démographie (450 millions d’habitants) et par son PIB (17 000 milliards d’euros, loin devant les 4,2 milliards de dollars du Japon et...
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29/01 - La nouvelle méthode de Donald Trump ? S’attaquer à ses amis plutôt qu’à ses ennemis
Pour son premier voyage officiel à l’étranger début février – au Panama, Guatemala, Salvador, Costa Rica et République dominicaine –, le ministre américain des Affaires étrangères Marco Rubio arrive dans une région bousculée par Donald Trump, son patron. En moins d’une semaine, le président ne s’est pas contenté de réclamer le retour du canal de Panama dans le giron américain. Il a aussi "clashé", et de manière spectaculaire, avec le président du pays voisin, la Colombie.
Ancien guérillero du M-19, Gustavo Petro s’est opposé le 26 janvier à l’atterrissage à Bogota de deux avions militaires remplis de migrants, au motif que ceux-ci méritaient d’être "traités avec dignité" et, selon lui, de voyager à bord d’avions civils. Colère de Donald Trump : le président a immédiatement annoncé la mise en place de droits de douane de 25 % sur les importations colombiennes (ce qui aurait déstabilisé la filière café) et des restrictions sur les visas.
En deux heures, l’ex-révolutionnaire a fait volte-face, cédé à la pression et annoncé l’envoi de deux avions de ligne pour récupérer "ses" migrants aux Etats-Unis… On voit ainsi se dessiner une nouvelle méthode Trump qui – c’est contre-intuitif – consiste à s’attaquer à ses amis plutôt qu’à ses ennemis. A l’instar du Danemark, fidèle allié de Washington malmené sur la question du Groenland, la Colombie est historiquement le principal partenaire militaire des Etats-Unis en Amérique du Sud. Tous les autres pays sont prévenus. Si Trump traite de la sorte ses meilleurs alliés, à quoi peuvent-ils...
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29/01 - "Julie se tait", un beau (et lent) long-métrage sur les abus dans le sport
Le film de Leonardo Van Dijl s’intitule Julie se tait. Tout se passe dans un centre d’entraînement de jeunes sportifs, en Belgique. Il met en scène une jeune joueuse de tennis, Julie (Tessa Van den Broeck). Suffisamment douée pour ambitionner une carrière professionnelle, Julie est l’élève favorite de Jeremy, son coach, avec lequel, on le comprend vite, l’histoire n’est pas claire. Le trouble se précise quand la direction du club informe les élèves que Jeremy est suspendu après qu’une autre jeune joueuse du club, placée sous sa responsabilité, à la fois meilleure amie et concurrente de Julie, s’est suicidée.
On ne sait pas ce qui est reproché au coach, mais on pense à des trucs. Sans indice, sans histoire ni témoignage, on est livré à la folle du logis, l’imagination, celle qui ne produit, comme on le sait, que des lieux communs. Ça doit être l’intention du metteur en scène, le sujet de son film n’étant pas de nous raconter ce qui s’est passé entre Julie et son coach, mais peut-être de respecter le silence de Julie, son refus obstiné ou son incapacité physique à raconter ce qui s’est passé (s’il s’est passé quelque chose) et sa résistance face à l’acharnement de son entourage qui veut à tout prix lui faire dire ce qu’elle n’a pas envie de dire. La direction du centre a besoin de sa parole pour étoffer l’enquête dont est l’objet le coach, et pour comprendre les éventuelles erreurs qui auraient pu être commises. Mais il s’agit aussi de "libérer Julie" qui, en effet, on le voit, n’a pas l’air d’aller bien du tout. "Ça va,...
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29/01 - Budget : les conditions des socialistes pour reprendre les négociations
Les socialistes sont prêts à reprendre les négociations budgétaires, qui incluent notamment une hausse du Smic, si François Bayrou revient sur le terme "submersion" migratoire et s'engage à ne pas toucher à l'aide médicale d'Etat, ont indiqué des responsables socialistes ce mercredi 29 janvier.
Le Premier ministre "a déraillé hier et nous l'appelons au sursaut", a déclaré sur Sud Radio le député Philippe Brun qui siège au sein de la commission mixte paritaire (CMP) entre députés et sénateurs chargée jeudi de trouver un compromis sur le budget. Le Parti socialiste a annulé une réunion mardi avec le gouvernement pour trouver un accord en vue de la CMP sur le budget après les propos de François Bayrou sur le "sentiment de submersion" migratoire qui serait répandu en France.
"L'intérêt du pays, c'est que le Premier ministre retire ces mots qui blessent inutilement", a affirmé Philippe Brun car "notre responsabilité, c'est de se mettre autour de la table et de négocier un budget".
François Bayrou parle de "sentiment de submersion" migratoire : "Ce n'est pas du niveau du Premier ministre... "C'est du niveau de café du commerce ! La part des étrangers en France n'a augmenté que de 1,5 % depuis 40 ans !" rappelle @p_brun (PS) pic.twitter.com/Gz5ZbMUlGI— Sud Radio (@SudRadio) January 29, 2025
A cela, la maire de Nantes Johanna Rolland a ajouté une autre condition sur Public Sénat : que François Bayrou dise "qu'il ne va pas toucher à l'aide médicale d'Etat (AME)" pour les...
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29/01 - Tensions avec l’Algérie : pourquoi Alger a convoqué l’ambassadeur français
Des "traitements dégradants" subis par des passagers algériens à leur arrivée dans des aéroports parisiens provoquent le courroux de l’Algérie. Celle-ci a annoncé par communiqué avoir convoqué l’ambassadeur français à Alger, mardi 28 janvier. En crise diplomatique avec la France, l’Algérie a exprimé sa "profonde préoccupation face aux témoignages concordants d’un certain nombre de ressortissants algériens sur des traitements provocateurs, dégradants et discriminatoires auxquels ils sont soumis par la Police aux Frontières au niveau des aéroports de Roissy-Charles-De-Gaulle et d’Orly", selon le texte, sans plus de précisions."Pratiques inacceptables"
"Suite à la confirmation de la véracité de ces informations", le secrétaire d’Etat chargé de la communauté nationale à l’étranger, Sofiane Chaib, a convoqué l’ambassadeur français, Stéphane Romatet, "pour lui signifier la ferme protestation du gouvernement algérien face à de tels agissements totalement inadmissibles", ajoute le communiqué officiel.
Le responsable algérien "a demandé à l’ambassadeur d’informer son gouvernement de la nécessité de prendre toutes les mesures indispensables, afin qu’il soit mis fin, sans délai, à ces agissements et pratiques inacceptables qui déshonorent le gouvernement français". "Il a également affirmé le rejet catégorique de l’Algérie de toute atteinte, de quelque manière que ce soit, à la dignité de ses citoyens, ou de les instrumentaliser à des fins de pression, de provocation ou de tentative d’intimidation à l’encontre de leur pays", toujours...
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29/01 - "La douche froide" : quand Bernard Arnault s’agace de "la taxation du made in France"
Bernard Arnault, PDG du numéro un mondial du luxe LVMH, a dénoncé mardi 28 janvier l’augmentation prévue des impôts sur les entreprises françaises, estimant qu’il s’agit d’une "taxe sur le made in France" qui "pousse à la délocalisation". "Je reviens des USA et j’ai pu voir le vent d’optimisme qui régnait dans ce pays. Et quand on revient en France, c’est un peu la douche froide", a déclaré celui qui a été aperçu avec ses enfants Delphine, PDG de Dior, et Alexandre, directeur général délégué de Moët-Hennessy, parmi les dizaines d’invités les plus proches de Donald Trump lors de la cérémonie d’investiture du président américain.
"Aux USA, les impôts vont descendre à 15 %, les ateliers sont subventionnés dans une série d’Etats et le président (Trump) encourage ça", a salué le dirigeant du géant français du luxe lors de la présentation des résultats 2024 de LVMH. "Quand on revient en France et qu’on voit qu’on s’apprête à augmenter de 40 % les impôts des entreprises qui fabriquent en France, c’est incroyable. Pour pousser à la délocalisation, c’est idéal !", a-t-il dénoncé. "C’est la taxation du made in France."
Bernard Arnault faisait allusion à la surtaxe d’impôt sur les sociétés, prévue, pour les plus grosses, dans le budget actuellement en préparation en France pour l’année 2025. Cette surtaxe devrait rapporter quelque 8 milliards d’euros à l’Etat cette année. Pour les entreprises réalisant plus de trois milliards d’euros de chiffre d’affaires, comme c’est le cas de LVMH, cette surtaxe aboutirait à relever d’environ 40 % le taux...
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29/01 - Hello Quitte X : Bluesky, grand gagnant de l’opération ?
Comme de nombreux utilisateurs du réseau social X, vous vous êtes peut-être demandé si vous deviez quitter la plateforme depuis son rachat par Elon Musk. Pour certains, cette interrogation a émergé dès la vente de l'application au milliardaire ; pour d'autres, elle a pu apparaître plus tard, lorsqu'il a annoncé son ralliement à la campagne présidentielle de Donald Trump, par exemple. Peut-être avez-vous été dérangés par les changements d'algorithme... ou excédés par l'apparent salut nazi du fondateur de SpaceX, lors de l'investiture du nouveau président américain. Une chose est certaine, le réseau social a beaucoup changé ces dernières années et une question devient obsédante : faut-il abandonner l'ancien Twitter ?
Certains ont déjà sauté le pas, à l'image de l'Institut Pasteur, qui a officialisé son départ le 16 janvier, ou encore du Guardian, le grand quotidien britannique qui a arrêté de poster dès le mois de novembre dernier. Du côté de la presse française, Le Monde a pris une décision similaire et de nombreux internautes pourraient bientôt leur emboiter le pas.
Pour encourager le départ des utilisateurs du réseau vers d'autres plateformes jugées "plus vertueuses", une équipe menée par David Chavalarias, chercheur en mathématiques rattaché au CNRS, a ainsi créé la plateforme "HelloQuitteX". Le principe : aider les internautes à archiver le contenu de leur compte X puis les accompagner en transférant leurs abonnés et leurs abonnements vers une autre plateforme comme Bluesky ou Mastodon. Dans un échange avec nos...
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29/01 - Etats-Unis : comment l’annonce du gel des dépenses publiques a provoqué le chaos
La mesure aurait pu bloquer des centaines, voire des milliers de milliards de dollars irriguant tout le pays. Lundi 26 janvier au soir, la Maison-Blanche de Donald Trump a demandé aux ministères et agences fédérales de geler une partie des dépenses "d’assistance" (des subventions et allocations principalement) pour en faire une revue, et s’assurer de leur conformité avec "les priorités présidentielles". Qualifié mardi par la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, de "très responsable", ce gel des subventions fédérales a rapidement provoqué une bronca, et la confusion dans le pays.
Durant quelques heures mardi, le portail d’accès à Medicaid, l’assurance santé pour les Américains les plus pauvres, était ainsi inaccessible dans plusieurs Etats américains, empêchant les hôpitaux et médecins d’obtenir le paiement des actes réalisés, selon plusieurs élus démocrates. La Maison-Blanche a plus tard assuré que l’accès allait être rétabli.
Selon le mémo présidentiel, l’objectif du gel est "d’éliminer le poids financier de l’inflation sur les citoyens, mettre fin aux politiques "wokes" et d’instrumentalisation de l’Etat", alors que le candidat républicain avait promis de tailler dans les dépenses de l’État Fédéral. L’Etat fédéral a déboursé l’an dernier environ 3 000 milliards de dollars en matière d'"assistance financière, ce qui inclut bourses, prêts, aides d’urgence en cas de catastrophe naturelle. "Un braquage"
L’opposition démocrate est immédiatement montée au créneau, dénonçant, par la voix du responsable de la...
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29/01 - Climat : ce scénario sous-estimé où une grande partie de l’Europe se refroidit
Tandis que le sud de l’Europe ne connaît presque plus d’hivers en 2100, subissant de plein fouet les effets du changement climatique, imaginez Londres grelotter sous des températures dignes du Canada – ou des pays scandinaves, au choix. La Tamise gelée, les transports au ralenti, y compris le fameux Tube de la capitale. Les matchs de football de la sacro-sainte Premier League sont reportés en raison des conditions météo. Comme les premières rencontres du tournoi des VI nations de rugby. Les supporters sont assignés à domicile - même la bière se glace en extérieur.
Délire des climatosceptiques anglais ? Scénario de science-fiction ? Pas pour Tim Lenton, directeur du Global Systems Institute de l’université d’Exeter, titulaire d’une chaire sur le changement climatique et la science du système terrestre. Le scientifique a participé à l’élaboration d’un rapport alarmant publié en octobre dernier outre-Manche. Les auteurs y critiquent "l’angle mort" des autorités concernant "les points de basculement climatiques", et en particulier celui de l’AMOC (acronyme anglais de "circulation méridienne de retournement de l'Atlantique"), un ensemble de courants océaniques qui contribue, entre autres, à maintenir un climat doux en Europe.
Il suffirait que celui-ci se dérègle pour que tout le Royaume-Uni et l’Irlande soient fortement impactés. Et les conséquences ne se limiteraient pas à des désagréments aussi triviaux que le report des rencontres sportives. Le refroidissement produit par la modification des courants...
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29/01 - "Un parfait inconnu" sur Bob Dylan : pourquoi les biopics ont-ils tant de succès ?
New York, 1961. Bob Dylan est encore un parfait inconnu. James Mangold, le réalisateur du film du même nom - qui sort en salles ce mercredi 29 janvier - invite le spectateur à plonger dans les années où le personnage s'affirme en tant qu’artiste. Veste en cuir, lunette de soleil et tignasse en bataille, Bob Dylan, interprété par Timothée Chalamet, a l’aspect nonchalant et le regard tourmenté. On le suit dans ses relations avec les artistes de son temps Woody Guthrie, Pete Seeger, Joan Baez… et au fil des questions qui remuent l’Amérique des sixties. L’univers se développe au rythme des titres les plus connus de l’artiste. Au-delà de l’homme qui est mis en avant, c’est toute une époque qui est dépeinte. "Les gens aiment voir au cinéma des histoires qu’ils connaissent, explique Caroline San Martin, maîtresse de conférences en cinéma à l'université Paris 1 Panthéon Sorbonne et co-directrice du département Analyse et cultures cinématographiques à la Fémis. Le biopic permet de redécouvrir la vie d’un personnage connu et d’en dévoiler des éléments de sa vie privée."Un public au rendez-vous
Si le genre n’est pas nouveau – le réalisateur français George Méliès diffuse dès 1899 un film biographique sur Cléopâtre, le genre connaît un tournant au début des années 2000 avec la sortie du film La Môme (2007) d’Olivier Dahan. Ce biopic sur la vie d’Edith Piaf, interprétée par Marion Cotillard, connait un succès tant en France, avec 5,3 millions d’entrées, qu’à l’étranger, avec 6,1 millions d’entrées. Côté recettes, le film engendre...
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29/01 - Bruno Retailleau : un ministre de l’Intérieur peut-il obtenir un bilan positif ?
En un message, Bruno Retailleau résume sa délicate équation. Le 25 janvier, le ministre de l’Intérieur réagit sur X (ex-Twitter) au meurtre d’Elias, 14 ans, poignardé pour son portable à Paris. Il se dit "horrifié", adresse ses pensées à la famille de l’adolescent, puis émet un diagnostic. "Refaire de la France un pays où les parents n’ont plus à craindre de voir leur enfant assassiné pour rien sera un chemin long et difficile." Le commentaire, face à l’émotion collective. Une promesse d’action dans la durée, face aux drames du quotidien. Le temps est ici à double tranchant. Le Vendéen travaille pour ses successeurs, comme dans sa lutte contre le narcotrafic. Mais à mesure qu’elles passent, les heures rendent le ministre comptable dans l’opinion de faits qu’il dénonce avec emphase. Et les sentences martiales sont condamnées à se retourner contre leur auteur.
Bruno Retailleau est entré Place Beauvau pour obtenir des résultats. Un ministre de l’Intérieur peut-il en obtenir des positifs, tant son périmètre d’action est dévoré par les affects ? Il évoquait le jour de son entrée en fonction le rétablissement "de l’ordre dans la rue et aux frontières". Quand cet objectif est-il atteint ? Les statistiques relatives aux chiffres de la délinquance ont valeur scientifique. Mais ne résistent pas à l’émotion collective générée par chaque fait divers auquel un ministre de l’Intérieur est tenu de réagir, sauf à subir un procès en insensibilité. "C’est un exercice très difficile entre une prise de parole qui doit être forte et des...
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29/01 - Au cœur de l’Ukraine occupée, la conquête russe se fait aussi dans les esprits
Que se passe-t-il dans les régions ukrainiennes occupées par la Russie depuis l’invasion de février 2022 ? Propagande, éducation, institutions, tortures… Accompagnée de l’analyse de la sociologue Anna Colin Lebedev, spécialiste des sociétés post-soviétiques, Clara Marchand, correspondante de L’Express en Ukraine nous embarque dans ses reportages au cœur d’une Ukraine inquiète de possibles négociations.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture) Jules Krot (montage et réalisation)
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Benjamin Chazal - Getty images - FFeller (Sketchfab)
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Charlotte Baris : Depuis février 2022 et l’invasion de l’Ukraine par la Russie, on parle régulièrement de ce qu’il se passe sur le front. Mais il est difficile de savoir ce que devient la population restée dans les régions annexées. Cette semaine, nous vous faisons donc entendre les voix de ces habitants dont la vie a basculé.
Désormais, nous avons une vision plus précise de ce à quoi ressemble la vie dans les territoires ukrainiens annexés par la Russie. Mais vous allez l’entendre la conquête ne semble pas avoir de limites…
Pour aller plus loin :
Dmitry Glukhovsky : "Vladimir Poutine souffre du syndrome de l’imposteur"
Pierre Bentata : "Emmanuel Todd fait passer sa haine des Etats-Unis comme un fait scientifique"...
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29/01 - Gilles Kepel : "Le vote de Rima Hassan interroge sur les relations entre LFI et le régime des généraux algériens"
De quoi le "rééquilibrage" voulu par Emmanuel Macron dans les relations françaises avec le Maroc et l’Algérie est-il le nom ? Professeur émérite des universités et ancien directeur à l’Ecole Normale supérieure de la chaire Moyen-Orient, Gilles Kepel a analysé dans Le Bouleversement du monde (Plon) les conséquences du 7 octobre sur le monde. Pour L’Express, il revient sur les complexités de la relation franco-algérienne, et analyse les changements d’alliance qui, au Moyen-Orient et au Nord de l’Afrique, bouleversent la région. Entretien.
L'Express : Quel regard portez-vous sur le très large vote du Parlement européen (533 voix pour, 24 contre et 48 abstentions) en faveur de la résolution demandant la libération de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal ?
Gilles Kepel : Ce vote massif est évidemment une flèche dans le jardin du régime algérien. Ce dernier pensait conserver cette arrestation dans le cadre du contentieux franco-algérien, lequel s’étend désormais à l’ensemble de l’Union européenne. Alger ne peut pas se permettre de nourrir un antagonisme à un tel niveau.
Revenons un instant sur le vote contre de l’eurodéputée Rima Hassan, et l’abstention de sa camarade Manon Aubry. Ces gestes interrogent sur les relations entre La France insoumise et le régime des généraux algériens. Il est paradoxal que ceux qui composent un mouvement politique se réclamant du Sud global ne semblent pas désireux de faire la différence entre les autocraties militaires et les sociétés civiles.
Interrogé le 24 janvier sur BFMTV, le...
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28/01 - Après les "fakes injectors", enquête sur l’inquiétant essor des "faux chirurgiens esthétiques"
A première vue, on dirait une simple opération de chirurgie esthétique, tout ce qu’il y a de plus banal. Une femme d’une vingtaine d’années est filmée de près, allongée sur une table d’opération. Un tube métallique d’une dizaine de centimètres sort de son cou. A chaque va-et-vient, elle ferme les yeux, mais ne dit rien. Un bavoir chirurgical est posé sur sa poitrine, en cas de saignements. Hors-champ, la praticienne demande : "La douleur tu m’as dit, c’est combien sur dix ?".
C’est à ces mots que l’on reconnaît l’imposture. A ces gants aussi, trop noirs, trop brillants. Et puis un vrai chirurgien n’utiliserait pas de spray de supermarché à base d’eau de javel pour désinfecter ses instruments. Il n’aurait pas gardé sa montre de fitness au poignet. Sur la table, la cliente incline la tête. Personne ne l’a démaquillée, elle a toujours ses bijoux malgré les risques d’infection. "Nan vraiment zéro, je ne ressens rien du tout", finit-elle par répondre. Sans une once d’inquiétude.
La vidéo a été postée il y a deux mois, par le compte The_bigbeautyyy, sur la plateforme Instagram. La praticienne qui l’utilise pour faire sa promotion n’en est vraiment pas une : elle ouvre, insère, aspire le gras et le sang de ses "patients" sans aucun des diplômes nécessaires. Un cas loin d’être isolé : L’Express a identifié plusieurs profils sur les réseaux sociaux proposant, comme elle, des actes de chirurgie esthétique sauvage, pour quelques milliers d’euros.Des opérations en plein salon
Ces "faux chirurgiens" reliés à aucune plaque ni...
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28/01 - Guerre en Ukraine : tensions, limogeage... Le ministère de la Défense sous tension
Le 24 janvier, dans une publication sur Facebook, le ministre de la Défense de l'Ukraine, Roustem Oumerov, a fustigé "des résultats insatisfaisants" concernant les envois d'armements à l'armée, qui recule depuis des mois face aux forces russes plus nombreuses et mieux équipées. Le ministre a également critiqué vivement un organe gouvernemental, l'Agence des achats de défense (AOZ), créé en mai 2022 pour optimiser les dépenses militaires et limiter le nombre d'intermédiaires ainsi que les risques de détournements de fonds. La cheffe de l'Agence, Maryna Bazroukova, a de son côté rejeté les accusations et dénoncé la "pression" du ministère de la Défense. Plusieurs personnalités, dont des militants anti-corruption, l'ont soutenue.Des tensions "au pire moment possible"
Conséquence de ce conflit, "le système d'achat d'armes est quasiment paralysé" et les alliés occidentaux dont le soutien militaire est crucial pour Kiev "sont hébétés", a affirmé l'influent site d'informations ukrainien Ukraïnska Pravda. Les tensions interviennent "au pire moment possible, en pleine saison de la conclusion de contrats d'armement" et ces "querelles risquent de laisser le pays sans défense", a encore relevé le média.
Roustem Oumerov a même demandé le limogeage de l'un de ses adjoints, Dmytro Klimenkov, une démission validée par le gouvernement ukrainien, a annoncé mardi un porte-parole, Taras Melnytchouk. Il a aussi déclaré que la cheffe de l'Agence des achats de défense, Maryna Bazroukova, ne serait pas reconduite à son poste, et a...
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28/01 - Dallas au Mont-Saint-Michel : gros sous et lutte de pouvoirs en Normandie
Du Mont-Saint-Michel, les visiteurs ne retiennent que l’image, superbe, d’une abbaye dressée au sommet de son rocher et baignée par les flots. Aucun ne soupçonne que, sur ces quatre kilomètres carrés aux confins de la Bretagne et de la Normandie, se joue une sourde lutte de pouvoir et d’argent. Une bataille où l’on croise un conseiller de l’Elysée, des barons locaux et des hauts fonctionnaires. Mais aussi deux institutions rivales gérées par un même ministère, des commerçants installés depuis des décennies et peu désireux de changer leurs habitudes, des habitants, rares mais soucieux de se faire entendre. Le tout sous le regard de la Cour des comptes qui, comme l’avait dévoilé La Lettre, mène depuis plusieurs mois une mission sur place. Son prérapport finalisé au début du mois de février ne manquera pas de pointer les doublons et les absurdités qui président à la gestion du site touristique le plus visité de France hors de Paris. Ajoutant encore à la tension alors que d’importantes échéances se profilent.
Pour prendre la mesure de l’imbroglio, il faut plonger dans l’histoire récente du Mont-Saint-Michel. Jusqu’en 2020, la répartition des rôles était relativement simple : le Centre des monuments nationaux (CMN), qui dépend du ministère de la Culture, gérait l’abbaye ; la commune s’occupait des rues, de l’église, du cimetière tandis qu’un syndicat mixte, imaginé par les collectivités locales, supervisait les transports et le barrage construit il y a quinze ans pour redonner au Mont son caractère maritime. Simple,...
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28/01 - Tensions France - Algérie : ce dossier radioactif qui refait surface
La brouille diplomatique entre l’Algérie et la France se poursuit. Après une expulsion rejetée, l’incarcération de l’écrivain Boualem Sansal, des menaces sur les visas…, c’est la question des essais nucléaires français menés en Algérie dans les années 60 qui a refait surface la semaine dernière, à l’occasion de l’adoption par le Conseil de la nation (l’équivalent du Sénat) d’un texte de loi relatif à la gestion, au contrôle et à l’élimination des déchets, le jeudi 23 janvier.
La ministre de l’Environnement et de la Qualité de la vie, Nadjiba Djilali, a affirmé après son adoption que la France devait "assumer pleinement ses responsabilités historiques, morales et juridiques dans l’élimination de ces déchets radioactifs et reconnaître l’énorme préjudice qu’il a causé à notre pays et aux populations d’Adrar, de Reggane, d’In Ekker et d’autres régions". Et qu’il faudra "inclure ces revendications de manière claire et explicite dans la législation environnementale nationale afin de garantir les droits des générations actuelles et futures à un environnement sain et durable"."Il faut venir nettoyer"
Dans ces régions, la France a procédé à dix-sept essais nucléaires entre 1960 et 1966, dont les radiations ont eu des impacts sur la santé des habitants de ces régions et l’environnement. L’Algérie réclame depuis longtemps que la France reconnaisse sa responsabilité dans ces déchets et qu’elle dévoile les cartes précises des emplacements des déchets nucléaires. L’association internationale antinucléaire ICAN notait l’an dernier que, "après...
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28/01 - Joconde, nouvelle entrée... Le projet d’Emmanuel Macron pour faire renaître le Louvre
Emmanuel Macron a annoncé, ce mardi 28 janvier, un vaste plan pour adapter le Louvre, le musée le plus visité au monde, à une fréquentation massive, en créant une nouvelle entrée en plus de la pyramide et en déplaçant La Joconde dans un espace dédié à l’horizon 2031.
Avec le chef-d’oeuvre de Léonard de Vinci en arrière-plan, dans la salle des Etats du musée parisien, le chef de l’Etat s’est voulu ambitieux : en toute simplicité, il a baptisé son plan "Nouvelle Renaissance du Louvre". Un double clin d’oeil, à la période historique du portrait de Monna Lisa, peint au début du XVIe siècle, mais aussi à son parcours politique, lui qui a nommé son parti Renaissance. Le projet est "colossal", a-t-il reconnu. Selon son entourage, le coût est évalué à environ 700 à 800 millions d’euros sur une dizaine d’années, dont seule une "part très minoritaire" sera financée par l’Etat.
Ce lieu est chargé de souvenirs pour le locataire de l’Elysée. Au soir de la présidentielle de 2017, il s’était mis en scène devant la pyramide de verre pour célébrer sa victoire. Mardi, il est venu répondre à l’alerte sonnée par la présidente-directrice du musée, Laurence des Cars, qui dans une note du 13 janvier à la ministre de la Culture Rachida Dati a égrené les problèmes : "Multiplication d’avaries dans des espaces parfois très dégradés", "obsolescence" des "équipements techniques", "inquiétantes variations de températures mettant en danger l’état de conservation des oeuvres"…
La pyramide inaugurée en 1988, majestueuse entrée voulue par l’ancien président...
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28/01 - MBS, l’ambitieux prince saoudien : enquête sur l’homme qui peut changer le Moyen-Orient
Pendant des années, à la cour royale, ses ennemis le surnommaient "l’ours errant". Ce jeune prince au tempérament volcanique négligeait sa barbe, n’avait pas étudié dans les prestigieuses universités américaines comme tous ses cousins et n’avait que faire des bonnes manières. Vingt ans plus tard, seule sa corpulence reste la même. Tous ceux qui l’ont croisé vous le diront : Mohammed ben Salmane "aspire l’atmosphère" lorsqu’il pénètre dans une pièce. Nombreux sont ceux à le décrire 20 centimètres plus grand qu’il ne l’est.
Le visage encadré par son foulard à damiers rouges et blancs, le monarque saoudien déstabilise d’abord puis séduit, avec son sourire unique, si large qu’il fait presque disparaître ses yeux. "On le pensait réservé, ombrageux, mais il s’est montré incroyablement bavard et enjoué", décrit un diplomate qui l’a rencontré à Bruxelles en octobre.
Ce sont les deux visages de Mohammed ben Salmane, un prince saoudien à la trajectoire stratosphérique et aux mille légendes. Côté pile, son instinct visionnaire qui fait rêver les capitales occidentales, attirées par ses projets fous (la ville futuriste Neom, l’oasis culturelle Al-’Ula, la Coupe du monde de football 2034) et ses milliards de dollars. Côté face, un dictateur mégalomane et sans pitié, capable de lancer une guerre sur un coup de tête et de faire éliminer un journaliste hors de ses frontières.
A ses confidents, il cite sa lecture de Machiavel, raconte vouloir vivre jusqu’à 300 ans ou blague sur la série The Walking Dead, dans laquelle les zombies lui font...
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28/01 - Que cache le succès fou des comédies nordistes ? (comme “En Fanfare”, “Les Tuche” ou “HPI”)
L’irrésistible crescendo du Boléro de Ravel crache ses dernières notes – grosses caisses et cymbales –, et s’achève, abrupt, sur un écran noir. Le générique de fin débute dans le silence, vite troublé par quelques applaudissements, qui entraînent le reste de la salle. Demandez autour de vous : presque toutes les séances d’En Fanfare se terminent dans la même communion d’enthousiasme, plus si fréquente dans les salles de cinéma. Déjà vu plus de 2 millions de fois depuis sa sortie le 28 novembre, le film d’Emmanuel Courcol a bénéficié d’un excellent bouche-à-oreille, et créé la surprise cinématographique de l’hiver aussi bien à Paris que hors de la capitale.
L’intrigue réinterprète quelques classiques du genre. Atteint d’une leucémie, Thibaut, un grand chef d’orchestre parisien (incarné par Benjamin Lavernhe, de la Comédie Française), découvre au détour d’un test ADN l’existence d’un frère biologique, Jimmy (campé par Pierre Lottin, des Tuche), employé de cantine scolaire, joueur de trombone dans un village du Nord, et seul donneur compatible pour une greffe de moelle osseuse. Un peu du long fleuve tranquille, un brin de Full Monty, sans jamais tout à fait en emprunter les chemins trop balisés : En Fanfare joue son air avec finesse.
N’empêche, les ressors du succès sont bien là. Pour Aurélie Pinto, sociologue spécialiste du cinéma, la plupart des longs-métrages populaires de ces dernières décennies jouent la carte de contrastes sociaux exacerbés : des classes bourgeoises ou populaires plus ou moins caricaturées, des...
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28/01 - L’espérance de vie progresse, mais à quel prix ? Par le Pr Alain Fischer
La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) a publié fin 2024, comme elle le fait chaque année, des données très intéressantes sur l’espérance de vie des Français, ainsi que sur leur espérance de vie sans incapacité. Les nouvelles sont globalement bonnes ! L’espérance de vie à la naissance des femmes est de 85,7 ans et celle des hommes atteint 80 ans, soit un niveau supérieur à 2019. L’effet de la pandémie de Covid se trouve ainsi effacé. En quinze ans, les femmes ont gagné 1,4 an d’espérance de vie à la naissance et les hommes, 2,4 ans. Mieux encore, l’espérance de vie sans incapacité à 65 ans, c’est-à-dire sans problème de santé limitant les activités quotidiennes, est aujourd’hui de 12 ans pour les femmes et de 10,5 ans pour les hommes soit un gain de près de 2 ans en 15 ans !
A 65 ans, l’espérance de vie sans incapacité forte progresse aussi : 18,5 ans pour les femmes et 15,8 ans pour les hommes. Globalement, cette dernière progresse plus vite que l’espérance de vie. A noter que, à la naissance, l’espérance de vie sans incapacité a diminué de 3 mois pour les femmes (64,2 ans) mais progressé de 8 mois pour les hommes (63,8 ans). Ces données placent la France parmi les mieux classés au sein de l’Union européenne, après notamment les pays scandinaves.
Comment interpréter ces données ? La progression de l’espérance de vie sans incapacité après 65 ans suggère un recul de l’âge d’apparition des maladies chroniques liées au vieillissement (maladies dégénératives neurosensorielles,...
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28/01 - "Sentiment de submersion" migratoire : François Bayrou persiste et signe
François Bayrou maintient ses propos. Le Premier ministre a repris devant les députés, ce mardi 28 janvier, l’idée d’une "submersion" migratoire à Mayotte et dans plusieurs autres départements français, réfutant toute "connivence avec personne" en réponse au chef de file des députés PS Boris Vallaud qui l’accusait d’avoir "emprunté (ce vocabulaire) à l’extrême droite".
"Quiconque est confronté à la situation à Mayotte, et ce n’est pas le seul endroit de France, mesure que le mot de submersion est celui qui est le plus adapté. Parce que tout un pays, […] toute une communauté de départements français est confrontée à des vagues d’immigration illégale telles qu’elles atteignent 25 % de la population", a affirmé le Premier ministre lors de la séance des questions au gouvernement. "Ce ne sont pas les mots qui sont choquants, c’est les réalités", a-t-il ajouté.
"Submersion" migratoire : "Quiconque est allé à Mayotte (...) mesure que le mot de submersion est celui qui est le plus adapté (...) qui peut dire que ce n'est pas vrai ? Ce ne sont pas les mots qui sont choquants, ce sont les réalités", affirme François @Bayrou.#DirectAN #QAG pic.twitter.com/CB4f1vZtPR— LCP (@LCP) January 28, 2025
"Les apports étrangers sont positifs pour un peuple, à condition qu’ils ne dépassent pas une proportion […] Dès l’instant que vous avez le sentiment d’une submersion, de ne plus reconnaître votre pays, les modes de vie ou la culture, vous avez rejet", a affirmé lundi soir sur LCI François Bayrou. Pour le chef du...
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28/01 - L’œuvre de Colette tombée dans le domaine public : la grande course des éditeurs
La course est lancée ! Depuis le 1er janvier 2025, date à laquelle l’œuvre de Colette est entrée dans le domaine public, soit soixante-dix ans après la mort de la "bonne dame du Palais Royal" (1873-1954), les éditeurs de poche publient à tout-va les romans de Sidonie-Gabrielle Colette. C’est que, après avoir été malmenée par le Nouveau Roman et connu le "purgatoire" durant quelques décennies jusqu’à la publication de son œuvre dans la Pléiade en 1984, la modernité de "la femme la plus libre du monde", selon Pierre Mac Orlan, s’est imposée. Mais c’est aussi parce que Sido et Les Vrilles de la vigne sont inscrits au programme du bac de français, tandis que Claudine à l’école, Le Blé en herbe, Chéri ou encore La Maison de Claudine sont souvent évoqués en classe. On ne s’étonnera donc pas de voir ces derniers titres publiés en premier par les différents éditeurs, emboîtant en cela le pas au Livre de poche, maison du groupe Hachette qui a acquis en 1966 le fonds de Ferenczi, éditeur historique de La Maison de Claudine (1922) et de Sido (1930).
Rappelons à ce propos que Colette, tout en ayant été une vraie vagabonde éditoriale – elle a publié chez Ollendorff, au Mercure de France, chez Fayard ou encore chez Flammarion - s’est beaucoup appuyée, entre 1920 et 1930, sur Henri Ferenczi, spécialisé dans la littérature populaire et de ce fait pouvant toucher un large public. "En outre, ce dernier cédait à tous ses caprices, comme lui verser systématiquement des avances sur un premier tirage de 40 000 exemplaires", nous confie...
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28/01 - RDC : qu’est-ce que le M23, ce groupe armé entré dans la ville de Goma ?
Les tirs résonnent encore ce mardi 28 janvier dans certains quartiers de Goma. Les combattants du M23 et plus de 3 500 soldats rwandais, selon l’ONU, ont pénétré dimanche dans cette grande ville qu’ils assiégeaient depuis plusieurs jours. La principale cité de l’est de la République démocratique du Congo s’apprête à tomber entre les mains de ce groupe rebelle, opposé au gouvernement de la RDC et soutenu par le Rwanda voisin.
Le M23, ou Mouvement du 23 mars, fait partie de la centaine de groupes armés combattant les forces congolaises dans l’est de la RDC, une région riche en minerais. Il est présent dans la province du Nord-Kivu dans les zones frontalières du Rwanda et de l’Ouganda et compte plus de 8 000 combattants, d’après l'ONU. "Il doit son nom à la date, en 2009, de la signature d’un accord entre le Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), un groupe rebelle dirigé par les Tutsis, et le gouvernement congolais visant à mettre fin à une révolte menée par le peuple tutsi dans l’est de la RDC", rappelle le quotidien britannique The Guardian. Sauf que les rebelles ont accusé Kinshasa de ne pas avoir mis en œuvre cet accord qui devait, par exemple, intégrer les combattants tutsis dans l’armée et les protéger.
Le M23 a donc été créé en 2012, par des rebelles à majorité Tutsi. Cette même année, la milice a réalisé d’importants gains territoriaux dans l’est de la RDC, notamment en s’emparant brièvement de Goma avant de se retirer dix jours plus tard après un accord négocié par les pays voisins. Lors d’une...
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28/01 - "Possibilité d’un conflit armé" en France : la mise en garde du patron de la gendarmerie
Le patron de la gendarmerie nationale, Hubert Bonneau, estime que "depuis l’invasion russe en Ukraine, la possibilité d’un conflit armé et d’une agression du sanctuaire national doit être sérieusement envisagée", dans une lettre interne à l’ensemble des gendarmes.
Dans cette lettre datée du 19 janvier dévoilée par Le Monde et Intelligence Online et consultée ce mardi 28 janvier par l’AFP, le général Bonneau, qui évoque "l’hypothèse d’un engagement majeur", ajoute que "les évolutions politiques aux Etats-Unis avec leurs possibles conséquences sur l’Otan, vont sans doute pousser l’Europe à s’engager plus avant pour sa propre défense".
"En tout point du territoire national, notamment Outre-mer, différents acteurs et compétiteurs cherchent à déstabiliser la Nation. Face à cela, je veux insister sur notre lien avec les Armées et sur l’enjeu structurant de la DOT (Défense opérationnelle du territoire)", insiste le général. "En tant que force militaire, nous avons le devoir de nous y préparer pour tenir notre place", écrit encore le directeur général de la gendarmerie nationale."La guerre, c’est quand même le sujet des militaires"
Cette lettre a été accueillie avec circonspection par certains responsables de la gendarmerie. "Pour la gendarmerie, il y a d’autres sujets plus importants que la DOT. Les vraies questions, c’est : est-ce qu’on aura les budgets pour nos 200 brigades mobiles, les voitures, notre présence sur la voie publique", a confié à l’AFP un cadre sous couvert d’anonymat, estimant qu’il y avait "un contraste...
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28/01 - RDC : l’ambassade de France attaquée par des manifestants à Kinshasa
Plusieurs ambassades, dont celles de la France, ont été attaquées ce mardi 28 janvier à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), par des manifestants dénonçant le conflit dans l'est du pays, a-t-on appris de sources diplomatiques. Les ambassades du Rwanda, de Belgique ainsi que des Etats-Unis ont également été ciblées, de la fumée s'échappant du bâtiment de la représentation française, a constaté une journaliste de l'AFP.
Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a qualifié d'"inadmissibles" ces attaques. "L'ambassade de France à Kinshasa a été attaquée ce matin par des manifestants, qui ont provoqué un incendie désormais maîtrisé. Ces attaques sont inadmissibles. Tout est mis en œuvre pour assurer la sécurité de nos agents et ressortissants", a écrit sur X le chef de la diplomatie française.
L’ambassade de France à Kinshasa a été attaquée ce matin par des manifestants, qui ont provoqué un incendie désormais maîtrisé. Ces attaques sont inadmissibles. Tout est mis en œuvre pour assurer la sécurité de nos agents et ressortissants.— Jean-Noël Barrot (@jnbarrot) January 28, 2025
Les autorités congolaises ont accusé le Rwanda d'avoir "déclaré la guerre" à la RDC. La France, la Belgique et les Etats-Unis sont quant à eux critiqués pour leur inaction dans la crise actuelle.Nouvelle réunion à l'ONU
A l'est du pays, les tirs résonnent encore ce mardi dans certains quartiers de Goma, grande ville livrée aux combats entre forces armées congolaises et combattants du M23 alliés à des troupes...
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28/01 - Donald Trump : après la guerre commerciale, l’heure de la guerre fiscale
C’est un clou supplémentaire dans le cercueil du multilatéralisme. Après être sorti de l’accord de Paris sur le climat, avoir claqué la porte de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), bloqué l’organe d’appel de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), biffé les accords de libre-échange avec ses voisins canadien et mexicain, voilà que Donald Trump vient de dénoncer l’accord fiscal international conclu il y a plus de trois ans sous l’égide de l’OCDE. Ce dernier fixe le cadre d’un impôt minimum pour les multinationales et d’une juste taxation des grandes plateformes du numérique.
Petit flash-back : en octobre 2021, après plus d’une douzaine d’années de discussions et de sommets sans lendemain, 130 pays signaient "l’accord fiscal le plus important depuis près d’un siècle", fanfaronnait Bruno Le Maire, alors ministre français de l’Economie. Une avancée majeure qui doit - sur le papier - permettre à la fois de freiner la concurrence fiscale entre Etats et de limiter les montages d’optimisation dont les géants de la tech raffolent. Dans le détail, cet accord porte sur deux piliers. Le premier doit garantir une répartition plus équitable des bénéfices des grands groupes en attribuant notamment des droits à taxer aux pays dans lesquels ces multinationales exercent une activité. Le second vise à introduire un impôt sur les sociétés (IS) minimum d’au moins 15 %.
C’est ce dernier point qui irrite Washington aujourd’hui. Car, dans les faits, cet accord autorise les pays signataires à exiger des multinationales américaines...
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28/01 - Transgenres, diversité… Comment Donald Trump veut remodeler l’armée américaine
Là encore, Donald Trump tient ses promesses. Le locataire de la Maison-Blanche s’attaque désormais à ce qu’il qualifie d'"idéologie transgenre", promettant de la bannir de l’armée américaine. "Pour nous assurer que nous disposons de la force combattante la plus létale au monde, nous allons débarrasser notre armée de l’idéologie transgenre", a clamé le président des Etats-Unis devant des élus républicains réunis, lundi 27 janvier, en Floride.
L’ex-magnat de l’immobilier a ainsi signé un décret affirmant que les forces armées avaient été "affectées par une idéologie de genre radicale pour apaiser les militants" et que "de nombreux problèmes de santé mentale et physique sont incompatibles avec le service actif." Le texte stipule aussi que "l’adoption d’une identité de genre incompatible avec le sexe d’un individu contredit l’engagement d’un soldat envers un mode de vie honorable, véridique et discipliné, même dans la vie personnelle".
Ce décret, rapporté pour la première fois par le New York Post, et destiné selon un conseiller du président à éliminer "l’extrémisme de genre", interdira l’utilisation des pronoms "inventés" dans l’armée ainsi que l’usage de salles de bains, vestiaires ou chambres du sexe opposé. Il promet aussi d’interdire l’enseignement des idéologies de genre dans les académies militaires.15 000 transgenres dans l’armée
Cette décision apparaît comme un revers important pour la communauté LGBTQ, alors que l’armée américaine avait levé l’interdiction pour les transgenres de servir dans leurs rangs en 2016,...
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28/01 - Montagne ou mer : objectif luxe
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28/01 - Droits de douane : trois erreurs à éviter face à Donald Trump, par Jean-François Copé
C’est par une mise en scène spectaculaire et un peu grotesque que le président Trump a entamé son mandat, le 21 janvier. Entouré de ses partisans euphoriques, il a signé en quinze minutes les 25 décrets censés incarner le nouvel "âge d’or" américain. Une question n’a pourtant pas trouvé sa place parmi les parapheurs soigneusement alignés sur le bureau présidentiel : celle des droits de douane. En novembre, Donald Trump avait annoncé vouloir imposer des taxes de 25 % sur les produits en provenance du Mexique et du Canada, jusqu’à 60 % sur ceux venant de Chine, et, d’une manière plus générale, de 10 à 20 % sur les importations mondiales.
L’Union européenne, "très mauvaise pour [l’économie américaine]", selon lui, "ne va pas pouvoir éviter des droits de douane". Si le calendrier reste flou, ces mesures marqueraient la fin d’une parenthèse longue de quarante ans : celle du commerce sans entrave promu par l’OMC depuis sa création. Alors que notre premier fournisseur la Chine, n’a jamais vraiment respecté les règles du commerce mondial — subventionnant massivement ses entreprises et faussant ainsi la concurrence —, c’est désormais au tour de notre premier client et "ami", les Etats-Unis, d’imposer des barrières protectionnistes qui déstabilisent le marché. L’Union européenne ne peut accepter de devenir la principale victime de ce bouleversement économique. Pour éviter ce piège, elle doit se garder de trois erreurs fondamentales.Une arme de négociation
D’abord, on le voit avec la question migratoire au Mexique, Donald...
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28/01 - "L’Amour et autres mensonges", de Laetitia de Luca : un premier roman envoûtant
Comment ne pas aimer un livre dont la narratrice s’informe grâce à L’Express (dès la page 25) ? Avoir d’aussi saines lectures n’empêche pas de perdre la tête. En avril 2020, au début du premier confinement, Lucie rencontre un homme en promenant son chien près du parc Monceau. Une histoire adultérine naît entre eux. Cette passion ne laisse pas Lucie tranquille. Elle demeure traumatisée par ce jour de 1996 où sa mère lui avait appris qu’elle n’est pas la fille de son père.
Remontons encore un peu dans le temps… En 1974, à Montevideo, un an après le coup d’Etat qui a instauré la dictature militaire en Uruguay, le médecin Luis se retrouve confronté à un dilemme moral : on lui demande de signer les certificats de décès plus que suspects d’opposants au régime ayant été torturés en prison. N’y pouvant plus, il laisse sur place sa femme et leurs deux enfants et fuit pour la France, qui l’accueille comme réfugié politique. En exil à Lille, il rencontre Mathilde, l’assistante du doyen de la faculté de médecine. Luis et Mathilde nient aussi longtemps que possible leur attirance réciproque. Jusqu’à ce qu’ils cèdent et que la Française, mariée, tombe enceinte de son amant, qui ne va pas tarder à repartir au pays…
Cet envoûtant premier roman, L’Amour et autres mensonges, se lit comme on ouvre des poupées russes – enfin, des poupées russes sud-américaines plus que slaves. On y retrouve l’atmosphère de certains romans de Miguel Bonnefoy. A Bonnefoy le Chili et le Venezuela, à Laetitia de Luca l’Uruguay. Le premier est lyrique, la...
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28/01 - Algérie : sorti de l’hôpital, Boualem Sansal est toujours en prison
L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, détenu en Algérie, est sorti de l’hôpital récemment pour retourner en prison, a indiqué ce mardi 28 janvier le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, lors d’une interview à Sud-Radio. "Boualem Sansal a quitté l’hôpital il y a quelques jours et est rentré en détention dans la prison où il est détenu, dans les environs d’Alger", a-t-il ajouté, en précisant que Paris tenait l’information de l’épouse de l’écrivain et que la demande française de visite consulaire n’avait pas été accordée par les autorités algériennes.
Le ministre a ajouté qu’il était "très préoccupé par sa santé" car l’écrivain est "malade". "Il est en contact avec son épouse qui le voit une fois par semaine, épouse avec laquelle nous sommes en contact, ainsi qu’avec ses avocats. Et c’est ainsi que nous avons de ses nouvelles", a poursuivi Jean-Noël Barrot.
Boualem Sansal : "Nous n'avons pas obtenu la protection consulaire (...) Je suis prêt à ma rendre en Algérie" déclare @jnbarrothttps://t.co/TW7XyLkUzb pic.twitter.com/4QiYdHwdwO— Sud Radio (@SudRadio) January 28, 2025Incarcéré depuis mi-novembre
Interrogé sur sa proposition de se rendre à Alger pour discuter avec les autorités algériennes, formulée il y a quelques jours, le ministre a répondu : "J’ai dit que j’y étais prêt le moment venu pour reprendre l’ensemble des sujets et des dimensions de notre relation, que je souhaite voir s’apaiser parce que c’est la seule manière de rendre service au peuple algérien et au peuple français"....
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28/01 - IA : comment la start-up chinoise DeepSeek a provoqué un vent de panique à Wall Street
Et si DeepSeek était sur le point de bousculer l’ordre établi ? Le rival chinois de ChatGPT a pris de court les analystes par sa capacité à égaler pour une fraction de leurs coûts les performances de ses principaux concurrents américains, qui dominaient jusqu’à présent l’intelligence artificielle (IA) générative. De quoi alarmer les Bourses mondiales : à Wall Street, l’indice Nasdaq, à dominante technologique, a chuté de 3,07 % lundi 27 janvier, tandis que le S&P 500 a lâché 1,46 % et que le Dow Jones a résisté à + 0,65 %. En Europe, Paris a perdu 0,27 %, Francfort 0,53 % et Londres est restée à l’équilibre (+ 0,02 %).
Alors que l’application a grimpé en tête des téléchargements sur l’App Store, Nvidia, géant californien des semi-conducteurs nécessaires au développement de l’IA générative, a vu son action sombrer de près de 17 % lundi. Au cours de la séance, l’entreprise s’est délestée de 589 milliards de dollars de capitalisation boursière, l’une des pires pertes de l’histoire selon la presse américaine. Le champion américain des puces a également laissé sa place de première capitalisation mondiale, derrière Apple et Microsoft. Plusieurs autres géants américains de la tech, qui ont investi des milliards de dollars dans le développement de l’intelligence artificielle, ont aussi dégringolé à l’image de Microsoft (-2,14 %) et Alphabet (-4,20 %).
Si la branche des semi-conducteurs dans son ensemble a souffert lundi, les titres du secteur énergétique se sont également écroulés à New York, DeepSeek remettant en question les...
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28/01 - Lucie, un caillou dans la chaussure pour "l’IA à la française"
N’y avait-il pas meilleure publicité ? A quelques jours du très sérieux sommet international sur l’IA organisé à Paris, un chatbot tricolore a défrayé la chronique pour ses maladresses. Développé par l’entreprise Linagora en partenariat avec le CNRS, celui-ci pouvait vous convaincre des bienfaits des œufs de vache ou rater des opérations mathématiques de niveau CE1. Le passé est de rigueur car Lucie - son nom - a été débranchée en fin de semaine dernière, trois jours seulement après son lancement. Ses concepteurs ont regretté la mise en ligne d’un projet encore à l’état "brut". Pour leur défense, un ChatGPT est passé par les mêmes difficultés que Lucie. Et il lui est toujours impossible de réaliser des tâches simples, comme compter le nombre de "n" dans le mot "ananas".
Mais le timing, pour une IA soutenue par le plan France 2030 et présentée comme "fidèles aux valeurs européennes", est désastreux. D’autant que la semaine est marquée par l’annonce du projet Stargate aux Etats-Unis, un plan d’investissement colossal doté de 500 milliards de dollars. Et d’un emballement autour de la start-up chinoise DeepSeek, qui replace le pays dans la grande course à l’intelligence artificielle.
Le plus dommage, c’est que cette IA associée à une caricaturale image de pin-up blonde éclipse les nombreuses réussites françaises. De Mistral, titillant les meilleures entreprises mondiales dans le domaine, au projet Bloom, une alliance public-privé qui, elle, a brillé. La liste est longue. Qui sait, Lucie la rejoindra peut-être un jour....
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28/01 - Lutte contre le narcotrafic : ce que contient le texte examiné au Sénat
Le gouvernement en a fait l’une des ses priorités : face à la multiplication des faits divers liés au trafic de drogue, la réponse législative sera-t-elle la hauteur ? Une proposition de loi transpartisane sur le narcotrafic, visant à fournir une boîte à outils judiciaire et policière pour "répondre à la menace", sera examinée à partir de ce mardi 28 janvier au Sénat.
Les ministres de la Justice et de l'Intérieur, Gérald Darmanin et Bruno Retailleau, affichent en tout cas leur franc soutien à ce texte présenté à la chambre haute. "Je n'ai pas à attendre la loi pour renforcer les moyens contre le narcotrafic", a lancé le garde des Sceaux lundi soir sur TF1, érigeant la lutte contre le narcotrafic comme une "priorité absolue" dans une circulaire de politique pénale envoyée en parallèle à tous les procureurs. "Submersion", "point de bascule", "mexicanisation" de la France et nécessité de "réarmer" le pays face aux trafiquants : Bruno Retailleau ne manque pas une occasion, lui non plus, de rappeler l'ampleur du phénomène.La création d'un parquet dédié
Au Sénat, le constat a été dressé l'année dernière par deux parlementaires, Etienne Blanc (Les Républicains) et Jérôme Durain (Parti socialiste), pilotes d'une commission d'enquête au long cours. Leurs propositions de toutes sortes, allant de la restructuration du système judiciaire à la question de l'immunité des repentis, en passant par une réforme de la procédure pénale, figurent dans ce texte très attendu.
Un vote solennel est prévu mardi 4 février au Palais du...
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28/01 - Green Deal : la CSRD, aubaine ou boulet ? Le débat est relancé
Discrétion et mesure sont d’ordinaire de mise dans le monde bancaire. Cette fois, le patron de BNP Paribas n’a pas mâché ses mots. Face à un public de trésoriers d’entreprises réunis pour un colloque en novembre dernier, il dénonce les "délires bureaucratiques" dont souffre l’Europe. Dans le viseur de Jean-Laurent Bonnafé, une réglementation européenne, la CSRD, pour Corporate Sustainability Reporting Directive. Un sigle jargonneux comme Bruxelles les affectionne pour désigner ce cadre qui oblige les entreprises de l’Union à une communication balisée et très détaillée en matière environnementale et sociale, des émissions de gaz à effet de serre à la consommation d’eau en passant par les conditions de travail chez les sous-traitants… Le tout sous deux prismes : les risques auxquels elles sont exposées et leurs propres impacts - on parle de "double matérialité". Au total, plus d’un millier d’informations à chiffrer ou commenter. Les entreprises cotées rendront leur première copie d’ici quelques semaines, sur la base des informations de 2024. Le périmètre des sociétés éligibles doit s’étendre les années suivantes.
La directive a beau avoir été votée il y a deux ans, le débat n’est pas clos. Plus d’une dizaine de pays, dont l’Allemagne, ne l’ont même pas transposée au niveau national. Et les coups de boutoir se font de plus en plus violents. "Depuis les élections européennes de juin, les forces en présence au Parlement sont moins favorables au Pacte vert [NDLR : l’ensemble de textes visant à amener l’UE vers la neutralité...
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28/01 - Immigration, impôts, fin de vie… Ce qu’il faut retenir de l’interview de François Bayrou sur LCI
Le Premier ministre ménage la chèvre et le chou. Pas de suppression de postes enseignants pour les socialistes, pas de nouvel impôt sur les ménages pour la droite et le centre. Toujours à la merci d’une censure, François Bayrou a rappelé lundi, 27 janvier, plusieurs concessions faites aux partis en les appelant à la "responsabilité" pour trouver un compromis sur le budget. "J’ai confiance dans le sentiment de responsabilité de tous", a affirmé le chef du gouvernement sur la chaîne LCI.
Cet entretien intervient alors que les débats ont repris ce lundi en commission à l’Assemblée sur les comptes de la Sécurité sociale, avant une réunion cruciale, jeudi, de sept sénateurs et sept députés en commission mixte paritaire (CMP) pour rechercher un compromis sur le budget de l’Etat. François Bayrou espère de nouveau convaincre le PS de ne pas voter une censure. Il a confirmé à cet égard l’abandon, réclamé par les socialistes, de la suppression de 4 000 postes d’enseignants, une décision "définitive". Il a également écarté l’hypothèse de 7 heures de travail non rémunéré par an pour financer la Sécurité sociale, un autre irritant pour le PS mais aussi pour certains macronistes, car "le travail doit être payé". "Le travail ne doit pas être gratuit", a-t-il insisté, se disant cependant "prêt à discuter" de cette "proposition parlementaire".
"Le compte n’y est pas complètement, mais on chemine", a réagi le chef de file des sénateurs socialistes Patrick Kanner sur la même chaîne. Mais les socialistes "ne sont pas les seuls" à avoir...
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28/01 - "T’es encore malade ?" : entre boutade et malaise, ces petites phrases au travail qui nous agacent
Dans le monde du travail, certaines phrases surgissent ou reviennent en boucle au point de saper le moral de ceux qui les reçoivent. Du "C’est ton combientième, déjà ?" lancé à un futur parent au "T’es encore malade ?" adressé à un collègue grippé, la liste est infinie. D’un côté, une remarque anodine, maladroite ou malveillante, de l’autre, un collaborateur chez qui ces quelques mots en apparence inoffensifs suscitent une forme de malaise ou font remonter un traumatisme à la surface. Car sous couvert d’humour, pléthore de réflexions "ironiques" n’ont, en réalité, rien de drôle pour ceux qui les entendent. "Dire à un collègue dont on sait qu’il a un enfant, 'tu prends ton après-midi ?', alors qu’il court le chercher à la crèche, peut être irritant, surtout dans une entreprise qui prétend promouvoir l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle", analyse ainsi Philippe Zawieja, psychosociologue du travail, directeur de la recherche d’Ekilibre Conseil, un cabinet spécialisé en qualité de vie et conditions de travail (QVCT).
Dans un environnement de travail de plus en plus flexible, le malaise peut venir aussi des "non-dits ou des règles tacites non écrites", ajoute Philippe Zawieja. Aussi, une question comme "Tu as eu un pépin ?" peut aussi bien traduire une inquiétude que de l’agacement de ne pas avoir été prévenu d’un éventuel retard.
Savoir à qui l’on s’adresse demeure une règle fondamentale des interactions sociales, mais elle peut donner lieu à des frictions lorsque l’émetteur et le récepteur...
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28/01 - Et si l’anglais devenait la langue unique de l’Europe, y compris en France ?
C’est un texte sur lequel je suis tombé par hasard, au gré de mes recherches sur Internet. Mais, je l’avoue, j’ai bondi en découvrant son titre : "Pourquoi parlons-nous français grâce à l’abbé Grégoire ?" "Grâce à" ? Faudrait-il donc rendre hommage à un homme qui, dans un célèbre rapport publié en 1794, n’a pas seulement cherché à diffuser le français comme langue commune – cela, je le comprendrais volontiers – mais a voulu "anéantir" – anéantir ! – les autres langues de notre pays ? A un individu qui, tout en menant un combat parfois admirable en faveur des juifs et contre l'esclavage, a théorisé l’uniformité culturelle et la destruction du basque, du breton, du provençal et de toutes les autres langues du pays ? Encore, l’ecclésiastique avait-il l’excuse d’être né au XVIIIe siècle et d’ignorer les effets néfastes de la répression linguistique, bien documentés aujourd’hui. En revanche, lire ces lignes au troisième millénaire, sous la plume d’une personne éduquée, est selon moi beaucoup moins pardonnable. Et révélateur.
Quel est en effet le raisonnement d’Yves Montenay, homme bardé de diplômes (Centrale, Sciences Po), auteur de plusieurs livres sur la langue française et d’un blog consacré à l’histoire, la culture, l’économie et la géopolitique ? Celui-ci : au moment de la révolution de 1789, la France était divisée linguistiquement. Il fallait donc imposer à tous le français pour que les citoyens puissent communiquer entre eux. Cela a entraîné le déclin des langues dites régionales ? On peut le regretter, mais cela était...
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28/01 - Gérald Darmanin, sa stratégie pour occuper l’espace : sa demande à Bayrou, son SMS à un directeur de prison
Il enchaîne les 20 heures comme le ferait un ministre de l’Intérieur. Gérard Darmanin n’est plus à Beauvau mais toujours à la télévision, sur TF1 lundi soir pour la deuxième fois depuis sa nomination comme garde des Sceaux. La Justice, son aridité, sa moindre exposition, pourrait être un piège pour qui aime les projecteurs ? "C’est là qu’on va voir qu’il n’est pas comme les autres, parie un ami. Il joue au tennis, il n’y a pas de cordage à sa raquette mais la balle part quand même."
En tirant sa révérence, l’éphémère Didier Migaud lui lance lors de la cérémonie de passation des pouvoirs : "Etre garde des Sceaux, et vous vous en rendrez compte rapidement par vous-même, M. le ministre d’Etat […], c’est aussi ne pas pouvoir s’exprimer publiquement dans un grand nombre de cas, contrairement à d’autres membres du gouvernement qui, plus éloignés de la justice, peuvent s’y sentir davantage autorisés. Et donc garder pour soi ses opinions, ses réactions, ses émotions car la neutralité, l’impartialité, l’indépendance de la justice doivent primer par-dessus tout."
Dans la même veine, un autre de ses prédécesseurs place Vendôme, Jean-Jacques Urvoas, pointe dans une tribune publiée par le Télégramme de Brest le 30 décembre 2024 "les paradoxes du garde des Sceaux" : "L’indépendance de la Justice à l’égard de tous les pouvoirs est indispensable. Mais cela prive le ministre de toute capacité réelle de conduire une politique pénale. Hélas, la facilité à laquelle pousse la médiatisation de la vie publique conduit parfois les titulaires de la...
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28/01 - L’Ukraine et la Russie face à leurs limites : "On voit ce qu’est une guerre du XXIe siècle"
Pour ce deuxième épisode de notre nouveau podcast L'État-Major, nous regardons du côté du front ukrainien, où se déroule le pire conflit sur le continent européen depuis la Seconde Guerre mondiale.
Le 24 février 2022, Vladimir Poutine a lancé son armée à la conquête de l’Ukraine. Trois ans plus tard, son bilan militaire est effroyable et vertigineux. Pour la prise de contrôle d’une plus large partie du Donbass et de l’accès à la mer d’Azov, il a perdu plus de 700 000 hommes, mis hors de combat. Combien sont morts ? Entre 135 000 et 195 000, selon l’estimation de mi-janvier de la rédaction russophone de la BBC, à partir de sources ouvertes. Côté ukrainien, environ 60 000 soldats auraient perdu la vie.
Pour tenir, les Ukrainiens disposent de plusieurs atouts majeurs : la motivation à défendre leur nation, leurs maisons, leurs familles, pour rester un pays libre, bien sûr l’aide occidentale, mais surtout une ingéniosité scrutée par toutes les autres armées, en particulier dans leur conception et leur utilisation des drones.
Si les Ukrainiens reculent depuis plusieurs mois, ils ne subissent aucune percée. Impossible de savoir s’ils continueront à contenir, tant bien que mal, la poussée russe.
Pour radiographier les armées russe et ukrainienne, L'État-Major reçoit l’un des meilleurs spécialistes français. Vincent Tourret rédige actuellement une thèse sur les innovations doctrinales et capacitaires de l’armée soviétique et son héritière principale, l’armée russe, à l’Université du Québec, à Montréal. Il est également...
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28/01 - Dans l’Ukraine occupée, l’indispensable passeport russe
Propagande, éducation, institutions, tortures : durant des mois, la correspondante de L’Express dans la région, Clara Marchaud, a récolté les témoignages d’Ukrainiens traumatisés. Accompagnée de l’analyse de la sociologue Anna Colin Lebedev, spécialiste des sociétés post-soviétiques, elle nous emmène dans ses reportages au cœur d’une Ukraine inquiète de possibles négociations.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture) Jules Krot (montage et réalisation)
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Benjamin Chazal - Getty images - FFeller (Sketchfab)
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Charlotte Baris : Dans le précédent épisode, vous avez découvert comment les Russes installaient leur pouvoir dans les régions occupées. Aujourd’hui, avec Clara Marchaud, la correspondante de L’Express en Ukraine, nous allons tenter de comprendre à quoi ressemble le quotidien des habitants restés dans ces territoires.
Vous entendrez également l’analyse d’Anna Colin Lebedev, maîtresse de conférences en sciences politiques à l’Université Paris Nanterre, spécialiste de la Russie et de l’Ukraine post-soviétique. Pour certains témoignages, les voix et les prénoms ont été modifiés pour des raisons de sécurité. Je vous rappelle que ces récits peuvent être difficiles à écouter…
Pour aller plus loin :
Dmitry Glukhovsky : "Vladimir Poutine souffre du...
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27/01 - "Absurdité woke", "sacrilège" : le changement de nom d’un sous-marin fait bondir les conservateurs britanniques
"Le 7e sous-marin de la classe Astute sera baptisé HMS Achilles, comme l'a approuvé le roi", a annoncé la Royal Navy sur les réseaux sociaux dimanche 26 janvier. Or en 2018, la reine Elizabeth II avait validé le nom de HMS Agincourt (Azincourt en français) pour ce même sous-marin, actuellement en construction. Des anciens officiers de la marine ont alors émis l'hypothèse, dans des médias britanniques, que le changement avait été décidé pour ne pas offenser les Français. La bataille d'Azincourt, une bataille de la guerre de Cent Ans, a en effet été remportée par les Anglais d'Henri V le 25 octobre 1415, dans le nord de la France, alors que les soldats français étaient plus nombreux.
The 7th Astute-class submarine is to be named HMS Achilles, as approved by The King. The name is appropriate in light of the 80th anniversaries this year of VE and VJ Day. Six ships have previously borne the name, earning six battle honours, including the River Plate and Okinawa. pic.twitter.com/m9G8OvpVKh— Royal Navy (@RoyalNavy) January 26, 2025
Pour le conservateur Grant Schapps, ancien ministre de la Défense, le changement de nom relève carrément d'"un sacrilège", et d'une "absurdité woke" de la part du parti travailliste. L'ancien contre-amiral de la Navy Chris Parry a également déclaré à Times Radio qu'il ne s'agissait "que d'une capitulation méprisable devant, je le crains, l'idéologie poussée par notre gouvernement. Elle vise à effacer notre histoire et tout ce dont nous devons être fiers. Je ne vois pas les...
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27/01 - Fareed Zakaria (CNN) : "Un nouveau Moyen-Orient est en train de naître"
Star de CNN où il présente "Fareed Zakaria GPS" et chroniqueur du Washington Post, Fareed Zakaria est l’un des spécialistes de géopolitique les plus écoutés au monde. De passage à Paris, à l’invitation de la French American Foundation France, l’auteur du récent Age of Revolutions (Norton & Company) analyse pour L’Express le tonitruant retour au pouvoir de Donald Trump, les bouleversements vertigineux au Moyen-Orient, le rôle clé de l’Arabie saoudite de Mohammed ben Salmane et la crise de la mondialisation libérale.
L’Express : Vous revenez du Forum de Davos. Les élites économiques semblent bien moins paniquées par ce nouveau mandat de Donald Trump qu’il y a huit ans…
Fareed Zakaria : L’optimisme des élites économiques contraste avec l’inquiétude des élites politiques. Les premières sont persuadées que les dérégulations de Donald Trump vont être positives pour l’économie. Trump a toujours été respectueux des milieux d’affaires. Quasiment chacune de ses nominations importantes est revenue à un riche homme d’affaires, jusqu’à son conseiller pour le Moyen-Orient. Trump admire les personnes qui ont réussi dans les affaires, beaucoup moins ceux qui se sont imposés dans d’autres secteurs. On peut bien sûr s’interroger sur les conséquences économiques s’il impose des barrières commerciales, expulse des travailleurs immigrés et pousse à fond les cryptomonnaies. Cette radicalité pourrait déboucher sur une situation imprévisible. Mais les élites économiques tentent de se rassurer en se disant que Trump fera tout ce qui leur...
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27/01 - Richard Overy : "Vladimir Poutine a la maladie du pouvoir, sa priorité est de…"
Quand Albert Einstein, prix Nobel de physique, et Sigmund Freud, père de la psychanalyse, ont entamé une correspondance restée célèbre sur le thème "pourquoi la guerre ?" en 1932, l’Europe s’apprêtait à basculer dans l’horreur. Près d’un siècle plus tard, Vladimir Poutine a envahi l’Ukraine, une guerre est en cours à Gaza, quand d’autres couvent dans différentes régions du monde... Et c’est au tour de l’historien britannique Richard Overy de s’attaquer à cette question fondamentale avec le récent Why war ? (Pelican books, non-traduit). S’il ignore quelle forme pourraient prendre les conflits futurs, cet éminent spécialiste de la Seconde Guerre mondiale est certain d’une chose : "la guerre a toujours existé". A rebours de la thèse longtemps véhiculée d’un passé préhistorique plus pacifique, le Britannique explique pourquoi grâce à l’archéologie et l’anthropologie, "nous disposons désormais de preuves montrant que la guerre a toujours fait partie de l’histoire humaine".
Richard Overy, qui identifie trois motivations principales à faire la guerre (ressources, croyances, pouvoir, sécurité), livre également son analyse sur ce qui a poussé Vladimir Poutine à envahir l’Ukraine, et évalue les facteurs qui, à l’avenir, pourraient bien déclencher de nouvelles guerres… Car c’est une autre des convictions de Richard Overy : "Nous sommes actuellement cernés par des conflits, constate-t-il. Pourquoi en serait-il autrement à l’avenir ?" Entretien.
L’Express : L’une des questions centrales de votre ouvrage est celle des origines de la...
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27/01 - Trop de chlorate dans le Coca-Cola : le géant du soda lance un rappel massif de produits en Europe
L’embouteilleur européen de Coca-Cola en Belgique a annoncé, ce lundi 27 janvier, un rappel massif de produits en Europe en raison d’une teneur trop élevée en chlorate.
Le rappel concerne des canettes et bouteilles en verre consignées de Coca-Cola, Sprite, Fanta, Fuze Tea, Minute Maid, Nalu, Royal Bliss et Tropico, en Belgique, aux Pays-Bas, en Grande-Bretagne, en Allemagne et au Luxembourg, en circulation depuis fin novembre. Ces produits portent "un code de production allant de 328 GE à 338 GE (inclus)".
"Nous n’avons pas de chiffre précis, mais il est clair qu’il s’agit d’une quantité considérable", a indiqué à l’AFP Coca-Cola Europacific Partners Belgium. "La majorité des produits concernés et invendus ont déjà été retirés des rayons des magasins et nous continuons à prendre des mesures pour retirer tous les produits restants du marché", a précisé l’entreprise, "en contact avec les autorités compétentes dans chacun des marchés concernés". L’embouteilleur, qui a présenté ses excuses, demande de ne pas consommer les produits concernés. Ils peuvent être rapportés en point de vente pour obtenir un remboursement.
"A ce stade, le rappel produit ne s'applique pas au marché français", précise par ailleurs Coca-Cola Europacific Partners dans un communiqué. Seuls deux lots ont été distribués en France (des canettes Fuze Tea Pêche 33cl portant le code de production 335 GE2, et des bouteilles Coca-Cola Sans Sucres 1L en verre consigné portant le code de production 337 GE1). L'entreprise a demandé à ses clients de les...
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27/01 - Chine : ce projet de plus grand barrage au monde qui soulève l’inquiétude de l’Inde
La Chine a approuvé officiellement en décembre un méga-projet de barrage hydroélectrique installé au Tibet, en aval du fleuve Yarlung Zangbo. Ce projet suscite des inquiétudes en Inde et au Bangladesh, ainsi que de la part de militants pour les droits de l’Homme et l’environnement au Tibet.De quoi s’agit-il ?
Baptisé Motuo, ce projet de barrage hydroélectrique de 60 Gigawatts est prévu pour être trois fois plus grand que celui des Trois Gorges (22,5 GW), la plus grande installation hydroélectrique actuelle du monde. Il serait installé sur le Yarlung Tsangpo, le plus long fleuve du Tibet. Il fait partie d’une série de projets de barrages hydroélectriques, certains déjà en construction, la Chine souhaitant augmenter sa part d’énergies renouvelables dans sa consommation d’électricité "de 28,8 % en 2020 à 33 % cette année", selon un article du journal économique Financial Times. Un rapport détaillé de l’association internationale Campaign for Tibet montre ainsi que 193 barrages ont déjà été construits au Tibet depuis 2000.
Le gouvernement chinois a officiellement approuvé ce nouveau méga-projet en décembre. "Le projet hydroélectrique du cours inférieur de la rivière Yarlung Zangbo est un projet écologique visant à promouvoir un développement à faible émission de carbone", affirme un communiqué publié le 25 décembre par l’agence de presse chinoise Xinhua, qui ajoute qu’il s’agit d’un "projet populaire visant à assurer la prospérité du Tibet" et qui "respecte les priorités écologiques."Pourquoi le projet est-il contesté...
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27/01 - Notre baromètre exclusif sur les retraites : "L’Etat rêve de flécher l’épargne, ce serait confiscatoire et dangereux"
L’Express s’associe à l’institut de sondages Viavoice, à HEC Paris et à BFM Business, pour questionner un panel représentatif de Français et de cadres sur un sujet d’actualité. Augustin Landier, professeur de finance à HEC et docteur en économie du MIT, décrypte les résultats de ce Baromètre des décideurs.
L’Express : Un peu moins d’un sondé sur deux souhaite que l’âge de départ en retraite, relevé à 64 ans par la réforme de 2023, soit réduit. Au fil des études d’opinion, on constate que cette part de réfractaires tend à baisser. Les Français deviennent-ils pragmatiques ?
Augustin Landier : Le sujet reste clivant mais il est vrai qu’un groupe presque majoritaire juge qu’il faut maintenir, voire augmenter l’âge légal de départ à la retraite. Ces 9 ou 10 % des sondés qui plaident pour aller au-delà des 64 ans considèrent que les seniors doivent participer à la vie économique plus longtemps. C’est de fait ce qui se passe : quand on regarde les chiffres de l’Insee, on voit bien que depuis une dizaine d’années, les gens travaillent de plus en plus tard. C’est dû, en partie, aux réformes précédentes, mais aussi à une évolution générale de la société. Presque 15 % des Français de 66 ans ont un emploi, et cela augmente nettement. La part de la population en bonne santé autour de 65 ans est de plus en plus élevée. Elle veut demeurer dans la vie active, mais pas dans les mêmes conditions.
Si le rejet de la réforme de 2023 a été aussi fort, c’est parce qu’elle a été imposée par la voie du 49.3, au terme d’un débat de mauvaise qualité....
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27/01 - Goma sur le point de tomber, tirs à la frontière du Rwanda... La RDC en plein chaos
Les combats font rage, ce lundi 27 janvier, à Goma, à la frontière du Rwanda dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), entre les forces congolaises et les combattants du groupe armé M23 et soldats rwandais entrés la veille, faisant 17 morts et près de 370 blessés.
Dans le centre-ville de Goma, des détonations d’artillerie soutenues et d’intenses rafales d’armes légères résonnent depuis le matin, ont constaté des journalistes de l’AFP. Il est difficile de déterminer quelles parties de la ville sont tombées aux mains des M23 et soldats rwandais, et lesquelles restent contrôlées par Kinshasa. "Goma s’apprête à tomber", a déploré dans la matinée à Bruxelles le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, condamnant fermement cette offensive militaire.
Les combattants du M23 ("Mouvement du 23 mars") et plus de 3 500 soldats rwandais, selon l'ONU, ont pénétré dimanche dans Goma, qu’ils assiégeaient depuis plusieurs jours, selon plusieurs sources onusiennes et sécuritaires.Un ultimatum lancé aux soldats congolais
Des rafales ont résonné dans la ville dans la soirée, puis quelques tirs sporadiques dans la nuit, selon des journalistes de l’AFP. "Le gouvernement continue de travailler pour éviter le carnage et les pertes en vies humaines", a déclaré lundi à la mi-journée sur X son porte-parole Patrick Muyaya, la première réaction officielle congolaise depuis l’entrée dans la ville du M23 et de ses alliés, sans plus de précisions sur l’état des forces loyalistes dans la ville.
Le M23 avait évoqué...
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27/01 - Nazifier Israël est une forme contemporaine de négationnisme, par Simone Rodan-Benzaquen
Une banderole proclamant "Palestine : la victoire du peuple opprimé contre le sionisme nazi", brandie par des terroristes du Hamas alors que l’otage Naama Levy, le pantalon ensanglanté à sa capture, est sommée de sourire, en uniforme : cette image résume tout. Toute la barbarie. Toute sa stratégie. Nazifier Israël, blanchir les crimes du Hamas, inverser les rôles entre bourreaux et victimes : voilà l’essence de leur propagande.
Mais ce récit ne s’arrête pas là. Il n’y a pas que le Hamas. Il dépasse Gaza, il infiltre les campus universitaires, s’installe dans les cercles militants, et jusqu’aux discours politiques. Des figures comme les députés de La France insoumise, des pseudo-antiracistes, des organisations comme Amnesty International, prêtes à tordre les concepts juridiques pour accommoder leurs idéologies, et des pseudo-féministes lui donnent un écho dangereux. "Israël nazi", "Génocide en cours", "Hamas résistance" : ces slogans ne sont pas des maladresses sémantiques. Ce sont des armes idéologiques, qui légitiment la haine et justifient la violence.Le terme "génocide" vidé de son sens
Aujourd’hui, à l’occasion du 80ᵉ anniversaire de la libération d’Auschwitz, alors que les dernières voix des survivants s’éteignent, ces relais se rendent coupables d’une inversion accusatoire. Une forme de négationnisme qui déforme l’Histoire. Raphaël Lemkin, qui a inventé le terme "génocide", le définissait comme la destruction délibérée et systématique d’un groupe entier. Assimiler les souffrances des civils de Gaza à un...
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27/01 - Au Parlement européen, le perpétuel isolement du RN de Jordan Bardella : rivalités, cordon sanitaire...
Eux qui pensaient avoir dépassé ce stade. Mercredi matin, à Strasbourg, on s’agite au Parlement européen. Les parlementaires de différents partis tiennent une réunion concernant l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal. En discussion : une résolution transpartisane déposée par les eurodéputés pour demander sa libération. Les négociations étaient bien entamées, les accords quasiment conclus entre les différents partis. Changement de pied. La gauche et le centre refusent de s’associer à l’extrême droite. Le Rassemblement national, et le groupe PFE (Patriots for Europe) dans lequel il siège, sont donc invités à se retirer. Encore raté.
Le Rassemblement national a beau présider le troisième groupe le plus important du Parlement européen, avoir remporté les élections de juin 2024 en faisant élire 30 de ses représentants (sur 81 eurodéputés français), son statut de paria lui colle à la peau. A Bruxelles comme à Strasbourg, le parti lepéniste n’a obtenu, mis à part la présidence de groupe de Jordan Bardella, aucun poste clé. Aucune vice-présidence, présidence de commission, ou autre place de questeur. Pour beaucoup de nouveaux élus, qui espéraient faire de ce siège un avant-poste de la dédiabolisation, c’est la désillusion. "Il faut apprendre à utiliser ce poste dans les conditions qui nous sont données, mais on est complètement mis de côté, déplore un parlementaire RN. Ça nous prive d’un pouvoir d’initiative, et même d’un pouvoir tout court, on a beaucoup de mal."Des tentatives infructueuses
Certains tentent, malgré tout, de...
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27/01 - Le nombre de chômeurs en France a fortement augmenté en 2024
La remontée du chômage se confirme en France : le nombre de demandeurs d'emploi inscrits à France Travail a augmenté de 3,9 % au quatrième trimestre 2024 par rapport au troisième trimestre, la plus forte remontée du chômage en France (hors Mayotte) en une décennie en dehors de la crise du Covid, selon les chiffres publiés ce lundi 27 janvier par le ministère du Travail. Chez les jeunes de moins de 25 ans, la hausse atteint 8,5 % sur le trimestre en France métropolitaine, précise le département des études du ministère (Dares), sur fond de baisse des embauches et de multiplication des faillites d'entreprises.
Dans la France entière, le nombre de chômeurs de catégorie A atteint 3,138 millions au 4e trimestre, soit 117 000 chômeurs de plus sur un trimestre. Une part de cette hausse (+36 000) est toutefois due au basculement de demandeurs d'emploi de catégorie B ou C - activité réduite- vers la catégorie A. En incluant l'activité réduite (Catégories A,B et C), le nombre des demandeurs d'emploi augmente de 1,7 % à 5,495 millions sur le trimestre, et de 1,8 % sur un an.
Signe que le retournement du marché de l'emploi est récent : la hausse du chômage pour les catégories A,B et C est plus forte pour ceux inscrits depuis moins d'un an à France Travail (+2,3 % en France métropolitaine) et même depuis moins de trois mois (2,8 %) que pour ceux déjà au chômage depuis plus d'un an (+1,1 %)."C'est très mauvais"
Les principaux organismes économiques s'attendent à une hausse du chômage en 2025. Dans sa dernière note de...
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27/01 - Origines du Covid : la réponse cinglante de la Chine aux accusations de la CIA
Cinq ans après le début de la pandémie de Covid-19, il n’y a toujours aucune certitude sur l’origine du virus. Mais la question est revenue sur la table samedi 26 janvier, après une nouvelle déclaration américaine mettant en cause la Chine. "La CIA estime, avec un faible degré de confiance et sur la base de l'ensemble des rapports disponibles, qu'une origine de la pandémie de Covid-19 liée à des recherches est plus probable qu'une origine naturelle", a ainsi indiqué une porte-parole de l’agence de sécurité américaine.
L’hypothèse d’une fuite d’un laboratoire fait aujourd’hui partie des pistes sérieusement envisagées par une partie de la communauté scientifique, sans que celle-ci n’ait pu être prouvée scientifiquement. La Chine, elle, continuer de réfuter en bloc cette allégation. "La conclusion scientifique, faisant autorité, à laquelle est parvenu le groupe d'experts conjoint de la Chine et de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), sur la base de visites sur le terrain dans les laboratoires concernés à Wuhan, est qu'il est extrêmement improbable qu'il y ait eu une fuite de laboratoire", a ainsi balayé ce lundi 27 janvier Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Pour Pékin, cette mise en cause de la CIA, qui intervient quelques jours seulement après l’intronisation de John Ratcliffe, le nouveau directeur de l’agence nommé par Donald Trump, a pour objectif "de politiser et d’instrumentaliser la question de la recherche des origines". Une stratégie présumée que Washington doit...
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27/01 - Budget de la Sécu : les points chauds qui devraient animer les débats
La commission des Affaires sociales de l’Assemblée nationale reprend ce lundi 27 janvier l’examen du budget de la Sécurité sociale, qui avait fait tomber le gouvernement Barnier en décembre. Partant de la version adoptée au Sénat fin novembre, l’exécutif a déjà annoncé l’abandon ou la révision de certaines mesures. Mais la gauche aimerait obtenir des concessions supplémentaires.Retraites : 3 milliards de perdus
Il est trop tard pour sous-indexer la revalorisation des pensions de retraite par rapport à l'inflation, comme voulait faire l'ex-gouvernement de Michel Barnier dans son projet de budget de la Sécu, espérant économiser 3 milliards d’euros. Faute l'adoption du texte, les pensions ont été augmentées automatiquement au 1er janvier, à hauteur de l'inflation des douze derniers mois (2,2 %)Pas de "déremboursement" des consultations
Sans que la mesure ne soit écrite noir sur blanc dans le texte, l'exécutif prévoyait à l'automne de diminuer de 5 points de pourcentage la part remboursée par l'Assurance maladie sur les consultations médicales et les médicaments, pour transférer cette charge aux complémentaires santé et économiser ainsi 900 millions d’euros en 2025. La mesure, réglementaire, "ne sera pas reprise", a tranché le nouveau Premier ministre François Bayrou.
Selon une source parlementaire, le gouvernement pourrait chercher à faire des économies sur les médicaments autrement, mais "ça reste très flou". La ministre de la Santé Catherine Vautrin a dit envisager de taxer davantage les complémentaires santé,...
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27/01 - "La guerre doit continuer" : chez les ultranationalistes russes, la crainte d’un cessez-le-feu en Ukraine
Les rumeurs sur d’imminentes négociations entre la Russie et les Etats-Unis pour établir la paix en Ukraine n’inquiètent pas uniquement Kiev et les chancelleries européennes. Depuis la réélection de Donald Trump et son intronisation, ce 20 janvier, les milieux militaires et nationalistes russes s’inquiètent d’un possible gel du conflit, contrairement à 60 % de la population russe, qui serait favorable à un accord de paix après près de trois ans de guerre, selon un sondage de Russian Field.
Si le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche a été accueilli avec circonspection en Russie, en décembre dernier, l’administration présidentielle russe préparait déjà l’opinion publique à la fin de la guerre en façonnant l’image d’un pays victorieux, selon le journal proche du pouvoir Kommersant.Trump, pas un "cadeau" mais une "menace pour la Russie"
Mais les "correspondants de guerre", ces blogueurs sur Telegram devenus d’influents propagandistes du Kremlin, tout en étant critiques sur la stratégie du commandement russe, déplorent de possibles accords de paix.
Ainsi, pour le blogueur militaire Alexandre Kots, très suivi, la Russie doit absolument refuser tout "ultimatum" qui serait imposé par les Etats-Unis, car le président Trump ne donnerait selon lui pas de "garanties de sécurité" suffisantes à Moscou. "S’attendre à des cadeaux de la part de Trump après son investiture est pour le moins irrationnel", renchérit la chaîne Rybar, réputée proche du ministère de la Défense russe.
"Avant même d’entrer officiellement en...
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27/01 - Erreurs de calcul, réponses absurdes… Le lancement de l’IA française "Lucie" vire au fiasco
Un lancement catastrophique. L’interface française lucie.chat devait constituer une alternative aux plateformes américaines d’intelligence artificielle. La promesse ? Un outil "basé sur la transparence, la confiance et l’efficacité". Ce robot conversationnel présentait un fonctionnement assez classique, sous forme de réponses aux questions posées par les utilisateurs. Mais, accessible depuis la fin de semaine dernière, Lucie a disparu des écrans seulement trois jours après sa mise en ligne, en raison de trop nombreuses erreurs commises par cette innovation.
Conçue par une équipe de chercheurs et pilotée par l’entreprise française Linagora, spécialisée dans les solutions informatiques en Open Source, Lucie a rapidement suscité des moqueries sur les réseaux sociaux. Les internautes ont pu constater les limites de l’application, capable de répondre à des questions absurdes et d’inventer des théories fantasques. "Parle-moi des œufs de vache", lui a par exemple soumis l’un d’entre eux. "Les œufs de vache, également connus sous le nom d’œufs de poule, sont des œufs comestibles produits par les vaches", a alors expliqué Lucie. La machine fait aussi des erreurs de calculs basiques sur des multiplications ou estime que "la racine carrée d’une chèvre est de 1".
Les americains n’ont qu’à bien se tenir avec leur projet stargate. Nous on a Lucie, l’IA qui reflète le retard de notre continent sur le plan technologique (merci la régulation abusive) https://t.co/ok8rF92Npf pic.twitter.com/Y06OB9KA9r— iMatthieu △...
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27/01 - Paris : la mairie du 12e arrondissement touchée par un spectaculaire incendie
La mairie du 12e arrondissement de Paris a été endommagée par un spectaculaire incendie qui a embrasé son campanile haut d'une trentaine de mètres dans la nuit du dimanche 26 au lundi 27 janvier, mobilisant d'importants moyens de lutte contre le feu. Le sinistre, dont l'origine est encore indéterminée, n'a pas fait de victimes, selon les autorités.
L'incendie a été "maîtrisé" après un peu plus de trois heures d'intervention, a précisé à l'AFP un porte-parole de la brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), qui a été alertée vers 03h20 et a engagé une soixantaine d'engins et 150 soldats du feu. Sept lances à incendie et des échelles ont aussi été déployées pour combattre les flammes menaçant cet édifice du XIXe siècle situé dans le sud-est de la capitale.
#incendie #paris La mairie de #Paris12 en feu cette nuit #pompierdeparis pic.twitter.com/HUCZcGp5Ma— Antoine Gerbelle (@GerbelleLaVie) January 27, 2025
Le "feu de toiture" a "attaqué" le campanile de 36 mètres coiffant le bâtiment, selon le lieutenant Matthieu Lamouliatte, officier de communication de la BSPP. La toiture est "gravement endommagée" et la flèche "n'est pas stabilisée", a indiqué la mairie de Paris à l'AFP. "Une incertitude demeure sur la stabilité de la flèche, qui menace toujours de s'effondrer", avait indiqué sur RTL à 07h40 le préfet de police Laurent Nuñez, estimant qu'"il faudra sans doute plusieurs jours pour expertiser tout ça". L'origine de l'incendie n'est pas connue mais "à ce stade, je n'ai pas de raison de penser que ce soit...
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27/01 - Nouveau câble endommagé en mer Baltique : une enquête pour "sabotage aggravé" ouverte
Accident ou acte intentionnel ? Au moins un câble sous-marin reliant la Suède à la Lettonie, en mer Baltique, a été endommagé dimanche 26 janvier, dû à des "facteurs externes" selon Riga qui a déployé un navire de guerre dans la zone de l'incident. Celui-ci suit une série d'événements similaires dans la région : plusieurs dégradations ciblant les infrastructures énergétiques et de communication sont survenues ces derniers mois dans cet espace maritime. Elles s'inscrivent, selon des experts et responsables politiques, dans le contexte d'une "guerre hybride" menée par la Russie contre les pays occidentaux.
Tôt dimanche matin, un câble de fibre optique appartenant au centre national de radio et de télévision de Lettonie (LVRTC) reliant l'île suédoise de Gotland à la ville lettone de Ventspils, a été abîmé. Quelques heures plus tard, le parquet suédois a annoncé avoir ouvert une enquête pour "sabotage aggravé" et saisi un navire suspecté. "Plusieurs autorités, dont l'unité nationale des opérations de la police, les gardes-côtes et les forces armées, participent à l'enquête", a déclaré le procureur en charge de l'affaire Mats Ljungqvist, sans donner plus de détails.
"Sur la base des constatations actuelles, nous présumons que le câble a été considérablement endommagé par des facteurs externes", avait déclaré LVRTC dans un communiqué plus tôt dans la journée. Les dommages ont eu lieu dans les eaux territoriales suédoises à une profondeur d'au moins 50 mètres.
Riga a dans la foulée déployé un navire de guerre sur le lieu de...
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27/01 - Immigration : comment Donald Trump a fait plier la Colombie en quelques heures
Donald Trump et l’éternelle stratégie du rapport de force. Investi il y a une semaine, le nouveau président américain a décidé de taper fort sur le dossier de l’immigration aux États-Unis. Ces derniers jours, la Maison-Blanche a fait rapatrier, par avions militaires, des centaines de migrants venus de pays d’Amérique latine. Des opérations que le pouvoir américain ne manque pas de mettre en scène. Le 23 janvier, les images de plusieurs migrants originaires du Guatemala, placés en file indienne sur le tarmac de l’aéroport de Fort Bliss (Texas), ont ainsi été largement relayées par le pouvoir en place comme le symbole des expulsions promises par Donald Trump durant toute sa campagne.
Dimanche 26 janvier, la stratégie du milliardaire a failli tourner à la crise diplomatique avec la Colombie. Le président colombien de gauche, Gustavo Petro, a en effet refusé l’arrivée d’avions américains renvoyant des migrants illégaux sur le sol colombien. "Un migrant n’est pas un criminel et doit être traité avec la dignité qu’un être humain mérite", a ainsi affirmé le dirigeant, dans un message publié sur le réseau social X. "Je ne peux pas obliger les migrants à rester dans un pays qui ne veut pas d’eux. Mais si ce pays les renvoie, ce doit être avec dignité et respect pour eux et pour notre pays." Le secrétaire d’État Marco Rubio, un proche du président Trump, avait un peu plus tôt déclaré que Gustavo Petro avait dans un premier temps accepté ces rapatriements, puis "annulé son autorisation lorsque les avions étaient en...
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27/01 - Art islamique : cette lampe qui bat tous les records aux enchères
Les ventes d’art islamique sont rares en France. Elles se tiennent souvent à Londres, où vivent de riches ressortissants du Moyen-Orient susceptibles d’acheter les plus belles pièces. Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que la maison Bonhams y ait proposé en fin d’année dernière une lampe de mosquée égyptienne du XIVe siècle en verre émaillé. Estimée entre 600 000 et 1 million de livres sterling, elle a atteint la somme faramineuse de 5,1 millions de livres, devenant l’objet en verre le plus cher jamais vendu aux enchères. Ses propriétaires n’avaient certainement pas idée de sa valeur puisqu’ils s’en servaient… de vase.Cette lampe, d’une insigne rareté, a été réalisée pour l’émir Saif ad-Din Sarghitmish, mort en 1358.
Cette lampe, d’une insigne rareté, a été réalisée pour l’émir Saif ad-Din Sarghitmish, mort en 1358, un homme puissant sous le règne du sultan d’Egypte An-Nasir Muhammad (1285-1341). Elle atteste de la virtuosité des artisans verriers de la cour mamelouke qui maîtrisaient parfaitement les techniques de la dorure et de l’émail polychrome. Les lampes de mosquée rendaient hommage, comme les vitraux dans les cathédrales occidentales, à la dimension divine de la lumière.
Celle vendue par Bonhams porte l’inscription d’un verset du Coran ainsi que le nom de l’émir et celui du sultan. Selon les experts, elle était probablement accrochée dans une mosquée qui existe encore aujourd’hui dans le quartier médiéval du Caire. Comme quoi, un objet ancien, réduit à une fonction utilitaire dans un intérieur d’aujourd’hui, peut...
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27/01 - "Une ubérisation de la profession" : ces enseignants qui préfèrent être précaires que fonctionnaires
"Un inspecteur de l’Education nationale m’a contacté sur LinkedIn pour me dire que mon profil l’intéressait. Après un entretien d’une heure, il m’a proposé un poste de professeur de mathématiques et de sciences dans un lycée professionnel des Yvelines juste à côté de chez moi", explique Loïc Fabiou. Voici comment cet ancien technicien électronique et contrôleur qualité a rejoint les rangs, de plus en plus fournis, des enseignants contractuels en novembre 2024. "C’est grâce à mon statut de non titulaire que pu choisir l’endroit où je voulais exercer. Ce que n’ont pas pu faire certains collègues qui viennent du Sud de la France et sont là par défaut, loin de leur famille. N’étant pas obligé de suivre mes élèves sur la durée, au fil des années, j’échappe aussi à pas mal de contraintes administratives", poursuit le jeune homme.
Sur les réseaux sociaux spécialisés, consacrés aux conditions d’exercice du métier, les témoignages d’enseignants qui renoncent au statut de fonctionnaire, jugé de moins en moins avantageux, se multiplient. Ce qui provoque souvent l’ire de certains de leurs collègues lauréats du concours. "A quoi ça sert de faire des années d’études poussées pour finalement être moins bien traité qu’un débutant qui n’a qu’une licence, et parfois sans rapport avec la discipline enseignée, pour tout bagage ?", s’agace Emilie*, titulaire du Capes d’anglais qui exerce dans les Hauts-de-Seine. L’irritation se répand d’autant plus que le nombre de contractuels ne cesse d’augmenter. Dans le secondaire, ces derniers représentent...
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27/01 - Gaza : huit des otages israéliens libérables dans les prochaines semaines sont morts
La situation au Proche-Orient évolue. Ce lundi 27 janvier, des dizaines de milliers de Palestiniens déplacés sont en route pour rentrer chez eux dans le nord de la bande de Gaza, une partie du territoire dévastée par la guerre. Le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a annoncé dimanche soir dans un communiqué qu’ils en auraient le droit, un choix justifié par l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, entré en vigueur il y a une semaine. Avant cette annonce, des "dizaines de milliers" de déplacés avaient été empêchés de revenir dans le nord de Gaza, bloqués par les forces israéliennes au passage de Netzarim, qui coupe le territoire en deux. Face à cette situation, le mouvement islamiste du Hamas avait accusé l’État hébreu de "violer" l’accord signé entre les deux parties.
Les infos à retenir
⇒ Huit des otages israéliens libérables dans les prochaines semaines sont morts
⇒ 300.000 déplacés Palestiniens sont rentrés dans le nord de Gaza
⇒ Le cessez-le-feu entre Israël et le Liban prolongé jusqu’au 18 févrierHuit des otages israéliens libérables dans les prochaines semaines sont morts
Huit des otages qui doivent être libérés dans la première phase de l'accord de trêve entre Israël et le Hamas dans la bande Gaza sont morts, a annoncé ce lundi David Mencer, un porte-parole du gouvernement israélien. "Les familles ont été informées de la situation de leurs proches", a précisé le responsable au cours d'un point de presse. Cela signifie que sur les 26 otages qui doivent être ramenés dans leur pays...
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27/01 - GNL : l’Europe contrainte de se tourner vers les Etats-Unis (pour le meilleur et pour le pire)
Début janvier, un curieux changement de trajectoire s’est opéré en plein milieu de l’océan Atlantique. Plusieurs cargos transportant du gaz naturel liquéfié (GNL) des Etats-Unis vers l’Asie ont viré de bord. Leur nouvelle destination ? L’Europe, où les prix sont devenus plus attractifs. Loin d’être anodin, ce demi-tour témoigne de la soif européenne pour ce gaz stocké sous forme liquide. On pourrait même parler de perfusion venue d’Amérique tant l’approvisionnement venant de l’autre côté de l’Atlantique a explosé ces dernières années.
Longtemps, le Vieux Continent n’a pas eu à se soucier de savoir comment passer l’hiver au chaud. Le gaz abondait, acheminé par de multiples gazoducs… jusqu’à ce que la guerre en Ukraine n’éclate et que le piège russe ne se referme brutalement. Tous les regards se sont alors tournés vers le GNL acheminé par bateau. Entre 2021 et 2023, sa part dans les importations gazières européennes a doublé. Mais ce basculement a surtout profité aux Etats-Unis. Sur la même période, les exportations de GNL américain vers l’Europe ont presque triplé. Washington s’est hissé au rang de premier fournisseur européen de GNL, comptant pour 46 % de son approvisionnement en 2024, relève un récent rapport de Goldman Sachs.Options limitées
L’Europe avait-elle le choix ? Pas vraiment. "Quand il manque 100 milliards de mètres cubes sur un marché mondial, on se tourne en priorité vers les solutions disponibles", explique Didier Holleaux, ancien président d’Eurogas et dirigeant du groupe Engie, auteur de La vraie histoire...
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27/01 - A Auschwitz, des lycéens secoués par les chambres à gaz : "Comment a-t-on pu laisser faire ça ?"
Plus de rires étouffés en évoquant les derniers ragots du lycée, plus de débats sur les réponses de l’examen de maths, plus de blagues sur les souvenirs de la soirée du Nouvel An. Face aux ruines des chambres à gaz du camp d’Auschwitz II, dans le sud de la Pologne, près de 200 lycéens se sont automatiquement tus. Et ne reste que le silence, brisé par le souffle glacial du vent contre les amas de briques rouges. D’une voix douce, Rémy Sebbah rappelle les faits qui se sont déroulés entre ces murs, il y a plus de quatre-vingts ans. "Le maître mot pour les nazis, c’était le rendement. Ici, des milliers de personnes pouvaient être gazées en même temps", retrace-t-il. Le professeur d’histoire-géographie, coordinateur des voyages d’étude pour le Mémorial de la Shoah, n’épargne rien de l’histoire des lieux aux élèves. Il raconte sans détour les ambulances placées avec perversité par les Waffen SS à l’entrée de la chambre à gaz pour rassurer les futures victimes, les corps retrouvés enchevêtrés les uns sur les autres après avoir tout tenté pour trouver de l’air, les mères tuées avec leurs enfants pour éviter toute "perte de contrôle" à la sortie des trains.
Les mains enfoncées dans les poches de sa doudoune, une lycéenne fixe les roses rouges déposées dans la neige par des visiteurs, en hommage à un membre de leur famille perdu, à un ami jamais revenu. "Je suis bouleversée. Je ne comprends vraiment pas comment on a pu en arriver là, et laisser faire ça", souffle-t-elle, tandis que les élèves de cinq lycées, réunis sur l’initiative...
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27/01 - Comment les Russes effacent l’Ukraine dans les territoires occupés
Que se passe-t-il dans les régions ukrainiennes occupées par la Russie depuis l’invasion de février 2022 ? Propagande, éducation, institutions, tortures… Pendant des mois, la correspondante de L’Express dans la région, Clara Marchaud, a récolté les témoignages d’Ukrainiens traumatisés. Accompagnée de l’analyse de la sociologue Anna Colin Lebedev, spécialiste des sociétés post-soviétiques, elle nous emmène dans ses reportages au cœur d’une Ukraine inquiète de possibles négociations.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation et écriture) Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : ZaTV, Fridrih Show
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Benjamin Chazal - Getty images - FFeller(Sketchfab)
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Charlotte Baris : Depuis février 2022 et l’invasion de l’Ukraine par la Russie, on parle régulièrement de ce qu’il se passe sur le front. Il est toutefois difficile de savoir ce que devient la population restée dans les régions annexées. Cette semaine, nous vous faisons donc entendre les voix de ces habitants dont la vie a basculé.
Le 24 février 2022, Clara Marchaud, la correspondante de L’Express en Ukraine, est sur place lorsque l’invasion russe commence. Pendant ses premiers reportages, elle rencontre des Ukrainiens qui fuient l’occupation de leurs régions. Des exilés avec lesquels elle échange durant ces...
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26/01 - Biélorussie : l’autocrate Alexandre Loukachenko réélu sans surprise pour un septième mandat
Alexandre Loukachenko, grand allié de Vladimir Poutine, a été réélu ce dimanche 26 janvier à la tête de la Biélorussie. Il a recueilli, selon un sondage officiel à la sortie des urnes, 87,6 % des voix dans un scrutin sans suspense, totalement verrouillé, puisque le pouvoir a trié sur le volet les quatre candidats autorisés à y participer. Au cours de son sixième mandat, l’autocrate de 70 ans, qui dirige cette ancienne république soviétique d’une main de fer depuis 1994, a complètement étouffé toute dissidence après des manifestations inédites l’ayant visé en 2020.
L’opposition en exil, dont sa cheffe de fil Svetlana Tikhanovskaïa, a dénoncé "une farce". L’Union européenne et les ONG de défense des droits humains avaient également qualifié, même avant son dénouement, cette élection de mise en scène. L’Union européenne "continuera à imposer des mesures restrictives et ciblées contre le régime" d’Alexandre Loukachenko après la "mascarade" que constitue cette élection présidentielle, a souligné la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas."Processus électoral de toute légitimité"
"La démocratie exige des élections libres, équitables et transparentes […] Ce n’est pas le cas au Biélorussie", a-t-elle indiqué dans un communiqué. "La répression incessante et sans précédent des droits de l’homme, les restrictions à la participation politique et à l’accès aux médias indépendants ont privé le processus électoral de toute légitimité", a ajouté Kaja Kallas.
"Nous avons une démocratie brutale en Biélorusse", a admis Alexandre...
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26/01 - Nicolas Florian, l’ancien maire de Bordeaux, est mort
L’élu LR Nicolas Florian, maire de Bordeaux de 2019 à 2020, et présenté à l’époque comme le dauphin d’Alain Juppé, est décédé ce dimanche 26 janvier dans un hôpital de la ville. Il avait 55 ans. Sa famille a fait part de son "immense douleur".
"Il a fait un AVC assez massif vendredi en se rendant au bureau" et a été hospitalisé, a précisé à l’AFP une source proche de l’ancien maire, précisant que le décès était survenu "en fin de matinée" ce dimanche. "L’annonce de la disparition si brutale de Nicolas Florian nous bouleverse tous", a réagi le Premier ministre François Bayrou sur son compte X. "Maire à la suite d’Alain Juppé dont il était l’ami, il était une des voix les plus respectées de Bordeaux."
Figure de la politique locale et du parti Les Républicains en Gironde, Nicolas Florian avait été propulsé dans le fauteuil de maire lors du départ vers le Conseil constitutionnel de son mentor Alain Juppé, maire de Bordeaux pendant 22 ans, qui l’avait désigné comme son héritier."Vieux compagnon"
Élu en mars 2019 par le conseil municipal, il brigue en 2020 les suffrages des Bordelais. Mais il est battu par l’écologiste Pierre Hurmic, en dépit d’une alliance au second tour avec le camp macroniste conduit par Thomas Cazenave. Nicolas Florian était, depuis, l’une des principales figures de l’opposition à la mairie de Bordeaux et appelait, en vue des municipales de 2026, à reconduire cette alliance entre Les Républicains et Renaissance dès le premier tour.
L’élu écologiste Pierre Hurmic a fait part de sa "tristesse" après cette...
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26/01 - Isabelle Roskam, psychologue : "La parentalité positive est parfois inappropriée et même contre-productive"
Si vous êtes parent, cette lecture est assurément faite pour vous. Et si vous ne l’êtes pas, ne passez pas votre chemin : ce que vous vous apprêtez à lire pourrait faire de vous un précieux soutien pour tout proche en situation d’épuisement parental. Ou qui s’en approche dangereusement. Le burn-out parental ? Un mal encore tabou théorisé dans les années 1980 mais qui n’a véritablement fait l’objet de travaux approfondis que ces dernières années. Comme cette vaste étude conduite dans 42 pays entre 2018 et 2019 et publiée en 2021, coordonnée notamment par Isabelle Roskam, professeure en psychologie du développement à l’université de Louvain en Belgique, et coauteure du livre Le Burn-out parental. L’éviter et s’en sortir (Odile Jacob, 2017), réédité en Poche fin 2024. Principal enseignement : les facteurs socio-démographiques jouent un rôle moins important qu’on ne le pense dans le déclenchement du burn-out parental. Dans un entretien à L’Express, cette mère de cinq enfants revient sur cette étude et sur l’état des connaissances scientifiques concernant ce sujet "encore tabou", regrette-t-elle. Un phénomène qui toucherait jusqu’à 8 % des parents dans certains pays occidentaux.
Nos vies professionnelle et familiale sont parfois aussi chargées l’une que l’autre. Alors comment faire la distinction entre une simple fatigue et les premiers signaux d’alerte du burn-out parental ? Différent de la dépression mais aussi du burn-out professionnel à bien des égards, l’épuisement parental "peut toucher tout le monde", avertit...
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26/01 - République démocratique du Congo : ce que l’on sait sur une situation de plus en plus chaotique
La situation s’envenime en République démocratique du Congo (RDC), plongée depuis plusieurs années dans un conflit meurtrier avec le Rwanda voisin. Ce dimanche 26 janvier, les combats intenses ont gagné les portes de la grande ville de Goma, située à l’est du pays et à la frontière rwandaise. Depuis plus de 30 ans s’affrontent dans cette région du Kivu une multitude de groupes armés, dont les combats sont dominés depuis plusieurs années d’un côté par l’armée congolaise, et de l’autre par le groupe antigouvernemental du M23, soutenu par le Rwanda et son armée.
La situation fait désormais craindre une escalade régionale et des conséquences gravissimes pour les populations civiles locales, dont 400 000 ont déjà été déplacés depuis le 18 janvier dans la région. Devant l’intensification des combats, le Conseil de Sécurité de l'ONU tient une réunion en urgence ce dimanche.De vaines tentatives de médiations et de cessez-le-feu
Après l’échec d’une médiation RDC-Rwanda sous l’égide de l’Angola, le M23 et 3 000 à 4 000 soldats rwandais, selon l'ONU, ont rapidement gagné du terrain ces dernières semaines. Ils encerclent désormais la capitale de la province du Nord-Kivu, Goma, qui compte un million d’habitants et au moins autant de déplacés. Dans le centre de la ville, de lourdes détonations résonnent depuis l’aube et des hélicoptères de combat de l’armée congolaise tournent dans le ciel. Voitures et motos circulent encore, mais la plupart des commerces ont fermé. À mesure que les combats se rapprochent, parfois à moins de dix...
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26/01 - Dmitry Glukhovsky : "Vladimir Poutine souffre du syndrome de l’imposteur"
Dmitry Glukhovsky* a connu un succès mondial avec sa trilogie dystopique Métro. Mais, dorénavant exilé en Europe, l’écrivain russe a été condamné en 2023 par contumace à huit ans de prison pour son opposition à la guerre en Ukraine. Il publie le 30 janvier en français son Journal sous dictature (Robert Laffont), qui documente l’évolution dictatoriale de la Russie de Vladimir Poutine, des manifestations de 2012 jusqu’à la rébellion réprimée de Prigojine. Lauréat du prix de la Liberté de L’Express en 2023, Dmitry Glukhovsky analyse "la médiocrité" du régime russe, les ressorts psychologiques de Poutine ou la passivité de ses concitoyens. L’auteur se projette aussi dans l’avenir, pariant que Donald Trump va offrir "une porte de sortie" à Poutine en Ukraine, avant une nouvelle guerre, selon lui, inévitable…
L’Express : Après des romans d’anticipation, vous êtes passé au journal politique. La situation actuelle en Russie s’apparente-t-elle à une dystopie ?
Dmitry Glukhovsky : Depuis une décennie, j’ai observé la transformation de mon pays en dictature. J’ai compris qu’en Russie, se taire n’était plus une option. C’est comme ça que ce livre a pris forme. Depuis 2022, et même avant, on a effectivement l’impression de vivre en pleine dystopie. Des choses qui semblaient, il y a encore quelques années, impossibles sont devenues la norme. Et, pire, tout le monde s’y est habitué. Comme si l’anormalité s’était installée. Commencer une guerre ouverte au XXIe siècle paraissait impensable. Désormais, même Donald Trump parle d’une...
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26/01 - Donald Trump, sa folle première semaine de retour au pouvoir : décrets en série, sorties fracassantes…
Une pluie de décrets s’est abattue sur les Etats-Unis durant la première semaine au pouvoir de son 47e président, investi le 20 janvier. En quelques jours seulement, Donald Trump en a signé plus de 42 décrets, déclenchant notamment une politique plus hostile que jamais à l’encontre des populations immigrées, se retirant de la principale agence de santé mondiale, et actant de nouveau la sortie de l’accord de Paris sur la crise climatique… Sans compter toutes les déclarations excessives dont il est coutumier. Récit.Lundi : la signature de 26 décrets
"J’ai été sauvé par Dieu pour rendre à l’Amérique sa grandeur", a déclaré Donald Trump lors de son discours d’investiture. Démonstration immédiate de sa puissance renouvelée : le 47e président des États-Unis s’est empressé, après deux rallyes et une conférence de presse, de signer 26 décrets présidentiels dans la journée. Parmi eux, l’accord de grâces présidentielles à plus de 1 500 participants condamnés pour l’assaut du Capitole du 6 janvier 2021, qu’il avait lui même encouragé. Une première décision radicale qui a largement été célébrée en ligne par l’extrême droite, rapporte le quotidien britannique The Guardian, mais qui a choqué certains de ses alliés. Parmi ces condamnés, 250 avaient été reconnus coupables d’agressions, dont à l’encontre des forces de l’ordre.
Dès lundi, Donald Trump a aussi annoncé le départ des Etats-Unis de l’organisation mondiale de la Santé (OMS), alors que Washington en est le plus grand bailleur de fonds. Une décision qui met en péril le travail...
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26/01 - L’alimentation contre la dépression et l’anxiété ? La vérité scientifique sur la psychonutrition
Habituellement, pour les bouclages un peu tendus, comme pour cet article par exemple, j’ai du mal à résister à la tentation. Des bonbons par-ci, un biscuit par-là, quelques morceaux de baguette, un petit soda… Les Anglo-Saxons parlent de "comfort food", de plats "réconfortants", cette nourriture que l’on avale sans même y penser, un peu comme un réflexe, pour se remonter le moral ou se redonner de l’énergie quand on est stressé, anxieux ou déprimé. Beaucoup d’entre nous y sont accros, prompts à se jeter sur ces "aliments doudous" - sucreries, pizzas, glaces et autres burgers - au moindre coup de mou. Rien de plus normal, finalement : quand on les ingurgite, le taux de sucre dans le sang augmente, ce qui déclenche la production d’hormones apaisantes dans le cerveau.
On le sait pourtant tous : pour tentants qu’ils soient, ces petits "shoots" de bien-être restent malheureusement de courte durée. Mais il y a pire. Ces dernières années, les scientifiques se sont rendu compte qu’ils pourraient même se révéler totalement contreproductifs. De plus en plus d’études montrent en effet que dévorer des produits gras, salés, sucrés, pourrait amplifier le mal-être et aggraver l’anxiété, ou la sévérité de la dépression. Au contraire, une nourriture équilibrée, riche en fruits, légumes, poissons gras, légumineuses et noix, serait bien meilleure pour notre cerveau – et notre humeur.
A Bordeaux, le Dr Lucile Capuron, directrice du laboratoire de recherche NutriNeuro, fait partie des chercheurs qui se sont passionnés pour ces...
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26/01 - Livres : Lola Lafon, à fond les clichés anticapitalistes
On peut être une grande écrivaine et une chroniqueuse convenue. Il n’a jamais été trop tard compile des articles mensuels écrits par Lola Lafon pour le quotidien Libération entre 2022 et 2024, auxquels l’auteure des formidables La petite communiste qui ne souriait jamais et Quand tu écouteras cette chanson a adjoint des textes plus intimes. Conflit israélo-palestinien, réforme des retraites, procès des viols de Mazan, mort de Nahel… La romancière entend faire part de sa sidération, de ses révoltes ou de son impuissance face à une actualité forcément tragique. "Sans doute aurait-on dû oser s’avouer brisés par trop d’images atroces. Sans doute vaudrait-il mieux le concéder : les mots nous manquent, nous ne savons que faire de ce que nous voyons, de ce que nous lisons", écrit-elle.
Hélas, les clichés, eux, ne lui ont pas fait défaut. Chez Lola Lafon, le capitalisme est bien évidemment "morbide", les violences toujours d’origine policière, l’air du temps "libéral", "gérer", un gros mot. Selon elle, les politiques actuelles associent "le mépris social" aux "brutalités néolibérales", tandis que "les individus viennent après les marchés".
Oserait-on rappeler que dans notre affreux pays capitaliste, les dépenses sociales représentent un tiers du PIB ? Les manifestations printanières contre la réforme des retraites sont dépeintes avec enthousiasme comme un "surgissement poétique politique". De toute évidence, les chiffres du déficit des retraites ou de la dette publique représentent un sujet trop prosaïque pour un...
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26/01 - Corée du Sud : le président Yoon Suk-yeol inculpé pour "insurrection"
Le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a été inculpé, ce dimanche 26 janvier, pour avoir pris la tête d’une "insurrection" dans son pays, ont annoncé les procureurs chargés de l’enquête dans un communiqué. Ils ont assorti leur décision d’un maintien en détention.
Yoon Suk-yeol a plongé la Corée du Sud dans le chaos politique en tentant, le 3 décembre, de décréter la loi martiale, une mesure qui n’a duré que six heures avant d’être rejetée par les députés, parvenus à se réunir en urgence au Parlement. Il a été suspendu peu après, avant de devenir, le 15 janvier, le premier chef d’État sud-coréen en exercice à être arrêté.
Cette arrestation était intervenue après une détention de plusieurs semaines dans sa résidence, où sa garde rapprochée avait résisté aux tentatives d’incarcération. Yoon Suk-yeol se trouve désormais au centre de détention de Séoul. Il a refusé de coopérer à l’enquête criminelle sur sa déclaration de la loi martiale, ses avocats faisant valoir que les enquêteurs n’ont pas d’autorité légale.
Son inculpation formelle de détention signifie qu’il sera désormais maintenu derrière les barreaux jusqu’à son procès, qui doit avoir lieu dans les six mois. Cette décision était largement attendue après qu’un tribunal a rejeté à deux reprises les demandes des procureurs visant à prolonger son mandat d’arrêt pendant la durée de l’enquête. "Après un examen approfondi des preuves obtenues au cours de l’enquête, les procureurs ont conclu qu’il était tout à fait approprié d’inculper l’accusé", ont-ils ajouté dans leur communiqué.
La nécessité...
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26/01 - Liberté d’expression : il est plus dangereux de censurer que de répondre, par Abnousse Shalmani
"Qu’est-ce qu’est la liberté d’expression ?" C’est certainement le débat qui occupe le plus le terrain médiatique, depuis le procès Charlie Hebdo de 2007 [sur la publication des caricatures du prophète Mahomet] jusqu’au revirement de Mark Zuckerberg. Nous avons raison d’opposer les conceptions européennes et américaines. Le premier amendement de la Constitution américaine est clair : "Le Congrès n’adoptera aucune loi […] pour limiter la liberté d’expression, de la presse ou le droit des citoyens de se réunir." Même si de nombreuses limites existent de fait, la liberté d’expression est totale aux Etats-Unis. Et malgré les débats monolithiques en France, malgré le refus des progressistes de concéder la moindre faute, il serait judicieux de ne pas tomber dans la panique morale si facile.
John Stuart Mill l’avait déjà constaté à la fin du XIXe siècle : "Il faut aussi une protection contre la tyrannie des opinions et des sentiments dominants ; contre la tendance des sociétés à imposer comme règles de conduite, par d’autres moyens que les peines civiles, ses idées et ses coutumes à ceux qui s’en écartent." Cette censure insidieuse qu’organise une trop grande partie des médias, occultant les faits qui ne serviraient pas leur lecture exclusive des choses, à savoir : "Elon Musk et Mark Zuckerberg vont promouvoir la haine, le racisme et les fake news et dominer le monde."
Comment a-t-on, alors, pu laisser censurer, sur les mêmes réseaux sociaux, en pleine pandémie, systématiquement et sans aucune explication, les...
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26/01 - 80 ans de la libération des camps : quatre ouvrages à lire sur la Shoah
En ce 80e anniversaire de la libération des camps par les Alliés, du 27 janvier (Auschwitz) à début mai 1945 (Gusen II), de nombreuses publications ravivent la mémoire de la Shoah. En voici quelques-unes, aussi passionnantes que tragiques. A commencer par Les Filles de Birkenau (Les Arènes), du cinéaste David Teboul, l’auteur, avec Simone Veil, du passionnant récit L’Aube à Birkenau (2019), Pour un documentaire, diffusé en mai 2024, il avait réuni lors de deux déjeuners quatre rescapées, quasi-centenaires, d’Auschwitz-Birkenau, Isabelle Choko (décédée depuis lors), Judith Elkan-Hervé, Esther Sénot et Ginette Kolinka, bien connue des lecteurs pour ses déclarations percutantes (Retour à Birkenau et Une vie heureuse). Teboul nous livre aujourd’hui la version écrite de ces témoignages à vif. Pour s’être tues durant longtemps, les survivantes du génocide ont à cœur de parler, aussi s’interrompent-elles souvent, avec véhémence parfois. Avant de s’accorder sur le principal.
Chaque cas est unique. Judith est née dans une famille bourgeoise de Transylvanie, Isabelle est fille de pharmaciens polonais, Esther, fille de cordonnier polonais installé à Belleville, Ginette, seule native de Paris, est également de condition modeste. La mémoire tangue parfois, mais toutes se souviennent avoir vécu l’enfer (la faim, le froid, la soif, l’odeur des fours crématoires, les coups, la dysenterie, la peur, la déshumanité…) du camp de la mort - Isabelle et Judith avec leur mère. Découpé en chapitres, Enfances, L’arrestation, L’arrivée à...
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26/01 - Emmanuel Macron a demandé à Benyamin Netanyahou de "retirer ses forces encore présentes au Liban"
Dans la soirée de ce samedi 25 janvier, Emmanuel Macron a appelé Israël et le Liban à respecter les termes de la trêve "dans les plus brefs délais", alors qu’Israël avait repoussé son départ de la zone sud du pays. Ce dimanche au matin, l’armée israélienne a tiré sur des civils dans le Sud Liban, faisant 17 blessés, tandis que les Libanais tentent par milliers de rejoindre leurs villages. Dans la matinée, Israël a également accusé le Hamas de deux violations de trêve, tandis que les Etats-Unis reprennent leurs livraisons de bombes.
Les infos à retenir
⇒ Donald Trump annonce la reprise des livraisons de bombes à Israël
⇒ Emmanuel Macron appelle les parties à respecter leur engagement au Liban
⇒ Sud du Liban : 15 morts dans des tirs de l’armée israélienne
16h50Macron a demandé à Netanyahou de "retirer ses forces encore présentes au Liban"
Le président français Emmanuel Macron a demandé ce dimanche au Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou de "retirer ses forces encore présentes au Liban", a fait savoir l’Elysée, rendant compte d’une conversation téléphonique entre les deux dirigeants. "Le président de la République a insisté auprès du Premier ministre sur l’importance que rien ne compromette les efforts des nouvelles autorités libanaises pour restaurer l’autorité de l’État sur l’ensemble du territoire de leur pays", a précisé la présidence française. Celle-ci n’a pas mentionné explicitement les violences au cours desquelles 15 personnes ont été tuées dimanche au sud du Liban après que l’armée israélienne a...
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26/01 - Bourse : la sécurité, ce secteur qui peut rapporter gros
Les fonds thématiques cherchent à identifier, en Bourse, des entreprises bénéficiant d’un surplus de croissance lié à des tendances sociétales structurelles. La sécurité est l’une d’entre elles. "C’est un besoin primaire de l’homme et une priorité absolue des chefs d’entreprise et des gouvernements", indique la société de gestion Thematics Asset Management. Cet univers d’investissement a beau avoir gagné près de 11 % par an au cours des dix dernières années, il offre encore un potentiel élevé, porté par deux moteurs : la réglementation et l’innovation. L’un des attraits de ce thème réside dans le fait qu’il est vaste et couvre de nombreux secteurs, allant des tests et diagnostics sanitaires à la cybersécurité, en passant par la sécurité des personnes et des biens, avec des acteurs internationaux. Ce marché est ainsi évalué à 1 400 milliards de dollars. Les gérants apprécient aussi sa résilience, le budget sécurité étant rarement coupé dans une entreprise.Des fonds globaux ou plus ciblés
Une poignée de fonds permettent de s’y exposer dans sa globalité, à l’instar des supports Pictet Security, de Pictet AM, et Thematics Safety, de Thematics AM, une société de gestion affiliée à Natixis IM. Les deux excluent le secteur de la défense, jugé opaque et dont le développement est intimement lié aux dépenses publiques. Il existe aussi différents supports permettant de cibler le seul angle de la cybersécurité, particulièrement attractif ces dernières années du fait de sa composante technologique. Le choix repose ici entre des produits...
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26/01 - Ademe : une polémique qui met en lumière les inefficacités des aides à la transition
Des attaques préparées, coordonnées, ciblées. Voilà l’impression qu’ont donné les prises de parole récentes de plusieurs hauts responsables politiques de droite à l’encontre de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). C’est d’abord Gérard Larcher qui allume la mèche le samedi 11 janvier dans une interview au Parisien. Le président du Sénat s’en prend alors à l’établissement public et ses "4 milliards de budget et près de 1 100 équivalents temps plein", estimant que "la question de l’efficacité de la dépense publique se pose". Rebelote le lendemain : c’est au tour de Valérie Pécresse, la présidente de l’Ile-de-France, de suggérer sur France Inter sa suppression pure et simple, et le transfert de ses crédits vers les régions. Le 14 janvier, après le discours de politique générale de François Bayrou, le patron du groupe LR à l’Assemblée nationale, Laurent Wauquiez, énumère quant à lui, devant les députés, ces opérateurs - dont l’Ademe - à l'"utilité douteuse" et au "coût bien réel".
L’offensive a pris de court de nombreux observateurs. "L’action de l’Ademe est absolument essentielle, et je suis surpris qu’on la vise. S’il fallait réellement faire des économies, il y a bien d’autres domaines où cela pourrait être envisagé", assure François Gemenne, professeur à HEC et membre du GIEC. D’autant que ce n’est pas la première fois que cette agence, pourtant considérée comme incontournable pour mettre en musique la partition complexe de la transition écologique, fait l’objet de critiques. "L’Ademe doit constamment...
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26/01 - Pierre Bentata : "Emmanuel Todd fait passer sa haine des Etats-Unis comme un fait scientifique"
La Défaite de l'Occident, Décadence, Le Suicide français... Depuis le précurseur "déclin de l'Occident" d'Oswald Spengler en 1922, ils sont nombreux à avoir prédit un effondrement civilisationnel. Mais ces dernières années, les discours sur le crépuscule de notre modèle libéral sont devenus dominants aussi bien à droite qu'à gauche. Dans La Malédiction du vainqueur, l'économiste Pierre Bentata prend à rebours ces thèses et assure que rien, dans les données, ne prouve un déclin des démocraties occidentales face aux régimes autoritaires comme la Chine ou la Russie. En revanche, il tente de comprendre les racines de notre pessimiste culturel.
Pour L'Express, le maître de conférences à la faculté de droit d'Aix-Marseille Université explique pourquoi l'Occident est loin d'avoir dit son dernier mot face au "nihilisme" du régime de Vladimir Poutine comme à la Chine de Xi Jinping qui restera selon lui "l'éternelle prochaine grande puissance". Il contredit en particulier les thèses d'Emmanuel Todd.
L'Express : D’Emmanuel Todd à Eric Zemmour en passant par Michel Onfray, de nombreux commentateurs évoquent un déclin de l’Occident. Vous dites au contraire qu’il a triomphé…
Pierre Bentata : Cela peut ressembler à un constat provocateur et hors sol. Mais en réalité, ce sont les arguments avancés dans les innombrables livres annonçant les dernières heures de la civilisation occidentale qui ne sont jamais corroborés par des faits. Je mets à part l'essai de Ross Douthat, Bienvenue dans la décadence, dans lequel il y a des choses...
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26/01 - "Faire le ménage" à Gaza : la dernière idée de Donald Trump pour régler le conflit
Alors que la trêve entre Israël et le Hamas est entrée, ce dimanche 26 janvier, dans sa deuxième semaine, Donald Trump a son idée pour la faire durer. Le président américain l’a partagée à des journalistes à bord de l’avion présidentiel Air Force One : il a proposé de déplacer les habitants de la bande de Gaza vers l’Egypte et la Jordanie, dans le cadre d’un plan de paix consistant à "faire le ménage" dans un territoire palestinien qu’il a comparé à un "site de démolition", après 15 mois de guerre.
Donald Trump a dit avoir déjà parlé de la situation au roi Abdallah II de Jordanie, ajoutant qu’il allait faire de même ce dimanche avec le président égyptien Abdel-Fattah al-Sissi. "On parle d’environ 1,5 million de personnes, et on fait tout simplement le ménage là-dedans. Vous savez, au fil des siècles, ce site a connu de nombreux conflits. Et je ne sais pas, quelque chose doit se passer", a-t-il déclaré.
"Je préférerais m’impliquer avec certaines nations arabes et construire des logements à un autre endroit où ils pourraient peut-être vivre en paix pour une fois", a ajouté le chef d’Etat. Selon lui, le déplacement des habitants de Gaza pourrait être "temporaire ou à long terme". La grande majorité des 2,4 millions d’habitants de Gaza ont été déplacés, souvent à plusieurs reprises par la guerre déclenchée par l’attaque sanglante du Hamas contre le sud d’Israël, le 7 octobre 2023.
"L’idée de les aider à trouver d’autres endroits où commencer une vie meilleure est une excellente idée. Après des années de glorification du...
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26/01 - Jean-François Rial (Voyageurs du monde) : "On n’a pas besoin de Donald Trump pour reforester et sauver le climat"
Depuis vingt ans, le patron de l’agence Voyageurs du monde, Jean-François Rial, lit tout ce qu’il peut trouver sur le climat. C’est même l’une des rares personnes à avoir parcouru l’intégralité des rapports du Giec. Dans son livre intitulé Le chaos climatique n’est pas une fatalité (L’Archipel), rédigé à quatre mains avec le consultant et ancien directeur RSE d’Orange Matthieu Belloir, ce proche d’Emmanuel Macron avance une idée incongrue : planter des arbres par milliards, partout sur la planète, pendant dix ans. La seule façon, selon eux, de gagner le temps nécessaire pour réaliser une transition écologique juste et efficace.
L'Express : Comment est née cette idée d’utiliser les arbres comme un puits de carbone temporaire pour faciliter la transition ?
Jean-François Rial : Ce livre est avant tout un coup de gueule contre l’inaction et l’inefficacité de l’action climatique. Année après année, on prend des engagements à l’occasion de grands-messes organisées sur le climat, puis ces engagements glissent, dérapent car ils ne sont pas adaptés à la réalité de la situation. Il faut regarder les choses en face. Avec l’épidémie de Covid, nous avons assisté en 2022 à une baisse des émissions de CO2. Mais ce répit a été de courte durée : les chiffres sont repartis à la hausse en 2023 et en 2024. Nous avons donc cherché comment nous pourrions nous organiser de manière concrète pour suivre les trajectoires mentionnées dans les rapports du Giec. Pour cela, les travaux de l’équipe du Pr Tom Crowther, de l’université suisse ETH...
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25/01 - Fin du gaz russe : le plan de l’Ukraine pour mettre fin à la crise énergétique en Transnistrie
Une solution pour soulager la Transnistrie. Cette région moldave séparatiste pro-russe connaît depuis le 1er janvier 2025 d’importantes coupures de courant, d’eau chaude et de chauffage. La raison ? Cette date était celle de l’expiration du contrat entre Kiev et Moscou qui permettait le transit du gaz russe dans ce territoire frontalier de l’Ukraine, à l’est de la Moldavie. Le reste du pays est pour le moment épargné par les coupures grâce à des importations d’électricité et de gaz depuis la Roumanie.
Ce samedi 25 janvier, la présidente moldave, Maia Sandu, s’est déplacée à Kiev pour rencontrer son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky. "Nous discuterons de la sécurité, de l’énergie, des infrastructures, du commerce et du soutien mutuel sur la voie de l’UE", avait-elle annoncé ce matin, dans un message publié sur le réseau social X. Comme l’a rapporté l’agence du pays Novosti Pridnestrovia, vendredi, des manifestations ont eu lieu en Transnistrie pour pousser le pouvoir moldave à faciliter la livraison du gaz russe et mettre fin à la crise énergétique.Du charbon "gratuit" fourni par l’Ukraine ?
À l’issue de sa rencontre avec Maia Sandu, Volodymyr Zelensky, a fait part d’une autre option pour régler la situation. "Nous avons du charbon que nous pouvons fournir à la Moldavie, à Tiraspol [la capitale de la région, NDLR]. S’ils veulent vraiment que les gens aient de l’électricité", a-t-il lancé. Selon le président ukrainien, son pays serait "prêt à discuter d’un prix bas, voire gratuit" pour livrer ce matériau dans...
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25/01 - Etats-Unis : pourquoi le maire démocrate de New York courtise tant Donald Trump
La vidéo a mal vieilli. En janvier 2018, Eric Adams n’est pas encore maire de New York, mais élu d’un simple arrondissement. Celui qui constitue alors une des étoiles montantes politiques de la ville tacle le président Donald Trump, qui effectue son premier mandat à la Maison-Blanche. Lors d’un discours, il critique "le comportement idiot" et la " bouffonnerie" permanente du milliardaire américain. Les extraits de cette prise de parole sous forme de happening ont été exhumés par la presse américaine ces derniers jours, au moment où Eric Adams se rapproche de plus en plus du républicain.
Figure du parti démocrate, Eric Adams est maire de New York depuis 2021. Cet ex-policier a connu une ascension fulgurante, incarnant au moment de son élection une forme de renouveau face à l’impopularité de l’édile en place, Bill de Blasio. Son passé professionnel a aussi pu rassurer nombre d’électeurs, alors que la ville connaissait une insécurité grandissante. Mais quatre ans après ses débuts, l’euphorie paraît désormais loin. D’autant que l’homme politique est une dans une situation délicate, à quelques mois d’une nouvelle élection…Multiples scandales de corruption
Avant ce nouveau scrutin, le maire démocrate joue gros. En septembre dernier, il a été inculpé pour corruption par la justice américaine, qui le soupçonne d’avoir caché des dons illégaux de sociétés du BTP basées en Turquie pour financer sa campagne électorale de 2021. Un principe interdit aux États-Unis, dans l’optique de se protéger d’ingérences étrangères. Ces...
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25/01 - "Au fond, je suis comme un footballeur" : Miguel Bonnefoy, le champion de la rentrée littéraire
Avec Miguel Bonnefoy, il faut souvent savoir faire la distinction entre le rêve et la réalité. En septembre, on était allé le voir à Toulon, où il vit avec sa femme et leurs deux filles. Au cours de notre déjeuner au Petit Sud, restaurant installé au bord de la plage du Mourillon, le romancier nous avait brossé ce portrait de sa mère : "Elle est hors du commun, elle séduit tout le monde. Elle est magique, exubérante, extravagante… Elle ne s’habille qu’avec des couleurs vives, dans de larges foulards. A l’oral, elle mélange l’italien, l’espagnol et le français – on a l’impression qu’elle parle esperanto. Elle ne s’exprime qu’en vers, car c’est une grande lectrice de poésie. C’est un personnage étonnant, un être irrésistible !"
Quelques semaines plus tard, juste après avoir reçu le Grand prix du roman de l’Académie française pour Le Rêve du jaguar, notre homme décroche aussi le Femina (doublé inédit). On se rend au cocktail donné chez son éditeur, Rivages. Là, on tombe sur une toute petite dame vêtue de noir, qui nous tend la main et se présente ainsi, avec une sobriété quasi-janséniste : "Bonsoir monsieur, je suis la mère de Miguel." Difficile de ne pas sourire quand on se souvient des envolées lyriques de son fils à son sujet…
Héritier du réalisme magique, Bonnefoy aurait-il tendance à enjoliver ? On lui pardonne, tant il le fait bien. Quiconque a déjà passé une soirée avec lui est tombé sous le charme de ce garçon volubile, à côté duquel Fabrice Luchini paraît éteint, voire carrément frappé d’aphasie. Heureusement pour...
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25/01 - Les coulisses de la guerre du pain et ses "cow-boys" de la baguette : "Blachère, c’est le vrai boss"
Jean-François Feuillette a l’assurance gourmande du vainqueur. Physique de jeune premier, regard bleu des mers du sud, sourire Colgate, la mèche nonchalamment repoussée en arrière. Chemise d’un blanc immaculé, évidemment. Manches retroussées, forcément. Dans les salons discrets d’un palace parisien où il reçoit L’Express, le trentenaire pourrait passer pour l’un de ces jeunes loups de la tech. De la trempe de ceux qui ont gagné leurs premiers millions dans les cryptodevises ou l’intelligence artificielle. La réalité est plus prosaïque. Son domaine à lui, c’est le pétrin. De la farine, de l’eau, une pincée de sel. Parfois une touche de levain. Tout dépend de la recette. Et puis, il y a ses pâtes à choux joufflues, ses sablés croustillants, ses babas moelleux…
Le jeune homme est la tête de Feuillette, l’une des plus belles réussites des dernières années dans la cour très concurrentielle des boulangeries et pâtisseries de quartier. Pas le très haut de gamme des concours de grands chefs. Non, le quotidien de la France qui se lève tôt et achète sa baguette encore chaude en rentrant du boulot. Que le temps a filé vite depuis son apprentissage à la boulangerie Rusconi de Jarny, en Meurthe-et-Moselle. Son CAP en poche, il rejoint la capitale et peaufine sa technique chez Pierre Hermé, puis dans les cuisines prestigieuses du George V. "Je n’aimais pas trop l’esprit de compétition du milieu", raconte-t-il aujourd’hui. L’envie irrépressible d’être son propre patron le tenaille. Une première boulangerie à Blois, puis une...
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25/01 - L’exposition à voir : quand Suzanne Valadon révolutionnait le nu
"Il faut être dur avec soi, avoir une conscience, se regarder en face." Ces mots de Suzanne Valadon (1865-1938) pourraient résumer, à eux seuls, son parcours : modèle du tout-Montmartre, peintre et dessinatrice sans concession, mère célibataire et amante décomplexée. Bizarrement, cette artiste aussi libre qu’audacieuse, célébrée par ses pairs de son vivant, n’est pas restée dans la postérité comme une figure de premier plan. La donne est peut-être en train de changer puisque ces deux dernières années, une exposition d’envergure autour de son œuvre a circulé de Metz à Barcelone en passant par Nantes. Aujourd’hui, le centre Pompidou, à Paris, en propose une version enrichie dans ce qui restera la première monographie parisienne consacrée à Valadon depuis 1967. L’occasion de souligner son rôle précurseur, souvent sous-estimé, dans la modernité artistique en marche du tournant du siècle, et d’élargir le propos en décryptant son œuvre graphique à travers nombre de dessins rarement montrés.
Marie Clémentine Valadon, de son nom de baptême, s’est très tôt affranchie des conventions de son temps. Fille naturelle d’une blanchisseuse avec laquelle elle vit au cœur de la bohème montmartroise, elle pose, dès l’âge de 14 ans, sous le sobriquet de Maria, pour des maîtres installés tels Renoir, un temps son amant, Puvis de Chavannes ou Toulouse-Lautrec. Ce dernier, avec lequel elle a une liaison enflammée, la rebaptise Suzanne en référence à l’innocente séductrice de vieillards de la Bible.
Inlassable observatrice, la modèle fait ses...
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25/01 - Trêve à Gaza : les quatre otages israéliennes libérées par le Hamas sont dans un "état stable"
Un cessez-le-feu pour le moment toujours respecté. Israël et le Hamas procèdent ce samedi 25 janvier à un nouvel échange de prisonniers, dans le cadre de l’accord signé entre l’Etat hébreu et le mouvement islamiste il y a près d’une semaine. Dimanche 19 janvier, trois otages israéliennes avaient déjà pu revenir chez elle après des mois de captivité.
Les infos à retenir
⇒ Les quatre otages israéliennes libérées ont été transférées à l’hôpital
⇒ Israël confirme avoir libéré 200 détenus palestiniens
⇒ Israël somme l’UNRWA de quitter Jérusalem
17h40Libération des otages : les Etats-Unis vont poursuivre leurs efforts avec Israël
Les Etats-Unis vont poursuivre leurs efforts avec Israël pour la "libération de tous les otages restants et à la recherche de la paix dans toute la région", a annoncé la Maison-Blanche ce samedi, saluant la libération de quatre nouvelles otages israéliennes détenues dans la bande de Gaza par le Hamas palestinien.
17h30Les quatre otages israéliennes libérées sont dans un "état stable"
"Je suis heureuse de pouvoir dire que leur état de santé est stable", a déclaré à la presse le Dr Lena Koren Feldman, directrice adjointe du Centre médical Rabin de Petah Tikvah, à propos des quatre soldates israéliennes libérées ce samedi. "Comme on pouvait s’y attendre, (leur) longue captivité dans des conditions éprouvantes est visible", a-t-elle cependant relevé.
16h00La Bulgarie salue la libération d’une otage israélo-bulgare
"C’est avec un grand soulagement et une grande joie que la Bulgarie salue la libération de la...
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25/01 - Vous louez une passoire thermique ? Nos conseils pour vous mettre en règle
Prenez garde si vous êtes à la tête d’un patrimoine locatif ou si vous avez hérité d’appartements occupés par des locataires. Depuis le 1er janvier, les logements qui affichent un diagnostic de performance énergétique (DPE) classé en G, la pire note, ne peuvent plus être proposés à la location, nue comme meublée. Ce sont ceux dont la consommation d’énergie finale est supérieure à 421 kWh/m²/an.
La première difficulté réside dans le fait que la formule appliquée par les diagnostiqueurs qui fournissent le DPE a beaucoup changé au fil du temps. Si, en théorie, un DPE a une durée de validité de dix ans, il existe des exceptions. "Ceux réalisés entre le 1er janvier 2013 et le 31 décembre 2017 ne sont plus valables depuis le 31 décembre 2022 et s’ils ont été exécutés entre le 1er janvier 2018 et le 30 juin 2021, leur validité s’arrêtait au 31 décembre 2024", rappelle Pierre Brunet, fondateur du cabinet de gestion de patrimoine Alter-Invest.Le DPE est impératif à chaque relocation
Si tel est votre cas, "il est conseillé de refaire un DPE avec la nouvelle formule de calcul", ajoute Pierre Brunet. Bon à savoir : si votre bien locatif fait moins de 40 m² et que votre diagnostic a été réalisé entre les 1er juillet 2021 et 2024, vous pouvez demander en ligne sa mise à jour (observatoire-dpe-audit.ademe.fr). Un nouveau calcul, moins pénalisant pour les petites surfaces, est utilisé et vous pourriez avoir une bonne surprise.
Dès lors que votre logement est mis, ou remis, en location, le DPE est impératif. "Ce document doit figurer...
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25/01 - Donald Trump : notre série de podcasts sur l’équipe qui entoure le président des Etats-Unis
Lundi 20 janvier, soit deux mois et demi après son élection, Donald Trump a prêté serment à Washington. Pour son deuxième et dernier mandat, le milliardaire républicain a souhaité s’entourer de personnalités entièrement acquises à sa cause. À travers quatre portraits de membres de son administration, tour d’horizon de la nouvelle ère que dessine déjà le président républicain aux Etats-Unis.Episode 1 : Marco Rubio, un secrétaire d’Etat contre l’autoritarisme
Pour s’occuper de la politique internationale, Donald Trump a choisi un ancien rival : Marco Rubio. Un politicien chevronné, fils d’immigré cubains, que nous raconte Axel Gylden, Grand reporter au service Monde.Episode 2 : Scott Bessent, un pragmatique au Trésor
Contrairement à ce qu’il a pu laisser penser, Donald Trump ne s’entoure pas uniquement de personnages outranciers et radicaux. Preuve étant, le 47e président des Etats-Unis a choisi pour le Trésor le discret milliardaire Scott Bessent, décortiqué par le service Economie de L’Express.Episode 3 : Robert Kennedy Jr., un complotiste à la Santé
Son soutien à Donald Trump a fait grand bruit, au moins autant que sa nomination au ministère de la Santé. Antivax, promoteur de théories fantaisistes… Zoom sur cet ex-avocat très fâché avec la science, choisi pour mettre un grand coup dans la fourmilière.Episode 4 : Pam Bondi et la mise au pas de la justice
Celle qui fut la première femme procureure générale de Floride n’était pas le premier choix de Donald Trump, qui avait d’abord jeté son dévolu sur le sulfureux Matt...
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25/01 - Etats-Unis : Pete Hegseth confirmé de justesse à la tête du Pentagone
Aux Etats-Unis, la Constitution exige que les nominations de ministres et autres hauts responsables soient confirmées par un vote au Sénat. Ce fut le cas, vendredi 24 janvier, du très décrié Pete Hegseth comme chef du Pentagone. Mais l’affaire s’est jouée à très peu de choses.
Malgré une majorité républicaine de 53 sièges sur 100 à la chambre haute du Congrès, le nouveau vice-président, J.D. Vance, a dû - chose rare - se rendre sur place pour départager un décompte de 50 voix contre 50 avec sa voix décisive. Car trois élus républicains ont voté contre dont, de manière surprenante, Mitch McConnell, ancien responsable républicain.
Lisa Murkowski, qui s’y est aussi opposée, avait affirmé plus tôt que cette nomination suscitait "des inquiétudes considérables" sur lesquelles elle ne pouvait pas "fermer les yeux". Elle a également cité l’opposition exprimée par Pete Hegseth à la présence de femmes dans les troupes combattantes. Depuis ses déclarations en novembre, l’ancien militaire a affirmé être revenu sur cette opposition."Woke"
Pete Hegseth s’est fait connaître des Américains ces dix dernières années comme présentateur chez Fox News, la chaîne préférée des conservateurs aux Etats-Unis. A 44 ans, il doit prendre la tête d’un ministère doté d’un budget pharaonique de 850 milliards de dollars annuels et employant quelque trois millions de soldats, réservistes, et civils. Sa mission principale, a-t-il déclaré mi-janvier lors de son audition de confirmation devant une commission du Sénat, sera de "ramener la culture du guerrier"...
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25/01 - "C’est un scandale" : dans les pharmacies, le déremboursement de l’homéopathie loin d’avoir tué le marché
Le quartier de Boucicaut, à Paris, tient du paradis pour malades et hypocondriaques : on y trouve, au bas mot, une demi-douzaine de pharmacies à la ronde. Voulant profiter de cette densité, L’Express s’y est rendu mi-janvier, cinq ans après le début du déremboursement progressif de l’homéopathie, dans l’espoir de rencontrer des pharmaciens qui n’en vendent plus. Et est reparti bredouille.
Ce qui devait être une formalité s’est transformé en parcours du combattant : pas une seule officine du secteur n’a renoncé aux fameuses billes blanches, entièrement aux frais des malades depuis 2021. Même constat à Convention, à Beaugrenelle, à Commerce, autant de quartiers résidentiels du XVᵉ arrondissement de la capitale, particulièrement pourvus en devantures vertes et vendeurs en blouse blanche.
Qu’il soit si difficile de trouver pareil établissement n’est pas anodin. Normalement, ce type de boutiques a l’obligation de ne vendre que des produits à l’efficacité étayée par des études scientifiques. C’est du moins ce qu’impose le Code de la santé publique, dans ces articles R4235-10 et R4127-39. Or ce n’est pas le cas de l’homéopathie, insuffisamment éprouvée, de l’avis de l’autorité en vigueur, la Haute Autorité de santé (HAS).Dispense de preuves
Le phénomène est d’autant plus étonnant qu’il n’est pas propre à la capitale. L’Express a compilé coupures de presse, postes sur les réseaux sociaux, communiqués officiels, sans jamais retrouver la trace d’une seule pharmacie ayant pris ce type d’initiative. Ni l’ordre des pharmaciens ni...
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25/01 - Les ambitions de Donald Trump sur l’Ukraine vues de Russie : "Il reste un ennemi systémique"
On aurait pu penser qu’il prendrait son temps avant d’ouvrir ce dossier crucial. Mais quelques heures après son investiture, le nouveau président américain s’est lancé : "Je crois que le président Poutine est en train de détruire la Russie en ne concluant pas d'accord". Puis, le lendemain : si Moscou ne conclut pas d’accord avec l’Ukraine "maintenant", Donald Trump n’aura "pas d’autre choix que d’imposer de hauts niveaux de taxes, de droits de douane et de sanctions sur tout ce que la Russie vend aux Etats-Unis", a-t-il écrit sur son réseau Truth Social.
Mais ces annonces ne semblent pas susciter de grandes émotions à Moscou. "Nous ne voyons rien de nouveau ici", a déclaré jeudi 23 janvier le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. Même la menace de nouvelles sanctions sur l’économie russe n’impressionne pas Vassili Kashine, directeur du département de l’économie mondiale et des affaires internationales de l’Ecole des hautes études en sciences économiques : "Notre économie connaît des déséquilibres et de l’inflation, mais cela n’exige pas l’arrêt de toutes les hostilités. […] Nous sommes en mesure de continuer ainsi… Et si la défense de l’Ukraine continue de s’effondrer comme actuellement, il serait plus sage pour l’autre partie d’accepter nos conditions."
Pour Vladimir Poutine, qui rappelait, lors d’une réunion avec ses ministres, lundi 20 janvier, que l’objectif de ces futures discussions "ne doit pas être une brève trêve […], mais une paix durable", il est "nécessaire d’obtenir des propositions sérieuses de la...
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25/01 - Administration Trump : "Ce qui va rendre fou Elon Musk...", par Peter Roff
Mon premier est l’homme de l’ombre qui a contribué à faire élire Donald Trump en 2016. Mon second, celui dont la fortune a permis l’un des plus grands come-back de l’histoire des Etats-Unis. Steve Bannon et Elon Musk ont en commun leur soutien à Donald Trump et une haine viscérale de la gauche. Pour le reste, nous sommes face à deux visions opposées de l’Amérique du XXIᵉ siècle. Quand l’un rêve de science-fiction, l’autre est obnubilé par le passé. A eux deux, ils incarnent les fractures grandissantes entre le mouvement populiste "MAGA" (Make America Great Again) et celui des "tech bros", ces milliardaires de la tech ralliés à Trump. Dernier exemple en date : cet entretien accordé par Steve Bannon au quotidien italien Il Corriere della Sera, le 8 janvier dernier : "Musk veut de l’argent, je ferai tout pour l’empêcher d’entrer à la Maison-Blanche", menace l’idéologue d’extrême droite, qui a purgé une peine de prison de quatre mois l’an dernier pour avoir refusé de coopérer à l’enquête parlementaire sur l’assaut du Capitole. Autre sujet de tension : le programme de visa H-1B, qui permet aux employeurs de recruter des travailleurs étrangers exerçant des métiers hautement spécialisés. Une lutte idéologique et une guerre d’influence pour tenter de peser dans les choix du chef de la première puissance mondiale.
Mais alors, l’ancien conseiller stratégique de Donald Trump peut-il vraiment, comme il l’affirme, "faire tomber" le nouveau bras droit du président américain ? Ces profondes divisions dans le clan trumpiste...
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24/01 - Ventes de livres : les anti-woke font une entrée fracassante dans les essais
Ça va très vite en ce moment dans nos palmarès. Avec la rentrée littéraire, forte de 507 romans, les nouveaux arrivants affluent, et il en est de même du côté des essais. Commençons par la fiction. Alors que la semaine dernière, on saluait les arrivées de Vanessa Springora, de Camille Laurens, de Philippe Besson et de Lola Lafon, cette semaine (du 13 au 19 janvier) voit également surgir quatre nouveaux auteurs. A commencer par Jean-Christophe Grangé qui place les deux tomes de son diptyque Sans soleil, Disco inferno et Le roi des ombres (soit la bagatelle de 832 pages) aux 2e et 5e places.
Le pari était sacrément risqué de la part de son éditeur, Albin Michel. Fallait-il publier les deux thrillers de cette confrontation avec la mort dans les années 1980 parisiennes à trois mois d’intervalle ? Ou bien, de façon concomitante ? Va finalement pour la simultanéité. Avec succès, pour l’heure.
Deuxième arrivée, celle de la "jeune auteure française étudiant à Londres" (comme l’indique sa fiche) Léa Nemezia, qui a fait un malheur sur Wattpad et récidive avec sa nouvelle "Romance dark academia". Son histoire de campus se déroulant à Oxford, The Royal Thorns (t. I). Insomnia (Hugo Roman), s’infiltre directement au 3e rang. Autre romancière du genre, mais de "sport romance" cette fois-ci, et plus soft, si l’on en croit son éditeur, Chatterley, l’Américaine Liz Tomforde. Le tome 2 de sa série Windy City, The Right Move, avec pour décor l’équipe NBA de Chicago, prend la 18e place. Entre elles deux, un habitué du...
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24/01 - Jusqu’où ira Bruno Retailleau ? Sa méfiance envers Darmanin, les conseils de Sarkozy, l’avertissement de Wauquiez
L’épopée de Bruno Retailleau aura une trace vidéo glorieuse. Ce mercredi 22 janvier, le ministre de l’Intérieur prononce ses vœux aux parlementaires du socle commun. Le Vendéen déroule sa feuille de route et esquisse son autoportrait. Celui d’un homme aux convictions fermes, mais ouvert au compromis. Il s’amuse ainsi de son appartenance à un gouvernement Bayrou, inimaginable pour lui l’été dernier.
Dans la salle, le journaliste Louis Morin immortalise la scène. L’auteur de deux documentaires complaisants sur Eric Zemmour et Gabriel Attal suit les pas de Bruno Retailleau. Que filmera-t-il cette fois dans la roue du nouveau chouchou des enquêtes d’opinion ? Un ministre de l’Intérieur concentré sur sa tâche ? Un futur présidentiable pour la droite ? Un peu des deux, sans doute. Bruno Retailleau, le double état permanent. Il y a le "moine-soldat" de la politique, doctrinaire et guère adepte des coups tordus. Valérie Pécresse note en privé la loyauté de l’ancien sénateur lors de la dernière présidentielle, loin du "boulet" Eric Ciotti. Il y a, aussi, l’ambitieux, désireux de s’offrir aux caméras. Celui qui aurait tant aimé représenter la droite en 2022 mais y a renoncé faute de notoriété. Celui qui sait manœuvrer, entouré d’une équipe de fidèles, pour défendre ses intérêts. "Il est fiable, mais dissimule un côté plus politique qu’il ne voudrait le faire croire", glisse un cadre LR. Ces deux visages s’entrechoquent aujourd’hui."Oh, vous m’emmerdez…"
Bruno Retailleau n’est pas un homme grossier. Mais il lui arrive de se...
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24/01 - Impôts : comment sont taxés les retraités ?
La proposition a été vivement critiquée par une majorité de la classe politique. "Taxer des retraités qui ont 2 000 euros de retraite, c’est totalement scandaleux", a déclaré Sébastien Chenu, le vice-président du Rassemblement national (RN), sur la matinale de TF1 ce mercredi 22 janvier, tandis que dans une interview accordée le même jour au quotidien Les Echos, Eric Lombard, le ministre de l’Economie, a clairement exclu l’hypothèse d’une taxation sur les retraites pour contribuer au financement de la protection sociale dans le budget 2025. "La position du gouvernement est sans ambiguïté : pas de nouveaux impôts sur les ménages !" a-t-il précisé au journal.
Cette idée avait pourtant été émise par sa collègue Astrid Panosyan-Bouvet, la ministre du Travail, ce mardi. Elle estimait que cette taxation pourrait concerner les retraités qui touchent plus de 2 000, voire 2 500 euros par mois - ce qui représente entre 500 et 1 500 euros de plus que la retraite moyenne, selon les chiffres de la Drees, la direction des études du ministère de la Santé. 40 % des retraités les plus aisés auraient ainsi été concernés par cette mesure, pour un gain attendu de 500 à 800 millions d’euros, selon la ministre du Travail. Mais comment les retraités sont-ils taxés aujourd’hui ? L’Express fait le point.L’impôt sur le revenu
Les retraités soumis à l’impôt sur le revenu peuvent bénéficier de la déduction forfaitaire de 10 % pour frais professionnels, qui permet de diminuer de 10 % les revenus déclarés. Une proposition visant à supprimer...
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24/01 - Gaza : les quatre otages israéliennes qui doivent être libérées ce samedi par le Hamas
Le Hamas a remis, ce vendredi 24 janvier, la liste des quatre otages qui doivent être libérées samedi, deuxième série de libérations au titre de l’accord de trêve avec Israël : le mouvement islamiste évoque quatre "soldates" israéliennes. "Dans le cadre de l’échange de prisonniers, les Brigades (Ezzedine) al-Qassam ont décidé de libérer (samedi) quatre soldates", a indiqué Abou Obeida, porte-parole de la branche armée du Hamas, sur Telegram. Le bureau du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a confirmé dans la foulée avoir reçu, via les médiateurs, une "liste d’otages" libérables sans plus de précisions.
Le Forum des familles d’otages, qui a lui aussi publié la liste, "se réjouit de la libération attendue de Daniella Gilboa, Karina Ariev, Liri Albag et Naama Levy après 477 jours de captivité", a-t-il annoncé dans un communiqué, citant les noms de quatre soldates affectées à la surveillance de la bande de Gaza enlevées le 7 octobre 2023. "Une Nation entière s’est battue pour elles et attend avec anxiété leur retour tant attendu dans les bras de leurs familles", ajoute le texte.Six semaines de trêve
La première phase de la trêve, qui doit durer six semaines et a débuté dimanche dernier, est censée permettre la libération de 33 otages retenus à Gaza contre un nombre beaucoup plus important de prisonniers palestiniens détenus par Israël. Trois jeunes femmes ont déjà été libérées. Il restera donc encore 26 otages libérables samedi soir sur cette première phase.
Selon l’accord, immédiatement après la libération...
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24/01 - Télétravail interdit, "Schedule F" : Donald Trump s’attaque (déjà) aux fonctionnaires
A peine installé dans le bureau Ovale, Donald Trump, stylo vissé à la main, s’emploie à signer des décrets à la chaîne. Sur l’immigration, les droits de douane, le genre, mais également sur l’organisation de la fonction publique. Et parmi les premières règles édictées, l’interdiction du télétravail. Façon "d’assécher le marécage", selon la formule de la Maison-Blanche. En filigrane, pousser le maximum de fonctionnaires à la démission, et ainsi réduire les effectifs de la fonction publique estampillée d'"inefficace" par le 47e président des Etats-Unis et sa nouvelle garde rapprochée.
Ainsi, les agences fédérales ont-elles jusqu’au vendredi 24 janvier, 17 heures (heure de Washington) pour ajourner leur politique du travail en distanciel. Et trente jours pour définir les exemptions de cette nouvelle interdiction. Dans sa note, le gouvernement incite les patrons d’agence à circonscrire ces exceptions à "un handicap, une condition médicale admissible ou à une autre raison impérieuse certifiée par le directeur de l’agence et le superviseur de l’employé".Elon Musk, artisan de l’Etat allégé ?
Dégraisser l’administration américaine ? Une promesse électorale, devenue progressivement une marotte trumpiste à mesure qu’Elon Musk prend de la place au sein de la campagne républicaine. C’est lors d’un échange entre les deux hommes mi-août sur X, que Donald Trump évoque l’idée d’une structure dont le dessein premier serait de débureaucratiser les Etats-Unis. À la tête ce ministère, qui n’en serait pas vraiment un, Elon Musk bien sûr....
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24/01 - Emmanuel Macron, ses confidences à Anne Hidalgo : nomination de François Bayrou, rôle des traîtres…
C’est son snobisme à lui : Emmanuel Macron est en retard. Toujours. Qu’il s’agisse des vétérans de la Seconde Guerre mondiale ou du roi d’Angleterre, qu’importe, le président fait patienter son monde. Anne Hidalgo a eu l’occasion de le constater lors des cérémonies et événements parisiens où, avec constance, le chef de l’Etat s’est évertué à arriver en décalé.
A tel point que le 21 juin 2021, quand Bernard Arnault, avec qui elle se trouve devant la Samaritaine pour en célébrer la réouverture, la prie de bien vouloir entrer dans le grand magasin car il est 12 heures et que cet horaire correspond à l’heure d’arrivée prévue d’Emmanuel Macron, elle ne peut réprimer un sourire. L’homme d’affaires risque d’attendre longtemps… A peine a-t-elle poussé la lourde porte en verre que le convoi présidentiel se gare. Il est exactement 12 heures Tout le monde n’est pas logé à la même enseigne.Macron se tient devant eux à l’heure dite
25 août 2024, ce n’est plus la consommation qu’on célèbre mais la Libération. Celle de Paris, dont on fête le 80e anniversaire. On guette le président qui doit prononcer un discours. Divine surprise, les équipes d’Anne Hidalgo écarquillent les yeux : pour la première fois depuis 2017, Emmanuel Macron se tient devant eux à l’heure dite. Comment ne pas y voir un signe de réchauffement de leurs relations ?
Ces deux-là, minutieusement, scrupuleusement, se sont haïs. Depuis son élection en 2017, le locataire de l’Elysée n’a jamais ménagé l’édile de la capitale malgré leur gestion commune du dossier Jeux olympiques...
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24/01 - Enlèvement de David Balland, cofondateur de Ledger : le scénario de l’incroyable traque des ravisseurs
L’histoire est digne d’un scénario hollywoodien. Tout a commencé mardi matin, le 21 janvier, au petit matin. David Balland, le cofondateur de la start-up Ledger, et sa compagne sont kidnappés à leur domicile, à Méreau au sud de Vierzon, dans le département du Cher. Lui est emmené et séquestré à Châteauroux. Elle est conduite 200 kilomètres plus au nord, à Etampes, dans plusieurs lieux.
La première alerte de leur enlèvement est donnée par Eric Larchevêque, célèbre cofondateur de l’entreprise. Le matin même, il reçoit une vidéo d’un doigt mutilé de David Balland et une demande de rançon, selon une source proche du dossier citée par l’AFP. C’est une "importante rançon en cryptomonnaie" exigée, a dit le parquet. Dans la presse, le chiffre de 10 millions d’euros est évoqué en cryptomonnaie. "Une partie" de cette "rançon a été versée dans le cadre de la négociation" avec les forces de l’ordre, mais "la majorité des cryptomonnaies ont été saisies et gelées", a toutefois précisé la procureure de Paris Laure Beccuau.Deux interventions du GIGN
Le lendemain, le mercredi 22 janvier, à 15h30, une équipe du GIGN (le groupe d’intervention de la gendarmerie nationale) entre par effraction dans un immeuble de Vierzon, à la recherche des ravisseurs. Ce jour-là, les forces de l’ordre parviennent à libérer David Balland, hospitalisé pour sa mutilation à la main. Deux suspects sont alors interpellés à sa libération, et un troisième dans la nuit suivante, alors qu’il revenait sur les lieux, a précisé une source proche du dossier. Mercredi soir,...
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24/01 - Avec DeepSeek, la Chine revient dans la course à l’IA face aux Etats-Unis et à OpenAI
La Chine tient-elle, enfin, son propre OpenAI ? Malgré les tentatives des géants Tencent ou Alibaba de rivaliser avec le leader américain de l’IA générative, la surprise est venue cet hiver d’une start-up totalement méconnue jusqu’ici, DeepSeek. Ses modèles de langue - "V3" publié le 26 décembre et "R1" le 20 janvier - se mesurent d’après les standards du secteur à "GPT-4o" et "o1" d’OpenAI, qui nourrissent l’agent de conversation ChatGPT.
Mais ce n’est pas le plus surprenant. DeepSeek a réalisé ces prouesses à des coûts infiniment moins élevés que celui de son rival. "V3" n’a par exemple réclamé que 5,57 millions de dollars pour son entraînement. Contre plus de 100 millions de dollars pour "GPT-4o" d’OpenAI auquel il se mesure. "V3" a par ailleurs nécessité 11 fois moins de temps de calcul que Llama-3 de Meta, autre acteur majeur de l’IA. Le tout, avec un plus faible nombre de puces spécialisées (des GPU), et moins sophistiquées, en raison de restrictions américaines imposées à la Chine dans ce domaine depuis plusieurs années. Comme des boulets aux pieds, dans l’idée de ralentir les progrès de l’Empire du Milieu dans l’IA.
C’est un euphémisme de dire que cette stratégie de Washington, impulsée par Donald Trump lors de son premier mandat et poursuivie par Joe Biden, a du plomb dans l’aile. La Chine, notamment via Huawei, a appris à gérer ce manque de puces, et investit massivement dans sa production locale. DeepSeek, filiale du fonds spéculatif High-Flyer, avait quant à lui réussi à se procurer quelques milliers de...
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24/01 - Assaillants du Capitole, militants anti-avortement... Qui sont les personnes graciées par Donald Trump ?
Il n’aura pas attendu longtemps avant de mettre à exécution sa promesse : le nouveau président américain, Donald Trump, a profité de son retour dans le Bureau ovale de la Maison-Blanche pour signer des décrets graciant à tour de bras des personnes condamnées par l’administration du démocrate Joe Biden. Ces grâces démontrent, une fois de plus, la défiance de Donald Trump à l’égard du système judiciaire américain, comme le souligne dans un communiqué Nancy Pelosi, ancienne présidente démocrate de la chambre des représentants, qui n’hésite pas à parler d’insulte envers le système judiciaire.
Tonight, the President announced pardons and commutations of sentences for those who violently attacked the Capitol and law enforcement officers on January 6th.
The President's actions are an outrageous insult to our justice system and the heroes who suffered physical scars and…— Nancy Pelosi (@SpeakerPelosi) January 21, 2025Les assaillants du Capitole
À peine investi, dès le lundi 20 janvier, Donald Trump a gracié près de 1 500 assaillants de l’assaut du Capitole, le siège du congrès américain saccagé le 6 janvier 2021 pour protester contre la victoire de Joe Biden à la présidentielle. Y compris des personnes reconnues coupables d’agression contre des policiers, ce qui n’a pas manqué de provoquer la colère de ces derniers. Parmi les émeutiers graciés figure notamment Enrique Tarrio, l’ancien chef des Proud Boys, condamné en septembre 2023 à 22 ans de prison, soit la plus lourde peine prononcée pour l’assaut.
Libéré lundi...
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24/01 - Emmanuel Macron et l’influenceur TikTok : comment il a trouvé sa propre affaire Leonarda
On s’est moqué de François Hollande s’adressant en 2013 à la télévision à Leonarda, une mineure originaire du Kosovo en passe d’être expulsée, et se prenant en retour un bras d’honneur peu respectueux de sa fonction. On s’est moqué, peut-être même Emmanuel Macron ne fut-il pas le dernier à le faire. Cette semaine, le président a donc jugé de son devoir de répondre à un influenceur très suivi sur TikTok et qui s’était plaint d’avoir été verbalisé au volant de sa voiture pour s’être servi de son téléphone portable, assurant qu’il n’avait fait que l’utiliser pour payer le péage d’autoroute. "J’ai passé le dossier au ministre de l’Intérieur et on va collectivement régler ça. Merci pour l’alerte."
D’après Le Figaro, l’Elysée est content, il ne manquait plus que cela. Figurez-vous que ce président que l’on croyait inaudible a "800 000 likes sur la vidéo !". Mieux, les conseillers du chef de l’Etat le jugent carrément "pompidolien" dans son souci qu’on arrête d’"emmerder les Français".
Mais Georges Pompidou n’a jamais demandé qu’on les ridiculise. Car on ne sait quel est le pire dans l’attitude d’Emmanuel Macron. D’après les informations de L’Express, le président a créé un trouble dans la gendarmerie. D’abord parce qu’à cette heure, la véracité des faits reste à être établie. La contravention n’a pas encore été retrouvée, l’influenceur avait peut-être son téléphone à l’oreille en arrivant au péage. Ensuite parce que, s’il y a eu erreur d’appréciation, c’est tout sauf un fait de société : aucun autre cas comparable n’a été pour le moment...
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24/01 - Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine dit être prêt à des négociations avec Donald Trump
Le président russe Vladimir Poutine s'est dit, ce vendredi 24 janvier, "prêt" à des négociations sur le conflit en Ukraine avec son homologue américain Donald Trump, même si ni Moscou ni Washington n'ont pas avancé de calendrier ou d'agenda pour cette discussion tant attendue. Kiev a de son côté rejeté toute discussion sur l'Ukraine "sans l'Ukraine".
Les infos à retenir
⇒ Vladimir Poutine dit être prêt à des négociations avec Donald Trump
⇒ L’Ukraine revendique une attaque de drone sur une raffinerie en Russie
⇒ La Hongrie pose des conditions au maintien des sanctions de l’UEVladimir Poutine dit être prêt à des négociations avec Donald Trump
Le président russe Vladimir Poutine a assuré ce vendredi être prêt à des négociations avec son homologue américain Donald Trump sur l’Ukraine, sans pour autant donner de date concrète. "Je ne m’étendrais pas là dessus, mais je peux seulement dire que le président actuel a déclaré qu’il était prêt à travailler ensemble", a déclaré Vladimir Poutine. "Nous avons toujours dit, et je tiens à le souligner encore, que nous sommes prêts à ces négociations sur les questions ukrainiennes", a-t-il ajouté.
"Je ne peux qu'être d'accord avec (Donald Trump) pour dire que s'il avait été président, s'ils ne lui avaient pas volé la victoire en 2020, il n'y aurait peut-être pas eu la crise en Ukraine qui s'est produite en 2022", a encore déclaré Vladimir Poutine à la télévision d'Etat, reprenant les affirmations infondées selon lesquelles la présidentielle 2020 avait été "volée" à Donald Trump....
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24/01 - "L’arrivée au pouvoir de Donald Trump et d’Elon Musk présage de..." : nos lecteurs réagissent à l’actualité
Trump et les leçons de l’Histoire
Michel Lafont, Saint-Etienne-des-Oullières (Rhône)
J’ai 77 ans et j’assiste, impuissant, à la déconfiture de notre XXIe siècle. L’arrivée au pouvoir de deux personnages "de fiction", Donald Trump et Elon Musk, dans le plus puissant pays du monde, présage de futurs conflits mondiaux, commerciaux ou armés. Comme si aucune leçon n’avait été tirée des deux guerres mondiales du XXe siècle. (Donald Trump ou la tentation impérialiste, L’Express du 23 janvier.)Le bonheur selon Comte-Sponville…
François de La Vaissière, Vernon (Eure)
Quel bonheur d’avoir invité André Comte-Sponville à exposer sa vision du monde. Dans une société devenue folle, où les députés vocifèrent, où les gouvernants sont tristement inactifs, où les grands empires versent dans l’impérialisme, où les Français n’ont plus le goût du travail, où la voyoucratie prolifère, voilà un sage qui ose parler de façon douce et apaisée de la mort, de la religion, de la spiritualité, et qui présente ses préférences politiques sans passion ni prosélytisme. Puisse L’Express poursuivre dans cette voie en hissant la philosophie à la hauteur des choses vitales pour l’esprit et salvatrices pour notre déliquescence. (André Comte-Sponville : sa dernière leçon de sagesse, L’Express du 16 janvier.)… ne fait pas l’unanimité
Christian Lavialle, Toulouse (Haute-Garonne)
L’entretien avec André Comte-Sponville est bien mené, riche et donc fort intéressant. Cependant, je ne suis pas d’accord avec lui lorsqu’il affirme que la vie a une fin que l’on devrait...
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24/01 - Régularisation des sans-papiers : le tour de vis de Bruno Retailleau
Bruno Retailleau veut durcir la politique de la France à l’égard de l’immigration, et particulièrement de la régularisation des sans-papiers. Le ministre de l’Intérieur doit présenter une nouvelle circulaire ce vendredi 24 janvier lors d’un déplacement dans les Yvelines, censée remplacer la circulaire Valls, qui permet chaque année aux préfectures de régulariser par le travail ou pour motif familial plus de 30 000 sans-papiers. "La voie d’admission exceptionnelle au séjour (AES) n’est pas la voie normale d’immigration et d’accès au séjour. Visant des étrangers en situation irrégulière, elle doit demeurer une voie exceptionnelle", écrit le ministre dans cette nouvelle circulaire de trois pages adressée aux préfets et révélée par Le Figaro.
Tenant d’une ligne de fermeté sur l’immigration, le ministre LR a annoncé à de multiples reprises son intention de revoir la circulaire Valls censée donner le "la" aux préfectures en matière de régularisation au cas par cas des étrangers en situation irrégulière. Méconnue du grand public, cette circulaire permet depuis 2012 à un étranger en situation irrégulière de demander une "admission exceptionnelle au séjour" pour motif familial, économique ou étudiant. A charge du préfet de l’accepter ou pas.La fin de la régularisation "à tour de bras"
Jusqu’à présent, la circulaire Valls permettait de résoudre un certain nombre de situations parmi lesquelles : donner une solution à des patrons qui peinent à recruter et veulent régulariser des employés afin d’éviter le turn-over, une école qui se...
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24/01 - Donald Trump veut reprendre contact avec Kim Jong-un, "un type intelligent"
Y aura-t-il bientôt une quatrième rencontre entre les deux dirigeants ? Donald Trump s’est dit jeudi 23 janvier désireux de reprendre contact avec le leader nord-coréen Kim Jong-un, "un type intelligent" que le président américain avait rencontré trois fois lors de son premier mandat, mais sans avancée sur le nucléaire.
Interrogé sur la télévision préférée des conservateurs Fox News, le nouvel occupant du Bureau ovale a réaffirmé que Kim Jong-un l'"aim (ait) et (qu’il) s’entendai (t) bien avec" lui. Alors que l’animateur vedette de la chaîne Sean Hannity, tout acquis à sa cause, demandait à Donald Trump s’il reprendrait contact avec lui, il a répondu : "Ouais, je le ferai". "Kim Jong-un est un type intelligent", a assuré le président américain.
Hannity: Will you reach out to Kim Jong Un again?
Trump: I will pic.twitter.com/lGdYwzlGXG— Acyn (@Acyn) January 24, 2025
Premier chef de l’Etat américain en exercice à rencontrer un membre de la dynastie Kim, Donald Trump entretenait une relation épistolaire bien connue avec Kim Jong-un. Les deux hommes se sont rencontrés la première lors d’un sommet historique en juin 2018 à Singapour, la seconde à Hanoï en février 2019 - un fiasco - et la dernière fois sur la frontière entre les deux Corées en juin 2019. Les Etats-Unis et Pyongyang ont tenu leurs derniers pourparlers sur la dénucléarisation à Stockholm en octobre 2019, mais sans véritable progrès."Kim me dit tout"
Il y a une semaine, le républicain Marco Rubio, qui n’avait pas encore été confirmé par le Sénat comme chef...
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24/01 - Dominique Simonnet : "Face à Donald Trump, il faut adopter la méthode du coyote"
Lundi 20 janvier, jour d’investiture du 47e président des Etats-Unis. À Washington, le teint orangé, la cravate pourpre, Donald Trump déroule. Un discours dans lequel s’entremêlent velléités expansionnistes et appels à la paix. Dans la rotonde du Capitole, résonne l’iconique "peace through strength" de Ronald Reagan que le milliardaire ne cite pas. Façon peut-être de signifier - outre le souci de s’extraire de toute filiation politique - que les mêmes mots revêtent là un sens différent.
Mais lequel ? Comment interpréter le double discours du nouveau chef de la première armée au monde, qui tout à la fois, menace d’annexer par la force des territoires souverains et se rêve en lauréat du Prix Nobel de la paix ? Si elle apparaît aussi paradoxale qu’inédite, la posture de Donald Trump épouserait les formes d’une philosophie familière - si ce n’est fondatrice - de l’Amérique moderne : la doctrine Monroe. L’analyse de Dominique Simonnet, journaliste, et essayiste spécialiste des Etats-Unis, co-auteur avec Nicole Bacharan de l’ouvrage "Les Grands jours qui ont changé l’Amérique" (Perrin, 2021).
L’Express : Tout en se présentant comme le gardien de la paix internationale, Donald Trump tient des positions particulièrement offensives voire belliqueuses à l’égard de territoires souverains et pacifiques. Comment expliquer cette ambivalence ?
Dominique Simonnet : C’est le retour de l’isolationnisme impérial. Autrement dit, la volonté d’afficher une Amérique souveraine qui veille sur ses intérêts au sens large - à la fois...
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24/01 - IA : les bonnes affaires de Masayoshi Son, le discret ami de Donald Trump
Elon Musk n’est pas le seul ami de Donald Trump. Plus discret, Masayoshi Son, le patron du géant de l’investissement tech SoftBank, multiplie de longue date les marques de confiance dans la politique du républicain. Déjà, en 2016, il avait célébré les débuts du premier mandat de Donald Trump en s’engageant à investir 50 milliards de dollars aux Etats-Unis. Le Japonais a mis la barre encore plus haut pour ce deuxième mandat. En décembre, invité dans la fastueuse demeure de Mar-a-Lago, il annonce 100 milliards de dollars d’investissements aux Etats-Unis. Donald Trump taquine à cette occasion Masayoshi Son en lui demandant de doubler la mise : "Il peut se le permettre, vous savez !", déclare-t-il au public. "Masa" botte en touche mais complimente l’élu pour ses talents de négociateur. Un show bien huilé.
SoftBank avait un dernier tour en réserve. Lors de la cérémonie d’investiture, il a dévoilé, avec le spécialiste des bases de données Oracle et le leader de l’IA OpenAI, un titanesque chantier de construction de data centers doté de 500 milliards de dollars de budget sur cinq ans et baptisé Stargate. Un vrai "plan Marshall de l’IA, observe Kevin Polizzi le président d’Unitel Group, spécialisé dans le cloud. Et l’idéal pour OpenAI qui pourra ajuster précisément l’architecture des centres à ses besoins."
SoftBank joue gros ici. Ces dernières années, plusieurs de ses paris n’ont pas eu le succès escompté. Le Covid-19 a chahuté son poulain Uber. Le monde a boudé les robots pizzaïolos de sa start-up Zume. Et l’aventure...
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24/01 - Budget 2025 : comment le gouvernement compte récupérer 52 milliards d’euros
Les traits d’un budget resserré se précisent un peu plus. Jeudi 23 janvier, le ministère de l’Economie et des Finances a dévoilé les chiffrages d’économies de dépenses et de recettes supplémentaires du projet de budget pour 2025, transmis la veille au Haut conseil des finances publiques. Le texte prévoie un effort budgétaire de 52 milliards d’euros.
Parmi les économies, 23,6 milliards d’euros concernent l’Etat et ses opérateurs, tandis que la contribution des collectivités locales s’élève à 2 milliards d’euros, a précisé le ministère, soulignant que ces chiffres pouvaient encore évoluer lors de la procédure parlementaire. Dans le budget de la Sécurité sociale, examiné à partir du 3 février à l’Assemblée nationale, 8,4 milliards d’euros d’économies sont prévus, dont 1,6 milliard sur les allègements de cotisations patronales.
En outre, 1,8 milliard viendrait de "l’instauration d’une contribution par le travail à l’autonomie", c’est-à-dire sept heures annuelles de travail supplémentaires non rémunérées, évoquées comme une "piste" par le ministre de l’Economie, Eric Lombard.Taxer les riches particuliers
Concernant les recettes, la fiscalité supplémentaire visant les entreprises atteint 12,3 milliards : notamment une surtaxe d’impôt sur les sociétés (8 milliards), une taxe sur les billets d’avion (1 milliard en année pleine) ou une hausse de 0,1 point (à 0,4 %) de la taxe sur les transactions financières (500 millions).
Le gouvernement prévoit également de taxer davantage les riches particuliers (2 milliards). Il attend par...
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24/01 - Algérie : "Tous les ingrédients sont réunis pour que le Hirak reparte"
Même Abdelaziz Bouteflika et le redoutable général "Toufik" (le maître espion d’Alger pendant vingt-cinq ans, jusqu’en 2015) n’avaient pas osé toucher à "la Ligue". Depuis son arrivée au pouvoir, en 2019, après le soulèvement populaire du Hirak contre un cinquième mandat de Bouteflika, le président Abdelmadjid Tebboune, chantre de "l’Algérie nouvelle", a refermé le piège sur les militants prodémocratie. L’Algérie compte aujourd’hui au moins 215 détenus d’opinion, toutes les organisations de la société civile ont été muselées, comme les médias, condamnés à obéir ou mourir. La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme, créée en 1985, en a fait les frais, dissoute en 2022.
Exilée en France, l’une des figures de cette organisation l’a reformée en région parisienne. Adel Boucherguine raconte à L’Express les pressions subies par la diaspora algérienne dans l’Hexagone et regrette l’escalade diplomatique entre Paris et Alger, instrumentalisée par "des acteurs des deux rives qui ont intérêt à la surenchère". Il rappelle qu’en Algérie "le désamour entre gouvernés et gouvernants n’a jamais été aussi grand". Et que le Hirak n’a pas dit son dernier mot, loin de là : au contraire, "tous les ingrédients sont réunis pour que ça reparte". Entretien.
L’Express : Le Collectif de sauvegarde de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme a déposé ses statuts en fin d’année à la préfecture de la Seine-Saint-Denis. Quel est votre objectif ?
Adel Boucherguine : Notre seul mot d’ordre est de poursuivre le combat de la Ligue...
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24/01 - L’actu à La Loupe : Israël-Hamas, une trêve fragile
L’actualité qui a retenu l’attention de La Loupe cette semaine, c’est la trêve enfin conclue entre le Hamas et Israël, après 15 mois de guerre dévastatrice dans la bande de Gaza. Encore fragile, l’accord pourrait néanmoins voler en éclats à tout moment. Les explications de Hamdam Mostafavi, directrice adjointe de la rédaction de L’Express et spécialiste du Moyen-Orient.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Aude Villiers-Moriamé (écriture), Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : TV5 Monde, France 24
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Le cessez-le-feu enfin conclu entre Israël et le Hamas est entré en vigueur dimanche 19 janvier. Après 15 mois de guerre dévastatrice dans la bande de Gaza, les deux parties se sont accordées pour arrêter les combats. Dans les heures qui ont suivi, trois otages israéliennes retenues depuis le 7 octobre 2023 étaient libérées. En échange, 90 prisonniers palestiniens prenaient le bus en direction de l’enclave…
C’est là une première phase avant de, peut-être, parvenir à une paix durable. Mais la trêve est fragile et les obstacles à une résolution définitive du conflit restent nombreux…
Pour aller plus loin :
Trêve à Gaza : la stratégie choc de l’envoyé spécial de Donald Trump durant le...
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24/01 - "Il ne pourra pas faire tout ce qu’il veut" : ces garde-fous face à l’action de Donald Trump
De retour à la Maison-Blanche, Donald Trump n’a pas voulu perdre de temps. Bien installé dans le bureau Ovale ce 20 janvier, quelques heures après sa prestation de serment, il appose de son imposant marqueur noir sa signature sur toute une pile de décrets présidentiels, amassée sur son bureau. La mise en scène est millimétrée - un parterre de journalistes y assiste.
Parmi ses décisions : une grâce présidentielle pour les plus de 1 500 assaillants du Capitole du 6 janvier 2021, la déclaration de l’état d’urgence à la frontière avec le Mexique, ou encore, la remise en cause du droit du sol, jusque-là garanti par la Constitution. Plus d’une vingtaine de textes sont paraphés, dont certains prévoient le détricotage de nombreuses décisions prises par son prédécesseur démocrate.
Un moyen pour le nouveau président d’imprimer sa marque, en ce premier jour à la Maison-Blanche. A condition, toutefois, que ses décrets présidentiels ne soient pas attaqués en justice. "Certains seront contestés devant les tribunaux au motif que le président n’a pas le pouvoir de prendre de telles mesures en vertu de la Constitution ou que ses décisions sont inconstitutionnelles, abonde Richard Hasen, professeur à UCLA School of Law de Los Angeles. Le sort de chacun dépendra ensuite du résultat de cette contestation devant les juges."Bataille judiciaire
Cette mécanique judiciaire a d’ores et déjà été lancée. Dès le lendemain de sa prise de fonction, deux plaintes séparées ont été déposées par une coalition d’Etats démocrates, comprenant la...
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23/01 - Donald Trump : un juge suspend la remise en cause du droit du sol
Il s'agit d'un premier camouflet pour Donald Trump. Un juge américain a suspendu temporairement, ce jeudi 23 janvier, la remise en cause du droit du sol ordonnée par le nouveau président, mesure emblématique de son offensive anti-immigration.
"Il s'agit d'un ordre manifestement inconstitutionnel", a estimé le magistrat fédéral John Coughenour, cité par des médias locaux lors d'une audience à Seattle. Joint par téléphone, un greffier du tribunal a confirmé la suspension à l'AFP.Une mesure contestée en justice par 22 Etats américains
Dans la foulée de son investiture lundi, Donald Trump a signé un décret revenant sur le droit du sol, un principe fondateur consacré par le 14e amendement de la constitution américaine et appliqué depuis plus de 150 ans aux Etats-Unis. Cette mesure a immédiatement a été contestée en justice par 22 Etats américains, dont la Californie et New York, qui pointaient son inconstitutionnalité.
"Je suis juge depuis plus de quarante ans et je ne me souviens pas d'une autre affaire dans laquelle la question posée est aussi claire que celle-ci", a ajouté le juge Coughenour, en suspendant le décret.
Le décret devait interdire au gouvernement fédéral de délivrer des passeports, des certificats de citoyenneté ou d'autres documents aux enfants dont la mère séjourne illégalement ou temporairement aux Etats-Unis, et dont le père n'est pas citoyen américain ou résident permanent - titulaire de la fameuse carte...
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23/01 - Etats-Unis : pourquoi le "spoil system" version Trump inquiète
"Vous êtes virés !". Depuis le mercredi 22 janvier, les fonctionnaires américains travaillant dans les programmes de promotion de l’égalité entre les minorités sont sans emploi. Donald Trump a en effet ordonné, peu de temps après son investiture, la fermeture des bureaux dits "DEIA" (Diversité, Equité, Inclusion et Accessibilité), allant à l’encontre de son idéologie politique. Dans la foulée, la porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a confirmé dans un post sur le réseau social X que "tous les employés [seraient] placés en congé administratif payé avec effet immédiat".
Comme eux, un millier de fonctionnaires embauchés par la précédente administration est sur la sellette, a annoncé publiquement le nouveau président des Etats-Unis, affichant une nouvelle fois son style brutal. Ces remplacements entre deux mandats sont courants outre-Atlantique et portent un nom : le spoil system, ou "système des dépouilles". Mais certains observateurs craignent que, cette fois-ci, l’agressivité de Donald Trump envers la fonction publique, et sa volonté de privilégier ses fidèles, ne déstabilisent le bon fonctionnement de l’Etat."Pas alignés sur notre vision"
Donald Trump n’a en effet pas perdu de temps : mardi 21 janvier, soit 24 heures après son investiture, le chef d’Etat a limogé quatre hauts responsables gouvernementaux nommés par son prédécesseur et a prévenu que plus de "mille autres" risquaient d’être également renvoyés, dans un message posté sur son réseau social Truth Social. "Mon bureau du personnel...
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23/01 - De Boualem Sansal au "complot" de la DGSE... Entre l’Algérie et la France, six mois de coups tordus
"Qui nous veut du mal ?" L’interrogation vient d’un ministre important du gouvernement Bayrou. Six mois de crise entre la France et l’Algérie et les décideurs français peinent toujours à discerner qui, au sein du régime d’Alger, manœuvre. D’où la difficulté à élaborer une riposte. Le sujet était au programme d’un conseil de défense à l’Elysée, le mardi 21 janvier. Des sanctions individuelles, comme des gels des avoirs d’officiels en France, sont envisagées ; on n’exclut pas non plus de dénoncer une partie des accords favorables à ce que Paris appelle la "nomenklatura" algérienne. Comme celui permettant aux dirigeants de venir en France sans visa. "Ils ont plus à perdre que nous", répète un proche du président de la République, même si, selon les calculs de conseillers gouvernementaux, entre "un quart et un tiers" des dignitaires algériens disposerait de la nationalité française. Alger a aussi montré sa capacité de nuisance, en s’affranchissant des conséquences. Boualem Sansal, le commerce, l’immigration… Enquête sur six mois d’incompréhensions et de coups tordus.27 juillet : Macron lassé, Alger offensé
Le téléphone de Benjamin Stora sonne dans le vide. En ce début d’automne, il cherche à joindre ses homologues de la commission mixte franco-algérienne sur la colonisation et la guerre d’Algérie. Depuis le 19 avril 2023, cinq historiens français et autant d’Algériens travaillent sur l’histoire contemporaine de l’Algérie. "Je comptais les inviter à un colloque qui avait lieu en novembre, à Paris. Mais ils n’ont plus voulu...
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23/01 - EXCLUSIF. Nos révélations sur ces centaines d’enfants français de l’ASE placés en Belgique
A première vue, la demeure ressemble à toutes les autres maisons de maître de la rue : une grande façade en brique rouge, de larges fenêtres, une porte cochère en bois. Située à la frontière des communes belges de Péruwelz et de Bonsecours, le centre du Val de Verne ne possède aucun affichage permettant de deviner que derrière ses murs, plusieurs dizaines de mineurs présentant une déficience intellectuelle cohabitent, accompagnés d’une équipe d’éducateurs, de psychologues et de paramédicaux. Un choix assumé par le Centre Cerfontaine, maison mère située à quelques centaines de mètres. "Vous ne verrez jamais de logo sur nos camionnettes ou nos lieux de vie, pour ne pas stigmatiser davantage nos résidents", explique Tiziana Daga, directrice pédagogique du centre. Ici, les jeunes mineurs sont pris en charge par "groupes de vie" de 20 à 25 personnes en fonction de leurs pathologies, dans six résidences différentes dispatchées dans plusieurs communes belges - toutes proches de la frontière française.
Parmi les 150 enfants en situation de handicap accueillis à Cerfontaine, "la quasi-totalité" sont Français, selon la direction. Et "les deux tiers" sont suivis par l’Aide sociale à l’enfance (ASE), qui les a orientés vers la Belgique faute de places disponibles dans des structures similaires en France. Ces jeunes Français, dits "à double vulnérabilité" - à la fois dépendants de l’ASE et nécessitant une prise en charge médico-sociale -, ont été renvoyés vers le centre par le biais de plusieurs conventions : une première...
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23/01 - Guerre en Ukraine : l’inexorable avancée de l’armée de Vladimir Poutine
Alors que la guerre en Ukraine entrera fin février dans sa quatrième année, comment l’invasion russe a-t-elle progressé ces dernières semaines ? Un rapport publié le 20 janvier par le think tank américain Institute for the Study of War (ISW) indique que les troupes de Vladimir Poutine, malgré de lourdes pertes, continuent leur percée dans le nord-est et le sud de l’Ukraine. De leur côté, les forces ukrainiennes occupent une petite partie de la région russe de Koursk. Les deux camps s’efforcent de cimenter leurs positions au vu du retour au pouvoir du président américain Donald Trump, qui a annoncé qu’il chercherait un accord rapide pour mettre fin à la guerre.
NEW: The Kremlin has launched an information operation that seeks to create the false impression that the Russian economy is performing well despite numerous continued indicators of macroeconomic distress.
Russia continues long-term efforts to build out its manpower reserve with… pic.twitter.com/fi4kEV4t8F— Institute for the Study of War (@TheStudyofWar) January 23, 2025Avancées russes dans le Nord-Est
Les forces russes ont intensifié ces dernières semaines leurs opérations dans plusieurs régions du nord-est de l’Ukraine, en particulier dans les oblasts de Kharkiv, Louhansk et Donetsk, et dans les zones frontalières avec la Russie. Dans la région de Kharkiv, les forces russes cherchent à éloigner les troupes ukrainiennes de la frontière avec l’oblast de Belgorod, en Russie. Elles tentent également de se rapprocher suffisamment pour placer à...
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23/01 - Marine Le Pen n’est pas Donald Trump, les retrouvailles Emmanuel Macron - Manuel Valls
C'est fou comme la dissolution a vraiment tout clarifié ! Ce second quinquennat est décidément à nul autre pareil. Le gouvernement Attal n’avait déjà pas duré longtemps, et voilà que Michel Barnier est renversé par une motion de censure trois mois après sa nomination. François Bayrou se retrouve à Matignon, mais la crise n’en finit plus, la vie politique entre dans l’inédit.Monaco, souvenir d’un bras de fer
Emmanuel Macron a prononcé ce jeudi 23 janvier l’éloge funèbre de Didier Guillaume, son ancien ministre de l’Agriculture devenu ministre d’Etat de Monaco en septembre 2024. Un poste qu’il a failli ne jamais obtenir… parce que le président français rechignait à le nommer. Sa proximité avec le prince Albert intriguait trop le chef de l’Etat - Guillaume et Albert avaient lancé ensemble le rallye de Monte Carlo dans les années 1970. Il avait fallu que le prince menace de nommer un étranger pour qu’Emmanuel Macron finisse par valider le choix de Didier Guillaume.Macron-Valls, les retrouvailles
En 2017, Emmanuel Macron avait tout fait pour tenir Manuel Valls à distance. Cette fois, il n’a plus le choix. Le président a eu son premier tête-à-tête avec son nouveau ministre d’Etat, chargé de l’Outre-mer, la semaine dernière. En marge d’un conseil des ministres au cours duquel il échangeait avec le chef de l’Etat et le ministre de l’Aménagement du territoire François Rebsamen, Manuel Valls a glissé : "Vous vous rendez compte, on était déjà ministre tous les trois il y a dix ans."Fabien Roussel retenu par les siens
"Ce...
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23/01 - Budget 2025 : le projet de loi de finances adopté au Sénat
Plus de trois mois après son dépôt au Parlement, le projet de budget de l’Etat pour 2025 a été adopté par le Sénat, ce jeudi 23 janvier, en première lecture, une première étape franchie pour le gouvernement de François Bayrou malgré l’opposition toujours intacte des socialistes.
La chambre haute, forte d’une majorité droite-centristes qui soutient le gouvernement, a validé le projet de loi de finances à 217 voix contre 105. Socialistes, écologistes et communistes ont voté contre.Une équation quasi-insoluble pour l’exécutif
Initié par Michel Barnier au mois d’octobre, rejeté par l’Assemblée nationale en première lecture, suspendu après la censure de l’ex-Premier ministre et finalement repris par François Bayrou, ce projet de loi de finances (PLF) a connu un parcours chaotique au Parlement. Crucial pour l’Etat qui tourne actuellement au ralenti sous le régime exceptionnel d’une loi spéciale votée en fin d’année, le budget représente une équation quasi-insoluble pour l’exécutif, privé de majorité absolue à l’Assemblée nationale mais sommé par Bruxelles de redresser les finances publiques.
"C’est un exercice extrêmement difficile, très exigeant, mais qui est obligatoire. Une France sans budget, c’est une France à l’arrêt et qui creuse en plus son déficit", a martelé mercredi la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, jugeant "impératif" que le texte puisse être promulgué avant la fin février.
Mais l’opposition de la gauche reste très vive : si le Parti socialiste n’a pas voté la première motion de censure visant le...
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23/01 - Gaza : après 15 mois de guerre, le Hamas toujours bien présent
Il fallait que les armes se taisent, dimanche 19 janvier, à la faveur d’un cessez-le-feu fragile avec Israël, pour que les combattants du Hamas réapparaissent au grand jour. Après 15 mois de guerre, les voilà qui déambulent fièrement dans les rues détruites de Gaza. "Ils ont subi le bombardement le plus violent qu’une organisation comme celle-ci puisse jamais subir, mais ils sont toujours là et continuent de recruter", constate de fait auprès de l’AFP Yossi Mekelberg, expert du Moyen-Orient au think-tank britannique Chatham House. Même le quotidien anglophone Times of Israel doit admettre que le "groupe terroriste est aux commandes" et qu’il a d’ailleurs commencé à "freiner les pillages et à rétablir les services de base".
Coiffés de leur bandeau vert emblématique, les combattants cagoulés du mouvement islamiste palestinien ont accompagné le week-end dernier la libération des trois otages israéliennes, au milieu d’une foule compacte et désordonnée. Le lendemain, c’est le vice-ministre de l’Intérieur dans le gouvernement Hamas, Mahmoud Abou Watfa, qui se déplaçait dans Gaza-Ville, saluant "un moment de victoire pour la vie et l’humanité" et rendant hommage à "ceux qui se sont sacrifiés et ont soutenu la résistance" face à Israël. Simultanément, en vertu de la première phase de l’accord de trêve, les forces israéliennes se retiraient des zones les plus densément peuplées du territoire palestinien où le Hamas a pris le pouvoir en 2007.
Alors que Benyamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, s’était engagé à...
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23/01 - Taxe d’habitation : les erreurs sur la collecte en 2023 ont coûté 1,3 milliard d’euros à l’Etat
Les erreurs sur la collecte en 2023 de plusieurs taxes liées à l’immobilier, comme la taxe d’habitation sur la résidence secondaire, ont coûté 1,3 milliard d’euros à l’Etat, a calculé la Cour des comptes dans un rapport publié ce jeudi 23 janvier.
En 2023, après que la taxe d’habitation sur la résidence principale a été supprimée, les propriétaires ont été invités à vérifier le statut d’occupation de leurs biens sur une application de l’Etat, "Gérer mes biens immobiliers" (GMBI), pour éventuellement régler certains impôts subsistants, comme la taxe d’habitation sur la résidence secondaire ou la taxe sur les logements vacants.
Mais "le déploiement technique" de cette application "s’est déroulé dans des conditions particulièrement difficiles, puisque plus d’un million de contribuables ont été imposés, à tort, à la taxe d’habitation ou à la taxe sur les logements vacants", a relevé la Cour des comptes. Ce qui a obligé l’administration à "consentir des dégrèvements très importants, d’un montant supérieur à 1,3 milliard d’euros", a calculé la Cour des comptes. Or, si ces impôts sont collectés par l’Etat surtout au profit des collectivités territoriales, c’est l’Etat seul qui supporte le coût de ces dégrèvements."L’incompréhension des contribuables"
Cette perte a représenté 34 % du produit des trois taxes concernées, - la taxe d’habitation sur les résidences secondaires, la taxe d’habitation sur les logements vacants et la taxe sur les logements vacants-, en 2023.
La Cour des comptes attribue ces couacs pendant la campagne de déclaration...
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23/01 - Donald Trump de retour au pouvoir : la répression anti-immigration s’intensifie
Il avait promis de ne pas perdre de temps : deux jours après le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, l'offensive anti-immigration du nouveau président américain s'accélère, entre mesures strictes et déclarations acérées. Pour sa première interview depuis son investiture lundi, accordée à l'un des animateurs vedettes de Fox News, Sean Hannity, le républicain a assuré mercredi 22 janvier que "des terroristes par milliers" étaient présents dans le pays à cause des politiques aux frontières de l'administration Biden, jugées laxistes. Des pays comme le Venezuela "ont pris leurs gangs des rues et les ont déplacés aux Etats-Unis", a lancé Donald Trump. "On va s'en occuper", a-t-il ajouté, affirmant : "On est arrivés juste à temps".
L'ex-magnat de l'immobilier, qui a signé dès lundi soir un décret remettant en cause le droit du sol, s'est engagé à expulser des Etats-Unis des millions de personnes sans papiers. Sa porte-parole Karoline Leavitt a annoncé ce mercredi que l'armée allait déployer "1 500 militaires supplémentaires à la frontière" avec le Mexique pour lutter contre l'immigration illégale, en vertu d'un décret du président. Ces soldats vont s'ajouter aux plus de 2 000 militaires déjà présents le long de cette frontière sud. "Ces renforts seront mobilisés pour mettre en place des barrières et pour d'autres missions à la frontière. Les premières opérations devraient commencer dans les 24 à 48 heures à venir", a fait savoir un haut responsable militaire sous le couvert de l'anonymat.
L'armée américaine sera...
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23/01 - Jean-François Kahn, cofondateur de Marianne et ancien journaliste de L’Express, est mort
C'est une figure du journalisme qui s'est éteinte. Jean-François Kahn, fondateur de L'Événement du jeudi en 1984 puis de l'hebdomadaire Marianne en 1997, est mort à l'âge de 86 ans, a annoncé Le Point ce jeudi 23 janvier. Une information confirmée par son entourage à l'AFP.
⚫️ Journaliste, essayiste et fondateur de « Marianne » en 1997, Jean-François Kahn est mort ce matin à l'âge de 86 ans. pic.twitter.com/QUJ4W5EhYb— Marianne (@MarianneleMag) January 23, 2025
Fils du philosophe Jean Kahn, Jean-François Kahn était également polémiste, engagé au centre. Il est décédé mercredi, a indiqué son épouse Rachel Assouline-Kahn.
L'homme de presse avait apporté son soutien à la candidature de François Bayrou à la présidentielle en 2007 puis 2012, se disant "convaincu que c'était l'homme dont la France avait besoin". Il s'était présenté aux élections européennes de 2009 sur une liste MoDem mais sans prendre la carte du parti. Il démissionnera sitôt élu pour reprendre la plume et les débats qu'il affectionne tant."Un géant et un homme rare"
"Jean-François Kahn était un géant et un homme rare. L'incroyable créativité qui l'animait, son audace, lui ont fait fonder de véritables journaux-époque, L'Evénement du Jeudi, Marianne. Il incarnait le 'centrisme révolutionnaire', l'humanisme et la fidélité. Nous l'aimions", a réagi sur le réseau social X le Premier ministre, François Bayrou.
Jean-François Kahn était un géant et un homme rare. L’incroyable créativité qui l’animait, son audace, lui ont fait fonder de véritables...
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23/01 - Bruno Retailleau éreinte la Cimade : "Le ministre de l’Intérieur montre une méconnaissance du droit"
"Une partie des associations se sont dévoyées". Dans une interview accordée à L’Express ce 21 janvier, le ministre de l’Intérieur a mis en cause les associations humanitaires d’aide. Bruno Retailleau critique ces acteurs de mission ou d’aide aux migrants, estimant que certaines exercent ces actions de délégation de service public "sans la moindre neutralité". "Qu’une association ait un agenda politique, veuille promouvoir une politique d’accueil massif de l’immigration, c’est son choix, a-t-il déclaré. Ce qui est choquant, c’est quand ces associations profitent des financements de l’Etat pour promouvoir d’autres politiques publiques que celles que l’Etat veut défendre".
Parmi elles, le locataire de Beauvau cible notamment la Cimade, association de solidarité et de soutien aux migrants, réfugiés et demandeurs d’asile. "Quand la Cimade organise des 'Charters Awards', en classant les préfets en les livrant à la vindicte, ce n’est pas acceptable", a-t-il ciblé, affirmant que "certaines de ces associations conseillent même aux migrants de ne pas se rendre aux rendez-vous consulaires pour bloquer leur identification". Dans un entretien à L’Express, Fanélie Carrey-Conte, secrétaire générale de La Cimade, répond aux propos du ministre de l’Intérieur.
L’Express : Dans son entretien auprès de L’Express, Bruno Retailleau pointe certaines associations, dont la Cimade, les décrivant comme ayant "un agenda politique". Qu’en pensez-vous ?
Fanélie Carrey-Conte : Je constate la méconnaissance du droit et le non-respect de la...
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23/01 - Guerre en Ukraine : le Kremlin ne voit rien de "nouveau" dans les commentaires de Donald Trump
Alors que l'offensive russe doit entrer fin février dans sa quatrième année, les deux camps se sont efforcés ces derniers temps de cimenter leurs positions en vue du retour au pouvoir du président américain Donald Trump. Investi lundi, ce dernier a assuré mercredi qu'il n'aurait "pas d'autre choix que d'imposer de hauts niveaux de taxes, de droits de douane et de sanctions sur tout ce que la Russie vend aux États-Unis et à d'autres pays" si Moscou ne concluait pas d'accord avec l'Ukraine "maintenant". Les États-Unis ont déjà imposé plusieurs salves de sanctions et embargos sur les importations depuis la Russie, qui se sont très nettement réduites, passant de 4,3 milliards de dollars de janvier à novembre 2023, à 2,9 milliards sur la même période l'an dernier.
Les infos à retenir
⇒ Le Kremlin ne voit rien de "nouveau" dans les derniers propos de Donald Trump
⇒ Le président américain a menacé la Russie de nouvelles sanctions
⇒ Une frappe russe à Zaporijjia a fait un mort et 31 blessésLe Kremlin ne voit rien de "nouveau" dans les commentaires de Donald Trump sur l'Ukraine
Le Kremlin a indiqué ce jeudi ne voir "rien de particulièrement nouveau" dans les récents propos du président américain Donald Trump sur le conflit en Ukraine et ses menaces de nouvelles sanctions contre la Russie, mais a assuré être ouvert au dialogue.
"Nous ne voyons rien de particulièrement nouveau", a répondu le porte-parole de la présidence russe à des journalistes l'interrogeant sur les déclarations de Donald Trump, qui a notamment...
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23/01 - Guerre en Ukraine : Donald Trump souhaite la paix d’ici 100 jours
Mission impossible ? Le président Trump a confié au lieutenant-général à la retraite Keith Kellogg la tâche de mettre fin à la guerre en Ukraine en 100 jours, a révélé le Wall Street Journal mardi 22 janvier. Alors qu’il assurait encore, le 6 novembre dernier, pouvoir "régler le conflit en 24h", le milliardaire admet désormais qu’il a besoin d’un peu plus de temps. Cependant, le nouvel homme fort des Etats-Unis est toujours bien décidé à s’impliquer sur ce volet géopolitique.
Depuis son investiture lundi 20 janvier, le républicain de 78 ans fait monter la pression sur son homologue russe. Quelques heures après avoir prêté serment, il avait déclaré que le président ukrainien Volodymyr Zelensky "voulait passer un accord" et jugé qu’en s’y refusant, Vladimir Poutine était "en train de détruire la Russie". N’hésitant pas à menacer, en début de semaine, l’économie russe de nouvelles sanctions. Si Moscou ne conclut pas d’accord avec l’Ukraine "maintenant", Donald Trump a martelé, mercredi, qu’il n’aurait "pas d’autre choix que d’imposer de hauts niveaux de taxes, de droits de douane et de sanctions sur tout ce que la Russie vend aux Etats-Unis".
"Il est temps de trouver un accord", a écrit le président américain sur son réseau Truth Social, en répétant : "Je ne cherche pas à faire du mal à la Russie. J’aime le peuple russe et j’ai toujours eu une très bonne relation avec Vladimir Poutine". "Si nous ne parvenons pas à un accord, rapidement, je n’aurai pas d’autre choix que d’augmenter les taxes, droits de douane et sanctions...
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23/01 - Où partir en vacances ? Les quatre destinations préférées des Français
Rarement les Français n'auront autant eu besoin de faire un break hivernal. Malgré la hausse du prix de la vie (impôts, énergie) et le contexte international anxiogène (Syrie, guerre en Ukraine), ils cherchent à s'évader. En montagne lorsqu'ils souhaitent rester dans l'Hexagone, ou à l'étranger où ils privilégient les destinations lointaines comme en Asie (Indonésie et Thaïlande font partie des voyages les plus prisés ainsi que la Chine et la Corée). Sans oublier les escapades au soleil, notamment à Maurice qui est leur île préférée. L'Express a sélectionné les destinations les plus cocooning et les plus paradisiaques.De retour dans la capitale, l’odyssée tokyoïte s’appréhende depuis l’hôtel OMO5, installé dans le quartier Gotanda, authentique et en plein essor.Le Japon sous toutes ses coutures
Longtemps resté fermé après la crise du Covid, le Japon peut à nouveau enchanter les voyageurs avec son atmosphère insolite et dépaysante. Pour sortir des sentiers battus, prenez la direction du village d’Okuhida, dans la préfecture de Gifu, pour un séjour à l’hôtel Kai, ouvert en septembre dernier. Une immersion unique au cœur des montagnes, dans un décor alliant le design traditionnel de la région aux onsens, ces sources chaudes décontractantes et bénéfiques pour la peau. De retour dans la capitale, l’odyssée tokyoïte s’appréhende depuis l’hôtel OMO5, installé dans le quartier Gotanda, authentique et en plein essor. Design et doté d’un jardin suspendu, l’établissement propose 188 chambres, toutes avec une vue à couper le...
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23/01 - Polluants éternels : nouvelle alerte pour l’eau potable dans de nombreuses villes
Peut-on encore boire l’eau du robinet ? Un polluant éternel très compliqué à retirer de l’eau, l’acide trifluoroacétique (TFA), a été identifié dans l’eau d’une large majorité des villes où il a été recherché, signale une étude publiée ce jeudi 23 janvier. Retrouvé dans l’eau de 24 communes sur 30, il dépasse à lui seul, dans vingt communes, la norme référence en Europe de 100 nanogrammes/litre pour les vingt PFAS réglementés, qui doit entrer pleinement en vigueur en 2026, selon cette enquête réalisée par l’UFC-Que Choisir et l’ONG environnementale Générations Futures. Leur conclusion : les résultats sont "alarmants"
Quasi indestructibles, ces "polluants éternels" regroupent plus de 4 700 molécules et s’accumulent avec le temps dans l’air, le sol, les rivières, jusque dans le corps humain. En cas d’exposition sur une longue période, ils peuvent avoir des effets sur la fertilité ou favoriser certains cancers, d’après de premières études. S’il n’est pas, comme l’écrit l’enquête, "aussi dangereux que les PFOA ou PFOS", interdits en Europe depuis plusieurs années, des zones d’ombre subsistent sur la toxicité du TFA et il est "quasi indestructible dans l’environnement", alerte l’étude.
Parmi les 30 communes dont l’eau a été analysée, Paris arrive au second rang en matière de concentration, avec 6 200 ng/l, derrière Moussac, dans le Gard (13 000 ng/l). La ville de Bruxerolles, dans la Vienne, complète ce podium, avec 2 600 ng/l. Moussac se situe près de Salindres, où une usine du groupe Solvay produisait du TFA jusqu’en septembre...
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23/01 - Raphaël Gaillard : "Avec l’homme augmenté, il y aura une bifurcation entre génies et zombies"
Et si nous pouvions être, demain, plus intelligents ? D’aucuns en rêvent et injectent des sommes pharaoniques pour fabriquer cet élixir d’acuité. Parmi les plus célèbres d’entre eux, Elon Musk, éminence grise du désormais locataire de la Maison-Blanche, Donald Trump. Son entreprise spécialisée dans le développement d’interface cerveau-machine, Neuralink, a récemment annoncé avoir permis à un patient paralysé de jouer à des jeux vidéo et de concevoir des objets 3D par la seule pensée. Aussi, parle-t-on davantage de "réparation" des facultés que "d’augmentation".
Mais pour Raphaël Gaillard, auteur de l’essai L’Homme augmenté (Grasset, 2024) et lauréat de la première édition du prix littéraire et scientifique Ada* dont L’Express est partenaire, "le développement de l’hybridation reste inéluctable". Dans un entretien passionnant accordé à L’Express, le psychiatre élu à l’Académie française raconte les enjeux de l’augmentation, les risques qu’elle fait peser sur les individus et sur la compétitivité des Etats, tout en expliquant pourquoi nous avons toutes les raisons d’hybrider nos capacités cognitives avec l’intelligence artificielle…
L'Express : Qu’est-ce que l’homme augmenté, et existe-t-il ?
Raphaël Gaillard : Un humain qui aurait bénéficié d’une technologie d’augmentation - chimique ou numérique - de ses capacités cognitives. 20 % des chirurgiens allemands ont déjà utilisé des drogues stimulantes, de même que deux tiers des étudiants de premier cycle dans une grande université américaine. Ainsi, l’augmentation chimique est...
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23/01 - Budget 2025 : ce que contient le texte soumis au vote du Sénat
Un effort exceptionnel demandé aux grandes entreprises et aux plus riches, des dépenses d’Etat asséchées : le budget soumis ce jeudi 23 janvier au vote du Sénat reste proche du projet de Michel Barnier, mais il pourra être remanié dans les prochains jours pour résister à la censure. Sur ce projet de loi de finances pour 2025, François Bayrou a fait le choix de reprendre les débats parlementaires là où ils s’étaient arrêtés au moment de la censure du gouvernement Barnier. L’option permet de gagner du temps, mais elle a une conséquence directe : la mouture soumise aux sénateurs jeudi (14h30) est celle de l’exécutif précédent. Le scrutin s’annonce par conséquent sans suspense pour un gouvernement qui cherche encore à négocier sa survie avec les socialistes.
Figurent donc dans le texte la plupart des mesures annoncées à l’automne, comme l’effort temporaire sur l’impôt sur le revenu des ménages les plus aisés (2 milliards d’euros espérés) et la "contribution exceptionnelle" sur les bénéfices des grandes entreprises (8 milliards). Autres propositions inscrites dans ce budget : un malus renforcé sur l’achat de voitures thermiques, une fiscalité augmentée sur les billets d’avion et les chaudières à gaz ou encore une taxe exceptionnelle sur l’armateur CMA-CGM.
La possibilité pour le gouvernement de relever la fiscalité sur l’électricité au-delà de son niveau d’avant-crise énergétique, un temps envisagée par Michel Barnier mais abandonnée pour donner des gages au Rassemblement national, a en revanche bien été supprimée du texte....
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23/01 - IA : Elon Musk pas convaincu par le projet d’investissement de Donald Trump
Elon Musk a critiqué mercredi 22 janvier le projet d’investissements privés massifs dans l’intelligence artificielle (IA) présenté la veille par Donald Trump, affirmant que les partenaires de cette nouvelle coentreprise "[n’avaient] pas l’argent" pour le financer, ce qu’a contesté le patron d’OpenAI Sam Altman.
Lors d’un grand raout à la Maison-Blanche, le président américain a dévoilé une société commune baptisée "Stargate", qui prévoit d’engager "au moins 500 milliards de dollars" dans des infrastructures IA aux États-Unis. Stargate réunit le spécialiste du "cloud" (informatique à distance) Oracle, le géant japonais des investissements SoftBank, et la start-up d’IA générative OpenAI (ChatGPT). Figure aussi parmi les financiers du projet le fonds d’investissement MGX, adossé aux Émirats arabes unis. Le flamboyant patron de SoftBank, Masayoshi Son, a précisé que la coentreprise allait "commencer à déployer immédiatement 100 milliards de dollars", avec l’objectif d’atteindre un total de 500 sur quatre ans.Passe d’armes sur X
"Ils n’ont pas l’argent" pour financer ce projet, a clamé mercredi Elon Musk sur son compte X. "SoftBank n’est assuré que de 10 milliards de dollars", a-t-il affirmé, ajoutant : "Je le tiens de bonne source." Le patron de Tesla a dépensé de sa poche 277 millions de dollars pour financer la campagne de Donald Trump et s’est vu confier une mission extra-gouvernementale pour couper dans les dépenses publiques.
"Faux, comme vous le savez probablement", a rapidement rétorqué le patron d’OpenAI, Sam...
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23/01 - Grippe : deux infographies pour comprendre pourquoi elle est si sévère cette saison
"Avoir une épidémie de grippe saisonnière plus ou moins importante en hiver, c’est presque attendu, analyse le professeur Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale à Genève, ce qui varie, c’est la durée et l’intensité." Cette saison par exemple, les virus de la grippe, dont la campagne de vaccination est prolongée jusqu’à fin février, circulent plus fortement que l’année dernière. Conséquences : les hôpitaux voient défiler un plus grand nombre de patients qu’en tant normal et le nombre de décès liés à la grippe augmente. A la mi-janvier déjà, une centaine de centres hospitaliers français avaient activé leur "plan blanc", c’est-à-dire leur dispositif d’urgence permettant de faire face à une surcharge due à un important afflux de malades.
Chaque année, l’épidémie de grippe provoquerait environ 10 000 décès (dont une large majorité parmi les personnes âgées de plus de 65 ans). Et l’année ne devrait pas échapper à la règle : la deuxième semaine de janvier, l’Inserm a recensé 611 décès liés à la grippe, soit 7,3 % du total des décès rapportés électroniquement à l’institut. Dans son bulletin hebdomadaire, publié ce mercredi 22 janvier, Santé Publique France remarque que jamais la mortalité liée à la grippe n’avait atteint ce niveau.
A noter toutefois que les chiffres de l’Inserm ne concernent que les certificats de décès rapportés électroniquement - ce qui a tendance à sous-estimer la mortalité en dehors du système de soins. Fin 2023, par exemple, seulement 43 % des décès étaient ainsi rapportés. Reste que le niveau de...
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23/01 - Covid-19, cinq ans après : retour sur le début de la pandémie en 10 dates clés
Il y a cinq ans jour pour jour, le 23 janvier 2020, Wuhan se confinait. Dans L’Express, comme dans d’autres médias français, on commençait alors à peine à parler d’une "mystérieuse épidémie de pneumonie", qui allait s’étendre au reste du monde seulement quelques semaines plus tard. L’année 2020 a été largement marquée par cette actualité, et L’Express a consacré de nombreux dossiers et couvertures à la pandémie de Covid-19. Retour, en 10 dates clés, sur les débuts de la pandémie.8 janvier 2020 : première mention dans L’Express
Une "mystérieuse épidémie de pneumonie" inquiète les autorités chinoises, rapporte L’Express le 8 janvier 2020. Il s’agit de la première mention du Covid-19, qui n’en porte pas encore le nom (ce sera le cas à partir du 11 février) dans le magazine. "L’inquiétude gagne la Chine après la contagion de 59 personnes à une pneumonie dont l’origine est inconnue", écrit-on alors, précisant que les cas sont concentrés dans la ville de Wuhan, dans le centre de la Chine. View this post on Instagram
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"L’enquête est toujours en cours pour déterminer les causes de transmission de cette maladie, qui ne serait pas d’origine humaine", ajoute l’article, qui se conclut en mentionnant une inquiétude qui "se propage au-delà" de Wuhan, "puisqu’à Hongkong, les hôpitaux comptent 21 patients souffrant des mêmes symptômes".23 janvier : Wuhan confinée
Après la fermeture du marché de Wuhan le 1er janvier, c’est toute la ville qui est confinée pour une durée de...
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23/01 - Pam Bondi à la Justice, le bras armé de la revanche de Donald Trump
Pour son deuxième mandat, Donald Trump a décidé de s’entourer de personnalités entièrement acquises à sa cause. Chaque nomination reflète les volontés politiques du nouveau président. À travers quatre portraits de membres de son administration, tour d’horizon de la nouvelle ère que le républicain veut voir advenir aux Etats-Unis. Notre épisode 4 : Pam Bondi et la mise au pas de la justice.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Léa Bertrand (écriture) Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : AFP, Euronews, INA, LCI, France 24, Radio-Canada, Washington Post, BBC, NBC News, TV5 Monde
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Nous sommes le 1er août 2023 et pour la première fois de l’histoire, un ancien président américain doit se plier à une photo d’identité judiciaire, baptisée "mugshot" aux Etats-Unis. Le milliardaire vient d’être arrêté pour ses tentatives d’inverser le résultat de l’élection de 2020.
Un an et demi après cette photo historique, Donald Trump fait un retour fracassant à la tête des Etats-Unis. Et, on le sait, ce n’est pas le seul épisode que le nouveau président a eu avec la justice.
Début janvier 2025, il a été condamné dans l’affaire Stormy Daniels mais s’en est tiré sans prison ni amende. Au total, le...
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23/01 - Management, innovation, finances publiques : les vrais enjeux derrière la crise démographique
L'année 2025 s’annonce comme le tournant historique de la démographie française. Pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale, le nombre de naissances risque d’être inférieur au nombre de décès. En 2024, le solde naturel de notre pays est ressorti à peine positif, à 17 000 personnes. Les naissances ne cessent de reculer, passant de 850 000 par an environ au milieu des années 1970 à moins de 660 000 aujourd’hui. Les décès, eux, augmentent fortement depuis 2005 où on en comptait autour de 520 000, contre près de 650 000 aujourd’hui, pour une raison mécanique : le vieillissement de la population. La génération du baby-boom approche des 80 ans, âge déjà dépassé par 6,7 millions de personnes.
Cette tendance n’est pas propre à la France. C’est le monde dans son ensemble qui subit un grand vieillissement, ce qui devrait rassurer nos écologistes décroissants qui voient dans tout être humain un pollueur en puissance. Leur triste rêve est en passe d’être exaucé : nous faisons de moins en moins d’enfants et nous mourrons de plus en plus. Formidable ! Mais on voit mal l’intérêt de lutter contre le réchauffement climatique si l’humain déserte notre planète. C’est même franchement démotivant.Aucune politique ne parvient à inverser la tendance
Autre motif qui devrait réjouir les décroissants : aucun pays n’a trouvé la martingale pour augmenter la natalité. Baisser les impôts des familles nombreuses, ouvrir des crèches, construire des logements sont censés "permettre" aux adultes d’enfanter. Cela ne signifie en rien qu’ils...
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22/01 - Baisse du budget sport : Emmanuel Macron tacle le choix du gouvernement Bayrou
Emmanuel Macron se lance dans la mêlée. Soucieux de préserver ses promesses six mois après les JO de Paris, le président de la République s’est rallié ce mercredi 22 janvier à la fronde du mouvement sportif contre la volonté du gouvernement de raboter drastiquement le budget du sport.
Abondamment critiquée depuis plusieurs jours par nombre d’acteurs du monde du sport, dont le judoka Teddy Riner et le nageur Léon Marchand, la décision du gouvernement d’amputer encore plus un budget déjà jugé famélique, prend une tournure plus politique.
Dans une déclaration à L’Equipe, le président Macron donne "raison" aux athlètes dont plus de 400 ont signé une tribune parue dans le quotidien sportif pour protester contre la baisse du budget du ministère des Sports. "Depuis 2017, j’ai veillé à ce que le budget du sport augmente chaque année", souligne le chef de l’Etat. "Il faut tenir nos engagements et mettre les moyens pour nos sportifs et pour que l’héritage des Jeux bénéficie à tous", ajoute-t-il alors que le monde sportif doit se retrouver dans la soirée au siège du comité olympique et sportif français (CNOSF) pour les voeux de bonne année en présence de la ministre des Sports Marie Barsacq."C’est incompréhensible"
Cette prise de position du président propage un peu plus l’onde de choc qui traverse le monde du sport depuis le 16 janvier. Ce jour là, le gouvernement avait tenté, sans succès, de faire passer un amendement au Sénat pour réduire de 34 millions d’euros un budget déjà coupé d’une centaine de millions d’euros. Un...
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22/01 - Mehdi Ghezzar, l’agent d’influence algérien qui intrigue le gouvernement français
Ce 22 mars 2023, Xavier Driencourt, ex-ambassadeur de France en Algérie (de 2008 à 2012 et de 2017 à 2020), a rendez-vous au restaurant Les Princes, porte de Saint-Cloud, à Paris. Mehdi Ghezzar, chroniqueur aux Grandes Gueules de RMC, a demandé à le voir, raconte le diplomate. Selon son récit, il lui assure être un "un antisystème, un anti-Tebboune", le président algérien, et vouloir se présenter à l’élection présidentielle de 2024. Pour cela, il sollicite les conseils de Driencourt, lui demande s’il pourrait lui faire rencontrer des opposants en France. Le 9 mai 2023, nouvelle entrevue en France, cette fois en présence du journaliste Abdou Semmar, figure de l’opposition, condamné à mort en Algérie. Malgré les témoignages de ces deux convives auprès de L’Express, et des traces écrites de ces rendez-vous, Mehdi Ghezzar nie aujourd’hui avoir jamais rencontré Driencourt et Semmar.
Faut-il s’en étonner ? Cet entrepreneur de 39 ans est devenu entre-temps un des principaux relais d’influence du pouvoir algérien en France. L’Express peut confirmer que Mehdi Ghezzar a rencontré, le 17 janvier, et à sa demande, Louis-Xavier Thirode, le directeur de cabinet adjoint du ministre de l’Intérieur, après avoir sollicité une entrevue avec Bruno Retailleau. Il assurait avoir notamment des éléments à transmettre sur Boualem Sansal, tel ces missi dominici qui rétablissent le contact en cas de crise diplomatique. "C’est aujourd’hui un proche du président Tebboune", affirme un conseiller de l’exécutif au cœur de ces dossiers. Selon...
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22/01 - Elon Musk - Vivek Ramaswamy : le duo à la tête du "Doge" explose déjà
Il s’agit d’un début agité pour le "Département de l’Efficacité gouvernementale" (Doge), nouvelle invention de l’administration de Donald Trump, censée réduire drastiquement les dépenses de l’Etat. Soixante-dix jours environ après l’annonce de la composition de cette nouvelle équipe par le président républicain, le co-directeur du Doge, le milliardaire Vivek Ramaswamy, aurait été poussé vers la sortie par son co-équipier Elon Musk et prévoirait d’annoncer sa candidature au poste de gouverneur dans l’Ohio, la semaine prochaine. Le signe, pour plusieurs médias américains, de l’influence croissante du patron de Tesla et du réseau social X sur les affaires du pays.
Projet phare du nouveau mandat de Donald Trump, le Doge, bien que portant le nom d’un département, n’est pas officiellement une agence fédérale puisque sa création n’a pas été approuvée par le Congrès. L’objectif principal de cet outil est de réduire les dépenses publiques et fédérales et d’en finir avec ce que le duo Trump-Musk voit comme une série de verrous bureaucratiques empêchant l’efficacité de l’économie américaine. Il vise également à moderniser les technologies et logiciels fédéraux. Le département doit soumettre d’ici à cet été ses propositions pour réduire le train de vie de l’Etat américain.La main d’Elon Musk
À l’origine, le Doge devait être co-géré par le milliardaire Elon Musk, et l’entrepreneur et ancien candidat à la primaire républicaine Vivek Ramaswamy. "Quelques jours après leur nomination, les dirigeants sont parvenus à un accord : Musk...
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22/01 - VIDÉO. Donald Trump - Elon Musk : pourquoi l’idylle ne durera pas
La déclaration d'indépendance américaine le stipule explicitement. Chaque citoyen est doté de droits inaliénables, parmi eux la vie, la liberté, et la poursuite du bonheur. Mais au pays de Trump, la quête du bonheur se partage-t-elle vraiment à deux ?
"Elon Musk est un gourou qui ne supporte pas la moindre opposition" détaille Béatrice Mathieu, journaliste à L’Express et auteure d’un ouvrage* sur le milliardaire. "Il sent que son pouvoir est sans limite" abonde Melissa Bell, correspondante de CNN à Paris. La cohabitation promet de faire des étincelles.
A fortiori depuis que le président américain se place dans une posture quasi messianique."Dieu m’a sauvé pour que je rende sa grandeur à l’Amérique", prononçait-il d’une voix résolue lors de son investiture. La providence aurait-elle donc envoyé deux prophètes d’un coup ? Notre réponse, dans ce long format vidéo, disponible sur notre site, et tous nos réseaux sociaux.
*Elon Musk, L’Enquête inédite - Robert Laffont
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22/01 - Ukraine : il faut au moins 200 000 soldats européens pour garantir la paix, selon Volodymyr Zelensky
Le président Volodymyr Zelensky a estimé qu'au moins 200 000 troupes européennes devraient être déployées pour garantir la sécurité de l'Ukraine en cas d'une trêve avec la Russie et éviter une nouvelle invasion, selon une vidéo diffusée par Kiev ce mercredi 22 janvier.
"200 000, c'est un minimum. C'est un minimum. Sinon, ce n'est rien", avait déclaré mardi le président ukrainien pendant la réunion annuelle du Forum économique mondial à Davos (Suisse), dans une interview partagée sur le site internet de la présidence le lendemain. C'est la première fois qu'un haut responsable ukrainien évoque publiquement le chiffre d'un tel contingent alors que ce projet est discuté en coulisse depuis plusieurs mois entre Kiev et ses alliés occidentaux.
Le président Emmanuel Macron avait avancé l'idée de stationner des troupes occidentales en Ukraine pour superviser un éventuel accord de cessez-le-feu avec la Russie, qui a lancé, il a trois ans, l'invasion de son voisin ukrainien et occupe aujourd'hui environ 20 % de ses territoires dans l'Est et le Sud.
Depuis des semaines, les spéculations sur d'éventuels pourparlers pour mettre fin au conflit se multiplient, sur fond d'interrogations sur la position qu'adoptera le nouveau président américain Donald Trump, alors que les Etats-Unis sont le principal pourvoyeur d'aide militaire et financière à Kiev. Donald Trump a menacé mercredi la Russie de nouvelles sanctions si Moscou ne négocie pas la fin de la guerre contre l'Ukraine. "Il est temps de TROUVER UN ACCORD", a écrit...
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22/01 - Le retour de Donald Trump devrait faire réfléchir la gauche française
En 2016, Clint Eastwood avait expliqué qu’il n’aimait pas tout, dans les idées de Donald Trump, mais qu’il en avait tellement marre que les démocrates lui disent quoi dire, quoi faire et quoi penser qu’il voterait pour lui. 2024, Trump est clairement réélu sur les mêmes bases. Mais la gauche française – en ce compris ses extensions vertes et plus ou moins centristes – ne procède à aucun examen de conscience visible à l’instant de se demander si elle n’aurait pas commis le même genre d’erreurs que sa cousine américaine, avec la perspective d’un résultat comparable.
Elle devrait, pourtant. Car enfin, il y a bien longtemps qu’elle ne s’occupe à peu près que de nous donner des leçons, voire de nous faire la morale. Ses racines plongent dans une espèce de terreau pédagogique, un tantinet complaisant, qui n’a jamais cessé de monter vers la surface. Partant, elle nous juge du soir au matin : pour n’être pas assez attentifs au climat, à la biodiversité, aux troubles identitaires, à la "souffrance" (indistincte) des uns et des autres, à la pauvreté méprisable de nos appétits… Il n’y a que la forme qui change. Ici le mode viscéral : on dénonce, on se déclare choqué, on "lutte", on couvre l’adversaire de goudron et de plumes. Là, le mode savant : on professe en se pourléchant les babines que la spoliation fiscale des "riches" répond évidemment à la plus grande rationalité économique ; on explique, sans rire, à la jeunesse du pays qu’elle devrait ne prendre l’avion que deux fois dans sa vie. Ajoutez-y la police du langage, qu’on...
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22/01 - "Navire espion russe" traqué par la Royal Navy : Londres met en garde Vladimir Poutine
Le ministre de la Défense britannique John Healey a mis en garde, ce mercredi 22 janvier, le président russe Vladimir Poutine après qu’un "navire espion russe" a été repéré et traqué lundi dans la Manche par la Royal Navy. Le navire militaire russe Yantar avait déjà été détecté il y a quelques semaines au-dessus de câbles sous-marins dans les eaux britanniques, explique le ministère de la Défense dans un communiqué.
"Mon message au président Poutine est clair. Nous savons ce que vous faites, et nous n’hésiterons pas à prendre des mesures énergiques pour protéger le Royaume-Uni", a déclaré John Healey.
Le navire russe, qui se trouve désormais en Mer du Nord, est "utilisé pour recueillir des renseignements et cartographier les infrastructures sous-marines essentielles du Royaume-Uni", a-t-il affirmé devant les députés. Il est entré lundi dans les eaux britanniques. "Ces deux derniers jours, la Royal Navy a déployé les (navires, NDLR) HMS Somerset et HMS Tyne pour le surveiller à chaque minute dans nos eaux", a expliqué le ministre.
En novembre, un sous-marin de la Royal Navy avait fait surface à proximité de Yantar, "pour montrer clairement que nous avions surveillé secrètement ses moindres mouvements", a-t-il ajouté. Il s’était ensuite dirigé vers la Méditerranée, selon John Healey.
Côté français, la Préfecture maritime de la Manche et de la Mer du Nord (Prémar) a indiqué que des "moyens militaires français" étaient aussi mobilisés dans le suivi du Yantar mais que le navire "n'avait pas d'intention avérée hostile"....
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22/01 - Taxation de certains retraités : le gouvernement écarte l’idée "à ce stade"
Rétropédalage au sommet de l’Etat. L’idée de faire contribuer certains retraités pour financer la protection sociale, évoquée la veille par Astrid Panosyan-Bouvet, n’est "pas la position du gouvernement à ce stade", a voulu rassurer ce mercredi 22 janvier la porte-parole de l’exécutif Sophie Primas. Sur le plateau de TF1 mardi matin, la ministre du Travail avait proposé de mettre à contribution certains retraités, du moins ceux "qui pouvaient se le permettre". Prudemment, cette ancienne socialiste avait avancé un chiffre : "Ça peut être 40 %" des retraités "en fonction du niveau de pension".
Interrogé dans la soirée dans Les Echos, le ministre de l’Economie Eric Lombard répond que "la position du gouvernement est sans ambiguïté : pas de nouveaux impôts sur les ménages !" Selon lui, "l’adoption du budget 2025 doit, au contraire, permettre que 18 millions de personnes ne voient pas leur impôt sur le revenu augmenter grâce à l’indexation du barème".
Si Matignon s’est empressé de préciser qu’il s’agissait d"une position personnelle" de la ministre Astrid Panosyan-Bouvet, la proposition n’en avait pas moins provoqué une levée de bouclier à droite et à gauche. "Je trouve ça scandaleux d’un point de vue démocratique", a ainsi réagi le coordinateur de LFI Manuel Bompard sur BFMTV. Si LFI est favorable à "une réforme fiscale pour que les hautes fortunes contribuent davantage", "essayer de faire croire que c’est une mesure de justice fiscale d’aller s’en prendre aux retraités qui gagnent 2 000 euros par mois, ça me paraît...
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22/01 - Cisjordanie : ce que l’on sait de l’opération "Mur de fer" lancée par Israël
La guerre au Proche-Orient prend un autre visage. Israël a annoncé, mardi 21 janvier, conduire une opération militaire d’envergure à Jénine, bastion de groupes armés en Cisjordanie occupée, tuant dix Palestiniens, selon l’Autorité palestinienne. Au lendemain de l’investiture du nouveau président américain Donald Trump, dont le gouvernement israélien espère un soutien marqué, l’armée a déclaré avoir "lancé une opération antiterroriste à Jénine", ville du nord de la Cisjordanie, territoire occupé par l'Etat hébreu depuis 1967. D’après les sources du Times of Israël, cette opération baptisée "Mur de fer" devrait durer plusieurs jours.
L’action militaire "étendue et de grande envergure" vise à "éradiquer le terrorisme à Jénine", a communiqué le Premier ministre, Benyamin Netanyahou. Celui-ci a également ajouté que l’opération était "une nouvelle étape dans la réalisation de l’objectif que nous nous sommes fixé, à savoir renforcer la sécurité en Judée-Samarie". À noter que la Judée-Samarie est le nom biblique de la Cisjordanie. Dimanche 19 janvier, des responsables militaires israéliens avaient affirmé au Times of Israël, que le commandement central était prêt à mener des actions offensives en Cisjordanie, pour empêcher le Hamas, mouvement islamiste palestinien, d’établir une présence là-bas après la libération des membres du groupe terroriste dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu.Sectionner "les tentacules de la pieuvre"
Des habitants et des témoins de Jénine ont rapporté, mardi, qu’un hôpital privé local, Al-Amal, avait été...
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22/01 - Donald Trump de retour : les Européens sont-ils les seuls à s’inquiéter ?
La vague Trump n’a pas submergé que les Etats-Unis. Dans les Etats du Sud aussi, le retour du républicain à la Maison-Blanche suscite l’enthousiasme. Ainsi, en Inde, en Arabie saoudite, en Chine, en Turquie ou au Brésil, ceux qui pensent que la présidence Trump sera positive pour les Etats-Unis, leur pays et la paix dans le monde sont les plus nombreux, selon une étude récente du Conseil européen pour les relations internationales. En clair, les alliés de l’Amérique, comme les Européens et les Sud-Coréens, qui dépendent de Washington pour leur sécurité, sont pratiquement les seuls à s’inquiéter. Seules 22 % des personnes membres de l’EU interrogées - et 15 % des Britanniques - considèrent que l’élection de Trump est une bonne nouvelle pour leur pays. Ils sont 84 % en Inde et 61 % en Arabie saoudite.
La réaction des non-Occidentaux traduit "l’adhésion à un monde beaucoup plus transactionnel", façon Trump, et l’érosion de l’ordre international libéral, expliquent les auteurs. Dorénavant, des puissances moyennes cherchent avant tout des partenaires pour faire avancer leurs intérêts nationaux sur tel ou tel sujet précis. Elles pourraient voir en la personne du 47e président américain un moyen d’y parvenir, si elles réussissent à s’attirer ses bonnes grâces. D’autant que le leader républicain, dont la défense des droits de l’homme n’est pas la priorité, est prêt à faire des "deals" avec tout le monde.La paix à Gaza sera-t-elle durable ?
L’affaiblissement de l’Occident en tant que bloc géopolitique est manifeste dans son...
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22/01 - Réforme des retraites : la vérité vient des chiffres, pas des politiques
Les Français ne sont pas sérieux quand, interrogés pour un sondage (1), ils se prononcent très majoritairement (62 %) en faveur du retour de l’âge de la retraite à 62 ans. Le chef du gouvernement n’est pas sérieux quand il promet de remettre en chantier "sans tabou" la réforme des retraites, y compris sur l’âge de départ.
On comprend les premiers : la quille à 62 ans au lieu de 64, ça ne se refuse pas ! On perçoit les arrière-pensées du second : un "conclave" sur les retraites pour éviter une motion de censure, quitte à lâcher du lest budgétaire pour s’assurer le ralliement des députés socialistes, il fallait l’inventer !
Hélas, la tambouille politique a ses raisons que la raison économique ignore. Or, même si cela ne fait plaisir ni aux Français ni à leurs représentants politiques, à la fin, c’est bien cette dernière qui s’impose. Inutile de demander à la Cour des comptes un énième audit sur le financement des retraites : les données sont connues, rappelons-les.
Les Français, avec un âge effectif de départ de 62,4 ans pour les hommes et de 62,7 ans pour les femmes, cessent de travailler deux ans que leurs voisins allemands et italiens et un an et demi plus tôt que la moyenne européenne. Seul le Luxembourg affiche un âge de départ à la retraite plus précoce qu’en France… Logiquement, les dépenses des retraites grèvent notre économie encore plus qu’ailleurs : 14,4 % du PIB, soit deux points et demi de plus que dans la zone euro.Un débat loin d'être clos
Le problème, c’est que nos cotisations ne s’élèvent qu’à hauteur...
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22/01 - Vacances : ces destinations lointaines qui ont été très prisées en 2024
Rarement les Français n’auront autant eu besoin de faire un break hivernal. Malgré la hausse du prix de la vie (impôts, énergie) et le contexte international anxiogène (Syrie, guerre en Ukraine), ils cherchent à s’évader. En montagne lorsqu’ils cherchent à rester dans l’Hexagone ou à l’étranger où ils privilégient les destinations lointaines comme en Asie (Indonésie et Thaïlande font partie des voyages les plus prisés ainsi que la Chine et la Corée). Sans oublier les escapades au Soleil, notamment à Maurice qui restent leur île préférée. L’Express a sélectionné les destinations les plus cocooning et les plus paradisiaques.
Est-ce parce que les Français en ont été soudainement privés que les destinations lointaines ont été ensuite tant désirées ? Après deux années plus calmes, passées à explorer le Vieux Continent, la reprise vers les pays plus exotiques s’opère dès 2023, comme l’a observé Nathalie Belloir, directrice de la communication de Voyageurs du Monde : "Nous avons commencé par noter une baisse de la demande vers le monde arabe, liée à la fois aux évènements du 7 octobre et à la guerre en Ukraine. Et puis dans la foulée, un intérêt exponentiel pour l’Asie et l’Afrique, tout en conservant une demande croissante pour l’Europe du Nord et du Sud."
N’en déplaise aux détracteurs, qui plaident pour une réduction des émissions carbone du transport aérien, le long-courrier fait toujours autant rêver. Et les chiffres du moteur de recherche Kayak en attestent : l’Indonésie, la Thaïlande et le Canada ont été les trois voyages les...
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22/01 - TikTok en sursis aux Etats-Unis : Donald Trump n’est pas contre un rachat par Elon Musk
Donald Trump a affirmé mardi 21 janvier qu’il était favorable à l’idée d’un rachat de TikTok par Elon Musk, si le patron de X, SpaceX, et Tesla voulait acheter le réseau social de l’entreprise chinoise ByteDance, interdit aux Etats-Unis depuis dimanche.
Le président américain a signé lundi un décret ordonnant à son gouvernement de suspendre pour 75 jours l’application de la loi, afin d’essayer de trouver une solution. Il a également suggéré depuis la Maison-Blanche que l’entité qui rachèterait TikTok devrait "donner la moitié aux Etats-Unis" en échange d’une "licence".
La loi en question, votée par le Congrès en 2024 et entrée en vigueur dimanche, impose à la maison mère de la plateforme de la vendre, sous peine d’interdiction sur le territoire américain. Elle a entraîné l’inaccessibilité au réseau social durant quelques heures ce week-end. La loi prévoit de très lourdes amendes pour les fournisseurs d’internet et les boutiques d’application, jusqu’à 5 000 dollars par utilisateur pour ces dernières.
Ces sanctions seraient infligées par le ministère de la Justice, à qui Donald Trump a enjoint de ne pas intervenir durant deux mois et demi, le temps de "consulter (ses) conseillers", selon le texte du décret.
La mesure a suffi à rassurer Oracle, l’entreprise américaine qui héberge TikTok sur ses serveurs informatiques, mais pas Apple et Google qui ont retiré le réseau social de leurs plateformes de téléchargement d’applications mobiles dimanche. Les 170 millions d’utilisateurs qui ont déjà TikTok aux Etats-Unis peuvent...
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22/01 - IA : en quoi consiste "Stargate", ce projet massif d’investissements annoncé par Donald Trump ?
Donald Trump a annoncé mardi 21 janvier un nouveau projet d’intelligence artificielle (IA), comprenant des investissements d'"au moins 500 milliards de dollars" dans des infrastructures IA aux Etats-Unis. Baptisé "Stargate", il réunit le spécialiste du "cloud" (informatique à distance) Oracle, le géant japonais des investissements SoftBank, et la start-up d’IA générative OpenAI. La présentation de Donald Trump a été faite à la Maison-Blanche, en présence des dirigeants de ces trois entreprises.
Le patron de SoftBank, Masayoshi Son, a précisé que la coentreprise allait "commencer à déployer immédiatement 100 milliards de dollars", avec l’objectif d’atteindre un total de 500 sur quatre ans. Donald Trump a expliqué que cet engagement venait s’ajouter à celui déjà pris par Masayoshi Son, mi-décembre, portant sur 100 à 200 milliards de dollars d’investissements dans le secteur technologique américain dans les quatre ans. La participation de SoftBank au projet "Stargate" a suscité l’euphorie du marché : le titre du groupe japonais s’est envolé mercredi de 10,61 % en clôture à la Bourse de Tokyo.
Selon un communiqué commun publié mardi, outre SoftBank, Oracle et OpenAI, "Stargate" est soutenu financièrement par le fonds d’investissement MGX, adossé aux Emirats arabes unis.Construction de data centers
Le président et cofondateur d’Oracle, Larry Ellison, a révélé que le projet portait principalement sur la construction de centres d’hébergement et de traitement de données, les fameux "data centers". "Les premiers sont déjà...
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22/01 - Fin de vie : François Bayrou relance le débat en voulant scinder le projet de loi
C’est une déception pour les partisans d’une aide légale à mourir pour certaines personnes en fin de vie. François Bayrou souhaite aborder séparément ce sujet, clivant, de celui des soins palliatifs, accédant ainsi à une demande des adversaires de l’euthanasie et du suicide assisté. Le Premier ministre souhaite en effet scinder en deux le projet de loi sur la fin de vie, a-t-on appris mardi auprès de son entourage. Résultat : il n’y aurait donc plus un seul texte, mais une loi consacrée aux soins palliatifs et une autre dédiée à l’aide à mourir.
Il y a une semaine, le chef du gouvernement avait simplement renvoyé la fin de vie au "pouvoir d’initiative" du Parlement. Si le choix de deux textes peut apparaître de simple forme, il marque en réalité un développement important dans l’histoire - déjà longue de plusieurs années - du projet de loi censé initialement porter la grande réforme sociétale de la présidence d’Emmanuel Macron. Et suscite déjà la désapprobation de la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet - une macroniste de la première heure - qui s’est dite mardi soir "opposée" à cette "scission". "J’attends que le gouvernement et le Premier ministre réinscrivent ce texte dans son ensemble à l’Assemblée nationale" et ce dès "aujourd’hui", a-t-elle lancé sur France 5. Et ce n’est pas son premier accroc avec François Bayrou, puisque Yaël Braun-Pivet avait déjà été agacée de le voir aller à Pau plutôt qu’à Mayotte.
La fin de vie a d’abord fait l’objet d’une convention citoyenne, puis d’un long travail de...
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22/01 - Mineurs transgenres : des Etats-Unis au Royaume-Uni, ces pays qui font machine arrière
Comment prendre en charge les personnes transgenres, et en particulier les enfants qui ne s’identifient pas au genre qui leur a été attribué à la naissance ? La question ne cesse d’agiter les sphères politiques et médicales depuis plusieurs années. Aux Etats-Unis, Donald Trump vient de remettre brutalement le sujet sur le devant de la scène. Il en a même fait l’un des tout premiers thèmes de son discours d’investiture – pour marteler que les Etats-Unis ne reconnaîtraient plus que "deux sexes, masculin et féminin" définis à la naissance.
Même si le phénomène reste très minoritaire, voire marginal, le nombre de personnes traitées a augmenté ces dernières années un peu partout dans le monde. En France par exemple, les demandes d’opérations chirurgicales chez les adultes ont été multipliées par trois entre 2011 et 2020 (de 536 à 1 615) et sont passées de 6 à 48 chez les moins de 18 ans, selon un document de la Haute autorité de santé paru en 2022. Cette augmentation, dont la cause reste inexpliquée, alimente fantasmes et hypothèses hasardeuses, comme celle d’une "contamination sociale", non prouvée. Mais dans l’Hexagone, comme dans la plupart des autres pays développés, les débats se concentrent sur les mineurs. Quoi qu’il en soit, cette nouvelle demande médicale s’accompagne d’une offre de soins croissante, avec davantage de consultations et de prises en charge en cliniques spécialisées.
Dès lors, la question d’adapter le parcours de soins se pose. Comment faut-il accompagner les enfants qui se disent transgenres ?...
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22/01 - Donald Trump, la tentation impérialiste : le monde a basculé dans l’inconnu le 20 janvier
Dans toute l’histoire américaine, Donald Trump n’a mis à l’honneur qu’un seul de ses prédécesseurs dans son discours d’investiture : le républicain William McKinley (1897-1901), assassiné lors de son second mandat. Le nouveau président souhaite redonner au mont Denali, plus haut sommet d’Amérique du Nord, en Alaska, le nom de McKinley, comme c’était le cas avant que Barack Obama ne le débaptise pour le relier à l’identité locale.
Oublié de ses compatriotes, l’ancien dirigeant a tout pour plaire à Trump. Outre son amour pour les tarifs douaniers, il avait mené une spectaculaire politique expansionniste : sa guerre contre l’Espagne lui avait permis à l’époque d’intégrer Cuba, Guam, les Philippines et Porto Rico dans le territoire américain. Il avait aussi avalé Hawaï.Le Danemark doit se "faire à l’idée" de perdre le Groenland
Plus de cent vingt-cinq ans plus tard, son lointain successeur est le premier à vouloir, lui aussi, agrandir l’Amérique. Jusqu’à la planète Mars, où il compte "planter" le drapeau national, pour le plus grand bonheur de son proche conseiller Elon Musk, le patron de SpaceX, grand promoteur de ce projet.
Ressuscitant la vision d’un monde partagé en sphères d’influences héritée du XIXe siècle, le milliardaire, qui pense avoir été sauvé par Dieu – en référence à la balle qui a manqué de le tuer en Pennsylvanie au mois de juillet – pour rendre sa grandeur à l’Amérique, a de nouveau déclaré vouloir "reprendre" au Panama son canal transocéanique, cédé en décembre 1999. Il persiste aussi visiblement dans son...
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22/01 - Droits de douane : Donald Trump renouvelle ses menaces envers l’Union européenne
Bruxelles attendait que le couperet tombe. Les pays européens vont être soumis à des droits de douane, "seul moyen" pour les Etats-Unis "d’être traités correctement", a estimé, mardi 22 janvier, le président américain Donald Trump, ajoutant que les produits chinois seraient quant à eux taxés à 10 % à compter du 1er février. "L’UE est très mauvaise pour nous. Ils nous traitent très mal. Ils ne prennent pas nos voitures ou nos produits agricoles. En fait ils ne prennent pas grand-chose", a tancé le président américain, qui a ajouté "donc ils sont bons pour des droits de douane".
Présente au Forum économique de Davos (Suisse) mardi, la présidente de la Commission européenne (CE), Ursula von der Leyen, a assuré que l’Europe était prête à discuter avec le gouvernement américain, tout en rappelant que Washington était un partenaire commercial majeur. "Notre première priorité est d’entamer rapidement des discussions, sur nos intérêts communs et d’être prêts à négocier", a-t-elle assuré, "nous serons pragmatiques mais nous resterons fermes sur nos principes : la défense de nos intérêts et le respect de nos valeurs".
Mais elle a également tendu la main vers la Chine, rappelant que "l’Europe continuera à prôner la coopération, pas seulement avec nos amis de longue date […] mais aussi avec tous les pays avec qui nous avons des intérêts communs." "Le message que nous adressons au reste du monde est simple : nous sommes prêts à engager un dialogue avec vous si cela peut conduire à des avantages réciproques", a-t-elle encore souligné,...
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22/01 - Comment redresser l’économie allemande ? Le plan de la CDU, un remède à effets lents
Pour soigner l’Allemagne, "l’homme malade" de l’Europe, l’Union des chrétiens-démocrates (CDU) a concocté un sirop de son cru. Son médecin chef, Friedrich Merz, ne compte pas rester les bras croisés face au décrochage du pays. A l’approche des élections législatives anticipées du 23 février, le parti conservateur – que l’on dit favori dans la course à la chancellerie – a adopté un manifeste, "Agenda 2030". Sa boussole : au moins 2 % de croissance du PIB "à moyen terme". Son mot d’ordre : des allègements tous azimuts.
Ce plan ne prévoit rien de moins que "la réforme fiscale la plus complète depuis des décennies". Avec, au programme, une réduction de l’impôt sur les sociétés, la défiscalisation des heures supplémentaires ou encore une modification du barème de l'impôt sur le revenu. "S’il est mis en place progressivement, ce nouveau régime fiscal pourra fournir un cadre propice à une plus grande compétitivité, en stimulant l’investissement et donc l’innovation", espère Martin Werding, membre du Conseil allemand des experts économiques.Une fiscalité plus attrayante
Depuis la fin du dernier mandat de la CDU, en 2021, marqué par le retrait de la vie politique d’Angela Merkel, l’économie allemande, confrontée à des pressions extérieures, a changé de visage. La surcapacité de production de la Chine s’est amplifiée, le gigantesque plan américain de l’Inflation Reduction Act et la crise de l’énergie ont érodé la compétitivité outre-Rhin. Autrefois moteurs de la croissance, des fleurons nationaux comme BASF ou Volkswagen envisagent...
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22/01 - Cinéma : "Toutes pour une", la machine à changer de sexe
Le titre m’a plu, Toutes pour une, et l’idée de faire des trois mousquetaires des femmes offrait l’espoir de me laver la tête du poussiéreux Trois Mousquetaires sorti l’année dernière. J’ai même pris le risque d’y entraîner Dora qui a bien réagi au titre, elle aussi. C’est un film de Houda Benyamina qui avait fait sensation avec ses Divines, en 2016, une petite bande de jeunes des cités, désireuses de s’affranchir de la domination des mecs, et d’abord en gagnant du fric, par la plus simple, la plus dangereuse et la plus amorale des façons, le trafic de drogue. Avoir du clito, tel était leur credo. Résultat, un film sympathique, très violent, qui fit polémique (ça existait encore à l’époque), et un succès.
Neuf ans plus tard, avec un budget multiplié par cinq, Houda Benyamina réalise avec le même talent, la même énergie, la palinodie du précédent. En effet, en expédiant au milieu du XVIIe siècle ses quatre héroïnes, parmi lesquelles deux des anciennes Divines, la belle Oulaya Amamra et la phénoménale Déborah Lukumuena, Daphné Patakia et Sabrina Ouazani complétant le quartet des mousquetaires affranchies de tout et d’Alexandre Dumas, Benyamina réalise la palinodie de son Divines.
Ça n’est plus en ayant du clito qu’elles se libèrent, s’imposent, prennent le pouvoir, c’est en se collant des moustaches et en s’attachant des verges postiches entre les jambes. Autrement dit, elles renoncent à leur sexe, là où elles le revendiquaient. Tentative pareillement vouée à l’échec, ce qui était un drame devient une comédie. Le message...
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22/01 - Robert Kennedy Jr. à la Santé : un nom mythique et des propos complotistes
Pour son deuxième mandat, Donald Trump s'est s’entouré de personnalités entièrement acquises à sa cause. À l'occasion de son retour à la Maison-Blanche cette semaine, La Loupe fait un tour d’horizon de la nouvelle ère que le républicain veut voir advenir aux Etats-Unis. Aujourd'hui, gros plan sur Robert Francis Kennedy Jr, ce complotiste à la Santé.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Léa Bertrand (écriture) Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : INA, France tv, AP Archive, Associated Trump, KSDK News, Reuters, ABC News
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Souvenez-vous, en avril 2020. Le monde entier était frappé par la pandémie de Covid 19. Depuis un mois, nous étions tous confiné chez nous, avec des certificats pour sortir. Et chaque jour nous attendions des nouvelles de ce virus encore mystérieux, en allumant notre télévision.
Ce soir du 24 avril, vous avez peut-être vu Donald Trump apparaître sur votre petit écran. Il est alors dans la dernière année de son premier mandat. Lors d’une conférence de presse, le président américain propose une solution pour le moins étonnante pour combattre le virus.
Il s'adresse à une scientifique présente sur place, outrée par ce qu’elle vient d’entendre. Elle rétorque...
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22/01 - Qui gouverne réellement en Algérie ? Entre le président Tebboune et l’armée, enquête sur une entente instable
Deux jours dans la vie de l’Algérie. Ce 1er novembre 2024, l’armée défile dans les rues d’Alger pour les 70 ans de la guerre d’indépendance contre la France. Abdelmadjid Tebboune, le président de la République, et Saïd Chengriha, le chef d’état-major de l’armée, remontent la route nationale n° 11 juchés côte à côte à l’arrière d’un véhicule blindé. Au son des trompettes et des timbales, ils font chacun leur tour le salut militaire vers la foule. Alter ego comme en parfaite harmonie. Le 29 décembre 2024, le chef de l’Etat prononce son traditionnel discours annuel sur l’état de la nation algérienne devant le Parlement. Les caméras de la télévision publique s’attardent sur le patron de l’armée, habillé en civil pour l’occasion, assis en face du président. Chorégraphie suggérant qu’après l’élu du peuple, le général est l’homme le plus important du régime. Ou le véritable détenteur du pouvoir.
Toutes les diplomaties du monde cherchent aujourd’hui à comprendre qui du président Tebboune, 79 ans, ou du général Chengriha, 79 ans aussi, gouverne réellement en Algérie. Et surprise, l’appréciation diverge grandement d’un expert à l’autre. "C’est la question à 1 million de dollars !", sourit Riccardo Fabiani, directeur du programme Afrique du Nord chez International Crisis Group. En interrogeant quatre ex-ambassadeurs de France à Alger, L’Express a recueilli autant d’interprétations différentes sur cette question. "Ceux qui disent tout comprendre au régime algérien mentent. Les Algériens, ce sont des Nord-Coréens qui parlent français, le régime...
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21/01 - Alain Aspect, Prix Nobel de physique : "Michel Onfray ne comprend manifestement rien au quantique"
Alain Aspect a donné tort à Einstein, décroché le Graal scientifique et cofondé un champion français de l’ordinateur quantique (Pasqal). Mais ce fils d’instituteurs du Lot-et-Garonne assure que ce dont il est le plus fier, c’est de "son rôle de professeur et de mentor". Cette passion de la transmission anime son livre Si Einstein avait su, qui vient de paraître, dans lequel le lauréat 2022 du prix Nobel de physique revient sur la controverse historique entre Niels Bohr et Albert Einstein au sujet de l’interprétation de la mécanique quantique. Un débat définitivement clos par les travaux d’Alain Aspect, 77 ans, sur l’intrication quantique, un phénomène troublant qui veut que deux particules soient liées quelle que soit la distance qui les sépare. Pour L’Express, le professeur à l’Institut d’optique et à Polytechnique explique avec pédagogie les révolutions quantiques comme ses applications potentielles avec l’ordinateur, mais dénonce aussi les détournements pseudoscientifiques d’un mot aujourd’hui à la mode.
L'Express : La physique quantique reste assez peu compréhensible pour la plupart d’entre nous. Pourquoi est-elle si difficile à appréhender ? Qu’est-ce qui la différencie du reste de la physique ?
Alain Aspect : La physique "traditionnelle" est toujours immergée dans notre monde. Elle décrit des objets mathématiques que l’on sait dessiner. Par exemple, on peut représenter une force par un vecteur, qui est plus ou moins long selon que la force est plus ou moins grande, qui est dirigé dans le sens de la force,...
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21/01 - Israël : cette démission à la tête de Tsahal qui fragilise le gouvernement Netanyahou
"Reconnaissant ma responsabilité dans l’échec de l’armée le 7-Octobre, et au moment où celle-ci enregistre des succès significatifs sur tous les fronts et qu’un nouvel accord de libération d’otages est en cours, je demande à mettre fin à mes fonctions le 6 mars 2025". Dans une lettre interne transmise par l’armée à l’AFP, le chef d’état-major de l’armée israélienne, le général Herzi Halevi, a présenté sa démission, mardi 21 janvier, évoquant sa "responsabilité" dans l’attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.
Herzi Halevi, 57 ans, occupait ce poste depuis janvier 2023. "Pendant 40 ans, ma mission de protection de l’Etat d’Israël a été la mission de ma vie". Mais "le matin du 7-Octobre, l’armée sous ma direction a échoué", a-t-il écrit. "Ma responsabilité dans ce terrible échec m’accompagne au quotidien et m’accompagnera toute ma vie". Le général Halevi a pour autant affirmé que "l’armée continuerait de lutter pour poursuivre le démantèlement du Hamas et de ses capacités de pouvoir, le retour des otages et le renforcement des conditions de sécurité pour assurer le retour des habitants du sud et du nord dans leurs maisons"."Gouvernement catastrophique"
Benyamin Netanyahou l’a pour sa part remercié "pour ses longues années de service et son commandement de l’armée lors de la guerre sur sept fronts, qui a apporté de grands succès pour l’Etat d’Israël", selon un communiqué de son bureau. Mais cette démission fait mal à son gouvernement, dans une situation politique déjà très tendue.
Quelques minutes plus...
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21/01 - Aux Etats-Unis, la colère noire des policiers après la grâce des émeutiers du Capitole
C’est une promesse de sa campagne à laquelle il n’a pas dérogé : à peine investi, le nouveau président américain Donald Trump a signé, lundi 20 janvier, à la Maison-Blanche, un décret graciant plus de 1 500 participants à l’assaut du Capitole, siège du congrès américain saccagé le 6 janvier 2021, pour protester contre la victoire de Joe Biden à la présidentielle. Une décision qui a suscité de nombreuses réactions parmi les forces de l’ordre qui avaient tenté d’empêcher l’attaque, et avaient violemment été prises à partie par les militants d’extrême droite.
Le 6 janvier 2021, alors que des centaines de partisans radicaux de Donald Trump s’infiltrent dans le siège du Congrès américain pour bloquer la certification des résultats de l’élection, 150 policiers sont blessés au cours du siège de sept heures, pendant lequel sont dégainées des armes telles que des couteaux, hachettes, matraques, ou encore gazeuses. Le policier Brian D. Sicknick est quant à lui décédé à l’hôpital, le lendemain, des suites de deux accidents vasculaires cérébraux. Quatre autres policiers se seraient également suicidés dans les mois qui ont suivi."Une trahison"
Le frère de Brian Sicknick a quant à lui condamné le projet de Donald Trump de gracier de nombreux émeutiers. "Donald Trump et ses partisans ne se contentent pas de rendre hommage à la foule meurtrière qui a tué mon frère, ils sont déterminés à gracier les responsables", a déclaré Craig Sicknick, cité par ABC News. "C’est une trahison non seulement envers les familles et les proches de ceux qui ont...
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21/01 - Dette américaine : l’alerte de l’administration sortante à Donald Trump
C’est dans un contexte économique délicat que Donald Trump reprend ses marques à la Maison-Blanche. La première puissance économique mondiale dépasse à nouveau le plafond de sa dette publique. Pour éviter le défaut de paiement, des mesures d’urgence doivent entrer au vigueur dès ce mardi, au lendemain de l’investiture du 47e président américain.
Janet Yellen, la secrétaire au Trésor sortante au Département du Trésor des Etats-Unis (l’équivalent en France du ministère de l’Economie et des Finances) a annoncé vendredi 17 janvier que le plafond de la dette, situé à 36 100 milliards de dollars, n’autorisait pas "de nouvelles dépenses". Dans sa lettre adressée aux responsables du Congrès, elle précise les mesures exceptionnelles mises en place pour permettre aux Etats-Unis de continuer à assurer leurs échéances de paiement : arrêts de certains versements de retraite, de santé ou encore d’invalidité des agents publics. Janet Yellen assure toutefois "que les retraités et les employés de la fonction publique ne seront pas affectés par ces actions".
La secrétaire au Trésor sortante appelle le Congrès "à agir rapidement pour préserver la pleine confiance" des créanciers des Etats-Unis. Ces actions restent temporaires et n’offrent donc qu’un court répit au pays ; le temps pour le Congrès de décider de relever le plafond de la dette ou encore de le suspendre, ce qu’il a toujours fait jusqu’à maintenant.
La dette américaine préoccupe les marchés depuis plusieurs années déjà : en août 2023, l’agence de notation Fitch avait...
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21/01 - Budget 2025 : l’UE valide le plan du gouvernement Bayrou
Bruxelles donne son feu vert à Paris. Les ministres des Finances de l'Union européenne, réunis ce mardi 21 janvier, ont formellement validé le plan budgétaire de la France, malgré une moindre réduction du déficit public en 2025 par rapport au projet initial. Ce feu vert était attendu après l'avis positif déjà donné par la Commission européenne.
Au total, les trajectoires budgétaires pluriannuelles de 21 pays membres de l'UE ont été approuvées mardi. Les plans des six autres pays, dont l'Allemagne, sont en retard et devront être évalués ultérieurement.
La France estime que son déficit aura atteint 6,1 % du produit intérieur brut (PIB) en 2024, très nettement au-dessus de la limite de 3 % autorisée par les règles budgétaires européennes. Le gouvernement du nouveau Premier ministre François Bayrou a annoncé des "économies importantes" afin de ramener cet indicateur à 5,4 % en 2025, avec l'objectif de revenir sous le plafond de 3 % en 2029. Pour cette année, la cible est moins ambitieuse que celle du gouvernement français précédent de Michel Barnier qui visait 5 %. Mais Paris s'engage donc à augmenter l'effort ensuite pour revenir dans les clous dans quatre ans.Le pire ratio de déficit public de l'UE
La France "maintient au total le niveau d'ambition sur la période d'ajustement", s'est félicité le commissaire à l'Economie, Valdis Dombrovskis, lors d'une conférence de presse.
"C'est un budget qui va demander des efforts à toutes et à tous mais nous le devons dans l'intérêt du pays", a déclaré à la presse le...
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21/01 - EXCLUSIF. Bruno Retailleau : "Rien ne donne à l’Algérie le droit d’offenser la France"
Boualem Sansal, écrivain franco-algérien, est toujours détenu arbitrairement en Algérie et un influenceur algérien proférant des menaces de meurtre réside encore en France malgré la tentative d’expulsion des autorités françaises. Ces deux faits résument à eux seuls la tension qui s’intensifie depuis plusieurs semaines entre les deux pays. Mais il s’agit bien là d’une crise à répétition, "une crise perlée", selon les mots de Bruno Retailleau, et la récente reconnaissance française de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental ne constitue qu’un énième rebondissement.
Dans le grand entretien qu’il accorde à L’Express, le ministre de l’Intérieur relève les efforts d’Emmanuel Macron qui "a tendu la main à l’Algérie pour réconcilier les mémoires" mais regrette le peu de considération reçu en retour. "Puisque la manière douce n’a pas suffi, il me semble que nous devons à présent examiner l’ensemble des moyens à notre disposition pour remettre la relation sur de bons rails", prévient le locataire de Beauvau qui révèle n’avoir "aucun interlocuteur institutionnel en Algérie". Au-delà de la fin des accords de 1968, il égrène des mesures individuelles, visant, notamment, des dignitaires algériens. Il plaide également pour un meilleur contrôle des entrées sur notre territoire et interroge le rôle d’associations comme la Cimade, financées par l’Etat alors "qu’elles luttent contre la politique que souhaite le peuple français". Il formule une proposition choc : "Je souhaite que demain, et cela devra passer par une disposition...
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21/01 - Accord de Paris, OMS… Face à Donald Trump, la Chine se pose en bon élève
Sortie de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), retrait des accords de Paris sur le climat : quelques heures après le début de son second mandat, le nouveau président des Etats-Unis, Donald Trump, s’est empressé de signer, lundi 20 janvier, une série de décrets controversés aux répercussions mondiales. Des déclarations agressives qui donnent de l’espace à un autre acteur pour se poser en bon élève sur la scène internationale : la Chine. Pékin s’est en effet dit "préoccupé" par ces retraits, et a réaffirmé son engagement en faveur de la coopération internationale.
"Le rôle de l’OMS doit être renforcé, pas affaibli", a réagi mardi un porte-parole de la diplomatie chinoise, Guo Jiakun, lors d’une conférence de presse. "La Chine, comme elle l’a toujours fait, soutiendra l’OMS dans la réalisation de ses missions" pour promouvoir "la santé de l’humanité", a-t-il ajouté. La diplomatie chinoise s’est également dite "préoccupée" par la nouvelle sortie de Washington de l’accord de Paris sur le climat. "Le changement climatique est un défi commun auquel est confrontée l’ensemble de l’humanité, et aucun pays ne peut rester insensible ou résoudre le problème tout seul", a réagi Guo Jiakun.
Lundi, Donald Trump avait annoncé devant ses partisans vouloir un retrait "immédiat" de l’accord climatique qu’il qualifie d'"injuste et unilatéral". Il a aussi accusé l’OMS d’avoir "escroqué" les Etats-Unis, justifiant ce retrait par l’écart des contributions financières américaines et chinoises."Capitaliser sur le désengagement américain"...
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21/01 - Un drapeau américain sur Mars : derrière l’ambition de Donald Trump, le rêve d’Elon Musk
Après avoir décroché la présidence américaine, et une bonne place dans l’ordre diplomatique mondial, Donald Trump regarde vers les étoiles. S’appuyant sur le vieux concept de "destinée manifeste", selon lequel les Etats-Unis disposeraient d’un droit naturel à l’expansion territoriale, le revenant républicain a promis dans son discours d’investiture, lundi 20 janvier, d'"envoyer des astronautes planter (le drapeau américain) sur la planète Mars". Si aucun détail n’a été donné, ces déclarations suffisent à faire sourire l’autre homme fort de l’Amérique, Elon Musk.
Le 5 octobre 2024, c’est flanqué de son tee-shirt "Occupy Mars" que le milliardaire avait rejoint sur scène Donald Trump, dont la campagne électorale battait alors son plein. Déjà PDG de Tesla et de SpaceX, l’entrepreneur sud-africain vient d’enfiler une autre casquette : celle de supporter et banquier de Donald Trump. Après avoir injecté plus de 110 millions de dollars dans les ambitions de son poulain, il se retrouve désormais chargé de l’efficacité gouvernementale. Murmurant à l’oreille du nouveau locataire de la Maison-Blanche, Elon Musk compte bien faire de la conquête de Mars une priorité dans l’agenda présidentiel. "Elon Musk veut offrir la présidence à Donald Trump. Trump veut offrir l’univers à Musk", résumait avant l’élection le média américain The Atlantic.
Depuis une vingtaine d’années, l’homme le plus riche du monde est obnubilé par la planète rouge qu’il aimerait être le premier à coloniser. Convaincu qu’il n’y a pas d’avenir sur Terre, l’homme...
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21/01 - Israël : le chef d’état-major de Tsahal démissionne
Quatre Israéliennes doivent être libérées samedi lors du prochain échange d’otages contre des prisonniers palestiniens, a annoncé mardi 21 janvier le Hamas au troisième jour d’un cessez-le-feu fragile dans la bande de Gaza. Le président américain, Donald Trump, a exprimé des doutes sur la solidité de la trêve, dont l’entrée en vigueur dimanche pour six semaines a marqué le début d’un processus encore incertain devant mettre fin à 15 mois de guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien.
Les infos à retenir :
⇒ Le chef d'état-major de l’armée israélienne démissionne
⇒ Le Hamas s’apprête à libérer quatre Israéliennes otages à Gaza
⇒ Donald Trump sur le respect de la trêve : "Je ne suis pas confiant"Le chef d'état-major de l’armée israélienne démissionne
Le chef d'état-major de l'armée israélienne, le général Herzi Halevi, a présenté ce mardi sa démission, l'expliquant par sa "responsabilité" dans "l'échec du 7-Octobre", en référence à l'attaque sans précédent du Hamas en Israël ce jour de 2023, selon sa lettre, transmise par l'armée à l'AFP.
"Reconnaissant ma responsabilité dans l'échec de l'armée le 7-Octobre, et au moment où l'armée enregistre des succès significatifs sur tous les fronts et qu'un nouvel accord de libération d'otages est en cours, je demande à mettre fin à mes fonctions le 6 mars 2025", déclare Herzi Halevi, dans cette lettre.
Herzi Halevi, 57 ans, occupant ce poste depuis décembre 2022, a précisé que "pendant 40 ans, (sa) mission de protection de l'Etat d'Israël a été la mission de (sa) vie". Mais "le...
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21/01 - Séries télé : de "Paradise" à "Occupied", ces thrillers (géo)politiques à voir absolument
Alerte au feuilleton : Donald Trump est de retour à la Maison-Blanche, sûr de capter les caméras de la planète pour les quatre ans qui viennent. Une série télévisée dans la vie réelle, pleine de rebondissements et de coups de Trafalgar entre Etats. Dans la fiction comme dans la réalité, l’Amérique a le secret pour braquer nos mirettes sur les coulisses de sa politique. Elle les a déclinées en de multiples séries ces dernières années. De Madam Secretary (Netflix) au classique The West Wing (NBC), sans oublier l’inévitable House of Cards (encore Netflix), difficile de passer à côté du thriller politique américain. Ce 26 janvier, Disney + tente sa propre version des couloirs de la Maison-Blanche avec Paradise, série dans laquelle un des gardes du corps du président est soupçonné de l’avoir assassiné. Un pitch classique et efficace, variation d’un filon bien connu des téléspectateurs. Alors, proche de l’overdose de politique américaine ? Rassurez-vous, des alternatives existent – et elles sont européennes. Plutôt que les couloirs tortueux du Congrès, le Vieux Continent préfère s’illustrer par un goût marqué pour le thriller géopolitique.
Ces dernières années, les productions européennes mêlant politique, conspirations et une bonne dose de relations internationales ont fleuri. Leurs problématiques, très actuelles, font écho à nos propres craintes. Parmi elles, l’indépassable Occupied, dont le scénario ressemble à un cauchemar éveillé. Dans un avenir proche, la Norvège annonce l’arrêt de sa production gazière et pétrolière....
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21/01 - "Les nouvelles générations tétanisent les patrons" : la com’ des entreprises à l’heure des réseaux sociaux
"Le médium est le message" : la célèbre formule du théoricien canadien de la communication Marshall McLuhan a révolutionné la publicité. Une voiture, un téléphone portable ou un voyage sont mis en avant via les canaux par lesquels ils circulent. De même qu’une information publiée dans un journal n’a pas la même valeur que si c’est un voisin qui la relaie. Autrement dit, le contenant est aussi important que le contenu. Son autre thèse est tout aussi actuelle : dans un monde devenu "village global", les médias (radio et télévision) "jouent le rôle de tam-tam" (Guerre et paix dans le village planétaire, avec Quentin Fiore, Robert Laffont, 1970). McLuhan avait ainsi prophétisé, 60 ans avant leur avènement, l’essor des réseaux sociaux de masse et leur corollaire : la "story". Ce qui est dit dans le secret d’une entreprise peut alors se propager à l’autre bout du monde lorsqu’un smartphone filme en direct. En réponse, le brouillage devient un moyen de militer les fuites. Les communications interne et externe ont-elles fini par fusionner à la faveur de ces autoroutes de l’information en hypercroissance constante ? L’adage que l’on attribue à André Citroën - "parlez en bien ou en mal de moi, mais parlez de moi" - est-il encore efficient à l’heure des réseaux sociaux ?
Pour gagner en visibilité, l’entreprise doit d’abord calculer où elle veut se montrer : avoir un site attractif et bien référencé fait partie des investissements incontournables car son image est aussi importante que les médias par lesquels elle circule,...
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21/01 - Donald Trump II, jour 1 : comment il a dessiné les contours de l’Amérique qui vient
D’abord, le "show", voire le grand spectacle. En la matière, l’Amérique a affaire à un expert : avant de devenir le 47e président des Etats-Unis, lundi 20 janvier à midi, l’ancien promoteur immobilier Donald J. Trump a – ne l’oublions pas – organisé des combats de boxe et des rencontres de catch ; dirigé des concours de beauté (Miss USA et Miss Univers) ; présenté l’émission de téléréalité The Apprentice ; tourné une quinzaine de spots publicitaires ou encore fait des apparitions dans des séries télévisées.
Règle n° 1 de l’amuseur public, désormais nouveau locataire de la Maison-Blanche : se renouveler, surprendre, créer des émotions fortes. Pour célébrer son spectaculaire come-back et marquer les esprits, le nouveau chef de l’Etat a donc soigné son public en évitant une redite de la cérémonie d’il y a huit ans. Voilà pourquoi, outre les conditions climatiques (il faisait un froid polaire à Washington), sa prestation de serment a été relocalisée in extremis à l’intérieur du Capitole plutôt qu’à l’extérieur. Se renouveler, surprendre…
Autre nouveauté : la séquence des décrets présidentiels. Au lieu de les signer dans le calme et la solennité d’un bureau, comme ce fut le cas en 2017, Donald J. Trump a préféré cette fois en signer quelques uns sur scène, en "live", dans la salle omnisports Capital One Arena, devant 20 000 fans. Là, à un kilomètre de la Maison-Blanche, la bête de scène n’a pas déçu son public. Lors de ce énième meeting, il a étrillé son prédécesseur, juré d’en finir avec la "folie woke", promis de sécuriser la...
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21/01 - Vu de l’étranger : Donald Trump "is back" et le monde "n’a qu’à bien se tenir"
Lundi 20 janvier, la planète entière avait les yeux rivés sur l’investiture du 47e président américain. Signatures de décrets à gogo, offensive contre les personnes transgenres ou les migrants… Alors que les chaînes de télévision tournaient à plein régime, Donald Trump leur donnait du grain à moudre, avec "une série d’actions destinées à ravir ses fans les plus ardents", comme le commente amèrement le site américain Politico. Avec une pointe d’ironie, le média spécialisé s’amuse à résumer son discours en une phrase : "Vous savez ce que j’ai dit tout au long de la dernière décennie ? Je le pensais vraiment."
De son côté, la chroniqueuse Maureen Dowd du New York Times déplore : "Aujourd’hui, la coalition Obama ressemble à une anomalie et Trump est désormais la force qui tourne les pages de l’histoire." Dans le même quotidien, un autre journaliste, Thomas L. Friedman, choisit d’avertir le revenant républicain sur la situation géopolitique : "C’est l’un de ces rares moments – comme après la Première Guerre mondiale, la Seconde Guerre mondiale et la guerre froide – où tout est en jeu au Moyen-Orient et où tout est possible. Et en ce moment, tout le monde vous attend".
L’investiture de Donald Trump doit partager la Une avec la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu à Gaza, comme dans le quotidien belge La Libre, qui s’inquiète : "Il faut craindre que Trump soit le président qui mette fin à la résistance ukrainienne, et pas à l’agression russe. Qui déporte 'en masse' les clandestins sans résoudre le problème de...
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21/01 - Spa et bien-être : notre sélection d’établissements en montagne
Rarement les Français n’auront autant eu besoin de faire un break hivernal. Malgré la hausse du prix de la vie (impôts, énergie) et le contexte international anxiogène (Syrie, guerre en Ukraine), ils cherchent à s’évader. Au soleil, mais surtout cette année en privilégiant la montagne comme viennent de le montrer les taux de remplissage des stations durant les vacances de Noël : le business du ski est florissant grâce à une montée en gamme des stations qui se concentrent sur le bien-être et le luxe. L’Express a sélectionné les destinations les plus cocooning et les plus paradisiaques.
En 2022, les 100 établissements thermaux en France comptabilisaient 440 000 curistes pour 2,8 millions d’accès "bien-être"
selon le Ministère de l'Economie
Issue de la tradition française du thermalisme, la remise en forme au sens large s’impose comme l’incontournable d’un séjour en station. Si la plupart des établissements spécialisés et médicalisés en piémont mais aussi en moyenne montagne se sont diversifiés avec des soins ponctuels ouverts à tous, de nouvelles structures ont été construites entièrement pensées pour ajouter plaisir et détente aux bienfaits de l’eau. Le thermoludisme est né, hors de toute contrainte. Bassin de nage, bain chaud, caldarium, hammam, sauna, soins corporels déclinés à l’infini… Dans la même mouvance, des hôtels toujours plus nombreux se dotent de spas aux prestations pointues, aux protocoles rigoureux et aux cosmétiques sophistiqués, contribuant mécaniquement à leur montée en gamme. Autant d’outils...
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21/01 - Protection sociale : certains retraités bientôt mis à contribution ?
La ministre du Travail Astrid Panosyan-Bouvet a évoqué mardi 21 janvier la piste d’une contribution de certains retraités au financement de la protection sociale, estimant qu’il ne fallait pas que cet effort incombe uniquement aux entreprises et aux travailleurs.
La contribution au financement de la protection sociale "peut porter effectivement sur les personnes qui travaillent", a-t-elle dit sur TF1 où elle était interrogée sur la proposition du Sénat de faire travailler tous les actifs 7 heures de plus par an sans rémunération pour renflouer la Sécurité sociale. "Mais ça peut porter aussi sur les personnes retraitées qui peuvent se le permettre". "Je pense que ça ne doit pas concerner tous les retraités […], ça peut être 40 % des retraités", a-t-elle ajouté.
"Qu'on arrête de voir les retraités comme un bloc homogène" : @AstridPanosyan souhaite qu'une "contribution à l'effort national du financement pour la dépendance et la branche autonomie" soit étudiée dans le débat parlementaire pour que "l'effort ne porte pas que sur les actifs". pic.twitter.com/zpRF2rBC3F— TF1Info (@TF1Info) January 21, 2025
Il y a différentes taxes et cotisations qui pourraient être envisagées sur les retraités qui peuvent se le permettre […] en fonction du niveau de pension", a précisé Panosyan-Bouvet. "C’est à discuter, ça peut être 2 000 euros, ça peut être 2 500."Mieux répartir la charge
Pour la ministre du Travail et de l’Emploi, "le financement de la protection sociale aujourd’hui...
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21/01 - Avec Donald Trump, le retour d’une vision très religieuse de l’Amérique
C’est un discours au ton très religieux qu’a prononcé Donald Trump lors de la cérémonie d’investiture. A l’entendre, il a été choisi par Dieu lui-même pour occuper le bureau Ovale. Il a évoqué la tentative d’assassinat contre lui en Pennsylvanie, où il a été blessé à l’oreille par un tireur sur un toit. "J’ai senti alors et je le crois encore plus maintenant, que j’ai eu la vie sauve pour une raison. J’ai été sauvé par Dieu pour rendre à l’Amérique sa grandeur", a annoncé sans ciller le nouveau président américain. Il a ensuite qualifié son investiture de "jour de libération", qui va permettre de revenir à "l’âge d’or" ; et a promis aux Américains : "nous n’oublierons pas notre pays, notre Constitution, ni notre dieu". Sous sa houlette, a-t-il continué, "les Etats-Unis vont de nouveau se penser comme une nation en pleine croissance, qui accroît notre richesse, étend notre territoire…" Avant d’ajouter : "Et nous poursuivrons notre destinée manifeste dans les étoiles, lançant les astronautes américains pour planter la bannière étoilée sur la planète Mars". A la grande joie d’Elon Musk, assis dans le public, qui pousse à une exploration de la planète depuis des années.
La "destinée manifeste" est une idée du milieu du XIXe siècle selon laquelle les pionniers blancs, compte tenu de leur supériorité morale et de leurs valeurs chrétiennes, ont été investis d’une mission divine dont le but est de conquérir et de civiliser les territoires vers l’ouest. Cette notion a servi de justification pour accaparer des terres appartenant au...
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21/01 - Investiture de Donald Trump : "Nous ne voulons pas être Américains", lance le Premier ministre groenlandais
Le 47e président américain n’a pas attendu longtemps avant de prendre son stylo. Après son investiture suivie dans le monde entier, lundi 20 janvier, Donald Trump s’est attelé à ses chantiers de prédilection : l’immigration, TikTok, le retrait de l’accord de Paris… De leurs côtés, les dirigeants de la planète tentent de faire bonne figure, à l’instar d’Ursula Von der Leyen, présidente de la Commission européenne qui espère "une collaboration étroite" avec les Etats-Unis.
Les infos à retenir
⇒ "Nous ne voulons pas être Américains", dit le Premier ministre groenlandais
⇒ L’OMS "regrette" sa décision de quitter l’organisation
⇒ Donald Trump a signé une centaine de décrets dans la foulée de son investiture
19h30Donald Trump renvoie la première femme à la tête d'une branche de l'armée américaine
Le gouvernement de Donald Trump a limogé l'amirale Linda Fagan, à la tête des Gardes-côtes américains et première femme à diriger l'une des six branches de l'armée. Si les motifs de ce renvoi n'ont pas été publiquement communiqués, un responsable du ministère de la Sécurité intérieure (DHS) a assuré, sous le couvert de l'anonymat, que l'amirale Fagan aurait échoué à gérer des menaces pesant sur la sécurité des frontières et aurait "excessivement mis l'accent" sur les initiatives en faveur de la diversité et l'inclusion dans l'armée, politiques régulièrement fustigées par le camp trumpiste.
18h30La sortie des Etats-Unis de l'accord de Paris aura un "impact significatif" sur la COP30
La sortie des Etats-Unis de l'accord de Paris, annoncée par...
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21/01 - Investiture de Donald Trump : ce geste d’Elon Musk qui sème le trouble
Elon Musk a provoqué l'étonnement lundi 20 janvier lors d'un meeting de Donald Trump à Washington en effectuant à deux reprises un salut que certains ont qualifié de "fasciste" ou "nazi", tandis que d'autres ont défendu "un geste maladroit".
Le patron de X, SpaceX et Tesla donnait un discours sur scène à la Capital One Arena, où des partisans de Donald Trump s'étaient rassemblés pour un meeting du nouveau président américain quelques heures après son investiture. Il a remercié la foule d'avoir permis le retour du milliardaire à la Maison-Blanche, avant de se taper la poitrine gauche avec la main droite, puis de tendre le bras, paume ouverte. Il a ensuite répété le geste en se tournant vers le reste de la foule derrière lui.
L'historienne Claire Aubin, spécialiste du nazisme aux Etats-Unis, a estimé que le geste d'Elon Musk était bien un "sieg heil", le salut nazi. "Et bien, ça n'a pas pris longtemps", a critiqué sur X l'élu démocrate au Congrès Jimmy Gomez, en réaction à une image de l'homme le plus riche du monde faisant ce salut sur scène. Autre historienne experte sur le fascisme, Ruth Ben-Ghiat a également affirmé sur X que "c'était bien un salut nazi, et un qui était bien agressif en plus de cela".
Historian of fascism here. That was a Nazi salute - and a very belligerent one too https://t.co/PB9sFCVJGA— Ruth Ben-Ghiat (@ruthbenghiat) January 20, 2025Un geste "incroyable"
Certains quotidiens étrangers comme l'israélien Haaretz ou le britannique The Guardian ont affirmé que le milliardaire américain...
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21/01 - Face aux Etats-Unis de Donald Trump, la France et le Royaume-Uni doivent s’allier
Au moment où Donald Trump revient – et dans quelles dispositions ! –, où en est la perspective d’une véritable autonomie stratégique européenne, à juste titre défendue par la France ? Dans les limbes, pour les trois raisons suivantes.
Premièrement, l’Union européenne n’a originellement pas de vocation politique ni, par conséquent, militaire. Le traité de Rome de 1957 et, avant lui, la Communauté économique du charbon et de l’acier (France-RFA-Benelux), puis la Communauté économique européenne, avaient pour base quasi exclusive l’économie, et c’est toujours bien l’Otan qui constitue la défense du continent. Or, plus de 80 % des dépenses et des capacités militaires du traité de l’Atlantique Nord (qui compte 32 membres, presque tous européens !) sont américaines ; on ne peut reprocher la faiblesse militaire de l’UE devant l’agression russe.
Deuxièmement, une Europe-puissance se heurte à deux écueils : d’abord la plupart des membres ne jurent que par l’Otan et Washington en guise d’assurance-vie – notamment à l’est face à la Russie –, ensuite l’Allemagne ne veut pas en entendre parler sérieusement. Depuis 1945, l’opinion et les dirigeants allemands, comme s’ils avaient peur d’eux-mêmes, rejettent absolument d’assumer à nouveau l’usage de la puissance. L’armée allemande, sauf exceptions, ne se projette pas (Constitution de 1949), et elle n’acquiert que du matériel lourd américain, presque jamais français, britannique, suédois ou italien. Récemment, plusieurs projets industriels militaires européens ont été boudés par Berlin,...
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21/01 - "Dieu", "femme", "Juif", "wokisme"… Les très curieuses définitions des dictionnaires
On dira que je me pose de drôles de questions, mais j’aimerais savoir comment les dictionnaires de l’Afghanistan des talibans définissent les mots "mariage", "liberté" ou "mécréant". Cela dit, il suffit de rester dans l’Hexagone et de remonter quelques siècles en arrière pour être parfois surpris. Savez-vous par exemple ce que l’on pouvait lire à l’entrée du mot "femme" dans l’un des tout premiers ouvrages consacrés à la langue française, publié en 1690 par Furetière ? Ceci : "Créature raisonnable faite de la main de Dieu pour tenir compagnie à l’homme." Tel que !
Eh oui… On croit souvent que les dictionnaires donnent le "vrai" sens des mots mais, en réalité, ces gros volumes ne sont jamais neutres. Parce qu’ils sont rédigés par des personnes nées à une époque donnée dans un milieu social particulier, ils reflètent inévitablement les représentations de la société dans laquelle ils s’inscrivent, comme le rappelle l’excellent livre que viennent de rédiger deux linguistes, Médéric Gasquet-Cyrus et Christophe Rey (1), dans lequel j’ai trouvé l’exemple précédent.
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Nuançons : cette remarque ne vaut pas pour des termes purement "techniques". "Corde", "stylo", "table" ne posent pas vraiment de problèmes. Tout change dès que l’on aborde les questions sociales au sens large car il est extrêmement difficile de caractériser de manière objective des termes comme "Arabe", "écoterrorisme" "homosexuel", "juif", "libéral", "migrant", "Noir" ou...
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21/01 - Immigration, retrait de l’accord de Paris, TikTok… Donald Trump passe déjà à l’attaque
Etat d’urgence à la frontière avec le Mexique et "millions" d’expulsions promises, retrait de l’accord de Paris sur le climat, grâces pour des centaines d’assaillants du Capitole… A peine investi président des Etats-Unis, Donald Trump a signé une pluie de décrets lundi 20 janvier pour son retour au pouvoir. Une partie de ces mesures spectaculaires risque néanmoins d’être difficile à mettre en œuvre et promet de vives contestations devant les tribunaux. Certaines semblent même violer la constitution américaine.Immigration
Promise, la vaste offensive anti-immigration de Donald Trump a pris forme dès son discours d’investiture à la mi-journée. "Toutes les entrées illégales seront immédiatement stoppées et nous commencerons à renvoyer des millions et des millions d’étrangers criminels là d’où ils viennent", a martelé le président républicain. "Je vais envoyer des troupes à la frontière sud pour repousser l’invasion désastreuse de notre pays."
Dans la soirée, il a signé depuis la Maison-Blanche le décret déclarant l’état d’urgence à la frontière avec le Mexique, et a ordonné à l’armée américaine d’en assurer la surveillance. Donald Trump a signé un autre décret remettant en cause le droit du sol, qu’il a qualifié de "ridicule" face à la presse dans le Bureau Ovale. Premier effet concret dès lundi : la plateforme de demandes d’asile lancée par l’administration Biden a cessé de fonctionner. "Les rendez-vous existants ont été annulés", indique le service sur son site internet.Retrait de l’accord de Paris
Le retrait des Etats-Unis de...
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21/01 - Administration Trump : Scott Bessent, un pragmatique au Trésor
Ce lundi 20 janvier, Donald Trump a prêté serment devant un parterre d’invités venus des quatre coins du monde. Pour son deuxième - et dernier - mandat, le milliardaire s’est entouré de personnalités entièrement acquises à sa cause. Elon Musk, Marco Rubio… Aujourd’hui, La Loupe se penche sur le cas de Scott Bessent, le très pragmatique secrétaire au Trésor de la nouvelle administration.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Solène Alifat (écriture) Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : INA, CNN, Radio-Canada, France 24, Forbes, NBC News
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Quelques jours après son élection, en novembre dernier, Donald Trump n’a pas encore choisi son futur secrétaire au Trésor. Mais plusieurs noms circulent, et Elon Musk décide de donner son avis sur son compte X. Il affirme, que "Scott Bessent serait un choix de statu quo, alors qu’Howard Lutnick mettrait vraiment en œuvre le changement".
Trump a pris son temps pour désigner le secrétaire au Trésor, testant plusieurs noms pour voir qu’elle était la réaction des marchés. Finalement c'est Scott Bessent qui est choisi, une personnalité très éloignée du tout le style de Musk.
Pour aller plus loin :
Avec Donald Trump, le reiki va-t-il faire son...
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21/01 - Cérémonie d’investiture de Donald Trump : "Il adopte une posture quasi messianique"
Quatre ans jour pour jour après avoir quitté la Maison-Blanche, Donald Trump y a fait son retour tonitruant ce lundi 20 janvier. Et il n’a rien perdu de son sens du spectacle. A l’issue de sa prestation de serment dans l’enceinte du Capitole, le milliardaire a tout de suite donné le ton de sa nouvelle présidence lors de son discours d’investiture. "Dieu m’a sauvé pour que je rende sa grandeur à l’Amérique", a asséné le 47e président américain, promettant de s’attaquer à une "élite corrompue et radicale".
Huit ans après son premier discours d’investiture axé sur le "carnage américain", le nouveau locataire de la Maison-Blanche s’est lancé dans une diatribe aux accents revanchards et nationalistes. "Donald Trump reste Donald Trump. Le début de son allocution a gardé une dimension très dystopique", relève Jérôme Viala-Gaudefroy, docteur en civilisation américaine, spécialiste des discours présidentiels et auteur de l’ouvrage Les mots de Trump (Dalloz, 2024). Interview.
L’Express : Quelle analyse faites-vous de ce discours d’investiture de Donald Trump ?
Jérôme Viala-Gaudefroy : Si on le compare à celui qu’il avait fait en 2017, lors de son premier mandat, alors ce discours d’investiture avait une tonalité légèrement plus positive. Notamment dans sa deuxième partie, lorsque Donald Trump a appelé à l’unité du pays, remercié les communautés noires et hispaniques, ou évoqué un certain nombre de mythes fondateurs américains.
Toutefois, Donald Trump reste Donald Trump. Le début de son allocution a ainsi gardé une dimension...
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20/01 - "Etat d’urgence", canal de Panama : ce qu’il faut retenir du discours d’investiture de Donald Trump
Un discours aux allures de meeting politique. Quelques minutes après avoir prêté serment sur la Constitution américaine ce lundi 20 janvier, Donald Trump a prononcé son discours d’investiture particulièrement virulent dans l’enceinte du Capitole américain, résumant la feuille de route qu’il compte appliquer pour son retour à la Maison-Blanche. Et ce, autant par les décrets que le 47e président américain compte signer dès ce lundi, que par la politique qu’il veut mener pour les quatre prochaines années. Retour sur les premières déclarations de Donald Trump.S’attaquer à une "élite corrompue et radicale"
"L’âge d’or de l’Amérique commence à l’instant. A partir de ce jour, notre pays va s’épanouir et être à nouveau respecté dans le monde", a martelé Donald Trump au début de son discours. "A partir de maintenant, le déclin de l’Amérique est terminé", a-t-il aussi assuré, promettant de s’attaquer à une "élite corrompue et radicale qui s’est accaparée pouvoir et richesse depuis de nombreuses années"."L’état d’urgence" à la frontière avec le Mexique
Donald Trump a confirmé vouloir lancer une vaste offensive anti-immigration : son administration va décréter l’état d’urgence à la frontière avec le Mexique, utiliser l’armée américaine pour en assurer la surveillance, et s’attaquer au droit d’asile et au droit du sol.
Désormais au pouvoir, le milliardaire républicain va signer dès le premier jour de son mandat une flopée de décrets qui promettent d’être vivement contestés devant les tribunaux, et dont certains semblent violer la...
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20/01 - Ces cibles de Donald Trump graciées in extremis par Joe Biden
Juste avant de céder le pouvoir à Donald Trump, Joe Biden a frustré ce lundi 20 janvier son successeur d’une possible revanche personnelle en graciant préventivement des élus, des fonctionnaires et cinq membres de sa famille pour leur épargner des enquêtes ou des poursuites "partisanes".
Parmi eux figurent l’ancien chef d’état-major des armées, le général Mark Milley, et l’ex-architecte de la stratégie de la Maison-Blanche contre le Covid-19, le Dr Anthony Fauci. L’ancienne parlementaire républicaine Liz Cheney en bénéficiera également, comme tous les élus et fonctionnaires ayant participé à la commission d’enquête sur l’assaut du Capitole par des partisans de Donald Trump le 6 janvier 2021, ainsi que les policiers ayant témoigné devant cette commission.
"Je crois en l’Etat de droit et je suis sûr que la solidité de notre système judiciaire finira par s’imposer face aux débats politiciens. Mais nous vivons dans des circonstances exceptionnelles et je ne peux pas, en bonne conscience, ne rien faire", explique dans un communiqué le président démocrate sortant, 82 ans, pour justifier une initiative exceptionnelle. Certains de ces serviteurs de l’Etat ont été intimidés et "même menacés de poursuites pénales", s’alarme Joe Biden, qui a cédé le pouvoir à son grand rival républicain juste après 12h00 à Washington. En septembre, Donald Trump, qui a notamment choisi un très proche, Kash Patel, taxé de complotisme, pour diriger la police fédérale (FBI), avait ainsi promis qu’après sa victoire "ces gens qui ont triché seront...
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20/01 - Etat d’urgence à la frontière mexicaine, fin du droit d’asile... Les premiers décrets que va signer Donald Trump
Ses premières décisions viseront les migrants et les personnes transgenres : Donald Trump, au sommet de sa puissance politique, a été investi ce lundi 20 janvier président des Etats-Unis. Dans la foulée, le nouveau locataire de la Maison-Blanche doit signer une première salve de décrets.Envoyer l’armée à la frontière et supprimer le droit d’asile et le droit du sol
Le républicain, selon qui l’Amérique est menacée par une "invasion" de migrants ainsi que par les idées progressistes, qu’il qualifie du terme péjoratif d’idéologie "woke", va décréter l’état d’urgence à la frontière avec le Mexique, a annoncé ce lundi une responsable de sa future administration.
Après sa cérémonie d’inauguration, le nouveau président américain, qui avait fait de l’immigration son principal thème de campagne, doit signer une série de décrets sur le sujet. L’urgence nationale "permet de déployer les forces armées" à la frontière, a expliqué Anna Kelly, la future porte-parole adjointe de la Maison-Blanche. Les militaires auront pour priorité "la souveraineté, l’intégrité territoriale et la sécurité des Etats-Unis en repoussant les formes d’invasion, y compris les migrations massives illégales", a-t-elle ajouté.
"Toutes les entrées illégales seront immédiatement bloquées et nous allons commencer le processus de renvoi de millions et de millions de criminels étrangers d'où ils viennent", a déclaré le président républicain durant son discours d'investiture.
Le milliardaire veut également en finir avec le droit d’asile et le droit du sol. "Nous allons...
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20/01 - Guerre en Ukraine : les dernières révélations sur l’impréparation des soldats nord-coréens
C’est un fait que la Russie et la Corée du Nord vont difficilement pouvoir cacher beaucoup plus longtemps. Alors que les soldats nord-coréens envoyés en Russie pour défendre la région de Koursk continuent d’affronter l’armée ukrainienne, les régimes de Vladimir Poutine et de Kim Jong-un continuent de nier une quelconque implication de troupes de Pyongyang dans le conflit. Les pertes s’accumulent pourtant : le président ukrainien Volodymyr Zelensky a ainsi affirmé que près de 3 800 d’entre eux avaient été tués ou blessés ces dernières semaines, tandis que le renseignement sud-coréen estime les pertes de Pyongyang à 300 morts et 2 700 blessés.
Mais au-delà de défendre ses positions, voire de continuer à percer la ligne de front sur le sol russe, l’un des objectifs majeurs de l’Ukraine ces dernières semaines était de réunir le plus de preuves irréfutables de la présence de soldats nord-coréens dans le conflit. Avec pour cela un objectif clair : la capture de prisonniers. Une tâche ardue, tant les soldats nord-coréens refusent de capituler, et sont incités à se suicider ou à achever leurs camarades blessés plutôt qu’à se faire capturer. "Généralement, les Russes et les autres soldats nord-coréens achèvent leurs blessés et font tout pour effacer les preuves de la participation d’un autre Etat, la Corée du Nord, à la guerre contre l’Ukraine", a ainsi affirmé Volodymyr Zelensky le 11 janvier dernier.
Cette difficulté découle d’un élément clé dans la participation des forces nord-coréennes dans le conflit russo-ukrainien : la...
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20/01 - Incendies à Los Angeles : les pompiers privés, le dernier espoir des ultra-riches
Le contraste est assez frappant dans le quartier Palisades de Los Angeles. D’un côté, des maisons réduites en cendres, de l’autre, le centre commercial, Palisades Village, qui abrite les plus grandes marques de luxe, complètement intact. Son propriétaire, Rick Caruso, a expliqué au New York Times avoir fait appel à une entreprise privée de pompiers de l’Etat d’Arizona pour sauver son commerce.
Au 20 janvier, la cité des anges comptait 27 victimes des feux et plus de 12 000 bâtiments détruits. Les rares structures qui ont résisté, comme le Palisades Village font presque tâche sur les collines de la ville. Pour le New York Times, l’intensité de ces feux soulève une question centrale : "La municipalité n’aurait-elle pas pu enrôler plus rapidement des pompiers supplémentaires, ce qui aurait limité la propagation des feux ?"
Certains, comme Rick Caruso, n’ont pas attendu que la ville prenne une décision et se sont donc tournés vers des services de pompiers privés chargés de surveiller les propriétés de particuliers. La Californie du Sud, une des régions les plus riches du pays, est celle où ces forces privées ont été le plus sollicitées. Selon le New York Times, des pompiers privés y supervisent la surveillance de villas, dont les propriétaires sont prêts à débourser 3 000 dollars par jour en fonction de l’entreprise pour s’assurer de la protection de leur bien, le montant peut s’élever à 10 000 dollars par jour pour une équipe de 20 pompiers de l’entreprise privée de lutte contre les incendies, Grayback Forestry."Les...
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20/01 - Avec "Un avenir radieux", Pierre Lemaitre se penche avec brio sur la guerre froide
Travail soigné, tel était le titre du premier livre publié par Pierre Lemaitre en 2006 et c’est ainsi que l’on pourrait qualifier le troisième tome de sa tétralogie Les Années glorieuses, Un avenir radieux, qui sort ces jours-ci. Un roman que son éditeur, Calmann-Lévy, a tiré à 250 000 exemplaires ! Pareil chiffre ne semble pas si présomptueux tant les deux tomes précédents ont pulvérisé les records avec 714 000 copies écoulées (tous formats confondus) pour Le Grand Monde (2022) et 422 000 pour Le Silence et la Colère (2023).
Bref, le Goncourt 2013 (Au revoir là-haut) est devenu sans conteste le maître français du "feuilleton populaire". Tel un "Zola au petit pied" (c’est de lui), il déroule sa vaste fresque du XXe siècle, d’un cliffhanger à l’autre, laissant une large place à son imagination tout en respectant les fondamentaux historiques, comme en témoigne la longue liste de lectures et de remerciements divers à la toute fin de son roman-fleuve de 588 pages. "Je suis même allé sur place", écrit-il à propos de Prague. Un exploit, semble-t-il pour cet ermite. C’est dire…Deux événements majeurs affectent la famille Pelletier
C’est en 1959, dans la France gaulliste et en pleine guerre froide, que l’on retrouve la famille Pelletier. Jean l’aîné fait toujours figure de mal-aimé et de mari sous emprise (malgré ses instincts meurtriers) et sa femme, Geneviève, de mégère invraisemblable, accro à son fils Philippe et dangereuse pour sa fille Colette, confiée à ses grands-parents, Agathe et Louis, de retour de Beyrouth et...
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20/01 - Guerre en Ukraine : deux généraux arrêtés pour avoir échoué à stopper l’offensive russe de Kharkiv en 2024
Le bureau d’enquête ukrainien (DBR) a annoncé, ce lundi 20 janvier, l’arrestation de deux généraux et d’un colonel de l’armée dont l'"inaction" et la "négligence" avaient "permis" à la Russie d’occuper une partie de la région de Kharkiv (nord-est) en mai 2024.
La Russie qui avait lancé il y a trois ans l’invasion de l’Ukraine a également commencé début mai 2024 une offensive surprise à travers la frontière de la région de Kharkiv. Si l’armée ukrainienne a réussi à l’arrêter, elle n’a pas pu reprendre cette zone où les frappes russes ont rasé plusieurs localités et entraîné la fuite de dizaines de milliers de civils.
Parmi les militaires écroués figurent un ancien commandant du groupement tactique de Kharkiv, l’ex-commandant de la 125e brigade de défense territoriale et l’ancien commandant d’un bataillon.Jusqu’à 10 ans de prison
Leur "attitude négligente" avait permis à la Russie de pénétrer à jusqu’à 10 kilomètres de profondeur de l’Ukraine qui a perdu le contrôle d’une partie de sa frontière, a affirmé le DBR dans un communiqué. "Les actions des commandants ont entraîné la perte de personnel et d’armes et ont fait échouer la défense de la frontière de l’Etat dans leur zone de responsabilité", a-t-il poursuivi.
Les officiers supérieurs sont notamment accusés d’avoir mal coordonné la défense de ce secteur, de n’avoir pas organisé le soutien de l’artillerie et de l’aviation et de n’avoir pas préparé les fortifications, selon le communiqué du DBR. L’ex-commandant de bataillon est séparément soupçonné d’avoir déserté le champ de...
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20/01 - Retour de Donald Trump : ce "deal" que l’UE envisage en échange de la paix commerciale
L’Union européenne prête à marchander. Bruxelles veut proposer au nouveau président américain, Donald Trump, d’investir davantage pour sa défense mais lui réclame en échange de ne pas lancer de guerre commerciale, a déclaré, lundi 20 janvier, Stéphane Séjourné, vice-président de la Commission européenne, chargé de la stratégie industrielle. "On ne peut pas avoir une guerre commerciale et en même temps construire l’Europe de la défense", a-t-il lancé sur France Inter.
"Le deal avec les Etats-Unis, c’est oui pour un désengagement" de la défense européenne "et pour construire des garanties de sécurité européennes en plus de l’OTAN, mais nous ne pouvons pas le faire avec une guerre commerciale à nos portes. Et les budgets nationaux ne sont pas en capacité de monter partout à 3 % (du PIB) le budget de la défense", a-t-il martelé.
A la question d’une réponse européenne "par la force" à une guerre commerciale, le Commissaire européen a réagi avec prudence : "Je ne peux pas vous répondre". Les Européens pâtiraient eux-mêmes en cas de droits de douane accrus sur des produits américains et "la balance commerciale avec les Etats-Unis est très favorable aux Européens", a-t-il souligné."Il faut être offensif"
Près de 20 % des exportations de l’Union européenne ont traversé l’Atlantique en 2023, loin devant le Royaume-Uni (13,1 %) ou la Chine (8,8 %), selon les données Eurostat. Au total, le montant des exportations européennes vers les Etats-Unis s’élève à plus de 500 milliards d’euros en 2023, ce qui fait craindre la future politique...
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20/01 - Donald Trump promet que "l’âge d’or de l’Amérique commence aujourd’hui"
C’est le grand jour pour Donald Trump. Un peu plus de deux mois après avoir réussi son pari fou en remportant l’élection présidentielle face à Kamala Harris, le milliardaire a officiellement été investi 47e président des Etats-Unis, ce lundi 20 janvier à Washington. A midi, heure locale (18h00 en France), le 47e président de la première puissance mondiale a débuté son second mandat, succédant au démocrate Joe Biden.
"L’âge d’or des Etats-Unis commence aujourd’hui", a-t-il déclaré au début de son discours d’investiture, assurant qu'"à partir d’aujourd’hui, notre pays va prospérer et être respecté aux quatre coins du monde." "Tout simplement, je placerai l’Amérique en premier", a-t-il encore énoncé. De nombreux décrets sont également attendus dès ce lundi, qui donneront le ton de sa présidence.
Les infos à retenir
⇒ Donald Trump est officiellement le 47e président des Etats-Unis
⇒ Le nouveau président promet que "l’âge d’or de l’Amérique commence aujourd’hui"
⇒ Joe Biden gracie préventivement cinq membres de sa famille
20h45Ce qu'il faut retenir du discours d’investiture de Donald Trump
Si vous avez loupé le discours d'investiture de Donald Trump au Capitole, L'Express revient en détails, dans cet article, sur les déclarations du 47e président des Etats-Unis. Donald Trump lors de son discours d'investiture au Capitole de Washington, le 20 janvier 2025
20h15"Le canal appartient et continuera d'appartenir au Panama"
"Le canal appartient et continuera d'appartenir au Panama", a affirmé lundi le président panaméen José Raul...
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20/01 - Les femmes voilées discriminées à l’embauche ? La réponse des chercheurs qui ont publié l’étude
Porter un voile musulman sur un CV a un impact très négatif sur les chances d’être invité à un entretien d’embauche. Dans une étude publiée en décembre, nous avons mesuré l’ampleur de cette pénalité avec la méthode du testing dans le cas d’une recherche d’apprentissage par des étudiantes en BTS Comptabilité-gestion. Nous avons envoyé 4 000 candidatures spontanées de candidates voilées et non voilées auprès d’un échantillon de 2 000 PME parisiennes. L’expérience confirme un effet très négatif qui diminue d’environ 80 % les chances de recevoir une suite favorable à une candidature.
L’étude passe en revue les travaux analogues qui ont été réalisés avec des méthodes proches aux Etats-Unis, en France et en Allemagne et qui parviennent à des conclusions comparables. Ses résultats corroborent l’expérience quotidienne de dizaines de milliers de femmes en France et celles des responsables d’associations qui ont participé à la discussion lors de la présentation publique, le 9 décembre à l’université Gustave-Eiffel. Ils sont en phase avec l’ensemble des travaux réalisés par des sociologues sur la situation des femmes musulmanes en France.
Pourtant, le constat a surpris des collègues enseignants en gestion qui se sont associés à des défenseurs d’une certaine conception de la laïcité, parfois qualifiée d’antiracisme universaliste, pour signer une tribune virulente publiée par L’Express. Les signataires n’ont pas de compétences statistiques, n’ont jamais réalisé de recherche expérimentale et ne contribuent pas à la littérature...
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20/01 - Avec Donald Trump, le reiki va-t-il faire son entrée à la Maison-Blanche ?
En observant les nominations de Donald Trump à des postes gouvernementaux importants, on commence à comprendre comment il a réussi à mettre un casino en faillite. Parmi toutes ses nominations bizarres, je trouve celles dans le secteur de la santé particulièrement troublantes.
Il a choisi Robert F. Kennedy Jr comme secrétaire à la Santé, alors qu’il a un long passé de diffusion de fausses informations et de dangereuses idées complotistes. Depuis une vingtaine d’années, il est une figure de proue du mouvement antivaccin ; il a également affirmé que des vers avaient mangé une partie de son cerveau, ce qui avait entraîné un "brouillard cérébral" de longue durée. Il prétend que l’exposition à des produits chimiques, les "perturbateurs endocriniens", provoque une dysphorie de genre chez les enfants, contribuant ainsi à l’augmentation du nombre de jeunes LGBTQ + ; il affirme que les radiations Wi-Fi provoquent le cancer ; il établit un lien entre les fusillades dans les écoles américaines et la prescription accrue d’antidépresseurs ; il insiste sur le fait que le Sida est causé par les drogues récréatives consommées par les homosexuels ; il nie le bénéfice de la fluoration de l’eau et envisage d’y mettre un terme aux Etats-Unis. Autant d’opinions farfelues, jamais démontrées par aucune preuve scientifique.
Deux autres nominations de Trump dans le champ médical méritent d’être signalées : le Dr Janette Nesheiwat a été choisie comme "surgeon general". Elle vend ses propres compléments alimentaires et, pendant la...
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20/01 - Les réseaux sociaux à l’ère Trump : "On ne s’attendait pas à ce qu’Elon Musk aille si loin…"
Jamais les réseaux sociaux américains n’ont exercé une telle influence sur les affaires de l’Europe. Et jamais ne se sont-ils si peu souciés de lutter contre la désinformation. Donald Trump et Elon Musk ont porté les premiers coups de boutoir à l’idée, pourtant largement partagée, que les fake news et la haine en ligne abîmeraient les démocraties. Mais Mark Zuckerberg leur emboîte le pas avec joie : cela l’exonère de la responsabilité et des coûts associés à la tâche complexe qu’est la modération de ce que les internautes publient.
Le patron de Facebook et d’Instagram compte par ailleurs sur Donald Trump pour obtenir des concessions de l’Europe dans l’encadrement des plateformes Web. Ce n’est pourtant "pas le moment de lâcher", explique Joëlle Toledano, économiste, professeure émérite associée à la chaire gouvernance et régulation de l’université Dauphine-PSL, membre de l’Académie des technologies et auteure de Gafa. Reprenons le pouvoir ! (Odile Jacob, 2020).
L’Express : Mark Zuckerberg et Elon Musk modifient en profondeur la manière dont leurs réseaux sociaux fonctionnent et adoptent une approche diamétralement opposée à celle dessinée par la récente régulation européenne du numérique – Digital Services Act (DSA), Digital Markets Act (DMA). Est-ce un signe inquiétant pour l’Union européenne ?
Joëlle Toledano : C’est une simple histoire d’argent. C’est une réponse lapidaire qui mériterait de plus longs développements, en particulier sur les risques juridiques encourus, mais aussi sur les intérêts économiques directs....
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20/01 - Trêve à Gaza : ce qui attend les otages libérés par le Hamas
Israël se prépare à accueillir des dizaines d’otages détenus par le Hamas depuis plus d’un an à Gaza. Affamés, polytraumatisés… Personne ne sait dans quel état ils reviendront. Pour l'instant, les premières à avoir été libérées, dans le cadre d'un accord avec Israël, sont trois jeunes Israéliennes : Romi Gonen (24 ans), Emily Damari (28 ans) et Doron Shatanbar Khir (31 ans). Depuis dimanche 19 janvier, le pays entier a les yeux rivés sur leurs visages amaigris et suit les informations sur leur état de santé qui arrivent au compte-gouttes. Elles sont "dans un état stable", a annoncé Itay Pessach, un médecin de l’hôpital Sheba de Ramat Gan (centre), lors d’une conférence de presse. Avant d’ajouter : "Cela nous permet, à nous comme à eux, de nous concentrer sur ce qui est le plus important pour l’instant : retrouver leurs familles".
Malgré les sourires un peu forcés devant les caméras, ces jeunes femmes se trouvent au début d’un long chemin vers la reconstruction. À l’instar des 30 otages restants qui devraient être libérés lors d’une première phase de six semaines, elles bénéficieront d’un suivi médical et psychologique pendant au moins un an après leur libération, avec des points de contrôle réguliers : après deux semaines, un mois, puis tous les trois mois. Elles devraient également percevoir une aide financière de la part de l’Etat israélien et le ministère de la Protection sociale a prévu des solutions d’hébergement temporaires dans le cas où les ex-détenus se sentiraient incapables de rentrer directement à leur...
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20/01 - Interdiction de TikTok : l’appel de la Chine aux Etats-Unis
La Chine a exhorté lundi 20 janvier les Etats-Unis à entendre "la voix de la raison" au sujet de TikTok, alors qu'une loi interdisant la populaire application sur le territoire américain est entrée en vigueur. "Nous espérons que la partie américaine saura écouter la voix de la raison et offrir un environnement commercial ouvert, équitable, juste et non discriminatoire aux entités commerciales de tous les pays opérant aux Etats-Unis", a indiqué lors d'un point presse régulier Mao Ning, une porte-parole du ministère des Affaires étrangères.
"TikTok est une application très appréciée des utilisateurs américains et présente depuis de nombreuses années aux Etats-Unis. Elle a joué un rôle positif dans la promotion de l'emploi et la stimulation de la consommation aux Etats-Unis", a-t-elle souligné."Nous n'avons jamais demandé de collecter des données"
La Chine attache "une grande importance à la confidentialité et à la sécurité des données", a-t-elle également assuré. "Nous n'avons jamais demandé et ne demanderons jamais aux entreprises ou aux particuliers de collecter ou de fournir des données situées dans des pays étrangers d'une manière qui viole les lois locales", a encore affirmé Mao Ning.
Le réseau social a été rétabli dimanche aux Etats-Unis, quelques heures seulement après sa suspension, une conclusion en forme de victoire politique pour le président élu américain Donald Trump. Signe de la vitalité intacte de la plateforme aux plus 170 millions d'utilisateurs aux Etats-Unis, TikTok a immédiatement été inondé de...
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20/01 - Iles magiques : quatre destinations idéales pour fuir l’hiver européen
Rarement les Français n’auront autant eu besoin de faire un break hivernal. Malgré la hausse du prix de la vie (impôts, énergie) et le contexte international anxiogène (Syrie, guerre en Ukraine), ils cherchent à s’évader. En montagne lorsqu’ils cherchent à rester dans l’Hexagone ou à l’étranger, où ils privilégient les destinations lointaines comme en Asie (Indonésie et Thaïlande font partie des voyages les plus prisés ainsi que la Chine et la Corée). Sans oublier les escapades au Soleil, notamment à Maurice qui restent leur île préférée. L’Express a sélectionné les destinations les plus cocooning et les plus paradisiaques.Incomparables Maldives
Immense puzzle d’îles minuscules, les Maldives possèdent une atmosphère paisible qui n’existe nulle part ailleurs. Pour atteindre ce nirvana, on peut rejoindre les eaux cristallines de l’atoll de Malé Nord en quinze minutes d’hydravion depuis l’aéroport international et découvrir les villas design de l’hôtel Jumeirah Olhahali. Installée sur pilotis ou sur la plage, équipée de piscines privées, chacune des 67 résidences de 350 mètres carrés déploie un luxe inouï pour satisfaire toutes les envies : barbecues, cinéma privé, yoga, dîners sous les étoiles… Quatre restaurants et un glacier, un spa, un club enfant avec parc aquatique et une pléiade d’activités nautiques exaucent tous les désirs.
A partir de 709 € la nuit. www.jumeirah.comEscapade de rêve en Polynésie
Voyage unique, un séjour dans cet archipel paradisiaque est la promesse d’expériences aussi riches et variées que les îles...
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20/01 - Modernisation, diversification, montée en gamme... Comment les stations de ski se réinventent
Rarement les Français n’auront autant eu besoin de faire un break hivernal. Malgré la hausse du prix de la vie (impôts, énergie) et le contexte international anxiogène (Syrie, guerre en Ukraine), ils cherchent à s’évader. Au soleil, mais surtout cette année en privilégiant la montagne comme viennent de le montrer les taux de remplissage des stations durant les vacances de Noël : le business du ski est florissant grâce à une montée en gamme des stations qui se concentrent sur le bien-être et le luxe. L’Express a sélectionné les destinations les plus cocooning et les plus paradisiaques.
N’en déplaise à la Cour des comptes dont un rapport pointait cet hiver la vulnérabilité des stations, la montagne va plutôt bien, merci. C’est du moins le message que l’ensemble de la profession a dernièrement voulu faire passer, preuves à l’appui. Confrontés à une course d’obstacles qui les oblige à s’adapter en permanence, les territoires enneigés ont enclenché une diversification considérable de leurs activités pour une "expérience montagne" totale sur quatre saisons, dont la remise en forme sous toutes ses… formes.Des tarifs en hausse
Ce n’est évidemment pas suffisant. En ligne de mire, les hébergements : sur l’ensemble des massifs, les structures plus anciennes profitent de rénovations de fond, parfois grâce à des incitations financières, comme aux Saisies, aux Menuires, à Cauterets ou encore à Saint-Lary. Elles restent indispensables pour faciliter leur commercialisation et séduire les hôtes, voire pour songer enfin à limiter...
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20/01 - Expulsions, grâces, TikTok… Ce que Donald Trump a promis dès son investiture
Lors d’un ultime meeting à la veille de son investiture, qui aura lieu ce lundi 20 janvier, Donald Trump s’est engagé dimanche à agir "à une vitesse et avec une force sans précédent" une fois de retour au pouvoir. Immigration, droits des personnes transgenres, environnement, commerce international, Ukraine… Le républicain prévoit la signature "de dizaines de décrets" quelques heures après son entrée en fonction dans le but de rendre "nulles et non avenues" de nombreuses mesures prises par l’administration Biden, rapporte le quotidien américain The Washington Post. Tour d’horizon de promesses, souvent vagues, qui pourraient mettre à mal le pays et écorner certains droits fondamentaux.Immigration, numéro un sur sa liste
"Dès que j’aurai prêté serment, je lancerai le plus grand programme d’expulsions de l’histoire américaine", avait assuré le républicain pendant sa campagne. Le président élu veut aussi, dès le premier jour, mettre fin au droit du sol, qu’il juge "ridicule". Selon le Wall Street Journal, Donald Trump va notamment déclarer, dès lundi, l’état d’urgence à la frontière avec le Mexique. Selon les estimations, environ 11 millions de personnes seraient sans-papiers aux Etats-Unis.
Le président des Etats-Unis peut prendre certaines décisions immédiatement par simple décret - les experts s’attendent à ce qu’il supprime une application utilisée par les demandeurs d’asile, ou un programme spécifiquement conçu pour les personnes exilées en provenance d’Haïti, de Cuba, du Nicaragua et du Venezuela....
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20/01 - Municipales à Paris : Yannick Jadot annonce sa candidature en 2026
Le sénateur écologiste et ex-candidat à l’élection présidentielle 2022 Yannick Jadot annonce sa candidature à la mairie de Paris en 2026, dans une interview publiée lundi 20 janvier sur le site du Parisien.
"Le bilan commun, le désir d'unité de notre électorat, la menace d'une droite unie m'amènent à proposer un autre chemin : le rassemblement des écologistes immédiatement, celui des écologistes et de la gauche rapidement", explique Yannick Jadot, ajoutant : "Je me propose pour porter ce rassemblement face à Rachida Dati".
L'écologiste veut se dresser contre une droite qu'il juge "trumpisée" et souhaite "valoriser" le "formidable héritage" de la majorité municipale, notamment en renforçant l'action dans "les quartiers populaires, les transports, la mixité scolaire, l'isolement, la culture, le sport, la santé ou la propreté".Déjà deux candidats PS
Sa "priorité absolue" : "rendre Paris plus accessible aux classes moyennes et populaires qui la font vivre" et poursuivre les travaux sur la sécurité en formant les agents à mieux "s'ancrer dans les quartiers et faire toujours plus de prévention et de médiation sociale".
Pour réaliser son objectif, Yannick Jadot doit rassembler la gauche. A gauche, le PS compte déjà deux candidats, le député Emmanuel Grégoire et le sénateur Rémi Féraud, soutenu par la maire sortante Anne...
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20/01 - Diplomatie : cette fuite qui embarrasse Berlin avant le retour de Donald Trump
La fuite dans les médias d’un câble diplomatique de l’ambassadeur d’Allemagne à Washington, très critique de Donald Trump, a suscité la polémique dimanche 19 janvier à la veille de l’investiture du président élu, dont Berlin craint déjà les foudres.
Dans cette note interne confidentielle, au ton particulièrement alarmiste, adressée à sa ministre de tutelle et publiée dimanche par le quotidien Bild, Andreas Michaelis s’inquiète de voir les fondements de la démocratie américaine sapés après l’investiture du successeur de Joe Biden. Il parle de "projets de vengeance" du président élu, dénonce sa "stratégie de disruption maximale" visant à "redéfinir l’ordre constitutionnel" aux Etats-Unis. Le diplomate se dit préoccupé par la perspective d’une "concentration maximale des pouvoirs chez le président aux dépens du Congrès et des Etats fédérés", ainsi que par la promesse faite aux géants de la tech de "participer au gouvernement".
La cheffe de la diplomatie allemande Annalena Baerbock, destinataire de la note, en a confirmé la réalité, tout en soulignant qu’elle était classée "secrète" et aurait du le rester. "Bien sûr que les ambassades écrivent des rapports, c’est leur mission, notamment lors de changements de gouvernement pour savoir à quoi nous en tenir. Et naturellement notre ambassade à Washington le fait aussi", a-t-elle dit dans la soirée à la télévision publique, interrogée sur le sujet.
"Et le président américain avait déjà annoncé ce qu’il entendait faire, en particulier en ce qui concerne les décisions qui seront...
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20/01 - Gaz russe : "L’Europe a eu beaucoup de chance jusque-là, la crise est loin d’être terminée"
Professeur à l’université de Warwick (Angleterre), Michael Bradshaw vient de cosigner, avec plusieurs chercheurs britanniques, un article sur la stratégie russe en matière de gaz dans la prestigieuse revue Nature. Selon lui, Moscou ne parviendra pas à compenser les pertes financières liées à la chute des livraisons vers l’Europe. Mais de son côté, le Vieux Continent doit sans doute se préparer à payer son gaz plus cher jusqu’en 2026.
L’Express : La Russie ne livre plus de gaz via l’Ukraine. Doit-on s’attendre à de fortes tensions sur les marchés ?
Michael Bradshaw : Nous avons écrit en octobre que la crise du gaz en Europe était loin d’être terminée et que l’Europe avait eu beaucoup de chance au cours des deux derniers hivers d’éviter une crise de l’approvisionnement. Cette analyse tient toujours. Le marché mondial du gaz naturel liquéfié (GNL) reste tendu. Les températures basses ainsi que des périodes de "Dunkleflaute" (NDLR : plusieurs jours consécutifs avec un vent faible et un manque d’ensoleillement) ont entraîné une faible production d’énergies renouvelables et stimulé la demande de gaz ces derniers mois. Résultat : les réserves ont été davantage sollicitées par rapport aux deux derniers hivers. La situation n’est pas encore trop problématique mais il faut bien voir que les hivers en question ont été exceptionnellement doux.
À cela s’ajoute l’arrêt des exportations russes via le gazoduc en Ukraine. Le marché l’avait anticipé, mais cela représente une perte de 15 milliards de m³ d’approvisionnement, soit...
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20/01 - Trêve à Gaza : Paris n’a "aucune nouvelle" des deux otages français
Embrassades, chants et larmes de joie… Les 90 premiers prisonniers palestiniens ont été relâchés par Israël, dans la nuit du dimanche 19 au lundi 20 janvier, après l’entrée en vigueur de la trêve avec le Hamas. Ils ont été accueillis par une foule en liesse à Beitunia, en Cisjordanie occupée. La première phase de l’accord prévoit au total la libération de quelque 1 900 Palestiniens incarcérés par Israël en échange de 33 otages Israéliens détenus à Gaza. Elle doit permettre un afflux d’aide humanitaire vers la bande de Gaza et de poser les bases en vue d’un cessez-le-feu permanent.
Les infos à retenir
⇒ Paris n’a "aucune nouvelle" des deux otages français à Gaza
⇒ Israël a libéré 90 prisonniers palestiniens après la libération de trois otages israéliennes
⇒ Restaurer le système de santé à Gaza "sera une tâche complexe et difficile", avertit l’OMSParis n’a "aucune nouvelle" des deux otages français à Gaza
Au lendemain des premières libérations d’otages par le Hamas, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a déclaré lundi sur RMC/BFMTV que Paris n’avait "aucune nouvelle" des deux otages français à Gaza, Ofer Kalderon et Ohad Yahalomi. "C’est bien le drame de ces prises d’otages massives du 7 octobre, c’est que nous n’avons aucune nouvelle sur leur état de santé, sur leurs conditions de détention", a ajouté le ministre, rappelant que les deux hommes "font partie de la liste des 33 otages libérables dans les 40 jours qui viennent", et ajoutant que Paris avait pesé pour qu’ils fassent partie de cette liste.
"Huit...
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20/01 - Violences faites aux enfants : pourquoi ça n’intéresse personne
Introuvable. Le 23 décembre dernier, lorsque le secrétaire général de l’Elysée Alexis Kohler égrène les noms des nouveaux ministres du gouvernement Bayrou, l’Enfance n’est pas évoquée. La ministre déléguée Agnès Canayer, jusqu’alors chargée de ces questions, n’est pas reconduite. La thématique ne fait pas non plus partie du portefeuille de Catherine Vautrin, nommée ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles.
Cinq jours plus tard, Emmanuel Macron annonce finalement la création d’un Haut-Commissariat à l’enfance, réassurant sur les réseaux sociaux que la protection des plus jeunes "est au coeur de [son] engagement". Selon Le Figaro, qui révèle l’information, le chef de l’Etat souhaiterait "externaliser" la gestion de ce dossier, et ainsi "la préserver de l’instabilité politique". Un argumentaire dont se méfient les professionnels du secteur, dépités par l’impossible mise en oeuvre des initiatives lancées par les gouvernements successifs et le manque d’investissement politique sur le sujet. "Depuis deux ans, nous avons eu quatre ministres ou secrétaires d’Etat différents liés à l’Enfance. Il faut se battre pour que cette dernière reste une priorité politique - ce qui ne semble pas être le cas, sans ministère de plein exercice rattaché au Premier ministre", regrette Florine Pruchon, coordinatrice de la Dynamique pour les droits de l’enfant, qui regroupe une vingtaine d’associations.
Le secteur, pourtant, ne cesse d’alerter sur la crise sans précédent dont il fait l’objet. Selon l’Observatoire national...
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20/01 - Epargne salariale : les PME s’y mettent, malgré quelques obstacles
Depuis le 1er janvier 2025, les petites entreprises de 11 à 49 salariés doivent mettre en place au moins un dispositif de partage de la valeur : un système d’intéressement ou de participation, l’abondement d’un plan d’épargne salariale ou une prime de partage de la valeur (ex-prime Macron).
Cette obligation légale est instaurée pour une période expérimentale de cinq ans et vise les entreprises réalisant un bénéfice net d’au moins 1 % de leur chiffre d’affaires pendant trois années consécutives. Sont concernés : 1,5 million de salariés travaillant dans 65 000 PME pour lesquels l’épargne d’entreprise est parfois la seule épargne. Ces dispositifs sont d’ailleurs largement plébiscités par les personnes en bénéficiant : selon un sondage commandé par Natixis Interépargne, 82 % des salariés interrogés se disent satisfaits des instruments de partage de la valeur mis en place par leur entreprise. En outre, 78 % des sondés disposant d’un plan d’épargne entreprise indiquent investir par ce biais.
Plusieurs obstacles demeurent toutefois : selon le cabinet de conseil Ferway, un tiers des entreprises concernées n’a jamais entendu parler de cette loi… Natixis Interépargne constate de son côté que 1 société sur 5 ne sait pas comment procéder. La majorité d’entre elles indique s’orienter vers la mise en place d’une prime de partage de la valeur. Particulièrement souple, cette dernière est, en outre, exonérée de cotisations sociales, pour un montant pouvant aller jusqu’à 6 000 euros par...
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20/01 - Investiture de Donald Trump : le déroulé d’une cérémonie pas comme les autres
Les équipes de Donald Trump ont dû revoir leur copie en dernière minute, ou presque. Initialement prévue en plein air sur l’esplanade du Capitole, la cérémonie d’investiture du 47e président des Etats-Unis se déroulera finalement à l’intérieur de la Rotonde en raison d’une vague de froid intense (-6 °C) prévue ce lundi 20 janvier. C’est Donald Trump lui-même qui l’a annoncé dimanche. "J’ai ordonné que le discours d’inauguration, en plus des prières et autres discours, soit prononcé dans la rotonde du Capitole des États-Unis, comme pour Ronald Reagan en 1985, également à cause du temps très froid", a-t-il posté sur Truth Social.
Le milliardaire prêtera donc serment à midi, heure de Washington (18 heures à Paris), pour un second mandat devant un parterre de figures politiques et économiques venues des quatre coins du monde. La rotonde du Capitole américain peut accueillir environ 700 personnes (au lieu de centaines de milliers prévues initialement sur l’esplanade) et ne devrait être ouverte qu’aux membres du Congrès et à quelques invités de marque, a déclaré une source du Congrès à CNN. Ces privilégiés le regarderont prêter serment au cours d’une cérémonie légèrement revisité : le conservateur jurera sur la Bible d’Abraham Lincoln, mais aussi sur celle offerte par sa défunte mère, Mary Anne MacLeod Trump.Sécurité maximale
La sécurité mise en place autour du futur président, victime d’une tentative d’assassinat par arme à feu en juillet 2024, pendant sa campagne, sera poussée au maximum avec 25 000 agents, dont des forces de...
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20/01 - Marco Rubio, le faucon de Donald Trump pour gérer la diplomatie
Pour son deuxième mandat, Donald Trump a décidé de s’entourer de personnalités entièrement acquises à sa cause. Chaque nomination reflète les volontés politiques du nouveau président. À travers quatre portraits de membres de son administration, tour d’horizon de la nouvelle ère que le républicain veut voir advenir aux Etats-Unis. Dans ce premier épisode, on s’intéresse à Marco Rubio, en charge des Affaires étrangères.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Solène Alifat (écriture) Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : INA, NBC News, The Recount, VisualPolitik, Crux
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : 14 mai 2018. Un parterre d’officiels israéliens et américains est réuni à Jérusalem. Vêtus de leurs plus belles tenues, ils sont assis devant une scène entièrement bleu marine, décorée par quelques fleurs rouges. Derrière, les drapeaux des Etats-Unis et de l’Etat Hébreu s’entremêlent sur un écran géant.
Jared Kushner, le gendre de Donald Trump, accompagné de son épouse Ivanka Trump, tire sur une longue ficelle. Un grand tissu bleu tombe sous les applaudissements. Il vient de dévoiler une plaque où on peut lire : "Ambassade des Etats-Unis". Juste en dessous, le nom du président est inscrit. Et Donald Trump prend justement la...
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20/01 - Un deal ou la guerre : le tournant de l’Iran face à Donald Trump
Un triomphe. Ce 8 janvier, à Qom, l’ayatollah Khamenei savoure, devant des milliers de fidèles acquis à sa cause. Le Guide suprême iranien vient célébrer la révolte de 1978 dans cette ville sainte chiite, première pierre de la révolution islamique qui renversera le chah l’année suivante.
"Les Américains nous imposent des sanctions depuis plus de quarante ans pour mettre l’économie iranienne à terre, mais nous avons accompli des progrès inouïs dans les sciences et la technologie pendant toutes ces années", claironne, à la tribune, le chef d’Etat de 85 ans. "Les plus grands de tous les progrès ! Dans le même temps, nous avons acquis une influence régionale sans équivalent." Selon Ali Khamenei, jamais la République islamique n’a été aussi puissante qu’en ce début 2025.
Existe-t-il une plus grande ironie pour un Guide que d’être aveugle ? A Téhéran, tous les voyants clignotent au rouge après une année 2024 catastrophique. Sur le plan géopolitique, son "axe de la résistance" a volé en éclats sous les coups d’Israël : le Hezbollah a été décapité au Liban, le Hamas erre dans les ruines de la bande de Gaza et Bachar el-Assad se terre à Moscou après sa fuite pathétique devant les rebelles islamistes.
En quelques mois, l’Iran a subi les défaites militaires de plus de la moitié de ses alliés régionaux. "En perdant le Hezbollah et la Syrie, le régime iranien a aussi perdu de son prestige, expose Vali Nasr, ancien conseiller du département d’Etat américain et spécialiste de l’Iran. Ce sont des signes de fragilité sur la scène...
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19/01 - Grâce à Donald Trump, TikTok a rétabli l’accès à son application aux Etats-Unis
Un vrai-faux départ. Le réseau social TikTok a rétabli, ce dimanche 19 janvier, l'accès à son application aux Etats-Unis, quelques heures seulement après l’avoir suspendu pour se conformer à une loi votée au Congrès. Signe de la vitalité intacte de la plateforme aux plus 170 millions d'utilisateurs aux Etats-Unis, TikTok a immédiatement été inondé de vidéos célébrant ce retour. Dans un message posté sur X (ex-Twitter), le groupe a remercié le président élu Donald Trump pour avoir assuré aux fournisseurs d’accès à Internet et boutiques d’applications qu’ils échapperaient aux lourdes pénalités prévues par la loi.
Un peu plus tôt dans la journée, le président élu avait déclaré son intention de prendre un décret une fois investi, lundi, pour suspendre la loi interdisant TikTok aux Etats-Unis. Celle-ci, votée au Congrès au printemps 2024, est entrée en vigueur ce dimanche, rendant inaccessible dans le pays la plateforme de courtes vidéos aux plus de 170 millions d’utilisateurs américains.
Le texte prévoit la possibilité pour le chef de l’Etat de repousser la mise en œuvre de 90 jours le temps de trouver un acheteur, alternative offerte à la maison mère de TikTok, la Chinoise ByteDance, en lieu et place de l’interdiction. ByteDance s’est jusqu’ici refusé à céder cette plateforme lancée il y a à peine dix ans et qui est devenue incontournable pour une large majorité de jeunes internautes."Ne pas laisser TikTok dans le noir !"
Donald Trump avait également encouragé fournisseurs d’internet et boutiques d’application à rétablir...
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19/01 - Macron-Bayrou, les tourments cachés : la rancune du président, le vrai-faux départ de Kohler, l’appel à Le Pen
Le président est intranquille. La veille de la déclaration de politique générale (DPG), François Bayrou lui rend visite, à l’heure du dîner. Voici Emmanuel Macron qui dict… distille ses "conseils", c’est le mot choisi par l’Elysée. L’enjeu n’a rien de mince, il s’agit de ne pas défaire pour les beaux yeux de la gauche ce qu’il reste du macronisme. "Tu te rends compte, il n’a même pas pris de note !" rapporte, encore déconcerté, le chef de l’Etat à un ami au cœur de la nuit. Se peut-il qu’il se soit trompé à ce point ? Percer à jour les hommes n’est certes pas le plus grand talent du président. Mais faut-il relire toute l’œuvre de Lacan pour déceler chez François Bayrou un féroce désir d’indépendance ?
Ce Premier ministre est indocile. Seuls les collaborateurs prennent des notes, il n’en est pas un. Le jour de la DPG, Emmanuel Macron attend. Et ne voit rien venir. Le soleil poudroie, il appelle un complice : pas de discours à l’horizon. L’herbe verdoie, le président s’inquiète. En décembre, Emmanuel Macron ne peut plus souffrir le trop autonome Michel Barnier. En janvier, Emmanuel Macron ne peut pas lire le déjà trop affranchi François Bayrou. Est-ce donc cela le résultat de cette "clarification" que devait apporter la dissolution ? A l’Elysée, lundi 13 janvier, on ironise : "Il enverra son texte à 14 h 45." Derrière l’humour, la peur. "Avec moi, la cohabitation serait plus dure !" prévenait, bravache, le Béarnais avant que ce fût son tour.
Enfin, le texte surgit. Quelle heure est-il, ce mardi ? C’est le "petit matin",...
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19/01 - Larry Diamond (Stanford) : "Il y aura une rupture brutale entre Donald Trump et Elon Musk lorsque…"
Larry Diamond sait repérer de loin les nuages qui s’amoncellent sur une démocratie. Et les premiers signes de délitement. Et pour cause : il en a fait son domaine d’expertise. Depuis plusieurs années, ce très respecté politologue américain, dont les travaux trouvent un écho aussi bien chez les démocrates que chez les républicains, se penche sur les menaces qui pèsent sur la démocratie libérale aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde. Il en a même fait le sujet central de son dernier ouvrage (Ill Winds : Saving Democracy from Russian Rage, Chinese Ambition, and American Complacency, non traduit) publié en 2019. Spécialiste des régimes autoritaires, professeur à Stanford et chercheur à la Hoover Institution, l’un des think tanks les plus influents outre-Atlantique, Larry Diamond en est convaincu : non seulement ce second mandat de Donald Trump renforcera la montée des régimes autocratiques observée dans le monde depuis une quinzaine d’années – phénomène qu’il attribue en partie à l’invasion de l’Irak par les Etats-Unis en 2003 –, mais il pourrait aussi faire basculer la première puissance mondiale dans une nouvelle ère : "Les Etats-Unis resteront-ils une démocratie libérale, ou leurs institutions s’éroderont-elles au point de devenir méconnaissables, voire irréparables ?" s’interrogeait-il récemment dans les colonnes du prestigieux Foreign Affairs.
Pour L’Express, Larry Diamond livre son point de vue d’expert sur les débuts "explosifs" qui marqueront la nouvelle présidence Trump. Et les mois "chaotiques" à venir,...
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19/01 - Du bleu de méthylène contre le cancer ? Les étranges recommandations du Dr Schwartz
Un jour, il y a dix ans, ou vingt peut-être, le cancérologue Laurent Schwartz s’est mis tête de trouver la "formule du cancer". Une équation qui, si elle venait à être mise au jour, résumerait en quelques lignes tout ce qu’il faut savoir sur ces horribles grosseurs, de la cause de leur développement aux moyens d’en venir à bout. De quoi, en un instant, "comprendre" ces maladies - et surtout les "résoudre".
Si Laurent Schwartz ne sait plus très bien quand sa quête a commencé, elle est, selon lui, terminée. A 67 ans, cet oncologue parisien, formé au Massachusetts General Hospital rattaché à l’université Harvard (Etats-Unis), et longtemps détaché à l’Ecole polytechnique, assure avoir réussi à "déchiffrer" les cancers. Une simple suite de chiffres et de lettres de son cru aurait ainsi suffi à les dompter. De ces phrases mathématiques, que le spécialiste énonce à qui veut bien l’entendre, découleraient les mécanismes communs à toutes les tumeurs, peu importe la nature des cellules impactées. Mieux encore : ses "résultats", fruits d’une "vingtaine d’années de recherche en dehors du consensus", l’auraient mis sur la piste d’un "probable remède universel", une substance courante et facile à produire : le bleu de méthylène.
Aucune étude clinique n’a jamais démontré l’efficacité de ce colorant, connu depuis 1877 et très souvent utilisé dans la recherche pour ses propriétés révélatrices. Ce qui n’a pas empêché le Dr Schwartz de faire étalage de ses "résultats" dans son dernier ouvrage, Bleu de méthylène, un remède oublié, un...
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19/01 - France-Algérie : Bruno Retailleau veut "remettre sur la table" l’accord de 1968
Un épisode de plus dans les tensions entre Paris et Alger. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, souhaite la fin de l’accord franco-algérien de 1968 relatif aux conditions d’entrée en France des ressortissants algériens. Invité de BFMTV ce dimanche 19 janvier, le locataire de Beauvau a répété que la France avait été "humiliée" par l’Algérie, lorsque ce pays a refusé l’entrée sur son territoire d’un influenceur algérien expulsé de l’Hexagone. "L’Algérie, a-t-il dit, n’a pas respecté le droit international" en refusant l’accès sur son territoire à cet influenceur qui avait "un passeport biométrique" certifiant sa nationalité.
Le ministre a également évoqué le sort de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné en Algérie. "La France, a poursuivi Bruno Retailleau, doit choisir des moyens de répondre à l’Algérie […]. On est allé au bout du bout […] je suis favorable à des mesures fortes car sans rapport de force, on n’y arrivera pas.""Il n’a pas lieu d’être"
Il a souhaité, à cet égard, que l’accord de 1968 soit remis en cause. "Cet accord est daté et a déformé l’immigration algérienne. Il n’a pas lieu d’être. Il faut le remettre sur la table", a-t-il jugé. Il s’agit d’un accord bilatéral signé le 27 décembre 1968 qui crée un statut unique pour les ressortissants algériens en matière de circulation, de séjour et d’emploi. Le texte, qui relève du droit international et prime donc sur le droit français, écarte les Algériens du droit commun en matière d’immigration.
Leur entrée est facilitée, sans qu’ils n’aient besoin de...
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19/01 - Ils sont fous, ces Français : Gilles Martin-Chauffier réinvente les "Lettres persanes"
On s’amusait bien à Paris sous la Régence, et ce n’est pas Mehmed Efendi qui nous contredira. En 1721, après avoir passé deux ans dans notre capitale comme ambassadeur, le janissaire retourne dans l’Empire ottoman et y publie un récit de ce qu’il a vu – un livre qui sera plus tard traduit chez nous sous le titre Le Paradis des infidèles. En cette même année 1721, le jeune Montesquieu, 32 ans, lui renvoie la balle avec ses célèbres Lettres persanes. On en connaît la trame : deux Perses voyageant à travers l’Europe jusqu’à Paris, Usbek et Rica, racontent par écrit leurs aventures à leurs amis restés là-bas. Cette "espèce de roman" (comme disait Montesquieu) reprend l’esprit caustique des Caractères de La Bruyère (parus en 1688) tout en inventant une nouvelle forme. Il faut croire que tout le monde n’avait pas perçu l’esprit polémique du livre puisque dès 1728 le taquin Montesquieu sera élu à l’Académie française…
Trois siècles après, ce classique reste lu. Il vient d’être réédité dans la collection Bouquins. De façon plus originale, avec son habituel esprit, Gilles Martin-Chauffier en publie une variation moderne, Les Lettres qataries. Le narrateur en est Hassan, un jeune et ambitieux conseiller d’ambassade, sorte de Paul Morand de Doha, qui raconte sa mission parisienne à son frère Driss. L’action couvre la période 2023-2024. Notre pays est-il toujours paradisiaque pour les infidèles ? Si un certain puritanisme y a étendu son empire, quelques élucubrations perdurent – il faut voir Hassan découvrant la fashion week...
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19/01 - Trêve à Gaza : ce que l’on sait des échanges d’otages et des différentes phases du cessez-le-feu
Les six semaines à venir seront cruciales puisqu’elles confirmeront, ou tueront dans l’œuf, l’espoir d’une paix de long terme dans le territoire palestinien. Après 15 mois de guerre dans la bande de Gaza, l’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, qui prévoit une libération d’otages israéliens, est finalement entré en vigueur avec trois heures de retard, ce dimanche 19 janvier. Les hostilités doivent cesser et 33 otages israéliens doivent être libérés lors d’une première phase étalée sur six semaines.Une trêve partie du mauvais pied
Les premières otages, trois femmes, ont bien été libérées ce dimanche. Le processus était pourtant parti du mauvais pied le matin même, le Hamas ayant pris du retard dans l’annonce des noms des trois otages, le justifiant par "des complications sur le terrain et la poursuite des bombardements".
Alors que les armes devaient se taire à 7h30 (heure de Paris), Israël a retardé l’application du cessez-le-feu, invoquant le retard du Hamas, et mené de nouvelles frappes à Gaza. Le bureau de Benyamin Netanyahou a fini par annoncer l’entrée en vigueur du cessez-le-feu à 10h15 (heure de Paris), une information confirmée dans la foulée par le médiateur qatari.Un premier échange ce dimanche
Trois otages, "trois citoyennes israéliennes, dont l’une est aussi de nationalité roumaine et l’autre de nationalité britannique", ont déjà pu retrouver leur famille ce dimanche. Il s’agit de Romi Gonen, 24 ans ; Emily Damari, 28 ans ; et Doron Steinbrecher, 31 ans. Le prochain échange aura lieu "samedi...
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19/01 - Christophe Castaner chez Shein : les dessous d’une nomination controversée
Yann Rivoallan ressent comme une désagréable impression de déjà-vu. Le 6 septembre 2024, le président de la Fédération française du prêt-à-porter féminin (FFPPF) rencontre pour la première fois Donald Tang, le patron de Shein, venu lui présenter la controversée plateforme de vente de vêtements d’ultra fast-fashion. En introduction, l’homme d’affaires américain, né à Shanghai, multiplie les affirmations, dont certaines pour le moins contestables : "Nous démocratisons la mode et nous le faisons de façon écologique. Or, ce secteur a aujourd’hui une mauvaise image. Nous avons besoin de vous pour changer cela et on peut le faire avec Shein". L’entreprise d’origine chinoise - elle a déménagé son siège à Singapour en 2022 - a pour projet d’embarquer les marques françaises avec elle, afin que ces dernières mettent en vente leurs produits sur son site.
Quatre mois plus tard, Christophe Castaner, nommé à la surprise générale conseiller de Shein au sein d’un comité Responsabilité sociale et environnementale (RSE), répond à ses détracteurs, dont les acteurs du textile, les plus furibonds. Dans une interview à La Tribune Dimanche, l’ancien ministre de l’Intérieur dénonce "un effet moralisateur" et défend une entreprise qui "démocratise la mode pour tous". "Les arguments qu’il utilise sont les mêmes que ceux mis en avant par Donald Tang", constate, dépité, Yann Rivoallan.Une nouvelle vie dans le conseil
Depuis sa défaite aux législatives de 2022, dans la deuxième circonscription des Alpes-de-Haute-Provence, l’ex-figure de la Macronie...
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19/01 - TikTok est désormais inaccessible aux États-Unis… mais s’en remet à Donald Trump
C’était l’échéance crainte par près de 170 millions de jeunes créateurs de contenus américains. La plateforme mondialement utilisée TikTok a rendu inaccessible son application en ligne ce samedi 18 janvier aux Etats-Unis. Mais l’entreprise a indiqué que Donald Trump "allait travailler à une solution" pour la "rétablir".
Un message s’affiche désormais sur les écrans des utilisateurs en cas de tentative de connexion. "Une loi interdisant TikTok a été mise en application aux Etats-Unis, dit-il. Cela signifie que vous ne pouvez plus utiliser TikTok pour l’instant". Mais il ne s’arrête pas là. "Nous avons la chance que le président Trump ait indiqué qu’il allait travailler avec nous à une solution pour rétablir TikTok une fois entré en fonction", poursuit le texte. "Restez branchés !" Le message renvoyait vers un site qui proposait aux TikTokeurs de télécharger l’ensemble de leurs données et contenus postés jusqu’à présent.
Application devenue phénomène de société en moins de 10 ans, extrêmement prisée des jeunes, voire très jeunes internautes, TikTok n’est plus visible sur les boutiques numériques d’Apple et Google aux Etats-Unis. Depuis vendredi, TikTok avait demandé au gouvernement Biden d’envoyer un signal clair aux fournisseurs d’Internet et gestionnaires de boutiques d’applications, pour les convaincre de ne pas suspendre les téléchargements et mises à jour de l’application. Mais la Maison-Blanche a estimé vendredi que "l’application de la loi doit revenir au prochain gouvernement, qui prendra ses fonctions lundi".La...
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19/01 - Loyers impayés : comment profiter de la garantie Visale si vous êtes bailleur
Vous êtes propriétaire d’un bien locatif et cherchez à sécuriser vos revenus futurs ? La solution : souscrire une assurance loyers impayés qui vous couvrira si votre locataire arrête de régler ses mensualités. "En passant par une agence immobilière, elle coûte entre 2,5 et 3 % des loyers avec charges, et jusqu’à 4 % pour une souscription individuelle", confie Pierre Brunet, fondateur du cabinet en gestion de patrimoine Alter-Invest.
Un budget important, alors qu’il existe une autre solution, gratuite et peu connue : la garantie Visale, accordée par Action logement. Elle concerne les locataires qui ne sont pas de la famille du bailleur et uniquement les résidences principales louées vides ou meublées, ou les biens proposés avec un bail mobilité. Privilégiant les jeunes locataires et les salariés modestes, elle prévoit néanmoins quelques contraintes.
Pour demander cette garantie, votre locataire doit être majeur et son loyer mensuel, charges comprises, ne peut pas dépasser 1 500 euros par mois. S’il a moins de 30 ans et qu’il est étudiant ou alternant, Visale est accordé sans condition pour un loyer mensuel inférieur à 800 euros. Entre 801 et 1 500 euros, ses ressources doivent être inférieures à 1 600 euros par mois. Les locataires de moins de 30 ans qui ne sont plus en phase d’études peuvent aussi bénéficier de Visale, mais seulement si leur loyer ne dépasse pas 1 500 euros par mois et la moitié de leurs ressources.Taux d'impayés après relances, en %
Les locataires de plus de 30 ans, s’ils sont salariés du...
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19/01 - Comment Donald Trump recycle une stratégie de campagne de Ronald Reagan
Le teint hâlé, les sourcils froncés, le regard vissé à la caméra, le candidat républicain tambourine sur un fond bleu pastel : "Le canal de Panama est un territoire souverain des Etats-Unis […] on l’a acheté, on l’a payé, et on compte bien le garder." Ne vous méprenez pas, le verbe n’est pas celui du président élu qui s’apprête à reprendre le contrôle de la Maison-Blanche, Donald Trump. Nous sommes au milieu des années 70, en pleine campagne présidentielle, Ronald Reagan est en difficulté face au président en fonction Gerald Ford. Comment rallier à sa cause l’électorat conservateur ? Un élu au nez creux lui souffle une idée : parler du canal dont la rétrocession au Panama s’apprête à être entérinée.
L’enjeu se greffe au contexte. Guerre au Vietnam, crise pétrolière, stagflation, scandale du Watergate qui a conduit à la démission de Richard Nixon… À la veille du scrutin présidentiel de 1976, les Etats-Unis se retrouvent fragilisés par une première moitié de décennie émaillée de secousses inédites. Et si la majorité des élus et de la population américaine se montre indifférente au cas du canal de Panama, d’aucuns voient dans ce renoncement "le dernier clou dans le cercueil de la grandeur américaine", explique Françoise Coste, historienne spécialiste du Parti républicain et auteure de Reagan (Perrin), une biographie consacrée à l’ancien locataire de la Maison-Blanche (1981-1988).
Aussi, Ronald Reagan saisit-il l’intérêt de s’ériger en défenseur du maintien sous pavillon américain du canal de Panama. La question devient alors un...
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19/01 - "Le grand écart permanent, ça fait mal aux adducteurs" : à gauche, le flou stratégique de Marine Tondelier
Mardi 14 janvier, le numéro de Fabien Roussel s’affiche sur le smartphone de Marine Tondelier. Le patron du Parti communiste français et la secrétaire nationale des Ecologistes ont en commun d’avoir, avec le Parti socialiste, accepté de négocier avec le gouvernement. Le premier n’est plus député, la seconde ne l’a jamais été. Alors, c’est depuis les rues d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), son fief, et au gré d’une session de tractage, que la patronne des Verts a écouté le discours de politique générale de François Bayrou.
Quelques minutes plus tard, Fabien Roussel est vert, lui aussi, mais de rage. Il se sent floué par les annonces du Premier ministre et le dit au téléphone à Marine Tondelier. Elle le renvoie dans les cordes : "C’est toi qui étais optimiste." Deux jours plus tôt, Eric Lombard, le locataire de Bercy, qu’elle trouve "objectivement sympa et sincère" – il lui renvoie le compliment – l’avait sortie du jeu. "Vous êtes trop loin de l’accord, c’est pour ça que je ne vous ai pas conviée à la réunion de lundi avec les socialistes", lui a-t-il glissé. Et la patronne des Verts de lui rétorquer que c’est égal, de toute façon, elle n’est pas disponible car elle sera dans la Marne pour son "Tour de France des vœux inversés" – une rencontre durant laquelle elle "écoute les vœux des Français plutôt que de faire les siens". De toute façon, elle et ses troupes sont convaincues que les socialistes se sont fait berner. Les écologistes, eux, qui finiront par signer la motion de censure de la gauche après la déclaration de...
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19/01 - Trêve à Gaza : les trois premières otages libérées sont en Israël
A Gaza, la trêve entre Israël et le Hamas n’est pas entrée en vigueur à l’heure prévue, à 8h30 (heure locale, soit 7h30 heure de Paris). La raison ? La non-réception, par Israël, de la liste des otages israéliens devant être libérés ce dimanche. Benyamin Netanyahou a prévenu que le cessez-le-feu ne débutera pas sans celle-ci. Le Hamas a affirmé de son côté qu’il avait bien l’intention de respecter l’accord, mais a reconnu un retard "pour des raisons techniques sur le terrain". Deux heures plus tard, le mouvement islamiste palestinien a transmis à l’Etat hébreu les noms des trois Israéliennes qui doivent être libérées. Et trois heures après le programme initialement prévu, le cessez-le-feu était effectif.
Les infos à retenir
⇒ Les trois otages libérées de Gaza sont en Israël, indique l’armée israélienne
⇒ La prochaine libération d’otages aura lieu samedi prochain, selon le Hamas
⇒ Israël : le parti d’extrême droite du ministre Ben Gvir quitte la coalition
19h10Les trois otages libérées de Gaza ont rencontré leurs mères en Israël
Les trois otages libérées par le Hamas "sont arrivées au point de réception", près de Gaza, et ont "retrouvé leurs mères", indique ce dimanche soir un communiqué de l’armée israélienne, alors que le compte X de l’armée publie une photo d’Emily Damari, l’une de ces trois ex-otages, posant avec sa mère. La jeune Israélo-britannique, la main bandée, sourit aux côtés de sa mère Mandy Damari.
18h35La libération des otages israéliennes "remplit nos cœurs d’espoir", selon Ursula von der Leyen
"Voir les otages...
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19/01 - Investiture de Donald Trump : pourquoi sa liste d’invités est tout sauf anodine
Au moment de son discours inaugural, ce lundi 20 janvier dans la rotonde du Capitole, c’est tout l’establishment de Washington qui sera présent pour écouter Donald Trump : des ex-présidents Bush et Obama en passant par les membres du Congrès et les juges à la Cour Suprême… Mais cette fois, et contrairement à l’usage, une brochette de chefs d’Etat et de leaders politiques étrangers fera également le déplacement à l’invitation du nouveau locataire de la Maison-Blanche. Ils n’ont pas été choisis au hasard : tous sont des populistes de droite, nationalistes et conservateurs.
Parmi eux, Javier Milei, le président argentin et grand admirateur de Trump, ou le président du Salvador, Nayib Bukele, accusé de dérive autoritaire dans son pays, qui aime à se présenter comme un "dictateur cool". Ont aussi été conviés à cette cérémonie en grande pompe la présidente italienne du Conseil des ministres, Giorgia Meloni, récemment qualifiée de "fantastique" par le milliardaire, dont les services ont confirmé la présence, ou l’ancien président brésilien Jair Bolsonaro, dit le "Trump des tropiques", qui sera en revanche bloqué dans son pays après la révocation de son passeport dans le cadre d’une enquête."Le chef de file de cette mouvance illibérale"
"Le populisme de droite s’est internationalisé, observe Filippo Trevisan, professeur de communication publique à l’American University de Washington. Bien qu’avec quelques variations et adaptations locales, ce modèle qui associe une rhétorique économique populiste à des positions...
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19/01 - Climat : de Bruxelles à Paris, l’internationale des nouveaux réactionnaires
Ah, l’Europe, ce bastion de la pensée avancée, terre de l’innovation et du progrès… ou pas. Si l’on suit le mantra du président Macron, une "nouvelle internationale réactionnaire" serait en train de naître. Mais ne vous y trompez pas, chers lecteurs, l’ennemi n’est pas là où il le prétend. Non, l’internationale réactionnaire véritable, celle qui fait reculer le progrès et ferme les portes de l’avenir, n’a pas le visage d’un milliardaire génial et mégalomaniaque. Elle a celui, banal, d’un bureaucrate par la faute duquel, comme nous l’apprend le Financial Times, des fabricants de voitures européens, déjà exsangues, pourraient devoir payer des milliards d’euros à des entreprises chinoises de véhicules électriques sous forme de crédits carbone pour compenser la pollution qu’elles émettent. Ou celui d’un législateur qui encadre et brime l’intelligence artificielle avant même qu’émergent de grands acteurs européens dans ce domaine.
"Progressistes" : quel beau label ! La réalité ? Ce sont eux les vrais réactionnaires, les écrevisses de notre temps. Comme l’a si bien dit Flaubert dans son Dictionnaire des idées reçues : "Ecrevisse : Marche à reculons. Toujours appeler les réactionnaires des écrevisses". Et qui mieux que l’Union européenne et ses politiques délirantes pour illustrer cette marche à reculons ?
Des politiques nées de la mouvance écologiste, de ces bien-pensants convaincus que le progrès est le mal incarné, la nature parfaite telle quelle, et toute intervention humaine, une hérésie. Ils ne voient pas que le monde est...
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19/01 - "La France a perdu tant d’occasions de se réformer" : quand le Medef suédois livre ses conseils
L’instabilité politique mine la croissance, le rétablissement des finances publiques est de plus en plus hypothétique et le fameux "spread", l’écart de taux d’intérêt entre la France et l’Allemagne, ne cesse de s’élargir, signe d’une inquiétude croissante des investisseurs sur la situation hexagonale. Comment sortir de l’impasse ? En Europe, un pays au bord du précipice en 1992 a réussi, la Suède, qui affiche aujourd’hui des comptes publics au carré, une croissance solide et un taux de chômage bas. La méthode ? Un cocktail de mesures radicales prises grâce à un consensus politique, obtenu après des mois de discussions. Anna Stellinger, directrice des affaires européennes et internationales du patronat suédois, livre les secrets de la méthode. Reste à savoir si la France est suffisamment mûre politiquement pour entamer une telle révolution…
L'Express : La France est confrontée à un sérieux problème de finances publiques. La Suède est passée par là aussi, en 1992, ce qui a débouché sur une crise financière gravissime. Faut-il être au fond du gouffre pour rebondir ?
Anna Stellinger : Plusieurs ingrédients expliquent la remise à plat du système suédois à cette époque. Le premier est, comme vous le rappelez, la gravité de la crise financière qui a frappé le pays au début des années 1990. Au pire moment des attaques spéculatives contre la Suède et sa monnaie, les taux d’intérêt sont montés à 500 % ! Cela veut dire que tout le monde était touché. Cette crise n’était pas seulement intellectuelle et hypothétique, elle était...
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18/01 - Donald Trump lance sa propre cryptomonnaie… et sa valorisation flambe déjà
Donald Trump a annoncé, dans la nuit de vendredi à samedi, le lancement de sa propre cryptomonnaie, qui porte son nom, provoquant une fièvre d’achats qui a fait monter en quelques heures sa valorisation globale à plusieurs milliards de dollars. Dans un message posté sur son réseau Truth Social ainsi que sur X (ex-Twitter), le président élu des Etats-Unis, investi ce lundi 20 janvier, a présenté cette nouvelle devise numérique comme un "meme coin".
Il s’agit d’une cryptomonnaie destinée à capitaliser sur l’engouement populaire autour d’une personnalité, d’un mouvement ou d’un phénomène viral sur Internet. Le "meme coin" n’a pas d’utilité économique ou transactionnelle, et est souvent identifié comme un actif purement spéculatif. "Ce Trump Meme célèbre un leader qui ne recule jamais, quelle que soit la situation", explique le site officiel du projet, évoquant la tentative d’assassinat dont a fait l’objet le candidat républicain en juillet dernier.
Durant les heures qui ont suivi le lancement du Trump, la communauté crypto s’est interrogée sur la légitimité de ce nouvel actif et son lien avec Donald Trump, certains redoutant une arnaque, comme le monde des "meme coins" en a connu beaucoup. Mais le fait que les messages d’annonce aient été postés sur les comptes officiels du président élu et que l’une des sociétés derrière le projet, CIC Digital LLC, ait déjà été utilisée par Donald Trump pour vendre des NFT (Non Fungible Token, actifs numériques), a fini par rassurer le marché.Près de 6 milliards de dollars de...
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18/01 - "Conclave" sur les retraites : Jean-Jacques Marette, l’expert à la manœuvre des discussions
Visage grave, petits yeux marron et cheveux gris foncé… Sous ses airs de notaire sérieux et discret, Jean-Jacques Marette s’apprête à être au cœur du réacteur politique. Officiellement nommé par le Premier ministre, François Bayrou, ce haut fonctionnaire de 73 ans aura la lourde tâche d’animer le "conclave" sur les retraites d’une durée de trois mois. Ces travaux doivent prendre la forme d’une "concertation" ou d’une "conférence sociale" avec pour objectif un accord "fin mai" entre les partenaires sociaux sur la réforme des retraites contestée de 2023.
Sans surprise, les représentants des salariés et du patronat sont divisés. Alors que les syndicats sont vent debout contre le report de l’âge à la retraite à 64 ans, les organisations patronales se rangent, elles, derrière la réforme d’Emmanuel Macron. Parmi les premières réactions, celle de François Asselin, président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CPME), qui juge la nomination de Jean-Jacques Marette "positive", au micro de Franceinfo. De son côté, Astrid Panosyan-Bouvet, ministre chargée du Travail et de l’Emploi, le qualifie de "tiers de confiance", dans un long entretien accordé à Ouest-France.
Ancien directeur des régimes de retraite complémentaire Agirc-Arrco entre 1997 et 2015, Jean-Jacques Marette avait déjà été appelé à la rescousse par l’ancien Premier ministre, Edouard Philippe, lorsqu’il fallait animer la "conférence d’équilibre et de financement des...
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18/01 - Chute de la natalité en France : et si le problème venait aussi de la hausse du célibat ?
663 000 naissances, soit environ 1,59 enfant par femme. Voilà les chiffres alarmants du bilan démographique de l’année 2024, publié ce mardi 14 janvier par l’Insee, qui démontrent une nouvelle fois que la France n’est pas épargnée par la baisse de la natalité qui frappe la plupart des pays occidentaux. L’année dernière, l’Hexagone a ainsi connu moins de 10 % de nouveau-nés par rapport à 2021 et moins de 20 % depuis 2010.
Pour le moment, la France n’est pas encore au stade du déclin démographique. La progression du nombre de décès (dû au vieillissement des générations issues du baby-boom) et le niveau de l’immigration permettent de compenser ce nombre de naissances historiquement bas. Mais l’effondrement de notre natalité inquiète.
"On ne peut pas dire que ces chiffres nous ont surpris parce qu’on suit les données mensuelles. Cela fait des mois qu’on anticipe cette chute", pointe Jean-Philippe Vallat, directeur des politiques familiales à l’Union nationale des associations familiales (Unaf), avant d’ajouter : "Jusqu’ici, il existait une forme d’exception française dans la natalité. Cette époque semble révolue." Au début des années 2010, la France bénéficiait effectivement d’un taux de fécondité supérieur à ses voisins européens, mais la baisse de ce taux est vertigineuse. En 2024, il descend à 1,62 enfant par femme, soit son plus bas niveau depuis 1919.
Sylvie Le Minez, cheffe de l’unité des études démographies et sociales à l’Insee, constate que cette baisse est "une tendance conjoncturelle qu’on observe depuis la...
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18/01 - Le "tsar des frontières" de Donald Trump prépare déjà des arrestations massives d’immigrés
Donald Trump veut aller à toute vitesse. Alors que son investiture aura lieu ce lundi 20 janvier, il faudra attendre moins d’une journée pour que sa politique contre l’immigration s’applique. Dès le lendemain, l’administration du nouveau président républicain devrait procéder à des arrestations massives de personnes migrantes sans-papiers dans tout le pays, a indiqué sur la chaîne américaine Fox News, Tom Homan, ex-directeur de l’agence chargée du contrôle des frontières et de l’immigration (ICE), et qui sera en charge des frontières dans l’administration Trump. "Mardi, l’ICE va sortir et enfin faire son travail. Nous allons leur permettre d’arrêter les criminels étrangers. Ce que nous disons à l’ICE, c’est que vous allez appliquer la loi sur l’immigration sans vous excuser", a-t-il prévenu. L’ampleur de cette opération reste cependant floue, et aucun objectif chiffré n’a été fourni.
Celui que Donald Trump qualifie de "tsar des frontières" réagissait aux révélations du Wall Street Journal, dévoilant quelques heures auparavant que des expulsions à grande échelle étaient prévues la semaine prochaine à Chicago. Alors que l''article s’appuie sur le témoignage de quatre personnes proches du dossier, cela constitue, pour nos confrères, "la première étape de la campagne d’expulsion massive promise par le président élu Donald Trump". Surnommé "Operation Safeguard", le raid devrait durer jusqu’à lundi 27 janvier, d’après les sources du quotidien américain. Rien qu’à Chicago, l’ICE prévoit d’envoyer entre 100 et 200 agents pour...
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18/01 - Albina du Boisrouvray, présidente de l’ONG FXB : "J’ai été beaucoup plus utile en restant loin de la politique"
C'est à l’heure du thé, par un dimanche froid et ensoleillé, qu'Albina du Boisrouvray reçoit chez elle. Très vite, on remarque les éléments de décor entraperçus dans ses vidéos postées sur TikTok et Instagram. À 83 ans, celle qui fut au cours d’une vie bien remplie, successivement - pour ne pas dire tout à la fois - militante, productrice, journaliste, bénévole, est suivie par quelque 178 000 personnes tous réseaux sociaux confondus. Niché au sommet d’un immeuble haussmannien, son appartement parisien déborde d’indices sur cette personnalité sans pareil. Un alliage d’ancien et de moderne à la fois cossu et sobre, à l’image de l’occupante occasionnelle des lieux. "J’essaie de passer le moins de temps possible à Paris… Pour être honnête, je ne suis pas tout à fait à l’aise en ville. Là où je me sens vraiment chez moi, c’est dans ma campagne portugaise, ou dans mon Valais", confie ce petit bout de dame, dont le sourire exprime la bienveillance.
"(Son) Valais" - c’est comme ça qu’elle l’appelle - est son "cocon", sa "bouffée d’oxygène", mais surtout, le terrain de jeu de son fils, François-Xavier Bagnoud. Nous voilà au début des années quatre-vingt. La mèche blonde, les traits fins, les lèvres généreuses, le jeune homme a la vingtaine. Il est sauveteur en haute montagne. Un métier qui se confond avec sa passion pour le vol héritée de son père et de son grand-père maternel, le comte Guy de Jacquelot du Boisrouvray. Le même qui à sa fille unique, Albina, souffle un jour : "Dis-donc, ça ne t’inquiète tout de même pas de voir ton...
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18/01 - Immobilier de luxe : les destinations prisées des grandes fortunes
Ce n’est pas la crise pour tout le monde ! Certes, l’immobilier traverse une période difficile, avec un nombre de ventes en 2024 évaluées entre 750 000 et 800 000, contre plus d’un million en 2022. Parallèlement, les prix ont reculé, enregistrant des baisses de plus de 10 % dans certaines zones, sous l’effet de conditions de crédit plus restrictives et d’un climat économique incertain. Malgré cela, l’immobilier de prestige résiste, porté par une relative stabilité des biens les plus luxueux et une détente des taux d’intérêt.
La hausse des taux, qui rend les emprunts plus coûteux, a fortement réduit l’attractivité de l’immobilier face à d’autres placements, comme les obligations. Entre décembre 2021 et décembre 2023, le taux moyen des crédits sur vingt ans est passé de 1 % à 4,35 %, avant de retomber à 3,5 %, selon le spécialiste du courtage immobilier Empruntis.Des signes de reprise pour les bien supérieurs au million
Cette évolution a directement touché certains segments du marché, y compris celui des biens compris entre 1 et 3 millions d’euros. Après une baisse de 20 % en 2023 et de 4 % supplémentaires début 2024, il montre des signes de reprise depuis l’automne dernier, selon Barnes, spécialiste de l’immobilier de luxe. "Ce segment, qui concerne souvent des quadragénaires avec enfants et un niveau de vie élevé, est particulièrement sensible aux taux d’intérêt et aux ajustements de prix", explique Richard Tzipine, directeur général de Barnes.
En revanche, les biens très haut de gamme, au-delà de 5 millions...
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18/01 - Les confessions de Camille Laurens, figure de l’autofiction : "Cette étiquette réductrice"
Avec Philippe, où elle évoquait la mort de son fils, puis Dans ces bras-là (prix Femina 2000), où elle disséquait sa vie amoureuse, Camille Laurens s’était imposée comme un grand nom de l’autofiction. Depuis, le genre a pris du plomb dans l’aile et, si le récit autobiographique fait florès, Camille Laurens préfère désormais naviguer à contre-courant. Son nouveau livre, Ta promesse, rappelle davantage les brillantes constructions narratives de Philip Roth que les laborieuses complaintes des Narcisse blessés qui s’empilent dans les librairies. Elle y campe un alter ego, Claire Lancel, une romancière à succès accusée d’avoir tenté de tuer son compagnon, Gilles, qui s’avérera être un affreux jojo – en une suite de flash-back, elle reconstitue sa personnalité pour le moins toxique. Décevons d’emblée les curieux : Camille Laurens n’a fracassé le crâne de personne ces dernières années. On est bien dans la fiction.
Au bar d’hôtel où elle nous a donné rendez-vous pour discuter, la romancière prend ses distances avec l’écriture de soi : "Une autofiction, telle qu’elle a été définie par Serge Doubrovsky en 1977, est un texte dont la matière est entièrement autobiographique et la manière entièrement fictionnelle. On m’a rangée dans l’autofiction parce qu’on avait repéré dans mes livres des éléments de ma vie, mais ce qui me passionne ce sont les formes romanesques. Je vais de plus vers des architectures élaborées, et je ne comprends pas que l’on s’obstine à me coller cette étiquette réductrice…" Ce réflexe des critiques cacherait-il...
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18/01 - Le grand secret de Donald Trump ? Le "kayfabe", par Gérald Bronner
Le 20 janvier, Donald Trump sera investi président des Etats-Unis. Beaucoup se demandent : comment a-t-on pu en arriver là ? Et si, pour comprendre un peu mieux, à la fois le succès et le mode de communication du 47e président des Etats-Unis, il était plus instructif de se tourner vers le catch plutôt que la psychiatrie ? Le catch est né dans les fêtes foraines du XIXe siècle et en a conservé quelques souvenirs comme le terme "kayfabe". Il s’agit d’un mot argotique utilisé pour rappeler à l’ordre un artiste qui sortait de son rôle. "Kayfabe" c’est-à-dire en verlan "Be fake" : continue à jouer ton rôle factice.
Le catch ne reste intéressant qu’à la condition que chaque spectateur puisse croire en la vérité de ces affrontements pour rire. En majorité, les fans savent très bien qu’il s’agit d’une simulation scénarisée mais, le révéler au grand jour, gâcherait leur plaisir. De quoi ? De la suspension volontaire de l’incrédulité, une notion forgée par Samuel Coleridge, au XIXe siècle, pour tenter de comprendre la magie que la fiction exerce sur nos esprits. Il se trouve que, parfois, le charme perdure et que la vie sociale brouille les frontières entre le réel et la fantaisie.
Cette confusion constitue la matrice de la façon dont Donald Trump occupe la scène publique. L’homme multiplie les déclarations outrancières et les mensonges mais une partie de ses soutiens décrypte son attitude comme une interprétation théâtrale dont la forme, plutôt que le fond, dévoile quelque chose de vrai. D’ailleurs, par son parcours même,...
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18/01 - Comment des gens si intelligents peuvent-ils faire des choses si bêtes ?
De Luc Montagnier à Didier Raoult, l’histoire est jonchée d’esprits brillants qui selon certains critères semblent être dotés d’une grande intelligence, mais qui ont pourtant, dans certaines circonstances, échoué lamentablement, leur rationalité semblant avoir été obscurcie par la croyance inébranlable dans le fait d’avoir raison. Chacun peut aisément trouver d’autres exemples de dissociation apparente entre l’intelligence d’un individu et sa rationalité.
Il ne s’agit pas que de mythes populaires. Depuis trente ans, d’éminents chercheurs en psychologie ont théorisé l’idée selon laquelle la rationalité est une qualité indépendante de l’intelligence générale et mal mesurée par les tests usuels. Le Prix Nobel d’économie Daniel Kahneman, récemment disparu, a bâti sa carrière sur la mise en évidence des biais cognitifs affectant le raisonnement humain. Il a proposé que nous raisonnions à l’aide de deux systèmes cognitifs indépendants. Le système 1, qui produit des réponses intuitives, rapides et adaptées à l’environnement dans lequel nos ancêtres ont évolué. Et le système 2, plus lent et laborieux, qui nous permet de prendre en compte des informations multiples et complexes et de faire des raisonnements plus élaborés et nuancés. Le système 1 produisant souvent des réponses erronées aux problèmes nouveaux et difficiles auxquels le monde moderne nous confronte, la rationalité dépendrait de notre capacité à l’inhiber et à utiliser à bon escient le système 2.
Ce courant de pensée a engendré une profusion de publications sur le thème...
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18/01 - Trêve à Gaza : Israël dit garder "le droit de reprendre la guerre" avec le soutien de Washington
Le cessez-le-feu entre le mouvement islamiste palestinien Hamas et Israël dans la bande de Gaza entrera en vigueur, dimanche à 8 h 30 heure locale (7 h 30 à Paris), a indiqué, ce samedi 18 janvier, Majed al-Ansari, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar, pays médiateur. L’accord de cessez-le-feu, annoncé mercredi par le Qatar et les Etats-Unis, autre pays médiateur, prévoit dans une première phase de six semaines la libération de 33 otages retenus dans la bande de Gaza depuis l’attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023.
Les infos à retenir
⇒ La trêve entre Israël et le Hamas débutera dimanche à 8 h 30 (heure locale)
⇒ L’Egypte annonce que "plus de 1 890 prisonniers palestiniens" seront libérés par Israël
⇒ Deux franco-israéliens figurent dans la liste des premiers otages libérables par le HamasIsraël garde "le droit de reprendre la guerre" avec le soutien de Washington
Israël garde "le droit de reprendre la guerre" contre le Hamas à tout moment avec l’appui des Etats-Unis aux termes de l’accord de trêve devant entrer en vigueur dimanche, a affirmé ce samedi soir le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou. "Comme je vous l’avais promis, nous avons changé la face du Moyen-Orient et comme conséquence, le Hamas reste battu et solitaire", a-t-il ajouté dans une allocution télévisée, promettant également aux Israéliens de ramener "tous les otages" détenus à Gaza.L’Egypte annonce que "plus de 1 890 prisonniers palestiniens" seront libérés par Israël
Le...
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18/01 - Dassault : notre série sur les secrets d’un empire bleu-blanc-rouge
"Dans cette famille, même se faire un prénom passe pour de la mégalomanie". Le 9 janvier, Eric Trappier, le PDG de Dassault Aviation, a pris la tête du groupe. Un changement discret de pouvoir pour une entreprise qui n’a eu que quatre patrons en près d’un siècle. L’occasion pour La Loupe de s’intéresser aux raisons qui ont conduit cette entreprise à devenir l’empire que l’on connaît aujourd’hui.Episode 1 : Une passation sous haute tension
L’année 2025 a ouvert un nouveau chapitre pour la dynastie Dassault. Dans cet épisode, Béatrice Mathieu, grand reporter spécialiste de l’économie à L’Express, nous raconte les dessous de cette passation de pouvoir inédite.Episode 2 : Le Rafale, les ailes de la puissance française
Avec la vente de ses avions à l’étranger, l’industriel est devenu au fil des années une véritable vitrine technologique pour la France. Ce qui distingue Dassault Aviation de ses concurrents ? Sa maîtrise complète de la conception, de la production et du support de ses appareils. Zoom sur une des plus grandes réussites du groupe tricolore sur le marché international : le Rafale.Episode 3 : Un pied dans l’avenir, un œil sur l’opinion
Immobilier, vente aux enchères, viticulture, presse… Pour mieux étendre son influence, le groupe diversifie ses activités. Mais alors, comment cette entreprise familiale est devenue l’empire que l’on connaît aujourd’hui ? Un récit d’Arnaud Bouillin, rédacteur en chef du service Economie, et Etienne Girard, rédacteur en chef du service Société.Episode 4 : Une famille politique...
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18/01 - TikTok acte sa fermeture dimanche aux Etats-Unis, sauf si…
"TikTok sera malheureusement contraint de fermer le 19 janvier", soit ce dimanche, a annoncé la populaire application sur X vendredi soir… À moins que "le gouvernement de Joe Biden ne garantisse la non-application de la loi" qui interdit la plateforme aux Etats-Unis sauf si son propriétaire chinois accepte de la vendre. TikTok se bat depuis des mois contre cette loi adoptée en mars dernier par le Congrès au nom de la sécurité nationale. Mais la Cour suprême américaine a refusé vendredi de la suspendre, scellant le sort du réseau social dans le pays, sauf intervention de dernière minute.
"Il ne fait pas de doute que, pour plus de 170 millions d’Américains, TikTok offre un important mode d’expression, d’interaction et d’appartenance à une communauté", ont estimé les neuf hauts magistrats, unanimes. "Mais le Congrès a établi que sa cession était nécessaire pour répondre à ses inquiétudes bien fondées en matière de sécurité nationale", ont-ils observé.
La décision de la plus haute juridiction américaine est intervenue à un peu plus de 36 heures de la limite imposée par le Congrès à la maison mère de TikTok, le groupe chinois ByteDance, pour vendre sa filiale. La loi impose théoriquement aux fournisseurs d’accès d’internet et aux boutiques d’applications de bloquer téléchargements et mises à jour à partir de minuit dans la nuit de samedi à dimanche. Les principales d’entre elles, contactées par l’AFP, n’ont pas répondu. La Maison-Blanche a estimé que "l’application de la loi (devait) revenir au prochain gouvernement,...
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18/01 - Mayotte : comment Beauvau et le Quai d’Orsay se déchirent sur la francité de l’île
Mayotte privée de drapeau français, avec l’aval de l’Etat. Le 25 août 2023, lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux des îles de l’océan Indien, à Madagascar, les athlètes de La Réunion défilent sous le drapeau bleu-blanc-rouge… mais pas leurs compatriotes de Mamoudzou. L’île est pourtant un département français à part entière depuis 2011. Les Comores l’ont exigé, et la France a cédé, acceptant de remplacer le drapeau tricolore par l’emblème des Jeux de l’océan Indien, comme il est d’usage pour les athlètes apatrides. Jusqu’en 2003, les Comores refusaient d’ailleurs la participation de Mayotte, au motif que ce territoire français leur appartiendrait.
Vivre à Mayotte, c’est avoir pris l’habitude de ne pas être toujours représenté, au titre de cette revendication des Comores, que Paris semble ne pas toujours savoir gérer. A la Commission de l’océan Indien, une organisation intergouvernementale régionale, la France siège seulement au titre de La Réunion. Les problèmes de Mayotte ne sont pas abordés. "Les Comores refusent toute représentation de Mayotte, alors même que la France finance 40 % du budget de cette structure", pointe Micheline Jacques, sénatrice (LR) de Saint-Barthélemy et présidente de la délégation sénatoriale aux Outre-mer. Pour faciliter sa relation avec Moroni, Paris a également versé, en 2019, 150 millions d’euros d’aide au développement aux Comores, somme fixée par un document-cadre de partenariat entre la France et les Comores signé cette année-là. En échange, les autorités locales s’étaient engagées à...
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18/01 - Entre les géants de la Tech et l’UE, la guerre est déclarée : qui aura le dernier mot ?
Il n’était pas dans les premiers rangs, avec Snapchat ou LinkedIn. Pas non plus au dernier, en compagnie de l’insolent X, de l’agité TikTok, ou du cancre Telegram. Aux yeux de l’Union européenne, Meta était, sur la modération, un élève pas toujours volontaire, mais à l’écoute. Depuis 2016 et au gré des scandales (Cambridge Analytica, Facebook Files…), son dirigeant et fondateur, Mark Zuckerberg, a œuvré plutôt positivement sur les contenus publiés sur ses plateformes. Une priorité pour l’UE, qui conditionne l’accès à son marché de 450 millions de personnes à des règles strictes de protection des utilisateurs. Adopté en 2022, ce garde-fou démocratique s’est traduit par la réglementation sur les services numériques, dite DSA.
Le 7 janvier, coup de théâtre : Mark Zuckerberg a bruyamment rejoint le fond de la classe, boulettes de papier en main. La modération réclamée par l’Union européenne ? De la censure, contraire à la "liberté d’expression", a-t-il taclé dans une vidéo. Les fact-checkeurs, ces partenaires au sein des médias, chargés de lutter contre la désinformation ? Renvoyés et remplacés par des "notes communautaires" aux Etats-Unis, mais vraisemblablement bientôt partout dans le monde. Cette volte-face était la plus redoutée par l’UE : Meta dispose du groupement de réseaux sociaux et de messageries le plus puissant du monde, avec environ 3,5 milliards d’utilisateurs. Et son ressort semble moins idéologique que cynique : il s’agit, pour le créateur de Facebook, de s’aligner sur la volonté du nouveau duo fort de...
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18/01 - Homards, caviar et collier hors de prix : notre improbable rencontre avec Donald Trump en 2008
Aucune place à l’improvisation ! Avant de pouvoir s’entretenir avec Donald Trump, Corinne Scemama, journaliste au service Economie de L’Express, avait été prévenue : les prérequis pour rencontrer le magnat de l’immobilier sont nombreux et semblables à une vraie préparation physique et mentale. Une fois franchi le seuil du club très privé de Mar-a-Lago, son hôte se révèle tel qu’en lui-même : égocentrique, impatient et imprévisible. Sans compter (déjà) une sainte horreur de ces "losers de journalistes". Retour sur les temps forts de ce face-à-face racontés par Corinne Scemama.Une rencontre sous conditions
Rencontrer le célébrissime et très controversé magnat de l’immobilier, Donald Trump, se mérite. Pour l’approcher, le photographe a été obligé d’endosser son unique smoking - sa tenue de mariage - et j’ai moi-même dû jouer à la pretty woman, commençant la journée par un massage relaxant, suivi d’une visite chez une coiffeuse chargée de me faire un brushing impeccable, pour finir par une séance de maquillage.
La vendeuse hors pair des tours Trump de Sunny Isles Beach (près de Miami), anxieuse à l’idée de ce rendez-vous qu’elle a organisé, me supplie d’accepter de porter un énorme collier en or et pierres de couleur verte et orange - "Le même que celui de la fiancée de Superman", me vante-t-elle en même temps que son prix, 155 000 dollars - et une bague assortie, si lourde que ma main ploie sous le fardeau.
Pour affronter le magnat de l’immobilier de luxe, dont la fortune est estimée par Forbes à 3 milliards de dollars...
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18/01 - Les dégâts des produits chimiques sur les enfants : ce que dit vraiment la science
La hausse des maladies non transmissibles (MNT) touchant les enfants inquiète les chercheurs. Certains estiment que cette progression pourrait être causée par les nombreux produits chimiques manufacturés sur le marché. C’est ce qu’expliquent 25 spécialistes du Consortium pour la santé environnementale des enfants dans un article de synthèse publié le 8 janvier dans la prestigieuse revue médicale New England Journal of Medicine (NEJM). Les auteurs rappellent que quelque 350 000 produits chimiques manufacturés, mélanges chimiques et plastiques sont répertoriés dans le monde. Un chiffre 50 fois plus élevé qu’en 1950 et qui pourrait tripler d’ici 2050. Or leur fabrication, leur évaluation préalable à la mise sur le marché ainsi que la surveillance post-commercialisation des effets néfastes à long terme sur la santé seraient, selon les auteurs de la publication, soumises à trop peu de contraintes juridiques ou politiques : "Moins de 20 % d’entre eux ont été testés pour leur toxicité, et moins encore pour les effets toxiques chez les nourrissons et les enfants".
Un problème qu’ils mettent en parallèle avec l’augmentation d’alertes sanitaires ces 50 dernières années aux Etats-Unis. Ainsi, "l’incidence des cancers infantiles a augmenté de 35 %, les malformations congénitales liées à la reproduction masculine ont doublé, la prévalence de l’asthme infantile a triplé et celle de l’obésité pédiatrique a presque quadruplé", poursuivent les chercheurs. Ils ajoutent que les troubles neurodéveloppementaux affectent désormais un...
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18/01 - Face à Donald Trump, la stratégie de la Chine pour inonder le monde de ses exportations
"L’art de la guerre, c’est de soumettre l’ennemi sans combat". Ce précepte de Sun Tzu, issu de L’Art de la guerre, semble avoir été suivi par Pékin à la lettre dans sa politique commerciale. Des panneaux solaires aux biens de consommation, les produits chinois bon marché ont submergé le monde, mettant en péril la compétitivité des industriels en Europe et ailleurs. Rien ne semble arrêter cette déferlante : la Chine a affiché cette semaine des exportations en hausse de 7 % en yuans en 2024, propulsant son excédent commercial à un nouveau record.
On le sait, son secteur manufacturier est toujours puissant, mais la demande intérieure ne suit plus. Si bien que le pays se retrouve en surcapacité dans une vaste panoplie de produits. Face à la menace de Washington de lui infliger des tarifs douaniers de 60 %, la deuxième économie mondiale va devoir trouver d’autres marchés pour déverser son surplus. Et elle ne manque pas d’options. "La mise en place de nouveaux droits de douane américains ne fera qu’accélérer le développement des échanges commerciaux de la Chine avec les pays du Sud global – l’Afrique, l’Asie du Sud-Est et les BRICS +", explique Olivier Scalabre, directeur général de BCG France. Dans un récent rapport, le cabinet de conseil prédisait que, même en l’absence d’une nouvelle politique douanière, le commerce de la Chine avec les pays du Sud global augmenterait de 1 250 milliards de dollars d’ici 2033, soit un rythme de croissance annuel moyen de 5,9 %.Fragilité européenne
Et l’Europe dans tout ça ? Sur le...
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17/01 - Inflation : pourquoi la France est moins concernée que ses voisins
Le net recul de l'inflation française en 2024, à 2 % en moyenne annuelle selon les statistiques de l'Insee publiées mercredi 15 janvier (après une année 2023 à 4,9 %, et 2022 à 5,2 %), place la France en position de bonne élève de la zone euro. Selon l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), l'outil de comparaison entre les pays de l'UE, l'inflation dans l'Hexagone s'est élevée à 1,8 % l'an dernier, contre 2,4 % dans la zone euro. La fourchette va de 1,0 % pour l’Irlande à 4,5 % en Croatie. La première puissance économique de la zone, l’Allemagne, enregistre quant à elle 2,8 % d'inflation, tout comme l’Espagne, et presque autant que la Grèce, à 2,9 %. Plusieurs facteurs expliquent pourquoi la France s'en sort plutôt bien par rapport à ses voisins européens. Une industrie moins concurrentielle
Si l’inflation ralentit en France, c’est d'abord en raison d’une "hausse des salaires moins forte que dans le reste de la zone euro", souligne Anthony Morlet-Lavidalie, économiste pour Rexecode. En comparaison, les salaires en Allemagne "étaient très bas ces 10 ou 15 dernières années et connaissent actuellement un rattrapage", ce qui provoque une montée de l’inflation du pays, précise-t-il à l’AFP.
Par ailleurs, l’indice des prix à la consommation des produits manufacturés a reculé de 1,4 % en décembre 2024 sur un an, alors qu’il progressait de 1,4 % en décembre 2023, a indiqué l’Insee. Un repli qui s’explique par plusieurs raisons. Après deux ans à des niveaux élevés, notamment dû au déclenchement de la guerre...
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17/01 - Ventes de livres : ces auteures qui font une entrée remarquée dans le classement
La semaine dernière, on vous avait annoncé l’arrivée, du côté des fictions, d’Haruki Murakami (La Cité aux murs incertains, Belfond), qui grimpe aujourd’hui à la 1re place, de Jean Echenoz avec Bristol (Minuit, 7e) et de Lisa Gardner (Dernière Soirée, Albin Michel, 8e), et voici, en cette semaine du 6 au 12 janvier (selon Edistat), pas moins de quatre nouveaux arrivants : Vanessa Springora, qui publie Patronyme (Grasset), se propulse en effet au 5e rang. L’auteure du Consentement (Le Livre de poche) y explore le mystère de son nom de famille. Au départ donc, le père, un caractériel mythomane, et son nom, puis le grand-père, dont elle ne sait s’il s’est engagé dans la Wehrmacht ou s’il fut enrôlé de force…
Derrière Vanessa Springora, une autre romancière, Camille Laurens, dont le nouveau roman, Ta promesse (Gallimard, 14e), traite avec finesse des ficelles de l’emprise amoureuse. Philippe Besson fait également partie des heureux entrants avec, lui aussi, un sujet sociétal des plus contemporains, le harcèlement des jeunes. Vous parler de mon fils (Julliard, 16e) est un puissant réquisitoire contre la violence ordinaire, la bêtise et l’intolérance. Fermant le ban des postulants, Lola Lafon propose avec Il n’a jamais été trop tard (Stock) un livre sur l’intranquillité et le combat à propos de l’actualité de ces deux dernières années.
Les essais aussi connaissent du mouvement avec trois nouveautés s’infiltrant respectivement aux 7e, 8e et 9e rangs. A commencer par l’ouvrage d’Anna Roy et de Camille Anseaume, Énorme...
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17/01 - TikTok en sursis : le réseau social chinois perd une bataille devant la Cour suprême américaine
La Cour suprême américaine a approuvé, vendredi 17 janvier, à l’unanimité l’entrée en vigueur d’une loi menaçant d’interdiction imminente le très populaire réseau social, si sa maison mère chinoise refuse de le vendre. Le futur président Donald Trump a réclamé du temps pour décider de l'appliquer ou non.
Les neuf juges de la Cour ont conclu que la loi contestée ne violait pas le Premier amendement de la Constitution américaine garantissant la liberté d’expression. La loi, adoptée en avril et qui doit entrer en vigueur dimanche, fixe à la maison mère de TikTok, ByteDance, la date limite du 19 janvier pour céder l’application à un autre propriétaire, sous peine d’interdiction aux Etats-Unis. "Il ne fait pas de doute que, pour plus de 170 millions d’Américains, TikTok offre un important mode d’expression, d’interaction et d’appartenance à une communauté. Mais le Congrès a établi que sa cession était nécessaire pour répondre à ses inquiétudes bien fondées en matière de sécurité nationale", estiment les neuf juges de la Cour.
Ils concluent donc que la loi contestée ne viole pas le Premier amendement de la Constitution américaine garantissant la liberté d’expression. En pleine confrontation stratégique entre les Etats-Unis et la Chine, le Congrès américain a adopté cette loi en avril à une large majorité bipartisane, réunissant des élus démocrates comme républicains. Elle vise à prévenir les risques d’espionnage et de manipulation par les autorités chinoises des utilisateurs de TikTok.Cession ou extinction ?
La loi, aussitôt...
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17/01 - D’Elon Musk à Javier Milei, le libertarianisme peut-il être un choc salutaire ? Par Abnousse Shalmani
Elon Musk, l’homme le plus riche du monde, prend la tête de ce qui ressemble à une internationale nationale-populiste. Je dis bien "ressemble" car si Giorgia Meloni, Javier Milei, Nigel Farage, Alice Weidel, Viktor Orban ou Pierre Poilievre ont en commun de susciter l’intérêt de Musk, entre le souverainisme vieille Europe des uns et le libertarianisme féroce des autres, l’anti-immigrationnisme des uns et le pragmatisme migratoire des autres, le libéralisme sociétal des uns et le conservatisme des autres, il y a un gouffre. C’est une nébuleuse que finance et soutient, à coup de X et de dollars, Musk.
Mais il y a un autre point commun entre tous ses dirigeants ou futurs dirigeants qui sont autant de diables sortis d’une boîte, imprévisibles, transgressifs, dérangeants, parfois grossiers, mais de toute évidence, capables de convaincre des électeurs écœurés par la politique et méfiants jusqu’au complotisme des institutions censées les protéger, les instruire, les soigner, les informer, les alléger, leur donner de quoi comprendre et de l’espoir, les écouter : ils sonnent authentiques, à défaut de l’être, et ont compris comment s’adresser à un individualisme qui ne croit plus ni en la puissance ni aux capacités de l’Etat. Le libertarianisme serait-il alors la solution ?
Sommes-nous entrés dans l’ère post-libéralisme ? Le libertarianisme est né en Europe, au cœur du XIXe siècle, au milieu de la fièvre socialiste et de l’affirmation de l’étatisme. On pourrait résumer ce premier libertarianisme par Adam Smith et...
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17/01 - Après les provocations à répétition d’Elon Musk, l’UE resserre son étau sur X
La pression monte autour de X. La Commission européenne a annoncé, vendredi 17 janvier, de nouvelles mesures techniques dans son enquête sur le réseau social, soupçonné de répandre de fausses informations et de manipuler le débat public en Europe, après de nouvelles provocations d’Elon Musk.
"Aujourd’hui, nous prenons de nouvelles mesures pour faire la lumière sur la conformité des systèmes de recommandation de X" avec le règlement sur les services numériques (DSA) de l’Union européenne, a déclaré la commissaire européenne à la Souveraineté technologique, Henna Virkkunen.
Bruxelles est sous la pression d’eurodéputés et d’Etats membres pour agir fermement, alors que le patron de X est soupçonné de manipuler ses algorithmes pour soutenir l’extrême droite en Europe.
A l’approche des élections de fin février en Allemagne, Elon Musk a affiché régulièrement son soutien à l’AfD, parti d’extrême droite allemand. Mais les nouvelles mesures européennes sont "indépendantes" de ses prises de position qui relèvent de la liberté d’expression, a précisé l’UE.
La Commission a demandé vendredi au réseau de microblogs américain de fournir avant le 15 février "une documentation interne sur ses systèmes de recommandation et sur toute modification récente apportée à ceux-ci". De plus, elle a annoncé une "ordonnance de conservation", qui contraint la plateforme à "préserver les documents internes et les informations concernant les changements futurs dans la conception et le fonctionnement de ses algorithmes de recommandation, pour la période...
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17/01 - Retraites : François Bayrou se fixe comme objectif un accord "fin mai"
François Bayrou a fixé, ce vendredi 17 janvier, à "fin mai" l’objectif d’un accord entre les partenaires sociaux sur les retraites, estimant "inimaginable que ce problème si important pour la société française se résolve uniquement par l’épreuve de force", à la sortie de la première réunion sur le sujet au ministère du Travail.
"Cette idée qu’ils vont partager des mois et des mois de travail, pour moi, c’est une idée fructueuse", s’est-il réjoui, déplorant l’état de "blocage général" dans lequel se trouve la France. "On est un pays qui n’a pas de budget, on est un pays qui n’a pas de majorité, on est un pays dans lequel les uns ne cessent de s’affronter aux autres […] et on ne peut pas en rester là parce que pendant ce temps, le monde nous assiège", a-t-il déclaré.La Cour des comptes rendra ses conclusions le 19 février
La négociation promise, que François Bayrou a décrite comme un "conclave" de trois mois, ne démarrera vraiment qu’à l’issue d’une délicate mission de chiffrage sur le financement du système, confiée à la Cour des comptes, qui doit rendre ses conclusions le 19 février.
"Cela permettra d’avoir une vision de l’avenir, a expliqué le Premier ministre aux partenaires sociaux réunis au ministère du Travail, pour lancer une difficile concertation sur la très décriée réforme des retraites, adoptée au forceps en 2023. Le Premier ministre a estimé devant les partenaires sociaux réunis ce matin que cette concertation était une "déclaration de confiance, un choix stratégique de faire confiance au dialogue social"....
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17/01 - Réforme des retraites : la démocratie sociale, le pari (fou) de François Bayrou
La voie est sinueuse, périlleuse, tapissée de chausse-trappes et de peaux de banane. Surtout, l’issue est incertaine. Et pourtant, ils l’emprunteront… Ce vendredi 17 janvier à 11 heures, syndicats de salariés et représentants patronaux ont répondu à l’appel du chef du gouvernement. Même la CGT qui, jusqu’au dernier moment, a entretenu le flou sur sa participation. Lors de son discours de politique générale, mardi 14 janvier, François Bayrou avait appelé les partenaires sociaux à plancher ensemble sur le dossier des retraites afin de trouver des "voies de progrès" pour "une réforme plus juste". Trois mois de discussions sans tabou pour trouver un accord sur un sujet qui hystérise les débats politiques et divise l’opinion publique. Ultime concession aux syndicats les plus dubitatifs, le Premier ministre a précisé, au lendemain de son grand oral à l’Assemblée nationale, que même sans accord général, un nouveau projet de loi pourrait être soumis au vote des députés. Si François Bayrou a présidé cette première rencontre, c’est un spécialiste du sujet, neutre politiquement, qui devrait animer les suivantes.
"Évidemment, notre responsabilité est énorme, mais trouver des compromis, on sait faire", veut croire Cyril Chabanier, le patron de la CFTC. "Face à la cacophonie politique, François Bayrou n’avait pas d’autres solutions que de remettre les partenaires sociaux au cœur des débats", ajoute Pierre Ferracci, fin connaisseur des relations sociales et directeur du groupe Alpha.
Le "conclave" de Bayrou est aussi une pierre...
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17/01 - Trêve à Gaza : ce que l’on sait des deux otages franco-israéliens libérables grâce à l’accord
L’annonce a été faite ce vendredi matin par Emmanuel Macron. "Nos concitoyens Ofer Kalderon et Ohad Yahalomi figurent dans la liste des 33 otages qui doivent être libérés dans la première phase de l’accord de Gaza", a indiqué le président français ce 17 janvier sur le réseau social X. "Nous restons mobilisés sans relâche pour que leurs familles puissent les retrouver", a-t-il ajouté.
Nos concitoyens Ofer Kalderon et Ohad Yahalomi figurent dans la liste des 33 otages qui doivent être libérés dans la première phase de l'accord de Gaza.
Nous restons mobilisés sans relâche pour que leurs familles puissent les retrouver.— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) January 17, 2025
La veille, sur RTL, le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot avait indiqué qu’il n’y avait "pas de certitude" sur le sort de ces deux otages franco-israéliens encore détenus dans la bande de Gaza. "Depuis de trop nombreux mois, nous n’avons pas de leurs nouvelles […] Nous espérons vivement qu’ils puissent nous revenir en vie et en bonne santé", a déclaré Jean-Noël Barrot, alors qu’une trêve prévoyant la libération d’otages doit entrer en vigueur dimanche 19 janvier entre Israël et le Hamas palestinien.
Lors de l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, "c’est 48 de nos compatriotes qui ont perdu la vie, c’est huit qui ont été pris en otages, deux d’entre eux sont décédés malheureusement, quatre nous sont revenus, dont les enfants d’Ofer et de Ohad, et c’est désormais ces deux otages dont nous attendons le retour", a rappelé Jean-Noël...
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17/01 - Montage antisémite de Benyamin Netanyahou : enquête sur ce dérapage qui embarrasse l’Unef
"L’auteur de ce visuel n’avait pas conscience de son caractère antisémite. Dès que le bureau national et la section locale ont été avertis, le message a directement été retiré de tous les réseaux sociaux", insiste Hania Hamidi, secrétaire générale de l’Union nationale des étudiants de France, qui plaide l’"erreur" et nie tout dérapage idéologique. L’"erreur" en question ? Un montage antisémite de Benyamin Netanyahou.
En ce début janvier, l’Unef Lorraine publie sur le réseau X un message appelant à une "mobilisation contre le génocide palestinien" prévue le 10 janvier 2025, place Maginot à Nancy. L’image qui accompagne le texte représente le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou avec des oreilles pointues et la tête ornée de cornes. La référence historique saute aux yeux de plusieurs internautes qui accusent l’Unef de véhiculer des stéréotypes antisémites. Les réactions sont d’autant plus vives que, depuis les événements du 7 octobre 2023, les intimidations ou les menaces à l’égard de la communauté juive se sont multipliées dans les facultés. En avril dernier, France Universités, invité par le Sénat à témoigner dans le cadre d’une mission sur le sujet, dénombrait 67 actes antisémites dans les établissements du supérieur entre octobre 2023 et mars 2024, contre 33 sur toute l’année universitaire 2022-2023.
"Ce visuel de l’Unef, dernier exemple en date, montre bien à quel point ces idées infusent dans les universités et dans la société en général. Comment expliquer que personne n’ait été choqué et n’ait œuvré en amont...
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17/01 - Retraites : pourquoi mettre le COR sur la touche est une sage décision
Coïncidence ? Le 10 janvier, l’économiste Gilbert Cette, qui préside le Conseil d’orientation des retraites (COR), met en ligne une note de trois pages, signée de sa main. Il y détaille comment cette instance, composée de parlementaires, responsables syndicaux et hauts fonctionnaires, établit ses projections annuelles sur l’évolution des pensions. Quatre jours plus tard, dans sa déclaration de politique générale, François Bayrou annonce que pour obtenir "un constat et des chiffres indiscutables", il confie à la Cour des comptes une mission flash. Objectif ? Connaître "l’état actuel et précis du financement du système de retraites". Exit le COR, dont c’était la raison d’être depuis un quart de siècle.
Le Premier ministre a le mérite de la constance : lorsqu’il dirigeait le Haut-commissariat au Plan, il fut l’un des premiers, en décembre 2022, à remettre en cause les conventions comptables utilisées par ce cénacle qui aboutissaient, selon lui, à sous-estimer massivement le déficit du régime. Pierre-Louis Bras, qui présidait le COR à l’époque, y avait laissé des plumes, et sa place. Son successeur reconnaît - enfin ! - qu’il y a matière à discussion : "Sur les 382 milliards d’euros qui composent en 2023 les ressources du système de retraite hors produits financiers, seuls 257 milliards d’euros sont financés par des cotisations sur les acteurs du secteur privé et les cotisations salariales des agents publics, écrit Gilbert Cette. Le reste provient de transferts de l’Etat ou d’autres contributeurs publics (Cnaf, Unedic)."...
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17/01 - Brevet obligatoire pour entrer en seconde : le gouvernement rétropédale
L’obtention du brevet en classe de troisième ne sera finalement pas obligatoire pour passer en seconde, contrairement à ce qu’avait annoncé le précédent gouvernement pour 2027, a annoncé vendredi 17 janvier le ministère de l’Education lors d’un point presse. "Le brevet ne sera pas rendu obligatoire pour accéder à la classe de seconde", a annoncé le ministère.
La ministre Elisabeth Borne "est revenue" sur cette mesure, qui avait été annoncée en novembre par sa prédécesseure Anne Genetet pour juin 2027, a-t-on ajouté lors de ce point presse sur la répartition par académie des postes dans l’enseignement public à la rentrée 2025.
"En d’autres termes, Elisabeth Borne souhaite faire confiance aux professeurs et aux conseils de classe. Lorsqu’un conseil de classe de fin de troisième estime qu’un élève est susceptible de passer en seconde, cet élève passe en seconde. Et le passage du brevet reste une obligation, mais l’obtention du brevet n’en est pas une", a-t-on précisé."Tri social"
Anne Genetet avait annoncé en novembre vouloir poursuivre les mesures du "choc des savoirs" lancé par Gabriel Attal en décembre 2023 pour "remettre de l’exigence à l’école", et notamment vouloir rendre le brevet obligatoire pour entrer en seconde à partir de la session de juin 2027. Cette décision avait été vivement critiquée par les syndicats enseignants, qui la voient comme un moyen de "tri social".
L’expérimentation de classes de "prépa-seconde" - des classes sur-mesure pour les élèves n’ayant pas eu leur brevet -, mise en place cette...
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17/01 - Retraites : la réforme de 2023 remise en question
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17/01 - Pierre Vermeren : "Les services français redoutent que l’Algérie bascule dans le chaos"
Jusqu’à quel point les relations entre la France et l’Algérie peuvent-elles se dégrader ? Pierre Vermeren est historien et professeur à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Il a notamment publié une Histoire de l’Algérie contemporaine, de la régence d’Alger au Hirak (XIX-XXIe siècles) (Poche Nouveau Monde Éditions). Dans un grand entretien accordé à L’Express, il explique que l’escalade inédite franco-algérienne illustre surtout la nervosité d’un régime algérien esseulé en Afrique et au Moyen-Orient, et qui tente de remobiliser sa population tout comme la diaspora en France à travers une surenchère nationaliste, avec des résultats très incertains. Pour le spécialiste du Maghreb, Alger fait ainsi un pari géopolitique périlleux. Mais Pierre Vermeren estime également que la France comme l’Algérie n’ont aucun intérêt à ce que cette crise aille au bout pour des raisons sécuritaires.
L’Express : L’actuelle dégradation des relations entre la France et l’Algérie est-elle historique ?
Pierre Vermeren : Cette dégradation paraît incroyable. Mais il faut se souvenir que les relations franco-algériennes ont toujours été faites de tensions et de réconciliations. Là, il s’agit d’une tension maximale, en continu depuis la reconnaissance par la France de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, il y a six mois. Cela rappelle d’ailleurs la crise diplomatique d’il y a un an et demi avec le Maroc, marquée par des coups bas et des attaques par médias interposés. On peut aussi se remémorer les années 1970, avec la guerre du Sahara...
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17/01 - Budget : aide au développement, plan France 2030... Les premières coupes du gouvernement Bayrou
Plus d’un demi-milliard en moins pour le plan France 2030, près de 800 millions coupés sur l’Aide publique au développement (APD) et 34 millions en moins pour un budget Sports déjà frugal… Alors qu’il résistait à la censure à l’Assemblée nationale, l’exécutif a mis en forme ses promesses d’économies devant le Sénat, qui a repris les débats budgétaires depuis mercredi. Le gouvernement a promis plus de 30 milliards d’euros d’économies sur le volet "dépenses" du projet de loi de finances pour 2025 pour ramener le déficit public à 5,4 % du PIB en 2025, contre 6,1 % prévus pour 2024.Plan France 2030
Au Palais du Luxembourg, la première lame est intervenue dans la matinée sur les crédits du plan France 2030, avec 535 millions d’euros en moins. Ce programme est dédié à la transformation et à l’innovation d’entreprises de secteurs-clé comme la santé, l’espace ou la recherche. L’amendement du gouvernement, adopté par le Sénat et son alliance majoritaire entre la droite et les centristes, a pour conséquence de ramener le budget de France 2030 à 5,3 milliards d’euros environ pour 2025.
Le ministre de l’Economie Eric Lombard a justifié cet effort par une "optimisation de la trésorerie des opérateurs" du programme, qui doit "participer à l’effort de redressement des finances publiques". Il a reconnu qu’un "étalement du plan" sera nécessaire.Aide publique au développement
Dans la soirée, une autre réduction de crédits a beaucoup fait parler : le gouvernement a fait adopter au Sénat une coupe de 781 millions d’euros sur l’Aide publique...
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17/01 - Retraites, santé, budget… Ces concessions que le PS a obtenues de François Bayrou
Un peu de répit, mais toujours en sursis. François Bayrou a échappé jeudi à la première motion de censure déposée contre son gouvernement. Les socialistes ont en effet décidé dans leur grande majorité de se désolidariser du reste de la gauche face à une situation politique "inédite". Après moult hésitations au sein du groupe des députés socialistes, au terme d’un long bureau national, l’instance stratégique du Parti socialiste, le PS a décidé de ne pas voter cette première motion de censure déposée par la France insoumise (LFI) et soutenue par des écologistes et des communistes.
La motion a été approuvée par 131 députés - dont huit socialistes -, loin des 288 nécessaires pour faire chuter François Bayrou. Le suspense ne résidait pas dans l’issue du scrutin, le RN ayant annoncé qu’il ne voterait pas cette fois-ci avec le Nouveau Front populaire, mais dans la position du PS, qui depuis 2022 avait quasiment toujours joint ses voix au reste de l’alliance de gauche sur de telles motions.
Le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure, a défendu devant un hémicycle clairsemé le choix de son parti d’incarner "une gauche qui propose et qui avance". Le député socialiste de Seine-et-Marne s’est félicité des concessions "arrachées" à François Bayrou ou d’une remise en chantier de la réforme des retraites, "clef de voûte" de la négociation.Le courrier de François Bayrou
Jeudi, François Bayrou a listé par écrit ses multiples gages budgétaires aux députés socialistes. "Je souhaite vous confirmer et vous préciser certains points sur...
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17/01 - "Aucun accord" sur le budget : le PS répond à Eric Lombard
François Bayrou a survécu jeudi 16 janvier à sa première motion de censure. Si l’issue du vote ne faisait guère de doute, le Rassemblement national ayant fait savoir qu’il ne soutiendrait pas le texte déposé par des députés insoumis, écologistes et communistes, la décision du Parti socialiste était plus incertaine : finalement, seulement huit députés PS ont voté pour renverser le gouvernement, la grande majorité du parti choisissant de se désolidariser du reste de la gauche. Depuis 2022, le PS avait quasiment toujours joint ses voix au reste de l’alliance de gauche sur de telles motions. Le NFP apparaît de fait plus fragilisé que jamais ce vendredi, alors que s’ouvre le "conclave" sur les retraites annoncé par le Premier ministre.
Les infos à retenir
⇒ Le PS n’est "à ce stade" plus un partenaire du NFP, selon Eric Coquerel
⇒ "Aucun accord" sur le budget : le PS répond à Eric Lombard
⇒ François Bayrou lance la concertation sur les retraites"Aucun accord" sur le budget : le PS répond à Eric Lombard
Le chef des députés socialistes Boris Vallaud a contredit ce vendredi le ministre de l'Economie Eric Lombard, qui avait considéré qu'il y avait un "accord" avec le PS pour qu'il ne censure pas le budget, précisant que la censure était "toujours sur la table". "Non, Eric Lombard, il n'y a évidemment aucun accord avec les socialistes sur le budget. Notre décision d'hier est une mise à l'épreuve de la négociation et consolide nos premières avancées. Le chemin est encore long jusqu'au budget, la censure est toujours sur la...
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17/01 - “Les idées de Jean-Marie Le Pen continuent de prospérer” : nos lecteurs réagissent à l’actualité
A quand un sursaut européen ?
Bruno Lonchampt, Dole (Jura)
Les Etats-Unis, la Russie et la Chine ont des politiques d’empire. Les Etats-Unis veulent dominer leur sphère d’influence, en contrôlant le Canada, le Groenland et le canal de Panama. La Russie vise l’Ukraine et quelques anciennes démocraties populaires. La Chine engloutit le Tibet et le digère au point de le faire disparaître. L’Union européenne, elle, ressemble à une pauvre innocente qui découvre la vie. Elle est complètement sous influence américaine, y compris sur les plans culturel et sociétal. N’ayant aucune existence politique, elle est pourtant une grande puissance, mais sans le savoir - comme Monsieur Jourdain faisait de la prose. Sans sursaut européen, nous n’aurons pas d’avenir. (Canada, Groenland, Panama : quand Donald Trump pense comme Vladimir Poutine, sur Lexpress.fr)La bonne surprise Valls
Tanguy Lechat, Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire)
Je me réjouis du retour surprise de Manuel Valls comme ministre des Outre-mer dans le gouvernement Bayrou. Car l’ex-socialiste reste une voix qui compte. C’est une personnalité compétente et courageuse qui défend avec intransigeance les valeurs de la République. Et nul doute que son expérience lui sera très utile pour gérer les crises touchant Mayotte, les Antilles et la Nouvelle-Calédonie. (Manuel Valls, autopsie d’une revanche, L’Express d 9 janvier.)Le Pen est mort, ses idées restent vivantes
Damien Desserre, Saint-Pierre-des-Corps (Indre-et-Loire)
Maintes fois condamné, antisémite, raciste et...
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17/01 - Tensions en mer Baltique : quand la Russie cible un avion français de l’Otan
Le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, a dénoncé ce vendredi 17 janvier une mesure "d'intimidation" qui n'est "pas acceptable" : un avion de la marine française engagé pour l'Otan, à bord duquel se trouvait un journaliste de l'AFP, a été ciblé mercredi par l'armée russe alors qu'il survolait la mer Baltique. L'aéronef, qui effectuait un vol de surveillance dans le cadre d'un déploiement de l'Alliance en réaction aux dégradations de câbles sous-marins, dont est soupçonnée la Russie, a été victime d'une "tentative de brouillage" ainsi que d'une "désignation par un radar de conduite de tir", selon une communication jeudi de l'armée française.
L'appareil a été "la cible de mesures d'intimidation russes", estime sur X le ministre. "Il patrouillait en espace aérien international au-dessus de la mer Baltique (...), et a été illuminé par le radar de conduite de tir d'un système de défense sol-air S400." Cette action agressive russe n'est pas acceptable", déclare-t-il. "Nos armées continueront d'agir pour défendre la liberté de navigation dans les espaces aériens et maritimes internationaux", ajoute-t-il.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, un avion de patrouille maritime Atlantique 2 français a été la cible de mesures d'intimidation russes.
Il patrouillait en espace aérien international au-dessus de la mer baltique, dans le cadre d’une opération de l’OTAN, et a été illuminé par le…— Sébastien Lecornu (@SebLecornu) January 17, 2025
"Le fait d’'illuminer' par un radar notre avion évoluant dans les eaux...
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17/01 - "Conclave" sur les retraites : le premier face-à-face entre François Bayrou et les partenaires sociaux
Un premier rendez-vous pour définir les contours des discussions à venir. François Bayrou convie ce vendredi 17 janvier dix organisations syndicales et patronales à venir échanger sur le "cadre et la méthode" à mettre en place pour la future concertation sur les retraites. Les partenaires sociaux représentatifs, ainsi que l’Unsa et la FNSEA, sont invités lors de cette rencontre initiale, pour laquelle seront présents, en plus du Premier ministre, quatre autres membres du gouvernement : le ministre de l’Economie Eric Lombard, la ministre de la Santé et du Travail Catherine Vautrin, le ministre de la Fonction publique Laurent Marcangeli et la ministre chargée du Travail et de l’Emploi Astrid Panosyan-Bouvet.
Les travaux sur le dossier des retraites sont censés durer trois mois. Ils ne commenceront que lorsque la mission "flash" confiée à la Cour des comptes sur le financement du système de retraites sera rendue, soit dans "quelques semaines" selon le président de la juridiction Pierre Moscovici. "L’idée, c’est d’échanger, de dialoguer et trouver les compromis pour les Français", explique Matignon. Le chef du gouvernement précisera à cette occasion ses "attentes" vis-à-vis des organisations et "les moyens" alloués pour renégocier pendant trois mois la réforme contestée des retraites de 2023.Des syndicats qui ont fixé "des lignes rouges"
Dans le détail, côté syndical, viendront donc à cette réunion la CFDT, la CGT, FO, la CFE-CGC, la CFTC et l’Unsa, tandis que côté patronal, sont attendus le Medef, la CPME,...
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17/01 - Comment la phobie d’Elon Musk met en lumière nos propres faiblesses
A en croire les déclarations de nombreux responsables politiques, Elon Musk serait devenu l’une des plus grandes menaces pesant sur la démocratie européenne. Dès lors, il faudrait le combattre de toute urgence, notamment en suspendant voire en interdisant le réseau X sur le territoire français. Le président Macron dénonce une "internationale réactionnaire" et le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot estime même "possible" le bannissement de X.
Qu’en penser ? On ne devient pas l’homme le plus riche du monde par un coup de chance. Assurément, Elon Musk est l’un des entrepreneurs les plus visionnaires de notre époque. Ceci étant dit, nombre de ses déclarations farfelues relatives à la politique européenne suscitent à juste titre des critiques. Nous ne soutenons pas ses prises de position lunatiques. L’homme constitue-t-il pour autant un danger pour la souveraineté des Etats de notre continent ?
On lui reproche d’abord son "ingérence" dans la politique de plusieurs Etats européens. Assurément, il ne s’est pas privé de commenter férocement la vie politique européenne. Mais, juridiquement, l’ingérence désigne l'intervention d'une puissance étrangère dans les affaires d’un Etat. Or, même si Musk sera bientôt investi et représentera les Etats-Unis au plus haut niveau, il n’est pas encore à ce jour officiellement Secrétaire d’Etat : il agit encore à titre privé. Par ailleurs, quand, en 2017, Barack Obama a recommandé de voter pour Emmanuel Macron, nous n’avons entendu nulle part parler "d’ingérence". Bien au...
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17/01 - Trêve à Gaza : le cabinet de sécurité israélien donne son feu vert à l’accord avec le Hamas
Le cabinet de sécurité israélien a donné son accord, ce vendredi 17 janvier, pour une trêve à Gaza et la libération des otages, a indiqué le bureau du Premier ministre Benyamin Netanyahou. La trêve, annoncée mercredi par le Qatar et les Etats-Unis, doit prendre effet dimanche 19 janvier. Elle prévoit dans une première phase de six semaines la libération de 33 otages retenus dans le territoire palestinien, en échange de centaines de prisonniers palestiniens détenus par Israël. La fin définitive de la guerre sera négociée durant cette première phase.
Les infos à retenir
⇒ Le cabinet de sécurité israélien donne son feu vert à l’accord avec le Hamas
⇒ Une première libération d’otages est attendue pour dimanche
⇒ Les deux otages franco-israéliens sont dans la liste des premiers otages libérablesLe cabinet de sécurité israélien donne son feu vert à l’accord avec le Hamas
Le cabinet de sécurité israélien a donné son feu vert ce vendredi après-midi à l’accord de trêve avec le Hamas prévoyant un échange d’otages retenus dans la bande Gaza contre des Palestiniens incarcérés par Israël, selon un communiqué officiel.
"Après avoir examiné tous les aspects politiques, sécuritaires et humanitaires de l’accord proposé et considérant que celui-ci soutient la réalisation des objectifs de guerre", le cabinet de sécurité "a recommandé au gouvernement d’approuver ce projet", indique un communiqué du Bureau du Premier ministre, Benyamin Netanyahou, précisant que le conseil des ministres doit se réunir "plus tard dans la journée".
L'accord destiné à...
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17/01 - 50 ans de la loi Veil, les archives de L’Express : "Aucune réforme n’était plus urgente"
"Alea jacta est. L’Assemblée nationale a approuvé le projet de loi sur l’avortement", peut-on lire dans les pages "Madame Express" de décembre 1974. Dans son histoire septuagénaire, L’Express a soutenu de nombreux combats. Celui du droit des femmes à avorter en est un central. A l’occasion des 50 ans de la promulgation de la loi Veil, le 17 janvier 1975, revenons sur la façon dont nous avons traité cet événement historique.
Avant même que Simone Veil ne défende son projet de loi à l’Assemblée nationale, L’Express soulevait déjà le dossier épineux de l’avortement. Il faut remonter à avril 1974. La mort de Georges Pompidou "a fait ranger tous les dossiers dans les coffres et les armoires", déploraient alors les journalistes Albert du Roy et Françoise Monier, et notamment la loi Taittinger-Poniatowski, premier projet pour légaliser l’avortement. "Aucune réforme n’était plus urgente : il y a plus de sept cent mille avortements clandestins par an", rappelaient-ils amèrement.Simone Veil en couverture de L'Express à la veille de son discours à l'Assemblée nationale sur l'avortement.Un projet de loi porté par une femme
En mai 1974, Valéry Giscard d’Estaing arrive au pouvoir. Le nouveau président, dont la légalisation de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) était une promesse de campagne, redonne un élan au projet de loi. Il nomme Simone Veil pour le porter devant les députés. Un signe fort que reconnaît L’Express, qui souligne le fait qu’un tel dossier ait été confié à la ministre de la Santé et non à celui de...
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17/01 - Sanctions américaines sur le pétrole russe : pourquoi Vladimir Poutine va souffrir
Ils n’auront finalement pas pu livrer leur cargaison. Après avoir fait des ronds dans l’eau pendant deux jours devant les côtes chinoises, les pétroliers Olia et Huihai Pacific sont repartis le 13 janvier vers leur port de chargement, Kozmino (Russie). Quatre autres navires mouillent toujours au large de la province du Shandong, sans que l'on sache encore s'ils pourront accoster. La raison ? Les sanctions spectaculaires annoncées le 10 janvier par la Maison-Blanche, qui visent deux gros producteurs russes de pétrole et plus de 150 "tankers fantômes", utilisés par Moscou pour exporter son or noir, dans des conditions opaques.
Pourquoi Washington frappe-t-il maintenant ? "Le moment est parfait, répond Marc-Antoine Eyl-Mazzega, spécialiste de l’énergie à l’Institut français des relations internationales (Ifri). Le marché pétrolier est excédentaire, avec une offre abondante en provenance d’Amérique (États-Unis, Canada, Brésil) et des pays de l’Opep, qui continuent de produire à des niveaux relativement élevés. En même temps, la croissance mondiale ralentit fortement, ce qui a des incidences à la baisse sur la demande de brut." S’attaquer au pétrole russe ne devrait donc pas provoquer de choc majeur.Réticences chinoises
En revanche, l’impact de ces sanctions risque d’être dévastateur pour la Russie, qui transporte 22 % de son or noir via cette "flotte fantôme", selon des chiffres de l’Agence internationale de l’énergie. Moscou risque donc d’avoir de plus en plus de mal à trouver des acheteurs. Les autorités...
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17/01 - L’actu à La Loupe : François Bayrou a-t-il fait exploser le NFP ?
Cette semaine, c’est la déclaration de politique générale de François Bayrou qui a retenu l’attention de La Loupe. Tandis que l’on pensait que ce moment serait décisif pour le gouvernement, c’est en fait à gauche qu’il a eu le plus de conséquences. Les explications d’Olivier Pérou, grand reporter au service Politique de L’Express.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Léa Bertrand (écriture) Jules Krot (montage et réalisation)
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Un mois après sa nomination, François Bayrou s’est finalement présenté mardi devant l’Assemblée pour sa déclaration de politique générale. 1h30 dans une ambiance agitée, et la pression sur le Premier ministre était forte. Convaincre au-delà du socle commun et éviter la censure de son gouvernement. En somme, ne pas répéter les erreurs de Michel Barnier.
Face à ce discours, le Nouveau Front populaire se divise et même au sein du PS on ne s’accorde pas. Finalement, c’est à gauche que cette "DPG" a provoqué des secousses…
Pour aller plus loin :
Retraites, censure et Jean-Luc Mélenchon : face à François Bayrou, les socialistes pris au piège
François Bayrou : où se termine la patience, où commence l’immobilisme...
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16/01 - Motion de censure : au PS, les coulisses d’une "victoire stratégique" arrachée in extremis
Mardi, un vertige pour Olivier Faure. Il a raté son coup… Les acquis du pacte de non censure, construit sur la base de nombreuses concessions négociées âprement depuis deux semaines entre les socialistes et le gouvernement, ont disparu. L'abandon de la suppression des 4 000 postes dans l'Education nationale, l'abandon du projet d'allongement du délai de carence de un à trois jours pour les agents de la fonction publique en cas d'arrêt maladie et tout le reste... Ce que le gouvernement avait fait miroiter au PS ne figure pas dans la déclaration de politique générale (DPG). Autre coup dur pour les roses : François Bayrou se permet de mettre son grain de sel dans la conférence sociale pour corriger la réforme des retraites imaginée par Olivier Faure. Si les syndicats et le patronat ne se mettaient pas d'accord, la réforme Borne entrerait en vigueur, sans passer par la case Parlement comme le réclamaient les socialistes, précise le Premier ministre.
Dupés par le gouvernement, isolés au sein du Nouveau Front populaire où les écologistes et les communistes les ont lâchés, avec des Insoumis qui ne manquent pas de les moquer, les socialistes croient avoir manqué leur pari. Pis encore, la maison rose se divise, et le clan d'Olivier Faure tout particulièrement. Dans une réunion mercredi soir réunissant le soutiens du Premier secrétaire, plusieurs de ces derniers lui reprochent son refus, y compris après la DPG, de la censure, une prise de risque qui peut fragiliser le NFP. La grande majorité du groupe...
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16/01 - Investiture de Donald Trump : de Javier Milei à Eric Zemmour, la longue liste des invités du 20 janvier
Une kyrielle d’invités. La cérémonie d’investiture de Donald Trump aura lieu lundi 20 janvier, à Washington. Le président élu américain, qui prendra officiellement place à la Maison-Blanche ce jour-là, a convié à l’événement des dizaines de personnalités, souvent proches de son idéologie. Certaines grandes figures du monde de l’économie seront également présentes, tout comme plusieurs artistes qui performeront durant ces célébrations. Qui sera présent ? Tour d’horizon.Les dirigeants étrangers
Donald Trump a invité plusieurs dirigeants mondiaux à assister à son investiture. La coutume veut pourtant qu’aucun chef d’Etat ou de gouvernement étranger ne soit présent lors de ce moment. Le milliardaire a une nouvelle fois choisi de bousculer les codes en la matière. Contre toute attente, le président chinois, Xi Jinping, avait été sollicité pour se rendre à l’événement. Ce dernier a refusé, mais un haut responsable du gouvernement chinois devrait être présent - le Financial Times évoquait ces derniers jours les noms du vice-président Han Zheng ou du ministre des Affaires étrangères Wang Yi.
Soutien de Donald Trump et proche d’Elon Musk, la Première ministre italienne d’extrême droite Giorgia Meloni a aussi été invitée. Mais sa venue est encore incertaine. "Elle est très indécise [à ce sujet]. Son agenda est vraiment infernal", a justifié mardi 14 janvier son entourage au Corriere della Serra. Egalement attendu, le Premier ministre hongrois Viktor Orban, autre sympathisant du milliardaire, a finalement décliné l’invitation. La...
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16/01 - Cérémonie d’hommage à Jean-Marie Le Pen : la grand messe, l’héritage et la discorde
A l’ombre des églises poussent parfois des compromis nationalistes, ce concept développé par Charles Maurras qui défend une alliance circonstancielle entre différents courants politiques. Jeudi 16 janvier, sur le parvis de l’église du Val-de-Grâce, dans le Ve arrondissement parisien, toutes les chapelles de l’extrême droite sont réunies pour rendre un dernier hommage à Jean-Marie Le Pen, décédé le 7 janvier à l'âge de 96 ans.
9 heures, des centaines de personnes se pressent rue Saint Jacques pour assister à la messe, donnée par Christophe Kowalczyk, ancien aumônier militaire. Il y a, d’abord, ce que l’extrême droite compte de plus radical et que le RN a donné l’ordre de filtrer. Sur la place, Jérôme Bourbon, rédacteur en chef du journal antisémite Rivarol, distribue quelques exemplaires du numéro spécial Le Pen qu’il a dissimulés sous son manteau. Il regrette, avec la disparition de ce dernier, "la fin d’une époque, celle de la liberté de parole et d’esprit". Le fondateur du Front national s’était d’ailleurs épanché à plusieurs reprises dans l’hebdomadaire, déclarant notamment en 2015 que "l’occupation allemande n’avait pas été si inhumaine". Devant la grille, Jérôme Bourbon se voit refuser l’accès par le service de sécurité du Rassemblement national.
Il est suivi de près par les représentants du pétainiste Parti de la France - dont l’un des passe-temps consiste à évoquer la lecture des ouvrages de Goebbels - évacués eux aussi, sous l’œil désapprobateur de Bruno Gollnish qui salue tout de même le président du mouvement...
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16/01 - Anne-Aymone Giscard d’Estaing : "Beaucoup ont vécu la loi sur l’IVG comme une remise en cause de leur masculinité"
Une blouse de soie crème sous un tailleur chocolat. La voix est fluette mais le regard noisette d’Anne-Aymone Giscard d’Estaing n’a rien perdu de sa sagacité. Le 17 janvier 2025, la France célébrera le demi-siècle de la loi Veil qui grave dans le marbre la dépénalisation de l’avortement. Les témoins directs de cette avancée sociétale majeure se font de plus en plus rares. A 92 ans, l’ex-première dame veille scrupuleusement sur l’héritage politique de son mari. Dans le nid douillet de son appartement parisien, au milieu de bronzes anciens, de pastels de Pissaro et d’estampes japonaises précieuses, Anne-Aymone Giscard d’Estaing a livré ses souvenirs à L’Express. Et confié comment et pourquoi Valéry Giscard d’Estaing, ce jeune président élu en 1974, profondément croyant, a porté et soutenu bec et ongles le texte de loi défendu par Simone Veil à l’Assemblée nationale. VGE, le président le plus féministe de la Ve République ?
L'Express : Comment le combat pour la dépénalisation de l’avortement est-il né dans l’esprit du président Valéry Giscard d’Estaing, dont le rêve politique était celui d’une "société libérale avancée" ?
Anne-Aymone Giscard d’Estaing : Je ne pourrais pas dire précisément quel a été pour lui l’événement déclencheur, mais je me rappelle très bien le sentiment de grande injustice qu’il a ressenti au moment du procès de Bobigny en 1972. Il l’avait évidemment beaucoup suivi. Et ce qui lui importait, c’était de mettre fin à la pénalisation de l’avortement. Michel Poniatowski, qui était ministre de la Santé pendant la...
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16/01 - VIDÉO. Origines du Covid-19 : la mécanique du silence de la Chine au coeur des soupçons
Cinq ans après le début de l’épidémie de Covid-19, le mystère persiste sur les origines du virus Sars-CoV-2. Le 31 décembre 2019, après plusieurs signalements de cas de pneumonie d’origine inconnue, le Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ouvre une enquête et les premiers scientifiques sont envoyés sur le marché de fruits de mer de Huanan, à Wuhan, considéré comme l’épicentre de l’épidémie. Cependant, plusieurs éléments autour de ces investigations restent flous, et l’opacité du régime de Xi Jinping alimente les suspicions.
Encore aujourd’hui, deux théories sur les origines du virus s’affrontent : une fuite de laboratoire et une zoonose - un virus transmis aux humains de manière naturelle via des animaux. Mais d’autres zones d’ombre subsistent autour de l’attitude du gouvernement chinois. Son refus de partager les données des premiers patients, sa façon d’entraver les enquêtes internationales ou encore l’arrestation de certaines voix discordantes… La Chine est la cible de nombreuses accusations. Mais sont-elles justifiées ? La chronologie de cette mécanique du silence, c’est l’objet de ce nouveau long format vidéo, disponible sur YouTube et tous nos réseaux...
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16/01 - Trêve à Gaza : la stratégie choc de l’envoyé spécial de Donald Trump durant le shabbat
Il voulait obtenir un "deal" au plus vite. Les méthodes de Steven Witkoff, conseiller spécial de Donald Trump au Moyen-Orient, s’inscrivent dans la continuité du rapport de force permanent mis en avant sur la scène internationale ces dernières semaines par le président américain élu. En déplacement au Qatar en fin de semaine dernière, le négociateur n’a pas hésité à opter pour une stratégie inhabituelle afin d’échanger avec le pouvoir israélien, comme le rapportent plusieurs médias du pays, dont le quotidien Haaretz, ce jeudi 16 janvier.
Vendredi 10 janvier, alors que les célébrations de shabbat débutaient, Steven Steven Witkoff a fait fi de cette fête traditionnelle juive et pris son téléphone pour joindre les équipes du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou. Sa demande ? L’organisation d’une rencontre au plus vite avec le responsable, durant la journée du lendemain, c’est-à-dire un samedi, un jour ordinairement chômé selon la religion juive. Impossible donc de planifier quelque rendez-vous sur ce créneau, lui répond alors son interlocuteur, car le shabbat se poursuit jusqu’au soir. Une rencontre sera possible uniquement à partir de cette heure-là, précise-t-il donc à Witkoff.Requête baroque
La réaction de l’émissaire américain fut pour le moins inhabituelle. Selon Haaretz, Steven Witkoff aurait donc rétorqué de façon véhémente que le shabbat "ne l’intéressait pas" et aurait donc poussé pour que cette rencontre se tienne malgré tout. D’après un officiel israélien interrogé par la chaîne israélienne Channel...
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16/01 - François Bayrou désavoue Eric Lombard, Jean-Luc Mélenchon trie les journalistes
C’est fou comme la dissolution a vraiment tout clarifié ! Ce second quinquennat est décidément à nul autre pareil. Le gouvernement Attal n’avait déjà pas duré longtemps, et voilà que Michel Barnier est renversé par une motion de censure trois mois après sa nomination. François Bayrou se retrouve à Matignon, mais la crise n’en finit plus, la vie politique entre dans l’inédit.Un ministre dépité
C’est l’un des ténors du gouvernement Bayrou qui le constate, un peu effrayé : "Nous sommes dans une telle situation d’instabilité que l’Assemblée nationale n’a pas voté la moindre réforme d’envergure depuis décembre 2023. "Et le même d’ajouter : "Difficile de parler de vision à long terme quand on ne sait pas si on passe la semaine…"La Cour des comptes, oasis macroniste
François Bayrou a balisé le terrain. Le Premier ministre a confié à la Cour des comptes une "mission flash" pour dresser un diagnostic sur l’état du système des retraites en parallèle de la négociation des partenaires sociaux. Un ancien ministre macroniste salive à la perspective du rapport. "Cela va mettre en évidence le fait que la réforme Borne n’était pas assez dure", glisse-t-il, imaginant déjà des débats sur un nouveau report de l’âge légal ou l’introduction d’une part de capitalisation dans le système. Soit l’inverse du souhait de la gauche.François Bayrou désavoue Eric Lombard
Le ministre de l’Economie Eric Lombard n’avait pas spontanément l’intention de revoir à la baisse la prévision du taux de croissance (1,1 %), misant sur le vote d’un budget pour redonner...
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16/01 - Trêve à Gaza : comment Donald Trump a fait plier Benyamin Netanyahou
En 2021, le prix Nobel de la paix a été décerné aux journalistes Dmitri Mouratov et Maria Ressa. Un autre nom, plus ronflant, se trouvait sur la liste des candidats du comité norvégien : celui de Donald Trump. L’ancien président américain était nommé pour son rôle dans la signature des accords d’Abraham, une série de traités de paix conclus entre Israël, les Emirats arabes unis, Bahreïn, le Maroc et le Soudan. Une avancée diplomatique fulgurante au Moyen-Orient, pour laquelle le milliardaire républicain estime ne jamais avoir été dûment récompensé. Il est vrai que l’invasion du Capitole par ses partisans cette même année n’avait pas aidé son dossier pour le Nobel...
Pour son second mandat, Trump ressort son costume de diplomate en chef dans la région, avec des méthodes brutales et, pour l'heure, une efficacité redoutable. Le Républicain tempête, insulte, menace. Puis passe des deals. Après sa victoire du 5 novembre face à Kamala Harris, il avait promis de "faire pleuvoir l’enfer" sur le Moyen-Orient si les guerres en cours n’avaient pas été résolues d’ici son retour dans le bureau Ovale, le 20 janvier.
Résultat, dès le 26 novembre, Israël et le Hezbollah signent un accord de cessez-le-feu au Liban, après des mois de bombardements. Ce n’est pas l’Etat hébreu qui plie devant le président élu mais l’Iran, parrain du Hezbollah, redoutant le feu américain alors que Téhéran subit des revers militaires en série ces derniers mois.La "théorie du fou" fait plier Netanyahou
A la veille de sa cérémonie d’investiture à...
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16/01 - L’Assemblée nationale rejette la motion de censure contre le gouvernement Bayrou
François Bayrou a gagné une première manche. Le nouveau Premier ministre affrontait, ce jeudi 16 janvier, une motion de censure déposée par une partie de la gauche. Sans surprise, le texte n’a pas été adopté : seuls 131 députés ont voté pour, loin des 288 voix requises pour l’adoption de la motion. Le Parti socialiste, Les Républicains et le Rassemblement national n’ont pas soutenu le texte.
Le précédent locataire de Matignon, Michel Barnier, avait dû démissionner après le vote d’une précédente motion de censure début décembre, seulement trois mois après sa nomination à son poste.
Les infos à retenir
⇒ L’Assemblée nationale a rejeté la motion de censure contre le gouvernement de François Bayrou
⇒ Les députés Insoumis, écologistes et communistes ont voté le texte
⇒ François Bayrou a confirmé par écrit ses concessions au Parti socialiste, qui a décidé de ne pas voter la censure
20h00Au PS, les coulisses d’une "victoire stratégique" arrachée in extremis
Olivier Faure et Boris Vallaud ont obtenu de François Bayrou des concessions de dernière minute pour ne pas voter la motion de censure, au grand dam du Nouveau Front populaire. Un tournant pour la gauche. Lire le récit de notre journaliste Olivier Pérou.Olivier Faure, Premier secrétaire du Parti socialiste à la tribune de l'Assemblée nationale lors du débat sur la censure le 16 janvier 2025
18h40Huit députés PS ont voté la motion de censure
Les socialistes ont décidé de se désolidariser du reste de la gauche face à une situation politique "inédite", selon Olivier Faure. Mais...
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16/01 - "Le temps est venu de reconstruire" : la trêve à Gaza vue par la presse étrangère
"Cette fois, il semblerait que ce soit la bonne", note L’Orient-Le Jour. Israël et le Hamas ont accepté mercredi un accord pour un cessez-le-feu à Gaza et la libération d’otages, après 15 mois de guerre. Le gouvernement israélien doit encore donner ce jeudi son feu vert. Après plus d’un an de blocage, les négociations indirectes à Doha se sont accélérées à l’approche du départ de la Maison-Blanche de Joe Biden, remplacé lundi par Donald Trump. Elles ont débouché sur l’officialisation de cet accord en trois phases prévoyant une trêve à partir du dimanche 19 janvier, la libération de 33 otages israéliens en échange d’un millier de prisonniers palestiniens et une augmentation de l’aide humanitaire.
Ce cessez-le-feu est "une bonne nouvelle pour les Israéliens en général et pour les familles des otages en particulier", note sobrement le quotidien israélien Haaretz dans son éditorial ce jeudi. Avant d’expliquer : "La vérité est simple : la guerre est terminée. En fait, elle est devenue inutile depuis quelques mois, et les soldats sont morts pour des raisons politiques et non sécuritaires". Et le journal d’ajouter que "le temps est venu de reconstruire".Joe Biden et Donald Trump peuvent "revendiquer chacun la victoire"
Cette trêve peut-elle être mise au crédit de Joe Biden, de Donald Trump ou des deux dirigeants américains ? Comme le note Al-Monitor, le président élu "s’est rapidement attribué le mérite de l’accord sur sa plateforme de médias sociaux, Truth Social", en affirmant que les négociations n’avaient pu aboutir...
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16/01 - Electricité : la facture baissera plus que prévu au 1er février
La facture d’électricité de la plupart des foyers français, soit plus de 24 millions d’abonnés au tarif réglementé, baissera finalement de 15 % au 1er février, une première depuis 2015, a indiqué jeudi 16 janvier la commission de régulation de l’énergie (CRE).
Cette baisse touchera les quelque 20,4 millions de foyers abonnés au "tarif bleu" d’EDF (60 % des 34 millions d’abonnés résidentiels) auxquels s’ajoutent les 4 millions d’abonnés à des offres indexées sur ce tarif, et ce malgré le relèvement d’une taxe gouvernementale et la hausse des coûts d’acheminement et de distribution de l’électricité (Turpe).
Pour les 10 millions de particuliers qui ne dépendent pas des tarifs réglementés mais sont abonnés à des offres de marchés, la variation dépendra de leurs fournisseurs, libres de répercuter ou pas ces hausses, en jouant sur leurs marges.651 euros en moins pour une famille de quatre personnes
La CRE a calculé l’économie pour des foyers aux tarifs réglementés (qui utilisent l’électricité pour cuisson-eau-chaude-chauffage) : la baisse s’élèverait à 651 euros par an pour une famille de quatre personnes en maison ; de 389 euros pour un foyer de trois personnes en appartement et de 107 euros pour un deux personnes.
"C’est la première baisse depuis 2015", a souligné Emmanuelle Wargon, présidente de la CRE, le gendarme du secteur de l’énergie, en officialisant le niveau exact de cette baisse jusqu’ici attendue à -14 %, après deux années de fortes hausses sur fond de crise énergétique. Le repli des cours de l’électricité sur les...
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16/01 - Trêve à Gaza : le gouvernement israélien se réunira vendredi pour voter sur l’accord
Le gouvernement israélien doit se réunir, ce vendredi 17 janvier, pour un vote sur l'accord de trêve avec le Hamas assorti d'échanges d'otages captifs à Gaza contre des prisonniers palestiniens, a appris l'AFP jeudi soir auprès d'un responsable israélien.
Interrogé sur la tenue d'une telle réunion vendredi, ce responsable a répondu que "oui", sans préciser d'heure. Israël avait auparavant accusé le Hamas de revenir sur certains points de l'accord et un porte-parole du gouvernement avait indiqué qu'aucun vote n'aurait lieu avant d'avoir obtenu la confirmation des médiateurs (Egypte, Etats-Unis et Qatar) de l'engagement du Hamas à respecter tous les points. Le mouvement islamiste a rejeté catégoriquement ces accusations.
Les infos à retenir
⇒ Israël accuse le Hamas de remettre en cause "certains points" de l’accord
⇒ Antony Blinken se dit "confiant" que le cessez-le-feu à Gaza sera mis en oeuvre dimanche
⇒ Il n’y a "pas de certitude" sur le sort des deux otages franco-israéliens encore détenus dans la bande de GazaAntony Blinken se dit "confiant" que le cessez-le-feu à Gaza sera mis en oeuvre dimanche
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken s'est dit ce jeudi confiant quant à la mise en oeuvre du cessez-le-feu dans la bande de Gaza, qui devrait commencer dimanche, après qu'Israël a reporté le vote du cabinet et accusé le Hamas de faire marche arrière. "Je suis confiant et je m'attends à ce que la mise en œuvre commence, comme nous l'avons dit, dimanche", a déclaré le secrétaire d'Etat lors d'une...
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16/01 - Conquête spatiale : la fusée New Glenn de Jeff Bezos a décollé pour la première fois
L’entreprise spatiale Blue Origin du fondateur d’Amazon Jeff Bezos a mené jeudi 16 janvier son premier vol en orbite en plus de 20 ans d’existence grâce à sa nouvelle fusée New Glenn, dont le premier lancement a inauguré un tournant pour la société et l’industrie spatiale privée. Haute de 98 mètres, soit la taille d’un immeuble d’environ 30 étages, New Glenn a décollé avec succès autour de 02h03 locales (08h03 heure française) depuis la base spatiale de Cap Canaveral en Floride.
Le vol inaugural de cette puissante fusée, en partie réutilisable, était attendu depuis des années et avait été repoussé à plusieurs reprises. La mission a atteint son "objectif principal", à savoir la mise en orbite du second étage de la fusée, a annoncé Ariane Cornell, une dirigeante de Blue Origin lors d’une retransmission en direct. C’était l’ambition qu’affichait l’entreprise. "On l’a fait !", s’est réjoui son PDG David Limp sur X. "Tout ce qui va au-delà est un bonus", avait-il fait savoir avant le lancement.
We did it! Orbital. Great night for Team Blue. On to spring and trying again on the landing. (Here is another view!) pic.twitter.com/3AZGfkXQvB— Dave Limp (@davill) January 16, 2025
Si la société emmène déjà depuis plusieurs années des touristes pour quelques minutes dans l’espace avec sa fusée New Shepard, elle n’avait jusqu’ici mené aucun vol orbital. Le multimilliardaire Elon Musk, patron de l’entreprise SpaceX qui domine actuellement le marché avec ses fusées Falcon9 et Falcon Heavy, s’est lui empressé de saluer son rival Jeff...
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16/01 - Prix Cafeyn Awards 2024 des Lecteurs : notre enquête sur les milliards "évaporés" de l’héritier d’Hermès récompensée
La rédaction de L’Express remporte le Prix Cafeyn Awards 2024 des Lecteurs pour l’enquête menée par Emilie Lanez, Grand reporter Enquêtes et récits, et Béatrice Mathieu, Grand reporter économie : Hermès : trahison, emprise… Enquête sur les milliards "évaporés" de l’héritier.
Publié en mars 2024, ce récit explore les arcanes d’une saga familiale singulière. Entre jeux d’influence, rivalités et enjeux patrimoniaux, Nicolas Puech, héritier discret de l’illustre maison Hermès, apparaît comme une figure centrale d’un récit aux multiples ramifications. Cette enquête journalistique éclaire les fractures d’une dynastie emblématique et questionne les mécanismes de pouvoir et de gestion des grandes fortunes françaises.
Cette récompense vient s’ajouter à une série de distinctions qui témoignent de l’exigence éditoriale de L’Express. Lauréat du Prix Cafeyn Awards 2022 de la Meilleure Une pour "La démocratie doit vaincre" et du Prix 2023 de l’Article Politique de l’Année avec "Succession à la française", la couverture rigoureuse de L’Express est une nouvelle fois saluée par la profession.
Cette enquête avait également fait l'objet d'un podcast La Loupe, à retrouver ci-dessous...
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16/01 - François Bayrou face à une première motion de censure à l’Assemblée
Le gouvernement de François Bayrou verra-t-il le printemps ? Il devra en tout cas faire face ce jeudi 16 janvier à une première épreuve avec l’examen à l’Assemblée nationale d’une motion de censure qui, même si elle ne devrait in fine pas être adoptée, permettra de clarifier la position des socialistes. A peine vieux de trois semaines, le gouvernement n’a pas demandé symboliquement la confiance de l’Assemblée, mardi après le discours de politique générale du Premier ministre. Comme son prédécesseur, il y est privé de majorité. En retour, les élus de La France insoumise, qui ne cessent de réclamer la démission d’Emmanuel Macron, ont déposé une motion de censure, la 150e de la Ve République. Le vote de cette motion de censure spontanée est prévu vers 17h30 et le résultat devrait être connu vers 18h00.
Les infos à retenir
⇒ Le PS a repoussé à ce jeudi sa décision de voter ou non la motion de censure
⇒ Yaël Braun-Pivet "espère que chacun agira en responsabilité"
⇒ "Conclave" sur les retraites : la CFDT salue une "opportunité inédite"Retraites : la mission de la Cour des comptes pourrait prendre "quelques semaines"
La mission confiée par François Bayrou à la Cour des comptes sur les retraites devrait prendre "quelques semaines" a annoncé ce jeudi le président de la juridiction, Pierre Moscovici, qui doit rencontrer le Premier ministre dans la journée.
Dans sa déclaration de politique générale mardi, le chef du gouvernement a indiqué vouloir remettre "en chantier" la réforme des retraites, et chargé la Cour des comptes d'une...
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16/01 - Pour ses adieux, Joe Biden met en garde contre "l’oligarchie" qui "prend forme en Amérique"
Une courte allocution de moins vingt minutes, et un ton sombre tranchant avec l'"optimisme" professé ces quatre dernières années : depuis le Bureau ovale, Joe Biden a prononcé mercredi 15 janvier son discours d’adieu, à une heure de grande écoute et à quelques jours de céder la place à Donald Trump. Dans cette prise de parole, le président sortant s’est notamment inquiété de voir l’Amérique tomber aux mains d’une "oligarchie", visant sans les nommer son successeur et les multimilliardaires de la tech désormais rangés derrière lui.
"Je veux mettre en garde le pays contre certaines choses qui m’inquiètent grandement", a dit le démocrate de 82 ans, cinq jours avant de laisser le pouvoir à son plus grand rival, le président élu républicain. "Il s’agit de la dangereuse concentration du pouvoir aux mains de très peu de personnes ultra-riches" et des "conséquences dangereuses si leur pouvoir est laissé sans limites", a-t-il dit.
"Une oligarchie prend forme en Amérique" et elle "menace concrètement notre démocratie tout entière, nos droits et libertés élémentaires", a poursuivi Joe Biden, dans une allusion évidente à Donald Trump, milliardaire, ainsi qu’aux richissimes patrons de la tech, au premier rang desquels Elon Musk. Il a évoqué l’apparition d’un "complexe technologico-industriel" au pouvoir immense, faisant écho au discours d’adieu de l’ancien président Dwight Eisenhower, lequel avait mis en garde en 1961 contre la montée en puissance du "complexe militaro-industriel".
Le patron de Tesla, SpaceX et X, allié...
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16/01 - Starlink, l’arme fatale d’Elon Musk : ses atouts pour conquérir le monde
Cela semblait être un pari fou jusqu’en février 2022. Offrir un accès à Internet par satellite avec des débits proches de ceux sur terre et une faible latence. Le tout grâce à de longues constellations d’appareils en orbite basse, visibles à l’œil nu depuis la Terre… Pour qui, pour quels usages ? L’invasion de la Russie par l’Ukraine et le déploiement très rapide de la technologie sur place a rendu la promesse de Starlink on ne peut plus concrète. Depuis, la compagnie, propriété de SpaceX, dirigée par Elon Musk, tisse sa toile à grande vitesse.
Au sein du grand public, d’une part. Starlink revendique 4,6 millions d’utilisateurs à travers le globe, principalement dans des zones où la connectivité est insuffisante, voire totalement absente. Pas vraiment en France, donc, très bien couverte en fibre et en 5G. Mais ce n’est pas le cas partout. Environ 2,6 milliards de personnes à travers le monde n’ont pas un accès fiable à Internet, d’après l’Union internationale des télécommunications (UIT). Starlink rencontre par exemple un fort succès en Afrique, comme au Zimbabwe, où le service est déjà à saturation, relate le média Rest of The World. Sur ce continent, les tarifs de ces abonnements satellites sont même parfois moins chers que chez les fournisseurs terrestres classiques. Dans une étude publiée courant 2024, la banque Morgan Stanley anticipe pour Starlink 32 millions d’abonnés d’ici à 2040, voire 80 millions dans un scénario plus optimiste encore.
Bien assez pour satisfaire Elon Musk qui a affirmé, au printemps 2024,...
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16/01 - Gaza : calendrier, libération des otages… Que contient l’accord entre Israël et le Hamas ?
Israël doit le valider ce jeudi 16 janvier : après plus de 15 mois de guerre entre l'Etat hébreu et le Hamas, un accord a enfin été annoncé mercredi par le Qatar et les Etats-Unis sur un cessez-le-feu à Gaza. Après plus d’un an de blocage, les négociations indirectes à Doha se sont accélérées à l’approche du départ de la Maison-Blanche de Joe Biden, remplacé lundi 20 janvier par Donald Trump. Elles ont abouti à l’officialisation mercredi soir d’un accord en trois phases prévoyant une trêve à partir du dimanche 19 janvier et prévoyant notamment la libération de 33 otages israéliens.
La nouvelle de cet accord a été saluée par de nombreuses capitales et organisations internationales. De son côté, le gouvernement israélien n’a pas confirmé l’accord, et la Défense civile de la bande de Gaza a encore fait état mercredi soir de la mort de 20 personnes dans des frappes israéliennes survenues après l’annonce. Les "derniers détails" sont encore en cours de finalisation, selon un communiqué publié dans la nuit de mercredi à jeudi par le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. Ce dernier a cependant d’ores et déjà remercié Donald Trump et Joe Biden, dont les équipes ont étroitement collaboré sur le sujet, pour leur aide dans l’accord pour "la libération des otages".
Une réunion du conseil des ministres israéliens est attendue dans la journée de jeudi pour examiner l’accord et, sauf surprise, le valider, le chef du gouvernement disposant d’une majorité, malgré des dissensions. Si le président israélien Isaac Herzog a...
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16/01 - 50 ans de l’IVG : la stratégie payante de Simone Veil révélée dans des archives secrètes
Les archives parlent d’un temps que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaître. Celles du Conseil des ministres lèvent le voile sur les coulisses de la dépénalisation de l’avortement en France. Nous sommes le mercredi 13 novembre 1974 et Simone Veil se tient presque en bout de table, entre Vincent Ansquer, ministre du Commerce, et René Haby, en poste à l’Education nationale, selon le plan fourni dans le dossier des débats, récemment déclassifié après un demi-siècle de secret. Avec Françoise Giroud, assise du même côté de la table ovale, celui de Jacques Chirac, le Premier ministre, mais à l’opposé, les deux seules femmes du cénacle se situent dans la diagonale du président Giscard d’Estaing.
"La solution soumise au Conseil s’efforce d’affronter avec lucidité et humanité le très douloureux problème des femmes qu’une situation de détresse empêche de mener leur grossesse à terme", déclare Simone Veil, qui assure que son projet de loi "écarte dans l’ensemble les faux-semblants et les constructions en trompe-l’œil". Dans le secret de cette réunion élyséenne, la ministre de la Santé insiste particulièrement sur les aspects "tactiques" de ses choix politiques. Elle aimerait éviter que la loi soit votée seulement grâce à la gauche, voire "à condition que les communistes ne se réfugient pas dans l’abstention". Ainsi, la dépénalisation de l’IVG pour seulement cinq ans "répond à des objectifs tactiques de présentation", prévient Simone Veil.Vingt-cinq heures de débats éprouvants
Une note de l’assemblée générale du Conseil...
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16/01 - La droite n’attend rien de François Bayrou, sauf si…
Laurent Wauquiez a l’esprit léger. Le mardi 14 janvier, le patron de La Droite républicaine (DR) se rend au traditionnel petit-déjeuner du "socle commun" autour de François Bayrou. Le député de Haute-Loire sait déjà que le Premier ministre n’annoncera aucune "suspension" de la réforme des retraites dans sa déclaration de politique générale (DPG) quelques heures plus tard. Il a été mis au parfum la veille par le ministre chargé des Relations avec le Parlement Patrick Mignola. A Matignon, il laisse le Béarnais dévoiler son projet de réunion des partenaires sociaux afin d’améliorer la copie d’Élisabeth Borne. Puis, salue une "inflexion" du gouvernement. "Il n’y a pas d’inflexion", rétorque François Bayrou. Le chef du gouvernement n’avait-il pas théorisé son mantra "reprendre sans suspendre" dès le 19 décembre ?
La guerre des récits est déclarée. La droite a un scénario à vendre aux Français. Par ses mises en garde dans la presse, elle aurait contraint François Bayrou à modérer ses concessions à la gauche. "Ni suspension, ni abrogation", avertissait dimanche le président du Sénat Gérard Larcher dans Le Parisien. Suivi par Laurent Wauquiez le lendemain dans le même journal. Voici la droite autoproclamée vigie des comptes publics. En réunion de groupe, l’ancien maire du Puy-en-Velay salue mardi le rôle de LR dans l’arbitrage de François Bayrou. "Je ne voulais pas de suspension, lance-t-il le 15 janvier sur CNews. On a beaucoup pesé au cours des derniers jours pour que cela n’ait pas lieu. J’étais inquiet car je voyais bien...
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16/01 - La famille Dassault : quand l’industrie s’invite dans les arènes du pouvoir
Dans ce dernier épisode de notre série, on revient sur l’héritage politique de l’une des familles les plus puissantes de France. Député, sénateur ou maire, la dynastie Dassault cultive le goût des mandats électoraux et tutoie les présidents de la République. Un récit d’Emilie Lanez, grand reporter à L’Express.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Léa Bertrand (écriture) Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : France 5, RMC, Public Sénat
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Dans les années 1950, Marcel Dassault est déjà un homme d’affaires influent. Il est propriétaire de Dassault Aviation, et domine l’industrie aéronautique française. Mais ses ambitions ne s’arrêtent pas là. Le patriarche veut s’impliquer dans la vie publique et avoir un poids dans les débats politiques de son époque.
Alors quand Robert Hersant, fondateur du groupe de presse du même nom, lui propose de racheter La Gazette de l’Oise, l’industriel saute sur l’occasion. Il n’y voit pas un simple journal : mais un instrument d’influence. L’Oise, avec ses usines Dassault à Méru et Chantilly, est déjà un territoire avec de solides racines industrielles. Marcel Dassault voit là un moyen de renforcer ses liens avec cette région et ses habitants.
C’est ainsi...
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16/01 - Chine - Etats-Unis, l’affrontement : le plan de Xi Jinping pour faire face au retour de Donald Trump
En Chine, l’année du serpent commencera le 29 janvier, soit à peine neuf jours après la seconde investiture de Donald Trump. Xi Jinping y a-t-il vu un signe ? Le président chinois a en tout cas toutes les raisons de se montrer vigilant face à un animal politique qui lui a donné du fil à retordre lors de son premier mandat. Le dirigeant républicain avait lancé dès 2018 une guerre commerciale contre Pékin, tout en multipliant les flatteries à l’égard de son homologue.
Le retour de Trump à la Maison-Blanche intervient à un moment délicat pour la Chine, dans un contexte de ralentissement de sa croissance, sur fond de crise de l’immobilier, d’atonie de la demande et du spectre de la déflation. Plusieurs signaux témoignent de cette mauvaise passe : la monnaie chinoise ne cesse de reculer par rapport au dollar (elle est tombée début janvier à son niveau le plus bas depuis 16 mois), et l’indice boursier des 300 premières capitalisations chinoises a reculé depuis le début de l’année.
Si Trump exécute sa menace d’augmenter les tarifs douaniers de 60 % sur les importations de produits chinois, la situation se compliquera encore pour la deuxième économie mondiale, qui pourrait perdre jusqu’à 1 point de PIB cette année. Pour nombre d’observateurs, Trump passera à l’offensive dès le début 2025 - malgré les risques d’effets inflationnistes aux Etats-Unis. Mais nul ne sait quel niveau de taxation il appliquera ; ni quel sera l’éventail de produits sera concerné ; et pas davantage si l’objectif final est de parvenir à un accord...
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15/01 - Retraites, Education nationale : les deux nouvelles concessions de François Bayrou au PS
François Bayrou a fait deux gestes, ce mercredi 15 janvier, envers les socialistes, promettant de soumettre au Parlement un accord, même partiel, des partenaires sociaux sur les retraites, et renonçant aux 4 000 suppressions de postes dans l’Éducation nationale. Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure demandait, pour ne pas voter la motion de censure qui sera examinée jeudi, que le Parlement soit saisi, quelles que soient les conclusions du "conclave" des syndicats et du patronat prévu pour trois mois sur la question des retraites.
Le Premier ministre a répondu en partie à cette demande lors des questions au gouvernement à l’Assemblée puis dans sa Déclaration de politique générale au Sénat. Il a évoqué trois scénarios qui pourraient se produire à l’issue de cette "conférence sociale" destinée à revisiter la réforme contestée d’Élisabeth Borne. "Désaccord : on en reste au texte actuel. Accord complet : on fait un texte de loi. Accord partiel : on traduit l’accord partiel dans un texte d’amélioration de notre système de retraite. C’est la voie la plus franche, la plus transparente, la plus honnête qu’on pouvait trouver sur ces sujets-là", a-t-il détaillé.
Mais il s’est heurté à une fin de non-recevoir. "Le compte n’y est pas", lui a rétorqué Patrick Kanner, chef de file des sénateurs PS. "Votre discours ne nous permet pas d’avoir une vision claire de l’équilibre général de votre budget", a-t-il ajouté, se disant "inquiet" de "découvrir les sujets sur lesquels vous ferez de nouvelles économies". Et...
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15/01 - Menace chinoise, Otan... La mise au point du futur chef de la diplomatie de Donald Trump
À cinq jours de l’investiture de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis, son futur chef de la diplomatie désigné, Marc Rubio, a été questionné par le Sénat lors d’une audition qui déterminera s’il prendra son poste auprès du nouveau locataire de la Maison-Blanche. Une audition largement tournée vers la Chine et la guerre en Ukraine, suivi d’un appel aux partenaires de l’Otan.
Si sa nomination est confirmée par le Sénat, Marco Rubio pilotera le premier réseau diplomatique du monde, fort de plus de 55 000 employés, et sera le visage de l’Amérique à l’étranger. Avant même d’entrer en fonction le 20 janvier, Donald Trump bouscule déjà l’ordre international en malmenant les alliés des Etats-Unis. Il a déjà menacé d’annexer le Groenland, territoire autonome du Danemark, mais aussi le canal de Panama, dont le contrôle a été cédé par les Etats-Unis il y a deux décennies.La Chine, "adversaire le plus dangereux" des Etats-Unis
Devant la commission des affaires étrangères, le probable futur secrétaire d’Etat de 53 ans a affirmé que la Chine était "l’adversaire le plus puissant et le plus dangereux que les Etats-Unis aient eu à affronter" dans leur histoire, dotée d'"éléments que l’Union soviétique n’a jamais possédés". L’actuel sénateur de Floride a accusé la Chine d’avoir "triché" en vue d’accéder au statut de superpuissance mondiale. "Nous avons accueilli le Parti communiste chinois dans cet ordre mondial" d’après-Guerre froide, et "ils ont tiré profit de tous ses bénéfices, mais ils ont ignoré tous leurs devoirs et...
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15/01 - Scandale des "grooming gangs" au Royaume-Uni : le rôle trouble des tribunaux islamiques
Les dénonciations aussi fausses qu’hystériques d’Elon Musk sur X, accusant le Premier ministre britannique, Keir Starmer, d’avoir été "complice de viols massifs et tout cela pour quelques votes de plus", ont remis en lumière l’affaire ancienne des "grooming gangs" dont les leçons, si elles ont été en grande partie tirées, interrogent cependant sur les égarements du multiculturalisme à l’anglaise. Des égarements alimentant toujours davantage le populisme d’extrême droite.
Rappelons tout d’abord les faits hors norme qui secouèrent le Royaume-Uni au début des années 2010. En 2003, Ann Cryer, députée travailliste de Keighley dans le West Yorkshire, lance un cri d’alarme. Alertée par des parents apeurés, elle dénonce alors les agissements d’hommes d’origine pakistanaise à la sortie de deux écoles locales. Ceux-ci ciblent les filles de 12-14 ans, blanches et de la classe ouvrière. Leur modus operandi est toujours le même. Ils flattent les jeunes adolescentes, leur offrent des cadeaux, leur font faire des tours dans des voitures de sport, et petit à petit les entraînent dans l’alcool et la drogue. Puis ils deviennent leur "boyfriend" avant de les forcer à avoir des relations sexuelles avec leurs "amis", parfois 25 hommes dans la même soirée.
C’est ce que l’on appelle le "grooming", un euphémisme pour désigner un processus de domination et manipulation émotionnelle sur une personne vulnérable dans le but de sa soumission et de son exploitation sexuelle. En France, on parlerait de proxénétisme aggravé et de réseau...
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15/01 - VIDEO. Et si le Nouveau Front populaire tombait avant François Bayrou ?
Le Premier ministre François Bayrou n’est peut-être pas le seul à être en sursis. Ces derniers jours, un psychodrame s’empare du Palais Bourbon. Il est question d’une fragile coalition, le Nouveau Front populaire, qui pourrait bien voler en éclats à l’occasion de la motion de censure proposée ce jeudi 16 janvier. Eric Mandonnet, rédacteur en chef du service Politique de L’Express, en relate les contours.
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15/01 - Cessez-le-feu à Gaza : les premiers détails de l’accord annoncé entre Israël et le Hamas
Israël et le Hamas ont accepté, ce mercredi 15 janvier, un accord pour un cessez-le-feu à Gaza et la libération d’otages après des jours d’intenses efforts diplomatiques à Doha, mettant fin à plusieurs mois de blocage.
"Un accord de cessez-le-feu à Gaza et de libération d’otages a été atteint à la suite de la rencontre du Premier ministre qatari (Mohammed ben Abdelrahmane Al-Thani) avec les négociateurs du Hamas et, séparément, avec les négociateurs israéliens, dans son bureau", a précisé une source proche des négociations, sous couvert d’anonymat en raison de la sensibilité des discussions. "Nous avons un accord sur les otages au Moyen-Orient. Ils seront libérés bientôt", a confirmé de son côté le président élu américain Donald Trump ce mercredi sur son réseau Truth Social. "Plusieurs questions restent encore à régler dans l’accord et nous espérons que les détails seront finalisés cette nuit", a indiqué le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou dans un communiqué, alors que le Qatar a évoqué un cessez-le-feu appliqué à partir de ce dimanche.
A l’annonce du cessez-le-feu, des milliers de Palestiniens ont exulté à travers la bande de Gaza. Notamment à Deir el-Balah, dans le centre du petit territoire, où des centaines de personnes ont manifesté leur joie devant l’hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa, en dansant ou brandissant des drapeaux palestiniens.Un échange entre prisonniers et otages
L’accord âprement négocié par les médiateurs internationaux, Qatar, Etats-Unis et Egypte prévoit un échange d’otages...
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15/01 - RedNote, le nouveau réseau qui doit sauver les réfugiés de "TikTok" aux Etats-Unis
Les Tiktokeurs redoutaient ce jour : la fermeture de la plateforme est imminente aux Etats-Unis, et la plateforme ne devrait plus être utilisable à partir du 19 janvier, selon plusieurs médias américains. Dès dimanche donc, les utilisateurs ne pourront plus télécharger l’application, et ceux déjà en leur possession sur leur smartphone seront dirigés automatiquement vers un message relatif aux nouvelles dispositions législatives imposées par le Congrès américain. De quoi créer la panique chez les créateurs de contenus. Mais ces "réfugiés de TikTok", comme ils se surnomment, ne resteront pas longtemps sans plateforme : une ruée virtuelle est d’ores et déjà en cours vers une application chinoise aux fonctionnalités similaires.
Xiaohongshu, ou "RedNote" en anglais, revendique déjà plus de 300 millions d’utilisateurs mensuels (contre un peu plus de 1,5 milliard d’utilisateurs mensuels chez TikTok en 2024 en moyenne). Un chiffre qui grandit et qui s’internationalise depuis quelques semaines, tandis que les ex-tiktokeurs accourent en masse. "Sans surprise, la start-up a également attiré l’attention des investisseurs", rapporte le site d’information spécialisée TechCrunch. Quelque 917 millions de dollars ont déjà été récoltés en capital-risque, avec des bailleurs de fonds tels que Tencent, Alibaba, ZhenFund, DST, et une quinzaine d’autres investisseurs. "Elle aurait été évaluée à 17 milliards de dollars à la suite d’une vente secondaire d’actions en 2024", avance le site.Une appli appréciée pour son algorithme… mais...
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15/01 - La baisse du taux du Livret A ne suffira pas à relancer la consommation
En France, la consommation est le moteur de l'économie. Et sa fragilité. Lorsqu’un choc survient, les ménages ont pris l’habitude, au cours des dernières années, de mettre leur argent de côté. Et ils s'y tiennent. Depuis la pandémie, le taux d’épargne des Français n’a jamais retrouvé son niveau d’avant-crise. Au troisième trimestre 2024, il atteignait 18,2 % du revenu brut disponible, soit près de quatre points de plus qu’en 2019.
Après le Covid-19, la guerre en Ukraine, la hausse des coûts de l’énergie et la poussée inflationniste n’ont pas incité les consommateurs à la dépense. Avec des conséquences très concrètes dans les comptes de l’Etat français : lorsque les achats de biens et de services diminuent, les rentrées fiscales plongent, contribuant, comme en 2023, au dérapage du déficit public. Pour autant, cette manne financière a son son utilité, pour financer des investissements, notamment dans le logement social via le Livret A.Plusieurs objectifs
Reste que le taux d’épargne affiche aujourd’hui un niveau excessif. Pour le réduire, les leviers d’action sont limités. Ce mercredi 15 janvier, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a profité de son audition devant la Commission des finances du Sénat pour annoncer qu’il allait proposer à Eric Lombard de baisser le taux du livret A de 3 % à 2,4 % à compter du 1er février. Une première depuis 2020. Une recommandation suivie d’effet puisque le locataire de Bercy a confirmé cette baisse au 1er février prochain.
"Cet ajustement est logique au vu...
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15/01 - Valentin Weber : "Pour Elon Musk, l’Europe est un continent faible sur lequel il peut s’essuyer les pieds"
Soutien à l’extrême droite en Allemagne, bras de fer avec le Premier ministre britannique Keir Starmer, passe d’armes avec l’ancien commissaire européen Thierry Breton, négociations avec l’Italie de Giorgia Meloni sur un contrat de 1,5 milliard d’euros… Depuis un mois, Elon Musk est partout, et souvent là où on ne l’attend pas. Son omniprésence dans l’actualité ayant presque relégué au second plan Donald Trump, qui doit faire son retour à la Maison-Blanche le 20 janvier. Avec dans ses valises, l’homme le plus riche de l’histoire, qu’il a nommé ministre de "l’Efficacité gouvernementale" de son futur gouvernement. Dans le viseur du propriétaire de Tesla ces dernières semaines : l’Europe. Et en toile de fond son modèle de régulation des plateformes numériques qui ne plaît guère au patron de X. Mais celle-ci a-t-elle vraiment les moyens - et la volonté - de tenir tête à celui qui, selon Valentin Weber, chercheur au Centre de géopolitique, de géoéconomie et de technologie du Conseil allemand des relations extérieures (DGAP), s’apprête à passer "du statut de porte-parole de six entreprises à celui de porte-parole d’une économie de 27 000 milliards de dollars" ?
Dans un article récemment publié dans Internationale Politik, prestigieux magazine allemand consacré aux affaires étrangères, ce docteur en cybersécurité diplômé de l’université d’Oxford identifie les trois défis majeurs - le règlement des grandes technologies, la paix Ukraine et les relations commerciales avec la Chine - auxquels l’Europe est aujourd’hui confrontée...
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15/01 - Election à la proportionnelle : ces exemples européens qui pourraient inspirer François Bayrou
Le nouveau premier ministre François Bayrou, défenseur notoire et fervent de la proportionnelle pour les élections législatives, a remis sur la table la question du mode de scrutin en France lors de son discours de politique générale mardi 14 janvier devant les députés. "Il faut un changement pour notre démocratie pour que le pluralisme soit enfin respecté au sein de notre vie publique et au sein du Parlement, plaidait déjà au moment ou il rejoignait Emmanuel Macron, en 2017, le maire de Pau. Je n’accepte pas que les deux tiers des Français n’aient aucune représentation". "Mon opinion est que le mode de scrutin doit être enraciné dans les territoires et il faut que ne se créent pas plusieurs catégories de citoyens avec des droits différents" réitérait-il mardi devant une Assemblée nationale dénuée de majorité absolue depuis 2022, et morcelée en trois blocs depuis les législatives anticipées de juillet dernier.
Grande résistante, la France est la seule nation européenne à avoir exclu complètement la proportionnelle de son mode de scrutin législatif : c’est le scrutin majoritaire uninominal à deux tours qui façonne l’hémicycle depuis le début de la Ve République, considéré comme plus stable. Dans chacune des 577 circonscriptions, un unique candidat devient le représentant de la population au Palais Bourbon.
Pourtant la proportionnelle est largement majoritaire en Europe. Utilisée pour élire les députés du Parlement européen, elle est aussi le mode de scrutin dans 26 des 27 chambres basses (Chambre des représentants)...
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15/01 - Racheter le Groenland ? Un mauvais "deal" pour Donald Trump
Il n’est resté que quelques heures sur le sol groenlandais, le temps de faire quelques selfies et de distribuer des casquettes "Maga" (Make America Great Again). Mais en s’y rendant le 7 janvier, juste après les déclarations fracassantes de Donald Trump, son fils Trump Jr. a ajouté un peu plus de confusion et d’inquiétude à l’avenir de cette terre peuplée de 56 000 âmes.
En refusant d’exclure l’annexion par la force de la grande île du monde, l’ex-futur locataire de la Maison-Blanche a en effet suscité la sidération à Copenhague et à Nuuk, capitale de ce territoire semi-autonome de plus de 2 millions de kilomètres carrés appartenant à la couronne danoise. "Le Groenland appartient aux Groenlandais. On ne veut pas être Danois, on ne veut pas être Américains, on veut être Groenlandais", a martelé le 10 janvier son Premier ministre, Mute B. Egede, lors d’une conférence de presse avec son homologue danoise Mette Frederiksen. Et pour cause : loin de chercher à se vouer à une nouvelle puissance, le Groenland aspire depuis des décennies à une indépendance complète.Absurde, vraiment ?
De fait, l’intérêt du milliardaire pour cette île riche en ressources naturelles n’est pas nouveau. Déjà en 2019, lors de son premier mandat, il avait proposé de l’acheter au Danemark, avant de se voir opposer une fin de non-recevoir de Copenhague qui avait jugé la proposition "absurde". Cinq ans plus tard, le président nouvellement réélu affirme que le contrôle de ce territoire relevait d’"une nécessité absolue" pour "la sécurité nationale"...
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15/01 - Guerre en Ukraine, désinformation... Ces dangers qui inquiètent le monde économique
Les risques liés aux conflits armés et les tensions économiques figurent en tête des préoccupations immédiates du monde des affaires, selon un rapport du forum économique mondial (WEF) publié ce mercredi 15 janvier, quelques jours avant sa réunion annuelle à Davos.
"Nous connaissons malheureusement un nombre record de conflits dans le monde", a indiqué lors d'une conférence de presse Mirek Dusek, un responsable du WEF, citant l'Ukraine et le Moyen-Orient, mais aussi "les urgences humanitaires" au Soudan, en Somalie ou à Gaza. Près d'un quart des répondants à l'enquête menée par le WEF auprès de 11 000 dirigeants d'entreprises dans 121 pays ont placé ce risque à la première place des dangers à un horizon de deux ans, alors qu'il pointait seulement à la cinquième place en 2024."Un environnement géoéconomique très compliqué"
Pour Mirek Dusek, c'est "lié au sentiment général d'un environnement géoéconomique très compliqué", les craintes de "confrontations géoéconomiques" figurant à la troisième place des risques cités pour cette année. "La montée du protectionnisme et l'accroissement des disputes commerciales conduisent à une augmentation importante des droits de douane et des barrières au commerce mondial", d'autant que beaucoup de pays tentent d'assurer leurs ressources en matières premières critiques pour leurs innovations technologiques ou leur transition énergétique, a souligné Carolina Klint du cabinet spécialisé dans la gestion des risques Marsh McLennan. Et ces nouvelles barrières commerciales "vont bouleverser...
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15/01 - Vu de l’étranger, François Bayrou cherche "à gagner du temps"
"La nouvelle année en France commence exactement comme l’ancienne s’est terminée : avec un vote de censure à l’égard du gouvernement", écrit dès l’entame de son article un journaliste de l’hebdomadaire allemand Die Zeit. "Quatre premiers ministres différents ont gouverné à Paris l’année dernière, 2024", poursuit-il. Hier, mardi 14 janvier, François Bayrou, Premier ministre nommé fin décembre après la censure du gouvernement de Michel Barnier, a prononcé sa déclaration de politique générale devant les députés, censée donner le cap de son action à venir. "Mais le nouveau gouvernement de François Bayrou se trouve également dans une situation précaire, et pourrait tomber à tout moment", souligne The New York Times.
Dans la foulée, une partie de la gauche, 58 députés (majoritairement de La France Insoumise, des communistes et écologistes) ont déposé une motion de censure de son gouvernement, que le parti socialiste, encore prêt à négocier, hésite pour l’heure à voter. Parmi les points les plus importants et scrutés du discours de François Bayrou : la réforme des retraites, dont la gauche attendait la suspension, voire l’abrogation. "Le nouveau Premier ministre a contourné l’obstacle en renvoyant la balle aux partenaires sociaux qui pourront détricoter le texte législatif, voire le remplacer, mais à une condition : tomber d’accord sur un mode de financement qui permette des économies identiques", rapporte le journal suisse Blick. "Cette approche semble être un effort pour gagner du temps", commente The New York...
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15/01 - Gaza : ce que l’on sait sur les négociations pour un accord de trêve
Les négociateurs réunis à Doha pour arriver à un cessez-le-feu à Gaza cherchent ce mercredi 15 janvier à finaliser un accord, désormais "au stade final" selon le Qatar, après 15 mois d’une guerre entre Israël et le Hamas qui a fait des dizaines de milliers de morts dans le territoire palestinien.
Selon deux sources proches des négociateurs réunis à Doha, le Hamas et son allié du Djihad islamique ont approuvé l'accord portant sur un cessez-le-feu ainsi qu'un échange de prisonniers contre des otages israéliens.
Les présidents américain Joe Biden et égyptien Abdel Fattah al-Sissi les ont exhortées, lors d’un appel mardi, "à faire preuve de la flexibilité nécessaire", selon la présidence égyptienne. Les "principaux problèmes" ont été réglés selon le Qatar, qui n’a toutefois pas précisé lesquels. "Nous espérons que cela mènera à un accord très bientôt", a dit mardi un porte-parole de la diplomatie qatarie. Le Jihad islamique, un groupe armé allié du Hamas, a annoncé mercredi qu’il participait aux discussions. Voici ce que l’on sait des pourparlers en cours, qui se déroulent avec le Hamas et les négociateurs israéliens présents dans deux salles séparées.Un échange otages/prisonniers
Le porte-parole du gouvernement israélien, David Mencer, a confirmé lors d’un point de presse en ligne qu’Israël cherchait à obtenir la libération de "33 otages" pendant la première étape de la trêve. Il a ajouté qu’Israël était prêt à libérer des centaines de prisonniers palestiniens en échange. "Israël est prêt à payer un prix élevé, des...
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15/01 - Face à Donald Trump et Elon Musk, Londres doit rompre sa "relation spéciale" avec les Etats-Unis
Face à la nouvelle Amérique que sont en train de créer les deux docteurs Frankenstein Trump et Musk, dont l’un voit la carte du monde comme un hypermarché gorgé de produits appétissants et tous achetables (Groenland, Canada, Panama), pendant que l’autre veut placer en Europe les dirigeants qui lui conviennent, l’Union européenne et le Royaume-Uni se rapprochent.
Le 9 janvier, Emmanuel Macron a rendu visite à Keir Starmer. Dans cette nouvelle ère "Trusk", cette créature accouchée des cerveaux de Trump et de Musk, le Français et le Britannique ont plus que jamais intérêt à s’entendre. Le Premier ministre, parce qu’il cherche, sans prononcer ce mot maudit de Brexit dont les effets ont plombé l’économie britannique, à renforcer un axe renaissant avec l’Union européenne, au moment où le continent est menacé par la Russie et où la "relation spéciale" avec les Etats-Unis, énoncée par Churchill en 1945, a nettement perdu de sa vigueur. Le président, parce que sa dissolution ratée et son affaiblissement politique lui donnent peu de temps pour laisser un bilan positif à l’histoire. Ses actions visionnaires et constantes pour une souveraineté de l’Union européenne et, au-delà, pour une "communauté politique" du continent, sont l'atout qu'il peut jouer. Sa mésentente avec Olaf Scholz et l’effondrement du tandem franco-allemand jouent d’autant plus en faveur du resserrement des liens entre les deux puissances nucléaires de l’Europe, France et Royaume-Uni, face à la guerre de Poutine en Ukraine.Fakes news et algorithmes
Keir...
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15/01 - Retraites, censure et Jean-Luc Mélenchon : face à François Bayrou, les socialistes pris au piège
Lundi 13 janvier. L’épiphanie socialiste, sans frangipane ni fève. Olivier Faure prend conscience qu’Eric Lombard n’est pas François Bayrou. Les promesses du ministre de l’Economie, tout "ami" qu’il est, tout ancien socialiste rocardien qu’il fut, n’engagent que ceux qui y ont cru ; à commencer par cette suspension de la réforme des retraites. Celui qui décide, c’est le Premier ministre. Et il n’y aura donc ni suspension ni gel de la loi Borne. C’est ce que rappellent doctement Lombard et son homologue ministre de la Santé Catherine Vautrin. Les négociations qui se tenaient depuis deux semaines virent au fiasco. Le premier secrétaire a beau insister sur la prise de risque qui est celle des socialistes, eux qui sont désormais les seuls membres du NFP à accepter la discussion alors que les écologistes et les communistes ont claqué la porte, rien n’y fait. Ils devront faire avec les quelques gages donnés sur le budget de l’hôpital, la justice fiscale ou encore la non-suppression des 4000 postes dans l’Education nationale. "On ne se contente pas de hochets", s’agace Boris Vallaud devant les plénipotentiaires. Il est 18h30 ce lundi-là, et les socialistes se préparent tout compte fait à censurer le gouvernement, dès le discours de politique générale que Bayrou doit prononcer le lendemain.
Mais la nuit, tous les chats sont gris. Les socialistes aussi. Le Premier ministre a repris le fil des discussions. Craint-il la menace de la censure ? Quand Olivier Faure quitte Matignon après de longues heures d’ultimes...
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15/01 - Record de dividendes pour le CAC 40 : pourquoi c’est une bonne nouvelle
Les préjugés sur les dividendes ont la peau dure. On en fait le symbole d’un capitalisme sans vergogne, choix opportuniste de dirigeants à courte vue. Tout cela pour enrichir "les actionnaires", ce peuple anonyme et vénal, au détriment des salariés. L’Etat lui-même voit dans les rachats d’actions une cible idéale à fiscaliser, comme si la pratique était répréhensible. "L’argent est fait pour circuler et il n’y a rien de pire que l’immobilisme en ce domaine, qui fige des situations acquises, rétorquent Pascal Quiry et Yann Le Fur, tous deux enseignants à HEC. Seuls les conservateurs sont contre les dividendes et les rachats d’actions."
Les auteurs de La lettre Vernimmen, référence en matière de finance d’entreprise, ont fait les comptes : en 2024, les groupes du CAC 40 ont rendu à leurs actionnaires 98,2 milliards d’euros, pour l’essentiel sous forme de dividendes sonnants et trébuchants. Dans le top 5 des groupes les plus "généreux" : TotalEnergies, LVMH, Stellantis, BNP Paribas et Axa. Au total, la somme atteint un niveau inédit. Mais on aurait tort de s’en offusquer. D’abord, parce que le dividende n’enrichit pas le propriétaire des actions, puisque le cours de Bourse s’ajuste du montant du coupon détaché. On perd d’un côté ce qu’on gagne de l’autre. Les deux experts de la finance proposent d’ailleurs le contre-exemple parfait. Ils rappellent que trois des hommes les plus riches de la planète ont fait fortune en étant actionnaires d’entreprises qui ne versent pas de dividendes : Elon Musk avec Tesla, Jeff Bezos...
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15/01 - Budget : pourquoi augmenter la flax tax serait une ineptie, par Nicolas Bouzou
A de rares exceptions près, notre classe politique est malade. Malade de ne pas comprendre le fonctionnement basique d’une économie. Cette pathologie est particulièrement répandue dans les rangs de la gauche et dans ceux du RN, mais elle est transmissible bien au-delà. Elle s’étend malheureusement à une grande partie des économistes universitaires, très à l’aise quand il s’agit de modéliser les effets d’un changement de politique monétaire, mais complètement perdus quand on évoque le fonctionnement des entreprises. D’où cette idée qui colle au débat public comme un vieux sparadrap et consiste à vouloir augmenter la flat tax – le prélèvement forfaitaire unique, ou PFU –, cet impôt de 30 % qui frappe les revenus financiers. Un peu de pédagogie est nécessaire.
Notre nouveau ministre de l’Economie, Eric Lombard, qui connaît parfaitement ces sujets mais se trouve déjà rattrapé par le politiquement correct politique, expliquait en substance il y a quelques jours qu’augmenter la flat tax de quelques points ne serait pas problématique puisque de nombreux pays autour de nous frappent les revenus du capital à des taux compris entre 30 % et 35 %. Passer à 32 % ou 33 % serait donc indolore, en ce sens que cette augmentation ne dégraderait pas indûment notre compétitivité fiscale relative.Notre compétitivité fiscale est mauvaise
Cette analyse est radicalement fausse. Prenons la fiscalité sur les dividendes. La flat tax est l’un des impôts qui les frappe, mais il n’est pas le seul. En effet, les dividendes, qui sont – il est...
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15/01 - "Vous n’êtes pas qualifié" : audition tendue au Sénat pour le ministre de la Défense de Donald Trump
C’est ce qui s’appelle passer un mauvais moment. Désigné par Donald Trump pour diriger le Pentagone, Pete Hegseth a été entendu mardi 14 janvier au Sénat lors d’une audition qui a dégénéré en joute verbale tendue avec les élus démocrates, ceux-ci fustigeant le manque d’expérience et les controverses autour de cet ex-militaire.
Aux Etats-Unis, la Constitution exige que les nominations de ministres et autres hauts responsables soient confirmées par un vote au Sénat, après une audition au sein de la commission compétente pour le poste en question. Pete Hegseth, ex-major et présentateur de Fox News de 44 ans, a ouvert le bal pour les ministres désignés par Donald Trump en passant mardi pendant plus de quatre heures sur le gril de la commission des forces armées.
Sa mission principale, a-t-il déclaré en préambule aux sénateurs, sera de "ramener la culture du guerrier" au Pentagone. Dès sa nomination, Pete Hegseth avait assuré vouloir réformer le Pentagone de fond en comble, devenu trop "woke" et acquis à une idéologie trop à gauche selon lui. Donald Trump, "comme moi, veut un Pentagone concentré à fond sur le combat, la létalité, la méritocratie, les principes et la préparation. C’est tout", a-t-il assuré devant la commission, après avoir été interrompu à plusieurs reprises par des personnes dans l’assistance protestant contre la guerre à Gaza.Des informations "extrêmement alarmantes"
L’ancien militaire a vite subi un tir nourri de la part des élus démocrates. "M. Hegseth, vous n’êtes pas qualifié" pour devenir ministre...
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15/01 - Gouvernement Bayrou : ce que dit la motion de censure déposée par la gauche
Après le gouvernement de Michel Barnier, une partie de la gauche veut censurer celui de François Bayrou. La présidente du groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, a ainsi déposé mardi 14 janvier une motion de censure contre le gouvernement de François Bayrou, signée par 57 autres députés, issus de ses rangs mais aussi des groupes communiste et écologiste.
La motion, déposée peu après la déclaration de politique générale du nouveau Premier ministre, sera examinée jeudi. Elle fustige un "déni de démocratie" dans la nomination de François Bayrou et le refus du chef du gouvernement de se plier à un vote de confiance. Elle critique aussi la composition du gouvernement, "à elle seule une provocation justifiant la censure", avec à l’Education nationale Élisabeth Borne, qui a "brutalisé le Parlement avec 23 recours aux 49.3", et à l’Intérieur Bruno Retailleau "qui ose parler de 'Français de papiers'".Critique du budget
Les signataires critiquent également le choix de François Bayrou de "reprendre le budget présenté par Michel Barnier", son prédécesseur renversé par une motion de censure, assumant de "bloquer toute nouvelle mesure fiscale ambitieuse"
La motion est signée par 58 députés, le minimum nécessaire, le nombre de motions que chaque député peut déposer au titre de l’article 49.2 de la Constitution étant limité. Parmi les signataires, sept députés du groupe écologiste et social, et neuf députés du groupe de la Gauche démocrate et républicaine, composé notamment des élus communistes....
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15/01 - Retraites : François Bayrou n’exclut pas un nouveau projet de loi en cas de "progrès" entre les partenaires sociaux
Face aux députés mardi après-midi pour sa déclaration de politique générale, François Bayrou a dévoilé sa feuille de route. Le Premier ministre s’est notamment résolu à revenir sur la réforme des retraites d’Emmanuel Macron, sans proclamer la suspension réclamée par le PS, mais en annonçant un "conclave" de renégociation de trois mois "sans aucun tabou" sur le départ à 64 ans. Pas de quoi convaincre une bonne partie de gauche : des députés insoumis, écologistes et communistes ont déposé une motion de censure qui sera examinée jeudi. Le Parti socialiste la votera s’il n’obtient pas "une réponse claire" sur son exigence de soumettre quoi qu’il en soit au Parlement la question des retraites, a fait savoir Olivier Faure.
Les infos à retenir
⇒ Retraites : un texte pourrait être soumis au Parlement si des "progrès" sont identifiés entre partenaires sociaux
⇒ Une première réunion est prévue vendredi au ministère du Travail
⇒ Budget 2025 : le gouvernement prévoit "plus de 30 milliards" d’euros d’économiesRetraites : un texte pourrait être soumis au Parlement si des "progrès" sont identifiés entre partenaires sociaux
S'il y a des "progrès" entre partenaires sociaux sur la réforme des retraites mais pas d'"accord général", un texte sera soumis au Parlement, a promis ce mercredi après-midi François Bayrou, répondant au patron du PS Olivier Faure qui veut que le Parlement soit saisi même en cas de désaccord.
Le Premier ministre, qui essaie d'obtenir une non censure des socialistes, a évoqué trois scénarii qui pourraient se produire à...
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15/01 - Achat d’actions Twitter : pourquoi le gendarme boursier américain poursuit Elon Musk
L’Autorité américaine de régulation des marchés financiers (SEC) a porté plainte mardi 14 janvier contre Elon Musk pour ne pas avoir divulgué "en temps voulu" un achat d’actions de Twitter en mars 2022, avant de prendre le contrôle de la plateforme.
"Elon Musk n’a pas déclaré en temps voulu auprès de la SEC […] son acquisition de plus de 5 % des actions ordinaires en circulation de Twitter en mars 2022", a déclaré la SEC dans sa plainte, "ce qui lui a permis de payer un prix artificiellement bas". Toujours selon le gendarme boursier américain, cette omission aurait permis au patron de Tesla et SpaceX "de ne pas payer au moins 150 millions de dollars pour des actions qu’il a achetées après l’échéance de sa déclaration de propriété effective" de Twitter.
"La procédure d’aujourd’hui est un aveu de la part de la SEC qu’elle n’a pas un dossier assez solide - car Elon Musk n’a rien fait de mal", a réagi Alex Spiro, son avocat, auprès de l’AFP. Elon Musk avait finalisé le rachat de Twitter en octobre 2022, après une valse-hésitation. Il a par la suite rebaptisé le réseau X.Pas la première plainte
La SEC avait déjà déposé plainte en octobre 2024 contre Elon Musk, désormais proche allié de Donald Trump, pour l’obliger à témoigner dans le cadre de son enquête sur l’acquisition. Elle avait indiqué que celui-ci ne s’était pas présenté pour une audition dont la date avait déjà été déplacée plusieurs fois. L’avocat du milliardaire, Alex Spiro, avait assuré que le témoignage de son client avait déjà été recueilli "à plusieurs reprises...
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15/01 - Mayotte : le projet de loi "d’urgence" adopté en commission malgré les critiques
C'est le premier acte législatif du gouvernement de François Bayrou : le projet de loi d'urgence pour Mayotte a été adopté dans la nuit du mardi 14 au mercredi 15 janvier en commission à l'Assemblée nationale, malgré les nombreuses critiques des oppositions, qui le jugent insuffisant. Le texte vise à accélérer les règles et les procédures en matière d'urbanisme pour permettre la reconstruction rapide de l'archipel dévasté par le cyclone Chido mi-décembre. Il contient aussi des mesures sociales plus temporaires.
Au cours des débats entamés lundi après-midi, alors que s'éloignait la tempête tropicale Dikeledi, le ministre des Outre-mer Manuel Valls, qui faisait à cette occasion son retour dans le chaudron parlementaire, a souligné que le texte n'était qu'une "première réponse" à la crise multiforme qui frappe l'archipel de l'océan Indien.
La rapporteure du texte, la députée de Mayotte Estelle Youssouffa (Liot), a attaqué dans son propos liminaire un texte "sans réelle ambition", élaboré "sans consultation avec les élus locaux ni les parlementaires", et qui reste "largement muet sur des sujets essentiels tels que l'immigration". La seconde députée de Mayotte, Anchya Bamana (RN), s'est dite "en colère" contre un projet de loi "qui passe à côté de son sujet", en ne permettant pas de lutter contre la "submersion migratoire".
Plusieurs députés ont également reproché au gouvernement d'avoir tenter de faire adopter par amendement des mesures de lutte contre les bidonvilles, s'exposant à un risque d'irrecevabilité. Ces...
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15/01 - En Corée du Sud, la fin programmée du "miracle économique" ?
Les adeptes des dramas coréens ont été servis. Entre la proclamation de la loi martiale, la colère de la rue et l'arrestation du président Yoon Suk-yeol ce mercredi 15 janvier, la politique coréenne a pris, depuis quelques semaines, une allure de feuilleton télévisé. Derrière la crise institutionnelle, l’économie a aussi subi quelques secousses courant décembre : la Bourse a tangué, le won coréen a atteint son plus bas face au dollar en près de seize ans, et l’inflation annuelle a rebondi.
A cette tempête conjoncturelle s’ajoutent les signes d’un malaise plus profond. Les prévisions de croissance ont été révisées à la baisse. Le gouvernement table désormais sur 1,8 % pour 2025, après 2,1 % en 2024, évoquant des "défis significatifs pour l’économie coréenne". La croissance à deux chiffres, qui a longtemps porté le "miracle de la rivière Han", semble bien lointaine.
Depuis les années 1960, le pays du Matin calme a connu une trajectoire spectaculaire. Passant du rang d’économie marginale – ravagée par la pauvreté et portant les stigmates d’une guerre dévastatrice – au cercle des dragons asiatiques, il a laissé sa voisine du Nord loin derrière. Les secrets de cette ascension ? L’ouverture à l’international, un fort investissement dans l’innovation mené par un Etat stratège, et le soutien des Etats-Unis. La crise asiatique de 1997 a ébranlé cette assise, entraînant la faillite de plusieurs fleurons coréens, mais les fondamentaux économiques sont restés solides. Le rythme du boom économique s’est modéré à mesure que la Corée...
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15/01 - Corée du Sud : le président Yoon Suk-yeol arrêté, une première dans l’histoire du pays
C’est une première en Corée du Sud. Le président Yoon Suk-yeol est détenu depuis plusieurs heures maintenant, a annoncé l’agence anticorruption. Ce mercredi 15 janvier, il a été arrêté à l’issue d’un nouvel assaut sur sa résidence des enquêteurs qui veulent l’interroger sur sa tentative ratée d’imposer la loi martiale dans le pays au début du mois de décembre. Le chef d’Etat déchu "exerce son droit de garder le silence", a déclaré à la presse quelques heures plus tard un responsable du Bureau d’enquête sur la corruption des hautes personnalités (CIO).
Après une première descente qui avait tourné au fiasco début janvier, des agents du CIO et de la police se sont présentés en nombre, avant l’aube, à la résidence transformée en forteresse où l’ancien procureur est retranché depuis des semaines dans un quartier huppé de Séoul. Après avoir dû franchir le mur d’enceinte par des échelles sous les yeux de milliers de partisans du dirigeant de droite, l’équipe de procureurs a annoncé l’avoir appréhendé à 10h33 (02h33 heure française), avant de l’emmener dans ses locaux. Jamais un chef d’Etat en exercice n’avait été arrêté en Corée du Sud."Eviter toute effusion de sang"
"J’ai décidé de répondre au Bureau d’enquête sur la corruption", a annoncé Yoon Suk-yeol dans un message vidéo, ajoutant qu’il ne reconnaissait pas la légalité de l’enquête mais qu’il s’y soumettait "pour éviter toute effusion de sang malheureuse". Suspendu par les députés et visé par une enquête pour "rébellion", un crime passible de la peine de mort, Yoon Suk-yeol avait...
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15/01 - "De la politique avec une tronçonneuse" : Alice Weidel, la candidate de l’AfD qui rêve de devenir chancelière
Toujours tirée à quatre épingles, Alice Weidel parle lentement, distinctement, avec toujours des fusils dans les yeux. Sage chemisier blanc, blazer bleu marine et collier de perles, elle a l’allure d’une gouvernante. La froideur de la présidente et candidate de l’extrême droite allemande aux élections législatives du 23 février lui vaut le surnom de "princesse de glace". Mais au fond d’elle, elle bouillonne. Avec des intentions de vote qui dépassent les 20 %, loin devant le SPD du chancelier Scholz et les écologistes, Alice Weidel n’a jamais été aussi ardente et sûre d’elle. Douze ans après sa création, l’AfD (Alternative für Deutschland) s’apprête à devenir la deuxième force politique d’Allemagne. Après avoir décrété, en 2017, que le "politiquement correct appartenait aux poubelles de l'histoire", la candidate de l’AfD est encore montée d’un cran au congrès de Riesa (Saxe), le 11 janvier. Elle fait désormais partie, comme dit le chancelier Olaf Scholz, de "ces populistes de droite qui rêvent de faire de la politique avec une tronçonneuse".
"Nous allons raser toutes les éoliennes, toutes les raser ! Raser ces moulins à vent de la honte !", a-t-elle promis devant des militants enthousiasmés. Son programme de campagne se résume en trois mots : s’isoler, détruire, expulser. "Lorsque nous serons au pouvoir, martèle-t-elle, nous fermerons hermétiquement toutes les frontières, nous relancerons les centrales nucléaires, nous rouvrirons Nordstream [NDLR : le gazoduc reliant la Russie à l'Allemagne] et nous mettrons à la...
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15/01 - "Drill, baby, drill" : pourquoi Donald Trump aura du mal à forer à tout-va
Il a dégainé un peu trop tôt. Le 3 janvier, Donald Trump a exhorté le Royaume-Uni de relancer l’exploration pétrolière le long de ses côtes. "Ouvrez la mer du Nord", a-t-il écrit sur son réseau Truth Social, demandant aussi aux autorités de se "débarrasser" des éoliennes qu’il exècre. Le président élu des Etats-Unis, prochainement investi, aurait mieux fait de retarder son conseil de quelques jours… Car le 6 janvier, Joe Biden a paraphé l’interdiction de tous nouveaux forages offshore d’hydrocarbures sur plus de 2,5 millions de kilomètres carrés, couvrant des zones de la côte Atlantique, Pacifique, du golfe du Mexique et au large de l’Alaska. Le républicain a immédiatement contesté cette décision, qu’il souhaite annuler dès son retour à la Maison-Blanche. Mais revenir dessus pourrait ne pas être si facile. Comme tenir toutes les promesses de son mantra de campagne : "drill, baby, drill" ("fore, chéri, fore").
Avec ces interdictions de dernière minute, Joe Biden entend à la fois cimenter son legs climatique et compliquer la tâche de son successeur, dont l’objectif est de doper les productions de pétrole et de gaz, des énergies hautement carbonées. Selon la presse américaine, le démocrate s’appuie sur une loi de 1953, le "Outer Continental Shelf Lands Act", qui donne au gouvernement fédéral autorité sur l’exploitation des ressources du sous-sol marin au large des côtes. Et elle n’accorde pas aux présidents suivants le pouvoir légal de révoquer ces décisions. Donald Trump le sait mieux que quiconque : il s’est déjà...
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15/01 - Séries : "Vigil", un deuil inguérissable dans un sous-marin nucléaire
Le film de sous-marin est un genre que j’apprécie énormément. Etre coincé à 20 000 ou 100 000 lieues sous les mers, c’est mon angoisse préférée. Pourtant je sais nager, j’ai même fait de la plongée avec des bouteilles et tout. Mais je ne connais rien de plus kiffant que de me retrouver dans une salle de ciné à bord d’un sous-marin en détresse. Dès qu’il commence à y avoir des problèmes de pression avec les aiguilles qui s’agitent, je sens le vertige des profondeurs me dégouliner sous les bras. En plus, pour être franc, au niveau des torpilles, je ne trouve pas que le nucléaire ajoute grand-chose puisque de toute façon, on va tous crever comme des rats. Pas vrai, Harry ? Vous avez raison, amiral.
D’après mon encyclopédie préférée, il se serait tourné plus de 150 films de sous-marins en un siècle de cinéma. Et c’est sans compter les 120 épisodes de la série d’Irwin Allen, Voyage au fond des mers : "– C’est inouï, quelle pression ! Et elle s’accroît d’une éruption à l’autre ! Harry, vous allez plonger et faire des prélèvements. – Vous devriez attendre… Et s’il y avait du danger ? – Ne dites donc pas de bêtises, les éruptions ne durent jamais plus d’une minute ou deux. J’ai besoin de ces prélèvements tout de suite. Vous ne serez jamais un savant : il faut savoir oser. – Je sais. Je ne suis qu’une femme, voyons. – Ça, c’est une chose dont je n’ai pas à me plaindre."Conflit des flash-back
Mais venons-en à Vigil, réalisée soixante ans plus tard, et diffusée sur Arte : une femme (Suranne Jones) commandante de police, ça sent...
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15/01 - Du numérique à la presse : les multiples facettes de Dassault
Dans ce nouvel épisode de la série consacrée au fleuron tricolore de l’aéronautique, La Loupe s’interroge : comment l’entreprise familiale est devenue l’empire que l’on connaît aujourd’hui ? Les explications d’Arnaud Bouillin, rédacteur en chef du service Economie, et Etienne Girard, rédacteur en chef du service Société.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Léa Bertrand (écriture) Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : BFM Business, France Inter, France Info
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Chers auditeurs, lorsque l’on évoque le nom de Dassault, vous pensez sûrement à l’aviation et au célèbre Rafale. On a vu dans l’épisode précédent que le groupe français est un pionnier de l’industrie aéronautique. Pourtant, cet empire familial va bien au-delà des pistes de décollage…
L’empire s’étend de l’immobilier, à la vente aux enchères en passant même par la viticulture… Depuis plusieurs décennies, Dassault s’est surtout diversifié dans des domaines inattendus mais stratégiques : le numérique, avec Dassault Systèmes, leader mondial des logiciels de simulation, et la presse, avec le Groupe Figaro, pilier de l’information française.
Pourquoi ces deux secteurs, pourtant si différents, font-ils partie intégrante de la stratégie du...
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14/01 - François Bayrou : où se termine la patience, où commence l’immobilisme ?
"Il faut les enfermer !", répétait François Bayrou en privé ces derniers jours en songeant aux organisations patronales et syndicales qu’il voulait contraindre : contraindre à travailler jusqu’à trouver un accord sur les retraites. Dans sa déclaration de politique générale prononcée mardi, cela a abouti au terme de "conclave", qui ne dépareille pas chez un homme à la culture catholique développée.
Le temps limité, c’est pour les autres. François Bayrou, lui, déteste de se voir imposer un calendrier. Sa réputation le précède : l’homme qui ne porte jamais de montre avait même la fâcheuse habitude, lorsqu’il était ministre de l’Education entre 1993 et 1997 et si l’on en croit les mauvaises langues de l’époque, de patienter dans son bureau pour être certain de commencer ses rendez-vous en retard. Et montrer à ses interlocuteurs qu’il était ainsi le maître du temps. Le pouvoir, c’est disposer du temps des autres.
Le Béarnais a tellement attendu avant d’être Premier ministre qu’il n’a pas l’intention de jouer l’homme pressé de Paul Morand. "A quoi bon ?" Concertations, discussions, consultations, négociations : François Bayrou ne se perd dans aucune rime qui lui redonne un minimum d’oxygène, au risque de rester flou, notamment sur la construction du nouveau budget. Car il veut demeurer fidèle à la seule personne qui compte vraiment : lui-même. En cela la DPG lui ressemble, qui lui a permis d’évoquer – longuement, lentement – ce en quoi il croit, au-delà d’une situation politique qui lui échappe.
Gagner du temps, y compris...
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14/01 - Le jour où les Etats-Unis ont mis en garde Vladimir Poutine contre une possible catastrophe aérienne
Vladimir Poutine savait-il ? C’est la question que se sont posée les services secrets et le ministère de l’Intérieur américains en août dernier, lorsqu’ils ont pris connaissance d’un complot aux colis piégés destinés à être placés dans des avions-cargos, à destination de l’Europe… Et peut-être bientôt des Etats-Unis.
Depuis plusieurs semaines déjà, des cargaisons en apparence inoffensives déclenchaient des feux dans des aéroports et des entrepôts en Allemagne, en Grande-Bretagne ou encore en Pologne. Des incidents programmés par Moscou, selon les renseignements américains, qui auraient eu pour ambition finale d’exporter la guerre jusqu’au territoire américain, rapportait à cette époque le Wall Street Journal, dont les sources évoquaient l’écoute de conversations de hauts responsables du service de renseignement militaire russe.
Une nouvelle technique de sabotage dans la lignée de celles que l’Occident soupçonne la Russie d’avoir déployé au cours de l’année 2024, tandis que se sont multipliés les incendies inexpliqués dans des entrepôts, parfois liés à des entreprises soutenant l’armement de l’Ukraine, les brouillages GPS qui paralysent les systèmes de navigation des navires et des vols à travers l’Europe, ou encore les coupures de câbles de fibre optique sous-marins.Risque d’une catastrophe humaine
Une fois compris le système de contrôle du fret et calculée la durée de livraison des produits de consommation qui seraient piégés (dans l’exemple évoqué sur les écoutes, un "petit appareil de massage électronique"), les Russes...
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14/01 - André Comte-Sponville : "Le bilan économique de Macron est très supérieur à celui de Mitterrand"
Passer du temps en sa compagnie vous donne le sentiment (l'illusion ?) d'avoir gagné quelques modestes points de sagesse. Crinière grise, regard mélancolique, phrasé limpide de celui qui se sait sûr de son propos, André Comte-Sponville a le physique de l'emploi. Le succès phénoménal du Petit traité des grandes vertus en 1995 l'a imposé comme le champion d'une philosophie rigoureuse, mais accessible à tous, et qui aux théoriciens à la mode a toujours préféré la fréquentation des Anciens. Longtemps enseignant à La Sorbonne, il a quitté l'université pour vivre de sa plume et de conférences en entreprises. A 72 ans, André Comte-Sponville publie L'Opportunité de vivre (PUF), présenté comme ses "ultimes études". On y retrouve ses maîtres : Epicure, Spinoza, surtout Montaigne, mais aussi son ancien professeur Marcel Conche.
Dans un grand entretien accordé en primeur à L'Express, l'intellectuel évoque son sentiment de légèreté alors que la mort approche. Il explique sa philosophie matérialiste qui ne renie pas la spiritualité ou la morale judéo-chrétienne, mais se méfie des religions, et notamment aujourd'hui de l'islam. Ce libéral de gauche analyse aussi les maux politiques de la France. L'ancien communiste déplore que la gauche n'ait toujours pas su évoluer sur la question du capitalisme, ironisant sur les débats politiques actuels : "Si, quand j’avais 20 ans, on m’avait dit que cinquante ans plus tard, le principal problème des Français serait l’âge de départ à la retraite, cela m’aurait affligé."
L'Express : Ce...
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14/01 - Nucléaire : "Il ne faudrait pas que la rentabilité des EPR tombe à zéro"
Même si ce n’est pas son intention, le nouveau rapport de la Cour des comptes donnera sans doute du grain à moudre aux antinucléaires. Il rappelle que la rentabilité des EPR est au mieux incertaine, au pire médiocre. Pour Flamanville 3, dans un scénario où les prix de vente de l’électricité n’atteignent pas 90 euros par mégawattheure, il paraît difficile d’envisager une rentabilité de 2 %, notent les experts. Et pour atteindre une rentabilité de 4 %, il faudrait un prix de vente de plus de 138 euros. Or, il était de 77 euros le mois dernier et en dessous de 50 euros avant la pandémie de Covid-19. "Le nucléaire fait pourtant bien partie des solutions pour l’avenir", assure Franck Gbaguidi, directeur du développement durable chez Eurasia Group. À condition de bien cadrer son développement, ce qui passe notamment, par des hypothèses plus réalistes du côté d’EDF.
L’Express : La Cour des comptes pointe du doigt la rentabilité du réacteur Flamanville 3. Elle dénonce aussi le flou entourant celle des futurs EPR. Doit-on s’inquiéter ?
Franck Gbaguidi : On sait depuis longtemps que la rentabilité des grosses installations nucléaires n’est pas très élevée. Il y a quatre ans, la Cour des comptes publiait déjà un rapport épinglant les dépassements sur le chantier de Flamanville et donc l’impact sur la rentabilité du projet. On pourrait être tentés de relativiser le problème. Après tout, lorsqu’on regarde l’ensemble de la politique énergétique de la France, la rentabilité des EPR n’est qu’un élément à considérer parmi d’autres....
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14/01 - Titres-restaurant pour les courses alimentaires : le dispositif prolongé jusqu’à fin 2026
Des pâtes, du beurre, de la farine achetés en "tickets-resto" au supermarché : cette possibilité, accordée à titre dérogatoire depuis le Covid pour soutenir le pouvoir d’achat, a été prolongée jusqu’à fin 2026 par le Parlement, le gouvernement promettant une réforme pour moderniser le dispositif rapidement. Après l’Assemblée nationale fin 2024, le Sénat a adopté très largement, à main levée, cette proposition de loi visant à prolonger l’utilisation des titres-restaurant pour les courses alimentaires au supermarché.
Ce texte devait être examiné mi-décembre au Sénat si le gouvernement de Michel Barnier n’avait pas été renversé. Mais la censure a repoussé le débat. Conséquence : depuis le 1er janvier 2025, il n’est plus possible d’acheter au supermarché des produits alimentaires devant être préparés, au contraire de produits directement consommables comme des sandwiches ou des salades.
D’où la nécessité de légiférer rapidement pour rétablir cette dérogation. Et la Haute assemblée l’a fait, en prenant soin d’adopter le texte dans les mêmes termes que les députés, ce qui met fin au processus parlementaire et permettra une promulgation rapide. "Il me semble que nous tenons là une mesure bienvenue de simplification, extrêmement plébiscitée et tout à fait logique", a affirmé la ministre déléguée aux petites et moyennes entreprises, Véronique Louwagie, satisfaite de cette adoption définitive qui permettra de mettre "fin le plus vite possible à la situation d’incertitude et de gêne que les consommateurs connaissent...
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14/01 - François Bayrou à l’Assemblée : ce qu’il faut retenir du discours du Premier ministre
Le Premier ministre François Bayrou a détaillé face aux députés, durant une heure et demie les grands axes de son projet au cours de son discours de politique générale, ce mardi 14 janvier. Le nouveau gouvernement, qui avance sur le fil, est attendu au tournant, alors que la France insoumise a déjà fait savoir qu’elle déposerait une motion de censure, même si celle-ci n’a aucune chance d’être adoptée sans le soutien du Rassemblement national. Plusieurs axes centraux et sensibles ont été abordés par le chef du gouvernement, depuis la relance du "chantier des retraites" que les syndicats auront trois mois pour rendre plus social, en passant par de nouveaux débats sur les budgets et la réduction des dépenses publiques, la création d’une Banque de la démocratie ou encore la réforme de l’Etat.
Si François Bayrou s’appuie durant ce mandat sur les mêmes forces que Michel Barnier - le camp macroniste et la droite -, il a misé sur des négociations serrées avec la gauche, hors La France insoumise (LFI), contrairement à son prédécesseur qui avait tenté de contenter le Rassemblement national sans y parvenir. Lui qui avait annoncé plus tôt dans la journée qu’il n’y aurait "pas de suspension" de la réforme des retraites tend néanmoins la main aux socialistes avec la "remise en chantier" du projet en collaboration avec les partenaires sociaux. Confronté à la mission quasi-impossible de survivre, et faire adopter un budget pour l’année en cours, là où son prédécesseur Michel Barnier a échoué, il s’est montré prudemment...
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14/01 - Entre la France et l’Algérie, la haine pour seul horizon
De l’escalade à la rupture, il n’y a plus qu’un pas entre Paris et Alger. Un pas jamais franchi vers ce précipice dans lequel Français et Algériens ont tant à perdre. Mais l’intérêt des peuples ne pèse pas lourd face aux logiques politiques qui gouvernent cette relation toxique entre le plus grand Etat du Maghreb et son ancienne tutelle coloniale.
Au palais présidentiel d’El Mouradia, sur les hauteurs de la Ville blanche, le raidissement autoritaire est tel, l’isolement diplomatique si profond, le pouvoir si fragilisé, que la surenchère ultranationaliste semble désormais la voie unique. Contre la France, bien sûr, "ennemi traditionnel et éternel", aux dires du ministre algérien du Travail en 2021, El Hachemi Djaaboub. C’était lors du précédent accès de fièvre entre les deux pays. En ce temps-là, Emmanuel Macron n’avait pas reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental – que l'ONU considère comme un territoire non autonome. L’écrivain Boualem Sansal était un homme libre. Et les cyber-suppôts du régime d’Abdelmadjid Tebboune n’étaient pas encore sortis du bois pour appeler à "brûler vif, tuer et violer sur le sol français".
Quatre ans plus tard, la crise diplomatique est totale. Le langage d’une violence inouïe. El Hachemi Djaaboub, a, depuis, quitté ses fonctions, mais rien perdu de sa hargne. L’affaire Boualem Sansal ? "La partie visible de l’iceberg du vaste complot ourdi par les forces du mal" contre l’Algérie, selon l’ancien ministre. De son compatriote romancier, emprisonné depuis la mi-novembre, le...
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14/01 - "Il se prend pour un génie infaillible, comme Poutine" : Trump ou le retour du dynamiteur
Sans attendre la passation de pouvoir du 20 janvier, Donald Trump a déjà (re)démarré son show. Moins de deux semaines avant son investiture, celui-ci a commencé par un feu d’artifice de provocations à l’égard de ses alliés, frappés de sidération. Lors d’une conférence de presse improvisée depuis sa résidence de Mar-a-Lago, en Floride, le président élu a asséné qu’il n’excluait rien. Ni d’attaquer le Panama pour reprendre le contrôle du canal interocéanique cédé à ce pays fin 1999. Ni de s’emparer du Groenland – partie intégrante du Danemark depuis deux siècles. Ni de faire pression sur le Canada pour en faire le 51e Etat américain.
Au même moment, le fils du président élu, "Don Jr" débarquait à Nuuk, la capitale du Groenland, en service commandé : envoyé spécial de son père, il était venu faire le buzz en multipliant les selfies avec une poignée d’autochtones coiffés de casquettes MAGA (Make America Great Again) distribués par ses soins.
On croyait le 47e président américain isolationniste, désireux de replier l’Amérique sur elle-même ; on le découvre impérialiste. "Il a une vision du monde très XIXe siècle, estime Jacob Heilbrunn qui dirige la revue de géopolitique The National Interest. Dans la lignée de la doctrine du président Monroe [1817-1825], il veut découper le monde en "sphères d’influence" et estime que les Etats-Unis n’ont pas d’alliés, seulement des concurrents ou des adversaires. Il croit obtenir davantage par l’agression que par la coopération : en cela, il ressemble à Vladimir Poutine…" Nous voici prévenus :...
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14/01 - Incendies à Los Angeles : que représenteraient les feux à l’échelle de Paris, Marseille, Lyon ?
Depuis plusieurs semaines, les autorités locales avaient sonné l’alerte. Après deux années plutôt humides, le risque d’incendies en Californie cet hiver était particulièrement élevé, la faute aux vents violents qui soufflent sur le sud de l’Etat ainsi qu’au retour de la sécheresse. Mardi 7 janvier, des premiers départs de feux se sont déclenchés dans les forêts qui bordent la ville de Los Angeles. En une semaine, le bilan provisoire est estimé à 24 morts et plus de 4 000 bâtiments. Ces feux sont les plus meurtriers depuis l’incendie de "Camp fire" qui avait causé la mort de 85 Californiens en 2018.
En tout, cinq brasiers ont frappé le comté de Los Angeles ces derniers jours. Les feux baptisés "Kenneth" et "Lidia" ont été rapidement maîtrisés. Le feu de Hurst est contenu à plus de 95 %. Reste le feu d’Eaton (au nord-est de la ville) et celui du quartier des Palisades (dans l’ouest), les plus importants, qui continuent à progresser. Pour l’instant, les derniers chiffres de l’Etat de Californie font état de plus de 40 000 acres de forêts rasées par ces mégafeux, soit environ 162 km². Cela correspond à environ 1,5 fois la superficie de Paris.Comparaison entre la surface des feux et celle de la ville de Paris.
A noter que dans les rapports du Département californien pour la gestion forestière et la protection contre les feux, les chiffres n’ont pas été mis à jour depuis le matin du 12 janvier. On peut craindre que les surfaces touchées soient plus importantes encore, d’autant que les vents de Santa Ana - ces vents...
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14/01 - Après Twitter, Elon Musk va-t-il racheter le réseau social TikTok ?
TikTok, future nouvelle propriété d’Elon Musk ? Selon des informations de l’agence américaine Bloomberg, les autorités chinoises évaluent sérieusement l’option qui implique l’acquisition par Elon Musk des opérations américaines de TikTok. Et pour cause : la plateforme populaire, notamment auprès des jeunes, pourrait être bannie aux Etats-Unis d’ici à la fin de la semaine.
En effet, les Etats-Unis ont adopté l’année dernière une loi qui oblige le géant chinois du divertissement ByteDance, propriétaire de TikTok, à vendre la plateforme d’ici au 19 janvier 2025, sous peine d’interdiction totale de l’application dans le pays, où elle compte 170 millions d’utilisateurs. "Plan d’urgence"
Les autorités chinoises ont déjà fait savoir qu’ils préfèrent fortement que TikTok reste la propriété de sa société mère ByteDance, rapporte Bloomberg. L’entreprise a d’ailleurs contesté l’interdiction imminente en faisant appel de la décision de la Cour suprême des États-Unis. C’est d’ailleurs vendredi dernier, le 10 janvier, que la Cour suprême américaine a entendu les arguments des deux parties. Washington dit vouloir prévenir les risques d’espionnage et de manipulation par Pékin, tandis que le réseau social et des associations accusent la loi d’étouffer la liberté d’expression. Néanmoins, après les débats de vendredi, une nette majorité des juges de la haute institution se sont montrés disposés à autoriser l’interdiction du réseau social.
Donald Trump, qui doit prendre ses fonctions dans moins d’une semaine, le 20 janvier, a par ailleurs...
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14/01 - Le PS censurera François Bayrou sauf s’il obtient "une réponse claire" sur les retraites
François Bayrou a dévoilé ce mardi après-midi sa feuille de route. Lors de sa déclaration de politique générale à l’Assemblée nationale, le chef du gouvernement a notamment annoncé vouloir "remettre" la réforme des retraites "en chantier, avec les partenaires sociaux, pour un temps bref", "selon une méthode inédite", avec un "conclave" de trois mois "sans aucun totem et sans aucun tabou" sur le départ ultracontesté à 64 ans.
Les infos à retenir
⇒ François Bayrou remet la réforme des retraites "en chantier"
⇒ Le PS censurera François Bayrou sauf s’il obtient "une réponse claire" sur les retraites, annonce Olivier Faure
⇒ Des députés insoumis, écologistes et communistes déposent une motion de censure contre François Bayrou
20h15Le PS censurera François Bayrou sauf s’il obtient "une réponse claire" sur les retraites, annonce Olivier Faure
Le Parti socialiste censurera jeudi le gouvernement de François Bayrou sauf s’il obtient "une réponse claire" sur son exigence de soumettre quoi qu’il en soit au Parlement la question des retraites, déclare ce mardi soir son chef Olivier Faure. "Ce que je demande au Premier ministre, c’est qu’il soit clair et qu’il dise que, qu’il y ait accord ou pas accord" entre les partenaires sociaux, "le Parlement sera saisi de la question des retraites sur la base des propositions qui auront été faites par les uns et par les autres", dit sur TF1 le Premier secrétaire du PS après la déclaration de politique générale de François Bayrou.
🗣️ Vote d'une motion de censure :...
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14/01 - Chute de la natalité : le nombre de naissances en France au plus bas depuis 1946
La France comptait 68,6 millions d’habitants au 1er janvier 2025, soit une hausse de 0,25 % sur un an, limitée par une nouvelle baisse des naissances et une progression des décès, a indiqué ce mardi 14 janvier l’Insee. En 2024, 663 000 bébés ont vu le jour dans le pays, soit 2,2 % de moins qu'en 2023, ce qui correspond au plus faible nombre de naissances sur douze mois depuis 1946. La natalité était déjà au plus bas depuis cette période l’année précédente.
Ce nouveau repli s’explique "principalement par le recul de la fécondité", précise l’Institut national de la statistique dans son bilan démographique annuel. Le taux de fécondité avant 40 ans a diminué en 2024, y compris pour les femmes âgées de 30 à 39 ans, "qui n’étaient pas ou peu concernées par le recul de la fécondité avant la crise sanitaire".
Dans ce contexte, l’indice conjoncturel de fécondité (ICF) continue lui aussi de diminuer : il s’est établi à 1,59 enfant par femme en métropole en 2024, soit son plus bas niveau depuis plus d’un siècle. Il atteignait également à 1,59 en 1919, à l’issue de la Première guerre mondiale. Cette baisse s’inscrit dans une tendance de moyen terme : cet indice diminue depuis 2010, lorsqu’il s’élevait à 2,02 enfants par femme en France métropolitaine.A peine plus de naissances que de décès
En 2024, on comptabilise également 646 000 décès, un nombre en progression de 1,1%, en raison de "l'arrivée des générations nombreuses du baby-boom à des âges de forte mortalité".
Conséquence de ces évolutions : le solde naturel de la population...
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14/01 - Face à Elon Musk et Donald Trump, le grand silence de l’Europe
Le danger, écrit-on régulièrement dans ces colonnes, vient de Moscou et de Pékin. De Poutine et de Xi Jinping, deux autocrates hostiles à l’Occident. Et de leurs alliés, les idiots utiles, les convaincus, les despotes locaux, les ennemis de la liberté… Le 6 janvier 2021, l’assaut du Capitole par les partisans de Donald Trump avait toutefois sonné l’alarme. La démocratie américaine se trouvait à son tour menacée par une tentative d’insurrection venue de l’intérieur, guidée par un président sortant refusant d’accepter sa défaite dans les urnes. Une attaque largement relayée sur Facebook, le réseau social de Mark Zuckerberg.
Quatre ans plus tard, le magnat de l’immobilier est de retour par la grande porte. Le 20 janvier, il jurera sur la Bible, devenant, à 78 ans, le 47e président des Etats-Unis. En réalité, son mandat a déjà démarré, à en juger par ses prises de parole incessantes et celles de son allié du moment, Elon Musk. Si le patron de Tesla et de X n’est pas vice-président, c’est tout comme : le génial entrepreneur sud-africain, fort de ses 212 millions d’abonnés sur X, est aussi habile que son chef pour provoquer et déstabiliser nos démocraties.Nos dirigeants sont tétanisés
Il y a quatre ans, on disait de Trump : il est fou. Aujourd’hui, on murmure : lui et Musk sont dangereux. Et pas seulement parce que Donald Trump a promis de gracier les 1 250 émeutiers du 6 janvier 2021. Mais parce que le projet du nouveau tandem au pouvoir consiste bien à soumettre l’Europe. Commercialement, politiquement, juridiquement,...
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14/01 - Trafic de drogues : "La diffusion de toutes les substances progresse chez les adultes"
Promotions pour Halloween ou le Nouvel An - deux grammes achetés, le troisième offert -, livraisons à domicile, parfois avec option de suivi par GPS, sachets imitant ceux de bonbons populaires, vidéo léchée de présentation du produit, mais aussi baisse des prix, augmentation de la consommation et nouveaux incidents sanitaires… L’observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) publie ce mardi 14 et mercredi 15 janvier deux nouveaux rapports que L’Express a pu consulter. Le premier, "Tendances", analyse l’état du marché des drogues en France et interroge les consommations en population générale. Il explique comment les réseaux de dealers se professionnalisent, avec des pratiques de ventes innovantes et un marketing agressif, ainsi qu’une "ubérisation" des services de livraison. Il s’inquiète, encore, de l’essor de l’usage de cocaïne basée (le crack) et des drogues de synthèse, notamment les imitations d’opioïdes qui ont provoqué des alertes sanitaires. Il dresse, enfin, le tableau des prix des principales drogues et médicaments psychotropes.
Le second rapport, "Drogues et addictions, chiffres clés" (DACC), rassemble les chiffres les plus récents pour quantifier et décrire l’usage de drogues et médicaments psychotropes. Il détaille le nombre d’usagers des principales drogues - alcool, cigarette, cannabis, cocaïne, ecstasy (MDMA) et héroïne, ainsi que les jeux de hasard -, et l’évolution des tendances sur les dix dernières années. S’il fait état d’un recul des consommations de drogues...
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14/01 - Les cadres français, malheureux au travail ? Ce que ne disent pas les chiffres
"Le Bhoutan, petit pays d’un peu plus de deux millions d’habitants, situé au pied de la chaîne de l’Himalaya et de culture bouddhiste, a décidé, à la fin des années 1970, de ne plus utiliser le traditionnel indice du produit national brut (PNB), mais celui de bonheur national brut (BNB)", (Michel Guillemin, Le bonheur au travail : qu’en disent les scientifiques ?, ERS, 2018). Un peu seul sur ce concept, le Bhoutan a néanmoins peut-être inspiré depuis 2012 l’Organisation des Nations unies (ONU) qui publie chaque année un rapport dédié pour mesurer ce bien-être subjectif, intitulé World Happiness Report. Utopie, le bonheur au travail ? Les premières recherches sur ce thème remontent aux années 1930 sous l’égide du psychologue et sociologue australien Elton Mayo (The human problems of an industrialized civilization). Elles ont été poursuivies dans les années 1950 par les psychologues Fred Emery et Eric Trist, au sein du Tavistock Institute of Human Relations de Londres (Des systèmes socio-techniques à l’écologie sociale des organisations). En France, en 2013, la notion de qualité de vie au travail QVT - puis en 2020 la QVCT (qualité de vie et conditions de travail) - s’est imposée comme le référentiel visant à construire une organisation de travail favorable à la fois à la santé des personnes et à la performance globale de l’entreprise.
Cependant, une étude réalisée en 2017 par le cabinet Robert Half sur le bonheur au travail, menée dans huit pays, plaçait la France en dernière position tandis qu’en 2023, un...
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14/01 - Russie : des sites énergétiques et industriels en feu après des frappes ukrainiennes
Face aux frappes incessantes de Moscou sur des sites stratégiques en Ukraine, Kiev riposte. Ce mardi 14 janvier, plusieurs sites énergétiques et industriels russes ont pris feu après des attaques de drones ukrainiens dans deux régions du pays, ont indiqué les autorités russes. Kiev et Moscou ont intensifié leurs frappes ces derniers mois et veulent renforcer leurs positions avant le retour à la Maison-Blanche de Donald Trump le 20 janvier, le président américain élu ayant dit vouloir arrêter la guerre en Ukraine dès sa prise de fonction.
Les infos à retenir
⇒ Des sites énergétiques et industriels russes visés par des attaques de drones ukrainiens
⇒ Volodymyr Zelensky et Emmanuel Macron se sont entretenus au téléphone hier soir
⇒ "Nous ne pouvons pas abandonner" l’Ukraine, prévient Joe BidenL'Ukraine frappe des sites énergétiques et industriels russes
Dans la banlieue de Kazan, chef-lieu de la république russe du Tatarstan (Volga), "une citerne de gaz a pris feu […] à la suite d’une attaque de drone", a indiqué sur Telegram ce mardi 14 janvier le gouvernement local, en assurant que "personne n’a été blessé". Selon des médias locaux, qui ont diffusé des images d’une grande flamme et d’un panache de fumée noire s’élevant vers le ciel, l’attaque a visé un dépôt de gaz liquéfié près d’une usine chimique.
En outre, dans la région de Saratov, située à environ 700 kilomètres au sud-est de Moscou et à quelque 500 kilomètres de la frontière ukrainienne, "deux entreprises industrielles ont été endommagées" à la suite d’une...
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14/01 - "Prenons la mesure de la nocivité du pouvoir algérien" : nos lecteurs réagissent à l’actualité
Islamisme : la peur a changé de camp
René Andron, Marseille (Bouches-du-Rhône)
Notre société est objectivement gangrenée par l’islamisme, ce n’est pas faire le jeu du populisme que de le dire quand la population ordinaire n’ose plus échanger sur le sujet dans l’espace public par peur de représailles, quand les forces de l’ordre se dissimulent pour éviter que leurs familles ou eux-mêmes ne soient menacés, quand les limites du vivre-ensemble sont testées chaque jour. Le racolage opportuniste des populistes de "gauche" et la lâcheté des élites les rendent coupables devant l’Histoire. Je souhaite toutefois rendre hommage à la qualité des réflexions d’Abnousse Shalmani et d’Anne Rosencher dans L’Express. Je n’ai jamais pensé que l’extrême droite à la française apporterait une solution crédible à la montée de l’islamisme, mais il est grand temps que les démocrates regardent les choses en face, comme le font certains pays du nord de l’Europe car nous approchons d’un point de rupture. (Attentat contre Charlie Hebdo : ils ont tué Cabu et j’ai perdu ma voix, par Abnousse Shalmani, L’Express du 2 janvier.)Liberté pour Boualem Sansal !
Jean-François Capéran, Fouras (Charente-Maritime)
La qualité de vos articles, votre indépendance d’esprit, votre refus de rester inféodés aux idéologies en vogue me rassurent dans ma conviction de demeurer un lecteur fidèle de L’Express. J’en veux pour preuve encore cet entretien avec Pascal Bruckner sur le sort réservé à l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, emprisonné dernièrement par le...
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14/01 - Réacteurs EPR : la Cour des comptes tire la sonnette d’alarme
Conception, financement, rentabilité… La Cour des comptes a appelé mardi 14 janvier l’Etat et EDF à lever les nombreuses "incertitudes" avant de poursuivre le vaste programme de construction de nouveaux réacteurs nucléaires EPR. Dans un rapport critique de 97 pages, la juridiction financière estime que "l’accumulation de risques et de contraintes pourrait conduire à un échec du programme d’EPR2", en rappelant que l’EPR de Flamanville en Normandie a été connecté au réseau électrique national 12 ans après la date prévue, le 21 décembre. "D’importantes réserves et incertitudes restent en effet à lever pour assurer la crédibilité du programme" d’EPR2, une version optimisée de l’EPR, souligne-t-elle.
Après un chantier émaillé de déboires et aléas techniques, les coûts du réacteur Flamanville 3 ont explosé par rapport au devis initial de 3,3 milliards d’euros. Selon la Cour des comptes, EDF estime aujourd’hui le coût total du projet à 19,3 milliards en euros de 2015, soit 22,6 milliards d’euros de 2023, "coût de financement compris". "En réalité, le coût total à terminaison de Flamanville 3 est plus élevé et atteint 20,4 milliards" en euros de 2015, "soit 23,7 milliards" en euros de 2023, a calculé la Cour des Comptes dans ce rapport consacré à la filière EPR, le réacteur de nouvelle génération aucœurr de la relance du nucléaire en France.
Cette réévaluation de 1,3 milliard par rapport à l’estimation dans son précédent rapport en 2020 (19,1 milliards en euros de 2015) tient compte d’ajustements dans le calcul de provisions...
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14/01 - Guerre à Gaza : un accord de trêve est tout proche, selon Joe Biden
Jamais depuis des semaines, l’espoir de conclure une trêve à Gaza n’avait été aussi fort, écrit le quotidien libanais L’Orient Le Jour. Après 15 mois de guerre, les négociations visant à libérer les 94 otages toujours retenus à Gaza, dont 34 sont morts selon l’armée, et à conclure un accord de trêve se sont intensifiées ces derniers jours. Les pourparlers de cessez-le-feu semblent prendre une nouvelle impulsion alors que des médiateurs font pression pour mettre fin aux combats et libérer les otages avant l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, note The New York Times.
Le président américain Joe Biden, qui passera la main dans une semaine à ce dernier, a affirmé ce lundi 13 janvier qu’un accord de trêve associé à une libération d’otages était "sur le point d’être conclu", basé sur une proposition américaine présentée il y a plusieurs mois. "Des progrès significatifs sur les derniers points de blocage" ont été accomplis en vue d’un accord, a déclaré à l’AFP une source proche des négociations. Une autre source indiquant, toujours à l’AFP, que le "dernier cycle" de négociations en vue d’une trêve devait débuter ce mardi au Qatar, en vue de "finaliser les derniers détails de l'accord". Un accord cette semaine ?
Lundi, l’émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, a rencontré des émissaires de Joe Biden et de Donald Trump, ainsi qu’une délégation du Hamas pour discuter d’un accord de trêve. La Maison-Blanche a également indiqué que Joe Biden s’était entretenu avec Cheikh Tamim. "Nous sommes proches d’un accord et nous pouvons y...
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14/01 - Budget 2025 : quel calendrier pour la reprise des débats au Parlement ?
L’examen du projet de budget de l’Etat pour 2025 reprend ce mercredi 15 janvier au Sénat, au lendemain de la déclaration de politique générale du Premier ministre François Bayrou. Pourra-t-il être voté rapidement ? Quid du budget de la Sécurité sociale ? Le point sur la procédure.Où en est-on ?
Suspendu par la censure en décembre du gouvernement Barnier, l’examen du projet de budget de l’Etat pour 2025 - le projet de loi de finances (PLF) - va reprendre précisément là où il s’est arrêté au Parlement. Pour gagner du temps, le gouvernement a en effet opté pour cette option, excluant de fait l’hypothèse de repartir de zéro avec un autre projet, ce qui aurait nécessité plusieurs semaines supplémentaires de débats.
A ce stade, l’Assemblée nationale a rejeté le PLF en première lecture. Quant au Sénat, il a approuvé le volet des recettes et reprend cette semaine l’examen de la partie relative aux dépenses. Plusieurs "missions budgétaires" restent encore à l’agenda de la chambre haute, comme l’Outre-mer (mercredi 15 janvier), l’agriculture (vendredi 17 janvier) ou encore la défense (samedi 18 janvier).A quand une adoption ?
Le vote solennel sur l’ensemble du projet de budget de l’Etat est prévu le 23 janvier au Sénat, en première lecture. A partir de là, le gouvernement peut convoquer une commission mixte paritaire (CMP), réunion de sept sénateurs et sept députés chargés de proposer des ajustements pour aboutir à un texte de compromis.
S’ils y parviennent, la version de consensus serait ensuite soumise à un ultime vote des...
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14/01 - Propos d’Emmanuel Macron sur l’Afrique : le Burkina Faso s’indigne à son tour
Après le Tchad et le Sénégal, au tour du Burkina Faso de réagir aux propos tenus par Emmanuel Macron face aux ambassadeurs français il y a quelques jours. Le chef de la junte au pouvoir à Ouagadougou a estimé lundi 13 janvier que le président français avait "insulté tous les Africains", lors de propos où il dénonçait "l'ingratitude" de certains pays envers la France, suscitant la colère sur le continent.
"Je crois qu'on a oublié de nous dire merci. Ce n'est pas grave, ça viendra avec le temps. L'ingratitude, je suis bien placé pour le savoir, c'est une maladie non transmissible à l'homme", avait notamment déclaré le président français, la semaine dernière au sujet des interventions militaires françaises contre les jihadistes au Sahel.
"Il a insulté tous les Africains. (...) Voilà comment ce monsieur voit l'Afrique, voit les Africains. Nous ne sommes pas des humains à ses yeux", a réagi lundi le capitaine Ibrahim Traoré, lors d'une cérémonie de voeux.
Les relations entre le Burkina Faso et la France n'ont cessé de se dégrader depuis la prise de pouvoir par la force de ce capitaine de 36 ans, en septembre 2022. Le Burkina, comme ses voisins et alliés, le Mali et le Niger également gouvernés par des putschistes hostiles à Paris, ont obtenu entre 2022 et 2023 le départ des soldats français de leurs territoires. Les trois pays se sont parallèlement rapprochés de Moscou, tout comme la Centrafrique qui avait également exigé le départ des français en 2022."Les Africains doivent se réveiller"
La France a décidé de...
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14/01 - Comment Donald Trump a délocalisé la Maison-Blanche en Floride
Depuis de ssemaines, la vie politique des Etats-Unis s’est déplacée de Washington vers le sud, plus exactement en Floride, à Mar-a-Lago, le club de golf très select de Donald Trump. Comme à la cour de Versailles, c’est un défilé perpétuel de personnalités qui viennent le courtiser, demander un emploi, une faveur ou juste parader. Le club est "le Centre de l’Univers", a clamé sur les réseaux sociaux le futur président avec sa modestie habituelle. Mais pour une fois, il exagère à peine.
Un jour, on croise Mark Zuckerberg, le patron de Meta, à un dîner de gala ; le lendemain, Jeff Bezos, celui d’Amazon ; la dirigeante italienne Giorgia Meloni ; ou encore Justin Trudeau, le Premier ministre canadien, venu en catastrophe essayer de calmer le jeu après la menace d’une hausse des droits de douane. Elon Musk, lui, s’est carrément installé à demeure et papillonne partout. Rien que la semaine dernière, Donald Trump a accueilli un dîner de gouverneurs républicains, un groupe d’élus conservateurs du Congrès… "Tout le monde veut être copain avec moi", s’est-il vanté lors d’une conférence de presse. "Les grands patrons, les grands banquiers, ils m’appellent tous. Tout le contraire de 2016", conclut-il, ravi.
C’est aussi sous les ors du salon de thé de Mar-a-Lago qu’il a établi son quartier général et sélectionne les futurs membres de son équipe. On lui concocte des listes de noms et lorsqu’un candidat retient son attention, on lui projette sur grand écran des vidéos de ses apparitions à la télé. Tout ministre doit être...
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14/01 - Santé mentale des jeunes : les smartphones sont-ils coupables ? Ces évolutions qui interrogent
Les smartphones et les réseaux sociaux sont-ils responsables d'une véritable crise de la santé mentale chez les adolescents? La question divise la communauté scientifique. En 2017 dans iGen, Jean Twenge, professeure en psychologie à l'université San Diego et spécialiste des différences entre les générations, avait été la première à alerter sur un lien entre "la pire crise de santé mentale depuis des décennies" aux Etats-Unis et l'avènement des smartphones. Mais le débat a pris une dimension internationale avec la publication en anglais du best-seller Génération anxieuse, paru en anglais l'année dernière et aujourd'hui traduit par les éditions Les Arènes.
Son auteur, Jonathan Haidt, est un célèbre psychologue social et professeur à la New York University. Selon lui, les jeunes de la génération Z sont les "cobayes d'une éducation totalement inédite", marquée par l'avénement des smartphones et des réseaux sociaux. Une mutation majeure qu'il a baptisée "le Grand Recâblage de l'enfance". Pour l'universitaire, le début des années 2010 a marqué un véritable tournant, avec la généralisation de téléphones comme l'iPhone disposant d'Internet à haut débit, de caméras frontales et d'Instagram, acheté par Facebook en 2012.Le tournant du début des années 2010.
Pour Jonathan Haidt, alors que les données en matière de santé mentale sont restés stables dans les années 1990 et 2000, les années 2010 ont vu une détérioration alarmante chez les jeunes Américains. Selon une enquête menée une fois par an par le gouvernement des Etats-Unis,...
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14/01 - Retraites : il n’y aura "pas de suspension" de la réforme mais une renégociation sur trois mois
C’est le grand jour pour François Bayrou. Le Premier ministre doit prononcer sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale à 15 heures cet après-midi. Après de longues tractations, avec la gauche notamment, il est surtout attendu sur le budget pour 2025 et la réforme des retraites, annonçant potentiellement sa suspension ou son gel. Contrairement à son prédécesseur, qui s’était rapproché du Rassemblement national pour éviter la censure, François Bayrou, lui, mise sur la gauche non mélenchoniste. Mais il doit prendre garde à ne pas braquer ses alliés LR et même macronistes, qui haussent le ton face à un possible retour en arrière sur les retraites.
Les infos à retenir
⇒ Le Premier ministre prononcera à 15 heures sa déclaration de politique générale
⇒ Il n'y aura "pas de suspension" de la réforme des retraites, a fait savoir François Bayrou
⇒ Olivier Faure assurait mardi matin qu’un accord était "possible" avec le gouvernementRetraites : "pas de suspension" de la réforme mais une renégociation sur trois mois
Il n'y aura "ni suspension ni abrogation" de la réforme des retraites mais une renégociation pendant trois mois environ, soit avant un nouveau changement de classe d'âge pour le départ à la retraite, a dit François Bayrou lors d'une réunion mardi matin à Matignon, selon plusieurs participants.
"Le date butoir pour obtenir un changement (de classe d'âge) c'était septembre, donc il faut que les partenaires sociaux aient terminé leurs travaux avant", soit "avant l'été" pour rendre "effectives"...
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14/01 - Alan Stivell : "Pour sauver le breton, la Bretagne doit accéder à l’autonomie"
"Stivell", le nom de scène qu’il s’est choisi, signifie "source jaillissante". Un pseudonyme parfait pour cet artiste qui a su réinscrire dans la modernité la musique bretonne. Un parcours qui le conduit aujourd'hui à réclamer des mesures politiques pour sauver la culture de sa région. Attention : entretien choc.
L’Express : Etes-vous plutôt optimiste ou plutôt pessimiste quant à l’avenir du breton?
Je dirais que la bouteille est à moitié vide et que l’on ne sait pas si elle va de nouveau se remplir. Certes, des milliers d’enfants et d’adultes apprennent cette langue ; certes, des dizaines de milliers de personnes participent à des festoù-noz ; certes, les prénoms bretons sont en vogue ; certes, des artistes comme Nolwenn Leroy ou moi-même avons rencontré un grand succès… Il y a donc eu des progrès incontestables et il faut s’en réjouir, d’autant qu’ils n’ont jamais été donnés, mais conquis par des militants. Mais cela suffit-il ? Ma réponse est "non" car le pronostic vital du breton reste engagé. Il n’a pas d’avenir s’il n’est pas utilisé dans l’administration, enseigné dans toutes les écoles, etc. Autrement dit : il doit devenir langue co-officielle. Et cela suppose aussi l’autonomie.
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Je vous croyais non pas autonomiste, mais indépendantiste…
Personnellement, je suis en effet favorable à une Europe fédérale dont la Bretagne serait l’un des Etats. Mais je suis avant tout démocrate et je sais que la perspective de voir une majorité me...
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14/01 - Politique économique : l’écran de fumée d’Emmanuel Macron
Depuis la dissolution qu’il a lui-même enclenchée, Emmanuel Macron essaie tant bien que mal d’exister sur les plans national et international. Le 10 janvier, le chef de l’Etat a convié à l’Elysée une trentaine de grands chefs d’entreprise pour un déjeuner. Une rencontre organisée en amont du Forum économique mondial à Davos.
Devant le PDG de Total, Patrick Pouyanné, le directeur général de L’Oréal, Nicolas Hieronimus, ou encore le patron de la Société générale, Slawomir Krupa, Emmanuel Macron a déroulé ses priorités en matière de politique économique de manière offensive. Or le président de la République ne peut l’ignorer : ce n’est pas lui qui détermine et conduit la politique de la nation, mais bien le gouvernement, comme le veut l’article 20 de la Constitution. Pas d’immixtion pour autant, jure-t-on du côté du Palais.Comment masquer la réalité
Tout un symbole. L’année dernière, Emmanuel Macron avait mené dans l’opulente station de ski suisse une opération promotion inattendue de la France auprès des argentiers de la planète. Les élections européennes étaient loin et il était encore maître de son destin. Cette année, le locataire de l’Elysée saute la parenthèse helvétique et tente, en amont, de faire passer quelques messages aux dirigeants du CAC 40. Charge à eux d’aller ensuite délivrer la bonne parole. A la manière d’un séminaire d’entreprise, le mot d’ordre était la cohésion. Le chef de l’Etat a invité ses interlocuteurs à resserrer les liens, tout en louant les bonnes performances économiques de l’Hexagone.
Un constat...
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14/01 - Trump contre les espions américains : "Tout est prêt pour que les choses ne se passent pas bien"
Pour ce premier épisode de L’Etat-Major, le nouveau podcast de L’Express consacré aux questions de défense, il semblait indispensable de parler de Donald Trump, redevenu depuis sa victoire en novembre dernier le président de la première puissance mondiale, les Etats-Unis. Depuis, les nominations se sont enchaînées avec, parmi les postes clés, celui de la direction du renseignement national (DNI), confié à Tulsi Gabbard. Elle a 43 ans, une longue chevelure noire avec une grande mèche blanche et elle possède un parcours atypique. Elle a servi dans l’armée américaine, puis elle a siégé à la Chambre des représentants comme démocrate.
Première élue fédérale avec l’hindouisme comme religion, cette Hawaïenne a d’autres particularités, comme ses sympathies complotistes pour deux tyrans : le Syrien Bachar el-Assad, auquel elle a rendu visite - et dont on sait que le régime est tombé récemment -, et le Russe Vladimir Poutine. Comme DNI, si sa nomination est confirmée au Congrès, Tulsi Gabbard va devoir briefer le président au quotidien sur les missions et les résultats des services. Elle devra aussi faire en sorte qu’il coopère du mieux possible. Mais sa véritable tâche est ailleurs : mettre ses services au pas. Donald Trump n’a aucune confiance dans les espions américains. Il compte sur cette fervente trumpiste pour qu’ils fassent ce que lui veut. Le monde du renseignement américain s’apprête à connaître de profondes turbulences.
Pour parler administration Trump et espionnage, Clément Daniez reçoit l’un des meilleurs...
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14/01 - Dassault Aviation et le Rafale : un modèle de performance français
Cette semaine, La Loupe a choisi de s’intéresser au fleuron tricolore de l’aéronautique, Dassault qui a récemment changé de direction. Dans cet épisode, on s’intéresse à l’une des plus grandes réussites du groupe : le Rafale. Avec l’éclairage de Béatrice Mathieu, grand reporter spécialiste de l’économie à L’Express.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Léa Bertrand (écriture) Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : Public Sénat, Le Site Info, TV5 Monde, INA
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Nous sommes le 16 février 2015. Au Caire, dans les salons d’apparat du palais dʼel-Orouba, Jean-Yves Le Drian, le ministre des Affaires étrangères français, et Eric Trappier, le PDG de Dassault Aviation, retiennent leur souffle.
Abdel-Fattah al-Sissi, le président égyptien, vient d’annoncer le bombardement de plusieurs sites de la branche libyenne de lʼEtat islamique. Quelques jours plus tôt, le groupe terroriste avait diffusé une vidéo montrant la décapitation de 21 Egyptiens d’origine copte. C’est la première fois que l’Egypte confirme avoir mené des frappes aériennes contre Daech.
Quelques heures après l’attaque sur la Libye, le président égyptien signe un contrat avec les deux Français : Bercy devra fournir 24 Rafale à l’Egypte. Une vente historique, la...
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13/01 - Liban : Nawaf Salam, un juge international devenu Premier ministre
Nawaf Salam, nommé ce lundi 13 janvier Premier ministre du Liban, est un juge international et diplomate chevronné, qui a réussi à se faire une réputation loin des vicissitudes de la vie politique locale.
Le juge beyrouthin de 71 ans, issu d’une grande famille engagée en politique, occupait jusqu’à présent la fonction de président de la Cour internationale de Justice (CIJ), la plus haute instance judiciaire des Nations unies, à La Haye.
Ses partisans espèrent que sa nomination permettra de tourner la page de la domination du Hezbollah pro-iranien sur la vie politique du Liban et de changer le fonctionnement des institutions, en mettant en œuvre les grandes lignes annoncées par le président Joseph Aoun lors de son discours de serment. Le nouveau Premier ministre a obtenu le soutien de 84 députés sur un total de 128, mais n’a pas reçu les voix des députés du parti chiite pro-iranien Hezbollah et de son allié, le mouvement Amal, ce qui signifie que sa mission de former le gouvernement ne sera pas facile.
Nawaf Salam, qui apparaît rarement dans les médias, avait été proposé plusieurs fois par les députés opposés au Hezbollah. En 2007, le gouvernement de l’ancien Premier ministre Fouad Siniora, farouchement hostile au Hezbollah, l’avait nommé ambassadeur auprès de l'ONU en dehors du corps diplomatique.
En prêtant serment le 9 janvier, Nawaf Aoun avait promis d’ouvrir "une nouvelle ère", où l’Etat aurait "le monopole des armes", dans un message implicite au Hezbollah, sorti très affaibli de la dernière guerre...
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13/01 - L’Iran et la stratégie des otages : l’Europe est-elle condamnée à l’impuissance ?
Le nom du troisième otage français à Téhéran a été révélé. Dans un entretien à France Inter diffusé ce 13 janvier, Olivier Grondeau, arrêté en octobre 2022 lors d'un voyage touristique, confie son désarroi alors qu'il purge une peine pour "espionnage". Deux autres Français, Cécile Kohler et Jacques Paris, sont aussi détenus depuis 2022. Ce ne sont pas les premiers à être utilisés comme monnaie d'échange par le régime de Téhéran, qui a fait, dès son avènement en 1979, de la "diplomatie" des otages un des éléments essentiels de sa stratégie de déstabilisation.
Le 10 janvier, le quai d’Orsay appelait Téhéran à libérer tous les ressortissants français pris en otage par la République islamique, tout en déconseillant formellement de se rendre dans le pays. Si Olivier Grondeau sort du silence, c'est aussi que les moyens d'action officiels sont limités. A une semaine de l'investiture de Donald Trump - qui risque probablement de choisir de mettre la pression maximale -, les Iraniens sont attentifs à conserver tous les moyens de pression qui leurs restent. Car dans les faits, les Européens ont aujourd'hui très peu de leviers pour faire libérer leurs otages.
Cette stratégie n’a que des avantages pour Téhéran. D’abord, récupérer la main sur des Iraniens emprisonnés en Europe. Sans cette monnaie d’échange, nombre d’Iraniens proches du régime seraient toujours dans des geôles du Vieux Continent. L'Iran avait annoncé la libération de Mohammed Abedini, un Iranien arrêté en Italie, quatre jours après la libération de la journaliste...
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13/01 - "La suite du quinquennat se joue mardi" : François Bayrou, l’heure de vérité face au Parlement
Le téléphone de Laurent Wauquiez a cessé de sonner. Le patron des députés de la Droite Républicaine (DR) n’a pas échangé avec François Bayrou depuis la formation du gouvernement. L’élu de Haute-Loire a un défaut. Il n’appartient pas au Parti socialiste, que l’exécutif cherche à amadouer pour échapper à la censure. Il s’est donc rappelé au bon souvenir du Béarnais, à la veille de sa très attendue déclaration de politique générale (DPG).
Dans un entretien au Parisien, il met en garde le Premier ministre contre toute suspension de la réforme des retraites "sans scénario alternatif" et l’appelle à engager une baisse de la dépense publique. "Je ne voterai pas un budget avec de nouvelles hausses d’impôts", assure l’ancien ministre. En septembre, il savait que Michel Barnier souhaitait augmenter la fiscalité quand il a refusé de s’installer à Bercy. La droite a perdu depuis Matignon, le brouillard l’enveloppe.
Bruno Retailleau y voit à peine plus clair. Le ministre de l’Intérieur a adressé une note à François Bayrou pour lui rappeler ses priorités. Lui aussi prêtera une oreille attentive au discours du Premier ministre mardi. Dans leurs conversations privées, le maire de Pau se montre ouvert aux doléances du locataire de Beauvau. En public, il est plus évasif sur la feuille de route de son ministre. Quelle sera sa latitude d’action ? "La DPG sera un moment fondateur, admet un fidèle du Vendéen. La négociation avait été plus claire avec Michel Barnier. Là, le contexte est plus flou dans la mesure où Bayrou est une émanation du...
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13/01 - IA : ces nouvelles restrictions américaines qui rendent la Chine furieuse
C’est l’une des dernières charges de l’administration Biden contre Pékin. Le gouvernement américain a présenté ce lundi 13 janvier un cadre de nouvelles règles sur l’exportation des technologies d’intelligence artificielle (IA), pour à la fois faciliter les ventes aux pays alliés et empêcher ses adversaires comme la Chine d’avoir accès aux dernières innovations.
"Les Etats-Unis sont aujourd’hui les premiers au monde en matière d’IA, qu’il s’agisse du développement de l’IA ou de la conception de puces spécialisées dans l’IA, et il est essentiel qu’ils le restent", a déclaré Gina Raimondo, la ministre du Commerce, lors d’un briefing à la presse. "Pour gérer ces risques très réels pour la sécurité nationale, il faut tenir compte de l’évolution de la technologie de l’IA, des capacités de nos adversaires, et du désir de nos alliés de profiter des avantages de cette technologie", a développé celle qui avait déjà dévoilé en octobre 2023 des restrictions à l’exportation des puces les plus performantes vers la Chine, notamment les composants utilisés pour l’IA, pour empêcher leur utilisation par Pékin à des fins militaires.
Les nouvelles règles présentées ce lundi "compliquent la tâche de nos concurrents, qui passent par la contrebande et les connexions à distance pour échapper à nos contrôles à l’export", a souligné Jake Sullivan, conseiller pour la sécurité nationale, ajoutant qu'"elles incitent nos amis et partenaires du monde entier à faire appel à des fournisseurs de confiance pour l’IA avancée".
"Entre de mauvaises mains, les...
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13/01 - Ces inquiétantes similitudes entre Donald Trump et Vladimir Poutine, par Thierry Wolton
La fascination de Donald Trump pour les régimes forts est connue. On sait aussi, depuis la tentative d’insurrection du Sénat, le 6 janvier 2020, son attachement au processus démocratique ténu. On sait encore que les intérêts américains priment sur tout autre dans la manière dont il conçoit les rapports de Washington avec le reste du monde. Pour ces raisons, notamment, Poutine n’est pas à ses yeux le terrible "bag guy" que dénonce l’Europe. Le dictateur russe ne menace pas directement l’hégémonie américaine sur le monde puisqu’il laisse ce rôle à son allié Xi Jinping. On trouve même chez Trump de la fascination pour cet ancien agent du KGB aux manières fortes qui lui plaisent.
En ces temps où le modèle démocratique est plus que jamais contesté de l’intérieur (poids des extrêmes et populisme) comme de l’extérieur (flux migratoire et extensions des dictatures à l’échelle planétaire), le système russe tel qu’il fonctionne, dirigé d’une main de fer par Vladimir Poutine, apparaît d’une stabilité enviable. L’exemplarité ne saurait toutefois être reconnue ouvertement par le nouveau locataire de la Maison-Blanche alors que ses manières, telles qu’elles s’annoncent, paraissent très "poutiniennes".Les géants de la tech, nouveaux oligarques ?
En entrant au Kremlin, en l’an 2000, Vladimir Poutine ne disposait pas des mêmes pouvoirs absolus qu’aujourd’hui. Il les a taillés à sa mesure, en premier lieu en imposant son ordre à ses seuls vrais concurrents : les oligarques qui s’étaient partagé les immenses richesses minières et...
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13/01 - Le D-Day, une inspiration pour la Chine ? Le nouveau projet de Pékin pour envahir Taïwan
2024 avait marqué une nette intensification de la pression mise par la Chine sur Taïwan, entre survols toujours plus nombreux de l’île par des avions militaires de l’armée de Pékin, exercices à grande échelle et déclarations menaçantes. 2025 semble déjà suivre le même chemin, à en croire les déclarations de Xi Jinping lors de ses vœux au peuple chinois pour la nouvelle année. "Les Chinois des deux côtés du détroit de Taïwan sont une seule famille. Personne ne peut rompre nos liens de sang et personne ne peut arrêter la tendance historique de la réunification de la mère patrie", a-t-il de nouveau scandé à la télévision nationale.
Mais au-delà des mots, des actes et des projets témoignent de la préparation toujours plus importante de la Chine pour une telle opération. Le média spécialisé Naval News rapporte ainsi la construction de tous nouveaux navires. Et plus particulièrement de larges barges, conçues très spécialement pour un assaut amphibie de l’île voisine. A l’avant de celles-ci, on retrouverait ainsi un pont de plus de 120 mètres de long, permettant le déploiement sur le sol de chars ou de véhicules motorisés, mais aussi de troupes au sol. A l’arrière, une plateforme permet à d’autres navires d’accoster et de décharger leur contenance.
L’inspiration de ces navires semble toute trouvée : les ports Mulburry, lors du débarquement allié sur les côtes de Normandie en 1944. Ces derniers avaient permis aux Alliés de pallier la difficulté extrême de conquérir l’un des grands ports en eau profonde tenus par les forces...
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13/01 - Malgré la crise économique, l’Allemagne a un avantage par rapport à la France, par Jean-François Copé
L’économie française a rarement été aussi déstabilisée qu’au cours des six derniers mois. Depuis la dissolution de l’Assemblée nationale, le CAC 40 a chuté de 7 %, la note souveraine du pays a été une nouvelle fois dégradée, le déficit public a atteint 6,1 % du PIB. Une dérive qui inquiète légitimement 90 % des Français, un niveau record depuis le Covid-19. En ce début d’année 2025, la France n’est cependant pas seule à affronter les turbulences. Tandis que, dans l’Hexagone, la crise politique menace de devenir économique, de l’autre côté du Rhin, c’est une crise économique qui a fait chuter la coalition menée par Scholz.
Renversé le 16 décembre 2024, le chancelier a payé le prix de la triple dépendance de l’économie allemande : énergétique, sécuritaire et commerciale. Ces relations, qui garantissaient encore récemment la prospérité de l’Allemagne dans une Europe en paix, sont devenues des contraintes majeures et exigent d’importants efforts pour s’en libérer. Sur le plan énergétique, après avoir renoncé au nucléaire, l’Allemagne a bâti sa compétitivité sur le gaz russe, bon marché et abondant, qui représentait jusqu’à 55 % de ses importations. Mais la guerre en Ukraine a bouleversé cet équilibre : ruptures d’approvisionnement et flambée des coûts ont frappé de plein fouet l’industrie allemande. Le débat sur un retour de l’atome, garant d’une souveraineté énergétique et de la stabilité des prix, refait aujourd’hui surface, soutenu par une partie de l’opinion publique et une droite plus pragmatique.
La sécurité constitue une autre...
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13/01 - "L’Assemblée nationale a bien changé" : François Bayrou face à des députés d’un nouveau genre
"Je veux d’abord exprimer mon émotion, car il y a longtemps que je n’ai pas pris la parole dans cette assemblée, que j’ai beaucoup aimée." Quelques minutes plus tard : "Ne vous mettez pas en colère les uns contre les autres ; de toutes les manières, les Français ne peuvent pas vous entendre : les micros sont coupés." Le 17 décembre, François Bayrou, qui prononcera mardi 14 janvier sa déclaration de politique générale, redécouvre l’Assemblée nationale. Le choc est rude, comme il l’avait été pour son prédécesseur, Michel Barnier, même âge. L’une de ses dernières scènes parlementaires, le 4 décembre, ne fut pas la moins marquante : alors qu’il rend hommage à la mémoire d’un ancien élu, une députée de La France insoumise lance "On s’en fout". "Il m’arrive de penser comme vous que cette Assemblée nationale a bien changé", lâche celui qui va être censuré.
Dans une note intitulée "La fièvre parlementaire : ce monde où l’on catche !" (étude complète disponible sur www.cepremap.fr/), trois chercheurs, Yann Algan (HEC), Thomas Renault (Paris I) et Hugo Subtil (Zurich) étudient l’ensemble des discours en séance plénière dans l’Hémicycle de 2007 au 9 juin 2024, jour de la dissolution – soit quelque 2 millions d’interventions – en recourant à l’intelligence artificielle. Ils en tirent une conclusion majeure, et inquiétante : "la désinstitutionnalisation de l’Assemblée nationale" est en marche. François Bayrou, plus que beaucoup d’autres, avait théorisé la nécessité que le débat se déroule dans l’Hémicycle pour éviter qu’il n’éclate...
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13/01 - De la suspension au statu quo, la réforme des retraites divise toujours
Votée en 2023, la réforme des retraites suscite toujours des débats, et son maintien ou non pourrait être déterminant pour le gouvernement de François Bayrou. Alors que l’ex-Premier ministre Michel Barnier refusait toute évolution, François Bayrou a rouvert le dialogue, proposant une concertation de "neuf mois" - avant d’évoquer plutôt "six" - pour "reprendre" la réforme, sans stopper sa mise en œuvre et sans compromettre l’équilibre financier du système.
Certains partis et partenaires sociaux réclament néanmoins sa suspension, ou un gel, voire une abrogation. Interviewée sur France 2 samedi matin, la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas (LR), a affirmé "qu’aujourd’hui tout (était) sur la table". "Toutes les demandes ont été entendues", mais "il faut trouver le chemin qui permette de ne pas dégrader les finances publiques et même de les améliorer", a-t-elle dit. L’Express fait le point. Demande d’abrogation
Des socialistes aux insoumis, la gauche et l’ensemble des grandes organisations syndicales, demandent toujours l’abrogation de la mesure phare de la réforme des retraites de 2023, qui décale progressivement l’âge légal de départ de 62 à 64 ans. A la sortie d’une réunion de travail mercredi dernier à Bercy, menée par le ministre de l’Économie Éric Lombard, la cheffe des écologistes, Marine Tondelier a ainsi déclaré que "l’abrogation de la réforme des retraites est une condition nécessaire".
La CGT, par la voix de sa secrétaire générale, Sophie Binet, a également donné sa position en faveur de...
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13/01 - Epargne : la start-up allemande Trade Republic fait coup double en France
Trade Republic, la start-up allemande dotée d’un agrément bancaire depuis un an, lance une offre alléchante sur le marché français. "La France est notre deuxième marché le plus important, avec 1 million de clients", mentionne Matthias Baccino, directeur des marchés européens de la fintech, qui revendique 8 millions de clients en Europe. En se dotant d’une succursale française, la société peut désormais proposer un compte courant, avec un Iban français. Ce compte versera à ses clients une rémunération égale au taux de dépôt de la BCE, soit 3 % actuellement.
"Ce système hybride fonctionne grâce au dépôt des encours non utilisés à la Banque centrale et à l’utilisation d’un fonds monétaire dédié, piloté par BlackRock", explique Matthias Baccino. Autre nouveauté : le lancement d’un Plan d’épargne en actions (PEA), sans frais. Spécificité française, cette enveloppe est rarement proposée par des acteurs d’origine étrangère. Il sera possible d’y instaurer des versements programmés, pour investir en actions ou en ETF.
Toutefois, dans un premier temps, les clients ne pourront pas bénéficier du fractionnement des titres, l’une des spécificités de Trade Republic. "Une loi a été passée pour le permettre mais il faut encore attendre que l’administration publie l’ordonnance la rendant applicable, ce que nous espérons pour le mois de juin", précise le dirigeant. Ce PEA sera exempté de droits de garde. Quant aux frais de transaction, ils se monteront à 1 euro par ordre, quel qu’en soit le...
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13/01 - Le ministre des Transports visé par une enquête pour détournement de fonds publics
Le ministre des Transports Philippe Tabarot est visé par une enquête préliminaire pour détournement de fonds publics et prise illégale d’intérêts à la suite d’un signalement de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) en juillet 2021, a indiqué lundi 13 janvier une source judiciaire, confirmant une information du Monde.
Cette enquête, ouverte également pour recel de ces deux infractions par le Parquet national financier (PNF), porte sur les postes occupés par Philippe Tabarot au sein du groupement d’intérêt public (GIP) touristique et culturel puis à la communication pour la commune du Cannet (Alpes-Maritimes) entre 2018 et 2020. Cette ville de 40 000 habitants a été dirigée entre 1995 et 2017 par sa sœur, la députée LR Michèle Tabarot.
"Une perquisition a eu lieu le 30 novembre 2022 au domicile de Philippe Tabarot et dans les locaux de la mairie du Cannet et du GIP du Cannet", a ajouté la source judiciaire. "L’enquête préliminaire est toujours en cours", a-t-elle précisé.137 872 euros nets en 2019
Selon la déclaration d’intérêts enregistrée le 30 novembre 2020 et consultée par Le Monde, Philippe Tabarot a été directeur du GIP d’avril 2018 à juillet 2020 et a touché pour ce poste 82 473 euros net en 2019, soit près de 6 900 euros par mois. Puis il était rémunéré 17 997 euros net entre août et novembre 2020, soit près de 4 500 euros par mois, en tant que chargé de mission de ce GIP pour le développement touristique et culturel de la ville du Cannet.
Parallèlement, en 2019, il était...
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13/01 - Conférences TED : pourquoi la magie n’opère plus, par Julia de Funès
Rond rouge, poursuite lumineuse, salle obscure, micro-casque, gestuelle maîtrisée, quelques anecdotes saupoudrées d’humour sur fond de storytelling positif : voici le tableau devenu emblématique des conférences TED et TEDx. Dix-huit minutes, pas une de plus. Au-delà, les neuroscientifiques les plus affûtés le certifient, l’attention du public vacille et s’éparpille. A l’origine, ce format de conférence était une bouffée d’air frais dans l’univers souvent compassé de la prise de parole publique. Pourtant, aujourd’hui, le charme se dissipe. Naguère pionnière, TED devient la répétition aveugle d’une chorégraphie sans originalité, la parodie fatiguée d’une époque qui se voulait moderne. Pourquoi ce qui semblait novateur hier nous apparaît-il aujourd’hui comme une mécanique usée ?
La démocratisation du format a joué un rôle. Les grandes conférences TED, vitrines internationales du talent oratoire, ont enfanté des TEDx, déclinaisons locales où chaque intervenant doit se plier à un code strict pour conserver le précieux label. Il ne s’agit plus seulement de diffuser au plus grand nombre des idées, mais de le faire "à la manière de". La forme prime sur le fond, le format devient formatage, le jeu le principal enjeu. Un format a l’avantage d’offrir une sécurité car il est bien plus facile de se réfugier derrière un rôle déjà écrit que de convoquer la totalité singulière de sa personne pour oser l’aventure d’être soi-même. Mais cette sécurité est trompeuse, car les rôles demandés forment avec le temps des canevas sournois dans...
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13/01 - Guerre en Ukraine : la Russie accuse Kiev d’avoir attaqué le gazoduc TurkStream
Volodymyr Zelensky s’est dit "prêt" dimanche soir à remettre à Pyongyang, en échange de soldats ukrainiens prisonniers en Russie, les deux soldats nord-coréens que Kiev dit avoir capturés dans la région russe de Koursk. "L’Ukraine est prête à remettre à Kim Jong-un ses soldats s’il peut organiser leur échange contre nos combattants qui sont détenus en Russie", a écrit le président ukrainien sur son compte X.
Kiev avait annoncé samedi avoir fait prisonniers deux soldats nord-coréens blessés dans la région de Koursk, où les forces ukrainiennes occupent plusieurs centaines de km2 depuis août dernier. Une affirmation que Moscou a refusé de commenter ce lundi 13 janvier : "Nous ne savons pas ce qui correspond à la réalité là-dedans", a balayé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Les infos à retenir
⇒ La Russie accuse l’Ukraine d’avoir attaqué des infrastructures du gazoduc TurkStream
⇒ Le Kremlin refuse de commenter la capture de deux soldats nord-coréens
⇒ L’armée russe revendique de nouvelles conquêtesLa Russie accuse l’Ukraine d’avoir attaqué des infrastructures du gazoduc TurkStream
La Russie a accusé lundi l’Ukraine d’avoir attaqué au drone une station de distribution de gaz du gazoduc TurkStream, seule voie d’acheminement du gaz russe vers l’Europe depuis l’arrêt au 1er janvier du transit via le territoire ukrainien. "Le régime de Kiev a tenté d’attaquer avec neuf drones une station de distribution de gaz du gazoduc TurkStream dans la région de Krasnodar (sud-ouest de la Russie), "afin de faire suspendre les...
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13/01 - Le voile "discriminant à l’embauche" ? Des universitaires réagissent à une étude jugée "biaisée"
"Une recherche prouve que le port du voile est un facteur discriminant à l’embauche". Ce titre qui claque comme une vérité définitive et dénonce l’injustice qui frapperait certaines de nos concitoyennes a été repris par tous les médias, du Nouvel Obs à CNews. Mais cette recherche prouve-t-elle bien ce qu’elle annonce ?
Sous le nom intimidant de "Rapport d’étude : discrimination à l'embauche des femmes voilées en France : un test sur l’accès à l’apprentissage" et derrière une dénomination faussement officielle pour mieux impressionner ("Observatoire national des discriminations et de l’égalité dans le supérieur"), quatre chercheurs, Denis Anne, Amynata Bagayoko, Sylvain Chareyron et Yannick L'Horty, rattachés à l’université Gustave-Eiffel, ont diffusé le 9 décembre un travail académique mettant en avant que le port de voile diminue drastiquement les chances de décrocher un contrat d’apprentissage.
L’enquête de ces économistes a consisté à procéder à un testing, selon une méthode largement pratiquée dans d’autres disciplines (sociologie ou sciences de gestion), à savoir l’envoi de CV d’étudiantes en première année de BTS de comptabilité, voilées et non voilées, à 2 000 entreprises tirées au sort. Après analyse des retours, ces chercheurs concluent que le port d'un voile "abaisse de plus de 80 % les chances de recevoir une réponse positive". Le public ne peut que s’émouvoir et dénoncer une discrimination.
Pour autant, la lecture du document révèle de nombreuses anomalies. En premier lieu, le nombre de CV est faible et les...
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13/01 - Livres : les ambivalences du Maroc vues par Leïla Slimani et Mahi Binebine
Le Maroc qui rit et le Maroc qui pleure, le Maroc de la lumière et de l’hospitalité et celui des obscurantismes et de la violence étatique… Ce sont bien ces deux pans qui traversent les très beaux romans d’inspiration familiale de Mahi Binebine et de Leïla Slimani dont les titres se répondent étrangement, La nuit nous emportera (Robert Laffont) pour le premier et J’emporterai le feu (Gallimard, le 23 janvier) pour la deuxième.
Commençons par le Marocain Mahi Binebine, peintre et sculpteur réputé, qui évoquait déjà la figure de son frère Aziz croupissant dans la prison de Tazmamart, dans le récit consacré à son père, Le Fou du roi (le bouffon d’Hassan II) en 2017. Cette fois-ci, il en fait le personnage principal, ou tout du moins le grand absent, lorsque après la tentative de putsch militaire de 1971 contre le roi, Abel, le grand frère adoré du narrateur Sami et cadet de l’armée, est envoyé dans la prison de Kénitra avant de disparaître des registres. Propulsant sa mère, Mamaya, dans un désespoir profond et une attente sans fin : Mamaya ne cessera d’aller toutes les semaines sur l’esplanade du pénitencier et de mettre de la nourriture de côté pour son aîné. Le père s’étant volatilisé, c’est à cette mère courage qu’il faut assumer tout : les errances de sa propre mère, la redoutable "Maman-du-bled", veuve d’un capitaine "ayant pactisé avec le diable" (soit les Français), et la pitance de ses cinq enfants, le tout narré par Mahi Binebine avec une belle gouaille et une formidable sensibilité…
Il est aussi question de...
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13/01 - Guerre en Ukraine : pour les soldats nord-coréens, le suicide plutôt que la capture ?
Si la Russie tente toujours de le dissimuler, la présence de soldats nord-coréens en Ukraine, aux côtés des troupes russes, ne fait plus de doute. Inévitablement, l’armée de Pyongyang subit des pertes. Selon un député sud-coréen, citant le service de renseignement de Séoul, près de 300 soldats nord-coréens ont été tués sur les milliers déployés par Pyongyang en Russie pour soutenir sa guerre contre l’Ukraine.
"Les estimations indiquent que le nombre de victimes dans les rangs des forces nord-coréennes a dépassé 3 000, dont environ 300 morts et 2 700 blessés", a déclaré Lee Seong-kweun à des journalistes, après un briefing du service de renseignement sud-coréen (NIS). En décembre, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait dit que près de 3 000 soldats nord-coréens avaient été "tués ou blessés" sur place, tandis que Séoul avait avancé le chiffre de 1 000.
"Des notes retrouvées sur des soldats morts indiquent que les autorités nord-coréennes ont fait pression sur eux pour qu’ils se suicident", y compris en se faisant "exploser avant la capture", a poursuivi ce lundi 13 janvier Lee Seong-kweun, membre de la commission du renseignement au Parlement. Au total, selon les estimations des renseignements sud-coréens, pas moins de 12 000 soldats auraient été déployés pour combattre l’Ukraine.
Egalement lundi, les forces spéciales ukrainiennes ont fait savoir sur la messagerie Telegram qu'elles avaient tué "17 soldats nord-coréens" et qu'un 18e s'était "fait sauter avec une grenade" lors d'un "assaut" mené par ces...
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13/01 - Tensions avec Alger : cet accord sur les visas que Gérald Darmanin veut "supprimer"
Gérald Darmanin a annoncé dimanche 12 janvier sur LCI vouloir "supprimer" l’accord intergouvernemental franco-algérien de 2013 qui permet à la nomenklatura algérienne de se rendre en France sans visa, dans le contexte d’aggravation des tensions entre les deux pays. "Il y a un accord de 2013 qui est un accord gouvernemental qui permet à ceux qui ont un passeport officiel, un passeport diplomatique algérien, il y en a des milliers", de "venir en France sans visa pour pouvoir circuler librement", a précisé le ministre de la Justice.
"Toucher les dirigeants ou la plupart des dirigeants algériens qui ont la position de décision d’humiliation, comme l’a évoqué le ministre de l’Intérieur (Bruno Retailleau), ça me paraît plus intelligent, plus efficace et ça peut se faire très rapidement", a développé le garde des Sceaux. "Il faut supprimer cette facilité", a-t-il affirmé.
Tensions France/Algérie : @GDarmanin appelle à revenir sur l'accord de 2013 permettant aux tenants d'un passeport diplomatique algérien de circuler en France sans visa.
"Il faut supprimer cette facilité", demande le garde des Sceaux.
▶️ avec @DariusRochebin pic.twitter.com/NIlfZdWXhh— LCI (@LCI) January 12, 2025
Cette "mesure de rétorsion" ne toucherait pas "les 10% de nos compatriotes qui ont des liens de sang, de sol, de culture, y compris les Pieds-Noirs", a ajouté Gérald Darmanin."Un moment très critique"
Les relations entre l’Algérie et la France, déjà tumultueuses, se sont envenimées ces derniers jours avec...
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13/01 - Stéphane Boujnah : "À Bruxelles, certaines discussions me font penser aux réunions des Alcooliques Anonymes"
"Se reposer ou être libre : il faut choisir". Dans la préface du livre célébrant les 25 ans d’Euronext (Editions Télémaque), Stéphane Boujnah, son président depuis 2015, reprend à son compte le mot de Thucydide pour expliquer la réussite de la première plateforme boursière de la zone euro. Cet ancien banquier tout terrain, passé par Credit Suisse, Deutsche Bank ou Santander, était venu à L’Express parler des sept Bourses qu’il pilote : Paris, Dublin, Oslo, Milan, Amsterdam, Bruxelles et Lisbonne. L’actualité française a pris le dessus. Car Stéphane Boujnah est aussi – surtout ? - un animal politique.
Fils d’un ouvrier et d’une institutrice, cofondateur de SOS Racisme en 1984, ancien conseiller de Dominique Strauss-Kahn à Bercy, membre du Parti socialiste jusqu’en 2013, ce "social libéral", comme il se définit, porte un regard noir sur la tournure actuelle du débat autour des retraites, qui escamote la seule question qui vaille selon lui : celle de la capitalisation.
L’Express : Pour s’attirer les bonnes grâces d’une partie de la gauche, et éviter la censure, le gouvernement Bayrou rouvre le débat sur les retraites. Eric Lombard, le ministre de l’Economie, affirme que tout est sur la table, y compris l’âge légal de départ porté à 64 ans par la réforme de 2023. Pourquoi n’entend-on jamais parler d’un autre sujet : l’épargne retraite de long terme, autrement dit la capitalisation, qui pourrait être investie dans les entreprises françaises, voire européennes ?
Stéphane Boujnah : C’est un paradoxe qu’a parfaitement...
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13/01 - Incendies à Los Angeles : le bilan grimpe à 24 morts, des vents violents attendus
Six jours après le début des incendies qui ravagent Los Angeles, le bilan s’est encore alourdi dimanche 12 janvier, passant à au moins 24 morts, selon le service de médecine légale du comté de Los Angeles. Celui-ci a publié une liste des victimes, dont huit sont mortes en raison du feu de Pacific Palisades et 16 en raison du foyer d’Eaton.
Le shérif du comté de Los Angeles, Robert G. Luna, a déclaré que son bureau avait reçu "des dizaines et des dizaines" de signalements de personnes disparues. Les autorités affirment néanmoins qu’elles ne sont pas encore en mesure de pouvoir évaluer le nombre réel de morts. Selon les images diffusées dans les médias américains, dont la chaîne CNN, les lotissements où l’incendie est passé ne sont plus que des tas de cendres et de débris. "De nombreuses zones ont toujours l’air d’avoir été bombardées", a constaté le shérif du comté de Los Angeles Robert Luna. @lexpress
🔴 Los Angeles fait face à l’un des pires incendies de son histoire. Le point sur la situation. #LA #LosAngeles #news #sinformersurtiktok #apprendreavectiktok ♬ original sound - L’Express <script async src="https://www.tiktok.com/embed.js"></script>Vents violents attendus
Les pompiers sont dans une phase critique de leur lutte contre les flammes. Les équipes font état de progrès, mais les autorités affirment que la menace d’incendie restera très élevée en raison du retour des vents dangereux cette semaine. Après une courte accalmie, les vents chauds et secs devraient regagner en puissance...
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13/01 - DJI, le géant chinois des drones que les Etats-Unis détestent
Le bourdonnement des drones en vol est devenu un bruit connu dans le monde entier. Aux Etats-Unis, il pourrait cependant se faire plus rare. Début janvier, le gouvernement américain a annoncé qu’il lançait une consultation publique, qui pourrait mener à l’interdiction de la vente de drones commerciaux ou de pièces détachées provenant de Chine ou de Russie. Cette menace ne vient pas de nulle part : le département américain du commerce estime que des "adversaires" peuvent accéder à distance à ces drones, posant de multiples risques sécuritaires.
La consultation ne le dit pas, mais l’acteur qui souffrirait le plus d’une telle interdiction est DJI. Le fabricant de drones, implanté à Shenzhen, dans le sud de la Chine, est le leader mondial incontesté pour les appareils civils. Le groupe de recherche BCC Research indique que DJI représente 70 % des ventes mondiales de drones, et le MIT Technology Review estime, lui, que le fabricant est à l’origine de 90 % des machines civiles vendues dans le monde. Parmi les quelques rares concurrents encore en activité, le français Parrot arrive à sortir son épingle du jeu, mais est largement derrière DJI en termes de ventes : en 2021, il ne représentait que 2,5 % des ventes mondiales.Le "Apple du drone"
Ce quasi-monopole prend place dans une industrie en pleine croissance. Selon BCC Research, le marché du drone civil qui représentait 30,4 milliards de dollars en 2023 doublera d’ici 2029. Loin de n’être utilisés que par une poignée d’amateurs de photographies, ces...
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13/01 - Drogue : le plan de Gérald Darmanin contre "les cent plus gros narcotrafiquants"
Isoler dans "une prison de haute sécurité", à l’été, les "cent plus gros narcotrafiquants" qui poursuivent leur activité criminelle depuis leur cellule : c’est la mesure annoncée dimanche 12 janvier sur LCI par le ministre de la Justice Gérald Darmanin. "Nous allons prendre une prison française, on va la vider des personnes qui y sont et on y mettra, puisqu’on l’aura totalement isolée, totalement sécurisée, avec des agents pénitentiaires particulièrement formés, anonymisés", les "cent plus gros narcotrafiquants", a développé le garde des Sceaux, sans préciser quel serait cet établissement pénitentiaire. "On va montrer que quand on est en prison et qu’on est un narcotrafiquant on ne peut pas téléphoner et on ne peut pas avoir une vie agréable", a-t-il ajouté.
Le ministre, qui a fait de la lutte contre le narcotrafic une de ses priorités depuis son arrivée le 23 décembre place Vendôme, entend "taper très fort" contre cette "menace de sécurité intérieure". "Il faut faire contre la drogue ce qu’on a fait contre le terrorisme et qui a fonctionné même s’il y a encore des attentats", a-t-il ajouté, rappelant que "la France (avait) su se doter d’armes extrêmement fortes judiciaires, administratives contre le terrorisme". "Il faut tout changer dans la lutte contre le trafic de stupéfiants", a estimé le garde des Sceaux qui fut ministre de ’'Intérieur de juillet 2020 à septembre 2024.La mixité "ne marche pas"
"Aujourd’hui, on isole certains trafiquants parmi d’autres détenus et on voit bien que ça ne marche pas, ce système...
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13/01 - L’immigration, ingrédient clef du succès de la tech américaine
La nomination de l’investisseur Sriram Krishnan au poste de conseiller à la Maison-Blanche sur l’intelligence artificielle a fait se déchaîner le courant "America First". Isolationnistes et anti-immigration, ses partisans ont immédiatement ressorti un tweet où le nouvel expert de Donald Trump demandait de lever toutes les restrictions à l’immigration qualifiée. Ignorant que la frontière de la productivité est tirée par un nombre réduit de personnes. Celles qui vont faire des découvertes scientifiques de rupture, créer ou rejoindre des entreprises à croissance rapide, s’impliquer dans le gouvernement ou la haute administration d’un pays.
Ces talents sont plus mobiles que jamais. Avec la généralisation de l’enseignement supérieur, le diplôme devient un indicateur insuffisant pour juger de la capacité d’une personne à contribuer à la croissance économique d’un pays. L’appétence pour le risque, le goût de l’effort, la remise en question du statu quo sont des caractéristiques au moins aussi importantes que la stricte performance académique.
C’est là où le débat s’est cristallisé aux Etats-Unis. Des professeurs d’informatique d’universités américaines ont pointé que même leurs très bons étudiants faisaient face à un marché du travail complexe. Et se sont vus répondre par des entrepreneurs comme Vivek Ramaswamy, chargé du département de l’Efficacité gouvernemental au côté d’Elon Musk, que la culture de l’excellence apportée par les migrants d’Asie de l’Est et du Sud-Est conduirait leurs enfants à davantage contribuer à la...
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13/01 - Eric Trappier à la tête de Dassault : les coulisses d’un changement d’ère
Cette semaine, La Loupe a choisi de s’intéresser au fleuron tricolore de l’aéronautique, Dassault qui a récemment changé de direction. Une réorganisation discrète de pouvoir pour une entreprise qui n’a eu que quatre patrons en près d’un siècle. Dans cet épisode, Béatrice Mathieu, grand reporter spécialiste de l’économie à L’Express, nous raconte les dessous de cette passation de pouvoirs inédite.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Léa Bertrand (écriture) Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : France 5, Europe 1, Télé Loisirs, Le Monde
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Pour débuter notre série, je vous emmène au 9 Rond-Point des Champs-Elysées à Paris. C’est ici qu’on entre au cœur de l’empire Dassault. Il faut pousser les grilles en fer forgé, grimper quelques marches en pierre. Nous voilà dans le salon d’entrée de l’hôtel d’Espeyran.
Au mur, on aperçoit lʼun des derniers exemplaires de l’hélice "Eclair", première invention en 1916 de Marcel Dassault, le fondateur du groupe. En dessous, son portrait aligné avec ceux de ses fils, Claude et Serge, et celui de lʼun de ses petits-fils, Olivier.
On trouve aussi beaucoup de photos d’avions. Des clichés dʼOlivier Dassault dans lʼune des salles de travail. Si on marche un...
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13/01 - Grippe aviaire : comment le monde se prépare à affronter une pandémie
Pile, une pandémie. Face, la menace disparaît. La pièce est jetée en l’air, et bien malin qui pourrait prédire de quel côté elle retombera. Le virus de la grippe aviaire H5N1 circule abondamment chez les animaux – oiseaux et mammifères sauvages ou domestiques, et surtout dans les troupeaux de bovins aux Etats-Unis. Ses incursions chez l’Homme atteignent des niveaux rarement vus, avec 66 cas en 2024 outre-Atlantique dont deux graves, et un premier décès début janvier. S’il s’agit d’infections sporadiques, la crainte que ce nouvel ennemi ne finisse par devenir transmissible dans notre espèce est dans toutes les têtes.
Totalement imprévisibles, les virus grippaux n’en restent pas moins redoutables, et redoutés. Celui-ci en particulier, et notamment sa version retrouvée chez les oiseaux : depuis son émergence dans des élevages de poulets à Hongkong en 1997, il a tué de 30 % à 50 % des humains infectés, heureusement peu nombreux. Le premier mort américain a d’ailleurs été contaminé par un oiseau sauvage. Sa variante détectée dans les fermes bovines s’est, elle, adaptée au pis des vaches – elle semble se transmettre avant tout par contacts avec le lait contaminé, et n’a jusqu’ici donné que des cas bénins. "A ce stade, le niveau d’alerte reste faible, mais la situation est jugée suffisamment critique par les autorités sanitaires un peu partout dans le monde pour que la préparation soit lancée", résume la Pr Brigitte Autran, la présidente du Covars, le comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires.
Surréaction...
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12/01 - Tempête Dikeledi : l’alerte rouge maintenue jusqu’à lundi soir à Mayotte
Le préfet de Mayotte, François-Xavier Bieuville, a déclaré ce dimanche 12 janvier avoir décidé de "maintenir l’alerte rouge jusqu’à demain [lundi] soir" sur ce territoire français d’Outre-mer frôlé par la tempête tropicale Dikeledi, qui a provoqué pluies importantes et inondations.
"On a toujours des vents extrêmement forts et des pluies qui le sont tout autant", a-t-il affirmé sur la chaîne Mayotte-La 1ère. Le préfet craint des "inondations importantes", d’autant plus qu’un deuxième épisode d’intempéries va apporter beaucoup de pluies sur l’archipel lundi.
"A l’heure actuelle, Dikeledi est encore une menace pour notre territoire", a estimé Floriane Ben Hassen, la directrice de Météo France à Mayotte, également au micro de Mayotte-La 1ère. L’institut de prévisions météorologiques s’attend à ce que les pluies et vents de Dikeledi s’atténuent dans la nuit de dimanche à lundi, mais les trombes d’eau devraient reprendre lundi matin avec un "Kashkasi", un phénomène de mousson habituel en cette saison à Mayotte."Territoire est très fragilisé"
Pour François-Xavier Bieuville, le "territoire est très fragilisé" après les ravages du cyclone Chido, qui a dévasté Mayotte il y a moins d’un mois, arrachant la végétation, endommageant les infrastructures, emportant des toits de bâtiments et détruisant les habitats précaires. "C’est pour ces raisons que j’ai décidé de maintenir l’alerte rouge jusqu’à demain soir et nous ferons un point avec Météo-France" à l’issue, a-t-il poursuivi.
Il a aussi indiqué ne déplorer aucune victime à ce stade....
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12/01 - Anne Applebaum : "S’il arrive quelque chose à Poutine demain…"
C’est un club qui réunit parti unique communiste (Chine), homme fort nationaliste (Russie), révolution bolivarienne (Venezuela), théocratie chiite (Iran) ou juche (Corée du Nord). Dans le remarquable Autocratie(s) (Grasset), la grande journaliste américano-polonaise Anne Applebaum, chroniqueuse à The Atlantic et chercheuse à l’université Johns-Hopkins, montre comment les régimes autoritaires, au-delà de leurs différences idéologiques, collaborent de plus en plus étroitement pour former une multinationale qu’elle a baptisée "Autocracy, Inc.". Leur point commun ? La volonté de se maintenir à tout prix au pouvoir, et une détestation de la démocratie libérale.
Dans un grand entretien accordé à L’Express, Anne Applebaum évoque les forces, mais aussi les faiblesses de la Russie et de la Chine. Alors que les intentions de Donald Trump face à Vladimir Poutine et Xi Jinping restent toujours aussi floues ("lui-même ne le sait pas"), la lauréate du prix Pulitzer appelle l’Europe à prendre le leadership du monde démocratique.
L’Express : Russie, Chine, Iran, Corée du Nord, Venezuela… Ces régimes autoritaires ont des idéologies différentes, mais ils sont devenus de plus en plus proches ces dernières années. Comment l’expliquez-vous ?
Anne Applebaum : Ce sont tous des régimes dont le dirigeant ou le parti au pouvoir opère en dehors des règles de droit, sans justice indépendante, opposition légitimisée, médias libres ou reconnaissance des droits de l’Homme. De surcroît, ils considèrent la transparence et les règles de droit...
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12/01 - Steve Bannon, Laura Loomer… Ces figures de l’extrême droite qui rejettent Elon Musk
L’ascension éclair d’Elon Musk au cœur de la bulle trumpiste ne se fait pas sans une montée en tension dans celle-ci. Initialement loué pour avoir promu la liberté d’expression sur X en assouplissant ses règles, l’entrepreneur multimilliardaire fait désormais face à des détracteurs qui l’accusent de "censurer les voix critiques", et ce à des fins personnelles. D’autres encore estiment que le désormais ministre de "l’efficacité gouvernementale" trahit les valeurs trumpistes afin d’utiliser son pouvoir économique pour promouvoir ses intérêts. Au sein de la frange extrême du camp républicain, un groupe de figures politiques et militantes s’alarment désormais de l’influence grandissante d’Elon Musk sur le futur président… et sur la politique du pays.
Parmi ces personnalités, Laura Loomer, militante d’extrême droite autrefois partisane d’Elon Musk, dont le compte X a temporairement été suspendu le mois dernier pour "violation du règlement" après avoir critiqué le point de vue du patron de Tesla sur l’immigration. "En tant que fidèle partisane du président Trump, je le soutiens suffisamment pour tirer la sonnette d’alarme sur ce qui est en train de devenir un boulet", déclarait-elle peu après dans une interview. "Vous n’êtes pas autorisé à remettre Elon en question, semble-t-il, et la question qui se pose est la suivante : Donald Trump va-t-il intervenir avant que cela ne crée une crise pour son administration ?", interrogeait la militante, dans des propos rapportés par le New York Times.Déchirement de fond autour du visa...
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12/01 - Vinted, de la quasi-faillite au triomphe : dans les coulisses d’un succès européen
Un samedi soir de juin 2016, Thomas Plantenga débarque à Vilnius, en provenance de New York, avec son sac à dos. Transition brutale. D’une mégalopole vivante et animée de plus de 8 millions d’habitants, le trentenaire d’origine néerlandaise passe à une tranquille petite capitale européenne d’un demi-million d’âmes. Après une nuit dans un hôtel au style soviétique, il découvre des rues… vides. Avec le redoux, les habitants ont profité de leur week-end pour se promener dans les forêts environnantes. Le temps libre sera de courte durée. Dès le lendemain, ce consultant prend la direction des bureaux de Vinted, où il a été dépêché par Insight Partners, l’un des investisseurs historiques de l’entreprise lituanienne. La plateforme de vente de vêtements de seconde main, créée en 2008 par Milda Mitkute et Justas Janauskas, est alors en grande difficulté : elle vient de rater son implantation aux Etats-Unis et son chiffre d’affaires végète.
Avant de partir pour l’Etat balte, Thomas Plantenga s’est plongé dans les données de la société, transmises par les cofondateurs. Le constat est sans appel. "Vous avez un gros problème", leur assène-t-il. Sur place, sa première impression se confirme. Il a un peu plus d’un mois pour tirer au clair la situation et proposer des solutions, avant de reprendre l’avion. "Ce groupe subissait une pression énorme, mais j’ai trouvé là-bas une culture de gens qui travaillent dur pour construire quelque chose de vraiment utile, avec un état d’esprit similaire au mien", raconte-t-il aujourd’hui. Le...
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12/01 - Procès, menaces, divulgations de documents privés… L’Ordre des infirmiers en pleine guerre interne
Procès, menaces, divulgations de documents privés et boules puantes dans la presse… Depuis plusieurs mois, l’Ordre national des infirmiers est secoué par des guerres internes particulièrement violentes. Une situation largement déplorée, alors que cette jeune institution (créée en 2006, quand l’Ordre des médecins existe depuis 1940) fait face à de nombreux dossiers brûlants. L’instance doit porter la voix des infirmiers dans les multiples réformes politiques en cours : santé au travail, santé mentale, prérogatives des infirmiers en pratique avancée en matière de prescription de médicaments… Il doit aussi assurer l’éthique et la déontologie de la profession.
Des missions d’autant plus difficiles que l’Ordre ne compte que 538 000 inscrits sur 650 000 ou 700 000 professionnels - un chiffre impossible à mesurer précisément -, alors que l’inscription est obligatoire. "Nous ne sommes même pas capables de nous entendre au sein d’un organisme censé montrer l’exemple ! Il faut pourtant que l’on se mette d’accord, entre autres pour obtenir l’amélioration de notre protection sur le terrain lorsqu’on se rend seule au domicile de patients", fulmine une infirmière syndicaliste.L’élection de la présidente contestée
Les premières tensions ont éclaté en avril dernier, alors que l’Ordre s’apprêtait à élire un président pour trois ans lors d’élections se déroulant en trois tours : au niveau départemental, régional et national. Patrick Chamboredon, président de l’Ordre depuis 2017, est battu le 2 avril lors du deuxième tour. Il publie un...
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12/01 - Incendies à Los Angeles : les feux progressent et les critiques se multiplient
Alors que les feux qui ravagent Los Angeles et sa banlieue ne cessent de gagner du terrain, ce dimanche 12 janvier, Donald Trump lance une nouvelle attaque envers les dirigeants californiens. "Les politiciens incompétents n’ont aucune idée de la manière de les éteindre", a déclaré le président américain élu dans un message publié sur sa plateforme Truth Social. "C’est l’une des pires catastrophes de l’histoire de notre pays. Ils n’arrivent pas à éteindre les incendies. Qu’est-ce qui ne va pas chez eux ?", écrit-il.
Cinq jours après le début des incendies, les infrastructures sur place semblent ne pas suffire pour lutter contre les cinq feux qui avalent tout sur leur passage. Dans le quartier huppé de Pacific Palissade, les bouches incendie se sont rapidement taries, et les pénuries d’eau ont largement entravé les efforts déployés dans les autres zones, amenant le gouverneur de l’état le plus peuplé du pays, Gavin Newsom, à demander "un examen indépendant complet" des services de distribution d’eau de la ville.
Ce qui a donné lieu à une série d’attaques de la part de Donald Trump, bientôt de retour à la Maison-Blanche. Dans la semaine, déjà, il accusait les démocrates d’avoir détourné l’eau de pluie pour protéger un "poisson inutile" dans l’État, accusant sans fondement les politiques environnementales d’être responsables des pénuries.Eviter les fumées sans pouvoir se reloger
Les critiques n’émanent pas que du président élu. Samedi, la maire de la deuxième plus grande ville du pays, Karen Bass, s’est défendue en...
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12/01 - Immobilier, le retour en grâce en 2025 ? Ces signaux qui redonnent espoir
Les professionnels de l’immobilier veulent y croire. Après deux années difficiles, 2025 sera celle du retour à meilleure fortune. Quelques signaux vont dans ce sens, même s’il paraît un peu prématuré de crier victoire. A commencer par les taux d’intérêt des crédits, en baisse. Selon le courtier Cafpi, les taux d’emprunt s’établissaient en moyenne à 3,31 % sur vingt ans en décembre dernier. Vousfinancer, de son côté, constate une amélioration des conditions de financement en ce début d’année, et table sur de nouvelles baisses dans le courant de l’année, avant une stabilisation "aux alentours de 3 %". Couplée aux baisses de prix enregistrés l’an dernier, cette embellie bancaire favorise le retour des acquéreurs. SeLoger note, dans son baromètre de janvier, qu’en un an, le nombre de projets d’achats immobiliers a grimpé de 10 %.Une stabilisation des prix depuis février dernier
Ce regain d’intérêt profite surtout aux grandes villes, note Thomas Lefebvre, vice-président data de SeLoger et Meilleurs Agents. "Certaines des grandes métropoles ont vu la demande littéralement exploser l’année dernière, indique-t-il. C’est notamment le cas à Toulouse et Bordeaux où elle a respectivement bondi de 37 % et 38 %. Paris n’est pas en reste. Après une année noire en 2023, durant laquelle la capitale a perdu 10 % de candidats à l’achat, 2024 a été l’année de son retour en grâce auprès des acquéreurs. La demande a enregistré une hausse de 31 % entre janvier et décembre."
Autre élément propice : la baisse des prix semble toucher à sa fin....
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12/01 - Nintendo : avant la sortie de la Switch 2, les derniers secrets d’un empire du jeu vidéo
Qui pleure les méchants tués dans les jeux vidéo ? L’idée fait sourire, tant ces morts remplies d’hémoglobine provoquent d’ordinaire l’exultation. Ce ne sont, après tout, que des personnages virtuels. Le but même du jeu est de les supprimer. Mais Shigeru Miyamoto n’est pas comme tout le monde. Le légendaire producteur de Nintendo, père de Mario, Zelda et Donkey Kong a cherché toute sa vie à provoquer des émotions positives chez les joueurs.
Les jeux guerriers où les balles fusent ne sont vraiment pas sa tasse de thé. Dans les années 90, alors qu’il teste un jeu James Bond du studio Rare qui doit sortir sur Nintendo 64, il suggère même, avec une innocence désarmante, que la séquence des crédits de fin fasse visiter au joueur chacune de ses victimes virtuelles sur son lit d’hôpital. "Je lutte aussi contre l’idée que tuer les monstres serait systématiquement une bonne chose. Ils ont une motivation et des raisons d’être tels qu’ils sont", confiait-il au New Yorker. Même un secteur aussi chargé d’adrénaline et de bagarres que le jeu vidéo a son Dalaï-lama. Un doux dingue dont les idées semblent d’une naïveté confondante avant de se révéler d’une modernité folle.
La concurrence a appris à la dure à ne pas sous-estimer le "gentil garçon" du jeu vidéo qu’a toujours été Nintendo. A l’heure où beaucoup de studios mettent désormais l’histoire de leurs titres au premier plan, le Japonais n’a jamais perdu de vue l’ingrédient clef d’un jeu : sa dimension ludique. "Ses équipes traquent avec un soin obsessionnel tout ce qui peut agacer...
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12/01 - Guerre en Ukraine : les macabres révélations du journal d’un soldat nord-coréen déployé avec les Russes
L’arrivée de troupes nord-coréennes sur le champ de bataille en octobre dernier, aux côtés des troupes de Moscou, avait été une nouvelle très inquiétante pour Kiev. L’Ukraine semble aujourd’hui en apprendre davantage sur leur utilité au sein de l’armée dirigée par le Kremlin. Samedi 11 janvier, l’Ukraine a annoncé avoir capturé deux soldats nord-coréens dans la région russe de Koursk, et dit procéder à leur interrogatoire. L’un d’eux, âgé de 19 ans, a assuré qu’il pensait venir s’entraîner en Russie, et non combattre, a fait savoir le service national du renseignement de Corée du Sud (NIS), qui coopère avec son homologue ukrainien, le SBU.
Mais le journal de bord d’un autre soldat nord-coréen, récupéré par Kiev sur le champ de bataille après sa mort le 21 décembre, offre, selon le Wall Street Journal, des détails macabres concernant le rôle des milliers d’unités Nord-coréennes à Koursk.
Certains extraits ont récemment été rendus publiques par les forces d’opération spéciales ukrainiennes. Entre deux scènes de la vie quotidienne sur le front et des passages exprimant l’amour du jeune soldat pour son dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un, des diagrammes grossiers esquissés à l’encre bleue y détaillent les sombres tactiques militaires que doivent appliquer les soldats nord-coréens déployés en soutien sur le front. À l’approche d’un drone ukrainien par exemple, un soldat appelé "appât" reste immobile pour attirer le drone, afin que d’autres soldats puissent tenter de l’abattre. "Même au prix de ma vie, j’exécuterai les ordres du...
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12/01 - Radio Nostalgie, ça plane pour elle : les secrets de la deuxième antenne musicale de France
Petit matin d’hiver, semaine de rentrée scolaire. The Cure et Daniel Balavoine en guise de réveil. Douche au son de Love Is in the Air. Rapide détour par l’actualité, la mort de Jean-Marie Le Pen, les soldes, le départ de Didier Deschamps, la météo, définitivement pas terrible, surtout dans le nord de la France. On ne s’attarde pas, quatre minutes maximum, le temps d’un café, à peine d’une tartine, on enchaîne avec Indochine et leur Trois nuits par semaine, une petite tranche de publicité, place à Whitney Houston. Pendant que les antennes généralistes réveillent leurs auditeurs à coups de chroniques, interviews, débats, d’invités politiques ou économiques qui décrivent un monde au bord du gouffre, Radio Nostalgie décline une partition bien à elle, faite de "musique et de bonne humeur". De la chanson, de la chanson et encore de la chanson. Mais pas n’importe laquelle. Essentiellement puisée parmi les titres les plus connus des années 1980. Et ça marche. De mieux en mieux.
Les grincheux, qui se piquent de branchitude musicale ou sont atteints de snobisme aigu, pincent le nez à l’évocation d’une radio au nom qui sent bon la France d’avant. Mais les chiffres sont là, implacables. Chaque jour, "Nosta", comme la désigne Xavier Laissus Pasqualini, son patron depuis douze ans, rassemble 3,6 millions d’auditeurs et la matinale de Philippe et Sandy, 1,4 million. La légère inflexion de la dernière mesure Médiamétrie (-50 000 auditeurs par rapport à la même période de 2023) n’y change pas grand-chose : Nostalgie est la...
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12/01 - Incendies de Los Angeles : "Pour Donald Trump, l’environnement n’a aucune valeur autre que financière"
Alors que les incendies qui ravagent la Californie, et particulièrement Los Angeles, ont déjà provoqué la mort d'au moins 16 personnes et entraîné l’évacuation de plus de 180 000 habitants, le président élu Donald Trump s’en est pris aux dirigeants démocrates de cet Etat de l’ouest des Etats-Unis. Sur son réseau Truth Social, il a affirmé que la région manquait d’eau à cause des politiques environnementales menées et que l’eau de pluie serait détournée pour protéger un "poisson inutile". De fausses informations également relayées par le milliardaire Elon Musk, proche du républicain, qui figurera dans son futur gouvernement.
Leur réaction n’étonne guère Christophe Roncato, maître de conférences en études américaines à l’Université Grenoble Alpes, spécialiste d’histoire environnementale et d’écologie industrielle. Ce chercheur, qui étudie la transition énergétique de la Californie, a vécu dans la région dans les années 1990, avant d’y retourner régulièrement pour son travail au cours des années 2010. Pendant ces périodes, il a assisté à l’allongement de la saison des incendies, une des conséquences du changement climatique. Il porte un regard lucide sur le discours "simplifié à l’extrême" des deux hommes, et évoque l’avenir des politiques climatiques américaines sous le second mandat de Donald Trump.
Donald Trump n’est même pas encore en poste qu’il déclenche déjà une première controverse en relayant de fausses informations et en rejetant toute la responsabilité sur Gavin Newsom, le gouverneur démocrate de Californie…
Christophe...
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12/01 - "Economiser 12 000 milliards grâce au renouvelable, c’est possible !" : les calculs fous de J. Doyne Farmer
C’est l’histoire d’un jeune garçon de Silver City (Nouveau-Mexique) qui, du haut de ses vingt-quatre ans, réussit à déjouer le hasard des casinos de Las Vegas avant de passer dix années au laboratoire du physicien Robert Oppenheimer à Los Alamos, de s’imposer à Wall Street, et qui s’apprête aujourd’hui à révolutionner l’économie. Cette histoire, au croisement de The Social Network et Un homme d’exception, n’a rien d’un film (mais pourrait bien inspirer les grands d’Hollywood). C’est celle de J. Doyne Farmer, aujourd’hui professeur en science des systèmes complexes de la prestigieuse université d’Oxford, qui publie Making Sense of Chaos, un ouvrage (non-traduit) classé par le Financial Times parmi les meilleurs nouveaux livres économiques en 2024. La vision de l’auteur, dont le magazine britannique prédit qu’elle "sera sans aucun doute déterminante pour l’évolution de l’économie", est la suivante : la théorie économique traditionnelle, dont les prédictions reposent sur certains piliers telle la rationalité des individus, serait aujourd’hui trop limitée pour répondre aux enjeux que pose notre époque. Difficulté que l’économie de la complexité - un champ d’étude reposant sur un mélange de jugement humain, de données très précises et de puissance informatique - dont Farmer est spécialiste, serait en mesure de contourner.
L’histoire de cette conviction mérite d’être racontée par le début : dans le rouge saturé d’une salle de jeux de Las Vegas, en 1976. Là où Farmer a réalisé avec un groupe d’amis son premier fait d’armes, à...
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12/01 - Un disparu nommé Raphaël Glucksmann : ses amitiés renouées, ses hésitations pour 2027…
Pourquoi sourit-il autant ? Voilà pourtant vingt minutes que Raphaël Glucksmann plombe l’ambiance. "Il va y avoir la guerre en Europe d’ici à 2029", dit-il les yeux écarquillés, paraphrasant les paroles du ministre de la Défense allemand. Ce constat, il le répète à qui veut l’entendre dans ce café de la place Saint-Georges, à deux pas de chez lui. Au jeune serveur qui lui apporte son thé au miel, par exemple. Donald Trump et les menaces d’annexion du Groenland, Elon Musk et sa mission de déstabilisation des démocraties européennes… A-t-il seulement convaincu ? "Ça ne nous regarde pas", balaie timidement son interlocuteur. "Oh si, ça va vite nous regarder !", ironise-t-il. Raté pour cette fois. Le 20 janvier, il suivra le mouvement et quittera définitivement la plateforme X. "Néron est au pouvoir aux US", reprend-il. "Néron", assure-t-il - mi-fier, mi-grave - il l’a rencontré le 10 mars 2011, lorsqu’il était conseiller spécial du président géorgien, Mikheil Saakachvili. A l’époque, Donald Trump lui avait confié ses ambitions futures. "Avec quel programme ?", avait demandé Glucksmann. "Very simple : because I am the best." Sur le coup, il l’avait méprisé. Dans le fond, l’anecdote le fait un peu marrer. "Parce que c’est un camusien qui oppose la joie à l’absurde du monde !", s’enflamme Saïd Benmouffok, le coordinateur Place publique de Paris. Il faut donc imaginer Sisyphe heureux…"Chaque fois que c’est compliqué, il disparaît"
Raphaël Glucksmann a un problème : l’ambition le chatouille… Mais il exècre la façon dont...
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12/01 - Mark Burnett, le créateur de "The Apprentice" qui a façonné Donald Trump
Il suffit parfois d’une seule idée pour changer une vie et devenir immensément riche. Mark Burnett, 64 ans, en sait quelque chose. Voilà deux décennies, c’est lui qui a inventé l’émission de télé-réalité The Apprentice, qui a relancé la carrière déclinante de Donald Trump et placé ce dernier sur une rampe de lancement vers la réussite que l’on sait. Depuis, Burnett, fils d’ouvrier né dans la banlieue est de Londres, a accumulé une fortune évaluée à 500 millions de dollars. Pas mal pour un ancien parachutiste de l’armée britannique engagé dans la guerre des Malouines (1982) à l’âge de 22 ans, devenu vendeur de tee-shirts sur la promenade de Venice Beach, à Los Angeles, puis, dans les années 1990, producteur de télévision à Hollywood."Trump passait pour un mariole"
A l’époque, Burnett – dont l’itinéraire est raconté par le journaliste d’investigation Patrick Radden Keefe dans le formidable Voleurs ! Bandits ! Escrocs ! publié ces jours-ci chez Belfond – n’est encore qu’un producteur parmi d’autres. Cependant, en 1997, il découvre le programme de télé-réalité suédois Expedition Robinson. Il en rachète les droits et s’empresse de le renommer Survivor l’année suivante – la version française, lancée en 2001, s’appelle Koh-Lanta. L’émission est un carton d’audience. "Burnett était un second couteau à Hollywood mais ce triomphe a fait de lui un oracle du divertissement", explique Patrick Radden Keefe. Quelques années passent et Burnett, qui a les dents longues, invente un nouveau concept : Survivor, mais en ville. Des candidats se...
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11/01 - Après la fin du fact-checking, ce nouveau virage politique de Meta
Mark Zuckerberg continue son virage politique : le patron de Meta a mis fin aux programmes conçus pour favoriser la diversité du personnel dans son entreprise. Une nouvelle décision qui aligne le géant des réseaux sociaux avec Donald Trump. "Le paysage juridique et politique autour des efforts de diversité, d’équité et d’inclusion aux États-Unis est en train de changer", explique une note interne à Meta. La maison mère de Facebook, Instagram et WhatsApp revient ainsi en arrière sur une approche adoptée depuis des années pour créer un environnement plus inclusif et plus équitable.
"Nous sommes au service de tous", assure la note, précisant que le groupe californien continuera à chercher des candidats d’origines diverses tout en supprimant les objectifs de représentation spécifiques pour les femmes et les minorités ethniques. Selon un rapport sur la diversité de l’entreprise analysé par The Guardian, "Meta était parvenu à doubler aux États-Unis son nombre d’employés noirs et hispaniques deux ans avant son objectif, passant de 3,8 % et 5,2 % à 4,9 % et 6,7 % respectivement". Conformément à la nouvelle annonce, Meta n’adoptera plus de pratiques d’embauche diversifiées spécifiques et dissout totalement une équipe qui se concentrait sur la politique d’inclusivité.
D’autres grandes entreprises américaines telles que McDonald’s, Ford, Amazon et les supermarchés Walmart sont déjà revenues sur leurs politiques de "diversité, égalité et inclusion" (DEI), après un arrêt de la Cour suprême en 2023 qui a mis fin à la...
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11/01 - Incendies à Los Angeles : ces "rustines" qui viennent aider des pompiers en sous-effectif
Onze personnes décédées, 10 000 bâtiments détruits et plus de 14 000 hectares réduits en fumée : c’est le bilan provisoire des gigantesques incendies qui ravagent depuis plusieurs jours Los Angeles, deuxième plus grande ville des États-Unis. Une catastrophe qui souligne le manque de moyens humains pour lutter contre les flammes, les pompiers locaux ayant annoncé qu’au plus fort de l’incendie, ils n’avaient pas eu les effectifs suffisants pour contenir les deux principaux fronts ayant pris la ville en tenaille.
Pour leur venir en aide, des renforts ont été dépêchés sur place, non sans soulever quelques polémiques. À commencer par les groupes de prisonniers acceptant d’aller combattre le feu, en échange d’une réduction de peine, ou encore des pompiers privés embauchés par les assurances - mettant en lumière les inégalités entre bénéficiaires.5 à 10 dollars par jour
En Californie, parmi les milliers de pompiers fédéraux, étatiques et locaux actuellement actifs sur le terrain, on retrouve environ 800 prisonniers intervenants en tant que volontaires, indique le Département des services correctionnels et de réadaptation (CDCR) à la chaîne ABC News. Répartis dans 35 camps à sécurité minimale, appelés des "fire camps", ils réalisent tout au long de l’année des travaux de prévention et participent directement à la lutte contre les incendies aux côtés des "Cal Fire", l’équivalent de la Protection Civile, lorsque c’est nécessaire.
Mais ces équipes posent question : rémunérés entre 5,80 dollars et 10,24 dollars par jour, avec...
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11/01 - "Une campagne de désinformation" : la réponse de l’Algérie à la France
L’Algérie a rejeté, ce samedi 11 janvier, les accusations "d’escalade" de la France, après le renvoi vers Paris d’un influenceur algérien, auparavant expulsé vers son pays par la France. "L’Algérie n’est, d’aucune façon, engagée dans une logique d’escalade, de surenchère ou d’humiliation", a affirmé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.
"L’extrême droite revancharde et haineuse, ainsi que ses hérauts patentés au sein du gouvernement français, mènent actuellement une campagne de désinformation, voire de mystification, contre l’Algérie", a-t-il ajouté. Vendredi, le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a affirmé que "l’Algérie cherche à humilier la France". "En gardant notre sang-froid […] on doit désormais évaluer tous les moyens qui sont à notre disposition, vis-à-vis de l’Algérie", a-t-il ajouté.Le cas d’un influenceur
"Doualemn", un influenceur de 59 ans, avait été interpellé à Montpellier, dans le sud de la France, après une vidéo litigieuse sur TikToK. Il avait ensuite été mis dans un avion jeudi après-midi pour l’Algérie, d’où il a été renvoyé en France le soir même, l’Algérie l’ayant "interdit de territoire", selon le ministère de l’Intérieur.
Le ministère algérien précise que face aux "dépassements" et aux "violations des droits acquis" par ce ressortissant sur le territoire français, "la décision algérienne dans cette affaire est animée par le souci de lui permettre de répondre aux accusations qui sont portées contre lui, de faire valoir ses droits et de se défendre dans le cadre d’un processus...
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11/01 - Grippe : une épidémie "exceptionnelle", vraiment ?
Une "centaine" d’hôpitaux, selon le ministère de la Santé, ont dû déclencher leur plan blanc en cette fin de semaine, autrement dit rappeler du personnel normalement en congés et déprogrammer des opérations pour faire face à l’afflux de malades. La faute à la grippe, précoce cette année avec un démarrage juste avant Noël, qui ne cesse de gagner du terrain. Début janvier, près de 4 000 patients ont dû être hospitalisés après s’être présentés aux urgences pour des syndromes respiratoires.
Si l’épidémie est intense, et qu’elle provoque des tensions rarement vues ces dernières années dans les établissements de soins, certains spécialistes se refusent pour autant à la qualifier d’"exceptionnelle", au moins pour l’instant. A l’instar de la Pr Marie-Anne Rameix-Welti, la responsable du Centre national de référence des infections respiratoires de l’Institut Pasteur à Paris. "Nous avons déjà connu des épisodes de grippe de même ampleur. En ville, la circulation du virus n’est pour l’instant pas beaucoup plus élevée que d’autres années", constate-t-elle.
Une analyse partagée par le Pr Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale à Genève et spécialiste de la grippe : "L’épidémie de l’hiver 2024-2025 ressemble pour le moment en tous points à une épidémie d’une année de taille moyenne à importante, même si on ne pourra bien sûr préciser cette évaluation qu’après le pic, qui ne semble pas encore atteint."Trois virus différents en circulation
Comment expliquer, dans ces conditions, que les hôpitaux débordent ? Pour Marie-Anne...
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11/01 - L’exposition à voir : Jean-Jacques Henner et ses drôles de dames
C’était il y a cent cinquante ans et des poussières. En cette année 1874, qui verra naître l'impressionnisme, Jean-Jacques Henner, 45 ans, est sollicité par Carolus-Duran pour le seconder à "l’atelier des dames" qu’il vient de fonder. Les deux peintres éminents profitent de la vogue des académies privées réservées aux femmes qui fleurissent alors dans la capitale. Si la peinture au féminin est longtemps restée un art d’agrément cantonné à la sphère domestique, nombre de jeunes filles rêvent désormais d’une autre voie. Problème : outre les obstacles d’ordre moral, juridique, logistique ou financier qui se dressent devant les postulantes, l’accès à l’école des Beaux-Arts leur est refusé – pas question de les mettre face à des modèles nus masculins.
Reste donc ces lieux alternatifs pour bénéficier d’une formation artistique sérieuse. Celui dirigé par Carolus-Duran et Henner au 81, boulevard du Montparnasse, puis au 17, quai Voltaire à partir de 1877, tourne à plein régime. Françaises ou étrangères déjà expérimentées viennent s’y perfectionner. Après sa fermeture en 1889, Jean-Jacques Henner continuera de recevoir ses élèves les plus prometteuses dans son atelier personnel, place Pigalle.
Qui étaient ces femmes ? Quels liens ont-elles noués avec leur mentor ? Quelle fut leur destinée ? Sous la houlette de Maëva Abillard et Marie Vancostenoble, le musée Jean-Jacques Henner, à Paris, a mené l’enquête. Les commissaires ont traqué les archives, les tableaux, parfois disséminés chez des particuliers, pour redonner un nom, un visage,...
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11/01 - Guerre en Ukraine : Kiev dit interroger deux soldats nord-coréens faits prisonniers
C’est une preuve supplémentaire de la présence de soldats nord-coréens envoyés combattre aux côtés de l’armée russe. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a affirmé, ce samedi 11 janvier, que ses troupes avaient fait prisonniers, dans la région russe de Koursk, deux Nord-coréens, ensuite transférés à Kiev où ils sont désormais interrogés.
"Ce sont deux soldats qui, bien que blessés, ont survécu et ont été acheminés à Kiev où ils parlent avec des enquêteurs du SBU", les services de sécurité ukrainiens, a-t-il déclaré sur Telegram.
"Ce n’était pas une tâche aisée : généralement, les Russes et les autres soldats nord-coréens achèvent leurs blessés et font tout pour effacer les preuves de la participation d’un autre Etat, la Corée du Nord, à la guerre contre l’Ukraine", a poursuivi le président ukrainien."Le monde doit savoir ce qu’il se passe"
Le dirigeant a accompagné son message de photos en détention des deux militaires présumés. L’un d’eux a des pansements visibles autour des mains, l’autre autour du menton. Selon Volodymyr Zelensky, ces prisonniers reçoivent "toute l’aide médicale nécessaire". Il a affirmé avoir ordonné au SBU de fournir à la presse un accès aux détenus. "Le monde doit savoir ce qu’il se passe", a-t-il indiqué.
Fin décembre 2024, le chef d’Etat avait déclaré que des soldats nord-coréens très grièvement blessés étaient morts en Ukraine après avoir été faits prisonniers. Selon Kiev, 12 000 soldats nord-coréens, dont environ 500 officiers, se trouvent dans la région de Koursk, dont l’armée ukrainienne occupe...
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11/01 - Livres : l’incroyable vie de la religieuse et résistante Yvonne-Aimée de Malestroit
Les femmes plus ou moins oubliées à réhabiliter (comme l’a fait Olivier Guez avec Gertrude Bell à la dernière rentrée) sont devenues un marronnier marketing. Jean de Saint-Cheron a trouvé un créneau plus original : sortir de la naphtaline des figures religieuses féminines et en parler de manière très vivante, drôle même, dans le sillage d’une certaine sainte trinité littéraire formée par Léon Bloy, Charles Péguy et Georges Bernanos. Deux ans après un livre sur sainte Thérèse de Lisieux (Eloge d’une guerrière), qui a été un succès de librairie, Saint-Cheron revient avec un sujet plus pointu : Malestroit raconte l’incroyable vie d’Yvonne Beauvais (1901-1951), qui fut bien plus que "puissante", "inspirante" ou autre épithète creuse – ce n’est pas le général de Gaulle qui nous contredira, nous y reviendrons.
Née dans la bourgeoisie, la jeune Yvonne avait un destin tout tracé : épouser un ingénieur et lui donner une nombreuse descendance. Problème : dès la petite enfance, elle découvre Histoire d’une âme de Thérèse de Lisieux, et veut l’imiter. Très tôt, elle sert les pauvres dans les quartiers les plus déshérités de la banlieue parisienne. Elle renonce à se marier et devient bonne sœur à Malestroit, en Bretagne. Souffrant de migraines encore pires que celles de Blaise Pascal, elle n’est pas banale : des fleurs apparaissent dans sa bouche, elle combat le diable physiquement, porte les stigmates du Christ et a le don de bilocation (elle peut se trouver à deux endroits en même temps) – oui, ce récit s’aventure dans le surnaturel,...
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11/01 - Rodéo sur des cerfs et dessins à la craie : ces macaques japonais qui intriguent les scientifiques
Le décor semble tout droit sorti du film Princesse Mononoké de Hayao Miyazaki. Le réalisateur japonais s’en était d’ailleurs largement inspiré pour reproduire les forêts de mousse où se déroule l’intrigue de son chef-d’oeuvre. Lîle-volcan de Yakushima est une merveille de biodiversité : alors que des tortues viennent pondre sur ses plages au climat chaud, il peut neiger au même moment à son sommet. C’est au cœur de ce paysage onirique qu’a été observé un comportement culturel étonnant entre deux espèces qui n’ont, à première vue, rien en commun : des macaques et des cerfs sika pratiquent… le rodéo. Ici, les singes s’amusent à monter sur le dos des cerfs et à y rester quelques secondes, voire quelques minutes pour les ongulés les plus tolérants. Une tradition très connue par les chercheurs et les habitants de l’île, qui reste pourtant difficile à observer.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, ce comportement n’a pas fini d’intriguer les scientifiques. En janvier 2017, une vidéo d’un jeune macaque japonais ayant une relation sexuelle avec une biche sur cette île japonaise avait fait le tour du monde. Ces images documentaient, pour la première fois, une pratique sexuelle interespèce chez un primate, humain excepté. Un événement exceptionnel, pensait-on, bien qu’on sache désormais qu’il constitue une pratique relativement courante. Près de huit ans plus tard, deux nouvelles études publiées dans les revues scientifiques Primates et Cultural Science fin décembre 2024 proposent des pistes de réflexion autour de ce...
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11/01 - Réforme des retraites : le Fonds de réserve, la solution deux en un pour la France, par Nicolas Marques
Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, vient de proposer de piocher dans le Fonds de réserve pour les retraites (FRR) pour financer la pause sur la réforme des retraites. Ce projet témoigne d’une fuite en avant. Au lieu de vider les réserves, il faut les renforcer. Et pour ceux qui sont attachés au redressement des finances publiques, l’objectif consisterait même à faire du FRR un fonds souverain dédié aux retraites des fonctionnaires.
Le FRR est une création de Lionel Jospin. Au début des années 2000, le Premier ministre de François Mitterrand voulait garantir la pérennité des retraites par répartition en créant des réserves significatives, avec un "objet" investissant sur les marchés pour faire face aux déséquilibres à venir. Une idée de bon aloi. Mais sa mise en œuvre fut chaotique.
Comme l’a souligné Eric Lombard lorsqu’il était patron de la Caisse des dépôts, avant de devenir ministre de l’Economie, les gouvernements successifs n’ont pas résisté à la tentation de puiser dans ce fonds. Bilan : les réserves placées n’ont jamais atteint le niveau prévu. Elles représentent aujourd’hui à peine une vingtaine de milliards d’euros, alors que Lionel Jospin tablait sur sept fois plus. Du point de vue financier, cela constitue une gabegie, avec un manque à gagner pour le contribuable qui se chiffre en dizaines de milliards d’euros.
Depuis 2011, le FRR a rapporté 13 milliards d’euros de gains, en dépit de sa petite taille. S’il avait été alimenté comme prévu initialement, il aurait rapporté 76 milliards...
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11/01 - Ces oeuvres d’art insolites et accessibles qui pourraient vous rapporter gros
A fréquenter les expositions et les salles de ventes, le visiteur constate aisément qu’en matière d’art, les modes d’expression sont très variés. Le bon goût classique, longtemps mis en avant par les institutions, cohabite désormais avec la modernité la plus expressive, et parfois la plus agressive, l’art populaire, l’archéologie ou les arts premiers. Il y découvre également une multitude d’objets insolites et extravagants qui sont longtemps restés dans les remises des musées et les stocks des antiquaires.
Ces œuvres sortent progressivement de l’oubli et séduisent un public de plus en plus large. L’engouement s’étend aux artistes contemporains, dont l’approche inhabituelle est immédiatement reconnaissable. Pour son édition 2025, qui se tient du 26 janvier au 2 février dans la capitale belge, la Brafa - Brussels Art Fair - surfe sur cette tendance, les nombreux exposants proposant un florilège d’œuvres susceptibles de séduire les goûts les plus bigarrés.Un lit de péplum hollywoodien
Le comité d’organisation de la foire a, dans cet esprit, invité l’artiste portugaise Joana Vasconcelos, connue pour ses créations très originales mélangeant acier, ciment et crochet aux laines multicolores. Elle y présentera deux sculptures monumentales mais des galeries comme La Patinoire royale proposeront également aux amateurs des œuvres aux dimensions plus raisonnables. La cote de l’artiste est élastique, de 1 500 euros pour de petites céramiques à plus de 200 000 euros pour ses grandes sculptures.
Les œuvres d’art insolites ne...
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11/01 - Le Rassemblement national, d’infréquentable à incontournable : notre série de podcasts
Longtemps considéré comme un paria en raison des outrances de son fondateur Jean-Marie Le Pen, décédé ce mardi 7 janvier, le Rassemblement national (RN) est aujourd’hui au centre du jeu. Pour comprendre la stratégie de normalisation du parti, la Loupe retrace avec le service politique de L'Express les étapes clés de cette transformation opérée par Marine Le Pen.Episode 1 : Emmanuel Macron - Marine Le Pen, les meilleurs ennemis
Jamais sous la Ve République un leader frontiste et un président de la République n'ont entretenu des rapports aussi resserrés qu'Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Un respect qui scelle l'acte I de normalisation du parti d'extrême droite, et qui n'est pas non plus dénué d'intérêt du côté de l'Elysée...Episode 2 : Le cordon sanitaire se tend
Convaincue que son parti ne pourrait se hisser au pouvoir en conservant les prises de positions radicales de son père, fondateur du Front national, Marine Le Pen a entrepris un processus de normalisation. Mais dix ans après l'exclusion de Jean-Marie Le Pen, condamné à de multiples reprises pour incitations à la haine raciale, force est de constater que le parti à la flamme peine à faire le ménage dans ses rangs.Episode 3 : A la conquête des électeurs de droite
Son père, Jean-Marie Le Pen s'adressait aux "exclus", aux "rejetés, aux "oubliés" de la République. Marine Le Pen, elle, cherche à élargir sa cible. En commençant par les électeurs des Républicains. Mais cette stratégie est-elle réellement payante ?Episode 4 : Le Pen et la "Bardellamania"...
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11/01 - Démission de Justin Trudeau et retour de Donald Trump : le Canada sous pression commerciale
En amour, comme en commerce international, les partenaires choisissent parfois de renouveler leurs vœux. Le Canada, le Mexique et les Etats-Unis s’y préparent pour 2026. Les représentants des trois Etats devront se réunir pour confirmer qu’ils souhaitent poursuivre leur participation à l’accord de libre-échange ACEUM, celui qui a remplacé l’ALENA en 2020. A l’initiative de Donald Trump, le nouveau traité prévoit en effet un rendez-vous tous les six ans pour un réexamen.
Côté canadien, le départ du Premier ministre Justin Trudeau perturbe le paysage politique. Les hypothèses sont ouvertes quant à l’identité de celui qui prendra place à la table des discussions face au président américain, bien déterminé à dicter ses conditions. "La récente démission du Premier ministre Trudeau et un probable changement de gouvernement lors des prochaines élections pourraient être perçus par Donald Trump comme une forme de faiblesse, ce qui l’encouragerait à forcer encore plus la main du Canada", envisage Tony Stillo, directeur de l’analyse économique canadienne à Oxford Economics.
Lors de son premier mandat, Donald Trump avait qualifié l’ALENA de "pire traité commercial jamais signé". A l’issue de négociations rythmées par des menaces et ultimatums, il avait alors arraché quelques concessions à Justin Trudeau. Cette fois, le président élu semble vouloir redoubler de zèle. En quelques semaines, il a multiplié les propos hostiles aux deux autres Etats signataires, comme cette intention de faire du Canada le "51e État américain". Sans...
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11/01 - Mayotte en alerte rouge à l’approche d’un nouveau cyclone
L’archipel de Mayotte sera placé en alerte cyclonique rouge ce samedi à partir de 22 heures (locales, 20 heures à Paris), a annoncé le préfet François-Xavier Bieuville sur la chaîne TV Mayotte La 1ère. "J’ai décidé d’avancer à 22 heures cette alerte rouge pour permettre à chacun de bien se mettre à l’abri, de bien se confiner, de prendre soin des personnes proches de vous, de vos enfants, de vos familles, des personnes vulnérables, des grands-parents, des mamans qui sont isolées, pour faire en sorte que chacun puisse être protégé dans cette période qui s’annonce", a-t-il expliqué.
Mayotte avait auparavant été placé en alerte cyclonique orange en prévision du passage de Dikeledi au large du sud de cet archipel de l’océan Indien. La préfecture avait déjà mis en garde contre "une dégradation significative des conditions météorologiques" dès samedi soir. Dans son dernier bulletin, Météo-France prévoit "une importante dégradation pluvieuse et venteuse" au moment du passage de Dikeledi près de l’archipel, évoquant "de très fortes pluies pouvant générer des inondations".
Les prévisionnistes anticipent toutefois un affaiblissement de Dikeledi dans la nuit de samedi à dimanche "au stade de forte tempête tropicale, avant de circuler au large du sud de Mayotte en journée de dimanche".Fragilité du territoire après Chido
L’entrée en vigueur de cette alerte rouge survient moins d’un mois après le passage du cyclone Chido, le plus dévastateur qu’ait connu le petit archipel de l’océan Indien en 90 ans. Chido a causé des dommages...
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11/01 - Mort de Jean-Marie Le Pen : "Comme Donald Trump ou Elon Musk, il prêtait souvent le flanc à sa caricature"
Au crépuscule de sa vie, Jean-Marie Le Pen en était convaincu : une fois passée l’arme à gauche, "les gens" diraient du bien de lui parce qu’il "le mérite", tout simplement. Ce fils de marin pêcheur, devenu pupille de la nation après la mort de son père, qui s'est empiffré de livres et qui a appris à manier le verbe pour le mettre au service du combat politique auquel il consacré sa vie. Et qu’importent, estimait-il, les frasques misogynes, homophobes, racistes. Qu’importent les pirouettes antisémites qui franchissaient les frontières du négationnisme. Lui martelait ne regretter aucune miette de sa vie, parlait régulièrement "d’abnégation héroïque" et s’agaçait de voir que "les gens sous-estiment ce que c’est d’être président du Front national".
A quelques heures des obsèques du "diable de la République" à la Trinité-sur-Mer ce samedi 11 janvier, Romain Rosso, qui a suivi pour L’Express le Front national de 1995 à 2012 et écrit trois ouvrages sur le parti à la flamme, raconte Jean-Marie Le Pen, ses fulgurances, son antisémitisme ancré, et ses relations avec sa fille, Marine Le Pen.
L’Express : Quand avez-vous rencontré Jean-Marie Le Pen pour la première fois ?
Romain Rosso : C'était en août 1995, à Toulon (Var). J'étais jeune journaliste, débutant à L'Express. La rédaction m'avait envoyé suivre l'université d'été du Front national, la première organisée dans la principale ville tombée dans l’escarcelle du parti d’extrême droite en juin de la même année. Trois villes en tout venaient de basculer : Toulon, donc, mais...
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11/01 - Consacrer 5 % du PIB à la défense comme l’exige Trump : à quoi ressemblerait l’armée française ?
La dernière fois que la France a consacré plus de 5 % de son PIB pour financer sa défense, c’était en 1962, la guerre d’Algérie touchait à sa fin et son armée quittait le rivage sud de la Méditerranée. Depuis, et malgré l’effort économique exigé par la production d’armes nucléaires et la mise en place d’une dissuasion, voulues par le général de Gaulle, la part dédiée aux dépenses militaires a baissé. Elle s’est approchée des 3 % dans les années 1970, avant de décroître jusqu’à 2 % depuis le début du XXIe siècle (le plus bas a été atteint en 2018 et 2019 à 1,84 %).
Consacrer une plus grande part de la richesse nationale aux armées, comme ce fut le cas par le passé, les militaires français en ont rêvé. A présent, Donald Trump le demande : à moins de deux semaines de son retour à la Maison-Blanche, l’homme d’affaires s’est à nouveau ému, en conférence de presse depuis sa résidence floridienne de Mar-a-Lago, que ses alliés européens de l’Otan consacrent si peu, à ses yeux, à leur budget de défense. "Ils devraient être à 5 %, pas 2 %", a-t-il insisté à plusieurs reprises, ajoutant qu’"ils peuvent tous se le permettre" – une vingtaine de pays sur les 32 membres de l’Otan sont à 2 % ou plus.
Pour la France, une telle augmentation ferait plus que doubler le budget actuel de 2 %, pour atteindre 130 milliards d’euros (en parité de pouvoir d’achat). "Cela changerait évidemment tout, alors qu’on est aujourd’hui encore dans une logique de contrainte budgétaire, indique Elie Tenenbaum, directeur du Centre des études de sécurité de l’Institut...
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11/01 - "La nation est Charlie" : l’édito de L’Express du 11 janvier 2015, par Christophe Barbier
Les Français aiment les dates, et considèrent leur épopée comme une série de jours de gloire ou de colère, de triomphes ou de désastres. Pierres noires et blanches jalonnent le long calendrier, comme des notes sur une portée, et de cette partition surgit un hymne national aussi poignant que fier, où l'adagio vaut l'allegro. Les numérologues feront donc leurs choux gras de l'an 2015, qu'ils placeront sur l'étagère à côté de l'année de Waterloo ou du millésime d'Azincourt, à moins qu'ils ne le rapprochent de la mort de Louis XIV ou de la croisade contre les albigeois...
Quant aux historiens, ils inscriront le 11 janvier de cette année dans la suite des grands rassemblements tricolores, inaugurée par la Fête de la Fédération, le 14 juillet 1790 : ce jour-là, il s'était agi déjà, pour les Français, de "faire peuple".Unis autour d'une même tristesse et d'une même colère
C'est pourtant une autre histoire de France qui s'est écrite dimanche, loin de la chronique. Une Histoire où l'on parle de mouvement plus que d'événement, une Histoire qui est moins une affaire de foule que d'âme. Le 11 janvier 2015 est une incarnation inédite du pays, une sculpture collective surprenante. Sans consigne aucune, les mêmes ambiances ont fleuri à travers le territoire, sereines et empathiques, enluminées soudain de salves d'applaudissements et de calmes Marseillaise. Quand des millions de citoyens, spontanés et désintéressés, se dressent de la même façon, cela s'appelle une identité nationale.
Quels Français avons-nous tous été...
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11/01 - Face à Donald Trump, ces trois réponses que l’UE doit impérativement donner
L’Europe est piégée par sa façon de penser l’éthique. Chacun connaît la distinction éclairante faite par Max Weber entre éthique de conviction et éthique de responsabilité. La première s’en tient aux principes moraux alors que la seconde s’attache aux effets de l’action. Ainsi, le pacifisme munichois relevait de l’éthique de conviction et la force militaire churchillienne de l’éthique de responsabilité. Les deux visaient la paix mais la première refusait de voir la réalité là où la seconde était conséquentialiste. Le jugement de l’Histoire a été sans appel.
Face à la plupart des défis globaux contemporains – technologiques, géopolitiques, climatiques… –, l’Union européenne a malheureusement choisi le camp de l’éthique de conviction et on ne peut qu’espérer qu’elle révise de façon accélérée cette façon de voir le monde d’ici au 20 janvier, date de l’installation de Donald Trump à la Maison-Blanche.
Pendant toute la campagne présidentielle américaine, 90 % des responsables politiques européens se sont inclinés devant le mythe de l’homme fort "qui va sauver le monde" – à l’extrême droite surtout –, rassurés à bon compte – "Il ne fera pas ce qu’il dit" –, ou le plus souvent, se sont contentés de jugements moraux – "Quelle vulgarité !". Concernant le soutien d’Elon Musk à l’AfD allemande ou à l’extrême droite britannique, c’est exactement le même comportement moral qui prévaut, comme si cette posture pouvait avoir un quelconque effet. Peu de responsables ont été capables de mener une réflexion intellectuelle relative aux conséquences de...
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11/01 - L’offensive ukrainienne à Koursk, la douloureuse épine dans le pied de Vladimir Poutine
Près de cinq mois après avoir lancé leur offensive à Koursk dans la torpeur du mois d’août, c’est cette fois en plein cœur de l’hiver que les forces ukrainiennes sont repassées à l’attaque, le 5 janvier. "Vers 9 heures, heure de Moscou, l’ennemi a lancé une contre-attaque afin de stopper l’avancée des troupes russes", a averti le jour même le ministère russe de la Défense, évoquant l’implication de deux chars et d’une dizaine de blindés. Si le commandement ukrainien n’a pas donné de détails, des images géolocalisées publiées peu de temps après le début de l’opération suggèrent que ses troupes auraient donné l’assaut dans trois localités au nord-est de Soudja - petite ville frontalière russe de 5000 habitants aux mains de Kiev depuis début août.
Un douloureux rappel pour le chef du Kremlin : en dépit de sa volonté de reprendre la main sur ce territoire qui, lors de la Seconde Guerre mondiale avait vu se dérouler la plus grande bataille de chars de l’Histoire entre les forces allemandes et l’Armée rouge, les Ukrainiens s’y accrochent fermement. "Pour ce que l’on en voit aujourd’hui, l’idée derrière cette offensive est de conserver les acquis territoriaux dans la région, souligne le général Jean-Paul Paloméros, ancien chef d’état-major de l’armée de l’air. Les Ukrainiens vont essayer de les tenir, de manière à ce que les Russes ne reprennent pas plus que ce qu’ils ont repris jusqu’à aujourd’hui."Hécatombe chez les Nord-coréens
Après avoir lancé une offensive éclair le 6 août dernier, les Ukrainiens avaient rapidement mis la...
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11/01 - Incendies à Los Angeles : la Californie bientôt invivable ?
Quand une question revient avec insistance dans le débat, c’est qu’elle inquiète vraiment. Les médias américains s’en font eux-mêmes le relais depuis plusieurs années : la Californie devient-elle de moins en moins vivable ? Vaste sujet qui englobe des thématiques sociales, économiques… Mais surtout climatiques. Car cet Etat ensoleillé de l’ouest du pays, berceau de la tech, connu pour ses industries cinématographique et musicale, est actuellement ravagé par plusieurs feux toujours indomptés, qui ont fait au moins onze morts aux alentours de Los Angeles.
Avec son climat méditerranéen et ses végétaux inflammables, la Californie n’en est pas à son premier incendie, loin de là. Mais le changement climatique exacerbe leur intensité et allonge la saison des feux. Leur fréquence a augmenté d’environ 25 % dans la région par rapport à l’ère préindustrielle, selon une étude parue dans Nature en 2023. Ce qui entraîne d’importantes pertes au niveau de la couverture forestière : plus de 700 000 hectares ont brûlé entre 2020 et 2021, d’après le Global Forest Watch. Soit plus de cinq fois la superficie d’une Los Angeles tentaculaire. Et la tendance sur les vingt dernières années est clairement à la hausse.
Jusqu’à présent, la région connaissait ses pires incendies lors de la période estivale, entre juin et octobre. Mais des conditions extrêmes ont dopé ces feux hivernaux : des vents chauds, secs et puissants combinés à un couvert végétal luxuriant après deux années très pluvieuses, puis asséché par un manque chronique d’eau. "Los...
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10/01 - Guerre en Ukraine : l’"opération spéciale" de Kiev contre les réfractaires à la mobilisation militaire
Kiev veut éviter la démobilisation. La police ukrainienne a annoncé, ce vendredi 10 janvier, effectuer "plus de 600 perquisitions" dans le cadre d’une "opération spéciale" destinée à bloquer le passage illégal de la frontière par des hommes fuyant la mobilisation militaire.
L’Ukraine doit regarnir les rangs de son armée pour faire face aux assauts incessants des forces russes plus nombreuses et mieux équipées, près de trois ans après le début de l’invasion russe. Les hommes ukrainiens âgés de 18 à 60 ans ont interdiction de quitter leur pays, sauf exception. Ceux voulant échapper à une éventuelle mobilisation franchissent donc la frontière illégalement.
"Plus de 600 perquisitions simultanées sont menées" à travers l’Ukraine chez "les organisateurs de groupements et leurs participants" qui ont aidé "des centaines d’hommes" à "franchir la frontière en contournant les points de passage officiels", a expliqué la police dans un communiqué. "Ce n’est que la première étape d’une opération spéciale visant à fermer" ces filières, a ajouté la police, promettant de fournir prochainement davantage d’informations.
Selon elle, 45 personnes sont soupçonnées d’avoir organisé ou participé aux filières permettant aux hommes d’échapper à l’armée. "Les enquêtes se poursuivent", a-t-elle dit sur Telegram.Des dizaines de milliers d'Ukrainiens ?
Des estimations officieuses font état de milliers, voire de dizaines de milliers, d’Ukrainiens ayant pu partir illégalement grâce à des passeurs, à de faux papiers ou à des pots-de-vin versés aux...
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10/01 - Incendies à Los Angeles : le cauchemar des compagnies d’assurance en chiffres
Imaginez rentrer chez vous un soir, après une journée de travail épuisante, ouvrir boîte aux lettres et y découvrir une lettre de votre compagnie d’assurance. On est au mois de mars, vous venez de renouveler votre contrat d’habitation… Cela vous paraît étrange de recevoir une telle lettre. Vous l’ouvrez et mauvaise surprise : vous découvrez que le renouvellement de votre contrat n’a pas été accepté.
Cette mésaventure est arrivée en mars dernier à des milliers de Californiens lorsque la compagnie State Farm General, leader de l’assurance habitation dans l’Etat (plus de 9 % de parts de marché) a résilié 72 000 contrats pour préserver sa rentabilité. "La décision n’a pas été prise à la légère, pointe-t-elle dans un communiqué de presse, et seulement après une analyse prudente de la santé financière de la société qui continue d’être impacté par l’inflation, les coûts de réassurance et l’exposition aux catastrophes." Ces contrats représentaient environ 2 % de la totalité des contrats souscrits auprès de State Farm.
L’information n’a pas fait l’effet d’une bombe. En Californie, c’est même devenu une vieille rengaine. "En 2023, sept des douze plus grands assureurs californiens en part de marché ont soit mis en pause, soit restreint la mise en place de nouvelles couvertures dans l’Etat", s’inquiétait Ricardo Lara, le commissaire aux assurances local, un élu dont la mission est de superviser le secteur. Ainsi, 2,8 millions de contrats d’assurance n’auraient pas été renouvelés en Californie entre 2020 et 2022, dont plus de 530 000...
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10/01 - Ventes de livres : découvrez les premiers gagnants de la rentrée littéraire
C’est encore très léger, mais on sent poindre les premières parutions de cette nouvelle année. Qui se révèle riche en titres, notamment du côté des fictions. Les chiffres viennent en effet de tomber via le site de Livres Hebdo : 507 romans paraissent en janvier et février 2025 (+ 5,2 % par rapport à 2024), soit 366 fictions francophones (+ 5,17 %, dont 70 premiers romans) et 141 romans étrangers (+ 5,22 %). La bataille va être rude, comme à l’habitude.
Le premier à sortir du lot est signé Haruki Murakami, La Cité aux murs incertains (Belfond), premier roman depuis sept ans du Japonais. Ce texte n’est pas complètement inédit puisque en 1980, Haruki Murakami avait publié une nouvelle avec le même titre dans une revue littéraire et en avait réutilisé la trame dans son roman SF La Fin des temps, paru en 1985. Puis, Murakami s’est décidé à réécrire complètement cette histoire. Au début, un narrateur d’âge mûr se souvient de son premier amour alors qu’il était adolescent. La jeune fille lui a révélé l’existence d’une mystérieuse cité médiévale avec des hauts murs qui protègent des habitants sans ombre, des horloges dépourvues d’aiguilles, des licornes et une bibliothèque dans laquelle on peut consulter des vieux rêves. A la fin de l’été, elle s’est évanouie sans laisser de traces… Comment survivre à la disparition d’une personne qu’on aime ?
Le deuxième n’est autre que le grand Jean Echenoz, qui publie son 17e roman, Bristol (Minuit). Une fois encore, le Goncourt 1999 (Je m’en vais) nous enchante tant il se joue de la langue,...
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10/01 - Buffet nocturne, SMS et visite secrète : Eric Lombard et la gauche, les coulisses d’une négociation
Ils étaient venus pour dialoguer et négocier, ils sont restés dîner. Pâtés en croûte, saumon fumé et farandole de desserts… Le ventre plein (sans excès), et des avancées dans les poches. Bercy, drôle d’endroit pour une rencontre. Depuis 2017, on n’a pas vu tous les jours un membre du gouvernement, nommé par Emmanuel Macron – sur proposition de François Bayrou, certes – et les représentants socialistes, écologistes et communistes échanger le bout de gras une partie de la nuit. Le mercredi 8 janvier, la réunion de travail entre la gauche et Eric Lombard a joué les prolongations jusqu’aux environs de 23 heures. Les communistes ont fait savoir qu’ils casseraient volontiers la croûte, les socialistes ont tout de suite acquiescé, les écolos, c’est bien le moins, n’ont pas voulu nuire au climat.
Le lendemain matin, le téléphone du ministre de l’Economie vibre fort. Et il vibre à gauche. Les convives du soir multiplient les SMS : merci pour ce moment, comme disait quelqu’un. "Allo, Marine" : à l’heure du déjeuner, c’est Tondelier qui rappelle directement le ministre sur son portable. Les contacts continueront de se multiplier jusqu’au mardi 14 janvier, jour de vérité, jour de la déclaration de politique générale de François Bayrou. Le ministre de l’Economie s’est engagé à dire à ses interlocuteurs avant l’heure fatale le résultat des courses. Notamment la piste d’atterrissage sémantique qui sera dégagée sur le dossier des retraites. Jacques Chirac en son temps avait inventé la "susmulgation" (promulgation du CPE pour les...
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10/01 - Donald Trump dispensé de peine après sa condamnation dans l’affaire "Stormy Daniels"
Le juge new-yorkais Juan Merchan a prononcé, ce vendredi 10 janvier, une dispense de peine pour Donald Trump dans l’affaire des paiements cachés à une star de films X, entérinant une condamnation pénale symbolique mais historique pour un président élu des Etats-Unis.
Le républicain a comparu à distance sur un écran vidéo, deux drapeaux américains derrière lui, lors de cette audience qu’il a cherché à éviter en usant de tous les recours. Visiblement irrité et impatient, il a dénoncé une "honte pour le système", se disant "totalement innocent" et rappelant qu’il avait remporté le vote populaire à l’élection présidentielle du 5 novembre. Après l’avoir remercié, le juge Juan Merchan a rappelé les "circonstances uniques et exceptionnelles" de la situation. Il a ensuite prononcé une dispense de peine, "la seule sentence" possible à ses yeux, et a souhaité à Donald Trump: "bonne chance pour votre second mandat".
Jusqu’au dernier jour et jusque devant la Cour suprême à Washington, les avocats du 45e et bientôt 47e président américain ont multiplié les recours en brandissant son immunité présidentielle passée et à venir, afin d’empêcher le juge de sanctionner leur client. Mais jeudi soir, la plus haute juridiction des Etats-Unis, a rejeté par cinq voix contre quatre une ultime requête.
Avec le prononcé de cette peine, la plus faible possible, plus de sept mois après avoir été déclaré coupable par un jury de 12 citoyens unanimes devant une cour pénale de Manhattan, Donald Trump va ainsi entrer le 20 janvier, à 78 ans, à la...
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10/01 - Politique énergétique : "Nous courons à la catastrophe si l’on continue comme si de rien n’était"
Écologiste, président d’Ensemble sur nos territoires, le sénateur Ronan Dantec est inquiet. Selon lui, nombre de sujets importants et relatifs à l’énergie ne sont pas débattus. Comme si la France avançait les yeux fermés, comptant sur la chance pour éviter les écueils à venir. En se voilant la face sur les coûts réels de l’électricité, notre pays se prépare à de sérieuses déconvenues, prévient cet adepte de la planification. Non seulement la France souffre du syndrome du village d’Astérix sur le plan européen, mais elle risque, à terme, la surproduction d’électricité, tant nous manquons de coordination, entre d’un côté le développement des énergies renouvelables et de l’autre, l’essor du nucléaire.
L’Express : Pourquoi tirez-vous la sonnette d’alarme sur la politique énergétique française ?
Ronan Dantec : Parce que notre système énergétique part dans tous les sens, ce qui montre qu’il n’est pas suffisamment piloté. Si l’on continue comme si de rien n’était, nous courons à la catastrophe, un peu comme lorsqu’un coureur cycliste entraîne dans sa chute une bonne partie du peloton. Par exemple, on ne regarde pas assez les coûts de production de l’électricité à l’étranger. Or, il s’agit d’une question centrale puisque notre compétitivité économique en dépend.
En matière de nucléaire, les derniers coûts connus pour l’EPR restent ceux de Hinkley Point, soit 120 euros par mégawattheure produit. Or cet été, EDF a remporté un contrat en Israël pour la réalisation d’une centrale solaire dont le coût de production dépasse à peine 17 euros par...
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10/01 - Réforme des retraites : une monnaie d’échange qui pourrait coûter cher, par Sébastien Martin
Notre système de retraites est au cœur d’un pacte social fragile. Fragile, car il repose sur un équilibre financier qui, au fil des années, a été grignoté par les mutations démographiques, les défis économiques et les attentes croissantes de justice sociale. Face à cette réalité, le nouveau gouvernement de François Bayrou engage des discussions portant sur une éventuelle remise en question des acquis de la réforme des retraites de 2023. Une proposition qui pénaliserait sans aucun doute l’avenir économique du pays.
Car envisager un retour en arrière ou une suspension de cette réforme reviendrait à accroître la pression sur un système déjà mis à mal par le vieillissement de la population et le ralentissement économique. C’est, à terme, alourdir la charge des actifs et remettre plus en cause encore la soutenabilité financière de notre modèle social. Loin d’être un ajustement technique, ce choix représenterait une menace directe pour notre capacité collective à garantir un marché de l’emploi attractif du fait de salaires lésés par des cotisations.
Pire encore, un tel retour en arrière apparaîtrait avant tout comme une monnaie d’échange pour obtenir l’adhésion à un projet de gouvernement plus qu’à un projet de société. Cette logique court-termiste fait fi de la réflexion profonde que mérite une question aussi fondamentale. Une réforme des retraites ne saurait être un outil de négociation politicienne ; elle doit être conduite avec rigueur, lucidité, en se basant sur des objectifs clairs et partagés : équilibre, pérennité,...
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10/01 - La Russie aurait versé 30 millions de dollars aux talibans pour cibler des soldats américains en Afghanistan
200 000 dollars pour chaque soldat américain ou de la coalition internationale tué en Afghanistan : c’est l’accord qui aurait été proposé à l’époque par la Russie aux talibans, selon le média d’investigation indépendant russe The Insider. Une enquête publiée conjointement avec le quotidien allemand Der Speigel, mercredi 8 janvier, fournit de nouvelles preuves sur la manière dont les services de renseignement militaires russes (GRU) auraient financé les talibans dans le but de commettre des attaques contre les forces américaines et internationales avant qu’elles ne se retirent d’Afghanistan, dont une en décembre 2019, contre la base aérienne de Bagram, dans laquelle quatre membres du personnel américain ont été blessés.
La découverte du stratagème avait déjà été révélée en 2020 par le New York Times, mais l’enquête apporte de nouvelles précisions sur le mode opératoire de la Russie. Selon l’enquête, l’opération a été supervisée par le général de corps d’armée Ivan Kasianenko, commandant adjoint de l’unité 29155, un groupe à l’origine d’une série d’attentats à la bombe et d’empoisonnements dans les pays de l’Otan. La Russie aurait versé aux talibans au moins 30 millions de dollars en tout pour les attaques contre les soldats de la coalition, accusations qu’elle a toujours niées.Sociétés écrans et pierres précieuses
Au total, le renseignement afghan aurait répertorié au moins 17 attaques "en lien avec des incitations financières en provenance de Russie, via un réseau sophistiqué de transfert d’argent impliquant des coursiers au...
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10/01 - Tensions Paris-Alger : Bruno Retailleau accuse l’Algérie de vouloir "humilier la France"
Le ton monte encore entre les deux pays. "L’Algérie cherche à humilier la France", a estimé vendredi 10 janvier le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, au lendemain du renvoi en France d’un influenceur algérien qui avait été expulsé vers l’Algérie après une vidéo appelant à la violence. "Je pense qu’on a atteint avec l’Algérie un seuil extrêmement inquiétant", a ajouté le ministre, qui s’exprimait lors d’un déplacement à Nantes.
"La France ne peut pas supporter cette situation", a-t-il encore dit, en dénonçant une "situation inacceptable". "En gardant notre sang froid […] on doit désormais évaluer tous les moyens qui sont à notre disposition, vis-à-vis de l’Algérie".
Placé mardi en centre de rétention administrative (CRA) à Nîmes, "Doualemn", influenceur de 59 ans, avait été interpellé à Montpellier, après une vidéo postée sur TikToK. Il avait été mis dans un avion jeudi après-midi, selon son avocat, mais a été renvoyé en France dès jeudi soir, l’Algérie l’ayant "interdit de territoire", selon le ministère de l’Intérieur."Contradiction totale avec les règles"
"J’ai pris un arrêté d’expulsion et les autorités algériennes n’ont pas voulu le laisser débarquer sur le sol algérien en contradiction totale avec les règles", a affirmé Bruno Retailleau, évoquant des textes du droit international selon qui "les pays sont comptables de leurs propres ressortissants". Dans le cas de cet influenceur, "il n’y avait pas besoin d’avoir un laissez-passer consulaire puisque la preuve qu’il était un ressortissant algérien était établie au moyen d’un...
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10/01 - Syrie : l’islamisme ne peut jamais être synonyme de "mieux", par Abnousse Shalmani
Le nouvel homme fort de la Syrie, Ahmed Hussein al-Charaa, qui a abandonné son nom de guerre, al-Joulani, et arbore dorénavant la cravate, a reçu, le 3 janvier les chefs des diplomaties françaises et allemandes. L’un est un homme, l’autre une femme. L’un, Jean-Noël Barrot, a pu être salué selon les usages, l’autre, Annalena Baerbock, a été maintenue à distance physique. On ne touche pas - même pas la main - une femme qui n’est ni votre mère, ni votre épouse, ni votre sœur. Au nom du pragmatisme, les délégations européennes ont préféré botter en touche : elles auraient préféré un serrage de main en règle, mais ce n’était pas "l’objet" de la visite, dixit Barrot (on n’effectue pas de voyage officiel juste pour serrer les mains des pécheresses !) et Baerbock se contentant de dire qu’elle n’est pas d’accord. Et vlan dans ta barbe taillée !
Deux jours plus tard, nous apprenions que le nouveau ministre de la Justice, Shadi al-Waisi, était dans la région d’Idlib du temps de la brigade al-Nostra dirigée par al-Joulani, responsable de la mort par balle d’au moins deux femmes pour "corruption et prostitution", images glaçantes à l’appui. C’était le temps d’avant, d’autres juridictions, d’autres coutumes - commentaire a minima de la gouvernance syrienne islamiste mais fréquentable quand même, tactique de la cravate oblige. Pas bien grave, faut pas bouder son plaisir, personne n’a encore massacré de chrétiens, de Kurdes ou enfermé les femmes dans des linceuls d’effacement, un sapin qui crame, quelques exactions, ce n’est rien,...
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10/01 - Aux Etats-Unis, Donald Trump et les Républicains divisés sur le sort de TikTok
La Cour suprême américaine se penche vendredi 10 janvier sur le sort du très populaire réseau social TikTok, menacé d’interdiction imminente aux États-Unis, si sa maison mère chinoise refuse de le vendre, comme l’exige une loi récente. En pleine confrontation stratégique entre les États-Unis et la Chine, le Congrès américain a adopté cette loi en avril à une large majorité - rassemblant des élus démocrates comme républicains. Elle vise à prévenir les risques d’espionnage et de manipulation par les autorités chinoises des utilisateurs de TikTok, qui en revendique 170 millions aux États-Unis.
La loi, aussitôt promulguée par le président Joe Biden, fixe à la maison mère du réseau social, ByteDance, la date limite du 19 janvier pour céder l’application à un autre propriétaire. TikTok et ByteDance, mais aussi les organisations de défense de la liberté d’expression, affirment qu’elle contrevient au Premier amendement de la Constitution américaine garantissant cette liberté. Telle est la question que devront trancher les neuf juges de la Cour suprême à majorité conservatrice, à qui le président élu Donald Trump a expressément demandé de bloquer cette interdiction. La Cour a accepté en décembre de se saisir de la loi, mais sans la suspendre comme le demandaient TikTok et Bytedance."Espionnage"
"Personne ne peut sérieusement contester que le contrôle de TikTok par le Parti communiste chinois via ByteDance représente une grave menace pour la sécurité nationale", affirme la conseillère juridique de l’administration Biden, Elizabeth...
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10/01 - Année la plus chaude jamais enregistrée, 2024 a dépassé 1,5°C de réchauffement
C’est désormais officiel : après confirmation par l’ensemble des températures jusqu’au 31 décembre, 2024 est bel et bien l’année la plus chaude jamais mesurée sur Terre depuis 1850. Durant la seule année 2024, mais aussi sur la moyenne des deux années 2023-2024, le monde a dépassé 1,5 °C de réchauffement par rapport à l’ère pré-industrielle, témoignant d’une hausse des températures inédite dans l’histoire récente de l’humanité, a annoncé vendredi 10 janvier l’observatoire européen Copernicus.
Cela ne signifie pas pour autant que la limite la plus ambitieuse de l’accord de Paris - observée sur au moins 20 ans - a été franchie, rappelle Copernicus. Mais "cela souligne le fait que les températures mondiales grimpent au-delà de ce que les humains modernes ont connu". En effet, le réchauffement du climat actuel est inédit depuis au moins 120 000 ans, selon les scientifiques. "Chaque année de la dernière décennie est l’une des dix plus chaudes jamais enregistrée", alerte de fait Samantha Burgess, directrice adjointe du C3S de Copernicus.
Ce réchauffement "devrait tous nous alarmer" a réagi vendredi le ministre britannique chargé de la neutralité carbone, Ed Miliband. "Nous cacher la tête dans le sable serait une trahison pour les générations futures", a-t-il affirmé sur X. Mais "nous avons les réponses pour affronter cette menace existentielle", a-t-il ajouté, estimant que "le désespoir n’est pas une option". "Un sérieux avertissement"
C’est un "sérieux avertissement", juge aussi Johan Rockström, directeur de l’Institut de...
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10/01 - Incendies à Los Angeles : au moins dix morts et des scènes d’"apocalypse"
Le feu continue de ravager les abords de Los Angeles, surplombée d’une âcre fumée blanchâtre. Les principaux incendies restent hors de contrôle, ce vendredi 10 janvier, dans la mégapole californienne, qui recense désormais au moins dix morts et où des renforts militaires vont être déployés.
"Ça ressemble à l’apocalypse", confie à l’AFP Oren Waters, devant sa maison réduite en cendres dans la ville d’Altadena, au nord de Los Angeles. "Revenir pour voir ça, c’est inimaginable." Des pans entiers de la deuxième ville des Etats-Unis étaient en ruine ce vendredi, avec plus de 10 000 bâtiments détruits selon les services d'incendie de l'État. "Ma maison a brûlé et j'ai tout perdu", déclare ainsi Hester Callul, qui a rejoint un foyer après avoir fui sa maison d'Altadena.
Au nord-ouest de la deuxième ville des États-Unis, le foyer qui dévore le quartier huppé de Pacific Palisades, aux villas de multimillionnaires et de célébrités, situé entre Malibu et Santa Monica, n’était toujours pas circonscrit, malgré le renfort d’hélicoptères larguant de l’eau. Après une accalmie, les vents sont revenus et de nouveaux incendies ont continué à se déclarer.
A Altadena, même si la propagation du feu a été "considérablement stoppée" au cours de la nuit précédente selon les pompiers, la situation était identique. Les flammes ont jusqu'à présent brûlé plus de 14.160 hectares à Los Angeles, selon le service des incendies de l'Etat de Californie. Plus de 180 000 personnes ont été évacuées et le bilan est désormais d'au moins dix morts. @lexpress
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10/01 - Leboncoin, Vinted, Momox... Panique dans l’édition face à l’explosion de l’occasion
Il est l’un des succès de la rentrée littéraire 2024, encore applaudi par la critique, toujours en bonne place dans les librairies et grandes surfaces culturelles. Mais cinq mois après sa sortie, on peut dénicher ce roman sur toutes les plateformes de livres d’occasion avec une forte décote. "En très bon état", "comme neuf", "à offrir", les commentaires varient, pas le prix : autour de 15 euros au lieu des 23 mentionnés sur la quatrième de couverture. Le phénomène n’est pas nouveau, il a longtemps fait le bonheur des bouquinistes et des Gibert où les amateurs allaient dénicher des ouvrages introuvables ou des romans policiers à quelques francs. Mais désormais "l’occas’" se développe à un rythme extrêmement rapide : sa part a doublé en dix ans selon le panéliste GfK et elle représente entre 8 et 9 % en valeur des achats de livres (20 % en volume). Semant, au passage, un vent de panique dans le monde de l’édition.
Longtemps, les éditeurs ont jugé le marché de la seconde main marginal. Le livre numérique constituait, selon eux, un danger bien plus sérieux. A tort. "Le livre numérique n’a pas été la menace qu’on prédisait. En revanche, il y a eu une plateformisation du livre d’occasion", note le sociologue Vincent Chabault, qui lui a consacré une longue enquête, Le Livre d’occasion. Sociologie d’un commerce en transition (Presse universitaire de Lyon). Quand ils ont enfin perçu la menace, les éditeurs n’étaient pas équipés pour en évaluer l’ampleur, ni en volume, ni en chiffre d’affaires. Une enquête publiée au début...
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10/01 - Ukraine : Donald Trump prépare une rencontre avec Vladimir Poutine pour "en finir" avec la guerre
Le président élu américain Donald Trump a affirmé jeudi 9 janvier qu’il était en train de préparer une rencontre avec le président russe Vladimir Poutine pour "en finir" avec la guerre en Ukraine. "Il veut qu’on se rencontre, et nous sommes en train d’organiser ça", a-t-il déclaré avant une réunion avec des gouverneurs républicains dans sa résidence de Mar-a-Lago à Palm Beach, en Floride. "Le président Poutine veut qu’on se rencontre, il l’a même dit publiquement, et nous devons en finir avec cette guerre, qui est un véritable gâchis", a ajouté le milliardaire républicain.
Lors de sa séance annuelle de questions-réponses télévisée, le 19 décembre, Vladimir Poutine s’était dit prêt à rencontrer Donald Trump "à n’importe quel moment". "Si nous rencontrons un jour le président élu Trump, je suis sûr que nous aurons beaucoup de choses à nous dire", avait-il lancé.
Ce vendredi, le Kremlin a redit que le président russe était "ouvert au contact" avec Donald Trump, saluant la volonté de ce dernier de "résoudre les problèmes par le dialogue". "Le président a déclaré à plusieurs reprises qu'il était ouvert au contact avec les dirigeants internationaux, y compris le président des Etats-Unis, y compris Donald Trump", a déclaré à la presse le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov. "Aucune condition n'est requise, ce qui est nécessaire, c'est un désir mutuel et une volonté politique de résoudre les problèmes par le dialogue", a poursuivi Dmitri Peskov, prêtant justement cette qualité au président élu américain. "Donald Trump...
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10/01 - Historique, mais décevant : le bilan controversé de Justin Trudeau sur l’environnement
En novembre 2015, quelques semaines seulement après l’investiture de son gouvernement libéral, Justin Trudeau faisait une apparition remarquée à la COP21 de Paris. Bien décidé à marquer l’histoire en construisant un accord qui ferait la fierté "de nos enfants et de nos petits-enfants", le Premier ministre canadien voyait l’avenir en vert.
Près de dix ans plus tard, son "bilan climatique" est plutôt mitigé. D’un côté, ce qu’il a fait est historique. "Justin Trudeau a réussi là où ses prédécesseurs ont échoué en matière d’environnement. Par exemple, il a été le premier à mettre en place une tarification fédérale sur le carbone, ce qui, en soi, est un accomplissement important", assure Johanne Whitmore, chercheuse principale à la chaire de gestion du secteur de l’énergie à HEC Montréal.
Côté chiffres, pourtant, le bilan du Premier ministre démissionnaire reste peu flatteur. En émissions de CO2 par habitant, le Canada dépasse la Chine et les Etats-Unis. Entre 2005 et 2023, le pays n’a réduit ces dernières que de 8,5 %, ce qui signifie que le gouvernement n’a plus que quelques années devant lui pour réaliser son objectif ambitieux, une baisse d'environ 40% d’ici à 2030.
Parmi les accrocs les plus notables à la feuille de route environnementale canadienne, l’histoire retiendra la déconfiture du plan Arbre, qui devait reconstituer un puits de carbone à l’aide de milliards de plantations, ou l’investissement du gouvernement dans l’oléoduc Trans Mountain. Une infrastructure utile pour l’économie mais qui a heurté la sensibilité...
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10/01 - L’actu à La Loupe : Emmanuel Macron et la bataille du musée-mémoriel du terrorisme
Cette semaine, l’actualité qui a retenu l’attention de la Loupe c’est le maintien d’un musée-mémorial du terrorisme. En pleine semaine d’hommages aux victimes des attentats de Charlie Hebdo et de l’Hyper Cacher, Emmanuel Macron a confirmé ce projet qui a bien failli être abandonné. Mais derrière la dimension mémorielle, c’est une bataille politique, financière et historique qui se joue. Récit d’Agnès Laurent, grand reporter à L’Express.
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L’équipe : Charlotte Baris (écriture et présentation), Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : France 24, RTL, France 3, TF1, INA
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
Comment écouter un podcast ? Suivez le guide.
Charlotte Baris : C’était il y a 10 ans. Durant près d’une semaine, au début de l’année 2015, la France plonge dans la peur. Le 7 janvier, deux terroristes attaquent les locaux de Charlie Hebdo à Paris, tuant douze personnes et en blessant onze autres. La traque des frères Kouachi va durer deux jours. Au même moment, le 9 janvier, un homme prend en otage les clients d’une supérette cacher. Quatre seront abattus.
Cette semaine, la France a donc rendu hommage à ces victimes de janvier 2015. Et c’est ce moment qu’a choisi Emmanuel Macron pour réaffirmer sa volonté de créer un musée-mémorial du terrorisme. Mais le dossier est...
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10/01 - Scott Bessent, l’homme qui va devoir gérer les contradictions économiques de Donald Trump
Dans la galerie de portraits hauts en couleur de l’administration Trump, le futur secrétaire au Trésor américain détonne. Pas de passé connu dans l’univers du catch comme la secrétaire désignée à l’Education, Linda McMahon. Pas d’expérience particulière des plateaux de télévision, comme l’animateur-chirurgien Mehmet Oz, le nouveau pilote de l’assurance-maladie américaine. Pas de prises de position tapageuses, comme l’inénarrable Elon Musk en a le secret, lui qui a pour mission de tailler dans les dépenses publiques. Scott Bessent, choisi par le président républicain pour gérer les finances fédérales, affiche, par contraste, un profil bien classique. Du moins, à première vue.
Diplômé de Yale, ce sexagénaire est "un pur produit de l’élite américaine, résume Romuald Sciora, directeur de l’Observatoire politique et géostratégique des États-Unis à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris). Il a d’abord soutenu les démocrates Al Gore, Hillary Clinton et Barack Obama avant de se tourner, en 2016, vers Donald Trump". Le choix peut surprendre mais "le Trump 2025 n’a rien à voir avec celui de la première campagne, rappelle le chercheur. A l’époque, entouré de très peu de professionnels, il n’avait pas de structure idéologique. C’est ensuite qu’il est devenu un politicien de la droite radicale, épaulé par des républicains dont le projet est de changer totalement l’Amérique ces quatre prochaines années. La vision de Bessent s’inscrit parfaitement dans ce projet".
Son parcours professionnel n’augurait pas un tel...
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09/01 - Budget : les propositions de la Cour des comptes pour en finir avec le "quoi qu’il en coûte"
"Douze propositions pouvant être engagées dès la loi de finances 2025" : la Cour des comptes, qui tire depuis des mois le signal d’alarme sur les finances publiques, a décidé de s’en mêler en publiant régulièrement des notes proposant des pistes d’économies précises et chiffrées. La première a été présentée ce jeudi 9 janvier par le Premier président de la Cour, Pierre Moscovici. Ses préconisations permettraient de dégager 2,7 milliards d’euros dès cette année, en moindres dépenses et recettes accrues, et plus encore en 2027.
Intitulée "Les mesures d’aide exceptionnelles : une sortie de crise à achever pour le budget de l’Etat", elle constate que de nombreuses mesures de soutien à l’économie prises pendant le Covid et la crise inflationniste perdurent, "alors que les crises qui les justifient sont globalement résorbées". "Il est impensable de maintenir un recours au 'quoi qu’il en coûte' qui ne fait qu’empirer la situation des finances publiques", a remarqué le Premier président, observant que les dépenses publiques ont augmenté "de trois points de PIB par rapport à l’avant-crise", à 57 %.Une série de propositions à l'adresse de François Bayrou
La Cour liste donc une série de mesures qui, selon Pierre Moscovici, "ne touchent aucune ligne rouge". Par exemple, réserver l’aide à l’embauche des apprentis aux niveaux d’études 3 et 4 (secondaire) et en exclure les entreprises de plus de 250 salariés : 745 millions d’euros économisés en 2025. Ou encore, abaisser à 1,925 tonne le plafond d’éligibilité des véhicules au bonus...
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09/01 - Jamel Debbouze, pâte à tartiner… Dans les médias algériens, la France en obsession
Ce pourrait être un article comme un autre, relayant un appel au boycott comme un autre. Mais rien n’est anodin dans ce papier du journal en ligne algérien TSA du 2 janvier, ainsi titré : "Appels au boycott du nouveau film de Jamel Debbouze (Mercato, en salles en février prochain, NDLR)".
D’abord, la cible : Jamel Debbouze. L’initiateur du boycott relayé dans cet article, l’influenceur "Hattek HB3", suivi par 189 000 personnes sur TikTok, reproche au comédien son silence sur l’agression israélienne contre Gaza. Par le passé, d’autres personnalités publiques ont été critiquées pour les mêmes raisons sans faire la Une de la presse algérienne. Mais voilà, l’humoriste cumule les deux pires tares du moment aux yeux du régime et de ses affidés : être français…. et marocain à la fois, soit la somme des deux ennemis des ultranationalistes aux manettes à Alger, la France pour son passé colonial, le Maroc pour la dispute séculaire qui l’oppose à son voisin au sujet du Sahara occidental, un espace disputé considéré par l'ONU comme territoire non autonome.
Ensuite, la source : TSA. Longtemps considéré comme un site fiable dans un paysage médiatique algérien plombé par la censure et l’autocensure, le journal (officiellement bloqué depuis 2019 dans le pays, mais accessible à la diaspora) semble désormais agir sur commande du pouvoir algérien. On n’y lit plus que les marottes du régime, au premier rang desquels la querelle franco-algérienne et les frasques du grand rival marocain.
Enfin, le contexte : entre Paris et Alger, la...
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09/01 - Amazon, Meta, Uber : pourquoi ces entreprises versent des millions pour l’investiture de Donald Trump
50 000 à 1 million de dollars : c’est le montant pour assister à l’investiture du prochain président des Etats-Unis, Donald Trump, et à une série d’événements qui se tiendront en marge, selon les tarifs consultés par le média américain Axios. À une dizaine de jours de l’arrivée du dirigeant à la Maison-Blanche, le 20 janvier prochain, un grand nombre de patrons américains de premier ordre réalisent, comme à leur habitude, d’importants dons pour son investiture, espérant se tailler une place privilégiée auprès de la future administration pour les quatre prochaines années.
Les plus généreux donateurs auront ainsi la possibilité de se rendre à une réception en compagnie du vice-président James David Vance, ainsi qu’à un "dîner aux chandelles", où seront présents le chef de l’Etat et la Première dame. Mais contrairement aux précédentes investitures, celle du second mandat de Donald Trump s’annonce comme la mieux financée de l’histoire des Etats-Unis, ayant déjà reçu 200 millions de dollars, selon les calculs du New York Times.
Un montant qui dépasse largement les 61 millions récoltés par Joe Biden en 2021, voire les 106,7 millions levés par Donald Trump en 2017. Et pour cause : parmi les plus gros sponsors, on retrouve des poids lourds de Wall Street, de la tech, l’automobile, ou encore de l’industrie pharmaceutique, dont les secteurs d’activité vont être considérablement affectés par les mesures économiques annoncées par le prochain gouvernement.Des entreprises suspendues aux annonces sur les tarifs douaniers
Les...
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09/01 - Maxime Sbaihi : "La chute des naissances est encore plus inquiétante pour la France…"
C’est un phénomène longtemps passé sous le radar en France. Frappant le monde entier, la dénatalité s’est, chez nous, accélérée ces dernières années, alors que notre pays pensait être une exception en Europe. Dans Les Balançoires vides (L’Observatoire), l’économiste Maxime Sbaihi analyse l’ampleur de cette chute des naissances et avertit sur les bouleversements économiques et sociaux qu’elle va entraîner. Entre les politiques natalistes promues par la droite identitaire, le "réarmement démographique" vanté par Emmanuel Macron et le déni à gauche, le directeur stratégique du Club Landoy et expert associé à l’Institut Montaigne propose des pistes de réflexions libérales pour permettre à ceux qui le souhaitent de faire autant d’enfants qu’ils le veulent, tout en n’instrumentalisant jamais le ventre des femmes.
L’Express : La dénatalité représente une évolution majeure du XXIe siècle. Et pourtant l’attention médiatique se concentre encore sur la surpopulation…
Maxime Sbaihi : La baisse des taux de fécondité a lieu sur tous les continents, et elle s’accélère. Mais nous n’avons toujours pas pris la mesure de ce phénomène, ni de ses conséquences. En moyenne, dans le monde, les femmes font deux fois moins d’enfants qu’il y a soixante ans. Et le nombre d’enfants de moins de 5 ans ne croît plus. En 2017, nous avons déjà atteint ce que le statisticien suédois Hans Rosling a nommé "peak child", soit le pic mondial d’enfants. Nous nous dirigeons donc vers la décroissance démographique, elle est enclenchée mais encore invisible, et se...
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09/01 - VIDÉO. Les espions russes à l’Elysée, épisode 3 : quand François Bayrou était ciblé
Le recrutement d'agents, de l'histoire ancienne ? Pas si sûr. "Ce que disent les spécialistes, c'est qu'il n'y a pas vraiment de raisons pour que ce qui existait hier n'existe plus aujourd'hui, même dans une moindre mesure", raconte Etienne Girard, rédacteur en chef du service Société de L'Express. A l'approche de la présidentielle de 2002, un émissaire russe aurait même fait montre de son intérêt pour financer la campagne d'un jeune quinquagénaire : François Bayrou.
Encore récemment, des relations entre Alexandre Benalla et un intermédiaire russe ont attiré l'attention du parquet national financier, qui a ouvert une enquête. L'ancien conseiller spécial d'Emmanuel Macron représentait-il une cible de choix pour Moscou ? Ce troisième et dernier épisode est à retrouver sur notre site, et tous nos réseaux sociaux.Retrouvez les deux derniers épisodes de notre série vidéo :
ÉPISODE 1 :
ÉPISODE 2 :
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09/01 - Ce déjeuner entre Bruno Retailleau et Brigitte Macron, Bernard Cazeneuve et Olivier Faure se rabibochent
C’est fou comme la dissolution a vraiment tout clarifié ! Ce second quinquennat est décidément à nul autre pareil. Le gouvernement Attal n’avait déjà pas duré longtemps, et voilà que Michel Barnier est renversé par une motion de censure trois mois après sa nomination. François Bayrou se retrouve à Matignon, mais la crise n’en finit plus, la vie politique entre dans l’inédit.Marine Le Pen et Jordan Bardella snobent Eric Lombard
Le 31 décembre, Eric Lombard a échangé avec Marine Le Pen au téléphone mais la prise de contact n’a pas été vraiment engageante. "Ni elle ni le président du parti, Jordan Bardella, n’ont donné suite à l’invitation de rencontrer le ministre de l’Economie, lequel a dans ses consultations tout de même reçu deux anciens Premiers ministres", remarque-t-on à Bercy. Une délégation du RN rencontre néanmoins Eric Lombard et Amélie de Montchalin cette semaine.Jean-Marie Le Pen : le silence de Brigitte Macron
La sobriété du communiqué d’Emmanuel Macron après la mort de Jean-Marie Le Pen a été renforcée par un point : ce n’est pas "le président de la République et son épouse" qui ont exprimé leurs condoléances à la famille du dirigeant d’extrême droite - comme ce fut le cas pour le décès d’Anne-Marie Comparini, l’ancienne présidente de la Région Rhône-Alpes, Jimmy Carter, Maïté, Didier Roustan, Louis Mermaz ou Michel Blanc - mais le seul président. Rien n’est systématique, explique l’Elysée, tout dépend s’il y a "un lien, une communauté". De fait, Brigitte Macron n’était pas citée dans le communiqué rendant...
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09/01 - "Opposer le monde virtuel au monde réel est une erreur" : la réponse de Séverine Erhel à Jonathan Haidt
Paru en anglais en 2024, Génération anxieuse (Les Arènes) du psychologue américain Jonathan Haidt a fait beaucoup de bruit dans la communauté scientifique. Le livre a notamment joué un rôle clé dans l’adoption d’une loi en Floride interdisant l’accès aux réseaux sociaux aux moins de 16 ans (sauf autorisation parentale), entrée en vigueur le 1er janvier. Certaines parties sont particulièrement intéressantes. Jonathan Haidt explore l’idée que la génération Z est surprotégée dans le monde réel mais insuffisamment encadrée dans le monde virtuel. L’auteur voit le smartphone comme un outil de contrôle parental plus qu’un vecteur d’émancipation. Souvent donné pour sécuriser les déplacements ou limiter le temps passé à "traîner" dehors, il offre une illusion de contrôle aux parents tout en exposant les enfants à un "Far West" numérique : peu de règles, des risques accrus pour leurs données, leur santé mentale et leur intégrité psychologique.
Haidt invite également à une introspection sur l’usage des smartphones par les parents eux-mêmes, soulignant que ces appareils ne devraient pas perturber les interactions sociales essentielles au bon développement des jeunes enfants. Il aborde aussi les risques associés à la puberté des adolescents qui entraîne des modifications de la connectivité cérébrale et une sensibilité accrue aux interactions sociales. Cette phase de leur développement peut les rendre plus perméables aux troubles psychologiques, et particulièrement vulnérables aux réseaux sociaux qui peuvent accélérer les fragilités...
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09/01 - Liban : le commandant en chef de l’armée, Joseph Aoun, élu président
Le commandant en chef de l'armée libanaise, le général Joseph Aoun, a été élu, ce jeudi 9 janvier, président de la République, mettant fin à une vacance de plus de deux ans à la tête du pays, qui a aggravé ses crises économique et politique.
Joseph Aoun a recueilli 99 voix sur 128 au Parlement lors d'une deuxième session dans l'après-midi. Il n'avait obtenu que 71 voix au premier tour de scrutin dans la matinée, les 30 députés du Hezbollah pro-iranien et de son allié, le mouvement chiite Amal, ayant voté blanc. Mais une rencontre au Parlement entre des représentants des deux formations et le commandant en chef de l'armée au Parlement, entre les deux tours, a changé la donne, lui assurant la majorité nécessaire pour l'emporter. Le président élu, en tenue civile, est entré dans l'hémicycle sous les applaudissements pour prêter serment.
La candidature du commandant en chef de l'armée, qui a une réputation de probité et d'impartialité, était appuyée par les Etats-Unis et l'Arabie saoudite, poids lourd régional, selon des responsables politiques libanais. Des ambassadeurs de plusieurs pays ainsi que l'émissaire français pour le Liban, Jean-Yves Le Drian, ont assisté à la session parlementaire.
Les pressions diplomatiques se sont intensifiées sur les parlementaires pour les pousser à choisir le commandant en chef de l'armée. Le Hezbollah, acteur incontournable de la scène politique, est sorti affaibli après deux mois de guerre avec Israël et la chute début décembre du président syrien, Bachar el-Assad, son allié.
En...
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09/01 - Une nouvelle épidémie en Chine ? Le MPVh, ce virus bénin à l’origine d’un emballement
"La Chine déclare l’état d’urgence alors que l’épidémie submerge les hôpitaux et les crématoriums". "Cinq ans après la pandémie de Covid-19, la Chine est confrontée à une nouvelle épidémie qui se propage rapidement" peut-on lire sur des centaines de publications postées sur X depuis le début de l’année 2025, par divers comptes complotistes ou des médias douteux. Depuis une dizaine de jours, plusieurs informations font état d’un virus semblable à la grippe, nommé le MPVh, qui se propagerait à une vitesse similaire à celle du Covid-19. Mais les experts assurent pourtant que la situation n’est en rien comparable. Ce qui n’empêche pas l’emballement, cinq ans après la pandémie qui a fait selon l’OMS entre 6 et 16 millions de morts directs et indirects, et laissé des séquelles psychologiques partout à travers le globe.
China declares State of Emergency on new virus HMPV outbreak
Hyderabad: China is facing a new virus outbreak of the human metapneumovirus (HMPV) spreading rapidly, five years after the Covid-19 pandemic. HMPV is a virus that usually causes cold-like symptoms. You may cough or… pic.twitter.com/tmHJoGddA3— Telangana Today (@TelanganaToday) January 3, 2025Des images affolantes… datées du Covid-19
À la fin de l’année 2024, le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) chinois a annoncé mettre en place "une surveillance active d’une pneumonie d’origine inconnue" dans le cadre de l’élaboration de sa stratégie générale de prévention. Un chiffre cité à ce moment-là par le CDC pourrait expliquer...
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09/01 - Incendies à Los Angeles : deux infographies pour comprendre l’ampleur inédite de la catastrophe
Hollywood s’embrase. Depuis le 7 janvier, le comté de Los Angeles affronte plusieurs incendies majeurs qui se rapprochent dangereusement de la ville. Le premier surnommé le "Palisades Fire" a déjà rasé une surface d’environ 70 km² à l’ouest de la ville tandis que le feu d’Eaton, un peu plus au nord sévit sur une trentaine de km². A eux deux, ils couvrent une surface à peu près équivalente à celle de Paris. Les services de l’Etat de Californie dénombrent déjà plus de 130 000 personnes évacuées et des milliers de bâtiments détruits.
Ces feux impressionnent par leur ampleur en cette saison. La Californie est très régulièrement touchée par des incendies, mais traditionnellement, la saison des feux s’étend de juin à octobre dans la région. La saison hivernale est en général un peu plus épargnée. Cependant, l’Etat fait face à une violente sécheresse depuis cet été, qui favorise les départs de feu, qu’ils soient d’origine naturelle, accidentelle ou volontaire.
Cette fois-ci, ils sont également amplifiés par un phénomène météorologique particulier surnommé "les vents de Santa Ana". Ces vents chauds qui soufflent généralement sur la Californie en automne sont particulièrement violents cette année. "On s’attend à ce que ce soit le plus fort épisode de vent dans cette région depuis 2011", signale ainsi à l’AFP, le Dr Daniel Swain, climatologue à l’université de Californie (UCLA).
Ce n’est pas la première fois que le comté de Los Angeles est ainsi touché par des feux d’une telle ampleur. En 2020, le feu de Lake avait lui aussi rasé une...
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09/01 - Donald Trump vise le Groenland : quand la Russie de Poutine s’en mêle
La bataille pour l'Arctique reprend entre Moscou et Washington. Le Kremlin a assuré, ce jeudi 9 janvier, suivre "de très près" la rhétorique "dramatique" du président élu américain Donald Trump, qui a évoqué une annexion du Groenland.
"L’Arctique est une zone de nos intérêts nationaux, nous y sommes présents et continuerons de l’être. Nous souhaitons maintenir la paix et la stabilité dans cette région et sommes prêts à interagir avec toutes les parties pour cela", a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov. "Nous suivons de très près le développement assez dramatique de la situation qui, Dieu merci, reste jusqu’à présent au niveau des déclarations", a-t-il poursuivi.
Le Groenland est un territoire danois situé dans l’Arctique où la Russie est un acteur majeur. Les rivalités dans la région augmentent en raison de son importance stratégique et ses ressources minières supposées. Les Etats-Unis ont déjà une base militaire au Groenland.Le parallèle douteux avec l’Ukraine
Lors d’une conférence de presse mardi, Donald Trump a refusé d’exclure le recours à la force pour annexer ce territoire autonome du Danemark. Il avait déjà déclaré que le contrôle du Groenland était "une nécessité absolue" pour "la sécurité nationale et la liberté à travers le monde". Ces déclarations avaient suscité une levée de boucliers des capitales européennes appelant à respecter la souveraineté du Danemark sur ce territoire, tandis que le Royaume-Uni s’est refusé pour sa part à "condamner" les propos de son "plus proche allié".
En...
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09/01 - Ukraine : Volodymyr Zelensky demande des troupes occidentales pour "forcer la Russie à la paix"
Volodymyr Zelensky a rencontré ce jeudi 9 janvier en Allemagne les alliés de l’Ukraine réunis sous l’égide des Etats-Unis pour discuter de leur aide militaire, onze jours avant le début du mandat de Donald Trump, qui s’est dit sceptique sur ce soutien financier. Cette réunion du "groupe de contact" des partenaires de Kiev à Ramstein, une base aérienne américaine non loin de Francfort, est la dernière du secrétaire à la Défense Lloyd Austin, ministre de Joe Biden qui sera remplacé le 20 janvier par le milliardaire républicain.
Depuis des semaines, les conjectures vont bon train sur les conditions de futures négociations de paix. Car Donald Trump a promis de mettre un terme à la guerre "en 24 heures", sans préciser comment. Tout en s’inquiétant d’une possible baisse de l’aide, Kiev espère des décisions fortes du nouveau président américain. Volodymyr Zelensky avait même estimé début janvier que "l’imprévisibilité" de Donald Trump pouvait aider à mettre fin à la guerre.
Les infos à retenir
⇒ Des troupes occidentales en Ukraine aideront à "forcer la Russie à la paix", selon Zelensky
⇒ Washington annonce une nouvelle aide militaire de 500 millions de dollars à l’Ukraine
⇒ L’UE est "prête" à mener le soutien à l’Ukraine si Washington ne le veut plus, assure Kaja KallasPour Volodymyr Zelensky, des troupes occidentales en Ukraine aideront à "forcer la Russie à la paix"
Le déploiement de troupes occidentales en Ukraine aidera à "forcer la Russie à la paix", a estimé le président ukrainien Volodymyr Zelensky. "Le déploiement de...
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09/01 - Notre-Dame de Paris payante : Rachida Dati n’a pas dit son dernier mot
La ministre de la Culture Rachida Dati a dit jeudi 9 janvier toujours "espérer convaincre" le diocèse de Paris de faire payer aux touristes la visite de Notre-Dame, "ce qui permettrait de financer l’ensemble du patrimoine religieux" dont 4 000 édifices sont en péril. "J’espère convaincre le diocèse. Une contribution de 5 euros permettrait de récolter 75 à 100 millions d’euros par an et de restaurer l’ensemble du patrimoine religieux", a déclaré la ministre lors d’un point-presse à Dijon.
Fin octobre, le diocèse de Paris avait insisté sur le principe de "gratuité du droit d’entrée dans les églises et les cathédrales", défendu par l’Église catholique en France, alors que la cathédrale Notre-Dame-de-Paris compte parmi les édifices les plus visités en Europe avec 12 millions d’entrées en 2017.
Pour autant, la ministre a assuré que "non", son idée d’entrée payante, émise à l’automne dernier, n’était pas morte. "Environ 4 000 édifices religieux sont en péril", a-t-elle souligné lors d’un déplacement consacré à l’annonce du financement "intégral" par l’État des 22 millions d’euros nécessaires à la restauration de la flèche de la cathédrale Saint-Bénigne de Dijon, dont l’ancien maire socialiste, François Rebsamen, vient d’être nommé ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation.
La flèche, qui dispose de la plus haute charpente en bois de France après celle de Notre-Dame de Paris, culmine à 93 mètres au-dessus de Saint-Bénigne, évangélisateur de la Bourgogne."Priez pour nous, Seigneur"
Évoquant le budget de son...
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09/01 - 2025, année charnière pour le climat : "Le déni de Donald Trump pourrait se propager en Europe"
En 2024, les températures se sont affolées et les records n’ont cessé de tomber. L’année devrait bientôt être déclarée comme la plus chaude jamais enregistrée, au point d’avoir déjà dépassé le seuil de + 1,5 °C de réchauffement - par rapport à l’ère préindustrielle - inscrit dans l’Accord de Paris. Malgré ces données alarmantes, et des catastrophes toujours plus intenses, la lutte contre le changement climatique semble avoir pris du plomb dans l’aile en raison des guerres, des conflits, des élections ou des mouvements sociaux, engendrant parfois un retour en arrière sur certaines promesses ou objectifs.
Qu’en sera-t-il en 2025 ? La dynamique ne paraît guère plus réjouissante à quelques jours du retour au pouvoir aux Etats-Unis d’un climatosceptique notoire : Donald Trump. Pierre Blanc, enseignant-chercheur en géopolitique à Bordeaux sciences agro et Sciences po Bordeaux, auteur de Géopolitique et climat (Presses de Sciences po, 2023, seconde édition à paraître en février 2025), décrypte pour L’Express les grands défis de cette année charnière.
L’Express : En 2025, l’Accord de Paris sur le climat fêtera ses 10 ans. Donald Trump, qui retrouvera la Maison-Blanche le 20 janvier, en retirera probablement les Etats-Unis pour la seconde fois. Quelles peuvent être les conséquences pour la lutte mondiale contre le changement climatique ?
Pierre Blanc : Il y a fort à parier qu’il le fasse. Cette décision aura d’abord des conséquences aux États-Unis : un net ralentissement, pour ne pas dire un arrêt, des politiques de transition...
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09/01 - Face à l’épidémie de grippe en France, les hôpitaux sous tension
L’épidémie de grippe hivernale a continué à progresser en ce début d’année en France, en particulier à l’hôpital, avec une proportion des hospitalisations dues à cette maladie exceptionnellement élevée comparé aux années précédentes, indiquait mercredi 8 janvier Santé publique France. Pendant la semaine achevée le 5 janvier, l’épidémie de grippe s’est accentuée dans l’Hexagone. Si elle a été moindre que les deux semaines précédentes en cabinets de ville, "probablement en lien avec la période de congés", elle a été plus forte à l’hôpital, précise le bulletin hebdomadaire publié par l’agence sanitaire.
"La part des hospitalisations pour grippe ou syndrome grippal parmi les hospitalisations" s’est ainsi établie "à un niveau d’intensité exceptionnellement élevé par comparaison aux saisons antérieures", et le nombre de cas progresse dans les établissements médicaux-sociaux. Le nombre de décès en lien avec la grippe a aussi fortement augmenté.Une situation "très tendue" dans les hôpitaux
Cette épidémie de grippe saisonnière et d’autres affections respiratoires mettent les hôpitaux en tension un peu partout : 87 hôpitaux au total ont déclenché le "plan blanc", dispositif qui permet de déprogrammer certaines opérations ou de rappeler des personnels en congés, a indiqué ce vendredi 10 janvier le ministère de la Santé. La ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles Catherine Vautrin avait évoqué un peu plus tôt sur CNews-Europe 1 une "centaine" d'établissements hospitaliers ayant déclenché ce dispositif, à date de jeudi...
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09/01 - Tchad : le palais présidentiel visé par un mystérieux commando
Un mystérieux commando a attaqué mercredi 8 janvier au soir le palais présidentiel tchadien à N’Djamena, faisant au moins un mort et trois blessés parmi les gardes, dont deux dans un état grave. 18 des 24 assaillants ont été tués, selon le gouvernement qui a évoqué une attaque de "pied nickelés" drogués et alcoolisés.
Celle-ci a eu lieu quelques heures après la visite à N’Djamena du ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, qui a eu plusieurs entretiens avec des dirigeants du Tchad, dont un au palais présidentiel avec le chef de l’Etat, Mahamat Idriss Déby, qui se trouvait au palais présidentiel au moment de l’attaque.
"La situation est totalement maîtrisée. […] Toute cette tentative de déstabilisation a été éradiquée", a assuré Abderaman Koulamallah, le porte-parole du gouvernement tchadien et ministre des Affaires étrangères, dans une vidéo publiée dans la soirée sur Facebook.
Débarqués d’un camion-remorque devant le palais présidentiel, les assaillants "ont poignardé les quatre gardes présents". Ils ont ensuite pénétré dans la présidence, puis un autre garde a tiré pour donner l’alerte et "ils ont été très facilement maîtrisés", a détaillé le porte-parole à la télévision nationale. Des chars ont ensuite été déployés dans les rues, dont l’un devant le commissariat central, et des policiers en armes postés aux angles des rues. Dans ces quartiers du centre de la capitale, les gens, visiblement inquiets, se sont empressés de reprendre leur voiture ou leur moto pour rentrer chez eux."Complètement drogués"
Abderaman...
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09/01 - Budget : les discussions se poursuivent avec la gauche, qui se divise
Sans La France insoumise, restée à l’écart, les socialistes, les écologistes et les communistes ont participé dans la soirée du mercredi 8 janvier à une nouvelle réunion à Bercy, pas "conclusive" à ce stade. "Il n’y a absolument, à ce stade, rien de conclusif", a déclaré le premier secrétaire du PS Olivier Faure au sortir de cette rencontre achevée peu après 23h00 au micro de BFMTV. "Rien n’est achevé et c’est une vraie négociation." "On continuera à défendre nos positions, mais pour qu’il n’y ait pas de censure, ça suppose qu’il y ait une inflexion forte sur la politique qui est conduite jusqu’ici", a-t-il ajouté. "On continuera à travailler ardemment."
Le PCF et la délégation écologiste avaient déjà été reçus dans l’après-midi par les ministres de l’Economie Eric Lombard et des Comptes publics Amélie de Montchalin, pour une réunion dans le cadre des rencontres qu’organise Bercy avec les partis représentés au Parlement d’ici au discours de politique générale de François Bayrou le 14 janvier. Les socialistes l’avaient eux été lundi.
"Les discussions ont été limitées à des sujets peu clivants. La question centrale des retraites, de la justice fiscale et de la fonction publique ont été remises à plus tard", a assuré à l’AFP un socialiste, mentionnant toutefois une "réunion utile et constructive" avec "les trois partis de gauche […] bien autour de la table et alignés". Côté écologistes, on note qu'"il y a encore un sacré boulot pour ne pas aboutir à la censure".Les retraites au cœur des négociations
Plus tôt mercredi, la...
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09/01 - "Je suis agitatrice d’énergies..." : la dérangeante vérité derrière ces métiers improbables sur LinkedIn
En 2018, l’anthropologue américain David Graeber publiait Bullshit Jobs ("jobs à la con"). Dans cet ouvrage devenu une référence, il pointait du doigt des fonctions ou des tâches dont la disparition n’aurait aucune conséquence négative sur le fonctionnement des organisations. Loin d’avoir disparu, ces "emplois" s’affublent désormais de titres et d’intitulés toujours plus délirants. Il fut un temps, que les moins de 30 ans n’ont pas connu, où l’on était "directrice", "comptable", "nettoyeur" ou "vendeur". Aujourd’hui, nous sommes devenus "CEO", "techniciens de surface" ou "assistants de vente". Avec l’avènement des réseaux sociaux professionnels comme LinkedIn, un nouveau cap a été franchi dans le grand n’importe quoi des titres et fonctions que l’on s’attribue. Plongée véridique au pays des intitulés de poste dont le ridicule ne tue pas, traducteur (ironique) de jargon managérial en main :
"Facilitateur agile" (yogi corporate), "Créatrice de liens" (Maîtresse bondage), "Thought leader" (fusil à un coup, une idée par mission), "Digital shaper" (pervers polymorphe numérique), "Activiste créatif du monde digital" (se colle les mains aux écrans d’ordinateur), "Chaman d’entreprise" (serial champignonneur), "Pragmatic advisor" (se fait payer avant d’avoir donné son conseil), "Coach, formateur, et accompagnateur de l’intelligence collective" (organisateur de hackathons pour les Darwin Awards), "Chief Dreaming Officer"(fournisseur de cannabis), "Human Holistic Specialist" (Dieu ou Coach), "Couturière des mots positifs"...
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09/01 - Hollywood évacué, au moins 5 morts… Los Angeles en proie à des incendies hors de contrôle
Les incendies hors de contrôle qui sévissent autour de Los Angeles menacent ce jeudi 9 janvier le quartier de Hollywood, en cours d'évacuation, et ont provoqué des scènes de chaos dans la deuxième ville des Etats-Unis. L’ordre d’évacuation a été donné mercredi aux habitants du mythique quartier, en raison d’un nouvel incendie qui s’est déclaré à quelques centaines de mètres de Hollywood Boulevard. Un autre feu s'est également déclaré en soirée dans le quartier voisin de Studio City, inquiétant les autorités.
Au moins cinq personnes sont déjà mortes dans les féroces incendies qui sévissent depuis mardi matin autour de Los Angeles. "Menace immédiate pour la vie. Il s’agit d’un ordre légal de PARTIR MAINTENANT. La zone est légalement interdite d’accès au public", ont annoncé avec gravité les pompiers de Los Angeles. Sous le regard de résidents hagards, des hélicoptères ont répandu de l'eau sur les collines de Hollywood pour lutter contre les incendies qui, selon les grands médias américains, seraient les plus destructeurs jamais vus à Los Angeles.
Un premier incendie s’est déclaré mardi matin, dans les collines du quartier huppé de Pacific Palisades, qui abrite des célébrités et de nombreuses villas à plusieurs millions de dollars. Depuis, les foyers se sont multipliés et explosent souvent très rapidement, en l’espace de quelques minutes. "Plus de 7 500" soldats du feu, parfois venus d'autres Etats américains, mènent le combat contre ces "incendies sans précédent à Los Angeles", a fait savoir le gouverneur de Californie...
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09/01 - Canada, Groenland, Panama : quand Donald Trump pense comme Vladimir Poutine
Le 7 janvier, un avion estampillé Trump atterrit en milieu de journée sur l’aéroport enneigé de Nuuk, la capitale du Groenland. Il en descend Donald Trump Jr, le fils aîné du futur président américain, officiellement pour un voyage privé. Quelques heures plus tard, "Don Junior" est déjà de retour sur le sol américain. Et sur la chaîne conservatrice Fox News, il se montre très critique : "Il semble qu’il y ait beaucoup de racisme là-bas, insiste-t-il. De nombreux Groenlandais sont venus nous voir et nous ont dit qu’ils étaient quotidiennement traités comme des citoyens de deuxième ou de troisième zone au Danemark [et] qu’on leur demandait de rentrer chez eux."
Cette escapade calibrée vient conforter les visées expansionnistes, tout du moins déstabilisatrices pour ses alliés, des Etats-Unis de l’ère "Trump 2". Car au moment où le fils se trouvait à Nuuk, le père, de son côté, tenait une conférence de presse explosive. Au cours de celle-ci, il a refusé d’exclure tout recours à la force pour annexer aussi bien le Groenland que le canal de Panama, à la suite d’une question sur ce point. "Je ne peux pas vous l’assurer, sur aucun des deux", a-t-il affirmé avec morgue.
A Noël, l’homme d’affaires avait réitéré les prétentions de son premier mandat sur la grande île arctique, affirmant que ses habitants ont besoin des Etats-Unis "pour leur sécurité nationale" et "veulent [qu’ils] soient présents", ajoutant "nous le serons". Il a également fustigé un Panama faisant "payer [les] navires [américains] davantage que les navires...
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09/01 - Stress post-traumatique : ce que nous apprennent les IRM des victimes des attentats de novembre 2015
A quoi ressemble le cerveau d’un grand traumatisé ? Contrairement à une cheville cassée, qui gonfle et bleuit, les blessures de l’esprit, elles, restent secrètes. Impossible de les voir, même en ouvrant le crâne des victimes. Pour savoir si une personne victime de trouble post-traumatique va mieux, si ses pensées ne sont plus parasitées par les souvenirs douloureux, il faut observer son comportement, déchiffrer ses peurs une à une et remonter petit à petit le fil de son quotidien fracturé. Du moins, il le fallait.
Pour la première fois, des chercheurs ont pu observer "physiquement", la rémission de victimes d’un trouble post-traumatique. Pour ce faire, les scientifiques, une équipe française menée par le neuroscientifique Pierre Gagnepain, ont convaincu 100 patients victimes d’attentats de se soumettre à une série d’imageries par résonance magnétique (IRM), à différentes étapes de leur parcours médical. Ils ont ainsi pu constater, quasiment de leurs yeux, les améliorations du cerveau meurtri des malades.
De tels clichés ont déjà été réalisés par le passé. Mais jusqu’à présent, ces études ne permettaient pas de retracer les changements cérébraux associés à la rémission, ni de les caractériser. Publiée ce mercredi dans Science Advances, l’étude de Pierre Gagnepain présente une double spécificité : elle permet de suivre l’évolution, la "plasticité" du cerveau, et ce dès la première année après l’exposition à l’évènement traumatique et à plusieurs années d’intervalle. Et surtout, elle réunit dans une seule cohorte nommée...
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09/01 - Marine Le Pen et la "Bardellamania" : comment le RN prépare sa succession
Pour comprendre la stratégie de normalisation du RN, la Loupe retrace toute la semaine les étapes clés de cette transformation opérée par Marine Le Pen. Et si elle est contrainte de déposer les armes en 2027, la cheffe frontiste prépare déjà sa succession… Un récit de Marylou Magal, journaliste au service Politique de L’Express.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Léa Bertrand (écriture) Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : CNews, Facebook, France 2, France Info, LCI, RTL, TF1
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Le 7 janvier, Jean-Marie Le Pen est mort. Une page se tourne pour la politique française, mais aussi pour le RN, anciennement Front national, qu'il a fondé en 1972. Depuis plus d'une décennie, c'est sa fille Marine Le Pen qui espère emmener l'empire politique familial jusqu'à la fonction suprême. Mais la disparition du patriarche pourrait provoquer un changement pour le parti d'extrême droite. D'autant que depuis l'automne 2024, les affaires judiciaires viennent entacher l'image de Marine Le Pen et du RN. Le parti est soupçonné d'avoir mis en place, entre 2004 et 2016, un système de détournement de fonds payés par l'Union européenne. Le réquisitoire lors de ce procès des assistants...
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09/01 - Ces nominations "santé" de Donald Trump qui menacent la science
Dans les prochaines semaines, le Congrès américain va devoir se prononcer sur le casting proposé par Donald Trump pour diriger les administrations sanitaires du pays. La liste n’est pas longue. Mais la mission ne sera pas aisée pour autant. Tous les candidats sélectionnés sont des "sceptiques", ils doutent des données scientifiques, rêvent de renverser le "dogme médical" défendu par les institutions. L’inverse en somme, de ce qui est normalement considéré comme un bon choix pour ces postes.
Se revendiquer contre le consensus scientifique devrait être disqualifiant. Pas pour Donald Trump. Lors de son premier mandat, le président des Etats-Unis n’avait eu de cesse d’afficher sa détestation de la méthode scientifique. En pleine crise sanitaire, il recommandait de boire de la Javel contre cette "grippette" de Covid-19. Pour lui, tout devrait pouvoir se dire et se faire, même en science : il n'a donc choisi que des profils critiques, capables de "libérer" les agences. Tous semblent alignés avec le potentiel futur ministre de la Santé, le complotiste antivaccin Robert F. Kennedy Jr., qui s’est lui aussi fixé comme priorité de réformer ces institutions.
Au premier rang de ces personnalités en mesure selon Donald Trump de "défaire le joug de l’establishment" - encore faudrait-il savoir de quoi il s'agit - figure Jay Bhattacharya, 56 ans. Le président américain veut faire de ce chercheur en économie de la santé à Stanford le patron des National Institutes of Health (NIH), ces agences de recherches...
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08/01 - Guerre en Ukraine : 13 morts dans un bombardement russe sur Zaporijia
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky participera ce jeudi à une réunion du format Ramstein en Allemagne pour discuter du soutien militaire à l’Ukraine face à l’invasion russe. Cette rencontre intervient après un bombardement aérien à Zaporijia, qui a causé 13 morts et alors que l’armée russe continue son avancée dans l’est du pays, tandis que des affrontements se poursuivent dans la région russe de Koursk. Dans ce contexte, l’Ukraine a également annoncé avoir frappé un dépôt pétrolier russe à Engels, ravitaillant l’aviation russe.
Les infos à retenir
⇒ Volodymyr Zelensky participera jeudi en Allemagne à une réunion avec les alliés de l’Ukraine
⇒ Au moins 13 morts dans un bombardement russe sur la ville de Zaporijia
⇒ L’Ukraine frappe pendant la nuit un dépôt pétrolier dans le sud-ouest de la RussieVolodymyr Zelensky se réunira auprès des alliés à Ramstein jeudi
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a indiqué qu’il participerait jeudi à une réunion en Allemagne au "format Ramstein", qui réunit les principaux alliés de l’Ukraine, pour évoquer l’aide à apporter à ce pays face à l’invasion russe. "Demain (jeudi), je participerai à une réunion au format Ramstein et je prévois également des entretiens avec des partenaires au niveau des ministres de la Défense et des commandants militaires", a déclaré Volodymyr Zelensky mercredi, dans son adresse quotidienne diffusée sur les réseaux sociaux.Treize morts dans un bombardement russe sur Zaporijia
Un bombardement aérien russe sur la ville ukrainienne de Zaporijia a fait au moins...
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08/01 - Ce qui se cache derrière les visées expansionnistes de Donald Trump au Groenland et au Panama
"Cette fois, ce n’est pas une blague", affirme le New York Times. À une dizaine de jours de l’investiture de Donald Trump, prochain président des Etats-Unis, la presse américaine prend au sérieux ses déclarations assurant envisager de recourir à la force pour prendre le contrôle du Groenland et du canal du Panama, et de mener une politique économique si agressive envers le Canada, que son voisin n’aurait d’autre choix que d’accepter son annexion.
"Le Canada et les Etats-Unis, ce serait vraiment quelque chose. Vous vous débarrassez de cette ligne artificiellement tracée et vous regardez à quoi cela ressemble. Ce serait aussi beaucoup mieux pour la sécurité nationale", a assuré Donald Trump lors d’une conférence de presse exposant la future politique étrangère américaine, mardi 7 janvier. Des propos qui s’ajoutent à sa proposition, lors d’un meeting fin décembre, de reconnaître les cartels mexicains comme des "organisations terroristes", mesure qui rendrait possible une intervention militaire, comme dénoncé par le quotidien local Milenio."Tournant géopolitique"
Ce discours belliciste ne manque pas de faire réagir jusque dans les milieux conservateurs, qui craignent que cette politique agressive ne déstabilise le jeu d’alliances des Etats-Unis. "Si Donald Trump réalise ne serait-ce qu’une partie de ce qu’il a décrit, cela pourrait entraîner des changements profonds dans le rôle mondial de l’Amérique, enhardir les adversaires et forcer les alliés qui ne sont plus assurés du soutien de Washington, à chercher de...
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08/01 - Derrière la volte-face de Meta, le calcul de Mark Zuckerberg contre l’Europe
Mark Zuckerberg embrasse pleinement l’ère "trumpiste". Le patron du plus puissant groupe de réseaux sociaux au monde, Meta, a annoncé mardi 7 janvier un virage à 180° de la politique de modération du groupe comprenant Facebook, Instagram, WhatsApp ou encore Threads. Exit le fact-checking de publications, jusqu’ici réalisé par des journalistes afin de lutter contre la désinformation. Place aux plus partiales "notes communautaires", inspirées par le sulfureux X, détenu quant à lui par Elon Musk. Plus largement, le fondateur de Facebook entend débrider ses plateformes en laissant davantage de place aux contenus politiques. "L’objectif est de revenir à nos racines : la liberté d’expression", a-t-il affirmé. Une liberté maximaliste, aux limites volontairement floues. Le site d’information Wired a constaté qu’il était dorénavant possible aux utilisateurs, selon les nouvelles règles mises en place, "d’accuser des personnes transgenres ou homosexuelles d’être des malades mentaux en raison de leur expression de genre et de leur orientation sexuelle".
Si les changements de modération de Meta, et notamment la fin du fact-checking, ne devraient concerner dans un premier temps que les Etats-Unis, le message de Mark Zuckerberg sonne également comme une déclaration de guerre envers les 27, qui ont fait de la modération des contenus sur les grandes plateformes un enjeu prioritaire. Dans son message vidéo publié mardi, l’ancien étudiant de Harvard a aussi accusé l’Union européenne d’avoir "institutionnalis[é] la...
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08/01 - "Interdisons les smartphones jusqu’à 14 ans" : la mise au point du psychologue Jonathan Haidt
Aucun livre n’a eu plus d’impact en 2024. Paru en anglais en mars, The Anxious Generation s’est déjà vendu à plus d’un million d’exemplaires et figure depuis quarante semaines dans la liste des best-sellers du New York Times. Son auteur, Jonathan Haidt, éminent psychologue social et professeur à la New York University, alerte sur les conséquences de ce qu’il nomme "le grand recâblage de l’enfance". Comme sa consœur Jean Twenge, il établit un lien direct entre l’avènement des smartphones et des réseaux sociaux depuis le début des années 2010 et les problèmes de santé mentale qui touchent la génération Z de manière concomitante. Un cinquième des étudiants américains ont été diagnostiqués ou traités pour une dépression en 2019, contre un dixième dix ans plus tôt. Les suicides ont plus que doublé chez les filles américaines âgées de 10 à 14 ans depuis 2010.
Pour Jonathan Haidt, la technologie numérique et des réseaux comme Instagram ou TikTok, qui monopolisent l’attention et isolent les adolescents, ne sont pas les seuls responsables. Si les mineurs sont souvent laissés libres avec leur téléphone, ils sont en revanche surprotégés par leurs parents dans la vraie vie, alors même que les jeux sans surveillance sont essentiels pour leur développement.
Le best-seller a suscité un intense débat scientifique. Dans la revue Nature, la psychologue Candice Odgers lui a reproché de confondre corrélation et causalité, assurant que les jeunes qui ont des problèmes de santé mentale utilisent plus les réseaux sociaux que les autres. A...
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08/01 - Pr Renaud Piarroux : "Dans l’histoire, les origines des épidémies ont toujours fait l’objet de manipulations"
Peste en République démocratique du Congo, dysenterie, méningites et choléra dans des camps de réfugiés après le génocide rwandais, accès aux soins en Afghanistan, prévention et détection précoce des épidémies après un cyclone au Honduras ou des éruptions volcaniques au Zaïre… Renaud Piarroux a consacré une large part de sa carrière aux investigations de terrain lors de crises sanitaires. Médecin infectiologue et microbiologiste, professeur à Sorbonne Université et chef de service à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, il est surtout connu pour avoir mis au jour la responsabilité des casques bleus népalais dans l’irruption du choléra à Haïti en 2010.
Plus récemment, quand cette maladie s’est emparée de Mayotte, c’est aussi à lui que les autorités sanitaires ont fait appel. En parallèle, il s’est passionné pour l’histoire des épidémies depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours, sur laquelle il publiera un vaste ouvrage dans les prochains mois. De cette plongée dans le passé, il est revenu avec deux leçons. D’abord, que les causes des épidémies font souvent l’objet de récits biaisés, d’instrumentalisation, voire de manipulations. Ensuite, que l’émergence d’un nouvel agent pathogène "ne peut être comprise indépendamment de son contexte", qu’il soit géographique, historique ou technologique. Des enseignements qui résonnent aujourd’hui avec l’émergence du Covid. Entretien.
L'Express : En quoi consiste une investigation de terrain sur une épidémie ?
Renaud Piarroux : A chaque fois, l’objectif est de comprendre les origines des agents pathogènes...
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08/01 - Affaire Stormy Daniels : comment Donald Trump tente d’échapper par tous les moyens au prononcé de sa peine
Donald Trump ne veut pas voir sa cérémonie d'investiture gâcher par ses affaires judiciaires. Le président élu des Etats-Unis, condamné au pénal pour des paiements cachés à la star de films X Stormy Daniels, a saisi la Cour suprême à majorité conservatrice pour tenter d’échapper au prononcé de sa peine prévu vendredi, soit dix jours avant de prêter serment, selon un recours publié ce mercredi 8 janvier.
Dans ce document daté de mardi, les avocats de celui qui deviendra le 20 janvier le 47e président des Etats-Unis réclament "une suspension d’urgence pour empêcher que la procédure pénale se poursuive devant un tribunal de l’Etat de New York, y compris une audience de prononcé de sentence prévue vendredi 10 janvier à 09H30". La Cour suprême "doit suspendre immédiatement la procédure du tribunal (pénal) de New York pour empêcher une grave injustice et une atteinte à l’institution présidentielle et au fonctionnement du gouvernement fédéral", insistent les avocats, qui n’ont de cesse d’invoquer "l’immunité présidentielle" de leur client.
Depuis lundi, le camp Trump a essuyé les refus du juge du tribunal de Manhattan qui a présidé le procès puis d’une cour d’appel de geler la procédure et de repousser l’audience de vendredi.Une audience historique mais très symbolique
Sauf succès de ce recours devant la Cour suprême fédérale à Washington - dont six des neuf juges sont des conservateurs - la peine de Donald Trump sera prononcée vendredi. L’intéressé peut comparaître en personne ou à distance par vidéo au cours de cette audience...
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08/01 - Incendies à Los Angeles : au moins deux morts et 1 000 bâtiments détruits
Les pompiers continuent de lutter, ce mercredi 8 janvier, contre un violent feu de forêt dans un quartier huppé qui surplombe Los Angeles, sur la côte Ouest des Etats-Unis, forçant des milliers de personnes à fuir alors que des vents de la puissance d’un ouragan posent un "danger mortel", selon les autorités. Au moins deux personnes sont mortes et "de nombreuses" autres ont été grièvement blessées, ont annoncé les pompiers.
Le feu, qui avait déjà détruit 1 000 bâtiments ce mercredi, s’est déclaré mardi en fin de matinée dans le quartier de Pacific Palisades, peuplé de villas à plusieurs millions de dollars où habitent des célébrités hollywoodiennes, dans les montagnes au nord-ouest de la ville. Des habitants paniqués ont dû abandonner leurs véhicules sur l’une des seules routes entrant et sortant de la zone, fuyant à pied le feu qui a déjà ravagé près de 2 000 hectares.
Pour accéder au quartier, les pompiers ont dû utiliser des bulldozers pour dégager des dizaines de véhicules de la chaussée - dont de coûteux modèles BMW, Tesla ou Mercedes -, laissant des carcasses écrasées aux alarmes hurlantes sur le bord de la route. Le feu a provoqué un énorme nuage de fumée, visible depuis toute la mégapole. Plus de 1 400 pompiers se battent contre les flammes et des centaines sont en route, a affirmé le gouverneur de Californie Gavin Newsom. Les médias américains ont par ailleurs fait état d’un pompier parmi les blessés.
Environ 30 000 personnes sont sous le coup d’un ordre d’évacuation et des rafales de vent pouvant atteindre...
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08/01 - Restés trois mois en poste, les ministres du gouvernement Barnier ne sont pas partis sans rien
Si certains ministres du gouvernement Barnier ont été repêchés par le nouveau Premier ministre François Bayrou, d’autres ne seront finalement restés que trois mois en poste. C’est le cas, entre autres, de Didier Migaud (Justice), Anne Genetet (Éducation nationale) ou Antoine Armand (Économie). Et malgré un très bref passage sous les ors de la république, ils profitent des mêmes avantages que leurs prédécesseurs dont les mandats ont été plus longs.
Contrairement aux idées reçues, "il n’y a pas de retraite spécifique aux ministres" et encore moins de salaire à vie, prévient toutefois l’ex-député René Dosière, président de l’Observatoire de l’éthique publique auprès de nos confrères du site 20 minutes. En réalité, les anciens ministres ou anciens secrétaires d’État "perçoivent une indemnité équivalente au traitement qu’ils recevaient au gouvernement" pendant trois mois après avoir cessé leurs fonctions, précise le site officiel Vie-publique.fr, sauf s’ils reprennent une activité rémunérée avant. Cette indemnité s’élève à environ 10 600 euros brut par mois pour les ministres et 10 100 euros brut pour les secrétaires d’État. "Ils gardent leur traitement pendant trois mois, ce n’est pas lié à la durée de leur fonction", précise René Dosière. Jusqu’à la loi sur la transparence de la vie publique de 2013, cette durée était fixée à six mois.
Mais pour pouvoir percevoir cette pension de trois mois, les ministres et secrétaires d’État doivent remplir plusieurs conditions, indique Le Parisien. Il faut évidemment avoir été membre du...
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08/01 - Outre-mer, de Mayotte à la Nouvelle-Calédonie : retrouvez tous nos contenus
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08/01 - Au Venezuela, la tension monte avant l’investiture de Nicolas Maduro
La tension monte dans la capitale vénézuélienne. Face à un appel à manifestation de l’opposition, Nicolas Maduro, qui s’apprête à débuter un troisième mandat consécutif, a déployé l’armée, la police, les milices, ainsi que des agents des services renseignement, et autres colectivos (paramilitaires). Ils circulent en ville parfois cagoulés, et la télévision publique diffuse en boucle des images des forces de l’ordre.
Accusé de fraude par l’opposition, Nicolas Maduro a déclaré : "Je suis ici par la volonté de Dieu tout-puissant, par la volonté de notre peuple". Le Parlement, où le pouvoir dispose d’une majorité absolue, l’opposition ayant boycotté les législatives 2020, a invité Nicolas Maduro à midi vendredi (17h00 heure française) pour la cérémonie d’investiture devant les députés. Mais l’opposition, qui revendique la victoire aux élections du 28 juillet, a appelé à des manifestations nationales jeudi en faveur du "président élu" Edmundo Gonzalez Urrutia pour tenter de faire dérailler le processus de prestation de serment. Le pouvoir a répondu à cet appel en convoquant lui aussi ses partisans, tout en déployant massivement des troupes dans Caracas.Plan militaro-policier national
Le président Maduro a activé un plan militaro-policier national, alors que les autorités ont déjà réalisé un déploiement massif de forces de sécurité dans la capitale. Ce plan comprend "toutes les forces armées, la milice et toutes les forces de police". Le ministre de l’Intérieur Diosdado Cabello promet la fermeté : "Fascistes ! Terroristes ! Si...
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08/01 - Giorgia Meloni-Javier Milei : ces parias devenus sources d’inspiration… même à gauche
La scène se déroule dans la Ville éternelle, quinze jours avant Noël. A l’occasion de son traditionnel raout de l’Atreju – un rassemblement d’extrême droite annuel organisé depuis 1998 à Rome par Giorgia Meloni et les jeunes de son parti, Fratelli d'Italia –, la présidente du Conseil italien enfile son costume d’hôte. La quasi-totalité des invités, triés sur le volet, est issue des rangs de la droite nationaliste et conservatrice. La plupart sont européens – l’eurodéputée française Marion Maréchal est notamment de la partie – et américains – le milliardaire, soutien de Donald Trump, Elon Musk l’était en 2023. Mais cette année, l’éventail des nationalités s’est agrandi. Depuis la dernière édition, de nouveaux leaders de droite ont émergé, d’autres se sont fait élire à la fonction suprême dans leur pays. C’est le cas de l’Argentin Javier Milei, accueilli en grande pompe sur la scène du festival italien par la locataire du palazzo Chigi.
Ce samedi 14 décembre, l’introduction est aussi brève que dithyrambique. "Je me dois de remercier quelqu’un qui a fait un très long voyage pour participer à cette édition de l’Atreju, quelqu’un qui porte une véritable révolution culturelle dans une nation sœur de l’Italie", lance Giorgia Meloni. Apparition sur scène de Javier Milei, suivie d’une accolade et d’une bise à la leader de Fratelli d'Italia. Tout au long de la prise de parole du président argentin, la cheffe du gouvernement transalpin sourit ou rit. On apprendra quelques heures plus tard que le premier – qui revendique des origines...
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08/01 - En 2024, le nombre de Rafale livrés par Dassault a presque doublé
Dassault Aviation a augmenté en 2024 ses livraisons d’avions de chasse Rafale, avec 21 appareils fournis à la France et à l’étranger contre 13 en 2023, selon un communiqué publié ce mercredi 8 janvier.
Dans le détail, 14 Rafale ont été livrés à la France et 7 à l’exportation. Le groupe avait annoncé une prévision de 20 avions pour l’année écoulée. En 2023, il avait livré 13 appareils (11 en France, 2 à l’export).
Quant aux Falcon, avions d’affaires haut de gamme, 31 ont été livrés en 2024, pour une prévision de 35 appareils, et contre 26 Falcon livrés en 2023.
Les commandes en revanche ont baissé de 2023 à 2024 : l’an dernier, 30 Rafale ont été commandés, tous à l’export, contre 60 (42 pour la France et 18 à l’export) en 2023, et 26 Falcon, contre 23 l’année précédente. Plus de 10 000 avions livrés en près d’un siècle
Jadis jugé invendable et boudé par les pays européens membres de l’Otan, Rafale a poussé ses pions en Europe, avec l’annonce en août de la cession de 12 appareils neufs à la Serbie, le septième pays étranger à l’acheter. C’est le troisième pays européen, traditionnel client de la Russie, à avoir opté pour l’avion biréacteur polyvalent, après la Grèce qui en possède 24 dont 12 d’occasion, et la Croatie qui en a racheté 12 d’occasion.
Au 31 décembre 2024, le carnet de commandes inclut 220 Rafale (164 export, 56 France) contre 211 Rafale au 31 décembre 2023, et 79 Falcon, contre 84 un an plus tôt. Le montant des prises de commandes sera annoncé le 5 mars à l’occasion de la publication des résultats annuels, précise le...
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08/01 - Donald Trump les menace d’annexion : la réponse ferme du Panama, du Groenland et du Canada
Lors d’une nouvelle conférence de presse décousue et provocatrice, organisée depuis sa résidence de Mar-a-Lago en Floride, Donald Trump a répété mardi 7 janvier ses ambitions d’annexer le canal de Panama et le Groenland une fois investi président, ainsi que son souhait d'une fusion avec le Canada. Les pays concernés n'ont pas tardé à répondre au futur locataire de la Maison-Blanche, insistant sur leur souveraineté.
"Le président, José Raúl Mulino, a déjà déclaré que la souveraineté de notre canal n’était pas négociable", a ainsi lancé le ministre des Affaires étrangères du Panama, Javier Martinez-Acha, ajoutant que le canal était "une conquête irréversible". Pendant sa conférence de presse, Donald Trump avait refusé d’écarter l’idée d’avoir recours à la force pour annexer le canal de Panama et le Groenland. "Je ne peux pas vous l’assurer, sur aucun des deux", a-t-il répondu après avoir été interrogé sur le sujet. Le président élu a déjà affirmé à plusieurs reprises vouloir reprendre le canal de Panama, construit par les États-Unis et inauguré en 1914, si le prix des péages pour les navires américains n’était pas réduit. Il a encore fustigé l’accord passé en 1977 par le président d’alors Jimmy Carter, qui a abouti à un transfert du contrôle du canal au Panama en 1999."Le Groenland est aux Groenlandais"
Juste avant Noël, le président élu avait également jugé que le contrôle du Groenland était "une nécessité absolue" pour "la sécurité nationale et la liberté à travers le monde". Mardi, il a de nouveau exhorté le Danemark à "renoncer"...
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08/01 - Moyen-Orient : l’Iran juge "sans fondement" les accusations d’Emmanuel Macron
Les propos tenus lundi par Emmanuel Macron devant les ambassadeurs français réunis à l'Elysée n'en finissent pas de faire réagir à l'étranger. Après le Tchad et le Sénégal, qui se sont indignés de ses déclarations sur l'Afrique, c'est l'Iran qui a dénoncé ce mercredi 8 janvier des accusations "sans fondement", alors que le président français a qualifié le pays de "principal défi stratégique et sécuritaire" au Moyen-Orient.
Les commentaires d'Emmanuel Macron sont "sans fondement, contradictoires et spéculatifs", a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Esmaeil Baqaei. Celui-ci a appelé la France à "reconsidérer ses approches non constructives pour la paix et la stabilité" dans la région, et a également jugé "trompeuses" les déclarations du dirigeant français sur le programme nucléaire iranien. Ce programme est "pacifique et s'inscrit dans le cadre du droit international", a affirmé Esmaeil Baqaei.
"L'Iran, c'est le principal défi stratégique et sécuritaire pour la France, les Européens, toute la région et bien au delà", a déclaré Emmanuel Macron devant les ambassadeurs français. "L'accélération de son programme nucléaire nous amène tout près du point de rupture", a-t-il poursuivi, indiquant que l'Iran sera une question prioritaire dans le dialogue qu'il engagera avec le futur président américain Donald Trump.L'implication iranienne en Ukraine pointée du doigt
Emmanuel Macron a en outre dénoncé l'implication de Téhéran "dans la guerre de la Russie contre l'Ukraine", son "soutien aux groupes...
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08/01 - Anti-woke, "Trump canadien" : Pierre Poilievre, l’insaisissable favori pour succéder à Justin Trudeau
Au mercredi 8 janvier 2025, tous les signaux semblent converger vers cette prévision : Pierre Poilievre, chef du Parti conservateur, devrait devenir le futur Premier ministre canadien d’ici la fin de l’année 2025. Alors que Justin Trudeau a annoncé ce lundi sa démission après neuf années au pouvoir et une cote de popularité au plus bas, les élections générales qui doivent se tenir au plus tard en octobre prochain devraient s’avérer extrêmement difficiles pour le Parti libéral canadien. Et si la politique n’est jamais avare en surprises, la vingtaine de points d’avance dont Pierre Poilievre dispose dans les sondages devrait lui permettre d’accéder au poste qu’il convoite tant depuis plusieurs années.
Né en 1979 à Calgary, celui qui est désormais âgé de 45 ans s’est d’abord lancé dans le conseil, puis la communication en relations publiques. Il devient le plus jeune élu de la Chambre des communes canadiennes, à seulement 25 ans. Il y gagne très vite le surnom de "pitbull", en raison de son style particulièrement agressif à l’égard de ses adversaires politiques.
S’il fut ministre du gouvernement fédéral canadien entre 2013 et 2015, sous le mandat de l’ancien Premier ministre Stephen Harper, c’est surtout à partir de 2022 que Pierre Poilievre commence à prendre une ampleur nationale. Candidat pour prendre la tête du Parti conservateur, il se démarque par son style tranchant. Et notamment par un coup de communication controversé : s’afficher en soutien affirmé du Convoi de la liberté, ce mouvement de protestation...
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08/01 - Harcèlement scolaire, le combat de la mère de Lucas : "Ce que nous prenions pour une crise d’adolescence…"
"La culpabilité est une maladie dont on ne guérit pas." Depuis ce 7 janvier 2023, date à laquelle son fils Lucas, 13 ans, a choisi de mettre fin à ses jours au domicile familial de Golbey, une petite commune des Vosges, Séverine Vermard se dit condamnée à un "chagrin à perpétuité". Une douleur qu’elle décrit dans l’ouvrage Lucas. Symbole malgré lui (HarperCollins) qui paraît ce 8 janvier. Il y a deux ans, le suicide de cet adolescent d’un naturel "créatif, aventureux, aimant" a mis en lumière le fléau du harcèlement scolaire – devenu un délit en 2022 – et suscité l’émoi jusqu’au sommet de l’Etat. "Quand un enfant met fin à ses jours, il n’y a pas de mots pour dire le chagrin, la douleur", avait déclaré au Sénat le ministre de l’Education nationale de l’époque Pap Ndiaye.
Le 18 décembre dernier, près de deux ans après les faits, l’enquête de l’Education nationale a conclu que Lucas a bien été victime de harcèlement, "aussi bien dans l’établissement scolaire que sur les réseaux sociaux". L’institution n’a en revanche pas commenté la dimension homophobe du harcèlement dénoncée par ses proches. Sur le terrain judiciaire, l’affaire suit son cours. Quatre adolescents – deux garçons et deux filles – du collège ont été condamnés en première instance pour harcèlement scolaire, sans que le lien entre le harcèlement et le suicide de Lucas ne soit toutefois établi. Avant d’être relaxés en appel (les juges avaient cependant relevé le caractère "odieux" de propos qui avaient été tenus par les prévenus). Le parquet ainsi que la famille de...
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08/01 - Reconstruction de Mayotte : ce que contient le projet de loi d’urgence
C’est une première réponse législative d’urgence, visant des mesures à "très court terme" pour remettre Mayotte, dévastée par le passage cyclone Chido le 14 décembre, sur pieds. Ce mercredi 8 janvier, un projet de loi pour la reconstruction de l’île a été présenté en Conseil des ministres.
Dans le contexte de "calamité naturelle exceptionnelle" décrété par l’Etat le 18 décembre, le texte comporte une vingtaine de mesures d’urgence. Selon l’exposé des motifs du projet de loi, l’objectif est de permettre aux acteurs publics de "rétablir les conditions de vie des habitants" tout "en préparant la reconstruction" du petit archipel français de l’océan Indien. Pour les mesures de plus long terme, notamment autour des questions d’immigration, de sécurité et de développement économique, le gouvernement prévoit un autre projet de "loi programme" qui sera élaboré dans les trois mois, indique Matignon.Faciliter la reconstruction des écoles et infrastructures
Selon Matignon, le texte de la loi d’urgence vise ainsi à déroger "pendant deux ans" aux règles d’urbanisme et des marchés publics, pour faciliter la reconstruction des écoles mais aussi des infrastructures et des logements. La loi prévoira que "les constructions à usage d’hébergement d’urgence édifiées à Mayotte postérieurement au 14 décembre 2024 et jusqu’à l’expiration d’un délai de deux ans suivant la publication de la présente loi […] sont dispensées de toute formalité au titre du code de l’urbanisme".
Concernant les écoles, durement touchées alors que Mayotte est le...
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08/01 - "Bernie" : comment le cinéma s’empare d’absolument tout aux Etats-Unis
Sorti en 2011 aux Etats-Unis, et deux ans plus tard en France, en VOD, Bernie, le film de Richard Linklater sort pour la première fois "en salles". Une distribution qui semble sortie des limbes d’une autre ère : Jack Black dans le rôle-titre, Shirley MacLaine en veuve sadique, abusive et abusée, Matthew McConaughey en district attorney impitoyablement obsessionnel, les pieds sur son bureau.
Tout part d’un fait divers d’une banalité réjouissante. Le 16 novembre 1996, à Carthage, Texas (6 750 habitants), Bernhardt Tiede, alias Bernie, 38 ans, assassine de quatre balles dans le dos Marjorie Nugent, veuve millionnaire de 81 ans.
Ils se sont connus six ans plus tôt à l’occasion de l’enterrement du mari de Marjorie, où Bernie officiait comme croque-mort. Bernie est un vieux garçon qu’on soupçonnait complaisamment d’être gay, tant sa gentillesse était délicate. Directeur de la chorale municipale, lui-même doté d’un organe remarquable, c’est aussi un type d’une corpulence suffisante pour parvenir à faire basculer le corps de sa victime dans le congélateur, où le cadavre de Marjorie restera un an, avant que sa famille obtienne enfin de la police locale une perquisition.
Tout le monde s’accorde sur ces faits-là, Bernie lui-même les reconnaît sans se faire secouer. A Carthage, c’est la stupéfaction, on n’y croit pas. Bernie est trop gentil pour avoir fait ça. Il écopera pourtant de 50 ans de prison. Autant dire qu’il n’en sortira pas."Bernie, le retour"
Ceux d’entre vous qui n’ont jamais mis les pieds aux Etats-Unis...
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08/01 - Marine Le Pen, son opération séduction de la droite républicaine
Pour comprendre la stratégie de normalisation du RN, la Loupe retrace toute la semaine les étapes clés de cette transformation opérée par Marine Le Pen, alors que son père Jean-Marie Le Pen vient de mourir ce 7 janvier. Dans ce troisième épisode, on vous explique comment, pour espérer gagner, la cheffe de groupe doit adapter son discours à sa nouvelle cible électorale… Les précisions de Marylou Magal, journaliste au service Politique qui couvre l’extrême droite pour L’Express.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Léa Bertrand (écriture) Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : CNews, RTL, TF1, TV5 Monde
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Des milliers de banderoles rouges et vertes s’agitent dans le ciel gris de Paris. Et un slogan revient : "Liberté, égalité, paternité". Ce 6 octobre 2019, ils sont plusieurs dizaines de milliers à marcher contre l’ouverture de la Procréation médicalement assistée à toutes les femmes. La PMA, c’est une mesure phare de la loi bioéthique, et une promesse de campagne d’Emmanuel Macron.
Dans le cortège, beaucoup sont venus en famille. Les autocars affrétés pour l’occasion déversent des manifestants venus de toute la France. Et certains cadres du Rassemblement national aussi ont...
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07/01 - Annexion du Groenland, Otan : la mise au point de Donald Trump avant son investiture
C’est une conférence de presse erratique, à son image. Donald Trump a reçu durant plusieurs heures la presse ce mardi 7 janvier, à sa résidence de Mar-a-Lago en Floride, pour répondre à leurs questions à treize jours de son investiture. Le futur président américain s’est notamment épanché sur ses projets d’annexion du canal du Panama et du Groenland, mais aussi du Canada, rendant toujours plus concrètes ses ambitions territoriales. Retour sur les principaux enseignements de cette conférence de presse pêle-mêle, témoignant à elle seule de l’instabilité que pourrait causer dans le monde le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche.Le refus d’écarter une intervention armée au Groenland et au canal du Panama…
Donald Trump a refusé d’écarter l’idée d’avoir recours à la force pour annexer le canal de Panama et le Groenland. "Je ne peux pas vous l’assurer sur aucun des deux", a déclaré le président élu, interrogé sur un éventuel recours aux forces armées pour annexer le canal, artère vitale du transport maritime mondial, et le Groenland, territoire autonome du Danemark. Ajoutant que les deux territoires étaient "très importants pour la sécurité économique" des Etats-Unis.
Signe de cette volonté très concrète, le fils du président élu américain Donald Trump Jr a entamé ce mardi une visite privée au Groenland. Si ce dernier a affirmé à la descente de son avion être là en tant que "touriste" et ne pas avoir prévu de rencontres officielles, Donald Trump s’était montré assez clair quant à ses intentions pour l’île ce lundi sur son...
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07/01 - D’Emmanuel Macron à François Bayrou, l’art délicat de réagir à la mort de Jean-Marie Le Pen
Une figure de l’extrême droite habituée aux diatribes antisémites est morte. Un monument de la Ve République, finaliste d’une élection présidentielle, s’en est allé. La disparition de Jean-Marie Le Pen met en exergue les deux faces du fondateur du Front national. Le personnage historique est l’homme du "détail" et des sorties xénophobes. Celui qui a obtenu près de 5 millions de voix le 21 avril 2002 a poussé autant de Français dans les rues. Le pouvoir ne peut rester silencieux face à un moment d’histoire.
Mais quels mots trouver ? Attention, terrain glissant. A 13h57, François Bayrou se plie à l’exercice. Le Premier ministre affirme se placer "au-delà des polémiques qui étaient son arme préférée et des affrontements nécessaires sur le fond". "JM Le Pen aura été une figure de la vie politique française. On savait, en le combattant, quel combattant il était", écrit-il.Bayrou agace le bloc central
Sitôt le message publié, un fidèle du Béarnais salue une "jolie formule". "François aime les oraisons funèbres. Il aurait écrit un message identique s’il n’était pas chef du gouvernement", note cet élu. Et puis, la référence à "l’affrontement" ne signe-t-elle pas une mise à distance politique ? Il faut croire qu’elle est insuffisante. Sitôt le message publié, la gauche épingle une réaction tiède au décès du diable de la République. Le terme de "polémiques" est épinglé pour sa légèreté, le qualificatif de "combattant" est raillé pour sa valeur positive. Le silence sur son héritage politique témoignerait enfin d’une complaisance...
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07/01 - Patrick Martin (Medef) : "Je suis très admiratif de ce qui se passe en Italie"
Bercy, Matignon, l’Elysée… Cette semaine, Patrick Martin prend son bâton de pèlerin pour marteler un message à l’exécutif : ce budget dont la France a impérativement besoin ne peut se contenter de nouvelles "rustines". Le président du Medef plaide pour une "refonte fondamentale" du système de protection sociale. Selon lui, l’urgence du moment n’interdit pas l’audace.
L’Express : En ce début d’année, l’économie française continue de montrer des signes de faiblesse, sur fond d’incertitudes politique et fiscale. Le gouvernement est en train de revoir ses prévisions de croissance pour 2025. Sommes-nous au seuil d’une récession ?
Patrick Martin : Depuis la dissolution, il y a une dégradation sensible de la performance économique du pays. Certes, ce phénomène n’est pas uniquement français, d’autres Etats en Europe sont touchés. Mais je vous confirme que les indicateurs dont nous nous disposons ne sont pas rassurants. Dans la construction de logements, avec moins de 250 000 mises en chantier sur un an, nous sommes redescendus au niveau de 1953, mais, à l’époque, la France comptait 24 millions d’habitants de moins ! En novembre dernier, l’indice PMI manufacturier, qui mesure l’activité des directeurs d’achat du secteur, a atteint son plus bas niveau depuis quatre ans et demi. Le taux d’utilisation des capacités de production est aujourd’hui au niveau très faible de 75 %, ce qui est très alarmant pour notre industrie. Avec des situations critiques, notamment dans l’automobile et la chimie. Plus aucun secteur d’activité...
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07/01 - Mark Zuckerberg enterre le programme de fact-checking de Meta
Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp) a annoncé, ce mardi 7 janvier, qu’il va mettre fin à son programme de fact-checking aux Etats-Unis, marquant un recul majeur de la politique de modération des contenus du réseau social, selon des spécialistes.
"Nous allons nous débarrasser des fact-checkers et les remplacer par des notes de la communauté, similaires à X (anciennement Twitter), en commençant par les Etats-Unis", a déclaré le patron du groupe, Mark Zuckerberg, dans un message sur les réseaux sociaux. Selon Mark Zuckerberg, "les vérificateurs ont été trop orientés politiquement et ont plus participé à réduire la confiance qu’ils ne l’ont améliorée, en particulier aux Etats-Unis".
L’annonce de Meta intervient alors que les républicains ainsi que le propriétaire du réseau social concurrent X, Elon Musk, se sont plaints à de multiples reprises des programmes de fact-checking, qu’ils assimilaient à de la censure. "Les récentes élections semblent être un point de bascule culturel donnant, de nouveau, la priorité à la liberté d’expression", a estimé le patron de Meta. "C'est cool", a réagi ce mardi Elon Musk sur son réseau social X.
Dans le même temps, le groupe devrait revoir et "simplifier" ses règles concernant les contenus sur l’ensemble de ses plateformes et "mettre fin à un certain nombre de limites concernant des sujets, tels que l’immigration et le genre, qui ne sont plus dans les discours dominants".
"Il s’agit d’un recul majeur de la politique de modération des contenus, à un moment où la désinformation et...
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07/01 - Manuel Valls, les coulisses de sa revanche : le mépris d’Emmanuel Macron, la rancune des socialistes, sa trahison
La conversation n’a pas dépassé la minute, ou si peu. En d’autres circonstances, un bref SMS aurait suffi mais quand on s’apprête à nommer un ministre, on appelle. "Ce sera l’Outre-Mer, ministre d’Etat. Comme on s’est dit." Car ils se l’étaient dit, plus d’une fois. Des jours que François Bayrou et Manuel Valls bavardaient de ce dossier brûlant des territoires ultramarins français, d’autant plus depuis que le cyclone Chido a ravagé Mayotte. Des mois, même, que l’idée trotte dans la tête de Bayrou. L’été dernier, quand Emmanuel Macron n’en finissait plus de consulter pour trouver un Premier ministre, François Bayrou griffonnait sur un coin de table des listes de noms accolés à des ministères. Valls… "OM", pour Outre-Mer. Il avait murmuré l’idée à Valls, l’air de rien mais assez pour que l’envie germe dans la tête de l’intéressé.
Rien ne se fait au hasard, ni cela ni l’entretien que le socialiste donne le 8 novembre suivant, dans Le Parisien. Il y étrille la politique d’Emmanuel Macron en Nouvelle-Calédonie en l’accusant d’avoir "mis à terre trente-six années de dialogue et de progrès". Et de torpiller "l’entêtement imbécile, irresponsable et criminel" du président de la République. Personne n’aurait imaginé que le chef de l’Etat accepte que Valls intègre le gouvernement après ces mots-là, qui plus est avec ce portefeuille. "Avait-il le choix ?", sourit un proche de Bayrou.
L’heure n’est plus aux amateurs qui rendaient fière la Macronie, mais aux "poids lourds". Voilà pourquoi Bayrou tenait tant à Valls, sur ce poste-là,...
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07/01 - Elon Musk, le pari trumpiste de l’homme le plus riche du monde
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07/01 - Guerre en Ukraine : Kiev lance des "opérations de combat" dans la région russe de Koursk
L’armée ukrainienne a annoncé, ce mardi 7 janvier, mener des "opérations de combat", dans la région russe de Koursk, y frappant notamment "un poste de commandement militaire" frappant notamment "un poste de commandement militaire".
"Cette frappe fait partie intégrante des opérations de combat des unités des forces de défense ukrainiennes, qui mènent des opérations de combat sur le territoire de la Fédération de Russie", a indiqué l’état-major ukrainien dans ce communiqué publié en anglais sur Telegram.
Dimanche, l’armée russe avait fait état d’une nouvelle offensive ukrainienne dans cette région, où les militaires ukrainiens contrôlent plusieurs centaines de kilomètres carrés depuis août 2024, malgré les tentatives de les déloger des troupes russes, épaulées dans ce secteur par des soldats nord-coréens, selon Kiev et les Occidentaux."Nous maintenons une zone tampon sur le territoire russe"
Lundi soir, le président Volodymyr Zelensky avait, quant à lui, rappelé dans son allocution quotidienne "l’importance" de fixer l’armée russe dans la région de Koursk, de façon à l’empêcher de déployer l’ensemble de ses effectifs sur les fronts oriental et méridional. "Nous maintenons une zone tampon sur le territoire russe, en détruisant activement le potentiel militaire russe", avait-il assuré. Des blogueurs militaires russes, proches de l’armée, ont également signalé, depuis dimanche, cette nouvelle attaque ukrainienne.
L’armée ukrainienne, de son côté, est restée globalement silencieuse sur le sujet. "Ce n’est pas mon domaine",...
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07/01 - En Syrie, le vernis de l’islamisme "modéré" craquelle déjà de partout
A chaque apparition publique, sa barbe noire semble rétrécir. Depuis sa prise de Damas le 8 décembre, Abou Mohammed al-Joulani a troqué son nom de guerre pour celui d’Ahmed al-Charaa. Il a ensuite remplacé sa tenue militaire par un costume cravate, puis ses discours guerriers par un vocable de diplomate. L’ancien membre d’Al-Qaeda aurait renoncé au djihad international pour un "djihad national", avec la promesse de respecter toutes les minorités de Syrie. Mais aussi celle de défendre les droits des femmes, malgré les restrictions d’habillement imposées dans la province d’Idlib, sous son contrôle pendant plusieurs années.
L’homme fort de Damas a même, pour la première fois dans l’histoire syrienne, nommé une femme gouverneure de province et une autre gouverneure de la Banque centrale. Des gages d’ouverture et de stabilité, destinés avant tout à s’assurer un soutien occidental et une levée rapide des sanctions visant l’Etat syrien. "Al-Charaa dit mot pour mot tout ce qu’il devrait dire pour nous rassurer, nous confiait récemment un diplomate américain. Il fait preuve d’une intelligence extrême, ce qui le rend d’autant plus dangereux."Une première levée des sanctions
Le 6 janvier, le Trésor américain a annoncé l’allégement des sanctions économiques pour les six prochains mois, notamment pour les entreprises fournissant de l’aide humanitaire et des besoins vitaux tels que l’eau courante et l’électricité. Washington a aussi supprimé al-Charaa de sa liste des terroristes recherchés, alors qu’une prime de dix millions...
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07/01 - Budget 2025 : grandes entreprises, hauts revenus… Ces mesures que le gouvernement envisage
Le budget 2025 est-il proche d’être conclu par le nouveau gouvernement de François Bayrou ? De premières mesures ont été évoquées ces derniers jours, mais sont susceptibles d’évoluer alors que le gouvernement vient de commencer à discuter avec les forces politiques de l’Assemblée nationale et du Sénat pour tenter de dégager un budget de "compromis", avant l’examen des textes budgétaires au Parlement. Le gouvernement, qui souhaite un effort budgétaire de quelque 50 milliards d’euros en 2025, "essentiellement" via des économies, espère leur adoption "courant février". L’Express fait le point.Surtaxe pour les grandes entreprises
L’exécutif souhaite maintenir une forme de surtaxe sur les bénéfices des grandes entreprises. "Ce mécanisme de taxe pour les grandes entreprises a été discuté avec les entreprises, avec notamment le Medef. Il a été accepté comme un geste de solidarité. Cet accord, il demeure, donc nous allons travailler sur un mécanisme […] qui permettrait d’avoir des revenus de l’ordre de 8 milliards d’euros en 2025", comme anticipé par l’ancien gouvernement, a expliqué lundi le ministre de l’Economie et des Finances Eric Lombard sur France Inter.Contribution des hauts revenus
La contribution exceptionnelle sur les hauts revenus, qui avait été proposée par le précédent gouvernement dans son projet de budget et qui devait générer 2 milliards d’euros, ne sera pas "conservée en l’état" pour des questions de rétroactivité, a indiqué Eric Lombard. Il a toutefois évoqué "des convergences possibles" avec les...
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07/01 - Ingérences d’Elon Musk en Europe : la contre-attaque des dirigeants européens
Face aux accusations d’ingérence d’Elon Musk sur le Vieux Continent, un front européen serait-il en train de se dresser ? Les premières pierres ont été posées par le couple franco-allemand. Peu après s’être fait traiter de "fou" puis de "d’imbécile incompétent" par le milliardaire, le chancelier Olaf Scholz s’est fendu d’une mise en garde lors de ses vœux à la nation pour la nouvelle année : "Vous, les citoyens, décidez (du résultat du vote). Ce ne sont pas les propriétaires des réseaux sociaux qui en décident."
Quelques jours plus tard, c’est au tour d’Emmanuel Macron, dont les relations avec le chef du gouvernement allemand ne sont pas au beau fixe, de montrer les muscles au patron de X qui tout en multipliant les provocations tente d’accroître son influence en Europe. Ainsi, lors de la traditionnelle conférence annuelle des ambassadeurs lundi 6 janvier, le locataire de l’Elysée a étrillé sans jamais le nommer l’homme le plus riche du monde, porte-voix, selon lui, "d’une nouvelle internationale réactionnaire".
Et le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre d’emboîter le pas au chef d’Etat français en faisant lui aussi montre de son inquiétude. "Je trouve préoccupant qu’un homme avec un accès considérable aux réseaux sociaux et d’importantes ressources économiques s’implique de manière si directe dans les affaires internes d’autres pays". Parmi lesquels, le Royaume-Uni, dont le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a fustigé lundi "ceux qui propagent mensonges et désinformations".Une volonté manifeste...
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07/01 - Mort de Jean-Marie Le Pen : les extrêmes limites d’un homme à l’orgueil démesuré
La mort sonne-t-elle la fin de la passion ? Longtemps, toujours, Jean-Marie Le Pen fut le diable. Pour lui, une aversion fanatique. "Fasciste", expédiaient ses détracteurs. Il faut dire que l’intéressé a su entretenir avec une certaine assiduité sa légende noire. Saillies antisémites, propos racistes, apologies de crimes de guerre : le pire est souvent l’ennemi du Bien. En 2012, quand les regrettés Philippe Cohen et Pierre Péan publient 550 pages lestées de témoignages inédits sur l’ancien président du Front national, ils revendiquent une approche dépassionnée. Après tout, Jean-Marie Le Pen, ses cinq candidatures à la présidentielle et ses 17,8 % au premier tour en 2002, sont "une histoire française", comme l’indique le titre de leur ouvrage (éditions Robert Laffont). Comment devenir les entomologistes neutres d’un insecte effrayant ? D’abord, décortiquer sa formation idéologique, les scandales, sa stratégie politique, ses relations familiales, son goût pour l’argent - leurs révélations sur l’enrichissement personnel de Le Pen leur vaudront d’être poursuivis pour diffamation par ce dernier. Ensuite, ne jamais oublier qu’un journaliste n’est pas un procureur.
Mais, aborder le dernier monstre de la République "comme un sujet d’enquête banal, sans a priori" bouscule les convenances. En 1994 déjà, Christian Lionet et Gilles Bresson s’essayent à l’exercice et leur livre, riche, paru au Seuil, ne rencontre que peu d’écho. Dix ans après la grande peur démocratique du 21 avril 2002, celui de Philippe Cohen et Pierre...
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07/01 - "Mayotte, un archipel traité honteusement depuis longtemps" : nos lecteurs réagissent à l’actualité
Quand la métropole découvre Mayotte
Eric Garnier, Villemomble (Seine-Saint-Denis)
J’ai enseigné à Mayotte de 1980 à 1984 et je retourne chaque année depuis dix ans dans l’île de mon cœur ainsi qu’aux Comores voisines, victimes d’un président indigne. Depuis le passage du cyclone Chido, les Français de métropole découvrent ce petit archipel, traité honteusement depuis longtemps. Administration dépassée, diplomatie complaisante envers les Comores voisines dont des milliers d’habitants, désespérés par la misère, voient en Mayotte un espoir. ("Mayotte : vers l’effondrement ?", L’Express du 19 décembre.)
Les paradoxes français
Claude Bertin, Brunoy (Essonne)
La France a organisé de magnifiques Jeux olympiques, admirés par le monde entier ; bravo aux organisateurs ! La France, là encore sous l’admiration du monde entier, a restauré en un temps record Notre-Dame de Paris, dévastée par un incendie ; bravo aux compagnons et aux ouvriers ! La France est sans budget depuis plusieurs semaines et est la risée du monde. Pourquoi nos politiciens ne sont-ils pas à la hauteur de nos organisateurs et de nos restaurateurs ? Les Français moyens, dont je m’honore de faire partie, ont honte de leur classe politique ("Jeux olympiques, Notre-Dame : et si la dérogation devenait la norme ?", L’Express du 5 décembre.)
L’art du management
François Brégeon, Nemours (Seine-et-Marne)
Julia de Funès a tout compris à la manière de diriger. J’ai moi-même géré des équipes au sein d’une grande entreprise où de nouvelles méthodes nous étaient...
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07/01 - Jean-Marie Le Pen et moi, le récit d’une journaliste politique : son hôtel particulier, ses obsessions, ses chiens…
Je ne connaissais Jean-Marie Le Pen qu’à la télévision. Comme pour beaucoup d’enfants de ma génération, le fondateur du Front national est apparu sur l’écran du salon de mes parents, un soir d’avril 2002, et a précipité la moitié de mon collège dans les rues de ma ville. A l’époque, la jeunesse "emmerdait" le FN, et nous chantions Damien Saez et Diam’s à l’arrière du bus scolaire. Avec sa mâchoire carrée, son œil de verre et sa rhétorique d’extrême droite, Jean-Marie Le Pen représentait notre première émotion politique.
Lorsque j’intègre le service politique de L’Express, en 2019, j’ai 28 ans, et depuis longtemps rangé mon baladeur au placard. Embauchée pour couvrir l’actualité du Rassemblement national, l’évidence s’impose : il faut demander audience au "Menhir", comme un vaticaniste chercherait à approcher le pape. L’entretien fait office de rite initiatique ; l’ancienneté d’un "rubricard" se mesure au nombre de ses visites au domaine de Montretout, à Saint-Cloud, dans ce manoir où l’ancien candidat à la présidentielle conservait encore ses bureaux, à 96 ans. "Toi aussi, tu as rencontré les chiens, Sergent et Major ?" Aux deux labradors imposants, j’ai très vite préféré les lévriers, Camilla et Stella, qui posent leur museau sur mes genoux lorsque Jean-Marie Le Pen me reçoit dans sa résidence de Rueil-Malmaison, où il vit avec son épouse Jany.
Puis-je l’écrire ? Avant de frapper au lourd portail vert de Montretout, alors que je suis rongée par la trouille, mon rédacteur en chef m’a glissé, avec un brin d’envie : "Amuse-toi."...
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07/01 - Mort de Jean-Marie Le Pen : dans l’ombre du patriarche, une famille percutée par la politique
"Vous savez, les femmes Le Pen ont leur propre détermination…" La remarque est assortie d’un sourire en coin, faussement réprobateur. Jean-Marie Le Pen croit-il vraiment à ce qu’il affirme, cet après-midi de février 2022, planté dans un fauteuil de velours défoncé, depuis son bureau de Montretout ?
Lui qui a fondé, il y a plus de cinq décennies, une dynastie politique, et toujours agi pour faire de sa famille la seule représentante légitime de l’extrême droite française. En cinquante ans, rien, jamais, n’a réussi à pousser à l’ombre des Le Pen, dont le destin politique était assigné à la naissance. Chose dont le patriarche s’est toujours assuré.Le clan
C’est que la famille Le Pen vit dans un monde sans frontières, où se percutent les vies privée et politique. Une bulle où tout se mêle et se traverse. Une sphère où le foyer peut exploser ou servir de bureau, où les caméras débarquent dans la cuisine, où les conflits familiaux se règlent dans la presse, où l’on utilise ses propres enfants comme composante de son argumentaire. "J’aime mieux mes filles que mes cousines, mes cousines que mes voisines, mes voisines que des inconnus et des inconnus que des ennemis", avait coutume de répéter le "diable de la République". Chez les Le Pen, les trois filles, Yann, Marie-Caroline et Marine, sont sommées de participer à la publicité familiale dès le plus jeune âge. Les week-ends sont souvent consacrés aux choses du parti. On accompagne "Le Pen". Dans les cortèges pour réclamer le rétablissement de la peine de mort, dans ses...
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07/01 - Mort de Jean-Marie Le Pen : son premier portrait dans L’Express, par Alain Duhamel
Dans L’Express du 10 février 1984, par Alain DuhamelJean-Marie Le Pen, le tribun intempestif
C’est l’homme par qui le scandale arrive : Jean-Marie Le Pen dérange. Tout le monde. Parce qu’il sera, le 13 février, l’invité de L’Heure de vérité, sur Antenne 2 - sa première grande émission à la télévision - la classe politique s’émeut. Le Parti communiste s’offusque, tempête, menace de partir en guerre contre cette "invitation indécente". La gauche se proclame choquée par la "banalisation" d’un individu réputé dangereux. Mais, dans l’opposition, beaucoup de dirigeants font la grimace et tordent le nez, préoccupés de l’image d’une droite trop sommaire que risque de donner ce tribun agité et roublard.
Et s’il troublait le jeu en suscitant un effet boomerang favorable au gouvernement ? Naguère, les giscardiens se félicitaient de chaque apparition de Georges Marchais sur le petit écran : leurs successeurs socialistes n’espèrent-ils pas déconsidérer le camp des libéraux grâce au verbe sans nuances de Jean-Marie Le Pen ? Certains suspectent même une manoeuvre. Décidément, le président du Front national sera toujours regardé comme un aventurier intempestif…
Il est vrai que, depuis l’automne 1983, il n’est question que de lui : 17 % des suffrages pour le Front national à Dreux, aux élections municipales, obtenus en faisant feu de tout bois avec l’idéologie sécuritaire et la dénonciation des immigrés ; près de 10 % à Aulnay-sous-Bois ; 12 %, surtout, pour Jean-Marie Le Pen lui-même, à l’élection législative partielle du Morbihan,...
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07/01 - Jean-Marie Le Pen, fondateur du Front national, est mort
Jean-Marie Le Pen, fondateur du Front national et figure historique de l’extrême droite française, est mort ce mardi 7 janvier, a annoncé sa famille auprès de l’AFP. Il est décédé à Garches (Hauts-de-Seine), dans un établissement où il avait été admis il y a plusieurs semaines.
Tribun hors pair, provocateur sulfureux obsédé par l’immigration et les juifs, patriarche contrarié par les siens, Jean-Marie Le Pen, décédé à l’âge de 96 ans, a sorti l’extrême droite française de sa marginalité au cours d’une carrière politique qui a marqué la Ve République. Le "Menhir" n’a jamais exprimé aucun regret pour ses dérapages, contrôlés ou non, répétés souvent, qui lui ont valu plusieurs condamnations en justice : des chambres à gaz "point de détail de l’histoire", à "l’inégalité des races" (1996), en passant par l’Occupation allemande "pas particulièrement inhumaine" (2005) ou l’agression physique d’une adversaire socialiste (1997). "Je vais te faire courir, moi, tu vas voir, rouquin… Pédé !", s’en était-il encore pris à un militant hostile.
Jean-Marie Le Pen était une "figure historique de l'extrême droite" dont le "rôle dans la vie publique de notre pays pendant près de soixante-dix ans (...) relève désormais du jugement de l'Histoire", a réagi l'Elysée dans un communiqué. "Le président de la République exprime ses condoléances à sa famille et ses proches", a ajouté la présidence, qui retrace la biographie du fondateur du Front national.
Éternel provocateur et défricheur des extrêmes droites européennes, Le Pen voulait-il vraiment le pouvoir...
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07/01 - Jean-Marie Le Pen, la mort du dernier monstre de la République : "Moi, fasciste ? Je n’étais pas assez socialiste pour ça"
Cela l’avait marqué. Mais cela l’avait-il indigné ou flatté ? A l’enterrement du réalisateur Claude Autant-Lara au cimetière de Montmartre à Paris, en l’an 2000, Jean-Marie Le Pen avait relevé qu’il n’y avait "pas un seul artiste présent". Etre l’ami du démon coûte cher, jusqu’au bout. Le milieu culturel n’avait jamais pardonné au cinéaste, ancien compagnon de route du Parti communiste, d’être devenu député européen du Front national puis d’avoir tenu des propos ouvertement antisémites, notamment sur Simone Veil.
Jean-Marie Le Pen a, toute sa vie durant, tenu à soigner sa marque : être le monstre de la République. A quoi tient pareille trajectoire ? Après sa défaite aux élections législatives de 1962, le député sortant qu’il est voit arriver une très sérieuse proposition : devenir adjoint au chef de contentieux, avec la promesse de devenir chef de contentieux un peu plus tard. "J’aurais fait une carrière bourgeoise", disait-il. Dans sa bouche, un gros mot. Le général était un colosse, un monstre ne saurait être gaulliste. "Tout le monde l’est à part moi. Je ne l’ai jamais été, je ne le suis pas et il est peu probable que je le devienne", confiait-il.
Un monstre n’exerce pas le pouvoir. Jean-Marie Le Pen a vu défiler tous les présidents de la Ve République. Chirac fut celui qu’il détesta le plus, Mitterrand celui qui le charma le plus. En janvier 1995, le socialiste croisa le leader d’extrême droite dans les salons de la préfecture de Strasbourg, juste après son fameux discours au Parlement européen. La scène est décrite...
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07/01 - A quand une classe politique à la hauteur ? Par Eric Chol
On entend souvent : "On a les politiques que l’on mérite" (1). C’est dire à quel point les Français méritent peu, vu le spectacle affligeant qu’offrent nos élus nationaux. Hasard de calendrier, deux événements vont se télescoper dans les prochains jours. Le 14 janvier, le premier Premier ministre de l’année, François Bayrou, prononcera devant les députés son discours de politique générale. Exercice oratoire attendu. La suite, on la connaît déjà : hurlements de l’opposition, sourires crispés de la Macronie, démagogie à tous les étages, et sans doute à la clef une motion de censure, ravivant le souvenir de l’éphémère gouvernement Barnier.
Moins d’une semaine plus tard, à 7 700 kilomètres du Palais-Bourbon, ce sera au tour de Donald Trump de jurer sur la Bible à l’occasion de la cérémonie d’investiture du 47e président américain. Le même, qui, il y a quatre ans, encourageait ses militants à prendre d’assaut le Capitole. Trump le retour, et en fanfare. Avec des conséquences incalculables sur le reste du monde, de l’Ukraine au Moyen-Orient, en passant par l’Europe, menacée d’une nouvelle guerre des "tarifs" commerciaux…
Or qui parle de ces sujets chez nous ? Laurent Wauquiez ? Olivier Faure ? Gabriel Attal ? Marine Le Pen ? Jean-Luc Mélenchon ? Tendez l’oreille : personne. Nos politiciens sont trop préoccupés par l’horloge branchée sur la présidentielle de 2027. Le gonflement de la charge de la dette publique ? Le niveau record du déficit ? La dégringolade de la productivité ? Encore des gros mots, sans doute réservés à une...
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07/01 - "Le plus gros scandale de corruption de l’histoire française" : le procès de Nicolas Sarkozy vu de l’étranger
Le procès de l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy et de onze autres prévenus pour des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle 2007 s’est ouvert lundi 6 janvier au tribunal de Paris et n’a pas laissé indifférente la presse étrangère. "Nicolas Sarkozy est jugé pour avoir reçu des millions d’euros de financement illégal de campagne électorale de la part du régime de l’ancien dictateur libyen Mouammar Kadhafi, dans le plus grand scandale de financement politique de l’histoire française moderne", annonce d’emblée le quotidien britannique The Guardian.
Même constat du côté de l’hebdomadaire allemand Die Zeit : "C’est peut-être le plus gros scandale de corruption de l’histoire française impliquant un ancien président". De toutes les affaires judiciaires contre Nicolas Sarkozy, celle concernant la Libye est probablement la plus vaste, la plus complexe et la plus explosive, complète The New York Times. L’ex-chef de l’Etat, âgé de 69 ans, est notamment jugé pour corruption, association de malfaiteurs et financement illégal de campagne. Nombreux sont les journalistes de la presse étrangère à rappeler les multiples affaires, et condamnations, de l’ancien président. "Ce n’est pas sa première convocation au tribunal. Il pourrait d’ailleurs s’y rendre avec son bracelet électronique. Mais c’est sans conteste la plus embarrassante pour l’ancien président de la République", commentait ainsi la correspondante à Paris du journal belge Le Soir, avant l’ouverture du procès. Nicolas Sarkozy fait face à...
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07/01 - L’insipidité du vin naturel, symptôme du prêt-à-penser urbain progressiste, par Abnousse Shalmani
On dit souvent qu’il faut éviter de retrouver de vieux amis. Si ce n’est pas toujours vrai, vous prenez toujours le risque d’une pièce rapportée qui vous bousille le goût du vin. Justement. Cher lecteur, j’avoue être encore très dubitative devant les vins naturels, outre qu’ils dégagent systématiquement un effluve d’huile d’olive, je ne comprends pas comment un vin naturel de Loire peut avoir la même robe rouge clair fadasse, la même absence de goût qu’un vin naturel de Provence-Alpes-Côte d’Azur. Que le "naturel" géographique et climatique produise la même soupe affublée d’un nom ridicule à un prix délirant me laisse pantoise.Ce que doit penser un animal social intégré
La piètre pièce rapportée située dans le très haut du panier social d’un amical dîner parisien m’expliqua doctement que "oui, mais" c’est une question d’éducation. Terreur. Le vin est dégueulasse certes, mais c’est parce que mon palais n’a pas été rééduqué à l’aune de la doxa dominante. S’ensuivit un enchaînement spectaculaire de tout ce que doit penser un animal social intégré : de la culpabilité sur le climat au fascisme au pouvoir partout (de Macron à Milei, sans oublier l’indispensable accessoire de dîner qu’est devenu Elon Musk) en passant par le génocide à Gaza (et le Soudan ça va ?) etc.
Rires intérieurs (et extérieurs) mais surtout grosse fatigue d’entendre enfiler sans complexes les perles conformistes du parfait urbain conscientisé et progressiste comme avant-hier, adolescente, j’écoutais, en cherchant une échappatoire, le patriarche considérant...
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07/01 - Comment gérer Elon Musk ? L’équation complexe des démocraties européennes
L’espace de quelques heures, le 31 décembre dernier, une grenouille a été l’utilisateur le plus suivi sur X, avec 210 millions d’abonnés. Propriétaire du réseau social, Elon Musk avait remplacé sa photo de profil par celle de "Pepe the Frog", un personnage de dessin animé. Or le mème du batracien sert de signe de reconnaissance en ligne aux "suprémacistes blancs". Aucune chance que le clin d’œil soit involontaire, tant le patron de SpaceX et Tesla, conseiller de choc du président élu Donald Trump, dont il a abreuvé la campagne de plus de 270 millions de dollars, multiplie les soutiens aux extrêmes droites de la planète.
Dernièrement, l’homme le plus riche du monde a fait brutalement irruption sur la scène politique européenne, suscitant un vent de panique. Comme si sa réussite lui donnait tous les droits. A quelques semaines des élections législatives en Allemagne, le 23 février, il a martelé que le parti anti-migrants, eurosceptique et prorusse AfD constituait la "seule lueur d’espoir" pour une nation en perdition ; invité sa cheffe, et candidate au poste de chancelier, Alice Weidel, à une conversation sur X, lui offrant une audience mondiale ; et traité le chancelier social-démocrate Olaf Scholz "d’imbécile incompétent"."Nouvelle internationale réactionnaire"
Au Royaume-Uni également, ses ingérences ont pris des proportions folles. A grands coups de tweets, Musk a demandé la libération d’un extrémiste condamné pour des propos diffamatoires à l’égard d’un réfugié syrien, puis jugé le Premier ministre Keir...
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07/01 - Les gens négatifs, une purge pour les managers : "Ne vous laissez surtout pas envahir par la situation"
Dans certaines entreprises, le rire et la bonne humeur sont communicatifs. L’Américain Kurt Lewin, considéré comme l’un des pères de la psychologie sociale, s’est d’ailleurs intéressé dès les années 1930 à la question de la dynamique de groupe et de ses bienfaits. Depuis, le baby-foot, les boissons chaudes à volonté et les sourires des chief happiness officers(CHO) ont tenté de matérialiser le bonheur au travail… sans succès : en effet, une récente étude Qualisocial/Ipsos ("Qualité de Vie et Conditions de Travail : de quoi ont réellement besoin les salariés français en 2024 ?") révèle que 53 % des salariés sont désengagés, 67 % se rendent au bureau sans motivation et 40 % se disent "globalement insatisfaits de leur vie". Parmi ces profils, il faut citer les négatifs qui pourrissent la vie de tout le monde et semblent se complaire dans leurs difficultés. En 2025, l’une des priorités pour les managers sera de s’attaquer à cette négativité. "C’est déjà bien pour un manager de se poser la question", commente Marie Hombrouck, fondatrice d’Atorus Executive, cabinet de recrutement de fonctions juridiques et RH.
Pour l’experte, la première étape consiste à s’interroger en réalisant ce qu’elle appelle un "audit" de l’équipe : comprendre les origines de ce comportement, son point de départ, les personnes qu’il affecte, et pourquoi il est si visible. Il s’agit d’identifier cette personne qui a tendance à repérer la moindre difficulté pour la monter en épingle et qui s'est fait une spécialité de formuler des critiques XXL, avec le...
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07/01 - Musée-mémorial du terrorisme : finalement, Emmanuel Macron souhaite le maintien du projet
C’est ce qui s’appelle un rétropédalage. Emmanuel Macron a fait connaître sa volonté de maintenir le projet de Musée-Mémorial du terrorisme près de Paris "tel qu’il l’avait annoncé" en 2018, et qui avait été menacé d’abandon par le gouvernement de Michel Barnier, a appris l’AFP mardi 7 janvier de source proche du dossier.
A la veille du dixième anniversaire de l’attentat jihadiste contre Charlie Hebdo, le chef de l’Etat a vu lundi le président et la directrice de la mission de préfiguration de ce mémorial, Henry Rousso et Elisabeth Pelsez, "et leur a indiqué qu’il souhaitait que le projet soit maintenu tel qu’il l’avait annoncé", a dit cette source à l’AFP, confirmant une information de franceinfo. L’historien Henry Rousso a confirmé sur X que le président les avait assurés "de son engagement pour poursuivre le projet", saluant "une bonne nouvelle pour toutes les victimes du terrorisme en ce jour commémoratif".
Le président de la République nous a assurés hier soir de son engagement pour poursuivre le projet du MMT à Suresnes. C'est une bonne nouvelle pour toutes les victimes du terrorisme en ce jour commémoratif que de voir la parole de l'État respectée.— Henry Rousso (@Henry_Rousso) January 7, 2025
Annoncé par Emmanuel Macron le 19 septembre 2018 lors de la commémoration universelle pour les victimes d’attentats, le projet, estimé à 95 millions d’euros répartis sur huit ans, devait ouvrir ses portes en 2027 au Mont-Valérien, dans la commune de Suresnes, près de Paris.Les associations de victimes...
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07/01 - Mayotte : pourquoi Starlink ne menace pas (encore) les opérateurs français
Comme si on ne parlait pas assez de lui : Elon Musk s’invite aussi à Mayotte. Sur l’île récemment balayée par un puissant cyclone, le service d’accès Internet par satellite américain Starlink, créé par le nouvel homme fort de la future administration Trump, est en cours de déploiement. Un choix d’urgence du Premier ministre François Bayrou dans ce département d’outre-mer, face à l’étendue des dégâts sur les infrastructures locales. Non sans polémique. A la fois pour des questions de souveraineté numérique. Mais aussi de respect envers les acteurs historiques du secteur, qui voient d’un mauvais œil cette publicité pour un de leur concurrent. "Pas un mot pour les opérateurs et surtout leurs collaborateurs sur place qui assurent le rétablissement des réseaux", s’est publiquement ému Laurentino Lavezzi, le directeur des affaires publiques d’Orange, sur X.
Starlink, lui, met-il le pied dans la porte ? On ne peut lui nier des avantages : en cas de catastrophe naturelle donc, ou de guerre, comme en Ukraine. Plus de 6 000 satellites de la compagnie quadrillent déjà le globe ; personne ne fait mieux, surtout pas l'Europe, à la traîne dans ce domaine. Le déploiement, via une simple antenne, est simple et rapide. Bonus : à Mayotte, Politico affirme que l’Etat jouira de 3 mois d’abonnement gratuit. En temps de vache maigre budgétaire…
Mais en dézoomant un petit peu, Starlink est encore loin de prendre des parts de marché aux grands opérateurs, dont Orange. La France dispose toujours de bons antidotes. Sa couverture...
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07/01 - Une "attitude méprisante" : le Tchad et le Sénégal s’offusquent après les propos d’Emmanuel Macron
Des "propos totalement erronés", une "attitude méprisante" : le Sénégal et le Tchad n’ont pas tardé de réagir aux propos tenus par Emmanuel Macron lors de son traditionnel discours face aux ambassadeurs lundi 6 janvier à Paris. La France a eu "raison" d’intervenir militairement au Sahel "contre le terrorisme depuis 2013", mais les dirigeants africains ont "oublié de nous dire merci", a déclaré le chef d’Etat français, estimant qu'"aucun d’entre eux" ne gérerait un pays souverain sans cette intervention. "C’est pas grave, ça viendra avec le temps", a même ironisé le président français.
Le gouvernement tchadien a exprimé sa "vive préoccupation suite aux propos tenus récemment par le Président de la République française, Emmanuel Macron, qui reflètent une attitude méprisante à l’égard de l’Afrique et des Africains", indique un communiqué du ministre tchadien des Affaires étrangères Abderaman Koulamallah lu à la télévision d’Etat lundi soir. Abderaman Koulamallah rappelle "qu’il n’a aucun problème avec la France" mais également que "les dirigeants français doivent apprendre à respecter le peuple africain".
Fin 2024, le Tchad, le Sénégal puis la Côte d'Ivoire avaient annoncé tour à tour le retrait de la présence militaire française sur leur territoire en 2025. Des troupes et des avions de combat français ont été stationnés dans ces trois pays quasiment sans discontinuer depuis l’indépendance en 1960, servant à la formation et l’entraînement des militaires. Selon le président tchadien Mahamat Idriss Déby Itno, au pouvoir depuis...
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07/01 - Budget 2025 : entre François Bayrou et la gauche, la bataille de la "responsabilité"
Amélie de Montchalin mesure la précarité de son bail à Bercy. Dans un entretien au Parisien, la ministre des Comptes publics dévoile son ébauche de budget 2025, qu’elle dépouille de toute ossature idéologique ostensible. "Ce budget ne sera ni celui de la droite, ni celui de la gauche, ni celui du centre. Ce ne sera pas le budget idéal d’un parti, mais d’un pays." Voilà la prochaine loi de finances envoyée par l’exécutif dans un no man’s land politique. Au-dessus des contingences partisanes, afin de la protéger de la censure. Ainsi, la ministre fait mine de se désintéresser de "l’étiquette politique" de ses futurs soutiens. "Je cherche des parlementaires qui veulent agir en responsabilité", insiste-t-elle.
"Responsabilité." L’exécutif répète cet argument ad nauseam pour rallier l’opinion publique et le Parti socialiste à sa cause. Michel Barnier a mesuré la non-fiabilité du Rassemblement national en décembre, son successeur François Bayrou mise sur l’indulgence de la gauche pour franchir l’obstacle. Alors, l’ex-majorité présidentielle exhorte le PS à faire preuve de "responsabilité", dans des appels ambivalents. On y convoque la glorieuse histoire socialiste et sa qualité de "parti de gouvernement" pour mieux lui tordre le bras. Son passé l’obligerait pour l’avenir. La gauche a saisi le piège, et ne laisse pas au pouvoir le monopole d’un trait si consensuel. "Chacun doit être responsable, y compris le gouvernement", lançait lundi Olivier Faure à l’issue d’un entretien à Bercy avec le ministre de l’Economie Eric...
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07/01 - Corée du Nord : pourquoi le dernier tir de missile de Pyongyang est plus alarmant que d’ordinaire
La Corée du Nord a affirmé mardi 7 janvier avoir testé avec succès un nouveau "missile hypersonique" destiné, selon le dirigeant Kim Jong-un, à dissuader "tous les rivaux" du pays dans la région Pacifique. Cet essai s’est déroulé lundi au beau milieu d’une visite en Corée du Sud du secrétaire d’Etat américain Antony Blinken, et à deux semaines de l’investiture de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis.
Ce "missile balistique hypersonique de portée intermédiaire" est destiné à "renforcer progressivement la dissuasion nucléaire du pays", a déclaré Kim Jong-un, qui a assisté au lancement en compagnie de sa fille adolescente Ju Ae. Cette nouvelle arme "dissuadera de façon fiable tous les rivaux de la région Pacifique qui peuvent affecter la sécurité de notre Etat", a-t-il ajouté, cité par l’agence officielle nord-coréenne KCNA.
Selon KCNA, un "nouveau composé de fibre de carbone" a été utilisé pour le corps du moteur du missile, et "une nouvelle méthode […] a été introduite dans le système de contrôle de vol et de guidage". L’emploi de fibre de carbone dans la fabrication d’un missile permet de diminuer son poids, et par conséquent d’accroître sa portée et sa manœuvrabilité. Mais la technologie est difficile à maîtriser en raison de la faible résistance de ce matériau composite aux hautes températures.Une technologie possédée par trois pays seulement
Un missile est qualifié d’hypersonique quand il peut atteindre plus de cinq fois la vitesse du son, soit plus de 6 000 km/h. "Ce qui est alarmant à propos de ce missile,...
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07/01 - Attentat contre Charlie Hebdo : hommages, numéro spécial… Le programme des commémorations
Il y a dix ans jour pour jour, le 7 janvier 2015, Charlie Hebdo était frappé par une attaque terroriste à Paris. Douze personnes, dont huit membres de la rédaction, ont perdu la vie dans l’attaque de l’hebdomadaire par les frères Chérif et Saïd Kouachi, Français d’origine algérienne qui avaient prêté allégeance à Al-Qaïda. Parmi les morts figurent l’emblématique directeur du journal, le dessinateur Charb, ainsi que deux légendes de la caricature en France, Cabu et Wolinski.
Du 7 au 9 janvier 2015, les frères Kouachi et Amedy Coulibaly ont ciblé la liberté d’expression, les forces de l’ordre et la communauté juive, lors d’attaques "coordonnées" bien que revendiquées par deux entités distinctes, Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) et l’organisation Etat islamique (EI). Deux policiers à Paris et Montrouge, ainsi que quatre personnes de confession juive dans un magasin Hyper Cacher porte de Vincennes, ont également été tués durant ces trois jours de terreur. A ces victimes s’est ajouté l’ancien webmaster de Charlie Hebdo, Simon Fieschi, grièvement blessé dans l’attentat et mort en octobre dernier, à 40 ans.
Ces mardi et mercredi, de nombreuses commémorations sont prévues. Les cérémonies débuteront à 11h30 rue Nicolas-Appert dans le XIe arrondissement de la capitale, où Charlie Hebdo avait ses locaux en 2015. Elles se poursuivront boulevard Richard Lenoir, où le policier Ahmed Merabet a été abattu par les Kouachi dans leur fuite. Elles s’achèveront à 13h10 par un hommage aux victimes du magasin Hyper Cacher. Mercredi,...
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07/01 - Mpox : ce que l’on sait du premier cas du nouveau variant détecté en France
C’est le premier cas en France, qui devient ainsi le cinquième pays européen touché. Selon des informations du journal Ouest France, une femme domiciliée en Bretagne a été détectée positive à la nouvelle souche de la variole du singe, au Centre Hospitalier (CHU) de Rennes. "Le ministère du Travail, de la Santé" a été informé "d’un premier cas humain de mpox de clade 1b sur le territoire national, en Bretagne. Les mesures de gestion recommandées ont été mises en place", a confirmé à l’AFP le ministère de la Santé dans un communiqué. D’après Ouest-France, qui ne cite pas de source, la femme testée positive au mpox "se porterait bien".
"Le cas déclaré concerne une personne n’ayant pas voyagé en Afrique centrale, zone dans laquelle les différents clades de virus mpox circulent activement depuis plusieurs mois, dont le clade 1b", précise le communiqué du ministère de la Santé. "Cette personne a toutefois été en contact avec deux personnes de retour d’Afrique centrale, les investigations sont en cours pour rechercher l’origine de la contamination et identifier l’ensemble des personnes contacts", ajoute-t-il.Risque d’infection "faible" en France
Le mpox se caractérise par des lésions cutanées, comme des pustules, une forte fièvre et des douleurs musculaires. Le sous variant détecté en Bretagne, nommé clade 1b, est considéré comme plus contagieux et plus dangereux et circule surtout en population adulte. Identifié en République démocratique du Congo (RDC) en septembre 2023, il s’est depuis propagé à tout le territoire avant...
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07/01 - Origines du Covid-19, cinq ans après : les faits et leurs interprétations par les scientifiques
Le Sars-CoV-2 semble sorti de nulle part. A ce jour, nul n’a pu expliquer comment ce virus d’emblée très efficace pour nous infecter a pu émerger à Wuhan, à la fin de 2019. La Chine n’ayant pas ouvert ses frontières à une enquête indépendante, les faits établis restent limités. On sait que le virus vient des chauve-souris. On sait aussi que l’animal intermédiaire, dans lequel il aurait pu évoluer pour s’adapter à l’homme, n’a pas été identifié. On sait encore que le marché de Wuhan a au moins joué un rôle d’amplificateur de l’épidémie. On sait, enfin, que les scientifiques de l’Institut de virologie de Wuhan (WIV en anglais) étudiaient et manipulaient les coronavirus. Et c’est tout. A partir de là, deux hypothèses ont émergé : une zoonose, ou une fuite de laboratoire. Au fil du temps, les scientifiques ont interprété et réinterprété les maigres données disponibles, et ont choisi leur camp. Voici les principaux arguments de cette controverse, l’une des plus politisées et toxiques de notre temps.1/ Les chauves-souris, le réservoir originel
Les faitsUne chauve souris "fer à cheval".
Au départ, tout paraissait simple. Le 11 janvier 2020, peu après l’apparition d’une pneumonie virale d’origine inconnue à Wuhan, le génome du virus est rendu public. Baptisé Sars-CoV-2, il est apparenté au Sars-CoV apparu en 2002 en Chine, qui a provoqué l’épidémie de Sras. A l’époque, les investigations avaient montré que l’hôte d’origine était la chauve-souris "fer à cheval" (Rhinolophus). En 2020, les scientifiques ont donc naturellement tourné...
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07/01 - Comment Napoléon a grandement contribué au recul du français dans le monde
Au milieu du XVIIIe siècle, la langue française est au sommet de sa gloire. De Londres à Moscou en passant par Berlin, de nombreux aristocrates la jugent synonyme de culture et de raffinement et se font un devoir de la parler. Casanova et Leibniz la choisissent pour certains de leurs écrits. Les œuvres des Lumières, Voltaire et Rousseau en tête, rayonnent au-delà de nos frontières. Mais, comme souvent, la roche Tarpéienne est proche du Capitole. En quelques décennies, le français va chuter de son piédestal. Et les dirigeants du pays vont eux-mêmes contribuer à son déclin.
Tout commence à se dégrader sous la Révolution. On l’imagine aisément : la décapitation de Louis XVI n'enthousiasme pas vraiment les cours du Vieux Continent. La vogue du français en Europe s’en ressent, d’autant que la période de la Terreur déçoit aussi les amoureux de la liberté. Mais le pire est à venir et doit être mis au débit d’un homme connu pour sa petite taille, son chapeau bicorne et son génie militaire : un certain Napoléon Bonaparte.
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La première erreur du grand homme a consisté à dégrader l’image de notre pays en multipliant les conquêtes au moyen de méthodes violentes. "La brutalité des armées de Napoléon a créé dans plusieurs pays d’Europe un sentiment antifrançais", souligne le linguiste Gilles Siouffi. Ainsi, en Espagne, des heurts éclatent un peu partout entre la population et les soldats. Goya peint sa célèbre toile Tres de Mayo pour dénoncer les...
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07/01 - Complotisme, antisémitisme, incompétence… Quand le RN ne parvient pas à faire le ménage dans ses rangs
Pour comprendre la stratégie de normalisation du RN, la Loupe retrace toute la semaine les étapes clés de cette transformation opérée par Marine Le Pen. Dans ce deuxième épisode, Marylou Magal, journaliste au service Politique de l’Express, nous explique les liens qui persistent entre le parti à la flamme et les groupuscules d’extrême droite.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Léa Bertrand (écriture) Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : BFMTV, Europe 1, France 3, France 5, France Culture, INA, Le Parisien, TF1
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : Nous sommes le 7 juillet 2024. Il est 20 heures passées, quand une jeune militante fond en larmes au milieu d’une allée. Au Pavillon Chesnais du Roy, dans l’Est de Paris, la claque est gigantesque. Les cadres du Rassemblement national découvrent avec horreur les résultats des élections législatives : 143 sièges seulement. Une semaine plus tôt, ils rêvaient encore d’une majorité absolue et de Jordan Bardella à Matignon. Les voilà rétrogradés à la troisième place, derrière l’alliance de la gauche et celle du centre.
Les militants replient leurs drapeaux bleu blanc rouge. L’état-major du parti, lui, est barricadé à l’étage depuis plusieurs heures. Cela fait des...
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07/01 - "Combien serions-nous aujourd’hui ?" : dix ans après Charlie, les dessins inédits de Joann Sfar
Mars 2007 : la rédaction de Charlie Hebdo me propose de suivre le procès des caricatures et d’en faire un livre, Greffier. Mon souvenir le plus marquant des audiences ne sont pas les témoignages humanistes de la défense, mais une phrase de l’avocat de la Ligue islamique mondiale. En une phrase, et avec la meilleure volonté du monde, il dit un fossé qui le sépare des traditions républicaines en matière de liberté d’expression.
"Quand vous vous moquez de la religion c’est aussi grave… que si nous on se moquait de Jacques Chirac ou d’un autre président français."
Dans la salle on rit, on se regarde et on a la certitude qu’on ne réussira pas à se comprendre. Le 2 novembre 2011, les locaux de Charlie Hebdo sont entièrement détruits par un cocktail Molotov. Les réactions de soutien au journal sont timides. Pire, des personnalités publiques signent une pétition qui prétend : "Il n’y a pas lieu de s’apitoyer sur les journalistes de Charlie Hebdo !"
Le 7 janvier 2015 a lieu un massacre dans les locaux de Charlie Hebdo, puis dans un supermarché Hyper Cacher. Le 11 janvier, 1,5 million de personnes sont dans les rues en soutien au journal. Voici une image de l’intérieur de l’autobus qui transporte la rédaction du journal.
Sur ces événements, j’ai fait un second album Si Dieu existe pour dire le désespoir d’un monde où les censeurs triomphent. Dix ans plus tard, la victoire des fanatiques est totale. Pas une semaine ne passe sans que des dessinateurs, enseignants, médecins ne soient agressés ou menacés au nom du...
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06/01 - Ukraine : Kiev reconnaît "des problèmes" au sein de la brigade formée en France
Le commandant des forces terrestres ukrainiennes Mikhaïlo Drapaty a reconnu, ce lundi 6 janvier, "des problèmes" au sein de la brigade "Anne de Kiev", en partie formée et équipée par la France, après des révélations de presse sur des cas d’abus de pouvoir et de désertions.
"Je confirme bien sûr qu’il y a eu des problèmes avec le commandement et le processus de formation", a-t-il admis devant plusieurs médias, dont l’AFP, mais "peut-être à pas à l’échelle […] présentée". "Dans la mesure du possible, tous ces problèmes sont en train d’être résolus", a-t-il poursuivi, assurant que le nombre de désertions de soldats formés en France était "minime".
La brigade "Anne de Kiev" fait l’objet d’une controverse depuis son retour le mois dernier de France, où ont été formés 2 300 des 4 500 soldats qui la composent. Selon le journaliste ukrainien réputé Iouri Boutoussov, près de 1 700 soldats de la brigade ont déserté, pour la plupart avant même que leur unité ne soit déployée sur le front, et 50 durant la formation en France.
Sur ce point, l’armée française a dit lundi avoir constaté "quelques dizaines" de désertions pendant la formation, un phénomène toutefois "marginal" d’après elle. "Il y a eu un certain nombre de désertions, mais qui restent très marginales au vu du volume de personnes qui ont été formées", a soutenu un responsable de l’état-major français à l’AFP. "Ils étaient dans des casernes françaises, ils avaient le droit de sortir", a-t-il ajouté, précisant que la formation avait été "conforme" aux souhaits des Ukrainiens,...
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06/01 - Italie : ce contrat entre Giorgia Meloni et Elon Musk qui provoque la polémique
L’idylle entre Elon Musk et Giorgia Meloni va-t-elle se retranscrire dans un accord à plus d’un milliard d’euros ? La perspective d’un contrat de cybersécurité entre Rome et la société SpaceX du milliardaire américain a suscité ce lundi 6 janvier une polémique en Italie, le gouvernement de Giorgia Meloni démentant la signature d’un contrat à ce stade.
Le montant se chiffrerait à 1,5 milliard d’euros, avance le quotidien Il Corriere della Sera, qui comme les autres grands médias italiens cite l’agence Bloomberg, selon laquelle "l’Italie est en pourparlers avancés avec SpaceX d’Elon Musk en vue d’un accord visant à fournir des télécommunications sécurisées au gouvernement du pays". Ce dernier, sur cinq ans, serait le plus important de ce type en Europe. Il viserait concrètement à fournir à l’Italie des cryptages de haut niveau pour les services téléphoniques et Internet utilisés par son exécutif, ainsi que pour l’armée italienne dans la région méditerranéenne.
Dans un message publié ce lundi sur son réseau X, Elon Musk s’est dit lui-même "prêt à fournir à l’Italie les connexions les plus perfectionnées et les plus sûres"."Le prix à payer pour son amitié"
La perspective de ce contrat, qui aurait selon certains médias été discuté en marge de la visite de Giorgia Meloni à Donald Trump samedi soir dernier en Floride, a provoqué une levée de boucliers dans l’opposition. La cheffe du Parti démocrate (PD, centre gauche, principal parti d’opposition), Elly Schlein, a exigé ce lundi que "Meloni et son gouvernement rendent compte...
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06/01 - Démission de Justin Trudeau : trois infographies pour comprendre la crise politique au Canada
La rumeur circulait avec insistance depuis la mi-décembre. Ce lundi, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a annoncé qu’il comptait prochainement démissionner de ses fonctions de chef du gouvernement et de leader des libéraux "dès que le parti aura choisi son prochain chef". Il devrait rester en poste d’ici là.
Depuis plusieurs semaines, Justin Trudeau paraissait très affaibli. A la mi-décembre, il avait notamment reçu la démission de Chrystia Freeland, vice-Première ministre en charge des Finances - un des poids lourds de son gouvernement - à qui il avait demandé de changer de portefeuille en prenant la tête d’un ministère des Relations canado-américaines. Dans une lettre critique diffusée sur le réseau social X (ex-Twitter), la ministre regrettait de ne plus avoir "la confiance" du Premier ministre et "l’autorité qui l’accompagne".Popularité en baisse
Cette démission fracassante est intervenue après plusieurs semaines compliquées pour le Parti libéral, lors desquelles plusieurs ministres du gouvernement Trudeau ont affirmé ne pas être candidats lors des prochaines élections fédérales. Elle intervient par ailleurs à un moment où la popularité du Premier ministre est à son niveau le plus bas, 10 points derrière celle de son principal opposant, le chef du Parti conservateur Pierre Poilievre.
Après cette crise politique majeure, les soutiens de Justin Trudeau sont tombés les uns après les autres. Le 23 décembre, le caucus libéral des provinces de l’Atlantique (qui regroupe les députés libéraux des quatre...
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06/01 - Attaque du Capitole : la "méthode Trump" pour réécrire l’histoire
Le 6 janvier 2021, il y a quatre ans jour pour jour, les Etats-Unis vivaient l’une plus importantes crises de leur histoire moderne. Alors que Donald Trump refuse d’admettre le résultat de l’élection présidentielle américaine, plusieurs centaines d’individus, chauffés à blanc par le milliardaire, se lancent à l’assaut du Capitole pour empêcher la validation du scrutin. Une scène de chaos total débute alors au sein du siège du pouvoir législatif américain, entre affrontements mortels entre manifestants et forces de l’ordre et destructions matérielles particulièrement violentes.
Mais cette tentative de coup d’Etat, dont beaucoup prédisaient que Donald Trump ne se relèverait jamais, s’est finalement transformée au fil des mois en un véritable moteur de son récit politique. Jusqu’à devenir une carte maîtresse dans sa campagne présidentielle, remportée haut la main en novembre dernier. Une réécriture de l’histoire en plusieurs actes, et qui témoigne de la "méthode Trump" pour toujours tourner les faits à son avantage.Acte I : se dédouaner de toute responsabilité
Le 6 janvier 2021, la situation est plus que tendue pour Donald Trump, que tous les faits semblent incriminer pour avoir largement contribué à ce tel déchaînement de violence sur le Capitole. En cause, on retrouve notamment son discours plus qu’ambivalent le jour même, où il a incité ses supporters à marcher "pacifiquement et patriotiquement" vers le Capitole, tout en leur rappelant de se "battre comme des diables".
Une fois revenu à la Maison-Blanche, celui qui...
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06/01 - Propagande, torture et collaboration : en Ukraine occupée, plongée dans la "terreur silencieuse"
Lioubov* se souvient parfaitement de la première fois qu’elle a vu les occupants. De jeunes soldats sur des chars flanqués d’un Z filaient dans les rues de sa ville* du sud de l’Ukraine, à la fin du mois de février 2022. La quadragénaire ne savait pas ce que signifiait ce symbole de "l’opération spéciale" de Vladimir Poutine. Et pourtant, l’occupation allait progressivement empoisonner son existence, comme celle de millions d’Ukrainiens. Les mauvaises nouvelles se succèdent : l’usine où elle est employée est réquisitionnée. Quelques semaines plus tard, son fils qui tente de fuir est enlevé à un check-point par les soldats russes. Après un an sous occupation, Lioubov décide à son tour d'essayer de rejoindre l’Ukraine libre. L’Express l’a rencontrée à Zaporijia, d’où elle se démène faire libérer son fils emprisonné dans une colonie construite à l’ère soviétique. Entre-temps, son mari, resté en zone occupée, est décédé d’une maladie : elle n’a pas pu assister à son enterrement. Et à l’été 2023, le jour de son anniversaire, Lioubov a reçu un coup de fil d’une amie : "Les soldats russes se sont installés chez toi."
Un an et demi plus tard, alors que les soldats occupants sont toujours présents sur plus de 18 % du territoire ukrainien, ses "locataires" sont encore là. Dans les zones conquises depuis 2022, "le Kremlin met en place en accéléré le processus 'd’intégration', de contrôle et de répression instauré depuis dix ans en Crimée et dans le Donbass", résume la sociologue Anna Colin Lebedev. Pendant plusieurs mois, L’Express a...
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06/01 - Canada : le Premier ministre Justin Trudeau annonce qu’il va quitter le pouvoir
Sous pression depuis des semaines, Justin Trudeau jette l’éponge. Le Premier ministre canadien a annoncé, ce lundi 6 janvier, qu’il avait décidé de quitter ses fonctions comme chef de parti, et par conséquent céder son poste à la tête du gouvernement. "J'ai l'intention de démissionner de mon poste de chef du parti et de Premier ministre une fois que le parti aura choisi son prochain chef", a-t-il déclaré dans la capitale Ottawa devant la presse.
Le dirigeant de 53 ans, qui a annoncé en même temps que le Parlement était suspendu jusqu'au 24 mars, va quitter la tête du parti libéral mais rester Premier ministre pour laisser le temps à sa formation de lui trouver un remplaçant, qui prendra automatiquement sa place comme chef du gouvernement.
"Ce pays mérite un véritable choix lors des prochaines élections. Il est devenu clair pour moi que si je dois mener des batailles internes, je ne peux pas être Premier ministre", a-t-il déclaré, ému. Les campagnes au sein du parti libéral peuvent durer plusieurs mois. Et même si le processus est accéléré, il est peu probable que Justin Trudeau quitte ses fonctions dans les prochains jours.Minoritaire au Parlement
Le Premier ministre, qui avait annoncé son intention de se représenter, accuse un retard de plus de 20 points dans les sondages derrière son rival conservateur, Pierre Poilievre. Minoritaire au Parlement, il est fragilisé par le retrait de son allié de gauche et le mécontentement croissant au sein de son propre parti.
La popularité de Justin Trudeau s’est...
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06/01 - Covid-19, la guerre du récit des origines : révélations, conflits d’intérêts et manœuvres cachées
Rapport contre rapport ? Cinq ans après le début de la pandémie de Covid, la fin de l’année 2024 a été marquée par de nouveaux rebondissements autour des investigations sur les origines du Sars-CoV-2. Il y a d’abord eu, début décembre, la parution de la vaste enquête du Congrès américain. Des centaines d’heures d’auditions, des milliers de documents analysés et une publication de plus de 500 pages. Les républicains, auteurs principaux du document, concluent en faveur d’une fuite de laboratoire, tandis que les démocrates admettent désormais que cette hypothèse "ne peut plus être qualifiée de théorie du complot".
Quelques semaines plus tard, c’étaient les travaux du groupe Sago (Scientific Advisory Group for the Origins of Novel Pathogens), un comité d’experts internationaux mandatés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui étaient très attendus. Selon les informations de L’Express, ces spécialistes penchent, eux, en faveur d’une zoonose du fait du "faisceau d’indices disponibles", tout en se refusant à exclure la fuite de laboratoire. Mais alors que les membres du groupe visaient une publication avant la fin de l’année, c’est finalement à un nouveau bras de fer entre l’OMS et la Chine que le monde a assisté dans les dernières heures de 2024, l’institution internationale déplorant encore et toujours le manque de transparence du pays où tout a démarré…
En l’absence de données indiscutables, bien malin qui pourrait vraiment prétendre savoir pourquoi, en ces jours glacés de décembre 2019, les cas de...
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06/01 - Réforme des retraites : céder ou être censuré, le dilemme de François Bayrou
Changement de méthode du côté de Bercy. Cette semaine, le nouveau ministre de l’Economie, Eric Lombard, a lancé une série de rencontres avec les chefs des groupes politiques à l’Assemblée nationale. Au menu : discuter des orientations du futur budget. Ce même texte qui avait fait tomber Michel Barnier et son équipe début décembre…
La course contre la montre est lancée, le projet de loi de finances pour 2025 devant être présenté au plus tard mi-février. Encore d’âpres débats en perspective. En attendant de parvenir à un très hypothétique consensus, c’est la loi spéciale qui s’applique. L’Etat français ne pourra cependant pas vivre indéfiniment sur les crédits alloués en 2024. Il y a donc urgence à trouver un terrain d’entente.François Bayrou sur une ligne de crête
Pour autant, c’est un autre sujet qui sera la clé de la stabilité politique des prochains mois : la réforme des retraites. François Bayrou a déjà ouvert la porte à des ajustements, tout en excluant la piste d’une abrogation, réclamée conjointement par le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire. Une ligne de crête pour le nouveau locataire de Matignon. Car il lui faudra à la fois brosser la gauche et l’extrême droite dans le sens du poil, sous peine de voir sa période d’essai subitement écourtée, tout en conservant les bases de la réforme – entendez par là, l’âge de départ à 64 ans – au risque d’aggraver encore la situation de nos finances publiques.
Dans son dernier rapport, en juin dernier, le Conseil d’orientation des retraites (COR) avait calculé...
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06/01 - Cette énigme qu’Emmanuel Macron n’a jamais réussi à résoudre, par Gérald Bronner
Il faut du temps à un homme pour reconnaître ses torts. De ce point de vue, l’attitude du président de la République à l’égard de la dissolution de l’Assemblée nationale constitue une introduction idéale à un manuel de psychologie de l’erreur. On le sait par de nombreuses sources croisées, Emmanuel Macron, alors même que le sol politique s’effondrait sous ses pieds et donc sous les nôtres aussi, continuait à se réjouir de l’opération, se félicitant même, selon Le Monde, d’avoir "balancé une grenade dégoupillée".
Ensuite, alors qu’il paraissait évident que le pays devenait ingouvernable, même pour les soutiens les plus zélés du coup de poker présidentiel, les conseillers de l’Elysée voulaient rassurer : "Attendez avant de juger : c’est une décision qui s’appréciera à hauteur de vue de l’Histoire." Comme ça risquait de faire un peu long, Emmanuel Macron a finalement repris la parole à ce sujet en décembre : "J’ai conscience que cette décision a été mal comprise." Ce faisant, il donnait l’impression d’être moins dans le déni… mais son analyse paraissait encore un peu indigente. Mal compris ? Au contraire, je crois que tout le monde a parfaitement compris les intentions derrière cette décision, de même que le coup de billard à cinq bandes politique gagnant auquel elle devait aboutir. Tout le monde a parfaitement saisi que ladite décision était inconséquente.
Nous voici arrivés à l’allocution des vœux du 31 décembre. Inaugurée par un clip rappelant que de belles choses se faisaient en France - ce qui n’est pas inutile - le...
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06/01 - Le taux du livret A en baisse début 2025, une première en cinq ans
C’est une première depuis 2020 : le taux du livret A va baisser dès le 1er février 2025. Fixé à 3 % depuis le début de 2023, il devrait passer à 2,5 % selon le ministre de l’Economie Eric Lombard, en raison du recul de l’inflation. "Le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau fera une proposition au ministre des Finances, très certainement de baisse", et c’est "autour de 2,5 % […] que la décision sera prise", a dit Eric Lombard sur France Inter.
La formule de calcul du taux du Livret A, aussi valable pour le Livret de développement durable et solidaire (LDDS), est basée pour moitié sur l’évolution des prix des six derniers mois et pour une autre moitié sur un taux d’échange entre les banques. Mi-janvier, dès que les chiffres définitifs de l’inflation pour décembre seront connus, le gouverneur de la Banque de France proposera à Bercy un nouveau taux, en se calant sur le résultat de la formule de calcul ou en y dérogeant.
Le Livret A, ce rendement net de toute forme de taxe et d’impôts, est très attractif par rapport aux autres produits d’épargne proposés par les banquiers et les assureurs. Révisé théoriquement tous les six mois, le taux a été figé à 3 % jusqu’à fin janvier 2025 par l’ancien ministre de l’Economie Bruno Le Maire. Un niveau aujourd’hui supérieur à l’inflation mais inférieur à ce qu’auraient pu avoir les épargnants si la formule théorique de calcul avait été strictement appliquée."Épargne protégée"
"Le taux du Livret A va baisser, mais l’inflation a fortement baissé puisqu’elle est...
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06/01 - Ukraine, Mercosur, Elon Musk… Ce qu’a dit Emmanuel Macron face aux ambassadeurs
C’est un discours toujours attendu. Le président Emmanuel Macron a exposé ce lundi 6 janvier à Paris aux ambassadeurs français ses priorités de politique étrangère en 2025. Du changement de régime en Syrie à la guerre en Ukraine en passant par la "nouvelle internationale réactionnaire" d’Elon Musk, retour sur les principales déclarations du chef de l’Etat dans un contexte de crises internationales multiples.Les Ukrainiens devront "mener des discussions réalistes sur les questions territoriales"
Emmanuel Macron a affirmé que les Ukrainiens devraient "mener des discussions réalistes sur les questions territoriales" pour trouver un règlement au conflit provoqué par l’invasion russe en 2022, dans un contexte défavorable à Kiev sur le terrain.
Les Européens devront néanmoins "construire des garanties de sécurité" pour l’Ukraine, a estimé le président français. "Les Etats-Unis d’Amérique ont à nous aider pour changer la nature de la situation et convaincre la Russie de venir à la table des négociations", a-t-il également souligné, ajoutant qu’il n’y aura "pas de solution rapide et facile" pour régler le conflit qui entrera dans sa quatrième année en février prochain.Elon Musk et la "nouvelle internationale réactionnaire"
Le président français a accusé sans le citer nommément le patron de X, le milliardaire Elon Musk, de soutenir "une nouvelle internationale réactionnaire" et d’ingérence dans les élections, notamment en Allemagne.
"Voilà dix ans, si on nous avait dit que le propriétaire d’un des plus grands réseaux sociaux...
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06/01 - Ce dernier grand geste de Joe Biden pour l’environnement… et contre Donald Trump
En annonçant lundi 6 janvier l’interdiction de nouveaux forages "offshore" sur une immense étendue maritime, Joe Biden tente de se mettre en travers d’une promesse de campagne majeure de Donald Trump, à savoir doper la production de gaz et de pétrole. Le président démocrate, qui cédera le pouvoir le 20 janvier à son rival républicain, a décidé selon un communiqué d’interdire tout nouveau forage sur une zone maritime couvrant au total plus de 2,5 millions de kilomètres carrés. L’interdiction, qui n’a pas de date limite, s’appliquera le long de la côte Atlantique des Etats-Unis comme de la côte Pacifique, dans l’est du golfe du Mexique et au large de l’Alaska, dans le détroit de Bering.
"Le moment est venu de protéger ces côtes pour nos enfants et petits-enfants", a justifié Joe Biden dans le communiqué. "Il est clair pour moi que le potentiel relativement mineur en termes d’énergies fossiles des zones protégées ne justifie pas les risques pour l’environnement, pour la santé publique et pour l’économie que poseraient de nouvelles concessions et de nouveaux forages" a-t-il ajouté. "Nous n’avons pas à choisir entre protéger l’environnement et faire croître notre économie ; ou entre préserver nos océans, nos côtes et la nourriture qu’elles produisent, et maintenir des prix bas de l’énergie. Ce sont de fausses alternatives", a-t-il dénoncé."Vengeance politique"
Le message est clairement destiné au président élu républicain, qui pendant la campagne a promis de forer à tour de bras pour faire baisser le coût de l’essence,...
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06/01 - Livres : dans "Ta promesse", Camille Laurens décrit avec brio les ficelles de l’emprise
Après avoir évoqué la semaine dernière l’image de la mère avec Marie Nimier (Le Côté obscur de la Reine), passons au sujet éternel et universel du roman, l’amour. Là aussi, pas un écrivain qui n’y ait succombé. Camille Laurens s’en est fait une spécialité au fil de ses fictions, Dans ces bras-là, L’Amour, roman, Romance nerveuse, Celle que vous croyez, etc., tout comme elle a investi avec brio l’écriture du soi. Avec Ta promesse (Gallimard), l’auteure mixe les deux registres et se joue malicieusement des concordances entre son héroïne et sa propre histoire.
Ainsi Claire Lancel, romancière réputée, a perdu un enfant et écrit sur lui, a été harcelée sur les réseaux sociaux pour avoir, poussé par son amoureux, descendu dans son podcast une conteuse dramaturge et a été poursuivie par son ex-compagnon pour avoir décrit des moments de leur vie intime. On se souvient alors de Philippe (1995), du procès de l’ex-mari – débouté – de Camille Laurens à propos de L’Amour, roman, et de la polémique née en 2021 après que l’académicienne Goncourt a publié une critique incendiaire dans Le Monde des livres sur La Carte postale, d’Anne Berest, présent sur la liste du Goncourt comme Les Enfants de Cadillac de son compagnon François Noudelmann…
Ça commence comme une romance, Claire, divorcée, tombe dans les bras du beau Gilles, expert en pantins, marionnettes et automates, qui enchante et séduit tout son entourage. Le couple nage dans la béatitude, achète une "maison magique" à Hyères, elle lui promet, sur sa demande, de ne jamais écrire sur...
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06/01 - Gaza : ce que l’on sait des négociations en cours entre Israël et le Hamas
Les négociations entre l’État hébreu et le mouvement palestinien ont finalement indirectement repris ce week-end, après plusieurs jours d’incertitudes. Selon les premières informations disponibles, les discussions portent tout particulièrement sur la libération d’otages retenus captifs à Gaza depuis l’attaque du mouvement palestinien sur le sol israélien le 7 octobre 2023.Le Hamas se dit prêt à libérer 34 otages
En effet, le Hamas a affirmé dimanche être prêt à libérer 34 otages israéliens détenus à Gaza au cours de la "première phase" d’un accord avec Israël. Un responsable du Hamas a déclaré à l’AFP que le groupe islamiste avait "accepté de libérer 34 prisonniers israéliens d’une liste fournie par Israël dans la première phase d’un accord d’échange de prisonniers". Cette liste, a-t-il précisé, comprend "l’ensemble des femmes, des malades, des enfants et des personnes âgées" parmi les otages israéliens. "Le Hamas et les groupes de résistance ont besoin d’environ une semaine de calme pour communiquer avec les ravisseurs et identifier les (otages) morts ou vivants", a ajouté le responsable, qui a requis l’anonymat.
Mais le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a indiqué de son côté dans un communiqué que "contrairement à ce qui a été rapporté, le Hamas n’a toujours pas fourni une liste d’otages". "Israël n’a pas encore reçu de confirmation ni de réponse du Hamas sur les conditions dans lesquelles se trouvent les otages mentionnés sur la liste", a déclaré le bureau du Premier ministre israélien. "La liste...
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06/01 - Dix ans après Charlie et l’Hyper Cacher, la fraternité ne peut être réelle sans la laïcité, par Haïm Korsia
Frédéric Boisseau, Franck Brinsolaro, Cabu, Elsa Cayat, Charb, Honoré, Bernard Maris, Ahmed Merabet, Mustapha Ourrad, Michel Renaud, Tignous, Wolinski, Clarissa Jean-Philippe, Philippe Braham, Yohan Cohen, Yoav Hattab et François-Michel Saada… Je veux dire leurs noms car je me rends compte que nous nous souvenons davantage du nom de leurs assassins que des leurs.
Cela fait dix ans que leurs destins ont été tragiquement fauchés par le terrorisme islamiste, les 7, 8 et 9 janvier 2015. Au journal Charlie Hebdo d’abord, en ciblant la liberté d’expression, puis à Montrouge en visant les forces de l’ordre et à l’Hyper Cacher de la porte de Vincennes pour s’en prendre aux juifs, la haine a fait basculer la nation tout entière. Et pourtant, nous avons tenu.
Certes, frappée au cœur, meurtrie dans sa chair, la société, dont on avait trop longtemps déploré la passivité mais aussi et surtout, le silence assourdissant et complice, s’est dressée, pour crier sa colère, sa fraternité et dire non au terrorisme.
Le 11 janvier, dans un élan de solidarité et de fraternité sans précédent, les Français ont écrit l’Histoire. En criant "Je suis Charlie", "Je suis policier" et "Je suis juif" ils se sont levés comme un seul homme pour rappeler leur attachement aux valeurs qui ont fait la France : "Liberté, égalité, fraternité." Pendant trop longtemps, nous avions oublié la fraternité, en ne portant en étendard que la liberté et l’égalité – voire l’égalitarisme. Or, comment est-il possible de penser la France sans fraternité, sans...
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06/01 - Colère des agriculteurs : la Coordination rurale maintient la pression
En tracteur ou en voiture, des agriculteurs de la Coordination rurale (CR) tentaient lundi 6 janvier de gagner Paris, retenus ou ralentis par les forces de l’ordre, alors que la ministre de l’Agriculture a prévenu que la capitale ne devait pas être bloquée "un jour de rentrée scolaire". A la veille du coup d’envoi de la campagne électorale pour les chambres d’agriculture, les bonnets jaunes du deuxième syndicat agricole veulent faire entendre leur voix : contre les accords de libre-échange, contre la concurrence déloyale, y compris intra-européenne, et contre les contrôles dans les fermes.
Lundi matin, une dizaine de tracteurs et une quinzaine de voitures qui stationnaient au niveau de la zone industrielle d’Ablis Nord (Yvelines) ont forcé le passage et se sont engagés sur la route nationale N10, avant d’être bloqués au niveau des Essarts-le-Roi, a-t-on appris de source policière. Un autre convoi était bloqué à Orveau, dans l’Essonne. En revanche, de petits convois progressaient de nouveau en Seine-et-Marne (sur la RN4 en direction de Paris) et dans le Rhône, où une trentaine de tracteurs se déplaçait sur le route départementale 342 en direction de Vourles, vers l’autoroute A7."Pas là pour camper à Paris"
Tout en disant comprendre "l’inquiétude" des exploitants, la ministre de l’Agriculture Annie Genevard a prévenu qu’il n’était pas question de laisser la capitale être paralysée, alors que plusieurs représentants de la CR ont affirmé ces derniers jours qu’ils souhaitaient bloquer Paris ou le marché...
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06/01 - Hausse des impôts : cette conséquence inattendue sur les managers
Des hausses d’impôts "très limitées" : voilà ce que le ministre de l’Economie, Eric Lombard, a promis aux Français entre Noël et le 1er de l’an. Un mois plus tôt, son prédécesseur, Antoine Armand, mettait en garde contre "l’impôt de trop". D’un gouvernement à l’autre, les "consultations" des forces au Parlement semblent pourtant repartir sur les mêmes bases : comment augmenter - une fois encore - des prélèvements obligatoires équivalents à 45,6 % du PIB en 2023, record de la zone euro d’après Eurostat, dans l’espoir de boucler un budget qui éviterait tout à la fois la censure de l’Assemblée, les foudres de Bruxelles et le blâme des agences de notation ?
On sait les effets délétères que la pression et l’incertitude fiscales conjuguées ont sur la consommation – elle n’a pas retrouvé, en France, ses niveaux pré-Covid – et sur l’épargne des ménages – qui, elle, atteint des sommets. On questionne moins souvent l’impact des impôts sur l’implication des salariés, et leurs évolutions de carrière. Or, constate Laurent Cappelletti, professeur au Cnam et spécialiste du marché du travail, "l’abstentionnisme managérial qui tend à se propager dans les entreprises, publiques et privées, a quelque chose à voir avec la fiscalité".La dynamique tout entière de l’économie est touchée
A quoi bon devenir chef si la rémunération associée, après retenue à la source, n’est pas assez stimulante ? "En moyenne, les charges patronales sont de 42 %, poursuit Laurent Cappelletti. Pour les salaires inférieurs à 1,6 smic, elles sont deux fois moindres :...
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06/01 - Soupçons de financement libyen : 5 questions pour tout comprendre au procès de Nicolas Sarkozy
Nicolas Sarkozy est de retour au tribunal ce lundi 6 janvier pour un procès exceptionnel. L’ex-chef de l’Etat de 69 ans est arrivé au tribunal de Paris vers 13h30. Son entourage le dit "combatif" et "déterminé" à prouver son innocence face à ce qu’il a toujours qualifié de "fable". Pendant quatre mois, il devra répondre d’accusations de financement illégal de sa campagne de 2007 par la Libye de Mouammar Kadhafi.
C’est le cinquième procès en cinq ans de Nicolas Sarkozy, condamné en première instance et en appel dans le dossier Bygmalion (sur le financement de sa campagne de 2012, affaire dans laquelle il a formé un pourvoi en cassation), et dans le dossier Bismuth. Après dix ans d’enquêtes, judiciaires et journalistiques, un certain nombre d’éléments étayent un supposé "pacte de corruption" entre la Libye de Kadhafi et le clan sarkozyste dans une affaire complexe où s’entremêlent des intérêts politiques, économiques et diplomatiques.Quelles sont les accusations ?
L’ancien président est accusé d’avoir passé fin 2005, notamment avec l’aide de ses très proches Brice Hortefeux et Claude Guéant, un "pacte de corruption" avec le richissime dictateur libyen tombé en 2011, pour qu’il "soutienne" financièrement son accession à l’Elysée. Plus précisément, il comparaît pour "corruption passive, association de malfaiteurs, financement illégal de campagne électorale et recel de détournement de fonds publics libyens". L’accusation, portée par le Parquet national financier (PNF), estime que le "pacte de corruption" s’est noué à...
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06/01 - Budget 2025 : le ministre de l’Economie vise 50 milliards d’euros d’effort
Alors que le gouvernement de Michel Barnier, censuré en décembre, tablait sur 60 milliards d’effort cette année, le nouveau ministre de l’Economie, Eric Lombard, a annoncé lundi 6 janvier qu’il ambitionnait un effort budgétaire légèrement moindre : "On est plutôt autour de 50 milliards d’euros", a-t-il déclaré sur France Inter, précisant : "Ce sera essentiellement des économies". "Il n’y aura pas de nouvelles hausses d’impôts par rapport à celles qui ont déjà été annoncées", a-t-il ajouté, conformément à ce qu’a promis la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin.
Pour 2025, le gouvernement vise par ailleurs un déficit public compris entre 5 % et 5,5 % du produit intérieur brut, afin de "protéger la croissance". "Ce sera moins de 5,5 % et plus de 5 %", a déclaré Eric Lombard, soit davantage que l’objectif d’un déficit de 5 % du PIB visé par le précédent gouvernement. En 2024, le déficit sera "autour de 6,1 %", a ajouté le ministre.
Éric Lombard : "On vise un déficit entre 5 et 5,5 %" pour 2025, avec "un peu plus de souplesse que ce que le gouvernement de Michel Barnier avait prévu" #le710inter pic.twitter.com/iQzp8NjMnU— France Inter (@franceinter) January 6, 2025Un dialogue plus "fécond" avec la gauche que le RN
Avec Amélie de Montchalin, Eric Lombard recevra à partir d’aujourd’hui, et jusqu’à la déclaration de politique générale de François Bayrou le 14 janvier, les forces politiques, afin de préparer le budget pour 2025 dont la France est dépourvue en raison de la censure du gouvernement...
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06/01 - Crise en Corée du Sud : un délai supplémentaire demandé pour l’arrestation du président déchu
Le service anticorruption chargé de l’enquête sur la loi martiale en Corée du Sud a annoncé lundi qu’il allait demander un délai supplémentaire pour arrêter le président déchu Yoon Suk-yeol, retranché dans sa résidence de Séoul, après avoir été empêché de le faire vendredi par la garde rapprochée du dirigeant. Le mandat d’arrêt délivré le 31 décembre par un tribunal de Séoul expire ce lundi 6 janvier à minuit (16h00 heure française). "Nous comptons demander une prolongation aujourd’hui", a déclaré lundi matin lors d’un point de presse le directeur adjoint du Bureau d’enquête sur la corruption des hautes personnalités (CIO), Lee Jae-seung.
Vendredi, les enquêteurs du CIO appuyés par des policiers étaient entrés dans la résidence du président pour l’appréhender. Mais ils s’étaient heurtés à une unité de l’armée et à des agents du Service de sécurité présidentiel (PSS) deux fois plus nombreux qu’eux, et avaient battu en retraite, bredouilles, après six heures de face-à-face tendu. Des tractations entre différents services de sécurité sont en cours lundi sur la façon de procéder à une deuxième tentative.
La police a décliné une demande du CIO qui, en raison des difficultés rencontrées vendredi, souhaitait qu’elle prenne toute seule en charge le prochain raid chez Yoon Suk-yeol. Mais elle a fait savoir qu’elle lui prêterait quand même main forte. "L’exécution du mandat d’arrêt pour le président Yoon relève de la responsabilité du CIO", a déclaré aux journalistes un responsable de la police. Mais "nous envisagerons la possibilité d’arrêter...
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06/01 - Comment la bureaucratie participe au suicide économique de la France, par Denys de Béchillon
Plusieurs grands patrons français ont récemment tiré la sonnette d’alarme au sujet de ce que la perte de compétitivité nationale doit à la bureaucratie – entendons par-là l’empilement des normes réputées servir l’intérêt général, la complexité des procédures administratives et l’obsession des contrôles. Continuons dans la même veine.
1) La question de la compétitivité n’a rien d’un sujet pour dîners en ville ou pour examen d’entrée aux écoles de commerce. C’est de survie qu’il s’agit. Vu l’état de nos finances publiques et le coût exponentiel de notre endettement, d’immenses drames économiques et sociaux nous attendent si nous ne parvenons pas à produire, vendre, dynamiser l’emploi, provoquer l’investissement, susciter la confiance et, au plus strict minimum, ne pas le faire moins ou plus mal que les autres.
2) Donald Trump va nous compliquer la tâche. Son programme économique est foncièrement dérégulateur. Outre-Atlantique, les contraintes juridiques qui pèsent sur les entreprises vont fondre comme neige au soleil. Et, pour le cas où tout le monde n’aurait pas bien compris que l’Amérique sera d’autant plus grande qu’elle sera attractive, le président élu a pris soin d’ajouter une cerise sur le gâteau en annonçant sur Truth Social que "toute personne ou entreprise investissant 1 milliard de dollars ou plus aux Etats-Unis recevra des autorisations et des permis de façon accélérée, y compris, des approbations environnementales. Préparez-vous à rocker !!!" Et nous, à garder le sac de la copine….
3) Nous utilisons l’essentiel de...
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06/01 - Budget 2025 : la promesse du gouvernement sur les hausses d’impôts
Elle affirme n’avoir "pas de lignes rouges mais des convictions fortes" : chargée, avec Eric Lombard, de doter la France d’un budget en 2025, la ministre des Comptes publics Amélie de Montchalin a dévoilé de premières pistes dans une interview accordée au Parisien dimanche 5 janvier, avant de recevoir les différentes forces politiques à Bercy à partir de ce lundi. "Soyons clairs : ce budget ne sera ni celui de la droite, ni celui de la gauche, ni celui du centre. Ce ne sera pas le budget idéal d’un parti, ce sera celui du pays", assure-t-elle.
"La loi spéciale, qui a permis de simplement prolonger celui de l’année dernière, n’est pas tenable. Nous ne voulons pas d’une France en service minimum" et "il nous faut un budget", martèle la ministre, selon qui "il nous faut trouver un compromis et chacun doit faire un pas". "La loi spéciale a été votée à l’unanimité, nous pouvons trouver une majorité" sur le budget, selon elle. "Nous repartirons des textes en discussion au Parlement. Des éléments ont fait consensus, ce serait absurde de ne pas les garder. D’autres ont contribué à la censure : nous devons en tenir compte, en discuter avec les forces politiques et amender sensiblement le budget", ajoute Amélie de Montchalin.Les grandes entreprises à contribution, pas la classe moyenne
"Par rapport au texte issu du Sénat, il nous manque encore plus d’une dizaine de milliards d’euros d’économies", estime-t-elle, invitant à rendre la dépense publique "plus efficace". "Tout le monde peut et doit faire plus...
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06/01 - Face à Trump, Milei, Xi Jinping… La carte maîtresse des Européens, par Pascal Demurger
Faut-il renoncer à ce que nous sommes pour regagner puissance et liberté ? A l’aube de la seconde investiture de Donald Trump, nous, dirigeantes et dirigeants européens d’entreprises, sommes préoccupés par une politique commerciale américaine dont l’agressivité risque d’atteindre des niveaux inédits, mais aussi par une nouvelle sortie des Etats-Unis de l’accord de Paris ou encore par la fin revendiquée des politiques de diversité et d’inclusion chez des groupes comme Walmart, Ford et Harley-Davidson. Cette contre-révolution nous pousse donc à nous interroger : sommes-nous condamnés à suivre la même voie ? De la remise en cause du Pacte vert chargé de conduire l’Europe vers la neutralité carbone, jusqu’aux appels, plus marginaux, à importer chez nous les méthodes du président argentin Javier Milei ou du milliardaire Elon Musk pour attaquer notre modèle social et nos institutions "à la tronçonneuse", la logique est la même : il nous faudrait nous aligner sur les règles du jeu de la concurrence - américaine et chinoise principalement - afin de survivre. Bien évidemment, dans un monde où domine le rapport de force, la naïveté n’a pas sa place. Et naturellement, notre réglementation et nos coûts doivent intégrer un objectif de compétitivité. Cependant, ajustement ne veut pas dire renoncement.
La menace de décrochage a beau être réelle, ce serait un profond contresens d’y répondre en engageant un nivellement par le bas qui signifierait un abandon de nos ambitions européennes. Outre les conséquences écologiques, sociales...
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06/01 - Le taux des PEL baisse d’un demi-point : faut-il quand même en ouvrir un en 2025 ?
Les plans d’épargne logement (PEL) ouverts depuis le 1er janvier 2025 ne rapportent qu’un maigre 1,75 %, contre 2,25 % pour ceux ouverts durant l’année 2024. Les intérêts étant soumis au prélèvement forfaitaire unique de 30 %, le rendement net ressort à 1,22 %. "Le PEL restera moins attractif que d’autres produits d’épargne réglementée comme le livret A, le livret de développement durable et solidaire (LDDS) ou le livret d’épargne solidaire (LEP)", note Philippe Crevel, le directeur du Cercle de l’Epargne. Le livret A et le LDDS rapportent actuellement 3 % (ils sont exonérés d’impôts et de prélèvements sociaux) et leur rendement devrait descendre à 2,5 % à compter du 1er février, soit le double du taux net du PEL. Mais attention, la rémunération du PEL est fixée à l’ouverture pour toute sa durée de vie, limitée à quinze ans. A l’inverse, celle du livret A devrait continuer à s’éroder à la faveur de la baisse des taux d’intérêt à court terme et de l’inflation.
Faut-il pour autant ouvrir un PEL en 2025 ? Le faible rendement ne plaide pas en sa faveur, d’autant que les contraintes sont fortes : il n’est pas liquide puisque tout retrait entraîne sa clôture. Mais "la baisse du taux de rémunération provoque automatiquement la diminution du taux des emprunts associés au PEL, passant à 2,95 %", précise Philippe Crevel. L’objectif du PEL est de favoriser l’accès à la propriété puisqu’il est possible de demander un crédit épargne logement après quatre ans d’épargne. Difficile, cependant, d’être certain que cet emprunt à 2,95 % sera...
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06/01 - Marine Le Pen, de paria à interlocutrice privilégiée d’Emmanuel Macron
Pour comprendre la stratégie de normalisation du RN, La Loupe retrace toute la semaine les étapes clés de cette transformation opérée par Marine Le Pen. Qui commence par la relation spéciale qu’entretient la cheffe frontiste avec le président de la République… Un récit accompagné des analyses de Laureline Dupont, directrice adjointe de L’Express, et Marylou Magal, journaliste au service Politique et spécialiste de l’extrême droite.
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L’équipe : Charlotte Baris (présentation), Léa Bertrand (écriture) Jules Krot (montage et réalisation)
Crédits : BFMTV, INA, Public Sénat, TF1, TV5 Monde
Musique et habillage : Emmanuel Herschon/Studio Torrent
Logo : Jérémy Cambour
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Charlotte Baris : La fin de l’année 2024 a été marquée par une nouvelle séquence politique mouvementée pour la France. Petit rappel des faits : Michel Barnier, alors Premier ministre du camp présidentiel, est contraint d’engager la responsabilité de son gouvernement sur le budget de la Sécurité sociale.
Un premier 49.3 synonyme de motion de censure. La France Insoumise en dépose une, le Rassemblement national une autre… L’opposition renverse le gouvernement. Alors qu’il faut boucler le budget, Emmanuel Macron s’empresse de nommer un nouveau chef à Matignon. Un Premier ministre qui doit plaire à toutes les sensibilités...
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06/01 - L’entreprise, bouée de sauvetage dans une France en crise : ces chiffres révélateurs
Certains clichés sont en acier trempé. Les Français seraient hostiles à l’économie de marché, viscéralement attachés à un Etat obèse, rétifs à l’esprit d’entreprise, englués dans un conformisme pépère où la réussite est forcément sujette à suspicion… Et s’il fallait définitivement jeter aux orties ces vieilles lunes ? En pleine tempête, le pays cherche surtout une boussole et un capitaine. Ces derniers temps, le chef d’entreprise incarne de plus en plus la figure protectrice face au chaos. Quant aux sociétés, elles apparaissent comme une ancre grâce à laquelle le besoin de projection dans l’avenir peut – en partie – être satisfait.
La dernière livraison de l’enquête Ipsos, réalisée en partenariat avec le Cevipof, la fondation Jean-Jaurès et l’Institut Montaigne, confirme cette tendance. Certes, en France, où le "petit" est toujours valorisé – on aime tellement le petit restaurant, le petit film, le petit vin… –, les PME ont depuis longtemps la cote : 82 % des sondés leur font confiance. Fait nouveau, la grande entreprise, pourtant associée à une mondialisation dangereuse, est de plus en plus plébiscitée : 48 % des Français affirment avoir confiance dans les grandes boîtes, niveau jamais atteint dans cette enquête. Un engouement bien supérieur à celui porté aux syndicats (38 %), aux médias (23 %), aux députés (22 %) ou aux partis politiques (14 % seulement).Pourcentage de sondés ayant répondu avoir confiance dans les différentes organisationsLe lieu du concret
"Dans une société ou la défiance est généralisée envers tout ce...
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05/01 - Elisabeth Badinter : "Dix ans après l’attentat contre Charlie, je pense que la peur l’a emporté"
Huit ans avant l'attentat contre Charlie Hebdo, un procès emblématique s'était tenu au tribunal de grande instance de Paris : celui intenté par des associations musulmanes à l'encontre de l'hebdomadaire satirique, lequel avait publié les caricatures de Mahomet - parues initialement dans le journal danois Jyllands-Posten. Parmi les personnalités appelées à témoigner en défense de Charlie figurait Elisabeth Badinter. Pour L'Express, la philosophe revient sur ce procès (gagné par le journal) et dresse un bilan inquiet.
L'Express : Comment vous êtes-vous retrouvée à aller témoigner en faveur de Charlie Hebdo au procès dit "des caricatures" en 2007 ?
Elisabeth Badinter : C’est très simple. J’ai reçu l’appel d’un jeune avocat, que je ne connaissais pas personnellement : Richard Malka. Il allait défendre Charlie Hebdo avec Georges Kiejman. J’ai dit oui tout de suite à sa proposition. J’avais le sentiment que quelque chose de fondamental se jouait. Peut-être que quand vous êtes spécialiste du XVIIIe siècle, vous regardez tout ce qui concerne la liberté d’expression avec un œil aux aguets… Ma conviction intime était que si Charlie était condamné pour ces caricatures, c’eut été un retour en arrière inouï par rapport à notre histoire, à Voltaire, à son travail sur le sacrilège etc. Je voyais la presse qui avait publié ces caricatures comme le dernier rempart de ma liberté. Je l’ai dit à la barre : si le tribunal venait à donner raison aux accusateurs de Charlie, alors le silence s’imposerait par la peur. Et le silence fait...
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05/01 - "Elon Musk a raison, l’Allemagne a atteint un point critique" : le regard choc de l’historienne Katja Hoyer
Une économie en grande difficulté, une crise politique qui s’installe durablement, des tensions toujours plus fortes liées à l’immigration… C’est peu dire que les Allemands démarrent 2025 dans un climat morose. Pour couronner le tout, voici que le milliardaire Elon Musk vient ajouter son grain de sel. Le patron de X (ex-Twitter) a en effet signé le 28 décembre une tribune pro-AfD dans l’édition dominicale du journal conservateur libéral Die Welt, l’un des plus grands quotidiens du pays. Le futur ministre de l’"efficacité gouvernementale" de Donald Trump prévoit même de s’entretenir sur son réseau le 9 janvier avec Alice Weidel, la cheffe du parti d’extrême droite. Une situation politique explosive à quelques semaines des élections législatives, dans un contexte où l’attaque de Magdebourg le 20 décembre a relancé l’épineux débat sur l’immigration et alors que l’AfD, actuellement deuxième dans les sondages, pourrait réaliser une nouvelle percée.
Jugeant "excessif" de parler d'"effondrement" de l’Allemagne, comme l’a fait Elon Musk, Katja Hoyer, historienne germano-britannique et chercheuse associée au King’s College de Londres, estime toutefois que le pays est à un tournant décisif. Si, prévient-elle, les partis traditionnels ne prennent pas enfin la mesure de la colère qui traverse une bonne partie de la population, le pays ira au-devant de difficultés encore plus importantes : "De nombreux Allemands considèrent que l’attaque de Magdebourg est la goutte d’eau qui fait déborder le vase." L’auteure du très remarqué...
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05/01 - L’Ukraine a-t-elle lancé une "contre-attaque" dans la région russe de Koursk ? Ce que l’on sait
Un assaut inattendu, à deux semaines du retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Moscou a affirmé, ce dimanche 5 janvier, que l’Ukraine avait lancé une contre-offensive dans la région russe de Koursk, où les forces de Kiev contrôlent déjà plusieurs centaines de kilomètres carrés depuis une offensive en août 2024. "Vers 9 h (7 h, heure de Paris), l’ennemi a lancé une contre-attaque afin de stopper l’avancée des troupes russes dans la zone de Koursk", a affirmé l’armée russe dans un communiqué. Selon elle, "le groupe d’assaut de l’armée ukrainienne a été vaincu par l’artillerie et l’aviation" et "l’opération de destruction des unités des forces ukrainiennes se poursuit".
L’armée ukrainienne, qui est restée silencieuse pour le moment, occupe depuis la fin de l’été dernier plusieurs centaines de kilomètres carrés de la région russe de Koursk, à la frontière, contrôlant notamment la petite ville de Soudja. La Russie est désormais appuyée dans la zone par des milliers de soldats nord-coréens, d’après les Occidentaux et Kiev.
Le chef de l’administration présidentielle ukrainienne, Andriï Iermak, a publié un message assez clair sur Telegram, sans confirmer directement la prise d’initiative ukrainienne : "Région de Koursk, bonne nouvelle. La Russie reçoit ce qu’elle mérite." Andriï Kovalenko, un responsable du Conseil national de sécurité et de défense ukrainien, a, lui, affirmé que les Russes "ont été attaqués de plusieurs côtés, ce qui les a surpris" et a provoqué une "grande inquiétude".2 000 soldats ukrainiens ?
Mais les...
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05/01 - Elon Musk, Donald Trump et le "Doge" : les premiers pas du projet fou pour sabrer les dépenses publiques
C’est une mission qui ne pouvait pas davantage ressembler à Elon Musk. Le "Projet Manhattan de notre époque", a même prophétisé Donald Trump, du nom du programme de recherche secret ayant mené à la création de la bombe atomique durant la Seconde Guerre mondiale. Aux côtés de Vivek Ramaswamy, entrepreneur et candidat à la primaire républicaine qui s’était démarqué durant sa campagne pour son aversion contre "l’Etat profond", le fondateur de Tesla a été nommé par le président élu - investi le 20 janvier prochain - à la tête d’un futur ministère chargé de réduire drastiquement les dépenses publiques et fédérales.
Pour mener ce projet à bien, Elon Musk et Vivek Ramaswamy ont été chargés par Donald Trump de piloter un nouveau programme : le "département de l’Efficacité gouvernementale". Le nom ne doit rien au hasard : son acronyme, le Doge, rappelant ouvertement la cryptomonnaie favorite du fondateur de Tesla. Son objectif sera de soumettre des propositions au président américain pour réduire le train de vie de l’Etat américain. Et ce, au plus tard le 4 juillet 2026, date du 250e anniversaire de la signature de la déclaration d’indépendance des Etats-Unis.
Pour composer ce Doge, Elon Musk et Vivek Ramaswamy ont choisi de s’affranchir des pratiques courantes. Les deux milliardaires ont ainsi décidé de lancer le processus de recrutement directement… sur X. Les candidats doivent ainsi directement envoyer leur CV sur le réseau social auprès du compte du département de "l’Efficacité gouvernementale", et les deux milliardaires...
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05/01 - Algérie : ces "doutes" de la France sur les intentions d’Alger
Le chef de la diplomatie française, Jean-Noël Barrot, a émis ce dimanche 5 janvier des "doutes" sur la volonté d’Alger de respecter la feuille de route des relations bilatérales franco-algériennes. "Nous avons en 2022 […] rédigé une feuille de route […], nous tenons à ce (qu’elle) puisse être suivie", a déclaré le ministre des Affaires étrangères lors d’un entretien sur la radio privée RTL.
"Mais nous observons des postures, des décisions de la part des autorités algériennes qui nous permettent de douter de l’intention des Algériens de se tenir à cette feuille de route. Parce que pour la tenir, il faut être deux", a-t-il ajouté.
Jean-Noël Barrot s’est aussi déclaré, "comme le président de la République, très préoccupé par le fait que la demande de libération adressée par Boualem Sansal et ses avocats a été rejetée". Critique du pouvoir algérien, Boualem Sansal, 75 ans, né d’un père d’origine marocaine et d’une mère algérienne, est incarcéré depuis la mi-novembre pour atteinte à la sûreté de l’Etat et se trouve dans une unité de soins depuis la mi-décembre."Nous souhaitons entretenir les meilleures relations"
"Je suis préoccupé par son état de santé et […] la France est très attachée à la liberté d’expression, la liberté d’opinion et considère que les raisons qui ont pu conduire les autorités algériennes à l’incarcérer ne sont pas valables", a relevé le ministre des Affaires étrangères. Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, avait évoqué pour la première fois dimanche dernier l’arrestation de l’écrivain à la mi-novembre à...
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05/01 - Les startupeurs à succès sont-ils tous psychopathes ?
Longtemps, les startupeurs ont rêvé de faire partie du célèbre "30 Under 30" de Forbes, ce classement qui liste les jeunes talents jugés les plus prometteurs. Mais depuis quelque temps, ce classement fait l’objet d’autant de convoitises que de quolibets. Car plusieurs de ses lauréats s’avèrent peu dignes de la récompense. Le mois dernier encore, le FBI a accusé l’une d’entre elles, Joanna Smith-Griffin, fondatrice d’AllHere Education, d’avoir commis une fraude envers ses investisseurs pour un montant de près de 10 millions de dollars. Elle risque une peine de prison maximale de vingt ans si elle est reconnue coupable. Joanna Smith-Griffin avait été distinguée dans la liste Forbes de 2021. L’année précédente, elle aurait pu y côtoyer Charlie Javice, fondatrice de Frank, une start-up aidant les étudiants à financer leurs études, acquise par JPMorgan Chase pour 175 millions de dollars. Sauf que les cinq millions d’étudiants que l’entrepreneuse revendiquait comme clients n’étaient en fait que 300 000. Son procès aura lieu en février 2025 et elle encourt une peine maximale de trente ans.
La liste Forbes est devenue l’objet de moqueries récurrentes car ces deux cas ne sont pas ses seuls ratés. Elle a également distingué Sam Bankman-Fried, le fondateur de la plateforme crypto FTX par la suite condamné à vingt-cinq ans de prison. Mais aussi Martin Shkreli (MSMB Capital Management) condamné pour monopole et banni à vie de l’industrie pharmaceutique. Ou encore Trevor Milton, fondateur de Nikola Motor, un camion...
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05/01 - Paul Lynch : "Il y a quelque chose de particulier dans l’écriture irlandaise"
Epuisé ! Paul Lynch n’a pas d’autre mot pour qualifier son état. Depuis le 26 novembre 2023, jour de la remise du Booker Prize pour Le Chant du prophète (Prophet’s Song), époustouflant roman dystopique sur une Irlande basculant dans la tyrannie, l’écrivain de 47 ans a effectué deux à trois tours du monde, vendu plus de 500 000 exemplaires en langue anglaise de son best-seller, dont les droits ont été achetés par un producteur britannique et a été traduit dans une bonne trentaine de pays.
Pour autant, eu égard à la fidélité de son éditeur français, Albin Michel, le romancier au débit TGV, petite barbe de trois jours, yeux de loup et sourire d’agneau, accueille longuement la presse dans son antre dublinois. Aussi, en ce début décembre, lorsque, confortablement installé devant une bière, on lui demande ce que ce prestigieux prix a changé pour lui, la réponse est nette : "Tout ! Le lendemain de ma victoire, mon nom est apparu dans 3 000 médias et j’ai été en quelque sorte catapulté sur la scène mondiale, alors que je passe ma vie à écrire, au calme, du matin au soir." Cinquième Irlandais à recevoir la prestigieuse distinction anglophone depuis 1969, Paul Lynch revient de loin. Confidences de Francis Geffard, son éditeur de chez Albin : "Peu avant le prix, Paul était très mal financièrement, il sortait d’une grave maladie, d’un Covid long, d’un divorce, avec la garde de ses deux enfants une semaine sur deux. Il en était réduit à acheter un vélo électrique d’occasion."
Mais n’exagérons pas, Paul Lynch n’est pas passé...
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05/01 - Marine Le Pen à Mayotte : ce que la cheffe du RN a prévu pour sa visite sur l’île dévastée
C’est une visite qui devrait s’annoncer bien moins tendue que celles d’Emmanuel Macron, François Bayrou ou encore Elisabeth Borne ces derniers jours. La cheffe de file des députés du Rassemblement national, Marine Le Pen, entame ce dimanche 5 janvier une visite de deux jours à Mayotte où elle prévoit de rencontrer secouristes et sinistrés, trois semaines après le passage du cyclone Chido.
Marine Le Pen doit arriver sur l’île dévastée "en début d’après-midi, par un vol militaire", précise son entourage. Une fois sur place, "elle rencontrera la sécurité civile, puis ira à la rencontre des habitants", avant "un temps d’échange prévu en fin d’après-midi à Mamoudzou avec des sinistrés". La suite de son programme, lundi et mardi, n’est pas encore connue, mais "l’objectif est d’aller à la rencontre des sinistrés sur plusieurs points de l’île".
A défaut d’apporter des tonnes d’aide, ou de pouvoir annoncer des mesures comme Emmanuel Macron puis François Bayrou avant elle, cette visite de Marine Le Pen est "un signe de soutien (et) d’affection pour nos compatriotes Mahorais", a affirmé son porte-parole Laurent Jacobelli, samedi sur France Inter.
A la suite de la présentation par François Bayrou du plan "Mayotte debout" pour reconstruire l’île, la triple candidate à la présidentielle avait affirmé que "les annonces faites par le Premier ministre vont incontestablement dans le bon sens". Mais par ce déplacement, l’opposante d’extrême droite entend également exercer "une pression supplémentaire sur le gouvernement", à quelques...
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05/01 - Israël confirme la reprise des négociations avec le Hamas pour la libération des otages
Israël a confirmé, ce samedi 4 janvier, la reprise de négociations indirectes avec le Hamas au Qatar en vue de la libération des otages retenus dans la bande de Gaza, où des frappes israéliennes ont fait plus de 30 morts selon les services de secours locaux.
La branche armée du Hamas, comme elle l’avait déjà fait à plusieurs reprises, a publié une vidéo d’une des personnes kidnappées lors de l’attaque du 7 octobre 2023 : Liri Albag, une Israélienne de 19 ans. Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a informé ses parents "des efforts en cours pour libérer les otages, notamment la délégation israélienne partie hier (vendredi) pour des pourparlers au Qatar". Si Israël met l’accent sur la libération des otages, le Hamas, qui avait fait état vendredi de la reprise des discussions, souligne quant à lui l’objectif de parvenir à une trêve à Gaza.
Les infos à retenir
⇒ La branche armée du Hamas diffuse une vidéo d’une otage retenue à Gaza
⇒ L’armée israélienne annonce avoir intercepté un missile tiré depuis le Yémen
⇒ L’administration Biden annonce une nouvelle vente d’armes à IsraëlIsraël accuse le Hezbollah de violer l’accord de trêve
Le ministre israélien de la Défense, Israël Katz, a accusé ce dimanche le Hezbollah libanais de ne pas respecter les termes de l’accord de cessez-le-feu et a averti que son pays agirait "avec force". Il a affirmé que les combattants du Hezbollah ne s’étaient toujours pas retirés au nord du fleuve Litani, dans le sud du Liban, à une trentaine de kilomètres de la frontière israélienne. "Si cette...
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05/01 - Ces trois résolutions à prendre pour votre épargne (sans être un expert de la Bourse)
En quête permanente du placement le plus rentable, on en oublierait presque que la performance d’un patrimoine dépend de nombreux critères, dont la fiscalité ou la qualité de l’allocation. Bonne nouvelle : sans être un expert de la Bourse, il est possible d’améliorer sa situation en adoptant quelques bonnes habitudes. Tout d’abord, commencez par une analyse de la composition de vos placements : quelle est la part accordée à l’épargne de précaution ? De nombreux Français y conservent des montants bien trop élevés. Pour cela, cumulez les encours du livret A, du livret de développement durable et solidaire (LDDS), de l’épargne logement et des livrets fiscalisés. Vous pouvez aussi y ajouter les sommes placées dans des comptes à terme ou dormant sur un compte courant. Il est généralement recommandé de conserver l’équivalent de six mois de salaire sur ces supports, mais ce chiffre est indicatif et il peut grimper jusqu’à douze mois en fonction de l’ampleur de vos revenus et de la stabilité de votre situation professionnelle. Au-delà, mieux vaut réfléchir à un placement de plus longue durée et, de ce fait, plus rentable : immobilier, obligations, actions…
Ensuite, prenez votre courage à deux mains et faites la liste des contrats d’épargne en votre possession, sans oublier les enveloppes collectives auxquelles vous avez adhéré via une entreprise. S’agissant de ces dernières, il est souvent possible de les transférer : une démarche fastidieuse mais qui vous évitera des oublis à l’avenir et vous permettra une meilleure...
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05/01 - "C’est peut-être le plus important de mes livres" : les nuits tourmentées de BHL
Yeux écarquillés, air surpris, "BHL" ne comprend pas la question, et ça paraît sincère. Non, vraiment, pourquoi à la parution de Nuit blanche (Grasset), son dernier livre, lui reprocherait-on un quelconque snobisme ? Narrer ses insomnies et se présenter ainsi à la face du monde en perpétuel état de conscience et de cogitation, pendant que d’autres, moins tourmentés, oublient le monde le temps d’une nuit, cela n’a rien d’une crânerie.
Que ses "frères en insomnie" s’appellent Pessoa et Lautréamont – certainement pas Proust, "trop voluptueuses" ses heures sans sommeil –, ou encore Emmanuel Macron, président de la République, dont il observe, de sa fenêtre, la dernière lumière qui s’éteint, n’a rien d’une fanfaronnade. "C’est une maladie", nous coupe-t-il, sévère. Alors, ceux qui se moqueront… Il s’en fout royalement. Même s’il lira chaque ligne écrite sur lui, car "ceux qui ne lisent pas sont des mauvais guerriers". Il lira, mais il promet qu’il n’en sera en rien entamé. Sans doute vrai, sinon se serait-il autorisé, à la fin de son ouvrage, ce qui ressemblerait presque à une provocation : "Je ne comprends pas qu’on puisse consacrer son temps à autre chose qu’à écrire (sur Lautréamont), penser (à l’Ukraine et Israël), travailler (sur Raymond Roussel ou le Maharal de Prague)" ?
Bernard-Henri Lévy a le calme des auteurs sûrs d’avoir enfanté une œuvre essentielle. Pas nécessairement pour les autres mais pour eux-mêmes. Il dit : "C’est peut-être le plus important de mes livres", il complète : "Mais, bizarrement, c'est celui dont...
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05/01 - Frédéric Beigbeder : "On dit que les boomers étaient tous des dingues, et c’est peut-être vrai"
On avait laissé Frédéric Beigbeder avec ses Confessions d’un hétérosexuel légèrement dépassé (Albin Michel), livre au succès ambivalent : il a plu à un lectorat conservateur mais a valu à son auteur les foudres des néo-féministes. Dans la foulée, Beigbeder a perdu son père. Ecrire aujourd’hui sur ce géniteur insaisissable dans Un homme seul (Grasset, parution le 8 janvier) lui permet de doubler l’analyse psycho-généalogique d’une réflexion sociologique sur une figure aujourd’hui décriée : le mâle blanc du XXe siècle. Pionnier dans le secteur des chasseurs de têtes en France, Jean-Michel Beigbeder (1938-2023) fut un homme d’affaires international, couvert de femmes et doté d’une empreinte carbone à donner des cauchemars à Marine Tondelier. Mais, bien avant cela, il fut aussi un enfant brisé, envoyé par ses parents dans un pensionnat sinistre (Sorèze, dans le Tarn) où l’on se demande jusqu’où allèrent les châtiments, voire les abus. Sans l’excuser, son fils cherche à comprendre cet homme miné toute sa vie par une profonde mélancolie – les transfuges de classe n’ont pas le monopole du spleen…
Au bar de l’hôtel des Saints-Pères, où il nous reçoit un matin, Beigbeder a toujours la silhouette et la bonne humeur de sa vingtaine alors qu’il fêtera ses 60 ans dans quelques mois. Le "jeune homme dérangé" des années 1990 a désormais l’âge d’être grand-père. Assagi, mais toujours aussi drôle, il répond à nos questions avec son éternel esprit.
L’Express : La mort du père est un sujet intemporel, mais on observe en ce moment une tendance :...
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05/01 - Autriche : le chancelier annonce sa démission après l’échec des négociations pour une coalition
Le chancelier conservateur autrichien Karl Nehammer a annoncé, ce samedi 4 janvier, qu’il quittera ses fonctions de chancelier et de président de son parti "dans les prochains jours", après avoir mis fin aux négociations avec les sociaux-démocrates pour tenter de former le prochain gouvernement. "Je permettrai une transition ordonnée", a-t-il indiqué dans un message écrit et vidéo posté le réseau social X, plus de trois mois après les élections législatives du 29 septembre.
Cette décision inattendue pourrait entraîner des élections anticipées ou forcer les conservateurs à négocier avec l’extrême droite, arrivée en tête aux législatives. Elle intervient au lendemain de la décision du parti libéral Neos de se retirer des négociations tripartites visant à former un gouvernement centriste, dont le but était d’écarter du pouvoir le Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ, extrême droite). Le FPÖ avait rassemblé 28,8 % des voix aux législatives, mais a été incapable de trouver des alliés pour former un gouvernement dans le pays alpin membre de l’UE."Rempart contre les radicaux"
Le Parti populaire autrichien (ÖVP, conservateurs) était arrivé en seconde position avec 26,3 % des voix, suivi par le Parti social-démocrate d’Autriche (SPÖ, centre-gauche) avec 21,1 %. Ces résultats avaient conduit Karl Nehammer à engager des discussions avec le SPÖ et Neos (9 % des suffrages) pour former un gouvernement et faire barrage à l’extrême droite. Mais les négociations ont échoué. 24 heures après le départ de Neos, le chancelier a annoncé sur X...
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05/01 - "La confrontation avec la mort, ça ne te quitte plus jamais" : dix ans après Charlie, le triste bilan
Bernard Verlhac, dit "Tignous", avait cela en commun avec son animal fétiche - le panda – qu’il était un cœur tendre, mais du genre impressionnant quand il se mettait en colère. Et en ce mardi de l’été 2013, Tignous était en rogne. Ce qui tourmentait le dessinateur de Charlie – il officiait alors également à Marianne où nous étions collègues –, c’était une information selon laquelle les deux policiers chargés de la sécurité de Charb allaient certainement être réaffectés, car considérés comme une "protection de confort". Cela faisait plusieurs fois en quelques mois qu’au travers de fuites dans la presse, le dispositif de sécurité du directeur de la publication de Charlie Hebdo était pointé du doigt, parmi d’autres, comme superflu. "Profiteurs de la République", titrerait même VSD le 4 décembre 2014.
Alors ce jour-là, Tignous fulminait. Son visage de rocker bonhomme - rouflaquettes brunes et dents du bonheur – avait viré à la tempête. Assis à son bureau, au cœur de l’open space aux murs rouges de Marianne, il rappelait que Charb était menacé par de très sérieuses fatwas ; qu’en 2011, un incendie au cocktail Molotov avait ravagé les locaux de Charlie ; qu’en septembre 2012, un jeune homme avait été arrêté à Toulon en possession d’un couteau : il parlait de s’en servir à Paris contre les dessinateurs de l’hebdomadaire… Alors : "qui [étaient] ces connards qui [laissaient] sous-entendre un caprice de VIP ?"
Bien sûr, personne n’imaginait ce qui allait se passer rue Nicolas Appert, le 7 janvier 2015. Et notamment : pas ceux de...
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04/01 - Claude Allègre, ancien ministre de l’Education nationale, est mort
L’ancien ministre de l’Education nationale, Claude Allègre, est décédé ce samedi 4 janvier à Paris à l’âge de 87 ans, a annoncé son fils à l’AFP. Il souffrait de problèmes de santé depuis une importante attaque cardiaque en 2013, et son état s’était dégradé en septembre dernier, a-t-on précisé de même source.
Ce géochimiste de formation, récompensé de plusieurs prix prestigieux pour ses travaux, a occupé la rue de Grenelle de 1997 à 2000, lorsque Lionel Jospin, un de ses proches, était Premier ministre. Il y a connu un bail tumultueux en raison de déclarations détonantes, notamment celle promettant de "dégraisser le mammouth" de l’Education nationale - qui perdurera.
Une phrase "jamais prononcée publiquement", issue d’un "off avec un journaliste", "mais c’est ce qui est resté", regrette son fils Laurent. Claude Allègre fut ensuite remplacé au ministère par Jack Lang, ce qui provoqua un refroidissement temporaire de ses relations avec Lionel Jospin.Climatoscepticisme
Longtemps membre du Parti socialiste, avant de se rallier à Nicolas Sarkozy en 2007, Claude Allègre, scientifique internationalement reconnu et ayant exercé un rôle majeur à l’Institut de physique du Globe de Paris, s’était aussi fait remarquer pour des prises de position plus que controversées sur le changement climatique, au point de devenir une figure de proue du climatoscepticisme en France.
Ulcérés par les attaques relayées par l’ex-ministre dans son best-seller, "L’imposture climatique", plus de 600 climatologues écrivirent au printemps 2010 à leur...
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04/01 - Marée noire en Crimée et en Russie : le "désastre écologique" continue de s’étendre
Une catastrophe pétrolière aux conséquences écologiques majeures. La péninsule de Crimée, région ukrainienne annexée par la Russie depuis 2014, connaît une importante marée noire sur ses côtes ces derniers jours. En cause : les naufrages successifs de deux pétroliers russes dans le détroit de Kertch, passage entre la mer Noire et la mer d’Azov. Ces deux navires se sont abîmés après le passage d’une forte tempête dans la région.
Les plaques de mazout s’accumulent dorénavant sur le littoral ukrainien et ont même atteint, ce samedi 4 janvier, la grande ville de la région, Sébastopol. Selon le gouverneur russe de la région, Mikhail Razvozhaev, quelques traces de pétrole ont été retrouvées sur quatre plages de la péninsule, mais ont été "rapidement éliminées" par les services locaux. Selon les autorités russes, environ 200 000 tonnes de sols pourraient être concernées par une pollution liée à cet écoulement de fioul ces dernières semaines dans la zone. 86 000 tonnes de sable ont déjà été nettoyées sur place, précisent-elles.
Le président russe, Vladimir Poutine, a lui-même évoqué la catastrophe, la qualifiant de "désastre écologique". Des volontaires ont rejoint les équipes mobilisées pour tenter d’assainir le littoral, a ajouté le maître du Kremlin, engagé dans une guerre depuis près de trois ans avec Kiev. Un conflit qui empêche d’ailleurs la coopération entre les deux États sur ce dossier, à l’inverse de la précédente marée noire dans la région, en 2007. À l’époque, les gouvernements des deux pays avaient collaboré pour...
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04/01 - LSD, champignons hallucinogènes, ecstasy : "Certaines thérapies psychédéliques peuvent soigner"
Du LSD aux champignons hallucinogènes en passant par l’ecstasy… Les drogues psychédéliques ont bien des visages. On les associe volontiers à des dérives et à des menaces sanitaires, moins aux espoirs qu’elles suscitent dans le champ de la santé mentale. Pourtant, le phénomène n’a rien de nouveau. La médecine occidentale a expérimenté les substances psychédéliques dans les années 1950 à 1960, avec des résultats intéressants. Puis le président américain Richard Nixon a déclaré sa fameuse "War on drugs" (guerre aux drogues). Bannies, honnies, ces substances sont devenues illégales, puis oubliées du monde de la recherche… Jusqu’à ce que quelques militants et médecins parviennent à convaincre les autorités de leurs pays - Etats-Unis, Canada, Pays-Bas, Suisse - de lancer des essais cliniques, persuadés de l’intérêt de ces substances pour les troubles mentaux. Une "remédicalisation des drogues" souhaitée par de nombreux spécialistes et patients atteints de dépressions résistantes, de troubles du stress post-traumatique ou souffrant d’addiction.
C’est cette passionnante renaissance que Dominique Nora, grand reporter au Nouvel Obs, décrit dans son livre Voyage dans les médecines psychédéliques (Grasset, à paraître le 8 janvier) à travers des témoignages, mais aussi en s’appuyant sur de nombreuses études scientifiques, ainsi que sa propre expérience. Car la journaliste de 67 ans a aussi expérimenté une thérapie avec de la MDMA (ecstasy) en France, avec un thérapeute pratiquant en toute illégalité. "La preuve que malgré...
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04/01 - Corée du Sud : ces quatre scénarios sur l’avenir du président déchu Yoon Suk-yeol
Comment faire pour arrêter Yoon Suk-yeol ? Le président sud-coréen déchu n’a toujours pas été interpellé par la police du pays. Sous le coup d’un mandat d’arrêt pour avoir imposé brièvement une loi martiale en Corée du Sud début décembre, le dirigeant est le premier chef d’État en exercice de l’histoire à être visé par une telle procédure. Il avait aussi envoyé l’armée au sein du Parlement national pour tenter de le museler, un épisode rappelant les heures sombres de la dictature dans la région.
Finalement, le président de 64 ans avait été destitué le 14 décembre par les députés. Mais Yoon Suk-yeol n’a pour autant manifesté aucun regret quant à ses actes, promettant même à ses partisans de "se battre jusqu’à la fin". Alors que le secrétaire d’État américain Antony Blinken est attendu en début de semaine en Corée du Sud, le pays vit au rythme de cette intense crise politique. Toujours officiellement président dans l’attente de la confirmation de sa destitution par la Cour constitutionnelle, Yoon Suk-yeol reste cloîtré chez lui, dans le centre de Séoul. Ce vendredi 3 janvier, les enquêteurs ont une première fois manqué son arrestation… Ce qui ouvre la voie à plusieurs scénarios pour la suite.Une nouvelle tentative d’arrestation
Le mandat émis à l’encontre de Yoon Suk-yeol court jusqu’à ce lundi 6 janvier. Les enquêteurs peuvent donc réessayer d’arrêter le président déchu, après l’échec d'une première opération en raison de la présence d’environ 200 soldats et agents de la garde présidentielle devant le logement du dirigeant....
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04/01 - Grippe aviaire : les Etats-Unis vont allouer plus de 300 millions de dollars pour lutter contre le virus
Les Etats-Unis vont dépenser des centaines de millions de dollars pour renforcer la réponse nationale à la grippe aviaire, a annoncé ce vendredi 3 janvier l’administration sortante du président Joe Biden. Les 306 millions de dollars de financement soutiendront les programmes de préparation et de surveillance nationaux, étatiques et locaux, ainsi que la recherche médicale contre le virus H5N1. "Même si le risque pour l’homme est faible, nous nous préparons toujours à tous les scénarios possibles", a déclaré dans un communiqué le ministre de la Santé, Xavier Becerra. "La préparation est la clef pour garder les Américains en bonne santé et notre pays en sécurité", a-t-il ajouté.
Les Etats-Unis ont détecté 66 cas humains de grippe aviaire depuis le début de l’année 2024, et d’autres pourraient être passés inaperçus, selon les autorités. Aucune propagation de la maladie d’une personne à l’autre n’a été observée, mais le niveau de circulation du virus inquiète les chercheurs : le risque étant qu’il se mélange à celui de la grippe saisonnière, risquant de déclencher une pandémie meurtrière, comme celles de 1918 et 2009.
Cette annonce survient au moment où des inquiétudes émergent concernant la manière dont l’administration Trump gérera la menace. Le président élu, dont l’investiture est prévue le 20 janvier prochain, avait déclaré en avril au magazine Time qu’il supprimerait le bureau de la Maison-Blanche chargé de préparer la réponse à la prochaine pandémie, mis en place sous l’administration de Joe Biden - bien qu’il ne soit pas...
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04/01 - François Molins : "Le 11 janvier 2015 a été le dernier moment de concorde nationale"
Dix ans après les attentats de 2015 qui ont frappé Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher, François Molins, procureur de Paris de 2011 à 2018, revient sur ces quelques jours qui ont profondément marqué la France. Au-delà des défis rencontrés et des leçons apprises, il partage aujourd’hui ses réflexions sur l’impact de ces événements dramatiques, non seulement sur la magistrature, mais aussi sur la société française.
L’Express : Que vous reste-t-il dix ans après l’attentat contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher ?
François Molins : L’attentat, d’abord, ce sont des images qu’on n’oublie pas. Le souvenir est tellement fort que j’ai du mal à croire que c’était il y a dix ans. C’est aussi le souvenir d’une époque qui était vraiment très anxiogène. On avait l’impression d’être enfermés dans une spirale de la terreur qui se traduisait par une répétition régulière des attentats et qui nous renvoyait finalement à une forme d’impuissance, d’incapacité. C’est une période qui a duré trois ans, de 2015 à 2017, très dure à vivre parce que vous vous rendez compte que, quelles que soient l’ampleur et la valeur de votre travail, l’amélioration que vous y apportez ou la qualité de la collaboration avec les services de renseignement, vous n’arrivez pas à endiguer le phénomène terroriste.
Que représentent les attentats de 2015 pour la magistrature en particulier ?
Charlie Hebdo, c’est la bascule dans l’exportation de ce qu’on pourrait appeler le djihad global en Europe à son plus haut niveau. C’est la première étape des attentats majeurs qui vont secouer...
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04/01 - Etats-Unis : ce rachat à 15 milliards de dollars bloqué par Joe Biden
Une importante transaction bloquée par Joe Biden. Le président américain vient de mettre son veto à la reprise d’US Steel, symbole de la sidérurgie outre-Atlantique, par le géant japonais du secteur, Nippon Steel. Un rachat qui "placerait l’un des plus grands producteurs américains d’acier sous contrôle étranger et poserait des risques pour notre sécurité nationale et nos chaînes d’approvisionnement essentielles", a estimé le dirigeant, vendredi 3 janvier. L’accord était estimé à 15 milliards de dollars.
Cette décision a été entérinée par Joe Biden à l’issue de discussions non concluantes du Comité pour l’investissement étranger aux États-Unis (Cfius), une instance chargée d’étudier les projets en la matière aux États-Unis. L’organisme n’est pas parvenu à déterminer s’il existait ou non un risque pour la sécurité nationale au sujet de la fusion d’US Steel avec Nippon Steel. Fin décembre, le Cfius avait donc laissé le soin à Joe Biden de trancher sur le dossier, qui fait l’objet de longues tractations ces derniers mois.Un rare consensus entre démocrates et républicains
Fait rare, d’autant plus dans le contexte politique tendu des derniers mois sur la scène américaine : le choix du locataire de la Maison-Blanche sur ce dossier emporte le consensus des démocrates et des républicains. Malgré sa proximité avec certains acteurs économiques japonais, le président élu Donald Trump, dont l’investiture aura lieu le 20 janvier prochain, a également indiqué qu’il aurait lui aussi refusé d’autoriser la proposition de Nippon Steel. Le...
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04/01 - Philippe Vilain, ses vérités sur sa liaison avec Annie Ernaux : "Elle m’a présenté comme un plouc"
Mai 2022. Quelques mois avant de recevoir le prix Nobel de littérature, Annie Ernaux sort Le Jeune Homme, une plaquette d’une quarantaine de pages où elle raconte avec beaucoup de condescendance une histoire vécue avec un garçon d’une vingtaine d’années quand elle-même était dans sa cinquantaine. A Saint-Germain-des-Prés, tout le monde sait de qui il s’agit : Philippe Vilain. Mais son nom ne sort nulle part dans la presse, Ernaux ayant défendu aux journalistes de le "pister", comme elle le déclare alors à Lire Magazine. Trois ans plus tard, Philippe Vilain signe aujourd’hui Mauvais élève, un récit d’une finesse psychologique digne de Benjamin Constant, qui est en un sens sa réponse au Jeune Homme, mais aussi à L’Occupation (2002) où Ernaux l’anonymisait et le rabaissait déjà avec un mépris de classe déconcertant de la part d’une pythie de la gauche intellectuelle. Avant toute chose, précisons que Mauvais élève n’est en rien un livre règlement de comptes : Vilain y fait souvent part de son admiration pour l’œuvre littéraire d’Ernaux. Le portrait qu’il brosse de l’Annie qu’il a connue, peinte en bourgeoise coupée du peuple dont elle se prétend la porte-parole, devrait en revanche dessiller ses lecteurs les plus idolâtres.
Au bar de l’hôtel d’Aubusson où il nous a donné rendez-vous pour répondre à nos questions, Vilain parle comme dans son livre : avec sincérité et précision, sans la moindre amertume. Comment avait-il pris la publication du Jeune Homme, depuis Naples où il venait de s’installer et vit toujours ? "Au...
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04/01 - Les ETF séduisent de plus en plus : comment les utiliser pour un portefeuille performant
Si les ETF (exchange traded funds) ont mis du temps à s’installer dans le panorama des placements pour les particuliers, leur essor est aujourd’hui spectaculaire. Ces instruments associés à la gestion passive visent – pour la plupart – à reproduire un indice de marché. Une approche simple, lisible et peu onéreuse quand les fonds traditionnellement vendus aux épargnants cherchent à battre le marché, avec plus ou moins de succès. Désormais mieux connus et davantage diffusés dans les enveloppes d’épargne grand public, les ETF séduisent un nombre grandissant d’investisseurs en bourse. L’Autorité des marchés financiers (AMF) a ainsi noté une multiplication par quatre du nombre de particuliers français ayant réalisé au moins une transaction sur ETF entre le deuxième trimestre 2019 et le deuxième trimestre 2024.Investisseurs français actifs en ETF par trimestre (en milliers)
Un engouement qui suscite des débats houleux entre promoteurs des ETF et défenseurs de la gestion active. "Certains pensent que la gestion active peut compenser ses frais par une bonne sélection de titres et d’autres estiment qu’il vaut mieux bénéficier des ETF qui répliquent des indices sans payer des commissions de gestion significatives, résume Pierre-Marie Piquet, responsable de la gestion sous mandat de BNP Paribas Banque Privée France. Cette dualité s’est accentuée ces dernières années car la gestion active a été mise en difficulté du fait de marchés dirigés par des phénomènes particuliers tels que l’explosion des "7 Magnifiques" aux...
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04/01 - Macha Makeïeff au Mucem : "Je crois beaucoup à la puissance de la fantaisie"
Si l’on excepte le vestibule, qui fait office de préambule dans le vaste espace d’exposition temporaire du Mucem, En piste ! se déploie d’un seul tenant, riche en propositions et surimpressions, mises en regard d’objets, animaux empaillés grandeur nature, œuvres d’art d’hier et d’aujourd’hui, accessoires forains en tous genres. Beaucoup de choses, donc, mais que le regard peut embrasser dans leur ensemble. Hommage aux clowns, pitres et saltimbanques, c’est un parcours tissé de nostalgie et de lumière. Pour L’Express, la metteure en scène et scénographe Macha Makeïeff, inoubliable créatrice des Deschiens avec Jérôme Deschamps, revient sur la genèse de cette "exposition-spectacle" dont elle est la femme-orchestre. Entretien.
L’Express : En piste ! se présente comme une "exposition-spectacle". Comment l’avez-vous abordée ?
Macha Makeïeff : C’est un spectacle immobile. J’ai trouvé intéressant d’investir ce grand parallélépipède, comme une nouvelle scène. Ce qui m’importait, c’est ce qui allait se passer avec le public. On a inventé une mécanique, une géométrie, où on peut déambuler, regarder. Dans un spectacle, on est très attentif à la musicalité, à la rythmique, et ici cette rythmique est faite de séquences, de couleurs, de mouvements. Il se passe quelque chose de cinétique pour les visiteurs. Il fallait que ce soit une machine qui se mette à bouger avec eux. Avec leur imaginaire, surtout, car tout n’est pas dit, on n’accumule pas les informations sur les objets, c’est l’imaginaire de chacun qui leur donne vie. Il s’agit,...
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04/01 - Sur scène, au Grand Palais ou à Chambord, les "vraies" France de Mohamed El Khatib
Des récits qu’il recueille auprès d’enfants de divorcés, auprès de résidents en Ehpad ou de supporters du RC Lens, il crée des pièces de théâtre jouées par ces mêmes témoins propulsés comédiens. D’une collection de boules à neige, il tire un spectacle mêlant histoires intimes et grande Histoire avec Patrick Boucheron. D’une Renault 12 (ou d’une Peugeot 504), il bâtit une exposition/performance racontant le "retour au bled" dans des voitures surchargées de millions de familles dans les années 1960 et 1970. Voilà dix ans que Mohamed El Khatib promène de théâtres en musées, de scènes en espaces culturels son projet tant artistique que politique : élargir inlassablement les frontières du théâtre, trop souvent réservé à une petite partie de la population. Avec une méthode toute personnelle : faire monter sur scène les milieux populaires, à défaut de parvenir à les attirer en salle comme spectateurs.
Qu’il s’agisse d’une femme de ménage dans Moi, Corinne Dadat, de gardiens de musée avec Gardien Party ou des "vieux" dans La Vie secrète des vieux, il explore les angles morts de la société et dévoile crûment la "vraie" vie de ces invisibles. Mais sans misérabilisme, ni démagogie. Sans moquerie, ni mépris. Son ambition avec ces spectacles où, dans le rôle de Monsieur Loyal, il accompagne ses acteurs amateurs ? "La rencontre, résume-t-il. D’abord pour moi, en travaillant avec des gens avec qui je ne suis pas censé œuvrer naturellement. Ensuite, en essayant de mettre en contact les spectateurs avec des profils qu’ils n’attendent pas,...
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04/01 - "Le journal est bien vivant" : dix ans après l’attentat, la relève de "Charlie Hebdo" est là
Il y a des matins que l’on n’oublie pas. Comme des milliers d’autres Français, Biche se souvient parfaitement d’où il se trouvait le 7 janvier 2015, aux alentours de midi. Entre deux cours à l’école des beaux-arts de Caen, à quelques minutes de la pause déjeuner, l’apprenti dessinateur apprend que l’impensable s’est produit. En plein Paris, un commando de terroristes islamistes vient de tirer sur les membres de la rédaction de Charlie Hebdo à la kalachnikov, tuant 12 personnes. Il faudra plusieurs heures à l’étudiant pour comprendre que "quelque chose d’énorme, qui nous dépasse", vient de se dérouler. Et que rien ne sera plus tout à fait comme avant. Sur Twitter et sur les bandeaux des chaînes d’information en continu, Biche voit s’égrainer le nom des victimes, illustres caricaturistes qu’il admire depuis l’adolescence. Cabu, Charb, Tignous… Deux ans auparavant, lors des entretiens d’entrée aux écoles d’art, ce sont précisément ces noms qu’il citait comme ultime référence devant les professeurs, étonnant parfois certains d’entre eux. "Ce jour-là, j’ai même reçu des messages d’amis du lycée qui me demandaient comment j’allais, parce qu’ils connaissaient mon amour pour ce journal", retrace le jeune homme.
Son intérêt pour les caricatures de Charlie Hebdo est venu "assez tôt", en feuilletant des recueils de dessins. "Ce qui m’a plu tout de suite, c’est le droit de se moquer de tout. Je découvrais les politiques que je voyais parader à la télé complètement ridiculisés dans Charlie, ça me faisait rire, au même titre que Les...
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04/01 - Affaire Stormy Daniels : Donald Trump connaîtra sa peine… dix jours avant son investiture
Mauvais timing pour Donald Trump. Si le président élu sera investi le 20 janvier prochain, une nouvelle échéance vient de se greffer à son calendrier personnel. Dix jours plus tôt, le 10 janvier, Donald Trump doit "comparaître pour sa sentence, à la suite de sa condamnation" au printemps dernier à New York pour des paiements cachés à Stormy Daniels, une star du X, a ordonné vendredi 3 janvier le juge du tribunal de Manhattan, Juan Merchan. Il a précisé ne pas être "enclin à imposer une peine d’incarcération" à l’ancien et futur locataire de la Maison-Blanche, âgé de 78 ans.
Le magistrat a toutefois rappelé qu’une peine de prison ferme - avec un possible mandat de dépôt - était rendue juridiquement possible par la condamnation pénale historique au 30 mai dernier, après six semaines de procès en pleine campagne électorale, dans un climat électrique. Le condamné devra se présenter en personne au tribunal, au palais de Justice dans le sud de la grande île new-yorkaise de Manhattan, ou à distance par vidéo, mais il a jusqu’à ce dimanche pour faire connaître sa "préférence".
Le jury du tribunal de Manhattan l’avait reconnu coupable l’an dernier de 34 chefs d’accusation pour des paiements cachés à une star du porno, Stormy Daniels, effectués juste avant la présidentielle de novembre 2016. Il lui est reproché une "falsification comptable aggravée pour dissimuler un complot visant à pervertir l’élection de 2016", qu’il avait remportée contre la démocrate Hillary Clinton."Attaque politique illégitime"
La justice a conclu que...
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04/01 - Nouvelle-Orléans, Syrie, Sahel… Pourquoi il faut craindre la remontée en puissance de Daech
La victoire est à mettre au crédit de la première administration Trump. Fin mars 2019, le dernier bastion syrien de l’État islamique (EI) tombe, à Baghouz, sur le bord de l’Euphrate. "Je suis heureux d’annoncer qu’avec nos partenaires de la coalition internationale […], parmi lesquels les forces de sécurité irakiennes et les Forces démocratiques syriennes (FDS), les Etats-Unis ont libéré tous les territoires contrôlés par l’EI en Syrie et en Irak, 100 % du califat", se félicite alors le président républicain. Il se montre néanmoins prudent : "Nous resterons vigilants […] jusqu’à ce que l’organisation soit vaincue, où qu’elle soit".
Six ans plus tard, l’EI n’est toujours pas vaincu. Pire, le groupe terroriste refait parler de lui, sur le sol même des Etats-Unis. Et le tout à une vingtaine de jours du retour à la Maison-Blanche d’un Donald Trump ne s’attendant probablement pas à retrouver un tel dossier sur son bureau. En pleine nuit du Nouvel An, Shamsud-Din Jabbar, un ancien militaire de 42 ans, né au Texas, a foncé, en pick-up, dans la foule festive du centre historique de la Nouvelle-Orléans, faisant au moins 15 morts et plusieurs dizaines de blessés. Avant l’attaque, il a publié des vidéos où il précise être inspiré par l’Etat islamique, dont il avait le drapeau dans son véhicule.
L’attentat confirme la réémergence, l’an dernier, de l’EI comme menace internationale. Le 3 janvier 2024, près d’une centaine de personnes ont été tuées à Kerman, en Iran, lors d’un hommage au général Qassem Soleimani (éliminé par un...
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04/01 - Les quatre erreurs d’Elon Musk qui pourraient lui coûter son alliance avec Donald Trump
Washington n’est pas X. Dans les couloirs feutrés du Capitole, les provocations d’Elon Musk ne suscitent guère l’enthousiasme. Après des mois d’entente parfaite avec Donald Trump, Musk ne perçoit pas qu’un orage se forme au-dessus de sa tête. Le patron de SpaceX et de Tesla s’adonne à un jeu dangereux depuis quelques semaines. Son premier faux pas ? N’avoir rien changé à son comportement sur les réseaux sociaux. Sur X, où il dispose d’une audience bien plus vaste que les chefs d’Etat, Elon Musk a multiplié les déclarations politiques chocs. Le 2 janvier encore, il a accusé le gouvernement britannique de Keir Starmer de diriger un "Etat policier tyrannique", appelant à le sortir via "de nouvelles élections".
L’allié de Trump a également apporté un soutien bruyant au parti d’extrême droite allemand AfD, à deux mois des élections législatives, qualifiant le chancelier Olaf Scholz de "tyran antidémocratique". Des déclarations sidérantes au vu de la stature politique que Donald Trump lui a conférée. "Qu’une figure proche du président mène une politique étrangère fantôme peut avoir de graves conséquences. Les dirigeants étrangers vont légitimement se demander qui parle réellement au nom des Etats-Unis", confie à L'Express David Dayen, directeur exécutif de la revue de gauche The American Prospect.
Elon Musk ne se pique pas que de politique internationale. Quelques jours avant Noël, les républicains ont découvert, effarés, l’étendue de son influence. Alors qu’ils avaient négocié un accord bipartisan prolongeant le financement...
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03/01 - L’allié de Donald Trump, Mike Johnson, réélu à la tête de la Chambre des représentants
Donald Trump évite le chaos au Congrès. La Chambre des représentants, à majorité conservatrice, a voté ce vendredi 3 janvier le maintien de son actuel président ou "speaker", Mike Johnson.
Cet élu de Louisiane, très religieux, a pu compter sur l’appui du président élu, malgré l’hostilité d’une poignée d’élus républicains. Il a réussi à être réélu dès le premier tour de vote. Le président de la chambre basse du Congrès semblait dans un premier temps avoir perdu le scrutin, quand trois élus républicains avaient apporté leur voix à un autre candidat. Mais l’hémicycle a assisté à un coup de théâtre quand deux d’entre eux ont finalement changé leur voix pour soutenir le "speaker" sortant.
L’élection faisait figure de test de l’influence de Donald Trump au Congrès, car le futur président avait apporté son franc soutien à Mike Johnson. Lui souhaitant "bonne chance" vendredi dans un message sur son réseau Truth Social avant le vote, le futur président avait qualifié l’élu de Louisiane d'"homme bien et très capable, qui n’est pas loin d’avoir un soutien à 100 %". "Une victoire pour Mike aujourd’hui sera une grande victoire pour le Parti républicain", avait insisté Donald Trump.Un vote test pour Donald Trump
Au vu de la faible majorité des républicains à la chambre basse dans cette nouvelle législature, le "speaker" actuel avait bien conscience qu’il ne pouvait pas se permettre beaucoup de défections dans son camp. Or, ils avaient été plusieurs avant le vote à avoir exprimé leur réticence, voire leur "non" franc, face à la candidature de...
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03/01 - En Corée du Sud, le tout-puissant service de sécurité du président déchu qui défie la justice
Vendredi 3 janvier, 8h03. Les négociations sont en cours. Les gardes du corps du président déchu sud-coréen donnent finalement le feu vert. Une cinquantaine de fonctionnaires du Bureau d’enquête sur la corruption des hautes personnalités (CIO) et des policiers pénètrent dans l’enceinte de la résidence présidentielle. Mais la mission est encore loin d’être remplie.
Des minibus et des voitures utilisés par le Service de sécurité présidentiel (PSS) bloquent les portes intérieures du bâtiment. Derrière les véhicules : des centaines d’agents du PSS se donnent la main et forment une chaîne humaine. Les enquêteurs devront passer cette nouvelle épreuve pour tenter d’exécuter le mandat d’arrêt contre le président sud-coréen Yoon Suk-yeol, accusé d’insurrection.
Après six heures de confrontation, à 13h30 (heure locale), le CIO renonce finalement à l’arrestation du président déchu, invoquant des inquiétudes pour la sécurité de son personnel. Dans une déclaration, le Bureau d’enquête sur la corruption des hautes personnalités a exprimé de "profonds regrets" face à cette situation, accusant l’homme politique et son service de sécurité de ne pas avoir respecté les procédures légales. Mais quelques heures après les faits, une question demeure : qui sont ces gardes, prêts à défier la justice pour protéger un président déchu ?Park Jong-joon, l’homme derrière le blocus
Créé en 1963, le PSS est l’équivalent sud-coréen du Secret Service américain, chargé d’assurer notamment la sécurité du chef de l’Etat et de la résidence présidentielle....
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03/01 - Les doutes des économistes face à Bercy : "Une prévision sans budget, c’est comme la météo sans modèle"
Les gouvernements changent, mais les mauvaises habitudes perdurent. Le 18 février 2024, Bruno Le Maire, alors ministre de l’Economie, se présentait au 20 heures de TF1 pour annoncer une forte révision à la baisse des prévisions de croissance de la France pour l’année en cours, passant de 1,4 % à 1 %. Près d’un an plus tard, le nouveau patron de Bercy, Eric Lombard, s’apprête à faire de même, selon des informations de L’Opinion. Les services du Trésor tableraient désormais sur 0,8 % en 2025, contre 1,1 % précédemment.
A vrai dire, cette projection est désormais plus en accord avec celles des différents instituts, qu’ils soient privés ou publics. La Banque de France anticipe une hausse du PIB de 0,9 %, tandis que l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) misait sur 0,8 % juste avant l’examen du projet de loi de finances Barnier, en octobre. C’est plutôt le moment choisi pour une telle révision qui interroge. "Je ne sais pas très bien comment ils arrivent à faire une prévision aussi précise sans savoir s’il y aura un budget et ce qu’il y aura dedans", s’étonne l’économiste Adrien Auclert, coauteur, en juillet dernier, avec Xavier Ragot et Thomas Philippon, d’une note pour la Conseil d’analyse économique sur le redressement des finances publiques françaises. "Faire une prévision sans budget, c’est presque comme prévoir la météo sans modèle", abonde Mathieu Plane, directeur adjoint du département analyse et prévision de l’OFCE.L’objectif de 5 % de déficit hors d’atteinte
Reste qu’une croissance plus...
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03/01 - Quels sont les livres qui se sont le plus vendus à Noël ? Découvrez le classement
Sans surprise, aucune surprise ou presque, dans nos palmarès de la dernière semaine de décembre, celle des cadeaux de dernière minute. L’on y retrouve certains des primés de l’année, et surtout, tous ceux dont on vous parle depuis ce quatrième trimestre 2024. A croire que l’heure n’était pas aux découvertes.
Il est donc grand temps de vous donner quelques chiffres significatifs. Ainsi du prix Goncourt 2024, Kamel Daoud, dont le roman Houris (Gallimard) s’est envolé (au 29 décembre, selon Edistat) à quelque 388 000 exemplaires, un très bon score somme toute. Le Renaudot Gaël Faye, pour Jacaranda (Grasset), n’a pas à rougir non plus avec 342 000 exemplaires vendus.
Auréolée par le prix Goncourt des lycéens et le prix Goncourt des détenus, la romancière Sandrine Collette, 4e de notre classement avec Madelaine avant l’aube (Lattès) peut, elle, s’enorgueillir de 150 000 ventes. Quant à Miguel Bonnefoy, le double lauréat du Grand prix de l’Académie française et du prix Femina avec Le Rêve du jaguar (Rivages), il fait jeu égal avec dame Collette. On n’oubliera pas Olivier Norek, lauréat du prix Jean Giono et du Renaudot des lycéens, 7e du palmarès, dont Les Guerriers de l’hiver est en passe de franchir la barre des 200 0000. Et Olivier Tournut, prix du Quai des Orfèvres 2025 avec Post Mortem (Fayard), qui dépasse les 90 000 exemplaires vendus. Voilà pour les lauréats.3836 PALMARES
A cette liste d’heureux élus, il faut encore ajouter quelques habitués des best-sellers : Valérie Perrin qui avec 262 000 exemplaires...
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03/01 - "Charb ne voudrait plus être son camarade" : Charlie Hebdo et Jean-Luc Mélenchon, chronique d’une rupture
Chapitre 1 - La conférence de rédaction
Mercredi 12 juin 2024. Journalistes et dessinateurs prennent place autour des tables boisées, installées bout à bout. A Charlie Hebdo, la conférence de rédaction est consacrée au positionnement du journal dans la séquence, trois jours après la dissolution surprise de l’Assemblée nationale voulue par Emmanuel Macron. Le Rassemblement national est en bonne voie pour rafler Matignon. Le Nouveau Front populaire – l’alliance des gauches, socialistes et insoumis, en passant par les communistes, les écolos, Génération.s ou encore le NPA – vient, lui, de voir le jour. "Charlie" n’a pas pour habitude de donner de consignes de vote, mais le moment est jugé grave. A la veille de la réunion, quelques historiques de la maison et autres nouveaux venus prennent langue par téléphone. "On pourrait proposer que le journal soutienne le NFP…", suggère-t-on dans le combiné. Parfois les interlocuteurs tombent d’accord, parfois ils font la moue… Tout en convenant de l’opportunité de débattre de la question.
Alors ce mercredi, plusieurs journalistes avancent leurs arguments : un "soutien critique" de Charlie à l’alliance des gauches, avec "quelques réserves et mises en garde sur la laïcité", chère à la rédaction athée. Le directeur de la publication, Riss, oppose une fin de non-recevoir. Les esprits s’échauffent. Les noms d’oiseaux fusent, une chaise vole. Une tablette graphique se brise sur le sol. Le directeur de la publication quitte prématurément la salle. Le 14 juin, la représentation du...
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03/01 - Les drones chinois au coeur de nouvelles tensions entre Pékin et Washington
Vers une guerre des drones commerciaux entre Pékin et Washington ? La Chine a indiqué, ce vendredi 3 janvier, qu’elle prendra "toutes les mesures nécessaires" après l’annonce par les Etats-Unis d’un projet de restrictions voire d’interdiction des drones chinois au nom de la sécurité nationale.
Le gouvernement américain a lancé jeudi une consultation publique qui pourrait mener à l’interdiction de la vente de drones commerciaux ou de pièces détachées provenant notamment de Chine ou de Russie. Le principal fabricant de drones grands publics dans le monde est le chinois DJI, loin devant les autres.
"La Chine s’est toujours fermement opposée à ce que les Etats-Unis étendent à l’excès leur concept de sécurité nationale, interfèrent et restreignent les échanges économiques et commerciaux normaux", a réagi vendredi Mao Ning, une porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères lors d’une conférence de presse régulière."Un risque pour des données sensibles américaines"
Pékin s’oppose à ce que Washington "sape la sécurité et la stabilité des chaînes de production et d’approvisionnement mondiales", a-t-elle ajouté. "Nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour protéger fermement nos droits et intérêts légitimes", a souligné Mao Ning.
La consultation publique américaine doit s’achever le 4 mars. La décision finale reviendra donc à la nouvelle administration du président élu Donald Trump. Selon le département du Commerce, en charge de la consultation, les drones incriminés "peuvent donner à nos adversaires la...
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03/01 - Criminels, immigrés… Comment la Russie trouve de nouveaux soldats pour son armée
Le 24 février prochain, la guerre entre l’Ukraine et la Russie entrera dans sa quatrième année. Quatre ans d’affrontements meurtriers, de lignes de front presque figées, et de soldats tombés au combat. Et si Kiev rencontre de plus en plus de difficultés à recruter pour renouveler ses effectifs, la situation est tout aussi complexe pour la Russie. Voire davantage : sa tactique visant à pilonner le front de vagues de soldats, très coûteuse en hommes, nécessite un renouvellement quasi permanent des forces. Et alors que le Kremlin se refuse à une impopulaire plus large mobilisation générale, tous les moyens sont bons pour remplacer ses effectifs.
Une population représente tout particulièrement une vraie manne de recrutement pour l’armée de Vladimir Poutine : les personnes ciblées par la justice. Alors que depuis 2022, l'envoi de criminels sur le front ne concernait que les personnes condamnées et envoyées en colonies pénitentiaires, le tout en échange d’une amnistie, les conditions ont été largement élargies cette année par de nouvelles lois. Désormais, tous les suspects arrêtés et détenus, mais pas encore jugés, sont désormais informés que les charges à leur encontre disparaîtront s'ils venaient à s’engager sur le front. Le New York Times prend ainsi l’exemple de deux hommes arrêtés pour avoir dissimulé pour 200 kilogrammes de cocaïne dans des conteneurs, et dont toutes les charges ont été abandonnées après que tous deux ont rejoint une brigade d’assaut sur le front.
"Vous pouvez tuer des gens, dévaliser une banque...
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03/01 - Budget : vers une baisse de l’objectif de réduction du déficit public en 2025
Le gouvernement de François Bayrou est-il moins ambitieux que celui de Michel Barnier pour redresser les finances du pays ? Bercy vise désormais un déficit public de 5,4 % du PIB en 2025, ont affirmé ce vendredi 3 janvier Le Monde et Les Echos. Ce chiffre est supérieur aux 5 % ambitionnés par le gouvernement précédent, après un dérapage attendu à 6,1 % en 2024.
L’objectif chiffré de réduction des déficits "sera le fruit des discussions" avec les groupes politiques du Parlement, s’est contenté de répondre la porte-parole du gouvernement Sophie Primas, dans son compte-rendu à la presse du premier Conseil des ministres de l’ère Bayrou. "Le déficit sera le résultat des concertations et du chemin qui sera trouvé lors des concertations à Bercy et également pour le PLFSS (projet de loi de financement de la Sécurité sociale, ndlr). Donc, on va se fixer d’abord ce dialogue", a affirmé la représentante du gouvernement.
Il pourra "être entre 5,4 ou 5,1, 4,9, 4,8 (en pourcentage du PIB, NDLR), on verra le résultat de ces négociations et on verra où est le chemin et ce qui est supportable pour le déficit", a-t-elle souligné. Dans une interview à La Tribune Dimanche, Eric Lombard, avait précisé que le déficit serait inscrit dans le texte budgétaire à "un peu au-dessus de 5 %" du PIB, "de façon à protéger la croissance".Une prévision de croissance à la baisse ?
En vue de les associer à la préparation du budget 2025, dont la France est pour l’instant dépourvue en raison de la censure du gouvernement de Michel Barnier le 4...
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03/01 - Congrès américain : pourquoi l’élection du speaker pourrait virer à la débâcle pour Donald Trump
Quatre jours de longues négociations. 15 tours de scrutin. En 2023, l’élection de Kevin McCarthy à la tête de la Chambre des représentants américaine a donné du fil à retordre au Grand Old Party (GOP), secoué alors par de vives tensions. Deux ans plus tard, les mêmes turbulences sont attendues. Ce vendredi 3 janvier, la chambre basse doit élire son nouveau speaker. Un poste clé que l’actuel président Mike Johnson espère bien conserver, malgré la défection de certains républicains.218 voix nécessaires
Pendant plusieurs décennies, l’élection du président de la Chambre des représentants n’était que formalité aux Etats-Unis. Mais cette année, comme en 2023, ce vote n’a rien d’une évidence. Avec la démission de l’ancien représentant de Floride Matt Gaetz, les républicains détiennent un total de 219 sièges dans la chambre basse. Les démocrates, 215. Mike Johnson n’a donc pas le droit à l’erreur s’il souhaite conserver son poste, étant donné qu’il doit obtenir au moins 218 voix – si l’ensemble des membres de la chambre participe au vote - pour être élu.
Le match s’annonce donc serré. D’autant plus que certains républicains ont d’ores et déjà annoncé s’opposer à cette réélection. À l’instar de son prédécesseur Kevin McCarthy, destitué de façon inédite, l’élu de Louisiane est accusé de céder aux requêtes des démocrates. "Pratiquement tous mes collègues savent que Mike Johnson n’est pas apte à être speaker, mais personne ne veut dire ce qui crève les yeux", a déclaré le représentant Thomas Massie au Cincinnati Enquirer. Une seconde...
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03/01 - De Charlie à la Syrie : quand les caricatures font tomber les tabous, par Omar Youssef Souleimane
Sur les murs de certains quartiers sunnites en Syrie et au Liban, on peut souvent lire : "Il est interdit d’insulter ou de se moquer de Dieu ou de son messager." Une phrase qui suscite presque automatiquement une envie contraire : se moquer de ce Dieu, de son prophète et de ceux qui ont écrit ces mots. Quel est donc ce Dieu qui aurait besoin de défenseurs ? C’était précisément cette logique qui animait les assassins pénétrant avec leurs kalachnikovs les locaux de Charlie Hebdo, décidés à se venger au nom d’Allah. Cette idée, à l’origine de tant de drames, perdure. En Syrie, au moment de la chute du régime d’Assad, des djihadistes français combattant aux côtés du groupe islamiste Hayat Tahrir al-Cham (HTC) jubilaient à l’idée de "libérer" la Syrie du dictateur. Pourtant, leur véritable ennemi n’a jamais été Bachar el-Assad, mais la liberté de pensée, de création, et le droit de critiquer la religion, afin de protéger leur islam et de reconstruire un califat international. Devons-nous craindre leur retour en France et la possibilité qu’ils commettent un nouvel attentat ?
En ce dixième anniversaire du massacre de Charlie Hebdo, marqué aussi par la chute d’Assad, je pense à Ali Ferzat, un caricaturiste syrien talentueux, célèbre pour avoir dessiné l’autocrate syrien dans des positions ridicules. Au début de la révolution de 2011, il a été enlevé en plein cœur de Damas. Des hommes des services secrets l’ont brutalement battu, s’acharnant particulièrement sur ses doigts, son principal outil d’expression. L’objectif...
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03/01 - Colère des agriculteurs : l’ultimatum de la Coordination rurale à François Bayrou
La Coordination rurale, deuxième syndicat agricole, a donné encore cette journée du vendredi 3 janvier au Premier ministre pour qu’il lui propose un rendez-vous, sans quoi elle envisage d’appeler ses adhérents à "monter sur Paris" pour organiser des "blocages ponctuels" dimanche. Le syndicat avait initialement donné jusqu’à jeudi à François Bayrou et à la ministre de l’Agriculture Annie Genevard pour recevoir ses représentants.
"On n’a pas de réponse qui vient vers nous, donc il faut bien aller la chercher", a lancé au micro de RTL ce vendredi matin la présidente de la Coordination rurale (CR), Véronique Le Floc’h, peu avant le premier conseil des ministres du gouvernement Bayrou. "On attend encore aujourd’hui. On espère qu’il (François Bayrou) sera convaincu à l’issue de ce conseil des ministres, si ce n’est pas avec sa ministre de l’agriculture, au moins avec les autres ministres, pour nous donner de l’importance et répondre à nos questions", a déclaré Véronique Le Floc’h.
"Ce qu’on veut, c’est des mesures qui vont nous permettre de continuer à travailler sans que ça nous coûte plus cher", a-t-elle ajouté, poussant notamment pour un "bouclier énergétique" et la révision du calcul des charges sociales des agriculteurs.Une élection cruciale dans quelques jours
En l’absence de rendez-vous, la CR prévoit des "blocages ponctuels" dans la capitale sans toutefois préciser les lieux. "Nos adhérents et les sympathisants se préparent et nous on rentre en campagne électorale le 7. Donc il nous reste le (dimanche) 5...
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03/01 - Ukraine : une brigade formée en France visée par une enquête
C’est un scandale dont se seraient bien passées les autorités de Kiev, en difficulté pour renouveler leurs forces sur le front. Les enquêteurs ukrainiens ont indiqué ce jeudi 2 janvier à l’AFP avoir lancé des investigations sur des cas d’abus de pouvoir et de désertions au sein de la brigade "Anne de Kiev", en partie formée et équipée par la France dans la guerre contre la Russie. "Le Bureau d’enquête de l’État étudie effectivement les faits présentés dans les médias dans le cadre de la procédure pénale engagée en vertu des articles" liés à l’abus de pouvoir et à la désertion, a affirmé à l’AFP Tatyana Sapian, la porte-parole de cette instance officielle.
Cette brigade, annoncée par Emmanuel Macron lors de son discours durant les commémorations du 80e anniversaire du débarquement, fait l’objet d’une controverse depuis son retour le mois dernier de France, où ont été formés 2 300 des 4 500 soldats qui la composent. Selon le journaliste ukrainien réputé Iouri Boutoussov, près de 1 700 soldats de la brigade ont déserté, pour la plupart avant même que leur unité ne soit déployée sur le front, et 50 durant la formation en France.Des soldats envoyés "colmater les trous"
Ce journaliste a accusé mardi dans un long message sur Facebook le commandement militaire ukrainien d’avoir failli à la formation initiale de la brigade, qui s’est déroulée dans un "chaos organisationnel complet" et d’avoir envoyé ses soldats dans d’autres unités pour y "colmater les trous" en termes d’effectifs. Selon lui, ce qu’il restait de la brigade a été...
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03/01 - En Syrie, les chefs de la diplomatie française et allemande plaident pour une transition pacifique
Les chefs de la diplomatie française et allemande ont rencontré ce vendredi 3 janvier à Damas le dirigeant syrien Ahmad al-Chareh, première visite à ce niveau de responsables des grandes puissances occidentales aux nouvelles autorités syriennes dont les premiers pas sont scrutés avec attention.
Jean-Noël Barrot est arrivé ce vendredi matin à Damas, suivi par son homologue allemande, Annalena Baerbock, pour une visite "sous mandat de l’Union européenne". Les deux pays veulent "favoriser une transition pacifique et exigeante au service des Syriens et pour la stabilité régionale", a affirmé le ministre français des Affaires étrangères.
Les infos à retenir :
⇒ Les chefs de la diplomatie française et allemande à la rencontre du nouveau dirigeant syrien
⇒ L’armée israélienne dit avoir intercepté un missile et un drone tirés du Yémen
⇒ Israël bombarde des positions de l’armée syrienne près d’AlepEn visite à Damas, les chefs de la diplomatie française et allemande plaident pour une transition inclusive
Les chefs de la diplomatie française et allemande ont plaidé pour une transition pacifique et inclusive en Syrie où ils ont rencontré vendredi le nouveau dirigeant islamiste. La réunion était la première à ce niveau entre des responsables des grandes puissances occidentales et Ahmad al-Chareh, qui a pris le pouvoir le 8 décembre, après la fuite du président Bachar el-Assad.
Jean-Noël Barrot et Annalena Baerbock, dont la visite intervient sous mandat de l’Union européenne, se sont réunis avec le dirigeant de facto de la Syrie...
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03/01 - Etats-Unis : ce que l’on sait de l’explosion d’un véhicule Cybertruck à Las Vegas
Quelques heures seulement après l’attentat à la voiture-bélier ce mercredi 1er janvier à La Nouvelle-Orléans, ayant fait 14 morts et une trentaine de blessés, un autre événement a secoué l’Amérique : l’explosion spectaculaire d’un véhicule Cybertruck Tesla à Las Vegas, devant l’hôtel Trump. Tout de suite, les suspicions se sont tournées vers une double attaque terroriste coordonnée. Une piste qui semble se tarir ce vendredi 3 janvier, les enquêteurs affirmant que les motivations du suspect retrouvé mort à Las Vegas sont jusqu’ici "inconnues", et que ce dernier se serait suicidé avant l’explosion. L’Express fait le point sur ce que l’on sait de cet événement.Que s’est-il passé ?
Ce mercredi 1er janvier, quelques heures seulement après l’attaque à La Nouvelle-Orléans, un véhicule Cybertruck de la marque Tesla explose devant l’hôtel Trump à Las Vegas, provoquant un immense nuage de fumée. Une personne est retrouvée décédée à l’intérieur du véhicule, tandis que sept autres personnes ont été blessées légèrement.
Des bidons d’essence et de "gros mortiers de feux d’artifice" ont été retrouvés à l’arrière du véhicule, ayant vraisemblablement causé l’explosion. Le shérif de Las Vegas, Kevin McMahill, a estimé que la structure du Cybertruck avait "permis de limiter les dégâts".
Ce jeudi, une nouvelle information a été révélée par les autorités américaines : le principal suspect, l’homme retrouvé mort dans le véhicule, s’est suicidé d’une balle dans la tête "avant l’explosion du véhicule".Qui est le suspect ?
"Matthew Livelsberger, 37 ans,...
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03/01 - Le ras-le-bol fiscal, cette menace qui plane sur l’économie française
Des enquêtes de conjoncture qui dévissent, une productivité en berne, un taux de chômage qui remonte… Entre le début de 2024, où le gouvernement misait sur un "effet JO" et la période actuelle marquée par un sentiment de perte de contrôle, le contraste est saisissant. Deux éléments ont fait basculer la France vers le pot-au-noir : la dissolution de l’Assemblée nationale annoncée par Emmanuel Macron en juin et le dérapage des finances publiques, sans précédent hors temps de crise. Comment rebondir ? Le moindre vent contraire semble aujourd’hui capable de plonger le pays dans un début de récession. Le coup fatal viendra-t-il des marchés obligataires ? A moins que la guerre commerciale ou la mauvaise météo ne viennent à bout de plusieurs pans de notre économie, déjà exsangue avant même tout effort budgétaire. L’Express passe en revue les principaux risques auxquels le nouveau tandem de ministres Eric Lombard (Economie) et Amélie de Montchalin (Budget) est confronté.
C’est une défaite symbolique dont Emmanuel Macron ne s’est jamais remis. En mai 2023, un sondage Elabe pour Les Echos et l’Institut Montaigne révèle que 42 % des Français ont le sentiment que la fiscalité a augmenté depuis l’élection du président de la République en 2017. Seuls 28 % d’entre eux pensent l’inverse. Or, le bilan de l’intéressé "est l’un des plus ambitieux en la matière puisque près de 50 milliards d’euros de baisses d’impôts – dont 26 milliards à destination des ménages – ont été réalisés en un quinquennat", rappelle alors Lisa Thomas-Darbois,...
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03/01 - Corée du Sud : la tentative d’arrestation du président déchu vire au chaos
Une nouvelle journée rocambolesque en Corée du Sud. Les enquêteurs sud-coréens ont tenté en vain ce vendredi 3 janvier d’arrêter le président déchu Yoon Suk-yeol dans sa résidence de Séoul pour sa tentative ratée d’imposer la loi martiale le 3 décembre, empêchés de parvenir à leurs fins par les gardes du corps présidentiels.
Pendant près de six heures, les procureurs et agents du Bureau d’enquête sur la corruption des hautes personnalités (CIO), qui centralise l’enquête pour "rébellion" ouverte contre Yoon Suk-yeol, sont restés à l’intérieur de la résidence présidentielle, dans les hauteurs du quartier chic de Hannam. Ils ont fini par en sortir vers 13h30 (5h30, heure de Paris), bredouilles.
"En ce qui concerne l’exécution du mandat d’arrêt aujourd’hui, il a été déterminé qu’elle était matériellement impossible en raison de l’impasse persistante", a fait savoir le CIO dans un communiqué. "Les inquiétudes pour la sécurité du personnel sur place a conduit à la décision d’interrompre l’exécution", a-t-il ajouté.Bloqués par des militaires
Un officier de l’Etat major interarmées à Séoul a déclaré à l’AFP que l’équipe du CIO était "entrée en confrontation" avec les soldats placés sous les ordres du service de sécurité présidentiel. Ce dernier a pour sa part indiqué à l’AFP qu’il avait mené des "négociations" avec le CIO.
Le service de sécurité présidentiel, qui continue à protéger Yoon Suk-yeol en tant que chef de l’Etat en exercice, avait déjà empêché plusieurs perquisitions des enquêteurs au domicile du président déchu ces derniers jours....
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03/01 - Comment Emmanuel Macron compte garder la main... au détriment de François Bayrou
Avant d’être nommé à Matignon, François Bayrou racontait volontiers que c'était lui qui, le 11 juin 2024, lors d’un déjeuner avec Emmanuel Macron auquel participaient aussi Gabriel Attal, Edouard Philippe et Stéphane Séjourné, avait mis les pieds dans le plat : le président, dans la campagne des législatives qui s’ouvrait à la suite de la dissolution, devait apprendre le silence.
Vingt fois sur le métier… Il faudra que le nouveau Premier ministre se montre persévérant avec ce chef de l’Etat décidément incapable de rester dans son périmètre. François Bayrou n’aura pas manqué de noter la petite phrase, lors de l’allocution présidentielle du 31 décembre : "Cela suppose une France qui continue d’être attractive, qui travaille et innove plus, qui continue de créer des emplois et qui assure sa croissance en tenant ses finances. J’y veillerai." Le chef de l’Etat y veillera ? A quel titre ?
C’est un retour à la case départ. Le 23 juillet 2024, pour sa première intervention après les législatives, Emmanuel Macron montre à quel point il pense garder la main. Sur France 2, il remarque que "l’urgence du pays n’est pas de détruire ce qu’on vient de faire, mais de bâtir et d’avancer", il dit sa volonté que ne soit pas remise en question la politique de lutte contre le chômage et d’attractivité de la France, il ajoute même qu’il faut "consolider" la compétitivité. Or s’il est un domaine qui ne souffre aucune contestation quant à l’interprétation du rôle du président et de celui du gouvernement, c’est bien la politique économique....
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03/01 - Gouvernement Bayrou : les ministres réunis à l’Elysée pour un premier Conseil
Le premier d’une longue série… ou pas. Le président réunit ce vendredi 3 janvier à l’Elysée le nouveau gouvernement de François Bayrou, nommé après la censure de son prédécesseur resté seulement trois mois. Il s’agit du premier Conseil des ministres du centriste, et du premier de l’année 2025 pour Emmanuel Macron. Comme chaque nouvelle année, les membres du gouvernement se sont d'abord retrouvés place Beauvau, au ministère de l'Intérieur, pour le traditionnel petit-déjeuner de rentrée. Autre rituel, le gouvernement en rangs serrés a ensuite rejoint à pied la salle des fêtes de l'Elysée, à quelques dizaines de mètres de là, peu avant 10h00. Une partie des ministres restera ensuite autour du président pour un Conseil de défense consacré à Mayotte, trois semaines après le passage du cyclone Chido.
"Il existe un chemin" pour sortir de "cette période d'instabilité", "il est même mieux défini qu'on ne le croit", a assuré François Bayrou à ses ministres, selon son entourage. "Si nous sommes unis, nous pourrons déplacer un certain nombre d’obstacles devant nous", a encore lancé le Premier ministre, qui avait placé son année sous les auspices d'un triptyque "réconciliation, action, stabilité".
François Bayrou, qui espère durer davantage à Matignon que son prédécesseur, resté en poste seulement trois mois, est pareillement privé de majorité à l'Assemblée nationale, faute d'avoir pu élargir son gouvernement au-delà du centre et de la droite. Une lacune qu'il espère compenser par la présence de poids lourds politiques, comme les...
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02/01 - L’épidémie de grippe continue de s’étendre en France, la bronchiolite marque le pas
Une épidémie qui continue de se renforcer. La grippe saisonnière continue de se propager dans l’ensemble des régions de France métropolitaine, selon le dernier bulletin de Santé Publique France (SpF) publié ce jeudi 2 janvier. La semaine dernière, les infections respiratoires aiguës ont été en "nette augmentation", tant à l’hôpital qu’en médecine de ville, touchant des personnes de tous âges, note ainsi l’agence sanitaire, qui a placé l’intégralité du territoire hexagonale en phase épidémique. "L’ensemble des indicateurs grippe étaient encore en forte hausse", précise-t-elle par ailleurs.Les personnes âgées et les moins de 15 ans très touchés
Dans le détail, les personnes âgées de 65 ans ont représenté près des deux tiers des hospitalisations pour une infection respiratoire aigüe sur la dernière semaine de l’année 2024. De manière plus générale, la grippe s’intensifie "dans toutes les classes d’âge" et atteint un "niveau très élevé chez les moins de 15 ans", relève SpF. Dans les départements d’outre-mer, l’épidémie de grippe sévit aussi en Martinique, tandis que la Guadeloupe et la Guyane sont, elles, moins touchées et placées en phase de "pré-épidémie".
L’agence de santé fait aussi un point sur l’épidémie de bronchiolite, maladie qui peut gravement toucher les nourrissons. Celle-ci se poursuit dans onze régions de l’Hexagone, mais son intensité décroît pour la deuxième semaine consécutive, tant en médecine de ville qu’à l’hôpital. Les Antilles, Mayotte et la Guyane se trouvent aussi en phase épidémique. L’épidémie de bronchiolite...
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02/01 - VIDÉO. Les espions russes à l’Elysée, épisode 2 : qui est l’agent "Nym" ?
Dès les premières heures de la guerre froide, les Soviétiques entreprennent de multiples tentatives de recrutement au sein de l’élite politique française. Dans les archives Mitrokhine, ce transfuge des renseignements russes passé à l’Ouest en 1992, un nom ressort, que nous révélons aujourd’hui : Jacques Bouchacourt. Nom de code "Nym".
Le parlementaire gaulliste, dont la collaboration s’étalera sur plus d’une décennie avec le KGB, fut, d’après les mêmes archives, rémunéré par Moscou en "cadeaux coûteux". Dans ce nouvel épisode de notre série consacrée aux espions russes à l’Elysée, Etienne Girard remonte le temps et nous plonge dans cette France des Trente Glorieuses, où les premiers cercles de pouvoir furent parfois de véritables nids d’espions.
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02/01 - Attaque à La Nouvelle Orléans : Daech, profil du suspect... L’enquête du FBI avance à grands pas
Une enquête qui a avancé en quelques heures. Au lendemain de l’attaque à la voiture-bélier de La Nouvelle-Orléans (Etats-Unis) durant la nuit du Nouvel An, les autorités américaines tenaient ce jeudi 2 janvier une nouvelle conférence de presse sur les circonstances de cette tuerie. Shamsud-Din Jabbar, un ancien militaire de 42 ans, a été identifié un peu plus tôt comme son auteur.
En pleine célébration du Nouvel An, cet homme a foncé avec son pick-up dans une zone bondée du quartier français de la ville, avant d’être abattu par les forces de l’ordre. Au total, la tuerie a fait au moins 14 morts et une trentaine de blessés, selon un dernier bilan. Plus de précisions ont donc été apportées au sujet du profil du tueur, ainsi que sur ses éventuelles complicités.Un suspect qui a agi seul, selon le FBI
Un pan des investigations menées par les services de sécurité américains consistait à établir si Shamsud-Din Jabbar avait agi seul ou non pour commettre ce crime de masse. Les autorités avaient d’abord communiqué mercredi ne pas croire que Jabbar "soit le seul responsable" de l’attaque. D’après les derniers éléments de l’enquête, cette position semble finalement s’être renversée.
"Nous n’estimons pas à ce stade que d’autres personnes étaient impliquées dans cette attaque, à l’exception de Shamsud-Din Jabbar", le suspect décédé, a ainsi déclaré Christopher Raia, un haut responsable du FBI, lors de la conférence de presse de ce jeudi. Ce dernier a par ailleurs réaffirmé la nature "terroriste" de l’attentat. "C’était un acte...
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02/01 - Le républicain Kevin McCarthy : "Mon conseil aux dirigeants européens ? Téléphonez à Donald Trump !"
Personnalité de premier plan, le républicain de Californie Kevin McCarthy a été député à la Chambre des représentants pendant dix-sept ans jusqu’en octobre 2023. Alors "speaker" de la Chambre (équivalent de président de l’Assemblée nationale), il a été destitué par l’aile droite de son parti lors d’une guerre fratricide menée par les ultraconservateurs du Parti républicain sous la houlette du très controversé député de Floride, Matt Gaetz. Une première dans l’histoire du Congrès américain.
En retrait de la vie politique depuis lors mais toujours présent en coulisses, McCarthy savoure aujourd’hui la chute de celui qui avait juré sa perte. En novembre, "l’ultra" Matt Gaetz a en effet dû démissionner du Congrès après les multiples accusations à son encontre (malversations, achat de services sexuels, usage de drogue). Ce qui n’avait pas empêché Donald Trump de proposer Gaetz pour le poste de ministre de la Justice…
Interviewé lors du 17e World Policy Conference organisé mi-décembre à Abou Dhabi par Thierry de Montbrial et l’Institut français des relations internationales, Kevin McCarthy livre à L’Express le "mode d’emploi" du second mandat de Donald Trump qui débutera le 20 janvier. Et il formule ce paradoxe : selon lui, le caractère disruptif du prochain président est gage de stabilité.
L’Express : Comment Donald Trump gouvernera-t-il ? Quelles différences y a-t-il avec son premier mandat ?
Kevin McCarthy : Cette fois-ci, il n’aura pas besoin d’une période d’apprentissage : il connaît déjà le job. Et, comme il sait qu’il...
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02/01 - Electricité : la France bat son record absolu d’exportation en 2024
Les exportations nettes d’électricité de la France vers ses voisins ont atteint un niveau record en 2024, à 89 térawatts-heures (TWh), a fait savoir ce jeudi 2 janvier sur LinkedIn un membre du directoire du gestionnaire RTE.
"89 TWh (térawatts-heures, NDLR) : c’est la valeur exceptionnelle des exports nets d’électricité de la France vers ses voisins en 2024. Le vieux record de 2002 est battu", souligne Thomas Veyrenc, directeur général Économie, Stratégie et Finances du gestionnaire du réseau électrique haute tension français dans son post sur le réseau social professionnel.
Ce record, après un solde de 50,1 TWh en 2023, confirme le redressement de la production d’électricité en France, en particulier la production nucléaire d’EDF, pénalisée ces dernières années par de nombreuses opérations de maintenance de réacteurs en lien avec des problèmes de corrosion.
En 2022, la production nucléaire d’EDF avait chuté à 279 TWh, son plus bas niveau depuis 30 ans et la France avait d’ailleurs été importatrice nette d’électricité sur presque l’ensemble de l’année, une première depuis 42 ans. Mais, depuis, le nucléaire français a repris des couleurs. EDF avait rehaussé ses prévisions de production nucléaire pour 2024 en septembre, avant une nouvelle révision à la hausse le 11 décembre, la faisant passer d’une fourchette de 340-360 TWh à 358-364 TWh, sans compter l’EPR de Flamanville, raccordé au réseau le 21 décembre dernier."La consommation d’électricité française demeure faible"
Outre le "spectaculaire rétablissement du nucléaire...
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02/01 - "La CIA espionne autant la France que le KGB" : dans les coulisses des archives du renseignement
Il fallait être à l’université de Cambridge entre 2014 et 2020. Durant cet intervalle, il était possible de consulter intégralement les archives de Vassili Mitrokhine. Cet ancien colonel du KGB a été l’archiviste en chef du service de renseignement russe entre 1972 et 1984. Méthodiquement, ce désillusionné du soviétisme a recopié ces documents au quotidien, dans l’espoir, un jour, de faire défection à l’Ouest.
En 1992, la chute de l’URSS lui offre la chance de sa vie. Il se rend à l’ambassade des Etats-Unis en Lettonie, qui le refoule, puis se tourne vers le Royaume-Uni. Il apporte alors son trésor, des milliers de pages d’opérations du service secret, avec les noms d’agents recrutés de 1917 à 1984. Sa production a été authentifiée dans l’ensemble des agences de renseignement occidentales, auxquelles les Britanniques soumettent leurs découvertes, à partir de 1994. Au Royaume-Uni, en Allemagne ou aux Etats-Unis, ce qu’on commence à appeler les "archives Mitrokhine" donnera lieu à des aveux d’espions à la solde de l’URSS. En France, au contraire, il est rapidement décidé… de ne pas enquêter sur ces trouvailles. Trop sensible.
Ces archives donnent d’abord lieu à un livre, Le KGB contre l’Ouest, coécrit par Christopher Andrew, historien spécialiste du renseignement britannique, traduit en France aux éditions Fayard. Mais le souhait de Vassili Mitrokhine était que ces documents soient entièrement accessibles au grand public. En 2014, dix ans après la mort du transfuge russe, l’université de Cambridge ouvre les données à...
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02/01 - Emmanuel Macron et l’hypothèse du référendum : la marge très réduite du chef de l’Etat
Un drapeau tricolore en arrière-plan. Le président de la République au premier. Il est 20 heures ce mardi 31 décembre lorsque Emmanuel Macron adresse, depuis l’Elysée, ses traditionnels vœux aux Français. "Nous sommes à un quart de siècle. […] Nous aurons des choix à faire pour notre économie, notre démocratie, notre sécurité, nos enfants", énonce le chef de l’Etat. "Je vous demanderai de trancher certains de ces sujets déterminants, car chacun d’entre vous aura un rôle à jouer", continue-t-il. Une requête aussi vaste que les thématiques énumérées. Mais pour l’entourage du président, cela ne fait aucun doute : si les mots "référendum" ou "convention citoyenne" n’ont pas été prononcés, ils pourraient bien être "le projet" auquel fait référence Emmanuel Macron.
En 2019, des dizaines de Français avaient déjà été réunies lors d’une première convention citoyenne sous la présidence d’Emmanuel Macron autour de la question "Comment réduire les émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40 % d’ici à 2030, dans un esprit de justice sociale ?". Même expérience démocratique trois ans plus tard. Cette fois, sur la fin de vie.
Si les conventions citoyennes ont ainsi été mises en œuvre à deux reprises, le référendum a, lui, été délaissé. Ce n’est pourtant pas faute d’y avoir pensé. Souvent évoqué par Emmanuel Macron depuis son premier mandat en 2017, notamment pour la réforme des retraites, ce vote n’a pas été convoqué depuis 2005. Dans quels cas et sur quels sujets le référendum pourrait-il être décidé 20 ans plus tard ?Les articles 11 et 89...
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02/01 - Elon Musk, les dernières ingérences de l’agitateur trumpiste au coeur des démocraties européennes
Homme le plus riche du monde, entrepreneur à succès, conseiller du président américain élu Donald Trump… et désormais commentateur de la vie politique en Europe ? Le milliardaire Elon Musk tente dorénavant de jouir sur le Vieux Continent de son influence politique grandissante, à travers de multiples prises de position sur les affaires intérieures de plusieurs pays. En utilisant son compte sur le réseau social X, qu’il a lui-même racheté en 2022, il dispose aujourd’hui d’une caisse de résonance importante pour propager ses idées.Soutien à un activiste d’extrême droite au Royaume-Uni
En ce début d’année 2025, le fondateur de Tesla et Space X a déjà publié une série de messages sur la plateforme à propos de plusieurs faits d’actualité au Royaume-Uni. Jeudi 2 janvier, Elon Musk s’est donc attaqué à une décision de justice rendue fin octobre dans le pays contre l’activiste d’extrême droite Tommy Robinson. Ce dernier, qui a pour vrai nom Stephen Yaxley-Lennon, a été condamné à 18 mois de prison ferme pour avoir répété des propos diffamatoires à l’encontre d’un réfugié syrien, alors qu’il avait déjà été jugé pour une telle prise de position.
"Libérez Tommy Robinson !", a lancé Elon Musk pour défendre ce militant, passé par le mouvement d’ultradroite de l’English Defense League (EDL) et agitateur l’été dernier des tensions communautaires outre-Manche, notamment lors des importantes émeutes dans de nombreuses villes britanniques. "Pourquoi Tommy Robinson est en détention à l’isolement pour avoir dit la vérité ?", s’est offusqué le...
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02/01 - Liz Cheney décorée d’une médaille : le dernier pied de nez de Joe Biden à Donald Trump
Joe Biden sort ses derniers atouts avant le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Le président américain va décorer, ce jeudi 2 janvier, l’ex-élue républicaine Liz Cheney, féroce critique du milliardaire, lequel a déjà averti qu’elle pourrait avoir de "gros problèmes" avec la justice une fois qu’il aura pris ses fonctions.
La fille de l’ancien vice-président Dick Cheney se verra remettre, avec 19 autres personnalités, la "Médaille présidentielle de la citoyenneté", décernée en récompense d'"actions exemplaires au service du pays", a fait savoir la Maison-Blanche. Le président démocrate sortant estime que les récipiendaires "ont en commun la droiture et la volonté de servir les autres".
En ce qui concerne Liz Cheney, la Maison-Blanche souligne qu’elle "a donné de la voix et dépassé les clivages partisans afin de défendre les idéaux de notre nation : la liberté. La dignité. Et la droiture. Son intégrité et son courage nous rappellent ce qu’il est possible de faire en travaillant ensemble."La porte-voix des anti-Trump chez les républicains
Liz Cheney est devenue depuis plusieurs années la porte-voix des anti-Trump au sein du camp républicain, mais avait perdu en 2022 son siège au Congrès au profit d’une trumpiste. L’ancienne élue du Wyoming (nord-ouest), et membre de la commission parlementaire ayant enquêté sur l’assaut du Capitole du 6 janvier 2021, a fait campagne aux côtés de Kamala Harris, la candidate démocrate défaire par Donald Trump en novembre.
Lorsque les républicains ont repris la majorité à la...
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02/01 - Climat : ces pays qui ont battu des records de chaleur en 2024
Des records qui tombent, pays après pays. Alors que le changement climatique a été à l'origine de conditions météorologiques extrêmes et de chaleurs records en 2024, l’Organisation météorologique mondiale de l'ONU (OMM) a affirmé ce lundi 30 décembre que l’année 2024 devrait bien être la plus chaude jamais enregistrée sur la planète.
Dès le début de mois de décembre, le Service changement climatique (C3S) de l’observatoire européen Copernicus avait affirmé qu’il était "de fait certain que 2024 serait l’année la plus chaude enregistrée, et dépasserait de plus de 1,5 °C le niveau préindustriel". Ce cap n’a rien d’anecdotique : il s’agissait de la limite la plus ambitieuse de l’accord de Paris de 2015, qui visait à contenir le réchauffement bien en dessous de 2 °C et à poursuivre les efforts pour le limiter à 1,5 °C.
Dans son message du Nouvel An, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a évoqué "une décennie de chaleur meurtrière", faisant référence aux températures records enregistrées pendant cette période. "Nous devons quitter ce chemin vers la ruine et nous n’avons pas de temps à perdre", a-t-il ajouté. Tour d’horizon des pays ayant déjà communiqué sur leurs données météorologiques pour l’année 2024.En Chine, un record dépassé de plus d’un degré
Les autorités chinoises l’ont annoncé ce mercredi 1er janvier : l’année 2024 a été la plus chaude jamais enregistrée dans le pays. "En 2024, la température moyenne nationale était de 10,92 degrés Celsius, soit 1,03 degré de plus sur un an. Il s’agit de l’année la plus...
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02/01 - Mayotte : le projet de loi "d’urgence" ne sera pas présenté en Conseil des ministres ce vendredi
Le projet de loi "d’urgence" pour Mayotte, dévastée par le cyclone Chido, sera présenté en Conseil des ministres la semaine prochaine et non pas lors de celui prévu ce vendredi, mais cela n’aura "pas d’impact" sur son examen au Parlement, qui reprend son activité le 13 janvier, a annoncé Matignon jeudi 2 janvier. Il s’agit de "prendre le temps de continuer la concertation avec les élus" de l’archipel, avec lesquels le ministre des Outre-mer Manuel Valls s’est entretenu 24 heures de plus après la visite du Premier ministre François Bayrou lundi, et de "vérifier certains éléments du projet de loi", a-t-on précisé de même source.
Ce texte devrait intégrer plusieurs des mesures du plan "Mayotte debout" présenté par le chef du gouvernement lors de son déplacement. François Bayrou avait initialement dit que ce texte serait présenté en Conseil des ministres vendredi, le premier de l’année 2025. Pour les mesures de plus long terme, le gouvernement prévoit un autre projet de "loi programme de refondation" de l’archipel "préparé et conçu avec les élus de Mayotte", qui sera "mis au point dans les trois mois".L’électricité rétablie "dans chaque foyer" d’ici fin janvier
François Bayrou a notamment promis "d’empêcher la reconstruction" des bidonvilles à Mayotte, détruits par le cyclone, sans préciser où leurs habitants - un tiers de la population - seraient relogés, et de rétablir l’électricité "dans chaque foyer" d’ici fin janvier grâce à des renforts d’agents et de groupes électrogènes. Il a aussi annoncé l’aide de l’armée pour...
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02/01 - Attentat contre Charlie Hebdo : ils ont tué Cabu et j’ai perdu ma voix, par Abnousse Shalmani
Dix ans depuis ce jour où, habitant encore le XIe arrondissement parisien, j’ai entendu les sirènes de police. Envahissantes, annonciatrices de malheurs. Quelques minutes plus tard, la nouvelle de la tragédie est tombée. Le massacre de la rédaction de Charlie Hebdo par des islamistes. Nous l’avons su tout de suite, les tueurs l’ont crié, enthousiastes : "Nous avons vengé le prophète." Et puis, j’ai perdu ma voix. Littéralement, physiquement. Plus aucun son ne pouvait sortir de mon larynx. Le souffle coupé, la voix en berne, le cœur en larmes. J’ai souvenir de ma dernière phrase audible : "Ils ont tué Cabu". C’était dire : ils ont tué ce qui restait de mon enfance. Avant d’être pour moi le caricaturiste de Charlie, Cabu c’était Le nez de Dorothée, la première bande dessinée que j’ai lu en français, après l’exil. C’était le goût des mercredis après-midi, des week-ends passés à lire, de la solitude de la fin de l’enfance, du refuge de la lecture et du rire. "Ils ont tué Cabu" et très vite, j’ai eu l’intuition, profonde, que les islamistes allaient s’installer dans le paysage, que l’unanimité première ne serait que de surface, que l’entrisme islamiste avait déjà posé ses griffes séparatistes et terrorisantes au sein de la société française.
Les frères Kouachi étaient en cavale, le 8 janvier, une femme policier municipale, Clarissa Jean-Philippe est assassinée en pleine rue, la liste des morts de Charlie Hebdo était une litanie du désastre – et il m’arrive encore de me répéter ces noms, non pas pour ne pas les oublier, ils...
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02/01 - Gaz russe : la fin du transit via l’Ukraine provoque l’inquiétude en Europe de l’Est
2019. Le président ukrainien tout juste élu Volodymyr Zelensky se réjouit de la signature d’un accord synonyme de "sécurité énergétique" et de "prospérité pour les Ukrainiens" avec la Russie, devant rapporter au pays "plus de sept milliards de dollars" sur cinq ans. Les termes du contrat établi entre la compagnie ukrainienne Naftogaz et le géant russe Gazprom sont relativement simples : l’Ukraine autorise son voisin russe à exporter son gaz en Europe via son territoire, en échange d’un important paiement. Mais cet accord quinquennal, qui avait été maintenu malgré l’invasion de l’Ukraine par la Russie, est désormais caduc. Et ce, depuis le 1er janvier 2025, Kiev ayant décidé de ne pas le reconduire et ainsi de définitivement cesser les livraisons de gaz en Europe via son territoire.
"Nous avons arrêté le transit du gaz russe, c’est un événement historique. La Russie perd des marchés, elle va subir des pertes financières", s’est félicité ce mercredi le ministre ukrainien de l’Énergie, Guerman Galouchtchenko, tandis que Volodymyr Zelensky a mis en avant "l’une des plus grandes défaites de Moscou". "Lorsque Vladimir Poutine a pris le pouvoir en Russie il y a plus de 25 ans, le volume annuel de gaz envoyé via l’Ukraine vers l’Europe s’élevait à plus de 130 milliards de m3. Aujourd’hui, le transit de gaz russe est à zéro", a poursuivi le président ukrainien sur les réseaux sociaux.
Cet arrêt, soutenu par la Commission européenne, a également été félicité par la Pologne, l’un des plus proches alliés de Kiev. Le chef de la...
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02/01 - Plus de 500 000 morts depuis 2011 : en Syrie, le lourd bilan de 14 ans de guerre
Un triste bilan. Ce mercredi 1er janvier, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a annoncé que 528 500 personnes étaient décédées durant la guerre en Syrie, après près de 14 ans d’un conflit dévastateur déclenché par la répression d’un soulèvement pro démocratie par le régime de Bachar el-Assad, renversé le 8 décembre.
Au total, ce sont plus de 181 939 civils qui figurent parmi les plus de 528 592 personnes tuées depuis le début de la guerre en 2011, dont au moins 15 207 femmes et 25 284 enfants, ainsi que des combattants, selon l’Observatoire. Un bilan qui inclut les décès de l’année 2024, mais aussi des milliers d’autres morts durant les années de guerre que l’ONG n’a pu vérifier que dernièrement.6 777 morts en 2024
Au total pour l’année 2024, marquée en décembre par la chute du pouvoir de Bachar el-Assad, l’OSDH rapporte la mort de 6 777 personnes. Parmi elles, figurent 3 598 civils dont 240 femmes et 337 "enfants de moins de 18 ans", selon le bilan publié par l’ONG, basé au Royaume-Uni mais disposant d’un vaste réseau de sources en Syrie.
Par ailleurs, 3 179 combattants issus des rangs des différents belligérants ont été tués, dont les forces de "l’ancien régime", "des groupes armés islamistes" et des jihadistes, d’après la même source. En 2023, l’OSDH avait fait état de 4 360 personnes tuées, dont près de 1 900 civils. Depuis 2011, l’OSDH a pu catégoriquement vérifier la mort de plus de 64 000 personnes dans les geôles de l’ancien pouvoir "à cause de la torture, la négligence médicale ou des mauvaises...
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02/01 - Corée du Sud : la résistance "délirante" du président déchu face à son arrestation
Retranché dans sa résidence, le président sud-coréen déchu Yoon Suk-yeol résiste ce jeudi 2 janvier pour le troisième jour consécutif à son arrestation, promettant de "se battre jusqu’à la fin" contre les autorités qui cherchent à l’interroger sur sa tentative ratée d’imposer la loi martiale.
Le Bureau d’enquête sur la corruption des hautes personnalités (CIO), qui centralise les investigations sur le coup de force du 3 décembre, a jusqu’au 6 janvier pour exécuter le mandat d’arrêt délivré par un tribunal de Séoul contre Yoon Suk-yeol. Le CIO a demandé ce mandat d’arrêt après que le président déchu a ignoré trois convocations consécutives pour être interrogé.
Yoon Suk-yeol avait sidéré la Corée du Sud dans la nuit du 3 au 4 décembre en imposant la loi martiale et en envoyant l’armée au Parlement pour tenter de le museler, un épisode qui avait rappelé au pays les heures sombres de la dictature militaire. Il avait été forcé de faire marche arrière quelques heures plus tard, les députés ayant réussi à entrer dans le Parlement et à voter une motion exigeant la levée de la loi martiale pendant que leurs assistants bloquaient les portes de l’hémicycle avec des meubles et que des milliers de manifestants pro-démocratie se rassemblaient à l’extérieur.
Yoon Suk-yeol a été destitué par le Parlement le 14 décembre et fait l’objet d’une enquête pour "rébellion", un crime passible de la peine capitale. Depuis que le mandat d’arrêt a été lancé ce mardi, des partisans et des détracteurs de Yoon Suk-yeol manifestent quasiment en permanence...
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02/01 - Beigbeder, Murakami, Echenoz... Les incontournables de la rentrée littéraire de janvier
A peine avons-nous fini d’offrir à Noël les prix d’automne décernés aux romans d’août, que nous voilà déjà face à une nouvelle rentrée littéraire, celle de janvier. L’Express a sélectionné sept romans, français et étrangers. On y retrouve Frédéric Beigbeder à son meilleur, le magicien Jean Echenoz et les académiciens Patrick Grainville et Andreï Makine. Mais aussi, venus du Japon, la superstar Haruki Murakami et un nouveau phénomène masqué, Uketsu. Sans oublier la grande romancière américaine Rachel Kushner, qui s’est inspirée de Julien Coupat comme de Jérôme Fouquet…Frédéric Beigbeder : le livre de son père
Au mois de septembre, Frédéric Beigbeder sera sexagénaire. Les années ont filé. De son propre aveu, l’ancien jeune homme dérangé est désormais un hétérosexuel légèrement dépassé. Sa barbe blanche et ses papiers piquants dans Le Figaro Magazine font de lui le François Nourissier des temps modernes. Avec cela, il a perdu son père. Un événement à la fois douloureux et riche en réminiscences qui lui a permis d’écrire ce nouveau livre, Un homme seul, assurément l’un de ses meilleurs.
Qui était Jean-Michel Beigbeder (1938-2023) ? L’auteur fait de son père un enfant triste, envoyé à 8 ans au sinistre pensionnat de Sorèze, au fin fond du Tarn. Il en sort brisé à vie. La suite n’est qu’une longue fuite. Il part pour l’Amérique, mène des activités secrètes dont même sa famille ne sait rien (espion pour la CIA ?), puis lance en France le métier de chasseur de têtes, qui lui permet de mener grand train avant de finir ruiné. Tout le temps...
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02/01 - "En fanfare", un hymne à l’industrie française, par Nicolas Bouzou
Cette année 2024 n’a pas seulement été celle de nos fabuleux Jeux olympiques et de la réouverture de Notre-Dame. Ce fut aussi un excellent millésime pour le cinéma français. D’après le CNC, la part de marché des films tricolores a atteint, dans nos salles, 44,4 %. Un record. Un p’tit truc en plus a dépassé les 10 millions d’entrées et Le Comte de Monte-Cristo les a quasiment atteint. Sorti tard dans l’année, le fabuleux L’Amour ouf de Gilles Lellouche frise les 5 millions d’entrées. En fanfare, sur les écrans depuis le 27 novembre, dépasse déjà 1,3 million de spectateurs en quatre semaines. Le film d’Emmanuel Courcol avec Benjamin Lavernhe et Pierre Lottin, est une comédie sociale qui se déroule sur fond de désindustrialisation dans la région des Hauts-de-France. Comme dans The Full Monty et Les Virtuoses mais près de trente ans plus tard, En Fanfare met en scène la performance artistique d’ouvriers dont l’usine est menacée de fermeture et un conflit de classe qui tente de se résoudre par la musique. Allez le voir, c’est superbe.
L’émotion créée par le film a en partie à voir avec le phénomène de désindustrialisation. Loin d’être manichéenne, l’histoire raconte des ouvriers qui aiment leur travail, qui aiment leur usine, qui aiment sans doute leur entreprise et qui refusent l’assistanat. Ces idées simples et justes sont beaucoup plus répandues qu’on ne le pense bien qu’elles soient sous-représentées dans les médias qui laissent une grande audience aux thuriféraires du droit à la paresse et de la décroissance. La...
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02/01 - Ancien militaire, "inspiré" par Daech… Le profil erratique du suspect de l’attaque à La Nouvelle-Orléans
C’est un profil difficile à analyser. Shamsud-Din Jabbar, le suspect décédé de l’attaque au véhicule bélier à La Nouvelle-Orléans qui a fait 14 morts ce mercredi 1er janvier, était "inspiré" par le groupe Etat islamique et se serait radicalisé ces dernières années. Agent immobilier et ancien militaire, l’homme était un citoyen américain né au Texas et âgé de 42 ans.
Le président américain, Joe Biden, a expliqué que "quelques heures à peine avant l’attaque", le suspect avait "publié sur les réseaux sociaux des vidéos indiquant qu’il était inspiré par l’Etat islamique" et témoignant d’un "désir de tuer". La cheffe de la police de la Nouvelle-Orléans a quant à elle déclaré que l’homme était "farouchement déterminé à faire un carnage", tandis qu’un responsable des forces de l’ordre américaines a affirmé sous couvert d’anonymat auprès du New York Times que Shamsud-Din Jabbar avait "prêté allégeance à Daesh" dans plusieurs vidéos postées sur sa page Facebook la nuit précédant l’attaque.
Mais son frère, Abdur Jabbar, qui s’est confié au journal américain, parle plutôt de lui comme d'"un amour, un gars sympa, un ami, très intelligent, attentionné". Il indique que le suspect s’était converti à l’islam à un jeune âge, soulignant que "ce qu’il a fait ne représente pas l’islam. Il s’agit plutôt d’une forme de radicalisation". Un ami de jeunesse également joint par le quotidien new-yorkais, Chris Pousson, se souvient d’une personne qui ne "créait pas de problèmes, avait de bonnes notes". Racontant avoir repris contact avec lui en 2017 via les...
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02/01 - A quoi ressemblera 2025 pour les agriculteurs ? La crainte d’une nouvelle année noire
Des enquêtes de conjoncture qui dévissent, une productivité en berne, un taux de chômage qui remonte… Entre le début de 2024, où le gouvernement misait sur un "effet JO" et la période actuelle marquée par un sentiment de perte de contrôle, le contraste est saisissant. Deux éléments ont fait basculer la France vers le pot-au-noir : la dissolution de l’Assemblée nationale annoncée par Emmanuel Macron en juin et le dérapage des finances publiques, sans précédent hors temps de crise. Comment rebondir ? Le moindre vent contraire semble aujourd’hui capable de plonger le pays dans un début de récession. Le coup fatal viendra-t-il des marchés obligataires ? A moins que la guerre commerciale ou la mauvaise météo ne viennent à bout de plusieurs pans de notre économie, déjà exsangue avant même tout effort budgétaire. L’Express passe en revue les principaux risques auxquels le nouveau tandem de ministres Eric Lombard (Economie) et Amélie de Montchalin (Budget) est confronté.
Un gel tardif sapant les vignobles, des pluies diluviennes qui s’abattent sur les champs de céréales juste avant les récoltes… Après deux années bouleversées par les aléas météorologiques, à quoi ressemblera 2025 pour les agriculteurs ? "Nombre d’entre eux se disent qu’ils ne sont pas à l’abri d’une nouvelle déconvenue et qu’il n’y a plus d’année normale, c’est-à-dire une période de douze mois qui ne soit pas marquée par au moins un aléa climatique majeur", constate Aurélie Catallo, directrice Agriculture France pour l’Institut du développement durable et...
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02/01 - Explosion d’un Tesla Cybertruck à Las Vegas : un lien avec l’attaque de La Nouvelle-Orléans ?
Un véhicule Tesla Cybertruck, le pick-up de la marque d’Elon Musk, a explosé mercredi 1er janvier devant l’hôtel Trump de Las Vegas, provoquant la mort d’une personne, les autorités cherchant à savoir s’il y avait un lien avec l’attaque de La Nouvelle-Orléans, selon Joe Biden. "Il y a une personne décédée à l’intérieur du Cybertruck", a déclaré Kevin McMahill, shérif de la police de Las Vegas, lors d’une conférence de presse, précisant que sept autres personnes souffraient de "blessures légères".
Lors d’une courte allocution mercredi soir, Joe Biden a confirmé que les autorités enquêtaient pour savoir s’il y avait "une quelconque connexion possible" entre cette explosion et l’attaque meurtrière à La Nouvelle-Orléans, le président américain ajoutant que rien ne l’indiquait "jusqu’à présent". "Nous pensons que c’est un événement isolé", a déclaré, pour sa part, Jeremy Schwartz, agent du FBI.
Sur des images diffusées sur les réseaux sociaux, un véhicule électrique Cybertruck gris, garé devant l’entrée de l’hôtel où le nom "Trump" s’affiche en grand, explose dans un énorme nuage de fumée.
🚨#BREAKING: New Video shows Tesla Cybertruck explosion at the Trump Hotel in Las Vegas this morning. pic.twitter.com/knVh6TDdJr— World Source News 24/7 (@Worldsource24) January 1, 2025
Avant la déclaration de Joe Biden, Elon Musk avait affirmé sur X pouvoir confirmer que l’explosion avait "été provoquée par des gros feux d’artifices et/ou une bombe transportée à l’arrière du Cybertruck loué et n’est pas liée au véhicule lui-même", sans étayer son...
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01/01 - Guerre en Ukraine : Donald Trump, Vladimir Poutine et qui d’autre autour de la table ?
Le 4 février 1945, Staline, Roosevelt et Churchill se réunissaient au bord de la mer Noire, en Crimée, pour fixer les bases de la paix. La conférence de Yalta allait déboucher sur un partage du monde – et en particulier de l’Europe – entre les trois futurs grands vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale. Quatre-vingts ans plus tard, verra-t-on Donald Trump et Vladimir Poutine s’asseoir autour d’une table de négociations pour mettre fin à cette guerre en Ukraine qui s’apprête à basculer dans sa quatrième année ? Le futur président américain l’a promis : il réglera le conflit en moins de vingt-quatre heures. Mais comme Roosevelt en 1945, il aura besoin de la coopération de Moscou s’il veut parvenir à ses fins. On se souvient de l’illusoire "dialogue exigeant", mené par Emmanuel Macron avec l’hôte du Kremlin quelques jours avant l’invasion russe de l’Ukraine : peut-on réellement discuter avec Vladimir Poutine, un dictateur qui envoie ses soldats à la boucherie pour tenter de grignoter quelques kilomètres carrés supplémentaires afin d’apparaître en position de force au moment de négocier ?
Pour l’heure, les Ukrainiens continuent de montrer au reste du monde leur courage héroïque. "On se bat parce que c’est notre maison. Nous n’avons pas le choix", résume Maryna Kumeda, auteure du Journal d’une Ukrainienne (Editions de l’Aube, 2023).
Dans les chancelleries, les diplomates échafaudent des scénarios. Avec plusieurs convictions. Primo, 2025 constituera bien un tournant dans cette guerre. Aussi imprévisible soit-il,...
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01/01 - Elon Musk alias "Kekius Maximus" : que peut signifier son mystérieux changement de pseudo sur X ?
En ce début d’année 2025, les utilisateurs de X n’ont peut-être pas vu passer beaucoup de tweets d’Elon Musk. En revanche, ces dernières heures, "Kekius Maximus", lui, multiplie les publications virales sur le réseau social. Sa photo de profil ? L’image d’une grenouille de dessin animé, assise et déguisée en tenue romaine, le tout avec une console de jeux à la main. Le fondateur de Tesla et Space X n’a toutefois pas à s’inquiéter d’une possible perte de ses abonnés au profit de cette étrange créature, pour une simple et bonne raison : son propre compte se cache en fait derrière cette drôle d’identité.
Le milliardaire, fervent soutien du président américain élu Donald Trump, a l’habitude de ces coups d’éclat sur les réseaux sociaux, toujours plus ou moins déchiffrables. Mais cette fois-ci, son choix de mystérieusement modifier son nom sur sa propre plateforme – qu’il avait déjà renommée de Twitter à X après son rachat en 2022 – suscite plusieurs questions. Qu’a bien pu vouloir signifier l’homme d’affaires controversé par cette manœuvre ?Meme d’extrême droite et référence à "Gladiator"
Première étape pour tenter de comprendre un peu mieux les ressorts de ce changement : décortiquer le nouveau nom adopté par Elon Musk sur le réseau. "Kekius Maximus" reprend le mot "kek", une interjection similaire à l’acronyme "lol" (laughing out loud), mais utilisée par de nombreux militants et comptes d’extrême droite sur le web. La seconde partie du nom, c’est-à-dire "Maximus", semble pour sa part faire référence à un personnage de...
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01/01 - Ce que l’on sait de l’attaque à la voiture-bélier qui a fait au moins 15 morts à La Nouvelle-Orléans
Une attaque à la voiture-bélier au bilan très lourd. Au moins 15 personnes ont été tuées, ce mercredi 1er janvier, après qu’un homme a foncé avec son véhicule dans un quartier touristique de La Nouvelle-Orléans, en Louisiane, aux Etats-Unis. Ce dernier visait des personnes célébrant le Nouvel An. Deux policiers ont aussi été blessés par balles. L’auteur de l’attaque, un citoyen américain dénommé Shamsud-Din Jabbar, est décédé.Que s’est-il passé ?
Dans la nuit de mardi 31 décembre au mercredi 1er janvier, vers 3h15 du matin, un homme a foncé avec son pick-up sur la foule dans le quartier historique et festif de La Nouvelle-Orléans, connu sous le nom de "French Quarter" et bondé le soir du réveillon de la Saint-Sylvestre. De nombreuses personnes y célébraient le Nouvel An. Renommé pour ses restaurants, ses bars et ses clubs de jazz, ce quartier héberge également des cabarets ainsi que des lieux accueillant des personnes de la communauté LGBT.
Au total, au moins 15 personnes et une trentaine de blessés sont à déplorer après cette tuerie de masse. CBS News a cité des témoins qui affirment qu’un véhicule a foncé dans la foule à "grande vitesse" avant que son conducteur ne saute et ne commence à tirer avec une arme, entraînant une riposte de la police. Deux policiers ont été blessés par balles lors de l’attaque, ont confirmé les autorités. "Leur état est stable", a confirmé une responsable de la police à leur sujet.
Un camion blanc a franchi une barricade "à grande vitesse", ont déclaré à la même chaîne des témoins, Jim et...
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01/01 - Emmanuel Macron et le référendum : l’éternel serpent de mer
Va-t-il cette fois dépasser le stade de la proposition ? Lors de ses vœux annuels, mardi 31 décembre, Emmanuel Macron a une nouvelle fois laissé entendre qu’il pourrait faire appel au vote des Français lors d’un possible référendum en 2025 – sans toutefois exposer clairement cette éventualité. "En 2025, je vous demanderai de trancher certains de ces sujets déterminants. Chacun d’entre vous aura un rôle à jouer", a souligné le président de la République, lors d’une allocution d’une petite dizaine de minutes.
Le recours au référendum est loin d’être abordé pour la première fois par Emmanuel Macron depuis son accession à l’Elysée en 2017. Il n’a cependant jamais passé le pas d’organiser un scrutin de ce type. Mais, après une dissolution dont le chef de l’Etat a lui-même admis mardi soir qu’elle avait apporté "plus d’instabilité que de sérénité" et un hémicycle fragmenté à l’Assemblée nationale, la possibilité de ce genre d’appel aux urnes constitue l’un des derniers atouts à jouer pour l’exécutif afin de retrouver davantage de poids politique.Révision constitutionnelle et crise des "gilets jaunes"
Aussitôt le discours présidentiel achevé, l’opposition, principalement à gauche, a d’emblée mis en doute l’hypothèse d’un référendum dans les prochains mois. "C’est de la communication, il ne peut pas le faire", a ainsi jugé dans la foulée sur BFMTV le président LFI de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, Eric Coquerel. "Puisqu’Emmanuel Macron annonce vouloir recourir au référendum, qu’il commence par un référendum sur les...
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01/01 - Electricité : la France évitera-t-elle la surproduction ?
Avec ses 1 600 mégawatts électriques (MWe), l’EPR de Flamanville – enfin connecté au réseau après dix-sept ans de galère – porte la promesse d’une électricité abondante. Mais à force d’investir dans l’énergie, la France frôlera-t-elle un jour l’overdose ? "A terme, le risque de surproduction est réel", alerte le sénateur Ronan Dantec. La faute à une politique énergétique trop floue. "La suppression de l’objectif d’une réduction à 50 % de la part du nucléaire dans le bouquet énergétique français a relancé la guerre entre les partisans de l’atome et les défenseurs des énergies renouvelables. Or chaque camp possède un pouvoir d’influence important.
Parallèlement, le budget de crise remet en cause les principales subventions permettant l’électrification du pays. "Ce ralentissement est totalement contradictoire avec l’augmentation de moyens de production. Le système n’est plus piloté", s’inquiète le sénateur écologiste.
Au niveau européen, les épisodes de surproduction gagnent déjà en fréquence. "Les Espagnols, les Irlandais et les Danois montent en puissance et l’Allemagne ne pourra pas toujours absorber les surplus", prévient Ronan Dantec. La solution ? Investir davantage dans des technologies de stockage de l’électricité et surtout clarifier notre politique nationale. Quelle part pour le nucléaire, quelle part pour le solaire et l’éolien ? Il va falloir trancher. Y compris sur les dossiers impliquant nos partenaires : la France ne peut pas à la fois freiner sur l’interconnexion avec l’Espagne et vouloir exporter un maximum...
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01/01 - Vaccins contre le cancer, Alzheimer… Dans la santé, ces dix progrès très attendus en 2025
Retour au pouvoir de Donald Trump aux Etats-Unis, poursuite des guerres un peu partout sur la planète, ralentissement économique et même une nouvelle pandémie qui semble toute prête à émerger avec la mauvaise gestion de la crise de la grippe aviaire outre-Atlantique… C’est peu dire que 2025 ne s’annonce guère sous de bons auspices. Heureusement, l’espoir pourra, encore une fois, venir de la science, avec de multiples avancées qui semblent sur le point de déboucher sur de réels progrès, en particulier dans le champ de la santé. Développées par la recherche publique ou par des industriels, révolutionnaires ou simplement incrémentales, dix innovations à suivre en 2025 ont été sélectionnées par L’Express. Toutes n’aboutiront pas immédiatement à des applications concrètes, évidemment, et certaines, peut-être, n’atteindront pas le destin révolutionnaire qui leur est promis. Mais une chose est sûre, toutes seront au cœur de l’actualité scientifique et médicale des prochains mois.Les vaccins, une nouvelle arme anticancer
Les vaccins contre le cancer ont suscité de grands espoirs au début des années 2000, avant de connaître une succession d’échecs. Ils reviennent à présent en force. "Il y a eu une accélération depuis deux ou trois ans, avec des résultats encourageants dans des études de phase 2, dont on saura bientôt s’ils sont confirmés par des essais à plus large échelle", constate le Dr Stéphane Champiat, oncologue et auteur de Immunothérapies (Guy Trédaniel). Un peu comme avec les vaccins contre les maladies infectieuses, il...
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01/01 - Gaz russe : Kiev et Moscou confirment la fin du transit vers l’Europe via l’Ukraine
Kiev et Moscou ont confirmé dans deux communiqués séparés que les livraisons de gaz russe à l’Europe via l’Ukraine avaient définitivement cessé ce mercredi 1er janvier, après l’expiration d’un contrat quinquennal signé entre les deux parties fin 2019.
"Nous avons arrêté le transit du gaz russe, c’est un événement historique. La Russie perd des marchés, elle va subir des pertes financières", s’est félicité le ministre ukrainien de l’Energie, Guerman Galouchtchenko, cité par ses services.
"Depuis 8h00 (05h00 GMT), le gaz russe n’a pas été fourni pour le transit à travers l’Ukraine", a indiqué de son côté Gazprom, le géant gazier russe. "En raison du refus répété et explicite de la partie ukrainienne de prolonger cet accord, Gazprom a été privé de la possibilité technique et juridique de fournir du gaz pour le transit à travers l’Ukraine à partir du 1er janvier", a déploré l’entreprise étatique russe.
D’après le ministre ukrainien Guerman Galouchtchenko, "l’Ukraine a informé ses partenaires internationaux" de l’arrêt, prévu depuis plusieurs mois. Ces dernières semaines, la Hongrie et la Slovaquie se sont plaintes de voir le robinet coupé le 31 décembre, sans réelles alternatives immédiates crédibles. "Stopper le transit de gaz via l’Ukraine aura un impact drastique sur nous tous dans l’UE, pas seulement sur la Fédération russe", a déclaré dans une vidéo publiée sur Facebook le Premier ministre slovaque Robert Fico, resté proche de Vladimir Poutine et dont le pays est très dépendant de l’approvisionnement en gaz russe. Le dirigeant...
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01/01 - Assurance-vie : les nouveaux fonds en euros à l’assaut de 2025
En février 2023, Ampli Mutuelle lançait un contrat d’assurance-vie monosupport doté d’un fonds en euros nouvellement créé. Ce spécialiste des professions indépendantes et libérales faisait alors le pari de la simplicité et de la remontée des taux. D’autres lui ont emboîté le pas depuis. Alors que s’ouvre la saison de publication des rendements, le pari s’avère gagnant avec un taux 2024 de 3,75 % pour les détenteurs du contrat Ampli-Assurance Vie, un niveau similaire à celui de 2023. "En 2024, nous avons encore pu investir à des conditions intéressantes car, même si les taux d’intérêt ont baissé, ils sont restés à des niveaux attractifs", indique Olivier Sanson, le tout nouveau dirigeant de la mutuelle.
Nul doute que la concurrence sera rude. Le fonds en euro de Corum, Corum Euro Life, lancé en juillet 2023, avait offert l'an dernier un rendement de 4,45 % annualisé à ses détenteurs. Quant au courtier en ligne Placement-direct.fr, il avait affiché un taux de 4,1 % annualisé sur le fonds en euros de son contrat monosupport Placement-direct Euro +, assuré par SwissLife et créé fin 2023.
Les autres assureurs ne sont pas en reste. Alors que les taux 2024 ne sont pas encore connus, plusieurs d’entre eux ont déjà communiqué à leurs partenaires des offres de bonus sur les souscriptions et les nouveaux versements pour 2025 et 2026, de l’ordre de 1,5 à 2 % supplémentaires, parfois assorties d’une obligation d’investissement en unités de compte. L’objectif : se mettre dans les starting-blocks pour attirer la collecte de...
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01/01 - Pétrole russe : cette dépendance qui fait honte à l’Europe
En dix jours, ils ont provoqué une marée noire et, de toute évidence, arraché un câble électrique sous-marin entre l’Estonie et la Finlande. Les pétroliers fantômes de Vladimir Poutine n’ont jamais fait tant parler d’eux. Si l’on n’en connaît pas le nombre exact – sans doute un millier –, personne n’ignore leur rôle crucial dans la guerre menée par Vladimir Poutine en Ukraine.
Car ces tankers hors d’âge permettent à la Russie de vendre son brut à des pays tiers en contournant le plafonnement des prix (60 dollars le baril). Par ce système, "près de 90 % du brut russe se négocie au-dessus de ce plafond depuis mi-2023", selon l’Ecole d’économie de Kiev, auteure d'un rapport sur la question publié en octobre dernier. Soit, pour l’Etat russe, une belle marge de 10 milliards de dollars, qui alimente l'économie de guerre mise en place par le Kremlin. Quand donc les Occidentaux, qui continuent à acheter - indirectement - du pétrole russe, prendront-ils la mesure de ce problème, pourtant central ? Car la machine de guerre russe dépend pour une large part du prix du baril de brut. Plus celui-ci descend, plus la Russie aura de difficultés à financer sa guerre. Comme l'expliquait récemment un haut diplomate ukrainien, "si le prix du baril descendait à 40 dollars, la Russie serait au bord de la banqueroute en six mois". Et si l'on commençait par faire respecter le plafonnement du prix du baril, mesure-phare des sanctions occidentales mises en place en décembre 2022 ?L'Inde joue sur les deux tableaux
Sachons-le, les moyens...
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01/01 - Vers une hausse du chômage en 2025 ? Ces signaux qui font craindre le pire
Des enquêtes de conjoncture qui dévissent, une productivité en berne, un taux de chômage qui remonte… Entre le début de 2024, où le gouvernement misait sur un "effet JO" et la période actuelle marquée par un sentiment de perte de contrôle, le contraste est saisissant. Deux éléments ont fait basculer la France vers le pot-au-noir : la dissolution de l’Assemblée nationale annoncée par Emmanuel Macron en juin et le dérapage des finances publiques, sans précédent hors temps de crise. Comment rebondir ? Le moindre vent contraire semble aujourd’hui capable de plonger le pays dans un début de récession. Le coup fatal viendra-t-il des marchés obligataires ? A moins que la guerre commerciale ou la mauvaise météo ne viennent à bout de plusieurs pans de notre économie, déjà exsangue avant même tout effort budgétaire. L’Express passe en revue les principaux risques auxquels le nouveau tandem de ministres Eric Lombard (Economie) et Amélie de Montchalin (Budget) est confronté.
A chaque nouvelle annonce, l’inquiétude monte d’un cran. Fermeture de deux usines Michelin et ses 1 250 emplois menacés, 2 389 postes supprimés chez Auchan, 869 du côté de Valeo, 163 pour ArcelorMittal… La liste des plans sociaux au sein de certains groupes emblématiques de l’Hexagone n’en finit plus de s’allonger ces derniers mois. Certains industriels sont même en sursis, comme le très symbolique Coq Sportif, équipementier des Jeux olympiques de Paris 2024, ou le chimiste isérois Vencorex, tous deux placés en redressement judiciaire.
Au total, les...
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01/01 - Titres-restaurant : et si on laissait les salariés choisir comment les utiliser ?
Après avoir été prolongée à plusieurs reprises depuis 2022, la dérogation permettant de payer leurs courses alimentaires avec des titres-restaurant fait les frais de l’instabilité politique. A partir de ce mercredi 1er janvier, les 5,4 millions de salariés français détenteurs de ce moyen de paiement ne pourront plus l’utiliser que dans les restaurants, ainsi que dans les commerces et les grandes surfaces proposant des offres à emporter - sandwichs et plats préparés. Exit donc la possibilité d’acheter de la farine, du riz, des pâtes ou encore du fromage.
C’est l’une des conséquences de la motion de censure, votée début décembre à l’Assemblée nationale, et qui a entraîné la chute du gouvernement de Michel Barnier. Dans le projet de loi de finances du précédent exécutif, cette mesure devait pourtant être reconduite pour l’année 2025. En attendant la nouvelle mouture du texte d’ici mi-février, la règle historique s’applique, pour le plus grand bonheur des restaurateurs. Ces derniers mois, l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH), le lobby du secteur, avait multiplié les sorties. Son célèbre président, le chef Thierry Marx dénonçait un "scandale". D’après ses calculs, le manque à gagner annuel pour les professionnels de la restauration se chiffrerait à 576 millions d’euros.Les habitudes des salariés ont évolué
C’est vite oublier que le titre-restaurant est avant tout un avantage pour le salarié. Si l’employeur doit prendre en charge entre 50 et 60 % de la valeur faciale du ticket, l’employé s’acquitte du...
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01/01 - Cinéma : pourquoi il faut voir le documentaire "Ernest Cole, photographe"
En 2013, souvenez-vous, John Maloof et Charlie Siskel étaient partis, avec leur caméra, A la recherche de Vivian Maier, obtenant deux ans plus tard l’oscar du meilleur documentaire. Vivian Maier, c’était cette femme étonnante qui, au début des années 1950, à 25 ans, tout en travaillant comme nounou à Chicago, avait passé sa vie à photographier la rue, ne tirant pratiquement jamais sur papier ses 150 000 négatifs accumulés au cours d’une vie plus que modeste, achevée en 2009 dans l’anonymat le plus complet. Demeurés intacts, les négatifs furent retrouvés, en grande partie par John Maloof, en 2007, dans diverses ventes aux enchères. Identifiés et révélés au grand public qui découvrait là un conte de fées moderne et surtout un film dont la dramaturgie écrasait son objet. Je veux dire par là que les photos de cette amatrice acharnée n’étaient pas et ne sont toujours pas à la hauteur de leur histoire. Leur valeur documentaire, incontestable, ne parvenant à aucun moment à faire de Vivian Maier une artiste. A mon avis.
Ce conte de fées semble avoir trouvé son remake masculin avec la découverte improbable, en 2017, de 60 000 négatifs inédits d’Ernest Cole dans les coffres d’une banque suédoise. Sauf qu’Ernest Cole n’est pas Vivian Maier. Ernest Cole, né en 1940 à Pretoria, en Afrique du Sud, mort en 1990 à New York, n’a pas 20 ans quand il gagne sa vie en balayant le sol d’un studio de photos, à Johannesburg. Comment il se retrouve avec un appareil dans les mains, là n’est pas le sujet. Il photographie la vie des siens,...
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31/12 - Emmanuel Macron reconnaît que la dissolution a apporté "plus d’instabilité que de sérénité"
Il dit parler avec "lucidité" et "humilité". Dans un discours d’une dizaine de minutes diffusé à la télévision ce dimanche 31 décembre, Emmanuel Macron a reconnu que la dissolution de l’Assemblée nationale en juin avait apporté "davantage de divisions" à l’Assemblée que de solutions pour les Français". Dans ses vœux pour 2025, une quinzaine de jours après la nomination de François Bayrou à Matignon, le président de la République a admis que "l’instabilité politique" faisait partie des principales difficultés rencontrées par la France en 2024, au même titre que les catastrophes climatiques et la crise agricole.
Emmanuel Macron a commencé son allocution à 20 h avec un montage vidéo de moments forts de l’année écoulée : l’inscription dans la Constitution du droit à l’IVG, la prise de conscience autour des violences faites aux femmes à l’occasion du procès des viols de Mazan, les cérémonies à l’occasion du 80e anniversaire de la libération de la France, les Jeux olympiques et paralympiques de Paris - "qui ont fait vibrer un pays uni", selon Emmanuel Macron - et la réouverture de Notre-Dame de Paris.
S’exprimant sur la crise politique que traverse la France, Emmanuel Macron a déclaré que l’Assemblée actuelle, bien que divisée, représentait le pays "dans toute sa diversité" et a souhaité que soit trouvé un "chemin de compromis pour agir". Il a souhaité que 2025 soit "l’année du redressement collectif" et de la "stabilité". Il a en ce sens appelé les parlementaires à adopter un budget.
Pour 2025, je nous souhaite d’être unis,...
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31/12 - Retraites : l’espérance de vie en bonne santé augmente en 2023
Avec sa nomination, François Bayrou a remis sur la table la réforme la plus contestée de 2023 : les retraites. Alors que le Premier ministre voudrait la voir "reprise sans être suspendue", une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) devrait conforter les ferveurs défenseurs du report de l'âge de départ à la retraite. Selon les résultats de cette dernière, l'espérance de vie (EV), bien qu'affectée par la crise sanitaire du Covid-19, ne cesse de s'allonger en France. En 2023, celle-ci s’élevait à 23,6 ans pour les femmes de 65 ans contre 22 ans en 2005, et à 19,8 ans pour les hommes de ce même âge, contre 17,7 ans en 2005.
Mais ces années de vie supplémentaires sont-elles accompagnées d’une bonne santé ? C’est la question sur laquelle s’est penchée la Drees grâce à son indicateur de l’espérance de vie sans incapacité (EVSI), c’est-à-dire le nombre d’années "que peut espérer vivre une personne sans être limitée par un problème de santé dans ses activités quotidiennes". "Quand elle augmente, l’espérance de vie ne dit rien sur l’état de santé et d’autonomie dans lequel sont vécues les années supplémentaires gagnées. Elle doit être complétée par un indicateur qui combine à la fois les dimensions quantitatives et qualitatives pour mieux apprécier le bénéfice de ces années à vivre", justifie-t-elle.Au-dessus de la moyenne européenne
Selon les résultats de l’étude menée par la Drees à partir de cet indicateur, en 2023, une femme de 65 ans peut espérer vivre encore 12 ans sans...
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31/12 - Dassault, une famille politique : la chute de l’héritier, leurs relations avec les présidents…
Etant passé, comme d’ordinaire, par la secrétaire pour obtenir rendez-vous, Victor Habert-Dassault petit-déjeune avec son grand-père dans l’hôtel particulier du rond-point des Champs-Elysées, pièces immenses dont les couleurs, autrefois fastueuses, fanent doucement. Le jeune homme connaît le palais comme sa poche, c’est là que sa famille, dans la somptueuse salle de bal du duc de Morny aux dorures Napoléon III, fête Noël, anniversaires et mariages. De grandes tablées, auxquelles sont conviés deux représentants du groupe, confondant dans un alliage singulier cousinade et conduite de l’empire. Au sous-sol, le fondateur Marcel Dassault fit d’ailleurs construire un cinéma, 80 sièges de cuir blanc entourent une scène sur laquelle Chantal Goya donnait des concerts quand un des petits soufflait ses bougies.
Au-dessus des ritournelles, dans les étages, la holding fourbit ses Rafale. Mais ce matin de l’hiver 2018, le temps des chansonnettes est révolu pour le jeune avocat qui se réjouit de revoir son grand-père. De méchante humeur, malgré son jus de gingembre quotidien, le nonagénaire n’est guère attendri. Au contraire. Séance de remontage de bretelles, durant laquelle celui-ci est houspillé, grondé, il n’aurait rien accompli, il gâcherait sa jeunesse, gaspillerait ses talents. L’entrevue est brève, l’avocat sonné. Deux mois plus tard, avril 2018, célébration de l’anniversaire du patriarche. Victor, boucles noires et yeux charbon, a préparé un texte, sa réponse à la soufflante. A l’aïeul, il exprime admiration et...
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31/12 - De 2024 à 2025 : l’avenir de Poutine, la menace Musk, le déclin français… Ce qu’en disent les grands penseurs
Le come-back historique de Donald Trump aux Etats-Unis, la montée en puissance d’Elon Musk, la chute de Bachar el-Assad en Syrie, le pari raté d’Emmanuel Macron, le chaos budgétaire de la France, l’extension de la guerre au Moyen-Orient, la poursuite du déclin démographique, la révolution de l’intelligence artificielle, la percée de l’extrême droite en Europe et bien sûr, la guerre en Ukraine qui perdure… 2024 se referme et avec elle son lot d’évènements spectaculaires et de bouleversements profonds dont on devrait encore mesurer les effets l’année prochaine. "2025 déterminera si la démocratie vit ou meurt", alertait ainsi il y a quelques jours dans L’Express, Maria Ressa, Dans un long entretien, la journaliste philippine, Prix Nobel de la paix 2021, estime que "le monde actuel est un bois sec prêt à s’embraser", la désinformation numérique étant l’allumette qui pourrait mettre le feu. Adversaire acharnée des géants de la tech et des réseaux sociaux, elle estime qu’ils sont le bras armé des autocrates : "Chaque jour où ces entreprises technologiques puissantes, souvent bien plus puissantes que des Etats-nations, continuent de s’accaparer du pouvoir, les Etats-nations en perdent davantage". Même les pays où la compétition électorale est la plus libre flirtent désormais avec le danger. "Sommes-nous encore réellement libres de nos choix ? Ou sommes-nous condamnés à être manipulés ?" interroge Maria Ressa. Laquelle invite les citoyens du camp libéral à se réveiller avant qu’il ne soit trop tard.
Sur les sujets...
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31/12 - "Personne ne peut arrêter" la "réunification" de Taïwan et la Chine : la menace de Xi Jinping
Le président chinois Xi Jinping a estimé mardi 31 décembre que "personne" ne pouvait "arrêter" la "réunification" avec Taïwan, lors d’un discours à la nation du Nouvel an. "Les Chinois des deux côtés du détroit de Taïwan sont une seule famille. Personne ne peut rompre nos liens de sang et personne ne peut arrêter la tendance historique de la réunification de la mère patrie", a-t-il déclaré dans ce discours diffusé par les médias d’État.
La Chine et Taïwan coexistent depuis 1949 avec des gouvernements distincts, mais Pékin revendique l’île comme partie intégrante de son territoire et n’exclut pas de recourir à la force pour en prendre le contrôle.
Pékin a intensifié la pression militaire et politique sur Taipei ces dernières années, en envoyant régulièrement des navires de guerre ou encore des avions de combat aux alentours de Taïwan.
En octobre, Taïwan avait déclaré avoir détecté un nombre record de 153 avions militaires chinois en 25 heures, après que Pékin a organisé des exercices à grande échelle qu’il a qualifiés d'"avertissement sévère" à l’encontre des "forces pro-indépendance de Taïwan".
Washington est depuis longtemps l’allié le plus important de Taipei et son plus grand fournisseur d’armes, ce qui suscite la colère de Pékin. Les Etats-Unis maintiennent historiquement une politique d'"ambiguïté stratégique" à propos d’une éventuelle intervention militaire si Taïwan était attaqué par la...
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31/12 - Conseil de l’UE : pourquoi la présidence de la Pologne sera particulièrement scrutée
"Les poignées de main avec les Donald sont souvent un véritable défi…". Sous ce titre ironique, une vidéo de trois secondes mise en ligne mi-décembre par le Premier ministre polonais le montre en train de serrer vigoureusement la main d’Emmanuel Macron, alors en visite à Varsovie. Adepte d’une communication au second degré, Donald Tusk fait ici allusion aux longues poignées de main entre le président français et Donald Trump, qui ont parfois tourné au bras de fer. Au passage, Tusk, "l’autre Donald", en profite pour valoriser sa propre énergie et sa familiarité avec Emmanuel Macron.
Handshakes with Donalds are usually quite a challenge… pic.twitter.com/7auY7HC37u— Donald Tusk (@donaldtusk) December 12, 2024
Depuis son retour au pouvoir à l’automne 2023, le libéral conservateur de 67 ans est décidé à ce que son pays assume son rang parmi les puissances européennes. La présidence tournante du Conseil de l’Union européenne va lui offrir à partir du 1er janvier l’opportunité de passer à la vitesse supérieure. La Pologne succède à la Hongrie de Viktor Orbán, au grand soulagement de la plupart des autres capitales. "Cette présidence est la bienvenue, souligne Sébastien Maillard, conseiller spécial à l’Institut Jacques Delors. On est en droit d’en attendre beaucoup car la Pologne est l’un des rares pays en situation d’exercer un véritable leadership."Moment polonais
Alors que la France et l’Allemagne se débattent avec leurs difficultés intérieures, les circonstances paraissent effectivement propices à un "moment...
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31/12 - Le "ghosting" en amour et… au travail : les dessous d’une tendance qui peut faire des dégâts
Clap de fin pour 2024. On oublie tout et on mise sur le meilleur pour 2025, avec des vœux. Cet effacement symbolique de l’année précédente est même nécessaire pour poursuivre sa route sans s’appesantir sur son passé. Mais certains, tellement convaincus de la nécessité de ne s’encombrer de personne ou de ne pas s’embourber dans des souvenirs, rompent les amarres en un instant, et s’éclipsent. Plus jamais ils ne donnent signe de vie : ils "ghostent", mettant ainsi fin brutalement à cette relation, et en laissant l’autre s’époumoner numériquement à envoyer des messages, jusqu’à ce qu’il comprenne enfin qu’il n’aura plus de nouvelle. Douloureux en amour, ce comportement s’est désormais "infiltré dans les interactions professionnelles, créant de véritables défis organisationnels", souligne Laurent Tylski, directeur général du cabinet Acteo Consulting. "Le phénomène s’est accéléré depuis juin dernier", précise-t-il.
Cette nouvelle "tendance" dépasse les frontières françaises. Selon le dernier rapport de la plateforme américaine de recrutement Greenhouse publié le 10 décembre 2024, 61 % des demandeurs d’emploi n’ont plus jamais de nouvelle d’un employeur après un entretien, en hausse de 9 points par rapport à avril de la même année. Toutefois, pour Laurent Tylski, ne pas répondre aux candidatures n’est pas forcément une façon de "fantômiser" le postulant car il n’y a pas de relation suivie. Cela n’en demeure pas moins regrettable de la part du recruteur, en raison du manque de considération envers les intéressés.
Il existe en...
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31/12 - Covid-19 : la Chine affirme avoir partagé "sans restriction" toutes ses informations avec l’OMS
Le gouvernement chinois a affirmé mardi 31 décembre avoir partagé les informations sur le Covid-19 "sans aucune restriction", après que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé la Chine à fournir davantage de données et d’accès pour comprendre les origines de la pandémie.
"Il y a cinq ans […] la Chine a immédiatement partagé avec l’OMS et la communauté internationale les informations sur l’épidémie et la séquence du gène du virus", a déclaré Mao Ning, porte-parole du ministère des Affaires étrangères. "Sans aucune restriction, nous avons partagé notre expérience en matière de prévention, de contrôle et de traitement, apportant ainsi une énorme contribution au travail de lutte contre la pandémie de la communauté internationale", a-t-elle poursuivi lors d’un point presse.
L’OMS a publié lundi une déclaration affirmant qu’il relevait d’un "impératif moral et scientifique" pour la Chine de partager davantage d’informations. L’agence de santé des Nations unies a rappelé comment, le 31 décembre 2019, son bureau en Chine a pris connaissance d’un communiqué des autorités sanitaires de Wuhan concernant des cas de "pneumonie virale" dans la ville.
Le Covid-19, apparu dans la ville de Wuhan, dans le centre de la Chine, a tué des millions de personnes, sapé l’économie de nombreux pays et paralysé des systèmes de santé entiers. Au cours de la pandémie de Covid-19, l’OMS a critiqué à plusieurs reprises les autorités chinoises pour leur manque de transparence et de coopération.
Une équipe d’experts dirigée par l’OMS et...
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31/12 - Tusk et Trump, le duel des deux Donald au cœur de la guerre en Ukraine
Donald versus Donald. C’est un duel insolite qui méritera d’être observé de près, dans le grand chamboulement géopolitique qui s’annonce en 2025. Donald Trump et Donald Tusk ont en commun, outre leur prénom, de se retrouver au même moment à la tête de leur pays après y avoir l’un et l’autre exercé le pouvoir, connu l’échec et mûri leur retour après des années d’absence. Le 20 janvier, Trump sera investi président des Etats-Unis, où il a été élu le 5 novembre. Tusk, Premier ministre de Pologne depuis un an, assure depuis le 1er janvier et pour six mois la présidence tournante de l’Union européenne.
Le moment de leur face-à-face n’est pas anodin au moment où l’Ukraine, qui entrera le 24 février dans sa quatrième année de guerre, connaît une phase critique. Donald l’Américain a défini l’Union européenne comme un "ennemi" commercial qu’il veut affaiblir par une hausse des tarifs douaniers et laissé entendre un affaiblissement, sinon un retrait, du soutien des Etats-Unis à l’Otan. Il a promis à la fois un arrêt des aides à l’Ukraine (qu’a contredit son émissaire Keith Kellogg) et un règlement du conflit ukrainien "en vingt-quatre heures", sans préciser comment, mais qui pourrait favoriser Poutine.Européen fervent
A l’inverse, Donald le Polonais est un Européen fervent, ancien président du Conseil de l’UE et à la tête de l’un des pays européens de l’Otan les plus attachés au renforcement de l’Alliance atlantique, les plus exposés à la Russie et les mieux préparés à la combattre. La Pologne, qui détient en Europe le record de la...
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31/12 - Les investisseurs américains tentés par les entreprises européennes : "Pour eux, ce sont les soldes"
Tout semble sourire à l’Amérique. Croissance dynamique, dollar fort et afflux massif d’investissements... Les marchés ont toutes les raisons d'être optimistes. L'innovation prospère et les promesses de baisses d'impôt et de déréglementation du président élu Donald Trump n’ont fait qu’accroître l’effervescence.
Le contraste avec l'Europe est saisissant. "Modeste", "médiocre"… le vocabulaire des économistes pour qualifier les perspectives de croissance de ce côté de l'Atlantique est éloquent. Entre incertitude politique et productivité en berne, le tableau est sombre pour les Vingt-Sept. Même la présidente de la Banque centrale européenne (BCE), Christine Lagarde, l’a reconnu dans un entretien au journal Le Monde : "le décrochage de l'Europe est une réalité". Cette disparité se reflète en Bourse : l’indice américain S&P 500 a bondi de plus de 25 % en 2024, à de nouveaux sommets, quand le Stoxx 600 a affiché une timide hausse d'environ 5 %. Comment s'étonner, dans ce contexte, de voir des entreprises comme TotalEnergies ou Tikehau convoiter une cotation à Wall Street.
On le sait, les sociétés européennes sont largement sous-valorisées par rapport à leurs homologues américaines. Ce fossé pourrait continuer à se creuser, au moins au cours de la première partie de l’année prochaine, selon plusieurs experts. "Cette sous-performance rendrait les entreprises européennes plus vulnérables à des acquisitions hostiles ou amicales réalisées par des concurrents américains nettement mieux valorisés qu'elles", analyse Vincent...
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31/12 - Une guerre commerciale avec les Etats-Unis en 2025 ? Cette menace qui plane sur l’économie française
Des enquêtes de conjoncture qui dévissent, une productivité en berne, un taux de chômage qui remonte… Entre le début de 2024, où le gouvernement misait sur un "effet JO" et la période actuelle marquée par un sentiment de perte de contrôle, le contraste est saisissant. Deux éléments ont fait basculer la France vers le pot-au-noir : la dissolution de l’Assemblée nationale annoncée par Emmanuel Macron en juin et le dérapage des finances publiques, sans précédent hors temps de crise. Comment rebondir ? Le moindre vent contraire semble aujourd’hui capable de plonger le pays dans un début de récession. Le coup fatal viendra-t-il des marchés obligataires ? A moins que la guerre commerciale ou la mauvaise météo ne viennent à bout de plusieurs pans de notre économie, déjà exsangue avant même tout effort budgétaire. L’Express passe en revue les principaux risques auxquels le nouveau tandem de ministres Eric Lombard (Economie) et Amélie de Montchalin (Budget) est confronté.
A Cognac, ces derniers temps, les producteurs du précieux breuvage ont la tête des mauvais jours. Le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche à la mi-janvier a de quoi leur donner la migraine. Alors que 98 % de la production de cognac est expédiée à l’étranger, le marché américain absorbe, à lui seul, 35 % des exportations françaises. Ici, tout le monde a encore en mémoire ces quelques mois de 2021 où en rétorsion d’une sombre bataille entre Bruxelles et Washington sur les aides d’Etat à l’aéronautique, le président américain avait imposé une surtaxe de...
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30/12 - Mayotte : comment François Bayrou veut remettre l’archipel "debout"
Reconstruire Mayotte en deux ans. C’est l’objectif du Premier ministre François Bayrou, qui a détaillé ce lundi 30 décembre aux alentours de 16h30 un plan pour "remettre débout" l’archipel dévasté par le cyclone Chido, qui a fait au moins 39 morts et 4 000 blessés. Il a posé le pied sur l’île ce lundi, à la tête d’une imposante délégation ministérielle, avec la promesse d’un plan d’aide baptisé "Mayotte debout", ayant pour but "d’apporter des réponses rapides, élaboré "après une journée de dialogue", alors que les habitants attendaient de pied ferme des réponses concrètes du gouvernement. "Les Mahorais ont souvent le sentiment que ce qu’on leur apporte, ce sont des assurances, de belles paroles de solidarité dans les déclarations, mais ce qu’ils veulent, c’est du réel", introduisait-il plus tôt dans la journée.
Plusieurs grands axes ont été détaillés par le Premier ministre depuis le Conseil départemental de Mayotte, accompagné des ministres Elisabeth Borne (Education) et Manuel Valls (Outremer). Les mesures feront l’objet d’un "projet de loi d’urgence" qui sera présenté puis débattu au Parlement "sous quinze jours". Un projet de "loi programme de refondation" de l’archipel sera "préparé et conçu avec les élus de Mayotte, sera mis au point dans les trois mois", a ajouté François Bayrou.Rétablissement de la production d’eau et d’électricité dans les foyers
François Bayrou a demandé que l’électricité soit "rétablie dans chaque foyer fin janvier". Il a annoncé "un renfort de 200 agents pour atteindre cet objectif". D’ici là,...
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30/12 - Le Rafale, petits secrets d’un grand succès : comment l’avion de Dassault est devenu incontournable
Regard de pétrole. Mâchoire serrée. Les épaules larges rentrées dans un cou de taureau. Le 16 février 2015, Abdel Fattah-al-Sissi, le président égyptien, annonce le bombardement de plusieurs sites d’entraînement et d’arsenaux de la branche libyenne du groupe Etat islamique situés en bordure de la frontière égyptienne. La réponse musclée à une vidéo diffusée quelques jours plus tôt par l’EI montrant la décapitation de 21 Egyptiens d’origine copte. Au même moment, dans les salons d’apparat du palais d’el-Orouba au Caire, Jean-Yves Le Drian, le ministre des Affaires étrangères français, et Eric Trappier, le PDG de Dassault Aviation, retiennent leur souffle. Les derniers détails de l’accord ont certes été vissés lors d’une rencontre, quelques semaines auparavant, entre François Hollande et al-Sissi à Riyad, en Arabie saoudite, à l’occasion des funérailles du roi Abdallah. Mais dans ce type de contrat, tout peut capoter à la dernière minute.
Eric Trappier le sait bien, lui qui a subi tellement de revers commerciaux. Mais cette fois-ci sera la bonne. Quelques heures après avoir lâché ses bombes sur la Libye, le président al-Sissi paraphe en grande pompe avec les deux Français le contrat entérinant la fourniture à l’Egypte de 24 Rafale. Une vente historique, la première pour l’avion de combat tricolore. Un "deal" à 5,2 milliards d’euros qui comprend également la livraison d’une frégate multimission Fremm, fabriquée par la DCNS, et la vente de missiles air-air Mica et de croisière Scalp, produits par MBDA. Chacun des membres de...
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30/12 - L’Ukraine et la Russie annoncent un nouvel échange de centaines de prisonniers
La Russie et l’Ukraine ont annoncé, ce lundi 30 décembre, avoir procédé à un nouvel échange impliquant plus de 300 prisonniers, à la suite d’une médiation des Emirats arabes unis et à la veille du réveillon du Nouvel an.
"Le 30 décembre, à l’issue d’un processus de négociations, 150 militaires russes ont été rapatriés du territoire contrôlé par le régime de Kiev. En échange, 150 prisonniers de guerre de l’armée ukrainienne ont été remis", a indiqué l’armée russe dans un communiqué.
De son côté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré que 189 Ukrainiens avaient été libérés au total, dont des soldats et deux civils, "une très bonne nouvelle". La Russie n’avait, dans son communiqué, fait état que de 150 Ukrainiens échangés.La médiation des Emirats arabes unis
Selon l’armée russe, "les Emirats arabes unis ont assuré une médiation humanitaire pour le retour de captivité des militaires russes", qui "se trouvent actuellement au Bélarus", allié de Moscou et voisin de l’Ukraine.
Les Emirats arabes unis, très actifs dans les discussions sur les échanges de prisonniers entre Kiev et Moscou, servent également de médiateurs pour le retour d’enfants ukrainiens dans leur pays depuis la Russie. La médiatrice russe pour les droits humains, Tatiana Moskalkova, a salué sur Telegram "le courage" des soldats russes libérés, lors d’un bref échange avec eux diffusé dans une vidéo sur sa chaîne Telegram. "Bonne année ! Joyeux Noël !", a-t-elle ajouté, leur souhaitant "tout le meilleur".
La Russie et l’Ukraine ont échangé des centaines de...
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30/12 - Russie - Azerbaïdjan : le crash d’avion qui ravive les tensions entre Moscou et Bakou
La Russie l’a promis : elle identifiera et punira les personnes impliquées dans l’accident mercredi 25 décembre d’un avion de ligne azerbaïdjanais, qui selon Bakou a été touché par des tirs russes. La nouvelle a été annoncée par le parquet azerbaïdjanais lundi 30 décembre. La veille, le président Ilham Aliyev a accusé Moscou d’avoir voulu cacher sa responsabilité dans le crash de l’appareil qui effectuait la liaison Bakou-Grozny, et réclamé des excuses publiques et des compensations. Vladimir Poutine a depuis présenté des excuses et admit que des tirs de défense antiaérienne avaient eu lieu le jour du crash en raison d’une attaque de drones ukrainiens, mais sans reconnaître que l’avion avait été frappé. Cette affaire vient une nouvelle fois assombrir les relations entre les deux nations, aussi dépendantes l’une de l’autre que secouées depuis le début de la décennie par de vives tensions concernant plusieurs dossiers, entre le Haut-Karabakh, le gaz naturel et la guerre en Ukraine.
Selon le procureur général azerbaïdjanais, Kamran Aliev, le chef du Comité d’enquête russe lui a indiqué que des "mesures intensives sont prises pour identifier les coupables et les amener à répondre pénalement de leurs actes". Moscou a également promis de "mener une enquête complète, exhaustive et objective" sur cet accident, en plus des investigations menées au Kazakhstan, où s’est écrasé l’appareil, a précisé le parquet azerbaïdjanais dans un communiqué. Des investigations sont aussi menées sur les lieux de l’accident "avec la...
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30/12 - François Bayrou, un Premier ministre parti pour (ne pas) rester ?
Cruelle politique… A peine nommé Premier ministre, tout juste est-il parvenu à fabriquer – non sans difficulté – son gouvernement, que le temps de François Bayrou est déjà compté. Ce n’est pas tant la faute de ses bourdes à répétition aux premières heures de sa mission (son déplacement polémique à Pau, son idée de revenir sur le non-cumul des mandats ou encore ses mots sur Mayotte "pas en France"), que d’un état de fait politique. La dissolution voulue par Emmanuel Macron et son refus de se soumettre à une cohabitation ne peuvent faire naître que des chimères. Une question, si simple en apparence, se pose à François Bayrou : quel sens donner à sa tâche ?
Le Parti socialiste lui a pourtant offert une voie de passage, mince et glaciale certes, mais une voie de passage tout de même : les roses d'Olivier Faure ont martelé leur refus de participer à un gouvernement, mais se disaient ouvertes à un pacte de non-censure en échanges de garanties (la suspension de la réforme des retraites et la mise en place d'une conférence de financement, les services publics ou encore le pouvoir d'achat). Impossible pour Bayrou car impossible pour le bloc central, dont le Premier ministre a besoin pour tenir tant bien que mal.
Alors pour que tout change, faut-il que rien ne change ? Le voilà capitaine d’un aréopage similaire en tout point à celui de Michel Barnier, dont on peine à percevoir l’objet. Bayrou, en bon centriste, espérait que le dépassement des clivages, en recrutant des personnalités venues de tous bords, serait une...
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30/12 - En Allemagne, Elon Musk accusé d’essayer "d’influencer" les élections législatives
Elon Musk continue de créer des remous en Allemagne. Ce lundi 30 décembre, Berlin a accusé le milliardaire américain d’essayer "d’influencer les élections" législatives allemandes prévues fin février avec ses soutiens répétés au parti d’extrême droite AfD.
"Il est libre d’exprimer son opinion", mais celle-ci équivaut à "une recommandation électorale pour un parti qui est surveillé" par le Renseignement intérieur allemand, "car il est soupçonné d’être d’extrême droite" et a déjà "été reconnu" par la justice comme tel, a souligné Christiane Hoffmann, porte-parole adjointe du gouvernement, lors d’un point presse régulier. Cette qualification en Allemagne pour un mouvement politique peut justifier une surveillance policière en raison de craintes d’atteinte à l’ordre constitutionnel.
Samedi, le quotidien Welt a publié une tribune croisée dans laquelle le patron de X, spaceX et Tesla assure que l’Alternative pour l’Allemagne (AfD) est "la dernière lueur d’espoir" pour l’Allemagne. Il y estime "clairement fausse" sa classification à l’extrême droite. L’homme le plus riche du monde réaffirmait une position déjà exprimée le 20 décembre dans un tweet qui avait créé le malaise dans le pays en pleine campagne pour les élections.
L’AfD est créditée en moyenne de 19 % des intentions de vote dans les sondages, deuxième derrière l’opposition conservatrice, en tête avec 32 %.Elon Musk comparé à Vladimir Poutine
L’embarras en Allemagne est à la mesure de l’influence grandissante que semble prendre le multimilliardaire sur la future présidence...
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30/12 - Ukraine : la Russie opposée à un éventuel déploiement d’un contingent de la paix européen
Au moment où les Européens et Américains réfléchissent à l’après-conflit, la Russie dit s’opposer à un éventuel déploiement d’un contingent européen en Ukraine en cas de paix avec Moscou. "Nous ne sommes certainement pas satisfaits des propositions formulées au nom des représentants de l’équipe du président élu (américain Donald Trump, ndlr) visant à reporter de 20 ans l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan, ainsi qu’à introduire un contingent de maintien de la paix composé de 'forces britanniques et européennes' en Ukraine", a indiqué Sergueï Lavrov à l’agence d’Etat Tass publié lundi 30 décembre par le ministère.
Depuis plusieurs semaines, les spéculations vont bon train sur d’éventuels futurs pourparlers de paix, après près de trois ans d’un conflit qui a fait des centaines de milliers de morts et de blessés. Parmi les idées explorées par les chancelleries européennes et Washington, celle du déploiement d’un contingent militaire européen en Ukraine, le long de la ligne de front qui s’étend sur quelque 1 000 km. Cette hypothèse, évoquée entre les dirigeants français Emmanuel Macron et polonais Donald Tusk à Varsovie mi-décembre, pourrait impliquer les armées de pays membres de l’Otan, ou encore détenteurs de l’arme nucléaire, comme la France et le Royaume-Uni.
"Il est évidemment prématuré de parler […] de soldats de maintien de la paix", avait de son côté relevé le 16 décembre le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.La crainte d'un accord au détriment de Kiev
Les Européens craignent un désengagement des Etats-Unis dans le conflit en...
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30/12 - Le tandem Bruno Retailleau - Gérald Darmanin, dernier antidote à la fièvre populiste ?
Après Elisabeth Borne contrainte de recourir au 49.3 jusqu’à l’usure, Gabriel Attal stoppé net par une dissolution stupide et Michel Barnier censuré sans état d’âme par le duo Mélenchon/Le Pen au bout de quatre-vingt-dix jours, les Français voient s’installer leur quatrième et dernier gouvernement de l’année 2024 : celui de François Bayrou. Derrière cette valse de Premiers ministres, une mécanique plus sournoise s’installe. Celle d’un pays que les extrêmes s’emploient à rendre ingouvernable jusqu’en 2027. Chaque blocage nourrit leur discours : celui d’un Etat défaillant et incapable de rétablir l’ordre. Alors que ce nouveau gouvernement n’a déjà plus le droit à l’erreur, l’expérience et la personnalité de trois de ses ministres offrent une dernière chance de briser cette dynamique en restaurant l’efficacité démocratique attendue par les Français. Peut-être enfin le remède capable d’enrayer la fièvre populiste qui gagne du terrain à chaque crise.
Sur le plan budgétaire d’abord, on peut encore espérer une reprise en main de notre déficit. En le qualifiant de "mal endémique", Eric Lombard nouveau ministre de l’Economie, s’inscrit dans la continuité de la méthode Barnier : discours de vérité, pragmatisme, dialogue. Ancien directeur général de la Caisse des dépôts, il connaît les chiffres, mais surtout l’urgence de la situation. Notre pays devient au fil des semaines d’inaction de moins en moins crédible auprès de ses partenaires économiques. Le gouvernement et les Français pourront compter sur un homme d’expérience capable...
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30/12 - Donald Trump - Elon Musk : quand les trumpistes se déchirent sur l’immigration
Entre Elon Musk et ses alliés de toujours, il semblerait que le président élu Donald Trump ait choisi son camp, à 20 jours de son investiture à la tête des Etats-Unis. Ce premier déchirement se joue au cœur d’un sujet qui semblait pourtant mettre tout me monde d’accord chez les trumpistes : l’immigration. Et plus spécifiquement la question des visas "H1-B", qui permettent aux entreprises de faire venir des travailleurs étrangers dotés de qualifications spécifiques. De quoi opposer deux blocs de la coalition trumpiste, composée à la fois de soutiens issus de la tech et de figures conservatrices aux positions ardemment anti-immigration.Le H1-B défendu par deux figures influentes du camp Trump
Depuis plusieurs jours, le puissant entrepreneur milliardaire et nouveau ministre délégué à l’Efficacité gouvernementale de Donald Trump, Elon Musk, défend avec une grande virulence l’existence de ce visa permettant d’inviter dans le pays de la main-d’œuvre qualifiée. Car non seulement il est très utilisé par la Silicon Valley - son terrain de jeu préféré - pour faire venir des ingénieurs étrangers. Mais c’est aussi grâce au H1-B qu’Elon Musk lui-même, originaire d’Afrique du Sud, a rejoint le sol américain. Selon l’homme le plus riche du monde, devenu très proche conseiller de Donald Trump, "amener via l’immigration légale le top 0,1 % des talents en ingénierie est essentiel pour que l’Amérique continue de gagner" sur la scène internationale" a-t-il plaidé sur X.
Le milliardaire Vivek Ramaswamy, nommé aux côtés d’Elon Musk à la...
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30/12 - Retraites, RSA, carnet de santé… Ce qui change au 1er janvier 2025
Ce premier jour de l’année 2025 sera marqué par de multiples évolutions, certaines susceptibles d’impacter votre pouvoir d’achat. De la hausse des pensions de retraite à la mise en place du dispositif de partage de la valeur dans les PME, en passant par le lancement d’un nouveau carnet de santé pour les enfants, voici ce qui change au 1er janvier.Les retraites de base revalorisées de 2,2 %
Le sujet avait enflammé le débat politique, jusqu’à la censure : les retraites de base sont revalorisées de 2,2 % ce mercredi, à hauteur de l’inflation comme le prévoit la loi, contre 0,8 % initialement prévu par l’ex-gouvernement Barnier pour faire des économies. Pour une pension de base de 1 200 euros par exemple, cette revalorisation représente une hausse de 26,4 euros mensuels, qui sera visible sur le versement de février.
Une bonne nouvelle pour les retraités, mais pas pour les finances publiques : la seule augmentation de 2024 a coûté 15,6 milliards d’euros à la branche retraite, d’après un rapport sénatorial. La hausse de 2025 (+ 2,2 %) coûtera 6,5 milliards supplémentaires, selon le ministère du budget et des Comptes publics.Les logements les plus énergivores considérés comme indécents
A partir de mercredi, les logements les plus énergivores sont classés indécents et ne peuvent plus être loués, ce qui crispe les propriétaires, inquiets de se voir imposer des travaux de rénovation, malgré un grand flou autour de l’application de cette mesure.
Adoptée en 2021, la loi Climat et résilience prévoit de considérer...
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30/12 - Gestion du Covid-19 : Edouard Philippe et Olivier Véran échappent à une mise en examen
L’enquête portant sur la gestion de l’épidémie de Covid-19 par le gouvernement a été clôturée par la Cour de justice de la République (CJR) sans mise en examen, a indiqué ce lundi 30 décembre à l’AFP le procureur général Rémy Heitz, confirmant une information de Franceinfo.
A l’issue de cette information judiciaire ouverte en juillet 2020 pour mise en danger de la vie d’autrui notamment, l’ex-Premier ministre Edouard Philippe, l’ancienne ministre de la Santé Agnès Buzyn, ainsi que son successeur Oliver Véran sont placés sous le statut plus favorable de témoin assisté. L’absence de mise en examen ouvre la voie à un probable non-lieu.
"Un avis de fin d’information a été délivré le 28 novembre", a précisé Rémy Heitz, procureur général près la Cour de cassation, qui exerce les fonctions du ministère public près la CJR. "Par ailleurs, aucune personne n’est à ce jour mise en examen", a-t-il ajouté.Une enquête aux enjeux historiques
Les investigations avaient été ouvertes pour mise en danger de la vie d’autrui et abstention volontaire de combattre un sinistre. Elles découlaient de plusieurs plaintes dénonçant, dès le début du confinement en mars 2020 en France, le manque d’équipements de protection pour les soignants et la population ou encore les errements sur la nécessité ou non de porter des masques.
Contactés lundi matin, les avocats des anciens ministres n’ont pas répondu dans l’immédiat à l’AFP. Dans cette enquête aux enjeux historiques, seule Agnès Buzyn a, un temps, été mise en examen pour mise en danger de la vie d’autrui....
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30/12 - Mayotte : "les rumeurs de milliers de morts ne sont pas fondées", selon François Bayrou
François Bayrou est arrivé, ce lundi 30 décembre, à Mayotte à la tête d’une imposante délégation ministérielle avec la promesse d’un plan d’aide à la reconstruction de l’archipel nommé "Mayotte debout" après le passage dévastateur de l’ouragan Chido, qui précédera d’autres mesures à plus long terme.
"Les Mahorais ont souvent le sentiment que ce qu’on leur apporte ce sont des assurances, de belles paroles de solidarité dans les déclarations mais ce qu’ils veulent c’est du réel. […] Après une journée de dialogue, nous annoncerons ce soir un plan qui s’appellera 'Mayotte debout'" qui permettra "d’apporter des réponses rapides", a affirmé le Premier ministre, après la première visite d’une usine de dessalement de l’eau, alors que les habitants attendent de pied ferme des réponses concrètes du gouvernement.
"Et puis après, il y aura une deuxième phase d’ici quelques mois. C’est un plan à long terme. Parce qu’il ne s’agit pas seulement de reconstruire Mayotte comme elle était. Il s’agit de dessiner l’avenir de Mayotte, différent", a-t-il ajouté.Reconstruire en deux ans, "c'est un objectif qu'il faut se fixer"
Les "rumeurs de milliers de morts ne sont pas fondées à l'heure qu'il est" et le bilan des décès se compte plutôt en "quelques dizaines ou quelques centaines", a encore affirmé François Bayrou depuis l'archipel, en appelant à une "très grande prudence" sur ce point. Le préfet de Mayotte avait évoqué au lendemain de la catastrophe la possibilité qu'il y ait "plusieurs centaines" de morts. "Peut-être approcherons-nous le...
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30/12 - "Le côté obscur de la Reine", de Marie Nimier : quand le silence change de camp
Il n’y a pas d’échappatoire. Pour tout écrivain, homme ou femme, arrive le jour où l’on écrit sur sa parentèle, mère, père voire grands-parents. En cette seule rentrée, Frédéric Beigbeder (Un homme seul, Grasset), Jean-Louis Ezine (La Chaise, Gallimard), Jean-Claude Grumberg (Quand la Terre était plate, Seuil), Sabri Louatah (Safari, Flammarion), Vanessa Springora (Patronyme, Grasset) ou encore Blandine Rinkel (La Faille, Stock) cèdent à cette ardente obligation. Tout comme, avec éclat, Marie Nimier. Vingt ans après son brillant prix Médicis, La Reine du silence (Gallimard), consacré à l’auteur du Hussard bleu mort en 1962 à 36 ans au volant de son Aston Martin, "visage marqué par les mots des autres" pour sa fille de 5 ans, la romancière s’attaque avec Le Côté obscur de la Reine (Mercure de France) à sa mère, Nadine, belle blonde, qui prit tant de place dans sa vie. Bien sûr, en racontant Nadine, Marie revient inévitablement sur son père, qu’elle appelle le plus souvent Roger Nimier, pas fait pour le mariage ni la paternité, mais pour "le droit de cuissage, les canulars, le baratin. La chair fraîche. Les figures de style."
Cette mère, donc, avec ses plaintes, ses chantages et son agressivité déguisée en tendresse, contre lesquels Marie n’a jamais réussi à se blinder. A chacune des visites parisiennes de la romancière rue Jean-Mermoz, là où veuve Nadine (séparée de corps lors de la mort du hussard) éleva sans grands moyens ses trois enfants, sa mère déclare les hostilités - alors que dans le quartier, on apprécie...
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30/12 - Jimmy Carter, une journée à la Maison-Blanche racontée dans L’Express : "A 6 heures, le réveil sonne…"
A la fin de la première année du mandat de Jimmy Carter, président des Etats-Unis de 1977 à 1981, Pierre Salinger qui fut porte-parole de la Maison-Blanche et collaborateur de L'Express de 1973 à 1978, livre le récit détaillé d'une journée ordinaire du 39ème président américain. Depuis le Bureau ovale jusqu'à la "Situation Room", aux côtés des hommes du Président, se déroule un agenda millimétré planifié 15 jours à l'avance. Derrière la mécanique bien huilée de l'Administration américaine, Pierre Salinger dépeint Jimmy Carter comme l''"un des hommes les plus acharnés au travail que la Maison-Blanche ait connus".L'Express du 5 décembre 1977
L'Amérique de Carter
C'est maintenant officiel : le président Carter sera en France du 4 au 6 janvier. Qu'est devenu, en une année de présidence, le planteur géorgien élu contre les machines ? Comment travaille-t-il ? Comment les Français le jugent-ils ? Comment l'Amérique se remet-elle du Vietnam et de Watergate ? Comment réagit-elle au problème clef de cette fin de siècle : la crise de l'énergie ? Et comment le roi dollar résiste-t-il au yen ? Voici l'enquête de L'Express.
On va lire ici le récit d'une vraie journée à la Maison-Blanche — celle du 17 novembre 1977. Bien qu'on y parle du voyage de Sadate et de la crise de l'énergie, elle n'a pas été choisie en fonction de son importance politique particulière. Pour un profane, et même pour celui qui, comme moi, a travaillé trois ans à la Maison-Blanche, tout jugement sur l'expérience et la compétence de la nouvelle Administration...
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30/12 - En 2025, l’écart de taux avec l’Allemagne explose : ce scénario inquiétant pour la France
Des enquêtes de conjoncture qui dévissent, une productivité en berne, un taux de chômage qui remonte… Entre le début de 2024, où le gouvernement misait sur un "effet JO" et la période actuelle marquée par un sentiment de perte de contrôle, le contraste est saisissant. Deux éléments ont fait basculer la France vers le pot-au-noir : la dissolution de l’Assemblée nationale annoncée par Emmanuel Macron en juin et le dérapage des finances publiques, sans précédent hors temps de crise. Comment rebondir ? Le moindre vent contraire semble aujourd’hui capable de plonger le pays dans un début de récession. Le coup fatal viendra-t-il des marchés obligataires ? A moins que la guerre commerciale ou la mauvaise météo ne viennent à bout de plusieurs pans de notre économie, déjà exsangue avant même tout effort budgétaire. L’Express passe en revue les principaux risques auxquels le nouveau tandem de ministres Eric Lombard (Economie) et Amélie de Montchalin (Budget) est confronté.
Et si le gouvernement Bayrou tombait à son tour ? Et si le déficit de 2024 s’avérait, une nouvelle fois, sous-estimé, du fait d’un dérapage des dépenses de Sécurité sociale ? Et si les agences abaissaient encore la note de crédit de la France ? La patience des investisseurs a des limites. Certes, le spread, cet écart entre les taux à dix ans auxquels la France et l’Allemagne empruntent, et qui trahit une moindre confiance accordée au prêteur tricolore, semble stabilisé. Malgré les palabres parlementaires déconnectées des réalités de l’économie, la censure...
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30/12 - La méthode gagnante d’Eric Lombard, le nouveau patron de Bercy : "Pour réussir, il lui faudra…"
"Il coche toutes les cases". Qu’ils soient élus, économistes, anciens collaborateurs, grands patrons ou proches, tous ou presque ont étonnement prononcé la même phrase au moment où nous leur demandions de commenter la nomination récente d’Eric Lombard à la tête d’un grand Bercy. Après sept années passées à diriger la Caisse des dépôts - un record de longévité depuis le mandat de Robert Lion dans les années quatre-vingt -, cet ancien banquier vient d’être propulsé ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique. Une consécration pour ce spécialiste de la finance se revendiquant de gauche et se définissant comme un éternel rocardien. L’été dernier, son nom avait un temps circulé pour Matignon.
Son nouveau poste à la fois convoité et redouté au vu de la situation actuelle, Eric Lombard le doit beaucoup à son mandat teinté de succès à la direction générale de l’institution financière bicentenaire. Lorsque Emmanuel Macron le désigne en 2017 pour prendre la suite de Pierre-René Lemas, il a pourtant tout à prouver. Son profil détonne et une tradition se brise : contrairement à ses prédécesseurs, le nouveau patron du bras armé de l’Etat n’est pas passé par l’ENA. Mais Eric Lombard a d’autres arguments à faire valoir. "Il a un parcours équilibré, entre une carrière professionnelle brillante dans l’entreprise centrée sur la finance et un intérêt constant porté à la chose publique, notamment sur le plan social et environnemental", brosse Bernard Spitz, son ami de lycée et ancien président de la...
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29/12 - L’ancien président américain Jimmy Carter est mort à l’âge de 100 ans
Le 39e président des Etats-Unis s'en est allé. Jimmy Carter est décédé dimanche à l'âge de 100 ans chez lui en Géorgie, a annoncé sa fondation. Retiré de toute vie publique, le démocrate, qui n'a fait qu'un mandat (1977-1981), bénéficiait de soins de fin de vie à domicile depuis février 2023. Sa dernière apparition fut pour assister aux obsèques de son épouse Rosalynn en novembre 2023. Il était le plus vieux président américain encore en vie.
Selon son petit-fils cité par l'Atlanta Journal-Constitution, Jimmy Carter avait confié à sa famille qu'il lui était plus important de rester en vie pour pouvoir voter à la présidentielle 2024 que de franchir le cap de ses 100 ans. Il aura finalement atteint ces deux échéances.
Le Prix Nobel de la paix occupait une place à part dans le paysage politique américain, à jamais ternie par la crise des otages en Iran sur laquelle s'est achevé son unique mandat. Ce baptiste fervent au parcours atypique -- d'officier de marine aux affaires, de propriétaire d'une exploitation familiale d'arachides à la présidence - a pris ses fonctions en 1977 dans une Amérique encore marquée par le scandale du Watergate qui avait poussé le président Nixon à la démission.
"Je suis un homme du Sud et un Américain", affirme ce quasi-inconnu sur la scène politique nationale lorsqu'il se lance dans la primaire démocrate pour la présidentielle de 1976. Son arrivée au pouvoir est chargée de promesses pour le camp démocrate qui contrôle le Congrès et la Maison Blanche pour la première fois depuis 1968.
Les...
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29/12 - "Les Français, vous êtes d’éternels insatisfaits…" : le regard surprenant d’un éminent économiste espagnol
Qui suis-je ? Il y a à peine quelques années, ma santé financière était en piteux état. Considéré par beaucoup comme l’un des cancres de la zone euro, je me lassais de voir mes voisins du Nord me regarder de haut. Mais cela, c’était avant. Désormais on me présente comme la plus belle remontada de ces dix dernières années après celle du FC Barcelone face au PSG en 2017. The Economist vient de me mettre à l'honneur, me citant comme un modèle pour le reste de l’Europe. Je suis, je suis, je suis… L’Espagne.
S’appuyant sur divers indicateurs, tels que la croissance du PIB, l’inflation ou encore la politique budgétaire, le très sérieux magazine britannique estime dans un article intitulé "Ce que l’Espagne peut enseigner au reste de l’Europe" que notre voisin ibérique "est en passe de devenir la meilleure économie des pays riches en 2024". La croissance espagnole devrait atteindre 3 % en 2024, largement au-dessus de la moyenne de l'Union européenne (0,9 %). Des bons résultats qui ne tombent pas du ciel, en partie dus aux exportations de services non touristiques (télécommunications, services informatiques, etc). "L’une des leçons à tirer est qu’il faut se concentrer sur les services et ne pas fétichiser l’industrie manufacturière", souligne The Economist. Le magazine voit dans l’exemple espagnol la preuve que les réformes structurelles sont payantes sur la durée. Mais de quelles réformes parle-t-on ? Ces recettes pourraient-elles être importées en France, en pleine impasse budgétaire ? Avec quelques ombres au tableau -...
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29/12 - François Bayrou à Mayotte lundi : quel est le programme du Premier ministre ?
Après Emmanuel Macron, François Bayrou se rendra à son tour à Mayotte. Le Premier ministre arrivera tôt ce lundi 30 décembre sur l’archipel dévasté par le cyclone Chido, a appris l’AFP auprès de Matignon. Le chef du gouvernement sera accompagné des ministres d’État Elisabeth Borne (Education nationale) et Manuel Valls (Outre-mer) et des ministres Valérie Létard (Logement), Yannick Neuder (Santé) et Thani Mohamed Soilihi (Francophonie et Partenariats internationaux).
La journée débutera à 07h15 locales (05h15 heure de Paris) par la visite de l’usine de dessalement de Petite Terre, suivie de celle du collège de Kaweni 2 à Mamoudzou et de l’hôpital de campagne installé après le cyclone. Plusieurs rencontres sont prévues avec les acteurs économiques, les forces de sécurité et les élus locaux, ainsi qu’une cérémonie d’hommage au capitaine de gendarmerie Florian Monnier décédé en intervention après le passage du cyclone.
A l’issue de cette journée, François Bayrou s’exprimera au Conseil départemental avant de se rendre en soirée sur l’île de La Réunion, importante base logistique pour l’aide à Mayotte, située à 1 435 kilomètres, où il poursuivra sa visite mardi matin avant de regagner la métropole."Solutions concrètes"
François Bayrou se rend à Mayotte "avec la volonté d’apporter des solutions concrètes aux populations sur place sur les questions d’éducation, de santé, d’habitat", explique son entourage. Et "avec son expérience d’élu local, qui sait apporter des réponses concrètes, et rapides surtout, pour répondre aux besoins des...
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29/12 - Dassault, la révolution silencieuse : les secrets d’une guerre de succession
Les maisons hantées existent. Le 9, rond-point des Champs-Elysées, saint des saints de l’empire Dassault, est peuplé d’ombres. Il faut franchir les hautes grilles, grimper une volée de marches et pénétrer dans le salon d’entrée pour rencontrer les maîtres des lieux. Au mur, sous l’un des derniers exemplaires de l’hélice "Eclair", première invention de Marcel Dassault en 1916, les photos alignées du fondateur du groupe, de ses fils, Claude et Serge, et de l’un de ses petits-fils, Olivier, disparu dans un accident d’hélicoptère en 2021. Cet hôtel particulier, folie du duc de Morny, demi-frère de Napoléon III, qui le fit construire pour satisfaire les désirs de sa maîtresse la comtesse Le Hon, est bien plus qu’une simple adresse. C’est un livre d’histoire.
L’histoire d’abord d’une famille, les Bloch, devenue Dassault au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, et dont les tragédies, les déchirements, les haines, les victoires sont indissociables du récit national de ces cent dernières années. L’histoire également d’un groupe, l’un des plus beaux fleurons du capitalisme français, à la croisée singulière de la défense avec Dassault Aviation, ses Mirage et autres Rafale, de la haute technologie avec Dassault Systèmes, champion mondial du logiciel, des médias avec Le Figaro et du monde de l’art avec Artcurial, devenue l’une des plus belles maisons de vente de la planète.
Combien de contrats secrets ont été signés dans les bureaux discrets aux murs coquille d’œuf de ce petit palais ? Ici, le luxe est fané. Pas de toiles de...
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29/12 - Gérald Darmanin assure qu’avec "quelques millions de plus" pour la Justice, il "fera des miracles"
A peine nommé ministre de la Justice, Gérald Darmanin multiplie les déplacements, les propositions et les interventions médiatiques cette période de vacances de Noël. Après un déplacement mercredi en Picardie, une interview jeudi au 20H de TF1 et une autre auprès du Parisien samedi, le garde des Sceaux s’est rendu ce dimanche 29 décembre au tribunal judiciaire de Paris pour rencontrer magistrats, greffiers et avocats de permanence.
Le nouveau ministre de la Justice s’est notamment dit favorable à un isolement renforcé en détention "des 100 plus grands narcotrafiquants" et à la construction de nouvelles prisons pour l’exécution des peines de "quelques mois, semaines, voire jours", dans un entretien publié samedi soir sur le site du Parisien. "L’isolement beaucoup plus important de la dizaine, de la centaine de chefs de réseau est à mettre à l’ordre du jour. Il n’y a pas forcément besoin de texte pour ça", a indiqué Gérald Darmanin ce dimanche.
L’objectif de cette mesure ? "Arrêter de continuer le trafic de drogue depuis la prison et de menacer du personnel." "Personne ne comprend en France que l’on puisse, depuis la prison, commander un point de deal, pouvoir récupérer de l’argent et en faire sa distribution, commander des assassinats, etc." a poursuivi Gérald Darmanin. Le ministre a également fait part de sa volonté de solutions technologiques comme le "brouillage" du réseau téléphonique qui pourrait être effectué dans les cellules des têtes de réseau."Nous avons un réveil à faire collectivement"
Le...
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29/12 - Joe Biden regrette d’avoir retiré sa candidature et pense qu’il aurait pu battre Donald Trump
21 juillet 2024. La campagne présidentielle avortée de Joe Biden s’achève de manière quelque peu piteuse. Un mois plus tôt, le 27 juin 2024, le président octogénaire a complètement perdu pied face à Donald Trump pendant un débat télévisé. Mais Joe Biden, persuadé de ses chances de victoire malgré des sondages peu engageants et une diminution des dons, s’est accroché pendant plusieurs semaines, sous les yeux incrédules du monde et du Parti démocrate, avant de retirer sa candidature en faveur de Kamala Harris.
Plusieurs mois après sa campagne ratée, Joe Biden regrette pourtant de s’être retiré de la course à la Maison-Blanche et pense même qu’il aurait pu battre Donald Trump, selon des conseillers qui se sont confiés à The Washington Post. Le célèbre quotidien américain a ainsi interrogé une vingtaine de proches de Joe Biden pour une longue enquête.
"Joe Biden et certains de ses collaborateurs pensent toujours qu’il aurait dû rester dans la course, malgré ses résultats difficiles lors du débat et les faibles sondages qui ont incité les démocrates à faire pression sur lui pour qu’il abandonne", indique The Washington Post. "Joe Biden et ses collaborateurs ont déclaré à des gens ces derniers jours qu’il aurait pu battre Donald Trump, selon des personnes au courant de leurs commentaires, qui ont parlé sous couvert d’anonymat pour décrire des conversations privées", ajoute le journal américain. Joe Biden avait déjà déclaré le 24 septembre à The View sur ABC qu’il était "en paix" après s’être retiré de l’élection de 2024,...
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29/12 - Crash de l’avion azerbaïdjanais : le président accuse la Russie d’avoir voulu "étouffer l’affaire"
Le président azerbaïdjanais a accusé dimanche 29 décembre la Russie d’avoir voulu cacher que l’avion de la compagnie nationale qui s’est écrasé mercredi au Kazakhstan avait essuyé des tirs provenant du territoire russe, et réclamé des excuses publiques de la part de Moscou. Ilham Aliev a affirmé que l’appareil avait été visé par "des tirs" en provenance du territoire russe, alors que la piste d’un missile antiaérien russe semble se confirmer.
"Les faits sont que l’avion civil azerbaïdjanais a été endommagé de l’extérieur au-dessus du territoire russe […] la queue de l’avion a été gravement endommagée par des tirs provenant du sol", a déclaré Ilham Aliev dans une interview télévisée, reprise par l’agence de presse Azertag. Il a également indiqué que l’avion avait été rendu "incontrôlable" par des moyens militaires de brouillage électronique."Etouffer l'affaire"
Le président de l'Azerbaïdjan, dont le pays entretient de bonnes relations avec la Russie, a regretté qu'autorités et médias russes ont avancé diverses versions, telles qu'une nuée d'oiseaux ou l'explosion d'un ballon de gaz à bord. Ilham Aliev a estimé que ces diverses versions des faits avancées par la Russie après le crash "montrent clairement que la partie russe voulait étouffer l’affaire". La Russie doit donc s'excuser, admettre sa responsabilité, punir les coupables et payer des compensations à l'Azerbaïdjan et aux victimes du crash, a encore indiqué Ilham Aliev. "La première a été entendue samedi (NDLR : avec les excuses de Vladimir Poutine). J'espère que les...
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29/12 - Santé : cancer, Alzheimer, VIH, diabète... Ces dix bonnes nouvelles à retenir de 2024
La légendaire faculté des Français à toujours voir le verre à moitié vide est bien connue. Cette année, l’actualité pour le moins mouvementée, tant sur le plan politique, économique et géopolitique, n’aura pas incité à l'optimisme. Pourtant, 2024 a aussi apporté de nombreuses bonnes nouvelles, notamment du côté de la science et de la technologie. Et en particulier dans le domaine médical. Des diagnostics plus précis pour Alzheimer, l’endométriose ou la dépression, l'espoir de vaincre le diabète de type 1 ou la myopathie de Duchenne, de nouveaux traitements préventifs contre la bronchiolite et même le VIH… Ensemble, ces découvertes dessinent un futur mieux armé pour vaincre les maladies. Autant de raison de se réjouir pour les années à venir et commencer l’année 2025 d’un bon pied.Alzheimer, endométriose, dépression : vers de nouveaux tests de diagnostic
La crise sanitaire l’a rappelé : sans outil de diagnostic adéquat, difficile de vaincre la maladie. Qu’aurions nous fait sans les fameux tests PCR, capables en quelques instants de débusquer un Covid-19 asymptomatique ? A ce sujet, l’année 2024 a été riche en promesses. Depuis avril 2024, un test reposant sur des analyses sanguines est disponible en France pour aider à différencier la dépression de la bipolarité. Les deux maladies provoquent des phases dépressives, difficiles à distinguer. D’autres études sont nécessaires pour s’assurer de l’intérêt de ces outils par rapport à un diagnostic classique. Mais les résultats annoncés par l’entreprise sont encourageants....
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29/12 - Mettre en gage une œuvre d’art pour garantir un prêt ? C’est possible au Crédit municipal de Paris
Tout le monde connaît "ma tante". Le Crédit municipal de Paris doit ce surnom au prince de Joinville, fils du roi Louis-Philippe, qui, pour honorer une dette de jeu, y donna en gage sa montre en or et prétendit, en réponse à sa mère qui s’inquiétait de ne pas la voir sur lui, qu’elle se trouvait chez sa tante. Aujourd’hui encore, cette institution prête sur gage de l’argent à des personnes en manque temporaire de liquidités. Sur le même principe, elle peut avancer des sommes allant de 20 000 à 6 millions d’euros à des collectionneurs d’art en quête d’argent frais.
Ce service est proposé par CC Art - pour Centre de conservation -, un département du Crédit municipal. Son directeur, Nicolas Chwat, insiste sur la simplicité de la démarche et la rapidité de déblocage des fonds. Pour entamer une telle opération, il vous suffit de contacter le Crédit municipal et un chargé de clientèle suivra votre dossier de bout en bout. L’œuvre d’art proposée en garantie du prêt sera expertisée et de nombreuses informations vous seront demandées : origine de l’objet, facture d’achat, restaurations effectuées, déclarations de revenus pour vérifier vos capacités de remboursement… Une fois la valeur du bien fixée, en fonction des prix du marché, un prêt in fine pourra vous être consenti à hauteur de 66 % de cette valeur.Une réponse rapide
A la différence d’un prêt bancaire classique, vous n’attendrez pas des semaines avant d’obtenir une réponse. Ces démarches ne prennent en moyenne que quelques jours. Le prêt, d’une durée de dix-huit mois en...
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29/12 - Budget : le ministre de l’Economie Eric Lombard favorable à des hausses d’impôts "très limitées"
Le nouveau gouvernement travaille sur le budget 2025. Le projet de loi de finances préparé par le gouvernement Barnier a été laissé en souffrance durant la navette parlementaire par la motion de censure du 4 décembre. Dans une interview à La Tribune Dimanche, Eric Lombard, le nouveau ministre de l’Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, estime "qu’il peut y avoir des discussions sur des hausses d’impôts, qui devront être très limitées".
Le déficit serait quant à lui inscrit dans le texte à "un peu au-dessus de 5 %" du PIB, "de façon à protéger la croissance". Avant des concessions aux oppositions qui ne lui ont pas évité la censure, l’ex-Premier ministre Michel Barnier affichait l’intention de ramener le déficit public à 5 % du PIB l’an prochain.Eric Lombard espère des "compromis" avec les partis
Eric Lombard évacue au passage les inquiétudes sur une possible hausse du nombre de personnes assujetties à l’impôt sur le revenu en 2025, car la "loi spéciale" qui entrera en vigueur au 1er janvier prochain pour assurer le strict fonctionnement de l’Etat ne permet pas de pratiquer la traditionnelle indexation du barème de cet impôt sur l’inflation. "Nous aurons un budget qui comportera une indexation du barème. Les Français qui ne paient pas d’impôts sur le revenu aujourd’hui n’en paieront pas demain", assure le ministre, qui était jusqu’à peu directeur général de la Caisse des dépôts et consignations (CDC).
Le ministre de l’Economie et des Finances annonce en outre vouloir inviter tous...
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29/12 - Géorgie : le nouveau président Mikheïl Kavelachvili prête serment en pleine crise politique
C’est un nouvel épisode d’une crise politique qui dure depuis deux mois. Le nouveau président de la Géorgie, Mikheïl Kavelachvili, loyal au parti au pouvoir, a prêté serment ce dimanche 29 décembre pour succéder à la cheffe de l’Etat sortante et partisane de l’opposition pro-européenne, Salomé Zourabichvili. Mikheïl Kavelachvili, un ancien footballeur connu pour ses prises de position ultraconservatrices et anti-occidentales, a été investi lors d’une courte cérémonie au Parlement.
Au moins 2 000 personnes se sont rassemblées ce dimanche matin devant le palais présidentiel en Géorgie pour dénoncer son investiture. Celle-ci s’est tenue, pour la première fois dans l’Histoire de la Géorgie, à huis clos au Parlement, par crainte des protestations de l’opposition pro-européenne.
Quelques minutes plutôt, Salomé Zourabichvili avait annoncé qu’elle quittait le palais présidentiel mais se considérait toujours comme la "seule présidente légitime" du pays, promettant de continuer de lutter contre le parti Rêve géorgien au pouvoir, après des semaines de manifestations d’opposants pro-européens. "Je vais quitter le palais présidentiel pour me tenir à vos côtés, portant avec moi la légitimité, le drapeau et votre confiance", a-t-elle déclaré devant le palais présidentiel face à une foule de partisans."Pureté des valeurs traditionnelles des Géorgiens"
Agé de 53 ans, Mikheïl Kavelachvili a été désigné président le 14 décembre par un collège électoral contrôlé par le Rêve géorgien. Avant de rejoindre cette formation politique, il avait eu...
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29/12 - Corée du Sud : 179 morts dans la pire catastrophe aérienne du pays
Un avion de la compagnie Jeju Air avec 181 personnes à bord s’est écrasé et a pris feu dimanche 29 décembre à son atterrissage à Muan, en Corée du Sud, vraisemblablement à la suite d’une collision avec des oiseaux, un accident qui a fait 179 morts, selon le dernier bilan définitif des secouristes. Seuls deux membres d’équipage en vie ont été extraits de la carcasse en feu peu après le crash.
Selon les autorités, l’accident du vol JJA-2216 qui reliait Bangkok à Muan (sud-ouest), l’un des plus meurtriers de l’histoire de Corée du Sud, s’est produit dimanche à 09H03 (00H03 GMT). L’avion transportait 175 passagers, dont deux de nationalité thaïlandaise, et six membres d’équipage.
"La cause de l’accident est présumée être une collision avec des oiseaux combinée à des conditions météorologiques défavorables. Cependant, la cause exacte sera annoncée à l’issue d’une enquête", a déclaré lors d’un point de presse Lee Jeong-hyun, chef de la caserne de pompiers de Muan, ville située à environ 290 kilomètres au sud de Séoul.
Une vidéo diffusée par la chaîne locale MBC montre l’appareil - un Boeing 737-8AS entré en service en 2009, selon le site spécialisé Flightradar - en train d’atterrir avec de la fumée s’échappant des moteurs. L’avion heurte un mur en bout de piste et est immédiatement englouti par les flammes.
"Les passagers ont été éjectés de l’avion lors de la collision avec une barrière, ce qui leur a laissé peu de chances de survivre", a déclaré un responsable local des pompiers lors d’une réunion avec les familles des victimes....
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29/12 - "Une nouvelle ère" : comment le réchauffement climatique a amplifié les désastres naturels en 2024
Du petit archipel fragile de Mayotte jusqu'à la puissante Arabie saoudite, des mégalopoles européennes prospères aux bidonvilles surpeuplés d'Afrique, aucune région n'a été épargnée en 2024 par des catastrophes naturelles quasi toutes aggravées par le réchauffement climatique. 2024, l'année la plus chaude jamais enregistrée, a connu des records de températures, aussi bien dans l'air qu'à la surface des mers, et cette chaleur a fourni un carburant pour renforcer les cyclones, les vagues de chaleur et d'autres phénomènes météorologiques extrêmes à travers le monde.
Selon le réseau de scientifiques World Weather Attribution (WWA), référence dans l'analyse de l'influence du réchauffement climatique sur les désastres naturels, presque toutes les grandes catastrophes étudiées ces 12 derniers mois ont été exacerbées par les conséquences des émissions de gaz à effet de serre de l'humanité. "Les impacts du réchauffement causé par les énergies fossiles n'ont jamais été aussi clairs ni aussi dévastateurs qu'en 2024. Nous vivons dans une nouvelle ère dangereuse", a déclaré la climatologue Friederike Otto, responsable du WWA.Canicule
Le danger mortel des canicules a eu un écho retentissant en juin, lorsque plus de 1300 pèlerins musulmans sont morts lors du hajj, le pèlerinage de La Mecque, en Arabie saoudite. Les températures avaient atteint 51,8°C. Aucun continent n'a été épargné par la chaleur extrême, dont le surnom de "tueur silencieux" a été illustré par les victimes recensées en Thaïlande, en Inde ou aux États-Unis.
Au...
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29/12 - Economie russe, la bombe à retardement : le vrai visage d’un pays sinistré
La scène est digne d’un film catastrophe. Saint-Pétersbourg, nuit du 26 novembre 2024 : une épaisse brume blanche sort de terre. Il est trois heures du matin quand le district de Krasnoïe Selo disparaît dans un nuage de vapeur. Une canalisation de chauffage urbain vient d’imploser, des kilolitres d’eau bouillante submergent la chaussée. Bilan : trois personnes hospitalisées pour brûlures, des dizaines de foyers plongés dans le froid. Incroyable, mais on ne peut plus banal en Russie. En janvier, une dizaine de passants étaient ébouillantés dans les mêmes circonstances à Nijni-Novgorod. Quelques jours plus tard, la troisième plus grande ville du pays, Novossibirsk (Sibérie), déclarait l’état d’urgence après une série d’explosions sur ses canalisations datant de l’ère soviétique. "Malheureusement, concernant la panne du système de chauffage… les choses empirent", bredouille sur Telegram le gouverneur de la région, où le thermomètre descend régulièrement sous les - 30 °C.
Tel est le vrai visage de la "Russie moderne" de Vladimir Poutine, l’envers du décor d’une économie chauffée à blanc par la guerre, au détriment de tout le reste. Négligées depuis des années, les dépenses publiques consacrées à la construction de routes et de ponts, à la remise en état des services publics et des infrastructures, dégringolent depuis que le Kremlin a lancé sa guerre totale contre l’Ukraine. Les Russes en paient le prix fort : l’année dernière, plus de 3 millions de personnes ont subi des coupures d’eau, d’électricité et de chauffage en...
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29/12 - Olivier Todd dans L’Express en 1979 : les femmes au cœur de la "contre-évolution" iranienne
Au printemps 1979, alors que l’ayatollah Khomeiny s’installe à la tête de la République islamique, Olivier Todd dénonce la dégradation de la condition des femmes qui est "incontestablement un indicateur du caractère progressiste ou rétrograde d’une société" et avertit : "L’évolution de la situation en Iran incarne une des plus désagréables découvertes du XXe siècle : tout renversement d’un régime autocratique féodal, ou colonial, ne porte pas automatiquement en soi le progrès politique, économique et social."La contre-évolution, par Olivier Todd, en 1979
Dans l’affaire de ces droits des femmes, symbolisée, catalysée par le port du tchador, l’ayatollah Khomeiny louvoie. De fait, il a biaisé pendant trente ans sur toutes les questions concernant les droits civiques.
Un matin, il annonce la création d’un ministère du Contrôle du comportement religieux. Voilà une intéressante contribution à la science politique et enceinte d’un riche avenir, comme l’invention ailleurs, de ministères de l’Information ou de la Culture. Le soir même, le saint homme rend hommage au rôle des femmes dans la révolution. Il proclame que la tenue islamique est non pas un ordre, mais un devoir religieux. II demande aussi, un peu tard, un "châtiment exemplaire" pour ceux qui auront attaqué des femmes non voilées. En ce moment, à Téhéran, il y a plus de femmes insultées ou poignardées que d’insulteurs simplement blâmés par des tribunaux islamiques.
Un double pouvoir conflictuel est installé en Iran. D’un côté, celui de Mehdi Bazargan, poussé ou...
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29/12 - Municipales 2026 : en Seine-Saint-Denis, les ambitions de LFI menacent l’ex-bastion communiste
Samedi 14 décembre, jour de conférence nationale au 2, place du Colonel-Fabien. Tout un programme. Les 500 délégués nationaux échangent et débattent des obstacles empêchant le Parti communiste français de devenir une force majoritaire dans le pays. Les prochaines échéances sont dans le viseur, dont les municipales de 2026, pour lesquelles les communistes ont accouché d’une stratégie somme toute consensuelle, et fidèle à ses traditions. "Nous restons sur la même ligne : renforcer les majorités de gauche, réussir de nouvelles conquêtes face au danger de l'extrême droite et des droites, faire élire le plus grand nombre de communistes dans ce cadre dans tout le pays", explique Christian Picquet, tête pensante du PCF. Car les communistes, dont le nombre de bastions municipaux s’amenuise au fil des scrutins, jouent gros. Notamment en Seine-Saint-Denis, fief emblématique de la ceinture rouge francilienne, où la menace insoumise pointe le bout de son nez."Plus de pertes que de gains" à partir des années 1980
Retour en arrière. Seine-Saint-Denis, territoire monolithique. Nous sommes en 1977, apogée du communisme municipal, et le PCF, qui compte près de 20000 adhérents, dirige 27 mairies. Le "93", numéro accordé au département à sa création, continue de susciter la fierté de ses élus communistes, en écho à l’année révolutionnaire de 1793. Education populaire, politiques actives dans le domaine de la culture… la banlieue rouge n’est pas qu’une chanson de Renaud, elle est - parfois un brin mythifiée - une réalité...
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29/12 - Les Etats-Unis contre la Chine : qui remportera le match des robots humanoïdes ?
C’est une correction qui résume l’importance des enjeux. Il y a quelques mois encore, Goldman Sachs estimait que le marché des robots humanoïdes pèserait 6 milliards de dollars dans une décennie. Il le chiffre désormais à 38 milliards d’ici à 2035. La lutte pour dominer ce qui se dessine comme une filière industrielle majeure fait rage entre les Etats-Unis et la Chine. Même si la commercialisation auprès du grand public en tant qu’assistant domestique est mise en avant par les fabricants, la robotique humanoïde sera d’abord une réponse à la pénurie généralisée de main-d’œuvre dans l’industrie manufacturière, et notamment dans l’automobile.
Les robots industriels sont déjà largement déployés dans les usines. Mais ces machines imposantes ne sont pas mobiles et prennent un certain temps à être reconfigurées sur de nouvelles tâches. En parallèle, les constructeurs automobiles subissent une accélération du rythme de sortie de véhicules toujours plus personnalisés, dont la partie électronique - et donc les tâches de précision - s’enrichit. La reconfiguration rapide des chaînes de production devient essentielle. C’est là où interviennent des robots humanoïdes polyvalents, auto-apprenants, mobiles et capables de coopérer entre eux ou avec des humains.
Les usines automobiles sont également d’excellents environnements de test. Les tâches telles que la manutention, le tri, le soudage ou l’assemblage sont des activités parfaites pour aider les robots à accumuler des données d’entraînement. C’est la stratégie de Tesla et de son...
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28/12 - Bande de Gaza : que sait-on de l’opération israélienne à l’hôpital Kamal Adwan ?
L’armée israélienne a annoncé samedi 28 décembre la fin de son opération contre un "centre de commandement du Hamas" dans un hôpital du nord de la bande de Gaza, dont elle a confirmé avoir arrêté le directeur afin de l’interroger. "L’armée et les services du renseignement ont terminé une opération ciblée contre un centre de commandement du Hamas dans l’hôpital Kamal Adwan. Les forces ont arrêté plus de 240 terroristes dans les environs", a-t-elle indiqué dans un communiqué, confirmant que le directeur de l’établissement, "suspecté d’être un terroriste du Hamas", avait été arrêté pour être interrogé.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que l’hôpital, le dernier grand établissement de santé du nord de Gaza, mis hors service par un raid israélien la veille, était "désormais vide". "Hier soir, les 15 patients critiques qui restaient, 50 soignants et 20 agents de santé ont été transférés à l’hôpital indonésien, qui manque des équipements et des fournitures nécessaires pour prodiguer des soins adéquats", a indiqué l’OMS, ajoutant être "consternée" par le raid."Démantèlement systématique du système de santé"
"Le déplacement et le traitement de ces patients dans un état critique dans de telles conditions présentent de graves risques pour leur survie", a ajouté l’OMS, ajoutant qu'"une mission urgente de l’OMS à l’hôpital indonésien est prévue demain (dimanche) pour déplacer en toute sécurité les patients vers le sud de Gaza". L’OMS relaie par ailleurs des accusations selon lesquelles "plusieurs personnes auraient été...
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28/12 - Pourquoi la facture d’électricité des ménages va baisser de 14 % au 1er février 2025
Le bouclier tarifaire sur l’électricité prendra fin au 1er février 2025… Mais sans la hausse de taxe envisagée. Une bonne nouvelle et une aubaine pour les ménages qui bénéficieront d’une baisse de 14 % de leur facture. Selon un arrêté publié ce samedi, la taxe sur l’électricité (accise) remontera mécaniquement au 1er février prochain à son niveau d’avant-crise, relevé de l’inflation, soit 33,70 euros par mégawattheure pour les particuliers contre 22 euros actuellement.
L’arrêté publié ce samedi "porte sur la fin du bouclier tarifaire qui avait été mis en place à la suite des fortes augmentations liées aux tensions sur le marché de l’électricité en 2022 et 2023", a expliqué l’entourage du ministre chargé de l’Industrie et de l’Energie, Marc Ferracci, joint par l’AFP. "Les augmentations de taxes prévues dans le projet de loi de finances initiale n’entrent pas en vigueur" et "la baisse des prix de l’électricité devrait être, comme l’a annoncé le Premier ministre (à l’époque Michel Barnier) le 28 novembre dernier, de 14 % en 2025", a ajouté cette source.
L’arrêté entérine donc l’absence de hausse supplémentaire voulue par Michel Barnier pour apurer les comptes publics, une mesure phare de son projet de loi de finances qui est tombé avec le vote de la motion de censure. La hausse envisagée aurait permis de rapporter jusqu’à 3,4 milliards d’euros dans les caisses de l’Etat, mais aurait eu pour conséquence de limiter à 9 % la baisse de la facture des ménages.La "fierté" du RN
Cette mesure emblématique avait été contestée avec force au...
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28/12 - Ce que la science peut nous apprendre du "sexting", une pratique en plein essor chez les Français
Des swipes, des dates et des sextos, la sexualité des Français se prolonge et se réinvente aussi dans l’espace numérique. Et les chercheurs s’intéressent de près à cette évolution des comportements sexuels, comme le montre une enquête de l’Inserm publiée le 13 novembre 2024. Menée sur une période de cinq ans, elle porte sur un échantillon de 31 518 individus représentatifs de la population âgée de 15 à 89 ans vivant en France. Cette enquête très complète - la sexualité des Français n’avait pas été à ce point explorée par les chercheurs depuis 2006 - offre une cartographie de la sexualité des Français. Elle comprend donc les comportements sexuels dans les espaces numériques, dont les applications de rencontre, mais également une pratique qui prend de plus en plus d’ampleur au sein de la population : le sexting.Des chiffres inédits sur la prévalence du sexting
Le sexting est la contraction de sexe et texting. Il désigne "l’envoi, la réception ou la transmission de messages sexuellement explicites ou d’images numériques nues, partiellement nues ou sexuellement suggestives de soi-même ou d’autres personnes par l’intermédiaire d’un téléphone portable, d’un courrier électronique, d’Internet ou d’un réseau social". Le sexto peut prendre la forme de messages textuels mais aussi des images et des vidéos.
La littérature scientifique met en évidence deux formes de sexting. D’une part, l’échange consenti entre deux partenaires de contenus médiatiques à caractère sexuel. Il s’agit simplement de la prolongation dans le monde numérique...
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28/12 - Grippe aviaire : le virus aurait muté dans l’organisme d’un patient américain
Les inquiétudes liées à la grippe aviaire se renforcent. Le premier cas humain grave de grippe aviaire aux Etats-Unis est porteur d’un virus qui aurait muté à l’intérieur de son organisme pour s’adapter aux voies respiratoires humaines, ont annoncé jeudi 26 décembre les autorités sanitaires américaines. Les Centres américains de prévention et de lutte contre les maladies (CDC) avaient annoncé le 18 décembre qu’un patient âgé et souffrant d’autres pathologies était hospitalisé en Louisiane dans "un état critique" après avoir été contaminé par le virus H5N1.
Selon des séquençages rendus publics jeudi, une petite partie du virus H5N1 retrouvé dans la gorge de ce patient présente des modifications génétiques qui pourraient le rendre davantage adapté aux voies respiratoires supérieures humaines (du nez au larynx). Elles ont "probablement été générées lors de la réplication du virus chez le patient", ont indiqué les CDC.
Les CDC ont précisé qu’aucune transmission de ce virus ayant muté n’a été identifiée. Ces modifications n’ont pas été observées chez des oiseaux contaminés, y compris chez ceux avec lesquels le patient aurait été en contact dans une basse-cour."Ces mutations sont inquiétantes, mais…"
Des experts sollicités par l’AFP ont déclaré qu’il était trop tôt pour déterminer si ces changements pouvaient permettre au virus de se propager plus facilement, ou de provoquer davantage de cas graves chez des humains. La mutation en cause constitue "une étape nécessaire pour qu’un virus devienne plus contagieux", a expliqué Angela...
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28/12 - Crash de l’avion azerbaïdjanais : Poutine admet que la défense russe était en action à ce moment
Le président russe Vladimir Poutine a admis samedi 28 décembre, selon le Kremlin, que la défense aérienne russe était en action mercredi au moment où un avion azerbaïdjanais tentait d’atterrir, un appareil qui s’est écrasé peu après au Kazakhstan. Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a pour sa part indiqué à Vladimir Poutine que l'avion avait été frappé "dans l'espace aérien russe" par "une interférence physique externe", accréditant la thèse d'un tir de la défense antiaérienne russe.
M. Poutine a noté, dans un entretien téléphonique avec son homologue azerbaïdjanais Ilham Aliev, que "l’avion de ligne azerbaïdjanais avait tenté à plusieurs reprises d’atterrir à l’aéroport de Grozny. Au même moment, Grozny, Mozdok et Vladikavkaz étaient attaquées par des drones de combat ukrainiens, et les défenses aériennes russes ont repoussé ces attaques". Le président russe n’a cependant pas indiqué si l’avion avait été touché par ces défenses. Il a souligné samedi la nécessité d'une enquête "objective et transparente".
Depuis la catastrophe de mercredi, les soupçons se portent vers la Russie, qui a pu abattre accidentellement l’avion. Si M. Poutine n’a donc pas reconnu samedi la responsabilité de la Russie, il a néanmoins présenté des excuses à M. Aliev. "Vladimir Poutine a présenté ses excuses pour le fait que cet incident tragique se soit produit dans l’espace aérien russe", a indiqué le Kremlin. Plus tôt, son porte-parole Dmitri Peskov avait refusé de commenter les propos de la Maison-Blanche qui avait évoqué un tir de la défense...
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28/12 - "Patronyme", de Vanessa Springora : au nom du père
8 janvier 2020, Vanessa Springora vient de publier Le Consentement, récit de l’emprise qu’exerça sur elle, alors adolescente de 14 ans, l’écrivain quinquagénaire au crâne de bonze, Gabriel Matzneff. L’émission La Grande Librairie l’invite en plateau, quand l’appelle la préfecture de Nanterre ; son père fut retrouvé mort - mort depuis quatre à six jours - à son domicile de Courbevoie. Prière de se présenter sur-le-champ afin de l’identifier. Elle file, souffle court. Devant l’appartement, où elle n’est pas entrée depuis trente-cinq ans, elle songe qu’il s’est suicidé. Pensée obsessionnelle, paralysante : il a lu son livre, son cœur s’est arrêté. Elle sait qu’il l’a lu, il lui a écrit un texto frivole pour la féliciter, s’exonérant - à renfort de cinq points d’exclamations - du fracas dans lequel elle consuma son adolescence. Depuis le monde des morts, ce père, pense-t-elle, interrompt la promotion du livre où elle raconte, entre les lignes, sa démission parentale, il l’oblige à venir se pencher sur son cadavre. Qui pue déjà.
Ainsi commence Patronyme, le nouveau livre de Vanessa Springora, traque identitaire que d’autres fantômes, tous masculins, conduiront plus loin encore. Au départ donc, le père et son nom. Ce Springora à l’étrangeté inclassable, qui lui valut à l’école les questions de ses enseignants – Portugaise ? Italienne ? Espagnole ? –, auxquels elle répondait qu’il était tchèque, pays commode, car sur la Tchéquie "les Français ne savent en général pas grand-chose et n’ont généralement rien à dire", "une origine...
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28/12 - ChatGPT : comment OpenAI entend devenir une société à but lucratif
Jusqu’à maintenant, OpenAI était connue pour être la star du non lucratif… qui valait des milliards. Mais la maison-mère de ChatGPT pourrait changer significativement de dimension. OpenAI, fondée en 2015 comme organisation à but non lucratif, a posé de nouveaux jalons vendredi 27 décembre sur le chemin de la transformation en une entreprise à but lucratif, en 2025. Le but de ce plan de refonte de sa structure d’entreprise ? Lever davantage de capitaux pour développer ses outils d’intelligence artificielle (IA). "Nous devons une fois de plus lever plus de capitaux que nous ne l’avions imaginé. Les investisseurs veulent nous soutenir mais […] ils ont besoin de capitaux propres conventionnels", explique OpenAI sur son site, en détaillant son projet.
OpenAI, qui entend "garantir que l’intelligence artificielle générale profite à toute l’humanité", indique donc qu’elle va transformer sa structure commerciale existante - celle qui vend par exemple les abonnements à la version plus avancée de ChatGPT - en société à but lucratif dotée d’actions. Il s’agit pour OpenAI d’alléger les restrictions imposées par sa société mère actuelle à but non lucratif. "Notre structure actuelle ne permet pas au conseil d’administration de prendre directement en compte les intérêts de ceux qui financeront la mission et ne permet pas à l’organisme à but non lucratif de contrôler facilement les organismes à but lucratif", constate OpenAI dans son billet de blog.
OpenAI conservera cependant une entité à but non lucratif. "Nous avons...
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28/12 - Le plan d’Elon Musk pour ringardiser ChatGPT : les folles et inquiétantes promesses de "Grok"
Pour l’intelligence artificielle, 2024 restera comme l’année de tous les records. Des centaines de modèles ont été rendus disponibles : Gemini de Google, LeChat de la française Mistral, ou encore o1, la dernière génération de ChatGPT capable de "raisonner". Sans compter les promesses des agents IA, qui ont enthousiasmé le secteur.
Surtout, les investissements n’ont jamais été si importants dans la filière : rien qu’aux Etats-Unis, les sociétés de capital-risque ont levé pas moins de 56 milliards de dollars en 2024. Une somme dantesque, qui a permis à de nombreuses start-up de faire exploser leur valorisation - au premier rang desquelles OpenAI, la société à l'origine de ChatGPT. L’entreprise, menée par Sam Altman, a bouclé en octobre une levée de fonds de 6,6 milliards de dollars. De voir faire grimper sa valorisation à 157 milliards de dollars. Un niveau stratosphérique.
Par rapport à ses concurrents, xAI, créée en mars 2023 par Elon Musk, fait encore figure de Petit poucet. Initialement lancée avec une équipe de 12 personnes, principalement des ingénieurs débauchés d’OpenAI, Google et autres, xAI comptait une centaine d’employés en juin 2024. En comparaison, OpenAI disposerait de 4 500 collaborateurs, tout comme Deepmind, la division intelligence artificielle de Google. Une très longue liste d’offres d’emploi sur le site de xAI vient confirmer que l’entreprise a encore besoin de beaucoup de nouvelles recrues.Un mode "fun" légèrement complotiste
Néanmoins, la feuille de route de xAI, dressée par son...
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28/12 - L’exposition à voir : "Wayang kulit", la bataille des ombres au musée du Quai Branly
Un écran, des marionnettes, un manipulateur-acteur : c’est le b.a.-ba du théâtre d’ombres. Celui qui a pour nom wayang kulit est, bien plus qu’un simple divertissement, une véritable performance qui adapte son répertoire au calendrier rituel et agraire ou aux célébrations familiales. Il trimballe son lot de figures légendaires, auxquelles, aujourd’hui encore, nombre de Javanais et de Balinais s’identifient. C’est que derrière ces épopées marionnettistes, aux intrigues millénaires et à la mise en scène spectaculaire, se cache une philosophie intemporelle. "Au-delà de l’histoire qui vous emporte, on peut y déceler tous les tiraillements inhérents à la nature humaine, nos personnages intérieurs, avec lesquels nous bataillons quotidiennement", souligne Constance de Monbrison, commissaire, au côté de Julien Rousseau, de la petite exposition visuelle et pédagogique présentée dans l’espace de l’Atelier Martine Aublet au musée du Quai Branly.
On retrouve les premières traces écrites du wayang kulit dans la littérature javanaise du XIe siècle. Sur l’île de Java, cet art de cour retrace alors les grands combats mythiques issus des épopées indiennes du Mahâbhârata, qui met en scène deux dynasties princières rivales, les Kaurawa et les Pandawa, et du Râmâyana, qui compte parmi ses protagonistes phares le célèbre singe Hanoman. Peu à peu, la pratique, qui voit la représentation commencer à la tombée de la nuit et s’achever au lever du jour, s’étend à toutes les couches de la société pour devenir ultra-populaire. Elle doit son...
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28/12 - Corée du Sud : le président déchu avait autorisé l’armée à ouvrir le feu pour entrer au Parlement
"N'êtes vous pas encore entrés ? Que faites-vous ? Cassez la porte et sortez-les, même si ça veut dire qu'il faut tirer". Ces propos du président sud-coréen déchu Yoon Suk Yeol, adressés au commandant militaire de Séoul le 3 décembre, proviennent d'un rapport du parquet consulté samedi 28 décembre par l'AFP. Ce rapport révèle ainsi que le président avait autorisé l'armée à ouvrir le feu pour entrer au Parlement lors de sa tentative d'imposer la loi martiale pour laquelle il a été destitué.
La loi martiale a été proclamée le 3 décembre à la surprise générale, tandis que le président envoyait l'armée au Parlement afin de le museler, plongeant le pays dans le chaos. Après la proclamation de la loi martiale, des soldats lourdement armés ont pris d'assaut le Parlement, escaladant des barrières, brisant des fenêtres et pour certains, atterrissant en hélicoptère. Selon le rapport d'inculpation de l'ancien ministre de la Défense, Kim Yong-hyun, considéré comme la personne ayant poussé le président Yoon à imposer la loi martiale, le président a également ordonné au chef du contre-espionnage militaire, le général Kwak Jong-keun, d'"entrer rapidement à l'intérieur" du Parlement.
"Faites sortir les gens à l'intérieur de l'assemblée, détruisez les portes avec une hache si nécessaire", a-t-il déclaré, d'après le parquet, qui ajoute que le président aurait discuté de la loi martiale dès mars avec de hauts responsables militaires. Alors que les députés s'étaient dépêchés de rejeter la loi martiale à l'aube du 4 décembre, le président...
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28/12 - Guerre en Ukraine : les soldats nord-coréens utilisés comme chair à canon, selon Washington
La Slovaquie a confirmé vendredi 27 décembre être d’accord pour accueillir des discussions de paix sur l’Ukraine. "Si quelqu’un veut organiser des pourparlers de paix en Slovaquie, nous serons prêts et nous montrerons accueillants", a déclaré sur Facebook le Premier ministre Robert Fico, bientôt trois ans après le début de l’assaut russe. De son côté, le ministère slovaque des Affaires étrangères a indiqué que ce dialogue devrait avoir lieu "avec la participation de la Russie", contrairement au sommet organisé en juin 2024 en Suisse.
Jeudi, le président russe Vladimir Poutine avait affirmé que la Slovaquie, dont il a loué la "position neutre", s’était proposée comme une sorte de "plateforme" pour d’éventuelles négociations. "Nous considérons la déclaration du président russe comme un signal positif pour mettre fin à cette guerre, à cette effusion de sang et à cette destruction le plus rapidement possible", a écrit sur Facebook le ministre des Affaires étrangères Juraj Blanar.
Les infos à retenir
⇒ "Plus de 1 000" soldats déployés par Pyongyang en Russie pour se battre contre l’Ukraine ont été tués ou blessés, selon les Etats-Unis
⇒ Crash d'un avion azerbaïdjanais : Vladimir Poutine évoque des tirs de la défense aérienne russe au moment de l'incident
⇒ Un tribunal russe a condamné un chanteur russe à cinq ans et demi de prison pour avoir critiqué l’offensive contre l’UkraineCrash d'un avion azerbaïdjanais : Poutine évoque des tirs de la défense aérienne russe au moment de l'incident
Vladimir Poutine a admis ce samedi,...
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28/12 - Sur quelles cryptomonnaies miser en 2025 ? "Derrière le bitcoin, Ethereum montre un fort potentiel"
Nicolas Louvet, le patron de la plateforme de cryptos française Coinhouse, dresse le bilan de l’année 2024. Après la hausse spectaculaire du bitcoin, les investisseurs devraient se pencher sur son principal challenger, assure-t-il.
L'Express : Comment expliquez-vous la flambée du bitcoin en 2024 ?
Nicolas Louvet : Le bitcoin suit des cycles de quatre ans liés au halving, un processus qui réduit de moitié sa production par le réseau. Cette raréfaction provoque une hausse du cours dans les six à neuf mois suivants, d’abord pour le bitcoin, puis pour les autres cryptos. On observe ensuite une chute des marchés et un désintérêt des investisseurs pendant douze à dix-huit mois. Ce cycle se répète : après le halving de l’an dernier, 2025 devrait donc être une année favorable, avant peut-être une phase plus difficile en 2026.
La hausse de 2024 s’explique aussi par l’institutionnalisation de cet actif, notamment avec les lancements d’ETF Bitcoin aux Etats-Unis. Ces produits financiers, qui permettent d’investir indirectement dans le bitcoin, ont collecté plus de 100 milliards de dollars en moins d’un an. Enfin, l’élection de Donald Trump, favorable aux cryptos, a renforcé la tendance haussière en fin d’année, après une période d’attentisme entre mai et octobre.
Quels seront les facteurs à prendre en compte cette année ?
La macroéconomie sera cruciale. Au second semestre 2025, une dégradation des indicateurs économiques pourrait conduire à un changement de conjoncture. Les cryptos, partiellement corrélées à la Bourse...
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28/12 - Business, espionnage et sabotage : la difficile traque de la "flotte fantôme" de Vladimir Poutine
Quarante-neuf kilomètres de plage maculés de mazout. Deux cent mille tonnes de sols potentiellement contaminés. Vladimir Poutine a bien dû se rendre à l’évidence : les côtes de la région touristique de Krasnodar (sud-ouest de la Russie), qui abritent Sotchi, Anapa et Guelendjik, où se trouve l’un des palais bunker du président, viennent de subir une catastrophe écologique. Ce 15 décembre, le désastre que beaucoup redoutaient s’est produit en mer Noire, dans le détroit de Kertch. Deux pétroliers russes ont fait naufrage au cours d’une tempête : le Volgoneft 212 et le Volgoneft 239, âgés chacun d’une cinquantaine d’années, transportaient plus de 9000 tonnes de pétrole, dont environ 40 % pourrait s’être déversé en mer, selon les autorités russes.
Depuis des mois, les capitales occidentales alertent sur le danger que font courir des bateaux délabrés comme ceux-là, utilisés par les Russes pour exporter leur pétrole en échappant au prix plafond (60 dollars le baril) fixé depuis décembre 2022 par une coalition de pays occidentaux, le G7 + (les Etats du G7, l’Union Européenne et l’Australie). La Russie aurait investi 10 milliards de dollars dans ces tankers clandestins destinés à contourner les sanctions. Des centaines de bâtiments achetés sur des marchés d’occasion, puis dépouillés de tout lien avec les Etats du G7 +, pour s’affranchir du plafonnement des prix : la propriété, la gestion, le pavillon et surtout l’assurance. Ils constituent la fameuse "flotte fantôme" de Moscou.
"Ces derniers mois, près de 70 % des...
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28/12 - "Ne pas soutenir Boualem Sansal, c’est alimenter la peur et le totalitarisme" : l’appel d’universitaires
Depuis plus d’un mois, l’écrivain Boualem Sansal est incarcéré en Algérie. Il est poursuivi en vertu de l’article 87 bis du Code pénal, qui réprime "comme acte terroriste ou subversif, tout acte visant la sûreté de l’État, l’intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions", ce qui pourrait lui valoir un emprisonnement à perpétuité. Boualem Sansal a rejoint d’autres prisonniers, détenus pour avoir exprimé leur opinion ou exercé pacifiquement leurs libertés. Le régime algérien fait peser sur la société civile une véritable chape de plomb, en consolidant son autoritarisme au mépris des droits et libertés fondamentales, sévèrement rétrécies.
Selon une petite musique que l’on entend en France, Boualem Sansal ne serait cependant "pas un ange", parce qu’il aurait pris beaucoup de positions "contestables", laissant ainsi entendre que son arrestation serait justifiée. Aurait-on besoin d’être "d’accord" avec un prisonnier d’opinion pour le soutenir et demander sa libération, quand la seule question qui vaille est celle de la liberté à exprimer des désaccords ? Il faudrait d’ailleurs n’avoir jamais lu ni écouté Boualem Sansal pour penser qu’il serait un doctrinaire… Boris Cyrulnik, rappelant que Boualem Sansal est de formation scientifique, explique que l’écrivain "a décidé de se mettre en doute et de mettre en doute le monde qui l’entoure."
Illustrant cette démarche philosophique par son engagement littéraire original, Boualem Sansal ne prétend absolument pas asséner des vérités. Bien au contraire...
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28/12 - Comment éviter d’être un mauvais manager en 2025 ? Nos dix conseils à (re)découvrir
La fin de l’année approche et vous voilà saturés d’injonctions contradictoires et de discours de coachs ou personnalités "inspirantes" souvent déconnectés de la réalité du terrain. La vôtre. Celle que vivent des millions de managers en France et ailleurs, ces héros du quotidien qui naviguent tant bien que mal dans les eaux troubles de l’open space et son lot de contraintes, obstacles, non-sens mais aussi - fort heureusement - de petites victoires qui ravivent cette envie de se battre pour son équipe et pour son entreprise.
Tout au long de 2024, L’Express a interrogé des spécialistes du management qui s’appuient sur des travaux sérieux et dotés d’une véritable expertise pour chercher à comprendre ce qui fonctionne ou dysfonctionne parfois dans le monde professionnel. Une manière de faire le tri dans les bonnes et les mauvaises pratiques. Si vous n’avez pas eu l’occasion de les découvrir, L’Express vous propose une sélection des lectures en management – enquêtes, interviews, analyses – qui ont suscité un vif intérêt chez nos lecteurs. Avec l’envie de poser le bon diagnostic et de remettre du sens dans notre travail. Pour aborder 2025 de la meilleure des façons. Extraits.Ces pratiques absurdes à bannir
En octobre dernier, à l’occasion de la sortie de son nouvel essai La Vertu dangereuse (Editions de l’Observatoire), notre chroniqueuse Julia de Funès revenait longuement dans un entretien sur ces pratiques absurdes qui pourrissent la vie des employés et qui finissent par décourager les plus motivés. Au nom souvent,...
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27/12 - La mise au point du préfet de Mayotte : "Nous n’avons découvert aucun charnier"
François-Xavier Bieuville l’assure : si Météo France considérait la trajectoire cyclonique possible, lui l’a considérée comme "certaine". Façon, pour le préfet de Mayotte, de balayer le procès en impréparation, intenté par certains élus locaux alors que le 101e département français, le plus pauvre de France, est en proie à de grandes difficultés structurelles et humaines.
"90 % du territoire a été impacté de façon lourde, tant dans les infrastructures publiques que privées. Quand vous n’avez plus d’hôpital, de préfecture, plus de poste de secours, plus de commissariat de police, plus de gendarmerie, plus d’école, plus de mairies, entendre les critiques sur la réactivité n’est pas mon sujet", dit-il à L’Express.
L’Express : Vous effectuez actuellement une tournée des communes de l’île. Quelles difficultés vous ont été signalées par les habitants ?
François-Xavier Bieuville : J’ai commencé cette tournée la semaine dernière, sillonnant d’abord l’ouest de l’île, du nord au sud, de Mtsamboro jusqu’à Kani-Kéli. J’ai promis à ce moment de renouveler l’initiative chaque semaine pour maintenir un contact régulier avec les maires. Nous entrons aujourd’hui dans une phase d’amélioration, bien que la situation des 17 communes de Mayotte reste très disparate. Certaines localités sur lesquelles les vents ont soufflé le plus violemment demeurent très isolées, comme à Mtsamboro, Acoua et M’Tsangamouji, au nord du territoire. Dans ce type de communes où les infrastructures d’électricité, d’eau et de téléphonie ont été détériorées, nous menons une...
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27/12 - Guerre en Ukraine : la Slovaquie propose d’accueillir des négociations de paix
Près de trois ans après le début de l’assaut russe, le destin de l’Ukraine se jouera-t-il à Bratislava ? La Slovaquie a confirmé être prête à accueillir des discussions de paix, le président russe Vladimir Poutine ayant auparavant jugé "acceptable" que le pays devienne une "plateforme" de dialogue.
"Nous offrons le sol slovaque pour de telles négociations", a déclaré sur Facebook dans la nuit du jeudi au vendredi 27 décembre le ministre des Affaires étrangères Juraj Blanar. Selon lui, elles doivent avoir lieu "avec la participation de toutes les parties et donc aussi de la Russie", contrairement au sommet en juin en Suisse."Un signal positif pour mettre fin à la guerre"
Jeudi 26 décembre, le président russe avait affirmé que la Slovaquie, dont il avait loué la "position neutre", s’était proposée comme une sorte de "plateforme" pour d’éventuelles négociations. "Nous considérons la déclaration du président russe comme un signal positif pour mettre fin à cette guerre, à cette effusion de sang et à cette destruction le plus rapidement possible", a écrit Juraj Blanar.
Le Premier ministre slovaque Robert Fico, l’un des très rares dirigeants européens restés proches du Kremlin, avait rencontré Vladimir Poutine à Moscou le 22 décembre, provoquant la colère de Kiev. Selon le ministre slovaque des Affaires étrangères, Bratislava a informé en octobre ses "partenaires ukrainiens" de sa disponibilité pour des négociations de paix.Rapprochement avec Moscou
Bien que la Slovaquie soit membre de l’Union européenne et de l’Otan,...
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27/12 - Thierry Wolton : "Sous Vladimir Poutine, les espions usent des mêmes méthodes que le KGB"
Thierry Wolton a souvent été un pionnier. En 1986, dans Le KGB en France, le journaliste, ancien reporter à Libération, est le premier à décrire la teneur de "l’affaire Farewell", cette opération de contre-espionnage majeure menée par les services secrets français. Il y dévoile aussi la trahison de "Samo", sous-préfet et conseiller du préfet de police de Paris, en faveur du renseignement tchécoslovaque, information confirmée… trente-huit ans plus tard. Grâce à des documents officiels obtenus à Prague, le journaliste Vincent Jauvert met en cause Gérard Leconte, son vrai nom.
En 1997, Wolton file à Moscou consulter les archives diplomatiques fraîchement ouvertes. Il en tire un ouvrage truffé de révélations puisées aux meilleures sources sur les réseaux du Kremlin en France. A la fin du siècle, il est encore une fois le premier journaliste français à consulter une synthèse sur les archives Mitrokhine, ces documents issus du renseignement russe apportés par un transfuge au Royaume-Uni. Il y découvre le nom de nombreux espions français au service du KGB, contacte les intéressés, prévoit d’en faire un livre. Las, les données ne sont pas encore disponibles à l’université de Cambridge, Wolton n’a pas de preuves de ce qu’il avance, son éditeur le presse de renoncer.
Il n’empêche, en quarante ans, Thierry Wolton s’est imposé comme l’un des meilleurs connaisseurs de l’espionnage en France. Dans son appartement ensoleillé du sud de Paris, où il a l’habitude de rédiger ses opus, il a longuement reçu L’Express pour analyser la...
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27/12 - La réduction des émissions carbone a légèrement ralenti en France en 2024
Après un recul important en 2023, la baisse des émissions de gaz à effet de serre en France montre des signes de ralentissement en 2024, avec même une légère hausse au troisième trimestre, portée par le bâtiment et les transports. Sur le troisième trimestre, les émissions françaises ont augmenté de 0,5 % sur un an, après une baisse de 5 % et de 2,2 % lors des deux premiers trimestres, a annoncé vendredi 27 décembre le Citepa, l’organisme mandaté pour dresser le bilan carbone de la France.
Sur neuf mois, les émissions restent en baisse de 2,4 %, hors puits de carbone. Mais à titre de comparaison, l’an dernier, sur la même période, le recul était de 6 %.
2023 s’était conclue par une baisse des émissions de 5,8 % par rapport à 2022. La dernière année où les émissions étaient en hausse est 2021, avec une augmentation de 6,4 % en raison de la reprise post-Covid.Moins bon bilan en 2024
Sans aller jusque-là, 2024 devrait logiquement être un moins bon cru sur le plan de la baisse des émissions de gaz à effet de serre (GES). Ce ralentissement "nous rappelle qu’il ne faut pas baisser la garde", même si "fort heureusement (il) nous laisse encore sur la bonne trajectoire", a souligné vendredi sur RTL la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher.
"Compte tenu des efforts que nous avons faits ces deux dernières années, nous ne prenons pas de retard" sur l’objectif de réduire de 55 % les émissions de la France d’ici à 2030, a-t-elle ajouté. "La tendance sur douze mois glissants actuellement est de -3,1 %...
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27/12 - Le crash de l’avion azerbaïdjanais dû à une "interférence externe", selon la compagnie aérienne
Le crash de l’avion de ligne d’Azerbaïdjan Airlines, qui a fait 38 morts au Kazakhstan mercredi 25 décembre, est dû à une "interférence externe, physique et technique", selon les résultats préliminaires de l’enquête cités, vendredi 27 décembre, par cette compagnie aérienne. "Les résultats préliminaires de l’enquête sur le crash de l’Embraer 190" font état "d’une interférence externe, physique et technique", a indiqué Azerbaïdjan Airlines sur Telegram, dans une version actualisée de son annonce des suspensions des vols vers plusieurs villes russes.
Jeudi, un responsable américain avait estimé que les premières informations émanant du crash pointaient vers la responsabilité d’un système russe de défense antiaérienne. Les autorités azerbaïdjanaises pensent qu’un missile russe est à l’origine de ce crash. "Une enquête est en cours pour établir si c’était une frappe de la défense antiaérienne russe ou une autre cause", a déclaré à l’AFP le député azerbaïdjanais Rassim Moussabekov, tout en soulignant qu'"on voit sur les photos et les vidéos le fuselage de l’avion avec des trous qui sont causés normalement par des missiles de défense antiaérienne".
Il a appelé la Russie à s’excuser, "punir les coupables et promettre qu’une telle chose ne se reproduira plus", reprochant à Moscou d’avoir redirigé après l’incident l’avion vers le Kazakhstan, de l’autre côté de la mer Caspienne.Des drones ukrainiens attaquaient Grozny, selon l’agence russe de l’aviation civile
La Russie a pour sa part mis en garde jeudi contre les "hypothèses" circulant sur...
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27/12 - Câble endommagé en mer Baltique : l’Otan va "renforcer"sa présence militaire dans la zone
L’Otan va "renforcer sa présence militaire en mer Baltique", a assuré vendredi 27 décembre le chef de l’Alliance atlantique, Mark Rutte, alors que la Finlande soupçonne un navire pétrolier en provenant d’un port russe d’être à l’origine de la panne d’un câble sous-marin électrique la reliant à l’Estonie.
Mark Rutte a échangé avec le président finlandais Alexander Stubb à propos de cet "éventuel sabotage de câbles sous-marins". "J’ai exprimé ma pleine solidarité et mon soutien. L’Otan renforcera sa présence militaire dans la mer Baltique", a indiqué M. Rutte sur le réseau social X.
Spoke w/ @alexstubb about the ongoing Finnish-led investigation into possible sabotage of undersea cables. I expressed my full solidarity and support. #NATO will enhance its military presence in the Baltic Sea.— Mark Rutte (@SecGenNATO) December 27, 2024
Alexander Stubb a affirmé pour sa part vendredi que la situation était "sous contrôle" : "nous devons continuer à collaborer avec vigilance pour garantir que nos infrastructures sensibles ne soient pas endommagées par des acteurs externes", a déclaré M. Stubb lors d’une conférence de presse."Flotte fantôme"
Quatre câbles ont été endommagés en mer Baltique ces derniers jours, dont le câble électrique EstLink 2, le 25 décembre 2024. "Des dommages importants ont été causés aux câbles", a précisé le président finlandais pendant la conférence de presse. Une enquête pour "sabotage aggravé" a été ouverte jeudi par la police finlandaise, et un pétrolier en provenance d’un port russe a été...
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27/12 - "C’est un viol" : plusieurs femmes victimes de l’ostéopathie intrapelvienne brisent le silence
Anne S. y repense souvent à cette consultation. C’était il y a neuf ans, et pourtant un rien l’y replonge. Elle se revoit, allongée au milieu de ce cabinet "pas très propre et encombré", les jambes écartées. Elle visualise encore la blouse, les mains, les gestes du praticien. Tout est là, brûlant dans sa mémoire, des propos tenus par l’homme, jusqu’à la couleur de la culotte qu’elle portait ce jour-là. Elle ne l’a plus jamais remise.
C’était la première fois qu’Anne S. voyait l’ostéopathe. A peine ses gants enfilés, il s’est penché sur elle. La jeune femme, 39 ans, raconte dix minutes "insupportables", durant lesquelles l’homme lui a pincé et pressé l’intérieur de l’appareil génital. Ce n’est qu’à la fin que le professionnel s’est expliqué. "Il a dit que c’était nécessaire, qu’il avait, au fond de mon intimité, des adhérences, et que maintenant, tout était rentré dans l’ordre, que je n’aurais pas à le revoir".
Qu’un ostéopathe agisse ainsi n’est pas normal : les "touchers" sont interdits à ces professionnels, depuis 2007. Anne S. est infirmière, mais elle l’ignorait. En se relevant, une "immense migraine" l’envahit. De celles qui accompagnent les "chocs émotionnels", dit-elle aujourd’hui. La jeune femme a entrepris des recherches sur son praticien, mais elle n’est jamais allée le dénoncer à la police. "Ma manière à moi d’agir, c’est de témoigner".
Anne S. a choisi de prendre la parole pour que "cessent ces abus". Comme elle, cinq femmes, âgées de 30 à 46 ans et originaires d’Ile-de-France, du centre et du nord de la France ont...
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27/12 - Maisons d’arrêt, délais de garde à vue... les propositions de Gérald Darmanin pour la Justice
L’ex-ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, nommé lundi garde des Sceaux, a annoncé jeudi 26 décembre une série de propositions sur le plateau de TF1, dont l'extension du délai de garde à vue à soixante-douze heures "dans les cas de violences sexuelles aggravées et de féminicides". Le nouveau ministre de la Justice s’est également déclaré favorable à une "opération place nette dans les prisons", afin de "nettoyer" les établissements pénitentiaires. Nous faisons le point sur les mesures annoncées.Lutte contre les violences sexuelles
Interrogé sur l’affaire Gisèle Pelicot et le procès des viols de Mazan, le ministre de la Justice a répondu qu’il entendait proposer que la garde à vue des suspects soit étendue de quarante-huit heures à soixante-douze heures "dans les cas de violences sexuelles aggravées et les féminicides". "Ça permet de mettre en protection la femme qui a été menacée, violentée, agressée et de faire les constatations de police technique et scientifique, et ça permet d’interroger plus longuement la personne", a détaillé Gérald Darmanin.Sécurisation des prisons
Le garde des Sceaux s’est aussi déclaré favorable à une "opération place nette dans les prisons", afin de "nettoyer" les établissements pénitentiaires. "Il y a aujourd’hui des détenus qui ont des téléphones portables et qui continuent leur trafic, gèrent leur point de deal, commandent des assassinats de la prison, et c’est évidemment inacceptable", a déclaré Gérald Darmanin, ajoutant qu’il fallait être "plus ferme, plus intense" et supprimer les...
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27/12 - Le conflit entre Israël et les Houthis s’intensifie
Les rebelles yéménites Houthis ont revendiqué vendredi 27 décembre une attaque au missile contre l’aéroport de Tel-Aviv. Les Houthis ont également affirmé, dans un communiqué, avoir attaqué avec des drones la ville de Tel-Aviv (centre d’Israël) et un navire en mer d'Arabie. "L’agression israélienne ne fera qu’accroître la détermination […] du grand peuple yéménite à continuer de soutenir le peuple palestinien", selon eux. En Israël, l'armée a affirmé qu'un missile lancé depuis le Yémen avait été intercepté avant de traverser le territoire israélien. Des sirènes d'alerte ont été déclenchées dans plusieurs secteurs du centre d'Israël en raison de la possibilité de chute de débris après l'interception.
Ces attaques intervenaient quelques heures après des frappes israéliennes contre des sites que les Houthis contrôlent au Yémen, dont l’aéroport international de Sanaa, où se trouvait le patron de l’OMS, faisant au moins six morts selon les insurgés. Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, était à l’aéroport de la capitale au moment du bombardement et a fait savoir sur X qu’il était "sain et sauf". Un membre de l’équipage de son avion a toutefois été blessé.
Our mission to negotiate the release of @UN staff detainees and to assess the health and humanitarian situation in #Yemen concluded today. We continue to call for the detainees' immediate release.
As we were about to board our flight from Sana’a, about two hours ago, the airport… pic.twitter.com/riZayWHkvf— Tedros Adhanom...
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27/12 - Corée du Sud : les députés votent pour la destitution du président par intérim
Nouvel épisode dans la crise politique qui secoue le pays. Les députés sud-coréens ont voté vendredi 27 décembre la destitution du président par intérim Han Duck-soo, l’accusant d’avoir "activement participé à l’insurrection" après la tentative avortée de son prédécesseur d’instaurer la loi martiale le 3 décembre.
Le vote s’est déroulé sous les protestations bruyantes des députés du parti au pouvoir qui se sont mis à chanter et à lever le poing en signe de colère. "Sur les 192 députés qui ont voté, 192 ont voté pour la destitution", a annoncé le président de l’Assemblée Nationale, Woo Won-shik.
Il s’agit de la première destitution d’un président par intérim après celle du président titulaire dans l’histoire de la Corée du Sud. C’est au ministre des Finances, Choi Sang-mok, que revient désormais la charge de chef de l’Etat par intérim.
Les députés accusaient M. Han d’avoir "activement participé à l’insurrection" après la tentative avortée de son prédécesseur d’instaurer la loi martiale le 3 décembre dernier. Ils avaient déjà voté le 14 décembre en faveur du limogeage du président conservateur Yoon Suk Yeol qui avait imposé la loi martiale et envoyé l’armée au Parlement au début du mois, avant de reculer quelques heures plus tard.
La Cour constitutionnelle doit valider ou invalider la destitution de M. Yoon dans les six mois. Or l’opposition reprochait à M. Han de refuser de pourvoir trois des neuf sièges de la Cour, censée prendre une décision à la majorité des deux tiers quant à cette destitution.
Dans le texte de motion de destitution...
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27/12 - Gouvernement Bayrou : Marine Le Pen, son cadeau de Noël et son pari pour 2025
Le Rassemblement national a-t-il été sage, cette année ? Suffisamment, en tout cas, pour voir sa principale demande satisfaite. Le 23 décembre au soir, François Bayrou a annoncé la composition de son gouvernement, et Xavier Bertrand n’en fait pas partie. Pressenti pour devenir garde des Sceaux, le président du Conseil régional des Hauts-de-France a finalement été tenu à l’écart, sur demande expresse de Marine Le Pen. Pas d’absolution envisagée, y compris une veille de réveillon de Noël. La cheffe du parti d’extrême droite, qui nourrit à son encontre une rancune bien réciproque, goûtait peu de voir ce dernier prendre la tête du ministère de la Justice au moment où elle attend encore le verdict du procès pour l’affaire des assistants parlementaires, dans lequel elle risque une peine d’inéligibilité.
Comme souvent avec le Rassemblement national, il faut maîtriser le double discours. Sur les plateaux de télévision, les élus marinistes se relayaient pour assurer qu’une "question de casting" serait insuffisante pour entraîner le vote d’une censure. François Bayrou, lui, a bien été assuré du contraire. C’est d’ailleurs Marine Le Pen elle-même qui s’est chargée de le lui rappeler, dans un coup de téléphone révélé par L’Express : la présence de Xavier Bertrand au sein de son gouvernement entraînerait un vote automatique de la censure de la part des frontistes, a-t-elle assuré. L’intéressé, lui, a bien compris ce qui lui arrivait. Et s’est même fendu d’un communiqué de presse, furieux, pour dénoncer un gouvernement "formé avec...
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27/12 - Souveraineté pharmaceutique : "Il est impératif de bâtir une véritable ’Europe du médicament’"
Dans son entreprise de reconquête de sa souveraineté sanitaire, l’Europe avance à petits pas. Sur le site de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), la liste des produits en tension d’approvisionnement ou en rupture de stock s’étire toujours sur plusieurs pages. En cause, un modèle industriel qui s’appuie sur des pays lointains pour la fourniture en matières premières et pour une partie de sa production. Sortir de ce schéma prend du temps. Pour reprendre le contrôle, la relocalisation tous azimuts ne sera pas la solution miracle, estime Eric Baseilhac, membre de l’Académie de pharmacie et président de l’association pour le Bon Usage des Médicaments. Au-delà des enjeux de réglementation et de fiscalité, le Vieux Continent devra surtout se résoudre à payer plus cher ses médicaments et garantir aux industriels un cadre économique viable, plaide-t-il auprès de l’Express.
L’Express : Cinq ans se sont écoulés depuis le début du Covid. Comment a évolué l’Europe en matière de souveraineté pharmaceutique ?
Eric Baseilhac : L’ampleur du défi européen se résume en trois chiffres : 80 % des principes actifs des médicaments les plus consommés en Europe viennent d’Inde ou de Chine. Il y a vingt ans, c’était 20 %. Le deuxième chiffre, c’est 40 % des médicaments finis qui sont aujourd’hui importés. Enfin, la France, premier pays producteur de médicaments en 2010, n’est plus que le quatrième.
La pandémie de Covid n’a pas été à l’origine d’un bouleversement des enjeux de souveraineté, elle en a été le révélateur. Dans les...
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26/12 - Panne d’un câble électrique en mer Baltique : la Finlande soupçonne un pétrolier parti de Russie
Nouveau mystère en mer Baltique. La Finlande a ouvert une enquête pour "sabotage" sur le rôle d'un pétrolier en provenance de Russie, soupçonné d'être à l'origine de la panne du câble sous-marin électrique EstLink 2 reliant le pays à l'Estonie survenue le jour de Noël, mercredi 25 décembre, vers midi. Une enquête sur l'incident a été lancée dans la foulée et la perturbation a été localisée sur le câble jeudi par les opérateurs finlandais (Fingrid) et estonien (Elering). L'approvisionnement en électricité des Finlandais n'a toutefois pas été affecté.
Les soupçons se sont rapidement portés vers une embarcation naviguant dans la région. Le pétrolier Eagle S, battant pavillon des îles Cook et suspecté de faire partie d'une "flotte fantôme" russe, selon la police finlandaise, a été arraisonné jeudi. Le navire a été escorté par un patrouilleur finlandais au large de Porkkala, à environ 30 km d'Helsinki, la capitale du pays. D'après le directeur général des douanes finlandaises, Sami Rakshit, ce bateau transportait "de l'essence sans plomb chargée dans un port russe".L'ancre du pétrolier en cause ?
Parti de Saint-Pétersbourg, Eagle S était en route vers Port-Saïd, en Egypte, au moment où les autorités finlandaises l'ont approché. "Nous avons déjà (...) parlé à l'équipage et recueilli des preuves", a annoncé Robin Lardot, du Bureau national d'enquête. Le responsable a signalé l'ouverture d'une enquête pour "sabotage aggravé" a été ouverte par la police. Les pouvoirs publics finlandais soupçonnent une ancre de ce navire d'être à...
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26/12 - Plus de 40 000 réfugiés ont quitté la Turquie et la Jordanie pour rentrer en Syrie
Des dizaines de milliers de Syriens de retour dans leur pays d’origine. La Turquie et la Jordanie ont fait état ces derniers jours du départ de nombreux réfugiés qui avaient fui le régime de Bachar el-Assad. Mardi 24 décembre, Ankara a ainsi estimé que "plus de 25 000 Syriens" avaient quitté ses frontières depuis la chute du dictateur syrien, le 8 décembre dernier. Deux jours plus tard, jeudi 26 décembre, Amman a à son tour fait part du retour chez eux d'"environ 18 000 Syriens" réfugiés dans le pays.
Les deux pays accueillent chacun un important contingent de réfugiés syriens dans la région. La Turquie a toujours sur son sol environ 2,92 millions de Syriens, selon les autorités locales. La Jordanie compte pour sa part quelque 680 000 réfugiés syriens enregistrés auprès du Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR), mais les autorités affirment avoir reçu approximativement 1,3 million de déplacés depuis le début de la guerre en Syrie en 2011.Suspension des demandes d’asile
Après l’annonce de la fin de la dynastie el-Assad début décembre et la fuite de la famille au pouvoir vers la Russie, plusieurs pays ont annoncé suspendre les demandes d’asile des réfugiés syriens. La Norvège, la Suède, le Royaume-Uni ou le Danemark ont notamment pris cette mesure. Bien que Berlin ait également suspendu les demandes d’asile des réfugiés syriens, le chancelier Olaf Scholz a précisé que son pays continuerait d’accueillir certains vivant dans le pays de longue date. "Ceux qui travaillent ici, qui sont bien intégrés,...
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26/12 - VIDÉO. Les espions russes à l’Elysée, épisode 1 : les documents au cœur de l’enquête
C’est d’abord une série de documents, obtenus il y a quelques mois par la rédaction de L’Express. Des archives prises en photo, un rapport du contre-espionnage français, des noms, des sommes d’argent mensuelles notées en francs… Bref, le début d’une enquête. Une plongée dans l’espionnage à la sauce soviétique, où l’obsession demeure de tout savoir, pour influencer ensuite les décisions françaises.
Une taupe dans l’entourage du Général de Gaulle ? Un journaliste de l’AFP qui a trahi sans le savoir ? Un élu de la République, rémunéré en "cadeaux coûteux" par Moscou ? Étienne Girard, rédacteur en chef du service Société de L’Express, relate dans ce premier épisode les premiers pas de cette enquête exceptionnelle, disponible dès maintenant en kiosque et sur le site de lexpress.fr.
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26/12 - France - Algérie : "Entre Abdelmadjid Tebboune et Emmanuel Macron, la rupture est consommée"
C’est un énième échec de la politique étrangère d’Emmanuel Macron. Alors que le président français avait fait de la "réconciliation des mémoires" un axe majeur des relations entre la France et l’Algérie, celles-ci sont aujourd’hui plus détériorées que jamais. A l’arrestation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal le 16 novembre, qui a provoqué l’émoi en France, a succédé une accusation ubuesque contre la DGSE, qui selon la presse algérienne, aurait monté une opération clandestine pour "déstabiliser" l’Algérie. Il faut sans aucun doute y voir les conséquences du revirement d’Emmanuel Macron qui, le 30 juillet, a reconnu la "souveraineté marocaine" sur le Sahara occidental.
Mélanie Matarese vit depuis quinze ans en Algérie. Après avoir travaillé en tant que journaliste et lancé El Watan Week-end, elle dirige aujourd’hui une entreprise. Dans Comment la France a (encore) perdu l’Algérie (Les Presses de la Cité), elle offre un éclairage passionnant, de l’intérieur, sur comment les relations entre les deux pays ont pu se dégrader à ce point-là. Pour L’Express, elle analyse la crise diplomatique actuelle, qui a atteint un point de non-retour, explique comment Macron "s’est piégé tout seul dans une course à la reconnaissance et aux actes symboliques" et décrypte le fonctionnement et la logique d’un régime algérien de plus en plus isolé sur le plan diplomatique, encore plus si la Chine lui fait faux bond…
L’Express : Le régime et la presse gouvernementale algériens ont accusé la France d’avoir ourdi, via la DGSE, un complot...
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26/12 - Nos révélations sur ces espions russes parvenus au coeur de l’Elysée : "La menace numéro un, c’est..."
Journalistes, élus, conseillers, diplomates… Ils ont tous fréquenté assidument l’Elysée. Leur autre point commun ? Ils étaient des espions du Kremlin. Le KGB et ses successeurs ont recruté ces "taupes" en misant sur l’idéologie, l’égo, parfois la compromission, souvent l’argent. Ils devaient rapporter tout ce qu’ils voyaient. Dans les grandes occasions, on les missionnait pour intoxiquer le "Château". Révélations sur la pénétration russe au sein du pouvoir français, jusqu’à la présidence de la République, depuis le général de Gaulle jusqu’à Emmanuel Macron.
EPISODE 1 - Les espions russes au cœur de l'Elysée, nos révélations : comment la DGSI protège les présidents
EPISODE 2 - "André", l'espion du KGB au journal "Le Monde" : les derniers secrets d’un agent insaisissable
EPISODE 3 - Un espion du KGB aux côtés du général de Gaulle ? Enquête sur l'affaire Pierre Maillard
EPISODE 4 - Un agent du KGB à l'Assemblée : nos révélations sur Jacques Bouchacourt, alias "Nym"
EPISODE 5 - Pierre Sudreau, le ministre très proche du KGB : ces documents inédits qui en disent long
EPISODE 6 - Journaliste à l’AFP et taupe du KGB sans le savoir : l'incroyable affaire Jean-Marie Pelou
EPISODE 7 - Un "espion relais" entre la Mitterrandie et l'URSS ? Les mille vies du "colonel" Harris Puisais
EPISODE 8 - Alexandre Orlov, le diplomate devenu agent d'influence de Vladimir Poutine en France
EPISODE 9 - Alexandre Benalla et le mystérieux contrat russe : enquête sur ses liens avec les oligarques
Dimanche 10 avril 2022. Dans un...
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26/12 - "La justice est trop lente", selon Gérald Darmanin : que disent réellement les chiffres ?
Le dossier revient sur la table depuis des années. Le nouveau garde des Sceaux, Gérald Darmanin, veut à son tour s’attaquer à la lenteur de la justice en France. "Les magistrats sont les premiers à s’en plaindre", a estimé le responsable, à l’occasion d’un déplacement au tribunal judiciaire d’Amiens le jour de Noël, mercredi 25 décembre. "Ce que nous voulons, c’est plus de rapidité, plus de fermeté. On ne peut pas le faire avec des moyens constants", a précisé l’ex-ministre de l’Intérieur. "Cette rapidité, elle passe par plus d’effectifs, plus de greffiers bien évidemment, et plus de magistrats".
Avant lui, les précédents locataires de la place Vendôme avaient déjà tenté d’agir pour prendre en main cet enjeu. "La justice peut être considérée comme trop lente", avait ainsi pointé du doigt Didier Migaud, nommé au sein du gouvernement Barnier, en novembre sur Europe 1 et CNEWS. "Les Français nous disent que la justice est trop lente et trop complexe", déclarait pour sa part l’an dernier Eric Dupond-Moretti, en place de 2020 à 2024 à ce poste, au journal 20 Minutes. Que disent réellement les chiffres sur les délais judiciaires en France ?Des délais d’attente plus longs, tant au pénal qu’au civil
Plusieurs rapports permettent de comprendre l’évolution des délais de traitement des affaires dans le système judiciaire français. En 2022, la synthèse des Etats généraux de la justice, cette large consultation publique lancée un an plus tôt par Emmanuel Macron, a consigné plusieurs informations intéressantes à ce sujet.
D’abord,...
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26/12 - L’avion qui s’est écrasé au Kazakhstan a-t-il été abattu par accident par un missile russe ?
Les premières informations émanant du crash au Kazakhstan d’un avion de ligne d’Azerbaijan Airlines pointent vers la responsabilité d’un système russe de défense antiaérienne, a affirmé jeudi 26 décembre un responsable américain. Les déclarations de ce dernier, qui s’exprimait sous couvert de l’anonymat, interviennent après la publication d’informations de certains médias internationaux selon lesquels les autorités azerbaïdjanaises pensent qu’un missile russe est à l’origine de ce crash qui a tué 38 personnes. La Russie a pour sa part mis en garde jeudi contre les "hypothèses" circulant sur la cause du crash.
Cet appareil Embraer 190 avec 67 personnes à bord assurait mercredi un vol entre Bakou, capitale de l’Azerbaïdjan, et Grozny, capitale de la république caucasienne russe de Tchétchénie. Il s’est écrasé et a pris feu près d’Aktaou, un port de la mer Caspienne situé dans l’ouest du Kazakhstan et loin de son itinéraire normal, faisant 38 morts, selon les autorités de ce pays d’Asie centrale.
Une enquête est en cours mais certains experts militaires et d’aviation ont affirmé que l’appareil, qui survolait une zone du Caucase russe où une attaque de drone a été reportée, avait pu être abattu par accident par un système russe de défense antiaérienne. Des spéculations que la Russie comme le Kazakhstan ont tenté d’éteindre. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a assuré jeudi qu’il fallait "attendre la fin de l’enquête". "Il serait inapproprié d’émettre des hypothèses avant les conclusions de l’enquête. Nous ne le...
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26/12 - La France a-t-elle voulu établir un "dialogue" sur l’Ukraine "sans Kiev" ? Les accusations de Moscou
Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a affirmé ce jeudi 26 décembre que la France avait cherché à établir avec Moscou "un dialogue sur la question ukrainienne" sans impliquer Kiev, à l'heure où l'hypothèse de négociations de paix est de plus en plus évoquée. Les pays occidentaux, qui cherchent à afficher un front uni dans leur soutien à Kiev, ont maintes fois répété qu'aucune décision ne pouvait être prise sur l'Ukraine derrière son dos.
"Je n'entrerai pas dans les détails pour ne pas décevoir qui que ce soit mais, à plusieurs reprises, nos collègues français ont lancé des appels par le biais de canaux confidentiels : 'laissez-nous aider, établissons un dialogue sur la question ukrainienne'. D'ailleurs, sans l'Ukraine", a déclaré Sergueï Lavrov lors d'une conférence de presse. "Simplement un dialogue sur la question ukrainienne, en violation de ce que l'Occident ne cesse de répéter : 'pas un mot sur l'Ukraine sans l'Ukraine'", a-t-il ajouté. "Nous n'avons pas refusé", a affirmé Sergueï Lavrov, disant les responsables russes sont "prêts à écouter".
Le chef de la diplomatie russe n'a pas indiqué quand ces contacts supposés auraient eu lieu, ni exactement sur quels sujets ils portaient. "Les autorités russes sont coutumières de propos intempestifs qui visent à instrumentaliser une guerre d’agression dont elles portent l’entière responsabilité. Si la Russie veut la paix, il ne tient qu’à elle de mettre un terme à la guerre", a réagi une source diplomatique française. "Comme rappelé par la France depuis le...
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26/12 - Que sait-on du naufrage du cargo russe Ursa Major en Méditerranée ?
Le naufrage du cargo russe Ursa Major en mer Méditerranée est dû à une "attaque terroriste", a affirmé mercredi 25 décembre la société propriétaire du navire, qui dépend du ministère russe de la Défense, sans étayer ses propos. L’entreprise Oboronloguistika a déclaré dans un communiqué, cité par les agences d’Etat russes, qu’elle pensait qu’une "attaque terroriste ciblée" avait été perpétrée "le 23 décembre 2024 contre le navire Ursa Major", sans indiquer qui l’aurait perpétré, ni pourquoi.
"Trois explosions consécutives" ont retenti, ce qui a provoqué un roulis du navire et "l’entrée d’eau", a-t-elle ajouté, en citant les témoignages de rescapés. Oboronloguistika n’a pas expliqué sur quels éléments elle s’appuyait pour qualifier le naufrage d'"attaque terroriste".
Le massif navire Ursa Major a coulé dans la nuit de lundi à mardi dans les eaux internationales en mer Méditerranée, entre l’Espagne et l’Algérie. Deux marins sont portés disparus après le naufrage de ce bateau qui comptait 16 membres d’équipage à son bord.
Le ministère russe des Affaires étrangères avait déjà affirmé mardi que le naufrage du bateau s’était produit après "une explosion survenue dans sa salle des machines". Une section du Comité d’enquête russe, organe chargé des principales investigations dans le pays, avait annoncé mardi l’ouverture d’une enquête pour "violation des règles de sécurité" du transport maritime, sans plus de détails.
Selon les secours en mer espagnols, Ursa Major "a émis un appel d’alerte" dans la nuit de lundi à mardi, à environ 105 km de la...
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26/12 - Normes européennes : "La CSRD n’est pas un délire bureaucratique !"
Critiquée comme un "délire bureaucratique" par certains dirigeants, la Corporate Sustainability Reporting Directive (CSRD) fait aujourd’hui l’objet d’attaques démesurées et souvent malhonnêtes. Loin d’être un simple exercice administratif ou un caprice technocratique, cette directive incarne une transformation inévitable : celle de l’économie de l’information. Face à un monde où les données – financières, sociales, environnementales – prennent une place croissante, la CSRD ne fait qu’accompagner une tendance profonde. Pourtant, son rejet systématique par certains témoigne davantage d’une posture opportuniste que d’une critique constructive.
Il est temps de remettre en perspective ce débat en soulignant ce que la CSRD représente vraiment : une opportunité stratégique pour les entreprises de prendre le contrôle de leur propre narratif, avant que d’autres ne le fassent pour elles.Le miroir des contradictions
Les critiques les plus virulentes à l’égard de la CSRD viennent souvent de dirigeants qui, il y a quelques années, louaient les vertus de l’ESG [NDLR : prise en compte de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance] et s’inscrivaient dans une logique de responsabilité. Pourquoi ce retournement soudain ? La réponse est simple : le contexte a changé. La montée des tensions géopolitiques, la crise énergétique et une remise en cause plus large des ambitions climatiques et écologiques ont poussé certains à se ranger derrière des slogans simplistes comme celui du "délire bureaucratique". Mais ces critiques...
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26/12 - Corée du Sud : l’opposition dépose une motion de destitution contre le président par intérim
C’est un nouvel épisode dans la crise politique que vit la quatrième économie d’Asie depuis le début du mois. L’opposition sud-coréenne a annoncé jeudi 26 décembre avoir déposé une motion de destitution à l’encontre du président par intérim Han Duck-soo. "Nous avons déposé la motion juste avant la séance plénière", a déclaré le député du Parti démocrate Park Sung-joon à des journalistes à l’Assemblée nationale. "Nous la soumettrons au vote demain", a-t-il ajouté.
L’opposition reproche à M. Han de refuser de pourvoir trois sièges vacants à la Cour constitutionnelle, qui doit dans les six mois valider ou invalider la destitution du président conservateur Yoon Suk Yeol, votée par les députés le 14 décembre, pour sa tentative ratée d’imposer la loi martiale et de museler le Parlement en y envoyant l’armée onze jours plus tôt.
Han Duck-soo, Premier ministre, assure l’intérim de la présidence, et M. Yoon est suspendu en attendant le verdict de la Cour constitutionnelle. Celle-ci doit statuer à la majorité des deux tiers. Or trois de ses neuf sièges sont vacants en raison du départ à la retraite de leurs titulaires l’automne dernier. Les trois nouveaux juges devaient en principe être nommés par le président jeudi parmi les candidats choisis par l’Assemblée nationale, contrôlée par l’opposition.
Mais M. Han, un haut-fonctionnaire de carrière de 75 ans, soutient que son statut de président intérimaire ne lui donne pas le pouvoir de procéder des nominations importantes, et exige que le choix des juges fasse d’abord l’objet d’un accord...
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26/12 - Comment contrer les drones FPV ukrainiens ? Quand les soldats russes reçoivent un guide de survie
Une tête de mort, avec des hélices de quadricoptères sur les côtés, le tout dans un viseur : telle est l’illustration de couverture d’un document distribué aux soldats russes sur le front. Son titre : "Tactiques d’utilisation par l’ennemi des drones FPV et solutions pour les contrer". Rédigé récemment, il détaille les menaces que représentent ces aéronefs tueurs, devenus les marqueurs du terrible conflit en cours en Ukraine, le plus sanglant sur le continent européen depuis la Seconde Guerre mondiale.
Ce manuel de survie confirme la menace permanente que représentent ces drones armés de petite taille pour les combattants, à l’origine de "jusqu’à 70 % des pertes humaines et matérielles" sur le front. Des livrets de ce type devraient être bientôt distribués dans les armées occidentales. Car ces armements d’un coût modique sont partout où il y a un conflit dorénavant, comme le montre leur utilisation dans l’offensive ayant fait chuter le régime el-Assad en Syrie ou encore en Birmanie, où ils infligent d’importants dégâts à la junte.
Le manuel détaille, avec des infographies en couleur, une vingtaine de tactiques offensives de ces drones munis d’une charge explosive, contrôlés grâce à une manette et un casque FPV (pour "first person view", vue à la première personne) qui donne la sensation d’être "à bord" du drone. Cette vision immersive augmente la capacité de réaction, tout en facilitant la visée d’une cible pour ces petits aéronefs "kamikazes" capables de voler jusqu’à 100 km/h pour une portée maximale d’une dizaine...
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26/12 - Gaz russe : "La fin du contrat de transport via l’Ukraine nous plonge dans l’incertitude"
C’est une échéance importante pour L’Europe. A la fois d’un point de vue politique mais aussi économique. L’accord de transit entre Gazprom et Naftogaz, qui alimentait en gaz l’Union européenne depuis la Russie via l’Ukraine, prend fin le 1er janvier 2025. A quelques jours de l’événement, il est difficile de savoir si une solution alternative sera trouvée ou si l’approvisionnement russe s’interrompra. Cette situation entraînerait-elle une nouvelle flambée des prix du gaz ? La Commission se dit "préparée à des scénarios sévères et notamment un arrêt total des importations russes". Pour analyser les conséquences possibles pour l’Europe, L’Express s’est tourné vers Didier Holleaux, ancien président d’Eurogas et dirigeant du groupe Engie, auteur de La vraie histoire du gaz (Le cherche midi). Selon l’expert, le risque d’interruption du gazoduc est "gérable", mais pas sans douleur.
L’Express : A quel point l’Europe reste-t-elle dépendante du gaz russe ?
Didier Holleaux : Avant la guerre en Ukraine, l’Europe importait 155 milliards de mètres cubes de gaz depuis la Russie. Cela représentait en gros 40 % de ses approvisionnements. Depuis les ajustements opérés à partir de 2022, le rythme des livraisons oscille aux alentours de 50 milliards de mètres cubes par an. Nous avons donc réduit notre dépendance de plus des deux tiers. Et dans ce qui provient encore de Russie, la moitié chemine par bateau (GNL), l’autre moitié passe par des gazoducs installés en Ukraine (25 %) ou en Turquie (25 %).
Quels sont les différents scénarios...
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25/12 - Syrie : les nouvelles autorités affirment avoir détruit un millions de pilules de captagon
Près d’un million de pilules de captagon sont parties en fumée. Les nouvelles autorités syriennes ont mis le feu mercredi 25 décembre à des quantités importantes de stupéfiants, dont un million de pilules de captagon, une amphétamine produite à une échelle industrielle sous Bachar el-Assad, ont rapporté à l’Agence France Presse deux membres des forces de sécurité.
A Damas, dans la cour d’ex-locaux sécuritaires de l’ancien pouvoir, les forces des nouvelles autorités ont aspergé de carburant puis mis le feu aux stocks de cannabis, boîtes de Tramadol et une cinquantaine de petits sacs contenant les pilules de captagon, selon un vidéaste de l’AFP. "Nous avons trouvé une grande quantité de captagon, environ un million de pilules", a indiqué à l’AFP un membre de ces forces, se présentant par son prénom Oussama, le visage cagoulé, vêtu de l’uniforme kaki de "l’Administration de la sécurité publique".
Le 8 décembre, une coalition de rebelles menée par le groupe islamiste radical Hayat Tahrir el-Cham (HTC) est entrée à Damas et a annoncé le renversement du pouvoir, après une offensive fulgurante qui lui a permis de s’emparer d’une grande partie du pays en onze jours. Lâché par ses alliés iranien et russe, Bachar el-Assad, qui a dirigé d’une main de fer la Syrie pendant vingt-quatre ans, a fui à Moscou, marquant la fin de plus de cinquante ans de règne sans partage du clan Assad.
Le pouvoir de Bachar el-Assad était connu pour produire du captagon, une amphétamine dérivée d’un médicament censé traiter la narcolepsie ou les...
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25/12 - Alexandre Benalla et le mystérieux contrat russe : enquête sur ses liens avec les oligarques
Journalistes, élus, conseillers, diplomates… Ils ont tous fréquenté assidument l’Elysée. Leur autre point commun ? Ils étaient des espions du Kremlin. Le KGB et ses successeurs ont recruté ces "taupes" en misant sur l’idéologie, l’égo, parfois la compromission, souvent l’argent. Ils devaient rapporter tout ce qu’ils voyaient. Dans les grandes occasions, on les missionnait pour intoxiquer le "Château". Révélations sur la pénétration russe au sein du pouvoir français, jusqu’à la présidence de la République, depuis le général de Gaulle jusqu’à Emmanuel Macron.
EPISODE 1 - Les espions russes au cœur de l'Elysée, nos révélations : comment la DGSI protège les présidents
EPISODE 2 - "André", l'espion du KGB au journal "Le Monde" : les derniers secrets d’un agent insaisissable
EPISODE 3 - Un espion du KGB aux côtés du général de Gaulle ? Enquête sur l'affaire Pierre Maillard
EPISODE 4 - Un agent du KGB à l'Assemblée : nos révélations sur Jacques Bouchacourt, alias "Nym"
EPISODE 5 - Pierre Sudreau, le ministre très proche du KGB : ces documents inédits qui en disent long
EPISODE 6 - Journaliste à l’AFP et taupe du KGB sans le savoir : l'incroyable affaire Jean-Marie Pelou
EPISODE 7 - Un "espion relais" entre la Mitterrandie et l'URSS ? Les mille vies du "colonel" Harris Puisais
EPISODE 8 - Alexandre Orlov, le diplomate devenu agent d'influence de Vladimir Poutine en France
EPISODE 10 - Nos révélations sur ces espions russes parvenus au coeur de l’Elysée : "La menace numéro un, c'est..."
L’affaire semble...
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25/12 - Guerre à Gaza : que sait-on du projet d’accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas ?
Le 17 décembre, des signaux présageaient un possible cessez-le-feu à Gaza et de la libération des otages israéliens. Il y a encore quatre jours, un haut responsable palestinien indiquait par ailleurs à la chaîne britannique BBC que les négociations entre Israël et le Hamas étaient achevés à 90 %, mais que "des problèmes" restaient "à résoudre".
Un haut responsable palestinien impliqué dans les négociations indirectes, qui ont lieu à Doha au Qatar, a également déclaré à la BBC que les pourparlers étaient dans une "phase décisive et finale". Mardi 24 décembre, le bureau du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a confirmé des avancées après le retour en Israël des négociateurs envoyés à Doha. Que contient ce projet d’accord ? L’Express fait le point.Zone tampon, libérations des otages par étapes
Lors des discussions en cours à Doha, le Hamas et Israël se seraient mis d’accord sur la création potentielle d’une zone tampon de plusieurs kilomètres de large le long de la frontière entre l’Etat hébreu et l’enclave palestinienne, où Israël maintiendrait une présence militaire. Un cessez-le-feu en trois étapes pourrait alors démarrer. Il y aurait d’abord un échange de 20 prisonniers palestiniens pour chaque femme soldat israélienne libérée. Les noms des prisonniers n’ont pas encore été arrêtés : il s’agirait de choisir parmi les 400 prisonniers qui purgent des peines de prison de vingt-cinq ans ou plus en Israël, rapporte la BBC.
Quant aux otages israéliens détenus à Gaza depuis l’attaque du 7 octobre 2023, ils seraient...
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25/12 - Syrie : le journaliste américain Austin Tice, disparu depuis 2012, est-il vivant ?
Après la chute brutale du régime de Bachar el-Assad en Syrie, la famille du journaliste américain Austin Tice, a de nouveau espoir. Porté disparu depuis 2012, soit depuis 4 517 jours, Austin Tice serait vivant, selon l’Organisation non gouvernementale Hostage Aid Worldwide. "Nous disposons de données selon lesquelles Austin était en vie jusqu’en janvier 2024, et le président des Etats-Unis a déclaré en août qu’il était en vie, et nous sommes sûrs qu’il est en vie aujourd’hui", a déclaré mardi 24 décembre Nizar Zakka, président de cette ONG qui travaille avec des familles de civils enlevés pour les faire libérer. "Nous essayons d’être aussi transparents que possible et de partager autant d’informations que possible", a-t-il ajouté.
Des responsables américains ont déclaré en début de semaine qu’ils travaillaient avec des sources sur le terrain pour obtenir des informations sur Austin Tice depuis le départ de Bachar el-Assad, selon le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan, qui s’est rendu à l’émission Good Morning America sur la chaîne ABC News lundi.Enlevé près de Damas il y a douze ans
D’après un site Internet créé par ses proches, Austin Tice, qui aurait 43 ans aujourd’hui, est originaire de Houston, Texas, et est aussi un capitaine vétéran du Corps des Marines des Etats-Unis. Il est diplômé de l’Université de Georgetown et ses reportages en tant que journaliste ont déjà été récompensés, notamment par le prix américain George Polk en 2012 et le prix Baker.
Lorsqu’il a été enlevé près de Damas, alors que la...
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25/12 - Livres : les dix essais qui nous ont fait le plus réfléchir en 2024
Crise politique sans précédent dans l’histoire de la Ve République française, élections américaines qui ont remis Donald Trump au pouvoir, reconfiguration sans fin du Moyen-Orient suite au 7 octobre 2023, guerre en Ukraine, réchauffement climatique, révolution de l’IA… 2024 n’aura pas été de tout repos pour qui tente de suivre l’actualité. Heureusement, des livres précieux nous aident à comprendre ces bouleversements vertigineux. Nous en avons sélectionné dix, parus cette année, en français ou en anglais. Des essais qui ont ouvert le débat, apporté des perspectives historiques, contredit des idées reçues avec des chiffres, stimulé la réflexion, parfois choqué, mais nous ont tous fait réfléchir.Nexus, par Yuval Noah Harari (Albin Michel)
Dix ans après Sapiens, l’historien israélien publie une nouvelle fresque sur notre espèce, mais en se concentrant cette fois-ci sur les réseaux d’information. Nexus est bien plus qu’un cri d’alarme contre les risques posés par l’intelligence artificielle. De l’âge de pierre à l’âge du silicium, Yuval Noah Harari montre comment chaque révolution technologique a entraîné de profonds bouleversements politiques, économiques et sociaux. Avec son esprit de synthèse et son style limpide, le professeur à l’université hébraïque de Jérusalem fait passer quelques idées importantes. Sur l’information, il y a selon lui deux visions dominantes, dont il faut se méfier : la "vision naïve", selon laquelle plus on accumule d’information grâce à la technologie, plus l’humanité accumule aussi du savoir et de...
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25/12 - Près de 50 morts en Afghanistan, le Pakistan affirme avoir visé des "repaires de terroristes"
Il promet de riposter à ce qu'il qualifie d'"agression claire". Le gouvernement taliban a dénoncé mercredi 25 décembre des frappes "barbares" du Pakistan qui ont fait 46 morts dans l'est de l'Afghanistan. Un responsable sécuritaire pakistanais a affirmé que les raids, menés par "des avions et des drones", visaient des "repaires de terroristes", rejetant les déclarations des talibans selon lesquelles des civils avaient péri.
"Hier soir (mardi), des frappes pakistanaises ont été menées dans quatre zones du district de Barmal, dans la province de Paktika", a déclaré à l'AFP le porte-parole du gouvernement taliban, Zabihullah Mujahid. "Le nombre total de martyrs est de 46, dont la plupart sont des enfants et des femmes", a-t-il indiqué, précisant qu'il y avait également "six blessés". "L'émirat islamique ne laissera pas cette attaque lâche sans réponse mais considérera plutôt la défense de son territoire et sa souveraineté comme étant un droit inaliénable", a indiqué le ministère dans un communiqué mardi soir.
Depuis le retour au pouvoir des talibans à Kaboul en 2021, les tensions frontalières entre les deux pays se sont envenimées. Le Pakistan affirme que des groupes armés, tels les talibans pakistanais du Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP) qui se réclament de la même idéologie que ceux de l'autre côté de la frontière, mènent des attaques planifiées depuis le sol afghan, à travers une frontière très poreuse. Le gouvernement taliban a toujours nié abriter des groupes armés étrangers utilisant le sol afghan pour...
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25/12 - La Russie pilonne des infrastructures énergétiques ukrainiennes le jour de Noël
En ce matin du 25 décembre, la Russie a lancé 70 missiles et plus de 100 drones explosifs sur l’Ukraine. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a dénoncé ce matin une attaque "inhumaine". "Aujourd’hui Poutine a consciemment choisi Noël pour son attaque. Qu’est-ce qui peut être plus inhumain ?", a lancé le président ukrainien sur son compte Telegram. L’attaque a principalement visé des sites énergétiques. "Plus de 50 missiles" et une partie des drones ont pu être abattus mais certaines frappes ont entraîné "des coupures du courant dans plusieurs régions", a ajouté Volodymyr Zelensky. L’attaque a fait au moins un mort et au moins six blessés, ont indiqué les autorités.
Le groupe DTEK, principal fournisseur privé d’énergie du pays, a déclaré mercredi que ses centrales thermiques avaient été visées par cette nouvelle attaque, signalant de "graves dommages" pour leur équipement. "C’est déjà la treizième attaque massive contre le système énergétique ukrainien cette année", a déclaré DTEK dans un communiqué. "Priver de lumière et de chaleur des millions de personnes pacifiques qui célèbrent Noël est un acte dépravé et maléfique auquel il faut répondre", a lancé sur X le PDG de DTEK, Maxime Timtchenko en appelant les alliés de Kiev à fournir davantage de moyens de défense aérienne.Attaques massives et coupures de courant
Partout en Ukraine, la Russie a frappé des infrastructures énergétiques, plongeant dans le noir et dans le froid des centaines de milliers de personnes, les températures oscillant actuellement entre 0 °C et -2...
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25/12 - La France vue d’ailleurs : comment notre pays est perçu à l’étranger
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25/12 - "Suce moi", de FeGH : plongée dans la fabuleuse histoire des bonbons de France
L’année qui se termine aura vu des choses terribles, sans comparaison possible entre elles, des massacres de Gaza à l’ouverture des geôles d’Assad, en passant par l’invasion (d’une petite partie) de la Russie par les troupes ukrainiennes, la mort de Nasrallah, la dissolution d’Emmanuel Macron, la résurrection de Trump, la fin de C8, la chute de l’abbé Pierre et le procès de M. Pelicot et ses cinquante violeurs. Tout ça nous a épuisés, démoralisés, on a besoin de vitamine, de réconfort, de douceur, d’une certaine forme de tolérance envers nous-mêmes… Ça tombe bien, il y a des maisons pour ça, elles ont pignon sur rue, on y entre un peu honteux, en cachette, mais très vite, l’entêtement des parfums, la variété des formes, l’éblouissement des couleurs, on se sent comme un enfant dans la caverne avec tous ces bonbons qui chuchotent, bruissent de cette même supplique : Suce moi.
C’est le titre du beau livre de Frédérick e. Grasser Hermé, publié chez JBE Books. Une fabuleuse histoire des bonbons de France. Plus de 300 pages de bonbecs qui me rappellent avoir sucé dans sa vraie coquille de bucarde tuberculée, des roudoudous à la sortie de l’école. La coquille en plastoc, plus économique, sonnera bientôt le glas de ce best sucked. Bien fait pour eux, et pour les dents des écoliers suivants. Le roudoudou, c’est le contraire, presque l’ennemi de la guimauve : le dur contre le mou, l’interminable contre l’éphémère, le marquis de Sade contre Alain Souchon. L’inatteignable coït contre l’éjaculat précoce. A chaque bonbon son...
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25/12 - Incontournable aux Pays-Bas, la géothermie ne prend pas en France… et pourtant
Aéroport d’Amsterdam Schiphol, début décembre. La nuit a déjà enveloppé le ciel hollandais. Jérôme Stubler, le président d’Equans, invite à "un voyage dans le futur". Pour celui-ci, les avions sont superflus. Direction le parking souterrain d’un immeuble de bureaux non loin des terminaux, où une enfilade de tuyaux, pompes et échangeurs a remplacé les voitures. L’entreprise française, cédée par Engie à Bouygues en 2022, y finalise l’installation d’un système de géothermie peu profonde nommé Ates (Stockage intersaisonnier de chaleur, en français), qui sera prêt en février 2025. L’outil idéal, estime le patron, pour "franchir une nouvelle frontière : celle de la décarbonation de la chaleur".
L’Ates utilise l’eau du sous-sol comme réservoir naturel pour stocker l’énergie thermique à long terme. Aux Pays-Bas, sa température dans les nappes phréatiques est d’en moyenne 12 °C. En hiver, l’eau prélevée dans un premier puits, profond d’environ 80 mètres, passe dans une pompe à chaleur, permettant de chauffer les bâtiments, avant d’être refroidie puis réinjectée dans une seconde cavité souterraine. En été, chemin inverse pour rafraîchir les locaux et se passer de la climatisation. L’eau des deux poches, distantes de près de 300 mètres, ne se mélange pas, garantissant la possibilité de puiser du chaud ou du froid selon la saison. Une ressource renouvelable, locale et presque invisible. "Elle doit nous permettre d’être 'zéro émission' en 2030, avec vingt ans d’avance sur l’objectif national", sourit Jörgen Pikker, responsable immobilier...
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25/12 - Aux Etats-Unis, la consommation électrique s’emballe… et le pire est à venir
C’était il y a tout juste un an. L’hiver à peine démarré, la compagnie d’électricité de l’Etat américain de Géorgie multipliait par 17 ses projections de consommation à horizon 2030 ! Submergée par une "demande extraordinaire", liée à l’implantation d’usines, de data centers et d’autres activités énergivores, l’EDF local imaginait même des pénuries d’électricité dès l’hiver 2025-2026. Comment ce fournisseur, l’un des plus gros des Etats-Unis, a-t-il pu se tromper à ce point dans ses prévisions ?
La réponse tient en un graphique, présenté début décembre à l’occasion d’un congrès organisé par l’Agence internationale de l’énergie. Après des années de stagnation, la consommation électrique américaine s’emballe. D’ici à 2030, elle devrait augmenter de 12,5 %, selon les estimations du cabinet Rystad Energy. Ce brusque dérapage a pris de court l’ensemble des spécialistes. Certains facteurs étaient pourtant connus. Plus de 30 millions de véhicules électriques devraient sillonner les routes américaines d’ici la fin de la décennie, nécessitant un robuste réseau de recharge. A cela s’ajoutent les usines électro-intensives - dédiées par exemple à la fabrication de batteries - qui se multiplient grâce au plan de soutien mis en place par l’administration Biden, l’Inflation Reduction Act (IRA). Mais le vrai coupable, celui qui explique pourquoi tant d’analystes se sont trompés, c’est le boom de l’intelligence artificielle (IA).
Les capacités de calcul nécessaires pour faire tourner les modèles de traitement de langage requièrent d’immenses quantités...
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25/12 - Donald Trump veut racheter le Groenland : une idée déjà émise par Harry Truman en... 1946
Le Groenland comme nouvel Etat américain ? Une vieille idée assurément. Donald Trump a beau avoir proposé à deux reprises - en 2019 et en 2024 - de racheter ce territoire de 2 millions de km² grand comme quatre fois la France, il n’est pas le premier président américain à y avoir pensé. En 1946, le démocrate Harry Truman proposait déjà 100 millions de dollars en lingots d’or au Danemark pour l’acquérir. Pourquoi une telle offre ? Les autorités militaires y étaient favorables. A l’époque, elles considéraient même la transaction comme une nécessité. L'achat du Groenland donnait en effet aux Etats-Unis la possibilité de construire des bases militaires permettant de contrer les éventuelles attaques de bombardiers soviétiques.
Le site de l’agence Associated Press dévoile quelques détails de l’histoire, à partir de documents déclassifiés. "En fait, l'une des solutions envisagées était que les Etats-Unis échangent des terres situées dans le district de Point Barrow, en Alaska, contre les parties du Groenland qu'ils considéraient comme ayant une valeur militaire. Dans le cadre de ce plan, les Danois auraient reçu les droits sur le pétrole découvert et auraient dû le vendre aux Etats-Unis".
Le secrétaire d'Etat James Byrnes fait part de cette offre au ministre danois des Affaires étrangères Gustav Rasmussen, en visite à New York le 14 décembre 1946. Mais elle n’a pas l’effet escompté : "Nos besoins ... ont semblé choquer Rasmussen, mais il n'a pas rejeté catégoriquement mes suggestions et a dit qu'il étudierait un...
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24/12 - Discours de politique générale, "loi spéciale", budget… Ce qui attend le gouvernement Bayrou
Des fêtes de fin d’année sous haute tension pour le gouvernement. Au pied du sapin, des dossiers brûlants attendent d’être traités. Ce mardi 24 décembre, moins de 24 heures après l’annonce de la composition du gouvernement Bayrou, les ministres fraîchement nommés ont pris leurs fonctions. Passé les célébrations, l’équipe au pouvoir n’aura guère de répit. Premier conseil des ministres, "loi spéciale" pour la reconstruction de Mayotte, discours de politique générale, adoption du budget 2025… L’Express fait le point sur les prochaines échéances.3 janvier : le premier Conseil des ministres
Le rendez-vous est pris. Le vendredi 3 janvier marquera le premier Conseil des ministres du nouveau gouvernement, après plus d’un mois d’absence (le dernier datant du 11 décembre avec Michel Barnier). À 10 heures, François Bayrou, accompagné de son équipe gouvernementale, rencontrera Emmanuel Macron à l’Elysée. L’occasion pour le chef de l’Etat de donner le ton de ses relations avec son nouveau Premier ministre. Ce dernier devrait, quant à lui, préciser ses intentions pour Matignon.14 janvier : le discours de politique générale
Onze jours plus tard, le 14 janvier 2025, le Premier ministre se rendra à l’Assemblée nationale pour y prononcer, devant les 577 députés, sa déclaration de politique générale. Une tradition républicaine lors de l’entrée en fonction d’un nouveau gouvernement. François Bayrou détaillera la feuille de route de son équipe ainsi que ses principaux objectifs à venir.
Lors de son discours de passation de pouvoir avec...
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24/12 - Elisabeth Borne à l’Education nationale : ce dossier brûlant qui attend déjà la ministre
Pas besoin de se lancer dans de savants calculs pour arriver au constat suivant : Elisabeth Borne sera bien la sixième ministre à prendre les rênes de l’Education nationale depuis 2022. L’ancienne hôte de Matignon apparaît en première place dans l’ordre protocolaire du nouveau gouvernement Bayrou, annoncé le 23 décembre dernier, avec un portefeuille de poids élargi à l’enseignement supérieur et à la recherche. Autant dire que de nombreux dossiers attendent la nouvelle ministre, que ce soient les suppressions de postes d’enseignants annoncées pour la rentrée prochaine, le devenir des groupes de besoins au collège, la réforme de la formation des enseignants ou encore le programme d’éducation à la sexualité qui a récemment suscité de vifs débats. Autre urgence que la polytechnicienne Elisabeth Borne aura à régler : le sort de la nouvelle épreuve de mathématiques qui, dès 2026, devrait compter pour le bac, au même titre que l’épreuve anticipée de français. Jusqu’ici, les lycéens qui se contentaient de suivre un enseignement de mathématiques de 1h30 dans le cadre du tronc commun étaient exemptés d’examen final. A partir de l’année prochaine ce ne sera plus le cas puisque tous les élèves de 1ère seront évalués au mois de juin. C’est du moins ce qui avait été annoncé par l’ex-ministre Anne Genetet avant que les détails sur les modalités et les contours de cette épreuve aient été mis entre parenthèses ces dernières semaines.
Nul doute qu’Elisabeth Borne, elle-même ingénieure générale des ponts et chaussées et férue de...
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24/12 - Syrie : le nouveau pouvoir a conclu un accord avec les groupes armés pour leur dissolution
Les nouvelles autorités syriennes à Damas ont annoncé mardi 24 décembre un accord avec "tous les groupes armés" pour leur dissolution, précisant qu'ils allaient être intégrés au ministère de la Défense. Cet accord ne concerne cependant pas les puissantes Forces démocratiques syriennes (FDS), dominées par les Kurdes, appuyées par les Etats-Unis, et qui contrôlent de vastes territoires dans le nord-est du pays.
"Une réunion des chefs des groupes" armés avec le nouveau dirigeant de la Syrie Ahmad al-Chareh "a abouti à un accord sur la dissolution de tous les groupes et leur intégration sous la tutelle du ministère de la Défense", ont indiqué les nouvelles autorités sur leur compte Telegram.
L'annonce intervient plus de deux semaines après la prise du pouvoir le 8 décembre par une coalition armée conduite par le groupe radical Hayat Tahrir al-Cham (HCS), dirigé par Ahmad al-Chareh, de son nom de guerre Abou Mohammed al-Joulani. L'armée du président Bachar el-Assad s'est elle effondrée, et ses membres sont appelés à régulariser leur situation auprès des nouvelles autorités.
Ahmad al-Chareh a affirmé dimanche qu'il ne "permettrait absolument pas que des armes échappent au contrôle de l'Etat". Il avait ajouté lors d'une conférence de presse que cette décision s'appliquerait également aux "factions présentes dans la zone des Forces démocratiques syriennes" (FDS, dominées par les Kurdes, NDLR).
Interrogé par l'AFP, le porte-parole de ces forces, Farhad Chami, a affirmé que "la question de l'adhésion des FDS à l'armée...
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24/12 - Gouvernement Bayrou : une "déclaration de guerre à la gauche", selon les médias étrangers
Il l’avait promis "avant Noël", il l’a finalisé le lundi 23 décembre. Le Premier ministre François Bayrou est désormais à la tête du quatrième gouvernement français de 2024. "Encore un", ironise le média américain Politico. Hier, en fin d’après-midi, le secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler, a annoncé le nom de celles et ceux qui dirigeront le pays dès aujourd’hui. Des noms loin d’être inconnus dans la sphère politique. Du moins, pour 11 des 14 ministres de plein exercice.
Comme pressenti ces derniers jours, l’ancien locataire de la place Beauvau Gérald Darmanin a été nommé Garde des Sceaux et l’ancienne Première ministre Elisabeth Borne a pris la tête de l’Education. D’autres ont été reconduits : Bruno Retailleau, qualifié de "chouchou de la droite et croque-mitaine de la gauche" par Politico, reste au ministère de l’Intérieur, tout comme Jean-Noël Barrot aux Affaires étrangères, Rachida Dati à la Culture, Sébastien Lecornu aux Armées, ou encore Agnès Pannier-Runacher à la Transition écologique. Pour le quotidien The New York Times, le maintien de Bruno Retailleau, "un conservateur qui soutient la répression de l’immigration clandestine et du trafic de stupéfiants" et le retour de Gérald Darmanin, "un homme au discours ferme", "indiquent que le nouveau gouvernement continuera à mettre l’accent sur le maintien de l’ordre pour devancer l’extrême droite sur cette question".
Manuel Valls, ancien Premier ministre sous François Hollande, a, quant à lui, fait son grand retour en politique en étant nommé ministre des...
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24/12 - Nouveau gouvernement : ces signaux contradictoires envoyés au monde de l’immobilier
Les professionnels de l’immobilier ne savent plus sur quel pied danser. Alors que le secteur traverse actuellement une crise profonde - avec notamment une offre de logements insuffisante et des tensions sur les prix - la composition du nouveau gouvernement Bayrou lui envoie des signaux contradictoires. D’un côté, l’arrivée d’Eric Lombard à la tête d’un grand Bercy a de quoi rassurer les différents acteurs. La Caisse des dépôts, qu’il a dirigée pendant sept années, accompagne la construction et la rénovation du parc immobilier et s’avère être le premier financeur du logement social en France. A plusieurs reprises, cet ancien banquier s’est exprimé sur les problématiques que rencontre le secteur, avançant des pistes de réflexion.
De l’autre, si Valérie Létard a bien été reconduite au portefeuille du Logement, elle n’est plus ministre de plein exercice - une première en sept ans - et recule au 30e rang de l’ordre de protocolaire, alors qu'elle occupait le 13e auparavant. Cela signifie qu’elle n’assistera plus automatiquement au conseil des ministres. Un déclassement qui interroge, alors que des décisions fortes sont attendues. La nomination de l’ex sénatrice UDI fin septembre avait pourtant été unanimement saluée par la profession. Elle avait notamment négocié l’élargissement temporaire du prêt à taux zéro (PTZ) à l’ensemble du territoire ou encore l’exonération des droits de succession et la donation pour les logements neufs, dans le cadre du projet de loi de finances 2025.3823 economie immobilier 4Des marges de...
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24/12 - Corée du Sud : le président par intérim à son tour menacé de destitution
Le principal parti d’opposition en Corée du Sud a annoncé mardi 24 décembre son intention de faire destituer par le Parlement le Premier ministre et président par intérim Han Duck-soo pour son refus de promulguer deux lois visant à enquêter sur le président déchu Yoon Suk-yeol. Le Parti démocrate avait donné jusqu’à mardi au Premier ministre pour promulguer ces deux lois visant à créer des commissions d’enquête indépendantes spéciales, l’une sur la tentative ratée de Yoon Suk-yeol d’imposer la loi martiale et de museler le Parlement en y envoyant l’armée le 3 décembre, et l’autre sur des accusations de corruption contre son épouse, Kim Keon-hee.
Lors d’un conseil des ministres mardi, Han Duck-soo, président par intérim depuis la destitution de Yoon Suk-yeol par le Parlement le 14 décembre, a annoncé qu’il refusait d’accéder à la demande de l’opposition, estimant que de telles lois devaient faire l’objet d’un consensus entre les partis. "Nous n’avons d’autre choix que d’interpréter cela comme une intention de sa part de poursuivre la rébellion au moyen de manœuvres dilatoires", a déclaré le chef de l’opposition à l’Assemblée nationale, Park Chan-dae, au cours d’une conférence de presse.
Après avoir indiqué vouloir déposer une motion en ce sens dès mardi, il a finalement précisé en fin de journée avoir décidé d’attendre jeudi. Si cette procédure réussit, il s’agira de la première destitution d’un président par intérim après celle du président titulaire dans l’histoire de la Corée du Sud.Majorité des deux tiers ou majorité...
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24/12 - Toujours disponibles, premiers aux réunions… Ce que cachent vraiment les adeptes du présentéisme
La star de l’absentéisme a un nom : l’arrêt maladie, avec 28 % de salariés ayant bénéficié d’au moins un arrêt indemnisé en 2023 (Drees, 2024) pour une dépense de 10,2 milliards d’euros. Depuis 2019, l’absentéisme de longue durée a augmenté de 31 %, avec une progression de 30 % chez les moins de 30 ans. Six salariés sur dix ont été en arrêt au moins une fois en 2023 et un quart des arrêts de longue durée étaient liés à des troubles psychologiques (Axa, Datascope, 2024). Est-ce à dire que son opposé, le présentéisme, représente la face vertueuse du monde du travail avec des employés heureux et productifs ? "Il existe le cas de salariés présents physiquement au travail mais dont l’esprit est ailleurs. Ils se montrent volontairement sous-productifs (et non pas à l’insu de leur plein gré du fait d’une incapacité quelconque) en multipliant les temps de pause et en œuvrant à des affaires personnelles sans lien avec leur fiche de poste", indique le chercheur Denis Monneuse (Le surprésentéisme - Travailler malgré la maladie, De Boeck, 2013). Un présentéisme qu’il qualifie de "contemplatif" ou "passif".
Ce présentéisme-là est bien éloigné de celui des collaborateurs qui se rendent au bureau malgré la maladie, pour des raisons variées : 37 % des salariés concernés déclarent que les journées de carence ne sont pas rémunérées. 22 % jugent qu’il leur était impossible de déléguer leurs tâches et 21 % redoutaient d’être surchargés à leur retour (enquête Malakoff Mederic Humanis, 2019). Pour 15 % d’entre eux, le motif invoqué est plus...
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24/12 - Nouvelle-Calédonie : une démission collective fait chuter le gouvernement local
Le mouvement Calédonie ensemble a démissionné mardi 24 décembre du gouvernement collégial à la tête de la Nouvelle-Calédonie, entraînant automatiquement la chute de l’exécutif local, a-t-on appris dans un courrier du parti que l’AFP a pu consulter. Dans ce courrier de démission adressé au président du gouvernement Louis Mapou, le parti loyaliste Calédonie ensemble (centre-droit, affilié à Renaissance) indique que "depuis les événements du 13 mai, (le) pays s’est enfoncé dans une profonde détresse économique et sociale. En pareilles circonstances, la solidarité entre les institutions, au premier rang desquels le gouvernement et le Congrès de la Nouvelle-Calédonie, constitue une ardente obligation".
"Je ne peux que constater que ça n’a pas été le cas et je le regrette", indique dans ce courrier Jérémie Katidjo-Monnier, membre démissionnaire du gouvernement calédonien. "Au contraire même", déplore-t-il, "le gouvernement qui procède du Congrès, qui est l’exécutif du pays, s’est transformé, au fil du temps, en une instance indépendante, et particulièrement des groupes politiques du Congrès dont il est issu, qu’ils soient d’ailleurs indépendantistes comme non indépendantistes".
Ces dissensions interviennent après six mois de crise politique et sociale profonde mais aussi des tensions insurrectionnelles ayant fait 14 morts provoquées par un projet de réforme du corps électoral dans l’archipel français du Pacifique sud. L’Etat avait alors décidé de reporter les élections provinciales prévues cette année à novembre 2025,...
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24/12 - Nouveau gouvernement : les ministres ont pris leurs fonctions
Le suspense a pris fin lundi 23 décembre : dix jours après sa nomination à Matignon, François Bayrou a fini par dévoiler la composition de son gouvernement. Au détriment de la société civile, celui-ci fait la part belle aux élus expérimentés. Deux anciens Premiers ministres, Elisabeth Borne et Manuel Valls, font même leur retour, respectivement à l’Education nationale et aux Outre-mer. De nombreux sortants restent, comme Bruno Retailleau et Rachida Dati. Sur X, le Premier ministre s’est dit "fier" de son équipe, saluant "un collectif d’expérience pour réconcilier et renouer la confiance avec tous les Français". Mais l’opposition est loin d’être convaincue, au contraire : Jordan Bardella a rapidement taclé "la coalition de l’échec", tandis que la gauche a fustigé une "provocation" avec ce casting "de gens désavoués".
Les infos à retenir :
⇒ Les passations de pouvoir ont eu lieu ce mardi
⇒ François Bayrou se dit confiant dans sa capacité à éviter la censure
⇒ L’opposition critique vivement le nouveau gouvernement
17h50Ce qui attend le gouvernement Bayrou
Ce mardi 24 décembre, moins de 24 heures après l’annonce de la composition du gouvernement Bayrou, les ministres fraîchement nommés ont pris leurs fonctions. Une fois les célébrations passées, l’équipe au pouvoir n’aura guère de répit.
>> Discours de politique générale, "loi spéciale", budget… Ce qui attend le gouvernement BayrouFrançois Bayrou à l'Assemblée nationale, le 17 décembre 2024, à Paris
16h00Manuel Valls ministre des Outre-mer, un choix loin de faire...
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24/12 - Alexandre Orlov, le diplomate devenu agent d’influence de Vladimir Poutine en France
Journalistes, élus, conseillers, diplomates… Ils ont tous fréquenté assidument l’Elysée. Leur autre point commun ? Ils étaient des espions du Kremlin. Le KGB et ses successeurs ont recruté ces "taupes" en misant sur l’idéologie, l’égo, parfois la compromission, souvent l’argent. Ils devaient rapporter tout ce qu’ils voyaient. Dans les grandes occasions, on les missionnait pour intoxiquer le "Château". Révélations sur la pénétration russe au sein du pouvoir français, jusqu’à la présidence de la République, depuis le général de Gaulle jusqu’à Emmanuel Macron.
EPISODE 1 - Les espions russes au cœur de l'Elysée, nos révélations : comment la DGSI protège les présidents
EPISODE 2 - "André", l'espion du KGB au journal "Le Monde" : les derniers secrets d’un agent insaisissable
EPISODE 3 - Un espion du KGB aux côtés du général de Gaulle ? Enquête sur l'affaire Pierre Maillard
EPISODE 4 - Un agent du KGB à l'Assemblée : nos révélations sur Jacques Bouchacourt, alias "Nym"
EPISODE 5 - Pierre Sudreau, le ministre très proche du KGB : ces documents inédits qui en disent long
EPISODE 6 - Journaliste à l’AFP et taupe du KGB sans le savoir : l'incroyable affaire Jean-Marie Pelou
EPISODE 7 - Un "espion relais" entre la Mitterrandie et l'URSS ? Les mille vies du "colonel" Harris Puisais
EPISODE 9 - Alexandre Benalla et le mystérieux contrat russe : enquête sur ses liens avec les oligarques
EPISODE 10 - Nos révélations sur ces espions russes parvenus au coeur de l’Elysée : "La menace numéro un, c'est..."
Automne...
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24/12 - Le Japon, allié numéro un des Etats-Unis de Donald Trump
Comme une impression de déjà-vu. Ce 16 décembre, dans la somptueuse résidence de Donald Trump à Mar-a-Lago, en Floride, le patron du conglomérat japonais SoftBank, Masayoshi Son, se tient aux côtés du président élu. Cravate rouge, tout sourire, gestes complices avec son hôte, il annonce un investissement de quelque 100 milliards d’euros aux Etats-Unis, pour les quatre prochaines années. A la clé : au moins 100 000 emplois, et de quoi largement soutenir le secteur de l'intelligence artificielle.
Huit ans plus tôt, la scène est d’une ressemblance frappante. Cravate rouge, déjà, pour Masayoshi Son, et même proximité avec Donald Trump. Cette fois dans le décor doré du hall de la Trump Tower. Le milliardaire nippon dévoile son projet d'allouer 50 milliards de dollars à des activités aux Etats-Unis. Dans les années qui suivent, son fonds de placement Vision Fund soutiendra plusieurs géants américains, avec plus ou moins de réussite, de Uber à WeWork. "Son est un preneur de risque ; il parle un langage que Trump comprend", remarque Shihoko Goto, directrice du programme d'Indo-Pacifique au Wilson Center.Premier investisseur
SoftBank n'est pas seul à croire en l'Oncle Sam. Depuis 2009, les investissements du Japon aux Etats-Unis ont triplé, propulsant le pays au rang de premier investisseur étranger. En 2022, les entreprises nippones employaient près d'un million d'Américains. Parmi elles, une filiale du groupe Hitachi a récemment annoncé investir 155 millions de dollars pour augmenter sa capacité de production...
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24/12 - Energie : et si la Pologne révolutionnait la construction européenne ?
Le 1er janvier prochain, la Pologne prendra la présidence du Conseil de l’Union européenne avec un thème au programme : la sécurité. Une présidence pour six mois seulement, hélas, comme le prévoient les textes européens. Hélas, parce qu’à l’heure où la guerre assaille l’Europe sous toutes ses formes il est temps de prendre conscience que la sécurité est le sujet n° 1 pour les dix années qui viennent au moins. Sécurité militaire évidemment face à la Russie, sécurité économique et d’approvisionnement en énergie et matières premières face à la Chine notamment, mais aussi sécurité alimentaire et sécurité que l’on pourrait qualifier de civique face aux cyberattaques et autres opérations orchestrées de désinformation et de déstabilisation contre nos démocraties libérales.
Maître mot de la présidence polonaise, la sécurité doit être comprise avec son corollaire, l’autonomie : l’Europe doit se préparer à des ruptures d’approvisionnement et apprendre à ne compter que sur elle-même en cas de crise majeure. Dans le domaine de la sécurité et de la défense, la traduction évidente de cette approche est la maxime bien connue Si vis pacem, para bellum ("Si tu veux la paix, prépare la guerre"). Les Européens doivent se préparer à se défendre seuls, quand bien même ils bénéficieraient du parapluie américain, dont Trump conditionne aujourd’hui le maintien à une augmentation de leur effort de défense. Cette autonomie ne saurait se concevoir sans une industrie européenne pour fabriquer des matériels de défense made in Europe : comment imaginer que...
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24/12 - "Le retour de Donald Trump va être une révolution" : le plan d’Israël pour annexer la Cisjordanie
Lorsqu’il a entendu le prochain ambassadeur américain en Israël s’exprimer, Uri Bank n’en a pas cru ses oreilles. Cet habitant de Neve Daniel, une colonie cossue de Cisjordanie, milite depuis des décennies au sein de la droite ultranationaliste israélienne. Avec Mike Huckabee, fraîchement nommé par Donald Trump, il vient de trouver un allié zélé. Proche des milieux évangéliques et ex-gouverneur de l’Arkansas, le républicain exprime sans détour sa rupture avec les positions traditionnelles américaines : "Je suis opposé à la solution à deux Etats [NDLR : Israël et la Palestine]. C’est une ligne que Donald Trump a tenue et j’espère qu’il continuera à le faire. Je n’ai jamais utilisé le terme de Cisjordanie - une telle chose n’existe pas -, je parle de Judée-Samarie et je dis qu’il n’y a pas d’occupation. C’est une terre occupée par le peuple légitime ici depuis trois mille cinq cents ans, depuis l’époque d’Abraham", a-t-il déclaré au site sioniste religieux Arutz 7.
"C’est proprement miraculeux. Jamais un responsable américain de ce niveau n’avait été aussi loin", jubile Uri Bank. Il a d’autant plus de raisons de se réjouir que la future administration Trump est largement dominée par des soutiens inconditionnels du nationalisme israélien. Le prochain secrétaire d’Etat, Marco Rubio, œuvre de longue date pour la hausse de l’aide militaire à Israël et appelle à l’éradication du Hamas. Elise Stefanik, nouvelle ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU, s’est distinguée par sa lutte implacable contre l’antisionisme sur les campus...
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23/12 - Etats-Unis : l’inquiétude des réfugiés face au retour de Donald Trump
Récolter des dons, trouver des financeurs, recruter des bénévoles. A quelques jours de la nouvelle année, tout n’est plus qu’une question de temps. Le 20 janvier marquera le premier jour du retour de Donald Trump au Bureau ovale. Une échéance à laquelle se préparent les associations de défense des réfugiés aux Etats-Unis. Réputé pour sa politique anti-immigration menée lors de son premier mandat en 2017-2021, le républicain a confirmé lors de sa campagne présidentielle qu’il resterait sur cette même orientation une fois au pouvoir. En septembre, il proposait sur le réseau social X un programme contre l’immigration, ciblant les migrants sans papiers, mais également la "suspension immédiate" du programme d’installation des réfugiés (USRAP). Le "Projet 2025", un plan politique élaboré pour la prochaine administration républicaine, suggère même au futur président de citer le nombre de record de traversées de migrants ayant eu lieu durant le mandat de Joe Biden, pour justifier l’arrêt du programme américain d’admission des réfugiés.
Depuis l’élection du magnat de l’immobilier le 5 novembre, les associations de défense des réfugiés œuvrent donc pour le maintien du programme. D’après The New York Times, les bénévoles ont même tenté de rencontrer Marco Rubio, candidat de Donald Trump au poste de secrétaire d’Etat, dans l’espoir de le convaincre de préserver ce dispositif. En vain. Sans rétropédalage du républicain, nombre de réfugiés, dont la réinstallation aux Etats-Unis a été approuvée, pourraient se retrouver bloqués à...
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23/12 - EXCLUSIF. Les coulisses du gouvernement : le coup de fil de Le Pen à Bayrou, le non de Macron à Darmanin
Vigilance jaune, vent modéré, dimanche 22 décembre à la mi-journée, Xavier Bertrand est ministre de la Justice. A deux reprises dans les jours qui précèdent, François Bayrou a confirmé au président des Hauts-de-France sa nomination à la Chancellerie. Le problème avec les promotions annoncées trop tôt, c’est qu’elles ont le temps d’irriter leurs opposants. Vigilance orange, une bourrasque et l’information parvient aux oreilles de Marine Le Pen ce même dimanche 22. Elle peine à le croire.
Trois jours plus tôt, la patronne des députés du Rassemblement national a eu la bonté d’envoyer l’élu du Nord Sébastien Chenu déclarer sur RTL que "Xavier Bertrand secrétaire d’Etat au Tourisme" - même si cela serait perçu comme "une provocation" - ne provoquerait pas une censure de François Bayrou par le RN d’entrée de jeu. Mais comment le Premier ministre peut-il songer un instant que le parti lepéniste resterait placide devant un Xavier Bertrand Garde des Sceaux ? Bien sûr, le ministre de la Justice ne peut influencer le tribunal de Paris qui rendra, le 31 mars prochain, sa décision dans le procès des assistants parlementaires mais il n’empêche. L’ancienne candidate à la présidentielle le sait : parmi ses 11 millions d’électeurs, ils sont nombreux à croire que les liens sont troubles entre le ministère de la Justice et les juges. L’arrivée de Xavier Bertrand place Vendôme serait interprétée comme le signe de son affaiblissement, elle doit agir.
Vigilance rouge, tempête dans le combiné de François Bayrou. C’est Marine Le Pen au bout...
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23/12 - Guerre en Ukraine : ces pertes très importantes chez les soldats nord-coréens
Plus de 3 000 soldats nord-coréens ont été "tués" ou "blessés" dans les combats avec les forces ukrainiennes dans la région frontalière russe de Koursk, dont ces dernières occupent une partie du territoire, a assuré ce lundi 23 décembre le président ukrainien, Volodymyr Zelensky.
"Selon de premières informations, le nombre des soldats nord-coréens tués ou blessés dans la région de Koursk a déjà dépassé 3 000", a déclaré Volodymyr Zelensky sur X. Ces chiffres dépassent de loin les estimations de l’état-major de l’armée sud-coréenne, qui a fait état lundi de plus de 1 100 militaires nord-coréens tués ou blessés en se battant contre l’Ukraine aux côtés de la Russie.
Confrontée depuis bientôt trois ans à l’invasion russe, l’Ukraine a lancé début août une attaque surprise dans la région de Koursk, la première offensive terrestre en territoire russe depuis la Deuxième guerre mondiale. Elle en contrôle toujours une petite partie. Plusieurs milliers de soldats nord-coréens ont été envoyés en Russie ces dernières semaines pour appuyer les forces russes, selon les Occidentaux.Vers l’envoi de troupes supplémentaires ?
Ce lundi, Volodymyr Zelensky a corroboré les déclarations de Séoul sur la probable fourniture de nouvelles troupes et armes nord-coréennes à la Russie. "Il y a des risques que la Corée du Nord envoie des troupes et des équipements militaires supplémentaires à l’armée russe", a averti Volodymyr Zelensky, promettant "des réponses tangibles" de Kiev.
L’état-major de l’armée sud-coréenne a également dit avoir observé des...
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23/12 - Elisabeth Borne à l’Education, Eric Lombard à l’Economie… La composition du gouvernement Bayrou
A la veille du réveillon de Noël, François Bayrou a finalement composé son gouvernement. Le secrétaire général de l’Elysée Alexis Kohler a annoncé ce lundi 23 décembre la liste des nouveaux ministres. 35 au total, dont 14 de plein exercice, - loin de l’éternelle promesse de "gouvernement resserré" - dans lequel on retrouve bon nombre de personnalités déjà présentes dans le gouvernement de Michel Barnier, et d’autres issus des exécutifs précédents.
Ainsi, ce gouvernement comptera notamment deux anciens Premiers ministres, Elisabeth Borne et Manuel Valls. La première aura dans son portefeuille l’Education nationale, l’Enseignement supérieur et la Recherche. Manuel Valls, absent de toute fonction gouvernementale depuis son départ de Matignon en décembre 2016, hérite d’un très gros portefeuille à l’Outre-mer où il devra notamment gérer la situation à Mayotte et en Nouvelle-Calédonie.
Trois mois après avoir quitté l’Intérieur, Gérald Darmanin retourne au gouvernement, en charge de la Justice, poste initialement proposé par François Bayrou à Xavier Bertrand. Il travaillera en binôme avec Bruno Retailleau, reconduit au ministère de l’Intérieur.
À l’heure où la France a besoin de femmes et d’hommes qui s’engagent, je prends mes responsabilités et remercie le Président de la République et le Premier ministre de leur confiance.
Comme Garde des Sceaux, ministre de la Justice, la fermeté, la rapidité et la proximité…— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) December 23, 2024
Le centriste (MoDem) Jean-Noël Barrot et le macroniste (Renaissance)...
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23/12 - Un "espion relais" entre la Mitterrandie et l’URSS ? Les mille vies du "colonel" Harris Puisais
Journalistes, élus, conseillers, diplomates… Ils ont tous fréquenté assidument l’Elysée. Leur autre point commun ? Ils étaient des espions du Kremlin. Le KGB et ses successeurs ont recruté ces "taupes" en misant sur l’idéologie, l’égo, parfois la compromission, souvent l’argent. Ils devaient rapporter tout ce qu’ils voyaient. Dans les grandes occasions, on les missionnait pour intoxiquer le "Château". Révélations sur la pénétration russe au sein du pouvoir français, jusqu’à la présidence de la République, depuis le général de Gaulle jusqu’à Emmanuel Macron.
EPISODE 1 - Les espions russes au cœur de l'Elysée, nos révélations : comment la DGSI protège les présidents
EPISODE 2 - "André", l'espion du KGB au journal "Le Monde" : les derniers secrets d’un agent insaisissable
EPISODE 3 - Un espion du KGB aux côtés du général de Gaulle ? Enquête sur l'affaire Pierre Maillard
EPISODE 4 - Un agent du KGB à l'Assemblée : nos révélations sur Jacques Bouchacourt, alias "Nym"
EPISODE 5 - Pierre Sudreau, le ministre très proche du KGB : ces documents inédits qui en disent long
EPISODE 6 - Journaliste à l’AFP et taupe du KGB sans le savoir : l'incroyable affaire Jean-Marie Pelou
EPISODE 8 - Alexandre Orlov, le diplomate devenu agent d'influence de Vladimir Poutine en France
EPISODE 9 - Alexandre Benalla et le mystérieux contrat russe : enquête sur ses liens avec les oligarques
EPISODE 10 - Nos révélations sur ces espions russes parvenus au coeur de l’Elysée : "La menace numéro un, c'est..."
Une dizaine de...
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23/12 - "Nous ne sommes pas à vendre" : la mise au point du Groenland après les allusions de Donald Trump
"Nous ne sommes pas à vendre et ne le serons jamais". Cette précision du Premier ministre du Groenland peut paraître absurde. Mais elle vient répondre directement à Donald Trump, qui a de nouveau remis en question la souveraineté de ce territoire autonome du Danemark et émis la possibilité de le voir passer sous le giron américain.
"Pour la sécurité nationale et la liberté à travers le monde, les Etats-Unis d’Amérique estiment que la propriété et le contrôle du Groenland en font une nécessité absolue", a ainsi écrit ce dimanche le futur président américain sur son réseau Truth Social, sans préciser plus clairement ce qu’il entendait par là.
Mais ces déclarations font écho à d’autres tenues lors de son premier mandat, en 2019 plus précisément. Donald Trump avait alors ouvertement envisagé l’achat par les Etats-Unis de ce territoire de l’Arctique, évoquant une potentielle "grosse transaction immobilière" qui serait "stratégiquement intéressante".Des provocations qui se multiplient
L’affaire avait alors provoqué une crise diplomatique avec le Danemark, membre de l’Otan et auprès duquel est rattaché ce territoire glacé grand comme quatre fois la France. "Le Groenland n’est évidemment pas à vendre", avait alors réagi le gouvernement groenlandais, tandis que la Première ministre danoise Mette Frederiksen avait qualifié l’offre de Donald Trump d'"absurde". Une déclaration qui était mal passée du côté du républicain, qui avait traité la cheffe du gouvernement danois de "désagréable," et avait annulé une visite officielle à...
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23/12 - Cal Newport (Georgetown) : "Au travail, on se fiche du nombre de mails que vous envoyez !"
Dossiers qui s’accumulent, communications incessantes par mails ou Slack, réunionite aiguë, horaires extensibles… De nombreux travailleurs ont le sentiment de devoir faire preuve d’une suractivité débordante afin de démontrer leur utilité au sein d’une entreprise. Mais dans Slow Productivity (Alisio), Cal Newport part en guerre contre ce qu’il nomme la "pseudo-productivité", une mauvaise façon selon lui d’évaluer le travail des collaborateurs. L’homme n’est nullement un zadiste décroissant. Professeur au département d’informatique de l’université de Georgetown, collaborateur du New Yorker et auteur de best-sellers comme Deep Work, Cal Newport aime prôner les vertus de la concentration face aux distractions numériques et au travail ostentatoire.
Dans Slow Productivity, qui vient d’être nommé parmi les meilleurs livres de l’année par le magazine The Economist, ce spécialiste plaide pour faire moins de choses afin de les faire mieux, en privilégiant la qualité à la quantité. Dans un entretien à L’Express, il donne ses conseils pour protéger son temps des messageries comme des contraintes administratives, adapter son rythme en fonction du moment, et explique comment une entreprise peut faire pour se focaliser sur une productivité vraiment utile.
L’Express : Pourquoi est-il si difficile de mesurer la productivité des travailleurs dans l’économie du savoir, par rapport à d’autres secteurs impliquant des activités physiques, comme l’industrie ?
Cal Newport : Dans l’industrie manufacturière, il n’y a généralement...
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23/12 - Scorbut : pourquoi cette maladie revient chez les enfants en France
C’est une pathologie que l’on pensait éradiquée dans les pays les plus développés. Cette fameuse "maladie des marins", qui avait ravagé tant d’équipages lors des expéditions maritimes de la Renaissance, dont les cas avaient presque disparu en France et en Europe. Mais le scorbut semble bel et bien connaître une certaine résurgence dans l’Hexagone, en particulier chez les enfants, comme le montre une étude menée par les pédiatres de l’hôpital Robert-Debré, à Paris, publiée début décembre dans la prestigieuse revue britannique The Lancet.
Ces derniers, en collaboration avec l’Inserm et les universités de Paris Cité et de Guyane, ont ainsi étudié l’augmentation des cas de scorbut chez les enfants en France entre janvier 2015 et novembre 2023. Pour cela, ils se sont basés sur le "Programme de médicalisation des systèmes d’information" (PMSI), qui recense toutes les hospitalisations en France chaque année. Et les résultats, bien que loin d’atteindre des chiffres très élevés, restent inquiétants : 888 patients atteints de scorbut ont été détectés sur cette période, avec une moyenne d’âge de 11 ans.
Les causes du scorbut sont connues : une carence extrême et prolongée en vitamine C. Cette substance, que le corps ne produit pas naturellement et qui est indispensable pour le bon fonctionnement de notre corps et de notre système immunitaire, doit donc être trouvée par l’être humain dans son alimentation. On en trouve en grande quantité notamment dans les agrumes, d’autres fruits comme la fraise ou le kiwi, ou encore dans le...
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23/12 - Philippines : l’achat d’un système américain de missiles provoque la colère de la Chine
L’armée philippine a annoncé lundi 23 décembre qu’elle envisageait d’acquérir un système américain de missiles de moyenne portée afin de protéger ses intérêts maritimes, un projet aussitôt qualifié de "course aux armements" et de "provocation" par Pékin.
L’arrivée de missiles moyenne portée aux Philippines date de fin avril, lorsque l’armée américaine a déployé le système de missiles Typhon aux Philippines dans le cadre d’exercices militaires conjoints annuels. Finalement, Manilles a décidé de le maintenir ce système de missiles sur place malgré les critiques de Pékin. "Il est prévu de l’acquérir parce que nous voyons sa faisabilité et sa fonctionnalité dans notre concept de mise en œuvre de la défense de l’archipel", a déclaré le chef de l’armée philippine, le lieutenant général Roy Galido, lors d’une conférence de presse. "Je suis heureux d’annoncer à nos compatriotes que votre armée est en train de développer cette capacité dans l’intérêt de la protection de notre souveraineté", a-t-il dit, ajoutant que le nombre total d’armes à acquérir dépendrait de considérations "économiques".
En règle générale, il faut au moins deux ans ou plus à l’armée philippine pour acquérir un nouveau système d’armement à partir du stade de la planification, a expliqué Roy Galido, précisant que ce système n’avait pas encore été budgétisé pour 2025. Le lanceur de missiles terrestre à "capacité moyenne", développé par la société américaine Lockheed Martin pour l’armée américaine, a une portée de 480 kilomètres, bien qu’une version à plus longue portée soit...
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23/12 - Procès Samuel Paty : "Le verdict a démontré le poids de la rumeur"
Même s’il n’est pas démontré qu’ils ont souhaité l’issue fatale, "ils ont préparé les conditions d’un passage à l’acte terroriste", ont estimé les magistrats de la Cour d’assises spéciale de Paris au sujet de Brahim Chnina et d’Abdelhakim Sefrioui, qui avaient initié la campagne de haine sur les réseaux sociaux menant à l’assassinat de Samuel Paty. Le 20 décembre dernier, le père de l’adolescente auteure du mensonge initial proféré à l’égard du professeur et le prédicateur islamiste ont été déclarés coupables d’association de malfaiteurs terroriste et respectivement condamnés à 13 et 15 ans de réclusion criminelle.
Les six autres personnes impliquées, à des degrés divers, dans l’attentat ont également été reconnues coupables et ont écopé de peines allant de trois ans de prison avec sursis à 16 années de réclusion criminelle. Avant d’annoncer le verdict, le président de la cour, Franck Zientara, a avancé avoir pris en compte "la gravité exceptionnelle des faits s’agissant de l’assassinat d’un enseignant à la sortie (d’un) collège par décapitation au moyen d’une arme blanche". Avant de souligner que "ces faits d’une barbarie absolue constituent une atteinte irrémédiable aux valeurs de la République et à la laïcité".
L’historienne Valérie Igounet, auteure avec Guy Le Besnerais, du roman graphique Crayon Noir. Samuel Paty, histoire d’un prof (éditions StudioFact, 2023), revient sur ces sept semaines de débat à l’issue desquelles le verdict inédit rendu par la Cour fera office de jurisprudence.
L’Express : Le poids de la rumeur a été au...
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23/12 - Attaque en Allemagne : pourquoi le profil de l’assaillant intrigue les enquêteurs
Magdebourg, Allemagne. Vendredi 20 décembre. Il est 19h03, heure locale, lorsqu’un homme, monté à bord d’un véhicule BMW, fauche la foule d’un marché de Noël sur près de 400 mètres. Un garçon de 9 ans et quatre femmes, âgées de 45 à 75 ans, sont tués dans l’attaque, et plus de 200 personnes sont blessées. Un bilan qui pourrait encore s’alourdir. Présenté à un juge samedi soir, le suspect a été placé en détention provisoire pour meurtre, tentative de meurtre et lésions corporelles graves. Selon des médias allemands, la veille de l’attaque,avait ignoré une convocation judiciaire à Berlin, où il était poursuivi pour un esclandre dans un commissariat qui refusait d’enregistrer sa plainte.
Trois jours après les faits, une question subsiste : quelles ont été les motivations de ce médecin saoudien de 50 ans, réfugié en Allemagne depuis 2006 ? Dans une déclaration à la presse, le procureur local Horst Walter Nopens a affirmé que le crime "pourrait avoir comme arrière-plan un mécontentement à l’égard de la manière dont les réfugiés d’Arabie saoudite sont traités en Allemagne".Critique envers les autorités
"Les opinions et déclarations du suspect seront examinées de même que les indices et procédures auprès des différentes autorités et de la justice, afin d’en tirer les conclusions appropriées", a précisé la ministre de l’Intérieur Nancy Faeser dans un communiqué. Depuis samedi, les autorités allemandes commencent à lever un coin de voile sur les motivations de ce que le chancelier Olaf Scholz a qualifié "d’acte terrible" et "fou". Et...
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23/12 - Etats-Unis : la nouvelle charge de Donald Trump contre "le délire transgenre"
Devant une foule de jeunes militants conservateurs de Phoenix, en Arizona dimanche 22 décembre, Donald Trump, avec la même méthode que lors de ses meetings, a tenté de tracer les lignes de ses premiers pas à la Maison-Blanche dès le 20 janvier prochain. "Sous l’administration Trump, la politique officielle des États-Unis sera appliquée, c’est-à-dire qu’il n’y a que deux genres : les hommes et les femmes", a-t-il lancé sous les applaudissements au cours de son intervention d’une heure et demie. "Dès le premier jour (de mandat, NDLR), nous allons stopper la tendance délirante transgenre", a poursuivi le vainqueur de la présidentielle du 5 novembre.
Dès l’investiture le 20 janvier, "je signerai des décrets pour mettre fin aux mutilations sexuelles des enfants, exclure les transgenres de l’armée et les exclure des écoles primaires, des collèges et des lycées", a martelé le prochain président américain. Les traitements médicaux destinés aux mineurs pour changer de genre ou l’accès des femmes transgenres aux compétitions sportives féminines sont des sujets brûlants dans des Etats-Unis polarisés. Pendant la campagne électorale, le milliardaire républicain avait brandi à l’envie l’épouvantail de ce que le camp conservateur voit comme le diktat de la bien-pensance. Il a également ciblé les programmes de diversité, d’équité et d’inclusion dans les institutions publiques et les entreprises privées. Il a promis d’interdire ces programmes parce que "nous croyons au système du mérite" aux États-Unis.Des vielles promesses de...
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23/12 - Honda et Nissan entament des négociations en vue d’une fusion
Le géant japonais de l’automobile Honda et son compatriote en difficulté Nissan se sont entendus pour ouvrir des négociations en vue d’une fusion susceptible de donner naissance au numéro trois mondial du secteur, a indiqué Nissan dans un communiqué ce lundi 23 décembre.
Ce projet intervient alors que les constructeurs traditionnels sont laminés par l’essoufflement du marché et l’onéreuse transition dans l’électrique, virage technologique dominé par l’Américain Tesla et les groupes chinois, BYD en tête. A l’instar de l’allemand Volkswagen, Honda et Nissan ont vu leurs ventes dégringoler en Chine, premier marché mondial dont ils sont très dépendants.
Déjà associés dans un "partenariat stratégique", Honda et Nissan, deuxième et troisième constructeurs japonais derrière Toyota, souhaitent conclure "un accord définitif" d'ici juin 2025, selon le protocole d'accord signé lundi. Leur objectif : se réunir sous une "holding unique", qu'ils projettent d'introduire en Bourse en août 2026.
Ce mariage permettrait de partager les coûts élevés et risques du développement de modèles électriques et de batteries, en sécurisant les chaînes d'approvisionnement et gagnant en compétitivité via des économies d'échelle. Mitsubishi Motors, dont Nissan est le principal actionnaire, déterminera d'ici "fin janvier" s'il entend intégrer cette nouvelle alliance, où chacun pourrait assembler ses véhicules dans les usines des partenaires. Les trois constructeurs réunis constitueraient le troisième groupe automobile mondial, avec quelque huit...
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23/12 - Les quatre leçons de management du chantier de Notre-Dame, par Julia de Funès
La reconstruction de Notre-Dame, au-delà de l’exploit humain et technique qu’elle matérialise, nous offre une véritable leçon de management, à mille lieues des séductions faciles de la démagogie ambiante. Dans cette aventure d’exception, ce sont les compagnons du Devoir qui tiennent le premier rôle. Ces artisans d’élite, maîtres en charpenterie, maçonnerie, sculpture, peinture ou couverture, perpétuent des savoir-faire multiséculaires. Leur ouvrage, à la fois minutieux et grandiose, met en lumière une excellence artisanale que notre époque a trop souvent reléguée dans l’ombre. Il est en effet temps d’en finir avec cet antique mépris qui cantonne l’apprentissage, le manuel et l’artisanal à des voies de garage ou à des filières de seconde zone.
Ce dédain tire ses racines d’un dualisme simpliste - que la philosophie antique a inauguré - entre le travail intellectuel, domaine supposé de la vérité et de la connaissance, et la matière, le sensible, domaine du corps, censé tromper l’objectivité et entraver la connaissance. Notre-Dame, par sa majestueuse reconstruction, enjoint à un renversement salutaire et commande de bannir ce snobisme têtu, ces hiérarchies tenaces, ces arbitrages injustes qui jugent le travail manuel moins noble que l’abstraction intellectuelle.
L’un des autres défis les plus remarquables de ce chantier a été d’allier le respect des techniques anciennes et l’intégration des technologies modernes (IA, modélisation 3D, etc.). Dans ce contexte, l’innovation n’a pas cherché à supplanter la tradition ;...
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23/12 - Mayotte : en quoi consiste la journée de deuil national décrétée par Emmanuel Macron ?
La France est en deuil national ce lundi 23 décembre. En visite à Mayotte la semaine dernière, après le passage dévastateur de l’ouragan Chido, Emmanuel Macron avait annoncé cette journée, en solidarité avec l’île. Pour cette journée de "deuil national", le chef de l’Etat a annoncé que les drapeaux seraient en berne et qu’une minute de silence serait observée à la mi-journée, notamment dans les services publics. Il a également appelé les Français, partout sur le territoire, à l’observer.
"Nous partageons tous la peine des Mahorais", a-t-il écrit sur son compte X, le 19 décembre. "Nos drapeaux seront en berne. Tous les Français seront invités à se recueillir à 11 heures", a-t-il ajouté. Le bilan provisoire de la catastrophe naturelle, facilitée par le réchauffement climatique, s’élève à 35 morts et environ 2 500 blessés, mais les autorités, qui craignent un nombre de victimes plus élevé, ont diligenté une mission de recherche.
Nous sommes une Nation.
Nous partageons tous la peine des Mahorais.
Je décréterai le deuil national pour ce lundi 23 décembre. Nos drapeaux seront en berne. Tous les Français seront invités à se recueillir à 11h.— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) December 19, 2024Présidents défunts et victimes du terrorisme
La décision, prise par Emmanuel Macron par décret, est rare en France : ce n’est que la dixième fois qu’une telle journée est organisée sous la Ve République.
Le deuil national n’est "pas une cérémonie, à la différence de l’hommage national et des obsèques nationales", indique le site Vie...
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23/12 - "Parfois, la réalité dépasse l’imagination" : en coulisses, l’Europe se prépare au retour de Donald Trump
Ses premiers mots résonnent encore à leurs oreilles. La victoire de Donald Trump est à peine confirmée le 6 novembre dernier que les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union européenne se bousculent pour l’appeler. Ensemble, ils ont décidé qu’il fallait interagir rapidement et souvent avec le vainqueur. Mais au bout du fil, après les félicitations de rigueur, le futur président des Etats-Unis laisse vite percer son mécontentement. "C’est le bazar ! Le monde est devenu un vrai bazar, tempête-t-il auprès de l’un de ses premiers interlocuteurs. Quand je suis parti, il n’y avait pas de guerre. Maintenant il y a en a deux, au Moyen-Orient et en Ukraine. Et je vais devoir m’en occuper." En face, les Européens ne sont pas totalement pris au dépourvu, ils ont préparé des réponses simples dans un langage clair. Au téléphone, ils jouent sur la corde sensible en alertant sur l’effet désastreux que pourrait produire un abandon précipité de l’Ukraine, à un moment où la Chine observe de très près le conflit avec la Russie : le futur président des Etats-Unis d’Amérique a-t-il vraiment envie de passer pour un mou aux yeux de ses homologues russes et chinois ?
Ces premiers échanges sont tout sauf anodins. Dans les mois à venir, la marche du monde pourrait dépendre de la capacité de quelques-uns à trouver les bons mots pour s’adresser à Donald Trump. La personnalité de l’ex-magnat de l’immobilier est largement prise en considération dans les stratégies que préparent les dirigeants des pays de l’Union européenne. Ils en ont...
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23/12 - Gouvernement, retraites, immigration... Ce qu’il faut retenir de l’interview de François Bayrou
Un gouvernement "d'expérience" pour "réconcilier" les Français : François Bayrou a convoqué des poids lourds, dont les anciens Premiers ministres Elisabeth Borne et Manuel Valls, pour former son équipe, attendue de pied ferme dans une Assemblée nationale sans majorité.
Le nouveau Premier ministre s'est dit "fier" d'un "collectif d'expérience pour réconcilier et renouer la confiance avec tous les Français", annoncé dix jours après son arrivée à Matignon. Une équipe de 35 membres, moins nombreuse que le gouvernement Barnier (42) mais moins resserrée qu'envisagé, et quasiment paritaire avec 18 femmes et 17 hommes. Et marquée par une certaine continuité avec 19 ministres conservés dans la nouvelle équipe. Qui suscite déjà une avalanche de critiques des oppositions.
Les infos à retenir :
⇒ L’opposition critique vivement le nouveau gouvernement de François Bayrou
⇒ Elisabeth Borne, Gérald Darmanin et Manuel Valls de retour dans le gouvernement
⇒ Bruno Retailleau maintenu au ministère de l’Intérieur
22h10François Bayrou dit qu'il ne sollicitera pas la confiance de l'Assemblée sur sa déclaration de politique générale
Le Premier ministre a indiqué qu’il ne devrait pas solliciter de vote de confiance lors de son discours de politique générale. "Il y en aura une sorte, avec une motion de censure probablement."
22h06Mayotte : François Bayrou "pense" que le nombre de victimes "se compte en dizaines et pas en milliers"
Le Premier ministre a dit pensé sur BFMTV que le nombre de morts se comptait "en dizaines" et non "en...
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23/12 - Humilié par Donald Trump, lâché par les siens, menacé de censure : Justin Trudeau sur un fil
Remaniement ministériel, menace de censure par l’ensemble de l’opposition au Parlement, spectre d’une démission du chef de l’exécutif… Non, nous ne sommes pas en France mais au Canada, où Justin Trudeau a vécu une des semaines les plus tendues depuis sa prise de fonction comme Premier ministre en 2015.
S’il était déjà contesté dans son propre parti depuis de longs mois, avec une courbe de popularité en chute libre, les choses se sont accélérées lundi 16 décembre. Le jour choisi par Chrystia Freeland, la numéro 2 du gouvernement canadien, pour annoncer avec fracas sa démission du gouvernement. "Nous nous trouvions en désaccord sur la meilleure voie à suivre pour le Canada", au moment où le pays est confronté à "un grand défi", a-t-elle écrit dans une lettre adressée au Premier ministre et diffusée sur X.
See my letter to the Prime Minister below // Veuillez trouver ma lettre au Premier ministre ci-dessous pic.twitter.com/NMMMcXUh7A— Chrystia Freeland (@cafreeland) December 16, 2024
Ce "grand défi", dont parle celle qui était également ministre des Finances, se trouve à 900 kilomètres au sud d’Ottawa : à Washington. Il risque d’ébranler à nouveau la région - et le monde. Cette "menace", donc, c’est celle que représente à ses yeux Donald Trump, qui fera son grand retour à la Maison-Blanche le 20 janvier prochain. Durant toute sa campagne, le futur président américain n’a cessé de marteler sa volonté de rétablir d’importants tarifs douaniers envers tous les partenaires commerciaux des Etats-Unis, et notamment à hauteur...
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23/12 - Guerre en Ukraine : les armes "low cost", clé de la résistance face à l’armée russe ?
Dans la région de Koursk, ce 6 août, le drone ukrainien file à vive allure. Sa cible, un hélicoptère d’attaque russe Mi-28, qui s’approche à basse altitude. Après une embardée, le petit engin parvient à toucher le rotor arrière de l’appareil. Si les services de sécurité ukrainiens revendiquent la destruction de l’aéronef en plein vol, les Russes affirmeront qu’il est parvenu à atterrir en urgence et à sauver son équipage. Quel qu’ait été le résultat de cette attaque spectaculaire, elle a marqué une première dans l’histoire du conflit. Et illustré de façon remarquable la manière dont les technologies à bas coût - parfois issues du civil - ont bouleversé la conduite de la guerre. "Il y a eu plusieurs cas de drones à quelques centaines de dollars touchant des hélicoptères à plusieurs millions", confirme une source militaire ukrainienne.
Confrontée à une armée russe aux moyens bien supérieurs, l’Ukraine a été contrainte de chercher des solutions innovantes pour résister. Et après bientôt trois ans de guerre, la demande de matériel bon marché va croissant. "Nous avons besoin d’armes peu coûteuses et que l’on peut produire rapidement", martèle un commandant ukrainien. Les drones FPV (First Person View, en français "vue à la première personne") en sont l’un des meilleurs exemples. Pilotés en vue subjective par un opérateur relié à une caméra embarquée, ces engins volants ont rapidement envahi le champ de bataille. Début octobre, Volodymyr Zelensky a indiqué que l’Ukraine était aujourd’hui capable d’en produire quatre millions...
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22/12 - Journaliste à l’AFP et taupe du KGB sans le savoir : l’incroyable affaire Jean-Marie Pelou
Journalistes, élus, conseillers, diplomates… Ils ont tous fréquenté assidument l’Elysée. Leur autre point commun ? Ils étaient des espions du Kremlin. Le KGB et ses successeurs ont recruté ces "taupes" en misant sur l’idéologie, l’égo, parfois la compromission, souvent l’argent. Ils devaient rapporter tout ce qu’ils voyaient. Dans les grandes occasions, on les missionnait pour intoxiquer le "Château". Révélations sur la pénétration russe au sein du pouvoir français, jusqu’à la présidence de la République, depuis le général de Gaulle jusqu’à Emmanuel Macron.
EPISODE 1 - Les espions russes au cœur de l'Elysée, nos révélations : comment la DGSI protège les présidents
EPISODE 2 - "André", l'espion du KGB au journal "Le Monde" : les derniers secrets d’un agent insaisissable
EPISODE 3 - Un espion du KGB aux côtés du général de Gaulle ? Enquête sur l'affaire Pierre Maillard
EPISODE 4 - Un agent du KGB à l'Assemblée : nos révélations sur Jacques Bouchacourt, alias "Nym"
EPISODE 5 - Pierre Sudreau, le ministre très proche du KGB : ces documents inédits qui en disent long
EPISODE 7 - Un "espion relais" entre la Mitterrandie et l'URSS ? Les mille vies du "colonel" Harris Puisais
EPISODE 8 - Alexandre Orlov, le diplomate devenu agent d'influence de Vladimir Poutine en France
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EPISODE 10 - Nos révélations sur ces espions russes parvenus au coeur de l’Elysée : "La menace numéro un, c'est..."
Il était l’un...
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22/12 - La charge de la prix Nobel Maria Ressa contre Musk et Zuckerberg : "Viendra le jour où ils devront rendre des comptes"
Son "combat courageux pour la liberté d’expression" lui a valu le prix Nobel de la paix en 2021. La journaliste philippine Maria Ressa, critique virulente de l’ancien dirigeant Rodrigo Duterte, a subi un acharnement judiciaire de la part du régime autoritaire du président "punisseur", de 2016 à 2022. Ce dernier n’est plus au pouvoir, mais la rédactrice en chef du média d’investigation Rappler, qu’elle a cofondé en 2012, est bien placée pour savoir que les démocraties sont fragiles : "Après l’élection de Duterte, tous les contre-pouvoirs se sont effondrés en l’espace de six mois." La journaliste voit dans bien des démocraties actuelles les mêmes signaux inquiétants qui ont placé les Philippines entre les mains d’un tyran. Adversaire acharnée des géants de la tech et des réseaux sociaux - une "boue toxique" - Maria Ressa estime qu’ils sont le bras armé des autocrates, l’allumette qui pourrait réduire en fumée les fondements de nos démocraties libérales. Et ce dès 2025. "Notre écosystème d’information publique nous pousse de plus en plus à passer d’une pensée lente, rationnelle, basée sur le choix, à un instinct tribal, à la violence et à la haine", alerte-t-elle.
Roumanie, Corée du Sud, Etats-Unis… Même les pays où la compétition électorale est la plus libre flirtent désormais avec le danger. Et si l’ère des autocrates et des dictateurs n’en était qu’à ses débuts ? "2025 déterminera si la démocratie vit ou meurt", prévient l’auteure de Résistez aux dictateurs (Fayard, 2023). "Sommes-nous encore réellement libres de nos...
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22/12 - Mathieu Molimard : "Sur l’IHU de Marseille, il y a eu une défaillance de l’Etat à tous les niveaux"
Professeur de médecine, pharmacologue, pneumologue, chef de service au Centre hospitalo-universitaire de Bordeaux, Mathieu Molimard est aussi membre de la Société française de pharmacologie et de thérapeutique (SFPT). Depuis près de cinq ans, il est devenu l’une des figures de la lutte contre la désinformation médicale. Il s’est distingué par des prises de position claires et un discours direct, n’hésitant jamais à s’opposer aux médecins et chercheurs qui propagent de fausses informations, dont le Pr Didier Raoult. Si son engagement lui a valu des campagnes de diffamation d’une grande violence, cela n’a pas entamé sa détermination. Dernièrement, il a même obtenu, avec l’aide de nombreux autres chercheurs, la rétractation de la toute première étude de l’IHU de Marseille (IHUm) qui prétendait que l’hydroxychloroquine était efficace contre le Covid-19. Et il ne compte pas s’arrêter là.
La première étude du Pr Raoult sur l’hydroxychloroquine a été officiellement invalidée. Vous y avez grandement contribué, en menant le combat depuis plus de quatre ans. Comment avez-vous accueilli la nouvelle ?
Mathieu Molimard Cette rétractation est le minimum minimorum. Elle était essentielle, car cet article représentait la fondation du château de cartes qu’était la croyance selon laquelle l’hydroxychloroquine soigne le Covid-19. Mais il y a encore des dizaines d’études de l’IHUm qui doivent suivre. Je pense à celle menée, sans autorisation, sur des étudiantes de l’université d’Aix-Marseille qui ont dû effectuer des prélèvements...
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22/12 - "Severance", saison 2 : les séries peuvent-elles nous apprendre à mieux manager ?
Ambiance sous-sol aseptisé, néons blafards et salariés déshumanisés : Severance est de retour le 17 janvier sur Apple TV+. Dans cette série dystopique, les employés du sous-sol de l’entreprise Lumon ont tous une particularité : avoir choisi la "dissociation", une opération chirurgicale consistant à placer une puce dans leur cerveau pour définir une frontière cognitive imperméable entre vie privée et professionnelle. Résultat : leurs soucis personnels s’évanouissent aux portes du bureau. Et leur histoire avec. "Severance est sortie pile au moment de la généralisation du télétravail, quand cette question des frontières s’est justement posée", rappelle Claire Edey Gamassou, enseignante-chercheuse en management à l’université Paris-Est Créteil et co-organisatrice du colloque "Management en séries". "Cette fiction illustre bien ce que l’on apprend en sciences du management : être déconnecté de soi va à l’inverse du potentiel d’épanouissement d’un collectif."Un anti-manuel de management
Dans la première saison (attention spoiler), chacun des "dissociés" finit, en effet, par souffrir d’ignorer qui il est réellement et cherche désespérément à échapper à cette prison psychologique. Pourtant, pour tenter de garder ses employés calmes et motivés, Lumon déploie des trésors de créativités : des jeux de farce-et-attrape à gagner, des "gaufres parties" organisées dans une reproduction de la chambre du saint-patron ou encore des "séances bien-être" où l’on déroule aux salariés les qualités de leur "exter" (leur "eux-mêmes" dans la vie...
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22/12 - Un élève de primaire sur cinq cyberharcelé : "Sa Majesté des mouches" sur WhatsApp
Chaque année, l’association e-Enfance dévoile les résultats d’un baromètre qu’elle établit depuis quatre ans à propos du harcèlement scolaire. Le dernier millésime révèle un fait stupéfiant : parmi les bambins des écoles primaires, 20 % ont déjà subi un cyberharcèlement, un phénomène en hausse par rapport à 2023. On savait que les jeunes étaient près d’un quart à avoir déjà été confrontés à ce nouveau type de violence qui peut prendre la forme de brimades, d’insultes ou de menaces. Mais prendre conscience du fait que des enfants de 6 à 10 ans sont aussi concernés suscite immédiatement une question. Que font-ils seuls sur Internet ? 67 % des élèves de primaire sont déjà inscrits sur les réseaux sociaux. 93 % des collégiens le sont et 96 % des lycéens. Les mondes numériques recrutent donc de plus en plus tôt et absorbent l’intégralité d’une génération.
On sait que cela a des conséquences, notamment sur le sommeil : une étude universitaire menée outre-Atlantique montrait, il y a plus de dix ans déjà, que les jeunes de 13 à 18 ans dormaient de moins en moins en raison de la présence des écrans. Il leur aurait fallu deux heures de sommeil en plus par jour pour optimiser le développement de leur cerveau. Plus récemment, trois chercheurs des universités de Tours et d’Orléans ont étudié le sommeil de 778 enfants de 5 à 10 ans et ont montré qu’ils se reposaient quinze à vingt minutes de moins depuis quinze ans. Même les enfants en bas âge sont donc touchés par l’extension du domaine de l’insomnie et c’est encore physiologiquement plus...
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22/12 - Les maires sauveront-ils l’Europe ? : "Les villes sont les derniers bastions de la démocratie libérale"
Si les maires prenaient les commandes de l'Union européenne, arriveraient-ils à travailler ensemble et quelles seraient leurs priorités ? Tel est le point de départ d'une étude réalisée avant les élections européennes de juin dernier par Eurocities- réseau qui regroupe plus de 200 villes telles que Nice, Berlin, Stockholm, Varsovie ou encore Turin - et relayée notamment par la London School of Economics en novembre. L'enquête a mis en lumière les priorités politiques de près de 100 maires à travers l'Europe. "Ce qui rend cette étude particulièrement intéressante, c'est que nous avons cherché à comprendre s’il existait des différences entre les élus issus de différents partis politiques", explique à L'Express, Pietro Reviglio, chargé de mission à Eurocities. Des maires de centre gauche et de centre droit pour la plupart, qui, quelle que soit leur affiliation politique, se rejoignent sur bien des sujets. C'est le premier enseignement de cette enquête. Par ailleurs, tous ces édiles font des enjeux climatiques une priorité absolue. Ainsi, note l'enquête, si ces maires prenaient le pouvoir au Parlement européen, "le Green Deal européen (Pacte vert) bénéficierait probablement d'un soutien trans-partisan".
Dans le classement des dix autres domaines de préoccupation de ces élus, on retrouve aussi l'accès au logement, la sécurité ou encore le budget public. Sur bien des sujets, ces villes apparaissent comme un contre-poids "à leurs contextes nationaux relativement plus conservateurs" et à un Parlement européen où...
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22/12 - "Cette ’arnaque’ cessera immédiatement" : la dernière menace de Donald Trump contre le Panama
Une provocation de plus pour Donald Trump. Le président élu américain s’en est pris, ce samedi 21 décembre, aux droits de passage, selon lui "ridicules", auxquels sont astreints les navires américains empruntant le canal de Panama, et a menacé d’exiger la reprise du contrôle de cette voie de navigation par les Etats-Unis.
Donald Trump a laissé entendre que la Chine exerce une influence croissante sur le canal, une voie maritime essentielle pour les entreprises et les intérêts américains qui y font naviguer leurs marchandises entre les océans Atlantique et Pacifique.
"Notre marine et notre commerce sont traités de manière particulièrement injuste […] Les droits (de passage) que font payer le Panama sont ridicules", a déclaré sur son réseau Truth Social le républicain, qui doit succéder le 20 janvier au démocrate Joe Biden. "Cette 'arnaque' totale de notre pays cessera immédiatement", a-t-il promis.5 % du trafic maritime mondial
Le contrôle du canal de Panama, achevé par les Etats-Unis en 1914, a été entièrement rendu au pays d’Amérique centrale en 1999, en vertu d’un accord signé par le président démocrate Jimmy Carter en 1977. "C’était seulement au Panama de le gérer, pas à la Chine ou à qui que ce soit d’autre", a écrit le milliardaire. "Nous ne le laisserions ni le laisserons JAMAIS tomber entre de mauvaises mains !"
Si le Panama n’est pas en mesure de garantir "le fonctionnement sûr, efficace et fiable" de cette voie maritime, "nous exigerons alors que le canal de Panama nous soit restitué, en totalité, et...
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22/12 - Le nouveau gouvernement de François Bayrou ne sera pas connu ce dimanche soir
Des ministres LR, possiblement l’ancien maire socialiste de Dijon, François Rebsamen, pour la gauche : la composition du gouvernement de François Bayrou "avance" et son annonce serait imminente, après une première semaine à Matignon chargée en polémiques.
Nommé le 13 décembre à l’issue d’une journée rocambolesque, le patron du MoDem continue, ce week-end, à affiner son équipe, qu’il souhaite resserrée et la plus ouverte possible. "Cela avance. […] La structuration des grands pôles ministériels est fixée", a expliqué le président des députés MoDem, Marc Fesneau, dans La Tribune dimanche, confirmant que la liste complète du gouvernement devrait être présentée "en une seule fois" et "avant Noël".
Les infos à retenir
⇒ Le nouveau gouvernement ne sera pas connu ce dimanche soir, selon une source de l’exécutif à l’AFP
⇒ François Rebsamen prêt à "s’engager" dans le gouvernement Bayrou
⇒ Laurent Wauquiez refuse d’entrer au gouvernement, mais LR vers une participationLe gouvernement Bayrou ne sera pas annoncé ce dimanche
La composition du gouvernement de François Bayrou ne sera pas annoncée ce soir, a indiqué une source de l’exécutif à l’AFP. Selon BFMTV, qui donne la même information, trois points de blocage demeureraient : l’identité du ministre des Affaires étrangères, du futur locataire de Bercy, et le portefeuille qui serait attribué à Xavier Bertrand.Emmanuel Macron va recevoir François Bayrou "en fin d’après-midi"
Le président Emmanuel Macron va recevoir le Premier ministre François Bayrou ce dimanche en fin d’après-midi à...
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22/12 - L’Imec, la nouvelle route des Indes menacée par le conflit au Moyen-Orient
Dans une annexe du Quai d’Orsay, un soir pluvieux de décembre, Gérard Mestrallet s’adresse à une vingtaine de dirigeants d’entreprise. Habitué à l’exercice, l’ex-PDG de Suez déroule un discours rodé, carte à l’appui. Sur cette dernière, on peut voir un tracé reliant les ports indiens de Mundra et Mumbai à celui de Marseille, et un titre, en quatre lettres : Imec. Cet acronyme anglo-saxon, pour India-Middle East-Europe Economic Corridor (Corridor économique Inde Moyen-Orient Europe), est un projet de route commerciale né il y a un peu plus d’un an en marge du sommet du G20 à New Delhi. Son objectif ? Faciliter le transport de marchandises entre les trois zones grâce à un réseau maritime et ferroviaire de plus de 4 800 kilomètres. Une version revisitée de la mythique route des Indes. Les signataires sont les Etats-Unis, la France, l’Italie, l’Allemagne, l’Union européenne, l’Inde, l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis.
Pour donner corps à ce plan titanesque, c’est Emmanuel Macron en personne qui a mandaté Gérard Mestrallet. Et, comme aucun autre pays n’a encore désigné de représentant officiel, ce dernier se retrouve de facto l’architecte du projet. Reconverti en diplomate, l’ancien patron de 75 ans a pris la mission à bras-le-corps. Depuis près d’un an, il enchaîne les poignées de main avec ambassadeurs, membres de think tanks américains et responsables portuaires indiens. "Ce corridor n’est pas seulement un chemin de fer et des tuyaux. Il est important qu’il irrigue les zones traversées", assure Gérard...
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22/12 - Villas russes et comptes offshore : les derniers secrets de la fortune de Bachar el-Assad
Jeans bleus et t-shirts blancs. Ni voitures de luxe, ni yachts extravagants. Pendant près de vingt-cinq ans de règne, Bachar el-Assad a cultivé une image de modestie, presque d’austérité, en public. Sur ses photos de vacances, le cadre apparaît toujours sobre, comme celui d’une famille banale. L’ophtalmologue de formation, sorti des meilleures écoles de Londres, ne voulait pas ressembler à ses alter ego Saddam Hussein ou Mouammar Kadhafi, pour qui les démonstrations de démesure équivalaient au pouvoir absolu. "Nous menons une vie simple, en tous points semblable à celle de la classe moyenne de Damas", répétait sa femme Asma el-Assad à longueur d’interviews dans la presse occidentale, avant la guerre civile. Le 8 décembre, ce vernis de simplicité s’est effondré aussi vite que le régime de son mari.
Des vêtements de designers et des bijoux de luxe, il ne reste que des boîtes en carton, éventrées sur le sol de leur palais de Damas. Les tapis rouges restent en place pour recouvrir le marbre de cet édifice immense qui surplombe la capitale syrienne. Quelques heures seulement après la fuite de Bachar el-Assad, des centaines de Damascènes se sont précipités dans le bâtiment pour vider les tiroirs de leur si cher dictateur.Une fortune évaluée de 1 milliard à… 400 milliards de dollars ?
Sur les réseaux sociaux, les civils exposent leurs sacs Louis Vuitton, Hermès et Dior remplis de babioles, avant de crier leur stupéfaction devant les dizaines de voitures de luxe garées dans le garage du président déchu. "L’étendue...
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22/12 - Du trading dopé à l’IA ? La dernière technique des escrocs d’Internet pour attirer leurs victimes
Ici, on promet de "maximiser ses gains en un clic avec l’IA". Là, on affirme qu'elle repère des actions dont la valeur sera multipliée par 50. Plus bas, on vante les mérites d'une intelligence artificielle qui aide "à investir de manière plus intelligente et à réaliser des bénéfices quotidiens". Les messages, illustrés de photos générées par IA de robots et de cours de Bourse montant en flèche, utilisent les mêmes arguments : en adoptant des outils dopés à ChatGPT, les boursicoteurs seraient assurés de gagner des sommes faramineuses, très facilement.
Sur les réseaux sociaux, de nombreuses publicités sponsorisées de ce type apparaissent dans le flux des utilisateurs, sans qu’ils ne les cherchent. Chaque fois, ces messages, qui peuvent être vus par des dizaines de milliers de personnes, cachent une arnaque. Les escroqueries au trading, comme elles sont appelées, sont un filon bien connu et exploité depuis des années par les malfaiteurs. Mais pour convaincre leurs victimes, les arnaques "surfent sur les nouveautés du moment", pointe Marc Bouzy, avocat spécialisé dans les cyberescroqueries. Il y a quelques années, les cryptomonnaies étaient au centre des tactiques des pirates. "C’est désormais l’intelligence artificielle qui est à la mode, et on voit les malfaiteurs recycler tout le vocabulaire associé", précise l'expert. Sur X (ex-Twitter), Facebook et Instagram (du groupe Meta), une foule de publicités frauduleuses vante ainsi les mérites de leurs produits en utilisant des noms connus, comme ChatGPT et...
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22/12 - "Il avance partout" : dans la Drôme, les éleveurs dépourvus face à la progression du loup
Un collier en métal, forgé à la main, qu’Alain Baudouin présente comme l’une de ses plus précieuses possessions. D’un doigt, il trace les creux et les piques d’un accessoire conçu pour faire mal. "Je le mets autour du cou de mes chiens quand ils protègent le troupeau. Avec ça, les loups qui se risqueraient à les attaquer n’en sortent pas entiers", explique-t-il. Du haut de son 1,90 mètre, béret rouge et petite chemise contre le froid, le président de l’Association des éleveurs et bergers du Vercors-Drôme-Isère a soudain l’air très fatigué. Un joyeux remue-ménage d’animaux occupe son abri, niché au cœur de la montagne drômoise. Agneaux et moutons côtoient des bergers d’Anatolie - "La meilleure race pour effrayer le loup", estime l’éleveur. Chez lui, le prédateur est une hantise. Ce loup, il le craint. Vingt ans ont passé depuis les premières attaques qui ont marqué ses bêtes.
Autant d’années à se protéger, à former ses pairs, à dénoncer la présence de l’animal. Aujourd’hui, le prédateur ronge sans doute plus ses nerfs que son bétail. "On a l’impression de parler dans le vide, estime-t-il, regard mouillé et voix tremblante. Les éleveurs ne savent plus quoi faire." Le 24 octobre 2024, le tribunal correctionnel de Valence a condamné l’un d’eux à un an de prison avec sursis pour l’empoisonnement d’un loup il y a deux ans à Crupies, au sud du département. Une affaire montagnarde. Mais dorénavant, il fait aussi sentir sa présence dans la plaine. L’année dernière, une attaque de loup sur du bétail a été recensée en périphérie du...
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21/12 - Google : ses propositions à la justice américaine pour ne pas perdre Chrome
C’est un procès qui pourrait établir un précédent hors-norme dans la gestion du monopole exercé par une poignée de géants de la tech. Menacé de démantèlement au cours d’un procès historique pour pratiques anticoncurrentielles, Google a soumis, vendredi 20 novembre, à la justice américaine, des propositions pour éviter d’avoir à se séparer de son moteur de recherche Chrome, comme le réclame le gouvernement.
Dans un jugement historique rendu en août dernier, le juge Amit P. Mehta du tribunal de Columbia, dans l’Etat de Washington, avait conclu que Google avait illégalement maintenu un monopole injuste sur la recherche en ligne, en payant des entreprises comme Apple, Samsung et Mozilla pour que son moteur de recherche apparaisse automatiquement lorsque les utilisateurs ouvrent une page Internet sur leur téléphone ou leur ordinateur. En 2021, Google a déboursé un total de 26,3 milliards de dollars dans le cadre de ces accords. En réponse à cette infraction, la mesure corrective s’est avérée sévère : le juge a ordonné au géant du numérique de vendre Chrome, le navigateur le plus populaire du monde.
Une punition inédite, qui pourrait aussi remodeler entièrement l’activité de Google (et peut-être même l’économie numérique dans son ensemble), l’entreprise étant tellement associée à la recherche en ligne que son nom en est devenu un verbe synonyme. L’année dernière, la moitié des revenus de Google, soit 175 milliards de dollars, ont été générés par la recherche et les activités connexes. Le géant ne compte donc pas se laisser...
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21/12 - Sur les traces de Marville, l’énigmatique pionnier de la photographie
Qui était vraiment Charles Marville ? L’homme, qui a immortalisé les monuments et les artères de Paris avant et après les transformations de la capitale entreprises sous le Second Empire, compte parmi les pionniers de la photographie au XIXe siècle. Pourtant, sa vie et son œuvre restent énigmatiques à bien des égards. C’est ce que nous raconte la première biographie consacrée au personnage, un ouvrage XXL, richement documenté et illustré, qui se lit comme un roman policier.
Dans le rôle du limier, l’architecte et historien Bertrand Lemoine s’est attachée à retracer le parcours de Marville, dont on a découvert il y a seulement quelques années le véritable patronyme : né Charles-François Bossu en 1813, moqué par ses camarades d’école en raison de son nom, il adopte un pseudonyme dès ses débuts en tant qu'illustrateur graveur.
Pour l’inspecteur Lemoine, tout commence à Lectoure, dans le Gers, quand il découvre, en 2018, un tableau dans la vitrine d’un antiquaire. La toile, qui figure un homme, pinceau et palette à la main, ressemble à un autoportrait. Après recherche, l’homme s’avèrera être Charles Marville. S’est-il représenté lui-même ? A-t-il posé pour l’un de ses amis artistes ? Et, d’ailleurs, a-t-il même œuvré comme peintre, lui qui se présentait ainsi, mais dont, en dehors de la somme photographique qu’il a laissée, seuls des dessins nous sont parvenus ?
De ce personnage discret, qui travaillait à l’abri des regards dans son atelier de la rue d’Enfer – aujourd’hui Denfert-Rochereau -, on ne connait pas plus...
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21/12 - Pierre Sudreau, le ministre très proche du KGB : ces documents inédits qui en disent long
Journalistes, élus, conseillers, diplomates… Ils ont tous fréquenté assidument l’Elysée. Leur autre point commun ? Ils étaient des espions du Kremlin. Le KGB et ses successeurs ont recruté ces "taupes" en misant sur l’idéologie, l’égo, parfois la compromission, souvent l’argent. Ils devaient rapporter tout ce qu’ils voyaient. Dans les grandes occasions, on les missionnait pour intoxiquer le "Château". Révélations sur la pénétration russe au sein du pouvoir français, jusqu’à la présidence de la République, depuis le général de Gaulle jusqu’à Emmanuel Macron.
EPISODE 1 - Les espions russes au cœur de l'Elysée, nos révélations : comment la DGSI protège les présidents
EPISODE 2 - "André", l'espion du KGB au journal "Le Monde" : les derniers secrets d’un agent insaisissable
EPISODE 3 - Un espion du KGB aux côtés du général de Gaulle ? Enquête sur l'affaire Pierre Maillard
EPISODE 4 - Un agent du KGB à l'Assemblée : nos révélations sur Jacques Bouchacourt, alias "Nym"
EPISODE 6 - Journaliste à l’AFP et taupe du KGB sans le savoir : l'incroyable affaire Jean-Marie Pelou
EPISODE 7 - Un "espion relais" entre la Mitterrandie et l'URSS ? Les mille vies du "colonel" Harris Puisais
EPISODE 8 - Alexandre Orlov, le diplomate devenu agent d'influence de Vladimir Poutine en France
EPISODE 9 - Alexandre Benalla et le mystérieux contrat russe : enquête sur ses liens avec les oligarques
EPISODE 10 - Nos révélations sur ces espions russes parvenus au coeur de l’Elysée : "La menace numéro un, c'est..."
Pierre Sudreau...
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21/12 - Pologne : la fuite en Hongrie d’un ex-ministre recherché sème la zizanie
Autrefois nations sœur, la relation diplomatique entre la Pologne et la Hongrie a franchi un nouveau palier de tensions en fin de semaine. "L’ambassadeur hongrois en Pologne sera convoqué aujourd’hui pour recevoir une protestation officielle de la partie polonaise", a cinglé Varsovie dans un communiqué, vendredi 20 décembre au matin. Et de doubler le message en rappelant son propre ambassadeur en Hongrie pour "consultation". La cause de cette brusque montée en température : un "acte hostile" de Budapest à l’égard de la Pologne, dénonce cette dernière.
La veille, la Hongrie de Viktor Orbán a annoncé avoir accordé l’asile politique à un ancien secrétaire d’Etat au ministère de la Justice, recherché par les autorités de son pays. Marcin Romanowski, 48 ans, fait partie du PiS, ancien parti au pouvoir devenu l’opposition au Premier ministre polonais actuel, Donald Tusk. L’homme avait disparu des radars polonais il y a une dizaine de jours, après l’émission à son encontre d’un mandat d’arrêt par un tribunal polonais pour fraude présumée, ordonnant son placement en détention provisoire pour trois mois. Le parquet accuse cet ex-responsable politique, chargé de 2019 à 2023 de superviser un fonds d’aide aux victimes d’actes criminels, d’avoir commis onze infractions, dont le détournement de près de 40 millions d’euros.
Après s’être promptement réfugié en Hongrie, Marcin Romanowski a "déposé une demande d’asile qui lui a été accordée, en conformité avec la législation hongroise et européenne", a ainsi révélé le directeur...
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21/12 - EPR de Flamanville : le réacteur nucléaire enfin raccordé au réseau électrique
Après 17 ans de chantier et 12 ans de retard, le réacteur nucléaire EPR de Flamanville (Manche), réacteur le plus puissant de France, a été raccordé au réseau électrique national, ce samedi 21 décembre.
A 11 h 48, il "a commencé à produire ses premiers électrons. C’est un évènement historique pour toute la filière nucléaire française. Le dernier démarrage d’un réacteur en France remonte à celui de Civaux 2, il y a 25 ans", a indiqué le PDG d’EDF Luc Rémont, sur le réseau social professionnel LinkedIn.
Ce raccordement est un "grand moment", a immédiatement réagi le président Emmanuel Macron, dans un message posté également sur LinkedIn et sur X. "L’un des réacteurs nucléaires les plus puissants du monde, l’EPR de Flamanville, vient d’être raccordé au réseau électrique. Réindustrialiser pour produire une énergie bas carbone, c’est l’écologie à la française. Elle renforce notre compétitivité et protège le climat", a affirmé le chef de l’État.
Grand moment pour le pays.
L'un des réacteurs nucléaires les plus puissants du monde, l'EPR de Flamanville, vient d’être raccordé au réseau électrique.
Réindustrialiser pour produire une énergie bas carbone, c’est l’écologie à la française. Ensemble nous y arrivons.— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) December 21, 2024
Ce premier raccordement d’un nouveau réacteur en France depuis 1999 était prévu initialement vendredi matin, mais avait été repoussé de plusieurs heures. Après le chargement en combustible réalisé en mai et la première réaction nucléaire au sein du réacteur début septembre,...
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21/12 - L’effet Donald Trump : comment, avant même son investiture, il a déjà changé le monde
Il n’est pas encore président… mais c’est tout comme. Elu le 5 novembre, Donald Trump doit accéder officiellement à la Maison Blanche le 20 janvier après avoir prêté serment sur la Bible. D’ici là, il n’est qu’un "président élu" (president elect, en anglais) sans aucun pouvoir. Cependant, loin de se tenir en retrait comme c’est habituellement le cas pendant les périodes de transition, le futur chef de l’Etat se comporte déjà comme s’il était aux affaires. Dès sa victoire électorale, il a formé son cabinet en quelques jours, multiplié les annonces sur les réseaux sociaux, monopolisé l’attention des médias. Il a rencontré ou échangé avec des dizaines de chefs d’Etat, discuté de la paix en Ukraine avec Volodymyr Zelensky, parlé de la frontière avec Claudia Sheinbaum [la présidente du Mexique] et menacé le Hamas d’un "enfer" si l’organisation terroriste ne libérait pas les otages toujours retenus à Gaza, parmi lesquels figurent des Américains. Plus généralement, il a déjà fait "bouger les lignes" en Europe, en Ukraine, au Moyen Orient et en Asie.
"Mieux préparé que lors de sa première accession au pouvoir en 2016, Donald Trump agit avec plus de vitesse que ne l’ont fait ses prédécesseurs lors des périodes de transition présidentielle", remarque l’ancien "Speaker" de la chambre des représentants Kevin McCarthy, interrogé par L’Express dans le cadre de la 17e World Policy Conference organisée à Abou Dhabi par l’Institut français des relations internationales (Ifri) du 13 au 15 décembre. "Par exemple, il a déjà mis en garde la...
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21/12 - Un cadeau de dernière minute pour Noël ? Ces dix livres qui feront plaisir à coup sûr
Le Dernier Combat
Par Craig Johnson, trad. de l’anglais (Etats-Unis) par Sophie Aslanides
Gallmeister, 416 P., 24,90 euros
Maniant l’ironie plus aisément que le revolver, le shérif Walt Longmire s’est inscrit depuis une vingtaine d’années dans le paysage du polar rural américain, versant grands espaces de l’Ouest. Chargé de faire régner l’ordre dans une bourgade du Wyoming de 25 âmes, il est ici reconduit pour une seizième aventure, dans laquelle on retrouve son fameux sens de la répartie, si drolatique que les (nombreux) dialogues justifient à eux seuls la lecture, des seconds rôles hauts en couleurs, tels Vic, adjointe et compagne de Longmire forte en caractère, ou le placide barman indien Henry Standing Bear, surnommé La Nation Cheyenne. Quant à l’intrigue, elle raconte une version du passé de cette région américaine un peu plus nuancée que l’historiographie officielle.
Tout commence par un appel de la Maison des Vétérans du Wyoming, au sein de laquelle un certain Charley Lee Stillwater vient de passer l’arme à gauche. Longmire retrouve dans la chambre de l’ancien soldat une étude d’un célèbre tableau présumé disparu, La Dernière Bataille de John Custer, ainsi qu’une boîte à chaussures contenant 1 million de dollars en petites coupures. Voilà bientôt notre shérif sur la piste de trafiquants d’œuvres d’art, dont un "comte sans compte" (faussaire désargenté), ses troubles assistants et quelques oligarques russes. L’occasion, au passage, d’égratigner l’une des légendes de l’Ouest, celle du lieutenant-colonel...
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21/12 - Les Etats-Unis évitent de justesse le "shutdown" avant Noël
Le "shutdown" n’aura pas lieu : les Etats-Unis ont évité de justesse une paralysie budgétaire qui aurait renvoyé, sans paie, des centaines de milliers de fonctionnaires chez eux pour les fêtes. Le Congrès a largement adopté, ce samedi 21 décembre, une loi qui assure le financement de l’Etat fédéral jusqu’à mi-mars. C’est donc la fin d’une séquence tumultueuse de plusieurs jours, largement influencée par Donald Trump et Elon Musk.
Le vote a eu lieu peu après l’heure limite de minuit (heure locale). Mais le bureau de la Maison-Blanche chargé de décréter un état de "shutdown" ne l’a finalement pas fait en raison de l’imminence de l’adoption du texte au Sénat. Une paralysie budgétaire aurait signifié le chômage technique pour des centaines de milliers de fonctionnaires, le gel d’aides sociales ou encore la fermeture de certaines crèches.
Une situation extrêmement impopulaire, d’autant plus juste avant Noël. "C’est un bon résultat pour l’Amérique et pour les Américains", s’est réjoui le chef de la majorité démocrate au Sénat, Chuck Schumer. Le texte comprend notamment plus de 100 milliards de dollars d’aide pour des régions américaines récemment dévastées par des catastrophes naturelles.Un premier texte "tué" par le duo Trump-Musk
Dès mardi 17 décembre, démocrates comme républicains pensaient avoir évité toute menace de "shutdown", puisque le président conservateur de la Chambre des républicains, Mike Johnson, avait annoncé que les deux camps étaient parvenus à un consensus sur un texte budgétaire. Mais l’esprit de Noël n’a...
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21/12 - Immobilier : le sauvetage in extremis de MaPrimeRénov’
Publiés la veille de la censure du gouvernement Barnier, les textes encadrant les aides aux travaux de rénovation énergétique – le dispositif MaPrimeRénov' – en assurent le prolongement pour un an. L’exécutif a fait marche arrière, en décidant de conserver les règles en vigueur relatives aux "mono-gestes", le terme utilisé pour désigner les travaux isolés tels que le changement des fenêtres ou l’isolation du toit. Initialement, il était prévu de rendre obligatoire dès 2025 la mise en œuvre d’un chantier complet, incluant un nouveau mode de chauffage, pour prétendre à cette aide, assortie de l’obligation de réaliser un diagnostic de performance énergétique (DPE). Autre motif de soulagement pour les propriétaires : ceux qui occupent une passoire thermique, étiquetée F ou G sur le DPE, restent éligibles aux "mono-gestes". Ces deux changements sont remis à 2026.
Des modifications sont toutefois prévues pour les demandes d’aides déposées à partir du 1er janvier 2025. Ainsi, les forfaits pour les équipements de chauffage au bois baissent d’environ 30 %, indique la société Effy. Ceux accordés pour les rénovations d’ampleur, effectuées par des ménages à revenus supérieurs, diminuent drastiquement. Alors qu’ils atteignaient 30 % du coût des travaux en 2024 dans le cas d’une amélioration de deux crans du DPE, ils seront limités à 10 % en 2025.
Début 2024, l’octroi de MaPrimeRénov’ avait été soumis à des conditions plus strictes, dans le but de favoriser les rénovations d’ampleur. Mais depuis la mi-mai, elles ont été assouplies...
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21/12 - Procès de l’assassinat de Samuel Paty : tous les accusés ont été reconnus coupables
La cour d’assises spéciale de Paris a reconnu coupables et condamné, vendredi 20 décembre, les huit personnes impliquées, à des degrés divers, dans l’assassinat du professeur Samuel Paty, décapité par un islamiste radical tchétchène le 16 octobre 2020. Les deux amis de l’assassin du professeur Samuel Paty, Naïm Boudaoud et Azim Epsirkhanov, ont été reconnus coupables de complicité d’assassinat et condamnés à 16 ans de réclusion criminelle. Le verdict a été accueilli par des cris et des pleurs de la part de la famille de Naïm Boudaoud, âgé de 22 ans.
"Ce soir, c’est la République qui a gagné", s’est félicité Thibault de Montbrial, avocat de Mickaëlle Paty, une des sœurs du professeur assassiné. La cour a également déclaré coupables d’association de malfaiteurs terroriste les deux auteurs de la "campagne de haine" qui ont fait de Samuel Paty une "cible" : Brahim Chnina, 52 ans, et le prédicateur islamiste Abdelhakim Sefrioui, 65 ans, ont écopé respectivement de 13 et 15 ans de réclusion criminelle.
"J’ai compris que vous avez fait de la politique, pas de la justice", s’est exclamé depuis son box Abdelhakim Sefrioui, avant d’être sèchement interrompu par le président, tandis que la famille de Brahim Chnina, très nombreuse sur les bancs du public, éclatait en sanglots et cris de désespoir. Vincent Brengarth, un des avocats du prédicateur islamiste, a annoncé aussitôt que son client faisait appel de sa condamnation. Ouadie Elhamamouchi, son autre avocat, a estimé que son client était désormais "un prisonnier politique". "Je...
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21/12 - Attaque à la voiture-bélier sur un marché de Noël en Allemagne : ce que l’on sait
Le chancelier allemand Olaf Scholz s’est rendu, ce samedi 21 décembre, à Magdebourg, ville d’Allemagne orientale meurtrie par un attentat à la voiture-bélier, la veille, sur son marché de Noël. Selon un dernier bilan encore provisoire des autorités régionales, cinq personnes ont été tuées et plus de 200 autres blessées. L’auteur présumé, dont les motivations restent troubles, a été arrêté.Les faits
Vers 19 heures, heure locale, une voiture s’est subitement engouffrée dans les allées du marché de Noël de Magdebourg en fauchant un à un les badauds sur son passage, sur près de 400 mètres, avant d’être finalement arrêtée. "Nous avons vu le toit de la voiture, puis ça s’est passé. Tout le monde était ensuite allongé sur le sol, des enfants, des hommes, des blessés avec fractures ouvertes, c’est inimaginable", a raconté un témoin à la chaîne de télévision Welt TV.
"C’est terrible, il y avait un cadavre à côté de moi pendant tout ce temps. Je pensais que j’allais juste au marché de Noël et une telle chose arrive. Le monde est malade", a ajouté sa compagne. L’attaque est survenue huit ans presque jour pour jour après un acte similaire commis sur un marché de Noël de Berlin, alors que l’Allemagne, en pleine campagne électorale, est en état d’alerte contre le risque d’attentats.L’auteur
Pour les autorités, la date n’est pas une coïncidence et a été choisie à dessein. Mais personne n’en a tiré immédiatement la conclusion qu’il s’agit, comme à Berlin en 2016, d’un attentat islamiste. Car le profil de l’auteur présumé, présenté dans les...
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21/12 - Entre Elon Musk et la Chine, les secrets d’une histoire d’amour qui pourrait mal finir
La Chine ne compte guère d’alliés dans le futur gouvernement de Donald Trump. Marco Rubio, le prochain Secrétaire d’Etat, est connu pour ses positions critiques contre Pékin. Mike Waltz, choisi pour être conseiller à la Sécurité nationale, a déclaré à plusieurs reprises que les Etats-Unis étaient "en guerre froide avec la Chine". Le prochain ministre de la Défense, Pete Hegseth, considère que Pékin a pour but de dominer le monde. Quant à Jamieson Greer, qui sera chargé du Commerce extérieur, il a déjà mis en oeuvre la politique de guerre tarifaire de Donald Trump contre la Chine lors du premier mandat de ce dernier.
Dans ce groupe, Elon Musk semble bien isolé. L’homme le plus riche du monde, qui s’est décrit comme étant "en quelque sorte pro-Chine" lors d’une interview sur X (ex-Twitter) est l’un des rares proches de Donald Trump à ne pas vouloir s’aliéner l’empire du Milieu. Elon Musk entretient en effet des liens particuliers avec la Chine. Il doit une grande partie de son succès au pays, et notamment à quelques amis proches, qui l’ont aidé à faire de Tesla le géant qu’il est aujourd’hui.Les dessous du succès de Tesla en Chine
Le constructeur dépend de sa gigafactory de Shanghai, d’où sort près de la moitié des voitures qu’il produit chaque année. "L’usine est très en avance dans l’utilisation des robots et du digital", explique Michael Valentin, cofondateur du cabinet de conseil Opeo et spécialiste du marché de la voiture électrique. Près de 300 data engineers y travaillent à l’amélioration des processus de...
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20/12 - Un agent du KGB à l’Assemblée : nos révélations sur Jacques Bouchacourt, alias "Nym"
Journalistes, élus, conseillers, diplomates… Ils ont tous fréquenté assidument l’Elysée. Leur autre point commun ? Ils étaient des espions du Kremlin. Le KGB et ses successeurs ont recruté ces "taupes" en misant sur l’idéologie, l’égo, parfois la compromission, souvent l’argent. Ils devaient rapporter tout ce qu’ils voyaient. Dans les grandes occasions, on les missionnait pour intoxiquer le "Château". Révélations sur la pénétration russe au sein du pouvoir français, jusqu’à la présidence de la République, depuis le général de Gaulle jusqu’à Emmanuel Macron.
EPISODE 1 - Les espions russes au cœur de l'Elysée, nos révélations : comment la DGSI protège les présidents
EPISODE 2 - "André", l'espion du KGB au journal "Le Monde" : les derniers secrets d’un agent insaisissable
EPISODE 3 - Un espion du KGB aux côtés du général de Gaulle ? Enquête sur l'affaire Pierre Maillard
EPISODE 5 - Pierre Sudreau, le ministre très proche du KGB : ces documents inédits qui en disent long
EPISODE 6 - Journaliste à l’AFP et taupe du KGB sans le savoir : l'incroyable affaire Jean-Marie Pelou
EPISODE 7 - Un "espion relais" entre la Mitterrandie et l'URSS ? Les mille vies du "colonel" Harris Puisais
EPISODE 8 - Alexandre Orlov, le diplomate devenu agent d'influence de Vladimir Poutine en France
EPISODE 9 - Alexandre Benalla et le mystérieux contrat russe : enquête sur ses liens avec les oligarques
EPISODE 10 - Nos révélations sur ces espions russes parvenus au coeur de l’Elysée : "La menace numéro un, c'est..."
Un charisme...
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20/12 - Les petits secrets de Bluesky, le réseau social qui séduit les déçus du X d’Elon Musk
Ils sont appelés "X-pats", pour "expatriés". De nombreux internautes ont quitté ces dernières semaines X, le réseau social anciennement appelé Twitter, pour d’autres sites de microblogging comme Bluesky. Le "ciel bleu", en version française, vient de dépasser la barre des 25 millions d’inscrits dans le monde. Ils n'étaient que 9 millions, début septembre. Bluesky semble être le grand gagnant de cet exode numérique intimement lié à l'actualité américaine et plus particulièrement à l’activité d’un personnage : Elon Musk.
Le patron de Tesla et SpaceX a acquis Twitter en octobre 2022, avant de le rebaptiser X quelques mois plus tard. Sa politique anti-modération, son algorithme de recommandation qui valorise le clash… et ses propres "tweets", ont vite conduit à de premiers désengagements, notamment publicitaires. Mais le coup de grâce, pour ses détracteurs, a été son souhait publiquement assumé, depuis cet été, de faire élire à la Maison Blanche le républicain Donald Trump. Son succès dans cette mission et son nouveau rôle au sein de l’administration n’a fait qu’accentuer la migration d’une plus large faune composée de personnalités politiques, médiatiques ou du cinéma. En particulier vers Bluesky, fondé en 2019 mais ouvert au grand public en février 2024. Le journal britannique The Guardian, lui-même "X-pat", estime que le réseau social a gagné plus de 2,5 millions d’utilisateurs ces deux derniers mois, rien qu’aux Etats-Unis. Une quantité quasi-équivalente aux départs de X, toujours outre-Atlantique, durant la même...
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19/12 - Procès des viols de Mazan : la presse étrangère salue "une héroïne féministe"
Quelque 180 médias présents, dont 86 étrangers. Une "affluence internationale qui dépasse celle des procès des attentats terroristes de janvier et novembre 2015", selon France Info. Du jamais vu. Aujourd’hui, après quatre mois de procès, personne n’est prêt à oublier celle que The New York Times qualifie de "visage du courage" : Gisèle Pelicot.
Ce jeudi 19 décembre marquait la fin de l’affaire Mazan : la cour criminelle de Vaucluse a reconnu coupable de viol aggravé Dominique Pelicot, le septuagénaire qui avait admis avoir drogué sa femme pendant près d’une décennie et avoir invité des dizaines d’inconnus à venir la violer. Il est condamné à la peine maximale : 20 ans de réclusion criminelle assortie d’une période de sûreté aux deux tiers. Sur le banc des accusés, 50 autres hommes âgés de 27 à 74 ans. Condamnés eux aussi. Des peines allant de deux ans de prison, dont deux avec sursis, à 15 ans."Capable de reprendre le contrôle"
"Bonjour, Good morning". The Guardian commence ainsi son direct spécifiquement dédié au verdict. CNN, la BBC ou The New York Times feront de même. Tous ne tarissent pas d’éloges pour parler de la septuagénaire. "Une héroïne féministe" pour l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, "la femme la plus courageuse et la plus digne de France", écrit le journal britannique The Times ou encore "la femme qui renverse tous les stéréotypes accolés au féminisme", peut-on lire sur le site du quotidien espagnol El Mundo. The New York Times ose même la métaphore et compare "ce symbole d’un tournant collectif" au...
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19/12 - Un espion du KGB aux côtés du général de Gaulle ? Enquête sur l’affaire Pierre Maillard
Journalistes, élus, conseillers, diplomates… Ils ont tous fréquenté assidument l’Elysée. Leur autre point commun ? Ils étaient des espions du Kremlin. Le KGB et ses successeurs ont recruté ces "taupes" en misant sur l’idéologie, l’égo, parfois la compromission, souvent l’argent. Ils devaient rapporter tout ce qu’ils voyaient. Dans les grandes occasions, on les missionnait pour intoxiquer le "Château". Révélations sur la pénétration russe au sein du pouvoir français, jusqu’à la présidence de la République, depuis le général de Gaulle jusqu’à Emmanuel Macron.
EPISODE 1 - Les espions russes au cœur de l'Elysée, nos révélations : comment la DGSI protège les présidents
EPISODE 2 - "André", l'espion du KGB au journal "Le Monde" : les derniers secrets d’un agent insaisissable
EPISODE 4 - Un agent du KGB à l'Assemblée : nos révélations sur Jacques Bouchacourt, alias "Nym"
EPISODE 5 - Pierre Sudreau, le ministre très proche du KGB : ces documents inédits qui en disent long
EPISODE 6 - Journaliste à l’AFP et taupe du KGB sans le savoir : l'incroyable affaire Jean-Marie Pelou
EPISODE 7 - Un "espion relais" entre la Mitterrandie et l'URSS ? Les mille vies du "colonel" Harris Puisais
EPISODE 8 - Alexandre Orlov, le diplomate devenu agent d'influence de Vladimir Poutine en France
Il faut imaginer le contre-espionnage français fouiller dans le coffre de la voiture d’un proche du général de Gaulle, alors président de la République. Les policiers y cherchent – et trouvent – des documents classifiés "très secret", qu’il est...
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18/12 - "André", l’espion du KGB au journal "Le Monde" : les derniers secrets d’un agent insaisissable
Journalistes, élus, conseillers, diplomates… Ils ont tous fréquenté assidument l’Elysée. Leur autre point commun ? Ils étaient des espions du Kremlin. Le KGB et ses successeurs ont recruté ces "taupes" en misant sur l’idéologie, l’égo, parfois la compromission, souvent l’argent. Ils devaient rapporter tout ce qu’ils voyaient. Dans les grandes occasions, on les missionnait pour intoxiquer le "Château". Révélations sur la pénétration russe au sein du pouvoir français, jusqu’à la présidence de la République, depuis le général de Gaulle jusqu’à Emmanuel Macron.
EPISODE 1 - Les espions russes au cœur de l'Elysée, nos révélations : comment la DGSI protège les présidents
EPISODE 3 - Un espion du KGB aux côtés du général de Gaulle ? Enquête sur l'affaire Pierre Maillard
EPISODE 4 - Un agent du KGB à l'Assemblée : nos révélations sur Jacques Bouchacourt, alias "Nym"
EPISODE 5 - Pierre Sudreau, le ministre très proche du KGB : ces documents inédits qui en disent long
EPISODE 6 - Journaliste à l’AFP et taupe du KGB sans le savoir : l'incroyable affaire Jean-Marie Pelou
EPISODE 7 - Un "espion relais" entre la Mitterrandie et l'URSS ? Les mille vies du "colonel" Harris Puisais
EPISODE 8 - Alexandre Orlov, le diplomate devenu agent d'influence de Vladimir Poutine en France
C’est l’histoire d’un espion insaisissable. Dans les documents de Vassili Mitrokhine, archiviste en chef du KGB de 1972 à 1982, il s’appelle "André" – c’est son nom de code, son véritable patronyme n’est jamais reproduit. André est une sommité du Monde. Selon...
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18/12 - Abandon du musée-mémorial du terrorisme : les coulisses d’un fiasco
Abandonné un jour, selon des conseillers ministériels démissionnaires. Pas complètement enterré le lendemain, selon la voix très anonyme d’un tout aussi anonyme conseiller élyséen. Depuis le début du mois de décembre, le projet de Musée-Mémorial du terrorisme (MMT) est pris dans la tourmente politico-budgétaire du moment. Il devait ouvrir ses portes à Suresnes, dans les Hauts-de-Seine, en 2027. Désormais, plus personne n’ose se prononcer sur son futur. Au grand désarroi des associations de victimes, qui ont beaucoup contribué à la naissance de ce lieu hybride, voulu par le président de la République, subtil mélange de mémorial et de centre de réflexion et de pédagogie sur le terrorisme. Manque d’argent ? Rivalités entre mémoires ? Querelles politiques ? A elle seule, aucune de ces explications ne suffit à justifier le soudain abandon du projet. D’autres, plus subtiles et moins visibles, ont contribué à rendre "moins prioritaire" le musée. Jusqu’à son complet – et paradoxal – lâchage à quelques jours du dixième anniversaire des attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher.1/Pour vivre heureux, vivons cachés
Le projet est pourtant né sous les auspices présidentiels. En 2018, Emmanuel Macron, très attaché à la politique mémorielle, annonce plusieurs mesures liées au terrorisme : la création d’une journée d’hommage aux victimes le 11 mars – la première aura lieu en 2019 – et le lancement d’une mission de préfiguration d’un musée du terrorisme. L’idée ? Embrasser les événements de l’année 2015, mais aussi d’autres,...